S5#E2 "Mon utilisation des ChatBots en classe" avec Laetitia Allegrini du 03/04 07:45 cover
S5#E2 "Mon utilisation des ChatBots en classe" avec Laetitia Allegrini du 03/04 07:45 cover
Les Podcasts de LUDOMAG

S5#E2 "Mon utilisation des ChatBots en classe" avec Laetitia Allegrini du 03/04 07:45

S5#E2 "Mon utilisation des ChatBots en classe" avec Laetitia Allegrini du 03/04 07:45

32min |03/04/2024
Play
S5#E2 "Mon utilisation des ChatBots en classe" avec Laetitia Allegrini du 03/04 07:45 cover
S5#E2 "Mon utilisation des ChatBots en classe" avec Laetitia Allegrini du 03/04 07:45 cover
Les Podcasts de LUDOMAG

S5#E2 "Mon utilisation des ChatBots en classe" avec Laetitia Allegrini du 03/04 07:45

S5#E2 "Mon utilisation des ChatBots en classe" avec Laetitia Allegrini du 03/04 07:45

32min |03/04/2024
Play

Description

Aujourd’hui nous recevons  Laetitia Allegrini , professeure des écoles spécialisée  à l’EREA de Haute-Provence à Bevons dans l’académie d’Aix-marseille. Laetitia utilise le numérique au quotidien dans sa classe, et nous allons en particulier évoquer l’utilisation de Chatbots en cours notamment, qui a pour objectif de sensibiliser aux respects des consignes de sécurité et aux modes opératoires.


Bonjour Laetitia Allegrini,


Avant d’aborder notre sujet central pourrions nous évoquer ensemble la place du numérique dans votre classe au quotidien, c’est quelque chose d’exceptionnel, d’omniprésent, depuis combien de temps ?


Le numérique accompagne mon enseignement et mes scenari pédagogiques depuis longtemps car ça m’a toujours attiré : ça fait partie de mon quotidien en classe. Mais ça reste de petites activités sans abuser de l’utilisation des écrans. On est dans re-mobilisation essentiellement.



Concernant l’utilisation de Chatpbot en classe comment l’idée vous est venu ?


L’EREA des Hautes Provence est un petit établissement, on accueille des élèves en bâtiment et jardinerie. Notre projet s’inscrit dans le cadre du chef d’oeuvre des élèves en métallurgie. Notre idée était d’essayer d’aider les élèves à mémoriser les procédures de sécurité. Ces élèves ont effectivement un problème plus important de mémorisation. J’avais déjà l’an passé réalisé une petite unité conversationnelle intégrée à la caisse enregistreuse des élèves avec un lycée professionnel.


On a démarré sur les questions de représentation pour faire émerger des idées justes ou moins justes sur l’IA, et ensuite les questionner sur l’impact possible de l’IA dans leur futur métier. Ensuite on est passé à la création des ChatBots à l’aide notamment d’arbres décisionnels, de cartes mentales.


L’idée est de construire des unités conversationnelles au dessus des machines accessibles via des QR Code et une lecture avec une tablette en support des fiches de sécurité toujours présentes.


Les outils utilisés :

SnatchBot : https://fr.snatchbot.me ? Y a t’il une formation de l’enseignant à la programmation ou la création de chatbot ?

Les liens éventuels  : SnatchBot est maintenant payant (société israélienne) 600 euros / an gratuit jusqu’à 2000 messages, ça permet de tester l’application avant de franchir le pas. la Drane a créé un chatbot open source ChatMD qu’on teste également qui est téléchargeable sur la forge des communs numériques. présentée le 29 mars lors du libre éducatif.. ChatMD


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans les podcasts de Ludomag. Je suis Eric Fourcaud, rédacteur en chef de Ludomag, premier magazine en ligne de partage d'expériences d'enseignants sur leurs pratiques pédagogiques en classe avec le numérique. Ludomag, depuis mars 2024, après le français, s'exporte dans les pays en éducation en langue anglaise et espagnole. Vous pouvez retrouver ce podcast en langue française sur Ausha et Apple Podcasts et sur YouTube Podcasts pour les versions anglaises et espagnoles. Nous abordons la saison 5 de notre podcast qui a pour titre le numérique au quotidien dans ma classe. En effet, le numérique relève du quotidien pour la majorité de la population. Ce qui fut l'avenir au temps des NTIC vers les années 95, s'est immiscé dans les pratiques et les usages journaliers. L'idée de cette saison 5 est donc de découvrir comment le numérique est utilisé en classe au quotidien de nos jours, plus que de se projeter dans un avenir incertain, voire prometteur, de nouvelles technologies. Dans les podcasts de Ludomag, nous recevons des enseignants, des formateurs, des éditeurs, chercheurs et institutionnels qui ont quelque chose à dire ou proposer sur le thème. Aujourd'hui, nous recevons Laetitia Allegreni, professeure des écoles spécialisée à l'ERA de Haute-Provence à Bevon, dans l'Académie d'Aix-Marseille. Laetitia utilise le numérique au quotidien dans sa classe et nous allons en particulier évoquer l'utilisation de chatbots en cours, notamment qui a pour objectif de sensibiliser au respect des consignes de sécurité et au mode opératoire. On verra ça en détail. Bonjour Laetitia.

  • Speaker #1

    Bonjour, merci de m'accueillir.

  • Speaker #0

    Alors, avant d'aborder notre sujet central, pourrions-nous évoquer ensemble la place du numérique dans votre classe au quotidien ? C'est quelque chose d'exceptionnel, d'omniprésent, depuis combien de temps ?

  • Speaker #1

    Alors, il est vrai que le numérique est assez présent dans ma classe et ça depuis toujours. J'ai un attrait pour le numérique depuis le début de ma carrière et petit à petit, d'année en année, avec l'évolution des outils numériques et des propositions qui nous sont faites dans l'éducation, c'est vrai que ça a pris une place qui est quand même importante, même s'il n'y a pas que ça évidemment, mais ça accompagne mon enseignement et mes scénarios pédagogiques. Donc je l'utilise beaucoup, que ce soit dans la création de mes cours ou aussi des activités que je fais avec mes élèves, que ce soit dans la classe ou hors temps classe. C'est vrai que c'est quelque chose qui fait partie de mon quotidien d'enseignante.

  • Speaker #0

    Donc on a le numérique dans la classe avant, pendant et après, pour l'enseignant. Est-ce que c'est un numérique à base d'écran tout le temps ou est-ce qu'on essaie un petit peu de se sortir de ça ? Parce que c'est un de ces petits sujets qui sont lancés en ce moment sur la place des écrans et l'omniprésence des écrans dans notre vie au quotidien, notamment pas que sur les jeunes. Alors,

  • Speaker #1

    ce n'est pas une omniprésence parce que ce n'est pas quelque chose non plus qui est répétitif sur tout. tous les jours de la semaine, mais c'est vrai que ça peut être par exemple des petites activités pour faciliter la mémorisation de ce qu'on a fait en classe avec une petite vidéo à regarder ou un travail sur la cuisinière ou sur un flash pour permettre aux élèves de remobiliser les connaissances qu'ils ont vues en classe, mais sur des temps plutôt courts.

  • Speaker #0

    D'accord. Ok, alors on va attaquer le sujet des chatbots en classe, et on va peut-être le contextualiser, parce qu'on a parlé des réas de Haute-Provence, on va peut-être un peu rappeler comment est composé cet établissement, est-ce qu'il y a des spécialités particulières, quels sont les cours qui y sont proposés, et puis ensuite on parlera effectivement d'où vient cette idée et comment elle est venue dans votre classe.

  • Speaker #1

    Alors l'EREA de Haute-Provence, c'est un petit établissement dans les Alpes de Haute-Provence, à Bevon, à côté de Cisteron. On fait partie de l'Académie d'Aix-Marseille, il y a trois EREA dans notre académie. Donc on accueille des élèves du collège SECPA au lycée professionnel, puisqu'on propose quatre formations de CAP, trois en bâtiment et une en jardinier paysagiste. Donc en bâtiment. On propose des CAP maçonnerie, menuiserie et métallerie. Donc moi je vais vous parler d'un projet que je réalise avec les élèves de CAP Métallerie dans le cadre de leur chef-d'œuvre qui est obligatoire en lycée professionnel depuis 2019. Je travaille en collaboration avec mon collègue Joanne Fraise qui est professeure de métallerie et donc notre idée était, puisqu'on travaillait ensemble en co-intervention sur ce chef-d'œuvre, était d'essayer d'aider les élèves à mémoriser. les procédures d'utilisation des différentes machines de l'atelier et des consignes de sécurité. Donc c'est vrai que les élèves à besoin éducatif particulier ont davantage de difficultés en mémorisation. Donc on s'est questionné sur peut-être un projet un peu innovant à leur proposer pour faciliter en fait cette étape-là. Donc l'an dernier, j'avais déjà réalisé avec mes élèves un projet sur la création de chatbots. avec un lycée professionnel de notre département, lycée des métiers de Martin Bré, où on avait réalisé une petite unité conversationnelle qui était intégrée à la caisse enregistreuse de leur restaurant d'application, afin de les aider à réaliser les différentes boissons et cocktails qu'ils devaient apprendre dans cette section. Voilà, donc c'est venu un petit peu de là.

  • Speaker #0

    Ok, alors on va revenir un petit peu sur ce que j'avais dit, objectif sensibiliser au respect des consignes de sécurité au mode opératoire. Donc là, on est sur le sujet, j'imagine, de quelque chose où il va y avoir des difficultés, des dangers possibles.

  • Speaker #1

    Oui, alors en fait, on est parti déjà sur une discussion sur l'intelligence artificielle. Donc ça a été notre première séance, c'est-à-dire de voir un petit peu quels étaient... les représentations de nos élèves sur ce que c'est une intelligence artificielle, une unité conversationnelle, est-ce qu'ils en utilisent ? Donc on est vraiment parti de leur représentation pour faire émerger aussi des choses qui sont justes et moins justes, afin de démystifier un petit peu le côté magique aussi de l'IA. Et ensuite, on a tout de suite fait un parallèle avec l'évolution de leur métier. savoir un petit peu s'ils pensaient que cette révolution technologique allait impacter leur formation et en quoi ça pourrait aussi être quelque chose d'utile pour eux. Et c'est eux qui tout de suite ont pensé aux machines, donc même si nous on avait cette idée-là, effectivement, et finalement ils sont arrivés au même constat que nous, sur peut-être une utilité au niveau de l'utilisation des machines. Donc à partir de là, en fait, ils ont essayé de se questionner sur comment l'intégrer au mieux. L'idée, c'était de créer ces petites unités conversationnelles qui étaient après intégrées sous forme de QR code au-dessus de la machine et qu'on peut flasher avec une tablette et qui va nous aider à l'utilisation. Donc, qui ne remplace pas du tout les fiches de sécurité qui sont à côté, mais qui va être là en plus.

  • Speaker #0

    C'est peut-être le côté ludique, nous on est ludique, c'est ludique, c'est conversationnel, donc le fait que ce soit une conversation, ça va peut-être... plus intéresser les élèves plutôt que la fiche technique qui tout de suite, on se dit, ça y est, je l'ai lu rapidement.

  • Speaker #1

    Effectivement, il y a cet aspect-là de communication et d'échange, d'interactivité qui est assez intéressant. Autre aspect très intéressant, c'est que comme ils travaillent en binôme sur une machine, en fait, c'est eux qui vont faire tout le travail de recherche, de sélection d'informations. Justement, ils vont... prendre cette fiche qui est assez lourde et puis essayer de l'analyser, donc rajouter du contenu à l'intérieur, des vidéos, des images, des GIFs en fait. Et donc en faisant tout ce travail de recherche et de création de contenu, finalement ils vont arriver à mémoriser, on l'a constaté nous là puisqu'on arrive à avoir déjà des unités conversationnelles qui sont quasiment terminées. on voit qu'ils ont assimilé les procédures parce qu'il y a eu cette situation de recherche. Donc c'est un peu comme si on était dans une classe apprenante où l'élève va essayer de trouver sa solution, son idée, etc. Après, il y a d'autres... Pardon.

  • Speaker #0

    Avant d'arriver aux conclusions, on verra un peu après comment ça se fabrique, parce que ce n'est pas évident. J'essaie de simplifier ce que j'ai compris. En gros, on a effectivement un QR code près de la machine, on a préparé un chatbot. Au lieu que l'élève soit obligé de lire la totalité de la fiche de sécurité, on lui dilue sous la forme d'un chatbot conversationnel. Donc des allers-retours, des petites consignes j'imagine, qui vont faire qu'il va mieux comprendre, il va être plus intéressé par ces consignes de sécurité que la fiche technique qui peut faire une page ou deux, j'en sais rien.

  • Speaker #1

    Oui, et puis ça l'oblige à choisir des mots-clés, donc il peut cibler sa demande. Donc si sa demande elle concerne la sécurité, il va aller cibler un mot précis, sécurité, danger, EPI. Donc ça permet de cibler. Le bon mot, pareil, si par contre il a une erreur sur une machine, il va demander le code erreur. Donc c'est vrai que ça va également développer l'autonomie de par cette utilisation et ce côté interactivité qui est vraiment très intéressant.

  • Speaker #0

    Quelque part, il est acteur de la consigne.

  • Speaker #1

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    Il va poser la question pour avoir des réponses, et puis ça ne va pas se faire en une fois. Donc, du coup, il est beaucoup plus immergé dans cette consigne.

  • Speaker #1

    Il est immergé. Il peut aussi, parfois, se rendre compte que peut-être l'outil doit être amélioré parce que le mot qu'il a demandé, la machine ne le comprend pas. Donc, il va falloir faire un retour utilisateur pour améliorer, en fait, donc la machine pour qu'elle puisse prendre en compte ce mot-clé. Donc c'est vrai que c'est aussi intéressant de par la possibilité de faire évoluer l'unité conversationnelle pour l'adapter encore mieux à chaque fois.

  • Speaker #0

    Alors on va regarder ce qu'il y a dans le moteur.

  • Speaker #1

    Si on peut revenir sur la façon dont il l'a créé, ce qui est intéressant aussi c'est que… Pardon ?

  • Speaker #0

    Il y a eu un petit décalage, mais je disais maintenant on va attaquer le problème du qu'est-ce qu'il y a dans le moteur, comment on fabrique tout ça. J'ai compris que l'élève participe à la co-construction de cette unité conversationnelle, ou chatbot, puisqu'effectivement, si tu vas faire des retours d'utilisateurs, on va améliorer un peu la conversation, parce qu'effectivement, il manque parfois peut-être des mots. Alors, comment on démarre ? On a une fiche technique de sécurité. du coup, je suppose, le contenu, c'est ça. Et puis ensuite, on va où ?

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui se passe ? Alors, la deuxième étape, après cette sensibilisation, effectivement, à ce que c'est qu'une unité conversationnelle, ça a été de leur expliquer comment ils allaient créer, en fait, cette unité. Au début, ça a été un peu un obstacle pour eux parce qu'ils se sont dit, mais on n'y arrivera jamais, c'est trop compliqué. comment on va faire, on n'est pas des programmateurs, on n'a pas de connaissances particulières, donc on ne va pas y arriver. Donc ça a été au début un petit peu difficile pour eux de se dire qu'ils pouvaient y arriver. Et donc pour y parvenir et pour les amener à un petit peu dépasser cette barrière cognitive, on est passé par l'étape de la carte mentale, donc en leur expliquant qu'en fait, Un chatbot, ça fonctionnait un peu comme un arbre de décision, une carte mentale, et qu'une fois qu'ils auraient créé leur carte mentale, ça leur permettrait de créer leur chatbot. Donc, pour y parvenir, on leur a déjà demandé quelles allaient être un petit peu les fonctions du chatbot. Qu'est-ce qu'on allait y trouver à l'intérieur ? Et donc, à partir de ça, ils ont trouvé… Ils ont créé cette carte mentale, d'abord sous format papier, avec des branches, fonctions. Il nous permettra de connaître son fonctionnement, sa sécurité, son mode opératoire, les codes erreurs. Ensuite, pour chaque bulle, ils ont déployé ce qu'ils allaient mettre à l'intérieur. Ils ont créé une carte mentale. Cette carte mentale nous a servi de base. pour l'utilisation après de l'application Snatchbot, qu'on a utilisée pour créer ces unités. Alors Snatchbot, en fait, ce qu'il y a de très bien pour les élèves, c'est qu'on n'a pas besoin d'avoir des compétences en programmation. Donc il suffit simplement, ça fonctionne vraiment comme une carte mentale avec un arbre de décision et des connexions, des connexions entre nos interactions. Donc en gros, ils ont créé une interaction par fonction, par exemple une bulle qui est le message de bienvenue, une bulle qui va être mon message d'erreur si l'utilisateur a utilisé quelque chose que je n'ai pas programmé. Ensuite, on va créer une bulle fin, une bulle mode opératoire, etc. Et à l'intérieur de ces bulles, on va enrichir de contenu. Donc ça peut être... des images, du texte, du lien, des vidéos. Et pour faire la connexion entre ces bulles, on va prévoir ce qu'on appelle des connexions sous forme de mots-clés. Par exemple, ça va être si l'utilisateur dit le mot EPI. il faut qu'il aille vers la bulle EPI, tout simplement. Donc ce sont des connexions par mots-clés, ce qui a permis aux élèves de se questionner aussi sur les mots-clés. Donc de les intégrer, donc ça c'était intéressant parce que ça enrichit énormément le vocabulaire professionnel. Donc voilà, ils ont établi déjà une structure de leur bot par ces interactions et ces connexions. Et ensuite on est passé à la phase d'enrichissement. Donc ça, ça a été une autre étape, c'est-à-dire maintenant, qu'est-ce que je vais mettre à l'intérieur ? donc je vais me baser effectivement sur ma fiche de sécurité pour remplir mon contenu de sécurité, mais je ne veux pas que ça ressemble à ma fiche classique qui est au-dessus de la machine, alors comment je vais le modifier ? Qu'est-ce que je vais sélectionner comme information ? Voilà, donc il y a eu toute cette étape-là de sélection de contenu et de modification également. Pareil pour le mode opératoire, certains élèves sont allés sur la vidéo, Donc ils se sont filmés en train d'allumer la machine étape par étape. D'autres ont créé des bulles vidéo, mais cette fois-ci étape par étape, où on va ensuite sur la tablette, une fois qu'on a fait l'étape 1, cliquer sur l'étape 2, puis on va voir toutes les étapes les unes après les autres. Donc il y a eu tout un travail comme ça de choix en fait, qui ont été faits par les élèves sur les contenus.

  • Speaker #0

    Alors la question que je me pose Laetitia, c'est, parce que là vous me parlez de ça, vous avez l'air super facile en fait, il y a des bulles, des machins, mais vous avez une formation pour ça ? Parce que moi personnellement j'ai essayé en ligne de créer une espèce de chat bot, mais j'ai rien figé, je suis parti depuis 10 minutes. Donc quelque part vous, vous avez une formation pour faire ça, non ?

  • Speaker #1

    Alors non, pas du tout. Donc j'ai pas eu de formation en fait, ça a été un petit peu un hasard puisqu'il y a un collègue de Toulouse qui m'avait fait découvrir cette application pour un projet e-tweening. On l'avait utilisé pour en créer un dans un projet e-tweening de création d'escape game numérique où on avait intégré un chatbot qui était un peu un personnage non joueur et qui guidait un peu dans le jeu. Du coup, on avait trouvé cette idée intéressante. Mais bon, c'était les enseignants qui l'avaient créée. Après, je me suis intéressée à cette application, voir un petit peu si c'était abordable pour les élèves. Et c'est vrai que, et pour moi aussi, puisque je découvrais un petit peu. Et finalement, assez rapidement, on arrive à s'en emparer, sur des fonctions assez simples. Donc j'ai même créé un petit géniali avec des tutos et des explications qui sont à disposition des élèves et aussi que je pourrais vous envoyer si vous le souhaitez.

  • Speaker #0

    J'ai une question parce qu'en fait quand vous me dites bon ben alors on a fait donc pour qu'ils comprennent bien on a fait une carte mentale et puis ensuite donc il faut des buts, quelque part il y a quand même une conception. pédagogique de ce cours qui est quand même assez complexe. C'est-à-dire que quelque part, qui vous a dit qu'il valait mieux utiliser une carte mentale ? C'est un collègue aussi ou il y a eu un échec, ça ne comprenait pas ? Donc on s'est dit allez, on va faire une carte mentale et comme ça, on va pouvoir un peu faire le répertoire des conversations possibles. Il y a quand même une grosse difficulté à partir comme ça. Ou alors, est-ce qu'il y a un guide de Snapbot qui a dit que... Voilà, pour pouvoir démarrer, penser d'abord à faire une carte mentale, comment ça s'est fait tout ça ?

  • Speaker #1

    En fait, c'est vrai que Snatchbot nous propose des tutos pour expliquer. Il y a aussi des petits modèles de base, par exemple sous forme de quiz qui sont proposés où l'enseignant peut juste modifier la structure. Donc ça, ça m'a un petit peu guidée au début pour comprendre la logique. Et c'est vrai que sur l'application, il y a aussi un affichage qui est proposé et qui montre ces différentes bulles et ces connexions. Et donc là, tout de suite, ça m'a fait penser à ça, donc cet arbre de décision, cette carte mentale. Et je me suis dit que pour les élèves, c'était vraiment plus simple de leur faire appréhender la chose déjà. sous format papier pour qu'ils comprennent un peu la logique. Et ensuite, qu'on passe à l'étape numérique de création sur l'application. Donc, on les a guidés, évidemment, avec des tutos papier, comment créer une interaction, etc. Ils avaient aussi le Geniali. Mais c'est vrai qu'on a beaucoup fonctionné parce que d'avoir un support sur l'ordinateur, deux supports, ouvrir deux fenêtres en même temps, c'est plutôt compliqué. Pour certains, c'est plutôt compliqué. Donc, du coup, on a préféré le papier plus l'ordinateur avec un étape par étape.

  • Speaker #0

    Ok. Moi, j'en conclue rapidement parce que dans la conversation, c'est que quelque part, un enseignant qui n'a quand même pas d'expérience... On ne peut pas partir là-dessus. C'est-à-dire qu'en gros, vous, vous aviez, j'imagine, déjà utilisé carte mentale. Donc, vous avez déjà un peu l'expérience de ça. Vous avez pu faire un recollage en disant, là, effectivement, je vois que ça ressemble à ça. Je vais utiliser cette technique-là. On ne peut pas partir du but en blanc sur la programmation d'un chat de bot. Ça, c'est déjà le premier constat. Deuxièmement, La question que je me pose, c'est combien de temps ? Parce que vous me dites, bon, alors avec les élèves, on a fait ça, mais en combien de séances ? Ça a duré combien de temps ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est un projet qui fait partie de leur chef-d'œuvre. Donc un chef-d'œuvre, c'est un projet sur même deux ans. donc on a du temps. Après, c'est quelque chose qui peut être transposable aussi sur un temps court en fonction des objectifs de l'enseignant. C'est vrai que là, le choix, c'était de faire sur un temps plutôt long, où on se voit une fois par semaine avec la classe et le professeur d'atelier, où on travaille en co-intervention aussi, donc ça c'est intéressant, puisqu'on est deux. Moi, je peux être davantage sur le côté technique, et lui sur le côté professionnel. pour valider toutes les procédures, pour les aider à réaliser les vidéos, etc. Donc ça c'est vraiment... très positive parce qu'on n'est pas tout seul. Après, on en a créé aussi l'an dernier. Par exemple, on a créé un petit chatbot d'accueil de la page web de l'établissement. Et c'est les élèves qui l'ont créé et l'ont fait assez rapidement. Donc, effectivement, ça dépend aussi quel est l'objectif du chatbot. Après, pour commencer, on peut tout à fait s'appuyer sur les propositions que fait l'application. et donc se lancer, on va dire, de façon sereine sur quelque chose qui est juste modifiable, effectivement. Après, on verra qu'il y a d'autres, j'en parlerai après, mais il y a d'autres possibilités aussi, parce que c'est une application qui est aussi limitée au niveau de la gratuité. Donc ça, il faut en tenir compte aussi.

  • Speaker #0

    D'accord. On est, si je comprends bien… sur un processus itératif, peut-être pour éviter les points de blocage, je sais pas, quand vous allez m'annoncer qu'on va mettre une fiche technique sur un chatbot et puis il va falloir que ça fonctionne, tout de suite, je vais prendre peur. Par contre, si vous me dites, bon, ben voilà, faire une petite version, on s'aperçoit effectivement, là, ça va pas très loin, notre histoire, et hop, on améliore, c'est ça ? C'est les V1, les V2, les V3 ?

  • Speaker #1

    C'est ça, ouais. Oui, oui, on peut tout à fait, c'est ça qui est intéressant, c'est qu'on peut le reprendre, on peut partir de quelque chose de simple, et puis ensuite l'enrichir, et... L'avantage aussi de créer un chatbot, que ce soit l'enseignant ou l'élève, c'est le contrôle total des données qui sont à l'intérieur, ainsi que les réponses. Même si on peut avoir un aspect limité pour certains, parce qu'ils vont dire oui, mais il ne sait faire que ça effectivement, ça peut être aussi un avantage qu'il ne sache faire que ça. Contrairement aux propositions que peuvent faire les LLM, par exemple classiques, type chat GPT, etc., où oui, ils sont très performants, mais ils peuvent dire de grosses bêtises. Voilà, donc c'est vrai que cet objectif de contrôler à la fois les entrées et les sorties, pour un enseignant, peut être intéressant, même si, effectivement, ça peut être quelque chose d'un peu plus complexe que l'utilisation de certains outils. qui sont proposés actuellement, ou comme Mizu, il y en a plein, le Gitchat, où il faut très peu de temps pour créer un chatbot. Mais l'objectif est différent, je pense.

  • Speaker #0

    Du coup, l'élève, comme l'enseignant d'ailleurs, a vraiment le sentiment de créer de l'intelligence, puisqu'il voit bien que c'est lui qui fait qu'il y a une conversation possible. J'imagine que les V1, avec plein de lacunes dans les réponses, on se dit que l'intelligence est un peu... Au fur et à mesure, on construit... D'accord. Est-ce que ça impressionne les élèves ?

  • Speaker #1

    ce phénomène justement on crée une intelligence quelque part alors c'est vrai qu'au début donc ils sont très impressionnés parce qu'ils se disent que voilà c'est compliqué qu'ils vont pas y arriver, une fois qu'ils rentrent on va dire qu'au bout de 2-3 séances d'utilisation ils ont compris comment ça fonctionne et là c'est vrai que du coup ils sont beaucoup moins entre guillemets impressionnés parce qu'ils ont compris que c'était simplement du contenu donc c'était enrichi par l'être humain donc par eux et du coup ils sont moins impressionnés et ils sont plutôt humbles parce que parfois même ils ne se rendent pas compte que c'est eux qui font il faut que ce soit parfois des adultes ou d'autres élèves, quand ils rencontrent des camarades qui sont en lycée, on va dire généraux, et qui leur expliquent, moi, ils m'ont déjà fait des retours en me disant Ah, mais ils ne font pas ça, ils ne savent pas le faire, nous on le fait. Donc, ils sont, comment dire, valorisés aussi par ce projet, parce que je trouve ça très important. Il va y avoir quand même, je pense, une transition avec l'IA, et c'est vrai que c'est un public… auxquels on ne pense pas forcément. Et je trouve ça intéressant aussi qu'ils fassent partie de cette transition, on va dire technologique, et qu'ils ne soient pas laissés de côté. Et de leur montrer qu'ils en sont capables et que c'est possible. Donc c'est une entrée, après il y en a d'autres, mais c'est pour aussi les faire réfléchir sur comment sont construites ces unités conversationnelles. Alors c'est une petite échelle, effectivement, parce qu'il y a des chatbots beaucoup plus performants. mais ça fait partie de l'intelligence artificielle, même si c'est le premier niveau. Après, il y a d'autres, c'est sûr qu'on ne peut pas avoir le même résultat que d'autres unités qui sont entraînées avec des millions de données, mais voilà, c'est une première étape, et pour leur faire comprendre aussi qu'elles peuvent dire un peu n'importe quoi si on n'a pas rentré ce qu'il faut. Donc ça, c'est intéressant.

  • Speaker #0

    On rentre n'importe quoi.

  • Speaker #1

    Comment ? Oui, voilà.

  • Speaker #0

    Ou qu'on rentre n'importe quoi.

  • Speaker #1

    Oui, exactement.

  • Speaker #0

    Alors, maintenant, on va attaquer le problème. Enfin, attaquer, on va finaliser, puisque ça fait quand même 25 minutes qu'on parle ensemble. Les liens, donc, concrètement, si on veut s'y mettre, donc, on parle de Snapbot.

  • Speaker #1

    Snapbot, oui.

  • Speaker #0

    Ça vient d'où ?

  • Speaker #1

    C'est une société qui est en Israël, qui était l'an dernier encore totalement gratuite. et qui est passée payante en milieu d'année dernière. Donc ça, c'est un peu embêtant, qui peut être compliqué. Donc on a négocié une licence éducation, ils étaient assez à l'écoute, qui peut paraître quand même un petit peu onéreuse pour certains établissements, à peu près de 600 euros. 600 euros une fois ou par an ? Alors, parents. après il y a des crédits sous forme de crédit donc ça dépend si on dépense tous les crédits après sinon elle est gratuite jusqu'à 2000 messages oui d'accord c'est les interactions voilà donc 2000 messages selon l'utilité qu'on veut en avoir ça permet quand même de tester de voir si réellement ça répond à un besoin etc et le côté très encourageant C'est qu'un collègue de la DRAN de Lyon, Cédric Essette, en voyant le projet que je faisais avec mes élèves, a créé un chatbot open source. qui s'appelle ChatMD, qu'on teste également sur notre projet, et qui est téléchargeable sur la forge des communs numériques. Donc ça c'est très encourageant, parce qu'il permet de réaliser un chatbot en s'appuyant sur une syntaxe Markdown.

  • Speaker #0

    et qui peut être totalement gratuite et disponible pour les enseignants en fonction de leurs besoins. Il a donc créé un tuto aussi pour accompagner les enseignants à cette prise en main. Et cette prise en main peut aussi être faite par les élèves, même si elle est un petit peu plus complexe sur le départ. Je pense qu'avec un accompagnement, ça peut être réalisé. Donc ça, c'est assez positif. En plus, c'est une application qui est assez récente, donc elle peut évoluer en fonction des besoins des enseignants. Il la présentera le 29 mars à Paris lors du Libre numérique éducatif. Voilà, donc si vous avez l'occasion, vous pouvez aller le voir ou tester aussi l'application ChatMD qui est assez intéressante.

  • Speaker #1

    ChatMD, ok. Et bien Laetitia, merci beaucoup pour toutes ces informations. On peut vous retrouver, parce que bon, là si on a bien compris, Laetitia c'est quand même une... Une grande spécialiste du chatbot. J'ai tout juste compris ce qu'elle m'a dit à la fin, avec toutes ces terminologies un peu complexes. On la verra certainement sur d'autres aventures concernant les chats, parce qu'il y a quand même une grosse expérience. On sent dans la conversation qu'il y a une grosse expérience sur ça. C'est super pour vos élèves. J'imagine qu'ils ont dû passer des moments extraordinaires. On peut vous contacter sur les réseaux sociaux, voir un peu comment, si on veut aller plus loin, échanger avec vous, etc. On cherche Laetitia.

  • Speaker #0

    Voilà, Laetitia Allegheny sur LinkedIn, ou alors sur Twitter aussi, on peut en retrouver.

  • Speaker #1

    Le fameux X.

  • Speaker #0

    Voilà, mais... plus présentes sur LinkedIn.

  • Speaker #1

    Comme tout le monde, tout le monde bascule un petit peu sur LinkedIn, faute de mieux. Donc, je laisserai ça, comme ça, je pense que les enseignants qui sont... Merci Laetitia, en tout cas, pour cet espace d'expérience.

  • Speaker #0

    Merci pour les échanges.

  • Speaker #1

    C'était les podcasts de Ludomag. Vous pouvez retrouver ce podcast en langue française sur Ausha et Apple Podcasts et sur YouTube Podcasts pour les versions anglaises et espagnoles.

Description

Aujourd’hui nous recevons  Laetitia Allegrini , professeure des écoles spécialisée  à l’EREA de Haute-Provence à Bevons dans l’académie d’Aix-marseille. Laetitia utilise le numérique au quotidien dans sa classe, et nous allons en particulier évoquer l’utilisation de Chatbots en cours notamment, qui a pour objectif de sensibiliser aux respects des consignes de sécurité et aux modes opératoires.


Bonjour Laetitia Allegrini,


Avant d’aborder notre sujet central pourrions nous évoquer ensemble la place du numérique dans votre classe au quotidien, c’est quelque chose d’exceptionnel, d’omniprésent, depuis combien de temps ?


Le numérique accompagne mon enseignement et mes scenari pédagogiques depuis longtemps car ça m’a toujours attiré : ça fait partie de mon quotidien en classe. Mais ça reste de petites activités sans abuser de l’utilisation des écrans. On est dans re-mobilisation essentiellement.



Concernant l’utilisation de Chatpbot en classe comment l’idée vous est venu ?


L’EREA des Hautes Provence est un petit établissement, on accueille des élèves en bâtiment et jardinerie. Notre projet s’inscrit dans le cadre du chef d’oeuvre des élèves en métallurgie. Notre idée était d’essayer d’aider les élèves à mémoriser les procédures de sécurité. Ces élèves ont effectivement un problème plus important de mémorisation. J’avais déjà l’an passé réalisé une petite unité conversationnelle intégrée à la caisse enregistreuse des élèves avec un lycée professionnel.


On a démarré sur les questions de représentation pour faire émerger des idées justes ou moins justes sur l’IA, et ensuite les questionner sur l’impact possible de l’IA dans leur futur métier. Ensuite on est passé à la création des ChatBots à l’aide notamment d’arbres décisionnels, de cartes mentales.


L’idée est de construire des unités conversationnelles au dessus des machines accessibles via des QR Code et une lecture avec une tablette en support des fiches de sécurité toujours présentes.


Les outils utilisés :

SnatchBot : https://fr.snatchbot.me ? Y a t’il une formation de l’enseignant à la programmation ou la création de chatbot ?

Les liens éventuels  : SnatchBot est maintenant payant (société israélienne) 600 euros / an gratuit jusqu’à 2000 messages, ça permet de tester l’application avant de franchir le pas. la Drane a créé un chatbot open source ChatMD qu’on teste également qui est téléchargeable sur la forge des communs numériques. présentée le 29 mars lors du libre éducatif.. ChatMD


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans les podcasts de Ludomag. Je suis Eric Fourcaud, rédacteur en chef de Ludomag, premier magazine en ligne de partage d'expériences d'enseignants sur leurs pratiques pédagogiques en classe avec le numérique. Ludomag, depuis mars 2024, après le français, s'exporte dans les pays en éducation en langue anglaise et espagnole. Vous pouvez retrouver ce podcast en langue française sur Ausha et Apple Podcasts et sur YouTube Podcasts pour les versions anglaises et espagnoles. Nous abordons la saison 5 de notre podcast qui a pour titre le numérique au quotidien dans ma classe. En effet, le numérique relève du quotidien pour la majorité de la population. Ce qui fut l'avenir au temps des NTIC vers les années 95, s'est immiscé dans les pratiques et les usages journaliers. L'idée de cette saison 5 est donc de découvrir comment le numérique est utilisé en classe au quotidien de nos jours, plus que de se projeter dans un avenir incertain, voire prometteur, de nouvelles technologies. Dans les podcasts de Ludomag, nous recevons des enseignants, des formateurs, des éditeurs, chercheurs et institutionnels qui ont quelque chose à dire ou proposer sur le thème. Aujourd'hui, nous recevons Laetitia Allegreni, professeure des écoles spécialisée à l'ERA de Haute-Provence à Bevon, dans l'Académie d'Aix-Marseille. Laetitia utilise le numérique au quotidien dans sa classe et nous allons en particulier évoquer l'utilisation de chatbots en cours, notamment qui a pour objectif de sensibiliser au respect des consignes de sécurité et au mode opératoire. On verra ça en détail. Bonjour Laetitia.

  • Speaker #1

    Bonjour, merci de m'accueillir.

  • Speaker #0

    Alors, avant d'aborder notre sujet central, pourrions-nous évoquer ensemble la place du numérique dans votre classe au quotidien ? C'est quelque chose d'exceptionnel, d'omniprésent, depuis combien de temps ?

  • Speaker #1

    Alors, il est vrai que le numérique est assez présent dans ma classe et ça depuis toujours. J'ai un attrait pour le numérique depuis le début de ma carrière et petit à petit, d'année en année, avec l'évolution des outils numériques et des propositions qui nous sont faites dans l'éducation, c'est vrai que ça a pris une place qui est quand même importante, même s'il n'y a pas que ça évidemment, mais ça accompagne mon enseignement et mes scénarios pédagogiques. Donc je l'utilise beaucoup, que ce soit dans la création de mes cours ou aussi des activités que je fais avec mes élèves, que ce soit dans la classe ou hors temps classe. C'est vrai que c'est quelque chose qui fait partie de mon quotidien d'enseignante.

  • Speaker #0

    Donc on a le numérique dans la classe avant, pendant et après, pour l'enseignant. Est-ce que c'est un numérique à base d'écran tout le temps ou est-ce qu'on essaie un petit peu de se sortir de ça ? Parce que c'est un de ces petits sujets qui sont lancés en ce moment sur la place des écrans et l'omniprésence des écrans dans notre vie au quotidien, notamment pas que sur les jeunes. Alors,

  • Speaker #1

    ce n'est pas une omniprésence parce que ce n'est pas quelque chose non plus qui est répétitif sur tout. tous les jours de la semaine, mais c'est vrai que ça peut être par exemple des petites activités pour faciliter la mémorisation de ce qu'on a fait en classe avec une petite vidéo à regarder ou un travail sur la cuisinière ou sur un flash pour permettre aux élèves de remobiliser les connaissances qu'ils ont vues en classe, mais sur des temps plutôt courts.

  • Speaker #0

    D'accord. Ok, alors on va attaquer le sujet des chatbots en classe, et on va peut-être le contextualiser, parce qu'on a parlé des réas de Haute-Provence, on va peut-être un peu rappeler comment est composé cet établissement, est-ce qu'il y a des spécialités particulières, quels sont les cours qui y sont proposés, et puis ensuite on parlera effectivement d'où vient cette idée et comment elle est venue dans votre classe.

  • Speaker #1

    Alors l'EREA de Haute-Provence, c'est un petit établissement dans les Alpes de Haute-Provence, à Bevon, à côté de Cisteron. On fait partie de l'Académie d'Aix-Marseille, il y a trois EREA dans notre académie. Donc on accueille des élèves du collège SECPA au lycée professionnel, puisqu'on propose quatre formations de CAP, trois en bâtiment et une en jardinier paysagiste. Donc en bâtiment. On propose des CAP maçonnerie, menuiserie et métallerie. Donc moi je vais vous parler d'un projet que je réalise avec les élèves de CAP Métallerie dans le cadre de leur chef-d'œuvre qui est obligatoire en lycée professionnel depuis 2019. Je travaille en collaboration avec mon collègue Joanne Fraise qui est professeure de métallerie et donc notre idée était, puisqu'on travaillait ensemble en co-intervention sur ce chef-d'œuvre, était d'essayer d'aider les élèves à mémoriser. les procédures d'utilisation des différentes machines de l'atelier et des consignes de sécurité. Donc c'est vrai que les élèves à besoin éducatif particulier ont davantage de difficultés en mémorisation. Donc on s'est questionné sur peut-être un projet un peu innovant à leur proposer pour faciliter en fait cette étape-là. Donc l'an dernier, j'avais déjà réalisé avec mes élèves un projet sur la création de chatbots. avec un lycée professionnel de notre département, lycée des métiers de Martin Bré, où on avait réalisé une petite unité conversationnelle qui était intégrée à la caisse enregistreuse de leur restaurant d'application, afin de les aider à réaliser les différentes boissons et cocktails qu'ils devaient apprendre dans cette section. Voilà, donc c'est venu un petit peu de là.

  • Speaker #0

    Ok, alors on va revenir un petit peu sur ce que j'avais dit, objectif sensibiliser au respect des consignes de sécurité au mode opératoire. Donc là, on est sur le sujet, j'imagine, de quelque chose où il va y avoir des difficultés, des dangers possibles.

  • Speaker #1

    Oui, alors en fait, on est parti déjà sur une discussion sur l'intelligence artificielle. Donc ça a été notre première séance, c'est-à-dire de voir un petit peu quels étaient... les représentations de nos élèves sur ce que c'est une intelligence artificielle, une unité conversationnelle, est-ce qu'ils en utilisent ? Donc on est vraiment parti de leur représentation pour faire émerger aussi des choses qui sont justes et moins justes, afin de démystifier un petit peu le côté magique aussi de l'IA. Et ensuite, on a tout de suite fait un parallèle avec l'évolution de leur métier. savoir un petit peu s'ils pensaient que cette révolution technologique allait impacter leur formation et en quoi ça pourrait aussi être quelque chose d'utile pour eux. Et c'est eux qui tout de suite ont pensé aux machines, donc même si nous on avait cette idée-là, effectivement, et finalement ils sont arrivés au même constat que nous, sur peut-être une utilité au niveau de l'utilisation des machines. Donc à partir de là, en fait, ils ont essayé de se questionner sur comment l'intégrer au mieux. L'idée, c'était de créer ces petites unités conversationnelles qui étaient après intégrées sous forme de QR code au-dessus de la machine et qu'on peut flasher avec une tablette et qui va nous aider à l'utilisation. Donc, qui ne remplace pas du tout les fiches de sécurité qui sont à côté, mais qui va être là en plus.

  • Speaker #0

    C'est peut-être le côté ludique, nous on est ludique, c'est ludique, c'est conversationnel, donc le fait que ce soit une conversation, ça va peut-être... plus intéresser les élèves plutôt que la fiche technique qui tout de suite, on se dit, ça y est, je l'ai lu rapidement.

  • Speaker #1

    Effectivement, il y a cet aspect-là de communication et d'échange, d'interactivité qui est assez intéressant. Autre aspect très intéressant, c'est que comme ils travaillent en binôme sur une machine, en fait, c'est eux qui vont faire tout le travail de recherche, de sélection d'informations. Justement, ils vont... prendre cette fiche qui est assez lourde et puis essayer de l'analyser, donc rajouter du contenu à l'intérieur, des vidéos, des images, des GIFs en fait. Et donc en faisant tout ce travail de recherche et de création de contenu, finalement ils vont arriver à mémoriser, on l'a constaté nous là puisqu'on arrive à avoir déjà des unités conversationnelles qui sont quasiment terminées. on voit qu'ils ont assimilé les procédures parce qu'il y a eu cette situation de recherche. Donc c'est un peu comme si on était dans une classe apprenante où l'élève va essayer de trouver sa solution, son idée, etc. Après, il y a d'autres... Pardon.

  • Speaker #0

    Avant d'arriver aux conclusions, on verra un peu après comment ça se fabrique, parce que ce n'est pas évident. J'essaie de simplifier ce que j'ai compris. En gros, on a effectivement un QR code près de la machine, on a préparé un chatbot. Au lieu que l'élève soit obligé de lire la totalité de la fiche de sécurité, on lui dilue sous la forme d'un chatbot conversationnel. Donc des allers-retours, des petites consignes j'imagine, qui vont faire qu'il va mieux comprendre, il va être plus intéressé par ces consignes de sécurité que la fiche technique qui peut faire une page ou deux, j'en sais rien.

  • Speaker #1

    Oui, et puis ça l'oblige à choisir des mots-clés, donc il peut cibler sa demande. Donc si sa demande elle concerne la sécurité, il va aller cibler un mot précis, sécurité, danger, EPI. Donc ça permet de cibler. Le bon mot, pareil, si par contre il a une erreur sur une machine, il va demander le code erreur. Donc c'est vrai que ça va également développer l'autonomie de par cette utilisation et ce côté interactivité qui est vraiment très intéressant.

  • Speaker #0

    Quelque part, il est acteur de la consigne.

  • Speaker #1

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    Il va poser la question pour avoir des réponses, et puis ça ne va pas se faire en une fois. Donc, du coup, il est beaucoup plus immergé dans cette consigne.

  • Speaker #1

    Il est immergé. Il peut aussi, parfois, se rendre compte que peut-être l'outil doit être amélioré parce que le mot qu'il a demandé, la machine ne le comprend pas. Donc, il va falloir faire un retour utilisateur pour améliorer, en fait, donc la machine pour qu'elle puisse prendre en compte ce mot-clé. Donc c'est vrai que c'est aussi intéressant de par la possibilité de faire évoluer l'unité conversationnelle pour l'adapter encore mieux à chaque fois.

  • Speaker #0

    Alors on va regarder ce qu'il y a dans le moteur.

  • Speaker #1

    Si on peut revenir sur la façon dont il l'a créé, ce qui est intéressant aussi c'est que… Pardon ?

  • Speaker #0

    Il y a eu un petit décalage, mais je disais maintenant on va attaquer le problème du qu'est-ce qu'il y a dans le moteur, comment on fabrique tout ça. J'ai compris que l'élève participe à la co-construction de cette unité conversationnelle, ou chatbot, puisqu'effectivement, si tu vas faire des retours d'utilisateurs, on va améliorer un peu la conversation, parce qu'effectivement, il manque parfois peut-être des mots. Alors, comment on démarre ? On a une fiche technique de sécurité. du coup, je suppose, le contenu, c'est ça. Et puis ensuite, on va où ?

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui se passe ? Alors, la deuxième étape, après cette sensibilisation, effectivement, à ce que c'est qu'une unité conversationnelle, ça a été de leur expliquer comment ils allaient créer, en fait, cette unité. Au début, ça a été un peu un obstacle pour eux parce qu'ils se sont dit, mais on n'y arrivera jamais, c'est trop compliqué. comment on va faire, on n'est pas des programmateurs, on n'a pas de connaissances particulières, donc on ne va pas y arriver. Donc ça a été au début un petit peu difficile pour eux de se dire qu'ils pouvaient y arriver. Et donc pour y parvenir et pour les amener à un petit peu dépasser cette barrière cognitive, on est passé par l'étape de la carte mentale, donc en leur expliquant qu'en fait, Un chatbot, ça fonctionnait un peu comme un arbre de décision, une carte mentale, et qu'une fois qu'ils auraient créé leur carte mentale, ça leur permettrait de créer leur chatbot. Donc, pour y parvenir, on leur a déjà demandé quelles allaient être un petit peu les fonctions du chatbot. Qu'est-ce qu'on allait y trouver à l'intérieur ? Et donc, à partir de ça, ils ont trouvé… Ils ont créé cette carte mentale, d'abord sous format papier, avec des branches, fonctions. Il nous permettra de connaître son fonctionnement, sa sécurité, son mode opératoire, les codes erreurs. Ensuite, pour chaque bulle, ils ont déployé ce qu'ils allaient mettre à l'intérieur. Ils ont créé une carte mentale. Cette carte mentale nous a servi de base. pour l'utilisation après de l'application Snatchbot, qu'on a utilisée pour créer ces unités. Alors Snatchbot, en fait, ce qu'il y a de très bien pour les élèves, c'est qu'on n'a pas besoin d'avoir des compétences en programmation. Donc il suffit simplement, ça fonctionne vraiment comme une carte mentale avec un arbre de décision et des connexions, des connexions entre nos interactions. Donc en gros, ils ont créé une interaction par fonction, par exemple une bulle qui est le message de bienvenue, une bulle qui va être mon message d'erreur si l'utilisateur a utilisé quelque chose que je n'ai pas programmé. Ensuite, on va créer une bulle fin, une bulle mode opératoire, etc. Et à l'intérieur de ces bulles, on va enrichir de contenu. Donc ça peut être... des images, du texte, du lien, des vidéos. Et pour faire la connexion entre ces bulles, on va prévoir ce qu'on appelle des connexions sous forme de mots-clés. Par exemple, ça va être si l'utilisateur dit le mot EPI. il faut qu'il aille vers la bulle EPI, tout simplement. Donc ce sont des connexions par mots-clés, ce qui a permis aux élèves de se questionner aussi sur les mots-clés. Donc de les intégrer, donc ça c'était intéressant parce que ça enrichit énormément le vocabulaire professionnel. Donc voilà, ils ont établi déjà une structure de leur bot par ces interactions et ces connexions. Et ensuite on est passé à la phase d'enrichissement. Donc ça, ça a été une autre étape, c'est-à-dire maintenant, qu'est-ce que je vais mettre à l'intérieur ? donc je vais me baser effectivement sur ma fiche de sécurité pour remplir mon contenu de sécurité, mais je ne veux pas que ça ressemble à ma fiche classique qui est au-dessus de la machine, alors comment je vais le modifier ? Qu'est-ce que je vais sélectionner comme information ? Voilà, donc il y a eu toute cette étape-là de sélection de contenu et de modification également. Pareil pour le mode opératoire, certains élèves sont allés sur la vidéo, Donc ils se sont filmés en train d'allumer la machine étape par étape. D'autres ont créé des bulles vidéo, mais cette fois-ci étape par étape, où on va ensuite sur la tablette, une fois qu'on a fait l'étape 1, cliquer sur l'étape 2, puis on va voir toutes les étapes les unes après les autres. Donc il y a eu tout un travail comme ça de choix en fait, qui ont été faits par les élèves sur les contenus.

  • Speaker #0

    Alors la question que je me pose Laetitia, c'est, parce que là vous me parlez de ça, vous avez l'air super facile en fait, il y a des bulles, des machins, mais vous avez une formation pour ça ? Parce que moi personnellement j'ai essayé en ligne de créer une espèce de chat bot, mais j'ai rien figé, je suis parti depuis 10 minutes. Donc quelque part vous, vous avez une formation pour faire ça, non ?

  • Speaker #1

    Alors non, pas du tout. Donc j'ai pas eu de formation en fait, ça a été un petit peu un hasard puisqu'il y a un collègue de Toulouse qui m'avait fait découvrir cette application pour un projet e-tweening. On l'avait utilisé pour en créer un dans un projet e-tweening de création d'escape game numérique où on avait intégré un chatbot qui était un peu un personnage non joueur et qui guidait un peu dans le jeu. Du coup, on avait trouvé cette idée intéressante. Mais bon, c'était les enseignants qui l'avaient créée. Après, je me suis intéressée à cette application, voir un petit peu si c'était abordable pour les élèves. Et c'est vrai que, et pour moi aussi, puisque je découvrais un petit peu. Et finalement, assez rapidement, on arrive à s'en emparer, sur des fonctions assez simples. Donc j'ai même créé un petit géniali avec des tutos et des explications qui sont à disposition des élèves et aussi que je pourrais vous envoyer si vous le souhaitez.

  • Speaker #0

    J'ai une question parce qu'en fait quand vous me dites bon ben alors on a fait donc pour qu'ils comprennent bien on a fait une carte mentale et puis ensuite donc il faut des buts, quelque part il y a quand même une conception. pédagogique de ce cours qui est quand même assez complexe. C'est-à-dire que quelque part, qui vous a dit qu'il valait mieux utiliser une carte mentale ? C'est un collègue aussi ou il y a eu un échec, ça ne comprenait pas ? Donc on s'est dit allez, on va faire une carte mentale et comme ça, on va pouvoir un peu faire le répertoire des conversations possibles. Il y a quand même une grosse difficulté à partir comme ça. Ou alors, est-ce qu'il y a un guide de Snapbot qui a dit que... Voilà, pour pouvoir démarrer, penser d'abord à faire une carte mentale, comment ça s'est fait tout ça ?

  • Speaker #1

    En fait, c'est vrai que Snatchbot nous propose des tutos pour expliquer. Il y a aussi des petits modèles de base, par exemple sous forme de quiz qui sont proposés où l'enseignant peut juste modifier la structure. Donc ça, ça m'a un petit peu guidée au début pour comprendre la logique. Et c'est vrai que sur l'application, il y a aussi un affichage qui est proposé et qui montre ces différentes bulles et ces connexions. Et donc là, tout de suite, ça m'a fait penser à ça, donc cet arbre de décision, cette carte mentale. Et je me suis dit que pour les élèves, c'était vraiment plus simple de leur faire appréhender la chose déjà. sous format papier pour qu'ils comprennent un peu la logique. Et ensuite, qu'on passe à l'étape numérique de création sur l'application. Donc, on les a guidés, évidemment, avec des tutos papier, comment créer une interaction, etc. Ils avaient aussi le Geniali. Mais c'est vrai qu'on a beaucoup fonctionné parce que d'avoir un support sur l'ordinateur, deux supports, ouvrir deux fenêtres en même temps, c'est plutôt compliqué. Pour certains, c'est plutôt compliqué. Donc, du coup, on a préféré le papier plus l'ordinateur avec un étape par étape.

  • Speaker #0

    Ok. Moi, j'en conclue rapidement parce que dans la conversation, c'est que quelque part, un enseignant qui n'a quand même pas d'expérience... On ne peut pas partir là-dessus. C'est-à-dire qu'en gros, vous, vous aviez, j'imagine, déjà utilisé carte mentale. Donc, vous avez déjà un peu l'expérience de ça. Vous avez pu faire un recollage en disant, là, effectivement, je vois que ça ressemble à ça. Je vais utiliser cette technique-là. On ne peut pas partir du but en blanc sur la programmation d'un chat de bot. Ça, c'est déjà le premier constat. Deuxièmement, La question que je me pose, c'est combien de temps ? Parce que vous me dites, bon, alors avec les élèves, on a fait ça, mais en combien de séances ? Ça a duré combien de temps ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est un projet qui fait partie de leur chef-d'œuvre. Donc un chef-d'œuvre, c'est un projet sur même deux ans. donc on a du temps. Après, c'est quelque chose qui peut être transposable aussi sur un temps court en fonction des objectifs de l'enseignant. C'est vrai que là, le choix, c'était de faire sur un temps plutôt long, où on se voit une fois par semaine avec la classe et le professeur d'atelier, où on travaille en co-intervention aussi, donc ça c'est intéressant, puisqu'on est deux. Moi, je peux être davantage sur le côté technique, et lui sur le côté professionnel. pour valider toutes les procédures, pour les aider à réaliser les vidéos, etc. Donc ça c'est vraiment... très positive parce qu'on n'est pas tout seul. Après, on en a créé aussi l'an dernier. Par exemple, on a créé un petit chatbot d'accueil de la page web de l'établissement. Et c'est les élèves qui l'ont créé et l'ont fait assez rapidement. Donc, effectivement, ça dépend aussi quel est l'objectif du chatbot. Après, pour commencer, on peut tout à fait s'appuyer sur les propositions que fait l'application. et donc se lancer, on va dire, de façon sereine sur quelque chose qui est juste modifiable, effectivement. Après, on verra qu'il y a d'autres, j'en parlerai après, mais il y a d'autres possibilités aussi, parce que c'est une application qui est aussi limitée au niveau de la gratuité. Donc ça, il faut en tenir compte aussi.

  • Speaker #0

    D'accord. On est, si je comprends bien… sur un processus itératif, peut-être pour éviter les points de blocage, je sais pas, quand vous allez m'annoncer qu'on va mettre une fiche technique sur un chatbot et puis il va falloir que ça fonctionne, tout de suite, je vais prendre peur. Par contre, si vous me dites, bon, ben voilà, faire une petite version, on s'aperçoit effectivement, là, ça va pas très loin, notre histoire, et hop, on améliore, c'est ça ? C'est les V1, les V2, les V3 ?

  • Speaker #1

    C'est ça, ouais. Oui, oui, on peut tout à fait, c'est ça qui est intéressant, c'est qu'on peut le reprendre, on peut partir de quelque chose de simple, et puis ensuite l'enrichir, et... L'avantage aussi de créer un chatbot, que ce soit l'enseignant ou l'élève, c'est le contrôle total des données qui sont à l'intérieur, ainsi que les réponses. Même si on peut avoir un aspect limité pour certains, parce qu'ils vont dire oui, mais il ne sait faire que ça effectivement, ça peut être aussi un avantage qu'il ne sache faire que ça. Contrairement aux propositions que peuvent faire les LLM, par exemple classiques, type chat GPT, etc., où oui, ils sont très performants, mais ils peuvent dire de grosses bêtises. Voilà, donc c'est vrai que cet objectif de contrôler à la fois les entrées et les sorties, pour un enseignant, peut être intéressant, même si, effectivement, ça peut être quelque chose d'un peu plus complexe que l'utilisation de certains outils. qui sont proposés actuellement, ou comme Mizu, il y en a plein, le Gitchat, où il faut très peu de temps pour créer un chatbot. Mais l'objectif est différent, je pense.

  • Speaker #0

    Du coup, l'élève, comme l'enseignant d'ailleurs, a vraiment le sentiment de créer de l'intelligence, puisqu'il voit bien que c'est lui qui fait qu'il y a une conversation possible. J'imagine que les V1, avec plein de lacunes dans les réponses, on se dit que l'intelligence est un peu... Au fur et à mesure, on construit... D'accord. Est-ce que ça impressionne les élèves ?

  • Speaker #1

    ce phénomène justement on crée une intelligence quelque part alors c'est vrai qu'au début donc ils sont très impressionnés parce qu'ils se disent que voilà c'est compliqué qu'ils vont pas y arriver, une fois qu'ils rentrent on va dire qu'au bout de 2-3 séances d'utilisation ils ont compris comment ça fonctionne et là c'est vrai que du coup ils sont beaucoup moins entre guillemets impressionnés parce qu'ils ont compris que c'était simplement du contenu donc c'était enrichi par l'être humain donc par eux et du coup ils sont moins impressionnés et ils sont plutôt humbles parce que parfois même ils ne se rendent pas compte que c'est eux qui font il faut que ce soit parfois des adultes ou d'autres élèves, quand ils rencontrent des camarades qui sont en lycée, on va dire généraux, et qui leur expliquent, moi, ils m'ont déjà fait des retours en me disant Ah, mais ils ne font pas ça, ils ne savent pas le faire, nous on le fait. Donc, ils sont, comment dire, valorisés aussi par ce projet, parce que je trouve ça très important. Il va y avoir quand même, je pense, une transition avec l'IA, et c'est vrai que c'est un public… auxquels on ne pense pas forcément. Et je trouve ça intéressant aussi qu'ils fassent partie de cette transition, on va dire technologique, et qu'ils ne soient pas laissés de côté. Et de leur montrer qu'ils en sont capables et que c'est possible. Donc c'est une entrée, après il y en a d'autres, mais c'est pour aussi les faire réfléchir sur comment sont construites ces unités conversationnelles. Alors c'est une petite échelle, effectivement, parce qu'il y a des chatbots beaucoup plus performants. mais ça fait partie de l'intelligence artificielle, même si c'est le premier niveau. Après, il y a d'autres, c'est sûr qu'on ne peut pas avoir le même résultat que d'autres unités qui sont entraînées avec des millions de données, mais voilà, c'est une première étape, et pour leur faire comprendre aussi qu'elles peuvent dire un peu n'importe quoi si on n'a pas rentré ce qu'il faut. Donc ça, c'est intéressant.

  • Speaker #0

    On rentre n'importe quoi.

  • Speaker #1

    Comment ? Oui, voilà.

  • Speaker #0

    Ou qu'on rentre n'importe quoi.

  • Speaker #1

    Oui, exactement.

  • Speaker #0

    Alors, maintenant, on va attaquer le problème. Enfin, attaquer, on va finaliser, puisque ça fait quand même 25 minutes qu'on parle ensemble. Les liens, donc, concrètement, si on veut s'y mettre, donc, on parle de Snapbot.

  • Speaker #1

    Snapbot, oui.

  • Speaker #0

    Ça vient d'où ?

  • Speaker #1

    C'est une société qui est en Israël, qui était l'an dernier encore totalement gratuite. et qui est passée payante en milieu d'année dernière. Donc ça, c'est un peu embêtant, qui peut être compliqué. Donc on a négocié une licence éducation, ils étaient assez à l'écoute, qui peut paraître quand même un petit peu onéreuse pour certains établissements, à peu près de 600 euros. 600 euros une fois ou par an ? Alors, parents. après il y a des crédits sous forme de crédit donc ça dépend si on dépense tous les crédits après sinon elle est gratuite jusqu'à 2000 messages oui d'accord c'est les interactions voilà donc 2000 messages selon l'utilité qu'on veut en avoir ça permet quand même de tester de voir si réellement ça répond à un besoin etc et le côté très encourageant C'est qu'un collègue de la DRAN de Lyon, Cédric Essette, en voyant le projet que je faisais avec mes élèves, a créé un chatbot open source. qui s'appelle ChatMD, qu'on teste également sur notre projet, et qui est téléchargeable sur la forge des communs numériques. Donc ça c'est très encourageant, parce qu'il permet de réaliser un chatbot en s'appuyant sur une syntaxe Markdown.

  • Speaker #0

    et qui peut être totalement gratuite et disponible pour les enseignants en fonction de leurs besoins. Il a donc créé un tuto aussi pour accompagner les enseignants à cette prise en main. Et cette prise en main peut aussi être faite par les élèves, même si elle est un petit peu plus complexe sur le départ. Je pense qu'avec un accompagnement, ça peut être réalisé. Donc ça, c'est assez positif. En plus, c'est une application qui est assez récente, donc elle peut évoluer en fonction des besoins des enseignants. Il la présentera le 29 mars à Paris lors du Libre numérique éducatif. Voilà, donc si vous avez l'occasion, vous pouvez aller le voir ou tester aussi l'application ChatMD qui est assez intéressante.

  • Speaker #1

    ChatMD, ok. Et bien Laetitia, merci beaucoup pour toutes ces informations. On peut vous retrouver, parce que bon, là si on a bien compris, Laetitia c'est quand même une... Une grande spécialiste du chatbot. J'ai tout juste compris ce qu'elle m'a dit à la fin, avec toutes ces terminologies un peu complexes. On la verra certainement sur d'autres aventures concernant les chats, parce qu'il y a quand même une grosse expérience. On sent dans la conversation qu'il y a une grosse expérience sur ça. C'est super pour vos élèves. J'imagine qu'ils ont dû passer des moments extraordinaires. On peut vous contacter sur les réseaux sociaux, voir un peu comment, si on veut aller plus loin, échanger avec vous, etc. On cherche Laetitia.

  • Speaker #0

    Voilà, Laetitia Allegheny sur LinkedIn, ou alors sur Twitter aussi, on peut en retrouver.

  • Speaker #1

    Le fameux X.

  • Speaker #0

    Voilà, mais... plus présentes sur LinkedIn.

  • Speaker #1

    Comme tout le monde, tout le monde bascule un petit peu sur LinkedIn, faute de mieux. Donc, je laisserai ça, comme ça, je pense que les enseignants qui sont... Merci Laetitia, en tout cas, pour cet espace d'expérience.

  • Speaker #0

    Merci pour les échanges.

  • Speaker #1

    C'était les podcasts de Ludomag. Vous pouvez retrouver ce podcast en langue française sur Ausha et Apple Podcasts et sur YouTube Podcasts pour les versions anglaises et espagnoles.

Share

Embed

You may also like

Description

Aujourd’hui nous recevons  Laetitia Allegrini , professeure des écoles spécialisée  à l’EREA de Haute-Provence à Bevons dans l’académie d’Aix-marseille. Laetitia utilise le numérique au quotidien dans sa classe, et nous allons en particulier évoquer l’utilisation de Chatbots en cours notamment, qui a pour objectif de sensibiliser aux respects des consignes de sécurité et aux modes opératoires.


Bonjour Laetitia Allegrini,


Avant d’aborder notre sujet central pourrions nous évoquer ensemble la place du numérique dans votre classe au quotidien, c’est quelque chose d’exceptionnel, d’omniprésent, depuis combien de temps ?


Le numérique accompagne mon enseignement et mes scenari pédagogiques depuis longtemps car ça m’a toujours attiré : ça fait partie de mon quotidien en classe. Mais ça reste de petites activités sans abuser de l’utilisation des écrans. On est dans re-mobilisation essentiellement.



Concernant l’utilisation de Chatpbot en classe comment l’idée vous est venu ?


L’EREA des Hautes Provence est un petit établissement, on accueille des élèves en bâtiment et jardinerie. Notre projet s’inscrit dans le cadre du chef d’oeuvre des élèves en métallurgie. Notre idée était d’essayer d’aider les élèves à mémoriser les procédures de sécurité. Ces élèves ont effectivement un problème plus important de mémorisation. J’avais déjà l’an passé réalisé une petite unité conversationnelle intégrée à la caisse enregistreuse des élèves avec un lycée professionnel.


On a démarré sur les questions de représentation pour faire émerger des idées justes ou moins justes sur l’IA, et ensuite les questionner sur l’impact possible de l’IA dans leur futur métier. Ensuite on est passé à la création des ChatBots à l’aide notamment d’arbres décisionnels, de cartes mentales.


L’idée est de construire des unités conversationnelles au dessus des machines accessibles via des QR Code et une lecture avec une tablette en support des fiches de sécurité toujours présentes.


Les outils utilisés :

SnatchBot : https://fr.snatchbot.me ? Y a t’il une formation de l’enseignant à la programmation ou la création de chatbot ?

Les liens éventuels  : SnatchBot est maintenant payant (société israélienne) 600 euros / an gratuit jusqu’à 2000 messages, ça permet de tester l’application avant de franchir le pas. la Drane a créé un chatbot open source ChatMD qu’on teste également qui est téléchargeable sur la forge des communs numériques. présentée le 29 mars lors du libre éducatif.. ChatMD


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans les podcasts de Ludomag. Je suis Eric Fourcaud, rédacteur en chef de Ludomag, premier magazine en ligne de partage d'expériences d'enseignants sur leurs pratiques pédagogiques en classe avec le numérique. Ludomag, depuis mars 2024, après le français, s'exporte dans les pays en éducation en langue anglaise et espagnole. Vous pouvez retrouver ce podcast en langue française sur Ausha et Apple Podcasts et sur YouTube Podcasts pour les versions anglaises et espagnoles. Nous abordons la saison 5 de notre podcast qui a pour titre le numérique au quotidien dans ma classe. En effet, le numérique relève du quotidien pour la majorité de la population. Ce qui fut l'avenir au temps des NTIC vers les années 95, s'est immiscé dans les pratiques et les usages journaliers. L'idée de cette saison 5 est donc de découvrir comment le numérique est utilisé en classe au quotidien de nos jours, plus que de se projeter dans un avenir incertain, voire prometteur, de nouvelles technologies. Dans les podcasts de Ludomag, nous recevons des enseignants, des formateurs, des éditeurs, chercheurs et institutionnels qui ont quelque chose à dire ou proposer sur le thème. Aujourd'hui, nous recevons Laetitia Allegreni, professeure des écoles spécialisée à l'ERA de Haute-Provence à Bevon, dans l'Académie d'Aix-Marseille. Laetitia utilise le numérique au quotidien dans sa classe et nous allons en particulier évoquer l'utilisation de chatbots en cours, notamment qui a pour objectif de sensibiliser au respect des consignes de sécurité et au mode opératoire. On verra ça en détail. Bonjour Laetitia.

  • Speaker #1

    Bonjour, merci de m'accueillir.

  • Speaker #0

    Alors, avant d'aborder notre sujet central, pourrions-nous évoquer ensemble la place du numérique dans votre classe au quotidien ? C'est quelque chose d'exceptionnel, d'omniprésent, depuis combien de temps ?

  • Speaker #1

    Alors, il est vrai que le numérique est assez présent dans ma classe et ça depuis toujours. J'ai un attrait pour le numérique depuis le début de ma carrière et petit à petit, d'année en année, avec l'évolution des outils numériques et des propositions qui nous sont faites dans l'éducation, c'est vrai que ça a pris une place qui est quand même importante, même s'il n'y a pas que ça évidemment, mais ça accompagne mon enseignement et mes scénarios pédagogiques. Donc je l'utilise beaucoup, que ce soit dans la création de mes cours ou aussi des activités que je fais avec mes élèves, que ce soit dans la classe ou hors temps classe. C'est vrai que c'est quelque chose qui fait partie de mon quotidien d'enseignante.

  • Speaker #0

    Donc on a le numérique dans la classe avant, pendant et après, pour l'enseignant. Est-ce que c'est un numérique à base d'écran tout le temps ou est-ce qu'on essaie un petit peu de se sortir de ça ? Parce que c'est un de ces petits sujets qui sont lancés en ce moment sur la place des écrans et l'omniprésence des écrans dans notre vie au quotidien, notamment pas que sur les jeunes. Alors,

  • Speaker #1

    ce n'est pas une omniprésence parce que ce n'est pas quelque chose non plus qui est répétitif sur tout. tous les jours de la semaine, mais c'est vrai que ça peut être par exemple des petites activités pour faciliter la mémorisation de ce qu'on a fait en classe avec une petite vidéo à regarder ou un travail sur la cuisinière ou sur un flash pour permettre aux élèves de remobiliser les connaissances qu'ils ont vues en classe, mais sur des temps plutôt courts.

  • Speaker #0

    D'accord. Ok, alors on va attaquer le sujet des chatbots en classe, et on va peut-être le contextualiser, parce qu'on a parlé des réas de Haute-Provence, on va peut-être un peu rappeler comment est composé cet établissement, est-ce qu'il y a des spécialités particulières, quels sont les cours qui y sont proposés, et puis ensuite on parlera effectivement d'où vient cette idée et comment elle est venue dans votre classe.

  • Speaker #1

    Alors l'EREA de Haute-Provence, c'est un petit établissement dans les Alpes de Haute-Provence, à Bevon, à côté de Cisteron. On fait partie de l'Académie d'Aix-Marseille, il y a trois EREA dans notre académie. Donc on accueille des élèves du collège SECPA au lycée professionnel, puisqu'on propose quatre formations de CAP, trois en bâtiment et une en jardinier paysagiste. Donc en bâtiment. On propose des CAP maçonnerie, menuiserie et métallerie. Donc moi je vais vous parler d'un projet que je réalise avec les élèves de CAP Métallerie dans le cadre de leur chef-d'œuvre qui est obligatoire en lycée professionnel depuis 2019. Je travaille en collaboration avec mon collègue Joanne Fraise qui est professeure de métallerie et donc notre idée était, puisqu'on travaillait ensemble en co-intervention sur ce chef-d'œuvre, était d'essayer d'aider les élèves à mémoriser. les procédures d'utilisation des différentes machines de l'atelier et des consignes de sécurité. Donc c'est vrai que les élèves à besoin éducatif particulier ont davantage de difficultés en mémorisation. Donc on s'est questionné sur peut-être un projet un peu innovant à leur proposer pour faciliter en fait cette étape-là. Donc l'an dernier, j'avais déjà réalisé avec mes élèves un projet sur la création de chatbots. avec un lycée professionnel de notre département, lycée des métiers de Martin Bré, où on avait réalisé une petite unité conversationnelle qui était intégrée à la caisse enregistreuse de leur restaurant d'application, afin de les aider à réaliser les différentes boissons et cocktails qu'ils devaient apprendre dans cette section. Voilà, donc c'est venu un petit peu de là.

  • Speaker #0

    Ok, alors on va revenir un petit peu sur ce que j'avais dit, objectif sensibiliser au respect des consignes de sécurité au mode opératoire. Donc là, on est sur le sujet, j'imagine, de quelque chose où il va y avoir des difficultés, des dangers possibles.

  • Speaker #1

    Oui, alors en fait, on est parti déjà sur une discussion sur l'intelligence artificielle. Donc ça a été notre première séance, c'est-à-dire de voir un petit peu quels étaient... les représentations de nos élèves sur ce que c'est une intelligence artificielle, une unité conversationnelle, est-ce qu'ils en utilisent ? Donc on est vraiment parti de leur représentation pour faire émerger aussi des choses qui sont justes et moins justes, afin de démystifier un petit peu le côté magique aussi de l'IA. Et ensuite, on a tout de suite fait un parallèle avec l'évolution de leur métier. savoir un petit peu s'ils pensaient que cette révolution technologique allait impacter leur formation et en quoi ça pourrait aussi être quelque chose d'utile pour eux. Et c'est eux qui tout de suite ont pensé aux machines, donc même si nous on avait cette idée-là, effectivement, et finalement ils sont arrivés au même constat que nous, sur peut-être une utilité au niveau de l'utilisation des machines. Donc à partir de là, en fait, ils ont essayé de se questionner sur comment l'intégrer au mieux. L'idée, c'était de créer ces petites unités conversationnelles qui étaient après intégrées sous forme de QR code au-dessus de la machine et qu'on peut flasher avec une tablette et qui va nous aider à l'utilisation. Donc, qui ne remplace pas du tout les fiches de sécurité qui sont à côté, mais qui va être là en plus.

  • Speaker #0

    C'est peut-être le côté ludique, nous on est ludique, c'est ludique, c'est conversationnel, donc le fait que ce soit une conversation, ça va peut-être... plus intéresser les élèves plutôt que la fiche technique qui tout de suite, on se dit, ça y est, je l'ai lu rapidement.

  • Speaker #1

    Effectivement, il y a cet aspect-là de communication et d'échange, d'interactivité qui est assez intéressant. Autre aspect très intéressant, c'est que comme ils travaillent en binôme sur une machine, en fait, c'est eux qui vont faire tout le travail de recherche, de sélection d'informations. Justement, ils vont... prendre cette fiche qui est assez lourde et puis essayer de l'analyser, donc rajouter du contenu à l'intérieur, des vidéos, des images, des GIFs en fait. Et donc en faisant tout ce travail de recherche et de création de contenu, finalement ils vont arriver à mémoriser, on l'a constaté nous là puisqu'on arrive à avoir déjà des unités conversationnelles qui sont quasiment terminées. on voit qu'ils ont assimilé les procédures parce qu'il y a eu cette situation de recherche. Donc c'est un peu comme si on était dans une classe apprenante où l'élève va essayer de trouver sa solution, son idée, etc. Après, il y a d'autres... Pardon.

  • Speaker #0

    Avant d'arriver aux conclusions, on verra un peu après comment ça se fabrique, parce que ce n'est pas évident. J'essaie de simplifier ce que j'ai compris. En gros, on a effectivement un QR code près de la machine, on a préparé un chatbot. Au lieu que l'élève soit obligé de lire la totalité de la fiche de sécurité, on lui dilue sous la forme d'un chatbot conversationnel. Donc des allers-retours, des petites consignes j'imagine, qui vont faire qu'il va mieux comprendre, il va être plus intéressé par ces consignes de sécurité que la fiche technique qui peut faire une page ou deux, j'en sais rien.

  • Speaker #1

    Oui, et puis ça l'oblige à choisir des mots-clés, donc il peut cibler sa demande. Donc si sa demande elle concerne la sécurité, il va aller cibler un mot précis, sécurité, danger, EPI. Donc ça permet de cibler. Le bon mot, pareil, si par contre il a une erreur sur une machine, il va demander le code erreur. Donc c'est vrai que ça va également développer l'autonomie de par cette utilisation et ce côté interactivité qui est vraiment très intéressant.

  • Speaker #0

    Quelque part, il est acteur de la consigne.

  • Speaker #1

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    Il va poser la question pour avoir des réponses, et puis ça ne va pas se faire en une fois. Donc, du coup, il est beaucoup plus immergé dans cette consigne.

  • Speaker #1

    Il est immergé. Il peut aussi, parfois, se rendre compte que peut-être l'outil doit être amélioré parce que le mot qu'il a demandé, la machine ne le comprend pas. Donc, il va falloir faire un retour utilisateur pour améliorer, en fait, donc la machine pour qu'elle puisse prendre en compte ce mot-clé. Donc c'est vrai que c'est aussi intéressant de par la possibilité de faire évoluer l'unité conversationnelle pour l'adapter encore mieux à chaque fois.

  • Speaker #0

    Alors on va regarder ce qu'il y a dans le moteur.

  • Speaker #1

    Si on peut revenir sur la façon dont il l'a créé, ce qui est intéressant aussi c'est que… Pardon ?

  • Speaker #0

    Il y a eu un petit décalage, mais je disais maintenant on va attaquer le problème du qu'est-ce qu'il y a dans le moteur, comment on fabrique tout ça. J'ai compris que l'élève participe à la co-construction de cette unité conversationnelle, ou chatbot, puisqu'effectivement, si tu vas faire des retours d'utilisateurs, on va améliorer un peu la conversation, parce qu'effectivement, il manque parfois peut-être des mots. Alors, comment on démarre ? On a une fiche technique de sécurité. du coup, je suppose, le contenu, c'est ça. Et puis ensuite, on va où ?

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui se passe ? Alors, la deuxième étape, après cette sensibilisation, effectivement, à ce que c'est qu'une unité conversationnelle, ça a été de leur expliquer comment ils allaient créer, en fait, cette unité. Au début, ça a été un peu un obstacle pour eux parce qu'ils se sont dit, mais on n'y arrivera jamais, c'est trop compliqué. comment on va faire, on n'est pas des programmateurs, on n'a pas de connaissances particulières, donc on ne va pas y arriver. Donc ça a été au début un petit peu difficile pour eux de se dire qu'ils pouvaient y arriver. Et donc pour y parvenir et pour les amener à un petit peu dépasser cette barrière cognitive, on est passé par l'étape de la carte mentale, donc en leur expliquant qu'en fait, Un chatbot, ça fonctionnait un peu comme un arbre de décision, une carte mentale, et qu'une fois qu'ils auraient créé leur carte mentale, ça leur permettrait de créer leur chatbot. Donc, pour y parvenir, on leur a déjà demandé quelles allaient être un petit peu les fonctions du chatbot. Qu'est-ce qu'on allait y trouver à l'intérieur ? Et donc, à partir de ça, ils ont trouvé… Ils ont créé cette carte mentale, d'abord sous format papier, avec des branches, fonctions. Il nous permettra de connaître son fonctionnement, sa sécurité, son mode opératoire, les codes erreurs. Ensuite, pour chaque bulle, ils ont déployé ce qu'ils allaient mettre à l'intérieur. Ils ont créé une carte mentale. Cette carte mentale nous a servi de base. pour l'utilisation après de l'application Snatchbot, qu'on a utilisée pour créer ces unités. Alors Snatchbot, en fait, ce qu'il y a de très bien pour les élèves, c'est qu'on n'a pas besoin d'avoir des compétences en programmation. Donc il suffit simplement, ça fonctionne vraiment comme une carte mentale avec un arbre de décision et des connexions, des connexions entre nos interactions. Donc en gros, ils ont créé une interaction par fonction, par exemple une bulle qui est le message de bienvenue, une bulle qui va être mon message d'erreur si l'utilisateur a utilisé quelque chose que je n'ai pas programmé. Ensuite, on va créer une bulle fin, une bulle mode opératoire, etc. Et à l'intérieur de ces bulles, on va enrichir de contenu. Donc ça peut être... des images, du texte, du lien, des vidéos. Et pour faire la connexion entre ces bulles, on va prévoir ce qu'on appelle des connexions sous forme de mots-clés. Par exemple, ça va être si l'utilisateur dit le mot EPI. il faut qu'il aille vers la bulle EPI, tout simplement. Donc ce sont des connexions par mots-clés, ce qui a permis aux élèves de se questionner aussi sur les mots-clés. Donc de les intégrer, donc ça c'était intéressant parce que ça enrichit énormément le vocabulaire professionnel. Donc voilà, ils ont établi déjà une structure de leur bot par ces interactions et ces connexions. Et ensuite on est passé à la phase d'enrichissement. Donc ça, ça a été une autre étape, c'est-à-dire maintenant, qu'est-ce que je vais mettre à l'intérieur ? donc je vais me baser effectivement sur ma fiche de sécurité pour remplir mon contenu de sécurité, mais je ne veux pas que ça ressemble à ma fiche classique qui est au-dessus de la machine, alors comment je vais le modifier ? Qu'est-ce que je vais sélectionner comme information ? Voilà, donc il y a eu toute cette étape-là de sélection de contenu et de modification également. Pareil pour le mode opératoire, certains élèves sont allés sur la vidéo, Donc ils se sont filmés en train d'allumer la machine étape par étape. D'autres ont créé des bulles vidéo, mais cette fois-ci étape par étape, où on va ensuite sur la tablette, une fois qu'on a fait l'étape 1, cliquer sur l'étape 2, puis on va voir toutes les étapes les unes après les autres. Donc il y a eu tout un travail comme ça de choix en fait, qui ont été faits par les élèves sur les contenus.

  • Speaker #0

    Alors la question que je me pose Laetitia, c'est, parce que là vous me parlez de ça, vous avez l'air super facile en fait, il y a des bulles, des machins, mais vous avez une formation pour ça ? Parce que moi personnellement j'ai essayé en ligne de créer une espèce de chat bot, mais j'ai rien figé, je suis parti depuis 10 minutes. Donc quelque part vous, vous avez une formation pour faire ça, non ?

  • Speaker #1

    Alors non, pas du tout. Donc j'ai pas eu de formation en fait, ça a été un petit peu un hasard puisqu'il y a un collègue de Toulouse qui m'avait fait découvrir cette application pour un projet e-tweening. On l'avait utilisé pour en créer un dans un projet e-tweening de création d'escape game numérique où on avait intégré un chatbot qui était un peu un personnage non joueur et qui guidait un peu dans le jeu. Du coup, on avait trouvé cette idée intéressante. Mais bon, c'était les enseignants qui l'avaient créée. Après, je me suis intéressée à cette application, voir un petit peu si c'était abordable pour les élèves. Et c'est vrai que, et pour moi aussi, puisque je découvrais un petit peu. Et finalement, assez rapidement, on arrive à s'en emparer, sur des fonctions assez simples. Donc j'ai même créé un petit géniali avec des tutos et des explications qui sont à disposition des élèves et aussi que je pourrais vous envoyer si vous le souhaitez.

  • Speaker #0

    J'ai une question parce qu'en fait quand vous me dites bon ben alors on a fait donc pour qu'ils comprennent bien on a fait une carte mentale et puis ensuite donc il faut des buts, quelque part il y a quand même une conception. pédagogique de ce cours qui est quand même assez complexe. C'est-à-dire que quelque part, qui vous a dit qu'il valait mieux utiliser une carte mentale ? C'est un collègue aussi ou il y a eu un échec, ça ne comprenait pas ? Donc on s'est dit allez, on va faire une carte mentale et comme ça, on va pouvoir un peu faire le répertoire des conversations possibles. Il y a quand même une grosse difficulté à partir comme ça. Ou alors, est-ce qu'il y a un guide de Snapbot qui a dit que... Voilà, pour pouvoir démarrer, penser d'abord à faire une carte mentale, comment ça s'est fait tout ça ?

  • Speaker #1

    En fait, c'est vrai que Snatchbot nous propose des tutos pour expliquer. Il y a aussi des petits modèles de base, par exemple sous forme de quiz qui sont proposés où l'enseignant peut juste modifier la structure. Donc ça, ça m'a un petit peu guidée au début pour comprendre la logique. Et c'est vrai que sur l'application, il y a aussi un affichage qui est proposé et qui montre ces différentes bulles et ces connexions. Et donc là, tout de suite, ça m'a fait penser à ça, donc cet arbre de décision, cette carte mentale. Et je me suis dit que pour les élèves, c'était vraiment plus simple de leur faire appréhender la chose déjà. sous format papier pour qu'ils comprennent un peu la logique. Et ensuite, qu'on passe à l'étape numérique de création sur l'application. Donc, on les a guidés, évidemment, avec des tutos papier, comment créer une interaction, etc. Ils avaient aussi le Geniali. Mais c'est vrai qu'on a beaucoup fonctionné parce que d'avoir un support sur l'ordinateur, deux supports, ouvrir deux fenêtres en même temps, c'est plutôt compliqué. Pour certains, c'est plutôt compliqué. Donc, du coup, on a préféré le papier plus l'ordinateur avec un étape par étape.

  • Speaker #0

    Ok. Moi, j'en conclue rapidement parce que dans la conversation, c'est que quelque part, un enseignant qui n'a quand même pas d'expérience... On ne peut pas partir là-dessus. C'est-à-dire qu'en gros, vous, vous aviez, j'imagine, déjà utilisé carte mentale. Donc, vous avez déjà un peu l'expérience de ça. Vous avez pu faire un recollage en disant, là, effectivement, je vois que ça ressemble à ça. Je vais utiliser cette technique-là. On ne peut pas partir du but en blanc sur la programmation d'un chat de bot. Ça, c'est déjà le premier constat. Deuxièmement, La question que je me pose, c'est combien de temps ? Parce que vous me dites, bon, alors avec les élèves, on a fait ça, mais en combien de séances ? Ça a duré combien de temps ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est un projet qui fait partie de leur chef-d'œuvre. Donc un chef-d'œuvre, c'est un projet sur même deux ans. donc on a du temps. Après, c'est quelque chose qui peut être transposable aussi sur un temps court en fonction des objectifs de l'enseignant. C'est vrai que là, le choix, c'était de faire sur un temps plutôt long, où on se voit une fois par semaine avec la classe et le professeur d'atelier, où on travaille en co-intervention aussi, donc ça c'est intéressant, puisqu'on est deux. Moi, je peux être davantage sur le côté technique, et lui sur le côté professionnel. pour valider toutes les procédures, pour les aider à réaliser les vidéos, etc. Donc ça c'est vraiment... très positive parce qu'on n'est pas tout seul. Après, on en a créé aussi l'an dernier. Par exemple, on a créé un petit chatbot d'accueil de la page web de l'établissement. Et c'est les élèves qui l'ont créé et l'ont fait assez rapidement. Donc, effectivement, ça dépend aussi quel est l'objectif du chatbot. Après, pour commencer, on peut tout à fait s'appuyer sur les propositions que fait l'application. et donc se lancer, on va dire, de façon sereine sur quelque chose qui est juste modifiable, effectivement. Après, on verra qu'il y a d'autres, j'en parlerai après, mais il y a d'autres possibilités aussi, parce que c'est une application qui est aussi limitée au niveau de la gratuité. Donc ça, il faut en tenir compte aussi.

  • Speaker #0

    D'accord. On est, si je comprends bien… sur un processus itératif, peut-être pour éviter les points de blocage, je sais pas, quand vous allez m'annoncer qu'on va mettre une fiche technique sur un chatbot et puis il va falloir que ça fonctionne, tout de suite, je vais prendre peur. Par contre, si vous me dites, bon, ben voilà, faire une petite version, on s'aperçoit effectivement, là, ça va pas très loin, notre histoire, et hop, on améliore, c'est ça ? C'est les V1, les V2, les V3 ?

  • Speaker #1

    C'est ça, ouais. Oui, oui, on peut tout à fait, c'est ça qui est intéressant, c'est qu'on peut le reprendre, on peut partir de quelque chose de simple, et puis ensuite l'enrichir, et... L'avantage aussi de créer un chatbot, que ce soit l'enseignant ou l'élève, c'est le contrôle total des données qui sont à l'intérieur, ainsi que les réponses. Même si on peut avoir un aspect limité pour certains, parce qu'ils vont dire oui, mais il ne sait faire que ça effectivement, ça peut être aussi un avantage qu'il ne sache faire que ça. Contrairement aux propositions que peuvent faire les LLM, par exemple classiques, type chat GPT, etc., où oui, ils sont très performants, mais ils peuvent dire de grosses bêtises. Voilà, donc c'est vrai que cet objectif de contrôler à la fois les entrées et les sorties, pour un enseignant, peut être intéressant, même si, effectivement, ça peut être quelque chose d'un peu plus complexe que l'utilisation de certains outils. qui sont proposés actuellement, ou comme Mizu, il y en a plein, le Gitchat, où il faut très peu de temps pour créer un chatbot. Mais l'objectif est différent, je pense.

  • Speaker #0

    Du coup, l'élève, comme l'enseignant d'ailleurs, a vraiment le sentiment de créer de l'intelligence, puisqu'il voit bien que c'est lui qui fait qu'il y a une conversation possible. J'imagine que les V1, avec plein de lacunes dans les réponses, on se dit que l'intelligence est un peu... Au fur et à mesure, on construit... D'accord. Est-ce que ça impressionne les élèves ?

  • Speaker #1

    ce phénomène justement on crée une intelligence quelque part alors c'est vrai qu'au début donc ils sont très impressionnés parce qu'ils se disent que voilà c'est compliqué qu'ils vont pas y arriver, une fois qu'ils rentrent on va dire qu'au bout de 2-3 séances d'utilisation ils ont compris comment ça fonctionne et là c'est vrai que du coup ils sont beaucoup moins entre guillemets impressionnés parce qu'ils ont compris que c'était simplement du contenu donc c'était enrichi par l'être humain donc par eux et du coup ils sont moins impressionnés et ils sont plutôt humbles parce que parfois même ils ne se rendent pas compte que c'est eux qui font il faut que ce soit parfois des adultes ou d'autres élèves, quand ils rencontrent des camarades qui sont en lycée, on va dire généraux, et qui leur expliquent, moi, ils m'ont déjà fait des retours en me disant Ah, mais ils ne font pas ça, ils ne savent pas le faire, nous on le fait. Donc, ils sont, comment dire, valorisés aussi par ce projet, parce que je trouve ça très important. Il va y avoir quand même, je pense, une transition avec l'IA, et c'est vrai que c'est un public… auxquels on ne pense pas forcément. Et je trouve ça intéressant aussi qu'ils fassent partie de cette transition, on va dire technologique, et qu'ils ne soient pas laissés de côté. Et de leur montrer qu'ils en sont capables et que c'est possible. Donc c'est une entrée, après il y en a d'autres, mais c'est pour aussi les faire réfléchir sur comment sont construites ces unités conversationnelles. Alors c'est une petite échelle, effectivement, parce qu'il y a des chatbots beaucoup plus performants. mais ça fait partie de l'intelligence artificielle, même si c'est le premier niveau. Après, il y a d'autres, c'est sûr qu'on ne peut pas avoir le même résultat que d'autres unités qui sont entraînées avec des millions de données, mais voilà, c'est une première étape, et pour leur faire comprendre aussi qu'elles peuvent dire un peu n'importe quoi si on n'a pas rentré ce qu'il faut. Donc ça, c'est intéressant.

  • Speaker #0

    On rentre n'importe quoi.

  • Speaker #1

    Comment ? Oui, voilà.

  • Speaker #0

    Ou qu'on rentre n'importe quoi.

  • Speaker #1

    Oui, exactement.

  • Speaker #0

    Alors, maintenant, on va attaquer le problème. Enfin, attaquer, on va finaliser, puisque ça fait quand même 25 minutes qu'on parle ensemble. Les liens, donc, concrètement, si on veut s'y mettre, donc, on parle de Snapbot.

  • Speaker #1

    Snapbot, oui.

  • Speaker #0

    Ça vient d'où ?

  • Speaker #1

    C'est une société qui est en Israël, qui était l'an dernier encore totalement gratuite. et qui est passée payante en milieu d'année dernière. Donc ça, c'est un peu embêtant, qui peut être compliqué. Donc on a négocié une licence éducation, ils étaient assez à l'écoute, qui peut paraître quand même un petit peu onéreuse pour certains établissements, à peu près de 600 euros. 600 euros une fois ou par an ? Alors, parents. après il y a des crédits sous forme de crédit donc ça dépend si on dépense tous les crédits après sinon elle est gratuite jusqu'à 2000 messages oui d'accord c'est les interactions voilà donc 2000 messages selon l'utilité qu'on veut en avoir ça permet quand même de tester de voir si réellement ça répond à un besoin etc et le côté très encourageant C'est qu'un collègue de la DRAN de Lyon, Cédric Essette, en voyant le projet que je faisais avec mes élèves, a créé un chatbot open source. qui s'appelle ChatMD, qu'on teste également sur notre projet, et qui est téléchargeable sur la forge des communs numériques. Donc ça c'est très encourageant, parce qu'il permet de réaliser un chatbot en s'appuyant sur une syntaxe Markdown.

  • Speaker #0

    et qui peut être totalement gratuite et disponible pour les enseignants en fonction de leurs besoins. Il a donc créé un tuto aussi pour accompagner les enseignants à cette prise en main. Et cette prise en main peut aussi être faite par les élèves, même si elle est un petit peu plus complexe sur le départ. Je pense qu'avec un accompagnement, ça peut être réalisé. Donc ça, c'est assez positif. En plus, c'est une application qui est assez récente, donc elle peut évoluer en fonction des besoins des enseignants. Il la présentera le 29 mars à Paris lors du Libre numérique éducatif. Voilà, donc si vous avez l'occasion, vous pouvez aller le voir ou tester aussi l'application ChatMD qui est assez intéressante.

  • Speaker #1

    ChatMD, ok. Et bien Laetitia, merci beaucoup pour toutes ces informations. On peut vous retrouver, parce que bon, là si on a bien compris, Laetitia c'est quand même une... Une grande spécialiste du chatbot. J'ai tout juste compris ce qu'elle m'a dit à la fin, avec toutes ces terminologies un peu complexes. On la verra certainement sur d'autres aventures concernant les chats, parce qu'il y a quand même une grosse expérience. On sent dans la conversation qu'il y a une grosse expérience sur ça. C'est super pour vos élèves. J'imagine qu'ils ont dû passer des moments extraordinaires. On peut vous contacter sur les réseaux sociaux, voir un peu comment, si on veut aller plus loin, échanger avec vous, etc. On cherche Laetitia.

  • Speaker #0

    Voilà, Laetitia Allegheny sur LinkedIn, ou alors sur Twitter aussi, on peut en retrouver.

  • Speaker #1

    Le fameux X.

  • Speaker #0

    Voilà, mais... plus présentes sur LinkedIn.

  • Speaker #1

    Comme tout le monde, tout le monde bascule un petit peu sur LinkedIn, faute de mieux. Donc, je laisserai ça, comme ça, je pense que les enseignants qui sont... Merci Laetitia, en tout cas, pour cet espace d'expérience.

  • Speaker #0

    Merci pour les échanges.

  • Speaker #1

    C'était les podcasts de Ludomag. Vous pouvez retrouver ce podcast en langue française sur Ausha et Apple Podcasts et sur YouTube Podcasts pour les versions anglaises et espagnoles.

Description

Aujourd’hui nous recevons  Laetitia Allegrini , professeure des écoles spécialisée  à l’EREA de Haute-Provence à Bevons dans l’académie d’Aix-marseille. Laetitia utilise le numérique au quotidien dans sa classe, et nous allons en particulier évoquer l’utilisation de Chatbots en cours notamment, qui a pour objectif de sensibiliser aux respects des consignes de sécurité et aux modes opératoires.


Bonjour Laetitia Allegrini,


Avant d’aborder notre sujet central pourrions nous évoquer ensemble la place du numérique dans votre classe au quotidien, c’est quelque chose d’exceptionnel, d’omniprésent, depuis combien de temps ?


Le numérique accompagne mon enseignement et mes scenari pédagogiques depuis longtemps car ça m’a toujours attiré : ça fait partie de mon quotidien en classe. Mais ça reste de petites activités sans abuser de l’utilisation des écrans. On est dans re-mobilisation essentiellement.



Concernant l’utilisation de Chatpbot en classe comment l’idée vous est venu ?


L’EREA des Hautes Provence est un petit établissement, on accueille des élèves en bâtiment et jardinerie. Notre projet s’inscrit dans le cadre du chef d’oeuvre des élèves en métallurgie. Notre idée était d’essayer d’aider les élèves à mémoriser les procédures de sécurité. Ces élèves ont effectivement un problème plus important de mémorisation. J’avais déjà l’an passé réalisé une petite unité conversationnelle intégrée à la caisse enregistreuse des élèves avec un lycée professionnel.


On a démarré sur les questions de représentation pour faire émerger des idées justes ou moins justes sur l’IA, et ensuite les questionner sur l’impact possible de l’IA dans leur futur métier. Ensuite on est passé à la création des ChatBots à l’aide notamment d’arbres décisionnels, de cartes mentales.


L’idée est de construire des unités conversationnelles au dessus des machines accessibles via des QR Code et une lecture avec une tablette en support des fiches de sécurité toujours présentes.


Les outils utilisés :

SnatchBot : https://fr.snatchbot.me ? Y a t’il une formation de l’enseignant à la programmation ou la création de chatbot ?

Les liens éventuels  : SnatchBot est maintenant payant (société israélienne) 600 euros / an gratuit jusqu’à 2000 messages, ça permet de tester l’application avant de franchir le pas. la Drane a créé un chatbot open source ChatMD qu’on teste également qui est téléchargeable sur la forge des communs numériques. présentée le 29 mars lors du libre éducatif.. ChatMD


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans les podcasts de Ludomag. Je suis Eric Fourcaud, rédacteur en chef de Ludomag, premier magazine en ligne de partage d'expériences d'enseignants sur leurs pratiques pédagogiques en classe avec le numérique. Ludomag, depuis mars 2024, après le français, s'exporte dans les pays en éducation en langue anglaise et espagnole. Vous pouvez retrouver ce podcast en langue française sur Ausha et Apple Podcasts et sur YouTube Podcasts pour les versions anglaises et espagnoles. Nous abordons la saison 5 de notre podcast qui a pour titre le numérique au quotidien dans ma classe. En effet, le numérique relève du quotidien pour la majorité de la population. Ce qui fut l'avenir au temps des NTIC vers les années 95, s'est immiscé dans les pratiques et les usages journaliers. L'idée de cette saison 5 est donc de découvrir comment le numérique est utilisé en classe au quotidien de nos jours, plus que de se projeter dans un avenir incertain, voire prometteur, de nouvelles technologies. Dans les podcasts de Ludomag, nous recevons des enseignants, des formateurs, des éditeurs, chercheurs et institutionnels qui ont quelque chose à dire ou proposer sur le thème. Aujourd'hui, nous recevons Laetitia Allegreni, professeure des écoles spécialisée à l'ERA de Haute-Provence à Bevon, dans l'Académie d'Aix-Marseille. Laetitia utilise le numérique au quotidien dans sa classe et nous allons en particulier évoquer l'utilisation de chatbots en cours, notamment qui a pour objectif de sensibiliser au respect des consignes de sécurité et au mode opératoire. On verra ça en détail. Bonjour Laetitia.

  • Speaker #1

    Bonjour, merci de m'accueillir.

  • Speaker #0

    Alors, avant d'aborder notre sujet central, pourrions-nous évoquer ensemble la place du numérique dans votre classe au quotidien ? C'est quelque chose d'exceptionnel, d'omniprésent, depuis combien de temps ?

  • Speaker #1

    Alors, il est vrai que le numérique est assez présent dans ma classe et ça depuis toujours. J'ai un attrait pour le numérique depuis le début de ma carrière et petit à petit, d'année en année, avec l'évolution des outils numériques et des propositions qui nous sont faites dans l'éducation, c'est vrai que ça a pris une place qui est quand même importante, même s'il n'y a pas que ça évidemment, mais ça accompagne mon enseignement et mes scénarios pédagogiques. Donc je l'utilise beaucoup, que ce soit dans la création de mes cours ou aussi des activités que je fais avec mes élèves, que ce soit dans la classe ou hors temps classe. C'est vrai que c'est quelque chose qui fait partie de mon quotidien d'enseignante.

  • Speaker #0

    Donc on a le numérique dans la classe avant, pendant et après, pour l'enseignant. Est-ce que c'est un numérique à base d'écran tout le temps ou est-ce qu'on essaie un petit peu de se sortir de ça ? Parce que c'est un de ces petits sujets qui sont lancés en ce moment sur la place des écrans et l'omniprésence des écrans dans notre vie au quotidien, notamment pas que sur les jeunes. Alors,

  • Speaker #1

    ce n'est pas une omniprésence parce que ce n'est pas quelque chose non plus qui est répétitif sur tout. tous les jours de la semaine, mais c'est vrai que ça peut être par exemple des petites activités pour faciliter la mémorisation de ce qu'on a fait en classe avec une petite vidéo à regarder ou un travail sur la cuisinière ou sur un flash pour permettre aux élèves de remobiliser les connaissances qu'ils ont vues en classe, mais sur des temps plutôt courts.

  • Speaker #0

    D'accord. Ok, alors on va attaquer le sujet des chatbots en classe, et on va peut-être le contextualiser, parce qu'on a parlé des réas de Haute-Provence, on va peut-être un peu rappeler comment est composé cet établissement, est-ce qu'il y a des spécialités particulières, quels sont les cours qui y sont proposés, et puis ensuite on parlera effectivement d'où vient cette idée et comment elle est venue dans votre classe.

  • Speaker #1

    Alors l'EREA de Haute-Provence, c'est un petit établissement dans les Alpes de Haute-Provence, à Bevon, à côté de Cisteron. On fait partie de l'Académie d'Aix-Marseille, il y a trois EREA dans notre académie. Donc on accueille des élèves du collège SECPA au lycée professionnel, puisqu'on propose quatre formations de CAP, trois en bâtiment et une en jardinier paysagiste. Donc en bâtiment. On propose des CAP maçonnerie, menuiserie et métallerie. Donc moi je vais vous parler d'un projet que je réalise avec les élèves de CAP Métallerie dans le cadre de leur chef-d'œuvre qui est obligatoire en lycée professionnel depuis 2019. Je travaille en collaboration avec mon collègue Joanne Fraise qui est professeure de métallerie et donc notre idée était, puisqu'on travaillait ensemble en co-intervention sur ce chef-d'œuvre, était d'essayer d'aider les élèves à mémoriser. les procédures d'utilisation des différentes machines de l'atelier et des consignes de sécurité. Donc c'est vrai que les élèves à besoin éducatif particulier ont davantage de difficultés en mémorisation. Donc on s'est questionné sur peut-être un projet un peu innovant à leur proposer pour faciliter en fait cette étape-là. Donc l'an dernier, j'avais déjà réalisé avec mes élèves un projet sur la création de chatbots. avec un lycée professionnel de notre département, lycée des métiers de Martin Bré, où on avait réalisé une petite unité conversationnelle qui était intégrée à la caisse enregistreuse de leur restaurant d'application, afin de les aider à réaliser les différentes boissons et cocktails qu'ils devaient apprendre dans cette section. Voilà, donc c'est venu un petit peu de là.

  • Speaker #0

    Ok, alors on va revenir un petit peu sur ce que j'avais dit, objectif sensibiliser au respect des consignes de sécurité au mode opératoire. Donc là, on est sur le sujet, j'imagine, de quelque chose où il va y avoir des difficultés, des dangers possibles.

  • Speaker #1

    Oui, alors en fait, on est parti déjà sur une discussion sur l'intelligence artificielle. Donc ça a été notre première séance, c'est-à-dire de voir un petit peu quels étaient... les représentations de nos élèves sur ce que c'est une intelligence artificielle, une unité conversationnelle, est-ce qu'ils en utilisent ? Donc on est vraiment parti de leur représentation pour faire émerger aussi des choses qui sont justes et moins justes, afin de démystifier un petit peu le côté magique aussi de l'IA. Et ensuite, on a tout de suite fait un parallèle avec l'évolution de leur métier. savoir un petit peu s'ils pensaient que cette révolution technologique allait impacter leur formation et en quoi ça pourrait aussi être quelque chose d'utile pour eux. Et c'est eux qui tout de suite ont pensé aux machines, donc même si nous on avait cette idée-là, effectivement, et finalement ils sont arrivés au même constat que nous, sur peut-être une utilité au niveau de l'utilisation des machines. Donc à partir de là, en fait, ils ont essayé de se questionner sur comment l'intégrer au mieux. L'idée, c'était de créer ces petites unités conversationnelles qui étaient après intégrées sous forme de QR code au-dessus de la machine et qu'on peut flasher avec une tablette et qui va nous aider à l'utilisation. Donc, qui ne remplace pas du tout les fiches de sécurité qui sont à côté, mais qui va être là en plus.

  • Speaker #0

    C'est peut-être le côté ludique, nous on est ludique, c'est ludique, c'est conversationnel, donc le fait que ce soit une conversation, ça va peut-être... plus intéresser les élèves plutôt que la fiche technique qui tout de suite, on se dit, ça y est, je l'ai lu rapidement.

  • Speaker #1

    Effectivement, il y a cet aspect-là de communication et d'échange, d'interactivité qui est assez intéressant. Autre aspect très intéressant, c'est que comme ils travaillent en binôme sur une machine, en fait, c'est eux qui vont faire tout le travail de recherche, de sélection d'informations. Justement, ils vont... prendre cette fiche qui est assez lourde et puis essayer de l'analyser, donc rajouter du contenu à l'intérieur, des vidéos, des images, des GIFs en fait. Et donc en faisant tout ce travail de recherche et de création de contenu, finalement ils vont arriver à mémoriser, on l'a constaté nous là puisqu'on arrive à avoir déjà des unités conversationnelles qui sont quasiment terminées. on voit qu'ils ont assimilé les procédures parce qu'il y a eu cette situation de recherche. Donc c'est un peu comme si on était dans une classe apprenante où l'élève va essayer de trouver sa solution, son idée, etc. Après, il y a d'autres... Pardon.

  • Speaker #0

    Avant d'arriver aux conclusions, on verra un peu après comment ça se fabrique, parce que ce n'est pas évident. J'essaie de simplifier ce que j'ai compris. En gros, on a effectivement un QR code près de la machine, on a préparé un chatbot. Au lieu que l'élève soit obligé de lire la totalité de la fiche de sécurité, on lui dilue sous la forme d'un chatbot conversationnel. Donc des allers-retours, des petites consignes j'imagine, qui vont faire qu'il va mieux comprendre, il va être plus intéressé par ces consignes de sécurité que la fiche technique qui peut faire une page ou deux, j'en sais rien.

  • Speaker #1

    Oui, et puis ça l'oblige à choisir des mots-clés, donc il peut cibler sa demande. Donc si sa demande elle concerne la sécurité, il va aller cibler un mot précis, sécurité, danger, EPI. Donc ça permet de cibler. Le bon mot, pareil, si par contre il a une erreur sur une machine, il va demander le code erreur. Donc c'est vrai que ça va également développer l'autonomie de par cette utilisation et ce côté interactivité qui est vraiment très intéressant.

  • Speaker #0

    Quelque part, il est acteur de la consigne.

  • Speaker #1

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    Il va poser la question pour avoir des réponses, et puis ça ne va pas se faire en une fois. Donc, du coup, il est beaucoup plus immergé dans cette consigne.

  • Speaker #1

    Il est immergé. Il peut aussi, parfois, se rendre compte que peut-être l'outil doit être amélioré parce que le mot qu'il a demandé, la machine ne le comprend pas. Donc, il va falloir faire un retour utilisateur pour améliorer, en fait, donc la machine pour qu'elle puisse prendre en compte ce mot-clé. Donc c'est vrai que c'est aussi intéressant de par la possibilité de faire évoluer l'unité conversationnelle pour l'adapter encore mieux à chaque fois.

  • Speaker #0

    Alors on va regarder ce qu'il y a dans le moteur.

  • Speaker #1

    Si on peut revenir sur la façon dont il l'a créé, ce qui est intéressant aussi c'est que… Pardon ?

  • Speaker #0

    Il y a eu un petit décalage, mais je disais maintenant on va attaquer le problème du qu'est-ce qu'il y a dans le moteur, comment on fabrique tout ça. J'ai compris que l'élève participe à la co-construction de cette unité conversationnelle, ou chatbot, puisqu'effectivement, si tu vas faire des retours d'utilisateurs, on va améliorer un peu la conversation, parce qu'effectivement, il manque parfois peut-être des mots. Alors, comment on démarre ? On a une fiche technique de sécurité. du coup, je suppose, le contenu, c'est ça. Et puis ensuite, on va où ?

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui se passe ? Alors, la deuxième étape, après cette sensibilisation, effectivement, à ce que c'est qu'une unité conversationnelle, ça a été de leur expliquer comment ils allaient créer, en fait, cette unité. Au début, ça a été un peu un obstacle pour eux parce qu'ils se sont dit, mais on n'y arrivera jamais, c'est trop compliqué. comment on va faire, on n'est pas des programmateurs, on n'a pas de connaissances particulières, donc on ne va pas y arriver. Donc ça a été au début un petit peu difficile pour eux de se dire qu'ils pouvaient y arriver. Et donc pour y parvenir et pour les amener à un petit peu dépasser cette barrière cognitive, on est passé par l'étape de la carte mentale, donc en leur expliquant qu'en fait, Un chatbot, ça fonctionnait un peu comme un arbre de décision, une carte mentale, et qu'une fois qu'ils auraient créé leur carte mentale, ça leur permettrait de créer leur chatbot. Donc, pour y parvenir, on leur a déjà demandé quelles allaient être un petit peu les fonctions du chatbot. Qu'est-ce qu'on allait y trouver à l'intérieur ? Et donc, à partir de ça, ils ont trouvé… Ils ont créé cette carte mentale, d'abord sous format papier, avec des branches, fonctions. Il nous permettra de connaître son fonctionnement, sa sécurité, son mode opératoire, les codes erreurs. Ensuite, pour chaque bulle, ils ont déployé ce qu'ils allaient mettre à l'intérieur. Ils ont créé une carte mentale. Cette carte mentale nous a servi de base. pour l'utilisation après de l'application Snatchbot, qu'on a utilisée pour créer ces unités. Alors Snatchbot, en fait, ce qu'il y a de très bien pour les élèves, c'est qu'on n'a pas besoin d'avoir des compétences en programmation. Donc il suffit simplement, ça fonctionne vraiment comme une carte mentale avec un arbre de décision et des connexions, des connexions entre nos interactions. Donc en gros, ils ont créé une interaction par fonction, par exemple une bulle qui est le message de bienvenue, une bulle qui va être mon message d'erreur si l'utilisateur a utilisé quelque chose que je n'ai pas programmé. Ensuite, on va créer une bulle fin, une bulle mode opératoire, etc. Et à l'intérieur de ces bulles, on va enrichir de contenu. Donc ça peut être... des images, du texte, du lien, des vidéos. Et pour faire la connexion entre ces bulles, on va prévoir ce qu'on appelle des connexions sous forme de mots-clés. Par exemple, ça va être si l'utilisateur dit le mot EPI. il faut qu'il aille vers la bulle EPI, tout simplement. Donc ce sont des connexions par mots-clés, ce qui a permis aux élèves de se questionner aussi sur les mots-clés. Donc de les intégrer, donc ça c'était intéressant parce que ça enrichit énormément le vocabulaire professionnel. Donc voilà, ils ont établi déjà une structure de leur bot par ces interactions et ces connexions. Et ensuite on est passé à la phase d'enrichissement. Donc ça, ça a été une autre étape, c'est-à-dire maintenant, qu'est-ce que je vais mettre à l'intérieur ? donc je vais me baser effectivement sur ma fiche de sécurité pour remplir mon contenu de sécurité, mais je ne veux pas que ça ressemble à ma fiche classique qui est au-dessus de la machine, alors comment je vais le modifier ? Qu'est-ce que je vais sélectionner comme information ? Voilà, donc il y a eu toute cette étape-là de sélection de contenu et de modification également. Pareil pour le mode opératoire, certains élèves sont allés sur la vidéo, Donc ils se sont filmés en train d'allumer la machine étape par étape. D'autres ont créé des bulles vidéo, mais cette fois-ci étape par étape, où on va ensuite sur la tablette, une fois qu'on a fait l'étape 1, cliquer sur l'étape 2, puis on va voir toutes les étapes les unes après les autres. Donc il y a eu tout un travail comme ça de choix en fait, qui ont été faits par les élèves sur les contenus.

  • Speaker #0

    Alors la question que je me pose Laetitia, c'est, parce que là vous me parlez de ça, vous avez l'air super facile en fait, il y a des bulles, des machins, mais vous avez une formation pour ça ? Parce que moi personnellement j'ai essayé en ligne de créer une espèce de chat bot, mais j'ai rien figé, je suis parti depuis 10 minutes. Donc quelque part vous, vous avez une formation pour faire ça, non ?

  • Speaker #1

    Alors non, pas du tout. Donc j'ai pas eu de formation en fait, ça a été un petit peu un hasard puisqu'il y a un collègue de Toulouse qui m'avait fait découvrir cette application pour un projet e-tweening. On l'avait utilisé pour en créer un dans un projet e-tweening de création d'escape game numérique où on avait intégré un chatbot qui était un peu un personnage non joueur et qui guidait un peu dans le jeu. Du coup, on avait trouvé cette idée intéressante. Mais bon, c'était les enseignants qui l'avaient créée. Après, je me suis intéressée à cette application, voir un petit peu si c'était abordable pour les élèves. Et c'est vrai que, et pour moi aussi, puisque je découvrais un petit peu. Et finalement, assez rapidement, on arrive à s'en emparer, sur des fonctions assez simples. Donc j'ai même créé un petit géniali avec des tutos et des explications qui sont à disposition des élèves et aussi que je pourrais vous envoyer si vous le souhaitez.

  • Speaker #0

    J'ai une question parce qu'en fait quand vous me dites bon ben alors on a fait donc pour qu'ils comprennent bien on a fait une carte mentale et puis ensuite donc il faut des buts, quelque part il y a quand même une conception. pédagogique de ce cours qui est quand même assez complexe. C'est-à-dire que quelque part, qui vous a dit qu'il valait mieux utiliser une carte mentale ? C'est un collègue aussi ou il y a eu un échec, ça ne comprenait pas ? Donc on s'est dit allez, on va faire une carte mentale et comme ça, on va pouvoir un peu faire le répertoire des conversations possibles. Il y a quand même une grosse difficulté à partir comme ça. Ou alors, est-ce qu'il y a un guide de Snapbot qui a dit que... Voilà, pour pouvoir démarrer, penser d'abord à faire une carte mentale, comment ça s'est fait tout ça ?

  • Speaker #1

    En fait, c'est vrai que Snatchbot nous propose des tutos pour expliquer. Il y a aussi des petits modèles de base, par exemple sous forme de quiz qui sont proposés où l'enseignant peut juste modifier la structure. Donc ça, ça m'a un petit peu guidée au début pour comprendre la logique. Et c'est vrai que sur l'application, il y a aussi un affichage qui est proposé et qui montre ces différentes bulles et ces connexions. Et donc là, tout de suite, ça m'a fait penser à ça, donc cet arbre de décision, cette carte mentale. Et je me suis dit que pour les élèves, c'était vraiment plus simple de leur faire appréhender la chose déjà. sous format papier pour qu'ils comprennent un peu la logique. Et ensuite, qu'on passe à l'étape numérique de création sur l'application. Donc, on les a guidés, évidemment, avec des tutos papier, comment créer une interaction, etc. Ils avaient aussi le Geniali. Mais c'est vrai qu'on a beaucoup fonctionné parce que d'avoir un support sur l'ordinateur, deux supports, ouvrir deux fenêtres en même temps, c'est plutôt compliqué. Pour certains, c'est plutôt compliqué. Donc, du coup, on a préféré le papier plus l'ordinateur avec un étape par étape.

  • Speaker #0

    Ok. Moi, j'en conclue rapidement parce que dans la conversation, c'est que quelque part, un enseignant qui n'a quand même pas d'expérience... On ne peut pas partir là-dessus. C'est-à-dire qu'en gros, vous, vous aviez, j'imagine, déjà utilisé carte mentale. Donc, vous avez déjà un peu l'expérience de ça. Vous avez pu faire un recollage en disant, là, effectivement, je vois que ça ressemble à ça. Je vais utiliser cette technique-là. On ne peut pas partir du but en blanc sur la programmation d'un chat de bot. Ça, c'est déjà le premier constat. Deuxièmement, La question que je me pose, c'est combien de temps ? Parce que vous me dites, bon, alors avec les élèves, on a fait ça, mais en combien de séances ? Ça a duré combien de temps ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est un projet qui fait partie de leur chef-d'œuvre. Donc un chef-d'œuvre, c'est un projet sur même deux ans. donc on a du temps. Après, c'est quelque chose qui peut être transposable aussi sur un temps court en fonction des objectifs de l'enseignant. C'est vrai que là, le choix, c'était de faire sur un temps plutôt long, où on se voit une fois par semaine avec la classe et le professeur d'atelier, où on travaille en co-intervention aussi, donc ça c'est intéressant, puisqu'on est deux. Moi, je peux être davantage sur le côté technique, et lui sur le côté professionnel. pour valider toutes les procédures, pour les aider à réaliser les vidéos, etc. Donc ça c'est vraiment... très positive parce qu'on n'est pas tout seul. Après, on en a créé aussi l'an dernier. Par exemple, on a créé un petit chatbot d'accueil de la page web de l'établissement. Et c'est les élèves qui l'ont créé et l'ont fait assez rapidement. Donc, effectivement, ça dépend aussi quel est l'objectif du chatbot. Après, pour commencer, on peut tout à fait s'appuyer sur les propositions que fait l'application. et donc se lancer, on va dire, de façon sereine sur quelque chose qui est juste modifiable, effectivement. Après, on verra qu'il y a d'autres, j'en parlerai après, mais il y a d'autres possibilités aussi, parce que c'est une application qui est aussi limitée au niveau de la gratuité. Donc ça, il faut en tenir compte aussi.

  • Speaker #0

    D'accord. On est, si je comprends bien… sur un processus itératif, peut-être pour éviter les points de blocage, je sais pas, quand vous allez m'annoncer qu'on va mettre une fiche technique sur un chatbot et puis il va falloir que ça fonctionne, tout de suite, je vais prendre peur. Par contre, si vous me dites, bon, ben voilà, faire une petite version, on s'aperçoit effectivement, là, ça va pas très loin, notre histoire, et hop, on améliore, c'est ça ? C'est les V1, les V2, les V3 ?

  • Speaker #1

    C'est ça, ouais. Oui, oui, on peut tout à fait, c'est ça qui est intéressant, c'est qu'on peut le reprendre, on peut partir de quelque chose de simple, et puis ensuite l'enrichir, et... L'avantage aussi de créer un chatbot, que ce soit l'enseignant ou l'élève, c'est le contrôle total des données qui sont à l'intérieur, ainsi que les réponses. Même si on peut avoir un aspect limité pour certains, parce qu'ils vont dire oui, mais il ne sait faire que ça effectivement, ça peut être aussi un avantage qu'il ne sache faire que ça. Contrairement aux propositions que peuvent faire les LLM, par exemple classiques, type chat GPT, etc., où oui, ils sont très performants, mais ils peuvent dire de grosses bêtises. Voilà, donc c'est vrai que cet objectif de contrôler à la fois les entrées et les sorties, pour un enseignant, peut être intéressant, même si, effectivement, ça peut être quelque chose d'un peu plus complexe que l'utilisation de certains outils. qui sont proposés actuellement, ou comme Mizu, il y en a plein, le Gitchat, où il faut très peu de temps pour créer un chatbot. Mais l'objectif est différent, je pense.

  • Speaker #0

    Du coup, l'élève, comme l'enseignant d'ailleurs, a vraiment le sentiment de créer de l'intelligence, puisqu'il voit bien que c'est lui qui fait qu'il y a une conversation possible. J'imagine que les V1, avec plein de lacunes dans les réponses, on se dit que l'intelligence est un peu... Au fur et à mesure, on construit... D'accord. Est-ce que ça impressionne les élèves ?

  • Speaker #1

    ce phénomène justement on crée une intelligence quelque part alors c'est vrai qu'au début donc ils sont très impressionnés parce qu'ils se disent que voilà c'est compliqué qu'ils vont pas y arriver, une fois qu'ils rentrent on va dire qu'au bout de 2-3 séances d'utilisation ils ont compris comment ça fonctionne et là c'est vrai que du coup ils sont beaucoup moins entre guillemets impressionnés parce qu'ils ont compris que c'était simplement du contenu donc c'était enrichi par l'être humain donc par eux et du coup ils sont moins impressionnés et ils sont plutôt humbles parce que parfois même ils ne se rendent pas compte que c'est eux qui font il faut que ce soit parfois des adultes ou d'autres élèves, quand ils rencontrent des camarades qui sont en lycée, on va dire généraux, et qui leur expliquent, moi, ils m'ont déjà fait des retours en me disant Ah, mais ils ne font pas ça, ils ne savent pas le faire, nous on le fait. Donc, ils sont, comment dire, valorisés aussi par ce projet, parce que je trouve ça très important. Il va y avoir quand même, je pense, une transition avec l'IA, et c'est vrai que c'est un public… auxquels on ne pense pas forcément. Et je trouve ça intéressant aussi qu'ils fassent partie de cette transition, on va dire technologique, et qu'ils ne soient pas laissés de côté. Et de leur montrer qu'ils en sont capables et que c'est possible. Donc c'est une entrée, après il y en a d'autres, mais c'est pour aussi les faire réfléchir sur comment sont construites ces unités conversationnelles. Alors c'est une petite échelle, effectivement, parce qu'il y a des chatbots beaucoup plus performants. mais ça fait partie de l'intelligence artificielle, même si c'est le premier niveau. Après, il y a d'autres, c'est sûr qu'on ne peut pas avoir le même résultat que d'autres unités qui sont entraînées avec des millions de données, mais voilà, c'est une première étape, et pour leur faire comprendre aussi qu'elles peuvent dire un peu n'importe quoi si on n'a pas rentré ce qu'il faut. Donc ça, c'est intéressant.

  • Speaker #0

    On rentre n'importe quoi.

  • Speaker #1

    Comment ? Oui, voilà.

  • Speaker #0

    Ou qu'on rentre n'importe quoi.

  • Speaker #1

    Oui, exactement.

  • Speaker #0

    Alors, maintenant, on va attaquer le problème. Enfin, attaquer, on va finaliser, puisque ça fait quand même 25 minutes qu'on parle ensemble. Les liens, donc, concrètement, si on veut s'y mettre, donc, on parle de Snapbot.

  • Speaker #1

    Snapbot, oui.

  • Speaker #0

    Ça vient d'où ?

  • Speaker #1

    C'est une société qui est en Israël, qui était l'an dernier encore totalement gratuite. et qui est passée payante en milieu d'année dernière. Donc ça, c'est un peu embêtant, qui peut être compliqué. Donc on a négocié une licence éducation, ils étaient assez à l'écoute, qui peut paraître quand même un petit peu onéreuse pour certains établissements, à peu près de 600 euros. 600 euros une fois ou par an ? Alors, parents. après il y a des crédits sous forme de crédit donc ça dépend si on dépense tous les crédits après sinon elle est gratuite jusqu'à 2000 messages oui d'accord c'est les interactions voilà donc 2000 messages selon l'utilité qu'on veut en avoir ça permet quand même de tester de voir si réellement ça répond à un besoin etc et le côté très encourageant C'est qu'un collègue de la DRAN de Lyon, Cédric Essette, en voyant le projet que je faisais avec mes élèves, a créé un chatbot open source. qui s'appelle ChatMD, qu'on teste également sur notre projet, et qui est téléchargeable sur la forge des communs numériques. Donc ça c'est très encourageant, parce qu'il permet de réaliser un chatbot en s'appuyant sur une syntaxe Markdown.

  • Speaker #0

    et qui peut être totalement gratuite et disponible pour les enseignants en fonction de leurs besoins. Il a donc créé un tuto aussi pour accompagner les enseignants à cette prise en main. Et cette prise en main peut aussi être faite par les élèves, même si elle est un petit peu plus complexe sur le départ. Je pense qu'avec un accompagnement, ça peut être réalisé. Donc ça, c'est assez positif. En plus, c'est une application qui est assez récente, donc elle peut évoluer en fonction des besoins des enseignants. Il la présentera le 29 mars à Paris lors du Libre numérique éducatif. Voilà, donc si vous avez l'occasion, vous pouvez aller le voir ou tester aussi l'application ChatMD qui est assez intéressante.

  • Speaker #1

    ChatMD, ok. Et bien Laetitia, merci beaucoup pour toutes ces informations. On peut vous retrouver, parce que bon, là si on a bien compris, Laetitia c'est quand même une... Une grande spécialiste du chatbot. J'ai tout juste compris ce qu'elle m'a dit à la fin, avec toutes ces terminologies un peu complexes. On la verra certainement sur d'autres aventures concernant les chats, parce qu'il y a quand même une grosse expérience. On sent dans la conversation qu'il y a une grosse expérience sur ça. C'est super pour vos élèves. J'imagine qu'ils ont dû passer des moments extraordinaires. On peut vous contacter sur les réseaux sociaux, voir un peu comment, si on veut aller plus loin, échanger avec vous, etc. On cherche Laetitia.

  • Speaker #0

    Voilà, Laetitia Allegheny sur LinkedIn, ou alors sur Twitter aussi, on peut en retrouver.

  • Speaker #1

    Le fameux X.

  • Speaker #0

    Voilà, mais... plus présentes sur LinkedIn.

  • Speaker #1

    Comme tout le monde, tout le monde bascule un petit peu sur LinkedIn, faute de mieux. Donc, je laisserai ça, comme ça, je pense que les enseignants qui sont... Merci Laetitia, en tout cas, pour cet espace d'expérience.

  • Speaker #0

    Merci pour les échanges.

  • Speaker #1

    C'était les podcasts de Ludomag. Vous pouvez retrouver ce podcast en langue française sur Ausha et Apple Podcasts et sur YouTube Podcasts pour les versions anglaises et espagnoles.

Share

Embed

You may also like