Description
Transcription
- Speaker #0
Aujourd'hui, je pense qu'il y a une chose, c'est d'essayer de gagner à tout prix. Et si je ne gagne pas, je n'ai pas de regrets. Parce que là où on peut avoir le plus de regrets, c'est de ne pas essayer. Et aujourd'hui, à chaque fois que je suis sur une ligne de départ, j'essaye quelque chose. Ça passe, tant mieux pour moi, je suis le plus heureux possible. Si ça ne passe pas, je retourne en entraînement.
- Speaker #1
Bienvenue dans ADN d'athlète, le podcast by Décathlon qui explore les coulisses de la performance. Pour cette première saison, en partenariat avec Keep Run, le champion d'athlétisme Jimmy Gressier nous ouvre les portes de son quotidien. À ses côtés, des experts nous livrent dans chaque épisode des leviers concrets pour repousser nos limites et atteindre de nouveaux objectifs. Dans ce troisième épisode, Jimmy nous dévoile sa semaine type et revient sur l'importance de bien choisir son équipement. François Chiron, coach adjoint au sein de l'équipe d'Adrien Taougi, nous parle de l'accompagnement sur mesure qui est mis en place pour aider Jimmy à atteindre ses objectifs. Côté innovation, Florian Gabory et Mathias Valkeniers, ingénieurs et chefs de produit chez Keep Run, nous racontent comment se conçoit une chaussure de running pensée pour la performance. Et pour commencer, Jimmy nous parle de son état d'esprit, de ce mindset qui fait toute la différence.
- Speaker #0
Mentalement, c'est un peu dur de répéter souvent la même chose puisque je m'entraîne à peu près 12 à 13 fois par semaine. Donc ça fait un le matin, un le soir. Généralement, j'ai repos le mercredi midi et le dimanche après-midi. Donc c'est mes deux seuls repos de la semaine. Mais quand on se rappelle la chance qu'on a de faire ce merveilleux sport, on se met un petit coup de pied aux fesses et c'est parti, on y va. Moi aujourd'hui, ma mentalité de runner, c'est vraiment d'aller récolter le fruit de mon travail. Et le fruit de mon travail, c'est tout ce que je mets en place pour réussir l'entraînement. L'entraînement invisible aussi à côté. Je pense qu'il y a une chose, c'est d'essayer de gagner à tout prix. Et si je ne gagne pas, je n'ai pas de regrets. Parce que là où on peut avoir le plus de regrets, c'est de ne pas essayer. Et aujourd'hui, à chaque fois que je suis sur une ligne de départ, j'essaye quelque chose. Ça passe, tant mieux pour moi, je suis le plus heureux possible. Ça ne passe pas, je retourne en entraînement.
- Speaker #1
Pour être performant le jour J, Jimmy organise son quotidien autour de sa pratique avec une seule idée en tête, atteindre les objectifs qu'il se fixe. Ses semaines sont très intenses en termes de kilomètres, mais ses entraînements ne se limitent pas. pas à la course. Avec son équipe de coach, il a mis en place une routine complète qui lui permet de travailler chaque détail de sa morphologie pour gagner en efficacité. Mais pour gérer un tel volume sans risque, Jimmy s'appuie notamment sur une discipline clé.
- Speaker #0
Le renforcement musculaire, il a pour moi deux facteurs. Il a avant tout la prévention des blessures. Et puis il y a aussi une deuxième chose, c'est que plus tu as un rapport poids-puissance qui est bon, plus Merci. tu économises de l'énergie et plus tu économises de l'énergie, moins tu es fatigué et plus tu peux courir. La course à pied, c'est un sport où on peut répéter, répéter, répéter. Dans une semaine, ça tourne à peu près aux alentours des 150 km, sur les grosses semaines, 180 km. Les plus petites semaines, ça peut être 120, 130 km par semaine. Et puis, il y a tout ce qui se passe à côté aussi, la récupération invisible, donc le sommeil, l'alimentation, l'hydratation, qui est hyper important pour un athlète de haut niveau et surtout en course à pied.
- Speaker #1
Et pour construire ses plans d'entraînement, visibles et invisibles, Jimmy a une équipe qui le suit au quotidien. Ce sont eux qui planifient et optimisent ses séances d'entraînement.
- Speaker #2
Il faut faire preuve d'adaptation quand on est entraîneur. C'est-à-dire qu'on a un plan, bien évidemment. C'est notre métier de programmer, de planifier et de périodiser parce qu'on travaille avec des échéances internationales qu'on connaît à l'avance. Donc on planifie tout. Mais ce ne sont pas des robots les athlètes. Donc ce n'est pas parce que j'ai prévu ça qu'absolument je dois faire ça à tel moment, tel que je l'avais prévu.
- Speaker #1
Dans ce staff d'entraîneurs, il y a François Chiron, coach adjoint de Jimmy, avec une spécialité pour l'accompagnement scientifique à la performance. Également docteur en physiologie, il analyse notamment des données liées à l'entraînement. Par exemple, étudier sa foulée, mesurer son taux de lactate ou encore sa VO2 max. C'est la consommation maximale d'oxygène. Elle donne une indication de son niveau de forme et d'endurance.
- Speaker #2
Comment, dans la situation donnée, j'arrive à analyser mon athlète ? avec la fatigue dans laquelle il arrive, pour que mon entraînement induise les effets escomptés pour qu'à terme il soit performant le jour J. C'est vraiment ça, je pense, la clé de la performance. Nous, on découpe nos journées en demi-journées. Sur ces 12 sessions, il va y avoir deux sessions de musculation, qui ne font pas toujours plaisir à Jimmy, mais qui font aussi ce qu'il est aujourd'hui, je pense. Trois sessions, qu'on va dire, un petit peu plus qualitatives, donc parfois ce qu'on peut appeler du seuil, du tempo, du secteur un peu 5000, ce que certains appellent la VMA, même si ce n'est pas un terme que j'affectionne particulièrement. Donc du travail de VO2max pour développer cette qualité-là. Et puis parfois des séances un peu plus rapides, ça dépend un peu du contexte de la saison, si on est en période plus de développement ou de période spécifique, donc trois séances plus intenses. Beaucoup de footing bien évidemment, outre les footings d'échauffement et de récupération, c'est des footings qui peuvent aller parfois jusqu'à 22 bornes, pour vraiment développer cette endurance fondamentale avec ce qu'on appelle la capillarisation. Et puis dedans il va y avoir aussi des séances un peu plus techniques, avec des footings qui sont suivis de lignes, des gammes athlétiques pour travailler ce pied, ces qualités physiques, qui sont en fait des 100 mètres ou un peu plus parfois qu'on répète. pour développer l'économie de course, avec du travail de mobilité pour ouvrir toutes les chaînes musculaires, qui est un travail un peu invisible, mais très important, surtout en période creuse, pour vraiment mettre le corps dans une bonne disposition dans des périodes qui vont être charnières comme les périodes de compétition.
- Speaker #1
Aujourd'hui, la performance s'appuie aussi sur des innovations techniques. Semelles carbone, mousse ultra légère ou encore matériaux respirants, chaque détail est conçu pour rendre la foulée plus maîtrisée, dynamique et légère. Que l'on soit coureur professionnel ou amateur, ces produits haut de gamme sont devenus plus accessibles. Et justement, on a demandé à Jimmy qu'elles étaient selon lui les qualités indispensables de son accessoire principal le jour J, ses chaussures. Qu'est-ce qui les rend performantes ? En quoi sont-elles de véritables alliés ?
- Speaker #0
Pour moi, l'essentiel d'un bon run, c'est d'avoir une bonne paire de chaussures plutôt qu'une belle paire de chaussures. Mais pour moi, il y a deux chaussures. Pour les footings, on va favoriser l'amorti. L'équilibre de la chaussure aussi, un bon maintien du pied, une bonne stabilité, donc ça pour les footings c'est l'idéal. Ensuite pour les séances un peu plus rapides, on va essayer d'aller chercher plutôt la légèreté et la réactivité, donc d'avoir une mousse et peut-être aussi une plaque carbone qui renvoie assez fort pour aller chercher des bons chronos à l'entraînement.
- Speaker #1
D'ailleurs, en tant qu'athlète Keep Run, Jimmy contribue directement à améliorer de nouveaux modèles. Il les teste, partage ses sensations. et aide ainsi les équipes d'ingénieurs à repousser leurs limites. Et c'est exactement ce qu'il a fait avec la paire de running Keepstorm Lab.
- Speaker #0
La Lab, elle a un peu une forme de bateau, très légère, avec une mousse très amortissante, dynamique aussi. Vraiment, son point fort, c'est la légèreté. Tu as l'impression d'avoir un chausson au plié. J'ai pu faire mes retours justement ici, à Paris, dans le bois de Vincennes, sur une première séance. C'est un peu un retour des sensations du terrain que je peux leur faire. Et eux, après, s'adaptent en fonction de mes retours. Il n'y a pas que mes retours à moi, il y a aussi les retours aujourd'hui de Mylène Rollin, Yoann Kowal et pas mal d'autres athlètes de chez Keeprun. Donc tous ensemble, on essaye de participer, donner notre avis pour sortir une chaussure très rapide.
- Speaker #1
Ce sont les échanges entre chefs de projet, ingénieurs et athlètes qui rendent possibles les innovations comme la Keepstorm Lab. Un modèle pensé pour être ultra léger, avec une géométrie idéale, une semelle hautement performante et une plaque carbone intégrée.
- Speaker #3
Il y a trois ans, j'ai briefé un produit ultrêmement léger pour aller gagner un major marathon.
- Speaker #1
Mathias Valkenirs, chef de projet pour la Kip Storm Lab.
- Speaker #3
J'avais beaucoup de difficultés avec ce produit parce que j'ai besoin de quelques retours. J'appelle Jimmy et là il dit « bah ouais, je suis à l'INSEP, on peut aller courir juste à côté, il y a un bois, on fait 10 fois 1000 mètres » . Donc on était un dimanche dans le bois, tout le monde criait « Allez Jimmy ! » et Jimmy en train de courir à une vitesse extraordinaire. Et il dit « En fait, je cours à chaque fois 5 secondes trop vite, mais je me sens toujours super bien. » Et on regarde effectivement ses niveaux de lactate et il était toujours très très très bien. Et tout d'un coup, Jimmy commence à parler et il dit « Je vais la mettre au pied dans quelques semaines et je vais faire le record d'Europe sur les 5 kilomètres avec cette chaussure. » J'appelle les équipes, je dis il faut qu'on finisse le produit. Là j'étais ah ouais, c'est vraiment pas sérieux.
- Speaker #4
La vraie révolution, elle vient des mousses nouvelle génération, plus légères, avec beaucoup plus d'amorti, beaucoup plus de potentiel de retour d'énergie, de résilience, etc. Aussi plus durable selon le composant qu'on vient injecter et faire mousser.
- Speaker #1
Florian Gabory ingénieur footwear chez Kiprun.
- Speaker #4
C'est vraiment la combinaison d'une plaque et d'une mousse qui va venir faire une chaussure qui soit performante. Pourquoi on utilise une plaque carbone, par exemple, ou une plaque en fibre de verre, de nylon, dans une chaussure de running ? La première, c'est vraiment pour augmenter la raideur en flexion de notre chaussure. Plus on augmente la raideur d'une chaussure, et plus on a ce qu'on appelle une chaussure dynamique. La seconde chose, c'est... on vient améliorer la stabilité. En effet, d'avoir une mousse qui soit très soft, très déformable, d'avoir une plaque intercalée entre deux parties de mousse, on vient assurer une meilleure stabilité latérale des appuis. On a aussi une meilleure transition des efforts d'arrière en avant. de sorte à courir avec le maximum d'économie possible. On n'a pas de perte d'énergie directement dans la mousse, cette énergie, ces efforts sont repris par la plaque. On a vraiment cette transition vers l'avant qui permet d'augmenter et de favoriser l'économie de course. L'économie de course, c'est quoi ? C'est ce qui nous permet de courir rapidement et le plus longtemps possible, mesuré à partir du coût énergétique. Et donc, cette plaque carbone vient aider à minimiser ce coût énergétique. Aujourd'hui, les mousses nouvelle génération, de par leur niveau d'amorti et de par le niveau de retour d'énergie qu'elles offrent, et qui couplé avec un concept tel qu'une plaque à l'intérieur, fait un réel effet d'amorti réactif. Voilà ce qu'on cherche à obtenir aujourd'hui dans les chaussures de running.
- Speaker #0
Je ne me forcerai pas à aller sur une course si je n'ai pas envie d'y courir. Quand j'y vais, j'ai l'envie de réussir quelque chose, parce que l'entraînement c'est bien mais la compétition c'est mieux. Quand je fais un 5000 mètres, je sais exactement comment je vais me sentir physiquement. Ça, on l'a préparé à l'entraînement et je connais un peu le goût de cet effort. Sur semi-marathon, c'est pareil. J'ai déjà mon schéma, je sais sur quelle allure je vais partir. Donc je ne pars pas sur n'importe quelle allure. Mais par contre, si je suis bien, je ne vais pas me poser la question de me dire « Aujourd'hui, je suis bien, est-ce que j'y vais ? » Non, je suis bien, j'y vais à fond. Je fais tout pour réussir le jour J.
- Speaker #1
Vous venez d'écouter le troisième épisode d'ADN d'athlète avec Jimmy Grécier. la première saison du podcast qui vous dévoile le quotidien d'athlètes de haut niveau. Dans le prochain épisode, on parle de la force mentale des athlètes, comment Jimmy cultive son mindset, gère les coups durs et reste motivé saison après saison. Cette série a été imaginée par Decathlon en partenariat avec Kiprun. Écriture et mise en voix, Mary Royer. Réalisation et mix, Tahissia Froidure. Production, Lacmé. Si le podcast vous a plu, n'hésitez pas à vous abonner sur votre appli audio et à partager l'info autour de vous. Vous pouvez aussi nous laisser 5 étoiles sur Apple Podcasts ou Spotify.
Chapters
Introduction
00:00
Présentation de la semaine type de Jimmy et de son entraînement
00:25
L'importance du renforcement musculaire et de la prévention des blessures
00:54
Les détails de l'entraînement et la gestion de la fatigue
01:59
Innovations techniques dans les chaussures de running
05:41
Conclusion
10:53
Description
Transcription
- Speaker #0
Aujourd'hui, je pense qu'il y a une chose, c'est d'essayer de gagner à tout prix. Et si je ne gagne pas, je n'ai pas de regrets. Parce que là où on peut avoir le plus de regrets, c'est de ne pas essayer. Et aujourd'hui, à chaque fois que je suis sur une ligne de départ, j'essaye quelque chose. Ça passe, tant mieux pour moi, je suis le plus heureux possible. Si ça ne passe pas, je retourne en entraînement.
- Speaker #1
Bienvenue dans ADN d'athlète, le podcast by Décathlon qui explore les coulisses de la performance. Pour cette première saison, en partenariat avec Keep Run, le champion d'athlétisme Jimmy Gressier nous ouvre les portes de son quotidien. À ses côtés, des experts nous livrent dans chaque épisode des leviers concrets pour repousser nos limites et atteindre de nouveaux objectifs. Dans ce troisième épisode, Jimmy nous dévoile sa semaine type et revient sur l'importance de bien choisir son équipement. François Chiron, coach adjoint au sein de l'équipe d'Adrien Taougi, nous parle de l'accompagnement sur mesure qui est mis en place pour aider Jimmy à atteindre ses objectifs. Côté innovation, Florian Gabory et Mathias Valkeniers, ingénieurs et chefs de produit chez Keep Run, nous racontent comment se conçoit une chaussure de running pensée pour la performance. Et pour commencer, Jimmy nous parle de son état d'esprit, de ce mindset qui fait toute la différence.
- Speaker #0
Mentalement, c'est un peu dur de répéter souvent la même chose puisque je m'entraîne à peu près 12 à 13 fois par semaine. Donc ça fait un le matin, un le soir. Généralement, j'ai repos le mercredi midi et le dimanche après-midi. Donc c'est mes deux seuls repos de la semaine. Mais quand on se rappelle la chance qu'on a de faire ce merveilleux sport, on se met un petit coup de pied aux fesses et c'est parti, on y va. Moi aujourd'hui, ma mentalité de runner, c'est vraiment d'aller récolter le fruit de mon travail. Et le fruit de mon travail, c'est tout ce que je mets en place pour réussir l'entraînement. L'entraînement invisible aussi à côté. Je pense qu'il y a une chose, c'est d'essayer de gagner à tout prix. Et si je ne gagne pas, je n'ai pas de regrets. Parce que là où on peut avoir le plus de regrets, c'est de ne pas essayer. Et aujourd'hui, à chaque fois que je suis sur une ligne de départ, j'essaye quelque chose. Ça passe, tant mieux pour moi, je suis le plus heureux possible. Ça ne passe pas, je retourne en entraînement.
- Speaker #1
Pour être performant le jour J, Jimmy organise son quotidien autour de sa pratique avec une seule idée en tête, atteindre les objectifs qu'il se fixe. Ses semaines sont très intenses en termes de kilomètres, mais ses entraînements ne se limitent pas. pas à la course. Avec son équipe de coach, il a mis en place une routine complète qui lui permet de travailler chaque détail de sa morphologie pour gagner en efficacité. Mais pour gérer un tel volume sans risque, Jimmy s'appuie notamment sur une discipline clé.
- Speaker #0
Le renforcement musculaire, il a pour moi deux facteurs. Il a avant tout la prévention des blessures. Et puis il y a aussi une deuxième chose, c'est que plus tu as un rapport poids-puissance qui est bon, plus Merci. tu économises de l'énergie et plus tu économises de l'énergie, moins tu es fatigué et plus tu peux courir. La course à pied, c'est un sport où on peut répéter, répéter, répéter. Dans une semaine, ça tourne à peu près aux alentours des 150 km, sur les grosses semaines, 180 km. Les plus petites semaines, ça peut être 120, 130 km par semaine. Et puis, il y a tout ce qui se passe à côté aussi, la récupération invisible, donc le sommeil, l'alimentation, l'hydratation, qui est hyper important pour un athlète de haut niveau et surtout en course à pied.
- Speaker #1
Et pour construire ses plans d'entraînement, visibles et invisibles, Jimmy a une équipe qui le suit au quotidien. Ce sont eux qui planifient et optimisent ses séances d'entraînement.
- Speaker #2
Il faut faire preuve d'adaptation quand on est entraîneur. C'est-à-dire qu'on a un plan, bien évidemment. C'est notre métier de programmer, de planifier et de périodiser parce qu'on travaille avec des échéances internationales qu'on connaît à l'avance. Donc on planifie tout. Mais ce ne sont pas des robots les athlètes. Donc ce n'est pas parce que j'ai prévu ça qu'absolument je dois faire ça à tel moment, tel que je l'avais prévu.
- Speaker #1
Dans ce staff d'entraîneurs, il y a François Chiron, coach adjoint de Jimmy, avec une spécialité pour l'accompagnement scientifique à la performance. Également docteur en physiologie, il analyse notamment des données liées à l'entraînement. Par exemple, étudier sa foulée, mesurer son taux de lactate ou encore sa VO2 max. C'est la consommation maximale d'oxygène. Elle donne une indication de son niveau de forme et d'endurance.
- Speaker #2
Comment, dans la situation donnée, j'arrive à analyser mon athlète ? avec la fatigue dans laquelle il arrive, pour que mon entraînement induise les effets escomptés pour qu'à terme il soit performant le jour J. C'est vraiment ça, je pense, la clé de la performance. Nous, on découpe nos journées en demi-journées. Sur ces 12 sessions, il va y avoir deux sessions de musculation, qui ne font pas toujours plaisir à Jimmy, mais qui font aussi ce qu'il est aujourd'hui, je pense. Trois sessions, qu'on va dire, un petit peu plus qualitatives, donc parfois ce qu'on peut appeler du seuil, du tempo, du secteur un peu 5000, ce que certains appellent la VMA, même si ce n'est pas un terme que j'affectionne particulièrement. Donc du travail de VO2max pour développer cette qualité-là. Et puis parfois des séances un peu plus rapides, ça dépend un peu du contexte de la saison, si on est en période plus de développement ou de période spécifique, donc trois séances plus intenses. Beaucoup de footing bien évidemment, outre les footings d'échauffement et de récupération, c'est des footings qui peuvent aller parfois jusqu'à 22 bornes, pour vraiment développer cette endurance fondamentale avec ce qu'on appelle la capillarisation. Et puis dedans il va y avoir aussi des séances un peu plus techniques, avec des footings qui sont suivis de lignes, des gammes athlétiques pour travailler ce pied, ces qualités physiques, qui sont en fait des 100 mètres ou un peu plus parfois qu'on répète. pour développer l'économie de course, avec du travail de mobilité pour ouvrir toutes les chaînes musculaires, qui est un travail un peu invisible, mais très important, surtout en période creuse, pour vraiment mettre le corps dans une bonne disposition dans des périodes qui vont être charnières comme les périodes de compétition.
- Speaker #1
Aujourd'hui, la performance s'appuie aussi sur des innovations techniques. Semelles carbone, mousse ultra légère ou encore matériaux respirants, chaque détail est conçu pour rendre la foulée plus maîtrisée, dynamique et légère. Que l'on soit coureur professionnel ou amateur, ces produits haut de gamme sont devenus plus accessibles. Et justement, on a demandé à Jimmy qu'elles étaient selon lui les qualités indispensables de son accessoire principal le jour J, ses chaussures. Qu'est-ce qui les rend performantes ? En quoi sont-elles de véritables alliés ?
- Speaker #0
Pour moi, l'essentiel d'un bon run, c'est d'avoir une bonne paire de chaussures plutôt qu'une belle paire de chaussures. Mais pour moi, il y a deux chaussures. Pour les footings, on va favoriser l'amorti. L'équilibre de la chaussure aussi, un bon maintien du pied, une bonne stabilité, donc ça pour les footings c'est l'idéal. Ensuite pour les séances un peu plus rapides, on va essayer d'aller chercher plutôt la légèreté et la réactivité, donc d'avoir une mousse et peut-être aussi une plaque carbone qui renvoie assez fort pour aller chercher des bons chronos à l'entraînement.
- Speaker #1
D'ailleurs, en tant qu'athlète Keep Run, Jimmy contribue directement à améliorer de nouveaux modèles. Il les teste, partage ses sensations. et aide ainsi les équipes d'ingénieurs à repousser leurs limites. Et c'est exactement ce qu'il a fait avec la paire de running Keepstorm Lab.
- Speaker #0
La Lab, elle a un peu une forme de bateau, très légère, avec une mousse très amortissante, dynamique aussi. Vraiment, son point fort, c'est la légèreté. Tu as l'impression d'avoir un chausson au plié. J'ai pu faire mes retours justement ici, à Paris, dans le bois de Vincennes, sur une première séance. C'est un peu un retour des sensations du terrain que je peux leur faire. Et eux, après, s'adaptent en fonction de mes retours. Il n'y a pas que mes retours à moi, il y a aussi les retours aujourd'hui de Mylène Rollin, Yoann Kowal et pas mal d'autres athlètes de chez Keeprun. Donc tous ensemble, on essaye de participer, donner notre avis pour sortir une chaussure très rapide.
- Speaker #1
Ce sont les échanges entre chefs de projet, ingénieurs et athlètes qui rendent possibles les innovations comme la Keepstorm Lab. Un modèle pensé pour être ultra léger, avec une géométrie idéale, une semelle hautement performante et une plaque carbone intégrée.
- Speaker #3
Il y a trois ans, j'ai briefé un produit ultrêmement léger pour aller gagner un major marathon.
- Speaker #1
Mathias Valkenirs, chef de projet pour la Kip Storm Lab.
- Speaker #3
J'avais beaucoup de difficultés avec ce produit parce que j'ai besoin de quelques retours. J'appelle Jimmy et là il dit « bah ouais, je suis à l'INSEP, on peut aller courir juste à côté, il y a un bois, on fait 10 fois 1000 mètres » . Donc on était un dimanche dans le bois, tout le monde criait « Allez Jimmy ! » et Jimmy en train de courir à une vitesse extraordinaire. Et il dit « En fait, je cours à chaque fois 5 secondes trop vite, mais je me sens toujours super bien. » Et on regarde effectivement ses niveaux de lactate et il était toujours très très très bien. Et tout d'un coup, Jimmy commence à parler et il dit « Je vais la mettre au pied dans quelques semaines et je vais faire le record d'Europe sur les 5 kilomètres avec cette chaussure. » J'appelle les équipes, je dis il faut qu'on finisse le produit. Là j'étais ah ouais, c'est vraiment pas sérieux.
- Speaker #4
La vraie révolution, elle vient des mousses nouvelle génération, plus légères, avec beaucoup plus d'amorti, beaucoup plus de potentiel de retour d'énergie, de résilience, etc. Aussi plus durable selon le composant qu'on vient injecter et faire mousser.
- Speaker #1
Florian Gabory ingénieur footwear chez Kiprun.
- Speaker #4
C'est vraiment la combinaison d'une plaque et d'une mousse qui va venir faire une chaussure qui soit performante. Pourquoi on utilise une plaque carbone, par exemple, ou une plaque en fibre de verre, de nylon, dans une chaussure de running ? La première, c'est vraiment pour augmenter la raideur en flexion de notre chaussure. Plus on augmente la raideur d'une chaussure, et plus on a ce qu'on appelle une chaussure dynamique. La seconde chose, c'est... on vient améliorer la stabilité. En effet, d'avoir une mousse qui soit très soft, très déformable, d'avoir une plaque intercalée entre deux parties de mousse, on vient assurer une meilleure stabilité latérale des appuis. On a aussi une meilleure transition des efforts d'arrière en avant. de sorte à courir avec le maximum d'économie possible. On n'a pas de perte d'énergie directement dans la mousse, cette énergie, ces efforts sont repris par la plaque. On a vraiment cette transition vers l'avant qui permet d'augmenter et de favoriser l'économie de course. L'économie de course, c'est quoi ? C'est ce qui nous permet de courir rapidement et le plus longtemps possible, mesuré à partir du coût énergétique. Et donc, cette plaque carbone vient aider à minimiser ce coût énergétique. Aujourd'hui, les mousses nouvelle génération, de par leur niveau d'amorti et de par le niveau de retour d'énergie qu'elles offrent, et qui couplé avec un concept tel qu'une plaque à l'intérieur, fait un réel effet d'amorti réactif. Voilà ce qu'on cherche à obtenir aujourd'hui dans les chaussures de running.
- Speaker #0
Je ne me forcerai pas à aller sur une course si je n'ai pas envie d'y courir. Quand j'y vais, j'ai l'envie de réussir quelque chose, parce que l'entraînement c'est bien mais la compétition c'est mieux. Quand je fais un 5000 mètres, je sais exactement comment je vais me sentir physiquement. Ça, on l'a préparé à l'entraînement et je connais un peu le goût de cet effort. Sur semi-marathon, c'est pareil. J'ai déjà mon schéma, je sais sur quelle allure je vais partir. Donc je ne pars pas sur n'importe quelle allure. Mais par contre, si je suis bien, je ne vais pas me poser la question de me dire « Aujourd'hui, je suis bien, est-ce que j'y vais ? » Non, je suis bien, j'y vais à fond. Je fais tout pour réussir le jour J.
- Speaker #1
Vous venez d'écouter le troisième épisode d'ADN d'athlète avec Jimmy Grécier. la première saison du podcast qui vous dévoile le quotidien d'athlètes de haut niveau. Dans le prochain épisode, on parle de la force mentale des athlètes, comment Jimmy cultive son mindset, gère les coups durs et reste motivé saison après saison. Cette série a été imaginée par Decathlon en partenariat avec Kiprun. Écriture et mise en voix, Mary Royer. Réalisation et mix, Tahissia Froidure. Production, Lacmé. Si le podcast vous a plu, n'hésitez pas à vous abonner sur votre appli audio et à partager l'info autour de vous. Vous pouvez aussi nous laisser 5 étoiles sur Apple Podcasts ou Spotify.
Chapters
Introduction
00:00
Présentation de la semaine type de Jimmy et de son entraînement
00:25
L'importance du renforcement musculaire et de la prévention des blessures
00:54
Les détails de l'entraînement et la gestion de la fatigue
01:59
Innovations techniques dans les chaussures de running
05:41
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