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S1E9- Guillaume Leymonerie (3E Concept, H2O at Home, Decitex) - Incarner un patron visionnaire et de "paix" cover
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Les Sages - le podcast des plus grands leader·euse(s) humanistes

S1E9- Guillaume Leymonerie (3E Concept, H2O at Home, Decitex) - Incarner un patron visionnaire et de "paix"

S1E9- Guillaume Leymonerie (3E Concept, H2O at Home, Decitex) - Incarner un patron visionnaire et de "paix"

1h31 |04/06/2024
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Description

Pour ce neuvième épisode, nous recevons Guillaume Leymonerie, fondateur du groupe 3E Concept, un groupe qui fait 80M€, et l'un des leaders dans la vente à domicile de produits ménager éco-responsable.


Guillaume Leymonerie est un homme d'exception :


  • Dès 1998, quand Guillaume créé son entreprise, il a une vision précurseur de l'entreprise de demain : il ne paiera personne en dessous de 2000€ net, prévoit déjà de construire un siège social "passif", proposera des formations autour du vivant et aura des poules et un potager en permaculture à l'entrée de son siège social.

  • Aujourd'hui, Guillaume est un patron épanoui qui a pris du recul dans son groupe, et fait confiance à ses équipes et la culture d'entreprise qu'il a bâti. Il partage son temps entre le Nord de la France, la Corse et l'Inde.

  • Il a monté un campus de formation pour ses collaborateurs, le "Domaine de la Source" proche de Lourmarin, dans lequel il forme ses collaborateurs sur la permaculture, l'eau, le bio et les énergies et le respect du vivant.


Dans cet épisode, nous avons parlé de l'enfance de Guillaume, de Yvon Chouinard et Patagonia, de l'apport des titres de Guillaume à sa fondation, du fait qu'il parle de décroissance à son comité de direction, de Jean-Marc Jancovici et Timothée Parrique. Mais également de son rapport à l'argent, de l'importance et de la connaissance de soi.


Bon voyage avec les Sages ! 


🌎 Les liens de l’épisode 🌎



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Transcription

  • Speaker #0

    Les sages, c'est avant tout une histoire personnelle. Je m'appelle Nicolas Jeanne, et j'entreprends depuis que j'ai 19 ans. Sur ce chemin, j'ai eu la chance d'en rencontrer des personnes que j'appelle les sages. Vous savez, ce sont ceux qui, d'un conseil bienveillant, peuvent changer votre journée, votre projet, votre vie. Souvent des personnes avec qui il y a un avant et un après. A mes yeux, ce sont des leaders authentiques, mais surtout des leaders humanistes. Et ça, c'est important pour moi. Ceux qui vont vous faire grandir sans s'en rendre compte. Plus que n'importe quel livre ou cours, des témoignages qui viennent du cœur et de la réalité. Et surtout du cœur. Aujourd'hui, je vous propose de partir à leur rencontre, dans un format inédit, et négocier avec eux. Un format où l'on se dira tout, naturellement, et aucune question ou anecdote sera interdite. Ça, vous avez ma parole. Un format axé sur leur activité, bien sûr, mais qui, évidemment, dérivera vers la vie, la société et les émotions. Mon but, c'est clairement de mettre en valeur l'aspect humain de ces personnalités qui me paraissent exceptionnelles, et de casser la carapace. Casser la carapace, vous le sentez, c'est pas un mot par hasard. Pourquoi ? parce que je pense que ça va vous permettre d'apprendre sur les plus grands leaders et leaders qui ont bâti et bâtissent la société. La France est une terre bourrée de talents et de leaders et nous allons en leur rencontre. Bon voyage avec les sages.

  • Speaker #1

    J'ai rencontré Guillaume Lemonnery il y a 10 ans, patron de la Jeuxo At Home, un groupe qui fait 25 millions d'euros de serre. Aujourd'hui, il en fait 80 millions. Quand j'arrive, je rencontre un monsieur avec un béret qui me raconte qu'il ne paye personne en dessous de 2000 euros brut, qu'il a un bâtiment passif, et je vois derrière lui un cadre avec marqué Respire Je me dis que c'est un patron atypique. 10 ans plus tard,

  • Speaker #0

    j'ai réalisé que Guillaume était un patron visionnaire.

  • Speaker #1

    Guillaume est l'un des patrons les plus visionnaires de son époque. Une vision de l'entreprise en harmonie avec la société et la planète.

  • Speaker #0

    Allez,

  • Speaker #1

    on irait Guillaume. Bonjour Guillaume et merci d'avoir accepté notre invitation pour les Sages. Comment tu vas ?

  • Speaker #2

    Salut Nicolas, ça va, je suis content de vous accueillir chez moi, dans une des boîtes.

  • Speaker #1

    On est aujourd'hui à Hélène-les-Aubourdins, c'est ça ?

  • Speaker #2

    Hélène-les-Aubourdins, une petite bourgade à 10 bornes de Lille.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup de nous accueillir avec Nico. Est-ce que pour commencer, je peux te demander de te présenter rapidement, succinctement ?

  • Speaker #2

    C'est une question que je n'aime pas trop, mais pour autant j'y vais. Qu'est-ce que je te dis Guillaume, 56 piges ? plein de belles choses dans ma vie qu'on va essayer de résumer sur cet entretien donc quelqu'un d'épanoui on va dire pour faire simple ok ça marche si on commence un peu par ton enfance du

  • Speaker #1

    coup tu me racontais que tu avais une tante qui était importante pour toi qui était détenue à un magasin bio quand tu étais petit c'est ça ?

  • Speaker #2

    ouais c'est la soeur de maman et c'est vrai que Je ne le savais pas à l'époque, mais toute cette branche de cette famille plutôt orientée terre et orientée, comment on va dire, persévérance. C'était finalement quelque chose qui m'aura le plus permis de... Dans les moments où on s'intéresse à soi, il en faut quand même, c'est dans des valeurs comme ça dans lesquelles je suis retourné. Et c'est vrai que ma tente, à travers des clichés, forcément de fabrication maison, ce qu'on a dans beaucoup de maisons. uniquement elle, mais c'était important. Dès le départ, elle faisait des petits pots pour ma cousine, c'était fait maison, du coup, il y avait le potager qu'elle allait avec, il y avait les moments en cuisine, ensemble, cette France qu'on adore tous, qu'on a tous, je pense, j'espère, en tout cas, en tête, dans lequel on a forcément le... le repas, la convivialité, les temps passés qui s'écoulent vite, qui paraissent adaudins et qui pour autant vous forgent. Et c'est vrai que ma tante comme maman sont des personnes qui avaient cette culture et qui ont cette culture de la convivialité. Et ma tante faisait du bio. Et alors, objectivement, au départ, quand t'es jeune, c'est plutôt un truc... Tu te méfies. Genre le pain, il est tout marron, tout foncé, alors que tu as plus l'habitude d'avoir un pain gourmand et blanc. Et donc, c'est intéressant parce que dès le départ, c'est une alternative. Et quand tu es jeune, plus vite tu peux entrer là-dedans, plus vite tu peux revenir à des éléments structurants pour ta propre vie et ta propre personnalité. Et on retrouve dedans des valeurs de simplicité, des valeurs de temps. parce que tout se fait pas en 3 secondes et puis c'est non pas de l'anticonsommation non pas de la décroissance d'un premier niveau mais des choses où tu prends le temps parce que les tomates c'est quand elles sortent c'est pas autrement et l'hiver tu profites de manger de la mâche ou des épinards c'est bon aussi et c'est un petit peu un mix de tout ça et c'est vrai que

  • Speaker #1

    ma vie autour du bio c'est de la confiance donc merci ma tante et ça c'est dans les années 80 à l'époque le bio c'est pas la mode

  • Speaker #2

    Dans les années 80, le bio, ce n'est pas à la mode. C'est vrai que oui, on vient d'un amalgame du bio vers le bitnik en termes d'images. Ce n'est pas à la mode et ça a toujours été comme la mode d'ailleurs des cycles de vie. Et les maraîchers étaient là à Paris bien avant. que le bio soit défini, que les structures, les labels comme Déméter ou Permaculture existent, ça faisait déjà des années. Donc encore une fois, c'est un cycle de vie et en l'occurrence... En l'occurrence, le bio interprété dans ces années-là était un bio un peu bitnique. Et par moment, les gens confondent tout le temps le fait, encore une fois, quand on parle de décroissance ou autre chose, le fait qu'on revienne en arrière, mais pas du tout. C'est juste ma tante, comme maman, comme moi, mon... ma baseline il y a 25 ans qui pouvait paraître communiste parce qu'on est allé aux Etats-Unis, on a exporté notre boîte aux Etats-Unis et donc c'est pour ça que je rigole parce que quand je suis arrivé là avec du consommez mieux, consommez moins ils m'ont regardé avec des yeux en disant mais tu m'étonnes, je vais chier lui, d'où il sort, c'est quoi ce truc ? Donc on a cherché, on a cherché, on a cherché pour changer ce mot et le traduire en bonne traduction, j'ai pas trouvé. J'ai pas trouvé, j'avais pas envie en fait j'avais pas envie de faire des compromis au point de me dire comme tu prends un marché il faut absolument que tu fasses ça et je suis de formation commerce international donc tous ces trucs là d'adaptation je l'ai au fond de moi même, j'ai aucun souci, mais non consommer mieux, consommer moins c'était pas quelque chose dans le bio machin, où on emmerde tout le monde parce que les gens pensent que le bio égale pas de croissance Mais c'est pas vrai du tout, c'est pas ce thème-là, c'est fatigant de pas assez se renseigner, de pas assez bouquiner, c'est le respect de la vie. C'est absolument moderne. Malheureusement, encore plus maintenant qu'il y a 50 ans. Donc voilà, merci ma tante.

  • Speaker #1

    On va y revenir, c'est des sujets passionnants donc tu as eu une enfance un peu bercée dans des valeurs un peu paysannes pour toi paysannes c'est campagne,

  • Speaker #2

    paysage ? Simple, ça peut être vrai en ville encore une fois je te dis les maraîchers en ville ici à Lille, mes parents sont arrivés à Lille j'étais tout petit et ici à Lille comme dans plein d'autres villes je ne peux pas dire, je ne peux témoigner que d'ici il y a des jardins partagés c'est pas neuf. Je sais que c'est bien maintenant de dire qu'on a inventé ci ou on a pensé à inventer ça, mais c'est pas vrai. C'est comme en musique. J'imagine que quelqu'un qui est honnête en musique, il sait dire qu'il s'est imprégné de tel et tel artiste pour créer la sienne. Et au départ, on a même l'impression d'être un petit peu un voleur d'idées. Mais tout ça fait qu'à un moment donné, il y a quand même sa propre idée et on vient tout doucement rajouter, si déjà dans sa vie, on arrive à rajouter une pierre à cette espèce de mur humain, qu'on est... Voilà, ça manque de modestie. Donc voilà. Donc c'est plutôt la simplicité et un contexte familial posé qui fait que l'amour, la poésie, la peinture, la musique, l'art en règle générale étaient là.

  • Speaker #1

    Ok. Et donc tu fais un BTS de commerce international ?

  • Speaker #2

    Je veux d'abord être pilote de chasse, et puis je suis trop grand, et puis ils me disent, t'as pas les bons yeux, ils ont pas eu tort, mais moi, je veux être pilote de chasse comme on veut être pompier. C'était du rêve, mais un beau rêve. Franchement, voilà. Et grâce à ce BTS en candidat libre, Un commerce international que j'ai fait, j'ai pu rentrer finalement dans le voyage, finalement beaucoup plus pacifique que celui qui m'était destiné par l'armée. Mais j'ai appris grâce à mes premières expériences, c'est un peu le point commun avec l'armée, j'ai eu la chance de travailler avec des grands groupes, constructeurs automobiles. et quel que soit le produit qu'on y propose, c'était vraiment un travail de process, et j'ai appris énormément. Vraiment, les grands groupes, je les respecte énormément, même si je suis un homme de PME et d'ETI, je les respecte parce que finalement, on fait travailler des dizaines de milliers de personnes, et on doit donner un espèce de sens. Les constructeurs automobiles, c'est 5-6 ans d'aventure complexe avant de sortir un véhicule. C'est du long terme, c'est les rois du marketing quand même. Ils savent tous saucissonner et faire des offres qui sont quand même vraiment bien faites. Et c'est sûr qu'ils savent se réinventer. Là, ils ont intérêt d'ailleurs. Mais bon, et à continuer de se réinventer. Donc non, c'était vraiment passionnant. Donc oui, du commerce international, de l'Europe, un peu plus loin aussi, mais surtout de l'Europe et des constructeurs automobiles, des avionneurs. Tout ce qui était traitement de surface à l'époque dans une PMI au nord de Lille qui m'a permis de découvrir mon produit à moi.

  • Speaker #1

    Et là, tu parles d'une PME qui est spécialisée dans...

  • Speaker #2

    L'essuiage technique.

  • Speaker #1

    L'essuiage technique. et donc là c'est là où t'apprends et c'est là où t'as un coup de foudre qui va t'amener à créer H2O at home et DC Text les deux marques qui composent le groupe au départ j'ai créé H2O puis je me suis fait engueuler par une boîte américaine qui s'appelle H2O donc du coup j'ai dû préciser le at home et

  • Speaker #2

    en effet j'ai repris les études à 29-30 ans au CPA, donc à un MBA à l'époque qui était jumelé avec HEC. Et là, pareil, un peu comme dans les grands groupes, j'ai appris vraiment une méthodologie de type Harvard qui m'a fait penser à un escalier, l'escalier qui ne te dérange pas de monter, celui qui ne te fait pas trop mal aux genoux ni aux jambes. Tu peux toujours discuter, donc tout en douceur, une vieille méthodologie qui va super bien. et je me suis régalé, j'ai appris en faisant une cinquantaine d'études de cas et c'était vraiment passionnant, vraiment passionnant un moment fort en apprentissage et ça je te suggère aussi si c'est une de tes prochaines questions c'est sûr que reprendre un peu les études se poser un petit peu, mais du coup j'ai oublié ta question

  • Speaker #1

    T'inquiète, je vais revenir. Du coup, tu as repris des études. Et c'est en parallèle de ces études-là, tu as travaillé pour... Oui,

  • Speaker #2

    alors, pardon. Donc, je reviens. Donc oui, ces études m'ont permis de bien créer les facteurs clés de succès. Donc là, on rentre dans la techno, dans l'école et dans les méthodologies. Et c'est vrai qu'il y en a une qui était destinée aux professionnels. La vente aux industries avec une méthodologie industrielle de production. Et l'autre qui était beaucoup plus destinée à parler avec son cœur, avec la marque, à toucher le consommateur. Et donc, on est parti de deux sociétés très vite. Je démarre en 98, j'ai 30 piges, enfin 31. Et je fais très vite le CPA, le MBA. Et après, décidait que ça arrive. et heureusement que j'ai fait ça c'est vraiment super intéressant parce qu'encore une fois il n'y a pas de compromis à faire tu crées ta boîte, il faut qu'elle te ressemble il faut que ton ADN il reste dedans et je dirais ta boîte, ton association ta vie, ton projet ton achat de maison tout ça c'est pareil, il faut que ça te ressemble on peut faire des compromis Mais pas trop. Il ne faut pas que ça se déroute de trop. Donc bref, j'étais super content. Décitex, ça me ressemble à 100%. C'était mon passé industriel. Et c'est Nils Rianchaud, le DG du groupe maintenant, qui m'a aidé à la monter et qui a participé énormément au développement de cette PME, PMI, qui livre les hôpitaux, Nicolas, pour nettoyer les sols et les surfaces à l'eau. sans autre produit, sans rentrer trop dans la technique, un log 5 en désinfection, c'est-à-dire que tu viens, avec la petitesse du fil, arracher du support des microbes, pathogènes ou non pathogènes, et c'est vrai que... c'est génial. Si tu peux, dans ta vie d'entrepreneur, en plus, avoir un truc qui a de la gueule, et tu peux te dire, ces blocs-là et ces communs dans tel hôpital sont nettoyés à l'eau, qu'est-ce qu'on a ramé ? Le nombre de fois où j'ai dit à Nils, t'inquiète, ça va monter au cerveau, on va y arriver, mais ça fait 25 ans. Donc, heureusement que pendant ce temps-là, H2O a progressé pour que le groupe soit autonome. C'est vrai que j'ai l'esprit entrepreneur, mais je ne suis pas de la génération... Je ne sais pas si c'est générationnel, en tout cas quand même un peu. Je ne suis pas de la génération start-up. Donc moi, j'ai monté ma boîte, il fallait que je gagne des sous. Dès la première année, je n'avais pas le choix. Le système n'existait pas, globalement.

  • Speaker #1

    Avec les investisseurs, etc. Il devait être rentable. Ok, et donc pour nos éditeurs aujourd'hui, tu as un groupe qui s'appelle...

  • Speaker #2

    3E Concept. On change le nom parce que 3E, pourquoi pas 6E ? Donc on est en train de travailler avec une agence pour changer. La holding 3E est une holding vraiment fonctionnelle avec tous les services support. Et on va aller chercher un petit peu plus d'inspiration parce que cette holding est vouée aussi à monter une fondation, une fondation d'actionnaires. Donc on va apporter, je vais apporter mes titres dans le temps avec mes enfants à cette fondation. Et puis c'est quand même une cinquantaine de personnes en support. Donc ça devient une entreprise. Trois E, c'était écologie. économie, ergonomie, concept, ça voulait dire que tout en management, tout devait passer par ce filtre-là, si possible. Du mobilier, forcément, beau, durable, ergonomique, égal, tu te dis, waouh ! celui qui a pensé c'est bien fait donc tu gagnes du temps ou ça te donne le toucher ou c'est arrondi ça te fait pas mal il y a plein de trucs dans l'ergonomie et bien entendu écologie pour moi rime avec économie mais direct le mot le plus connu c'est durable forcément que c'est économique la société a entre guillemets, avec le marketing, avec l'influence de la grande consommation, fait qu'on a oublié ces préceptes-là et qui vont venir, pour moi, à la mode très vite.

  • Speaker #1

    Égatéralement. Donc, 3e Concept, qui est composé de deux marques, H2O at Home et DCTex.

  • Speaker #2

    Et tous les autres boîtes sont des boîtes qui fabriquent en interne.

  • Speaker #1

    Et si aujourd'hui, on peut avoir quelques chiffres, c'est combien de personnes, combien de chiffres d'affaires à peu près, l'impact sur la planète aussi, je pense qu'il est important pour toi.

  • Speaker #0

    C'est l'heure de remercier notre partenaire Oslo, sans qui ce podcast ne serait pas possible malheureusement. Oslo, c'est un cabinet d'avocats à taille humaine, dirigé par Edouard Wells et Marion Fabre, que je connais personnellement depuis plus de 10 ans. Il est composé d'une équipe, l'idée par Edouard et Marion, qui est issue de cabinets d'affaires de premier plan. Mais surtout, au-delà de la qualité de leurs prestations juridiques, ce que j'aime chez Oslo, c'est leur engagement pour un droit un peu différent. Sur leur description, ils mettent Nous accordons une importance particulière aux qualités humaines et relationnelles, tout particulièrement au respect, à la simplicité, à l'humilité et à l'élégance. Ça pourrait paraître bullshit comme ça, mais pour bien les connaître, je peux vous assurer que ça se ressent vraiment. Et pour preuve, ils ont accepté de sponsoriser ce podcast dès sa création. Ils offrent une heure de conseils juridiques avec le code LESSAGE. Et je mettrai leurs coordonnées dans la description du podcast. Allez, on y retourne.

  • Speaker #2

    C'est une belle PME, on fait 85 millions d'euros en conso, donc on est un peu plus forcément puisqu'on travaille beaucoup en interne. On est sur 250 personnes salariées et 5500 conseillères et conseillers. Je devrais dire conseillers et conseillères parce qu'il n'y a que quelques conseillers, donc il faut les mettre en premier. Essentiellement conseillères à domicile avec un statut particulier qui est le statut du vendeur à domicile indépendant. qui a un bon statut, bien fait, vraiment, qui permet aux gens de mettre le pied à l'étrier de l'indépendant, sans avoir trop, trop de stress. On s'occupe quand même de beaucoup de choses en tant que société, en travaillant avec des indépendants mandataires. Ça, c'est les deux marques les plus destinées aux... à être connus. Et les autres sont en interne avec du laboratoire de recherche, avec une société agricole, une société de formation, une société qui fait tout ce qui est en production, tout ce qui est savon et cosmétique, une société qui fait la production de textiles. Donc voilà, ça fait un ensemble d'une dizaine de PME. Alors, sur la deuxième partie de ta question, Je suis forcément influencé par certaines lectures. Je suis influencé par ma propre vie, heureusement d'ailleurs. Et du coup, on est tous à un moment où on se dit comment on fait, par rapport aux enjeux qu'on a en face, comment on fait. Et du coup, forcément, la décroissance fait partie des discussions qu'on a en board. j'ai la chance d'avoir fait rentrer 7-8 personnes dans l'actionnariat de l'entreprise et j'ai dit 7-8 parce qu'il y a toujours un petit peu de mobilité aussi et et donc mes collègues m'ont dit ben non parce qu'on va pas s'arrêter là parce que c'est là où je suis pas forcément d'accord avec eux mais je trouve qu'ils ont raison quand même donc je suis le le l'idéal de nos décisions stratégiques, on a quand même, sans avoir de gros chevilles, de quoi proposer une offre plus propre que ce qui existe maintenant. mais elle n'est pas non plus parfaite. On utilise des microfibres qui vont nettoyer à l'eau. Mais la microfibre, eh bien, a produit des révélations du pétrole. Donc, on a beaucoup d'instances de formation en interne pour notre réseau et pour nos clients pour réexpliquer pourquoi on fait ce choix-là. C'est le point commun que j'ai avec Patagonia. C'est pour ça que je le suis depuis des années. C'est parce que, du verbe suivre, parce qu'on a des fournisseurs similaires en termes de fibres techniques qui sont hyper recyclables, Bien entendu que ça m'importe d'utiliser les produits fossiles pour... un usage long terme, ça va encore à peu près. Pour de l'emballage jetable en industrie, on sait maintenant beaucoup, en tout cas tes auditeurs, j'imagine, ont les informations, c'est difficile d'aller contre, parce que c'est la vie de tous les jours. On a le transport. On le sait, on a la chance d'avoir un Giancovici français qui nous l'explique depuis 2003 et qui le dit avec ses mots. Pas de gens pourront dire qu'il exagère sur telle chose ou comme Aurélien et qu'ils exagèrent, mais au moins ils sont là et ils nous donnent en toute transparence des éléments. sur lequel il y a une grande probabilité que ça arrive. Alors, on peut toujours se cacher. On peut toujours dire que ça sera mieux que les pires scénarii. Non, ça va les gars, arrêtons de nous cacher. Ça fait depuis les années 50 que les scientifiques nous le disent. 60 et des vrais scientifiques qui étaient détachés de toute cette sphère économique d'Arundt Taziev en passant par d'autres. On le sait. donc arrêtons de nous cacher faisons un mea culpa c'est pas difficile de faire un mea culpa on est tellement bien après plutôt que porter tout ce bordel en disant mais si ça va passer, vous inquiétez pas on va substituer tel plastique par tel truc et puis ça va aller etc surtout changeons rien, mais non, changeons allons-y, on voit bien qu'on s'est trompé on a fait plein de belles choses, mais on s'est quand même trompé aussi. Et heureusement, c'est normal.

  • Speaker #1

    Quand je suis arrivé ici, dans tes locaux, tu portais un sweat Patagonia, je crois. Tu viens d'en parler. Le fondateur de Patagonia, c'est Yvan Chouinard, c'est ça ? Pourquoi c'est une personne qui t'inspire ?

  • Speaker #2

    Il doit avoir 83, Il y en a plusieurs comme ça qui m'ont guidé, mais c'est le premier qui a fait défiler des mannequins en disant ne m'achetez pas. sur le blouson. C'est le premier qui a sorti un système complet et magnifique, qui à mon avis n'est absolument pas rentable, mais qui est rentable en deuxième degré, en image de marque, etc. Où tu viens et tu portes ton gilet qui est en effet, dès le départ, construit pour être durable, mais qui peut quand même s'user, et tu peux le faire réparer. C'est tellement chouette.

  • Speaker #1

    Ils le font vraiment aujourd'hui au Patagonia, parce que moi, je porte un peu de Patagonia, mais vraiment, tu vois, si ton truc, il est usé, tu peux le renvoyer chez Patagonia.

  • Speaker #2

    Mondialement parlant, où est-ce qu'ils en sont ? En dix ans de temps où ils ont lancé ça et commencé à, je ne sais pas, je ne suis pas chez eux, mais de toute façon, on s'en fout. L'essentiel, c'est au minimum quand même de faire ce que tu dis. Après, il faut avouer que ça prend du temps. Tout prend du temps. Voilà. la démarche est honnête depuis le départ. Ils ont toujours dit où était fabriqué leur produit. Ils ont toujours travaillé avec du fibre recyclé, de la fibre recyclée le plus possible. Ils se sont ouverts à d'autres fibres que les fibres synthétiques. Ça, je suis moins à l'aise parce que je suis justement un textilien. Il ne faut pas non plus me la faire à l'envers. Les fibres en bambou, ce n'est pas non plus le truc extraordinaire. Les viscoses sont pourries. à fabriquer. Donc tout ce que les gens pensent se dire Ah c'est cool, j'ai telle et telle fibre naturelle vendue, naturelle, ça n'est pas si évident que ça. Mais on ne va pas rentrer dans ce débat de spécialistes. C'est vrai qu'on a la chance de pouvoir fabriquer du lin, que la fibre de lin revienne, qu'on ait des jeunes qui ont fait du Man in France et des moins jeunes, parce que c'est grâce aux moins jeunes que les jeunes sont là aussi. Et donc ils se sont appuyés sur des technos et il restait quelques derniers Mohicans. le Nord dont je suis issu fait partie des régions où il y a les derniers Mohicans, et donc c'est toute une histoire encore une fois de répétition et de s'accorder sur des principes de base, mais Chouinard comme d'autres, bien avant, encore une fois, c'est toujours pareil, je ne vais pas me répéter, mais vous avez les fondations d'entreprises en France, une des plus connues c'est celle de Pierre Fabre, Pierre Fabre, il est décédé, si je ne dis pas de bêtises, dans les débuts des années 2000. Il avait monté sa fondation quelques dizaines d'années avant. Et 95 ou 18% de l'entreprise appartient à une fondation. la manco, pour les gens un peu plus spécialisés là-dedans, les gens qui dirigent le groupe et qui sont actionnaires de l'entreprise, bien sûr, décident de tout. Mais les dividendes s'en vont vers cette fondation. La fondation de Patagonia, ça a été bien marketé. C'est-à-dire que l'effet d'annonce, qu'on est tous obligés de faire maintenant plus ou moins, l'effet d'annonce est très joli, en disant que son entreprise appartient maintenant à la Terre. et que c'est joli. Moi, ça me parle à nouveau, puisqu'ici, je vous accueille, vous voyez que c'est des bâtiments passifs qui sont quasiment positifs. On parle de régénérateurs, mais qui sont maintenant devenus positifs parce qu'on a eu les moyens de rajouter des panneaux solaires. Mais au départ, c'est un bâtiment passif qui fait du 6 kWh en mètre carré. c'est vous, avec notre matériel maintenant, qui chauffons la pièce. C'est extra. Donc, il y a plein de choses qu'on peut faire qui sont chouettes, mais ça n'empêche qu'il y a bien un moment donné, il va falloir partager.

  • Speaker #1

    Ça veut dire quoi, partager ?

  • Speaker #2

    Ça veut dire qu'on est 8 milliards et qu'on est un milliard de gaziers qui consommons beaucoup. Et tout le monde a le droit d'aller faire pipi dans un toilette. J'ai la chance d'aller souvent en Inde, et il y a beaucoup de femmes qui vont faire pipi dehors. Donc on peut me raconter tout ce qu'on veut. Toutes ces femmes-là, ça pourrait être nos mamans. ou nos papas, peu importe.

  • Speaker #1

    Tu me fais une super transition Guillaume, on a parlé beaucoup de Planète, si on peut parler un peu des gens je sais que c'est important pour toi quand on est quand je suis arrivé, tu m'as dit que tu étais content aussi de revenir ici parce que tu trouvais les gens qui avaient l'air paisibles.

  • Speaker #2

    J'ai la chance d'avoir maintenant monté un groupe donc je suis pas tout le temps là et c'est par contre j'ai monté chaque entreprise, quasiment donc du coup revenir et voir que ça s'épanouit. et voir qu'il y a plein de jeunes j'avais une blague en interne en disant que quand j'étais à la pause avec eux et s'ils ne me connaissaient pas, je disais que j'étais là pour nettoyer les extincteurs et pour être discret et juste les voir s'épanouir dans l'entreprise c'est un vrai plaisir, bien sûr, il y a un côté familial quand on a monté sa boîte il y a un côté familial qui reste

  • Speaker #1

    Ouais Guillaume, on se connait je crois depuis une dizaine d'années et moi il y avait quelque chose qui m'avait marqué quand j'avais une vingtaine d'années et c'est pour ça que je trouve que tu es aussi un peu un précurseur sur tous ces sujets à la fois sur la planète et aussi sur les gens le traitement des gens en entreprise tu m'avais dit qu'il n'y avait personne qui était chez toi déjà à l'époque payé en dessous de 2000 euros brut par mois je crois

  • Speaker #2

    Ouais, tu peux demander tout ce que tu veux, tu peux écrire tout ce que tu veux. Il y a Maslow qui l'a écrit il y a des... J'ai l'impression des centaines d'années, mais non, c'est des dizaines d'années. Et il y a quand même un impondérable là-dedans. C'est quand même que tout le monde gagne bien sa vie. Donc cette situation de partage, il n'y a pas besoin... Moi, perso, je n'ai pas besoin de loi. Qu'on l'encadre, pourquoi pas ? Mais bon, comment tu veux vivre avec un couple avec moins de 4000 balles actuellement par mois ? On est en 2024. C'est déjà... putain d'arriver à finir boucler ces mois etc etc c'est juste impossible dans certains endroits puisque l'immobilier a explosé donc il fallait absolument ça et c'est vrai que c'est un défi puisqu'à l'époque 2000 euros brut on s'approche maintenant du 2000 euros net et donc voilà c'est tout simplement mon côté simple le prix de la baguette avant je pouvais dire que ça maintenant il faudrait ajouter absolument le prix de l'immobilier et c'est parti en cacahuète c'est tout et le pire, c'est que dès que tu voyages un peu, tu t'aperçois que la France n'est pas si chère. Donc à 5000 boules, à 5000 balles le mètre carré, allez, je prends une moyenne, ça doit être à 3000, si on prend tout, dès qu'on est en centre-ville ou dans un endroit où on a envie, machin, donc du coup, c'est super difficile d'acheter. Or, c'est la base de faire ton foyer, d'être bien, d'être relax, pour faire du bien aux autres. donc c'est ces éléments là qui manquent cruellement on parle jamais de bonheur c'est bon les gars on sait comment ça marche Excel maintenant c'est bon la finance

  • Speaker #0

    ça va, c'est vrai, c'est important. On est d'accord. Il y a besoin de la finance, c'est une énergie comme une autre, l'argent, il n'y a pas de souci. Et elle n'est pas que moche. On voit des exemples d'utilité de l'argent qui sont moches, mais il y a plein de choses qui sont bien. Mais l'humain est primordial, j'allais dire toi, Nicolas, avec toi-même, moi, Guillaume, avec moi-même. C'est déjà ça. une fois que ça c'est fait, tu peux commencer à donner le reste d'énergie qui te reste aux autres. Nourris-toi déjà toi. Après, si tu peux aider les autres, et ça serait bien qu'il reste des gens charismatiques et qu'il y en ait tout le temps, il y en aura tout le temps. Dans une de leurs vies, ils peuvent un peu plus guider les autres, un peu plus. Mais l'essentiel, ça serait que tout le monde ait un peu d'énergie pour les autres. et donc oui je suis quelqu'un qui aime la mutualisation je suis quelqu'un qui avance avec les autres, j'avance pas tout seul et c'est vraiment tellement simple de donner et imaginer un jour recevoir ou pas, imaginer ça reviendra tout seul mais nos grands-mères savent le faire par coeur Encore une fois, on n'a rien inventé. Faire des câlins, apprendre, ton grand-père qui t'apprend des choses, à pêcher, etc., il ne le fait pas dans un but autre que de passer du bon moment. Et donc l'entreprise, je pense qu'on doit absolument, et on est capable de le faire. J'aurais parlé il y a 25 ans de faire du pilates en entreprise ou de faire du yoga en entreprise.

  • Speaker #1

    ce serait passé pour un fou.

  • Speaker #0

    On l'a fait avant les autres. Quand tu rentres chez moi, c'est quand même un endroit, il y a une permaculture. Quand je livre à des industriels des produits Techos et qu'ils rentrent et qu'il y a des poules, forcément, il y a encore des éléments à caler pour que les entreprises fassent complètement partie d'un écosystème. Mais en tout cas, ce qui est certain, c'est que ça sera l'humain.

  • Speaker #1

    il va guider tout ça donc c'est passionnant et donc t'as un état d'esprit tourné autour évidemment de la planète de l'humain,

  • Speaker #0

    t'as une boîte qui fait 4 millions tu rémunères les gens au minimum de 1000 euros à peu près net toi tu te rémunères j'imagine plus trop maintenant parce que j'ai la chance d'avoir un bon groupe donc je travaille plus trop en mode opérationnel par contre la boîte est rentable la boîte a toujours été rentable moi je suis un mec, je sais pas travailler au centime j'ai besoin d'avoir un matelas comme J'ai besoin d'avoir un matelas pour justement être capable d'être autonome et de pouvoir vibrer avec et faire vibrer cet argent. Donc, on a toujours été rentable. On a toujours été entre 12, 13, 14 de résultats d'exploitation. Et je ne veux pas moins parce qu'en dessous, je ne peux plus, comme je dis souvent, je ne peux plus trop payer la R&D.

  • Speaker #1

    Ok, donc tu investis cet argent en partie en R&D et une partie en dividende ?

  • Speaker #0

    Alors 2-3% R&D, 2-3% formation. On parlera peut-être du campus de formation après. Et voilà, donc il y a des investissements qui fait que... et puis de la trésor. aussi donc on met beaucoup en trésor on a toujours une trésorerie pléthore et qu'on fasse moins d'un million d'euros ou qu'on en fasse bientôt 90 c'est pareil on a toujours de la trésor pour être autonome c'est

  • Speaker #1

    ce qui fait la solidité de la boîte aussi c'est ce qui fait que tu dors peinard

  • Speaker #0

    ça c'est bien et puis du coup on peut s'essayer à des trucs je suis vachement respectueux des énergies en règle générale les gens qui ont de l'énergie ou l'énergie qu'on veut mettre sur un sujet quand on est bien focus bon bah l'argent franchement si je vous dis énergie et focus on est d'accord que tu vas pas jouer avec c'est bien d'en avoir tu la respectes quand même et si elle peut créer plus d'énergie bah tant mieux

  • Speaker #1

    Ok, et donc aujourd'hui c'est une boîte rentable, t'as une boîte de sens et donc t'as décidé d'avoir un nouveau projet en 2019 qui émerge, qui a un campus de formation, c'est ça ? Qui s'appelle le domaine de la source ?

  • Speaker #0

    Alors ça fait la rupture de toute façon j'ai toujours dit que j'aurais plusieurs vies professionnelles donc je monte cette boîte G30 Pige très vite elle tourne bien on n'est pas trop con, on se démerde, on avance le groupe avance il est à la bonne taille, moi j'aime bien cette taille, même si c'est même un peu grand par rapport à ce que j'imaginais au départ. Et puis, forcément, surtout avec H2Oat Home, on est humain à 100%. On donne 45% de notre compte d'exploitation à des gens. Ah, pas un RIB ! ça pose aussi pas un rib, à des gens. Et ces personnes-là, on a pour partie contribué à ce qu'ils aillent mieux. Je parle pas que pécunier. Donc on a des retours émotionnels vrais. qui me nourrissent et j'espère leur avoir aussi donné énormément d'énergie. Donc, j'ai cette chance d'avoir, dès le départ, un business très, très humain, avec beaucoup de retours clairs et précis.

  • Speaker #1

    Donc, campus de formation.

  • Speaker #0

    Donc, il était logique qu'après toutes ces années, il y ait une pause. Pour moi, c'était le virage dont j'avais besoin, qui est le monde agricole. Je voulais vraiment revenir au monde agricole et travailler avec l'agriculture autour de mes entreprises. Pas à Péta ou Chnoc, autour. Et j'avais aussi en tête de redonner à mon réseau et à mes équipes proches la possibilité d'être formé dans un endroit. Encore une fois, si je devais résumer ma vie de chef d'entreprise, je pense que je pourrais être identifié comme un passeur, un passeur d'informations. Pour ça, il faut un certain charisme. Pour ça, il faut héberger les personnes. Pour ça, il faut créer un mouvement. Et c'est mon job. Dans mon groupe, quand je dis que je ne bosse pas trop, c'est ça mon job. Mon job, c'est vraiment d'aller créer des projets, pas très loin de la stratégie du groupe, mais... comme si c'était un éclaireur qui partait seul, mais qui fait quand même partie d'une flotte. Donc l'amiral, maintenant, ce n'est plus moi. Moi, je m'occupe de ce petit bateau qui va me permettre d'aller chercher ce qu'on peut ajouter. L'agricole dans le monde de l'entreprise, je trouve ça génial. On a toujours parlé... J'ai toujours entendu parler des besoins qu'avait l'université ou l'enseignement en règle générale de se rapprocher des écoles d'ingénieurs, de se rapprocher des écoles supérieures en règle générale, ou de l'apprentissage d'ailleurs. C'est pareil, je pense, maintenant, au niveau d'éléments un petit peu plus spirituels. L'agriculture, c'est d'abord avant tout de l'observation. de là à faire un pas vers la contemplation, moi, je l'ai fait. Et donc, je trouve que l'entreprise peut vraiment être un endroit où ce côté manuel... Enfin, je souris parce qu'il y a peu de choses qui donnent autant de satisfaction. Alors, je peux prendre n'importe quelle image, celle qui me vient en tête. Tu nettoies ton jardin, tu fais un petit feu, le dimanche soir ton pull il sent le feu de bois, ça va. Tu fais un collage l'après-midi dans ton appartement alors qu'il pleut dehors, et ben t'as fait quelque chose. Il y a ton esprit qui a traversé tes mains et coupé un peu cette espèce d'intellectuel omniprésent. Qui est bien, l'intellectuel c'est très bien ! C'est très bien, ça fait des très belles choses. Mais encore une fois, pas que du fichier Excel, pas que de la projection chiffrée. laisser revenir... Et ça va, en France, on est bien doté. Je veux dire, l'art, en règle générale, fait encore partie, plus discrètement peut-être qu'avant, mais il est là. Donc on a de la romance, donc on a de la poésie encore quand même. Mais la créativité et le bricolage, c'est quand même des super choses. Ça fait du bien de travailler avec ces mains.

  • Speaker #1

    Et je me permets de faire un petit pont, parce que ceux qui nous écoutent sachent que ça, plutôt... Je suis assez sensible à la santé mentale et en fait toutes les activités que tu cites sont prouvées pour être les meilleures dans toutes les pathologies, de faire des activités créatives, de faire des activités manuelles, etc. Et justement parce que tu te focuses sur le réel et sur ce qui est présent plutôt que d'être dans ta tête.

  • Speaker #0

    Je comprends qu'on fasse des marathons. Je comprends moins quand on regarde son téléphone pour dire j'ai fait autant de pas par jour. Ça, moi, c'est là où je fais peut-être partie des anciens là-dessus. Je ne dis pas que ce n'est pas intéressant, mais souvent on en rigole quand on est dehors et qu'on fait de l'activité agricole. Quand on pense que les gens vont payer des salles de muscu. Alors qu'il faut être tendre avec soi, on va durer si possible 80-90 piges. Que ce soit musculairement parlant ou pour ses os, il faut mettre un peu plus de tendresse. Et c'est vrai que tout ça pour en revenir au campus, là-bas on est sur 26 hectares. On reçoit les équipes du siège 10 semaines par an, ça fait une centaine de personnes. Et les équipes du réseau H2O at home, 32 semaines, ça fait 320 personnes. qui sont formés On me pose souvent la question et c'est pas vraiment sur les techniques commerciales. c'est beaucoup plus sur l'épanouissement personnel.

  • Speaker #1

    Est-ce que j'allais te dire, est-ce qu'en fait, finalement, tu ne reçois pas les gens là-bas pour les former sur la technique, ce n'est pas le lieu, ce n'est pas le moment ?

  • Speaker #0

    Pas du tout. Tu as du management transversal, donc tu peux très bien avoir X équipes du siège qui ont à peu près une problématique similaire, mais ils ne sont pas dans les mêmes services. Tu peux avoir le responsable de service, la responsable de service, le manager, qui dit, OK, j'emmène mon équipe et on va faire telle formation. Et donc, il y a une responsable pédagogique qui crée... un peu plus pour la Joso, parce que c'est 320 personnes qui viennent en formation. Donc, il y a différentes étapes. On va plutôt être dans les étapes du manager et conscientiser quelles sont les différentes étapes. On va avoir toujours des outils très créatifs, du land art en anglais. Je ne sais pas pourquoi je dis ça en anglais, d'ailleurs. Bref, ils participent, ils vont à la serre. Pour moi, c'est central. Une serre, c'est juste magnifique. On peut créer, on peut faire de l'art, on peut ressortir et comprendre comment... Comment ça fonctionne, le compagnonnage entre les plantes ? En permaculture, c'est quand même quelque chose d'extraordinaire. Mettre des fraises dans de l'ail, ce n'est pas le truc qui devient en tête. Et pour autant, ils vont s'entraider. Et pour autant, ils vont nourrir la terre, ils vont donner des informations dans la terre, et la terre va se renforcer. C'est tellement de métaphores. Il y a tellement de métaphores entre la vie et ce qu'on pourrait faire dans le management, que moi, je le fais. Objectivement, je le fais. Et quand je vois... bien entendu les larmes, parce que c'est beau. Donc je voulais aussi ça, quoi. Je voulais que les gens se disent, non, qu'est-ce que je fais ici ? Et c'est beau, et la nature étant magnifique, on sort de là avec plein, plein, plein d'énergie. Donc c'est du long terme, parce que c'est pas non plus... C'est pas non plus le but que ça soit un truc de paillettes. Mais du coup, c'est important, parce que dans chaque site, j'ai dupliqué cette permaculture. en tout cas au minimum ce potager, on va dire, mais quand même permaculture, parce qu'on est sur un ensemble, on travaille sur les haies, on travaille sur les points d'eau, la diffusion passive, il y a vraiment beaucoup de choses qui fait que, je vais parler un peu de passeurs, parce que ça, franchement, si je dois parler d'une réussite, c'est celle-là. celle-là, j'arrive à passer cette énergie-là, j'arrive à avoir eu confiance en moi suffisamment pour aller au bout des choses, et c'est pour ça que c'est vraiment la chose pour moi primordiale, c'est de se faire confiance, d'aller vraiment là où on n'a pas forcément envie d'aller, mais d'apprendre à se connaître. Et à partir du moment où on apprend à se connaître, on se fait des trucs, et même les trucs les plus originaux peuvent devenir, 25 ans après, finalement à la mode, ou pas à la mode, peu importe, mais enfin, en tout cas, une force d'inspiration. Mais donc, ouais, le campus, c'est vraiment... Et puis c'est beau, on a la chance de travailler dans les huiles essentielles. Donc on est du côté de... On est un petit village qui s'appelle Lourmarin, à trois quarts d'heure au Nord-Ex, et pas loin du TGV, du coup. C'était ça le point de mire. dans un endroit où on pouvait s'exprimer avec 1500 pieds d'olivier qui étaient là, dont on prend soin, bien entendu, mais des éléments qui parleront aux gens qui connaissent un petit peu de la grosforesterie, de la forêt nourricière, des éléments qui font qu'on retrouve, encore une fois, comme la vraie vie, on retrouve des trucs qui ne sont pas beaux, des choses qui sont belles. mais surtout des choses qui sont dans la communion. Et ça, dans l'entreprise, c'est pareil. Je ne veux pas être gourou dans ce que je dis. On va forcément toujours dire ça quand tu es charismatique. Mais qu'est-ce que c'est plus beau de faire ensemble ? Qu'est-ce que c'est plus beau d'accepter les défauts ? Qu'est-ce que c'est chiant, le truc parfait ? j'imagine qu'un j'imagine qu'un metteur en scène j'imagine qu'un chef ou une chef d'orchestre doit au départ être dans l'hyper technique pour que ce soit parfait et plus ils prennent de l'expérience plus ils incorporent des trucs qui ont des défauts faut pas confondre le côté le côté passionnant du design le côté passionnant de retirer l'excédent pour que ça devienne très joli les trucs inutiles. Voilà, c'est ça un petit peu. Il ne faut pas confondre ce côté où on vient épurer pour ne pas avoir des choses inutiles. Va très bien dans le sens de combiner le management en entreprise et surtout quand on veut démarrer sa boîte et qu'on a des peurs, etc. Mais bon Dieu, c'est bien.

  • Speaker #1

    C'est normal, c'est les émotions de la vie. Ah,

  • Speaker #0

    mais c'est même bon ! C'est même bon ! Qu'est-ce que ça doit être chiant de ne pas avoir peur ? Parce que si tu ne doutes pas, si tu ne doutes pas, je ne sais même pas ce que c'est que... Ça ne va pas avec le mot créer, quoi. Ce n'est pas possible. Donc c'est bon, tant qu'on doute, c'est qu'on se remet en cause. Tant qu'on se remet en cause, on vit. Quand on sait tout...

  • Speaker #1

    ça doit être triste merci pour tes mots Guillaume pour les auditeurs parce qu'en effet ce domaine il est super beau et Guillaume il a fait une vidéo de à peu près 5 minutes qui montre, enfin qui est magnifique qu'on regardait d'ailleurs avec Nico avec mon monteur dans la voiture avant d'arriver et donc on la mettra dans les références pour que vous puissiez voir c'est la magie de Martin que je salue

  • Speaker #0

    qui a réussi à me faire pleurer à 8h parce que je ne suis pas très bon dans l'exercice qu'on fait ce matin. Ce n'est pas mon truc, tu le sais, je suis quand même plutôt discret. Et ce n'est pas pour autant que je ne suis pas enthousiaste. J'espère vous passer un peu d'enthousiasme dans cette interview parce que les trucs qui sont devant nous sont... énorme. Donc ça évoque beaucoup de peur. Et c'est vrai que la magie de la vidéo, ce qu'a fait Martin, c'est toute une équipe derrière moi. Moi je ne suis rien là-dedans. C'est vrai, à un moment donné, le chef d'orchestre. Donc ce n'est pas rien, ce n'est pas ce que je voulais dire. Mais en tout cas, je me suis toujours entouré de gens meilleurs que moi. toujours on peut pas être généraliste comme un chef d'entreprise et en même temps être bon partout donc la cuisinière là-bas Lola que je salue aussi qui fait tout en végé apprend c'était mon souhait de dire aux gens mais le végé c'est bon moi je suis pas j'ai fait végétarien Je suis revenu un peu en arrière parce que j'ai la chance de passer beaucoup de temps dans mon dernier projet maintenant, mon troisième volet de vie. Je le passe beaucoup en Corse et en Inde, ce n'est pas difficile d'être végétarien. C'est que du poulet en batterie. Enfin, excusez-moi, mais de ce que j'ai vu en Inde, c'est que du poulet en batterie, donc t'as tellement envie de manger de viande de toute façon. En France, c'est pas vrai. On a plein de petits éleveurs qui font ça avec passion. Et moi, j'ai la chance de passer beaucoup de temps en Corse. Et mon Dieu, ça serait bête encore une fois. Moi-même, j'ai appris, j'ai été naïf en disant On va essayer sans viande. Pourquoi j'ai fait sans viande ? C'est tout simplement, encore façon très pragmatique, on me présente l'histogramme de ce qu'ils consomment. sur notre planète et ce qui dérègle la planète, la viande rouge en fait partie. Et c'est le gros pavé. La viande blanche, elle fait ça. Il arrive des trucs qu'on a tous envie de continuer de manger, qui s'appellent du chocolat, boire du café et tout. Donc cet histogramme, il est horrible. Mais il est là. Donc encore une fois, moi, je ne suis pas du genre à passer à côté en disant je ne fais rien. Je ne comprends pas les leaders. Mes femmes de notre pays, je parlerai même pas des autres, en tout cas des pays proches de nous en Europe, qui sont pas encore dedans. Mais réveillez-vous, quoi. Arrêtez.

  • Speaker #1

    Ils sont pas encore dans quoi ?

  • Speaker #0

    Ils ont pas encore passé le cap d'avoir une consommation claire, quoi. Je veux pas citer de marque. Mais enfin, arrêtez, quoi. vous prêtez de vendre de l'eau en bouteille au prix d'un truc qui machin, qui vous appartient même pas et le tout encore ré-emballé vous faites des efforts pour moins emballer, alors du coup vous allez dire que vous êtes une boîte écolote mais t'es pas en colère ? je l'aurai jusqu'à la fin de ma vie je sais maintenant que l'humour, le bien-être la cohérence de tout ça et le fait que tout s'est pas fait en un jour comme je disais tout à l'heure, tout ne peut pas être parfait mais par contre Oui. Les gens qui ont un cerveau bien fait, il y en a. Et on a la chance d'être dans un pays où l'éducation est là, et elle n'est pas trop trop chère. Elle était pas trop trop chère. fait qu'on a des bons cerveaux.

  • Speaker #1

    Pour toi, ce qui te met vraiment en colère, c'est les gens qui n'ont pas pris conscience et qui ne bougent pas. À partir du moment où il y a de la volonté...

  • Speaker #0

    Je ne peux pas l'englober, Nicolas. Je n'en sais rien. Ce que je sais, c'est que ça ne bouge pas tellement. Qu'un rayon de supermarché reste un rayon de supermarché pour l'instant, qu'il soit en ligne ou qu'il soit en dur, en physique. Ce que je sais, c'est que je ne vais pas attendre ni de la caissière, ni du gars qui est derrière en train de fabriquer de la palette. Je ne vais pas lui reprocher des choses où lui, il n'a pas forcément les moyens de faire des choses. Non, j'en ai marre que moi, je défends le peuple. J'en ai marre qu'on tape sur la tête du peuple en disant fais ceci, fais cela, machin, prends le train, mais allez vous faire. Je peux pas, on est à l'écran. Donc ça va pas, non ? Vous mettez pas votre législation en place, ça coûte moins cher de prendre l'avion, et vous allez dire aux gens qu'il faut mieux consommer. Vous allez leur dire qu'il faut consommer des panneaux solaires. Et des panneaux solaires, vous savez très bien que c'est du made in China. J'ai rien contre les Chinois, ils ont le droit de vivre. Mais on joue pas dans les mêmes cours. On ne va pas non plus s'amuser encore des années à faire croire que c'est pas normal, etc. Et on paye des gens 300 balles dans des pays ou 200 balles par mois. Et on se dit, bah oui, mais moi, je n'ai pas les moyens d'être dans le bio, Guillaume. Tu n'as pas les moyens de quoi d'être dans le bio ? C'est quoi ton raisonnement ? Je veux dire, aller, c'est à l'État de gérer les choses pour qu'à un moment donné... Alors, quoi faire ? Je vais un peu vite dans le machin. Bien entendu que moi, je suis un enfant du commerce international. Bien entendu, je fais partie de la génération où on a retiré toutes les barrières douanières. Là, force est de constater que puisqu'on reste sur des choses qui font que les salaires ne sont pas les mêmes, il va falloir bien trouver autre chose. Donc, soit on est rétrograde et on remet des barrières douanières, et forcément, tu comprendras que ça ne me va pas non plus. Donc, l'autre chose, c'est de réinventer. et mettons du bonheur alors heureusement mettons du bonheur dans notre PIB et c'est pour ça que je pense à Timothée Parry je cite lui, il y en a d'autres mais Timothée Parry c'est un jeune il me fait bien délirer. Il a 30 piges, ou 32, ou peu importe, excuse-moi, pour lui, je ne connais pas assez. Mais j'aime son bouquin, c'est un de mes bras droits ici qui m'a fait connaître Timothée Paré, que j'aurais tendance à l'appeler Timothée, il est rentré dans notre codire, lui, sans s'en rendre compte. Et c'est un économiste. Donc il a fait les études pour ça, encore une fois, il faut laisser faire les métiers aux gens qui... Donc lui, il pourrait peut-être faire de la politique, j'en sais rien. En tout cas, il a bien écrit, et ce qui est dingue, ce qui est dingue, moi j'ai découvert ça en 2024, il explique dans son bouquin qu'on s'est raccrochés au PIB, parce que c'était le seul truc commun qu'on avait dans plusieurs pays après la guerre, après la Deuxième Guerre. Donc on est parti là-dessus. Ce qui a déclenché des éléments en disant Toi, tu fais partie des pays développés, toi tu fais partie des pays en voie de développement, etc.

  • Speaker #1

    On a classé.

  • Speaker #0

    Mais ce qui devient débile ! Ce qui devient débile ! Enfin, ils sont à 1,6 milliard en Inde. Qu'est-ce qu'on est en Europe ?

  • Speaker #1

    et puis tu vois si on peut aller plus loin ça donne des classements économiques mais tu parles de bonheur moi que j'ai beaucoup voyagé aussi en Asie ou même en Amérique je pense pas qu'il y ait un lien direct entre l'argent et le bonheur pour

  • Speaker #0

    avoir beaucoup voyagé en Thaïlande c'est même quelque chose dont heureusement pour moi l'argent c'est une énergie comme tu as compris comme je l'ai dit donc je me suis dit fais attention mais alors par contre j'ai 56 piges donc vous comprendrez bien que la transmission ça fait quand même partie de ma tête du chef d'entreprise depuis quand même quelques années l'argent a plutôt sclérosé des familles et c'est rarement très bon à la fin, donc autant le partager le plus vite. Là, ça fait une énergie qui est quand même positive. Et donc, Timothée Parry explique, ce n'était pas le premier, mais il explique bien, c'est un livre moderne, justement, qu'il n'y avait pas de possibilité d'introduire des éléments autour du bonheur. C'est dommage. Et donc, c'est ça qu'il faut refaire. Quand il parle de décroissance, où tout le monde a peur de ce mot décroissance, ce n'est pas vraiment ça qu'il faut retenir. Ce qu'il faut retenir, c'est le partage. C'est que ce milliard et demi d'Indiens dont je parle, ce qu'on a déjà vu avec la Chine et ce qu'on va voir avec l'Afrique, je leur souhaite de tout cœur dans la décennie qui arrive, c'est bien d'accepter que tout le monde puisse au minimum faire pipi dans la toilette. Je ne vois pas ce qui est compliqué à comprendre là-dedans. Merde, c'est des parents, c'est des enfants, c'est des gens qui ont le droit de vivre comme tout le monde. À partir du moment où on est content d'avoir des dents qui tiennent la route. acceptons que tout le monde ait des dents qui tiennent la route, enfin. C'est ça qu'on doit juste retenir. Et forcément, je suis pour ce mouvement d'un milliard de fermes d'un hectare que des multinationales de l'agro, que je respecte. Mais ils ont fait leur temps. Rendons la terre au peuple, point barre. Ce n'est pas des éléments, la vie politique doit s'occuper de la santé, de réguler un peu les transports, quelques normes, on est d'accord, bien sûr, il faut machin, l'éducation, l'art, c'est ça le job de l'art de gérer la cité, de la politique, mais pas de se mêler. de ne pas laisser faire... C'est un petit peu communiste, les gens vont dire ça. Ce n'est pas vrai. Moi, je ne veux pas l'attacher à un parti politique. C'est du partage normal. Les gens, derrière, si on veut sortir du bonheur, il faut bien qu'à un moment donné, le mot partage soit là. La fête des voisins, quand elle est sortie, c'était génial. Je ne sais pas ce qu'elle est devenue. Si je dis que je ne sais pas, c'est que je pense qu'elle a mal tourné. Mais ce n'est pas vrai, parce qu'il y a plein d'endroits où ça doit être encore top.

  • Speaker #1

    Elle existe encore. Je fais une dédicace à ma maman, qui habite en Normandie, dans un village près de Duclercq. Et il y a la fête des voisins, qui marche très bien.

  • Speaker #0

    Et regarde, ton visage, on ne le voit pas à la caméra, il s'est rempli de soleil. Tu vois, c'est aussi simple que ça. Donc, c'est une évidence. De toute façon... tu deviens tout aigri, t'as trop de sous, tu viens cacher dans un coin, t'as plus la valeur des choses, c'est absolument ridicule. C'est qui qui a le plus gros voilier, c'est qui qui a le plus gros bateau, c'est qui qui a le plus gros bagnole, on arrête quand là ? On arrête quand cette connerie d'ego là ? C'est vraiment, c'est pour ça que oui, je suis un peu dur face aux gens qui ont un bon cerveau, parce que ça, ils le savent. Ils savent que l'ego, c'est pas terrible. donc moi-même j'ai pas le parcours parfait j'ai bien dû moi-même me dire plusieurs fois mais Guillaume t'es en train de déconner là t'es en train de partir dans le truc à la fin de la fin on a quand même je me retourne, de la chance de vivre sur cette planète elle est magnifique donc forcément comme un papa comme une maman, comme n'importe quel terrien on va se dire oula ouf Ça y est, maintenant on voit le truc arriver.

  • Speaker #1

    Tu as dit un truc... Comment on fait pour ne pas partir dans le truc ?

  • Speaker #0

    Partir où dans le truc ? Dans quel truc ?

  • Speaker #1

    De ce que j'ai compris dans ce que tu disais, c'est qu'à un moment... on oublie l'essentiel et tu parlais qu'il y a des personnes qui achètent des bateaux trois bateaux, des trucs et des machins et pour éviter justement,

  • Speaker #0

    pour rester alors c'est marrant parce que je me mets en mode projection, tu me verras rarement critiquer et le passé et le présent ça sert à rien le présent il vient de terminer la seconde elle vient de passer et le passé c'est écrit mais c'est fait et donc je pense que je pense qu'être bien avec soi-même c'est super important n'importe où on se trouve sur la planète pour ça il faut accepter de moins travailler, accepter que notre société soit plus enclin à de la pause. On est allé beaucoup trop vite, on va beaucoup trop vite, on est des singes chavants, c'est certain, mais on va beaucoup trop vite parce qu'on s'oublie. Donc je pense aux mots contemplation. Je pense à ce qui me concerne, que le monde extérieur, la campagne, la mer, les éléments de nature, moi, me vont bien comme à plein de gens. Mais je pense que ça doit être la même chose, je ne sais pas parce que je ne suis pas dans l'écriture, ça doit être la même chose dans l'art en règle générale. Et on revient au fait d'avoir des temps de pause et de faire soi-même. Et en plus, on a un mouvement qui se crée, qui est très chouette depuis une dizaine d'années, en plus français, qui s'appelle l'Otech, l'Otech Lab, à des jeunes super top. Sincèrement, ça bouge sur en Angle, mais ça bouge partout. Ils sont un peu partout maintenant sur la planète. Ça, c'est très chouette. c'est ni plus ni moins que du bon sens. Mais on peut l'appeler comme on veut, low-tech lab, on peut l'appeler bricolage, peu importe, c'est quand même la mutualisation de l'information en open source de ce qu'ils font, c'est juste génial. Donc tu vois, je pense que c'est ces moments-là qui permettent de ne pas partir en cacahuète. J'en ai trop vu. J'ai eu la chance de faire du bateau pendant des années. J'en ai vu beaucoup. Je rigole parce que c'est pas très... C'est cynique, mais bon. J'en ai vu beaucoup avec des énormes bateaux, tout seul.

  • Speaker #1

    C'est triste.

  • Speaker #0

    Oh, mon Dieu. Tu vois ce que je veux dire ? C'est l'antithèse de la table où ta grand-mère t'a fait des gaufres et il y a tous les cousins qui sont là. C'est l'antithèse. C'est l'antithèse de savoir ouvrir sa porte, d'aller voir ses voisins, d'accepter les différences. J'ai l'impression d'être très normal quand je te dis ça. J'ai l'impression que c'est un pouvoir qu'on a en France et qu'il ne faut pas négliger. On a toujours été ouverts d'esprit et on est quand même des gens qui avons foi. Mais encore une fois, ma compagne est indienne et souvent elle rigole en disant Mais tiens, vous êtes à table, vous parlez encore de bouffe. et je dis ah bon, et vous, vous faites quoi ? mais voilà, on a la chance d'être à un pays où on mange bien et on vit bien, et on vit bien si on s'approchait de ces moments-là donc c'est sûr que forcément je ne vais pas en grande distribution depuis 30 ans, c'est un choix bien entendu, j'ai mon potager bien entendu, je cuisine bien entendu, je prends le temps et c'est pour ça qu'en management ici on a des lois en France, donc je me suis accroché aux 35 heures parce que c'est partant de là qu'on peut faire de l'annualisation c'est un peu dommage d'ailleurs si jamais ce podcast arrivait à quelques oreilles de dirigeantes et dirigeants de ce pays pourquoi pas sur les 32 heures on peut pas s'amuser à faire aussi l'annualisation, moi je suis pour respecter les âges t'as 20 ans, 30 ans, ton cerveau il pétille t'as 30 ans, 40 ans, ton cerveau il pétille un tout petit peu moins et en plus tu peux avoir des gosses donc ton occupation elle commence à être dingue mais par contre ce qui est certain c'est que t'as toujours pas encore un beau canapé t'as un lit qu'il faudra peut-être changer tu commences à découvrir enfin les vacances etc etc donc bref allez-y, bossez le boulot c'est pas tout ce qu'on entend quoi Ce n'est pas une règle à la couillon de dire j'ai le droit à quoi, etc. Mais épanouis-toi. Le boulot, c'est de l'épanouissement. C'est dommage. Moi, je suis de la génération où je n'ai pas connu ça et je connais ça maintenant. Et on est plein à se dire mais pourquoi ? Pourquoi le boulot est réduit à juste des horaires, de l'argent, de machin ? Mon Dieu, moi je viens d'une famille où mon grand-père a commencé ouvrier. à la SNECMA, dans les moteurs d'avion, et il a fini ingénieur maison. C'est quand même joli. C'est pas que de l'argent.

  • Speaker #1

    Tu trouves que la valeur travail, ça se perd ?

  • Speaker #0

    J'en sais rien, je te dis, je parlerai toujours du futur. J'en sais rien. Je sais pas, ce que je veux juste te dire, c'est que c'est de l'épanouissement. C'est tout. Donc, il ne faut pas voir ça comme quelque chose de... Bien sûr que le gars qui va me dire, ou la personne qui va me dire, bah ouais, mais toi, t'es gentil, t'es chef d'entreprise, tu gagnes de la thune, et machin, et bidule, et nanani, nanana. D'abord, un, je gagne de la thune, oui. J'en redistribue, deux, j'ai la responsabilité de tout ça. Chacun qui me dit ça, je dis, vas-y, prends ma place. pas de problème, je te file mon écharpe, si tu veux, si tu l'aimes pas, je t'en trouve une autre, prends ma place, c'est pas si simple que ça, quoi. Et deux, et deux, c'est la même phrase que, ouais, mais le bio c'est cher, ouais, mais machin, mais remets-toi en cause. Moi, j'ai payé mes études, j'ai fait serveur pour payer mes études. Bon, ben, je comprends que tu sois serveur au McDo maintenant. dans un truc qui a un peu plus de sens, tant mieux, mais que tu payes tes études, c'est normal. Donc il y a plein de choses qu'on peut faire comme ça, et pour revenir au sujet de notre discussion, franchement, à partir de 50 ans, c'est pas mal de bosser que le matin. C'est pas mal le compteur tourne. Donc si tu peux profiter un peu. Donc faut pas non plus être dans le truc où c'est les jeunes qui ont tout. pas tout à fait respectueux. J'en croise des gens en colère. J'aime bien avoir des gens en colère autour de moi. Des gens qui veulent que ça bouge, etc. Ouais, je construirai pas de maison, j'ai pas envie de tomber dans le système, des emprunts, des machins, des bidules. Ah, et tu vas dormir où ? Bah, chez mon pote, là, machin, on partage, nanana. J'ai dit ok, nickel. On partage, c'est top. Et qu'ils aient qu'un construit la maison. On croit que c'est quelqu'un qui s'est fait mal au dos avec sa brouette ? Donc, c'est charmant, c'est bien de réinventer le système et de dire non, je ne rentre pas dans le dossier boulot, etc. Pour l'instant, c'est quand même le seul truc qu'on a trouvé qui permet de créer une valeur. Et cette valeur, si elle est bien, quand elle est bien orientée, va permettre d'améliorer la santé et de faire de l'éducation, qui sont quand même les deux piliers d'une démocratie qui tourne. Donc, je veux bien des gens en colère, je veux bien aussi des jeunes qui participent et j'adorerais avoir une liberté plus accrue au niveau du management des carrières, vers le fait qu'on peut, c'est tellement joli d'avoir un groupe hétéroclite complet avec des personnes qui sont... plus âgés, avec des personnes qui sont jeunes, etc. Mais il faut avouer qu'en toute simplicité, je ne veux choquer personne avec ma vie, je ne vois pas l'intérêt de la retraite. Je le sais depuis des années, mais plus je m'en approche, plus je vois que non, je peux transmettre, je peux aider. Tu me demandais, non, je ne me paye plus trop. Mais quand on se payait, on avait une règle de 10 entre le plus bas salaire et le plus haut salaire, pour répondre à ta question de tout à l'heure. Donc oui, je me suis payé dans les 20 000 balles par mois. Merci. et c'est là où c'est que 20 000 balles. Ce que je veux dire par là, c'est que j'aurais pu me payer beaucoup plus. Mais justement, ça ne m'intéresse pas tellement. Quand je dis que c'est que 20 000 balles, c'est parce que je respecte que que 4 000 balles, c'est tout juste, tout juste, pour essayer d'imaginer emmener ses enfants à l'école. Et c'est pour ça que je dis que c'est que 20 000 balles, ce n'est pas non plus avec ça que tu peux faire des trucs de dingue. Donc j'ai bien la conscience que 4 000 balles, Donc quand on parle d'un SMIG, moi je suis un chef d'entreprise, je n'ai pas besoin ni de, je ne vais pas nommer un syndicat, ni d'un syndicat, ni d'un parti politique pour m'expliquer comment il faut faire. Moi j'ai des gars qui fabriquent. J'ai des gens qui se lèvent le matin à 5h du matin pour être en poste à 6h, et il y a des compresseurs chez moi. C'est encore grâce à la vente à domicile, et on a pu et on continue de fabriquer. C'est chaud de fabriquer dans tous ces trucs qu'on nous impose.

  • Speaker #1

    Guillaume, tu as parlé de la jeunesse. La jeunesse et de la diversité, c'est important dans le monde de l'entreprise, etc. Je suis d'accord avec toi. Et en même temps, cette jeunesse, il y a quand même une réalité pour travailler dessus. Il y a des chiffres qui sont tristes, mais après, ils sont plus ou moins vrais ou pas. Mais en tout cas, il y a quand même un mal-être. On parle de 40% de jeunes qui sont en dépression. Comment on fait pour apprendre à se connaître ? Tu as déjà donné quelques clés, mais selon toi.

  • Speaker #0

    Alors, je répondrai avec écart-type. Donc ça, c'est peut-être mes études de maths, mais bon. En gros, la difficulté n'est pas de gérer que ça soit plus ou ça soit moins dans sa vie. La difficulté, ce n'est pas de faire plus, je veux dire, ou de faire moins. C'est de gérer l'écart. Donc la problématique, c'est que si dans les écoles ou dans le rythme des startups, depuis maintenant une trentaine d'années, on se met à tel niveau et on ne se réfère qu'aux gens qui ont du coup très bien réussi, j'imagine que chez les artistes, il y en aura toujours eu des coups de blouse. Parce qu'il y en a un qui est réussi pour 10 000 qui essayent. Donc le monde des startups et de la société, c'est aussi un peu pareil. et donc je pense que ces temps de pause dont je vous parlais tout à l'heure devraient être inclus dans l'incubation de la création de sa boîte et non pas de courir dans tous les sens ça peut peut-être paraître j'en sais rien, has been Bien sûr qu'on peut se féliciter de telle levée de fonds ou de telle société qui fait déjà 300 millions alors qu'elle n'a que quelques années ou 500 millions ou peu importe. Mais c'est quand même rare. Comment tu peux tout mettre ? Le sens que tu veux mettre dans une entreprise aussi rapidement que ça ? Ce que je veux dire, c'est que... Vous avez un élément que je n'avais pas, qui est cette espèce de sablier qui s'est mis en route, inéluctable, sur comment on va vivre ensemble. Comment c'est possible ? Parce que moi j'étais étudiant, on était 4 milliards seulement, c'est du délire ! On est 8 !

  • Speaker #1

    mais tu comprends c'est aussi que pour ça va être compliqué pour les jeunes actuellement c'est ça pour les jeunes en fait un des éléments qui explique notamment le mal-être c'est l'éco-anxiété en fait c'est toutes ces problématiques qui arrivent et qui rajoutent je m'en sers dans le monde du travail l'éco-anxiété les guerres le nombre de personnes sur la planète et bien là on a

  • Speaker #0

    Un gars qui m'a toujours inspiré grâce à ma tante, on revient sur ma tante, qui m'a effilé un des bouquins de Rabhi. Et là, ça s'appelle le colibri. Lui, il a appelé ça le colibri. On aurait pu l'appeler le martin pêcheur, c'est plus local. Le colibri, on n'en a pas tellement en France. Mais c'est à peu près les mêmes beautés d'oiseaux. Et sa fable tient toujours. essaye, tente à ton petit niveau et donc rapproche-toi de la planète de la Terre pardon, rapproche-toi des éléments vivants, du vivant prends une vie un peu plus vivante et il y aura moins d'anxiété je sais pas si je m'exprime bien, si ça se comprend bien mais en gros, vise pas trop on apprend à tout. Il faut réussir très vite, prendre la place très vite. On a des émissions à la télé où il y a des gens qui n'ont pas trop mal réussi et qui mettent des sous et qui essayent, etc. C'est sympa. C'est très sympa. C'est gentil de partager son temps et de faire ça. Mais de suite, on est dans ce diagramme infernal du ROI. Et c'est une grande maladie, le ROI. une grande maladie.

  • Speaker #1

    C'est-à-dire ?

  • Speaker #0

    Est-ce que tu crois qu'un arbre du vivant, il se dit je vais pousser s'il y a un héroï ? La nature autour de nous, le don, la générosité, je pourrais mettre tellement d'adjectifs sur des choses qui t'amènent à beaucoup plus de bonheur que ce retour sur investissement. Et moi qui suis de je donne et puis je verrai bien si je récupère. Forcément, le ROI... Et souvent, je parle de ça quand on parle d'argent. Je dis, plus t'en es détaché. Moi, plus tu le vis comme, encore une fois, une énergie nécessaire, mais plus tu sais que ça n'amène pas à autre chose que figer, plus ou moins, des frontières, des pays, des mentalités, peu importe, des habitudes en tout cas qui ne sont pas très terribles, j'allais dire que c'est un peu comme l'arthrose. ça finit par de toute façon te manger d'une manière ou d'une autre. Donc fais attention et pour ne pas avoir d'arthrose, justement, fais attention à ta nourriture. C'est ta première cosmétique intérieure. C'est le premier truc. Et quand on est en train de jouer avec l'eau, bien sûr que l'éco-anxiété, elle est là. Mais il n'y a pas que les jeunes, tout le monde. Donc je te dis, la seule chose qui me soigne par rapport à ça, c'est les petites actions. d'où le mouvement Colibri, les petites actions. Garder un peu de colère quand même, pour ne pas être trop naïf, et agir dans son quotidien. Il n'y a pas mieux, il n'y a pas plus enthousiasmant qu'un mec ou une dame qui donne de son temps pour donner à manger aux gens qui en ont besoin. Il n'y a pas plus enthousiasmant que de partager un champ ensemble, à travailler, ou s'entraider entre voisins, parce qu'on a un coup de bourre et les voisins viennent aider, et puis on avance du coup un peu plus vite. Tu passes d'un mouvement comme ça, où tu dis, les bras m'en tombent, à, t'invenez... j'ouvre une bouteille et on y va et merci et je vous ai fait à manger donc c'est simple en fait il n'y a pas grand chose à faire, il faut juste arrêter de se mettre sur une branche où on ne s'aime pas on est en train de se dire qu'on n'est pas beau en effet, c'est comme d'habitude c'est simple si tu as fait des choses pas belles et qu'à un moment donné, tu ne fais pas un mea culpa, tu te traînes ton bordel. Donc, on reste assis sur cette branche qu'on est en train de scier, en disant, ouais, mais les hommes, ceci, nanana, il y a ça qui ne va pas. Mais quand tu écoutes la radio, parce que moi, je ne regarde plus la télé non plus, quand tu écoutes la radio, moi, je l'écoute une demi-heure. même à la radio, qui pourtant, tu n'as pas d'image. Donc, c'est quand même un peu moins dur à prendre. Comme ça que moi, je le visualise. Ça reste quand même aussi rythmé par ces fameux ROI. Je pense que tous les journalistes, s'ils m'écoutent, vont dire, si on pouvait revenir à quelque chose d'un petit peu plus. Et d'ailleurs, les podcasts, c'est quand même cool.

  • Speaker #1

    Qualitatif.

  • Speaker #0

    Ah bah oui, on peut un peu s'exprimer. Moi, je le dis clairement, je ne suis pas quelqu'un d'interview. J'aime bien faire et montrer. J'ai du mal à faire croire que j'ai telle position, ou que cette position est mieux, ou que je suis qui, moi, pour donner un conseil ? Rien. Donc, du coup, j'ai du mal, toujours, avec les interviews. Là, voilà, tu prends le temps. Alors, c'est... Peut-être qu'encore une fois, les gens ne vont pas écouter parce que c'est trop long. tu transfères une vidéo ou un truc à quelqu'un, si c'est trois minutes, ça va. Cinq, ça commence à être long. Plus de dix, une heure. Voilà, donc, c'est des choix. C'est des choix. Je pense que les jeunes ont cette faculté et doivent garder cette faculté de pouvoir réinventer les choses. Forcément, j'adore ces jeunes de Polytech ou d'Agrotech. qui disent non, je ne rejoins pas le système et je montre autre chose. J'adore. J'adore parce que s'il n'y a qu'eux qui peuvent le faire. Moi, je peux le faire encore parce que j'ai gardé mon esprit. Mais ce n'est pas évident de détruire pour reconstruire. Ça fait toujours peur. Encore une fois, c'est fondamental. Mais dans les chiffres clés, le 8 à plat, c'est l'infini. Tout est une éternelle destruction. En Inde, c'est un dieu qui signifie toujours la destruction. Ce n'est pas grave de détruire pour reconstruire. c'est la vie. C'est la vie, il faut qu'on accepte la mort aussi. Donc il y a plein de choses comme ça qui sont beaucoup plus intéressantes à travailler philosophiquement parlant pour arriver vers le bonheur qu'uniquement Excel. J'aime bien Excel, il est sympa, on s'en est tous servis d'Excel, c'est cool. Celui qui ne maîtrise pas Excel, tant pis pour lui, il vaut mieux le maîtriser. Ça fait faire ton compte d'exploitation, ça te fait faire plein de trucs, etc. C'est top, parler l'anglais, c'est top. C'est comme ça, on ne va pas non plus râler. C'est la langue qui est ressortie, etc. Pourquoi je vais en Inde ? J'ai l'impression que ce peuple, malgré tous ses défauts, est le peuple béni des dieux. J'ai l'impression que c'est le peuple... Tout passe ! Ils sont à un milliard, ils roulent, ils se font juste un signe de tête, ça passe, ils se disent mais comment, il n'y a pas eu d'accident ? Et il y a plein de trucs qui ne vont pas. Le droit de la femme, ça ne va pas du tout. L'exploitation, la différence entre la ville et la campagne, alors elle est monstrueuse, etc. Il y a plein de trucs qui ne vont pas. Mais ça n'empêche que j'ai l'impression qu'ils sont là, dans notre planète, pour montrer que c'est possible d'aller vers la spiritualité. Et ce n'est pas moi qui le dis, c'est des penseurs. Et ils ont raison. donc quand je parle de pause je suis chef d'entreprise je peux pas parler de méditation c'est trop tôt comme je pourrais le faire dans 25 ans je le ferais avec une voix un peu plus posée je pense mais voilà c'est tout, c'est des acceptations de société et donc quand on peut commencer à remettre le bonheur dans cette espèce de PIB additionner d'autres choses il y a selon Timothée Paré que déjà des pays qui le font sans citer le Bhoutan, je crois qu'il a cité d'autres pays comme la Nouvelle-Zélande. Et donc, rentrer ça dans la Constitution, puisqu'on est en mars 2024, on a eu quand même dans notre Constitution, ces derniers jours, un grand événement qui est arrivé. Tant mieux qu'on l'ait posé, tant mieux qu'on l'ait conscientisé, tant mieux qu'on en ait fait un petit peu la fête. Voilà des éléments de bonheur. des éléments de liberté, de choix, et je ne critique pas la religion, je comprends ce qu'ils disent aussi, mais pour autant, la liberté, d'un coup, le respect, d'un coup, le droit à ce choix amène un vent, voilà, c'est ce que ça s'appelle du bonheur ou pas, c'est difficile de répondre à ce que c'est le bonheur, moi je sais que je peux le passer. dans le monde de l'entreprise et d'incorporer ça. Et ça me remplit déjà de bonheur. Donc voilà, mettre des éléments un peu plus posés, sages, dans la vie d'une entreprise n'empêchera pas le REER. Oui, ça va, on est fracassé, on est formé de A à Z là-dessus. C'est notre zone de confort. C'est pour ça que la finance ne m'intéresse pas tellement. C'est un peu trop facile. On est tombé dedans. On a tous à peu près compris comment ça fonctionnait. Si on démarre de zéro, si on paye ses études, etc., c'est pas mal parce que du coup, on a la vraie valeur des choses. Ça non plus, il ne faut pas l'oublier. Ce n'est pas tout de faire un prêt pour payer ses études. J'aime bien rencontrer des jeunes qui travaillent l'été et le soir pour payer leurs études. Moi, je l'ai fait, j'en suis pas mort, et je trouve que c'est vraiment intéressant. Et après, cette énergie d'essayer plein de trucs quand on est jeune, c'est génial, quoi. on peut aller faire du wake en deux secondes sans trop se poser de questions, sans trop faire d'échauffement. On peut aller apprendre plein de choses et très vite et en différentes langues, etc. Donc, passez du temps aussi à apprendre, à vous connaître. Passez du temps aussi à apprendre en disant, c'est une phrase que je dis souvent parce qu'elle me fait rire tout le temps, je dis souvent, je dis, aujourd'hui, je n'ai rien fait. Mais alors, je l'ai bien fait. Apprenez à rien faire. être un verbe tout aussi important que de faire et ça permet de durer

  • Speaker #1

    Je reviens sur ce que tu disais, tu parlais de méditation. C'est vrai que c'est peut-être un peu tôt en entreprise, et pourtant c'est dommage parce que la méditation souffre d'aucun débat scientifique sur le fait que ça apporte du bien-être aux gens. Je parle en médecine. Et donc forcément en entreprise, c'est cool aussi. Tu as parlé de bonheur. Alors c'est difficile évidemment de définir le bonheur, mais si tu fais... si on devait tenter, si on pouvait tenter une définition très simple du bonheur, en quelques mots ?

  • Speaker #0

    Ça reste encore un peu trop abstrait pour moi, pour être capable de répondre à cette question. Bien entendu, je retire les définitions classiques des choses. Mais en tout cas, sur la... sur la... les moments de contemplation, quels qu'ils soient, parce qu'on parle de méditation, parce que c'est quand même plus pratique à faire, on n'a pas besoin de s'habiller, moi je fais de l'apnée. Dans ces moments-là, je veux dire, comme je ne me suis pas oublié, comme je suis dans mon élément. J'aurais pu faire, je ne sais pas moi, du vol à voile, peu importe. Peut-être dans son sport en règle générale, ou dans sa vie aussi. Je mets des routines. Comme tout le monde, je n'arrive pas à suivre tout le temps. Mais j'essaie de mettre des routines, et dans ces routines, je n'oublie pas de m'émerveiller. Est-ce que c'est ça ? Je pense que oui. On est sur une route. On est sur une route où on partage, on est sur une route où on travaille ensemble, on est sur une route où on a la valeur et la conscience de ce travail qui peut servir d'autres personnes et pas forcément que nous. L'argent, dans ces cas-là, il tombe. Arrêtez de se focusser sur le fait qu'il faut que je gagne de l'argent. Quand tu fais quelque chose qui te ressemble, l'argent, il tombe. Il y en a plein d'argent, c'est fait pour à la rigueur, c'est même tellement simple à comprendre que c'est cette avidité, il y en a quelques-uns qui vont l'avoir et qui vont réussir avec cet argent-là. Mais moins tu es intéressé par ça, plus il arrive si tu fais quelque chose en conscience, si tu fais quelque chose qui te ressemble. Donc forcément, pour arriver à tout ça, il faut créer dans sa routine quotidienne des moments de pauses, des moments qui nous ressemblent, des moments qui nous inspirent, des moments où c'est pour ça que je parle de route du bonheur plus qu'autre chose. Et en tout cas... les entreprises qui décident et se disent j'ai envie d'être dans une entreprise du bonheur, ce n'était pas moi, c'est Tony H. qui a écrit ça il y a des années, un jeune surdoué aux Etats-Unis qui avait fait une entreprise qui était tellement chouette que les gens téléphonaient pour avoir du SAV alors que ce n'était pas du tout leur métier, mais leur relation client était tellement bonne. que les gens appelaient pour avoir d'autres informations, alors qu'ils vendaient des chaussures. C'était la marque Zappos, qui a été rachetée, je pense, par Amazon depuis. Et ce gars a écrit sur l'entreprise du bonheur, à la mode américaine. Moi, je viens rajouter un peu à la mode French Touch, cette épicurie. picurisme et picurien qu'on a dans nos gènes, grâce à nos aînés et qui traversent à la fois cette convivialité du quotidien, le peuple français est un peuple généreux. Dès qu'il y a des grosses merdouilles, tout le monde répond. On ne peut pas l'oublier. Donc encore une fois, arrêtons de se mettre sur une branche où on se trouve moche. Acceptons qu'on est moche. pour partie. Mais acceptons aussi qu'il y a du beau. Et donc, tout ça fait qu'après, tu consommes moins. T'as pas besoin. C'est juste rigolo et ridicule. Ridicule. D'où la personne qui est tout seul sur son bateau. Ça en devient ridicule. Donc, ça va très vite à retrouver du bonheur. C'est juste à se poser et à se dire Ok, je fais ça et ça, ça me plaît. Donc, il faut apprendre à se connaître. Et ça, on ne le fait pas tellement à l'école. Tout à fait. Ah non, si je dis égoïste, ce n'est pas un adjectif positif, alors que c'est méga important.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    Demande à un gamin, un enfant à qui tu as offert un jouet, de le partager. Pas d'accord tout de suite, après il va le faire. Mais le premier réflexe, ce n'est pas évident. Et donc, il faut apprendre à se connaître, apprendre à se dire, moi j'ai décidé de... j'ai pas rien à venir en vélo, tel agissement, j'adore les ourailles, les mollots, les gens que je suis comme ça qui sont en train de booster le train sur des incohérences dont on parlait tout à l'heure, complètes en termes de fiscalisation et de machin, et pourquoi on pousse pas le train, mais pas que pour le bilan carbone, pour le temps, Nicolas. Le voyage, il est pas pareil, tu pars en colo. Nous, le réseau H2O, l'année prochaine, il va à Barcelone en train. Tout le monde va se réunir à Gare de Lyon. Et j'allais dire qu'il manque juste le petit panier pour avoir son goûter. Et tu repars et tu déconnes. Et la nuit que tu passes, tu rigoles.

  • Speaker #1

    Tu fais des souvenirs.

  • Speaker #0

    Ben ouais, voilà.

  • Speaker #1

    C'est la vie.

  • Speaker #0

    Ben oui, bien sûr. Bien sûr.

  • Speaker #1

    Yo, merci beaucoup, on va arriver à la fin de ce podcast on a deux questions qui sont assez rituelles chez nous trois conseils slash suggestions que tu pourrais donner à des entrepreneurs modernes

  • Speaker #0

    j'en ai dit un que je vais donc conclure répéter de croire en soi pour croire en soi il faut se il faut se bien se connaître dans mes valeurs respire que j'ai écrit il y a une vingtaine d'années le dernier E de respire c'est esprit de corps esprit de corps D donc c'est vraiment j'adore parce qu'on peut mettre de la compète là-dedans. On peut mettre l'envie de se dépasser, mais par contre, c'est aussi la plongée sous-marine que je pratique. Quand on part à 5, on revient à 5. Sinon, c'est qu'il y a un problème. Donc, pensez à cette mutualisation et pensez au fêter, mais ça, je pense que c'est instinctif chez beaucoup de personnes. Ce n'est pas un grand effort, mais vraiment de ne pas attendre de ce ROI donné. Allez. sans compter c'est pas une chanson ça d'un pied noir qu'on adore tous enfin voilà apprendre à se connaître, esprit de cordée et puis après forcément ça va ramener de la simplicité et donc de l'antidépression si t'es toi-même et que tu sais quitter tout ça c'est les fameuses discussions qu'on avait tout à l'heure tu vas rester simple tu vas normalement pas trop euh... Il ne va pas trop partir dans ce monde, je pensais, au moment où on parle des influenceurs qui, j'espère, arrivent en 2.0, 3.0, troisième génération, parce que là, la première génération, bonjour. Donc, tu vas revenir à des choses où tu ne vas plus courir après ça. tous, on va tous passer par là tous ceux qui ont un peu trop d'ambition ils vont tous à un moment donné au moment où ils vont toucher du doigt ce qu'ils avaient voulu et rêvé pendant des années s'apercevoir qu'ils sont seuls et tout l'argent qu'on veut on est seul donc autant vivre avec soi-même bien l'argent emplace pas les gens l'argent il t'isole j'aurais fini par t'isoler. Bon, voilà, c'était un des points.

  • Speaker #1

    Guillaume, qu'est-ce qu'on peut te souhaiter ?

  • Speaker #0

    Alors, plein de choses, parce que je pars sur le troisième volet de ma vie. Le premier a été de construire le groupe, le deuxième a été de faire le campus, et le troisième, ça va être la philanthropie. Donc, j'y connais pas grand-chose. Bien sûr, j'aide des associations depuis longtemps, mais le faire moi-même, et donc, mon projet en Corse va permettre de vivre ce que j'ai en tête, c'est-à-dire Alors j'ai pris une phrase un peu inversée et exprès donc récolter et semer on va aller récupérer les déchets localement que ça soit sur terre ou en mer donc je vais avoir des paddles, des gens vont venir m'aider et puis on va aller récupérer des déchets en mer dans les petits coins en fait surtout et reboiser après et j'espère pouvoir monter une fondation dans le temps, qui viendra vers la ville. Parce que même si je n'y vais pas, je comprends complètement que c'est très bien d'être citadin avec plein de bonnes choses, mais il faut... virent toutes ces bagnoles, mettent les véhicules intermédiaires, c'est juste top, là, qui sortent. Il y a un jeune reporter qui est en train de faire ça avec l'ADEME. Je vous le conseille à 100%. On le trouve sur YouTube partout. Et donc, revégétaliser la ville. Ils mettent des serres. Et comme j'ai la chance d'avoir appris, avec la permaculture, les serres bioclimatiques, j'aimerais bien avoir un peu d'argent pour... et surtout une équipe pour aller apporter ses serres en ville. J'ai trop en tête le gamin qui a un petit pot de basilic ou un petit pot de tomate et qui part en courant voir sa mère tellement il est content. Et donc, c'est tellement la vie avec un truc de basilic. Regarde tout ce que tu fais, comment tu fais plaisir à tout le monde. Donc du coup, ça... La serre, c'est un endroit que je vois maintenant où il y a tellement de créativité, tellement d'une petite table là, machin bidule. Mais ça coûte un peu de sous parce que c'est de la técosse. Finalement, ce n'est pas une la serre qu'on imagine basique. Donc, il y a de la technique derrière et ça coûte un peu de sous. Donc ça, j'aimerais bien faire ça et passer encore un peu d'énergie et de sous pour la recherche pour l'eau. parce que les courants d'anxiété ne touchent pas que les jeunes, ça touche tout le monde, et l'eau, là on l'a bien vue, justement on l'a super bien vue, avec trop de flotte d'un côté, pas assez de l'autre, donc on voit bien à quel point l'un, encore une fois la gestion des écarts, l'un n'est pas mieux que l'autre, mais en tout cas ne pas en avoir, ça fout vraiment la trouille. Donc du coup, je voudrais mettre plein d'énergie là-dedans. Donc si vous avez un peu d'énergie avec moi là-dedans, volontiers. Parce que là, je vais apprendre plein de choses de zéro.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Guillaume pour ton temps et surtout ton authenticité

  • Speaker #0

    Merci à vous deux de passer du temps là-dessus parce que j'imagine que ça va pas être simple de monter aussi cette aventure de podcast mais en tout cas félicitations de l'avoir montée et à tous les gens que tu vas interviewer ou à tous les gens qui écoutent, c'est une bonne formule c'est bien, en tout cas c'est agréable Merci à toi Guillaume

  • Speaker #1

    Merci beaucoup d'avoir écouté les sages. Vous êtes de plus en plus à nous écouter pour cette première saison. C'est vraiment très encourageant pour toute l'équipe. Alors encore une fois, un grand merci. Vous avez le pouvoir de donner de la force à ce podcast avec juste une minute de votre temps. C'est simple, si vous êtes sur Spotify ou Apple Podcast, vous avez juste à vous abonner et mettre 5 étoiles. Un grand merci et à bientôt.

Description

Pour ce neuvième épisode, nous recevons Guillaume Leymonerie, fondateur du groupe 3E Concept, un groupe qui fait 80M€, et l'un des leaders dans la vente à domicile de produits ménager éco-responsable.


Guillaume Leymonerie est un homme d'exception :


  • Dès 1998, quand Guillaume créé son entreprise, il a une vision précurseur de l'entreprise de demain : il ne paiera personne en dessous de 2000€ net, prévoit déjà de construire un siège social "passif", proposera des formations autour du vivant et aura des poules et un potager en permaculture à l'entrée de son siège social.

  • Aujourd'hui, Guillaume est un patron épanoui qui a pris du recul dans son groupe, et fait confiance à ses équipes et la culture d'entreprise qu'il a bâti. Il partage son temps entre le Nord de la France, la Corse et l'Inde.

  • Il a monté un campus de formation pour ses collaborateurs, le "Domaine de la Source" proche de Lourmarin, dans lequel il forme ses collaborateurs sur la permaculture, l'eau, le bio et les énergies et le respect du vivant.


Dans cet épisode, nous avons parlé de l'enfance de Guillaume, de Yvon Chouinard et Patagonia, de l'apport des titres de Guillaume à sa fondation, du fait qu'il parle de décroissance à son comité de direction, de Jean-Marc Jancovici et Timothée Parrique. Mais également de son rapport à l'argent, de l'importance et de la connaissance de soi.


Bon voyage avec les Sages ! 


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Transcription

  • Speaker #0

    Les sages, c'est avant tout une histoire personnelle. Je m'appelle Nicolas Jeanne, et j'entreprends depuis que j'ai 19 ans. Sur ce chemin, j'ai eu la chance d'en rencontrer des personnes que j'appelle les sages. Vous savez, ce sont ceux qui, d'un conseil bienveillant, peuvent changer votre journée, votre projet, votre vie. Souvent des personnes avec qui il y a un avant et un après. A mes yeux, ce sont des leaders authentiques, mais surtout des leaders humanistes. Et ça, c'est important pour moi. Ceux qui vont vous faire grandir sans s'en rendre compte. Plus que n'importe quel livre ou cours, des témoignages qui viennent du cœur et de la réalité. Et surtout du cœur. Aujourd'hui, je vous propose de partir à leur rencontre, dans un format inédit, et négocier avec eux. Un format où l'on se dira tout, naturellement, et aucune question ou anecdote sera interdite. Ça, vous avez ma parole. Un format axé sur leur activité, bien sûr, mais qui, évidemment, dérivera vers la vie, la société et les émotions. Mon but, c'est clairement de mettre en valeur l'aspect humain de ces personnalités qui me paraissent exceptionnelles, et de casser la carapace. Casser la carapace, vous le sentez, c'est pas un mot par hasard. Pourquoi ? parce que je pense que ça va vous permettre d'apprendre sur les plus grands leaders et leaders qui ont bâti et bâtissent la société. La France est une terre bourrée de talents et de leaders et nous allons en leur rencontre. Bon voyage avec les sages.

  • Speaker #1

    J'ai rencontré Guillaume Lemonnery il y a 10 ans, patron de la Jeuxo At Home, un groupe qui fait 25 millions d'euros de serre. Aujourd'hui, il en fait 80 millions. Quand j'arrive, je rencontre un monsieur avec un béret qui me raconte qu'il ne paye personne en dessous de 2000 euros brut, qu'il a un bâtiment passif, et je vois derrière lui un cadre avec marqué Respire Je me dis que c'est un patron atypique. 10 ans plus tard,

  • Speaker #0

    j'ai réalisé que Guillaume était un patron visionnaire.

  • Speaker #1

    Guillaume est l'un des patrons les plus visionnaires de son époque. Une vision de l'entreprise en harmonie avec la société et la planète.

  • Speaker #0

    Allez,

  • Speaker #1

    on irait Guillaume. Bonjour Guillaume et merci d'avoir accepté notre invitation pour les Sages. Comment tu vas ?

  • Speaker #2

    Salut Nicolas, ça va, je suis content de vous accueillir chez moi, dans une des boîtes.

  • Speaker #1

    On est aujourd'hui à Hélène-les-Aubourdins, c'est ça ?

  • Speaker #2

    Hélène-les-Aubourdins, une petite bourgade à 10 bornes de Lille.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup de nous accueillir avec Nico. Est-ce que pour commencer, je peux te demander de te présenter rapidement, succinctement ?

  • Speaker #2

    C'est une question que je n'aime pas trop, mais pour autant j'y vais. Qu'est-ce que je te dis Guillaume, 56 piges ? plein de belles choses dans ma vie qu'on va essayer de résumer sur cet entretien donc quelqu'un d'épanoui on va dire pour faire simple ok ça marche si on commence un peu par ton enfance du

  • Speaker #1

    coup tu me racontais que tu avais une tante qui était importante pour toi qui était détenue à un magasin bio quand tu étais petit c'est ça ?

  • Speaker #2

    ouais c'est la soeur de maman et c'est vrai que Je ne le savais pas à l'époque, mais toute cette branche de cette famille plutôt orientée terre et orientée, comment on va dire, persévérance. C'était finalement quelque chose qui m'aura le plus permis de... Dans les moments où on s'intéresse à soi, il en faut quand même, c'est dans des valeurs comme ça dans lesquelles je suis retourné. Et c'est vrai que ma tente, à travers des clichés, forcément de fabrication maison, ce qu'on a dans beaucoup de maisons. uniquement elle, mais c'était important. Dès le départ, elle faisait des petits pots pour ma cousine, c'était fait maison, du coup, il y avait le potager qu'elle allait avec, il y avait les moments en cuisine, ensemble, cette France qu'on adore tous, qu'on a tous, je pense, j'espère, en tout cas, en tête, dans lequel on a forcément le... le repas, la convivialité, les temps passés qui s'écoulent vite, qui paraissent adaudins et qui pour autant vous forgent. Et c'est vrai que ma tante comme maman sont des personnes qui avaient cette culture et qui ont cette culture de la convivialité. Et ma tante faisait du bio. Et alors, objectivement, au départ, quand t'es jeune, c'est plutôt un truc... Tu te méfies. Genre le pain, il est tout marron, tout foncé, alors que tu as plus l'habitude d'avoir un pain gourmand et blanc. Et donc, c'est intéressant parce que dès le départ, c'est une alternative. Et quand tu es jeune, plus vite tu peux entrer là-dedans, plus vite tu peux revenir à des éléments structurants pour ta propre vie et ta propre personnalité. Et on retrouve dedans des valeurs de simplicité, des valeurs de temps. parce que tout se fait pas en 3 secondes et puis c'est non pas de l'anticonsommation non pas de la décroissance d'un premier niveau mais des choses où tu prends le temps parce que les tomates c'est quand elles sortent c'est pas autrement et l'hiver tu profites de manger de la mâche ou des épinards c'est bon aussi et c'est un petit peu un mix de tout ça et c'est vrai que

  • Speaker #1

    ma vie autour du bio c'est de la confiance donc merci ma tante et ça c'est dans les années 80 à l'époque le bio c'est pas la mode

  • Speaker #2

    Dans les années 80, le bio, ce n'est pas à la mode. C'est vrai que oui, on vient d'un amalgame du bio vers le bitnik en termes d'images. Ce n'est pas à la mode et ça a toujours été comme la mode d'ailleurs des cycles de vie. Et les maraîchers étaient là à Paris bien avant. que le bio soit défini, que les structures, les labels comme Déméter ou Permaculture existent, ça faisait déjà des années. Donc encore une fois, c'est un cycle de vie et en l'occurrence... En l'occurrence, le bio interprété dans ces années-là était un bio un peu bitnique. Et par moment, les gens confondent tout le temps le fait, encore une fois, quand on parle de décroissance ou autre chose, le fait qu'on revienne en arrière, mais pas du tout. C'est juste ma tante, comme maman, comme moi, mon... ma baseline il y a 25 ans qui pouvait paraître communiste parce qu'on est allé aux Etats-Unis, on a exporté notre boîte aux Etats-Unis et donc c'est pour ça que je rigole parce que quand je suis arrivé là avec du consommez mieux, consommez moins ils m'ont regardé avec des yeux en disant mais tu m'étonnes, je vais chier lui, d'où il sort, c'est quoi ce truc ? Donc on a cherché, on a cherché, on a cherché pour changer ce mot et le traduire en bonne traduction, j'ai pas trouvé. J'ai pas trouvé, j'avais pas envie en fait j'avais pas envie de faire des compromis au point de me dire comme tu prends un marché il faut absolument que tu fasses ça et je suis de formation commerce international donc tous ces trucs là d'adaptation je l'ai au fond de moi même, j'ai aucun souci, mais non consommer mieux, consommer moins c'était pas quelque chose dans le bio machin, où on emmerde tout le monde parce que les gens pensent que le bio égale pas de croissance Mais c'est pas vrai du tout, c'est pas ce thème-là, c'est fatigant de pas assez se renseigner, de pas assez bouquiner, c'est le respect de la vie. C'est absolument moderne. Malheureusement, encore plus maintenant qu'il y a 50 ans. Donc voilà, merci ma tante.

  • Speaker #1

    On va y revenir, c'est des sujets passionnants donc tu as eu une enfance un peu bercée dans des valeurs un peu paysannes pour toi paysannes c'est campagne,

  • Speaker #2

    paysage ? Simple, ça peut être vrai en ville encore une fois je te dis les maraîchers en ville ici à Lille, mes parents sont arrivés à Lille j'étais tout petit et ici à Lille comme dans plein d'autres villes je ne peux pas dire, je ne peux témoigner que d'ici il y a des jardins partagés c'est pas neuf. Je sais que c'est bien maintenant de dire qu'on a inventé ci ou on a pensé à inventer ça, mais c'est pas vrai. C'est comme en musique. J'imagine que quelqu'un qui est honnête en musique, il sait dire qu'il s'est imprégné de tel et tel artiste pour créer la sienne. Et au départ, on a même l'impression d'être un petit peu un voleur d'idées. Mais tout ça fait qu'à un moment donné, il y a quand même sa propre idée et on vient tout doucement rajouter, si déjà dans sa vie, on arrive à rajouter une pierre à cette espèce de mur humain, qu'on est... Voilà, ça manque de modestie. Donc voilà. Donc c'est plutôt la simplicité et un contexte familial posé qui fait que l'amour, la poésie, la peinture, la musique, l'art en règle générale étaient là.

  • Speaker #1

    Ok. Et donc tu fais un BTS de commerce international ?

  • Speaker #2

    Je veux d'abord être pilote de chasse, et puis je suis trop grand, et puis ils me disent, t'as pas les bons yeux, ils ont pas eu tort, mais moi, je veux être pilote de chasse comme on veut être pompier. C'était du rêve, mais un beau rêve. Franchement, voilà. Et grâce à ce BTS en candidat libre, Un commerce international que j'ai fait, j'ai pu rentrer finalement dans le voyage, finalement beaucoup plus pacifique que celui qui m'était destiné par l'armée. Mais j'ai appris grâce à mes premières expériences, c'est un peu le point commun avec l'armée, j'ai eu la chance de travailler avec des grands groupes, constructeurs automobiles. et quel que soit le produit qu'on y propose, c'était vraiment un travail de process, et j'ai appris énormément. Vraiment, les grands groupes, je les respecte énormément, même si je suis un homme de PME et d'ETI, je les respecte parce que finalement, on fait travailler des dizaines de milliers de personnes, et on doit donner un espèce de sens. Les constructeurs automobiles, c'est 5-6 ans d'aventure complexe avant de sortir un véhicule. C'est du long terme, c'est les rois du marketing quand même. Ils savent tous saucissonner et faire des offres qui sont quand même vraiment bien faites. Et c'est sûr qu'ils savent se réinventer. Là, ils ont intérêt d'ailleurs. Mais bon, et à continuer de se réinventer. Donc non, c'était vraiment passionnant. Donc oui, du commerce international, de l'Europe, un peu plus loin aussi, mais surtout de l'Europe et des constructeurs automobiles, des avionneurs. Tout ce qui était traitement de surface à l'époque dans une PMI au nord de Lille qui m'a permis de découvrir mon produit à moi.

  • Speaker #1

    Et là, tu parles d'une PME qui est spécialisée dans...

  • Speaker #2

    L'essuiage technique.

  • Speaker #1

    L'essuiage technique. et donc là c'est là où t'apprends et c'est là où t'as un coup de foudre qui va t'amener à créer H2O at home et DC Text les deux marques qui composent le groupe au départ j'ai créé H2O puis je me suis fait engueuler par une boîte américaine qui s'appelle H2O donc du coup j'ai dû préciser le at home et

  • Speaker #2

    en effet j'ai repris les études à 29-30 ans au CPA, donc à un MBA à l'époque qui était jumelé avec HEC. Et là, pareil, un peu comme dans les grands groupes, j'ai appris vraiment une méthodologie de type Harvard qui m'a fait penser à un escalier, l'escalier qui ne te dérange pas de monter, celui qui ne te fait pas trop mal aux genoux ni aux jambes. Tu peux toujours discuter, donc tout en douceur, une vieille méthodologie qui va super bien. et je me suis régalé, j'ai appris en faisant une cinquantaine d'études de cas et c'était vraiment passionnant, vraiment passionnant un moment fort en apprentissage et ça je te suggère aussi si c'est une de tes prochaines questions c'est sûr que reprendre un peu les études se poser un petit peu, mais du coup j'ai oublié ta question

  • Speaker #1

    T'inquiète, je vais revenir. Du coup, tu as repris des études. Et c'est en parallèle de ces études-là, tu as travaillé pour... Oui,

  • Speaker #2

    alors, pardon. Donc, je reviens. Donc oui, ces études m'ont permis de bien créer les facteurs clés de succès. Donc là, on rentre dans la techno, dans l'école et dans les méthodologies. Et c'est vrai qu'il y en a une qui était destinée aux professionnels. La vente aux industries avec une méthodologie industrielle de production. Et l'autre qui était beaucoup plus destinée à parler avec son cœur, avec la marque, à toucher le consommateur. Et donc, on est parti de deux sociétés très vite. Je démarre en 98, j'ai 30 piges, enfin 31. Et je fais très vite le CPA, le MBA. Et après, décidait que ça arrive. et heureusement que j'ai fait ça c'est vraiment super intéressant parce qu'encore une fois il n'y a pas de compromis à faire tu crées ta boîte, il faut qu'elle te ressemble il faut que ton ADN il reste dedans et je dirais ta boîte, ton association ta vie, ton projet ton achat de maison tout ça c'est pareil, il faut que ça te ressemble on peut faire des compromis Mais pas trop. Il ne faut pas que ça se déroute de trop. Donc bref, j'étais super content. Décitex, ça me ressemble à 100%. C'était mon passé industriel. Et c'est Nils Rianchaud, le DG du groupe maintenant, qui m'a aidé à la monter et qui a participé énormément au développement de cette PME, PMI, qui livre les hôpitaux, Nicolas, pour nettoyer les sols et les surfaces à l'eau. sans autre produit, sans rentrer trop dans la technique, un log 5 en désinfection, c'est-à-dire que tu viens, avec la petitesse du fil, arracher du support des microbes, pathogènes ou non pathogènes, et c'est vrai que... c'est génial. Si tu peux, dans ta vie d'entrepreneur, en plus, avoir un truc qui a de la gueule, et tu peux te dire, ces blocs-là et ces communs dans tel hôpital sont nettoyés à l'eau, qu'est-ce qu'on a ramé ? Le nombre de fois où j'ai dit à Nils, t'inquiète, ça va monter au cerveau, on va y arriver, mais ça fait 25 ans. Donc, heureusement que pendant ce temps-là, H2O a progressé pour que le groupe soit autonome. C'est vrai que j'ai l'esprit entrepreneur, mais je ne suis pas de la génération... Je ne sais pas si c'est générationnel, en tout cas quand même un peu. Je ne suis pas de la génération start-up. Donc moi, j'ai monté ma boîte, il fallait que je gagne des sous. Dès la première année, je n'avais pas le choix. Le système n'existait pas, globalement.

  • Speaker #1

    Avec les investisseurs, etc. Il devait être rentable. Ok, et donc pour nos éditeurs aujourd'hui, tu as un groupe qui s'appelle...

  • Speaker #2

    3E Concept. On change le nom parce que 3E, pourquoi pas 6E ? Donc on est en train de travailler avec une agence pour changer. La holding 3E est une holding vraiment fonctionnelle avec tous les services support. Et on va aller chercher un petit peu plus d'inspiration parce que cette holding est vouée aussi à monter une fondation, une fondation d'actionnaires. Donc on va apporter, je vais apporter mes titres dans le temps avec mes enfants à cette fondation. Et puis c'est quand même une cinquantaine de personnes en support. Donc ça devient une entreprise. Trois E, c'était écologie. économie, ergonomie, concept, ça voulait dire que tout en management, tout devait passer par ce filtre-là, si possible. Du mobilier, forcément, beau, durable, ergonomique, égal, tu te dis, waouh ! celui qui a pensé c'est bien fait donc tu gagnes du temps ou ça te donne le toucher ou c'est arrondi ça te fait pas mal il y a plein de trucs dans l'ergonomie et bien entendu écologie pour moi rime avec économie mais direct le mot le plus connu c'est durable forcément que c'est économique la société a entre guillemets, avec le marketing, avec l'influence de la grande consommation, fait qu'on a oublié ces préceptes-là et qui vont venir, pour moi, à la mode très vite.

  • Speaker #1

    Égatéralement. Donc, 3e Concept, qui est composé de deux marques, H2O at Home et DCTex.

  • Speaker #2

    Et tous les autres boîtes sont des boîtes qui fabriquent en interne.

  • Speaker #1

    Et si aujourd'hui, on peut avoir quelques chiffres, c'est combien de personnes, combien de chiffres d'affaires à peu près, l'impact sur la planète aussi, je pense qu'il est important pour toi.

  • Speaker #0

    C'est l'heure de remercier notre partenaire Oslo, sans qui ce podcast ne serait pas possible malheureusement. Oslo, c'est un cabinet d'avocats à taille humaine, dirigé par Edouard Wells et Marion Fabre, que je connais personnellement depuis plus de 10 ans. Il est composé d'une équipe, l'idée par Edouard et Marion, qui est issue de cabinets d'affaires de premier plan. Mais surtout, au-delà de la qualité de leurs prestations juridiques, ce que j'aime chez Oslo, c'est leur engagement pour un droit un peu différent. Sur leur description, ils mettent Nous accordons une importance particulière aux qualités humaines et relationnelles, tout particulièrement au respect, à la simplicité, à l'humilité et à l'élégance. Ça pourrait paraître bullshit comme ça, mais pour bien les connaître, je peux vous assurer que ça se ressent vraiment. Et pour preuve, ils ont accepté de sponsoriser ce podcast dès sa création. Ils offrent une heure de conseils juridiques avec le code LESSAGE. Et je mettrai leurs coordonnées dans la description du podcast. Allez, on y retourne.

  • Speaker #2

    C'est une belle PME, on fait 85 millions d'euros en conso, donc on est un peu plus forcément puisqu'on travaille beaucoup en interne. On est sur 250 personnes salariées et 5500 conseillères et conseillers. Je devrais dire conseillers et conseillères parce qu'il n'y a que quelques conseillers, donc il faut les mettre en premier. Essentiellement conseillères à domicile avec un statut particulier qui est le statut du vendeur à domicile indépendant. qui a un bon statut, bien fait, vraiment, qui permet aux gens de mettre le pied à l'étrier de l'indépendant, sans avoir trop, trop de stress. On s'occupe quand même de beaucoup de choses en tant que société, en travaillant avec des indépendants mandataires. Ça, c'est les deux marques les plus destinées aux... à être connus. Et les autres sont en interne avec du laboratoire de recherche, avec une société agricole, une société de formation, une société qui fait tout ce qui est en production, tout ce qui est savon et cosmétique, une société qui fait la production de textiles. Donc voilà, ça fait un ensemble d'une dizaine de PME. Alors, sur la deuxième partie de ta question, Je suis forcément influencé par certaines lectures. Je suis influencé par ma propre vie, heureusement d'ailleurs. Et du coup, on est tous à un moment où on se dit comment on fait, par rapport aux enjeux qu'on a en face, comment on fait. Et du coup, forcément, la décroissance fait partie des discussions qu'on a en board. j'ai la chance d'avoir fait rentrer 7-8 personnes dans l'actionnariat de l'entreprise et j'ai dit 7-8 parce qu'il y a toujours un petit peu de mobilité aussi et et donc mes collègues m'ont dit ben non parce qu'on va pas s'arrêter là parce que c'est là où je suis pas forcément d'accord avec eux mais je trouve qu'ils ont raison quand même donc je suis le le l'idéal de nos décisions stratégiques, on a quand même, sans avoir de gros chevilles, de quoi proposer une offre plus propre que ce qui existe maintenant. mais elle n'est pas non plus parfaite. On utilise des microfibres qui vont nettoyer à l'eau. Mais la microfibre, eh bien, a produit des révélations du pétrole. Donc, on a beaucoup d'instances de formation en interne pour notre réseau et pour nos clients pour réexpliquer pourquoi on fait ce choix-là. C'est le point commun que j'ai avec Patagonia. C'est pour ça que je le suis depuis des années. C'est parce que, du verbe suivre, parce qu'on a des fournisseurs similaires en termes de fibres techniques qui sont hyper recyclables, Bien entendu que ça m'importe d'utiliser les produits fossiles pour... un usage long terme, ça va encore à peu près. Pour de l'emballage jetable en industrie, on sait maintenant beaucoup, en tout cas tes auditeurs, j'imagine, ont les informations, c'est difficile d'aller contre, parce que c'est la vie de tous les jours. On a le transport. On le sait, on a la chance d'avoir un Giancovici français qui nous l'explique depuis 2003 et qui le dit avec ses mots. Pas de gens pourront dire qu'il exagère sur telle chose ou comme Aurélien et qu'ils exagèrent, mais au moins ils sont là et ils nous donnent en toute transparence des éléments. sur lequel il y a une grande probabilité que ça arrive. Alors, on peut toujours se cacher. On peut toujours dire que ça sera mieux que les pires scénarii. Non, ça va les gars, arrêtons de nous cacher. Ça fait depuis les années 50 que les scientifiques nous le disent. 60 et des vrais scientifiques qui étaient détachés de toute cette sphère économique d'Arundt Taziev en passant par d'autres. On le sait. donc arrêtons de nous cacher faisons un mea culpa c'est pas difficile de faire un mea culpa on est tellement bien après plutôt que porter tout ce bordel en disant mais si ça va passer, vous inquiétez pas on va substituer tel plastique par tel truc et puis ça va aller etc surtout changeons rien, mais non, changeons allons-y, on voit bien qu'on s'est trompé on a fait plein de belles choses, mais on s'est quand même trompé aussi. Et heureusement, c'est normal.

  • Speaker #1

    Quand je suis arrivé ici, dans tes locaux, tu portais un sweat Patagonia, je crois. Tu viens d'en parler. Le fondateur de Patagonia, c'est Yvan Chouinard, c'est ça ? Pourquoi c'est une personne qui t'inspire ?

  • Speaker #2

    Il doit avoir 83, Il y en a plusieurs comme ça qui m'ont guidé, mais c'est le premier qui a fait défiler des mannequins en disant ne m'achetez pas. sur le blouson. C'est le premier qui a sorti un système complet et magnifique, qui à mon avis n'est absolument pas rentable, mais qui est rentable en deuxième degré, en image de marque, etc. Où tu viens et tu portes ton gilet qui est en effet, dès le départ, construit pour être durable, mais qui peut quand même s'user, et tu peux le faire réparer. C'est tellement chouette.

  • Speaker #1

    Ils le font vraiment aujourd'hui au Patagonia, parce que moi, je porte un peu de Patagonia, mais vraiment, tu vois, si ton truc, il est usé, tu peux le renvoyer chez Patagonia.

  • Speaker #2

    Mondialement parlant, où est-ce qu'ils en sont ? En dix ans de temps où ils ont lancé ça et commencé à, je ne sais pas, je ne suis pas chez eux, mais de toute façon, on s'en fout. L'essentiel, c'est au minimum quand même de faire ce que tu dis. Après, il faut avouer que ça prend du temps. Tout prend du temps. Voilà. la démarche est honnête depuis le départ. Ils ont toujours dit où était fabriqué leur produit. Ils ont toujours travaillé avec du fibre recyclé, de la fibre recyclée le plus possible. Ils se sont ouverts à d'autres fibres que les fibres synthétiques. Ça, je suis moins à l'aise parce que je suis justement un textilien. Il ne faut pas non plus me la faire à l'envers. Les fibres en bambou, ce n'est pas non plus le truc extraordinaire. Les viscoses sont pourries. à fabriquer. Donc tout ce que les gens pensent se dire Ah c'est cool, j'ai telle et telle fibre naturelle vendue, naturelle, ça n'est pas si évident que ça. Mais on ne va pas rentrer dans ce débat de spécialistes. C'est vrai qu'on a la chance de pouvoir fabriquer du lin, que la fibre de lin revienne, qu'on ait des jeunes qui ont fait du Man in France et des moins jeunes, parce que c'est grâce aux moins jeunes que les jeunes sont là aussi. Et donc ils se sont appuyés sur des technos et il restait quelques derniers Mohicans. le Nord dont je suis issu fait partie des régions où il y a les derniers Mohicans, et donc c'est toute une histoire encore une fois de répétition et de s'accorder sur des principes de base, mais Chouinard comme d'autres, bien avant, encore une fois, c'est toujours pareil, je ne vais pas me répéter, mais vous avez les fondations d'entreprises en France, une des plus connues c'est celle de Pierre Fabre, Pierre Fabre, il est décédé, si je ne dis pas de bêtises, dans les débuts des années 2000. Il avait monté sa fondation quelques dizaines d'années avant. Et 95 ou 18% de l'entreprise appartient à une fondation. la manco, pour les gens un peu plus spécialisés là-dedans, les gens qui dirigent le groupe et qui sont actionnaires de l'entreprise, bien sûr, décident de tout. Mais les dividendes s'en vont vers cette fondation. La fondation de Patagonia, ça a été bien marketé. C'est-à-dire que l'effet d'annonce, qu'on est tous obligés de faire maintenant plus ou moins, l'effet d'annonce est très joli, en disant que son entreprise appartient maintenant à la Terre. et que c'est joli. Moi, ça me parle à nouveau, puisqu'ici, je vous accueille, vous voyez que c'est des bâtiments passifs qui sont quasiment positifs. On parle de régénérateurs, mais qui sont maintenant devenus positifs parce qu'on a eu les moyens de rajouter des panneaux solaires. Mais au départ, c'est un bâtiment passif qui fait du 6 kWh en mètre carré. c'est vous, avec notre matériel maintenant, qui chauffons la pièce. C'est extra. Donc, il y a plein de choses qu'on peut faire qui sont chouettes, mais ça n'empêche qu'il y a bien un moment donné, il va falloir partager.

  • Speaker #1

    Ça veut dire quoi, partager ?

  • Speaker #2

    Ça veut dire qu'on est 8 milliards et qu'on est un milliard de gaziers qui consommons beaucoup. Et tout le monde a le droit d'aller faire pipi dans un toilette. J'ai la chance d'aller souvent en Inde, et il y a beaucoup de femmes qui vont faire pipi dehors. Donc on peut me raconter tout ce qu'on veut. Toutes ces femmes-là, ça pourrait être nos mamans. ou nos papas, peu importe.

  • Speaker #1

    Tu me fais une super transition Guillaume, on a parlé beaucoup de Planète, si on peut parler un peu des gens je sais que c'est important pour toi quand on est quand je suis arrivé, tu m'as dit que tu étais content aussi de revenir ici parce que tu trouvais les gens qui avaient l'air paisibles.

  • Speaker #2

    J'ai la chance d'avoir maintenant monté un groupe donc je suis pas tout le temps là et c'est par contre j'ai monté chaque entreprise, quasiment donc du coup revenir et voir que ça s'épanouit. et voir qu'il y a plein de jeunes j'avais une blague en interne en disant que quand j'étais à la pause avec eux et s'ils ne me connaissaient pas, je disais que j'étais là pour nettoyer les extincteurs et pour être discret et juste les voir s'épanouir dans l'entreprise c'est un vrai plaisir, bien sûr, il y a un côté familial quand on a monté sa boîte il y a un côté familial qui reste

  • Speaker #1

    Ouais Guillaume, on se connait je crois depuis une dizaine d'années et moi il y avait quelque chose qui m'avait marqué quand j'avais une vingtaine d'années et c'est pour ça que je trouve que tu es aussi un peu un précurseur sur tous ces sujets à la fois sur la planète et aussi sur les gens le traitement des gens en entreprise tu m'avais dit qu'il n'y avait personne qui était chez toi déjà à l'époque payé en dessous de 2000 euros brut par mois je crois

  • Speaker #2

    Ouais, tu peux demander tout ce que tu veux, tu peux écrire tout ce que tu veux. Il y a Maslow qui l'a écrit il y a des... J'ai l'impression des centaines d'années, mais non, c'est des dizaines d'années. Et il y a quand même un impondérable là-dedans. C'est quand même que tout le monde gagne bien sa vie. Donc cette situation de partage, il n'y a pas besoin... Moi, perso, je n'ai pas besoin de loi. Qu'on l'encadre, pourquoi pas ? Mais bon, comment tu veux vivre avec un couple avec moins de 4000 balles actuellement par mois ? On est en 2024. C'est déjà... putain d'arriver à finir boucler ces mois etc etc c'est juste impossible dans certains endroits puisque l'immobilier a explosé donc il fallait absolument ça et c'est vrai que c'est un défi puisqu'à l'époque 2000 euros brut on s'approche maintenant du 2000 euros net et donc voilà c'est tout simplement mon côté simple le prix de la baguette avant je pouvais dire que ça maintenant il faudrait ajouter absolument le prix de l'immobilier et c'est parti en cacahuète c'est tout et le pire, c'est que dès que tu voyages un peu, tu t'aperçois que la France n'est pas si chère. Donc à 5000 boules, à 5000 balles le mètre carré, allez, je prends une moyenne, ça doit être à 3000, si on prend tout, dès qu'on est en centre-ville ou dans un endroit où on a envie, machin, donc du coup, c'est super difficile d'acheter. Or, c'est la base de faire ton foyer, d'être bien, d'être relax, pour faire du bien aux autres. donc c'est ces éléments là qui manquent cruellement on parle jamais de bonheur c'est bon les gars on sait comment ça marche Excel maintenant c'est bon la finance

  • Speaker #0

    ça va, c'est vrai, c'est important. On est d'accord. Il y a besoin de la finance, c'est une énergie comme une autre, l'argent, il n'y a pas de souci. Et elle n'est pas que moche. On voit des exemples d'utilité de l'argent qui sont moches, mais il y a plein de choses qui sont bien. Mais l'humain est primordial, j'allais dire toi, Nicolas, avec toi-même, moi, Guillaume, avec moi-même. C'est déjà ça. une fois que ça c'est fait, tu peux commencer à donner le reste d'énergie qui te reste aux autres. Nourris-toi déjà toi. Après, si tu peux aider les autres, et ça serait bien qu'il reste des gens charismatiques et qu'il y en ait tout le temps, il y en aura tout le temps. Dans une de leurs vies, ils peuvent un peu plus guider les autres, un peu plus. Mais l'essentiel, ça serait que tout le monde ait un peu d'énergie pour les autres. et donc oui je suis quelqu'un qui aime la mutualisation je suis quelqu'un qui avance avec les autres, j'avance pas tout seul et c'est vraiment tellement simple de donner et imaginer un jour recevoir ou pas, imaginer ça reviendra tout seul mais nos grands-mères savent le faire par coeur Encore une fois, on n'a rien inventé. Faire des câlins, apprendre, ton grand-père qui t'apprend des choses, à pêcher, etc., il ne le fait pas dans un but autre que de passer du bon moment. Et donc l'entreprise, je pense qu'on doit absolument, et on est capable de le faire. J'aurais parlé il y a 25 ans de faire du pilates en entreprise ou de faire du yoga en entreprise.

  • Speaker #1

    ce serait passé pour un fou.

  • Speaker #0

    On l'a fait avant les autres. Quand tu rentres chez moi, c'est quand même un endroit, il y a une permaculture. Quand je livre à des industriels des produits Techos et qu'ils rentrent et qu'il y a des poules, forcément, il y a encore des éléments à caler pour que les entreprises fassent complètement partie d'un écosystème. Mais en tout cas, ce qui est certain, c'est que ça sera l'humain.

  • Speaker #1

    il va guider tout ça donc c'est passionnant et donc t'as un état d'esprit tourné autour évidemment de la planète de l'humain,

  • Speaker #0

    t'as une boîte qui fait 4 millions tu rémunères les gens au minimum de 1000 euros à peu près net toi tu te rémunères j'imagine plus trop maintenant parce que j'ai la chance d'avoir un bon groupe donc je travaille plus trop en mode opérationnel par contre la boîte est rentable la boîte a toujours été rentable moi je suis un mec, je sais pas travailler au centime j'ai besoin d'avoir un matelas comme J'ai besoin d'avoir un matelas pour justement être capable d'être autonome et de pouvoir vibrer avec et faire vibrer cet argent. Donc, on a toujours été rentable. On a toujours été entre 12, 13, 14 de résultats d'exploitation. Et je ne veux pas moins parce qu'en dessous, je ne peux plus, comme je dis souvent, je ne peux plus trop payer la R&D.

  • Speaker #1

    Ok, donc tu investis cet argent en partie en R&D et une partie en dividende ?

  • Speaker #0

    Alors 2-3% R&D, 2-3% formation. On parlera peut-être du campus de formation après. Et voilà, donc il y a des investissements qui fait que... et puis de la trésor. aussi donc on met beaucoup en trésor on a toujours une trésorerie pléthore et qu'on fasse moins d'un million d'euros ou qu'on en fasse bientôt 90 c'est pareil on a toujours de la trésor pour être autonome c'est

  • Speaker #1

    ce qui fait la solidité de la boîte aussi c'est ce qui fait que tu dors peinard

  • Speaker #0

    ça c'est bien et puis du coup on peut s'essayer à des trucs je suis vachement respectueux des énergies en règle générale les gens qui ont de l'énergie ou l'énergie qu'on veut mettre sur un sujet quand on est bien focus bon bah l'argent franchement si je vous dis énergie et focus on est d'accord que tu vas pas jouer avec c'est bien d'en avoir tu la respectes quand même et si elle peut créer plus d'énergie bah tant mieux

  • Speaker #1

    Ok, et donc aujourd'hui c'est une boîte rentable, t'as une boîte de sens et donc t'as décidé d'avoir un nouveau projet en 2019 qui émerge, qui a un campus de formation, c'est ça ? Qui s'appelle le domaine de la source ?

  • Speaker #0

    Alors ça fait la rupture de toute façon j'ai toujours dit que j'aurais plusieurs vies professionnelles donc je monte cette boîte G30 Pige très vite elle tourne bien on n'est pas trop con, on se démerde, on avance le groupe avance il est à la bonne taille, moi j'aime bien cette taille, même si c'est même un peu grand par rapport à ce que j'imaginais au départ. Et puis, forcément, surtout avec H2Oat Home, on est humain à 100%. On donne 45% de notre compte d'exploitation à des gens. Ah, pas un RIB ! ça pose aussi pas un rib, à des gens. Et ces personnes-là, on a pour partie contribué à ce qu'ils aillent mieux. Je parle pas que pécunier. Donc on a des retours émotionnels vrais. qui me nourrissent et j'espère leur avoir aussi donné énormément d'énergie. Donc, j'ai cette chance d'avoir, dès le départ, un business très, très humain, avec beaucoup de retours clairs et précis.

  • Speaker #1

    Donc, campus de formation.

  • Speaker #0

    Donc, il était logique qu'après toutes ces années, il y ait une pause. Pour moi, c'était le virage dont j'avais besoin, qui est le monde agricole. Je voulais vraiment revenir au monde agricole et travailler avec l'agriculture autour de mes entreprises. Pas à Péta ou Chnoc, autour. Et j'avais aussi en tête de redonner à mon réseau et à mes équipes proches la possibilité d'être formé dans un endroit. Encore une fois, si je devais résumer ma vie de chef d'entreprise, je pense que je pourrais être identifié comme un passeur, un passeur d'informations. Pour ça, il faut un certain charisme. Pour ça, il faut héberger les personnes. Pour ça, il faut créer un mouvement. Et c'est mon job. Dans mon groupe, quand je dis que je ne bosse pas trop, c'est ça mon job. Mon job, c'est vraiment d'aller créer des projets, pas très loin de la stratégie du groupe, mais... comme si c'était un éclaireur qui partait seul, mais qui fait quand même partie d'une flotte. Donc l'amiral, maintenant, ce n'est plus moi. Moi, je m'occupe de ce petit bateau qui va me permettre d'aller chercher ce qu'on peut ajouter. L'agricole dans le monde de l'entreprise, je trouve ça génial. On a toujours parlé... J'ai toujours entendu parler des besoins qu'avait l'université ou l'enseignement en règle générale de se rapprocher des écoles d'ingénieurs, de se rapprocher des écoles supérieures en règle générale, ou de l'apprentissage d'ailleurs. C'est pareil, je pense, maintenant, au niveau d'éléments un petit peu plus spirituels. L'agriculture, c'est d'abord avant tout de l'observation. de là à faire un pas vers la contemplation, moi, je l'ai fait. Et donc, je trouve que l'entreprise peut vraiment être un endroit où ce côté manuel... Enfin, je souris parce qu'il y a peu de choses qui donnent autant de satisfaction. Alors, je peux prendre n'importe quelle image, celle qui me vient en tête. Tu nettoies ton jardin, tu fais un petit feu, le dimanche soir ton pull il sent le feu de bois, ça va. Tu fais un collage l'après-midi dans ton appartement alors qu'il pleut dehors, et ben t'as fait quelque chose. Il y a ton esprit qui a traversé tes mains et coupé un peu cette espèce d'intellectuel omniprésent. Qui est bien, l'intellectuel c'est très bien ! C'est très bien, ça fait des très belles choses. Mais encore une fois, pas que du fichier Excel, pas que de la projection chiffrée. laisser revenir... Et ça va, en France, on est bien doté. Je veux dire, l'art, en règle générale, fait encore partie, plus discrètement peut-être qu'avant, mais il est là. Donc on a de la romance, donc on a de la poésie encore quand même. Mais la créativité et le bricolage, c'est quand même des super choses. Ça fait du bien de travailler avec ces mains.

  • Speaker #1

    Et je me permets de faire un petit pont, parce que ceux qui nous écoutent sachent que ça, plutôt... Je suis assez sensible à la santé mentale et en fait toutes les activités que tu cites sont prouvées pour être les meilleures dans toutes les pathologies, de faire des activités créatives, de faire des activités manuelles, etc. Et justement parce que tu te focuses sur le réel et sur ce qui est présent plutôt que d'être dans ta tête.

  • Speaker #0

    Je comprends qu'on fasse des marathons. Je comprends moins quand on regarde son téléphone pour dire j'ai fait autant de pas par jour. Ça, moi, c'est là où je fais peut-être partie des anciens là-dessus. Je ne dis pas que ce n'est pas intéressant, mais souvent on en rigole quand on est dehors et qu'on fait de l'activité agricole. Quand on pense que les gens vont payer des salles de muscu. Alors qu'il faut être tendre avec soi, on va durer si possible 80-90 piges. Que ce soit musculairement parlant ou pour ses os, il faut mettre un peu plus de tendresse. Et c'est vrai que tout ça pour en revenir au campus, là-bas on est sur 26 hectares. On reçoit les équipes du siège 10 semaines par an, ça fait une centaine de personnes. Et les équipes du réseau H2O at home, 32 semaines, ça fait 320 personnes. qui sont formés On me pose souvent la question et c'est pas vraiment sur les techniques commerciales. c'est beaucoup plus sur l'épanouissement personnel.

  • Speaker #1

    Est-ce que j'allais te dire, est-ce qu'en fait, finalement, tu ne reçois pas les gens là-bas pour les former sur la technique, ce n'est pas le lieu, ce n'est pas le moment ?

  • Speaker #0

    Pas du tout. Tu as du management transversal, donc tu peux très bien avoir X équipes du siège qui ont à peu près une problématique similaire, mais ils ne sont pas dans les mêmes services. Tu peux avoir le responsable de service, la responsable de service, le manager, qui dit, OK, j'emmène mon équipe et on va faire telle formation. Et donc, il y a une responsable pédagogique qui crée... un peu plus pour la Joso, parce que c'est 320 personnes qui viennent en formation. Donc, il y a différentes étapes. On va plutôt être dans les étapes du manager et conscientiser quelles sont les différentes étapes. On va avoir toujours des outils très créatifs, du land art en anglais. Je ne sais pas pourquoi je dis ça en anglais, d'ailleurs. Bref, ils participent, ils vont à la serre. Pour moi, c'est central. Une serre, c'est juste magnifique. On peut créer, on peut faire de l'art, on peut ressortir et comprendre comment... Comment ça fonctionne, le compagnonnage entre les plantes ? En permaculture, c'est quand même quelque chose d'extraordinaire. Mettre des fraises dans de l'ail, ce n'est pas le truc qui devient en tête. Et pour autant, ils vont s'entraider. Et pour autant, ils vont nourrir la terre, ils vont donner des informations dans la terre, et la terre va se renforcer. C'est tellement de métaphores. Il y a tellement de métaphores entre la vie et ce qu'on pourrait faire dans le management, que moi, je le fais. Objectivement, je le fais. Et quand je vois... bien entendu les larmes, parce que c'est beau. Donc je voulais aussi ça, quoi. Je voulais que les gens se disent, non, qu'est-ce que je fais ici ? Et c'est beau, et la nature étant magnifique, on sort de là avec plein, plein, plein d'énergie. Donc c'est du long terme, parce que c'est pas non plus... C'est pas non plus le but que ça soit un truc de paillettes. Mais du coup, c'est important, parce que dans chaque site, j'ai dupliqué cette permaculture. en tout cas au minimum ce potager, on va dire, mais quand même permaculture, parce qu'on est sur un ensemble, on travaille sur les haies, on travaille sur les points d'eau, la diffusion passive, il y a vraiment beaucoup de choses qui fait que, je vais parler un peu de passeurs, parce que ça, franchement, si je dois parler d'une réussite, c'est celle-là. celle-là, j'arrive à passer cette énergie-là, j'arrive à avoir eu confiance en moi suffisamment pour aller au bout des choses, et c'est pour ça que c'est vraiment la chose pour moi primordiale, c'est de se faire confiance, d'aller vraiment là où on n'a pas forcément envie d'aller, mais d'apprendre à se connaître. Et à partir du moment où on apprend à se connaître, on se fait des trucs, et même les trucs les plus originaux peuvent devenir, 25 ans après, finalement à la mode, ou pas à la mode, peu importe, mais enfin, en tout cas, une force d'inspiration. Mais donc, ouais, le campus, c'est vraiment... Et puis c'est beau, on a la chance de travailler dans les huiles essentielles. Donc on est du côté de... On est un petit village qui s'appelle Lourmarin, à trois quarts d'heure au Nord-Ex, et pas loin du TGV, du coup. C'était ça le point de mire. dans un endroit où on pouvait s'exprimer avec 1500 pieds d'olivier qui étaient là, dont on prend soin, bien entendu, mais des éléments qui parleront aux gens qui connaissent un petit peu de la grosforesterie, de la forêt nourricière, des éléments qui font qu'on retrouve, encore une fois, comme la vraie vie, on retrouve des trucs qui ne sont pas beaux, des choses qui sont belles. mais surtout des choses qui sont dans la communion. Et ça, dans l'entreprise, c'est pareil. Je ne veux pas être gourou dans ce que je dis. On va forcément toujours dire ça quand tu es charismatique. Mais qu'est-ce que c'est plus beau de faire ensemble ? Qu'est-ce que c'est plus beau d'accepter les défauts ? Qu'est-ce que c'est chiant, le truc parfait ? j'imagine qu'un j'imagine qu'un metteur en scène j'imagine qu'un chef ou une chef d'orchestre doit au départ être dans l'hyper technique pour que ce soit parfait et plus ils prennent de l'expérience plus ils incorporent des trucs qui ont des défauts faut pas confondre le côté le côté passionnant du design le côté passionnant de retirer l'excédent pour que ça devienne très joli les trucs inutiles. Voilà, c'est ça un petit peu. Il ne faut pas confondre ce côté où on vient épurer pour ne pas avoir des choses inutiles. Va très bien dans le sens de combiner le management en entreprise et surtout quand on veut démarrer sa boîte et qu'on a des peurs, etc. Mais bon Dieu, c'est bien.

  • Speaker #1

    C'est normal, c'est les émotions de la vie. Ah,

  • Speaker #0

    mais c'est même bon ! C'est même bon ! Qu'est-ce que ça doit être chiant de ne pas avoir peur ? Parce que si tu ne doutes pas, si tu ne doutes pas, je ne sais même pas ce que c'est que... Ça ne va pas avec le mot créer, quoi. Ce n'est pas possible. Donc c'est bon, tant qu'on doute, c'est qu'on se remet en cause. Tant qu'on se remet en cause, on vit. Quand on sait tout...

  • Speaker #1

    ça doit être triste merci pour tes mots Guillaume pour les auditeurs parce qu'en effet ce domaine il est super beau et Guillaume il a fait une vidéo de à peu près 5 minutes qui montre, enfin qui est magnifique qu'on regardait d'ailleurs avec Nico avec mon monteur dans la voiture avant d'arriver et donc on la mettra dans les références pour que vous puissiez voir c'est la magie de Martin que je salue

  • Speaker #0

    qui a réussi à me faire pleurer à 8h parce que je ne suis pas très bon dans l'exercice qu'on fait ce matin. Ce n'est pas mon truc, tu le sais, je suis quand même plutôt discret. Et ce n'est pas pour autant que je ne suis pas enthousiaste. J'espère vous passer un peu d'enthousiasme dans cette interview parce que les trucs qui sont devant nous sont... énorme. Donc ça évoque beaucoup de peur. Et c'est vrai que la magie de la vidéo, ce qu'a fait Martin, c'est toute une équipe derrière moi. Moi je ne suis rien là-dedans. C'est vrai, à un moment donné, le chef d'orchestre. Donc ce n'est pas rien, ce n'est pas ce que je voulais dire. Mais en tout cas, je me suis toujours entouré de gens meilleurs que moi. toujours on peut pas être généraliste comme un chef d'entreprise et en même temps être bon partout donc la cuisinière là-bas Lola que je salue aussi qui fait tout en végé apprend c'était mon souhait de dire aux gens mais le végé c'est bon moi je suis pas j'ai fait végétarien Je suis revenu un peu en arrière parce que j'ai la chance de passer beaucoup de temps dans mon dernier projet maintenant, mon troisième volet de vie. Je le passe beaucoup en Corse et en Inde, ce n'est pas difficile d'être végétarien. C'est que du poulet en batterie. Enfin, excusez-moi, mais de ce que j'ai vu en Inde, c'est que du poulet en batterie, donc t'as tellement envie de manger de viande de toute façon. En France, c'est pas vrai. On a plein de petits éleveurs qui font ça avec passion. Et moi, j'ai la chance de passer beaucoup de temps en Corse. Et mon Dieu, ça serait bête encore une fois. Moi-même, j'ai appris, j'ai été naïf en disant On va essayer sans viande. Pourquoi j'ai fait sans viande ? C'est tout simplement, encore façon très pragmatique, on me présente l'histogramme de ce qu'ils consomment. sur notre planète et ce qui dérègle la planète, la viande rouge en fait partie. Et c'est le gros pavé. La viande blanche, elle fait ça. Il arrive des trucs qu'on a tous envie de continuer de manger, qui s'appellent du chocolat, boire du café et tout. Donc cet histogramme, il est horrible. Mais il est là. Donc encore une fois, moi, je ne suis pas du genre à passer à côté en disant je ne fais rien. Je ne comprends pas les leaders. Mes femmes de notre pays, je parlerai même pas des autres, en tout cas des pays proches de nous en Europe, qui sont pas encore dedans. Mais réveillez-vous, quoi. Arrêtez.

  • Speaker #1

    Ils sont pas encore dans quoi ?

  • Speaker #0

    Ils ont pas encore passé le cap d'avoir une consommation claire, quoi. Je veux pas citer de marque. Mais enfin, arrêtez, quoi. vous prêtez de vendre de l'eau en bouteille au prix d'un truc qui machin, qui vous appartient même pas et le tout encore ré-emballé vous faites des efforts pour moins emballer, alors du coup vous allez dire que vous êtes une boîte écolote mais t'es pas en colère ? je l'aurai jusqu'à la fin de ma vie je sais maintenant que l'humour, le bien-être la cohérence de tout ça et le fait que tout s'est pas fait en un jour comme je disais tout à l'heure, tout ne peut pas être parfait mais par contre Oui. Les gens qui ont un cerveau bien fait, il y en a. Et on a la chance d'être dans un pays où l'éducation est là, et elle n'est pas trop trop chère. Elle était pas trop trop chère. fait qu'on a des bons cerveaux.

  • Speaker #1

    Pour toi, ce qui te met vraiment en colère, c'est les gens qui n'ont pas pris conscience et qui ne bougent pas. À partir du moment où il y a de la volonté...

  • Speaker #0

    Je ne peux pas l'englober, Nicolas. Je n'en sais rien. Ce que je sais, c'est que ça ne bouge pas tellement. Qu'un rayon de supermarché reste un rayon de supermarché pour l'instant, qu'il soit en ligne ou qu'il soit en dur, en physique. Ce que je sais, c'est que je ne vais pas attendre ni de la caissière, ni du gars qui est derrière en train de fabriquer de la palette. Je ne vais pas lui reprocher des choses où lui, il n'a pas forcément les moyens de faire des choses. Non, j'en ai marre que moi, je défends le peuple. J'en ai marre qu'on tape sur la tête du peuple en disant fais ceci, fais cela, machin, prends le train, mais allez vous faire. Je peux pas, on est à l'écran. Donc ça va pas, non ? Vous mettez pas votre législation en place, ça coûte moins cher de prendre l'avion, et vous allez dire aux gens qu'il faut mieux consommer. Vous allez leur dire qu'il faut consommer des panneaux solaires. Et des panneaux solaires, vous savez très bien que c'est du made in China. J'ai rien contre les Chinois, ils ont le droit de vivre. Mais on joue pas dans les mêmes cours. On ne va pas non plus s'amuser encore des années à faire croire que c'est pas normal, etc. Et on paye des gens 300 balles dans des pays ou 200 balles par mois. Et on se dit, bah oui, mais moi, je n'ai pas les moyens d'être dans le bio, Guillaume. Tu n'as pas les moyens de quoi d'être dans le bio ? C'est quoi ton raisonnement ? Je veux dire, aller, c'est à l'État de gérer les choses pour qu'à un moment donné... Alors, quoi faire ? Je vais un peu vite dans le machin. Bien entendu que moi, je suis un enfant du commerce international. Bien entendu, je fais partie de la génération où on a retiré toutes les barrières douanières. Là, force est de constater que puisqu'on reste sur des choses qui font que les salaires ne sont pas les mêmes, il va falloir bien trouver autre chose. Donc, soit on est rétrograde et on remet des barrières douanières, et forcément, tu comprendras que ça ne me va pas non plus. Donc, l'autre chose, c'est de réinventer. et mettons du bonheur alors heureusement mettons du bonheur dans notre PIB et c'est pour ça que je pense à Timothée Parry je cite lui, il y en a d'autres mais Timothée Parry c'est un jeune il me fait bien délirer. Il a 30 piges, ou 32, ou peu importe, excuse-moi, pour lui, je ne connais pas assez. Mais j'aime son bouquin, c'est un de mes bras droits ici qui m'a fait connaître Timothée Paré, que j'aurais tendance à l'appeler Timothée, il est rentré dans notre codire, lui, sans s'en rendre compte. Et c'est un économiste. Donc il a fait les études pour ça, encore une fois, il faut laisser faire les métiers aux gens qui... Donc lui, il pourrait peut-être faire de la politique, j'en sais rien. En tout cas, il a bien écrit, et ce qui est dingue, ce qui est dingue, moi j'ai découvert ça en 2024, il explique dans son bouquin qu'on s'est raccrochés au PIB, parce que c'était le seul truc commun qu'on avait dans plusieurs pays après la guerre, après la Deuxième Guerre. Donc on est parti là-dessus. Ce qui a déclenché des éléments en disant Toi, tu fais partie des pays développés, toi tu fais partie des pays en voie de développement, etc.

  • Speaker #1

    On a classé.

  • Speaker #0

    Mais ce qui devient débile ! Ce qui devient débile ! Enfin, ils sont à 1,6 milliard en Inde. Qu'est-ce qu'on est en Europe ?

  • Speaker #1

    et puis tu vois si on peut aller plus loin ça donne des classements économiques mais tu parles de bonheur moi que j'ai beaucoup voyagé aussi en Asie ou même en Amérique je pense pas qu'il y ait un lien direct entre l'argent et le bonheur pour

  • Speaker #0

    avoir beaucoup voyagé en Thaïlande c'est même quelque chose dont heureusement pour moi l'argent c'est une énergie comme tu as compris comme je l'ai dit donc je me suis dit fais attention mais alors par contre j'ai 56 piges donc vous comprendrez bien que la transmission ça fait quand même partie de ma tête du chef d'entreprise depuis quand même quelques années l'argent a plutôt sclérosé des familles et c'est rarement très bon à la fin, donc autant le partager le plus vite. Là, ça fait une énergie qui est quand même positive. Et donc, Timothée Parry explique, ce n'était pas le premier, mais il explique bien, c'est un livre moderne, justement, qu'il n'y avait pas de possibilité d'introduire des éléments autour du bonheur. C'est dommage. Et donc, c'est ça qu'il faut refaire. Quand il parle de décroissance, où tout le monde a peur de ce mot décroissance, ce n'est pas vraiment ça qu'il faut retenir. Ce qu'il faut retenir, c'est le partage. C'est que ce milliard et demi d'Indiens dont je parle, ce qu'on a déjà vu avec la Chine et ce qu'on va voir avec l'Afrique, je leur souhaite de tout cœur dans la décennie qui arrive, c'est bien d'accepter que tout le monde puisse au minimum faire pipi dans la toilette. Je ne vois pas ce qui est compliqué à comprendre là-dedans. Merde, c'est des parents, c'est des enfants, c'est des gens qui ont le droit de vivre comme tout le monde. À partir du moment où on est content d'avoir des dents qui tiennent la route. acceptons que tout le monde ait des dents qui tiennent la route, enfin. C'est ça qu'on doit juste retenir. Et forcément, je suis pour ce mouvement d'un milliard de fermes d'un hectare que des multinationales de l'agro, que je respecte. Mais ils ont fait leur temps. Rendons la terre au peuple, point barre. Ce n'est pas des éléments, la vie politique doit s'occuper de la santé, de réguler un peu les transports, quelques normes, on est d'accord, bien sûr, il faut machin, l'éducation, l'art, c'est ça le job de l'art de gérer la cité, de la politique, mais pas de se mêler. de ne pas laisser faire... C'est un petit peu communiste, les gens vont dire ça. Ce n'est pas vrai. Moi, je ne veux pas l'attacher à un parti politique. C'est du partage normal. Les gens, derrière, si on veut sortir du bonheur, il faut bien qu'à un moment donné, le mot partage soit là. La fête des voisins, quand elle est sortie, c'était génial. Je ne sais pas ce qu'elle est devenue. Si je dis que je ne sais pas, c'est que je pense qu'elle a mal tourné. Mais ce n'est pas vrai, parce qu'il y a plein d'endroits où ça doit être encore top.

  • Speaker #1

    Elle existe encore. Je fais une dédicace à ma maman, qui habite en Normandie, dans un village près de Duclercq. Et il y a la fête des voisins, qui marche très bien.

  • Speaker #0

    Et regarde, ton visage, on ne le voit pas à la caméra, il s'est rempli de soleil. Tu vois, c'est aussi simple que ça. Donc, c'est une évidence. De toute façon... tu deviens tout aigri, t'as trop de sous, tu viens cacher dans un coin, t'as plus la valeur des choses, c'est absolument ridicule. C'est qui qui a le plus gros voilier, c'est qui qui a le plus gros bateau, c'est qui qui a le plus gros bagnole, on arrête quand là ? On arrête quand cette connerie d'ego là ? C'est vraiment, c'est pour ça que oui, je suis un peu dur face aux gens qui ont un bon cerveau, parce que ça, ils le savent. Ils savent que l'ego, c'est pas terrible. donc moi-même j'ai pas le parcours parfait j'ai bien dû moi-même me dire plusieurs fois mais Guillaume t'es en train de déconner là t'es en train de partir dans le truc à la fin de la fin on a quand même je me retourne, de la chance de vivre sur cette planète elle est magnifique donc forcément comme un papa comme une maman, comme n'importe quel terrien on va se dire oula ouf Ça y est, maintenant on voit le truc arriver.

  • Speaker #1

    Tu as dit un truc... Comment on fait pour ne pas partir dans le truc ?

  • Speaker #0

    Partir où dans le truc ? Dans quel truc ?

  • Speaker #1

    De ce que j'ai compris dans ce que tu disais, c'est qu'à un moment... on oublie l'essentiel et tu parlais qu'il y a des personnes qui achètent des bateaux trois bateaux, des trucs et des machins et pour éviter justement,

  • Speaker #0

    pour rester alors c'est marrant parce que je me mets en mode projection, tu me verras rarement critiquer et le passé et le présent ça sert à rien le présent il vient de terminer la seconde elle vient de passer et le passé c'est écrit mais c'est fait et donc je pense que je pense qu'être bien avec soi-même c'est super important n'importe où on se trouve sur la planète pour ça il faut accepter de moins travailler, accepter que notre société soit plus enclin à de la pause. On est allé beaucoup trop vite, on va beaucoup trop vite, on est des singes chavants, c'est certain, mais on va beaucoup trop vite parce qu'on s'oublie. Donc je pense aux mots contemplation. Je pense à ce qui me concerne, que le monde extérieur, la campagne, la mer, les éléments de nature, moi, me vont bien comme à plein de gens. Mais je pense que ça doit être la même chose, je ne sais pas parce que je ne suis pas dans l'écriture, ça doit être la même chose dans l'art en règle générale. Et on revient au fait d'avoir des temps de pause et de faire soi-même. Et en plus, on a un mouvement qui se crée, qui est très chouette depuis une dizaine d'années, en plus français, qui s'appelle l'Otech, l'Otech Lab, à des jeunes super top. Sincèrement, ça bouge sur en Angle, mais ça bouge partout. Ils sont un peu partout maintenant sur la planète. Ça, c'est très chouette. c'est ni plus ni moins que du bon sens. Mais on peut l'appeler comme on veut, low-tech lab, on peut l'appeler bricolage, peu importe, c'est quand même la mutualisation de l'information en open source de ce qu'ils font, c'est juste génial. Donc tu vois, je pense que c'est ces moments-là qui permettent de ne pas partir en cacahuète. J'en ai trop vu. J'ai eu la chance de faire du bateau pendant des années. J'en ai vu beaucoup. Je rigole parce que c'est pas très... C'est cynique, mais bon. J'en ai vu beaucoup avec des énormes bateaux, tout seul.

  • Speaker #1

    C'est triste.

  • Speaker #0

    Oh, mon Dieu. Tu vois ce que je veux dire ? C'est l'antithèse de la table où ta grand-mère t'a fait des gaufres et il y a tous les cousins qui sont là. C'est l'antithèse. C'est l'antithèse de savoir ouvrir sa porte, d'aller voir ses voisins, d'accepter les différences. J'ai l'impression d'être très normal quand je te dis ça. J'ai l'impression que c'est un pouvoir qu'on a en France et qu'il ne faut pas négliger. On a toujours été ouverts d'esprit et on est quand même des gens qui avons foi. Mais encore une fois, ma compagne est indienne et souvent elle rigole en disant Mais tiens, vous êtes à table, vous parlez encore de bouffe. et je dis ah bon, et vous, vous faites quoi ? mais voilà, on a la chance d'être à un pays où on mange bien et on vit bien, et on vit bien si on s'approchait de ces moments-là donc c'est sûr que forcément je ne vais pas en grande distribution depuis 30 ans, c'est un choix bien entendu, j'ai mon potager bien entendu, je cuisine bien entendu, je prends le temps et c'est pour ça qu'en management ici on a des lois en France, donc je me suis accroché aux 35 heures parce que c'est partant de là qu'on peut faire de l'annualisation c'est un peu dommage d'ailleurs si jamais ce podcast arrivait à quelques oreilles de dirigeantes et dirigeants de ce pays pourquoi pas sur les 32 heures on peut pas s'amuser à faire aussi l'annualisation, moi je suis pour respecter les âges t'as 20 ans, 30 ans, ton cerveau il pétille t'as 30 ans, 40 ans, ton cerveau il pétille un tout petit peu moins et en plus tu peux avoir des gosses donc ton occupation elle commence à être dingue mais par contre ce qui est certain c'est que t'as toujours pas encore un beau canapé t'as un lit qu'il faudra peut-être changer tu commences à découvrir enfin les vacances etc etc donc bref allez-y, bossez le boulot c'est pas tout ce qu'on entend quoi Ce n'est pas une règle à la couillon de dire j'ai le droit à quoi, etc. Mais épanouis-toi. Le boulot, c'est de l'épanouissement. C'est dommage. Moi, je suis de la génération où je n'ai pas connu ça et je connais ça maintenant. Et on est plein à se dire mais pourquoi ? Pourquoi le boulot est réduit à juste des horaires, de l'argent, de machin ? Mon Dieu, moi je viens d'une famille où mon grand-père a commencé ouvrier. à la SNECMA, dans les moteurs d'avion, et il a fini ingénieur maison. C'est quand même joli. C'est pas que de l'argent.

  • Speaker #1

    Tu trouves que la valeur travail, ça se perd ?

  • Speaker #0

    J'en sais rien, je te dis, je parlerai toujours du futur. J'en sais rien. Je sais pas, ce que je veux juste te dire, c'est que c'est de l'épanouissement. C'est tout. Donc, il ne faut pas voir ça comme quelque chose de... Bien sûr que le gars qui va me dire, ou la personne qui va me dire, bah ouais, mais toi, t'es gentil, t'es chef d'entreprise, tu gagnes de la thune, et machin, et bidule, et nanani, nanana. D'abord, un, je gagne de la thune, oui. J'en redistribue, deux, j'ai la responsabilité de tout ça. Chacun qui me dit ça, je dis, vas-y, prends ma place. pas de problème, je te file mon écharpe, si tu veux, si tu l'aimes pas, je t'en trouve une autre, prends ma place, c'est pas si simple que ça, quoi. Et deux, et deux, c'est la même phrase que, ouais, mais le bio c'est cher, ouais, mais machin, mais remets-toi en cause. Moi, j'ai payé mes études, j'ai fait serveur pour payer mes études. Bon, ben, je comprends que tu sois serveur au McDo maintenant. dans un truc qui a un peu plus de sens, tant mieux, mais que tu payes tes études, c'est normal. Donc il y a plein de choses qu'on peut faire comme ça, et pour revenir au sujet de notre discussion, franchement, à partir de 50 ans, c'est pas mal de bosser que le matin. C'est pas mal le compteur tourne. Donc si tu peux profiter un peu. Donc faut pas non plus être dans le truc où c'est les jeunes qui ont tout. pas tout à fait respectueux. J'en croise des gens en colère. J'aime bien avoir des gens en colère autour de moi. Des gens qui veulent que ça bouge, etc. Ouais, je construirai pas de maison, j'ai pas envie de tomber dans le système, des emprunts, des machins, des bidules. Ah, et tu vas dormir où ? Bah, chez mon pote, là, machin, on partage, nanana. J'ai dit ok, nickel. On partage, c'est top. Et qu'ils aient qu'un construit la maison. On croit que c'est quelqu'un qui s'est fait mal au dos avec sa brouette ? Donc, c'est charmant, c'est bien de réinventer le système et de dire non, je ne rentre pas dans le dossier boulot, etc. Pour l'instant, c'est quand même le seul truc qu'on a trouvé qui permet de créer une valeur. Et cette valeur, si elle est bien, quand elle est bien orientée, va permettre d'améliorer la santé et de faire de l'éducation, qui sont quand même les deux piliers d'une démocratie qui tourne. Donc, je veux bien des gens en colère, je veux bien aussi des jeunes qui participent et j'adorerais avoir une liberté plus accrue au niveau du management des carrières, vers le fait qu'on peut, c'est tellement joli d'avoir un groupe hétéroclite complet avec des personnes qui sont... plus âgés, avec des personnes qui sont jeunes, etc. Mais il faut avouer qu'en toute simplicité, je ne veux choquer personne avec ma vie, je ne vois pas l'intérêt de la retraite. Je le sais depuis des années, mais plus je m'en approche, plus je vois que non, je peux transmettre, je peux aider. Tu me demandais, non, je ne me paye plus trop. Mais quand on se payait, on avait une règle de 10 entre le plus bas salaire et le plus haut salaire, pour répondre à ta question de tout à l'heure. Donc oui, je me suis payé dans les 20 000 balles par mois. Merci. et c'est là où c'est que 20 000 balles. Ce que je veux dire par là, c'est que j'aurais pu me payer beaucoup plus. Mais justement, ça ne m'intéresse pas tellement. Quand je dis que c'est que 20 000 balles, c'est parce que je respecte que que 4 000 balles, c'est tout juste, tout juste, pour essayer d'imaginer emmener ses enfants à l'école. Et c'est pour ça que je dis que c'est que 20 000 balles, ce n'est pas non plus avec ça que tu peux faire des trucs de dingue. Donc j'ai bien la conscience que 4 000 balles, Donc quand on parle d'un SMIG, moi je suis un chef d'entreprise, je n'ai pas besoin ni de, je ne vais pas nommer un syndicat, ni d'un syndicat, ni d'un parti politique pour m'expliquer comment il faut faire. Moi j'ai des gars qui fabriquent. J'ai des gens qui se lèvent le matin à 5h du matin pour être en poste à 6h, et il y a des compresseurs chez moi. C'est encore grâce à la vente à domicile, et on a pu et on continue de fabriquer. C'est chaud de fabriquer dans tous ces trucs qu'on nous impose.

  • Speaker #1

    Guillaume, tu as parlé de la jeunesse. La jeunesse et de la diversité, c'est important dans le monde de l'entreprise, etc. Je suis d'accord avec toi. Et en même temps, cette jeunesse, il y a quand même une réalité pour travailler dessus. Il y a des chiffres qui sont tristes, mais après, ils sont plus ou moins vrais ou pas. Mais en tout cas, il y a quand même un mal-être. On parle de 40% de jeunes qui sont en dépression. Comment on fait pour apprendre à se connaître ? Tu as déjà donné quelques clés, mais selon toi.

  • Speaker #0

    Alors, je répondrai avec écart-type. Donc ça, c'est peut-être mes études de maths, mais bon. En gros, la difficulté n'est pas de gérer que ça soit plus ou ça soit moins dans sa vie. La difficulté, ce n'est pas de faire plus, je veux dire, ou de faire moins. C'est de gérer l'écart. Donc la problématique, c'est que si dans les écoles ou dans le rythme des startups, depuis maintenant une trentaine d'années, on se met à tel niveau et on ne se réfère qu'aux gens qui ont du coup très bien réussi, j'imagine que chez les artistes, il y en aura toujours eu des coups de blouse. Parce qu'il y en a un qui est réussi pour 10 000 qui essayent. Donc le monde des startups et de la société, c'est aussi un peu pareil. et donc je pense que ces temps de pause dont je vous parlais tout à l'heure devraient être inclus dans l'incubation de la création de sa boîte et non pas de courir dans tous les sens ça peut peut-être paraître j'en sais rien, has been Bien sûr qu'on peut se féliciter de telle levée de fonds ou de telle société qui fait déjà 300 millions alors qu'elle n'a que quelques années ou 500 millions ou peu importe. Mais c'est quand même rare. Comment tu peux tout mettre ? Le sens que tu veux mettre dans une entreprise aussi rapidement que ça ? Ce que je veux dire, c'est que... Vous avez un élément que je n'avais pas, qui est cette espèce de sablier qui s'est mis en route, inéluctable, sur comment on va vivre ensemble. Comment c'est possible ? Parce que moi j'étais étudiant, on était 4 milliards seulement, c'est du délire ! On est 8 !

  • Speaker #1

    mais tu comprends c'est aussi que pour ça va être compliqué pour les jeunes actuellement c'est ça pour les jeunes en fait un des éléments qui explique notamment le mal-être c'est l'éco-anxiété en fait c'est toutes ces problématiques qui arrivent et qui rajoutent je m'en sers dans le monde du travail l'éco-anxiété les guerres le nombre de personnes sur la planète et bien là on a

  • Speaker #0

    Un gars qui m'a toujours inspiré grâce à ma tante, on revient sur ma tante, qui m'a effilé un des bouquins de Rabhi. Et là, ça s'appelle le colibri. Lui, il a appelé ça le colibri. On aurait pu l'appeler le martin pêcheur, c'est plus local. Le colibri, on n'en a pas tellement en France. Mais c'est à peu près les mêmes beautés d'oiseaux. Et sa fable tient toujours. essaye, tente à ton petit niveau et donc rapproche-toi de la planète de la Terre pardon, rapproche-toi des éléments vivants, du vivant prends une vie un peu plus vivante et il y aura moins d'anxiété je sais pas si je m'exprime bien, si ça se comprend bien mais en gros, vise pas trop on apprend à tout. Il faut réussir très vite, prendre la place très vite. On a des émissions à la télé où il y a des gens qui n'ont pas trop mal réussi et qui mettent des sous et qui essayent, etc. C'est sympa. C'est très sympa. C'est gentil de partager son temps et de faire ça. Mais de suite, on est dans ce diagramme infernal du ROI. Et c'est une grande maladie, le ROI. une grande maladie.

  • Speaker #1

    C'est-à-dire ?

  • Speaker #0

    Est-ce que tu crois qu'un arbre du vivant, il se dit je vais pousser s'il y a un héroï ? La nature autour de nous, le don, la générosité, je pourrais mettre tellement d'adjectifs sur des choses qui t'amènent à beaucoup plus de bonheur que ce retour sur investissement. Et moi qui suis de je donne et puis je verrai bien si je récupère. Forcément, le ROI... Et souvent, je parle de ça quand on parle d'argent. Je dis, plus t'en es détaché. Moi, plus tu le vis comme, encore une fois, une énergie nécessaire, mais plus tu sais que ça n'amène pas à autre chose que figer, plus ou moins, des frontières, des pays, des mentalités, peu importe, des habitudes en tout cas qui ne sont pas très terribles, j'allais dire que c'est un peu comme l'arthrose. ça finit par de toute façon te manger d'une manière ou d'une autre. Donc fais attention et pour ne pas avoir d'arthrose, justement, fais attention à ta nourriture. C'est ta première cosmétique intérieure. C'est le premier truc. Et quand on est en train de jouer avec l'eau, bien sûr que l'éco-anxiété, elle est là. Mais il n'y a pas que les jeunes, tout le monde. Donc je te dis, la seule chose qui me soigne par rapport à ça, c'est les petites actions. d'où le mouvement Colibri, les petites actions. Garder un peu de colère quand même, pour ne pas être trop naïf, et agir dans son quotidien. Il n'y a pas mieux, il n'y a pas plus enthousiasmant qu'un mec ou une dame qui donne de son temps pour donner à manger aux gens qui en ont besoin. Il n'y a pas plus enthousiasmant que de partager un champ ensemble, à travailler, ou s'entraider entre voisins, parce qu'on a un coup de bourre et les voisins viennent aider, et puis on avance du coup un peu plus vite. Tu passes d'un mouvement comme ça, où tu dis, les bras m'en tombent, à, t'invenez... j'ouvre une bouteille et on y va et merci et je vous ai fait à manger donc c'est simple en fait il n'y a pas grand chose à faire, il faut juste arrêter de se mettre sur une branche où on ne s'aime pas on est en train de se dire qu'on n'est pas beau en effet, c'est comme d'habitude c'est simple si tu as fait des choses pas belles et qu'à un moment donné, tu ne fais pas un mea culpa, tu te traînes ton bordel. Donc, on reste assis sur cette branche qu'on est en train de scier, en disant, ouais, mais les hommes, ceci, nanana, il y a ça qui ne va pas. Mais quand tu écoutes la radio, parce que moi, je ne regarde plus la télé non plus, quand tu écoutes la radio, moi, je l'écoute une demi-heure. même à la radio, qui pourtant, tu n'as pas d'image. Donc, c'est quand même un peu moins dur à prendre. Comme ça que moi, je le visualise. Ça reste quand même aussi rythmé par ces fameux ROI. Je pense que tous les journalistes, s'ils m'écoutent, vont dire, si on pouvait revenir à quelque chose d'un petit peu plus. Et d'ailleurs, les podcasts, c'est quand même cool.

  • Speaker #1

    Qualitatif.

  • Speaker #0

    Ah bah oui, on peut un peu s'exprimer. Moi, je le dis clairement, je ne suis pas quelqu'un d'interview. J'aime bien faire et montrer. J'ai du mal à faire croire que j'ai telle position, ou que cette position est mieux, ou que je suis qui, moi, pour donner un conseil ? Rien. Donc, du coup, j'ai du mal, toujours, avec les interviews. Là, voilà, tu prends le temps. Alors, c'est... Peut-être qu'encore une fois, les gens ne vont pas écouter parce que c'est trop long. tu transfères une vidéo ou un truc à quelqu'un, si c'est trois minutes, ça va. Cinq, ça commence à être long. Plus de dix, une heure. Voilà, donc, c'est des choix. C'est des choix. Je pense que les jeunes ont cette faculté et doivent garder cette faculté de pouvoir réinventer les choses. Forcément, j'adore ces jeunes de Polytech ou d'Agrotech. qui disent non, je ne rejoins pas le système et je montre autre chose. J'adore. J'adore parce que s'il n'y a qu'eux qui peuvent le faire. Moi, je peux le faire encore parce que j'ai gardé mon esprit. Mais ce n'est pas évident de détruire pour reconstruire. Ça fait toujours peur. Encore une fois, c'est fondamental. Mais dans les chiffres clés, le 8 à plat, c'est l'infini. Tout est une éternelle destruction. En Inde, c'est un dieu qui signifie toujours la destruction. Ce n'est pas grave de détruire pour reconstruire. c'est la vie. C'est la vie, il faut qu'on accepte la mort aussi. Donc il y a plein de choses comme ça qui sont beaucoup plus intéressantes à travailler philosophiquement parlant pour arriver vers le bonheur qu'uniquement Excel. J'aime bien Excel, il est sympa, on s'en est tous servis d'Excel, c'est cool. Celui qui ne maîtrise pas Excel, tant pis pour lui, il vaut mieux le maîtriser. Ça fait faire ton compte d'exploitation, ça te fait faire plein de trucs, etc. C'est top, parler l'anglais, c'est top. C'est comme ça, on ne va pas non plus râler. C'est la langue qui est ressortie, etc. Pourquoi je vais en Inde ? J'ai l'impression que ce peuple, malgré tous ses défauts, est le peuple béni des dieux. J'ai l'impression que c'est le peuple... Tout passe ! Ils sont à un milliard, ils roulent, ils se font juste un signe de tête, ça passe, ils se disent mais comment, il n'y a pas eu d'accident ? Et il y a plein de trucs qui ne vont pas. Le droit de la femme, ça ne va pas du tout. L'exploitation, la différence entre la ville et la campagne, alors elle est monstrueuse, etc. Il y a plein de trucs qui ne vont pas. Mais ça n'empêche que j'ai l'impression qu'ils sont là, dans notre planète, pour montrer que c'est possible d'aller vers la spiritualité. Et ce n'est pas moi qui le dis, c'est des penseurs. Et ils ont raison. donc quand je parle de pause je suis chef d'entreprise je peux pas parler de méditation c'est trop tôt comme je pourrais le faire dans 25 ans je le ferais avec une voix un peu plus posée je pense mais voilà c'est tout, c'est des acceptations de société et donc quand on peut commencer à remettre le bonheur dans cette espèce de PIB additionner d'autres choses il y a selon Timothée Paré que déjà des pays qui le font sans citer le Bhoutan, je crois qu'il a cité d'autres pays comme la Nouvelle-Zélande. Et donc, rentrer ça dans la Constitution, puisqu'on est en mars 2024, on a eu quand même dans notre Constitution, ces derniers jours, un grand événement qui est arrivé. Tant mieux qu'on l'ait posé, tant mieux qu'on l'ait conscientisé, tant mieux qu'on en ait fait un petit peu la fête. Voilà des éléments de bonheur. des éléments de liberté, de choix, et je ne critique pas la religion, je comprends ce qu'ils disent aussi, mais pour autant, la liberté, d'un coup, le respect, d'un coup, le droit à ce choix amène un vent, voilà, c'est ce que ça s'appelle du bonheur ou pas, c'est difficile de répondre à ce que c'est le bonheur, moi je sais que je peux le passer. dans le monde de l'entreprise et d'incorporer ça. Et ça me remplit déjà de bonheur. Donc voilà, mettre des éléments un peu plus posés, sages, dans la vie d'une entreprise n'empêchera pas le REER. Oui, ça va, on est fracassé, on est formé de A à Z là-dessus. C'est notre zone de confort. C'est pour ça que la finance ne m'intéresse pas tellement. C'est un peu trop facile. On est tombé dedans. On a tous à peu près compris comment ça fonctionnait. Si on démarre de zéro, si on paye ses études, etc., c'est pas mal parce que du coup, on a la vraie valeur des choses. Ça non plus, il ne faut pas l'oublier. Ce n'est pas tout de faire un prêt pour payer ses études. J'aime bien rencontrer des jeunes qui travaillent l'été et le soir pour payer leurs études. Moi, je l'ai fait, j'en suis pas mort, et je trouve que c'est vraiment intéressant. Et après, cette énergie d'essayer plein de trucs quand on est jeune, c'est génial, quoi. on peut aller faire du wake en deux secondes sans trop se poser de questions, sans trop faire d'échauffement. On peut aller apprendre plein de choses et très vite et en différentes langues, etc. Donc, passez du temps aussi à apprendre, à vous connaître. Passez du temps aussi à apprendre en disant, c'est une phrase que je dis souvent parce qu'elle me fait rire tout le temps, je dis souvent, je dis, aujourd'hui, je n'ai rien fait. Mais alors, je l'ai bien fait. Apprenez à rien faire. être un verbe tout aussi important que de faire et ça permet de durer

  • Speaker #1

    Je reviens sur ce que tu disais, tu parlais de méditation. C'est vrai que c'est peut-être un peu tôt en entreprise, et pourtant c'est dommage parce que la méditation souffre d'aucun débat scientifique sur le fait que ça apporte du bien-être aux gens. Je parle en médecine. Et donc forcément en entreprise, c'est cool aussi. Tu as parlé de bonheur. Alors c'est difficile évidemment de définir le bonheur, mais si tu fais... si on devait tenter, si on pouvait tenter une définition très simple du bonheur, en quelques mots ?

  • Speaker #0

    Ça reste encore un peu trop abstrait pour moi, pour être capable de répondre à cette question. Bien entendu, je retire les définitions classiques des choses. Mais en tout cas, sur la... sur la... les moments de contemplation, quels qu'ils soient, parce qu'on parle de méditation, parce que c'est quand même plus pratique à faire, on n'a pas besoin de s'habiller, moi je fais de l'apnée. Dans ces moments-là, je veux dire, comme je ne me suis pas oublié, comme je suis dans mon élément. J'aurais pu faire, je ne sais pas moi, du vol à voile, peu importe. Peut-être dans son sport en règle générale, ou dans sa vie aussi. Je mets des routines. Comme tout le monde, je n'arrive pas à suivre tout le temps. Mais j'essaie de mettre des routines, et dans ces routines, je n'oublie pas de m'émerveiller. Est-ce que c'est ça ? Je pense que oui. On est sur une route. On est sur une route où on partage, on est sur une route où on travaille ensemble, on est sur une route où on a la valeur et la conscience de ce travail qui peut servir d'autres personnes et pas forcément que nous. L'argent, dans ces cas-là, il tombe. Arrêtez de se focusser sur le fait qu'il faut que je gagne de l'argent. Quand tu fais quelque chose qui te ressemble, l'argent, il tombe. Il y en a plein d'argent, c'est fait pour à la rigueur, c'est même tellement simple à comprendre que c'est cette avidité, il y en a quelques-uns qui vont l'avoir et qui vont réussir avec cet argent-là. Mais moins tu es intéressé par ça, plus il arrive si tu fais quelque chose en conscience, si tu fais quelque chose qui te ressemble. Donc forcément, pour arriver à tout ça, il faut créer dans sa routine quotidienne des moments de pauses, des moments qui nous ressemblent, des moments qui nous inspirent, des moments où c'est pour ça que je parle de route du bonheur plus qu'autre chose. Et en tout cas... les entreprises qui décident et se disent j'ai envie d'être dans une entreprise du bonheur, ce n'était pas moi, c'est Tony H. qui a écrit ça il y a des années, un jeune surdoué aux Etats-Unis qui avait fait une entreprise qui était tellement chouette que les gens téléphonaient pour avoir du SAV alors que ce n'était pas du tout leur métier, mais leur relation client était tellement bonne. que les gens appelaient pour avoir d'autres informations, alors qu'ils vendaient des chaussures. C'était la marque Zappos, qui a été rachetée, je pense, par Amazon depuis. Et ce gars a écrit sur l'entreprise du bonheur, à la mode américaine. Moi, je viens rajouter un peu à la mode French Touch, cette épicurie. picurisme et picurien qu'on a dans nos gènes, grâce à nos aînés et qui traversent à la fois cette convivialité du quotidien, le peuple français est un peuple généreux. Dès qu'il y a des grosses merdouilles, tout le monde répond. On ne peut pas l'oublier. Donc encore une fois, arrêtons de se mettre sur une branche où on se trouve moche. Acceptons qu'on est moche. pour partie. Mais acceptons aussi qu'il y a du beau. Et donc, tout ça fait qu'après, tu consommes moins. T'as pas besoin. C'est juste rigolo et ridicule. Ridicule. D'où la personne qui est tout seul sur son bateau. Ça en devient ridicule. Donc, ça va très vite à retrouver du bonheur. C'est juste à se poser et à se dire Ok, je fais ça et ça, ça me plaît. Donc, il faut apprendre à se connaître. Et ça, on ne le fait pas tellement à l'école. Tout à fait. Ah non, si je dis égoïste, ce n'est pas un adjectif positif, alors que c'est méga important.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    Demande à un gamin, un enfant à qui tu as offert un jouet, de le partager. Pas d'accord tout de suite, après il va le faire. Mais le premier réflexe, ce n'est pas évident. Et donc, il faut apprendre à se connaître, apprendre à se dire, moi j'ai décidé de... j'ai pas rien à venir en vélo, tel agissement, j'adore les ourailles, les mollots, les gens que je suis comme ça qui sont en train de booster le train sur des incohérences dont on parlait tout à l'heure, complètes en termes de fiscalisation et de machin, et pourquoi on pousse pas le train, mais pas que pour le bilan carbone, pour le temps, Nicolas. Le voyage, il est pas pareil, tu pars en colo. Nous, le réseau H2O, l'année prochaine, il va à Barcelone en train. Tout le monde va se réunir à Gare de Lyon. Et j'allais dire qu'il manque juste le petit panier pour avoir son goûter. Et tu repars et tu déconnes. Et la nuit que tu passes, tu rigoles.

  • Speaker #1

    Tu fais des souvenirs.

  • Speaker #0

    Ben ouais, voilà.

  • Speaker #1

    C'est la vie.

  • Speaker #0

    Ben oui, bien sûr. Bien sûr.

  • Speaker #1

    Yo, merci beaucoup, on va arriver à la fin de ce podcast on a deux questions qui sont assez rituelles chez nous trois conseils slash suggestions que tu pourrais donner à des entrepreneurs modernes

  • Speaker #0

    j'en ai dit un que je vais donc conclure répéter de croire en soi pour croire en soi il faut se il faut se bien se connaître dans mes valeurs respire que j'ai écrit il y a une vingtaine d'années le dernier E de respire c'est esprit de corps esprit de corps D donc c'est vraiment j'adore parce qu'on peut mettre de la compète là-dedans. On peut mettre l'envie de se dépasser, mais par contre, c'est aussi la plongée sous-marine que je pratique. Quand on part à 5, on revient à 5. Sinon, c'est qu'il y a un problème. Donc, pensez à cette mutualisation et pensez au fêter, mais ça, je pense que c'est instinctif chez beaucoup de personnes. Ce n'est pas un grand effort, mais vraiment de ne pas attendre de ce ROI donné. Allez. sans compter c'est pas une chanson ça d'un pied noir qu'on adore tous enfin voilà apprendre à se connaître, esprit de cordée et puis après forcément ça va ramener de la simplicité et donc de l'antidépression si t'es toi-même et que tu sais quitter tout ça c'est les fameuses discussions qu'on avait tout à l'heure tu vas rester simple tu vas normalement pas trop euh... Il ne va pas trop partir dans ce monde, je pensais, au moment où on parle des influenceurs qui, j'espère, arrivent en 2.0, 3.0, troisième génération, parce que là, la première génération, bonjour. Donc, tu vas revenir à des choses où tu ne vas plus courir après ça. tous, on va tous passer par là tous ceux qui ont un peu trop d'ambition ils vont tous à un moment donné au moment où ils vont toucher du doigt ce qu'ils avaient voulu et rêvé pendant des années s'apercevoir qu'ils sont seuls et tout l'argent qu'on veut on est seul donc autant vivre avec soi-même bien l'argent emplace pas les gens l'argent il t'isole j'aurais fini par t'isoler. Bon, voilà, c'était un des points.

  • Speaker #1

    Guillaume, qu'est-ce qu'on peut te souhaiter ?

  • Speaker #0

    Alors, plein de choses, parce que je pars sur le troisième volet de ma vie. Le premier a été de construire le groupe, le deuxième a été de faire le campus, et le troisième, ça va être la philanthropie. Donc, j'y connais pas grand-chose. Bien sûr, j'aide des associations depuis longtemps, mais le faire moi-même, et donc, mon projet en Corse va permettre de vivre ce que j'ai en tête, c'est-à-dire Alors j'ai pris une phrase un peu inversée et exprès donc récolter et semer on va aller récupérer les déchets localement que ça soit sur terre ou en mer donc je vais avoir des paddles, des gens vont venir m'aider et puis on va aller récupérer des déchets en mer dans les petits coins en fait surtout et reboiser après et j'espère pouvoir monter une fondation dans le temps, qui viendra vers la ville. Parce que même si je n'y vais pas, je comprends complètement que c'est très bien d'être citadin avec plein de bonnes choses, mais il faut... virent toutes ces bagnoles, mettent les véhicules intermédiaires, c'est juste top, là, qui sortent. Il y a un jeune reporter qui est en train de faire ça avec l'ADEME. Je vous le conseille à 100%. On le trouve sur YouTube partout. Et donc, revégétaliser la ville. Ils mettent des serres. Et comme j'ai la chance d'avoir appris, avec la permaculture, les serres bioclimatiques, j'aimerais bien avoir un peu d'argent pour... et surtout une équipe pour aller apporter ses serres en ville. J'ai trop en tête le gamin qui a un petit pot de basilic ou un petit pot de tomate et qui part en courant voir sa mère tellement il est content. Et donc, c'est tellement la vie avec un truc de basilic. Regarde tout ce que tu fais, comment tu fais plaisir à tout le monde. Donc du coup, ça... La serre, c'est un endroit que je vois maintenant où il y a tellement de créativité, tellement d'une petite table là, machin bidule. Mais ça coûte un peu de sous parce que c'est de la técosse. Finalement, ce n'est pas une la serre qu'on imagine basique. Donc, il y a de la technique derrière et ça coûte un peu de sous. Donc ça, j'aimerais bien faire ça et passer encore un peu d'énergie et de sous pour la recherche pour l'eau. parce que les courants d'anxiété ne touchent pas que les jeunes, ça touche tout le monde, et l'eau, là on l'a bien vue, justement on l'a super bien vue, avec trop de flotte d'un côté, pas assez de l'autre, donc on voit bien à quel point l'un, encore une fois la gestion des écarts, l'un n'est pas mieux que l'autre, mais en tout cas ne pas en avoir, ça fout vraiment la trouille. Donc du coup, je voudrais mettre plein d'énergie là-dedans. Donc si vous avez un peu d'énergie avec moi là-dedans, volontiers. Parce que là, je vais apprendre plein de choses de zéro.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Guillaume pour ton temps et surtout ton authenticité

  • Speaker #0

    Merci à vous deux de passer du temps là-dessus parce que j'imagine que ça va pas être simple de monter aussi cette aventure de podcast mais en tout cas félicitations de l'avoir montée et à tous les gens que tu vas interviewer ou à tous les gens qui écoutent, c'est une bonne formule c'est bien, en tout cas c'est agréable Merci à toi Guillaume

  • Speaker #1

    Merci beaucoup d'avoir écouté les sages. Vous êtes de plus en plus à nous écouter pour cette première saison. C'est vraiment très encourageant pour toute l'équipe. Alors encore une fois, un grand merci. Vous avez le pouvoir de donner de la force à ce podcast avec juste une minute de votre temps. C'est simple, si vous êtes sur Spotify ou Apple Podcast, vous avez juste à vous abonner et mettre 5 étoiles. Un grand merci et à bientôt.

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Description

Pour ce neuvième épisode, nous recevons Guillaume Leymonerie, fondateur du groupe 3E Concept, un groupe qui fait 80M€, et l'un des leaders dans la vente à domicile de produits ménager éco-responsable.


Guillaume Leymonerie est un homme d'exception :


  • Dès 1998, quand Guillaume créé son entreprise, il a une vision précurseur de l'entreprise de demain : il ne paiera personne en dessous de 2000€ net, prévoit déjà de construire un siège social "passif", proposera des formations autour du vivant et aura des poules et un potager en permaculture à l'entrée de son siège social.

  • Aujourd'hui, Guillaume est un patron épanoui qui a pris du recul dans son groupe, et fait confiance à ses équipes et la culture d'entreprise qu'il a bâti. Il partage son temps entre le Nord de la France, la Corse et l'Inde.

  • Il a monté un campus de formation pour ses collaborateurs, le "Domaine de la Source" proche de Lourmarin, dans lequel il forme ses collaborateurs sur la permaculture, l'eau, le bio et les énergies et le respect du vivant.


Dans cet épisode, nous avons parlé de l'enfance de Guillaume, de Yvon Chouinard et Patagonia, de l'apport des titres de Guillaume à sa fondation, du fait qu'il parle de décroissance à son comité de direction, de Jean-Marc Jancovici et Timothée Parrique. Mais également de son rapport à l'argent, de l'importance et de la connaissance de soi.


Bon voyage avec les Sages ! 


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Les sages, c'est avant tout une histoire personnelle. Je m'appelle Nicolas Jeanne, et j'entreprends depuis que j'ai 19 ans. Sur ce chemin, j'ai eu la chance d'en rencontrer des personnes que j'appelle les sages. Vous savez, ce sont ceux qui, d'un conseil bienveillant, peuvent changer votre journée, votre projet, votre vie. Souvent des personnes avec qui il y a un avant et un après. A mes yeux, ce sont des leaders authentiques, mais surtout des leaders humanistes. Et ça, c'est important pour moi. Ceux qui vont vous faire grandir sans s'en rendre compte. Plus que n'importe quel livre ou cours, des témoignages qui viennent du cœur et de la réalité. Et surtout du cœur. Aujourd'hui, je vous propose de partir à leur rencontre, dans un format inédit, et négocier avec eux. Un format où l'on se dira tout, naturellement, et aucune question ou anecdote sera interdite. Ça, vous avez ma parole. Un format axé sur leur activité, bien sûr, mais qui, évidemment, dérivera vers la vie, la société et les émotions. Mon but, c'est clairement de mettre en valeur l'aspect humain de ces personnalités qui me paraissent exceptionnelles, et de casser la carapace. Casser la carapace, vous le sentez, c'est pas un mot par hasard. Pourquoi ? parce que je pense que ça va vous permettre d'apprendre sur les plus grands leaders et leaders qui ont bâti et bâtissent la société. La France est une terre bourrée de talents et de leaders et nous allons en leur rencontre. Bon voyage avec les sages.

  • Speaker #1

    J'ai rencontré Guillaume Lemonnery il y a 10 ans, patron de la Jeuxo At Home, un groupe qui fait 25 millions d'euros de serre. Aujourd'hui, il en fait 80 millions. Quand j'arrive, je rencontre un monsieur avec un béret qui me raconte qu'il ne paye personne en dessous de 2000 euros brut, qu'il a un bâtiment passif, et je vois derrière lui un cadre avec marqué Respire Je me dis que c'est un patron atypique. 10 ans plus tard,

  • Speaker #0

    j'ai réalisé que Guillaume était un patron visionnaire.

  • Speaker #1

    Guillaume est l'un des patrons les plus visionnaires de son époque. Une vision de l'entreprise en harmonie avec la société et la planète.

  • Speaker #0

    Allez,

  • Speaker #1

    on irait Guillaume. Bonjour Guillaume et merci d'avoir accepté notre invitation pour les Sages. Comment tu vas ?

  • Speaker #2

    Salut Nicolas, ça va, je suis content de vous accueillir chez moi, dans une des boîtes.

  • Speaker #1

    On est aujourd'hui à Hélène-les-Aubourdins, c'est ça ?

  • Speaker #2

    Hélène-les-Aubourdins, une petite bourgade à 10 bornes de Lille.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup de nous accueillir avec Nico. Est-ce que pour commencer, je peux te demander de te présenter rapidement, succinctement ?

  • Speaker #2

    C'est une question que je n'aime pas trop, mais pour autant j'y vais. Qu'est-ce que je te dis Guillaume, 56 piges ? plein de belles choses dans ma vie qu'on va essayer de résumer sur cet entretien donc quelqu'un d'épanoui on va dire pour faire simple ok ça marche si on commence un peu par ton enfance du

  • Speaker #1

    coup tu me racontais que tu avais une tante qui était importante pour toi qui était détenue à un magasin bio quand tu étais petit c'est ça ?

  • Speaker #2

    ouais c'est la soeur de maman et c'est vrai que Je ne le savais pas à l'époque, mais toute cette branche de cette famille plutôt orientée terre et orientée, comment on va dire, persévérance. C'était finalement quelque chose qui m'aura le plus permis de... Dans les moments où on s'intéresse à soi, il en faut quand même, c'est dans des valeurs comme ça dans lesquelles je suis retourné. Et c'est vrai que ma tente, à travers des clichés, forcément de fabrication maison, ce qu'on a dans beaucoup de maisons. uniquement elle, mais c'était important. Dès le départ, elle faisait des petits pots pour ma cousine, c'était fait maison, du coup, il y avait le potager qu'elle allait avec, il y avait les moments en cuisine, ensemble, cette France qu'on adore tous, qu'on a tous, je pense, j'espère, en tout cas, en tête, dans lequel on a forcément le... le repas, la convivialité, les temps passés qui s'écoulent vite, qui paraissent adaudins et qui pour autant vous forgent. Et c'est vrai que ma tante comme maman sont des personnes qui avaient cette culture et qui ont cette culture de la convivialité. Et ma tante faisait du bio. Et alors, objectivement, au départ, quand t'es jeune, c'est plutôt un truc... Tu te méfies. Genre le pain, il est tout marron, tout foncé, alors que tu as plus l'habitude d'avoir un pain gourmand et blanc. Et donc, c'est intéressant parce que dès le départ, c'est une alternative. Et quand tu es jeune, plus vite tu peux entrer là-dedans, plus vite tu peux revenir à des éléments structurants pour ta propre vie et ta propre personnalité. Et on retrouve dedans des valeurs de simplicité, des valeurs de temps. parce que tout se fait pas en 3 secondes et puis c'est non pas de l'anticonsommation non pas de la décroissance d'un premier niveau mais des choses où tu prends le temps parce que les tomates c'est quand elles sortent c'est pas autrement et l'hiver tu profites de manger de la mâche ou des épinards c'est bon aussi et c'est un petit peu un mix de tout ça et c'est vrai que

  • Speaker #1

    ma vie autour du bio c'est de la confiance donc merci ma tante et ça c'est dans les années 80 à l'époque le bio c'est pas la mode

  • Speaker #2

    Dans les années 80, le bio, ce n'est pas à la mode. C'est vrai que oui, on vient d'un amalgame du bio vers le bitnik en termes d'images. Ce n'est pas à la mode et ça a toujours été comme la mode d'ailleurs des cycles de vie. Et les maraîchers étaient là à Paris bien avant. que le bio soit défini, que les structures, les labels comme Déméter ou Permaculture existent, ça faisait déjà des années. Donc encore une fois, c'est un cycle de vie et en l'occurrence... En l'occurrence, le bio interprété dans ces années-là était un bio un peu bitnique. Et par moment, les gens confondent tout le temps le fait, encore une fois, quand on parle de décroissance ou autre chose, le fait qu'on revienne en arrière, mais pas du tout. C'est juste ma tante, comme maman, comme moi, mon... ma baseline il y a 25 ans qui pouvait paraître communiste parce qu'on est allé aux Etats-Unis, on a exporté notre boîte aux Etats-Unis et donc c'est pour ça que je rigole parce que quand je suis arrivé là avec du consommez mieux, consommez moins ils m'ont regardé avec des yeux en disant mais tu m'étonnes, je vais chier lui, d'où il sort, c'est quoi ce truc ? Donc on a cherché, on a cherché, on a cherché pour changer ce mot et le traduire en bonne traduction, j'ai pas trouvé. J'ai pas trouvé, j'avais pas envie en fait j'avais pas envie de faire des compromis au point de me dire comme tu prends un marché il faut absolument que tu fasses ça et je suis de formation commerce international donc tous ces trucs là d'adaptation je l'ai au fond de moi même, j'ai aucun souci, mais non consommer mieux, consommer moins c'était pas quelque chose dans le bio machin, où on emmerde tout le monde parce que les gens pensent que le bio égale pas de croissance Mais c'est pas vrai du tout, c'est pas ce thème-là, c'est fatigant de pas assez se renseigner, de pas assez bouquiner, c'est le respect de la vie. C'est absolument moderne. Malheureusement, encore plus maintenant qu'il y a 50 ans. Donc voilà, merci ma tante.

  • Speaker #1

    On va y revenir, c'est des sujets passionnants donc tu as eu une enfance un peu bercée dans des valeurs un peu paysannes pour toi paysannes c'est campagne,

  • Speaker #2

    paysage ? Simple, ça peut être vrai en ville encore une fois je te dis les maraîchers en ville ici à Lille, mes parents sont arrivés à Lille j'étais tout petit et ici à Lille comme dans plein d'autres villes je ne peux pas dire, je ne peux témoigner que d'ici il y a des jardins partagés c'est pas neuf. Je sais que c'est bien maintenant de dire qu'on a inventé ci ou on a pensé à inventer ça, mais c'est pas vrai. C'est comme en musique. J'imagine que quelqu'un qui est honnête en musique, il sait dire qu'il s'est imprégné de tel et tel artiste pour créer la sienne. Et au départ, on a même l'impression d'être un petit peu un voleur d'idées. Mais tout ça fait qu'à un moment donné, il y a quand même sa propre idée et on vient tout doucement rajouter, si déjà dans sa vie, on arrive à rajouter une pierre à cette espèce de mur humain, qu'on est... Voilà, ça manque de modestie. Donc voilà. Donc c'est plutôt la simplicité et un contexte familial posé qui fait que l'amour, la poésie, la peinture, la musique, l'art en règle générale étaient là.

  • Speaker #1

    Ok. Et donc tu fais un BTS de commerce international ?

  • Speaker #2

    Je veux d'abord être pilote de chasse, et puis je suis trop grand, et puis ils me disent, t'as pas les bons yeux, ils ont pas eu tort, mais moi, je veux être pilote de chasse comme on veut être pompier. C'était du rêve, mais un beau rêve. Franchement, voilà. Et grâce à ce BTS en candidat libre, Un commerce international que j'ai fait, j'ai pu rentrer finalement dans le voyage, finalement beaucoup plus pacifique que celui qui m'était destiné par l'armée. Mais j'ai appris grâce à mes premières expériences, c'est un peu le point commun avec l'armée, j'ai eu la chance de travailler avec des grands groupes, constructeurs automobiles. et quel que soit le produit qu'on y propose, c'était vraiment un travail de process, et j'ai appris énormément. Vraiment, les grands groupes, je les respecte énormément, même si je suis un homme de PME et d'ETI, je les respecte parce que finalement, on fait travailler des dizaines de milliers de personnes, et on doit donner un espèce de sens. Les constructeurs automobiles, c'est 5-6 ans d'aventure complexe avant de sortir un véhicule. C'est du long terme, c'est les rois du marketing quand même. Ils savent tous saucissonner et faire des offres qui sont quand même vraiment bien faites. Et c'est sûr qu'ils savent se réinventer. Là, ils ont intérêt d'ailleurs. Mais bon, et à continuer de se réinventer. Donc non, c'était vraiment passionnant. Donc oui, du commerce international, de l'Europe, un peu plus loin aussi, mais surtout de l'Europe et des constructeurs automobiles, des avionneurs. Tout ce qui était traitement de surface à l'époque dans une PMI au nord de Lille qui m'a permis de découvrir mon produit à moi.

  • Speaker #1

    Et là, tu parles d'une PME qui est spécialisée dans...

  • Speaker #2

    L'essuiage technique.

  • Speaker #1

    L'essuiage technique. et donc là c'est là où t'apprends et c'est là où t'as un coup de foudre qui va t'amener à créer H2O at home et DC Text les deux marques qui composent le groupe au départ j'ai créé H2O puis je me suis fait engueuler par une boîte américaine qui s'appelle H2O donc du coup j'ai dû préciser le at home et

  • Speaker #2

    en effet j'ai repris les études à 29-30 ans au CPA, donc à un MBA à l'époque qui était jumelé avec HEC. Et là, pareil, un peu comme dans les grands groupes, j'ai appris vraiment une méthodologie de type Harvard qui m'a fait penser à un escalier, l'escalier qui ne te dérange pas de monter, celui qui ne te fait pas trop mal aux genoux ni aux jambes. Tu peux toujours discuter, donc tout en douceur, une vieille méthodologie qui va super bien. et je me suis régalé, j'ai appris en faisant une cinquantaine d'études de cas et c'était vraiment passionnant, vraiment passionnant un moment fort en apprentissage et ça je te suggère aussi si c'est une de tes prochaines questions c'est sûr que reprendre un peu les études se poser un petit peu, mais du coup j'ai oublié ta question

  • Speaker #1

    T'inquiète, je vais revenir. Du coup, tu as repris des études. Et c'est en parallèle de ces études-là, tu as travaillé pour... Oui,

  • Speaker #2

    alors, pardon. Donc, je reviens. Donc oui, ces études m'ont permis de bien créer les facteurs clés de succès. Donc là, on rentre dans la techno, dans l'école et dans les méthodologies. Et c'est vrai qu'il y en a une qui était destinée aux professionnels. La vente aux industries avec une méthodologie industrielle de production. Et l'autre qui était beaucoup plus destinée à parler avec son cœur, avec la marque, à toucher le consommateur. Et donc, on est parti de deux sociétés très vite. Je démarre en 98, j'ai 30 piges, enfin 31. Et je fais très vite le CPA, le MBA. Et après, décidait que ça arrive. et heureusement que j'ai fait ça c'est vraiment super intéressant parce qu'encore une fois il n'y a pas de compromis à faire tu crées ta boîte, il faut qu'elle te ressemble il faut que ton ADN il reste dedans et je dirais ta boîte, ton association ta vie, ton projet ton achat de maison tout ça c'est pareil, il faut que ça te ressemble on peut faire des compromis Mais pas trop. Il ne faut pas que ça se déroute de trop. Donc bref, j'étais super content. Décitex, ça me ressemble à 100%. C'était mon passé industriel. Et c'est Nils Rianchaud, le DG du groupe maintenant, qui m'a aidé à la monter et qui a participé énormément au développement de cette PME, PMI, qui livre les hôpitaux, Nicolas, pour nettoyer les sols et les surfaces à l'eau. sans autre produit, sans rentrer trop dans la technique, un log 5 en désinfection, c'est-à-dire que tu viens, avec la petitesse du fil, arracher du support des microbes, pathogènes ou non pathogènes, et c'est vrai que... c'est génial. Si tu peux, dans ta vie d'entrepreneur, en plus, avoir un truc qui a de la gueule, et tu peux te dire, ces blocs-là et ces communs dans tel hôpital sont nettoyés à l'eau, qu'est-ce qu'on a ramé ? Le nombre de fois où j'ai dit à Nils, t'inquiète, ça va monter au cerveau, on va y arriver, mais ça fait 25 ans. Donc, heureusement que pendant ce temps-là, H2O a progressé pour que le groupe soit autonome. C'est vrai que j'ai l'esprit entrepreneur, mais je ne suis pas de la génération... Je ne sais pas si c'est générationnel, en tout cas quand même un peu. Je ne suis pas de la génération start-up. Donc moi, j'ai monté ma boîte, il fallait que je gagne des sous. Dès la première année, je n'avais pas le choix. Le système n'existait pas, globalement.

  • Speaker #1

    Avec les investisseurs, etc. Il devait être rentable. Ok, et donc pour nos éditeurs aujourd'hui, tu as un groupe qui s'appelle...

  • Speaker #2

    3E Concept. On change le nom parce que 3E, pourquoi pas 6E ? Donc on est en train de travailler avec une agence pour changer. La holding 3E est une holding vraiment fonctionnelle avec tous les services support. Et on va aller chercher un petit peu plus d'inspiration parce que cette holding est vouée aussi à monter une fondation, une fondation d'actionnaires. Donc on va apporter, je vais apporter mes titres dans le temps avec mes enfants à cette fondation. Et puis c'est quand même une cinquantaine de personnes en support. Donc ça devient une entreprise. Trois E, c'était écologie. économie, ergonomie, concept, ça voulait dire que tout en management, tout devait passer par ce filtre-là, si possible. Du mobilier, forcément, beau, durable, ergonomique, égal, tu te dis, waouh ! celui qui a pensé c'est bien fait donc tu gagnes du temps ou ça te donne le toucher ou c'est arrondi ça te fait pas mal il y a plein de trucs dans l'ergonomie et bien entendu écologie pour moi rime avec économie mais direct le mot le plus connu c'est durable forcément que c'est économique la société a entre guillemets, avec le marketing, avec l'influence de la grande consommation, fait qu'on a oublié ces préceptes-là et qui vont venir, pour moi, à la mode très vite.

  • Speaker #1

    Égatéralement. Donc, 3e Concept, qui est composé de deux marques, H2O at Home et DCTex.

  • Speaker #2

    Et tous les autres boîtes sont des boîtes qui fabriquent en interne.

  • Speaker #1

    Et si aujourd'hui, on peut avoir quelques chiffres, c'est combien de personnes, combien de chiffres d'affaires à peu près, l'impact sur la planète aussi, je pense qu'il est important pour toi.

  • Speaker #0

    C'est l'heure de remercier notre partenaire Oslo, sans qui ce podcast ne serait pas possible malheureusement. Oslo, c'est un cabinet d'avocats à taille humaine, dirigé par Edouard Wells et Marion Fabre, que je connais personnellement depuis plus de 10 ans. Il est composé d'une équipe, l'idée par Edouard et Marion, qui est issue de cabinets d'affaires de premier plan. Mais surtout, au-delà de la qualité de leurs prestations juridiques, ce que j'aime chez Oslo, c'est leur engagement pour un droit un peu différent. Sur leur description, ils mettent Nous accordons une importance particulière aux qualités humaines et relationnelles, tout particulièrement au respect, à la simplicité, à l'humilité et à l'élégance. Ça pourrait paraître bullshit comme ça, mais pour bien les connaître, je peux vous assurer que ça se ressent vraiment. Et pour preuve, ils ont accepté de sponsoriser ce podcast dès sa création. Ils offrent une heure de conseils juridiques avec le code LESSAGE. Et je mettrai leurs coordonnées dans la description du podcast. Allez, on y retourne.

  • Speaker #2

    C'est une belle PME, on fait 85 millions d'euros en conso, donc on est un peu plus forcément puisqu'on travaille beaucoup en interne. On est sur 250 personnes salariées et 5500 conseillères et conseillers. Je devrais dire conseillers et conseillères parce qu'il n'y a que quelques conseillers, donc il faut les mettre en premier. Essentiellement conseillères à domicile avec un statut particulier qui est le statut du vendeur à domicile indépendant. qui a un bon statut, bien fait, vraiment, qui permet aux gens de mettre le pied à l'étrier de l'indépendant, sans avoir trop, trop de stress. On s'occupe quand même de beaucoup de choses en tant que société, en travaillant avec des indépendants mandataires. Ça, c'est les deux marques les plus destinées aux... à être connus. Et les autres sont en interne avec du laboratoire de recherche, avec une société agricole, une société de formation, une société qui fait tout ce qui est en production, tout ce qui est savon et cosmétique, une société qui fait la production de textiles. Donc voilà, ça fait un ensemble d'une dizaine de PME. Alors, sur la deuxième partie de ta question, Je suis forcément influencé par certaines lectures. Je suis influencé par ma propre vie, heureusement d'ailleurs. Et du coup, on est tous à un moment où on se dit comment on fait, par rapport aux enjeux qu'on a en face, comment on fait. Et du coup, forcément, la décroissance fait partie des discussions qu'on a en board. j'ai la chance d'avoir fait rentrer 7-8 personnes dans l'actionnariat de l'entreprise et j'ai dit 7-8 parce qu'il y a toujours un petit peu de mobilité aussi et et donc mes collègues m'ont dit ben non parce qu'on va pas s'arrêter là parce que c'est là où je suis pas forcément d'accord avec eux mais je trouve qu'ils ont raison quand même donc je suis le le l'idéal de nos décisions stratégiques, on a quand même, sans avoir de gros chevilles, de quoi proposer une offre plus propre que ce qui existe maintenant. mais elle n'est pas non plus parfaite. On utilise des microfibres qui vont nettoyer à l'eau. Mais la microfibre, eh bien, a produit des révélations du pétrole. Donc, on a beaucoup d'instances de formation en interne pour notre réseau et pour nos clients pour réexpliquer pourquoi on fait ce choix-là. C'est le point commun que j'ai avec Patagonia. C'est pour ça que je le suis depuis des années. C'est parce que, du verbe suivre, parce qu'on a des fournisseurs similaires en termes de fibres techniques qui sont hyper recyclables, Bien entendu que ça m'importe d'utiliser les produits fossiles pour... un usage long terme, ça va encore à peu près. Pour de l'emballage jetable en industrie, on sait maintenant beaucoup, en tout cas tes auditeurs, j'imagine, ont les informations, c'est difficile d'aller contre, parce que c'est la vie de tous les jours. On a le transport. On le sait, on a la chance d'avoir un Giancovici français qui nous l'explique depuis 2003 et qui le dit avec ses mots. Pas de gens pourront dire qu'il exagère sur telle chose ou comme Aurélien et qu'ils exagèrent, mais au moins ils sont là et ils nous donnent en toute transparence des éléments. sur lequel il y a une grande probabilité que ça arrive. Alors, on peut toujours se cacher. On peut toujours dire que ça sera mieux que les pires scénarii. Non, ça va les gars, arrêtons de nous cacher. Ça fait depuis les années 50 que les scientifiques nous le disent. 60 et des vrais scientifiques qui étaient détachés de toute cette sphère économique d'Arundt Taziev en passant par d'autres. On le sait. donc arrêtons de nous cacher faisons un mea culpa c'est pas difficile de faire un mea culpa on est tellement bien après plutôt que porter tout ce bordel en disant mais si ça va passer, vous inquiétez pas on va substituer tel plastique par tel truc et puis ça va aller etc surtout changeons rien, mais non, changeons allons-y, on voit bien qu'on s'est trompé on a fait plein de belles choses, mais on s'est quand même trompé aussi. Et heureusement, c'est normal.

  • Speaker #1

    Quand je suis arrivé ici, dans tes locaux, tu portais un sweat Patagonia, je crois. Tu viens d'en parler. Le fondateur de Patagonia, c'est Yvan Chouinard, c'est ça ? Pourquoi c'est une personne qui t'inspire ?

  • Speaker #2

    Il doit avoir 83, Il y en a plusieurs comme ça qui m'ont guidé, mais c'est le premier qui a fait défiler des mannequins en disant ne m'achetez pas. sur le blouson. C'est le premier qui a sorti un système complet et magnifique, qui à mon avis n'est absolument pas rentable, mais qui est rentable en deuxième degré, en image de marque, etc. Où tu viens et tu portes ton gilet qui est en effet, dès le départ, construit pour être durable, mais qui peut quand même s'user, et tu peux le faire réparer. C'est tellement chouette.

  • Speaker #1

    Ils le font vraiment aujourd'hui au Patagonia, parce que moi, je porte un peu de Patagonia, mais vraiment, tu vois, si ton truc, il est usé, tu peux le renvoyer chez Patagonia.

  • Speaker #2

    Mondialement parlant, où est-ce qu'ils en sont ? En dix ans de temps où ils ont lancé ça et commencé à, je ne sais pas, je ne suis pas chez eux, mais de toute façon, on s'en fout. L'essentiel, c'est au minimum quand même de faire ce que tu dis. Après, il faut avouer que ça prend du temps. Tout prend du temps. Voilà. la démarche est honnête depuis le départ. Ils ont toujours dit où était fabriqué leur produit. Ils ont toujours travaillé avec du fibre recyclé, de la fibre recyclée le plus possible. Ils se sont ouverts à d'autres fibres que les fibres synthétiques. Ça, je suis moins à l'aise parce que je suis justement un textilien. Il ne faut pas non plus me la faire à l'envers. Les fibres en bambou, ce n'est pas non plus le truc extraordinaire. Les viscoses sont pourries. à fabriquer. Donc tout ce que les gens pensent se dire Ah c'est cool, j'ai telle et telle fibre naturelle vendue, naturelle, ça n'est pas si évident que ça. Mais on ne va pas rentrer dans ce débat de spécialistes. C'est vrai qu'on a la chance de pouvoir fabriquer du lin, que la fibre de lin revienne, qu'on ait des jeunes qui ont fait du Man in France et des moins jeunes, parce que c'est grâce aux moins jeunes que les jeunes sont là aussi. Et donc ils se sont appuyés sur des technos et il restait quelques derniers Mohicans. le Nord dont je suis issu fait partie des régions où il y a les derniers Mohicans, et donc c'est toute une histoire encore une fois de répétition et de s'accorder sur des principes de base, mais Chouinard comme d'autres, bien avant, encore une fois, c'est toujours pareil, je ne vais pas me répéter, mais vous avez les fondations d'entreprises en France, une des plus connues c'est celle de Pierre Fabre, Pierre Fabre, il est décédé, si je ne dis pas de bêtises, dans les débuts des années 2000. Il avait monté sa fondation quelques dizaines d'années avant. Et 95 ou 18% de l'entreprise appartient à une fondation. la manco, pour les gens un peu plus spécialisés là-dedans, les gens qui dirigent le groupe et qui sont actionnaires de l'entreprise, bien sûr, décident de tout. Mais les dividendes s'en vont vers cette fondation. La fondation de Patagonia, ça a été bien marketé. C'est-à-dire que l'effet d'annonce, qu'on est tous obligés de faire maintenant plus ou moins, l'effet d'annonce est très joli, en disant que son entreprise appartient maintenant à la Terre. et que c'est joli. Moi, ça me parle à nouveau, puisqu'ici, je vous accueille, vous voyez que c'est des bâtiments passifs qui sont quasiment positifs. On parle de régénérateurs, mais qui sont maintenant devenus positifs parce qu'on a eu les moyens de rajouter des panneaux solaires. Mais au départ, c'est un bâtiment passif qui fait du 6 kWh en mètre carré. c'est vous, avec notre matériel maintenant, qui chauffons la pièce. C'est extra. Donc, il y a plein de choses qu'on peut faire qui sont chouettes, mais ça n'empêche qu'il y a bien un moment donné, il va falloir partager.

  • Speaker #1

    Ça veut dire quoi, partager ?

  • Speaker #2

    Ça veut dire qu'on est 8 milliards et qu'on est un milliard de gaziers qui consommons beaucoup. Et tout le monde a le droit d'aller faire pipi dans un toilette. J'ai la chance d'aller souvent en Inde, et il y a beaucoup de femmes qui vont faire pipi dehors. Donc on peut me raconter tout ce qu'on veut. Toutes ces femmes-là, ça pourrait être nos mamans. ou nos papas, peu importe.

  • Speaker #1

    Tu me fais une super transition Guillaume, on a parlé beaucoup de Planète, si on peut parler un peu des gens je sais que c'est important pour toi quand on est quand je suis arrivé, tu m'as dit que tu étais content aussi de revenir ici parce que tu trouvais les gens qui avaient l'air paisibles.

  • Speaker #2

    J'ai la chance d'avoir maintenant monté un groupe donc je suis pas tout le temps là et c'est par contre j'ai monté chaque entreprise, quasiment donc du coup revenir et voir que ça s'épanouit. et voir qu'il y a plein de jeunes j'avais une blague en interne en disant que quand j'étais à la pause avec eux et s'ils ne me connaissaient pas, je disais que j'étais là pour nettoyer les extincteurs et pour être discret et juste les voir s'épanouir dans l'entreprise c'est un vrai plaisir, bien sûr, il y a un côté familial quand on a monté sa boîte il y a un côté familial qui reste

  • Speaker #1

    Ouais Guillaume, on se connait je crois depuis une dizaine d'années et moi il y avait quelque chose qui m'avait marqué quand j'avais une vingtaine d'années et c'est pour ça que je trouve que tu es aussi un peu un précurseur sur tous ces sujets à la fois sur la planète et aussi sur les gens le traitement des gens en entreprise tu m'avais dit qu'il n'y avait personne qui était chez toi déjà à l'époque payé en dessous de 2000 euros brut par mois je crois

  • Speaker #2

    Ouais, tu peux demander tout ce que tu veux, tu peux écrire tout ce que tu veux. Il y a Maslow qui l'a écrit il y a des... J'ai l'impression des centaines d'années, mais non, c'est des dizaines d'années. Et il y a quand même un impondérable là-dedans. C'est quand même que tout le monde gagne bien sa vie. Donc cette situation de partage, il n'y a pas besoin... Moi, perso, je n'ai pas besoin de loi. Qu'on l'encadre, pourquoi pas ? Mais bon, comment tu veux vivre avec un couple avec moins de 4000 balles actuellement par mois ? On est en 2024. C'est déjà... putain d'arriver à finir boucler ces mois etc etc c'est juste impossible dans certains endroits puisque l'immobilier a explosé donc il fallait absolument ça et c'est vrai que c'est un défi puisqu'à l'époque 2000 euros brut on s'approche maintenant du 2000 euros net et donc voilà c'est tout simplement mon côté simple le prix de la baguette avant je pouvais dire que ça maintenant il faudrait ajouter absolument le prix de l'immobilier et c'est parti en cacahuète c'est tout et le pire, c'est que dès que tu voyages un peu, tu t'aperçois que la France n'est pas si chère. Donc à 5000 boules, à 5000 balles le mètre carré, allez, je prends une moyenne, ça doit être à 3000, si on prend tout, dès qu'on est en centre-ville ou dans un endroit où on a envie, machin, donc du coup, c'est super difficile d'acheter. Or, c'est la base de faire ton foyer, d'être bien, d'être relax, pour faire du bien aux autres. donc c'est ces éléments là qui manquent cruellement on parle jamais de bonheur c'est bon les gars on sait comment ça marche Excel maintenant c'est bon la finance

  • Speaker #0

    ça va, c'est vrai, c'est important. On est d'accord. Il y a besoin de la finance, c'est une énergie comme une autre, l'argent, il n'y a pas de souci. Et elle n'est pas que moche. On voit des exemples d'utilité de l'argent qui sont moches, mais il y a plein de choses qui sont bien. Mais l'humain est primordial, j'allais dire toi, Nicolas, avec toi-même, moi, Guillaume, avec moi-même. C'est déjà ça. une fois que ça c'est fait, tu peux commencer à donner le reste d'énergie qui te reste aux autres. Nourris-toi déjà toi. Après, si tu peux aider les autres, et ça serait bien qu'il reste des gens charismatiques et qu'il y en ait tout le temps, il y en aura tout le temps. Dans une de leurs vies, ils peuvent un peu plus guider les autres, un peu plus. Mais l'essentiel, ça serait que tout le monde ait un peu d'énergie pour les autres. et donc oui je suis quelqu'un qui aime la mutualisation je suis quelqu'un qui avance avec les autres, j'avance pas tout seul et c'est vraiment tellement simple de donner et imaginer un jour recevoir ou pas, imaginer ça reviendra tout seul mais nos grands-mères savent le faire par coeur Encore une fois, on n'a rien inventé. Faire des câlins, apprendre, ton grand-père qui t'apprend des choses, à pêcher, etc., il ne le fait pas dans un but autre que de passer du bon moment. Et donc l'entreprise, je pense qu'on doit absolument, et on est capable de le faire. J'aurais parlé il y a 25 ans de faire du pilates en entreprise ou de faire du yoga en entreprise.

  • Speaker #1

    ce serait passé pour un fou.

  • Speaker #0

    On l'a fait avant les autres. Quand tu rentres chez moi, c'est quand même un endroit, il y a une permaculture. Quand je livre à des industriels des produits Techos et qu'ils rentrent et qu'il y a des poules, forcément, il y a encore des éléments à caler pour que les entreprises fassent complètement partie d'un écosystème. Mais en tout cas, ce qui est certain, c'est que ça sera l'humain.

  • Speaker #1

    il va guider tout ça donc c'est passionnant et donc t'as un état d'esprit tourné autour évidemment de la planète de l'humain,

  • Speaker #0

    t'as une boîte qui fait 4 millions tu rémunères les gens au minimum de 1000 euros à peu près net toi tu te rémunères j'imagine plus trop maintenant parce que j'ai la chance d'avoir un bon groupe donc je travaille plus trop en mode opérationnel par contre la boîte est rentable la boîte a toujours été rentable moi je suis un mec, je sais pas travailler au centime j'ai besoin d'avoir un matelas comme J'ai besoin d'avoir un matelas pour justement être capable d'être autonome et de pouvoir vibrer avec et faire vibrer cet argent. Donc, on a toujours été rentable. On a toujours été entre 12, 13, 14 de résultats d'exploitation. Et je ne veux pas moins parce qu'en dessous, je ne peux plus, comme je dis souvent, je ne peux plus trop payer la R&D.

  • Speaker #1

    Ok, donc tu investis cet argent en partie en R&D et une partie en dividende ?

  • Speaker #0

    Alors 2-3% R&D, 2-3% formation. On parlera peut-être du campus de formation après. Et voilà, donc il y a des investissements qui fait que... et puis de la trésor. aussi donc on met beaucoup en trésor on a toujours une trésorerie pléthore et qu'on fasse moins d'un million d'euros ou qu'on en fasse bientôt 90 c'est pareil on a toujours de la trésor pour être autonome c'est

  • Speaker #1

    ce qui fait la solidité de la boîte aussi c'est ce qui fait que tu dors peinard

  • Speaker #0

    ça c'est bien et puis du coup on peut s'essayer à des trucs je suis vachement respectueux des énergies en règle générale les gens qui ont de l'énergie ou l'énergie qu'on veut mettre sur un sujet quand on est bien focus bon bah l'argent franchement si je vous dis énergie et focus on est d'accord que tu vas pas jouer avec c'est bien d'en avoir tu la respectes quand même et si elle peut créer plus d'énergie bah tant mieux

  • Speaker #1

    Ok, et donc aujourd'hui c'est une boîte rentable, t'as une boîte de sens et donc t'as décidé d'avoir un nouveau projet en 2019 qui émerge, qui a un campus de formation, c'est ça ? Qui s'appelle le domaine de la source ?

  • Speaker #0

    Alors ça fait la rupture de toute façon j'ai toujours dit que j'aurais plusieurs vies professionnelles donc je monte cette boîte G30 Pige très vite elle tourne bien on n'est pas trop con, on se démerde, on avance le groupe avance il est à la bonne taille, moi j'aime bien cette taille, même si c'est même un peu grand par rapport à ce que j'imaginais au départ. Et puis, forcément, surtout avec H2Oat Home, on est humain à 100%. On donne 45% de notre compte d'exploitation à des gens. Ah, pas un RIB ! ça pose aussi pas un rib, à des gens. Et ces personnes-là, on a pour partie contribué à ce qu'ils aillent mieux. Je parle pas que pécunier. Donc on a des retours émotionnels vrais. qui me nourrissent et j'espère leur avoir aussi donné énormément d'énergie. Donc, j'ai cette chance d'avoir, dès le départ, un business très, très humain, avec beaucoup de retours clairs et précis.

  • Speaker #1

    Donc, campus de formation.

  • Speaker #0

    Donc, il était logique qu'après toutes ces années, il y ait une pause. Pour moi, c'était le virage dont j'avais besoin, qui est le monde agricole. Je voulais vraiment revenir au monde agricole et travailler avec l'agriculture autour de mes entreprises. Pas à Péta ou Chnoc, autour. Et j'avais aussi en tête de redonner à mon réseau et à mes équipes proches la possibilité d'être formé dans un endroit. Encore une fois, si je devais résumer ma vie de chef d'entreprise, je pense que je pourrais être identifié comme un passeur, un passeur d'informations. Pour ça, il faut un certain charisme. Pour ça, il faut héberger les personnes. Pour ça, il faut créer un mouvement. Et c'est mon job. Dans mon groupe, quand je dis que je ne bosse pas trop, c'est ça mon job. Mon job, c'est vraiment d'aller créer des projets, pas très loin de la stratégie du groupe, mais... comme si c'était un éclaireur qui partait seul, mais qui fait quand même partie d'une flotte. Donc l'amiral, maintenant, ce n'est plus moi. Moi, je m'occupe de ce petit bateau qui va me permettre d'aller chercher ce qu'on peut ajouter. L'agricole dans le monde de l'entreprise, je trouve ça génial. On a toujours parlé... J'ai toujours entendu parler des besoins qu'avait l'université ou l'enseignement en règle générale de se rapprocher des écoles d'ingénieurs, de se rapprocher des écoles supérieures en règle générale, ou de l'apprentissage d'ailleurs. C'est pareil, je pense, maintenant, au niveau d'éléments un petit peu plus spirituels. L'agriculture, c'est d'abord avant tout de l'observation. de là à faire un pas vers la contemplation, moi, je l'ai fait. Et donc, je trouve que l'entreprise peut vraiment être un endroit où ce côté manuel... Enfin, je souris parce qu'il y a peu de choses qui donnent autant de satisfaction. Alors, je peux prendre n'importe quelle image, celle qui me vient en tête. Tu nettoies ton jardin, tu fais un petit feu, le dimanche soir ton pull il sent le feu de bois, ça va. Tu fais un collage l'après-midi dans ton appartement alors qu'il pleut dehors, et ben t'as fait quelque chose. Il y a ton esprit qui a traversé tes mains et coupé un peu cette espèce d'intellectuel omniprésent. Qui est bien, l'intellectuel c'est très bien ! C'est très bien, ça fait des très belles choses. Mais encore une fois, pas que du fichier Excel, pas que de la projection chiffrée. laisser revenir... Et ça va, en France, on est bien doté. Je veux dire, l'art, en règle générale, fait encore partie, plus discrètement peut-être qu'avant, mais il est là. Donc on a de la romance, donc on a de la poésie encore quand même. Mais la créativité et le bricolage, c'est quand même des super choses. Ça fait du bien de travailler avec ces mains.

  • Speaker #1

    Et je me permets de faire un petit pont, parce que ceux qui nous écoutent sachent que ça, plutôt... Je suis assez sensible à la santé mentale et en fait toutes les activités que tu cites sont prouvées pour être les meilleures dans toutes les pathologies, de faire des activités créatives, de faire des activités manuelles, etc. Et justement parce que tu te focuses sur le réel et sur ce qui est présent plutôt que d'être dans ta tête.

  • Speaker #0

    Je comprends qu'on fasse des marathons. Je comprends moins quand on regarde son téléphone pour dire j'ai fait autant de pas par jour. Ça, moi, c'est là où je fais peut-être partie des anciens là-dessus. Je ne dis pas que ce n'est pas intéressant, mais souvent on en rigole quand on est dehors et qu'on fait de l'activité agricole. Quand on pense que les gens vont payer des salles de muscu. Alors qu'il faut être tendre avec soi, on va durer si possible 80-90 piges. Que ce soit musculairement parlant ou pour ses os, il faut mettre un peu plus de tendresse. Et c'est vrai que tout ça pour en revenir au campus, là-bas on est sur 26 hectares. On reçoit les équipes du siège 10 semaines par an, ça fait une centaine de personnes. Et les équipes du réseau H2O at home, 32 semaines, ça fait 320 personnes. qui sont formés On me pose souvent la question et c'est pas vraiment sur les techniques commerciales. c'est beaucoup plus sur l'épanouissement personnel.

  • Speaker #1

    Est-ce que j'allais te dire, est-ce qu'en fait, finalement, tu ne reçois pas les gens là-bas pour les former sur la technique, ce n'est pas le lieu, ce n'est pas le moment ?

  • Speaker #0

    Pas du tout. Tu as du management transversal, donc tu peux très bien avoir X équipes du siège qui ont à peu près une problématique similaire, mais ils ne sont pas dans les mêmes services. Tu peux avoir le responsable de service, la responsable de service, le manager, qui dit, OK, j'emmène mon équipe et on va faire telle formation. Et donc, il y a une responsable pédagogique qui crée... un peu plus pour la Joso, parce que c'est 320 personnes qui viennent en formation. Donc, il y a différentes étapes. On va plutôt être dans les étapes du manager et conscientiser quelles sont les différentes étapes. On va avoir toujours des outils très créatifs, du land art en anglais. Je ne sais pas pourquoi je dis ça en anglais, d'ailleurs. Bref, ils participent, ils vont à la serre. Pour moi, c'est central. Une serre, c'est juste magnifique. On peut créer, on peut faire de l'art, on peut ressortir et comprendre comment... Comment ça fonctionne, le compagnonnage entre les plantes ? En permaculture, c'est quand même quelque chose d'extraordinaire. Mettre des fraises dans de l'ail, ce n'est pas le truc qui devient en tête. Et pour autant, ils vont s'entraider. Et pour autant, ils vont nourrir la terre, ils vont donner des informations dans la terre, et la terre va se renforcer. C'est tellement de métaphores. Il y a tellement de métaphores entre la vie et ce qu'on pourrait faire dans le management, que moi, je le fais. Objectivement, je le fais. Et quand je vois... bien entendu les larmes, parce que c'est beau. Donc je voulais aussi ça, quoi. Je voulais que les gens se disent, non, qu'est-ce que je fais ici ? Et c'est beau, et la nature étant magnifique, on sort de là avec plein, plein, plein d'énergie. Donc c'est du long terme, parce que c'est pas non plus... C'est pas non plus le but que ça soit un truc de paillettes. Mais du coup, c'est important, parce que dans chaque site, j'ai dupliqué cette permaculture. en tout cas au minimum ce potager, on va dire, mais quand même permaculture, parce qu'on est sur un ensemble, on travaille sur les haies, on travaille sur les points d'eau, la diffusion passive, il y a vraiment beaucoup de choses qui fait que, je vais parler un peu de passeurs, parce que ça, franchement, si je dois parler d'une réussite, c'est celle-là. celle-là, j'arrive à passer cette énergie-là, j'arrive à avoir eu confiance en moi suffisamment pour aller au bout des choses, et c'est pour ça que c'est vraiment la chose pour moi primordiale, c'est de se faire confiance, d'aller vraiment là où on n'a pas forcément envie d'aller, mais d'apprendre à se connaître. Et à partir du moment où on apprend à se connaître, on se fait des trucs, et même les trucs les plus originaux peuvent devenir, 25 ans après, finalement à la mode, ou pas à la mode, peu importe, mais enfin, en tout cas, une force d'inspiration. Mais donc, ouais, le campus, c'est vraiment... Et puis c'est beau, on a la chance de travailler dans les huiles essentielles. Donc on est du côté de... On est un petit village qui s'appelle Lourmarin, à trois quarts d'heure au Nord-Ex, et pas loin du TGV, du coup. C'était ça le point de mire. dans un endroit où on pouvait s'exprimer avec 1500 pieds d'olivier qui étaient là, dont on prend soin, bien entendu, mais des éléments qui parleront aux gens qui connaissent un petit peu de la grosforesterie, de la forêt nourricière, des éléments qui font qu'on retrouve, encore une fois, comme la vraie vie, on retrouve des trucs qui ne sont pas beaux, des choses qui sont belles. mais surtout des choses qui sont dans la communion. Et ça, dans l'entreprise, c'est pareil. Je ne veux pas être gourou dans ce que je dis. On va forcément toujours dire ça quand tu es charismatique. Mais qu'est-ce que c'est plus beau de faire ensemble ? Qu'est-ce que c'est plus beau d'accepter les défauts ? Qu'est-ce que c'est chiant, le truc parfait ? j'imagine qu'un j'imagine qu'un metteur en scène j'imagine qu'un chef ou une chef d'orchestre doit au départ être dans l'hyper technique pour que ce soit parfait et plus ils prennent de l'expérience plus ils incorporent des trucs qui ont des défauts faut pas confondre le côté le côté passionnant du design le côté passionnant de retirer l'excédent pour que ça devienne très joli les trucs inutiles. Voilà, c'est ça un petit peu. Il ne faut pas confondre ce côté où on vient épurer pour ne pas avoir des choses inutiles. Va très bien dans le sens de combiner le management en entreprise et surtout quand on veut démarrer sa boîte et qu'on a des peurs, etc. Mais bon Dieu, c'est bien.

  • Speaker #1

    C'est normal, c'est les émotions de la vie. Ah,

  • Speaker #0

    mais c'est même bon ! C'est même bon ! Qu'est-ce que ça doit être chiant de ne pas avoir peur ? Parce que si tu ne doutes pas, si tu ne doutes pas, je ne sais même pas ce que c'est que... Ça ne va pas avec le mot créer, quoi. Ce n'est pas possible. Donc c'est bon, tant qu'on doute, c'est qu'on se remet en cause. Tant qu'on se remet en cause, on vit. Quand on sait tout...

  • Speaker #1

    ça doit être triste merci pour tes mots Guillaume pour les auditeurs parce qu'en effet ce domaine il est super beau et Guillaume il a fait une vidéo de à peu près 5 minutes qui montre, enfin qui est magnifique qu'on regardait d'ailleurs avec Nico avec mon monteur dans la voiture avant d'arriver et donc on la mettra dans les références pour que vous puissiez voir c'est la magie de Martin que je salue

  • Speaker #0

    qui a réussi à me faire pleurer à 8h parce que je ne suis pas très bon dans l'exercice qu'on fait ce matin. Ce n'est pas mon truc, tu le sais, je suis quand même plutôt discret. Et ce n'est pas pour autant que je ne suis pas enthousiaste. J'espère vous passer un peu d'enthousiasme dans cette interview parce que les trucs qui sont devant nous sont... énorme. Donc ça évoque beaucoup de peur. Et c'est vrai que la magie de la vidéo, ce qu'a fait Martin, c'est toute une équipe derrière moi. Moi je ne suis rien là-dedans. C'est vrai, à un moment donné, le chef d'orchestre. Donc ce n'est pas rien, ce n'est pas ce que je voulais dire. Mais en tout cas, je me suis toujours entouré de gens meilleurs que moi. toujours on peut pas être généraliste comme un chef d'entreprise et en même temps être bon partout donc la cuisinière là-bas Lola que je salue aussi qui fait tout en végé apprend c'était mon souhait de dire aux gens mais le végé c'est bon moi je suis pas j'ai fait végétarien Je suis revenu un peu en arrière parce que j'ai la chance de passer beaucoup de temps dans mon dernier projet maintenant, mon troisième volet de vie. Je le passe beaucoup en Corse et en Inde, ce n'est pas difficile d'être végétarien. C'est que du poulet en batterie. Enfin, excusez-moi, mais de ce que j'ai vu en Inde, c'est que du poulet en batterie, donc t'as tellement envie de manger de viande de toute façon. En France, c'est pas vrai. On a plein de petits éleveurs qui font ça avec passion. Et moi, j'ai la chance de passer beaucoup de temps en Corse. Et mon Dieu, ça serait bête encore une fois. Moi-même, j'ai appris, j'ai été naïf en disant On va essayer sans viande. Pourquoi j'ai fait sans viande ? C'est tout simplement, encore façon très pragmatique, on me présente l'histogramme de ce qu'ils consomment. sur notre planète et ce qui dérègle la planète, la viande rouge en fait partie. Et c'est le gros pavé. La viande blanche, elle fait ça. Il arrive des trucs qu'on a tous envie de continuer de manger, qui s'appellent du chocolat, boire du café et tout. Donc cet histogramme, il est horrible. Mais il est là. Donc encore une fois, moi, je ne suis pas du genre à passer à côté en disant je ne fais rien. Je ne comprends pas les leaders. Mes femmes de notre pays, je parlerai même pas des autres, en tout cas des pays proches de nous en Europe, qui sont pas encore dedans. Mais réveillez-vous, quoi. Arrêtez.

  • Speaker #1

    Ils sont pas encore dans quoi ?

  • Speaker #0

    Ils ont pas encore passé le cap d'avoir une consommation claire, quoi. Je veux pas citer de marque. Mais enfin, arrêtez, quoi. vous prêtez de vendre de l'eau en bouteille au prix d'un truc qui machin, qui vous appartient même pas et le tout encore ré-emballé vous faites des efforts pour moins emballer, alors du coup vous allez dire que vous êtes une boîte écolote mais t'es pas en colère ? je l'aurai jusqu'à la fin de ma vie je sais maintenant que l'humour, le bien-être la cohérence de tout ça et le fait que tout s'est pas fait en un jour comme je disais tout à l'heure, tout ne peut pas être parfait mais par contre Oui. Les gens qui ont un cerveau bien fait, il y en a. Et on a la chance d'être dans un pays où l'éducation est là, et elle n'est pas trop trop chère. Elle était pas trop trop chère. fait qu'on a des bons cerveaux.

  • Speaker #1

    Pour toi, ce qui te met vraiment en colère, c'est les gens qui n'ont pas pris conscience et qui ne bougent pas. À partir du moment où il y a de la volonté...

  • Speaker #0

    Je ne peux pas l'englober, Nicolas. Je n'en sais rien. Ce que je sais, c'est que ça ne bouge pas tellement. Qu'un rayon de supermarché reste un rayon de supermarché pour l'instant, qu'il soit en ligne ou qu'il soit en dur, en physique. Ce que je sais, c'est que je ne vais pas attendre ni de la caissière, ni du gars qui est derrière en train de fabriquer de la palette. Je ne vais pas lui reprocher des choses où lui, il n'a pas forcément les moyens de faire des choses. Non, j'en ai marre que moi, je défends le peuple. J'en ai marre qu'on tape sur la tête du peuple en disant fais ceci, fais cela, machin, prends le train, mais allez vous faire. Je peux pas, on est à l'écran. Donc ça va pas, non ? Vous mettez pas votre législation en place, ça coûte moins cher de prendre l'avion, et vous allez dire aux gens qu'il faut mieux consommer. Vous allez leur dire qu'il faut consommer des panneaux solaires. Et des panneaux solaires, vous savez très bien que c'est du made in China. J'ai rien contre les Chinois, ils ont le droit de vivre. Mais on joue pas dans les mêmes cours. On ne va pas non plus s'amuser encore des années à faire croire que c'est pas normal, etc. Et on paye des gens 300 balles dans des pays ou 200 balles par mois. Et on se dit, bah oui, mais moi, je n'ai pas les moyens d'être dans le bio, Guillaume. Tu n'as pas les moyens de quoi d'être dans le bio ? C'est quoi ton raisonnement ? Je veux dire, aller, c'est à l'État de gérer les choses pour qu'à un moment donné... Alors, quoi faire ? Je vais un peu vite dans le machin. Bien entendu que moi, je suis un enfant du commerce international. Bien entendu, je fais partie de la génération où on a retiré toutes les barrières douanières. Là, force est de constater que puisqu'on reste sur des choses qui font que les salaires ne sont pas les mêmes, il va falloir bien trouver autre chose. Donc, soit on est rétrograde et on remet des barrières douanières, et forcément, tu comprendras que ça ne me va pas non plus. Donc, l'autre chose, c'est de réinventer. et mettons du bonheur alors heureusement mettons du bonheur dans notre PIB et c'est pour ça que je pense à Timothée Parry je cite lui, il y en a d'autres mais Timothée Parry c'est un jeune il me fait bien délirer. Il a 30 piges, ou 32, ou peu importe, excuse-moi, pour lui, je ne connais pas assez. Mais j'aime son bouquin, c'est un de mes bras droits ici qui m'a fait connaître Timothée Paré, que j'aurais tendance à l'appeler Timothée, il est rentré dans notre codire, lui, sans s'en rendre compte. Et c'est un économiste. Donc il a fait les études pour ça, encore une fois, il faut laisser faire les métiers aux gens qui... Donc lui, il pourrait peut-être faire de la politique, j'en sais rien. En tout cas, il a bien écrit, et ce qui est dingue, ce qui est dingue, moi j'ai découvert ça en 2024, il explique dans son bouquin qu'on s'est raccrochés au PIB, parce que c'était le seul truc commun qu'on avait dans plusieurs pays après la guerre, après la Deuxième Guerre. Donc on est parti là-dessus. Ce qui a déclenché des éléments en disant Toi, tu fais partie des pays développés, toi tu fais partie des pays en voie de développement, etc.

  • Speaker #1

    On a classé.

  • Speaker #0

    Mais ce qui devient débile ! Ce qui devient débile ! Enfin, ils sont à 1,6 milliard en Inde. Qu'est-ce qu'on est en Europe ?

  • Speaker #1

    et puis tu vois si on peut aller plus loin ça donne des classements économiques mais tu parles de bonheur moi que j'ai beaucoup voyagé aussi en Asie ou même en Amérique je pense pas qu'il y ait un lien direct entre l'argent et le bonheur pour

  • Speaker #0

    avoir beaucoup voyagé en Thaïlande c'est même quelque chose dont heureusement pour moi l'argent c'est une énergie comme tu as compris comme je l'ai dit donc je me suis dit fais attention mais alors par contre j'ai 56 piges donc vous comprendrez bien que la transmission ça fait quand même partie de ma tête du chef d'entreprise depuis quand même quelques années l'argent a plutôt sclérosé des familles et c'est rarement très bon à la fin, donc autant le partager le plus vite. Là, ça fait une énergie qui est quand même positive. Et donc, Timothée Parry explique, ce n'était pas le premier, mais il explique bien, c'est un livre moderne, justement, qu'il n'y avait pas de possibilité d'introduire des éléments autour du bonheur. C'est dommage. Et donc, c'est ça qu'il faut refaire. Quand il parle de décroissance, où tout le monde a peur de ce mot décroissance, ce n'est pas vraiment ça qu'il faut retenir. Ce qu'il faut retenir, c'est le partage. C'est que ce milliard et demi d'Indiens dont je parle, ce qu'on a déjà vu avec la Chine et ce qu'on va voir avec l'Afrique, je leur souhaite de tout cœur dans la décennie qui arrive, c'est bien d'accepter que tout le monde puisse au minimum faire pipi dans la toilette. Je ne vois pas ce qui est compliqué à comprendre là-dedans. Merde, c'est des parents, c'est des enfants, c'est des gens qui ont le droit de vivre comme tout le monde. À partir du moment où on est content d'avoir des dents qui tiennent la route. acceptons que tout le monde ait des dents qui tiennent la route, enfin. C'est ça qu'on doit juste retenir. Et forcément, je suis pour ce mouvement d'un milliard de fermes d'un hectare que des multinationales de l'agro, que je respecte. Mais ils ont fait leur temps. Rendons la terre au peuple, point barre. Ce n'est pas des éléments, la vie politique doit s'occuper de la santé, de réguler un peu les transports, quelques normes, on est d'accord, bien sûr, il faut machin, l'éducation, l'art, c'est ça le job de l'art de gérer la cité, de la politique, mais pas de se mêler. de ne pas laisser faire... C'est un petit peu communiste, les gens vont dire ça. Ce n'est pas vrai. Moi, je ne veux pas l'attacher à un parti politique. C'est du partage normal. Les gens, derrière, si on veut sortir du bonheur, il faut bien qu'à un moment donné, le mot partage soit là. La fête des voisins, quand elle est sortie, c'était génial. Je ne sais pas ce qu'elle est devenue. Si je dis que je ne sais pas, c'est que je pense qu'elle a mal tourné. Mais ce n'est pas vrai, parce qu'il y a plein d'endroits où ça doit être encore top.

  • Speaker #1

    Elle existe encore. Je fais une dédicace à ma maman, qui habite en Normandie, dans un village près de Duclercq. Et il y a la fête des voisins, qui marche très bien.

  • Speaker #0

    Et regarde, ton visage, on ne le voit pas à la caméra, il s'est rempli de soleil. Tu vois, c'est aussi simple que ça. Donc, c'est une évidence. De toute façon... tu deviens tout aigri, t'as trop de sous, tu viens cacher dans un coin, t'as plus la valeur des choses, c'est absolument ridicule. C'est qui qui a le plus gros voilier, c'est qui qui a le plus gros bateau, c'est qui qui a le plus gros bagnole, on arrête quand là ? On arrête quand cette connerie d'ego là ? C'est vraiment, c'est pour ça que oui, je suis un peu dur face aux gens qui ont un bon cerveau, parce que ça, ils le savent. Ils savent que l'ego, c'est pas terrible. donc moi-même j'ai pas le parcours parfait j'ai bien dû moi-même me dire plusieurs fois mais Guillaume t'es en train de déconner là t'es en train de partir dans le truc à la fin de la fin on a quand même je me retourne, de la chance de vivre sur cette planète elle est magnifique donc forcément comme un papa comme une maman, comme n'importe quel terrien on va se dire oula ouf Ça y est, maintenant on voit le truc arriver.

  • Speaker #1

    Tu as dit un truc... Comment on fait pour ne pas partir dans le truc ?

  • Speaker #0

    Partir où dans le truc ? Dans quel truc ?

  • Speaker #1

    De ce que j'ai compris dans ce que tu disais, c'est qu'à un moment... on oublie l'essentiel et tu parlais qu'il y a des personnes qui achètent des bateaux trois bateaux, des trucs et des machins et pour éviter justement,

  • Speaker #0

    pour rester alors c'est marrant parce que je me mets en mode projection, tu me verras rarement critiquer et le passé et le présent ça sert à rien le présent il vient de terminer la seconde elle vient de passer et le passé c'est écrit mais c'est fait et donc je pense que je pense qu'être bien avec soi-même c'est super important n'importe où on se trouve sur la planète pour ça il faut accepter de moins travailler, accepter que notre société soit plus enclin à de la pause. On est allé beaucoup trop vite, on va beaucoup trop vite, on est des singes chavants, c'est certain, mais on va beaucoup trop vite parce qu'on s'oublie. Donc je pense aux mots contemplation. Je pense à ce qui me concerne, que le monde extérieur, la campagne, la mer, les éléments de nature, moi, me vont bien comme à plein de gens. Mais je pense que ça doit être la même chose, je ne sais pas parce que je ne suis pas dans l'écriture, ça doit être la même chose dans l'art en règle générale. Et on revient au fait d'avoir des temps de pause et de faire soi-même. Et en plus, on a un mouvement qui se crée, qui est très chouette depuis une dizaine d'années, en plus français, qui s'appelle l'Otech, l'Otech Lab, à des jeunes super top. Sincèrement, ça bouge sur en Angle, mais ça bouge partout. Ils sont un peu partout maintenant sur la planète. Ça, c'est très chouette. c'est ni plus ni moins que du bon sens. Mais on peut l'appeler comme on veut, low-tech lab, on peut l'appeler bricolage, peu importe, c'est quand même la mutualisation de l'information en open source de ce qu'ils font, c'est juste génial. Donc tu vois, je pense que c'est ces moments-là qui permettent de ne pas partir en cacahuète. J'en ai trop vu. J'ai eu la chance de faire du bateau pendant des années. J'en ai vu beaucoup. Je rigole parce que c'est pas très... C'est cynique, mais bon. J'en ai vu beaucoup avec des énormes bateaux, tout seul.

  • Speaker #1

    C'est triste.

  • Speaker #0

    Oh, mon Dieu. Tu vois ce que je veux dire ? C'est l'antithèse de la table où ta grand-mère t'a fait des gaufres et il y a tous les cousins qui sont là. C'est l'antithèse. C'est l'antithèse de savoir ouvrir sa porte, d'aller voir ses voisins, d'accepter les différences. J'ai l'impression d'être très normal quand je te dis ça. J'ai l'impression que c'est un pouvoir qu'on a en France et qu'il ne faut pas négliger. On a toujours été ouverts d'esprit et on est quand même des gens qui avons foi. Mais encore une fois, ma compagne est indienne et souvent elle rigole en disant Mais tiens, vous êtes à table, vous parlez encore de bouffe. et je dis ah bon, et vous, vous faites quoi ? mais voilà, on a la chance d'être à un pays où on mange bien et on vit bien, et on vit bien si on s'approchait de ces moments-là donc c'est sûr que forcément je ne vais pas en grande distribution depuis 30 ans, c'est un choix bien entendu, j'ai mon potager bien entendu, je cuisine bien entendu, je prends le temps et c'est pour ça qu'en management ici on a des lois en France, donc je me suis accroché aux 35 heures parce que c'est partant de là qu'on peut faire de l'annualisation c'est un peu dommage d'ailleurs si jamais ce podcast arrivait à quelques oreilles de dirigeantes et dirigeants de ce pays pourquoi pas sur les 32 heures on peut pas s'amuser à faire aussi l'annualisation, moi je suis pour respecter les âges t'as 20 ans, 30 ans, ton cerveau il pétille t'as 30 ans, 40 ans, ton cerveau il pétille un tout petit peu moins et en plus tu peux avoir des gosses donc ton occupation elle commence à être dingue mais par contre ce qui est certain c'est que t'as toujours pas encore un beau canapé t'as un lit qu'il faudra peut-être changer tu commences à découvrir enfin les vacances etc etc donc bref allez-y, bossez le boulot c'est pas tout ce qu'on entend quoi Ce n'est pas une règle à la couillon de dire j'ai le droit à quoi, etc. Mais épanouis-toi. Le boulot, c'est de l'épanouissement. C'est dommage. Moi, je suis de la génération où je n'ai pas connu ça et je connais ça maintenant. Et on est plein à se dire mais pourquoi ? Pourquoi le boulot est réduit à juste des horaires, de l'argent, de machin ? Mon Dieu, moi je viens d'une famille où mon grand-père a commencé ouvrier. à la SNECMA, dans les moteurs d'avion, et il a fini ingénieur maison. C'est quand même joli. C'est pas que de l'argent.

  • Speaker #1

    Tu trouves que la valeur travail, ça se perd ?

  • Speaker #0

    J'en sais rien, je te dis, je parlerai toujours du futur. J'en sais rien. Je sais pas, ce que je veux juste te dire, c'est que c'est de l'épanouissement. C'est tout. Donc, il ne faut pas voir ça comme quelque chose de... Bien sûr que le gars qui va me dire, ou la personne qui va me dire, bah ouais, mais toi, t'es gentil, t'es chef d'entreprise, tu gagnes de la thune, et machin, et bidule, et nanani, nanana. D'abord, un, je gagne de la thune, oui. J'en redistribue, deux, j'ai la responsabilité de tout ça. Chacun qui me dit ça, je dis, vas-y, prends ma place. pas de problème, je te file mon écharpe, si tu veux, si tu l'aimes pas, je t'en trouve une autre, prends ma place, c'est pas si simple que ça, quoi. Et deux, et deux, c'est la même phrase que, ouais, mais le bio c'est cher, ouais, mais machin, mais remets-toi en cause. Moi, j'ai payé mes études, j'ai fait serveur pour payer mes études. Bon, ben, je comprends que tu sois serveur au McDo maintenant. dans un truc qui a un peu plus de sens, tant mieux, mais que tu payes tes études, c'est normal. Donc il y a plein de choses qu'on peut faire comme ça, et pour revenir au sujet de notre discussion, franchement, à partir de 50 ans, c'est pas mal de bosser que le matin. C'est pas mal le compteur tourne. Donc si tu peux profiter un peu. Donc faut pas non plus être dans le truc où c'est les jeunes qui ont tout. pas tout à fait respectueux. J'en croise des gens en colère. J'aime bien avoir des gens en colère autour de moi. Des gens qui veulent que ça bouge, etc. Ouais, je construirai pas de maison, j'ai pas envie de tomber dans le système, des emprunts, des machins, des bidules. Ah, et tu vas dormir où ? Bah, chez mon pote, là, machin, on partage, nanana. J'ai dit ok, nickel. On partage, c'est top. Et qu'ils aient qu'un construit la maison. On croit que c'est quelqu'un qui s'est fait mal au dos avec sa brouette ? Donc, c'est charmant, c'est bien de réinventer le système et de dire non, je ne rentre pas dans le dossier boulot, etc. Pour l'instant, c'est quand même le seul truc qu'on a trouvé qui permet de créer une valeur. Et cette valeur, si elle est bien, quand elle est bien orientée, va permettre d'améliorer la santé et de faire de l'éducation, qui sont quand même les deux piliers d'une démocratie qui tourne. Donc, je veux bien des gens en colère, je veux bien aussi des jeunes qui participent et j'adorerais avoir une liberté plus accrue au niveau du management des carrières, vers le fait qu'on peut, c'est tellement joli d'avoir un groupe hétéroclite complet avec des personnes qui sont... plus âgés, avec des personnes qui sont jeunes, etc. Mais il faut avouer qu'en toute simplicité, je ne veux choquer personne avec ma vie, je ne vois pas l'intérêt de la retraite. Je le sais depuis des années, mais plus je m'en approche, plus je vois que non, je peux transmettre, je peux aider. Tu me demandais, non, je ne me paye plus trop. Mais quand on se payait, on avait une règle de 10 entre le plus bas salaire et le plus haut salaire, pour répondre à ta question de tout à l'heure. Donc oui, je me suis payé dans les 20 000 balles par mois. Merci. et c'est là où c'est que 20 000 balles. Ce que je veux dire par là, c'est que j'aurais pu me payer beaucoup plus. Mais justement, ça ne m'intéresse pas tellement. Quand je dis que c'est que 20 000 balles, c'est parce que je respecte que que 4 000 balles, c'est tout juste, tout juste, pour essayer d'imaginer emmener ses enfants à l'école. Et c'est pour ça que je dis que c'est que 20 000 balles, ce n'est pas non plus avec ça que tu peux faire des trucs de dingue. Donc j'ai bien la conscience que 4 000 balles, Donc quand on parle d'un SMIG, moi je suis un chef d'entreprise, je n'ai pas besoin ni de, je ne vais pas nommer un syndicat, ni d'un syndicat, ni d'un parti politique pour m'expliquer comment il faut faire. Moi j'ai des gars qui fabriquent. J'ai des gens qui se lèvent le matin à 5h du matin pour être en poste à 6h, et il y a des compresseurs chez moi. C'est encore grâce à la vente à domicile, et on a pu et on continue de fabriquer. C'est chaud de fabriquer dans tous ces trucs qu'on nous impose.

  • Speaker #1

    Guillaume, tu as parlé de la jeunesse. La jeunesse et de la diversité, c'est important dans le monde de l'entreprise, etc. Je suis d'accord avec toi. Et en même temps, cette jeunesse, il y a quand même une réalité pour travailler dessus. Il y a des chiffres qui sont tristes, mais après, ils sont plus ou moins vrais ou pas. Mais en tout cas, il y a quand même un mal-être. On parle de 40% de jeunes qui sont en dépression. Comment on fait pour apprendre à se connaître ? Tu as déjà donné quelques clés, mais selon toi.

  • Speaker #0

    Alors, je répondrai avec écart-type. Donc ça, c'est peut-être mes études de maths, mais bon. En gros, la difficulté n'est pas de gérer que ça soit plus ou ça soit moins dans sa vie. La difficulté, ce n'est pas de faire plus, je veux dire, ou de faire moins. C'est de gérer l'écart. Donc la problématique, c'est que si dans les écoles ou dans le rythme des startups, depuis maintenant une trentaine d'années, on se met à tel niveau et on ne se réfère qu'aux gens qui ont du coup très bien réussi, j'imagine que chez les artistes, il y en aura toujours eu des coups de blouse. Parce qu'il y en a un qui est réussi pour 10 000 qui essayent. Donc le monde des startups et de la société, c'est aussi un peu pareil. et donc je pense que ces temps de pause dont je vous parlais tout à l'heure devraient être inclus dans l'incubation de la création de sa boîte et non pas de courir dans tous les sens ça peut peut-être paraître j'en sais rien, has been Bien sûr qu'on peut se féliciter de telle levée de fonds ou de telle société qui fait déjà 300 millions alors qu'elle n'a que quelques années ou 500 millions ou peu importe. Mais c'est quand même rare. Comment tu peux tout mettre ? Le sens que tu veux mettre dans une entreprise aussi rapidement que ça ? Ce que je veux dire, c'est que... Vous avez un élément que je n'avais pas, qui est cette espèce de sablier qui s'est mis en route, inéluctable, sur comment on va vivre ensemble. Comment c'est possible ? Parce que moi j'étais étudiant, on était 4 milliards seulement, c'est du délire ! On est 8 !

  • Speaker #1

    mais tu comprends c'est aussi que pour ça va être compliqué pour les jeunes actuellement c'est ça pour les jeunes en fait un des éléments qui explique notamment le mal-être c'est l'éco-anxiété en fait c'est toutes ces problématiques qui arrivent et qui rajoutent je m'en sers dans le monde du travail l'éco-anxiété les guerres le nombre de personnes sur la planète et bien là on a

  • Speaker #0

    Un gars qui m'a toujours inspiré grâce à ma tante, on revient sur ma tante, qui m'a effilé un des bouquins de Rabhi. Et là, ça s'appelle le colibri. Lui, il a appelé ça le colibri. On aurait pu l'appeler le martin pêcheur, c'est plus local. Le colibri, on n'en a pas tellement en France. Mais c'est à peu près les mêmes beautés d'oiseaux. Et sa fable tient toujours. essaye, tente à ton petit niveau et donc rapproche-toi de la planète de la Terre pardon, rapproche-toi des éléments vivants, du vivant prends une vie un peu plus vivante et il y aura moins d'anxiété je sais pas si je m'exprime bien, si ça se comprend bien mais en gros, vise pas trop on apprend à tout. Il faut réussir très vite, prendre la place très vite. On a des émissions à la télé où il y a des gens qui n'ont pas trop mal réussi et qui mettent des sous et qui essayent, etc. C'est sympa. C'est très sympa. C'est gentil de partager son temps et de faire ça. Mais de suite, on est dans ce diagramme infernal du ROI. Et c'est une grande maladie, le ROI. une grande maladie.

  • Speaker #1

    C'est-à-dire ?

  • Speaker #0

    Est-ce que tu crois qu'un arbre du vivant, il se dit je vais pousser s'il y a un héroï ? La nature autour de nous, le don, la générosité, je pourrais mettre tellement d'adjectifs sur des choses qui t'amènent à beaucoup plus de bonheur que ce retour sur investissement. Et moi qui suis de je donne et puis je verrai bien si je récupère. Forcément, le ROI... Et souvent, je parle de ça quand on parle d'argent. Je dis, plus t'en es détaché. Moi, plus tu le vis comme, encore une fois, une énergie nécessaire, mais plus tu sais que ça n'amène pas à autre chose que figer, plus ou moins, des frontières, des pays, des mentalités, peu importe, des habitudes en tout cas qui ne sont pas très terribles, j'allais dire que c'est un peu comme l'arthrose. ça finit par de toute façon te manger d'une manière ou d'une autre. Donc fais attention et pour ne pas avoir d'arthrose, justement, fais attention à ta nourriture. C'est ta première cosmétique intérieure. C'est le premier truc. Et quand on est en train de jouer avec l'eau, bien sûr que l'éco-anxiété, elle est là. Mais il n'y a pas que les jeunes, tout le monde. Donc je te dis, la seule chose qui me soigne par rapport à ça, c'est les petites actions. d'où le mouvement Colibri, les petites actions. Garder un peu de colère quand même, pour ne pas être trop naïf, et agir dans son quotidien. Il n'y a pas mieux, il n'y a pas plus enthousiasmant qu'un mec ou une dame qui donne de son temps pour donner à manger aux gens qui en ont besoin. Il n'y a pas plus enthousiasmant que de partager un champ ensemble, à travailler, ou s'entraider entre voisins, parce qu'on a un coup de bourre et les voisins viennent aider, et puis on avance du coup un peu plus vite. Tu passes d'un mouvement comme ça, où tu dis, les bras m'en tombent, à, t'invenez... j'ouvre une bouteille et on y va et merci et je vous ai fait à manger donc c'est simple en fait il n'y a pas grand chose à faire, il faut juste arrêter de se mettre sur une branche où on ne s'aime pas on est en train de se dire qu'on n'est pas beau en effet, c'est comme d'habitude c'est simple si tu as fait des choses pas belles et qu'à un moment donné, tu ne fais pas un mea culpa, tu te traînes ton bordel. Donc, on reste assis sur cette branche qu'on est en train de scier, en disant, ouais, mais les hommes, ceci, nanana, il y a ça qui ne va pas. Mais quand tu écoutes la radio, parce que moi, je ne regarde plus la télé non plus, quand tu écoutes la radio, moi, je l'écoute une demi-heure. même à la radio, qui pourtant, tu n'as pas d'image. Donc, c'est quand même un peu moins dur à prendre. Comme ça que moi, je le visualise. Ça reste quand même aussi rythmé par ces fameux ROI. Je pense que tous les journalistes, s'ils m'écoutent, vont dire, si on pouvait revenir à quelque chose d'un petit peu plus. Et d'ailleurs, les podcasts, c'est quand même cool.

  • Speaker #1

    Qualitatif.

  • Speaker #0

    Ah bah oui, on peut un peu s'exprimer. Moi, je le dis clairement, je ne suis pas quelqu'un d'interview. J'aime bien faire et montrer. J'ai du mal à faire croire que j'ai telle position, ou que cette position est mieux, ou que je suis qui, moi, pour donner un conseil ? Rien. Donc, du coup, j'ai du mal, toujours, avec les interviews. Là, voilà, tu prends le temps. Alors, c'est... Peut-être qu'encore une fois, les gens ne vont pas écouter parce que c'est trop long. tu transfères une vidéo ou un truc à quelqu'un, si c'est trois minutes, ça va. Cinq, ça commence à être long. Plus de dix, une heure. Voilà, donc, c'est des choix. C'est des choix. Je pense que les jeunes ont cette faculté et doivent garder cette faculté de pouvoir réinventer les choses. Forcément, j'adore ces jeunes de Polytech ou d'Agrotech. qui disent non, je ne rejoins pas le système et je montre autre chose. J'adore. J'adore parce que s'il n'y a qu'eux qui peuvent le faire. Moi, je peux le faire encore parce que j'ai gardé mon esprit. Mais ce n'est pas évident de détruire pour reconstruire. Ça fait toujours peur. Encore une fois, c'est fondamental. Mais dans les chiffres clés, le 8 à plat, c'est l'infini. Tout est une éternelle destruction. En Inde, c'est un dieu qui signifie toujours la destruction. Ce n'est pas grave de détruire pour reconstruire. c'est la vie. C'est la vie, il faut qu'on accepte la mort aussi. Donc il y a plein de choses comme ça qui sont beaucoup plus intéressantes à travailler philosophiquement parlant pour arriver vers le bonheur qu'uniquement Excel. J'aime bien Excel, il est sympa, on s'en est tous servis d'Excel, c'est cool. Celui qui ne maîtrise pas Excel, tant pis pour lui, il vaut mieux le maîtriser. Ça fait faire ton compte d'exploitation, ça te fait faire plein de trucs, etc. C'est top, parler l'anglais, c'est top. C'est comme ça, on ne va pas non plus râler. C'est la langue qui est ressortie, etc. Pourquoi je vais en Inde ? J'ai l'impression que ce peuple, malgré tous ses défauts, est le peuple béni des dieux. J'ai l'impression que c'est le peuple... Tout passe ! Ils sont à un milliard, ils roulent, ils se font juste un signe de tête, ça passe, ils se disent mais comment, il n'y a pas eu d'accident ? Et il y a plein de trucs qui ne vont pas. Le droit de la femme, ça ne va pas du tout. L'exploitation, la différence entre la ville et la campagne, alors elle est monstrueuse, etc. Il y a plein de trucs qui ne vont pas. Mais ça n'empêche que j'ai l'impression qu'ils sont là, dans notre planète, pour montrer que c'est possible d'aller vers la spiritualité. Et ce n'est pas moi qui le dis, c'est des penseurs. Et ils ont raison. donc quand je parle de pause je suis chef d'entreprise je peux pas parler de méditation c'est trop tôt comme je pourrais le faire dans 25 ans je le ferais avec une voix un peu plus posée je pense mais voilà c'est tout, c'est des acceptations de société et donc quand on peut commencer à remettre le bonheur dans cette espèce de PIB additionner d'autres choses il y a selon Timothée Paré que déjà des pays qui le font sans citer le Bhoutan, je crois qu'il a cité d'autres pays comme la Nouvelle-Zélande. Et donc, rentrer ça dans la Constitution, puisqu'on est en mars 2024, on a eu quand même dans notre Constitution, ces derniers jours, un grand événement qui est arrivé. Tant mieux qu'on l'ait posé, tant mieux qu'on l'ait conscientisé, tant mieux qu'on en ait fait un petit peu la fête. Voilà des éléments de bonheur. des éléments de liberté, de choix, et je ne critique pas la religion, je comprends ce qu'ils disent aussi, mais pour autant, la liberté, d'un coup, le respect, d'un coup, le droit à ce choix amène un vent, voilà, c'est ce que ça s'appelle du bonheur ou pas, c'est difficile de répondre à ce que c'est le bonheur, moi je sais que je peux le passer. dans le monde de l'entreprise et d'incorporer ça. Et ça me remplit déjà de bonheur. Donc voilà, mettre des éléments un peu plus posés, sages, dans la vie d'une entreprise n'empêchera pas le REER. Oui, ça va, on est fracassé, on est formé de A à Z là-dessus. C'est notre zone de confort. C'est pour ça que la finance ne m'intéresse pas tellement. C'est un peu trop facile. On est tombé dedans. On a tous à peu près compris comment ça fonctionnait. Si on démarre de zéro, si on paye ses études, etc., c'est pas mal parce que du coup, on a la vraie valeur des choses. Ça non plus, il ne faut pas l'oublier. Ce n'est pas tout de faire un prêt pour payer ses études. J'aime bien rencontrer des jeunes qui travaillent l'été et le soir pour payer leurs études. Moi, je l'ai fait, j'en suis pas mort, et je trouve que c'est vraiment intéressant. Et après, cette énergie d'essayer plein de trucs quand on est jeune, c'est génial, quoi. on peut aller faire du wake en deux secondes sans trop se poser de questions, sans trop faire d'échauffement. On peut aller apprendre plein de choses et très vite et en différentes langues, etc. Donc, passez du temps aussi à apprendre, à vous connaître. Passez du temps aussi à apprendre en disant, c'est une phrase que je dis souvent parce qu'elle me fait rire tout le temps, je dis souvent, je dis, aujourd'hui, je n'ai rien fait. Mais alors, je l'ai bien fait. Apprenez à rien faire. être un verbe tout aussi important que de faire et ça permet de durer

  • Speaker #1

    Je reviens sur ce que tu disais, tu parlais de méditation. C'est vrai que c'est peut-être un peu tôt en entreprise, et pourtant c'est dommage parce que la méditation souffre d'aucun débat scientifique sur le fait que ça apporte du bien-être aux gens. Je parle en médecine. Et donc forcément en entreprise, c'est cool aussi. Tu as parlé de bonheur. Alors c'est difficile évidemment de définir le bonheur, mais si tu fais... si on devait tenter, si on pouvait tenter une définition très simple du bonheur, en quelques mots ?

  • Speaker #0

    Ça reste encore un peu trop abstrait pour moi, pour être capable de répondre à cette question. Bien entendu, je retire les définitions classiques des choses. Mais en tout cas, sur la... sur la... les moments de contemplation, quels qu'ils soient, parce qu'on parle de méditation, parce que c'est quand même plus pratique à faire, on n'a pas besoin de s'habiller, moi je fais de l'apnée. Dans ces moments-là, je veux dire, comme je ne me suis pas oublié, comme je suis dans mon élément. J'aurais pu faire, je ne sais pas moi, du vol à voile, peu importe. Peut-être dans son sport en règle générale, ou dans sa vie aussi. Je mets des routines. Comme tout le monde, je n'arrive pas à suivre tout le temps. Mais j'essaie de mettre des routines, et dans ces routines, je n'oublie pas de m'émerveiller. Est-ce que c'est ça ? Je pense que oui. On est sur une route. On est sur une route où on partage, on est sur une route où on travaille ensemble, on est sur une route où on a la valeur et la conscience de ce travail qui peut servir d'autres personnes et pas forcément que nous. L'argent, dans ces cas-là, il tombe. Arrêtez de se focusser sur le fait qu'il faut que je gagne de l'argent. Quand tu fais quelque chose qui te ressemble, l'argent, il tombe. Il y en a plein d'argent, c'est fait pour à la rigueur, c'est même tellement simple à comprendre que c'est cette avidité, il y en a quelques-uns qui vont l'avoir et qui vont réussir avec cet argent-là. Mais moins tu es intéressé par ça, plus il arrive si tu fais quelque chose en conscience, si tu fais quelque chose qui te ressemble. Donc forcément, pour arriver à tout ça, il faut créer dans sa routine quotidienne des moments de pauses, des moments qui nous ressemblent, des moments qui nous inspirent, des moments où c'est pour ça que je parle de route du bonheur plus qu'autre chose. Et en tout cas... les entreprises qui décident et se disent j'ai envie d'être dans une entreprise du bonheur, ce n'était pas moi, c'est Tony H. qui a écrit ça il y a des années, un jeune surdoué aux Etats-Unis qui avait fait une entreprise qui était tellement chouette que les gens téléphonaient pour avoir du SAV alors que ce n'était pas du tout leur métier, mais leur relation client était tellement bonne. que les gens appelaient pour avoir d'autres informations, alors qu'ils vendaient des chaussures. C'était la marque Zappos, qui a été rachetée, je pense, par Amazon depuis. Et ce gars a écrit sur l'entreprise du bonheur, à la mode américaine. Moi, je viens rajouter un peu à la mode French Touch, cette épicurie. picurisme et picurien qu'on a dans nos gènes, grâce à nos aînés et qui traversent à la fois cette convivialité du quotidien, le peuple français est un peuple généreux. Dès qu'il y a des grosses merdouilles, tout le monde répond. On ne peut pas l'oublier. Donc encore une fois, arrêtons de se mettre sur une branche où on se trouve moche. Acceptons qu'on est moche. pour partie. Mais acceptons aussi qu'il y a du beau. Et donc, tout ça fait qu'après, tu consommes moins. T'as pas besoin. C'est juste rigolo et ridicule. Ridicule. D'où la personne qui est tout seul sur son bateau. Ça en devient ridicule. Donc, ça va très vite à retrouver du bonheur. C'est juste à se poser et à se dire Ok, je fais ça et ça, ça me plaît. Donc, il faut apprendre à se connaître. Et ça, on ne le fait pas tellement à l'école. Tout à fait. Ah non, si je dis égoïste, ce n'est pas un adjectif positif, alors que c'est méga important.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    Demande à un gamin, un enfant à qui tu as offert un jouet, de le partager. Pas d'accord tout de suite, après il va le faire. Mais le premier réflexe, ce n'est pas évident. Et donc, il faut apprendre à se connaître, apprendre à se dire, moi j'ai décidé de... j'ai pas rien à venir en vélo, tel agissement, j'adore les ourailles, les mollots, les gens que je suis comme ça qui sont en train de booster le train sur des incohérences dont on parlait tout à l'heure, complètes en termes de fiscalisation et de machin, et pourquoi on pousse pas le train, mais pas que pour le bilan carbone, pour le temps, Nicolas. Le voyage, il est pas pareil, tu pars en colo. Nous, le réseau H2O, l'année prochaine, il va à Barcelone en train. Tout le monde va se réunir à Gare de Lyon. Et j'allais dire qu'il manque juste le petit panier pour avoir son goûter. Et tu repars et tu déconnes. Et la nuit que tu passes, tu rigoles.

  • Speaker #1

    Tu fais des souvenirs.

  • Speaker #0

    Ben ouais, voilà.

  • Speaker #1

    C'est la vie.

  • Speaker #0

    Ben oui, bien sûr. Bien sûr.

  • Speaker #1

    Yo, merci beaucoup, on va arriver à la fin de ce podcast on a deux questions qui sont assez rituelles chez nous trois conseils slash suggestions que tu pourrais donner à des entrepreneurs modernes

  • Speaker #0

    j'en ai dit un que je vais donc conclure répéter de croire en soi pour croire en soi il faut se il faut se bien se connaître dans mes valeurs respire que j'ai écrit il y a une vingtaine d'années le dernier E de respire c'est esprit de corps esprit de corps D donc c'est vraiment j'adore parce qu'on peut mettre de la compète là-dedans. On peut mettre l'envie de se dépasser, mais par contre, c'est aussi la plongée sous-marine que je pratique. Quand on part à 5, on revient à 5. Sinon, c'est qu'il y a un problème. Donc, pensez à cette mutualisation et pensez au fêter, mais ça, je pense que c'est instinctif chez beaucoup de personnes. Ce n'est pas un grand effort, mais vraiment de ne pas attendre de ce ROI donné. Allez. sans compter c'est pas une chanson ça d'un pied noir qu'on adore tous enfin voilà apprendre à se connaître, esprit de cordée et puis après forcément ça va ramener de la simplicité et donc de l'antidépression si t'es toi-même et que tu sais quitter tout ça c'est les fameuses discussions qu'on avait tout à l'heure tu vas rester simple tu vas normalement pas trop euh... Il ne va pas trop partir dans ce monde, je pensais, au moment où on parle des influenceurs qui, j'espère, arrivent en 2.0, 3.0, troisième génération, parce que là, la première génération, bonjour. Donc, tu vas revenir à des choses où tu ne vas plus courir après ça. tous, on va tous passer par là tous ceux qui ont un peu trop d'ambition ils vont tous à un moment donné au moment où ils vont toucher du doigt ce qu'ils avaient voulu et rêvé pendant des années s'apercevoir qu'ils sont seuls et tout l'argent qu'on veut on est seul donc autant vivre avec soi-même bien l'argent emplace pas les gens l'argent il t'isole j'aurais fini par t'isoler. Bon, voilà, c'était un des points.

  • Speaker #1

    Guillaume, qu'est-ce qu'on peut te souhaiter ?

  • Speaker #0

    Alors, plein de choses, parce que je pars sur le troisième volet de ma vie. Le premier a été de construire le groupe, le deuxième a été de faire le campus, et le troisième, ça va être la philanthropie. Donc, j'y connais pas grand-chose. Bien sûr, j'aide des associations depuis longtemps, mais le faire moi-même, et donc, mon projet en Corse va permettre de vivre ce que j'ai en tête, c'est-à-dire Alors j'ai pris une phrase un peu inversée et exprès donc récolter et semer on va aller récupérer les déchets localement que ça soit sur terre ou en mer donc je vais avoir des paddles, des gens vont venir m'aider et puis on va aller récupérer des déchets en mer dans les petits coins en fait surtout et reboiser après et j'espère pouvoir monter une fondation dans le temps, qui viendra vers la ville. Parce que même si je n'y vais pas, je comprends complètement que c'est très bien d'être citadin avec plein de bonnes choses, mais il faut... virent toutes ces bagnoles, mettent les véhicules intermédiaires, c'est juste top, là, qui sortent. Il y a un jeune reporter qui est en train de faire ça avec l'ADEME. Je vous le conseille à 100%. On le trouve sur YouTube partout. Et donc, revégétaliser la ville. Ils mettent des serres. Et comme j'ai la chance d'avoir appris, avec la permaculture, les serres bioclimatiques, j'aimerais bien avoir un peu d'argent pour... et surtout une équipe pour aller apporter ses serres en ville. J'ai trop en tête le gamin qui a un petit pot de basilic ou un petit pot de tomate et qui part en courant voir sa mère tellement il est content. Et donc, c'est tellement la vie avec un truc de basilic. Regarde tout ce que tu fais, comment tu fais plaisir à tout le monde. Donc du coup, ça... La serre, c'est un endroit que je vois maintenant où il y a tellement de créativité, tellement d'une petite table là, machin bidule. Mais ça coûte un peu de sous parce que c'est de la técosse. Finalement, ce n'est pas une la serre qu'on imagine basique. Donc, il y a de la technique derrière et ça coûte un peu de sous. Donc ça, j'aimerais bien faire ça et passer encore un peu d'énergie et de sous pour la recherche pour l'eau. parce que les courants d'anxiété ne touchent pas que les jeunes, ça touche tout le monde, et l'eau, là on l'a bien vue, justement on l'a super bien vue, avec trop de flotte d'un côté, pas assez de l'autre, donc on voit bien à quel point l'un, encore une fois la gestion des écarts, l'un n'est pas mieux que l'autre, mais en tout cas ne pas en avoir, ça fout vraiment la trouille. Donc du coup, je voudrais mettre plein d'énergie là-dedans. Donc si vous avez un peu d'énergie avec moi là-dedans, volontiers. Parce que là, je vais apprendre plein de choses de zéro.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Guillaume pour ton temps et surtout ton authenticité

  • Speaker #0

    Merci à vous deux de passer du temps là-dessus parce que j'imagine que ça va pas être simple de monter aussi cette aventure de podcast mais en tout cas félicitations de l'avoir montée et à tous les gens que tu vas interviewer ou à tous les gens qui écoutent, c'est une bonne formule c'est bien, en tout cas c'est agréable Merci à toi Guillaume

  • Speaker #1

    Merci beaucoup d'avoir écouté les sages. Vous êtes de plus en plus à nous écouter pour cette première saison. C'est vraiment très encourageant pour toute l'équipe. Alors encore une fois, un grand merci. Vous avez le pouvoir de donner de la force à ce podcast avec juste une minute de votre temps. C'est simple, si vous êtes sur Spotify ou Apple Podcast, vous avez juste à vous abonner et mettre 5 étoiles. Un grand merci et à bientôt.

Description

Pour ce neuvième épisode, nous recevons Guillaume Leymonerie, fondateur du groupe 3E Concept, un groupe qui fait 80M€, et l'un des leaders dans la vente à domicile de produits ménager éco-responsable.


Guillaume Leymonerie est un homme d'exception :


  • Dès 1998, quand Guillaume créé son entreprise, il a une vision précurseur de l'entreprise de demain : il ne paiera personne en dessous de 2000€ net, prévoit déjà de construire un siège social "passif", proposera des formations autour du vivant et aura des poules et un potager en permaculture à l'entrée de son siège social.

  • Aujourd'hui, Guillaume est un patron épanoui qui a pris du recul dans son groupe, et fait confiance à ses équipes et la culture d'entreprise qu'il a bâti. Il partage son temps entre le Nord de la France, la Corse et l'Inde.

  • Il a monté un campus de formation pour ses collaborateurs, le "Domaine de la Source" proche de Lourmarin, dans lequel il forme ses collaborateurs sur la permaculture, l'eau, le bio et les énergies et le respect du vivant.


Dans cet épisode, nous avons parlé de l'enfance de Guillaume, de Yvon Chouinard et Patagonia, de l'apport des titres de Guillaume à sa fondation, du fait qu'il parle de décroissance à son comité de direction, de Jean-Marc Jancovici et Timothée Parrique. Mais également de son rapport à l'argent, de l'importance et de la connaissance de soi.


Bon voyage avec les Sages ! 


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Transcription

  • Speaker #0

    Les sages, c'est avant tout une histoire personnelle. Je m'appelle Nicolas Jeanne, et j'entreprends depuis que j'ai 19 ans. Sur ce chemin, j'ai eu la chance d'en rencontrer des personnes que j'appelle les sages. Vous savez, ce sont ceux qui, d'un conseil bienveillant, peuvent changer votre journée, votre projet, votre vie. Souvent des personnes avec qui il y a un avant et un après. A mes yeux, ce sont des leaders authentiques, mais surtout des leaders humanistes. Et ça, c'est important pour moi. Ceux qui vont vous faire grandir sans s'en rendre compte. Plus que n'importe quel livre ou cours, des témoignages qui viennent du cœur et de la réalité. Et surtout du cœur. Aujourd'hui, je vous propose de partir à leur rencontre, dans un format inédit, et négocier avec eux. Un format où l'on se dira tout, naturellement, et aucune question ou anecdote sera interdite. Ça, vous avez ma parole. Un format axé sur leur activité, bien sûr, mais qui, évidemment, dérivera vers la vie, la société et les émotions. Mon but, c'est clairement de mettre en valeur l'aspect humain de ces personnalités qui me paraissent exceptionnelles, et de casser la carapace. Casser la carapace, vous le sentez, c'est pas un mot par hasard. Pourquoi ? parce que je pense que ça va vous permettre d'apprendre sur les plus grands leaders et leaders qui ont bâti et bâtissent la société. La France est une terre bourrée de talents et de leaders et nous allons en leur rencontre. Bon voyage avec les sages.

  • Speaker #1

    J'ai rencontré Guillaume Lemonnery il y a 10 ans, patron de la Jeuxo At Home, un groupe qui fait 25 millions d'euros de serre. Aujourd'hui, il en fait 80 millions. Quand j'arrive, je rencontre un monsieur avec un béret qui me raconte qu'il ne paye personne en dessous de 2000 euros brut, qu'il a un bâtiment passif, et je vois derrière lui un cadre avec marqué Respire Je me dis que c'est un patron atypique. 10 ans plus tard,

  • Speaker #0

    j'ai réalisé que Guillaume était un patron visionnaire.

  • Speaker #1

    Guillaume est l'un des patrons les plus visionnaires de son époque. Une vision de l'entreprise en harmonie avec la société et la planète.

  • Speaker #0

    Allez,

  • Speaker #1

    on irait Guillaume. Bonjour Guillaume et merci d'avoir accepté notre invitation pour les Sages. Comment tu vas ?

  • Speaker #2

    Salut Nicolas, ça va, je suis content de vous accueillir chez moi, dans une des boîtes.

  • Speaker #1

    On est aujourd'hui à Hélène-les-Aubourdins, c'est ça ?

  • Speaker #2

    Hélène-les-Aubourdins, une petite bourgade à 10 bornes de Lille.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup de nous accueillir avec Nico. Est-ce que pour commencer, je peux te demander de te présenter rapidement, succinctement ?

  • Speaker #2

    C'est une question que je n'aime pas trop, mais pour autant j'y vais. Qu'est-ce que je te dis Guillaume, 56 piges ? plein de belles choses dans ma vie qu'on va essayer de résumer sur cet entretien donc quelqu'un d'épanoui on va dire pour faire simple ok ça marche si on commence un peu par ton enfance du

  • Speaker #1

    coup tu me racontais que tu avais une tante qui était importante pour toi qui était détenue à un magasin bio quand tu étais petit c'est ça ?

  • Speaker #2

    ouais c'est la soeur de maman et c'est vrai que Je ne le savais pas à l'époque, mais toute cette branche de cette famille plutôt orientée terre et orientée, comment on va dire, persévérance. C'était finalement quelque chose qui m'aura le plus permis de... Dans les moments où on s'intéresse à soi, il en faut quand même, c'est dans des valeurs comme ça dans lesquelles je suis retourné. Et c'est vrai que ma tente, à travers des clichés, forcément de fabrication maison, ce qu'on a dans beaucoup de maisons. uniquement elle, mais c'était important. Dès le départ, elle faisait des petits pots pour ma cousine, c'était fait maison, du coup, il y avait le potager qu'elle allait avec, il y avait les moments en cuisine, ensemble, cette France qu'on adore tous, qu'on a tous, je pense, j'espère, en tout cas, en tête, dans lequel on a forcément le... le repas, la convivialité, les temps passés qui s'écoulent vite, qui paraissent adaudins et qui pour autant vous forgent. Et c'est vrai que ma tante comme maman sont des personnes qui avaient cette culture et qui ont cette culture de la convivialité. Et ma tante faisait du bio. Et alors, objectivement, au départ, quand t'es jeune, c'est plutôt un truc... Tu te méfies. Genre le pain, il est tout marron, tout foncé, alors que tu as plus l'habitude d'avoir un pain gourmand et blanc. Et donc, c'est intéressant parce que dès le départ, c'est une alternative. Et quand tu es jeune, plus vite tu peux entrer là-dedans, plus vite tu peux revenir à des éléments structurants pour ta propre vie et ta propre personnalité. Et on retrouve dedans des valeurs de simplicité, des valeurs de temps. parce que tout se fait pas en 3 secondes et puis c'est non pas de l'anticonsommation non pas de la décroissance d'un premier niveau mais des choses où tu prends le temps parce que les tomates c'est quand elles sortent c'est pas autrement et l'hiver tu profites de manger de la mâche ou des épinards c'est bon aussi et c'est un petit peu un mix de tout ça et c'est vrai que

  • Speaker #1

    ma vie autour du bio c'est de la confiance donc merci ma tante et ça c'est dans les années 80 à l'époque le bio c'est pas la mode

  • Speaker #2

    Dans les années 80, le bio, ce n'est pas à la mode. C'est vrai que oui, on vient d'un amalgame du bio vers le bitnik en termes d'images. Ce n'est pas à la mode et ça a toujours été comme la mode d'ailleurs des cycles de vie. Et les maraîchers étaient là à Paris bien avant. que le bio soit défini, que les structures, les labels comme Déméter ou Permaculture existent, ça faisait déjà des années. Donc encore une fois, c'est un cycle de vie et en l'occurrence... En l'occurrence, le bio interprété dans ces années-là était un bio un peu bitnique. Et par moment, les gens confondent tout le temps le fait, encore une fois, quand on parle de décroissance ou autre chose, le fait qu'on revienne en arrière, mais pas du tout. C'est juste ma tante, comme maman, comme moi, mon... ma baseline il y a 25 ans qui pouvait paraître communiste parce qu'on est allé aux Etats-Unis, on a exporté notre boîte aux Etats-Unis et donc c'est pour ça que je rigole parce que quand je suis arrivé là avec du consommez mieux, consommez moins ils m'ont regardé avec des yeux en disant mais tu m'étonnes, je vais chier lui, d'où il sort, c'est quoi ce truc ? Donc on a cherché, on a cherché, on a cherché pour changer ce mot et le traduire en bonne traduction, j'ai pas trouvé. J'ai pas trouvé, j'avais pas envie en fait j'avais pas envie de faire des compromis au point de me dire comme tu prends un marché il faut absolument que tu fasses ça et je suis de formation commerce international donc tous ces trucs là d'adaptation je l'ai au fond de moi même, j'ai aucun souci, mais non consommer mieux, consommer moins c'était pas quelque chose dans le bio machin, où on emmerde tout le monde parce que les gens pensent que le bio égale pas de croissance Mais c'est pas vrai du tout, c'est pas ce thème-là, c'est fatigant de pas assez se renseigner, de pas assez bouquiner, c'est le respect de la vie. C'est absolument moderne. Malheureusement, encore plus maintenant qu'il y a 50 ans. Donc voilà, merci ma tante.

  • Speaker #1

    On va y revenir, c'est des sujets passionnants donc tu as eu une enfance un peu bercée dans des valeurs un peu paysannes pour toi paysannes c'est campagne,

  • Speaker #2

    paysage ? Simple, ça peut être vrai en ville encore une fois je te dis les maraîchers en ville ici à Lille, mes parents sont arrivés à Lille j'étais tout petit et ici à Lille comme dans plein d'autres villes je ne peux pas dire, je ne peux témoigner que d'ici il y a des jardins partagés c'est pas neuf. Je sais que c'est bien maintenant de dire qu'on a inventé ci ou on a pensé à inventer ça, mais c'est pas vrai. C'est comme en musique. J'imagine que quelqu'un qui est honnête en musique, il sait dire qu'il s'est imprégné de tel et tel artiste pour créer la sienne. Et au départ, on a même l'impression d'être un petit peu un voleur d'idées. Mais tout ça fait qu'à un moment donné, il y a quand même sa propre idée et on vient tout doucement rajouter, si déjà dans sa vie, on arrive à rajouter une pierre à cette espèce de mur humain, qu'on est... Voilà, ça manque de modestie. Donc voilà. Donc c'est plutôt la simplicité et un contexte familial posé qui fait que l'amour, la poésie, la peinture, la musique, l'art en règle générale étaient là.

  • Speaker #1

    Ok. Et donc tu fais un BTS de commerce international ?

  • Speaker #2

    Je veux d'abord être pilote de chasse, et puis je suis trop grand, et puis ils me disent, t'as pas les bons yeux, ils ont pas eu tort, mais moi, je veux être pilote de chasse comme on veut être pompier. C'était du rêve, mais un beau rêve. Franchement, voilà. Et grâce à ce BTS en candidat libre, Un commerce international que j'ai fait, j'ai pu rentrer finalement dans le voyage, finalement beaucoup plus pacifique que celui qui m'était destiné par l'armée. Mais j'ai appris grâce à mes premières expériences, c'est un peu le point commun avec l'armée, j'ai eu la chance de travailler avec des grands groupes, constructeurs automobiles. et quel que soit le produit qu'on y propose, c'était vraiment un travail de process, et j'ai appris énormément. Vraiment, les grands groupes, je les respecte énormément, même si je suis un homme de PME et d'ETI, je les respecte parce que finalement, on fait travailler des dizaines de milliers de personnes, et on doit donner un espèce de sens. Les constructeurs automobiles, c'est 5-6 ans d'aventure complexe avant de sortir un véhicule. C'est du long terme, c'est les rois du marketing quand même. Ils savent tous saucissonner et faire des offres qui sont quand même vraiment bien faites. Et c'est sûr qu'ils savent se réinventer. Là, ils ont intérêt d'ailleurs. Mais bon, et à continuer de se réinventer. Donc non, c'était vraiment passionnant. Donc oui, du commerce international, de l'Europe, un peu plus loin aussi, mais surtout de l'Europe et des constructeurs automobiles, des avionneurs. Tout ce qui était traitement de surface à l'époque dans une PMI au nord de Lille qui m'a permis de découvrir mon produit à moi.

  • Speaker #1

    Et là, tu parles d'une PME qui est spécialisée dans...

  • Speaker #2

    L'essuiage technique.

  • Speaker #1

    L'essuiage technique. et donc là c'est là où t'apprends et c'est là où t'as un coup de foudre qui va t'amener à créer H2O at home et DC Text les deux marques qui composent le groupe au départ j'ai créé H2O puis je me suis fait engueuler par une boîte américaine qui s'appelle H2O donc du coup j'ai dû préciser le at home et

  • Speaker #2

    en effet j'ai repris les études à 29-30 ans au CPA, donc à un MBA à l'époque qui était jumelé avec HEC. Et là, pareil, un peu comme dans les grands groupes, j'ai appris vraiment une méthodologie de type Harvard qui m'a fait penser à un escalier, l'escalier qui ne te dérange pas de monter, celui qui ne te fait pas trop mal aux genoux ni aux jambes. Tu peux toujours discuter, donc tout en douceur, une vieille méthodologie qui va super bien. et je me suis régalé, j'ai appris en faisant une cinquantaine d'études de cas et c'était vraiment passionnant, vraiment passionnant un moment fort en apprentissage et ça je te suggère aussi si c'est une de tes prochaines questions c'est sûr que reprendre un peu les études se poser un petit peu, mais du coup j'ai oublié ta question

  • Speaker #1

    T'inquiète, je vais revenir. Du coup, tu as repris des études. Et c'est en parallèle de ces études-là, tu as travaillé pour... Oui,

  • Speaker #2

    alors, pardon. Donc, je reviens. Donc oui, ces études m'ont permis de bien créer les facteurs clés de succès. Donc là, on rentre dans la techno, dans l'école et dans les méthodologies. Et c'est vrai qu'il y en a une qui était destinée aux professionnels. La vente aux industries avec une méthodologie industrielle de production. Et l'autre qui était beaucoup plus destinée à parler avec son cœur, avec la marque, à toucher le consommateur. Et donc, on est parti de deux sociétés très vite. Je démarre en 98, j'ai 30 piges, enfin 31. Et je fais très vite le CPA, le MBA. Et après, décidait que ça arrive. et heureusement que j'ai fait ça c'est vraiment super intéressant parce qu'encore une fois il n'y a pas de compromis à faire tu crées ta boîte, il faut qu'elle te ressemble il faut que ton ADN il reste dedans et je dirais ta boîte, ton association ta vie, ton projet ton achat de maison tout ça c'est pareil, il faut que ça te ressemble on peut faire des compromis Mais pas trop. Il ne faut pas que ça se déroute de trop. Donc bref, j'étais super content. Décitex, ça me ressemble à 100%. C'était mon passé industriel. Et c'est Nils Rianchaud, le DG du groupe maintenant, qui m'a aidé à la monter et qui a participé énormément au développement de cette PME, PMI, qui livre les hôpitaux, Nicolas, pour nettoyer les sols et les surfaces à l'eau. sans autre produit, sans rentrer trop dans la technique, un log 5 en désinfection, c'est-à-dire que tu viens, avec la petitesse du fil, arracher du support des microbes, pathogènes ou non pathogènes, et c'est vrai que... c'est génial. Si tu peux, dans ta vie d'entrepreneur, en plus, avoir un truc qui a de la gueule, et tu peux te dire, ces blocs-là et ces communs dans tel hôpital sont nettoyés à l'eau, qu'est-ce qu'on a ramé ? Le nombre de fois où j'ai dit à Nils, t'inquiète, ça va monter au cerveau, on va y arriver, mais ça fait 25 ans. Donc, heureusement que pendant ce temps-là, H2O a progressé pour que le groupe soit autonome. C'est vrai que j'ai l'esprit entrepreneur, mais je ne suis pas de la génération... Je ne sais pas si c'est générationnel, en tout cas quand même un peu. Je ne suis pas de la génération start-up. Donc moi, j'ai monté ma boîte, il fallait que je gagne des sous. Dès la première année, je n'avais pas le choix. Le système n'existait pas, globalement.

  • Speaker #1

    Avec les investisseurs, etc. Il devait être rentable. Ok, et donc pour nos éditeurs aujourd'hui, tu as un groupe qui s'appelle...

  • Speaker #2

    3E Concept. On change le nom parce que 3E, pourquoi pas 6E ? Donc on est en train de travailler avec une agence pour changer. La holding 3E est une holding vraiment fonctionnelle avec tous les services support. Et on va aller chercher un petit peu plus d'inspiration parce que cette holding est vouée aussi à monter une fondation, une fondation d'actionnaires. Donc on va apporter, je vais apporter mes titres dans le temps avec mes enfants à cette fondation. Et puis c'est quand même une cinquantaine de personnes en support. Donc ça devient une entreprise. Trois E, c'était écologie. économie, ergonomie, concept, ça voulait dire que tout en management, tout devait passer par ce filtre-là, si possible. Du mobilier, forcément, beau, durable, ergonomique, égal, tu te dis, waouh ! celui qui a pensé c'est bien fait donc tu gagnes du temps ou ça te donne le toucher ou c'est arrondi ça te fait pas mal il y a plein de trucs dans l'ergonomie et bien entendu écologie pour moi rime avec économie mais direct le mot le plus connu c'est durable forcément que c'est économique la société a entre guillemets, avec le marketing, avec l'influence de la grande consommation, fait qu'on a oublié ces préceptes-là et qui vont venir, pour moi, à la mode très vite.

  • Speaker #1

    Égatéralement. Donc, 3e Concept, qui est composé de deux marques, H2O at Home et DCTex.

  • Speaker #2

    Et tous les autres boîtes sont des boîtes qui fabriquent en interne.

  • Speaker #1

    Et si aujourd'hui, on peut avoir quelques chiffres, c'est combien de personnes, combien de chiffres d'affaires à peu près, l'impact sur la planète aussi, je pense qu'il est important pour toi.

  • Speaker #0

    C'est l'heure de remercier notre partenaire Oslo, sans qui ce podcast ne serait pas possible malheureusement. Oslo, c'est un cabinet d'avocats à taille humaine, dirigé par Edouard Wells et Marion Fabre, que je connais personnellement depuis plus de 10 ans. Il est composé d'une équipe, l'idée par Edouard et Marion, qui est issue de cabinets d'affaires de premier plan. Mais surtout, au-delà de la qualité de leurs prestations juridiques, ce que j'aime chez Oslo, c'est leur engagement pour un droit un peu différent. Sur leur description, ils mettent Nous accordons une importance particulière aux qualités humaines et relationnelles, tout particulièrement au respect, à la simplicité, à l'humilité et à l'élégance. Ça pourrait paraître bullshit comme ça, mais pour bien les connaître, je peux vous assurer que ça se ressent vraiment. Et pour preuve, ils ont accepté de sponsoriser ce podcast dès sa création. Ils offrent une heure de conseils juridiques avec le code LESSAGE. Et je mettrai leurs coordonnées dans la description du podcast. Allez, on y retourne.

  • Speaker #2

    C'est une belle PME, on fait 85 millions d'euros en conso, donc on est un peu plus forcément puisqu'on travaille beaucoup en interne. On est sur 250 personnes salariées et 5500 conseillères et conseillers. Je devrais dire conseillers et conseillères parce qu'il n'y a que quelques conseillers, donc il faut les mettre en premier. Essentiellement conseillères à domicile avec un statut particulier qui est le statut du vendeur à domicile indépendant. qui a un bon statut, bien fait, vraiment, qui permet aux gens de mettre le pied à l'étrier de l'indépendant, sans avoir trop, trop de stress. On s'occupe quand même de beaucoup de choses en tant que société, en travaillant avec des indépendants mandataires. Ça, c'est les deux marques les plus destinées aux... à être connus. Et les autres sont en interne avec du laboratoire de recherche, avec une société agricole, une société de formation, une société qui fait tout ce qui est en production, tout ce qui est savon et cosmétique, une société qui fait la production de textiles. Donc voilà, ça fait un ensemble d'une dizaine de PME. Alors, sur la deuxième partie de ta question, Je suis forcément influencé par certaines lectures. Je suis influencé par ma propre vie, heureusement d'ailleurs. Et du coup, on est tous à un moment où on se dit comment on fait, par rapport aux enjeux qu'on a en face, comment on fait. Et du coup, forcément, la décroissance fait partie des discussions qu'on a en board. j'ai la chance d'avoir fait rentrer 7-8 personnes dans l'actionnariat de l'entreprise et j'ai dit 7-8 parce qu'il y a toujours un petit peu de mobilité aussi et et donc mes collègues m'ont dit ben non parce qu'on va pas s'arrêter là parce que c'est là où je suis pas forcément d'accord avec eux mais je trouve qu'ils ont raison quand même donc je suis le le l'idéal de nos décisions stratégiques, on a quand même, sans avoir de gros chevilles, de quoi proposer une offre plus propre que ce qui existe maintenant. mais elle n'est pas non plus parfaite. On utilise des microfibres qui vont nettoyer à l'eau. Mais la microfibre, eh bien, a produit des révélations du pétrole. Donc, on a beaucoup d'instances de formation en interne pour notre réseau et pour nos clients pour réexpliquer pourquoi on fait ce choix-là. C'est le point commun que j'ai avec Patagonia. C'est pour ça que je le suis depuis des années. C'est parce que, du verbe suivre, parce qu'on a des fournisseurs similaires en termes de fibres techniques qui sont hyper recyclables, Bien entendu que ça m'importe d'utiliser les produits fossiles pour... un usage long terme, ça va encore à peu près. Pour de l'emballage jetable en industrie, on sait maintenant beaucoup, en tout cas tes auditeurs, j'imagine, ont les informations, c'est difficile d'aller contre, parce que c'est la vie de tous les jours. On a le transport. On le sait, on a la chance d'avoir un Giancovici français qui nous l'explique depuis 2003 et qui le dit avec ses mots. Pas de gens pourront dire qu'il exagère sur telle chose ou comme Aurélien et qu'ils exagèrent, mais au moins ils sont là et ils nous donnent en toute transparence des éléments. sur lequel il y a une grande probabilité que ça arrive. Alors, on peut toujours se cacher. On peut toujours dire que ça sera mieux que les pires scénarii. Non, ça va les gars, arrêtons de nous cacher. Ça fait depuis les années 50 que les scientifiques nous le disent. 60 et des vrais scientifiques qui étaient détachés de toute cette sphère économique d'Arundt Taziev en passant par d'autres. On le sait. donc arrêtons de nous cacher faisons un mea culpa c'est pas difficile de faire un mea culpa on est tellement bien après plutôt que porter tout ce bordel en disant mais si ça va passer, vous inquiétez pas on va substituer tel plastique par tel truc et puis ça va aller etc surtout changeons rien, mais non, changeons allons-y, on voit bien qu'on s'est trompé on a fait plein de belles choses, mais on s'est quand même trompé aussi. Et heureusement, c'est normal.

  • Speaker #1

    Quand je suis arrivé ici, dans tes locaux, tu portais un sweat Patagonia, je crois. Tu viens d'en parler. Le fondateur de Patagonia, c'est Yvan Chouinard, c'est ça ? Pourquoi c'est une personne qui t'inspire ?

  • Speaker #2

    Il doit avoir 83, Il y en a plusieurs comme ça qui m'ont guidé, mais c'est le premier qui a fait défiler des mannequins en disant ne m'achetez pas. sur le blouson. C'est le premier qui a sorti un système complet et magnifique, qui à mon avis n'est absolument pas rentable, mais qui est rentable en deuxième degré, en image de marque, etc. Où tu viens et tu portes ton gilet qui est en effet, dès le départ, construit pour être durable, mais qui peut quand même s'user, et tu peux le faire réparer. C'est tellement chouette.

  • Speaker #1

    Ils le font vraiment aujourd'hui au Patagonia, parce que moi, je porte un peu de Patagonia, mais vraiment, tu vois, si ton truc, il est usé, tu peux le renvoyer chez Patagonia.

  • Speaker #2

    Mondialement parlant, où est-ce qu'ils en sont ? En dix ans de temps où ils ont lancé ça et commencé à, je ne sais pas, je ne suis pas chez eux, mais de toute façon, on s'en fout. L'essentiel, c'est au minimum quand même de faire ce que tu dis. Après, il faut avouer que ça prend du temps. Tout prend du temps. Voilà. la démarche est honnête depuis le départ. Ils ont toujours dit où était fabriqué leur produit. Ils ont toujours travaillé avec du fibre recyclé, de la fibre recyclée le plus possible. Ils se sont ouverts à d'autres fibres que les fibres synthétiques. Ça, je suis moins à l'aise parce que je suis justement un textilien. Il ne faut pas non plus me la faire à l'envers. Les fibres en bambou, ce n'est pas non plus le truc extraordinaire. Les viscoses sont pourries. à fabriquer. Donc tout ce que les gens pensent se dire Ah c'est cool, j'ai telle et telle fibre naturelle vendue, naturelle, ça n'est pas si évident que ça. Mais on ne va pas rentrer dans ce débat de spécialistes. C'est vrai qu'on a la chance de pouvoir fabriquer du lin, que la fibre de lin revienne, qu'on ait des jeunes qui ont fait du Man in France et des moins jeunes, parce que c'est grâce aux moins jeunes que les jeunes sont là aussi. Et donc ils se sont appuyés sur des technos et il restait quelques derniers Mohicans. le Nord dont je suis issu fait partie des régions où il y a les derniers Mohicans, et donc c'est toute une histoire encore une fois de répétition et de s'accorder sur des principes de base, mais Chouinard comme d'autres, bien avant, encore une fois, c'est toujours pareil, je ne vais pas me répéter, mais vous avez les fondations d'entreprises en France, une des plus connues c'est celle de Pierre Fabre, Pierre Fabre, il est décédé, si je ne dis pas de bêtises, dans les débuts des années 2000. Il avait monté sa fondation quelques dizaines d'années avant. Et 95 ou 18% de l'entreprise appartient à une fondation. la manco, pour les gens un peu plus spécialisés là-dedans, les gens qui dirigent le groupe et qui sont actionnaires de l'entreprise, bien sûr, décident de tout. Mais les dividendes s'en vont vers cette fondation. La fondation de Patagonia, ça a été bien marketé. C'est-à-dire que l'effet d'annonce, qu'on est tous obligés de faire maintenant plus ou moins, l'effet d'annonce est très joli, en disant que son entreprise appartient maintenant à la Terre. et que c'est joli. Moi, ça me parle à nouveau, puisqu'ici, je vous accueille, vous voyez que c'est des bâtiments passifs qui sont quasiment positifs. On parle de régénérateurs, mais qui sont maintenant devenus positifs parce qu'on a eu les moyens de rajouter des panneaux solaires. Mais au départ, c'est un bâtiment passif qui fait du 6 kWh en mètre carré. c'est vous, avec notre matériel maintenant, qui chauffons la pièce. C'est extra. Donc, il y a plein de choses qu'on peut faire qui sont chouettes, mais ça n'empêche qu'il y a bien un moment donné, il va falloir partager.

  • Speaker #1

    Ça veut dire quoi, partager ?

  • Speaker #2

    Ça veut dire qu'on est 8 milliards et qu'on est un milliard de gaziers qui consommons beaucoup. Et tout le monde a le droit d'aller faire pipi dans un toilette. J'ai la chance d'aller souvent en Inde, et il y a beaucoup de femmes qui vont faire pipi dehors. Donc on peut me raconter tout ce qu'on veut. Toutes ces femmes-là, ça pourrait être nos mamans. ou nos papas, peu importe.

  • Speaker #1

    Tu me fais une super transition Guillaume, on a parlé beaucoup de Planète, si on peut parler un peu des gens je sais que c'est important pour toi quand on est quand je suis arrivé, tu m'as dit que tu étais content aussi de revenir ici parce que tu trouvais les gens qui avaient l'air paisibles.

  • Speaker #2

    J'ai la chance d'avoir maintenant monté un groupe donc je suis pas tout le temps là et c'est par contre j'ai monté chaque entreprise, quasiment donc du coup revenir et voir que ça s'épanouit. et voir qu'il y a plein de jeunes j'avais une blague en interne en disant que quand j'étais à la pause avec eux et s'ils ne me connaissaient pas, je disais que j'étais là pour nettoyer les extincteurs et pour être discret et juste les voir s'épanouir dans l'entreprise c'est un vrai plaisir, bien sûr, il y a un côté familial quand on a monté sa boîte il y a un côté familial qui reste

  • Speaker #1

    Ouais Guillaume, on se connait je crois depuis une dizaine d'années et moi il y avait quelque chose qui m'avait marqué quand j'avais une vingtaine d'années et c'est pour ça que je trouve que tu es aussi un peu un précurseur sur tous ces sujets à la fois sur la planète et aussi sur les gens le traitement des gens en entreprise tu m'avais dit qu'il n'y avait personne qui était chez toi déjà à l'époque payé en dessous de 2000 euros brut par mois je crois

  • Speaker #2

    Ouais, tu peux demander tout ce que tu veux, tu peux écrire tout ce que tu veux. Il y a Maslow qui l'a écrit il y a des... J'ai l'impression des centaines d'années, mais non, c'est des dizaines d'années. Et il y a quand même un impondérable là-dedans. C'est quand même que tout le monde gagne bien sa vie. Donc cette situation de partage, il n'y a pas besoin... Moi, perso, je n'ai pas besoin de loi. Qu'on l'encadre, pourquoi pas ? Mais bon, comment tu veux vivre avec un couple avec moins de 4000 balles actuellement par mois ? On est en 2024. C'est déjà... putain d'arriver à finir boucler ces mois etc etc c'est juste impossible dans certains endroits puisque l'immobilier a explosé donc il fallait absolument ça et c'est vrai que c'est un défi puisqu'à l'époque 2000 euros brut on s'approche maintenant du 2000 euros net et donc voilà c'est tout simplement mon côté simple le prix de la baguette avant je pouvais dire que ça maintenant il faudrait ajouter absolument le prix de l'immobilier et c'est parti en cacahuète c'est tout et le pire, c'est que dès que tu voyages un peu, tu t'aperçois que la France n'est pas si chère. Donc à 5000 boules, à 5000 balles le mètre carré, allez, je prends une moyenne, ça doit être à 3000, si on prend tout, dès qu'on est en centre-ville ou dans un endroit où on a envie, machin, donc du coup, c'est super difficile d'acheter. Or, c'est la base de faire ton foyer, d'être bien, d'être relax, pour faire du bien aux autres. donc c'est ces éléments là qui manquent cruellement on parle jamais de bonheur c'est bon les gars on sait comment ça marche Excel maintenant c'est bon la finance

  • Speaker #0

    ça va, c'est vrai, c'est important. On est d'accord. Il y a besoin de la finance, c'est une énergie comme une autre, l'argent, il n'y a pas de souci. Et elle n'est pas que moche. On voit des exemples d'utilité de l'argent qui sont moches, mais il y a plein de choses qui sont bien. Mais l'humain est primordial, j'allais dire toi, Nicolas, avec toi-même, moi, Guillaume, avec moi-même. C'est déjà ça. une fois que ça c'est fait, tu peux commencer à donner le reste d'énergie qui te reste aux autres. Nourris-toi déjà toi. Après, si tu peux aider les autres, et ça serait bien qu'il reste des gens charismatiques et qu'il y en ait tout le temps, il y en aura tout le temps. Dans une de leurs vies, ils peuvent un peu plus guider les autres, un peu plus. Mais l'essentiel, ça serait que tout le monde ait un peu d'énergie pour les autres. et donc oui je suis quelqu'un qui aime la mutualisation je suis quelqu'un qui avance avec les autres, j'avance pas tout seul et c'est vraiment tellement simple de donner et imaginer un jour recevoir ou pas, imaginer ça reviendra tout seul mais nos grands-mères savent le faire par coeur Encore une fois, on n'a rien inventé. Faire des câlins, apprendre, ton grand-père qui t'apprend des choses, à pêcher, etc., il ne le fait pas dans un but autre que de passer du bon moment. Et donc l'entreprise, je pense qu'on doit absolument, et on est capable de le faire. J'aurais parlé il y a 25 ans de faire du pilates en entreprise ou de faire du yoga en entreprise.

  • Speaker #1

    ce serait passé pour un fou.

  • Speaker #0

    On l'a fait avant les autres. Quand tu rentres chez moi, c'est quand même un endroit, il y a une permaculture. Quand je livre à des industriels des produits Techos et qu'ils rentrent et qu'il y a des poules, forcément, il y a encore des éléments à caler pour que les entreprises fassent complètement partie d'un écosystème. Mais en tout cas, ce qui est certain, c'est que ça sera l'humain.

  • Speaker #1

    il va guider tout ça donc c'est passionnant et donc t'as un état d'esprit tourné autour évidemment de la planète de l'humain,

  • Speaker #0

    t'as une boîte qui fait 4 millions tu rémunères les gens au minimum de 1000 euros à peu près net toi tu te rémunères j'imagine plus trop maintenant parce que j'ai la chance d'avoir un bon groupe donc je travaille plus trop en mode opérationnel par contre la boîte est rentable la boîte a toujours été rentable moi je suis un mec, je sais pas travailler au centime j'ai besoin d'avoir un matelas comme J'ai besoin d'avoir un matelas pour justement être capable d'être autonome et de pouvoir vibrer avec et faire vibrer cet argent. Donc, on a toujours été rentable. On a toujours été entre 12, 13, 14 de résultats d'exploitation. Et je ne veux pas moins parce qu'en dessous, je ne peux plus, comme je dis souvent, je ne peux plus trop payer la R&D.

  • Speaker #1

    Ok, donc tu investis cet argent en partie en R&D et une partie en dividende ?

  • Speaker #0

    Alors 2-3% R&D, 2-3% formation. On parlera peut-être du campus de formation après. Et voilà, donc il y a des investissements qui fait que... et puis de la trésor. aussi donc on met beaucoup en trésor on a toujours une trésorerie pléthore et qu'on fasse moins d'un million d'euros ou qu'on en fasse bientôt 90 c'est pareil on a toujours de la trésor pour être autonome c'est

  • Speaker #1

    ce qui fait la solidité de la boîte aussi c'est ce qui fait que tu dors peinard

  • Speaker #0

    ça c'est bien et puis du coup on peut s'essayer à des trucs je suis vachement respectueux des énergies en règle générale les gens qui ont de l'énergie ou l'énergie qu'on veut mettre sur un sujet quand on est bien focus bon bah l'argent franchement si je vous dis énergie et focus on est d'accord que tu vas pas jouer avec c'est bien d'en avoir tu la respectes quand même et si elle peut créer plus d'énergie bah tant mieux

  • Speaker #1

    Ok, et donc aujourd'hui c'est une boîte rentable, t'as une boîte de sens et donc t'as décidé d'avoir un nouveau projet en 2019 qui émerge, qui a un campus de formation, c'est ça ? Qui s'appelle le domaine de la source ?

  • Speaker #0

    Alors ça fait la rupture de toute façon j'ai toujours dit que j'aurais plusieurs vies professionnelles donc je monte cette boîte G30 Pige très vite elle tourne bien on n'est pas trop con, on se démerde, on avance le groupe avance il est à la bonne taille, moi j'aime bien cette taille, même si c'est même un peu grand par rapport à ce que j'imaginais au départ. Et puis, forcément, surtout avec H2Oat Home, on est humain à 100%. On donne 45% de notre compte d'exploitation à des gens. Ah, pas un RIB ! ça pose aussi pas un rib, à des gens. Et ces personnes-là, on a pour partie contribué à ce qu'ils aillent mieux. Je parle pas que pécunier. Donc on a des retours émotionnels vrais. qui me nourrissent et j'espère leur avoir aussi donné énormément d'énergie. Donc, j'ai cette chance d'avoir, dès le départ, un business très, très humain, avec beaucoup de retours clairs et précis.

  • Speaker #1

    Donc, campus de formation.

  • Speaker #0

    Donc, il était logique qu'après toutes ces années, il y ait une pause. Pour moi, c'était le virage dont j'avais besoin, qui est le monde agricole. Je voulais vraiment revenir au monde agricole et travailler avec l'agriculture autour de mes entreprises. Pas à Péta ou Chnoc, autour. Et j'avais aussi en tête de redonner à mon réseau et à mes équipes proches la possibilité d'être formé dans un endroit. Encore une fois, si je devais résumer ma vie de chef d'entreprise, je pense que je pourrais être identifié comme un passeur, un passeur d'informations. Pour ça, il faut un certain charisme. Pour ça, il faut héberger les personnes. Pour ça, il faut créer un mouvement. Et c'est mon job. Dans mon groupe, quand je dis que je ne bosse pas trop, c'est ça mon job. Mon job, c'est vraiment d'aller créer des projets, pas très loin de la stratégie du groupe, mais... comme si c'était un éclaireur qui partait seul, mais qui fait quand même partie d'une flotte. Donc l'amiral, maintenant, ce n'est plus moi. Moi, je m'occupe de ce petit bateau qui va me permettre d'aller chercher ce qu'on peut ajouter. L'agricole dans le monde de l'entreprise, je trouve ça génial. On a toujours parlé... J'ai toujours entendu parler des besoins qu'avait l'université ou l'enseignement en règle générale de se rapprocher des écoles d'ingénieurs, de se rapprocher des écoles supérieures en règle générale, ou de l'apprentissage d'ailleurs. C'est pareil, je pense, maintenant, au niveau d'éléments un petit peu plus spirituels. L'agriculture, c'est d'abord avant tout de l'observation. de là à faire un pas vers la contemplation, moi, je l'ai fait. Et donc, je trouve que l'entreprise peut vraiment être un endroit où ce côté manuel... Enfin, je souris parce qu'il y a peu de choses qui donnent autant de satisfaction. Alors, je peux prendre n'importe quelle image, celle qui me vient en tête. Tu nettoies ton jardin, tu fais un petit feu, le dimanche soir ton pull il sent le feu de bois, ça va. Tu fais un collage l'après-midi dans ton appartement alors qu'il pleut dehors, et ben t'as fait quelque chose. Il y a ton esprit qui a traversé tes mains et coupé un peu cette espèce d'intellectuel omniprésent. Qui est bien, l'intellectuel c'est très bien ! C'est très bien, ça fait des très belles choses. Mais encore une fois, pas que du fichier Excel, pas que de la projection chiffrée. laisser revenir... Et ça va, en France, on est bien doté. Je veux dire, l'art, en règle générale, fait encore partie, plus discrètement peut-être qu'avant, mais il est là. Donc on a de la romance, donc on a de la poésie encore quand même. Mais la créativité et le bricolage, c'est quand même des super choses. Ça fait du bien de travailler avec ces mains.

  • Speaker #1

    Et je me permets de faire un petit pont, parce que ceux qui nous écoutent sachent que ça, plutôt... Je suis assez sensible à la santé mentale et en fait toutes les activités que tu cites sont prouvées pour être les meilleures dans toutes les pathologies, de faire des activités créatives, de faire des activités manuelles, etc. Et justement parce que tu te focuses sur le réel et sur ce qui est présent plutôt que d'être dans ta tête.

  • Speaker #0

    Je comprends qu'on fasse des marathons. Je comprends moins quand on regarde son téléphone pour dire j'ai fait autant de pas par jour. Ça, moi, c'est là où je fais peut-être partie des anciens là-dessus. Je ne dis pas que ce n'est pas intéressant, mais souvent on en rigole quand on est dehors et qu'on fait de l'activité agricole. Quand on pense que les gens vont payer des salles de muscu. Alors qu'il faut être tendre avec soi, on va durer si possible 80-90 piges. Que ce soit musculairement parlant ou pour ses os, il faut mettre un peu plus de tendresse. Et c'est vrai que tout ça pour en revenir au campus, là-bas on est sur 26 hectares. On reçoit les équipes du siège 10 semaines par an, ça fait une centaine de personnes. Et les équipes du réseau H2O at home, 32 semaines, ça fait 320 personnes. qui sont formés On me pose souvent la question et c'est pas vraiment sur les techniques commerciales. c'est beaucoup plus sur l'épanouissement personnel.

  • Speaker #1

    Est-ce que j'allais te dire, est-ce qu'en fait, finalement, tu ne reçois pas les gens là-bas pour les former sur la technique, ce n'est pas le lieu, ce n'est pas le moment ?

  • Speaker #0

    Pas du tout. Tu as du management transversal, donc tu peux très bien avoir X équipes du siège qui ont à peu près une problématique similaire, mais ils ne sont pas dans les mêmes services. Tu peux avoir le responsable de service, la responsable de service, le manager, qui dit, OK, j'emmène mon équipe et on va faire telle formation. Et donc, il y a une responsable pédagogique qui crée... un peu plus pour la Joso, parce que c'est 320 personnes qui viennent en formation. Donc, il y a différentes étapes. On va plutôt être dans les étapes du manager et conscientiser quelles sont les différentes étapes. On va avoir toujours des outils très créatifs, du land art en anglais. Je ne sais pas pourquoi je dis ça en anglais, d'ailleurs. Bref, ils participent, ils vont à la serre. Pour moi, c'est central. Une serre, c'est juste magnifique. On peut créer, on peut faire de l'art, on peut ressortir et comprendre comment... Comment ça fonctionne, le compagnonnage entre les plantes ? En permaculture, c'est quand même quelque chose d'extraordinaire. Mettre des fraises dans de l'ail, ce n'est pas le truc qui devient en tête. Et pour autant, ils vont s'entraider. Et pour autant, ils vont nourrir la terre, ils vont donner des informations dans la terre, et la terre va se renforcer. C'est tellement de métaphores. Il y a tellement de métaphores entre la vie et ce qu'on pourrait faire dans le management, que moi, je le fais. Objectivement, je le fais. Et quand je vois... bien entendu les larmes, parce que c'est beau. Donc je voulais aussi ça, quoi. Je voulais que les gens se disent, non, qu'est-ce que je fais ici ? Et c'est beau, et la nature étant magnifique, on sort de là avec plein, plein, plein d'énergie. Donc c'est du long terme, parce que c'est pas non plus... C'est pas non plus le but que ça soit un truc de paillettes. Mais du coup, c'est important, parce que dans chaque site, j'ai dupliqué cette permaculture. en tout cas au minimum ce potager, on va dire, mais quand même permaculture, parce qu'on est sur un ensemble, on travaille sur les haies, on travaille sur les points d'eau, la diffusion passive, il y a vraiment beaucoup de choses qui fait que, je vais parler un peu de passeurs, parce que ça, franchement, si je dois parler d'une réussite, c'est celle-là. celle-là, j'arrive à passer cette énergie-là, j'arrive à avoir eu confiance en moi suffisamment pour aller au bout des choses, et c'est pour ça que c'est vraiment la chose pour moi primordiale, c'est de se faire confiance, d'aller vraiment là où on n'a pas forcément envie d'aller, mais d'apprendre à se connaître. Et à partir du moment où on apprend à se connaître, on se fait des trucs, et même les trucs les plus originaux peuvent devenir, 25 ans après, finalement à la mode, ou pas à la mode, peu importe, mais enfin, en tout cas, une force d'inspiration. Mais donc, ouais, le campus, c'est vraiment... Et puis c'est beau, on a la chance de travailler dans les huiles essentielles. Donc on est du côté de... On est un petit village qui s'appelle Lourmarin, à trois quarts d'heure au Nord-Ex, et pas loin du TGV, du coup. C'était ça le point de mire. dans un endroit où on pouvait s'exprimer avec 1500 pieds d'olivier qui étaient là, dont on prend soin, bien entendu, mais des éléments qui parleront aux gens qui connaissent un petit peu de la grosforesterie, de la forêt nourricière, des éléments qui font qu'on retrouve, encore une fois, comme la vraie vie, on retrouve des trucs qui ne sont pas beaux, des choses qui sont belles. mais surtout des choses qui sont dans la communion. Et ça, dans l'entreprise, c'est pareil. Je ne veux pas être gourou dans ce que je dis. On va forcément toujours dire ça quand tu es charismatique. Mais qu'est-ce que c'est plus beau de faire ensemble ? Qu'est-ce que c'est plus beau d'accepter les défauts ? Qu'est-ce que c'est chiant, le truc parfait ? j'imagine qu'un j'imagine qu'un metteur en scène j'imagine qu'un chef ou une chef d'orchestre doit au départ être dans l'hyper technique pour que ce soit parfait et plus ils prennent de l'expérience plus ils incorporent des trucs qui ont des défauts faut pas confondre le côté le côté passionnant du design le côté passionnant de retirer l'excédent pour que ça devienne très joli les trucs inutiles. Voilà, c'est ça un petit peu. Il ne faut pas confondre ce côté où on vient épurer pour ne pas avoir des choses inutiles. Va très bien dans le sens de combiner le management en entreprise et surtout quand on veut démarrer sa boîte et qu'on a des peurs, etc. Mais bon Dieu, c'est bien.

  • Speaker #1

    C'est normal, c'est les émotions de la vie. Ah,

  • Speaker #0

    mais c'est même bon ! C'est même bon ! Qu'est-ce que ça doit être chiant de ne pas avoir peur ? Parce que si tu ne doutes pas, si tu ne doutes pas, je ne sais même pas ce que c'est que... Ça ne va pas avec le mot créer, quoi. Ce n'est pas possible. Donc c'est bon, tant qu'on doute, c'est qu'on se remet en cause. Tant qu'on se remet en cause, on vit. Quand on sait tout...

  • Speaker #1

    ça doit être triste merci pour tes mots Guillaume pour les auditeurs parce qu'en effet ce domaine il est super beau et Guillaume il a fait une vidéo de à peu près 5 minutes qui montre, enfin qui est magnifique qu'on regardait d'ailleurs avec Nico avec mon monteur dans la voiture avant d'arriver et donc on la mettra dans les références pour que vous puissiez voir c'est la magie de Martin que je salue

  • Speaker #0

    qui a réussi à me faire pleurer à 8h parce que je ne suis pas très bon dans l'exercice qu'on fait ce matin. Ce n'est pas mon truc, tu le sais, je suis quand même plutôt discret. Et ce n'est pas pour autant que je ne suis pas enthousiaste. J'espère vous passer un peu d'enthousiasme dans cette interview parce que les trucs qui sont devant nous sont... énorme. Donc ça évoque beaucoup de peur. Et c'est vrai que la magie de la vidéo, ce qu'a fait Martin, c'est toute une équipe derrière moi. Moi je ne suis rien là-dedans. C'est vrai, à un moment donné, le chef d'orchestre. Donc ce n'est pas rien, ce n'est pas ce que je voulais dire. Mais en tout cas, je me suis toujours entouré de gens meilleurs que moi. toujours on peut pas être généraliste comme un chef d'entreprise et en même temps être bon partout donc la cuisinière là-bas Lola que je salue aussi qui fait tout en végé apprend c'était mon souhait de dire aux gens mais le végé c'est bon moi je suis pas j'ai fait végétarien Je suis revenu un peu en arrière parce que j'ai la chance de passer beaucoup de temps dans mon dernier projet maintenant, mon troisième volet de vie. Je le passe beaucoup en Corse et en Inde, ce n'est pas difficile d'être végétarien. C'est que du poulet en batterie. Enfin, excusez-moi, mais de ce que j'ai vu en Inde, c'est que du poulet en batterie, donc t'as tellement envie de manger de viande de toute façon. En France, c'est pas vrai. On a plein de petits éleveurs qui font ça avec passion. Et moi, j'ai la chance de passer beaucoup de temps en Corse. Et mon Dieu, ça serait bête encore une fois. Moi-même, j'ai appris, j'ai été naïf en disant On va essayer sans viande. Pourquoi j'ai fait sans viande ? C'est tout simplement, encore façon très pragmatique, on me présente l'histogramme de ce qu'ils consomment. sur notre planète et ce qui dérègle la planète, la viande rouge en fait partie. Et c'est le gros pavé. La viande blanche, elle fait ça. Il arrive des trucs qu'on a tous envie de continuer de manger, qui s'appellent du chocolat, boire du café et tout. Donc cet histogramme, il est horrible. Mais il est là. Donc encore une fois, moi, je ne suis pas du genre à passer à côté en disant je ne fais rien. Je ne comprends pas les leaders. Mes femmes de notre pays, je parlerai même pas des autres, en tout cas des pays proches de nous en Europe, qui sont pas encore dedans. Mais réveillez-vous, quoi. Arrêtez.

  • Speaker #1

    Ils sont pas encore dans quoi ?

  • Speaker #0

    Ils ont pas encore passé le cap d'avoir une consommation claire, quoi. Je veux pas citer de marque. Mais enfin, arrêtez, quoi. vous prêtez de vendre de l'eau en bouteille au prix d'un truc qui machin, qui vous appartient même pas et le tout encore ré-emballé vous faites des efforts pour moins emballer, alors du coup vous allez dire que vous êtes une boîte écolote mais t'es pas en colère ? je l'aurai jusqu'à la fin de ma vie je sais maintenant que l'humour, le bien-être la cohérence de tout ça et le fait que tout s'est pas fait en un jour comme je disais tout à l'heure, tout ne peut pas être parfait mais par contre Oui. Les gens qui ont un cerveau bien fait, il y en a. Et on a la chance d'être dans un pays où l'éducation est là, et elle n'est pas trop trop chère. Elle était pas trop trop chère. fait qu'on a des bons cerveaux.

  • Speaker #1

    Pour toi, ce qui te met vraiment en colère, c'est les gens qui n'ont pas pris conscience et qui ne bougent pas. À partir du moment où il y a de la volonté...

  • Speaker #0

    Je ne peux pas l'englober, Nicolas. Je n'en sais rien. Ce que je sais, c'est que ça ne bouge pas tellement. Qu'un rayon de supermarché reste un rayon de supermarché pour l'instant, qu'il soit en ligne ou qu'il soit en dur, en physique. Ce que je sais, c'est que je ne vais pas attendre ni de la caissière, ni du gars qui est derrière en train de fabriquer de la palette. Je ne vais pas lui reprocher des choses où lui, il n'a pas forcément les moyens de faire des choses. Non, j'en ai marre que moi, je défends le peuple. J'en ai marre qu'on tape sur la tête du peuple en disant fais ceci, fais cela, machin, prends le train, mais allez vous faire. Je peux pas, on est à l'écran. Donc ça va pas, non ? Vous mettez pas votre législation en place, ça coûte moins cher de prendre l'avion, et vous allez dire aux gens qu'il faut mieux consommer. Vous allez leur dire qu'il faut consommer des panneaux solaires. Et des panneaux solaires, vous savez très bien que c'est du made in China. J'ai rien contre les Chinois, ils ont le droit de vivre. Mais on joue pas dans les mêmes cours. On ne va pas non plus s'amuser encore des années à faire croire que c'est pas normal, etc. Et on paye des gens 300 balles dans des pays ou 200 balles par mois. Et on se dit, bah oui, mais moi, je n'ai pas les moyens d'être dans le bio, Guillaume. Tu n'as pas les moyens de quoi d'être dans le bio ? C'est quoi ton raisonnement ? Je veux dire, aller, c'est à l'État de gérer les choses pour qu'à un moment donné... Alors, quoi faire ? Je vais un peu vite dans le machin. Bien entendu que moi, je suis un enfant du commerce international. Bien entendu, je fais partie de la génération où on a retiré toutes les barrières douanières. Là, force est de constater que puisqu'on reste sur des choses qui font que les salaires ne sont pas les mêmes, il va falloir bien trouver autre chose. Donc, soit on est rétrograde et on remet des barrières douanières, et forcément, tu comprendras que ça ne me va pas non plus. Donc, l'autre chose, c'est de réinventer. et mettons du bonheur alors heureusement mettons du bonheur dans notre PIB et c'est pour ça que je pense à Timothée Parry je cite lui, il y en a d'autres mais Timothée Parry c'est un jeune il me fait bien délirer. Il a 30 piges, ou 32, ou peu importe, excuse-moi, pour lui, je ne connais pas assez. Mais j'aime son bouquin, c'est un de mes bras droits ici qui m'a fait connaître Timothée Paré, que j'aurais tendance à l'appeler Timothée, il est rentré dans notre codire, lui, sans s'en rendre compte. Et c'est un économiste. Donc il a fait les études pour ça, encore une fois, il faut laisser faire les métiers aux gens qui... Donc lui, il pourrait peut-être faire de la politique, j'en sais rien. En tout cas, il a bien écrit, et ce qui est dingue, ce qui est dingue, moi j'ai découvert ça en 2024, il explique dans son bouquin qu'on s'est raccrochés au PIB, parce que c'était le seul truc commun qu'on avait dans plusieurs pays après la guerre, après la Deuxième Guerre. Donc on est parti là-dessus. Ce qui a déclenché des éléments en disant Toi, tu fais partie des pays développés, toi tu fais partie des pays en voie de développement, etc.

  • Speaker #1

    On a classé.

  • Speaker #0

    Mais ce qui devient débile ! Ce qui devient débile ! Enfin, ils sont à 1,6 milliard en Inde. Qu'est-ce qu'on est en Europe ?

  • Speaker #1

    et puis tu vois si on peut aller plus loin ça donne des classements économiques mais tu parles de bonheur moi que j'ai beaucoup voyagé aussi en Asie ou même en Amérique je pense pas qu'il y ait un lien direct entre l'argent et le bonheur pour

  • Speaker #0

    avoir beaucoup voyagé en Thaïlande c'est même quelque chose dont heureusement pour moi l'argent c'est une énergie comme tu as compris comme je l'ai dit donc je me suis dit fais attention mais alors par contre j'ai 56 piges donc vous comprendrez bien que la transmission ça fait quand même partie de ma tête du chef d'entreprise depuis quand même quelques années l'argent a plutôt sclérosé des familles et c'est rarement très bon à la fin, donc autant le partager le plus vite. Là, ça fait une énergie qui est quand même positive. Et donc, Timothée Parry explique, ce n'était pas le premier, mais il explique bien, c'est un livre moderne, justement, qu'il n'y avait pas de possibilité d'introduire des éléments autour du bonheur. C'est dommage. Et donc, c'est ça qu'il faut refaire. Quand il parle de décroissance, où tout le monde a peur de ce mot décroissance, ce n'est pas vraiment ça qu'il faut retenir. Ce qu'il faut retenir, c'est le partage. C'est que ce milliard et demi d'Indiens dont je parle, ce qu'on a déjà vu avec la Chine et ce qu'on va voir avec l'Afrique, je leur souhaite de tout cœur dans la décennie qui arrive, c'est bien d'accepter que tout le monde puisse au minimum faire pipi dans la toilette. Je ne vois pas ce qui est compliqué à comprendre là-dedans. Merde, c'est des parents, c'est des enfants, c'est des gens qui ont le droit de vivre comme tout le monde. À partir du moment où on est content d'avoir des dents qui tiennent la route. acceptons que tout le monde ait des dents qui tiennent la route, enfin. C'est ça qu'on doit juste retenir. Et forcément, je suis pour ce mouvement d'un milliard de fermes d'un hectare que des multinationales de l'agro, que je respecte. Mais ils ont fait leur temps. Rendons la terre au peuple, point barre. Ce n'est pas des éléments, la vie politique doit s'occuper de la santé, de réguler un peu les transports, quelques normes, on est d'accord, bien sûr, il faut machin, l'éducation, l'art, c'est ça le job de l'art de gérer la cité, de la politique, mais pas de se mêler. de ne pas laisser faire... C'est un petit peu communiste, les gens vont dire ça. Ce n'est pas vrai. Moi, je ne veux pas l'attacher à un parti politique. C'est du partage normal. Les gens, derrière, si on veut sortir du bonheur, il faut bien qu'à un moment donné, le mot partage soit là. La fête des voisins, quand elle est sortie, c'était génial. Je ne sais pas ce qu'elle est devenue. Si je dis que je ne sais pas, c'est que je pense qu'elle a mal tourné. Mais ce n'est pas vrai, parce qu'il y a plein d'endroits où ça doit être encore top.

  • Speaker #1

    Elle existe encore. Je fais une dédicace à ma maman, qui habite en Normandie, dans un village près de Duclercq. Et il y a la fête des voisins, qui marche très bien.

  • Speaker #0

    Et regarde, ton visage, on ne le voit pas à la caméra, il s'est rempli de soleil. Tu vois, c'est aussi simple que ça. Donc, c'est une évidence. De toute façon... tu deviens tout aigri, t'as trop de sous, tu viens cacher dans un coin, t'as plus la valeur des choses, c'est absolument ridicule. C'est qui qui a le plus gros voilier, c'est qui qui a le plus gros bateau, c'est qui qui a le plus gros bagnole, on arrête quand là ? On arrête quand cette connerie d'ego là ? C'est vraiment, c'est pour ça que oui, je suis un peu dur face aux gens qui ont un bon cerveau, parce que ça, ils le savent. Ils savent que l'ego, c'est pas terrible. donc moi-même j'ai pas le parcours parfait j'ai bien dû moi-même me dire plusieurs fois mais Guillaume t'es en train de déconner là t'es en train de partir dans le truc à la fin de la fin on a quand même je me retourne, de la chance de vivre sur cette planète elle est magnifique donc forcément comme un papa comme une maman, comme n'importe quel terrien on va se dire oula ouf Ça y est, maintenant on voit le truc arriver.

  • Speaker #1

    Tu as dit un truc... Comment on fait pour ne pas partir dans le truc ?

  • Speaker #0

    Partir où dans le truc ? Dans quel truc ?

  • Speaker #1

    De ce que j'ai compris dans ce que tu disais, c'est qu'à un moment... on oublie l'essentiel et tu parlais qu'il y a des personnes qui achètent des bateaux trois bateaux, des trucs et des machins et pour éviter justement,

  • Speaker #0

    pour rester alors c'est marrant parce que je me mets en mode projection, tu me verras rarement critiquer et le passé et le présent ça sert à rien le présent il vient de terminer la seconde elle vient de passer et le passé c'est écrit mais c'est fait et donc je pense que je pense qu'être bien avec soi-même c'est super important n'importe où on se trouve sur la planète pour ça il faut accepter de moins travailler, accepter que notre société soit plus enclin à de la pause. On est allé beaucoup trop vite, on va beaucoup trop vite, on est des singes chavants, c'est certain, mais on va beaucoup trop vite parce qu'on s'oublie. Donc je pense aux mots contemplation. Je pense à ce qui me concerne, que le monde extérieur, la campagne, la mer, les éléments de nature, moi, me vont bien comme à plein de gens. Mais je pense que ça doit être la même chose, je ne sais pas parce que je ne suis pas dans l'écriture, ça doit être la même chose dans l'art en règle générale. Et on revient au fait d'avoir des temps de pause et de faire soi-même. Et en plus, on a un mouvement qui se crée, qui est très chouette depuis une dizaine d'années, en plus français, qui s'appelle l'Otech, l'Otech Lab, à des jeunes super top. Sincèrement, ça bouge sur en Angle, mais ça bouge partout. Ils sont un peu partout maintenant sur la planète. Ça, c'est très chouette. c'est ni plus ni moins que du bon sens. Mais on peut l'appeler comme on veut, low-tech lab, on peut l'appeler bricolage, peu importe, c'est quand même la mutualisation de l'information en open source de ce qu'ils font, c'est juste génial. Donc tu vois, je pense que c'est ces moments-là qui permettent de ne pas partir en cacahuète. J'en ai trop vu. J'ai eu la chance de faire du bateau pendant des années. J'en ai vu beaucoup. Je rigole parce que c'est pas très... C'est cynique, mais bon. J'en ai vu beaucoup avec des énormes bateaux, tout seul.

  • Speaker #1

    C'est triste.

  • Speaker #0

    Oh, mon Dieu. Tu vois ce que je veux dire ? C'est l'antithèse de la table où ta grand-mère t'a fait des gaufres et il y a tous les cousins qui sont là. C'est l'antithèse. C'est l'antithèse de savoir ouvrir sa porte, d'aller voir ses voisins, d'accepter les différences. J'ai l'impression d'être très normal quand je te dis ça. J'ai l'impression que c'est un pouvoir qu'on a en France et qu'il ne faut pas négliger. On a toujours été ouverts d'esprit et on est quand même des gens qui avons foi. Mais encore une fois, ma compagne est indienne et souvent elle rigole en disant Mais tiens, vous êtes à table, vous parlez encore de bouffe. et je dis ah bon, et vous, vous faites quoi ? mais voilà, on a la chance d'être à un pays où on mange bien et on vit bien, et on vit bien si on s'approchait de ces moments-là donc c'est sûr que forcément je ne vais pas en grande distribution depuis 30 ans, c'est un choix bien entendu, j'ai mon potager bien entendu, je cuisine bien entendu, je prends le temps et c'est pour ça qu'en management ici on a des lois en France, donc je me suis accroché aux 35 heures parce que c'est partant de là qu'on peut faire de l'annualisation c'est un peu dommage d'ailleurs si jamais ce podcast arrivait à quelques oreilles de dirigeantes et dirigeants de ce pays pourquoi pas sur les 32 heures on peut pas s'amuser à faire aussi l'annualisation, moi je suis pour respecter les âges t'as 20 ans, 30 ans, ton cerveau il pétille t'as 30 ans, 40 ans, ton cerveau il pétille un tout petit peu moins et en plus tu peux avoir des gosses donc ton occupation elle commence à être dingue mais par contre ce qui est certain c'est que t'as toujours pas encore un beau canapé t'as un lit qu'il faudra peut-être changer tu commences à découvrir enfin les vacances etc etc donc bref allez-y, bossez le boulot c'est pas tout ce qu'on entend quoi Ce n'est pas une règle à la couillon de dire j'ai le droit à quoi, etc. Mais épanouis-toi. Le boulot, c'est de l'épanouissement. C'est dommage. Moi, je suis de la génération où je n'ai pas connu ça et je connais ça maintenant. Et on est plein à se dire mais pourquoi ? Pourquoi le boulot est réduit à juste des horaires, de l'argent, de machin ? Mon Dieu, moi je viens d'une famille où mon grand-père a commencé ouvrier. à la SNECMA, dans les moteurs d'avion, et il a fini ingénieur maison. C'est quand même joli. C'est pas que de l'argent.

  • Speaker #1

    Tu trouves que la valeur travail, ça se perd ?

  • Speaker #0

    J'en sais rien, je te dis, je parlerai toujours du futur. J'en sais rien. Je sais pas, ce que je veux juste te dire, c'est que c'est de l'épanouissement. C'est tout. Donc, il ne faut pas voir ça comme quelque chose de... Bien sûr que le gars qui va me dire, ou la personne qui va me dire, bah ouais, mais toi, t'es gentil, t'es chef d'entreprise, tu gagnes de la thune, et machin, et bidule, et nanani, nanana. D'abord, un, je gagne de la thune, oui. J'en redistribue, deux, j'ai la responsabilité de tout ça. Chacun qui me dit ça, je dis, vas-y, prends ma place. pas de problème, je te file mon écharpe, si tu veux, si tu l'aimes pas, je t'en trouve une autre, prends ma place, c'est pas si simple que ça, quoi. Et deux, et deux, c'est la même phrase que, ouais, mais le bio c'est cher, ouais, mais machin, mais remets-toi en cause. Moi, j'ai payé mes études, j'ai fait serveur pour payer mes études. Bon, ben, je comprends que tu sois serveur au McDo maintenant. dans un truc qui a un peu plus de sens, tant mieux, mais que tu payes tes études, c'est normal. Donc il y a plein de choses qu'on peut faire comme ça, et pour revenir au sujet de notre discussion, franchement, à partir de 50 ans, c'est pas mal de bosser que le matin. C'est pas mal le compteur tourne. Donc si tu peux profiter un peu. Donc faut pas non plus être dans le truc où c'est les jeunes qui ont tout. pas tout à fait respectueux. J'en croise des gens en colère. J'aime bien avoir des gens en colère autour de moi. Des gens qui veulent que ça bouge, etc. Ouais, je construirai pas de maison, j'ai pas envie de tomber dans le système, des emprunts, des machins, des bidules. Ah, et tu vas dormir où ? Bah, chez mon pote, là, machin, on partage, nanana. J'ai dit ok, nickel. On partage, c'est top. Et qu'ils aient qu'un construit la maison. On croit que c'est quelqu'un qui s'est fait mal au dos avec sa brouette ? Donc, c'est charmant, c'est bien de réinventer le système et de dire non, je ne rentre pas dans le dossier boulot, etc. Pour l'instant, c'est quand même le seul truc qu'on a trouvé qui permet de créer une valeur. Et cette valeur, si elle est bien, quand elle est bien orientée, va permettre d'améliorer la santé et de faire de l'éducation, qui sont quand même les deux piliers d'une démocratie qui tourne. Donc, je veux bien des gens en colère, je veux bien aussi des jeunes qui participent et j'adorerais avoir une liberté plus accrue au niveau du management des carrières, vers le fait qu'on peut, c'est tellement joli d'avoir un groupe hétéroclite complet avec des personnes qui sont... plus âgés, avec des personnes qui sont jeunes, etc. Mais il faut avouer qu'en toute simplicité, je ne veux choquer personne avec ma vie, je ne vois pas l'intérêt de la retraite. Je le sais depuis des années, mais plus je m'en approche, plus je vois que non, je peux transmettre, je peux aider. Tu me demandais, non, je ne me paye plus trop. Mais quand on se payait, on avait une règle de 10 entre le plus bas salaire et le plus haut salaire, pour répondre à ta question de tout à l'heure. Donc oui, je me suis payé dans les 20 000 balles par mois. Merci. et c'est là où c'est que 20 000 balles. Ce que je veux dire par là, c'est que j'aurais pu me payer beaucoup plus. Mais justement, ça ne m'intéresse pas tellement. Quand je dis que c'est que 20 000 balles, c'est parce que je respecte que que 4 000 balles, c'est tout juste, tout juste, pour essayer d'imaginer emmener ses enfants à l'école. Et c'est pour ça que je dis que c'est que 20 000 balles, ce n'est pas non plus avec ça que tu peux faire des trucs de dingue. Donc j'ai bien la conscience que 4 000 balles, Donc quand on parle d'un SMIG, moi je suis un chef d'entreprise, je n'ai pas besoin ni de, je ne vais pas nommer un syndicat, ni d'un syndicat, ni d'un parti politique pour m'expliquer comment il faut faire. Moi j'ai des gars qui fabriquent. J'ai des gens qui se lèvent le matin à 5h du matin pour être en poste à 6h, et il y a des compresseurs chez moi. C'est encore grâce à la vente à domicile, et on a pu et on continue de fabriquer. C'est chaud de fabriquer dans tous ces trucs qu'on nous impose.

  • Speaker #1

    Guillaume, tu as parlé de la jeunesse. La jeunesse et de la diversité, c'est important dans le monde de l'entreprise, etc. Je suis d'accord avec toi. Et en même temps, cette jeunesse, il y a quand même une réalité pour travailler dessus. Il y a des chiffres qui sont tristes, mais après, ils sont plus ou moins vrais ou pas. Mais en tout cas, il y a quand même un mal-être. On parle de 40% de jeunes qui sont en dépression. Comment on fait pour apprendre à se connaître ? Tu as déjà donné quelques clés, mais selon toi.

  • Speaker #0

    Alors, je répondrai avec écart-type. Donc ça, c'est peut-être mes études de maths, mais bon. En gros, la difficulté n'est pas de gérer que ça soit plus ou ça soit moins dans sa vie. La difficulté, ce n'est pas de faire plus, je veux dire, ou de faire moins. C'est de gérer l'écart. Donc la problématique, c'est que si dans les écoles ou dans le rythme des startups, depuis maintenant une trentaine d'années, on se met à tel niveau et on ne se réfère qu'aux gens qui ont du coup très bien réussi, j'imagine que chez les artistes, il y en aura toujours eu des coups de blouse. Parce qu'il y en a un qui est réussi pour 10 000 qui essayent. Donc le monde des startups et de la société, c'est aussi un peu pareil. et donc je pense que ces temps de pause dont je vous parlais tout à l'heure devraient être inclus dans l'incubation de la création de sa boîte et non pas de courir dans tous les sens ça peut peut-être paraître j'en sais rien, has been Bien sûr qu'on peut se féliciter de telle levée de fonds ou de telle société qui fait déjà 300 millions alors qu'elle n'a que quelques années ou 500 millions ou peu importe. Mais c'est quand même rare. Comment tu peux tout mettre ? Le sens que tu veux mettre dans une entreprise aussi rapidement que ça ? Ce que je veux dire, c'est que... Vous avez un élément que je n'avais pas, qui est cette espèce de sablier qui s'est mis en route, inéluctable, sur comment on va vivre ensemble. Comment c'est possible ? Parce que moi j'étais étudiant, on était 4 milliards seulement, c'est du délire ! On est 8 !

  • Speaker #1

    mais tu comprends c'est aussi que pour ça va être compliqué pour les jeunes actuellement c'est ça pour les jeunes en fait un des éléments qui explique notamment le mal-être c'est l'éco-anxiété en fait c'est toutes ces problématiques qui arrivent et qui rajoutent je m'en sers dans le monde du travail l'éco-anxiété les guerres le nombre de personnes sur la planète et bien là on a

  • Speaker #0

    Un gars qui m'a toujours inspiré grâce à ma tante, on revient sur ma tante, qui m'a effilé un des bouquins de Rabhi. Et là, ça s'appelle le colibri. Lui, il a appelé ça le colibri. On aurait pu l'appeler le martin pêcheur, c'est plus local. Le colibri, on n'en a pas tellement en France. Mais c'est à peu près les mêmes beautés d'oiseaux. Et sa fable tient toujours. essaye, tente à ton petit niveau et donc rapproche-toi de la planète de la Terre pardon, rapproche-toi des éléments vivants, du vivant prends une vie un peu plus vivante et il y aura moins d'anxiété je sais pas si je m'exprime bien, si ça se comprend bien mais en gros, vise pas trop on apprend à tout. Il faut réussir très vite, prendre la place très vite. On a des émissions à la télé où il y a des gens qui n'ont pas trop mal réussi et qui mettent des sous et qui essayent, etc. C'est sympa. C'est très sympa. C'est gentil de partager son temps et de faire ça. Mais de suite, on est dans ce diagramme infernal du ROI. Et c'est une grande maladie, le ROI. une grande maladie.

  • Speaker #1

    C'est-à-dire ?

  • Speaker #0

    Est-ce que tu crois qu'un arbre du vivant, il se dit je vais pousser s'il y a un héroï ? La nature autour de nous, le don, la générosité, je pourrais mettre tellement d'adjectifs sur des choses qui t'amènent à beaucoup plus de bonheur que ce retour sur investissement. Et moi qui suis de je donne et puis je verrai bien si je récupère. Forcément, le ROI... Et souvent, je parle de ça quand on parle d'argent. Je dis, plus t'en es détaché. Moi, plus tu le vis comme, encore une fois, une énergie nécessaire, mais plus tu sais que ça n'amène pas à autre chose que figer, plus ou moins, des frontières, des pays, des mentalités, peu importe, des habitudes en tout cas qui ne sont pas très terribles, j'allais dire que c'est un peu comme l'arthrose. ça finit par de toute façon te manger d'une manière ou d'une autre. Donc fais attention et pour ne pas avoir d'arthrose, justement, fais attention à ta nourriture. C'est ta première cosmétique intérieure. C'est le premier truc. Et quand on est en train de jouer avec l'eau, bien sûr que l'éco-anxiété, elle est là. Mais il n'y a pas que les jeunes, tout le monde. Donc je te dis, la seule chose qui me soigne par rapport à ça, c'est les petites actions. d'où le mouvement Colibri, les petites actions. Garder un peu de colère quand même, pour ne pas être trop naïf, et agir dans son quotidien. Il n'y a pas mieux, il n'y a pas plus enthousiasmant qu'un mec ou une dame qui donne de son temps pour donner à manger aux gens qui en ont besoin. Il n'y a pas plus enthousiasmant que de partager un champ ensemble, à travailler, ou s'entraider entre voisins, parce qu'on a un coup de bourre et les voisins viennent aider, et puis on avance du coup un peu plus vite. Tu passes d'un mouvement comme ça, où tu dis, les bras m'en tombent, à, t'invenez... j'ouvre une bouteille et on y va et merci et je vous ai fait à manger donc c'est simple en fait il n'y a pas grand chose à faire, il faut juste arrêter de se mettre sur une branche où on ne s'aime pas on est en train de se dire qu'on n'est pas beau en effet, c'est comme d'habitude c'est simple si tu as fait des choses pas belles et qu'à un moment donné, tu ne fais pas un mea culpa, tu te traînes ton bordel. Donc, on reste assis sur cette branche qu'on est en train de scier, en disant, ouais, mais les hommes, ceci, nanana, il y a ça qui ne va pas. Mais quand tu écoutes la radio, parce que moi, je ne regarde plus la télé non plus, quand tu écoutes la radio, moi, je l'écoute une demi-heure. même à la radio, qui pourtant, tu n'as pas d'image. Donc, c'est quand même un peu moins dur à prendre. Comme ça que moi, je le visualise. Ça reste quand même aussi rythmé par ces fameux ROI. Je pense que tous les journalistes, s'ils m'écoutent, vont dire, si on pouvait revenir à quelque chose d'un petit peu plus. Et d'ailleurs, les podcasts, c'est quand même cool.

  • Speaker #1

    Qualitatif.

  • Speaker #0

    Ah bah oui, on peut un peu s'exprimer. Moi, je le dis clairement, je ne suis pas quelqu'un d'interview. J'aime bien faire et montrer. J'ai du mal à faire croire que j'ai telle position, ou que cette position est mieux, ou que je suis qui, moi, pour donner un conseil ? Rien. Donc, du coup, j'ai du mal, toujours, avec les interviews. Là, voilà, tu prends le temps. Alors, c'est... Peut-être qu'encore une fois, les gens ne vont pas écouter parce que c'est trop long. tu transfères une vidéo ou un truc à quelqu'un, si c'est trois minutes, ça va. Cinq, ça commence à être long. Plus de dix, une heure. Voilà, donc, c'est des choix. C'est des choix. Je pense que les jeunes ont cette faculté et doivent garder cette faculté de pouvoir réinventer les choses. Forcément, j'adore ces jeunes de Polytech ou d'Agrotech. qui disent non, je ne rejoins pas le système et je montre autre chose. J'adore. J'adore parce que s'il n'y a qu'eux qui peuvent le faire. Moi, je peux le faire encore parce que j'ai gardé mon esprit. Mais ce n'est pas évident de détruire pour reconstruire. Ça fait toujours peur. Encore une fois, c'est fondamental. Mais dans les chiffres clés, le 8 à plat, c'est l'infini. Tout est une éternelle destruction. En Inde, c'est un dieu qui signifie toujours la destruction. Ce n'est pas grave de détruire pour reconstruire. c'est la vie. C'est la vie, il faut qu'on accepte la mort aussi. Donc il y a plein de choses comme ça qui sont beaucoup plus intéressantes à travailler philosophiquement parlant pour arriver vers le bonheur qu'uniquement Excel. J'aime bien Excel, il est sympa, on s'en est tous servis d'Excel, c'est cool. Celui qui ne maîtrise pas Excel, tant pis pour lui, il vaut mieux le maîtriser. Ça fait faire ton compte d'exploitation, ça te fait faire plein de trucs, etc. C'est top, parler l'anglais, c'est top. C'est comme ça, on ne va pas non plus râler. C'est la langue qui est ressortie, etc. Pourquoi je vais en Inde ? J'ai l'impression que ce peuple, malgré tous ses défauts, est le peuple béni des dieux. J'ai l'impression que c'est le peuple... Tout passe ! Ils sont à un milliard, ils roulent, ils se font juste un signe de tête, ça passe, ils se disent mais comment, il n'y a pas eu d'accident ? Et il y a plein de trucs qui ne vont pas. Le droit de la femme, ça ne va pas du tout. L'exploitation, la différence entre la ville et la campagne, alors elle est monstrueuse, etc. Il y a plein de trucs qui ne vont pas. Mais ça n'empêche que j'ai l'impression qu'ils sont là, dans notre planète, pour montrer que c'est possible d'aller vers la spiritualité. Et ce n'est pas moi qui le dis, c'est des penseurs. Et ils ont raison. donc quand je parle de pause je suis chef d'entreprise je peux pas parler de méditation c'est trop tôt comme je pourrais le faire dans 25 ans je le ferais avec une voix un peu plus posée je pense mais voilà c'est tout, c'est des acceptations de société et donc quand on peut commencer à remettre le bonheur dans cette espèce de PIB additionner d'autres choses il y a selon Timothée Paré que déjà des pays qui le font sans citer le Bhoutan, je crois qu'il a cité d'autres pays comme la Nouvelle-Zélande. Et donc, rentrer ça dans la Constitution, puisqu'on est en mars 2024, on a eu quand même dans notre Constitution, ces derniers jours, un grand événement qui est arrivé. Tant mieux qu'on l'ait posé, tant mieux qu'on l'ait conscientisé, tant mieux qu'on en ait fait un petit peu la fête. Voilà des éléments de bonheur. des éléments de liberté, de choix, et je ne critique pas la religion, je comprends ce qu'ils disent aussi, mais pour autant, la liberté, d'un coup, le respect, d'un coup, le droit à ce choix amène un vent, voilà, c'est ce que ça s'appelle du bonheur ou pas, c'est difficile de répondre à ce que c'est le bonheur, moi je sais que je peux le passer. dans le monde de l'entreprise et d'incorporer ça. Et ça me remplit déjà de bonheur. Donc voilà, mettre des éléments un peu plus posés, sages, dans la vie d'une entreprise n'empêchera pas le REER. Oui, ça va, on est fracassé, on est formé de A à Z là-dessus. C'est notre zone de confort. C'est pour ça que la finance ne m'intéresse pas tellement. C'est un peu trop facile. On est tombé dedans. On a tous à peu près compris comment ça fonctionnait. Si on démarre de zéro, si on paye ses études, etc., c'est pas mal parce que du coup, on a la vraie valeur des choses. Ça non plus, il ne faut pas l'oublier. Ce n'est pas tout de faire un prêt pour payer ses études. J'aime bien rencontrer des jeunes qui travaillent l'été et le soir pour payer leurs études. Moi, je l'ai fait, j'en suis pas mort, et je trouve que c'est vraiment intéressant. Et après, cette énergie d'essayer plein de trucs quand on est jeune, c'est génial, quoi. on peut aller faire du wake en deux secondes sans trop se poser de questions, sans trop faire d'échauffement. On peut aller apprendre plein de choses et très vite et en différentes langues, etc. Donc, passez du temps aussi à apprendre, à vous connaître. Passez du temps aussi à apprendre en disant, c'est une phrase que je dis souvent parce qu'elle me fait rire tout le temps, je dis souvent, je dis, aujourd'hui, je n'ai rien fait. Mais alors, je l'ai bien fait. Apprenez à rien faire. être un verbe tout aussi important que de faire et ça permet de durer

  • Speaker #1

    Je reviens sur ce que tu disais, tu parlais de méditation. C'est vrai que c'est peut-être un peu tôt en entreprise, et pourtant c'est dommage parce que la méditation souffre d'aucun débat scientifique sur le fait que ça apporte du bien-être aux gens. Je parle en médecine. Et donc forcément en entreprise, c'est cool aussi. Tu as parlé de bonheur. Alors c'est difficile évidemment de définir le bonheur, mais si tu fais... si on devait tenter, si on pouvait tenter une définition très simple du bonheur, en quelques mots ?

  • Speaker #0

    Ça reste encore un peu trop abstrait pour moi, pour être capable de répondre à cette question. Bien entendu, je retire les définitions classiques des choses. Mais en tout cas, sur la... sur la... les moments de contemplation, quels qu'ils soient, parce qu'on parle de méditation, parce que c'est quand même plus pratique à faire, on n'a pas besoin de s'habiller, moi je fais de l'apnée. Dans ces moments-là, je veux dire, comme je ne me suis pas oublié, comme je suis dans mon élément. J'aurais pu faire, je ne sais pas moi, du vol à voile, peu importe. Peut-être dans son sport en règle générale, ou dans sa vie aussi. Je mets des routines. Comme tout le monde, je n'arrive pas à suivre tout le temps. Mais j'essaie de mettre des routines, et dans ces routines, je n'oublie pas de m'émerveiller. Est-ce que c'est ça ? Je pense que oui. On est sur une route. On est sur une route où on partage, on est sur une route où on travaille ensemble, on est sur une route où on a la valeur et la conscience de ce travail qui peut servir d'autres personnes et pas forcément que nous. L'argent, dans ces cas-là, il tombe. Arrêtez de se focusser sur le fait qu'il faut que je gagne de l'argent. Quand tu fais quelque chose qui te ressemble, l'argent, il tombe. Il y en a plein d'argent, c'est fait pour à la rigueur, c'est même tellement simple à comprendre que c'est cette avidité, il y en a quelques-uns qui vont l'avoir et qui vont réussir avec cet argent-là. Mais moins tu es intéressé par ça, plus il arrive si tu fais quelque chose en conscience, si tu fais quelque chose qui te ressemble. Donc forcément, pour arriver à tout ça, il faut créer dans sa routine quotidienne des moments de pauses, des moments qui nous ressemblent, des moments qui nous inspirent, des moments où c'est pour ça que je parle de route du bonheur plus qu'autre chose. Et en tout cas... les entreprises qui décident et se disent j'ai envie d'être dans une entreprise du bonheur, ce n'était pas moi, c'est Tony H. qui a écrit ça il y a des années, un jeune surdoué aux Etats-Unis qui avait fait une entreprise qui était tellement chouette que les gens téléphonaient pour avoir du SAV alors que ce n'était pas du tout leur métier, mais leur relation client était tellement bonne. que les gens appelaient pour avoir d'autres informations, alors qu'ils vendaient des chaussures. C'était la marque Zappos, qui a été rachetée, je pense, par Amazon depuis. Et ce gars a écrit sur l'entreprise du bonheur, à la mode américaine. Moi, je viens rajouter un peu à la mode French Touch, cette épicurie. picurisme et picurien qu'on a dans nos gènes, grâce à nos aînés et qui traversent à la fois cette convivialité du quotidien, le peuple français est un peuple généreux. Dès qu'il y a des grosses merdouilles, tout le monde répond. On ne peut pas l'oublier. Donc encore une fois, arrêtons de se mettre sur une branche où on se trouve moche. Acceptons qu'on est moche. pour partie. Mais acceptons aussi qu'il y a du beau. Et donc, tout ça fait qu'après, tu consommes moins. T'as pas besoin. C'est juste rigolo et ridicule. Ridicule. D'où la personne qui est tout seul sur son bateau. Ça en devient ridicule. Donc, ça va très vite à retrouver du bonheur. C'est juste à se poser et à se dire Ok, je fais ça et ça, ça me plaît. Donc, il faut apprendre à se connaître. Et ça, on ne le fait pas tellement à l'école. Tout à fait. Ah non, si je dis égoïste, ce n'est pas un adjectif positif, alors que c'est méga important.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    Demande à un gamin, un enfant à qui tu as offert un jouet, de le partager. Pas d'accord tout de suite, après il va le faire. Mais le premier réflexe, ce n'est pas évident. Et donc, il faut apprendre à se connaître, apprendre à se dire, moi j'ai décidé de... j'ai pas rien à venir en vélo, tel agissement, j'adore les ourailles, les mollots, les gens que je suis comme ça qui sont en train de booster le train sur des incohérences dont on parlait tout à l'heure, complètes en termes de fiscalisation et de machin, et pourquoi on pousse pas le train, mais pas que pour le bilan carbone, pour le temps, Nicolas. Le voyage, il est pas pareil, tu pars en colo. Nous, le réseau H2O, l'année prochaine, il va à Barcelone en train. Tout le monde va se réunir à Gare de Lyon. Et j'allais dire qu'il manque juste le petit panier pour avoir son goûter. Et tu repars et tu déconnes. Et la nuit que tu passes, tu rigoles.

  • Speaker #1

    Tu fais des souvenirs.

  • Speaker #0

    Ben ouais, voilà.

  • Speaker #1

    C'est la vie.

  • Speaker #0

    Ben oui, bien sûr. Bien sûr.

  • Speaker #1

    Yo, merci beaucoup, on va arriver à la fin de ce podcast on a deux questions qui sont assez rituelles chez nous trois conseils slash suggestions que tu pourrais donner à des entrepreneurs modernes

  • Speaker #0

    j'en ai dit un que je vais donc conclure répéter de croire en soi pour croire en soi il faut se il faut se bien se connaître dans mes valeurs respire que j'ai écrit il y a une vingtaine d'années le dernier E de respire c'est esprit de corps esprit de corps D donc c'est vraiment j'adore parce qu'on peut mettre de la compète là-dedans. On peut mettre l'envie de se dépasser, mais par contre, c'est aussi la plongée sous-marine que je pratique. Quand on part à 5, on revient à 5. Sinon, c'est qu'il y a un problème. Donc, pensez à cette mutualisation et pensez au fêter, mais ça, je pense que c'est instinctif chez beaucoup de personnes. Ce n'est pas un grand effort, mais vraiment de ne pas attendre de ce ROI donné. Allez. sans compter c'est pas une chanson ça d'un pied noir qu'on adore tous enfin voilà apprendre à se connaître, esprit de cordée et puis après forcément ça va ramener de la simplicité et donc de l'antidépression si t'es toi-même et que tu sais quitter tout ça c'est les fameuses discussions qu'on avait tout à l'heure tu vas rester simple tu vas normalement pas trop euh... Il ne va pas trop partir dans ce monde, je pensais, au moment où on parle des influenceurs qui, j'espère, arrivent en 2.0, 3.0, troisième génération, parce que là, la première génération, bonjour. Donc, tu vas revenir à des choses où tu ne vas plus courir après ça. tous, on va tous passer par là tous ceux qui ont un peu trop d'ambition ils vont tous à un moment donné au moment où ils vont toucher du doigt ce qu'ils avaient voulu et rêvé pendant des années s'apercevoir qu'ils sont seuls et tout l'argent qu'on veut on est seul donc autant vivre avec soi-même bien l'argent emplace pas les gens l'argent il t'isole j'aurais fini par t'isoler. Bon, voilà, c'était un des points.

  • Speaker #1

    Guillaume, qu'est-ce qu'on peut te souhaiter ?

  • Speaker #0

    Alors, plein de choses, parce que je pars sur le troisième volet de ma vie. Le premier a été de construire le groupe, le deuxième a été de faire le campus, et le troisième, ça va être la philanthropie. Donc, j'y connais pas grand-chose. Bien sûr, j'aide des associations depuis longtemps, mais le faire moi-même, et donc, mon projet en Corse va permettre de vivre ce que j'ai en tête, c'est-à-dire Alors j'ai pris une phrase un peu inversée et exprès donc récolter et semer on va aller récupérer les déchets localement que ça soit sur terre ou en mer donc je vais avoir des paddles, des gens vont venir m'aider et puis on va aller récupérer des déchets en mer dans les petits coins en fait surtout et reboiser après et j'espère pouvoir monter une fondation dans le temps, qui viendra vers la ville. Parce que même si je n'y vais pas, je comprends complètement que c'est très bien d'être citadin avec plein de bonnes choses, mais il faut... virent toutes ces bagnoles, mettent les véhicules intermédiaires, c'est juste top, là, qui sortent. Il y a un jeune reporter qui est en train de faire ça avec l'ADEME. Je vous le conseille à 100%. On le trouve sur YouTube partout. Et donc, revégétaliser la ville. Ils mettent des serres. Et comme j'ai la chance d'avoir appris, avec la permaculture, les serres bioclimatiques, j'aimerais bien avoir un peu d'argent pour... et surtout une équipe pour aller apporter ses serres en ville. J'ai trop en tête le gamin qui a un petit pot de basilic ou un petit pot de tomate et qui part en courant voir sa mère tellement il est content. Et donc, c'est tellement la vie avec un truc de basilic. Regarde tout ce que tu fais, comment tu fais plaisir à tout le monde. Donc du coup, ça... La serre, c'est un endroit que je vois maintenant où il y a tellement de créativité, tellement d'une petite table là, machin bidule. Mais ça coûte un peu de sous parce que c'est de la técosse. Finalement, ce n'est pas une la serre qu'on imagine basique. Donc, il y a de la technique derrière et ça coûte un peu de sous. Donc ça, j'aimerais bien faire ça et passer encore un peu d'énergie et de sous pour la recherche pour l'eau. parce que les courants d'anxiété ne touchent pas que les jeunes, ça touche tout le monde, et l'eau, là on l'a bien vue, justement on l'a super bien vue, avec trop de flotte d'un côté, pas assez de l'autre, donc on voit bien à quel point l'un, encore une fois la gestion des écarts, l'un n'est pas mieux que l'autre, mais en tout cas ne pas en avoir, ça fout vraiment la trouille. Donc du coup, je voudrais mettre plein d'énergie là-dedans. Donc si vous avez un peu d'énergie avec moi là-dedans, volontiers. Parce que là, je vais apprendre plein de choses de zéro.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Guillaume pour ton temps et surtout ton authenticité

  • Speaker #0

    Merci à vous deux de passer du temps là-dessus parce que j'imagine que ça va pas être simple de monter aussi cette aventure de podcast mais en tout cas félicitations de l'avoir montée et à tous les gens que tu vas interviewer ou à tous les gens qui écoutent, c'est une bonne formule c'est bien, en tout cas c'est agréable Merci à toi Guillaume

  • Speaker #1

    Merci beaucoup d'avoir écouté les sages. Vous êtes de plus en plus à nous écouter pour cette première saison. C'est vraiment très encourageant pour toute l'équipe. Alors encore une fois, un grand merci. Vous avez le pouvoir de donner de la force à ce podcast avec juste une minute de votre temps. C'est simple, si vous êtes sur Spotify ou Apple Podcast, vous avez juste à vous abonner et mettre 5 étoiles. Un grand merci et à bientôt.

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