Speaker #0Vendredi 31 décembre 2021, 12h18, Normandie, Pays d'Ougst, voici un nouvel épisode des Deux Sources Savants. Tors cette constatée que j'ai une mine éclatante ce matin. Dernier jour de 2021, c'est pas dommage. Et je sors enfin de ma torpeur. C'est beau ça. Je viens de penser torpeur. Ça c'est le signe que l'inspiration revient. J'ai souvent des mots comme ça qui me viennent sans en connaître la définition. Ça c'est le signe qu'il faut que je me remette à écrire. Comme ci. J'étais splitté en deux et qu'une partie de moi était un peu plus cultivée que l'autre. On va arrêter la définition, par exemple. Parce que pour être tout à fait honnête, torpeur n'est pas vraiment dans le top 10 des mots que j'utilise en général. Est-ce que tu m'as déjà entendu prononcer le mot torpeur ? Tor, oui. Tu as tor. Michel tor aussi, beaucoup. Et puis peur, surtout. Ça, c'est mon état émotionnel constant. Mais aussi et surtout sa peur. Sa peur conquiée, de la rue de Sévigné. Bah si, Michel, tu vois très bien, on fait des détours par la caserne quatre fois par jour. On leur a acheté cette calendrier. Donc, torpeur et sa peur, oui. Mais torpeur, ça, on ne sait pas d'où ça vient. Et c'est incroyable parce que ça colle parfaitement avec la situation. Et paf, dans le mille, lorsque je regarde la définition, torpeur égale diminution de la sensibilité, de l'activité, sans perte de conscience. Tu entends ça, Michel ? Le subconscient de papa, c'est Bernard-Henri Lévy. Effectivement, en ce 31 décembre 2021, je sortais de ma torpeur. C'est absolument fou. Diminution de la sensibilité, bah oui. Plus de goût, plus d'odorat. Car pour éradiquer les méfaites 2021, diminution d'activité, bah, une quarantaine forcée. Il avait fallu passer par quelques déconvenues, sans perte de conscience, et non. Je prends mon micro douche. C'était un mal pour un bien. Sébastien Savin is proud to present la COVID-19. Un grand merci. Oui, merci, pervers. Retour sur le vendredi 7 décembre 2021. Décorant champagne, 19h47. C'est là que tout a commencé. Je sais pas comment je marche, on dirait que j'ai fait du cheval. C'est là qu'a sonné le glas du début de la fin. Défleuré du derrière. Vous vous souvenez, juste avant le père par Jean-Guy ? Pour mon anniversaire. Sur la table de la cuisine. Mon ami Valérie m'avait gentiment offert un week-end de soins. Allez vite, on s'arrache de là. Mais moi le pire pour moi, c'est pas tant le bien dans le cul. Ah bon, c'est quoi ? C'est le blanche-neige. Pas dans un spa, je pouvais pas décemment rester là deux jours. Mais dans une ferme médiumnique. Il a su ma pièce parée ? Non, il m'a collé des épluchures de mandarine dans le soutien-gorge. Oh, c'était des soins énergétiques. Il m'a refilé son compost et je dois le garder pendant 15 jours dans le soutif. En invoquant tous les jours la déesse celte Ayraqra. Mais n'importe quoi elle est pas celte Ayana Kamra. Ayraqra. Allez Michel dans le cop on s'arrache de là. Bah qu'est-ce que tu fais ? Ah bah si t'es mis conduit mon pote. Je peux pas. Je peux pas desserrer les bras pendant quinze jours. Il t'a épilé ? Il m'a foutu des cotons-tiges imbibés de jus d'asperges sous les aisselles. Bah c'est pour ça que ça pue la pisse. C'est pour le retour de l'abondance. Bon, qu'est-ce qu'on fait ? On va pas rentrer à Paris. Et si on allait dans le calvados ? Dans votre maison de campagne ? Ah ouais ? Non mais t'as vu comme j'ai des figurants ? Les mandarines dans le sotif, ils étaient géniales ! C'est super, mais on va se peler le cul chez toi je pense. Je vais appeler la femme de ménage. Ah. Elle peut venir allumer le chauffage. Et reboucher les trous dans les murs. Vu le prix qu'on la paye pour rien foutre cette brave Chantal. Alors on y va. Que fait Niass ? La meilleure amie des araignées. Moi aussi je me sens mieux. Je pense qu'elle passe son temps à tisser des toiles avec ses potes araignées pendant ses heures de ménage. Oh regarde Valérie, y'a un super-humeur à 10 km. Ah, tu me fais rêver. Toi, tu viens voir des huîtres ? Ah, une vieille bourriche. Ben oui, rien que pour nous. On va s'y arrêter. Je ressentais, j'allais bien finir ce coup. Ah ouais je trouve aussi, t'es vachement plus positive. Ouais je trouve, vas-y, t'as plus la même peur. Bon alors, feu de bois, huîtres, et on vide la cave de ce connard de tuer. Tu vois, tu parles beaucoup mieux de ton mari déjà. Ah ouais je trouve aussi. Bravo Valérie, j'ai appris que mon mari était gay. Résilience Valérie, on atteint la sagesse. Par exemple, je sais qu'il est à Paris, qu'à tout moment il faudrait aller se taper le carruche, aller planter son dard... Mais bah ça me fait rien. Bah écoute, moi je suis pas... C'est génial. Tout ça grâce à l'asperge. Tu vois, aujourd'hui c'est mon anniversaire, mes meilleurs amis avec qui je suis brouillé depuis le mois d'août, des amis de Zedat, 25 ans, un quart de siècle, ne m'ont même pas envoyé un message aujourd'hui, alors qu'ils sont même plus fâchés avec toi, c'est ça ? Et tu vois, ça glisse. Mais ils t'appelleront après Mégev, ils m'appelleront après, après les vacances à Mégev. Ah, vous partez à Mégev ? Oui, pour le nouvel an. Bah tu vois, je m'en fous. Bravo, Seb. Bravo, l'asperge. Tu sais, on a choisi le ski parce que comme t'aimes pas skier... Eh bien merci, c'est une belle attention ça d'avoir choisi une destination que je n'aime pas trop pour partir sans moi en vacances. Ah, c'est cool que tu te prennes ça. Ça c'est de l'amitié. Oui, mais souvent en plus ils te demandent de tes nouvelles. Alors Sébastien, comment il va ? Qu'est-ce qu'il fait ? Ta gueule. Eh bien puisque c'est comme ça, je vais dormir. C'est ça, il reste 300 bornes, je te réveillerai quand tu seras arrivé. Très bien, bonne route. Et toi, bonne sieste. Valérie Non mais eh oh, ça va pas ? Bon, vas-y, crache ta bile qu'on en parle plus. Quoi ? Mais je te préviens, pas pendant 300 kilomètres. Mais tu sais, ça va être vite fait. Ben voyons voir. Moi ce qui me contrarie le plus de cette histoire, c'est que mes amis, ma famille de cœur, se barrent en vacances sans moi. Oui, je comprends. Ça, c'est la première fois de ce rythme. Vendredi 17 décembre 2021. T'as compris. 20h48. Ah mais j'aime. Autoroute à treille. Ah mais j'aime. N'importe quoi. Mais ils ont déjà l'air tard. Tignoles sur leur serviette autour de leur... Sébastien, ça fait déjà une heure qu'on parle de ça... Et Valérie, il manque de se noyer déjà dans une pataugeoire... Et du haleine... Alors sur une piste buskia, bah ça va être les giloux d'hiver... Ha ha ! Mais j'aimerais bien voir ça... Enfin non, j'aimerais pas, de toute façon je suis pas convié, c'est ça... Non... Ha ha ! Bon allez, on arrête d'en parler Valérie, parce que vraiment ça m'énerve... Ah, si, je veux bien... Vendredi 17 décembre 2021, Havle. Calva 12, Havle, dans 22h48. Ah bah on est presque arrivé ! Même si j'avais jeté un léger croix ! Tout ça pour un vaccin de merde, je tiens à le préciser. Oui. Un vaccin pour ne pas tomber malade. Voilà. Pour pouvoir enfin tous nous retrouver. Oui. Et bien voilà, à cause de ça, on s'est perdu. J'en peux plus. Quelle ironie. C'est depuis des milliers d'années. D'accord. Les 50 ans. Je te dis que je suis la soirée en peigne qui cherche un peu plus. Dis-moi. Moi je te marie. Je serai sur tout ça. Moi j'ai des cotons-tiges à l'aspect sous les bras. Et toi ? Bah. Ça va pas, mais qu'est-ce qu'il y a ? Mais enfin, tu vois bien, c'est la voiture de Théo, Seb ! Bah, c'est une voiture... Je la reconnais ! Rouge ? La plaque d'immatriculation OO782PD ! Même la carte grise me mettait en garde ! Il a profité du fait que je sois en week-end d'annive avec toi pour venir avec tous ses amants faire une partie film dans notre maison en Normandie ! Mais qu'est-ce que tu as de ma compte, enfin ? Regarde, la femme de ménage m'a pas répondu. Elle est dans le coup, cette salope. Bon, je vais lui brûler les yeux avec son vinaigre blanc. Je vais descendre de la voiture, je vais discrètement aller jeter un oeil par la fenêtre de la maison. voir ce qui se passe exactement, ce ne doit pas être bien grave, et pendant ce temps, toi Valérie... J'ai dû péter son barbrize ! Non ! Pendant ce temps, tu te calmes ! Seb ! Quoi ? On fait talkie-walkie avec les iPods. Oui, ben si tu veux. Comme ça, tu me dis ce que tu veux. Et s'il y a un problème, j'accorde. D'accord. Tu parles d'un anniversaire, toi. Il aurait bien besoin de deux semaines d'isolement. Bon alors, oui, je suis accroupi sous la fenêtre. Bon, et qu'est-ce que tu vois ? Il y a du monde apparemment. Ouais, et alors ? Attends, je regarde. Ils sont en cuir ? Non, ils ne sont pas en cuir. Ils sont à poil ? Non, ils ont l'air d'être à pied. Ah bon ? Il se marre. Et il se marre en plus Bah oui il se marre Seb Bertrand Bah Qu'est-ce que tu fais là ? Là Bah je t'aide Et toi ? Je suis allé pisser dehors A la fraîche Oui non mais Je veux dire Qu'est-ce que tu fais là ? On est en week-end Chez Valérie et Théo Oui, mais on c'est qui ? Les amis, avec les enfants. Avec les enfants ? Enfin c'est bon, il n'a pas abandonné sur le Nil. Oui. T'es pas avec Valérie ? Si, si, elle est là-bas, dans la voiture. Ah d'accord. Mais qu'est-ce qui se passe ? Ah ! Ah Seb ! Bonjour ! Mais Seb ! Pascaline ! Eh Seb ! Salut Cathy ! Salut ! Salut Lucas ! Sébastien, ça va ? Ah Seb ! Hello Théo ! Mais, elle est où Valérie ? Euh, là-bas ! Prends pour toi ! Mais qu'est-ce qu'elle fait ? Je sais pas. Valérie ! Ça fait longtemps hein ? Oui Pascaline. Ça fait 123 jours. Ça fait beaucoup, hein ? Beaucoup trop, oui. On était en train de fêter ton anniversaire, Seb. Sans moi ? C'est le bête. Ah oui, sans toi. Allez, pleure pas. Seb ! Vous m'avez manqué. Toi aussi. Toi aussi, Seb. Pardon. Pardon Seb. Non, c'est moi qui vous demande pardon. Non, c'est nous. Non, c'est moi. Non. Bon, c'est bon Seb, tu vas pas faire chier. D'accord. Champagne. Trop chaud parce que tu vois voir qu'on va attraper la crève à rester comme nous. Alors que ces retrouvailles, c'était sans doute l'un des plus grands cadeaux d'anniversaire que j'avais jamais eu. J'avais le sentiment qu'on n'avait plus envie de se quitter. On s'est embrassés, serrés, on s'est chuchotés des trucs, on a bu dans les verres des uns et des autres pour lire nos pensées, et on y arrivait. Tout rentrait dans l'ordre. Même les choses les plus farfelues d'ailleurs. Dis donc, débile mental ! Et à mon insu, le mec n'est pas du tout homosexuel ! Tant mieux, tant mieux pour toi. Et tant mieux, tant mieux, je viens de péter le pare-brise de sa bagnole à cause de tes hallucinations ! Mes hallucinations, je l'ai vu en face du dépôt à 5h du matin. J'étais au commissariat, à côté du dépôt. Ah oui, c'est vrai qu'il y a un commissariat là-bas. Mais il m'a dit de dire rien à Valérie, ça lui ferait de la peine. Alors ? Je lui ai mis une déposition, il s'était fait piquer sa Rolex à 20 000 que je lui avais offert. Oh ben je suis vraiment désolé Valérie. T'inquiète pas on est quitte, je viens de lui péter sa Range Rover. On d'en ? Qu'est-ce que je m'émerveille. Ils sont adorables. Ils ont même prévu un gâteau pour prêter mon anniversaire sans moi. Oui, il y avait plein de... J'avais évoqué le jeu qu'on ne se séparerait plus jamais. Faut faire attention aux vœux, ils pourraient bien se réaliser. Car figurez-vous que le lendemain, l'univers avait émis un avis positif. J'ai plein de merde. On est qui est blue ici alors ? Donc, en ce 31 décembre 2021, c'est le cunu, depuis cette petite douche qui pisse trois gouttes dans cette maison normande ouverte aux quatre bancs, que je peux affirmer que je n'ai jamais eu aussi chaud au cœur que pendant ces 14 jours. Je vous souhaite à tous, toujours cunus, que vos voeux pour 2022 soient gratifiés par l'univers d'un avis positif. Rendez-vous vendredi prochain pour un épisode inédit. Retrouvez les dessous des dessous de Savin, mon petit linge quoi, sur Instagram, arrobas Sébastien Savin en un seul mot. Pour soutenir l'émission, partagez les épisodes, parlez du podcast autour de vous et mettez 5 étoiles et un avis sur votre rapide podcast préféré. A très bientôt.