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Au Maroc, gouvernement politique ou think tank pour technos ? - Par Aziz BOUCETTA cover
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Le 8ème jour

Au Maroc, gouvernement politique ou think tank pour technos ? - Par Aziz BOUCETTA

Au Maroc, gouvernement politique ou think tank pour technos ? - Par Aziz BOUCETTA

06min |21/03/2023
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Au Maroc, gouvernement politique ou think tank pour technos ? - Par Aziz BOUCETTA

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06min |21/03/2023
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Description

Il ne se passe pas un mois sans que l’un ou l’autre des ministres du gouvernement Akhannouch ne présente en grande pompe un plan de quelque chose … Au vu du nombre de plans pensés, imaginés, élaborés et annoncés, à force d’éclater le Maroc en plans, le risque est considérable de le voir terminer en planeur volant à (courte) vue. Car comme le faisait si justement remarquer Philip Kotler « si vous échouez la planification, vous planifiez l’échec ».


Le problème que nous connaissons dans le pays n’est pas tant la production de plans sectoriels que leur prolifération, leur multitude, et plus ils se multiplient, plus il est difficile d’en assurer une convergence qui fasse sens. Les plans sont verticaux, top down selon la novlangue en vigueur dans les cabinets ministériels, conçus dans des tours de verre pour être applicables à des populations ébahies. Mais la verticalité ne garantit pas nécessairement la transversalité, surtout dans les conditions de versatilité de la conjoncture et des attentes.


Qui dit emploi dit travail, et qui dit TAF dit investissement, et qui dit investissement dit argent, alors ? Alors on pense ! On se réunit et on communie, on cogite et on s’agite, on ajuste le tir mais on tire souvent des plans sur la comète. Chaque ministre joue sa partition, commande son étude, établit un plan ou concocte une politique, convoque la presse, organise des grand-messes, fait des annonces et promet monts et merveilles, large sourire aux lèvres. Parfois, le chef du gouvernement est invité et, s’il a véritablement compris de quoi il retourne, il déroule lui aussi ses Excel de l’excellence.


Puis on range les tables et les dossiers, tout le monde s’en va, non sans s’être promis de bien faire et de surtout se donner rendez-vous pour le plan suivant, le mois suivant…


Et cela donne des plans et des programmes, fondés sur des études et des recherches, imaginés par des stratèges, déclinés par des experts, célébrés par des communicateurs, destinés en principe au tout-venant mais finissant généralement entre les mains tatillonnes des magistrats effarés de la Cour des comptes, plusieurs milliards envolés dans l’intervalle, dans la nature, dans l’insouciance.


Des rustines supposément planificatrices… Le plan de relance du tourisme, avec l’objectif d’attirer 17,5 millions de touristes en 2026 et 26 millions en 2030, sûrement plus, plus tard… le plan pour sécuriser les ressources hydriques… le plan pour augmenter le nombre d’étudiants en médecine… le plan ESRI… le programme Awrach et son complice Forsa… le plan de transformation numérique,... et encore le plan de transition énergétique, et aussi le plan pour l’émergence d’une classe rurale dans le monde rural… le plan d’action pour la promotion de l’investissement (du grandiose)… le plan d’amélioration du climat des affaires et l’accélération de l’investissement privé… le plan de l’eau, le plan de l’électricité… et bien évidemment, le plan d’action pour l’édification de l’état social (rien que ça), avec les très messianiques « 10 engagements » du gouvernement Akhannouch.


Lire la suite  


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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Il ne se passe pas un mois sans que l’un ou l’autre des ministres du gouvernement Akhannouch ne présente en grande pompe un plan de quelque chose … Au vu du nombre de plans pensés, imaginés, élaborés et annoncés, à force d’éclater le Maroc en plans, le risque est considérable de le voir terminer en planeur volant à (courte) vue. Car comme le faisait si justement remarquer Philip Kotler « si vous échouez la planification, vous planifiez l’échec ».


Le problème que nous connaissons dans le pays n’est pas tant la production de plans sectoriels que leur prolifération, leur multitude, et plus ils se multiplient, plus il est difficile d’en assurer une convergence qui fasse sens. Les plans sont verticaux, top down selon la novlangue en vigueur dans les cabinets ministériels, conçus dans des tours de verre pour être applicables à des populations ébahies. Mais la verticalité ne garantit pas nécessairement la transversalité, surtout dans les conditions de versatilité de la conjoncture et des attentes.


Qui dit emploi dit travail, et qui dit TAF dit investissement, et qui dit investissement dit argent, alors ? Alors on pense ! On se réunit et on communie, on cogite et on s’agite, on ajuste le tir mais on tire souvent des plans sur la comète. Chaque ministre joue sa partition, commande son étude, établit un plan ou concocte une politique, convoque la presse, organise des grand-messes, fait des annonces et promet monts et merveilles, large sourire aux lèvres. Parfois, le chef du gouvernement est invité et, s’il a véritablement compris de quoi il retourne, il déroule lui aussi ses Excel de l’excellence.


Puis on range les tables et les dossiers, tout le monde s’en va, non sans s’être promis de bien faire et de surtout se donner rendez-vous pour le plan suivant, le mois suivant…


Et cela donne des plans et des programmes, fondés sur des études et des recherches, imaginés par des stratèges, déclinés par des experts, célébrés par des communicateurs, destinés en principe au tout-venant mais finissant généralement entre les mains tatillonnes des magistrats effarés de la Cour des comptes, plusieurs milliards envolés dans l’intervalle, dans la nature, dans l’insouciance.


Des rustines supposément planificatrices… Le plan de relance du tourisme, avec l’objectif d’attirer 17,5 millions de touristes en 2026 et 26 millions en 2030, sûrement plus, plus tard… le plan pour sécuriser les ressources hydriques… le plan pour augmenter le nombre d’étudiants en médecine… le plan ESRI… le programme Awrach et son complice Forsa… le plan de transformation numérique,... et encore le plan de transition énergétique, et aussi le plan pour l’émergence d’une classe rurale dans le monde rural… le plan d’action pour la promotion de l’investissement (du grandiose)… le plan d’amélioration du climat des affaires et l’accélération de l’investissement privé… le plan de l’eau, le plan de l’électricité… et bien évidemment, le plan d’action pour l’édification de l’état social (rien que ça), avec les très messianiques « 10 engagements » du gouvernement Akhannouch.


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Le problème que nous connaissons dans le pays n’est pas tant la production de plans sectoriels que leur prolifération, leur multitude, et plus ils se multiplient, plus il est difficile d’en assurer une convergence qui fasse sens. Les plans sont verticaux, top down selon la novlangue en vigueur dans les cabinets ministériels, conçus dans des tours de verre pour être applicables à des populations ébahies. Mais la verticalité ne garantit pas nécessairement la transversalité, surtout dans les conditions de versatilité de la conjoncture et des attentes.


Qui dit emploi dit travail, et qui dit TAF dit investissement, et qui dit investissement dit argent, alors ? Alors on pense ! On se réunit et on communie, on cogite et on s’agite, on ajuste le tir mais on tire souvent des plans sur la comète. Chaque ministre joue sa partition, commande son étude, établit un plan ou concocte une politique, convoque la presse, organise des grand-messes, fait des annonces et promet monts et merveilles, large sourire aux lèvres. Parfois, le chef du gouvernement est invité et, s’il a véritablement compris de quoi il retourne, il déroule lui aussi ses Excel de l’excellence.


Puis on range les tables et les dossiers, tout le monde s’en va, non sans s’être promis de bien faire et de surtout se donner rendez-vous pour le plan suivant, le mois suivant…


Et cela donne des plans et des programmes, fondés sur des études et des recherches, imaginés par des stratèges, déclinés par des experts, célébrés par des communicateurs, destinés en principe au tout-venant mais finissant généralement entre les mains tatillonnes des magistrats effarés de la Cour des comptes, plusieurs milliards envolés dans l’intervalle, dans la nature, dans l’insouciance.


Des rustines supposément planificatrices… Le plan de relance du tourisme, avec l’objectif d’attirer 17,5 millions de touristes en 2026 et 26 millions en 2030, sûrement plus, plus tard… le plan pour sécuriser les ressources hydriques… le plan pour augmenter le nombre d’étudiants en médecine… le plan ESRI… le programme Awrach et son complice Forsa… le plan de transformation numérique,... et encore le plan de transition énergétique, et aussi le plan pour l’émergence d’une classe rurale dans le monde rural… le plan d’action pour la promotion de l’investissement (du grandiose)… le plan d’amélioration du climat des affaires et l’accélération de l’investissement privé… le plan de l’eau, le plan de l’électricité… et bien évidemment, le plan d’action pour l’édification de l’état social (rien que ça), avec les très messianiques « 10 engagements » du gouvernement Akhannouch.


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Il ne se passe pas un mois sans que l’un ou l’autre des ministres du gouvernement Akhannouch ne présente en grande pompe un plan de quelque chose … Au vu du nombre de plans pensés, imaginés, élaborés et annoncés, à force d’éclater le Maroc en plans, le risque est considérable de le voir terminer en planeur volant à (courte) vue. Car comme le faisait si justement remarquer Philip Kotler « si vous échouez la planification, vous planifiez l’échec ».


Le problème que nous connaissons dans le pays n’est pas tant la production de plans sectoriels que leur prolifération, leur multitude, et plus ils se multiplient, plus il est difficile d’en assurer une convergence qui fasse sens. Les plans sont verticaux, top down selon la novlangue en vigueur dans les cabinets ministériels, conçus dans des tours de verre pour être applicables à des populations ébahies. Mais la verticalité ne garantit pas nécessairement la transversalité, surtout dans les conditions de versatilité de la conjoncture et des attentes.


Qui dit emploi dit travail, et qui dit TAF dit investissement, et qui dit investissement dit argent, alors ? Alors on pense ! On se réunit et on communie, on cogite et on s’agite, on ajuste le tir mais on tire souvent des plans sur la comète. Chaque ministre joue sa partition, commande son étude, établit un plan ou concocte une politique, convoque la presse, organise des grand-messes, fait des annonces et promet monts et merveilles, large sourire aux lèvres. Parfois, le chef du gouvernement est invité et, s’il a véritablement compris de quoi il retourne, il déroule lui aussi ses Excel de l’excellence.


Puis on range les tables et les dossiers, tout le monde s’en va, non sans s’être promis de bien faire et de surtout se donner rendez-vous pour le plan suivant, le mois suivant…


Et cela donne des plans et des programmes, fondés sur des études et des recherches, imaginés par des stratèges, déclinés par des experts, célébrés par des communicateurs, destinés en principe au tout-venant mais finissant généralement entre les mains tatillonnes des magistrats effarés de la Cour des comptes, plusieurs milliards envolés dans l’intervalle, dans la nature, dans l’insouciance.


Des rustines supposément planificatrices… Le plan de relance du tourisme, avec l’objectif d’attirer 17,5 millions de touristes en 2026 et 26 millions en 2030, sûrement plus, plus tard… le plan pour sécuriser les ressources hydriques… le plan pour augmenter le nombre d’étudiants en médecine… le plan ESRI… le programme Awrach et son complice Forsa… le plan de transformation numérique,... et encore le plan de transition énergétique, et aussi le plan pour l’émergence d’une classe rurale dans le monde rural… le plan d’action pour la promotion de l’investissement (du grandiose)… le plan d’amélioration du climat des affaires et l’accélération de l’investissement privé… le plan de l’eau, le plan de l’électricité… et bien évidemment, le plan d’action pour l’édification de l’état social (rien que ça), avec les très messianiques « 10 engagements » du gouvernement Akhannouch.


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