Speaker #0dans l'épisode précédent. C'était le 1er janvier 2021. Chez mon psy. C'est le premier jour de l'année. Moi, ma gueule de bois n'était pas vue à une Saint-Sylvestre trop arrosée. J'aimerais un produit aujourd'hui, un sujet que vous gardez bien débanqué depuis un an et demi. Remettre sur le tapis. Parlez-moi de votre père. Il n'y a pas grand chose à en dire puisqu'il est mort. Proposez à nouveau quelque chose, ressassez un sujet avec quelqu'un qui ne veut plus en parler. Vous déballez tout ? Et qui est-ce qui range après ? Ben c'est Bibi, merci bien. Ben oui, vous la retournez dans tous les sens, triturée, dépiautée. Est-ce que pour une fois, ça me l'a dit ? Vous allez mettre le nom sur ce qui se passe et me donner l'impression que ces séances servent à quelque chose. Lorsque j'ai entrepris, il y a quelques années, de travailler sur moi, eh bien, vous êtes hyper sensible. Quoi ? J'avais cru comprendre que j'allais découvrir des trésors, des forces cachées en moi. Vous êtes forgé une carapace psychologique qui vous permettait de vous blonder. Oui. Qui allait à tout jamais changer ma vie. Et ces mécanismes d'adaptation créent alors tous des difficultés relationnelles. De la souffrance. Et de la frustration. Ça me parle. Voici un nouvel épisode des Dessous de Savin. Oui. Oui, ça me parle. Ça va aller, Sébastien. Pardon, je vous emprunte un mouchoir. Allez-y, je vous en prie, Sébastien. J'ai les yeux qui me picotent. Petite conjonctive, c'est rien, c'est rien. Petit cil retourné, là. C'est bien de pleurer, Sébastien. Hein ? De libérer tout ça. On ne vous la raconte pas, vous. Vous ne busquez les entourloupes. Mais bon, ce sont juste des petites humeurs dont tout le monde se contrefout. Ah, j'aimerais saisir... Mucho testosterone, gros colonnes. Cette grande sensibilité, Sébastien, c'est un atout. Un atout ? Un atout. Pardon, Samuel, pour qui ? Je ne comprends pas la question. Non mais pour qui, ici-bas, c'est un atout ? D'être over the top, au bord de l'implosion, tout le temps ? Et puis, puisque c'est pas adapté à ce qu'on vit ici, justement. Il semblerait que les hypersensibles ressentent les choses plus puissamment, Sébastien. Non, ça me fait une belle jambe. En 40% de plus que la moyenne. Mais qu'est-ce que ça peut me foutre ? Eh bien... Mais qu'est-ce que ça m'apporte à... Pas moi, Samuel. À part des emmerdes et l'impression d'être à côté des clous à longueur de temps, c'est pas du tout ce que je vous demande. Je veux pas être 40% de plus que la moyenne, je veux être dans le rang. Je sais bien, Sébastien, je comprends, mais vous n'êtes pas seul, vous savez. Une personne sur cinq aurait une haute sensibilité. Eh ben voilà, je veux me faire désensibiliser. J'avais déjà fait ça pour le poil de chat je crois, ça a très très bien marché. Vous êtes Sébastien... Empath. Ah ! Tout de suite les insultes hein ! Empathé, lamponné... Empath Sébastien. Oui, ben je vois pas bien où est la différence. Ben quand même. Pilez-moi un mouchoir. Je vous en prie. De toute façon j'ai pas besoin de vous pour m'insulter, je le fais très bien moi-même. Et puis de toute façon je crois que j'ai pas besoin de vous tout court. D'accord. Je vis très bien comme ça depuis... Ouh là ! Ben depuis toujours, depuis toujours. J'essaie de faire entrer des carrés dans des triangles. Et jusqu'à présent, je me suis pas trop mal démerdé, ça va. Voilà vos 150 euros. Et concernant ces problèmes relationnels dont vous parlez, cette frustration, je répondrai à ma décharge, qui a quand même une sacrée tripotée de con dans mon périmètre. C'est bien, Sébastien, vivez la colère. Moi, je viens ici pour me sentir mieux. Alors, Sébastien, acceptez cette différence. C'est lui, toute sa place, et ça ira mieux. Ce n'est pas du tout approprié à la vie. Essayez. Vous verrez. Allez vous faire foutre, Samuel. Bravo ! C'est un bon début, Sébastien. Tauré. En patte. La perception du monde est de soi et non filtrée. Empathie, c'est la capacité à ressentir les émotions de quelqu'un d'autre. L'empathie aura alors tendance à absorber les émotions autour de lui et où qu'il aille, et ainsi considérer à tort cette émotion comme étant la sienne. Ah ouais ! Qu'est-ce qu'il y a ? J'ai une tâche ? Qu'est-ce que vous avez ? Vous avez envie de pleurer là nous ? Pas du tout, pourquoi vous dites ça ? Parce que comme je ressens de la tristesse dans mon ventre, vous voyez une grosse bouboule là, j'aimerais savoir si c'était pas plutôt la vôtre. J'aimerais autant que ce soit la vôtre car étant donné que je n'ai aucune raison là d'être triste ou même angoissé. Pour vous dire vrai, c'est vrai que j'aime pas trop les nouvelles années. Hum, on en doutait. C'est vrai ça m'angoisse, toute cette monrosité. ça me stresse un peu voilà, ah bah tant mieux, tant mieux, et bah... bonne... mais vous êtes complètement malade en fait profitez-en bien, c'est pas possible je le savais vous pouvez vous décaler s'il vous plait euh pardon monsieur Ah oui, c'est bien ce que je pensais. Vous êtes à cran, là ? Mais pas du tout, là. Génial, ce truc. Mais du coup, je me mets... Non, c'est juste pour savoir si cette colère, c'était la mienne. Ouais, c'est tout. Pardon ? Qu'est-ce qu'il y aura ? Ah, malade. Non, j'ai bien compris que c'était pas moi. J'ai soulagé. Alors, vous descendez à quelle station, du coup ? Pour Neuf. Ok, ok. Dans trois stations. Bah dans ce cas je vais m'arrêter ici. Vous faites ce que vous voulez, qu'est-ce que vous voulez que ça me fasse ? Non mais ça ne va pas, j'ai aucune envie de ressentir ça. Quoi ? Je ne vais quand même pas bousiller mon premier jour de l'année à cause de votre colère. Je vous emmerde. Bonne année. On se réconcilie là. Tout évidence, mais sans le savoir réellement, j'avais ce jour-là démarré l'année sur les chapeaux de roue. Depuis, j'enchaînais les lectures et visionnais tout ce qui me passait sous les yeux à propos de cette supposée grosse sensibilité. Ça me rendait plus léger, répondait à des questions restées jusque-là sans réponse, mais je dois bien vous l'avouer, sans trop savoir ce que j'allais pouvoir faire de tout ça. Rendez-vous vendredi prochain dès 7h pour un épisode inédit. Pour être notifié de chaque sortie d'épisode, abonnez-vous sur votre plateforme, c'est totalement gratuit. Et si vous souhaitez soutenir l'émission et la faire connaître au plus grand nombre, partagez les épisodes aux personnes que vous aimez. Vous pouvez aussi mettre 5 étoiles et un avis sur iTunes ou Apple Podcast. C'est grâce à cela que l'algorithme met le podcast en avant. Et puis venez me suivre sur Instagram et Facebook, arrobase Sébastien Savin, tout attaché. A très vite !
