21. Les traumatismes émotionnels laissés par les cyclones à la Réunion cover
21. Les traumatismes émotionnels laissés par les cyclones à la Réunion cover
Les Emotions de Sophie

21. Les traumatismes émotionnels laissés par les cyclones à la Réunion

21. Les traumatismes émotionnels laissés par les cyclones à la Réunion

20min |14/04/2025
Play
21. Les traumatismes émotionnels laissés par les cyclones à la Réunion cover
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Les Emotions de Sophie

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20min |14/04/2025
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Description

🌪️ Cyclone Garance : quelles traces émotionnelles laissons-nous derrière nous ?

Dans cet épisode du podcast Les émotions de Sophie, je reviens sur le cyclone Garance et les souvenirs qu’il réveille en nous, ici à La Réunion.

Au-delà des dégâts visibles, certains cyclones laissent aussi des blessures invisibles : peurs, stress, souvenirs d’enfance, tensions dans le corps.


Je t’invite à un moment de conscience et de libération.


🎧 On parle de :

  • l’impact émotionnel des cyclones

  • les traditions réunionnaises liées aux cyclones

  • comment reconnaître les traces de stress post-traumatique

  • un script de libération émotionelle offerte


🎁 Ressource offerte :
Télécharge ta séquence 911 - Urgence émotionnelle

_____________________

Les sources

https://la1ere.francetvinfo.fr/reunion/cyclones-transmission-de-memoire-aux-nouvelles-generations-979843.html

https://www.lefigaro.fr/actualite-france/on-n-est-pas-tres-sereins-les-habitants-de-la-reunion-se-barricadent-avant-l-arrivee-du-cyclone-belal-20240114

https://www.ac-reunion.fr/memoire-des-cyclones-128199

https://www.cycloneoi.com/archives-blog/cyclone/la-reunion-severement-secouee-par-la-tempete-tropicale-fakir.html

_____________________

Où me retrouver ?

Sur le Gram' : lesemotionsdesophie

Sur le site web www.sonaturopathieholistique.com


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, bienvenue sur le podcast Les émotions de Sophie, le podcast qui prend soin de toi si tu recherches des conseils pratiques pour un bien-être quotidien, tu es au bon endroit. Aujourd'hui, nous allons aborder un sujet profondément ancré dans l'histoire et le quotidien de la réunion, celui des cyclones et de leur impact émotionnel. à travers les générations. Si le podcast te plaît, je t'invite à le partager à un ou plusieurs de tes proches qui en auraient besoin ou aux personnes à qui cela ferait du bien de l'écouter. Tu peux également me mettre une note avec 5 étoiles sur iTunes, Spotify ou Deezer. Alors, on est à un peu plus d'un mois après le passage du cyclone Garance. Et de mon point de vue, j'ai l'impression que la vie reprend son cours, mais encore timidement. Et c'est vrai que d'habitude, quand il y a un cyclone, au bout de deux semaines, c'est plié, la vie continue. Alors oui, l'électricité et l'eau sont revenues dans la plupart des foyers, mais il y a encore beaucoup de foyers qui tournent sous gros, des foyers sans électricité, des foyers sans Internet, des foyers sans encore ligne téléphonique. et dans la rue, franchement, il y a encore... encore énormément de déchets verts et de débris de maisons. Donc oui, ça a été nettoyé sur les grands axes, mais dès qu'on rentre un peu dans les quartiers, il y a des déchetteries à ciel ouvert ou un peu sauvages un peu partout. Donc, disons-le, ce sont des véritables nids à moustiques et à rats. Mais je pense que le plus choquant, c'est de voir qu'il y a encore des bâches qui servent de toit sur certaines maisons alors qu'il pleut. En tout cas, dans l'Est, il pleut de ouf. Et du côté de la nature, les cocotiers, les palmiers, en bord de mer, en bord de route, ils n'ont clairement pas retrouvé leur panache. Et dans les endroits où il y avait des arbres pour se poser, pour pique-niquer, parfois il n'y a toujours pas d'ombre parce que tout a été ou abîmé ou abattu. Alors oui, la Réunion est une île régulièrement confrontée aux cyclones. Ce sont des phénomènes naturels, prévisibles, mais malgré tout ça... On ne sait jamais à quoi s'attendre. On est vraiment mis face à notre impuissance par rapport aux forces de la nature et chaque cyclone emmène avec elle son lot d'incertitudes plus ou moins déconcertantes. D'ailleurs, on le voit bien, à chaque saison cyclonique, ça ravit des souvenirs, l'attente, les peurs. Et pour moi, ça témoigne vraiment de l'empreinte indélébile laissée par ces tempêtes sur nos vies. Personnellement, depuis mon enfance, j'ai toujours vu ma grand-mère. débrancher tous les appareils électriques à l'approche d'un cyclone, pour ne pas que ça grille, pour ne pas qu'elle perde sa télé, etc. Et se servir d'une petite radio à l'ancienne pour soutenir des informations. Et croyez-moi, c'est utile, parce que pendant ce cyclone-là, j'avais plus d'écriture chez moi, j'avais plus d'Internet, j'étais coupée du monde. Donc j'ai découvert les dégâts le dimanche après-midi, finalement. Et je me souviens aussi que ma grand-mère réveillait toute la nuit et regardait le niveau de l'eau dehors avec inquiétude. de peur que l'eau entre dans la maison. Aujourd'hui, on a des maisons plus solides, sauf que Garance nous a ramené à cette réalité qu'un cyclone peut partir avec ton toit, peut amener beaucoup d'eau et tout inonder et tout perdre du jour au lendemain. Et finalement, on se rend compte que dans toutes les familles, il y a des coutumes, des gestes emprunts de sagesse et de précaution à l'approche du cyclone, que ce soit acheter des piles, acheter de la bougie. nettoyer dehors, élaguer, mettre des pierres à l'entrée du chemin pour pas que l'eau arrive chez nous. Pour moi, tout ça, ça reflète vraiment d'une mémoire collective transmise de génération en génération. Parce que même si on ne l'a pas vécu, on a entendu les récits des anciens sur des cyclones marquants comme Clotilda en 87, Firinga, Fakir en 2018, en 2022 il y a eu Dina, il y a eu Belal en 2024. Garence, comparé au cyclone Génie de 1962, Garence est le septième impact direct du mur de l'œil du cyclone sur la Réunion depuis 40 ans. Donc on a clairement vu la puissance des affaires. Et pour moi, ce genre d'événement, ça façonne clairement notre perception du danger et de la résilience, après que le danger soit passé. C'est-à-dire que même sans avoir vécu, ces histoires résonnent en nous. Maman, il cyclone, il vient. Maman, il prépare azote. Maman, il achète de l'eau, sécurise la maison. Tout ça, en fait. Et on se rend compte qu'il y a une vigilance collective, instinctive. Vous savez, cet instinct de survie vraiment... primaire, il y a un danger qui arrive, on se prépare et après on se met en mode veille. Vivre un cyclone, c'est une expérience bien différente que simplement en entendre parler et se préparer. Franchement, personnellement, Fakir et Bathires, c'était vraiment traumatisant pour moi. Fakir, parce qu'il est arrivé en mois d'avril, hors saison, j'avais les trucs à faire et il n'a pas prévenu. Et personne n'était prêt d'ailleurs. Je me souviens, après Fakir, je suis passée à l'Anse des Cascades, tout était complètement à terre, en termes de faune et de flore. Et Batiraille, parce que j'ai perdu ma clôture, j'ai été inondée, j'avais mes enfants en bas âge, ça c'était vraiment très compliqué pour moi. Et enfin, Garence. Clairement... Garance, et j'y ai repensé, j'y ai échangé avec beaucoup de personnes, avec des adultes, avec des enfants. Et ce qui revient, c'est l'alerte violette. Le fait qu'on ait vraiment expérimenté l'adage « le calme avant la tempête » , parce que pour rappel, on est passé en alerte orange mercredi après-midi, en alerte rouge jeudi soir, et que mercredi et jeudi, il faisait super beau. Et finalement, c'est vendredi matin que le cyclone s'est déchaîné. avec un vacarme assourdissant, la vision des dégâts en plein milieu de la journée. Et heureusement qu'il est passé la journée, parce que le soir, je ne sais pas comment on aurait géré, sincèrement. L'eau du cyclone qui apporte la calmie trompeuse, parce que très très très courte par rapport à Batireille, par exemple, suivie des vents sens inverse, c'est-à-dire soit pas gué le choc à l'aller ou gué le choc au retour. Et la pluie incessante, vraiment incroyable. Et ça, ça peut laisser que des traces indélébiles. Sachant que moi, j'étais coupée du monde, puisque je n'avais pas Internet, pas de téléphone et pas de radio à pile. Donc, note à moi-même pour l'an prochain, achète une radio à pile, meuf. Donc, j'étais finalement assez préservée des dégâts que d'autres personnes ont vécu en direct. Voir le toit s'envoler, voir les baies vitrées se briser. les jouets des enfants emportés par les eaux, les clôtures abattues, sans compter pour ceux qui ont été inondés, de devoir jeter tout leur meuble avec l'eau, l'humidité, etc. Pour moi, c'est autant de scènes qui sont gravées dans nos mémoires. Et pour ceux qui ne savent pas, et pour ceux qui savent, je fais le rappel, notre ADN garde jusqu'à 7 générations d'informations en mémoire. C'est énorme ! Ça veut dire, si on prend une génération moyenne qui dure 30 ans, on remonte à 210 ans. C'est-à-dire que pour nous, on remonte à la période de mise en esclavage de nos ancêtres, pour la plupart des Réunionnais. Et le traumatisme, pour moi, il s'est vraiment ancré le lendemain. moi je me souviens très bien je suis sortie dès que la l'air trop j'ai été levée pour aller voir ma grand-mère pour aller voir mes proches, on était juste coupés du monde et j'avais un besoin viscéral d'avoir de leurs nouvelles et on était vraiment comme dans le jour d'après déjà il faut pouvoir sortir moi merci ça a été et découvrir son environnement dévasté Les poteaux par terre, pas d'eau, pas d'électricité, centres de loisirs annulés, des quartiers entiers inaccessibles parce que trop de débris, trop de déchets, etc. Ça, je pense que c'est vraiment ce qui a le plus impacté le collectif, notamment avec le fait qu'on ait maintenant accès à Internet, à l'information en direct, et que les médias ont relayé encore et encore et encore ces images. Donc, oui. Ces événements, ils nous confondent vraiment à une perte totale de contrôle. Et j'ai remarqué, surtout chez les anciens, que ça réveille des émotions profondes. Peur, colère, tristesse, désarroi. Certes, ça nous ramène à notre vulnérabilité face aux forces de la nature. Oui, les cyclones, les catastrophes révèlent aussi notre capacité de résilience, la solidarité qui s'en est suivie, que ce soit par les associations, que ce soit ensuite relayé par les écoles, par les voisins. C'est extraordinaire. N'empêche qu'à aujourd'hui, je n'ai vu personne traiter de ces traumas. Et pour moi, traiter... des traumatismes laissés par le cyclone, ça fait partie du process, tout autant que se reconstruire, soutenir nos proches, des inconnus, nous adapter. Ça devrait être... vendu avec le package post-cyclone. Ce que j'ai voulu faire à mon niveau, c'est de proposer quelque chose pour travailler là-dessus, parce que j'ai la croyance profonde qu'il est vraiment essentiel de reconnaître et d'honorer ces émotions, celles qui émergent lors de tels événements, pour nous, pour nos enfants, pour nos futurs enfants, et pour moi, ignorer ou minimiser, en se disant, Vas-y, c'est qu'un cyclone, ça arrive tous les ans, c'est un phénomène naturel, c'est rien. Ça ne fait que finalement renforcer l'anxiété qu'entraînent finalement les saisons cycloniques, au déclenchement de l'alerte rouge, etc. Et c'est pourquoi, dans la seconde partie de cet épisode, moi j'ai à cœur de vous proposer une séquence de FT, spécialement conçue pour vous aider à libérer les tensions post-garance, notamment. Et ça marche pour le cyclone aussi. C'est une séquence que j'ai montée à partir des témoignages que j'ai reçus post-Garance. Ce que je vais vous proposer avant de commencer la séquence, si tu es chez toi, tu peux mettre pause. Si tu n'es pas chez toi, tu peux te mettre dans ton agenda. La séquence à faire, c'est de prendre un moment pour vous installer confortablement et pour se préparer à accueillir ensemble cette séquence, à appeler les émotions qui ont pu être générées par le passage du cyclone Garance. pour ceux et celles qui ne connaissent pas l'EFT, donc Emotional Freedom Technique, technique de libération émotionnelle en français. C'est une technique psychocorporelle, finalement, d'acupression, donc on va utiliser le bout de nos doigts pour libérer les tensions difficiles, afin de déprogrammer les réactions émotionnelles qui sont engrammées dans notre corps. À présent, je t'invite à t'installer confortablement. et peut-être prendre avec toi un verre d'eau, un carnet, un stylo, afin de noter ce qui émerge après cette séquence de FT. On va commencer par stimuler le point karaté qui se trouve sur le tranchant de la main. Et je vous mettrai dans les ressources un petit schéma pour les points à tapoter, ce sera peut-être plus simple. On va répéter la phrase trois fois, tout en tapotant le tranchant de sa main. Même si... La gestion du cyclone fut difficile pour moi. Je m'aime et je m'accepte comme je suis. Même si j'ai ressenti une immense peur et une fatigue intense durant et après le passage du cyclone, je m'aime. même si j'ai pu être en colère après le cyclone par manque d'eau d'électricité, d'augmentation des prix. Je m'aime du mieux que je peux. Pour tout ça, je me respecte et je choisis de m'apporter du réconfort. On va à présent tapoter le sommet de la tête. J'en ai tellement sur les épaules et le passage de garance n'a fait qu'en rajouter entre les sourcils. J'ai ressenti une peur viscérale face à tout ça. Coin de l'œil. J'ai tout pris en charge. Comme toujours, sous l'œil. La peur, la fatigue, la frustration, tout est monté en moi. Crescendo, sous le nez. Et j'ai fait face sans faillir. Mais à quel prix ? Creux du menton. Mon mental s'est emballé. Mon corps a encaissé. Je suis lasse. Au niveau des clavicules, colère d'être encore celle qui porte tout, celle qui gère tout, celle qui doit chercher des solutions, au moindre grain de sable, dans l'engouage. Sous le bras. Je suis fatiguée d'être forte. De toujours être forte. Un grand de respiration, deuxième tour. Mais aujourd'hui, je reconnais tout ce que j'ai traversé. Entre les sourcils, je m'autorise à relâcher cette tension. Coin de l'œil, je n'ai pas à porter seul ce poids. Sous l'œil, j'accepte que j'ai fait de mon mieux et mes ancêtres avant moi, et c'est assez. Sous le nez, je m'autorise à respirer doucement, profondément. Creux du menton. Je suis humaine et j'ai le droit d'être fatiguée. Clavicule. Je libère la colère, quelle que soit son origine. La peur, l'anxiété et le stress coincés en moi, sous le bras. Je me reconnais à ma force intérieure, en douceur. Dernier tour, sommet de la tête. Je suis plus forte que cette tempête intérieure. Et je sais que tout passe entre les sourcils. Aujourd'hui, je choisis l'apaisement, je choisis de nourrir mon énergie avec bienveillance. Coin de l'œil. Je mérite d'être en sécurité, en moi-même et en tout temps. Sous l'œil. Je peux être puissante sans être en tension permanente. Et ce, qu'il y ait une tempête tropicale ou pas. Sous le nez, je m'autorise à être soutenue, à demander de l'aide. Creux du menton, je prends soin de moi. Car je suis précieuse. Clavicule. Ma force réside aussi dans ma capacité à m'écouter et à me reposer. Sous le bras. Je libère toutes les tensions qui sont nées avant, pendant, et après le cyclone Garance. Je t'invite à présent à prendre une grande respiration, et à tapoter au niveau du thymus, donc le thymus, si ça se trouve entre les deux, au milieu de la poitrine, et à répéter doucement, je suis en sécurité. je suis assez j'ai fait assez tout passe et tout ce que j'ai à faire c'est danser avec la vie tu peux à présent respirer profondément boire de l'eau. C'est une séquence que tu peux refaire aussi souvent que nécessaire. L'objectif pour moi, à travers cette mini-séquence de FT, c'était vraiment de transformer et évacuer toutes les tensions qui ont pu naître dans nos corps. pendant le cyclone. J'espère que ça t'a plu. Je te dis à bientôt. Nous voilà arrivés à la fin de cet épisode. Merci de m'avoir écoutée jusqu'à la fin. Si l'épisode t'a plu, je t'invite à t'abonner au podcast Les émotions de Sophie, de partager cet épisode à quelqu'un qui en a besoin. Je te dis à très vite.

Description

🌪️ Cyclone Garance : quelles traces émotionnelles laissons-nous derrière nous ?

Dans cet épisode du podcast Les émotions de Sophie, je reviens sur le cyclone Garance et les souvenirs qu’il réveille en nous, ici à La Réunion.

Au-delà des dégâts visibles, certains cyclones laissent aussi des blessures invisibles : peurs, stress, souvenirs d’enfance, tensions dans le corps.


Je t’invite à un moment de conscience et de libération.


🎧 On parle de :

  • l’impact émotionnel des cyclones

  • les traditions réunionnaises liées aux cyclones

  • comment reconnaître les traces de stress post-traumatique

  • un script de libération émotionelle offerte


🎁 Ressource offerte :
Télécharge ta séquence 911 - Urgence émotionnelle

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Les sources

https://la1ere.francetvinfo.fr/reunion/cyclones-transmission-de-memoire-aux-nouvelles-generations-979843.html

https://www.lefigaro.fr/actualite-france/on-n-est-pas-tres-sereins-les-habitants-de-la-reunion-se-barricadent-avant-l-arrivee-du-cyclone-belal-20240114

https://www.ac-reunion.fr/memoire-des-cyclones-128199

https://www.cycloneoi.com/archives-blog/cyclone/la-reunion-severement-secouee-par-la-tempete-tropicale-fakir.html

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Où me retrouver ?

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Sur le site web www.sonaturopathieholistique.com


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, bienvenue sur le podcast Les émotions de Sophie, le podcast qui prend soin de toi si tu recherches des conseils pratiques pour un bien-être quotidien, tu es au bon endroit. Aujourd'hui, nous allons aborder un sujet profondément ancré dans l'histoire et le quotidien de la réunion, celui des cyclones et de leur impact émotionnel. à travers les générations. Si le podcast te plaît, je t'invite à le partager à un ou plusieurs de tes proches qui en auraient besoin ou aux personnes à qui cela ferait du bien de l'écouter. Tu peux également me mettre une note avec 5 étoiles sur iTunes, Spotify ou Deezer. Alors, on est à un peu plus d'un mois après le passage du cyclone Garance. Et de mon point de vue, j'ai l'impression que la vie reprend son cours, mais encore timidement. Et c'est vrai que d'habitude, quand il y a un cyclone, au bout de deux semaines, c'est plié, la vie continue. Alors oui, l'électricité et l'eau sont revenues dans la plupart des foyers, mais il y a encore beaucoup de foyers qui tournent sous gros, des foyers sans électricité, des foyers sans Internet, des foyers sans encore ligne téléphonique. et dans la rue, franchement, il y a encore... encore énormément de déchets verts et de débris de maisons. Donc oui, ça a été nettoyé sur les grands axes, mais dès qu'on rentre un peu dans les quartiers, il y a des déchetteries à ciel ouvert ou un peu sauvages un peu partout. Donc, disons-le, ce sont des véritables nids à moustiques et à rats. Mais je pense que le plus choquant, c'est de voir qu'il y a encore des bâches qui servent de toit sur certaines maisons alors qu'il pleut. En tout cas, dans l'Est, il pleut de ouf. Et du côté de la nature, les cocotiers, les palmiers, en bord de mer, en bord de route, ils n'ont clairement pas retrouvé leur panache. Et dans les endroits où il y avait des arbres pour se poser, pour pique-niquer, parfois il n'y a toujours pas d'ombre parce que tout a été ou abîmé ou abattu. Alors oui, la Réunion est une île régulièrement confrontée aux cyclones. Ce sont des phénomènes naturels, prévisibles, mais malgré tout ça... On ne sait jamais à quoi s'attendre. On est vraiment mis face à notre impuissance par rapport aux forces de la nature et chaque cyclone emmène avec elle son lot d'incertitudes plus ou moins déconcertantes. D'ailleurs, on le voit bien, à chaque saison cyclonique, ça ravit des souvenirs, l'attente, les peurs. Et pour moi, ça témoigne vraiment de l'empreinte indélébile laissée par ces tempêtes sur nos vies. Personnellement, depuis mon enfance, j'ai toujours vu ma grand-mère. débrancher tous les appareils électriques à l'approche d'un cyclone, pour ne pas que ça grille, pour ne pas qu'elle perde sa télé, etc. Et se servir d'une petite radio à l'ancienne pour soutenir des informations. Et croyez-moi, c'est utile, parce que pendant ce cyclone-là, j'avais plus d'écriture chez moi, j'avais plus d'Internet, j'étais coupée du monde. Donc j'ai découvert les dégâts le dimanche après-midi, finalement. Et je me souviens aussi que ma grand-mère réveillait toute la nuit et regardait le niveau de l'eau dehors avec inquiétude. de peur que l'eau entre dans la maison. Aujourd'hui, on a des maisons plus solides, sauf que Garance nous a ramené à cette réalité qu'un cyclone peut partir avec ton toit, peut amener beaucoup d'eau et tout inonder et tout perdre du jour au lendemain. Et finalement, on se rend compte que dans toutes les familles, il y a des coutumes, des gestes emprunts de sagesse et de précaution à l'approche du cyclone, que ce soit acheter des piles, acheter de la bougie. nettoyer dehors, élaguer, mettre des pierres à l'entrée du chemin pour pas que l'eau arrive chez nous. Pour moi, tout ça, ça reflète vraiment d'une mémoire collective transmise de génération en génération. Parce que même si on ne l'a pas vécu, on a entendu les récits des anciens sur des cyclones marquants comme Clotilda en 87, Firinga, Fakir en 2018, en 2022 il y a eu Dina, il y a eu Belal en 2024. Garence, comparé au cyclone Génie de 1962, Garence est le septième impact direct du mur de l'œil du cyclone sur la Réunion depuis 40 ans. Donc on a clairement vu la puissance des affaires. Et pour moi, ce genre d'événement, ça façonne clairement notre perception du danger et de la résilience, après que le danger soit passé. C'est-à-dire que même sans avoir vécu, ces histoires résonnent en nous. Maman, il cyclone, il vient. Maman, il prépare azote. Maman, il achète de l'eau, sécurise la maison. Tout ça, en fait. Et on se rend compte qu'il y a une vigilance collective, instinctive. Vous savez, cet instinct de survie vraiment... primaire, il y a un danger qui arrive, on se prépare et après on se met en mode veille. Vivre un cyclone, c'est une expérience bien différente que simplement en entendre parler et se préparer. Franchement, personnellement, Fakir et Bathires, c'était vraiment traumatisant pour moi. Fakir, parce qu'il est arrivé en mois d'avril, hors saison, j'avais les trucs à faire et il n'a pas prévenu. Et personne n'était prêt d'ailleurs. Je me souviens, après Fakir, je suis passée à l'Anse des Cascades, tout était complètement à terre, en termes de faune et de flore. Et Batiraille, parce que j'ai perdu ma clôture, j'ai été inondée, j'avais mes enfants en bas âge, ça c'était vraiment très compliqué pour moi. Et enfin, Garence. Clairement... Garance, et j'y ai repensé, j'y ai échangé avec beaucoup de personnes, avec des adultes, avec des enfants. Et ce qui revient, c'est l'alerte violette. Le fait qu'on ait vraiment expérimenté l'adage « le calme avant la tempête » , parce que pour rappel, on est passé en alerte orange mercredi après-midi, en alerte rouge jeudi soir, et que mercredi et jeudi, il faisait super beau. Et finalement, c'est vendredi matin que le cyclone s'est déchaîné. avec un vacarme assourdissant, la vision des dégâts en plein milieu de la journée. Et heureusement qu'il est passé la journée, parce que le soir, je ne sais pas comment on aurait géré, sincèrement. L'eau du cyclone qui apporte la calmie trompeuse, parce que très très très courte par rapport à Batireille, par exemple, suivie des vents sens inverse, c'est-à-dire soit pas gué le choc à l'aller ou gué le choc au retour. Et la pluie incessante, vraiment incroyable. Et ça, ça peut laisser que des traces indélébiles. Sachant que moi, j'étais coupée du monde, puisque je n'avais pas Internet, pas de téléphone et pas de radio à pile. Donc, note à moi-même pour l'an prochain, achète une radio à pile, meuf. Donc, j'étais finalement assez préservée des dégâts que d'autres personnes ont vécu en direct. Voir le toit s'envoler, voir les baies vitrées se briser. les jouets des enfants emportés par les eaux, les clôtures abattues, sans compter pour ceux qui ont été inondés, de devoir jeter tout leur meuble avec l'eau, l'humidité, etc. Pour moi, c'est autant de scènes qui sont gravées dans nos mémoires. Et pour ceux qui ne savent pas, et pour ceux qui savent, je fais le rappel, notre ADN garde jusqu'à 7 générations d'informations en mémoire. C'est énorme ! Ça veut dire, si on prend une génération moyenne qui dure 30 ans, on remonte à 210 ans. C'est-à-dire que pour nous, on remonte à la période de mise en esclavage de nos ancêtres, pour la plupart des Réunionnais. Et le traumatisme, pour moi, il s'est vraiment ancré le lendemain. moi je me souviens très bien je suis sortie dès que la l'air trop j'ai été levée pour aller voir ma grand-mère pour aller voir mes proches, on était juste coupés du monde et j'avais un besoin viscéral d'avoir de leurs nouvelles et on était vraiment comme dans le jour d'après déjà il faut pouvoir sortir moi merci ça a été et découvrir son environnement dévasté Les poteaux par terre, pas d'eau, pas d'électricité, centres de loisirs annulés, des quartiers entiers inaccessibles parce que trop de débris, trop de déchets, etc. Ça, je pense que c'est vraiment ce qui a le plus impacté le collectif, notamment avec le fait qu'on ait maintenant accès à Internet, à l'information en direct, et que les médias ont relayé encore et encore et encore ces images. Donc, oui. Ces événements, ils nous confondent vraiment à une perte totale de contrôle. Et j'ai remarqué, surtout chez les anciens, que ça réveille des émotions profondes. Peur, colère, tristesse, désarroi. Certes, ça nous ramène à notre vulnérabilité face aux forces de la nature. Oui, les cyclones, les catastrophes révèlent aussi notre capacité de résilience, la solidarité qui s'en est suivie, que ce soit par les associations, que ce soit ensuite relayé par les écoles, par les voisins. C'est extraordinaire. N'empêche qu'à aujourd'hui, je n'ai vu personne traiter de ces traumas. Et pour moi, traiter... des traumatismes laissés par le cyclone, ça fait partie du process, tout autant que se reconstruire, soutenir nos proches, des inconnus, nous adapter. Ça devrait être... vendu avec le package post-cyclone. Ce que j'ai voulu faire à mon niveau, c'est de proposer quelque chose pour travailler là-dessus, parce que j'ai la croyance profonde qu'il est vraiment essentiel de reconnaître et d'honorer ces émotions, celles qui émergent lors de tels événements, pour nous, pour nos enfants, pour nos futurs enfants, et pour moi, ignorer ou minimiser, en se disant, Vas-y, c'est qu'un cyclone, ça arrive tous les ans, c'est un phénomène naturel, c'est rien. Ça ne fait que finalement renforcer l'anxiété qu'entraînent finalement les saisons cycloniques, au déclenchement de l'alerte rouge, etc. Et c'est pourquoi, dans la seconde partie de cet épisode, moi j'ai à cœur de vous proposer une séquence de FT, spécialement conçue pour vous aider à libérer les tensions post-garance, notamment. Et ça marche pour le cyclone aussi. C'est une séquence que j'ai montée à partir des témoignages que j'ai reçus post-Garance. Ce que je vais vous proposer avant de commencer la séquence, si tu es chez toi, tu peux mettre pause. Si tu n'es pas chez toi, tu peux te mettre dans ton agenda. La séquence à faire, c'est de prendre un moment pour vous installer confortablement et pour se préparer à accueillir ensemble cette séquence, à appeler les émotions qui ont pu être générées par le passage du cyclone Garance. pour ceux et celles qui ne connaissent pas l'EFT, donc Emotional Freedom Technique, technique de libération émotionnelle en français. C'est une technique psychocorporelle, finalement, d'acupression, donc on va utiliser le bout de nos doigts pour libérer les tensions difficiles, afin de déprogrammer les réactions émotionnelles qui sont engrammées dans notre corps. À présent, je t'invite à t'installer confortablement. et peut-être prendre avec toi un verre d'eau, un carnet, un stylo, afin de noter ce qui émerge après cette séquence de FT. On va commencer par stimuler le point karaté qui se trouve sur le tranchant de la main. Et je vous mettrai dans les ressources un petit schéma pour les points à tapoter, ce sera peut-être plus simple. On va répéter la phrase trois fois, tout en tapotant le tranchant de sa main. Même si... La gestion du cyclone fut difficile pour moi. Je m'aime et je m'accepte comme je suis. Même si j'ai ressenti une immense peur et une fatigue intense durant et après le passage du cyclone, je m'aime. même si j'ai pu être en colère après le cyclone par manque d'eau d'électricité, d'augmentation des prix. Je m'aime du mieux que je peux. Pour tout ça, je me respecte et je choisis de m'apporter du réconfort. On va à présent tapoter le sommet de la tête. J'en ai tellement sur les épaules et le passage de garance n'a fait qu'en rajouter entre les sourcils. J'ai ressenti une peur viscérale face à tout ça. Coin de l'œil. J'ai tout pris en charge. Comme toujours, sous l'œil. La peur, la fatigue, la frustration, tout est monté en moi. Crescendo, sous le nez. Et j'ai fait face sans faillir. Mais à quel prix ? Creux du menton. Mon mental s'est emballé. Mon corps a encaissé. Je suis lasse. Au niveau des clavicules, colère d'être encore celle qui porte tout, celle qui gère tout, celle qui doit chercher des solutions, au moindre grain de sable, dans l'engouage. Sous le bras. Je suis fatiguée d'être forte. De toujours être forte. Un grand de respiration, deuxième tour. Mais aujourd'hui, je reconnais tout ce que j'ai traversé. Entre les sourcils, je m'autorise à relâcher cette tension. Coin de l'œil, je n'ai pas à porter seul ce poids. Sous l'œil, j'accepte que j'ai fait de mon mieux et mes ancêtres avant moi, et c'est assez. Sous le nez, je m'autorise à respirer doucement, profondément. Creux du menton. Je suis humaine et j'ai le droit d'être fatiguée. Clavicule. Je libère la colère, quelle que soit son origine. La peur, l'anxiété et le stress coincés en moi, sous le bras. Je me reconnais à ma force intérieure, en douceur. Dernier tour, sommet de la tête. Je suis plus forte que cette tempête intérieure. Et je sais que tout passe entre les sourcils. Aujourd'hui, je choisis l'apaisement, je choisis de nourrir mon énergie avec bienveillance. Coin de l'œil. Je mérite d'être en sécurité, en moi-même et en tout temps. Sous l'œil. Je peux être puissante sans être en tension permanente. Et ce, qu'il y ait une tempête tropicale ou pas. Sous le nez, je m'autorise à être soutenue, à demander de l'aide. Creux du menton, je prends soin de moi. Car je suis précieuse. Clavicule. Ma force réside aussi dans ma capacité à m'écouter et à me reposer. Sous le bras. Je libère toutes les tensions qui sont nées avant, pendant, et après le cyclone Garance. Je t'invite à présent à prendre une grande respiration, et à tapoter au niveau du thymus, donc le thymus, si ça se trouve entre les deux, au milieu de la poitrine, et à répéter doucement, je suis en sécurité. je suis assez j'ai fait assez tout passe et tout ce que j'ai à faire c'est danser avec la vie tu peux à présent respirer profondément boire de l'eau. C'est une séquence que tu peux refaire aussi souvent que nécessaire. L'objectif pour moi, à travers cette mini-séquence de FT, c'était vraiment de transformer et évacuer toutes les tensions qui ont pu naître dans nos corps. pendant le cyclone. J'espère que ça t'a plu. Je te dis à bientôt. Nous voilà arrivés à la fin de cet épisode. Merci de m'avoir écoutée jusqu'à la fin. Si l'épisode t'a plu, je t'invite à t'abonner au podcast Les émotions de Sophie, de partager cet épisode à quelqu'un qui en a besoin. Je te dis à très vite.

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Description

🌪️ Cyclone Garance : quelles traces émotionnelles laissons-nous derrière nous ?

Dans cet épisode du podcast Les émotions de Sophie, je reviens sur le cyclone Garance et les souvenirs qu’il réveille en nous, ici à La Réunion.

Au-delà des dégâts visibles, certains cyclones laissent aussi des blessures invisibles : peurs, stress, souvenirs d’enfance, tensions dans le corps.


Je t’invite à un moment de conscience et de libération.


🎧 On parle de :

  • l’impact émotionnel des cyclones

  • les traditions réunionnaises liées aux cyclones

  • comment reconnaître les traces de stress post-traumatique

  • un script de libération émotionelle offerte


🎁 Ressource offerte :
Télécharge ta séquence 911 - Urgence émotionnelle

_____________________

Les sources

https://la1ere.francetvinfo.fr/reunion/cyclones-transmission-de-memoire-aux-nouvelles-generations-979843.html

https://www.lefigaro.fr/actualite-france/on-n-est-pas-tres-sereins-les-habitants-de-la-reunion-se-barricadent-avant-l-arrivee-du-cyclone-belal-20240114

https://www.ac-reunion.fr/memoire-des-cyclones-128199

https://www.cycloneoi.com/archives-blog/cyclone/la-reunion-severement-secouee-par-la-tempete-tropicale-fakir.html

_____________________

Où me retrouver ?

Sur le Gram' : lesemotionsdesophie

Sur le site web www.sonaturopathieholistique.com


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, bienvenue sur le podcast Les émotions de Sophie, le podcast qui prend soin de toi si tu recherches des conseils pratiques pour un bien-être quotidien, tu es au bon endroit. Aujourd'hui, nous allons aborder un sujet profondément ancré dans l'histoire et le quotidien de la réunion, celui des cyclones et de leur impact émotionnel. à travers les générations. Si le podcast te plaît, je t'invite à le partager à un ou plusieurs de tes proches qui en auraient besoin ou aux personnes à qui cela ferait du bien de l'écouter. Tu peux également me mettre une note avec 5 étoiles sur iTunes, Spotify ou Deezer. Alors, on est à un peu plus d'un mois après le passage du cyclone Garance. Et de mon point de vue, j'ai l'impression que la vie reprend son cours, mais encore timidement. Et c'est vrai que d'habitude, quand il y a un cyclone, au bout de deux semaines, c'est plié, la vie continue. Alors oui, l'électricité et l'eau sont revenues dans la plupart des foyers, mais il y a encore beaucoup de foyers qui tournent sous gros, des foyers sans électricité, des foyers sans Internet, des foyers sans encore ligne téléphonique. et dans la rue, franchement, il y a encore... encore énormément de déchets verts et de débris de maisons. Donc oui, ça a été nettoyé sur les grands axes, mais dès qu'on rentre un peu dans les quartiers, il y a des déchetteries à ciel ouvert ou un peu sauvages un peu partout. Donc, disons-le, ce sont des véritables nids à moustiques et à rats. Mais je pense que le plus choquant, c'est de voir qu'il y a encore des bâches qui servent de toit sur certaines maisons alors qu'il pleut. En tout cas, dans l'Est, il pleut de ouf. Et du côté de la nature, les cocotiers, les palmiers, en bord de mer, en bord de route, ils n'ont clairement pas retrouvé leur panache. Et dans les endroits où il y avait des arbres pour se poser, pour pique-niquer, parfois il n'y a toujours pas d'ombre parce que tout a été ou abîmé ou abattu. Alors oui, la Réunion est une île régulièrement confrontée aux cyclones. Ce sont des phénomènes naturels, prévisibles, mais malgré tout ça... On ne sait jamais à quoi s'attendre. On est vraiment mis face à notre impuissance par rapport aux forces de la nature et chaque cyclone emmène avec elle son lot d'incertitudes plus ou moins déconcertantes. D'ailleurs, on le voit bien, à chaque saison cyclonique, ça ravit des souvenirs, l'attente, les peurs. Et pour moi, ça témoigne vraiment de l'empreinte indélébile laissée par ces tempêtes sur nos vies. Personnellement, depuis mon enfance, j'ai toujours vu ma grand-mère. débrancher tous les appareils électriques à l'approche d'un cyclone, pour ne pas que ça grille, pour ne pas qu'elle perde sa télé, etc. Et se servir d'une petite radio à l'ancienne pour soutenir des informations. Et croyez-moi, c'est utile, parce que pendant ce cyclone-là, j'avais plus d'écriture chez moi, j'avais plus d'Internet, j'étais coupée du monde. Donc j'ai découvert les dégâts le dimanche après-midi, finalement. Et je me souviens aussi que ma grand-mère réveillait toute la nuit et regardait le niveau de l'eau dehors avec inquiétude. de peur que l'eau entre dans la maison. Aujourd'hui, on a des maisons plus solides, sauf que Garance nous a ramené à cette réalité qu'un cyclone peut partir avec ton toit, peut amener beaucoup d'eau et tout inonder et tout perdre du jour au lendemain. Et finalement, on se rend compte que dans toutes les familles, il y a des coutumes, des gestes emprunts de sagesse et de précaution à l'approche du cyclone, que ce soit acheter des piles, acheter de la bougie. nettoyer dehors, élaguer, mettre des pierres à l'entrée du chemin pour pas que l'eau arrive chez nous. Pour moi, tout ça, ça reflète vraiment d'une mémoire collective transmise de génération en génération. Parce que même si on ne l'a pas vécu, on a entendu les récits des anciens sur des cyclones marquants comme Clotilda en 87, Firinga, Fakir en 2018, en 2022 il y a eu Dina, il y a eu Belal en 2024. Garence, comparé au cyclone Génie de 1962, Garence est le septième impact direct du mur de l'œil du cyclone sur la Réunion depuis 40 ans. Donc on a clairement vu la puissance des affaires. Et pour moi, ce genre d'événement, ça façonne clairement notre perception du danger et de la résilience, après que le danger soit passé. C'est-à-dire que même sans avoir vécu, ces histoires résonnent en nous. Maman, il cyclone, il vient. Maman, il prépare azote. Maman, il achète de l'eau, sécurise la maison. Tout ça, en fait. Et on se rend compte qu'il y a une vigilance collective, instinctive. Vous savez, cet instinct de survie vraiment... primaire, il y a un danger qui arrive, on se prépare et après on se met en mode veille. Vivre un cyclone, c'est une expérience bien différente que simplement en entendre parler et se préparer. Franchement, personnellement, Fakir et Bathires, c'était vraiment traumatisant pour moi. Fakir, parce qu'il est arrivé en mois d'avril, hors saison, j'avais les trucs à faire et il n'a pas prévenu. Et personne n'était prêt d'ailleurs. Je me souviens, après Fakir, je suis passée à l'Anse des Cascades, tout était complètement à terre, en termes de faune et de flore. Et Batiraille, parce que j'ai perdu ma clôture, j'ai été inondée, j'avais mes enfants en bas âge, ça c'était vraiment très compliqué pour moi. Et enfin, Garence. Clairement... Garance, et j'y ai repensé, j'y ai échangé avec beaucoup de personnes, avec des adultes, avec des enfants. Et ce qui revient, c'est l'alerte violette. Le fait qu'on ait vraiment expérimenté l'adage « le calme avant la tempête » , parce que pour rappel, on est passé en alerte orange mercredi après-midi, en alerte rouge jeudi soir, et que mercredi et jeudi, il faisait super beau. Et finalement, c'est vendredi matin que le cyclone s'est déchaîné. avec un vacarme assourdissant, la vision des dégâts en plein milieu de la journée. Et heureusement qu'il est passé la journée, parce que le soir, je ne sais pas comment on aurait géré, sincèrement. L'eau du cyclone qui apporte la calmie trompeuse, parce que très très très courte par rapport à Batireille, par exemple, suivie des vents sens inverse, c'est-à-dire soit pas gué le choc à l'aller ou gué le choc au retour. Et la pluie incessante, vraiment incroyable. Et ça, ça peut laisser que des traces indélébiles. Sachant que moi, j'étais coupée du monde, puisque je n'avais pas Internet, pas de téléphone et pas de radio à pile. Donc, note à moi-même pour l'an prochain, achète une radio à pile, meuf. Donc, j'étais finalement assez préservée des dégâts que d'autres personnes ont vécu en direct. Voir le toit s'envoler, voir les baies vitrées se briser. les jouets des enfants emportés par les eaux, les clôtures abattues, sans compter pour ceux qui ont été inondés, de devoir jeter tout leur meuble avec l'eau, l'humidité, etc. Pour moi, c'est autant de scènes qui sont gravées dans nos mémoires. Et pour ceux qui ne savent pas, et pour ceux qui savent, je fais le rappel, notre ADN garde jusqu'à 7 générations d'informations en mémoire. C'est énorme ! Ça veut dire, si on prend une génération moyenne qui dure 30 ans, on remonte à 210 ans. C'est-à-dire que pour nous, on remonte à la période de mise en esclavage de nos ancêtres, pour la plupart des Réunionnais. Et le traumatisme, pour moi, il s'est vraiment ancré le lendemain. moi je me souviens très bien je suis sortie dès que la l'air trop j'ai été levée pour aller voir ma grand-mère pour aller voir mes proches, on était juste coupés du monde et j'avais un besoin viscéral d'avoir de leurs nouvelles et on était vraiment comme dans le jour d'après déjà il faut pouvoir sortir moi merci ça a été et découvrir son environnement dévasté Les poteaux par terre, pas d'eau, pas d'électricité, centres de loisirs annulés, des quartiers entiers inaccessibles parce que trop de débris, trop de déchets, etc. Ça, je pense que c'est vraiment ce qui a le plus impacté le collectif, notamment avec le fait qu'on ait maintenant accès à Internet, à l'information en direct, et que les médias ont relayé encore et encore et encore ces images. Donc, oui. Ces événements, ils nous confondent vraiment à une perte totale de contrôle. Et j'ai remarqué, surtout chez les anciens, que ça réveille des émotions profondes. Peur, colère, tristesse, désarroi. Certes, ça nous ramène à notre vulnérabilité face aux forces de la nature. Oui, les cyclones, les catastrophes révèlent aussi notre capacité de résilience, la solidarité qui s'en est suivie, que ce soit par les associations, que ce soit ensuite relayé par les écoles, par les voisins. C'est extraordinaire. N'empêche qu'à aujourd'hui, je n'ai vu personne traiter de ces traumas. Et pour moi, traiter... des traumatismes laissés par le cyclone, ça fait partie du process, tout autant que se reconstruire, soutenir nos proches, des inconnus, nous adapter. Ça devrait être... vendu avec le package post-cyclone. Ce que j'ai voulu faire à mon niveau, c'est de proposer quelque chose pour travailler là-dessus, parce que j'ai la croyance profonde qu'il est vraiment essentiel de reconnaître et d'honorer ces émotions, celles qui émergent lors de tels événements, pour nous, pour nos enfants, pour nos futurs enfants, et pour moi, ignorer ou minimiser, en se disant, Vas-y, c'est qu'un cyclone, ça arrive tous les ans, c'est un phénomène naturel, c'est rien. Ça ne fait que finalement renforcer l'anxiété qu'entraînent finalement les saisons cycloniques, au déclenchement de l'alerte rouge, etc. Et c'est pourquoi, dans la seconde partie de cet épisode, moi j'ai à cœur de vous proposer une séquence de FT, spécialement conçue pour vous aider à libérer les tensions post-garance, notamment. Et ça marche pour le cyclone aussi. C'est une séquence que j'ai montée à partir des témoignages que j'ai reçus post-Garance. Ce que je vais vous proposer avant de commencer la séquence, si tu es chez toi, tu peux mettre pause. Si tu n'es pas chez toi, tu peux te mettre dans ton agenda. La séquence à faire, c'est de prendre un moment pour vous installer confortablement et pour se préparer à accueillir ensemble cette séquence, à appeler les émotions qui ont pu être générées par le passage du cyclone Garance. pour ceux et celles qui ne connaissent pas l'EFT, donc Emotional Freedom Technique, technique de libération émotionnelle en français. C'est une technique psychocorporelle, finalement, d'acupression, donc on va utiliser le bout de nos doigts pour libérer les tensions difficiles, afin de déprogrammer les réactions émotionnelles qui sont engrammées dans notre corps. À présent, je t'invite à t'installer confortablement. et peut-être prendre avec toi un verre d'eau, un carnet, un stylo, afin de noter ce qui émerge après cette séquence de FT. On va commencer par stimuler le point karaté qui se trouve sur le tranchant de la main. Et je vous mettrai dans les ressources un petit schéma pour les points à tapoter, ce sera peut-être plus simple. On va répéter la phrase trois fois, tout en tapotant le tranchant de sa main. Même si... La gestion du cyclone fut difficile pour moi. Je m'aime et je m'accepte comme je suis. Même si j'ai ressenti une immense peur et une fatigue intense durant et après le passage du cyclone, je m'aime. même si j'ai pu être en colère après le cyclone par manque d'eau d'électricité, d'augmentation des prix. Je m'aime du mieux que je peux. Pour tout ça, je me respecte et je choisis de m'apporter du réconfort. On va à présent tapoter le sommet de la tête. J'en ai tellement sur les épaules et le passage de garance n'a fait qu'en rajouter entre les sourcils. J'ai ressenti une peur viscérale face à tout ça. Coin de l'œil. J'ai tout pris en charge. Comme toujours, sous l'œil. La peur, la fatigue, la frustration, tout est monté en moi. Crescendo, sous le nez. Et j'ai fait face sans faillir. Mais à quel prix ? Creux du menton. Mon mental s'est emballé. Mon corps a encaissé. Je suis lasse. Au niveau des clavicules, colère d'être encore celle qui porte tout, celle qui gère tout, celle qui doit chercher des solutions, au moindre grain de sable, dans l'engouage. Sous le bras. Je suis fatiguée d'être forte. De toujours être forte. Un grand de respiration, deuxième tour. Mais aujourd'hui, je reconnais tout ce que j'ai traversé. Entre les sourcils, je m'autorise à relâcher cette tension. Coin de l'œil, je n'ai pas à porter seul ce poids. Sous l'œil, j'accepte que j'ai fait de mon mieux et mes ancêtres avant moi, et c'est assez. Sous le nez, je m'autorise à respirer doucement, profondément. Creux du menton. Je suis humaine et j'ai le droit d'être fatiguée. Clavicule. Je libère la colère, quelle que soit son origine. La peur, l'anxiété et le stress coincés en moi, sous le bras. Je me reconnais à ma force intérieure, en douceur. Dernier tour, sommet de la tête. Je suis plus forte que cette tempête intérieure. Et je sais que tout passe entre les sourcils. Aujourd'hui, je choisis l'apaisement, je choisis de nourrir mon énergie avec bienveillance. Coin de l'œil. Je mérite d'être en sécurité, en moi-même et en tout temps. Sous l'œil. Je peux être puissante sans être en tension permanente. Et ce, qu'il y ait une tempête tropicale ou pas. Sous le nez, je m'autorise à être soutenue, à demander de l'aide. Creux du menton, je prends soin de moi. Car je suis précieuse. Clavicule. Ma force réside aussi dans ma capacité à m'écouter et à me reposer. Sous le bras. Je libère toutes les tensions qui sont nées avant, pendant, et après le cyclone Garance. Je t'invite à présent à prendre une grande respiration, et à tapoter au niveau du thymus, donc le thymus, si ça se trouve entre les deux, au milieu de la poitrine, et à répéter doucement, je suis en sécurité. je suis assez j'ai fait assez tout passe et tout ce que j'ai à faire c'est danser avec la vie tu peux à présent respirer profondément boire de l'eau. C'est une séquence que tu peux refaire aussi souvent que nécessaire. L'objectif pour moi, à travers cette mini-séquence de FT, c'était vraiment de transformer et évacuer toutes les tensions qui ont pu naître dans nos corps. pendant le cyclone. J'espère que ça t'a plu. Je te dis à bientôt. Nous voilà arrivés à la fin de cet épisode. Merci de m'avoir écoutée jusqu'à la fin. Si l'épisode t'a plu, je t'invite à t'abonner au podcast Les émotions de Sophie, de partager cet épisode à quelqu'un qui en a besoin. Je te dis à très vite.

Description

🌪️ Cyclone Garance : quelles traces émotionnelles laissons-nous derrière nous ?

Dans cet épisode du podcast Les émotions de Sophie, je reviens sur le cyclone Garance et les souvenirs qu’il réveille en nous, ici à La Réunion.

Au-delà des dégâts visibles, certains cyclones laissent aussi des blessures invisibles : peurs, stress, souvenirs d’enfance, tensions dans le corps.


Je t’invite à un moment de conscience et de libération.


🎧 On parle de :

  • l’impact émotionnel des cyclones

  • les traditions réunionnaises liées aux cyclones

  • comment reconnaître les traces de stress post-traumatique

  • un script de libération émotionelle offerte


🎁 Ressource offerte :
Télécharge ta séquence 911 - Urgence émotionnelle

_____________________

Les sources

https://la1ere.francetvinfo.fr/reunion/cyclones-transmission-de-memoire-aux-nouvelles-generations-979843.html

https://www.lefigaro.fr/actualite-france/on-n-est-pas-tres-sereins-les-habitants-de-la-reunion-se-barricadent-avant-l-arrivee-du-cyclone-belal-20240114

https://www.ac-reunion.fr/memoire-des-cyclones-128199

https://www.cycloneoi.com/archives-blog/cyclone/la-reunion-severement-secouee-par-la-tempete-tropicale-fakir.html

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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  • Speaker #0

    Bonjour, bienvenue sur le podcast Les émotions de Sophie, le podcast qui prend soin de toi si tu recherches des conseils pratiques pour un bien-être quotidien, tu es au bon endroit. Aujourd'hui, nous allons aborder un sujet profondément ancré dans l'histoire et le quotidien de la réunion, celui des cyclones et de leur impact émotionnel. à travers les générations. Si le podcast te plaît, je t'invite à le partager à un ou plusieurs de tes proches qui en auraient besoin ou aux personnes à qui cela ferait du bien de l'écouter. Tu peux également me mettre une note avec 5 étoiles sur iTunes, Spotify ou Deezer. Alors, on est à un peu plus d'un mois après le passage du cyclone Garance. Et de mon point de vue, j'ai l'impression que la vie reprend son cours, mais encore timidement. Et c'est vrai que d'habitude, quand il y a un cyclone, au bout de deux semaines, c'est plié, la vie continue. Alors oui, l'électricité et l'eau sont revenues dans la plupart des foyers, mais il y a encore beaucoup de foyers qui tournent sous gros, des foyers sans électricité, des foyers sans Internet, des foyers sans encore ligne téléphonique. et dans la rue, franchement, il y a encore... encore énormément de déchets verts et de débris de maisons. Donc oui, ça a été nettoyé sur les grands axes, mais dès qu'on rentre un peu dans les quartiers, il y a des déchetteries à ciel ouvert ou un peu sauvages un peu partout. Donc, disons-le, ce sont des véritables nids à moustiques et à rats. Mais je pense que le plus choquant, c'est de voir qu'il y a encore des bâches qui servent de toit sur certaines maisons alors qu'il pleut. En tout cas, dans l'Est, il pleut de ouf. Et du côté de la nature, les cocotiers, les palmiers, en bord de mer, en bord de route, ils n'ont clairement pas retrouvé leur panache. Et dans les endroits où il y avait des arbres pour se poser, pour pique-niquer, parfois il n'y a toujours pas d'ombre parce que tout a été ou abîmé ou abattu. Alors oui, la Réunion est une île régulièrement confrontée aux cyclones. Ce sont des phénomènes naturels, prévisibles, mais malgré tout ça... On ne sait jamais à quoi s'attendre. On est vraiment mis face à notre impuissance par rapport aux forces de la nature et chaque cyclone emmène avec elle son lot d'incertitudes plus ou moins déconcertantes. D'ailleurs, on le voit bien, à chaque saison cyclonique, ça ravit des souvenirs, l'attente, les peurs. Et pour moi, ça témoigne vraiment de l'empreinte indélébile laissée par ces tempêtes sur nos vies. Personnellement, depuis mon enfance, j'ai toujours vu ma grand-mère. débrancher tous les appareils électriques à l'approche d'un cyclone, pour ne pas que ça grille, pour ne pas qu'elle perde sa télé, etc. Et se servir d'une petite radio à l'ancienne pour soutenir des informations. Et croyez-moi, c'est utile, parce que pendant ce cyclone-là, j'avais plus d'écriture chez moi, j'avais plus d'Internet, j'étais coupée du monde. Donc j'ai découvert les dégâts le dimanche après-midi, finalement. Et je me souviens aussi que ma grand-mère réveillait toute la nuit et regardait le niveau de l'eau dehors avec inquiétude. de peur que l'eau entre dans la maison. Aujourd'hui, on a des maisons plus solides, sauf que Garance nous a ramené à cette réalité qu'un cyclone peut partir avec ton toit, peut amener beaucoup d'eau et tout inonder et tout perdre du jour au lendemain. Et finalement, on se rend compte que dans toutes les familles, il y a des coutumes, des gestes emprunts de sagesse et de précaution à l'approche du cyclone, que ce soit acheter des piles, acheter de la bougie. nettoyer dehors, élaguer, mettre des pierres à l'entrée du chemin pour pas que l'eau arrive chez nous. Pour moi, tout ça, ça reflète vraiment d'une mémoire collective transmise de génération en génération. Parce que même si on ne l'a pas vécu, on a entendu les récits des anciens sur des cyclones marquants comme Clotilda en 87, Firinga, Fakir en 2018, en 2022 il y a eu Dina, il y a eu Belal en 2024. Garence, comparé au cyclone Génie de 1962, Garence est le septième impact direct du mur de l'œil du cyclone sur la Réunion depuis 40 ans. Donc on a clairement vu la puissance des affaires. Et pour moi, ce genre d'événement, ça façonne clairement notre perception du danger et de la résilience, après que le danger soit passé. C'est-à-dire que même sans avoir vécu, ces histoires résonnent en nous. Maman, il cyclone, il vient. Maman, il prépare azote. Maman, il achète de l'eau, sécurise la maison. Tout ça, en fait. Et on se rend compte qu'il y a une vigilance collective, instinctive. Vous savez, cet instinct de survie vraiment... primaire, il y a un danger qui arrive, on se prépare et après on se met en mode veille. Vivre un cyclone, c'est une expérience bien différente que simplement en entendre parler et se préparer. Franchement, personnellement, Fakir et Bathires, c'était vraiment traumatisant pour moi. Fakir, parce qu'il est arrivé en mois d'avril, hors saison, j'avais les trucs à faire et il n'a pas prévenu. Et personne n'était prêt d'ailleurs. Je me souviens, après Fakir, je suis passée à l'Anse des Cascades, tout était complètement à terre, en termes de faune et de flore. Et Batiraille, parce que j'ai perdu ma clôture, j'ai été inondée, j'avais mes enfants en bas âge, ça c'était vraiment très compliqué pour moi. Et enfin, Garence. Clairement... Garance, et j'y ai repensé, j'y ai échangé avec beaucoup de personnes, avec des adultes, avec des enfants. Et ce qui revient, c'est l'alerte violette. Le fait qu'on ait vraiment expérimenté l'adage « le calme avant la tempête » , parce que pour rappel, on est passé en alerte orange mercredi après-midi, en alerte rouge jeudi soir, et que mercredi et jeudi, il faisait super beau. Et finalement, c'est vendredi matin que le cyclone s'est déchaîné. avec un vacarme assourdissant, la vision des dégâts en plein milieu de la journée. Et heureusement qu'il est passé la journée, parce que le soir, je ne sais pas comment on aurait géré, sincèrement. L'eau du cyclone qui apporte la calmie trompeuse, parce que très très très courte par rapport à Batireille, par exemple, suivie des vents sens inverse, c'est-à-dire soit pas gué le choc à l'aller ou gué le choc au retour. Et la pluie incessante, vraiment incroyable. Et ça, ça peut laisser que des traces indélébiles. Sachant que moi, j'étais coupée du monde, puisque je n'avais pas Internet, pas de téléphone et pas de radio à pile. Donc, note à moi-même pour l'an prochain, achète une radio à pile, meuf. Donc, j'étais finalement assez préservée des dégâts que d'autres personnes ont vécu en direct. Voir le toit s'envoler, voir les baies vitrées se briser. les jouets des enfants emportés par les eaux, les clôtures abattues, sans compter pour ceux qui ont été inondés, de devoir jeter tout leur meuble avec l'eau, l'humidité, etc. Pour moi, c'est autant de scènes qui sont gravées dans nos mémoires. Et pour ceux qui ne savent pas, et pour ceux qui savent, je fais le rappel, notre ADN garde jusqu'à 7 générations d'informations en mémoire. C'est énorme ! Ça veut dire, si on prend une génération moyenne qui dure 30 ans, on remonte à 210 ans. C'est-à-dire que pour nous, on remonte à la période de mise en esclavage de nos ancêtres, pour la plupart des Réunionnais. Et le traumatisme, pour moi, il s'est vraiment ancré le lendemain. moi je me souviens très bien je suis sortie dès que la l'air trop j'ai été levée pour aller voir ma grand-mère pour aller voir mes proches, on était juste coupés du monde et j'avais un besoin viscéral d'avoir de leurs nouvelles et on était vraiment comme dans le jour d'après déjà il faut pouvoir sortir moi merci ça a été et découvrir son environnement dévasté Les poteaux par terre, pas d'eau, pas d'électricité, centres de loisirs annulés, des quartiers entiers inaccessibles parce que trop de débris, trop de déchets, etc. Ça, je pense que c'est vraiment ce qui a le plus impacté le collectif, notamment avec le fait qu'on ait maintenant accès à Internet, à l'information en direct, et que les médias ont relayé encore et encore et encore ces images. Donc, oui. Ces événements, ils nous confondent vraiment à une perte totale de contrôle. Et j'ai remarqué, surtout chez les anciens, que ça réveille des émotions profondes. Peur, colère, tristesse, désarroi. Certes, ça nous ramène à notre vulnérabilité face aux forces de la nature. Oui, les cyclones, les catastrophes révèlent aussi notre capacité de résilience, la solidarité qui s'en est suivie, que ce soit par les associations, que ce soit ensuite relayé par les écoles, par les voisins. C'est extraordinaire. N'empêche qu'à aujourd'hui, je n'ai vu personne traiter de ces traumas. Et pour moi, traiter... des traumatismes laissés par le cyclone, ça fait partie du process, tout autant que se reconstruire, soutenir nos proches, des inconnus, nous adapter. Ça devrait être... vendu avec le package post-cyclone. Ce que j'ai voulu faire à mon niveau, c'est de proposer quelque chose pour travailler là-dessus, parce que j'ai la croyance profonde qu'il est vraiment essentiel de reconnaître et d'honorer ces émotions, celles qui émergent lors de tels événements, pour nous, pour nos enfants, pour nos futurs enfants, et pour moi, ignorer ou minimiser, en se disant, Vas-y, c'est qu'un cyclone, ça arrive tous les ans, c'est un phénomène naturel, c'est rien. Ça ne fait que finalement renforcer l'anxiété qu'entraînent finalement les saisons cycloniques, au déclenchement de l'alerte rouge, etc. Et c'est pourquoi, dans la seconde partie de cet épisode, moi j'ai à cœur de vous proposer une séquence de FT, spécialement conçue pour vous aider à libérer les tensions post-garance, notamment. Et ça marche pour le cyclone aussi. C'est une séquence que j'ai montée à partir des témoignages que j'ai reçus post-Garance. Ce que je vais vous proposer avant de commencer la séquence, si tu es chez toi, tu peux mettre pause. Si tu n'es pas chez toi, tu peux te mettre dans ton agenda. La séquence à faire, c'est de prendre un moment pour vous installer confortablement et pour se préparer à accueillir ensemble cette séquence, à appeler les émotions qui ont pu être générées par le passage du cyclone Garance. pour ceux et celles qui ne connaissent pas l'EFT, donc Emotional Freedom Technique, technique de libération émotionnelle en français. C'est une technique psychocorporelle, finalement, d'acupression, donc on va utiliser le bout de nos doigts pour libérer les tensions difficiles, afin de déprogrammer les réactions émotionnelles qui sont engrammées dans notre corps. À présent, je t'invite à t'installer confortablement. et peut-être prendre avec toi un verre d'eau, un carnet, un stylo, afin de noter ce qui émerge après cette séquence de FT. On va commencer par stimuler le point karaté qui se trouve sur le tranchant de la main. Et je vous mettrai dans les ressources un petit schéma pour les points à tapoter, ce sera peut-être plus simple. On va répéter la phrase trois fois, tout en tapotant le tranchant de sa main. Même si... La gestion du cyclone fut difficile pour moi. Je m'aime et je m'accepte comme je suis. Même si j'ai ressenti une immense peur et une fatigue intense durant et après le passage du cyclone, je m'aime. même si j'ai pu être en colère après le cyclone par manque d'eau d'électricité, d'augmentation des prix. Je m'aime du mieux que je peux. Pour tout ça, je me respecte et je choisis de m'apporter du réconfort. On va à présent tapoter le sommet de la tête. J'en ai tellement sur les épaules et le passage de garance n'a fait qu'en rajouter entre les sourcils. J'ai ressenti une peur viscérale face à tout ça. Coin de l'œil. J'ai tout pris en charge. Comme toujours, sous l'œil. La peur, la fatigue, la frustration, tout est monté en moi. Crescendo, sous le nez. Et j'ai fait face sans faillir. Mais à quel prix ? Creux du menton. Mon mental s'est emballé. Mon corps a encaissé. Je suis lasse. Au niveau des clavicules, colère d'être encore celle qui porte tout, celle qui gère tout, celle qui doit chercher des solutions, au moindre grain de sable, dans l'engouage. Sous le bras. Je suis fatiguée d'être forte. De toujours être forte. Un grand de respiration, deuxième tour. Mais aujourd'hui, je reconnais tout ce que j'ai traversé. Entre les sourcils, je m'autorise à relâcher cette tension. Coin de l'œil, je n'ai pas à porter seul ce poids. Sous l'œil, j'accepte que j'ai fait de mon mieux et mes ancêtres avant moi, et c'est assez. Sous le nez, je m'autorise à respirer doucement, profondément. Creux du menton. Je suis humaine et j'ai le droit d'être fatiguée. Clavicule. Je libère la colère, quelle que soit son origine. La peur, l'anxiété et le stress coincés en moi, sous le bras. Je me reconnais à ma force intérieure, en douceur. Dernier tour, sommet de la tête. Je suis plus forte que cette tempête intérieure. Et je sais que tout passe entre les sourcils. Aujourd'hui, je choisis l'apaisement, je choisis de nourrir mon énergie avec bienveillance. Coin de l'œil. Je mérite d'être en sécurité, en moi-même et en tout temps. Sous l'œil. Je peux être puissante sans être en tension permanente. Et ce, qu'il y ait une tempête tropicale ou pas. Sous le nez, je m'autorise à être soutenue, à demander de l'aide. Creux du menton, je prends soin de moi. Car je suis précieuse. Clavicule. Ma force réside aussi dans ma capacité à m'écouter et à me reposer. Sous le bras. Je libère toutes les tensions qui sont nées avant, pendant, et après le cyclone Garance. Je t'invite à présent à prendre une grande respiration, et à tapoter au niveau du thymus, donc le thymus, si ça se trouve entre les deux, au milieu de la poitrine, et à répéter doucement, je suis en sécurité. je suis assez j'ai fait assez tout passe et tout ce que j'ai à faire c'est danser avec la vie tu peux à présent respirer profondément boire de l'eau. C'est une séquence que tu peux refaire aussi souvent que nécessaire. L'objectif pour moi, à travers cette mini-séquence de FT, c'était vraiment de transformer et évacuer toutes les tensions qui ont pu naître dans nos corps. pendant le cyclone. J'espère que ça t'a plu. Je te dis à bientôt. Nous voilà arrivés à la fin de cet épisode. Merci de m'avoir écoutée jusqu'à la fin. Si l'épisode t'a plu, je t'invite à t'abonner au podcast Les émotions de Sophie, de partager cet épisode à quelqu'un qui en a besoin. Je te dis à très vite.

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