Speaker #0Bienvenue dans ce nouvel épisode des survivants du burnout. J'ai une question pour vous. Est-ce que vous avez toujours en permanence une to-do list à rallonge ? Que ce soit au boulot, que ce soit à la maison, vous la voyez cette to-do list ? Est-ce que vous finissez vos journées complètement cramées, complètement épuisées, mais sans avoir l'impression d'être vraiment en avance sur votre boulot ou même d'avoir ne serait-ce qu'un tout petit peu avancé sur votre boulot ? Est-ce que vous culpabilisez dès que vous n'avez pas l'impression de rentabiliser chaque minute ? Tout ça, ce n'est pas de la motivation, ce n'est pas non plus de la rigueur, ce n'est pas du boulot, c'est un piège. Ce piège, c'est ce qu'on appelle la productivité toxique. Alors dans cet épisode, on va tenter de le démonter ensemble. Quand est-ce que la productivité devient une drogue sociale ? Aujourd'hui, dire je suis débordé, c'est... presque une fierté. Vous l'entendez en permanence autour de vous, des gens qui vous disent « Ah, je suis foule, je suis débordé, je suis buzy » . C'est un petit peu comme si ça devenait l'identité de la personne, comme si elle se glorifiait de ce qu'elle soit en permanence foule, débordée, archi pleine. Comme si notre valeur dépendait de cette capacité à enchaîner les tâches. Vous, vous pouvez être dans ce piège, attention, si vous ressentez de l'angoisse quand vous ne faites rien. Alors, est-ce que ça, ça vous est déjà arrivé ? Si ça vous est déjà arrivé, alors... évidemment je vais donner plusieurs symptômes entre guillemets mais si ce genre de choses vous est déjà arrivé, vous faites un petit peu attention et si vous avez besoin de parler avec quelqu'un je vous mettrai le lien sous le podcast pour permettre de passer un coup de téléphone à nos quick changers, c'est complètement offert et on verra si vous faites partie des gens justement qui ont cette productivité toxique donc est-ce que vous ressentez de l'angoisse quand vous ne faites rien, ça peut vous arriver ce genre de choses alors effectivement attention ça peut faire partie de ce qu'on appelle les Petit prodrome, donc les signes avant-coureurs on va dire, d'une productivité toxique qui vous mènera un jour ou l'autre au burn-out. Est-ce que vous avez du mal aussi à vous autoriser du repos même quand vous en avez besoin ? Vous savez, vous voyez que vous êtes complètement craqué, que vous êtes complètement au bout du rouleau. Tout le monde vous dit « Martine, faut que tu te détendes » . Et vous, qu'est-ce que vous faites Martine ? Eh ben non, vous avez toujours un truc à faire, une machine à faire, un repassage. Et puis quand c'est pas ça, il y a une tâche à faire pour le boulot, un tableur Excel à remplir. ça vous plait parle tout ça. Attention, si vous avez du mal à vous autoriser du repos même quand vous en avez besoin, il est fort probable que vous soyez une victime justement de ce qu'on appelle la productivité toxique. De même, si ça vous arrive parfois de ne plus mesurer votre journée à ce que vous avez vécu, mais à ce que vous avez accompli, il se peut que vous ayez une espèce de confusion justement entre qui je suis et ce que je fais ce que je réalise attention Encore une fois, chaque journée de passé est une journée de perdu. Imaginez votre vie, c'est un sablier avec plein de grains de sable dedans. Je sais bien qu'au tout début de notre vie, on a l'impression que les grains de sable sont infinis. Et puis plus on avance, plus on s'aperçoit que chaque grain de sable vaut très cher. Donc encore une fois, est-ce que vous mesurez vos journées à l'aune de ce que vous avez vécu ou de ce que vous avez accompli ? Si ça penche plutôt du côté de « Ah, aujourd'hui j'ai bien bossé, j'ai bien fait ci, j'ai bien fait ça » . Tout ça, il faut faire attention, ça peut être des signes avant-coureurs. La productivité, ça devient une drogue sociale. C'est un vrai problème parce qu'on a l'impression que les uns vont engrainer les autres. Vous avez Michel qui va dire « Ah ouais, moi je suis super busy » . Eh bien, bizarrement, vous allez avoir un phénomène de structure qui fait que l'ensemble de la société va se glorifier d'en faire toujours plus, toujours plus, toujours plus. C'est assez marrant, quand je bossais avec une boîte d'avocats, on avait toujours l'impression que c'était la courge à l'échalote. C'était celui qui en ferait le plus, qui serait le plus valorisé. Faites gaffe à ça parce que c'est vraiment à un moment donné avoir la tête dans le guidon mais plus savoir pourquoi. On perd complètement le sens de nos tâches, on ne sait plus ce qu'on fait, pourquoi on le fait. C'est un petit peu comme si on voulait vider la mer avec une cuillère, ça ne marche pas. Ça va se remplir tout le temps au fur et à mesure où on la vide. Deuxième chose, c'est que si vous avez à un moment donné une illusion de contrôle, vous savez quand votre agenda devient une prison, à force de vouloir tout planifier, de vouloir tout... optimisé, vous finissez par créer un système qui vous enferme. Ça aussi, ça peut être des signes avant-coureurs justement de la productivité toxique. Vous savez, c'est un petit peu comme si chaque minute de votre temps était comptée. Quand vous commencez à devenir contrôle fric sur votre agenda, il se peut aussi que vous soyez vers la course à l'échalote de la productivité toxique. Si chaque imprévu devient une source de stress pour vous, par exemple, ça ce sont des signes aussi. Et surtout, à un moment donné, vous avez l'impression que vous pouvez vous couper de votre intuition, de votre énergie du moment. C'est votre agenda qui vous domine complètement. Il n'est plus du tout en train de vous aider à avancer. Il vous domine. Donc, c'est vraiment comme si vous étiez la victime de votre agenda. Vous étiez dans cette prison de votre agenda. Et c'est là que votre emploi du temps devient votre pire ennemi parce qu'il ne vous libère vraiment pas. Encore une fois, il vous brûle, il vous consomme. Il y a une manière très... spécifique de reprendre le contrôle de son agenda après un burn-out. On le voit en long, en large et en travers dans le programme Quick Change, mais ce n'est pas quelque chose qui se fait comme ça aux doigts mouillés. Pour reprendre le contrôle de son agenda, il faut reprendre déjà le contrôle de ses temps. Alors, qu'est-ce que j'appelle ses temps ? Il y a des temps pour le travail, il y a des temps pour la vie de couple, il y a des temps pour la vie de famille, il y a des temps pour la vie sociale, et il y a surtout des temps pour sa vie personnelle, c'est-à-dire... Le rapport qu'on a à soi-même, reprendre le contrôle de son agenda commence par reprendre le contrôle de son rapport à soi. Retenez ça, si vous voulez que je développe, vous me le mettez dans les liens, dans les commentaires. Et puis, je vous expliquerai un petit peu comment on reprend le contrôle de notre temps à l'intérieur du programme Quick Change. Attention, il y a des conséquences qui sont invisibles à la productivité toxique, mais qui sont absolument destructrices. Ces fameuses conséquences. Ça a vraiment un prix qu'il faut prendre en compte parce que ce prix-là, il est vachement élevé. Déjà, vous avez une fatigue chronique et cette fatigue chronique, elle peut vous entraîner des problèmes médicaux. Elle peut vous entraîner d'autres problèmes beaucoup plus graves, mais on peut avoir aussi une perte de sens. Vous savez, à force d'être productif, productif, productif, on ne sait plus pourquoi on fait les tâches. On devient juste une machine à accomplir. Et à un moment donné, c'est un petit peu comme si vous marchiez à l'aveugle dans une forêt. vous pouvez avoir complètement dévié de la trajectoire, à un moment donné, vous vous retournez et vous vous dites « zut, je suis perdu, je ne sais plus où je suis » . C'est un petit peu la même chose. Si tous les jours, vous avancez à l'aveugle dans votre liste de tâches, sans prendre de la hauteur sur ce que vous faites et pourquoi vous le faites, à un moment donné, il se peut, dans quelques semaines, quelques mois, que vous vous disiez « waouh, je suis complètement en perte de sens par rapport à ce que je fais » . Ça aussi, c'est des choses qu'on voit assez bien dans les cas de burn-out. et puis il y a une culpabilité qui est permanente ça détruit votre estime de vous Quand vous entrez dans cette spirale de la productivité toxique, vous avez en tête un espace de mindset qui vous dit « je devrais en faire plus » . Donc quand vous n'en faites pas assez, vous vous culpabilisez. Et vous culpabilisez de ne pas faire plutôt que de ne culpabiliser de ne pas être. Il y a une vraie différence entre ça. Je vais essayer d'entrer un petit peu dans les détails pour bien comprendre. Moi je pense, je vous balance ma croyance, qu'à la fin de votre vie, ce qui comptera c'est ce que vous avez vécu, qui vous avez été. pas ce que vous avez fait, pas le nombre de tableaux Excel que vous avez rempli. Mais à force de rentrer dans cette espèce de spirale de productivité écotoxique, on mesure beaucoup plus ce qu'on est, à l'aune encore une fois, de ce qu'on fait, pas de ce qu'on vit. Donc faites un petit peu attention à ça, à un moment donné, est-ce que vous êtes super ok avec votre vie à l'heure actuelle, est-ce que vous êtes dans le faire ou est-ce que vous êtes dans l'être ? Posez-vous vraiment cette question parce que c'est assez fondamental pour savoir justement s'il y a du sens dans ce que vous faites, si vous alignés ou si vous êtes complètement à côté de la plaque. Encore une fois, une conséquence qui peut être dramatique de la productivité toxique, c'est le burn-out. C'est le burn-out. Plus vous en faites, moins vous vous sentez suffisant, plus vous baissez en estime de vous-même, plus votre niveau de stress augmente et votre culpabilité aussi, et patatras, c'est l'engrenage. Vous tombez, donc il faut pouvoir en sortir. Alors comment justement on sort de cette productivité toxique sans tout lâcher ? Il y a une bonne nouvelle, c'est qu'on peut rester efficace mais sans s'épuiser. Il ne s'agit pas de faire. moins, il s'agit de faire autrement. Je vais vous donner des pistes. Encore une fois, tout ça, on le voit très en détail dans la partie agenda du Quick Change, mais je vais déjà vous donner des pistes pour que vous ayez de quoi réfléchir à ça. La première chose à comprendre, c'est faire la différence entre l'urgent et l'important. Vous avez des choses qui sont importantes à faire et vous avez des choses qui sont urgentes à faire. Eh bien, peut-être les choses importantes à faire, on peut les postposer, on peut les décaler, on doit commencer par les choses qui sont urgentes. Vous Vous pouvez regarder sur internet, il y a des tas de vidéos dessus, sur ce qu'on appelle la matrice d'Eisenhower qui va vous permettre en partie de reprendre un peu le contrôle sur votre agenda. Alors elle a des défauts cette matrice d'Eisenhower pour reprendre le contrôle de l'agenda parce que chez monsieur et madame soit parfait, les gens en burn out en l'occurrence, quand on va expliquer qu'il y a des tâches qu'on ne va pas faire du tout, qu'on ne va plus faire, ils ne vont pas savoir ça, ils ne vont pas savoir faire parce que eux ne pas faire des tâches, c'est pas possible. Ils sont dans le soit parfait donc ils doivent être dans le perfectionnisme donc ne pas faire des tâches, c'est pas possible. Mais au moins, la matrice d'Eisenhower est une première base de réflexion pour vous permettre, vous, de faire le tri entre l'urgent et l'important. Et puis, je vous invite aussi à faire une chose, c'est de réintroduire dans votre agenda des pauses, ce que j'appelle des vides fertiles dans votre journée. C'est quoi les vides fertiles ? C'est les moments où, dans votre agenda, il y a des pauses, il y a des trous. Et ces trous, ce n'est pas « je sais de telle heure à telle heure, je vais aller manger » . Non, c'est vraiment des moments de pause où vous n'avez rien prévu. Pourquoi ? Parce que peut-être dans ces moments-là, vous allez pouvoir passer un petit coup de téléphone que vous auriez dû glisser en urgence à d'autres moments. Bon, ok. Peut-être que dans ces moments-là, vous pouvez prendre un vrai moment pour vous, pour respirer, pour vous détendre, pour faire, j'en sais rien, quelques mouvements de yoga ou juste prendre le temps de vous reconnecter un petit peu à vous. Ces vides fertiles, ils vont vous permettre justement de souffler un petit peu. Je dis bien, ce sont des vides fertiles, c'est pas des pleins fertiles. Ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'on ne remplit pas ces cases vides. On les remplira sur le moment venu. C'est-à-dire quand, par exemple, j'ai noté dans mon agenda qu'à 10h, j'ai envie de faire-t-il, à 10h, je ne vais pas me dire, je vais commencer ma tâche à 9h et de toute façon, à 10h, j'ai envie de faire-t-il, donc je vais faire en sorte que ma tâche jusqu'à 10h30. Non. On va dire que la tâche s'arrêtera à 10 heures. Et à 10 heures, je ferai ce vide fertile. On verra ce que j'ai à faire à ce moment-là. Et surtout, encore une fois, reconnectez-vous à ce qui vous fait du bien, pas à ce que vous devez faire. On est dans l'être, on n'est pas dans le faire. Encore une fois, on n'a pas été conçu pour produire. On est là pour vivre, on est là pour ressentir, on est là pour créer. Et parfois, on est là pour faire niente. Je vous ai sorti mon plus bel accent italien. Donc, s'il vous plaît, respectez ça, parce que c'est très bien comme ça. Ok, donc... Encore une fois, si cet épisode vous a plu, vous le partagez, vous mettez des étoiles, vous le commentez, c'est super important. Moi, je vous dis à très vite, normalement la semaine prochaine, pour un prochain épisode. Ciao !