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#10 - Romain Lesniak Outrequin - Évolution de la confiance - Frontguys cover
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Les chroniques du design

#10 - Romain Lesniak Outrequin - Évolution de la confiance - Frontguys

#10 - Romain Lesniak Outrequin - Évolution de la confiance - Frontguys

41min |19/01/2025|

128

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#10 - Romain Lesniak Outrequin - Évolution de la confiance - Frontguys

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41min |19/01/2025|

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Description

Dans cet épisode des Chroniques du Design, Nicolas Guy reçoit Romain Lesniak Outrequin, consultant chez Frontguys. Romain partage son parcours professionnel, débutant à la Société Générale en alternance, suivi d'expériences chez Odrive, puis chez Frontguys en tant que consultant en design. Il revient sur une mission marquante où il a rencontré des difficultés liées à la communication, au manque de reconnaissance et au sentiment d'exclusion dans une grande entreprise française. Malgré sa proactivité et ses efforts pour introduire des méthodologies comme les OKR, il a fait face à des incompréhensions qui ont mené à la fin prématurée de sa mission. Cet échec l’a profondément affecté, mais il en a tiré de nombreux enseignements : l’importance de sur-communiquer, de demander des retours réguliers, et de prendre du recul dans des situations de stress. Aujourd’hui, il travaille comme spécialiste en design system dans un environnement bienveillant et partage son expérience pour inspirer d’autres designers.

Les Chroniques du design, par Frontguys


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous et bienvenue dans les chroniques du design. Je suis Nicolas Guy, designer et cofondateur de l'agence conseil Frontguys. Frontguys est une agence conseil spécialisée en product design et en développement front. Dans cette série de podcasts, nous plongeons dans le témoignage de professionnels qui font le design d'aujourd'hui et découvrons comment elles ont triomphé de leurs échecs et surmonté les difficultés pour en sortir grandis. Aujourd'hui pour ce nouveau numéro, nous recevons Romain Lesnac-Outrequin. Bonjour Romain.

  • Speaker #1

    Bonjour Nico,

  • Speaker #0

    comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Ça va et toi ?

  • Speaker #0

    Ça va très bien, merci. Je suis particulièrement ravi de te recevoir dans ce podcast puisque tu es le premier consultant de chez Frontguys qui participe à ce podcast et donc je suis très fier de te présenter. Merci beaucoup d'être là dans ce nouvel épisode. Est-ce que tu peux présenter ton parcours pour ceux qui ne te connaissent pas encore ?

  • Speaker #1

    Complètement. Du coup, moi c'est Romain Lestin-Coutroquin, comme tu l'as expliqué. Du coup j'ai commencé le métier du design, parce qu'à l'époque il n'y avait pas encore toute la logique de product design etc. J'ai commencé en alternance au sein de la Société Générale, dans laquelle j'ai fait deux ans en alternance. Une fois l'alternance terminée, je suis parti dans une entreprise qui s'appelait Odrive, dans laquelle j'ai pu fonder mes différentes armes et mes compétences que j'ai jusqu'à présent. Et par la suite je suis arrivé chez Frontgaze, ça va faire maintenant trois ans, il ne s'agit pas de bêtises. Et sur lequel, justement, j'ai pu découvrir ce que c'était le monde de l'ESN, le métier de consultant. Et puis voilà. Ok,

  • Speaker #0

    très bien. Merci beaucoup. Aujourd'hui, tu vas nous raconter une histoire de ta carrière où tu as pu vraiment sortir grandi d'une épreuve. Est-ce que tu pourrais nous résumer ça très rapidement sous forme d'un pitch pour savoir ce dont on va parler ?

  • Speaker #1

    Donc du coup, ça rentre dans le contexte d'une mission... consultant dans une grande entreprise française dans laquelle j'ai dû être envoyé par Frontguise. Donc mon rôle ça a été de travailler sur un produit B2B. Il y avait à l'époque deux types de produits, une orientée B2C et une orientée B2B. Moi j'ai travaillé sur la partie B2B, l'objectif était d'améliorer le produit avec les différentes équipes avec qui on travaillait. Et par la suite du coup je me suis retalé des petites problématiques. dans lesquelles j'ai trouvé intéressant de pouvoir en parler parce que j'imagine qu'il y a plusieurs personnes qui pouvaient se retrouver dans le cas dans lequel j'ai été et je me dis que ça pourra toujours servir potentiellement à des personnes qui le jour où ils se trouvent dans une situation le fait de savoir que des autres personnes se sont retrouvées dans cette situation ça peut forcément les aider

  • Speaker #0

    Merci beaucoup pour cette introduction tu as répondu déjà d'avance à la question d'après parce que je l'avais demandé pourquoi tu voulais partager ça et c'est parfait parce que c'est vraiment le but de ce podcast c'est vraiment... de partager des expériences qui peuvent faire écho aux expériences des auditeurs pour juste tout simplement savoir qu'on n'est pas seul et qu'on vit tous ce genre de choses et qu'on peut aller de l'avant après avoir vécu ces choses-là. Et donc du coup, c'est top. Donc merci beaucoup. Et puis écoute, j'ai envie de dire c'est parti.

  • Speaker #1

    Nous t'es content. Très bien. Alors du coup, comme je l'ai expliqué, j'ai travaillé en tant que consultant dans une grande entreprise française. Donc comme je le disais sur la partie B2B, avec plusieurs... éléments qui m'avaient été demandés pour améliorer justement le produit B2B. Donc au début de la mission, j'ai intégré une équipe qui était top, dans laquelle on était constitué. Donc il y avait un PO avec deux développeurs full stack, un développeur back-end et une personne de la QA. Donc ça, c'était vraiment l'équipe de proximité avec qui je travaillais tous les jours. Exactement. Et à côté de ça, on avait différentes équipes avec lesquelles on collaborait pour pouvoir justement concevoir les différentes améliorations du produit. Donc il y avait, dans un premier temps, les différents commerciaux avec lesquels on échangeait toutes les semaines afin de récupérer un maximum de feedback client pour essayer d'améliorer par rapport à des feedbacks concrets le produit. Ensuite, il y avait une équipe transverse design qui était constituée du coup d'UX Researcher, d'UX, du IAM et de Product. Et du coup, chacun avait ses spécificités, mais on avait des points de synchro entre designers pour garder une cohérence dans les différents produits qu'on donnait et aussi pour améliorer un petit peu les différents... éléments, processus, qu'on avait entre nous, côté design.

  • Speaker #0

    L'organisation, l'équipe design.

  • Speaker #1

    Complètement. Et après, une autre équipe qui était plus constituée de PM et de chefs de projet. Et voilà un petit peu au niveau de...

  • Speaker #0

    PM, chef de projet, PO...

  • Speaker #1

    Alors, justement, j'allais y venir, c'est qu'effectivement, au début, c'était constitué de chefs de projet. Et du coup, par la suite, ça va me permettre d'enchaîner avec justement le premier début de l'histoire. c'est qu'ils ont voulu recruter un PM qui avait comme objectif de pouvoir mettre en place des OKR dans l'entreprise. Donc c'était plutôt une scale-up, c'était une sorte de mini-startup à l'intérieur d'un grand groupe. Donc le PM avait été recruté avec beaucoup d'expérience dans l'objectif de pouvoir déterminer des OKR pour mieux driver un petit peu les besoins business de l'entreprise et la volonté de l'entreprise. Et du coup, au début, effectivement, il n'y avait que des chefs de projet. Et par la suite, le PM est arrivé pour essayer d'améliorer un peu les fonctionnements qui étaient présents jusqu'à maintenant. Donc, pour commencer, au début, comment expliquer ? Avant l'arrivée du PM, il y avait des processus qui étaient mis en place, qui m'avaient été expliqués avec une équipe bienveillante, qui avait des bons conseils de l'expérience. Et ce qui était intéressant aussi, c'est que le PO avec qui je travaillais, c'était un ancien développeur, qui connaissait le produit à la perfection. Et du coup, en tant que designer, quand tu arrives dans un contexte comme ça, c'est super intéressant. de pouvoir récupérer un maximum de feedback, de savoir comment le produit a évolué et pourquoi, en connaissant aussi les problématiques techniques qui étaient présentes et pourquoi parfois on ne pouvait pas faire ce qu'on voulait faire niveau design. Donc c'était vraiment très très enrichissant comme expérience. Et du coup on va dire que je suis arrivé en fin d'année je dirais, et par la suite ils ont recruté le PM. Donc il y a des choses qu'on commence à se mettre en place, donc par exemple le fait de devoir une fois par mois, voire deux, c'était généralement une fois par mois. se déplacer du coup dans le sud de la France parce que c'est là bas que les équipes étaient présentes et on voulait garder une certaine proximité parce que oui le télétravail c'est super mais le fait de voir les personnes c'est toujours un bon moment donc effectivement il y avait la journée on faisait ça généralement sur deux jours on partait le matin de Paris on descendait donc on arrivait vers 10 heures en général au niveau du bureau on commençait à faire les premiers stand up avec l'équipe on se retrouvait tous le midi on allait manger ensemble et en général le soir on faisait tous une bouffe ensemble et puis ça permettait de parler un peu en dehors du travail donc il y avait vraiment une belle cohérence une belle cohésion et tous les gens étaient vraiment bienveillants Et sauf que à la longue ça a commencé à être un petit peu pesant, c'est à dire que j'accumulais de la fatigue, c'était pas tout le temps facile de se dire ok finalement il y a le TGV etc, il fallait quand même partir tôt le matin de Paris. Exactement, donc généralement la première journée, non seulement on partait tôt le matin, et on finissait tard le soir vu qu'on allait des étrangers, donc généralement on n'était pas les plus productifs non plus. Donc c'était un des premiers aspects qui commençaient à être un petit peu lourds pour moi en tout cas. Ensuite, ayant déjà travaillé chez Odrive sur des OKR et des KPI, justement, il faut peut-être définir ce qu'est un OKR ou un KPI.

  • Speaker #0

    Allez-y, avec plaisir,

  • Speaker #1

    clairement. Donc les OKR, c'est des Objective Key Results, qui sont généralement mis en place sur des produits, pour pouvoir un petit peu mieux driver et comprendre à quel endroit ça pêche. Et pour driver les OKR, on a des KPI, donc des Key Performance Indicators, qui sont... Par exemple, ça pourrait être le nombre de subscriptions qu'il y a pu y avoir le mois, etc. Et tous ces KPIs mis ensemble peuvent être coupés dans des OKR qui sont sous forme de thématiques et qui permettent d'obtenir des chiffres, des estimations ou des chiffres concrets de ce qui a pu se passer sur le produit.

  • Speaker #0

    Donc les OKR, c'est vraiment les objectifs qui vont être mesurés par des KPIs catégorisés pour bien suivre les avancées à tous les niveaux du produit.

  • Speaker #1

    Exactement. Et en général, ces objectifs sont déterminés sur l'année de manière très générale. Et ensuite, tous les trois mois, on va essayer de les préciser un peu plus et parfois les faire évoluer. C'est-à-dire qu'au début de l'année, on va pouvoir en avoir identifié certains. Et on va se rendre compte qu'au bout de six mois, finalement, ce qu'on a vu en début d'année, on va changer un peu la direction et puis on va redéterminer les OKR, en déterminer le BKPI exactement comme une entreprise agile finalement. Donc ce qui est intéressant, c'est que dans ce groupe-là, il y avait déjà cette maturité. Et c'est quand même plaisant de travailler dans ces conditions-là. Donc du coup, à l'arrivée du nouveau PM, la plupart des équipes ne connaissaient pas les OKR. Donc je pense qu'elles les connaissaient, mais elles ne les avaient pas mis en place. Moi, j'ai essayé en tout cas d'accompagner le PM pour pouvoir essayer de pousser un peu plus le côté B2B des OKR, des KPI. Et essayer de former un petit peu, former ce serait, on va peut-être pas former, sensibiliser l'équipe sur qu'est-ce qu'un OKR, etc. Avant,

  • Speaker #0

    ils bénéficiaient de plein d'expériences sur le sujet, c'est toujours promu.

  • Speaker #1

    Exactement, c'était vraiment l'idée en tout cas. Donc petit à petit, on a commencé à mettre en place des ateliers. Donc il faut savoir qu'une fois par mois, enfin tous les trois mois, à chaque fois qu'on descendait dans le sud, on avait justement une grande journée dans laquelle on présentait. Donc le B2C présentait ses thématiques pour les trois prochains mois, le B2B aussi, et potentiellement on avait des inputs pour savoir un peu les directions stratégiques de l'entreprise, etc. Et du coup, ces journées-là étaient destinées à présenter dans les OKR les différents parcours. sur lesquels on allait travailler pendant les trois prochains mois, en récupérant des feedbacks utilisateurs, en faisant de la data, des métriques, etc. Et du coup, on présentait à tout le monde un petit peu les idées qu'on pouvait avoir. Donc, grosso modo, on présentait de manière très générale les différents parcours. On essayait d'estimer ensuite avec les développeurs le temps que ça nous prendrait pour pouvoir calculer nos différents sprints. Et par la suite, on se lançait. On voit que le trimestre est début.

  • Speaker #0

    Ça permet de programmer tout ce qu'on va faire sur un trimestre, grosso modo.

  • Speaker #1

    Complètement, et en tant que designer, c'est super. Ça permet de t'organiser. Et ça permet de... Exactement, complètement. Donc ça c'était super. Et du coup par la suite, ce qu'on avait commencé à faire, donc j'avais déjà comme j'expliquais chez Ausha mis en place des ISO-KR, donc j'ai essayé de faire procéder mon expertise auprès du PM, en essayant par exemple de pouvoir présenter que d'un fichier Excel on pouvait facilement avoir quelque chose de plus visuel, parce qu'un fichier Excel c'est bien, on peut tout noter, mais des fois à lire c'est pas forcément top. Donc j'avais proposé par exemple de pouvoir reprendre le fichier Excel sous forme de card. qu'on pouvait retrouver dans Figma en liant avec par exemple un plugin pour ceux qui connaissent ça s'appelait G-Sync on peut synchroniser les données du Excel dans un composant Figma qui permettait d'avoir un petit visuel sympa et en gagnant du temps et ça ça a plu, ça m'a pris un petit peu de temps et c'est là où justement j'ai commencé à perdre un petit peu la confiance de l'équipe B2B dans le sens où en fait on m'attendait sur des thématiques sur lesquelles j'avançais assez vite et sur lequel peut-être que je ne répondais pas à toutes les attentes. Là où ça a été un premier ressenti, c'est qu'on va dire que les cinq premiers mois, ça s'est bien passé, de l'échange. Quand il y avait des choses à améliorer de mon côté, on les remontait, on en discutait, on faisait des rétros, etc. C'était stressant, ça marchait très bien. Et petit à petit, ça a commencé à se perdre. C'est-à-dire que par exemple, il y a plusieurs fois où j'ai pu être absent à certains points. parce que j'avais du travail ou parce que j'étais juste pas disponible, ça peut arriver, et sur lequel du coup j'avais pas forcément de retour. Par contre, des personnes avec qui je travaillais pas directement me disaient Ah, on a appris que tu étais absent, qu'est-ce qui se passe ? Et c'est là où j'ai commencé à me dire Bon, c'est étrange, c'est la première fois que ça m'arrive, ça se reproduira plus. Je vais essayer de mieux communiquer pour justement essayer d'être donné plus de visibilité de mes absences ou de pourquoi j'ai pas pu rendre ces choses-là pendant les temps qui étaient donnés.

  • Speaker #0

    Et du coup, pour mieux comprendre, c'est que globalement, le travail que t'as fait sur les OKR... où tu n'étais pas spécialement attendu, c'était une initiative.

  • Speaker #1

    Donc,

  • Speaker #0

    c'est plutôt une bonne chose d'être proactif en mission comme ça. Tu penses que toi, ça t'a retardé sur d'autres sujets ? Ou ça venait de ça, un petit peu, le début de la problématique ?

  • Speaker #1

    Le début de la problématique, c'est que je pense que ça en est un peu des deux. C'est-à-dire que retardé, ce n'est pas le mot. Mais du coup, j'avais une grosse charge de travail et je ne pouvais pas me rendre disponible n'importe quand en fonction des besoins de l'équipe. Donc, moins de présence. Mais les travaux étaient rendus dans les temps. Et il y a aussi l'autre côté qui était que ces personnes avec qui je travaillais, ça faisait des années et des années qu'ils travaillaient ensemble, ils avaient leurs habitudes. Et je pense que c'est l'accompagnement au changement sur lequel ça a peut-être été un peu trop sec et peut-être sur lequel il y a eu des craintes. Et du coup, peut-être des personnes qui se sont tenues sur la défensive, tout simplement pour se protéger. C'est complètement compréhensible, ça reste humain. Et du coup, les Eau Calaires, ça ne m'a pas pris tant de temps que ça parce que finalement, une fois qu'on a fait les premières tempêtes dans le Figma, c'est assez facile de faire une synchronisation. Clairement. Et du coup, comme je le disais, c'est là où j'ai commencé à me sentir un petit peu mis à l'écart par rapport à l'équipe avec laquelle, justement, au début, il n'y avait rien. Dès qu'il y avait une problématique, on en parlait, c'était bienveillant, etc. Par la suite, on a eu un coach à Jules qui est venu pour essayer de nous embarquer dans les bonnes méthodologies et comment travailler. Et là, ça a été un premier point compliqué. Je m'explique dans le sens où avec mon équipe B2B, on a été dans cette formation. C'est une formation qui était sous 3 ou 4 heures, qui était coupée en deux créneaux, si je ne dis pas de lotis, peu importe. Et dans lequel, en fait, quand on commençait, le coach agile nous a posé des questions pour savoir comment on se positionne, etc. Et les réponses que je donnais étaient complètement divergentes par rapport aux membres de mon équipe. Et j'ai commencé à me dire, attends, je travaille avec eux depuis un moment, je ne comprends pas trop, admettons. Donc là premier coup de malaise, donc du coup je demande de faire un pont avec mon PO histoire de voir un petit peu avec lui s'il y avait des problématiques ou des choses qu'il fallait remonter pour qu'on puisse justement passer à autre chose et surtout j'avais un mal-être, j'étais pas bien, je commençais à perdre un peu la... moi je suis passionné de base dans mon travail, les gens qui me connaissent le savent, quand je parle d'un sujet c'est quelque chose qui me passionne et là je commençais à être moins motivé, je commence à perdre confiance en moi, clairement c'est le mot donc du coup je me dis bon bah je vais faire un pont avec mon PO qui a toujours été là pour moi. On va discuter et puis on va voir s'il y a des choses sur lesquelles il faut que je m'améliore. Donc je parlais avec cette personne-là, qui m'explique que de son point de vue, pas forcément, il me parlait que parfois il y avait des éléments sur lesquels je n'étais pas forcément présent, mais ce n'était pas bloquant. Je lui ai dit, pas de blocage, c'est bon, on avance. Et petit à petit, je commence à échanger avec ma collègue de l'AQE, qui se retrouve un peu dans le même mood que moi. C'est-à-dire, quand je parle de mood, c'est d'état d'esprit. C'est à dire qu'elle était pareil, elle se sentait un petit peu visée à l'écart, elle remontait des problématiques sur lesquelles elle avait l'impression qu'elle n'était pas entendue, donc elle s'épuisait aussi, puis elle a commencé à être absente, petit à petit. Moi je n'étais pas absent, mais je n'étais pas forcément très heureux dans ce que je faisais, du coup je n'étais pas forcément le plus efficace et le plus proactif.

  • Speaker #0

    Et forcément ça ne donne pas, enfin quand tu es dans un état d'esprit comme ça, et que tu sens que toi-même t'es mis à l'écart, franchement ça ne te donne pas envie d'être proactif.

  • Speaker #1

    Exactement, complètement.

  • Speaker #0

    D'où l'importance d'un joint.

  • Speaker #1

    Complètement. Et du coup je commence à en parler un petit peu avec mon PM. En tant que consultant, je fais appel à un commercial de chez Frontierize. Je demande aux clients s'il y a possibilité de faire un point, histoire de pouvoir réidentifier. ou identifier les objectifs de mes missions. Savoir un petit peu ce qui attendait de moi, etc. Je suis toujours dans les clous, etc. Et puis histoire d'attendre un petit peu les boules de cloche qui peuvent se faire. Donc on réalise ce point, je me rappelle, c'était un point qu'on a fait autour d'un repas, donc c'était super bienveillant. Et puis on m'explique que la plupart des points sur lesquels j'étais attendu, j'y répondais. Et qu'il y avait potentiellement des petites améliorations à apporter par rapport à ce que je pouvais faire. Donc je les prends en compte, on les met en place. Positif du coup. Ah franchement, oui, des bons retours, nickel. Ça se passe bien, donc je suis rassuré. Et du coup, on se dit que dans trois mois, on refait un point et on voit ce qu'il y en a. Donc je trouvais ça cool. On avait réussi à mettre en place des points d'échange avec le client, le SN et moi-même. Donc du coup, tout le monde était gagnant, c'était ça, et ça avançait bien. Et du coup, on va dire que peut-être une ou deux semaines après, pareil, je retourne dans une sensation de mal-être, etc. Et puis je commence à rêver dans des réunions, et puis là je commence à avoir des petits messages subliminaux, qui ne sont pas directement liés, mais je commence à me prendre un petit peu pour moi. Est-ce que c'était vraiment destiné à moi ? Ou est-ce que c'est parce que j'étais dans le mood de Ah, ça se trouve, il se passe des choses Je ne sais pas, honnêtement. Mais en tout cas, malaisant.

  • Speaker #0

    On est dans un mood un peu… Clairement. Dès qu'on perd un petit peu confiance, on a l'impression de prendre les choses un petit peu pour nous. Et c'est vrai que c'est difficile de juger si c'est pour nous ou si c'est pas pour nous.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et du coup, je me suis dit que je vais en parler avec les personnes. Et puis, la plupart des personnes avec qui j'en parlais me disaient non, il n'y a pas de souci. Pour la plupart. Je n'ai jamais eu une remarque ou quelque chose me disant que tu n'as pas fait ça, du coup, ça m'a dérangé. Rien de constructif. On me disait que tout allait bien. Bon, naïvement, je me suis dit, c'est parti.

  • Speaker #0

    Oui, dans ces cas-là, tu te dis, ça devait être dans ma tête, ça, ce n'était pas pour moi.

  • Speaker #1

    Voilà, je vais me prendre la tête pour rien. Là, ça hausse.

  • Speaker #0

    Ça a avancé.

  • Speaker #1

    Complètement. Du coup, je me dis, super. Je suis dans les délais pour la fin de l'OKR, enfin pour la fin du trimestre par rapport aux OKR qui m'étaient fixés. Parfait. Donc du coup je me rapproche de mon collègue qui travaillait sur le B2C, qui était un autre consultant qui travaillait pour une autre OSN, sur lequel on avait pour le coup un très bon feeling. J'ai rarement travaillé avec un designer dans lequel il y a eu une synchronisation et même on était alignés sur pas mal de points. C'était fluide quand on travaillait, on allait vite et bien et on avait la même logique de conception. C'était un bonheur. C'était super.

  • Speaker #0

    C'était super,

  • Speaker #1

    on allait dans la même direction. Et du coup je me rends compte qu'il y avait les prémices dans les end-systems qui étaient présents du coup dans l'entreprise dans laquelle je travaillais et du coup on se dit bon bah on a la partie B2C, on a la partie B2B, il y a des choses qui convergent, on commence à créer nos composants etc. Puis on commence à essayer d'améliorer un petit peu ce qui est fait sous forme de parcours pour donner de la visibilité et surtout pour que les développeurs comprennent ce qu'on fait aussi. Donc du coup j'ai enfin demandé à mon PO en lui expliquant bah j'aimerais être gelé pendant deux semaines sur la partie 100% des end-systems. Pendant deux semaines on fait ça, on vous présente tout ça et après on reprend les cycles qu'on avait. Mon PO me dit, pas de soucis, faisons ça.

  • Speaker #0

    Belle initiative.

  • Speaker #1

    Carrément, super, impeccable. Donc du coup on commence à travailler pendant deux semaines, on fait des ateliers, etc. Et puis au final, je commence à reprendre la confiance, je commence à me retrouver à l'aise. Tout se passe bien et puis on arrive au bout des deux semaines. Puis là on arrive sur un système, bon c'était pas un énorme système, mais on commence à arriver sur quelque chose qui avait été amélioré de l'existant. Trop bien ! On commence à proposer des points de présentation auprès des développeurs. Et la première problématique, les développeurs ne se rendent pas disponibles. C'est peut-être parce que c'était la fin de Zoccare aussi, il fallait être dans les délais, etc.

  • Speaker #0

    Et puis les t-shirts...

  • Speaker #1

    C'est ça. Donc compliqué d'utiliser les nouveaux éléments qu'on avait créés, les mettre dans les maquettes sans qu'ils le sachent. Ça va être compliqué s'il y a un manque de communication là-dessus. Donc on laisse de côté. Et du coup, j'arrive un jour dans une réunion et... On commence à la réunion, donc on discute, c'est un sujet sur un parcours de sous-description. Et puis à la fin, on me dit, ça fait deux semaines que t'as rien fait, le design system, on a rien vu, etc. On comprend pas. Je réagis pas à chaud, on s'aille à tout le monde d'ailleurs, jamais réagir à chaud, prendre sur soi, serrer les dents, et prendre un petit peu de recul sur la réflexion qui a été faite. On peut se dire, la personne on sait pas, elle était peut-être frustrée de la journée, on sait pas. ça peut arriver et du coup je commence à envoyer un mail donc pour que qui est une trace écrite pareil conseil si on dès qu'on peut on met de l'écrit ça permet de se protéger on peut faire confiance aux gens mais c'est bien l'écrit quand même ça permet de se protéger et de communiquer d'une façon plus neutre complètement sans le ton associé avec peut-être un fond d'énervement etc au moins quand on écrit on peut être factuel et donc ne pas mettre d'émotion dedans complètement et du coup par la suite je commence à expliquer que bah voilà ce qu'on a fait, donc j'envoie les liens, je mets de la visibilité sur ce qui a été fait, et par la suite je propose en expliquant qu'il y avait déjà une première réunion qui avait été proposée mais les personnes n'étaient pas disponibles parce qu'il y avait du boulot du coup on repropose un nouveau créneau, sauf que là on fait une deuxième Comment dire, on essaye de faire une deuxième approche. C'est-à-dire qu'on commence à expliquer qu'on a commencé à mettre à jour des éléments du design system et qu'on aimerait les présenter. Aucun retour sur le mail. Je me dis que ça ne doit pas être la priorité, et puis il faut préparer les nouveaux OKR des trois prochains mois. Donc du coup, j'apprends que pour la préparation des OKR, mon PO part en congé. Son choix, il est en congé. Je me dis, comment je vais faire, parce qu'en général avec le PO c'est quand même... cool de travailler avec lui parce qu'il avait la connaissance du produit parfaite et ça me permettait d'aller plus vite dans les différents parcours. Du coup, on fait un point de synchro où on s'est retrouvé avec un Trello, à la fin, avec une ToDo, qui me listait un peu les différents objectifs des prochains OKR et mon PO qui me dit, j'espère avoir répondu à toutes tes questions en amont, en espérant que tu ne te retrouves pas bloqué, et puis voilà ce que tu dois faire pour les prochains trucs. Ok, parfait. Donc je commence à travailler, je commence à proposer des choses, à faire les présentations pour pouvoir faire la présentation qu'on faisait une fois tous les trois mois dans le sud. Et du coup je commence à avoir le PM qui me dit Ouais, il faudrait mettre en place ces OKR aussi, avec le Figma, etc. Par contre j'aimerais qu'on change des choses. Et là j'ai fait une erreur. La première erreur c'est que j'ai pas su dire non. J'ai tendance à facilement aider, j'adore aider les personnes, et parfois du coup ça me joue des tours. Dans le sens où je peux me retrouver surchargé et j'espère bien faire. Et finalement, je fais la moitié des choses que j'aurais dû faire parce que je fais tout à la fois. Donc, première erreur, je n'ai pas su dire non. Donc, du coup, tant bien que mal, j'essaie de répondre à toutes les attentes. Au final, du coup, on ne communique pas assez sur ce qu'on voulait faire. Il y a des mauvaises interprétations. Et arrive le jour où, du coup, on peut rentrer de vacances. Et c'était le jour où on devait faire la présentation des OKR. Donc on n'a pas eu le temps de relire ce qu'elle disait. Exactement. Manque de bol, ce matin-là, je loupe mon train. Donc,

  • Speaker #0

    poisse.

  • Speaker #1

    Je loupe mon train.

  • Speaker #0

    La poisse ou un acte manqué dû au malaise ?

  • Speaker #1

    Non, je pense que c'est vraiment la poisse. Dans le sens où j'avais comme objectif, enfin, j'avais comme habitude de prendre le train à une certaine horaire. Là, le métro a été décalé. Et du coup, j'ai loupé mon TGV. Ok. Pas grave, en général, ça peut arriver. Je préviens dès que j'ai mon métro en retard, je préviens mon PM, j'envoie un message, il me dit pas de soucis, t'es non courant quand t'arrives. Donc j'arrive à la SNCF, je vais pour changer mon ticket, donc il me change le ticket, et le train que j'avais pris le ticket est annulé.

  • Speaker #0

    Le poisse. Double poisse.

  • Speaker #1

    Du coup, je renvoie un message à mon PM, avec les justificatifs qui vont bien, etc., pour qu'on couvre aussi. Et du coup, le train d'après arrive. Donc j'arrive au final, j'arrive sur site, il est 11h30. La première présentation côté B2B a été faite. La partie B2B a été commencée. Et puis je vois que d'un coup tout s'arrête. C'est-à-dire que la partie B2B elle n'est même pas présentée, etc. Puis en général on se retrouve sur une table en équipe. Et puis je vois que la plupart de mon équipe n'est pas présente et qu'ils échangent beaucoup avec le PM. Chacun leur tour. Je me dis ok, ça va être mon tour. Et puis on part manger. Et puis du coup je me dis bon d'accord. donc du coup je vais voir le PM, je lui dis ouais t'as fait des points avec tout le monde, t'as besoin de parler avec moi j'ai été absent ce matin, je suis désolé enfin est-ce qu'il faut pas quelque chose ? il me dit non pas besoin, ok pas de soucis et du coup l'après-midi on commence à regarder les différents travaux que j'ai analysés côté B2B, je commence à échanger avec mon PO je lui dis par contre j'ai pas eu le temps de faire ces deux sujets là il me dit bon bah c'est embêtant mais il y a déjà ça etc par contre ça ça va pas ça ça va pas, ça ça va pas, je fais bon bah je vais essayer d'ajuster et tout et du coup je suis en petite frustration ouais je fais bon bah ok je vais faire mon boulot je vais essayer de me reprendre ce que j'ai loupé et j'essaie de prendre des feedbacks et avancer et du coup vient le repas du soir du coup on va manger on se retrouve à l'hôtel le soir petit apéro et puis bah là il y a eu des des échanges qui étaient un peu crus avec tout le monde c'était des quelques insultes mais sous alcool je me suis dit bon ça peut arriver voilà je le prends pas pour moi je me dis bon du coup vous parliez de ce sujet

  • Speaker #0

    Du boulot ?

  • Speaker #1

    Divers et variés, je sais qu'on parlait typiquement, on parlait pour le coup du fait qu'ils allaient intégrer potentiellement le pass imaginaire sur l'iPhone. Et à un moment, je dis, bah non, c'est sûr, à 100%, c'est pas bon. Et puis là, je prends une insulte. Je dis, bon, c'est pas grave. Ça peut être l'alcool. En général, il avait mes tailles comme ça avec moi. C'est autre chose. En plus, c'est bizarre, je vais me coucher. Bon, c'est pas grave. Le lendemain, du coup, on rentre sur Paris. Et puis j'envoie un message direct à la personne concernée. Je lui dis, écoute, hier, tu m'as dit ça. Est-ce que c'était parce que tu avais une frustration vers moi ou quoi ? Il me dit, non, en général, je peux me faire comme ça avec mes amis. Je suis désolé, s'excuse. C'est bon, on passe à autre chose. La semaine se passe, on commence à représenter les différentes choses. Du coup, je commence à échanger avec mon PO. Et puis là, je vois que tous les points en ce moment sont tous annulés. Bon, OK. Et puis arrive la semaine d'après et puis là j'ai mon PM, donc pour information je tentais de travailler à la maison. Mon PM me dit Ouais, est-ce que tu es sur site aujourd'hui ? J'aimerais qu'on aille manger le midi. Je lui dis Bah non écoute, je suis chez moi, mais je vais venir manger avec toi ce midi, y'a pas de soucis, je prends les transports et je suis là. Il me dit Non, t'embête pas. Je lui dis Bah attends, j'insiste, j'ai été à l'aéroport le matin et tout, je... On part au restaurant du coup à côté et puis il commence la discussion, il me fait Bah je pense que tu te doutes pourquoi t'es là ? Bah pas vraiment. Il me fait Bon bah, j'ai supposé te mettre fin à ta mission. Ok. Et c'était pas encore les trois mois parce que comme j'expliquais au début pour se rappeler, c'est que ce que j'avais expliqué c'est que normalement on devait se voir tous les trois mois avec mon commercial, le client par appel. Il n'y a pas eu le deuxième… Et on était à un mois des trois mois. Et du coup je lui dis bah écoute franchement je tombe de haut, je comprends pas Il me dit si arrête ça se voit etc. Je fais bah écoute je l'ai pas perçu Et quand j'échange avec la plupart des personnes, tout le monde me dit que ça va. Il me dit, non, je suis désolé, on se sépare de toi, on est fort à ta mission, etc. Et du coup, je lui dis, ça va partir de quand ? Il me dit, ça peut être dès maintenant. Je lui dis, si ça ne te dérange pas, j'aime bien bien faire mes choses. On a presque finalisé une partie du design system avec mon collègue. J'aimerais, laisse-moi aller au bout, laisse-moi deux semaines. Et puis après, fin de mission, pas de souci. Donc, je fais les deux semaines. J'en parle un petit peu avec les différents membres de l'équipe design. Ils sont tous choqués, vraiment, en restant humbles. en disant je comprends pas ils n'ont pas su utiliser il ya de se passer quelque chose et puis bah là ban mood de limite une dépression je suis j'étais à l'ouest jeu complètement déboussolé en vrai compliqué même d'apprendre du personnel j'étais complètement j'en parle encore j'ai des frissons mais ça se sont les motions et bref du coup période pas facile donc j'ai la chance d'avoir chez france guys du coup des personnes qui ont pu m'écouter et avec qui j'ai pu échanger, qui ont trouvé les mots. Ça a pris du temps. Là, tu vois, tu pourras témoigner. J'ai les yeux qui brillent un peu. Mais du coup, pas facile. Là, ça va faire maintenant presque un an maintenant. Et c'est encore dur d'en parler. Et du coup, j'arrive à en discuter un petit peu. Pas facile au début. Puis j'ai plein de gens qui seront disponibles. Ça, c'est super bien entouré. Qui me disent, ça n'a pas arrivé. Ils n'ont pas utilisé. Ne te remets pas en question. Et tout ça. Mais en truc, les personnes te l'expliquent. Et le fait de le faire, c'est pas facile. Et du coup, vraiment mauvaise période, j'ai dit à ma femme, j'ai envie de planter des arbres. Je vais arrêter ce métier, alors que de base, je suis passionné, vraiment. Et du coup, je reprends un peu de poils de la bête, un petit peu, puis j'échange un peu avec mon ESN. Je commence à travailler sur d'autres sujets qui sont complètement différents de la mission, mais j'ai du mal à passer le cap, clairement. Pas facile. et du coup j'en parle avec du coup les commerçants de ma boîte il m'explique bon bah écoute on a trouvé une mission je pense que ça va te plaire il m'explique il me dit ouais c'est pour travailler sur un design system on sait que toi c'est ton truc je fais ouais bah ça m'intéresse carrément et puis bah ça me permettra de repartir sur de bonnes bases quoi complètement et du coup bah là j'arrive à la fin du pitch et de ce qui m'est arrivé dans l'échec et voilà tout simplement et alors

  • Speaker #0

    Alors du coup j'ai plein de questions parce que c'est vrai que là je t'ai laissé...

  • Speaker #1

    Ouais j'ai pas du tout parlé.

  • Speaker #0

    C'était hyper... Comme c'était chronologique je voulais te laisser finir. Maintenant que ça fait un an, que t'as du recul du coup sur la situation etc. Moi quand tu me racontes le truc, alors moi j'avais suivi l'histoire évidemment, mais quand tu me racontes le truc aujourd'hui dans le détail comme ça, j'ai l'impression quand même qu'il y avait plein de signes en fait. Il y avait plein de signes... Mais j'ai aussi eu l'impression que ces signes, tu les as entendus et que tu as essayé de communiquer le plus possible et que malheureusement, ça n'a pas fait. Parce que moi, je te connais, tu es quelqu'un de bonne volonté. Tu sais que quand il y a un problème, il y a des solutions. D'où rien que l'on trouve des solutions et on avance, etc. Et j'ai l'impression que là, il y a eu une sorte de trou noir de communication. à ce niveau là et que et qu'on le sait tous que c'est le plus dur à vivre c'est quand tu quand vraiment tu ne comprends pas les choses et que tu as beau demander des explications tabou te rendre disponible à faire des efforts etc et que ça n'avance à rien et que au final tu tombes quand même de la falaise après avoir demandé ça c'est horrible c'est vrai mais moi je l'ai déjà vécu je pense que Les gens qui nous écoutent aussi sont tous un petit peu passés par là. Qu'est-ce que, du coup, t'en as appris, toi ? Qu'est-ce que t'en as retiré ? Parce que je sais qu'on en a, à l'époque, discuté aussi. Un an après, aujourd'hui, qu'est-ce que t'en as retiré ? Quels apprentissages t'en fais ?

  • Speaker #1

    Ouais, très bonne question. Il y a beaucoup de réponses. Bah oui,

  • Speaker #0

    c'est ça qui est intéressant. Je pense que c'est là que ça va intéresser.

  • Speaker #1

    La première chose que je fais, c'est que maintenant, en tant que consultant, quand j'arrive dans une entreprise, j'échange beaucoup. Je demande des one-to-one, tout le temps, régulier. si possible une fois par mois sans forcément de commercial juste avec les personnes qui avec qui je travaille histoire de m'assurer que je suis bien dans les clous externe et puis je donc ça c'est le premier point deuxième place maintenant je communique beaucoup voire sur communiqué je préfère qu'on dise bah ouais mais je le sais déjà que je le sais pas du tout c'est pas pour autant que j'aime beaucoup de mails j'ai créé beaucoup sur des canaux de discussion comme team douce like parce que c'est les outils que j'utilise principalement Mais c'est pas pour autant que je fais beaucoup de mails, mais j'essaie de sur-communiquer sur la visibilité, je donne de la visibilité sur tout. Mon but c'est que même une personne qui ne travaille pas tout le temps avec moi puisse comprendre dans les grandes lignes ce que je suis en train de faire. Je ne reste pas en mode sans communiquer ou sans dire ce que je suis en train de faire toute une journée, par peur maintenant qu'on interprète mal le fait que je ne sois pas assez présent dans les canaux ou dans des choses comme ça. À côté de ça, quand je ne peux pas me présenter à une réunion, je l'informe directement. Et une pratique que je fais aussi, c'est que je le mets directement dans le canal de La Réunion. En disant, je suis désolé, je pourrais pas me rendre disponible aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Double l'étude, triple l'éclat,

  • Speaker #1

    mais c'est sûr que c'est bon quoi. Exactement. Après bon, ça va des fois qu'il faut... J'en fais pas non plus 36 partout, mais ce que j'ai dit, c'est que j'envoie dans la discussion et j'informe l'organisateur de La Réunion aussi. Je fais les deux. Autre point aussi, c'est que ça m'a permis de prendre du recul. C'est qu'on m'a dit, ouais c'est que du travail. Mais quand t'es passionné, c'est pas facile à entendre que c'est que du travail. Et finalement, de temps en temps, je prends un peu de recul sur des choses qui vont me frustrer parce que ça n'avance pas comme je voudrais, ou il y a des points de blocage sur lesquels je n'ai pas la main. Du coup, je suis un peu frustré. Et je pense que cette mission m'a permis de prendre du recul et de tranquille.

  • Speaker #0

    Ça n'est qu'un travail.

  • Speaker #1

    Ça n'est qu'un travail. Il faut prendre le temps. Tout se fait pas en deux jours. J'avais un peu ce défaut-là. J'aimais bien quand ça allait vite. J'aimais bien qu'on avance rapidement sur les sujets, etc. Et maintenant, quand on me dit qu'il faudra attendre un petit peu, on dépriorise, ok, pas de souci. Au moins, là, on scope, c'est déjà plus important. Maintenant, on ne travaille pas dessus tout de suite, ok, pas de souci. Autre point aussi, c'est que maintenant, avec la plupart des gens avec qui je travaille, avant, j'avais tendance à beaucoup... Enfin, ce n'est pas m'y isoler, mais moi, j'aime bien aller, par exemple, le midi au resto et être tout seul. D'accord. Voilà, manger tout seul, tranquille. C'est un truc que j'aime bien, je ne sais pas pourquoi, mais...

  • Speaker #0

    C'est une histoire de souffler un petit peu.

  • Speaker #1

    Complètement, c'est vraiment mon truc. Et du coup, maintenant, ce que je fais, c'est que j'essaie à minima, quand je suis sur place, de manger avec mes collègues. Attention, que ça ne soit pas interprété par les auditeurs, c'est plus dans le sens... Je ne force pas. Ça me permet de me rassurer aussi. C'est que tu déconnes avec tout le monde, c'est toujours mieux que de rester dans son coin et que du coup, tu es un peu mis à l'écart. Parce que naturellement... On rentre avec les personnes, moins on parle avec toi. C'est normal.

  • Speaker #0

    C'est sûr. Dans le milieu de l'entreprise, quand t'es un peu solitaire, c'est compliqué.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça.

  • Speaker #0

    Surtout dans des équipes comme ça, design, produit, avec cette culture un petit peu de l'échange, d'être ensemble, etc. Dès que t'es un petit peu solitaire, les gens vont vite interpréter. En fait, le mec, il s'en fout. Ou alors, il nous aime pas. Ou alors, machin. Alors que non, c'est pas forcément lié aux équipes. Ça peut être lié juste au caractère de la personne.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et maintenant ce que je fais c'est que je réagis pas à chaud mais dès qu'il y a un truc qui va pas ou que je sens qu'il y a un malaise ou qu'il y a un truc ou quelque chose j'envoie tout de suite un slack à la personne. Tout de suite. J'attends la fin de la réunion bien évidemment et je l'envoie. Et je lui donne la manière de comment j'ai perçu la remarque ou ce qui a été dit. Et aujourd'hui j'ai la chance d'avoir des personnes qui sont très très bienveillantes dans un groupe qui est super, dans lequel je suis bien. Et voilà un peu les enseignements que j'ai retenus.

  • Speaker #0

    Top.

  • Speaker #1

    Complètement.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup Romain. C'est un super témoignage. Je pense que j'aime beaucoup, parce que ça change un peu des autres épisodes qui sont, j'ai envie de dire, un peu moins opérationnels et surtout aussi pas forcément toujours liés à des ressentis. Et ce que j'aime beaucoup dans ton témoignage, et je pense qu'il y a beaucoup de gens qui pourront se retrouver là-dedans. C'est que c'est aussi le témoignage de quelqu'un à l'époque qui n'était pas forcément senior, expérimenté. Et ça, je pense que ça parle à beaucoup de gens. Je pense que c'est des erreurs qu'on fait tous. Quand justement on commence à travailler, tu vois, le je suis pressé, j'ai envie de faire vite le je suis frustré parce que je voudrais faire ça, mais en fait on m'en empêche parce que ce n'est pas ma mission etc. Et puis ce problème de communication, tout simplement, ce problème de communication, d'honnêteté, de sincérité dans des sociétés. Ça, je trouve ça… C'est une des choses pour lesquelles moi j'ai créé Frontguise, parce que moi avant de créer Frontguise, j'ai vécu des expériences dans des boîtes où vraiment… Tu te dis mais c'est pas possible de ne pas se comprendre à ce point là, tu vois ce que je veux dire, de ne pas être humain ou là quand tu es dans le monde du travail, des fois tu te dis mais où est l'humanité en fait quoi, et ça c'est vraiment une catastrophe, et souvent c'est pas un manque d'humanité, c'est un contexte professionnel, enfin le contexte de la société où on dit bah voilà ça n'est que du travail comme on disait tout à l'heure, et je pense que c'est là où c'est un peu paradoxal, on se dit qu'on aimerait bien... bosser dans des environnements super humains, super bienveillants, etc. Et je pense que c'est parce qu'il y a des gens qui se disent que ça n'est pas... Je ne sais pas comment expliquer ça, je m'embrouille un petit peu, je suis désolé, mais pour qui le travail, c'est d'une telle façon, et il faut avoir tel comportement, etc. Et que la bienveillance humaine, là-dedans, ça n'a pas forcément sa place. Et je trouve ça vraiment hyper intéressant.

  • Speaker #1

    Et je vous avais à rebondir sur un point, c'est quand tu parlais de justement seniorité, quand je suis arrivé là-bas, je me pensais senior, parce que j'avais des années d'expérience de travail, et c'était une erreur, parce qu'en fait la seniorité pour moi c'est un tout, c'est pas parce que t'es très bon sur Figma, techniquement complètement dans la prod, c'est pas parce que t'es senior en fait, et en fait je pense que ça c'est un point qui peut être peut-être intéressant aussi, c'est qu'en fait la seniorité pour moi maintenant c'est avec le recul, et c'est aussi un des éléments que je peux en retirer. C'est que la seniorité, c'est un tout, comme tu l'as dit. Ça passe non seulement par le fait de prendre le temps, d'écouter, de bien suivre le rythme dans lequel tu travailles et pas imposer un rythme que toi tu aimerais, idéal. Ça prend trop de temps, bien évidemment, dans la production, bien sûr. Mais je pense qu'on peut dire qu'une personne devient senior à partir du moment où il y a plusieurs de ces cases qui commencent à être cochées et sur lesquelles tu commences à avoir une certaine expérience et du coup un certain recul sur les choses qui se passent. Sur lesquelles, par exemple, des choses sur lesquelles tu ne t'es jamais heurté. Ils vont te frustrer, alors que quand tu as un peu plus d'expérience, ou beaucoup plus d'expérience, ces choses-là, tu vois, ils vont te passer au-dessus. Et c'est ce qui fait que tu deviens, du coup, un bac au rêve, complètement. Ne pas confondre expert et seigneur. Et ça, c'est, tu vois, typiquement, un point qui m'a permis d'avancer là-dessus.

  • Speaker #0

    Carrément, je suis tout à fait d'accord, parce que, effectivement, tu peux être très expert sur un sujet technique, mais avoir peu d'expérience en soft skills, par exemple, avoir... très peu eu l'occasion de gérer des situations de crise ou des choses comme ça.

  • Speaker #1

    Complètement.

  • Speaker #0

    Et donc, tu as beau être un super expert, quand tu arrives face à une situation de crise que tu n'as jamais vécue, forcément, tu te plantes parce que c'est ce qu'on fait tous. C'est-à-dire que quand on arrive dans des nouvelles situations, il y a quand même très peu de personnes qui peuvent se targuer d'avoir géré la situation nickel-chrome parce que ça joue avec le caractère, avec l'inconscient, avec la capacité à écouter, la capacité à s'exprimer aussi. Et ça, c'est des choses qui sont, je pense, essentielles dans le métier. Et pour conclure, en tout cas de mon côté, pour moi, c'est des choses qui touchent beaucoup au comportement humain. C'est-à-dire que vraiment, en société, tu as beau être le meilleur des experts, avoir la meilleure base de connaissances du monde, etc., si humainement, tu n'es pas capable de te remettre en question, d'écouter les autres, et de te mettre à la place des autres, en fait, ça devient hyper compliqué de travailler. Et tu es dans ton monde et tu veux avancer à ton rythme. Et on arrive à des expériences où tu souffres forcément à la fin puisque en entreprise, finalement, tu es seul face à tout le monde. Et donc, en fait, si tu n'as pas cette expérience justement de relations humaines, c'est hyper compliqué d'avancer. Et ça, pour moi, on ne peut pas l'apprendre dans les bouquins. Tu es obligé de le vivre et d'apprendre avec. Et donc, c'est pour ça que je trouve que ton témoignage est génial.

  • Speaker #1

    Merci pour ton retour Nico. Et ça me rappelle un moment où j'étais dans le sud, on prenait le taxi pour retourner à la gare, je travaillais avec la Pio, je me rappelle B2C, et mon collègue, je collabore bien, elle m'avait posé la question, elle m'a dit Du coup, toi t'es seigneur ? Et j'avais répondu oui. Et du coup, avec le recul que j'ai, et l'expérience que j'avais à l'époque, je pense qu'avec le recul que j'ai maintenant, j'aurais peut-être pas dit ça justement. Typiquement. Pour voir ce qu'on se dit.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, tout va mieux ?

  • Speaker #1

    Ouais, et encore, c'est dur d'en parler toujours.

  • Speaker #0

    J'ai senti toute la déraille, c'était compliqué.

  • Speaker #1

    Mais en fait, c'est cool de pouvoir en discuter, parce que oui, j'en avais parlé avec les personnes de FrontGaze et tout, mais là, le fait que je puisse en parler et qu'il y a potentiellement des gens qui vont aller jusqu'au bout du podcast, entendront ces choses-là, ça me permet un peu d'évacuer. Et oui, aujourd'hui, ça va beaucoup mieux, oui, c'est sûr.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu fais aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, je suis système designer. vraiment donc c'est vraiment spécialisé dans l'environnement des design systems je travaille dans un très grand groupe français aussi et dans lequel là mes expertises et ma manière de travailler et tout elle est tous remise en cause j'ai que des super retours sur mon travail bien sûr j'ai des examens de réaction ça c'est sûr mais sur lequel en fait maintenant quand je collabore avec mes collègues je me sens bien La plupart des gens avec qui je travaille, développeurs compris, me font des très bons retours. Et aussi, un autre aspect que je peux donner, c'est que maintenant, dès que je peux, je pose la question de savoir si dans ce que j'ai fourni ou donné à n'importe qui, est-ce que tu penses qu'il y a des choses à améliorer ? Qu'est-ce que tu en penses ? Et je prends beaucoup de feedback comme ça. Et ça me permet d'avancer. Mais en tout cas, oui, ça va beaucoup mieux. Après, c'est toujours dur d'en parler. À une époque, dès que je pensais à ce qui m'était arrivé, je rentrais un petit peu dans... J'arrêtais pas de penser, c'était compliqué. Et on va dire maintenant, ça va faire environ, je dirais, 3-4 mois que je peux y penser. Mais tu vois, je ne pensais pas avoir cette émotion-là. Ouais, clairement.

  • Speaker #0

    Ouais, ça s'est assez vite monté.

  • Speaker #1

    Ouais, c'était limite.

  • Speaker #0

    Bon, en tout cas, merci beaucoup, beaucoup, Romain, pour ce témoignage. Et puis, écoute, je te souhaite une bonne continuation. Je te dis à bientôt.

  • Speaker #1

    Bah, merci, Nico. Ça arrive. Alors, les mémoires, c'est une petite demi-fond. Putain de merde.

  • Speaker #0

    Tu as vu, merci.

  • Speaker #1

    Mais ouais, je pensais pas que ça allait monter.

  • Speaker #0

    C'était ouf, c'était ouf.

Description

Dans cet épisode des Chroniques du Design, Nicolas Guy reçoit Romain Lesniak Outrequin, consultant chez Frontguys. Romain partage son parcours professionnel, débutant à la Société Générale en alternance, suivi d'expériences chez Odrive, puis chez Frontguys en tant que consultant en design. Il revient sur une mission marquante où il a rencontré des difficultés liées à la communication, au manque de reconnaissance et au sentiment d'exclusion dans une grande entreprise française. Malgré sa proactivité et ses efforts pour introduire des méthodologies comme les OKR, il a fait face à des incompréhensions qui ont mené à la fin prématurée de sa mission. Cet échec l’a profondément affecté, mais il en a tiré de nombreux enseignements : l’importance de sur-communiquer, de demander des retours réguliers, et de prendre du recul dans des situations de stress. Aujourd’hui, il travaille comme spécialiste en design system dans un environnement bienveillant et partage son expérience pour inspirer d’autres designers.

Les Chroniques du design, par Frontguys


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous et bienvenue dans les chroniques du design. Je suis Nicolas Guy, designer et cofondateur de l'agence conseil Frontguys. Frontguys est une agence conseil spécialisée en product design et en développement front. Dans cette série de podcasts, nous plongeons dans le témoignage de professionnels qui font le design d'aujourd'hui et découvrons comment elles ont triomphé de leurs échecs et surmonté les difficultés pour en sortir grandis. Aujourd'hui pour ce nouveau numéro, nous recevons Romain Lesnac-Outrequin. Bonjour Romain.

  • Speaker #1

    Bonjour Nico,

  • Speaker #0

    comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Ça va et toi ?

  • Speaker #0

    Ça va très bien, merci. Je suis particulièrement ravi de te recevoir dans ce podcast puisque tu es le premier consultant de chez Frontguys qui participe à ce podcast et donc je suis très fier de te présenter. Merci beaucoup d'être là dans ce nouvel épisode. Est-ce que tu peux présenter ton parcours pour ceux qui ne te connaissent pas encore ?

  • Speaker #1

    Complètement. Du coup, moi c'est Romain Lestin-Coutroquin, comme tu l'as expliqué. Du coup j'ai commencé le métier du design, parce qu'à l'époque il n'y avait pas encore toute la logique de product design etc. J'ai commencé en alternance au sein de la Société Générale, dans laquelle j'ai fait deux ans en alternance. Une fois l'alternance terminée, je suis parti dans une entreprise qui s'appelait Odrive, dans laquelle j'ai pu fonder mes différentes armes et mes compétences que j'ai jusqu'à présent. Et par la suite je suis arrivé chez Frontgaze, ça va faire maintenant trois ans, il ne s'agit pas de bêtises. Et sur lequel, justement, j'ai pu découvrir ce que c'était le monde de l'ESN, le métier de consultant. Et puis voilà. Ok,

  • Speaker #0

    très bien. Merci beaucoup. Aujourd'hui, tu vas nous raconter une histoire de ta carrière où tu as pu vraiment sortir grandi d'une épreuve. Est-ce que tu pourrais nous résumer ça très rapidement sous forme d'un pitch pour savoir ce dont on va parler ?

  • Speaker #1

    Donc du coup, ça rentre dans le contexte d'une mission... consultant dans une grande entreprise française dans laquelle j'ai dû être envoyé par Frontguise. Donc mon rôle ça a été de travailler sur un produit B2B. Il y avait à l'époque deux types de produits, une orientée B2C et une orientée B2B. Moi j'ai travaillé sur la partie B2B, l'objectif était d'améliorer le produit avec les différentes équipes avec qui on travaillait. Et par la suite du coup je me suis retalé des petites problématiques. dans lesquelles j'ai trouvé intéressant de pouvoir en parler parce que j'imagine qu'il y a plusieurs personnes qui pouvaient se retrouver dans le cas dans lequel j'ai été et je me dis que ça pourra toujours servir potentiellement à des personnes qui le jour où ils se trouvent dans une situation le fait de savoir que des autres personnes se sont retrouvées dans cette situation ça peut forcément les aider

  • Speaker #0

    Merci beaucoup pour cette introduction tu as répondu déjà d'avance à la question d'après parce que je l'avais demandé pourquoi tu voulais partager ça et c'est parfait parce que c'est vraiment le but de ce podcast c'est vraiment... de partager des expériences qui peuvent faire écho aux expériences des auditeurs pour juste tout simplement savoir qu'on n'est pas seul et qu'on vit tous ce genre de choses et qu'on peut aller de l'avant après avoir vécu ces choses-là. Et donc du coup, c'est top. Donc merci beaucoup. Et puis écoute, j'ai envie de dire c'est parti.

  • Speaker #1

    Nous t'es content. Très bien. Alors du coup, comme je l'ai expliqué, j'ai travaillé en tant que consultant dans une grande entreprise française. Donc comme je le disais sur la partie B2B, avec plusieurs... éléments qui m'avaient été demandés pour améliorer justement le produit B2B. Donc au début de la mission, j'ai intégré une équipe qui était top, dans laquelle on était constitué. Donc il y avait un PO avec deux développeurs full stack, un développeur back-end et une personne de la QA. Donc ça, c'était vraiment l'équipe de proximité avec qui je travaillais tous les jours. Exactement. Et à côté de ça, on avait différentes équipes avec lesquelles on collaborait pour pouvoir justement concevoir les différentes améliorations du produit. Donc il y avait, dans un premier temps, les différents commerciaux avec lesquels on échangeait toutes les semaines afin de récupérer un maximum de feedback client pour essayer d'améliorer par rapport à des feedbacks concrets le produit. Ensuite, il y avait une équipe transverse design qui était constituée du coup d'UX Researcher, d'UX, du IAM et de Product. Et du coup, chacun avait ses spécificités, mais on avait des points de synchro entre designers pour garder une cohérence dans les différents produits qu'on donnait et aussi pour améliorer un petit peu les différents... éléments, processus, qu'on avait entre nous, côté design.

  • Speaker #0

    L'organisation, l'équipe design.

  • Speaker #1

    Complètement. Et après, une autre équipe qui était plus constituée de PM et de chefs de projet. Et voilà un petit peu au niveau de...

  • Speaker #0

    PM, chef de projet, PO...

  • Speaker #1

    Alors, justement, j'allais y venir, c'est qu'effectivement, au début, c'était constitué de chefs de projet. Et du coup, par la suite, ça va me permettre d'enchaîner avec justement le premier début de l'histoire. c'est qu'ils ont voulu recruter un PM qui avait comme objectif de pouvoir mettre en place des OKR dans l'entreprise. Donc c'était plutôt une scale-up, c'était une sorte de mini-startup à l'intérieur d'un grand groupe. Donc le PM avait été recruté avec beaucoup d'expérience dans l'objectif de pouvoir déterminer des OKR pour mieux driver un petit peu les besoins business de l'entreprise et la volonté de l'entreprise. Et du coup, au début, effectivement, il n'y avait que des chefs de projet. Et par la suite, le PM est arrivé pour essayer d'améliorer un peu les fonctionnements qui étaient présents jusqu'à maintenant. Donc, pour commencer, au début, comment expliquer ? Avant l'arrivée du PM, il y avait des processus qui étaient mis en place, qui m'avaient été expliqués avec une équipe bienveillante, qui avait des bons conseils de l'expérience. Et ce qui était intéressant aussi, c'est que le PO avec qui je travaillais, c'était un ancien développeur, qui connaissait le produit à la perfection. Et du coup, en tant que designer, quand tu arrives dans un contexte comme ça, c'est super intéressant. de pouvoir récupérer un maximum de feedback, de savoir comment le produit a évolué et pourquoi, en connaissant aussi les problématiques techniques qui étaient présentes et pourquoi parfois on ne pouvait pas faire ce qu'on voulait faire niveau design. Donc c'était vraiment très très enrichissant comme expérience. Et du coup on va dire que je suis arrivé en fin d'année je dirais, et par la suite ils ont recruté le PM. Donc il y a des choses qu'on commence à se mettre en place, donc par exemple le fait de devoir une fois par mois, voire deux, c'était généralement une fois par mois. se déplacer du coup dans le sud de la France parce que c'est là bas que les équipes étaient présentes et on voulait garder une certaine proximité parce que oui le télétravail c'est super mais le fait de voir les personnes c'est toujours un bon moment donc effectivement il y avait la journée on faisait ça généralement sur deux jours on partait le matin de Paris on descendait donc on arrivait vers 10 heures en général au niveau du bureau on commençait à faire les premiers stand up avec l'équipe on se retrouvait tous le midi on allait manger ensemble et en général le soir on faisait tous une bouffe ensemble et puis ça permettait de parler un peu en dehors du travail donc il y avait vraiment une belle cohérence une belle cohésion et tous les gens étaient vraiment bienveillants Et sauf que à la longue ça a commencé à être un petit peu pesant, c'est à dire que j'accumulais de la fatigue, c'était pas tout le temps facile de se dire ok finalement il y a le TGV etc, il fallait quand même partir tôt le matin de Paris. Exactement, donc généralement la première journée, non seulement on partait tôt le matin, et on finissait tard le soir vu qu'on allait des étrangers, donc généralement on n'était pas les plus productifs non plus. Donc c'était un des premiers aspects qui commençaient à être un petit peu lourds pour moi en tout cas. Ensuite, ayant déjà travaillé chez Odrive sur des OKR et des KPI, justement, il faut peut-être définir ce qu'est un OKR ou un KPI.

  • Speaker #0

    Allez-y, avec plaisir,

  • Speaker #1

    clairement. Donc les OKR, c'est des Objective Key Results, qui sont généralement mis en place sur des produits, pour pouvoir un petit peu mieux driver et comprendre à quel endroit ça pêche. Et pour driver les OKR, on a des KPI, donc des Key Performance Indicators, qui sont... Par exemple, ça pourrait être le nombre de subscriptions qu'il y a pu y avoir le mois, etc. Et tous ces KPIs mis ensemble peuvent être coupés dans des OKR qui sont sous forme de thématiques et qui permettent d'obtenir des chiffres, des estimations ou des chiffres concrets de ce qui a pu se passer sur le produit.

  • Speaker #0

    Donc les OKR, c'est vraiment les objectifs qui vont être mesurés par des KPIs catégorisés pour bien suivre les avancées à tous les niveaux du produit.

  • Speaker #1

    Exactement. Et en général, ces objectifs sont déterminés sur l'année de manière très générale. Et ensuite, tous les trois mois, on va essayer de les préciser un peu plus et parfois les faire évoluer. C'est-à-dire qu'au début de l'année, on va pouvoir en avoir identifié certains. Et on va se rendre compte qu'au bout de six mois, finalement, ce qu'on a vu en début d'année, on va changer un peu la direction et puis on va redéterminer les OKR, en déterminer le BKPI exactement comme une entreprise agile finalement. Donc ce qui est intéressant, c'est que dans ce groupe-là, il y avait déjà cette maturité. Et c'est quand même plaisant de travailler dans ces conditions-là. Donc du coup, à l'arrivée du nouveau PM, la plupart des équipes ne connaissaient pas les OKR. Donc je pense qu'elles les connaissaient, mais elles ne les avaient pas mis en place. Moi, j'ai essayé en tout cas d'accompagner le PM pour pouvoir essayer de pousser un peu plus le côté B2B des OKR, des KPI. Et essayer de former un petit peu, former ce serait, on va peut-être pas former, sensibiliser l'équipe sur qu'est-ce qu'un OKR, etc. Avant,

  • Speaker #0

    ils bénéficiaient de plein d'expériences sur le sujet, c'est toujours promu.

  • Speaker #1

    Exactement, c'était vraiment l'idée en tout cas. Donc petit à petit, on a commencé à mettre en place des ateliers. Donc il faut savoir qu'une fois par mois, enfin tous les trois mois, à chaque fois qu'on descendait dans le sud, on avait justement une grande journée dans laquelle on présentait. Donc le B2C présentait ses thématiques pour les trois prochains mois, le B2B aussi, et potentiellement on avait des inputs pour savoir un peu les directions stratégiques de l'entreprise, etc. Et du coup, ces journées-là étaient destinées à présenter dans les OKR les différents parcours. sur lesquels on allait travailler pendant les trois prochains mois, en récupérant des feedbacks utilisateurs, en faisant de la data, des métriques, etc. Et du coup, on présentait à tout le monde un petit peu les idées qu'on pouvait avoir. Donc, grosso modo, on présentait de manière très générale les différents parcours. On essayait d'estimer ensuite avec les développeurs le temps que ça nous prendrait pour pouvoir calculer nos différents sprints. Et par la suite, on se lançait. On voit que le trimestre est début.

  • Speaker #0

    Ça permet de programmer tout ce qu'on va faire sur un trimestre, grosso modo.

  • Speaker #1

    Complètement, et en tant que designer, c'est super. Ça permet de t'organiser. Et ça permet de... Exactement, complètement. Donc ça c'était super. Et du coup par la suite, ce qu'on avait commencé à faire, donc j'avais déjà comme j'expliquais chez Ausha mis en place des ISO-KR, donc j'ai essayé de faire procéder mon expertise auprès du PM, en essayant par exemple de pouvoir présenter que d'un fichier Excel on pouvait facilement avoir quelque chose de plus visuel, parce qu'un fichier Excel c'est bien, on peut tout noter, mais des fois à lire c'est pas forcément top. Donc j'avais proposé par exemple de pouvoir reprendre le fichier Excel sous forme de card. qu'on pouvait retrouver dans Figma en liant avec par exemple un plugin pour ceux qui connaissent ça s'appelait G-Sync on peut synchroniser les données du Excel dans un composant Figma qui permettait d'avoir un petit visuel sympa et en gagnant du temps et ça ça a plu, ça m'a pris un petit peu de temps et c'est là où justement j'ai commencé à perdre un petit peu la confiance de l'équipe B2B dans le sens où en fait on m'attendait sur des thématiques sur lesquelles j'avançais assez vite et sur lequel peut-être que je ne répondais pas à toutes les attentes. Là où ça a été un premier ressenti, c'est qu'on va dire que les cinq premiers mois, ça s'est bien passé, de l'échange. Quand il y avait des choses à améliorer de mon côté, on les remontait, on en discutait, on faisait des rétros, etc. C'était stressant, ça marchait très bien. Et petit à petit, ça a commencé à se perdre. C'est-à-dire que par exemple, il y a plusieurs fois où j'ai pu être absent à certains points. parce que j'avais du travail ou parce que j'étais juste pas disponible, ça peut arriver, et sur lequel du coup j'avais pas forcément de retour. Par contre, des personnes avec qui je travaillais pas directement me disaient Ah, on a appris que tu étais absent, qu'est-ce qui se passe ? Et c'est là où j'ai commencé à me dire Bon, c'est étrange, c'est la première fois que ça m'arrive, ça se reproduira plus. Je vais essayer de mieux communiquer pour justement essayer d'être donné plus de visibilité de mes absences ou de pourquoi j'ai pas pu rendre ces choses-là pendant les temps qui étaient donnés.

  • Speaker #0

    Et du coup, pour mieux comprendre, c'est que globalement, le travail que t'as fait sur les OKR... où tu n'étais pas spécialement attendu, c'était une initiative.

  • Speaker #1

    Donc,

  • Speaker #0

    c'est plutôt une bonne chose d'être proactif en mission comme ça. Tu penses que toi, ça t'a retardé sur d'autres sujets ? Ou ça venait de ça, un petit peu, le début de la problématique ?

  • Speaker #1

    Le début de la problématique, c'est que je pense que ça en est un peu des deux. C'est-à-dire que retardé, ce n'est pas le mot. Mais du coup, j'avais une grosse charge de travail et je ne pouvais pas me rendre disponible n'importe quand en fonction des besoins de l'équipe. Donc, moins de présence. Mais les travaux étaient rendus dans les temps. Et il y a aussi l'autre côté qui était que ces personnes avec qui je travaillais, ça faisait des années et des années qu'ils travaillaient ensemble, ils avaient leurs habitudes. Et je pense que c'est l'accompagnement au changement sur lequel ça a peut-être été un peu trop sec et peut-être sur lequel il y a eu des craintes. Et du coup, peut-être des personnes qui se sont tenues sur la défensive, tout simplement pour se protéger. C'est complètement compréhensible, ça reste humain. Et du coup, les Eau Calaires, ça ne m'a pas pris tant de temps que ça parce que finalement, une fois qu'on a fait les premières tempêtes dans le Figma, c'est assez facile de faire une synchronisation. Clairement. Et du coup, comme je le disais, c'est là où j'ai commencé à me sentir un petit peu mis à l'écart par rapport à l'équipe avec laquelle, justement, au début, il n'y avait rien. Dès qu'il y avait une problématique, on en parlait, c'était bienveillant, etc. Par la suite, on a eu un coach à Jules qui est venu pour essayer de nous embarquer dans les bonnes méthodologies et comment travailler. Et là, ça a été un premier point compliqué. Je m'explique dans le sens où avec mon équipe B2B, on a été dans cette formation. C'est une formation qui était sous 3 ou 4 heures, qui était coupée en deux créneaux, si je ne dis pas de lotis, peu importe. Et dans lequel, en fait, quand on commençait, le coach agile nous a posé des questions pour savoir comment on se positionne, etc. Et les réponses que je donnais étaient complètement divergentes par rapport aux membres de mon équipe. Et j'ai commencé à me dire, attends, je travaille avec eux depuis un moment, je ne comprends pas trop, admettons. Donc là premier coup de malaise, donc du coup je demande de faire un pont avec mon PO histoire de voir un petit peu avec lui s'il y avait des problématiques ou des choses qu'il fallait remonter pour qu'on puisse justement passer à autre chose et surtout j'avais un mal-être, j'étais pas bien, je commençais à perdre un peu la... moi je suis passionné de base dans mon travail, les gens qui me connaissent le savent, quand je parle d'un sujet c'est quelque chose qui me passionne et là je commençais à être moins motivé, je commence à perdre confiance en moi, clairement c'est le mot donc du coup je me dis bon bah je vais faire un pont avec mon PO qui a toujours été là pour moi. On va discuter et puis on va voir s'il y a des choses sur lesquelles il faut que je m'améliore. Donc je parlais avec cette personne-là, qui m'explique que de son point de vue, pas forcément, il me parlait que parfois il y avait des éléments sur lesquels je n'étais pas forcément présent, mais ce n'était pas bloquant. Je lui ai dit, pas de blocage, c'est bon, on avance. Et petit à petit, je commence à échanger avec ma collègue de l'AQE, qui se retrouve un peu dans le même mood que moi. C'est-à-dire, quand je parle de mood, c'est d'état d'esprit. C'est à dire qu'elle était pareil, elle se sentait un petit peu visée à l'écart, elle remontait des problématiques sur lesquelles elle avait l'impression qu'elle n'était pas entendue, donc elle s'épuisait aussi, puis elle a commencé à être absente, petit à petit. Moi je n'étais pas absent, mais je n'étais pas forcément très heureux dans ce que je faisais, du coup je n'étais pas forcément le plus efficace et le plus proactif.

  • Speaker #0

    Et forcément ça ne donne pas, enfin quand tu es dans un état d'esprit comme ça, et que tu sens que toi-même t'es mis à l'écart, franchement ça ne te donne pas envie d'être proactif.

  • Speaker #1

    Exactement, complètement.

  • Speaker #0

    D'où l'importance d'un joint.

  • Speaker #1

    Complètement. Et du coup je commence à en parler un petit peu avec mon PM. En tant que consultant, je fais appel à un commercial de chez Frontierize. Je demande aux clients s'il y a possibilité de faire un point, histoire de pouvoir réidentifier. ou identifier les objectifs de mes missions. Savoir un petit peu ce qui attendait de moi, etc. Je suis toujours dans les clous, etc. Et puis histoire d'attendre un petit peu les boules de cloche qui peuvent se faire. Donc on réalise ce point, je me rappelle, c'était un point qu'on a fait autour d'un repas, donc c'était super bienveillant. Et puis on m'explique que la plupart des points sur lesquels j'étais attendu, j'y répondais. Et qu'il y avait potentiellement des petites améliorations à apporter par rapport à ce que je pouvais faire. Donc je les prends en compte, on les met en place. Positif du coup. Ah franchement, oui, des bons retours, nickel. Ça se passe bien, donc je suis rassuré. Et du coup, on se dit que dans trois mois, on refait un point et on voit ce qu'il y en a. Donc je trouvais ça cool. On avait réussi à mettre en place des points d'échange avec le client, le SN et moi-même. Donc du coup, tout le monde était gagnant, c'était ça, et ça avançait bien. Et du coup, on va dire que peut-être une ou deux semaines après, pareil, je retourne dans une sensation de mal-être, etc. Et puis je commence à rêver dans des réunions, et puis là je commence à avoir des petits messages subliminaux, qui ne sont pas directement liés, mais je commence à me prendre un petit peu pour moi. Est-ce que c'était vraiment destiné à moi ? Ou est-ce que c'est parce que j'étais dans le mood de Ah, ça se trouve, il se passe des choses Je ne sais pas, honnêtement. Mais en tout cas, malaisant.

  • Speaker #0

    On est dans un mood un peu… Clairement. Dès qu'on perd un petit peu confiance, on a l'impression de prendre les choses un petit peu pour nous. Et c'est vrai que c'est difficile de juger si c'est pour nous ou si c'est pas pour nous.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et du coup, je me suis dit que je vais en parler avec les personnes. Et puis, la plupart des personnes avec qui j'en parlais me disaient non, il n'y a pas de souci. Pour la plupart. Je n'ai jamais eu une remarque ou quelque chose me disant que tu n'as pas fait ça, du coup, ça m'a dérangé. Rien de constructif. On me disait que tout allait bien. Bon, naïvement, je me suis dit, c'est parti.

  • Speaker #0

    Oui, dans ces cas-là, tu te dis, ça devait être dans ma tête, ça, ce n'était pas pour moi.

  • Speaker #1

    Voilà, je vais me prendre la tête pour rien. Là, ça hausse.

  • Speaker #0

    Ça a avancé.

  • Speaker #1

    Complètement. Du coup, je me dis, super. Je suis dans les délais pour la fin de l'OKR, enfin pour la fin du trimestre par rapport aux OKR qui m'étaient fixés. Parfait. Donc du coup je me rapproche de mon collègue qui travaillait sur le B2C, qui était un autre consultant qui travaillait pour une autre OSN, sur lequel on avait pour le coup un très bon feeling. J'ai rarement travaillé avec un designer dans lequel il y a eu une synchronisation et même on était alignés sur pas mal de points. C'était fluide quand on travaillait, on allait vite et bien et on avait la même logique de conception. C'était un bonheur. C'était super.

  • Speaker #0

    C'était super,

  • Speaker #1

    on allait dans la même direction. Et du coup je me rends compte qu'il y avait les prémices dans les end-systems qui étaient présents du coup dans l'entreprise dans laquelle je travaillais et du coup on se dit bon bah on a la partie B2C, on a la partie B2B, il y a des choses qui convergent, on commence à créer nos composants etc. Puis on commence à essayer d'améliorer un petit peu ce qui est fait sous forme de parcours pour donner de la visibilité et surtout pour que les développeurs comprennent ce qu'on fait aussi. Donc du coup j'ai enfin demandé à mon PO en lui expliquant bah j'aimerais être gelé pendant deux semaines sur la partie 100% des end-systems. Pendant deux semaines on fait ça, on vous présente tout ça et après on reprend les cycles qu'on avait. Mon PO me dit, pas de soucis, faisons ça.

  • Speaker #0

    Belle initiative.

  • Speaker #1

    Carrément, super, impeccable. Donc du coup on commence à travailler pendant deux semaines, on fait des ateliers, etc. Et puis au final, je commence à reprendre la confiance, je commence à me retrouver à l'aise. Tout se passe bien et puis on arrive au bout des deux semaines. Puis là on arrive sur un système, bon c'était pas un énorme système, mais on commence à arriver sur quelque chose qui avait été amélioré de l'existant. Trop bien ! On commence à proposer des points de présentation auprès des développeurs. Et la première problématique, les développeurs ne se rendent pas disponibles. C'est peut-être parce que c'était la fin de Zoccare aussi, il fallait être dans les délais, etc.

  • Speaker #0

    Et puis les t-shirts...

  • Speaker #1

    C'est ça. Donc compliqué d'utiliser les nouveaux éléments qu'on avait créés, les mettre dans les maquettes sans qu'ils le sachent. Ça va être compliqué s'il y a un manque de communication là-dessus. Donc on laisse de côté. Et du coup, j'arrive un jour dans une réunion et... On commence à la réunion, donc on discute, c'est un sujet sur un parcours de sous-description. Et puis à la fin, on me dit, ça fait deux semaines que t'as rien fait, le design system, on a rien vu, etc. On comprend pas. Je réagis pas à chaud, on s'aille à tout le monde d'ailleurs, jamais réagir à chaud, prendre sur soi, serrer les dents, et prendre un petit peu de recul sur la réflexion qui a été faite. On peut se dire, la personne on sait pas, elle était peut-être frustrée de la journée, on sait pas. ça peut arriver et du coup je commence à envoyer un mail donc pour que qui est une trace écrite pareil conseil si on dès qu'on peut on met de l'écrit ça permet de se protéger on peut faire confiance aux gens mais c'est bien l'écrit quand même ça permet de se protéger et de communiquer d'une façon plus neutre complètement sans le ton associé avec peut-être un fond d'énervement etc au moins quand on écrit on peut être factuel et donc ne pas mettre d'émotion dedans complètement et du coup par la suite je commence à expliquer que bah voilà ce qu'on a fait, donc j'envoie les liens, je mets de la visibilité sur ce qui a été fait, et par la suite je propose en expliquant qu'il y avait déjà une première réunion qui avait été proposée mais les personnes n'étaient pas disponibles parce qu'il y avait du boulot du coup on repropose un nouveau créneau, sauf que là on fait une deuxième Comment dire, on essaye de faire une deuxième approche. C'est-à-dire qu'on commence à expliquer qu'on a commencé à mettre à jour des éléments du design system et qu'on aimerait les présenter. Aucun retour sur le mail. Je me dis que ça ne doit pas être la priorité, et puis il faut préparer les nouveaux OKR des trois prochains mois. Donc du coup, j'apprends que pour la préparation des OKR, mon PO part en congé. Son choix, il est en congé. Je me dis, comment je vais faire, parce qu'en général avec le PO c'est quand même... cool de travailler avec lui parce qu'il avait la connaissance du produit parfaite et ça me permettait d'aller plus vite dans les différents parcours. Du coup, on fait un point de synchro où on s'est retrouvé avec un Trello, à la fin, avec une ToDo, qui me listait un peu les différents objectifs des prochains OKR et mon PO qui me dit, j'espère avoir répondu à toutes tes questions en amont, en espérant que tu ne te retrouves pas bloqué, et puis voilà ce que tu dois faire pour les prochains trucs. Ok, parfait. Donc je commence à travailler, je commence à proposer des choses, à faire les présentations pour pouvoir faire la présentation qu'on faisait une fois tous les trois mois dans le sud. Et du coup je commence à avoir le PM qui me dit Ouais, il faudrait mettre en place ces OKR aussi, avec le Figma, etc. Par contre j'aimerais qu'on change des choses. Et là j'ai fait une erreur. La première erreur c'est que j'ai pas su dire non. J'ai tendance à facilement aider, j'adore aider les personnes, et parfois du coup ça me joue des tours. Dans le sens où je peux me retrouver surchargé et j'espère bien faire. Et finalement, je fais la moitié des choses que j'aurais dû faire parce que je fais tout à la fois. Donc, première erreur, je n'ai pas su dire non. Donc, du coup, tant bien que mal, j'essaie de répondre à toutes les attentes. Au final, du coup, on ne communique pas assez sur ce qu'on voulait faire. Il y a des mauvaises interprétations. Et arrive le jour où, du coup, on peut rentrer de vacances. Et c'était le jour où on devait faire la présentation des OKR. Donc on n'a pas eu le temps de relire ce qu'elle disait. Exactement. Manque de bol, ce matin-là, je loupe mon train. Donc,

  • Speaker #0

    poisse.

  • Speaker #1

    Je loupe mon train.

  • Speaker #0

    La poisse ou un acte manqué dû au malaise ?

  • Speaker #1

    Non, je pense que c'est vraiment la poisse. Dans le sens où j'avais comme objectif, enfin, j'avais comme habitude de prendre le train à une certaine horaire. Là, le métro a été décalé. Et du coup, j'ai loupé mon TGV. Ok. Pas grave, en général, ça peut arriver. Je préviens dès que j'ai mon métro en retard, je préviens mon PM, j'envoie un message, il me dit pas de soucis, t'es non courant quand t'arrives. Donc j'arrive à la SNCF, je vais pour changer mon ticket, donc il me change le ticket, et le train que j'avais pris le ticket est annulé.

  • Speaker #0

    Le poisse. Double poisse.

  • Speaker #1

    Du coup, je renvoie un message à mon PM, avec les justificatifs qui vont bien, etc., pour qu'on couvre aussi. Et du coup, le train d'après arrive. Donc j'arrive au final, j'arrive sur site, il est 11h30. La première présentation côté B2B a été faite. La partie B2B a été commencée. Et puis je vois que d'un coup tout s'arrête. C'est-à-dire que la partie B2B elle n'est même pas présentée, etc. Puis en général on se retrouve sur une table en équipe. Et puis je vois que la plupart de mon équipe n'est pas présente et qu'ils échangent beaucoup avec le PM. Chacun leur tour. Je me dis ok, ça va être mon tour. Et puis on part manger. Et puis du coup je me dis bon d'accord. donc du coup je vais voir le PM, je lui dis ouais t'as fait des points avec tout le monde, t'as besoin de parler avec moi j'ai été absent ce matin, je suis désolé enfin est-ce qu'il faut pas quelque chose ? il me dit non pas besoin, ok pas de soucis et du coup l'après-midi on commence à regarder les différents travaux que j'ai analysés côté B2B, je commence à échanger avec mon PO je lui dis par contre j'ai pas eu le temps de faire ces deux sujets là il me dit bon bah c'est embêtant mais il y a déjà ça etc par contre ça ça va pas ça ça va pas, ça ça va pas, je fais bon bah je vais essayer d'ajuster et tout et du coup je suis en petite frustration ouais je fais bon bah ok je vais faire mon boulot je vais essayer de me reprendre ce que j'ai loupé et j'essaie de prendre des feedbacks et avancer et du coup vient le repas du soir du coup on va manger on se retrouve à l'hôtel le soir petit apéro et puis bah là il y a eu des des échanges qui étaient un peu crus avec tout le monde c'était des quelques insultes mais sous alcool je me suis dit bon ça peut arriver voilà je le prends pas pour moi je me dis bon du coup vous parliez de ce sujet

  • Speaker #0

    Du boulot ?

  • Speaker #1

    Divers et variés, je sais qu'on parlait typiquement, on parlait pour le coup du fait qu'ils allaient intégrer potentiellement le pass imaginaire sur l'iPhone. Et à un moment, je dis, bah non, c'est sûr, à 100%, c'est pas bon. Et puis là, je prends une insulte. Je dis, bon, c'est pas grave. Ça peut être l'alcool. En général, il avait mes tailles comme ça avec moi. C'est autre chose. En plus, c'est bizarre, je vais me coucher. Bon, c'est pas grave. Le lendemain, du coup, on rentre sur Paris. Et puis j'envoie un message direct à la personne concernée. Je lui dis, écoute, hier, tu m'as dit ça. Est-ce que c'était parce que tu avais une frustration vers moi ou quoi ? Il me dit, non, en général, je peux me faire comme ça avec mes amis. Je suis désolé, s'excuse. C'est bon, on passe à autre chose. La semaine se passe, on commence à représenter les différentes choses. Du coup, je commence à échanger avec mon PO. Et puis là, je vois que tous les points en ce moment sont tous annulés. Bon, OK. Et puis arrive la semaine d'après et puis là j'ai mon PM, donc pour information je tentais de travailler à la maison. Mon PM me dit Ouais, est-ce que tu es sur site aujourd'hui ? J'aimerais qu'on aille manger le midi. Je lui dis Bah non écoute, je suis chez moi, mais je vais venir manger avec toi ce midi, y'a pas de soucis, je prends les transports et je suis là. Il me dit Non, t'embête pas. Je lui dis Bah attends, j'insiste, j'ai été à l'aéroport le matin et tout, je... On part au restaurant du coup à côté et puis il commence la discussion, il me fait Bah je pense que tu te doutes pourquoi t'es là ? Bah pas vraiment. Il me fait Bon bah, j'ai supposé te mettre fin à ta mission. Ok. Et c'était pas encore les trois mois parce que comme j'expliquais au début pour se rappeler, c'est que ce que j'avais expliqué c'est que normalement on devait se voir tous les trois mois avec mon commercial, le client par appel. Il n'y a pas eu le deuxième… Et on était à un mois des trois mois. Et du coup je lui dis bah écoute franchement je tombe de haut, je comprends pas Il me dit si arrête ça se voit etc. Je fais bah écoute je l'ai pas perçu Et quand j'échange avec la plupart des personnes, tout le monde me dit que ça va. Il me dit, non, je suis désolé, on se sépare de toi, on est fort à ta mission, etc. Et du coup, je lui dis, ça va partir de quand ? Il me dit, ça peut être dès maintenant. Je lui dis, si ça ne te dérange pas, j'aime bien bien faire mes choses. On a presque finalisé une partie du design system avec mon collègue. J'aimerais, laisse-moi aller au bout, laisse-moi deux semaines. Et puis après, fin de mission, pas de souci. Donc, je fais les deux semaines. J'en parle un petit peu avec les différents membres de l'équipe design. Ils sont tous choqués, vraiment, en restant humbles. en disant je comprends pas ils n'ont pas su utiliser il ya de se passer quelque chose et puis bah là ban mood de limite une dépression je suis j'étais à l'ouest jeu complètement déboussolé en vrai compliqué même d'apprendre du personnel j'étais complètement j'en parle encore j'ai des frissons mais ça se sont les motions et bref du coup période pas facile donc j'ai la chance d'avoir chez france guys du coup des personnes qui ont pu m'écouter et avec qui j'ai pu échanger, qui ont trouvé les mots. Ça a pris du temps. Là, tu vois, tu pourras témoigner. J'ai les yeux qui brillent un peu. Mais du coup, pas facile. Là, ça va faire maintenant presque un an maintenant. Et c'est encore dur d'en parler. Et du coup, j'arrive à en discuter un petit peu. Pas facile au début. Puis j'ai plein de gens qui seront disponibles. Ça, c'est super bien entouré. Qui me disent, ça n'a pas arrivé. Ils n'ont pas utilisé. Ne te remets pas en question. Et tout ça. Mais en truc, les personnes te l'expliquent. Et le fait de le faire, c'est pas facile. Et du coup, vraiment mauvaise période, j'ai dit à ma femme, j'ai envie de planter des arbres. Je vais arrêter ce métier, alors que de base, je suis passionné, vraiment. Et du coup, je reprends un peu de poils de la bête, un petit peu, puis j'échange un peu avec mon ESN. Je commence à travailler sur d'autres sujets qui sont complètement différents de la mission, mais j'ai du mal à passer le cap, clairement. Pas facile. et du coup j'en parle avec du coup les commerçants de ma boîte il m'explique bon bah écoute on a trouvé une mission je pense que ça va te plaire il m'explique il me dit ouais c'est pour travailler sur un design system on sait que toi c'est ton truc je fais ouais bah ça m'intéresse carrément et puis bah ça me permettra de repartir sur de bonnes bases quoi complètement et du coup bah là j'arrive à la fin du pitch et de ce qui m'est arrivé dans l'échec et voilà tout simplement et alors

  • Speaker #0

    Alors du coup j'ai plein de questions parce que c'est vrai que là je t'ai laissé...

  • Speaker #1

    Ouais j'ai pas du tout parlé.

  • Speaker #0

    C'était hyper... Comme c'était chronologique je voulais te laisser finir. Maintenant que ça fait un an, que t'as du recul du coup sur la situation etc. Moi quand tu me racontes le truc, alors moi j'avais suivi l'histoire évidemment, mais quand tu me racontes le truc aujourd'hui dans le détail comme ça, j'ai l'impression quand même qu'il y avait plein de signes en fait. Il y avait plein de signes... Mais j'ai aussi eu l'impression que ces signes, tu les as entendus et que tu as essayé de communiquer le plus possible et que malheureusement, ça n'a pas fait. Parce que moi, je te connais, tu es quelqu'un de bonne volonté. Tu sais que quand il y a un problème, il y a des solutions. D'où rien que l'on trouve des solutions et on avance, etc. Et j'ai l'impression que là, il y a eu une sorte de trou noir de communication. à ce niveau là et que et qu'on le sait tous que c'est le plus dur à vivre c'est quand tu quand vraiment tu ne comprends pas les choses et que tu as beau demander des explications tabou te rendre disponible à faire des efforts etc et que ça n'avance à rien et que au final tu tombes quand même de la falaise après avoir demandé ça c'est horrible c'est vrai mais moi je l'ai déjà vécu je pense que Les gens qui nous écoutent aussi sont tous un petit peu passés par là. Qu'est-ce que, du coup, t'en as appris, toi ? Qu'est-ce que t'en as retiré ? Parce que je sais qu'on en a, à l'époque, discuté aussi. Un an après, aujourd'hui, qu'est-ce que t'en as retiré ? Quels apprentissages t'en fais ?

  • Speaker #1

    Ouais, très bonne question. Il y a beaucoup de réponses. Bah oui,

  • Speaker #0

    c'est ça qui est intéressant. Je pense que c'est là que ça va intéresser.

  • Speaker #1

    La première chose que je fais, c'est que maintenant, en tant que consultant, quand j'arrive dans une entreprise, j'échange beaucoup. Je demande des one-to-one, tout le temps, régulier. si possible une fois par mois sans forcément de commercial juste avec les personnes qui avec qui je travaille histoire de m'assurer que je suis bien dans les clous externe et puis je donc ça c'est le premier point deuxième place maintenant je communique beaucoup voire sur communiqué je préfère qu'on dise bah ouais mais je le sais déjà que je le sais pas du tout c'est pas pour autant que j'aime beaucoup de mails j'ai créé beaucoup sur des canaux de discussion comme team douce like parce que c'est les outils que j'utilise principalement Mais c'est pas pour autant que je fais beaucoup de mails, mais j'essaie de sur-communiquer sur la visibilité, je donne de la visibilité sur tout. Mon but c'est que même une personne qui ne travaille pas tout le temps avec moi puisse comprendre dans les grandes lignes ce que je suis en train de faire. Je ne reste pas en mode sans communiquer ou sans dire ce que je suis en train de faire toute une journée, par peur maintenant qu'on interprète mal le fait que je ne sois pas assez présent dans les canaux ou dans des choses comme ça. À côté de ça, quand je ne peux pas me présenter à une réunion, je l'informe directement. Et une pratique que je fais aussi, c'est que je le mets directement dans le canal de La Réunion. En disant, je suis désolé, je pourrais pas me rendre disponible aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Double l'étude, triple l'éclat,

  • Speaker #1

    mais c'est sûr que c'est bon quoi. Exactement. Après bon, ça va des fois qu'il faut... J'en fais pas non plus 36 partout, mais ce que j'ai dit, c'est que j'envoie dans la discussion et j'informe l'organisateur de La Réunion aussi. Je fais les deux. Autre point aussi, c'est que ça m'a permis de prendre du recul. C'est qu'on m'a dit, ouais c'est que du travail. Mais quand t'es passionné, c'est pas facile à entendre que c'est que du travail. Et finalement, de temps en temps, je prends un peu de recul sur des choses qui vont me frustrer parce que ça n'avance pas comme je voudrais, ou il y a des points de blocage sur lesquels je n'ai pas la main. Du coup, je suis un peu frustré. Et je pense que cette mission m'a permis de prendre du recul et de tranquille.

  • Speaker #0

    Ça n'est qu'un travail.

  • Speaker #1

    Ça n'est qu'un travail. Il faut prendre le temps. Tout se fait pas en deux jours. J'avais un peu ce défaut-là. J'aimais bien quand ça allait vite. J'aimais bien qu'on avance rapidement sur les sujets, etc. Et maintenant, quand on me dit qu'il faudra attendre un petit peu, on dépriorise, ok, pas de souci. Au moins, là, on scope, c'est déjà plus important. Maintenant, on ne travaille pas dessus tout de suite, ok, pas de souci. Autre point aussi, c'est que maintenant, avec la plupart des gens avec qui je travaille, avant, j'avais tendance à beaucoup... Enfin, ce n'est pas m'y isoler, mais moi, j'aime bien aller, par exemple, le midi au resto et être tout seul. D'accord. Voilà, manger tout seul, tranquille. C'est un truc que j'aime bien, je ne sais pas pourquoi, mais...

  • Speaker #0

    C'est une histoire de souffler un petit peu.

  • Speaker #1

    Complètement, c'est vraiment mon truc. Et du coup, maintenant, ce que je fais, c'est que j'essaie à minima, quand je suis sur place, de manger avec mes collègues. Attention, que ça ne soit pas interprété par les auditeurs, c'est plus dans le sens... Je ne force pas. Ça me permet de me rassurer aussi. C'est que tu déconnes avec tout le monde, c'est toujours mieux que de rester dans son coin et que du coup, tu es un peu mis à l'écart. Parce que naturellement... On rentre avec les personnes, moins on parle avec toi. C'est normal.

  • Speaker #0

    C'est sûr. Dans le milieu de l'entreprise, quand t'es un peu solitaire, c'est compliqué.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça.

  • Speaker #0

    Surtout dans des équipes comme ça, design, produit, avec cette culture un petit peu de l'échange, d'être ensemble, etc. Dès que t'es un petit peu solitaire, les gens vont vite interpréter. En fait, le mec, il s'en fout. Ou alors, il nous aime pas. Ou alors, machin. Alors que non, c'est pas forcément lié aux équipes. Ça peut être lié juste au caractère de la personne.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et maintenant ce que je fais c'est que je réagis pas à chaud mais dès qu'il y a un truc qui va pas ou que je sens qu'il y a un malaise ou qu'il y a un truc ou quelque chose j'envoie tout de suite un slack à la personne. Tout de suite. J'attends la fin de la réunion bien évidemment et je l'envoie. Et je lui donne la manière de comment j'ai perçu la remarque ou ce qui a été dit. Et aujourd'hui j'ai la chance d'avoir des personnes qui sont très très bienveillantes dans un groupe qui est super, dans lequel je suis bien. Et voilà un peu les enseignements que j'ai retenus.

  • Speaker #0

    Top.

  • Speaker #1

    Complètement.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup Romain. C'est un super témoignage. Je pense que j'aime beaucoup, parce que ça change un peu des autres épisodes qui sont, j'ai envie de dire, un peu moins opérationnels et surtout aussi pas forcément toujours liés à des ressentis. Et ce que j'aime beaucoup dans ton témoignage, et je pense qu'il y a beaucoup de gens qui pourront se retrouver là-dedans. C'est que c'est aussi le témoignage de quelqu'un à l'époque qui n'était pas forcément senior, expérimenté. Et ça, je pense que ça parle à beaucoup de gens. Je pense que c'est des erreurs qu'on fait tous. Quand justement on commence à travailler, tu vois, le je suis pressé, j'ai envie de faire vite le je suis frustré parce que je voudrais faire ça, mais en fait on m'en empêche parce que ce n'est pas ma mission etc. Et puis ce problème de communication, tout simplement, ce problème de communication, d'honnêteté, de sincérité dans des sociétés. Ça, je trouve ça… C'est une des choses pour lesquelles moi j'ai créé Frontguise, parce que moi avant de créer Frontguise, j'ai vécu des expériences dans des boîtes où vraiment… Tu te dis mais c'est pas possible de ne pas se comprendre à ce point là, tu vois ce que je veux dire, de ne pas être humain ou là quand tu es dans le monde du travail, des fois tu te dis mais où est l'humanité en fait quoi, et ça c'est vraiment une catastrophe, et souvent c'est pas un manque d'humanité, c'est un contexte professionnel, enfin le contexte de la société où on dit bah voilà ça n'est que du travail comme on disait tout à l'heure, et je pense que c'est là où c'est un peu paradoxal, on se dit qu'on aimerait bien... bosser dans des environnements super humains, super bienveillants, etc. Et je pense que c'est parce qu'il y a des gens qui se disent que ça n'est pas... Je ne sais pas comment expliquer ça, je m'embrouille un petit peu, je suis désolé, mais pour qui le travail, c'est d'une telle façon, et il faut avoir tel comportement, etc. Et que la bienveillance humaine, là-dedans, ça n'a pas forcément sa place. Et je trouve ça vraiment hyper intéressant.

  • Speaker #1

    Et je vous avais à rebondir sur un point, c'est quand tu parlais de justement seniorité, quand je suis arrivé là-bas, je me pensais senior, parce que j'avais des années d'expérience de travail, et c'était une erreur, parce qu'en fait la seniorité pour moi c'est un tout, c'est pas parce que t'es très bon sur Figma, techniquement complètement dans la prod, c'est pas parce que t'es senior en fait, et en fait je pense que ça c'est un point qui peut être peut-être intéressant aussi, c'est qu'en fait la seniorité pour moi maintenant c'est avec le recul, et c'est aussi un des éléments que je peux en retirer. C'est que la seniorité, c'est un tout, comme tu l'as dit. Ça passe non seulement par le fait de prendre le temps, d'écouter, de bien suivre le rythme dans lequel tu travailles et pas imposer un rythme que toi tu aimerais, idéal. Ça prend trop de temps, bien évidemment, dans la production, bien sûr. Mais je pense qu'on peut dire qu'une personne devient senior à partir du moment où il y a plusieurs de ces cases qui commencent à être cochées et sur lesquelles tu commences à avoir une certaine expérience et du coup un certain recul sur les choses qui se passent. Sur lesquelles, par exemple, des choses sur lesquelles tu ne t'es jamais heurté. Ils vont te frustrer, alors que quand tu as un peu plus d'expérience, ou beaucoup plus d'expérience, ces choses-là, tu vois, ils vont te passer au-dessus. Et c'est ce qui fait que tu deviens, du coup, un bac au rêve, complètement. Ne pas confondre expert et seigneur. Et ça, c'est, tu vois, typiquement, un point qui m'a permis d'avancer là-dessus.

  • Speaker #0

    Carrément, je suis tout à fait d'accord, parce que, effectivement, tu peux être très expert sur un sujet technique, mais avoir peu d'expérience en soft skills, par exemple, avoir... très peu eu l'occasion de gérer des situations de crise ou des choses comme ça.

  • Speaker #1

    Complètement.

  • Speaker #0

    Et donc, tu as beau être un super expert, quand tu arrives face à une situation de crise que tu n'as jamais vécue, forcément, tu te plantes parce que c'est ce qu'on fait tous. C'est-à-dire que quand on arrive dans des nouvelles situations, il y a quand même très peu de personnes qui peuvent se targuer d'avoir géré la situation nickel-chrome parce que ça joue avec le caractère, avec l'inconscient, avec la capacité à écouter, la capacité à s'exprimer aussi. Et ça, c'est des choses qui sont, je pense, essentielles dans le métier. Et pour conclure, en tout cas de mon côté, pour moi, c'est des choses qui touchent beaucoup au comportement humain. C'est-à-dire que vraiment, en société, tu as beau être le meilleur des experts, avoir la meilleure base de connaissances du monde, etc., si humainement, tu n'es pas capable de te remettre en question, d'écouter les autres, et de te mettre à la place des autres, en fait, ça devient hyper compliqué de travailler. Et tu es dans ton monde et tu veux avancer à ton rythme. Et on arrive à des expériences où tu souffres forcément à la fin puisque en entreprise, finalement, tu es seul face à tout le monde. Et donc, en fait, si tu n'as pas cette expérience justement de relations humaines, c'est hyper compliqué d'avancer. Et ça, pour moi, on ne peut pas l'apprendre dans les bouquins. Tu es obligé de le vivre et d'apprendre avec. Et donc, c'est pour ça que je trouve que ton témoignage est génial.

  • Speaker #1

    Merci pour ton retour Nico. Et ça me rappelle un moment où j'étais dans le sud, on prenait le taxi pour retourner à la gare, je travaillais avec la Pio, je me rappelle B2C, et mon collègue, je collabore bien, elle m'avait posé la question, elle m'a dit Du coup, toi t'es seigneur ? Et j'avais répondu oui. Et du coup, avec le recul que j'ai, et l'expérience que j'avais à l'époque, je pense qu'avec le recul que j'ai maintenant, j'aurais peut-être pas dit ça justement. Typiquement. Pour voir ce qu'on se dit.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, tout va mieux ?

  • Speaker #1

    Ouais, et encore, c'est dur d'en parler toujours.

  • Speaker #0

    J'ai senti toute la déraille, c'était compliqué.

  • Speaker #1

    Mais en fait, c'est cool de pouvoir en discuter, parce que oui, j'en avais parlé avec les personnes de FrontGaze et tout, mais là, le fait que je puisse en parler et qu'il y a potentiellement des gens qui vont aller jusqu'au bout du podcast, entendront ces choses-là, ça me permet un peu d'évacuer. Et oui, aujourd'hui, ça va beaucoup mieux, oui, c'est sûr.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu fais aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, je suis système designer. vraiment donc c'est vraiment spécialisé dans l'environnement des design systems je travaille dans un très grand groupe français aussi et dans lequel là mes expertises et ma manière de travailler et tout elle est tous remise en cause j'ai que des super retours sur mon travail bien sûr j'ai des examens de réaction ça c'est sûr mais sur lequel en fait maintenant quand je collabore avec mes collègues je me sens bien La plupart des gens avec qui je travaille, développeurs compris, me font des très bons retours. Et aussi, un autre aspect que je peux donner, c'est que maintenant, dès que je peux, je pose la question de savoir si dans ce que j'ai fourni ou donné à n'importe qui, est-ce que tu penses qu'il y a des choses à améliorer ? Qu'est-ce que tu en penses ? Et je prends beaucoup de feedback comme ça. Et ça me permet d'avancer. Mais en tout cas, oui, ça va beaucoup mieux. Après, c'est toujours dur d'en parler. À une époque, dès que je pensais à ce qui m'était arrivé, je rentrais un petit peu dans... J'arrêtais pas de penser, c'était compliqué. Et on va dire maintenant, ça va faire environ, je dirais, 3-4 mois que je peux y penser. Mais tu vois, je ne pensais pas avoir cette émotion-là. Ouais, clairement.

  • Speaker #0

    Ouais, ça s'est assez vite monté.

  • Speaker #1

    Ouais, c'était limite.

  • Speaker #0

    Bon, en tout cas, merci beaucoup, beaucoup, Romain, pour ce témoignage. Et puis, écoute, je te souhaite une bonne continuation. Je te dis à bientôt.

  • Speaker #1

    Bah, merci, Nico. Ça arrive. Alors, les mémoires, c'est une petite demi-fond. Putain de merde.

  • Speaker #0

    Tu as vu, merci.

  • Speaker #1

    Mais ouais, je pensais pas que ça allait monter.

  • Speaker #0

    C'était ouf, c'était ouf.

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Description

Dans cet épisode des Chroniques du Design, Nicolas Guy reçoit Romain Lesniak Outrequin, consultant chez Frontguys. Romain partage son parcours professionnel, débutant à la Société Générale en alternance, suivi d'expériences chez Odrive, puis chez Frontguys en tant que consultant en design. Il revient sur une mission marquante où il a rencontré des difficultés liées à la communication, au manque de reconnaissance et au sentiment d'exclusion dans une grande entreprise française. Malgré sa proactivité et ses efforts pour introduire des méthodologies comme les OKR, il a fait face à des incompréhensions qui ont mené à la fin prématurée de sa mission. Cet échec l’a profondément affecté, mais il en a tiré de nombreux enseignements : l’importance de sur-communiquer, de demander des retours réguliers, et de prendre du recul dans des situations de stress. Aujourd’hui, il travaille comme spécialiste en design system dans un environnement bienveillant et partage son expérience pour inspirer d’autres designers.

Les Chroniques du design, par Frontguys


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous et bienvenue dans les chroniques du design. Je suis Nicolas Guy, designer et cofondateur de l'agence conseil Frontguys. Frontguys est une agence conseil spécialisée en product design et en développement front. Dans cette série de podcasts, nous plongeons dans le témoignage de professionnels qui font le design d'aujourd'hui et découvrons comment elles ont triomphé de leurs échecs et surmonté les difficultés pour en sortir grandis. Aujourd'hui pour ce nouveau numéro, nous recevons Romain Lesnac-Outrequin. Bonjour Romain.

  • Speaker #1

    Bonjour Nico,

  • Speaker #0

    comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Ça va et toi ?

  • Speaker #0

    Ça va très bien, merci. Je suis particulièrement ravi de te recevoir dans ce podcast puisque tu es le premier consultant de chez Frontguys qui participe à ce podcast et donc je suis très fier de te présenter. Merci beaucoup d'être là dans ce nouvel épisode. Est-ce que tu peux présenter ton parcours pour ceux qui ne te connaissent pas encore ?

  • Speaker #1

    Complètement. Du coup, moi c'est Romain Lestin-Coutroquin, comme tu l'as expliqué. Du coup j'ai commencé le métier du design, parce qu'à l'époque il n'y avait pas encore toute la logique de product design etc. J'ai commencé en alternance au sein de la Société Générale, dans laquelle j'ai fait deux ans en alternance. Une fois l'alternance terminée, je suis parti dans une entreprise qui s'appelait Odrive, dans laquelle j'ai pu fonder mes différentes armes et mes compétences que j'ai jusqu'à présent. Et par la suite je suis arrivé chez Frontgaze, ça va faire maintenant trois ans, il ne s'agit pas de bêtises. Et sur lequel, justement, j'ai pu découvrir ce que c'était le monde de l'ESN, le métier de consultant. Et puis voilà. Ok,

  • Speaker #0

    très bien. Merci beaucoup. Aujourd'hui, tu vas nous raconter une histoire de ta carrière où tu as pu vraiment sortir grandi d'une épreuve. Est-ce que tu pourrais nous résumer ça très rapidement sous forme d'un pitch pour savoir ce dont on va parler ?

  • Speaker #1

    Donc du coup, ça rentre dans le contexte d'une mission... consultant dans une grande entreprise française dans laquelle j'ai dû être envoyé par Frontguise. Donc mon rôle ça a été de travailler sur un produit B2B. Il y avait à l'époque deux types de produits, une orientée B2C et une orientée B2B. Moi j'ai travaillé sur la partie B2B, l'objectif était d'améliorer le produit avec les différentes équipes avec qui on travaillait. Et par la suite du coup je me suis retalé des petites problématiques. dans lesquelles j'ai trouvé intéressant de pouvoir en parler parce que j'imagine qu'il y a plusieurs personnes qui pouvaient se retrouver dans le cas dans lequel j'ai été et je me dis que ça pourra toujours servir potentiellement à des personnes qui le jour où ils se trouvent dans une situation le fait de savoir que des autres personnes se sont retrouvées dans cette situation ça peut forcément les aider

  • Speaker #0

    Merci beaucoup pour cette introduction tu as répondu déjà d'avance à la question d'après parce que je l'avais demandé pourquoi tu voulais partager ça et c'est parfait parce que c'est vraiment le but de ce podcast c'est vraiment... de partager des expériences qui peuvent faire écho aux expériences des auditeurs pour juste tout simplement savoir qu'on n'est pas seul et qu'on vit tous ce genre de choses et qu'on peut aller de l'avant après avoir vécu ces choses-là. Et donc du coup, c'est top. Donc merci beaucoup. Et puis écoute, j'ai envie de dire c'est parti.

  • Speaker #1

    Nous t'es content. Très bien. Alors du coup, comme je l'ai expliqué, j'ai travaillé en tant que consultant dans une grande entreprise française. Donc comme je le disais sur la partie B2B, avec plusieurs... éléments qui m'avaient été demandés pour améliorer justement le produit B2B. Donc au début de la mission, j'ai intégré une équipe qui était top, dans laquelle on était constitué. Donc il y avait un PO avec deux développeurs full stack, un développeur back-end et une personne de la QA. Donc ça, c'était vraiment l'équipe de proximité avec qui je travaillais tous les jours. Exactement. Et à côté de ça, on avait différentes équipes avec lesquelles on collaborait pour pouvoir justement concevoir les différentes améliorations du produit. Donc il y avait, dans un premier temps, les différents commerciaux avec lesquels on échangeait toutes les semaines afin de récupérer un maximum de feedback client pour essayer d'améliorer par rapport à des feedbacks concrets le produit. Ensuite, il y avait une équipe transverse design qui était constituée du coup d'UX Researcher, d'UX, du IAM et de Product. Et du coup, chacun avait ses spécificités, mais on avait des points de synchro entre designers pour garder une cohérence dans les différents produits qu'on donnait et aussi pour améliorer un petit peu les différents... éléments, processus, qu'on avait entre nous, côté design.

  • Speaker #0

    L'organisation, l'équipe design.

  • Speaker #1

    Complètement. Et après, une autre équipe qui était plus constituée de PM et de chefs de projet. Et voilà un petit peu au niveau de...

  • Speaker #0

    PM, chef de projet, PO...

  • Speaker #1

    Alors, justement, j'allais y venir, c'est qu'effectivement, au début, c'était constitué de chefs de projet. Et du coup, par la suite, ça va me permettre d'enchaîner avec justement le premier début de l'histoire. c'est qu'ils ont voulu recruter un PM qui avait comme objectif de pouvoir mettre en place des OKR dans l'entreprise. Donc c'était plutôt une scale-up, c'était une sorte de mini-startup à l'intérieur d'un grand groupe. Donc le PM avait été recruté avec beaucoup d'expérience dans l'objectif de pouvoir déterminer des OKR pour mieux driver un petit peu les besoins business de l'entreprise et la volonté de l'entreprise. Et du coup, au début, effectivement, il n'y avait que des chefs de projet. Et par la suite, le PM est arrivé pour essayer d'améliorer un peu les fonctionnements qui étaient présents jusqu'à maintenant. Donc, pour commencer, au début, comment expliquer ? Avant l'arrivée du PM, il y avait des processus qui étaient mis en place, qui m'avaient été expliqués avec une équipe bienveillante, qui avait des bons conseils de l'expérience. Et ce qui était intéressant aussi, c'est que le PO avec qui je travaillais, c'était un ancien développeur, qui connaissait le produit à la perfection. Et du coup, en tant que designer, quand tu arrives dans un contexte comme ça, c'est super intéressant. de pouvoir récupérer un maximum de feedback, de savoir comment le produit a évolué et pourquoi, en connaissant aussi les problématiques techniques qui étaient présentes et pourquoi parfois on ne pouvait pas faire ce qu'on voulait faire niveau design. Donc c'était vraiment très très enrichissant comme expérience. Et du coup on va dire que je suis arrivé en fin d'année je dirais, et par la suite ils ont recruté le PM. Donc il y a des choses qu'on commence à se mettre en place, donc par exemple le fait de devoir une fois par mois, voire deux, c'était généralement une fois par mois. se déplacer du coup dans le sud de la France parce que c'est là bas que les équipes étaient présentes et on voulait garder une certaine proximité parce que oui le télétravail c'est super mais le fait de voir les personnes c'est toujours un bon moment donc effectivement il y avait la journée on faisait ça généralement sur deux jours on partait le matin de Paris on descendait donc on arrivait vers 10 heures en général au niveau du bureau on commençait à faire les premiers stand up avec l'équipe on se retrouvait tous le midi on allait manger ensemble et en général le soir on faisait tous une bouffe ensemble et puis ça permettait de parler un peu en dehors du travail donc il y avait vraiment une belle cohérence une belle cohésion et tous les gens étaient vraiment bienveillants Et sauf que à la longue ça a commencé à être un petit peu pesant, c'est à dire que j'accumulais de la fatigue, c'était pas tout le temps facile de se dire ok finalement il y a le TGV etc, il fallait quand même partir tôt le matin de Paris. Exactement, donc généralement la première journée, non seulement on partait tôt le matin, et on finissait tard le soir vu qu'on allait des étrangers, donc généralement on n'était pas les plus productifs non plus. Donc c'était un des premiers aspects qui commençaient à être un petit peu lourds pour moi en tout cas. Ensuite, ayant déjà travaillé chez Odrive sur des OKR et des KPI, justement, il faut peut-être définir ce qu'est un OKR ou un KPI.

  • Speaker #0

    Allez-y, avec plaisir,

  • Speaker #1

    clairement. Donc les OKR, c'est des Objective Key Results, qui sont généralement mis en place sur des produits, pour pouvoir un petit peu mieux driver et comprendre à quel endroit ça pêche. Et pour driver les OKR, on a des KPI, donc des Key Performance Indicators, qui sont... Par exemple, ça pourrait être le nombre de subscriptions qu'il y a pu y avoir le mois, etc. Et tous ces KPIs mis ensemble peuvent être coupés dans des OKR qui sont sous forme de thématiques et qui permettent d'obtenir des chiffres, des estimations ou des chiffres concrets de ce qui a pu se passer sur le produit.

  • Speaker #0

    Donc les OKR, c'est vraiment les objectifs qui vont être mesurés par des KPIs catégorisés pour bien suivre les avancées à tous les niveaux du produit.

  • Speaker #1

    Exactement. Et en général, ces objectifs sont déterminés sur l'année de manière très générale. Et ensuite, tous les trois mois, on va essayer de les préciser un peu plus et parfois les faire évoluer. C'est-à-dire qu'au début de l'année, on va pouvoir en avoir identifié certains. Et on va se rendre compte qu'au bout de six mois, finalement, ce qu'on a vu en début d'année, on va changer un peu la direction et puis on va redéterminer les OKR, en déterminer le BKPI exactement comme une entreprise agile finalement. Donc ce qui est intéressant, c'est que dans ce groupe-là, il y avait déjà cette maturité. Et c'est quand même plaisant de travailler dans ces conditions-là. Donc du coup, à l'arrivée du nouveau PM, la plupart des équipes ne connaissaient pas les OKR. Donc je pense qu'elles les connaissaient, mais elles ne les avaient pas mis en place. Moi, j'ai essayé en tout cas d'accompagner le PM pour pouvoir essayer de pousser un peu plus le côté B2B des OKR, des KPI. Et essayer de former un petit peu, former ce serait, on va peut-être pas former, sensibiliser l'équipe sur qu'est-ce qu'un OKR, etc. Avant,

  • Speaker #0

    ils bénéficiaient de plein d'expériences sur le sujet, c'est toujours promu.

  • Speaker #1

    Exactement, c'était vraiment l'idée en tout cas. Donc petit à petit, on a commencé à mettre en place des ateliers. Donc il faut savoir qu'une fois par mois, enfin tous les trois mois, à chaque fois qu'on descendait dans le sud, on avait justement une grande journée dans laquelle on présentait. Donc le B2C présentait ses thématiques pour les trois prochains mois, le B2B aussi, et potentiellement on avait des inputs pour savoir un peu les directions stratégiques de l'entreprise, etc. Et du coup, ces journées-là étaient destinées à présenter dans les OKR les différents parcours. sur lesquels on allait travailler pendant les trois prochains mois, en récupérant des feedbacks utilisateurs, en faisant de la data, des métriques, etc. Et du coup, on présentait à tout le monde un petit peu les idées qu'on pouvait avoir. Donc, grosso modo, on présentait de manière très générale les différents parcours. On essayait d'estimer ensuite avec les développeurs le temps que ça nous prendrait pour pouvoir calculer nos différents sprints. Et par la suite, on se lançait. On voit que le trimestre est début.

  • Speaker #0

    Ça permet de programmer tout ce qu'on va faire sur un trimestre, grosso modo.

  • Speaker #1

    Complètement, et en tant que designer, c'est super. Ça permet de t'organiser. Et ça permet de... Exactement, complètement. Donc ça c'était super. Et du coup par la suite, ce qu'on avait commencé à faire, donc j'avais déjà comme j'expliquais chez Ausha mis en place des ISO-KR, donc j'ai essayé de faire procéder mon expertise auprès du PM, en essayant par exemple de pouvoir présenter que d'un fichier Excel on pouvait facilement avoir quelque chose de plus visuel, parce qu'un fichier Excel c'est bien, on peut tout noter, mais des fois à lire c'est pas forcément top. Donc j'avais proposé par exemple de pouvoir reprendre le fichier Excel sous forme de card. qu'on pouvait retrouver dans Figma en liant avec par exemple un plugin pour ceux qui connaissent ça s'appelait G-Sync on peut synchroniser les données du Excel dans un composant Figma qui permettait d'avoir un petit visuel sympa et en gagnant du temps et ça ça a plu, ça m'a pris un petit peu de temps et c'est là où justement j'ai commencé à perdre un petit peu la confiance de l'équipe B2B dans le sens où en fait on m'attendait sur des thématiques sur lesquelles j'avançais assez vite et sur lequel peut-être que je ne répondais pas à toutes les attentes. Là où ça a été un premier ressenti, c'est qu'on va dire que les cinq premiers mois, ça s'est bien passé, de l'échange. Quand il y avait des choses à améliorer de mon côté, on les remontait, on en discutait, on faisait des rétros, etc. C'était stressant, ça marchait très bien. Et petit à petit, ça a commencé à se perdre. C'est-à-dire que par exemple, il y a plusieurs fois où j'ai pu être absent à certains points. parce que j'avais du travail ou parce que j'étais juste pas disponible, ça peut arriver, et sur lequel du coup j'avais pas forcément de retour. Par contre, des personnes avec qui je travaillais pas directement me disaient Ah, on a appris que tu étais absent, qu'est-ce qui se passe ? Et c'est là où j'ai commencé à me dire Bon, c'est étrange, c'est la première fois que ça m'arrive, ça se reproduira plus. Je vais essayer de mieux communiquer pour justement essayer d'être donné plus de visibilité de mes absences ou de pourquoi j'ai pas pu rendre ces choses-là pendant les temps qui étaient donnés.

  • Speaker #0

    Et du coup, pour mieux comprendre, c'est que globalement, le travail que t'as fait sur les OKR... où tu n'étais pas spécialement attendu, c'était une initiative.

  • Speaker #1

    Donc,

  • Speaker #0

    c'est plutôt une bonne chose d'être proactif en mission comme ça. Tu penses que toi, ça t'a retardé sur d'autres sujets ? Ou ça venait de ça, un petit peu, le début de la problématique ?

  • Speaker #1

    Le début de la problématique, c'est que je pense que ça en est un peu des deux. C'est-à-dire que retardé, ce n'est pas le mot. Mais du coup, j'avais une grosse charge de travail et je ne pouvais pas me rendre disponible n'importe quand en fonction des besoins de l'équipe. Donc, moins de présence. Mais les travaux étaient rendus dans les temps. Et il y a aussi l'autre côté qui était que ces personnes avec qui je travaillais, ça faisait des années et des années qu'ils travaillaient ensemble, ils avaient leurs habitudes. Et je pense que c'est l'accompagnement au changement sur lequel ça a peut-être été un peu trop sec et peut-être sur lequel il y a eu des craintes. Et du coup, peut-être des personnes qui se sont tenues sur la défensive, tout simplement pour se protéger. C'est complètement compréhensible, ça reste humain. Et du coup, les Eau Calaires, ça ne m'a pas pris tant de temps que ça parce que finalement, une fois qu'on a fait les premières tempêtes dans le Figma, c'est assez facile de faire une synchronisation. Clairement. Et du coup, comme je le disais, c'est là où j'ai commencé à me sentir un petit peu mis à l'écart par rapport à l'équipe avec laquelle, justement, au début, il n'y avait rien. Dès qu'il y avait une problématique, on en parlait, c'était bienveillant, etc. Par la suite, on a eu un coach à Jules qui est venu pour essayer de nous embarquer dans les bonnes méthodologies et comment travailler. Et là, ça a été un premier point compliqué. Je m'explique dans le sens où avec mon équipe B2B, on a été dans cette formation. C'est une formation qui était sous 3 ou 4 heures, qui était coupée en deux créneaux, si je ne dis pas de lotis, peu importe. Et dans lequel, en fait, quand on commençait, le coach agile nous a posé des questions pour savoir comment on se positionne, etc. Et les réponses que je donnais étaient complètement divergentes par rapport aux membres de mon équipe. Et j'ai commencé à me dire, attends, je travaille avec eux depuis un moment, je ne comprends pas trop, admettons. Donc là premier coup de malaise, donc du coup je demande de faire un pont avec mon PO histoire de voir un petit peu avec lui s'il y avait des problématiques ou des choses qu'il fallait remonter pour qu'on puisse justement passer à autre chose et surtout j'avais un mal-être, j'étais pas bien, je commençais à perdre un peu la... moi je suis passionné de base dans mon travail, les gens qui me connaissent le savent, quand je parle d'un sujet c'est quelque chose qui me passionne et là je commençais à être moins motivé, je commence à perdre confiance en moi, clairement c'est le mot donc du coup je me dis bon bah je vais faire un pont avec mon PO qui a toujours été là pour moi. On va discuter et puis on va voir s'il y a des choses sur lesquelles il faut que je m'améliore. Donc je parlais avec cette personne-là, qui m'explique que de son point de vue, pas forcément, il me parlait que parfois il y avait des éléments sur lesquels je n'étais pas forcément présent, mais ce n'était pas bloquant. Je lui ai dit, pas de blocage, c'est bon, on avance. Et petit à petit, je commence à échanger avec ma collègue de l'AQE, qui se retrouve un peu dans le même mood que moi. C'est-à-dire, quand je parle de mood, c'est d'état d'esprit. C'est à dire qu'elle était pareil, elle se sentait un petit peu visée à l'écart, elle remontait des problématiques sur lesquelles elle avait l'impression qu'elle n'était pas entendue, donc elle s'épuisait aussi, puis elle a commencé à être absente, petit à petit. Moi je n'étais pas absent, mais je n'étais pas forcément très heureux dans ce que je faisais, du coup je n'étais pas forcément le plus efficace et le plus proactif.

  • Speaker #0

    Et forcément ça ne donne pas, enfin quand tu es dans un état d'esprit comme ça, et que tu sens que toi-même t'es mis à l'écart, franchement ça ne te donne pas envie d'être proactif.

  • Speaker #1

    Exactement, complètement.

  • Speaker #0

    D'où l'importance d'un joint.

  • Speaker #1

    Complètement. Et du coup je commence à en parler un petit peu avec mon PM. En tant que consultant, je fais appel à un commercial de chez Frontierize. Je demande aux clients s'il y a possibilité de faire un point, histoire de pouvoir réidentifier. ou identifier les objectifs de mes missions. Savoir un petit peu ce qui attendait de moi, etc. Je suis toujours dans les clous, etc. Et puis histoire d'attendre un petit peu les boules de cloche qui peuvent se faire. Donc on réalise ce point, je me rappelle, c'était un point qu'on a fait autour d'un repas, donc c'était super bienveillant. Et puis on m'explique que la plupart des points sur lesquels j'étais attendu, j'y répondais. Et qu'il y avait potentiellement des petites améliorations à apporter par rapport à ce que je pouvais faire. Donc je les prends en compte, on les met en place. Positif du coup. Ah franchement, oui, des bons retours, nickel. Ça se passe bien, donc je suis rassuré. Et du coup, on se dit que dans trois mois, on refait un point et on voit ce qu'il y en a. Donc je trouvais ça cool. On avait réussi à mettre en place des points d'échange avec le client, le SN et moi-même. Donc du coup, tout le monde était gagnant, c'était ça, et ça avançait bien. Et du coup, on va dire que peut-être une ou deux semaines après, pareil, je retourne dans une sensation de mal-être, etc. Et puis je commence à rêver dans des réunions, et puis là je commence à avoir des petits messages subliminaux, qui ne sont pas directement liés, mais je commence à me prendre un petit peu pour moi. Est-ce que c'était vraiment destiné à moi ? Ou est-ce que c'est parce que j'étais dans le mood de Ah, ça se trouve, il se passe des choses Je ne sais pas, honnêtement. Mais en tout cas, malaisant.

  • Speaker #0

    On est dans un mood un peu… Clairement. Dès qu'on perd un petit peu confiance, on a l'impression de prendre les choses un petit peu pour nous. Et c'est vrai que c'est difficile de juger si c'est pour nous ou si c'est pas pour nous.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et du coup, je me suis dit que je vais en parler avec les personnes. Et puis, la plupart des personnes avec qui j'en parlais me disaient non, il n'y a pas de souci. Pour la plupart. Je n'ai jamais eu une remarque ou quelque chose me disant que tu n'as pas fait ça, du coup, ça m'a dérangé. Rien de constructif. On me disait que tout allait bien. Bon, naïvement, je me suis dit, c'est parti.

  • Speaker #0

    Oui, dans ces cas-là, tu te dis, ça devait être dans ma tête, ça, ce n'était pas pour moi.

  • Speaker #1

    Voilà, je vais me prendre la tête pour rien. Là, ça hausse.

  • Speaker #0

    Ça a avancé.

  • Speaker #1

    Complètement. Du coup, je me dis, super. Je suis dans les délais pour la fin de l'OKR, enfin pour la fin du trimestre par rapport aux OKR qui m'étaient fixés. Parfait. Donc du coup je me rapproche de mon collègue qui travaillait sur le B2C, qui était un autre consultant qui travaillait pour une autre OSN, sur lequel on avait pour le coup un très bon feeling. J'ai rarement travaillé avec un designer dans lequel il y a eu une synchronisation et même on était alignés sur pas mal de points. C'était fluide quand on travaillait, on allait vite et bien et on avait la même logique de conception. C'était un bonheur. C'était super.

  • Speaker #0

    C'était super,

  • Speaker #1

    on allait dans la même direction. Et du coup je me rends compte qu'il y avait les prémices dans les end-systems qui étaient présents du coup dans l'entreprise dans laquelle je travaillais et du coup on se dit bon bah on a la partie B2C, on a la partie B2B, il y a des choses qui convergent, on commence à créer nos composants etc. Puis on commence à essayer d'améliorer un petit peu ce qui est fait sous forme de parcours pour donner de la visibilité et surtout pour que les développeurs comprennent ce qu'on fait aussi. Donc du coup j'ai enfin demandé à mon PO en lui expliquant bah j'aimerais être gelé pendant deux semaines sur la partie 100% des end-systems. Pendant deux semaines on fait ça, on vous présente tout ça et après on reprend les cycles qu'on avait. Mon PO me dit, pas de soucis, faisons ça.

  • Speaker #0

    Belle initiative.

  • Speaker #1

    Carrément, super, impeccable. Donc du coup on commence à travailler pendant deux semaines, on fait des ateliers, etc. Et puis au final, je commence à reprendre la confiance, je commence à me retrouver à l'aise. Tout se passe bien et puis on arrive au bout des deux semaines. Puis là on arrive sur un système, bon c'était pas un énorme système, mais on commence à arriver sur quelque chose qui avait été amélioré de l'existant. Trop bien ! On commence à proposer des points de présentation auprès des développeurs. Et la première problématique, les développeurs ne se rendent pas disponibles. C'est peut-être parce que c'était la fin de Zoccare aussi, il fallait être dans les délais, etc.

  • Speaker #0

    Et puis les t-shirts...

  • Speaker #1

    C'est ça. Donc compliqué d'utiliser les nouveaux éléments qu'on avait créés, les mettre dans les maquettes sans qu'ils le sachent. Ça va être compliqué s'il y a un manque de communication là-dessus. Donc on laisse de côté. Et du coup, j'arrive un jour dans une réunion et... On commence à la réunion, donc on discute, c'est un sujet sur un parcours de sous-description. Et puis à la fin, on me dit, ça fait deux semaines que t'as rien fait, le design system, on a rien vu, etc. On comprend pas. Je réagis pas à chaud, on s'aille à tout le monde d'ailleurs, jamais réagir à chaud, prendre sur soi, serrer les dents, et prendre un petit peu de recul sur la réflexion qui a été faite. On peut se dire, la personne on sait pas, elle était peut-être frustrée de la journée, on sait pas. ça peut arriver et du coup je commence à envoyer un mail donc pour que qui est une trace écrite pareil conseil si on dès qu'on peut on met de l'écrit ça permet de se protéger on peut faire confiance aux gens mais c'est bien l'écrit quand même ça permet de se protéger et de communiquer d'une façon plus neutre complètement sans le ton associé avec peut-être un fond d'énervement etc au moins quand on écrit on peut être factuel et donc ne pas mettre d'émotion dedans complètement et du coup par la suite je commence à expliquer que bah voilà ce qu'on a fait, donc j'envoie les liens, je mets de la visibilité sur ce qui a été fait, et par la suite je propose en expliquant qu'il y avait déjà une première réunion qui avait été proposée mais les personnes n'étaient pas disponibles parce qu'il y avait du boulot du coup on repropose un nouveau créneau, sauf que là on fait une deuxième Comment dire, on essaye de faire une deuxième approche. C'est-à-dire qu'on commence à expliquer qu'on a commencé à mettre à jour des éléments du design system et qu'on aimerait les présenter. Aucun retour sur le mail. Je me dis que ça ne doit pas être la priorité, et puis il faut préparer les nouveaux OKR des trois prochains mois. Donc du coup, j'apprends que pour la préparation des OKR, mon PO part en congé. Son choix, il est en congé. Je me dis, comment je vais faire, parce qu'en général avec le PO c'est quand même... cool de travailler avec lui parce qu'il avait la connaissance du produit parfaite et ça me permettait d'aller plus vite dans les différents parcours. Du coup, on fait un point de synchro où on s'est retrouvé avec un Trello, à la fin, avec une ToDo, qui me listait un peu les différents objectifs des prochains OKR et mon PO qui me dit, j'espère avoir répondu à toutes tes questions en amont, en espérant que tu ne te retrouves pas bloqué, et puis voilà ce que tu dois faire pour les prochains trucs. Ok, parfait. Donc je commence à travailler, je commence à proposer des choses, à faire les présentations pour pouvoir faire la présentation qu'on faisait une fois tous les trois mois dans le sud. Et du coup je commence à avoir le PM qui me dit Ouais, il faudrait mettre en place ces OKR aussi, avec le Figma, etc. Par contre j'aimerais qu'on change des choses. Et là j'ai fait une erreur. La première erreur c'est que j'ai pas su dire non. J'ai tendance à facilement aider, j'adore aider les personnes, et parfois du coup ça me joue des tours. Dans le sens où je peux me retrouver surchargé et j'espère bien faire. Et finalement, je fais la moitié des choses que j'aurais dû faire parce que je fais tout à la fois. Donc, première erreur, je n'ai pas su dire non. Donc, du coup, tant bien que mal, j'essaie de répondre à toutes les attentes. Au final, du coup, on ne communique pas assez sur ce qu'on voulait faire. Il y a des mauvaises interprétations. Et arrive le jour où, du coup, on peut rentrer de vacances. Et c'était le jour où on devait faire la présentation des OKR. Donc on n'a pas eu le temps de relire ce qu'elle disait. Exactement. Manque de bol, ce matin-là, je loupe mon train. Donc,

  • Speaker #0

    poisse.

  • Speaker #1

    Je loupe mon train.

  • Speaker #0

    La poisse ou un acte manqué dû au malaise ?

  • Speaker #1

    Non, je pense que c'est vraiment la poisse. Dans le sens où j'avais comme objectif, enfin, j'avais comme habitude de prendre le train à une certaine horaire. Là, le métro a été décalé. Et du coup, j'ai loupé mon TGV. Ok. Pas grave, en général, ça peut arriver. Je préviens dès que j'ai mon métro en retard, je préviens mon PM, j'envoie un message, il me dit pas de soucis, t'es non courant quand t'arrives. Donc j'arrive à la SNCF, je vais pour changer mon ticket, donc il me change le ticket, et le train que j'avais pris le ticket est annulé.

  • Speaker #0

    Le poisse. Double poisse.

  • Speaker #1

    Du coup, je renvoie un message à mon PM, avec les justificatifs qui vont bien, etc., pour qu'on couvre aussi. Et du coup, le train d'après arrive. Donc j'arrive au final, j'arrive sur site, il est 11h30. La première présentation côté B2B a été faite. La partie B2B a été commencée. Et puis je vois que d'un coup tout s'arrête. C'est-à-dire que la partie B2B elle n'est même pas présentée, etc. Puis en général on se retrouve sur une table en équipe. Et puis je vois que la plupart de mon équipe n'est pas présente et qu'ils échangent beaucoup avec le PM. Chacun leur tour. Je me dis ok, ça va être mon tour. Et puis on part manger. Et puis du coup je me dis bon d'accord. donc du coup je vais voir le PM, je lui dis ouais t'as fait des points avec tout le monde, t'as besoin de parler avec moi j'ai été absent ce matin, je suis désolé enfin est-ce qu'il faut pas quelque chose ? il me dit non pas besoin, ok pas de soucis et du coup l'après-midi on commence à regarder les différents travaux que j'ai analysés côté B2B, je commence à échanger avec mon PO je lui dis par contre j'ai pas eu le temps de faire ces deux sujets là il me dit bon bah c'est embêtant mais il y a déjà ça etc par contre ça ça va pas ça ça va pas, ça ça va pas, je fais bon bah je vais essayer d'ajuster et tout et du coup je suis en petite frustration ouais je fais bon bah ok je vais faire mon boulot je vais essayer de me reprendre ce que j'ai loupé et j'essaie de prendre des feedbacks et avancer et du coup vient le repas du soir du coup on va manger on se retrouve à l'hôtel le soir petit apéro et puis bah là il y a eu des des échanges qui étaient un peu crus avec tout le monde c'était des quelques insultes mais sous alcool je me suis dit bon ça peut arriver voilà je le prends pas pour moi je me dis bon du coup vous parliez de ce sujet

  • Speaker #0

    Du boulot ?

  • Speaker #1

    Divers et variés, je sais qu'on parlait typiquement, on parlait pour le coup du fait qu'ils allaient intégrer potentiellement le pass imaginaire sur l'iPhone. Et à un moment, je dis, bah non, c'est sûr, à 100%, c'est pas bon. Et puis là, je prends une insulte. Je dis, bon, c'est pas grave. Ça peut être l'alcool. En général, il avait mes tailles comme ça avec moi. C'est autre chose. En plus, c'est bizarre, je vais me coucher. Bon, c'est pas grave. Le lendemain, du coup, on rentre sur Paris. Et puis j'envoie un message direct à la personne concernée. Je lui dis, écoute, hier, tu m'as dit ça. Est-ce que c'était parce que tu avais une frustration vers moi ou quoi ? Il me dit, non, en général, je peux me faire comme ça avec mes amis. Je suis désolé, s'excuse. C'est bon, on passe à autre chose. La semaine se passe, on commence à représenter les différentes choses. Du coup, je commence à échanger avec mon PO. Et puis là, je vois que tous les points en ce moment sont tous annulés. Bon, OK. Et puis arrive la semaine d'après et puis là j'ai mon PM, donc pour information je tentais de travailler à la maison. Mon PM me dit Ouais, est-ce que tu es sur site aujourd'hui ? J'aimerais qu'on aille manger le midi. Je lui dis Bah non écoute, je suis chez moi, mais je vais venir manger avec toi ce midi, y'a pas de soucis, je prends les transports et je suis là. Il me dit Non, t'embête pas. Je lui dis Bah attends, j'insiste, j'ai été à l'aéroport le matin et tout, je... On part au restaurant du coup à côté et puis il commence la discussion, il me fait Bah je pense que tu te doutes pourquoi t'es là ? Bah pas vraiment. Il me fait Bon bah, j'ai supposé te mettre fin à ta mission. Ok. Et c'était pas encore les trois mois parce que comme j'expliquais au début pour se rappeler, c'est que ce que j'avais expliqué c'est que normalement on devait se voir tous les trois mois avec mon commercial, le client par appel. Il n'y a pas eu le deuxième… Et on était à un mois des trois mois. Et du coup je lui dis bah écoute franchement je tombe de haut, je comprends pas Il me dit si arrête ça se voit etc. Je fais bah écoute je l'ai pas perçu Et quand j'échange avec la plupart des personnes, tout le monde me dit que ça va. Il me dit, non, je suis désolé, on se sépare de toi, on est fort à ta mission, etc. Et du coup, je lui dis, ça va partir de quand ? Il me dit, ça peut être dès maintenant. Je lui dis, si ça ne te dérange pas, j'aime bien bien faire mes choses. On a presque finalisé une partie du design system avec mon collègue. J'aimerais, laisse-moi aller au bout, laisse-moi deux semaines. Et puis après, fin de mission, pas de souci. Donc, je fais les deux semaines. J'en parle un petit peu avec les différents membres de l'équipe design. Ils sont tous choqués, vraiment, en restant humbles. en disant je comprends pas ils n'ont pas su utiliser il ya de se passer quelque chose et puis bah là ban mood de limite une dépression je suis j'étais à l'ouest jeu complètement déboussolé en vrai compliqué même d'apprendre du personnel j'étais complètement j'en parle encore j'ai des frissons mais ça se sont les motions et bref du coup période pas facile donc j'ai la chance d'avoir chez france guys du coup des personnes qui ont pu m'écouter et avec qui j'ai pu échanger, qui ont trouvé les mots. Ça a pris du temps. Là, tu vois, tu pourras témoigner. J'ai les yeux qui brillent un peu. Mais du coup, pas facile. Là, ça va faire maintenant presque un an maintenant. Et c'est encore dur d'en parler. Et du coup, j'arrive à en discuter un petit peu. Pas facile au début. Puis j'ai plein de gens qui seront disponibles. Ça, c'est super bien entouré. Qui me disent, ça n'a pas arrivé. Ils n'ont pas utilisé. Ne te remets pas en question. Et tout ça. Mais en truc, les personnes te l'expliquent. Et le fait de le faire, c'est pas facile. Et du coup, vraiment mauvaise période, j'ai dit à ma femme, j'ai envie de planter des arbres. Je vais arrêter ce métier, alors que de base, je suis passionné, vraiment. Et du coup, je reprends un peu de poils de la bête, un petit peu, puis j'échange un peu avec mon ESN. Je commence à travailler sur d'autres sujets qui sont complètement différents de la mission, mais j'ai du mal à passer le cap, clairement. Pas facile. et du coup j'en parle avec du coup les commerçants de ma boîte il m'explique bon bah écoute on a trouvé une mission je pense que ça va te plaire il m'explique il me dit ouais c'est pour travailler sur un design system on sait que toi c'est ton truc je fais ouais bah ça m'intéresse carrément et puis bah ça me permettra de repartir sur de bonnes bases quoi complètement et du coup bah là j'arrive à la fin du pitch et de ce qui m'est arrivé dans l'échec et voilà tout simplement et alors

  • Speaker #0

    Alors du coup j'ai plein de questions parce que c'est vrai que là je t'ai laissé...

  • Speaker #1

    Ouais j'ai pas du tout parlé.

  • Speaker #0

    C'était hyper... Comme c'était chronologique je voulais te laisser finir. Maintenant que ça fait un an, que t'as du recul du coup sur la situation etc. Moi quand tu me racontes le truc, alors moi j'avais suivi l'histoire évidemment, mais quand tu me racontes le truc aujourd'hui dans le détail comme ça, j'ai l'impression quand même qu'il y avait plein de signes en fait. Il y avait plein de signes... Mais j'ai aussi eu l'impression que ces signes, tu les as entendus et que tu as essayé de communiquer le plus possible et que malheureusement, ça n'a pas fait. Parce que moi, je te connais, tu es quelqu'un de bonne volonté. Tu sais que quand il y a un problème, il y a des solutions. D'où rien que l'on trouve des solutions et on avance, etc. Et j'ai l'impression que là, il y a eu une sorte de trou noir de communication. à ce niveau là et que et qu'on le sait tous que c'est le plus dur à vivre c'est quand tu quand vraiment tu ne comprends pas les choses et que tu as beau demander des explications tabou te rendre disponible à faire des efforts etc et que ça n'avance à rien et que au final tu tombes quand même de la falaise après avoir demandé ça c'est horrible c'est vrai mais moi je l'ai déjà vécu je pense que Les gens qui nous écoutent aussi sont tous un petit peu passés par là. Qu'est-ce que, du coup, t'en as appris, toi ? Qu'est-ce que t'en as retiré ? Parce que je sais qu'on en a, à l'époque, discuté aussi. Un an après, aujourd'hui, qu'est-ce que t'en as retiré ? Quels apprentissages t'en fais ?

  • Speaker #1

    Ouais, très bonne question. Il y a beaucoup de réponses. Bah oui,

  • Speaker #0

    c'est ça qui est intéressant. Je pense que c'est là que ça va intéresser.

  • Speaker #1

    La première chose que je fais, c'est que maintenant, en tant que consultant, quand j'arrive dans une entreprise, j'échange beaucoup. Je demande des one-to-one, tout le temps, régulier. si possible une fois par mois sans forcément de commercial juste avec les personnes qui avec qui je travaille histoire de m'assurer que je suis bien dans les clous externe et puis je donc ça c'est le premier point deuxième place maintenant je communique beaucoup voire sur communiqué je préfère qu'on dise bah ouais mais je le sais déjà que je le sais pas du tout c'est pas pour autant que j'aime beaucoup de mails j'ai créé beaucoup sur des canaux de discussion comme team douce like parce que c'est les outils que j'utilise principalement Mais c'est pas pour autant que je fais beaucoup de mails, mais j'essaie de sur-communiquer sur la visibilité, je donne de la visibilité sur tout. Mon but c'est que même une personne qui ne travaille pas tout le temps avec moi puisse comprendre dans les grandes lignes ce que je suis en train de faire. Je ne reste pas en mode sans communiquer ou sans dire ce que je suis en train de faire toute une journée, par peur maintenant qu'on interprète mal le fait que je ne sois pas assez présent dans les canaux ou dans des choses comme ça. À côté de ça, quand je ne peux pas me présenter à une réunion, je l'informe directement. Et une pratique que je fais aussi, c'est que je le mets directement dans le canal de La Réunion. En disant, je suis désolé, je pourrais pas me rendre disponible aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Double l'étude, triple l'éclat,

  • Speaker #1

    mais c'est sûr que c'est bon quoi. Exactement. Après bon, ça va des fois qu'il faut... J'en fais pas non plus 36 partout, mais ce que j'ai dit, c'est que j'envoie dans la discussion et j'informe l'organisateur de La Réunion aussi. Je fais les deux. Autre point aussi, c'est que ça m'a permis de prendre du recul. C'est qu'on m'a dit, ouais c'est que du travail. Mais quand t'es passionné, c'est pas facile à entendre que c'est que du travail. Et finalement, de temps en temps, je prends un peu de recul sur des choses qui vont me frustrer parce que ça n'avance pas comme je voudrais, ou il y a des points de blocage sur lesquels je n'ai pas la main. Du coup, je suis un peu frustré. Et je pense que cette mission m'a permis de prendre du recul et de tranquille.

  • Speaker #0

    Ça n'est qu'un travail.

  • Speaker #1

    Ça n'est qu'un travail. Il faut prendre le temps. Tout se fait pas en deux jours. J'avais un peu ce défaut-là. J'aimais bien quand ça allait vite. J'aimais bien qu'on avance rapidement sur les sujets, etc. Et maintenant, quand on me dit qu'il faudra attendre un petit peu, on dépriorise, ok, pas de souci. Au moins, là, on scope, c'est déjà plus important. Maintenant, on ne travaille pas dessus tout de suite, ok, pas de souci. Autre point aussi, c'est que maintenant, avec la plupart des gens avec qui je travaille, avant, j'avais tendance à beaucoup... Enfin, ce n'est pas m'y isoler, mais moi, j'aime bien aller, par exemple, le midi au resto et être tout seul. D'accord. Voilà, manger tout seul, tranquille. C'est un truc que j'aime bien, je ne sais pas pourquoi, mais...

  • Speaker #0

    C'est une histoire de souffler un petit peu.

  • Speaker #1

    Complètement, c'est vraiment mon truc. Et du coup, maintenant, ce que je fais, c'est que j'essaie à minima, quand je suis sur place, de manger avec mes collègues. Attention, que ça ne soit pas interprété par les auditeurs, c'est plus dans le sens... Je ne force pas. Ça me permet de me rassurer aussi. C'est que tu déconnes avec tout le monde, c'est toujours mieux que de rester dans son coin et que du coup, tu es un peu mis à l'écart. Parce que naturellement... On rentre avec les personnes, moins on parle avec toi. C'est normal.

  • Speaker #0

    C'est sûr. Dans le milieu de l'entreprise, quand t'es un peu solitaire, c'est compliqué.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça.

  • Speaker #0

    Surtout dans des équipes comme ça, design, produit, avec cette culture un petit peu de l'échange, d'être ensemble, etc. Dès que t'es un petit peu solitaire, les gens vont vite interpréter. En fait, le mec, il s'en fout. Ou alors, il nous aime pas. Ou alors, machin. Alors que non, c'est pas forcément lié aux équipes. Ça peut être lié juste au caractère de la personne.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et maintenant ce que je fais c'est que je réagis pas à chaud mais dès qu'il y a un truc qui va pas ou que je sens qu'il y a un malaise ou qu'il y a un truc ou quelque chose j'envoie tout de suite un slack à la personne. Tout de suite. J'attends la fin de la réunion bien évidemment et je l'envoie. Et je lui donne la manière de comment j'ai perçu la remarque ou ce qui a été dit. Et aujourd'hui j'ai la chance d'avoir des personnes qui sont très très bienveillantes dans un groupe qui est super, dans lequel je suis bien. Et voilà un peu les enseignements que j'ai retenus.

  • Speaker #0

    Top.

  • Speaker #1

    Complètement.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup Romain. C'est un super témoignage. Je pense que j'aime beaucoup, parce que ça change un peu des autres épisodes qui sont, j'ai envie de dire, un peu moins opérationnels et surtout aussi pas forcément toujours liés à des ressentis. Et ce que j'aime beaucoup dans ton témoignage, et je pense qu'il y a beaucoup de gens qui pourront se retrouver là-dedans. C'est que c'est aussi le témoignage de quelqu'un à l'époque qui n'était pas forcément senior, expérimenté. Et ça, je pense que ça parle à beaucoup de gens. Je pense que c'est des erreurs qu'on fait tous. Quand justement on commence à travailler, tu vois, le je suis pressé, j'ai envie de faire vite le je suis frustré parce que je voudrais faire ça, mais en fait on m'en empêche parce que ce n'est pas ma mission etc. Et puis ce problème de communication, tout simplement, ce problème de communication, d'honnêteté, de sincérité dans des sociétés. Ça, je trouve ça… C'est une des choses pour lesquelles moi j'ai créé Frontguise, parce que moi avant de créer Frontguise, j'ai vécu des expériences dans des boîtes où vraiment… Tu te dis mais c'est pas possible de ne pas se comprendre à ce point là, tu vois ce que je veux dire, de ne pas être humain ou là quand tu es dans le monde du travail, des fois tu te dis mais où est l'humanité en fait quoi, et ça c'est vraiment une catastrophe, et souvent c'est pas un manque d'humanité, c'est un contexte professionnel, enfin le contexte de la société où on dit bah voilà ça n'est que du travail comme on disait tout à l'heure, et je pense que c'est là où c'est un peu paradoxal, on se dit qu'on aimerait bien... bosser dans des environnements super humains, super bienveillants, etc. Et je pense que c'est parce qu'il y a des gens qui se disent que ça n'est pas... Je ne sais pas comment expliquer ça, je m'embrouille un petit peu, je suis désolé, mais pour qui le travail, c'est d'une telle façon, et il faut avoir tel comportement, etc. Et que la bienveillance humaine, là-dedans, ça n'a pas forcément sa place. Et je trouve ça vraiment hyper intéressant.

  • Speaker #1

    Et je vous avais à rebondir sur un point, c'est quand tu parlais de justement seniorité, quand je suis arrivé là-bas, je me pensais senior, parce que j'avais des années d'expérience de travail, et c'était une erreur, parce qu'en fait la seniorité pour moi c'est un tout, c'est pas parce que t'es très bon sur Figma, techniquement complètement dans la prod, c'est pas parce que t'es senior en fait, et en fait je pense que ça c'est un point qui peut être peut-être intéressant aussi, c'est qu'en fait la seniorité pour moi maintenant c'est avec le recul, et c'est aussi un des éléments que je peux en retirer. C'est que la seniorité, c'est un tout, comme tu l'as dit. Ça passe non seulement par le fait de prendre le temps, d'écouter, de bien suivre le rythme dans lequel tu travailles et pas imposer un rythme que toi tu aimerais, idéal. Ça prend trop de temps, bien évidemment, dans la production, bien sûr. Mais je pense qu'on peut dire qu'une personne devient senior à partir du moment où il y a plusieurs de ces cases qui commencent à être cochées et sur lesquelles tu commences à avoir une certaine expérience et du coup un certain recul sur les choses qui se passent. Sur lesquelles, par exemple, des choses sur lesquelles tu ne t'es jamais heurté. Ils vont te frustrer, alors que quand tu as un peu plus d'expérience, ou beaucoup plus d'expérience, ces choses-là, tu vois, ils vont te passer au-dessus. Et c'est ce qui fait que tu deviens, du coup, un bac au rêve, complètement. Ne pas confondre expert et seigneur. Et ça, c'est, tu vois, typiquement, un point qui m'a permis d'avancer là-dessus.

  • Speaker #0

    Carrément, je suis tout à fait d'accord, parce que, effectivement, tu peux être très expert sur un sujet technique, mais avoir peu d'expérience en soft skills, par exemple, avoir... très peu eu l'occasion de gérer des situations de crise ou des choses comme ça.

  • Speaker #1

    Complètement.

  • Speaker #0

    Et donc, tu as beau être un super expert, quand tu arrives face à une situation de crise que tu n'as jamais vécue, forcément, tu te plantes parce que c'est ce qu'on fait tous. C'est-à-dire que quand on arrive dans des nouvelles situations, il y a quand même très peu de personnes qui peuvent se targuer d'avoir géré la situation nickel-chrome parce que ça joue avec le caractère, avec l'inconscient, avec la capacité à écouter, la capacité à s'exprimer aussi. Et ça, c'est des choses qui sont, je pense, essentielles dans le métier. Et pour conclure, en tout cas de mon côté, pour moi, c'est des choses qui touchent beaucoup au comportement humain. C'est-à-dire que vraiment, en société, tu as beau être le meilleur des experts, avoir la meilleure base de connaissances du monde, etc., si humainement, tu n'es pas capable de te remettre en question, d'écouter les autres, et de te mettre à la place des autres, en fait, ça devient hyper compliqué de travailler. Et tu es dans ton monde et tu veux avancer à ton rythme. Et on arrive à des expériences où tu souffres forcément à la fin puisque en entreprise, finalement, tu es seul face à tout le monde. Et donc, en fait, si tu n'as pas cette expérience justement de relations humaines, c'est hyper compliqué d'avancer. Et ça, pour moi, on ne peut pas l'apprendre dans les bouquins. Tu es obligé de le vivre et d'apprendre avec. Et donc, c'est pour ça que je trouve que ton témoignage est génial.

  • Speaker #1

    Merci pour ton retour Nico. Et ça me rappelle un moment où j'étais dans le sud, on prenait le taxi pour retourner à la gare, je travaillais avec la Pio, je me rappelle B2C, et mon collègue, je collabore bien, elle m'avait posé la question, elle m'a dit Du coup, toi t'es seigneur ? Et j'avais répondu oui. Et du coup, avec le recul que j'ai, et l'expérience que j'avais à l'époque, je pense qu'avec le recul que j'ai maintenant, j'aurais peut-être pas dit ça justement. Typiquement. Pour voir ce qu'on se dit.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, tout va mieux ?

  • Speaker #1

    Ouais, et encore, c'est dur d'en parler toujours.

  • Speaker #0

    J'ai senti toute la déraille, c'était compliqué.

  • Speaker #1

    Mais en fait, c'est cool de pouvoir en discuter, parce que oui, j'en avais parlé avec les personnes de FrontGaze et tout, mais là, le fait que je puisse en parler et qu'il y a potentiellement des gens qui vont aller jusqu'au bout du podcast, entendront ces choses-là, ça me permet un peu d'évacuer. Et oui, aujourd'hui, ça va beaucoup mieux, oui, c'est sûr.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu fais aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, je suis système designer. vraiment donc c'est vraiment spécialisé dans l'environnement des design systems je travaille dans un très grand groupe français aussi et dans lequel là mes expertises et ma manière de travailler et tout elle est tous remise en cause j'ai que des super retours sur mon travail bien sûr j'ai des examens de réaction ça c'est sûr mais sur lequel en fait maintenant quand je collabore avec mes collègues je me sens bien La plupart des gens avec qui je travaille, développeurs compris, me font des très bons retours. Et aussi, un autre aspect que je peux donner, c'est que maintenant, dès que je peux, je pose la question de savoir si dans ce que j'ai fourni ou donné à n'importe qui, est-ce que tu penses qu'il y a des choses à améliorer ? Qu'est-ce que tu en penses ? Et je prends beaucoup de feedback comme ça. Et ça me permet d'avancer. Mais en tout cas, oui, ça va beaucoup mieux. Après, c'est toujours dur d'en parler. À une époque, dès que je pensais à ce qui m'était arrivé, je rentrais un petit peu dans... J'arrêtais pas de penser, c'était compliqué. Et on va dire maintenant, ça va faire environ, je dirais, 3-4 mois que je peux y penser. Mais tu vois, je ne pensais pas avoir cette émotion-là. Ouais, clairement.

  • Speaker #0

    Ouais, ça s'est assez vite monté.

  • Speaker #1

    Ouais, c'était limite.

  • Speaker #0

    Bon, en tout cas, merci beaucoup, beaucoup, Romain, pour ce témoignage. Et puis, écoute, je te souhaite une bonne continuation. Je te dis à bientôt.

  • Speaker #1

    Bah, merci, Nico. Ça arrive. Alors, les mémoires, c'est une petite demi-fond. Putain de merde.

  • Speaker #0

    Tu as vu, merci.

  • Speaker #1

    Mais ouais, je pensais pas que ça allait monter.

  • Speaker #0

    C'était ouf, c'était ouf.

Description

Dans cet épisode des Chroniques du Design, Nicolas Guy reçoit Romain Lesniak Outrequin, consultant chez Frontguys. Romain partage son parcours professionnel, débutant à la Société Générale en alternance, suivi d'expériences chez Odrive, puis chez Frontguys en tant que consultant en design. Il revient sur une mission marquante où il a rencontré des difficultés liées à la communication, au manque de reconnaissance et au sentiment d'exclusion dans une grande entreprise française. Malgré sa proactivité et ses efforts pour introduire des méthodologies comme les OKR, il a fait face à des incompréhensions qui ont mené à la fin prématurée de sa mission. Cet échec l’a profondément affecté, mais il en a tiré de nombreux enseignements : l’importance de sur-communiquer, de demander des retours réguliers, et de prendre du recul dans des situations de stress. Aujourd’hui, il travaille comme spécialiste en design system dans un environnement bienveillant et partage son expérience pour inspirer d’autres designers.

Les Chroniques du design, par Frontguys


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous et bienvenue dans les chroniques du design. Je suis Nicolas Guy, designer et cofondateur de l'agence conseil Frontguys. Frontguys est une agence conseil spécialisée en product design et en développement front. Dans cette série de podcasts, nous plongeons dans le témoignage de professionnels qui font le design d'aujourd'hui et découvrons comment elles ont triomphé de leurs échecs et surmonté les difficultés pour en sortir grandis. Aujourd'hui pour ce nouveau numéro, nous recevons Romain Lesnac-Outrequin. Bonjour Romain.

  • Speaker #1

    Bonjour Nico,

  • Speaker #0

    comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Ça va et toi ?

  • Speaker #0

    Ça va très bien, merci. Je suis particulièrement ravi de te recevoir dans ce podcast puisque tu es le premier consultant de chez Frontguys qui participe à ce podcast et donc je suis très fier de te présenter. Merci beaucoup d'être là dans ce nouvel épisode. Est-ce que tu peux présenter ton parcours pour ceux qui ne te connaissent pas encore ?

  • Speaker #1

    Complètement. Du coup, moi c'est Romain Lestin-Coutroquin, comme tu l'as expliqué. Du coup j'ai commencé le métier du design, parce qu'à l'époque il n'y avait pas encore toute la logique de product design etc. J'ai commencé en alternance au sein de la Société Générale, dans laquelle j'ai fait deux ans en alternance. Une fois l'alternance terminée, je suis parti dans une entreprise qui s'appelait Odrive, dans laquelle j'ai pu fonder mes différentes armes et mes compétences que j'ai jusqu'à présent. Et par la suite je suis arrivé chez Frontgaze, ça va faire maintenant trois ans, il ne s'agit pas de bêtises. Et sur lequel, justement, j'ai pu découvrir ce que c'était le monde de l'ESN, le métier de consultant. Et puis voilà. Ok,

  • Speaker #0

    très bien. Merci beaucoup. Aujourd'hui, tu vas nous raconter une histoire de ta carrière où tu as pu vraiment sortir grandi d'une épreuve. Est-ce que tu pourrais nous résumer ça très rapidement sous forme d'un pitch pour savoir ce dont on va parler ?

  • Speaker #1

    Donc du coup, ça rentre dans le contexte d'une mission... consultant dans une grande entreprise française dans laquelle j'ai dû être envoyé par Frontguise. Donc mon rôle ça a été de travailler sur un produit B2B. Il y avait à l'époque deux types de produits, une orientée B2C et une orientée B2B. Moi j'ai travaillé sur la partie B2B, l'objectif était d'améliorer le produit avec les différentes équipes avec qui on travaillait. Et par la suite du coup je me suis retalé des petites problématiques. dans lesquelles j'ai trouvé intéressant de pouvoir en parler parce que j'imagine qu'il y a plusieurs personnes qui pouvaient se retrouver dans le cas dans lequel j'ai été et je me dis que ça pourra toujours servir potentiellement à des personnes qui le jour où ils se trouvent dans une situation le fait de savoir que des autres personnes se sont retrouvées dans cette situation ça peut forcément les aider

  • Speaker #0

    Merci beaucoup pour cette introduction tu as répondu déjà d'avance à la question d'après parce que je l'avais demandé pourquoi tu voulais partager ça et c'est parfait parce que c'est vraiment le but de ce podcast c'est vraiment... de partager des expériences qui peuvent faire écho aux expériences des auditeurs pour juste tout simplement savoir qu'on n'est pas seul et qu'on vit tous ce genre de choses et qu'on peut aller de l'avant après avoir vécu ces choses-là. Et donc du coup, c'est top. Donc merci beaucoup. Et puis écoute, j'ai envie de dire c'est parti.

  • Speaker #1

    Nous t'es content. Très bien. Alors du coup, comme je l'ai expliqué, j'ai travaillé en tant que consultant dans une grande entreprise française. Donc comme je le disais sur la partie B2B, avec plusieurs... éléments qui m'avaient été demandés pour améliorer justement le produit B2B. Donc au début de la mission, j'ai intégré une équipe qui était top, dans laquelle on était constitué. Donc il y avait un PO avec deux développeurs full stack, un développeur back-end et une personne de la QA. Donc ça, c'était vraiment l'équipe de proximité avec qui je travaillais tous les jours. Exactement. Et à côté de ça, on avait différentes équipes avec lesquelles on collaborait pour pouvoir justement concevoir les différentes améliorations du produit. Donc il y avait, dans un premier temps, les différents commerciaux avec lesquels on échangeait toutes les semaines afin de récupérer un maximum de feedback client pour essayer d'améliorer par rapport à des feedbacks concrets le produit. Ensuite, il y avait une équipe transverse design qui était constituée du coup d'UX Researcher, d'UX, du IAM et de Product. Et du coup, chacun avait ses spécificités, mais on avait des points de synchro entre designers pour garder une cohérence dans les différents produits qu'on donnait et aussi pour améliorer un petit peu les différents... éléments, processus, qu'on avait entre nous, côté design.

  • Speaker #0

    L'organisation, l'équipe design.

  • Speaker #1

    Complètement. Et après, une autre équipe qui était plus constituée de PM et de chefs de projet. Et voilà un petit peu au niveau de...

  • Speaker #0

    PM, chef de projet, PO...

  • Speaker #1

    Alors, justement, j'allais y venir, c'est qu'effectivement, au début, c'était constitué de chefs de projet. Et du coup, par la suite, ça va me permettre d'enchaîner avec justement le premier début de l'histoire. c'est qu'ils ont voulu recruter un PM qui avait comme objectif de pouvoir mettre en place des OKR dans l'entreprise. Donc c'était plutôt une scale-up, c'était une sorte de mini-startup à l'intérieur d'un grand groupe. Donc le PM avait été recruté avec beaucoup d'expérience dans l'objectif de pouvoir déterminer des OKR pour mieux driver un petit peu les besoins business de l'entreprise et la volonté de l'entreprise. Et du coup, au début, effectivement, il n'y avait que des chefs de projet. Et par la suite, le PM est arrivé pour essayer d'améliorer un peu les fonctionnements qui étaient présents jusqu'à maintenant. Donc, pour commencer, au début, comment expliquer ? Avant l'arrivée du PM, il y avait des processus qui étaient mis en place, qui m'avaient été expliqués avec une équipe bienveillante, qui avait des bons conseils de l'expérience. Et ce qui était intéressant aussi, c'est que le PO avec qui je travaillais, c'était un ancien développeur, qui connaissait le produit à la perfection. Et du coup, en tant que designer, quand tu arrives dans un contexte comme ça, c'est super intéressant. de pouvoir récupérer un maximum de feedback, de savoir comment le produit a évolué et pourquoi, en connaissant aussi les problématiques techniques qui étaient présentes et pourquoi parfois on ne pouvait pas faire ce qu'on voulait faire niveau design. Donc c'était vraiment très très enrichissant comme expérience. Et du coup on va dire que je suis arrivé en fin d'année je dirais, et par la suite ils ont recruté le PM. Donc il y a des choses qu'on commence à se mettre en place, donc par exemple le fait de devoir une fois par mois, voire deux, c'était généralement une fois par mois. se déplacer du coup dans le sud de la France parce que c'est là bas que les équipes étaient présentes et on voulait garder une certaine proximité parce que oui le télétravail c'est super mais le fait de voir les personnes c'est toujours un bon moment donc effectivement il y avait la journée on faisait ça généralement sur deux jours on partait le matin de Paris on descendait donc on arrivait vers 10 heures en général au niveau du bureau on commençait à faire les premiers stand up avec l'équipe on se retrouvait tous le midi on allait manger ensemble et en général le soir on faisait tous une bouffe ensemble et puis ça permettait de parler un peu en dehors du travail donc il y avait vraiment une belle cohérence une belle cohésion et tous les gens étaient vraiment bienveillants Et sauf que à la longue ça a commencé à être un petit peu pesant, c'est à dire que j'accumulais de la fatigue, c'était pas tout le temps facile de se dire ok finalement il y a le TGV etc, il fallait quand même partir tôt le matin de Paris. Exactement, donc généralement la première journée, non seulement on partait tôt le matin, et on finissait tard le soir vu qu'on allait des étrangers, donc généralement on n'était pas les plus productifs non plus. Donc c'était un des premiers aspects qui commençaient à être un petit peu lourds pour moi en tout cas. Ensuite, ayant déjà travaillé chez Odrive sur des OKR et des KPI, justement, il faut peut-être définir ce qu'est un OKR ou un KPI.

  • Speaker #0

    Allez-y, avec plaisir,

  • Speaker #1

    clairement. Donc les OKR, c'est des Objective Key Results, qui sont généralement mis en place sur des produits, pour pouvoir un petit peu mieux driver et comprendre à quel endroit ça pêche. Et pour driver les OKR, on a des KPI, donc des Key Performance Indicators, qui sont... Par exemple, ça pourrait être le nombre de subscriptions qu'il y a pu y avoir le mois, etc. Et tous ces KPIs mis ensemble peuvent être coupés dans des OKR qui sont sous forme de thématiques et qui permettent d'obtenir des chiffres, des estimations ou des chiffres concrets de ce qui a pu se passer sur le produit.

  • Speaker #0

    Donc les OKR, c'est vraiment les objectifs qui vont être mesurés par des KPIs catégorisés pour bien suivre les avancées à tous les niveaux du produit.

  • Speaker #1

    Exactement. Et en général, ces objectifs sont déterminés sur l'année de manière très générale. Et ensuite, tous les trois mois, on va essayer de les préciser un peu plus et parfois les faire évoluer. C'est-à-dire qu'au début de l'année, on va pouvoir en avoir identifié certains. Et on va se rendre compte qu'au bout de six mois, finalement, ce qu'on a vu en début d'année, on va changer un peu la direction et puis on va redéterminer les OKR, en déterminer le BKPI exactement comme une entreprise agile finalement. Donc ce qui est intéressant, c'est que dans ce groupe-là, il y avait déjà cette maturité. Et c'est quand même plaisant de travailler dans ces conditions-là. Donc du coup, à l'arrivée du nouveau PM, la plupart des équipes ne connaissaient pas les OKR. Donc je pense qu'elles les connaissaient, mais elles ne les avaient pas mis en place. Moi, j'ai essayé en tout cas d'accompagner le PM pour pouvoir essayer de pousser un peu plus le côté B2B des OKR, des KPI. Et essayer de former un petit peu, former ce serait, on va peut-être pas former, sensibiliser l'équipe sur qu'est-ce qu'un OKR, etc. Avant,

  • Speaker #0

    ils bénéficiaient de plein d'expériences sur le sujet, c'est toujours promu.

  • Speaker #1

    Exactement, c'était vraiment l'idée en tout cas. Donc petit à petit, on a commencé à mettre en place des ateliers. Donc il faut savoir qu'une fois par mois, enfin tous les trois mois, à chaque fois qu'on descendait dans le sud, on avait justement une grande journée dans laquelle on présentait. Donc le B2C présentait ses thématiques pour les trois prochains mois, le B2B aussi, et potentiellement on avait des inputs pour savoir un peu les directions stratégiques de l'entreprise, etc. Et du coup, ces journées-là étaient destinées à présenter dans les OKR les différents parcours. sur lesquels on allait travailler pendant les trois prochains mois, en récupérant des feedbacks utilisateurs, en faisant de la data, des métriques, etc. Et du coup, on présentait à tout le monde un petit peu les idées qu'on pouvait avoir. Donc, grosso modo, on présentait de manière très générale les différents parcours. On essayait d'estimer ensuite avec les développeurs le temps que ça nous prendrait pour pouvoir calculer nos différents sprints. Et par la suite, on se lançait. On voit que le trimestre est début.

  • Speaker #0

    Ça permet de programmer tout ce qu'on va faire sur un trimestre, grosso modo.

  • Speaker #1

    Complètement, et en tant que designer, c'est super. Ça permet de t'organiser. Et ça permet de... Exactement, complètement. Donc ça c'était super. Et du coup par la suite, ce qu'on avait commencé à faire, donc j'avais déjà comme j'expliquais chez Ausha mis en place des ISO-KR, donc j'ai essayé de faire procéder mon expertise auprès du PM, en essayant par exemple de pouvoir présenter que d'un fichier Excel on pouvait facilement avoir quelque chose de plus visuel, parce qu'un fichier Excel c'est bien, on peut tout noter, mais des fois à lire c'est pas forcément top. Donc j'avais proposé par exemple de pouvoir reprendre le fichier Excel sous forme de card. qu'on pouvait retrouver dans Figma en liant avec par exemple un plugin pour ceux qui connaissent ça s'appelait G-Sync on peut synchroniser les données du Excel dans un composant Figma qui permettait d'avoir un petit visuel sympa et en gagnant du temps et ça ça a plu, ça m'a pris un petit peu de temps et c'est là où justement j'ai commencé à perdre un petit peu la confiance de l'équipe B2B dans le sens où en fait on m'attendait sur des thématiques sur lesquelles j'avançais assez vite et sur lequel peut-être que je ne répondais pas à toutes les attentes. Là où ça a été un premier ressenti, c'est qu'on va dire que les cinq premiers mois, ça s'est bien passé, de l'échange. Quand il y avait des choses à améliorer de mon côté, on les remontait, on en discutait, on faisait des rétros, etc. C'était stressant, ça marchait très bien. Et petit à petit, ça a commencé à se perdre. C'est-à-dire que par exemple, il y a plusieurs fois où j'ai pu être absent à certains points. parce que j'avais du travail ou parce que j'étais juste pas disponible, ça peut arriver, et sur lequel du coup j'avais pas forcément de retour. Par contre, des personnes avec qui je travaillais pas directement me disaient Ah, on a appris que tu étais absent, qu'est-ce qui se passe ? Et c'est là où j'ai commencé à me dire Bon, c'est étrange, c'est la première fois que ça m'arrive, ça se reproduira plus. Je vais essayer de mieux communiquer pour justement essayer d'être donné plus de visibilité de mes absences ou de pourquoi j'ai pas pu rendre ces choses-là pendant les temps qui étaient donnés.

  • Speaker #0

    Et du coup, pour mieux comprendre, c'est que globalement, le travail que t'as fait sur les OKR... où tu n'étais pas spécialement attendu, c'était une initiative.

  • Speaker #1

    Donc,

  • Speaker #0

    c'est plutôt une bonne chose d'être proactif en mission comme ça. Tu penses que toi, ça t'a retardé sur d'autres sujets ? Ou ça venait de ça, un petit peu, le début de la problématique ?

  • Speaker #1

    Le début de la problématique, c'est que je pense que ça en est un peu des deux. C'est-à-dire que retardé, ce n'est pas le mot. Mais du coup, j'avais une grosse charge de travail et je ne pouvais pas me rendre disponible n'importe quand en fonction des besoins de l'équipe. Donc, moins de présence. Mais les travaux étaient rendus dans les temps. Et il y a aussi l'autre côté qui était que ces personnes avec qui je travaillais, ça faisait des années et des années qu'ils travaillaient ensemble, ils avaient leurs habitudes. Et je pense que c'est l'accompagnement au changement sur lequel ça a peut-être été un peu trop sec et peut-être sur lequel il y a eu des craintes. Et du coup, peut-être des personnes qui se sont tenues sur la défensive, tout simplement pour se protéger. C'est complètement compréhensible, ça reste humain. Et du coup, les Eau Calaires, ça ne m'a pas pris tant de temps que ça parce que finalement, une fois qu'on a fait les premières tempêtes dans le Figma, c'est assez facile de faire une synchronisation. Clairement. Et du coup, comme je le disais, c'est là où j'ai commencé à me sentir un petit peu mis à l'écart par rapport à l'équipe avec laquelle, justement, au début, il n'y avait rien. Dès qu'il y avait une problématique, on en parlait, c'était bienveillant, etc. Par la suite, on a eu un coach à Jules qui est venu pour essayer de nous embarquer dans les bonnes méthodologies et comment travailler. Et là, ça a été un premier point compliqué. Je m'explique dans le sens où avec mon équipe B2B, on a été dans cette formation. C'est une formation qui était sous 3 ou 4 heures, qui était coupée en deux créneaux, si je ne dis pas de lotis, peu importe. Et dans lequel, en fait, quand on commençait, le coach agile nous a posé des questions pour savoir comment on se positionne, etc. Et les réponses que je donnais étaient complètement divergentes par rapport aux membres de mon équipe. Et j'ai commencé à me dire, attends, je travaille avec eux depuis un moment, je ne comprends pas trop, admettons. Donc là premier coup de malaise, donc du coup je demande de faire un pont avec mon PO histoire de voir un petit peu avec lui s'il y avait des problématiques ou des choses qu'il fallait remonter pour qu'on puisse justement passer à autre chose et surtout j'avais un mal-être, j'étais pas bien, je commençais à perdre un peu la... moi je suis passionné de base dans mon travail, les gens qui me connaissent le savent, quand je parle d'un sujet c'est quelque chose qui me passionne et là je commençais à être moins motivé, je commence à perdre confiance en moi, clairement c'est le mot donc du coup je me dis bon bah je vais faire un pont avec mon PO qui a toujours été là pour moi. On va discuter et puis on va voir s'il y a des choses sur lesquelles il faut que je m'améliore. Donc je parlais avec cette personne-là, qui m'explique que de son point de vue, pas forcément, il me parlait que parfois il y avait des éléments sur lesquels je n'étais pas forcément présent, mais ce n'était pas bloquant. Je lui ai dit, pas de blocage, c'est bon, on avance. Et petit à petit, je commence à échanger avec ma collègue de l'AQE, qui se retrouve un peu dans le même mood que moi. C'est-à-dire, quand je parle de mood, c'est d'état d'esprit. C'est à dire qu'elle était pareil, elle se sentait un petit peu visée à l'écart, elle remontait des problématiques sur lesquelles elle avait l'impression qu'elle n'était pas entendue, donc elle s'épuisait aussi, puis elle a commencé à être absente, petit à petit. Moi je n'étais pas absent, mais je n'étais pas forcément très heureux dans ce que je faisais, du coup je n'étais pas forcément le plus efficace et le plus proactif.

  • Speaker #0

    Et forcément ça ne donne pas, enfin quand tu es dans un état d'esprit comme ça, et que tu sens que toi-même t'es mis à l'écart, franchement ça ne te donne pas envie d'être proactif.

  • Speaker #1

    Exactement, complètement.

  • Speaker #0

    D'où l'importance d'un joint.

  • Speaker #1

    Complètement. Et du coup je commence à en parler un petit peu avec mon PM. En tant que consultant, je fais appel à un commercial de chez Frontierize. Je demande aux clients s'il y a possibilité de faire un point, histoire de pouvoir réidentifier. ou identifier les objectifs de mes missions. Savoir un petit peu ce qui attendait de moi, etc. Je suis toujours dans les clous, etc. Et puis histoire d'attendre un petit peu les boules de cloche qui peuvent se faire. Donc on réalise ce point, je me rappelle, c'était un point qu'on a fait autour d'un repas, donc c'était super bienveillant. Et puis on m'explique que la plupart des points sur lesquels j'étais attendu, j'y répondais. Et qu'il y avait potentiellement des petites améliorations à apporter par rapport à ce que je pouvais faire. Donc je les prends en compte, on les met en place. Positif du coup. Ah franchement, oui, des bons retours, nickel. Ça se passe bien, donc je suis rassuré. Et du coup, on se dit que dans trois mois, on refait un point et on voit ce qu'il y en a. Donc je trouvais ça cool. On avait réussi à mettre en place des points d'échange avec le client, le SN et moi-même. Donc du coup, tout le monde était gagnant, c'était ça, et ça avançait bien. Et du coup, on va dire que peut-être une ou deux semaines après, pareil, je retourne dans une sensation de mal-être, etc. Et puis je commence à rêver dans des réunions, et puis là je commence à avoir des petits messages subliminaux, qui ne sont pas directement liés, mais je commence à me prendre un petit peu pour moi. Est-ce que c'était vraiment destiné à moi ? Ou est-ce que c'est parce que j'étais dans le mood de Ah, ça se trouve, il se passe des choses Je ne sais pas, honnêtement. Mais en tout cas, malaisant.

  • Speaker #0

    On est dans un mood un peu… Clairement. Dès qu'on perd un petit peu confiance, on a l'impression de prendre les choses un petit peu pour nous. Et c'est vrai que c'est difficile de juger si c'est pour nous ou si c'est pas pour nous.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et du coup, je me suis dit que je vais en parler avec les personnes. Et puis, la plupart des personnes avec qui j'en parlais me disaient non, il n'y a pas de souci. Pour la plupart. Je n'ai jamais eu une remarque ou quelque chose me disant que tu n'as pas fait ça, du coup, ça m'a dérangé. Rien de constructif. On me disait que tout allait bien. Bon, naïvement, je me suis dit, c'est parti.

  • Speaker #0

    Oui, dans ces cas-là, tu te dis, ça devait être dans ma tête, ça, ce n'était pas pour moi.

  • Speaker #1

    Voilà, je vais me prendre la tête pour rien. Là, ça hausse.

  • Speaker #0

    Ça a avancé.

  • Speaker #1

    Complètement. Du coup, je me dis, super. Je suis dans les délais pour la fin de l'OKR, enfin pour la fin du trimestre par rapport aux OKR qui m'étaient fixés. Parfait. Donc du coup je me rapproche de mon collègue qui travaillait sur le B2C, qui était un autre consultant qui travaillait pour une autre OSN, sur lequel on avait pour le coup un très bon feeling. J'ai rarement travaillé avec un designer dans lequel il y a eu une synchronisation et même on était alignés sur pas mal de points. C'était fluide quand on travaillait, on allait vite et bien et on avait la même logique de conception. C'était un bonheur. C'était super.

  • Speaker #0

    C'était super,

  • Speaker #1

    on allait dans la même direction. Et du coup je me rends compte qu'il y avait les prémices dans les end-systems qui étaient présents du coup dans l'entreprise dans laquelle je travaillais et du coup on se dit bon bah on a la partie B2C, on a la partie B2B, il y a des choses qui convergent, on commence à créer nos composants etc. Puis on commence à essayer d'améliorer un petit peu ce qui est fait sous forme de parcours pour donner de la visibilité et surtout pour que les développeurs comprennent ce qu'on fait aussi. Donc du coup j'ai enfin demandé à mon PO en lui expliquant bah j'aimerais être gelé pendant deux semaines sur la partie 100% des end-systems. Pendant deux semaines on fait ça, on vous présente tout ça et après on reprend les cycles qu'on avait. Mon PO me dit, pas de soucis, faisons ça.

  • Speaker #0

    Belle initiative.

  • Speaker #1

    Carrément, super, impeccable. Donc du coup on commence à travailler pendant deux semaines, on fait des ateliers, etc. Et puis au final, je commence à reprendre la confiance, je commence à me retrouver à l'aise. Tout se passe bien et puis on arrive au bout des deux semaines. Puis là on arrive sur un système, bon c'était pas un énorme système, mais on commence à arriver sur quelque chose qui avait été amélioré de l'existant. Trop bien ! On commence à proposer des points de présentation auprès des développeurs. Et la première problématique, les développeurs ne se rendent pas disponibles. C'est peut-être parce que c'était la fin de Zoccare aussi, il fallait être dans les délais, etc.

  • Speaker #0

    Et puis les t-shirts...

  • Speaker #1

    C'est ça. Donc compliqué d'utiliser les nouveaux éléments qu'on avait créés, les mettre dans les maquettes sans qu'ils le sachent. Ça va être compliqué s'il y a un manque de communication là-dessus. Donc on laisse de côté. Et du coup, j'arrive un jour dans une réunion et... On commence à la réunion, donc on discute, c'est un sujet sur un parcours de sous-description. Et puis à la fin, on me dit, ça fait deux semaines que t'as rien fait, le design system, on a rien vu, etc. On comprend pas. Je réagis pas à chaud, on s'aille à tout le monde d'ailleurs, jamais réagir à chaud, prendre sur soi, serrer les dents, et prendre un petit peu de recul sur la réflexion qui a été faite. On peut se dire, la personne on sait pas, elle était peut-être frustrée de la journée, on sait pas. ça peut arriver et du coup je commence à envoyer un mail donc pour que qui est une trace écrite pareil conseil si on dès qu'on peut on met de l'écrit ça permet de se protéger on peut faire confiance aux gens mais c'est bien l'écrit quand même ça permet de se protéger et de communiquer d'une façon plus neutre complètement sans le ton associé avec peut-être un fond d'énervement etc au moins quand on écrit on peut être factuel et donc ne pas mettre d'émotion dedans complètement et du coup par la suite je commence à expliquer que bah voilà ce qu'on a fait, donc j'envoie les liens, je mets de la visibilité sur ce qui a été fait, et par la suite je propose en expliquant qu'il y avait déjà une première réunion qui avait été proposée mais les personnes n'étaient pas disponibles parce qu'il y avait du boulot du coup on repropose un nouveau créneau, sauf que là on fait une deuxième Comment dire, on essaye de faire une deuxième approche. C'est-à-dire qu'on commence à expliquer qu'on a commencé à mettre à jour des éléments du design system et qu'on aimerait les présenter. Aucun retour sur le mail. Je me dis que ça ne doit pas être la priorité, et puis il faut préparer les nouveaux OKR des trois prochains mois. Donc du coup, j'apprends que pour la préparation des OKR, mon PO part en congé. Son choix, il est en congé. Je me dis, comment je vais faire, parce qu'en général avec le PO c'est quand même... cool de travailler avec lui parce qu'il avait la connaissance du produit parfaite et ça me permettait d'aller plus vite dans les différents parcours. Du coup, on fait un point de synchro où on s'est retrouvé avec un Trello, à la fin, avec une ToDo, qui me listait un peu les différents objectifs des prochains OKR et mon PO qui me dit, j'espère avoir répondu à toutes tes questions en amont, en espérant que tu ne te retrouves pas bloqué, et puis voilà ce que tu dois faire pour les prochains trucs. Ok, parfait. Donc je commence à travailler, je commence à proposer des choses, à faire les présentations pour pouvoir faire la présentation qu'on faisait une fois tous les trois mois dans le sud. Et du coup je commence à avoir le PM qui me dit Ouais, il faudrait mettre en place ces OKR aussi, avec le Figma, etc. Par contre j'aimerais qu'on change des choses. Et là j'ai fait une erreur. La première erreur c'est que j'ai pas su dire non. J'ai tendance à facilement aider, j'adore aider les personnes, et parfois du coup ça me joue des tours. Dans le sens où je peux me retrouver surchargé et j'espère bien faire. Et finalement, je fais la moitié des choses que j'aurais dû faire parce que je fais tout à la fois. Donc, première erreur, je n'ai pas su dire non. Donc, du coup, tant bien que mal, j'essaie de répondre à toutes les attentes. Au final, du coup, on ne communique pas assez sur ce qu'on voulait faire. Il y a des mauvaises interprétations. Et arrive le jour où, du coup, on peut rentrer de vacances. Et c'était le jour où on devait faire la présentation des OKR. Donc on n'a pas eu le temps de relire ce qu'elle disait. Exactement. Manque de bol, ce matin-là, je loupe mon train. Donc,

  • Speaker #0

    poisse.

  • Speaker #1

    Je loupe mon train.

  • Speaker #0

    La poisse ou un acte manqué dû au malaise ?

  • Speaker #1

    Non, je pense que c'est vraiment la poisse. Dans le sens où j'avais comme objectif, enfin, j'avais comme habitude de prendre le train à une certaine horaire. Là, le métro a été décalé. Et du coup, j'ai loupé mon TGV. Ok. Pas grave, en général, ça peut arriver. Je préviens dès que j'ai mon métro en retard, je préviens mon PM, j'envoie un message, il me dit pas de soucis, t'es non courant quand t'arrives. Donc j'arrive à la SNCF, je vais pour changer mon ticket, donc il me change le ticket, et le train que j'avais pris le ticket est annulé.

  • Speaker #0

    Le poisse. Double poisse.

  • Speaker #1

    Du coup, je renvoie un message à mon PM, avec les justificatifs qui vont bien, etc., pour qu'on couvre aussi. Et du coup, le train d'après arrive. Donc j'arrive au final, j'arrive sur site, il est 11h30. La première présentation côté B2B a été faite. La partie B2B a été commencée. Et puis je vois que d'un coup tout s'arrête. C'est-à-dire que la partie B2B elle n'est même pas présentée, etc. Puis en général on se retrouve sur une table en équipe. Et puis je vois que la plupart de mon équipe n'est pas présente et qu'ils échangent beaucoup avec le PM. Chacun leur tour. Je me dis ok, ça va être mon tour. Et puis on part manger. Et puis du coup je me dis bon d'accord. donc du coup je vais voir le PM, je lui dis ouais t'as fait des points avec tout le monde, t'as besoin de parler avec moi j'ai été absent ce matin, je suis désolé enfin est-ce qu'il faut pas quelque chose ? il me dit non pas besoin, ok pas de soucis et du coup l'après-midi on commence à regarder les différents travaux que j'ai analysés côté B2B, je commence à échanger avec mon PO je lui dis par contre j'ai pas eu le temps de faire ces deux sujets là il me dit bon bah c'est embêtant mais il y a déjà ça etc par contre ça ça va pas ça ça va pas, ça ça va pas, je fais bon bah je vais essayer d'ajuster et tout et du coup je suis en petite frustration ouais je fais bon bah ok je vais faire mon boulot je vais essayer de me reprendre ce que j'ai loupé et j'essaie de prendre des feedbacks et avancer et du coup vient le repas du soir du coup on va manger on se retrouve à l'hôtel le soir petit apéro et puis bah là il y a eu des des échanges qui étaient un peu crus avec tout le monde c'était des quelques insultes mais sous alcool je me suis dit bon ça peut arriver voilà je le prends pas pour moi je me dis bon du coup vous parliez de ce sujet

  • Speaker #0

    Du boulot ?

  • Speaker #1

    Divers et variés, je sais qu'on parlait typiquement, on parlait pour le coup du fait qu'ils allaient intégrer potentiellement le pass imaginaire sur l'iPhone. Et à un moment, je dis, bah non, c'est sûr, à 100%, c'est pas bon. Et puis là, je prends une insulte. Je dis, bon, c'est pas grave. Ça peut être l'alcool. En général, il avait mes tailles comme ça avec moi. C'est autre chose. En plus, c'est bizarre, je vais me coucher. Bon, c'est pas grave. Le lendemain, du coup, on rentre sur Paris. Et puis j'envoie un message direct à la personne concernée. Je lui dis, écoute, hier, tu m'as dit ça. Est-ce que c'était parce que tu avais une frustration vers moi ou quoi ? Il me dit, non, en général, je peux me faire comme ça avec mes amis. Je suis désolé, s'excuse. C'est bon, on passe à autre chose. La semaine se passe, on commence à représenter les différentes choses. Du coup, je commence à échanger avec mon PO. Et puis là, je vois que tous les points en ce moment sont tous annulés. Bon, OK. Et puis arrive la semaine d'après et puis là j'ai mon PM, donc pour information je tentais de travailler à la maison. Mon PM me dit Ouais, est-ce que tu es sur site aujourd'hui ? J'aimerais qu'on aille manger le midi. Je lui dis Bah non écoute, je suis chez moi, mais je vais venir manger avec toi ce midi, y'a pas de soucis, je prends les transports et je suis là. Il me dit Non, t'embête pas. Je lui dis Bah attends, j'insiste, j'ai été à l'aéroport le matin et tout, je... On part au restaurant du coup à côté et puis il commence la discussion, il me fait Bah je pense que tu te doutes pourquoi t'es là ? Bah pas vraiment. Il me fait Bon bah, j'ai supposé te mettre fin à ta mission. Ok. Et c'était pas encore les trois mois parce que comme j'expliquais au début pour se rappeler, c'est que ce que j'avais expliqué c'est que normalement on devait se voir tous les trois mois avec mon commercial, le client par appel. Il n'y a pas eu le deuxième… Et on était à un mois des trois mois. Et du coup je lui dis bah écoute franchement je tombe de haut, je comprends pas Il me dit si arrête ça se voit etc. Je fais bah écoute je l'ai pas perçu Et quand j'échange avec la plupart des personnes, tout le monde me dit que ça va. Il me dit, non, je suis désolé, on se sépare de toi, on est fort à ta mission, etc. Et du coup, je lui dis, ça va partir de quand ? Il me dit, ça peut être dès maintenant. Je lui dis, si ça ne te dérange pas, j'aime bien bien faire mes choses. On a presque finalisé une partie du design system avec mon collègue. J'aimerais, laisse-moi aller au bout, laisse-moi deux semaines. Et puis après, fin de mission, pas de souci. Donc, je fais les deux semaines. J'en parle un petit peu avec les différents membres de l'équipe design. Ils sont tous choqués, vraiment, en restant humbles. en disant je comprends pas ils n'ont pas su utiliser il ya de se passer quelque chose et puis bah là ban mood de limite une dépression je suis j'étais à l'ouest jeu complètement déboussolé en vrai compliqué même d'apprendre du personnel j'étais complètement j'en parle encore j'ai des frissons mais ça se sont les motions et bref du coup période pas facile donc j'ai la chance d'avoir chez france guys du coup des personnes qui ont pu m'écouter et avec qui j'ai pu échanger, qui ont trouvé les mots. Ça a pris du temps. Là, tu vois, tu pourras témoigner. J'ai les yeux qui brillent un peu. Mais du coup, pas facile. Là, ça va faire maintenant presque un an maintenant. Et c'est encore dur d'en parler. Et du coup, j'arrive à en discuter un petit peu. Pas facile au début. Puis j'ai plein de gens qui seront disponibles. Ça, c'est super bien entouré. Qui me disent, ça n'a pas arrivé. Ils n'ont pas utilisé. Ne te remets pas en question. Et tout ça. Mais en truc, les personnes te l'expliquent. Et le fait de le faire, c'est pas facile. Et du coup, vraiment mauvaise période, j'ai dit à ma femme, j'ai envie de planter des arbres. Je vais arrêter ce métier, alors que de base, je suis passionné, vraiment. Et du coup, je reprends un peu de poils de la bête, un petit peu, puis j'échange un peu avec mon ESN. Je commence à travailler sur d'autres sujets qui sont complètement différents de la mission, mais j'ai du mal à passer le cap, clairement. Pas facile. et du coup j'en parle avec du coup les commerçants de ma boîte il m'explique bon bah écoute on a trouvé une mission je pense que ça va te plaire il m'explique il me dit ouais c'est pour travailler sur un design system on sait que toi c'est ton truc je fais ouais bah ça m'intéresse carrément et puis bah ça me permettra de repartir sur de bonnes bases quoi complètement et du coup bah là j'arrive à la fin du pitch et de ce qui m'est arrivé dans l'échec et voilà tout simplement et alors

  • Speaker #0

    Alors du coup j'ai plein de questions parce que c'est vrai que là je t'ai laissé...

  • Speaker #1

    Ouais j'ai pas du tout parlé.

  • Speaker #0

    C'était hyper... Comme c'était chronologique je voulais te laisser finir. Maintenant que ça fait un an, que t'as du recul du coup sur la situation etc. Moi quand tu me racontes le truc, alors moi j'avais suivi l'histoire évidemment, mais quand tu me racontes le truc aujourd'hui dans le détail comme ça, j'ai l'impression quand même qu'il y avait plein de signes en fait. Il y avait plein de signes... Mais j'ai aussi eu l'impression que ces signes, tu les as entendus et que tu as essayé de communiquer le plus possible et que malheureusement, ça n'a pas fait. Parce que moi, je te connais, tu es quelqu'un de bonne volonté. Tu sais que quand il y a un problème, il y a des solutions. D'où rien que l'on trouve des solutions et on avance, etc. Et j'ai l'impression que là, il y a eu une sorte de trou noir de communication. à ce niveau là et que et qu'on le sait tous que c'est le plus dur à vivre c'est quand tu quand vraiment tu ne comprends pas les choses et que tu as beau demander des explications tabou te rendre disponible à faire des efforts etc et que ça n'avance à rien et que au final tu tombes quand même de la falaise après avoir demandé ça c'est horrible c'est vrai mais moi je l'ai déjà vécu je pense que Les gens qui nous écoutent aussi sont tous un petit peu passés par là. Qu'est-ce que, du coup, t'en as appris, toi ? Qu'est-ce que t'en as retiré ? Parce que je sais qu'on en a, à l'époque, discuté aussi. Un an après, aujourd'hui, qu'est-ce que t'en as retiré ? Quels apprentissages t'en fais ?

  • Speaker #1

    Ouais, très bonne question. Il y a beaucoup de réponses. Bah oui,

  • Speaker #0

    c'est ça qui est intéressant. Je pense que c'est là que ça va intéresser.

  • Speaker #1

    La première chose que je fais, c'est que maintenant, en tant que consultant, quand j'arrive dans une entreprise, j'échange beaucoup. Je demande des one-to-one, tout le temps, régulier. si possible une fois par mois sans forcément de commercial juste avec les personnes qui avec qui je travaille histoire de m'assurer que je suis bien dans les clous externe et puis je donc ça c'est le premier point deuxième place maintenant je communique beaucoup voire sur communiqué je préfère qu'on dise bah ouais mais je le sais déjà que je le sais pas du tout c'est pas pour autant que j'aime beaucoup de mails j'ai créé beaucoup sur des canaux de discussion comme team douce like parce que c'est les outils que j'utilise principalement Mais c'est pas pour autant que je fais beaucoup de mails, mais j'essaie de sur-communiquer sur la visibilité, je donne de la visibilité sur tout. Mon but c'est que même une personne qui ne travaille pas tout le temps avec moi puisse comprendre dans les grandes lignes ce que je suis en train de faire. Je ne reste pas en mode sans communiquer ou sans dire ce que je suis en train de faire toute une journée, par peur maintenant qu'on interprète mal le fait que je ne sois pas assez présent dans les canaux ou dans des choses comme ça. À côté de ça, quand je ne peux pas me présenter à une réunion, je l'informe directement. Et une pratique que je fais aussi, c'est que je le mets directement dans le canal de La Réunion. En disant, je suis désolé, je pourrais pas me rendre disponible aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Double l'étude, triple l'éclat,

  • Speaker #1

    mais c'est sûr que c'est bon quoi. Exactement. Après bon, ça va des fois qu'il faut... J'en fais pas non plus 36 partout, mais ce que j'ai dit, c'est que j'envoie dans la discussion et j'informe l'organisateur de La Réunion aussi. Je fais les deux. Autre point aussi, c'est que ça m'a permis de prendre du recul. C'est qu'on m'a dit, ouais c'est que du travail. Mais quand t'es passionné, c'est pas facile à entendre que c'est que du travail. Et finalement, de temps en temps, je prends un peu de recul sur des choses qui vont me frustrer parce que ça n'avance pas comme je voudrais, ou il y a des points de blocage sur lesquels je n'ai pas la main. Du coup, je suis un peu frustré. Et je pense que cette mission m'a permis de prendre du recul et de tranquille.

  • Speaker #0

    Ça n'est qu'un travail.

  • Speaker #1

    Ça n'est qu'un travail. Il faut prendre le temps. Tout se fait pas en deux jours. J'avais un peu ce défaut-là. J'aimais bien quand ça allait vite. J'aimais bien qu'on avance rapidement sur les sujets, etc. Et maintenant, quand on me dit qu'il faudra attendre un petit peu, on dépriorise, ok, pas de souci. Au moins, là, on scope, c'est déjà plus important. Maintenant, on ne travaille pas dessus tout de suite, ok, pas de souci. Autre point aussi, c'est que maintenant, avec la plupart des gens avec qui je travaille, avant, j'avais tendance à beaucoup... Enfin, ce n'est pas m'y isoler, mais moi, j'aime bien aller, par exemple, le midi au resto et être tout seul. D'accord. Voilà, manger tout seul, tranquille. C'est un truc que j'aime bien, je ne sais pas pourquoi, mais...

  • Speaker #0

    C'est une histoire de souffler un petit peu.

  • Speaker #1

    Complètement, c'est vraiment mon truc. Et du coup, maintenant, ce que je fais, c'est que j'essaie à minima, quand je suis sur place, de manger avec mes collègues. Attention, que ça ne soit pas interprété par les auditeurs, c'est plus dans le sens... Je ne force pas. Ça me permet de me rassurer aussi. C'est que tu déconnes avec tout le monde, c'est toujours mieux que de rester dans son coin et que du coup, tu es un peu mis à l'écart. Parce que naturellement... On rentre avec les personnes, moins on parle avec toi. C'est normal.

  • Speaker #0

    C'est sûr. Dans le milieu de l'entreprise, quand t'es un peu solitaire, c'est compliqué.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça.

  • Speaker #0

    Surtout dans des équipes comme ça, design, produit, avec cette culture un petit peu de l'échange, d'être ensemble, etc. Dès que t'es un petit peu solitaire, les gens vont vite interpréter. En fait, le mec, il s'en fout. Ou alors, il nous aime pas. Ou alors, machin. Alors que non, c'est pas forcément lié aux équipes. Ça peut être lié juste au caractère de la personne.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et maintenant ce que je fais c'est que je réagis pas à chaud mais dès qu'il y a un truc qui va pas ou que je sens qu'il y a un malaise ou qu'il y a un truc ou quelque chose j'envoie tout de suite un slack à la personne. Tout de suite. J'attends la fin de la réunion bien évidemment et je l'envoie. Et je lui donne la manière de comment j'ai perçu la remarque ou ce qui a été dit. Et aujourd'hui j'ai la chance d'avoir des personnes qui sont très très bienveillantes dans un groupe qui est super, dans lequel je suis bien. Et voilà un peu les enseignements que j'ai retenus.

  • Speaker #0

    Top.

  • Speaker #1

    Complètement.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup Romain. C'est un super témoignage. Je pense que j'aime beaucoup, parce que ça change un peu des autres épisodes qui sont, j'ai envie de dire, un peu moins opérationnels et surtout aussi pas forcément toujours liés à des ressentis. Et ce que j'aime beaucoup dans ton témoignage, et je pense qu'il y a beaucoup de gens qui pourront se retrouver là-dedans. C'est que c'est aussi le témoignage de quelqu'un à l'époque qui n'était pas forcément senior, expérimenté. Et ça, je pense que ça parle à beaucoup de gens. Je pense que c'est des erreurs qu'on fait tous. Quand justement on commence à travailler, tu vois, le je suis pressé, j'ai envie de faire vite le je suis frustré parce que je voudrais faire ça, mais en fait on m'en empêche parce que ce n'est pas ma mission etc. Et puis ce problème de communication, tout simplement, ce problème de communication, d'honnêteté, de sincérité dans des sociétés. Ça, je trouve ça… C'est une des choses pour lesquelles moi j'ai créé Frontguise, parce que moi avant de créer Frontguise, j'ai vécu des expériences dans des boîtes où vraiment… Tu te dis mais c'est pas possible de ne pas se comprendre à ce point là, tu vois ce que je veux dire, de ne pas être humain ou là quand tu es dans le monde du travail, des fois tu te dis mais où est l'humanité en fait quoi, et ça c'est vraiment une catastrophe, et souvent c'est pas un manque d'humanité, c'est un contexte professionnel, enfin le contexte de la société où on dit bah voilà ça n'est que du travail comme on disait tout à l'heure, et je pense que c'est là où c'est un peu paradoxal, on se dit qu'on aimerait bien... bosser dans des environnements super humains, super bienveillants, etc. Et je pense que c'est parce qu'il y a des gens qui se disent que ça n'est pas... Je ne sais pas comment expliquer ça, je m'embrouille un petit peu, je suis désolé, mais pour qui le travail, c'est d'une telle façon, et il faut avoir tel comportement, etc. Et que la bienveillance humaine, là-dedans, ça n'a pas forcément sa place. Et je trouve ça vraiment hyper intéressant.

  • Speaker #1

    Et je vous avais à rebondir sur un point, c'est quand tu parlais de justement seniorité, quand je suis arrivé là-bas, je me pensais senior, parce que j'avais des années d'expérience de travail, et c'était une erreur, parce qu'en fait la seniorité pour moi c'est un tout, c'est pas parce que t'es très bon sur Figma, techniquement complètement dans la prod, c'est pas parce que t'es senior en fait, et en fait je pense que ça c'est un point qui peut être peut-être intéressant aussi, c'est qu'en fait la seniorité pour moi maintenant c'est avec le recul, et c'est aussi un des éléments que je peux en retirer. C'est que la seniorité, c'est un tout, comme tu l'as dit. Ça passe non seulement par le fait de prendre le temps, d'écouter, de bien suivre le rythme dans lequel tu travailles et pas imposer un rythme que toi tu aimerais, idéal. Ça prend trop de temps, bien évidemment, dans la production, bien sûr. Mais je pense qu'on peut dire qu'une personne devient senior à partir du moment où il y a plusieurs de ces cases qui commencent à être cochées et sur lesquelles tu commences à avoir une certaine expérience et du coup un certain recul sur les choses qui se passent. Sur lesquelles, par exemple, des choses sur lesquelles tu ne t'es jamais heurté. Ils vont te frustrer, alors que quand tu as un peu plus d'expérience, ou beaucoup plus d'expérience, ces choses-là, tu vois, ils vont te passer au-dessus. Et c'est ce qui fait que tu deviens, du coup, un bac au rêve, complètement. Ne pas confondre expert et seigneur. Et ça, c'est, tu vois, typiquement, un point qui m'a permis d'avancer là-dessus.

  • Speaker #0

    Carrément, je suis tout à fait d'accord, parce que, effectivement, tu peux être très expert sur un sujet technique, mais avoir peu d'expérience en soft skills, par exemple, avoir... très peu eu l'occasion de gérer des situations de crise ou des choses comme ça.

  • Speaker #1

    Complètement.

  • Speaker #0

    Et donc, tu as beau être un super expert, quand tu arrives face à une situation de crise que tu n'as jamais vécue, forcément, tu te plantes parce que c'est ce qu'on fait tous. C'est-à-dire que quand on arrive dans des nouvelles situations, il y a quand même très peu de personnes qui peuvent se targuer d'avoir géré la situation nickel-chrome parce que ça joue avec le caractère, avec l'inconscient, avec la capacité à écouter, la capacité à s'exprimer aussi. Et ça, c'est des choses qui sont, je pense, essentielles dans le métier. Et pour conclure, en tout cas de mon côté, pour moi, c'est des choses qui touchent beaucoup au comportement humain. C'est-à-dire que vraiment, en société, tu as beau être le meilleur des experts, avoir la meilleure base de connaissances du monde, etc., si humainement, tu n'es pas capable de te remettre en question, d'écouter les autres, et de te mettre à la place des autres, en fait, ça devient hyper compliqué de travailler. Et tu es dans ton monde et tu veux avancer à ton rythme. Et on arrive à des expériences où tu souffres forcément à la fin puisque en entreprise, finalement, tu es seul face à tout le monde. Et donc, en fait, si tu n'as pas cette expérience justement de relations humaines, c'est hyper compliqué d'avancer. Et ça, pour moi, on ne peut pas l'apprendre dans les bouquins. Tu es obligé de le vivre et d'apprendre avec. Et donc, c'est pour ça que je trouve que ton témoignage est génial.

  • Speaker #1

    Merci pour ton retour Nico. Et ça me rappelle un moment où j'étais dans le sud, on prenait le taxi pour retourner à la gare, je travaillais avec la Pio, je me rappelle B2C, et mon collègue, je collabore bien, elle m'avait posé la question, elle m'a dit Du coup, toi t'es seigneur ? Et j'avais répondu oui. Et du coup, avec le recul que j'ai, et l'expérience que j'avais à l'époque, je pense qu'avec le recul que j'ai maintenant, j'aurais peut-être pas dit ça justement. Typiquement. Pour voir ce qu'on se dit.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, tout va mieux ?

  • Speaker #1

    Ouais, et encore, c'est dur d'en parler toujours.

  • Speaker #0

    J'ai senti toute la déraille, c'était compliqué.

  • Speaker #1

    Mais en fait, c'est cool de pouvoir en discuter, parce que oui, j'en avais parlé avec les personnes de FrontGaze et tout, mais là, le fait que je puisse en parler et qu'il y a potentiellement des gens qui vont aller jusqu'au bout du podcast, entendront ces choses-là, ça me permet un peu d'évacuer. Et oui, aujourd'hui, ça va beaucoup mieux, oui, c'est sûr.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu fais aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, je suis système designer. vraiment donc c'est vraiment spécialisé dans l'environnement des design systems je travaille dans un très grand groupe français aussi et dans lequel là mes expertises et ma manière de travailler et tout elle est tous remise en cause j'ai que des super retours sur mon travail bien sûr j'ai des examens de réaction ça c'est sûr mais sur lequel en fait maintenant quand je collabore avec mes collègues je me sens bien La plupart des gens avec qui je travaille, développeurs compris, me font des très bons retours. Et aussi, un autre aspect que je peux donner, c'est que maintenant, dès que je peux, je pose la question de savoir si dans ce que j'ai fourni ou donné à n'importe qui, est-ce que tu penses qu'il y a des choses à améliorer ? Qu'est-ce que tu en penses ? Et je prends beaucoup de feedback comme ça. Et ça me permet d'avancer. Mais en tout cas, oui, ça va beaucoup mieux. Après, c'est toujours dur d'en parler. À une époque, dès que je pensais à ce qui m'était arrivé, je rentrais un petit peu dans... J'arrêtais pas de penser, c'était compliqué. Et on va dire maintenant, ça va faire environ, je dirais, 3-4 mois que je peux y penser. Mais tu vois, je ne pensais pas avoir cette émotion-là. Ouais, clairement.

  • Speaker #0

    Ouais, ça s'est assez vite monté.

  • Speaker #1

    Ouais, c'était limite.

  • Speaker #0

    Bon, en tout cas, merci beaucoup, beaucoup, Romain, pour ce témoignage. Et puis, écoute, je te souhaite une bonne continuation. Je te dis à bientôt.

  • Speaker #1

    Bah, merci, Nico. Ça arrive. Alors, les mémoires, c'est une petite demi-fond. Putain de merde.

  • Speaker #0

    Tu as vu, merci.

  • Speaker #1

    Mais ouais, je pensais pas que ça allait monter.

  • Speaker #0

    C'était ouf, c'était ouf.

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