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Lumière sous la couette

#14 Laure : Sismique et sensuelle, à 45 ans tout explose

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32min |22/04/2025|

164

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Lumière sous la couette

#14 Laure : Sismique et sensuelle, à 45 ans tout explose

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32min |22/04/2025|

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Description

Mari, enfants, maison, carrière… Laure pensait avoir trouvé sa place. Mais au fil des années son désir s’est éteint. Jusqu’au jour où un déclic la réveille - et tout change.


Très tôt attirée par l’érotisme, Laure mène une vie intense faite d’aventures, de voyages, d’une carrière brillante et d’une vie de famille. Mais quelque part en chemin elle s’oublie. C'est à 45 ans qu'elle choisit de tout reprendre : son corps, son plaisir, sa liberté.


Dans cet épisode, elle raconte sa reconquête, ce moment où elle décide de ne plus faire de compromis, ni avec son corps, ni avec ce qu’elle est profondément. Laure parle de son divorce, de la redécouverte de sa sensualité, et de son nouveau projet évocateur : une galerie d’art érotique baptisée Sismique et Sensuelle. Tout un symbole.


Un récit vibrant sur la redécouverte de soi, la puissance du désir, et le refus de faire des compromis pour ne plus jamais se trahir. 


Je vous en souhaite une belle écoute.


---

💫 Retrouvez Laure sur Instagram : @sismiqueetsensuelle

💫 Et sur le web : https://sismiqueetsensuelle.com 

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Lumière sous la couette est un podcast où sont abordées différentes thématiques au contenu possiblement explicite : le sexe évidemment, le désir, le plaisir, la liberté sexuelle, la libido, l'érotisme, l'intime, les rencontres, la première fois, la jouissance, les orgasmes, l'épanouissement ainsi que les tabous, bref, tout ce qui pique notre curiosité et abreuve notre soif de découvertes de soi et des autres.


Lumière sous la couette est une émission diffusée un mardi sur deux, produite par Louise Bonte.
Prise de son et montage : Louise Bonte

Création musicale et mixage : Julien Boussage


Pour suivre toute l'actualité de Lumière sous la couette, rdv sur Insta : @lumiere_sous_la_couette

Et si vous avez une histoire à raconter ou une demande de témoignage, écrivez-moi à hello@lumieresouslacouette.com


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur Lumière sous la couette, le podcast qui explore les sexualités. Je suis Louise Bonte et à mon micro vous entendrez des récits intimes mettant en lumière des personnes qui ont accepté de vous partager ce qu'on garde généralement secret. À travers leurs histoires, elles assument d'exposer cette partie de leur vie dans l'ombre qui en dit long sur soi, sur nous et notre époque. Parce que la sexualité nous concerne toutes et tous, et que partager ce qui nous fait du bien, nos expériences et nos anecdotes les plus cocasses, permet de donner une multitude de définitions à ce qui se cache derrière le mot sexe, ouvrez bien grand vos oreilles, on va allumer la lumière sous la couette. Dans ce nouvel épisode, je vous emmène à la rencontre de Laure, une femme qui a eu plusieurs vies, aussi bien professionnelle qu'intime, et qui est portée par sa curiosité et son désir intense de liberté. Après plusieurs histoires d'amour, de nombreuses aventures, un mariage et deux enfants, elle réalise à 45 ans que son désir est étouffé, sa sexualité comme prise en otage. Face à ce constat, Laure prend la décision difficile mais nécessaire de divorcer pour se retrouver, explorer son corps et renouer avec sa sensualité. Ce qui l'amènera à faire un choix radical, celui de ne plus jamais faire de compromis sur ce qu'elle est profondément. Aujourd'hui, Laure dirige une galerie d'art érotique au doux nom de « Sismique et Sensuelle » . qui porte en elle toute son histoire et son éveil. Je vous en souhaite une belle écoute. Bonjour Laure.

  • Speaker #1

    Bonjour Louise.

  • Speaker #0

    Pour commencer notre échange, peux-tu s'il te plaît te présenter, nous donner ton prénom, ton âge, nous dire où tu vis, ce que tu fais et ce que tu aimes dans la vie.

  • Speaker #1

    Avec plaisir, je m'appelle Laure, donc j'ai 47 ans. Je vis à Annecy, en Haute-Savoie. J'ai une vie antérieure, on va dire. J'ai mené une carrière en finance et en fiscalité pendant environ 22 ans. En 2023, j'ai fondé une galerie d'art érotique et de services aussi d'art érotique qui s'appelle Sismique et Sensuel. Ce que j'aime, je pense que c'est vraiment le contact avec les gens. C'est vraiment aller chercher chez eux la beauté. l'instant de grâce chez chacune des personnes que je rencontre.

  • Speaker #0

    Est-ce que pour démarrer l'objet de notre échange, puisqu'on va parler d'intimité évidemment, à travers ton parcours, est-ce que tu peux nous parler de tes premiers émois et de tes premières fois ? Quel souvenir te vient à l'esprit si je te demande de parler de tes premiers émois ?

  • Speaker #1

    Je pense que ça a commencé très très jeune, ça ne se dit peut-être pas beaucoup de nos jours. Mais même avant l'adolescence, je dirais que j'avais des rêveries érotiques. Je ne savais pas vraiment ce que c'était. Beaucoup d'amour platonique aussi dans l'enfance, l'adolescence et même en tant que jeune adulte. Je pense que j'ai toujours gardé une distance au réel. Ce n'est pas vraiment par peur, mais peut-être par pudeur. Parce que j'aimais aussi le sublime de la rêverie et de l'imaginaire. Alors après, ça a changé. Ça a changé, mais... assez tardivement, paradoxalement vu mon métier aujourd'hui. C'est vraiment quand j'ai commencé à travailler que j'ai eu le début de ma vie sexuelle avec un homme qui avait 18 ans de plus que moi. Donc moi, j'étais toute jeune diplômée et je suis tombée amoureuse d'un homme qui était dans mon environnement culturel, on va dire, et qui ne me connaissait pas et que j'ai dû aborder à l'époque. J'étais assez téméraire avec lui, en fait, parce que j'avais envie. depuis des années d'avoir une vraie histoire et en fait ça ne s'était jamais concrétisé donc très très tardivement je pense que ma toute première expérience sexuelle avec lui c'était, je devais avoir 23 ans donc c'est relativement tardif dans la vie d'une femme par rapport aux femmes que je peux connaître donc voilà ça se passe déjà pour la rencontre c'est assez inconclu parce qu'il était projectionniste de cinéma donc il a fallu que j'aille le chercher ... derrière son projecteur. Donc j'avais appelé le cinéma, il se trouvait qu'il passait juste devant à ce moment-là, et je lui ai dit, mais vous ne me connaissez pas, mais voilà ce qui se passe. Je suis une super amoureuse, et il était extrêmement surpris. Il voyait cependant qui j'étais. Et donc on s'est rencontrés quelques fois, et lui il était vraiment sur la réserve. Il était partant, mais il a eu très très peur en fait, lui il avait beaucoup plus peur que moi pour notre première relation. Et en fait il n'a pas osé me prendre la première fois où on était censé le faire. Et c'est la deuxième fois où c'est moi qui dis « Allez, c'est bon, on y va maintenant » . J'étais quand même ravie que ça me soit arrivé, comme une étape dans ma vie. Comme si j'avais coché une case et je me suis dit « Allez, maintenant, c'est parti » . Après, moi, j'étais quand même très amoureuse de lui. Par contre, le plaisir physique lui-même est arrivé beaucoup plus tard. C'est un homme qui n'était pas tellement disponible. Sa vie était un peu floue, sa vie sentimentale. Et il ne m'invitait pas chez lui. Il avait des enfants déjà, donc je pense qu'il voulait un peu cacher, enfin, il voulait cacher cette relation. Et le jour où j'ai connu l'orgasme, c'est un jour où il m'avait tout simplement fêté mon anniversaire, offert un bouquet de fleurs, je me souviens. Et ça avait suffi à... J'imagine à me mettre en confiance et à me permettre de lâcher prise. Mais c'était beaucoup plus tard, genre un an et demi après qu'on ait commencé à se voir. Ça a duré plusieurs années, je dirais cinq ans, où moi j'ai été extrêmement fidèle. Et en fait, sur la fin de notre relation, là où j'ai eu quelques confirmations sur son infidélité, j'ai rencontré le frère d'une ancienne amie d'école primaire, absolument sublime. Et donc il a commencé à me draguer et je n'ai pas dit non. Je pense que j'avais besoin d'aller voir ailleurs à ce moment-là. Et j'ai aussi commencé à écrire des histoires érotiques, basées aussi sur des faits réels, basées sur des photos que je prenais aussi, très influencées par la musique. Donc c'était tout un processus d'écriture qui m'a ouverte à mes désirs, mes envies. Je suis arrivée aussi à une concrétisation sexuelle par ce biais-là. Donc à l'époque, moi je publiais ces textes érotiques sur des blogs. J'avais un blog qui s'appelait Effleurement. Et par ce biais-là, c'est... a été absolument magique parce que j'ai rencontré mes lecteurs masculins. Et là, j'ai eu plusieurs amants qui m'ont chacun ouvert à leur monde, en fin de compte. Ça a été le début d'une période qui était assez sympa pour moi puisque là, je me suis ouverte à plein de plaisir, en fait. Je suis partie travailler à l'étranger, ce qui m'a éloignée de mon copain de l'époque. Et en fait, après, je prenais l'avion, le train pour aller voir ces gens-là. Et... Comme je t'expliquais, j'ai découvert beaucoup de choses avec eux, donc chacun avec leur particularité. J'adore discuter avec eux, comprendre qui ils sont, ce qu'ils font, d'où vient leur désir. C'est vraiment quelque chose qui est central pour moi. Et je rencontre un homme vers Nice qui m'initie au plaisir prostatique, qui m'a dit voilà, mon plaisir vient aussi de là et je te propose de faire ça ensemble. Donc il m'a vraiment guidée pas à pas. Et j'étais absolument subjuguée par l'effet que ça lui faisait. Je me suis dit, c'est incroyable en fait, je ne savais pas. Pour moi, j'ai l'impression que le plaisir des hommes était très structuré, très limité à la pénétration, à la fellation par exemple. Et là, je découvre tout un monde en fait, un plaisir ultra intense pour un homme. Et c'est de là que je tiens aussi ma curiosité. Je pense que là, j'ai compris qu'en fait, s'il y avait ça à découvrir, il y avait certainement plein d'autres choses à découvrir. Après cette histoire avec l'homme qui avait 18 ans de plus que moi et quelques aventures, j'ai décidé moi de partir définitivement, de tout laisser derrière moi, mon appartement, ma voiture, mes parents, ma nièce, enfin voilà, vraiment tout plaquer et partir pour un jour, cinq jours, une semaine, un mois, dix ans, j'en savais rien. Je me suis dit, je me laisse la totale liberté de voir ce qui m'attend là-bas. J'avais rien préparé, j'avais juste un... un visa vacances-travail en Australie. Et je me suis dit, je verrais bien ce qui m'arrive. Donc là, j'ai voyagé sac au dos pendant plusieurs mois avant de commencer à travailler à Melbourne. Là, j'ai découvert la liberté de mouvement, d'être complètement en sécurité en tant que femme aussi, en voyage, des amendes, passages, la liberté absolument totale. Ensuite, quand je suis revenue en Europe, Je commence à travailler pour une multinationale à Genève en faisant des horaires de fou. 7h, minuit, 1h du matin. Je me dis, à cette époque, j'ai la trentaine. Et je me dis, jamais je ne pourrai rencontrer un homme dans ces conditions-là. Donc ce qui se passe, c'est que je me décide pour la première fois à m'inscrire sur un site de rencontre. Et donc je me connecte à Mythique. habitant où j'habite entre Annecy et Genève je tombais que sur des sportifs moi je suis pas du tout sportive je voulais quelqu'un de cultivé je vais pas dire qu'ils sont pas cultivés mais voilà quelqu'un qui sache écrire et tout ça et en fait j'ai pas trouvé et 4 mois après je me reconnecte parce que je m'ennuyais et je vois mon mari en fait en promo sur la page des mythiques j'ai compris pourquoi parce que son abonnement était en train de se terminer Je vois son profil, je le trouve super mignon. Je lis sa description qui est vraiment circonstanciée, bien écrite, drôle. Et en fait, il disparaît parce que c'était un carousel. Je dis mince, je l'ai perdu. Et j'ai mis, je ne sais pas combien de temps à le retrouver, et je lui ai envoyé un message. Donc ça a été le seul et l'unique que j'ai contacté. Et ça s'est enchaîné. Je pense que le jour où on s'est parlé, on a dû se parler 6 ou 7 heures. Et on n'a jamais passé un jour sans se parler. Avant qu'il déménage pour venir vivre avec moi. On s'est mariés un an après. En 2011, on a notre premier enfant. Et en 2013, on a notre second enfant ensemble. Donc moi, ça m'a remplie vraiment pendant de longues années. On ne voyait vraiment pas sans enfant. Et on s'est rencontrés à un moment donné, on avait envie de ça, tous les deux en fait. Donc voilà, on a vécu dans ce schéma ultra traditionnel. Et ensuite, même sans parler que de la vie sexuelle, ça a été un délitement de notre relation. Alors moi, je l'ai mal vécu, très frustrée, beaucoup de rejets, même pour un petit bisou. Voilà, c'était jamais le bon moment. Il y a eu un délitement total de notre vie sexuelle, malheureusement, avec des tentatives de discussion multiples pendant des années, de voir une sexologue avec qui on a fait une séance. Ça avait un peu délié les langues, mais lui, il ne trouvait pas d'intérêt. Et un jour, en fait, ça m'a... Après, on ne se disputait pas beaucoup, mais un jour, il y a eu une énorme dispute justement liée à cette frustration qui est venue de moi. où j'ai explosé de colère. Je me suis dit, mais en fait, j'étais désespérée, je ne savais plus quoi faire. Et je lui ai dit, mais il faut que tu me parles absolument, je ne sais pas où on va, tu gardes le silence. Et j'avais, je pense que j'ai toujours un point de vue très tranché là-dessus, où cette indifférence et ce silence, pour moi, c'est une prise en otage, où on suppose que les sentiments vont garder la personne calme. qu'elle ne va pas les voir ailleurs, qu'on ne se soucie pas du tout de son bien-être sexuel, et on ne se pose même pas la question de savoir comment il l'a souvi, s'il ne l'a souvi pas, s'il l'a souvi avec d'autres personnes. Donc ce jour-là, j'explose de colère, et en fait, il s'en va. Il me laisse comme ça, blessée, et il s'en va sans me donner aucune explication. Alors peut-être qu'il n'en avait pas du tout, mais me laisser dans cet état-là, en choc et blessée, je me suis dit, en fait, c'est fini. Ça a été comme si j'avais une vague qui... qui passait de la tête aux pieds. Et là, je me suis dit, là, je sais que c'est fini. Je peux nommer cet instant. J'étais assise sur le lit et j'ai dit, c'est fini. Et il n'y a plus de retour en arrière. Tout est nettoyé, en fait. Plus de regrets. Et ça s'est vraiment concrétisé par la suite. Donc, je n'avais plus de regrets. J'ai tout essayé. Je me suis dit, on s'est rencontrés à un moment donné. On en avait besoin. On voulait avoir les mêmes projets. Et c'est fini. pas dramatique. Disons qu'on a eu une belle vie ensemble. Je l'aime toujours en tant que père de mes enfants. Et quelques temps après, il m'a quand même fallu préparer les choses. Je lui ai dit, maintenant, c'est plus est-ce qu'on se sépare, c'est comment on se sépare. Il a dit d'accord et on s'est assis tous les deux. Et on a fait un plan de séparation. Et depuis ce jour-là, en fait, on se parle. Je ne me suis même pas rendue compte, en fait. de ma soumission à l'abstinence parce que j'aimais mon mari jusqu'au bout. Et à un moment donné, en fait, là, dans cet entretemps de séparation où justement il y a eu cette crise, est-ce que je l'ai vu là maintenant ? J'ai l'impression que ça ne m'était pas arrivé avant pendant le mariage, mais je me suis rendue compte qu'un homme me draguait. Et pour la première fois, je me rends compte que c'est le cas en fait, que quelqu'un s'intéresse à moi. Au début, ça m'énerve. Je suis vraiment, je dis, mais pour qui il se prend et tout ? Moi, je suis mariée, machin. Enfin, je le trouve pas tellement beau, je le trouve pas tellement intéressant. Et après des mois d'essai, en fait, je me dis, je vais aller boire un coup avec lui. Il m'avait rendu un service et je le vois une fois. Après, je lui dis, bon, je te repaye un café. Et puis, la troisième fois, même si la personne ne m'intéressait pas, je suis allée chez lui. Il me dit, moi, je suis là, j'ai envie, j'ai envie de toi. Et à un moment donné, il me prend la main et je me laisse faire. Et donc, on a une relation intime tous les deux. Et quand on sort de ça, c'était totalement l'inverse. C'est-à-dire que moi, j'avais trouvé... Je me suis dit, mais plus jamais je mets un mouchoir sur ma sexualité. Mais vraiment, ça a été immédiat. Du coup, je suis repartie de cet appartement en me disant, mais enfin, qu'est-ce qui s'est passé toutes ces années ? C'est la belle au bois dormant qui se réveille. Alors, l'histoire n'était pas folle. Ce qu'on a fait, ce n'était pas génial. Mais ça suffit en tout cas pour me rouvrir les yeux. Et sur ce... Alors, le hasard, c'est toujours bien les choses. En scrollant sur mon téléphone, je tombe sur un article sur Elle.fr, sur Gleeden. qui est une appli qui avait été pensée par les femmes, et plutôt pour les femmes qui avaient envie d'aventure. Et en fait, j'ai rencontré plusieurs personnes, sans a priori, alors je t'avoue que des fois c'était cocasse, ni de physique, ni de culture, je suis allée piocher là où la vie me menait. Mais j'avais besoin vraiment d'aller chercher chez chacun d'entre eux, pourquoi, comment, alors je parlais, je discutais, pourquoi vous êtes là ? qu'est-ce qui se passe avec votre femme, comment vous vivez votre sexualité. J'ai appris plein de choses. Et c'est là où j'ai commencé à me rendre compte que les hommes étaient aussi complexés que les femmes par leur corps. Ils étaient autant frustrés. Donc je retrouvais chez eux les traits de caractère que j'avais chez moi. Par exemple, une femme qui ignore totalement le besoin sexuel, mais qui pour autant n'autorise pas à aller voir ailleurs. Et parfois, n'autorise même pas à regarder des films porno ou la masturbation. Donc il y a vraiment des cas extrêmement extrêmes où les hommes sont aussi enfermés dans une soumission sentimentale. Je dirais ça comme ça. Donc ça a été une période de découverte sexuelle aussi. Et j'ai appris des choses sur moi à 45 ans que j'ignorais totalement. Alors j'avais eu quand même pas mal de partenaires avant. Quand j'ai rencontré mon compagnon actuel, au deuxième rendez-vous, j'ai découvert à 45 ans que j'étais femme fontaine. ça ne m'était jamais arrivé. Alors ça va te faire rire, pas une goutte, rien. Et lui, il a suffi qu'il me touche pour que... J'étais stupéfaite. Je ne comprenais pas ce qui m'arrivait. Moi, je l'avais déjà vu dans des films et tout ça, mais je me suis dit, moi, jamais, ça ne m'est jamais arrivé en 25 ans, ça ne va pas m'arriver maintenant. Et j'étais absolument... Je pense que j'ai dû garder les yeux tout ronds pendant plusieurs jours en me demandant ce qui m'était arrivé. Alors en fait, il y a eu... Une phrase qui m'a déclenchée, je pense, c'est-à-dire qu'il était clairement en train de me doiter avec une technique des deux doigts recourbés en direction du nombril. Alors ça, je te le dis aujourd'hui parce que je l'ai analysé sur le coup, je ne savais pas. Et il me regarde dans les yeux, alors que c'était la deuxième rencontre, et il me dit, avec presque un ton dominant, il me dit « vas-y, lâche-toi » . Et là, c'est parti. Et j'ai senti cette tour, en fait. chaude et j'étais dubitative complètement surprise je regarde de façon interrogative et me dis ben oui oui des femmes fontaine quoi je dis mais c'est pas possible et donc stupéfaite stupéfaite du truc pour moi c'est du lâcher prise total faut laisser tomber les barrières quoi je pense que c'est peut-être pour ça que avant ça m'était pas arrivé alors au niveau des ressentis Ce n'est pas du tout les orgasmes que moi, j'avais expérimenté avant. Ce n'est pas explosif. Alors, quand ça sort, tu le sens. Mais ce n'est pas du tout le même genre d'orgasme. Il ne faut surtout pas s'attendre à un orgasme clitoridien. C'est une vraie découverte. Moi, je pense qu'il n'y a pas d'autres comparaisons.

  • Speaker #0

    Tu évoquais ton compagnon actuel. C'est aussi via cette appli Gleeden que vous vous rencontrez ?

  • Speaker #1

    C'était pour moi une dernière rencontre. On était toujours en confinement. Et puis en fait, moi j'avais juste envie de boire un café avec quelqu'un. Toujours est-il que je reçois un message de mon compagnon actuel, extrêmement bien écrit. Donc moi, quand il n'y a plus que deux phrases qui se tiennent, c'était drôle, c'était complet, c'était gentil, c'était doux. Et je dis, en fait, c'est un homme que j'ai envie de rencontrer. Donc on discute un 15 avril. je ne sais pas, vers 8h ou 9h du matin. Et je lui dis, OK, pour un café, là, quand tu sors du travail, il était hyper étonné parce que ça ne se passe jamais comme ça. Sur l'appli, en fait, on échange par message et on peut aussi demander à avoir accès aux photos. Parce que souvent, les gens ne mettent pas leur tête sur leur profil pour ne pas être reconnus. Mais tu as des albums que tu ouvres ou non. Et il me dit, mais tu n'as pas demandé mes photos. Je ne voyais pas l'intérêt. Je dis « vas-y, ouvre-moi ton album » et je tombe sur deux photos que lui trouvait super. Moi, je trouvais que ça faisait vraiment très sérieux quand t'as la petite lunette, la petite chemise à manche-course. Enfin, tu vois, vraiment pas très séduisant. Disons que je n'ai pas eu de désir ou de sensibilité à ces photos-là. Je dis « bah tant pis, le gars, la personne est sympa, j'y vais » . Donc, on se retrouve très vite, ce qui ne se passe jamais en général. Moi, j'avais juste besoin de sortir de chez moi. Et je le retrouve au pied du château d'Annecy, à la sortie de son travail. Donc, il était même sorti un peu en avance. Et c'est très amusant parce que quand je suis sortie de ma voiture, en fait, j'étais à quelques mètres, donc je ne le voyais pas. Moi qui suis très cartésienne, je sors de cette voiture, il y a un rayon de soleil qui arrive et je me dis, cette rencontre va être extraordinaire. Comme si j'étais persuadée de ça, comme si ça me traversait. Je me dis, bon, c'est très étrange. Et donc, on avait tous les deux les masques, les doudounes, parce qu'il faisait super froid en avril. Et donc, on se présente, on fait le tour pendant une heure, on discute ensemble, on avait quand même enlevé les masques pour se parler. C'est le CV, j'ai des enfants, je travaille ici, je fais ça. Et toi, tu fais quoi ? Puis t'aimes faire quoi ? Et puis donc, on s'assoit, puis on ne va jamais passer la seconde. Puis à un moment donné, je me retourne vers lui, puis je dis alors, qu'est-ce qu'on fait maintenant ? Et lui, assez surpris de la question un peu brutale, me répond, j'ai très envie de t'embrasser. Et là, ça a été un truc de dingue. Est-ce que c'était chimique ? Est-ce que c'était... J'en sais rien. C'était un baiser incroyable. Incroyable. Tout était parfait. Ensuite, il m'a accompagnée à ma voiture. Il n'y avait déjà plus personne. C'était passé 19h. Là, il me tord le bras dans le dos et il m'embrasse fougueusement. À ce baiser-là, je me suis liquéfiée sur place. J'ai fondu. Là, il m'avait conquise en un geste. Je me suis dit, waouh, il s'est passé un truc. Et à partir de ce jour-là, ça a été crescendo, en fait, tout ce qu'on a pu vivre ensemble. Et c'est la découverte d'un monde qui n'a rien à voir avec ce que j'ai pu vivre avant. Alors que j'étais quand même assez ouverte aux aventures et à vivre des choses comme elles viennent aussi. Là, on s'entraîne l'un l'autre dans les découvertes, dans les partages. Et puis alors là, sexuellement, ça a été un saut, je dirais pas dans le vide, mais incroyablement riche. Et là, en fait, on vit des trucs géniaux. Moi, j'ai découvert cette capacité à être femme fontaine, même si je n'aime pas trop le terme. Et il y arrive à chaque fois. Il fait de moi ce qu'il veut à ce niveau-là. Et on a découvert, on s'est ouvert à d'autres sexualités aussi. Donc, lui, il a découvert son plaisir prostatique grâce à moi. On a commencé avec des jeux, ensuite avec des hommes. à plusieurs. Donc on vit des trucs géniaux avec des gens qui sont super aussi, qui sont très ouverts, très sympas. Et on se reconstitue un monde bienveillant, libre, sexuellement épanoui, entre nous deux et aussi avec d'autres personnes qui partagent ce point de vue. J'ai l'impression que c'est un tourbillon depuis qu'on s'est rencontrés. Je ne parle même pas d'entretenir la flamme, parce qu'elle s'entretient toute seule. C'est la poudre et le feu. Et en pleine bienveillance, c'est-à-dire que quand je l'ai rencontrée, je lui ai dit que je serais toujours fidèle. Je sais que je suis fidèle en amour, en sentiments. En plus, c'est tellement fort que, bien sûr, ce ne sera jamais remis en question. Par contre, de corps, je sais que j'ai besoin d'avoir d'autres personnes. Ça m'est arrivé de lui dire, où j'ai eu des relations avec des hommes seuls, pas très glorieuses, mais juste pour l'aventure, je lui ai dit. Je sais que ça a été très très dur pour lui encaisser. Il a fait la même chose aussi de son côté, ça a été dur aussi. Mais là au moins ça m'a mis devant une vérité, sur le coup ça m'a serré le cœur et après j'ai réfléchi. Je me suis dit que si je l'aimais vraiment aussi, je devais le laisser vivre ces expériences-là. Donc on arrive, on vit tout ça en bonne harmonie. Il n'y a pas de déséquilibre. On est vraiment sur quelque chose de très équilibré et très juste.

  • Speaker #0

    Il y a beaucoup d'audace, beaucoup de courage dans ton histoire. Très jeune, tu es attiré par un homme beaucoup plus âgé que toi. Tu n'as pas froid aux yeux, tu y vas. Tu vis tes histoires, ta curiosité qui te mène partout. Et tu prends, tu embrasses certaines opportunités. professionnel comme personnel. Et puis, tu es à un moment dans ta vie où c'est le moment de faire famille. Tu le sens avec cet homme que tu rencontres et vous vivez votre histoire qui durera le temps qu'elle devra durer. Et puis, à un moment donné, tu sens qu'il y a quelque chose qui ne te remplit plus. Il y a un désir qui n'est pas comblé, mais pourtant il est bien là. Et quand tu le redécouvres, que tu lèves ses mouchoirs, très belle expression, vraiment... il n'y a plus de demi-mesure. Qu'est-ce que tu aimerais dire à la version plus jeune de toi-même, au début de ta sexualité, au début de tes premiers émois ?

  • Speaker #1

    Quand je reviens en arrière, j'étais une petite fille qui savait ce qu'elle voulait, vachement déterminée, qui disait les choses aux gens. C'était même parfois gênant pour mes grands-parents, mes parents. Si je devais lui dire quelque chose, c'est ne perds pas ça. Il y a un leitmotiv que je donne toujours à mes filles, c'est si tu ne choisis pas, c'est quelqu'un d'autre qui choisira à ta place. Donc ça, hors de question. Mais je me dirais vraiment de suivre mon intuition, qu'elle est bonne, que mes envies valent toujours mieux, que les obligations de la société, les conventions. J'ai perdu tellement de temps avec ça, en me disant que les autres savaient mieux que moi. Tu vois, ce talent que j'avais quand j'étais petite fille, à imaginer, à chanter, à écrire, on a cette essence. On a quelque chose qu'on apporte à la société et donc des personnes, quelque part sur Terre, ont besoin aussi. Et ça ne doit pas être galvaudé. Ouvre ta zone de génie, fais-toi confiance et il y a des gens qui ont besoin de ça, qui ont besoin de toi dans ce domaine-là. Voilà ce que je lui dirais à cette petite fille.

  • Speaker #0

    Donc ça, tu te l'appliques. personnellement, dans ta vie privée, mais également dans ta vie professionnelle aujourd'hui avec Sismic Essentiel, ta galerie d'art, où tu proposes des expos d'art, avec des œuvres disponibles à l'achat, mais aussi un service d'œuvres d'art sur mesure, où des clients peuvent poser. Est-ce que tu peux nous en dire un petit peu plus sur ce que tu proposes, justement ?

  • Speaker #1

    C'est tout nouveau. J'étais un peu sur ma fin avec cette galerie d'art, de proposer des œuvres existantes, qui sont somme toute magnifiques. Parce que je l'ai choisi avec mon cœur aussi. Mais je me suis dit qu'il me manquait quelque chose. Et en faisant des expos, en rencontrant les gens dans les expos, en échangeant, je me suis rendue compte qu'il y avait aussi... Certains avaient besoin d'être sécurisés, qu'ils avaient besoin de poser aussi, de se rendre compte de leur sensualité. On parle beaucoup d'art-thérapie, de retour sur soi. mais aussi des couples qui sont venus me voir, qui avaient envie de se faire prendre en photo, dessiner. Et ça permet aussi d'avoir un regard extérieur sur leur couple. Alors moi, l'ayant fait, je trouve que c'est extraordinaire. J'adore ces photos. Mais en même temps, il y a beaucoup de personnes qu'on va rencontrer sur des sites de rencontres, qui disent « moi, je vous prends en photo » . Puis on ne sait pas de ce que deviennent les photos. Donc l'idée, c'était aussi les rassurer, de sélectionner des gens. Ça passe par ma société. Il y a ces traçables, on sait où les gens sont. Je sécurise les gens, je sécurise les photographes ou les dessinateurs. Et du coup, il y a aussi ce lien avec les personnes qui ne sont pas seulement des clients, mais qui sont aussi des personnes qui ont besoin de voir leur sensualité, d'expérimenter. Parce qu'il y a aussi, j'ai Richie Paris, par exemple, qui va faire une séance de Chibari et ensuite va prendre la photo. Donc je sais qu'elle est très douce. Je sais quel est son type de chibari, donc ça c'est vraiment pour te donner un exemple. Et j'arrive à voir, moi, en tant que l'or de Sismique et Sensuel, les adéquations entre tel artiste et le couple ou la personne. Donc ce lien avec les gens, tu vois, finalement je le remets dans Sismique et Sensuel, et là j'ai bien saisi que c'était le maillon qui manquait en fin de compte. Donc là c'est effectivement sur le site sismiqueessensuel.com à l'heure où on parle.

  • Speaker #0

    Très bien, on pourra y jeter un œil. Cependant, notre échange n'est pas fini. Il nous manque un élément clé. Est-ce que tu peux nous partager une anecdote cocasse ?

  • Speaker #1

    Il y en a eu beaucoup depuis que je suis avec mon amoureux. Mais je vais te parler de quelque chose qui m'est arrivé bien avant le mariage, bien avant mon amoureux actuel. J'étais à Melbourne, donc j'avais une vie assez libre. Et en fait, après une expo d'art, tu vois, on rejoint ça. Je me retrouve à boire un verre dans un concert-bar et qui s'appelait, et là je ne l'invente pas, qui s'appelait Miss Libertine. Alors, pas du tout axé libertinage, mais le truc s'appelait Miss Libertine. Et donc...

  • Speaker #0

    Ça poursuit quand même.

  • Speaker #1

    C'est vraiment très drôle. Et donc, je bois un verre là avec une copine avec qui j'étais à cette expo, puis un gars assez barraqué, très jeune, plus jeune que moi, parce que j'avais autour de la trentaine à l'époque quand j'étais là-bas.

  • Speaker #0

    Et qui dragouille ma copine. Mais lui, il avait une copine. C'était vraiment un peu mélangé. Puis bon, je dis, c'est qui ? C'est excité, tout ça. Et puis ma copine, mon amie, s'en va. Et moi, je reste là à regarder le concert. Parce qu'il y a un concert qui avait commencé entre-temps. Et il me tend une bière. Et il me dit, il murmure un truc à l'oreille. Et il m'embrasse. Puis loin d'être offusquée. Alors, ce n'est pas un conseil que je donnerais aux jeunes femmes aujourd'hui. Mais du coup, j'ai joué le jeu et en fait, on s'est chauffé à mort. Enfin, j'ai lâché les vannes, quoi. Et le gars était à fond, vraiment. Donc, on commence à vraiment se toucher. Et donc, il m'emmène au-dessus de cette salle, là où il y avait le concert. Et on commence à s'entreprendre très, très sérieusement dans une espèce de débarras où il y avait plein de matos, au-dessus de la scène, en fait. Donc, on est toujours dans le bar. Où jouaient les gens. Ouais, où jouaient les gens. Et il y a un truc qui tombe, mais vraiment au sol. Et du coup, on sort de ce truc-là, il y avait une grande pièce vide qui était là et là, ça commençait vraiment à être explicite, explicite. Et je sens une main sur mon épaule et c'était le vigile, en fait. Super sympa, qui nous a conseillé de prendre un taxi et d'aller ailleurs. Vous n'étiez pas seule. Moi qui suis très soucieuse des conventions et tout ça, je me disais, mais comment j'ai pu péter un pont comme ça ? A même pas me demander qu'on allait se faire surprendre. Et le gars était... Heureusement qu'on était en Australie. Le gars était vraiment sympa. Il nous a laissé reprendre nos esprits, nous habiller, tout ça. Et on est sortis de la boîte et on est allés chez moi, du coup.

  • Speaker #1

    Ça ne vous a pas coupé dans votre élan ?

  • Speaker #0

    Non, ça a été une nuit incroyable. Et je n'ai jamais su son prénom. Mais je connais son nom de famille qui était tatoué sur toute la largeur de son dos. C'était un ouvrier néo-zélandais, baraqué. Il avait un nom assez long et ça prenait toutes ses épaules. Donc je connais son nom de famille, mais je n'ai jamais su son prénom. Donc voilà, c'était la petite anecdote cocasse. Cocasse.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Laure.

  • Speaker #0

    Merci Louise.

  • Speaker #1

    C'est la fin de cet épisode, j'espère qu'il vous a plu. Merci de votre écoute et si vous avez aimé ce que vous avez écouté, alors likez le podcast avec 5 étoiles et mettez des commentaires sur Spotify, Deezer, Apple Podcast pour faire connaître Lumière sous la couette au plus grand nombre, ça nous aide vraiment beaucoup. Abonnez-vous au podcast sur votre appli d'écoute et sur notre page Insta pour rester à l'affût de toutes les actus et des nouvelles sorties d'épisodes. Et enfin, si vous aussi, vous avez envie de témoigner, vous pouvez me contacter sur Insta via DM. ou à l'adresse mail hello-lemières-sous-la-couette.com On se retrouve un mardi sur deux pour la sortie d'un nouvel épisode. D'ici là, prenez soin de vous et kiffez !

Description

Mari, enfants, maison, carrière… Laure pensait avoir trouvé sa place. Mais au fil des années son désir s’est éteint. Jusqu’au jour où un déclic la réveille - et tout change.


Très tôt attirée par l’érotisme, Laure mène une vie intense faite d’aventures, de voyages, d’une carrière brillante et d’une vie de famille. Mais quelque part en chemin elle s’oublie. C'est à 45 ans qu'elle choisit de tout reprendre : son corps, son plaisir, sa liberté.


Dans cet épisode, elle raconte sa reconquête, ce moment où elle décide de ne plus faire de compromis, ni avec son corps, ni avec ce qu’elle est profondément. Laure parle de son divorce, de la redécouverte de sa sensualité, et de son nouveau projet évocateur : une galerie d’art érotique baptisée Sismique et Sensuelle. Tout un symbole.


Un récit vibrant sur la redécouverte de soi, la puissance du désir, et le refus de faire des compromis pour ne plus jamais se trahir. 


Je vous en souhaite une belle écoute.


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💫 Retrouvez Laure sur Instagram : @sismiqueetsensuelle

💫 Et sur le web : https://sismiqueetsensuelle.com 

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Lumière sous la couette est un podcast où sont abordées différentes thématiques au contenu possiblement explicite : le sexe évidemment, le désir, le plaisir, la liberté sexuelle, la libido, l'érotisme, l'intime, les rencontres, la première fois, la jouissance, les orgasmes, l'épanouissement ainsi que les tabous, bref, tout ce qui pique notre curiosité et abreuve notre soif de découvertes de soi et des autres.


Lumière sous la couette est une émission diffusée un mardi sur deux, produite par Louise Bonte.
Prise de son et montage : Louise Bonte

Création musicale et mixage : Julien Boussage


Pour suivre toute l'actualité de Lumière sous la couette, rdv sur Insta : @lumiere_sous_la_couette

Et si vous avez une histoire à raconter ou une demande de témoignage, écrivez-moi à hello@lumieresouslacouette.com


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur Lumière sous la couette, le podcast qui explore les sexualités. Je suis Louise Bonte et à mon micro vous entendrez des récits intimes mettant en lumière des personnes qui ont accepté de vous partager ce qu'on garde généralement secret. À travers leurs histoires, elles assument d'exposer cette partie de leur vie dans l'ombre qui en dit long sur soi, sur nous et notre époque. Parce que la sexualité nous concerne toutes et tous, et que partager ce qui nous fait du bien, nos expériences et nos anecdotes les plus cocasses, permet de donner une multitude de définitions à ce qui se cache derrière le mot sexe, ouvrez bien grand vos oreilles, on va allumer la lumière sous la couette. Dans ce nouvel épisode, je vous emmène à la rencontre de Laure, une femme qui a eu plusieurs vies, aussi bien professionnelle qu'intime, et qui est portée par sa curiosité et son désir intense de liberté. Après plusieurs histoires d'amour, de nombreuses aventures, un mariage et deux enfants, elle réalise à 45 ans que son désir est étouffé, sa sexualité comme prise en otage. Face à ce constat, Laure prend la décision difficile mais nécessaire de divorcer pour se retrouver, explorer son corps et renouer avec sa sensualité. Ce qui l'amènera à faire un choix radical, celui de ne plus jamais faire de compromis sur ce qu'elle est profondément. Aujourd'hui, Laure dirige une galerie d'art érotique au doux nom de « Sismique et Sensuelle » . qui porte en elle toute son histoire et son éveil. Je vous en souhaite une belle écoute. Bonjour Laure.

  • Speaker #1

    Bonjour Louise.

  • Speaker #0

    Pour commencer notre échange, peux-tu s'il te plaît te présenter, nous donner ton prénom, ton âge, nous dire où tu vis, ce que tu fais et ce que tu aimes dans la vie.

  • Speaker #1

    Avec plaisir, je m'appelle Laure, donc j'ai 47 ans. Je vis à Annecy, en Haute-Savoie. J'ai une vie antérieure, on va dire. J'ai mené une carrière en finance et en fiscalité pendant environ 22 ans. En 2023, j'ai fondé une galerie d'art érotique et de services aussi d'art érotique qui s'appelle Sismique et Sensuel. Ce que j'aime, je pense que c'est vraiment le contact avec les gens. C'est vraiment aller chercher chez eux la beauté. l'instant de grâce chez chacune des personnes que je rencontre.

  • Speaker #0

    Est-ce que pour démarrer l'objet de notre échange, puisqu'on va parler d'intimité évidemment, à travers ton parcours, est-ce que tu peux nous parler de tes premiers émois et de tes premières fois ? Quel souvenir te vient à l'esprit si je te demande de parler de tes premiers émois ?

  • Speaker #1

    Je pense que ça a commencé très très jeune, ça ne se dit peut-être pas beaucoup de nos jours. Mais même avant l'adolescence, je dirais que j'avais des rêveries érotiques. Je ne savais pas vraiment ce que c'était. Beaucoup d'amour platonique aussi dans l'enfance, l'adolescence et même en tant que jeune adulte. Je pense que j'ai toujours gardé une distance au réel. Ce n'est pas vraiment par peur, mais peut-être par pudeur. Parce que j'aimais aussi le sublime de la rêverie et de l'imaginaire. Alors après, ça a changé. Ça a changé, mais... assez tardivement, paradoxalement vu mon métier aujourd'hui. C'est vraiment quand j'ai commencé à travailler que j'ai eu le début de ma vie sexuelle avec un homme qui avait 18 ans de plus que moi. Donc moi, j'étais toute jeune diplômée et je suis tombée amoureuse d'un homme qui était dans mon environnement culturel, on va dire, et qui ne me connaissait pas et que j'ai dû aborder à l'époque. J'étais assez téméraire avec lui, en fait, parce que j'avais envie. depuis des années d'avoir une vraie histoire et en fait ça ne s'était jamais concrétisé donc très très tardivement je pense que ma toute première expérience sexuelle avec lui c'était, je devais avoir 23 ans donc c'est relativement tardif dans la vie d'une femme par rapport aux femmes que je peux connaître donc voilà ça se passe déjà pour la rencontre c'est assez inconclu parce qu'il était projectionniste de cinéma donc il a fallu que j'aille le chercher ... derrière son projecteur. Donc j'avais appelé le cinéma, il se trouvait qu'il passait juste devant à ce moment-là, et je lui ai dit, mais vous ne me connaissez pas, mais voilà ce qui se passe. Je suis une super amoureuse, et il était extrêmement surpris. Il voyait cependant qui j'étais. Et donc on s'est rencontrés quelques fois, et lui il était vraiment sur la réserve. Il était partant, mais il a eu très très peur en fait, lui il avait beaucoup plus peur que moi pour notre première relation. Et en fait il n'a pas osé me prendre la première fois où on était censé le faire. Et c'est la deuxième fois où c'est moi qui dis « Allez, c'est bon, on y va maintenant » . J'étais quand même ravie que ça me soit arrivé, comme une étape dans ma vie. Comme si j'avais coché une case et je me suis dit « Allez, maintenant, c'est parti » . Après, moi, j'étais quand même très amoureuse de lui. Par contre, le plaisir physique lui-même est arrivé beaucoup plus tard. C'est un homme qui n'était pas tellement disponible. Sa vie était un peu floue, sa vie sentimentale. Et il ne m'invitait pas chez lui. Il avait des enfants déjà, donc je pense qu'il voulait un peu cacher, enfin, il voulait cacher cette relation. Et le jour où j'ai connu l'orgasme, c'est un jour où il m'avait tout simplement fêté mon anniversaire, offert un bouquet de fleurs, je me souviens. Et ça avait suffi à... J'imagine à me mettre en confiance et à me permettre de lâcher prise. Mais c'était beaucoup plus tard, genre un an et demi après qu'on ait commencé à se voir. Ça a duré plusieurs années, je dirais cinq ans, où moi j'ai été extrêmement fidèle. Et en fait, sur la fin de notre relation, là où j'ai eu quelques confirmations sur son infidélité, j'ai rencontré le frère d'une ancienne amie d'école primaire, absolument sublime. Et donc il a commencé à me draguer et je n'ai pas dit non. Je pense que j'avais besoin d'aller voir ailleurs à ce moment-là. Et j'ai aussi commencé à écrire des histoires érotiques, basées aussi sur des faits réels, basées sur des photos que je prenais aussi, très influencées par la musique. Donc c'était tout un processus d'écriture qui m'a ouverte à mes désirs, mes envies. Je suis arrivée aussi à une concrétisation sexuelle par ce biais-là. Donc à l'époque, moi je publiais ces textes érotiques sur des blogs. J'avais un blog qui s'appelait Effleurement. Et par ce biais-là, c'est... a été absolument magique parce que j'ai rencontré mes lecteurs masculins. Et là, j'ai eu plusieurs amants qui m'ont chacun ouvert à leur monde, en fin de compte. Ça a été le début d'une période qui était assez sympa pour moi puisque là, je me suis ouverte à plein de plaisir, en fait. Je suis partie travailler à l'étranger, ce qui m'a éloignée de mon copain de l'époque. Et en fait, après, je prenais l'avion, le train pour aller voir ces gens-là. Et... Comme je t'expliquais, j'ai découvert beaucoup de choses avec eux, donc chacun avec leur particularité. J'adore discuter avec eux, comprendre qui ils sont, ce qu'ils font, d'où vient leur désir. C'est vraiment quelque chose qui est central pour moi. Et je rencontre un homme vers Nice qui m'initie au plaisir prostatique, qui m'a dit voilà, mon plaisir vient aussi de là et je te propose de faire ça ensemble. Donc il m'a vraiment guidée pas à pas. Et j'étais absolument subjuguée par l'effet que ça lui faisait. Je me suis dit, c'est incroyable en fait, je ne savais pas. Pour moi, j'ai l'impression que le plaisir des hommes était très structuré, très limité à la pénétration, à la fellation par exemple. Et là, je découvre tout un monde en fait, un plaisir ultra intense pour un homme. Et c'est de là que je tiens aussi ma curiosité. Je pense que là, j'ai compris qu'en fait, s'il y avait ça à découvrir, il y avait certainement plein d'autres choses à découvrir. Après cette histoire avec l'homme qui avait 18 ans de plus que moi et quelques aventures, j'ai décidé moi de partir définitivement, de tout laisser derrière moi, mon appartement, ma voiture, mes parents, ma nièce, enfin voilà, vraiment tout plaquer et partir pour un jour, cinq jours, une semaine, un mois, dix ans, j'en savais rien. Je me suis dit, je me laisse la totale liberté de voir ce qui m'attend là-bas. J'avais rien préparé, j'avais juste un... un visa vacances-travail en Australie. Et je me suis dit, je verrais bien ce qui m'arrive. Donc là, j'ai voyagé sac au dos pendant plusieurs mois avant de commencer à travailler à Melbourne. Là, j'ai découvert la liberté de mouvement, d'être complètement en sécurité en tant que femme aussi, en voyage, des amendes, passages, la liberté absolument totale. Ensuite, quand je suis revenue en Europe, Je commence à travailler pour une multinationale à Genève en faisant des horaires de fou. 7h, minuit, 1h du matin. Je me dis, à cette époque, j'ai la trentaine. Et je me dis, jamais je ne pourrai rencontrer un homme dans ces conditions-là. Donc ce qui se passe, c'est que je me décide pour la première fois à m'inscrire sur un site de rencontre. Et donc je me connecte à Mythique. habitant où j'habite entre Annecy et Genève je tombais que sur des sportifs moi je suis pas du tout sportive je voulais quelqu'un de cultivé je vais pas dire qu'ils sont pas cultivés mais voilà quelqu'un qui sache écrire et tout ça et en fait j'ai pas trouvé et 4 mois après je me reconnecte parce que je m'ennuyais et je vois mon mari en fait en promo sur la page des mythiques j'ai compris pourquoi parce que son abonnement était en train de se terminer Je vois son profil, je le trouve super mignon. Je lis sa description qui est vraiment circonstanciée, bien écrite, drôle. Et en fait, il disparaît parce que c'était un carousel. Je dis mince, je l'ai perdu. Et j'ai mis, je ne sais pas combien de temps à le retrouver, et je lui ai envoyé un message. Donc ça a été le seul et l'unique que j'ai contacté. Et ça s'est enchaîné. Je pense que le jour où on s'est parlé, on a dû se parler 6 ou 7 heures. Et on n'a jamais passé un jour sans se parler. Avant qu'il déménage pour venir vivre avec moi. On s'est mariés un an après. En 2011, on a notre premier enfant. Et en 2013, on a notre second enfant ensemble. Donc moi, ça m'a remplie vraiment pendant de longues années. On ne voyait vraiment pas sans enfant. Et on s'est rencontrés à un moment donné, on avait envie de ça, tous les deux en fait. Donc voilà, on a vécu dans ce schéma ultra traditionnel. Et ensuite, même sans parler que de la vie sexuelle, ça a été un délitement de notre relation. Alors moi, je l'ai mal vécu, très frustrée, beaucoup de rejets, même pour un petit bisou. Voilà, c'était jamais le bon moment. Il y a eu un délitement total de notre vie sexuelle, malheureusement, avec des tentatives de discussion multiples pendant des années, de voir une sexologue avec qui on a fait une séance. Ça avait un peu délié les langues, mais lui, il ne trouvait pas d'intérêt. Et un jour, en fait, ça m'a... Après, on ne se disputait pas beaucoup, mais un jour, il y a eu une énorme dispute justement liée à cette frustration qui est venue de moi. où j'ai explosé de colère. Je me suis dit, mais en fait, j'étais désespérée, je ne savais plus quoi faire. Et je lui ai dit, mais il faut que tu me parles absolument, je ne sais pas où on va, tu gardes le silence. Et j'avais, je pense que j'ai toujours un point de vue très tranché là-dessus, où cette indifférence et ce silence, pour moi, c'est une prise en otage, où on suppose que les sentiments vont garder la personne calme. qu'elle ne va pas les voir ailleurs, qu'on ne se soucie pas du tout de son bien-être sexuel, et on ne se pose même pas la question de savoir comment il l'a souvi, s'il ne l'a souvi pas, s'il l'a souvi avec d'autres personnes. Donc ce jour-là, j'explose de colère, et en fait, il s'en va. Il me laisse comme ça, blessée, et il s'en va sans me donner aucune explication. Alors peut-être qu'il n'en avait pas du tout, mais me laisser dans cet état-là, en choc et blessée, je me suis dit, en fait, c'est fini. Ça a été comme si j'avais une vague qui... qui passait de la tête aux pieds. Et là, je me suis dit, là, je sais que c'est fini. Je peux nommer cet instant. J'étais assise sur le lit et j'ai dit, c'est fini. Et il n'y a plus de retour en arrière. Tout est nettoyé, en fait. Plus de regrets. Et ça s'est vraiment concrétisé par la suite. Donc, je n'avais plus de regrets. J'ai tout essayé. Je me suis dit, on s'est rencontrés à un moment donné. On en avait besoin. On voulait avoir les mêmes projets. Et c'est fini. pas dramatique. Disons qu'on a eu une belle vie ensemble. Je l'aime toujours en tant que père de mes enfants. Et quelques temps après, il m'a quand même fallu préparer les choses. Je lui ai dit, maintenant, c'est plus est-ce qu'on se sépare, c'est comment on se sépare. Il a dit d'accord et on s'est assis tous les deux. Et on a fait un plan de séparation. Et depuis ce jour-là, en fait, on se parle. Je ne me suis même pas rendue compte, en fait. de ma soumission à l'abstinence parce que j'aimais mon mari jusqu'au bout. Et à un moment donné, en fait, là, dans cet entretemps de séparation où justement il y a eu cette crise, est-ce que je l'ai vu là maintenant ? J'ai l'impression que ça ne m'était pas arrivé avant pendant le mariage, mais je me suis rendue compte qu'un homme me draguait. Et pour la première fois, je me rends compte que c'est le cas en fait, que quelqu'un s'intéresse à moi. Au début, ça m'énerve. Je suis vraiment, je dis, mais pour qui il se prend et tout ? Moi, je suis mariée, machin. Enfin, je le trouve pas tellement beau, je le trouve pas tellement intéressant. Et après des mois d'essai, en fait, je me dis, je vais aller boire un coup avec lui. Il m'avait rendu un service et je le vois une fois. Après, je lui dis, bon, je te repaye un café. Et puis, la troisième fois, même si la personne ne m'intéressait pas, je suis allée chez lui. Il me dit, moi, je suis là, j'ai envie, j'ai envie de toi. Et à un moment donné, il me prend la main et je me laisse faire. Et donc, on a une relation intime tous les deux. Et quand on sort de ça, c'était totalement l'inverse. C'est-à-dire que moi, j'avais trouvé... Je me suis dit, mais plus jamais je mets un mouchoir sur ma sexualité. Mais vraiment, ça a été immédiat. Du coup, je suis repartie de cet appartement en me disant, mais enfin, qu'est-ce qui s'est passé toutes ces années ? C'est la belle au bois dormant qui se réveille. Alors, l'histoire n'était pas folle. Ce qu'on a fait, ce n'était pas génial. Mais ça suffit en tout cas pour me rouvrir les yeux. Et sur ce... Alors, le hasard, c'est toujours bien les choses. En scrollant sur mon téléphone, je tombe sur un article sur Elle.fr, sur Gleeden. qui est une appli qui avait été pensée par les femmes, et plutôt pour les femmes qui avaient envie d'aventure. Et en fait, j'ai rencontré plusieurs personnes, sans a priori, alors je t'avoue que des fois c'était cocasse, ni de physique, ni de culture, je suis allée piocher là où la vie me menait. Mais j'avais besoin vraiment d'aller chercher chez chacun d'entre eux, pourquoi, comment, alors je parlais, je discutais, pourquoi vous êtes là ? qu'est-ce qui se passe avec votre femme, comment vous vivez votre sexualité. J'ai appris plein de choses. Et c'est là où j'ai commencé à me rendre compte que les hommes étaient aussi complexés que les femmes par leur corps. Ils étaient autant frustrés. Donc je retrouvais chez eux les traits de caractère que j'avais chez moi. Par exemple, une femme qui ignore totalement le besoin sexuel, mais qui pour autant n'autorise pas à aller voir ailleurs. Et parfois, n'autorise même pas à regarder des films porno ou la masturbation. Donc il y a vraiment des cas extrêmement extrêmes où les hommes sont aussi enfermés dans une soumission sentimentale. Je dirais ça comme ça. Donc ça a été une période de découverte sexuelle aussi. Et j'ai appris des choses sur moi à 45 ans que j'ignorais totalement. Alors j'avais eu quand même pas mal de partenaires avant. Quand j'ai rencontré mon compagnon actuel, au deuxième rendez-vous, j'ai découvert à 45 ans que j'étais femme fontaine. ça ne m'était jamais arrivé. Alors ça va te faire rire, pas une goutte, rien. Et lui, il a suffi qu'il me touche pour que... J'étais stupéfaite. Je ne comprenais pas ce qui m'arrivait. Moi, je l'avais déjà vu dans des films et tout ça, mais je me suis dit, moi, jamais, ça ne m'est jamais arrivé en 25 ans, ça ne va pas m'arriver maintenant. Et j'étais absolument... Je pense que j'ai dû garder les yeux tout ronds pendant plusieurs jours en me demandant ce qui m'était arrivé. Alors en fait, il y a eu... Une phrase qui m'a déclenchée, je pense, c'est-à-dire qu'il était clairement en train de me doiter avec une technique des deux doigts recourbés en direction du nombril. Alors ça, je te le dis aujourd'hui parce que je l'ai analysé sur le coup, je ne savais pas. Et il me regarde dans les yeux, alors que c'était la deuxième rencontre, et il me dit, avec presque un ton dominant, il me dit « vas-y, lâche-toi » . Et là, c'est parti. Et j'ai senti cette tour, en fait. chaude et j'étais dubitative complètement surprise je regarde de façon interrogative et me dis ben oui oui des femmes fontaine quoi je dis mais c'est pas possible et donc stupéfaite stupéfaite du truc pour moi c'est du lâcher prise total faut laisser tomber les barrières quoi je pense que c'est peut-être pour ça que avant ça m'était pas arrivé alors au niveau des ressentis Ce n'est pas du tout les orgasmes que moi, j'avais expérimenté avant. Ce n'est pas explosif. Alors, quand ça sort, tu le sens. Mais ce n'est pas du tout le même genre d'orgasme. Il ne faut surtout pas s'attendre à un orgasme clitoridien. C'est une vraie découverte. Moi, je pense qu'il n'y a pas d'autres comparaisons.

  • Speaker #0

    Tu évoquais ton compagnon actuel. C'est aussi via cette appli Gleeden que vous vous rencontrez ?

  • Speaker #1

    C'était pour moi une dernière rencontre. On était toujours en confinement. Et puis en fait, moi j'avais juste envie de boire un café avec quelqu'un. Toujours est-il que je reçois un message de mon compagnon actuel, extrêmement bien écrit. Donc moi, quand il n'y a plus que deux phrases qui se tiennent, c'était drôle, c'était complet, c'était gentil, c'était doux. Et je dis, en fait, c'est un homme que j'ai envie de rencontrer. Donc on discute un 15 avril. je ne sais pas, vers 8h ou 9h du matin. Et je lui dis, OK, pour un café, là, quand tu sors du travail, il était hyper étonné parce que ça ne se passe jamais comme ça. Sur l'appli, en fait, on échange par message et on peut aussi demander à avoir accès aux photos. Parce que souvent, les gens ne mettent pas leur tête sur leur profil pour ne pas être reconnus. Mais tu as des albums que tu ouvres ou non. Et il me dit, mais tu n'as pas demandé mes photos. Je ne voyais pas l'intérêt. Je dis « vas-y, ouvre-moi ton album » et je tombe sur deux photos que lui trouvait super. Moi, je trouvais que ça faisait vraiment très sérieux quand t'as la petite lunette, la petite chemise à manche-course. Enfin, tu vois, vraiment pas très séduisant. Disons que je n'ai pas eu de désir ou de sensibilité à ces photos-là. Je dis « bah tant pis, le gars, la personne est sympa, j'y vais » . Donc, on se retrouve très vite, ce qui ne se passe jamais en général. Moi, j'avais juste besoin de sortir de chez moi. Et je le retrouve au pied du château d'Annecy, à la sortie de son travail. Donc, il était même sorti un peu en avance. Et c'est très amusant parce que quand je suis sortie de ma voiture, en fait, j'étais à quelques mètres, donc je ne le voyais pas. Moi qui suis très cartésienne, je sors de cette voiture, il y a un rayon de soleil qui arrive et je me dis, cette rencontre va être extraordinaire. Comme si j'étais persuadée de ça, comme si ça me traversait. Je me dis, bon, c'est très étrange. Et donc, on avait tous les deux les masques, les doudounes, parce qu'il faisait super froid en avril. Et donc, on se présente, on fait le tour pendant une heure, on discute ensemble, on avait quand même enlevé les masques pour se parler. C'est le CV, j'ai des enfants, je travaille ici, je fais ça. Et toi, tu fais quoi ? Puis t'aimes faire quoi ? Et puis donc, on s'assoit, puis on ne va jamais passer la seconde. Puis à un moment donné, je me retourne vers lui, puis je dis alors, qu'est-ce qu'on fait maintenant ? Et lui, assez surpris de la question un peu brutale, me répond, j'ai très envie de t'embrasser. Et là, ça a été un truc de dingue. Est-ce que c'était chimique ? Est-ce que c'était... J'en sais rien. C'était un baiser incroyable. Incroyable. Tout était parfait. Ensuite, il m'a accompagnée à ma voiture. Il n'y avait déjà plus personne. C'était passé 19h. Là, il me tord le bras dans le dos et il m'embrasse fougueusement. À ce baiser-là, je me suis liquéfiée sur place. J'ai fondu. Là, il m'avait conquise en un geste. Je me suis dit, waouh, il s'est passé un truc. Et à partir de ce jour-là, ça a été crescendo, en fait, tout ce qu'on a pu vivre ensemble. Et c'est la découverte d'un monde qui n'a rien à voir avec ce que j'ai pu vivre avant. Alors que j'étais quand même assez ouverte aux aventures et à vivre des choses comme elles viennent aussi. Là, on s'entraîne l'un l'autre dans les découvertes, dans les partages. Et puis alors là, sexuellement, ça a été un saut, je dirais pas dans le vide, mais incroyablement riche. Et là, en fait, on vit des trucs géniaux. Moi, j'ai découvert cette capacité à être femme fontaine, même si je n'aime pas trop le terme. Et il y arrive à chaque fois. Il fait de moi ce qu'il veut à ce niveau-là. Et on a découvert, on s'est ouvert à d'autres sexualités aussi. Donc, lui, il a découvert son plaisir prostatique grâce à moi. On a commencé avec des jeux, ensuite avec des hommes. à plusieurs. Donc on vit des trucs géniaux avec des gens qui sont super aussi, qui sont très ouverts, très sympas. Et on se reconstitue un monde bienveillant, libre, sexuellement épanoui, entre nous deux et aussi avec d'autres personnes qui partagent ce point de vue. J'ai l'impression que c'est un tourbillon depuis qu'on s'est rencontrés. Je ne parle même pas d'entretenir la flamme, parce qu'elle s'entretient toute seule. C'est la poudre et le feu. Et en pleine bienveillance, c'est-à-dire que quand je l'ai rencontrée, je lui ai dit que je serais toujours fidèle. Je sais que je suis fidèle en amour, en sentiments. En plus, c'est tellement fort que, bien sûr, ce ne sera jamais remis en question. Par contre, de corps, je sais que j'ai besoin d'avoir d'autres personnes. Ça m'est arrivé de lui dire, où j'ai eu des relations avec des hommes seuls, pas très glorieuses, mais juste pour l'aventure, je lui ai dit. Je sais que ça a été très très dur pour lui encaisser. Il a fait la même chose aussi de son côté, ça a été dur aussi. Mais là au moins ça m'a mis devant une vérité, sur le coup ça m'a serré le cœur et après j'ai réfléchi. Je me suis dit que si je l'aimais vraiment aussi, je devais le laisser vivre ces expériences-là. Donc on arrive, on vit tout ça en bonne harmonie. Il n'y a pas de déséquilibre. On est vraiment sur quelque chose de très équilibré et très juste.

  • Speaker #0

    Il y a beaucoup d'audace, beaucoup de courage dans ton histoire. Très jeune, tu es attiré par un homme beaucoup plus âgé que toi. Tu n'as pas froid aux yeux, tu y vas. Tu vis tes histoires, ta curiosité qui te mène partout. Et tu prends, tu embrasses certaines opportunités. professionnel comme personnel. Et puis, tu es à un moment dans ta vie où c'est le moment de faire famille. Tu le sens avec cet homme que tu rencontres et vous vivez votre histoire qui durera le temps qu'elle devra durer. Et puis, à un moment donné, tu sens qu'il y a quelque chose qui ne te remplit plus. Il y a un désir qui n'est pas comblé, mais pourtant il est bien là. Et quand tu le redécouvres, que tu lèves ses mouchoirs, très belle expression, vraiment... il n'y a plus de demi-mesure. Qu'est-ce que tu aimerais dire à la version plus jeune de toi-même, au début de ta sexualité, au début de tes premiers émois ?

  • Speaker #1

    Quand je reviens en arrière, j'étais une petite fille qui savait ce qu'elle voulait, vachement déterminée, qui disait les choses aux gens. C'était même parfois gênant pour mes grands-parents, mes parents. Si je devais lui dire quelque chose, c'est ne perds pas ça. Il y a un leitmotiv que je donne toujours à mes filles, c'est si tu ne choisis pas, c'est quelqu'un d'autre qui choisira à ta place. Donc ça, hors de question. Mais je me dirais vraiment de suivre mon intuition, qu'elle est bonne, que mes envies valent toujours mieux, que les obligations de la société, les conventions. J'ai perdu tellement de temps avec ça, en me disant que les autres savaient mieux que moi. Tu vois, ce talent que j'avais quand j'étais petite fille, à imaginer, à chanter, à écrire, on a cette essence. On a quelque chose qu'on apporte à la société et donc des personnes, quelque part sur Terre, ont besoin aussi. Et ça ne doit pas être galvaudé. Ouvre ta zone de génie, fais-toi confiance et il y a des gens qui ont besoin de ça, qui ont besoin de toi dans ce domaine-là. Voilà ce que je lui dirais à cette petite fille.

  • Speaker #0

    Donc ça, tu te l'appliques. personnellement, dans ta vie privée, mais également dans ta vie professionnelle aujourd'hui avec Sismic Essentiel, ta galerie d'art, où tu proposes des expos d'art, avec des œuvres disponibles à l'achat, mais aussi un service d'œuvres d'art sur mesure, où des clients peuvent poser. Est-ce que tu peux nous en dire un petit peu plus sur ce que tu proposes, justement ?

  • Speaker #1

    C'est tout nouveau. J'étais un peu sur ma fin avec cette galerie d'art, de proposer des œuvres existantes, qui sont somme toute magnifiques. Parce que je l'ai choisi avec mon cœur aussi. Mais je me suis dit qu'il me manquait quelque chose. Et en faisant des expos, en rencontrant les gens dans les expos, en échangeant, je me suis rendue compte qu'il y avait aussi... Certains avaient besoin d'être sécurisés, qu'ils avaient besoin de poser aussi, de se rendre compte de leur sensualité. On parle beaucoup d'art-thérapie, de retour sur soi. mais aussi des couples qui sont venus me voir, qui avaient envie de se faire prendre en photo, dessiner. Et ça permet aussi d'avoir un regard extérieur sur leur couple. Alors moi, l'ayant fait, je trouve que c'est extraordinaire. J'adore ces photos. Mais en même temps, il y a beaucoup de personnes qu'on va rencontrer sur des sites de rencontres, qui disent « moi, je vous prends en photo » . Puis on ne sait pas de ce que deviennent les photos. Donc l'idée, c'était aussi les rassurer, de sélectionner des gens. Ça passe par ma société. Il y a ces traçables, on sait où les gens sont. Je sécurise les gens, je sécurise les photographes ou les dessinateurs. Et du coup, il y a aussi ce lien avec les personnes qui ne sont pas seulement des clients, mais qui sont aussi des personnes qui ont besoin de voir leur sensualité, d'expérimenter. Parce qu'il y a aussi, j'ai Richie Paris, par exemple, qui va faire une séance de Chibari et ensuite va prendre la photo. Donc je sais qu'elle est très douce. Je sais quel est son type de chibari, donc ça c'est vraiment pour te donner un exemple. Et j'arrive à voir, moi, en tant que l'or de Sismique et Sensuel, les adéquations entre tel artiste et le couple ou la personne. Donc ce lien avec les gens, tu vois, finalement je le remets dans Sismique et Sensuel, et là j'ai bien saisi que c'était le maillon qui manquait en fin de compte. Donc là c'est effectivement sur le site sismiqueessensuel.com à l'heure où on parle.

  • Speaker #0

    Très bien, on pourra y jeter un œil. Cependant, notre échange n'est pas fini. Il nous manque un élément clé. Est-ce que tu peux nous partager une anecdote cocasse ?

  • Speaker #1

    Il y en a eu beaucoup depuis que je suis avec mon amoureux. Mais je vais te parler de quelque chose qui m'est arrivé bien avant le mariage, bien avant mon amoureux actuel. J'étais à Melbourne, donc j'avais une vie assez libre. Et en fait, après une expo d'art, tu vois, on rejoint ça. Je me retrouve à boire un verre dans un concert-bar et qui s'appelait, et là je ne l'invente pas, qui s'appelait Miss Libertine. Alors, pas du tout axé libertinage, mais le truc s'appelait Miss Libertine. Et donc...

  • Speaker #0

    Ça poursuit quand même.

  • Speaker #1

    C'est vraiment très drôle. Et donc, je bois un verre là avec une copine avec qui j'étais à cette expo, puis un gars assez barraqué, très jeune, plus jeune que moi, parce que j'avais autour de la trentaine à l'époque quand j'étais là-bas.

  • Speaker #0

    Et qui dragouille ma copine. Mais lui, il avait une copine. C'était vraiment un peu mélangé. Puis bon, je dis, c'est qui ? C'est excité, tout ça. Et puis ma copine, mon amie, s'en va. Et moi, je reste là à regarder le concert. Parce qu'il y a un concert qui avait commencé entre-temps. Et il me tend une bière. Et il me dit, il murmure un truc à l'oreille. Et il m'embrasse. Puis loin d'être offusquée. Alors, ce n'est pas un conseil que je donnerais aux jeunes femmes aujourd'hui. Mais du coup, j'ai joué le jeu et en fait, on s'est chauffé à mort. Enfin, j'ai lâché les vannes, quoi. Et le gars était à fond, vraiment. Donc, on commence à vraiment se toucher. Et donc, il m'emmène au-dessus de cette salle, là où il y avait le concert. Et on commence à s'entreprendre très, très sérieusement dans une espèce de débarras où il y avait plein de matos, au-dessus de la scène, en fait. Donc, on est toujours dans le bar. Où jouaient les gens. Ouais, où jouaient les gens. Et il y a un truc qui tombe, mais vraiment au sol. Et du coup, on sort de ce truc-là, il y avait une grande pièce vide qui était là et là, ça commençait vraiment à être explicite, explicite. Et je sens une main sur mon épaule et c'était le vigile, en fait. Super sympa, qui nous a conseillé de prendre un taxi et d'aller ailleurs. Vous n'étiez pas seule. Moi qui suis très soucieuse des conventions et tout ça, je me disais, mais comment j'ai pu péter un pont comme ça ? A même pas me demander qu'on allait se faire surprendre. Et le gars était... Heureusement qu'on était en Australie. Le gars était vraiment sympa. Il nous a laissé reprendre nos esprits, nous habiller, tout ça. Et on est sortis de la boîte et on est allés chez moi, du coup.

  • Speaker #1

    Ça ne vous a pas coupé dans votre élan ?

  • Speaker #0

    Non, ça a été une nuit incroyable. Et je n'ai jamais su son prénom. Mais je connais son nom de famille qui était tatoué sur toute la largeur de son dos. C'était un ouvrier néo-zélandais, baraqué. Il avait un nom assez long et ça prenait toutes ses épaules. Donc je connais son nom de famille, mais je n'ai jamais su son prénom. Donc voilà, c'était la petite anecdote cocasse. Cocasse.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Laure.

  • Speaker #0

    Merci Louise.

  • Speaker #1

    C'est la fin de cet épisode, j'espère qu'il vous a plu. Merci de votre écoute et si vous avez aimé ce que vous avez écouté, alors likez le podcast avec 5 étoiles et mettez des commentaires sur Spotify, Deezer, Apple Podcast pour faire connaître Lumière sous la couette au plus grand nombre, ça nous aide vraiment beaucoup. Abonnez-vous au podcast sur votre appli d'écoute et sur notre page Insta pour rester à l'affût de toutes les actus et des nouvelles sorties d'épisodes. Et enfin, si vous aussi, vous avez envie de témoigner, vous pouvez me contacter sur Insta via DM. ou à l'adresse mail hello-lemières-sous-la-couette.com On se retrouve un mardi sur deux pour la sortie d'un nouvel épisode. D'ici là, prenez soin de vous et kiffez !

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Description

Mari, enfants, maison, carrière… Laure pensait avoir trouvé sa place. Mais au fil des années son désir s’est éteint. Jusqu’au jour où un déclic la réveille - et tout change.


Très tôt attirée par l’érotisme, Laure mène une vie intense faite d’aventures, de voyages, d’une carrière brillante et d’une vie de famille. Mais quelque part en chemin elle s’oublie. C'est à 45 ans qu'elle choisit de tout reprendre : son corps, son plaisir, sa liberté.


Dans cet épisode, elle raconte sa reconquête, ce moment où elle décide de ne plus faire de compromis, ni avec son corps, ni avec ce qu’elle est profondément. Laure parle de son divorce, de la redécouverte de sa sensualité, et de son nouveau projet évocateur : une galerie d’art érotique baptisée Sismique et Sensuelle. Tout un symbole.


Un récit vibrant sur la redécouverte de soi, la puissance du désir, et le refus de faire des compromis pour ne plus jamais se trahir. 


Je vous en souhaite une belle écoute.


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💫 Retrouvez Laure sur Instagram : @sismiqueetsensuelle

💫 Et sur le web : https://sismiqueetsensuelle.com 

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Lumière sous la couette est un podcast où sont abordées différentes thématiques au contenu possiblement explicite : le sexe évidemment, le désir, le plaisir, la liberté sexuelle, la libido, l'érotisme, l'intime, les rencontres, la première fois, la jouissance, les orgasmes, l'épanouissement ainsi que les tabous, bref, tout ce qui pique notre curiosité et abreuve notre soif de découvertes de soi et des autres.


Lumière sous la couette est une émission diffusée un mardi sur deux, produite par Louise Bonte.
Prise de son et montage : Louise Bonte

Création musicale et mixage : Julien Boussage


Pour suivre toute l'actualité de Lumière sous la couette, rdv sur Insta : @lumiere_sous_la_couette

Et si vous avez une histoire à raconter ou une demande de témoignage, écrivez-moi à hello@lumieresouslacouette.com


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur Lumière sous la couette, le podcast qui explore les sexualités. Je suis Louise Bonte et à mon micro vous entendrez des récits intimes mettant en lumière des personnes qui ont accepté de vous partager ce qu'on garde généralement secret. À travers leurs histoires, elles assument d'exposer cette partie de leur vie dans l'ombre qui en dit long sur soi, sur nous et notre époque. Parce que la sexualité nous concerne toutes et tous, et que partager ce qui nous fait du bien, nos expériences et nos anecdotes les plus cocasses, permet de donner une multitude de définitions à ce qui se cache derrière le mot sexe, ouvrez bien grand vos oreilles, on va allumer la lumière sous la couette. Dans ce nouvel épisode, je vous emmène à la rencontre de Laure, une femme qui a eu plusieurs vies, aussi bien professionnelle qu'intime, et qui est portée par sa curiosité et son désir intense de liberté. Après plusieurs histoires d'amour, de nombreuses aventures, un mariage et deux enfants, elle réalise à 45 ans que son désir est étouffé, sa sexualité comme prise en otage. Face à ce constat, Laure prend la décision difficile mais nécessaire de divorcer pour se retrouver, explorer son corps et renouer avec sa sensualité. Ce qui l'amènera à faire un choix radical, celui de ne plus jamais faire de compromis sur ce qu'elle est profondément. Aujourd'hui, Laure dirige une galerie d'art érotique au doux nom de « Sismique et Sensuelle » . qui porte en elle toute son histoire et son éveil. Je vous en souhaite une belle écoute. Bonjour Laure.

  • Speaker #1

    Bonjour Louise.

  • Speaker #0

    Pour commencer notre échange, peux-tu s'il te plaît te présenter, nous donner ton prénom, ton âge, nous dire où tu vis, ce que tu fais et ce que tu aimes dans la vie.

  • Speaker #1

    Avec plaisir, je m'appelle Laure, donc j'ai 47 ans. Je vis à Annecy, en Haute-Savoie. J'ai une vie antérieure, on va dire. J'ai mené une carrière en finance et en fiscalité pendant environ 22 ans. En 2023, j'ai fondé une galerie d'art érotique et de services aussi d'art érotique qui s'appelle Sismique et Sensuel. Ce que j'aime, je pense que c'est vraiment le contact avec les gens. C'est vraiment aller chercher chez eux la beauté. l'instant de grâce chez chacune des personnes que je rencontre.

  • Speaker #0

    Est-ce que pour démarrer l'objet de notre échange, puisqu'on va parler d'intimité évidemment, à travers ton parcours, est-ce que tu peux nous parler de tes premiers émois et de tes premières fois ? Quel souvenir te vient à l'esprit si je te demande de parler de tes premiers émois ?

  • Speaker #1

    Je pense que ça a commencé très très jeune, ça ne se dit peut-être pas beaucoup de nos jours. Mais même avant l'adolescence, je dirais que j'avais des rêveries érotiques. Je ne savais pas vraiment ce que c'était. Beaucoup d'amour platonique aussi dans l'enfance, l'adolescence et même en tant que jeune adulte. Je pense que j'ai toujours gardé une distance au réel. Ce n'est pas vraiment par peur, mais peut-être par pudeur. Parce que j'aimais aussi le sublime de la rêverie et de l'imaginaire. Alors après, ça a changé. Ça a changé, mais... assez tardivement, paradoxalement vu mon métier aujourd'hui. C'est vraiment quand j'ai commencé à travailler que j'ai eu le début de ma vie sexuelle avec un homme qui avait 18 ans de plus que moi. Donc moi, j'étais toute jeune diplômée et je suis tombée amoureuse d'un homme qui était dans mon environnement culturel, on va dire, et qui ne me connaissait pas et que j'ai dû aborder à l'époque. J'étais assez téméraire avec lui, en fait, parce que j'avais envie. depuis des années d'avoir une vraie histoire et en fait ça ne s'était jamais concrétisé donc très très tardivement je pense que ma toute première expérience sexuelle avec lui c'était, je devais avoir 23 ans donc c'est relativement tardif dans la vie d'une femme par rapport aux femmes que je peux connaître donc voilà ça se passe déjà pour la rencontre c'est assez inconclu parce qu'il était projectionniste de cinéma donc il a fallu que j'aille le chercher ... derrière son projecteur. Donc j'avais appelé le cinéma, il se trouvait qu'il passait juste devant à ce moment-là, et je lui ai dit, mais vous ne me connaissez pas, mais voilà ce qui se passe. Je suis une super amoureuse, et il était extrêmement surpris. Il voyait cependant qui j'étais. Et donc on s'est rencontrés quelques fois, et lui il était vraiment sur la réserve. Il était partant, mais il a eu très très peur en fait, lui il avait beaucoup plus peur que moi pour notre première relation. Et en fait il n'a pas osé me prendre la première fois où on était censé le faire. Et c'est la deuxième fois où c'est moi qui dis « Allez, c'est bon, on y va maintenant » . J'étais quand même ravie que ça me soit arrivé, comme une étape dans ma vie. Comme si j'avais coché une case et je me suis dit « Allez, maintenant, c'est parti » . Après, moi, j'étais quand même très amoureuse de lui. Par contre, le plaisir physique lui-même est arrivé beaucoup plus tard. C'est un homme qui n'était pas tellement disponible. Sa vie était un peu floue, sa vie sentimentale. Et il ne m'invitait pas chez lui. Il avait des enfants déjà, donc je pense qu'il voulait un peu cacher, enfin, il voulait cacher cette relation. Et le jour où j'ai connu l'orgasme, c'est un jour où il m'avait tout simplement fêté mon anniversaire, offert un bouquet de fleurs, je me souviens. Et ça avait suffi à... J'imagine à me mettre en confiance et à me permettre de lâcher prise. Mais c'était beaucoup plus tard, genre un an et demi après qu'on ait commencé à se voir. Ça a duré plusieurs années, je dirais cinq ans, où moi j'ai été extrêmement fidèle. Et en fait, sur la fin de notre relation, là où j'ai eu quelques confirmations sur son infidélité, j'ai rencontré le frère d'une ancienne amie d'école primaire, absolument sublime. Et donc il a commencé à me draguer et je n'ai pas dit non. Je pense que j'avais besoin d'aller voir ailleurs à ce moment-là. Et j'ai aussi commencé à écrire des histoires érotiques, basées aussi sur des faits réels, basées sur des photos que je prenais aussi, très influencées par la musique. Donc c'était tout un processus d'écriture qui m'a ouverte à mes désirs, mes envies. Je suis arrivée aussi à une concrétisation sexuelle par ce biais-là. Donc à l'époque, moi je publiais ces textes érotiques sur des blogs. J'avais un blog qui s'appelait Effleurement. Et par ce biais-là, c'est... a été absolument magique parce que j'ai rencontré mes lecteurs masculins. Et là, j'ai eu plusieurs amants qui m'ont chacun ouvert à leur monde, en fin de compte. Ça a été le début d'une période qui était assez sympa pour moi puisque là, je me suis ouverte à plein de plaisir, en fait. Je suis partie travailler à l'étranger, ce qui m'a éloignée de mon copain de l'époque. Et en fait, après, je prenais l'avion, le train pour aller voir ces gens-là. Et... Comme je t'expliquais, j'ai découvert beaucoup de choses avec eux, donc chacun avec leur particularité. J'adore discuter avec eux, comprendre qui ils sont, ce qu'ils font, d'où vient leur désir. C'est vraiment quelque chose qui est central pour moi. Et je rencontre un homme vers Nice qui m'initie au plaisir prostatique, qui m'a dit voilà, mon plaisir vient aussi de là et je te propose de faire ça ensemble. Donc il m'a vraiment guidée pas à pas. Et j'étais absolument subjuguée par l'effet que ça lui faisait. Je me suis dit, c'est incroyable en fait, je ne savais pas. Pour moi, j'ai l'impression que le plaisir des hommes était très structuré, très limité à la pénétration, à la fellation par exemple. Et là, je découvre tout un monde en fait, un plaisir ultra intense pour un homme. Et c'est de là que je tiens aussi ma curiosité. Je pense que là, j'ai compris qu'en fait, s'il y avait ça à découvrir, il y avait certainement plein d'autres choses à découvrir. Après cette histoire avec l'homme qui avait 18 ans de plus que moi et quelques aventures, j'ai décidé moi de partir définitivement, de tout laisser derrière moi, mon appartement, ma voiture, mes parents, ma nièce, enfin voilà, vraiment tout plaquer et partir pour un jour, cinq jours, une semaine, un mois, dix ans, j'en savais rien. Je me suis dit, je me laisse la totale liberté de voir ce qui m'attend là-bas. J'avais rien préparé, j'avais juste un... un visa vacances-travail en Australie. Et je me suis dit, je verrais bien ce qui m'arrive. Donc là, j'ai voyagé sac au dos pendant plusieurs mois avant de commencer à travailler à Melbourne. Là, j'ai découvert la liberté de mouvement, d'être complètement en sécurité en tant que femme aussi, en voyage, des amendes, passages, la liberté absolument totale. Ensuite, quand je suis revenue en Europe, Je commence à travailler pour une multinationale à Genève en faisant des horaires de fou. 7h, minuit, 1h du matin. Je me dis, à cette époque, j'ai la trentaine. Et je me dis, jamais je ne pourrai rencontrer un homme dans ces conditions-là. Donc ce qui se passe, c'est que je me décide pour la première fois à m'inscrire sur un site de rencontre. Et donc je me connecte à Mythique. habitant où j'habite entre Annecy et Genève je tombais que sur des sportifs moi je suis pas du tout sportive je voulais quelqu'un de cultivé je vais pas dire qu'ils sont pas cultivés mais voilà quelqu'un qui sache écrire et tout ça et en fait j'ai pas trouvé et 4 mois après je me reconnecte parce que je m'ennuyais et je vois mon mari en fait en promo sur la page des mythiques j'ai compris pourquoi parce que son abonnement était en train de se terminer Je vois son profil, je le trouve super mignon. Je lis sa description qui est vraiment circonstanciée, bien écrite, drôle. Et en fait, il disparaît parce que c'était un carousel. Je dis mince, je l'ai perdu. Et j'ai mis, je ne sais pas combien de temps à le retrouver, et je lui ai envoyé un message. Donc ça a été le seul et l'unique que j'ai contacté. Et ça s'est enchaîné. Je pense que le jour où on s'est parlé, on a dû se parler 6 ou 7 heures. Et on n'a jamais passé un jour sans se parler. Avant qu'il déménage pour venir vivre avec moi. On s'est mariés un an après. En 2011, on a notre premier enfant. Et en 2013, on a notre second enfant ensemble. Donc moi, ça m'a remplie vraiment pendant de longues années. On ne voyait vraiment pas sans enfant. Et on s'est rencontrés à un moment donné, on avait envie de ça, tous les deux en fait. Donc voilà, on a vécu dans ce schéma ultra traditionnel. Et ensuite, même sans parler que de la vie sexuelle, ça a été un délitement de notre relation. Alors moi, je l'ai mal vécu, très frustrée, beaucoup de rejets, même pour un petit bisou. Voilà, c'était jamais le bon moment. Il y a eu un délitement total de notre vie sexuelle, malheureusement, avec des tentatives de discussion multiples pendant des années, de voir une sexologue avec qui on a fait une séance. Ça avait un peu délié les langues, mais lui, il ne trouvait pas d'intérêt. Et un jour, en fait, ça m'a... Après, on ne se disputait pas beaucoup, mais un jour, il y a eu une énorme dispute justement liée à cette frustration qui est venue de moi. où j'ai explosé de colère. Je me suis dit, mais en fait, j'étais désespérée, je ne savais plus quoi faire. Et je lui ai dit, mais il faut que tu me parles absolument, je ne sais pas où on va, tu gardes le silence. Et j'avais, je pense que j'ai toujours un point de vue très tranché là-dessus, où cette indifférence et ce silence, pour moi, c'est une prise en otage, où on suppose que les sentiments vont garder la personne calme. qu'elle ne va pas les voir ailleurs, qu'on ne se soucie pas du tout de son bien-être sexuel, et on ne se pose même pas la question de savoir comment il l'a souvi, s'il ne l'a souvi pas, s'il l'a souvi avec d'autres personnes. Donc ce jour-là, j'explose de colère, et en fait, il s'en va. Il me laisse comme ça, blessée, et il s'en va sans me donner aucune explication. Alors peut-être qu'il n'en avait pas du tout, mais me laisser dans cet état-là, en choc et blessée, je me suis dit, en fait, c'est fini. Ça a été comme si j'avais une vague qui... qui passait de la tête aux pieds. Et là, je me suis dit, là, je sais que c'est fini. Je peux nommer cet instant. J'étais assise sur le lit et j'ai dit, c'est fini. Et il n'y a plus de retour en arrière. Tout est nettoyé, en fait. Plus de regrets. Et ça s'est vraiment concrétisé par la suite. Donc, je n'avais plus de regrets. J'ai tout essayé. Je me suis dit, on s'est rencontrés à un moment donné. On en avait besoin. On voulait avoir les mêmes projets. Et c'est fini. pas dramatique. Disons qu'on a eu une belle vie ensemble. Je l'aime toujours en tant que père de mes enfants. Et quelques temps après, il m'a quand même fallu préparer les choses. Je lui ai dit, maintenant, c'est plus est-ce qu'on se sépare, c'est comment on se sépare. Il a dit d'accord et on s'est assis tous les deux. Et on a fait un plan de séparation. Et depuis ce jour-là, en fait, on se parle. Je ne me suis même pas rendue compte, en fait. de ma soumission à l'abstinence parce que j'aimais mon mari jusqu'au bout. Et à un moment donné, en fait, là, dans cet entretemps de séparation où justement il y a eu cette crise, est-ce que je l'ai vu là maintenant ? J'ai l'impression que ça ne m'était pas arrivé avant pendant le mariage, mais je me suis rendue compte qu'un homme me draguait. Et pour la première fois, je me rends compte que c'est le cas en fait, que quelqu'un s'intéresse à moi. Au début, ça m'énerve. Je suis vraiment, je dis, mais pour qui il se prend et tout ? Moi, je suis mariée, machin. Enfin, je le trouve pas tellement beau, je le trouve pas tellement intéressant. Et après des mois d'essai, en fait, je me dis, je vais aller boire un coup avec lui. Il m'avait rendu un service et je le vois une fois. Après, je lui dis, bon, je te repaye un café. Et puis, la troisième fois, même si la personne ne m'intéressait pas, je suis allée chez lui. Il me dit, moi, je suis là, j'ai envie, j'ai envie de toi. Et à un moment donné, il me prend la main et je me laisse faire. Et donc, on a une relation intime tous les deux. Et quand on sort de ça, c'était totalement l'inverse. C'est-à-dire que moi, j'avais trouvé... Je me suis dit, mais plus jamais je mets un mouchoir sur ma sexualité. Mais vraiment, ça a été immédiat. Du coup, je suis repartie de cet appartement en me disant, mais enfin, qu'est-ce qui s'est passé toutes ces années ? C'est la belle au bois dormant qui se réveille. Alors, l'histoire n'était pas folle. Ce qu'on a fait, ce n'était pas génial. Mais ça suffit en tout cas pour me rouvrir les yeux. Et sur ce... Alors, le hasard, c'est toujours bien les choses. En scrollant sur mon téléphone, je tombe sur un article sur Elle.fr, sur Gleeden. qui est une appli qui avait été pensée par les femmes, et plutôt pour les femmes qui avaient envie d'aventure. Et en fait, j'ai rencontré plusieurs personnes, sans a priori, alors je t'avoue que des fois c'était cocasse, ni de physique, ni de culture, je suis allée piocher là où la vie me menait. Mais j'avais besoin vraiment d'aller chercher chez chacun d'entre eux, pourquoi, comment, alors je parlais, je discutais, pourquoi vous êtes là ? qu'est-ce qui se passe avec votre femme, comment vous vivez votre sexualité. J'ai appris plein de choses. Et c'est là où j'ai commencé à me rendre compte que les hommes étaient aussi complexés que les femmes par leur corps. Ils étaient autant frustrés. Donc je retrouvais chez eux les traits de caractère que j'avais chez moi. Par exemple, une femme qui ignore totalement le besoin sexuel, mais qui pour autant n'autorise pas à aller voir ailleurs. Et parfois, n'autorise même pas à regarder des films porno ou la masturbation. Donc il y a vraiment des cas extrêmement extrêmes où les hommes sont aussi enfermés dans une soumission sentimentale. Je dirais ça comme ça. Donc ça a été une période de découverte sexuelle aussi. Et j'ai appris des choses sur moi à 45 ans que j'ignorais totalement. Alors j'avais eu quand même pas mal de partenaires avant. Quand j'ai rencontré mon compagnon actuel, au deuxième rendez-vous, j'ai découvert à 45 ans que j'étais femme fontaine. ça ne m'était jamais arrivé. Alors ça va te faire rire, pas une goutte, rien. Et lui, il a suffi qu'il me touche pour que... J'étais stupéfaite. Je ne comprenais pas ce qui m'arrivait. Moi, je l'avais déjà vu dans des films et tout ça, mais je me suis dit, moi, jamais, ça ne m'est jamais arrivé en 25 ans, ça ne va pas m'arriver maintenant. Et j'étais absolument... Je pense que j'ai dû garder les yeux tout ronds pendant plusieurs jours en me demandant ce qui m'était arrivé. Alors en fait, il y a eu... Une phrase qui m'a déclenchée, je pense, c'est-à-dire qu'il était clairement en train de me doiter avec une technique des deux doigts recourbés en direction du nombril. Alors ça, je te le dis aujourd'hui parce que je l'ai analysé sur le coup, je ne savais pas. Et il me regarde dans les yeux, alors que c'était la deuxième rencontre, et il me dit, avec presque un ton dominant, il me dit « vas-y, lâche-toi » . Et là, c'est parti. Et j'ai senti cette tour, en fait. chaude et j'étais dubitative complètement surprise je regarde de façon interrogative et me dis ben oui oui des femmes fontaine quoi je dis mais c'est pas possible et donc stupéfaite stupéfaite du truc pour moi c'est du lâcher prise total faut laisser tomber les barrières quoi je pense que c'est peut-être pour ça que avant ça m'était pas arrivé alors au niveau des ressentis Ce n'est pas du tout les orgasmes que moi, j'avais expérimenté avant. Ce n'est pas explosif. Alors, quand ça sort, tu le sens. Mais ce n'est pas du tout le même genre d'orgasme. Il ne faut surtout pas s'attendre à un orgasme clitoridien. C'est une vraie découverte. Moi, je pense qu'il n'y a pas d'autres comparaisons.

  • Speaker #0

    Tu évoquais ton compagnon actuel. C'est aussi via cette appli Gleeden que vous vous rencontrez ?

  • Speaker #1

    C'était pour moi une dernière rencontre. On était toujours en confinement. Et puis en fait, moi j'avais juste envie de boire un café avec quelqu'un. Toujours est-il que je reçois un message de mon compagnon actuel, extrêmement bien écrit. Donc moi, quand il n'y a plus que deux phrases qui se tiennent, c'était drôle, c'était complet, c'était gentil, c'était doux. Et je dis, en fait, c'est un homme que j'ai envie de rencontrer. Donc on discute un 15 avril. je ne sais pas, vers 8h ou 9h du matin. Et je lui dis, OK, pour un café, là, quand tu sors du travail, il était hyper étonné parce que ça ne se passe jamais comme ça. Sur l'appli, en fait, on échange par message et on peut aussi demander à avoir accès aux photos. Parce que souvent, les gens ne mettent pas leur tête sur leur profil pour ne pas être reconnus. Mais tu as des albums que tu ouvres ou non. Et il me dit, mais tu n'as pas demandé mes photos. Je ne voyais pas l'intérêt. Je dis « vas-y, ouvre-moi ton album » et je tombe sur deux photos que lui trouvait super. Moi, je trouvais que ça faisait vraiment très sérieux quand t'as la petite lunette, la petite chemise à manche-course. Enfin, tu vois, vraiment pas très séduisant. Disons que je n'ai pas eu de désir ou de sensibilité à ces photos-là. Je dis « bah tant pis, le gars, la personne est sympa, j'y vais » . Donc, on se retrouve très vite, ce qui ne se passe jamais en général. Moi, j'avais juste besoin de sortir de chez moi. Et je le retrouve au pied du château d'Annecy, à la sortie de son travail. Donc, il était même sorti un peu en avance. Et c'est très amusant parce que quand je suis sortie de ma voiture, en fait, j'étais à quelques mètres, donc je ne le voyais pas. Moi qui suis très cartésienne, je sors de cette voiture, il y a un rayon de soleil qui arrive et je me dis, cette rencontre va être extraordinaire. Comme si j'étais persuadée de ça, comme si ça me traversait. Je me dis, bon, c'est très étrange. Et donc, on avait tous les deux les masques, les doudounes, parce qu'il faisait super froid en avril. Et donc, on se présente, on fait le tour pendant une heure, on discute ensemble, on avait quand même enlevé les masques pour se parler. C'est le CV, j'ai des enfants, je travaille ici, je fais ça. Et toi, tu fais quoi ? Puis t'aimes faire quoi ? Et puis donc, on s'assoit, puis on ne va jamais passer la seconde. Puis à un moment donné, je me retourne vers lui, puis je dis alors, qu'est-ce qu'on fait maintenant ? Et lui, assez surpris de la question un peu brutale, me répond, j'ai très envie de t'embrasser. Et là, ça a été un truc de dingue. Est-ce que c'était chimique ? Est-ce que c'était... J'en sais rien. C'était un baiser incroyable. Incroyable. Tout était parfait. Ensuite, il m'a accompagnée à ma voiture. Il n'y avait déjà plus personne. C'était passé 19h. Là, il me tord le bras dans le dos et il m'embrasse fougueusement. À ce baiser-là, je me suis liquéfiée sur place. J'ai fondu. Là, il m'avait conquise en un geste. Je me suis dit, waouh, il s'est passé un truc. Et à partir de ce jour-là, ça a été crescendo, en fait, tout ce qu'on a pu vivre ensemble. Et c'est la découverte d'un monde qui n'a rien à voir avec ce que j'ai pu vivre avant. Alors que j'étais quand même assez ouverte aux aventures et à vivre des choses comme elles viennent aussi. Là, on s'entraîne l'un l'autre dans les découvertes, dans les partages. Et puis alors là, sexuellement, ça a été un saut, je dirais pas dans le vide, mais incroyablement riche. Et là, en fait, on vit des trucs géniaux. Moi, j'ai découvert cette capacité à être femme fontaine, même si je n'aime pas trop le terme. Et il y arrive à chaque fois. Il fait de moi ce qu'il veut à ce niveau-là. Et on a découvert, on s'est ouvert à d'autres sexualités aussi. Donc, lui, il a découvert son plaisir prostatique grâce à moi. On a commencé avec des jeux, ensuite avec des hommes. à plusieurs. Donc on vit des trucs géniaux avec des gens qui sont super aussi, qui sont très ouverts, très sympas. Et on se reconstitue un monde bienveillant, libre, sexuellement épanoui, entre nous deux et aussi avec d'autres personnes qui partagent ce point de vue. J'ai l'impression que c'est un tourbillon depuis qu'on s'est rencontrés. Je ne parle même pas d'entretenir la flamme, parce qu'elle s'entretient toute seule. C'est la poudre et le feu. Et en pleine bienveillance, c'est-à-dire que quand je l'ai rencontrée, je lui ai dit que je serais toujours fidèle. Je sais que je suis fidèle en amour, en sentiments. En plus, c'est tellement fort que, bien sûr, ce ne sera jamais remis en question. Par contre, de corps, je sais que j'ai besoin d'avoir d'autres personnes. Ça m'est arrivé de lui dire, où j'ai eu des relations avec des hommes seuls, pas très glorieuses, mais juste pour l'aventure, je lui ai dit. Je sais que ça a été très très dur pour lui encaisser. Il a fait la même chose aussi de son côté, ça a été dur aussi. Mais là au moins ça m'a mis devant une vérité, sur le coup ça m'a serré le cœur et après j'ai réfléchi. Je me suis dit que si je l'aimais vraiment aussi, je devais le laisser vivre ces expériences-là. Donc on arrive, on vit tout ça en bonne harmonie. Il n'y a pas de déséquilibre. On est vraiment sur quelque chose de très équilibré et très juste.

  • Speaker #0

    Il y a beaucoup d'audace, beaucoup de courage dans ton histoire. Très jeune, tu es attiré par un homme beaucoup plus âgé que toi. Tu n'as pas froid aux yeux, tu y vas. Tu vis tes histoires, ta curiosité qui te mène partout. Et tu prends, tu embrasses certaines opportunités. professionnel comme personnel. Et puis, tu es à un moment dans ta vie où c'est le moment de faire famille. Tu le sens avec cet homme que tu rencontres et vous vivez votre histoire qui durera le temps qu'elle devra durer. Et puis, à un moment donné, tu sens qu'il y a quelque chose qui ne te remplit plus. Il y a un désir qui n'est pas comblé, mais pourtant il est bien là. Et quand tu le redécouvres, que tu lèves ses mouchoirs, très belle expression, vraiment... il n'y a plus de demi-mesure. Qu'est-ce que tu aimerais dire à la version plus jeune de toi-même, au début de ta sexualité, au début de tes premiers émois ?

  • Speaker #1

    Quand je reviens en arrière, j'étais une petite fille qui savait ce qu'elle voulait, vachement déterminée, qui disait les choses aux gens. C'était même parfois gênant pour mes grands-parents, mes parents. Si je devais lui dire quelque chose, c'est ne perds pas ça. Il y a un leitmotiv que je donne toujours à mes filles, c'est si tu ne choisis pas, c'est quelqu'un d'autre qui choisira à ta place. Donc ça, hors de question. Mais je me dirais vraiment de suivre mon intuition, qu'elle est bonne, que mes envies valent toujours mieux, que les obligations de la société, les conventions. J'ai perdu tellement de temps avec ça, en me disant que les autres savaient mieux que moi. Tu vois, ce talent que j'avais quand j'étais petite fille, à imaginer, à chanter, à écrire, on a cette essence. On a quelque chose qu'on apporte à la société et donc des personnes, quelque part sur Terre, ont besoin aussi. Et ça ne doit pas être galvaudé. Ouvre ta zone de génie, fais-toi confiance et il y a des gens qui ont besoin de ça, qui ont besoin de toi dans ce domaine-là. Voilà ce que je lui dirais à cette petite fille.

  • Speaker #0

    Donc ça, tu te l'appliques. personnellement, dans ta vie privée, mais également dans ta vie professionnelle aujourd'hui avec Sismic Essentiel, ta galerie d'art, où tu proposes des expos d'art, avec des œuvres disponibles à l'achat, mais aussi un service d'œuvres d'art sur mesure, où des clients peuvent poser. Est-ce que tu peux nous en dire un petit peu plus sur ce que tu proposes, justement ?

  • Speaker #1

    C'est tout nouveau. J'étais un peu sur ma fin avec cette galerie d'art, de proposer des œuvres existantes, qui sont somme toute magnifiques. Parce que je l'ai choisi avec mon cœur aussi. Mais je me suis dit qu'il me manquait quelque chose. Et en faisant des expos, en rencontrant les gens dans les expos, en échangeant, je me suis rendue compte qu'il y avait aussi... Certains avaient besoin d'être sécurisés, qu'ils avaient besoin de poser aussi, de se rendre compte de leur sensualité. On parle beaucoup d'art-thérapie, de retour sur soi. mais aussi des couples qui sont venus me voir, qui avaient envie de se faire prendre en photo, dessiner. Et ça permet aussi d'avoir un regard extérieur sur leur couple. Alors moi, l'ayant fait, je trouve que c'est extraordinaire. J'adore ces photos. Mais en même temps, il y a beaucoup de personnes qu'on va rencontrer sur des sites de rencontres, qui disent « moi, je vous prends en photo » . Puis on ne sait pas de ce que deviennent les photos. Donc l'idée, c'était aussi les rassurer, de sélectionner des gens. Ça passe par ma société. Il y a ces traçables, on sait où les gens sont. Je sécurise les gens, je sécurise les photographes ou les dessinateurs. Et du coup, il y a aussi ce lien avec les personnes qui ne sont pas seulement des clients, mais qui sont aussi des personnes qui ont besoin de voir leur sensualité, d'expérimenter. Parce qu'il y a aussi, j'ai Richie Paris, par exemple, qui va faire une séance de Chibari et ensuite va prendre la photo. Donc je sais qu'elle est très douce. Je sais quel est son type de chibari, donc ça c'est vraiment pour te donner un exemple. Et j'arrive à voir, moi, en tant que l'or de Sismique et Sensuel, les adéquations entre tel artiste et le couple ou la personne. Donc ce lien avec les gens, tu vois, finalement je le remets dans Sismique et Sensuel, et là j'ai bien saisi que c'était le maillon qui manquait en fin de compte. Donc là c'est effectivement sur le site sismiqueessensuel.com à l'heure où on parle.

  • Speaker #0

    Très bien, on pourra y jeter un œil. Cependant, notre échange n'est pas fini. Il nous manque un élément clé. Est-ce que tu peux nous partager une anecdote cocasse ?

  • Speaker #1

    Il y en a eu beaucoup depuis que je suis avec mon amoureux. Mais je vais te parler de quelque chose qui m'est arrivé bien avant le mariage, bien avant mon amoureux actuel. J'étais à Melbourne, donc j'avais une vie assez libre. Et en fait, après une expo d'art, tu vois, on rejoint ça. Je me retrouve à boire un verre dans un concert-bar et qui s'appelait, et là je ne l'invente pas, qui s'appelait Miss Libertine. Alors, pas du tout axé libertinage, mais le truc s'appelait Miss Libertine. Et donc...

  • Speaker #0

    Ça poursuit quand même.

  • Speaker #1

    C'est vraiment très drôle. Et donc, je bois un verre là avec une copine avec qui j'étais à cette expo, puis un gars assez barraqué, très jeune, plus jeune que moi, parce que j'avais autour de la trentaine à l'époque quand j'étais là-bas.

  • Speaker #0

    Et qui dragouille ma copine. Mais lui, il avait une copine. C'était vraiment un peu mélangé. Puis bon, je dis, c'est qui ? C'est excité, tout ça. Et puis ma copine, mon amie, s'en va. Et moi, je reste là à regarder le concert. Parce qu'il y a un concert qui avait commencé entre-temps. Et il me tend une bière. Et il me dit, il murmure un truc à l'oreille. Et il m'embrasse. Puis loin d'être offusquée. Alors, ce n'est pas un conseil que je donnerais aux jeunes femmes aujourd'hui. Mais du coup, j'ai joué le jeu et en fait, on s'est chauffé à mort. Enfin, j'ai lâché les vannes, quoi. Et le gars était à fond, vraiment. Donc, on commence à vraiment se toucher. Et donc, il m'emmène au-dessus de cette salle, là où il y avait le concert. Et on commence à s'entreprendre très, très sérieusement dans une espèce de débarras où il y avait plein de matos, au-dessus de la scène, en fait. Donc, on est toujours dans le bar. Où jouaient les gens. Ouais, où jouaient les gens. Et il y a un truc qui tombe, mais vraiment au sol. Et du coup, on sort de ce truc-là, il y avait une grande pièce vide qui était là et là, ça commençait vraiment à être explicite, explicite. Et je sens une main sur mon épaule et c'était le vigile, en fait. Super sympa, qui nous a conseillé de prendre un taxi et d'aller ailleurs. Vous n'étiez pas seule. Moi qui suis très soucieuse des conventions et tout ça, je me disais, mais comment j'ai pu péter un pont comme ça ? A même pas me demander qu'on allait se faire surprendre. Et le gars était... Heureusement qu'on était en Australie. Le gars était vraiment sympa. Il nous a laissé reprendre nos esprits, nous habiller, tout ça. Et on est sortis de la boîte et on est allés chez moi, du coup.

  • Speaker #1

    Ça ne vous a pas coupé dans votre élan ?

  • Speaker #0

    Non, ça a été une nuit incroyable. Et je n'ai jamais su son prénom. Mais je connais son nom de famille qui était tatoué sur toute la largeur de son dos. C'était un ouvrier néo-zélandais, baraqué. Il avait un nom assez long et ça prenait toutes ses épaules. Donc je connais son nom de famille, mais je n'ai jamais su son prénom. Donc voilà, c'était la petite anecdote cocasse. Cocasse.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Laure.

  • Speaker #0

    Merci Louise.

  • Speaker #1

    C'est la fin de cet épisode, j'espère qu'il vous a plu. Merci de votre écoute et si vous avez aimé ce que vous avez écouté, alors likez le podcast avec 5 étoiles et mettez des commentaires sur Spotify, Deezer, Apple Podcast pour faire connaître Lumière sous la couette au plus grand nombre, ça nous aide vraiment beaucoup. Abonnez-vous au podcast sur votre appli d'écoute et sur notre page Insta pour rester à l'affût de toutes les actus et des nouvelles sorties d'épisodes. Et enfin, si vous aussi, vous avez envie de témoigner, vous pouvez me contacter sur Insta via DM. ou à l'adresse mail hello-lemières-sous-la-couette.com On se retrouve un mardi sur deux pour la sortie d'un nouvel épisode. D'ici là, prenez soin de vous et kiffez !

Description

Mari, enfants, maison, carrière… Laure pensait avoir trouvé sa place. Mais au fil des années son désir s’est éteint. Jusqu’au jour où un déclic la réveille - et tout change.


Très tôt attirée par l’érotisme, Laure mène une vie intense faite d’aventures, de voyages, d’une carrière brillante et d’une vie de famille. Mais quelque part en chemin elle s’oublie. C'est à 45 ans qu'elle choisit de tout reprendre : son corps, son plaisir, sa liberté.


Dans cet épisode, elle raconte sa reconquête, ce moment où elle décide de ne plus faire de compromis, ni avec son corps, ni avec ce qu’elle est profondément. Laure parle de son divorce, de la redécouverte de sa sensualité, et de son nouveau projet évocateur : une galerie d’art érotique baptisée Sismique et Sensuelle. Tout un symbole.


Un récit vibrant sur la redécouverte de soi, la puissance du désir, et le refus de faire des compromis pour ne plus jamais se trahir. 


Je vous en souhaite une belle écoute.


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💫 Retrouvez Laure sur Instagram : @sismiqueetsensuelle

💫 Et sur le web : https://sismiqueetsensuelle.com 

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Lumière sous la couette est un podcast où sont abordées différentes thématiques au contenu possiblement explicite : le sexe évidemment, le désir, le plaisir, la liberté sexuelle, la libido, l'érotisme, l'intime, les rencontres, la première fois, la jouissance, les orgasmes, l'épanouissement ainsi que les tabous, bref, tout ce qui pique notre curiosité et abreuve notre soif de découvertes de soi et des autres.


Lumière sous la couette est une émission diffusée un mardi sur deux, produite par Louise Bonte.
Prise de son et montage : Louise Bonte

Création musicale et mixage : Julien Boussage


Pour suivre toute l'actualité de Lumière sous la couette, rdv sur Insta : @lumiere_sous_la_couette

Et si vous avez une histoire à raconter ou une demande de témoignage, écrivez-moi à hello@lumieresouslacouette.com


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur Lumière sous la couette, le podcast qui explore les sexualités. Je suis Louise Bonte et à mon micro vous entendrez des récits intimes mettant en lumière des personnes qui ont accepté de vous partager ce qu'on garde généralement secret. À travers leurs histoires, elles assument d'exposer cette partie de leur vie dans l'ombre qui en dit long sur soi, sur nous et notre époque. Parce que la sexualité nous concerne toutes et tous, et que partager ce qui nous fait du bien, nos expériences et nos anecdotes les plus cocasses, permet de donner une multitude de définitions à ce qui se cache derrière le mot sexe, ouvrez bien grand vos oreilles, on va allumer la lumière sous la couette. Dans ce nouvel épisode, je vous emmène à la rencontre de Laure, une femme qui a eu plusieurs vies, aussi bien professionnelle qu'intime, et qui est portée par sa curiosité et son désir intense de liberté. Après plusieurs histoires d'amour, de nombreuses aventures, un mariage et deux enfants, elle réalise à 45 ans que son désir est étouffé, sa sexualité comme prise en otage. Face à ce constat, Laure prend la décision difficile mais nécessaire de divorcer pour se retrouver, explorer son corps et renouer avec sa sensualité. Ce qui l'amènera à faire un choix radical, celui de ne plus jamais faire de compromis sur ce qu'elle est profondément. Aujourd'hui, Laure dirige une galerie d'art érotique au doux nom de « Sismique et Sensuelle » . qui porte en elle toute son histoire et son éveil. Je vous en souhaite une belle écoute. Bonjour Laure.

  • Speaker #1

    Bonjour Louise.

  • Speaker #0

    Pour commencer notre échange, peux-tu s'il te plaît te présenter, nous donner ton prénom, ton âge, nous dire où tu vis, ce que tu fais et ce que tu aimes dans la vie.

  • Speaker #1

    Avec plaisir, je m'appelle Laure, donc j'ai 47 ans. Je vis à Annecy, en Haute-Savoie. J'ai une vie antérieure, on va dire. J'ai mené une carrière en finance et en fiscalité pendant environ 22 ans. En 2023, j'ai fondé une galerie d'art érotique et de services aussi d'art érotique qui s'appelle Sismique et Sensuel. Ce que j'aime, je pense que c'est vraiment le contact avec les gens. C'est vraiment aller chercher chez eux la beauté. l'instant de grâce chez chacune des personnes que je rencontre.

  • Speaker #0

    Est-ce que pour démarrer l'objet de notre échange, puisqu'on va parler d'intimité évidemment, à travers ton parcours, est-ce que tu peux nous parler de tes premiers émois et de tes premières fois ? Quel souvenir te vient à l'esprit si je te demande de parler de tes premiers émois ?

  • Speaker #1

    Je pense que ça a commencé très très jeune, ça ne se dit peut-être pas beaucoup de nos jours. Mais même avant l'adolescence, je dirais que j'avais des rêveries érotiques. Je ne savais pas vraiment ce que c'était. Beaucoup d'amour platonique aussi dans l'enfance, l'adolescence et même en tant que jeune adulte. Je pense que j'ai toujours gardé une distance au réel. Ce n'est pas vraiment par peur, mais peut-être par pudeur. Parce que j'aimais aussi le sublime de la rêverie et de l'imaginaire. Alors après, ça a changé. Ça a changé, mais... assez tardivement, paradoxalement vu mon métier aujourd'hui. C'est vraiment quand j'ai commencé à travailler que j'ai eu le début de ma vie sexuelle avec un homme qui avait 18 ans de plus que moi. Donc moi, j'étais toute jeune diplômée et je suis tombée amoureuse d'un homme qui était dans mon environnement culturel, on va dire, et qui ne me connaissait pas et que j'ai dû aborder à l'époque. J'étais assez téméraire avec lui, en fait, parce que j'avais envie. depuis des années d'avoir une vraie histoire et en fait ça ne s'était jamais concrétisé donc très très tardivement je pense que ma toute première expérience sexuelle avec lui c'était, je devais avoir 23 ans donc c'est relativement tardif dans la vie d'une femme par rapport aux femmes que je peux connaître donc voilà ça se passe déjà pour la rencontre c'est assez inconclu parce qu'il était projectionniste de cinéma donc il a fallu que j'aille le chercher ... derrière son projecteur. Donc j'avais appelé le cinéma, il se trouvait qu'il passait juste devant à ce moment-là, et je lui ai dit, mais vous ne me connaissez pas, mais voilà ce qui se passe. Je suis une super amoureuse, et il était extrêmement surpris. Il voyait cependant qui j'étais. Et donc on s'est rencontrés quelques fois, et lui il était vraiment sur la réserve. Il était partant, mais il a eu très très peur en fait, lui il avait beaucoup plus peur que moi pour notre première relation. Et en fait il n'a pas osé me prendre la première fois où on était censé le faire. Et c'est la deuxième fois où c'est moi qui dis « Allez, c'est bon, on y va maintenant » . J'étais quand même ravie que ça me soit arrivé, comme une étape dans ma vie. Comme si j'avais coché une case et je me suis dit « Allez, maintenant, c'est parti » . Après, moi, j'étais quand même très amoureuse de lui. Par contre, le plaisir physique lui-même est arrivé beaucoup plus tard. C'est un homme qui n'était pas tellement disponible. Sa vie était un peu floue, sa vie sentimentale. Et il ne m'invitait pas chez lui. Il avait des enfants déjà, donc je pense qu'il voulait un peu cacher, enfin, il voulait cacher cette relation. Et le jour où j'ai connu l'orgasme, c'est un jour où il m'avait tout simplement fêté mon anniversaire, offert un bouquet de fleurs, je me souviens. Et ça avait suffi à... J'imagine à me mettre en confiance et à me permettre de lâcher prise. Mais c'était beaucoup plus tard, genre un an et demi après qu'on ait commencé à se voir. Ça a duré plusieurs années, je dirais cinq ans, où moi j'ai été extrêmement fidèle. Et en fait, sur la fin de notre relation, là où j'ai eu quelques confirmations sur son infidélité, j'ai rencontré le frère d'une ancienne amie d'école primaire, absolument sublime. Et donc il a commencé à me draguer et je n'ai pas dit non. Je pense que j'avais besoin d'aller voir ailleurs à ce moment-là. Et j'ai aussi commencé à écrire des histoires érotiques, basées aussi sur des faits réels, basées sur des photos que je prenais aussi, très influencées par la musique. Donc c'était tout un processus d'écriture qui m'a ouverte à mes désirs, mes envies. Je suis arrivée aussi à une concrétisation sexuelle par ce biais-là. Donc à l'époque, moi je publiais ces textes érotiques sur des blogs. J'avais un blog qui s'appelait Effleurement. Et par ce biais-là, c'est... a été absolument magique parce que j'ai rencontré mes lecteurs masculins. Et là, j'ai eu plusieurs amants qui m'ont chacun ouvert à leur monde, en fin de compte. Ça a été le début d'une période qui était assez sympa pour moi puisque là, je me suis ouverte à plein de plaisir, en fait. Je suis partie travailler à l'étranger, ce qui m'a éloignée de mon copain de l'époque. Et en fait, après, je prenais l'avion, le train pour aller voir ces gens-là. Et... Comme je t'expliquais, j'ai découvert beaucoup de choses avec eux, donc chacun avec leur particularité. J'adore discuter avec eux, comprendre qui ils sont, ce qu'ils font, d'où vient leur désir. C'est vraiment quelque chose qui est central pour moi. Et je rencontre un homme vers Nice qui m'initie au plaisir prostatique, qui m'a dit voilà, mon plaisir vient aussi de là et je te propose de faire ça ensemble. Donc il m'a vraiment guidée pas à pas. Et j'étais absolument subjuguée par l'effet que ça lui faisait. Je me suis dit, c'est incroyable en fait, je ne savais pas. Pour moi, j'ai l'impression que le plaisir des hommes était très structuré, très limité à la pénétration, à la fellation par exemple. Et là, je découvre tout un monde en fait, un plaisir ultra intense pour un homme. Et c'est de là que je tiens aussi ma curiosité. Je pense que là, j'ai compris qu'en fait, s'il y avait ça à découvrir, il y avait certainement plein d'autres choses à découvrir. Après cette histoire avec l'homme qui avait 18 ans de plus que moi et quelques aventures, j'ai décidé moi de partir définitivement, de tout laisser derrière moi, mon appartement, ma voiture, mes parents, ma nièce, enfin voilà, vraiment tout plaquer et partir pour un jour, cinq jours, une semaine, un mois, dix ans, j'en savais rien. Je me suis dit, je me laisse la totale liberté de voir ce qui m'attend là-bas. J'avais rien préparé, j'avais juste un... un visa vacances-travail en Australie. Et je me suis dit, je verrais bien ce qui m'arrive. Donc là, j'ai voyagé sac au dos pendant plusieurs mois avant de commencer à travailler à Melbourne. Là, j'ai découvert la liberté de mouvement, d'être complètement en sécurité en tant que femme aussi, en voyage, des amendes, passages, la liberté absolument totale. Ensuite, quand je suis revenue en Europe, Je commence à travailler pour une multinationale à Genève en faisant des horaires de fou. 7h, minuit, 1h du matin. Je me dis, à cette époque, j'ai la trentaine. Et je me dis, jamais je ne pourrai rencontrer un homme dans ces conditions-là. Donc ce qui se passe, c'est que je me décide pour la première fois à m'inscrire sur un site de rencontre. Et donc je me connecte à Mythique. habitant où j'habite entre Annecy et Genève je tombais que sur des sportifs moi je suis pas du tout sportive je voulais quelqu'un de cultivé je vais pas dire qu'ils sont pas cultivés mais voilà quelqu'un qui sache écrire et tout ça et en fait j'ai pas trouvé et 4 mois après je me reconnecte parce que je m'ennuyais et je vois mon mari en fait en promo sur la page des mythiques j'ai compris pourquoi parce que son abonnement était en train de se terminer Je vois son profil, je le trouve super mignon. Je lis sa description qui est vraiment circonstanciée, bien écrite, drôle. Et en fait, il disparaît parce que c'était un carousel. Je dis mince, je l'ai perdu. Et j'ai mis, je ne sais pas combien de temps à le retrouver, et je lui ai envoyé un message. Donc ça a été le seul et l'unique que j'ai contacté. Et ça s'est enchaîné. Je pense que le jour où on s'est parlé, on a dû se parler 6 ou 7 heures. Et on n'a jamais passé un jour sans se parler. Avant qu'il déménage pour venir vivre avec moi. On s'est mariés un an après. En 2011, on a notre premier enfant. Et en 2013, on a notre second enfant ensemble. Donc moi, ça m'a remplie vraiment pendant de longues années. On ne voyait vraiment pas sans enfant. Et on s'est rencontrés à un moment donné, on avait envie de ça, tous les deux en fait. Donc voilà, on a vécu dans ce schéma ultra traditionnel. Et ensuite, même sans parler que de la vie sexuelle, ça a été un délitement de notre relation. Alors moi, je l'ai mal vécu, très frustrée, beaucoup de rejets, même pour un petit bisou. Voilà, c'était jamais le bon moment. Il y a eu un délitement total de notre vie sexuelle, malheureusement, avec des tentatives de discussion multiples pendant des années, de voir une sexologue avec qui on a fait une séance. Ça avait un peu délié les langues, mais lui, il ne trouvait pas d'intérêt. Et un jour, en fait, ça m'a... Après, on ne se disputait pas beaucoup, mais un jour, il y a eu une énorme dispute justement liée à cette frustration qui est venue de moi. où j'ai explosé de colère. Je me suis dit, mais en fait, j'étais désespérée, je ne savais plus quoi faire. Et je lui ai dit, mais il faut que tu me parles absolument, je ne sais pas où on va, tu gardes le silence. Et j'avais, je pense que j'ai toujours un point de vue très tranché là-dessus, où cette indifférence et ce silence, pour moi, c'est une prise en otage, où on suppose que les sentiments vont garder la personne calme. qu'elle ne va pas les voir ailleurs, qu'on ne se soucie pas du tout de son bien-être sexuel, et on ne se pose même pas la question de savoir comment il l'a souvi, s'il ne l'a souvi pas, s'il l'a souvi avec d'autres personnes. Donc ce jour-là, j'explose de colère, et en fait, il s'en va. Il me laisse comme ça, blessée, et il s'en va sans me donner aucune explication. Alors peut-être qu'il n'en avait pas du tout, mais me laisser dans cet état-là, en choc et blessée, je me suis dit, en fait, c'est fini. Ça a été comme si j'avais une vague qui... qui passait de la tête aux pieds. Et là, je me suis dit, là, je sais que c'est fini. Je peux nommer cet instant. J'étais assise sur le lit et j'ai dit, c'est fini. Et il n'y a plus de retour en arrière. Tout est nettoyé, en fait. Plus de regrets. Et ça s'est vraiment concrétisé par la suite. Donc, je n'avais plus de regrets. J'ai tout essayé. Je me suis dit, on s'est rencontrés à un moment donné. On en avait besoin. On voulait avoir les mêmes projets. Et c'est fini. pas dramatique. Disons qu'on a eu une belle vie ensemble. Je l'aime toujours en tant que père de mes enfants. Et quelques temps après, il m'a quand même fallu préparer les choses. Je lui ai dit, maintenant, c'est plus est-ce qu'on se sépare, c'est comment on se sépare. Il a dit d'accord et on s'est assis tous les deux. Et on a fait un plan de séparation. Et depuis ce jour-là, en fait, on se parle. Je ne me suis même pas rendue compte, en fait. de ma soumission à l'abstinence parce que j'aimais mon mari jusqu'au bout. Et à un moment donné, en fait, là, dans cet entretemps de séparation où justement il y a eu cette crise, est-ce que je l'ai vu là maintenant ? J'ai l'impression que ça ne m'était pas arrivé avant pendant le mariage, mais je me suis rendue compte qu'un homme me draguait. Et pour la première fois, je me rends compte que c'est le cas en fait, que quelqu'un s'intéresse à moi. Au début, ça m'énerve. Je suis vraiment, je dis, mais pour qui il se prend et tout ? Moi, je suis mariée, machin. Enfin, je le trouve pas tellement beau, je le trouve pas tellement intéressant. Et après des mois d'essai, en fait, je me dis, je vais aller boire un coup avec lui. Il m'avait rendu un service et je le vois une fois. Après, je lui dis, bon, je te repaye un café. Et puis, la troisième fois, même si la personne ne m'intéressait pas, je suis allée chez lui. Il me dit, moi, je suis là, j'ai envie, j'ai envie de toi. Et à un moment donné, il me prend la main et je me laisse faire. Et donc, on a une relation intime tous les deux. Et quand on sort de ça, c'était totalement l'inverse. C'est-à-dire que moi, j'avais trouvé... Je me suis dit, mais plus jamais je mets un mouchoir sur ma sexualité. Mais vraiment, ça a été immédiat. Du coup, je suis repartie de cet appartement en me disant, mais enfin, qu'est-ce qui s'est passé toutes ces années ? C'est la belle au bois dormant qui se réveille. Alors, l'histoire n'était pas folle. Ce qu'on a fait, ce n'était pas génial. Mais ça suffit en tout cas pour me rouvrir les yeux. Et sur ce... Alors, le hasard, c'est toujours bien les choses. En scrollant sur mon téléphone, je tombe sur un article sur Elle.fr, sur Gleeden. qui est une appli qui avait été pensée par les femmes, et plutôt pour les femmes qui avaient envie d'aventure. Et en fait, j'ai rencontré plusieurs personnes, sans a priori, alors je t'avoue que des fois c'était cocasse, ni de physique, ni de culture, je suis allée piocher là où la vie me menait. Mais j'avais besoin vraiment d'aller chercher chez chacun d'entre eux, pourquoi, comment, alors je parlais, je discutais, pourquoi vous êtes là ? qu'est-ce qui se passe avec votre femme, comment vous vivez votre sexualité. J'ai appris plein de choses. Et c'est là où j'ai commencé à me rendre compte que les hommes étaient aussi complexés que les femmes par leur corps. Ils étaient autant frustrés. Donc je retrouvais chez eux les traits de caractère que j'avais chez moi. Par exemple, une femme qui ignore totalement le besoin sexuel, mais qui pour autant n'autorise pas à aller voir ailleurs. Et parfois, n'autorise même pas à regarder des films porno ou la masturbation. Donc il y a vraiment des cas extrêmement extrêmes où les hommes sont aussi enfermés dans une soumission sentimentale. Je dirais ça comme ça. Donc ça a été une période de découverte sexuelle aussi. Et j'ai appris des choses sur moi à 45 ans que j'ignorais totalement. Alors j'avais eu quand même pas mal de partenaires avant. Quand j'ai rencontré mon compagnon actuel, au deuxième rendez-vous, j'ai découvert à 45 ans que j'étais femme fontaine. ça ne m'était jamais arrivé. Alors ça va te faire rire, pas une goutte, rien. Et lui, il a suffi qu'il me touche pour que... J'étais stupéfaite. Je ne comprenais pas ce qui m'arrivait. Moi, je l'avais déjà vu dans des films et tout ça, mais je me suis dit, moi, jamais, ça ne m'est jamais arrivé en 25 ans, ça ne va pas m'arriver maintenant. Et j'étais absolument... Je pense que j'ai dû garder les yeux tout ronds pendant plusieurs jours en me demandant ce qui m'était arrivé. Alors en fait, il y a eu... Une phrase qui m'a déclenchée, je pense, c'est-à-dire qu'il était clairement en train de me doiter avec une technique des deux doigts recourbés en direction du nombril. Alors ça, je te le dis aujourd'hui parce que je l'ai analysé sur le coup, je ne savais pas. Et il me regarde dans les yeux, alors que c'était la deuxième rencontre, et il me dit, avec presque un ton dominant, il me dit « vas-y, lâche-toi » . Et là, c'est parti. Et j'ai senti cette tour, en fait. chaude et j'étais dubitative complètement surprise je regarde de façon interrogative et me dis ben oui oui des femmes fontaine quoi je dis mais c'est pas possible et donc stupéfaite stupéfaite du truc pour moi c'est du lâcher prise total faut laisser tomber les barrières quoi je pense que c'est peut-être pour ça que avant ça m'était pas arrivé alors au niveau des ressentis Ce n'est pas du tout les orgasmes que moi, j'avais expérimenté avant. Ce n'est pas explosif. Alors, quand ça sort, tu le sens. Mais ce n'est pas du tout le même genre d'orgasme. Il ne faut surtout pas s'attendre à un orgasme clitoridien. C'est une vraie découverte. Moi, je pense qu'il n'y a pas d'autres comparaisons.

  • Speaker #0

    Tu évoquais ton compagnon actuel. C'est aussi via cette appli Gleeden que vous vous rencontrez ?

  • Speaker #1

    C'était pour moi une dernière rencontre. On était toujours en confinement. Et puis en fait, moi j'avais juste envie de boire un café avec quelqu'un. Toujours est-il que je reçois un message de mon compagnon actuel, extrêmement bien écrit. Donc moi, quand il n'y a plus que deux phrases qui se tiennent, c'était drôle, c'était complet, c'était gentil, c'était doux. Et je dis, en fait, c'est un homme que j'ai envie de rencontrer. Donc on discute un 15 avril. je ne sais pas, vers 8h ou 9h du matin. Et je lui dis, OK, pour un café, là, quand tu sors du travail, il était hyper étonné parce que ça ne se passe jamais comme ça. Sur l'appli, en fait, on échange par message et on peut aussi demander à avoir accès aux photos. Parce que souvent, les gens ne mettent pas leur tête sur leur profil pour ne pas être reconnus. Mais tu as des albums que tu ouvres ou non. Et il me dit, mais tu n'as pas demandé mes photos. Je ne voyais pas l'intérêt. Je dis « vas-y, ouvre-moi ton album » et je tombe sur deux photos que lui trouvait super. Moi, je trouvais que ça faisait vraiment très sérieux quand t'as la petite lunette, la petite chemise à manche-course. Enfin, tu vois, vraiment pas très séduisant. Disons que je n'ai pas eu de désir ou de sensibilité à ces photos-là. Je dis « bah tant pis, le gars, la personne est sympa, j'y vais » . Donc, on se retrouve très vite, ce qui ne se passe jamais en général. Moi, j'avais juste besoin de sortir de chez moi. Et je le retrouve au pied du château d'Annecy, à la sortie de son travail. Donc, il était même sorti un peu en avance. Et c'est très amusant parce que quand je suis sortie de ma voiture, en fait, j'étais à quelques mètres, donc je ne le voyais pas. Moi qui suis très cartésienne, je sors de cette voiture, il y a un rayon de soleil qui arrive et je me dis, cette rencontre va être extraordinaire. Comme si j'étais persuadée de ça, comme si ça me traversait. Je me dis, bon, c'est très étrange. Et donc, on avait tous les deux les masques, les doudounes, parce qu'il faisait super froid en avril. Et donc, on se présente, on fait le tour pendant une heure, on discute ensemble, on avait quand même enlevé les masques pour se parler. C'est le CV, j'ai des enfants, je travaille ici, je fais ça. Et toi, tu fais quoi ? Puis t'aimes faire quoi ? Et puis donc, on s'assoit, puis on ne va jamais passer la seconde. Puis à un moment donné, je me retourne vers lui, puis je dis alors, qu'est-ce qu'on fait maintenant ? Et lui, assez surpris de la question un peu brutale, me répond, j'ai très envie de t'embrasser. Et là, ça a été un truc de dingue. Est-ce que c'était chimique ? Est-ce que c'était... J'en sais rien. C'était un baiser incroyable. Incroyable. Tout était parfait. Ensuite, il m'a accompagnée à ma voiture. Il n'y avait déjà plus personne. C'était passé 19h. Là, il me tord le bras dans le dos et il m'embrasse fougueusement. À ce baiser-là, je me suis liquéfiée sur place. J'ai fondu. Là, il m'avait conquise en un geste. Je me suis dit, waouh, il s'est passé un truc. Et à partir de ce jour-là, ça a été crescendo, en fait, tout ce qu'on a pu vivre ensemble. Et c'est la découverte d'un monde qui n'a rien à voir avec ce que j'ai pu vivre avant. Alors que j'étais quand même assez ouverte aux aventures et à vivre des choses comme elles viennent aussi. Là, on s'entraîne l'un l'autre dans les découvertes, dans les partages. Et puis alors là, sexuellement, ça a été un saut, je dirais pas dans le vide, mais incroyablement riche. Et là, en fait, on vit des trucs géniaux. Moi, j'ai découvert cette capacité à être femme fontaine, même si je n'aime pas trop le terme. Et il y arrive à chaque fois. Il fait de moi ce qu'il veut à ce niveau-là. Et on a découvert, on s'est ouvert à d'autres sexualités aussi. Donc, lui, il a découvert son plaisir prostatique grâce à moi. On a commencé avec des jeux, ensuite avec des hommes. à plusieurs. Donc on vit des trucs géniaux avec des gens qui sont super aussi, qui sont très ouverts, très sympas. Et on se reconstitue un monde bienveillant, libre, sexuellement épanoui, entre nous deux et aussi avec d'autres personnes qui partagent ce point de vue. J'ai l'impression que c'est un tourbillon depuis qu'on s'est rencontrés. Je ne parle même pas d'entretenir la flamme, parce qu'elle s'entretient toute seule. C'est la poudre et le feu. Et en pleine bienveillance, c'est-à-dire que quand je l'ai rencontrée, je lui ai dit que je serais toujours fidèle. Je sais que je suis fidèle en amour, en sentiments. En plus, c'est tellement fort que, bien sûr, ce ne sera jamais remis en question. Par contre, de corps, je sais que j'ai besoin d'avoir d'autres personnes. Ça m'est arrivé de lui dire, où j'ai eu des relations avec des hommes seuls, pas très glorieuses, mais juste pour l'aventure, je lui ai dit. Je sais que ça a été très très dur pour lui encaisser. Il a fait la même chose aussi de son côté, ça a été dur aussi. Mais là au moins ça m'a mis devant une vérité, sur le coup ça m'a serré le cœur et après j'ai réfléchi. Je me suis dit que si je l'aimais vraiment aussi, je devais le laisser vivre ces expériences-là. Donc on arrive, on vit tout ça en bonne harmonie. Il n'y a pas de déséquilibre. On est vraiment sur quelque chose de très équilibré et très juste.

  • Speaker #0

    Il y a beaucoup d'audace, beaucoup de courage dans ton histoire. Très jeune, tu es attiré par un homme beaucoup plus âgé que toi. Tu n'as pas froid aux yeux, tu y vas. Tu vis tes histoires, ta curiosité qui te mène partout. Et tu prends, tu embrasses certaines opportunités. professionnel comme personnel. Et puis, tu es à un moment dans ta vie où c'est le moment de faire famille. Tu le sens avec cet homme que tu rencontres et vous vivez votre histoire qui durera le temps qu'elle devra durer. Et puis, à un moment donné, tu sens qu'il y a quelque chose qui ne te remplit plus. Il y a un désir qui n'est pas comblé, mais pourtant il est bien là. Et quand tu le redécouvres, que tu lèves ses mouchoirs, très belle expression, vraiment... il n'y a plus de demi-mesure. Qu'est-ce que tu aimerais dire à la version plus jeune de toi-même, au début de ta sexualité, au début de tes premiers émois ?

  • Speaker #1

    Quand je reviens en arrière, j'étais une petite fille qui savait ce qu'elle voulait, vachement déterminée, qui disait les choses aux gens. C'était même parfois gênant pour mes grands-parents, mes parents. Si je devais lui dire quelque chose, c'est ne perds pas ça. Il y a un leitmotiv que je donne toujours à mes filles, c'est si tu ne choisis pas, c'est quelqu'un d'autre qui choisira à ta place. Donc ça, hors de question. Mais je me dirais vraiment de suivre mon intuition, qu'elle est bonne, que mes envies valent toujours mieux, que les obligations de la société, les conventions. J'ai perdu tellement de temps avec ça, en me disant que les autres savaient mieux que moi. Tu vois, ce talent que j'avais quand j'étais petite fille, à imaginer, à chanter, à écrire, on a cette essence. On a quelque chose qu'on apporte à la société et donc des personnes, quelque part sur Terre, ont besoin aussi. Et ça ne doit pas être galvaudé. Ouvre ta zone de génie, fais-toi confiance et il y a des gens qui ont besoin de ça, qui ont besoin de toi dans ce domaine-là. Voilà ce que je lui dirais à cette petite fille.

  • Speaker #0

    Donc ça, tu te l'appliques. personnellement, dans ta vie privée, mais également dans ta vie professionnelle aujourd'hui avec Sismic Essentiel, ta galerie d'art, où tu proposes des expos d'art, avec des œuvres disponibles à l'achat, mais aussi un service d'œuvres d'art sur mesure, où des clients peuvent poser. Est-ce que tu peux nous en dire un petit peu plus sur ce que tu proposes, justement ?

  • Speaker #1

    C'est tout nouveau. J'étais un peu sur ma fin avec cette galerie d'art, de proposer des œuvres existantes, qui sont somme toute magnifiques. Parce que je l'ai choisi avec mon cœur aussi. Mais je me suis dit qu'il me manquait quelque chose. Et en faisant des expos, en rencontrant les gens dans les expos, en échangeant, je me suis rendue compte qu'il y avait aussi... Certains avaient besoin d'être sécurisés, qu'ils avaient besoin de poser aussi, de se rendre compte de leur sensualité. On parle beaucoup d'art-thérapie, de retour sur soi. mais aussi des couples qui sont venus me voir, qui avaient envie de se faire prendre en photo, dessiner. Et ça permet aussi d'avoir un regard extérieur sur leur couple. Alors moi, l'ayant fait, je trouve que c'est extraordinaire. J'adore ces photos. Mais en même temps, il y a beaucoup de personnes qu'on va rencontrer sur des sites de rencontres, qui disent « moi, je vous prends en photo » . Puis on ne sait pas de ce que deviennent les photos. Donc l'idée, c'était aussi les rassurer, de sélectionner des gens. Ça passe par ma société. Il y a ces traçables, on sait où les gens sont. Je sécurise les gens, je sécurise les photographes ou les dessinateurs. Et du coup, il y a aussi ce lien avec les personnes qui ne sont pas seulement des clients, mais qui sont aussi des personnes qui ont besoin de voir leur sensualité, d'expérimenter. Parce qu'il y a aussi, j'ai Richie Paris, par exemple, qui va faire une séance de Chibari et ensuite va prendre la photo. Donc je sais qu'elle est très douce. Je sais quel est son type de chibari, donc ça c'est vraiment pour te donner un exemple. Et j'arrive à voir, moi, en tant que l'or de Sismique et Sensuel, les adéquations entre tel artiste et le couple ou la personne. Donc ce lien avec les gens, tu vois, finalement je le remets dans Sismique et Sensuel, et là j'ai bien saisi que c'était le maillon qui manquait en fin de compte. Donc là c'est effectivement sur le site sismiqueessensuel.com à l'heure où on parle.

  • Speaker #0

    Très bien, on pourra y jeter un œil. Cependant, notre échange n'est pas fini. Il nous manque un élément clé. Est-ce que tu peux nous partager une anecdote cocasse ?

  • Speaker #1

    Il y en a eu beaucoup depuis que je suis avec mon amoureux. Mais je vais te parler de quelque chose qui m'est arrivé bien avant le mariage, bien avant mon amoureux actuel. J'étais à Melbourne, donc j'avais une vie assez libre. Et en fait, après une expo d'art, tu vois, on rejoint ça. Je me retrouve à boire un verre dans un concert-bar et qui s'appelait, et là je ne l'invente pas, qui s'appelait Miss Libertine. Alors, pas du tout axé libertinage, mais le truc s'appelait Miss Libertine. Et donc...

  • Speaker #0

    Ça poursuit quand même.

  • Speaker #1

    C'est vraiment très drôle. Et donc, je bois un verre là avec une copine avec qui j'étais à cette expo, puis un gars assez barraqué, très jeune, plus jeune que moi, parce que j'avais autour de la trentaine à l'époque quand j'étais là-bas.

  • Speaker #0

    Et qui dragouille ma copine. Mais lui, il avait une copine. C'était vraiment un peu mélangé. Puis bon, je dis, c'est qui ? C'est excité, tout ça. Et puis ma copine, mon amie, s'en va. Et moi, je reste là à regarder le concert. Parce qu'il y a un concert qui avait commencé entre-temps. Et il me tend une bière. Et il me dit, il murmure un truc à l'oreille. Et il m'embrasse. Puis loin d'être offusquée. Alors, ce n'est pas un conseil que je donnerais aux jeunes femmes aujourd'hui. Mais du coup, j'ai joué le jeu et en fait, on s'est chauffé à mort. Enfin, j'ai lâché les vannes, quoi. Et le gars était à fond, vraiment. Donc, on commence à vraiment se toucher. Et donc, il m'emmène au-dessus de cette salle, là où il y avait le concert. Et on commence à s'entreprendre très, très sérieusement dans une espèce de débarras où il y avait plein de matos, au-dessus de la scène, en fait. Donc, on est toujours dans le bar. Où jouaient les gens. Ouais, où jouaient les gens. Et il y a un truc qui tombe, mais vraiment au sol. Et du coup, on sort de ce truc-là, il y avait une grande pièce vide qui était là et là, ça commençait vraiment à être explicite, explicite. Et je sens une main sur mon épaule et c'était le vigile, en fait. Super sympa, qui nous a conseillé de prendre un taxi et d'aller ailleurs. Vous n'étiez pas seule. Moi qui suis très soucieuse des conventions et tout ça, je me disais, mais comment j'ai pu péter un pont comme ça ? A même pas me demander qu'on allait se faire surprendre. Et le gars était... Heureusement qu'on était en Australie. Le gars était vraiment sympa. Il nous a laissé reprendre nos esprits, nous habiller, tout ça. Et on est sortis de la boîte et on est allés chez moi, du coup.

  • Speaker #1

    Ça ne vous a pas coupé dans votre élan ?

  • Speaker #0

    Non, ça a été une nuit incroyable. Et je n'ai jamais su son prénom. Mais je connais son nom de famille qui était tatoué sur toute la largeur de son dos. C'était un ouvrier néo-zélandais, baraqué. Il avait un nom assez long et ça prenait toutes ses épaules. Donc je connais son nom de famille, mais je n'ai jamais su son prénom. Donc voilà, c'était la petite anecdote cocasse. Cocasse.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Laure.

  • Speaker #0

    Merci Louise.

  • Speaker #1

    C'est la fin de cet épisode, j'espère qu'il vous a plu. Merci de votre écoute et si vous avez aimé ce que vous avez écouté, alors likez le podcast avec 5 étoiles et mettez des commentaires sur Spotify, Deezer, Apple Podcast pour faire connaître Lumière sous la couette au plus grand nombre, ça nous aide vraiment beaucoup. Abonnez-vous au podcast sur votre appli d'écoute et sur notre page Insta pour rester à l'affût de toutes les actus et des nouvelles sorties d'épisodes. Et enfin, si vous aussi, vous avez envie de témoigner, vous pouvez me contacter sur Insta via DM. ou à l'adresse mail hello-lemières-sous-la-couette.com On se retrouve un mardi sur deux pour la sortie d'un nouvel épisode. D'ici là, prenez soin de vous et kiffez !

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