Speaker #1Je pense que je découvre assez tard finalement ma sexualité. Ouais, à l'adolescence en fait, j'ai pu tomber sur des films, tu sais après le film du soir sur je sais pas quelle chaîne, je fais « Ah ! » Tu sens que dans le bavante ça te fait un truc, t'es là « Mais qu'est-ce que c'est que ça ? » Je dirais pas que c'était tabou non plus dans ma famille, mais on en a quand même pas vraiment parlé. Mon père était peut-être plus ouvert, c'est lui qui m'a... Enfin on est tombé sur le guide du zizi sexuel de... de Titeuf, qui était vraiment très à la mode à ce moment-là. C'était ma génération. Je me rappelle, on faisait les courses, et on est tombés, il y avait le rayon des livres et tout, et puis il m'a dit, tu veux... Et du coup, on l'a acheté. Je me rappelle, il y avait un trou, il fallait mettre son doigt dedans, il y avait le corps du gars, où on mettait son doigt dedans pour simuler le zizi sexuel qui rentrait dans la femme. Voilà, c'était bon. J'aimerais bien le relire d'ailleurs. Je ne pense pas du tout que ça parle du clitoris et du plaisir féminin là-dedans. Et je pense que j'ai beaucoup découvert finalement en partageant avec quelqu'un directement. Pas trop moi toute seule, au début en tout cas. Du coup, j'ai un petit copain assez tôt, enfin assez tôt non, à 16 ans, 15-16 ans. Et du coup, on est pas mal dans la forêt. Je sens qu'on se voit là où on peut. pour s'embrasser, etc. Mais on n'a pas continué ensemble. On est devenus très amis. Et d'ailleurs, actuellement, c'est mon meilleur ami. Et du coup, j'ai eu un deuxième garçon où c'est allé plus loin. Donc on a commencé tout ce qui est préliminaire, entre guillemets, parce que ça reste quand même de la sexualité à part entière. Et ensuite, on a fait notre première fois chez moi, dans mon lit d'ado. Et j'ai eu mal. Ce n'était pas plaisant. Et c'était vraiment un peu, il faut le faire pour le faire. Moi, j'avais trop hâte d'avoir cette première fois. C'était pas ouf et en plus après il m'a quitté. Donc j'ai fait, ah bah vraiment c'était sympa. Bon bah je me suis remise hein après c'était les vacances scolaires donc je suis partie en camping avec ma famille. Et ensuite à la rentrée, j'ai rencontré un gars avec qui je suis restée trois ans. C'est une copine qui me l'a présentée. Elle m'a dit, j'ai un copain, il n'arrête pas de me saouler parce qu'il est célibataire. Je pense que vous iriez trop bien ensemble, je ne le connaissais pas du tout. Elle me dit, tu veux que je te file son MSN ? Moi, je lui ai dit, bah ouais. Et puis en fait, on a discuté direct et on a énormément parlé. Il m'a plu physiquement, un beau brun à la pommade, les yeux marrons, ténébreux. Je suis tombée amoureuse, lui aussi. Et il avait une première fois un peu chaotique, et du coup, on se retrouvait pas mal tous les deux là-dessus. Et donc, on a fait, comme j'aime bien l'appeler, notre deuxième première fois ensemble. Et pour le coup, j'ai pris du plaisir. Je pense que c'est la première fois, du coup, où j'ai pris du plaisir à deux. On a découvert plein de choses. Parce que forcément, au début de ta sexualité, tu penses que ça s'arrête juste à la pénétration. Et non ! et je me souviens qu'on prenait quand même pas mal le temps justement avant la pénétration et un truc que j'ai découvert avec lui et que j'ai trouvé trop bien c'était juste le fait de moi de pouvoir frotter ma vulve contre son sexe en érection et juste avoir un orgasme comme ça sans pénétration, ça c'était trop cool et je me sentais assez en sécurité assez aimée qu'on ait changé vraiment un vrai truc pour pouvoir juste faire cette chose qui me paraissait peut-être des fois un peu honteuse, un peu animale, un peu genre est-ce que les autres ils font ça ? T'as 16 ans, 17 ans, parce que du coup on est restés ensemble de 16 à 19 ans. Ça reste jeune, t'as pas trop de recul, c'est pas trop comment font les autres. On aime bien le moment après l'amour où tu restes... dans les bras l'un de l'autre, etc. Avant, il faut d'abord faire pipi. C'est le côté, ils ne montrent pas dans les films. Mais faites pipi après l'amour. Enfin bref, une fois que t'es à nouveau tout te bing, de discuter, alors qu'est-ce que t'as aimé, etc. On débriefe. Et de savoir ce que t'as aimé, ce que t'as moins aimé, etc. On était deux personnes qui discutent énormément. On parlait énormément quand on arrivait en soirée, on savait que nous deux on arrivait, c'était le couple qui qui s'exprimait énormément. Et du coup, des fois aussi, on s'engueulait. C'était très vivant. Je commence à zioter à droite à gauche, à avoir envie de rencontrer de nouveaux hommes. Du coup, je me dis, c'est sûrement que je ne l'aime plus. Et je me dis, si je commence à trop zioter, c'est qu'il faut que j'arrête la relation. Je m'en rappelle, je l'ai quitté. J'ai pleuré, j'ai pleuré. Lui, il n'a pas pleuré. C'est horrible. Et ensuite, j'ai rencontré un deuxième gars avec qui je suis restée trois ans aussi. Et ce gars-là, on s'est rencontrés dans un bar. Une copine infirmière me dit « Je t'invite à une soirée infirmière. Il y aura des pompiers. » Ok ! J'étais un peu perdue, je n'étais pas trop dans mon milieu. Et lui, je vois qu'il est perdu aussi. Et je me dis, lui, il n'est pas infirmier, ça se voit. Il n'est pas pompier non plus. Du coup, je vais le voir. Effectivement, il était complètement perdu. Et je crois que lui, il est tombé amoureux de moi peut-être à ce moment-là. En tout cas, il a eu coup de foudre. Moi, je n'ai pas trop capté au début. Et il m'a dragué comme jamais. Il n'a jamais dragué. Il m'a dit ça après parce que c'était quelqu'un qui était assez introverti. Contrairement au mec que j'ai eu avant, je suis tombée sur quelqu'un qui ne parlait pas beaucoup, mais très touchant, très mignon, très gentil. Et nos premiers moments d'intimité, moi, j'avais déjà pas mal d'expérience quand même. Mine de rien, j'avais trois ans de bouteille. Attendez ! Et je pense que lui, il ne m'a jamais trop dit, mais je pense que j'étais dans ses premières expériences et au début, il n'arrivait pas à bander au moment où on allait vraiment aller dans l'acte sexuel pénétratif. Et du coup, j'ai eu beaucoup de patience. J'ai dit, c'est pas grave, on va prendre notre temps, on va essayer d'autres choses, etc. D'autres positions, parce que forcément, lui, ça le frustrait aussi de ne pas pouvoir... Je lui ai proposé la levrette. Je lui ai dit, tu vas voir, c'est magique. En fait, le fait de ne pas se regarder dans les yeux, ça le laissait un peu plus seul avec lui-même pour pouvoir se concentrer ou ne pas avoir le jugement de l'autre. Même si moi, je ne le jugeais pas. Mais quand on est hyper timide, etc., ça peut être un peu dur d'avoir le regard de la personne qui dit, bon alors, tu bandes ? Imagine, c'est horrible. Et je me rappelle, ça a fonctionné. Et à partir de ce moment-là, après, c'était parti. Et on a pris pas mal de plaisir aussi ensemble. Et je l'ai quitté. Je me suis rendu compte que j'avais quand même besoin de quelqu'un qui a ses moteurs, moins introverti, un peu plus de bagout, etc. À ce moment-là, ma vie change un peu aussi en dehors de ça. Avec ce gars-là, on avait prévu de vivre ensemble dans le même appartement. Et puis en fait, c'est là... C'est la prise de décision, je me suis dit, je ne me vois pas vivre avec lui. C'est ça aussi qui a accéléré le fait de prendre ma décision de le quitter. Et du coup, je me mets en coloc avec une copine, une super copine, et tous les deux en coloc. Dans toutes ces périodes-là, le temps de quitter, de vraiment se mettre en coloc, on sortait quand même beaucoup ensemble, surtout que je venais de redevenir célibataire. Donc c'est fiesta, caramba ! Et un dimanche soir... Ma pote, elle était déprimée. Elle m'appelle. J'étais en pyjama dans mon lit. Elle me dit, Alicia, il faut que tu viennes me chercher. Elle n'a pas le permis. Je suis au bout de ma vie. Viens, on va boire un verre. Je suis bon, allez. Je m'habille. Je vais la chercher. On va dans un pub un dimanche soir. Je ne me dis à personne. Sauf qu'en face de nous, il y avait deux beaux gosses, mais gaulés comme des dieux. Ils commençaient à nous faire des petits regards. Il y en a un qui est venu nous voir, tout simplement. et pour nous dire, ça vous dit qu'on boit un verre ensemble ? Ben oui ! On a appris après que c'était des commandos marines. Et quand on a emménagé ensemble avec cette coloc amie, on décide de faire une pendaison de crémaillère. Et donc, on décide d'inviter ces deux gars. Petite soirée crêpe à la chandeleur. On s'est dit, vas-y, ils vont trop croire qu'on veut les Ken. Ce n'était pas notre intention. On s'est dit, il faut qu'on invite un troisième. On dit, comme ça, c'est sûr, on ne va pas Ken. Bon, donc on fait la petite soirée crêpes et tout, ils mettent leur petit tablier pour faire les crêpes avec leur petit cul moulé là. Et la soirée se passe bien, il y en avait un, il venait de faire plein de vaccins avant de partir en mission. Donc il était crevé, donc je lui propose mon lit pour dormir. Et donc il ne restait plus que deux. On commence à boire pas mal de rhum, à danser, etc. Ma pote qui commence à dire « Eh, ça vous dit qu'on vous masse ? » « Quoi ? Pourquoi tu dis ça ? » Et du coup, elle commence à masser l'un, moi je masse l'autre. Et sur le canapé, alors du coup, tu mets les mains sous le t-shirt et là, tu découvres un dos musclé comme t'as jamais touché, avec une peau, mais douce, une peau noire pour le coup, lui, c'était une... Et là, tu te dis « Waouh ! » Mais bon, j'étais quand même en train de me dire, juste, on fait un massage. En plus, moi, j'étais à ce moment-là en apprentissage d'esthéticienne. Donc, j'apprenais tout ça. Donc, pour moi, il n'y avait pas forcément de sexualité là-dedans. Enfin, voilà. Et donc, je le masse. Et plus ça va, plus je m'allonge au fur et à mesure un peu sur lui. Et il commence à tourner sa tête vers moi. Il fait un espèce de torticolis. Et on s'embrasse. Mais parce que les autres, c'était déjà en train de se galocher aussi. Du coup, l'autre binôme, il commence à partir dans la chambre de ma coloc. On se retrouve tous les deux. Moi, il y avait le gars qui était dans mon lit. Donc on s'embrasse, on s'embrasse. Et là, du coup, ce beau militaire, un dieu grec, il commence à... Donc il m'embrasse et tout. Et là, il me porte jusqu'à ma chambre. Il ouvre la porte, il fait dégager son pote. Il m'allonge sur mon lit comme ça. Mais déjà, je fais « waouh » . Et là, je me rappelle où je suis allongée sur mon lit et je vois ce gars-là devant moi qui a à peu près 10 ans plus que moi. Il est musclé, mais incroyable. Il a une peau noire magnifique et douce. Et il commence à se déshabiller. Et là, je suis là « waouh, waouh, waouh » . Et moi, je me demande, mais qu'est-ce que... Pourquoi il s'intéresse à moi ? Je ne comprends pas, quoi. Mais bon, je me laisse porter dans les deux sens du terme. Et là, on fait l'amour et tout. C'est sauvage, mais c'est intense. Je prends beaucoup de plaisir et je découvre un nouvel univers. Pour le coup, on est sur quelqu'un qui a énormément d'expérience, etc. Et puis le fait de se faire porter, par exemple, je ne sais pas, on est juste un missionnaire, tout simplement, qui passe sa main, son bras sous mon dos et qui me retourne pour me mettre sur lui. C'est quoi ce move de fou ? Moi je suis là, waouh ! Je savais même pas qu'on pouvait me porter. Donc premier round, truc de fou, et c'est reparti pour un deuxième round. Waouh ! Et après je m'en rappelle trop le lendemain matin, donc on était hyper contents de notre nuit, nous on était trop contents. Ma pote elle sort avec son gars avec qui ils avaient passé la même nuit, mais en fait c'était deux ambiances différentes. Eux c'était très très froid, je crois qu'ils se sont fait la bise même pas en partant. Et nous... manger la bouche pour se dire au revoir et après on a commencé une relation on était plutôt sur un plan cul de plus en plus régulier et puis un beau jour après avoir fait l'amour Israël je me rappelle je suis encore dans le lit je le regarde avec mes yeux émerveillés de foire Je comprends toujours pas qu'un homme comme ça puisse intéresser par moi. Et il se rhabille et tout. Et puis là, il fait... Putain, tu fais chier. Je t'aime. Je fais waouh. Et moi, j'avais pas du tout... Enfin, j'étais pas du tout là-dedans. Enfin, j'ai été... J'ai rien répondu. J'étais là. J'étais bouche bée, quoi. Je fais waouh. Il est amoureux de moi, en fait. Moi, je me suis même pas posé la question. J'étais complètement dans mon... porté par notre histoire, par notre bulle et tout. Évidemment, on s'envoyait des messages régulièrement. On avait trois de se voir. En fait, oui, j'étais aussi tombée amoureuse, mais je ne m'étais pas rendue compte, je n'avais pas mis les mots. Et de ce moment-là, où ils se déshabillent... Enfin non, ils se rhabillent. On s'en côtoie, Alicia. Ils se rhabillent et qui me disent « Putain, tu fais chier. Je t'aime. » Et là, ça a commencé. Donc, on a commencé notre histoire. On était du coup un couple. On a mis le mot dessus et qu'on était exclusifs. J'avais 23 ans, j'avais envie de plaire beaucoup. J'ai une nature très charmeuse. Donc il commençait à y avoir des petites disputes, des petits trucs où il fallait se caler, en fait, sur notre façon d'être, etc. Pas la même génération, pas du tout dans la même éducation non plus. Enfin, vraiment, on a beaucoup de choses qui nous opposent. La culture aussi. Il y a eu des moments un peu chaotiques dès le début. Et après, il a dû partir en mission pendant quatre mois. Et du coup, on s'est dit, bon, on verra bien si ça tient, en fait. Parce qu'une relation à distance, quand il part quatre mois, quatre mois quand c'est un tout jeune couple, c'est quand même pas rien. Je ne sais pas, ça faisait peut-être moins de six mois qu'on était ensemble. Donc, je n'avais pas des nouvelles de lui tous les jours. Il était parti à Djibouti. Et après, quand il est rentré, c'est les retrouvailles. Très très chaude. Il y a un truc que j'adorais quand je le retrouvais dans les tout premiers moments, c'est juste de sentir sa peau contre la mienne. Tu soulèves un peu ton t-shirt et son t-shirt et t'es peau contre peau. Et lui, je sais que c'était plutôt l'odeur. Et c'est trop bizarre quand t'as pas vu quelqu'un pendant 4-5 mois, même si tu l'as vu en webcam, en photo, en fait, tu oublies des choses. C'est fou, t'oublies des détails. Tu redécouvres en fait quelqu'un à qui tu penses. tous les jours, tout le temps, tout le temps, tout le temps. T'as trop hâte que ce moment-là arrive. T'as un moment de stress aussi avant que ça arrive. T'as le cœur qui bat. T'attends, tu vois que tout le monde sort, les autres militaires, etc. Et là, tu vois le tien. Et ensuite, t'as le trajet en voiture, où je me rappelle où il te dit ton odeur se diffuse partout dans la voiture et rien que ça, c'est déjà très tendu sexuellement. Et après, t'arrives. Assez rapidement dans la chambre. Et t'as le côté où il faut soulager une pulsion. Et puis le after sex, quoi, où t'es... C'est bon, je l'ai retrouvée. Et du coup, les retrouvailles, elles sont toujours hyper intenses. Donc il n'y a jamais eu de routine, dès le départ, dans cette relation. Je crois que ça fait à peu près un an qu'on est ensemble. Moi, je visite des appartements quand il est en mission. Et en fait, la deuxième mission, elle a été un peu plus difficile. Je sais qu'une fois, je suis sortie en boîte et j'ai vu un gars qui me plaisait. Et ça a été un peu tendu. Mais il ne s'est rien passé avec cet homme-là. Mais je me sentais déjà comme l'avoir trompé. Le fait d'avoir eu envie d'embrasser un autre gars en boîte. Du coup, je me suis sentie mal et je lui en ai parlé. Donc lui, ça lui a mis un coup au moral. Mais je ne me sentais pas de faire semblant. Au retour de cette deuxième mission, vu que je lui avais dit que... J'ai failli craquer. Il a eu du mal à digérer l'info. On se demande si on va vraiment continuer ensemble, alors qu'on vient d'emménager ensemble. Mais bon, les semaines et les mois passent, et je trouve qu'il a un comportement un peu bizarre, notamment avec son téléphone. Et il y a un matin où il y a du soleil dans l'appartement, il fait beau, on va passer un beau dimanche, je commence à préparer des fruits pour faire un smoothie. et lui Ah oui, il était blessé, il venait de se faire le genou. Et il décide de justement ranger les cartons qui restent du déménagement, et de se dire, bon, on va rester vives dans cet appart ensemble. Donc, les cartons. Et donc, je suis sur le plan de travail de la cuisine, l'îlot central, et je vois en face de moi, sur la table basse, son téléphone. Et là, je me suis dit, le temps qu'il descende à la cave, il y a quatre étages, ascenseur, son genou en vrac, j'ai le temps d'aller voir son téléphone. Le truc que je n'ai jamais fait. Et là je me dis, je sens qu'il me cache quelque chose parce qu'il est bizarre. Et du coup je vais rapidement dans ses messages, etc. Là je vois qu'il partage des nudes avec une nana. Et je fais « Waouh ! » En plus, il avait envoyé une photo que moi, j'avais prise de lui, nue sur notre canapé. C'est ça qui m'a encore plus saoulée, je crois. À l'intérieur de moi, j'étais anéantie. Il y avait le cœur qui battait à 3 000. Je ne savais pas trop quoi faire. Et là, je l'entends qui rentre bientôt. Donc, je remets son téléphone comme si de rien n'était. Je me remets à faire le smoothie. Il remonte, il voit ma tête. Il me dit « Ça va ? » Et là, j'ai commencé à lui dire « Bah en fait... » mais c'est quoi ces messages et lui dire ce que j'ai vu sur son téléphone. Et du coup, là, il m'avoue qu'en fait, qu'il m'a trompé, mais même pas avec elle, avec sa kiné, qui lui réédite son genou. Il me raconte tout, en fait. Donc, du coup, je sors de l'appartement, j'appelle ma mère. Je lui dis, bon, je vais revenir vivre chez toi. T'es isolée. Donc, vous venez m'aider. On va prendre toutes mes affaires, on va faire les cartons. Ça faisait peut-être deux ans qu'on était ensemble et on a dû rester un an dans l'appart. J'ai même pas réfléchi, j'ai pris toutes mes affaires, j'ai pris les draps du lit, qu'il est juste un matelas sans draps. J'ai trouvé que c'était méchant de faire ça. Et après on s'est revus pour l'état des lieux de sortie, on a fait style devant la propriétaire que tout allait bien. Évidemment après quand je suis rentrée dans ma voiture, j'ai fondu en larmes. Et après on a coupé les ponts avec cet homme-là pendant deux ans. Et donc moi c'était la fin de mon apprentissage, c'était la fin de ma relation, je venais de retourner vivre chez ma mère et du coup j'ai décidé de partir voyager. Et donc je suis partie à l'autre bout du monde, je suis partie en Nouvelle-Zélande, j'ai rasé ma tête. En fait j'ai rasé ma tête en me disant, plus aucun homme me regardera et je serai tranquille. Spoiler alert, ça n'a pas fonctionné. J'étais dans un bus au tout début où j'étais là-bas, il y a un gars il m'a laissé son numéro de téléphone en partant du bus. Comme dans les films, il m'a donné un petit papier comme ça avec son numéro de téléphone. en partant j'ai fait ah oui donc ça marche pas en fait l'histoire des cheveux rasés non bon Et là, j'ai eu beaucoup, beaucoup de relations sexuelles à droite à gauche, comme une espèce de revanche. Et aussi, en fait, grâce à cette relation-là, il m'a tellement valorisée, il m'a tellement dit que j'étais belle, il m'a tellement dit que j'étais incroyable, que j'allais faire des choses extraordinaires, que je ne me rendais pas compte du potentiel que j'avais. Enfin, cet homme-là, il m'a vraiment tirée vers le haut. Et j'ai pu comprendre que oui, je pouvais plaire à beaucoup d'hommes, en fait. Et donc, j'ai voulu voir ça. Donc ouais, j'ai expérimenté pas mal de choses, au final. Même des plans à trois. Donc j'ai toute cette période-là où j'ai multiples partenaires. Je trace ma route dans mes voyages qui ont duré plusieurs années. Mais j'ai toujours cette relation avec ce militaire qui me reste en tête. Même au bout de deux ans, j'ai encore des soirées où des fois j'en pleure, etc. J'essaye de tout faire pour oublier ce gars-là, mais même à l'autre bout du monde, quand ça ne va pas, ça ne va pas. Donc à un moment donné, je suis rentrée. Je rentrais en France et je repartais en voyage, toujours avec ce gars-là en tête. Et un beau jour, il m'envoie un message. Je reçois un message, pour le coup là je suis chez moi en France, ça faisait deux ans jour pour jour qu'on s'était vraiment vu la dernière fois, où on avait zéro news, donc je l'avais plus dans mon répertoire, donc je reçois un SMS d'un 06 machin quoi. Là je vois le pavé, je capte que c'est lui quoi. Je reçois un pavé qui me dit, enfin il s'excuse, qu'il pense toujours à moi, qu'il... On n'a pas eu ce temps en fait, on a vraiment discuté. On s'est séparés dans un déchirement sans jamais avoir eu le temps pour en parler. Et ça nous a manqué tous les deux. On s'est dit qu'en coupant les pampons pendant tant d'années, ça allait passer, mais pas du tout. Et donc, je décide de lui répondre. En fait, il m'annonce qu'il va partir vivre en Nouvelle-Calédonie pendant trois ans et que c'est avec moi qu'il devrait partir. Donc, moi, je lui réponds. Petit à petit, on reprend contact, en fait. On s'explique, je comprends un peu son point de vue. Voilà, on se raconte un peu nos vies. Et puis, les contacts deviennent de plus en plus réguliers par message. Donc, lui, il est en Nouvelle-Calédonie. Moi, à ce moment-là, après, je suis partie en Amérique du Sud et tout. En Amérique du Sud, je vois bien qu'il commence à revenir bien vers moi. Je fais, arrête de me chauffer. Je me rappelle, il m'envoie une photo de lui pour une soirée, pour un truc, il est déguisé en gladiateur avec son corps de gladiateur. Là, vraiment, il me chauffe. Et là, on commence à basculer un peu, à commencer à reparler un peu de sexualité ensemble, etc. On commence à faire monter le désir à nouveau. On sait très bien qu'on se connaît. Donc, on sait très bien que cet aspect-là nous a énormément manqué. Et puis, à un moment donné, il me dit « Rejoins-moi. » en Nouvelle-Calédonie. Et moi, j'ai fait oui, je finis mon voyage et j'arrive. Et donc, on se retrouve un beau jour à l'aéroport de Nouméa. Ça fait deux ans et demi qu'on ne s'est ni croisé, ni vu, ni rien du tout. Et là, on se retrouve à l'aéroport, c'est une sensation qui est... Alors déjà que ça me faisait bizarre quand on ne se voyait pas pendant 4-5 mois, mais alors là, deux ans et demi, c'est incroyable de retrouver quelqu'un et de l'avoir dans ses bras, de se faire un câlin. Il dure très longtemps le câlin. Retrouver les odeurs, la peau. Du coup, on est dans un pays très beau. Il m'avait préparé une nuit dans un hôtel, enfin un hôtel, une cabane sympa avec la mer qui tape sur la terrasse, le truc idyllique. Et on se retrouve pour une belle nuit. On est passé par plusieurs phases dans cette nuit. Déjà, c'était très bizarre. On a l'impression de retrouver... quelqu'un qu'on connaît mais qui est quand même inconnu, qu'on a très envie l'un de l'autre mais on a l'impression de ne pas se connaître, on est très maladroit, on ne retrouve pas nos gestes, on a l'impression que c'est deux ados qui n'ont jamais fait l'amour de leur vie. Puis après on reparle de pourquoi il m'a trompée, de cette période-là, je pleure, on se prend dans les bras, on se dit que je t'aime, c'est une nuit qui passe par plein d'étapes. Donc du coup après je me retrouve à vivre directement avec lui en fait. à trouver un travail, etc. Le quotidien, enfin le quotidien, le quotidien s'installe dans le sens où j'ai un boulot, il a son boulot. J'ai un peu de mal avec la vie calédonienne. Je n'accroche pas du tout avec cet endroit-là. Et du coup, au bout de huit mois, je décide de partir et de prendre la décision de le quitter. C'est à nouveau des déchirements à l'aéroport, on pleure. On se dit je t'aime, on ne sait pas si on se sépare vraiment. On se dit qu'on se sépare. les mots disent qu'on se sépare mais physiquement on est en train de se prendre dans les bras, on est en train de pleurer et dire je t'aime et on part c'est quoi cette séparation ? je repars vivre en métropole, évidemment on se manque les mois passent on a dit qu'on se séparait, au final on se donne des nouvelles on se manque, on décide de se retrouver à mi-chemin, on voyage en Indonésie pendant 3 semaines qui se passe quand même bien, même si encore une fois, des fois, il y a des petites disputes à la noix. En fait, lui, il est plutôt du genre à faire la gueule. Et moi, je suis du genre à pas mal m'exprimer. Alors des fois, je dis des choses qui ne lui plaisent pas, mais moi, je parle beaucoup quand même. Je n'ai pas trop de filtre. C'est ça qui ne lui a plus chez moi, mais c'est ça qui le dérange aussi chez moi. Il admire ce côté très libre que je peux avoir dans ma façon de vivre et d'être. Du coup, je commence à faire attention un peu à ce que je peux dire, parce que je me dis, mince, ça va pas être bien. Après, je me dis, en fait, je suis en train de vouloir me changer, donc c'est pas ouf. Faut aussi que je sois moi-même. C'est comme ça que tu m'aimes aussi. Donc c'est difficile de trouver la bonne jauge. Du coup, quand on a notamment ces bas, ces disputes, typiquement après une soirée où j'ai dit un mot de travers, je vois bien qui fait la gueule. Je sais que c'est sûrement parce que j'ai dit quelque chose. et ne lui a pas plu, mais je sais pas quoi. Après, tu rentres dans la voiture, on parle pas trop, tu dis, bon, alors, qu'est-ce que j'ai pu dire ? On commence un peu à discuter et tout. Alors, des fois, on se couchait en se faisant la tête, mais moi, j'aime pas ça. Et des fois, on se réconciliait soit le soir même, soit dans la nuit, ou soit le lendemain matin, mais on se retrouvait à faire l'amour. C'était un moyen de se réconcilier, de se redire un « je t'aime » . Lui, c'était du style où on pouvait s'endormir, peut-être même dos à dos, en n'étant pas trop bien. C'était un peu triste, les deux. Et je ne sais pas, à 4h du mat', il se réveille, il commence à t'embrasser, il te réveille et puis on ne se parle même pas et on fait l'amour. J'ai l'impression que c'est nos corps et nos cœurs qui nous guident puisque notre... cerveau. C'est une relation passionnelle mais destructrice. Les deux, pas lui, puisque moi, nous deux, ensemble, c'est de la dynamite. C'est très animal, on a besoin de ce contact, comme je te disais, le pot à pot, les odeurs, le toucher, où on écoute beaucoup plus nos pulsions que notre côté cérébral et réfléchi. Et on sait que c'est Merci. de la merde, mais on y va, parce qu'on n'a pas le choix. Ça s'est étendu sur des années, cette histoire, en tout bien-disant, avec des séparations, etc. Et quand on se remettait ensemble, on avait toujours l'espoir que cette fois-ci, ça fonctionne.