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Les Sages - le podcast des plus grands leader·euse(s) humanistes

Fragment - Frédérique Jeske (Réseau Entreprendre, Ligue Nationale Contre le Cancer) - Inciter les entreprises à faire de l'impact

Fragment - Frédérique Jeske (Réseau Entreprendre, Ligue Nationale Contre le Cancer) - Inciter les entreprises à faire de l'impact

07min |09/06/2024
Play
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07min |09/06/2024
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Description

Dans ce "Fragment", nous avons sélectionné pour vous un passage phare de l'Épisode 3 des Sages de la Saison 1, avec Frédérique Jeske (Réseau Entreprendre, Ligue Nationale Contre le Cancer) . Dans cet extrait, nous échangeons avec Frédérique sur comment inciter davantage les entreprises à intégrer l'impact (sociétal, environnemental..) dans les stratégies d'entreprises.

Le lien de l'épisode en entier : https://smartlink.ausha.co/les-sages/les-sages-s1-e3-frederique-jeske-reseau-entreprendre-ligue-nationale-contre-le-cancer


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Les sages, c'est avant tout une histoire personnelle. Je m'appelle Nicolas Jeanne et j'entreprends depuis que j'ai 19 ans. Sur ce chemin, j'ai eu la chance d'en rencontrer des personnes que j'appelle les sages. Vous savez, ce sont ceux qui, d'un conseil bienveillant, peuvent changer votre journée, votre projet, votre vie. Souvent des personnes avec qui il y a un avant et un après. A mes yeux, ce sont des leaders authentiques, mais surtout des leaders humanistes. Et ça, c'est important pour moi. Ceux qui vont vous faire grandir sans s'en rendre compte. Plus que n'importe quel livre ou courbe, des témoignages qui viennent du cœur et de la réalité. Et surtout du cœur. Aujourd'hui, je vous propose de partir à leur rencontre, dans un format inédit, de négocier avec eux. Un format où l'on dira tout, naturellement, et aucune question ou anecdote sera interdite. Ça, vous avez ma parole. Un format axé sur leur activité, bien sûr, mais qui, évidemment, dérivera vers la vie, la société et les émotions. Mon but, c'est clairement de mettre en valeur l'aspect humain de ces personnalités qui me paraissent exceptionnelles, et de casser la carapace. Casser la carapace, vous le sentez, c'est pas un mot par hasard. Pourquoi ? parce que je pense que ça va vous permettre d'apprendre sur les plus grands leaders et leaders qui ont bâti et bâtissent la société. La France est une terre bourrée de talents et de leaders et nous allons en leur rencontre. Bon voyage avec les sages.

  • Speaker #1

    En réalité, quand on prend le nombre d'entreprises en France, on se rend compte qu'il y a encore beaucoup, beaucoup, beaucoup de gens à convaincre.

  • Speaker #2

    Frédéric, je rebondis sur tes propos. Je comprends tout à fait qu'aujourd'hui, c'est hyper important, en effet, que les entreprises aient de l'impact. Mais en même temps, je comprends ces entrepreneurs qui disent, surtout dans le contexte dans lequel on est en ce moment, on a déjà beaucoup trop de choses à faire. Et comment on peut les inciter ? Il y a évidemment une prise de conscience en amont, mais après, est-ce qu'il y a des outils ? ou des choses qui font que, vraiment, tu as vu que les entrepreneurs ou les entreprises prenaient en compte l'impact ?

  • Speaker #1

    Déjà, ce qui est important, c'est de leur démontrer l'intérêt, les bénéfices qu'ils vont tirer, en fait, de cette démarche, et qu'ils puissent comprendre aussi qu'en fait, ça ne va pas se faire au détriment de la performance économique de l'entreprise, qu'au contraire, ça va... développer la performance économique, et il y a des études qui l'ont démontré, à moyen terme, en fait, on récupère bien sûr de la performance et de la croissance. On sait très bien aussi qu'il y a un sujet autour de la marque employeur, autour de l'attractivité de l'entreprise pour attirer et fidéliser les salariés, les talents dont on a besoin. Il y a des bénéfices... aussi du point de vue de l'innovation. En fait, déjà, c'est bien démontré que ce n'est pas une charge en plus, mais qu'au contraire, ça va être un levier de croissance et un levier de performance globale. Ça, c'est déjà très important. Et ensuite, c'est un petit peu... C'était l'idée d'ailleurs de mon livre qui vient de sortir chez Erol, Devenir une entreprise à impact C'était de donner finalement des conseils très simples pour montrer aux dirigeants et notamment aux chefs d'entreprise de TPE, de PME, que ce n'est pas réservé aux grandes entreprises, qu'il n'y a pas besoin d'avoir des très gros budgets pour faire des choses, qu'il n'y a pas besoin d'adresser tous les enjeux en même temps, de toute façon, surtout pas d'ailleurs, et qu'en plus, ils en font déjà de la RSE. Et donc, le chemin vers l'impact, c'est un chemin à prendre. Ce n'est pas une fin en soi. Ça permet d'avoir une culture d'amélioration continue. Ça permet progressivement d'adresser des enjeux qui aussi humainement vont leur parler, qui vont avoir envie d'incarner. par rapport au développement dans leur territoire, etc. Ce n'est pas forcément que sur l'environnement. Tout le volet social, on en parlait peu, on commence à en parler, c'est bien. Donc, il y a tout ça. Et puis après, il y a aussi une manière de convaincre qui est beaucoup moins agréable, mais enfin qui peut être aussi intéressante, qui est de sensibiliser au fait qu'il va y avoir de plus en plus de contraintes. Et qu'effectivement, toute la réglementation OPN, la CSRD, etc., tout ce qui arrive pour les grandes entreprises, on commence à descendre en taille d'entreprise. Et donc, de plus en plus, en fait, les entreprises vont avoir des obligations réglementaires, légales. Et même pour les TPE, PME, quand on est sous-traitant des grandes entreprises, par exemple, aujourd'hui, répondre à un appel d'offres, ça devient très compliqué si on n'a rien à dire sur le volet de la RSE et de l'impact. Donc, en plus, si on veut continuer à se développer économiquement, en fait, et avec nos clients, grandes entreprises, par exemple, on a besoin aussi d'y aller.

  • Speaker #2

    Ok, donc un levier économique, finalement aussi des contraintes qui vont arriver et qui sont... positifs pour l'économie. Et tu parles aussi de marque employeur, et moi ça me fait penser, finalement, est-ce que les entreprises ont le choix ? Parce que la réalité, c'est que la génération qui arrive, on la voit être très engagée sur les sujets de planète, d'impact, etc. Et c'est les personnes qui vont être clientes demain, et c'est les personnes qui vont travailler dans ces entreprises. Donc est-ce que elles ont vraiment le choix, en fait ?

  • Speaker #1

    Alors, évidemment, moi, j'ai envie de dire qu'elles n'ont pas le choix, puisque je suis une fervente engagée sur ces sujets-là. En tout cas, je crois que c'est Jean Stone, en préface d'un de mes bouquins, qui avait dit que certaines entreprises sont déjà mortes, la seule chose, c'est qu'elles ne le savent pas encore. Donc, effectivement, je pense que même s'il y a de l'inertie, il va y avoir un moment où... À qualité de service, de produit égal, les consommateurs, les clients, les salariés, tout le monde ira plutôt vers l'entreprise qui aura développé, qui aura travaillé sur la réduction de ses externalités négatives et si possible sur la génération d'externalités positives, bien sûr. Donc oui, on peut dire qu'elles n'ont pas le choix. Après dire que c'est la jeune génération, alors je mets un petit bémol quand même, parce qu'en réalité, ce n'est pas tout à fait vrai. Ça, c'est mon combat pour sortir des cases générationnelles. Un, on se rend compte quand même que cette dimension environnementale et sociale, du sens de l'engagement, est quand même très intergénérationnelle. On le voit aussi, par exemple, chez les seniors, qui se posent beaucoup de questions aussi. Donc, ce n'est pas réservé aux jeunes, c'est sûr. Et puis, chez les jeunes, en fait, il y a beaucoup de diversité. Ce qui est ennuyeux pour les entreprises, c'est que les jeunes les plus engagés, ou en tout cas qui sont les plus exigeants aujourd'hui sur ces sujets-là, eh bien, ce sont les jeunes diplômés. Ce sont les 15% de jeunes, entre guillemets, les plus favorisés, qui ont le choix. du métier, de l'entreprise, qui sortent des grandes écoles de commerce, des grandes écoles d'ingénieurs, mais qui sont quand même normalement les futurs cadres, les futurs dirigeants de toutes ces entreprises. Et c'est là où ça pose souci. Malheureusement, pour d'autres catégories de jeunes, le sujet est quand même, pour l'instant, d'avoir un CDI et de pouvoir gagner son salaire à la fin du mois. Tous les jeunes ne sont pas orientés sur la sauvegarde de la planète. En revanche, oui, les jeunes diplômés, évidemment, et on l'a vu ces dernières années avec toutes les cérémonies de remise de diplôme des écoles d'ingénieurs et de commerçants, où systématiquement, il y en a toujours trois qui prennent la parole pour expliquer aux entreprises qu'ils n'ont rien compris. Donc oui, c'est bien parce que ça pousse aussi notamment la grande entreprise qui a besoin de ces diplômés, qui a l'habitude de recruter des viviers de futurs managers et dirigeants dans les rangs de ces grandes écoles. Bon, ça les pousse quand même à se remettre en question sur un certain nombre de sujets.

Description

Dans ce "Fragment", nous avons sélectionné pour vous un passage phare de l'Épisode 3 des Sages de la Saison 1, avec Frédérique Jeske (Réseau Entreprendre, Ligue Nationale Contre le Cancer) . Dans cet extrait, nous échangeons avec Frédérique sur comment inciter davantage les entreprises à intégrer l'impact (sociétal, environnemental..) dans les stratégies d'entreprises.

Le lien de l'épisode en entier : https://smartlink.ausha.co/les-sages/les-sages-s1-e3-frederique-jeske-reseau-entreprendre-ligue-nationale-contre-le-cancer


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  • Speaker #0

    Les sages, c'est avant tout une histoire personnelle. Je m'appelle Nicolas Jeanne et j'entreprends depuis que j'ai 19 ans. Sur ce chemin, j'ai eu la chance d'en rencontrer des personnes que j'appelle les sages. Vous savez, ce sont ceux qui, d'un conseil bienveillant, peuvent changer votre journée, votre projet, votre vie. Souvent des personnes avec qui il y a un avant et un après. A mes yeux, ce sont des leaders authentiques, mais surtout des leaders humanistes. Et ça, c'est important pour moi. Ceux qui vont vous faire grandir sans s'en rendre compte. Plus que n'importe quel livre ou courbe, des témoignages qui viennent du cœur et de la réalité. Et surtout du cœur. Aujourd'hui, je vous propose de partir à leur rencontre, dans un format inédit, de négocier avec eux. Un format où l'on dira tout, naturellement, et aucune question ou anecdote sera interdite. Ça, vous avez ma parole. Un format axé sur leur activité, bien sûr, mais qui, évidemment, dérivera vers la vie, la société et les émotions. Mon but, c'est clairement de mettre en valeur l'aspect humain de ces personnalités qui me paraissent exceptionnelles, et de casser la carapace. Casser la carapace, vous le sentez, c'est pas un mot par hasard. Pourquoi ? parce que je pense que ça va vous permettre d'apprendre sur les plus grands leaders et leaders qui ont bâti et bâtissent la société. La France est une terre bourrée de talents et de leaders et nous allons en leur rencontre. Bon voyage avec les sages.

  • Speaker #1

    En réalité, quand on prend le nombre d'entreprises en France, on se rend compte qu'il y a encore beaucoup, beaucoup, beaucoup de gens à convaincre.

  • Speaker #2

    Frédéric, je rebondis sur tes propos. Je comprends tout à fait qu'aujourd'hui, c'est hyper important, en effet, que les entreprises aient de l'impact. Mais en même temps, je comprends ces entrepreneurs qui disent, surtout dans le contexte dans lequel on est en ce moment, on a déjà beaucoup trop de choses à faire. Et comment on peut les inciter ? Il y a évidemment une prise de conscience en amont, mais après, est-ce qu'il y a des outils ? ou des choses qui font que, vraiment, tu as vu que les entrepreneurs ou les entreprises prenaient en compte l'impact ?

  • Speaker #1

    Déjà, ce qui est important, c'est de leur démontrer l'intérêt, les bénéfices qu'ils vont tirer, en fait, de cette démarche, et qu'ils puissent comprendre aussi qu'en fait, ça ne va pas se faire au détriment de la performance économique de l'entreprise, qu'au contraire, ça va... développer la performance économique, et il y a des études qui l'ont démontré, à moyen terme, en fait, on récupère bien sûr de la performance et de la croissance. On sait très bien aussi qu'il y a un sujet autour de la marque employeur, autour de l'attractivité de l'entreprise pour attirer et fidéliser les salariés, les talents dont on a besoin. Il y a des bénéfices... aussi du point de vue de l'innovation. En fait, déjà, c'est bien démontré que ce n'est pas une charge en plus, mais qu'au contraire, ça va être un levier de croissance et un levier de performance globale. Ça, c'est déjà très important. Et ensuite, c'est un petit peu... C'était l'idée d'ailleurs de mon livre qui vient de sortir chez Erol, Devenir une entreprise à impact C'était de donner finalement des conseils très simples pour montrer aux dirigeants et notamment aux chefs d'entreprise de TPE, de PME, que ce n'est pas réservé aux grandes entreprises, qu'il n'y a pas besoin d'avoir des très gros budgets pour faire des choses, qu'il n'y a pas besoin d'adresser tous les enjeux en même temps, de toute façon, surtout pas d'ailleurs, et qu'en plus, ils en font déjà de la RSE. Et donc, le chemin vers l'impact, c'est un chemin à prendre. Ce n'est pas une fin en soi. Ça permet d'avoir une culture d'amélioration continue. Ça permet progressivement d'adresser des enjeux qui aussi humainement vont leur parler, qui vont avoir envie d'incarner. par rapport au développement dans leur territoire, etc. Ce n'est pas forcément que sur l'environnement. Tout le volet social, on en parlait peu, on commence à en parler, c'est bien. Donc, il y a tout ça. Et puis après, il y a aussi une manière de convaincre qui est beaucoup moins agréable, mais enfin qui peut être aussi intéressante, qui est de sensibiliser au fait qu'il va y avoir de plus en plus de contraintes. Et qu'effectivement, toute la réglementation OPN, la CSRD, etc., tout ce qui arrive pour les grandes entreprises, on commence à descendre en taille d'entreprise. Et donc, de plus en plus, en fait, les entreprises vont avoir des obligations réglementaires, légales. Et même pour les TPE, PME, quand on est sous-traitant des grandes entreprises, par exemple, aujourd'hui, répondre à un appel d'offres, ça devient très compliqué si on n'a rien à dire sur le volet de la RSE et de l'impact. Donc, en plus, si on veut continuer à se développer économiquement, en fait, et avec nos clients, grandes entreprises, par exemple, on a besoin aussi d'y aller.

  • Speaker #2

    Ok, donc un levier économique, finalement aussi des contraintes qui vont arriver et qui sont... positifs pour l'économie. Et tu parles aussi de marque employeur, et moi ça me fait penser, finalement, est-ce que les entreprises ont le choix ? Parce que la réalité, c'est que la génération qui arrive, on la voit être très engagée sur les sujets de planète, d'impact, etc. Et c'est les personnes qui vont être clientes demain, et c'est les personnes qui vont travailler dans ces entreprises. Donc est-ce que elles ont vraiment le choix, en fait ?

  • Speaker #1

    Alors, évidemment, moi, j'ai envie de dire qu'elles n'ont pas le choix, puisque je suis une fervente engagée sur ces sujets-là. En tout cas, je crois que c'est Jean Stone, en préface d'un de mes bouquins, qui avait dit que certaines entreprises sont déjà mortes, la seule chose, c'est qu'elles ne le savent pas encore. Donc, effectivement, je pense que même s'il y a de l'inertie, il va y avoir un moment où... À qualité de service, de produit égal, les consommateurs, les clients, les salariés, tout le monde ira plutôt vers l'entreprise qui aura développé, qui aura travaillé sur la réduction de ses externalités négatives et si possible sur la génération d'externalités positives, bien sûr. Donc oui, on peut dire qu'elles n'ont pas le choix. Après dire que c'est la jeune génération, alors je mets un petit bémol quand même, parce qu'en réalité, ce n'est pas tout à fait vrai. Ça, c'est mon combat pour sortir des cases générationnelles. Un, on se rend compte quand même que cette dimension environnementale et sociale, du sens de l'engagement, est quand même très intergénérationnelle. On le voit aussi, par exemple, chez les seniors, qui se posent beaucoup de questions aussi. Donc, ce n'est pas réservé aux jeunes, c'est sûr. Et puis, chez les jeunes, en fait, il y a beaucoup de diversité. Ce qui est ennuyeux pour les entreprises, c'est que les jeunes les plus engagés, ou en tout cas qui sont les plus exigeants aujourd'hui sur ces sujets-là, eh bien, ce sont les jeunes diplômés. Ce sont les 15% de jeunes, entre guillemets, les plus favorisés, qui ont le choix. du métier, de l'entreprise, qui sortent des grandes écoles de commerce, des grandes écoles d'ingénieurs, mais qui sont quand même normalement les futurs cadres, les futurs dirigeants de toutes ces entreprises. Et c'est là où ça pose souci. Malheureusement, pour d'autres catégories de jeunes, le sujet est quand même, pour l'instant, d'avoir un CDI et de pouvoir gagner son salaire à la fin du mois. Tous les jeunes ne sont pas orientés sur la sauvegarde de la planète. En revanche, oui, les jeunes diplômés, évidemment, et on l'a vu ces dernières années avec toutes les cérémonies de remise de diplôme des écoles d'ingénieurs et de commerçants, où systématiquement, il y en a toujours trois qui prennent la parole pour expliquer aux entreprises qu'ils n'ont rien compris. Donc oui, c'est bien parce que ça pousse aussi notamment la grande entreprise qui a besoin de ces diplômés, qui a l'habitude de recruter des viviers de futurs managers et dirigeants dans les rangs de ces grandes écoles. Bon, ça les pousse quand même à se remettre en question sur un certain nombre de sujets.

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  • Speaker #0

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  • Speaker #1

    En réalité, quand on prend le nombre d'entreprises en France, on se rend compte qu'il y a encore beaucoup, beaucoup, beaucoup de gens à convaincre.

  • Speaker #2

    Frédéric, je rebondis sur tes propos. Je comprends tout à fait qu'aujourd'hui, c'est hyper important, en effet, que les entreprises aient de l'impact. Mais en même temps, je comprends ces entrepreneurs qui disent, surtout dans le contexte dans lequel on est en ce moment, on a déjà beaucoup trop de choses à faire. Et comment on peut les inciter ? Il y a évidemment une prise de conscience en amont, mais après, est-ce qu'il y a des outils ? ou des choses qui font que, vraiment, tu as vu que les entrepreneurs ou les entreprises prenaient en compte l'impact ?

  • Speaker #1

    Déjà, ce qui est important, c'est de leur démontrer l'intérêt, les bénéfices qu'ils vont tirer, en fait, de cette démarche, et qu'ils puissent comprendre aussi qu'en fait, ça ne va pas se faire au détriment de la performance économique de l'entreprise, qu'au contraire, ça va... développer la performance économique, et il y a des études qui l'ont démontré, à moyen terme, en fait, on récupère bien sûr de la performance et de la croissance. On sait très bien aussi qu'il y a un sujet autour de la marque employeur, autour de l'attractivité de l'entreprise pour attirer et fidéliser les salariés, les talents dont on a besoin. Il y a des bénéfices... aussi du point de vue de l'innovation. En fait, déjà, c'est bien démontré que ce n'est pas une charge en plus, mais qu'au contraire, ça va être un levier de croissance et un levier de performance globale. Ça, c'est déjà très important. Et ensuite, c'est un petit peu... C'était l'idée d'ailleurs de mon livre qui vient de sortir chez Erol, Devenir une entreprise à impact C'était de donner finalement des conseils très simples pour montrer aux dirigeants et notamment aux chefs d'entreprise de TPE, de PME, que ce n'est pas réservé aux grandes entreprises, qu'il n'y a pas besoin d'avoir des très gros budgets pour faire des choses, qu'il n'y a pas besoin d'adresser tous les enjeux en même temps, de toute façon, surtout pas d'ailleurs, et qu'en plus, ils en font déjà de la RSE. Et donc, le chemin vers l'impact, c'est un chemin à prendre. Ce n'est pas une fin en soi. Ça permet d'avoir une culture d'amélioration continue. Ça permet progressivement d'adresser des enjeux qui aussi humainement vont leur parler, qui vont avoir envie d'incarner. par rapport au développement dans leur territoire, etc. Ce n'est pas forcément que sur l'environnement. Tout le volet social, on en parlait peu, on commence à en parler, c'est bien. Donc, il y a tout ça. Et puis après, il y a aussi une manière de convaincre qui est beaucoup moins agréable, mais enfin qui peut être aussi intéressante, qui est de sensibiliser au fait qu'il va y avoir de plus en plus de contraintes. Et qu'effectivement, toute la réglementation OPN, la CSRD, etc., tout ce qui arrive pour les grandes entreprises, on commence à descendre en taille d'entreprise. Et donc, de plus en plus, en fait, les entreprises vont avoir des obligations réglementaires, légales. Et même pour les TPE, PME, quand on est sous-traitant des grandes entreprises, par exemple, aujourd'hui, répondre à un appel d'offres, ça devient très compliqué si on n'a rien à dire sur le volet de la RSE et de l'impact. Donc, en plus, si on veut continuer à se développer économiquement, en fait, et avec nos clients, grandes entreprises, par exemple, on a besoin aussi d'y aller.

  • Speaker #2

    Ok, donc un levier économique, finalement aussi des contraintes qui vont arriver et qui sont... positifs pour l'économie. Et tu parles aussi de marque employeur, et moi ça me fait penser, finalement, est-ce que les entreprises ont le choix ? Parce que la réalité, c'est que la génération qui arrive, on la voit être très engagée sur les sujets de planète, d'impact, etc. Et c'est les personnes qui vont être clientes demain, et c'est les personnes qui vont travailler dans ces entreprises. Donc est-ce que elles ont vraiment le choix, en fait ?

  • Speaker #1

    Alors, évidemment, moi, j'ai envie de dire qu'elles n'ont pas le choix, puisque je suis une fervente engagée sur ces sujets-là. En tout cas, je crois que c'est Jean Stone, en préface d'un de mes bouquins, qui avait dit que certaines entreprises sont déjà mortes, la seule chose, c'est qu'elles ne le savent pas encore. Donc, effectivement, je pense que même s'il y a de l'inertie, il va y avoir un moment où... À qualité de service, de produit égal, les consommateurs, les clients, les salariés, tout le monde ira plutôt vers l'entreprise qui aura développé, qui aura travaillé sur la réduction de ses externalités négatives et si possible sur la génération d'externalités positives, bien sûr. Donc oui, on peut dire qu'elles n'ont pas le choix. Après dire que c'est la jeune génération, alors je mets un petit bémol quand même, parce qu'en réalité, ce n'est pas tout à fait vrai. Ça, c'est mon combat pour sortir des cases générationnelles. Un, on se rend compte quand même que cette dimension environnementale et sociale, du sens de l'engagement, est quand même très intergénérationnelle. On le voit aussi, par exemple, chez les seniors, qui se posent beaucoup de questions aussi. Donc, ce n'est pas réservé aux jeunes, c'est sûr. Et puis, chez les jeunes, en fait, il y a beaucoup de diversité. Ce qui est ennuyeux pour les entreprises, c'est que les jeunes les plus engagés, ou en tout cas qui sont les plus exigeants aujourd'hui sur ces sujets-là, eh bien, ce sont les jeunes diplômés. Ce sont les 15% de jeunes, entre guillemets, les plus favorisés, qui ont le choix. du métier, de l'entreprise, qui sortent des grandes écoles de commerce, des grandes écoles d'ingénieurs, mais qui sont quand même normalement les futurs cadres, les futurs dirigeants de toutes ces entreprises. Et c'est là où ça pose souci. Malheureusement, pour d'autres catégories de jeunes, le sujet est quand même, pour l'instant, d'avoir un CDI et de pouvoir gagner son salaire à la fin du mois. Tous les jeunes ne sont pas orientés sur la sauvegarde de la planète. En revanche, oui, les jeunes diplômés, évidemment, et on l'a vu ces dernières années avec toutes les cérémonies de remise de diplôme des écoles d'ingénieurs et de commerçants, où systématiquement, il y en a toujours trois qui prennent la parole pour expliquer aux entreprises qu'ils n'ont rien compris. Donc oui, c'est bien parce que ça pousse aussi notamment la grande entreprise qui a besoin de ces diplômés, qui a l'habitude de recruter des viviers de futurs managers et dirigeants dans les rangs de ces grandes écoles. Bon, ça les pousse quand même à se remettre en question sur un certain nombre de sujets.

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Dans ce "Fragment", nous avons sélectionné pour vous un passage phare de l'Épisode 3 des Sages de la Saison 1, avec Frédérique Jeske (Réseau Entreprendre, Ligue Nationale Contre le Cancer) . Dans cet extrait, nous échangeons avec Frédérique sur comment inciter davantage les entreprises à intégrer l'impact (sociétal, environnemental..) dans les stratégies d'entreprises.

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  • Speaker #0

    Les sages, c'est avant tout une histoire personnelle. Je m'appelle Nicolas Jeanne et j'entreprends depuis que j'ai 19 ans. Sur ce chemin, j'ai eu la chance d'en rencontrer des personnes que j'appelle les sages. Vous savez, ce sont ceux qui, d'un conseil bienveillant, peuvent changer votre journée, votre projet, votre vie. Souvent des personnes avec qui il y a un avant et un après. A mes yeux, ce sont des leaders authentiques, mais surtout des leaders humanistes. Et ça, c'est important pour moi. Ceux qui vont vous faire grandir sans s'en rendre compte. Plus que n'importe quel livre ou courbe, des témoignages qui viennent du cœur et de la réalité. Et surtout du cœur. Aujourd'hui, je vous propose de partir à leur rencontre, dans un format inédit, de négocier avec eux. Un format où l'on dira tout, naturellement, et aucune question ou anecdote sera interdite. Ça, vous avez ma parole. Un format axé sur leur activité, bien sûr, mais qui, évidemment, dérivera vers la vie, la société et les émotions. Mon but, c'est clairement de mettre en valeur l'aspect humain de ces personnalités qui me paraissent exceptionnelles, et de casser la carapace. Casser la carapace, vous le sentez, c'est pas un mot par hasard. Pourquoi ? parce que je pense que ça va vous permettre d'apprendre sur les plus grands leaders et leaders qui ont bâti et bâtissent la société. La France est une terre bourrée de talents et de leaders et nous allons en leur rencontre. Bon voyage avec les sages.

  • Speaker #1

    En réalité, quand on prend le nombre d'entreprises en France, on se rend compte qu'il y a encore beaucoup, beaucoup, beaucoup de gens à convaincre.

  • Speaker #2

    Frédéric, je rebondis sur tes propos. Je comprends tout à fait qu'aujourd'hui, c'est hyper important, en effet, que les entreprises aient de l'impact. Mais en même temps, je comprends ces entrepreneurs qui disent, surtout dans le contexte dans lequel on est en ce moment, on a déjà beaucoup trop de choses à faire. Et comment on peut les inciter ? Il y a évidemment une prise de conscience en amont, mais après, est-ce qu'il y a des outils ? ou des choses qui font que, vraiment, tu as vu que les entrepreneurs ou les entreprises prenaient en compte l'impact ?

  • Speaker #1

    Déjà, ce qui est important, c'est de leur démontrer l'intérêt, les bénéfices qu'ils vont tirer, en fait, de cette démarche, et qu'ils puissent comprendre aussi qu'en fait, ça ne va pas se faire au détriment de la performance économique de l'entreprise, qu'au contraire, ça va... développer la performance économique, et il y a des études qui l'ont démontré, à moyen terme, en fait, on récupère bien sûr de la performance et de la croissance. On sait très bien aussi qu'il y a un sujet autour de la marque employeur, autour de l'attractivité de l'entreprise pour attirer et fidéliser les salariés, les talents dont on a besoin. Il y a des bénéfices... aussi du point de vue de l'innovation. En fait, déjà, c'est bien démontré que ce n'est pas une charge en plus, mais qu'au contraire, ça va être un levier de croissance et un levier de performance globale. Ça, c'est déjà très important. Et ensuite, c'est un petit peu... C'était l'idée d'ailleurs de mon livre qui vient de sortir chez Erol, Devenir une entreprise à impact C'était de donner finalement des conseils très simples pour montrer aux dirigeants et notamment aux chefs d'entreprise de TPE, de PME, que ce n'est pas réservé aux grandes entreprises, qu'il n'y a pas besoin d'avoir des très gros budgets pour faire des choses, qu'il n'y a pas besoin d'adresser tous les enjeux en même temps, de toute façon, surtout pas d'ailleurs, et qu'en plus, ils en font déjà de la RSE. Et donc, le chemin vers l'impact, c'est un chemin à prendre. Ce n'est pas une fin en soi. Ça permet d'avoir une culture d'amélioration continue. Ça permet progressivement d'adresser des enjeux qui aussi humainement vont leur parler, qui vont avoir envie d'incarner. par rapport au développement dans leur territoire, etc. Ce n'est pas forcément que sur l'environnement. Tout le volet social, on en parlait peu, on commence à en parler, c'est bien. Donc, il y a tout ça. Et puis après, il y a aussi une manière de convaincre qui est beaucoup moins agréable, mais enfin qui peut être aussi intéressante, qui est de sensibiliser au fait qu'il va y avoir de plus en plus de contraintes. Et qu'effectivement, toute la réglementation OPN, la CSRD, etc., tout ce qui arrive pour les grandes entreprises, on commence à descendre en taille d'entreprise. Et donc, de plus en plus, en fait, les entreprises vont avoir des obligations réglementaires, légales. Et même pour les TPE, PME, quand on est sous-traitant des grandes entreprises, par exemple, aujourd'hui, répondre à un appel d'offres, ça devient très compliqué si on n'a rien à dire sur le volet de la RSE et de l'impact. Donc, en plus, si on veut continuer à se développer économiquement, en fait, et avec nos clients, grandes entreprises, par exemple, on a besoin aussi d'y aller.

  • Speaker #2

    Ok, donc un levier économique, finalement aussi des contraintes qui vont arriver et qui sont... positifs pour l'économie. Et tu parles aussi de marque employeur, et moi ça me fait penser, finalement, est-ce que les entreprises ont le choix ? Parce que la réalité, c'est que la génération qui arrive, on la voit être très engagée sur les sujets de planète, d'impact, etc. Et c'est les personnes qui vont être clientes demain, et c'est les personnes qui vont travailler dans ces entreprises. Donc est-ce que elles ont vraiment le choix, en fait ?

  • Speaker #1

    Alors, évidemment, moi, j'ai envie de dire qu'elles n'ont pas le choix, puisque je suis une fervente engagée sur ces sujets-là. En tout cas, je crois que c'est Jean Stone, en préface d'un de mes bouquins, qui avait dit que certaines entreprises sont déjà mortes, la seule chose, c'est qu'elles ne le savent pas encore. Donc, effectivement, je pense que même s'il y a de l'inertie, il va y avoir un moment où... À qualité de service, de produit égal, les consommateurs, les clients, les salariés, tout le monde ira plutôt vers l'entreprise qui aura développé, qui aura travaillé sur la réduction de ses externalités négatives et si possible sur la génération d'externalités positives, bien sûr. Donc oui, on peut dire qu'elles n'ont pas le choix. Après dire que c'est la jeune génération, alors je mets un petit bémol quand même, parce qu'en réalité, ce n'est pas tout à fait vrai. Ça, c'est mon combat pour sortir des cases générationnelles. Un, on se rend compte quand même que cette dimension environnementale et sociale, du sens de l'engagement, est quand même très intergénérationnelle. On le voit aussi, par exemple, chez les seniors, qui se posent beaucoup de questions aussi. Donc, ce n'est pas réservé aux jeunes, c'est sûr. Et puis, chez les jeunes, en fait, il y a beaucoup de diversité. Ce qui est ennuyeux pour les entreprises, c'est que les jeunes les plus engagés, ou en tout cas qui sont les plus exigeants aujourd'hui sur ces sujets-là, eh bien, ce sont les jeunes diplômés. Ce sont les 15% de jeunes, entre guillemets, les plus favorisés, qui ont le choix. du métier, de l'entreprise, qui sortent des grandes écoles de commerce, des grandes écoles d'ingénieurs, mais qui sont quand même normalement les futurs cadres, les futurs dirigeants de toutes ces entreprises. Et c'est là où ça pose souci. Malheureusement, pour d'autres catégories de jeunes, le sujet est quand même, pour l'instant, d'avoir un CDI et de pouvoir gagner son salaire à la fin du mois. Tous les jeunes ne sont pas orientés sur la sauvegarde de la planète. En revanche, oui, les jeunes diplômés, évidemment, et on l'a vu ces dernières années avec toutes les cérémonies de remise de diplôme des écoles d'ingénieurs et de commerçants, où systématiquement, il y en a toujours trois qui prennent la parole pour expliquer aux entreprises qu'ils n'ont rien compris. Donc oui, c'est bien parce que ça pousse aussi notamment la grande entreprise qui a besoin de ces diplômés, qui a l'habitude de recruter des viviers de futurs managers et dirigeants dans les rangs de ces grandes écoles. Bon, ça les pousse quand même à se remettre en question sur un certain nombre de sujets.

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