- Speaker #0
La santé est notre bien le plus précieux, il nous appartient de la préserver. Bienvenue dans Les Lois Naturelles, le podcast dédié à la naturopathie et la cuisine santé, dont l'objectif est de promouvoir la santé intégrative. Je suis Camille Langlet
, naturopathe certifiée spécialisée en naturopathie de l'enfant. Chaque jeudi, je vous retrouve en solo ou aux côtés de l'un de mes invités pour des conseils pratiques en santé naturelle, des témoignages de vie ou encore pour donner la parole à des praticiens et thérapeutes experts en leur domaine. Si le podcast vous plaît, pensez à laisser un avis, des étoiles, des cœurs ou toute autre manifestation d'amour sur votre plateforme d'écoute. C'est le meilleur moyen pour valoriser mon travail et contribuer à promouvoir la santé intégrative dans le monde. Bonne écoute ! inflammation constante et si votre système immunitaire vous jouait des tours. Cette semaine, je vous retrouve pour parler système immunitaire, maladies auto-immunes et protocoles AIP. Les maladies auto-immunes résultent d'un dysfonctionnement du système immunitaire alors qu'il est censé nous protéger des agressions extérieures. Ils se retournent contre le métabolisme et attaquent littéralement notre propre corps. La prévalence des maladies auto-immunes est spectaculaire dans le monde occidental, notamment aux Etats-Unis. aujourd'hui, on estime que 5 à 10% de la population mondiale est touchée par une maladie auto-immune dont 80% surviennent chez les femmes. Le nombre de maladies étiquetées comme auto-immunes ne cesse d'être en augmentation. Parallèlement, on constate que l'apparition de ces pathologies se déclare de plus en plus tôt. Il semblerait que notre société moderne ne respecte plus les besoins biologiques essentiels de l'espèce humaine, ce qui expliquerait en partie l'explosion de ces pathologie. La médecine allopathique offre peu de propositions qui par ailleurs ne sont généralement pas satisfaisantes pour les patients qui les expérimentent. Pourtant, des solutions existent et parmi celles-ci, le protocole AIP créé par Sarah Ballantyne propose un début de réponse très encourageant. Pour nous parler de ce protocole, j'ai le plaisir de recevoir aujourd'hui Laurane Chemanda. Laurane est nutrithérapeute et coach AIP. Elle connaît bien le sujet des maladies auto-immunes pour elle-même avoir souffert d'une spondylarthrite ankylosante qu'elle a réussi à mettre en sommeil. Bonjour Laurane.
- Speaker #1
Bonjour.
- Speaker #0
Merci pour ta présence dans le podcast.
- Speaker #1
Ça me fait très plaisir. Merci de me recevoir.
- Speaker #0
Avec joie. Alors, tu as toi-même souffert d'une maladie auto-immune. J'en parle aujourd'hui au passé. Tu nous expliqueras. Est-ce que tu peux nous raconter un petit peu ton parcours, en tout cas du moins les premières manifestations de cette pathologie ? Comment ça a commencé ?
- Speaker #1
Comment la pathologie elle-même a commencé ? C'était assez soudain et assez violent, où je me suis réveillée un 21 juin en 2015, avec des douleurs assez intenses au niveau des sacroiliacs et du bas du dos. Alors au début, on ne sait pas trop ce qui se passe, donc j'essaye de continuer à marcher, je me dis bon, ça va passer, et puis plus les jours passaient, et plus je souffrais le martyr. tel point que je souffrais quand j'étais assise, je souffrais quand j'étais en marche, debout, quand j'étais allongée. La nuit, je me réveillais dizaines de fois et en fait, ça ne faisait que s'empirer. Et donc au bout de peut-être une semaine, je me suis dit bon, là ça ne va pas, il faut que j'aille voir un médecin. Et là, c'était un petit peu le début de cet enchaînement de rendez-vous médicaux pour essayer de comprendre ce qui se passait. Et personne ne comprenait ce qui se passait. Tout ce que je savais, c'est que j'avais mal. Mais forcément, la douleur n'est pas forcément visible. Donc, beaucoup de praticiens, beaucoup de médecins me disaient que c'était dans la tête, que c'était du stress. Je voyais bien qu'au bout d'un moment, ils ne savaient pas trop quoi me dire et ils étaient un petit peu fatigués de m'entendre me plaindre. Mais ma vie s'est vraiment arrêtée à ce moment-là. Ça a été un tournant. J'étais en stage de fin d'études, donc j'ai dû arrêter mon stage plus tôt. J'ai dû tout arrêter et j'ai passé cette première année au lit. C'était d'une violence et des douleurs à se taper la tête contre les murs. Forcément, le vent le prend un coup aussi, donc j'étais très déprimée. C'était compliqué. Je passais de mon lit au canapé et du canapé au lit.
- Speaker #0
Et est-ce qu'on t'a fait un bilan sanguin, tu sais, pour aller rechercher le gène HLA ?
- Speaker #1
Pas au début.
- Speaker #0
Pas au début, d'accord.
- Speaker #1
Non, parce que j'avais que ces douleurs-là, mais on a fait des IRM et les IRM, il n'y avait pas de lésions. Donc, tout allait bien. Mes marqueurs inflammatoires étaient corrects, donc tout allait bien. Mon bilan hépatique, mon bilan complet était correct. Donc il n'y avait pas une chose en particulier qui clochait, à part le fait que j'avais très mal. Évidemment, je n'avais pas fait le lien, mais à cette époque-là et toute mon enfance, j'avais des gros problèmes digestifs aussi. Mais ça, je n'avais absolument pas fait le lien à ce moment-là, mais j'étais complètement en vrac d'un point de vue digestif. à vraiment me vider plusieurs fois aux toilettes, avoir des spasmes très douloureux. Mais j'ai eu ça toute ma vie, donc avec des périodes où ça allait plus ou moins bien. Mais disons que c'était quand même, ça rajoutait un petit peu de la difficulté du quotidien. Et c'est seulement parce que ma mère a eu un diagnostic de spondylarthrite que j'ai insisté et que j'ai dit « Mais les gars, là, il ne faut pas chercher plus loin, c'est une spondylarthrite ! » Sauf que personne ne voulait me mettre. me poser ce diagnostic. Donc, j'ai fini par faire le HLA-B27. J'étais positive au HLA-B27. Donc, un gène qui est en lien avec la maladie auto-immune, pardon, avec la spondylarthrite ankylosante. Mais pareil, ça ne suffisait pas. Donc, j'ai changé plusieurs fois de rhumato jusqu'à ce que je trouve un rhumatologue qui veuille bien me faire cette scintigraphie osseuse dont j'avais entendu parler et qui m'a enfin posé mon diagnostic. grâce à la scintigraphie osseuse qui est revenue noire, parce que j'étais complètement inflammée tout autour du bassin, tout le bassin, et avec ce HLA B27. Et il s'est juste basé là-dessus. Et j'ai eu mon diagnostic. Et ça, ça a mis six mois.
- Speaker #0
Ouais, c'est long quand même. Et les médecins ne t'ont pas posé la question, de question de façon générale, sur ton transit ou ta digestion ?
- Speaker #1
Pas du tout ? Absolument pas. Non. Non, parce que tu vas avoir un rhumato. Tu vas voir un rhumatologue qui est spécialisé dans tout ce qui est articulaire. Donc, eux, ça ne les concerne pas. Ils estiment que ça ne les concerne pas, tout le reste. Et même des mois après mon diagnostic, quand j'ai commencé à trouver des solutions d'un point de vue alimentaire, je retournais voir mes rhumatologues, parce que j'en voyais plusieurs. Et ils me disaient tous, presque en rigolant, en me rigolant au nez, l'alimentation n'a aucun rapport avec la maladie auto-immune. On dit, faites, ça ne vous fera pas de mal, mais ça ne change rien, il n'y a aucun lien. Ce qui est terrible, parce que ce n'est pas juste des choses qu'on dit, nous, en tant que nutrithérapeute, en tant que naturopathe, c'est ancré dans la science. Il y a des centaines d'études qui lient les maladies auto-immunes avec l'alimentation et l'intestin pour eux, cette hyperperméabilité avec l'alimentation et les maladies auto-immunes. Donc, on le sait, c'est juste qu'ils n'étaient pas intéressés. par tout ça.
- Speaker #0
Après, à leur décharge, je sais que dans leur cursus, en tout cas en France, je dis ça parce que peut-être que tu vas passer tes examens aux Etats-Unis, les médecins n'ont que très très peu de formation sur l'alimentation, la nutrition. Donc forcément, si c'est pas des sujets qu'eux-mêmes après décident d'aller explorer, ils n'ont pas cette formation de base, malheureusement.
- Speaker #1
Complètement. Mais dans ce cas, ne dis pas à tes patients non. il n'y a pas de lien. Tu peux dire je ne sais pas et c'est ok. C'est pas grave, les médecins ne savent pas tout.
- Speaker #0
Oui, mais il est vrai que ce n'est pas une phrase qui est facile à dire pour les médecins. Malheureusement, alors pas tous, on ne veut pas jeter la pierre, mais c'est vrai que souvent ils ont du mal à reconnaître. Malheureusement, ils sont parfois péremptoires sur certains sujets, alors qu'en fait, il n'y a pas de mal à savoir. Et au contraire, ça renforce ton crédit, parce que quand tu sais la personne en face, c'est que tu sais vraiment.
- Speaker #1
Mais je comprends, parce qu'on se repose tellement sur les médecins. On a un système médical aujourd'hui où on met notre santé 100% entre les mains d'un inconnu au final, d'un médecin, certes, qui a fait 10 ans, 12 ans d'études, qui est très, très intelligent, mais un étranger. qui ne connaît pas ton historique, qui ne connaît pas ton corps, comme toi, tu le connais. Et donc, on a vraiment ce processus de... On remet tout entre leurs mains, on se repose entièrement sur eux. Donc, ça fait beaucoup de pression pour un médecin. J'imagine que ça doit être quand même difficile de porter ça sur ses épaules.
- Speaker #0
Bien sûr. Ma mère dit souvent, elle rigolera si elle écoute l'épisode puisqu'elle a travaillé à l'hôpital toute sa carrière, elle dit souvent, c'est quand même la seule personne devant qui vous vous déshabillez quand il vous dit déshabillez-vous.
- Speaker #1
Ah oui ! Et c'est vrai que je trouve que oui, en effet. J'adore. Exactement.
- Speaker #0
Et donc pour en revenir à toi, une fois que le diagnostic a été posé, sachant que tu as quand même un petit peu poussé là-dessus, Oui, je voulais savoir aussi, ta maman, ça datait, c'était ancien qu'elle a déclaré ça. Et malgré ça, tu en avais informé les médecins, ils ne t'avaient pas orienté vers ce diagnostic ? Non. Exactement.
- Speaker #1
Étrangement, non. Et pourtant, on avait la même rhumatologue, mais elle ne voulait toujours pas faire le lien. Et c'est pour ça que j'ai changé plusieurs fois de rhumatologue et j'ai fini par aller voir le chef de secteur à l'hôpital de Monaco. Et c'est lui qui m'a posé le diagnostic. Et c'est vrai que c'était après avoir fait beaucoup de recherches sur les tests qu'il me fallait, cette scintigraphie osseuse. J'ai monté mon propre dossier et je lui ai présenté. Je lui ai dit, il me manque juste la scintigraphie osseuse, prescrivez-la moi. Et c'est vrai que quand tu es dans un état comme ça, tu recherches une étiquette. Alors qu'aujourd'hui, je me rends compte qu'on n'a pas besoin de cette étiquette pour avancer. Mais quand tu es dans un état comme ça, tu as besoin d'avoir cette reconnaissance pour toi, pour la société, pour les personnes qui t'entourent. Et puis même de savoir où tu vas. Tu te dis, j'ai cette étiquette maintenant, je peux mettre ça de côté et maintenant je sais comment aller de l'avant. Oui, je pense que d'une certaine façon,
- Speaker #0
c'est rassurant aussi quelque part, même si c'est un diagnostic qui est posé. Mais voilà, les choses sont dites. Et comme tu dis, tu sais où tu vas et comment agir, à mon sens.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Et donc, ce médecin te prescrit un traitement ? Comment ça se passe ?
- Speaker #1
Oui, déjà, il me pose mon diagnostic. Il m'explique un petit peu ce que ça veut dire d'avoir une spondylarthrite ankylosante. mais il me dit que c'est une pathologie à vie, que c'est évolutif, que je vais peut-être finir ma vie en fauteuil roulant, que je vais souffrir toute ma vie par période, mais on ne sait pas quand est-ce qu'il y aura des bonnes périodes, on ne sait pas quand est-ce qu'il y aura des mauvaises périodes. Et il me met sous traitement des anti-TNF, donc c'est des piqûres que tu fais tous les mois, donc ce n'est pas des traitements anodins, avec des effets secondaires qui peuvent être assez sérieux. ça tue une partie de ton système immunitaire, donc ça tue les cytokines pro-inflammatoires, les TNF-alpha, ce qui fait que ton corps n'a plus les munitions, parce que c'est les cytokines qui, elles, physiquement, attaquent les articulations ou le tissu ou organes en question, en fonction de la maladie auto-immune, et donc on coupe les munitions. Mais le corps, il continue à appuyer sur la gâchette. Donc, bon, je n'avais pas compris. Mais je pensais que c'était pour moi le traitement qui allait me sauver. Je me suis dit ça y est. Moi, j'étais que dans le fond d'allopathie. Je ne connaissais rien d'autre. Et je mettais vraiment tous mes espoirs là-dedans. Et au bout du deuxième, troisième mois, où c'est quand même censé bien se mettre en place, le traitement, j'ai peut-être gagné 10% de mon périmètre de marche. Mais je continue à dépendre d'antidouleurs à longueur de journée. Donc, je prenais quand même 6 codoliprane par jour. couplé parfois avec du lamaline, donc un opioïde. Et en fait, j'étais dans un autre monde. J'étais un petit légume, quoi. Et à côté, tu avais peut-être l'expérience de ta maman, non ? Honnêtement, non. Parce qu'en fait, bon, déjà, j'avais 23 ans, donc je ne vivais pas avec elle. Mais tu veux dire l'expérience pour m'inspirer pour aller de l'avant ?
- Speaker #0
Oui, je te dis ça dans le sens où moi, mon père souffre de la maladie de Parkinson. Et du coup, je vois comment sa pathologie a évolué. Tu vois, les traitements qu'il prend, tout ça. C'était en ce sens-là que je te posais cette question.
- Speaker #1
En fait, c'est pour ça aussi que les médecins ne faisaient pas trop le lien. C'est qu'on a des spondylarthrites très différentes avec ma mère. Elle souffre depuis 40 ans. Et elle a toujours dit, moi, je suis cassée de l'intérieur, c'est comme ça. Donc, elle a un diagnostic de fibromyalgie, elle a la spondylarthrite. Et elle souffre, en fait, et elle l'a accepté pendant des années. Le seul moment où elle a commencé à se pencher sur une autre alternative, où il y avait de l'espoir, c'est quand moi, je me suis penchée sur cette autre alternative. Sinon, elle ne savait même pas que ce monde existait. Mais elle souffrait pas par elle, elle souffrait tous les jours. Elle avait vraiment la spondylarthrite. classique, elle était ankylosée le matin, elle avait du mal à déverrouiller ses doigts, donc elle devait passer ses doigts sous l'eau froide tous les matins, elle se levait, elle était toute recroquevillée sur elle et puis elle arrivait à se dérouiller dans l'heure, tu vois. Ça, c'est vraiment la spondylarthrite un peu classique. Moi, j'avais pas ça, j'avais juste terriblement mal, tout le temps, dans les sacroïacs. Je n'avais pas cette période de déverrouillage le matin.
- Speaker #0
Oui, d'accord. C'était vraiment localisé et non dans toutes les articulations. D'accord, ok.
- Speaker #1
Et justement, quel a été le déclic chez toi ? Qu'est-ce qui fait que tu as été poussée à aller chercher une autre voie, des alternatives ? Qu'est-ce qui s'est passé ? Le déclic, il a été en deux temps. Ce déclic ne serait jamais passé si je n'avais pas déménagé aux États-Unis. Donc, à ce moment-là... Mon chéri de l'époque, Marie, aujourd'hui, devait déménager à New York pour le travail. Et donc, je l'ai suivi en ayant très, très peur de débarquer dans un pays étranger. En étant malade, je ne pouvais pas marcher plus de cinq minutes sans devoir m'asseoir. Donc, ça a été une vraie aventure. Mais en réalité, c'est ce qui m'a sauvée. Et donc, c'est en arrivant aux États-Unis, très rapidement, je suis tombée sur un documentaire dédié aux maladies auto-immunes. et une approche fonctionnelle. Et de là, il y avait beaucoup de médecins fonctionnels qui étaient interviewés. Donc déjà, j'ai découvert un monde où ils disaient le lien entre l'hyperperméabilité intestinale et la maladie auto-immune, le lien avec l'alimentation et une alimentation spécifique, le stress, le mouvement, tout ça. En fait, j'étais là, d'accord, donc en fait, il y a vraiment quelque chose que je peux faire. Parce que pendant toute la première année, où je souffrais et que je voyais tout un tas de médecins, je leur posais tous toujours la question, qu'est-ce que je peux faire, moi ? Et ils me disaient toujours, rien. Donc là, j'étais enfin, j'avais de l'espoir, et j'avais enfin cette sensation, j'étais excitée au fond de moi en me disant, ça va pouvoir, moi, faire un changement. Je vais pouvoir prendre le dessus, être actrice de ma santé. Et donc, il y avait un médecin fonctionnel dans le documentaire. qui m'impressionnait beaucoup, qui s'appelait Dr. Peter Osborne, qui est basé au Texas. Je l'ai recherché, je l'ai traqué, et je me suis dit, c'est lui qui va me suivre et qui va me sauver. Et voilà, donc j'ai commencé à travailler avec lui. J'ai mis toutes mes économies, parce que là, j'avais 24 ans à l'époque. Tu n'as pas beaucoup d'économies à 24 ans. Même si j'avais quand même beaucoup travaillé, j'étais quand même fière de mes économies, mais j'ai tout mis, tout ce que j'avais. Ça m'a coûté dans les 6 000 et quelques dollars pour faire tous les tests, parce que les médecins fonctionnels font beaucoup de tests, pour faire tous les suivis. Donc, à 350 dollars, la consultation, ben voilà. Et il m'a dit, donne-moi 18 mois. Et en 18 mois, je te remets sur pied. Et c'est exactement ce qui s'est passé. Donc, ça me donne des frissons rien que d'en reparler. Et encore, je te dis, je te remets sur pied. En réalité, ce n'est pas lui qui m'a remis sur pied. Lui, il m'a donné la roadmap. Il m'a mis sur les rails. Mais c'est vraiment moi qui ai fait tout le travail.
- Speaker #0
Bien sûr. Il t'a donné les clés.
- Speaker #1
Voilà, il m'a donné les clés. Et à ça, à son protocole à lui, c'était un protocole de changement, un petit peu de changement de mode de vie, pas grand-chose. C'était surtout alimentaire et beaucoup de compléments alimentaires. Et à ça, moi, j'ai trouvé... trouver en parallèle le protocole auto-immune.
- Speaker #0
Donc,
- Speaker #1
un protocole alimentaire, mais aussi sur d'autres piliers, le sommeil, le mouvement, la gestion du stress et la connexion. Et je me suis vraiment plongée là-dedans. Donc, j'ai pris les compléments de mon médecin, j'ai fait le suivi avec lui. Mais après, moi, c'est vrai que toute seule, je me suis complètement dédiée au protocole auto-immune. Et c'est seulement à partir de là que j'ai vraiment commencé à me sentir mieux. avoir de moins en moins mal au quotidien et d'avoir de plus dépendre de 6 codoliprane mais que de 4, après que de 2 et de voir une évolution.
- Speaker #0
Oui, et petit à petit, tu as pu diminuer tes traitements. Oui, exactement. Alors, parlons un petit peu de ce que tu as mis en place et ce qui, selon toi, à ton sens, et bien sûr dans ta situation personnelle, puisque c'est toujours individualisé, qu'est-ce qui a été vraiment transformateur ?
- Speaker #1
Pour moi, c'était de comprendre ce qui se passait d'un point de vue santé intestinale. Moi, c'était vraiment un point majeur. Depuis toute petite, je souffrais de troubles intestinaux auxquels on ne s'était absolument pas penchés. Donc, on a fait un prélèvement de sel, de comprendre ce qui se passait d'un point de vue microbiote, de comprendre ce qui se passait d'un point de vue marqueur inflammatoire, marqueur... fonctionnelle de digestion. Et ça, ça nous a permis de développer un vrai protocole qui était individualisé 100% en fonction de moi, de mes intestins. Donc, je pense que c'était beaucoup de ça dans un premier temps. Donc, on s'est beaucoup focalisé là-dessus et l'alimentation rentre là-dedans. Moi, j'avais une très mauvaise alimentation. Déjà, j'avais travaillé au dos. Ah oui ! Donc, bon, ça n'a pas duré très longtemps. J'ai dû y travailler neuf mois, mais j'ai passé neuf mois à manger McDo matin, midi et soir. Et puis, voilà, je ne mangeais pas très bien. À l'époque, j'étais en école de commerce. Je sortais le soir, je buvais de l'alcool. Voilà, je mangeais les kebabs en sortant de boîte. Bon, voilà, ce n'était pas une très, très bonne alimentation. Et pour dire, même quand j'étais petite, je n'avais pas une très bonne alimentation. J'ai grandi en Écosse, donc j'avais des chips pour le goûter. Mais ce n'est pas les chips Lay's à la pomme de terre. Moi, c'est les chips orange fluo avec tout un grand trou. Donc, la chips qui fait peur. La chips qui fait peur. Et puis, les boissons sucrées, les donuts, tout ça, tout ça. Donc, c'est vrai que j'ai... Je n'ai pas eu des très bons socles de base, mais le fait d'avoir débloqué le côté alimentaire, santé intestinale, ça a été énorme. Et ça, j'ai vu une claire... C'est drôle parce que je vois mon amélioration et ma rémission qui s'est faite en deux étapes. La première étape a duré à peu près un an et j'étais à New York. Et là, j'ai changé mon alimentation, j'ai pris mes compléments alimentaires, j'ai changé un petit peu mon mode de vie. Je me couchais toujours à la même heure. taux. Je faisais attention à tout ça. Et au bout d'un an, j'ai dû déménager à San Francisco. Et là, j'avais déjà tout mon socle alimentaire et tout ça, complément alimentaire, mais à ça, j'ai rajouté la régulation nerveuse. Je ne m'y étais pas du tout intéressée avant. Et donc là, j'ai commencé, j'avais la chance, j'avais un temple bouddhiste à côté de chez moi. Et donc, je me rendais là-bas pour faire des cours de technique de respiration. avec un professeur indien avec les cheveux longs qui tombait jusqu'au sol. C'était incroyable. Donc, je faisais ça. J'y allais aussi pour faire du jikung avec une autre prof. Donc, je faisais mon jikung, je faisais ma respiration. J'avais entrepris le yoga parce que vu que je commençais à aller mieux, je pouvais faire du yoga alors qu'avant, c'était impossible de faire du yoga. Et donc, petit à petit, j'ai vraiment travaillé sur la régulation nerveuse. J'ai ajouté quelques outils à mon arsenal comme la lumière infrarouge, le tapis d'acupression. J'ai rajouté des petites choses aussi au fur et à mesure. Et en six mois de point, j'ai réussi à accomplir ce que j'avais accompli en un an à New York. Et à partir de six mois, au bout de six mois, j'étais en rémission. J'ai arrêté mes piqûres. J'ai arrêté tout type de médicaments. Donc, anti-douleurs, anti-inflammatoires. Et je n'avais plus de douleurs, en fait.
- Speaker #0
C'est merveilleux.
- Speaker #1
Donc, voilà. Et ça, ça a été validé par les médecins ?
- Speaker #0
Non. Tu veux dire que toi-même, tu n'en ressentis plus le besoin ? Tout simplement. En fait,
- Speaker #1
je suis retournée voir mon médecin après. Je lui ai expliqué tout ça. Elle m'a dit très bien. Mais elle n'était pas… Parce que du coup, je ne suis pas allée voir… Enfin bref, j'en avais plusieurs. Je suis allée voir celle à Nice et en fait, elle n'était pas du tout à l'écoute. Elle n'était pas plus impressionnée que ça. Je lui ai dit maintenant, je ne prends plus les médicaments. Elle m'a dit OK, c'est comme vous voulez, mais ça veut dire que la poussée, elle est arrêtée. Je lui ai expliqué tout ce que j'avais fait. Elle m'a dit non, mais on ne sait pas pourquoi les poussées, il y a parfois des poussées. Donc pour elle, c'était 100% grâce aux médicaments. Et c'était juste l'inconnu de on ne sait pas quand est-ce qu'une poussée commence. On ne sait pas pourquoi elle s'arrête. Voilà, moi de là, je dis bon, c'est la dernière fois. C'est la dernière fois que je vais voir un médecin. J'en ai plus besoin de toute façon.
- Speaker #0
Oui, elle, elle a considéré qu'en fait, c'était une phase de poussée, une phase aiguë qui a été traitée par les médicaments. Et là, la phase de poussée étant terminée, tu n'avais plus besoin des médicaments, tout simplement. C'était son interprétation.
- Speaker #1
C'est ça. Mais comme par hasard, au bout de trois mois de piqûres, j'avais toujours pas d'amélioration. Par contre, au bout de deux mois de changement alimentaire, là, j'avais des améliorations.
- Speaker #0
Oui, oui. Oui, ton ressenti à toi est complètement autre.
- Speaker #1
Oui, c'est ça. Et là, ça fait 5 ans et demi, presque 6 ans que je suis en rémission totale. J'ai quand même fait deux grossesses. J'ai eu deux enfants depuis. Donc, on sait bien que pendant les grossesses avec les chutes hormonales, il y a des risques aussi de rechute, de poussée inflammatoire. Ce n'a absolument pas été mon cas. Et surtout, je me sens en bien meilleure forme et meilleure santé que quand j'avais 23 ans.
- Speaker #0
Oui, c'est ça qui est incroyable.
- Speaker #1
Et j'en ai 34 aujourd'hui, donc 11 ans plus tard, je me sens bien, bien mieux. Avant, j'étais tout le temps malade, j'étais tout le temps épuisée, j'avais un brouillard mental. Je me rappelle quand j'allais en cours au lycée. Je dormais 10 heures par nuit. Tout le monde se moquait de moi parce que je me couchais à 20h30, 21h. Mais j'avais besoin de dormir 10 heures. Et je dormais encore dans le bus en arrivant à l'école. Et je me disais tous les matins, c'était abominable pour moi, les cours qui commençaient à 8h. Et tous les matins, je me disais, mais ce n'est pas possible, je ne peux pas faire ça toute ma vie. Je ne peux pas. Et là, aujourd'hui, je me réveille avec plaisir à 6h du matin quand ma fille se réveille. Je trottine en dehors de mon lit.
- Speaker #0
C'est génial. Est-ce que tu peux revenir un petit peu sur ce que tu as mis en place au niveau alimentaire ?
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Dans le cadre du protocole AIP ?
- Speaker #1
Oui. Alors, le protocole AIP, il consiste à… Il y a deux phases. Il y a une phase d'élimination qui est officiellement censée être faite entre 30 et 90 jours. Moi, cette phase d'élimination, je l'ai faite presque six mois, la phase d'élimination complète. Et honnêtement, je connais beaucoup de gens qui la font plus 4 ou 6 mois que les 30 à 90 jours. Pardon, je te coupe, c'est lié à l'intoxication,
- Speaker #0
tu dirais ?
- Speaker #1
L'intoxication, c'est-à-dire ?
- Speaker #0
Dans le sens où il faut éliminer tous les toxiques qui ont été introduits dans le corps, que ce soit par l'alimentation ou la pollution environnementale.
- Speaker #1
Justement, je vais t'expliquer, peut-être que ça répondra à ta question. C'est lié à la réponse immunitaire et à l'intégrité de ta paroi intestinale face à certains aliments. Donc, on va éliminer dans un premier temps, dans la phase d'élimination, on va éliminer tous les aliments qui sont connus pour soit irriter la paroi intestinale, c'est-à-dire contribuer à cette hyperperméabilité intestinale. Parce qu'on sait aujourd'hui, dans la littérature scientifique, dans les maladies auto-immunes qui ont été testées, on a retrouvé à 100% des fois les personnes avec une hyperperméabilité intestinale. Quand il y a une maladie auto-immune active, il y a une hyperperméabilité intestinale. Donc le protocole auto-immune, il vise à aider à réparer les intestins et à réduire les stimuli, les choses qui peuvent venir irriter. Il vient aussi aider à... éliminer les stimuli du système immunitaire. Donc même si c'est des aliments qui ne vont pas forcément irriter la paroi intestinale, je pense au jaune d'œuf par exemple, qui ne va pas forcément avoir un gros impact sur la paroi intestinale, non pas le jaune, pardon, le blanc d'œuf, mais le blanc d'œuf peut avoir une vraie stimulation, va être un vrai stimuli pour le système immunitaire. Donc on veut mettre son système immunitaire au repos, parce que le problème c'est qu'il est complètement emballé, il est dérégulé, Et plus il a de stimuli, et plus il va être dérégulé. Donc on veut tout enlever, les stimuli, et mettre tout au repos. Et donc ça, ça comprend l'élimination du gluten, mais aussi de toutes les céréales. Le gluten dont on parle aujourd'hui, c'est la gliadine, le gluten commun qui se trouve dans le blé, l'orge et le seigle. Mais en réalité, il y a des formes de gluten dans toutes les céréales. Et ce gluten peut venir... irriter la paroi intestinale, donc créer ces micro-fissures et affecter les jonctions serrées entre les cellules épithéliales de la paroi intestinale. On va éviter aussi tout ce qui a des hauteaux en lectine. Les lectines, c'est pareil, c'est une protéine inflammatoire qui se trouve dans les plantes. Et ça, ça comprend les légumineuses, ça comprend les solanacées, donc tomates, poivrons, aubergines, pommes de terre, piments. Béth-Gouji, Ashwagandha, il y en a d'autres, mais tout ça, ça fait partie de la famille des solanacées. Ça va comprendre le soja, qui peut être un stimuli pour le système immunitaire. Il y a pas mal d'études qui ont montré un lien entre la consommation de soja et la suractivation du système immunitaire quand il y a une maladie auto-immune. Ça va comprendre tout ce qui est produit chimique, ça, ça va de soi, tout ce qui est agglomérant. tout ce qui est au final dans une alimentation industrielle. Qu'est-ce que j'oublie ? Les produits laitiers. Et ça, c'est un petit peu plus étonnant. Ça va être tous les oléagineux.
- Speaker #0
et les graines. Alors, ce sont des aliments qui sont bons pour la santé pour quelqu'un de normal, mais dans le cadre d'un protocole, on veut éliminer ces choses-là parce que dans les oléagineux, il y a des lectines, il y a un fort taux de lectines, et on sait que les lectines affectent la paroi intestinale. Donc ce protocole, il est vraiment basé sur plus de 1200 études. Les personnes qui ont fondé ce protocole, c'est Dr Sarah Ballantine qui a... finalisé le protocole, qu'il a pérennisé, mais avant elle, il y avait deux, trois médecins qui étaient déjà en train de le construire, le mettre en place. Et en fait, ils ont vraiment déchiffré tout ce qu'il y avait dans la littérature scientifique pour comprendre l'impact de chaque aliment sur le système immunitaire et sur l'intestin pour eux. C'est très précis. Et voilà, l'alcool et le sucre aussi. Oui, l'alcool et le sucre,
- Speaker #1
évidemment.
- Speaker #0
Du coup,
- Speaker #1
je pense que, en t'écoutant, on se dit que ça fait quand même énormément de choses. Concrètement, comment t'as abordé la chose ? Est-ce que t'as pas eu peur ou est-ce que c'était contraignant, tout ça ? Et ensuite, qu'est-ce que tu as mangé ?
- Speaker #0
Oui, j'ai pas eu peur du tout. Au contraire, je me disais, c'est bon, là, c'est mon moment. Là, il faut que tu prennes les deux dessus et que tu te donnes. Mais moi, j'aime beaucoup. j'ai aussi une de personnalité où j'aime le challenge, je me mets à 200% dans un truc et je suis assez indépendante. Donc, je m'y suis mise à 2000%. Par contre, oui, j'étais un petit peu perdue au début, mais j'avais de la chance, c'est que j'habitais aux Etats-Unis, je parlais anglais, donc j'avais accès à toutes les ressources américaines. Et la communauté AIP existe depuis maintenant longtemps. Oui, c'est ça, une vingtaine d'années. Et donc maintenant, il y avait plein de blogs, il y avait plein d'articles avec des recettes. J'avais commandé, il y avait deux, trois livres de recettes que j'avais commandés. Il y avait des vidéos YouTube. Donc, il y avait quand même des ressources à foison. Ça me demandait beaucoup de temps. Alors, j'étais très chanceuse parce que, de toute façon, je n'avais pas le droit de travailler en arrivant aux États-Unis au début. Donc, légalement, pour le temps de faire les visas. Donc, dans tous les cas, je ne travaillais pas. Et donc, c'est vrai que j'avais beaucoup de chance d'avoir ce temps pour moi.
- Speaker #1
Oui, la vie a bien fait les choses à ce moment-là.
- Speaker #0
Oui. Et je n'avais pas d'enfants. Donc, je sais que là, aujourd'hui, je ne m'imagine pas, je ne sais pas comment je ferais aujourd'hui avec deux enfants. C'est une toute autre bataille. C'est vraiment un challenge très différent. Et puis, comme tu l'as dit tout à l'heure, c'est censé être une phase transitoire.
- Speaker #1
Donc, j'imagine que psychologiquement, ça change la donne. Ce n'est pas un régime qui devrait être pérenne ?
- Speaker #0
Non, c'est ça. En fait, ce régime, tu vas éliminer. Je vais te dire après ce que je mangeais exactement, parce que c'est important aussi de souligner ce que tu peux manger et ce qu'il faut. Mais tu vas faire cette élimination et ensuite, tu vas faire des réintroductions. Donc, il y a la phase des réintroductions. Et ça, on le fait par étapes. Donc, on va réintroduire un certain nombre d'aliments, étape par étape. Il y a quatre étapes en tout. Et on le fait de manière très méthodique. Ce n'est pas juste, ça y est, tu te remets à manger comme avant. Et la raison pour ça, c'est d'arriver à se construire son propre régime alimentaire qui, pour toi, te convient à toi dans ce moment de vie aujourd'hui, mais généralement, c'est sur le long terme. D'accord. Donc, ça te permet, il faut que tu sois à l'écoute de ton corps. Tu réintroduis tous les 3 à 5 jours. Tu es vraiment à l'écoute de tes symptômes et de ton corps. Et ça te permet de déterminer, ok, pour moi, le riz, ça ne passe pas. Donc, ça ne passe pas. Donc, je ne le mange pas. Mais il faut vraiment être à l'écoute de son corps. Pendant ce temps d'élimination,
- Speaker #1
est-ce que c'est un temps qui est couplé à un temps de réparation de ta paroi intestinale ?
- Speaker #0
Oui, exactement. La paroi avec le complément alimentaire,
- Speaker #1
tout ça.
- Speaker #0
Exactement.
- Speaker #1
D'accord. Ce qui fait qu'ensuite, après, quand tu réintroduis des aliments, tu vois si ton corps les accepte ou pas.
- Speaker #0
Exactement.
- Speaker #1
D'accord.
- Speaker #0
La seule chose, c'est que... C'est pour ça que pour moi, je trouve que c'est un petit peu court, 30 à 90 jours, parce que le système immunitaire a un cycle de 6 mois. C'est-à-dire que pour que toutes les cellules du système immunitaire se renouvellent, c'est à peu près 6 mois. Donc, si tu pars sur cette logique, que tu veux réintroduire des aliments, même si les sensibilités alimentaires sont très liées à la santé intestinale et à l'intégrité de ta paroi intestinale, c'est aussi quand même lié à ton système immunitaire qui doit être équilibré. pour avoir une réponse immunitaire qui soit adaptée. Donc pour moi, vraiment le 90 jours, c'est le minimum. Et six mois, c'est ce qui m'a convenu. Et à partir de ce moment-là, j'ai commencé les réintroductions, mais que par petites étapes. Et aujourd'hui, il y a plein de choses que je ne mange toujours pas.
- Speaker #1
D'accord, oui, tu as gardé quand même un certain nombre de restrictions.
- Speaker #0
Voilà, donc ma rémission, moi, je la considère comme... Voilà, je l'entretiens. Ça doit s'entretenir. Et donc, je ne mange toujours pas la plupart des céréales. Bon, j'ai réintroduit les pseudo-céréales sans... problèmes, tout ce qui est oléagineux, graines, certaines légumineuses, mais pas toutes, les pois chiches, ça ne me convient pas, les saules anacées, alors je ne vais pas en manger, mais s'il y en a dans un plat, ce n'est pas très grave, mais moi, à la maison, je ne vais pas en acheter, je ne vais pas en manger dans mon quotidien. Voilà, ça reste quand même une alimentation qui n'est pas comme monsieur et madame tout le monde, mais pour moi, c'est la meilleure des alimentations, parce que c'est celle qui me permet d'être en forme, d'être sur le fleur, de vivre ma vie.
- Speaker #1
Oui, ça, ça n'a pas de prix, c'est certain. Et comment tu vis ça dans ton quotidien, dans ta vie de famille, dans ta vie sociale, quand tu sors, quand tu vas dîner à l'extérieur ? Comment ça se passe ? Est-ce que ce n'est pas trop contraignant ?
- Speaker #0
La plupart du temps, je le vis très bien. Simplement parce que je suis bien entourée. Mon mari, il est... C'est mon premier cheerleader, donc lui, courage, c'est même lui qui me dit « attention, il y a ça dans ce plat ! » Donc il est beaucoup plus dans les détails que moi sur tout ça. Mais mes filles ne mangent pas de gluten, elles ne mangent pas de produits laitiers non plus. Simplement parce que moi aussi, j'ai testé tout mon génome et il y a certains gènes qui sont en rapport avec ces choses-là, dont le HLA des Q8, des Q1, des Q2, je les ai tous. Donc au final, je ne leur donne pas non plus de gluten, donc ça facilite pour moi de cuisiner à la maison. Produits laitiers, on mange des produits à base de lait de chèvre et de lait de brebis, que moi je mange aussi. Donc pareil, ça facilite. Quand je sors à l'extérieur, j'ai une petite carte que je peux te montrer, que j'ai toujours avec moi, à l'arrière de mon... téléphone. Et donc, c'est une petite carte avec la liste des choses que je ne mange pas. Donc, j'ai barré plein de trucs parce que maintenant, j'ai réintroduit des choses. D'accord. Mais j'ai les solanacées, j'ai les produits laitiers de vache, j'ai mis alcool, j'ai mis... Alors, j'ai mis soja. En vrai, le soja, je le tolère très bien. Mais le problème, c'est que dans la sauce soja, il y a du gluten. Et moi, le gluten, ça me met à plat. Mais vraiment à plat. Donc, je mets soja sur ma carte. Et puis, j'ai mis les céréales parce que j'ai... toujours pas réintroduit le blé, le riz, le maïs. L'avoine, ça va. L'avoine, j'en mange. Mais donc, je trouve que ça facilite les choses d'avoir une petite carte d'imprimé. Et j'ai un grand sourire auprès du serveur et je leur dis, je suis désolée, je suis un cas un petit peu compliqué, j'ai des allergies. Est-ce qu'on peut voir ensemble sur la carte ce que je peux manger ? Alors, évidemment, je prends le temps de repérer ce que je pense que je peux manger. Voilà, je lui dis, je suis ouverte à tout. Est-ce que ça, c'est possible ? Sinon, donnez ma carte au chef et il me fait ce qu'il veut. Voilà. Ah, super. Et généralement, ça se passe très bien. Bon, plus aux États-Unis qu'en France. Ah oui, ils sont plus habitués aux États-Unis. Oui, ils sont plus habitués, ils sont plus ouverts, ils sont quand même un petit peu plus dans le service. Donc, j'ai jamais de frustration aux États-Unis. En France, ça m'est arrivé qu'on me dise au restaurant, que la serveuse me dise, mais pourquoi vous venez au restaurant ?
- Speaker #1
Ah oui, d'accord.
- Speaker #0
Oui. C'était pas méchant, mais c'était vraiment une question qui venait du fond du cœur. Une vraie interrogation. Oui, voilà. Ou alors qu'on me dise, non, désolée, je ne peux pas vous servir parce que je commandais une salade et j'ai enlevé les tomates et j'ai enlevé les coutons ici et ça. Et la personne me disait, mais non, je ne vais pas vous servir. Je dis, si, je vous la paye la salade, ce n'est pas un problème, mais juste amenez-moi ce que je vous demande de m'amener.
- Speaker #1
oui c'est un autre état d'esprit exactement
- Speaker #0
Mais je m'en sors quand même très bien. Et je pense que l'important, c'est d'être entourée et puis de ne pas avoir honte d'expliquer sa situation.
- Speaker #1
Oui, c'est ce que j'allais dire. En tout cas, tu le vis bien et ça, c'est le principal.
- Speaker #0
Oui, exactement. Et je me rends compte que je ne t'ai pas répondu sur ce qu'il faut manger dans le cadre d'un...
- Speaker #1
Mais j'allais revenir sur cette question. Parce qu'il y a du suspense. Comme on élimine beaucoup de choses, on veut le savoir.
- Speaker #0
Qu'est-ce que tu prépares au quotidien ? On a tous, je pense, des préparations qui reviennent quand même plus souvent, plus fréquemment. Oui. Moi, je trouve que je prépare un peu tout comme tout le monde, mais juste avec des alternatives. Mais déjà, il faut savoir que... Dans le cadre d'un protocole auto-immune, on ne se focalise pas que sur ce qu'on ne peut pas manger, mais il faut aussi se focaliser sur ce qu'il faudrait manger pour avoir une alimentation équilibrée. Parce qu'on veut venir combler les carences nutritionnelles, et on veut venir nourrir les bonnes petites bactéries dans notre microbiote, et surtout nourrir son corps. Donc, on va se focaliser sur les bons nutritionnels, j'appelle ça. Ça va être tout ce qui va être à bas. Il faut que ça soit de qualité. Même tout ce qui est viande, protéines animales, c'est là où on retrouve quand même le plus de micronutriments par centimètre cube. Et surtout dans les abats, on retrouve énormément de nutriments, dans tout ce qui est foie, tout ce qui est cœur, tout ce qui est même rein, on peut trouver tout un tas d'abats. Alors, il y a des manières de les manger, les abats. Vous n'êtes pas obligés de vous acheter le foie et juste de le manger comme ça à la poêle. Même si moi, j'adore ça. Mais c'est vrai que... Merci. La protéine animale, les abats et les fruits de mer, et les poissons, ont un rôle central, ont vraiment une position centrale dans le protocole auto-humain. Pareil pour les fruits de mer, ce sont des bombes nutritionnelles. Même d'un point de vue, même fer, dans les moules, on retrouve beaucoup plus de fer que dans n'importe quelle autre protéine animale, autre que la viande rouge. Il y a quand même une belle densité nutritionnelle dans ces produits-là. Donc, focus là-dessus. Ensuite, sur les légumes, on veut varier les légumes. Dans un idéal, on veut que les trois quarts de son assiette soient remplis de légumes, de magnifiques couleurs, idéalement plus de trois couleurs, pour varier les fibres et les antioxydants, donc les polyphénols. Les polyphénols vont être importants pour lutter contre le stress oxydatif. dans un cadre inflammatoire. Il va venir vraiment prendre une place importante, mais aussi pour nourrir les bactéries. Il y a plein de bactéries, notamment la Harkermansia, qui se nourrit de polyphénols, de grenades, de betteraves, ce genre de choses. Donc les polyphénols, ils ont un rôle essentiel dans la santé en général, mais surtout pour les maladies auto-immunes. Donc on veut varier ses légumes et ça comprend tout, tout, tout, tout, tout, sauf les solanacées. Voilà, d'accord. Ensuite, on va manger des fruits. Donc ça, il n'y a pas de restriction sur les fruits. Et parfois, on me dit, bon, d'accord, mais qu'est-ce qu'il y a comme féculents ? Les féculents, ça va être tout ce qui est à base de manioc, tout ce qui est à base de… Alors le manioc, moi j'adore parce qu'en France, on trouve quand même facilement la tchéké, qui est une semoule de manioc fermentée. Moi, je le trouve chez Grand Fré. Mais ça, c'est chouette parce que ça remplace la semoule, tu sais, comme la semoule des couscous. Oui, de blé, oui. Voilà. donc c'est très bon et puis c'est fermenté il va y avoir les patates douces c'est vrai que la patate douce on la retrouve beaucoup dans les recettes du protocole AIP tout ce qui est légumes racines les betteraves les courges tout ça ça va être ça va remplacer un peu tous les féculents voilà et donc de là ah oui et aussi les produits fermentés donc le chou la pâte à soupe le thé Merci. Le kéfir, pourquoi pas ? Moi, d'un point de vue thérapeutique, je ne vais pas conseiller de boire du kéfir tous les jours, mais c'est une chouette boisson lors d'un apéritif, pour se faire plaisir de temps en temps, c'est une très chouette boisson. Mais si c'est pour se focaliser sur des produits lactofermentés, je préfère me focaliser sur tout ce qui est lactofermenté mais salé. Le chou rouge, le chou blanc, les carottes, les betteraves, il y a tout un tas de légumes lactofermentés qui sont excellents.
- Speaker #1
Oui, donc ça fait quand même de belles alternatives.
- Speaker #0
Voilà, il y a de belles alternatives. Il y a des éléments phares comme les gombo, que j'utilise beaucoup moins d'un point de vue thérapeutique, qui sont des petits légumes africains, qui sont dans la catégorie des mutilages ou mucilages, je ne sais plus comment dire en français.
- Speaker #1
Mucilages.
- Speaker #0
En fait, mucilages. Merci. Ils vont aider à nourrir et à tapisser, à nourrir le mucus qui se trouve au niveau de l'intestin, qui est en fait la première couche protectrice de la paroi intestinale et qui souvent sont Elle est dérégulée. Souvent, il y a des soucis au niveau du mucus chez les personnes qui ont une hyperperméabilité intestinale. Donc, d'inclure des choses comme ça, comme l'orme rouge aussi ou l'orme glissant. Bon, ça, c'est moins facile à inclure dans l'alimentation. Mais déjà, les gombos, une à deux fois par semaine, ça, c'est un des produits phares. Avec le bouillon d'os, inclure si possible tous les jours. Alors, fait maison, c'est encore mieux. Mais sinon, on peut acheter. Moi, j'achète la marte. que Jarmineau en France. Qu'est-ce qu'il y a d'autre ? Les champignons aussi sont très intéressants à inclure au quotidien avec aussi une belle densité nutritionnelle, avec des bêtas glucans qui vont venir réguler le système immunitaire. C'est des sortes d'adaptogènes. Donc ça, on peut les inclure de manière variée tous les jours. Donc moi, en réalité, je me fais plaisir. Je me fais vraiment plaisir dans mon quotidien. Oui,
- Speaker #1
une fois que tu as trouvé ton nouvel équilibre, c'est quand même riche d'une belle variété.
- Speaker #0
Voilà. Et donc parfois, je vais reprendre des classiques comme un bœuf bourguignon, par exemple. On se dit, bon, là, il y a l'alcool avec le vin, donc on doit le faire sans vin. Mais en fait, si on se focalise sur toutes les choses qu'on ne peut pas faire, donc on ne peut pas mettre les pommes de terre. Mais en fait, on peut faire un bœuf bourguignon qui, certes, n'est pas avec du vin rouge, donc il n'a pas ce goût un peu plus riche, un peu plus profond que quand il y a du vin rouge, mais on peut le faire en rajoutant du bouillon d'os au lieu de l'eau et du vin, en se disant, là, c'est vraiment un aliment, c'est un plat qui va me faire du bien, de faire mijoter sa viande tout doucement, de rajouter des petits champignons dedans, on a nos petits lardons sans nitrite, et en fait, on a des plats similaires aux plats qu'on connaît. en France, mais qui nous font du bien.
- Speaker #1
Il faut partir, comme tu dis, peut-être de plats qu'on a pu aimer et puis laisser place à sa créativité, faire des tests et avancer doucement.
- Speaker #0
C'est ça.
- Speaker #1
Mais c'est tout à fait possible. Alors, tu nous disais tout à l'heure que ce protocole AIP avait plusieurs piliers, donc on comprend bien que l'alimentation, c'est le premier des piliers. Et quels sont les autres ?
- Speaker #0
Alors... En autre pilier, on a le pilier du sommeil. Pareil, il y a beaucoup d'études qui montrent le lien entre le sommeil et les marqueurs inflammatoires, donc une élévation de l'inflammation ou une diminution de l'inflammation. C'est vrai qu'on retrouve chez des personnes qui ont une maladie auto-immune qui ont besoin de dormir plus longtemps que la moyenne. Ce n'est pas rare d'avoir des besoins de dormir 10 ou 11 heures par nuit pour quelqu'un qui souffre d'une maladie auto-immune et qui est en phase inflammatoire active. Donc le sommeil va vraiment être une des choses qui, en plus je trouve, est le plus facile à contrôler. Parce que l'alimentation, il faut y penser tous les jours, plusieurs fois par jour, quand tu fais tes courses, quand tu te pars ton repas. Le sommeil, tu y penses une fois par jour. Tu te mets un réveil, tu dis 21h je suis dans mon lit et tu te couches. Alors, pas tout le monde a des facilités à s'endormir à des heures convenables ou à s'endormir ou à rester endormi. C'est vrai qu'après, il y a des astuces, il y a des choses à faire en fonction de chaque individu. Mais ce qui est important de comprendre, c'est qu'il faut au minimum 8 heures de sommeil par nuit. Au minimum. Quand on a une maladie auto-immune, un idéal, ça serait d'avoisiner plus les 9 heures.
- Speaker #1
D'accord.
- Speaker #0
Voilà. En autre pilier, on a le pilier de la gestion du stress. Alors ça... Pour moi, c'est un énorme pilier aussi. Bon, ce n'est pas un secret. Le stress fait partie d'un des déclencheurs des maladies auto-immunes les plus courants face à soit du stress chronique ou du stress momentané avec un choc émotionnel. Mais c'est vrai que le stress est très souvent un des facteurs déclencheurs qu'on retrouve chez les personnes qui ont une maladie auto-immune. Et la gestion du stress ne se fait pas de manière simple. Ce n'est pas une chose qu'il faut faire. Malheureusement, ce serait trop facile. Mais c'est plusieurs méthodes, plusieurs outils qui peuvent convenir à certains et pas à d'autres, qu'il faut rajouter dans son quotidien. C'est-à-dire se faire des séances de respiration tous les jours, même si c'est juste cinq minutes par jour le matin. Moi, j'utilisais beaucoup l'EFT. Je ne sais pas si tu connais le emotional freedom technique. On va tapoter sur des points méridiens spécifiques qui se trouvent sur le visage, sur le corps. Et ça permet entre autres de court-circuiter le système nerveux, de faire croire de manière momentanée que tout va bien. Et en fait, ça permet vraiment en quelques instants, en quelques minutes... de faire redescendre le stress, redescendre la pression et l'anxiété. Moi, je le pratiquais tous les jours. Et ça a été vraiment un outil fabuleux pour moi quand j'étais malade. Voilà, c'est le... Moi, j'ai fait du Qigong, je faisais du yoga, je faisais de la méditation. Ça ne veut pas dire qu'on est obligé de tout faire. Il faut juste trouver quelque chose qui nous convienne, mais il faut arriver à diminuer son stress dans son quotidien. Et aujourd'hui, ce sont des pratiques que tu as conservées. Est-ce qu'aujourd'hui encore, tous les jours, tu as une pratique pour diminuer, gérer ton stress ? Jusqu'à bébé numéro 2, oui. Et à partir de bébé numéro 2, non.
- Speaker #1
Je vois un peu le problème.
- Speaker #0
pourtant elle a 18 mois maintenant mais oui j'arrivais quand même je gardais mes moments le matin où j'aimais bien me faire mon tapis d'acupression avec ma lumière infrarouge, ma respiration je me massais le ventre, j'aimais bien tout ça, là j'essaye de le faire de temps en temps mais c'est pas quotidien mais ça reviendra oui j'y crois
- Speaker #1
Je voulais te poser la question, on a été prise dans la conversation tout à l'heure, mais est-ce que toi, cette première poussée inflammatoire, elle a été liée à un choc émotionnel ?
- Speaker #0
Je ne sais pas. Je ne pense pas parce que moi, j'ai perdu mon papa quand j'avais 19 ans. Et ça a été un très, très gros choc. Ça a été dans des circonstances compliquées, par la suite des circonstances très, très tendues familiales. Donc, mais c'était... C'était trois ans auparavant. Donc, je ne sais pas. D'un côté, j'étais dans un état très dépressif après la mort de mon père. Donc, c'est sûr que je pense que ça a contribué. Ça m'a bien affaiblie. Est-ce que c'était ça l'élément déclencheur ? Je ne pense pas. Mais il n'y a jamais un élément déclencheur.
- Speaker #1
Bien sûr, c'est toujours multifactoriel.
- Speaker #0
Malheureusement, oui. Donc, je pense que ça a contribué. clairement, parce que j'étais affaiblie. Mais depuis ma rémission, j'ai vécu un autre très gros choc émotionnel où j'ai perdu mon petit frère qui avait 22 ans à l'époque. Et ça, pour le coup, c'était le pire moment de ma vie. Je pense pire que perdre mon père, mais j'ai résisté physiquement. J'avais... Enfin, mon corps n'a pas... pas flancher parce que j'étais tellement équilibrée, que j'étais en bonne santé, que je faisais tout ce qu'il fallait autour. Et à ce moment-là, c'est vrai que je me suis remise à fond dans l'EFT, dans la régulation du système nerveux, à fond, fond, fond. Et ça m'a permis de ne pas flancher. Tu avais les outils à ce moment-là pour faire face. Exactement. J'avais les outils pour faire face. Mais si on n'est pas dans un état d'homéostasie ou même pas, juste ça, si on n'est pas dans un état optimal, au moment du choc émotionnel, ça peut être un élément déclencheur, oui.
- Speaker #1
Oui, c'est intéressant ce que tu dis, parce que ça veut dire que quand même, il y a une forme de prévention quelque part.
- Speaker #0
Complètement, il y a une forme de prévention que moi, j'active dès le jour 1 de la vie de mes enfants.
- Speaker #1
Oui, oui, oui.
- Speaker #0
Parce qu'il y a la prédisposition génétique qui est là.
- Speaker #1
Oui, bien sûr. Oui, et puis tu leur donnes des clés, justement, pour envisager la vie avec des bonnes habitudes depuis le début. Moi, je trouve que c'est fondamental, parce que c'est toujours ça de moi. C'est ce chemin en moi à faire. C'est beaucoup plus facile.
- Speaker #0
Complètement. Et c'est vrai que maintenant que j'y pense, tu sais, je le partage rarement cet épisode du décès de mon frère. Mais maintenant que j'y pense, je me rends compte à quel point c'était une période déstabilisante et difficile. Et à quel point mon corps était fort, en fait, où j'ai réussi, malgré ça, à ne pas retomber dans la maladie. Et puis même après mes grossesses, pour moi, c'est un vrai témoignage de l'efficacité de ce protocole. Alors, je n'ai pas que suivi ce protocole, j'ai fait plein de choses. Mais la base de la base de moi, ce qui m'a permis de trouver la rémission, c'est le protocole AIP. Et pour moi, c'est un vrai témoignage. personnel de l'efficacité de ce protocole-là. C'est que je pense qu'on peut me mettre tout sur mon passage, il n'y a rien qui me fera retomber dans la maladie.
- Speaker #1
Ah bravo ! C'est chouette ! Ouais, franchement, c'est très impressionnant. Très impressionnant. Et donc du coup, ça t'a tellement transformée que t'as décidé de te former ? Exactement. C'est comme ça que ça s'est passé ?
- Speaker #0
Oui, c'est exactement comme ça que ça s'est passé. Et qu'au bout d'un moment, je passais tellement de temps à me plonger dans PubMed et dans toutes les études que je trouvais, à lire tous les livres qui me passaient, à écouter tous les podcasts, tout ça aux Etats-Unis. Et je me suis dit, mais ça n'a aucun sens que je retourne en marketing. Parce que je l'ai fait. Pendant ma rémission, pendant tout ce parcours, j'allais mieux. Et donc, j'ai repris le travail. J'étais en marketing, mais je n'étais pas heureuse. Et quand on a déménagé à San Francisco, j'ai dit « Ok, je déménage, mais je change de carrière. »
- Speaker #1
C'était la condition.
- Speaker #0
Voilà. Donc, j'ai entrepris des études de nutrithérapeute aux États-Unis. En fait, non, j'ai commencé par entreprendre des études de naturopathe en France à distance. D'accord. Mais ça ne m'a pas plu. Parce que je pense que je n'étais pas tombée sur une très bonne école. Et donc, j'ai fait... C'est dommage parce que j'ai fait dans les 90% du cursus. Et je n'ai pas terminé. Et en fait, parce que je m'étais... Au milieu du cursus, je me suis dit, bon... Il y a un truc qui me manque et donc j'ai fait nutrithérapeute. Et au bout d'un moment, j'étais dans le cursus de nutrithérapie et j'ai lâché la naturopathie. Et donc voilà, j'ai commencé à exercer comme ça. Après, j'ai fait une formation pour devenir coach IP, donc pour être spécialisée du protocole auto-immune, pouvoir accompagner des personnes à suivre ce protocole. Évidemment, on s'en est suivi tout un tas de différentes formations parce que ça s'arrête.
- Speaker #1
C'est sans fin après, quand on ouvre la porte.
- Speaker #0
Mais c'est vrai que moi, mon gros dada, c'est tout ce qui est santé intestinale, parce que c'est ce qui me concernait aussi. Donc, je me suis plongée aussi dans une formation là-dedans, qui était assez intense, avec la compréhension et l'interprétation de certains tests fonctionnels, comme des tests de microbiote. Donc, moi, j'utilise le GI-MAP, qui est pour moi un des meilleurs tests de prélèvement de sel ou de microbiote sur le marché. et avec une technique qui n'est pas comme une coproculture classique, qui est beaucoup plus précise, parce que c'est une technique PCR où ils vont regarder des fragments d'ADN. Donc ils vont vraiment réussir à récupérer tout ce qui est de passage dans les selles, ils vont réussir à le détecter. Donc voilà, je me suis plongée vraiment dans tout ça, et puis j'ai commencé tout de suite à suivre des personnes. Au début, il y avait juste des... problèmes inflammatoires, des petits problèmes inflammatoires chroniques, parce que j'avais un petit peu peur. Et puis, à mesure, j'ai commencé à prendre des personnes avec des cas un peu plus compliqués. Et aujourd'hui, je suis prise de passion. Quand j'ai quelqu'un qui me dit, je suis allée voir 10 praticiens, je sais pas quoi faire, et là je suis là, ok, allez, détective, on va trouver ce qui se passe, et j'adore.
- Speaker #1
Oui, mais il y a vraiment des gens qui ont des parcours difficiles, qui sont désemparés. Est-ce que tu peux nous expliquer peut-être la différence,
- Speaker #0
enfin ce que c'est exactement que nutrithérapeute et quelle est la différence peut-être avec un nutritionniste, avec un diététicien ? Oui, c'est vraiment à cheval entre un micronutritionniste et un naturopathe. C'est-à-dire qu'on a une vraie compréhension globale de la santé. On ne va pas se focaliser uniquement sur l'alimentation, On va vraiment se focaliser sur tout. tous les piliers de la santé, un petit peu comme un naturopathe. On va avoir des approches multiples avec des outils multiples, mais on a une vraie spécialisation sur tout ce qui est alimentation et micronutrition, donc tout ce qui est complément alimentaire. Avec tout ça, c'est chapeauté par la médecine fonctionnelle. Donc la médecine fonctionnelle, elle est beaucoup plus présente aux Etats-Unis qu'en France, mais on commence à en entendre un peu parler, mais les principes de la médecine fonctionnelle, c'est de trouver la cause du problème. C'est qu'on ne va pas avoir des traitements symptomatiques, on va au contraire utiliser les symptômes comme de la lecture du corps. Donc moi, je suis formée à la lecture de symptômes où on va vraiment interpréter chaque tout petit symptôme, et ça peut être des toutes petites choses, que toi tu vas même te dire on s'en fiche de ça, mais tous les petits symptômes du corps, et ça va nous permettre de faire une lecture et de mieux pouvoir dresser un bilan de santé, de comprendre où est-ce qu'il y a des déséquilibres, où est-ce qu'il y a des carences. Parce que chaque symptôme, c'est ton corps qui parle à cause souvent de carences nutritionnelles ou de déséquilibre de système ou d'organes.
- Speaker #1
Oui, c'est une vraie enquête et il faut collecter les indices pour arriver à découvrir le coupable.
- Speaker #0
C'est ça, exactement. Forte de cette expérience, est-ce que tu as inspiré ta maman ? Pour initier des changements dans son hygiène de vie ? Alors oui, je trouve qu'elle a fait quand même de belles avancées parce qu'elle a entrepris le protocole comme moi, elle a fait pas mal de choses et de changements comme moi. Mais après, quand c'est dans la famille, c'est compliqué. Moi, je ne peux pas m'occuper de ma mère comme je m'occupe d'un consultant que je suis.
- Speaker #1
Ah ben oui, bien sûr.
- Speaker #0
Ça ne marche pas de cette manière-là. Donc forcément, les interactions interfamiliales, dans ce contexte-là, il est un peu plus compliqué. Mais elle a quand même fait un bon bout de chemin. pas officiellement, enfin officiellement, elle n'est pas techniquement en rémission dans le sens où elle souffre toujours mais elle ne dépend pas de médicaments, elle ne dépend pas de biothérapie mais c'est vrai qu'elle a quand même un quotidien où elle souffre mais elle a beaucoup de choses, de multiples choses qui se passent donc c'est un peu plus complexe.
- Speaker #1
Oui,
- Speaker #0
à chacun son chemin. Moi aussi j'ai bu. Je n'ai pas de mal à investir. J'ai toujours investi dans ma santé. J'ai toujours été suivie par des médecins fonctionnels. J'ai même vu des nutrithérapeutes. J'aime investir dans ma santé. Pas tout le monde va le faire. Elle se fie beaucoup à elle-même, à essayer d'appliquer des choses qu'elle a entendues dire. Pour moi, c'est plus compliqué d'avancer comme ça.
- Speaker #1
Et alors, si on est inspiré par ton récit, qui est fort inspirant, et qu'on a envie de te retrouver, de travailler avec toi, comment on peut s'y prendre ?
- Speaker #0
Oui, alors déjà, j'ai cofondé Bien-être auto-immune avec Anaïs Damour, que tu as vue sur ton podcast aussi.
- Speaker #1
Tout à fait.
- Speaker #0
Donc ça, c'est un premier endroit où les gens peuvent se retrouver. c'est une plateforme qui est vraiment dédiée aux personnes qui vivent avec une maladie auto-immune où on a... beaucoup de ressources, beaucoup de ressources gratuites, avec des articles de blog sur plein de sujets concernant toutes les maladies auto-immunes. On a un annuaire de praticien pour les personnes qui souhaitent être suivies. Donc, ce sont tous, pour l'instant, des coachs à IP. On est en train de commencer à référencer des médecins fonctionnels. Et puis, on va commencer à former, j'espère, en début 2026, à former les professionnels de la santé aussi pour qu'eux puissent avoir... puissent avoir la confiance de dire « je suis aussi spécialisée en maladies auto-immunes » parce qu'il y a beaucoup de spécificités. Surtout, je remarque moins entre les personnes qui sortent d'école de nutrithérapie ou de thérapie nutritionnelle, mais beaucoup avec la naturopathie, parce qu'il y a pas mal de choses qui sont excellentes qu'on utilise dans la naturopathie comme l'aloe vera, mais dans le cadre de maladies auto-immunes qui ne sont pas forcément conseillées, parce qu'elles peuvent venir stimuler certains lymphocytes qui peuvent générer des déséquilibres de ratio. entre les lymphocytes TH1 et TH2, par exemple. Bon, c'est des petites spécificités, mais il faut les savoir. Donc, on a vraiment ce souhait avec Anaïs de former les praticiens. Et puis surtout, on fait des webinaires avec des acteurs dans ce monde-là, de la santé intégrative. On y prend beaucoup de plaisir. Donc, c'est vraiment le premier lieu où les gens peuvent me retrouver. Et puis, en deuxième temps, je fais des consultations. Et donc là, c'est sur mon site lauranutrition.com. Et je fais des suivis de 3 à 4 mois, dépendant si on fait des tests du microbiote ou pas. Et voilà.
- Speaker #1
Et tu consultes, bien sûr, en visio.
- Speaker #0
Je fais tout en visio. Bah oui, parce que moi, je suis aux États-Unis. Voilà,
- Speaker #1
c'est ça. On n'est pas obligé de venir jusqu'à San Francisco pour te voir.
- Speaker #0
Donc, je fais tout en visio. C'est chouette en plus, ça arrange les gens parce que vu que j'ai 9 heures de décalage horaire, généralement c'est le soir, les consultations pour la France. Donc les gens sont contents de ne pas être obligés de prendre sur leurs heures de travail pour devoir faire une consulte, on peut le faire le soir. Donc ça arrange tout le monde. Et donc c'est vrai que je prends beaucoup de plaisir à faire ces suivis-là où on se voit toutes les deux semaines, c'est une vraie approche où on avance main dans la main. J'essaye de... on est une équipe en fait à avancer ensemble. Donc, moi, je veux du résultat. Donc, c'est pour ça que je fais sur minimum trois mois. Et bon, ça ne veut pas dire qu'on est en remission au bout de trois mois, mais au moins, on a des améliorations.
- Speaker #1
Oui, bien sûr. De toute façon, quand on s'engage dans une voie comme celle-ci, ça nécessite un investissement en temps. Et forcément, il faut un suivi. Ce n'est pas en une consultation qu'on va envisager l'intégralité des choses. Ce n'est pas possible.
- Speaker #0
Exactement. Moi, je suis mal à l'aise. Je le fais, je le propose, surtout depuis que je bosse beaucoup avec la France. Mais aux États-Unis, ils ne le font pas. Je n'ai jamais eu besoin de faire une consultation unique aux États-Unis. Mais en France, j'ai eu beaucoup de demandes, donc maintenant, je le propose. Mais c'est vrai que ce n'est pas ma préférence. Je ressens presque un déchirement à la fin de la consultation. Je me dis, ça se trouve, je n'ai plus l'air de voir cette personne et je ne saurais pas comment elle a avancé. forcément c'est plus dur à mettre en place ces changements quand on n'a pas un coach derrière qui te coache et te courage et donc je me dis potentiellement il n'y a pas eu les changements de place donc pas d'amélioration il y a plus de risques d'échec derrière on
- Speaker #1
ne peut pas envisager les difficultés voir comment s'y prendre, apporter de l'aide là où c'est nécessaire donc c'est certain qu'il faut s'engager dans un suivi c'est sûr écoute je mettrais bien toutes les références dans les notes de l'épisode et est-ce que tu as un petit mot de la fin ?
- Speaker #0
Petit mot de la fin, c'est que je me rends compte qu'il y a quand même une ressource qui peut aider beaucoup de gens sur bien-être auto-immune que je n'ai pas mentionné. C'est un e-book gratuit qu'on a qui détaille le protocole auto-immune. Parce que là, j'ai beaucoup parlé, j'ai donné beaucoup d'aliments qu'on a éliminés. Mais c'est vrai que ce serait plus clair s'il y a des personnes qui souhaitent en savoir plus, de télécharger notre e-book sur notre site bien-être-auto-immune.com dans la rubrique e-book. Et on va lister tous les aliments qui sont à inclure à éviter. Et pour les deux types de protocoles, parce que là, je n'ai que parlé du protocole AIP classique, mais il y a un protocole modifié qui est un petit peu moins strict, qui est appliqué au cas par cas. Mais en tout cas, on explique tout ça un petit peu plus en détail parce qu'il y a tellement de choses à savoir autour de ce protocole, on peut vite s'y perdre.
- Speaker #1
Et oui, bien sûr. J'essaierai de mettre le lien dans les notes de l'épisode pour que les auditeurs qui seraient intéressés puissent le retrouver facilement. Et puis non mais là l'intérêt c'était aussi d'avoir... ton parcours.
- Speaker #0
C'est ça, c'est que j'ai vraiment envie de dire aux personnes, à partir du moment où on change d'état d'esprit et on se rend compte que le pouvoir est en nous. Il n'est pas dans les mains des médecins autour de nous, il est vraiment en nous. Et c'est à nous d'utiliser ces personnes comme une équipe qu'on construit autour de soi, comme un élément de soutien. Mais tout nous revient à nous. Et ça, je trouve que ça donne tellement de pouvoir. pas ce qu'on disait de empowerment, mais de pouvoir. Exactement. Et pour moi, c'est ça qui m'a vraiment changé ma vie. C'est à partir du moment où j'ai compris, c'est à moi de faire le travail.
- Speaker #1
Et oui, j'aime beaucoup cette approche, qui est une approche de responsabilisation, finalement, tu vois, où on reprend son pouvoir pour voir comment, nous, on peut arriver à faire changer les choses et on s'en remet plus aux autres. Et ça, je trouve que c'est très puissant. C'est terminé cet épisode sur une très belle note. C'était un vrai plaisir en tout cas, je te remercie. Merci beaucoup à toi pour ton précieux témoignage. Merci beaucoup, Laurane. Merci d'écouter Les Lois Naturelles. Pour prolonger l'aventure, retrouvez-moi sur mon compte Instagram, Les Lois Naturelles, et abonnez-vous à la newsletter du podcast pour recevoir des conseils et des ressources en exclusivité. Et si vous souhaitez un suivi personnalisé, je serai ravie de vous accompagner en consultation individuelle sur votre chemin de santé naturelle. A très vite dans le prochain épisode, prenez soin de vous.