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#5 Gerty Archimède – Avocate, députée, féministe guadeloupéenne cover
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Les Icônes du Jour

#5 Gerty Archimède – Avocate, députée, féministe guadeloupéenne

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04min |08/08/2025
Play
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Les Icônes du Jour

#5 Gerty Archimède – Avocate, députée, féministe guadeloupéenne

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04min |08/08/2025
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Description

🔥Elle a grandi dans une Guadeloupe coloniale.
Elle est devenue la première avocate noire de l’île, puis députée, militante, bâtisseuse de droits.
Une femme qui n’a jamais demandé la permission.


Dans cet épisode des Icônes du Jour, on plonge dans le parcours de Gerty Archimède, pionnière du barreau guadeloupéen, voix essentielle du féminisme postcolonial et figure engagée des luttes sociales du XXe siècle.
Dans les tribunaux comme à l’Assemblée, elle a défendu les femmes oubliées, les mères seules, les ouvrières agricoles.

Antillaise, noire, féministe, communiste…
Gerty Archimède a conjugué tous ses combats avec courage et lucidité.
Elle a tissé des ponts entre les luttes féminines, anticoloniales et sociales — dialoguant aussi bien avec Angela Davis qu’avec Simone de Beauvoir.

Pourquoi son nom, pourtant gravé dans la mémoire des Outre-mer, reste-t-il peu connu dans l’Hexagone ?
Comment a-t-elle transformé sa robe d’avocate en étendard pour les sans-voix ?
Et que nous dit-elle aujourd’hui de l’égalité, de la transmission et de la mémoire militante ?


🎙️ En moins de 5 minutes, redécouvre une femme droite, brillante, visionnaire,
qui a fait de la justice… un combat à visage de femme.


💌 Écris-moi en commentaire le nom d’une femme qu’on devrait toutes et tous connaître et n’hésite pas à m’envoyer tes retours sur l’épisode ici.


📚 Sources :

• Sylvie Chalaye, Femmes d’outre-mer, figures de la liberté, Éditions Anacaona, 2021

• Musée Gerty Archimède – Basse-Terre (visite, archives, documents publics)

• Assemblée nationale – Biographie officielle

• Christiane Taubira, Femme Debout, entretiens sur les pionnières afrodescendantes

• Archives INA – Discours et interventions de Gerty Archimède

• Frantz Fanon & les intellectuelles antillaises (revue Africultures)

“Je suis noire, femme et antillaise” – Discours prononcé en 1951 à Paris, retrouvé dans Les Femmes dans la lutte (Archives PCF)


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans les Icones du jour, le podcast qui répare l'histoire, une femme à la fois. Aujourd'hui, direction la Guadeloupe et les bancs du tribunal. Voici Gertie Archimède, la première avocate noire de l'île, pionnière du féminisme, députée, militante communiste. Elle plaidait pour le droit et pour la justice, mais aussi pour celles qu'on n'écoutait jamais. Gertie naît en 1909 à Morne-à-Lau. Son père est instituteur et engagé dans les luttes sociales. Elle hérite de son goût pour l'école, le droit et la parole bien placées. À une époque où ni les femmes, ni les Noirs, ni les Antillais ne sont vraiment attendus au barreau, elle s'accroche. En 1939, elle devient la première femme avocate en Guadeloupe. Mais Gertie ne veut pas juste plaider pour les riches en costume. Elle s'engage pour les ouvrières agricoles, les femmes seules, les mères sans droit. Elle défend le droit au logement, à l'égalité salariale et à la dignité. Elle dit « Je suis noire, femme et antillaise. Ce n'est pas un handicap, c'est un programme. » Et ce programme, elle va le mener tambour battant, dans la rue comme dans l'hémicycle. En 1946, la Guadeloupe devient département français. Gertie Archimède est élue députée à l'Assemblée nationale. aux côtés d'Aimé Césaire, Léopold Sédar Sangor et Gaston Monnerville. Elle siège dans un monde d'hommes. Mais elle ne se tait pas. Communiste convaincue, elle milite pour la justice sociale, l'éducation gratuite et la santé pour tous. Elle soutient le droit des femmes à l'émancipation, économique, juridique, corporelle. Elle crée des associations féminines, des espaces de parole et de formation. Dans les années 40-50, les Antillais sont souvent oubliés dans les débats féministes hexagonaux. Gertie, elle, met la lumière sur un féminisme ancré dans les réalités postcoloniales. Pour elle, être féministe, c'est aussi lutter contre le racisme, la pauvreté et l'oubli. Elle rencontre Angela Davis en 1969 lors d'un passage en Guadeloupe, échange avec Simone de Beauvoir et tisse des ponts entre les luttes féministes anti-coloniales et ouvrières, des femmes puissantes, reliées par la rage de justice. Gerti Archimède ne s'est jamais arrêtée. Même battue aux élections, elle retourne au barreau. Elle continue de défendre, de conseiller, de protéger. Elle œuvre aussi pour la mémoire de ses combats. Elle devient la première femme guadeloupéenne à intégrer la loge maçonnique du droit humain et reste une figure centrale de l'histoire politique et sociale des Outre-mer. En 1980, elle s'éteint. Mais en Guadeloupe, son nom résonne encore. Des rues, des lycées, des associations portent son nom. Sa maison à Bastère est devenue un musée, un lieu de mémoire, de lutte et de transmission. On y voit ses robes d'avocate, ses photos d'archives, ses discours. Une femme fière, droite et brillante, comme un phare qui éclaire l'histoire enfin racontée. « Je ne veux pas seulement représenter les femmes, je veux qu'elles prennent leur place partout » , dit Gertie Archimède, la voix forte des silenciers. Merci d'avoir écouté les Icones du jour. Gertie Archimède nous rappelle que la justice, ça se défend, ça se vit, et ça s'écrit au féminin pluriel.

  • Speaker #1

    Cet épisode t'a plu ? Alors abonne-toi, partage-le et mets 5 étoiles sur ta plateforme d'écoute préférée. Et dis-moi en commentaire le nom d'une femme qu'on devrait tous et toutes connaître.

  • Speaker #0

    A demain pour une autre part de courage et de mémoire.

Chapters

  • Briser les plafonds… et les chaînes

    00:26

  • Engagement politique et sororité

    01:15

  • Mémoire d’une battante

    02:29

  • La punchline militante

    03:21

Description

🔥Elle a grandi dans une Guadeloupe coloniale.
Elle est devenue la première avocate noire de l’île, puis députée, militante, bâtisseuse de droits.
Une femme qui n’a jamais demandé la permission.


Dans cet épisode des Icônes du Jour, on plonge dans le parcours de Gerty Archimède, pionnière du barreau guadeloupéen, voix essentielle du féminisme postcolonial et figure engagée des luttes sociales du XXe siècle.
Dans les tribunaux comme à l’Assemblée, elle a défendu les femmes oubliées, les mères seules, les ouvrières agricoles.

Antillaise, noire, féministe, communiste…
Gerty Archimède a conjugué tous ses combats avec courage et lucidité.
Elle a tissé des ponts entre les luttes féminines, anticoloniales et sociales — dialoguant aussi bien avec Angela Davis qu’avec Simone de Beauvoir.

Pourquoi son nom, pourtant gravé dans la mémoire des Outre-mer, reste-t-il peu connu dans l’Hexagone ?
Comment a-t-elle transformé sa robe d’avocate en étendard pour les sans-voix ?
Et que nous dit-elle aujourd’hui de l’égalité, de la transmission et de la mémoire militante ?


🎙️ En moins de 5 minutes, redécouvre une femme droite, brillante, visionnaire,
qui a fait de la justice… un combat à visage de femme.


💌 Écris-moi en commentaire le nom d’une femme qu’on devrait toutes et tous connaître et n’hésite pas à m’envoyer tes retours sur l’épisode ici.


📚 Sources :

• Sylvie Chalaye, Femmes d’outre-mer, figures de la liberté, Éditions Anacaona, 2021

• Musée Gerty Archimède – Basse-Terre (visite, archives, documents publics)

• Assemblée nationale – Biographie officielle

• Christiane Taubira, Femme Debout, entretiens sur les pionnières afrodescendantes

• Archives INA – Discours et interventions de Gerty Archimède

• Frantz Fanon & les intellectuelles antillaises (revue Africultures)

“Je suis noire, femme et antillaise” – Discours prononcé en 1951 à Paris, retrouvé dans Les Femmes dans la lutte (Archives PCF)


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans les Icones du jour, le podcast qui répare l'histoire, une femme à la fois. Aujourd'hui, direction la Guadeloupe et les bancs du tribunal. Voici Gertie Archimède, la première avocate noire de l'île, pionnière du féminisme, députée, militante communiste. Elle plaidait pour le droit et pour la justice, mais aussi pour celles qu'on n'écoutait jamais. Gertie naît en 1909 à Morne-à-Lau. Son père est instituteur et engagé dans les luttes sociales. Elle hérite de son goût pour l'école, le droit et la parole bien placées. À une époque où ni les femmes, ni les Noirs, ni les Antillais ne sont vraiment attendus au barreau, elle s'accroche. En 1939, elle devient la première femme avocate en Guadeloupe. Mais Gertie ne veut pas juste plaider pour les riches en costume. Elle s'engage pour les ouvrières agricoles, les femmes seules, les mères sans droit. Elle défend le droit au logement, à l'égalité salariale et à la dignité. Elle dit « Je suis noire, femme et antillaise. Ce n'est pas un handicap, c'est un programme. » Et ce programme, elle va le mener tambour battant, dans la rue comme dans l'hémicycle. En 1946, la Guadeloupe devient département français. Gertie Archimède est élue députée à l'Assemblée nationale. aux côtés d'Aimé Césaire, Léopold Sédar Sangor et Gaston Monnerville. Elle siège dans un monde d'hommes. Mais elle ne se tait pas. Communiste convaincue, elle milite pour la justice sociale, l'éducation gratuite et la santé pour tous. Elle soutient le droit des femmes à l'émancipation, économique, juridique, corporelle. Elle crée des associations féminines, des espaces de parole et de formation. Dans les années 40-50, les Antillais sont souvent oubliés dans les débats féministes hexagonaux. Gertie, elle, met la lumière sur un féminisme ancré dans les réalités postcoloniales. Pour elle, être féministe, c'est aussi lutter contre le racisme, la pauvreté et l'oubli. Elle rencontre Angela Davis en 1969 lors d'un passage en Guadeloupe, échange avec Simone de Beauvoir et tisse des ponts entre les luttes féministes anti-coloniales et ouvrières, des femmes puissantes, reliées par la rage de justice. Gerti Archimède ne s'est jamais arrêtée. Même battue aux élections, elle retourne au barreau. Elle continue de défendre, de conseiller, de protéger. Elle œuvre aussi pour la mémoire de ses combats. Elle devient la première femme guadeloupéenne à intégrer la loge maçonnique du droit humain et reste une figure centrale de l'histoire politique et sociale des Outre-mer. En 1980, elle s'éteint. Mais en Guadeloupe, son nom résonne encore. Des rues, des lycées, des associations portent son nom. Sa maison à Bastère est devenue un musée, un lieu de mémoire, de lutte et de transmission. On y voit ses robes d'avocate, ses photos d'archives, ses discours. Une femme fière, droite et brillante, comme un phare qui éclaire l'histoire enfin racontée. « Je ne veux pas seulement représenter les femmes, je veux qu'elles prennent leur place partout » , dit Gertie Archimède, la voix forte des silenciers. Merci d'avoir écouté les Icones du jour. Gertie Archimède nous rappelle que la justice, ça se défend, ça se vit, et ça s'écrit au féminin pluriel.

  • Speaker #1

    Cet épisode t'a plu ? Alors abonne-toi, partage-le et mets 5 étoiles sur ta plateforme d'écoute préférée. Et dis-moi en commentaire le nom d'une femme qu'on devrait tous et toutes connaître.

  • Speaker #0

    A demain pour une autre part de courage et de mémoire.

Chapters

  • Briser les plafonds… et les chaînes

    00:26

  • Engagement politique et sororité

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  • Mémoire d’une battante

    02:29

  • La punchline militante

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🔥Elle a grandi dans une Guadeloupe coloniale.
Elle est devenue la première avocate noire de l’île, puis députée, militante, bâtisseuse de droits.
Une femme qui n’a jamais demandé la permission.


Dans cet épisode des Icônes du Jour, on plonge dans le parcours de Gerty Archimède, pionnière du barreau guadeloupéen, voix essentielle du féminisme postcolonial et figure engagée des luttes sociales du XXe siècle.
Dans les tribunaux comme à l’Assemblée, elle a défendu les femmes oubliées, les mères seules, les ouvrières agricoles.

Antillaise, noire, féministe, communiste…
Gerty Archimède a conjugué tous ses combats avec courage et lucidité.
Elle a tissé des ponts entre les luttes féminines, anticoloniales et sociales — dialoguant aussi bien avec Angela Davis qu’avec Simone de Beauvoir.

Pourquoi son nom, pourtant gravé dans la mémoire des Outre-mer, reste-t-il peu connu dans l’Hexagone ?
Comment a-t-elle transformé sa robe d’avocate en étendard pour les sans-voix ?
Et que nous dit-elle aujourd’hui de l’égalité, de la transmission et de la mémoire militante ?


🎙️ En moins de 5 minutes, redécouvre une femme droite, brillante, visionnaire,
qui a fait de la justice… un combat à visage de femme.


💌 Écris-moi en commentaire le nom d’une femme qu’on devrait toutes et tous connaître et n’hésite pas à m’envoyer tes retours sur l’épisode ici.


📚 Sources :

• Sylvie Chalaye, Femmes d’outre-mer, figures de la liberté, Éditions Anacaona, 2021

• Musée Gerty Archimède – Basse-Terre (visite, archives, documents publics)

• Assemblée nationale – Biographie officielle

• Christiane Taubira, Femme Debout, entretiens sur les pionnières afrodescendantes

• Archives INA – Discours et interventions de Gerty Archimède

• Frantz Fanon & les intellectuelles antillaises (revue Africultures)

“Je suis noire, femme et antillaise” – Discours prononcé en 1951 à Paris, retrouvé dans Les Femmes dans la lutte (Archives PCF)


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans les Icones du jour, le podcast qui répare l'histoire, une femme à la fois. Aujourd'hui, direction la Guadeloupe et les bancs du tribunal. Voici Gertie Archimède, la première avocate noire de l'île, pionnière du féminisme, députée, militante communiste. Elle plaidait pour le droit et pour la justice, mais aussi pour celles qu'on n'écoutait jamais. Gertie naît en 1909 à Morne-à-Lau. Son père est instituteur et engagé dans les luttes sociales. Elle hérite de son goût pour l'école, le droit et la parole bien placées. À une époque où ni les femmes, ni les Noirs, ni les Antillais ne sont vraiment attendus au barreau, elle s'accroche. En 1939, elle devient la première femme avocate en Guadeloupe. Mais Gertie ne veut pas juste plaider pour les riches en costume. Elle s'engage pour les ouvrières agricoles, les femmes seules, les mères sans droit. Elle défend le droit au logement, à l'égalité salariale et à la dignité. Elle dit « Je suis noire, femme et antillaise. Ce n'est pas un handicap, c'est un programme. » Et ce programme, elle va le mener tambour battant, dans la rue comme dans l'hémicycle. En 1946, la Guadeloupe devient département français. Gertie Archimède est élue députée à l'Assemblée nationale. aux côtés d'Aimé Césaire, Léopold Sédar Sangor et Gaston Monnerville. Elle siège dans un monde d'hommes. Mais elle ne se tait pas. Communiste convaincue, elle milite pour la justice sociale, l'éducation gratuite et la santé pour tous. Elle soutient le droit des femmes à l'émancipation, économique, juridique, corporelle. Elle crée des associations féminines, des espaces de parole et de formation. Dans les années 40-50, les Antillais sont souvent oubliés dans les débats féministes hexagonaux. Gertie, elle, met la lumière sur un féminisme ancré dans les réalités postcoloniales. Pour elle, être féministe, c'est aussi lutter contre le racisme, la pauvreté et l'oubli. Elle rencontre Angela Davis en 1969 lors d'un passage en Guadeloupe, échange avec Simone de Beauvoir et tisse des ponts entre les luttes féministes anti-coloniales et ouvrières, des femmes puissantes, reliées par la rage de justice. Gerti Archimède ne s'est jamais arrêtée. Même battue aux élections, elle retourne au barreau. Elle continue de défendre, de conseiller, de protéger. Elle œuvre aussi pour la mémoire de ses combats. Elle devient la première femme guadeloupéenne à intégrer la loge maçonnique du droit humain et reste une figure centrale de l'histoire politique et sociale des Outre-mer. En 1980, elle s'éteint. Mais en Guadeloupe, son nom résonne encore. Des rues, des lycées, des associations portent son nom. Sa maison à Bastère est devenue un musée, un lieu de mémoire, de lutte et de transmission. On y voit ses robes d'avocate, ses photos d'archives, ses discours. Une femme fière, droite et brillante, comme un phare qui éclaire l'histoire enfin racontée. « Je ne veux pas seulement représenter les femmes, je veux qu'elles prennent leur place partout » , dit Gertie Archimède, la voix forte des silenciers. Merci d'avoir écouté les Icones du jour. Gertie Archimède nous rappelle que la justice, ça se défend, ça se vit, et ça s'écrit au féminin pluriel.

  • Speaker #1

    Cet épisode t'a plu ? Alors abonne-toi, partage-le et mets 5 étoiles sur ta plateforme d'écoute préférée. Et dis-moi en commentaire le nom d'une femme qu'on devrait tous et toutes connaître.

  • Speaker #0

    A demain pour une autre part de courage et de mémoire.

Chapters

  • Briser les plafonds… et les chaînes

    00:26

  • Engagement politique et sororité

    01:15

  • Mémoire d’une battante

    02:29

  • La punchline militante

    03:21

Description

🔥Elle a grandi dans une Guadeloupe coloniale.
Elle est devenue la première avocate noire de l’île, puis députée, militante, bâtisseuse de droits.
Une femme qui n’a jamais demandé la permission.


Dans cet épisode des Icônes du Jour, on plonge dans le parcours de Gerty Archimède, pionnière du barreau guadeloupéen, voix essentielle du féminisme postcolonial et figure engagée des luttes sociales du XXe siècle.
Dans les tribunaux comme à l’Assemblée, elle a défendu les femmes oubliées, les mères seules, les ouvrières agricoles.

Antillaise, noire, féministe, communiste…
Gerty Archimède a conjugué tous ses combats avec courage et lucidité.
Elle a tissé des ponts entre les luttes féminines, anticoloniales et sociales — dialoguant aussi bien avec Angela Davis qu’avec Simone de Beauvoir.

Pourquoi son nom, pourtant gravé dans la mémoire des Outre-mer, reste-t-il peu connu dans l’Hexagone ?
Comment a-t-elle transformé sa robe d’avocate en étendard pour les sans-voix ?
Et que nous dit-elle aujourd’hui de l’égalité, de la transmission et de la mémoire militante ?


🎙️ En moins de 5 minutes, redécouvre une femme droite, brillante, visionnaire,
qui a fait de la justice… un combat à visage de femme.


💌 Écris-moi en commentaire le nom d’une femme qu’on devrait toutes et tous connaître et n’hésite pas à m’envoyer tes retours sur l’épisode ici.


📚 Sources :

• Sylvie Chalaye, Femmes d’outre-mer, figures de la liberté, Éditions Anacaona, 2021

• Musée Gerty Archimède – Basse-Terre (visite, archives, documents publics)

• Assemblée nationale – Biographie officielle

• Christiane Taubira, Femme Debout, entretiens sur les pionnières afrodescendantes

• Archives INA – Discours et interventions de Gerty Archimède

• Frantz Fanon & les intellectuelles antillaises (revue Africultures)

“Je suis noire, femme et antillaise” – Discours prononcé en 1951 à Paris, retrouvé dans Les Femmes dans la lutte (Archives PCF)


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans les Icones du jour, le podcast qui répare l'histoire, une femme à la fois. Aujourd'hui, direction la Guadeloupe et les bancs du tribunal. Voici Gertie Archimède, la première avocate noire de l'île, pionnière du féminisme, députée, militante communiste. Elle plaidait pour le droit et pour la justice, mais aussi pour celles qu'on n'écoutait jamais. Gertie naît en 1909 à Morne-à-Lau. Son père est instituteur et engagé dans les luttes sociales. Elle hérite de son goût pour l'école, le droit et la parole bien placées. À une époque où ni les femmes, ni les Noirs, ni les Antillais ne sont vraiment attendus au barreau, elle s'accroche. En 1939, elle devient la première femme avocate en Guadeloupe. Mais Gertie ne veut pas juste plaider pour les riches en costume. Elle s'engage pour les ouvrières agricoles, les femmes seules, les mères sans droit. Elle défend le droit au logement, à l'égalité salariale et à la dignité. Elle dit « Je suis noire, femme et antillaise. Ce n'est pas un handicap, c'est un programme. » Et ce programme, elle va le mener tambour battant, dans la rue comme dans l'hémicycle. En 1946, la Guadeloupe devient département français. Gertie Archimède est élue députée à l'Assemblée nationale. aux côtés d'Aimé Césaire, Léopold Sédar Sangor et Gaston Monnerville. Elle siège dans un monde d'hommes. Mais elle ne se tait pas. Communiste convaincue, elle milite pour la justice sociale, l'éducation gratuite et la santé pour tous. Elle soutient le droit des femmes à l'émancipation, économique, juridique, corporelle. Elle crée des associations féminines, des espaces de parole et de formation. Dans les années 40-50, les Antillais sont souvent oubliés dans les débats féministes hexagonaux. Gertie, elle, met la lumière sur un féminisme ancré dans les réalités postcoloniales. Pour elle, être féministe, c'est aussi lutter contre le racisme, la pauvreté et l'oubli. Elle rencontre Angela Davis en 1969 lors d'un passage en Guadeloupe, échange avec Simone de Beauvoir et tisse des ponts entre les luttes féministes anti-coloniales et ouvrières, des femmes puissantes, reliées par la rage de justice. Gerti Archimède ne s'est jamais arrêtée. Même battue aux élections, elle retourne au barreau. Elle continue de défendre, de conseiller, de protéger. Elle œuvre aussi pour la mémoire de ses combats. Elle devient la première femme guadeloupéenne à intégrer la loge maçonnique du droit humain et reste une figure centrale de l'histoire politique et sociale des Outre-mer. En 1980, elle s'éteint. Mais en Guadeloupe, son nom résonne encore. Des rues, des lycées, des associations portent son nom. Sa maison à Bastère est devenue un musée, un lieu de mémoire, de lutte et de transmission. On y voit ses robes d'avocate, ses photos d'archives, ses discours. Une femme fière, droite et brillante, comme un phare qui éclaire l'histoire enfin racontée. « Je ne veux pas seulement représenter les femmes, je veux qu'elles prennent leur place partout » , dit Gertie Archimède, la voix forte des silenciers. Merci d'avoir écouté les Icones du jour. Gertie Archimède nous rappelle que la justice, ça se défend, ça se vit, et ça s'écrit au féminin pluriel.

  • Speaker #1

    Cet épisode t'a plu ? Alors abonne-toi, partage-le et mets 5 étoiles sur ta plateforme d'écoute préférée. Et dis-moi en commentaire le nom d'une femme qu'on devrait tous et toutes connaître.

  • Speaker #0

    A demain pour une autre part de courage et de mémoire.

Chapters

  • Briser les plafonds… et les chaînes

    00:26

  • Engagement politique et sororité

    01:15

  • Mémoire d’une battante

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  • La punchline militante

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