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LES CROQUEUSES | LE podcast inspirant et résilient

58 [chemin de résilience] - Choisir de guérir, avec Patricia

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39min |24/04/2024|

38

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Description

🎉 On célèbre ensemble le 1er anniversaire des Croqueuses ! 🎂


C'était le 1er avril, mais ça vaut le coup de prolonger le plaisir et la fête tout le mois d'avril 🥳


Et pour vous remercier d'être là de plus en plus nombreuses, je vous offre une méditation d'ancrage exclusive pour vous ressourcer et vous reconnecter à votre essence. 🌿

C'est un échantillon de Libère & Rayonne, le seul programme où vous êtes totalement guidées pour enfin vous épanouir et kiffer la vie que vous vous créez ! 🌟


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Merci pour votre soutien et votre fidélité depuis un an ! 🎉✨


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💜 Patricia, une femme passionnée de cuisine, curieuse depuis toujours et authentique, avec beaucoup de facettes tout en se montrant « une »...


Dans cet épisode, elle partage son vécu et le processus de guérison qui a duré 4 ans et qui est encore « work in progress ». ✨


Habituée à travailler sans compter, avec de multiples privations (de sommeil, connexion au corps et aux émotions), elle a été forcée de s’arrêter, ayant atteint un summum pas tolérable.

➡️ Dans son burn-out, elle a appris à ralentir et à vivre le moment présent.


Alors que son corps chuchotait depuis des années sans être parvenu à être entendu, il en est venu à crier très fort pour être écouté. Là, c’est un nouveau parcours qui commence face à la maladie.


🌈 Tout est une histoire de choix pour Patricia qui décide donc de se reconnecter avec son corps, de comprendre comment fonctionne son système nerveux pour sortir du figement traumatique dans lequel elle vivait depuis toujours ou presque.

Aujourd’hui, elle est accompagnatrice du changement et a à cœur de partager tous les outils qui l’ont elle-même aidée.


👉 Pour retrouver Patricia, c'est par ici : www.patriciainspire.com/

Ou sur son compte Instagram du même nom : www.instagram.com/patriciainspire



Vous avez apprécié cet épisode ?

Alors n’hésitez pas à laisser 5 ⭐ et à le partager autour de vous !

Ça aidera sûrement d'autres femmes ! 🙋‍♀️

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💜 En savoir plus sur Libère & Rayonne, mon accompagnement pour remettre des paillettes dans ta vie !


💜 Me retrouver sur Instagram : https://www.instagram.com/pauline_vers_mon_essentiel/  


💜 Kit SOS émotions en EFT pour traverser tes émotions comme maître Yoda : https://paulinepetitpas.podia.com/3-protocoles-eft


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Welcome sur ce podcast Les Croqueuses, je suis Pauline pour vous guider à la fois coach, formatrice, praticienne EFT, facilitatrice de cercles, de soins rituels et de stages, oui oui tout ça, en fait je suis exploratrice de tous les possibles. Les croqueuses, c'est le podcast qui vous fait kiffer votre vie avec des interviews inspirantes, des bottages de fesses et 100% de motivation et de good vibes. On explore ensemble la résilience, la reconstruction et surtout, on prend beaucoup de plaisir à croquer la vie à pleines dents. Allez, prête à vibrer ? C'est parti pour une nouvelle dose de good vibes ! Aujourd'hui j'accueille Patricia, une femme passionnée de cuisine, curieuse depuis toujours et authentique, avec beaucoup de facettes tout en se montrant une. Dans cet épisode, elle partage son vécu dans le processus de guérison qui a duré 4 ans et qui est encore work in progress. Habituée à travailler sans compter, avec de multiples privations, de sommeil, de connexion à son corps et à ses émotions, elle a été forcée de s'arrêter ayant atteint un summum de 10 ans. Pas tolérable. Dans son burn-out, elle a appris à ralentir et à vivre le moment présent. Alors que son corps chuchotait depuis des années sans parvenir à être entendu, il en est venu à crier très fort pour être écouté. Là, c'est un nouveau parcours qui commence face à la maladie. Tout est une histoire de choix pour Patricia qui décide alors de se reconnecter avec son corps, de comprendre comment fonctionne son système nerveux, pour sortir du figement traumatique dans lequel elle vivait depuis toujours ou presque. Aujourd'hui, elle est accompagnatrice du changement et a à cœur de partager tous les outils qui l'ont elle-même aidée. Restez bien à l'écoute pour découvrir son histoire, son expression "tout est à l'intérieur" et ses gourmandises. Mais je ne vous en dis pas plus, je vous laisse découvrir tout de suite notre conversation. Hello, bienvenue Patricia, je suis super contente de t'accueillir sur le podcast Les Croqueuses aujourd'hui. Même si on a une frontière qui nous sépare toutes les deux, on a quand même réussi à se trouver un moment et surtout utiliser la technologie pour réussir à faire vivre cette interview. Et si t'es là aujourd'hui, c'est que tu as un gros bout de chemin à partager avec nous, que tu as fait face à des moments difficiles et challengeants pour toi. et surtout que tu as réussi à reconstruire quelque chose avec. Tu vas tout nous raconter, tout nous partager. Je suis sûre que ton partage va pouvoir intéresser énormément de croqueuses qui nous écoutent. Et du coup, pour qu'elles apprennent à tisser des liens avec toi, je t'invite à te présenter brièvement, nous dire tout ce que tu as envie sur toi pour qu'on te cerne un petit peu mieux dans ta personnalité.

  • Speaker #1

    Bonjour Pauline, merci tout d'abord de me donner le micro et de me recevoir dans ton espace ici. Je suis très honorée de cette invitation. On se connaît depuis assez peu de temps et sur les réseaux, mais c'est super, j'adore les réseaux pour ça, pour ces rencontres. Merci pour ça. Alors moi je suis Patricia, comme tu l'as dit. Je vis en Suisse, donc la frontière en effet c'est la frontière suisse. Je vis en Suisse à Genève, dans la Suisse francophone et je vais avoir 49 ans cette année. Et puis voilà, tu m'as demandé de me décrire, alors ce n'est pas toujours facile, mais très succinctement. La situation actuellement, c'est que je sors doucement d'un processus de guérison qui a duré plus de 4 ans et qui est toujours "work in progress", comme on dit, parce que finalement c'est peut-être toute une vie la guérison. Je suis facilitatrice en breastwork et en psyché. qui est un outil de transformation des croyances limitantes et de la perception du stress. Donc j'aime dire que depuis quelques mois, j'accepte de dire que je suis accompagnatrice du changement. J'ai beaucoup vécu de changements dans ma vie ces dernières années et maintenant j'ai à cœur finalement de partager ce qui m'a aidée et ces deux outils particulièrement, Breastwork et Psyche, pour accompagner les autres dans le changement qu'ils peuvent avoir besoin dans leur vie. Et puis, je suis passionnée de cuisine. Je donne d'ailleurs parfois des ateliers de cuisine. En ce moment, je suis un peu occupée par les deux autres activités. Mais oui, grande passionnée de cuisine depuis toujours. J'ai toujours aimé manger très sainement et particulièrement les végétaux, les légumes et les fruits. Dans les moments les plus rush de ma vie, je pouvais passer une journée à ne manger que des fruits tellement je suis folle de fruits et de fruits de saison. Voilà, je me délecte d'orange en ce moment. La frontière italienne n'est pas loin, l'Italie n'est pas loin. Donc voilà.

  • Speaker #0

    Et puis ça correspond un petit peu à ce que tu vas partager après dans cette idée d'être à l'écoute de ton corps et de ses besoins Et si là clairement ton corps te réclame des fruits, c'est qu'il fait un gros stock de vitamines, de minéraux et de fibres, de tout ce que les fruits peuvent t'apporter

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Bon, maintenant, ce n'était pas tout le temps une grande idée d'être dans une monodiète de fruits. Je ne crois plus du tout à ce genre de choses, ou alors vraiment très rapidement sur des périodes très courtes. Donc oui, je m'occupe aussi, depuis toujours en fait, à bien manger, à manger de façon équilibrée, sainement, avec des produits bio. Tu me posais aussi la question des valeurs. J'ai toujours eu beaucoup de curiosité en fait. J'ai d'ailleurs un cursus initial universitaire d'agroalimentaire. Je me suis toujours posé beaucoup, beaucoup de questions. Donc une de mes valeurs, c'est la curiosité depuis toujours, depuis très, très jeune. J'ai grandi avec un dictionnaire comme livre de chevet, où je me pouvais ouvrir toutes les pages et les découvrir, me poser toutes les questions et un mot en emmener un autre, etc. Donc j'ai toujours été en perpétuel cheminement de curiosité, en fait, de d'où ça vient, de l'origine, etc. Donc la curiosité, c'est vraiment une des valeurs qui m'a façonnée. Et d'ailleurs, j'ai... C'est super important parce que même dans mon parcours récemment, ça ne me quitte pas en fait. La curiosité de nouveaux outils, la curiosité à l'époque des traitements, de comment je peux faire autrement. C'est tout ça la curiosité finalement, donc ça nourrit beaucoup. Une autre de mes valeurs, c'est l'authenticité. C'est-à-dire que je me suis toujours montrée comme je suis en fait. Peut-être parfois justement un peu trop. à ce qui m'a valu par exemple dans le monde professionnel. Je crois qu'il y a une expression qui dit toute vérité n'est pas bonne à dire et moi j'ai toujours vécu avec l'inverse de ça. Je prône mes vérités. Alors maintenant j'essaie de ne pas me restreindre, mais de savoir un peu mieux comment les transmettre ou les apporter au monde ou les partager au monde. Je suis une personne extrêmement vraie. J'ai toujours parlé à quelqu'un dans la rue, comme je parle à un grand chef d'entreprise, dans le monde professionnel où j'ai évolué, à des gens très fortunés. Et je parlais de la même façon à la personne de mon équipe ou à la personne qui venait nettoyer nos bureaux le soir. Je ne suis qu'une personne, en fait. J'ai beaucoup de facettes, mais je me montre une. Je crois que c'est un peu ça, ma version de l'authenticité dans les relations.

  • Speaker #0

    C'est une très belle définition. J'ai beaucoup de facettes, mais je me montre une et j'aime beaucoup. On va garder ça. Je te remercie Patricia pour cette présentation, tout en curiosité, authenticité et cuisine. Alors maintenant que du coup on te connaît un petit peu mieux, qu'on sait un petit peu ce qui t'anime et certains traits de ta personnalité, est-ce que tu peux nous parler justement de ce passage de vie, cette épreuve ? ces épreuves par lesquelles tu es passée et qui ont façonné aujourd'hui ce que tu fais justement dans cette idée du breastwork, du psyché, etc.

  • Speaker #1

    Oui, alors... Justement, quand j'ai abordé cette partie-là, je me suis dit, mais en fait, ce n'est pas une épreuve comme certains parfois peuvent partager. Moi, c'est une série d'épreuves que je vais rapidement évoquer ici avec une toute petite timeline parce que c'est encore assez récent finalement. Quand j'y ai réfléchi, je me suis dit, oui, mais il y a vraiment eu cet enchaînement-là en fait. Donc, il y a eu un enchaînement. En fait, ça faisait cinq ans que je travaillais dans une entreprise familiale. Dans une activité professionnelle un peu particulière, une structure qui impliquait des responsabilités, et un poste qui impliquait beaucoup de responsabilités, et beaucoup d'heures de travail, parce que c'était une activité aux quatre coins du monde, on va dire. Et donc, je travaillais sans compter. Et j'ai travaillé sans compter pendant cinq ans, et même avant, finalement, j'ai toujours travaillé sans compter. Quelle que soit la situation, quelle que soit l'entreprise, quelle que soit la responsabilité, quel que soit le job. Avec beaucoup de privations. Une grande privation de sommeil et une totale déconnexion à mon corps, à la vie, à mon environnement, à tout en fait, et particulièrement à mes émotions. Quand je reviens un peu en arrière, ce que je vois c'est que j'ai toujours fonctionné comme ça, mais que c'est arrivé à un summum qui n'était pas tolérable. Mon corps m'a envoyé des signes que je n'ai pas entendus, ou je les entendais mais très succinctement, c'est-à-dire que je me reposais une semaine. parfois vraiment au lit, parce que j'ai eu des alertes qui étaient quand même assez importantes, mais avec l'ordinateur, donc toujours connectée, toujours à travailler. Et puis au bout d'une semaine, je repartais travailler sans me poser de questions en fait. Donc il y a eu plusieurs épisodes comme ça. Et puis c'était un peu, je le voyais, je le voyais arriver, mais c'était un peu comme si je conduisais un véhicule qui était vraiment... dans une pente lancée à vive allure et je n'arrivais pas à l'arrêter. Le véhicule c'était moi, c'était mon véhicule. Et j'ai vraiment cette sensation que finalement, on dit souvent qu'on sera amené à remercier les épreuves. Moi je ne voulais pas entendre ça pendant qu'on y était, pendant que j'étais dedans. Mais ce que je me rends compte c'est que c'est les chefs d'entreprise qui étaient à la tête de cette entreprise, qui m'ont demandé d'aller me reposer. Je pensais que c'était avec bienveillance, mais finalement pas, mais c'est pas grave. Et je ne sais pas ce qui se serait passé si eux ne m'avaient pas demandé d'aller me reposer. très honnêtement. J'ai une grande émotion qui monte à ce moment-là parce que, moi je vais le dire comme je le pense, je n'étais pas capable de m'arrêter. Et c'est douloureux de le dire parce que oui, je n'étais pas si déconnectée de mon corps que je m'étais complètement coupée de mes besoins. Je niais complètement mes besoins primaires même. Je parle de besoins primaires. Le sommeil, l'alimentation, donc même si je savais très bien me nourrir, ouais, c'était catastrophique. Donc j'ai beaucoup maltraité mon corps. Et puis quand ils m'ont demandé d'aller me reposer en octobre 2019, là ça a été extrêmement violent parce qu'on a débranché finalement une machine. J'étais devenue une machine. Et puis c'était impossible de faire autrement, je pense, mais ça a été fait dans beaucoup de violence. C'est-à-dire qu'après trois mois j'ai été licenciée. Donc là est venue la culpabilité, l'injustice. c'était pas joli de quitter l'entreprise comme ça. Et puis, il ne me voulait finalement pas tant de bien que ça, parce que me demander d'aller me reposer, c'est une chose. Mais après trois mois de ça, j'ai été licenciée. Ça, c'était en plus un échec professionnel. Donc, il y a eu quelques mois de procédure avec un avocat. Donc ça, c'est dans les épreuves, parce que je ne pensais jamais aller dans ça dans ma vie, pour défendre mes droits. Et puis, ça s'est accompagné d'une dépression extrêmement sévère, quelques mois après, d'un diagnostic d'endométriose. parce que mon corps était dans un état d'inflammation ultime en fait. Donc ça, le diagnostic d'endométriose, c'est en mai 2020. Et puis quand... Bon, je n'ai pas accepté le traitement que me proposait la première professionnelle de santé que j'ai consultée pour endométriose. Je savais que j'avais ça, donc j'y suis allée en disant Qu'est-ce qu'on fait pour diagnostiquer une endométriose ? parce que je sais que j'ai ça. Là, je commençais à écouter en fait. C'est peut-être la première fois que j'ai commencé à écouter. Je dis souvent que je ne sais pas écouter, mais je savais, j'avais posé moi-même le diagnostic. Donc le diagnostic a été confirmé mais je n'ai pas voulu être traitée par cette professionnelle de santé, donc il s'est passé un an après ça. Et puis après j'ai rencontré un très grand professionnel à Genève qui est absolument formidable, qui m'a proposé l'ablation de l'utérus parce qu'il n'y avait pas d'autre solution, c'était trop profond. Ce que j'ai accepté et puis quand on préparait ce protocole, cette opération, on m'a diagnostiqué un cancer du sein agressif en octobre 2021. à deux ans, quasiment jour pour jour, du burn-out, de la sortie de l'entreprise. Juste deux ans. Donc là, j'ai compris que ce n'était pas par hasard, et que mon corps, je l'avais si peu entendu pendant toutes ces années, qu'il avait chuchoté à plusieurs reprises, et que je ne l'avais tellement pas entendu, qu'il criait, qu'il avait été obligé de crier très très fort. Et là, il criait très très fort. Voilà.

  • Speaker #0

    Donc à ce moment-là, tu as fait un énorme burn-out en fait. Tu as parlé de ce véhicule dans une pente qui ne s'arrêtait pas où clairement tu t'es pris le mur et ça a été violent avec ce burn-out, avec ce semblant de bienveillance de la part des chefs d'entreprise qui finalement n'étaient pas si bienveillants que ça, avec derrière... ton corps qui commence à... Bien que tu commences à l'écouter, tu entends certains signaux et en fait, c'est presque trop tard parce que le corps a déjà accumulé beaucoup de souffrance que tu n'avais pas été en mesure d'entendre à ce moment-là. On est deux ans après ton burn-out. Entre l'endométriose et le cancer, tout s'est à peu près regroupé en même temps.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Et puis, je pense que tout était déjà lancé à l'intérieur de mon corps. Et ça se consumait en fait. L'inflammation, elle se propageait. Oui, le cancer est arrivé parce que... Bon, un cancer, ça ne se crée pas en une nuit. Moi, je n'ai pas voulu trop chercher à comprendre, etc. J'ai dit au début du podcast que j'avais beaucoup de curiosité. Soudainement, quand ça a été face à moi, j'en avais plus du tout de curiosité. Là, c'était un sujet où je n'avais plus aucune curiosité. Je voulais en entendre le minimum. Presque, je n'ai même pas voulu comprendre, en fait.

  • Speaker #0

    c'était là je dis pas que c'était trop tard mais c'était là donc en fait j'ai vraiment mis mon énergie ailleurs c'était là et t'avais pas le choix que de faire avec ces douleurs avec cette maladie avec ce qui se jouait pour toi et du coup où est-ce que t'as mis ton énergie comment t'as fait et si tu as fait le choix de ne pas être curieuse, de ne pas en savoir plus, peut-être pour ne pas voir ou entendre tout le pire qui pouvait arriver, peut-être aussi, c'est peut-être totale interprétation de ma part, en tout cas, c'est ce que moi j'ai vécu. Je me reconnais aussi dans ce que tu partages, mais peut-être pas finalement pour les mêmes raisons. Sur quoi est-ce que tu as choisi de mettre ton énergie, justement ?

  • Speaker #1

    En fait, c'est OK, il y a un diagnostic. Ça, on ne peut pas le contrarier, on ne peut pas le contredire, on ne peut pas. C'est OK d'entendre ça. Bon, la première réaction, ça a quand même été, je vais partir en Inde, je vais aller respirer et faire du yoga, méditer, et puis ça va passer. Comment ça, un cancer, ça va passer ? En fait, là, les médecins étaient assez désemparés, en fait, parce que dans la conversation, je voyais, je sentais... Comme si vous étiez un petit peu, mais... Pas paniqués, mais bon, non, là, ça, ça va pas être possible. Qu'est-ce que j'ai fait ? Ben, en fait... Il y a un peu les deux épisodes, les deux ans de guérison du burn-out et les deux ans de guérison du cancer. Pendant les deux ans de guérison du burn-out, j'ai fait du yoga, j'ai fini de la méditation, je me suis formée au yoga Kundalini. Je suis vraiment allée dans quelque chose de presque spirituel. Je vais aller un peu voir mes émotions. En fait, ce que je n'avais pas compris, c'est que je n'étais encore pas descendue au niveau du corps. Même si le yoga peut être ça, moi je n'en étais même pas encore là. J'ai appris à ralentir. Pendant la période de convalescence du burnout, j'ai appris à ralentir. La plus grosse part de l'enseignement de ces deux années-là, ça a été d'accepter.

  • Speaker #0

    De ralentir.

  • Speaker #1

    D'accepter de ralentir et d'accepter la situation. ne plus être dans l'étape de je suis victime, il y a de l'injustice etc. En fait, j'ai réussi à surmonter ça, avec beaucoup de cheminement, beaucoup d'accompagnement d'un psychologue en gestalt particulièrement, et d'accepter, d'accepter ce qui est là aujourd'hui. Et en fait, je me suis aussi fait accompagner en hypnose éryxionienne avec vraiment une thérapeute formidable qui m'a beaucoup aidée dans ça aussi, dans l'acceptation. Et puis, quand il y a eu l'étape du cancer, finalement, j'étais déjà plus la même. Parce que cette partie d'acceptation, il n'y a pas eu l'étape de je suis victime Ça a été une fraction de seconde. Alors que dans le burn-out, ça a été des mois. Bon, il y avait eu la procédure juridique aussi, donc ça traînait, il y avait tout ça. Mais là, ça a été une fraction de seconde, et vraiment, très sincèrement, une fraction de seconde.

  • Speaker #0

    En même temps... de ce que je perçois, de ce que je comprends, le burn-out et le cancer faisaient partie presque de la même épreuve du package et du coup cette victimisation, en tout cas ce positionnement que tu as pu avoir, si on remet dans le contexte aussi de la perte de travail, etc., de victimisation, certes elle était à ce moment-là et en fait c'est comme si elle était déjà passée et donc tu ne pouvais pas la revivre une deuxième fois pour le cancer.

  • Speaker #1

    Je pense que j'avais vraiment fait un très grand cheminement sur ce sujet-là. Je pense que j'aurais pu le revivre si j'étais juste restée dans mon lit à me reposer, ce qui est OK, parce que c'était ce dont mon corps avait besoin. Si c'était la seule chose que j'avais faite pendant ces deux ans de guérison, enfin pendant les deux ans entre le burn-out et le cancer, je pense que ça aurait pu se rejouer. Et puis ça peut se rejouer si ce n'est pas traité, en fait. Pas traité dans le sens pas processé. Je pense que ça pouvait se rejouer. mais qu'en effet il y avait eu des enseignements que j'avais embrassés et que j'avais vraiment intégrés, et que ça ne s'est pas rejoué, et j'ai fait le choix que ça ne se rejoue pas. Non, je ne repasserai pas par là. Et puis là, pour le coup, je me suis créée une équipe, et je sais qu'on a aussi ce point-là en commun. C'est que je me suis créé une équipe de thérapeutes pour me soutenir et pour soutenir mon corps du mieux possible. Et c'est là où je dis que je n'ai pas voulu entendre les médecins, je ne voulais pas en savoir plus sur la maladie. Et là où j'ai mis mon énergie, comme tu me posais la question, c'était ça. J'ai mis mon énergie avec de la curiosité en corps, mais pas la curiosité sur les statistiques. Je ne voulais pas être une statistique. Et dans la médecine allopathique, il y a beaucoup ça en fait. C'est ce que moi j'ai ressenti. La statistique de guérison, c'est ça. La statistique de rémission, c'est ça. La statistique de rechute, c'est ça. Moi, je ne suis pas une statistique. J'ai défié souvent les statistiques. Je suis souvent dans tout en fait, dans la vie professionnelle, même personnelle. Je ne suis pas une statistique, donc je me suis dit, moi je ne veux pas entendre ça. Et je leur ai dit en fait, je leur ai dit ce que je voulais entendre et ce que je ne voulais pas entendre. Et en gros, je leur ai dit, je veux entendre le minimum. Donc ils sont dans l'obligation de nous dire un certain nombre d'informations concernant les traitements, etc. Mais quand j'ai accepté les traitements... Et moi, j'ai mis mon énergie dans créer une équipe de thérapeutes avec des méthodes naturelles. Donc de la biorésonance, beaucoup, qui m'a aidée de façon incroyable. L'acupuncture, l'homéopathie, qui m'a aussi beaucoup aidée. Et puis, toujours la méditation. Ça, c'était vraiment important pour me ramener dans le moment présent. Parce que... Il n'y a pas de stress dans le moment présent. Les angoisses, elles sont liées au passé, elles sont liées à la mémoire du corps, elles sont liées au trauma, elles peuvent être liées à la projection de l'avenir. J'ai peur de ne pas y arriver, j'ai peur de m'en sortir. mais dans le moment présent, je sais que ça peut provoquer beaucoup de personnes d'entendre ça, si elles ont la difficulté à être dans le moment présent, mais moi c'est ce que j'ai vécu, et c'est ce que je cultive, dans le moment présent, il y a assez peu d'angoisse, ça peut être des angoisses ou des peurs, si on vit un accident de la route, si on vit une agression, si on est en danger de quelque chose, là oui, il y a du stress, et c'est un stress qui est physiologique même, pour s'en sortir, pour combattre ou pour fuir, pour s'effondrer si le système n'est pas en capacité d'accueillir ça et de le traiter surtout. Mais il n'y a pas d'angoisse dans le moment présent. Et ça, je l'ai beaucoup cultivé pendant les traitements. Même si c'était pour moi angoissant d'aller à l'hôpital parce que je n'étais jamais rentrée dans un hôpital. Donc, y aller à une époque tous les jours, c'était très difficile. J'ai beaucoup, beaucoup médité. Beaucoup, beaucoup médité. Et puis, j'ai enfin... aborder les situations avec de quoi tu as besoin, de quoi ton système a besoin. Tu as besoin de tes écouteurs ? Emmène tes écouteurs. Tu as besoin de méditer ? Médite. Tu as besoin d'emmener ta nourriture à l'hôpital parce que ce qui te sert, ce n'est pas acceptable ? Emmène ta nourriture à l'hôpital. Donc en fait, j'ai créé vraiment des conditions. clairement pour me protéger en fait, pour me protéger et pour être en mode conservation d'énergie pour ce dont mon corps et mon système avaient besoin.

  • Speaker #0

    Dans cette première partie de vie professionnelle où clairement tu as été au bout de toutes les ressources que ton corps pouvait avoir, où tu n'étais pas à l'écoute et où tu étais totalement déconnecté de ton corps, tu as parlé justement que tu n'avais aucune conscience des besoins physiologiques, donc là on est même tout en bas de la pyramide de Maslow. de sommeil, nourriture, etc. et aussi des besoins émotionnels ou en tout cas que tu n'étais pas à l'écoute de tes émotions. Là, dans ce que tu partages, j'entends que tout ce que tu as mis en place, tout ce système autour de toi d'accompagnant, d'approche thérapeutique avec l'acupuncture où c'est quand même des aiguilles sur le corps, avec la méditation où on redescend. dans les ressentis du corps dans le moment présent. Tu parles aussi des besoins avec j'ai besoin d'emmener ma nourriture, ok je le fais. J'ai besoin de me mettre dans ma bulle en écoutant de la musique ou ce que j'ai envie avec mes écouteurs, je le fais. J'ai la sensation qu'à ce moment-là de ta vie, tu as refait ces liens de reconnexion justement et aussi bien en émotionnel qu'en besoin physiologique et qu'en ressenti corporel.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait, parce que ce n'est pas que je ne savais pas. J'ai beaucoup lu, depuis toujours j'entends, j'ai beaucoup lu, j'ai un cursus universitaire de plus de cinq ans dans l'alimentation. Il y avait tout l'aspect nutrition, il y avait tout l'aspect, donc j'ai fait de la biologie, de la biologie cellulaire. Donc j'avais la connaissance. Ce n'est même pas de l'ignorance, parce que c'est ok si on ne sait pas. Enfin, je veux dire, tout le monde n'a pas eu… Bon maintenant il y a plein d'outils pour savoir et puis finalement apprendre les besoins ou comment fonctionne notre propre véhicule c'est important. Mais moi je n'avais pas d'excuses, c'était en plus en partie ma formation initiale. Mais ce que je n'avais pas, c'était la capacité. La capacité de le mettre en place, la capacité de le faire, la capacité de le voir, la capacité de le ressentir. Et ça, ça venait d'où ? Ça venait tout simplement... enfin simplement, peut-être le mot est de trop, mais ça venait de trauma. Ça venait de figement, de ce qu'on appelle le figement fonctionnel. Et donc le figement fonctionnel, ça déconnecte de son corps, ça déconnecte de ses émotions pour se protéger. Donc mon système était en mode survie, et en mode survie depuis toujours, depuis très longtemps. depuis très très longtemps. Alors je ne vais pas expliquer ici pourquoi est-ce que j'ai traversé dans mon enfance et pourquoi mon système est arrivé à ça et que c'était sa seule façon de fonctionner. Mais en fait, j'avais les connaissances, mon système était en mesure de les appliquer en fait. Parce qu'il avait autre chose à gérer qui était se protéger. La compréhension de ça, je l'ai depuis assez peu de temps. C'est tout le travail sur la régulation de mon système nerveux, la théorie polyvagale, et c'est la plus grande découverte que j'ai faite sur moi, c'est ça, en fait, parce que c'est la source de tout, la compréhension, et une fois qu'on a la compréhension, on peut aller vers la guérison. Donc en fait, c'est passer de la résilience à faire avec ce qui se présente. à vraiment la compréhension et puis la guérison. Parce qu'une fois qu'on a compris, pour le coup, vraiment, et qu'on est accompagné, là on peut aller vers quelque chose de plus périn.

  • Speaker #0

    Alors c'est intéressant ce que tu dis parce que tu parles de l'étape de compréhension qui vient avant la guérison et ça a été ton cheminement mais c'est pas le cheminement obligatoire et nécessaire pour chacun et chacune et cette étape de compréhension je pense qu'elle a été vraiment indispensable pour toi dans cette valeur de curiosité que tu as énoncée dès le départ parce que dans... ce parcours de libération traumatique, etc., il y a parfois des choses qui peuvent se faire par l'acupuncture, par des thérapies, par des stages, par la méditation, par l'EFT, par le breastwork et autres, sur lesquels on ne met pas forcément sa conscience et pourtant qui sont hyper intéressantes en termes de libération et qui nous permettent aussi quand même derrière d'avoir cette reconnexion. Et toi, de ce que tu partages, t'as vraiment eu ce besoin de mettre des mots... et d'avoir cette compréhension fine de ce système de survie qui s'était mis en place depuis toujours. Et une fois que tu avais compris, tu as pu passer à autre chose et choisir de guérir. Et ça, c'est une expression que tu as utilisée déjà quand on avait échangé toutes les deux, ce choix de guérison que tu as fait, qui effectivement ne sera pas aussi vibrant et résonant pour tous ceux et toutes celles qui nous écoutent. et pourtant qui nous lie toutes les deux parce qu'on a toutes les deux fait ce choix-là et cette idée de choix de guérison derrière qui t'a permis aussi de reconnecter avec ton corps, avec tes besoins, avec cette notion de guérison physique et cette connexion émotionnelle aussi derrière.

  • Speaker #1

    Oui, tu dis que ça ne parlera pas à tout le monde, le choix de guérison. Ce que je veux dire là-dedans, c'est que le choix, par contre, parce que oui, tout le monde ne traverse pas des épreuves de santé de ce type-là, et je ne le souhaite à personne, mais moi, ce que j'ai compris au travers de ces épreuves, c'est que l'un des plus grands pouvoirs qu'on a, c'est de choisir. Et pas que dans la guérison. Choisir de ce qu'on fait de sa journée, choisir de ce qu'on fait de sa soirée, choisir de ce qu'on écoute, choisir ce qu'on regarde, là où on porte notre regard. Choisir la perception qu'on a des choses. Alors parfois, on n'est pas en capacité de choisir. Moi, dans tous les domaines, je ne suis pas en capacité encore de choisir parce que... Quand on a du trauma, et on en a tous, mais quand on a ces modes de survie, où le système nerveux est là pour nous protéger, donc quand on est là-dedans, forcément les perceptions sont différentes. Mais quelque part, à l'endroit où j'ai compris que tout est un choix, et quand on redimensionne sa vie, avec tout est un choix c'est très très différent il y a des petites choses comme ça qui sont énormes finalement je dis petites choses mais énormes c'est à dire que ça paraît peu le mot du choix le mot d'accepter ça

  • Speaker #0

    ce sont des concepts qui sont pour moi désormais hyper importants alors si je reprends un petit peu cette timeline et que j'en fais un petit peu le résumé Il y a eu ces cinq années d'usure qui ont été un petit peu la partie immergée de l'iceberg d'un système qui s'était mis en place depuis presque toujours pour toi, suite à ton vécu personnel. et ces cinq années qui ont révélé, qui ont joué le rôle peut-être de révélateur pour, en tout cas, et qui t'ont amené au burn-out derrière, avec ce gros mur qui t'a clairement stoppé, qui t'a permis de travailler sur certains rôles, notamment celui de la victimisation et d'aller vers l'acceptation, dans cette idée aussi de revivre le moment présent, avec ce gros travail, premier travail qui a été fait. qui ensuite a continué à travers la maladie et à travers le cancer. avec du coup une deuxième phase ou énième phase qui continuait pour toi, à ce moment-là, avec cette compréhension indispensable, avec ce choix de guérison, avec aujourd'hui tout ce que tu as posé qui fait que tu as réussi à t'en sortir avec ce balisage que tu as fait autour de toi, avec cette compréhension fine de tes traumas, de ton système nerveux, de comment il fonctionne. de ces théories, notamment les différentes parties à l'intérieur de toi avec le système familial intérieur et plein d'autres concepts qui t'ont permis aujourd'hui d'en être là. Et aujourd'hui, tu es guéri, tu transmets à ton tour une partie de ce que tu as reçu. Tu as un peu plus de recul par rapport à cette grande période de ta vie. Si jamais tu devais conclure ou résumer en un mot ou une phrase entre le où t'en es aujourd'hui et les enseignements que t'en as tirés, comment est-ce que tu formulerais les choses ?

  • Speaker #1

    S'il y avait une phrase qui pouvait résumer mon état d'esprit aujourd'hui, ce que je souhaite à tout le monde en fait, c'est soit le changement que tu veux voir dans le monde. Les enseignements, le premier c'est ralentir. On prend à plusieurs reprises l'image du véhicule lancé à vive allure. Le véhicule lancé à vive allure, il ne voit pas le paysage, par exemple. Donc, ralentir pour voir le paysage. Revenir au moment présent, la connexion au corps, la connexion à mon souffle, la respiration a été un outil extrêmement puissant. Un des enseignements, c'est de se faire accompagner. Parce que, clairement, on ne peut pas changer, on ne peut pas réparer une situation ou un état avec les mêmes ingrédients que ceux qui l'ont créé. C'est comme s'évertuer à faire une recette de cuisine avec les mêmes ingrédients, alors qu'on sait que non, en fait, c'est pas très réussi. On voit bien qu'il va falloir changer un ingrédient. pour que la recette elle évolue, pour qu'elle soit meilleure, que le gâteau soit plus gonflé ou que sais-je.

  • Speaker #0

    Bien sûr, ça fait des enseignements qui se distillent en fait dans chaque petite chose qu'on peut vivre au quotidien ou dans le regard qu'on porte sur soi et sur la vie derrière. Et c'est ça qui fait aussi que ces enseignements sont aussi précieux parce que finalement ils finissent par être totalement intégrés à l'intérieur de nous en fait. je pense que c'est ce qui les rend encore plus intenses évidemment ils vont se compléter au fur et à mesure des années des apprentissages, des découvertes, des nouvelles découvertes mais ils sont déjà intégrés en fait comme s'ils s'étaient ajoutés à l'ADN

  • Speaker #1

    Bien sûr, maintenant les concepts sont intégrés et puis on ne peut plus évoluer de la même manière quand on prie des choses sur soi en fait. Il y a beaucoup moins de culpabilité parce que quand on comprend pourquoi on fonctionne et pourquoi on en est arrivé là, je ne dis pas que c'est plus léger, ce n'est pas forcément plus léger, mais il y a moins de culpabilité et s'il y a moins de culpabilité, on peut avancer plus sereinement, répondre à ses besoins et aller de l'avant.

  • Speaker #0

    Formidable ! Eh bien écoute, comme on est à la fin de cette interview, Patricia, eh bien j'ai envie qu'on termine par quelques petites notes gourmandes parce que ça fait partie des enseignements que moi j'ai tirés de mon parcours, de mon histoire, dans cette idée de distiller le plaisir un peu partout dans mon quotidien. Et ça passe pour moi par la gourmandise et par le plaisir de manger. Et donc j'ai cette habitude de proposer un petit quiz gourmand en fin d'interview à chacune de mes invités. Et donc il s'agit de quelques questions directes, simples, auxquelles tu réponds du tac au tac sans forcément réfléchir ou disserter derrière. Est-ce que c'est ok pour toi ?

  • Speaker #1

    Oui, avec joie. Je me réjouis d'entendre les questions.

  • Speaker #0

    Alors du coup ma première question c'est c'est quoi ce péché mignon, cette gourmandise ? Alors on a entendu que tu aimais manger sainement et que tu avais un... un appétit très grand pour les fruits. Malgré tout, tu as peut-être une gourmandise autre qu'un fruit ou alors un de tes fruits préférés et à laquelle tu ne peux absolument pas résister.

  • Speaker #1

    C'est hyper difficile. Les frites. Évidemment pas celle des fast-foods ou que sais-je dans lesquels je vais pas, mais les pommes de terre du jardin de mon papa et les frites de la maison.

  • Speaker #0

    Ok. Si ta vie pouvait se manger, ce serait quel plat ?

  • Speaker #1

    Étranger, sans doute. J'aime beaucoup les currys. Donc un curry au lait de coco, sans trop de détails, je sais pas quelle est la protéine ou pas, mais un curry.

  • Speaker #0

    Ok, pour voyager par les épices.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu es plutôt thé, café, bière, eau ? Et on m'a demandé de rajouter vin.

  • Speaker #1

    Alors, absolument pas. J'ai été, il y a eu des périodes de ma vie. Au jour d'aujourd'hui, j'ai une obsession sur la qualité de l'eau. Le week-end, je suis partie en déplacement, j'ai emmené mon eau parce que je savais que ça n'allait pas être terrible à l'hôtel et donc je filtre mon eau et je suis très très précautionnée avec l'eau, donc l'eau.

  • Speaker #0

    Hum, ok. Est-ce que tu es plutôt radis, hamburger, falafel ou bourguignon ? J'ai une petite idée. mais c'est peut-être pas la bonne.

  • Speaker #1

    Ah oui, il pourrait y avoir un doute, mais je suis falafel et falafel et radis, c'est pas mal avec du houmous.

  • Speaker #0

    C'est drôle parce que j'allais dire pour le côté voyage ou plat étranger, ce sera falafel et après je me suis dit ah ouais mais radis, ça reste quand même proche des fruits. Et ben tu vois, j'y étais. Et comme moi, je suis une croqueuse de chocolat. Est-ce que tu es plutôt chocolat noir, chocolat blanc, chocolat au lait ou autre ?

  • Speaker #1

    Alors, tu n'es pas sans savoir qu'en Suisse, il y a beaucoup de chocolat et du très bon chocolat. Jusqu'à il y a dix ans, je ne mangeais pas du tout, du tout, du tout, du tout, du tout, du tout de chocolat. Sous le sapin, il n'y avait même pas de chocolat pour moi tellement j'ai au Père Noël, je savais que je n'aimais pas ça. Mais chocolat noir, définitivement noir, noir, noir. Avec des zestes d'orange, c'est formidable.

  • Speaker #0

    Ah ouais, pour le côté fruité.

  • Speaker #1

    Fruit.

  • Speaker #0

    Un grand merci Patricia d'être venue partager ton histoire aujourd'hui. Évidemment qu'on est bien plus complexe qu'un épisode d'une trentaine de minutes, donc évidemment qu'il y a encore plein d'autres aspects à creuser. En tout cas, merci d'avoir joué le jeu aujourd'hui, de partager un morceau de toi. des morceaux de toi dans ce parcours que tu as traversé et si on veut te suivre, comment on fait ?

  • Speaker #1

    Alors si on veut me suivre, j'ai un compte Instagram qui s'appelle Patricia Inspire et j'ai un site internet qui s'appelle aussi tout simplement Patricia Inspire donc vous pouvez me retrouver sur mon site internet ou sur les réseaux Instagram pas chouette,

  • Speaker #0

    merci beaucoup Patricia pour cet aspect philosophique et tous les enseignements qu'on a partagé ensemble à travers ton histoire merci,

  • Speaker #1

    merci à toi Pauline pour ta confiance et ton invitation

  • Speaker #0

    Et voilà les croqueuses, c'est la fin de cet épisode. Merci à vous d'avoir écouté jusqu'au bout. Si vous avez trouvé la gourmandise de mon invité, n'hésitez pas à m'envoyer un message ou un commentaire. C'est toujours un plaisir de vous lire. Si cet épisode vous a plu, qu'il vous a apporté un peu d'énergie, d'élan et de la valeur, si vous vous dites que ce serait bien que d'autres femmes puissent l'écouter, n'hésitez pas à le partager et à le noter sur votre plateforme d'écoute favorite. C'est très rapide, notez le podcast en mettant des étoiles, ça l'aidera énormément à être visible pour qu'il touche encore plus de croqueuses. Et merci à toutes celles qui le font déjà. Vous pouvez aussi vous abonner pour être certaine de ne pas rater les prochains épisodes en solo ou avec mes invités. Je vous souhaite une super journée ou soirée, où que vous soyez, avec gourmandise bien sûr. A la semaine prochaine pour une nouvelle dose de pétillance, d'inspiration et de bonne humeur !

Description

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💜 Patricia, une femme passionnée de cuisine, curieuse depuis toujours et authentique, avec beaucoup de facettes tout en se montrant « une »...


Dans cet épisode, elle partage son vécu et le processus de guérison qui a duré 4 ans et qui est encore « work in progress ». ✨


Habituée à travailler sans compter, avec de multiples privations (de sommeil, connexion au corps et aux émotions), elle a été forcée de s’arrêter, ayant atteint un summum pas tolérable.

➡️ Dans son burn-out, elle a appris à ralentir et à vivre le moment présent.


Alors que son corps chuchotait depuis des années sans être parvenu à être entendu, il en est venu à crier très fort pour être écouté. Là, c’est un nouveau parcours qui commence face à la maladie.


🌈 Tout est une histoire de choix pour Patricia qui décide donc de se reconnecter avec son corps, de comprendre comment fonctionne son système nerveux pour sortir du figement traumatique dans lequel elle vivait depuis toujours ou presque.

Aujourd’hui, elle est accompagnatrice du changement et a à cœur de partager tous les outils qui l’ont elle-même aidée.


👉 Pour retrouver Patricia, c'est par ici : www.patriciainspire.com/

Ou sur son compte Instagram du même nom : www.instagram.com/patriciainspire



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Transcription

  • Speaker #0

    Welcome sur ce podcast Les Croqueuses, je suis Pauline pour vous guider à la fois coach, formatrice, praticienne EFT, facilitatrice de cercles, de soins rituels et de stages, oui oui tout ça, en fait je suis exploratrice de tous les possibles. Les croqueuses, c'est le podcast qui vous fait kiffer votre vie avec des interviews inspirantes, des bottages de fesses et 100% de motivation et de good vibes. On explore ensemble la résilience, la reconstruction et surtout, on prend beaucoup de plaisir à croquer la vie à pleines dents. Allez, prête à vibrer ? C'est parti pour une nouvelle dose de good vibes ! Aujourd'hui j'accueille Patricia, une femme passionnée de cuisine, curieuse depuis toujours et authentique, avec beaucoup de facettes tout en se montrant une. Dans cet épisode, elle partage son vécu dans le processus de guérison qui a duré 4 ans et qui est encore work in progress. Habituée à travailler sans compter, avec de multiples privations, de sommeil, de connexion à son corps et à ses émotions, elle a été forcée de s'arrêter ayant atteint un summum de 10 ans. Pas tolérable. Dans son burn-out, elle a appris à ralentir et à vivre le moment présent. Alors que son corps chuchotait depuis des années sans parvenir à être entendu, il en est venu à crier très fort pour être écouté. Là, c'est un nouveau parcours qui commence face à la maladie. Tout est une histoire de choix pour Patricia qui décide alors de se reconnecter avec son corps, de comprendre comment fonctionne son système nerveux, pour sortir du figement traumatique dans lequel elle vivait depuis toujours ou presque. Aujourd'hui, elle est accompagnatrice du changement et a à cœur de partager tous les outils qui l'ont elle-même aidée. Restez bien à l'écoute pour découvrir son histoire, son expression "tout est à l'intérieur" et ses gourmandises. Mais je ne vous en dis pas plus, je vous laisse découvrir tout de suite notre conversation. Hello, bienvenue Patricia, je suis super contente de t'accueillir sur le podcast Les Croqueuses aujourd'hui. Même si on a une frontière qui nous sépare toutes les deux, on a quand même réussi à se trouver un moment et surtout utiliser la technologie pour réussir à faire vivre cette interview. Et si t'es là aujourd'hui, c'est que tu as un gros bout de chemin à partager avec nous, que tu as fait face à des moments difficiles et challengeants pour toi. et surtout que tu as réussi à reconstruire quelque chose avec. Tu vas tout nous raconter, tout nous partager. Je suis sûre que ton partage va pouvoir intéresser énormément de croqueuses qui nous écoutent. Et du coup, pour qu'elles apprennent à tisser des liens avec toi, je t'invite à te présenter brièvement, nous dire tout ce que tu as envie sur toi pour qu'on te cerne un petit peu mieux dans ta personnalité.

  • Speaker #1

    Bonjour Pauline, merci tout d'abord de me donner le micro et de me recevoir dans ton espace ici. Je suis très honorée de cette invitation. On se connaît depuis assez peu de temps et sur les réseaux, mais c'est super, j'adore les réseaux pour ça, pour ces rencontres. Merci pour ça. Alors moi je suis Patricia, comme tu l'as dit. Je vis en Suisse, donc la frontière en effet c'est la frontière suisse. Je vis en Suisse à Genève, dans la Suisse francophone et je vais avoir 49 ans cette année. Et puis voilà, tu m'as demandé de me décrire, alors ce n'est pas toujours facile, mais très succinctement. La situation actuellement, c'est que je sors doucement d'un processus de guérison qui a duré plus de 4 ans et qui est toujours "work in progress", comme on dit, parce que finalement c'est peut-être toute une vie la guérison. Je suis facilitatrice en breastwork et en psyché. qui est un outil de transformation des croyances limitantes et de la perception du stress. Donc j'aime dire que depuis quelques mois, j'accepte de dire que je suis accompagnatrice du changement. J'ai beaucoup vécu de changements dans ma vie ces dernières années et maintenant j'ai à cœur finalement de partager ce qui m'a aidée et ces deux outils particulièrement, Breastwork et Psyche, pour accompagner les autres dans le changement qu'ils peuvent avoir besoin dans leur vie. Et puis, je suis passionnée de cuisine. Je donne d'ailleurs parfois des ateliers de cuisine. En ce moment, je suis un peu occupée par les deux autres activités. Mais oui, grande passionnée de cuisine depuis toujours. J'ai toujours aimé manger très sainement et particulièrement les végétaux, les légumes et les fruits. Dans les moments les plus rush de ma vie, je pouvais passer une journée à ne manger que des fruits tellement je suis folle de fruits et de fruits de saison. Voilà, je me délecte d'orange en ce moment. La frontière italienne n'est pas loin, l'Italie n'est pas loin. Donc voilà.

  • Speaker #0

    Et puis ça correspond un petit peu à ce que tu vas partager après dans cette idée d'être à l'écoute de ton corps et de ses besoins Et si là clairement ton corps te réclame des fruits, c'est qu'il fait un gros stock de vitamines, de minéraux et de fibres, de tout ce que les fruits peuvent t'apporter

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Bon, maintenant, ce n'était pas tout le temps une grande idée d'être dans une monodiète de fruits. Je ne crois plus du tout à ce genre de choses, ou alors vraiment très rapidement sur des périodes très courtes. Donc oui, je m'occupe aussi, depuis toujours en fait, à bien manger, à manger de façon équilibrée, sainement, avec des produits bio. Tu me posais aussi la question des valeurs. J'ai toujours eu beaucoup de curiosité en fait. J'ai d'ailleurs un cursus initial universitaire d'agroalimentaire. Je me suis toujours posé beaucoup, beaucoup de questions. Donc une de mes valeurs, c'est la curiosité depuis toujours, depuis très, très jeune. J'ai grandi avec un dictionnaire comme livre de chevet, où je me pouvais ouvrir toutes les pages et les découvrir, me poser toutes les questions et un mot en emmener un autre, etc. Donc j'ai toujours été en perpétuel cheminement de curiosité, en fait, de d'où ça vient, de l'origine, etc. Donc la curiosité, c'est vraiment une des valeurs qui m'a façonnée. Et d'ailleurs, j'ai... C'est super important parce que même dans mon parcours récemment, ça ne me quitte pas en fait. La curiosité de nouveaux outils, la curiosité à l'époque des traitements, de comment je peux faire autrement. C'est tout ça la curiosité finalement, donc ça nourrit beaucoup. Une autre de mes valeurs, c'est l'authenticité. C'est-à-dire que je me suis toujours montrée comme je suis en fait. Peut-être parfois justement un peu trop. à ce qui m'a valu par exemple dans le monde professionnel. Je crois qu'il y a une expression qui dit toute vérité n'est pas bonne à dire et moi j'ai toujours vécu avec l'inverse de ça. Je prône mes vérités. Alors maintenant j'essaie de ne pas me restreindre, mais de savoir un peu mieux comment les transmettre ou les apporter au monde ou les partager au monde. Je suis une personne extrêmement vraie. J'ai toujours parlé à quelqu'un dans la rue, comme je parle à un grand chef d'entreprise, dans le monde professionnel où j'ai évolué, à des gens très fortunés. Et je parlais de la même façon à la personne de mon équipe ou à la personne qui venait nettoyer nos bureaux le soir. Je ne suis qu'une personne, en fait. J'ai beaucoup de facettes, mais je me montre une. Je crois que c'est un peu ça, ma version de l'authenticité dans les relations.

  • Speaker #0

    C'est une très belle définition. J'ai beaucoup de facettes, mais je me montre une et j'aime beaucoup. On va garder ça. Je te remercie Patricia pour cette présentation, tout en curiosité, authenticité et cuisine. Alors maintenant que du coup on te connaît un petit peu mieux, qu'on sait un petit peu ce qui t'anime et certains traits de ta personnalité, est-ce que tu peux nous parler justement de ce passage de vie, cette épreuve ? ces épreuves par lesquelles tu es passée et qui ont façonné aujourd'hui ce que tu fais justement dans cette idée du breastwork, du psyché, etc.

  • Speaker #1

    Oui, alors... Justement, quand j'ai abordé cette partie-là, je me suis dit, mais en fait, ce n'est pas une épreuve comme certains parfois peuvent partager. Moi, c'est une série d'épreuves que je vais rapidement évoquer ici avec une toute petite timeline parce que c'est encore assez récent finalement. Quand j'y ai réfléchi, je me suis dit, oui, mais il y a vraiment eu cet enchaînement-là en fait. Donc, il y a eu un enchaînement. En fait, ça faisait cinq ans que je travaillais dans une entreprise familiale. Dans une activité professionnelle un peu particulière, une structure qui impliquait des responsabilités, et un poste qui impliquait beaucoup de responsabilités, et beaucoup d'heures de travail, parce que c'était une activité aux quatre coins du monde, on va dire. Et donc, je travaillais sans compter. Et j'ai travaillé sans compter pendant cinq ans, et même avant, finalement, j'ai toujours travaillé sans compter. Quelle que soit la situation, quelle que soit l'entreprise, quelle que soit la responsabilité, quel que soit le job. Avec beaucoup de privations. Une grande privation de sommeil et une totale déconnexion à mon corps, à la vie, à mon environnement, à tout en fait, et particulièrement à mes émotions. Quand je reviens un peu en arrière, ce que je vois c'est que j'ai toujours fonctionné comme ça, mais que c'est arrivé à un summum qui n'était pas tolérable. Mon corps m'a envoyé des signes que je n'ai pas entendus, ou je les entendais mais très succinctement, c'est-à-dire que je me reposais une semaine. parfois vraiment au lit, parce que j'ai eu des alertes qui étaient quand même assez importantes, mais avec l'ordinateur, donc toujours connectée, toujours à travailler. Et puis au bout d'une semaine, je repartais travailler sans me poser de questions en fait. Donc il y a eu plusieurs épisodes comme ça. Et puis c'était un peu, je le voyais, je le voyais arriver, mais c'était un peu comme si je conduisais un véhicule qui était vraiment... dans une pente lancée à vive allure et je n'arrivais pas à l'arrêter. Le véhicule c'était moi, c'était mon véhicule. Et j'ai vraiment cette sensation que finalement, on dit souvent qu'on sera amené à remercier les épreuves. Moi je ne voulais pas entendre ça pendant qu'on y était, pendant que j'étais dedans. Mais ce que je me rends compte c'est que c'est les chefs d'entreprise qui étaient à la tête de cette entreprise, qui m'ont demandé d'aller me reposer. Je pensais que c'était avec bienveillance, mais finalement pas, mais c'est pas grave. Et je ne sais pas ce qui se serait passé si eux ne m'avaient pas demandé d'aller me reposer. très honnêtement. J'ai une grande émotion qui monte à ce moment-là parce que, moi je vais le dire comme je le pense, je n'étais pas capable de m'arrêter. Et c'est douloureux de le dire parce que oui, je n'étais pas si déconnectée de mon corps que je m'étais complètement coupée de mes besoins. Je niais complètement mes besoins primaires même. Je parle de besoins primaires. Le sommeil, l'alimentation, donc même si je savais très bien me nourrir, ouais, c'était catastrophique. Donc j'ai beaucoup maltraité mon corps. Et puis quand ils m'ont demandé d'aller me reposer en octobre 2019, là ça a été extrêmement violent parce qu'on a débranché finalement une machine. J'étais devenue une machine. Et puis c'était impossible de faire autrement, je pense, mais ça a été fait dans beaucoup de violence. C'est-à-dire qu'après trois mois j'ai été licenciée. Donc là est venue la culpabilité, l'injustice. c'était pas joli de quitter l'entreprise comme ça. Et puis, il ne me voulait finalement pas tant de bien que ça, parce que me demander d'aller me reposer, c'est une chose. Mais après trois mois de ça, j'ai été licenciée. Ça, c'était en plus un échec professionnel. Donc, il y a eu quelques mois de procédure avec un avocat. Donc ça, c'est dans les épreuves, parce que je ne pensais jamais aller dans ça dans ma vie, pour défendre mes droits. Et puis, ça s'est accompagné d'une dépression extrêmement sévère, quelques mois après, d'un diagnostic d'endométriose. parce que mon corps était dans un état d'inflammation ultime en fait. Donc ça, le diagnostic d'endométriose, c'est en mai 2020. Et puis quand... Bon, je n'ai pas accepté le traitement que me proposait la première professionnelle de santé que j'ai consultée pour endométriose. Je savais que j'avais ça, donc j'y suis allée en disant Qu'est-ce qu'on fait pour diagnostiquer une endométriose ? parce que je sais que j'ai ça. Là, je commençais à écouter en fait. C'est peut-être la première fois que j'ai commencé à écouter. Je dis souvent que je ne sais pas écouter, mais je savais, j'avais posé moi-même le diagnostic. Donc le diagnostic a été confirmé mais je n'ai pas voulu être traitée par cette professionnelle de santé, donc il s'est passé un an après ça. Et puis après j'ai rencontré un très grand professionnel à Genève qui est absolument formidable, qui m'a proposé l'ablation de l'utérus parce qu'il n'y avait pas d'autre solution, c'était trop profond. Ce que j'ai accepté et puis quand on préparait ce protocole, cette opération, on m'a diagnostiqué un cancer du sein agressif en octobre 2021. à deux ans, quasiment jour pour jour, du burn-out, de la sortie de l'entreprise. Juste deux ans. Donc là, j'ai compris que ce n'était pas par hasard, et que mon corps, je l'avais si peu entendu pendant toutes ces années, qu'il avait chuchoté à plusieurs reprises, et que je ne l'avais tellement pas entendu, qu'il criait, qu'il avait été obligé de crier très très fort. Et là, il criait très très fort. Voilà.

  • Speaker #0

    Donc à ce moment-là, tu as fait un énorme burn-out en fait. Tu as parlé de ce véhicule dans une pente qui ne s'arrêtait pas où clairement tu t'es pris le mur et ça a été violent avec ce burn-out, avec ce semblant de bienveillance de la part des chefs d'entreprise qui finalement n'étaient pas si bienveillants que ça, avec derrière... ton corps qui commence à... Bien que tu commences à l'écouter, tu entends certains signaux et en fait, c'est presque trop tard parce que le corps a déjà accumulé beaucoup de souffrance que tu n'avais pas été en mesure d'entendre à ce moment-là. On est deux ans après ton burn-out. Entre l'endométriose et le cancer, tout s'est à peu près regroupé en même temps.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Et puis, je pense que tout était déjà lancé à l'intérieur de mon corps. Et ça se consumait en fait. L'inflammation, elle se propageait. Oui, le cancer est arrivé parce que... Bon, un cancer, ça ne se crée pas en une nuit. Moi, je n'ai pas voulu trop chercher à comprendre, etc. J'ai dit au début du podcast que j'avais beaucoup de curiosité. Soudainement, quand ça a été face à moi, j'en avais plus du tout de curiosité. Là, c'était un sujet où je n'avais plus aucune curiosité. Je voulais en entendre le minimum. Presque, je n'ai même pas voulu comprendre, en fait.

  • Speaker #0

    c'était là je dis pas que c'était trop tard mais c'était là donc en fait j'ai vraiment mis mon énergie ailleurs c'était là et t'avais pas le choix que de faire avec ces douleurs avec cette maladie avec ce qui se jouait pour toi et du coup où est-ce que t'as mis ton énergie comment t'as fait et si tu as fait le choix de ne pas être curieuse, de ne pas en savoir plus, peut-être pour ne pas voir ou entendre tout le pire qui pouvait arriver, peut-être aussi, c'est peut-être totale interprétation de ma part, en tout cas, c'est ce que moi j'ai vécu. Je me reconnais aussi dans ce que tu partages, mais peut-être pas finalement pour les mêmes raisons. Sur quoi est-ce que tu as choisi de mettre ton énergie, justement ?

  • Speaker #1

    En fait, c'est OK, il y a un diagnostic. Ça, on ne peut pas le contrarier, on ne peut pas le contredire, on ne peut pas. C'est OK d'entendre ça. Bon, la première réaction, ça a quand même été, je vais partir en Inde, je vais aller respirer et faire du yoga, méditer, et puis ça va passer. Comment ça, un cancer, ça va passer ? En fait, là, les médecins étaient assez désemparés, en fait, parce que dans la conversation, je voyais, je sentais... Comme si vous étiez un petit peu, mais... Pas paniqués, mais bon, non, là, ça, ça va pas être possible. Qu'est-ce que j'ai fait ? Ben, en fait... Il y a un peu les deux épisodes, les deux ans de guérison du burn-out et les deux ans de guérison du cancer. Pendant les deux ans de guérison du burn-out, j'ai fait du yoga, j'ai fini de la méditation, je me suis formée au yoga Kundalini. Je suis vraiment allée dans quelque chose de presque spirituel. Je vais aller un peu voir mes émotions. En fait, ce que je n'avais pas compris, c'est que je n'étais encore pas descendue au niveau du corps. Même si le yoga peut être ça, moi je n'en étais même pas encore là. J'ai appris à ralentir. Pendant la période de convalescence du burnout, j'ai appris à ralentir. La plus grosse part de l'enseignement de ces deux années-là, ça a été d'accepter.

  • Speaker #0

    De ralentir.

  • Speaker #1

    D'accepter de ralentir et d'accepter la situation. ne plus être dans l'étape de je suis victime, il y a de l'injustice etc. En fait, j'ai réussi à surmonter ça, avec beaucoup de cheminement, beaucoup d'accompagnement d'un psychologue en gestalt particulièrement, et d'accepter, d'accepter ce qui est là aujourd'hui. Et en fait, je me suis aussi fait accompagner en hypnose éryxionienne avec vraiment une thérapeute formidable qui m'a beaucoup aidée dans ça aussi, dans l'acceptation. Et puis, quand il y a eu l'étape du cancer, finalement, j'étais déjà plus la même. Parce que cette partie d'acceptation, il n'y a pas eu l'étape de je suis victime Ça a été une fraction de seconde. Alors que dans le burn-out, ça a été des mois. Bon, il y avait eu la procédure juridique aussi, donc ça traînait, il y avait tout ça. Mais là, ça a été une fraction de seconde, et vraiment, très sincèrement, une fraction de seconde.

  • Speaker #0

    En même temps... de ce que je perçois, de ce que je comprends, le burn-out et le cancer faisaient partie presque de la même épreuve du package et du coup cette victimisation, en tout cas ce positionnement que tu as pu avoir, si on remet dans le contexte aussi de la perte de travail, etc., de victimisation, certes elle était à ce moment-là et en fait c'est comme si elle était déjà passée et donc tu ne pouvais pas la revivre une deuxième fois pour le cancer.

  • Speaker #1

    Je pense que j'avais vraiment fait un très grand cheminement sur ce sujet-là. Je pense que j'aurais pu le revivre si j'étais juste restée dans mon lit à me reposer, ce qui est OK, parce que c'était ce dont mon corps avait besoin. Si c'était la seule chose que j'avais faite pendant ces deux ans de guérison, enfin pendant les deux ans entre le burn-out et le cancer, je pense que ça aurait pu se rejouer. Et puis ça peut se rejouer si ce n'est pas traité, en fait. Pas traité dans le sens pas processé. Je pense que ça pouvait se rejouer. mais qu'en effet il y avait eu des enseignements que j'avais embrassés et que j'avais vraiment intégrés, et que ça ne s'est pas rejoué, et j'ai fait le choix que ça ne se rejoue pas. Non, je ne repasserai pas par là. Et puis là, pour le coup, je me suis créée une équipe, et je sais qu'on a aussi ce point-là en commun. C'est que je me suis créé une équipe de thérapeutes pour me soutenir et pour soutenir mon corps du mieux possible. Et c'est là où je dis que je n'ai pas voulu entendre les médecins, je ne voulais pas en savoir plus sur la maladie. Et là où j'ai mis mon énergie, comme tu me posais la question, c'était ça. J'ai mis mon énergie avec de la curiosité en corps, mais pas la curiosité sur les statistiques. Je ne voulais pas être une statistique. Et dans la médecine allopathique, il y a beaucoup ça en fait. C'est ce que moi j'ai ressenti. La statistique de guérison, c'est ça. La statistique de rémission, c'est ça. La statistique de rechute, c'est ça. Moi, je ne suis pas une statistique. J'ai défié souvent les statistiques. Je suis souvent dans tout en fait, dans la vie professionnelle, même personnelle. Je ne suis pas une statistique, donc je me suis dit, moi je ne veux pas entendre ça. Et je leur ai dit en fait, je leur ai dit ce que je voulais entendre et ce que je ne voulais pas entendre. Et en gros, je leur ai dit, je veux entendre le minimum. Donc ils sont dans l'obligation de nous dire un certain nombre d'informations concernant les traitements, etc. Mais quand j'ai accepté les traitements... Et moi, j'ai mis mon énergie dans créer une équipe de thérapeutes avec des méthodes naturelles. Donc de la biorésonance, beaucoup, qui m'a aidée de façon incroyable. L'acupuncture, l'homéopathie, qui m'a aussi beaucoup aidée. Et puis, toujours la méditation. Ça, c'était vraiment important pour me ramener dans le moment présent. Parce que... Il n'y a pas de stress dans le moment présent. Les angoisses, elles sont liées au passé, elles sont liées à la mémoire du corps, elles sont liées au trauma, elles peuvent être liées à la projection de l'avenir. J'ai peur de ne pas y arriver, j'ai peur de m'en sortir. mais dans le moment présent, je sais que ça peut provoquer beaucoup de personnes d'entendre ça, si elles ont la difficulté à être dans le moment présent, mais moi c'est ce que j'ai vécu, et c'est ce que je cultive, dans le moment présent, il y a assez peu d'angoisse, ça peut être des angoisses ou des peurs, si on vit un accident de la route, si on vit une agression, si on est en danger de quelque chose, là oui, il y a du stress, et c'est un stress qui est physiologique même, pour s'en sortir, pour combattre ou pour fuir, pour s'effondrer si le système n'est pas en capacité d'accueillir ça et de le traiter surtout. Mais il n'y a pas d'angoisse dans le moment présent. Et ça, je l'ai beaucoup cultivé pendant les traitements. Même si c'était pour moi angoissant d'aller à l'hôpital parce que je n'étais jamais rentrée dans un hôpital. Donc, y aller à une époque tous les jours, c'était très difficile. J'ai beaucoup, beaucoup médité. Beaucoup, beaucoup médité. Et puis, j'ai enfin... aborder les situations avec de quoi tu as besoin, de quoi ton système a besoin. Tu as besoin de tes écouteurs ? Emmène tes écouteurs. Tu as besoin de méditer ? Médite. Tu as besoin d'emmener ta nourriture à l'hôpital parce que ce qui te sert, ce n'est pas acceptable ? Emmène ta nourriture à l'hôpital. Donc en fait, j'ai créé vraiment des conditions. clairement pour me protéger en fait, pour me protéger et pour être en mode conservation d'énergie pour ce dont mon corps et mon système avaient besoin.

  • Speaker #0

    Dans cette première partie de vie professionnelle où clairement tu as été au bout de toutes les ressources que ton corps pouvait avoir, où tu n'étais pas à l'écoute et où tu étais totalement déconnecté de ton corps, tu as parlé justement que tu n'avais aucune conscience des besoins physiologiques, donc là on est même tout en bas de la pyramide de Maslow. de sommeil, nourriture, etc. et aussi des besoins émotionnels ou en tout cas que tu n'étais pas à l'écoute de tes émotions. Là, dans ce que tu partages, j'entends que tout ce que tu as mis en place, tout ce système autour de toi d'accompagnant, d'approche thérapeutique avec l'acupuncture où c'est quand même des aiguilles sur le corps, avec la méditation où on redescend. dans les ressentis du corps dans le moment présent. Tu parles aussi des besoins avec j'ai besoin d'emmener ma nourriture, ok je le fais. J'ai besoin de me mettre dans ma bulle en écoutant de la musique ou ce que j'ai envie avec mes écouteurs, je le fais. J'ai la sensation qu'à ce moment-là de ta vie, tu as refait ces liens de reconnexion justement et aussi bien en émotionnel qu'en besoin physiologique et qu'en ressenti corporel.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait, parce que ce n'est pas que je ne savais pas. J'ai beaucoup lu, depuis toujours j'entends, j'ai beaucoup lu, j'ai un cursus universitaire de plus de cinq ans dans l'alimentation. Il y avait tout l'aspect nutrition, il y avait tout l'aspect, donc j'ai fait de la biologie, de la biologie cellulaire. Donc j'avais la connaissance. Ce n'est même pas de l'ignorance, parce que c'est ok si on ne sait pas. Enfin, je veux dire, tout le monde n'a pas eu… Bon maintenant il y a plein d'outils pour savoir et puis finalement apprendre les besoins ou comment fonctionne notre propre véhicule c'est important. Mais moi je n'avais pas d'excuses, c'était en plus en partie ma formation initiale. Mais ce que je n'avais pas, c'était la capacité. La capacité de le mettre en place, la capacité de le faire, la capacité de le voir, la capacité de le ressentir. Et ça, ça venait d'où ? Ça venait tout simplement... enfin simplement, peut-être le mot est de trop, mais ça venait de trauma. Ça venait de figement, de ce qu'on appelle le figement fonctionnel. Et donc le figement fonctionnel, ça déconnecte de son corps, ça déconnecte de ses émotions pour se protéger. Donc mon système était en mode survie, et en mode survie depuis toujours, depuis très longtemps. depuis très très longtemps. Alors je ne vais pas expliquer ici pourquoi est-ce que j'ai traversé dans mon enfance et pourquoi mon système est arrivé à ça et que c'était sa seule façon de fonctionner. Mais en fait, j'avais les connaissances, mon système était en mesure de les appliquer en fait. Parce qu'il avait autre chose à gérer qui était se protéger. La compréhension de ça, je l'ai depuis assez peu de temps. C'est tout le travail sur la régulation de mon système nerveux, la théorie polyvagale, et c'est la plus grande découverte que j'ai faite sur moi, c'est ça, en fait, parce que c'est la source de tout, la compréhension, et une fois qu'on a la compréhension, on peut aller vers la guérison. Donc en fait, c'est passer de la résilience à faire avec ce qui se présente. à vraiment la compréhension et puis la guérison. Parce qu'une fois qu'on a compris, pour le coup, vraiment, et qu'on est accompagné, là on peut aller vers quelque chose de plus périn.

  • Speaker #0

    Alors c'est intéressant ce que tu dis parce que tu parles de l'étape de compréhension qui vient avant la guérison et ça a été ton cheminement mais c'est pas le cheminement obligatoire et nécessaire pour chacun et chacune et cette étape de compréhension je pense qu'elle a été vraiment indispensable pour toi dans cette valeur de curiosité que tu as énoncée dès le départ parce que dans... ce parcours de libération traumatique, etc., il y a parfois des choses qui peuvent se faire par l'acupuncture, par des thérapies, par des stages, par la méditation, par l'EFT, par le breastwork et autres, sur lesquels on ne met pas forcément sa conscience et pourtant qui sont hyper intéressantes en termes de libération et qui nous permettent aussi quand même derrière d'avoir cette reconnexion. Et toi, de ce que tu partages, t'as vraiment eu ce besoin de mettre des mots... et d'avoir cette compréhension fine de ce système de survie qui s'était mis en place depuis toujours. Et une fois que tu avais compris, tu as pu passer à autre chose et choisir de guérir. Et ça, c'est une expression que tu as utilisée déjà quand on avait échangé toutes les deux, ce choix de guérison que tu as fait, qui effectivement ne sera pas aussi vibrant et résonant pour tous ceux et toutes celles qui nous écoutent. et pourtant qui nous lie toutes les deux parce qu'on a toutes les deux fait ce choix-là et cette idée de choix de guérison derrière qui t'a permis aussi de reconnecter avec ton corps, avec tes besoins, avec cette notion de guérison physique et cette connexion émotionnelle aussi derrière.

  • Speaker #1

    Oui, tu dis que ça ne parlera pas à tout le monde, le choix de guérison. Ce que je veux dire là-dedans, c'est que le choix, par contre, parce que oui, tout le monde ne traverse pas des épreuves de santé de ce type-là, et je ne le souhaite à personne, mais moi, ce que j'ai compris au travers de ces épreuves, c'est que l'un des plus grands pouvoirs qu'on a, c'est de choisir. Et pas que dans la guérison. Choisir de ce qu'on fait de sa journée, choisir de ce qu'on fait de sa soirée, choisir de ce qu'on écoute, choisir ce qu'on regarde, là où on porte notre regard. Choisir la perception qu'on a des choses. Alors parfois, on n'est pas en capacité de choisir. Moi, dans tous les domaines, je ne suis pas en capacité encore de choisir parce que... Quand on a du trauma, et on en a tous, mais quand on a ces modes de survie, où le système nerveux est là pour nous protéger, donc quand on est là-dedans, forcément les perceptions sont différentes. Mais quelque part, à l'endroit où j'ai compris que tout est un choix, et quand on redimensionne sa vie, avec tout est un choix c'est très très différent il y a des petites choses comme ça qui sont énormes finalement je dis petites choses mais énormes c'est à dire que ça paraît peu le mot du choix le mot d'accepter ça

  • Speaker #0

    ce sont des concepts qui sont pour moi désormais hyper importants alors si je reprends un petit peu cette timeline et que j'en fais un petit peu le résumé Il y a eu ces cinq années d'usure qui ont été un petit peu la partie immergée de l'iceberg d'un système qui s'était mis en place depuis presque toujours pour toi, suite à ton vécu personnel. et ces cinq années qui ont révélé, qui ont joué le rôle peut-être de révélateur pour, en tout cas, et qui t'ont amené au burn-out derrière, avec ce gros mur qui t'a clairement stoppé, qui t'a permis de travailler sur certains rôles, notamment celui de la victimisation et d'aller vers l'acceptation, dans cette idée aussi de revivre le moment présent, avec ce gros travail, premier travail qui a été fait. qui ensuite a continué à travers la maladie et à travers le cancer. avec du coup une deuxième phase ou énième phase qui continuait pour toi, à ce moment-là, avec cette compréhension indispensable, avec ce choix de guérison, avec aujourd'hui tout ce que tu as posé qui fait que tu as réussi à t'en sortir avec ce balisage que tu as fait autour de toi, avec cette compréhension fine de tes traumas, de ton système nerveux, de comment il fonctionne. de ces théories, notamment les différentes parties à l'intérieur de toi avec le système familial intérieur et plein d'autres concepts qui t'ont permis aujourd'hui d'en être là. Et aujourd'hui, tu es guéri, tu transmets à ton tour une partie de ce que tu as reçu. Tu as un peu plus de recul par rapport à cette grande période de ta vie. Si jamais tu devais conclure ou résumer en un mot ou une phrase entre le où t'en es aujourd'hui et les enseignements que t'en as tirés, comment est-ce que tu formulerais les choses ?

  • Speaker #1

    S'il y avait une phrase qui pouvait résumer mon état d'esprit aujourd'hui, ce que je souhaite à tout le monde en fait, c'est soit le changement que tu veux voir dans le monde. Les enseignements, le premier c'est ralentir. On prend à plusieurs reprises l'image du véhicule lancé à vive allure. Le véhicule lancé à vive allure, il ne voit pas le paysage, par exemple. Donc, ralentir pour voir le paysage. Revenir au moment présent, la connexion au corps, la connexion à mon souffle, la respiration a été un outil extrêmement puissant. Un des enseignements, c'est de se faire accompagner. Parce que, clairement, on ne peut pas changer, on ne peut pas réparer une situation ou un état avec les mêmes ingrédients que ceux qui l'ont créé. C'est comme s'évertuer à faire une recette de cuisine avec les mêmes ingrédients, alors qu'on sait que non, en fait, c'est pas très réussi. On voit bien qu'il va falloir changer un ingrédient. pour que la recette elle évolue, pour qu'elle soit meilleure, que le gâteau soit plus gonflé ou que sais-je.

  • Speaker #0

    Bien sûr, ça fait des enseignements qui se distillent en fait dans chaque petite chose qu'on peut vivre au quotidien ou dans le regard qu'on porte sur soi et sur la vie derrière. Et c'est ça qui fait aussi que ces enseignements sont aussi précieux parce que finalement ils finissent par être totalement intégrés à l'intérieur de nous en fait. je pense que c'est ce qui les rend encore plus intenses évidemment ils vont se compléter au fur et à mesure des années des apprentissages, des découvertes, des nouvelles découvertes mais ils sont déjà intégrés en fait comme s'ils s'étaient ajoutés à l'ADN

  • Speaker #1

    Bien sûr, maintenant les concepts sont intégrés et puis on ne peut plus évoluer de la même manière quand on prie des choses sur soi en fait. Il y a beaucoup moins de culpabilité parce que quand on comprend pourquoi on fonctionne et pourquoi on en est arrivé là, je ne dis pas que c'est plus léger, ce n'est pas forcément plus léger, mais il y a moins de culpabilité et s'il y a moins de culpabilité, on peut avancer plus sereinement, répondre à ses besoins et aller de l'avant.

  • Speaker #0

    Formidable ! Eh bien écoute, comme on est à la fin de cette interview, Patricia, eh bien j'ai envie qu'on termine par quelques petites notes gourmandes parce que ça fait partie des enseignements que moi j'ai tirés de mon parcours, de mon histoire, dans cette idée de distiller le plaisir un peu partout dans mon quotidien. Et ça passe pour moi par la gourmandise et par le plaisir de manger. Et donc j'ai cette habitude de proposer un petit quiz gourmand en fin d'interview à chacune de mes invités. Et donc il s'agit de quelques questions directes, simples, auxquelles tu réponds du tac au tac sans forcément réfléchir ou disserter derrière. Est-ce que c'est ok pour toi ?

  • Speaker #1

    Oui, avec joie. Je me réjouis d'entendre les questions.

  • Speaker #0

    Alors du coup ma première question c'est c'est quoi ce péché mignon, cette gourmandise ? Alors on a entendu que tu aimais manger sainement et que tu avais un... un appétit très grand pour les fruits. Malgré tout, tu as peut-être une gourmandise autre qu'un fruit ou alors un de tes fruits préférés et à laquelle tu ne peux absolument pas résister.

  • Speaker #1

    C'est hyper difficile. Les frites. Évidemment pas celle des fast-foods ou que sais-je dans lesquels je vais pas, mais les pommes de terre du jardin de mon papa et les frites de la maison.

  • Speaker #0

    Ok. Si ta vie pouvait se manger, ce serait quel plat ?

  • Speaker #1

    Étranger, sans doute. J'aime beaucoup les currys. Donc un curry au lait de coco, sans trop de détails, je sais pas quelle est la protéine ou pas, mais un curry.

  • Speaker #0

    Ok, pour voyager par les épices.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu es plutôt thé, café, bière, eau ? Et on m'a demandé de rajouter vin.

  • Speaker #1

    Alors, absolument pas. J'ai été, il y a eu des périodes de ma vie. Au jour d'aujourd'hui, j'ai une obsession sur la qualité de l'eau. Le week-end, je suis partie en déplacement, j'ai emmené mon eau parce que je savais que ça n'allait pas être terrible à l'hôtel et donc je filtre mon eau et je suis très très précautionnée avec l'eau, donc l'eau.

  • Speaker #0

    Hum, ok. Est-ce que tu es plutôt radis, hamburger, falafel ou bourguignon ? J'ai une petite idée. mais c'est peut-être pas la bonne.

  • Speaker #1

    Ah oui, il pourrait y avoir un doute, mais je suis falafel et falafel et radis, c'est pas mal avec du houmous.

  • Speaker #0

    C'est drôle parce que j'allais dire pour le côté voyage ou plat étranger, ce sera falafel et après je me suis dit ah ouais mais radis, ça reste quand même proche des fruits. Et ben tu vois, j'y étais. Et comme moi, je suis une croqueuse de chocolat. Est-ce que tu es plutôt chocolat noir, chocolat blanc, chocolat au lait ou autre ?

  • Speaker #1

    Alors, tu n'es pas sans savoir qu'en Suisse, il y a beaucoup de chocolat et du très bon chocolat. Jusqu'à il y a dix ans, je ne mangeais pas du tout, du tout, du tout, du tout, du tout, du tout de chocolat. Sous le sapin, il n'y avait même pas de chocolat pour moi tellement j'ai au Père Noël, je savais que je n'aimais pas ça. Mais chocolat noir, définitivement noir, noir, noir. Avec des zestes d'orange, c'est formidable.

  • Speaker #0

    Ah ouais, pour le côté fruité.

  • Speaker #1

    Fruit.

  • Speaker #0

    Un grand merci Patricia d'être venue partager ton histoire aujourd'hui. Évidemment qu'on est bien plus complexe qu'un épisode d'une trentaine de minutes, donc évidemment qu'il y a encore plein d'autres aspects à creuser. En tout cas, merci d'avoir joué le jeu aujourd'hui, de partager un morceau de toi. des morceaux de toi dans ce parcours que tu as traversé et si on veut te suivre, comment on fait ?

  • Speaker #1

    Alors si on veut me suivre, j'ai un compte Instagram qui s'appelle Patricia Inspire et j'ai un site internet qui s'appelle aussi tout simplement Patricia Inspire donc vous pouvez me retrouver sur mon site internet ou sur les réseaux Instagram pas chouette,

  • Speaker #0

    merci beaucoup Patricia pour cet aspect philosophique et tous les enseignements qu'on a partagé ensemble à travers ton histoire merci,

  • Speaker #1

    merci à toi Pauline pour ta confiance et ton invitation

  • Speaker #0

    Et voilà les croqueuses, c'est la fin de cet épisode. Merci à vous d'avoir écouté jusqu'au bout. Si vous avez trouvé la gourmandise de mon invité, n'hésitez pas à m'envoyer un message ou un commentaire. C'est toujours un plaisir de vous lire. Si cet épisode vous a plu, qu'il vous a apporté un peu d'énergie, d'élan et de la valeur, si vous vous dites que ce serait bien que d'autres femmes puissent l'écouter, n'hésitez pas à le partager et à le noter sur votre plateforme d'écoute favorite. C'est très rapide, notez le podcast en mettant des étoiles, ça l'aidera énormément à être visible pour qu'il touche encore plus de croqueuses. Et merci à toutes celles qui le font déjà. Vous pouvez aussi vous abonner pour être certaine de ne pas rater les prochains épisodes en solo ou avec mes invités. Je vous souhaite une super journée ou soirée, où que vous soyez, avec gourmandise bien sûr. A la semaine prochaine pour une nouvelle dose de pétillance, d'inspiration et de bonne humeur !

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➡️ Dans son burn-out, elle a appris à ralentir et à vivre le moment présent.


Alors que son corps chuchotait depuis des années sans être parvenu à être entendu, il en est venu à crier très fort pour être écouté. Là, c’est un nouveau parcours qui commence face à la maladie.


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Aujourd’hui, elle est accompagnatrice du changement et a à cœur de partager tous les outils qui l’ont elle-même aidée.


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Welcome sur ce podcast Les Croqueuses, je suis Pauline pour vous guider à la fois coach, formatrice, praticienne EFT, facilitatrice de cercles, de soins rituels et de stages, oui oui tout ça, en fait je suis exploratrice de tous les possibles. Les croqueuses, c'est le podcast qui vous fait kiffer votre vie avec des interviews inspirantes, des bottages de fesses et 100% de motivation et de good vibes. On explore ensemble la résilience, la reconstruction et surtout, on prend beaucoup de plaisir à croquer la vie à pleines dents. Allez, prête à vibrer ? C'est parti pour une nouvelle dose de good vibes ! Aujourd'hui j'accueille Patricia, une femme passionnée de cuisine, curieuse depuis toujours et authentique, avec beaucoup de facettes tout en se montrant une. Dans cet épisode, elle partage son vécu dans le processus de guérison qui a duré 4 ans et qui est encore work in progress. Habituée à travailler sans compter, avec de multiples privations, de sommeil, de connexion à son corps et à ses émotions, elle a été forcée de s'arrêter ayant atteint un summum de 10 ans. Pas tolérable. Dans son burn-out, elle a appris à ralentir et à vivre le moment présent. Alors que son corps chuchotait depuis des années sans parvenir à être entendu, il en est venu à crier très fort pour être écouté. Là, c'est un nouveau parcours qui commence face à la maladie. Tout est une histoire de choix pour Patricia qui décide alors de se reconnecter avec son corps, de comprendre comment fonctionne son système nerveux, pour sortir du figement traumatique dans lequel elle vivait depuis toujours ou presque. Aujourd'hui, elle est accompagnatrice du changement et a à cœur de partager tous les outils qui l'ont elle-même aidée. Restez bien à l'écoute pour découvrir son histoire, son expression "tout est à l'intérieur" et ses gourmandises. Mais je ne vous en dis pas plus, je vous laisse découvrir tout de suite notre conversation. Hello, bienvenue Patricia, je suis super contente de t'accueillir sur le podcast Les Croqueuses aujourd'hui. Même si on a une frontière qui nous sépare toutes les deux, on a quand même réussi à se trouver un moment et surtout utiliser la technologie pour réussir à faire vivre cette interview. Et si t'es là aujourd'hui, c'est que tu as un gros bout de chemin à partager avec nous, que tu as fait face à des moments difficiles et challengeants pour toi. et surtout que tu as réussi à reconstruire quelque chose avec. Tu vas tout nous raconter, tout nous partager. Je suis sûre que ton partage va pouvoir intéresser énormément de croqueuses qui nous écoutent. Et du coup, pour qu'elles apprennent à tisser des liens avec toi, je t'invite à te présenter brièvement, nous dire tout ce que tu as envie sur toi pour qu'on te cerne un petit peu mieux dans ta personnalité.

  • Speaker #1

    Bonjour Pauline, merci tout d'abord de me donner le micro et de me recevoir dans ton espace ici. Je suis très honorée de cette invitation. On se connaît depuis assez peu de temps et sur les réseaux, mais c'est super, j'adore les réseaux pour ça, pour ces rencontres. Merci pour ça. Alors moi je suis Patricia, comme tu l'as dit. Je vis en Suisse, donc la frontière en effet c'est la frontière suisse. Je vis en Suisse à Genève, dans la Suisse francophone et je vais avoir 49 ans cette année. Et puis voilà, tu m'as demandé de me décrire, alors ce n'est pas toujours facile, mais très succinctement. La situation actuellement, c'est que je sors doucement d'un processus de guérison qui a duré plus de 4 ans et qui est toujours "work in progress", comme on dit, parce que finalement c'est peut-être toute une vie la guérison. Je suis facilitatrice en breastwork et en psyché. qui est un outil de transformation des croyances limitantes et de la perception du stress. Donc j'aime dire que depuis quelques mois, j'accepte de dire que je suis accompagnatrice du changement. J'ai beaucoup vécu de changements dans ma vie ces dernières années et maintenant j'ai à cœur finalement de partager ce qui m'a aidée et ces deux outils particulièrement, Breastwork et Psyche, pour accompagner les autres dans le changement qu'ils peuvent avoir besoin dans leur vie. Et puis, je suis passionnée de cuisine. Je donne d'ailleurs parfois des ateliers de cuisine. En ce moment, je suis un peu occupée par les deux autres activités. Mais oui, grande passionnée de cuisine depuis toujours. J'ai toujours aimé manger très sainement et particulièrement les végétaux, les légumes et les fruits. Dans les moments les plus rush de ma vie, je pouvais passer une journée à ne manger que des fruits tellement je suis folle de fruits et de fruits de saison. Voilà, je me délecte d'orange en ce moment. La frontière italienne n'est pas loin, l'Italie n'est pas loin. Donc voilà.

  • Speaker #0

    Et puis ça correspond un petit peu à ce que tu vas partager après dans cette idée d'être à l'écoute de ton corps et de ses besoins Et si là clairement ton corps te réclame des fruits, c'est qu'il fait un gros stock de vitamines, de minéraux et de fibres, de tout ce que les fruits peuvent t'apporter

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Bon, maintenant, ce n'était pas tout le temps une grande idée d'être dans une monodiète de fruits. Je ne crois plus du tout à ce genre de choses, ou alors vraiment très rapidement sur des périodes très courtes. Donc oui, je m'occupe aussi, depuis toujours en fait, à bien manger, à manger de façon équilibrée, sainement, avec des produits bio. Tu me posais aussi la question des valeurs. J'ai toujours eu beaucoup de curiosité en fait. J'ai d'ailleurs un cursus initial universitaire d'agroalimentaire. Je me suis toujours posé beaucoup, beaucoup de questions. Donc une de mes valeurs, c'est la curiosité depuis toujours, depuis très, très jeune. J'ai grandi avec un dictionnaire comme livre de chevet, où je me pouvais ouvrir toutes les pages et les découvrir, me poser toutes les questions et un mot en emmener un autre, etc. Donc j'ai toujours été en perpétuel cheminement de curiosité, en fait, de d'où ça vient, de l'origine, etc. Donc la curiosité, c'est vraiment une des valeurs qui m'a façonnée. Et d'ailleurs, j'ai... C'est super important parce que même dans mon parcours récemment, ça ne me quitte pas en fait. La curiosité de nouveaux outils, la curiosité à l'époque des traitements, de comment je peux faire autrement. C'est tout ça la curiosité finalement, donc ça nourrit beaucoup. Une autre de mes valeurs, c'est l'authenticité. C'est-à-dire que je me suis toujours montrée comme je suis en fait. Peut-être parfois justement un peu trop. à ce qui m'a valu par exemple dans le monde professionnel. Je crois qu'il y a une expression qui dit toute vérité n'est pas bonne à dire et moi j'ai toujours vécu avec l'inverse de ça. Je prône mes vérités. Alors maintenant j'essaie de ne pas me restreindre, mais de savoir un peu mieux comment les transmettre ou les apporter au monde ou les partager au monde. Je suis une personne extrêmement vraie. J'ai toujours parlé à quelqu'un dans la rue, comme je parle à un grand chef d'entreprise, dans le monde professionnel où j'ai évolué, à des gens très fortunés. Et je parlais de la même façon à la personne de mon équipe ou à la personne qui venait nettoyer nos bureaux le soir. Je ne suis qu'une personne, en fait. J'ai beaucoup de facettes, mais je me montre une. Je crois que c'est un peu ça, ma version de l'authenticité dans les relations.

  • Speaker #0

    C'est une très belle définition. J'ai beaucoup de facettes, mais je me montre une et j'aime beaucoup. On va garder ça. Je te remercie Patricia pour cette présentation, tout en curiosité, authenticité et cuisine. Alors maintenant que du coup on te connaît un petit peu mieux, qu'on sait un petit peu ce qui t'anime et certains traits de ta personnalité, est-ce que tu peux nous parler justement de ce passage de vie, cette épreuve ? ces épreuves par lesquelles tu es passée et qui ont façonné aujourd'hui ce que tu fais justement dans cette idée du breastwork, du psyché, etc.

  • Speaker #1

    Oui, alors... Justement, quand j'ai abordé cette partie-là, je me suis dit, mais en fait, ce n'est pas une épreuve comme certains parfois peuvent partager. Moi, c'est une série d'épreuves que je vais rapidement évoquer ici avec une toute petite timeline parce que c'est encore assez récent finalement. Quand j'y ai réfléchi, je me suis dit, oui, mais il y a vraiment eu cet enchaînement-là en fait. Donc, il y a eu un enchaînement. En fait, ça faisait cinq ans que je travaillais dans une entreprise familiale. Dans une activité professionnelle un peu particulière, une structure qui impliquait des responsabilités, et un poste qui impliquait beaucoup de responsabilités, et beaucoup d'heures de travail, parce que c'était une activité aux quatre coins du monde, on va dire. Et donc, je travaillais sans compter. Et j'ai travaillé sans compter pendant cinq ans, et même avant, finalement, j'ai toujours travaillé sans compter. Quelle que soit la situation, quelle que soit l'entreprise, quelle que soit la responsabilité, quel que soit le job. Avec beaucoup de privations. Une grande privation de sommeil et une totale déconnexion à mon corps, à la vie, à mon environnement, à tout en fait, et particulièrement à mes émotions. Quand je reviens un peu en arrière, ce que je vois c'est que j'ai toujours fonctionné comme ça, mais que c'est arrivé à un summum qui n'était pas tolérable. Mon corps m'a envoyé des signes que je n'ai pas entendus, ou je les entendais mais très succinctement, c'est-à-dire que je me reposais une semaine. parfois vraiment au lit, parce que j'ai eu des alertes qui étaient quand même assez importantes, mais avec l'ordinateur, donc toujours connectée, toujours à travailler. Et puis au bout d'une semaine, je repartais travailler sans me poser de questions en fait. Donc il y a eu plusieurs épisodes comme ça. Et puis c'était un peu, je le voyais, je le voyais arriver, mais c'était un peu comme si je conduisais un véhicule qui était vraiment... dans une pente lancée à vive allure et je n'arrivais pas à l'arrêter. Le véhicule c'était moi, c'était mon véhicule. Et j'ai vraiment cette sensation que finalement, on dit souvent qu'on sera amené à remercier les épreuves. Moi je ne voulais pas entendre ça pendant qu'on y était, pendant que j'étais dedans. Mais ce que je me rends compte c'est que c'est les chefs d'entreprise qui étaient à la tête de cette entreprise, qui m'ont demandé d'aller me reposer. Je pensais que c'était avec bienveillance, mais finalement pas, mais c'est pas grave. Et je ne sais pas ce qui se serait passé si eux ne m'avaient pas demandé d'aller me reposer. très honnêtement. J'ai une grande émotion qui monte à ce moment-là parce que, moi je vais le dire comme je le pense, je n'étais pas capable de m'arrêter. Et c'est douloureux de le dire parce que oui, je n'étais pas si déconnectée de mon corps que je m'étais complètement coupée de mes besoins. Je niais complètement mes besoins primaires même. Je parle de besoins primaires. Le sommeil, l'alimentation, donc même si je savais très bien me nourrir, ouais, c'était catastrophique. Donc j'ai beaucoup maltraité mon corps. Et puis quand ils m'ont demandé d'aller me reposer en octobre 2019, là ça a été extrêmement violent parce qu'on a débranché finalement une machine. J'étais devenue une machine. Et puis c'était impossible de faire autrement, je pense, mais ça a été fait dans beaucoup de violence. C'est-à-dire qu'après trois mois j'ai été licenciée. Donc là est venue la culpabilité, l'injustice. c'était pas joli de quitter l'entreprise comme ça. Et puis, il ne me voulait finalement pas tant de bien que ça, parce que me demander d'aller me reposer, c'est une chose. Mais après trois mois de ça, j'ai été licenciée. Ça, c'était en plus un échec professionnel. Donc, il y a eu quelques mois de procédure avec un avocat. Donc ça, c'est dans les épreuves, parce que je ne pensais jamais aller dans ça dans ma vie, pour défendre mes droits. Et puis, ça s'est accompagné d'une dépression extrêmement sévère, quelques mois après, d'un diagnostic d'endométriose. parce que mon corps était dans un état d'inflammation ultime en fait. Donc ça, le diagnostic d'endométriose, c'est en mai 2020. Et puis quand... Bon, je n'ai pas accepté le traitement que me proposait la première professionnelle de santé que j'ai consultée pour endométriose. Je savais que j'avais ça, donc j'y suis allée en disant Qu'est-ce qu'on fait pour diagnostiquer une endométriose ? parce que je sais que j'ai ça. Là, je commençais à écouter en fait. C'est peut-être la première fois que j'ai commencé à écouter. Je dis souvent que je ne sais pas écouter, mais je savais, j'avais posé moi-même le diagnostic. Donc le diagnostic a été confirmé mais je n'ai pas voulu être traitée par cette professionnelle de santé, donc il s'est passé un an après ça. Et puis après j'ai rencontré un très grand professionnel à Genève qui est absolument formidable, qui m'a proposé l'ablation de l'utérus parce qu'il n'y avait pas d'autre solution, c'était trop profond. Ce que j'ai accepté et puis quand on préparait ce protocole, cette opération, on m'a diagnostiqué un cancer du sein agressif en octobre 2021. à deux ans, quasiment jour pour jour, du burn-out, de la sortie de l'entreprise. Juste deux ans. Donc là, j'ai compris que ce n'était pas par hasard, et que mon corps, je l'avais si peu entendu pendant toutes ces années, qu'il avait chuchoté à plusieurs reprises, et que je ne l'avais tellement pas entendu, qu'il criait, qu'il avait été obligé de crier très très fort. Et là, il criait très très fort. Voilà.

  • Speaker #0

    Donc à ce moment-là, tu as fait un énorme burn-out en fait. Tu as parlé de ce véhicule dans une pente qui ne s'arrêtait pas où clairement tu t'es pris le mur et ça a été violent avec ce burn-out, avec ce semblant de bienveillance de la part des chefs d'entreprise qui finalement n'étaient pas si bienveillants que ça, avec derrière... ton corps qui commence à... Bien que tu commences à l'écouter, tu entends certains signaux et en fait, c'est presque trop tard parce que le corps a déjà accumulé beaucoup de souffrance que tu n'avais pas été en mesure d'entendre à ce moment-là. On est deux ans après ton burn-out. Entre l'endométriose et le cancer, tout s'est à peu près regroupé en même temps.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Et puis, je pense que tout était déjà lancé à l'intérieur de mon corps. Et ça se consumait en fait. L'inflammation, elle se propageait. Oui, le cancer est arrivé parce que... Bon, un cancer, ça ne se crée pas en une nuit. Moi, je n'ai pas voulu trop chercher à comprendre, etc. J'ai dit au début du podcast que j'avais beaucoup de curiosité. Soudainement, quand ça a été face à moi, j'en avais plus du tout de curiosité. Là, c'était un sujet où je n'avais plus aucune curiosité. Je voulais en entendre le minimum. Presque, je n'ai même pas voulu comprendre, en fait.

  • Speaker #0

    c'était là je dis pas que c'était trop tard mais c'était là donc en fait j'ai vraiment mis mon énergie ailleurs c'était là et t'avais pas le choix que de faire avec ces douleurs avec cette maladie avec ce qui se jouait pour toi et du coup où est-ce que t'as mis ton énergie comment t'as fait et si tu as fait le choix de ne pas être curieuse, de ne pas en savoir plus, peut-être pour ne pas voir ou entendre tout le pire qui pouvait arriver, peut-être aussi, c'est peut-être totale interprétation de ma part, en tout cas, c'est ce que moi j'ai vécu. Je me reconnais aussi dans ce que tu partages, mais peut-être pas finalement pour les mêmes raisons. Sur quoi est-ce que tu as choisi de mettre ton énergie, justement ?

  • Speaker #1

    En fait, c'est OK, il y a un diagnostic. Ça, on ne peut pas le contrarier, on ne peut pas le contredire, on ne peut pas. C'est OK d'entendre ça. Bon, la première réaction, ça a quand même été, je vais partir en Inde, je vais aller respirer et faire du yoga, méditer, et puis ça va passer. Comment ça, un cancer, ça va passer ? En fait, là, les médecins étaient assez désemparés, en fait, parce que dans la conversation, je voyais, je sentais... Comme si vous étiez un petit peu, mais... Pas paniqués, mais bon, non, là, ça, ça va pas être possible. Qu'est-ce que j'ai fait ? Ben, en fait... Il y a un peu les deux épisodes, les deux ans de guérison du burn-out et les deux ans de guérison du cancer. Pendant les deux ans de guérison du burn-out, j'ai fait du yoga, j'ai fini de la méditation, je me suis formée au yoga Kundalini. Je suis vraiment allée dans quelque chose de presque spirituel. Je vais aller un peu voir mes émotions. En fait, ce que je n'avais pas compris, c'est que je n'étais encore pas descendue au niveau du corps. Même si le yoga peut être ça, moi je n'en étais même pas encore là. J'ai appris à ralentir. Pendant la période de convalescence du burnout, j'ai appris à ralentir. La plus grosse part de l'enseignement de ces deux années-là, ça a été d'accepter.

  • Speaker #0

    De ralentir.

  • Speaker #1

    D'accepter de ralentir et d'accepter la situation. ne plus être dans l'étape de je suis victime, il y a de l'injustice etc. En fait, j'ai réussi à surmonter ça, avec beaucoup de cheminement, beaucoup d'accompagnement d'un psychologue en gestalt particulièrement, et d'accepter, d'accepter ce qui est là aujourd'hui. Et en fait, je me suis aussi fait accompagner en hypnose éryxionienne avec vraiment une thérapeute formidable qui m'a beaucoup aidée dans ça aussi, dans l'acceptation. Et puis, quand il y a eu l'étape du cancer, finalement, j'étais déjà plus la même. Parce que cette partie d'acceptation, il n'y a pas eu l'étape de je suis victime Ça a été une fraction de seconde. Alors que dans le burn-out, ça a été des mois. Bon, il y avait eu la procédure juridique aussi, donc ça traînait, il y avait tout ça. Mais là, ça a été une fraction de seconde, et vraiment, très sincèrement, une fraction de seconde.

  • Speaker #0

    En même temps... de ce que je perçois, de ce que je comprends, le burn-out et le cancer faisaient partie presque de la même épreuve du package et du coup cette victimisation, en tout cas ce positionnement que tu as pu avoir, si on remet dans le contexte aussi de la perte de travail, etc., de victimisation, certes elle était à ce moment-là et en fait c'est comme si elle était déjà passée et donc tu ne pouvais pas la revivre une deuxième fois pour le cancer.

  • Speaker #1

    Je pense que j'avais vraiment fait un très grand cheminement sur ce sujet-là. Je pense que j'aurais pu le revivre si j'étais juste restée dans mon lit à me reposer, ce qui est OK, parce que c'était ce dont mon corps avait besoin. Si c'était la seule chose que j'avais faite pendant ces deux ans de guérison, enfin pendant les deux ans entre le burn-out et le cancer, je pense que ça aurait pu se rejouer. Et puis ça peut se rejouer si ce n'est pas traité, en fait. Pas traité dans le sens pas processé. Je pense que ça pouvait se rejouer. mais qu'en effet il y avait eu des enseignements que j'avais embrassés et que j'avais vraiment intégrés, et que ça ne s'est pas rejoué, et j'ai fait le choix que ça ne se rejoue pas. Non, je ne repasserai pas par là. Et puis là, pour le coup, je me suis créée une équipe, et je sais qu'on a aussi ce point-là en commun. C'est que je me suis créé une équipe de thérapeutes pour me soutenir et pour soutenir mon corps du mieux possible. Et c'est là où je dis que je n'ai pas voulu entendre les médecins, je ne voulais pas en savoir plus sur la maladie. Et là où j'ai mis mon énergie, comme tu me posais la question, c'était ça. J'ai mis mon énergie avec de la curiosité en corps, mais pas la curiosité sur les statistiques. Je ne voulais pas être une statistique. Et dans la médecine allopathique, il y a beaucoup ça en fait. C'est ce que moi j'ai ressenti. La statistique de guérison, c'est ça. La statistique de rémission, c'est ça. La statistique de rechute, c'est ça. Moi, je ne suis pas une statistique. J'ai défié souvent les statistiques. Je suis souvent dans tout en fait, dans la vie professionnelle, même personnelle. Je ne suis pas une statistique, donc je me suis dit, moi je ne veux pas entendre ça. Et je leur ai dit en fait, je leur ai dit ce que je voulais entendre et ce que je ne voulais pas entendre. Et en gros, je leur ai dit, je veux entendre le minimum. Donc ils sont dans l'obligation de nous dire un certain nombre d'informations concernant les traitements, etc. Mais quand j'ai accepté les traitements... Et moi, j'ai mis mon énergie dans créer une équipe de thérapeutes avec des méthodes naturelles. Donc de la biorésonance, beaucoup, qui m'a aidée de façon incroyable. L'acupuncture, l'homéopathie, qui m'a aussi beaucoup aidée. Et puis, toujours la méditation. Ça, c'était vraiment important pour me ramener dans le moment présent. Parce que... Il n'y a pas de stress dans le moment présent. Les angoisses, elles sont liées au passé, elles sont liées à la mémoire du corps, elles sont liées au trauma, elles peuvent être liées à la projection de l'avenir. J'ai peur de ne pas y arriver, j'ai peur de m'en sortir. mais dans le moment présent, je sais que ça peut provoquer beaucoup de personnes d'entendre ça, si elles ont la difficulté à être dans le moment présent, mais moi c'est ce que j'ai vécu, et c'est ce que je cultive, dans le moment présent, il y a assez peu d'angoisse, ça peut être des angoisses ou des peurs, si on vit un accident de la route, si on vit une agression, si on est en danger de quelque chose, là oui, il y a du stress, et c'est un stress qui est physiologique même, pour s'en sortir, pour combattre ou pour fuir, pour s'effondrer si le système n'est pas en capacité d'accueillir ça et de le traiter surtout. Mais il n'y a pas d'angoisse dans le moment présent. Et ça, je l'ai beaucoup cultivé pendant les traitements. Même si c'était pour moi angoissant d'aller à l'hôpital parce que je n'étais jamais rentrée dans un hôpital. Donc, y aller à une époque tous les jours, c'était très difficile. J'ai beaucoup, beaucoup médité. Beaucoup, beaucoup médité. Et puis, j'ai enfin... aborder les situations avec de quoi tu as besoin, de quoi ton système a besoin. Tu as besoin de tes écouteurs ? Emmène tes écouteurs. Tu as besoin de méditer ? Médite. Tu as besoin d'emmener ta nourriture à l'hôpital parce que ce qui te sert, ce n'est pas acceptable ? Emmène ta nourriture à l'hôpital. Donc en fait, j'ai créé vraiment des conditions. clairement pour me protéger en fait, pour me protéger et pour être en mode conservation d'énergie pour ce dont mon corps et mon système avaient besoin.

  • Speaker #0

    Dans cette première partie de vie professionnelle où clairement tu as été au bout de toutes les ressources que ton corps pouvait avoir, où tu n'étais pas à l'écoute et où tu étais totalement déconnecté de ton corps, tu as parlé justement que tu n'avais aucune conscience des besoins physiologiques, donc là on est même tout en bas de la pyramide de Maslow. de sommeil, nourriture, etc. et aussi des besoins émotionnels ou en tout cas que tu n'étais pas à l'écoute de tes émotions. Là, dans ce que tu partages, j'entends que tout ce que tu as mis en place, tout ce système autour de toi d'accompagnant, d'approche thérapeutique avec l'acupuncture où c'est quand même des aiguilles sur le corps, avec la méditation où on redescend. dans les ressentis du corps dans le moment présent. Tu parles aussi des besoins avec j'ai besoin d'emmener ma nourriture, ok je le fais. J'ai besoin de me mettre dans ma bulle en écoutant de la musique ou ce que j'ai envie avec mes écouteurs, je le fais. J'ai la sensation qu'à ce moment-là de ta vie, tu as refait ces liens de reconnexion justement et aussi bien en émotionnel qu'en besoin physiologique et qu'en ressenti corporel.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait, parce que ce n'est pas que je ne savais pas. J'ai beaucoup lu, depuis toujours j'entends, j'ai beaucoup lu, j'ai un cursus universitaire de plus de cinq ans dans l'alimentation. Il y avait tout l'aspect nutrition, il y avait tout l'aspect, donc j'ai fait de la biologie, de la biologie cellulaire. Donc j'avais la connaissance. Ce n'est même pas de l'ignorance, parce que c'est ok si on ne sait pas. Enfin, je veux dire, tout le monde n'a pas eu… Bon maintenant il y a plein d'outils pour savoir et puis finalement apprendre les besoins ou comment fonctionne notre propre véhicule c'est important. Mais moi je n'avais pas d'excuses, c'était en plus en partie ma formation initiale. Mais ce que je n'avais pas, c'était la capacité. La capacité de le mettre en place, la capacité de le faire, la capacité de le voir, la capacité de le ressentir. Et ça, ça venait d'où ? Ça venait tout simplement... enfin simplement, peut-être le mot est de trop, mais ça venait de trauma. Ça venait de figement, de ce qu'on appelle le figement fonctionnel. Et donc le figement fonctionnel, ça déconnecte de son corps, ça déconnecte de ses émotions pour se protéger. Donc mon système était en mode survie, et en mode survie depuis toujours, depuis très longtemps. depuis très très longtemps. Alors je ne vais pas expliquer ici pourquoi est-ce que j'ai traversé dans mon enfance et pourquoi mon système est arrivé à ça et que c'était sa seule façon de fonctionner. Mais en fait, j'avais les connaissances, mon système était en mesure de les appliquer en fait. Parce qu'il avait autre chose à gérer qui était se protéger. La compréhension de ça, je l'ai depuis assez peu de temps. C'est tout le travail sur la régulation de mon système nerveux, la théorie polyvagale, et c'est la plus grande découverte que j'ai faite sur moi, c'est ça, en fait, parce que c'est la source de tout, la compréhension, et une fois qu'on a la compréhension, on peut aller vers la guérison. Donc en fait, c'est passer de la résilience à faire avec ce qui se présente. à vraiment la compréhension et puis la guérison. Parce qu'une fois qu'on a compris, pour le coup, vraiment, et qu'on est accompagné, là on peut aller vers quelque chose de plus périn.

  • Speaker #0

    Alors c'est intéressant ce que tu dis parce que tu parles de l'étape de compréhension qui vient avant la guérison et ça a été ton cheminement mais c'est pas le cheminement obligatoire et nécessaire pour chacun et chacune et cette étape de compréhension je pense qu'elle a été vraiment indispensable pour toi dans cette valeur de curiosité que tu as énoncée dès le départ parce que dans... ce parcours de libération traumatique, etc., il y a parfois des choses qui peuvent se faire par l'acupuncture, par des thérapies, par des stages, par la méditation, par l'EFT, par le breastwork et autres, sur lesquels on ne met pas forcément sa conscience et pourtant qui sont hyper intéressantes en termes de libération et qui nous permettent aussi quand même derrière d'avoir cette reconnexion. Et toi, de ce que tu partages, t'as vraiment eu ce besoin de mettre des mots... et d'avoir cette compréhension fine de ce système de survie qui s'était mis en place depuis toujours. Et une fois que tu avais compris, tu as pu passer à autre chose et choisir de guérir. Et ça, c'est une expression que tu as utilisée déjà quand on avait échangé toutes les deux, ce choix de guérison que tu as fait, qui effectivement ne sera pas aussi vibrant et résonant pour tous ceux et toutes celles qui nous écoutent. et pourtant qui nous lie toutes les deux parce qu'on a toutes les deux fait ce choix-là et cette idée de choix de guérison derrière qui t'a permis aussi de reconnecter avec ton corps, avec tes besoins, avec cette notion de guérison physique et cette connexion émotionnelle aussi derrière.

  • Speaker #1

    Oui, tu dis que ça ne parlera pas à tout le monde, le choix de guérison. Ce que je veux dire là-dedans, c'est que le choix, par contre, parce que oui, tout le monde ne traverse pas des épreuves de santé de ce type-là, et je ne le souhaite à personne, mais moi, ce que j'ai compris au travers de ces épreuves, c'est que l'un des plus grands pouvoirs qu'on a, c'est de choisir. Et pas que dans la guérison. Choisir de ce qu'on fait de sa journée, choisir de ce qu'on fait de sa soirée, choisir de ce qu'on écoute, choisir ce qu'on regarde, là où on porte notre regard. Choisir la perception qu'on a des choses. Alors parfois, on n'est pas en capacité de choisir. Moi, dans tous les domaines, je ne suis pas en capacité encore de choisir parce que... Quand on a du trauma, et on en a tous, mais quand on a ces modes de survie, où le système nerveux est là pour nous protéger, donc quand on est là-dedans, forcément les perceptions sont différentes. Mais quelque part, à l'endroit où j'ai compris que tout est un choix, et quand on redimensionne sa vie, avec tout est un choix c'est très très différent il y a des petites choses comme ça qui sont énormes finalement je dis petites choses mais énormes c'est à dire que ça paraît peu le mot du choix le mot d'accepter ça

  • Speaker #0

    ce sont des concepts qui sont pour moi désormais hyper importants alors si je reprends un petit peu cette timeline et que j'en fais un petit peu le résumé Il y a eu ces cinq années d'usure qui ont été un petit peu la partie immergée de l'iceberg d'un système qui s'était mis en place depuis presque toujours pour toi, suite à ton vécu personnel. et ces cinq années qui ont révélé, qui ont joué le rôle peut-être de révélateur pour, en tout cas, et qui t'ont amené au burn-out derrière, avec ce gros mur qui t'a clairement stoppé, qui t'a permis de travailler sur certains rôles, notamment celui de la victimisation et d'aller vers l'acceptation, dans cette idée aussi de revivre le moment présent, avec ce gros travail, premier travail qui a été fait. qui ensuite a continué à travers la maladie et à travers le cancer. avec du coup une deuxième phase ou énième phase qui continuait pour toi, à ce moment-là, avec cette compréhension indispensable, avec ce choix de guérison, avec aujourd'hui tout ce que tu as posé qui fait que tu as réussi à t'en sortir avec ce balisage que tu as fait autour de toi, avec cette compréhension fine de tes traumas, de ton système nerveux, de comment il fonctionne. de ces théories, notamment les différentes parties à l'intérieur de toi avec le système familial intérieur et plein d'autres concepts qui t'ont permis aujourd'hui d'en être là. Et aujourd'hui, tu es guéri, tu transmets à ton tour une partie de ce que tu as reçu. Tu as un peu plus de recul par rapport à cette grande période de ta vie. Si jamais tu devais conclure ou résumer en un mot ou une phrase entre le où t'en es aujourd'hui et les enseignements que t'en as tirés, comment est-ce que tu formulerais les choses ?

  • Speaker #1

    S'il y avait une phrase qui pouvait résumer mon état d'esprit aujourd'hui, ce que je souhaite à tout le monde en fait, c'est soit le changement que tu veux voir dans le monde. Les enseignements, le premier c'est ralentir. On prend à plusieurs reprises l'image du véhicule lancé à vive allure. Le véhicule lancé à vive allure, il ne voit pas le paysage, par exemple. Donc, ralentir pour voir le paysage. Revenir au moment présent, la connexion au corps, la connexion à mon souffle, la respiration a été un outil extrêmement puissant. Un des enseignements, c'est de se faire accompagner. Parce que, clairement, on ne peut pas changer, on ne peut pas réparer une situation ou un état avec les mêmes ingrédients que ceux qui l'ont créé. C'est comme s'évertuer à faire une recette de cuisine avec les mêmes ingrédients, alors qu'on sait que non, en fait, c'est pas très réussi. On voit bien qu'il va falloir changer un ingrédient. pour que la recette elle évolue, pour qu'elle soit meilleure, que le gâteau soit plus gonflé ou que sais-je.

  • Speaker #0

    Bien sûr, ça fait des enseignements qui se distillent en fait dans chaque petite chose qu'on peut vivre au quotidien ou dans le regard qu'on porte sur soi et sur la vie derrière. Et c'est ça qui fait aussi que ces enseignements sont aussi précieux parce que finalement ils finissent par être totalement intégrés à l'intérieur de nous en fait. je pense que c'est ce qui les rend encore plus intenses évidemment ils vont se compléter au fur et à mesure des années des apprentissages, des découvertes, des nouvelles découvertes mais ils sont déjà intégrés en fait comme s'ils s'étaient ajoutés à l'ADN

  • Speaker #1

    Bien sûr, maintenant les concepts sont intégrés et puis on ne peut plus évoluer de la même manière quand on prie des choses sur soi en fait. Il y a beaucoup moins de culpabilité parce que quand on comprend pourquoi on fonctionne et pourquoi on en est arrivé là, je ne dis pas que c'est plus léger, ce n'est pas forcément plus léger, mais il y a moins de culpabilité et s'il y a moins de culpabilité, on peut avancer plus sereinement, répondre à ses besoins et aller de l'avant.

  • Speaker #0

    Formidable ! Eh bien écoute, comme on est à la fin de cette interview, Patricia, eh bien j'ai envie qu'on termine par quelques petites notes gourmandes parce que ça fait partie des enseignements que moi j'ai tirés de mon parcours, de mon histoire, dans cette idée de distiller le plaisir un peu partout dans mon quotidien. Et ça passe pour moi par la gourmandise et par le plaisir de manger. Et donc j'ai cette habitude de proposer un petit quiz gourmand en fin d'interview à chacune de mes invités. Et donc il s'agit de quelques questions directes, simples, auxquelles tu réponds du tac au tac sans forcément réfléchir ou disserter derrière. Est-ce que c'est ok pour toi ?

  • Speaker #1

    Oui, avec joie. Je me réjouis d'entendre les questions.

  • Speaker #0

    Alors du coup ma première question c'est c'est quoi ce péché mignon, cette gourmandise ? Alors on a entendu que tu aimais manger sainement et que tu avais un... un appétit très grand pour les fruits. Malgré tout, tu as peut-être une gourmandise autre qu'un fruit ou alors un de tes fruits préférés et à laquelle tu ne peux absolument pas résister.

  • Speaker #1

    C'est hyper difficile. Les frites. Évidemment pas celle des fast-foods ou que sais-je dans lesquels je vais pas, mais les pommes de terre du jardin de mon papa et les frites de la maison.

  • Speaker #0

    Ok. Si ta vie pouvait se manger, ce serait quel plat ?

  • Speaker #1

    Étranger, sans doute. J'aime beaucoup les currys. Donc un curry au lait de coco, sans trop de détails, je sais pas quelle est la protéine ou pas, mais un curry.

  • Speaker #0

    Ok, pour voyager par les épices.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu es plutôt thé, café, bière, eau ? Et on m'a demandé de rajouter vin.

  • Speaker #1

    Alors, absolument pas. J'ai été, il y a eu des périodes de ma vie. Au jour d'aujourd'hui, j'ai une obsession sur la qualité de l'eau. Le week-end, je suis partie en déplacement, j'ai emmené mon eau parce que je savais que ça n'allait pas être terrible à l'hôtel et donc je filtre mon eau et je suis très très précautionnée avec l'eau, donc l'eau.

  • Speaker #0

    Hum, ok. Est-ce que tu es plutôt radis, hamburger, falafel ou bourguignon ? J'ai une petite idée. mais c'est peut-être pas la bonne.

  • Speaker #1

    Ah oui, il pourrait y avoir un doute, mais je suis falafel et falafel et radis, c'est pas mal avec du houmous.

  • Speaker #0

    C'est drôle parce que j'allais dire pour le côté voyage ou plat étranger, ce sera falafel et après je me suis dit ah ouais mais radis, ça reste quand même proche des fruits. Et ben tu vois, j'y étais. Et comme moi, je suis une croqueuse de chocolat. Est-ce que tu es plutôt chocolat noir, chocolat blanc, chocolat au lait ou autre ?

  • Speaker #1

    Alors, tu n'es pas sans savoir qu'en Suisse, il y a beaucoup de chocolat et du très bon chocolat. Jusqu'à il y a dix ans, je ne mangeais pas du tout, du tout, du tout, du tout, du tout, du tout de chocolat. Sous le sapin, il n'y avait même pas de chocolat pour moi tellement j'ai au Père Noël, je savais que je n'aimais pas ça. Mais chocolat noir, définitivement noir, noir, noir. Avec des zestes d'orange, c'est formidable.

  • Speaker #0

    Ah ouais, pour le côté fruité.

  • Speaker #1

    Fruit.

  • Speaker #0

    Un grand merci Patricia d'être venue partager ton histoire aujourd'hui. Évidemment qu'on est bien plus complexe qu'un épisode d'une trentaine de minutes, donc évidemment qu'il y a encore plein d'autres aspects à creuser. En tout cas, merci d'avoir joué le jeu aujourd'hui, de partager un morceau de toi. des morceaux de toi dans ce parcours que tu as traversé et si on veut te suivre, comment on fait ?

  • Speaker #1

    Alors si on veut me suivre, j'ai un compte Instagram qui s'appelle Patricia Inspire et j'ai un site internet qui s'appelle aussi tout simplement Patricia Inspire donc vous pouvez me retrouver sur mon site internet ou sur les réseaux Instagram pas chouette,

  • Speaker #0

    merci beaucoup Patricia pour cet aspect philosophique et tous les enseignements qu'on a partagé ensemble à travers ton histoire merci,

  • Speaker #1

    merci à toi Pauline pour ta confiance et ton invitation

  • Speaker #0

    Et voilà les croqueuses, c'est la fin de cet épisode. Merci à vous d'avoir écouté jusqu'au bout. Si vous avez trouvé la gourmandise de mon invité, n'hésitez pas à m'envoyer un message ou un commentaire. C'est toujours un plaisir de vous lire. Si cet épisode vous a plu, qu'il vous a apporté un peu d'énergie, d'élan et de la valeur, si vous vous dites que ce serait bien que d'autres femmes puissent l'écouter, n'hésitez pas à le partager et à le noter sur votre plateforme d'écoute favorite. C'est très rapide, notez le podcast en mettant des étoiles, ça l'aidera énormément à être visible pour qu'il touche encore plus de croqueuses. Et merci à toutes celles qui le font déjà. Vous pouvez aussi vous abonner pour être certaine de ne pas rater les prochains épisodes en solo ou avec mes invités. Je vous souhaite une super journée ou soirée, où que vous soyez, avec gourmandise bien sûr. A la semaine prochaine pour une nouvelle dose de pétillance, d'inspiration et de bonne humeur !

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💜 Patricia, une femme passionnée de cuisine, curieuse depuis toujours et authentique, avec beaucoup de facettes tout en se montrant « une »...


Dans cet épisode, elle partage son vécu et le processus de guérison qui a duré 4 ans et qui est encore « work in progress ». ✨


Habituée à travailler sans compter, avec de multiples privations (de sommeil, connexion au corps et aux émotions), elle a été forcée de s’arrêter, ayant atteint un summum pas tolérable.

➡️ Dans son burn-out, elle a appris à ralentir et à vivre le moment présent.


Alors que son corps chuchotait depuis des années sans être parvenu à être entendu, il en est venu à crier très fort pour être écouté. Là, c’est un nouveau parcours qui commence face à la maladie.


🌈 Tout est une histoire de choix pour Patricia qui décide donc de se reconnecter avec son corps, de comprendre comment fonctionne son système nerveux pour sortir du figement traumatique dans lequel elle vivait depuis toujours ou presque.

Aujourd’hui, elle est accompagnatrice du changement et a à cœur de partager tous les outils qui l’ont elle-même aidée.


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Transcription

  • Speaker #0

    Welcome sur ce podcast Les Croqueuses, je suis Pauline pour vous guider à la fois coach, formatrice, praticienne EFT, facilitatrice de cercles, de soins rituels et de stages, oui oui tout ça, en fait je suis exploratrice de tous les possibles. Les croqueuses, c'est le podcast qui vous fait kiffer votre vie avec des interviews inspirantes, des bottages de fesses et 100% de motivation et de good vibes. On explore ensemble la résilience, la reconstruction et surtout, on prend beaucoup de plaisir à croquer la vie à pleines dents. Allez, prête à vibrer ? C'est parti pour une nouvelle dose de good vibes ! Aujourd'hui j'accueille Patricia, une femme passionnée de cuisine, curieuse depuis toujours et authentique, avec beaucoup de facettes tout en se montrant une. Dans cet épisode, elle partage son vécu dans le processus de guérison qui a duré 4 ans et qui est encore work in progress. Habituée à travailler sans compter, avec de multiples privations, de sommeil, de connexion à son corps et à ses émotions, elle a été forcée de s'arrêter ayant atteint un summum de 10 ans. Pas tolérable. Dans son burn-out, elle a appris à ralentir et à vivre le moment présent. Alors que son corps chuchotait depuis des années sans parvenir à être entendu, il en est venu à crier très fort pour être écouté. Là, c'est un nouveau parcours qui commence face à la maladie. Tout est une histoire de choix pour Patricia qui décide alors de se reconnecter avec son corps, de comprendre comment fonctionne son système nerveux, pour sortir du figement traumatique dans lequel elle vivait depuis toujours ou presque. Aujourd'hui, elle est accompagnatrice du changement et a à cœur de partager tous les outils qui l'ont elle-même aidée. Restez bien à l'écoute pour découvrir son histoire, son expression "tout est à l'intérieur" et ses gourmandises. Mais je ne vous en dis pas plus, je vous laisse découvrir tout de suite notre conversation. Hello, bienvenue Patricia, je suis super contente de t'accueillir sur le podcast Les Croqueuses aujourd'hui. Même si on a une frontière qui nous sépare toutes les deux, on a quand même réussi à se trouver un moment et surtout utiliser la technologie pour réussir à faire vivre cette interview. Et si t'es là aujourd'hui, c'est que tu as un gros bout de chemin à partager avec nous, que tu as fait face à des moments difficiles et challengeants pour toi. et surtout que tu as réussi à reconstruire quelque chose avec. Tu vas tout nous raconter, tout nous partager. Je suis sûre que ton partage va pouvoir intéresser énormément de croqueuses qui nous écoutent. Et du coup, pour qu'elles apprennent à tisser des liens avec toi, je t'invite à te présenter brièvement, nous dire tout ce que tu as envie sur toi pour qu'on te cerne un petit peu mieux dans ta personnalité.

  • Speaker #1

    Bonjour Pauline, merci tout d'abord de me donner le micro et de me recevoir dans ton espace ici. Je suis très honorée de cette invitation. On se connaît depuis assez peu de temps et sur les réseaux, mais c'est super, j'adore les réseaux pour ça, pour ces rencontres. Merci pour ça. Alors moi je suis Patricia, comme tu l'as dit. Je vis en Suisse, donc la frontière en effet c'est la frontière suisse. Je vis en Suisse à Genève, dans la Suisse francophone et je vais avoir 49 ans cette année. Et puis voilà, tu m'as demandé de me décrire, alors ce n'est pas toujours facile, mais très succinctement. La situation actuellement, c'est que je sors doucement d'un processus de guérison qui a duré plus de 4 ans et qui est toujours "work in progress", comme on dit, parce que finalement c'est peut-être toute une vie la guérison. Je suis facilitatrice en breastwork et en psyché. qui est un outil de transformation des croyances limitantes et de la perception du stress. Donc j'aime dire que depuis quelques mois, j'accepte de dire que je suis accompagnatrice du changement. J'ai beaucoup vécu de changements dans ma vie ces dernières années et maintenant j'ai à cœur finalement de partager ce qui m'a aidée et ces deux outils particulièrement, Breastwork et Psyche, pour accompagner les autres dans le changement qu'ils peuvent avoir besoin dans leur vie. Et puis, je suis passionnée de cuisine. Je donne d'ailleurs parfois des ateliers de cuisine. En ce moment, je suis un peu occupée par les deux autres activités. Mais oui, grande passionnée de cuisine depuis toujours. J'ai toujours aimé manger très sainement et particulièrement les végétaux, les légumes et les fruits. Dans les moments les plus rush de ma vie, je pouvais passer une journée à ne manger que des fruits tellement je suis folle de fruits et de fruits de saison. Voilà, je me délecte d'orange en ce moment. La frontière italienne n'est pas loin, l'Italie n'est pas loin. Donc voilà.

  • Speaker #0

    Et puis ça correspond un petit peu à ce que tu vas partager après dans cette idée d'être à l'écoute de ton corps et de ses besoins Et si là clairement ton corps te réclame des fruits, c'est qu'il fait un gros stock de vitamines, de minéraux et de fibres, de tout ce que les fruits peuvent t'apporter

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Bon, maintenant, ce n'était pas tout le temps une grande idée d'être dans une monodiète de fruits. Je ne crois plus du tout à ce genre de choses, ou alors vraiment très rapidement sur des périodes très courtes. Donc oui, je m'occupe aussi, depuis toujours en fait, à bien manger, à manger de façon équilibrée, sainement, avec des produits bio. Tu me posais aussi la question des valeurs. J'ai toujours eu beaucoup de curiosité en fait. J'ai d'ailleurs un cursus initial universitaire d'agroalimentaire. Je me suis toujours posé beaucoup, beaucoup de questions. Donc une de mes valeurs, c'est la curiosité depuis toujours, depuis très, très jeune. J'ai grandi avec un dictionnaire comme livre de chevet, où je me pouvais ouvrir toutes les pages et les découvrir, me poser toutes les questions et un mot en emmener un autre, etc. Donc j'ai toujours été en perpétuel cheminement de curiosité, en fait, de d'où ça vient, de l'origine, etc. Donc la curiosité, c'est vraiment une des valeurs qui m'a façonnée. Et d'ailleurs, j'ai... C'est super important parce que même dans mon parcours récemment, ça ne me quitte pas en fait. La curiosité de nouveaux outils, la curiosité à l'époque des traitements, de comment je peux faire autrement. C'est tout ça la curiosité finalement, donc ça nourrit beaucoup. Une autre de mes valeurs, c'est l'authenticité. C'est-à-dire que je me suis toujours montrée comme je suis en fait. Peut-être parfois justement un peu trop. à ce qui m'a valu par exemple dans le monde professionnel. Je crois qu'il y a une expression qui dit toute vérité n'est pas bonne à dire et moi j'ai toujours vécu avec l'inverse de ça. Je prône mes vérités. Alors maintenant j'essaie de ne pas me restreindre, mais de savoir un peu mieux comment les transmettre ou les apporter au monde ou les partager au monde. Je suis une personne extrêmement vraie. J'ai toujours parlé à quelqu'un dans la rue, comme je parle à un grand chef d'entreprise, dans le monde professionnel où j'ai évolué, à des gens très fortunés. Et je parlais de la même façon à la personne de mon équipe ou à la personne qui venait nettoyer nos bureaux le soir. Je ne suis qu'une personne, en fait. J'ai beaucoup de facettes, mais je me montre une. Je crois que c'est un peu ça, ma version de l'authenticité dans les relations.

  • Speaker #0

    C'est une très belle définition. J'ai beaucoup de facettes, mais je me montre une et j'aime beaucoup. On va garder ça. Je te remercie Patricia pour cette présentation, tout en curiosité, authenticité et cuisine. Alors maintenant que du coup on te connaît un petit peu mieux, qu'on sait un petit peu ce qui t'anime et certains traits de ta personnalité, est-ce que tu peux nous parler justement de ce passage de vie, cette épreuve ? ces épreuves par lesquelles tu es passée et qui ont façonné aujourd'hui ce que tu fais justement dans cette idée du breastwork, du psyché, etc.

  • Speaker #1

    Oui, alors... Justement, quand j'ai abordé cette partie-là, je me suis dit, mais en fait, ce n'est pas une épreuve comme certains parfois peuvent partager. Moi, c'est une série d'épreuves que je vais rapidement évoquer ici avec une toute petite timeline parce que c'est encore assez récent finalement. Quand j'y ai réfléchi, je me suis dit, oui, mais il y a vraiment eu cet enchaînement-là en fait. Donc, il y a eu un enchaînement. En fait, ça faisait cinq ans que je travaillais dans une entreprise familiale. Dans une activité professionnelle un peu particulière, une structure qui impliquait des responsabilités, et un poste qui impliquait beaucoup de responsabilités, et beaucoup d'heures de travail, parce que c'était une activité aux quatre coins du monde, on va dire. Et donc, je travaillais sans compter. Et j'ai travaillé sans compter pendant cinq ans, et même avant, finalement, j'ai toujours travaillé sans compter. Quelle que soit la situation, quelle que soit l'entreprise, quelle que soit la responsabilité, quel que soit le job. Avec beaucoup de privations. Une grande privation de sommeil et une totale déconnexion à mon corps, à la vie, à mon environnement, à tout en fait, et particulièrement à mes émotions. Quand je reviens un peu en arrière, ce que je vois c'est que j'ai toujours fonctionné comme ça, mais que c'est arrivé à un summum qui n'était pas tolérable. Mon corps m'a envoyé des signes que je n'ai pas entendus, ou je les entendais mais très succinctement, c'est-à-dire que je me reposais une semaine. parfois vraiment au lit, parce que j'ai eu des alertes qui étaient quand même assez importantes, mais avec l'ordinateur, donc toujours connectée, toujours à travailler. Et puis au bout d'une semaine, je repartais travailler sans me poser de questions en fait. Donc il y a eu plusieurs épisodes comme ça. Et puis c'était un peu, je le voyais, je le voyais arriver, mais c'était un peu comme si je conduisais un véhicule qui était vraiment... dans une pente lancée à vive allure et je n'arrivais pas à l'arrêter. Le véhicule c'était moi, c'était mon véhicule. Et j'ai vraiment cette sensation que finalement, on dit souvent qu'on sera amené à remercier les épreuves. Moi je ne voulais pas entendre ça pendant qu'on y était, pendant que j'étais dedans. Mais ce que je me rends compte c'est que c'est les chefs d'entreprise qui étaient à la tête de cette entreprise, qui m'ont demandé d'aller me reposer. Je pensais que c'était avec bienveillance, mais finalement pas, mais c'est pas grave. Et je ne sais pas ce qui se serait passé si eux ne m'avaient pas demandé d'aller me reposer. très honnêtement. J'ai une grande émotion qui monte à ce moment-là parce que, moi je vais le dire comme je le pense, je n'étais pas capable de m'arrêter. Et c'est douloureux de le dire parce que oui, je n'étais pas si déconnectée de mon corps que je m'étais complètement coupée de mes besoins. Je niais complètement mes besoins primaires même. Je parle de besoins primaires. Le sommeil, l'alimentation, donc même si je savais très bien me nourrir, ouais, c'était catastrophique. Donc j'ai beaucoup maltraité mon corps. Et puis quand ils m'ont demandé d'aller me reposer en octobre 2019, là ça a été extrêmement violent parce qu'on a débranché finalement une machine. J'étais devenue une machine. Et puis c'était impossible de faire autrement, je pense, mais ça a été fait dans beaucoup de violence. C'est-à-dire qu'après trois mois j'ai été licenciée. Donc là est venue la culpabilité, l'injustice. c'était pas joli de quitter l'entreprise comme ça. Et puis, il ne me voulait finalement pas tant de bien que ça, parce que me demander d'aller me reposer, c'est une chose. Mais après trois mois de ça, j'ai été licenciée. Ça, c'était en plus un échec professionnel. Donc, il y a eu quelques mois de procédure avec un avocat. Donc ça, c'est dans les épreuves, parce que je ne pensais jamais aller dans ça dans ma vie, pour défendre mes droits. Et puis, ça s'est accompagné d'une dépression extrêmement sévère, quelques mois après, d'un diagnostic d'endométriose. parce que mon corps était dans un état d'inflammation ultime en fait. Donc ça, le diagnostic d'endométriose, c'est en mai 2020. Et puis quand... Bon, je n'ai pas accepté le traitement que me proposait la première professionnelle de santé que j'ai consultée pour endométriose. Je savais que j'avais ça, donc j'y suis allée en disant Qu'est-ce qu'on fait pour diagnostiquer une endométriose ? parce que je sais que j'ai ça. Là, je commençais à écouter en fait. C'est peut-être la première fois que j'ai commencé à écouter. Je dis souvent que je ne sais pas écouter, mais je savais, j'avais posé moi-même le diagnostic. Donc le diagnostic a été confirmé mais je n'ai pas voulu être traitée par cette professionnelle de santé, donc il s'est passé un an après ça. Et puis après j'ai rencontré un très grand professionnel à Genève qui est absolument formidable, qui m'a proposé l'ablation de l'utérus parce qu'il n'y avait pas d'autre solution, c'était trop profond. Ce que j'ai accepté et puis quand on préparait ce protocole, cette opération, on m'a diagnostiqué un cancer du sein agressif en octobre 2021. à deux ans, quasiment jour pour jour, du burn-out, de la sortie de l'entreprise. Juste deux ans. Donc là, j'ai compris que ce n'était pas par hasard, et que mon corps, je l'avais si peu entendu pendant toutes ces années, qu'il avait chuchoté à plusieurs reprises, et que je ne l'avais tellement pas entendu, qu'il criait, qu'il avait été obligé de crier très très fort. Et là, il criait très très fort. Voilà.

  • Speaker #0

    Donc à ce moment-là, tu as fait un énorme burn-out en fait. Tu as parlé de ce véhicule dans une pente qui ne s'arrêtait pas où clairement tu t'es pris le mur et ça a été violent avec ce burn-out, avec ce semblant de bienveillance de la part des chefs d'entreprise qui finalement n'étaient pas si bienveillants que ça, avec derrière... ton corps qui commence à... Bien que tu commences à l'écouter, tu entends certains signaux et en fait, c'est presque trop tard parce que le corps a déjà accumulé beaucoup de souffrance que tu n'avais pas été en mesure d'entendre à ce moment-là. On est deux ans après ton burn-out. Entre l'endométriose et le cancer, tout s'est à peu près regroupé en même temps.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Et puis, je pense que tout était déjà lancé à l'intérieur de mon corps. Et ça se consumait en fait. L'inflammation, elle se propageait. Oui, le cancer est arrivé parce que... Bon, un cancer, ça ne se crée pas en une nuit. Moi, je n'ai pas voulu trop chercher à comprendre, etc. J'ai dit au début du podcast que j'avais beaucoup de curiosité. Soudainement, quand ça a été face à moi, j'en avais plus du tout de curiosité. Là, c'était un sujet où je n'avais plus aucune curiosité. Je voulais en entendre le minimum. Presque, je n'ai même pas voulu comprendre, en fait.

  • Speaker #0

    c'était là je dis pas que c'était trop tard mais c'était là donc en fait j'ai vraiment mis mon énergie ailleurs c'était là et t'avais pas le choix que de faire avec ces douleurs avec cette maladie avec ce qui se jouait pour toi et du coup où est-ce que t'as mis ton énergie comment t'as fait et si tu as fait le choix de ne pas être curieuse, de ne pas en savoir plus, peut-être pour ne pas voir ou entendre tout le pire qui pouvait arriver, peut-être aussi, c'est peut-être totale interprétation de ma part, en tout cas, c'est ce que moi j'ai vécu. Je me reconnais aussi dans ce que tu partages, mais peut-être pas finalement pour les mêmes raisons. Sur quoi est-ce que tu as choisi de mettre ton énergie, justement ?

  • Speaker #1

    En fait, c'est OK, il y a un diagnostic. Ça, on ne peut pas le contrarier, on ne peut pas le contredire, on ne peut pas. C'est OK d'entendre ça. Bon, la première réaction, ça a quand même été, je vais partir en Inde, je vais aller respirer et faire du yoga, méditer, et puis ça va passer. Comment ça, un cancer, ça va passer ? En fait, là, les médecins étaient assez désemparés, en fait, parce que dans la conversation, je voyais, je sentais... Comme si vous étiez un petit peu, mais... Pas paniqués, mais bon, non, là, ça, ça va pas être possible. Qu'est-ce que j'ai fait ? Ben, en fait... Il y a un peu les deux épisodes, les deux ans de guérison du burn-out et les deux ans de guérison du cancer. Pendant les deux ans de guérison du burn-out, j'ai fait du yoga, j'ai fini de la méditation, je me suis formée au yoga Kundalini. Je suis vraiment allée dans quelque chose de presque spirituel. Je vais aller un peu voir mes émotions. En fait, ce que je n'avais pas compris, c'est que je n'étais encore pas descendue au niveau du corps. Même si le yoga peut être ça, moi je n'en étais même pas encore là. J'ai appris à ralentir. Pendant la période de convalescence du burnout, j'ai appris à ralentir. La plus grosse part de l'enseignement de ces deux années-là, ça a été d'accepter.

  • Speaker #0

    De ralentir.

  • Speaker #1

    D'accepter de ralentir et d'accepter la situation. ne plus être dans l'étape de je suis victime, il y a de l'injustice etc. En fait, j'ai réussi à surmonter ça, avec beaucoup de cheminement, beaucoup d'accompagnement d'un psychologue en gestalt particulièrement, et d'accepter, d'accepter ce qui est là aujourd'hui. Et en fait, je me suis aussi fait accompagner en hypnose éryxionienne avec vraiment une thérapeute formidable qui m'a beaucoup aidée dans ça aussi, dans l'acceptation. Et puis, quand il y a eu l'étape du cancer, finalement, j'étais déjà plus la même. Parce que cette partie d'acceptation, il n'y a pas eu l'étape de je suis victime Ça a été une fraction de seconde. Alors que dans le burn-out, ça a été des mois. Bon, il y avait eu la procédure juridique aussi, donc ça traînait, il y avait tout ça. Mais là, ça a été une fraction de seconde, et vraiment, très sincèrement, une fraction de seconde.

  • Speaker #0

    En même temps... de ce que je perçois, de ce que je comprends, le burn-out et le cancer faisaient partie presque de la même épreuve du package et du coup cette victimisation, en tout cas ce positionnement que tu as pu avoir, si on remet dans le contexte aussi de la perte de travail, etc., de victimisation, certes elle était à ce moment-là et en fait c'est comme si elle était déjà passée et donc tu ne pouvais pas la revivre une deuxième fois pour le cancer.

  • Speaker #1

    Je pense que j'avais vraiment fait un très grand cheminement sur ce sujet-là. Je pense que j'aurais pu le revivre si j'étais juste restée dans mon lit à me reposer, ce qui est OK, parce que c'était ce dont mon corps avait besoin. Si c'était la seule chose que j'avais faite pendant ces deux ans de guérison, enfin pendant les deux ans entre le burn-out et le cancer, je pense que ça aurait pu se rejouer. Et puis ça peut se rejouer si ce n'est pas traité, en fait. Pas traité dans le sens pas processé. Je pense que ça pouvait se rejouer. mais qu'en effet il y avait eu des enseignements que j'avais embrassés et que j'avais vraiment intégrés, et que ça ne s'est pas rejoué, et j'ai fait le choix que ça ne se rejoue pas. Non, je ne repasserai pas par là. Et puis là, pour le coup, je me suis créée une équipe, et je sais qu'on a aussi ce point-là en commun. C'est que je me suis créé une équipe de thérapeutes pour me soutenir et pour soutenir mon corps du mieux possible. Et c'est là où je dis que je n'ai pas voulu entendre les médecins, je ne voulais pas en savoir plus sur la maladie. Et là où j'ai mis mon énergie, comme tu me posais la question, c'était ça. J'ai mis mon énergie avec de la curiosité en corps, mais pas la curiosité sur les statistiques. Je ne voulais pas être une statistique. Et dans la médecine allopathique, il y a beaucoup ça en fait. C'est ce que moi j'ai ressenti. La statistique de guérison, c'est ça. La statistique de rémission, c'est ça. La statistique de rechute, c'est ça. Moi, je ne suis pas une statistique. J'ai défié souvent les statistiques. Je suis souvent dans tout en fait, dans la vie professionnelle, même personnelle. Je ne suis pas une statistique, donc je me suis dit, moi je ne veux pas entendre ça. Et je leur ai dit en fait, je leur ai dit ce que je voulais entendre et ce que je ne voulais pas entendre. Et en gros, je leur ai dit, je veux entendre le minimum. Donc ils sont dans l'obligation de nous dire un certain nombre d'informations concernant les traitements, etc. Mais quand j'ai accepté les traitements... Et moi, j'ai mis mon énergie dans créer une équipe de thérapeutes avec des méthodes naturelles. Donc de la biorésonance, beaucoup, qui m'a aidée de façon incroyable. L'acupuncture, l'homéopathie, qui m'a aussi beaucoup aidée. Et puis, toujours la méditation. Ça, c'était vraiment important pour me ramener dans le moment présent. Parce que... Il n'y a pas de stress dans le moment présent. Les angoisses, elles sont liées au passé, elles sont liées à la mémoire du corps, elles sont liées au trauma, elles peuvent être liées à la projection de l'avenir. J'ai peur de ne pas y arriver, j'ai peur de m'en sortir. mais dans le moment présent, je sais que ça peut provoquer beaucoup de personnes d'entendre ça, si elles ont la difficulté à être dans le moment présent, mais moi c'est ce que j'ai vécu, et c'est ce que je cultive, dans le moment présent, il y a assez peu d'angoisse, ça peut être des angoisses ou des peurs, si on vit un accident de la route, si on vit une agression, si on est en danger de quelque chose, là oui, il y a du stress, et c'est un stress qui est physiologique même, pour s'en sortir, pour combattre ou pour fuir, pour s'effondrer si le système n'est pas en capacité d'accueillir ça et de le traiter surtout. Mais il n'y a pas d'angoisse dans le moment présent. Et ça, je l'ai beaucoup cultivé pendant les traitements. Même si c'était pour moi angoissant d'aller à l'hôpital parce que je n'étais jamais rentrée dans un hôpital. Donc, y aller à une époque tous les jours, c'était très difficile. J'ai beaucoup, beaucoup médité. Beaucoup, beaucoup médité. Et puis, j'ai enfin... aborder les situations avec de quoi tu as besoin, de quoi ton système a besoin. Tu as besoin de tes écouteurs ? Emmène tes écouteurs. Tu as besoin de méditer ? Médite. Tu as besoin d'emmener ta nourriture à l'hôpital parce que ce qui te sert, ce n'est pas acceptable ? Emmène ta nourriture à l'hôpital. Donc en fait, j'ai créé vraiment des conditions. clairement pour me protéger en fait, pour me protéger et pour être en mode conservation d'énergie pour ce dont mon corps et mon système avaient besoin.

  • Speaker #0

    Dans cette première partie de vie professionnelle où clairement tu as été au bout de toutes les ressources que ton corps pouvait avoir, où tu n'étais pas à l'écoute et où tu étais totalement déconnecté de ton corps, tu as parlé justement que tu n'avais aucune conscience des besoins physiologiques, donc là on est même tout en bas de la pyramide de Maslow. de sommeil, nourriture, etc. et aussi des besoins émotionnels ou en tout cas que tu n'étais pas à l'écoute de tes émotions. Là, dans ce que tu partages, j'entends que tout ce que tu as mis en place, tout ce système autour de toi d'accompagnant, d'approche thérapeutique avec l'acupuncture où c'est quand même des aiguilles sur le corps, avec la méditation où on redescend. dans les ressentis du corps dans le moment présent. Tu parles aussi des besoins avec j'ai besoin d'emmener ma nourriture, ok je le fais. J'ai besoin de me mettre dans ma bulle en écoutant de la musique ou ce que j'ai envie avec mes écouteurs, je le fais. J'ai la sensation qu'à ce moment-là de ta vie, tu as refait ces liens de reconnexion justement et aussi bien en émotionnel qu'en besoin physiologique et qu'en ressenti corporel.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait, parce que ce n'est pas que je ne savais pas. J'ai beaucoup lu, depuis toujours j'entends, j'ai beaucoup lu, j'ai un cursus universitaire de plus de cinq ans dans l'alimentation. Il y avait tout l'aspect nutrition, il y avait tout l'aspect, donc j'ai fait de la biologie, de la biologie cellulaire. Donc j'avais la connaissance. Ce n'est même pas de l'ignorance, parce que c'est ok si on ne sait pas. Enfin, je veux dire, tout le monde n'a pas eu… Bon maintenant il y a plein d'outils pour savoir et puis finalement apprendre les besoins ou comment fonctionne notre propre véhicule c'est important. Mais moi je n'avais pas d'excuses, c'était en plus en partie ma formation initiale. Mais ce que je n'avais pas, c'était la capacité. La capacité de le mettre en place, la capacité de le faire, la capacité de le voir, la capacité de le ressentir. Et ça, ça venait d'où ? Ça venait tout simplement... enfin simplement, peut-être le mot est de trop, mais ça venait de trauma. Ça venait de figement, de ce qu'on appelle le figement fonctionnel. Et donc le figement fonctionnel, ça déconnecte de son corps, ça déconnecte de ses émotions pour se protéger. Donc mon système était en mode survie, et en mode survie depuis toujours, depuis très longtemps. depuis très très longtemps. Alors je ne vais pas expliquer ici pourquoi est-ce que j'ai traversé dans mon enfance et pourquoi mon système est arrivé à ça et que c'était sa seule façon de fonctionner. Mais en fait, j'avais les connaissances, mon système était en mesure de les appliquer en fait. Parce qu'il avait autre chose à gérer qui était se protéger. La compréhension de ça, je l'ai depuis assez peu de temps. C'est tout le travail sur la régulation de mon système nerveux, la théorie polyvagale, et c'est la plus grande découverte que j'ai faite sur moi, c'est ça, en fait, parce que c'est la source de tout, la compréhension, et une fois qu'on a la compréhension, on peut aller vers la guérison. Donc en fait, c'est passer de la résilience à faire avec ce qui se présente. à vraiment la compréhension et puis la guérison. Parce qu'une fois qu'on a compris, pour le coup, vraiment, et qu'on est accompagné, là on peut aller vers quelque chose de plus périn.

  • Speaker #0

    Alors c'est intéressant ce que tu dis parce que tu parles de l'étape de compréhension qui vient avant la guérison et ça a été ton cheminement mais c'est pas le cheminement obligatoire et nécessaire pour chacun et chacune et cette étape de compréhension je pense qu'elle a été vraiment indispensable pour toi dans cette valeur de curiosité que tu as énoncée dès le départ parce que dans... ce parcours de libération traumatique, etc., il y a parfois des choses qui peuvent se faire par l'acupuncture, par des thérapies, par des stages, par la méditation, par l'EFT, par le breastwork et autres, sur lesquels on ne met pas forcément sa conscience et pourtant qui sont hyper intéressantes en termes de libération et qui nous permettent aussi quand même derrière d'avoir cette reconnexion. Et toi, de ce que tu partages, t'as vraiment eu ce besoin de mettre des mots... et d'avoir cette compréhension fine de ce système de survie qui s'était mis en place depuis toujours. Et une fois que tu avais compris, tu as pu passer à autre chose et choisir de guérir. Et ça, c'est une expression que tu as utilisée déjà quand on avait échangé toutes les deux, ce choix de guérison que tu as fait, qui effectivement ne sera pas aussi vibrant et résonant pour tous ceux et toutes celles qui nous écoutent. et pourtant qui nous lie toutes les deux parce qu'on a toutes les deux fait ce choix-là et cette idée de choix de guérison derrière qui t'a permis aussi de reconnecter avec ton corps, avec tes besoins, avec cette notion de guérison physique et cette connexion émotionnelle aussi derrière.

  • Speaker #1

    Oui, tu dis que ça ne parlera pas à tout le monde, le choix de guérison. Ce que je veux dire là-dedans, c'est que le choix, par contre, parce que oui, tout le monde ne traverse pas des épreuves de santé de ce type-là, et je ne le souhaite à personne, mais moi, ce que j'ai compris au travers de ces épreuves, c'est que l'un des plus grands pouvoirs qu'on a, c'est de choisir. Et pas que dans la guérison. Choisir de ce qu'on fait de sa journée, choisir de ce qu'on fait de sa soirée, choisir de ce qu'on écoute, choisir ce qu'on regarde, là où on porte notre regard. Choisir la perception qu'on a des choses. Alors parfois, on n'est pas en capacité de choisir. Moi, dans tous les domaines, je ne suis pas en capacité encore de choisir parce que... Quand on a du trauma, et on en a tous, mais quand on a ces modes de survie, où le système nerveux est là pour nous protéger, donc quand on est là-dedans, forcément les perceptions sont différentes. Mais quelque part, à l'endroit où j'ai compris que tout est un choix, et quand on redimensionne sa vie, avec tout est un choix c'est très très différent il y a des petites choses comme ça qui sont énormes finalement je dis petites choses mais énormes c'est à dire que ça paraît peu le mot du choix le mot d'accepter ça

  • Speaker #0

    ce sont des concepts qui sont pour moi désormais hyper importants alors si je reprends un petit peu cette timeline et que j'en fais un petit peu le résumé Il y a eu ces cinq années d'usure qui ont été un petit peu la partie immergée de l'iceberg d'un système qui s'était mis en place depuis presque toujours pour toi, suite à ton vécu personnel. et ces cinq années qui ont révélé, qui ont joué le rôle peut-être de révélateur pour, en tout cas, et qui t'ont amené au burn-out derrière, avec ce gros mur qui t'a clairement stoppé, qui t'a permis de travailler sur certains rôles, notamment celui de la victimisation et d'aller vers l'acceptation, dans cette idée aussi de revivre le moment présent, avec ce gros travail, premier travail qui a été fait. qui ensuite a continué à travers la maladie et à travers le cancer. avec du coup une deuxième phase ou énième phase qui continuait pour toi, à ce moment-là, avec cette compréhension indispensable, avec ce choix de guérison, avec aujourd'hui tout ce que tu as posé qui fait que tu as réussi à t'en sortir avec ce balisage que tu as fait autour de toi, avec cette compréhension fine de tes traumas, de ton système nerveux, de comment il fonctionne. de ces théories, notamment les différentes parties à l'intérieur de toi avec le système familial intérieur et plein d'autres concepts qui t'ont permis aujourd'hui d'en être là. Et aujourd'hui, tu es guéri, tu transmets à ton tour une partie de ce que tu as reçu. Tu as un peu plus de recul par rapport à cette grande période de ta vie. Si jamais tu devais conclure ou résumer en un mot ou une phrase entre le où t'en es aujourd'hui et les enseignements que t'en as tirés, comment est-ce que tu formulerais les choses ?

  • Speaker #1

    S'il y avait une phrase qui pouvait résumer mon état d'esprit aujourd'hui, ce que je souhaite à tout le monde en fait, c'est soit le changement que tu veux voir dans le monde. Les enseignements, le premier c'est ralentir. On prend à plusieurs reprises l'image du véhicule lancé à vive allure. Le véhicule lancé à vive allure, il ne voit pas le paysage, par exemple. Donc, ralentir pour voir le paysage. Revenir au moment présent, la connexion au corps, la connexion à mon souffle, la respiration a été un outil extrêmement puissant. Un des enseignements, c'est de se faire accompagner. Parce que, clairement, on ne peut pas changer, on ne peut pas réparer une situation ou un état avec les mêmes ingrédients que ceux qui l'ont créé. C'est comme s'évertuer à faire une recette de cuisine avec les mêmes ingrédients, alors qu'on sait que non, en fait, c'est pas très réussi. On voit bien qu'il va falloir changer un ingrédient. pour que la recette elle évolue, pour qu'elle soit meilleure, que le gâteau soit plus gonflé ou que sais-je.

  • Speaker #0

    Bien sûr, ça fait des enseignements qui se distillent en fait dans chaque petite chose qu'on peut vivre au quotidien ou dans le regard qu'on porte sur soi et sur la vie derrière. Et c'est ça qui fait aussi que ces enseignements sont aussi précieux parce que finalement ils finissent par être totalement intégrés à l'intérieur de nous en fait. je pense que c'est ce qui les rend encore plus intenses évidemment ils vont se compléter au fur et à mesure des années des apprentissages, des découvertes, des nouvelles découvertes mais ils sont déjà intégrés en fait comme s'ils s'étaient ajoutés à l'ADN

  • Speaker #1

    Bien sûr, maintenant les concepts sont intégrés et puis on ne peut plus évoluer de la même manière quand on prie des choses sur soi en fait. Il y a beaucoup moins de culpabilité parce que quand on comprend pourquoi on fonctionne et pourquoi on en est arrivé là, je ne dis pas que c'est plus léger, ce n'est pas forcément plus léger, mais il y a moins de culpabilité et s'il y a moins de culpabilité, on peut avancer plus sereinement, répondre à ses besoins et aller de l'avant.

  • Speaker #0

    Formidable ! Eh bien écoute, comme on est à la fin de cette interview, Patricia, eh bien j'ai envie qu'on termine par quelques petites notes gourmandes parce que ça fait partie des enseignements que moi j'ai tirés de mon parcours, de mon histoire, dans cette idée de distiller le plaisir un peu partout dans mon quotidien. Et ça passe pour moi par la gourmandise et par le plaisir de manger. Et donc j'ai cette habitude de proposer un petit quiz gourmand en fin d'interview à chacune de mes invités. Et donc il s'agit de quelques questions directes, simples, auxquelles tu réponds du tac au tac sans forcément réfléchir ou disserter derrière. Est-ce que c'est ok pour toi ?

  • Speaker #1

    Oui, avec joie. Je me réjouis d'entendre les questions.

  • Speaker #0

    Alors du coup ma première question c'est c'est quoi ce péché mignon, cette gourmandise ? Alors on a entendu que tu aimais manger sainement et que tu avais un... un appétit très grand pour les fruits. Malgré tout, tu as peut-être une gourmandise autre qu'un fruit ou alors un de tes fruits préférés et à laquelle tu ne peux absolument pas résister.

  • Speaker #1

    C'est hyper difficile. Les frites. Évidemment pas celle des fast-foods ou que sais-je dans lesquels je vais pas, mais les pommes de terre du jardin de mon papa et les frites de la maison.

  • Speaker #0

    Ok. Si ta vie pouvait se manger, ce serait quel plat ?

  • Speaker #1

    Étranger, sans doute. J'aime beaucoup les currys. Donc un curry au lait de coco, sans trop de détails, je sais pas quelle est la protéine ou pas, mais un curry.

  • Speaker #0

    Ok, pour voyager par les épices.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu es plutôt thé, café, bière, eau ? Et on m'a demandé de rajouter vin.

  • Speaker #1

    Alors, absolument pas. J'ai été, il y a eu des périodes de ma vie. Au jour d'aujourd'hui, j'ai une obsession sur la qualité de l'eau. Le week-end, je suis partie en déplacement, j'ai emmené mon eau parce que je savais que ça n'allait pas être terrible à l'hôtel et donc je filtre mon eau et je suis très très précautionnée avec l'eau, donc l'eau.

  • Speaker #0

    Hum, ok. Est-ce que tu es plutôt radis, hamburger, falafel ou bourguignon ? J'ai une petite idée. mais c'est peut-être pas la bonne.

  • Speaker #1

    Ah oui, il pourrait y avoir un doute, mais je suis falafel et falafel et radis, c'est pas mal avec du houmous.

  • Speaker #0

    C'est drôle parce que j'allais dire pour le côté voyage ou plat étranger, ce sera falafel et après je me suis dit ah ouais mais radis, ça reste quand même proche des fruits. Et ben tu vois, j'y étais. Et comme moi, je suis une croqueuse de chocolat. Est-ce que tu es plutôt chocolat noir, chocolat blanc, chocolat au lait ou autre ?

  • Speaker #1

    Alors, tu n'es pas sans savoir qu'en Suisse, il y a beaucoup de chocolat et du très bon chocolat. Jusqu'à il y a dix ans, je ne mangeais pas du tout, du tout, du tout, du tout, du tout, du tout de chocolat. Sous le sapin, il n'y avait même pas de chocolat pour moi tellement j'ai au Père Noël, je savais que je n'aimais pas ça. Mais chocolat noir, définitivement noir, noir, noir. Avec des zestes d'orange, c'est formidable.

  • Speaker #0

    Ah ouais, pour le côté fruité.

  • Speaker #1

    Fruit.

  • Speaker #0

    Un grand merci Patricia d'être venue partager ton histoire aujourd'hui. Évidemment qu'on est bien plus complexe qu'un épisode d'une trentaine de minutes, donc évidemment qu'il y a encore plein d'autres aspects à creuser. En tout cas, merci d'avoir joué le jeu aujourd'hui, de partager un morceau de toi. des morceaux de toi dans ce parcours que tu as traversé et si on veut te suivre, comment on fait ?

  • Speaker #1

    Alors si on veut me suivre, j'ai un compte Instagram qui s'appelle Patricia Inspire et j'ai un site internet qui s'appelle aussi tout simplement Patricia Inspire donc vous pouvez me retrouver sur mon site internet ou sur les réseaux Instagram pas chouette,

  • Speaker #0

    merci beaucoup Patricia pour cet aspect philosophique et tous les enseignements qu'on a partagé ensemble à travers ton histoire merci,

  • Speaker #1

    merci à toi Pauline pour ta confiance et ton invitation

  • Speaker #0

    Et voilà les croqueuses, c'est la fin de cet épisode. Merci à vous d'avoir écouté jusqu'au bout. Si vous avez trouvé la gourmandise de mon invité, n'hésitez pas à m'envoyer un message ou un commentaire. C'est toujours un plaisir de vous lire. Si cet épisode vous a plu, qu'il vous a apporté un peu d'énergie, d'élan et de la valeur, si vous vous dites que ce serait bien que d'autres femmes puissent l'écouter, n'hésitez pas à le partager et à le noter sur votre plateforme d'écoute favorite. C'est très rapide, notez le podcast en mettant des étoiles, ça l'aidera énormément à être visible pour qu'il touche encore plus de croqueuses. Et merci à toutes celles qui le font déjà. Vous pouvez aussi vous abonner pour être certaine de ne pas rater les prochains épisodes en solo ou avec mes invités. Je vous souhaite une super journée ou soirée, où que vous soyez, avec gourmandise bien sûr. A la semaine prochaine pour une nouvelle dose de pétillance, d'inspiration et de bonne humeur !

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