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LES LOIS NATURELLES – Podcast de naturopathie, santé naturelle, cuisine vivante et plaisir gourmand pour une vie épanouie plein de vitalité!

73- "Sortir du mode survie: Retrouver l'équilibre" avec Ariane Cytrynowicz aka Happy Ari, nutrithérapeute et coach en santé intégrative

73- "Sortir du mode survie: Retrouver l'équilibre" avec Ariane Cytrynowicz aka Happy Ari, nutrithérapeute et coach en santé intégrative

51min |04/12/2025
Play
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51min |04/12/2025
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Description

Dans cet épisode des Lois Naturelles, nous plongeons au cœur d’un sujet qui touche tant de femmes aujourd’hui : sortir du mode survie pour retrouver son équilibre intérieur.


Mon invitée, Ariane Cytrynowicz – Happy Ari, naturo thérapeute et coach de vie en santé intégrative à Montréal, connaît intimement la réalité du burn-out et des maladies auto-immunes. Ancienne cadre épuisée, elle a transformé son rapport au corps, au temps, au stress… et aujourd’hui, elle accompagne celles et ceux qui veulent reprendre le contrôle de leur santé.


Dans cet épisode, nous abordons :

✨ Le parcours d’Ariane et ses prises de conscience après son burn-out

✨ Pourquoi nous avons l’impression de courir en permanence

✨ Les effets du stress chronique sur le système nerveux et le corps

✨ Comment reconnaître les signaux d’alerte avant l’effondrement

✨ Des pratiques simples pour apaiser son système nerveux

✨ Le rôle clé de l’alimentation, du sommeil et du mouvement

✨ Par où commencer quand on se sent déjà épuiséeLa santé est notre bien le plus précieux. Il nous appartient de la préserver.


Pour retrouver Happy Ari:

Sur instagram: @by_happyari

https://www.happyaricoaching.com

Sortir du mode survie, le guide by Happy Ari


Bienvenue dans Les Lois Naturelles🌸, le podcast dédié à la naturopathie et la cuisine santé dont l’objectif est de promouvoir la santé intégrative.


Je suis Camille Langlet, naturopathe certifiée, spécialisée en naturopathie de l’enfant et en cuisine santé.


Un jeudi sur deux, je vous retrouve en solo ou aux côtés de l’un de mes invités pour des conseils pratiques en santé naturelle, des témoignages de vie ou encore donner la parole à des praticiens & thérapeutes experts en leur domaine.


La maison Beljanski est partenaire du podcast. Je vous invite à découvrir leurs produits issus d'une approche de santé globale fondée par le Dr Mirko Beljanski, pointer de la médecine environnementale.


Si le podcast vous plaît, pensez à laisser un avis, des étoiles, des cœurs ou toute autre manifestation d’amour sur votre plateforme d’écoute, c’est le meilleur moyen de valoriser mon travail et promouvoir la santé intégrative à travers le monde.


🎙️ Et pour ne rater aucun épisode, abonnez-vous à la newsletter.


🌿 Envie d’aller plus loin ? Prenez rendez-vous pour une consultation en naturopathie : je vous aide à retrouver votre vitalité, mieux gérer votre stress, booster votre immunité et faire de votre alimentation votre meilleur allié santé grâce à une cuisine santé gourmande.


📩 Contactez-moi sur Instagram @lesloisnaturelles ou par mail à lesloisnaturelles@gmail.com.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    La santé est notre bien le plus précieux, il nous appartient de la préserver. Bienvenue dans Les Lois Naturelles, le podcast dédié à la naturopathie et la cuisine santé, dont l'objectif est de promouvoir la santé intégrative. Je suis Camille Langlet, naturopathe certifiée spécialisée en naturopathie de l'enfant. Chaque jeudi, je vous retrouve en solo ou aux côtés de l'un de mes invités pour des conseils pratiques en santé naturelle, des témoignages de vie ou encore pour donner la parole à des praticiens et thérapeutes experts en leur domaine. Si le podcast vous plaît. Pensez à laisser un avis, des étoiles, des cœurs ou toute autre manifestation d'amour sur votre plateforme d'écoute. C'est le meilleur moyen pour valoriser mon travail et contribuer à promouvoir la santé intégrative dans le monde. Bonne écoute ! Dans nos vies de femmes actives, de mères, de professionnelles, nous passons nos journées à courir. Courir après le temps, après des listes interminables de choses à faire. Les jours s'enchaînent comme une course sans ligne d'arrivée et notre corps finit par en payer le prix. Douleurs persistantes, maux de dos, fatigue chronique, parfois même jusqu'au burn-out. Notre système nerveux est en surchauffe permanente et l'explosion des maladies dégénératives n'est sans doute pas une coïncidence. Mais une autre voie est possible, celle de l'équilibre. L'équilibre entre le corps et l'esprit, entre l'énergie et le repos, entre le mouvement et le calme. C'est cette voie qu'explore mon invité du jour, Ariane, plus connue sous le nom de Happy Harry. Ancienne cat touchée par un burn-out et une maladie auto-immune, Ariane a profondément transformé sa manière de vivre. Aujourd'hui, naturopthérapeute et coach de vie certifiée en santé intégrative à Montréal, elle accompagne celles et ceux qui veulent reprendre le contrôle de leur santé. retrouver leur équilibre et réapprendre à écouter leur corps. Avec Ariane, nous allons parler de notre rapport au temps, de ses effets sur notre système nerveux et de ce qu'il est possible de mettre en place pour vivre plus en paix avec soi-même. Bonjour Ariane !

  • Speaker #1

    Hello Camille, ça va bien ?

  • Speaker #0

    Très bien et toi ?

  • Speaker #1

    Ben oui, je suis ravie d'être là ce matin avec toi.

  • Speaker #0

    Ravie de t'accueillir. Alors, ensemble, on va parler de notre rapport au temps, je l'ai dit. Mais avant qu'on commence à rentrer un petit peu plus dans le cœur du sujet, j'aimerais que tu nous expliques comment tu as changé de vie, comment tu en es venue à t'intéresser à tous ces sujets.

  • Speaker #1

    Oui, ça a été tout un parcours, tout un cheminement. Je pense que si tu m'autorises à déjà partager aussi mon intention pour aujourd'hui. Aujourd'hui, comme tu l'as un peu mentionné, on va parler du temps, de notre rapport à tout ça. Moi, j'ai vraiment envie qu'on explore aussi comment est-ce qu'aujourd'hui, on est rentré dans un mode survie et comment en sortir pour simplement peut-être vivre pleinement, arrêter d'être dans ce go-go-go permanent. Puis, si j'ai une intention pour aujourd'hui pour vous, c'est vraiment que vous puissiez repartir avec au moins une action concrète qui vous permettra justement de sortir de ce mode survie dans votre quotidien.

  • Speaker #0

    Je m'interromps, mais je suis preneuse. Je pense que je fais cet épisode pour moi-même en première intention.

  • Speaker #1

    Écoute, c'est parfait. Je pense qu'il y a des fois, on a besoin nous-mêmes aussi de se remettre au centre des solutions et de se dire qu'on est proactifs dans ce qu'on fait. Mais donc, moi, comme tu l'as dit, aujourd'hui, je suis coach en santé intégrative, naturopthérapeute, mais ça n'a pas du tout été ma vocation première. Moi, je viens d'un background hyper corporatif. J'ai fait mes études en école de commerce, j'ai évolué en marketing, en stratégie, jusqu'à un poste effectivement de cadre, j'ai été directrice. Et en fait, j'ai frappé assez jeune un premier burn-out, puis quelques années plus tard, un deuxième burn-out, qui s'est, on va dire, finalisé avec un diagnostic de maladie auto-immune. C'était Hashimoto, donc une forme d'hypothyroïdie pour celles qui connaissent. Et en fait, on m'a offert un choix. On m'a offert le choix d'avoir un traitement médicamenteux à vie. Et à ce moment-là, j'avais 27 ans et je me suis dit « Ok, what is going on ? » Qu'est-ce qui m'est arrivé en fait ? Et bon, il faut savoir que moi, j'avais à ce moment-là un stérilet hormonal depuis en fait quelques années. Je pense que ça faisait 2-3 ans. Et on m'a prescrit un retrait d'urgence parce que mon col de l'utérus était complètement enflammé. Il y avait aussi d'autres déséquilibres. Et au moment où on m'a dit tout ça, en même temps, je me suis dit, OK, peut-être que tout est lié, en fait. Et j'ai remonté dans le temps, suite à ma pause de stérilet, je me suis rendu compte que j'ai commencé à avoir assez rapidement, comme deux, trois mois plus tard, des symptômes dépressifs, une fatigue qui s'est accumulée. Puis finalement, un an après, j'ai fait mon premier burn-out. Évidemment, il y a d'autres facteurs, on s'entend, je ne mets pas la pause de stérilet hormonal, on est quand même passé à travers une pandémie, accessoirement. Il y a eu forcément des choses dans mon domaine personnel, mais il faut quand même prendre ça comme terrain. initiale, je pense. Et en fait, les symptômes se sont aggravés au fur et à mesure du temps et à aucun moment, ni moi ni aucun médecin m'a permis de me questionner sur est-ce qu'il pourrait y avoir un lien avec ma santé hormonale et donc avec ce stérilet hormonal. Et donc au moment où j'ai eu mon diagnostic et ce retrait d'urgence du stérilet, je me suis juste dit, ok, avant de prendre des médicaments pour le reste de ma vie, Est-ce que je peux juste laisser mon corps peut-être retrouver son propre équilibre, se dire, je pense qu'il est suffisamment fort, je suis quand même en santé de base, est-ce que je peux faire autre chose ? Et ça a été vraiment le déclencheur et le moment où je me suis dit, ok, j'ai une autre voie à prendre, il y a d'autres choses à faire. Et je me suis guérie en l'espace de huit mois. Donc, je ne dis pas que c'est un parcours facile, je ne dis pas que j'ai la solution miracle et je ne dis pas que ce que moi j'ai fait pourrait me fonctionner pour tout le monde, loin de là. Ça a quand même été des changements drastiques aussi. mais je pense que c'est d'offrir ce pas de côté, se dire qu'à travers tous ces symptômes qui ont été normalisés pendant tellement longtemps, et de ça, je parle vraiment de me réveiller, je suis épuisée, de perdre le goût à faire toutes les petites choses de ma vie quotidienne, perdre des cheveux, prendre du poids, cette notion de procrastination. En fait, il y en avait tellement qui, bout à bout, je me dis, mais comment j'ai pu laisser passer ça ? Sauf qu'aujourd'hui, c'est ce que je vois aussi avec mes clientes. C'est toutes ces petites choses-là, tous ces petits dérèglements qu'on se dit juste, ouais, mais tout le monde est fatigué. Donc finalement, c'est pas grave. Enfin, c'est pas ça le problème. Donc voilà, je pense que mon histoire, c'est parti de là. Et puis, c'est ce qui a commencé, une espèce de reconversion qui, à la base, n'était pas du tout une reconversion prévue. C'était juste continuer à apprendre ce que j'avais appris en l'espace de quelques mois. Je voulais solidifier mes connaissances dans le domaine de la santé. Je pense que trop souvent, on a tendance à regarder, j'ai mal à la nuque, je vais aller me faire masser la nuque. J'ai mal aux articulations, je vais aller traiter mon problème d'articulation. Mais pourquoi est-ce qu'on a ce problème-là ? C'est juste là où je pense que c'est l'aspect plus naturel, thérapique, santé intégrative. On regarde toujours la dimension physique, émotionnelle et mentale. toujours, toujours ensemble et de se dire, on va chercher la cause racine, le pourquoi est-ce qu'on a ces douleurs-là, pas juste chercher à les traiter. Et donc, en faisant cette formation, les choses sont allées très vite, j'ai appris tellement de choses et ça a tellement fait de sens par rapport à ce que j'avais vécu, là où la médecine actuelle, contemporaine, fermait un peu les yeux, fermait la porte, à dire, on ne peut pas l'expliquer, non, non, ça n'a rien à voir avec votre stérilet, on ne sait pas, donc on ne regarde pas. Là, je commençais à avoir plein de réponses et je me suis dit, OK, j'ai envie de permettre à d'autres gens aussi de faire le choix, de reprendre le contrôle sur leur santé et de pouvoir faire un choix conscient sur qu'est-ce qu'ils avaient envie de faire pour eux-mêmes dans le futur.

  • Speaker #0

    Et tu étais un petit peu familière de la santé naturelle ou pas du tout ?

  • Speaker #1

    Alors, ni l'un ni l'autre, je ne peux pas dire pas du tout, parce que j'avais déjà dans le passé fait... enfin, été voir une naturopathe. La naturopathie, je pense, a été une des premières portes quand même que j'ai prise. Mais c'était plus sur mes problèmes, justement, de prise de poids, qui est donc un des symptômes que j'ai vécu avec mes dérèglements hormonaux. Et tout ce stress accumulé m'avait fait prendre du poids. Et vu que je faisais du sport, vu que j'avais l'impression de bien manger, vu que j'avais comme tout essayé, je ne savais plus vers quoi me tourner. Donc, je suis allée vers la naturopathie. Et puis, j'avais fait une séance par-ci, par-là. On avait beaucoup travaillé sur ma microbiote, le microbiome, etc. Donc, voilà, ça avait beaucoup aidé. Mais par la suite, ça a été un mélange de tellement de choses. C'était de tout essayer pour aller mieux, finalement.

  • Speaker #0

    Et au niveau de tes transformations personnelles, par quoi tu as commencé ? Et qu'est-ce qui a été, on va dire, le plus impactant, d'après toi ?

  • Speaker #1

    Pour moi, ça a vraiment été le yoga.

  • Speaker #2

    Le yoga et la respiration,

  • Speaker #1

    en fait. Reprendre contact avec mon corps, que j'avais finalement tellement pas écouté. Et je m'en suis vraiment voulue au moment où, justement, j'ai eu ce diagnostic. Tout était d'un coup tellement clair de me dire « Mais je ne peux pas croire que je sois passée à côté de toi. » Et c'est tellement facile avec le recul de se dire ça. Parce que quand ça t'arrive, sur le coup, tu n'es pas vraiment capable de faire les liens. Donc oui, ça a vraiment été une reconnexion au corps. Puis en fait, j'ai oublié ça, mais le vrai point déclencheur, ça a été un massage. Un massage assez intense et un lomi-lomi-new, pour ceux qui connaissent. Mais dans le fond, c'est assez énergétique. On vient vraiment travailler sur les flux. C'est assez fort. Et en fait, je suis ressortie de là un chaos technique. Pendant 16 heures, j'ai dormi. Je n'étais pas capable de me lever le lendemain. Et je me suis vraiment dit, OK, wow, mon corps avait des choses à me dire. Et ça a été à partir de là où j'ai dit, en fait, oui, je suis en arrêt de travail. Ce n'était même pas questionnable. Et je me suis autorisée du repos. et je me suis dit J'ai besoin de respirer, en fait. Je sens que je ne respire pas. Je sens que je retiens ma respiration et que je suis dans cet état de survie, comme si j'étais constamment la tête sous l'eau. Et ça a été vraiment de réapprendre à respirer. Et moi, j'ai trouvé ma voie à travers le yoga. J'avais la chance d'avoir un petit studio juste à côté de chez moi. Et ça a été à tous les jours. Puis, en fait, sortir de la performance aussi. Je parlais tout à l'heure d'entraînement. J'ai toujours été sportive, etc. Mais il y avait tout le temps une pression, en fait. C'était tout le temps... Même dans mon entraînement, c'était go, go, go. Dans mes marches, il fallait que ce soit actif. J'ai un chien. C'était pas juste... Non, non, il fallait que j'écoute un podcast pour apprendre quelque chose. Il fallait que je sois en train de répondre à mes messages parce que j'en avais beaucoup, parce que... Enfin, bref. Et là, ça a été de sortir de ça. Et ouais.

  • Speaker #0

    Ouais, le yoga, c'est vraiment une philosophie, en fait.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Plus qu'un sport en tant que tel.

  • Speaker #1

    Exact. Je pense que trop de personnes font du yoga. C'est déjà super qu'il y en ait de plus en plus. Oui,

  • Speaker #0

    bien sûr.

  • Speaker #1

    Mais je pense qu'il y a encore beaucoup, beaucoup ce rapport à... C'est des postures. Il faut réussir à faire les positions sur les avant-bras, sur les mains. On se met les jambes en l'air, on fait des trucs de dingue. C'est la flexibilité à fond. Et en fait, le yoga, ce n'est pas du tout ça, à la base. Ça, ce dont on parle, c'est les asanas, c'est les postures. Mais le yoga, c'est, je pense, huit piliers au total. Et puis, tu as les pranayamas, c'est la respiration. Tu as la méditation qui est autre chose. Enfin bref, c'est beaucoup plus complexe que ça. Et comme tu le dis, c'est finalement une philosophie globale de vie.

  • Speaker #0

    Tu sais, alors une fois, j'avais entendu quelqu'un qui disait « Avant, j'allais au yoga. Maintenant, je fais du yoga. » Tu vois, cette distinction justement entre faire ses postures et courir après la performance justement ou non. En fait, respirer dans la posture, être tout simplement. J'avais trouvé ça assez pertinent, tu vois.

  • Speaker #1

    Ah bah ouais, et puis je pense que quand tu vis le yoga et que vraiment tu prends le temps, moi c'est vraiment ce qui m'a permis justement de me relâcher. Si on parlait de l'état de survie, je pense que c'est hyper pertinent de parler de ça là, le mode survie c'est que tu es dans ta zone rouge. C'est vraiment un système nerveux saturé, le go go go, c'est la fameuse réponse au stress, freeze, fight or flight, donc je gèle sur place. Je m'excuse pour les anglicismes mais je suis francochaine. La tienne, tu l'as dit au début, c'est très difficile de faire juste du français, mais tu gèles sur place, tu te bagarres, tu es au combat ou tu t'en vas en courant, en gros. Et ça, en fait, trop de personnes sont bloquées dans cette zone rouge où du coup, chaque stimuli, c'est juste une surcharge supplémentaire. Et ce qu'on essaye de faire, c'est de retomber dans notre zone verte. Le système nerveux, il est relâché, détendu. C'est là où, au final, notre... Notre corps, il est capable de faire ses fonctions vitales qui sont juste la régénération des cellules, repos, la digestion. Quand on pense à ça, c'est-à-dire pourquoi aujourd'hui, il y a autant de troubles digestifs, de règles douloureuses, donc tout ce qui suit endométriose et tous les dérèglements liés à ça, hypo, hyperthyroïdie et que sais-je. Pourquoi on a autant d'inflammations dans le corps ? Mais logique en fait, si on est coincé dans notre zone rouge, ça fonctionne pas, on ne peut pas se régénérer, on ne peut pas laisser notre corps détoxifier. Fait que bref, et à travers tout ça, c'est là où le yoga permet vraiment de se mettre dans sa zone verte. Et moi, dis-toi, j'étais tellement tight, tight, tight tout le temps. Genre, les premières semaines, le yoga, c'était hyper challengeant, c'était horrible en fait. Il y a eu un moment où genre, ah ça y est, j'ai relâché la pression, ça me finit à pleurer. Mon corps s'est juste tellement relâché, j'ai juste pleuré J'étais dans mon cours en train de méditer, puis les larmes n'arrêtaient pas de couler. Mais j'ai accueilli, je n'étais pas gênée, j'étais juste en mode « Oh my God, je viens de me libérer d'un poids » . C'était incroyable.

  • Speaker #0

    C'était salvateur.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Et justement, d'après toi, comment tu expliquerais qu'aujourd'hui, en fait, on a ce sentiment permanent de courir après le temps ? Qu'est-ce qui s'est passé dans notre époque, dans nos sociétés ? Qu'est-ce qui se passe ?

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui se passe ? Ça, c'est la grande question. On est dans une société qui glorifie tellement la productivité, mais pas juste la productivité en mode « fais tes tâches, ça va bien aller, bravo » . Fin de journée, c'est la surproductivité. C'est-à-dire qu'on est en course permanente déjà avec toutes les technologies, qui plus est aujourd'hui avec l'accélération, l'IA, etc. Ça a du très bon. Mais il ne faut pas oublier aussi qu'on n'est pas des machines. Il y a ça, cette société qui glorifie la surproductivité, qui n'a jamais été en mode « Ah, je n'ai rien à faire ce week-end, je suis un loser. » Genre, je n'ai rien dans mon agenda. Oh my God, qu'est-ce qui va se passer ? Je vais être un déchet de la société. Qu'est-ce qui va m'arriver, vraiment ? Et donc, on glorifie le fait d'être constamment dans l'action. Il faut être dans l'action. Puis, en même temps, c'est très logique. L'action, c'est la vie. L'action, c'est d'être vivant. À partir du moment où tu es dans l'inaction, ça nous rattrape très vite à... Ben, donc, je ne fais rien, donc je ne suis pas productif, donc je ne sers à rien. Donc, c'est associé à notre valeur. Si je ne sers à rien, je suis une merde. Et en fait, c'est la mort. Littéralement, je pense tout de suite à la mort. Donc, c'est très humain. Et je pense qu'à partir du moment où on comprend ça aussi, on est juste humain. Donc, c'est normal qu'on soit, en règle générale, attiré vers l'action. De se dire, il faut que je sois en mouvement pour, justement, être vivant. Mais comment est-ce qu'on peut se dire aussi, oui, c'est vrai, l'action est importante. L'action nourrit la motivation. La motivation nous permet d'accomplir des choses, etc. On a des projets, c'est tout à fait normal. Mais il ne faut pas oublier qu'être dans l'inaction, c'est ce qui nous permet de vivre aussi. On parlait tout à l'heure de la zone verte. C'est le seul moment où notre corps... Pensez à un moment donné où vous vous cassez le bras ou même vous vous coupez. Comment est-ce que votre os va se reconstruire ? Comment est-ce que votre peau va se reconstruire ? C'est de la régénération cellulaire. Donc c'est au moment où notre corps est au repos qu'il peut faire ce travail-là. Et je pense que ça, c'est hyper important de le réintégrer et de se dire on va revaloriser l'inaction parce qu'elle est vitale. C'est aussi simple que ça.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, je trouve, tu sais qu'on s'aperçoit souvent quand on est, quand tu as un sujet important à traiter ou tu bloques un peu sur des choses, finalement, c'est dans un temps où tu relâches, où tu arrêtes de réfléchir, dans un temps de repos. ou je ne sais pas, mais bêtement sous la douche, quelque chose comme ça, que là, tes idées, ta créativité revient. Et ça, c'est intéressant, je trouve, puisqu'on voit bien ce que tu dis, qu'à la fois physiquement, le corps se régénère pendant le repos, mais aussi le mental, l'esprit.

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'à partir du moment où tu redescends de ton mental, tu es dans le corps, il peut se passer d'autres choses, il y a beaucoup de place à autre chose. Puisque tu viens de décrire le fameux phénomène de « j'ai plein d'idées qui me viennent quand je suis sous la douche, en train de chantonner, de penser à autre chose » . c'est ce qui a été décrit par l'effet Blue Mind et qui a des vraies preuves scientifiques. Quand tu es face à de l'eau, il y a énormément d'écrivains, de chercheurs qui se mettent à faire des retraites. Justement, quand ils étaient bouchés mentalement, ils vont au bord de l'eau et ils reprennent justement leur recharge face à l'eau qui les inspire. Et ce n'est pas l'eau qui inspire, c'est l'état dans lequel être en nature ou face à l'eau nous met et nous plonge, qui nous permet. de réaccéder à ces fonctions-là aussi.

  • Speaker #2

    Intéressant.

  • Speaker #0

    Alors, tu as parlé un petit peu des conséquences du stress sur notre corps, mais quels seraient, on va dire, les premiers signaux corporels qui devraient nous alerter, nous dire là, il y a un truc qui déconne ?

  • Speaker #1

    Je pense que c'est quand même très propre à chacun, chacune. Mais de ce que moi, j'ai vécu, de ce que je vois auprès de mes clientes, C'est... très clairement la fatigue persistante. Le fait de se réveiller le matin et d'être encore fatiguée. Donc même tu te reposes le week-end, t'as soi-disant pris tes vacances, mais t'es encore fatiguée. Ça fait que ça, c'est vraiment la première chose à voir où on parle des dépuisements qui s'installent. Il y a évidemment tout ce qui va être tension musculaire. Je parlais tout à l'heure, j'ai mal au dos, je vais aller me faire masser. Tu te dis, OK, mais même après un massage, si deux jours après, tu as de nouveau mal au dos ou que tu continues d'avoir mal, c'est qu'il y a un problème. Donc souvent au niveau de la nuque, des épaules, du dos, c'est aussi le poids, la responsabilité. Les troubles du sommeil, se dire ok, oui il y a le sommeil qui n'est pas réparateur, mais qu'est-ce qui se passe dans mon sommeil ? Est-ce que je me réveille plusieurs fois par nuit ? Est-ce que j'ai du mal à m'endormir ? Est-ce que je fais des insomnies, de l'apnée du sommeil ? Il peut y avoir plein de choses, mais c'est clairement pas normal. L'irritabilité aussi, devenir beaucoup plus réactif face à la moindre chose. Je pense notamment aux mères qui se retrouvent à crier après leurs enfants et elles s'envolent tellement. Il y a tellement cette notion de culpabilité. Mais quand tu es juste brûlée, tu commences à t'épuiser, ce n'est pas que tu veux réagir comme ça, c'est ton corps. Il est en état d'alerte. C'est du fight. Tu es en réponse à ça et ça, c'est vraiment un des états qu'on voit souvent.

  • Speaker #0

    C'est d'ailleurs comme ça que réagissent les enfants quand ils sont trop fatigués. quand ils sont petits ils ne s'endorment pas ça peut arriver bien sûr mais souvent ils pleurent parce qu'ils sont épuisés ils ont besoin de repos mais nous c'est vrai que comme tu l'as dit on vit dans des sociétés où ce qui est valorisé c'est la production, le fait de se coucher tard que des choses comme ça et en fait tu te rends compte que tu ne peux pas dormir à ton sommeil tu sais comme manger à ta faim mais dormir à ton sommeil c'est tout le monde pas possible Merci.

  • Speaker #1

    Moi, je pensais avant que, tu sais, mon rythme, quand j'étais justement cadre, etc., j'étais persuadée que mon rythme idéal, c'était genre me coucher vers 23h, parfois même un peu plus, mais tu sais, de finir ma soirée avec une petite série, un petit film, voilà, de me réveiller le lendemain matin vers 6h30, 6h45. Vraiment, quand j'étais fatiguée, je pouvais tirer jusqu'à 7h. Je me prenais un, allez, 15-20 minutes pour me réveiller, puis bam, j'enchaînais, j'étais déjà sur mon ordinateur. Et aujourd'hui, mon rythme, je me couche, il y a des fois, je me couche à 21h et je suis, mais c'est parfait. C'est un bonbon, c'est un cadeau. Et tu sais, la version de moi, il n'y a pas si longtemps en arrière, me dirait, mais 21h, mais oh là là, mais t'as pas de vie. Ça veut dire que t'as pas eu le temps pour toi le soir, t'as rien fait. Non, non, j'ai eu genre deux heures minimum juste pour moi où j'ai pu prendre soin de mon chien, prendre un moment avec mon chum, mon copain, pardon. Super québécois, on adore. Faire un vrai moment de prendre soin de moi. Et le matin, je me réveille à 6h, je suis en pleine forme. J'ai un 2h juste pour moi avant de commencer à travailler. Et voilà, il y a ce recalibrage, il y a respecter son rythme, qui est ça aussi très proche de la naturopathie, mais évidemment aussi l'ayurveda, toutes les techniques et les sciences. médecine intégrative, ancestrale, traditionnelle et you name it, mais qui est juste en fait de s'adapter au cycle. En ce moment, on tombe à l'automne, il va faire plus noir plus tôt, et le matin, enfin plus tard le matin et plus tôt le soir. Oui, ça appelle à dormir plus, mais c'est aussi de respecter ça. Mais voilà, ça c'est aussi ce qu'on regarde beaucoup justement dans mes séances d'accompagnement. de recalibrer ça et de se dire mais toi en fait, où est-ce que tu te sens le plus énergique et de quoi t'as besoin en fait ? Et justement,

  • Speaker #0

    comment arriver, parce qu'on est quand même très soumis aux contraintes de la société, comment arriver à retrouver un semblant d'équilibre, tu vois, dans ce type de situation ?

  • Speaker #1

    Ouais, alors...

  • Speaker #0

    Même si je sais que t'as individualisé, tu vois, mais... Ouais.

  • Speaker #1

    C'est ça, c'est qu'il n'y a pas de solution miracle, il n'y a pas une solution où tu peux dire ça, ça va marcher, applique-le et tout ira bien. Mais de ce que je peux voir avec le temps, c'est déjà de retrouver un semblant d'espace dans son quotidien. Pour moi, l'espace, c'est quoi ? C'est de se dire, ok, généralement, les gens focus sur leur routine du matin, rajouter un peu de temps pour eux, ou sur leur routine du soir, rajouter un peu de temps pour eux, c'est-à-dire faire quelque chose de calme. C'est prendre un livre, prendre le temps d'aller mettre le nez dehors. peu importe ce que ça peut être, mais ça, les gens ont généralement pas trop de difficultés. Là où ça reste le problème, c'est la journée au travail au final. Ou en fait, et moi c'est ce que j'ai souvent dit, et ça c'est mon psy qui à l'époque me l'avait fait remarquer, il disait « mais Ariane, t'as beau faire une heure et demie pour toi le matin, deux heures le soir pour toi, qu'en est-il des huit heures que tu passes là, là, en étant prise au coup sur ton ordinateur, à respirer, à retenir ton pip ? » et puis jusqu'à aller prendre une pause, à manger au coin de ton bureau, et à être tout le temps dans le go-go-go dans ta journée. Pour moi, gérer la première chose, et généralement c'est là où les gens ont le plus de mal, en tout cas moi les personnes que je coach, c'est vraiment une difficulté, c'est de se dire... Ok, après chaque meeting, parce qu'on n'a aucun problème à avoir des meetings avec la planète entière, mais des meetings avec soi, c'est un peu plus compliqué. Mais tu te fais ce check-in-là. Ça veut dire qu'entre deux meetings, tu prends, ça peut être une minute, mais tu te lèves de ton bureau, tu fais un tour de chaise, tu fais un tour du bureau, dépendamment de l'espace que tu as, tu te forces à aller aux toilettes, même si tu n'en as pas envie, tu te prends un verre d'eau, peu importe, tu poses une action pour toi entre ces deux meetings-là. Et ce qui est de plus en plus gagnant aussi, c'est de se dire, j'ai au minimum un 15 minutes de buffer entre chaque réunion. Et ça, ça se fait de plus en plus aujourd'hui. Je veux dire, avec tes collègues, de dire, plutôt que de me booker une heure, tu me bookes 45 minutes. On se débrouille pour que ça rentre parce que moi, j'enchaîne avec un autre meeting. Et que ce n'est pas humain d'enchaîner sur autant de rencontres. Fait que voilà, c'est vraiment créer des pauses, des petits moments. Ça n'a pas besoin d'être des 15 minutes pour faire quelque chose. Ça peut être juste deux minutes. Une petite cohérence cardiaque. Faire un check-in. Comment je me sens ? De quoi j'ai besoin ? Ah, j'ai besoin d'aller faire pipi ? J'y vais. Ah, j'ai soif ? Je bois un petit verre d'eau ? Ok, j'ai besoin de m'étirer parce que je sens que j'ai été contractée. Le meeting a été stressant. Je viens juste délier mes épaules. Voilà, c'est poser ces petites actions-là à travers la journée.

  • Speaker #0

    Ouais, donc là, c'est vraiment des choses concrètes. Après, j'ai un peu envie de me faire l'avocat étudiable, tu vois, parce que des fois, tu as des gens et... Et à juste titre aussi, ce que je peux comprendre, c'est qu'ils viennent te dire « Ouais, mais moi, ça me fait encore un truc de plus à penser. » Et ça, je suis sûre que tu as des clients qui ont déjà dû un petit peu te l'opposer. Dans ces cas-là, qu'est-ce que tu recommandes ?

  • Speaker #1

    C'est là où c'est de retravailler sur tout un schéma de pensée aussi. Reprioriser et de se dire « Ok, si juste étirer ou aller boire un verre d'eau, c'est « Oh my God, encore ça, à quoi il faut penser ? » c'est juste que tu es en train du coup de rester dans ta zone rouge et d'accepter ça, et d'accepter cet état de stress constant. Mais si tu es là aujourd'hui sur ce podcast et à te demander comment est-ce que je fais pour m'aider, pour retrouver l'équilibre, c'est que tu as envie de faire quelque chose. Donc juste te dire en fait, qu'est-ce qui me sert, qu'est-ce qui me dessert aujourd'hui ? Pourquoi est-ce que je suis capable de mettre mon énergie, même si je m'épuise, mais à faire toutes ces rencontres, à faire toutes ces choses ? Et c'est hyper contre-intuitif, mais moi, je vous le garantis, ma gestion du temps avant, c'était courir après le temps, constamment. Constamment, j'avais l'impression d'être sur ma planche de surf, la tête sous l'eau, incapable de remonter à la surface. Et c'est seulement au moment où j'ai commencé à recréer cet espace pour moi, à prendre des pauses, à juste faire des check-in avec moi-même, ici et là, que j'ai réussi à rester sur ma planche. Et à pouvoir en fait avoir le choix aussi de choisir, est-ce que je continue à aller surfer ou est-ce que je vais juste me poser sur la plage parce que ça y est j'en ai eu assez. Et cette image elle est hyper forte parce que reste que c'est un choix. Moi aujourd'hui je considère que je travaille tout autant qu'avant, j'ai des projets à la pelle et je m'épanouis énormément dans ce que je fais, bien plus qu'avant. Mais je suis maître de mon horaire et je n'ai jamais eu l'impression d'avoir autant de temps devant moi. Parce que j'ai cet espace, plus on prend le temps, plus on a de temps. Plus j'ai le temps d'aller prendre soin de mes amis, d'aller même faire des projets bénévoles, d'être à fond sur ce que je fais. Et je suis juste une meilleure personne pour moi-même, beaucoup plus équilibrée, beaucoup plus stable, beaucoup plus ancrée. Mais je suis aussi une meilleure personne pour les autres.

  • Speaker #0

    C'est-à-dire que c'est aussi un rapport à ce que l'on fait.

  • Speaker #1

    C'est ça qui me donne.

  • Speaker #0

    Parce que là, dans ce que tu décris, moi j'ai l'impression qu'aujourd'hui justement tu as une bonne relation avec le temps. Bien que tu fasses tout un tas de choses, mais ce qui m'aurait d'expliquer, c'est que dans ce que tu fais, tu y trouves de l'épanouissement. La clé, elle est là.

  • Speaker #1

    Aussi, je pense. L'alignement, en fait, l'alignement avec les valeurs, ça, c'est un des huit piliers du bien-être de santé intégrative avec lesquels je travaille. Je pourrais te les envoyer, là, si ça intéresse aussi les gens. Mais l'alignement avec les valeurs, c'est... Très souvent, on dit, OK, c'est quoi tes valeurs ? Mais c'est super difficile de répondre à cette question quand toi-même, t'es perdu parce que justement, tu prends pas le temps avec toi-même, parce que tu n'as pas l'impression d'avoir ce temps-là. Mais pouvoir s'aligner avec ces valeurs, ça ne peut arriver que quand on a aussi l'espace pour se poser les questions et de se dire, mais qu'est-ce qui est important pour moi ? Et en fait, en répondant à cette question, bon, à travers, moi, j'utilise beaucoup d'outils de coaching, justement, il y a la roue de la vie, qui d'ailleurs, si ça vous intéresse, vous la trouverez très facilement en ligne. C'est vraiment un exercice qui permet de voir notre niveau de satisfaction dans différentes sphères de notre vie. Et de se dire, en fait, après, une fois que j'ai ce portrait global, c'est mon niveau de satisfaction actuel, OK ?

  • Speaker #0

    Est-ce que les piliers ou les sphères de cette roue qui sont les plus importants pour moi, est-ce que je les priorise ? Et très souvent, tu te rends compte que, mettons, les piliers les plus importants, ça va être activité physique, relations et carrière. Et bien en fait, les gens, au lieu d'accorder 60% de leur temps et de leur énergie dans ces piliers-là, finalement, ce qui passe en priorité parce qu'ils n'ont pas le choix, ça va être la gestion. La gestion des finances, ça va être peut-être, oui, la carrière, mais au lieu que tu aimerais que ça prenne 20-30%, allez, 50% de la place, en fait, ça va prendre 80%. Et en fait, c'est là où tu te rends compte, OK, mais du coup, concrètement, comment est-ce que je repriorise les choses et comment est-ce que j'ajuste mon temps et l'investissement que j'y mets ? Et à partir du moment où tu fais ça, tu t'alignes de plus en plus puisque tu respectes tes besoins profonds.

  • Speaker #1

    C'est là où le coaching allié aux techniques de santé naturelle, ça donne le meilleur de chacune des pratiques, puisque justement, tu viens questionner les gens sur leurs intentions, ce qu'ils veulent faire de leur vie.

  • Speaker #0

    Oui, absolument. C'est redévoiler un petit peu ça. Je pense que là où c'est très difficile, c'est qu'en cas d'épuisement, on ne sait plus. On ne sait plus, parce qu'on perd le goût entre les petites choses du quotidien. puis moi je suis vraiment passée par là de dire J'arrivais même plus à me dire, mais qu'est-ce qui me fait du bien ? Qu'est-ce que j'aime faire, en fait ? Et je me mettais à pleurer en me disant, je ne sais plus, je ne sais plus. Et au fur et à mesure, ces choses-là, elles sont revenues, quand justement j'ai commencé, c'est con, mais à faire un peu plus de yoga, à aller me balader sans avoir une notion de performance derrière. Juste, je vais balader mon chien et je vais regarder ce qui est autour de moi. Et là, je me reconnectais à, ah, waouh, il est super beau cet arbre. Ou, ah, j'entends le petit chant des oiseaux. Waouh, ce jardin, il est... il est hyper fleuri, j'avais jamais vu ça. Et peu à peu, tout reprend sa place. Mais ça, c'est pas des choses qui se font du jour au lendemain. Et je pense qu'aujourd'hui, on est aussi dans cette notion d'hyper-productivité. On veut toujours le résultat là, là, là. On veut toujours les choses pour hier. Ouais,

  • Speaker #1

    avant même d'avoir commencé.

  • Speaker #0

    Exact. Fait que c'est aussi se donner cette chance-là. Et en fait, je crois que ça a été aussi de se redonner finalement cette compassion. On est tellement gentils et on est tellement prêts à tout faire pour nos amis et notre famille. Et on ne se donne même pas la chance de le faire pour soi-même. Donc à un moment donné, c'est aussi de se dire, hé, c'est moi qui suis avec moi-même, H24, 7 jours sur 7, toute l'année, pour toute ma vie. Est-ce que je peux me lâcher la grappe une bonne fois pour toutes ? Est-ce que je peux me chouchouter comme je chouchouterais ma fille, ma nièce, ma meilleure amie, peu importe ? Mais voilà, de se dire, il faut aussi se donner une tape dans le dos et chaque action compte.

  • Speaker #1

    Très juste. Tout à l'heure, tu nous parlais du système nerveux et de cette zone rouge quand on est dans un état de surchauffe du système nerveux, de sursolidicitation permanente, et de la nécessité de laisser le système nerveux au repos pour que le corps et le mental puissent se régénérer. Qu'est-ce que tu recommandes, toi, de façon générale dans la vie ? Que ce soit des petites choses, comme tu nous en as parlé un petit peu tout à l'heure, mais aussi des choses peut-être... pas au quotidien, peut-être une fois dans la semaine, ou une fois dans l'année, dans le mois, pour réguler le système nerveux, justement. Arriver à récupérer. Et à se rendre compte aussi que, en fait, on est parti trop loin dans la surproduction.

  • Speaker #0

    Déjà, c'est de faire un check-in, encore une fois, de se dire, est-ce que moi, je me sens en zone rouge ou est-ce que je me sens en zone verte ? Puis sur ma journée, à quoi ça ressemble ? Oh my God, est-ce que je suis toute la journée en zone rouge ? ou est-ce qu'il y a des moments où déjà j'ai un peu plus d'espace ? Bon, une fois qu'on a un peu ce scénario-là, c'est de se dire, le système nerveux, il aime la constance et la simplicité. Donc moi, je suis vraiment une grande fervente de, je préfère des tout petits check-in de 2-3 minutes par-ci par-là au début versus de se mettre une pression de dire, j'ai besoin d'aller, comme on disait tout à l'heure, marcher pendant 30 minutes ou d'aller prendre une sieste, mais du coup, c'est une sieste de 30 minutes puis quand je me réveille, je ne suis pas bien, etc. Fag. On est mieux de se dire juste, je me remets dans un état de présence ici et maintenant et de faire ce check-in, est-ce que je suis en zone rouge, est-ce que je suis en zone verte ? Si je suis en zone rouge, est-ce que je peux juste respirer là-dedans ? Il y a une notion où ça va être inconfortable au début. Mais le fait de le savoir, on est capable de l'accueillir un peu plus facilement aussi. C'est-à-dire, c'est difficile d'être toujours sur le go, go, go, go, go et de se dire, j'ai toujours quelque chose à faire, etc. Et là, d'accueillir cette notion de, ok, je ne vais rien faire. Oh my god, le silence, horrible. Je gilgote, je fais plein de choses. Mais c'est de s'observer là-dedans. C'est de commencer à se dire, c'est comme un jeu, je sais que ça va être challengeant, mais je suis prête à relever le défi parce que je sais que je me fais du bien derrière. pour moi ça a vraiment, on l'a dit tout à l'heure, mais prendre plus de pauses dans sa journée Vraiment cette notion, tu es capable de faire 3, 4, 5 meetings, c'est 3, 4 ou 5 petits check-in avec toi-même. Le fait de faire 3 longues inspirations par le nez, 3 longues expirations par la bouche, ça peut être juste ça. Je le disais, il y a aussi le côté lève-toi juste de ta chaise. Entre un meeting, même si tu as 2 minutes, lève-toi juste, shake un peu, étire-toi en arrière. Je veux dire, personne ne va trouver ça bizarre au travail là, tu es juste en train de te lever. Fais deux, trois petits mouvements d'ouverture de hanche, touche tes orteils, voilà. Ouvre un petit peu tes épaules, that's it. Ensuite, il y a vraiment le repos. Puis ça, on l'a dit, le sommeil, s'il n'est pas réparateur, si tu te réveilles, tu es fatigué, il y a quand même cette notion de repos. Je pense que beaucoup de gens vont vers la sieste. Moi, je recommande, mais un truc qui a été gagnant et qui est encore gagnant pour tellement de mes clientes, c'est ce qu'on appelle le non-sleep, deep rest, qui s'appelle réellement, en fait, c'est le yoga nidra. c'est le yoga du sommeil. C'est une sieste, mais consciente. Ça veut dire que le but, c'est pas de s'endormir. 15 minutes, ça équivaut à une heure de sommeil réparateur. Fait que si t'arrives à te dire, j'ai 15 minutes de pause, je vais aller me poser sur un tapis de yoga, dans mon lit, sur un canapé, peu importe, c'est juste tu t'allonges, tu peux te couvrir les yeux ou non, tu mets tes écouteurs et tu suis une voix. C'est comme une méditation guidée, mais c'est beaucoup plus agréable. Et tu te réveilles de ça, enfin... du coup pas réveillé, mais tu te remets de ça et t'as un boost, mais incroyable, ta journée peut recommencer. C'est un vrai bon moment et tu peux commencer, tu sais, tu peux en faire le matin en te réveillant. Moi, il y a des fois quand je sens que j'ai pas eu une bonne nuit, je reste dans mon lit, je me mets directement à l'hydra, 15 minutes, et wow, ça va mieux. Parfois, je m'en refais un le midi, tu sais, quand je sens que j'ai une grosse matinée ou quoi, je me prends un petit moment. Puis parfois, c'est en fin de journée. Il n'y a pas de meilleur moment pour le faire, c'est à adapter aux besoins.

  • Speaker #1

    Oui, c'est quand on a besoin.

  • Speaker #0

    Exact. Et je pense que ma troisième pratique, la plus gagnante aussi, c'est de remplacer les « il faut que » qui apportent une lourdeur mais horrible. On a assez là, c'est bon, on en a assez dans la journée, il y a toutes nos tâches ménagères en plus, il y a toutes les obligations, mais au lieu de « il faut que » , juste les remplacer par « j'ai la chance de » . Donc ça vient de dire cette espèce de gratitude et de dire un exemple « oh, puis nazi, il faut encore que je fasse la vaisselle ce soir » . Mais j'ai la chance de faire la vaisselle parce que j'ai pu faire à manger pour ma famille, pour moi-même, pour me nourrir. On a la chance de choisir la nourriture qu'on mange. Et là, je suis en train de nettoyer ça et pour me permettre de le refaire demain, en fait.

  • Speaker #1

    Oui, c'est de la prévenance à soi, de la présence à ce qu'on fait. On se remet vraiment dans l'instant présent.

  • Speaker #0

    Absolument. Et je pense que ça marche pour tout. Moi, quand j'étais au bout de ma vie, je devais m'occuper de mon chien. J'avais des idées, c'était clairement une période où j'avais des idées noires, ça n'allait vraiment pas. Et je n'étais pas capable de m'occuper de moi. Comment est-ce que je peux m'occuper d'un autre être vivant ? Et c'était genre cette lourdeur, il faut encore que je fasse ça, et il faut que je pense à ça, et non, non, non. Et ça continuait, ça continuait. Et j'ai commencé à me dire, j'ai la chance d'avoir cette présence qui m'offre tellement d'amour. J'ai la chance d'avoir cette boule de poils qui m'a tellement aidée. dans des moments difficiles. J'ai la chance d'avoir cette complicité. Et bref, et je revoyais tout ça et je disais, putain, mais on a tellement de chance de savoir. Et là, genre, ça m'a redonné le goût peu à peu de faire des balades. J'ai fait de plus en plus de marches. Et au final, en prenant mes marches, je me rendais compte à quel point ça me faisait du bien de marcher. Là, je me disais, mais j'ai la chance de marcher, d'avoir deux jambes fonctionnelles. J'ai une amie à moi qui est amputée d'une jambe mais je me disais, bah, t'sais, on n'a pas la même vie, mais moi, j'ai cette chance-là, et faut être... il faut être plein de gratitude par rapport à tout ce qu'on a déjà plutôt que de voir à chaque fois tout ce qu'il faut encore faire et tout ce qui nous pèse ouais bien sûr en fait c'est changer son regard sur la vie mettre des lunettes de gratitude aussi ouais pardon je t'en prie j'allais dire ça rejoint en fait aussi si les gens veulent aller plus loin J'explique aussi un peu tout ça dans les 7 piliers du bien-être. Je parle souvent de 7 ou 8, ça dépend si tu inclus la respiration là-dedans. Mais j'ai fait un guide qui est gratuit, je pourrais t'envoyer la référence, il est sur mon site web aussi. C'est les techniques pour sortir justement du burn-out, de l'épuisement à travers ces 7 piliers-là. Et c'est finalement un retour à la base. Et trop souvent, on se dit « ouais, mais c'est trop simple, pourquoi ça marcherait ? » J'ai envie de te dire, si enlever tes chaussures et aller marcher pieds nus dans l'herbe, ça marche pour toi ?

  • Speaker #1

    Fais-le ! Justement, ça me fait une transition toute rêvée vers ma question suivante. Comment tu allies ces autres techniques ? Je pense à l'alimentation, le mouvement et le sommeil, tu nous en as un petit peu parlé, mais surtout l'alimentation dans tes accompagnements.

  • Speaker #0

    Oui, l'alimentation, c'est toujours... Alors, moi, je regarde ça sous le volet, encore une fois, intégratif. Fait que l'alimentation, ce n'est pas juste ce qu'il y a dans ton assiette. Ce n'est pas juste les nutriments. Il faut tes légumes, il faut tes protéines, il faut tes glucides. C'est aussi tout ce qui te nourrit en dehors de ton assiette. Il faut penser à tout ce qu'on ingère d'une façon ou d'une autre, que ce soit par nos yeux, par nos oreilles, par notre bouche. C'est des choses qu'il faut digérer. Et je pense qu'on le sent tous en ce moment. L'actualité, bien stressante, etc. Une fois qu'on a conscience de ça, le volet alimentaire spécifiquement, c'est vraiment de comprendre comment est-ce que tu manges. C'est quoi tes habitudes alimentaires ? Et avant même de parler nutrition, donc valeur nutritive, est-ce que tu manges des plats que tu as cuisinés ? Est-ce que tu manges sur un coin de bureau ou est-ce que tu prends le temps de manger ? Quel est aussi ton état de stress ? Est-ce que tu es dans ta zone rouge avant de manger ou est-ce que tu es dans ta zone verte ? Est-ce que tu es en train de créer encore plus d'inflammation ? avec ce que tu es en train de manger ou pas. Et une fois qu'on est déjà passé à travers cette base-là, c'est de se dire, ok, clairement, il y a peut-être des aliments qui ne passent pas pour toi. Pourquoi ? Est-ce que c'est vraiment la famille d'alimentation ? Est-ce que c'est vraiment parce qu'en fait, ce n'est pas les bonnes synergies ? Parce qu'on le sait aujourd'hui, manger des glucides complexes avec des protéines complexes et en plus de ça, des tas de légumes différents, un peu de cru, un peu de cuit ou je ne sais quoi, c'est hyper difficile à digérer. Ça donne plein d'informations à notre système digestif qui n'est même pas capable de processer tout ça. Donc c'est de se dire, si j'ai des problèmes digestifs par exemple, ou si je sens que je n'absorbe pas correctement, c'est de simplifier aussi ce qui est dans l'assiette. Et puis ça, très souvent les gens ont peur, c'est comme ça va être super restrictif, je ne vais pas pouvoir manger ça, qu'est-ce que je vais faire ? Moi mon approche c'est le contraire de la restriction. c'est justement de commencer à rajouter des choses qui te font plaisir et intuitivement, automatiquement, les choses qui ne te font pas du bien, ton corps, il va savoir et il va les délaisser de lui-même.

  • Speaker #1

    Oui, en fait, souvent, le corps, finalement, quand on a un petit peu ses fringales, c'est que le corps, il va chercher des choses dont il est en carence. Et si tu ne lui apportes que de l'industriel ou des choses qui ne vont pas nourrir tes cellules, il va continuer de les réclamer, d'aller les chercher. Et si finalement, tu lui apportes, Il ne réclamera plus.

  • Speaker #0

    C'est ça. Et puis, c'est ok aussi de se dire, parfois, j'ai une fringale, je vais vers du chocolat. Et c'est de se dire aussi, je ne suis pas folle. C'est qu'encore une fois, c'est un message du corps. Et est-ce que j'ai les outils pour le comprendre ? Oui, écoute-le, donne-lui plus de place et va vers ça. Sinon, est-ce que tu as envie de te faire accompagner ? Est-ce qu'il y a un type d'accompagnement qui résonne pour toi ? Est-ce que tu es capable d'aller chercher les ressources en ligne ? Parce qu'il faut aussi se dire qu'il y a énormément d'informations qui sont disponibles. Parfois, c'est justement overwhelming et on se dit « Oh my God, c'est trop ! » et on tombe dans ce brouhaha d'informations. Mais c'est là aussi de se dire « Allons vers des personnes qui ont peut-être déjà vécu ça, des personnes qui ont fait le travail, qui ont les ressources et qui peuvent nous aider. » Moi, sans accompagnement, je ne me serais pas rendue jusqu'où je me suis rendue. Et je pense que ça, c'est vraiment important de ne pas l'oublier. Je pense qu'à travers notre vie, on a toujours des besoins qui changent, qui évoluent. Et heureusement, d'ailleurs. Et je me suis dit, un accompagnement, tel accompagnement, j'en ai peut-être besoin pendant un ou deux ans. Moi, ça a été la psychologie. J'étais pas mon psychologue. Je pense que ça a duré deux ans. Puis, j'y retourne quand j'ai besoin. Mais j'ai fait ce travail-là deux ans. Naturopathe, ça a été quelques mois. J'avais besoin d'avoir certaines bases pour des choses très spécifiques. Et ainsi de suite, j'ai déjà fait affaire avec des coachs sportifs, etc. Ça fait que ça évolue avec le temps, ça évolue avec nos objectifs finalement.

  • Speaker #1

    Oui, c'est important finalement de s'adresser aux bons professionnels. Tu sais, moi je disais souvent, enfin j'ai travaillé en cabinet d'avocat et j'expliquais souvent aux gens en fait quand ils négociaient des ruptures dans leur travail, des choses comme ça. En fait, les gens ne comprenaient pas que c'était difficile de le faire pour eux-mêmes. Et je leur donnais cet exemple de dire, mais en fait, un chirurgien, il ne va jamais s'opérer lui-même. Ben ouais, c'est vrai. ben voilà c'est pareil c'est difficile de faire les choses de soi à soi donc quand on a un regard extérieur on va souvent beaucoup plus vite et nous apporte des connaissances d'un professionnel c'est indispensable absolument

  • Speaker #0

    et puis c'est aussi cette notion de à quelle vitesse j'ai envie d'avancer sans prétexer que tout doit aller très vite justement est-ce que je me pose les bonnes questions parce que comme tu l'as dit je pense que c'est ce côté euh C'est déjà difficile parfois de se regarder dans un miroir. OK. Et encore plus d'aller au fond des choses. Mais à partir du moment où tu as quelqu'un qui est en face de toi va te poser aussi les bonnes questions au bon moment, je pense que moi, mon plus gros travail... en séance, je me rends compte, c'est de permettre à la personne de se rendre compte quels sont les mots qui sortent le plus souvent. Et en fait, ça dévoile tellement de choses. Si dans la séance, la personne, elle dit « Ah, j'ai besoin d'aller en nature. » « Ouais, j'arrête pas de penser à faire une randonnée. » Ou « nature. » Dernièrement, c'est ça. Il y a eu beaucoup cet appel de la nature et la personne n'arrêtait pas d'en parler. Je pense qu'elle a dit le mot « nature » au moins douze fois en une heure. et tu sais ça c'est des choses sur lesquelles je prends note et à la fin ou en tout cas pendant la séance, je lui pose la question, je lui dis « qu'est-ce que tu m'as dit que tu penses le plus dans cette séance ? Qu'est-ce qui est ressorti le plus pour toi ? » Puis là, elle se creuse la tête, elle dit « je sais que j'ai besoin de ralentir, mais qui est très encore bloquée. » Je lui dis « est-ce que tu t'es rendu compte du nombre de fois où tu as juste prononcé le mot nature ? » Et là, elle a eu une illumination de dire « mais oui, et je ne prends jamais le temps d'aller en nature, mais en fait, j'ai vraiment besoin de ça. » Fait que juste de permettre à la personne de refléter ses propres mots. ou de reformuler des choses. On a tendance à se parler avec un dialogue tellement négatif. Et parfois, c'est juste de dire, ok, prends cette phrase-là, qu'est-ce que tu veux dire avec ça ? Et si tu le disais d'une autre manière, qu'est-ce que ça voudrait dire pour toi ? Et très souvent, c'est là où il y a des déclics. Mais ça, de le faire tout seul, c'est quasiment impossible.

  • Speaker #1

    C'est pas évident. Moi, il y a quelque chose que je fais plus maintenant, tu vois, comme beaucoup de mamans, je cours pas mal après le temps. Avant j'avais tendance à dire j'ai pas le temps Et maintenant, je dis, je n'ai pas pris le temps. Parce que finalement, s'il y a quelque chose de fondamentalement urgent, tu abandonnes tout pour le faire. Donc, tu prends le temps quand il le faut, quand ça devient ta priorité. Donc, si tu ne l'as pas fait, c'est que ce n'était pas une priorité finalement. Et je trouve que ça te fait aussi, toi, prendre conscience de quelles sont tes priorités.

  • Speaker #0

    Absolument. Absolument. Je pense que c'est vraiment ce qu'on était de... prendre le temps, prendre le step back, de regarder en arrière, de se dire « Encore une fois, qu'est-ce qui me sert ? Qu'est-ce qui me dessert ? Pourquoi je suis en train de faire ce que je suis en train de faire ? » Et ça vient immédiatement te reconnecter, non pas au mental nécessairement, mais à ce que tu ressens à l'intérieur de toi. Je pense que ça, c'est reconnecter à ça. Mais tu sais, c'est pas si facile non plus. Il y a vraiment ce côté de « Là, on en parle. Moi, j'ai trouvé ma voie et je me sens super épanouie aujourd'hui. Mais quand j'étais dans les blocages et dans ma zone rouge, à penser à tout ça, j'aurais été comme ok, mais en fait, ouais, c'est quoi la première action ? C'est là où je pense que concrètement, ouais, avoir quelqu'un qui est là pour t'épauler, juste en fait de ne pas se sentir seule. Je crois que le problème, il est là aussi, c'est qu'on a l'impression qu'on vit nos problèmes tout seul, qu'on est les seuls à vivre ça de telle manière, etc., mais en fait, on est profondément humain et donc, juste par cette notion-là, on est tous connectés. Et il y a vraiment cette notion, quand je dis connectés, c'est juste T'es fatigué, mais regarde autour de toi qui est fatigué. T'as vécu un deuil, qui autour de toi a vécu un deuil ? Tu penses que t'es le seul à être complètement stressé et nul dans ton travail ? Je peux te garantir qu'autour de toi, il y en a plein qui pensent la même chose. Et en fait, tu es assez. Tu es assez. Ce que tu fais, c'est assez. Mais ça, tant que tu ne crois pas toi-même, tu ne peux pas avancer non plus. Et ouais, je pense que c'est ça. Regagner aussi cette confiance en soi pour pouvoir reprendre le contrôle et poser des actions qui vont te nourrir.

  • Speaker #1

    Oui, c'est aussi s'offrir un accompagnement, c'est aussi prendre soin de soi, tout simplement.

  • Speaker #0

    Investir en soi, mais c'est tellement difficile quand on se dévalorise et qu'on se dit j'en vaux pas la peine, je mérite pas. Je suis un people pleaser, mais donc par extension, je fais plaisir à tout le monde sauf à moi, je boublie dans l'équation. Comment est-ce que tu peux en arriver au point où ah bah oui, je vais investir en moi, tiens, je vais... Je vais prendre ce temps et je vais le faire. Généralement, t'es obligée d'attendre de foncer dans le mur pour le faire. Et c'est ça que je trouve tellement dommage. Parce qu'il y aurait tellement à faire et ça vaut pas la peine, en fait. Et de se dire, derrière l'épuisement, moi je l'ai vécu, c'est des maladies, c'est des dysfonctionnements au fond. Puis genre, moi j'avais 27 ans, je me dis, ok, il y a des femmes, ça leur arrive à 40 ans, ça leur arrive à 50 ans, peu importe. Mais pourquoi on attend d'aller foncer dans le mur ? Pourquoi on attend d'avoir un diagnostic, quel qu'il soit ? Là, je suis des femmes, elles ont eu un diagnostic de cancer, on voit une chose quand même hyper importante, et de se dire, ok, si je changeais ma manière de faire, si je m'autorisais à prendre ce temps pour moi, si j'investissais, qu'est-ce qui se passerait ? Je pense qu'il y aurait beaucoup de choses qui pourraient changer.

  • Speaker #1

    C'est certain.

  • Speaker #0

    Et que 90% des visites médicales aujourd'hui, on le sait, sont liées au stress. Ouais.

  • Speaker #1

    Où est-ce qu'on peut te retrouver Ariane, si on a envie de cheminer à tes côtés, de suivre le monde de tes accompagnements ?

  • Speaker #0

    Alors c'est sûr que je suis très active sur Instagram, si vous voulez découvrir un petit peu plus mon univers Instagram, je pense que tu mettras le lien là. Happy Harry. Sinon, j'ai mon site web. Et dans le fond, mon programme signature, c'est un programme de six mois. Six mois, c'est vraiment pour prendre le temps, traverser des saisons, traverser des changements, quels qu'ils soient. En six mois, il s'en passe des choses. Et en fait, c'est une rencontre de deux semaines pour se laisser justement l'espace pour créer des choses. Et c'est vraiment mon accompagnement signature. C'est From Burnout to Balanced. J'offre aussi sinon pas mal d'ateliers en groupe. C'est parfois en ligne, parfois en présentiel. Même si je suis au Québec, je vais être d'ailleurs en France dans les prochains mois. Mais voilà, c'est en ligne, en présentiel, selon les disponibilités. Et c'est ça.

  • Speaker #1

    De toute façon, je mettrai bien tout ça dans les notes de l'épisode.

  • Speaker #0

    Génial.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Ariane.

  • Speaker #0

    Merci à toi Camille. Merci pour tout ce que tu fais. J'espère que ça aura permis à quelques personnes de se dire qu'on peut sortir du mode survie, de revivre notre vie pleinement.

  • Speaker #1

    Merci pour ce message d'espoir, Ariane.

  • Speaker #0

    Avec plaisir.

  • Speaker #2

    À bientôt.

  • Speaker #1

    Merci d'écouter Les Lois Naturelles. Pour prolonger l'aventure, retrouvez-moi sur mon compte Instagram, lesloisnaturelles. et abonnez-vous à la newsletter du podcast pour recevoir des conseils et des ressources en exclusivité. Et si vous souhaitez un suivi personnalisé, je serai ravie de vous accompagner en consultation individuelle sur votre chemin de santé naturelle. A très vite dans le prochain épisode, prenez soin de vous.

Chapters

  • Introduction à la santé intégrative et à la naturopathie

    01:18

  • La vie moderne et ses défis : stress et santé

    02:18

  • Rencontre avec Ariane : parcours et transformation personnelle

    02:55

  • Le rapport au temps et à la gestion du stress

    03:20

  • Les effets du yoga et de la respiration sur le bien-être

    03:29

  • Trouver l'équilibre entre action et repos

    04:31

  • Prendre soin de soi et l'importance de l'accompagnement

    05:57

Description

Dans cet épisode des Lois Naturelles, nous plongeons au cœur d’un sujet qui touche tant de femmes aujourd’hui : sortir du mode survie pour retrouver son équilibre intérieur.


Mon invitée, Ariane Cytrynowicz – Happy Ari, naturo thérapeute et coach de vie en santé intégrative à Montréal, connaît intimement la réalité du burn-out et des maladies auto-immunes. Ancienne cadre épuisée, elle a transformé son rapport au corps, au temps, au stress… et aujourd’hui, elle accompagne celles et ceux qui veulent reprendre le contrôle de leur santé.


Dans cet épisode, nous abordons :

✨ Le parcours d’Ariane et ses prises de conscience après son burn-out

✨ Pourquoi nous avons l’impression de courir en permanence

✨ Les effets du stress chronique sur le système nerveux et le corps

✨ Comment reconnaître les signaux d’alerte avant l’effondrement

✨ Des pratiques simples pour apaiser son système nerveux

✨ Le rôle clé de l’alimentation, du sommeil et du mouvement

✨ Par où commencer quand on se sent déjà épuiséeLa santé est notre bien le plus précieux. Il nous appartient de la préserver.


Pour retrouver Happy Ari:

Sur instagram: @by_happyari

https://www.happyaricoaching.com

Sortir du mode survie, le guide by Happy Ari


Bienvenue dans Les Lois Naturelles🌸, le podcast dédié à la naturopathie et la cuisine santé dont l’objectif est de promouvoir la santé intégrative.


Je suis Camille Langlet, naturopathe certifiée, spécialisée en naturopathie de l’enfant et en cuisine santé.


Un jeudi sur deux, je vous retrouve en solo ou aux côtés de l’un de mes invités pour des conseils pratiques en santé naturelle, des témoignages de vie ou encore donner la parole à des praticiens & thérapeutes experts en leur domaine.


La maison Beljanski est partenaire du podcast. Je vous invite à découvrir leurs produits issus d'une approche de santé globale fondée par le Dr Mirko Beljanski, pointer de la médecine environnementale.


Si le podcast vous plaît, pensez à laisser un avis, des étoiles, des cœurs ou toute autre manifestation d’amour sur votre plateforme d’écoute, c’est le meilleur moyen de valoriser mon travail et promouvoir la santé intégrative à travers le monde.


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    La santé est notre bien le plus précieux, il nous appartient de la préserver. Bienvenue dans Les Lois Naturelles, le podcast dédié à la naturopathie et la cuisine santé, dont l'objectif est de promouvoir la santé intégrative. Je suis Camille Langlet, naturopathe certifiée spécialisée en naturopathie de l'enfant. Chaque jeudi, je vous retrouve en solo ou aux côtés de l'un de mes invités pour des conseils pratiques en santé naturelle, des témoignages de vie ou encore pour donner la parole à des praticiens et thérapeutes experts en leur domaine. Si le podcast vous plaît. Pensez à laisser un avis, des étoiles, des cœurs ou toute autre manifestation d'amour sur votre plateforme d'écoute. C'est le meilleur moyen pour valoriser mon travail et contribuer à promouvoir la santé intégrative dans le monde. Bonne écoute ! Dans nos vies de femmes actives, de mères, de professionnelles, nous passons nos journées à courir. Courir après le temps, après des listes interminables de choses à faire. Les jours s'enchaînent comme une course sans ligne d'arrivée et notre corps finit par en payer le prix. Douleurs persistantes, maux de dos, fatigue chronique, parfois même jusqu'au burn-out. Notre système nerveux est en surchauffe permanente et l'explosion des maladies dégénératives n'est sans doute pas une coïncidence. Mais une autre voie est possible, celle de l'équilibre. L'équilibre entre le corps et l'esprit, entre l'énergie et le repos, entre le mouvement et le calme. C'est cette voie qu'explore mon invité du jour, Ariane, plus connue sous le nom de Happy Harry. Ancienne cat touchée par un burn-out et une maladie auto-immune, Ariane a profondément transformé sa manière de vivre. Aujourd'hui, naturopthérapeute et coach de vie certifiée en santé intégrative à Montréal, elle accompagne celles et ceux qui veulent reprendre le contrôle de leur santé. retrouver leur équilibre et réapprendre à écouter leur corps. Avec Ariane, nous allons parler de notre rapport au temps, de ses effets sur notre système nerveux et de ce qu'il est possible de mettre en place pour vivre plus en paix avec soi-même. Bonjour Ariane !

  • Speaker #1

    Hello Camille, ça va bien ?

  • Speaker #0

    Très bien et toi ?

  • Speaker #1

    Ben oui, je suis ravie d'être là ce matin avec toi.

  • Speaker #0

    Ravie de t'accueillir. Alors, ensemble, on va parler de notre rapport au temps, je l'ai dit. Mais avant qu'on commence à rentrer un petit peu plus dans le cœur du sujet, j'aimerais que tu nous expliques comment tu as changé de vie, comment tu en es venue à t'intéresser à tous ces sujets.

  • Speaker #1

    Oui, ça a été tout un parcours, tout un cheminement. Je pense que si tu m'autorises à déjà partager aussi mon intention pour aujourd'hui. Aujourd'hui, comme tu l'as un peu mentionné, on va parler du temps, de notre rapport à tout ça. Moi, j'ai vraiment envie qu'on explore aussi comment est-ce qu'aujourd'hui, on est rentré dans un mode survie et comment en sortir pour simplement peut-être vivre pleinement, arrêter d'être dans ce go-go-go permanent. Puis, si j'ai une intention pour aujourd'hui pour vous, c'est vraiment que vous puissiez repartir avec au moins une action concrète qui vous permettra justement de sortir de ce mode survie dans votre quotidien.

  • Speaker #0

    Je m'interromps, mais je suis preneuse. Je pense que je fais cet épisode pour moi-même en première intention.

  • Speaker #1

    Écoute, c'est parfait. Je pense qu'il y a des fois, on a besoin nous-mêmes aussi de se remettre au centre des solutions et de se dire qu'on est proactifs dans ce qu'on fait. Mais donc, moi, comme tu l'as dit, aujourd'hui, je suis coach en santé intégrative, naturopthérapeute, mais ça n'a pas du tout été ma vocation première. Moi, je viens d'un background hyper corporatif. J'ai fait mes études en école de commerce, j'ai évolué en marketing, en stratégie, jusqu'à un poste effectivement de cadre, j'ai été directrice. Et en fait, j'ai frappé assez jeune un premier burn-out, puis quelques années plus tard, un deuxième burn-out, qui s'est, on va dire, finalisé avec un diagnostic de maladie auto-immune. C'était Hashimoto, donc une forme d'hypothyroïdie pour celles qui connaissent. Et en fait, on m'a offert un choix. On m'a offert le choix d'avoir un traitement médicamenteux à vie. Et à ce moment-là, j'avais 27 ans et je me suis dit « Ok, what is going on ? » Qu'est-ce qui m'est arrivé en fait ? Et bon, il faut savoir que moi, j'avais à ce moment-là un stérilet hormonal depuis en fait quelques années. Je pense que ça faisait 2-3 ans. Et on m'a prescrit un retrait d'urgence parce que mon col de l'utérus était complètement enflammé. Il y avait aussi d'autres déséquilibres. Et au moment où on m'a dit tout ça, en même temps, je me suis dit, OK, peut-être que tout est lié, en fait. Et j'ai remonté dans le temps, suite à ma pause de stérilet, je me suis rendu compte que j'ai commencé à avoir assez rapidement, comme deux, trois mois plus tard, des symptômes dépressifs, une fatigue qui s'est accumulée. Puis finalement, un an après, j'ai fait mon premier burn-out. Évidemment, il y a d'autres facteurs, on s'entend, je ne mets pas la pause de stérilet hormonal, on est quand même passé à travers une pandémie, accessoirement. Il y a eu forcément des choses dans mon domaine personnel, mais il faut quand même prendre ça comme terrain. initiale, je pense. Et en fait, les symptômes se sont aggravés au fur et à mesure du temps et à aucun moment, ni moi ni aucun médecin m'a permis de me questionner sur est-ce qu'il pourrait y avoir un lien avec ma santé hormonale et donc avec ce stérilet hormonal. Et donc au moment où j'ai eu mon diagnostic et ce retrait d'urgence du stérilet, je me suis juste dit, ok, avant de prendre des médicaments pour le reste de ma vie, Est-ce que je peux juste laisser mon corps peut-être retrouver son propre équilibre, se dire, je pense qu'il est suffisamment fort, je suis quand même en santé de base, est-ce que je peux faire autre chose ? Et ça a été vraiment le déclencheur et le moment où je me suis dit, ok, j'ai une autre voie à prendre, il y a d'autres choses à faire. Et je me suis guérie en l'espace de huit mois. Donc, je ne dis pas que c'est un parcours facile, je ne dis pas que j'ai la solution miracle et je ne dis pas que ce que moi j'ai fait pourrait me fonctionner pour tout le monde, loin de là. Ça a quand même été des changements drastiques aussi. mais je pense que c'est d'offrir ce pas de côté, se dire qu'à travers tous ces symptômes qui ont été normalisés pendant tellement longtemps, et de ça, je parle vraiment de me réveiller, je suis épuisée, de perdre le goût à faire toutes les petites choses de ma vie quotidienne, perdre des cheveux, prendre du poids, cette notion de procrastination. En fait, il y en avait tellement qui, bout à bout, je me dis, mais comment j'ai pu laisser passer ça ? Sauf qu'aujourd'hui, c'est ce que je vois aussi avec mes clientes. C'est toutes ces petites choses-là, tous ces petits dérèglements qu'on se dit juste, ouais, mais tout le monde est fatigué. Donc finalement, c'est pas grave. Enfin, c'est pas ça le problème. Donc voilà, je pense que mon histoire, c'est parti de là. Et puis, c'est ce qui a commencé, une espèce de reconversion qui, à la base, n'était pas du tout une reconversion prévue. C'était juste continuer à apprendre ce que j'avais appris en l'espace de quelques mois. Je voulais solidifier mes connaissances dans le domaine de la santé. Je pense que trop souvent, on a tendance à regarder, j'ai mal à la nuque, je vais aller me faire masser la nuque. J'ai mal aux articulations, je vais aller traiter mon problème d'articulation. Mais pourquoi est-ce qu'on a ce problème-là ? C'est juste là où je pense que c'est l'aspect plus naturel, thérapique, santé intégrative. On regarde toujours la dimension physique, émotionnelle et mentale. toujours, toujours ensemble et de se dire, on va chercher la cause racine, le pourquoi est-ce qu'on a ces douleurs-là, pas juste chercher à les traiter. Et donc, en faisant cette formation, les choses sont allées très vite, j'ai appris tellement de choses et ça a tellement fait de sens par rapport à ce que j'avais vécu, là où la médecine actuelle, contemporaine, fermait un peu les yeux, fermait la porte, à dire, on ne peut pas l'expliquer, non, non, ça n'a rien à voir avec votre stérilet, on ne sait pas, donc on ne regarde pas. Là, je commençais à avoir plein de réponses et je me suis dit, OK, j'ai envie de permettre à d'autres gens aussi de faire le choix, de reprendre le contrôle sur leur santé et de pouvoir faire un choix conscient sur qu'est-ce qu'ils avaient envie de faire pour eux-mêmes dans le futur.

  • Speaker #0

    Et tu étais un petit peu familière de la santé naturelle ou pas du tout ?

  • Speaker #1

    Alors, ni l'un ni l'autre, je ne peux pas dire pas du tout, parce que j'avais déjà dans le passé fait... enfin, été voir une naturopathe. La naturopathie, je pense, a été une des premières portes quand même que j'ai prise. Mais c'était plus sur mes problèmes, justement, de prise de poids, qui est donc un des symptômes que j'ai vécu avec mes dérèglements hormonaux. Et tout ce stress accumulé m'avait fait prendre du poids. Et vu que je faisais du sport, vu que j'avais l'impression de bien manger, vu que j'avais comme tout essayé, je ne savais plus vers quoi me tourner. Donc, je suis allée vers la naturopathie. Et puis, j'avais fait une séance par-ci, par-là. On avait beaucoup travaillé sur ma microbiote, le microbiome, etc. Donc, voilà, ça avait beaucoup aidé. Mais par la suite, ça a été un mélange de tellement de choses. C'était de tout essayer pour aller mieux, finalement.

  • Speaker #0

    Et au niveau de tes transformations personnelles, par quoi tu as commencé ? Et qu'est-ce qui a été, on va dire, le plus impactant, d'après toi ?

  • Speaker #1

    Pour moi, ça a vraiment été le yoga.

  • Speaker #2

    Le yoga et la respiration,

  • Speaker #1

    en fait. Reprendre contact avec mon corps, que j'avais finalement tellement pas écouté. Et je m'en suis vraiment voulue au moment où, justement, j'ai eu ce diagnostic. Tout était d'un coup tellement clair de me dire « Mais je ne peux pas croire que je sois passée à côté de toi. » Et c'est tellement facile avec le recul de se dire ça. Parce que quand ça t'arrive, sur le coup, tu n'es pas vraiment capable de faire les liens. Donc oui, ça a vraiment été une reconnexion au corps. Puis en fait, j'ai oublié ça, mais le vrai point déclencheur, ça a été un massage. Un massage assez intense et un lomi-lomi-new, pour ceux qui connaissent. Mais dans le fond, c'est assez énergétique. On vient vraiment travailler sur les flux. C'est assez fort. Et en fait, je suis ressortie de là un chaos technique. Pendant 16 heures, j'ai dormi. Je n'étais pas capable de me lever le lendemain. Et je me suis vraiment dit, OK, wow, mon corps avait des choses à me dire. Et ça a été à partir de là où j'ai dit, en fait, oui, je suis en arrêt de travail. Ce n'était même pas questionnable. Et je me suis autorisée du repos. et je me suis dit J'ai besoin de respirer, en fait. Je sens que je ne respire pas. Je sens que je retiens ma respiration et que je suis dans cet état de survie, comme si j'étais constamment la tête sous l'eau. Et ça a été vraiment de réapprendre à respirer. Et moi, j'ai trouvé ma voie à travers le yoga. J'avais la chance d'avoir un petit studio juste à côté de chez moi. Et ça a été à tous les jours. Puis, en fait, sortir de la performance aussi. Je parlais tout à l'heure d'entraînement. J'ai toujours été sportive, etc. Mais il y avait tout le temps une pression, en fait. C'était tout le temps... Même dans mon entraînement, c'était go, go, go. Dans mes marches, il fallait que ce soit actif. J'ai un chien. C'était pas juste... Non, non, il fallait que j'écoute un podcast pour apprendre quelque chose. Il fallait que je sois en train de répondre à mes messages parce que j'en avais beaucoup, parce que... Enfin, bref. Et là, ça a été de sortir de ça. Et ouais.

  • Speaker #0

    Ouais, le yoga, c'est vraiment une philosophie, en fait.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Plus qu'un sport en tant que tel.

  • Speaker #1

    Exact. Je pense que trop de personnes font du yoga. C'est déjà super qu'il y en ait de plus en plus. Oui,

  • Speaker #0

    bien sûr.

  • Speaker #1

    Mais je pense qu'il y a encore beaucoup, beaucoup ce rapport à... C'est des postures. Il faut réussir à faire les positions sur les avant-bras, sur les mains. On se met les jambes en l'air, on fait des trucs de dingue. C'est la flexibilité à fond. Et en fait, le yoga, ce n'est pas du tout ça, à la base. Ça, ce dont on parle, c'est les asanas, c'est les postures. Mais le yoga, c'est, je pense, huit piliers au total. Et puis, tu as les pranayamas, c'est la respiration. Tu as la méditation qui est autre chose. Enfin bref, c'est beaucoup plus complexe que ça. Et comme tu le dis, c'est finalement une philosophie globale de vie.

  • Speaker #0

    Tu sais, alors une fois, j'avais entendu quelqu'un qui disait « Avant, j'allais au yoga. Maintenant, je fais du yoga. » Tu vois, cette distinction justement entre faire ses postures et courir après la performance justement ou non. En fait, respirer dans la posture, être tout simplement. J'avais trouvé ça assez pertinent, tu vois.

  • Speaker #1

    Ah bah ouais, et puis je pense que quand tu vis le yoga et que vraiment tu prends le temps, moi c'est vraiment ce qui m'a permis justement de me relâcher. Si on parlait de l'état de survie, je pense que c'est hyper pertinent de parler de ça là, le mode survie c'est que tu es dans ta zone rouge. C'est vraiment un système nerveux saturé, le go go go, c'est la fameuse réponse au stress, freeze, fight or flight, donc je gèle sur place. Je m'excuse pour les anglicismes mais je suis francochaine. La tienne, tu l'as dit au début, c'est très difficile de faire juste du français, mais tu gèles sur place, tu te bagarres, tu es au combat ou tu t'en vas en courant, en gros. Et ça, en fait, trop de personnes sont bloquées dans cette zone rouge où du coup, chaque stimuli, c'est juste une surcharge supplémentaire. Et ce qu'on essaye de faire, c'est de retomber dans notre zone verte. Le système nerveux, il est relâché, détendu. C'est là où, au final, notre... Notre corps, il est capable de faire ses fonctions vitales qui sont juste la régénération des cellules, repos, la digestion. Quand on pense à ça, c'est-à-dire pourquoi aujourd'hui, il y a autant de troubles digestifs, de règles douloureuses, donc tout ce qui suit endométriose et tous les dérèglements liés à ça, hypo, hyperthyroïdie et que sais-je. Pourquoi on a autant d'inflammations dans le corps ? Mais logique en fait, si on est coincé dans notre zone rouge, ça fonctionne pas, on ne peut pas se régénérer, on ne peut pas laisser notre corps détoxifier. Fait que bref, et à travers tout ça, c'est là où le yoga permet vraiment de se mettre dans sa zone verte. Et moi, dis-toi, j'étais tellement tight, tight, tight tout le temps. Genre, les premières semaines, le yoga, c'était hyper challengeant, c'était horrible en fait. Il y a eu un moment où genre, ah ça y est, j'ai relâché la pression, ça me finit à pleurer. Mon corps s'est juste tellement relâché, j'ai juste pleuré J'étais dans mon cours en train de méditer, puis les larmes n'arrêtaient pas de couler. Mais j'ai accueilli, je n'étais pas gênée, j'étais juste en mode « Oh my God, je viens de me libérer d'un poids » . C'était incroyable.

  • Speaker #0

    C'était salvateur.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Et justement, d'après toi, comment tu expliquerais qu'aujourd'hui, en fait, on a ce sentiment permanent de courir après le temps ? Qu'est-ce qui s'est passé dans notre époque, dans nos sociétés ? Qu'est-ce qui se passe ?

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui se passe ? Ça, c'est la grande question. On est dans une société qui glorifie tellement la productivité, mais pas juste la productivité en mode « fais tes tâches, ça va bien aller, bravo » . Fin de journée, c'est la surproductivité. C'est-à-dire qu'on est en course permanente déjà avec toutes les technologies, qui plus est aujourd'hui avec l'accélération, l'IA, etc. Ça a du très bon. Mais il ne faut pas oublier aussi qu'on n'est pas des machines. Il y a ça, cette société qui glorifie la surproductivité, qui n'a jamais été en mode « Ah, je n'ai rien à faire ce week-end, je suis un loser. » Genre, je n'ai rien dans mon agenda. Oh my God, qu'est-ce qui va se passer ? Je vais être un déchet de la société. Qu'est-ce qui va m'arriver, vraiment ? Et donc, on glorifie le fait d'être constamment dans l'action. Il faut être dans l'action. Puis, en même temps, c'est très logique. L'action, c'est la vie. L'action, c'est d'être vivant. À partir du moment où tu es dans l'inaction, ça nous rattrape très vite à... Ben, donc, je ne fais rien, donc je ne suis pas productif, donc je ne sers à rien. Donc, c'est associé à notre valeur. Si je ne sers à rien, je suis une merde. Et en fait, c'est la mort. Littéralement, je pense tout de suite à la mort. Donc, c'est très humain. Et je pense qu'à partir du moment où on comprend ça aussi, on est juste humain. Donc, c'est normal qu'on soit, en règle générale, attiré vers l'action. De se dire, il faut que je sois en mouvement pour, justement, être vivant. Mais comment est-ce qu'on peut se dire aussi, oui, c'est vrai, l'action est importante. L'action nourrit la motivation. La motivation nous permet d'accomplir des choses, etc. On a des projets, c'est tout à fait normal. Mais il ne faut pas oublier qu'être dans l'inaction, c'est ce qui nous permet de vivre aussi. On parlait tout à l'heure de la zone verte. C'est le seul moment où notre corps... Pensez à un moment donné où vous vous cassez le bras ou même vous vous coupez. Comment est-ce que votre os va se reconstruire ? Comment est-ce que votre peau va se reconstruire ? C'est de la régénération cellulaire. Donc c'est au moment où notre corps est au repos qu'il peut faire ce travail-là. Et je pense que ça, c'est hyper important de le réintégrer et de se dire on va revaloriser l'inaction parce qu'elle est vitale. C'est aussi simple que ça.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, je trouve, tu sais qu'on s'aperçoit souvent quand on est, quand tu as un sujet important à traiter ou tu bloques un peu sur des choses, finalement, c'est dans un temps où tu relâches, où tu arrêtes de réfléchir, dans un temps de repos. ou je ne sais pas, mais bêtement sous la douche, quelque chose comme ça, que là, tes idées, ta créativité revient. Et ça, c'est intéressant, je trouve, puisqu'on voit bien ce que tu dis, qu'à la fois physiquement, le corps se régénère pendant le repos, mais aussi le mental, l'esprit.

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'à partir du moment où tu redescends de ton mental, tu es dans le corps, il peut se passer d'autres choses, il y a beaucoup de place à autre chose. Puisque tu viens de décrire le fameux phénomène de « j'ai plein d'idées qui me viennent quand je suis sous la douche, en train de chantonner, de penser à autre chose » . c'est ce qui a été décrit par l'effet Blue Mind et qui a des vraies preuves scientifiques. Quand tu es face à de l'eau, il y a énormément d'écrivains, de chercheurs qui se mettent à faire des retraites. Justement, quand ils étaient bouchés mentalement, ils vont au bord de l'eau et ils reprennent justement leur recharge face à l'eau qui les inspire. Et ce n'est pas l'eau qui inspire, c'est l'état dans lequel être en nature ou face à l'eau nous met et nous plonge, qui nous permet. de réaccéder à ces fonctions-là aussi.

  • Speaker #2

    Intéressant.

  • Speaker #0

    Alors, tu as parlé un petit peu des conséquences du stress sur notre corps, mais quels seraient, on va dire, les premiers signaux corporels qui devraient nous alerter, nous dire là, il y a un truc qui déconne ?

  • Speaker #1

    Je pense que c'est quand même très propre à chacun, chacune. Mais de ce que moi, j'ai vécu, de ce que je vois auprès de mes clientes, C'est... très clairement la fatigue persistante. Le fait de se réveiller le matin et d'être encore fatiguée. Donc même tu te reposes le week-end, t'as soi-disant pris tes vacances, mais t'es encore fatiguée. Ça fait que ça, c'est vraiment la première chose à voir où on parle des dépuisements qui s'installent. Il y a évidemment tout ce qui va être tension musculaire. Je parlais tout à l'heure, j'ai mal au dos, je vais aller me faire masser. Tu te dis, OK, mais même après un massage, si deux jours après, tu as de nouveau mal au dos ou que tu continues d'avoir mal, c'est qu'il y a un problème. Donc souvent au niveau de la nuque, des épaules, du dos, c'est aussi le poids, la responsabilité. Les troubles du sommeil, se dire ok, oui il y a le sommeil qui n'est pas réparateur, mais qu'est-ce qui se passe dans mon sommeil ? Est-ce que je me réveille plusieurs fois par nuit ? Est-ce que j'ai du mal à m'endormir ? Est-ce que je fais des insomnies, de l'apnée du sommeil ? Il peut y avoir plein de choses, mais c'est clairement pas normal. L'irritabilité aussi, devenir beaucoup plus réactif face à la moindre chose. Je pense notamment aux mères qui se retrouvent à crier après leurs enfants et elles s'envolent tellement. Il y a tellement cette notion de culpabilité. Mais quand tu es juste brûlée, tu commences à t'épuiser, ce n'est pas que tu veux réagir comme ça, c'est ton corps. Il est en état d'alerte. C'est du fight. Tu es en réponse à ça et ça, c'est vraiment un des états qu'on voit souvent.

  • Speaker #0

    C'est d'ailleurs comme ça que réagissent les enfants quand ils sont trop fatigués. quand ils sont petits ils ne s'endorment pas ça peut arriver bien sûr mais souvent ils pleurent parce qu'ils sont épuisés ils ont besoin de repos mais nous c'est vrai que comme tu l'as dit on vit dans des sociétés où ce qui est valorisé c'est la production, le fait de se coucher tard que des choses comme ça et en fait tu te rends compte que tu ne peux pas dormir à ton sommeil tu sais comme manger à ta faim mais dormir à ton sommeil c'est tout le monde pas possible Merci.

  • Speaker #1

    Moi, je pensais avant que, tu sais, mon rythme, quand j'étais justement cadre, etc., j'étais persuadée que mon rythme idéal, c'était genre me coucher vers 23h, parfois même un peu plus, mais tu sais, de finir ma soirée avec une petite série, un petit film, voilà, de me réveiller le lendemain matin vers 6h30, 6h45. Vraiment, quand j'étais fatiguée, je pouvais tirer jusqu'à 7h. Je me prenais un, allez, 15-20 minutes pour me réveiller, puis bam, j'enchaînais, j'étais déjà sur mon ordinateur. Et aujourd'hui, mon rythme, je me couche, il y a des fois, je me couche à 21h et je suis, mais c'est parfait. C'est un bonbon, c'est un cadeau. Et tu sais, la version de moi, il n'y a pas si longtemps en arrière, me dirait, mais 21h, mais oh là là, mais t'as pas de vie. Ça veut dire que t'as pas eu le temps pour toi le soir, t'as rien fait. Non, non, j'ai eu genre deux heures minimum juste pour moi où j'ai pu prendre soin de mon chien, prendre un moment avec mon chum, mon copain, pardon. Super québécois, on adore. Faire un vrai moment de prendre soin de moi. Et le matin, je me réveille à 6h, je suis en pleine forme. J'ai un 2h juste pour moi avant de commencer à travailler. Et voilà, il y a ce recalibrage, il y a respecter son rythme, qui est ça aussi très proche de la naturopathie, mais évidemment aussi l'ayurveda, toutes les techniques et les sciences. médecine intégrative, ancestrale, traditionnelle et you name it, mais qui est juste en fait de s'adapter au cycle. En ce moment, on tombe à l'automne, il va faire plus noir plus tôt, et le matin, enfin plus tard le matin et plus tôt le soir. Oui, ça appelle à dormir plus, mais c'est aussi de respecter ça. Mais voilà, ça c'est aussi ce qu'on regarde beaucoup justement dans mes séances d'accompagnement. de recalibrer ça et de se dire mais toi en fait, où est-ce que tu te sens le plus énergique et de quoi t'as besoin en fait ? Et justement,

  • Speaker #0

    comment arriver, parce qu'on est quand même très soumis aux contraintes de la société, comment arriver à retrouver un semblant d'équilibre, tu vois, dans ce type de situation ?

  • Speaker #1

    Ouais, alors...

  • Speaker #0

    Même si je sais que t'as individualisé, tu vois, mais... Ouais.

  • Speaker #1

    C'est ça, c'est qu'il n'y a pas de solution miracle, il n'y a pas une solution où tu peux dire ça, ça va marcher, applique-le et tout ira bien. Mais de ce que je peux voir avec le temps, c'est déjà de retrouver un semblant d'espace dans son quotidien. Pour moi, l'espace, c'est quoi ? C'est de se dire, ok, généralement, les gens focus sur leur routine du matin, rajouter un peu de temps pour eux, ou sur leur routine du soir, rajouter un peu de temps pour eux, c'est-à-dire faire quelque chose de calme. C'est prendre un livre, prendre le temps d'aller mettre le nez dehors. peu importe ce que ça peut être, mais ça, les gens ont généralement pas trop de difficultés. Là où ça reste le problème, c'est la journée au travail au final. Ou en fait, et moi c'est ce que j'ai souvent dit, et ça c'est mon psy qui à l'époque me l'avait fait remarquer, il disait « mais Ariane, t'as beau faire une heure et demie pour toi le matin, deux heures le soir pour toi, qu'en est-il des huit heures que tu passes là, là, en étant prise au coup sur ton ordinateur, à respirer, à retenir ton pip ? » et puis jusqu'à aller prendre une pause, à manger au coin de ton bureau, et à être tout le temps dans le go-go-go dans ta journée. Pour moi, gérer la première chose, et généralement c'est là où les gens ont le plus de mal, en tout cas moi les personnes que je coach, c'est vraiment une difficulté, c'est de se dire... Ok, après chaque meeting, parce qu'on n'a aucun problème à avoir des meetings avec la planète entière, mais des meetings avec soi, c'est un peu plus compliqué. Mais tu te fais ce check-in-là. Ça veut dire qu'entre deux meetings, tu prends, ça peut être une minute, mais tu te lèves de ton bureau, tu fais un tour de chaise, tu fais un tour du bureau, dépendamment de l'espace que tu as, tu te forces à aller aux toilettes, même si tu n'en as pas envie, tu te prends un verre d'eau, peu importe, tu poses une action pour toi entre ces deux meetings-là. Et ce qui est de plus en plus gagnant aussi, c'est de se dire, j'ai au minimum un 15 minutes de buffer entre chaque réunion. Et ça, ça se fait de plus en plus aujourd'hui. Je veux dire, avec tes collègues, de dire, plutôt que de me booker une heure, tu me bookes 45 minutes. On se débrouille pour que ça rentre parce que moi, j'enchaîne avec un autre meeting. Et que ce n'est pas humain d'enchaîner sur autant de rencontres. Fait que voilà, c'est vraiment créer des pauses, des petits moments. Ça n'a pas besoin d'être des 15 minutes pour faire quelque chose. Ça peut être juste deux minutes. Une petite cohérence cardiaque. Faire un check-in. Comment je me sens ? De quoi j'ai besoin ? Ah, j'ai besoin d'aller faire pipi ? J'y vais. Ah, j'ai soif ? Je bois un petit verre d'eau ? Ok, j'ai besoin de m'étirer parce que je sens que j'ai été contractée. Le meeting a été stressant. Je viens juste délier mes épaules. Voilà, c'est poser ces petites actions-là à travers la journée.

  • Speaker #0

    Ouais, donc là, c'est vraiment des choses concrètes. Après, j'ai un peu envie de me faire l'avocat étudiable, tu vois, parce que des fois, tu as des gens et... Et à juste titre aussi, ce que je peux comprendre, c'est qu'ils viennent te dire « Ouais, mais moi, ça me fait encore un truc de plus à penser. » Et ça, je suis sûre que tu as des clients qui ont déjà dû un petit peu te l'opposer. Dans ces cas-là, qu'est-ce que tu recommandes ?

  • Speaker #1

    C'est là où c'est de retravailler sur tout un schéma de pensée aussi. Reprioriser et de se dire « Ok, si juste étirer ou aller boire un verre d'eau, c'est « Oh my God, encore ça, à quoi il faut penser ? » c'est juste que tu es en train du coup de rester dans ta zone rouge et d'accepter ça, et d'accepter cet état de stress constant. Mais si tu es là aujourd'hui sur ce podcast et à te demander comment est-ce que je fais pour m'aider, pour retrouver l'équilibre, c'est que tu as envie de faire quelque chose. Donc juste te dire en fait, qu'est-ce qui me sert, qu'est-ce qui me dessert aujourd'hui ? Pourquoi est-ce que je suis capable de mettre mon énergie, même si je m'épuise, mais à faire toutes ces rencontres, à faire toutes ces choses ? Et c'est hyper contre-intuitif, mais moi, je vous le garantis, ma gestion du temps avant, c'était courir après le temps, constamment. Constamment, j'avais l'impression d'être sur ma planche de surf, la tête sous l'eau, incapable de remonter à la surface. Et c'est seulement au moment où j'ai commencé à recréer cet espace pour moi, à prendre des pauses, à juste faire des check-in avec moi-même, ici et là, que j'ai réussi à rester sur ma planche. Et à pouvoir en fait avoir le choix aussi de choisir, est-ce que je continue à aller surfer ou est-ce que je vais juste me poser sur la plage parce que ça y est j'en ai eu assez. Et cette image elle est hyper forte parce que reste que c'est un choix. Moi aujourd'hui je considère que je travaille tout autant qu'avant, j'ai des projets à la pelle et je m'épanouis énormément dans ce que je fais, bien plus qu'avant. Mais je suis maître de mon horaire et je n'ai jamais eu l'impression d'avoir autant de temps devant moi. Parce que j'ai cet espace, plus on prend le temps, plus on a de temps. Plus j'ai le temps d'aller prendre soin de mes amis, d'aller même faire des projets bénévoles, d'être à fond sur ce que je fais. Et je suis juste une meilleure personne pour moi-même, beaucoup plus équilibrée, beaucoup plus stable, beaucoup plus ancrée. Mais je suis aussi une meilleure personne pour les autres.

  • Speaker #0

    C'est-à-dire que c'est aussi un rapport à ce que l'on fait.

  • Speaker #1

    C'est ça qui me donne.

  • Speaker #0

    Parce que là, dans ce que tu décris, moi j'ai l'impression qu'aujourd'hui justement tu as une bonne relation avec le temps. Bien que tu fasses tout un tas de choses, mais ce qui m'aurait d'expliquer, c'est que dans ce que tu fais, tu y trouves de l'épanouissement. La clé, elle est là.

  • Speaker #1

    Aussi, je pense. L'alignement, en fait, l'alignement avec les valeurs, ça, c'est un des huit piliers du bien-être de santé intégrative avec lesquels je travaille. Je pourrais te les envoyer, là, si ça intéresse aussi les gens. Mais l'alignement avec les valeurs, c'est... Très souvent, on dit, OK, c'est quoi tes valeurs ? Mais c'est super difficile de répondre à cette question quand toi-même, t'es perdu parce que justement, tu prends pas le temps avec toi-même, parce que tu n'as pas l'impression d'avoir ce temps-là. Mais pouvoir s'aligner avec ces valeurs, ça ne peut arriver que quand on a aussi l'espace pour se poser les questions et de se dire, mais qu'est-ce qui est important pour moi ? Et en fait, en répondant à cette question, bon, à travers, moi, j'utilise beaucoup d'outils de coaching, justement, il y a la roue de la vie, qui d'ailleurs, si ça vous intéresse, vous la trouverez très facilement en ligne. C'est vraiment un exercice qui permet de voir notre niveau de satisfaction dans différentes sphères de notre vie. Et de se dire, en fait, après, une fois que j'ai ce portrait global, c'est mon niveau de satisfaction actuel, OK ?

  • Speaker #0

    Est-ce que les piliers ou les sphères de cette roue qui sont les plus importants pour moi, est-ce que je les priorise ? Et très souvent, tu te rends compte que, mettons, les piliers les plus importants, ça va être activité physique, relations et carrière. Et bien en fait, les gens, au lieu d'accorder 60% de leur temps et de leur énergie dans ces piliers-là, finalement, ce qui passe en priorité parce qu'ils n'ont pas le choix, ça va être la gestion. La gestion des finances, ça va être peut-être, oui, la carrière, mais au lieu que tu aimerais que ça prenne 20-30%, allez, 50% de la place, en fait, ça va prendre 80%. Et en fait, c'est là où tu te rends compte, OK, mais du coup, concrètement, comment est-ce que je repriorise les choses et comment est-ce que j'ajuste mon temps et l'investissement que j'y mets ? Et à partir du moment où tu fais ça, tu t'alignes de plus en plus puisque tu respectes tes besoins profonds.

  • Speaker #1

    C'est là où le coaching allié aux techniques de santé naturelle, ça donne le meilleur de chacune des pratiques, puisque justement, tu viens questionner les gens sur leurs intentions, ce qu'ils veulent faire de leur vie.

  • Speaker #0

    Oui, absolument. C'est redévoiler un petit peu ça. Je pense que là où c'est très difficile, c'est qu'en cas d'épuisement, on ne sait plus. On ne sait plus, parce qu'on perd le goût entre les petites choses du quotidien. puis moi je suis vraiment passée par là de dire J'arrivais même plus à me dire, mais qu'est-ce qui me fait du bien ? Qu'est-ce que j'aime faire, en fait ? Et je me mettais à pleurer en me disant, je ne sais plus, je ne sais plus. Et au fur et à mesure, ces choses-là, elles sont revenues, quand justement j'ai commencé, c'est con, mais à faire un peu plus de yoga, à aller me balader sans avoir une notion de performance derrière. Juste, je vais balader mon chien et je vais regarder ce qui est autour de moi. Et là, je me reconnectais à, ah, waouh, il est super beau cet arbre. Ou, ah, j'entends le petit chant des oiseaux. Waouh, ce jardin, il est... il est hyper fleuri, j'avais jamais vu ça. Et peu à peu, tout reprend sa place. Mais ça, c'est pas des choses qui se font du jour au lendemain. Et je pense qu'aujourd'hui, on est aussi dans cette notion d'hyper-productivité. On veut toujours le résultat là, là, là. On veut toujours les choses pour hier. Ouais,

  • Speaker #1

    avant même d'avoir commencé.

  • Speaker #0

    Exact. Fait que c'est aussi se donner cette chance-là. Et en fait, je crois que ça a été aussi de se redonner finalement cette compassion. On est tellement gentils et on est tellement prêts à tout faire pour nos amis et notre famille. Et on ne se donne même pas la chance de le faire pour soi-même. Donc à un moment donné, c'est aussi de se dire, hé, c'est moi qui suis avec moi-même, H24, 7 jours sur 7, toute l'année, pour toute ma vie. Est-ce que je peux me lâcher la grappe une bonne fois pour toutes ? Est-ce que je peux me chouchouter comme je chouchouterais ma fille, ma nièce, ma meilleure amie, peu importe ? Mais voilà, de se dire, il faut aussi se donner une tape dans le dos et chaque action compte.

  • Speaker #1

    Très juste. Tout à l'heure, tu nous parlais du système nerveux et de cette zone rouge quand on est dans un état de surchauffe du système nerveux, de sursolidicitation permanente, et de la nécessité de laisser le système nerveux au repos pour que le corps et le mental puissent se régénérer. Qu'est-ce que tu recommandes, toi, de façon générale dans la vie ? Que ce soit des petites choses, comme tu nous en as parlé un petit peu tout à l'heure, mais aussi des choses peut-être... pas au quotidien, peut-être une fois dans la semaine, ou une fois dans l'année, dans le mois, pour réguler le système nerveux, justement. Arriver à récupérer. Et à se rendre compte aussi que, en fait, on est parti trop loin dans la surproduction.

  • Speaker #0

    Déjà, c'est de faire un check-in, encore une fois, de se dire, est-ce que moi, je me sens en zone rouge ou est-ce que je me sens en zone verte ? Puis sur ma journée, à quoi ça ressemble ? Oh my God, est-ce que je suis toute la journée en zone rouge ? ou est-ce qu'il y a des moments où déjà j'ai un peu plus d'espace ? Bon, une fois qu'on a un peu ce scénario-là, c'est de se dire, le système nerveux, il aime la constance et la simplicité. Donc moi, je suis vraiment une grande fervente de, je préfère des tout petits check-in de 2-3 minutes par-ci par-là au début versus de se mettre une pression de dire, j'ai besoin d'aller, comme on disait tout à l'heure, marcher pendant 30 minutes ou d'aller prendre une sieste, mais du coup, c'est une sieste de 30 minutes puis quand je me réveille, je ne suis pas bien, etc. Fag. On est mieux de se dire juste, je me remets dans un état de présence ici et maintenant et de faire ce check-in, est-ce que je suis en zone rouge, est-ce que je suis en zone verte ? Si je suis en zone rouge, est-ce que je peux juste respirer là-dedans ? Il y a une notion où ça va être inconfortable au début. Mais le fait de le savoir, on est capable de l'accueillir un peu plus facilement aussi. C'est-à-dire, c'est difficile d'être toujours sur le go, go, go, go, go et de se dire, j'ai toujours quelque chose à faire, etc. Et là, d'accueillir cette notion de, ok, je ne vais rien faire. Oh my god, le silence, horrible. Je gilgote, je fais plein de choses. Mais c'est de s'observer là-dedans. C'est de commencer à se dire, c'est comme un jeu, je sais que ça va être challengeant, mais je suis prête à relever le défi parce que je sais que je me fais du bien derrière. pour moi ça a vraiment, on l'a dit tout à l'heure, mais prendre plus de pauses dans sa journée Vraiment cette notion, tu es capable de faire 3, 4, 5 meetings, c'est 3, 4 ou 5 petits check-in avec toi-même. Le fait de faire 3 longues inspirations par le nez, 3 longues expirations par la bouche, ça peut être juste ça. Je le disais, il y a aussi le côté lève-toi juste de ta chaise. Entre un meeting, même si tu as 2 minutes, lève-toi juste, shake un peu, étire-toi en arrière. Je veux dire, personne ne va trouver ça bizarre au travail là, tu es juste en train de te lever. Fais deux, trois petits mouvements d'ouverture de hanche, touche tes orteils, voilà. Ouvre un petit peu tes épaules, that's it. Ensuite, il y a vraiment le repos. Puis ça, on l'a dit, le sommeil, s'il n'est pas réparateur, si tu te réveilles, tu es fatigué, il y a quand même cette notion de repos. Je pense que beaucoup de gens vont vers la sieste. Moi, je recommande, mais un truc qui a été gagnant et qui est encore gagnant pour tellement de mes clientes, c'est ce qu'on appelle le non-sleep, deep rest, qui s'appelle réellement, en fait, c'est le yoga nidra. c'est le yoga du sommeil. C'est une sieste, mais consciente. Ça veut dire que le but, c'est pas de s'endormir. 15 minutes, ça équivaut à une heure de sommeil réparateur. Fait que si t'arrives à te dire, j'ai 15 minutes de pause, je vais aller me poser sur un tapis de yoga, dans mon lit, sur un canapé, peu importe, c'est juste tu t'allonges, tu peux te couvrir les yeux ou non, tu mets tes écouteurs et tu suis une voix. C'est comme une méditation guidée, mais c'est beaucoup plus agréable. Et tu te réveilles de ça, enfin... du coup pas réveillé, mais tu te remets de ça et t'as un boost, mais incroyable, ta journée peut recommencer. C'est un vrai bon moment et tu peux commencer, tu sais, tu peux en faire le matin en te réveillant. Moi, il y a des fois quand je sens que j'ai pas eu une bonne nuit, je reste dans mon lit, je me mets directement à l'hydra, 15 minutes, et wow, ça va mieux. Parfois, je m'en refais un le midi, tu sais, quand je sens que j'ai une grosse matinée ou quoi, je me prends un petit moment. Puis parfois, c'est en fin de journée. Il n'y a pas de meilleur moment pour le faire, c'est à adapter aux besoins.

  • Speaker #1

    Oui, c'est quand on a besoin.

  • Speaker #0

    Exact. Et je pense que ma troisième pratique, la plus gagnante aussi, c'est de remplacer les « il faut que » qui apportent une lourdeur mais horrible. On a assez là, c'est bon, on en a assez dans la journée, il y a toutes nos tâches ménagères en plus, il y a toutes les obligations, mais au lieu de « il faut que » , juste les remplacer par « j'ai la chance de » . Donc ça vient de dire cette espèce de gratitude et de dire un exemple « oh, puis nazi, il faut encore que je fasse la vaisselle ce soir » . Mais j'ai la chance de faire la vaisselle parce que j'ai pu faire à manger pour ma famille, pour moi-même, pour me nourrir. On a la chance de choisir la nourriture qu'on mange. Et là, je suis en train de nettoyer ça et pour me permettre de le refaire demain, en fait.

  • Speaker #1

    Oui, c'est de la prévenance à soi, de la présence à ce qu'on fait. On se remet vraiment dans l'instant présent.

  • Speaker #0

    Absolument. Et je pense que ça marche pour tout. Moi, quand j'étais au bout de ma vie, je devais m'occuper de mon chien. J'avais des idées, c'était clairement une période où j'avais des idées noires, ça n'allait vraiment pas. Et je n'étais pas capable de m'occuper de moi. Comment est-ce que je peux m'occuper d'un autre être vivant ? Et c'était genre cette lourdeur, il faut encore que je fasse ça, et il faut que je pense à ça, et non, non, non. Et ça continuait, ça continuait. Et j'ai commencé à me dire, j'ai la chance d'avoir cette présence qui m'offre tellement d'amour. J'ai la chance d'avoir cette boule de poils qui m'a tellement aidée. dans des moments difficiles. J'ai la chance d'avoir cette complicité. Et bref, et je revoyais tout ça et je disais, putain, mais on a tellement de chance de savoir. Et là, genre, ça m'a redonné le goût peu à peu de faire des balades. J'ai fait de plus en plus de marches. Et au final, en prenant mes marches, je me rendais compte à quel point ça me faisait du bien de marcher. Là, je me disais, mais j'ai la chance de marcher, d'avoir deux jambes fonctionnelles. J'ai une amie à moi qui est amputée d'une jambe mais je me disais, bah, t'sais, on n'a pas la même vie, mais moi, j'ai cette chance-là, et faut être... il faut être plein de gratitude par rapport à tout ce qu'on a déjà plutôt que de voir à chaque fois tout ce qu'il faut encore faire et tout ce qui nous pèse ouais bien sûr en fait c'est changer son regard sur la vie mettre des lunettes de gratitude aussi ouais pardon je t'en prie j'allais dire ça rejoint en fait aussi si les gens veulent aller plus loin J'explique aussi un peu tout ça dans les 7 piliers du bien-être. Je parle souvent de 7 ou 8, ça dépend si tu inclus la respiration là-dedans. Mais j'ai fait un guide qui est gratuit, je pourrais t'envoyer la référence, il est sur mon site web aussi. C'est les techniques pour sortir justement du burn-out, de l'épuisement à travers ces 7 piliers-là. Et c'est finalement un retour à la base. Et trop souvent, on se dit « ouais, mais c'est trop simple, pourquoi ça marcherait ? » J'ai envie de te dire, si enlever tes chaussures et aller marcher pieds nus dans l'herbe, ça marche pour toi ?

  • Speaker #1

    Fais-le ! Justement, ça me fait une transition toute rêvée vers ma question suivante. Comment tu allies ces autres techniques ? Je pense à l'alimentation, le mouvement et le sommeil, tu nous en as un petit peu parlé, mais surtout l'alimentation dans tes accompagnements.

  • Speaker #0

    Oui, l'alimentation, c'est toujours... Alors, moi, je regarde ça sous le volet, encore une fois, intégratif. Fait que l'alimentation, ce n'est pas juste ce qu'il y a dans ton assiette. Ce n'est pas juste les nutriments. Il faut tes légumes, il faut tes protéines, il faut tes glucides. C'est aussi tout ce qui te nourrit en dehors de ton assiette. Il faut penser à tout ce qu'on ingère d'une façon ou d'une autre, que ce soit par nos yeux, par nos oreilles, par notre bouche. C'est des choses qu'il faut digérer. Et je pense qu'on le sent tous en ce moment. L'actualité, bien stressante, etc. Une fois qu'on a conscience de ça, le volet alimentaire spécifiquement, c'est vraiment de comprendre comment est-ce que tu manges. C'est quoi tes habitudes alimentaires ? Et avant même de parler nutrition, donc valeur nutritive, est-ce que tu manges des plats que tu as cuisinés ? Est-ce que tu manges sur un coin de bureau ou est-ce que tu prends le temps de manger ? Quel est aussi ton état de stress ? Est-ce que tu es dans ta zone rouge avant de manger ou est-ce que tu es dans ta zone verte ? Est-ce que tu es en train de créer encore plus d'inflammation ? avec ce que tu es en train de manger ou pas. Et une fois qu'on est déjà passé à travers cette base-là, c'est de se dire, ok, clairement, il y a peut-être des aliments qui ne passent pas pour toi. Pourquoi ? Est-ce que c'est vraiment la famille d'alimentation ? Est-ce que c'est vraiment parce qu'en fait, ce n'est pas les bonnes synergies ? Parce qu'on le sait aujourd'hui, manger des glucides complexes avec des protéines complexes et en plus de ça, des tas de légumes différents, un peu de cru, un peu de cuit ou je ne sais quoi, c'est hyper difficile à digérer. Ça donne plein d'informations à notre système digestif qui n'est même pas capable de processer tout ça. Donc c'est de se dire, si j'ai des problèmes digestifs par exemple, ou si je sens que je n'absorbe pas correctement, c'est de simplifier aussi ce qui est dans l'assiette. Et puis ça, très souvent les gens ont peur, c'est comme ça va être super restrictif, je ne vais pas pouvoir manger ça, qu'est-ce que je vais faire ? Moi mon approche c'est le contraire de la restriction. c'est justement de commencer à rajouter des choses qui te font plaisir et intuitivement, automatiquement, les choses qui ne te font pas du bien, ton corps, il va savoir et il va les délaisser de lui-même.

  • Speaker #1

    Oui, en fait, souvent, le corps, finalement, quand on a un petit peu ses fringales, c'est que le corps, il va chercher des choses dont il est en carence. Et si tu ne lui apportes que de l'industriel ou des choses qui ne vont pas nourrir tes cellules, il va continuer de les réclamer, d'aller les chercher. Et si finalement, tu lui apportes, Il ne réclamera plus.

  • Speaker #0

    C'est ça. Et puis, c'est ok aussi de se dire, parfois, j'ai une fringale, je vais vers du chocolat. Et c'est de se dire aussi, je ne suis pas folle. C'est qu'encore une fois, c'est un message du corps. Et est-ce que j'ai les outils pour le comprendre ? Oui, écoute-le, donne-lui plus de place et va vers ça. Sinon, est-ce que tu as envie de te faire accompagner ? Est-ce qu'il y a un type d'accompagnement qui résonne pour toi ? Est-ce que tu es capable d'aller chercher les ressources en ligne ? Parce qu'il faut aussi se dire qu'il y a énormément d'informations qui sont disponibles. Parfois, c'est justement overwhelming et on se dit « Oh my God, c'est trop ! » et on tombe dans ce brouhaha d'informations. Mais c'est là aussi de se dire « Allons vers des personnes qui ont peut-être déjà vécu ça, des personnes qui ont fait le travail, qui ont les ressources et qui peuvent nous aider. » Moi, sans accompagnement, je ne me serais pas rendue jusqu'où je me suis rendue. Et je pense que ça, c'est vraiment important de ne pas l'oublier. Je pense qu'à travers notre vie, on a toujours des besoins qui changent, qui évoluent. Et heureusement, d'ailleurs. Et je me suis dit, un accompagnement, tel accompagnement, j'en ai peut-être besoin pendant un ou deux ans. Moi, ça a été la psychologie. J'étais pas mon psychologue. Je pense que ça a duré deux ans. Puis, j'y retourne quand j'ai besoin. Mais j'ai fait ce travail-là deux ans. Naturopathe, ça a été quelques mois. J'avais besoin d'avoir certaines bases pour des choses très spécifiques. Et ainsi de suite, j'ai déjà fait affaire avec des coachs sportifs, etc. Ça fait que ça évolue avec le temps, ça évolue avec nos objectifs finalement.

  • Speaker #1

    Oui, c'est important finalement de s'adresser aux bons professionnels. Tu sais, moi je disais souvent, enfin j'ai travaillé en cabinet d'avocat et j'expliquais souvent aux gens en fait quand ils négociaient des ruptures dans leur travail, des choses comme ça. En fait, les gens ne comprenaient pas que c'était difficile de le faire pour eux-mêmes. Et je leur donnais cet exemple de dire, mais en fait, un chirurgien, il ne va jamais s'opérer lui-même. Ben ouais, c'est vrai. ben voilà c'est pareil c'est difficile de faire les choses de soi à soi donc quand on a un regard extérieur on va souvent beaucoup plus vite et nous apporte des connaissances d'un professionnel c'est indispensable absolument

  • Speaker #0

    et puis c'est aussi cette notion de à quelle vitesse j'ai envie d'avancer sans prétexer que tout doit aller très vite justement est-ce que je me pose les bonnes questions parce que comme tu l'as dit je pense que c'est ce côté euh C'est déjà difficile parfois de se regarder dans un miroir. OK. Et encore plus d'aller au fond des choses. Mais à partir du moment où tu as quelqu'un qui est en face de toi va te poser aussi les bonnes questions au bon moment, je pense que moi, mon plus gros travail... en séance, je me rends compte, c'est de permettre à la personne de se rendre compte quels sont les mots qui sortent le plus souvent. Et en fait, ça dévoile tellement de choses. Si dans la séance, la personne, elle dit « Ah, j'ai besoin d'aller en nature. » « Ouais, j'arrête pas de penser à faire une randonnée. » Ou « nature. » Dernièrement, c'est ça. Il y a eu beaucoup cet appel de la nature et la personne n'arrêtait pas d'en parler. Je pense qu'elle a dit le mot « nature » au moins douze fois en une heure. et tu sais ça c'est des choses sur lesquelles je prends note et à la fin ou en tout cas pendant la séance, je lui pose la question, je lui dis « qu'est-ce que tu m'as dit que tu penses le plus dans cette séance ? Qu'est-ce qui est ressorti le plus pour toi ? » Puis là, elle se creuse la tête, elle dit « je sais que j'ai besoin de ralentir, mais qui est très encore bloquée. » Je lui dis « est-ce que tu t'es rendu compte du nombre de fois où tu as juste prononcé le mot nature ? » Et là, elle a eu une illumination de dire « mais oui, et je ne prends jamais le temps d'aller en nature, mais en fait, j'ai vraiment besoin de ça. » Fait que juste de permettre à la personne de refléter ses propres mots. ou de reformuler des choses. On a tendance à se parler avec un dialogue tellement négatif. Et parfois, c'est juste de dire, ok, prends cette phrase-là, qu'est-ce que tu veux dire avec ça ? Et si tu le disais d'une autre manière, qu'est-ce que ça voudrait dire pour toi ? Et très souvent, c'est là où il y a des déclics. Mais ça, de le faire tout seul, c'est quasiment impossible.

  • Speaker #1

    C'est pas évident. Moi, il y a quelque chose que je fais plus maintenant, tu vois, comme beaucoup de mamans, je cours pas mal après le temps. Avant j'avais tendance à dire j'ai pas le temps Et maintenant, je dis, je n'ai pas pris le temps. Parce que finalement, s'il y a quelque chose de fondamentalement urgent, tu abandonnes tout pour le faire. Donc, tu prends le temps quand il le faut, quand ça devient ta priorité. Donc, si tu ne l'as pas fait, c'est que ce n'était pas une priorité finalement. Et je trouve que ça te fait aussi, toi, prendre conscience de quelles sont tes priorités.

  • Speaker #0

    Absolument. Absolument. Je pense que c'est vraiment ce qu'on était de... prendre le temps, prendre le step back, de regarder en arrière, de se dire « Encore une fois, qu'est-ce qui me sert ? Qu'est-ce qui me dessert ? Pourquoi je suis en train de faire ce que je suis en train de faire ? » Et ça vient immédiatement te reconnecter, non pas au mental nécessairement, mais à ce que tu ressens à l'intérieur de toi. Je pense que ça, c'est reconnecter à ça. Mais tu sais, c'est pas si facile non plus. Il y a vraiment ce côté de « Là, on en parle. Moi, j'ai trouvé ma voie et je me sens super épanouie aujourd'hui. Mais quand j'étais dans les blocages et dans ma zone rouge, à penser à tout ça, j'aurais été comme ok, mais en fait, ouais, c'est quoi la première action ? C'est là où je pense que concrètement, ouais, avoir quelqu'un qui est là pour t'épauler, juste en fait de ne pas se sentir seule. Je crois que le problème, il est là aussi, c'est qu'on a l'impression qu'on vit nos problèmes tout seul, qu'on est les seuls à vivre ça de telle manière, etc., mais en fait, on est profondément humain et donc, juste par cette notion-là, on est tous connectés. Et il y a vraiment cette notion, quand je dis connectés, c'est juste T'es fatigué, mais regarde autour de toi qui est fatigué. T'as vécu un deuil, qui autour de toi a vécu un deuil ? Tu penses que t'es le seul à être complètement stressé et nul dans ton travail ? Je peux te garantir qu'autour de toi, il y en a plein qui pensent la même chose. Et en fait, tu es assez. Tu es assez. Ce que tu fais, c'est assez. Mais ça, tant que tu ne crois pas toi-même, tu ne peux pas avancer non plus. Et ouais, je pense que c'est ça. Regagner aussi cette confiance en soi pour pouvoir reprendre le contrôle et poser des actions qui vont te nourrir.

  • Speaker #1

    Oui, c'est aussi s'offrir un accompagnement, c'est aussi prendre soin de soi, tout simplement.

  • Speaker #0

    Investir en soi, mais c'est tellement difficile quand on se dévalorise et qu'on se dit j'en vaux pas la peine, je mérite pas. Je suis un people pleaser, mais donc par extension, je fais plaisir à tout le monde sauf à moi, je boublie dans l'équation. Comment est-ce que tu peux en arriver au point où ah bah oui, je vais investir en moi, tiens, je vais... Je vais prendre ce temps et je vais le faire. Généralement, t'es obligée d'attendre de foncer dans le mur pour le faire. Et c'est ça que je trouve tellement dommage. Parce qu'il y aurait tellement à faire et ça vaut pas la peine, en fait. Et de se dire, derrière l'épuisement, moi je l'ai vécu, c'est des maladies, c'est des dysfonctionnements au fond. Puis genre, moi j'avais 27 ans, je me dis, ok, il y a des femmes, ça leur arrive à 40 ans, ça leur arrive à 50 ans, peu importe. Mais pourquoi on attend d'aller foncer dans le mur ? Pourquoi on attend d'avoir un diagnostic, quel qu'il soit ? Là, je suis des femmes, elles ont eu un diagnostic de cancer, on voit une chose quand même hyper importante, et de se dire, ok, si je changeais ma manière de faire, si je m'autorisais à prendre ce temps pour moi, si j'investissais, qu'est-ce qui se passerait ? Je pense qu'il y aurait beaucoup de choses qui pourraient changer.

  • Speaker #1

    C'est certain.

  • Speaker #0

    Et que 90% des visites médicales aujourd'hui, on le sait, sont liées au stress. Ouais.

  • Speaker #1

    Où est-ce qu'on peut te retrouver Ariane, si on a envie de cheminer à tes côtés, de suivre le monde de tes accompagnements ?

  • Speaker #0

    Alors c'est sûr que je suis très active sur Instagram, si vous voulez découvrir un petit peu plus mon univers Instagram, je pense que tu mettras le lien là. Happy Harry. Sinon, j'ai mon site web. Et dans le fond, mon programme signature, c'est un programme de six mois. Six mois, c'est vraiment pour prendre le temps, traverser des saisons, traverser des changements, quels qu'ils soient. En six mois, il s'en passe des choses. Et en fait, c'est une rencontre de deux semaines pour se laisser justement l'espace pour créer des choses. Et c'est vraiment mon accompagnement signature. C'est From Burnout to Balanced. J'offre aussi sinon pas mal d'ateliers en groupe. C'est parfois en ligne, parfois en présentiel. Même si je suis au Québec, je vais être d'ailleurs en France dans les prochains mois. Mais voilà, c'est en ligne, en présentiel, selon les disponibilités. Et c'est ça.

  • Speaker #1

    De toute façon, je mettrai bien tout ça dans les notes de l'épisode.

  • Speaker #0

    Génial.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Ariane.

  • Speaker #0

    Merci à toi Camille. Merci pour tout ce que tu fais. J'espère que ça aura permis à quelques personnes de se dire qu'on peut sortir du mode survie, de revivre notre vie pleinement.

  • Speaker #1

    Merci pour ce message d'espoir, Ariane.

  • Speaker #0

    Avec plaisir.

  • Speaker #2

    À bientôt.

  • Speaker #1

    Merci d'écouter Les Lois Naturelles. Pour prolonger l'aventure, retrouvez-moi sur mon compte Instagram, lesloisnaturelles. et abonnez-vous à la newsletter du podcast pour recevoir des conseils et des ressources en exclusivité. Et si vous souhaitez un suivi personnalisé, je serai ravie de vous accompagner en consultation individuelle sur votre chemin de santé naturelle. A très vite dans le prochain épisode, prenez soin de vous.

Chapters

  • Introduction à la santé intégrative et à la naturopathie

    01:18

  • La vie moderne et ses défis : stress et santé

    02:18

  • Rencontre avec Ariane : parcours et transformation personnelle

    02:55

  • Le rapport au temps et à la gestion du stress

    03:20

  • Les effets du yoga et de la respiration sur le bien-être

    03:29

  • Trouver l'équilibre entre action et repos

    04:31

  • Prendre soin de soi et l'importance de l'accompagnement

    05:57

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Description

Dans cet épisode des Lois Naturelles, nous plongeons au cœur d’un sujet qui touche tant de femmes aujourd’hui : sortir du mode survie pour retrouver son équilibre intérieur.


Mon invitée, Ariane Cytrynowicz – Happy Ari, naturo thérapeute et coach de vie en santé intégrative à Montréal, connaît intimement la réalité du burn-out et des maladies auto-immunes. Ancienne cadre épuisée, elle a transformé son rapport au corps, au temps, au stress… et aujourd’hui, elle accompagne celles et ceux qui veulent reprendre le contrôle de leur santé.


Dans cet épisode, nous abordons :

✨ Le parcours d’Ariane et ses prises de conscience après son burn-out

✨ Pourquoi nous avons l’impression de courir en permanence

✨ Les effets du stress chronique sur le système nerveux et le corps

✨ Comment reconnaître les signaux d’alerte avant l’effondrement

✨ Des pratiques simples pour apaiser son système nerveux

✨ Le rôle clé de l’alimentation, du sommeil et du mouvement

✨ Par où commencer quand on se sent déjà épuiséeLa santé est notre bien le plus précieux. Il nous appartient de la préserver.


Pour retrouver Happy Ari:

Sur instagram: @by_happyari

https://www.happyaricoaching.com

Sortir du mode survie, le guide by Happy Ari


Bienvenue dans Les Lois Naturelles🌸, le podcast dédié à la naturopathie et la cuisine santé dont l’objectif est de promouvoir la santé intégrative.


Je suis Camille Langlet, naturopathe certifiée, spécialisée en naturopathie de l’enfant et en cuisine santé.


Un jeudi sur deux, je vous retrouve en solo ou aux côtés de l’un de mes invités pour des conseils pratiques en santé naturelle, des témoignages de vie ou encore donner la parole à des praticiens & thérapeutes experts en leur domaine.


La maison Beljanski est partenaire du podcast. Je vous invite à découvrir leurs produits issus d'une approche de santé globale fondée par le Dr Mirko Beljanski, pointer de la médecine environnementale.


Si le podcast vous plaît, pensez à laisser un avis, des étoiles, des cœurs ou toute autre manifestation d’amour sur votre plateforme d’écoute, c’est le meilleur moyen de valoriser mon travail et promouvoir la santé intégrative à travers le monde.


🎙️ Et pour ne rater aucun épisode, abonnez-vous à la newsletter.


🌿 Envie d’aller plus loin ? Prenez rendez-vous pour une consultation en naturopathie : je vous aide à retrouver votre vitalité, mieux gérer votre stress, booster votre immunité et faire de votre alimentation votre meilleur allié santé grâce à une cuisine santé gourmande.


📩 Contactez-moi sur Instagram @lesloisnaturelles ou par mail à lesloisnaturelles@gmail.com.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    La santé est notre bien le plus précieux, il nous appartient de la préserver. Bienvenue dans Les Lois Naturelles, le podcast dédié à la naturopathie et la cuisine santé, dont l'objectif est de promouvoir la santé intégrative. Je suis Camille Langlet, naturopathe certifiée spécialisée en naturopathie de l'enfant. Chaque jeudi, je vous retrouve en solo ou aux côtés de l'un de mes invités pour des conseils pratiques en santé naturelle, des témoignages de vie ou encore pour donner la parole à des praticiens et thérapeutes experts en leur domaine. Si le podcast vous plaît. Pensez à laisser un avis, des étoiles, des cœurs ou toute autre manifestation d'amour sur votre plateforme d'écoute. C'est le meilleur moyen pour valoriser mon travail et contribuer à promouvoir la santé intégrative dans le monde. Bonne écoute ! Dans nos vies de femmes actives, de mères, de professionnelles, nous passons nos journées à courir. Courir après le temps, après des listes interminables de choses à faire. Les jours s'enchaînent comme une course sans ligne d'arrivée et notre corps finit par en payer le prix. Douleurs persistantes, maux de dos, fatigue chronique, parfois même jusqu'au burn-out. Notre système nerveux est en surchauffe permanente et l'explosion des maladies dégénératives n'est sans doute pas une coïncidence. Mais une autre voie est possible, celle de l'équilibre. L'équilibre entre le corps et l'esprit, entre l'énergie et le repos, entre le mouvement et le calme. C'est cette voie qu'explore mon invité du jour, Ariane, plus connue sous le nom de Happy Harry. Ancienne cat touchée par un burn-out et une maladie auto-immune, Ariane a profondément transformé sa manière de vivre. Aujourd'hui, naturopthérapeute et coach de vie certifiée en santé intégrative à Montréal, elle accompagne celles et ceux qui veulent reprendre le contrôle de leur santé. retrouver leur équilibre et réapprendre à écouter leur corps. Avec Ariane, nous allons parler de notre rapport au temps, de ses effets sur notre système nerveux et de ce qu'il est possible de mettre en place pour vivre plus en paix avec soi-même. Bonjour Ariane !

  • Speaker #1

    Hello Camille, ça va bien ?

  • Speaker #0

    Très bien et toi ?

  • Speaker #1

    Ben oui, je suis ravie d'être là ce matin avec toi.

  • Speaker #0

    Ravie de t'accueillir. Alors, ensemble, on va parler de notre rapport au temps, je l'ai dit. Mais avant qu'on commence à rentrer un petit peu plus dans le cœur du sujet, j'aimerais que tu nous expliques comment tu as changé de vie, comment tu en es venue à t'intéresser à tous ces sujets.

  • Speaker #1

    Oui, ça a été tout un parcours, tout un cheminement. Je pense que si tu m'autorises à déjà partager aussi mon intention pour aujourd'hui. Aujourd'hui, comme tu l'as un peu mentionné, on va parler du temps, de notre rapport à tout ça. Moi, j'ai vraiment envie qu'on explore aussi comment est-ce qu'aujourd'hui, on est rentré dans un mode survie et comment en sortir pour simplement peut-être vivre pleinement, arrêter d'être dans ce go-go-go permanent. Puis, si j'ai une intention pour aujourd'hui pour vous, c'est vraiment que vous puissiez repartir avec au moins une action concrète qui vous permettra justement de sortir de ce mode survie dans votre quotidien.

  • Speaker #0

    Je m'interromps, mais je suis preneuse. Je pense que je fais cet épisode pour moi-même en première intention.

  • Speaker #1

    Écoute, c'est parfait. Je pense qu'il y a des fois, on a besoin nous-mêmes aussi de se remettre au centre des solutions et de se dire qu'on est proactifs dans ce qu'on fait. Mais donc, moi, comme tu l'as dit, aujourd'hui, je suis coach en santé intégrative, naturopthérapeute, mais ça n'a pas du tout été ma vocation première. Moi, je viens d'un background hyper corporatif. J'ai fait mes études en école de commerce, j'ai évolué en marketing, en stratégie, jusqu'à un poste effectivement de cadre, j'ai été directrice. Et en fait, j'ai frappé assez jeune un premier burn-out, puis quelques années plus tard, un deuxième burn-out, qui s'est, on va dire, finalisé avec un diagnostic de maladie auto-immune. C'était Hashimoto, donc une forme d'hypothyroïdie pour celles qui connaissent. Et en fait, on m'a offert un choix. On m'a offert le choix d'avoir un traitement médicamenteux à vie. Et à ce moment-là, j'avais 27 ans et je me suis dit « Ok, what is going on ? » Qu'est-ce qui m'est arrivé en fait ? Et bon, il faut savoir que moi, j'avais à ce moment-là un stérilet hormonal depuis en fait quelques années. Je pense que ça faisait 2-3 ans. Et on m'a prescrit un retrait d'urgence parce que mon col de l'utérus était complètement enflammé. Il y avait aussi d'autres déséquilibres. Et au moment où on m'a dit tout ça, en même temps, je me suis dit, OK, peut-être que tout est lié, en fait. Et j'ai remonté dans le temps, suite à ma pause de stérilet, je me suis rendu compte que j'ai commencé à avoir assez rapidement, comme deux, trois mois plus tard, des symptômes dépressifs, une fatigue qui s'est accumulée. Puis finalement, un an après, j'ai fait mon premier burn-out. Évidemment, il y a d'autres facteurs, on s'entend, je ne mets pas la pause de stérilet hormonal, on est quand même passé à travers une pandémie, accessoirement. Il y a eu forcément des choses dans mon domaine personnel, mais il faut quand même prendre ça comme terrain. initiale, je pense. Et en fait, les symptômes se sont aggravés au fur et à mesure du temps et à aucun moment, ni moi ni aucun médecin m'a permis de me questionner sur est-ce qu'il pourrait y avoir un lien avec ma santé hormonale et donc avec ce stérilet hormonal. Et donc au moment où j'ai eu mon diagnostic et ce retrait d'urgence du stérilet, je me suis juste dit, ok, avant de prendre des médicaments pour le reste de ma vie, Est-ce que je peux juste laisser mon corps peut-être retrouver son propre équilibre, se dire, je pense qu'il est suffisamment fort, je suis quand même en santé de base, est-ce que je peux faire autre chose ? Et ça a été vraiment le déclencheur et le moment où je me suis dit, ok, j'ai une autre voie à prendre, il y a d'autres choses à faire. Et je me suis guérie en l'espace de huit mois. Donc, je ne dis pas que c'est un parcours facile, je ne dis pas que j'ai la solution miracle et je ne dis pas que ce que moi j'ai fait pourrait me fonctionner pour tout le monde, loin de là. Ça a quand même été des changements drastiques aussi. mais je pense que c'est d'offrir ce pas de côté, se dire qu'à travers tous ces symptômes qui ont été normalisés pendant tellement longtemps, et de ça, je parle vraiment de me réveiller, je suis épuisée, de perdre le goût à faire toutes les petites choses de ma vie quotidienne, perdre des cheveux, prendre du poids, cette notion de procrastination. En fait, il y en avait tellement qui, bout à bout, je me dis, mais comment j'ai pu laisser passer ça ? Sauf qu'aujourd'hui, c'est ce que je vois aussi avec mes clientes. C'est toutes ces petites choses-là, tous ces petits dérèglements qu'on se dit juste, ouais, mais tout le monde est fatigué. Donc finalement, c'est pas grave. Enfin, c'est pas ça le problème. Donc voilà, je pense que mon histoire, c'est parti de là. Et puis, c'est ce qui a commencé, une espèce de reconversion qui, à la base, n'était pas du tout une reconversion prévue. C'était juste continuer à apprendre ce que j'avais appris en l'espace de quelques mois. Je voulais solidifier mes connaissances dans le domaine de la santé. Je pense que trop souvent, on a tendance à regarder, j'ai mal à la nuque, je vais aller me faire masser la nuque. J'ai mal aux articulations, je vais aller traiter mon problème d'articulation. Mais pourquoi est-ce qu'on a ce problème-là ? C'est juste là où je pense que c'est l'aspect plus naturel, thérapique, santé intégrative. On regarde toujours la dimension physique, émotionnelle et mentale. toujours, toujours ensemble et de se dire, on va chercher la cause racine, le pourquoi est-ce qu'on a ces douleurs-là, pas juste chercher à les traiter. Et donc, en faisant cette formation, les choses sont allées très vite, j'ai appris tellement de choses et ça a tellement fait de sens par rapport à ce que j'avais vécu, là où la médecine actuelle, contemporaine, fermait un peu les yeux, fermait la porte, à dire, on ne peut pas l'expliquer, non, non, ça n'a rien à voir avec votre stérilet, on ne sait pas, donc on ne regarde pas. Là, je commençais à avoir plein de réponses et je me suis dit, OK, j'ai envie de permettre à d'autres gens aussi de faire le choix, de reprendre le contrôle sur leur santé et de pouvoir faire un choix conscient sur qu'est-ce qu'ils avaient envie de faire pour eux-mêmes dans le futur.

  • Speaker #0

    Et tu étais un petit peu familière de la santé naturelle ou pas du tout ?

  • Speaker #1

    Alors, ni l'un ni l'autre, je ne peux pas dire pas du tout, parce que j'avais déjà dans le passé fait... enfin, été voir une naturopathe. La naturopathie, je pense, a été une des premières portes quand même que j'ai prise. Mais c'était plus sur mes problèmes, justement, de prise de poids, qui est donc un des symptômes que j'ai vécu avec mes dérèglements hormonaux. Et tout ce stress accumulé m'avait fait prendre du poids. Et vu que je faisais du sport, vu que j'avais l'impression de bien manger, vu que j'avais comme tout essayé, je ne savais plus vers quoi me tourner. Donc, je suis allée vers la naturopathie. Et puis, j'avais fait une séance par-ci, par-là. On avait beaucoup travaillé sur ma microbiote, le microbiome, etc. Donc, voilà, ça avait beaucoup aidé. Mais par la suite, ça a été un mélange de tellement de choses. C'était de tout essayer pour aller mieux, finalement.

  • Speaker #0

    Et au niveau de tes transformations personnelles, par quoi tu as commencé ? Et qu'est-ce qui a été, on va dire, le plus impactant, d'après toi ?

  • Speaker #1

    Pour moi, ça a vraiment été le yoga.

  • Speaker #2

    Le yoga et la respiration,

  • Speaker #1

    en fait. Reprendre contact avec mon corps, que j'avais finalement tellement pas écouté. Et je m'en suis vraiment voulue au moment où, justement, j'ai eu ce diagnostic. Tout était d'un coup tellement clair de me dire « Mais je ne peux pas croire que je sois passée à côté de toi. » Et c'est tellement facile avec le recul de se dire ça. Parce que quand ça t'arrive, sur le coup, tu n'es pas vraiment capable de faire les liens. Donc oui, ça a vraiment été une reconnexion au corps. Puis en fait, j'ai oublié ça, mais le vrai point déclencheur, ça a été un massage. Un massage assez intense et un lomi-lomi-new, pour ceux qui connaissent. Mais dans le fond, c'est assez énergétique. On vient vraiment travailler sur les flux. C'est assez fort. Et en fait, je suis ressortie de là un chaos technique. Pendant 16 heures, j'ai dormi. Je n'étais pas capable de me lever le lendemain. Et je me suis vraiment dit, OK, wow, mon corps avait des choses à me dire. Et ça a été à partir de là où j'ai dit, en fait, oui, je suis en arrêt de travail. Ce n'était même pas questionnable. Et je me suis autorisée du repos. et je me suis dit J'ai besoin de respirer, en fait. Je sens que je ne respire pas. Je sens que je retiens ma respiration et que je suis dans cet état de survie, comme si j'étais constamment la tête sous l'eau. Et ça a été vraiment de réapprendre à respirer. Et moi, j'ai trouvé ma voie à travers le yoga. J'avais la chance d'avoir un petit studio juste à côté de chez moi. Et ça a été à tous les jours. Puis, en fait, sortir de la performance aussi. Je parlais tout à l'heure d'entraînement. J'ai toujours été sportive, etc. Mais il y avait tout le temps une pression, en fait. C'était tout le temps... Même dans mon entraînement, c'était go, go, go. Dans mes marches, il fallait que ce soit actif. J'ai un chien. C'était pas juste... Non, non, il fallait que j'écoute un podcast pour apprendre quelque chose. Il fallait que je sois en train de répondre à mes messages parce que j'en avais beaucoup, parce que... Enfin, bref. Et là, ça a été de sortir de ça. Et ouais.

  • Speaker #0

    Ouais, le yoga, c'est vraiment une philosophie, en fait.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Plus qu'un sport en tant que tel.

  • Speaker #1

    Exact. Je pense que trop de personnes font du yoga. C'est déjà super qu'il y en ait de plus en plus. Oui,

  • Speaker #0

    bien sûr.

  • Speaker #1

    Mais je pense qu'il y a encore beaucoup, beaucoup ce rapport à... C'est des postures. Il faut réussir à faire les positions sur les avant-bras, sur les mains. On se met les jambes en l'air, on fait des trucs de dingue. C'est la flexibilité à fond. Et en fait, le yoga, ce n'est pas du tout ça, à la base. Ça, ce dont on parle, c'est les asanas, c'est les postures. Mais le yoga, c'est, je pense, huit piliers au total. Et puis, tu as les pranayamas, c'est la respiration. Tu as la méditation qui est autre chose. Enfin bref, c'est beaucoup plus complexe que ça. Et comme tu le dis, c'est finalement une philosophie globale de vie.

  • Speaker #0

    Tu sais, alors une fois, j'avais entendu quelqu'un qui disait « Avant, j'allais au yoga. Maintenant, je fais du yoga. » Tu vois, cette distinction justement entre faire ses postures et courir après la performance justement ou non. En fait, respirer dans la posture, être tout simplement. J'avais trouvé ça assez pertinent, tu vois.

  • Speaker #1

    Ah bah ouais, et puis je pense que quand tu vis le yoga et que vraiment tu prends le temps, moi c'est vraiment ce qui m'a permis justement de me relâcher. Si on parlait de l'état de survie, je pense que c'est hyper pertinent de parler de ça là, le mode survie c'est que tu es dans ta zone rouge. C'est vraiment un système nerveux saturé, le go go go, c'est la fameuse réponse au stress, freeze, fight or flight, donc je gèle sur place. Je m'excuse pour les anglicismes mais je suis francochaine. La tienne, tu l'as dit au début, c'est très difficile de faire juste du français, mais tu gèles sur place, tu te bagarres, tu es au combat ou tu t'en vas en courant, en gros. Et ça, en fait, trop de personnes sont bloquées dans cette zone rouge où du coup, chaque stimuli, c'est juste une surcharge supplémentaire. Et ce qu'on essaye de faire, c'est de retomber dans notre zone verte. Le système nerveux, il est relâché, détendu. C'est là où, au final, notre... Notre corps, il est capable de faire ses fonctions vitales qui sont juste la régénération des cellules, repos, la digestion. Quand on pense à ça, c'est-à-dire pourquoi aujourd'hui, il y a autant de troubles digestifs, de règles douloureuses, donc tout ce qui suit endométriose et tous les dérèglements liés à ça, hypo, hyperthyroïdie et que sais-je. Pourquoi on a autant d'inflammations dans le corps ? Mais logique en fait, si on est coincé dans notre zone rouge, ça fonctionne pas, on ne peut pas se régénérer, on ne peut pas laisser notre corps détoxifier. Fait que bref, et à travers tout ça, c'est là où le yoga permet vraiment de se mettre dans sa zone verte. Et moi, dis-toi, j'étais tellement tight, tight, tight tout le temps. Genre, les premières semaines, le yoga, c'était hyper challengeant, c'était horrible en fait. Il y a eu un moment où genre, ah ça y est, j'ai relâché la pression, ça me finit à pleurer. Mon corps s'est juste tellement relâché, j'ai juste pleuré J'étais dans mon cours en train de méditer, puis les larmes n'arrêtaient pas de couler. Mais j'ai accueilli, je n'étais pas gênée, j'étais juste en mode « Oh my God, je viens de me libérer d'un poids » . C'était incroyable.

  • Speaker #0

    C'était salvateur.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Et justement, d'après toi, comment tu expliquerais qu'aujourd'hui, en fait, on a ce sentiment permanent de courir après le temps ? Qu'est-ce qui s'est passé dans notre époque, dans nos sociétés ? Qu'est-ce qui se passe ?

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui se passe ? Ça, c'est la grande question. On est dans une société qui glorifie tellement la productivité, mais pas juste la productivité en mode « fais tes tâches, ça va bien aller, bravo » . Fin de journée, c'est la surproductivité. C'est-à-dire qu'on est en course permanente déjà avec toutes les technologies, qui plus est aujourd'hui avec l'accélération, l'IA, etc. Ça a du très bon. Mais il ne faut pas oublier aussi qu'on n'est pas des machines. Il y a ça, cette société qui glorifie la surproductivité, qui n'a jamais été en mode « Ah, je n'ai rien à faire ce week-end, je suis un loser. » Genre, je n'ai rien dans mon agenda. Oh my God, qu'est-ce qui va se passer ? Je vais être un déchet de la société. Qu'est-ce qui va m'arriver, vraiment ? Et donc, on glorifie le fait d'être constamment dans l'action. Il faut être dans l'action. Puis, en même temps, c'est très logique. L'action, c'est la vie. L'action, c'est d'être vivant. À partir du moment où tu es dans l'inaction, ça nous rattrape très vite à... Ben, donc, je ne fais rien, donc je ne suis pas productif, donc je ne sers à rien. Donc, c'est associé à notre valeur. Si je ne sers à rien, je suis une merde. Et en fait, c'est la mort. Littéralement, je pense tout de suite à la mort. Donc, c'est très humain. Et je pense qu'à partir du moment où on comprend ça aussi, on est juste humain. Donc, c'est normal qu'on soit, en règle générale, attiré vers l'action. De se dire, il faut que je sois en mouvement pour, justement, être vivant. Mais comment est-ce qu'on peut se dire aussi, oui, c'est vrai, l'action est importante. L'action nourrit la motivation. La motivation nous permet d'accomplir des choses, etc. On a des projets, c'est tout à fait normal. Mais il ne faut pas oublier qu'être dans l'inaction, c'est ce qui nous permet de vivre aussi. On parlait tout à l'heure de la zone verte. C'est le seul moment où notre corps... Pensez à un moment donné où vous vous cassez le bras ou même vous vous coupez. Comment est-ce que votre os va se reconstruire ? Comment est-ce que votre peau va se reconstruire ? C'est de la régénération cellulaire. Donc c'est au moment où notre corps est au repos qu'il peut faire ce travail-là. Et je pense que ça, c'est hyper important de le réintégrer et de se dire on va revaloriser l'inaction parce qu'elle est vitale. C'est aussi simple que ça.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, je trouve, tu sais qu'on s'aperçoit souvent quand on est, quand tu as un sujet important à traiter ou tu bloques un peu sur des choses, finalement, c'est dans un temps où tu relâches, où tu arrêtes de réfléchir, dans un temps de repos. ou je ne sais pas, mais bêtement sous la douche, quelque chose comme ça, que là, tes idées, ta créativité revient. Et ça, c'est intéressant, je trouve, puisqu'on voit bien ce que tu dis, qu'à la fois physiquement, le corps se régénère pendant le repos, mais aussi le mental, l'esprit.

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'à partir du moment où tu redescends de ton mental, tu es dans le corps, il peut se passer d'autres choses, il y a beaucoup de place à autre chose. Puisque tu viens de décrire le fameux phénomène de « j'ai plein d'idées qui me viennent quand je suis sous la douche, en train de chantonner, de penser à autre chose » . c'est ce qui a été décrit par l'effet Blue Mind et qui a des vraies preuves scientifiques. Quand tu es face à de l'eau, il y a énormément d'écrivains, de chercheurs qui se mettent à faire des retraites. Justement, quand ils étaient bouchés mentalement, ils vont au bord de l'eau et ils reprennent justement leur recharge face à l'eau qui les inspire. Et ce n'est pas l'eau qui inspire, c'est l'état dans lequel être en nature ou face à l'eau nous met et nous plonge, qui nous permet. de réaccéder à ces fonctions-là aussi.

  • Speaker #2

    Intéressant.

  • Speaker #0

    Alors, tu as parlé un petit peu des conséquences du stress sur notre corps, mais quels seraient, on va dire, les premiers signaux corporels qui devraient nous alerter, nous dire là, il y a un truc qui déconne ?

  • Speaker #1

    Je pense que c'est quand même très propre à chacun, chacune. Mais de ce que moi, j'ai vécu, de ce que je vois auprès de mes clientes, C'est... très clairement la fatigue persistante. Le fait de se réveiller le matin et d'être encore fatiguée. Donc même tu te reposes le week-end, t'as soi-disant pris tes vacances, mais t'es encore fatiguée. Ça fait que ça, c'est vraiment la première chose à voir où on parle des dépuisements qui s'installent. Il y a évidemment tout ce qui va être tension musculaire. Je parlais tout à l'heure, j'ai mal au dos, je vais aller me faire masser. Tu te dis, OK, mais même après un massage, si deux jours après, tu as de nouveau mal au dos ou que tu continues d'avoir mal, c'est qu'il y a un problème. Donc souvent au niveau de la nuque, des épaules, du dos, c'est aussi le poids, la responsabilité. Les troubles du sommeil, se dire ok, oui il y a le sommeil qui n'est pas réparateur, mais qu'est-ce qui se passe dans mon sommeil ? Est-ce que je me réveille plusieurs fois par nuit ? Est-ce que j'ai du mal à m'endormir ? Est-ce que je fais des insomnies, de l'apnée du sommeil ? Il peut y avoir plein de choses, mais c'est clairement pas normal. L'irritabilité aussi, devenir beaucoup plus réactif face à la moindre chose. Je pense notamment aux mères qui se retrouvent à crier après leurs enfants et elles s'envolent tellement. Il y a tellement cette notion de culpabilité. Mais quand tu es juste brûlée, tu commences à t'épuiser, ce n'est pas que tu veux réagir comme ça, c'est ton corps. Il est en état d'alerte. C'est du fight. Tu es en réponse à ça et ça, c'est vraiment un des états qu'on voit souvent.

  • Speaker #0

    C'est d'ailleurs comme ça que réagissent les enfants quand ils sont trop fatigués. quand ils sont petits ils ne s'endorment pas ça peut arriver bien sûr mais souvent ils pleurent parce qu'ils sont épuisés ils ont besoin de repos mais nous c'est vrai que comme tu l'as dit on vit dans des sociétés où ce qui est valorisé c'est la production, le fait de se coucher tard que des choses comme ça et en fait tu te rends compte que tu ne peux pas dormir à ton sommeil tu sais comme manger à ta faim mais dormir à ton sommeil c'est tout le monde pas possible Merci.

  • Speaker #1

    Moi, je pensais avant que, tu sais, mon rythme, quand j'étais justement cadre, etc., j'étais persuadée que mon rythme idéal, c'était genre me coucher vers 23h, parfois même un peu plus, mais tu sais, de finir ma soirée avec une petite série, un petit film, voilà, de me réveiller le lendemain matin vers 6h30, 6h45. Vraiment, quand j'étais fatiguée, je pouvais tirer jusqu'à 7h. Je me prenais un, allez, 15-20 minutes pour me réveiller, puis bam, j'enchaînais, j'étais déjà sur mon ordinateur. Et aujourd'hui, mon rythme, je me couche, il y a des fois, je me couche à 21h et je suis, mais c'est parfait. C'est un bonbon, c'est un cadeau. Et tu sais, la version de moi, il n'y a pas si longtemps en arrière, me dirait, mais 21h, mais oh là là, mais t'as pas de vie. Ça veut dire que t'as pas eu le temps pour toi le soir, t'as rien fait. Non, non, j'ai eu genre deux heures minimum juste pour moi où j'ai pu prendre soin de mon chien, prendre un moment avec mon chum, mon copain, pardon. Super québécois, on adore. Faire un vrai moment de prendre soin de moi. Et le matin, je me réveille à 6h, je suis en pleine forme. J'ai un 2h juste pour moi avant de commencer à travailler. Et voilà, il y a ce recalibrage, il y a respecter son rythme, qui est ça aussi très proche de la naturopathie, mais évidemment aussi l'ayurveda, toutes les techniques et les sciences. médecine intégrative, ancestrale, traditionnelle et you name it, mais qui est juste en fait de s'adapter au cycle. En ce moment, on tombe à l'automne, il va faire plus noir plus tôt, et le matin, enfin plus tard le matin et plus tôt le soir. Oui, ça appelle à dormir plus, mais c'est aussi de respecter ça. Mais voilà, ça c'est aussi ce qu'on regarde beaucoup justement dans mes séances d'accompagnement. de recalibrer ça et de se dire mais toi en fait, où est-ce que tu te sens le plus énergique et de quoi t'as besoin en fait ? Et justement,

  • Speaker #0

    comment arriver, parce qu'on est quand même très soumis aux contraintes de la société, comment arriver à retrouver un semblant d'équilibre, tu vois, dans ce type de situation ?

  • Speaker #1

    Ouais, alors...

  • Speaker #0

    Même si je sais que t'as individualisé, tu vois, mais... Ouais.

  • Speaker #1

    C'est ça, c'est qu'il n'y a pas de solution miracle, il n'y a pas une solution où tu peux dire ça, ça va marcher, applique-le et tout ira bien. Mais de ce que je peux voir avec le temps, c'est déjà de retrouver un semblant d'espace dans son quotidien. Pour moi, l'espace, c'est quoi ? C'est de se dire, ok, généralement, les gens focus sur leur routine du matin, rajouter un peu de temps pour eux, ou sur leur routine du soir, rajouter un peu de temps pour eux, c'est-à-dire faire quelque chose de calme. C'est prendre un livre, prendre le temps d'aller mettre le nez dehors. peu importe ce que ça peut être, mais ça, les gens ont généralement pas trop de difficultés. Là où ça reste le problème, c'est la journée au travail au final. Ou en fait, et moi c'est ce que j'ai souvent dit, et ça c'est mon psy qui à l'époque me l'avait fait remarquer, il disait « mais Ariane, t'as beau faire une heure et demie pour toi le matin, deux heures le soir pour toi, qu'en est-il des huit heures que tu passes là, là, en étant prise au coup sur ton ordinateur, à respirer, à retenir ton pip ? » et puis jusqu'à aller prendre une pause, à manger au coin de ton bureau, et à être tout le temps dans le go-go-go dans ta journée. Pour moi, gérer la première chose, et généralement c'est là où les gens ont le plus de mal, en tout cas moi les personnes que je coach, c'est vraiment une difficulté, c'est de se dire... Ok, après chaque meeting, parce qu'on n'a aucun problème à avoir des meetings avec la planète entière, mais des meetings avec soi, c'est un peu plus compliqué. Mais tu te fais ce check-in-là. Ça veut dire qu'entre deux meetings, tu prends, ça peut être une minute, mais tu te lèves de ton bureau, tu fais un tour de chaise, tu fais un tour du bureau, dépendamment de l'espace que tu as, tu te forces à aller aux toilettes, même si tu n'en as pas envie, tu te prends un verre d'eau, peu importe, tu poses une action pour toi entre ces deux meetings-là. Et ce qui est de plus en plus gagnant aussi, c'est de se dire, j'ai au minimum un 15 minutes de buffer entre chaque réunion. Et ça, ça se fait de plus en plus aujourd'hui. Je veux dire, avec tes collègues, de dire, plutôt que de me booker une heure, tu me bookes 45 minutes. On se débrouille pour que ça rentre parce que moi, j'enchaîne avec un autre meeting. Et que ce n'est pas humain d'enchaîner sur autant de rencontres. Fait que voilà, c'est vraiment créer des pauses, des petits moments. Ça n'a pas besoin d'être des 15 minutes pour faire quelque chose. Ça peut être juste deux minutes. Une petite cohérence cardiaque. Faire un check-in. Comment je me sens ? De quoi j'ai besoin ? Ah, j'ai besoin d'aller faire pipi ? J'y vais. Ah, j'ai soif ? Je bois un petit verre d'eau ? Ok, j'ai besoin de m'étirer parce que je sens que j'ai été contractée. Le meeting a été stressant. Je viens juste délier mes épaules. Voilà, c'est poser ces petites actions-là à travers la journée.

  • Speaker #0

    Ouais, donc là, c'est vraiment des choses concrètes. Après, j'ai un peu envie de me faire l'avocat étudiable, tu vois, parce que des fois, tu as des gens et... Et à juste titre aussi, ce que je peux comprendre, c'est qu'ils viennent te dire « Ouais, mais moi, ça me fait encore un truc de plus à penser. » Et ça, je suis sûre que tu as des clients qui ont déjà dû un petit peu te l'opposer. Dans ces cas-là, qu'est-ce que tu recommandes ?

  • Speaker #1

    C'est là où c'est de retravailler sur tout un schéma de pensée aussi. Reprioriser et de se dire « Ok, si juste étirer ou aller boire un verre d'eau, c'est « Oh my God, encore ça, à quoi il faut penser ? » c'est juste que tu es en train du coup de rester dans ta zone rouge et d'accepter ça, et d'accepter cet état de stress constant. Mais si tu es là aujourd'hui sur ce podcast et à te demander comment est-ce que je fais pour m'aider, pour retrouver l'équilibre, c'est que tu as envie de faire quelque chose. Donc juste te dire en fait, qu'est-ce qui me sert, qu'est-ce qui me dessert aujourd'hui ? Pourquoi est-ce que je suis capable de mettre mon énergie, même si je m'épuise, mais à faire toutes ces rencontres, à faire toutes ces choses ? Et c'est hyper contre-intuitif, mais moi, je vous le garantis, ma gestion du temps avant, c'était courir après le temps, constamment. Constamment, j'avais l'impression d'être sur ma planche de surf, la tête sous l'eau, incapable de remonter à la surface. Et c'est seulement au moment où j'ai commencé à recréer cet espace pour moi, à prendre des pauses, à juste faire des check-in avec moi-même, ici et là, que j'ai réussi à rester sur ma planche. Et à pouvoir en fait avoir le choix aussi de choisir, est-ce que je continue à aller surfer ou est-ce que je vais juste me poser sur la plage parce que ça y est j'en ai eu assez. Et cette image elle est hyper forte parce que reste que c'est un choix. Moi aujourd'hui je considère que je travaille tout autant qu'avant, j'ai des projets à la pelle et je m'épanouis énormément dans ce que je fais, bien plus qu'avant. Mais je suis maître de mon horaire et je n'ai jamais eu l'impression d'avoir autant de temps devant moi. Parce que j'ai cet espace, plus on prend le temps, plus on a de temps. Plus j'ai le temps d'aller prendre soin de mes amis, d'aller même faire des projets bénévoles, d'être à fond sur ce que je fais. Et je suis juste une meilleure personne pour moi-même, beaucoup plus équilibrée, beaucoup plus stable, beaucoup plus ancrée. Mais je suis aussi une meilleure personne pour les autres.

  • Speaker #0

    C'est-à-dire que c'est aussi un rapport à ce que l'on fait.

  • Speaker #1

    C'est ça qui me donne.

  • Speaker #0

    Parce que là, dans ce que tu décris, moi j'ai l'impression qu'aujourd'hui justement tu as une bonne relation avec le temps. Bien que tu fasses tout un tas de choses, mais ce qui m'aurait d'expliquer, c'est que dans ce que tu fais, tu y trouves de l'épanouissement. La clé, elle est là.

  • Speaker #1

    Aussi, je pense. L'alignement, en fait, l'alignement avec les valeurs, ça, c'est un des huit piliers du bien-être de santé intégrative avec lesquels je travaille. Je pourrais te les envoyer, là, si ça intéresse aussi les gens. Mais l'alignement avec les valeurs, c'est... Très souvent, on dit, OK, c'est quoi tes valeurs ? Mais c'est super difficile de répondre à cette question quand toi-même, t'es perdu parce que justement, tu prends pas le temps avec toi-même, parce que tu n'as pas l'impression d'avoir ce temps-là. Mais pouvoir s'aligner avec ces valeurs, ça ne peut arriver que quand on a aussi l'espace pour se poser les questions et de se dire, mais qu'est-ce qui est important pour moi ? Et en fait, en répondant à cette question, bon, à travers, moi, j'utilise beaucoup d'outils de coaching, justement, il y a la roue de la vie, qui d'ailleurs, si ça vous intéresse, vous la trouverez très facilement en ligne. C'est vraiment un exercice qui permet de voir notre niveau de satisfaction dans différentes sphères de notre vie. Et de se dire, en fait, après, une fois que j'ai ce portrait global, c'est mon niveau de satisfaction actuel, OK ?

  • Speaker #0

    Est-ce que les piliers ou les sphères de cette roue qui sont les plus importants pour moi, est-ce que je les priorise ? Et très souvent, tu te rends compte que, mettons, les piliers les plus importants, ça va être activité physique, relations et carrière. Et bien en fait, les gens, au lieu d'accorder 60% de leur temps et de leur énergie dans ces piliers-là, finalement, ce qui passe en priorité parce qu'ils n'ont pas le choix, ça va être la gestion. La gestion des finances, ça va être peut-être, oui, la carrière, mais au lieu que tu aimerais que ça prenne 20-30%, allez, 50% de la place, en fait, ça va prendre 80%. Et en fait, c'est là où tu te rends compte, OK, mais du coup, concrètement, comment est-ce que je repriorise les choses et comment est-ce que j'ajuste mon temps et l'investissement que j'y mets ? Et à partir du moment où tu fais ça, tu t'alignes de plus en plus puisque tu respectes tes besoins profonds.

  • Speaker #1

    C'est là où le coaching allié aux techniques de santé naturelle, ça donne le meilleur de chacune des pratiques, puisque justement, tu viens questionner les gens sur leurs intentions, ce qu'ils veulent faire de leur vie.

  • Speaker #0

    Oui, absolument. C'est redévoiler un petit peu ça. Je pense que là où c'est très difficile, c'est qu'en cas d'épuisement, on ne sait plus. On ne sait plus, parce qu'on perd le goût entre les petites choses du quotidien. puis moi je suis vraiment passée par là de dire J'arrivais même plus à me dire, mais qu'est-ce qui me fait du bien ? Qu'est-ce que j'aime faire, en fait ? Et je me mettais à pleurer en me disant, je ne sais plus, je ne sais plus. Et au fur et à mesure, ces choses-là, elles sont revenues, quand justement j'ai commencé, c'est con, mais à faire un peu plus de yoga, à aller me balader sans avoir une notion de performance derrière. Juste, je vais balader mon chien et je vais regarder ce qui est autour de moi. Et là, je me reconnectais à, ah, waouh, il est super beau cet arbre. Ou, ah, j'entends le petit chant des oiseaux. Waouh, ce jardin, il est... il est hyper fleuri, j'avais jamais vu ça. Et peu à peu, tout reprend sa place. Mais ça, c'est pas des choses qui se font du jour au lendemain. Et je pense qu'aujourd'hui, on est aussi dans cette notion d'hyper-productivité. On veut toujours le résultat là, là, là. On veut toujours les choses pour hier. Ouais,

  • Speaker #1

    avant même d'avoir commencé.

  • Speaker #0

    Exact. Fait que c'est aussi se donner cette chance-là. Et en fait, je crois que ça a été aussi de se redonner finalement cette compassion. On est tellement gentils et on est tellement prêts à tout faire pour nos amis et notre famille. Et on ne se donne même pas la chance de le faire pour soi-même. Donc à un moment donné, c'est aussi de se dire, hé, c'est moi qui suis avec moi-même, H24, 7 jours sur 7, toute l'année, pour toute ma vie. Est-ce que je peux me lâcher la grappe une bonne fois pour toutes ? Est-ce que je peux me chouchouter comme je chouchouterais ma fille, ma nièce, ma meilleure amie, peu importe ? Mais voilà, de se dire, il faut aussi se donner une tape dans le dos et chaque action compte.

  • Speaker #1

    Très juste. Tout à l'heure, tu nous parlais du système nerveux et de cette zone rouge quand on est dans un état de surchauffe du système nerveux, de sursolidicitation permanente, et de la nécessité de laisser le système nerveux au repos pour que le corps et le mental puissent se régénérer. Qu'est-ce que tu recommandes, toi, de façon générale dans la vie ? Que ce soit des petites choses, comme tu nous en as parlé un petit peu tout à l'heure, mais aussi des choses peut-être... pas au quotidien, peut-être une fois dans la semaine, ou une fois dans l'année, dans le mois, pour réguler le système nerveux, justement. Arriver à récupérer. Et à se rendre compte aussi que, en fait, on est parti trop loin dans la surproduction.

  • Speaker #0

    Déjà, c'est de faire un check-in, encore une fois, de se dire, est-ce que moi, je me sens en zone rouge ou est-ce que je me sens en zone verte ? Puis sur ma journée, à quoi ça ressemble ? Oh my God, est-ce que je suis toute la journée en zone rouge ? ou est-ce qu'il y a des moments où déjà j'ai un peu plus d'espace ? Bon, une fois qu'on a un peu ce scénario-là, c'est de se dire, le système nerveux, il aime la constance et la simplicité. Donc moi, je suis vraiment une grande fervente de, je préfère des tout petits check-in de 2-3 minutes par-ci par-là au début versus de se mettre une pression de dire, j'ai besoin d'aller, comme on disait tout à l'heure, marcher pendant 30 minutes ou d'aller prendre une sieste, mais du coup, c'est une sieste de 30 minutes puis quand je me réveille, je ne suis pas bien, etc. Fag. On est mieux de se dire juste, je me remets dans un état de présence ici et maintenant et de faire ce check-in, est-ce que je suis en zone rouge, est-ce que je suis en zone verte ? Si je suis en zone rouge, est-ce que je peux juste respirer là-dedans ? Il y a une notion où ça va être inconfortable au début. Mais le fait de le savoir, on est capable de l'accueillir un peu plus facilement aussi. C'est-à-dire, c'est difficile d'être toujours sur le go, go, go, go, go et de se dire, j'ai toujours quelque chose à faire, etc. Et là, d'accueillir cette notion de, ok, je ne vais rien faire. Oh my god, le silence, horrible. Je gilgote, je fais plein de choses. Mais c'est de s'observer là-dedans. C'est de commencer à se dire, c'est comme un jeu, je sais que ça va être challengeant, mais je suis prête à relever le défi parce que je sais que je me fais du bien derrière. pour moi ça a vraiment, on l'a dit tout à l'heure, mais prendre plus de pauses dans sa journée Vraiment cette notion, tu es capable de faire 3, 4, 5 meetings, c'est 3, 4 ou 5 petits check-in avec toi-même. Le fait de faire 3 longues inspirations par le nez, 3 longues expirations par la bouche, ça peut être juste ça. Je le disais, il y a aussi le côté lève-toi juste de ta chaise. Entre un meeting, même si tu as 2 minutes, lève-toi juste, shake un peu, étire-toi en arrière. Je veux dire, personne ne va trouver ça bizarre au travail là, tu es juste en train de te lever. Fais deux, trois petits mouvements d'ouverture de hanche, touche tes orteils, voilà. Ouvre un petit peu tes épaules, that's it. Ensuite, il y a vraiment le repos. Puis ça, on l'a dit, le sommeil, s'il n'est pas réparateur, si tu te réveilles, tu es fatigué, il y a quand même cette notion de repos. Je pense que beaucoup de gens vont vers la sieste. Moi, je recommande, mais un truc qui a été gagnant et qui est encore gagnant pour tellement de mes clientes, c'est ce qu'on appelle le non-sleep, deep rest, qui s'appelle réellement, en fait, c'est le yoga nidra. c'est le yoga du sommeil. C'est une sieste, mais consciente. Ça veut dire que le but, c'est pas de s'endormir. 15 minutes, ça équivaut à une heure de sommeil réparateur. Fait que si t'arrives à te dire, j'ai 15 minutes de pause, je vais aller me poser sur un tapis de yoga, dans mon lit, sur un canapé, peu importe, c'est juste tu t'allonges, tu peux te couvrir les yeux ou non, tu mets tes écouteurs et tu suis une voix. C'est comme une méditation guidée, mais c'est beaucoup plus agréable. Et tu te réveilles de ça, enfin... du coup pas réveillé, mais tu te remets de ça et t'as un boost, mais incroyable, ta journée peut recommencer. C'est un vrai bon moment et tu peux commencer, tu sais, tu peux en faire le matin en te réveillant. Moi, il y a des fois quand je sens que j'ai pas eu une bonne nuit, je reste dans mon lit, je me mets directement à l'hydra, 15 minutes, et wow, ça va mieux. Parfois, je m'en refais un le midi, tu sais, quand je sens que j'ai une grosse matinée ou quoi, je me prends un petit moment. Puis parfois, c'est en fin de journée. Il n'y a pas de meilleur moment pour le faire, c'est à adapter aux besoins.

  • Speaker #1

    Oui, c'est quand on a besoin.

  • Speaker #0

    Exact. Et je pense que ma troisième pratique, la plus gagnante aussi, c'est de remplacer les « il faut que » qui apportent une lourdeur mais horrible. On a assez là, c'est bon, on en a assez dans la journée, il y a toutes nos tâches ménagères en plus, il y a toutes les obligations, mais au lieu de « il faut que » , juste les remplacer par « j'ai la chance de » . Donc ça vient de dire cette espèce de gratitude et de dire un exemple « oh, puis nazi, il faut encore que je fasse la vaisselle ce soir » . Mais j'ai la chance de faire la vaisselle parce que j'ai pu faire à manger pour ma famille, pour moi-même, pour me nourrir. On a la chance de choisir la nourriture qu'on mange. Et là, je suis en train de nettoyer ça et pour me permettre de le refaire demain, en fait.

  • Speaker #1

    Oui, c'est de la prévenance à soi, de la présence à ce qu'on fait. On se remet vraiment dans l'instant présent.

  • Speaker #0

    Absolument. Et je pense que ça marche pour tout. Moi, quand j'étais au bout de ma vie, je devais m'occuper de mon chien. J'avais des idées, c'était clairement une période où j'avais des idées noires, ça n'allait vraiment pas. Et je n'étais pas capable de m'occuper de moi. Comment est-ce que je peux m'occuper d'un autre être vivant ? Et c'était genre cette lourdeur, il faut encore que je fasse ça, et il faut que je pense à ça, et non, non, non. Et ça continuait, ça continuait. Et j'ai commencé à me dire, j'ai la chance d'avoir cette présence qui m'offre tellement d'amour. J'ai la chance d'avoir cette boule de poils qui m'a tellement aidée. dans des moments difficiles. J'ai la chance d'avoir cette complicité. Et bref, et je revoyais tout ça et je disais, putain, mais on a tellement de chance de savoir. Et là, genre, ça m'a redonné le goût peu à peu de faire des balades. J'ai fait de plus en plus de marches. Et au final, en prenant mes marches, je me rendais compte à quel point ça me faisait du bien de marcher. Là, je me disais, mais j'ai la chance de marcher, d'avoir deux jambes fonctionnelles. J'ai une amie à moi qui est amputée d'une jambe mais je me disais, bah, t'sais, on n'a pas la même vie, mais moi, j'ai cette chance-là, et faut être... il faut être plein de gratitude par rapport à tout ce qu'on a déjà plutôt que de voir à chaque fois tout ce qu'il faut encore faire et tout ce qui nous pèse ouais bien sûr en fait c'est changer son regard sur la vie mettre des lunettes de gratitude aussi ouais pardon je t'en prie j'allais dire ça rejoint en fait aussi si les gens veulent aller plus loin J'explique aussi un peu tout ça dans les 7 piliers du bien-être. Je parle souvent de 7 ou 8, ça dépend si tu inclus la respiration là-dedans. Mais j'ai fait un guide qui est gratuit, je pourrais t'envoyer la référence, il est sur mon site web aussi. C'est les techniques pour sortir justement du burn-out, de l'épuisement à travers ces 7 piliers-là. Et c'est finalement un retour à la base. Et trop souvent, on se dit « ouais, mais c'est trop simple, pourquoi ça marcherait ? » J'ai envie de te dire, si enlever tes chaussures et aller marcher pieds nus dans l'herbe, ça marche pour toi ?

  • Speaker #1

    Fais-le ! Justement, ça me fait une transition toute rêvée vers ma question suivante. Comment tu allies ces autres techniques ? Je pense à l'alimentation, le mouvement et le sommeil, tu nous en as un petit peu parlé, mais surtout l'alimentation dans tes accompagnements.

  • Speaker #0

    Oui, l'alimentation, c'est toujours... Alors, moi, je regarde ça sous le volet, encore une fois, intégratif. Fait que l'alimentation, ce n'est pas juste ce qu'il y a dans ton assiette. Ce n'est pas juste les nutriments. Il faut tes légumes, il faut tes protéines, il faut tes glucides. C'est aussi tout ce qui te nourrit en dehors de ton assiette. Il faut penser à tout ce qu'on ingère d'une façon ou d'une autre, que ce soit par nos yeux, par nos oreilles, par notre bouche. C'est des choses qu'il faut digérer. Et je pense qu'on le sent tous en ce moment. L'actualité, bien stressante, etc. Une fois qu'on a conscience de ça, le volet alimentaire spécifiquement, c'est vraiment de comprendre comment est-ce que tu manges. C'est quoi tes habitudes alimentaires ? Et avant même de parler nutrition, donc valeur nutritive, est-ce que tu manges des plats que tu as cuisinés ? Est-ce que tu manges sur un coin de bureau ou est-ce que tu prends le temps de manger ? Quel est aussi ton état de stress ? Est-ce que tu es dans ta zone rouge avant de manger ou est-ce que tu es dans ta zone verte ? Est-ce que tu es en train de créer encore plus d'inflammation ? avec ce que tu es en train de manger ou pas. Et une fois qu'on est déjà passé à travers cette base-là, c'est de se dire, ok, clairement, il y a peut-être des aliments qui ne passent pas pour toi. Pourquoi ? Est-ce que c'est vraiment la famille d'alimentation ? Est-ce que c'est vraiment parce qu'en fait, ce n'est pas les bonnes synergies ? Parce qu'on le sait aujourd'hui, manger des glucides complexes avec des protéines complexes et en plus de ça, des tas de légumes différents, un peu de cru, un peu de cuit ou je ne sais quoi, c'est hyper difficile à digérer. Ça donne plein d'informations à notre système digestif qui n'est même pas capable de processer tout ça. Donc c'est de se dire, si j'ai des problèmes digestifs par exemple, ou si je sens que je n'absorbe pas correctement, c'est de simplifier aussi ce qui est dans l'assiette. Et puis ça, très souvent les gens ont peur, c'est comme ça va être super restrictif, je ne vais pas pouvoir manger ça, qu'est-ce que je vais faire ? Moi mon approche c'est le contraire de la restriction. c'est justement de commencer à rajouter des choses qui te font plaisir et intuitivement, automatiquement, les choses qui ne te font pas du bien, ton corps, il va savoir et il va les délaisser de lui-même.

  • Speaker #1

    Oui, en fait, souvent, le corps, finalement, quand on a un petit peu ses fringales, c'est que le corps, il va chercher des choses dont il est en carence. Et si tu ne lui apportes que de l'industriel ou des choses qui ne vont pas nourrir tes cellules, il va continuer de les réclamer, d'aller les chercher. Et si finalement, tu lui apportes, Il ne réclamera plus.

  • Speaker #0

    C'est ça. Et puis, c'est ok aussi de se dire, parfois, j'ai une fringale, je vais vers du chocolat. Et c'est de se dire aussi, je ne suis pas folle. C'est qu'encore une fois, c'est un message du corps. Et est-ce que j'ai les outils pour le comprendre ? Oui, écoute-le, donne-lui plus de place et va vers ça. Sinon, est-ce que tu as envie de te faire accompagner ? Est-ce qu'il y a un type d'accompagnement qui résonne pour toi ? Est-ce que tu es capable d'aller chercher les ressources en ligne ? Parce qu'il faut aussi se dire qu'il y a énormément d'informations qui sont disponibles. Parfois, c'est justement overwhelming et on se dit « Oh my God, c'est trop ! » et on tombe dans ce brouhaha d'informations. Mais c'est là aussi de se dire « Allons vers des personnes qui ont peut-être déjà vécu ça, des personnes qui ont fait le travail, qui ont les ressources et qui peuvent nous aider. » Moi, sans accompagnement, je ne me serais pas rendue jusqu'où je me suis rendue. Et je pense que ça, c'est vraiment important de ne pas l'oublier. Je pense qu'à travers notre vie, on a toujours des besoins qui changent, qui évoluent. Et heureusement, d'ailleurs. Et je me suis dit, un accompagnement, tel accompagnement, j'en ai peut-être besoin pendant un ou deux ans. Moi, ça a été la psychologie. J'étais pas mon psychologue. Je pense que ça a duré deux ans. Puis, j'y retourne quand j'ai besoin. Mais j'ai fait ce travail-là deux ans. Naturopathe, ça a été quelques mois. J'avais besoin d'avoir certaines bases pour des choses très spécifiques. Et ainsi de suite, j'ai déjà fait affaire avec des coachs sportifs, etc. Ça fait que ça évolue avec le temps, ça évolue avec nos objectifs finalement.

  • Speaker #1

    Oui, c'est important finalement de s'adresser aux bons professionnels. Tu sais, moi je disais souvent, enfin j'ai travaillé en cabinet d'avocat et j'expliquais souvent aux gens en fait quand ils négociaient des ruptures dans leur travail, des choses comme ça. En fait, les gens ne comprenaient pas que c'était difficile de le faire pour eux-mêmes. Et je leur donnais cet exemple de dire, mais en fait, un chirurgien, il ne va jamais s'opérer lui-même. Ben ouais, c'est vrai. ben voilà c'est pareil c'est difficile de faire les choses de soi à soi donc quand on a un regard extérieur on va souvent beaucoup plus vite et nous apporte des connaissances d'un professionnel c'est indispensable absolument

  • Speaker #0

    et puis c'est aussi cette notion de à quelle vitesse j'ai envie d'avancer sans prétexer que tout doit aller très vite justement est-ce que je me pose les bonnes questions parce que comme tu l'as dit je pense que c'est ce côté euh C'est déjà difficile parfois de se regarder dans un miroir. OK. Et encore plus d'aller au fond des choses. Mais à partir du moment où tu as quelqu'un qui est en face de toi va te poser aussi les bonnes questions au bon moment, je pense que moi, mon plus gros travail... en séance, je me rends compte, c'est de permettre à la personne de se rendre compte quels sont les mots qui sortent le plus souvent. Et en fait, ça dévoile tellement de choses. Si dans la séance, la personne, elle dit « Ah, j'ai besoin d'aller en nature. » « Ouais, j'arrête pas de penser à faire une randonnée. » Ou « nature. » Dernièrement, c'est ça. Il y a eu beaucoup cet appel de la nature et la personne n'arrêtait pas d'en parler. Je pense qu'elle a dit le mot « nature » au moins douze fois en une heure. et tu sais ça c'est des choses sur lesquelles je prends note et à la fin ou en tout cas pendant la séance, je lui pose la question, je lui dis « qu'est-ce que tu m'as dit que tu penses le plus dans cette séance ? Qu'est-ce qui est ressorti le plus pour toi ? » Puis là, elle se creuse la tête, elle dit « je sais que j'ai besoin de ralentir, mais qui est très encore bloquée. » Je lui dis « est-ce que tu t'es rendu compte du nombre de fois où tu as juste prononcé le mot nature ? » Et là, elle a eu une illumination de dire « mais oui, et je ne prends jamais le temps d'aller en nature, mais en fait, j'ai vraiment besoin de ça. » Fait que juste de permettre à la personne de refléter ses propres mots. ou de reformuler des choses. On a tendance à se parler avec un dialogue tellement négatif. Et parfois, c'est juste de dire, ok, prends cette phrase-là, qu'est-ce que tu veux dire avec ça ? Et si tu le disais d'une autre manière, qu'est-ce que ça voudrait dire pour toi ? Et très souvent, c'est là où il y a des déclics. Mais ça, de le faire tout seul, c'est quasiment impossible.

  • Speaker #1

    C'est pas évident. Moi, il y a quelque chose que je fais plus maintenant, tu vois, comme beaucoup de mamans, je cours pas mal après le temps. Avant j'avais tendance à dire j'ai pas le temps Et maintenant, je dis, je n'ai pas pris le temps. Parce que finalement, s'il y a quelque chose de fondamentalement urgent, tu abandonnes tout pour le faire. Donc, tu prends le temps quand il le faut, quand ça devient ta priorité. Donc, si tu ne l'as pas fait, c'est que ce n'était pas une priorité finalement. Et je trouve que ça te fait aussi, toi, prendre conscience de quelles sont tes priorités.

  • Speaker #0

    Absolument. Absolument. Je pense que c'est vraiment ce qu'on était de... prendre le temps, prendre le step back, de regarder en arrière, de se dire « Encore une fois, qu'est-ce qui me sert ? Qu'est-ce qui me dessert ? Pourquoi je suis en train de faire ce que je suis en train de faire ? » Et ça vient immédiatement te reconnecter, non pas au mental nécessairement, mais à ce que tu ressens à l'intérieur de toi. Je pense que ça, c'est reconnecter à ça. Mais tu sais, c'est pas si facile non plus. Il y a vraiment ce côté de « Là, on en parle. Moi, j'ai trouvé ma voie et je me sens super épanouie aujourd'hui. Mais quand j'étais dans les blocages et dans ma zone rouge, à penser à tout ça, j'aurais été comme ok, mais en fait, ouais, c'est quoi la première action ? C'est là où je pense que concrètement, ouais, avoir quelqu'un qui est là pour t'épauler, juste en fait de ne pas se sentir seule. Je crois que le problème, il est là aussi, c'est qu'on a l'impression qu'on vit nos problèmes tout seul, qu'on est les seuls à vivre ça de telle manière, etc., mais en fait, on est profondément humain et donc, juste par cette notion-là, on est tous connectés. Et il y a vraiment cette notion, quand je dis connectés, c'est juste T'es fatigué, mais regarde autour de toi qui est fatigué. T'as vécu un deuil, qui autour de toi a vécu un deuil ? Tu penses que t'es le seul à être complètement stressé et nul dans ton travail ? Je peux te garantir qu'autour de toi, il y en a plein qui pensent la même chose. Et en fait, tu es assez. Tu es assez. Ce que tu fais, c'est assez. Mais ça, tant que tu ne crois pas toi-même, tu ne peux pas avancer non plus. Et ouais, je pense que c'est ça. Regagner aussi cette confiance en soi pour pouvoir reprendre le contrôle et poser des actions qui vont te nourrir.

  • Speaker #1

    Oui, c'est aussi s'offrir un accompagnement, c'est aussi prendre soin de soi, tout simplement.

  • Speaker #0

    Investir en soi, mais c'est tellement difficile quand on se dévalorise et qu'on se dit j'en vaux pas la peine, je mérite pas. Je suis un people pleaser, mais donc par extension, je fais plaisir à tout le monde sauf à moi, je boublie dans l'équation. Comment est-ce que tu peux en arriver au point où ah bah oui, je vais investir en moi, tiens, je vais... Je vais prendre ce temps et je vais le faire. Généralement, t'es obligée d'attendre de foncer dans le mur pour le faire. Et c'est ça que je trouve tellement dommage. Parce qu'il y aurait tellement à faire et ça vaut pas la peine, en fait. Et de se dire, derrière l'épuisement, moi je l'ai vécu, c'est des maladies, c'est des dysfonctionnements au fond. Puis genre, moi j'avais 27 ans, je me dis, ok, il y a des femmes, ça leur arrive à 40 ans, ça leur arrive à 50 ans, peu importe. Mais pourquoi on attend d'aller foncer dans le mur ? Pourquoi on attend d'avoir un diagnostic, quel qu'il soit ? Là, je suis des femmes, elles ont eu un diagnostic de cancer, on voit une chose quand même hyper importante, et de se dire, ok, si je changeais ma manière de faire, si je m'autorisais à prendre ce temps pour moi, si j'investissais, qu'est-ce qui se passerait ? Je pense qu'il y aurait beaucoup de choses qui pourraient changer.

  • Speaker #1

    C'est certain.

  • Speaker #0

    Et que 90% des visites médicales aujourd'hui, on le sait, sont liées au stress. Ouais.

  • Speaker #1

    Où est-ce qu'on peut te retrouver Ariane, si on a envie de cheminer à tes côtés, de suivre le monde de tes accompagnements ?

  • Speaker #0

    Alors c'est sûr que je suis très active sur Instagram, si vous voulez découvrir un petit peu plus mon univers Instagram, je pense que tu mettras le lien là. Happy Harry. Sinon, j'ai mon site web. Et dans le fond, mon programme signature, c'est un programme de six mois. Six mois, c'est vraiment pour prendre le temps, traverser des saisons, traverser des changements, quels qu'ils soient. En six mois, il s'en passe des choses. Et en fait, c'est une rencontre de deux semaines pour se laisser justement l'espace pour créer des choses. Et c'est vraiment mon accompagnement signature. C'est From Burnout to Balanced. J'offre aussi sinon pas mal d'ateliers en groupe. C'est parfois en ligne, parfois en présentiel. Même si je suis au Québec, je vais être d'ailleurs en France dans les prochains mois. Mais voilà, c'est en ligne, en présentiel, selon les disponibilités. Et c'est ça.

  • Speaker #1

    De toute façon, je mettrai bien tout ça dans les notes de l'épisode.

  • Speaker #0

    Génial.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Ariane.

  • Speaker #0

    Merci à toi Camille. Merci pour tout ce que tu fais. J'espère que ça aura permis à quelques personnes de se dire qu'on peut sortir du mode survie, de revivre notre vie pleinement.

  • Speaker #1

    Merci pour ce message d'espoir, Ariane.

  • Speaker #0

    Avec plaisir.

  • Speaker #2

    À bientôt.

  • Speaker #1

    Merci d'écouter Les Lois Naturelles. Pour prolonger l'aventure, retrouvez-moi sur mon compte Instagram, lesloisnaturelles. et abonnez-vous à la newsletter du podcast pour recevoir des conseils et des ressources en exclusivité. Et si vous souhaitez un suivi personnalisé, je serai ravie de vous accompagner en consultation individuelle sur votre chemin de santé naturelle. A très vite dans le prochain épisode, prenez soin de vous.

Chapters

  • Introduction à la santé intégrative et à la naturopathie

    01:18

  • La vie moderne et ses défis : stress et santé

    02:18

  • Rencontre avec Ariane : parcours et transformation personnelle

    02:55

  • Le rapport au temps et à la gestion du stress

    03:20

  • Les effets du yoga et de la respiration sur le bien-être

    03:29

  • Trouver l'équilibre entre action et repos

    04:31

  • Prendre soin de soi et l'importance de l'accompagnement

    05:57

Description

Dans cet épisode des Lois Naturelles, nous plongeons au cœur d’un sujet qui touche tant de femmes aujourd’hui : sortir du mode survie pour retrouver son équilibre intérieur.


Mon invitée, Ariane Cytrynowicz – Happy Ari, naturo thérapeute et coach de vie en santé intégrative à Montréal, connaît intimement la réalité du burn-out et des maladies auto-immunes. Ancienne cadre épuisée, elle a transformé son rapport au corps, au temps, au stress… et aujourd’hui, elle accompagne celles et ceux qui veulent reprendre le contrôle de leur santé.


Dans cet épisode, nous abordons :

✨ Le parcours d’Ariane et ses prises de conscience après son burn-out

✨ Pourquoi nous avons l’impression de courir en permanence

✨ Les effets du stress chronique sur le système nerveux et le corps

✨ Comment reconnaître les signaux d’alerte avant l’effondrement

✨ Des pratiques simples pour apaiser son système nerveux

✨ Le rôle clé de l’alimentation, du sommeil et du mouvement

✨ Par où commencer quand on se sent déjà épuiséeLa santé est notre bien le plus précieux. Il nous appartient de la préserver.


Pour retrouver Happy Ari:

Sur instagram: @by_happyari

https://www.happyaricoaching.com

Sortir du mode survie, le guide by Happy Ari


Bienvenue dans Les Lois Naturelles🌸, le podcast dédié à la naturopathie et la cuisine santé dont l’objectif est de promouvoir la santé intégrative.


Je suis Camille Langlet, naturopathe certifiée, spécialisée en naturopathie de l’enfant et en cuisine santé.


Un jeudi sur deux, je vous retrouve en solo ou aux côtés de l’un de mes invités pour des conseils pratiques en santé naturelle, des témoignages de vie ou encore donner la parole à des praticiens & thérapeutes experts en leur domaine.


La maison Beljanski est partenaire du podcast. Je vous invite à découvrir leurs produits issus d'une approche de santé globale fondée par le Dr Mirko Beljanski, pointer de la médecine environnementale.


Si le podcast vous plaît, pensez à laisser un avis, des étoiles, des cœurs ou toute autre manifestation d’amour sur votre plateforme d’écoute, c’est le meilleur moyen de valoriser mon travail et promouvoir la santé intégrative à travers le monde.


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    La santé est notre bien le plus précieux, il nous appartient de la préserver. Bienvenue dans Les Lois Naturelles, le podcast dédié à la naturopathie et la cuisine santé, dont l'objectif est de promouvoir la santé intégrative. Je suis Camille Langlet, naturopathe certifiée spécialisée en naturopathie de l'enfant. Chaque jeudi, je vous retrouve en solo ou aux côtés de l'un de mes invités pour des conseils pratiques en santé naturelle, des témoignages de vie ou encore pour donner la parole à des praticiens et thérapeutes experts en leur domaine. Si le podcast vous plaît. Pensez à laisser un avis, des étoiles, des cœurs ou toute autre manifestation d'amour sur votre plateforme d'écoute. C'est le meilleur moyen pour valoriser mon travail et contribuer à promouvoir la santé intégrative dans le monde. Bonne écoute ! Dans nos vies de femmes actives, de mères, de professionnelles, nous passons nos journées à courir. Courir après le temps, après des listes interminables de choses à faire. Les jours s'enchaînent comme une course sans ligne d'arrivée et notre corps finit par en payer le prix. Douleurs persistantes, maux de dos, fatigue chronique, parfois même jusqu'au burn-out. Notre système nerveux est en surchauffe permanente et l'explosion des maladies dégénératives n'est sans doute pas une coïncidence. Mais une autre voie est possible, celle de l'équilibre. L'équilibre entre le corps et l'esprit, entre l'énergie et le repos, entre le mouvement et le calme. C'est cette voie qu'explore mon invité du jour, Ariane, plus connue sous le nom de Happy Harry. Ancienne cat touchée par un burn-out et une maladie auto-immune, Ariane a profondément transformé sa manière de vivre. Aujourd'hui, naturopthérapeute et coach de vie certifiée en santé intégrative à Montréal, elle accompagne celles et ceux qui veulent reprendre le contrôle de leur santé. retrouver leur équilibre et réapprendre à écouter leur corps. Avec Ariane, nous allons parler de notre rapport au temps, de ses effets sur notre système nerveux et de ce qu'il est possible de mettre en place pour vivre plus en paix avec soi-même. Bonjour Ariane !

  • Speaker #1

    Hello Camille, ça va bien ?

  • Speaker #0

    Très bien et toi ?

  • Speaker #1

    Ben oui, je suis ravie d'être là ce matin avec toi.

  • Speaker #0

    Ravie de t'accueillir. Alors, ensemble, on va parler de notre rapport au temps, je l'ai dit. Mais avant qu'on commence à rentrer un petit peu plus dans le cœur du sujet, j'aimerais que tu nous expliques comment tu as changé de vie, comment tu en es venue à t'intéresser à tous ces sujets.

  • Speaker #1

    Oui, ça a été tout un parcours, tout un cheminement. Je pense que si tu m'autorises à déjà partager aussi mon intention pour aujourd'hui. Aujourd'hui, comme tu l'as un peu mentionné, on va parler du temps, de notre rapport à tout ça. Moi, j'ai vraiment envie qu'on explore aussi comment est-ce qu'aujourd'hui, on est rentré dans un mode survie et comment en sortir pour simplement peut-être vivre pleinement, arrêter d'être dans ce go-go-go permanent. Puis, si j'ai une intention pour aujourd'hui pour vous, c'est vraiment que vous puissiez repartir avec au moins une action concrète qui vous permettra justement de sortir de ce mode survie dans votre quotidien.

  • Speaker #0

    Je m'interromps, mais je suis preneuse. Je pense que je fais cet épisode pour moi-même en première intention.

  • Speaker #1

    Écoute, c'est parfait. Je pense qu'il y a des fois, on a besoin nous-mêmes aussi de se remettre au centre des solutions et de se dire qu'on est proactifs dans ce qu'on fait. Mais donc, moi, comme tu l'as dit, aujourd'hui, je suis coach en santé intégrative, naturopthérapeute, mais ça n'a pas du tout été ma vocation première. Moi, je viens d'un background hyper corporatif. J'ai fait mes études en école de commerce, j'ai évolué en marketing, en stratégie, jusqu'à un poste effectivement de cadre, j'ai été directrice. Et en fait, j'ai frappé assez jeune un premier burn-out, puis quelques années plus tard, un deuxième burn-out, qui s'est, on va dire, finalisé avec un diagnostic de maladie auto-immune. C'était Hashimoto, donc une forme d'hypothyroïdie pour celles qui connaissent. Et en fait, on m'a offert un choix. On m'a offert le choix d'avoir un traitement médicamenteux à vie. Et à ce moment-là, j'avais 27 ans et je me suis dit « Ok, what is going on ? » Qu'est-ce qui m'est arrivé en fait ? Et bon, il faut savoir que moi, j'avais à ce moment-là un stérilet hormonal depuis en fait quelques années. Je pense que ça faisait 2-3 ans. Et on m'a prescrit un retrait d'urgence parce que mon col de l'utérus était complètement enflammé. Il y avait aussi d'autres déséquilibres. Et au moment où on m'a dit tout ça, en même temps, je me suis dit, OK, peut-être que tout est lié, en fait. Et j'ai remonté dans le temps, suite à ma pause de stérilet, je me suis rendu compte que j'ai commencé à avoir assez rapidement, comme deux, trois mois plus tard, des symptômes dépressifs, une fatigue qui s'est accumulée. Puis finalement, un an après, j'ai fait mon premier burn-out. Évidemment, il y a d'autres facteurs, on s'entend, je ne mets pas la pause de stérilet hormonal, on est quand même passé à travers une pandémie, accessoirement. Il y a eu forcément des choses dans mon domaine personnel, mais il faut quand même prendre ça comme terrain. initiale, je pense. Et en fait, les symptômes se sont aggravés au fur et à mesure du temps et à aucun moment, ni moi ni aucun médecin m'a permis de me questionner sur est-ce qu'il pourrait y avoir un lien avec ma santé hormonale et donc avec ce stérilet hormonal. Et donc au moment où j'ai eu mon diagnostic et ce retrait d'urgence du stérilet, je me suis juste dit, ok, avant de prendre des médicaments pour le reste de ma vie, Est-ce que je peux juste laisser mon corps peut-être retrouver son propre équilibre, se dire, je pense qu'il est suffisamment fort, je suis quand même en santé de base, est-ce que je peux faire autre chose ? Et ça a été vraiment le déclencheur et le moment où je me suis dit, ok, j'ai une autre voie à prendre, il y a d'autres choses à faire. Et je me suis guérie en l'espace de huit mois. Donc, je ne dis pas que c'est un parcours facile, je ne dis pas que j'ai la solution miracle et je ne dis pas que ce que moi j'ai fait pourrait me fonctionner pour tout le monde, loin de là. Ça a quand même été des changements drastiques aussi. mais je pense que c'est d'offrir ce pas de côté, se dire qu'à travers tous ces symptômes qui ont été normalisés pendant tellement longtemps, et de ça, je parle vraiment de me réveiller, je suis épuisée, de perdre le goût à faire toutes les petites choses de ma vie quotidienne, perdre des cheveux, prendre du poids, cette notion de procrastination. En fait, il y en avait tellement qui, bout à bout, je me dis, mais comment j'ai pu laisser passer ça ? Sauf qu'aujourd'hui, c'est ce que je vois aussi avec mes clientes. C'est toutes ces petites choses-là, tous ces petits dérèglements qu'on se dit juste, ouais, mais tout le monde est fatigué. Donc finalement, c'est pas grave. Enfin, c'est pas ça le problème. Donc voilà, je pense que mon histoire, c'est parti de là. Et puis, c'est ce qui a commencé, une espèce de reconversion qui, à la base, n'était pas du tout une reconversion prévue. C'était juste continuer à apprendre ce que j'avais appris en l'espace de quelques mois. Je voulais solidifier mes connaissances dans le domaine de la santé. Je pense que trop souvent, on a tendance à regarder, j'ai mal à la nuque, je vais aller me faire masser la nuque. J'ai mal aux articulations, je vais aller traiter mon problème d'articulation. Mais pourquoi est-ce qu'on a ce problème-là ? C'est juste là où je pense que c'est l'aspect plus naturel, thérapique, santé intégrative. On regarde toujours la dimension physique, émotionnelle et mentale. toujours, toujours ensemble et de se dire, on va chercher la cause racine, le pourquoi est-ce qu'on a ces douleurs-là, pas juste chercher à les traiter. Et donc, en faisant cette formation, les choses sont allées très vite, j'ai appris tellement de choses et ça a tellement fait de sens par rapport à ce que j'avais vécu, là où la médecine actuelle, contemporaine, fermait un peu les yeux, fermait la porte, à dire, on ne peut pas l'expliquer, non, non, ça n'a rien à voir avec votre stérilet, on ne sait pas, donc on ne regarde pas. Là, je commençais à avoir plein de réponses et je me suis dit, OK, j'ai envie de permettre à d'autres gens aussi de faire le choix, de reprendre le contrôle sur leur santé et de pouvoir faire un choix conscient sur qu'est-ce qu'ils avaient envie de faire pour eux-mêmes dans le futur.

  • Speaker #0

    Et tu étais un petit peu familière de la santé naturelle ou pas du tout ?

  • Speaker #1

    Alors, ni l'un ni l'autre, je ne peux pas dire pas du tout, parce que j'avais déjà dans le passé fait... enfin, été voir une naturopathe. La naturopathie, je pense, a été une des premières portes quand même que j'ai prise. Mais c'était plus sur mes problèmes, justement, de prise de poids, qui est donc un des symptômes que j'ai vécu avec mes dérèglements hormonaux. Et tout ce stress accumulé m'avait fait prendre du poids. Et vu que je faisais du sport, vu que j'avais l'impression de bien manger, vu que j'avais comme tout essayé, je ne savais plus vers quoi me tourner. Donc, je suis allée vers la naturopathie. Et puis, j'avais fait une séance par-ci, par-là. On avait beaucoup travaillé sur ma microbiote, le microbiome, etc. Donc, voilà, ça avait beaucoup aidé. Mais par la suite, ça a été un mélange de tellement de choses. C'était de tout essayer pour aller mieux, finalement.

  • Speaker #0

    Et au niveau de tes transformations personnelles, par quoi tu as commencé ? Et qu'est-ce qui a été, on va dire, le plus impactant, d'après toi ?

  • Speaker #1

    Pour moi, ça a vraiment été le yoga.

  • Speaker #2

    Le yoga et la respiration,

  • Speaker #1

    en fait. Reprendre contact avec mon corps, que j'avais finalement tellement pas écouté. Et je m'en suis vraiment voulue au moment où, justement, j'ai eu ce diagnostic. Tout était d'un coup tellement clair de me dire « Mais je ne peux pas croire que je sois passée à côté de toi. » Et c'est tellement facile avec le recul de se dire ça. Parce que quand ça t'arrive, sur le coup, tu n'es pas vraiment capable de faire les liens. Donc oui, ça a vraiment été une reconnexion au corps. Puis en fait, j'ai oublié ça, mais le vrai point déclencheur, ça a été un massage. Un massage assez intense et un lomi-lomi-new, pour ceux qui connaissent. Mais dans le fond, c'est assez énergétique. On vient vraiment travailler sur les flux. C'est assez fort. Et en fait, je suis ressortie de là un chaos technique. Pendant 16 heures, j'ai dormi. Je n'étais pas capable de me lever le lendemain. Et je me suis vraiment dit, OK, wow, mon corps avait des choses à me dire. Et ça a été à partir de là où j'ai dit, en fait, oui, je suis en arrêt de travail. Ce n'était même pas questionnable. Et je me suis autorisée du repos. et je me suis dit J'ai besoin de respirer, en fait. Je sens que je ne respire pas. Je sens que je retiens ma respiration et que je suis dans cet état de survie, comme si j'étais constamment la tête sous l'eau. Et ça a été vraiment de réapprendre à respirer. Et moi, j'ai trouvé ma voie à travers le yoga. J'avais la chance d'avoir un petit studio juste à côté de chez moi. Et ça a été à tous les jours. Puis, en fait, sortir de la performance aussi. Je parlais tout à l'heure d'entraînement. J'ai toujours été sportive, etc. Mais il y avait tout le temps une pression, en fait. C'était tout le temps... Même dans mon entraînement, c'était go, go, go. Dans mes marches, il fallait que ce soit actif. J'ai un chien. C'était pas juste... Non, non, il fallait que j'écoute un podcast pour apprendre quelque chose. Il fallait que je sois en train de répondre à mes messages parce que j'en avais beaucoup, parce que... Enfin, bref. Et là, ça a été de sortir de ça. Et ouais.

  • Speaker #0

    Ouais, le yoga, c'est vraiment une philosophie, en fait.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Plus qu'un sport en tant que tel.

  • Speaker #1

    Exact. Je pense que trop de personnes font du yoga. C'est déjà super qu'il y en ait de plus en plus. Oui,

  • Speaker #0

    bien sûr.

  • Speaker #1

    Mais je pense qu'il y a encore beaucoup, beaucoup ce rapport à... C'est des postures. Il faut réussir à faire les positions sur les avant-bras, sur les mains. On se met les jambes en l'air, on fait des trucs de dingue. C'est la flexibilité à fond. Et en fait, le yoga, ce n'est pas du tout ça, à la base. Ça, ce dont on parle, c'est les asanas, c'est les postures. Mais le yoga, c'est, je pense, huit piliers au total. Et puis, tu as les pranayamas, c'est la respiration. Tu as la méditation qui est autre chose. Enfin bref, c'est beaucoup plus complexe que ça. Et comme tu le dis, c'est finalement une philosophie globale de vie.

  • Speaker #0

    Tu sais, alors une fois, j'avais entendu quelqu'un qui disait « Avant, j'allais au yoga. Maintenant, je fais du yoga. » Tu vois, cette distinction justement entre faire ses postures et courir après la performance justement ou non. En fait, respirer dans la posture, être tout simplement. J'avais trouvé ça assez pertinent, tu vois.

  • Speaker #1

    Ah bah ouais, et puis je pense que quand tu vis le yoga et que vraiment tu prends le temps, moi c'est vraiment ce qui m'a permis justement de me relâcher. Si on parlait de l'état de survie, je pense que c'est hyper pertinent de parler de ça là, le mode survie c'est que tu es dans ta zone rouge. C'est vraiment un système nerveux saturé, le go go go, c'est la fameuse réponse au stress, freeze, fight or flight, donc je gèle sur place. Je m'excuse pour les anglicismes mais je suis francochaine. La tienne, tu l'as dit au début, c'est très difficile de faire juste du français, mais tu gèles sur place, tu te bagarres, tu es au combat ou tu t'en vas en courant, en gros. Et ça, en fait, trop de personnes sont bloquées dans cette zone rouge où du coup, chaque stimuli, c'est juste une surcharge supplémentaire. Et ce qu'on essaye de faire, c'est de retomber dans notre zone verte. Le système nerveux, il est relâché, détendu. C'est là où, au final, notre... Notre corps, il est capable de faire ses fonctions vitales qui sont juste la régénération des cellules, repos, la digestion. Quand on pense à ça, c'est-à-dire pourquoi aujourd'hui, il y a autant de troubles digestifs, de règles douloureuses, donc tout ce qui suit endométriose et tous les dérèglements liés à ça, hypo, hyperthyroïdie et que sais-je. Pourquoi on a autant d'inflammations dans le corps ? Mais logique en fait, si on est coincé dans notre zone rouge, ça fonctionne pas, on ne peut pas se régénérer, on ne peut pas laisser notre corps détoxifier. Fait que bref, et à travers tout ça, c'est là où le yoga permet vraiment de se mettre dans sa zone verte. Et moi, dis-toi, j'étais tellement tight, tight, tight tout le temps. Genre, les premières semaines, le yoga, c'était hyper challengeant, c'était horrible en fait. Il y a eu un moment où genre, ah ça y est, j'ai relâché la pression, ça me finit à pleurer. Mon corps s'est juste tellement relâché, j'ai juste pleuré J'étais dans mon cours en train de méditer, puis les larmes n'arrêtaient pas de couler. Mais j'ai accueilli, je n'étais pas gênée, j'étais juste en mode « Oh my God, je viens de me libérer d'un poids » . C'était incroyable.

  • Speaker #0

    C'était salvateur.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Et justement, d'après toi, comment tu expliquerais qu'aujourd'hui, en fait, on a ce sentiment permanent de courir après le temps ? Qu'est-ce qui s'est passé dans notre époque, dans nos sociétés ? Qu'est-ce qui se passe ?

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui se passe ? Ça, c'est la grande question. On est dans une société qui glorifie tellement la productivité, mais pas juste la productivité en mode « fais tes tâches, ça va bien aller, bravo » . Fin de journée, c'est la surproductivité. C'est-à-dire qu'on est en course permanente déjà avec toutes les technologies, qui plus est aujourd'hui avec l'accélération, l'IA, etc. Ça a du très bon. Mais il ne faut pas oublier aussi qu'on n'est pas des machines. Il y a ça, cette société qui glorifie la surproductivité, qui n'a jamais été en mode « Ah, je n'ai rien à faire ce week-end, je suis un loser. » Genre, je n'ai rien dans mon agenda. Oh my God, qu'est-ce qui va se passer ? Je vais être un déchet de la société. Qu'est-ce qui va m'arriver, vraiment ? Et donc, on glorifie le fait d'être constamment dans l'action. Il faut être dans l'action. Puis, en même temps, c'est très logique. L'action, c'est la vie. L'action, c'est d'être vivant. À partir du moment où tu es dans l'inaction, ça nous rattrape très vite à... Ben, donc, je ne fais rien, donc je ne suis pas productif, donc je ne sers à rien. Donc, c'est associé à notre valeur. Si je ne sers à rien, je suis une merde. Et en fait, c'est la mort. Littéralement, je pense tout de suite à la mort. Donc, c'est très humain. Et je pense qu'à partir du moment où on comprend ça aussi, on est juste humain. Donc, c'est normal qu'on soit, en règle générale, attiré vers l'action. De se dire, il faut que je sois en mouvement pour, justement, être vivant. Mais comment est-ce qu'on peut se dire aussi, oui, c'est vrai, l'action est importante. L'action nourrit la motivation. La motivation nous permet d'accomplir des choses, etc. On a des projets, c'est tout à fait normal. Mais il ne faut pas oublier qu'être dans l'inaction, c'est ce qui nous permet de vivre aussi. On parlait tout à l'heure de la zone verte. C'est le seul moment où notre corps... Pensez à un moment donné où vous vous cassez le bras ou même vous vous coupez. Comment est-ce que votre os va se reconstruire ? Comment est-ce que votre peau va se reconstruire ? C'est de la régénération cellulaire. Donc c'est au moment où notre corps est au repos qu'il peut faire ce travail-là. Et je pense que ça, c'est hyper important de le réintégrer et de se dire on va revaloriser l'inaction parce qu'elle est vitale. C'est aussi simple que ça.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, je trouve, tu sais qu'on s'aperçoit souvent quand on est, quand tu as un sujet important à traiter ou tu bloques un peu sur des choses, finalement, c'est dans un temps où tu relâches, où tu arrêtes de réfléchir, dans un temps de repos. ou je ne sais pas, mais bêtement sous la douche, quelque chose comme ça, que là, tes idées, ta créativité revient. Et ça, c'est intéressant, je trouve, puisqu'on voit bien ce que tu dis, qu'à la fois physiquement, le corps se régénère pendant le repos, mais aussi le mental, l'esprit.

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'à partir du moment où tu redescends de ton mental, tu es dans le corps, il peut se passer d'autres choses, il y a beaucoup de place à autre chose. Puisque tu viens de décrire le fameux phénomène de « j'ai plein d'idées qui me viennent quand je suis sous la douche, en train de chantonner, de penser à autre chose » . c'est ce qui a été décrit par l'effet Blue Mind et qui a des vraies preuves scientifiques. Quand tu es face à de l'eau, il y a énormément d'écrivains, de chercheurs qui se mettent à faire des retraites. Justement, quand ils étaient bouchés mentalement, ils vont au bord de l'eau et ils reprennent justement leur recharge face à l'eau qui les inspire. Et ce n'est pas l'eau qui inspire, c'est l'état dans lequel être en nature ou face à l'eau nous met et nous plonge, qui nous permet. de réaccéder à ces fonctions-là aussi.

  • Speaker #2

    Intéressant.

  • Speaker #0

    Alors, tu as parlé un petit peu des conséquences du stress sur notre corps, mais quels seraient, on va dire, les premiers signaux corporels qui devraient nous alerter, nous dire là, il y a un truc qui déconne ?

  • Speaker #1

    Je pense que c'est quand même très propre à chacun, chacune. Mais de ce que moi, j'ai vécu, de ce que je vois auprès de mes clientes, C'est... très clairement la fatigue persistante. Le fait de se réveiller le matin et d'être encore fatiguée. Donc même tu te reposes le week-end, t'as soi-disant pris tes vacances, mais t'es encore fatiguée. Ça fait que ça, c'est vraiment la première chose à voir où on parle des dépuisements qui s'installent. Il y a évidemment tout ce qui va être tension musculaire. Je parlais tout à l'heure, j'ai mal au dos, je vais aller me faire masser. Tu te dis, OK, mais même après un massage, si deux jours après, tu as de nouveau mal au dos ou que tu continues d'avoir mal, c'est qu'il y a un problème. Donc souvent au niveau de la nuque, des épaules, du dos, c'est aussi le poids, la responsabilité. Les troubles du sommeil, se dire ok, oui il y a le sommeil qui n'est pas réparateur, mais qu'est-ce qui se passe dans mon sommeil ? Est-ce que je me réveille plusieurs fois par nuit ? Est-ce que j'ai du mal à m'endormir ? Est-ce que je fais des insomnies, de l'apnée du sommeil ? Il peut y avoir plein de choses, mais c'est clairement pas normal. L'irritabilité aussi, devenir beaucoup plus réactif face à la moindre chose. Je pense notamment aux mères qui se retrouvent à crier après leurs enfants et elles s'envolent tellement. Il y a tellement cette notion de culpabilité. Mais quand tu es juste brûlée, tu commences à t'épuiser, ce n'est pas que tu veux réagir comme ça, c'est ton corps. Il est en état d'alerte. C'est du fight. Tu es en réponse à ça et ça, c'est vraiment un des états qu'on voit souvent.

  • Speaker #0

    C'est d'ailleurs comme ça que réagissent les enfants quand ils sont trop fatigués. quand ils sont petits ils ne s'endorment pas ça peut arriver bien sûr mais souvent ils pleurent parce qu'ils sont épuisés ils ont besoin de repos mais nous c'est vrai que comme tu l'as dit on vit dans des sociétés où ce qui est valorisé c'est la production, le fait de se coucher tard que des choses comme ça et en fait tu te rends compte que tu ne peux pas dormir à ton sommeil tu sais comme manger à ta faim mais dormir à ton sommeil c'est tout le monde pas possible Merci.

  • Speaker #1

    Moi, je pensais avant que, tu sais, mon rythme, quand j'étais justement cadre, etc., j'étais persuadée que mon rythme idéal, c'était genre me coucher vers 23h, parfois même un peu plus, mais tu sais, de finir ma soirée avec une petite série, un petit film, voilà, de me réveiller le lendemain matin vers 6h30, 6h45. Vraiment, quand j'étais fatiguée, je pouvais tirer jusqu'à 7h. Je me prenais un, allez, 15-20 minutes pour me réveiller, puis bam, j'enchaînais, j'étais déjà sur mon ordinateur. Et aujourd'hui, mon rythme, je me couche, il y a des fois, je me couche à 21h et je suis, mais c'est parfait. C'est un bonbon, c'est un cadeau. Et tu sais, la version de moi, il n'y a pas si longtemps en arrière, me dirait, mais 21h, mais oh là là, mais t'as pas de vie. Ça veut dire que t'as pas eu le temps pour toi le soir, t'as rien fait. Non, non, j'ai eu genre deux heures minimum juste pour moi où j'ai pu prendre soin de mon chien, prendre un moment avec mon chum, mon copain, pardon. Super québécois, on adore. Faire un vrai moment de prendre soin de moi. Et le matin, je me réveille à 6h, je suis en pleine forme. J'ai un 2h juste pour moi avant de commencer à travailler. Et voilà, il y a ce recalibrage, il y a respecter son rythme, qui est ça aussi très proche de la naturopathie, mais évidemment aussi l'ayurveda, toutes les techniques et les sciences. médecine intégrative, ancestrale, traditionnelle et you name it, mais qui est juste en fait de s'adapter au cycle. En ce moment, on tombe à l'automne, il va faire plus noir plus tôt, et le matin, enfin plus tard le matin et plus tôt le soir. Oui, ça appelle à dormir plus, mais c'est aussi de respecter ça. Mais voilà, ça c'est aussi ce qu'on regarde beaucoup justement dans mes séances d'accompagnement. de recalibrer ça et de se dire mais toi en fait, où est-ce que tu te sens le plus énergique et de quoi t'as besoin en fait ? Et justement,

  • Speaker #0

    comment arriver, parce qu'on est quand même très soumis aux contraintes de la société, comment arriver à retrouver un semblant d'équilibre, tu vois, dans ce type de situation ?

  • Speaker #1

    Ouais, alors...

  • Speaker #0

    Même si je sais que t'as individualisé, tu vois, mais... Ouais.

  • Speaker #1

    C'est ça, c'est qu'il n'y a pas de solution miracle, il n'y a pas une solution où tu peux dire ça, ça va marcher, applique-le et tout ira bien. Mais de ce que je peux voir avec le temps, c'est déjà de retrouver un semblant d'espace dans son quotidien. Pour moi, l'espace, c'est quoi ? C'est de se dire, ok, généralement, les gens focus sur leur routine du matin, rajouter un peu de temps pour eux, ou sur leur routine du soir, rajouter un peu de temps pour eux, c'est-à-dire faire quelque chose de calme. C'est prendre un livre, prendre le temps d'aller mettre le nez dehors. peu importe ce que ça peut être, mais ça, les gens ont généralement pas trop de difficultés. Là où ça reste le problème, c'est la journée au travail au final. Ou en fait, et moi c'est ce que j'ai souvent dit, et ça c'est mon psy qui à l'époque me l'avait fait remarquer, il disait « mais Ariane, t'as beau faire une heure et demie pour toi le matin, deux heures le soir pour toi, qu'en est-il des huit heures que tu passes là, là, en étant prise au coup sur ton ordinateur, à respirer, à retenir ton pip ? » et puis jusqu'à aller prendre une pause, à manger au coin de ton bureau, et à être tout le temps dans le go-go-go dans ta journée. Pour moi, gérer la première chose, et généralement c'est là où les gens ont le plus de mal, en tout cas moi les personnes que je coach, c'est vraiment une difficulté, c'est de se dire... Ok, après chaque meeting, parce qu'on n'a aucun problème à avoir des meetings avec la planète entière, mais des meetings avec soi, c'est un peu plus compliqué. Mais tu te fais ce check-in-là. Ça veut dire qu'entre deux meetings, tu prends, ça peut être une minute, mais tu te lèves de ton bureau, tu fais un tour de chaise, tu fais un tour du bureau, dépendamment de l'espace que tu as, tu te forces à aller aux toilettes, même si tu n'en as pas envie, tu te prends un verre d'eau, peu importe, tu poses une action pour toi entre ces deux meetings-là. Et ce qui est de plus en plus gagnant aussi, c'est de se dire, j'ai au minimum un 15 minutes de buffer entre chaque réunion. Et ça, ça se fait de plus en plus aujourd'hui. Je veux dire, avec tes collègues, de dire, plutôt que de me booker une heure, tu me bookes 45 minutes. On se débrouille pour que ça rentre parce que moi, j'enchaîne avec un autre meeting. Et que ce n'est pas humain d'enchaîner sur autant de rencontres. Fait que voilà, c'est vraiment créer des pauses, des petits moments. Ça n'a pas besoin d'être des 15 minutes pour faire quelque chose. Ça peut être juste deux minutes. Une petite cohérence cardiaque. Faire un check-in. Comment je me sens ? De quoi j'ai besoin ? Ah, j'ai besoin d'aller faire pipi ? J'y vais. Ah, j'ai soif ? Je bois un petit verre d'eau ? Ok, j'ai besoin de m'étirer parce que je sens que j'ai été contractée. Le meeting a été stressant. Je viens juste délier mes épaules. Voilà, c'est poser ces petites actions-là à travers la journée.

  • Speaker #0

    Ouais, donc là, c'est vraiment des choses concrètes. Après, j'ai un peu envie de me faire l'avocat étudiable, tu vois, parce que des fois, tu as des gens et... Et à juste titre aussi, ce que je peux comprendre, c'est qu'ils viennent te dire « Ouais, mais moi, ça me fait encore un truc de plus à penser. » Et ça, je suis sûre que tu as des clients qui ont déjà dû un petit peu te l'opposer. Dans ces cas-là, qu'est-ce que tu recommandes ?

  • Speaker #1

    C'est là où c'est de retravailler sur tout un schéma de pensée aussi. Reprioriser et de se dire « Ok, si juste étirer ou aller boire un verre d'eau, c'est « Oh my God, encore ça, à quoi il faut penser ? » c'est juste que tu es en train du coup de rester dans ta zone rouge et d'accepter ça, et d'accepter cet état de stress constant. Mais si tu es là aujourd'hui sur ce podcast et à te demander comment est-ce que je fais pour m'aider, pour retrouver l'équilibre, c'est que tu as envie de faire quelque chose. Donc juste te dire en fait, qu'est-ce qui me sert, qu'est-ce qui me dessert aujourd'hui ? Pourquoi est-ce que je suis capable de mettre mon énergie, même si je m'épuise, mais à faire toutes ces rencontres, à faire toutes ces choses ? Et c'est hyper contre-intuitif, mais moi, je vous le garantis, ma gestion du temps avant, c'était courir après le temps, constamment. Constamment, j'avais l'impression d'être sur ma planche de surf, la tête sous l'eau, incapable de remonter à la surface. Et c'est seulement au moment où j'ai commencé à recréer cet espace pour moi, à prendre des pauses, à juste faire des check-in avec moi-même, ici et là, que j'ai réussi à rester sur ma planche. Et à pouvoir en fait avoir le choix aussi de choisir, est-ce que je continue à aller surfer ou est-ce que je vais juste me poser sur la plage parce que ça y est j'en ai eu assez. Et cette image elle est hyper forte parce que reste que c'est un choix. Moi aujourd'hui je considère que je travaille tout autant qu'avant, j'ai des projets à la pelle et je m'épanouis énormément dans ce que je fais, bien plus qu'avant. Mais je suis maître de mon horaire et je n'ai jamais eu l'impression d'avoir autant de temps devant moi. Parce que j'ai cet espace, plus on prend le temps, plus on a de temps. Plus j'ai le temps d'aller prendre soin de mes amis, d'aller même faire des projets bénévoles, d'être à fond sur ce que je fais. Et je suis juste une meilleure personne pour moi-même, beaucoup plus équilibrée, beaucoup plus stable, beaucoup plus ancrée. Mais je suis aussi une meilleure personne pour les autres.

  • Speaker #0

    C'est-à-dire que c'est aussi un rapport à ce que l'on fait.

  • Speaker #1

    C'est ça qui me donne.

  • Speaker #0

    Parce que là, dans ce que tu décris, moi j'ai l'impression qu'aujourd'hui justement tu as une bonne relation avec le temps. Bien que tu fasses tout un tas de choses, mais ce qui m'aurait d'expliquer, c'est que dans ce que tu fais, tu y trouves de l'épanouissement. La clé, elle est là.

  • Speaker #1

    Aussi, je pense. L'alignement, en fait, l'alignement avec les valeurs, ça, c'est un des huit piliers du bien-être de santé intégrative avec lesquels je travaille. Je pourrais te les envoyer, là, si ça intéresse aussi les gens. Mais l'alignement avec les valeurs, c'est... Très souvent, on dit, OK, c'est quoi tes valeurs ? Mais c'est super difficile de répondre à cette question quand toi-même, t'es perdu parce que justement, tu prends pas le temps avec toi-même, parce que tu n'as pas l'impression d'avoir ce temps-là. Mais pouvoir s'aligner avec ces valeurs, ça ne peut arriver que quand on a aussi l'espace pour se poser les questions et de se dire, mais qu'est-ce qui est important pour moi ? Et en fait, en répondant à cette question, bon, à travers, moi, j'utilise beaucoup d'outils de coaching, justement, il y a la roue de la vie, qui d'ailleurs, si ça vous intéresse, vous la trouverez très facilement en ligne. C'est vraiment un exercice qui permet de voir notre niveau de satisfaction dans différentes sphères de notre vie. Et de se dire, en fait, après, une fois que j'ai ce portrait global, c'est mon niveau de satisfaction actuel, OK ?

  • Speaker #0

    Est-ce que les piliers ou les sphères de cette roue qui sont les plus importants pour moi, est-ce que je les priorise ? Et très souvent, tu te rends compte que, mettons, les piliers les plus importants, ça va être activité physique, relations et carrière. Et bien en fait, les gens, au lieu d'accorder 60% de leur temps et de leur énergie dans ces piliers-là, finalement, ce qui passe en priorité parce qu'ils n'ont pas le choix, ça va être la gestion. La gestion des finances, ça va être peut-être, oui, la carrière, mais au lieu que tu aimerais que ça prenne 20-30%, allez, 50% de la place, en fait, ça va prendre 80%. Et en fait, c'est là où tu te rends compte, OK, mais du coup, concrètement, comment est-ce que je repriorise les choses et comment est-ce que j'ajuste mon temps et l'investissement que j'y mets ? Et à partir du moment où tu fais ça, tu t'alignes de plus en plus puisque tu respectes tes besoins profonds.

  • Speaker #1

    C'est là où le coaching allié aux techniques de santé naturelle, ça donne le meilleur de chacune des pratiques, puisque justement, tu viens questionner les gens sur leurs intentions, ce qu'ils veulent faire de leur vie.

  • Speaker #0

    Oui, absolument. C'est redévoiler un petit peu ça. Je pense que là où c'est très difficile, c'est qu'en cas d'épuisement, on ne sait plus. On ne sait plus, parce qu'on perd le goût entre les petites choses du quotidien. puis moi je suis vraiment passée par là de dire J'arrivais même plus à me dire, mais qu'est-ce qui me fait du bien ? Qu'est-ce que j'aime faire, en fait ? Et je me mettais à pleurer en me disant, je ne sais plus, je ne sais plus. Et au fur et à mesure, ces choses-là, elles sont revenues, quand justement j'ai commencé, c'est con, mais à faire un peu plus de yoga, à aller me balader sans avoir une notion de performance derrière. Juste, je vais balader mon chien et je vais regarder ce qui est autour de moi. Et là, je me reconnectais à, ah, waouh, il est super beau cet arbre. Ou, ah, j'entends le petit chant des oiseaux. Waouh, ce jardin, il est... il est hyper fleuri, j'avais jamais vu ça. Et peu à peu, tout reprend sa place. Mais ça, c'est pas des choses qui se font du jour au lendemain. Et je pense qu'aujourd'hui, on est aussi dans cette notion d'hyper-productivité. On veut toujours le résultat là, là, là. On veut toujours les choses pour hier. Ouais,

  • Speaker #1

    avant même d'avoir commencé.

  • Speaker #0

    Exact. Fait que c'est aussi se donner cette chance-là. Et en fait, je crois que ça a été aussi de se redonner finalement cette compassion. On est tellement gentils et on est tellement prêts à tout faire pour nos amis et notre famille. Et on ne se donne même pas la chance de le faire pour soi-même. Donc à un moment donné, c'est aussi de se dire, hé, c'est moi qui suis avec moi-même, H24, 7 jours sur 7, toute l'année, pour toute ma vie. Est-ce que je peux me lâcher la grappe une bonne fois pour toutes ? Est-ce que je peux me chouchouter comme je chouchouterais ma fille, ma nièce, ma meilleure amie, peu importe ? Mais voilà, de se dire, il faut aussi se donner une tape dans le dos et chaque action compte.

  • Speaker #1

    Très juste. Tout à l'heure, tu nous parlais du système nerveux et de cette zone rouge quand on est dans un état de surchauffe du système nerveux, de sursolidicitation permanente, et de la nécessité de laisser le système nerveux au repos pour que le corps et le mental puissent se régénérer. Qu'est-ce que tu recommandes, toi, de façon générale dans la vie ? Que ce soit des petites choses, comme tu nous en as parlé un petit peu tout à l'heure, mais aussi des choses peut-être... pas au quotidien, peut-être une fois dans la semaine, ou une fois dans l'année, dans le mois, pour réguler le système nerveux, justement. Arriver à récupérer. Et à se rendre compte aussi que, en fait, on est parti trop loin dans la surproduction.

  • Speaker #0

    Déjà, c'est de faire un check-in, encore une fois, de se dire, est-ce que moi, je me sens en zone rouge ou est-ce que je me sens en zone verte ? Puis sur ma journée, à quoi ça ressemble ? Oh my God, est-ce que je suis toute la journée en zone rouge ? ou est-ce qu'il y a des moments où déjà j'ai un peu plus d'espace ? Bon, une fois qu'on a un peu ce scénario-là, c'est de se dire, le système nerveux, il aime la constance et la simplicité. Donc moi, je suis vraiment une grande fervente de, je préfère des tout petits check-in de 2-3 minutes par-ci par-là au début versus de se mettre une pression de dire, j'ai besoin d'aller, comme on disait tout à l'heure, marcher pendant 30 minutes ou d'aller prendre une sieste, mais du coup, c'est une sieste de 30 minutes puis quand je me réveille, je ne suis pas bien, etc. Fag. On est mieux de se dire juste, je me remets dans un état de présence ici et maintenant et de faire ce check-in, est-ce que je suis en zone rouge, est-ce que je suis en zone verte ? Si je suis en zone rouge, est-ce que je peux juste respirer là-dedans ? Il y a une notion où ça va être inconfortable au début. Mais le fait de le savoir, on est capable de l'accueillir un peu plus facilement aussi. C'est-à-dire, c'est difficile d'être toujours sur le go, go, go, go, go et de se dire, j'ai toujours quelque chose à faire, etc. Et là, d'accueillir cette notion de, ok, je ne vais rien faire. Oh my god, le silence, horrible. Je gilgote, je fais plein de choses. Mais c'est de s'observer là-dedans. C'est de commencer à se dire, c'est comme un jeu, je sais que ça va être challengeant, mais je suis prête à relever le défi parce que je sais que je me fais du bien derrière. pour moi ça a vraiment, on l'a dit tout à l'heure, mais prendre plus de pauses dans sa journée Vraiment cette notion, tu es capable de faire 3, 4, 5 meetings, c'est 3, 4 ou 5 petits check-in avec toi-même. Le fait de faire 3 longues inspirations par le nez, 3 longues expirations par la bouche, ça peut être juste ça. Je le disais, il y a aussi le côté lève-toi juste de ta chaise. Entre un meeting, même si tu as 2 minutes, lève-toi juste, shake un peu, étire-toi en arrière. Je veux dire, personne ne va trouver ça bizarre au travail là, tu es juste en train de te lever. Fais deux, trois petits mouvements d'ouverture de hanche, touche tes orteils, voilà. Ouvre un petit peu tes épaules, that's it. Ensuite, il y a vraiment le repos. Puis ça, on l'a dit, le sommeil, s'il n'est pas réparateur, si tu te réveilles, tu es fatigué, il y a quand même cette notion de repos. Je pense que beaucoup de gens vont vers la sieste. Moi, je recommande, mais un truc qui a été gagnant et qui est encore gagnant pour tellement de mes clientes, c'est ce qu'on appelle le non-sleep, deep rest, qui s'appelle réellement, en fait, c'est le yoga nidra. c'est le yoga du sommeil. C'est une sieste, mais consciente. Ça veut dire que le but, c'est pas de s'endormir. 15 minutes, ça équivaut à une heure de sommeil réparateur. Fait que si t'arrives à te dire, j'ai 15 minutes de pause, je vais aller me poser sur un tapis de yoga, dans mon lit, sur un canapé, peu importe, c'est juste tu t'allonges, tu peux te couvrir les yeux ou non, tu mets tes écouteurs et tu suis une voix. C'est comme une méditation guidée, mais c'est beaucoup plus agréable. Et tu te réveilles de ça, enfin... du coup pas réveillé, mais tu te remets de ça et t'as un boost, mais incroyable, ta journée peut recommencer. C'est un vrai bon moment et tu peux commencer, tu sais, tu peux en faire le matin en te réveillant. Moi, il y a des fois quand je sens que j'ai pas eu une bonne nuit, je reste dans mon lit, je me mets directement à l'hydra, 15 minutes, et wow, ça va mieux. Parfois, je m'en refais un le midi, tu sais, quand je sens que j'ai une grosse matinée ou quoi, je me prends un petit moment. Puis parfois, c'est en fin de journée. Il n'y a pas de meilleur moment pour le faire, c'est à adapter aux besoins.

  • Speaker #1

    Oui, c'est quand on a besoin.

  • Speaker #0

    Exact. Et je pense que ma troisième pratique, la plus gagnante aussi, c'est de remplacer les « il faut que » qui apportent une lourdeur mais horrible. On a assez là, c'est bon, on en a assez dans la journée, il y a toutes nos tâches ménagères en plus, il y a toutes les obligations, mais au lieu de « il faut que » , juste les remplacer par « j'ai la chance de » . Donc ça vient de dire cette espèce de gratitude et de dire un exemple « oh, puis nazi, il faut encore que je fasse la vaisselle ce soir » . Mais j'ai la chance de faire la vaisselle parce que j'ai pu faire à manger pour ma famille, pour moi-même, pour me nourrir. On a la chance de choisir la nourriture qu'on mange. Et là, je suis en train de nettoyer ça et pour me permettre de le refaire demain, en fait.

  • Speaker #1

    Oui, c'est de la prévenance à soi, de la présence à ce qu'on fait. On se remet vraiment dans l'instant présent.

  • Speaker #0

    Absolument. Et je pense que ça marche pour tout. Moi, quand j'étais au bout de ma vie, je devais m'occuper de mon chien. J'avais des idées, c'était clairement une période où j'avais des idées noires, ça n'allait vraiment pas. Et je n'étais pas capable de m'occuper de moi. Comment est-ce que je peux m'occuper d'un autre être vivant ? Et c'était genre cette lourdeur, il faut encore que je fasse ça, et il faut que je pense à ça, et non, non, non. Et ça continuait, ça continuait. Et j'ai commencé à me dire, j'ai la chance d'avoir cette présence qui m'offre tellement d'amour. J'ai la chance d'avoir cette boule de poils qui m'a tellement aidée. dans des moments difficiles. J'ai la chance d'avoir cette complicité. Et bref, et je revoyais tout ça et je disais, putain, mais on a tellement de chance de savoir. Et là, genre, ça m'a redonné le goût peu à peu de faire des balades. J'ai fait de plus en plus de marches. Et au final, en prenant mes marches, je me rendais compte à quel point ça me faisait du bien de marcher. Là, je me disais, mais j'ai la chance de marcher, d'avoir deux jambes fonctionnelles. J'ai une amie à moi qui est amputée d'une jambe mais je me disais, bah, t'sais, on n'a pas la même vie, mais moi, j'ai cette chance-là, et faut être... il faut être plein de gratitude par rapport à tout ce qu'on a déjà plutôt que de voir à chaque fois tout ce qu'il faut encore faire et tout ce qui nous pèse ouais bien sûr en fait c'est changer son regard sur la vie mettre des lunettes de gratitude aussi ouais pardon je t'en prie j'allais dire ça rejoint en fait aussi si les gens veulent aller plus loin J'explique aussi un peu tout ça dans les 7 piliers du bien-être. Je parle souvent de 7 ou 8, ça dépend si tu inclus la respiration là-dedans. Mais j'ai fait un guide qui est gratuit, je pourrais t'envoyer la référence, il est sur mon site web aussi. C'est les techniques pour sortir justement du burn-out, de l'épuisement à travers ces 7 piliers-là. Et c'est finalement un retour à la base. Et trop souvent, on se dit « ouais, mais c'est trop simple, pourquoi ça marcherait ? » J'ai envie de te dire, si enlever tes chaussures et aller marcher pieds nus dans l'herbe, ça marche pour toi ?

  • Speaker #1

    Fais-le ! Justement, ça me fait une transition toute rêvée vers ma question suivante. Comment tu allies ces autres techniques ? Je pense à l'alimentation, le mouvement et le sommeil, tu nous en as un petit peu parlé, mais surtout l'alimentation dans tes accompagnements.

  • Speaker #0

    Oui, l'alimentation, c'est toujours... Alors, moi, je regarde ça sous le volet, encore une fois, intégratif. Fait que l'alimentation, ce n'est pas juste ce qu'il y a dans ton assiette. Ce n'est pas juste les nutriments. Il faut tes légumes, il faut tes protéines, il faut tes glucides. C'est aussi tout ce qui te nourrit en dehors de ton assiette. Il faut penser à tout ce qu'on ingère d'une façon ou d'une autre, que ce soit par nos yeux, par nos oreilles, par notre bouche. C'est des choses qu'il faut digérer. Et je pense qu'on le sent tous en ce moment. L'actualité, bien stressante, etc. Une fois qu'on a conscience de ça, le volet alimentaire spécifiquement, c'est vraiment de comprendre comment est-ce que tu manges. C'est quoi tes habitudes alimentaires ? Et avant même de parler nutrition, donc valeur nutritive, est-ce que tu manges des plats que tu as cuisinés ? Est-ce que tu manges sur un coin de bureau ou est-ce que tu prends le temps de manger ? Quel est aussi ton état de stress ? Est-ce que tu es dans ta zone rouge avant de manger ou est-ce que tu es dans ta zone verte ? Est-ce que tu es en train de créer encore plus d'inflammation ? avec ce que tu es en train de manger ou pas. Et une fois qu'on est déjà passé à travers cette base-là, c'est de se dire, ok, clairement, il y a peut-être des aliments qui ne passent pas pour toi. Pourquoi ? Est-ce que c'est vraiment la famille d'alimentation ? Est-ce que c'est vraiment parce qu'en fait, ce n'est pas les bonnes synergies ? Parce qu'on le sait aujourd'hui, manger des glucides complexes avec des protéines complexes et en plus de ça, des tas de légumes différents, un peu de cru, un peu de cuit ou je ne sais quoi, c'est hyper difficile à digérer. Ça donne plein d'informations à notre système digestif qui n'est même pas capable de processer tout ça. Donc c'est de se dire, si j'ai des problèmes digestifs par exemple, ou si je sens que je n'absorbe pas correctement, c'est de simplifier aussi ce qui est dans l'assiette. Et puis ça, très souvent les gens ont peur, c'est comme ça va être super restrictif, je ne vais pas pouvoir manger ça, qu'est-ce que je vais faire ? Moi mon approche c'est le contraire de la restriction. c'est justement de commencer à rajouter des choses qui te font plaisir et intuitivement, automatiquement, les choses qui ne te font pas du bien, ton corps, il va savoir et il va les délaisser de lui-même.

  • Speaker #1

    Oui, en fait, souvent, le corps, finalement, quand on a un petit peu ses fringales, c'est que le corps, il va chercher des choses dont il est en carence. Et si tu ne lui apportes que de l'industriel ou des choses qui ne vont pas nourrir tes cellules, il va continuer de les réclamer, d'aller les chercher. Et si finalement, tu lui apportes, Il ne réclamera plus.

  • Speaker #0

    C'est ça. Et puis, c'est ok aussi de se dire, parfois, j'ai une fringale, je vais vers du chocolat. Et c'est de se dire aussi, je ne suis pas folle. C'est qu'encore une fois, c'est un message du corps. Et est-ce que j'ai les outils pour le comprendre ? Oui, écoute-le, donne-lui plus de place et va vers ça. Sinon, est-ce que tu as envie de te faire accompagner ? Est-ce qu'il y a un type d'accompagnement qui résonne pour toi ? Est-ce que tu es capable d'aller chercher les ressources en ligne ? Parce qu'il faut aussi se dire qu'il y a énormément d'informations qui sont disponibles. Parfois, c'est justement overwhelming et on se dit « Oh my God, c'est trop ! » et on tombe dans ce brouhaha d'informations. Mais c'est là aussi de se dire « Allons vers des personnes qui ont peut-être déjà vécu ça, des personnes qui ont fait le travail, qui ont les ressources et qui peuvent nous aider. » Moi, sans accompagnement, je ne me serais pas rendue jusqu'où je me suis rendue. Et je pense que ça, c'est vraiment important de ne pas l'oublier. Je pense qu'à travers notre vie, on a toujours des besoins qui changent, qui évoluent. Et heureusement, d'ailleurs. Et je me suis dit, un accompagnement, tel accompagnement, j'en ai peut-être besoin pendant un ou deux ans. Moi, ça a été la psychologie. J'étais pas mon psychologue. Je pense que ça a duré deux ans. Puis, j'y retourne quand j'ai besoin. Mais j'ai fait ce travail-là deux ans. Naturopathe, ça a été quelques mois. J'avais besoin d'avoir certaines bases pour des choses très spécifiques. Et ainsi de suite, j'ai déjà fait affaire avec des coachs sportifs, etc. Ça fait que ça évolue avec le temps, ça évolue avec nos objectifs finalement.

  • Speaker #1

    Oui, c'est important finalement de s'adresser aux bons professionnels. Tu sais, moi je disais souvent, enfin j'ai travaillé en cabinet d'avocat et j'expliquais souvent aux gens en fait quand ils négociaient des ruptures dans leur travail, des choses comme ça. En fait, les gens ne comprenaient pas que c'était difficile de le faire pour eux-mêmes. Et je leur donnais cet exemple de dire, mais en fait, un chirurgien, il ne va jamais s'opérer lui-même. Ben ouais, c'est vrai. ben voilà c'est pareil c'est difficile de faire les choses de soi à soi donc quand on a un regard extérieur on va souvent beaucoup plus vite et nous apporte des connaissances d'un professionnel c'est indispensable absolument

  • Speaker #0

    et puis c'est aussi cette notion de à quelle vitesse j'ai envie d'avancer sans prétexer que tout doit aller très vite justement est-ce que je me pose les bonnes questions parce que comme tu l'as dit je pense que c'est ce côté euh C'est déjà difficile parfois de se regarder dans un miroir. OK. Et encore plus d'aller au fond des choses. Mais à partir du moment où tu as quelqu'un qui est en face de toi va te poser aussi les bonnes questions au bon moment, je pense que moi, mon plus gros travail... en séance, je me rends compte, c'est de permettre à la personne de se rendre compte quels sont les mots qui sortent le plus souvent. Et en fait, ça dévoile tellement de choses. Si dans la séance, la personne, elle dit « Ah, j'ai besoin d'aller en nature. » « Ouais, j'arrête pas de penser à faire une randonnée. » Ou « nature. » Dernièrement, c'est ça. Il y a eu beaucoup cet appel de la nature et la personne n'arrêtait pas d'en parler. Je pense qu'elle a dit le mot « nature » au moins douze fois en une heure. et tu sais ça c'est des choses sur lesquelles je prends note et à la fin ou en tout cas pendant la séance, je lui pose la question, je lui dis « qu'est-ce que tu m'as dit que tu penses le plus dans cette séance ? Qu'est-ce qui est ressorti le plus pour toi ? » Puis là, elle se creuse la tête, elle dit « je sais que j'ai besoin de ralentir, mais qui est très encore bloquée. » Je lui dis « est-ce que tu t'es rendu compte du nombre de fois où tu as juste prononcé le mot nature ? » Et là, elle a eu une illumination de dire « mais oui, et je ne prends jamais le temps d'aller en nature, mais en fait, j'ai vraiment besoin de ça. » Fait que juste de permettre à la personne de refléter ses propres mots. ou de reformuler des choses. On a tendance à se parler avec un dialogue tellement négatif. Et parfois, c'est juste de dire, ok, prends cette phrase-là, qu'est-ce que tu veux dire avec ça ? Et si tu le disais d'une autre manière, qu'est-ce que ça voudrait dire pour toi ? Et très souvent, c'est là où il y a des déclics. Mais ça, de le faire tout seul, c'est quasiment impossible.

  • Speaker #1

    C'est pas évident. Moi, il y a quelque chose que je fais plus maintenant, tu vois, comme beaucoup de mamans, je cours pas mal après le temps. Avant j'avais tendance à dire j'ai pas le temps Et maintenant, je dis, je n'ai pas pris le temps. Parce que finalement, s'il y a quelque chose de fondamentalement urgent, tu abandonnes tout pour le faire. Donc, tu prends le temps quand il le faut, quand ça devient ta priorité. Donc, si tu ne l'as pas fait, c'est que ce n'était pas une priorité finalement. Et je trouve que ça te fait aussi, toi, prendre conscience de quelles sont tes priorités.

  • Speaker #0

    Absolument. Absolument. Je pense que c'est vraiment ce qu'on était de... prendre le temps, prendre le step back, de regarder en arrière, de se dire « Encore une fois, qu'est-ce qui me sert ? Qu'est-ce qui me dessert ? Pourquoi je suis en train de faire ce que je suis en train de faire ? » Et ça vient immédiatement te reconnecter, non pas au mental nécessairement, mais à ce que tu ressens à l'intérieur de toi. Je pense que ça, c'est reconnecter à ça. Mais tu sais, c'est pas si facile non plus. Il y a vraiment ce côté de « Là, on en parle. Moi, j'ai trouvé ma voie et je me sens super épanouie aujourd'hui. Mais quand j'étais dans les blocages et dans ma zone rouge, à penser à tout ça, j'aurais été comme ok, mais en fait, ouais, c'est quoi la première action ? C'est là où je pense que concrètement, ouais, avoir quelqu'un qui est là pour t'épauler, juste en fait de ne pas se sentir seule. Je crois que le problème, il est là aussi, c'est qu'on a l'impression qu'on vit nos problèmes tout seul, qu'on est les seuls à vivre ça de telle manière, etc., mais en fait, on est profondément humain et donc, juste par cette notion-là, on est tous connectés. Et il y a vraiment cette notion, quand je dis connectés, c'est juste T'es fatigué, mais regarde autour de toi qui est fatigué. T'as vécu un deuil, qui autour de toi a vécu un deuil ? Tu penses que t'es le seul à être complètement stressé et nul dans ton travail ? Je peux te garantir qu'autour de toi, il y en a plein qui pensent la même chose. Et en fait, tu es assez. Tu es assez. Ce que tu fais, c'est assez. Mais ça, tant que tu ne crois pas toi-même, tu ne peux pas avancer non plus. Et ouais, je pense que c'est ça. Regagner aussi cette confiance en soi pour pouvoir reprendre le contrôle et poser des actions qui vont te nourrir.

  • Speaker #1

    Oui, c'est aussi s'offrir un accompagnement, c'est aussi prendre soin de soi, tout simplement.

  • Speaker #0

    Investir en soi, mais c'est tellement difficile quand on se dévalorise et qu'on se dit j'en vaux pas la peine, je mérite pas. Je suis un people pleaser, mais donc par extension, je fais plaisir à tout le monde sauf à moi, je boublie dans l'équation. Comment est-ce que tu peux en arriver au point où ah bah oui, je vais investir en moi, tiens, je vais... Je vais prendre ce temps et je vais le faire. Généralement, t'es obligée d'attendre de foncer dans le mur pour le faire. Et c'est ça que je trouve tellement dommage. Parce qu'il y aurait tellement à faire et ça vaut pas la peine, en fait. Et de se dire, derrière l'épuisement, moi je l'ai vécu, c'est des maladies, c'est des dysfonctionnements au fond. Puis genre, moi j'avais 27 ans, je me dis, ok, il y a des femmes, ça leur arrive à 40 ans, ça leur arrive à 50 ans, peu importe. Mais pourquoi on attend d'aller foncer dans le mur ? Pourquoi on attend d'avoir un diagnostic, quel qu'il soit ? Là, je suis des femmes, elles ont eu un diagnostic de cancer, on voit une chose quand même hyper importante, et de se dire, ok, si je changeais ma manière de faire, si je m'autorisais à prendre ce temps pour moi, si j'investissais, qu'est-ce qui se passerait ? Je pense qu'il y aurait beaucoup de choses qui pourraient changer.

  • Speaker #1

    C'est certain.

  • Speaker #0

    Et que 90% des visites médicales aujourd'hui, on le sait, sont liées au stress. Ouais.

  • Speaker #1

    Où est-ce qu'on peut te retrouver Ariane, si on a envie de cheminer à tes côtés, de suivre le monde de tes accompagnements ?

  • Speaker #0

    Alors c'est sûr que je suis très active sur Instagram, si vous voulez découvrir un petit peu plus mon univers Instagram, je pense que tu mettras le lien là. Happy Harry. Sinon, j'ai mon site web. Et dans le fond, mon programme signature, c'est un programme de six mois. Six mois, c'est vraiment pour prendre le temps, traverser des saisons, traverser des changements, quels qu'ils soient. En six mois, il s'en passe des choses. Et en fait, c'est une rencontre de deux semaines pour se laisser justement l'espace pour créer des choses. Et c'est vraiment mon accompagnement signature. C'est From Burnout to Balanced. J'offre aussi sinon pas mal d'ateliers en groupe. C'est parfois en ligne, parfois en présentiel. Même si je suis au Québec, je vais être d'ailleurs en France dans les prochains mois. Mais voilà, c'est en ligne, en présentiel, selon les disponibilités. Et c'est ça.

  • Speaker #1

    De toute façon, je mettrai bien tout ça dans les notes de l'épisode.

  • Speaker #0

    Génial.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Ariane.

  • Speaker #0

    Merci à toi Camille. Merci pour tout ce que tu fais. J'espère que ça aura permis à quelques personnes de se dire qu'on peut sortir du mode survie, de revivre notre vie pleinement.

  • Speaker #1

    Merci pour ce message d'espoir, Ariane.

  • Speaker #0

    Avec plaisir.

  • Speaker #2

    À bientôt.

  • Speaker #1

    Merci d'écouter Les Lois Naturelles. Pour prolonger l'aventure, retrouvez-moi sur mon compte Instagram, lesloisnaturelles. et abonnez-vous à la newsletter du podcast pour recevoir des conseils et des ressources en exclusivité. Et si vous souhaitez un suivi personnalisé, je serai ravie de vous accompagner en consultation individuelle sur votre chemin de santé naturelle. A très vite dans le prochain épisode, prenez soin de vous.

Chapters

  • Introduction à la santé intégrative et à la naturopathie

    01:18

  • La vie moderne et ses défis : stress et santé

    02:18

  • Rencontre avec Ariane : parcours et transformation personnelle

    02:55

  • Le rapport au temps et à la gestion du stress

    03:20

  • Les effets du yoga et de la respiration sur le bien-être

    03:29

  • Trouver l'équilibre entre action et repos

    04:31

  • Prendre soin de soi et l'importance de l'accompagnement

    05:57

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