- Speaker #0
Bonjour et bienvenue sur Lumière sous la couette, le podcast qui explore les sexualités. Je suis Louise Bonte et à mon micro vous entendrez des récits intimes mettant en lumière des personnes qui ont accepté de vous partager ce qu'on garde généralement secret. À travers leurs histoires, elles assument d'exposer cette partie de leur vie dans l'ombre qui en dit l'an sur soi, sur nous et notre époque. Parce que la sexualité nous concerne toutes et tous, et que partager ce qui nous fait du bien, nos expériences et nos anecdotes les plus cocasses, permet de donner une multitude de définitions à ce qui se cache derrière le sexe, ouvrez bien grand vos oreilles, on va allumer la lumière sous la couette. Ah, les débuts de relation. On en connaît toutes et tous avec des anecdotes plus ou moins cocasses et avec leur lot de premières fois, le premier date, le premier baiser, la première fois sous les draps. C'est souvent ce qui nous marque. Et puis, il y a ceux pour qui ce déroulé a été un peu bousculé. Ceux qui se sont rencontrés juste avant le confinement. C'est le cas de Camille et Tim qui se sont rencontrés sur Bumble en janvier 2020. Et presque sur un coup de tête, ils ont décidé de se confiner ensemble dans la coloc de Tim. Dans l'épisode d'aujourd'hui, je reçois Camille qui nous raconte leur rencontre et l'évolution de leur relation à partir de là. Avec Camille, on s'est rencontrées au Bliss Festival. le festival des podcasts Bliss et Bliss Hot Stories créé par Clémentine Galey, dont je vous recommande l'écoute. On y assistait à un talk sur la sexualité après avoir eu un bébé. Vaste sujet ! Et ça aussi, c'était une première pour Camille et Tim. Je vous en souhaite une belle écoute. Bonjour Camille.
- Speaker #1
Bonjour Louise.
- Speaker #0
Si tu veux bien, on va commencer par une petite présentation. Peux-tu, s'il te plaît, nous donner ton nom, ton âge, ton lieu de vie ? ce que tu fais et ce que tu aimes dans la vie.
- Speaker #1
Je m'appelle Camille, j'ai 33 ans, je suis modéliste tailleur dans des maisons de couture, j'habite en région parisienne et j'adore écouter des podcasts. Je suis une grosse consommatrice, c'est un de mes passe-temps préférés et je pratique beaucoup de yoga aussi.
- Speaker #0
Et donc aujourd'hui tu passes de l'autre côté, tu es derrière le micro.
- Speaker #1
Je passe de l'autre côté, c'est très étrange. J'ai hâte d'écouter à la fin, tu vois.
- Speaker #0
Tu seras la première à l'écouter évidemment.
- Speaker #1
Mais c'est chouette aussi de voir l'envers du décor.
- Speaker #0
Je suis très contente qu'on ait pu se retrouver aussi rapidement après notre première rencontre. Tu gardes un bon souvenir du Bliss Festival ?
- Speaker #1
Je garde un super souvenir. En fait, j'ai ressenti énormément d'émotion quand je suis rentrée au sein du festival parce que je pense que j'ai été un peu submergée par toutes les écoutes parce que j'ai beaucoup écouté Bliss avant, pendant, après ma maternité. Et je ne sais pas, j'ai été prise d'une émotion avec envie de pleurer. Donc oui, je garde un super souvenir. Et l'échange sur la sexualité était super intéressant et je t'ai rencontrée. ou bonus.
- Speaker #0
Tu nous le disais, tu es une jeune maman, ton enfant a 9 mois
- Speaker #1
et 10 et demi maintenant.
- Speaker #0
10 et demi, oui, pardon. Je suis restée coincée sur mes notes d'il y a un mois et demi. Donc, 10 mois et demi et tu es en couple avec le papa qui s'appelle Tim. Ça fait quoi, bientôt 5 ans que vous êtes ensemble ?
- Speaker #1
Oui, en janvier, ça fera 5 ans.
- Speaker #0
Est-ce que tu peux nous raconter comment vous vous êtes rencontrés avec Tim ? Vous aviez quel âge ? C'était quand ?
- Speaker #1
Alors moi j'avais 28 ans, on a 3 ans d'écart, donc il avait 31 ans. Tim a été la dernière rencontre de mon épopée Tinder, dont on reparlera sûrement après. Donc on s'est rencontrés sur les réseaux sociaux, en l'occurrence c'était Bumble, mais c'est la même chose. On a d'abord échangé pendant deux semaines, ce que je faisais rarement à vrai dire, parce que j'avais déjà eu des mésaventures, enfin pas des mésaventures, mais des déceptions. ... où en fait tu parles, tu parles, c'est génial, puis tu te rends compte et ça retombe comme un soufflet. Donc je ne faisais plus trop ça, sans non plus précipiter la rencontre, mais enfin voilà. Sauf que là, c'était les congés de Noël, on était tous les deux dans nos familles, donc pas le choix. On a attendu deux semaines pour se voir, entre temps on était très vite passés sur WhatsApp avec des audios, et en fait on s'est rencontrés le 2 janvier et je pense qu'on ne s'est plus quittés, enfin ça a été une rencontre où très vite... ça a été intense dans la rencontre justement. Ça n'a pas été on se voit une fois et puis on se revoit dix jours après et puis en fait on s'envoie pas trop de messages. Non, non, nous on s'est vus tous les jours.
- Speaker #0
Alors déjà vous vous êtes vus le 2 janvier donc pas de gueule de bois post fête du nouvel an.
- Speaker #1
Peut-être le premier mais le 2 on était frais comme des garçons.
- Speaker #0
Et tout de suite une étincelle il y a quelque chose qui prend.
- Speaker #1
En fait, on n'a pas eu des échanges banals de tu fais quoi dans la vie, des trucs un peu chiants et basiques des réseaux sociaux. Pas de salut, ça va. Avec un S. Et ça s'est confirmé en fait. C'était très fluide. Mais vraiment, si on veut refaire l'historique, on s'est vus un soir, on s'est vus dans un bar, mais on est rentrés chez moi ensuite. Et il vivait en colocation avec ses cousins à l'époque. Et en fait, il a prévenu son cousin qu'il ne rentrerait pas. Et apparemment, ce n'était pas quelque chose qu'il faisait souvent. À la rigueur, il pouvait aller chez l'autre et puis rentrer chez lui derrière. Et puis le lendemain, c'est moi qui l'ai rejoint chez lui. Et là, j'ai senti que son cousin se disait « Qu'est-ce qui se passe ? » Elle parle d'elle deux soirs et en plus, il la voit deux soirs d'affilée. Qu'est-ce qui se passe ? Ça a été ça sans cesse. On pouvait passer des soirées l'un sans l'autre, mais on se rejoignait. Au bout d'un moment, on s'est dit que c'était très fatiguant, cette histoire. Parce qu'on a des taffes tous les deux et des taffes prenantes. Mais c'était une belle rencontre. Et en plus, on n'attend plus forcément. quatre ans sur les réseaux sociaux de rencontres. Parfois, c'est un peu lassant. Donc, tu y crois, mais tu n'y crois pas.
- Speaker #0
Parce que ton expérience sur les réseaux de rencontres, Tinder, Bumble, Fruitz... Il faut tous les citer, parce qu'il ne faudrait pas qu'il y ait une concurrence.
- Speaker #1
Elle a été vaste, cette expérience. Elle démarre après une rupture, un schéma un peu classique pour prendre confiance en soi. Et puis au début, ça te booste l'ego et à la fin, ça te le détruit un peu, cet ego. Parce que les rencontres ne sont pas forcément très intéressantes. Et puis, tu n'as pas que des bonnes rencontres. J'ai rencontré des personnes très chouettes et d'autres soit pas intéressantes, soit qui te font perdre confiance en toi. Parce que quand ça s'accumule, parfois tu te demandes quel est ton petit problème à toi.
- Speaker #0
Oui, tu en es venue à te remettre en question.
- Speaker #1
En fait, quand tu démarres parce que tu as un manque, de confiance en toi parce qu'une rupture t'a brisé. Qu'au départ, t'es contente parce que tu vois que tu plais. Mais en fait, c'est très éphémère, cette sensation. Plaire, c'est super. Franchement, ça fait beaucoup de bien. Je pense qu'il ne faut jamais cesser de plaire à soi d'abord, mais aux autres aussi. Par contre, quand derrière, ça ne se transforme jamais dans des relations qui ont un sens, je ne veux pas forcément dire sérieux dans le sens couple traditionnel, et une fois, et deux fois, et trois fois. Et alors évidemment que je n'ai pas fait que des rencontres où je me suis projetée, évidemment. Parce que sinon j'aurais un petit problème avec l'attachement. C'est un peu compliqué. Mais parfois oui, et puis ça ne fonctionnait pas. Donc oui, parfois il m'est arrivé de bien me remettre en question. Donc cette rencontre, elle était géniale. Parce que moi j'étais toujours dans cette optique de rencontrer quelqu'un de sérieux, entre guillemets. Lui pas. Mais en fait la rencontre a fait qu'il ne s'est pas posé la question.
- Speaker #0
Il ne s'est pas posé la question. C'était une espèce d'évidence.
- Speaker #1
Oui, enfin en tout cas, il s'est laissé porter. Il faut être ouvert à ça aussi. Sans remonter l'évidence, comme le coup de foudre, avec les paillettes dans les yeux. Ce n'est pas forcément ça, mais juste, il a trouvé ça cool. Fun aussi, parce qu'on rigole énormément. Et ça, depuis le départ. Et en fait, il ne s'est pas posé la question. Il s'est juste laissé porter. Et ça fait cinq ans. Donc, c'est trop bien.
- Speaker #0
Ça met un peu de paillettes quand même.
- Speaker #1
En fait, c'est que moi, j'adore ça. Je trouve ça trop beau de se dire qu'il n'avait pas prévu. En fait, ça me valorise aussi dans un sens. Au début, ça m'a flattée. Et en plus, c'était une personne que j'avais envie d'avoir dans ma vie. Donc, je me suis dit, putain, il n'y avait pas envie. En tout cas, ce n'était pas dans ses plans. Et en fait, cette relation qu'on est en train de créer, elle fait la diff.
- Speaker #0
En tout cas, ouverture, il y a eu.
- Speaker #1
Engagement, il y a eu. Et vous, voilà,
- Speaker #0
maintenant, cinq ans après. Pour recontextualiser, votre rencontre s'est faite... en début du coup janvier 2020, cette même année.
- Speaker #1
Le confinement, donc on a été un booster de relations puisqu'on s'est confinés ensemble.
- Speaker #0
Un booster carrément. Ah oui, oui, donc ça fait deux mois que vous vous fréquentez.
- Speaker #1
C'était qui tout double, mais à vrai dire, on ne s'est pas trop posé la question. Moi, je me souviens être allée au boulot le lundi et le lundi à 16h, annonce. Et donc, je me souviens qu'on s'appelle et qu'on se dit on fait quoi en fait. parce que la petite histoire est que nous habitions le même quartier, on habitait à 800 mètres l'un de l'autre.
- Speaker #0
Bon vous étiez dans le rayon du kilomètre,
- Speaker #1
donc on pouvait un peu tout faire, et donc il habitait en coloc avec deux de ses cousins, il leur a demandé leur avis évidemment, mais voilà tout le monde était d'accord, donc on s'est dit allez zou, on se confine tous les quatre. Avec du recul, je me dis que c'était un peu fou, mais nous on s'est pas trop posé la question. Et avec du recul aussi, je me dis que ça a été génial par plein d'aspects, parce que du coup on passait tout notre... temps ensemble à se connaître vraiment. Après, avec cette possibilité d'un appartement à 800 mètres, je me dis qu'on est très bêtes de ne pas avoir été... J'habitais dans un studio. On est quand même très bêtes de ne pas avoir été plus souvent chez moi. En fait, on n'a jamais trop été chez moi, alors que vraiment, on aurait pu être peinards. Alors, attention, je ne dis pas ça parce que ça s'est mal passé le confinement. C'est juste que un appartement parisien de 50 m² à 4 m², ce n'est pas toujours idéal. On manque un peu d'espace, il y a peu d'intimité parce que ce sont des appartements parisien fait en carton pâte. Je rigole avec ça, mais vraiment, on entendait tout. Donc ça, en fait, moi, je pense que ça a un peu bridé les débuts d'une sexualité où tu te découvres et où tu... Alors, c'était pas les toutes premières fois, évidemment, parce que ça faisait deux mois qu'on se fréquentait. On jouait pas aux cartes quand on se retrouvait. Quoi ? Mais non, bizarrement. C'est fou. Mais, attention, on adore jouer aux cartes, en plus. Mais à l'époque, peut-être un peu moins. Bref. Mais là, oui, je pense que ça nous a un peu, tu vois, mis dans un écrin de « il faut faire attention, il ne faut pas faire de bruit » . Donc, ce n'était pas très libre, finalement, cette sexualité, même si on faisait ça quand on en avait envie. Mais il y avait quand même des conditions qui, moi, je trouve, ont un peu scellé quelque chose. Et le confinement, d'une manière générale, ça fait un démarrage de relations en particulier, parce qu'en fait, t'as... pas la légèreté du début où tu sors avec tes potes, tu te rejoins à deux heures, t'es un peu souple, ou tu sors ensemble et tu fais la fête et tu danses et tu découvres le corps autrement, ou tu pars en voyage. Alors là, c'est la découverte d'une autre façon de la personne parce que tu pars en vacances avec ton meilleur pote, tu verras si c'est toujours ton meilleur pote à la fin des vacances. Il y a plein d'aspects d'un début de relation qu'on n'a pas vécu. Après, on en a vécu plein d'autres qui... On était un booster de relation parce que ça s'est bien passé, parce qu'on a appris vraiment à se découvrir. Et en fait, très vite derrière, on a su qu'on voulait habiter ensemble. Un an après, on a acheté un appartement. Enfin, peut-être que tout ça n'aurait pas été aussi rapide si on n'avait pas vécu ces deux mois ensemble.
- Speaker #0
Ça a été un crash test concluant.
- Speaker #1
Exactement.
- Speaker #0
Quand tu dis que ça a un petit peu bridé... ton intimité, votre intimité, comment ça se matérialisait en termes de ressenti ? Il y a eu des moments de...
- Speaker #1
Non, sur le moment, je n'ai pas... Le seul truc de faire attention, faire du bruit, ça me gonflait. Mais sur le moment, à part ça qui m'agacait, en fait, je ne me posais pas la question.
- Speaker #0
Et Tim, il le ressentait, lui, cet aspect un peu bridé ?
- Speaker #1
Non, je ne pense pas.
- Speaker #0
En tout cas, ce n'est pas quelque chose dont vous avez parlé.
- Speaker #1
Non, on n'en a pas vraiment parlé. Et tu vois, si on en avait parlé, en fait, mon appart était à 800 mètres, encore une fois. Enfin, on aurait trouvé des solutions. Mais... Non ! Ça n'a pas été un problème. Par contre, quelque chose qui du coup s'est beaucoup développé, c'est l'intimité par le toucher. Beaucoup de câlins, beaucoup de tendresse, sans forcément que ça aille vers une relation sexuelle avec pénétration. C'est pas un truc que je sexualise, mais c'est important. Et je me suis toujours dit, cette façon de construire notre sexualité, derrière, on n'a pas eu une sexualité où...
- Speaker #0
Une fois le confinement terminé ?
- Speaker #1
Oui, derrière, tu vois, on n'a pas... Ce n'était pas forcément avec une cadence, avec une cadence très grande. Par contre, il y a toujours eu ce côté tactile entre nous. Et donc, le lien ne passait pas que par la pratique sexuelle, mais aussi par tout ça. Ça a fait grandir les émotions, les ressentis, les sentiments. Dans un début de relation, évidemment, tu discutes beaucoup et tu fais beaucoup l'amour. C'est aussi ça qui fait que tu crées du lien. Ça passe par les corps. Et je ne dis pas qu'on ne l'a pas eu. On a évidemment fait beaucoup l'amour, mais pas forcément avec une cadence. Dans l'imaginaire collectif, tu pourrais faire l'amour trois fois par jour au début d'une relation. Nous, ce n'était pas forcément ça. Mais ça n'est que plus fort. Parce que j'ai eu des relations où j'ai beaucoup plus fait l'amour, mais ce n'était pas aussi fort.
- Speaker #0
Tu abordais le point de votre enfant qui forcément a marqué un changement aussi. En tout cas, ça change quelque chose dans la vie. Ça peut être certain.
- Speaker #1
C'est sûr.
- Speaker #0
Comment ça s'est passé, cette envie d'avoir un enfant pour vous ? À quel moment ça est arrivé ? Déjà,
- Speaker #1
j'ai parlé très vite. Genre vraiment, peut-être pendant ce confinement. Je pense que pour lui et pour moi, c'était important de savoir que l'autre en avait envie. Très vite aussi, on s'est dit, en fait, je veux que tu sois le Ausha de notre enfant. On a vu un truc en l'autre où on s'est dit, là, en fait, j'ai envie de faire un enfant avec cette personne. Pas que faire un enfant. Parce que c'est très différent, je trouve. Moi, j'ai eu un désir d'enfant depuis très longtemps. Je me suis jamais trop posé la question, un jour je serai maman, je le savais. Par contre, ça m'est déjà arrivé d'être dans des relations de couple, où je me suis dit aussi, alors par contre, je suis pas sûre-sûre de vouloir faire un enfant avec cette personne, en tout cas si ça nous arrive, et bah ça risque d'être très compliqué, alors que là, pas du tout. Genre là, je me disais, ouais, là je vois un papa en fait. Par contre, on s'est dit, mais tranquille, on va vivre notre relation de couple comme un couple, pas comme des parents, pas tout de suite. Le confinement a fait qu'on n'a pas pu faire tout comme on voulait au départ. Et notamment dans les envies, avant d'avoir un enfant, on voulait faire un très gros voyage. Et c'était hyper important pour nous. On a pu le faire en mars 2022. On est parti au Cap Vert. C'était super. Franchement, c'est un des plus beaux voyages que j'ai fait. Et on est rentré, on s'est dit, bah là... On a un peu coché les cases. Alors moi, j'étais carrément prête. Carrément, carrément. Lui, dans le fond, il était prêt. C'est juste que je pense que c'est dur aussi d'admettre qu'on va y aller. Quand on est rentré, on en a reparlé. Et c'était parti parce que ce que je n'ai pas raconté, c'est que l'été d'avant, j'avais eu une conversation avec une amie qui a un syndrome des ovaires polycystiques et qui ne prenait plus la pilule pour laisser son corps un peu tranquille d'hormones extérieures. Après cette conversation, à la fin de l'été, j'ai dit à Tim, écoute, je crois que j'ai envie d'arrêter la pilule. Ce n'est pas pour faire un enfant tout de suite, c'est pour laisser mon corps se débarrasser de toutes ses hormones. Mais du coup, on ne voulait pas que je tombe enceinte. Donc, il fallait bien trouver des solutions. Sachant que quand on s'est rencontrés, je pense qu'on a fait l'amour avec un préservatif deux fois et qu'on a très vite fait des tests parce qu'on a très vite compris qu'on n'avait pas envie que ce soit un partenaire de plus. Donc, on ne se protégeait pas. Donc, tu as 30 piges et puis tu te dis, comment on fait déjà ? On n'écoute pas trop les méthodes. Du coup,
- Speaker #0
on reprend le préservatif.
- Speaker #1
Oui, et là, tu te dis, c'est un peu pénible quand même. Mais là, ce n'était pas nos habitudes. Puis, on se connaissait déjà sexuellement depuis trois ans passés.
- Speaker #0
Et donc, tu voulais retrouver ton cycle. Tu t'es dit, ça va prendre un peu de temps.
- Speaker #1
Ça va prendre du temps. Et en fait, par rapport au fait de tomber enceinte naturellement et rapidement, tu as l'impression que c'est presque chose impossible. Et on était un peu dans cette... état d'esprit. Donc j'arrête la pilule en septembre octobre, je retrouve un cycle normal je dirais à partir de janvier on part en vacances en mars on rentre du voyage, on se dit allez maintenant on est prêts donc on se protège plus et on fait un peu au jour le jour on se disait pas à chaque fois qu'on faisait l'amour,
- Speaker #0
j'espère que ça va marcher Ah oui ça va, la bonne,
- Speaker #1
non Là c'est sûr, tu vois on était pas en... mais c'était le premier mois le problème quand tu fais ça et que tu calcules pas ton cycle Sachant que moi, j'avais un vrai désir de maternité à ce moment-là, c'est que la première fois que tu as tes règles derrière, tu es déçue.
- Speaker #0
Donc la première fois où ton cycle recommence...
- Speaker #1
Le mois d'après, j'ai un peu regardé les dates. J'ai juste regardé et essayé aussi d'écouter mon corps, parce qu'on dit aussi qu'on peut sentir les ovulations. Donc j'ai écouté mon corps, regardé aussi les dates, etc. On a fait l'amour à ce moment-là et je suis tombée enceinte.
- Speaker #0
Et là, tu es dans quel état ?
- Speaker #1
C'était n'importe quoi. C'était... J'ai fait un test de grossesse qui était négatif, mais je n'ai pas mes règles. Et puis, dix jours après, j'ai quand même hyper mal au ventre. Et donc, je refais un test en étant convaincue qu'il sera négatif, puisque le premier était négatif. Il est 7h du mat, un dimanche. Tim dort profondément. Alors que ce n'est pas un gros dormeur. Il est capable de se lever le week-end à 7h du mat.
- Speaker #0
Il a senti le truc arriver.
- Speaker #1
Il dort et il dort bien, tu vois. Je fais mon test toute seule dans mes toilettes. Je vois que c'est positif. j'ai un boom dans ma poitrine. Je ne m'attendais pas. J'étais convaincue que ça allait être négatif. Et là, j'ai fait « Oh putain ! » Et tu sais vraiment, quand ton cœur s'emballe, tu as une débouffée de stress un peu, et en même temps de grande joie. J'ai pleuré, évidemment. Et là, tu te dis « Ok, donc là, c'est vraiment parti. » Mais j'étais surex. J'étais avec des montées, des pics. de cœur qui bat, de stress, de joie et tout. Sauf que l'autre, il roupille. Il fallait qu'il se repose.
- Speaker #0
Il fallait qu'il se repose pour la nouvelle.
- Speaker #1
Et je me dis, j'ai très envie de filmer ce moment. Parce que je pense qu'il ne s'y attend pas du tout. Vraiment pas. Donc, je le laisse dormir. Et moi, je réfléchis. Je calme mon téléphone dans le salon. Sauf qu'après, je me dis, mais non, t'es gourde. Le matin, quand on se lève, on ne se met jamais dans le salon. On se fait des très gros petits déj le week-end, on adore ça. Donc, je vais mettre le téléphone dans la cuisine. Oui, mais alors, attends, il faut qu'on le voie. Là, je le pose.
- Speaker #0
T'as tout scénarisé.
- Speaker #1
Non, mais cut, je n'ai rien filmé. Ça n'a absolument pas marché, parce qu'évidemment, la façon dont il était posé le téléphone, il l'a vu direct. Je me suis dit, il va comprendre tout de suite. Tu parles, il n'a rien compris. il m'a dit tu me filmes ? non non j'ai pris le téléphone rien n'a été filmé on s'assoit, je lui donne j'avais juste emballé mon test de grossesse moi j'étais convaincue que j'étais pas enceinte donc j'ai pas du tout acheté des petits chaussons ou que sais-je juste donné mon test et donc il l'a ouvert et il me dit tu m'offres un stylo ? Tu sais pas, genre sur la forme. À Montblanc. Ouais, je choppe un stylo, ouais. Et en fait, c'était trop beau parce que j'adorais la voir en film, mais en fait, je l'ai dans la tête. Il a lui aussi été très choqué de la nouvelle, il s'y attendait pas. Et en fait, c'est très drôle parce qu'à Tenante, à notre cuisine, il y a un couloir et donc il pleurait. D'un coup, il se relevait. Gros pic de stress, il faisait des allers-retours dans le couloir, tu vois. Il revenait dans la cuisine, il se calmait, il replerait. Et ça, il a fait une salve de trois fois, mais c'était trop beau. Enfin, j'ai adoré ce moment. Parce que c'était très simple. Et puis, c'était parti.
- Speaker #0
Et donc, la grossesse se passe. Comment est-ce que vous l'avez vécu tous les deux ?
- Speaker #1
La grossesse, elle s'est très bien passée. On l'a très bien vécue. Tim, il a été prévenant. Il a été doux. Il a parlé à mon ventre très vite. Enfin, c'était génial. Tu vois, ça s'est passé de façon fluide.
- Speaker #0
Comme ce qui caractérise votre relation.
- Speaker #1
Oui, un peu, oui.
- Speaker #0
Est-ce que vous étiez encore plus amoureux ?
- Speaker #1
Je pense qu'on a continué de s'aimer. Je pense qu'on a très à cœur tous les deux de construire une famille qui nous ressemble, dans laquelle l'amour et le bonheur, c'est important. Et de l'autodérision, et du fun, et tout ça. Et du coup, en fait, pendant cette grossesse, je pense qu'on a projeté tout ça. Dans un sens, on était plus amoureux encore, ouais.
- Speaker #0
Est-ce que vous avez continué à avoir une intimité pendant cette grossesse ?
- Speaker #1
Alors oui, on a continué à avoir une intimité, mais ça n'a pas été évident. Parce que moi, très vite, à l'orgasme, j'ai eu des... Très forte contraction. C'était du coup désagréable parce que derrière s'en suit une peur du plaisir, parce que t'as pas envie de ressentir ça encore. Donc ça a pas été évident. Moi j'ai pas ressenti ce que beaucoup de femmes décrivent, il y a un peu la team glaçon ou la team foyer dents. Moi ni l'un ni l'autre. J'ai pas été ni repoussée par la sexualité, ni non plus... une envie décuplée. C'était assez linéaire, un peu comme avant. Et avec ça, ce n'était pas fou. Une sexualité pas exacerbée pendant la grossesse, mais pas inexistante non plus.
- Speaker #0
Toujours cet amour, ce besoin de proximité que vous avez toujours eu finalement et que vous avez pu maintenir. C'est hyper important parce que la question de la sexualité, encore une fois, elle n'est pas à restreindre à la génitalité ou à un rapport pénétratif, il y a tous ces autres aspects, toutes les autres sphères qui la composent et qui sont hyper importantes et que vous vivez vraiment à fond.
- Speaker #1
Nous, on vit peut-être une partie et je pense que pour la faire grandir, notre sexualité, il faudra qu'on en explore d'autres peut-être.
- Speaker #0
Et depuis l'arrivée de votre petit bout, c'est quelque chose dont vous parlez aussi ?
- Speaker #1
Oui, on en parle parce qu'en fait, on se rend bien compte que c'est plus difficile au quotidien. D'abord parce qu'on a un enfant qui dort à côté de nous. En l'occurrence, on ne s'est pas mis à forcément explorer toutes les pièces de la maison. Et donc au début, t'es là genre on n'a pas envie de faire ça avec notre enfant à côté, sans jugement aucun pour ceux qui le font. Après, t'as le rapport au corps aussi qui n'est pas évident parce que ton corps a changé. Moi, je n'étais pas forcément à l'aise. Le fait d'allaiter aussi, c'est un sujet parce que ton bébé te demande ton corps tout le temps. Moi, je n'ai pas non plus ressenti, genre ne me toucher plus. Mais... T'as les seins qui vont exploser, ça peut être douloureux, les sensations elles changent aussi, il y a la fatigue aussi. Donc tout ça fait que clairement, on n'est pas au climax de notre sexualité, là, tout de suite, mais on en parle, et on se dit, et on le dit à notre fils aussi, qu'on a aussi besoin, parfois on lui dit, eh ben oui, eh ben oui, papa embrasse maman, parce que les bisous, c'est pas que pour toi, tu vois. Ben oui, parce qu'en fait, ça prend beaucoup de place, et en fait c'est très facile de se laisser submergé par ce petit bébé. Et parfois, on se le dit, on le dit à voix haute pour qu'il l'entende aussi, que c'est normal en fait, parce qu'on était là avant lui. On était un couple avant d'être une famille en fait. En fait, moi j'ai peur qu'on s'éloigne parfois, parce que c'est la course tout simplement, parce que parfois dans la semaine, c'est dur aussi de retrouver l'énergie le soir, d'être dans le partage, dans l'écoute, dans un moment qui est... pas routinier et la routine peut être très bien et j'adore ma routine mais parfois très chiante aussi. Donc ça, c'est pas évident et donc j'ai peur qu'on s'éloigne. Dans cet éloignement, la sexualité, c'est un sujet. Forcément, moins tu pratiques, plus les corps s'éloignent. Alors on essaye toujours d'être dans cette tendresse, cet échange physique et tout, mais ça peut pas passer que par là. Moi, je crois pas, pour nous en tout cas. Donc on en discute et... Et voilà, j'ai très envie d'essayer de créer des surprises, pas forcément autour de la sexualité, mais dans le quotidien, des surprises. l'un à l'autre, de s'organiser des choses. Ça peut être très simple. Ça peut être, je ne sais pas, envoyer une chanson.
- Speaker #0
Parce que ça permet de prendre soin de la relation.
- Speaker #1
Et je trouve que c'est un challenge supplémentaire parce que ça, avec un bébé, c'est du taf. Mais de toute façon, le couple, c'est du taf. On le sait. Enfin, moi, je le sais en tout cas. J'en ai bien conscience. Mais c'est important. Et j'aimerais bien quand même qu'on se retrouve plus dans la sexualité. Mais à la fois, je trouve ça délicat parce que je n'ai pas envie que ça devienne trop un sujet. Tu vois, je n'ai pas envie que ce soit une tout doux. J'ai pensé à faire une surprise à mon mec pour qu'on reste bien connecté. Donc, je trouve que c'est difficile à amener de la bonne façon pour qu'on le vive de façon fluide. Ce qui nous définit bien depuis le départ. Et du coup, là, comme c'est un sujet, c'est moins fluide.
- Speaker #0
Est-ce que toi, tu as ressenti une appréhension à retrouver une sexualité après l'accouchement ?
- Speaker #1
Pour être 100% honnête, un petit peu. J'ai eu de l'appréhension. Quand ? Quand est-ce qu'on va y retourner pour la première fois ?
- Speaker #0
C'est quelque chose qui te questionne.
- Speaker #1
Oui, parce qu'en fait, très vite, on te parle de reprendre ta sexualité. Très, très vite.
- Speaker #0
Tellement vite que quand on est encore à la maternité,
- Speaker #1
on arrive à...
- Speaker #0
Déjà,
- Speaker #1
tu te fais prescrire une pilule à la maternité. Mais à la rigueur, ce n'est pas très concret. Tu vois, c'est limite, on te fait l'ordonnance au cas où, parce que peut-être, et c'est mieux que. C'est un peu ça. Moi, je l'ai reçu comme ça. Et ça ne m'a pas trop questionnée. Par contre, je pense que tu as deux, trois rendez-vous très rapidement après être revenue à la maison. Je sais que tu as un rendez-vous au un mois post-natal pour la maman. Et en fait, je suis sûre qu'à cet instant, elle m'a parlé de la reprise de la sexualité. Et je me demande si ce n'était pas même un peu avant. Et moi, j'étais un peu genre, quoi ? Mais pas, je le savais, tu vois, et je savais qu'elle allait m'en parler. Mais en fait, la façon dont elle en a parlé, et pourtant, c'est une super sage-femme.
- Speaker #0
Et toi,
- Speaker #1
t'en étais pas là ? Et moi, j'étais là genre, pas du tout, en fait. Enfin, non, et puis alors, vraiment pas. On n'a même pas esquissé une caresse, rien. Et donc, c'était un peu ce truc de, mais quand, du coup ? Et est-ce que c'est OK si ça prend du temps ? Au final, je pense qu'on a refait l'amour deux mois et demi après que j'ai accouché, quelque chose comme ça, ce qui, en soi, n'est pas si long. Mais c'était un petit sujet dans ma tête, ouais.
- Speaker #0
C'est quelque chose qui questionne beaucoup. Tu te demandes quand. Il n'y a pas de réponse. C'est quand tu es prête, quand vous êtes prêts. Parce que parfois, il peut aussi y avoir de l'appréhension des deux partenaires. Moi,
- Speaker #1
je pense que Tim avait peur que j'aie mal. Il n'avait pas du tout envie de brusquer les choses. Je pense qu'il avait aussi quelques appréhensions de son côté.
- Speaker #0
J'ai envie de faire un grand bond en arrière pour que tu nous parles un petit peu de tes débuts. avec ton intimité, c'était quand et comment tes premiers émois ?
- Speaker #1
La première fois que j'ai compris que j'avais un clitoris et du plaisir, je pense que j'ai 12 ans, quelque chose comme ça. Il doit y avoir une scène de sexe dans un film à la télé et je ressens les battements du cœur dans le clitoris. Donc en fait, tu vois, j'ai ressenti ça, mais j'ai pas exploré. Je sais pas, ça s'est arrêté. Cut ! J'ai 18 ans Après j'ai eu mes premiers Chéries Au collège je pense Et puis Mon premier vrai amoureux J'étais en terminale Et donc j'ai fait ma première fois avec lui Et c'était une première fois qui était Je pense très classique et très douce J'étais amoureuse, il était amoureux Lui avait déjà eu une première expérience Je pense que ça Construit un peu ma sexualité Ça le fait de se laisser guider un peu le syndrome de la bonne élève, je veux bien faire mais c'était bien, je le vivais bien j'étais contente que ce soit pas notre première fois tous les deux, ce qui parfois t'entend le contraire t'entend que justement on a appris ensemble, donc c'était super moi j'avais besoin de me faire guider je pense j'ai tardivement exploré seule en fait j'ai mis du temps à comprendre mon corps à comprendre ce que j'aimais aussi ça a été long en fait, ça a été super long Je me souviens me dire que je fais l'amour mais je n'ai pas d'orgasme. Mais je ne me souviens pas quand est-ce que j'ai eu un orgasme la première fois. Je sais que ça a été long, je sais que je n'ai pas été très proactive dans cette recherche-là. Après, j'ai fait plusieurs rencontres et du coup, j'ai pu explorer différentes sexualités avec différentes façons de faire l'amour. Je pense qu'on n'est vraiment pas tous faits pour fonctionner. Tous les corps ne se rencontrent pas et quand ça se rencontre, c'est génial. Après, c'est sûr que ça demande...
- Speaker #0
Du lâcher prise, du laisser aller. Et ça, moi, je pense que très jeune adulte, je n'étais pas capable. J'étais trop dans ma tête, trop à essayer de comprendre ce que je ressens et en même temps, pas juste le ressentir. Et après, sur le paraître, ça prend du temps de se détacher de l'image.
- Speaker #1
Justement, qu'est-ce qui t'a permis de dépasser ça ?
- Speaker #0
Franchement, le temps, le fait de grandir, de mûrir, parce que le corps, je pense que chez beaucoup de femmes, d'hommes aussi, mais femmes... On est un peu matrixé avec le corps. Moi, j'ai grandi dans les années 90-2000, quand on était au paroxysme de la maigreur, dans les magazines, voire de l'anorexie. On était dans de belles années du Manchina. Nous, on n'a pas grandi avec Laetitia Casta, en image de pro, mais plutôt avec Kate Moss. Mais le temps, la maturité, et aussi certains partenaires qui m'ont aidée, qui ont adoré mon corps. Et en fait, ça fait la diff. C'est dommage de ne pas forcément toujours pouvoir se le donner. à 100%, mais c'est chouette de se dire qu'on peut le recevoir d'autres personnes. Parce que ça aide, ça fait s'accepter. Tu te dis, ok, mon corps n'a pas plu ou n'a pas séduit X personnes, mais lui, putain, il le kiffe, quoi.
- Speaker #1
Et avec ce recul et cette maturité que tu as dans la lecture de ton histoire, qu'est-ce que tu te dirais à toi-même, jeune, justement, qui... porte de la découverte de sa sexualité et des interactions sexuelles ?
- Speaker #0
Déjà, je lui dirais d'essayer de ne pas chercher la validation, parce que ça, ça définit aussi pas que dans la sexualité ou dans les rapports amoureux, mais pour la faire courte aussi, j'ai été un peu harcelée à l'école, et forcément, ça aussi, ça a un impact. Pas dans la sexualité propre, parce que on n'a pas atteint mon corps, mais en fait, ça rentre dans ton cerveau que t'es pas aimable. Donc forcément, si t'es pas aimable par des copains, t'es pas non plus aimable. par des amoureux. Et derrière, il faut que tu cherches la validation. Et donc, parfois, tu fais aussi un peu des mauvaises rencontres parce que ce n'est pas sain ce que tu recherches. Ça construit. Ça construit de la mauvaise façon. Donc ça, ne cherche pas la validation et explore. Sois plus curieuse de toi.
- Speaker #1
Tu trouves que tu n'as pas été assez ?
- Speaker #0
Non, je pense que je n'ai pas assez exploré. Pas assez rapidement. Je n'ai pas assez cherché ça. Parfois, tu sais, tu discutes un peu de ça avec tes amis. Et tu te rends compte qu'en fait, il y a X façons de découvrir sa sexualité. Sinon, tu ne ferais pas. pas ce podcast. Absolument. Mais c'est vrai. Et du coup, tu compares aussi. Tu te dis, mais moi, je ne me touchais pas sous ma couette, quoi. C'est aussi bête que ça. Je ne me masturbais pas. J'ai mis du temps à aller comprendre c'était quoi les sensations qui font du bien. Donc ouais, sois plus curieuse. Je suis très curieuse sur plein de choses, mais bizarrement, je n'étais pas là-dessus.
- Speaker #1
Est-ce que pour clore notre échange, tu... peut nous raconter une anecdote cocasse.
- Speaker #0
Donc, ça n'a absolument pas rapport avec Tim et c'est une anecdote de ma période Tinder. Avec ma meilleure amie, on les appelait les Tinderélo. Donc, ce Tinderélo était un peu plus âgé que moi. C'était un peu un ours. C'était quelqu'un qui ne parle pas beaucoup, un peu dans sa tanière, qui me faisait un peu galérer. Des fois, il me disait oui, des fois, il me disait non.
- Speaker #1
Un côté un peu mystérieux.
- Speaker #0
Ouais, mais pas le mystère. Enfin, à la fin, il n'y a pas trop de mystère, mais bon, bref. du coup c'était une relation vraiment un peu frivole tu vois, on se voyait et c'était pour le coup basé sur le sexe. Un soir on est chez lui, on dîne, on finit par faire l'amour et en fait il s'évertue avec sa doigt et sa bouche à me faire jouir et il s'avère que je suis femme fontaine à ce moment là, ça ne m'était jamais arrivé donc moi je suis hyper surprise de ce qui se passe même si j'en avais déjà en plus récemment discuté avec une amie qui m'avait raconté un peu la même chose avec un autre Tinder et Lou. Le même, bien sûr. Et donc, moi, je suis en train de vivre le truc dans mon corps. La surprise. La surprise. Et lui s'est mis à me féliciter en me disant... Je sais qu'il n'a pas dit good girl, mais c'était félicitations. Mais vraiment, un bravo s'il avait pu applaudir comme ça demain, limite, tu vois, fanfare et orchestre. Je pense que j'étais encore... plus surprise de sa réaction que de ce que mon corps venait de faire. Et je pense qu'il se félicitait aussi lui. Il était très fier de m'avoir fait être fontaine à ce moment-là. Donc, c'était cocasse.
- Speaker #1
C'est vrai. Est-ce que ça a fait beaucoup discuter dans le groupe WhatsApp des Tinder Hello ? Alors,
- Speaker #0
il n'y avait pas de groupe WhatsApp, mais évidemment que durant les appels, apéro. On a évidemment discuté de ça. Ça, c'était une faste période où on avait quand même toujours une anecdote. Parce qu'on était un groupe de copines célibataires. Je pense qu'on était un vrai divertissement. Clairement, on était un vrai divertissement.
- Speaker #1
Le nouvel épisode.
- Speaker #0
Exactement, c'était un peu ça.
- Speaker #1
Merci beaucoup Camille pour cet échange très sincère. Très drôle aussi. Et j'ai envie de dire wow pour... votre relation qui tout de suite a été fluide.
- Speaker #0
Merci beaucoup à toi. C'était super.
- Speaker #1
Merci Camille. C'est la fin de cet épisode, j'espère qu'il vous a plu. Merci de votre écoute et si vous avez aimé ce que vous avez écouté, alors likez le podcast avec 5 étoiles et mettez des commentaires sur Spotify, Deezer, Apple Podcast pour faire connaître Lumière sous la couette au plus grand nombre, ça nous aide vraiment beaucoup. Abonnez-vous au podcast sur votre appli d'écoute et sur notre page Insta pour rester à l'affût de toutes les actus et des nouvelles sorties d'épisodes. Et enfin, si vous aussi vous avez envie de témoigner, vous pouvez me contacter sur Insta via DM. ou à l'adresse mail hello arrobase lumière sous la couette point com on se retrouve un mardi sur deux pour la sortie d'un nouvel épisode d'ici là prenez soin de vous et kiffez