Répétitions cover
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LES DESSOUS DE SAVIN - Journal intime d'un quadra gay et célibataire.

Répétitions

Répétitions

10min |13/09/2024|

88

Play
Répétitions cover
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LES DESSOUS DE SAVIN - Journal intime d'un quadra gay et célibataire.

Répétitions

Répétitions

10min |13/09/2024|

88

Play

Description

📍Répétitions📍


Voici le tout nouvel épisode de votre série audio. Je l'ai intitulé "répétitions". Je ne sais pas si comme moi vous avez remarqué que la vie n'est qu'une suite de répétitions. On repasse souvent par des situations qu'on a déjà vécu avec un décor et des personnages différents, mais le fond du problème reste le même.

Un des grands penseurs modernes (modernes dans le sens: présents sur les réseaux sociaux) ont une théorie selon laquelle la vie ne serait qu'un escalier en colimasson... On passe toujours devant le même décor, la même scène tout en prenant de la hauteur!

Vous qui commencez a avoir une vue globale sur les personnages de cette série, vous me direz j'en suis certain si ils ont pris un peu de hauteur!


Les dessous de Savin, les réflexions et tribulations d’un parisien quarantenaire, gay et célibataire qui incarne sans le savoir mais avec perfection les émois de sa génération. 

Sébastien Savin est un auteur parisien en pleine crise de la quarantaine, dont les repères en général et les repères amoureux en particulier ont fortement été bousculés par cette époque sans dessus dessous: le début de la décennie 2020.

Une série audio "feel good", des personnages attachants et truculents.

Une fiction qu'on "binge" sans modération.

Un épisode inédit chaque vendredi. Abonnez-vous sur votre plateforme d'écoute pour ne rater aucune diffusion. 

Pour soutenir l'émission et la faire connaître au plus grand nombre, mettez ⭐⭐⭐⭐⭐ plein d'étoiles ainsi qu'un avis sur Spotify, Itunes, Apple Podcasts ou votre appli de podcasts préférée.

Partagez cet épisode et parlez-en autour de vous et retrouvons-nous sur Instagram @sebastiensavin .    

Pour être notifié de chaque sortie d'épisode et de mon actualité bêtises et autres facéties, inscrivez-vous à ma NEWSLETTER.


Découvrez ou réécoutez mon calendrier de l’Avent audio « SAVIN DE NOËL » 🎄

🎧🎶 Retrouvez la Playlist   des sons de l'émission sur #Spotify 🎶🎧                

Générique du show: "STATIC" composé par Stel.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Dans les épisodes précédents. Seb s'est fait séquestrer comme Natacha Kampusch, par cet odieux Romain "la quatre voies". Il y a d'un côté la vie privée, la vie personnelle. Mais on peut... Mais c'est parce qu'on est en trouple.

  • Speaker #1

    Quoi ?

  • Speaker #0

    De l'autre, la vie dite publique. La vie de France Dimanche. Non, je ne dis pas France Dimanche. Bah tiens, régale-toi. L'éculé du ministère. Vie privée, vie publique. Mais Stéb, mais t'es un pipel ! Émission de Mireille Dumas dans les années 2000. Disponible sur INA.fr si vous n'avez pas la rave. Comme toi et Romain, mais tout le monde bat, bah. Mais vous êtes des nouveaux bécams, Stéb. Mais Victoria, elle en a chier. Et enfin, ce que t'écris, c'est de la merde. La vie professionnelle. Cette série c'est une raclotte de fond de chiottes. Certains penseurs modernes... C'est celui qui a apesé son béton. Modernes dans le sens ceux qui sont sur Instagram. Et qui nous a fait virer de la série après hier viendra demain. Contrairement à Mireille Dumas. C'est Romain Lavoie ? Oui Sébastien, c'est lui. Ces penseurs modernes donc, nous encouragent à segmenter le professionnel du personnel. Je vous ai accueilli. Mais parfois les deux sont intimement liés. Ah. Enchevêtré. Inextricable. Et pourtant j'en ai déroulé du câble. Dans mon cas, le petit gré. Distinguer l'œuvre de l'homme semble mission impossible. Voilà la suite du script. Je pense que ça va avoir un impact sur la suite des choses. Je me devais donc de renverser la vapeur. Bon, donc il y a pas mal de trucs qui déconnent en me faisant de mes problèmes personnels chaotiques. Une œuvre magistrale. Les deux sous de savants, les réflexions et tribulations d'un parisien gay quarantenaire et célibataire. Je suis vraiment très ému par nos retrouvailles. Mercredi 8 novembre 2023. Merci d'accepter de me revoir. Paris, 17h38. J'ai tellement de choses sur le cœur que je dois évacuer. J'ai préparé un petit discours, un petit papier. J'avais peur d'oublier des choses. Bon bah je commence. Ah j'ai ça, je peux ? Ça me met dans l'ambiance. Tic tac tic tac. Voilà, là c'est bien. J'y vais. Dans la vie, il y a des hauts, et puis il y a des bas. Et là-dessus, il n'y a pas des bas. Les bas quand ils sont là, bah... C'est pas des bas en soi. Pour être plus clair, ce que je veux dire, c'est bien des bas en soi. Mais c'est pas des bas doux. Des bas avec lesquels on voudrait se caresser la joue comme on pourrait le faire avec de la soie, vous voyez. C'est tellement doux la soie. Je suis pas le genre de mec qui se frotte à des bas collantés. Collantat, collanté, collantat. Dis Siri. Il faut juste être précis dans son énoncé. Peux-tu me trouver l'expression particulière des femmes qui portent des collants en particulier ? À partir du moment où c'est énoncé, clairement, ça va tout seul.

  • Speaker #2

    Tu me trouvais l'expression particulière en particulier des codes.

  • Speaker #0

    Les codes.

  • Speaker #2

    Bon,

  • Speaker #0

    alors. Les bas des uns ne sont pas forcément les bas des autres. Et j'en suis bien content. Non, conscient. Regardez, en plus, c'est ce que j'ai écrit. Ne croyez pas que je sois trop putain. Oh là non. Oh là là non.

  • Speaker #2

    Oh là là.

  • Speaker #0

    Reprenons. Je n'ai que des bas moyens. Des moitiés de bas. des mi-bas. Ça c'est vraiment très très bon, ça je garde. Et après mes réflexions, j'ai enfin compris. Les dessous de saveurs n'étaient plus aussi affriolants. C'est donc pour ça que vous avez mis fin à nos échanges, violemment, brutalement. Oh !

  • Speaker #1

    Oh !

  • Speaker #0

    Oh ! Putain, il s'est endormi. Mais là, c'est pas possible ! Écoute, ça va pas du tout, il faut que tu me m'aimes plus souvent.

  • Speaker #2

    Je quoi ?

  • Speaker #0

    Il me m'aime plus que ça. T'es pas crédible, là, Bertrand, merde.

  • Speaker #2

    Écoute...

  • Speaker #0

    Oh, l'incobaye.

  • Speaker #2

    Seb, je te prie de m'excuser, moi je le connais pas, ton aigle.

  • Speaker #0

    Je te l'ai décrit.

  • Speaker #2

    Vite.

  • Speaker #0

    Pourtant pas compliqué, tu n'as qu'à écouter et ponctuer deux.

  • Speaker #2

    J'ai fait.

  • Speaker #0

    Ça prouve que ton écoute est active et moi ça m'aide.

  • Speaker #2

    J'ai pas arrêté de faire. Je faisais que ça.

  • Speaker #0

    Et puis après, tu gribouilles ton carnet, là. Comme ça. Pas besoin d'avoir fait sincère pour prétendre qu'on est psy. Et toi, tu piques du nez.

  • Speaker #2

    Mais c'est ma coupure.

  • Speaker #0

    Elle t'intéresse pas, mon histoire ?

  • Speaker #2

    Bah si.

  • Speaker #0

    Super, les amis.

  • Speaker #2

    C'est pas comme si je la connaissais pas. J'arrive, mon chéri.

  • Speaker #0

    Bertrand, tu penses vraiment que je peux le récupérer ?

  • Speaker #2

    Qui donc ?

  • Speaker #0

    Mon psy ! Si t'étais psy, et que t'avais un patient aussi repentant que moi...

  • Speaker #2

    Tu peux éteindre ton tic-tac, là ?

  • Speaker #0

    Oui. Est-ce que tu consentirais à reprendre une psychanalyse avec lui ?

  • Speaker #2

    Oui, oui, oui. Tant que tu me payes et que tu fais des phrases courtes. Et que je t'apporte une tranche de pâté ? On arrive, Lucas ! Qui ça, on ? On t'offre le gîte et le couvert, mais il faut mettre la main à la pâte. Vous voulez que je vous aide à quoi ? A mettre les couverts. Bon. A préparer la salle,

  • Speaker #0

    on a un service dans une demi-heure.

  • Speaker #2

    Ok.

  • Speaker #0

    Tch.

  • Speaker #1

    Tch.

  • Speaker #0

    Mercredi 8 novembre 2023. J'ai repassé tous les torts. Oh. Yo sec. Tu peux me repasser ces serviettes et ces notes. On n'a pas de problème. Bertrand. Paris. Je veux aller me chercher Caro au restaurant des Bertrand et Lucas. Je veux que tu ailles lui chercher 4 courages. Tu viens faire une belle découverte. 18h23. Je dois faire un bail que t'as pas touché un fer à repasser. Ça détrompe toi Lucas. Et voilà. Fais le repassage pour ma femme de ménage. Heu. Elle pose pas des courges sur la table à repasser.

  • Speaker #2

    Comment il s'appelle déjà ?

  • Speaker #0

    Roberta, une grosse peignasse.

  • Speaker #2

    Ah bon ? Oui, il s'appelait Mougli.

  • Speaker #0

    Ah Mougli, oui, c'est autre chose, c'est l'assistant... C'est un sacré bon fer, vous avez un gros débit de vapeur.

  • Speaker #2

    Il va rester roupillé dans l'arrière-boutique encore combien de nuits,

  • Speaker #0

    Seb ? Euh...

  • Speaker #2

    Tu nous déranges pas.

  • Speaker #0

    Merci.

  • Speaker #2

    Ni nous, ni les jambons de pays, a priori.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup.

  • Speaker #2

    Tout va bien ? Quoi ? T'es pas obligé de répondre ?

  • Speaker #0

    Mais si, tout va bien, pourquoi tu me poses cette question ?

  • Speaker #2

    T'étais pas obligé de répondre.

  • Speaker #0

    Non mais je suis content de passer du temps avec vous mes amis, je trouve qu'on se voit pas assez, voilà, je dois être au plus près du...

  • Speaker #2

    C'est plus près de nos serviettes de table qui sèchent sur un tankard vile rafistolé, à 12 cm des fruits catalans, et les panards dans la cagette de courge.

  • Speaker #0

    Bah écoute, c'est une expérience.

  • Speaker #2

    Fais-le.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #2

    Je peux plus me les voir, les courges.

  • Speaker #0

    Ah,

  • Speaker #2

    on n'est que le 8 novembre. Et j'en peux déjà plus depuis la mi-octobre, des courges. D'accord, sauf qu'il va falloir qu'on se les tape au moins jusqu'à la mi-avril. Ces putains de courges de merde ! Pardon, je suis au bout du roule-d'ing, c'est la fin de l'année. J'ai plus aucune patience pour rien. J'attends Noël, le regard dans le vide, comme un vieux, qu'attend que son auxiliaire de vie vienne lui débarbouiller le fion aux grandes toilettes. Oh merde !

  • Speaker #0

    Tu veux le numéro de mon psy ? Non.

  • Speaker #2

    Bon, ce que je veux continuer de faire si tu veux bien, c'est râler. Ça me donne de la consistance.

  • Speaker #0

    Vas-y,

  • Speaker #2

    je t'en prie. Suffisamment pour l'instant, pour repousser le moment où je devrais faire connaissance avec moi-même. je me demande bien ce qu'on m'a foutu dans le derrière pour avoir toujours été aussi pressé de vivre moyennement le doigt sur la couture comme un bon petit soldat je te trouve fort seb mais enfin t'es pas dans mon slip t'as pas peur de manquer moi je me suis marié avec un type qui la nuit de notre première baise a ramené son pyjama une grenouillère tigrou la semaine dernière chez boulanger j'ai pas commandé la lavande séchante de chez proline à hublot frontal tout ça pour économiser deux cents balles et du coup on a le tankardville au milieu de l'arrière boutique et je peux même percevoir convenablement mon ami chéri qui a le courage lui de tout plaquer au moins deux fois par décennie

  • Speaker #0

    T'as calculé ? T'es grand, mais quelle petite lettre. Mon doudou, on t'attend en cuisine.

  • Speaker #2

    J'arrive.

  • Speaker #0

    Tiens, prends une serviette pour t'essuyer les yeux.

  • Speaker #2

    Merci. Alors, une thérapie. Si c'est pour me faire prendre conscience que je suis bien moins malin, que je ne le laisse pas être, je le sais déjà, merci. Et puis, des années à brasser la merde pour s'entendre dire, finalement, sur son lit de mort, que si c'était à refaire, je referais exactement pareil. Ça, c'est pas vrai. Je ne referai pas tout pareil, si j'avais le choix. Seulement moi, je n'ai pas le courage comme toi de gribouiller la page.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu voudrais vraiment, Bertrand ?

  • Speaker #2

    Être une femme.

  • Speaker #0

    Bertrand !

  • Speaker #2

    Je suis là, je suis là. Alors,

  • Speaker #1

    on les accommode comment les poules ?

  • Speaker #0

    On chie.

Description

📍Répétitions📍


Voici le tout nouvel épisode de votre série audio. Je l'ai intitulé "répétitions". Je ne sais pas si comme moi vous avez remarqué que la vie n'est qu'une suite de répétitions. On repasse souvent par des situations qu'on a déjà vécu avec un décor et des personnages différents, mais le fond du problème reste le même.

Un des grands penseurs modernes (modernes dans le sens: présents sur les réseaux sociaux) ont une théorie selon laquelle la vie ne serait qu'un escalier en colimasson... On passe toujours devant le même décor, la même scène tout en prenant de la hauteur!

Vous qui commencez a avoir une vue globale sur les personnages de cette série, vous me direz j'en suis certain si ils ont pris un peu de hauteur!


Les dessous de Savin, les réflexions et tribulations d’un parisien quarantenaire, gay et célibataire qui incarne sans le savoir mais avec perfection les émois de sa génération. 

Sébastien Savin est un auteur parisien en pleine crise de la quarantaine, dont les repères en général et les repères amoureux en particulier ont fortement été bousculés par cette époque sans dessus dessous: le début de la décennie 2020.

Une série audio "feel good", des personnages attachants et truculents.

Une fiction qu'on "binge" sans modération.

Un épisode inédit chaque vendredi. Abonnez-vous sur votre plateforme d'écoute pour ne rater aucune diffusion. 

Pour soutenir l'émission et la faire connaître au plus grand nombre, mettez ⭐⭐⭐⭐⭐ plein d'étoiles ainsi qu'un avis sur Spotify, Itunes, Apple Podcasts ou votre appli de podcasts préférée.

Partagez cet épisode et parlez-en autour de vous et retrouvons-nous sur Instagram @sebastiensavin .    

Pour être notifié de chaque sortie d'épisode et de mon actualité bêtises et autres facéties, inscrivez-vous à ma NEWSLETTER.


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🎧🎶 Retrouvez la Playlist   des sons de l'émission sur #Spotify 🎶🎧                

Générique du show: "STATIC" composé par Stel.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Dans les épisodes précédents. Seb s'est fait séquestrer comme Natacha Kampusch, par cet odieux Romain "la quatre voies". Il y a d'un côté la vie privée, la vie personnelle. Mais on peut... Mais c'est parce qu'on est en trouple.

  • Speaker #1

    Quoi ?

  • Speaker #0

    De l'autre, la vie dite publique. La vie de France Dimanche. Non, je ne dis pas France Dimanche. Bah tiens, régale-toi. L'éculé du ministère. Vie privée, vie publique. Mais Stéb, mais t'es un pipel ! Émission de Mireille Dumas dans les années 2000. Disponible sur INA.fr si vous n'avez pas la rave. Comme toi et Romain, mais tout le monde bat, bah. Mais vous êtes des nouveaux bécams, Stéb. Mais Victoria, elle en a chier. Et enfin, ce que t'écris, c'est de la merde. La vie professionnelle. Cette série c'est une raclotte de fond de chiottes. Certains penseurs modernes... C'est celui qui a apesé son béton. Modernes dans le sens ceux qui sont sur Instagram. Et qui nous a fait virer de la série après hier viendra demain. Contrairement à Mireille Dumas. C'est Romain Lavoie ? Oui Sébastien, c'est lui. Ces penseurs modernes donc, nous encouragent à segmenter le professionnel du personnel. Je vous ai accueilli. Mais parfois les deux sont intimement liés. Ah. Enchevêtré. Inextricable. Et pourtant j'en ai déroulé du câble. Dans mon cas, le petit gré. Distinguer l'œuvre de l'homme semble mission impossible. Voilà la suite du script. Je pense que ça va avoir un impact sur la suite des choses. Je me devais donc de renverser la vapeur. Bon, donc il y a pas mal de trucs qui déconnent en me faisant de mes problèmes personnels chaotiques. Une œuvre magistrale. Les deux sous de savants, les réflexions et tribulations d'un parisien gay quarantenaire et célibataire. Je suis vraiment très ému par nos retrouvailles. Mercredi 8 novembre 2023. Merci d'accepter de me revoir. Paris, 17h38. J'ai tellement de choses sur le cœur que je dois évacuer. J'ai préparé un petit discours, un petit papier. J'avais peur d'oublier des choses. Bon bah je commence. Ah j'ai ça, je peux ? Ça me met dans l'ambiance. Tic tac tic tac. Voilà, là c'est bien. J'y vais. Dans la vie, il y a des hauts, et puis il y a des bas. Et là-dessus, il n'y a pas des bas. Les bas quand ils sont là, bah... C'est pas des bas en soi. Pour être plus clair, ce que je veux dire, c'est bien des bas en soi. Mais c'est pas des bas doux. Des bas avec lesquels on voudrait se caresser la joue comme on pourrait le faire avec de la soie, vous voyez. C'est tellement doux la soie. Je suis pas le genre de mec qui se frotte à des bas collantés. Collantat, collanté, collantat. Dis Siri. Il faut juste être précis dans son énoncé. Peux-tu me trouver l'expression particulière des femmes qui portent des collants en particulier ? À partir du moment où c'est énoncé, clairement, ça va tout seul.

  • Speaker #2

    Tu me trouvais l'expression particulière en particulier des codes.

  • Speaker #0

    Les codes.

  • Speaker #2

    Bon,

  • Speaker #0

    alors. Les bas des uns ne sont pas forcément les bas des autres. Et j'en suis bien content. Non, conscient. Regardez, en plus, c'est ce que j'ai écrit. Ne croyez pas que je sois trop putain. Oh là non. Oh là là non.

  • Speaker #2

    Oh là là.

  • Speaker #0

    Reprenons. Je n'ai que des bas moyens. Des moitiés de bas. des mi-bas. Ça c'est vraiment très très bon, ça je garde. Et après mes réflexions, j'ai enfin compris. Les dessous de saveurs n'étaient plus aussi affriolants. C'est donc pour ça que vous avez mis fin à nos échanges, violemment, brutalement. Oh !

  • Speaker #1

    Oh !

  • Speaker #0

    Oh ! Putain, il s'est endormi. Mais là, c'est pas possible ! Écoute, ça va pas du tout, il faut que tu me m'aimes plus souvent.

  • Speaker #2

    Je quoi ?

  • Speaker #0

    Il me m'aime plus que ça. T'es pas crédible, là, Bertrand, merde.

  • Speaker #2

    Écoute...

  • Speaker #0

    Oh, l'incobaye.

  • Speaker #2

    Seb, je te prie de m'excuser, moi je le connais pas, ton aigle.

  • Speaker #0

    Je te l'ai décrit.

  • Speaker #2

    Vite.

  • Speaker #0

    Pourtant pas compliqué, tu n'as qu'à écouter et ponctuer deux.

  • Speaker #2

    J'ai fait.

  • Speaker #0

    Ça prouve que ton écoute est active et moi ça m'aide.

  • Speaker #2

    J'ai pas arrêté de faire. Je faisais que ça.

  • Speaker #0

    Et puis après, tu gribouilles ton carnet, là. Comme ça. Pas besoin d'avoir fait sincère pour prétendre qu'on est psy. Et toi, tu piques du nez.

  • Speaker #2

    Mais c'est ma coupure.

  • Speaker #0

    Elle t'intéresse pas, mon histoire ?

  • Speaker #2

    Bah si.

  • Speaker #0

    Super, les amis.

  • Speaker #2

    C'est pas comme si je la connaissais pas. J'arrive, mon chéri.

  • Speaker #0

    Bertrand, tu penses vraiment que je peux le récupérer ?

  • Speaker #2

    Qui donc ?

  • Speaker #0

    Mon psy ! Si t'étais psy, et que t'avais un patient aussi repentant que moi...

  • Speaker #2

    Tu peux éteindre ton tic-tac, là ?

  • Speaker #0

    Oui. Est-ce que tu consentirais à reprendre une psychanalyse avec lui ?

  • Speaker #2

    Oui, oui, oui. Tant que tu me payes et que tu fais des phrases courtes. Et que je t'apporte une tranche de pâté ? On arrive, Lucas ! Qui ça, on ? On t'offre le gîte et le couvert, mais il faut mettre la main à la pâte. Vous voulez que je vous aide à quoi ? A mettre les couverts. Bon. A préparer la salle,

  • Speaker #0

    on a un service dans une demi-heure.

  • Speaker #2

    Ok.

  • Speaker #0

    Tch.

  • Speaker #1

    Tch.

  • Speaker #0

    Mercredi 8 novembre 2023. J'ai repassé tous les torts. Oh. Yo sec. Tu peux me repasser ces serviettes et ces notes. On n'a pas de problème. Bertrand. Paris. Je veux aller me chercher Caro au restaurant des Bertrand et Lucas. Je veux que tu ailles lui chercher 4 courages. Tu viens faire une belle découverte. 18h23. Je dois faire un bail que t'as pas touché un fer à repasser. Ça détrompe toi Lucas. Et voilà. Fais le repassage pour ma femme de ménage. Heu. Elle pose pas des courges sur la table à repasser.

  • Speaker #2

    Comment il s'appelle déjà ?

  • Speaker #0

    Roberta, une grosse peignasse.

  • Speaker #2

    Ah bon ? Oui, il s'appelait Mougli.

  • Speaker #0

    Ah Mougli, oui, c'est autre chose, c'est l'assistant... C'est un sacré bon fer, vous avez un gros débit de vapeur.

  • Speaker #2

    Il va rester roupillé dans l'arrière-boutique encore combien de nuits,

  • Speaker #0

    Seb ? Euh...

  • Speaker #2

    Tu nous déranges pas.

  • Speaker #0

    Merci.

  • Speaker #2

    Ni nous, ni les jambons de pays, a priori.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup.

  • Speaker #2

    Tout va bien ? Quoi ? T'es pas obligé de répondre ?

  • Speaker #0

    Mais si, tout va bien, pourquoi tu me poses cette question ?

  • Speaker #2

    T'étais pas obligé de répondre.

  • Speaker #0

    Non mais je suis content de passer du temps avec vous mes amis, je trouve qu'on se voit pas assez, voilà, je dois être au plus près du...

  • Speaker #2

    C'est plus près de nos serviettes de table qui sèchent sur un tankard vile rafistolé, à 12 cm des fruits catalans, et les panards dans la cagette de courge.

  • Speaker #0

    Bah écoute, c'est une expérience.

  • Speaker #2

    Fais-le.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #2

    Je peux plus me les voir, les courges.

  • Speaker #0

    Ah,

  • Speaker #2

    on n'est que le 8 novembre. Et j'en peux déjà plus depuis la mi-octobre, des courges. D'accord, sauf qu'il va falloir qu'on se les tape au moins jusqu'à la mi-avril. Ces putains de courges de merde ! Pardon, je suis au bout du roule-d'ing, c'est la fin de l'année. J'ai plus aucune patience pour rien. J'attends Noël, le regard dans le vide, comme un vieux, qu'attend que son auxiliaire de vie vienne lui débarbouiller le fion aux grandes toilettes. Oh merde !

  • Speaker #0

    Tu veux le numéro de mon psy ? Non.

  • Speaker #2

    Bon, ce que je veux continuer de faire si tu veux bien, c'est râler. Ça me donne de la consistance.

  • Speaker #0

    Vas-y,

  • Speaker #2

    je t'en prie. Suffisamment pour l'instant, pour repousser le moment où je devrais faire connaissance avec moi-même. je me demande bien ce qu'on m'a foutu dans le derrière pour avoir toujours été aussi pressé de vivre moyennement le doigt sur la couture comme un bon petit soldat je te trouve fort seb mais enfin t'es pas dans mon slip t'as pas peur de manquer moi je me suis marié avec un type qui la nuit de notre première baise a ramené son pyjama une grenouillère tigrou la semaine dernière chez boulanger j'ai pas commandé la lavande séchante de chez proline à hublot frontal tout ça pour économiser deux cents balles et du coup on a le tankardville au milieu de l'arrière boutique et je peux même percevoir convenablement mon ami chéri qui a le courage lui de tout plaquer au moins deux fois par décennie

  • Speaker #0

    T'as calculé ? T'es grand, mais quelle petite lettre. Mon doudou, on t'attend en cuisine.

  • Speaker #2

    J'arrive.

  • Speaker #0

    Tiens, prends une serviette pour t'essuyer les yeux.

  • Speaker #2

    Merci. Alors, une thérapie. Si c'est pour me faire prendre conscience que je suis bien moins malin, que je ne le laisse pas être, je le sais déjà, merci. Et puis, des années à brasser la merde pour s'entendre dire, finalement, sur son lit de mort, que si c'était à refaire, je referais exactement pareil. Ça, c'est pas vrai. Je ne referai pas tout pareil, si j'avais le choix. Seulement moi, je n'ai pas le courage comme toi de gribouiller la page.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu voudrais vraiment, Bertrand ?

  • Speaker #2

    Être une femme.

  • Speaker #0

    Bertrand !

  • Speaker #2

    Je suis là, je suis là. Alors,

  • Speaker #1

    on les accommode comment les poules ?

  • Speaker #0

    On chie.

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📍Répétitions📍


Voici le tout nouvel épisode de votre série audio. Je l'ai intitulé "répétitions". Je ne sais pas si comme moi vous avez remarqué que la vie n'est qu'une suite de répétitions. On repasse souvent par des situations qu'on a déjà vécu avec un décor et des personnages différents, mais le fond du problème reste le même.

Un des grands penseurs modernes (modernes dans le sens: présents sur les réseaux sociaux) ont une théorie selon laquelle la vie ne serait qu'un escalier en colimasson... On passe toujours devant le même décor, la même scène tout en prenant de la hauteur!

Vous qui commencez a avoir une vue globale sur les personnages de cette série, vous me direz j'en suis certain si ils ont pris un peu de hauteur!


Les dessous de Savin, les réflexions et tribulations d’un parisien quarantenaire, gay et célibataire qui incarne sans le savoir mais avec perfection les émois de sa génération. 

Sébastien Savin est un auteur parisien en pleine crise de la quarantaine, dont les repères en général et les repères amoureux en particulier ont fortement été bousculés par cette époque sans dessus dessous: le début de la décennie 2020.

Une série audio "feel good", des personnages attachants et truculents.

Une fiction qu'on "binge" sans modération.

Un épisode inédit chaque vendredi. Abonnez-vous sur votre plateforme d'écoute pour ne rater aucune diffusion. 

Pour soutenir l'émission et la faire connaître au plus grand nombre, mettez ⭐⭐⭐⭐⭐ plein d'étoiles ainsi qu'un avis sur Spotify, Itunes, Apple Podcasts ou votre appli de podcasts préférée.

Partagez cet épisode et parlez-en autour de vous et retrouvons-nous sur Instagram @sebastiensavin .    

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Générique du show: "STATIC" composé par Stel.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Dans les épisodes précédents. Seb s'est fait séquestrer comme Natacha Kampusch, par cet odieux Romain "la quatre voies". Il y a d'un côté la vie privée, la vie personnelle. Mais on peut... Mais c'est parce qu'on est en trouple.

  • Speaker #1

    Quoi ?

  • Speaker #0

    De l'autre, la vie dite publique. La vie de France Dimanche. Non, je ne dis pas France Dimanche. Bah tiens, régale-toi. L'éculé du ministère. Vie privée, vie publique. Mais Stéb, mais t'es un pipel ! Émission de Mireille Dumas dans les années 2000. Disponible sur INA.fr si vous n'avez pas la rave. Comme toi et Romain, mais tout le monde bat, bah. Mais vous êtes des nouveaux bécams, Stéb. Mais Victoria, elle en a chier. Et enfin, ce que t'écris, c'est de la merde. La vie professionnelle. Cette série c'est une raclotte de fond de chiottes. Certains penseurs modernes... C'est celui qui a apesé son béton. Modernes dans le sens ceux qui sont sur Instagram. Et qui nous a fait virer de la série après hier viendra demain. Contrairement à Mireille Dumas. C'est Romain Lavoie ? Oui Sébastien, c'est lui. Ces penseurs modernes donc, nous encouragent à segmenter le professionnel du personnel. Je vous ai accueilli. Mais parfois les deux sont intimement liés. Ah. Enchevêtré. Inextricable. Et pourtant j'en ai déroulé du câble. Dans mon cas, le petit gré. Distinguer l'œuvre de l'homme semble mission impossible. Voilà la suite du script. Je pense que ça va avoir un impact sur la suite des choses. Je me devais donc de renverser la vapeur. Bon, donc il y a pas mal de trucs qui déconnent en me faisant de mes problèmes personnels chaotiques. Une œuvre magistrale. Les deux sous de savants, les réflexions et tribulations d'un parisien gay quarantenaire et célibataire. Je suis vraiment très ému par nos retrouvailles. Mercredi 8 novembre 2023. Merci d'accepter de me revoir. Paris, 17h38. J'ai tellement de choses sur le cœur que je dois évacuer. J'ai préparé un petit discours, un petit papier. J'avais peur d'oublier des choses. Bon bah je commence. Ah j'ai ça, je peux ? Ça me met dans l'ambiance. Tic tac tic tac. Voilà, là c'est bien. J'y vais. Dans la vie, il y a des hauts, et puis il y a des bas. Et là-dessus, il n'y a pas des bas. Les bas quand ils sont là, bah... C'est pas des bas en soi. Pour être plus clair, ce que je veux dire, c'est bien des bas en soi. Mais c'est pas des bas doux. Des bas avec lesquels on voudrait se caresser la joue comme on pourrait le faire avec de la soie, vous voyez. C'est tellement doux la soie. Je suis pas le genre de mec qui se frotte à des bas collantés. Collantat, collanté, collantat. Dis Siri. Il faut juste être précis dans son énoncé. Peux-tu me trouver l'expression particulière des femmes qui portent des collants en particulier ? À partir du moment où c'est énoncé, clairement, ça va tout seul.

  • Speaker #2

    Tu me trouvais l'expression particulière en particulier des codes.

  • Speaker #0

    Les codes.

  • Speaker #2

    Bon,

  • Speaker #0

    alors. Les bas des uns ne sont pas forcément les bas des autres. Et j'en suis bien content. Non, conscient. Regardez, en plus, c'est ce que j'ai écrit. Ne croyez pas que je sois trop putain. Oh là non. Oh là là non.

  • Speaker #2

    Oh là là.

  • Speaker #0

    Reprenons. Je n'ai que des bas moyens. Des moitiés de bas. des mi-bas. Ça c'est vraiment très très bon, ça je garde. Et après mes réflexions, j'ai enfin compris. Les dessous de saveurs n'étaient plus aussi affriolants. C'est donc pour ça que vous avez mis fin à nos échanges, violemment, brutalement. Oh !

  • Speaker #1

    Oh !

  • Speaker #0

    Oh ! Putain, il s'est endormi. Mais là, c'est pas possible ! Écoute, ça va pas du tout, il faut que tu me m'aimes plus souvent.

  • Speaker #2

    Je quoi ?

  • Speaker #0

    Il me m'aime plus que ça. T'es pas crédible, là, Bertrand, merde.

  • Speaker #2

    Écoute...

  • Speaker #0

    Oh, l'incobaye.

  • Speaker #2

    Seb, je te prie de m'excuser, moi je le connais pas, ton aigle.

  • Speaker #0

    Je te l'ai décrit.

  • Speaker #2

    Vite.

  • Speaker #0

    Pourtant pas compliqué, tu n'as qu'à écouter et ponctuer deux.

  • Speaker #2

    J'ai fait.

  • Speaker #0

    Ça prouve que ton écoute est active et moi ça m'aide.

  • Speaker #2

    J'ai pas arrêté de faire. Je faisais que ça.

  • Speaker #0

    Et puis après, tu gribouilles ton carnet, là. Comme ça. Pas besoin d'avoir fait sincère pour prétendre qu'on est psy. Et toi, tu piques du nez.

  • Speaker #2

    Mais c'est ma coupure.

  • Speaker #0

    Elle t'intéresse pas, mon histoire ?

  • Speaker #2

    Bah si.

  • Speaker #0

    Super, les amis.

  • Speaker #2

    C'est pas comme si je la connaissais pas. J'arrive, mon chéri.

  • Speaker #0

    Bertrand, tu penses vraiment que je peux le récupérer ?

  • Speaker #2

    Qui donc ?

  • Speaker #0

    Mon psy ! Si t'étais psy, et que t'avais un patient aussi repentant que moi...

  • Speaker #2

    Tu peux éteindre ton tic-tac, là ?

  • Speaker #0

    Oui. Est-ce que tu consentirais à reprendre une psychanalyse avec lui ?

  • Speaker #2

    Oui, oui, oui. Tant que tu me payes et que tu fais des phrases courtes. Et que je t'apporte une tranche de pâté ? On arrive, Lucas ! Qui ça, on ? On t'offre le gîte et le couvert, mais il faut mettre la main à la pâte. Vous voulez que je vous aide à quoi ? A mettre les couverts. Bon. A préparer la salle,

  • Speaker #0

    on a un service dans une demi-heure.

  • Speaker #2

    Ok.

  • Speaker #0

    Tch.

  • Speaker #1

    Tch.

  • Speaker #0

    Mercredi 8 novembre 2023. J'ai repassé tous les torts. Oh. Yo sec. Tu peux me repasser ces serviettes et ces notes. On n'a pas de problème. Bertrand. Paris. Je veux aller me chercher Caro au restaurant des Bertrand et Lucas. Je veux que tu ailles lui chercher 4 courages. Tu viens faire une belle découverte. 18h23. Je dois faire un bail que t'as pas touché un fer à repasser. Ça détrompe toi Lucas. Et voilà. Fais le repassage pour ma femme de ménage. Heu. Elle pose pas des courges sur la table à repasser.

  • Speaker #2

    Comment il s'appelle déjà ?

  • Speaker #0

    Roberta, une grosse peignasse.

  • Speaker #2

    Ah bon ? Oui, il s'appelait Mougli.

  • Speaker #0

    Ah Mougli, oui, c'est autre chose, c'est l'assistant... C'est un sacré bon fer, vous avez un gros débit de vapeur.

  • Speaker #2

    Il va rester roupillé dans l'arrière-boutique encore combien de nuits,

  • Speaker #0

    Seb ? Euh...

  • Speaker #2

    Tu nous déranges pas.

  • Speaker #0

    Merci.

  • Speaker #2

    Ni nous, ni les jambons de pays, a priori.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup.

  • Speaker #2

    Tout va bien ? Quoi ? T'es pas obligé de répondre ?

  • Speaker #0

    Mais si, tout va bien, pourquoi tu me poses cette question ?

  • Speaker #2

    T'étais pas obligé de répondre.

  • Speaker #0

    Non mais je suis content de passer du temps avec vous mes amis, je trouve qu'on se voit pas assez, voilà, je dois être au plus près du...

  • Speaker #2

    C'est plus près de nos serviettes de table qui sèchent sur un tankard vile rafistolé, à 12 cm des fruits catalans, et les panards dans la cagette de courge.

  • Speaker #0

    Bah écoute, c'est une expérience.

  • Speaker #2

    Fais-le.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #2

    Je peux plus me les voir, les courges.

  • Speaker #0

    Ah,

  • Speaker #2

    on n'est que le 8 novembre. Et j'en peux déjà plus depuis la mi-octobre, des courges. D'accord, sauf qu'il va falloir qu'on se les tape au moins jusqu'à la mi-avril. Ces putains de courges de merde ! Pardon, je suis au bout du roule-d'ing, c'est la fin de l'année. J'ai plus aucune patience pour rien. J'attends Noël, le regard dans le vide, comme un vieux, qu'attend que son auxiliaire de vie vienne lui débarbouiller le fion aux grandes toilettes. Oh merde !

  • Speaker #0

    Tu veux le numéro de mon psy ? Non.

  • Speaker #2

    Bon, ce que je veux continuer de faire si tu veux bien, c'est râler. Ça me donne de la consistance.

  • Speaker #0

    Vas-y,

  • Speaker #2

    je t'en prie. Suffisamment pour l'instant, pour repousser le moment où je devrais faire connaissance avec moi-même. je me demande bien ce qu'on m'a foutu dans le derrière pour avoir toujours été aussi pressé de vivre moyennement le doigt sur la couture comme un bon petit soldat je te trouve fort seb mais enfin t'es pas dans mon slip t'as pas peur de manquer moi je me suis marié avec un type qui la nuit de notre première baise a ramené son pyjama une grenouillère tigrou la semaine dernière chez boulanger j'ai pas commandé la lavande séchante de chez proline à hublot frontal tout ça pour économiser deux cents balles et du coup on a le tankardville au milieu de l'arrière boutique et je peux même percevoir convenablement mon ami chéri qui a le courage lui de tout plaquer au moins deux fois par décennie

  • Speaker #0

    T'as calculé ? T'es grand, mais quelle petite lettre. Mon doudou, on t'attend en cuisine.

  • Speaker #2

    J'arrive.

  • Speaker #0

    Tiens, prends une serviette pour t'essuyer les yeux.

  • Speaker #2

    Merci. Alors, une thérapie. Si c'est pour me faire prendre conscience que je suis bien moins malin, que je ne le laisse pas être, je le sais déjà, merci. Et puis, des années à brasser la merde pour s'entendre dire, finalement, sur son lit de mort, que si c'était à refaire, je referais exactement pareil. Ça, c'est pas vrai. Je ne referai pas tout pareil, si j'avais le choix. Seulement moi, je n'ai pas le courage comme toi de gribouiller la page.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu voudrais vraiment, Bertrand ?

  • Speaker #2

    Être une femme.

  • Speaker #0

    Bertrand !

  • Speaker #2

    Je suis là, je suis là. Alors,

  • Speaker #1

    on les accommode comment les poules ?

  • Speaker #0

    On chie.

Description

📍Répétitions📍


Voici le tout nouvel épisode de votre série audio. Je l'ai intitulé "répétitions". Je ne sais pas si comme moi vous avez remarqué que la vie n'est qu'une suite de répétitions. On repasse souvent par des situations qu'on a déjà vécu avec un décor et des personnages différents, mais le fond du problème reste le même.

Un des grands penseurs modernes (modernes dans le sens: présents sur les réseaux sociaux) ont une théorie selon laquelle la vie ne serait qu'un escalier en colimasson... On passe toujours devant le même décor, la même scène tout en prenant de la hauteur!

Vous qui commencez a avoir une vue globale sur les personnages de cette série, vous me direz j'en suis certain si ils ont pris un peu de hauteur!


Les dessous de Savin, les réflexions et tribulations d’un parisien quarantenaire, gay et célibataire qui incarne sans le savoir mais avec perfection les émois de sa génération. 

Sébastien Savin est un auteur parisien en pleine crise de la quarantaine, dont les repères en général et les repères amoureux en particulier ont fortement été bousculés par cette époque sans dessus dessous: le début de la décennie 2020.

Une série audio "feel good", des personnages attachants et truculents.

Une fiction qu'on "binge" sans modération.

Un épisode inédit chaque vendredi. Abonnez-vous sur votre plateforme d'écoute pour ne rater aucune diffusion. 

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Transcription

  • Speaker #0

    Dans les épisodes précédents. Seb s'est fait séquestrer comme Natacha Kampusch, par cet odieux Romain "la quatre voies". Il y a d'un côté la vie privée, la vie personnelle. Mais on peut... Mais c'est parce qu'on est en trouple.

  • Speaker #1

    Quoi ?

  • Speaker #0

    De l'autre, la vie dite publique. La vie de France Dimanche. Non, je ne dis pas France Dimanche. Bah tiens, régale-toi. L'éculé du ministère. Vie privée, vie publique. Mais Stéb, mais t'es un pipel ! Émission de Mireille Dumas dans les années 2000. Disponible sur INA.fr si vous n'avez pas la rave. Comme toi et Romain, mais tout le monde bat, bah. Mais vous êtes des nouveaux bécams, Stéb. Mais Victoria, elle en a chier. Et enfin, ce que t'écris, c'est de la merde. La vie professionnelle. Cette série c'est une raclotte de fond de chiottes. Certains penseurs modernes... C'est celui qui a apesé son béton. Modernes dans le sens ceux qui sont sur Instagram. Et qui nous a fait virer de la série après hier viendra demain. Contrairement à Mireille Dumas. C'est Romain Lavoie ? Oui Sébastien, c'est lui. Ces penseurs modernes donc, nous encouragent à segmenter le professionnel du personnel. Je vous ai accueilli. Mais parfois les deux sont intimement liés. Ah. Enchevêtré. Inextricable. Et pourtant j'en ai déroulé du câble. Dans mon cas, le petit gré. Distinguer l'œuvre de l'homme semble mission impossible. Voilà la suite du script. Je pense que ça va avoir un impact sur la suite des choses. Je me devais donc de renverser la vapeur. Bon, donc il y a pas mal de trucs qui déconnent en me faisant de mes problèmes personnels chaotiques. Une œuvre magistrale. Les deux sous de savants, les réflexions et tribulations d'un parisien gay quarantenaire et célibataire. Je suis vraiment très ému par nos retrouvailles. Mercredi 8 novembre 2023. Merci d'accepter de me revoir. Paris, 17h38. J'ai tellement de choses sur le cœur que je dois évacuer. J'ai préparé un petit discours, un petit papier. J'avais peur d'oublier des choses. Bon bah je commence. Ah j'ai ça, je peux ? Ça me met dans l'ambiance. Tic tac tic tac. Voilà, là c'est bien. J'y vais. Dans la vie, il y a des hauts, et puis il y a des bas. Et là-dessus, il n'y a pas des bas. Les bas quand ils sont là, bah... C'est pas des bas en soi. Pour être plus clair, ce que je veux dire, c'est bien des bas en soi. Mais c'est pas des bas doux. Des bas avec lesquels on voudrait se caresser la joue comme on pourrait le faire avec de la soie, vous voyez. C'est tellement doux la soie. Je suis pas le genre de mec qui se frotte à des bas collantés. Collantat, collanté, collantat. Dis Siri. Il faut juste être précis dans son énoncé. Peux-tu me trouver l'expression particulière des femmes qui portent des collants en particulier ? À partir du moment où c'est énoncé, clairement, ça va tout seul.

  • Speaker #2

    Tu me trouvais l'expression particulière en particulier des codes.

  • Speaker #0

    Les codes.

  • Speaker #2

    Bon,

  • Speaker #0

    alors. Les bas des uns ne sont pas forcément les bas des autres. Et j'en suis bien content. Non, conscient. Regardez, en plus, c'est ce que j'ai écrit. Ne croyez pas que je sois trop putain. Oh là non. Oh là là non.

  • Speaker #2

    Oh là là.

  • Speaker #0

    Reprenons. Je n'ai que des bas moyens. Des moitiés de bas. des mi-bas. Ça c'est vraiment très très bon, ça je garde. Et après mes réflexions, j'ai enfin compris. Les dessous de saveurs n'étaient plus aussi affriolants. C'est donc pour ça que vous avez mis fin à nos échanges, violemment, brutalement. Oh !

  • Speaker #1

    Oh !

  • Speaker #0

    Oh ! Putain, il s'est endormi. Mais là, c'est pas possible ! Écoute, ça va pas du tout, il faut que tu me m'aimes plus souvent.

  • Speaker #2

    Je quoi ?

  • Speaker #0

    Il me m'aime plus que ça. T'es pas crédible, là, Bertrand, merde.

  • Speaker #2

    Écoute...

  • Speaker #0

    Oh, l'incobaye.

  • Speaker #2

    Seb, je te prie de m'excuser, moi je le connais pas, ton aigle.

  • Speaker #0

    Je te l'ai décrit.

  • Speaker #2

    Vite.

  • Speaker #0

    Pourtant pas compliqué, tu n'as qu'à écouter et ponctuer deux.

  • Speaker #2

    J'ai fait.

  • Speaker #0

    Ça prouve que ton écoute est active et moi ça m'aide.

  • Speaker #2

    J'ai pas arrêté de faire. Je faisais que ça.

  • Speaker #0

    Et puis après, tu gribouilles ton carnet, là. Comme ça. Pas besoin d'avoir fait sincère pour prétendre qu'on est psy. Et toi, tu piques du nez.

  • Speaker #2

    Mais c'est ma coupure.

  • Speaker #0

    Elle t'intéresse pas, mon histoire ?

  • Speaker #2

    Bah si.

  • Speaker #0

    Super, les amis.

  • Speaker #2

    C'est pas comme si je la connaissais pas. J'arrive, mon chéri.

  • Speaker #0

    Bertrand, tu penses vraiment que je peux le récupérer ?

  • Speaker #2

    Qui donc ?

  • Speaker #0

    Mon psy ! Si t'étais psy, et que t'avais un patient aussi repentant que moi...

  • Speaker #2

    Tu peux éteindre ton tic-tac, là ?

  • Speaker #0

    Oui. Est-ce que tu consentirais à reprendre une psychanalyse avec lui ?

  • Speaker #2

    Oui, oui, oui. Tant que tu me payes et que tu fais des phrases courtes. Et que je t'apporte une tranche de pâté ? On arrive, Lucas ! Qui ça, on ? On t'offre le gîte et le couvert, mais il faut mettre la main à la pâte. Vous voulez que je vous aide à quoi ? A mettre les couverts. Bon. A préparer la salle,

  • Speaker #0

    on a un service dans une demi-heure.

  • Speaker #2

    Ok.

  • Speaker #0

    Tch.

  • Speaker #1

    Tch.

  • Speaker #0

    Mercredi 8 novembre 2023. J'ai repassé tous les torts. Oh. Yo sec. Tu peux me repasser ces serviettes et ces notes. On n'a pas de problème. Bertrand. Paris. Je veux aller me chercher Caro au restaurant des Bertrand et Lucas. Je veux que tu ailles lui chercher 4 courages. Tu viens faire une belle découverte. 18h23. Je dois faire un bail que t'as pas touché un fer à repasser. Ça détrompe toi Lucas. Et voilà. Fais le repassage pour ma femme de ménage. Heu. Elle pose pas des courges sur la table à repasser.

  • Speaker #2

    Comment il s'appelle déjà ?

  • Speaker #0

    Roberta, une grosse peignasse.

  • Speaker #2

    Ah bon ? Oui, il s'appelait Mougli.

  • Speaker #0

    Ah Mougli, oui, c'est autre chose, c'est l'assistant... C'est un sacré bon fer, vous avez un gros débit de vapeur.

  • Speaker #2

    Il va rester roupillé dans l'arrière-boutique encore combien de nuits,

  • Speaker #0

    Seb ? Euh...

  • Speaker #2

    Tu nous déranges pas.

  • Speaker #0

    Merci.

  • Speaker #2

    Ni nous, ni les jambons de pays, a priori.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup.

  • Speaker #2

    Tout va bien ? Quoi ? T'es pas obligé de répondre ?

  • Speaker #0

    Mais si, tout va bien, pourquoi tu me poses cette question ?

  • Speaker #2

    T'étais pas obligé de répondre.

  • Speaker #0

    Non mais je suis content de passer du temps avec vous mes amis, je trouve qu'on se voit pas assez, voilà, je dois être au plus près du...

  • Speaker #2

    C'est plus près de nos serviettes de table qui sèchent sur un tankard vile rafistolé, à 12 cm des fruits catalans, et les panards dans la cagette de courge.

  • Speaker #0

    Bah écoute, c'est une expérience.

  • Speaker #2

    Fais-le.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #2

    Je peux plus me les voir, les courges.

  • Speaker #0

    Ah,

  • Speaker #2

    on n'est que le 8 novembre. Et j'en peux déjà plus depuis la mi-octobre, des courges. D'accord, sauf qu'il va falloir qu'on se les tape au moins jusqu'à la mi-avril. Ces putains de courges de merde ! Pardon, je suis au bout du roule-d'ing, c'est la fin de l'année. J'ai plus aucune patience pour rien. J'attends Noël, le regard dans le vide, comme un vieux, qu'attend que son auxiliaire de vie vienne lui débarbouiller le fion aux grandes toilettes. Oh merde !

  • Speaker #0

    Tu veux le numéro de mon psy ? Non.

  • Speaker #2

    Bon, ce que je veux continuer de faire si tu veux bien, c'est râler. Ça me donne de la consistance.

  • Speaker #0

    Vas-y,

  • Speaker #2

    je t'en prie. Suffisamment pour l'instant, pour repousser le moment où je devrais faire connaissance avec moi-même. je me demande bien ce qu'on m'a foutu dans le derrière pour avoir toujours été aussi pressé de vivre moyennement le doigt sur la couture comme un bon petit soldat je te trouve fort seb mais enfin t'es pas dans mon slip t'as pas peur de manquer moi je me suis marié avec un type qui la nuit de notre première baise a ramené son pyjama une grenouillère tigrou la semaine dernière chez boulanger j'ai pas commandé la lavande séchante de chez proline à hublot frontal tout ça pour économiser deux cents balles et du coup on a le tankardville au milieu de l'arrière boutique et je peux même percevoir convenablement mon ami chéri qui a le courage lui de tout plaquer au moins deux fois par décennie

  • Speaker #0

    T'as calculé ? T'es grand, mais quelle petite lettre. Mon doudou, on t'attend en cuisine.

  • Speaker #2

    J'arrive.

  • Speaker #0

    Tiens, prends une serviette pour t'essuyer les yeux.

  • Speaker #2

    Merci. Alors, une thérapie. Si c'est pour me faire prendre conscience que je suis bien moins malin, que je ne le laisse pas être, je le sais déjà, merci. Et puis, des années à brasser la merde pour s'entendre dire, finalement, sur son lit de mort, que si c'était à refaire, je referais exactement pareil. Ça, c'est pas vrai. Je ne referai pas tout pareil, si j'avais le choix. Seulement moi, je n'ai pas le courage comme toi de gribouiller la page.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu voudrais vraiment, Bertrand ?

  • Speaker #2

    Être une femme.

  • Speaker #0

    Bertrand !

  • Speaker #2

    Je suis là, je suis là. Alors,

  • Speaker #1

    on les accommode comment les poules ?

  • Speaker #0

    On chie.

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