Speaker #0Bonjour et bienvenue sur les Darons du Game, et aujourd'hui on va parler du wokisme dans un épisode un petit peu spécial. C'est un sujet que j'ai beaucoup hésité à aborder, alors pourquoi en parler ici maintenant ? C'est que c'est un sujet qui a vraiment monopolisé l'actualité du jeu vidéo de ces dernières semaines, qui a été utilisé dans tous les sens, vraiment à toutes les sauces, et du coup je me suis dit que ce serait intéressant d'explorer un petit peu ce qui se cache derrière, pourquoi on parle de cette... sur représentation de diversité, pourquoi on attaque des jeux vidéo qui poussent de la diversité en les traitant de woke. Du coup, dans cet épisode, on va explorer tout ça. La diversité dans les jeux vidéo, les maladresses d'écriture, le rôle des algorithmes dans l'amplification des polémiques. Alors accrochez-vous, ça ne va pas être très long, mais promis, pas de polémiques gratuites ici. On va poser les choses calmement, avec nuance, pour que vous sortiez de cet épisode avec peut-être un peu plus d'optimisme et de clarté dans ce bordel médiatique qu'on a eu ces dernières semaines. autour du wokisme et du jeu vidéo. Alors, commençons par le commencement. Le wokisme, c'est quoi ? A l'origine, être wok, c'est simplement être éveillé aux injustices sociales. Alors, ça vient des luttes pour les droits civiques aux Etats-Unis, des combats pour l'égalité, la justice et la fin des discriminations. On va dire que c'est un sujet quand même qui... Plutôt bien, au final, de se battre contre les discriminations en faire personnellement, je trouve. Mais aujourd'hui, ce mot a été détourné et utilisé comme une critique, voire une insulte pour disqualifier, discréditer tout ce qui sort des normes établies. Et quand je dis normes établies, comprenez tout ce qui, en fonction de notre éducation ou de notre culture, nous paraît normal. Je mets des guillemets à normal, vous ne les voyez pas, je les précise. Et du coup, dans le jeu vidéo, un titre est souvent qualifié de woke. dès qu'il met en avant des personnages ou des thèmes perçus comme trop progressistes. Des personnages féminins, des héros LGBTQ+, des personnes issues des minorités ou encore des scénarios qui abordent des questions sociales. Bref, dès qu'un jeu déroge au récit classique auquel on est habitué, il est rapidement étiqueté comme woke par certains. Alors, pour comprendre tout ça, il faut regarder d'où vient le jeu vidéo. Pendant des décennies, ce média a été dominé par des récits traditionnels. Dans les années 80-90, C'était l'ère des héros musclés, généralement blancs, des princesses à sauver et des femmes hyper-sexualisées. Il suffit de se rappeler comment était designée Lara Croft dans les premiers Tomb Raider pour comprendre tout ça, ou encore les publicités de l'époque, qui sont aujourd'hui des vraies caricatures machistes, pensées pour un public masculin, jeune et bien sûr hétérosexuel. Mais depuis, les choses ont changé, la société a évolué et aujourd'hui la diversité a gagné du terrain. On retrouve des héroïnes fortes, des personnages LGBTQ+, des héros d'origine variée, noirs, asiatiques, de plein de toutes origines. Et au final, c'est une bonne chose, parce que cela reflète au mieux la diversité des joueurs eux-mêmes. Mais soyons honnêtes, intégrer cette diversité dans une œuvre, ce n'est pas une chose toujours facile. Et parfois, cela donne lieu à des maladresses. Et du coup, c'est là où on arrive aux maladresses. Lorsqu'un jeu cherche à explorer de nouveaux thèmes ou à s'éloigner des récits classiques dits traditionnels, il arrive parfois que l'exécution soit mal maîtrisée. Et cela peut donner lieu à des scénarios qui semblent artificiels, des personnages qui manquent de profondeur ou totalement stéréotypés, ou des messages mal intégrés au reste de l'œuvre, qui peuvent être parfois malaisants pour le joueur. Mais attention, dans tout ça, dans ces reproches qu'on peut faire, ces maladresses ne sont pas propres à ces thématiques. Elle touche vraiment tous les types de récits et toutes les œuvres, quel que soit le sujet. Par exemple, même les blockbusters, bêtes et méchants, qui suivent des schémas narratifs plus traditionnels, peuvent être aussi critiqués pour leur dialogue plat, leur histoire prévisible, ou leur personnage stéréotypé également. Ce n'est donc pas l'intégration de la diversité ou de nouveaux thèmes qui posent problème en soi. C'est la manière dont ils sont abordés. Ces erreurs, au fond, reflètent tout simplement les défis liés à tout processus créatif. Mais du coup, au-delà de ça, ce qu'il faut se rappeler pour un jeu vidéo, il faut se rappeler d'une chose fondamentale. Un jeu doit être avant tout fun, il doit amuser, il doit détendre, défouler, transmettre une émotion. Et quand un jeu échoue à faire cela, qu'il soit buggé, mal écrit ou tout simplement mauvais, chacun cherche une raison pour expliquer sa déception. Et c'est souvent là que le mot bookisme entre en scène, notamment ces derniers temps. Et pour ne rien rattraper à tout ça, aujourd'hui, cette frustration qui peut être partagée, est exacerbée par des algorithmes des réseaux sociaux. YouTube, TikTok, X, ces plateformes favorisent des contenus polarisants. Comprenez par ici des contenus qui génèrent des émotions fortes et poussent à des réactions encore plus fortes. Du coup, si je prends une critique qui dit tout simplement sur un jeu, ce jeu a des défauts d'écriture. Cette critique aura toujours moins de visibilité sur les réseaux sociaux qu'un titre choc comme le wokisme détruit le jeu vidéo Résultat, le wokisme devient un raccourci facile, un bouc émissaire pour exprimer un malaise face aux changements rapides dans le média. Ou face, comme je le précisais tout à l'heure, à une mauvaise écriture, une écriture maladroite qui met le joueur mal à l'aise par rapport à ce sujet. Ou tout simplement un jeu qui est tout simplement mauvais et qui, en plus, pour ne rien rattraper, a une écriture qui est vraiment complètement ratée. et qui met en plus en scène des personnages issus de minorités. Alors, prenons un peu de recul et revenons dans le passé. Revenons précisément dans les années 70, où le cinéma américain a traversé une période qu'on pourrait considérer comme similaire, je vais mettre aussi des guillemets au mot similaire, avec ce qu'on a appelé à l'époque la Blackspotation. Alors, la Blackspotation se traduisait par des films qui mettaient en avant des héros noirs. dans des récits souvent centrés sur les ghettos ou la lutte contre le racisme. À l'époque, c'était assez nouveau d'avoir comme personnage principal des personnes afro-américaines, noires. Donc, c'était une avancée assez importante sur la représentation de cette communauté afro-américaine. Mais ces œuvres, malheureusement, étaient parfois, souvent, très stéréotypées, produites à la chaîne pour capitaliser sur cette tendance, et malheureusement, souvent d'une qualité plus que discutable. Et pourtant, malgré ces limites, ces critiques, la Blackspotation a ouvert la voie à une meilleure inclusion dans le cinéma. Elle a marqué une étape imparfaite, mais essentielle. Et le jeu vidéo aujourd'hui traverse une phase comparable. Il tâtonne, il expérimente, il fait des erreurs, mais c'est un signe qui grandit. Alors, que retenir de tout ça ? Le wokisme dans les jeux vidéo, ce n'est pas une menace. C'est le signe d'un média qui évolue. Oui, il y a des maladresses, oui, il y a des débats, mais ces tensions sont normales dans une période de transition. Et surtout, il faut se rappeler que le jeu vidéo aujourd'hui, ce n'est plus un bloc monolithique. Il y a des jeux pour tout le monde, et c'est ça qui est beau. Comme le disait si bien Quentin Tarantino, il y a ceux qui aiment les films, et il y a ceux qui aiment les films qui les aiment. Et aujourd'hui, on peut dire la même chose pour les jeux vidéo. Il y a ceux qui aiment les jeux vidéo, et il y a ceux qui aiment les jeux vidéo qui les aiment. On arrive au bout de cet épisode qui était assez court, parce que j'ai voulu vraiment aller dans une simplification du sujet WOC, parce qu'aujourd'hui, on a vraiment entendu de tout et de n'importe quoi, dans une violence extrême, en attaquant vraiment des personnes. qui travaillent de manière passionnée dans les jeux vidéo. Ça, on va dire, donnait lieu à des commentaires de toutes sortes, autant côté journaliste que je pensais professionnel, d'influenceur que je pensais aussi professionnel et aimé le média jeux vidéo, pour dire de tout et n'importe quoi, pour balancer parfois des punchlines, c'était un petit peu le concours à qui pouvait balancer la chose la plus polémique pour avoir une belle phrase, pour que sa vidéo soit plus partagée. Et au final, ne faisait pas avancer le sujet. Ce podcast n'a pas pour but de tout résumer parce que le wokisme, comme ce qui se passe aujourd'hui dans les jeux vidéo autour de ce sujet-là, est une chose complexe qu'on pourra potentiellement étudier et analyser dans quelques mois, peut-être quelques années, avec un peu plus de recul et des chiffres. Mais là, l'idée de cet épisode était beaucoup plus vraiment de donner un petit peu plus de recul sans rentrer dans la polémique. C'est pour ça que je ne veux pas citer de personne qui aurait pu commenter. le wokisme ou d'entreprises ou de jeux derrière. Chacun, avec sa propre sensibilité, va potentiellement reconnaître des jeux ou des entreprises. Tant mieux pour eux. J'espère juste que ça vous a permis d'avoir un petit peu, de prendre un petit peu de recul. Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. Partagez-le, notez-le si vous l'avez aimé. Ça aide notre chaîne à être plus connue. Et surtout, continuez à jouer, à explorer, à vous amuser, à découvrir de nouveaux jeux parce qu'au final, c'est ça le cœur du jeu vidéo. Allez, à la prochaine !