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Les Meneuses

RSE, impact, ascension professionnelle et développement personnel avec Julie de la Porte des Vaux (DG @Studapart)

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42min |17/02/2025
Play
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42min |17/02/2025
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Description

Découvrez Julie de la Porte des Vaux, dirigeante chez Studapart. Elle nous partage comment elle a gravi les échelons de la RSE en labo pharmaceutique à la direction d’une startup qu’elle emmène à l’échelle. On parle d’impact, de développement personnel, de coaching et sororité. Une discussion à la fois entrepreunarial et philosophique.


Au cours de cet épisode on aborde avec Julie :

  • Son parcours de contributrice individuelle jusqu’à devenir DG

  • Les notions de manager une équipe VS diriger une entreprise

  • La RSE et son lancement dans un labo pharmaceutique après ses études

  • Ses conseils pour traverser des moments professionnels compliqués

  • Son travail de développement personnel et l’impact positif sur son parcours pro

  • L’importance des BSPCE et comment ça s’est passé lors du rachat de Studapart


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Transcription

  • Julie

    T'es bien avec toi-même, ça t'aide aussi à faire rayonner les autres et ça a un super pouvoir de développement. C'est vraiment ça qui a été mon leitmotiv ce temps long, savoir que je voulais avoir de l'impact. Dès le départ, mon projet c'était je veux porter une boîte et je veux l'emmener à l'échelle. Comment tu ne projettes pas qui tu es et tes attentes sur les autres, mais aussi tu sais t'adapter par rapport à qui ils sont et là où ils en sont dans leur étape professionnelle.

  • Chloé

    Hello, c'est lundi et tu fais bien d'écouter les meneuses pour lancer ta semaine avec une dose d'inspiration. C'est Chloé, ta PMM préférée, et aujourd'hui j'accueille Julie de la Porte des Vos, dirigeante gestue d'appart. Elle nous partage comment elle a gravi les échelons de la RSE en labo pharmaceutique à la direction d'une startup qu'elle emmène à l'échelle. On parle d'impact, de développement personnel, de coaching et de sororité, une discussion à la fois entrepreneuriale et philosophique. Allez, installe-toi confortablement. C'est bon ? Alors c'est parti ! Bonne écoute et si l'épisode te plaît, pense à le partager ! Hello Julie, comment est-ce que tu vas ? Bien et toi ? Eh bien écoute, ça va très bien, je suis ravie, je suis en très bonne compagnie donc c'est chouette !

  • Julie

    Moi aussi je suis ravie que tu m'aies invitée donc contente d'être là avec toi aujourd'hui.

  • Chloé

    Ben oui, merci beaucoup de ta disponibilité parce que je sais que ton emploi du temps... et quand même assez plein. Pour les personnes qui ne te connaissent pas, est-ce que tu peux te présenter ?

  • Julie

    Oui, avec plaisir. Du coup, moi, c'est Julie. Je suis directrice générale aujourd'hui d'une startup qui s'appelle Studapart. Et voilà, j'ai un parcours assez classique. Je ne sais pas si tu veux qu'on en parle là, mais en tout cas, j'ai commencé, je faisais des études de sciences politiques et après, j'ai eu plusieurs vies déjà en 12 ans d'expérience professionnelle et j'ai eu la chance d'exercer plein de métiers. Et je pense que ça va être un peu l'objet aussi de notre discussion aujourd'hui.

  • Chloé

    Oui, carrément, largement, parce qu'il y a de quoi parler de ce beau parcours. Ce que je te propose, c'est de commencer par ma question classique que je pose à toutes les invitées. Comment est-ce que tu es tombée dans la tech ?

  • Julie

    Je suis tombée dans la tech un peu par hasard, c'est vraiment un peu les opportunités de la vie. J'ai eu la chance dans le laboratoire dans lequel je travaillais. J'ai travaillé pendant quasiment 7 ans pour un laboratoire pharmaceutique qui s'appelle Laboratoire Expansion. Et ils avaient développé une stratégie d'open innovation. Et dans ce cadre-là, en fait, ils m'ont proposé de faire un hackathon et de découvrir un petit peu, d'être tellement incubé au sein du laboratoire. Et c'est dans ce cadre-là que j'ai eu la chance de découvrir la tech, puisqu'ils m'ont formée au produit. Et j'ai développé pendant quasiment deux ans un programme d'accompagnement pour les personnes qui souffraient d'arthrose, avec vraiment cette dimension tech, puisque la partie du programme d'accompagnement, c'était aussi... un site avec une dimension un peu applicative, quelque part, du produit.

  • Chloé

    Comme tu disais, tu as eu plusieurs vies pro. Donc, tu as fait des sciences politiques, tu as fait de la RSE, tu as fait du marketing, des OPS. Aujourd'hui, tu es DG. Si tu devais voir ton parcours un peu comme une série d'étapes créatives, quelles ont été les plus transformatrices pour toi ?

  • Julie

    Je pense que les étapes les plus transformatrices, ça a vraiment été les étapes qui sont liées à des prises de risques, en fait. Et ce n'est pas forcément toujours facile de prendre des risques, mais tu vois, ils ont toujours payé. Parce qu'en fait, à chaque fois, ça a été par exemple, comment j'ai découvert la RSE, qui était le premier point de départ des laboratoires d'expansion, ça a été en lisant un rapport à la CNCDH, qui est la Commission nationale consultative des droits de l'homme, dans laquelle j'ai travaillé en stage de fin d'études. Et je me suis dit, c'est intéressant, vas-y, je plonge dedans. Et ça a été une première découverte. Et pareil pour la tech et notamment Studapart, qui est la boîte dans laquelle je suis aujourd'hui. Ça a été vraiment un concours de circonstances. J'ai rencontré un cabinet de placement et je me suis dit, vas-y, c'est intéressant, ça m'intéresse le logement, la tech. Et j'ai pris un risque. Alors, ce n'était pas du tout un métier que je faisais à la base.

  • Chloé

    Et comment tu te sens quand tu te dis, OK, je n'ai jamais fait ça, j'y vais. Comment tu arrives à te motiver, à prendre ce risque-là ?

  • Julie

    Il y a deux choses. Il y a déjà... Comment tu arrives à convaincre les gens que tu es la bonne personne alors que finalement tu ne connais pas le métier ? C'est ce que j'ai toujours en entretien. Je dis, écoutez, moi je ne viendrai pas ici si je savais maîtriser à 100%. On vient toujours pour apprendre. Après, vous pouvez me faire confiance. Si on signe ensemble, vous ne serez pas déçus. C'est aussi comme ça que j'ai réussi à convaincre certaines personnes de me faire confiance. Après, c'est vertigineux, mais c'est ce que j'aime. J'ai une vraie soif d'apprendre et je pense qu'on est beaucoup dans ce cadre-là. Et c'est ce qui m'a donné envie de le faire et de prendre le risque. Et en fait, finalement, c'est une petite bosse à passer pendant 6-7 mois. Et après, une fois que c'est passé, tu prends du plaisir. Et tu prends même du plaisir dans ces moments un peu compliqués, en vrai.

  • Chloé

    C'est cool de se challenger. Parce qu'aujourd'hui, on a une vie professionnelle qui est totalement différente des générations passées. Et donc, on est souvent amené à se challenger. Il y a... apprendre de nouvelles choses et à découvrir de nouvelles choses. Et ce qui est cool, c'est que les gens sont de plus en plus ouverts. Ça dépend des moments. À laisser cette chance à des personnes qui n'ont pas forcément une connaissance du secteur, etc. Toi, aujourd'hui, en tant que DG, je pense que c'est quelque chose qui te touche. Est-ce que tu arrives à donner des chances à des personnes qui n'ont pas forcément les connaissances ou toutes les cases ? Comment ça se passe à ce sujet-là ?

  • Julie

    C'est effectivement une très bonne question. C'est vrai que le fait que je l'ai vécu, forcément, ça me rend ouverte à ça. Et je pense que pour compléter peut-être rapidement ce que je t'ai dit avant, vraiment le choix des entreprises est aussi crucial. C'est-à-dire, les laboratoires expensants, ils ont une politique de RSE. Donc, ça montre aussi l'ouverture du laboratoire et de l'entreprise vis-à-vis de ça. Et Studapart, c'était deux fondateurs qui ont monté leur boîte très jeune. et qui n'avaient pas forcément tous les diplômes, etc. et qui étaient aussi dans cette dynamique d'ouverture. Et c'est pour ça que j'ai choisi ces boîtes-là aussi. C'est parce que je savais que c'était des personnes qui étaient plutôt dans une dynamique d'ouverture. Donc, je dis ça juste pour compléter que sur le fait de... Les personnes et les valeurs d'une boîte sont hyper importantes si tu veux avoir cette opportunité et pouvoir grandir. Comment je vais faire ? C'est être ouvert aux différents profils et surtout, en fait, faire plus attention à l'envie qu'à la personne et la motivation, et elle est hyper importante. Plutôt que souvent les hard skills dont on parle, les soft skills, ça fait quand même beaucoup. Et si la personne a une capacité de grandir, une capacité de comprendre des choses, c'est ça vraiment qui va être la première chose que je vais regarder. Cette capacité à grandir et à sortir de son périmètre et à aborder de nouveaux projets.

  • Chloé

    C'est vrai que les soft skills, c'est des choses qu'on ne peut pas apprendre au final, alors que tout le reste, ça s'apprend. Donc quand tu les as et que tu as l'envie, ça démontre quand même un potentiel. assez intéressant. Et toi, ton parcours, il est vraiment guidé par la volonté de changer les choses. Tu mets en avant ton envie de créer de l'impact en permanence. Comment est-ce que tu arrives à choisir tes combats ?

  • Julie

    J'ai choisi mes combats aussi en me disant que la vie, c'était un temps long. Et parfois, on a un peu envie que les choses changent vite, d'avoir tout le fil de l'impact. Mais ce qui m'a guidée, c'est de me dire dès le départ, je savais ce que je voulais, c'est-à-dire j'avais envie d'être dans des entreprises à impact et de les faire passer à l'échelle. Et c'est vraiment ça qui a guidé mes combats et du coup qui a aussi guidé mes choix, c'est-à-dire je savais qu'il fallait, enfin en tout cas dans mon intuition, j'avais l'intuition qu'il fallait que je passe plusieurs postes et que je connaisse vraiment un peu tous les rouages d'une entreprise pour pouvoir prendre un poste de direction. Et c'est pour ça que du coup, j'ai fait du produit pendant deux ans. J'ai monté le pôle marketing pendant quasiment deux ans aussi. Après, j'ai fait des ops, etc. pour redevenir DG. Et c'est vraiment ça qui a été mon leitmotiv, c'est-à-dire tant long, savoir que je voulais avoir de l'impact et me dire, OK, dès le départ, mon projet, c'était je veux porter une boîte et je veux l'emmener à l'échelle.

  • Chloé

    Et c'est quoi pour toi une entreprise à impact ?

  • Julie

    Pour moi, une entreprise à impact, il y a deux choses. C'est l'entreprise en elle-même. C'est pour moi une mini société. En fait, tu as tes règles. Tu as ta manière de fonctionner, tu as tes valeurs. Tu me disais comment tu fais pour justement ne pas mettre les gens dans un carcan, essayer de prendre des gens qui ont parfois une envie de changement, de progresser, etc. et qui ont fait une autre expérience professionnelle. Et aussi, l'impact, c'est sur forcément la société. Est-ce qu'elle produit de la valeur ? Est-ce qu'elle change les règles du jeu ? Et concrètement, Studapart, aujourd'hui, c'est une entreprise qui permet d'améliorer l'accès au logement puisqu'on apporte des garanties aux locataires. Et ça, c'est vraiment quelque chose que je voulais construire.

  • Chloé

    Et du coup, avant Sud Apart, tu as travaillé dans les laboratoires et notamment sur le sujet de la RSE. Donc, tu découvres ce sujet au moment où ce n'était pas forcément un sujet clé comme ça peut l'être aujourd'hui. Et donc, tu accompagnes un laboratoire pharmaceutique dans cette transition pendant cinq ans. Quels ont été tes défis et cette expérience et ces apprentissages ? En quoi ça t'aide aujourd'hui dans ton quotidien pro ?

  • Julie

    Donc, c'était très compliqué. On ne va pas se mentir parce que tant pour faire comprendre ce que c'était en interne et pour nous-mêmes avec la manager que j'avais à l'époque, construire la vision, on est parti un peu de zéro. Et là, j'ai eu vraiment la chance de tomber sur des personnes comme Karen Lemasson, qui était ma manager, qui est une personne avec de la vision, puisqu'elle a vraiment su s'approprier le sujet, c'est-à-dire comment finalement on fait de la RSE un puissant levier d'innovation. et pas en fait une machine à dire qu'on fait bien ou mal les choses, tu vois, il n'y a pas de sanction. Et vraiment cette dimension de changement et de pouvoir en fait que peut avoir la RSE quand tu intègres finalement toutes tes parties prenantes, tous les enjeux sociétaux dans ton entreprise, comment tu en fais un asset pour qu'elle perdure et pour qu'elle crée de la valeur. Et donc c'est ça que ça m'a vraiment appris la RSE en temps 1, c'est cette vision, c'est comment en fait finalement... Quand les choses ne sont pas posées, tu vois plus loin, tu as de la vision et l'autre point important. Comment tu vas convaincre les personnes, surtout quand tu es toute jeune, tu sors d'école. Et en fait, la RSE, c'était dans toutes les business units, tu vois, mais c'était des gens qui avaient des gros périmètres, puisque c'est tous les porteurs de business units qu'il fallait convaincre. Donc, comment aussi tu peux convaincre ces personnes-là, alors que tu es très jeune, et faire du management finalement un peu transversal, sans pouvoir hiérarchique ? Et ça, ça a été un super apprentissage de générer de la confiance, avoir du dialogue et avoir une capacité de conviction. Et je suis assez fière de cette expérience, puisqu'en fait, on est arrivé jusqu'à mettre la RSE dans les variables de toutes les personnes dans l'entreprise. Et je te parle de ça, c'était il y a plus de 10 ans. Et du coup, aujourd'hui, c'est des choses dont les gens en parlent à peine. Il y a peu de boîtes qui mettent vraiment la RSE dans les variables des gens dans la boîte. Et c'était vraiment le cas des laboratoires d'Expense Science, donc expérience super formatrice.

  • Chloé

    Et c'était quoi les cas pires qui étaient suivis par rapport à ça ?

  • Julie

    Il y avait plusieurs. De ce que je me souviens, la première, c'était vraiment la dimension, avoir un label qu'on voulait avoir en RSE pour vraiment l'intégrer. Donc, c'était à l'époque l'ISO 26000. Tu vois, c'était il y a hyper longtemps, on parlait du B, maintenant, tu as du B Corp, etc. Mais c'était vraiment cette dimension-là. Et après, pour chaque business unit, ça va être vraiment sur l'impact majeur qu'il va y avoir. Tu vois, par exemple, sur les achats, ça va être les achats responsables, combien tu en as, comment tu t'assures que... tu maîtrises vraiment ta chaîne de valeur et que les valeurs de l'entreprise sont aussi dans ta chaîne de valeur et dans tes achats. Et du coup, après, c'était vraiment lié aux différents métiers.

  • Chloé

    Ok, trop chouette. Et donc derrière, tu quittes cette bonne expérience formatrice et tu disais, tu as gravi avec Sudapart un peu tous les échelons pour arriver à des postes de manager et ensuite de DG aujourd'hui. Déjà, bravo. Beau parcours, bien joué. Merci. Et du coup, j'avais une question sur ce sujet-là. Pour toi, quelle est la différence majeure entre manager une équipe et diriger une entreprise ?

  • Julie

    Pour moi, la grande différence entre manager et diriger, c'est vraiment cet aspect de vision. Je pense que ce qu'on attend d'un dirigeant, c'est d'avoir un coup d'avance, de vraiment pouvoir savoir comment faire le marché, comment avoir de l'impact sur le marché. et être en capacité de porter cette vision et d'embarquer les équipes, mais pas toutes les équipes dans cette vision, et les aider à opérationnaliser cette vision. Alors qu'un manager, pour moi, c'est vraiment quelqu'un qui, justement, opérationnalise concrètement cette vision avec les différentes équipes et se fait plutôt le relais, finalement, de la vision et du dirigeant sur l'opérationnalisation, même s'il contribue, forcément. Mais l'idée, pour moi, c'est vraiment la grande différence. Et c'est ce qui est chouette dans le travail d'un dirigeant, c'est vraiment cette dimension de vision, cette dimension de coup d'avance qui est hyper intéressante puisqu'elle permet d'être très créative.

  • Chloé

    Et aujourd'hui, qu'est-ce que tu préfères ?

  • Julie

    Je dirais que c'est intéressant. Je ne t'ai pas posé la question, tu vois, mais je pense qu'il y a des pour et des contre. Je pense qu'il ne va pas se mentir, le travail de dirigeant, c'est un travail qui est stressant. On va passer sur ces beaucoup de responsabilités, la responsabilité de faire en sorte d'avoir une viabilité économique de ton entreprise, de devoir prendre les avaries finalement d'une entreprise et de faire finalement une barrière vis-à-vis des salariés pour les protéger aussi, pour faire en sorte que tout avance bien. Donc finalement, les problèmes, c'est toi qui les prends au quotidien. Vraiment, le but des dirigeants, c'est de faire cette partie créative, mais tu as cette partie aussi de prendre tous les problèmes. Et finalement, on vient te voir dans ton bureau. que quand il y a des problèmes. Donc, en fait, tu es sur le front de tous les problèmes. Donc, je dirais que... Je dirais... Déjà, c'est une première partie. Et la partie, je pense, plus de manager, ce qui est chouette, c'est que tu es plus en direct avec les équipes, tu as moins ce poste, donc tu es moins isolée aussi quand tu es manager. Quand tu es dirigeante, tu es vraiment très isolée. Et tu es dans le quotidien et dans les projets. Et je pense qu'aussi, tu as... tu vois directement parfois ton impact. Alors que quand tu es dirigeant, quand tu es finalement en train de régler des problèmes, tu sais que tu as de l'impact, mais c'est un peu différent. Donc, je te ferai une réponse un peu suisse, c'est-à-dire que je trouve que les gens, les deux sont très sympas. Et après, je pense que non, je prépare quand même aujourd'hui mon travail de dirigeante dans la dimension où tu as beaucoup de liberté et tu as la liberté, comme on se disait, pour moi, à la fois de faire le marché, d'être créatif. mais aussi d'être créatif au sein de l'entreprise. Et comme je te disais, pour moi, c'est important d'avoir de l'impact, de savoir quelles sont les valeurs de ton entreprise. Et là, j'ai l'opportunité de pouvoir dire, en fait, les valeurs de Sudapar, ce sont celles-ci. Et pour moi, c'est hyper fort.

  • Chloé

    Et tu as pris ce poste en janvier 2024. Tu disais que c'est un poste, forcément, tu t'isoles. Comment déjà est-ce que tu as affronté ce challenge ? Parce que c'est quelque chose que tu n'avais jamais fait. Est-ce que tu t'es entourée de personnes qui t'ont conseillé ? Et dans les moments où tu te sens... Isoler, qu'est-ce que tu fais pour te sentir moins seul ?

  • Julie

    C'est rigolo parce que c'est vraiment une discussion que j'avais eue avec l'ancien dirigeant, Alexandre, qui était mon manager et avec lequel j'ai une très belle relation et qui est une super personne. La première chose que j'ai faite, c'est que déjà, je trouve que quand tu es une femme, et je vais être très honnête, j'ai hésité à prendre le poste en me disant... Est-ce que j'y vais ? Quel va être l'impact sur ma vie ? Quel va être l'impact sur mon équilibre aussi ? Et puis en fait, ce n'est quand même pas facile de reprendre une boîte qui a été fondée par des dirigeants et qui sont les fondateurs. Et toi, tu étais la collègue et tu montes dirigeante. Le leadership, la légitimité, même si j'avais de la légitimité parce que jusqu'ici, j'avais beaucoup progressé dans la boîte, mais c'était compliqué. Et donc du coup, ce que j'ai fait, c'est qu'avant de prendre la décision, j'ai fait ce que je pense que beaucoup de gens font quand il y a des moments clés de leur vie, c'est que j'ai pris un coach. Et je n'ai pas honte de le dire parce que je pense qu'il y a beaucoup de personnes pour passer des étapes, ça peut être une très bonne chose. C'était une coach qui est notamment spécialisée dans les femmes dirigeantes et je lui ai dit, écoute, j'arrive à ce moment-là de ma vie et j'avais besoin d'avoir un peu de résonance. Donc en fait, elle m'a accompagnée sur cette partie-là et j'ai continué ce coaching. et jusqu'ici pendant toute la durée finalement, je continuerai tant que ça m'apporte quelque chose et aujourd'hui c'est vraiment une caisse de résonance, ça me permet vraiment de souffler et aussi de prendre ces choses et de prendre ce stress et d'avoir cette dynamique de résonance avec quelqu'un. L'autre point c'est aussi j'ai décidé de créer un comité de direction au sein de Studapart qui n'existait pas avant, que ce ne soit pas que moi qui porte la responsabilité et de créer un collectif où je partage aussi cette responsabilité avec eux. Ça n'existait pas jusque-là. On était un petit codire, on était un codire de quatre. Et là, j'ai vraiment élargi en me disant que c'est le moyen aussi de capacité de faire en sorte que la direction soit partagée. Et c'est vraiment ces deux aspects qui m'ont permis de souffler finalement et d'appréhender ce poste avec plus de recul. Et enfin, forcément, ma vie perso. Je trouve que quand j'ai beaucoup, enfin voilà, les amis, l'entourage, c'est quand même toujours hyper important. Et c'est aussi ce que m'avait dit Alexandre, il me dit, c'est bien d'être bien entouré pour pouvoir, quand tu rentres chez toi, avoir cette dynamique de pouvoir parler à des personnes qui ne sont pas dans ce milieu-là, qui ne vont pas te poser des questions sur le travail. Parce que voilà, quand tu es à ces postes-là, on te pose toujours des questions sur le travail et tu n'as aucun répit, même quand tu fais des soirées, etc., pour ne pas parler finalement de ton travail.

  • Chloé

    Ouais, je comprends. Mon copain est cofondateur d'une boîte et du coup, en soirée, tu es là, tu es avec tes potes. Bon alors, la boîte, comment ça ? Tu n'as pas toujours envie de... Il y a des moments où tu es très fière et tu as très envie d'en parler, mais il y a des moments où il y a des passes qui sont plus ou moins simples. Tu n'as pas forcément envie, quand tu es en soirée avec tes potes, tu as plus envie de te changer les idées. Et cette notion de coaching, je trouve ça chouette parce que tu découvres un métier où tu as beaucoup sur les épaules. Donc, c'est important de pouvoir affronter les différents challenges et d'être bien entouré. Et oui, cette notion d'entourage, même de manière globale, est top. Et du coup, ce comité d'entreprise, c'est avec tous les managers, il y a qui dedans ?

  • Julie

    Alors c'est vraiment, j'ai été appelée les top managers, je trouvais ça sympa en termes d'expérience. En gros, tu vas avoir tous les directeurs et directrices de Business Unite. Donc ça va être le produit, directeur produit, directeur technique. Tu vas avoir aussi tout ce qui est la partie sales, parce qu'on a une grosse partie sales chez Studapart. Et Studapart, même si c'est une plateforme, c'est une tech et que c'est une plateforme, une marketplace, tu as beaucoup d'ops en fait pour l'opérationnaliser. Donc en fait, on a deux sites. On a un site à Paris, un site à Cergy. Et en fait, tu as aussi trois top managers de Cergy qui vont correspondre finalement aux grands clients qu'on va avoir. On va avoir les sales propriétaires, les sales locataires et les ops qui sont toute la partie services après-vente, itiges, etc. Donc voilà, et des personnes qui ont des backgrounds différents. Et voilà, c'est vraiment comme ça que j'ai construit le comité de bien-être.

  • Chloé

    Au moins ça te permet d'être challengée et aussi d'échanger et de prendre les meilleures décisions ensemble. C'est vraiment top. Et tu disais, en tant que femme, tu as hésité avant de prendre le poste. Quels seront les conseils que tu peux donner aux jeunes femmes qui ont envie de suivre une voie similaire à la tienne ?

  • Julie

    Première chose, je trouve ça bien de se questionner. Je trouve ça bien de se dire, c'est quoi les aspects positifs, les aspects négatifs. Mais je pense que la première chose que je leur dirais, c'est qu'elles sont capables et qu'il faut qu'elles osent. Et qu'on n'est pas obligé de savoir maîtriser 100% du poste pour être compétente. Et ça, c'est hyper important parce que souvent, on a l'impression qu'il faut qu'on maîtrise pour pouvoir être là, alors qu'il y a plein d'autres personnes qui ne vont pas maîtriser, qui vont se vendre. Et aussi, ne pas se brader. C'est-à-dire que quand vous ayez confiance en vous, osez. ne vous bradez pas et vous générez de la confiance avec les personnes parce que vous aurez confiance en vous.

  • Chloé

    Je fais un mini-break dans l'épisode pour te demander ton aide. Si tu apprécies les menaces et que ça t'apporte de la valeur, il y a un moyen super simple de m'aider. C'est laisser une note et un avis sur Apple Podcast ou Spotify. 5 étoiles et un petit mot pour me dire ce que tu aimes dans le podcast. Ça prendra une minute et ça m'apporte énormément. 1. Pour me motiver et avoir tes retours. Et 2. pour booster la découvrabilité du podcast et m'aider à ce qu'il soit mieux référencé. Ce projet me tient à cœur, mais je réalise tout toute seule, à côté de mon boulot. Ce sont des heures de travail, et toi tu peux me soutenir gratuitement en laissant une note et un com sur Apple ou sur Spotify. Je te remercie du fond du cœur pour tout ça, et on peut repartir sur la suite de l'épisode. Et du coup tu es une femme leader, tu m'as dit quand on a préparé l'épisode que... La notion de sororité est quelque chose qui est très important pour toi, que tu valorises cette sororité et toute la notion de croissance collective. Comment est-ce que tu mets ces engagements en pratique au quotidien et comment ça se traduit dans ta façon de faire et de diriger ?

  • Julie

    C'est quelque chose que j'ai appris aussi au fur et à mesure. Parce que j'ai eu des expériences avec des femmes qui ne se sont pas forcément bien passées, qui ont été très douloureuses aussi pour moi. Et je me suis dit, je ne comprenais pas pourquoi on se mettait finalement en compétition plutôt qu'en sororité et qu'en action ensemble. Et que ce serait beaucoup plus facile finalement de monter les échelons et d'avoir un environnement propice en étant en collaboration. Et du coup, ça m'a vraiment fait réfléchir et c'est vraiment à ce moment-là que j'ai vraiment pensé à cette dynamique de sororité. Et ce que je fais au quotidien, c'est que déjà, je ne mets jamais les gens en compétition dans l'entreprise, et notamment entre les femmes, ce qui peut parfois malheureusement beaucoup être le cas. Je vais au quotidien désamorcer des choses et en fait les faire briller de la même manière et leur dire qu'il y a de la place pour tout le monde. Et j'ai souvent cette discussion avec elles, parfois quand il y a des mises en compétition, etc., pour qu'on sorte de ça, parce que malheureusement, c'est quand même quelque chose qui est encore... Très fort, je trouve, chez les femmes, cette dimension de se mettre en compétition, parce qu'on estime qu'on ne peut pas tout y arriver, qu'il n'y a pas beaucoup de place dans un monde parfois un peu masculin. Donc, c'est la première chose. Et après, effectivement, je ne vais aussi pas du tout avoir de mal à recruter des personnes qui sont meilleures que moi et à leur laisser de la place. Et c'est vraiment ce que j'essaie de faire, donc de leur laisser de la place au quotidien et de leur faire porter des projets. Et aussi de ne pas faire à leur place, mais ça c'est pas seulement pour les femmes, c'est pour la dimension sororité, mais c'est aussi pour tout le monde, c'est plutôt les questionner pour montrer qu'ils sont capables d'y arriver et qu'en fait les réponses souvent ils les ont, et plutôt que de me demander, les amener à y arriver eux-mêmes et prouver qu'ils sont capables d'y arriver.

  • Chloé

    J'aime beaucoup cette approche et je pense que c'est une très bonne approche du management déjà, de se dire moi je m'entoure de... Personnes qui sont meilleures que moi, parce que moi, mon but, c'est de les accompagner à briller et à évoluer. Et je ne leur donne pas la réponse parce que c'est trop facile. Je les aide à les guider vers cette réponse-là. C'est des choses qui font assez écho. J'avais eu un manager qui était vraiment comme ça et c'est chouette dans la relation. Et c'est cool aussi d'avoir cette posture de... d'essayer de casser un peu ce sexisme intériorisé que beaucoup de femmes ont en corps et de vraiment montrer que c'est ça, il y a de la place pour toutes et qu'on gagne tellement plus à se faire briller et à s'entraider. Donc heureusement, les mentalités évoluent, mais je pense qu'il y a tout un... Tout un cheminement personnel aussi à faire pour s'affranchir de ça et ce qui est vraiment pas facile. Et toi forcément, tout au long de ton parcours, t'as forcément rencontré des difficultés, des embûches. Comment est-ce que t'as réussi à chaque fois à te réinventer et à te relever face à ces différentes difficultés ? Notamment tu disais où t'avais eu des moments compliqués avec des femmes managers qui t'ont pas forcément aidé. Comment tu fais dans ces moments-là ?

  • Julie

    La première chose que je fais, c'est que je suis quelqu'un de très transparent. Donc, je vais quand même toujours essayer d'avoir du dialogue avec les personnes et essayer de faire en sorte... Mais ça peut être du dialogue qui ne peut pas être agréable, parce qu'il faut se dire les choses parfois. Et je ne peux pas dire forcément de manière forcément trop douce si on est dans une dynamique de devoir se dire les choses. Mais je pense que c'est hyper important de se parler. Donc, ça, c'est la première chose. J'ai passé des moments difficiles, même parfois chez Studapart, sur des choix, etc. qu'on a eus. Ça a vraiment été de se parler, de se dire des choses et d'exprimer avec bienveillance, mais fermeté, ses convictions et ses points de vue pour trouver une solution. Et la deuxième chose, c'est ce que je disais un petit peu tout à l'heure, c'est vraiment cette dimension de temps long. C'est-à-dire qu'à chaque fois que j'ai une ennui, je me dis Ok, la vie est un temps long. comment je peux faire, qu'est-ce que je dois mettre en place pour passer ce dodan et penser concrètement globalité. Et ça me fait prendre du recul et me dire, ok, je règle ça à cet instant T et ça va représenter quoi dans ta vie globale ? Ça va être rien. Et c'est une opportunité aussi d'apprendre et de te re-questionner sur le fait, est-ce que tu es à la bonne place et est-ce que tu as envie finalement de continuer et sous quelles conditions ? Et ça c'est vraiment des choses que je me pose très régulièrement, tu vois, de me dire, voilà, pourquoi je fais ça ? Est-ce que je suis alignée ? Et c'est quoi les conditions pour que je continue ? Parce que je pense qu'aussi, il y a un truc qui est très important, c'est que tu ne peux pas être bien à un poste si tu n'as pas la conviction d'avoir envie de le faire et que tu n'es pas emporté par ton poste ou par ce que tu fais. Et j'ai toujours été hyper enthousiaste de mes différents métiers. Et c'est aussi les équipes, ce qu'elles me disent, elles me disent, t'as toujours envie, t'es toujours enthousiaste, mais parce qu'en fait, je suis alignée avec le fait que c'est ce que j'ai envie de faire.

  • Chloé

    Je trouve que ton discours et de qui tu es dégagent beaucoup de maturité, un peu même sur la vie de manière globale. Je trouve ça vraiment hyper intéressant, parce que j'ai l'impression en tout cas que tu sais ce que tu veux et que tu ne te laisses pas faire. toujours avec de la bienveillance et du recul sur les choses. Déjà, je trouve ça très cool. Comment est-ce que t'as fait dans ta vie ? T'as fait du développement personnel ? Est-ce que t'as des petits tips pour arriver à prendre ce recul-là et un peu ce recul sur les difficultés de la vie et sur ce cheminement que tu pourrais partager ?

  • Julie

    J'ai commencé très tôt tout ce qui était développement personnel, même psychothérapie. Je n'ai pas honte à le dire, je trouve que c'est très important de se questionner, de se poser des questions. En fait, tu es tellement mieux avec les gens quand finalement tu règles aussi des problématiques. Et même dans le management, ce qui m'a aidée à justement être dans cette sororité et savoir faire briller ces gens et ne pas me sentir mal à l'aise de la performance des gens, c'est d'être bien avec moi-même. Je pense que si tu es bien avec toi-même, ça t'aide aussi à faire rayonner les autres et ça a un super pouvoir de développement, ça c'est clair. Et donc du coup, je me suis toujours intéressée à ça, mais plutôt vraiment tout ce qui était psychothérapie, comment je pouvais avancer sur moi et régler l'ensemble des questions que je pouvais avoir. Le coaching en fait partie et c'est des choses que je regarde vraiment très régulièrement, le coaching, comment accompagner les équipes, quelles sont même aussi les méthodologies de coaching pour permettre d'être toujours dans cette résonance et ce développement des personnes. Sachant que tu vois ce que je disais tout à l'heure de questionner des personnes etc, faire en sorte qu'ils avancent, il faut aussi se dire que parfois il y a des personnes pour qui c'est pas adapté. Et même si toi tu es comme ça et que tu as envie de ça pour toi, je trouve que ça m'a aussi fait beaucoup questionner sur comment tu ne projettes pas qui tu es et tes attentes sur les autres. Et aussi tu sais t'adapter par rapport à qui ils sont et là où ils en sont dans leur étape professionnelle. Ouais, c'est super intéressant et j'aime bien le fait de mettre en avant qu'il n'y a aucune honte à faire une psychothérapie. Au contraire, je pense que chaque être humain sur Terre devrait en faire une. Il n'y a pas besoin d'avoir des problèmes immenses, mais je trouve que les personnes qui font cette démarche, qui font cette démarche d'apprendre à se connaître et de s'aimer et de savoir ce qu'on veut, etc. Ça permet derrière, quand tu investis sur toi, dans le cadre professionnel, de pouvoir aussi briller et apporter quelque chose de vraiment différent, surtout quand tu es sur la partie manager ou dirigeant. Donc très cool de pouvoir avoir ce retour d'expérience-là et je pense que du coup, ça doit apporter. beaucoup à tes équipes et ça a dû t'aider aussi à gravir les échelons et à montrer que tu avais les capacités de le faire. Et du coup, dans ton parcours d'entrepreneur et de dirigeante, quels sont les conseils que tu donnerais aux personnes pour rester fidèle à soi-même tout en acceptant de faire des compromis ? Parce que tu m'as dit qu'il y a eu des moments où tu as fait le dos rond.

  • Chloé

    C'est un peu cette dimension d'alignement, c'est-à-dire, je te reposais la question régulièrement, est-ce que tu es aligné avec ce que tu fais ? Et si tu n'es pas aligné aujourd'hui, est-ce que c'est une étape qui est bonne parce que plus tard, ça te permettra d'être aligné et qu'en fait, c'est une étape par laquelle passer ? Effectivement, l'autre conseil que je donnerais après, bon, je ne suis personne pour donner des conseils, les gens les prennent ou pas, tu vois, mais tu as une dynamique aussi, je pense, pour passer des étapes, c'est... de se faire confiance comme on se disait, vraiment cette dynamique de se dire ok quoi qu'il arrive je vais y arriver et puis il y a des moments qui ont été très difficiles pour moi des moments où je me suis dit je ne vais pas y arriver etc. mais ça finit toujours par passer en fait aussi ça c'est hyper important de se dire Quand on est bas dans des expériences professionnelles ou dans des moments de la vie, en tout cas dans mon expérience personnelle, c'est des moments qui m'ont permis de me poser les bonnes questions et de savoir aussi rebondir. Et c'est souvent dans ces moments-là qu'on est beaucoup plus créatif, puisqu'en fait, on va devoir sortir beaucoup d'énergie. Et malheureusement, je trouve aussi aujourd'hui que... on se pose des questions que quand on est dans la douleur alors que finalement quand on est dans le bonheur finalement tout tout tout passe et finalement on se rend pas compte que c'est des moments de bonheur et je trouve que voilà parfois à chaque fois je me dis ce serait intéressant de se poser ces questions là et l'autre part je me dirais soit curieuse soit curieux ça c'est une quelque chose qui est je pense hyper important pour passer les étapes c'est à dire d'aller regarder ce qui se passe autour d'aller discuter avec les gens de développer aussi son réseau ça c'est hyper important je sais que parfois c'est un peu un gros mot le réseau position parce que tu ne l'as pas mérité, etc. ou parce que tu es là parce que quelqu'un t'y a positionné moi je suis quelqu'un de très méritocratique et que je ne fais pas de copinage, mais c'est pas ça le réseau, c'est vraiment de rencontrer des gens qui ont des expériences de vie, qui ont monté des projets et qui vont t'inspirer et je trouve qu'on manque, tu vois, beaucoup d'inspiration et de sources d'inspiration différentes, de parcours différents et c'est pour ça que je trouvais que ton post-cat il était trop chouette, parce que tu ouvres d'autres voies et tu permets en fait de... de libérer les imaginaires. Et ça, c'est hyper puissant. Et je pense que quand tu libères les imaginaires, tu libères des voies qu'on n'aurait pas imaginées il y a longtemps et qui permettent de prendre d'autres directions. Et ça, c'est trop chouette.

  • Julie

    Ça me touche, ça me fait plaisir. Et je suis bien contente de notre échange aujourd'hui parce que je pense que ça va totalement dans ce sens-là. Et aussi sur le premier point que tu disais dans les moments difficiles. Tu vois, moi, j'ai eu un moment difficile cette année et donc je me suis fait accompagner. Et je pense que c'est quelque chose que j'essaye de partager et que j'essaye de donner le conseil de ma psy. Ça a été, OK, aujourd'hui, il ne faut pas que tu te dis, je suis down, donc je serai toujours down et je n'ai aucune capacité, etc. Il faut que tu saches que quand tu te sentiras mieux, tu auras toujours les capacités en toi pour aller chercher de nouvelles choses. Tu sauras gérer les choses. Donc là, si aujourd'hui, tu ne le vois pas, il faut accepter cette émotion, ce moment et se dire, OK, je ne suis pas bien. J'écoute mes émotions, je les accueille. Sauf que derrière, je sais que ça ira mieux parce qu'il y a des moments où, oui, tu remontes la pente. Heureusement, sinon, ce serait vraiment nul, la vie. Mais tu auras tous ces outils-là pour affronter et pour t'en sortir. Donc, c'est intéressant de... D'accueillir tout ça, ces moments compliqués et de se dire derrière, quand c'est plus simple, on a ces capacités-là. Et aussi de dire quand tout va bien, d'essayer de prendre un petit peu de recul et de se dire... Oui, tout va bien. C'est cool. C'est appréciable et d'en profiter. Donc, trop, trop cool tout ça. On part un peu en philosophie. J'aime beaucoup. Mais c'est chouette. C'est des choses aujourd'hui que je trouve qu'on parle beaucoup plus de santé mentale, etc. Et c'est bien parce que les générations d'avant n'en parlaient pas et c'était limite une honte, un tabou. Donc, c'est bien parce que dans notre vie professionnelle, si on s'écoute. ça ne vaut pas le coup d'être malheureux toute sa vie.

  • Chloé

    Donc, si tu n'es pas bien dans ton travail, ça a un impact sur ta vie,

  • Julie

    forcément. Et du coup, pour terminer un peu nos échanges, il y avait une notion que tu voulais aborder, c'était la partie négociation, surtout sur la partie BSPCE. C'est des choses dont on ne parle pas souvent, dont les dirigeants ne parlent pas souvent. Quelle est la leçon la plus précieuse que tu as apprise sur ce sujet ? Et quels sont les conseils que tu donnerais aux femmes qui hésitent à négocier ? Parce que souvent, ce sont elles qui hésitent.

  • Chloé

    Oui, effectivement, malheureusement. Et en fait, on a tous notre salaire. Mais le salaire, c'est finalement, quand tu as des BSPCE, ce n'est pas grand-chose. En fait, ce n'est pas pas grand-chose en soi. C'est bien son salaire. Mais si tu veux vraiment, demain, pouvoir profiter de la valeur créée par l'entreprise et aligner les intérêts, c'est négocier des BSPCE. pas de débat à avoir en fait il faut quand vous rejoignez une boîte notamment early stage ou des boîtes qui ont encore des voilà des opportunités de vous donner des BSPCE il faut y aller il faut les prendre parce que déjà un ça aligne les intérêts entre l'entreprise et vous parce que si l'entreprise gagne vous gagnez et ça permet aussi de se sentir impliqué dans le projet et sa réussite et ça c'est hyper puissant Et ce qui a permis aussi de mettre l'énergie qu'il fallait parce qu'il y avait ces BSPCE, donc il faut les négocier, il n'y a pas de débat à avoir. Et négocier surtout quand vous arrivez tôt une grosse part de BSPCE. Parce que souvent aussi quand on arrive en startup, qui sont notamment en early stage, les salaires sont moins interactifs. Mais à mon sens, il faut vraiment justement compenser et faire un peu l'énergie boule de neige. avec les BSPCE pour avoir un salaire qui soit cohérent par rapport à la valeur qu'elles ont, que tout le monde a sur le marché.

  • Julie

    Ouais, et du coup là, tu disais que vous avez été rachetée. Du coup, comment ça se passe lors d'un rachat par rapport aux BSPCE ?

  • Chloé

    Nous, du coup, chez Estudes Apart, ça a été un rachat qui s'est fait par tranche. Donc en fait, les fondateurs ont vendu l'entreprise et on devait réaliser un certain montant du chiffre d'affaires pour pouvoir valoriser nos tranches, nos BSPCE. Et chaque tranche était un pourcentage où l'entreprise qui nous a racheté montait dans la structure capitalistique jusqu'à obtenir 100% des parts. Et donc du coup, ce qui a fait que pendant le moment du rachat et les trois ans qui ont suivi, on avait vraiment un objectif de croissance important chaque année qu'on devait atteindre pour pouvoir revendre. Et ce qui s'est passé, c'est que là, on avait le choix chaque année, à chaque fin, de revendre nos parts ou de dire non, on parie que le mouvement va encore faire de la croissance et donc du coup d'être valorisé. Et si tu veux, il y a tous les gens qui sont rentrés chez Studapart, notamment il y a cinq ans, et il y a des postes qui ont eu des parts dans l'entreprise. Et ce qui fait qu'on est tous restés, on s'est tous battus pour l'entreprise et ça a vraiment aligné les intérêts. Et là, on vient de revendre tous nos parts.

  • Julie

    Bon, du coup, vous avez eu les bénéfices de votre travail acharné, donc trop bien. Super, super intéressant cette partie-là. Je pense qu'on pourrait même faire un épisode entier sur tous ces sujets-là. Et pour finir, j'ai trois questions classiques. Déjà, la première, c'est quels sont les trois conseils que tu donnerais à Julie d'il y a dix ans ?

  • Chloé

    Ah ah ! Elle s'est posé pas mal de questions, Julie, il y a dix ans. Je pense que les trois conseils que je lui donnerais, c'est de se faire confiance. tu vois la première chose de s'autoriser à voir aussi plus grand je pense que c'est important je pense que c'est aller aussi par étapes je savais ce que je voulais mais du coup j'y suis allée vraiment tâtonnant donc ça je pense que c'est une chose et la curiosité sois curieuse, rencontre des gens pars à la découverte et t'arrête pas de cette soif d'apprendre parfait

  • Julie

    J'espère qu'elle t'écouterait. Et est-ce que tu peux nous partager une de tes inspirations ?

  • Chloé

    Je trouve, tu vois, quand on parle d'inspiration, souvent on pense aux grandes choses, aux grandes personnes, entre guillemets. C'est comme si l'ordinaire n'avait pas... Enfin, l'ordinaire, c'est comme si c'était un gros mot et c'était un mot qui n'était pas sexy, tu vois. Et je pense, en tout cas, moi, ce qui m'inspire aujourd'hui, c'est... C'est ces parcours de femmes dans l'entreprise aujourd'hui qui ont gravisé le champ. Et notamment, je pense que j'en avais parlé pour des personnes qui s'appellent Ramata. Et ce que j'admire chez elles et ces personnes-là, c'est qu'en fait, elles arrivent à des postes de responsabilité parce qu'elles ont le goût du travail bien fait, mais pas le goût du pouvoir. Et ça aussi, c'est hyper important parce que je trouve que d'être dirigeante avec un goût du pouvoir, ça peut asphyxier les équipes parce que... Tu peux avoir une dimension de vouloir juste être là pour rayonner et pour ton bien-être personnel versus l'envie du projet, l'envie du collectif. Et je suis hyper admirative parce qu'elle a commencé en étant sales chez nous et maintenant elle dirige une équipe de 20 personnes quasiment. Et ça, je trouve ça extraordinaire parce que ça me rend hyper fière au quotidien de voir ces évolutions au sein de la boîte. Et on en a beaucoup chez nous, heureusement. Et ça, c'est aussi pour ça que j'aime Studapart. Moi, j'en suis un exemple aussi d'évolution. Mais d'autres femmes dans l'entreprise, je pense aussi à Agathe, ont eu des super belles évolutions. Et ça, je trouve ça incroyable.

  • Julie

    C'est super. Du coup, on les salue et je valide. Tu te doutes, c'est pour ça que je fais ce podcast, parce qu'on glorifie beaucoup les gens très connus. Mais au final, ce n'est pas toujours concret. C'est des choses que tu ne peux pas... toujours atteindre, etc. Et moi, je vois, tu vois, je suis plus admirative des femmes du quotidien qui m'entourent. Je suis plus admirative de toi, ton parcours, tout ce que tu partages, que des personnes qui semblent un peu à des années-lumières. Donc, c'est intéressant de pouvoir mettre ça en avant et de mettre tes équipes en avant. Donc, on les salue si elles nous écoutent. Et bravo, les girls. Continuez comme ça. Et du coup, pour finir, qu'est-ce que tu aimerais entendre dans ce podcast ?

  • Chloé

    C'est vraiment très intéressé d'avoir des parcours de femmes qui ont monté des boîtes, des boîtes qui ont réussi, même qu'elles ont revendu, et qu'on sache aussi comment elles ont géré ça. Et ça, on n'en entend pas beaucoup, malheureusement.

  • Julie

    C'est vrai. Écoute, je vais continuer de chercher d'arrache-pied pour avoir des profils comme ça. Merci beaucoup, Julie, pour cet échange. Et bravo pour ton parcours, pour ta personnalité qui t'a permis.

  • Chloé

    d'y arriver jusqu'ici je pense que ça va parler et tes conseils vont sûrement faire écho donc merci beaucoup pour ce moment et surtout merci à toi et bravo pour ce super podcast et puis j'ai hâte de continuer à t'écouter et de voir toutes ces belles inspirations en tout cas.

  • Julie

    Merci, bonne journée Merci toi aussi Un grand merci pour ton écoute on se retrouve lundi dans deux semaines pour la découverte d'une nouvelle meneuse J'espère que l'épisode t'a plu. Si c'est le cas, laisse-moi ton avis sur la plateforme que tu utilises. Et s'il te reste encore un peu de temps, partage cet épisode à ton entourage pour faire un gros big up à notre menace du jour. La bise, si tu le veux bien, et toujours plein de loutres dans ta vie. Ciao !

Description

Découvrez Julie de la Porte des Vaux, dirigeante chez Studapart. Elle nous partage comment elle a gravi les échelons de la RSE en labo pharmaceutique à la direction d’une startup qu’elle emmène à l’échelle. On parle d’impact, de développement personnel, de coaching et sororité. Une discussion à la fois entrepreunarial et philosophique.


Au cours de cet épisode on aborde avec Julie :

  • Son parcours de contributrice individuelle jusqu’à devenir DG

  • Les notions de manager une équipe VS diriger une entreprise

  • La RSE et son lancement dans un labo pharmaceutique après ses études

  • Ses conseils pour traverser des moments professionnels compliqués

  • Son travail de développement personnel et l’impact positif sur son parcours pro

  • L’importance des BSPCE et comment ça s’est passé lors du rachat de Studapart


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Julie

    T'es bien avec toi-même, ça t'aide aussi à faire rayonner les autres et ça a un super pouvoir de développement. C'est vraiment ça qui a été mon leitmotiv ce temps long, savoir que je voulais avoir de l'impact. Dès le départ, mon projet c'était je veux porter une boîte et je veux l'emmener à l'échelle. Comment tu ne projettes pas qui tu es et tes attentes sur les autres, mais aussi tu sais t'adapter par rapport à qui ils sont et là où ils en sont dans leur étape professionnelle.

  • Chloé

    Hello, c'est lundi et tu fais bien d'écouter les meneuses pour lancer ta semaine avec une dose d'inspiration. C'est Chloé, ta PMM préférée, et aujourd'hui j'accueille Julie de la Porte des Vos, dirigeante gestue d'appart. Elle nous partage comment elle a gravi les échelons de la RSE en labo pharmaceutique à la direction d'une startup qu'elle emmène à l'échelle. On parle d'impact, de développement personnel, de coaching et de sororité, une discussion à la fois entrepreneuriale et philosophique. Allez, installe-toi confortablement. C'est bon ? Alors c'est parti ! Bonne écoute et si l'épisode te plaît, pense à le partager ! Hello Julie, comment est-ce que tu vas ? Bien et toi ? Eh bien écoute, ça va très bien, je suis ravie, je suis en très bonne compagnie donc c'est chouette !

  • Julie

    Moi aussi je suis ravie que tu m'aies invitée donc contente d'être là avec toi aujourd'hui.

  • Chloé

    Ben oui, merci beaucoup de ta disponibilité parce que je sais que ton emploi du temps... et quand même assez plein. Pour les personnes qui ne te connaissent pas, est-ce que tu peux te présenter ?

  • Julie

    Oui, avec plaisir. Du coup, moi, c'est Julie. Je suis directrice générale aujourd'hui d'une startup qui s'appelle Studapart. Et voilà, j'ai un parcours assez classique. Je ne sais pas si tu veux qu'on en parle là, mais en tout cas, j'ai commencé, je faisais des études de sciences politiques et après, j'ai eu plusieurs vies déjà en 12 ans d'expérience professionnelle et j'ai eu la chance d'exercer plein de métiers. Et je pense que ça va être un peu l'objet aussi de notre discussion aujourd'hui.

  • Chloé

    Oui, carrément, largement, parce qu'il y a de quoi parler de ce beau parcours. Ce que je te propose, c'est de commencer par ma question classique que je pose à toutes les invitées. Comment est-ce que tu es tombée dans la tech ?

  • Julie

    Je suis tombée dans la tech un peu par hasard, c'est vraiment un peu les opportunités de la vie. J'ai eu la chance dans le laboratoire dans lequel je travaillais. J'ai travaillé pendant quasiment 7 ans pour un laboratoire pharmaceutique qui s'appelle Laboratoire Expansion. Et ils avaient développé une stratégie d'open innovation. Et dans ce cadre-là, en fait, ils m'ont proposé de faire un hackathon et de découvrir un petit peu, d'être tellement incubé au sein du laboratoire. Et c'est dans ce cadre-là que j'ai eu la chance de découvrir la tech, puisqu'ils m'ont formée au produit. Et j'ai développé pendant quasiment deux ans un programme d'accompagnement pour les personnes qui souffraient d'arthrose, avec vraiment cette dimension tech, puisque la partie du programme d'accompagnement, c'était aussi... un site avec une dimension un peu applicative, quelque part, du produit.

  • Chloé

    Comme tu disais, tu as eu plusieurs vies pro. Donc, tu as fait des sciences politiques, tu as fait de la RSE, tu as fait du marketing, des OPS. Aujourd'hui, tu es DG. Si tu devais voir ton parcours un peu comme une série d'étapes créatives, quelles ont été les plus transformatrices pour toi ?

  • Julie

    Je pense que les étapes les plus transformatrices, ça a vraiment été les étapes qui sont liées à des prises de risques, en fait. Et ce n'est pas forcément toujours facile de prendre des risques, mais tu vois, ils ont toujours payé. Parce qu'en fait, à chaque fois, ça a été par exemple, comment j'ai découvert la RSE, qui était le premier point de départ des laboratoires d'expansion, ça a été en lisant un rapport à la CNCDH, qui est la Commission nationale consultative des droits de l'homme, dans laquelle j'ai travaillé en stage de fin d'études. Et je me suis dit, c'est intéressant, vas-y, je plonge dedans. Et ça a été une première découverte. Et pareil pour la tech et notamment Studapart, qui est la boîte dans laquelle je suis aujourd'hui. Ça a été vraiment un concours de circonstances. J'ai rencontré un cabinet de placement et je me suis dit, vas-y, c'est intéressant, ça m'intéresse le logement, la tech. Et j'ai pris un risque. Alors, ce n'était pas du tout un métier que je faisais à la base.

  • Chloé

    Et comment tu te sens quand tu te dis, OK, je n'ai jamais fait ça, j'y vais. Comment tu arrives à te motiver, à prendre ce risque-là ?

  • Julie

    Il y a deux choses. Il y a déjà... Comment tu arrives à convaincre les gens que tu es la bonne personne alors que finalement tu ne connais pas le métier ? C'est ce que j'ai toujours en entretien. Je dis, écoutez, moi je ne viendrai pas ici si je savais maîtriser à 100%. On vient toujours pour apprendre. Après, vous pouvez me faire confiance. Si on signe ensemble, vous ne serez pas déçus. C'est aussi comme ça que j'ai réussi à convaincre certaines personnes de me faire confiance. Après, c'est vertigineux, mais c'est ce que j'aime. J'ai une vraie soif d'apprendre et je pense qu'on est beaucoup dans ce cadre-là. Et c'est ce qui m'a donné envie de le faire et de prendre le risque. Et en fait, finalement, c'est une petite bosse à passer pendant 6-7 mois. Et après, une fois que c'est passé, tu prends du plaisir. Et tu prends même du plaisir dans ces moments un peu compliqués, en vrai.

  • Chloé

    C'est cool de se challenger. Parce qu'aujourd'hui, on a une vie professionnelle qui est totalement différente des générations passées. Et donc, on est souvent amené à se challenger. Il y a... apprendre de nouvelles choses et à découvrir de nouvelles choses. Et ce qui est cool, c'est que les gens sont de plus en plus ouverts. Ça dépend des moments. À laisser cette chance à des personnes qui n'ont pas forcément une connaissance du secteur, etc. Toi, aujourd'hui, en tant que DG, je pense que c'est quelque chose qui te touche. Est-ce que tu arrives à donner des chances à des personnes qui n'ont pas forcément les connaissances ou toutes les cases ? Comment ça se passe à ce sujet-là ?

  • Julie

    C'est effectivement une très bonne question. C'est vrai que le fait que je l'ai vécu, forcément, ça me rend ouverte à ça. Et je pense que pour compléter peut-être rapidement ce que je t'ai dit avant, vraiment le choix des entreprises est aussi crucial. C'est-à-dire, les laboratoires expensants, ils ont une politique de RSE. Donc, ça montre aussi l'ouverture du laboratoire et de l'entreprise vis-à-vis de ça. Et Studapart, c'était deux fondateurs qui ont monté leur boîte très jeune. et qui n'avaient pas forcément tous les diplômes, etc. et qui étaient aussi dans cette dynamique d'ouverture. Et c'est pour ça que j'ai choisi ces boîtes-là aussi. C'est parce que je savais que c'était des personnes qui étaient plutôt dans une dynamique d'ouverture. Donc, je dis ça juste pour compléter que sur le fait de... Les personnes et les valeurs d'une boîte sont hyper importantes si tu veux avoir cette opportunité et pouvoir grandir. Comment je vais faire ? C'est être ouvert aux différents profils et surtout, en fait, faire plus attention à l'envie qu'à la personne et la motivation, et elle est hyper importante. Plutôt que souvent les hard skills dont on parle, les soft skills, ça fait quand même beaucoup. Et si la personne a une capacité de grandir, une capacité de comprendre des choses, c'est ça vraiment qui va être la première chose que je vais regarder. Cette capacité à grandir et à sortir de son périmètre et à aborder de nouveaux projets.

  • Chloé

    C'est vrai que les soft skills, c'est des choses qu'on ne peut pas apprendre au final, alors que tout le reste, ça s'apprend. Donc quand tu les as et que tu as l'envie, ça démontre quand même un potentiel. assez intéressant. Et toi, ton parcours, il est vraiment guidé par la volonté de changer les choses. Tu mets en avant ton envie de créer de l'impact en permanence. Comment est-ce que tu arrives à choisir tes combats ?

  • Julie

    J'ai choisi mes combats aussi en me disant que la vie, c'était un temps long. Et parfois, on a un peu envie que les choses changent vite, d'avoir tout le fil de l'impact. Mais ce qui m'a guidée, c'est de me dire dès le départ, je savais ce que je voulais, c'est-à-dire j'avais envie d'être dans des entreprises à impact et de les faire passer à l'échelle. Et c'est vraiment ça qui a guidé mes combats et du coup qui a aussi guidé mes choix, c'est-à-dire je savais qu'il fallait, enfin en tout cas dans mon intuition, j'avais l'intuition qu'il fallait que je passe plusieurs postes et que je connaisse vraiment un peu tous les rouages d'une entreprise pour pouvoir prendre un poste de direction. Et c'est pour ça que du coup, j'ai fait du produit pendant deux ans. J'ai monté le pôle marketing pendant quasiment deux ans aussi. Après, j'ai fait des ops, etc. pour redevenir DG. Et c'est vraiment ça qui a été mon leitmotiv, c'est-à-dire tant long, savoir que je voulais avoir de l'impact et me dire, OK, dès le départ, mon projet, c'était je veux porter une boîte et je veux l'emmener à l'échelle.

  • Chloé

    Et c'est quoi pour toi une entreprise à impact ?

  • Julie

    Pour moi, une entreprise à impact, il y a deux choses. C'est l'entreprise en elle-même. C'est pour moi une mini société. En fait, tu as tes règles. Tu as ta manière de fonctionner, tu as tes valeurs. Tu me disais comment tu fais pour justement ne pas mettre les gens dans un carcan, essayer de prendre des gens qui ont parfois une envie de changement, de progresser, etc. et qui ont fait une autre expérience professionnelle. Et aussi, l'impact, c'est sur forcément la société. Est-ce qu'elle produit de la valeur ? Est-ce qu'elle change les règles du jeu ? Et concrètement, Studapart, aujourd'hui, c'est une entreprise qui permet d'améliorer l'accès au logement puisqu'on apporte des garanties aux locataires. Et ça, c'est vraiment quelque chose que je voulais construire.

  • Chloé

    Et du coup, avant Sud Apart, tu as travaillé dans les laboratoires et notamment sur le sujet de la RSE. Donc, tu découvres ce sujet au moment où ce n'était pas forcément un sujet clé comme ça peut l'être aujourd'hui. Et donc, tu accompagnes un laboratoire pharmaceutique dans cette transition pendant cinq ans. Quels ont été tes défis et cette expérience et ces apprentissages ? En quoi ça t'aide aujourd'hui dans ton quotidien pro ?

  • Julie

    Donc, c'était très compliqué. On ne va pas se mentir parce que tant pour faire comprendre ce que c'était en interne et pour nous-mêmes avec la manager que j'avais à l'époque, construire la vision, on est parti un peu de zéro. Et là, j'ai eu vraiment la chance de tomber sur des personnes comme Karen Lemasson, qui était ma manager, qui est une personne avec de la vision, puisqu'elle a vraiment su s'approprier le sujet, c'est-à-dire comment finalement on fait de la RSE un puissant levier d'innovation. et pas en fait une machine à dire qu'on fait bien ou mal les choses, tu vois, il n'y a pas de sanction. Et vraiment cette dimension de changement et de pouvoir en fait que peut avoir la RSE quand tu intègres finalement toutes tes parties prenantes, tous les enjeux sociétaux dans ton entreprise, comment tu en fais un asset pour qu'elle perdure et pour qu'elle crée de la valeur. Et donc c'est ça que ça m'a vraiment appris la RSE en temps 1, c'est cette vision, c'est comment en fait finalement... Quand les choses ne sont pas posées, tu vois plus loin, tu as de la vision et l'autre point important. Comment tu vas convaincre les personnes, surtout quand tu es toute jeune, tu sors d'école. Et en fait, la RSE, c'était dans toutes les business units, tu vois, mais c'était des gens qui avaient des gros périmètres, puisque c'est tous les porteurs de business units qu'il fallait convaincre. Donc, comment aussi tu peux convaincre ces personnes-là, alors que tu es très jeune, et faire du management finalement un peu transversal, sans pouvoir hiérarchique ? Et ça, ça a été un super apprentissage de générer de la confiance, avoir du dialogue et avoir une capacité de conviction. Et je suis assez fière de cette expérience, puisqu'en fait, on est arrivé jusqu'à mettre la RSE dans les variables de toutes les personnes dans l'entreprise. Et je te parle de ça, c'était il y a plus de 10 ans. Et du coup, aujourd'hui, c'est des choses dont les gens en parlent à peine. Il y a peu de boîtes qui mettent vraiment la RSE dans les variables des gens dans la boîte. Et c'était vraiment le cas des laboratoires d'Expense Science, donc expérience super formatrice.

  • Chloé

    Et c'était quoi les cas pires qui étaient suivis par rapport à ça ?

  • Julie

    Il y avait plusieurs. De ce que je me souviens, la première, c'était vraiment la dimension, avoir un label qu'on voulait avoir en RSE pour vraiment l'intégrer. Donc, c'était à l'époque l'ISO 26000. Tu vois, c'était il y a hyper longtemps, on parlait du B, maintenant, tu as du B Corp, etc. Mais c'était vraiment cette dimension-là. Et après, pour chaque business unit, ça va être vraiment sur l'impact majeur qu'il va y avoir. Tu vois, par exemple, sur les achats, ça va être les achats responsables, combien tu en as, comment tu t'assures que... tu maîtrises vraiment ta chaîne de valeur et que les valeurs de l'entreprise sont aussi dans ta chaîne de valeur et dans tes achats. Et du coup, après, c'était vraiment lié aux différents métiers.

  • Chloé

    Ok, trop chouette. Et donc derrière, tu quittes cette bonne expérience formatrice et tu disais, tu as gravi avec Sudapart un peu tous les échelons pour arriver à des postes de manager et ensuite de DG aujourd'hui. Déjà, bravo. Beau parcours, bien joué. Merci. Et du coup, j'avais une question sur ce sujet-là. Pour toi, quelle est la différence majeure entre manager une équipe et diriger une entreprise ?

  • Julie

    Pour moi, la grande différence entre manager et diriger, c'est vraiment cet aspect de vision. Je pense que ce qu'on attend d'un dirigeant, c'est d'avoir un coup d'avance, de vraiment pouvoir savoir comment faire le marché, comment avoir de l'impact sur le marché. et être en capacité de porter cette vision et d'embarquer les équipes, mais pas toutes les équipes dans cette vision, et les aider à opérationnaliser cette vision. Alors qu'un manager, pour moi, c'est vraiment quelqu'un qui, justement, opérationnalise concrètement cette vision avec les différentes équipes et se fait plutôt le relais, finalement, de la vision et du dirigeant sur l'opérationnalisation, même s'il contribue, forcément. Mais l'idée, pour moi, c'est vraiment la grande différence. Et c'est ce qui est chouette dans le travail d'un dirigeant, c'est vraiment cette dimension de vision, cette dimension de coup d'avance qui est hyper intéressante puisqu'elle permet d'être très créative.

  • Chloé

    Et aujourd'hui, qu'est-ce que tu préfères ?

  • Julie

    Je dirais que c'est intéressant. Je ne t'ai pas posé la question, tu vois, mais je pense qu'il y a des pour et des contre. Je pense qu'il ne va pas se mentir, le travail de dirigeant, c'est un travail qui est stressant. On va passer sur ces beaucoup de responsabilités, la responsabilité de faire en sorte d'avoir une viabilité économique de ton entreprise, de devoir prendre les avaries finalement d'une entreprise et de faire finalement une barrière vis-à-vis des salariés pour les protéger aussi, pour faire en sorte que tout avance bien. Donc finalement, les problèmes, c'est toi qui les prends au quotidien. Vraiment, le but des dirigeants, c'est de faire cette partie créative, mais tu as cette partie aussi de prendre tous les problèmes. Et finalement, on vient te voir dans ton bureau. que quand il y a des problèmes. Donc, en fait, tu es sur le front de tous les problèmes. Donc, je dirais que... Je dirais... Déjà, c'est une première partie. Et la partie, je pense, plus de manager, ce qui est chouette, c'est que tu es plus en direct avec les équipes, tu as moins ce poste, donc tu es moins isolée aussi quand tu es manager. Quand tu es dirigeante, tu es vraiment très isolée. Et tu es dans le quotidien et dans les projets. Et je pense qu'aussi, tu as... tu vois directement parfois ton impact. Alors que quand tu es dirigeant, quand tu es finalement en train de régler des problèmes, tu sais que tu as de l'impact, mais c'est un peu différent. Donc, je te ferai une réponse un peu suisse, c'est-à-dire que je trouve que les gens, les deux sont très sympas. Et après, je pense que non, je prépare quand même aujourd'hui mon travail de dirigeante dans la dimension où tu as beaucoup de liberté et tu as la liberté, comme on se disait, pour moi, à la fois de faire le marché, d'être créatif. mais aussi d'être créatif au sein de l'entreprise. Et comme je te disais, pour moi, c'est important d'avoir de l'impact, de savoir quelles sont les valeurs de ton entreprise. Et là, j'ai l'opportunité de pouvoir dire, en fait, les valeurs de Sudapar, ce sont celles-ci. Et pour moi, c'est hyper fort.

  • Chloé

    Et tu as pris ce poste en janvier 2024. Tu disais que c'est un poste, forcément, tu t'isoles. Comment déjà est-ce que tu as affronté ce challenge ? Parce que c'est quelque chose que tu n'avais jamais fait. Est-ce que tu t'es entourée de personnes qui t'ont conseillé ? Et dans les moments où tu te sens... Isoler, qu'est-ce que tu fais pour te sentir moins seul ?

  • Julie

    C'est rigolo parce que c'est vraiment une discussion que j'avais eue avec l'ancien dirigeant, Alexandre, qui était mon manager et avec lequel j'ai une très belle relation et qui est une super personne. La première chose que j'ai faite, c'est que déjà, je trouve que quand tu es une femme, et je vais être très honnête, j'ai hésité à prendre le poste en me disant... Est-ce que j'y vais ? Quel va être l'impact sur ma vie ? Quel va être l'impact sur mon équilibre aussi ? Et puis en fait, ce n'est quand même pas facile de reprendre une boîte qui a été fondée par des dirigeants et qui sont les fondateurs. Et toi, tu étais la collègue et tu montes dirigeante. Le leadership, la légitimité, même si j'avais de la légitimité parce que jusqu'ici, j'avais beaucoup progressé dans la boîte, mais c'était compliqué. Et donc du coup, ce que j'ai fait, c'est qu'avant de prendre la décision, j'ai fait ce que je pense que beaucoup de gens font quand il y a des moments clés de leur vie, c'est que j'ai pris un coach. Et je n'ai pas honte de le dire parce que je pense qu'il y a beaucoup de personnes pour passer des étapes, ça peut être une très bonne chose. C'était une coach qui est notamment spécialisée dans les femmes dirigeantes et je lui ai dit, écoute, j'arrive à ce moment-là de ma vie et j'avais besoin d'avoir un peu de résonance. Donc en fait, elle m'a accompagnée sur cette partie-là et j'ai continué ce coaching. et jusqu'ici pendant toute la durée finalement, je continuerai tant que ça m'apporte quelque chose et aujourd'hui c'est vraiment une caisse de résonance, ça me permet vraiment de souffler et aussi de prendre ces choses et de prendre ce stress et d'avoir cette dynamique de résonance avec quelqu'un. L'autre point c'est aussi j'ai décidé de créer un comité de direction au sein de Studapart qui n'existait pas avant, que ce ne soit pas que moi qui porte la responsabilité et de créer un collectif où je partage aussi cette responsabilité avec eux. Ça n'existait pas jusque-là. On était un petit codire, on était un codire de quatre. Et là, j'ai vraiment élargi en me disant que c'est le moyen aussi de capacité de faire en sorte que la direction soit partagée. Et c'est vraiment ces deux aspects qui m'ont permis de souffler finalement et d'appréhender ce poste avec plus de recul. Et enfin, forcément, ma vie perso. Je trouve que quand j'ai beaucoup, enfin voilà, les amis, l'entourage, c'est quand même toujours hyper important. Et c'est aussi ce que m'avait dit Alexandre, il me dit, c'est bien d'être bien entouré pour pouvoir, quand tu rentres chez toi, avoir cette dynamique de pouvoir parler à des personnes qui ne sont pas dans ce milieu-là, qui ne vont pas te poser des questions sur le travail. Parce que voilà, quand tu es à ces postes-là, on te pose toujours des questions sur le travail et tu n'as aucun répit, même quand tu fais des soirées, etc., pour ne pas parler finalement de ton travail.

  • Chloé

    Ouais, je comprends. Mon copain est cofondateur d'une boîte et du coup, en soirée, tu es là, tu es avec tes potes. Bon alors, la boîte, comment ça ? Tu n'as pas toujours envie de... Il y a des moments où tu es très fière et tu as très envie d'en parler, mais il y a des moments où il y a des passes qui sont plus ou moins simples. Tu n'as pas forcément envie, quand tu es en soirée avec tes potes, tu as plus envie de te changer les idées. Et cette notion de coaching, je trouve ça chouette parce que tu découvres un métier où tu as beaucoup sur les épaules. Donc, c'est important de pouvoir affronter les différents challenges et d'être bien entouré. Et oui, cette notion d'entourage, même de manière globale, est top. Et du coup, ce comité d'entreprise, c'est avec tous les managers, il y a qui dedans ?

  • Julie

    Alors c'est vraiment, j'ai été appelée les top managers, je trouvais ça sympa en termes d'expérience. En gros, tu vas avoir tous les directeurs et directrices de Business Unite. Donc ça va être le produit, directeur produit, directeur technique. Tu vas avoir aussi tout ce qui est la partie sales, parce qu'on a une grosse partie sales chez Studapart. Et Studapart, même si c'est une plateforme, c'est une tech et que c'est une plateforme, une marketplace, tu as beaucoup d'ops en fait pour l'opérationnaliser. Donc en fait, on a deux sites. On a un site à Paris, un site à Cergy. Et en fait, tu as aussi trois top managers de Cergy qui vont correspondre finalement aux grands clients qu'on va avoir. On va avoir les sales propriétaires, les sales locataires et les ops qui sont toute la partie services après-vente, itiges, etc. Donc voilà, et des personnes qui ont des backgrounds différents. Et voilà, c'est vraiment comme ça que j'ai construit le comité de bien-être.

  • Chloé

    Au moins ça te permet d'être challengée et aussi d'échanger et de prendre les meilleures décisions ensemble. C'est vraiment top. Et tu disais, en tant que femme, tu as hésité avant de prendre le poste. Quels seront les conseils que tu peux donner aux jeunes femmes qui ont envie de suivre une voie similaire à la tienne ?

  • Julie

    Première chose, je trouve ça bien de se questionner. Je trouve ça bien de se dire, c'est quoi les aspects positifs, les aspects négatifs. Mais je pense que la première chose que je leur dirais, c'est qu'elles sont capables et qu'il faut qu'elles osent. Et qu'on n'est pas obligé de savoir maîtriser 100% du poste pour être compétente. Et ça, c'est hyper important parce que souvent, on a l'impression qu'il faut qu'on maîtrise pour pouvoir être là, alors qu'il y a plein d'autres personnes qui ne vont pas maîtriser, qui vont se vendre. Et aussi, ne pas se brader. C'est-à-dire que quand vous ayez confiance en vous, osez. ne vous bradez pas et vous générez de la confiance avec les personnes parce que vous aurez confiance en vous.

  • Chloé

    Je fais un mini-break dans l'épisode pour te demander ton aide. Si tu apprécies les menaces et que ça t'apporte de la valeur, il y a un moyen super simple de m'aider. C'est laisser une note et un avis sur Apple Podcast ou Spotify. 5 étoiles et un petit mot pour me dire ce que tu aimes dans le podcast. Ça prendra une minute et ça m'apporte énormément. 1. Pour me motiver et avoir tes retours. Et 2. pour booster la découvrabilité du podcast et m'aider à ce qu'il soit mieux référencé. Ce projet me tient à cœur, mais je réalise tout toute seule, à côté de mon boulot. Ce sont des heures de travail, et toi tu peux me soutenir gratuitement en laissant une note et un com sur Apple ou sur Spotify. Je te remercie du fond du cœur pour tout ça, et on peut repartir sur la suite de l'épisode. Et du coup tu es une femme leader, tu m'as dit quand on a préparé l'épisode que... La notion de sororité est quelque chose qui est très important pour toi, que tu valorises cette sororité et toute la notion de croissance collective. Comment est-ce que tu mets ces engagements en pratique au quotidien et comment ça se traduit dans ta façon de faire et de diriger ?

  • Julie

    C'est quelque chose que j'ai appris aussi au fur et à mesure. Parce que j'ai eu des expériences avec des femmes qui ne se sont pas forcément bien passées, qui ont été très douloureuses aussi pour moi. Et je me suis dit, je ne comprenais pas pourquoi on se mettait finalement en compétition plutôt qu'en sororité et qu'en action ensemble. Et que ce serait beaucoup plus facile finalement de monter les échelons et d'avoir un environnement propice en étant en collaboration. Et du coup, ça m'a vraiment fait réfléchir et c'est vraiment à ce moment-là que j'ai vraiment pensé à cette dynamique de sororité. Et ce que je fais au quotidien, c'est que déjà, je ne mets jamais les gens en compétition dans l'entreprise, et notamment entre les femmes, ce qui peut parfois malheureusement beaucoup être le cas. Je vais au quotidien désamorcer des choses et en fait les faire briller de la même manière et leur dire qu'il y a de la place pour tout le monde. Et j'ai souvent cette discussion avec elles, parfois quand il y a des mises en compétition, etc., pour qu'on sorte de ça, parce que malheureusement, c'est quand même quelque chose qui est encore... Très fort, je trouve, chez les femmes, cette dimension de se mettre en compétition, parce qu'on estime qu'on ne peut pas tout y arriver, qu'il n'y a pas beaucoup de place dans un monde parfois un peu masculin. Donc, c'est la première chose. Et après, effectivement, je ne vais aussi pas du tout avoir de mal à recruter des personnes qui sont meilleures que moi et à leur laisser de la place. Et c'est vraiment ce que j'essaie de faire, donc de leur laisser de la place au quotidien et de leur faire porter des projets. Et aussi de ne pas faire à leur place, mais ça c'est pas seulement pour les femmes, c'est pour la dimension sororité, mais c'est aussi pour tout le monde, c'est plutôt les questionner pour montrer qu'ils sont capables d'y arriver et qu'en fait les réponses souvent ils les ont, et plutôt que de me demander, les amener à y arriver eux-mêmes et prouver qu'ils sont capables d'y arriver.

  • Chloé

    J'aime beaucoup cette approche et je pense que c'est une très bonne approche du management déjà, de se dire moi je m'entoure de... Personnes qui sont meilleures que moi, parce que moi, mon but, c'est de les accompagner à briller et à évoluer. Et je ne leur donne pas la réponse parce que c'est trop facile. Je les aide à les guider vers cette réponse-là. C'est des choses qui font assez écho. J'avais eu un manager qui était vraiment comme ça et c'est chouette dans la relation. Et c'est cool aussi d'avoir cette posture de... d'essayer de casser un peu ce sexisme intériorisé que beaucoup de femmes ont en corps et de vraiment montrer que c'est ça, il y a de la place pour toutes et qu'on gagne tellement plus à se faire briller et à s'entraider. Donc heureusement, les mentalités évoluent, mais je pense qu'il y a tout un... Tout un cheminement personnel aussi à faire pour s'affranchir de ça et ce qui est vraiment pas facile. Et toi forcément, tout au long de ton parcours, t'as forcément rencontré des difficultés, des embûches. Comment est-ce que t'as réussi à chaque fois à te réinventer et à te relever face à ces différentes difficultés ? Notamment tu disais où t'avais eu des moments compliqués avec des femmes managers qui t'ont pas forcément aidé. Comment tu fais dans ces moments-là ?

  • Julie

    La première chose que je fais, c'est que je suis quelqu'un de très transparent. Donc, je vais quand même toujours essayer d'avoir du dialogue avec les personnes et essayer de faire en sorte... Mais ça peut être du dialogue qui ne peut pas être agréable, parce qu'il faut se dire les choses parfois. Et je ne peux pas dire forcément de manière forcément trop douce si on est dans une dynamique de devoir se dire les choses. Mais je pense que c'est hyper important de se parler. Donc, ça, c'est la première chose. J'ai passé des moments difficiles, même parfois chez Studapart, sur des choix, etc. qu'on a eus. Ça a vraiment été de se parler, de se dire des choses et d'exprimer avec bienveillance, mais fermeté, ses convictions et ses points de vue pour trouver une solution. Et la deuxième chose, c'est ce que je disais un petit peu tout à l'heure, c'est vraiment cette dimension de temps long. C'est-à-dire qu'à chaque fois que j'ai une ennui, je me dis Ok, la vie est un temps long. comment je peux faire, qu'est-ce que je dois mettre en place pour passer ce dodan et penser concrètement globalité. Et ça me fait prendre du recul et me dire, ok, je règle ça à cet instant T et ça va représenter quoi dans ta vie globale ? Ça va être rien. Et c'est une opportunité aussi d'apprendre et de te re-questionner sur le fait, est-ce que tu es à la bonne place et est-ce que tu as envie finalement de continuer et sous quelles conditions ? Et ça c'est vraiment des choses que je me pose très régulièrement, tu vois, de me dire, voilà, pourquoi je fais ça ? Est-ce que je suis alignée ? Et c'est quoi les conditions pour que je continue ? Parce que je pense qu'aussi, il y a un truc qui est très important, c'est que tu ne peux pas être bien à un poste si tu n'as pas la conviction d'avoir envie de le faire et que tu n'es pas emporté par ton poste ou par ce que tu fais. Et j'ai toujours été hyper enthousiaste de mes différents métiers. Et c'est aussi les équipes, ce qu'elles me disent, elles me disent, t'as toujours envie, t'es toujours enthousiaste, mais parce qu'en fait, je suis alignée avec le fait que c'est ce que j'ai envie de faire.

  • Chloé

    Je trouve que ton discours et de qui tu es dégagent beaucoup de maturité, un peu même sur la vie de manière globale. Je trouve ça vraiment hyper intéressant, parce que j'ai l'impression en tout cas que tu sais ce que tu veux et que tu ne te laisses pas faire. toujours avec de la bienveillance et du recul sur les choses. Déjà, je trouve ça très cool. Comment est-ce que t'as fait dans ta vie ? T'as fait du développement personnel ? Est-ce que t'as des petits tips pour arriver à prendre ce recul-là et un peu ce recul sur les difficultés de la vie et sur ce cheminement que tu pourrais partager ?

  • Julie

    J'ai commencé très tôt tout ce qui était développement personnel, même psychothérapie. Je n'ai pas honte à le dire, je trouve que c'est très important de se questionner, de se poser des questions. En fait, tu es tellement mieux avec les gens quand finalement tu règles aussi des problématiques. Et même dans le management, ce qui m'a aidée à justement être dans cette sororité et savoir faire briller ces gens et ne pas me sentir mal à l'aise de la performance des gens, c'est d'être bien avec moi-même. Je pense que si tu es bien avec toi-même, ça t'aide aussi à faire rayonner les autres et ça a un super pouvoir de développement, ça c'est clair. Et donc du coup, je me suis toujours intéressée à ça, mais plutôt vraiment tout ce qui était psychothérapie, comment je pouvais avancer sur moi et régler l'ensemble des questions que je pouvais avoir. Le coaching en fait partie et c'est des choses que je regarde vraiment très régulièrement, le coaching, comment accompagner les équipes, quelles sont même aussi les méthodologies de coaching pour permettre d'être toujours dans cette résonance et ce développement des personnes. Sachant que tu vois ce que je disais tout à l'heure de questionner des personnes etc, faire en sorte qu'ils avancent, il faut aussi se dire que parfois il y a des personnes pour qui c'est pas adapté. Et même si toi tu es comme ça et que tu as envie de ça pour toi, je trouve que ça m'a aussi fait beaucoup questionner sur comment tu ne projettes pas qui tu es et tes attentes sur les autres. Et aussi tu sais t'adapter par rapport à qui ils sont et là où ils en sont dans leur étape professionnelle. Ouais, c'est super intéressant et j'aime bien le fait de mettre en avant qu'il n'y a aucune honte à faire une psychothérapie. Au contraire, je pense que chaque être humain sur Terre devrait en faire une. Il n'y a pas besoin d'avoir des problèmes immenses, mais je trouve que les personnes qui font cette démarche, qui font cette démarche d'apprendre à se connaître et de s'aimer et de savoir ce qu'on veut, etc. Ça permet derrière, quand tu investis sur toi, dans le cadre professionnel, de pouvoir aussi briller et apporter quelque chose de vraiment différent, surtout quand tu es sur la partie manager ou dirigeant. Donc très cool de pouvoir avoir ce retour d'expérience-là et je pense que du coup, ça doit apporter. beaucoup à tes équipes et ça a dû t'aider aussi à gravir les échelons et à montrer que tu avais les capacités de le faire. Et du coup, dans ton parcours d'entrepreneur et de dirigeante, quels sont les conseils que tu donnerais aux personnes pour rester fidèle à soi-même tout en acceptant de faire des compromis ? Parce que tu m'as dit qu'il y a eu des moments où tu as fait le dos rond.

  • Chloé

    C'est un peu cette dimension d'alignement, c'est-à-dire, je te reposais la question régulièrement, est-ce que tu es aligné avec ce que tu fais ? Et si tu n'es pas aligné aujourd'hui, est-ce que c'est une étape qui est bonne parce que plus tard, ça te permettra d'être aligné et qu'en fait, c'est une étape par laquelle passer ? Effectivement, l'autre conseil que je donnerais après, bon, je ne suis personne pour donner des conseils, les gens les prennent ou pas, tu vois, mais tu as une dynamique aussi, je pense, pour passer des étapes, c'est... de se faire confiance comme on se disait, vraiment cette dynamique de se dire ok quoi qu'il arrive je vais y arriver et puis il y a des moments qui ont été très difficiles pour moi des moments où je me suis dit je ne vais pas y arriver etc. mais ça finit toujours par passer en fait aussi ça c'est hyper important de se dire Quand on est bas dans des expériences professionnelles ou dans des moments de la vie, en tout cas dans mon expérience personnelle, c'est des moments qui m'ont permis de me poser les bonnes questions et de savoir aussi rebondir. Et c'est souvent dans ces moments-là qu'on est beaucoup plus créatif, puisqu'en fait, on va devoir sortir beaucoup d'énergie. Et malheureusement, je trouve aussi aujourd'hui que... on se pose des questions que quand on est dans la douleur alors que finalement quand on est dans le bonheur finalement tout tout tout passe et finalement on se rend pas compte que c'est des moments de bonheur et je trouve que voilà parfois à chaque fois je me dis ce serait intéressant de se poser ces questions là et l'autre part je me dirais soit curieuse soit curieux ça c'est une quelque chose qui est je pense hyper important pour passer les étapes c'est à dire d'aller regarder ce qui se passe autour d'aller discuter avec les gens de développer aussi son réseau ça c'est hyper important je sais que parfois c'est un peu un gros mot le réseau position parce que tu ne l'as pas mérité, etc. ou parce que tu es là parce que quelqu'un t'y a positionné moi je suis quelqu'un de très méritocratique et que je ne fais pas de copinage, mais c'est pas ça le réseau, c'est vraiment de rencontrer des gens qui ont des expériences de vie, qui ont monté des projets et qui vont t'inspirer et je trouve qu'on manque, tu vois, beaucoup d'inspiration et de sources d'inspiration différentes, de parcours différents et c'est pour ça que je trouvais que ton post-cat il était trop chouette, parce que tu ouvres d'autres voies et tu permets en fait de... de libérer les imaginaires. Et ça, c'est hyper puissant. Et je pense que quand tu libères les imaginaires, tu libères des voies qu'on n'aurait pas imaginées il y a longtemps et qui permettent de prendre d'autres directions. Et ça, c'est trop chouette.

  • Julie

    Ça me touche, ça me fait plaisir. Et je suis bien contente de notre échange aujourd'hui parce que je pense que ça va totalement dans ce sens-là. Et aussi sur le premier point que tu disais dans les moments difficiles. Tu vois, moi, j'ai eu un moment difficile cette année et donc je me suis fait accompagner. Et je pense que c'est quelque chose que j'essaye de partager et que j'essaye de donner le conseil de ma psy. Ça a été, OK, aujourd'hui, il ne faut pas que tu te dis, je suis down, donc je serai toujours down et je n'ai aucune capacité, etc. Il faut que tu saches que quand tu te sentiras mieux, tu auras toujours les capacités en toi pour aller chercher de nouvelles choses. Tu sauras gérer les choses. Donc là, si aujourd'hui, tu ne le vois pas, il faut accepter cette émotion, ce moment et se dire, OK, je ne suis pas bien. J'écoute mes émotions, je les accueille. Sauf que derrière, je sais que ça ira mieux parce qu'il y a des moments où, oui, tu remontes la pente. Heureusement, sinon, ce serait vraiment nul, la vie. Mais tu auras tous ces outils-là pour affronter et pour t'en sortir. Donc, c'est intéressant de... D'accueillir tout ça, ces moments compliqués et de se dire derrière, quand c'est plus simple, on a ces capacités-là. Et aussi de dire quand tout va bien, d'essayer de prendre un petit peu de recul et de se dire... Oui, tout va bien. C'est cool. C'est appréciable et d'en profiter. Donc, trop, trop cool tout ça. On part un peu en philosophie. J'aime beaucoup. Mais c'est chouette. C'est des choses aujourd'hui que je trouve qu'on parle beaucoup plus de santé mentale, etc. Et c'est bien parce que les générations d'avant n'en parlaient pas et c'était limite une honte, un tabou. Donc, c'est bien parce que dans notre vie professionnelle, si on s'écoute. ça ne vaut pas le coup d'être malheureux toute sa vie.

  • Chloé

    Donc, si tu n'es pas bien dans ton travail, ça a un impact sur ta vie,

  • Julie

    forcément. Et du coup, pour terminer un peu nos échanges, il y avait une notion que tu voulais aborder, c'était la partie négociation, surtout sur la partie BSPCE. C'est des choses dont on ne parle pas souvent, dont les dirigeants ne parlent pas souvent. Quelle est la leçon la plus précieuse que tu as apprise sur ce sujet ? Et quels sont les conseils que tu donnerais aux femmes qui hésitent à négocier ? Parce que souvent, ce sont elles qui hésitent.

  • Chloé

    Oui, effectivement, malheureusement. Et en fait, on a tous notre salaire. Mais le salaire, c'est finalement, quand tu as des BSPCE, ce n'est pas grand-chose. En fait, ce n'est pas pas grand-chose en soi. C'est bien son salaire. Mais si tu veux vraiment, demain, pouvoir profiter de la valeur créée par l'entreprise et aligner les intérêts, c'est négocier des BSPCE. pas de débat à avoir en fait il faut quand vous rejoignez une boîte notamment early stage ou des boîtes qui ont encore des voilà des opportunités de vous donner des BSPCE il faut y aller il faut les prendre parce que déjà un ça aligne les intérêts entre l'entreprise et vous parce que si l'entreprise gagne vous gagnez et ça permet aussi de se sentir impliqué dans le projet et sa réussite et ça c'est hyper puissant Et ce qui a permis aussi de mettre l'énergie qu'il fallait parce qu'il y avait ces BSPCE, donc il faut les négocier, il n'y a pas de débat à avoir. Et négocier surtout quand vous arrivez tôt une grosse part de BSPCE. Parce que souvent aussi quand on arrive en startup, qui sont notamment en early stage, les salaires sont moins interactifs. Mais à mon sens, il faut vraiment justement compenser et faire un peu l'énergie boule de neige. avec les BSPCE pour avoir un salaire qui soit cohérent par rapport à la valeur qu'elles ont, que tout le monde a sur le marché.

  • Julie

    Ouais, et du coup là, tu disais que vous avez été rachetée. Du coup, comment ça se passe lors d'un rachat par rapport aux BSPCE ?

  • Chloé

    Nous, du coup, chez Estudes Apart, ça a été un rachat qui s'est fait par tranche. Donc en fait, les fondateurs ont vendu l'entreprise et on devait réaliser un certain montant du chiffre d'affaires pour pouvoir valoriser nos tranches, nos BSPCE. Et chaque tranche était un pourcentage où l'entreprise qui nous a racheté montait dans la structure capitalistique jusqu'à obtenir 100% des parts. Et donc du coup, ce qui a fait que pendant le moment du rachat et les trois ans qui ont suivi, on avait vraiment un objectif de croissance important chaque année qu'on devait atteindre pour pouvoir revendre. Et ce qui s'est passé, c'est que là, on avait le choix chaque année, à chaque fin, de revendre nos parts ou de dire non, on parie que le mouvement va encore faire de la croissance et donc du coup d'être valorisé. Et si tu veux, il y a tous les gens qui sont rentrés chez Studapart, notamment il y a cinq ans, et il y a des postes qui ont eu des parts dans l'entreprise. Et ce qui fait qu'on est tous restés, on s'est tous battus pour l'entreprise et ça a vraiment aligné les intérêts. Et là, on vient de revendre tous nos parts.

  • Julie

    Bon, du coup, vous avez eu les bénéfices de votre travail acharné, donc trop bien. Super, super intéressant cette partie-là. Je pense qu'on pourrait même faire un épisode entier sur tous ces sujets-là. Et pour finir, j'ai trois questions classiques. Déjà, la première, c'est quels sont les trois conseils que tu donnerais à Julie d'il y a dix ans ?

  • Chloé

    Ah ah ! Elle s'est posé pas mal de questions, Julie, il y a dix ans. Je pense que les trois conseils que je lui donnerais, c'est de se faire confiance. tu vois la première chose de s'autoriser à voir aussi plus grand je pense que c'est important je pense que c'est aller aussi par étapes je savais ce que je voulais mais du coup j'y suis allée vraiment tâtonnant donc ça je pense que c'est une chose et la curiosité sois curieuse, rencontre des gens pars à la découverte et t'arrête pas de cette soif d'apprendre parfait

  • Julie

    J'espère qu'elle t'écouterait. Et est-ce que tu peux nous partager une de tes inspirations ?

  • Chloé

    Je trouve, tu vois, quand on parle d'inspiration, souvent on pense aux grandes choses, aux grandes personnes, entre guillemets. C'est comme si l'ordinaire n'avait pas... Enfin, l'ordinaire, c'est comme si c'était un gros mot et c'était un mot qui n'était pas sexy, tu vois. Et je pense, en tout cas, moi, ce qui m'inspire aujourd'hui, c'est... C'est ces parcours de femmes dans l'entreprise aujourd'hui qui ont gravisé le champ. Et notamment, je pense que j'en avais parlé pour des personnes qui s'appellent Ramata. Et ce que j'admire chez elles et ces personnes-là, c'est qu'en fait, elles arrivent à des postes de responsabilité parce qu'elles ont le goût du travail bien fait, mais pas le goût du pouvoir. Et ça aussi, c'est hyper important parce que je trouve que d'être dirigeante avec un goût du pouvoir, ça peut asphyxier les équipes parce que... Tu peux avoir une dimension de vouloir juste être là pour rayonner et pour ton bien-être personnel versus l'envie du projet, l'envie du collectif. Et je suis hyper admirative parce qu'elle a commencé en étant sales chez nous et maintenant elle dirige une équipe de 20 personnes quasiment. Et ça, je trouve ça extraordinaire parce que ça me rend hyper fière au quotidien de voir ces évolutions au sein de la boîte. Et on en a beaucoup chez nous, heureusement. Et ça, c'est aussi pour ça que j'aime Studapart. Moi, j'en suis un exemple aussi d'évolution. Mais d'autres femmes dans l'entreprise, je pense aussi à Agathe, ont eu des super belles évolutions. Et ça, je trouve ça incroyable.

  • Julie

    C'est super. Du coup, on les salue et je valide. Tu te doutes, c'est pour ça que je fais ce podcast, parce qu'on glorifie beaucoup les gens très connus. Mais au final, ce n'est pas toujours concret. C'est des choses que tu ne peux pas... toujours atteindre, etc. Et moi, je vois, tu vois, je suis plus admirative des femmes du quotidien qui m'entourent. Je suis plus admirative de toi, ton parcours, tout ce que tu partages, que des personnes qui semblent un peu à des années-lumières. Donc, c'est intéressant de pouvoir mettre ça en avant et de mettre tes équipes en avant. Donc, on les salue si elles nous écoutent. Et bravo, les girls. Continuez comme ça. Et du coup, pour finir, qu'est-ce que tu aimerais entendre dans ce podcast ?

  • Chloé

    C'est vraiment très intéressé d'avoir des parcours de femmes qui ont monté des boîtes, des boîtes qui ont réussi, même qu'elles ont revendu, et qu'on sache aussi comment elles ont géré ça. Et ça, on n'en entend pas beaucoup, malheureusement.

  • Julie

    C'est vrai. Écoute, je vais continuer de chercher d'arrache-pied pour avoir des profils comme ça. Merci beaucoup, Julie, pour cet échange. Et bravo pour ton parcours, pour ta personnalité qui t'a permis.

  • Chloé

    d'y arriver jusqu'ici je pense que ça va parler et tes conseils vont sûrement faire écho donc merci beaucoup pour ce moment et surtout merci à toi et bravo pour ce super podcast et puis j'ai hâte de continuer à t'écouter et de voir toutes ces belles inspirations en tout cas.

  • Julie

    Merci, bonne journée Merci toi aussi Un grand merci pour ton écoute on se retrouve lundi dans deux semaines pour la découverte d'une nouvelle meneuse J'espère que l'épisode t'a plu. Si c'est le cas, laisse-moi ton avis sur la plateforme que tu utilises. Et s'il te reste encore un peu de temps, partage cet épisode à ton entourage pour faire un gros big up à notre menace du jour. La bise, si tu le veux bien, et toujours plein de loutres dans ta vie. Ciao !

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Description

Découvrez Julie de la Porte des Vaux, dirigeante chez Studapart. Elle nous partage comment elle a gravi les échelons de la RSE en labo pharmaceutique à la direction d’une startup qu’elle emmène à l’échelle. On parle d’impact, de développement personnel, de coaching et sororité. Une discussion à la fois entrepreunarial et philosophique.


Au cours de cet épisode on aborde avec Julie :

  • Son parcours de contributrice individuelle jusqu’à devenir DG

  • Les notions de manager une équipe VS diriger une entreprise

  • La RSE et son lancement dans un labo pharmaceutique après ses études

  • Ses conseils pour traverser des moments professionnels compliqués

  • Son travail de développement personnel et l’impact positif sur son parcours pro

  • L’importance des BSPCE et comment ça s’est passé lors du rachat de Studapart


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Julie

    T'es bien avec toi-même, ça t'aide aussi à faire rayonner les autres et ça a un super pouvoir de développement. C'est vraiment ça qui a été mon leitmotiv ce temps long, savoir que je voulais avoir de l'impact. Dès le départ, mon projet c'était je veux porter une boîte et je veux l'emmener à l'échelle. Comment tu ne projettes pas qui tu es et tes attentes sur les autres, mais aussi tu sais t'adapter par rapport à qui ils sont et là où ils en sont dans leur étape professionnelle.

  • Chloé

    Hello, c'est lundi et tu fais bien d'écouter les meneuses pour lancer ta semaine avec une dose d'inspiration. C'est Chloé, ta PMM préférée, et aujourd'hui j'accueille Julie de la Porte des Vos, dirigeante gestue d'appart. Elle nous partage comment elle a gravi les échelons de la RSE en labo pharmaceutique à la direction d'une startup qu'elle emmène à l'échelle. On parle d'impact, de développement personnel, de coaching et de sororité, une discussion à la fois entrepreneuriale et philosophique. Allez, installe-toi confortablement. C'est bon ? Alors c'est parti ! Bonne écoute et si l'épisode te plaît, pense à le partager ! Hello Julie, comment est-ce que tu vas ? Bien et toi ? Eh bien écoute, ça va très bien, je suis ravie, je suis en très bonne compagnie donc c'est chouette !

  • Julie

    Moi aussi je suis ravie que tu m'aies invitée donc contente d'être là avec toi aujourd'hui.

  • Chloé

    Ben oui, merci beaucoup de ta disponibilité parce que je sais que ton emploi du temps... et quand même assez plein. Pour les personnes qui ne te connaissent pas, est-ce que tu peux te présenter ?

  • Julie

    Oui, avec plaisir. Du coup, moi, c'est Julie. Je suis directrice générale aujourd'hui d'une startup qui s'appelle Studapart. Et voilà, j'ai un parcours assez classique. Je ne sais pas si tu veux qu'on en parle là, mais en tout cas, j'ai commencé, je faisais des études de sciences politiques et après, j'ai eu plusieurs vies déjà en 12 ans d'expérience professionnelle et j'ai eu la chance d'exercer plein de métiers. Et je pense que ça va être un peu l'objet aussi de notre discussion aujourd'hui.

  • Chloé

    Oui, carrément, largement, parce qu'il y a de quoi parler de ce beau parcours. Ce que je te propose, c'est de commencer par ma question classique que je pose à toutes les invitées. Comment est-ce que tu es tombée dans la tech ?

  • Julie

    Je suis tombée dans la tech un peu par hasard, c'est vraiment un peu les opportunités de la vie. J'ai eu la chance dans le laboratoire dans lequel je travaillais. J'ai travaillé pendant quasiment 7 ans pour un laboratoire pharmaceutique qui s'appelle Laboratoire Expansion. Et ils avaient développé une stratégie d'open innovation. Et dans ce cadre-là, en fait, ils m'ont proposé de faire un hackathon et de découvrir un petit peu, d'être tellement incubé au sein du laboratoire. Et c'est dans ce cadre-là que j'ai eu la chance de découvrir la tech, puisqu'ils m'ont formée au produit. Et j'ai développé pendant quasiment deux ans un programme d'accompagnement pour les personnes qui souffraient d'arthrose, avec vraiment cette dimension tech, puisque la partie du programme d'accompagnement, c'était aussi... un site avec une dimension un peu applicative, quelque part, du produit.

  • Chloé

    Comme tu disais, tu as eu plusieurs vies pro. Donc, tu as fait des sciences politiques, tu as fait de la RSE, tu as fait du marketing, des OPS. Aujourd'hui, tu es DG. Si tu devais voir ton parcours un peu comme une série d'étapes créatives, quelles ont été les plus transformatrices pour toi ?

  • Julie

    Je pense que les étapes les plus transformatrices, ça a vraiment été les étapes qui sont liées à des prises de risques, en fait. Et ce n'est pas forcément toujours facile de prendre des risques, mais tu vois, ils ont toujours payé. Parce qu'en fait, à chaque fois, ça a été par exemple, comment j'ai découvert la RSE, qui était le premier point de départ des laboratoires d'expansion, ça a été en lisant un rapport à la CNCDH, qui est la Commission nationale consultative des droits de l'homme, dans laquelle j'ai travaillé en stage de fin d'études. Et je me suis dit, c'est intéressant, vas-y, je plonge dedans. Et ça a été une première découverte. Et pareil pour la tech et notamment Studapart, qui est la boîte dans laquelle je suis aujourd'hui. Ça a été vraiment un concours de circonstances. J'ai rencontré un cabinet de placement et je me suis dit, vas-y, c'est intéressant, ça m'intéresse le logement, la tech. Et j'ai pris un risque. Alors, ce n'était pas du tout un métier que je faisais à la base.

  • Chloé

    Et comment tu te sens quand tu te dis, OK, je n'ai jamais fait ça, j'y vais. Comment tu arrives à te motiver, à prendre ce risque-là ?

  • Julie

    Il y a deux choses. Il y a déjà... Comment tu arrives à convaincre les gens que tu es la bonne personne alors que finalement tu ne connais pas le métier ? C'est ce que j'ai toujours en entretien. Je dis, écoutez, moi je ne viendrai pas ici si je savais maîtriser à 100%. On vient toujours pour apprendre. Après, vous pouvez me faire confiance. Si on signe ensemble, vous ne serez pas déçus. C'est aussi comme ça que j'ai réussi à convaincre certaines personnes de me faire confiance. Après, c'est vertigineux, mais c'est ce que j'aime. J'ai une vraie soif d'apprendre et je pense qu'on est beaucoup dans ce cadre-là. Et c'est ce qui m'a donné envie de le faire et de prendre le risque. Et en fait, finalement, c'est une petite bosse à passer pendant 6-7 mois. Et après, une fois que c'est passé, tu prends du plaisir. Et tu prends même du plaisir dans ces moments un peu compliqués, en vrai.

  • Chloé

    C'est cool de se challenger. Parce qu'aujourd'hui, on a une vie professionnelle qui est totalement différente des générations passées. Et donc, on est souvent amené à se challenger. Il y a... apprendre de nouvelles choses et à découvrir de nouvelles choses. Et ce qui est cool, c'est que les gens sont de plus en plus ouverts. Ça dépend des moments. À laisser cette chance à des personnes qui n'ont pas forcément une connaissance du secteur, etc. Toi, aujourd'hui, en tant que DG, je pense que c'est quelque chose qui te touche. Est-ce que tu arrives à donner des chances à des personnes qui n'ont pas forcément les connaissances ou toutes les cases ? Comment ça se passe à ce sujet-là ?

  • Julie

    C'est effectivement une très bonne question. C'est vrai que le fait que je l'ai vécu, forcément, ça me rend ouverte à ça. Et je pense que pour compléter peut-être rapidement ce que je t'ai dit avant, vraiment le choix des entreprises est aussi crucial. C'est-à-dire, les laboratoires expensants, ils ont une politique de RSE. Donc, ça montre aussi l'ouverture du laboratoire et de l'entreprise vis-à-vis de ça. Et Studapart, c'était deux fondateurs qui ont monté leur boîte très jeune. et qui n'avaient pas forcément tous les diplômes, etc. et qui étaient aussi dans cette dynamique d'ouverture. Et c'est pour ça que j'ai choisi ces boîtes-là aussi. C'est parce que je savais que c'était des personnes qui étaient plutôt dans une dynamique d'ouverture. Donc, je dis ça juste pour compléter que sur le fait de... Les personnes et les valeurs d'une boîte sont hyper importantes si tu veux avoir cette opportunité et pouvoir grandir. Comment je vais faire ? C'est être ouvert aux différents profils et surtout, en fait, faire plus attention à l'envie qu'à la personne et la motivation, et elle est hyper importante. Plutôt que souvent les hard skills dont on parle, les soft skills, ça fait quand même beaucoup. Et si la personne a une capacité de grandir, une capacité de comprendre des choses, c'est ça vraiment qui va être la première chose que je vais regarder. Cette capacité à grandir et à sortir de son périmètre et à aborder de nouveaux projets.

  • Chloé

    C'est vrai que les soft skills, c'est des choses qu'on ne peut pas apprendre au final, alors que tout le reste, ça s'apprend. Donc quand tu les as et que tu as l'envie, ça démontre quand même un potentiel. assez intéressant. Et toi, ton parcours, il est vraiment guidé par la volonté de changer les choses. Tu mets en avant ton envie de créer de l'impact en permanence. Comment est-ce que tu arrives à choisir tes combats ?

  • Julie

    J'ai choisi mes combats aussi en me disant que la vie, c'était un temps long. Et parfois, on a un peu envie que les choses changent vite, d'avoir tout le fil de l'impact. Mais ce qui m'a guidée, c'est de me dire dès le départ, je savais ce que je voulais, c'est-à-dire j'avais envie d'être dans des entreprises à impact et de les faire passer à l'échelle. Et c'est vraiment ça qui a guidé mes combats et du coup qui a aussi guidé mes choix, c'est-à-dire je savais qu'il fallait, enfin en tout cas dans mon intuition, j'avais l'intuition qu'il fallait que je passe plusieurs postes et que je connaisse vraiment un peu tous les rouages d'une entreprise pour pouvoir prendre un poste de direction. Et c'est pour ça que du coup, j'ai fait du produit pendant deux ans. J'ai monté le pôle marketing pendant quasiment deux ans aussi. Après, j'ai fait des ops, etc. pour redevenir DG. Et c'est vraiment ça qui a été mon leitmotiv, c'est-à-dire tant long, savoir que je voulais avoir de l'impact et me dire, OK, dès le départ, mon projet, c'était je veux porter une boîte et je veux l'emmener à l'échelle.

  • Chloé

    Et c'est quoi pour toi une entreprise à impact ?

  • Julie

    Pour moi, une entreprise à impact, il y a deux choses. C'est l'entreprise en elle-même. C'est pour moi une mini société. En fait, tu as tes règles. Tu as ta manière de fonctionner, tu as tes valeurs. Tu me disais comment tu fais pour justement ne pas mettre les gens dans un carcan, essayer de prendre des gens qui ont parfois une envie de changement, de progresser, etc. et qui ont fait une autre expérience professionnelle. Et aussi, l'impact, c'est sur forcément la société. Est-ce qu'elle produit de la valeur ? Est-ce qu'elle change les règles du jeu ? Et concrètement, Studapart, aujourd'hui, c'est une entreprise qui permet d'améliorer l'accès au logement puisqu'on apporte des garanties aux locataires. Et ça, c'est vraiment quelque chose que je voulais construire.

  • Chloé

    Et du coup, avant Sud Apart, tu as travaillé dans les laboratoires et notamment sur le sujet de la RSE. Donc, tu découvres ce sujet au moment où ce n'était pas forcément un sujet clé comme ça peut l'être aujourd'hui. Et donc, tu accompagnes un laboratoire pharmaceutique dans cette transition pendant cinq ans. Quels ont été tes défis et cette expérience et ces apprentissages ? En quoi ça t'aide aujourd'hui dans ton quotidien pro ?

  • Julie

    Donc, c'était très compliqué. On ne va pas se mentir parce que tant pour faire comprendre ce que c'était en interne et pour nous-mêmes avec la manager que j'avais à l'époque, construire la vision, on est parti un peu de zéro. Et là, j'ai eu vraiment la chance de tomber sur des personnes comme Karen Lemasson, qui était ma manager, qui est une personne avec de la vision, puisqu'elle a vraiment su s'approprier le sujet, c'est-à-dire comment finalement on fait de la RSE un puissant levier d'innovation. et pas en fait une machine à dire qu'on fait bien ou mal les choses, tu vois, il n'y a pas de sanction. Et vraiment cette dimension de changement et de pouvoir en fait que peut avoir la RSE quand tu intègres finalement toutes tes parties prenantes, tous les enjeux sociétaux dans ton entreprise, comment tu en fais un asset pour qu'elle perdure et pour qu'elle crée de la valeur. Et donc c'est ça que ça m'a vraiment appris la RSE en temps 1, c'est cette vision, c'est comment en fait finalement... Quand les choses ne sont pas posées, tu vois plus loin, tu as de la vision et l'autre point important. Comment tu vas convaincre les personnes, surtout quand tu es toute jeune, tu sors d'école. Et en fait, la RSE, c'était dans toutes les business units, tu vois, mais c'était des gens qui avaient des gros périmètres, puisque c'est tous les porteurs de business units qu'il fallait convaincre. Donc, comment aussi tu peux convaincre ces personnes-là, alors que tu es très jeune, et faire du management finalement un peu transversal, sans pouvoir hiérarchique ? Et ça, ça a été un super apprentissage de générer de la confiance, avoir du dialogue et avoir une capacité de conviction. Et je suis assez fière de cette expérience, puisqu'en fait, on est arrivé jusqu'à mettre la RSE dans les variables de toutes les personnes dans l'entreprise. Et je te parle de ça, c'était il y a plus de 10 ans. Et du coup, aujourd'hui, c'est des choses dont les gens en parlent à peine. Il y a peu de boîtes qui mettent vraiment la RSE dans les variables des gens dans la boîte. Et c'était vraiment le cas des laboratoires d'Expense Science, donc expérience super formatrice.

  • Chloé

    Et c'était quoi les cas pires qui étaient suivis par rapport à ça ?

  • Julie

    Il y avait plusieurs. De ce que je me souviens, la première, c'était vraiment la dimension, avoir un label qu'on voulait avoir en RSE pour vraiment l'intégrer. Donc, c'était à l'époque l'ISO 26000. Tu vois, c'était il y a hyper longtemps, on parlait du B, maintenant, tu as du B Corp, etc. Mais c'était vraiment cette dimension-là. Et après, pour chaque business unit, ça va être vraiment sur l'impact majeur qu'il va y avoir. Tu vois, par exemple, sur les achats, ça va être les achats responsables, combien tu en as, comment tu t'assures que... tu maîtrises vraiment ta chaîne de valeur et que les valeurs de l'entreprise sont aussi dans ta chaîne de valeur et dans tes achats. Et du coup, après, c'était vraiment lié aux différents métiers.

  • Chloé

    Ok, trop chouette. Et donc derrière, tu quittes cette bonne expérience formatrice et tu disais, tu as gravi avec Sudapart un peu tous les échelons pour arriver à des postes de manager et ensuite de DG aujourd'hui. Déjà, bravo. Beau parcours, bien joué. Merci. Et du coup, j'avais une question sur ce sujet-là. Pour toi, quelle est la différence majeure entre manager une équipe et diriger une entreprise ?

  • Julie

    Pour moi, la grande différence entre manager et diriger, c'est vraiment cet aspect de vision. Je pense que ce qu'on attend d'un dirigeant, c'est d'avoir un coup d'avance, de vraiment pouvoir savoir comment faire le marché, comment avoir de l'impact sur le marché. et être en capacité de porter cette vision et d'embarquer les équipes, mais pas toutes les équipes dans cette vision, et les aider à opérationnaliser cette vision. Alors qu'un manager, pour moi, c'est vraiment quelqu'un qui, justement, opérationnalise concrètement cette vision avec les différentes équipes et se fait plutôt le relais, finalement, de la vision et du dirigeant sur l'opérationnalisation, même s'il contribue, forcément. Mais l'idée, pour moi, c'est vraiment la grande différence. Et c'est ce qui est chouette dans le travail d'un dirigeant, c'est vraiment cette dimension de vision, cette dimension de coup d'avance qui est hyper intéressante puisqu'elle permet d'être très créative.

  • Chloé

    Et aujourd'hui, qu'est-ce que tu préfères ?

  • Julie

    Je dirais que c'est intéressant. Je ne t'ai pas posé la question, tu vois, mais je pense qu'il y a des pour et des contre. Je pense qu'il ne va pas se mentir, le travail de dirigeant, c'est un travail qui est stressant. On va passer sur ces beaucoup de responsabilités, la responsabilité de faire en sorte d'avoir une viabilité économique de ton entreprise, de devoir prendre les avaries finalement d'une entreprise et de faire finalement une barrière vis-à-vis des salariés pour les protéger aussi, pour faire en sorte que tout avance bien. Donc finalement, les problèmes, c'est toi qui les prends au quotidien. Vraiment, le but des dirigeants, c'est de faire cette partie créative, mais tu as cette partie aussi de prendre tous les problèmes. Et finalement, on vient te voir dans ton bureau. que quand il y a des problèmes. Donc, en fait, tu es sur le front de tous les problèmes. Donc, je dirais que... Je dirais... Déjà, c'est une première partie. Et la partie, je pense, plus de manager, ce qui est chouette, c'est que tu es plus en direct avec les équipes, tu as moins ce poste, donc tu es moins isolée aussi quand tu es manager. Quand tu es dirigeante, tu es vraiment très isolée. Et tu es dans le quotidien et dans les projets. Et je pense qu'aussi, tu as... tu vois directement parfois ton impact. Alors que quand tu es dirigeant, quand tu es finalement en train de régler des problèmes, tu sais que tu as de l'impact, mais c'est un peu différent. Donc, je te ferai une réponse un peu suisse, c'est-à-dire que je trouve que les gens, les deux sont très sympas. Et après, je pense que non, je prépare quand même aujourd'hui mon travail de dirigeante dans la dimension où tu as beaucoup de liberté et tu as la liberté, comme on se disait, pour moi, à la fois de faire le marché, d'être créatif. mais aussi d'être créatif au sein de l'entreprise. Et comme je te disais, pour moi, c'est important d'avoir de l'impact, de savoir quelles sont les valeurs de ton entreprise. Et là, j'ai l'opportunité de pouvoir dire, en fait, les valeurs de Sudapar, ce sont celles-ci. Et pour moi, c'est hyper fort.

  • Chloé

    Et tu as pris ce poste en janvier 2024. Tu disais que c'est un poste, forcément, tu t'isoles. Comment déjà est-ce que tu as affronté ce challenge ? Parce que c'est quelque chose que tu n'avais jamais fait. Est-ce que tu t'es entourée de personnes qui t'ont conseillé ? Et dans les moments où tu te sens... Isoler, qu'est-ce que tu fais pour te sentir moins seul ?

  • Julie

    C'est rigolo parce que c'est vraiment une discussion que j'avais eue avec l'ancien dirigeant, Alexandre, qui était mon manager et avec lequel j'ai une très belle relation et qui est une super personne. La première chose que j'ai faite, c'est que déjà, je trouve que quand tu es une femme, et je vais être très honnête, j'ai hésité à prendre le poste en me disant... Est-ce que j'y vais ? Quel va être l'impact sur ma vie ? Quel va être l'impact sur mon équilibre aussi ? Et puis en fait, ce n'est quand même pas facile de reprendre une boîte qui a été fondée par des dirigeants et qui sont les fondateurs. Et toi, tu étais la collègue et tu montes dirigeante. Le leadership, la légitimité, même si j'avais de la légitimité parce que jusqu'ici, j'avais beaucoup progressé dans la boîte, mais c'était compliqué. Et donc du coup, ce que j'ai fait, c'est qu'avant de prendre la décision, j'ai fait ce que je pense que beaucoup de gens font quand il y a des moments clés de leur vie, c'est que j'ai pris un coach. Et je n'ai pas honte de le dire parce que je pense qu'il y a beaucoup de personnes pour passer des étapes, ça peut être une très bonne chose. C'était une coach qui est notamment spécialisée dans les femmes dirigeantes et je lui ai dit, écoute, j'arrive à ce moment-là de ma vie et j'avais besoin d'avoir un peu de résonance. Donc en fait, elle m'a accompagnée sur cette partie-là et j'ai continué ce coaching. et jusqu'ici pendant toute la durée finalement, je continuerai tant que ça m'apporte quelque chose et aujourd'hui c'est vraiment une caisse de résonance, ça me permet vraiment de souffler et aussi de prendre ces choses et de prendre ce stress et d'avoir cette dynamique de résonance avec quelqu'un. L'autre point c'est aussi j'ai décidé de créer un comité de direction au sein de Studapart qui n'existait pas avant, que ce ne soit pas que moi qui porte la responsabilité et de créer un collectif où je partage aussi cette responsabilité avec eux. Ça n'existait pas jusque-là. On était un petit codire, on était un codire de quatre. Et là, j'ai vraiment élargi en me disant que c'est le moyen aussi de capacité de faire en sorte que la direction soit partagée. Et c'est vraiment ces deux aspects qui m'ont permis de souffler finalement et d'appréhender ce poste avec plus de recul. Et enfin, forcément, ma vie perso. Je trouve que quand j'ai beaucoup, enfin voilà, les amis, l'entourage, c'est quand même toujours hyper important. Et c'est aussi ce que m'avait dit Alexandre, il me dit, c'est bien d'être bien entouré pour pouvoir, quand tu rentres chez toi, avoir cette dynamique de pouvoir parler à des personnes qui ne sont pas dans ce milieu-là, qui ne vont pas te poser des questions sur le travail. Parce que voilà, quand tu es à ces postes-là, on te pose toujours des questions sur le travail et tu n'as aucun répit, même quand tu fais des soirées, etc., pour ne pas parler finalement de ton travail.

  • Chloé

    Ouais, je comprends. Mon copain est cofondateur d'une boîte et du coup, en soirée, tu es là, tu es avec tes potes. Bon alors, la boîte, comment ça ? Tu n'as pas toujours envie de... Il y a des moments où tu es très fière et tu as très envie d'en parler, mais il y a des moments où il y a des passes qui sont plus ou moins simples. Tu n'as pas forcément envie, quand tu es en soirée avec tes potes, tu as plus envie de te changer les idées. Et cette notion de coaching, je trouve ça chouette parce que tu découvres un métier où tu as beaucoup sur les épaules. Donc, c'est important de pouvoir affronter les différents challenges et d'être bien entouré. Et oui, cette notion d'entourage, même de manière globale, est top. Et du coup, ce comité d'entreprise, c'est avec tous les managers, il y a qui dedans ?

  • Julie

    Alors c'est vraiment, j'ai été appelée les top managers, je trouvais ça sympa en termes d'expérience. En gros, tu vas avoir tous les directeurs et directrices de Business Unite. Donc ça va être le produit, directeur produit, directeur technique. Tu vas avoir aussi tout ce qui est la partie sales, parce qu'on a une grosse partie sales chez Studapart. Et Studapart, même si c'est une plateforme, c'est une tech et que c'est une plateforme, une marketplace, tu as beaucoup d'ops en fait pour l'opérationnaliser. Donc en fait, on a deux sites. On a un site à Paris, un site à Cergy. Et en fait, tu as aussi trois top managers de Cergy qui vont correspondre finalement aux grands clients qu'on va avoir. On va avoir les sales propriétaires, les sales locataires et les ops qui sont toute la partie services après-vente, itiges, etc. Donc voilà, et des personnes qui ont des backgrounds différents. Et voilà, c'est vraiment comme ça que j'ai construit le comité de bien-être.

  • Chloé

    Au moins ça te permet d'être challengée et aussi d'échanger et de prendre les meilleures décisions ensemble. C'est vraiment top. Et tu disais, en tant que femme, tu as hésité avant de prendre le poste. Quels seront les conseils que tu peux donner aux jeunes femmes qui ont envie de suivre une voie similaire à la tienne ?

  • Julie

    Première chose, je trouve ça bien de se questionner. Je trouve ça bien de se dire, c'est quoi les aspects positifs, les aspects négatifs. Mais je pense que la première chose que je leur dirais, c'est qu'elles sont capables et qu'il faut qu'elles osent. Et qu'on n'est pas obligé de savoir maîtriser 100% du poste pour être compétente. Et ça, c'est hyper important parce que souvent, on a l'impression qu'il faut qu'on maîtrise pour pouvoir être là, alors qu'il y a plein d'autres personnes qui ne vont pas maîtriser, qui vont se vendre. Et aussi, ne pas se brader. C'est-à-dire que quand vous ayez confiance en vous, osez. ne vous bradez pas et vous générez de la confiance avec les personnes parce que vous aurez confiance en vous.

  • Chloé

    Je fais un mini-break dans l'épisode pour te demander ton aide. Si tu apprécies les menaces et que ça t'apporte de la valeur, il y a un moyen super simple de m'aider. C'est laisser une note et un avis sur Apple Podcast ou Spotify. 5 étoiles et un petit mot pour me dire ce que tu aimes dans le podcast. Ça prendra une minute et ça m'apporte énormément. 1. Pour me motiver et avoir tes retours. Et 2. pour booster la découvrabilité du podcast et m'aider à ce qu'il soit mieux référencé. Ce projet me tient à cœur, mais je réalise tout toute seule, à côté de mon boulot. Ce sont des heures de travail, et toi tu peux me soutenir gratuitement en laissant une note et un com sur Apple ou sur Spotify. Je te remercie du fond du cœur pour tout ça, et on peut repartir sur la suite de l'épisode. Et du coup tu es une femme leader, tu m'as dit quand on a préparé l'épisode que... La notion de sororité est quelque chose qui est très important pour toi, que tu valorises cette sororité et toute la notion de croissance collective. Comment est-ce que tu mets ces engagements en pratique au quotidien et comment ça se traduit dans ta façon de faire et de diriger ?

  • Julie

    C'est quelque chose que j'ai appris aussi au fur et à mesure. Parce que j'ai eu des expériences avec des femmes qui ne se sont pas forcément bien passées, qui ont été très douloureuses aussi pour moi. Et je me suis dit, je ne comprenais pas pourquoi on se mettait finalement en compétition plutôt qu'en sororité et qu'en action ensemble. Et que ce serait beaucoup plus facile finalement de monter les échelons et d'avoir un environnement propice en étant en collaboration. Et du coup, ça m'a vraiment fait réfléchir et c'est vraiment à ce moment-là que j'ai vraiment pensé à cette dynamique de sororité. Et ce que je fais au quotidien, c'est que déjà, je ne mets jamais les gens en compétition dans l'entreprise, et notamment entre les femmes, ce qui peut parfois malheureusement beaucoup être le cas. Je vais au quotidien désamorcer des choses et en fait les faire briller de la même manière et leur dire qu'il y a de la place pour tout le monde. Et j'ai souvent cette discussion avec elles, parfois quand il y a des mises en compétition, etc., pour qu'on sorte de ça, parce que malheureusement, c'est quand même quelque chose qui est encore... Très fort, je trouve, chez les femmes, cette dimension de se mettre en compétition, parce qu'on estime qu'on ne peut pas tout y arriver, qu'il n'y a pas beaucoup de place dans un monde parfois un peu masculin. Donc, c'est la première chose. Et après, effectivement, je ne vais aussi pas du tout avoir de mal à recruter des personnes qui sont meilleures que moi et à leur laisser de la place. Et c'est vraiment ce que j'essaie de faire, donc de leur laisser de la place au quotidien et de leur faire porter des projets. Et aussi de ne pas faire à leur place, mais ça c'est pas seulement pour les femmes, c'est pour la dimension sororité, mais c'est aussi pour tout le monde, c'est plutôt les questionner pour montrer qu'ils sont capables d'y arriver et qu'en fait les réponses souvent ils les ont, et plutôt que de me demander, les amener à y arriver eux-mêmes et prouver qu'ils sont capables d'y arriver.

  • Chloé

    J'aime beaucoup cette approche et je pense que c'est une très bonne approche du management déjà, de se dire moi je m'entoure de... Personnes qui sont meilleures que moi, parce que moi, mon but, c'est de les accompagner à briller et à évoluer. Et je ne leur donne pas la réponse parce que c'est trop facile. Je les aide à les guider vers cette réponse-là. C'est des choses qui font assez écho. J'avais eu un manager qui était vraiment comme ça et c'est chouette dans la relation. Et c'est cool aussi d'avoir cette posture de... d'essayer de casser un peu ce sexisme intériorisé que beaucoup de femmes ont en corps et de vraiment montrer que c'est ça, il y a de la place pour toutes et qu'on gagne tellement plus à se faire briller et à s'entraider. Donc heureusement, les mentalités évoluent, mais je pense qu'il y a tout un... Tout un cheminement personnel aussi à faire pour s'affranchir de ça et ce qui est vraiment pas facile. Et toi forcément, tout au long de ton parcours, t'as forcément rencontré des difficultés, des embûches. Comment est-ce que t'as réussi à chaque fois à te réinventer et à te relever face à ces différentes difficultés ? Notamment tu disais où t'avais eu des moments compliqués avec des femmes managers qui t'ont pas forcément aidé. Comment tu fais dans ces moments-là ?

  • Julie

    La première chose que je fais, c'est que je suis quelqu'un de très transparent. Donc, je vais quand même toujours essayer d'avoir du dialogue avec les personnes et essayer de faire en sorte... Mais ça peut être du dialogue qui ne peut pas être agréable, parce qu'il faut se dire les choses parfois. Et je ne peux pas dire forcément de manière forcément trop douce si on est dans une dynamique de devoir se dire les choses. Mais je pense que c'est hyper important de se parler. Donc, ça, c'est la première chose. J'ai passé des moments difficiles, même parfois chez Studapart, sur des choix, etc. qu'on a eus. Ça a vraiment été de se parler, de se dire des choses et d'exprimer avec bienveillance, mais fermeté, ses convictions et ses points de vue pour trouver une solution. Et la deuxième chose, c'est ce que je disais un petit peu tout à l'heure, c'est vraiment cette dimension de temps long. C'est-à-dire qu'à chaque fois que j'ai une ennui, je me dis Ok, la vie est un temps long. comment je peux faire, qu'est-ce que je dois mettre en place pour passer ce dodan et penser concrètement globalité. Et ça me fait prendre du recul et me dire, ok, je règle ça à cet instant T et ça va représenter quoi dans ta vie globale ? Ça va être rien. Et c'est une opportunité aussi d'apprendre et de te re-questionner sur le fait, est-ce que tu es à la bonne place et est-ce que tu as envie finalement de continuer et sous quelles conditions ? Et ça c'est vraiment des choses que je me pose très régulièrement, tu vois, de me dire, voilà, pourquoi je fais ça ? Est-ce que je suis alignée ? Et c'est quoi les conditions pour que je continue ? Parce que je pense qu'aussi, il y a un truc qui est très important, c'est que tu ne peux pas être bien à un poste si tu n'as pas la conviction d'avoir envie de le faire et que tu n'es pas emporté par ton poste ou par ce que tu fais. Et j'ai toujours été hyper enthousiaste de mes différents métiers. Et c'est aussi les équipes, ce qu'elles me disent, elles me disent, t'as toujours envie, t'es toujours enthousiaste, mais parce qu'en fait, je suis alignée avec le fait que c'est ce que j'ai envie de faire.

  • Chloé

    Je trouve que ton discours et de qui tu es dégagent beaucoup de maturité, un peu même sur la vie de manière globale. Je trouve ça vraiment hyper intéressant, parce que j'ai l'impression en tout cas que tu sais ce que tu veux et que tu ne te laisses pas faire. toujours avec de la bienveillance et du recul sur les choses. Déjà, je trouve ça très cool. Comment est-ce que t'as fait dans ta vie ? T'as fait du développement personnel ? Est-ce que t'as des petits tips pour arriver à prendre ce recul-là et un peu ce recul sur les difficultés de la vie et sur ce cheminement que tu pourrais partager ?

  • Julie

    J'ai commencé très tôt tout ce qui était développement personnel, même psychothérapie. Je n'ai pas honte à le dire, je trouve que c'est très important de se questionner, de se poser des questions. En fait, tu es tellement mieux avec les gens quand finalement tu règles aussi des problématiques. Et même dans le management, ce qui m'a aidée à justement être dans cette sororité et savoir faire briller ces gens et ne pas me sentir mal à l'aise de la performance des gens, c'est d'être bien avec moi-même. Je pense que si tu es bien avec toi-même, ça t'aide aussi à faire rayonner les autres et ça a un super pouvoir de développement, ça c'est clair. Et donc du coup, je me suis toujours intéressée à ça, mais plutôt vraiment tout ce qui était psychothérapie, comment je pouvais avancer sur moi et régler l'ensemble des questions que je pouvais avoir. Le coaching en fait partie et c'est des choses que je regarde vraiment très régulièrement, le coaching, comment accompagner les équipes, quelles sont même aussi les méthodologies de coaching pour permettre d'être toujours dans cette résonance et ce développement des personnes. Sachant que tu vois ce que je disais tout à l'heure de questionner des personnes etc, faire en sorte qu'ils avancent, il faut aussi se dire que parfois il y a des personnes pour qui c'est pas adapté. Et même si toi tu es comme ça et que tu as envie de ça pour toi, je trouve que ça m'a aussi fait beaucoup questionner sur comment tu ne projettes pas qui tu es et tes attentes sur les autres. Et aussi tu sais t'adapter par rapport à qui ils sont et là où ils en sont dans leur étape professionnelle. Ouais, c'est super intéressant et j'aime bien le fait de mettre en avant qu'il n'y a aucune honte à faire une psychothérapie. Au contraire, je pense que chaque être humain sur Terre devrait en faire une. Il n'y a pas besoin d'avoir des problèmes immenses, mais je trouve que les personnes qui font cette démarche, qui font cette démarche d'apprendre à se connaître et de s'aimer et de savoir ce qu'on veut, etc. Ça permet derrière, quand tu investis sur toi, dans le cadre professionnel, de pouvoir aussi briller et apporter quelque chose de vraiment différent, surtout quand tu es sur la partie manager ou dirigeant. Donc très cool de pouvoir avoir ce retour d'expérience-là et je pense que du coup, ça doit apporter. beaucoup à tes équipes et ça a dû t'aider aussi à gravir les échelons et à montrer que tu avais les capacités de le faire. Et du coup, dans ton parcours d'entrepreneur et de dirigeante, quels sont les conseils que tu donnerais aux personnes pour rester fidèle à soi-même tout en acceptant de faire des compromis ? Parce que tu m'as dit qu'il y a eu des moments où tu as fait le dos rond.

  • Chloé

    C'est un peu cette dimension d'alignement, c'est-à-dire, je te reposais la question régulièrement, est-ce que tu es aligné avec ce que tu fais ? Et si tu n'es pas aligné aujourd'hui, est-ce que c'est une étape qui est bonne parce que plus tard, ça te permettra d'être aligné et qu'en fait, c'est une étape par laquelle passer ? Effectivement, l'autre conseil que je donnerais après, bon, je ne suis personne pour donner des conseils, les gens les prennent ou pas, tu vois, mais tu as une dynamique aussi, je pense, pour passer des étapes, c'est... de se faire confiance comme on se disait, vraiment cette dynamique de se dire ok quoi qu'il arrive je vais y arriver et puis il y a des moments qui ont été très difficiles pour moi des moments où je me suis dit je ne vais pas y arriver etc. mais ça finit toujours par passer en fait aussi ça c'est hyper important de se dire Quand on est bas dans des expériences professionnelles ou dans des moments de la vie, en tout cas dans mon expérience personnelle, c'est des moments qui m'ont permis de me poser les bonnes questions et de savoir aussi rebondir. Et c'est souvent dans ces moments-là qu'on est beaucoup plus créatif, puisqu'en fait, on va devoir sortir beaucoup d'énergie. Et malheureusement, je trouve aussi aujourd'hui que... on se pose des questions que quand on est dans la douleur alors que finalement quand on est dans le bonheur finalement tout tout tout passe et finalement on se rend pas compte que c'est des moments de bonheur et je trouve que voilà parfois à chaque fois je me dis ce serait intéressant de se poser ces questions là et l'autre part je me dirais soit curieuse soit curieux ça c'est une quelque chose qui est je pense hyper important pour passer les étapes c'est à dire d'aller regarder ce qui se passe autour d'aller discuter avec les gens de développer aussi son réseau ça c'est hyper important je sais que parfois c'est un peu un gros mot le réseau position parce que tu ne l'as pas mérité, etc. ou parce que tu es là parce que quelqu'un t'y a positionné moi je suis quelqu'un de très méritocratique et que je ne fais pas de copinage, mais c'est pas ça le réseau, c'est vraiment de rencontrer des gens qui ont des expériences de vie, qui ont monté des projets et qui vont t'inspirer et je trouve qu'on manque, tu vois, beaucoup d'inspiration et de sources d'inspiration différentes, de parcours différents et c'est pour ça que je trouvais que ton post-cat il était trop chouette, parce que tu ouvres d'autres voies et tu permets en fait de... de libérer les imaginaires. Et ça, c'est hyper puissant. Et je pense que quand tu libères les imaginaires, tu libères des voies qu'on n'aurait pas imaginées il y a longtemps et qui permettent de prendre d'autres directions. Et ça, c'est trop chouette.

  • Julie

    Ça me touche, ça me fait plaisir. Et je suis bien contente de notre échange aujourd'hui parce que je pense que ça va totalement dans ce sens-là. Et aussi sur le premier point que tu disais dans les moments difficiles. Tu vois, moi, j'ai eu un moment difficile cette année et donc je me suis fait accompagner. Et je pense que c'est quelque chose que j'essaye de partager et que j'essaye de donner le conseil de ma psy. Ça a été, OK, aujourd'hui, il ne faut pas que tu te dis, je suis down, donc je serai toujours down et je n'ai aucune capacité, etc. Il faut que tu saches que quand tu te sentiras mieux, tu auras toujours les capacités en toi pour aller chercher de nouvelles choses. Tu sauras gérer les choses. Donc là, si aujourd'hui, tu ne le vois pas, il faut accepter cette émotion, ce moment et se dire, OK, je ne suis pas bien. J'écoute mes émotions, je les accueille. Sauf que derrière, je sais que ça ira mieux parce qu'il y a des moments où, oui, tu remontes la pente. Heureusement, sinon, ce serait vraiment nul, la vie. Mais tu auras tous ces outils-là pour affronter et pour t'en sortir. Donc, c'est intéressant de... D'accueillir tout ça, ces moments compliqués et de se dire derrière, quand c'est plus simple, on a ces capacités-là. Et aussi de dire quand tout va bien, d'essayer de prendre un petit peu de recul et de se dire... Oui, tout va bien. C'est cool. C'est appréciable et d'en profiter. Donc, trop, trop cool tout ça. On part un peu en philosophie. J'aime beaucoup. Mais c'est chouette. C'est des choses aujourd'hui que je trouve qu'on parle beaucoup plus de santé mentale, etc. Et c'est bien parce que les générations d'avant n'en parlaient pas et c'était limite une honte, un tabou. Donc, c'est bien parce que dans notre vie professionnelle, si on s'écoute. ça ne vaut pas le coup d'être malheureux toute sa vie.

  • Chloé

    Donc, si tu n'es pas bien dans ton travail, ça a un impact sur ta vie,

  • Julie

    forcément. Et du coup, pour terminer un peu nos échanges, il y avait une notion que tu voulais aborder, c'était la partie négociation, surtout sur la partie BSPCE. C'est des choses dont on ne parle pas souvent, dont les dirigeants ne parlent pas souvent. Quelle est la leçon la plus précieuse que tu as apprise sur ce sujet ? Et quels sont les conseils que tu donnerais aux femmes qui hésitent à négocier ? Parce que souvent, ce sont elles qui hésitent.

  • Chloé

    Oui, effectivement, malheureusement. Et en fait, on a tous notre salaire. Mais le salaire, c'est finalement, quand tu as des BSPCE, ce n'est pas grand-chose. En fait, ce n'est pas pas grand-chose en soi. C'est bien son salaire. Mais si tu veux vraiment, demain, pouvoir profiter de la valeur créée par l'entreprise et aligner les intérêts, c'est négocier des BSPCE. pas de débat à avoir en fait il faut quand vous rejoignez une boîte notamment early stage ou des boîtes qui ont encore des voilà des opportunités de vous donner des BSPCE il faut y aller il faut les prendre parce que déjà un ça aligne les intérêts entre l'entreprise et vous parce que si l'entreprise gagne vous gagnez et ça permet aussi de se sentir impliqué dans le projet et sa réussite et ça c'est hyper puissant Et ce qui a permis aussi de mettre l'énergie qu'il fallait parce qu'il y avait ces BSPCE, donc il faut les négocier, il n'y a pas de débat à avoir. Et négocier surtout quand vous arrivez tôt une grosse part de BSPCE. Parce que souvent aussi quand on arrive en startup, qui sont notamment en early stage, les salaires sont moins interactifs. Mais à mon sens, il faut vraiment justement compenser et faire un peu l'énergie boule de neige. avec les BSPCE pour avoir un salaire qui soit cohérent par rapport à la valeur qu'elles ont, que tout le monde a sur le marché.

  • Julie

    Ouais, et du coup là, tu disais que vous avez été rachetée. Du coup, comment ça se passe lors d'un rachat par rapport aux BSPCE ?

  • Chloé

    Nous, du coup, chez Estudes Apart, ça a été un rachat qui s'est fait par tranche. Donc en fait, les fondateurs ont vendu l'entreprise et on devait réaliser un certain montant du chiffre d'affaires pour pouvoir valoriser nos tranches, nos BSPCE. Et chaque tranche était un pourcentage où l'entreprise qui nous a racheté montait dans la structure capitalistique jusqu'à obtenir 100% des parts. Et donc du coup, ce qui a fait que pendant le moment du rachat et les trois ans qui ont suivi, on avait vraiment un objectif de croissance important chaque année qu'on devait atteindre pour pouvoir revendre. Et ce qui s'est passé, c'est que là, on avait le choix chaque année, à chaque fin, de revendre nos parts ou de dire non, on parie que le mouvement va encore faire de la croissance et donc du coup d'être valorisé. Et si tu veux, il y a tous les gens qui sont rentrés chez Studapart, notamment il y a cinq ans, et il y a des postes qui ont eu des parts dans l'entreprise. Et ce qui fait qu'on est tous restés, on s'est tous battus pour l'entreprise et ça a vraiment aligné les intérêts. Et là, on vient de revendre tous nos parts.

  • Julie

    Bon, du coup, vous avez eu les bénéfices de votre travail acharné, donc trop bien. Super, super intéressant cette partie-là. Je pense qu'on pourrait même faire un épisode entier sur tous ces sujets-là. Et pour finir, j'ai trois questions classiques. Déjà, la première, c'est quels sont les trois conseils que tu donnerais à Julie d'il y a dix ans ?

  • Chloé

    Ah ah ! Elle s'est posé pas mal de questions, Julie, il y a dix ans. Je pense que les trois conseils que je lui donnerais, c'est de se faire confiance. tu vois la première chose de s'autoriser à voir aussi plus grand je pense que c'est important je pense que c'est aller aussi par étapes je savais ce que je voulais mais du coup j'y suis allée vraiment tâtonnant donc ça je pense que c'est une chose et la curiosité sois curieuse, rencontre des gens pars à la découverte et t'arrête pas de cette soif d'apprendre parfait

  • Julie

    J'espère qu'elle t'écouterait. Et est-ce que tu peux nous partager une de tes inspirations ?

  • Chloé

    Je trouve, tu vois, quand on parle d'inspiration, souvent on pense aux grandes choses, aux grandes personnes, entre guillemets. C'est comme si l'ordinaire n'avait pas... Enfin, l'ordinaire, c'est comme si c'était un gros mot et c'était un mot qui n'était pas sexy, tu vois. Et je pense, en tout cas, moi, ce qui m'inspire aujourd'hui, c'est... C'est ces parcours de femmes dans l'entreprise aujourd'hui qui ont gravisé le champ. Et notamment, je pense que j'en avais parlé pour des personnes qui s'appellent Ramata. Et ce que j'admire chez elles et ces personnes-là, c'est qu'en fait, elles arrivent à des postes de responsabilité parce qu'elles ont le goût du travail bien fait, mais pas le goût du pouvoir. Et ça aussi, c'est hyper important parce que je trouve que d'être dirigeante avec un goût du pouvoir, ça peut asphyxier les équipes parce que... Tu peux avoir une dimension de vouloir juste être là pour rayonner et pour ton bien-être personnel versus l'envie du projet, l'envie du collectif. Et je suis hyper admirative parce qu'elle a commencé en étant sales chez nous et maintenant elle dirige une équipe de 20 personnes quasiment. Et ça, je trouve ça extraordinaire parce que ça me rend hyper fière au quotidien de voir ces évolutions au sein de la boîte. Et on en a beaucoup chez nous, heureusement. Et ça, c'est aussi pour ça que j'aime Studapart. Moi, j'en suis un exemple aussi d'évolution. Mais d'autres femmes dans l'entreprise, je pense aussi à Agathe, ont eu des super belles évolutions. Et ça, je trouve ça incroyable.

  • Julie

    C'est super. Du coup, on les salue et je valide. Tu te doutes, c'est pour ça que je fais ce podcast, parce qu'on glorifie beaucoup les gens très connus. Mais au final, ce n'est pas toujours concret. C'est des choses que tu ne peux pas... toujours atteindre, etc. Et moi, je vois, tu vois, je suis plus admirative des femmes du quotidien qui m'entourent. Je suis plus admirative de toi, ton parcours, tout ce que tu partages, que des personnes qui semblent un peu à des années-lumières. Donc, c'est intéressant de pouvoir mettre ça en avant et de mettre tes équipes en avant. Donc, on les salue si elles nous écoutent. Et bravo, les girls. Continuez comme ça. Et du coup, pour finir, qu'est-ce que tu aimerais entendre dans ce podcast ?

  • Chloé

    C'est vraiment très intéressé d'avoir des parcours de femmes qui ont monté des boîtes, des boîtes qui ont réussi, même qu'elles ont revendu, et qu'on sache aussi comment elles ont géré ça. Et ça, on n'en entend pas beaucoup, malheureusement.

  • Julie

    C'est vrai. Écoute, je vais continuer de chercher d'arrache-pied pour avoir des profils comme ça. Merci beaucoup, Julie, pour cet échange. Et bravo pour ton parcours, pour ta personnalité qui t'a permis.

  • Chloé

    d'y arriver jusqu'ici je pense que ça va parler et tes conseils vont sûrement faire écho donc merci beaucoup pour ce moment et surtout merci à toi et bravo pour ce super podcast et puis j'ai hâte de continuer à t'écouter et de voir toutes ces belles inspirations en tout cas.

  • Julie

    Merci, bonne journée Merci toi aussi Un grand merci pour ton écoute on se retrouve lundi dans deux semaines pour la découverte d'une nouvelle meneuse J'espère que l'épisode t'a plu. Si c'est le cas, laisse-moi ton avis sur la plateforme que tu utilises. Et s'il te reste encore un peu de temps, partage cet épisode à ton entourage pour faire un gros big up à notre menace du jour. La bise, si tu le veux bien, et toujours plein de loutres dans ta vie. Ciao !

Description

Découvrez Julie de la Porte des Vaux, dirigeante chez Studapart. Elle nous partage comment elle a gravi les échelons de la RSE en labo pharmaceutique à la direction d’une startup qu’elle emmène à l’échelle. On parle d’impact, de développement personnel, de coaching et sororité. Une discussion à la fois entrepreunarial et philosophique.


Au cours de cet épisode on aborde avec Julie :

  • Son parcours de contributrice individuelle jusqu’à devenir DG

  • Les notions de manager une équipe VS diriger une entreprise

  • La RSE et son lancement dans un labo pharmaceutique après ses études

  • Ses conseils pour traverser des moments professionnels compliqués

  • Son travail de développement personnel et l’impact positif sur son parcours pro

  • L’importance des BSPCE et comment ça s’est passé lors du rachat de Studapart


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Julie

    T'es bien avec toi-même, ça t'aide aussi à faire rayonner les autres et ça a un super pouvoir de développement. C'est vraiment ça qui a été mon leitmotiv ce temps long, savoir que je voulais avoir de l'impact. Dès le départ, mon projet c'était je veux porter une boîte et je veux l'emmener à l'échelle. Comment tu ne projettes pas qui tu es et tes attentes sur les autres, mais aussi tu sais t'adapter par rapport à qui ils sont et là où ils en sont dans leur étape professionnelle.

  • Chloé

    Hello, c'est lundi et tu fais bien d'écouter les meneuses pour lancer ta semaine avec une dose d'inspiration. C'est Chloé, ta PMM préférée, et aujourd'hui j'accueille Julie de la Porte des Vos, dirigeante gestue d'appart. Elle nous partage comment elle a gravi les échelons de la RSE en labo pharmaceutique à la direction d'une startup qu'elle emmène à l'échelle. On parle d'impact, de développement personnel, de coaching et de sororité, une discussion à la fois entrepreneuriale et philosophique. Allez, installe-toi confortablement. C'est bon ? Alors c'est parti ! Bonne écoute et si l'épisode te plaît, pense à le partager ! Hello Julie, comment est-ce que tu vas ? Bien et toi ? Eh bien écoute, ça va très bien, je suis ravie, je suis en très bonne compagnie donc c'est chouette !

  • Julie

    Moi aussi je suis ravie que tu m'aies invitée donc contente d'être là avec toi aujourd'hui.

  • Chloé

    Ben oui, merci beaucoup de ta disponibilité parce que je sais que ton emploi du temps... et quand même assez plein. Pour les personnes qui ne te connaissent pas, est-ce que tu peux te présenter ?

  • Julie

    Oui, avec plaisir. Du coup, moi, c'est Julie. Je suis directrice générale aujourd'hui d'une startup qui s'appelle Studapart. Et voilà, j'ai un parcours assez classique. Je ne sais pas si tu veux qu'on en parle là, mais en tout cas, j'ai commencé, je faisais des études de sciences politiques et après, j'ai eu plusieurs vies déjà en 12 ans d'expérience professionnelle et j'ai eu la chance d'exercer plein de métiers. Et je pense que ça va être un peu l'objet aussi de notre discussion aujourd'hui.

  • Chloé

    Oui, carrément, largement, parce qu'il y a de quoi parler de ce beau parcours. Ce que je te propose, c'est de commencer par ma question classique que je pose à toutes les invitées. Comment est-ce que tu es tombée dans la tech ?

  • Julie

    Je suis tombée dans la tech un peu par hasard, c'est vraiment un peu les opportunités de la vie. J'ai eu la chance dans le laboratoire dans lequel je travaillais. J'ai travaillé pendant quasiment 7 ans pour un laboratoire pharmaceutique qui s'appelle Laboratoire Expansion. Et ils avaient développé une stratégie d'open innovation. Et dans ce cadre-là, en fait, ils m'ont proposé de faire un hackathon et de découvrir un petit peu, d'être tellement incubé au sein du laboratoire. Et c'est dans ce cadre-là que j'ai eu la chance de découvrir la tech, puisqu'ils m'ont formée au produit. Et j'ai développé pendant quasiment deux ans un programme d'accompagnement pour les personnes qui souffraient d'arthrose, avec vraiment cette dimension tech, puisque la partie du programme d'accompagnement, c'était aussi... un site avec une dimension un peu applicative, quelque part, du produit.

  • Chloé

    Comme tu disais, tu as eu plusieurs vies pro. Donc, tu as fait des sciences politiques, tu as fait de la RSE, tu as fait du marketing, des OPS. Aujourd'hui, tu es DG. Si tu devais voir ton parcours un peu comme une série d'étapes créatives, quelles ont été les plus transformatrices pour toi ?

  • Julie

    Je pense que les étapes les plus transformatrices, ça a vraiment été les étapes qui sont liées à des prises de risques, en fait. Et ce n'est pas forcément toujours facile de prendre des risques, mais tu vois, ils ont toujours payé. Parce qu'en fait, à chaque fois, ça a été par exemple, comment j'ai découvert la RSE, qui était le premier point de départ des laboratoires d'expansion, ça a été en lisant un rapport à la CNCDH, qui est la Commission nationale consultative des droits de l'homme, dans laquelle j'ai travaillé en stage de fin d'études. Et je me suis dit, c'est intéressant, vas-y, je plonge dedans. Et ça a été une première découverte. Et pareil pour la tech et notamment Studapart, qui est la boîte dans laquelle je suis aujourd'hui. Ça a été vraiment un concours de circonstances. J'ai rencontré un cabinet de placement et je me suis dit, vas-y, c'est intéressant, ça m'intéresse le logement, la tech. Et j'ai pris un risque. Alors, ce n'était pas du tout un métier que je faisais à la base.

  • Chloé

    Et comment tu te sens quand tu te dis, OK, je n'ai jamais fait ça, j'y vais. Comment tu arrives à te motiver, à prendre ce risque-là ?

  • Julie

    Il y a deux choses. Il y a déjà... Comment tu arrives à convaincre les gens que tu es la bonne personne alors que finalement tu ne connais pas le métier ? C'est ce que j'ai toujours en entretien. Je dis, écoutez, moi je ne viendrai pas ici si je savais maîtriser à 100%. On vient toujours pour apprendre. Après, vous pouvez me faire confiance. Si on signe ensemble, vous ne serez pas déçus. C'est aussi comme ça que j'ai réussi à convaincre certaines personnes de me faire confiance. Après, c'est vertigineux, mais c'est ce que j'aime. J'ai une vraie soif d'apprendre et je pense qu'on est beaucoup dans ce cadre-là. Et c'est ce qui m'a donné envie de le faire et de prendre le risque. Et en fait, finalement, c'est une petite bosse à passer pendant 6-7 mois. Et après, une fois que c'est passé, tu prends du plaisir. Et tu prends même du plaisir dans ces moments un peu compliqués, en vrai.

  • Chloé

    C'est cool de se challenger. Parce qu'aujourd'hui, on a une vie professionnelle qui est totalement différente des générations passées. Et donc, on est souvent amené à se challenger. Il y a... apprendre de nouvelles choses et à découvrir de nouvelles choses. Et ce qui est cool, c'est que les gens sont de plus en plus ouverts. Ça dépend des moments. À laisser cette chance à des personnes qui n'ont pas forcément une connaissance du secteur, etc. Toi, aujourd'hui, en tant que DG, je pense que c'est quelque chose qui te touche. Est-ce que tu arrives à donner des chances à des personnes qui n'ont pas forcément les connaissances ou toutes les cases ? Comment ça se passe à ce sujet-là ?

  • Julie

    C'est effectivement une très bonne question. C'est vrai que le fait que je l'ai vécu, forcément, ça me rend ouverte à ça. Et je pense que pour compléter peut-être rapidement ce que je t'ai dit avant, vraiment le choix des entreprises est aussi crucial. C'est-à-dire, les laboratoires expensants, ils ont une politique de RSE. Donc, ça montre aussi l'ouverture du laboratoire et de l'entreprise vis-à-vis de ça. Et Studapart, c'était deux fondateurs qui ont monté leur boîte très jeune. et qui n'avaient pas forcément tous les diplômes, etc. et qui étaient aussi dans cette dynamique d'ouverture. Et c'est pour ça que j'ai choisi ces boîtes-là aussi. C'est parce que je savais que c'était des personnes qui étaient plutôt dans une dynamique d'ouverture. Donc, je dis ça juste pour compléter que sur le fait de... Les personnes et les valeurs d'une boîte sont hyper importantes si tu veux avoir cette opportunité et pouvoir grandir. Comment je vais faire ? C'est être ouvert aux différents profils et surtout, en fait, faire plus attention à l'envie qu'à la personne et la motivation, et elle est hyper importante. Plutôt que souvent les hard skills dont on parle, les soft skills, ça fait quand même beaucoup. Et si la personne a une capacité de grandir, une capacité de comprendre des choses, c'est ça vraiment qui va être la première chose que je vais regarder. Cette capacité à grandir et à sortir de son périmètre et à aborder de nouveaux projets.

  • Chloé

    C'est vrai que les soft skills, c'est des choses qu'on ne peut pas apprendre au final, alors que tout le reste, ça s'apprend. Donc quand tu les as et que tu as l'envie, ça démontre quand même un potentiel. assez intéressant. Et toi, ton parcours, il est vraiment guidé par la volonté de changer les choses. Tu mets en avant ton envie de créer de l'impact en permanence. Comment est-ce que tu arrives à choisir tes combats ?

  • Julie

    J'ai choisi mes combats aussi en me disant que la vie, c'était un temps long. Et parfois, on a un peu envie que les choses changent vite, d'avoir tout le fil de l'impact. Mais ce qui m'a guidée, c'est de me dire dès le départ, je savais ce que je voulais, c'est-à-dire j'avais envie d'être dans des entreprises à impact et de les faire passer à l'échelle. Et c'est vraiment ça qui a guidé mes combats et du coup qui a aussi guidé mes choix, c'est-à-dire je savais qu'il fallait, enfin en tout cas dans mon intuition, j'avais l'intuition qu'il fallait que je passe plusieurs postes et que je connaisse vraiment un peu tous les rouages d'une entreprise pour pouvoir prendre un poste de direction. Et c'est pour ça que du coup, j'ai fait du produit pendant deux ans. J'ai monté le pôle marketing pendant quasiment deux ans aussi. Après, j'ai fait des ops, etc. pour redevenir DG. Et c'est vraiment ça qui a été mon leitmotiv, c'est-à-dire tant long, savoir que je voulais avoir de l'impact et me dire, OK, dès le départ, mon projet, c'était je veux porter une boîte et je veux l'emmener à l'échelle.

  • Chloé

    Et c'est quoi pour toi une entreprise à impact ?

  • Julie

    Pour moi, une entreprise à impact, il y a deux choses. C'est l'entreprise en elle-même. C'est pour moi une mini société. En fait, tu as tes règles. Tu as ta manière de fonctionner, tu as tes valeurs. Tu me disais comment tu fais pour justement ne pas mettre les gens dans un carcan, essayer de prendre des gens qui ont parfois une envie de changement, de progresser, etc. et qui ont fait une autre expérience professionnelle. Et aussi, l'impact, c'est sur forcément la société. Est-ce qu'elle produit de la valeur ? Est-ce qu'elle change les règles du jeu ? Et concrètement, Studapart, aujourd'hui, c'est une entreprise qui permet d'améliorer l'accès au logement puisqu'on apporte des garanties aux locataires. Et ça, c'est vraiment quelque chose que je voulais construire.

  • Chloé

    Et du coup, avant Sud Apart, tu as travaillé dans les laboratoires et notamment sur le sujet de la RSE. Donc, tu découvres ce sujet au moment où ce n'était pas forcément un sujet clé comme ça peut l'être aujourd'hui. Et donc, tu accompagnes un laboratoire pharmaceutique dans cette transition pendant cinq ans. Quels ont été tes défis et cette expérience et ces apprentissages ? En quoi ça t'aide aujourd'hui dans ton quotidien pro ?

  • Julie

    Donc, c'était très compliqué. On ne va pas se mentir parce que tant pour faire comprendre ce que c'était en interne et pour nous-mêmes avec la manager que j'avais à l'époque, construire la vision, on est parti un peu de zéro. Et là, j'ai eu vraiment la chance de tomber sur des personnes comme Karen Lemasson, qui était ma manager, qui est une personne avec de la vision, puisqu'elle a vraiment su s'approprier le sujet, c'est-à-dire comment finalement on fait de la RSE un puissant levier d'innovation. et pas en fait une machine à dire qu'on fait bien ou mal les choses, tu vois, il n'y a pas de sanction. Et vraiment cette dimension de changement et de pouvoir en fait que peut avoir la RSE quand tu intègres finalement toutes tes parties prenantes, tous les enjeux sociétaux dans ton entreprise, comment tu en fais un asset pour qu'elle perdure et pour qu'elle crée de la valeur. Et donc c'est ça que ça m'a vraiment appris la RSE en temps 1, c'est cette vision, c'est comment en fait finalement... Quand les choses ne sont pas posées, tu vois plus loin, tu as de la vision et l'autre point important. Comment tu vas convaincre les personnes, surtout quand tu es toute jeune, tu sors d'école. Et en fait, la RSE, c'était dans toutes les business units, tu vois, mais c'était des gens qui avaient des gros périmètres, puisque c'est tous les porteurs de business units qu'il fallait convaincre. Donc, comment aussi tu peux convaincre ces personnes-là, alors que tu es très jeune, et faire du management finalement un peu transversal, sans pouvoir hiérarchique ? Et ça, ça a été un super apprentissage de générer de la confiance, avoir du dialogue et avoir une capacité de conviction. Et je suis assez fière de cette expérience, puisqu'en fait, on est arrivé jusqu'à mettre la RSE dans les variables de toutes les personnes dans l'entreprise. Et je te parle de ça, c'était il y a plus de 10 ans. Et du coup, aujourd'hui, c'est des choses dont les gens en parlent à peine. Il y a peu de boîtes qui mettent vraiment la RSE dans les variables des gens dans la boîte. Et c'était vraiment le cas des laboratoires d'Expense Science, donc expérience super formatrice.

  • Chloé

    Et c'était quoi les cas pires qui étaient suivis par rapport à ça ?

  • Julie

    Il y avait plusieurs. De ce que je me souviens, la première, c'était vraiment la dimension, avoir un label qu'on voulait avoir en RSE pour vraiment l'intégrer. Donc, c'était à l'époque l'ISO 26000. Tu vois, c'était il y a hyper longtemps, on parlait du B, maintenant, tu as du B Corp, etc. Mais c'était vraiment cette dimension-là. Et après, pour chaque business unit, ça va être vraiment sur l'impact majeur qu'il va y avoir. Tu vois, par exemple, sur les achats, ça va être les achats responsables, combien tu en as, comment tu t'assures que... tu maîtrises vraiment ta chaîne de valeur et que les valeurs de l'entreprise sont aussi dans ta chaîne de valeur et dans tes achats. Et du coup, après, c'était vraiment lié aux différents métiers.

  • Chloé

    Ok, trop chouette. Et donc derrière, tu quittes cette bonne expérience formatrice et tu disais, tu as gravi avec Sudapart un peu tous les échelons pour arriver à des postes de manager et ensuite de DG aujourd'hui. Déjà, bravo. Beau parcours, bien joué. Merci. Et du coup, j'avais une question sur ce sujet-là. Pour toi, quelle est la différence majeure entre manager une équipe et diriger une entreprise ?

  • Julie

    Pour moi, la grande différence entre manager et diriger, c'est vraiment cet aspect de vision. Je pense que ce qu'on attend d'un dirigeant, c'est d'avoir un coup d'avance, de vraiment pouvoir savoir comment faire le marché, comment avoir de l'impact sur le marché. et être en capacité de porter cette vision et d'embarquer les équipes, mais pas toutes les équipes dans cette vision, et les aider à opérationnaliser cette vision. Alors qu'un manager, pour moi, c'est vraiment quelqu'un qui, justement, opérationnalise concrètement cette vision avec les différentes équipes et se fait plutôt le relais, finalement, de la vision et du dirigeant sur l'opérationnalisation, même s'il contribue, forcément. Mais l'idée, pour moi, c'est vraiment la grande différence. Et c'est ce qui est chouette dans le travail d'un dirigeant, c'est vraiment cette dimension de vision, cette dimension de coup d'avance qui est hyper intéressante puisqu'elle permet d'être très créative.

  • Chloé

    Et aujourd'hui, qu'est-ce que tu préfères ?

  • Julie

    Je dirais que c'est intéressant. Je ne t'ai pas posé la question, tu vois, mais je pense qu'il y a des pour et des contre. Je pense qu'il ne va pas se mentir, le travail de dirigeant, c'est un travail qui est stressant. On va passer sur ces beaucoup de responsabilités, la responsabilité de faire en sorte d'avoir une viabilité économique de ton entreprise, de devoir prendre les avaries finalement d'une entreprise et de faire finalement une barrière vis-à-vis des salariés pour les protéger aussi, pour faire en sorte que tout avance bien. Donc finalement, les problèmes, c'est toi qui les prends au quotidien. Vraiment, le but des dirigeants, c'est de faire cette partie créative, mais tu as cette partie aussi de prendre tous les problèmes. Et finalement, on vient te voir dans ton bureau. que quand il y a des problèmes. Donc, en fait, tu es sur le front de tous les problèmes. Donc, je dirais que... Je dirais... Déjà, c'est une première partie. Et la partie, je pense, plus de manager, ce qui est chouette, c'est que tu es plus en direct avec les équipes, tu as moins ce poste, donc tu es moins isolée aussi quand tu es manager. Quand tu es dirigeante, tu es vraiment très isolée. Et tu es dans le quotidien et dans les projets. Et je pense qu'aussi, tu as... tu vois directement parfois ton impact. Alors que quand tu es dirigeant, quand tu es finalement en train de régler des problèmes, tu sais que tu as de l'impact, mais c'est un peu différent. Donc, je te ferai une réponse un peu suisse, c'est-à-dire que je trouve que les gens, les deux sont très sympas. Et après, je pense que non, je prépare quand même aujourd'hui mon travail de dirigeante dans la dimension où tu as beaucoup de liberté et tu as la liberté, comme on se disait, pour moi, à la fois de faire le marché, d'être créatif. mais aussi d'être créatif au sein de l'entreprise. Et comme je te disais, pour moi, c'est important d'avoir de l'impact, de savoir quelles sont les valeurs de ton entreprise. Et là, j'ai l'opportunité de pouvoir dire, en fait, les valeurs de Sudapar, ce sont celles-ci. Et pour moi, c'est hyper fort.

  • Chloé

    Et tu as pris ce poste en janvier 2024. Tu disais que c'est un poste, forcément, tu t'isoles. Comment déjà est-ce que tu as affronté ce challenge ? Parce que c'est quelque chose que tu n'avais jamais fait. Est-ce que tu t'es entourée de personnes qui t'ont conseillé ? Et dans les moments où tu te sens... Isoler, qu'est-ce que tu fais pour te sentir moins seul ?

  • Julie

    C'est rigolo parce que c'est vraiment une discussion que j'avais eue avec l'ancien dirigeant, Alexandre, qui était mon manager et avec lequel j'ai une très belle relation et qui est une super personne. La première chose que j'ai faite, c'est que déjà, je trouve que quand tu es une femme, et je vais être très honnête, j'ai hésité à prendre le poste en me disant... Est-ce que j'y vais ? Quel va être l'impact sur ma vie ? Quel va être l'impact sur mon équilibre aussi ? Et puis en fait, ce n'est quand même pas facile de reprendre une boîte qui a été fondée par des dirigeants et qui sont les fondateurs. Et toi, tu étais la collègue et tu montes dirigeante. Le leadership, la légitimité, même si j'avais de la légitimité parce que jusqu'ici, j'avais beaucoup progressé dans la boîte, mais c'était compliqué. Et donc du coup, ce que j'ai fait, c'est qu'avant de prendre la décision, j'ai fait ce que je pense que beaucoup de gens font quand il y a des moments clés de leur vie, c'est que j'ai pris un coach. Et je n'ai pas honte de le dire parce que je pense qu'il y a beaucoup de personnes pour passer des étapes, ça peut être une très bonne chose. C'était une coach qui est notamment spécialisée dans les femmes dirigeantes et je lui ai dit, écoute, j'arrive à ce moment-là de ma vie et j'avais besoin d'avoir un peu de résonance. Donc en fait, elle m'a accompagnée sur cette partie-là et j'ai continué ce coaching. et jusqu'ici pendant toute la durée finalement, je continuerai tant que ça m'apporte quelque chose et aujourd'hui c'est vraiment une caisse de résonance, ça me permet vraiment de souffler et aussi de prendre ces choses et de prendre ce stress et d'avoir cette dynamique de résonance avec quelqu'un. L'autre point c'est aussi j'ai décidé de créer un comité de direction au sein de Studapart qui n'existait pas avant, que ce ne soit pas que moi qui porte la responsabilité et de créer un collectif où je partage aussi cette responsabilité avec eux. Ça n'existait pas jusque-là. On était un petit codire, on était un codire de quatre. Et là, j'ai vraiment élargi en me disant que c'est le moyen aussi de capacité de faire en sorte que la direction soit partagée. Et c'est vraiment ces deux aspects qui m'ont permis de souffler finalement et d'appréhender ce poste avec plus de recul. Et enfin, forcément, ma vie perso. Je trouve que quand j'ai beaucoup, enfin voilà, les amis, l'entourage, c'est quand même toujours hyper important. Et c'est aussi ce que m'avait dit Alexandre, il me dit, c'est bien d'être bien entouré pour pouvoir, quand tu rentres chez toi, avoir cette dynamique de pouvoir parler à des personnes qui ne sont pas dans ce milieu-là, qui ne vont pas te poser des questions sur le travail. Parce que voilà, quand tu es à ces postes-là, on te pose toujours des questions sur le travail et tu n'as aucun répit, même quand tu fais des soirées, etc., pour ne pas parler finalement de ton travail.

  • Chloé

    Ouais, je comprends. Mon copain est cofondateur d'une boîte et du coup, en soirée, tu es là, tu es avec tes potes. Bon alors, la boîte, comment ça ? Tu n'as pas toujours envie de... Il y a des moments où tu es très fière et tu as très envie d'en parler, mais il y a des moments où il y a des passes qui sont plus ou moins simples. Tu n'as pas forcément envie, quand tu es en soirée avec tes potes, tu as plus envie de te changer les idées. Et cette notion de coaching, je trouve ça chouette parce que tu découvres un métier où tu as beaucoup sur les épaules. Donc, c'est important de pouvoir affronter les différents challenges et d'être bien entouré. Et oui, cette notion d'entourage, même de manière globale, est top. Et du coup, ce comité d'entreprise, c'est avec tous les managers, il y a qui dedans ?

  • Julie

    Alors c'est vraiment, j'ai été appelée les top managers, je trouvais ça sympa en termes d'expérience. En gros, tu vas avoir tous les directeurs et directrices de Business Unite. Donc ça va être le produit, directeur produit, directeur technique. Tu vas avoir aussi tout ce qui est la partie sales, parce qu'on a une grosse partie sales chez Studapart. Et Studapart, même si c'est une plateforme, c'est une tech et que c'est une plateforme, une marketplace, tu as beaucoup d'ops en fait pour l'opérationnaliser. Donc en fait, on a deux sites. On a un site à Paris, un site à Cergy. Et en fait, tu as aussi trois top managers de Cergy qui vont correspondre finalement aux grands clients qu'on va avoir. On va avoir les sales propriétaires, les sales locataires et les ops qui sont toute la partie services après-vente, itiges, etc. Donc voilà, et des personnes qui ont des backgrounds différents. Et voilà, c'est vraiment comme ça que j'ai construit le comité de bien-être.

  • Chloé

    Au moins ça te permet d'être challengée et aussi d'échanger et de prendre les meilleures décisions ensemble. C'est vraiment top. Et tu disais, en tant que femme, tu as hésité avant de prendre le poste. Quels seront les conseils que tu peux donner aux jeunes femmes qui ont envie de suivre une voie similaire à la tienne ?

  • Julie

    Première chose, je trouve ça bien de se questionner. Je trouve ça bien de se dire, c'est quoi les aspects positifs, les aspects négatifs. Mais je pense que la première chose que je leur dirais, c'est qu'elles sont capables et qu'il faut qu'elles osent. Et qu'on n'est pas obligé de savoir maîtriser 100% du poste pour être compétente. Et ça, c'est hyper important parce que souvent, on a l'impression qu'il faut qu'on maîtrise pour pouvoir être là, alors qu'il y a plein d'autres personnes qui ne vont pas maîtriser, qui vont se vendre. Et aussi, ne pas se brader. C'est-à-dire que quand vous ayez confiance en vous, osez. ne vous bradez pas et vous générez de la confiance avec les personnes parce que vous aurez confiance en vous.

  • Chloé

    Je fais un mini-break dans l'épisode pour te demander ton aide. Si tu apprécies les menaces et que ça t'apporte de la valeur, il y a un moyen super simple de m'aider. C'est laisser une note et un avis sur Apple Podcast ou Spotify. 5 étoiles et un petit mot pour me dire ce que tu aimes dans le podcast. Ça prendra une minute et ça m'apporte énormément. 1. Pour me motiver et avoir tes retours. Et 2. pour booster la découvrabilité du podcast et m'aider à ce qu'il soit mieux référencé. Ce projet me tient à cœur, mais je réalise tout toute seule, à côté de mon boulot. Ce sont des heures de travail, et toi tu peux me soutenir gratuitement en laissant une note et un com sur Apple ou sur Spotify. Je te remercie du fond du cœur pour tout ça, et on peut repartir sur la suite de l'épisode. Et du coup tu es une femme leader, tu m'as dit quand on a préparé l'épisode que... La notion de sororité est quelque chose qui est très important pour toi, que tu valorises cette sororité et toute la notion de croissance collective. Comment est-ce que tu mets ces engagements en pratique au quotidien et comment ça se traduit dans ta façon de faire et de diriger ?

  • Julie

    C'est quelque chose que j'ai appris aussi au fur et à mesure. Parce que j'ai eu des expériences avec des femmes qui ne se sont pas forcément bien passées, qui ont été très douloureuses aussi pour moi. Et je me suis dit, je ne comprenais pas pourquoi on se mettait finalement en compétition plutôt qu'en sororité et qu'en action ensemble. Et que ce serait beaucoup plus facile finalement de monter les échelons et d'avoir un environnement propice en étant en collaboration. Et du coup, ça m'a vraiment fait réfléchir et c'est vraiment à ce moment-là que j'ai vraiment pensé à cette dynamique de sororité. Et ce que je fais au quotidien, c'est que déjà, je ne mets jamais les gens en compétition dans l'entreprise, et notamment entre les femmes, ce qui peut parfois malheureusement beaucoup être le cas. Je vais au quotidien désamorcer des choses et en fait les faire briller de la même manière et leur dire qu'il y a de la place pour tout le monde. Et j'ai souvent cette discussion avec elles, parfois quand il y a des mises en compétition, etc., pour qu'on sorte de ça, parce que malheureusement, c'est quand même quelque chose qui est encore... Très fort, je trouve, chez les femmes, cette dimension de se mettre en compétition, parce qu'on estime qu'on ne peut pas tout y arriver, qu'il n'y a pas beaucoup de place dans un monde parfois un peu masculin. Donc, c'est la première chose. Et après, effectivement, je ne vais aussi pas du tout avoir de mal à recruter des personnes qui sont meilleures que moi et à leur laisser de la place. Et c'est vraiment ce que j'essaie de faire, donc de leur laisser de la place au quotidien et de leur faire porter des projets. Et aussi de ne pas faire à leur place, mais ça c'est pas seulement pour les femmes, c'est pour la dimension sororité, mais c'est aussi pour tout le monde, c'est plutôt les questionner pour montrer qu'ils sont capables d'y arriver et qu'en fait les réponses souvent ils les ont, et plutôt que de me demander, les amener à y arriver eux-mêmes et prouver qu'ils sont capables d'y arriver.

  • Chloé

    J'aime beaucoup cette approche et je pense que c'est une très bonne approche du management déjà, de se dire moi je m'entoure de... Personnes qui sont meilleures que moi, parce que moi, mon but, c'est de les accompagner à briller et à évoluer. Et je ne leur donne pas la réponse parce que c'est trop facile. Je les aide à les guider vers cette réponse-là. C'est des choses qui font assez écho. J'avais eu un manager qui était vraiment comme ça et c'est chouette dans la relation. Et c'est cool aussi d'avoir cette posture de... d'essayer de casser un peu ce sexisme intériorisé que beaucoup de femmes ont en corps et de vraiment montrer que c'est ça, il y a de la place pour toutes et qu'on gagne tellement plus à se faire briller et à s'entraider. Donc heureusement, les mentalités évoluent, mais je pense qu'il y a tout un... Tout un cheminement personnel aussi à faire pour s'affranchir de ça et ce qui est vraiment pas facile. Et toi forcément, tout au long de ton parcours, t'as forcément rencontré des difficultés, des embûches. Comment est-ce que t'as réussi à chaque fois à te réinventer et à te relever face à ces différentes difficultés ? Notamment tu disais où t'avais eu des moments compliqués avec des femmes managers qui t'ont pas forcément aidé. Comment tu fais dans ces moments-là ?

  • Julie

    La première chose que je fais, c'est que je suis quelqu'un de très transparent. Donc, je vais quand même toujours essayer d'avoir du dialogue avec les personnes et essayer de faire en sorte... Mais ça peut être du dialogue qui ne peut pas être agréable, parce qu'il faut se dire les choses parfois. Et je ne peux pas dire forcément de manière forcément trop douce si on est dans une dynamique de devoir se dire les choses. Mais je pense que c'est hyper important de se parler. Donc, ça, c'est la première chose. J'ai passé des moments difficiles, même parfois chez Studapart, sur des choix, etc. qu'on a eus. Ça a vraiment été de se parler, de se dire des choses et d'exprimer avec bienveillance, mais fermeté, ses convictions et ses points de vue pour trouver une solution. Et la deuxième chose, c'est ce que je disais un petit peu tout à l'heure, c'est vraiment cette dimension de temps long. C'est-à-dire qu'à chaque fois que j'ai une ennui, je me dis Ok, la vie est un temps long. comment je peux faire, qu'est-ce que je dois mettre en place pour passer ce dodan et penser concrètement globalité. Et ça me fait prendre du recul et me dire, ok, je règle ça à cet instant T et ça va représenter quoi dans ta vie globale ? Ça va être rien. Et c'est une opportunité aussi d'apprendre et de te re-questionner sur le fait, est-ce que tu es à la bonne place et est-ce que tu as envie finalement de continuer et sous quelles conditions ? Et ça c'est vraiment des choses que je me pose très régulièrement, tu vois, de me dire, voilà, pourquoi je fais ça ? Est-ce que je suis alignée ? Et c'est quoi les conditions pour que je continue ? Parce que je pense qu'aussi, il y a un truc qui est très important, c'est que tu ne peux pas être bien à un poste si tu n'as pas la conviction d'avoir envie de le faire et que tu n'es pas emporté par ton poste ou par ce que tu fais. Et j'ai toujours été hyper enthousiaste de mes différents métiers. Et c'est aussi les équipes, ce qu'elles me disent, elles me disent, t'as toujours envie, t'es toujours enthousiaste, mais parce qu'en fait, je suis alignée avec le fait que c'est ce que j'ai envie de faire.

  • Chloé

    Je trouve que ton discours et de qui tu es dégagent beaucoup de maturité, un peu même sur la vie de manière globale. Je trouve ça vraiment hyper intéressant, parce que j'ai l'impression en tout cas que tu sais ce que tu veux et que tu ne te laisses pas faire. toujours avec de la bienveillance et du recul sur les choses. Déjà, je trouve ça très cool. Comment est-ce que t'as fait dans ta vie ? T'as fait du développement personnel ? Est-ce que t'as des petits tips pour arriver à prendre ce recul-là et un peu ce recul sur les difficultés de la vie et sur ce cheminement que tu pourrais partager ?

  • Julie

    J'ai commencé très tôt tout ce qui était développement personnel, même psychothérapie. Je n'ai pas honte à le dire, je trouve que c'est très important de se questionner, de se poser des questions. En fait, tu es tellement mieux avec les gens quand finalement tu règles aussi des problématiques. Et même dans le management, ce qui m'a aidée à justement être dans cette sororité et savoir faire briller ces gens et ne pas me sentir mal à l'aise de la performance des gens, c'est d'être bien avec moi-même. Je pense que si tu es bien avec toi-même, ça t'aide aussi à faire rayonner les autres et ça a un super pouvoir de développement, ça c'est clair. Et donc du coup, je me suis toujours intéressée à ça, mais plutôt vraiment tout ce qui était psychothérapie, comment je pouvais avancer sur moi et régler l'ensemble des questions que je pouvais avoir. Le coaching en fait partie et c'est des choses que je regarde vraiment très régulièrement, le coaching, comment accompagner les équipes, quelles sont même aussi les méthodologies de coaching pour permettre d'être toujours dans cette résonance et ce développement des personnes. Sachant que tu vois ce que je disais tout à l'heure de questionner des personnes etc, faire en sorte qu'ils avancent, il faut aussi se dire que parfois il y a des personnes pour qui c'est pas adapté. Et même si toi tu es comme ça et que tu as envie de ça pour toi, je trouve que ça m'a aussi fait beaucoup questionner sur comment tu ne projettes pas qui tu es et tes attentes sur les autres. Et aussi tu sais t'adapter par rapport à qui ils sont et là où ils en sont dans leur étape professionnelle. Ouais, c'est super intéressant et j'aime bien le fait de mettre en avant qu'il n'y a aucune honte à faire une psychothérapie. Au contraire, je pense que chaque être humain sur Terre devrait en faire une. Il n'y a pas besoin d'avoir des problèmes immenses, mais je trouve que les personnes qui font cette démarche, qui font cette démarche d'apprendre à se connaître et de s'aimer et de savoir ce qu'on veut, etc. Ça permet derrière, quand tu investis sur toi, dans le cadre professionnel, de pouvoir aussi briller et apporter quelque chose de vraiment différent, surtout quand tu es sur la partie manager ou dirigeant. Donc très cool de pouvoir avoir ce retour d'expérience-là et je pense que du coup, ça doit apporter. beaucoup à tes équipes et ça a dû t'aider aussi à gravir les échelons et à montrer que tu avais les capacités de le faire. Et du coup, dans ton parcours d'entrepreneur et de dirigeante, quels sont les conseils que tu donnerais aux personnes pour rester fidèle à soi-même tout en acceptant de faire des compromis ? Parce que tu m'as dit qu'il y a eu des moments où tu as fait le dos rond.

  • Chloé

    C'est un peu cette dimension d'alignement, c'est-à-dire, je te reposais la question régulièrement, est-ce que tu es aligné avec ce que tu fais ? Et si tu n'es pas aligné aujourd'hui, est-ce que c'est une étape qui est bonne parce que plus tard, ça te permettra d'être aligné et qu'en fait, c'est une étape par laquelle passer ? Effectivement, l'autre conseil que je donnerais après, bon, je ne suis personne pour donner des conseils, les gens les prennent ou pas, tu vois, mais tu as une dynamique aussi, je pense, pour passer des étapes, c'est... de se faire confiance comme on se disait, vraiment cette dynamique de se dire ok quoi qu'il arrive je vais y arriver et puis il y a des moments qui ont été très difficiles pour moi des moments où je me suis dit je ne vais pas y arriver etc. mais ça finit toujours par passer en fait aussi ça c'est hyper important de se dire Quand on est bas dans des expériences professionnelles ou dans des moments de la vie, en tout cas dans mon expérience personnelle, c'est des moments qui m'ont permis de me poser les bonnes questions et de savoir aussi rebondir. Et c'est souvent dans ces moments-là qu'on est beaucoup plus créatif, puisqu'en fait, on va devoir sortir beaucoup d'énergie. Et malheureusement, je trouve aussi aujourd'hui que... on se pose des questions que quand on est dans la douleur alors que finalement quand on est dans le bonheur finalement tout tout tout passe et finalement on se rend pas compte que c'est des moments de bonheur et je trouve que voilà parfois à chaque fois je me dis ce serait intéressant de se poser ces questions là et l'autre part je me dirais soit curieuse soit curieux ça c'est une quelque chose qui est je pense hyper important pour passer les étapes c'est à dire d'aller regarder ce qui se passe autour d'aller discuter avec les gens de développer aussi son réseau ça c'est hyper important je sais que parfois c'est un peu un gros mot le réseau position parce que tu ne l'as pas mérité, etc. ou parce que tu es là parce que quelqu'un t'y a positionné moi je suis quelqu'un de très méritocratique et que je ne fais pas de copinage, mais c'est pas ça le réseau, c'est vraiment de rencontrer des gens qui ont des expériences de vie, qui ont monté des projets et qui vont t'inspirer et je trouve qu'on manque, tu vois, beaucoup d'inspiration et de sources d'inspiration différentes, de parcours différents et c'est pour ça que je trouvais que ton post-cat il était trop chouette, parce que tu ouvres d'autres voies et tu permets en fait de... de libérer les imaginaires. Et ça, c'est hyper puissant. Et je pense que quand tu libères les imaginaires, tu libères des voies qu'on n'aurait pas imaginées il y a longtemps et qui permettent de prendre d'autres directions. Et ça, c'est trop chouette.

  • Julie

    Ça me touche, ça me fait plaisir. Et je suis bien contente de notre échange aujourd'hui parce que je pense que ça va totalement dans ce sens-là. Et aussi sur le premier point que tu disais dans les moments difficiles. Tu vois, moi, j'ai eu un moment difficile cette année et donc je me suis fait accompagner. Et je pense que c'est quelque chose que j'essaye de partager et que j'essaye de donner le conseil de ma psy. Ça a été, OK, aujourd'hui, il ne faut pas que tu te dis, je suis down, donc je serai toujours down et je n'ai aucune capacité, etc. Il faut que tu saches que quand tu te sentiras mieux, tu auras toujours les capacités en toi pour aller chercher de nouvelles choses. Tu sauras gérer les choses. Donc là, si aujourd'hui, tu ne le vois pas, il faut accepter cette émotion, ce moment et se dire, OK, je ne suis pas bien. J'écoute mes émotions, je les accueille. Sauf que derrière, je sais que ça ira mieux parce qu'il y a des moments où, oui, tu remontes la pente. Heureusement, sinon, ce serait vraiment nul, la vie. Mais tu auras tous ces outils-là pour affronter et pour t'en sortir. Donc, c'est intéressant de... D'accueillir tout ça, ces moments compliqués et de se dire derrière, quand c'est plus simple, on a ces capacités-là. Et aussi de dire quand tout va bien, d'essayer de prendre un petit peu de recul et de se dire... Oui, tout va bien. C'est cool. C'est appréciable et d'en profiter. Donc, trop, trop cool tout ça. On part un peu en philosophie. J'aime beaucoup. Mais c'est chouette. C'est des choses aujourd'hui que je trouve qu'on parle beaucoup plus de santé mentale, etc. Et c'est bien parce que les générations d'avant n'en parlaient pas et c'était limite une honte, un tabou. Donc, c'est bien parce que dans notre vie professionnelle, si on s'écoute. ça ne vaut pas le coup d'être malheureux toute sa vie.

  • Chloé

    Donc, si tu n'es pas bien dans ton travail, ça a un impact sur ta vie,

  • Julie

    forcément. Et du coup, pour terminer un peu nos échanges, il y avait une notion que tu voulais aborder, c'était la partie négociation, surtout sur la partie BSPCE. C'est des choses dont on ne parle pas souvent, dont les dirigeants ne parlent pas souvent. Quelle est la leçon la plus précieuse que tu as apprise sur ce sujet ? Et quels sont les conseils que tu donnerais aux femmes qui hésitent à négocier ? Parce que souvent, ce sont elles qui hésitent.

  • Chloé

    Oui, effectivement, malheureusement. Et en fait, on a tous notre salaire. Mais le salaire, c'est finalement, quand tu as des BSPCE, ce n'est pas grand-chose. En fait, ce n'est pas pas grand-chose en soi. C'est bien son salaire. Mais si tu veux vraiment, demain, pouvoir profiter de la valeur créée par l'entreprise et aligner les intérêts, c'est négocier des BSPCE. pas de débat à avoir en fait il faut quand vous rejoignez une boîte notamment early stage ou des boîtes qui ont encore des voilà des opportunités de vous donner des BSPCE il faut y aller il faut les prendre parce que déjà un ça aligne les intérêts entre l'entreprise et vous parce que si l'entreprise gagne vous gagnez et ça permet aussi de se sentir impliqué dans le projet et sa réussite et ça c'est hyper puissant Et ce qui a permis aussi de mettre l'énergie qu'il fallait parce qu'il y avait ces BSPCE, donc il faut les négocier, il n'y a pas de débat à avoir. Et négocier surtout quand vous arrivez tôt une grosse part de BSPCE. Parce que souvent aussi quand on arrive en startup, qui sont notamment en early stage, les salaires sont moins interactifs. Mais à mon sens, il faut vraiment justement compenser et faire un peu l'énergie boule de neige. avec les BSPCE pour avoir un salaire qui soit cohérent par rapport à la valeur qu'elles ont, que tout le monde a sur le marché.

  • Julie

    Ouais, et du coup là, tu disais que vous avez été rachetée. Du coup, comment ça se passe lors d'un rachat par rapport aux BSPCE ?

  • Chloé

    Nous, du coup, chez Estudes Apart, ça a été un rachat qui s'est fait par tranche. Donc en fait, les fondateurs ont vendu l'entreprise et on devait réaliser un certain montant du chiffre d'affaires pour pouvoir valoriser nos tranches, nos BSPCE. Et chaque tranche était un pourcentage où l'entreprise qui nous a racheté montait dans la structure capitalistique jusqu'à obtenir 100% des parts. Et donc du coup, ce qui a fait que pendant le moment du rachat et les trois ans qui ont suivi, on avait vraiment un objectif de croissance important chaque année qu'on devait atteindre pour pouvoir revendre. Et ce qui s'est passé, c'est que là, on avait le choix chaque année, à chaque fin, de revendre nos parts ou de dire non, on parie que le mouvement va encore faire de la croissance et donc du coup d'être valorisé. Et si tu veux, il y a tous les gens qui sont rentrés chez Studapart, notamment il y a cinq ans, et il y a des postes qui ont eu des parts dans l'entreprise. Et ce qui fait qu'on est tous restés, on s'est tous battus pour l'entreprise et ça a vraiment aligné les intérêts. Et là, on vient de revendre tous nos parts.

  • Julie

    Bon, du coup, vous avez eu les bénéfices de votre travail acharné, donc trop bien. Super, super intéressant cette partie-là. Je pense qu'on pourrait même faire un épisode entier sur tous ces sujets-là. Et pour finir, j'ai trois questions classiques. Déjà, la première, c'est quels sont les trois conseils que tu donnerais à Julie d'il y a dix ans ?

  • Chloé

    Ah ah ! Elle s'est posé pas mal de questions, Julie, il y a dix ans. Je pense que les trois conseils que je lui donnerais, c'est de se faire confiance. tu vois la première chose de s'autoriser à voir aussi plus grand je pense que c'est important je pense que c'est aller aussi par étapes je savais ce que je voulais mais du coup j'y suis allée vraiment tâtonnant donc ça je pense que c'est une chose et la curiosité sois curieuse, rencontre des gens pars à la découverte et t'arrête pas de cette soif d'apprendre parfait

  • Julie

    J'espère qu'elle t'écouterait. Et est-ce que tu peux nous partager une de tes inspirations ?

  • Chloé

    Je trouve, tu vois, quand on parle d'inspiration, souvent on pense aux grandes choses, aux grandes personnes, entre guillemets. C'est comme si l'ordinaire n'avait pas... Enfin, l'ordinaire, c'est comme si c'était un gros mot et c'était un mot qui n'était pas sexy, tu vois. Et je pense, en tout cas, moi, ce qui m'inspire aujourd'hui, c'est... C'est ces parcours de femmes dans l'entreprise aujourd'hui qui ont gravisé le champ. Et notamment, je pense que j'en avais parlé pour des personnes qui s'appellent Ramata. Et ce que j'admire chez elles et ces personnes-là, c'est qu'en fait, elles arrivent à des postes de responsabilité parce qu'elles ont le goût du travail bien fait, mais pas le goût du pouvoir. Et ça aussi, c'est hyper important parce que je trouve que d'être dirigeante avec un goût du pouvoir, ça peut asphyxier les équipes parce que... Tu peux avoir une dimension de vouloir juste être là pour rayonner et pour ton bien-être personnel versus l'envie du projet, l'envie du collectif. Et je suis hyper admirative parce qu'elle a commencé en étant sales chez nous et maintenant elle dirige une équipe de 20 personnes quasiment. Et ça, je trouve ça extraordinaire parce que ça me rend hyper fière au quotidien de voir ces évolutions au sein de la boîte. Et on en a beaucoup chez nous, heureusement. Et ça, c'est aussi pour ça que j'aime Studapart. Moi, j'en suis un exemple aussi d'évolution. Mais d'autres femmes dans l'entreprise, je pense aussi à Agathe, ont eu des super belles évolutions. Et ça, je trouve ça incroyable.

  • Julie

    C'est super. Du coup, on les salue et je valide. Tu te doutes, c'est pour ça que je fais ce podcast, parce qu'on glorifie beaucoup les gens très connus. Mais au final, ce n'est pas toujours concret. C'est des choses que tu ne peux pas... toujours atteindre, etc. Et moi, je vois, tu vois, je suis plus admirative des femmes du quotidien qui m'entourent. Je suis plus admirative de toi, ton parcours, tout ce que tu partages, que des personnes qui semblent un peu à des années-lumières. Donc, c'est intéressant de pouvoir mettre ça en avant et de mettre tes équipes en avant. Donc, on les salue si elles nous écoutent. Et bravo, les girls. Continuez comme ça. Et du coup, pour finir, qu'est-ce que tu aimerais entendre dans ce podcast ?

  • Chloé

    C'est vraiment très intéressé d'avoir des parcours de femmes qui ont monté des boîtes, des boîtes qui ont réussi, même qu'elles ont revendu, et qu'on sache aussi comment elles ont géré ça. Et ça, on n'en entend pas beaucoup, malheureusement.

  • Julie

    C'est vrai. Écoute, je vais continuer de chercher d'arrache-pied pour avoir des profils comme ça. Merci beaucoup, Julie, pour cet échange. Et bravo pour ton parcours, pour ta personnalité qui t'a permis.

  • Chloé

    d'y arriver jusqu'ici je pense que ça va parler et tes conseils vont sûrement faire écho donc merci beaucoup pour ce moment et surtout merci à toi et bravo pour ce super podcast et puis j'ai hâte de continuer à t'écouter et de voir toutes ces belles inspirations en tout cas.

  • Julie

    Merci, bonne journée Merci toi aussi Un grand merci pour ton écoute on se retrouve lundi dans deux semaines pour la découverte d'une nouvelle meneuse J'espère que l'épisode t'a plu. Si c'est le cas, laisse-moi ton avis sur la plateforme que tu utilises. Et s'il te reste encore un peu de temps, partage cet épisode à ton entourage pour faire un gros big up à notre menace du jour. La bise, si tu le veux bien, et toujours plein de loutres dans ta vie. Ciao !

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