Description

📍"La couronne"📍

2 mois s’étaient écoulés depuis ce fameux 25 juin dernier jour du mariage de Bertrand et Lucas. Premier jour du reste de ma vie… Ça y est j’étais rangé des voitures, j’avais capitulé. Je cessais de m’agiter. je devenais quelqu’un de posé et de rassurant pour tout mon entourage. 

Je choisissais la sécurité que m’offrait Romain un homme disposé à m’aimer et je tentais d’oublier Manu, un mec tellement insaisissable que je n’avais eu pour idée que de le choper.

Professionnellement aussi j’étais devenu un vieux sage qui répendait son savoir à la jeune génération… Avec bienveillance toujours…

Avec la participation de Frédérique Lelaure.

"Les dessous de Savin" ou les tribulations et réflexions de Sébastien Savin, un Parisien quarantenaire gay et célibataire qui incarne sans le savoir mais avec perfection les émois de sa génération. 

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"STATIC" composé par Stel 

Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

• Speaker #0

  Ramez rosier, 12h13. Tu bosses pas ? Non, j'ai tout annulé pour chialer en paix. Aujourd'hui c'est recueillement, la reine et moi-même. Moi pareil, j'ai pris une baby-stir pour les gosses. J'ai fait niquer pour le mariage de William et Kay. Mais c'est vrai,

• Speaker #1

  je m'en souviens,

• Speaker #0

  ça a quel an ? J'avais Botox ce jour-là. Impossible. de déplacer le rendez-vous. Attends, quitte poche sur les pop-corns du micro-monde. Ok, ok. Mais t'as vu le mariage de Harry par contre ? Mais non, Harry, j'ai pas vu. Comment t'as pu lui dire ça ? Parce que j'avais rencontré la veille un danseur tchèque du ballet de Prague, je m'en souviens très bien. Ah oui, c'est vrai. Très beau cul, mais alors bi-brono-communisme. Quand j'ai évoqué avec lui mon projet de mater les noces royales, il m'a fait des menaces, il voulait me quitter. Vu le résultat, t'aurais mieux fait de mater le mariage. Oui, c'est sûr. Et le prince Philippe, t'es bien ? Oui, le prince Philippe.

• Speaker #1

  Moi j'ai bien aimé le prince Philippe.

• Speaker #0

  Oui, c'était pas mal mon frère. C'était pas le meilleur. Oui, mais avec les masques, on voyait pas leur visage. ça se trouve c'était même pas eux. Je trouvais qu'il était triste cet enfer. Ouais t'as raison c'était nul. M'en pas plus. Qu'est-ce qu'elle est bien sa pécote. Pareil qu'avec Coqui. Bah ça c'est une partie du job. Je pense que la pilule est plus facile à digérer qu'on s'est duché. Mh... La tombe du soldat inconnu. En français, à quoi ça sert ce truc ? Ah oui, puisqu'il était inconnu. On s'en branle ? Qu'est-ce qu'on a à foutre ? Exactement. Et puis qui nous dit qu'il était vraiment soldat, puisqu'il n'était pas connu ? Ça se trouve, il est aussi soldat que toi et moi. Et au moins aussi inconnu. Une imposture. Y a pas de cloche, là. Bah non. Ça manque de cloche. Ouais, ça manque d'ambiance, là. C'est nul, à ce moment-là, faut foutre des cloches.

• Speaker #1

  Mais pas de fanfare, pas de cloche.

• Speaker #0

  Moi, si je fais mes torrents en scène de ce truc, je foutrais des cloches. Ouais, là, y a un ventre mou, là. Comment veux-tu qu'on chiale s'il n'y a pas de cloche ? Impossible. Pourtant, ça sortait bien, à la début. Ah oui, quand t'as s'est fait tirer par deux sans-marins ? Oui. Ça c'est spectaculaire. Spectaculaire ? Mais tu veux dire émotion ? Ben moi j'ai le droit de vouloir chialer avec du spectaculaire, hein ? Moi je pense qu'on n'a pas la même notion du spectaculaire. Parce que je pense que t'as envie de t'engueuler avec moi. Ben pas du tout ! Mais si ! Mais depuis deux mois t'es chiant ! Tu veux qu'elle surgisse du cercueil habillée en pom-pom girl ? Ce que j'aimerais c'est que tu fasses toi aussi tirer par tout ton équipage et que tu me fasses t'en faire la paix. Valérie ? Valérie ? Deux mois s'étaient écoulés depuis ce fameux 25 juin dernier, jour du mariage de Bertrand et Lucas, et premier jour du reste de ma vie. Ça y est, j'étais rangé des voitures, j'avais capitulé. Que se sait de ma gîte ? J'étais devenu quelqu'un de posé et de rassurant pour tout mon entourage. Je choisissais la sécurité que m'offrait Romain, le nom disposé à m'aimer, et je tentais d'oublier Manu. Un mec tellement insaisissable que je n'avais une pourrie d'équeu de le choper. Professionnellement aussi, j'étais devenu un vieux sage. Il répandait avec bienveillance son savoir à la jeune génération. Valérie tu me prends par la gueule ? J'ai un peu de chien là mais je suis pas le même chez toi alors je me disais que peut-être on pourrait faire des deux replays de l'enterrement de la reine après ? Comment on fait ? Mardi 20 septembre, délune 22, place Saint-Georges, Paris. Bonjour maréna, 04 Sébastien.

• Speaker #1

  Ah c'est vous Sébastien le coach ?

• Speaker #0

  Oui c'est moi.

• Speaker #1

  Et vous avez beaucoup joué dans beaucoup de trucs,

• Speaker #0

  Jean ? Euh, voilà ma bio. Ah ouais, stylé. Dis donc, t'es vachement bien sympé pour un prof de théâtre. Ouf, oui. J'adore ton fut. Merci. Et on peut se dire tu, même si tu pourrais être le daron de ma mère ? Euh, oui, bien sûr. Euh, juste... Le texte, il faut que je sache genre par cœur. C'est mieux, oui. Je vais dire mot à mot, quoi. Pour un casting, c'est mieux, oui. Ouais, c'est long, ça tourne en rond. C'est la tirade de Lisette. Et parfois, je change les mots aussi. Quand ça ? Tiens, regarde. Il m'écrit des poulets, me compte des fredènes. Il m'écrit des poulets. Je veux dire, personne n'écrit des poulets dans la vie, donc moi, je raye. Oui, mais c'est le texte d'Alfred de Mussel. Ouais, ouais. Et l'autre phrase, je ne suis pas duchesse, ça, ok. Et ne plus le porter. Qui ? Eh ben le titre de Duchesse. Ok, ben moi ça je règle. Oui. Et attends, autre chose. Oui. Là, je vivais sur parole et je trouvais moyen. Oui. Bah franchement cette phrase elle veut rien dire. Oui, c'est parce que ça se poursuit en dessous. Quoi ? la ligne du dessous des alexandrins ah genre claude françois oui donc je vivais sur parole et je trouvais moyen d'avoir des amoureux sans qu'ils m'en coûtent à rien alors de quoi parle cette pièce alors ça se passe genre il y a hyper longtemps et c'est l'histoire d'une meuf qui fait sa meuf mais quand elle affronte la réalité elle perd tous ses moyens et ben oui c'est à peu près ça dans cette histoire quelque peu désarmante je me demandais bien comment j'avais envie de réagir, de quelle manière cette jeune fille tout droit arrivée de Mars allait pouvoir tirer le meilleur de cette séance apprendre quelque chose de moi oui bien sûr sans pour autant lui faire subir l'abus de pouvoir un peu haute que confère le savoir j'ai en moi gravé quelques traumas qui ressurgissaient à ce moment précis juin Foyer rural de la queue en brie.

• Speaker #1

  Pour clôturer la fête annuelle de la biscotte, le foyer rural de la queue en brie est heureux de vous présenter une heure de féerie avec Charlene et ses Claudettes ! Les filles ! Le son c'est très bien. Mais non,

• Speaker #0

  c'était super bien.

• Speaker #1

  Ah, fin du break. Attends, reprends la répétition les filles. Euh,

• Speaker #0

  Charlene ? Moi aussi ?

• Speaker #1

  Oui, toi aussi !

• Speaker #0

  Non, pardon, je voulais savoir si... Je prends pas la mouche, c'est tout simplement.

• Speaker #1

  En danse, il y a des règles.

• Speaker #0

  Oui, j'entends bien.

• Speaker #1

  Le féminin l'emporte.

• Speaker #0

  Ah oui, bien sûr. Donc ici,

• Speaker #1

  tu es une femme comme les autres, Sébastien.

• Speaker #0

  Ok. Venez !

• Speaker #1

  J'ai deux, trois corrections avant de reprendre. Bon Nadine, qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi tu te casses la gueule à la scène ? Je sais pas, je vois rien. Mais évidemment, t'as la perruque à l'envers ! Non, je crois pas. Mais t'as la frange dans la nuque, Nadine ! Elle soutient, elle dit non. Nadine n'est pas d'accord. Si, si, Charline, je suis d'accord. Donc tu dis oui. Oui, oui, je dis oui. Peut-être qu'elle dit oui, mais elle fait non avec la tête. Ah bon ? Nadine, il faut être précise. Oui, je... Tu fais oui, comme ça, comme ça. Les autres. Oui, je crois que je peux. Elle fait oui de Ausha droite. Non, Charline, je dis oui de haut en bas.

• Speaker #0

  Ben oui, elle... Correction.

• Speaker #1

  Comme on dit, mauvaise générale...

• Speaker #0

  Votre mère.

• Speaker #1

  Voilà, tous les espoirs sont donc permis. Ah, vous... Ah ben oui, bravo à toutes.

• Speaker #0

  Bravo. Bravo.

• Speaker #1

  C'était à chier !

• Speaker #0

  Oh oh ! Ah bon ? Oh,

• Speaker #1

  Khadija ! Oui ? Claude-François a déjà entendu parler. Oui ? Alors montre-moi le moulinet ! Euh... Vas-y Khadija ! Oui ? Pas facile avec les jambes, hein ? Quoi ? C'est avec les bras !

• Speaker #0

  Ben elle... Elle mouline les bras.

• Speaker #1

  Mais elle mouline aussi les jambes. Qu'est-ce qu'il se passe avec tes jambes,

• Speaker #0

  Khadija ?

• Speaker #1

  Ben rien. La picote ? Non, je me sens bien.

• Speaker #0

  Petite cystite,

• Speaker #1

  peut-être ?

• Speaker #0

  Ben... Non.

• Speaker #1

  Mesdemoiselles, une chorégraphie de Claude, c'est une précision d'horloger. Votre moulinet doit démarrer juste au-dessus du niveau du sein,

• Speaker #0

  à 93 degrés. Et pour ceux qui n'ont pas de seins ?

• Speaker #2

  Zéb...

• Speaker #0

  Pardon.

• Speaker #1

  Sachez, mesdemoiselles,

• Speaker #0

  que tout cela est entendu si, comme moi, vous avez le téton fier et dressé vers votre interlocuteur.

• Speaker #1

  Tiens, Marlise, ma chérie, viens voir. Oui ? Viens voir ma beauté. Alors, si comme Marlise, vous marchez sur vos seins, comment qu'on fait ? Salon de l'agriculture ou on se décide à passer sur le billard ? Oh, ben Marlise, pleure pas ! Mais c'est pas de ma faute.

• Speaker #0

  Oh, ben écoute, on peut plus rien leur dire. Qu'est-ce qu'ils sont sensibles,

• Speaker #1

  hein, José ?

• Speaker #0

  Ça, on peut plus rien dire.

• Speaker #1

  Mais ça, Marlise, c'est un conseil, un conseil d'ami. Tu sais que ta carrière de danseuse va aussi dépendre de la position de tes seins sur ton corps. Merci, Charlène. Dégage.

• Speaker #0

  C'est rien, Marie-France.

• Speaker #1

  Une chorégraphie de Claude, c'est comme Gisèle. Marie-France ? Non, pardon. Non, non, vas-y, vas-y, vas-y, vas-y. Maintenant que tu as commencé, je t'en prie, Marie-France, éclaire-nous de tes lumières. Disais, une chorégraphie de Claude, c'est comme Gisèle.

• Speaker #0

  Hum ? Et c'est qui,

• Speaker #1

  Gisèle ? Le ballet, Gisèle. Le ballet à Gisèle, ta femme de ménage ? Non. Grande danseuse, ta femme de ménage ? Non, le ballet Gisèle. Je vous osais. Oui,

• Speaker #0

  Charlène.

• Speaker #1

  Marie-France nous fait un AVC ! Là on a du beau gros propos ! Marie-France, nous ne comprenons pas ! Le ballet Gisèle à l'Opéra de Paris,

• Speaker #0

  le ballet classique de danse classique évoqué par

• Speaker #1

  Jean Coralie et Jules Perrault... Merci Marie-France, mais je connais. Moi aussi j'ai fait de la danse classique ! Oui oui bien sûr ! Y'a pas que Marie-France ? Non non, c'était juste pour...

• Speaker #0

  Dis donc Marie-France, je vais faire des efforts de syntaxe. Ah bon ? C'est pour toi que je dis ça,

• Speaker #1

  parce que là t'étais à deux doigts de te retrouver dans la fourgonnette du SMUR. Donc Marie-France, merci pour cette intervention. De rien.

• Speaker #0

  Il est toujours intéressant de faire perdre 5 minutes aux autres pour montrer sa supériorité. Ça va aller Marie-France.

• Speaker #1

  À ce propos Marie-France.

• Speaker #0

  Quoi ? Tout à l'heure, t'avais pas de culotte ?

• Speaker #1

  Si.

• Speaker #0

  Parce que j'ai eu une vision d'horreur.

• Speaker #1

  Si. Hein José ? J'avais une culotte.

• Speaker #0

  C'était pas Claude François,

• Speaker #1

  c'était les Jackson 5. Tu vois Marie-France, moi aussi je connais mes classiques. Dis Charline, j'avais une c***.

• Speaker #0

  Ecoute Marie-France, deux solutions. Ou bien t'en avais pas, ou bien tu l'as bouffée.

• Speaker #1

  Sachez, mesdemoiselles... Oh merde. Toi ta gueule. Sachez, mesdemoiselles, que vous êtes bien loin d'être les grandes pssssss.

• Speaker #0

  Mardi 20 févre 2022, Paris, classe Saint-Georges. 11h52. Tant pis si il m'aime. Ça a fini ! Alors comment t'es-tu senti ma rêveur ?

• Speaker #1

  Quand je suis dedans,

• Speaker #0

  ça sort tout seul, tellement que je suis dedans. C'était bien oui.

• Speaker #1

  Et quand je pense pas à ce que j'ai à faire,

• Speaker #0

  que vraiment c'était une très belle prestation que j'ai faite. Oui. Parce que j'ai pas réfléchi à mes paroles tellement que j'étais dedans. Oui ça c'est bien entendu. Ce que je veux dire c'est que c'était bien. Enfin, apprends le texte et reste comme tu es. Bah vraiment, je pouvais pas faire mieux, c'est déjà extraordinaire ce que j'ai fait. C'est très bien d'être content de soi, c'est déjà... Bah je suis dégoûté parce que ma phrase préférée c'est celle que je kiffe. Un diamant à moi, la chose est assez claire. Euh, tu crois que je peux me foutre une couronne sur la tête ? Euh, oui, mais là tu joues une servante. Ouais, mais si on dit que c'est un genre de galette des rois... Heheheheh ! Oh, tu v'es mis là-bas ! Ah, mustia ! Je vous en souviens. Il y a un jour, on a eu un petit peu de temps pour aller à la pensée,

• Speaker #2

  et on a vu que les deux autres joueurs étaient en train de se faire une série de choses. Et... Il y a un jour, on a eu un petit peu de temps pour aller à la pensée, et on a vu que les deux autres joueurs étaient en train de se faire une série de choses. Et on a vu que les deux autres joueurs étaient en train de se faire une série de choses.

• Speaker #0

  Merci, merci, merci beaucoup d'avoir écouté cet épisode et surtout merci pour votre fidélité. Partagez l'émission, parlez-en autour de vous et mettez un commentaire là maintenant sur votre appli d'écoute. La fête continue et je vous dévoile encore plus de mes dessous sur Instagram, at Sébastien Savin en un seul mot. Je vous retrouve là-bas. A très vite pour un nouvel épisode du podcast, les deux sont savants.