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Les Interviews Scale2Sell

David Hammel : Révolutionner les workflows métiers avec l’IA

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36min |10/06/2025
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Description

Dans cet épisode des Interviews Scale2Sell, François‑Joseph Viallon reçoit David Hammel, ancien dirigeant d’une ETI dans l’industrie du bâtiment, aujourd’hui à la tête de PEAS Studio Il revient sur son virage entrepreneurial dans la tech, en créant un outil IA qui digitalise et orchestre les processus métiers spécifiques des entreprises.

Temps forts de l’épisode :

🌟 Un parcours d’industriel à entrepreneur tech : de la gestion d’une ETI familiale à la création d’un startup studio, en passant par plusieurs build-up.
🌟 PEAS Studio : une plateforme qui digitalise les processus métiers via IA, non couverts par les ERP/CRM, dans des secteurs comme la santé, le bâtiment, l’assurance.
🌟 Une IA au service du métier : l’outil challenge les directeurs métiers pour co-construire des workflows en langage naturel, puis les exécute ou les automatise.
🌟 Un modèle économique hybride et agile : abonnements, crédits data, coûts de setup, intégrations sur mesure.
🌟 Vision verticale et citoyenne : spécialisation par secteur, ouverture vers l’international et le monde associatif.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode des interviews Scale to Cell. Je suis François-Joseph Vialon, partenaire de ce grand collectif en charge d'accompagner les dirigeants dans le passage des capes de croissance. Aujourd'hui, je reçois David Hamel. Salut David.

  • Speaker #1

    Salut, enchanté.

  • Speaker #0

    Écoute, avant de rentrer dans le vif du sujet, je vais te laisser te présenter, nous parler de ton parcours et de pourquoi tu es là aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Eh bien, merci. Je m'appelle David Hamel, j'ai 44 ans, j'ai passé... 15 années à la tête d'une ETI familiale, qui était une société industrielle dans le domaine du bâtiment, qui fabrique des produits pour le bâtiment et notamment pour la gestion de l'eau dans les bâtiments et les résidences. J'ai réalisé pas mal de build-up, comme on dit, de croissance externe au sein de cette structure et ça m'a permis d'être confronté à l'enjeu de la transformation digitale dans les entreprises et aux enjeux de créer des ponts entre les différentes structures. pour mieux orchestrer les processus métiers. Et en voulant diversifier mes activités il y a de cela trois ans, j'ai monté un startup studio qui était interne au départ et puis qui, grâce à un succès commercial, est devenu externe et m'a permis de me focaliser sur la société qu'on lance aujourd'hui qui s'appelle Piz Studio et qui est une société qui permet de générer des processus métiers par IA et d'implémenter cette suite de processus dans l'entreprise. et qui devient un hub ou un QG pour les agents IA à partir desquels on définit les besoins de l'entreprise, entre la collaboration entre les personnes et du coup aussi entre les personnes et les agents IA, qui est un sujet aujourd'hui très en vogue.

  • Speaker #0

    Donc si je comprends bien, vous digitalisez les workflows qui sont utilisés dans l'entreprise pour faire échanger les différentes personnes et passer de différentes étapes de processus de production. comment Comment déjà tu en es arrivé à cette identification du besoin et puis comment tu l'as structuré derrière ?

  • Speaker #1

    Alors en fait, il y a ce qu'on pourrait qualifier dans les métiers de l'entreprise des parents pauvres en termes de transformation digitale. Et ça touche les processus métiers, pas ceux qu'on a l'habitude d'adresser et qui sont bien adressés, comme ceux qui sont couverts par les CRM ou les ERP de gestion et les volets plus financiers. mais il s'agit en fait de tous les processus métiers liés aux spécificités métiers. Ça va être par exemple des processus liés au SAV, des processus liés à la qualité, à la technique, à la R&D, à la conformité réglementaire par exemple, qui sont d'ailleurs les premiers cas d'usage qu'on adresse. En fait, ce sont des processus métiers qui sont très spécifiques, soit à la nature d'activité de l'entreprise, soit pour des raisons empiriques à la structure elle-même. et souvent il n'y a pas de SaaS adéquat, le ERP ne répond pas à ses besoins et pourtant ces clients ont besoin d'accélérer ces processus métiers pour mieux faire leur travail, pour mieux délivrer une promesse client par exemple. Et c'est dans ce cadre-là qu'on s'est dit que la construction de ces processus, de ces workflows par IA pouvait permettre d'accélérer les choses et donc du coup d'accélérer le business.

  • Speaker #0

    Comment aujourd'hui concrètement c'est structuré ? Comment dire ? Je vais reformuler ma question. Dans l'entreprise, ce n'est pas digitalisé. Votre approche qui permet de digitaliser et qui permet de faire une conduite du changement à ce niveau-là, quelle est-elle ?

  • Speaker #1

    Déjà, on part des pains de l'entreprise. Les pains, c'est que généralement, il y a trop d'outils. Il y a sur ces processus-là un peu le RP, pourquoi pas le CRM. des fichiers Excel qui se baladent et des mails qui se baladent. C'est le premier niveau de pain. Le deuxième niveau de pain, c'est que c'est souvent des processus liés à des relances interpersonnelles. On a tous connu Catherine Delaconta qui appelle le responsable technique pour lui dire d'activer son dossier parce qu'il ne l'a pas suffisamment traité en urgence selon elle. Donc ça fait naître des jeux politiques, des jeux d'interaction qui ne sont pas toujours sains en entreprise. Et puis enfin, on a une data qui n'est pas du coup structurée parce que les informations sont à plusieurs endroits en même temps. et il faut homogénéiser cette logique de data. Et donc en partant de ces panneaux-là, nous, notre approche, elle est de définir d'abord le processus qui existe rarement dans l'entreprise. Donc déjà, il y a un biais méthodologique qu'on apporte au métier, et pas à la techno, pas au SI, mais au métier, au directeur de service. On lui apporte une capacité à raisonner avec l'IA sur l'évolution de son processus métier. Et à partir de là... On crée cette cartographie du processus et cette cartographie du processus devient en quelques minutes l'application métier qu'il va pouvoir dérouler sous les yeux de ses collaborateurs ou de son organisation parce qu'elle permet de fonctionner avec des acteurs externes aussi à l'organisation.

  • Speaker #0

    Vous, aujourd'hui, ça se passe comment ? Vous avez vos bibliothèques de processus ou sur chaque implémentation c'est du standard ?

  • Speaker #1

    C'est une très bonne question. On fait les deux. On a effectivement la possibilité en quelques minutes de créer des processus. Donc on a fait un travail avec des consultants pour créer des processus sur étagère. On s'est aperçu que ce sont des portes d'entrée qu'on propose à nos clients, mais que dans 90% des cas, les clients disent « Ok, ce processus, c'est en gros ce que je veux, mais moi j'ai une spécificité ou moi j'ai quelque chose de particulier et je voudrais qu'à tel endroit du formulaire, on demande telle information parce que tu comprends chez moi, c'est très important. » Et l'avantage, c'est que notre solution le permet. Donc, on est en train d'avoir des cas d'usage qui remontent, qui sont personnalisés. Et on s'aperçoit que souvent, ces cas d'usage personnalisés peuvent plaire aussi à d'autres, qui auront peut-être des petits changements ici ou là, mais qui permettent d'avoir des repères encore plus structurés pour celui qui s'intéresse au processus.

  • Speaker #0

    Comment, en fait, l'IA, dans la façon dont vous l'avez intégré, vient aider ou augmenter le collaborateur ?

  • Speaker #1

    Alors d'abord, elle l'aide. dans cette première phase que je décrivais, c'est-à-dire la construction du processus. On a tous fait l'expérience avec Ausha Poupier d'un article à rédiger, d'une note, d'une analyse à faire, et on voit que l'IA est très structurant là-dedans. Nous, on a sandboxé l'IA pour qu'il évolue dans un métier contextualisé de la construction du processus. Donc, en fait, en décrivant son processus, en disant comment la boîte fonctionne, en téléchargement en téléchargeant des organigrammes ou un processus ancien, l'IA va pouvoir être un challenger dans la construction du processus. Donc ça, c'est le premier point d'entrée. Ensuite, comme c'est l'IA qui a défini le processus et qui a défini les différents écrans de l'application métier, elle sait à quoi chaque information sert, à quoi chaque information est rattachée, à qui elle va servir, d'où elle vient, bref, comment elle est contextualisée et annotée. Et du coup, ça, ça va permettre deux choses. Ça va permettre, la première chose, de dire Il y a certaines de ces actions-là, de ces tâches-là qu'on va pouvoir automatiser demain. Donc, c'est une base de départ extraordinaire pour faire partir la suite agentique de l'entreprise sur ces process-là. Et deuxièmement, vu que l'IA a compris, encore une fois, la data et qu'elle est contextualisée et annotée, on va pouvoir faire parler l'IA en langage naturel sur de la… du dashboarding et du reporting lié au processus métier de façon beaucoup plus fluide que même un data lake.

  • Speaker #0

    Comment vous mettez ça en place dans l'entreprise aujourd'hui ? C'est des consultants en stratégie qui viennent vous chercher pour le déployer ? C'est vous qui approchez les organisations ? Comment ça se passe ?

  • Speaker #1

    Alors on a commencé par approcher les organisations directement en parlant à des experts de métier, en leur disant, voilà, dans le SAV, on a... des cas d'usage, est-ce que ces cas d'usage peuvent vous intéresser ? On a eu des très très bons retours, on a beaucoup de demandes liées à ça. Du coup, on a embarqué effectivement, non pas des consultants en stratégie, parce qu'on pense qu'on peut se passer d'eux grâce à l'IA, et qu'on travaille directement avec des consultants en transformation digitale, ou intégrateurs anciennement de nos codes, ou agences digitales un peu souples et un peu agiles. Par la force des choses, on a ces agences-là ou ces intégrateurs qui nous remontent aussi d'écart en disant « j'ai travaillé avec vous sur telle application, il se trouve que j'ai un client qui veut un peu la même chose ou qui veut quelque chose qui s'en rapproche » . Et du coup, on a cette chaîne d'intégrateurs qui travaille avec nous.

  • Speaker #0

    Technologiquement, vous vous appuyez sur des bases, comment ça se passe en interne ? Vous avez développé votre propriétaire, vous êtes parti de moteurs spécifiques ?

  • Speaker #1

    Alors on est parti de différents LLM du marché. Ce qu'on n'a pas recréé des LLM, c'est un parti pris qu'on a pris en se disant qu'on devait être à la fois indépendant des LLM existants en étant capable de voguer sur les différents LLM, mais en même temps pas en recréant des choses qui existent très bien. Donc on est multi-LLM et si par exemple un client veut travailler sur un LLM français, on peut le faire. en revanche toute l'étape d'après qui consiste à à finalement jouer avec le produit du LLM pour générer du code, puisque ça va être notre sujet, ça va être comment du LLM on arrive à générer du code. Ça c'est nous qui avons, comme on dit, sandboxé les différents résultats de ces LLM dans différentes sandbox qui correspondent à la quest lancée, à la réalisation du processus, à l'interaction de la data dans ce processus, etc.

  • Speaker #0

    Comment les RSSI vous voient ? Parce qu'on fait rentrer un code qui n'est pas forcément facilement auditable dans le système d'information de l'entreprise.

  • Speaker #1

    Oui, c'est une très bonne question et parfois c'est quelque chose qui peut être... problématique pour les entreprises mais aujourd'hui déjà nous on essaye d'être de repousser le code le plus loin possible c'est à dire que la magie de l'IA c'est que ça simule d'une certaine façon du code pour créer un environnement qui ressemble à du code mais qui n'en est pas donc on peut arriver à faire des processus de cette façon là et dans les fois où le code est généré il est quand même accessible pour le client s'il le souhaite

  • Speaker #0

    Et du coup aujourd'hui il est accessible aux audits, audite la solution, comment ça se passe ?

  • Speaker #1

    Oui il est accessible comme un code normal puisqu'il est généré, il suffit juste d'ouvrir chez nous la boîte noire pour arriver à auditer le code qui est généré bien sûr.

  • Speaker #0

    Le déploiement on l'a vu, aujourd'hui en termes de business model ça se passe comment et comment en fait vous pénétrez de plus en plus dans les comptes ?

  • Speaker #1

    Alors c'est un business model simple et hybride. Hybride parce qu'il y a une partie SaaS où on s'abonne au workflow, au processus de métier avec un nombre d'utilisateurs illimité. En revanche, il y a un niveau de data en fonction du processus qui est limité et puis après il y a des crédits si le processus consomme énormément de data. On a des cas évidemment dans la santé où il y a beaucoup plus de sujets de data et de sécurisation de la data. Donc, il y a des coûts… un peu complémentaire, mais pour une centaine d'euros par mois, vous avez un processus implémenté dans l'entreprise, mais pour cette centaine d'euros, il n'est pas raccordé, si je puis dire, au système d'information existant. Ça, ça demande un coût de setup qui va chercher en général dans les 10 000 euros à peu près pour un setup assez avancé. Et puis, si vous voulez des agents IA à certains endroits qui automatisent certaines tâches, il y a un coût. par agent IA généré, comme le proposent d'autres structures, sauf que nous, on a la base qui est définie, et donc on a finalement la feuille de route qui est définie grâce à notre outil. Et donc ça répond à ta deuxième question, qui est en fait comment on s'implémente dans les entreprises. On propose déjà de rentrer par le métier, ce qui est quand même assez rare dans ces métiers tech. Donc on s'assure qu'on a compris les besoins du client, que les besoins du client sont parfaitement traduits sur le... le processus qu'on lui propose. Et à partir de là, on lui définit sa feuille de route IA, c'est-à-dire qu'il a une vision à six mois ou un an de ce qu'il va pouvoir automatiser dans le temps. Évidemment, s'il veut le faire tout de suite, on peut le lancer, mais généralement, ça se fait progressivement parce qu'il veut d'abord tester la solution entre humains, puis après intégrer un peu de humain to machine, et puis après intégrer des agents IA, etc.

  • Speaker #0

    Du coup, j'ai deux questions qui sont venues. La première, en fait, c'est... Aujourd'hui, comment se passe l'intégration avec les outils existants dans l'entreprise ? Et la deuxième, la conduite du changement qui va avec. Est-ce que le fait qu'on dise IA nécessite une acculturation des équipes à l'IA ou aujourd'hui, ce n'est pas un frein particulier pour déployer votre solution ?

  • Speaker #1

    Sur la première question, nous, on est sur une surcouche agile. Donc, on n'est pas… Dans une solution en plus, on est juste sur des écrans de saisie qui se succèdent dans un processus défini. Donc on vient en complément des outils existants, mais on n'est pas un outil en plus puisqu'on s'implémente aux outils existants. Par exemple, le client ASAP, notre interface de saisie va être un interface de saisie en ligne, un formulaire en ligne schématiquement, dont les données vont s'interfacer avec ASAP en push ou en call, et donc par des calls API. vont pouvoir communiquer avec l'interface SAP, c'est-à-dire que le client retrouvera toutes les informations que ses différents collaborateurs ont saisies dans l'interface SAP.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Et donc, c'est une surcouche agile qui n'est pas invasive et qui permet de soulager le client en se disant « je n'ai pas à implémenter une nouvelle solution » . Ça, c'est pour la première partie. Et pour la deuxième question, pardon, je ne l'ai plus.

  • Speaker #0

    La deuxième question, c'est… c'était est-ce qu'il y a besoin d'une acculturation particulière en termes de conduite du changement et de quelle façon aussi vous contribuez à l'acculturation IA ?

  • Speaker #1

    Alors oui, on contribue à l'acculturation IA dans la rédaction du processus grâce à l'IA, mais elle est assez simple parce que c'est un usage en langage naturel, donc ça se fait bien. En revanche, une fois que le processus est implémenté, on n'est plus sur une logique où on a l'impression que c'est l'IA qui… qui est derrière, on est juste sur une logique de formulaire qui arrive au bon moment chez la bonne personne pour qu'elle fasse la bonne interaction. Si certaines de ses tâches sont automatisées, elle ne va pas forcément l'avoir sous les yeux, elle va juste avoir le résultat de ce qu'a produit l'agent et donc d'une certaine façon, l'acculturation se fait assez facilement.

  • Speaker #0

    D'accord. Tu as vécu plusieurs build-up dans ta carrière, ce que tu nous disais en introduction, ce qui est un des sujets majeurs qu'on aborde chez Scale2Sell. Aujourd'hui, comment tu vois le développement de la structure, par rapport à d'autres qui peuvent exister, et quels seraient les outils que tu verrais vite complémenter Pease ?

  • Speaker #1

    Alors, je pense qu'aujourd'hui on est dans un marché qui a tendance à… a fortement évolué évidemment grâce à l'IA. Le conseil en stratégie doit un peu se réinventer parce que l'IA vient remplacer une partie, pas tout heureusement, mais une partie de ça. Le conseil en transformation digitale aussi. Et donc moi, quand je réfléchis à la logique de build-up, elle est plus verticale qu'horizontale. Je ne pense pas qu'il faille d'autres outils possiblement à côté de ce qu'on a développé, mais plutôt... être très bon sur ce qu'on fait, c'est-à-dire le processus métier. Il y en a plein dans les entreprises. Il y a environ, pour une entreprise de 100 personnes, en moyenne une quinzaine de processus métier hors vente et hors finance qui sont généralement répertoriés. Et qu'il y a, encore une fois, un peu un parent pauvre à ce niveau-là des SaaS. Et je pense que si on doit faire du build-up demain, c'est plutôt avec des… des agences ou des acteurs dans le conseil de ces processus métiers qui sont en mesure d'avoir une valeur ajoutée là-dedans et de nous aider à intégrer des solutions pour se spécifier par vertical donné.

  • Speaker #0

    Du coup, tu développerais des nouveaux verticaux spécifiques à votre IA ? Tu vois ça comment ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est plutôt comme ça que je vois, c'est-à-dire avec un PIS spécialisé dans les premiers secteurs qu'on a, à savoir le bâtiment, l'assurance, la santé. l'immobilier, la formation qui sont les premiers cas d'usage qui sont remontés puis les premiers secteurs sur lesquels on voit qu'on a beaucoup de demandes. Donc j'aurais plutôt tendance à me dire qu'il faut spécialiser cette approche par vertical et avoir des intégrateurs spécialisés dans la verticale donnée pour gagner du temps. Parce que c'est ça que tout le monde veut gagner du temps, c'est à dire pour moi j'ai toujours considéré gagner du temps c'était gagner de l'expertise c'est à dire que Le moment où un conseil ne fait pas perdre de temps à son client, c'est quand il a une expertise dans son secteur d'activité et qu'il est capable d'avoir des repères dans l'univers que va lui décrire le client pour le challenger et pour en même temps lui dire « oui, je comprends, je ne vais pas passer du temps à comprendre ce que tu m'expliques » . Et c'est là où la valeur de conseil a vraiment son intérêt pour moi. Donc, c'est une logique intégrative, verticale et verticale par verticale à laquelle on réfléchit.

  • Speaker #0

    Comment tu as financé ça aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    C'est un financement aujourd'hui stand-alone, comme on dit, avec un startup studio d'abord interne puis externe. C'est un plaid de diversification du groupe industriel que j'ai mené d'une certaine façon, avec l'idée de dire qu'il faut rester le plus longtemps possible indépendant et pas forcément céder aux sirènes des levées de fonds. ou des VCs, même si forcément on a des discussions à côté et que si on a une trajectoire où on veut à un moment donné grossir très vite, forcément on devra réfléchir à cette solution-là. Mais je suis plutôt d'une école industrielle où on réfléchit à construire un business périn et rentable, sans dette et sans levée stratosphérique. Donc j'essaye de rester un peu sur ces bases-là. que j'ai connus par le passé.

  • Speaker #0

    Quand on a dirigé un groupe comme ça, familial, ça fait quoi de revenir aux manettes d'une toute petite structure ?

  • Speaker #1

    Sincèrement, ce n'est pas tellement différent, dans le sens où, bien sûr, il y a un sujet managerial qui n'est absolument pas le même, il y a un sujet de charge, de travail, que je vais qualifier d'administratif, de responsabilité, etc., qui n'est pas le même, mais on est plus aux mains avec... avec ce qui fait directement avancer les choses et c'est assez plaisant de revenir à ça mais moi j'ai toujours eu la chance de connaître ça parce que j'ai j'ai toujours dirigé le groupe ou quasiment avec mon frère et j'ai toujours été sur des projets de développement et qui dit projet de développement dit en général partir de projets un peu soit from scratch ou à partir d'une base plus petite et donc j'ai toujours été dans cette logique là donc finalement je reste cohérent par rapport à mon parcours

  • Speaker #0

    Comment on fait justement du coup pour convaincre le startup studio que c'est le projet sur lequel il faut le plus accélérer ?

  • Speaker #1

    Ça se fait très naturellement parce qu'il y a une question d'indicateur et de ce qu'on a sous les yeux. ce qu'on a été capable de faire très vite en faisant apparaître des processus hyper pertinents qui pouvaient s'implémenter en quelques minutes et jouer un service SAV sur des sujets qui embêtaient tout le monde jusqu'alors. On s'est dit qu'évidemment, il fallait donner du corps à ce qu'on était en train de faire parce que ça pouvait répondre à plein de besoins qu'on connaissait.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, le développement est fait en interne, il est fait en externe. Tu as structuré l'équipe comment ?

  • Speaker #1

    C'est 100% interne. Le gros de nos effectifs, ce sont des développeurs. Et c'est avec ces développeurs qu'on a depuis le début qu'on mène cette aventure. C'est le sujet principal pour nous, c'est d'avoir un actif technologique qui soit différenciant et surtout pas externalisé.

  • Speaker #0

    Comment tu vois l'avenir en dehors de la diversification verticale ? Il y a d'autres façons pour toi de développer, peut-être de l'international ?

  • Speaker #1

    Alors oui, il y a l'international, parce qu'il n'y a pas de raison qu'un processus métier qu'on peut adresser en France, on ne puisse pas l'adresser partout dans le monde. Il sera différent, le contexte sera différent, la culture sera différente, mais il n'y a pas de raison. L'IA sert à ça, à donner du contexte en fonction des marchés qu'on adresse, et ça, on a déjà fait des tests qui sont assez concluants. Après, là où je vois un développement qui n'est pas forcément un développement purement économique, mais un développement que je dis que je ne sais pas. que vous qualifieriez de citoyen, c'est que notre outil permet de mieux orchestrer le qui fait quoi et d'orchestrer une suite logique d'action. Et peut-être que parfois, dans la société, dans la politique, on en manque un peu. Et d'avoir l'IA comme arbitre du qui fait quoi et qui définit les règles du jeu, je me dis que ça a une vocation qui est peut-être au-delà juste du process métier et qui pourrait être utile. Donc, je ne sais pas encore comment. Est-ce que c'est peut-être dans le cadre associatif ? On a des touches là-dessus. Il y a besoin d'orchestrer des actions dans l'associatif, dans l'humanitaire. Voilà. Donc, c'est plus un développement aussi à un niveau plus « engagé » auquel on réfléchit.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, ça me fait penser à une chose. Il y a des appels d'offres publics pour déployer de telles solutions où aujourd'hui, c'est quelque chose que tu ne regardes même pas et donc tu ne sais pas.

  • Speaker #1

    On n'a pas encore regardé parce qu'on a beaucoup de taf avec les acteurs de l'industrie, du bâtiment, etc. Donc des verticales qu'on a visées. Mais effectivement, on sait que c'est un sujet qui viendra à un moment donné pour nous. Et on a envie de l'aborder en étant déjà très au fait de nos réussites sur les verticales qu'on a visées en premier lieu.

  • Speaker #0

    Je vais revenir un petit peu sur ton parcours en général. Donc, 15 ans de direction, des build-up. Là, en fait, de te remettre en selle, tu veux te prouver quoi ?

  • Speaker #1

    Je ne sais pas si je veux me prouver quelque chose ou si je suis plus habité par ce projet depuis longtemps. C'est plutôt l'idée d'aller au bout de quelque chose que je considère comme important, sans avoir vraiment tous les temps... tous les tenants et les aboutissants. Mais je sais que j'ai longtemps rêvé d'avoir une solution comme ça entre les mains. Je suis quelqu'un qui va au bout de sa vision, même si ça prend du temps. Mais si je suis totalement honnête avec toi, il y a aussi un côté, après l'industrie, essayer de faire quelque chose dans la tech qui est assez séduisant et qui fait partie, je pense, aussi de la motivation.

  • Speaker #0

    En 15 ans de direction, justement, et du coup, on comprend tes motivations, quelle est la principale croyance limitante que tu as dépassée ?

  • Speaker #1

    C'est une bonne question, mais comment tu définis une croyance limitante, déjà ?

  • Speaker #0

    Quelque chose qui te bloque et sur lequel tu ne te...

  • Speaker #1

    Personnel ou collectif, tu dirais ?

  • Speaker #0

    Moi, je dirais les deux, parce qu'en fait, c'est ce qui est intéressant, c'est que... Il n'y a pas l'homme public et le groupe, il y a un homme, il y a un David Dugnick.

  • Speaker #1

    Une des croyances limitantes auxquelles je me suis longtemps confronté, c'est la fameuse idée du plafond de verre, que tu as moins dans la tech, que tu as plus dans l'industrie classique ou l'entreprise. La startup a cela de motivant et d'intéressant que tu as une bande a priori de jeunes qui se lancent dans un truc que personne n'a fait. et que grâce à un outil ou un support technique qui est la tech, tu vas pouvoir dépasser, tu vas pouvoir, comme c'était le mot très tendance à l'époque, dépasser, transcender, disrupter. cette disruption m'a toujours intéressé et j'ai eu beaucoup de mal à la réaliser dans un groupe industriel qui avait 70 ans d'existence, qui avait des fonctionnements très établis, avec un peu d'empirisme à des moments, un peu de politique à d'autres. Donc si tu veux, je pense que j'ai réussi un peu à le faire dans le groupe, en lançant des nouveaux projets, en faisant une start-up au départ dans le groupe qui a connu un certain succès. Puis après, en le faisant à l'extérieur. Donc, je dirais que la croyance limitante sur laquelle je travaille, c'est celle-là. Je ne sais pas si je l'ai dépassée, je ne sais pas si je la dépasse maintenant, mais en tout cas, j'ai mis la telle.

  • Speaker #0

    Dépasser le déterminisme initial.

  • Speaker #1

    Exactement. Et le contexte imposé par une situation de fait qui n'est pas dû aux personnes, forcément, qui est lié au système et que les personnes subissent souvent et qui créent les jeux politiques. Et c'est un peu ça qu'on essaie de résoudre aussi. avec notre outil, c'est-à-dire que si on a l'IA qui orchestre le processus, la dimension politique de « est-ce que je te fais passer ton dossier en priorité ? Est-ce que tu as appelé la bonne personne pour avoir le bon dossier ? » elle a tendance à disparaître. Et ça, ça m'intéresse vraiment.

  • Speaker #0

    Je fais une petite parenthèse parce qu'il y a quelque chose qui m'a sauté aux yeux et j'ai oublié de te poser la question. Comment ça se passe dans un contexte multilingue où tu as un processus métier qui peut concerner des personnes qui ne parlent pas la même langue ? naturellement et nativement.

  • Speaker #1

    Ça c'est la magie de l'IA. Si je te faisais une démo de notre outil, tu verrais qu'on créerait une app dans le service qualité et qu'on pourrait dire que cette partie-là, elle est envoyée en Allemagne et qu'il faut la convertir en allemand et que du coup les interfaces parlent une langue universelle qui est la langue du code, mais parlent une langue par pays. pour celui qui est amené à contribuer en tant qu'humain.

  • Speaker #0

    Je comprends. L'ambition que tu mets dans le projet, c'est d'aller jusqu'où, de couvrir combien de clients ?

  • Speaker #1

    Franchement, on n'a pas défini ça. On sait qu'on a un outil qui a la possibilité de scale parce qu'on peut faire des processus à l'infini. Le coût d'un processus implémentable, il n'est pas très important pour… pour une structure qui veut l'avoir. Donc on espère que déjà dans les clients qui implémentent aujourd'hui, puisque ça fait à peine un mois qu'on a commencé vraiment à s'implémenter chez les clients, on aura des gens qui auront envie d'utiliser notre solution pour d'autres processus. Si c'est le cas et si c'est rapide, on sait qu'on peut adresser plein de secteurs, plein d'entreprises et du coup à l'intérieur de ces entreprises plein de processus différents. Voilà c'est un effet. des multiplicateurs qu'on essaye de viser. Mais déjà, réussissons à satisfaire les clients qui utilisent et donnons leur envie d'avoir d'autres processus implémentés grâce à nous.

  • Speaker #0

    Des orchestrateurs de workflow, il y en a depuis très longtemps. Aujourd'hui, tu n'as pas peur qu'un concurrent qui soit déjà en place et qui rajoute de l'IA dans son produit vous coupe un peu la route ?

  • Speaker #1

    Alors, il y a... t'as raison il y a des orchestrateurs de workflow qui existent depuis longtemps mais c'est des orchestrateurs de workflow au sens technique. Le workflow il consiste à mettre en lien ton CRM, ta boîte mail, à jouer automatiquement certaines tâches et c'est très bien et ça doit continuer à exister. Nous ce n'est pas ce qu'on fait, on va pouvoir évidemment répondre à ces cas d'usage mais nous c'est des workflows, des processus métiers, c'est pour ça qu'on insiste beaucoup là-dessus, où il y a de l'humain qui intervient et qui doit remplir telle donnée. tu vois un technicien sur un chantier qui doit prendre une photo du SAV qui vient d'opérer, forcément, ce n'est pas N8N qui va faire ça. On peut être capable avec des solutions comme ça d'arriver à créer des apps métiers comme on le fait, mais ça va demander plus de temps, ça va être plus spécifique, et ce n'est pas pensé par le processus métier comme notre outil le permet. Je comprends.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, tu peux déjà dévoiler certains clients ou pas encore ?

  • Speaker #1

    Oui, on travaille aujourd'hui avec des acteurs dans le panneau photovoltaïque sur des sujets SAV comme BIM Energy. On est en discussion avec Indosuez sur certains de leurs métiers. On est en discussion avancée avec un assureur et des courtiers qui veut proposer une offre pour ces courtiers. On est sur différentes zones d'activité et des acteurs plus petits aussi. qui utilisent ces processus là pour des petits processus chez eux.

  • Speaker #0

    Intéressant. Justement, il y a quelques heures, j'avais quelqu'un qui me parlait d'un projet autour des courtiers d'assurance. Donc, je lui parlerai de ta solution. On va rentrer dans la dernière partie. Avant de rentrer dans la dernière partie, est-ce qu'il y a une question que j'ai oublié de te poser et que tu aurais aimé que je te pose ?

  • Speaker #1

    J'aurais aimé que tu me poses la question de pourquoi PIS ? Pourquoi le nom ?

  • Speaker #0

    Ah bah, pourquoi le nom ?

  • Speaker #1

    Bah, écoute. C'est un biais méthodologique qu'on a eu au début, c'est-à-dire qu'on s'est dit qu'il faut que systématiquement, notre solution permette de répondre aux initiales, à l'acronyme du mot PIS, c'est-à-dire avoir des phrases, correspondre à un programme défini pour le processus donné, donc c'est le P, qui donne lieu à des étapes. Au sein de chaque étape, il y a des actions et chaque action doit se formaliser en statut. fait, affaire, accompli ou en cours. Et donc, ça a donné le mot PIS. Et on s'est dit, c'est sympa parce que PIS, il y a un jeu de mots. C'est aussi pas loin du mot PIS, de la paix. Ça peut apporter de la paix entre collaborateurs. Et puis, s'il y a quelque chose d'organique avec le petit pois qui est dans sa cause, tu sais, voilà, et qui est donc groupé de façon homogène pour derrière donner quelque chose qui est bien utile à l'homme, c'est de la nourriture. Voilà, donc c'est... C'est une longue explication, on ne me le demande jamais, mais comme tu me demandes…

  • Speaker #0

    C'est une explication très intéressante en tout cas. Comment on retrouve PIS justement ? L'adresse de PIS aujourd'hui, c'est quoi ?

  • Speaker #1

    C'est pis.studio et si vous voulez aller vous balader sur notre moteur technologique, qu'on a appelé autrement parce qu'on l'ouvre aussi au public et au marché américain, il s'appelle InProcess, InProcess. AI et Peace.studio, c'est nos deux sites sur lesquels vous pouvez trouver soit notre offre d'approche commerciale, soit notre techno sur lesquels vous pourrez bâtir vos premiers workflows ou processus métier.

  • Speaker #0

    On va passer au petit quiz improbable. Je rappelle la règle, tu as le droit à un joker.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Si tu ne l'utilises pas, tu gagnes le trophée. Est-ce que tu es plutôt thé ou café ?

  • Speaker #1

    Je suis plutôt café et café latté que j'ai découvert il n'y a pas longtemps.

  • Speaker #0

    Tu en prends combien par jour ?

  • Speaker #1

    Je peux en prendre… J'ai un petit péché mignon, c'est le Starbucks, le grand café latté. Je peux en prendre deux ou trois par jour.

  • Speaker #0

    Donc, ça reste raisonnable.

  • Speaker #1

    Oui, mais…

  • Speaker #0

    Quel est ton mot préféré aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Mon mot préféré ?

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Je dirais la transcendance. Parce que j'aime cette idée de ne pas rester dans ce qui est figé, de ne pas rester dans la situation où le contexte nous impose et arriver à s'extraire, à sortir de là par le haut.

  • Speaker #0

    D'accord. Si tu devais t'associer avec un héros ou un super-héros, qui choisirais-tu et pourquoi ?

  • Speaker #1

    Écoute, je ne sais pas, le... J'ai deux noms qui se sont venus en tête comme ça, naturellement, donc je vais être frangeux. Napoléon, d'un côté, parce qu'il y a le côté conquête, etc. Mais ça fait un peu quand même chef d'armée. Et Moïse, parce que c'est le guide naturel qui emmène. Donc, autant les avoir comme associés, ça serait pas mal. Si je peux faire un triptyque avec les trois, je suis bien.

  • Speaker #0

    Quelle est la chanson qui te donne toujours la pêche ?

  • Speaker #1

    La chanson qui me donne toujours la pêche, c'est sûrement des… Écoute, je demande souvent avec mes enfants, quand je prends un taxi à écouter Chant de France, donc ça serait sûrement une chanson de Michel Berger ou un truc comme ça. Elle ne donne pas toute la pêche, mais voilà, une chanson française.

  • Speaker #0

    Quel est le plat le plus bizarre que tu aies mangé pendant un déjeuner d'affaires ?

  • Speaker #1

    En Chine, quand je faisais du… des collaborations avec des usines chinoises à un moment donné, dans la grande époque de la Chine, on va dire, j'ai eu du jus de serpent qu'on m'a proposé.

  • Speaker #0

    Si tu pouvais voyager dans le temps, à quelle période aurais-tu aimé entreprendre ?

  • Speaker #1

    Je pense que quand même notre... Le contexte aujourd'hui est quand même sympa pour entreprendre, mais je pense que début du XXe siècle, ça aurait été pas mal aussi entre cette époque où, pré-révolution industrielle, il y avait quand même des choses incroyables à faire.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu es plutôt McDo ou tu es plutôt gastro ?

  • Speaker #1

    Plutôt gastro.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu es plutôt sushi ou sandwich ?

  • Speaker #1

    Carrément sushi. Presque une drogue.

  • Speaker #0

    Quelle est la chose la plus bizarre que tu as dans ton bureau ?

  • Speaker #1

    La chose la plus bizarre que j'ai dans mon bureau ? Écoute, ça doit être comme un petit pistolet à eau que mes enfants ont dû laisser, mais qui n'a pas la forme d'un pistolet à eau, qui a un tube dans lequel tu peux balancer de l'eau.

  • Speaker #0

    Une seringue.

  • Speaker #1

    Comment ?

  • Speaker #0

    Les fameuses seringues à eau.

  • Speaker #1

    Oui, voilà. Mais assez gros, tu vois.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu es plutôt lundi matin ou vendredi soir ?

  • Speaker #1

    Je suis plutôt vendredi soir. J'ai beaucoup de mal le lundi, de manière générale, avec la journée du lundi.

  • Speaker #0

    D'accord. Si des auditeurs souhaitent venir à toi et découvrir PIS, comment peuvent-ils te prendre contact ?

  • Speaker #1

    Eh bien, ils peuvent aller sur PIS.studio et puis laisser un… laisser un message ou une demande de démo, on sera très content de le faire. Et puis sinon, ils te contactent et puis on se met en relation.

  • Speaker #0

    Super. Écoute, merci beaucoup pour ton temps. Dernière petite question, est-ce qu'il y a une personne que tu me suggères de contacter de ta part pour passer en interview ?

  • Speaker #1

    Oui, je peux te conseiller quelqu'un qui nous accompagne et qui est un peu notre advisor. au sein de Pise, qui est Nicolas Hernandez, qui a fondé 360 Learning, qui est une belle licorne française, et qui serait très content de faire ce genre d'interview, à mon avis.

  • Speaker #0

    Écoute, je te laisse faire la mise en relation.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Super. Écoute, David, merci beaucoup pour ton temps, et à très bientôt.

  • Speaker #1

    Avec plaisir, à bientôt, merci beaucoup.

Description

Dans cet épisode des Interviews Scale2Sell, François‑Joseph Viallon reçoit David Hammel, ancien dirigeant d’une ETI dans l’industrie du bâtiment, aujourd’hui à la tête de PEAS Studio Il revient sur son virage entrepreneurial dans la tech, en créant un outil IA qui digitalise et orchestre les processus métiers spécifiques des entreprises.

Temps forts de l’épisode :

🌟 Un parcours d’industriel à entrepreneur tech : de la gestion d’une ETI familiale à la création d’un startup studio, en passant par plusieurs build-up.
🌟 PEAS Studio : une plateforme qui digitalise les processus métiers via IA, non couverts par les ERP/CRM, dans des secteurs comme la santé, le bâtiment, l’assurance.
🌟 Une IA au service du métier : l’outil challenge les directeurs métiers pour co-construire des workflows en langage naturel, puis les exécute ou les automatise.
🌟 Un modèle économique hybride et agile : abonnements, crédits data, coûts de setup, intégrations sur mesure.
🌟 Vision verticale et citoyenne : spécialisation par secteur, ouverture vers l’international et le monde associatif.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode des interviews Scale to Cell. Je suis François-Joseph Vialon, partenaire de ce grand collectif en charge d'accompagner les dirigeants dans le passage des capes de croissance. Aujourd'hui, je reçois David Hamel. Salut David.

  • Speaker #1

    Salut, enchanté.

  • Speaker #0

    Écoute, avant de rentrer dans le vif du sujet, je vais te laisser te présenter, nous parler de ton parcours et de pourquoi tu es là aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Eh bien, merci. Je m'appelle David Hamel, j'ai 44 ans, j'ai passé... 15 années à la tête d'une ETI familiale, qui était une société industrielle dans le domaine du bâtiment, qui fabrique des produits pour le bâtiment et notamment pour la gestion de l'eau dans les bâtiments et les résidences. J'ai réalisé pas mal de build-up, comme on dit, de croissance externe au sein de cette structure et ça m'a permis d'être confronté à l'enjeu de la transformation digitale dans les entreprises et aux enjeux de créer des ponts entre les différentes structures. pour mieux orchestrer les processus métiers. Et en voulant diversifier mes activités il y a de cela trois ans, j'ai monté un startup studio qui était interne au départ et puis qui, grâce à un succès commercial, est devenu externe et m'a permis de me focaliser sur la société qu'on lance aujourd'hui qui s'appelle Piz Studio et qui est une société qui permet de générer des processus métiers par IA et d'implémenter cette suite de processus dans l'entreprise. et qui devient un hub ou un QG pour les agents IA à partir desquels on définit les besoins de l'entreprise, entre la collaboration entre les personnes et du coup aussi entre les personnes et les agents IA, qui est un sujet aujourd'hui très en vogue.

  • Speaker #0

    Donc si je comprends bien, vous digitalisez les workflows qui sont utilisés dans l'entreprise pour faire échanger les différentes personnes et passer de différentes étapes de processus de production. comment Comment déjà tu en es arrivé à cette identification du besoin et puis comment tu l'as structuré derrière ?

  • Speaker #1

    Alors en fait, il y a ce qu'on pourrait qualifier dans les métiers de l'entreprise des parents pauvres en termes de transformation digitale. Et ça touche les processus métiers, pas ceux qu'on a l'habitude d'adresser et qui sont bien adressés, comme ceux qui sont couverts par les CRM ou les ERP de gestion et les volets plus financiers. mais il s'agit en fait de tous les processus métiers liés aux spécificités métiers. Ça va être par exemple des processus liés au SAV, des processus liés à la qualité, à la technique, à la R&D, à la conformité réglementaire par exemple, qui sont d'ailleurs les premiers cas d'usage qu'on adresse. En fait, ce sont des processus métiers qui sont très spécifiques, soit à la nature d'activité de l'entreprise, soit pour des raisons empiriques à la structure elle-même. et souvent il n'y a pas de SaaS adéquat, le ERP ne répond pas à ses besoins et pourtant ces clients ont besoin d'accélérer ces processus métiers pour mieux faire leur travail, pour mieux délivrer une promesse client par exemple. Et c'est dans ce cadre-là qu'on s'est dit que la construction de ces processus, de ces workflows par IA pouvait permettre d'accélérer les choses et donc du coup d'accélérer le business.

  • Speaker #0

    Comment aujourd'hui concrètement c'est structuré ? Comment dire ? Je vais reformuler ma question. Dans l'entreprise, ce n'est pas digitalisé. Votre approche qui permet de digitaliser et qui permet de faire une conduite du changement à ce niveau-là, quelle est-elle ?

  • Speaker #1

    Déjà, on part des pains de l'entreprise. Les pains, c'est que généralement, il y a trop d'outils. Il y a sur ces processus-là un peu le RP, pourquoi pas le CRM. des fichiers Excel qui se baladent et des mails qui se baladent. C'est le premier niveau de pain. Le deuxième niveau de pain, c'est que c'est souvent des processus liés à des relances interpersonnelles. On a tous connu Catherine Delaconta qui appelle le responsable technique pour lui dire d'activer son dossier parce qu'il ne l'a pas suffisamment traité en urgence selon elle. Donc ça fait naître des jeux politiques, des jeux d'interaction qui ne sont pas toujours sains en entreprise. Et puis enfin, on a une data qui n'est pas du coup structurée parce que les informations sont à plusieurs endroits en même temps. et il faut homogénéiser cette logique de data. Et donc en partant de ces panneaux-là, nous, notre approche, elle est de définir d'abord le processus qui existe rarement dans l'entreprise. Donc déjà, il y a un biais méthodologique qu'on apporte au métier, et pas à la techno, pas au SI, mais au métier, au directeur de service. On lui apporte une capacité à raisonner avec l'IA sur l'évolution de son processus métier. Et à partir de là... On crée cette cartographie du processus et cette cartographie du processus devient en quelques minutes l'application métier qu'il va pouvoir dérouler sous les yeux de ses collaborateurs ou de son organisation parce qu'elle permet de fonctionner avec des acteurs externes aussi à l'organisation.

  • Speaker #0

    Vous, aujourd'hui, ça se passe comment ? Vous avez vos bibliothèques de processus ou sur chaque implémentation c'est du standard ?

  • Speaker #1

    C'est une très bonne question. On fait les deux. On a effectivement la possibilité en quelques minutes de créer des processus. Donc on a fait un travail avec des consultants pour créer des processus sur étagère. On s'est aperçu que ce sont des portes d'entrée qu'on propose à nos clients, mais que dans 90% des cas, les clients disent « Ok, ce processus, c'est en gros ce que je veux, mais moi j'ai une spécificité ou moi j'ai quelque chose de particulier et je voudrais qu'à tel endroit du formulaire, on demande telle information parce que tu comprends chez moi, c'est très important. » Et l'avantage, c'est que notre solution le permet. Donc, on est en train d'avoir des cas d'usage qui remontent, qui sont personnalisés. Et on s'aperçoit que souvent, ces cas d'usage personnalisés peuvent plaire aussi à d'autres, qui auront peut-être des petits changements ici ou là, mais qui permettent d'avoir des repères encore plus structurés pour celui qui s'intéresse au processus.

  • Speaker #0

    Comment, en fait, l'IA, dans la façon dont vous l'avez intégré, vient aider ou augmenter le collaborateur ?

  • Speaker #1

    Alors d'abord, elle l'aide. dans cette première phase que je décrivais, c'est-à-dire la construction du processus. On a tous fait l'expérience avec Ausha Poupier d'un article à rédiger, d'une note, d'une analyse à faire, et on voit que l'IA est très structurant là-dedans. Nous, on a sandboxé l'IA pour qu'il évolue dans un métier contextualisé de la construction du processus. Donc, en fait, en décrivant son processus, en disant comment la boîte fonctionne, en téléchargement en téléchargeant des organigrammes ou un processus ancien, l'IA va pouvoir être un challenger dans la construction du processus. Donc ça, c'est le premier point d'entrée. Ensuite, comme c'est l'IA qui a défini le processus et qui a défini les différents écrans de l'application métier, elle sait à quoi chaque information sert, à quoi chaque information est rattachée, à qui elle va servir, d'où elle vient, bref, comment elle est contextualisée et annotée. Et du coup, ça, ça va permettre deux choses. Ça va permettre, la première chose, de dire Il y a certaines de ces actions-là, de ces tâches-là qu'on va pouvoir automatiser demain. Donc, c'est une base de départ extraordinaire pour faire partir la suite agentique de l'entreprise sur ces process-là. Et deuxièmement, vu que l'IA a compris, encore une fois, la data et qu'elle est contextualisée et annotée, on va pouvoir faire parler l'IA en langage naturel sur de la… du dashboarding et du reporting lié au processus métier de façon beaucoup plus fluide que même un data lake.

  • Speaker #0

    Comment vous mettez ça en place dans l'entreprise aujourd'hui ? C'est des consultants en stratégie qui viennent vous chercher pour le déployer ? C'est vous qui approchez les organisations ? Comment ça se passe ?

  • Speaker #1

    Alors on a commencé par approcher les organisations directement en parlant à des experts de métier, en leur disant, voilà, dans le SAV, on a... des cas d'usage, est-ce que ces cas d'usage peuvent vous intéresser ? On a eu des très très bons retours, on a beaucoup de demandes liées à ça. Du coup, on a embarqué effectivement, non pas des consultants en stratégie, parce qu'on pense qu'on peut se passer d'eux grâce à l'IA, et qu'on travaille directement avec des consultants en transformation digitale, ou intégrateurs anciennement de nos codes, ou agences digitales un peu souples et un peu agiles. Par la force des choses, on a ces agences-là ou ces intégrateurs qui nous remontent aussi d'écart en disant « j'ai travaillé avec vous sur telle application, il se trouve que j'ai un client qui veut un peu la même chose ou qui veut quelque chose qui s'en rapproche » . Et du coup, on a cette chaîne d'intégrateurs qui travaille avec nous.

  • Speaker #0

    Technologiquement, vous vous appuyez sur des bases, comment ça se passe en interne ? Vous avez développé votre propriétaire, vous êtes parti de moteurs spécifiques ?

  • Speaker #1

    Alors on est parti de différents LLM du marché. Ce qu'on n'a pas recréé des LLM, c'est un parti pris qu'on a pris en se disant qu'on devait être à la fois indépendant des LLM existants en étant capable de voguer sur les différents LLM, mais en même temps pas en recréant des choses qui existent très bien. Donc on est multi-LLM et si par exemple un client veut travailler sur un LLM français, on peut le faire. en revanche toute l'étape d'après qui consiste à à finalement jouer avec le produit du LLM pour générer du code, puisque ça va être notre sujet, ça va être comment du LLM on arrive à générer du code. Ça c'est nous qui avons, comme on dit, sandboxé les différents résultats de ces LLM dans différentes sandbox qui correspondent à la quest lancée, à la réalisation du processus, à l'interaction de la data dans ce processus, etc.

  • Speaker #0

    Comment les RSSI vous voient ? Parce qu'on fait rentrer un code qui n'est pas forcément facilement auditable dans le système d'information de l'entreprise.

  • Speaker #1

    Oui, c'est une très bonne question et parfois c'est quelque chose qui peut être... problématique pour les entreprises mais aujourd'hui déjà nous on essaye d'être de repousser le code le plus loin possible c'est à dire que la magie de l'IA c'est que ça simule d'une certaine façon du code pour créer un environnement qui ressemble à du code mais qui n'en est pas donc on peut arriver à faire des processus de cette façon là et dans les fois où le code est généré il est quand même accessible pour le client s'il le souhaite

  • Speaker #0

    Et du coup aujourd'hui il est accessible aux audits, audite la solution, comment ça se passe ?

  • Speaker #1

    Oui il est accessible comme un code normal puisqu'il est généré, il suffit juste d'ouvrir chez nous la boîte noire pour arriver à auditer le code qui est généré bien sûr.

  • Speaker #0

    Le déploiement on l'a vu, aujourd'hui en termes de business model ça se passe comment et comment en fait vous pénétrez de plus en plus dans les comptes ?

  • Speaker #1

    Alors c'est un business model simple et hybride. Hybride parce qu'il y a une partie SaaS où on s'abonne au workflow, au processus de métier avec un nombre d'utilisateurs illimité. En revanche, il y a un niveau de data en fonction du processus qui est limité et puis après il y a des crédits si le processus consomme énormément de data. On a des cas évidemment dans la santé où il y a beaucoup plus de sujets de data et de sécurisation de la data. Donc, il y a des coûts… un peu complémentaire, mais pour une centaine d'euros par mois, vous avez un processus implémenté dans l'entreprise, mais pour cette centaine d'euros, il n'est pas raccordé, si je puis dire, au système d'information existant. Ça, ça demande un coût de setup qui va chercher en général dans les 10 000 euros à peu près pour un setup assez avancé. Et puis, si vous voulez des agents IA à certains endroits qui automatisent certaines tâches, il y a un coût. par agent IA généré, comme le proposent d'autres structures, sauf que nous, on a la base qui est définie, et donc on a finalement la feuille de route qui est définie grâce à notre outil. Et donc ça répond à ta deuxième question, qui est en fait comment on s'implémente dans les entreprises. On propose déjà de rentrer par le métier, ce qui est quand même assez rare dans ces métiers tech. Donc on s'assure qu'on a compris les besoins du client, que les besoins du client sont parfaitement traduits sur le... le processus qu'on lui propose. Et à partir de là, on lui définit sa feuille de route IA, c'est-à-dire qu'il a une vision à six mois ou un an de ce qu'il va pouvoir automatiser dans le temps. Évidemment, s'il veut le faire tout de suite, on peut le lancer, mais généralement, ça se fait progressivement parce qu'il veut d'abord tester la solution entre humains, puis après intégrer un peu de humain to machine, et puis après intégrer des agents IA, etc.

  • Speaker #0

    Du coup, j'ai deux questions qui sont venues. La première, en fait, c'est... Aujourd'hui, comment se passe l'intégration avec les outils existants dans l'entreprise ? Et la deuxième, la conduite du changement qui va avec. Est-ce que le fait qu'on dise IA nécessite une acculturation des équipes à l'IA ou aujourd'hui, ce n'est pas un frein particulier pour déployer votre solution ?

  • Speaker #1

    Sur la première question, nous, on est sur une surcouche agile. Donc, on n'est pas… Dans une solution en plus, on est juste sur des écrans de saisie qui se succèdent dans un processus défini. Donc on vient en complément des outils existants, mais on n'est pas un outil en plus puisqu'on s'implémente aux outils existants. Par exemple, le client ASAP, notre interface de saisie va être un interface de saisie en ligne, un formulaire en ligne schématiquement, dont les données vont s'interfacer avec ASAP en push ou en call, et donc par des calls API. vont pouvoir communiquer avec l'interface SAP, c'est-à-dire que le client retrouvera toutes les informations que ses différents collaborateurs ont saisies dans l'interface SAP.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Et donc, c'est une surcouche agile qui n'est pas invasive et qui permet de soulager le client en se disant « je n'ai pas à implémenter une nouvelle solution » . Ça, c'est pour la première partie. Et pour la deuxième question, pardon, je ne l'ai plus.

  • Speaker #0

    La deuxième question, c'est… c'était est-ce qu'il y a besoin d'une acculturation particulière en termes de conduite du changement et de quelle façon aussi vous contribuez à l'acculturation IA ?

  • Speaker #1

    Alors oui, on contribue à l'acculturation IA dans la rédaction du processus grâce à l'IA, mais elle est assez simple parce que c'est un usage en langage naturel, donc ça se fait bien. En revanche, une fois que le processus est implémenté, on n'est plus sur une logique où on a l'impression que c'est l'IA qui… qui est derrière, on est juste sur une logique de formulaire qui arrive au bon moment chez la bonne personne pour qu'elle fasse la bonne interaction. Si certaines de ses tâches sont automatisées, elle ne va pas forcément l'avoir sous les yeux, elle va juste avoir le résultat de ce qu'a produit l'agent et donc d'une certaine façon, l'acculturation se fait assez facilement.

  • Speaker #0

    D'accord. Tu as vécu plusieurs build-up dans ta carrière, ce que tu nous disais en introduction, ce qui est un des sujets majeurs qu'on aborde chez Scale2Sell. Aujourd'hui, comment tu vois le développement de la structure, par rapport à d'autres qui peuvent exister, et quels seraient les outils que tu verrais vite complémenter Pease ?

  • Speaker #1

    Alors, je pense qu'aujourd'hui on est dans un marché qui a tendance à… a fortement évolué évidemment grâce à l'IA. Le conseil en stratégie doit un peu se réinventer parce que l'IA vient remplacer une partie, pas tout heureusement, mais une partie de ça. Le conseil en transformation digitale aussi. Et donc moi, quand je réfléchis à la logique de build-up, elle est plus verticale qu'horizontale. Je ne pense pas qu'il faille d'autres outils possiblement à côté de ce qu'on a développé, mais plutôt... être très bon sur ce qu'on fait, c'est-à-dire le processus métier. Il y en a plein dans les entreprises. Il y a environ, pour une entreprise de 100 personnes, en moyenne une quinzaine de processus métier hors vente et hors finance qui sont généralement répertoriés. Et qu'il y a, encore une fois, un peu un parent pauvre à ce niveau-là des SaaS. Et je pense que si on doit faire du build-up demain, c'est plutôt avec des… des agences ou des acteurs dans le conseil de ces processus métiers qui sont en mesure d'avoir une valeur ajoutée là-dedans et de nous aider à intégrer des solutions pour se spécifier par vertical donné.

  • Speaker #0

    Du coup, tu développerais des nouveaux verticaux spécifiques à votre IA ? Tu vois ça comment ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est plutôt comme ça que je vois, c'est-à-dire avec un PIS spécialisé dans les premiers secteurs qu'on a, à savoir le bâtiment, l'assurance, la santé. l'immobilier, la formation qui sont les premiers cas d'usage qui sont remontés puis les premiers secteurs sur lesquels on voit qu'on a beaucoup de demandes. Donc j'aurais plutôt tendance à me dire qu'il faut spécialiser cette approche par vertical et avoir des intégrateurs spécialisés dans la verticale donnée pour gagner du temps. Parce que c'est ça que tout le monde veut gagner du temps, c'est à dire pour moi j'ai toujours considéré gagner du temps c'était gagner de l'expertise c'est à dire que Le moment où un conseil ne fait pas perdre de temps à son client, c'est quand il a une expertise dans son secteur d'activité et qu'il est capable d'avoir des repères dans l'univers que va lui décrire le client pour le challenger et pour en même temps lui dire « oui, je comprends, je ne vais pas passer du temps à comprendre ce que tu m'expliques » . Et c'est là où la valeur de conseil a vraiment son intérêt pour moi. Donc, c'est une logique intégrative, verticale et verticale par verticale à laquelle on réfléchit.

  • Speaker #0

    Comment tu as financé ça aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    C'est un financement aujourd'hui stand-alone, comme on dit, avec un startup studio d'abord interne puis externe. C'est un plaid de diversification du groupe industriel que j'ai mené d'une certaine façon, avec l'idée de dire qu'il faut rester le plus longtemps possible indépendant et pas forcément céder aux sirènes des levées de fonds. ou des VCs, même si forcément on a des discussions à côté et que si on a une trajectoire où on veut à un moment donné grossir très vite, forcément on devra réfléchir à cette solution-là. Mais je suis plutôt d'une école industrielle où on réfléchit à construire un business périn et rentable, sans dette et sans levée stratosphérique. Donc j'essaye de rester un peu sur ces bases-là. que j'ai connus par le passé.

  • Speaker #0

    Quand on a dirigé un groupe comme ça, familial, ça fait quoi de revenir aux manettes d'une toute petite structure ?

  • Speaker #1

    Sincèrement, ce n'est pas tellement différent, dans le sens où, bien sûr, il y a un sujet managerial qui n'est absolument pas le même, il y a un sujet de charge, de travail, que je vais qualifier d'administratif, de responsabilité, etc., qui n'est pas le même, mais on est plus aux mains avec... avec ce qui fait directement avancer les choses et c'est assez plaisant de revenir à ça mais moi j'ai toujours eu la chance de connaître ça parce que j'ai j'ai toujours dirigé le groupe ou quasiment avec mon frère et j'ai toujours été sur des projets de développement et qui dit projet de développement dit en général partir de projets un peu soit from scratch ou à partir d'une base plus petite et donc j'ai toujours été dans cette logique là donc finalement je reste cohérent par rapport à mon parcours

  • Speaker #0

    Comment on fait justement du coup pour convaincre le startup studio que c'est le projet sur lequel il faut le plus accélérer ?

  • Speaker #1

    Ça se fait très naturellement parce qu'il y a une question d'indicateur et de ce qu'on a sous les yeux. ce qu'on a été capable de faire très vite en faisant apparaître des processus hyper pertinents qui pouvaient s'implémenter en quelques minutes et jouer un service SAV sur des sujets qui embêtaient tout le monde jusqu'alors. On s'est dit qu'évidemment, il fallait donner du corps à ce qu'on était en train de faire parce que ça pouvait répondre à plein de besoins qu'on connaissait.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, le développement est fait en interne, il est fait en externe. Tu as structuré l'équipe comment ?

  • Speaker #1

    C'est 100% interne. Le gros de nos effectifs, ce sont des développeurs. Et c'est avec ces développeurs qu'on a depuis le début qu'on mène cette aventure. C'est le sujet principal pour nous, c'est d'avoir un actif technologique qui soit différenciant et surtout pas externalisé.

  • Speaker #0

    Comment tu vois l'avenir en dehors de la diversification verticale ? Il y a d'autres façons pour toi de développer, peut-être de l'international ?

  • Speaker #1

    Alors oui, il y a l'international, parce qu'il n'y a pas de raison qu'un processus métier qu'on peut adresser en France, on ne puisse pas l'adresser partout dans le monde. Il sera différent, le contexte sera différent, la culture sera différente, mais il n'y a pas de raison. L'IA sert à ça, à donner du contexte en fonction des marchés qu'on adresse, et ça, on a déjà fait des tests qui sont assez concluants. Après, là où je vois un développement qui n'est pas forcément un développement purement économique, mais un développement que je dis que je ne sais pas. que vous qualifieriez de citoyen, c'est que notre outil permet de mieux orchestrer le qui fait quoi et d'orchestrer une suite logique d'action. Et peut-être que parfois, dans la société, dans la politique, on en manque un peu. Et d'avoir l'IA comme arbitre du qui fait quoi et qui définit les règles du jeu, je me dis que ça a une vocation qui est peut-être au-delà juste du process métier et qui pourrait être utile. Donc, je ne sais pas encore comment. Est-ce que c'est peut-être dans le cadre associatif ? On a des touches là-dessus. Il y a besoin d'orchestrer des actions dans l'associatif, dans l'humanitaire. Voilà. Donc, c'est plus un développement aussi à un niveau plus « engagé » auquel on réfléchit.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, ça me fait penser à une chose. Il y a des appels d'offres publics pour déployer de telles solutions où aujourd'hui, c'est quelque chose que tu ne regardes même pas et donc tu ne sais pas.

  • Speaker #1

    On n'a pas encore regardé parce qu'on a beaucoup de taf avec les acteurs de l'industrie, du bâtiment, etc. Donc des verticales qu'on a visées. Mais effectivement, on sait que c'est un sujet qui viendra à un moment donné pour nous. Et on a envie de l'aborder en étant déjà très au fait de nos réussites sur les verticales qu'on a visées en premier lieu.

  • Speaker #0

    Je vais revenir un petit peu sur ton parcours en général. Donc, 15 ans de direction, des build-up. Là, en fait, de te remettre en selle, tu veux te prouver quoi ?

  • Speaker #1

    Je ne sais pas si je veux me prouver quelque chose ou si je suis plus habité par ce projet depuis longtemps. C'est plutôt l'idée d'aller au bout de quelque chose que je considère comme important, sans avoir vraiment tous les temps... tous les tenants et les aboutissants. Mais je sais que j'ai longtemps rêvé d'avoir une solution comme ça entre les mains. Je suis quelqu'un qui va au bout de sa vision, même si ça prend du temps. Mais si je suis totalement honnête avec toi, il y a aussi un côté, après l'industrie, essayer de faire quelque chose dans la tech qui est assez séduisant et qui fait partie, je pense, aussi de la motivation.

  • Speaker #0

    En 15 ans de direction, justement, et du coup, on comprend tes motivations, quelle est la principale croyance limitante que tu as dépassée ?

  • Speaker #1

    C'est une bonne question, mais comment tu définis une croyance limitante, déjà ?

  • Speaker #0

    Quelque chose qui te bloque et sur lequel tu ne te...

  • Speaker #1

    Personnel ou collectif, tu dirais ?

  • Speaker #0

    Moi, je dirais les deux, parce qu'en fait, c'est ce qui est intéressant, c'est que... Il n'y a pas l'homme public et le groupe, il y a un homme, il y a un David Dugnick.

  • Speaker #1

    Une des croyances limitantes auxquelles je me suis longtemps confronté, c'est la fameuse idée du plafond de verre, que tu as moins dans la tech, que tu as plus dans l'industrie classique ou l'entreprise. La startup a cela de motivant et d'intéressant que tu as une bande a priori de jeunes qui se lancent dans un truc que personne n'a fait. et que grâce à un outil ou un support technique qui est la tech, tu vas pouvoir dépasser, tu vas pouvoir, comme c'était le mot très tendance à l'époque, dépasser, transcender, disrupter. cette disruption m'a toujours intéressé et j'ai eu beaucoup de mal à la réaliser dans un groupe industriel qui avait 70 ans d'existence, qui avait des fonctionnements très établis, avec un peu d'empirisme à des moments, un peu de politique à d'autres. Donc si tu veux, je pense que j'ai réussi un peu à le faire dans le groupe, en lançant des nouveaux projets, en faisant une start-up au départ dans le groupe qui a connu un certain succès. Puis après, en le faisant à l'extérieur. Donc, je dirais que la croyance limitante sur laquelle je travaille, c'est celle-là. Je ne sais pas si je l'ai dépassée, je ne sais pas si je la dépasse maintenant, mais en tout cas, j'ai mis la telle.

  • Speaker #0

    Dépasser le déterminisme initial.

  • Speaker #1

    Exactement. Et le contexte imposé par une situation de fait qui n'est pas dû aux personnes, forcément, qui est lié au système et que les personnes subissent souvent et qui créent les jeux politiques. Et c'est un peu ça qu'on essaie de résoudre aussi. avec notre outil, c'est-à-dire que si on a l'IA qui orchestre le processus, la dimension politique de « est-ce que je te fais passer ton dossier en priorité ? Est-ce que tu as appelé la bonne personne pour avoir le bon dossier ? » elle a tendance à disparaître. Et ça, ça m'intéresse vraiment.

  • Speaker #0

    Je fais une petite parenthèse parce qu'il y a quelque chose qui m'a sauté aux yeux et j'ai oublié de te poser la question. Comment ça se passe dans un contexte multilingue où tu as un processus métier qui peut concerner des personnes qui ne parlent pas la même langue ? naturellement et nativement.

  • Speaker #1

    Ça c'est la magie de l'IA. Si je te faisais une démo de notre outil, tu verrais qu'on créerait une app dans le service qualité et qu'on pourrait dire que cette partie-là, elle est envoyée en Allemagne et qu'il faut la convertir en allemand et que du coup les interfaces parlent une langue universelle qui est la langue du code, mais parlent une langue par pays. pour celui qui est amené à contribuer en tant qu'humain.

  • Speaker #0

    Je comprends. L'ambition que tu mets dans le projet, c'est d'aller jusqu'où, de couvrir combien de clients ?

  • Speaker #1

    Franchement, on n'a pas défini ça. On sait qu'on a un outil qui a la possibilité de scale parce qu'on peut faire des processus à l'infini. Le coût d'un processus implémentable, il n'est pas très important pour… pour une structure qui veut l'avoir. Donc on espère que déjà dans les clients qui implémentent aujourd'hui, puisque ça fait à peine un mois qu'on a commencé vraiment à s'implémenter chez les clients, on aura des gens qui auront envie d'utiliser notre solution pour d'autres processus. Si c'est le cas et si c'est rapide, on sait qu'on peut adresser plein de secteurs, plein d'entreprises et du coup à l'intérieur de ces entreprises plein de processus différents. Voilà c'est un effet. des multiplicateurs qu'on essaye de viser. Mais déjà, réussissons à satisfaire les clients qui utilisent et donnons leur envie d'avoir d'autres processus implémentés grâce à nous.

  • Speaker #0

    Des orchestrateurs de workflow, il y en a depuis très longtemps. Aujourd'hui, tu n'as pas peur qu'un concurrent qui soit déjà en place et qui rajoute de l'IA dans son produit vous coupe un peu la route ?

  • Speaker #1

    Alors, il y a... t'as raison il y a des orchestrateurs de workflow qui existent depuis longtemps mais c'est des orchestrateurs de workflow au sens technique. Le workflow il consiste à mettre en lien ton CRM, ta boîte mail, à jouer automatiquement certaines tâches et c'est très bien et ça doit continuer à exister. Nous ce n'est pas ce qu'on fait, on va pouvoir évidemment répondre à ces cas d'usage mais nous c'est des workflows, des processus métiers, c'est pour ça qu'on insiste beaucoup là-dessus, où il y a de l'humain qui intervient et qui doit remplir telle donnée. tu vois un technicien sur un chantier qui doit prendre une photo du SAV qui vient d'opérer, forcément, ce n'est pas N8N qui va faire ça. On peut être capable avec des solutions comme ça d'arriver à créer des apps métiers comme on le fait, mais ça va demander plus de temps, ça va être plus spécifique, et ce n'est pas pensé par le processus métier comme notre outil le permet. Je comprends.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, tu peux déjà dévoiler certains clients ou pas encore ?

  • Speaker #1

    Oui, on travaille aujourd'hui avec des acteurs dans le panneau photovoltaïque sur des sujets SAV comme BIM Energy. On est en discussion avec Indosuez sur certains de leurs métiers. On est en discussion avancée avec un assureur et des courtiers qui veut proposer une offre pour ces courtiers. On est sur différentes zones d'activité et des acteurs plus petits aussi. qui utilisent ces processus là pour des petits processus chez eux.

  • Speaker #0

    Intéressant. Justement, il y a quelques heures, j'avais quelqu'un qui me parlait d'un projet autour des courtiers d'assurance. Donc, je lui parlerai de ta solution. On va rentrer dans la dernière partie. Avant de rentrer dans la dernière partie, est-ce qu'il y a une question que j'ai oublié de te poser et que tu aurais aimé que je te pose ?

  • Speaker #1

    J'aurais aimé que tu me poses la question de pourquoi PIS ? Pourquoi le nom ?

  • Speaker #0

    Ah bah, pourquoi le nom ?

  • Speaker #1

    Bah, écoute. C'est un biais méthodologique qu'on a eu au début, c'est-à-dire qu'on s'est dit qu'il faut que systématiquement, notre solution permette de répondre aux initiales, à l'acronyme du mot PIS, c'est-à-dire avoir des phrases, correspondre à un programme défini pour le processus donné, donc c'est le P, qui donne lieu à des étapes. Au sein de chaque étape, il y a des actions et chaque action doit se formaliser en statut. fait, affaire, accompli ou en cours. Et donc, ça a donné le mot PIS. Et on s'est dit, c'est sympa parce que PIS, il y a un jeu de mots. C'est aussi pas loin du mot PIS, de la paix. Ça peut apporter de la paix entre collaborateurs. Et puis, s'il y a quelque chose d'organique avec le petit pois qui est dans sa cause, tu sais, voilà, et qui est donc groupé de façon homogène pour derrière donner quelque chose qui est bien utile à l'homme, c'est de la nourriture. Voilà, donc c'est... C'est une longue explication, on ne me le demande jamais, mais comme tu me demandes…

  • Speaker #0

    C'est une explication très intéressante en tout cas. Comment on retrouve PIS justement ? L'adresse de PIS aujourd'hui, c'est quoi ?

  • Speaker #1

    C'est pis.studio et si vous voulez aller vous balader sur notre moteur technologique, qu'on a appelé autrement parce qu'on l'ouvre aussi au public et au marché américain, il s'appelle InProcess, InProcess. AI et Peace.studio, c'est nos deux sites sur lesquels vous pouvez trouver soit notre offre d'approche commerciale, soit notre techno sur lesquels vous pourrez bâtir vos premiers workflows ou processus métier.

  • Speaker #0

    On va passer au petit quiz improbable. Je rappelle la règle, tu as le droit à un joker.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Si tu ne l'utilises pas, tu gagnes le trophée. Est-ce que tu es plutôt thé ou café ?

  • Speaker #1

    Je suis plutôt café et café latté que j'ai découvert il n'y a pas longtemps.

  • Speaker #0

    Tu en prends combien par jour ?

  • Speaker #1

    Je peux en prendre… J'ai un petit péché mignon, c'est le Starbucks, le grand café latté. Je peux en prendre deux ou trois par jour.

  • Speaker #0

    Donc, ça reste raisonnable.

  • Speaker #1

    Oui, mais…

  • Speaker #0

    Quel est ton mot préféré aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Mon mot préféré ?

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Je dirais la transcendance. Parce que j'aime cette idée de ne pas rester dans ce qui est figé, de ne pas rester dans la situation où le contexte nous impose et arriver à s'extraire, à sortir de là par le haut.

  • Speaker #0

    D'accord. Si tu devais t'associer avec un héros ou un super-héros, qui choisirais-tu et pourquoi ?

  • Speaker #1

    Écoute, je ne sais pas, le... J'ai deux noms qui se sont venus en tête comme ça, naturellement, donc je vais être frangeux. Napoléon, d'un côté, parce qu'il y a le côté conquête, etc. Mais ça fait un peu quand même chef d'armée. Et Moïse, parce que c'est le guide naturel qui emmène. Donc, autant les avoir comme associés, ça serait pas mal. Si je peux faire un triptyque avec les trois, je suis bien.

  • Speaker #0

    Quelle est la chanson qui te donne toujours la pêche ?

  • Speaker #1

    La chanson qui me donne toujours la pêche, c'est sûrement des… Écoute, je demande souvent avec mes enfants, quand je prends un taxi à écouter Chant de France, donc ça serait sûrement une chanson de Michel Berger ou un truc comme ça. Elle ne donne pas toute la pêche, mais voilà, une chanson française.

  • Speaker #0

    Quel est le plat le plus bizarre que tu aies mangé pendant un déjeuner d'affaires ?

  • Speaker #1

    En Chine, quand je faisais du… des collaborations avec des usines chinoises à un moment donné, dans la grande époque de la Chine, on va dire, j'ai eu du jus de serpent qu'on m'a proposé.

  • Speaker #0

    Si tu pouvais voyager dans le temps, à quelle période aurais-tu aimé entreprendre ?

  • Speaker #1

    Je pense que quand même notre... Le contexte aujourd'hui est quand même sympa pour entreprendre, mais je pense que début du XXe siècle, ça aurait été pas mal aussi entre cette époque où, pré-révolution industrielle, il y avait quand même des choses incroyables à faire.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu es plutôt McDo ou tu es plutôt gastro ?

  • Speaker #1

    Plutôt gastro.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu es plutôt sushi ou sandwich ?

  • Speaker #1

    Carrément sushi. Presque une drogue.

  • Speaker #0

    Quelle est la chose la plus bizarre que tu as dans ton bureau ?

  • Speaker #1

    La chose la plus bizarre que j'ai dans mon bureau ? Écoute, ça doit être comme un petit pistolet à eau que mes enfants ont dû laisser, mais qui n'a pas la forme d'un pistolet à eau, qui a un tube dans lequel tu peux balancer de l'eau.

  • Speaker #0

    Une seringue.

  • Speaker #1

    Comment ?

  • Speaker #0

    Les fameuses seringues à eau.

  • Speaker #1

    Oui, voilà. Mais assez gros, tu vois.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu es plutôt lundi matin ou vendredi soir ?

  • Speaker #1

    Je suis plutôt vendredi soir. J'ai beaucoup de mal le lundi, de manière générale, avec la journée du lundi.

  • Speaker #0

    D'accord. Si des auditeurs souhaitent venir à toi et découvrir PIS, comment peuvent-ils te prendre contact ?

  • Speaker #1

    Eh bien, ils peuvent aller sur PIS.studio et puis laisser un… laisser un message ou une demande de démo, on sera très content de le faire. Et puis sinon, ils te contactent et puis on se met en relation.

  • Speaker #0

    Super. Écoute, merci beaucoup pour ton temps. Dernière petite question, est-ce qu'il y a une personne que tu me suggères de contacter de ta part pour passer en interview ?

  • Speaker #1

    Oui, je peux te conseiller quelqu'un qui nous accompagne et qui est un peu notre advisor. au sein de Pise, qui est Nicolas Hernandez, qui a fondé 360 Learning, qui est une belle licorne française, et qui serait très content de faire ce genre d'interview, à mon avis.

  • Speaker #0

    Écoute, je te laisse faire la mise en relation.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Super. Écoute, David, merci beaucoup pour ton temps, et à très bientôt.

  • Speaker #1

    Avec plaisir, à bientôt, merci beaucoup.

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Description

Dans cet épisode des Interviews Scale2Sell, François‑Joseph Viallon reçoit David Hammel, ancien dirigeant d’une ETI dans l’industrie du bâtiment, aujourd’hui à la tête de PEAS Studio Il revient sur son virage entrepreneurial dans la tech, en créant un outil IA qui digitalise et orchestre les processus métiers spécifiques des entreprises.

Temps forts de l’épisode :

🌟 Un parcours d’industriel à entrepreneur tech : de la gestion d’une ETI familiale à la création d’un startup studio, en passant par plusieurs build-up.
🌟 PEAS Studio : une plateforme qui digitalise les processus métiers via IA, non couverts par les ERP/CRM, dans des secteurs comme la santé, le bâtiment, l’assurance.
🌟 Une IA au service du métier : l’outil challenge les directeurs métiers pour co-construire des workflows en langage naturel, puis les exécute ou les automatise.
🌟 Un modèle économique hybride et agile : abonnements, crédits data, coûts de setup, intégrations sur mesure.
🌟 Vision verticale et citoyenne : spécialisation par secteur, ouverture vers l’international et le monde associatif.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode des interviews Scale to Cell. Je suis François-Joseph Vialon, partenaire de ce grand collectif en charge d'accompagner les dirigeants dans le passage des capes de croissance. Aujourd'hui, je reçois David Hamel. Salut David.

  • Speaker #1

    Salut, enchanté.

  • Speaker #0

    Écoute, avant de rentrer dans le vif du sujet, je vais te laisser te présenter, nous parler de ton parcours et de pourquoi tu es là aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Eh bien, merci. Je m'appelle David Hamel, j'ai 44 ans, j'ai passé... 15 années à la tête d'une ETI familiale, qui était une société industrielle dans le domaine du bâtiment, qui fabrique des produits pour le bâtiment et notamment pour la gestion de l'eau dans les bâtiments et les résidences. J'ai réalisé pas mal de build-up, comme on dit, de croissance externe au sein de cette structure et ça m'a permis d'être confronté à l'enjeu de la transformation digitale dans les entreprises et aux enjeux de créer des ponts entre les différentes structures. pour mieux orchestrer les processus métiers. Et en voulant diversifier mes activités il y a de cela trois ans, j'ai monté un startup studio qui était interne au départ et puis qui, grâce à un succès commercial, est devenu externe et m'a permis de me focaliser sur la société qu'on lance aujourd'hui qui s'appelle Piz Studio et qui est une société qui permet de générer des processus métiers par IA et d'implémenter cette suite de processus dans l'entreprise. et qui devient un hub ou un QG pour les agents IA à partir desquels on définit les besoins de l'entreprise, entre la collaboration entre les personnes et du coup aussi entre les personnes et les agents IA, qui est un sujet aujourd'hui très en vogue.

  • Speaker #0

    Donc si je comprends bien, vous digitalisez les workflows qui sont utilisés dans l'entreprise pour faire échanger les différentes personnes et passer de différentes étapes de processus de production. comment Comment déjà tu en es arrivé à cette identification du besoin et puis comment tu l'as structuré derrière ?

  • Speaker #1

    Alors en fait, il y a ce qu'on pourrait qualifier dans les métiers de l'entreprise des parents pauvres en termes de transformation digitale. Et ça touche les processus métiers, pas ceux qu'on a l'habitude d'adresser et qui sont bien adressés, comme ceux qui sont couverts par les CRM ou les ERP de gestion et les volets plus financiers. mais il s'agit en fait de tous les processus métiers liés aux spécificités métiers. Ça va être par exemple des processus liés au SAV, des processus liés à la qualité, à la technique, à la R&D, à la conformité réglementaire par exemple, qui sont d'ailleurs les premiers cas d'usage qu'on adresse. En fait, ce sont des processus métiers qui sont très spécifiques, soit à la nature d'activité de l'entreprise, soit pour des raisons empiriques à la structure elle-même. et souvent il n'y a pas de SaaS adéquat, le ERP ne répond pas à ses besoins et pourtant ces clients ont besoin d'accélérer ces processus métiers pour mieux faire leur travail, pour mieux délivrer une promesse client par exemple. Et c'est dans ce cadre-là qu'on s'est dit que la construction de ces processus, de ces workflows par IA pouvait permettre d'accélérer les choses et donc du coup d'accélérer le business.

  • Speaker #0

    Comment aujourd'hui concrètement c'est structuré ? Comment dire ? Je vais reformuler ma question. Dans l'entreprise, ce n'est pas digitalisé. Votre approche qui permet de digitaliser et qui permet de faire une conduite du changement à ce niveau-là, quelle est-elle ?

  • Speaker #1

    Déjà, on part des pains de l'entreprise. Les pains, c'est que généralement, il y a trop d'outils. Il y a sur ces processus-là un peu le RP, pourquoi pas le CRM. des fichiers Excel qui se baladent et des mails qui se baladent. C'est le premier niveau de pain. Le deuxième niveau de pain, c'est que c'est souvent des processus liés à des relances interpersonnelles. On a tous connu Catherine Delaconta qui appelle le responsable technique pour lui dire d'activer son dossier parce qu'il ne l'a pas suffisamment traité en urgence selon elle. Donc ça fait naître des jeux politiques, des jeux d'interaction qui ne sont pas toujours sains en entreprise. Et puis enfin, on a une data qui n'est pas du coup structurée parce que les informations sont à plusieurs endroits en même temps. et il faut homogénéiser cette logique de data. Et donc en partant de ces panneaux-là, nous, notre approche, elle est de définir d'abord le processus qui existe rarement dans l'entreprise. Donc déjà, il y a un biais méthodologique qu'on apporte au métier, et pas à la techno, pas au SI, mais au métier, au directeur de service. On lui apporte une capacité à raisonner avec l'IA sur l'évolution de son processus métier. Et à partir de là... On crée cette cartographie du processus et cette cartographie du processus devient en quelques minutes l'application métier qu'il va pouvoir dérouler sous les yeux de ses collaborateurs ou de son organisation parce qu'elle permet de fonctionner avec des acteurs externes aussi à l'organisation.

  • Speaker #0

    Vous, aujourd'hui, ça se passe comment ? Vous avez vos bibliothèques de processus ou sur chaque implémentation c'est du standard ?

  • Speaker #1

    C'est une très bonne question. On fait les deux. On a effectivement la possibilité en quelques minutes de créer des processus. Donc on a fait un travail avec des consultants pour créer des processus sur étagère. On s'est aperçu que ce sont des portes d'entrée qu'on propose à nos clients, mais que dans 90% des cas, les clients disent « Ok, ce processus, c'est en gros ce que je veux, mais moi j'ai une spécificité ou moi j'ai quelque chose de particulier et je voudrais qu'à tel endroit du formulaire, on demande telle information parce que tu comprends chez moi, c'est très important. » Et l'avantage, c'est que notre solution le permet. Donc, on est en train d'avoir des cas d'usage qui remontent, qui sont personnalisés. Et on s'aperçoit que souvent, ces cas d'usage personnalisés peuvent plaire aussi à d'autres, qui auront peut-être des petits changements ici ou là, mais qui permettent d'avoir des repères encore plus structurés pour celui qui s'intéresse au processus.

  • Speaker #0

    Comment, en fait, l'IA, dans la façon dont vous l'avez intégré, vient aider ou augmenter le collaborateur ?

  • Speaker #1

    Alors d'abord, elle l'aide. dans cette première phase que je décrivais, c'est-à-dire la construction du processus. On a tous fait l'expérience avec Ausha Poupier d'un article à rédiger, d'une note, d'une analyse à faire, et on voit que l'IA est très structurant là-dedans. Nous, on a sandboxé l'IA pour qu'il évolue dans un métier contextualisé de la construction du processus. Donc, en fait, en décrivant son processus, en disant comment la boîte fonctionne, en téléchargement en téléchargeant des organigrammes ou un processus ancien, l'IA va pouvoir être un challenger dans la construction du processus. Donc ça, c'est le premier point d'entrée. Ensuite, comme c'est l'IA qui a défini le processus et qui a défini les différents écrans de l'application métier, elle sait à quoi chaque information sert, à quoi chaque information est rattachée, à qui elle va servir, d'où elle vient, bref, comment elle est contextualisée et annotée. Et du coup, ça, ça va permettre deux choses. Ça va permettre, la première chose, de dire Il y a certaines de ces actions-là, de ces tâches-là qu'on va pouvoir automatiser demain. Donc, c'est une base de départ extraordinaire pour faire partir la suite agentique de l'entreprise sur ces process-là. Et deuxièmement, vu que l'IA a compris, encore une fois, la data et qu'elle est contextualisée et annotée, on va pouvoir faire parler l'IA en langage naturel sur de la… du dashboarding et du reporting lié au processus métier de façon beaucoup plus fluide que même un data lake.

  • Speaker #0

    Comment vous mettez ça en place dans l'entreprise aujourd'hui ? C'est des consultants en stratégie qui viennent vous chercher pour le déployer ? C'est vous qui approchez les organisations ? Comment ça se passe ?

  • Speaker #1

    Alors on a commencé par approcher les organisations directement en parlant à des experts de métier, en leur disant, voilà, dans le SAV, on a... des cas d'usage, est-ce que ces cas d'usage peuvent vous intéresser ? On a eu des très très bons retours, on a beaucoup de demandes liées à ça. Du coup, on a embarqué effectivement, non pas des consultants en stratégie, parce qu'on pense qu'on peut se passer d'eux grâce à l'IA, et qu'on travaille directement avec des consultants en transformation digitale, ou intégrateurs anciennement de nos codes, ou agences digitales un peu souples et un peu agiles. Par la force des choses, on a ces agences-là ou ces intégrateurs qui nous remontent aussi d'écart en disant « j'ai travaillé avec vous sur telle application, il se trouve que j'ai un client qui veut un peu la même chose ou qui veut quelque chose qui s'en rapproche » . Et du coup, on a cette chaîne d'intégrateurs qui travaille avec nous.

  • Speaker #0

    Technologiquement, vous vous appuyez sur des bases, comment ça se passe en interne ? Vous avez développé votre propriétaire, vous êtes parti de moteurs spécifiques ?

  • Speaker #1

    Alors on est parti de différents LLM du marché. Ce qu'on n'a pas recréé des LLM, c'est un parti pris qu'on a pris en se disant qu'on devait être à la fois indépendant des LLM existants en étant capable de voguer sur les différents LLM, mais en même temps pas en recréant des choses qui existent très bien. Donc on est multi-LLM et si par exemple un client veut travailler sur un LLM français, on peut le faire. en revanche toute l'étape d'après qui consiste à à finalement jouer avec le produit du LLM pour générer du code, puisque ça va être notre sujet, ça va être comment du LLM on arrive à générer du code. Ça c'est nous qui avons, comme on dit, sandboxé les différents résultats de ces LLM dans différentes sandbox qui correspondent à la quest lancée, à la réalisation du processus, à l'interaction de la data dans ce processus, etc.

  • Speaker #0

    Comment les RSSI vous voient ? Parce qu'on fait rentrer un code qui n'est pas forcément facilement auditable dans le système d'information de l'entreprise.

  • Speaker #1

    Oui, c'est une très bonne question et parfois c'est quelque chose qui peut être... problématique pour les entreprises mais aujourd'hui déjà nous on essaye d'être de repousser le code le plus loin possible c'est à dire que la magie de l'IA c'est que ça simule d'une certaine façon du code pour créer un environnement qui ressemble à du code mais qui n'en est pas donc on peut arriver à faire des processus de cette façon là et dans les fois où le code est généré il est quand même accessible pour le client s'il le souhaite

  • Speaker #0

    Et du coup aujourd'hui il est accessible aux audits, audite la solution, comment ça se passe ?

  • Speaker #1

    Oui il est accessible comme un code normal puisqu'il est généré, il suffit juste d'ouvrir chez nous la boîte noire pour arriver à auditer le code qui est généré bien sûr.

  • Speaker #0

    Le déploiement on l'a vu, aujourd'hui en termes de business model ça se passe comment et comment en fait vous pénétrez de plus en plus dans les comptes ?

  • Speaker #1

    Alors c'est un business model simple et hybride. Hybride parce qu'il y a une partie SaaS où on s'abonne au workflow, au processus de métier avec un nombre d'utilisateurs illimité. En revanche, il y a un niveau de data en fonction du processus qui est limité et puis après il y a des crédits si le processus consomme énormément de data. On a des cas évidemment dans la santé où il y a beaucoup plus de sujets de data et de sécurisation de la data. Donc, il y a des coûts… un peu complémentaire, mais pour une centaine d'euros par mois, vous avez un processus implémenté dans l'entreprise, mais pour cette centaine d'euros, il n'est pas raccordé, si je puis dire, au système d'information existant. Ça, ça demande un coût de setup qui va chercher en général dans les 10 000 euros à peu près pour un setup assez avancé. Et puis, si vous voulez des agents IA à certains endroits qui automatisent certaines tâches, il y a un coût. par agent IA généré, comme le proposent d'autres structures, sauf que nous, on a la base qui est définie, et donc on a finalement la feuille de route qui est définie grâce à notre outil. Et donc ça répond à ta deuxième question, qui est en fait comment on s'implémente dans les entreprises. On propose déjà de rentrer par le métier, ce qui est quand même assez rare dans ces métiers tech. Donc on s'assure qu'on a compris les besoins du client, que les besoins du client sont parfaitement traduits sur le... le processus qu'on lui propose. Et à partir de là, on lui définit sa feuille de route IA, c'est-à-dire qu'il a une vision à six mois ou un an de ce qu'il va pouvoir automatiser dans le temps. Évidemment, s'il veut le faire tout de suite, on peut le lancer, mais généralement, ça se fait progressivement parce qu'il veut d'abord tester la solution entre humains, puis après intégrer un peu de humain to machine, et puis après intégrer des agents IA, etc.

  • Speaker #0

    Du coup, j'ai deux questions qui sont venues. La première, en fait, c'est... Aujourd'hui, comment se passe l'intégration avec les outils existants dans l'entreprise ? Et la deuxième, la conduite du changement qui va avec. Est-ce que le fait qu'on dise IA nécessite une acculturation des équipes à l'IA ou aujourd'hui, ce n'est pas un frein particulier pour déployer votre solution ?

  • Speaker #1

    Sur la première question, nous, on est sur une surcouche agile. Donc, on n'est pas… Dans une solution en plus, on est juste sur des écrans de saisie qui se succèdent dans un processus défini. Donc on vient en complément des outils existants, mais on n'est pas un outil en plus puisqu'on s'implémente aux outils existants. Par exemple, le client ASAP, notre interface de saisie va être un interface de saisie en ligne, un formulaire en ligne schématiquement, dont les données vont s'interfacer avec ASAP en push ou en call, et donc par des calls API. vont pouvoir communiquer avec l'interface SAP, c'est-à-dire que le client retrouvera toutes les informations que ses différents collaborateurs ont saisies dans l'interface SAP.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Et donc, c'est une surcouche agile qui n'est pas invasive et qui permet de soulager le client en se disant « je n'ai pas à implémenter une nouvelle solution » . Ça, c'est pour la première partie. Et pour la deuxième question, pardon, je ne l'ai plus.

  • Speaker #0

    La deuxième question, c'est… c'était est-ce qu'il y a besoin d'une acculturation particulière en termes de conduite du changement et de quelle façon aussi vous contribuez à l'acculturation IA ?

  • Speaker #1

    Alors oui, on contribue à l'acculturation IA dans la rédaction du processus grâce à l'IA, mais elle est assez simple parce que c'est un usage en langage naturel, donc ça se fait bien. En revanche, une fois que le processus est implémenté, on n'est plus sur une logique où on a l'impression que c'est l'IA qui… qui est derrière, on est juste sur une logique de formulaire qui arrive au bon moment chez la bonne personne pour qu'elle fasse la bonne interaction. Si certaines de ses tâches sont automatisées, elle ne va pas forcément l'avoir sous les yeux, elle va juste avoir le résultat de ce qu'a produit l'agent et donc d'une certaine façon, l'acculturation se fait assez facilement.

  • Speaker #0

    D'accord. Tu as vécu plusieurs build-up dans ta carrière, ce que tu nous disais en introduction, ce qui est un des sujets majeurs qu'on aborde chez Scale2Sell. Aujourd'hui, comment tu vois le développement de la structure, par rapport à d'autres qui peuvent exister, et quels seraient les outils que tu verrais vite complémenter Pease ?

  • Speaker #1

    Alors, je pense qu'aujourd'hui on est dans un marché qui a tendance à… a fortement évolué évidemment grâce à l'IA. Le conseil en stratégie doit un peu se réinventer parce que l'IA vient remplacer une partie, pas tout heureusement, mais une partie de ça. Le conseil en transformation digitale aussi. Et donc moi, quand je réfléchis à la logique de build-up, elle est plus verticale qu'horizontale. Je ne pense pas qu'il faille d'autres outils possiblement à côté de ce qu'on a développé, mais plutôt... être très bon sur ce qu'on fait, c'est-à-dire le processus métier. Il y en a plein dans les entreprises. Il y a environ, pour une entreprise de 100 personnes, en moyenne une quinzaine de processus métier hors vente et hors finance qui sont généralement répertoriés. Et qu'il y a, encore une fois, un peu un parent pauvre à ce niveau-là des SaaS. Et je pense que si on doit faire du build-up demain, c'est plutôt avec des… des agences ou des acteurs dans le conseil de ces processus métiers qui sont en mesure d'avoir une valeur ajoutée là-dedans et de nous aider à intégrer des solutions pour se spécifier par vertical donné.

  • Speaker #0

    Du coup, tu développerais des nouveaux verticaux spécifiques à votre IA ? Tu vois ça comment ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est plutôt comme ça que je vois, c'est-à-dire avec un PIS spécialisé dans les premiers secteurs qu'on a, à savoir le bâtiment, l'assurance, la santé. l'immobilier, la formation qui sont les premiers cas d'usage qui sont remontés puis les premiers secteurs sur lesquels on voit qu'on a beaucoup de demandes. Donc j'aurais plutôt tendance à me dire qu'il faut spécialiser cette approche par vertical et avoir des intégrateurs spécialisés dans la verticale donnée pour gagner du temps. Parce que c'est ça que tout le monde veut gagner du temps, c'est à dire pour moi j'ai toujours considéré gagner du temps c'était gagner de l'expertise c'est à dire que Le moment où un conseil ne fait pas perdre de temps à son client, c'est quand il a une expertise dans son secteur d'activité et qu'il est capable d'avoir des repères dans l'univers que va lui décrire le client pour le challenger et pour en même temps lui dire « oui, je comprends, je ne vais pas passer du temps à comprendre ce que tu m'expliques » . Et c'est là où la valeur de conseil a vraiment son intérêt pour moi. Donc, c'est une logique intégrative, verticale et verticale par verticale à laquelle on réfléchit.

  • Speaker #0

    Comment tu as financé ça aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    C'est un financement aujourd'hui stand-alone, comme on dit, avec un startup studio d'abord interne puis externe. C'est un plaid de diversification du groupe industriel que j'ai mené d'une certaine façon, avec l'idée de dire qu'il faut rester le plus longtemps possible indépendant et pas forcément céder aux sirènes des levées de fonds. ou des VCs, même si forcément on a des discussions à côté et que si on a une trajectoire où on veut à un moment donné grossir très vite, forcément on devra réfléchir à cette solution-là. Mais je suis plutôt d'une école industrielle où on réfléchit à construire un business périn et rentable, sans dette et sans levée stratosphérique. Donc j'essaye de rester un peu sur ces bases-là. que j'ai connus par le passé.

  • Speaker #0

    Quand on a dirigé un groupe comme ça, familial, ça fait quoi de revenir aux manettes d'une toute petite structure ?

  • Speaker #1

    Sincèrement, ce n'est pas tellement différent, dans le sens où, bien sûr, il y a un sujet managerial qui n'est absolument pas le même, il y a un sujet de charge, de travail, que je vais qualifier d'administratif, de responsabilité, etc., qui n'est pas le même, mais on est plus aux mains avec... avec ce qui fait directement avancer les choses et c'est assez plaisant de revenir à ça mais moi j'ai toujours eu la chance de connaître ça parce que j'ai j'ai toujours dirigé le groupe ou quasiment avec mon frère et j'ai toujours été sur des projets de développement et qui dit projet de développement dit en général partir de projets un peu soit from scratch ou à partir d'une base plus petite et donc j'ai toujours été dans cette logique là donc finalement je reste cohérent par rapport à mon parcours

  • Speaker #0

    Comment on fait justement du coup pour convaincre le startup studio que c'est le projet sur lequel il faut le plus accélérer ?

  • Speaker #1

    Ça se fait très naturellement parce qu'il y a une question d'indicateur et de ce qu'on a sous les yeux. ce qu'on a été capable de faire très vite en faisant apparaître des processus hyper pertinents qui pouvaient s'implémenter en quelques minutes et jouer un service SAV sur des sujets qui embêtaient tout le monde jusqu'alors. On s'est dit qu'évidemment, il fallait donner du corps à ce qu'on était en train de faire parce que ça pouvait répondre à plein de besoins qu'on connaissait.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, le développement est fait en interne, il est fait en externe. Tu as structuré l'équipe comment ?

  • Speaker #1

    C'est 100% interne. Le gros de nos effectifs, ce sont des développeurs. Et c'est avec ces développeurs qu'on a depuis le début qu'on mène cette aventure. C'est le sujet principal pour nous, c'est d'avoir un actif technologique qui soit différenciant et surtout pas externalisé.

  • Speaker #0

    Comment tu vois l'avenir en dehors de la diversification verticale ? Il y a d'autres façons pour toi de développer, peut-être de l'international ?

  • Speaker #1

    Alors oui, il y a l'international, parce qu'il n'y a pas de raison qu'un processus métier qu'on peut adresser en France, on ne puisse pas l'adresser partout dans le monde. Il sera différent, le contexte sera différent, la culture sera différente, mais il n'y a pas de raison. L'IA sert à ça, à donner du contexte en fonction des marchés qu'on adresse, et ça, on a déjà fait des tests qui sont assez concluants. Après, là où je vois un développement qui n'est pas forcément un développement purement économique, mais un développement que je dis que je ne sais pas. que vous qualifieriez de citoyen, c'est que notre outil permet de mieux orchestrer le qui fait quoi et d'orchestrer une suite logique d'action. Et peut-être que parfois, dans la société, dans la politique, on en manque un peu. Et d'avoir l'IA comme arbitre du qui fait quoi et qui définit les règles du jeu, je me dis que ça a une vocation qui est peut-être au-delà juste du process métier et qui pourrait être utile. Donc, je ne sais pas encore comment. Est-ce que c'est peut-être dans le cadre associatif ? On a des touches là-dessus. Il y a besoin d'orchestrer des actions dans l'associatif, dans l'humanitaire. Voilà. Donc, c'est plus un développement aussi à un niveau plus « engagé » auquel on réfléchit.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, ça me fait penser à une chose. Il y a des appels d'offres publics pour déployer de telles solutions où aujourd'hui, c'est quelque chose que tu ne regardes même pas et donc tu ne sais pas.

  • Speaker #1

    On n'a pas encore regardé parce qu'on a beaucoup de taf avec les acteurs de l'industrie, du bâtiment, etc. Donc des verticales qu'on a visées. Mais effectivement, on sait que c'est un sujet qui viendra à un moment donné pour nous. Et on a envie de l'aborder en étant déjà très au fait de nos réussites sur les verticales qu'on a visées en premier lieu.

  • Speaker #0

    Je vais revenir un petit peu sur ton parcours en général. Donc, 15 ans de direction, des build-up. Là, en fait, de te remettre en selle, tu veux te prouver quoi ?

  • Speaker #1

    Je ne sais pas si je veux me prouver quelque chose ou si je suis plus habité par ce projet depuis longtemps. C'est plutôt l'idée d'aller au bout de quelque chose que je considère comme important, sans avoir vraiment tous les temps... tous les tenants et les aboutissants. Mais je sais que j'ai longtemps rêvé d'avoir une solution comme ça entre les mains. Je suis quelqu'un qui va au bout de sa vision, même si ça prend du temps. Mais si je suis totalement honnête avec toi, il y a aussi un côté, après l'industrie, essayer de faire quelque chose dans la tech qui est assez séduisant et qui fait partie, je pense, aussi de la motivation.

  • Speaker #0

    En 15 ans de direction, justement, et du coup, on comprend tes motivations, quelle est la principale croyance limitante que tu as dépassée ?

  • Speaker #1

    C'est une bonne question, mais comment tu définis une croyance limitante, déjà ?

  • Speaker #0

    Quelque chose qui te bloque et sur lequel tu ne te...

  • Speaker #1

    Personnel ou collectif, tu dirais ?

  • Speaker #0

    Moi, je dirais les deux, parce qu'en fait, c'est ce qui est intéressant, c'est que... Il n'y a pas l'homme public et le groupe, il y a un homme, il y a un David Dugnick.

  • Speaker #1

    Une des croyances limitantes auxquelles je me suis longtemps confronté, c'est la fameuse idée du plafond de verre, que tu as moins dans la tech, que tu as plus dans l'industrie classique ou l'entreprise. La startup a cela de motivant et d'intéressant que tu as une bande a priori de jeunes qui se lancent dans un truc que personne n'a fait. et que grâce à un outil ou un support technique qui est la tech, tu vas pouvoir dépasser, tu vas pouvoir, comme c'était le mot très tendance à l'époque, dépasser, transcender, disrupter. cette disruption m'a toujours intéressé et j'ai eu beaucoup de mal à la réaliser dans un groupe industriel qui avait 70 ans d'existence, qui avait des fonctionnements très établis, avec un peu d'empirisme à des moments, un peu de politique à d'autres. Donc si tu veux, je pense que j'ai réussi un peu à le faire dans le groupe, en lançant des nouveaux projets, en faisant une start-up au départ dans le groupe qui a connu un certain succès. Puis après, en le faisant à l'extérieur. Donc, je dirais que la croyance limitante sur laquelle je travaille, c'est celle-là. Je ne sais pas si je l'ai dépassée, je ne sais pas si je la dépasse maintenant, mais en tout cas, j'ai mis la telle.

  • Speaker #0

    Dépasser le déterminisme initial.

  • Speaker #1

    Exactement. Et le contexte imposé par une situation de fait qui n'est pas dû aux personnes, forcément, qui est lié au système et que les personnes subissent souvent et qui créent les jeux politiques. Et c'est un peu ça qu'on essaie de résoudre aussi. avec notre outil, c'est-à-dire que si on a l'IA qui orchestre le processus, la dimension politique de « est-ce que je te fais passer ton dossier en priorité ? Est-ce que tu as appelé la bonne personne pour avoir le bon dossier ? » elle a tendance à disparaître. Et ça, ça m'intéresse vraiment.

  • Speaker #0

    Je fais une petite parenthèse parce qu'il y a quelque chose qui m'a sauté aux yeux et j'ai oublié de te poser la question. Comment ça se passe dans un contexte multilingue où tu as un processus métier qui peut concerner des personnes qui ne parlent pas la même langue ? naturellement et nativement.

  • Speaker #1

    Ça c'est la magie de l'IA. Si je te faisais une démo de notre outil, tu verrais qu'on créerait une app dans le service qualité et qu'on pourrait dire que cette partie-là, elle est envoyée en Allemagne et qu'il faut la convertir en allemand et que du coup les interfaces parlent une langue universelle qui est la langue du code, mais parlent une langue par pays. pour celui qui est amené à contribuer en tant qu'humain.

  • Speaker #0

    Je comprends. L'ambition que tu mets dans le projet, c'est d'aller jusqu'où, de couvrir combien de clients ?

  • Speaker #1

    Franchement, on n'a pas défini ça. On sait qu'on a un outil qui a la possibilité de scale parce qu'on peut faire des processus à l'infini. Le coût d'un processus implémentable, il n'est pas très important pour… pour une structure qui veut l'avoir. Donc on espère que déjà dans les clients qui implémentent aujourd'hui, puisque ça fait à peine un mois qu'on a commencé vraiment à s'implémenter chez les clients, on aura des gens qui auront envie d'utiliser notre solution pour d'autres processus. Si c'est le cas et si c'est rapide, on sait qu'on peut adresser plein de secteurs, plein d'entreprises et du coup à l'intérieur de ces entreprises plein de processus différents. Voilà c'est un effet. des multiplicateurs qu'on essaye de viser. Mais déjà, réussissons à satisfaire les clients qui utilisent et donnons leur envie d'avoir d'autres processus implémentés grâce à nous.

  • Speaker #0

    Des orchestrateurs de workflow, il y en a depuis très longtemps. Aujourd'hui, tu n'as pas peur qu'un concurrent qui soit déjà en place et qui rajoute de l'IA dans son produit vous coupe un peu la route ?

  • Speaker #1

    Alors, il y a... t'as raison il y a des orchestrateurs de workflow qui existent depuis longtemps mais c'est des orchestrateurs de workflow au sens technique. Le workflow il consiste à mettre en lien ton CRM, ta boîte mail, à jouer automatiquement certaines tâches et c'est très bien et ça doit continuer à exister. Nous ce n'est pas ce qu'on fait, on va pouvoir évidemment répondre à ces cas d'usage mais nous c'est des workflows, des processus métiers, c'est pour ça qu'on insiste beaucoup là-dessus, où il y a de l'humain qui intervient et qui doit remplir telle donnée. tu vois un technicien sur un chantier qui doit prendre une photo du SAV qui vient d'opérer, forcément, ce n'est pas N8N qui va faire ça. On peut être capable avec des solutions comme ça d'arriver à créer des apps métiers comme on le fait, mais ça va demander plus de temps, ça va être plus spécifique, et ce n'est pas pensé par le processus métier comme notre outil le permet. Je comprends.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, tu peux déjà dévoiler certains clients ou pas encore ?

  • Speaker #1

    Oui, on travaille aujourd'hui avec des acteurs dans le panneau photovoltaïque sur des sujets SAV comme BIM Energy. On est en discussion avec Indosuez sur certains de leurs métiers. On est en discussion avancée avec un assureur et des courtiers qui veut proposer une offre pour ces courtiers. On est sur différentes zones d'activité et des acteurs plus petits aussi. qui utilisent ces processus là pour des petits processus chez eux.

  • Speaker #0

    Intéressant. Justement, il y a quelques heures, j'avais quelqu'un qui me parlait d'un projet autour des courtiers d'assurance. Donc, je lui parlerai de ta solution. On va rentrer dans la dernière partie. Avant de rentrer dans la dernière partie, est-ce qu'il y a une question que j'ai oublié de te poser et que tu aurais aimé que je te pose ?

  • Speaker #1

    J'aurais aimé que tu me poses la question de pourquoi PIS ? Pourquoi le nom ?

  • Speaker #0

    Ah bah, pourquoi le nom ?

  • Speaker #1

    Bah, écoute. C'est un biais méthodologique qu'on a eu au début, c'est-à-dire qu'on s'est dit qu'il faut que systématiquement, notre solution permette de répondre aux initiales, à l'acronyme du mot PIS, c'est-à-dire avoir des phrases, correspondre à un programme défini pour le processus donné, donc c'est le P, qui donne lieu à des étapes. Au sein de chaque étape, il y a des actions et chaque action doit se formaliser en statut. fait, affaire, accompli ou en cours. Et donc, ça a donné le mot PIS. Et on s'est dit, c'est sympa parce que PIS, il y a un jeu de mots. C'est aussi pas loin du mot PIS, de la paix. Ça peut apporter de la paix entre collaborateurs. Et puis, s'il y a quelque chose d'organique avec le petit pois qui est dans sa cause, tu sais, voilà, et qui est donc groupé de façon homogène pour derrière donner quelque chose qui est bien utile à l'homme, c'est de la nourriture. Voilà, donc c'est... C'est une longue explication, on ne me le demande jamais, mais comme tu me demandes…

  • Speaker #0

    C'est une explication très intéressante en tout cas. Comment on retrouve PIS justement ? L'adresse de PIS aujourd'hui, c'est quoi ?

  • Speaker #1

    C'est pis.studio et si vous voulez aller vous balader sur notre moteur technologique, qu'on a appelé autrement parce qu'on l'ouvre aussi au public et au marché américain, il s'appelle InProcess, InProcess. AI et Peace.studio, c'est nos deux sites sur lesquels vous pouvez trouver soit notre offre d'approche commerciale, soit notre techno sur lesquels vous pourrez bâtir vos premiers workflows ou processus métier.

  • Speaker #0

    On va passer au petit quiz improbable. Je rappelle la règle, tu as le droit à un joker.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Si tu ne l'utilises pas, tu gagnes le trophée. Est-ce que tu es plutôt thé ou café ?

  • Speaker #1

    Je suis plutôt café et café latté que j'ai découvert il n'y a pas longtemps.

  • Speaker #0

    Tu en prends combien par jour ?

  • Speaker #1

    Je peux en prendre… J'ai un petit péché mignon, c'est le Starbucks, le grand café latté. Je peux en prendre deux ou trois par jour.

  • Speaker #0

    Donc, ça reste raisonnable.

  • Speaker #1

    Oui, mais…

  • Speaker #0

    Quel est ton mot préféré aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Mon mot préféré ?

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Je dirais la transcendance. Parce que j'aime cette idée de ne pas rester dans ce qui est figé, de ne pas rester dans la situation où le contexte nous impose et arriver à s'extraire, à sortir de là par le haut.

  • Speaker #0

    D'accord. Si tu devais t'associer avec un héros ou un super-héros, qui choisirais-tu et pourquoi ?

  • Speaker #1

    Écoute, je ne sais pas, le... J'ai deux noms qui se sont venus en tête comme ça, naturellement, donc je vais être frangeux. Napoléon, d'un côté, parce qu'il y a le côté conquête, etc. Mais ça fait un peu quand même chef d'armée. Et Moïse, parce que c'est le guide naturel qui emmène. Donc, autant les avoir comme associés, ça serait pas mal. Si je peux faire un triptyque avec les trois, je suis bien.

  • Speaker #0

    Quelle est la chanson qui te donne toujours la pêche ?

  • Speaker #1

    La chanson qui me donne toujours la pêche, c'est sûrement des… Écoute, je demande souvent avec mes enfants, quand je prends un taxi à écouter Chant de France, donc ça serait sûrement une chanson de Michel Berger ou un truc comme ça. Elle ne donne pas toute la pêche, mais voilà, une chanson française.

  • Speaker #0

    Quel est le plat le plus bizarre que tu aies mangé pendant un déjeuner d'affaires ?

  • Speaker #1

    En Chine, quand je faisais du… des collaborations avec des usines chinoises à un moment donné, dans la grande époque de la Chine, on va dire, j'ai eu du jus de serpent qu'on m'a proposé.

  • Speaker #0

    Si tu pouvais voyager dans le temps, à quelle période aurais-tu aimé entreprendre ?

  • Speaker #1

    Je pense que quand même notre... Le contexte aujourd'hui est quand même sympa pour entreprendre, mais je pense que début du XXe siècle, ça aurait été pas mal aussi entre cette époque où, pré-révolution industrielle, il y avait quand même des choses incroyables à faire.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu es plutôt McDo ou tu es plutôt gastro ?

  • Speaker #1

    Plutôt gastro.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu es plutôt sushi ou sandwich ?

  • Speaker #1

    Carrément sushi. Presque une drogue.

  • Speaker #0

    Quelle est la chose la plus bizarre que tu as dans ton bureau ?

  • Speaker #1

    La chose la plus bizarre que j'ai dans mon bureau ? Écoute, ça doit être comme un petit pistolet à eau que mes enfants ont dû laisser, mais qui n'a pas la forme d'un pistolet à eau, qui a un tube dans lequel tu peux balancer de l'eau.

  • Speaker #0

    Une seringue.

  • Speaker #1

    Comment ?

  • Speaker #0

    Les fameuses seringues à eau.

  • Speaker #1

    Oui, voilà. Mais assez gros, tu vois.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu es plutôt lundi matin ou vendredi soir ?

  • Speaker #1

    Je suis plutôt vendredi soir. J'ai beaucoup de mal le lundi, de manière générale, avec la journée du lundi.

  • Speaker #0

    D'accord. Si des auditeurs souhaitent venir à toi et découvrir PIS, comment peuvent-ils te prendre contact ?

  • Speaker #1

    Eh bien, ils peuvent aller sur PIS.studio et puis laisser un… laisser un message ou une demande de démo, on sera très content de le faire. Et puis sinon, ils te contactent et puis on se met en relation.

  • Speaker #0

    Super. Écoute, merci beaucoup pour ton temps. Dernière petite question, est-ce qu'il y a une personne que tu me suggères de contacter de ta part pour passer en interview ?

  • Speaker #1

    Oui, je peux te conseiller quelqu'un qui nous accompagne et qui est un peu notre advisor. au sein de Pise, qui est Nicolas Hernandez, qui a fondé 360 Learning, qui est une belle licorne française, et qui serait très content de faire ce genre d'interview, à mon avis.

  • Speaker #0

    Écoute, je te laisse faire la mise en relation.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Super. Écoute, David, merci beaucoup pour ton temps, et à très bientôt.

  • Speaker #1

    Avec plaisir, à bientôt, merci beaucoup.

Description

Dans cet épisode des Interviews Scale2Sell, François‑Joseph Viallon reçoit David Hammel, ancien dirigeant d’une ETI dans l’industrie du bâtiment, aujourd’hui à la tête de PEAS Studio Il revient sur son virage entrepreneurial dans la tech, en créant un outil IA qui digitalise et orchestre les processus métiers spécifiques des entreprises.

Temps forts de l’épisode :

🌟 Un parcours d’industriel à entrepreneur tech : de la gestion d’une ETI familiale à la création d’un startup studio, en passant par plusieurs build-up.
🌟 PEAS Studio : une plateforme qui digitalise les processus métiers via IA, non couverts par les ERP/CRM, dans des secteurs comme la santé, le bâtiment, l’assurance.
🌟 Une IA au service du métier : l’outil challenge les directeurs métiers pour co-construire des workflows en langage naturel, puis les exécute ou les automatise.
🌟 Un modèle économique hybride et agile : abonnements, crédits data, coûts de setup, intégrations sur mesure.
🌟 Vision verticale et citoyenne : spécialisation par secteur, ouverture vers l’international et le monde associatif.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode des interviews Scale to Cell. Je suis François-Joseph Vialon, partenaire de ce grand collectif en charge d'accompagner les dirigeants dans le passage des capes de croissance. Aujourd'hui, je reçois David Hamel. Salut David.

  • Speaker #1

    Salut, enchanté.

  • Speaker #0

    Écoute, avant de rentrer dans le vif du sujet, je vais te laisser te présenter, nous parler de ton parcours et de pourquoi tu es là aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Eh bien, merci. Je m'appelle David Hamel, j'ai 44 ans, j'ai passé... 15 années à la tête d'une ETI familiale, qui était une société industrielle dans le domaine du bâtiment, qui fabrique des produits pour le bâtiment et notamment pour la gestion de l'eau dans les bâtiments et les résidences. J'ai réalisé pas mal de build-up, comme on dit, de croissance externe au sein de cette structure et ça m'a permis d'être confronté à l'enjeu de la transformation digitale dans les entreprises et aux enjeux de créer des ponts entre les différentes structures. pour mieux orchestrer les processus métiers. Et en voulant diversifier mes activités il y a de cela trois ans, j'ai monté un startup studio qui était interne au départ et puis qui, grâce à un succès commercial, est devenu externe et m'a permis de me focaliser sur la société qu'on lance aujourd'hui qui s'appelle Piz Studio et qui est une société qui permet de générer des processus métiers par IA et d'implémenter cette suite de processus dans l'entreprise. et qui devient un hub ou un QG pour les agents IA à partir desquels on définit les besoins de l'entreprise, entre la collaboration entre les personnes et du coup aussi entre les personnes et les agents IA, qui est un sujet aujourd'hui très en vogue.

  • Speaker #0

    Donc si je comprends bien, vous digitalisez les workflows qui sont utilisés dans l'entreprise pour faire échanger les différentes personnes et passer de différentes étapes de processus de production. comment Comment déjà tu en es arrivé à cette identification du besoin et puis comment tu l'as structuré derrière ?

  • Speaker #1

    Alors en fait, il y a ce qu'on pourrait qualifier dans les métiers de l'entreprise des parents pauvres en termes de transformation digitale. Et ça touche les processus métiers, pas ceux qu'on a l'habitude d'adresser et qui sont bien adressés, comme ceux qui sont couverts par les CRM ou les ERP de gestion et les volets plus financiers. mais il s'agit en fait de tous les processus métiers liés aux spécificités métiers. Ça va être par exemple des processus liés au SAV, des processus liés à la qualité, à la technique, à la R&D, à la conformité réglementaire par exemple, qui sont d'ailleurs les premiers cas d'usage qu'on adresse. En fait, ce sont des processus métiers qui sont très spécifiques, soit à la nature d'activité de l'entreprise, soit pour des raisons empiriques à la structure elle-même. et souvent il n'y a pas de SaaS adéquat, le ERP ne répond pas à ses besoins et pourtant ces clients ont besoin d'accélérer ces processus métiers pour mieux faire leur travail, pour mieux délivrer une promesse client par exemple. Et c'est dans ce cadre-là qu'on s'est dit que la construction de ces processus, de ces workflows par IA pouvait permettre d'accélérer les choses et donc du coup d'accélérer le business.

  • Speaker #0

    Comment aujourd'hui concrètement c'est structuré ? Comment dire ? Je vais reformuler ma question. Dans l'entreprise, ce n'est pas digitalisé. Votre approche qui permet de digitaliser et qui permet de faire une conduite du changement à ce niveau-là, quelle est-elle ?

  • Speaker #1

    Déjà, on part des pains de l'entreprise. Les pains, c'est que généralement, il y a trop d'outils. Il y a sur ces processus-là un peu le RP, pourquoi pas le CRM. des fichiers Excel qui se baladent et des mails qui se baladent. C'est le premier niveau de pain. Le deuxième niveau de pain, c'est que c'est souvent des processus liés à des relances interpersonnelles. On a tous connu Catherine Delaconta qui appelle le responsable technique pour lui dire d'activer son dossier parce qu'il ne l'a pas suffisamment traité en urgence selon elle. Donc ça fait naître des jeux politiques, des jeux d'interaction qui ne sont pas toujours sains en entreprise. Et puis enfin, on a une data qui n'est pas du coup structurée parce que les informations sont à plusieurs endroits en même temps. et il faut homogénéiser cette logique de data. Et donc en partant de ces panneaux-là, nous, notre approche, elle est de définir d'abord le processus qui existe rarement dans l'entreprise. Donc déjà, il y a un biais méthodologique qu'on apporte au métier, et pas à la techno, pas au SI, mais au métier, au directeur de service. On lui apporte une capacité à raisonner avec l'IA sur l'évolution de son processus métier. Et à partir de là... On crée cette cartographie du processus et cette cartographie du processus devient en quelques minutes l'application métier qu'il va pouvoir dérouler sous les yeux de ses collaborateurs ou de son organisation parce qu'elle permet de fonctionner avec des acteurs externes aussi à l'organisation.

  • Speaker #0

    Vous, aujourd'hui, ça se passe comment ? Vous avez vos bibliothèques de processus ou sur chaque implémentation c'est du standard ?

  • Speaker #1

    C'est une très bonne question. On fait les deux. On a effectivement la possibilité en quelques minutes de créer des processus. Donc on a fait un travail avec des consultants pour créer des processus sur étagère. On s'est aperçu que ce sont des portes d'entrée qu'on propose à nos clients, mais que dans 90% des cas, les clients disent « Ok, ce processus, c'est en gros ce que je veux, mais moi j'ai une spécificité ou moi j'ai quelque chose de particulier et je voudrais qu'à tel endroit du formulaire, on demande telle information parce que tu comprends chez moi, c'est très important. » Et l'avantage, c'est que notre solution le permet. Donc, on est en train d'avoir des cas d'usage qui remontent, qui sont personnalisés. Et on s'aperçoit que souvent, ces cas d'usage personnalisés peuvent plaire aussi à d'autres, qui auront peut-être des petits changements ici ou là, mais qui permettent d'avoir des repères encore plus structurés pour celui qui s'intéresse au processus.

  • Speaker #0

    Comment, en fait, l'IA, dans la façon dont vous l'avez intégré, vient aider ou augmenter le collaborateur ?

  • Speaker #1

    Alors d'abord, elle l'aide. dans cette première phase que je décrivais, c'est-à-dire la construction du processus. On a tous fait l'expérience avec Ausha Poupier d'un article à rédiger, d'une note, d'une analyse à faire, et on voit que l'IA est très structurant là-dedans. Nous, on a sandboxé l'IA pour qu'il évolue dans un métier contextualisé de la construction du processus. Donc, en fait, en décrivant son processus, en disant comment la boîte fonctionne, en téléchargement en téléchargeant des organigrammes ou un processus ancien, l'IA va pouvoir être un challenger dans la construction du processus. Donc ça, c'est le premier point d'entrée. Ensuite, comme c'est l'IA qui a défini le processus et qui a défini les différents écrans de l'application métier, elle sait à quoi chaque information sert, à quoi chaque information est rattachée, à qui elle va servir, d'où elle vient, bref, comment elle est contextualisée et annotée. Et du coup, ça, ça va permettre deux choses. Ça va permettre, la première chose, de dire Il y a certaines de ces actions-là, de ces tâches-là qu'on va pouvoir automatiser demain. Donc, c'est une base de départ extraordinaire pour faire partir la suite agentique de l'entreprise sur ces process-là. Et deuxièmement, vu que l'IA a compris, encore une fois, la data et qu'elle est contextualisée et annotée, on va pouvoir faire parler l'IA en langage naturel sur de la… du dashboarding et du reporting lié au processus métier de façon beaucoup plus fluide que même un data lake.

  • Speaker #0

    Comment vous mettez ça en place dans l'entreprise aujourd'hui ? C'est des consultants en stratégie qui viennent vous chercher pour le déployer ? C'est vous qui approchez les organisations ? Comment ça se passe ?

  • Speaker #1

    Alors on a commencé par approcher les organisations directement en parlant à des experts de métier, en leur disant, voilà, dans le SAV, on a... des cas d'usage, est-ce que ces cas d'usage peuvent vous intéresser ? On a eu des très très bons retours, on a beaucoup de demandes liées à ça. Du coup, on a embarqué effectivement, non pas des consultants en stratégie, parce qu'on pense qu'on peut se passer d'eux grâce à l'IA, et qu'on travaille directement avec des consultants en transformation digitale, ou intégrateurs anciennement de nos codes, ou agences digitales un peu souples et un peu agiles. Par la force des choses, on a ces agences-là ou ces intégrateurs qui nous remontent aussi d'écart en disant « j'ai travaillé avec vous sur telle application, il se trouve que j'ai un client qui veut un peu la même chose ou qui veut quelque chose qui s'en rapproche » . Et du coup, on a cette chaîne d'intégrateurs qui travaille avec nous.

  • Speaker #0

    Technologiquement, vous vous appuyez sur des bases, comment ça se passe en interne ? Vous avez développé votre propriétaire, vous êtes parti de moteurs spécifiques ?

  • Speaker #1

    Alors on est parti de différents LLM du marché. Ce qu'on n'a pas recréé des LLM, c'est un parti pris qu'on a pris en se disant qu'on devait être à la fois indépendant des LLM existants en étant capable de voguer sur les différents LLM, mais en même temps pas en recréant des choses qui existent très bien. Donc on est multi-LLM et si par exemple un client veut travailler sur un LLM français, on peut le faire. en revanche toute l'étape d'après qui consiste à à finalement jouer avec le produit du LLM pour générer du code, puisque ça va être notre sujet, ça va être comment du LLM on arrive à générer du code. Ça c'est nous qui avons, comme on dit, sandboxé les différents résultats de ces LLM dans différentes sandbox qui correspondent à la quest lancée, à la réalisation du processus, à l'interaction de la data dans ce processus, etc.

  • Speaker #0

    Comment les RSSI vous voient ? Parce qu'on fait rentrer un code qui n'est pas forcément facilement auditable dans le système d'information de l'entreprise.

  • Speaker #1

    Oui, c'est une très bonne question et parfois c'est quelque chose qui peut être... problématique pour les entreprises mais aujourd'hui déjà nous on essaye d'être de repousser le code le plus loin possible c'est à dire que la magie de l'IA c'est que ça simule d'une certaine façon du code pour créer un environnement qui ressemble à du code mais qui n'en est pas donc on peut arriver à faire des processus de cette façon là et dans les fois où le code est généré il est quand même accessible pour le client s'il le souhaite

  • Speaker #0

    Et du coup aujourd'hui il est accessible aux audits, audite la solution, comment ça se passe ?

  • Speaker #1

    Oui il est accessible comme un code normal puisqu'il est généré, il suffit juste d'ouvrir chez nous la boîte noire pour arriver à auditer le code qui est généré bien sûr.

  • Speaker #0

    Le déploiement on l'a vu, aujourd'hui en termes de business model ça se passe comment et comment en fait vous pénétrez de plus en plus dans les comptes ?

  • Speaker #1

    Alors c'est un business model simple et hybride. Hybride parce qu'il y a une partie SaaS où on s'abonne au workflow, au processus de métier avec un nombre d'utilisateurs illimité. En revanche, il y a un niveau de data en fonction du processus qui est limité et puis après il y a des crédits si le processus consomme énormément de data. On a des cas évidemment dans la santé où il y a beaucoup plus de sujets de data et de sécurisation de la data. Donc, il y a des coûts… un peu complémentaire, mais pour une centaine d'euros par mois, vous avez un processus implémenté dans l'entreprise, mais pour cette centaine d'euros, il n'est pas raccordé, si je puis dire, au système d'information existant. Ça, ça demande un coût de setup qui va chercher en général dans les 10 000 euros à peu près pour un setup assez avancé. Et puis, si vous voulez des agents IA à certains endroits qui automatisent certaines tâches, il y a un coût. par agent IA généré, comme le proposent d'autres structures, sauf que nous, on a la base qui est définie, et donc on a finalement la feuille de route qui est définie grâce à notre outil. Et donc ça répond à ta deuxième question, qui est en fait comment on s'implémente dans les entreprises. On propose déjà de rentrer par le métier, ce qui est quand même assez rare dans ces métiers tech. Donc on s'assure qu'on a compris les besoins du client, que les besoins du client sont parfaitement traduits sur le... le processus qu'on lui propose. Et à partir de là, on lui définit sa feuille de route IA, c'est-à-dire qu'il a une vision à six mois ou un an de ce qu'il va pouvoir automatiser dans le temps. Évidemment, s'il veut le faire tout de suite, on peut le lancer, mais généralement, ça se fait progressivement parce qu'il veut d'abord tester la solution entre humains, puis après intégrer un peu de humain to machine, et puis après intégrer des agents IA, etc.

  • Speaker #0

    Du coup, j'ai deux questions qui sont venues. La première, en fait, c'est... Aujourd'hui, comment se passe l'intégration avec les outils existants dans l'entreprise ? Et la deuxième, la conduite du changement qui va avec. Est-ce que le fait qu'on dise IA nécessite une acculturation des équipes à l'IA ou aujourd'hui, ce n'est pas un frein particulier pour déployer votre solution ?

  • Speaker #1

    Sur la première question, nous, on est sur une surcouche agile. Donc, on n'est pas… Dans une solution en plus, on est juste sur des écrans de saisie qui se succèdent dans un processus défini. Donc on vient en complément des outils existants, mais on n'est pas un outil en plus puisqu'on s'implémente aux outils existants. Par exemple, le client ASAP, notre interface de saisie va être un interface de saisie en ligne, un formulaire en ligne schématiquement, dont les données vont s'interfacer avec ASAP en push ou en call, et donc par des calls API. vont pouvoir communiquer avec l'interface SAP, c'est-à-dire que le client retrouvera toutes les informations que ses différents collaborateurs ont saisies dans l'interface SAP.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Et donc, c'est une surcouche agile qui n'est pas invasive et qui permet de soulager le client en se disant « je n'ai pas à implémenter une nouvelle solution » . Ça, c'est pour la première partie. Et pour la deuxième question, pardon, je ne l'ai plus.

  • Speaker #0

    La deuxième question, c'est… c'était est-ce qu'il y a besoin d'une acculturation particulière en termes de conduite du changement et de quelle façon aussi vous contribuez à l'acculturation IA ?

  • Speaker #1

    Alors oui, on contribue à l'acculturation IA dans la rédaction du processus grâce à l'IA, mais elle est assez simple parce que c'est un usage en langage naturel, donc ça se fait bien. En revanche, une fois que le processus est implémenté, on n'est plus sur une logique où on a l'impression que c'est l'IA qui… qui est derrière, on est juste sur une logique de formulaire qui arrive au bon moment chez la bonne personne pour qu'elle fasse la bonne interaction. Si certaines de ses tâches sont automatisées, elle ne va pas forcément l'avoir sous les yeux, elle va juste avoir le résultat de ce qu'a produit l'agent et donc d'une certaine façon, l'acculturation se fait assez facilement.

  • Speaker #0

    D'accord. Tu as vécu plusieurs build-up dans ta carrière, ce que tu nous disais en introduction, ce qui est un des sujets majeurs qu'on aborde chez Scale2Sell. Aujourd'hui, comment tu vois le développement de la structure, par rapport à d'autres qui peuvent exister, et quels seraient les outils que tu verrais vite complémenter Pease ?

  • Speaker #1

    Alors, je pense qu'aujourd'hui on est dans un marché qui a tendance à… a fortement évolué évidemment grâce à l'IA. Le conseil en stratégie doit un peu se réinventer parce que l'IA vient remplacer une partie, pas tout heureusement, mais une partie de ça. Le conseil en transformation digitale aussi. Et donc moi, quand je réfléchis à la logique de build-up, elle est plus verticale qu'horizontale. Je ne pense pas qu'il faille d'autres outils possiblement à côté de ce qu'on a développé, mais plutôt... être très bon sur ce qu'on fait, c'est-à-dire le processus métier. Il y en a plein dans les entreprises. Il y a environ, pour une entreprise de 100 personnes, en moyenne une quinzaine de processus métier hors vente et hors finance qui sont généralement répertoriés. Et qu'il y a, encore une fois, un peu un parent pauvre à ce niveau-là des SaaS. Et je pense que si on doit faire du build-up demain, c'est plutôt avec des… des agences ou des acteurs dans le conseil de ces processus métiers qui sont en mesure d'avoir une valeur ajoutée là-dedans et de nous aider à intégrer des solutions pour se spécifier par vertical donné.

  • Speaker #0

    Du coup, tu développerais des nouveaux verticaux spécifiques à votre IA ? Tu vois ça comment ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est plutôt comme ça que je vois, c'est-à-dire avec un PIS spécialisé dans les premiers secteurs qu'on a, à savoir le bâtiment, l'assurance, la santé. l'immobilier, la formation qui sont les premiers cas d'usage qui sont remontés puis les premiers secteurs sur lesquels on voit qu'on a beaucoup de demandes. Donc j'aurais plutôt tendance à me dire qu'il faut spécialiser cette approche par vertical et avoir des intégrateurs spécialisés dans la verticale donnée pour gagner du temps. Parce que c'est ça que tout le monde veut gagner du temps, c'est à dire pour moi j'ai toujours considéré gagner du temps c'était gagner de l'expertise c'est à dire que Le moment où un conseil ne fait pas perdre de temps à son client, c'est quand il a une expertise dans son secteur d'activité et qu'il est capable d'avoir des repères dans l'univers que va lui décrire le client pour le challenger et pour en même temps lui dire « oui, je comprends, je ne vais pas passer du temps à comprendre ce que tu m'expliques » . Et c'est là où la valeur de conseil a vraiment son intérêt pour moi. Donc, c'est une logique intégrative, verticale et verticale par verticale à laquelle on réfléchit.

  • Speaker #0

    Comment tu as financé ça aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    C'est un financement aujourd'hui stand-alone, comme on dit, avec un startup studio d'abord interne puis externe. C'est un plaid de diversification du groupe industriel que j'ai mené d'une certaine façon, avec l'idée de dire qu'il faut rester le plus longtemps possible indépendant et pas forcément céder aux sirènes des levées de fonds. ou des VCs, même si forcément on a des discussions à côté et que si on a une trajectoire où on veut à un moment donné grossir très vite, forcément on devra réfléchir à cette solution-là. Mais je suis plutôt d'une école industrielle où on réfléchit à construire un business périn et rentable, sans dette et sans levée stratosphérique. Donc j'essaye de rester un peu sur ces bases-là. que j'ai connus par le passé.

  • Speaker #0

    Quand on a dirigé un groupe comme ça, familial, ça fait quoi de revenir aux manettes d'une toute petite structure ?

  • Speaker #1

    Sincèrement, ce n'est pas tellement différent, dans le sens où, bien sûr, il y a un sujet managerial qui n'est absolument pas le même, il y a un sujet de charge, de travail, que je vais qualifier d'administratif, de responsabilité, etc., qui n'est pas le même, mais on est plus aux mains avec... avec ce qui fait directement avancer les choses et c'est assez plaisant de revenir à ça mais moi j'ai toujours eu la chance de connaître ça parce que j'ai j'ai toujours dirigé le groupe ou quasiment avec mon frère et j'ai toujours été sur des projets de développement et qui dit projet de développement dit en général partir de projets un peu soit from scratch ou à partir d'une base plus petite et donc j'ai toujours été dans cette logique là donc finalement je reste cohérent par rapport à mon parcours

  • Speaker #0

    Comment on fait justement du coup pour convaincre le startup studio que c'est le projet sur lequel il faut le plus accélérer ?

  • Speaker #1

    Ça se fait très naturellement parce qu'il y a une question d'indicateur et de ce qu'on a sous les yeux. ce qu'on a été capable de faire très vite en faisant apparaître des processus hyper pertinents qui pouvaient s'implémenter en quelques minutes et jouer un service SAV sur des sujets qui embêtaient tout le monde jusqu'alors. On s'est dit qu'évidemment, il fallait donner du corps à ce qu'on était en train de faire parce que ça pouvait répondre à plein de besoins qu'on connaissait.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, le développement est fait en interne, il est fait en externe. Tu as structuré l'équipe comment ?

  • Speaker #1

    C'est 100% interne. Le gros de nos effectifs, ce sont des développeurs. Et c'est avec ces développeurs qu'on a depuis le début qu'on mène cette aventure. C'est le sujet principal pour nous, c'est d'avoir un actif technologique qui soit différenciant et surtout pas externalisé.

  • Speaker #0

    Comment tu vois l'avenir en dehors de la diversification verticale ? Il y a d'autres façons pour toi de développer, peut-être de l'international ?

  • Speaker #1

    Alors oui, il y a l'international, parce qu'il n'y a pas de raison qu'un processus métier qu'on peut adresser en France, on ne puisse pas l'adresser partout dans le monde. Il sera différent, le contexte sera différent, la culture sera différente, mais il n'y a pas de raison. L'IA sert à ça, à donner du contexte en fonction des marchés qu'on adresse, et ça, on a déjà fait des tests qui sont assez concluants. Après, là où je vois un développement qui n'est pas forcément un développement purement économique, mais un développement que je dis que je ne sais pas. que vous qualifieriez de citoyen, c'est que notre outil permet de mieux orchestrer le qui fait quoi et d'orchestrer une suite logique d'action. Et peut-être que parfois, dans la société, dans la politique, on en manque un peu. Et d'avoir l'IA comme arbitre du qui fait quoi et qui définit les règles du jeu, je me dis que ça a une vocation qui est peut-être au-delà juste du process métier et qui pourrait être utile. Donc, je ne sais pas encore comment. Est-ce que c'est peut-être dans le cadre associatif ? On a des touches là-dessus. Il y a besoin d'orchestrer des actions dans l'associatif, dans l'humanitaire. Voilà. Donc, c'est plus un développement aussi à un niveau plus « engagé » auquel on réfléchit.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, ça me fait penser à une chose. Il y a des appels d'offres publics pour déployer de telles solutions où aujourd'hui, c'est quelque chose que tu ne regardes même pas et donc tu ne sais pas.

  • Speaker #1

    On n'a pas encore regardé parce qu'on a beaucoup de taf avec les acteurs de l'industrie, du bâtiment, etc. Donc des verticales qu'on a visées. Mais effectivement, on sait que c'est un sujet qui viendra à un moment donné pour nous. Et on a envie de l'aborder en étant déjà très au fait de nos réussites sur les verticales qu'on a visées en premier lieu.

  • Speaker #0

    Je vais revenir un petit peu sur ton parcours en général. Donc, 15 ans de direction, des build-up. Là, en fait, de te remettre en selle, tu veux te prouver quoi ?

  • Speaker #1

    Je ne sais pas si je veux me prouver quelque chose ou si je suis plus habité par ce projet depuis longtemps. C'est plutôt l'idée d'aller au bout de quelque chose que je considère comme important, sans avoir vraiment tous les temps... tous les tenants et les aboutissants. Mais je sais que j'ai longtemps rêvé d'avoir une solution comme ça entre les mains. Je suis quelqu'un qui va au bout de sa vision, même si ça prend du temps. Mais si je suis totalement honnête avec toi, il y a aussi un côté, après l'industrie, essayer de faire quelque chose dans la tech qui est assez séduisant et qui fait partie, je pense, aussi de la motivation.

  • Speaker #0

    En 15 ans de direction, justement, et du coup, on comprend tes motivations, quelle est la principale croyance limitante que tu as dépassée ?

  • Speaker #1

    C'est une bonne question, mais comment tu définis une croyance limitante, déjà ?

  • Speaker #0

    Quelque chose qui te bloque et sur lequel tu ne te...

  • Speaker #1

    Personnel ou collectif, tu dirais ?

  • Speaker #0

    Moi, je dirais les deux, parce qu'en fait, c'est ce qui est intéressant, c'est que... Il n'y a pas l'homme public et le groupe, il y a un homme, il y a un David Dugnick.

  • Speaker #1

    Une des croyances limitantes auxquelles je me suis longtemps confronté, c'est la fameuse idée du plafond de verre, que tu as moins dans la tech, que tu as plus dans l'industrie classique ou l'entreprise. La startup a cela de motivant et d'intéressant que tu as une bande a priori de jeunes qui se lancent dans un truc que personne n'a fait. et que grâce à un outil ou un support technique qui est la tech, tu vas pouvoir dépasser, tu vas pouvoir, comme c'était le mot très tendance à l'époque, dépasser, transcender, disrupter. cette disruption m'a toujours intéressé et j'ai eu beaucoup de mal à la réaliser dans un groupe industriel qui avait 70 ans d'existence, qui avait des fonctionnements très établis, avec un peu d'empirisme à des moments, un peu de politique à d'autres. Donc si tu veux, je pense que j'ai réussi un peu à le faire dans le groupe, en lançant des nouveaux projets, en faisant une start-up au départ dans le groupe qui a connu un certain succès. Puis après, en le faisant à l'extérieur. Donc, je dirais que la croyance limitante sur laquelle je travaille, c'est celle-là. Je ne sais pas si je l'ai dépassée, je ne sais pas si je la dépasse maintenant, mais en tout cas, j'ai mis la telle.

  • Speaker #0

    Dépasser le déterminisme initial.

  • Speaker #1

    Exactement. Et le contexte imposé par une situation de fait qui n'est pas dû aux personnes, forcément, qui est lié au système et que les personnes subissent souvent et qui créent les jeux politiques. Et c'est un peu ça qu'on essaie de résoudre aussi. avec notre outil, c'est-à-dire que si on a l'IA qui orchestre le processus, la dimension politique de « est-ce que je te fais passer ton dossier en priorité ? Est-ce que tu as appelé la bonne personne pour avoir le bon dossier ? » elle a tendance à disparaître. Et ça, ça m'intéresse vraiment.

  • Speaker #0

    Je fais une petite parenthèse parce qu'il y a quelque chose qui m'a sauté aux yeux et j'ai oublié de te poser la question. Comment ça se passe dans un contexte multilingue où tu as un processus métier qui peut concerner des personnes qui ne parlent pas la même langue ? naturellement et nativement.

  • Speaker #1

    Ça c'est la magie de l'IA. Si je te faisais une démo de notre outil, tu verrais qu'on créerait une app dans le service qualité et qu'on pourrait dire que cette partie-là, elle est envoyée en Allemagne et qu'il faut la convertir en allemand et que du coup les interfaces parlent une langue universelle qui est la langue du code, mais parlent une langue par pays. pour celui qui est amené à contribuer en tant qu'humain.

  • Speaker #0

    Je comprends. L'ambition que tu mets dans le projet, c'est d'aller jusqu'où, de couvrir combien de clients ?

  • Speaker #1

    Franchement, on n'a pas défini ça. On sait qu'on a un outil qui a la possibilité de scale parce qu'on peut faire des processus à l'infini. Le coût d'un processus implémentable, il n'est pas très important pour… pour une structure qui veut l'avoir. Donc on espère que déjà dans les clients qui implémentent aujourd'hui, puisque ça fait à peine un mois qu'on a commencé vraiment à s'implémenter chez les clients, on aura des gens qui auront envie d'utiliser notre solution pour d'autres processus. Si c'est le cas et si c'est rapide, on sait qu'on peut adresser plein de secteurs, plein d'entreprises et du coup à l'intérieur de ces entreprises plein de processus différents. Voilà c'est un effet. des multiplicateurs qu'on essaye de viser. Mais déjà, réussissons à satisfaire les clients qui utilisent et donnons leur envie d'avoir d'autres processus implémentés grâce à nous.

  • Speaker #0

    Des orchestrateurs de workflow, il y en a depuis très longtemps. Aujourd'hui, tu n'as pas peur qu'un concurrent qui soit déjà en place et qui rajoute de l'IA dans son produit vous coupe un peu la route ?

  • Speaker #1

    Alors, il y a... t'as raison il y a des orchestrateurs de workflow qui existent depuis longtemps mais c'est des orchestrateurs de workflow au sens technique. Le workflow il consiste à mettre en lien ton CRM, ta boîte mail, à jouer automatiquement certaines tâches et c'est très bien et ça doit continuer à exister. Nous ce n'est pas ce qu'on fait, on va pouvoir évidemment répondre à ces cas d'usage mais nous c'est des workflows, des processus métiers, c'est pour ça qu'on insiste beaucoup là-dessus, où il y a de l'humain qui intervient et qui doit remplir telle donnée. tu vois un technicien sur un chantier qui doit prendre une photo du SAV qui vient d'opérer, forcément, ce n'est pas N8N qui va faire ça. On peut être capable avec des solutions comme ça d'arriver à créer des apps métiers comme on le fait, mais ça va demander plus de temps, ça va être plus spécifique, et ce n'est pas pensé par le processus métier comme notre outil le permet. Je comprends.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, tu peux déjà dévoiler certains clients ou pas encore ?

  • Speaker #1

    Oui, on travaille aujourd'hui avec des acteurs dans le panneau photovoltaïque sur des sujets SAV comme BIM Energy. On est en discussion avec Indosuez sur certains de leurs métiers. On est en discussion avancée avec un assureur et des courtiers qui veut proposer une offre pour ces courtiers. On est sur différentes zones d'activité et des acteurs plus petits aussi. qui utilisent ces processus là pour des petits processus chez eux.

  • Speaker #0

    Intéressant. Justement, il y a quelques heures, j'avais quelqu'un qui me parlait d'un projet autour des courtiers d'assurance. Donc, je lui parlerai de ta solution. On va rentrer dans la dernière partie. Avant de rentrer dans la dernière partie, est-ce qu'il y a une question que j'ai oublié de te poser et que tu aurais aimé que je te pose ?

  • Speaker #1

    J'aurais aimé que tu me poses la question de pourquoi PIS ? Pourquoi le nom ?

  • Speaker #0

    Ah bah, pourquoi le nom ?

  • Speaker #1

    Bah, écoute. C'est un biais méthodologique qu'on a eu au début, c'est-à-dire qu'on s'est dit qu'il faut que systématiquement, notre solution permette de répondre aux initiales, à l'acronyme du mot PIS, c'est-à-dire avoir des phrases, correspondre à un programme défini pour le processus donné, donc c'est le P, qui donne lieu à des étapes. Au sein de chaque étape, il y a des actions et chaque action doit se formaliser en statut. fait, affaire, accompli ou en cours. Et donc, ça a donné le mot PIS. Et on s'est dit, c'est sympa parce que PIS, il y a un jeu de mots. C'est aussi pas loin du mot PIS, de la paix. Ça peut apporter de la paix entre collaborateurs. Et puis, s'il y a quelque chose d'organique avec le petit pois qui est dans sa cause, tu sais, voilà, et qui est donc groupé de façon homogène pour derrière donner quelque chose qui est bien utile à l'homme, c'est de la nourriture. Voilà, donc c'est... C'est une longue explication, on ne me le demande jamais, mais comme tu me demandes…

  • Speaker #0

    C'est une explication très intéressante en tout cas. Comment on retrouve PIS justement ? L'adresse de PIS aujourd'hui, c'est quoi ?

  • Speaker #1

    C'est pis.studio et si vous voulez aller vous balader sur notre moteur technologique, qu'on a appelé autrement parce qu'on l'ouvre aussi au public et au marché américain, il s'appelle InProcess, InProcess. AI et Peace.studio, c'est nos deux sites sur lesquels vous pouvez trouver soit notre offre d'approche commerciale, soit notre techno sur lesquels vous pourrez bâtir vos premiers workflows ou processus métier.

  • Speaker #0

    On va passer au petit quiz improbable. Je rappelle la règle, tu as le droit à un joker.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Si tu ne l'utilises pas, tu gagnes le trophée. Est-ce que tu es plutôt thé ou café ?

  • Speaker #1

    Je suis plutôt café et café latté que j'ai découvert il n'y a pas longtemps.

  • Speaker #0

    Tu en prends combien par jour ?

  • Speaker #1

    Je peux en prendre… J'ai un petit péché mignon, c'est le Starbucks, le grand café latté. Je peux en prendre deux ou trois par jour.

  • Speaker #0

    Donc, ça reste raisonnable.

  • Speaker #1

    Oui, mais…

  • Speaker #0

    Quel est ton mot préféré aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Mon mot préféré ?

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Je dirais la transcendance. Parce que j'aime cette idée de ne pas rester dans ce qui est figé, de ne pas rester dans la situation où le contexte nous impose et arriver à s'extraire, à sortir de là par le haut.

  • Speaker #0

    D'accord. Si tu devais t'associer avec un héros ou un super-héros, qui choisirais-tu et pourquoi ?

  • Speaker #1

    Écoute, je ne sais pas, le... J'ai deux noms qui se sont venus en tête comme ça, naturellement, donc je vais être frangeux. Napoléon, d'un côté, parce qu'il y a le côté conquête, etc. Mais ça fait un peu quand même chef d'armée. Et Moïse, parce que c'est le guide naturel qui emmène. Donc, autant les avoir comme associés, ça serait pas mal. Si je peux faire un triptyque avec les trois, je suis bien.

  • Speaker #0

    Quelle est la chanson qui te donne toujours la pêche ?

  • Speaker #1

    La chanson qui me donne toujours la pêche, c'est sûrement des… Écoute, je demande souvent avec mes enfants, quand je prends un taxi à écouter Chant de France, donc ça serait sûrement une chanson de Michel Berger ou un truc comme ça. Elle ne donne pas toute la pêche, mais voilà, une chanson française.

  • Speaker #0

    Quel est le plat le plus bizarre que tu aies mangé pendant un déjeuner d'affaires ?

  • Speaker #1

    En Chine, quand je faisais du… des collaborations avec des usines chinoises à un moment donné, dans la grande époque de la Chine, on va dire, j'ai eu du jus de serpent qu'on m'a proposé.

  • Speaker #0

    Si tu pouvais voyager dans le temps, à quelle période aurais-tu aimé entreprendre ?

  • Speaker #1

    Je pense que quand même notre... Le contexte aujourd'hui est quand même sympa pour entreprendre, mais je pense que début du XXe siècle, ça aurait été pas mal aussi entre cette époque où, pré-révolution industrielle, il y avait quand même des choses incroyables à faire.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu es plutôt McDo ou tu es plutôt gastro ?

  • Speaker #1

    Plutôt gastro.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu es plutôt sushi ou sandwich ?

  • Speaker #1

    Carrément sushi. Presque une drogue.

  • Speaker #0

    Quelle est la chose la plus bizarre que tu as dans ton bureau ?

  • Speaker #1

    La chose la plus bizarre que j'ai dans mon bureau ? Écoute, ça doit être comme un petit pistolet à eau que mes enfants ont dû laisser, mais qui n'a pas la forme d'un pistolet à eau, qui a un tube dans lequel tu peux balancer de l'eau.

  • Speaker #0

    Une seringue.

  • Speaker #1

    Comment ?

  • Speaker #0

    Les fameuses seringues à eau.

  • Speaker #1

    Oui, voilà. Mais assez gros, tu vois.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu es plutôt lundi matin ou vendredi soir ?

  • Speaker #1

    Je suis plutôt vendredi soir. J'ai beaucoup de mal le lundi, de manière générale, avec la journée du lundi.

  • Speaker #0

    D'accord. Si des auditeurs souhaitent venir à toi et découvrir PIS, comment peuvent-ils te prendre contact ?

  • Speaker #1

    Eh bien, ils peuvent aller sur PIS.studio et puis laisser un… laisser un message ou une demande de démo, on sera très content de le faire. Et puis sinon, ils te contactent et puis on se met en relation.

  • Speaker #0

    Super. Écoute, merci beaucoup pour ton temps. Dernière petite question, est-ce qu'il y a une personne que tu me suggères de contacter de ta part pour passer en interview ?

  • Speaker #1

    Oui, je peux te conseiller quelqu'un qui nous accompagne et qui est un peu notre advisor. au sein de Pise, qui est Nicolas Hernandez, qui a fondé 360 Learning, qui est une belle licorne française, et qui serait très content de faire ce genre d'interview, à mon avis.

  • Speaker #0

    Écoute, je te laisse faire la mise en relation.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Super. Écoute, David, merci beaucoup pour ton temps, et à très bientôt.

  • Speaker #1

    Avec plaisir, à bientôt, merci beaucoup.

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