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L'homo academicus peut-il évoluer ? Comment les sciences physiques ont révolutionné le métier de scientifique. Avec Pierre Verschueren cover
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Le sens des mots, un podcast des Éditions de l'ENS de Lyon

L'homo academicus peut-il évoluer ? Comment les sciences physiques ont révolutionné le métier de scientifique. Avec Pierre Verschueren

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14min |25/09/2024
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L'homo academicus peut-il évoluer ? Comment les sciences physiques ont révolutionné le métier de scientifique. Avec Pierre Verschueren

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Description

Le 8 août 45, Hiroshima faisait la Une du Monde. Le Figaro du même jour évoquait « une incontestable merveille scientifique ». La puissance des sciences physiques s’impose ainsi brutalement avec les deux bombes nucléaires larguées sur le Japon, qui marqueront la fin du second conflit mondial.

Mais dans l’immense majorité des journaux et revues, le bombardement à proprement parler est occulté et la critique de l’arme nucléaire reste marginale. Ce qui est mis en valeur, c’est une victoire de la science et l’entrée dans une nouvelle ère fondée sur le pouvoir de la physique. Le physicien atomiste devient alors l’incarnation d’une modernité conquérante, emmenant dans son sillage, de fil en aiguille, toutes les sciences physiques.

Ainsi, entre 1944 et 1968, le nombre de doctorats en sciences physiques soutenu en France sera multiplié par 20.

Cette gloire de la physique s’accompagne d’un extraordinaire essor des effectifs de chercheurs, d’enseignants, d’étudiants, qui ira de pair avec le développement de nouvelles manières de concevoir et d’organiser la recherche : plus collective, plus administrée, jusqu’à une échelle parfois industrielle.

Par leur position dominante, les sciences physiques s’érigent en modèle à suivre pour l’ensemble des disciplines académiques dans l’après-guerre, y compris pour les sciences humaines et sociales.

Mais alors, comment les femmes et les hommes de sciences, considérés et se considérant dans leur majorité comme des savants au sortir de la Seconde Guerre mondiale, changent-ils de métier et deviennent-ils progressivement, mais massivement, des chercheurs ?

Comment les universités et les grandes écoles ont-elles affronté ou ont-elles rendu possible ce nouveau régime de production des faits scientifiques comme des élites scientifiques ?

Aujourd’hui nous recevons dans ce nouvel épisode du Sens des mots, l’historien Pierre Verschueren à l’occasion de la parution de son ouvrage Des savants aux chercheurs. Un livre qui se situe aux croisements de l’histoire et de la sociologie.

Notre invité a choisi de nous en parler en trois mots : métier, doctorat et laboratoire.


Pierre Verschueren est maître de conférences en histoire contemporaine à l’université de Franche-Comté (Centre Lucien Febvre). Il consacre ses travaux à une socio-histoire des sciences articulant l’étude des savoirs, des professions et de l’enseignement supérieur.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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Le 8 août 45, Hiroshima faisait la Une du Monde. Le Figaro du même jour évoquait « une incontestable merveille scientifique ». La puissance des sciences physiques s’impose ainsi brutalement avec les deux bombes nucléaires larguées sur le Japon, qui marqueront la fin du second conflit mondial.

Mais dans l’immense majorité des journaux et revues, le bombardement à proprement parler est occulté et la critique de l’arme nucléaire reste marginale. Ce qui est mis en valeur, c’est une victoire de la science et l’entrée dans une nouvelle ère fondée sur le pouvoir de la physique. Le physicien atomiste devient alors l’incarnation d’une modernité conquérante, emmenant dans son sillage, de fil en aiguille, toutes les sciences physiques.

Ainsi, entre 1944 et 1968, le nombre de doctorats en sciences physiques soutenu en France sera multiplié par 20.

Cette gloire de la physique s’accompagne d’un extraordinaire essor des effectifs de chercheurs, d’enseignants, d’étudiants, qui ira de pair avec le développement de nouvelles manières de concevoir et d’organiser la recherche : plus collective, plus administrée, jusqu’à une échelle parfois industrielle.

Par leur position dominante, les sciences physiques s’érigent en modèle à suivre pour l’ensemble des disciplines académiques dans l’après-guerre, y compris pour les sciences humaines et sociales.

Mais alors, comment les femmes et les hommes de sciences, considérés et se considérant dans leur majorité comme des savants au sortir de la Seconde Guerre mondiale, changent-ils de métier et deviennent-ils progressivement, mais massivement, des chercheurs ?

Comment les universités et les grandes écoles ont-elles affronté ou ont-elles rendu possible ce nouveau régime de production des faits scientifiques comme des élites scientifiques ?

Aujourd’hui nous recevons dans ce nouvel épisode du Sens des mots, l’historien Pierre Verschueren à l’occasion de la parution de son ouvrage Des savants aux chercheurs. Un livre qui se situe aux croisements de l’histoire et de la sociologie.

Notre invité a choisi de nous en parler en trois mots : métier, doctorat et laboratoire.


Pierre Verschueren est maître de conférences en histoire contemporaine à l’université de Franche-Comté (Centre Lucien Febvre). Il consacre ses travaux à une socio-histoire des sciences articulant l’étude des savoirs, des professions et de l’enseignement supérieur.


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Mais dans l’immense majorité des journaux et revues, le bombardement à proprement parler est occulté et la critique de l’arme nucléaire reste marginale. Ce qui est mis en valeur, c’est une victoire de la science et l’entrée dans une nouvelle ère fondée sur le pouvoir de la physique. Le physicien atomiste devient alors l’incarnation d’une modernité conquérante, emmenant dans son sillage, de fil en aiguille, toutes les sciences physiques.

Ainsi, entre 1944 et 1968, le nombre de doctorats en sciences physiques soutenu en France sera multiplié par 20.

Cette gloire de la physique s’accompagne d’un extraordinaire essor des effectifs de chercheurs, d’enseignants, d’étudiants, qui ira de pair avec le développement de nouvelles manières de concevoir et d’organiser la recherche : plus collective, plus administrée, jusqu’à une échelle parfois industrielle.

Par leur position dominante, les sciences physiques s’érigent en modèle à suivre pour l’ensemble des disciplines académiques dans l’après-guerre, y compris pour les sciences humaines et sociales.

Mais alors, comment les femmes et les hommes de sciences, considérés et se considérant dans leur majorité comme des savants au sortir de la Seconde Guerre mondiale, changent-ils de métier et deviennent-ils progressivement, mais massivement, des chercheurs ?

Comment les universités et les grandes écoles ont-elles affronté ou ont-elles rendu possible ce nouveau régime de production des faits scientifiques comme des élites scientifiques ?

Aujourd’hui nous recevons dans ce nouvel épisode du Sens des mots, l’historien Pierre Verschueren à l’occasion de la parution de son ouvrage Des savants aux chercheurs. Un livre qui se situe aux croisements de l’histoire et de la sociologie.

Notre invité a choisi de nous en parler en trois mots : métier, doctorat et laboratoire.


Pierre Verschueren est maître de conférences en histoire contemporaine à l’université de Franche-Comté (Centre Lucien Febvre). Il consacre ses travaux à une socio-histoire des sciences articulant l’étude des savoirs, des professions et de l’enseignement supérieur.


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Le 8 août 45, Hiroshima faisait la Une du Monde. Le Figaro du même jour évoquait « une incontestable merveille scientifique ». La puissance des sciences physiques s’impose ainsi brutalement avec les deux bombes nucléaires larguées sur le Japon, qui marqueront la fin du second conflit mondial.

Mais dans l’immense majorité des journaux et revues, le bombardement à proprement parler est occulté et la critique de l’arme nucléaire reste marginale. Ce qui est mis en valeur, c’est une victoire de la science et l’entrée dans une nouvelle ère fondée sur le pouvoir de la physique. Le physicien atomiste devient alors l’incarnation d’une modernité conquérante, emmenant dans son sillage, de fil en aiguille, toutes les sciences physiques.

Ainsi, entre 1944 et 1968, le nombre de doctorats en sciences physiques soutenu en France sera multiplié par 20.

Cette gloire de la physique s’accompagne d’un extraordinaire essor des effectifs de chercheurs, d’enseignants, d’étudiants, qui ira de pair avec le développement de nouvelles manières de concevoir et d’organiser la recherche : plus collective, plus administrée, jusqu’à une échelle parfois industrielle.

Par leur position dominante, les sciences physiques s’érigent en modèle à suivre pour l’ensemble des disciplines académiques dans l’après-guerre, y compris pour les sciences humaines et sociales.

Mais alors, comment les femmes et les hommes de sciences, considérés et se considérant dans leur majorité comme des savants au sortir de la Seconde Guerre mondiale, changent-ils de métier et deviennent-ils progressivement, mais massivement, des chercheurs ?

Comment les universités et les grandes écoles ont-elles affronté ou ont-elles rendu possible ce nouveau régime de production des faits scientifiques comme des élites scientifiques ?

Aujourd’hui nous recevons dans ce nouvel épisode du Sens des mots, l’historien Pierre Verschueren à l’occasion de la parution de son ouvrage Des savants aux chercheurs. Un livre qui se situe aux croisements de l’histoire et de la sociologie.

Notre invité a choisi de nous en parler en trois mots : métier, doctorat et laboratoire.


Pierre Verschueren est maître de conférences en histoire contemporaine à l’université de Franche-Comté (Centre Lucien Febvre). Il consacre ses travaux à une socio-histoire des sciences articulant l’étude des savoirs, des professions et de l’enseignement supérieur.


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