Speaker #0Bonjour et bienvenue dans cette pause guidée. Nous allons traverser ensemble ce moment d'urgence, peut-être inconfortable, voire douloureux et anxiogène. Vous pouvez vous rassurer. Ce que vous ressentez a le droit d'exister, l'aînement. Il n'y a rien à changer. Rien à atteindre, juste être là avec ce qui est, ce qui vient. Doucement, être présent, présente, à ce qui s'amène. Que vous soyez allongé, assis, assise, en mouvement, les yeux ouverts ou fermés. Tout est bienvenu. Peut-être que vous écoutez à moitié. Peut-être que tout est flou. Mais vous êtes là. Félicitez-vous d'avoir eu l'élan de vous offrir ce soutien. Il est probable qu'en cet instant, vous traversez une tempête. Que ça va trop vite, que ça fait trop mal, ou que c'est juste trop. Revenons ensemble, tout en douceur, là où vous êtes. Regardez autour de vous. Bougez légèrement la tête si c'est accessible. Notez une, deux, puis trois choses que vous voyez dans votre environnement. Nommez-les en vous ou à voix haute. Ça peut être un objet, une lumière, une couleur, une forme. Puis sentez ce qui vous soutient, le sol, un coussin, un lit, une chaise. Ressentez le contact de votre corps sur ce point d'appui. Et ressentez aussi comment ce qui vous porte entre en contact avec vous. Maintenant écoutez, y a-t-il un son, même lointain, un bruit, une voix, un silence ? Notez-le pour vous-même. Sans interprétation, juste entendre. À présent, posez une main ou votre regard là où votre corps vous appelle, le cœur, le ventre, la tête. et allongez l'inspiration. Sentez-la remplir votre ventre d'air, puis allongez votre souffle et laissez l'air sortir doucement. Restez en contact avec ce va-et-vient dans votre corps. Cet inspire et ce souffle qui comme une vague s'éloigne et revient. Explorons maintenant un mouvement que l'on nomme pendulation, une pratique douce et simple. Il consiste à aller et venir entre une sensation inconfortable et une autre plus apaisante ou neutre. Commencez par porter l'attention sur un point de tension, une partie du corps qui gêne ou qui est douloureuse. Une émotion qui prend de la place et qui est inconfortable. Restez avec, juste le temps de le noter. Puis tournez doucement l'attention vers un endroit plus calme. Un espace dans votre corps où il n'y a ni douleur, ni tension. Cette partie, même minime, est suffisante pour le mouvement de pendulation. Ça peut être la texture douce d'un vêtement sous vos doigts, le contact ferme du sol sous vos pieds ou votre respiration, qui continue malgré tout. Comme une respiration, faites ce va-et-vient à votre rythme, entre ce qui est difficile en cet instant et ce qui est stable, entre cette part d'inconfort et ce qui vous apporte un soutien. Rappelez-vous. Ce mouvement est toujours là, toujours présent, même au milieu de la tempête. Alors continuez encore un peu, allez et venez, entre ce qui est insécurisant en cet instant et une sensation stable ou un point d'apaisement. Il existe toujours une sensation neutre, un repère, à votre portée. Vous pouvez continuer à vous offrir ce moment de pendulation, ou prolonger cette pause si vous en avez l'espace et le temps. Sinon, lorsque c'est le bon moment pour vous, revenez doucement. Reprenez contact avec l'endroit où vous êtes, avec la pièce, les sons, la lumière, peut-être en bougeant un peu les doigts ou les épaules. Prenez encore une respiration et remerciez-vous. Pour cette pause, pour votre présence, pleine ou distraite, ce moment de pendulation est une ressource, un ancrage qui permet de vivre un moment d'urgence autrement. Vous pouvez y revenir à tout moment. Je vous souhaite de garder avec vous ce qui a été doux, soutenant ou simplement un peu plus calme. Si vous avez aimé ce moment, abonnez-vous à la chaîne de l'association Les Invisibles et laissez-nous un commentaire pour nous parler de votre expérience et faire évoluer nos créations et contenus. A bientôt, pour une prochaine pause guidée en mode avion.