- Speaker #0
Bonjour et bienvenue sur Lumière sous la couette, le podcast qui explore les sexualités. Je suis Louise Bonte et à mon micro vous entendrez des récits intimes mettant en lumière des personnes qui ont accepté de vous partager ce qu'on garde généralement secret. À travers leurs histoires, elles assument d'exposer cette partie de leur vie dans l'ombre qui en dit l'an sur soi, sur nous et notre époque. Parce que la sexualité nous concerne toutes et tous et que partager ce qui nous fait du bien, nos expériences et nos anecdotes les plus cocasses, permet de donner une multitude de définitions à ce qui se cache derrière le mot sexe. Ouvrez bien grand vos oreilles, on va allumer la lumière sous la couette. Vous êtes-vous déjà demandé ce qui pouvait amener une personne à se lancer dans l'industrie de la sexualité, dans la sex-tech, ce monde qui regroupe toutes les initiatives autour de la tech et du sexe, et a fortiori un homme jeune dont le parcours scolaire et les premiers jobs ne le prédestinaient pas du tout à ce secteur ? Eh bien, c'est l'histoire de Morgane et de sa boîte de cosmétiques intime Goliath. C'est l'histoire d'une envie de lancer un business lucratif qui aidera les autres à découvrir leur sexualité. Et si je vous disais que ce faisant, c'est en fait Morgane lui-même qui se découvre. Avec sa bonne humeur communicative, il nous raconte sa révélation sexuelle qui est intimement liée à son exploration professionnelle. Et si Morgane a mis des années à vivre pleinement sa vie, à se manifester, si le chemin a parfois été long et difficile et qu'il a fallu une... bonne dose de courage, il est bien décidé aujourd'hui à accomplir sa mission. Convaincu que le bonheur passe par l'épanouissement intime, c'est Better Sex, Better Life pour toutes et tous. Je vous en souhaite une belle écoute. J'ai tardé à assumer ma sexualité, alors j'ai décidé de créer les meilleurs produits pour aider les autres à découvrir la leur. Cette citation elle est de toi, Morgane Berlanga. Bonjour.
- Speaker #1
Bonjour Louise.
- Speaker #0
Et merci d'avoir accepté de me rencontrer pour échanger et apprendre à connaître celui qui a pour mission de nous aider à nous épanouir. Alors avant de rentrer dans le vif du sujet, peux-tu te présenter à nous ?
- Speaker #1
Avec grand plaisir et merci à toi de m'accueillir sur ton podcast. Donc du coup je m'appelle Morgane, j'ai créé Goliath il y a maintenant 8 ans. Donc Goliath c'est quoi ? C'est une marque dédiée aux... plaisir intime mais vraiment avec un focus sur la cosmétique intime certifiée bio. En fait c'est tout ce qui est lubrifiant intime, huile de massage, baume pour apaiser la vulve, tout ce qui est irritation etc. Et ta citation effectivement est de moi. Et l'idée c'est quoi ? Bah c'est que moi j'ai créé Goliath il y a 8 ans et c'est vrai qu'au début j'ai un petit peu, j'allais dire tardé à assumer ma sexualité mais en fait c'est pas assumer, je dirais plutôt à découvrir ma sexualité. Et c'est en me lançant un petit peu dans cette aventure-là où je me suis pas mal renseigné, j'ai lu beaucoup de choses. J'ai compris aussi qu'il n'y avait pas forcément une sexualité mais des sexualités. J'ai pu un petit peu explorer ces facettes et découvrir ce qui, en tout cas, me correspondait à moi à titre personnel. Et c'est vrai que j'ai fait mon coming out à 30 ans. Donc certains diront qu'il n'y a pas d'âge, mais pour moi c'est quand même assez tard. Je me dis à 30 ans, mine de rien, t'as un petit peu vécu déjà avant. Et je pense que c'est ça qui m'a pas mal aidé. à assumer qui j'étais tout simplement. Du coup, c'est pour ça aussi que les deux sont liés, je pense, la création de ma boîte et mon assurance, en tout cas, au-delà d'assumer, mais à découvrir déjà ma sexualité. Parce que l'assumer, je pense que c'est venu quelques années après, malgré tout.
- Speaker #0
Puisque tu abordes ton coming out et ton cheminement, moi, j'ai vraiment envie de repartir au tout, tout, tout début avec ta découverte de la sexualité. Ça remonte à quand pour toi ?
- Speaker #1
Je pense que c'était... Je dis... Je dirais vers les 29 ans, où j'ai vraiment commencé à tester avec les mecs.
- Speaker #0
Avec les mecs, mais tu as découvert sexuel ?
- Speaker #1
Avec les femmes, tu parles, parce que pour le coup, sinon c'était classique. J'ai eu des copines et tout, dès mes 18 ans, un petit peu avant, je crois, ma première expérience. J'ai eu ma première expérience peut-être assez tard, je crois que c'était vers 17-18 ans. Et ça s'est moyen passé, en soi, je ne regarde pas en mauvais souvenir non plus, mais je ne devais pas sûrement être le meilleur coup. Qui a été un super bon coup une première fois, je ne sais pas non plus. Mais non, c'était bien. Et en fait, c'est vrai qu'à cette époque-là, je ne me posais pas du tout la question. Je voulais absolument être avec une fille, comme tous les ados ou post-ados. En fait, je pense que j'ai toujours dû avoir une petite attraction pour les mecs, mais je ne devais pas l'assumer. J'ai toujours été avec des femmes. C'est ça qui est fou. Je sortais avec des femmes, je couchais avec des femmes. Quand j'étais avec des femmes, je ne pensais même pas finalement... Je ne regardais même pas les hommes dans la rue. C'est ça qui est assez spécial. J'ai l'impression que... Mon cerveau, il était complètement... Je ne m'autorisais pas.
- Speaker #0
Ton coming out, tu l'as fait après avoir lancé Goliath et après avoir parlé de ce désir de business dans la sextech.
- Speaker #1
Oui, je l'ai fait après.
- Speaker #0
Tu as préparé le terrain un petit peu.
- Speaker #1
Écoute, en plus, j'étais tellement maladroit. Je l'ai fait avec mon frère en tout premier. Et en fait, il était venu chez moi. Je revois tout à fait la scène sur le balcon. On était en Espagne en plus, donc sur le balcon, trop bien, on prend l'apéro. Je n'arrivais pas à sortir les mains. J'ai mis au moins une demi-heure à... pouvoir dire écoute, il faut que je te dise quelque chose. Il me dit bah ok. Et je lui dis bah j'y arrivais pas, mais j'y arrivais pas. Tu vois, un truc de fou. Franchement, je lui dis bah je sais pas, tu te rends pas compte ?
- Speaker #0
Et lui, il ne sait pas de quoi tu veux parler. Il me dit,
- Speaker #1
bah non, dis-moi. Ouais, c'est ça. Je lui dis, bah, c'est possible que je préfère les garçons aux filles. Il dit, mais c'est tout, putain, j'ai cru que t'avais le cancer ou le sida. Je dis, putain. Et bon, lui, pour le coup, il s'en fichait, tu vois, ça l'a pas du tout choqué. Mais moi, j'ai été tellement mal à l'aise, mais tellement mal à l'aise. Ce moment est gravé dans ma mémoire.
- Speaker #0
Et qu'est-ce que t'as ressenti une fois que les mots sont sortis et que finalement,
- Speaker #1
la réaction de ton frère était très positive ? Comme... Mais après, c'était que mon frère. Il manquait quand même aussi mes amis et mes parents. Déjà, tu as un poids. C'est vraiment le cas de le dire. Tu sais quand tu as cette boule au ventre, ce nœud qui finalement se dissipe et tu te sens léger et libre.
- Speaker #0
J'imagine une fatigue qui s'abat sur toi aussi parce que l'énergie que ça a dû te demander pour y aller.
- Speaker #1
C'était orgasmique après. Pour rester dans le sujet. Franchement, j'étais hyper rassuré. Mais il me restait quand même encore mes proches et mes parents. Mes amis proches, pour le coup, ils l'ont hyper bien pris aussi. Et mes parents, par contre, j'ai pas voulu les prendre au dépourvu comme mon frère en face à face. Je me suis dit, mais en fait, ils vont sûrement avoir besoin aussi de digérer la chose. Si je me mets moi face à eux, comment ils vont pouvoir réagir, les pauvres ? C'est un peu aussi les prendre en otage. Au début, je me suis dit, c'est lâche. Si tu le fais pas en face, c'est un peu lâche. Mais bon, après, je me suis dit, non, c'est pas comme quitter quelqu'un ou quoi. Là, vraiment, je vais leur annoncer une nouvelle et je pense que cette nouvelle, ils ont... peut-être besoin de la digérer parce que je sais pas ils s'y attendent peut-être pas ou peut-être qu'ils avaient une autre image de moi ou ils s'attendaient à autre chose, ils se sont fait des films dans leur tête et donc je me suis dit non écoute je vais le faire je vais leur envoyer un message mais en mode parce que moi je suis un peu des connes tu vois je suis pas quelqu'un de hyper sérieux ni pute et du coup j'ai écrit un message en disant bon les parents il faut que je vous annonce quelque chose j'espère que vous êtes assis y'a pas de panique tout va bien et je suis super épanoui mais en tout cas voilà je préfère les garçons bisous tu vois Petite lettre à la poste. Et voilà. Et du coup, j'envoie le message. Et au final, j'attends un petit peu.
- Speaker #0
Est-ce que t'es resté les yeux rivés sur l'écran pour voir les trois petits points apparaître ?
- Speaker #1
Ouais, en fait, j'étais avec une de mes potes. On prenait un verre dans un bar. Et parce que aussi, tu vois, du coup, ça me revient maintenant qu'on en parle. J'avais quand même un objectif dans ma tête. Donc, c'est-à-dire que j'ai fait mon coming out, je devais avoir 30 ans. Pourquoi ? Parce que mon objectif, c'était de faire mon coming out avant 30 ans. je l'ai dû le faire l'été je suis né en septembre il ne devait me rester que quelques mois donc j'ai retardé au maximum et après je me suis dit vas-y il faut que je prenne mon courage à deux mains sinon je ne vais jamais le faire et du coup ça s'est goupillé comme ça donc dans un bar en fait avec une petite bière histoire de se détendre j'ai envoyé le message j'ai attendu mais finalement très peu longtemps ils m'ont renvoyé un message effectivement je ne s'y attendais pas du tout mais en tout cas il n'y a pas de soucis le principal c'est que tu es heureux on t'aime comme tu es et par contre ils m'ont dit après ce qui leur faisait peur c'est que la vie soit plus compliquée pour moi Je pense que c'est, en tant que parent, c'est sûr, quand tu dis que tu es un enfant gay, malgré tout, ça peut faire peur. Parce que la société n'est pas forcément toujours très sympathique. Mais après, moi, j'étais déjà libre. J'avais 30 ans, j'avais ma boîte. En fait, je ne devais rien à personne.
- Speaker #0
Quel courage !
- Speaker #1
Je ne sais pas si c'est du courage, mais en tout cas, j'ai de la chance d'avoir une famille qui est top.
- Speaker #0
Je pense que c'est du courage quand même, entre le moment où tu as eu envie d'y aller. Tu nous en fais la preuve que ça reste difficile. On a peur.
- Speaker #1
C'est difficile parce qu'en plus, plus tu prends le temps, plus la pression elle augmente finalement. Plus tu le caches et plus ta vie tourne autour de ça. Donc finalement, ton cerveau met tout en œuvre pour faire en sorte que ce sujet reste discret et que personne ne puisse s'en rendre compte.
- Speaker #0
Oui, c'est ça, parce que tu avais une capacité de dissimulation quand même très importante. Si tes parents t'ont répondu qu'ils ne s'y attendaient pas, c'est que tu ne laissais rien transparaître.
- Speaker #1
Je ne laissais pas grand-chose transparaître. Et en plus, j'avais été en couple avant avec des femmes.
- Speaker #0
Des relations longues ?
- Speaker #1
Longues, non. Un an après plus. court mais voilà plus long c'était un peu plus d'un an bon et c'est pour ça les gens qui ne sont pas assumés et finalement sont en couple ou quoi en fait c'est terrible pour leur partenaire et en même temps je dis c'est terrible pour eux en fait la vie dans leur cerveau ça doit être tellement être dur à vivre ça c'est
- Speaker #0
rien de pire tu l'as un petit peu abordé dans le flow Goliath qu'est ce qui t'a donné l'idée parce que certes il y a ton propre cheminement il y a ta propre histoire personnelle intime mais en faire un business ?
- Speaker #1
C'est une bonne question, parce que mon parcours n'a strictement rien à voir. J'ai fait un DUT, gestion d'entreprise d'administration, après une licence d'administration publique. Après, j'ai fait un master de développement des polos économiques, donc c'était encore très public. Et j'ai fait un stage, du coup, dans une communauté d'agglomération dans la région parisienne. Franchement, je n'ai pas du tout aimé.
- Speaker #0
Tu m'as aussi fait chier !
- Speaker #1
Non, mais c'était à quoi ? J'ai failli arrêter mon stage avant. Ils m'ont dit, non, non, non, tu ne peux pas faire ça. Je me suis rendu compte que ce n'était vraiment pas pour moi du tout. Quand je prends des décisions, je vais à fond dans le truc, j'ai besoin de le voir aboutir, en tout cas...
- Speaker #0
Donc tu voulais décider.
- Speaker #1
Je voulais décider, voilà. Et finalement, c'est à la fin de mon master, où je suis parti aux Etats-Unis trois mois. Et eux, ils sont très pro-business, là. Ça n'a rien à voir, il n'y a pas de tabou, l'argent, ce n'est pas du tout tabou. Et c'est vrai que je me suis beaucoup questionné. Et du coup, ça en... en rentrant de ce voyage-là aux Etats-Unis, que je suis parti à Lyon, et en fait j'ai voulu me lancer dans la restauration. Qu'est-ce qui me plairait vraiment ? Donc vraiment strictement rien à voir avec mes études. J'avais envie d'avoir mon propre restaurant. Mais pas être cuisinier, vraiment être gestionnaire d'un restaurant. Le contact humain, etc. Donc je me suis lancé là-dedans. J'ai commencé à Hippopotamus. C'était hardcore. C'était vraiment vraiment dur. Mais ça te remet aussi un petit peu les pieds sur terre. C'est très enrichissant comme expérience. J'ai commencé serveur, après chef de rang, après j'étais responsable d'un restaurant, et un autre aussi. sur le nom, c'était éreintant. Vraiment, je respecte les gens qui travaillent dans les restaurations. Je ne voyais plus mes amis. Quand eux, ils étaient en vacances, moi, je travaillais forcément dans les restaurations. Les week-ends, pareil, c'est compliqué. Donc là, j'ai eu une période un peu difficile après ça, où j'ai fait dix mois de chômage. Je ne savais vraiment pas ce que je voulais faire.
- Speaker #0
Mais attends, parce que dans ce que tu nous as raconté, on entend qu'il y a une volonté de décider, donc plutôt d'être autonome, d'avoir une boîte ou monter une boîte. Il y a la satisfaction, l'expérience client, le fait de fournir un service qui contribue à certains. un contentement, ça c'est important.
- Speaker #1
Ah là, on fait plus que du contentement maintenant en plus.
- Speaker #0
Justement, d'où ma question, comment est-ce qu'on part des métiers de bouche au métier de cul ?
- Speaker #1
Ah, c'est joli ça ! Tu sais qu'on fait des produits qui sont comestibles aussi, donc c'est pas totalement le domaine de la restauration. Exactement. Non mais écoute, je pense que la restauration, le contact avec les clients, ça me convenait totalement et j'adorais ça, mais la limite c'était que je n'avais plus du tout de liberté en fait. c'était compliqué et en fait du coup tout ça pour dire que Goliath quand je me suis lancé sur Amazon ça vient de mon frère qui m'a transmis un mail d'une vidéo qu'il avait vue d'un ancien ami à lui qui s'était lancé je crois sur Amazon il m'a dit tu devrais regarder ça peut être intéressant de te lancer là dessus et c'est comme ça que je me suis intéressé à Amazon en fait et c'était d'ailleurs la meilleure période de ma vie parce qu'en fait j'importais du coup des sextoys je mettais mes marques dessus etc et donc je revendais tout ça sur Amazon j'avais monté un bon petit business ça et le pire c'est que je bossais quoi je bossais une heure, allez deux heures maximum vraiment par jour, quand je me suis lancé j'étais pas sûr non plus à 100% que Amazon ça allait fonctionner et que c'était le truc que je voulais faire, donc en fait je savais même pas qu'est-ce que je voulais vendre comme produit justement parce que ça c'est la forme,
- Speaker #0
mais le fond comment t'en as rêvé de dire le fond j'ai cherché,
- Speaker #1
franchement j'ai cherché je me suis dit mais qu'est-ce que je peux vendre comme produit et je me suis dit bon, il faut que je trouve quelque chose qui malgré tout suscitera d'intérêt pour moi qui peut être fun, tu vois j'ai pas envie de faire un truc que je vais me faire chier non plus ... Moi, je fais partie de ces gens qui disent « Tu peux travailler sérieusement sans te prendre au sérieux. » Quand j'en ai parlé autour de moi, tout le monde disait « Oulala ! » Et en fait, tu vois, à cette époque, c'était pas comme aujourd'hui les sextoys. T'avais vraiment que des trucs vulgaires. T'avais les gros gones michés en forme de tub. Un peu dégueulasse, quoi. Et moi, quand je me suis lancé, du coup, malgré tout, j'ai créé des boîtes qui étaient hyper neutres, un peu classe. J'ai choisi les produits exprès, qui ne soient pas du tout vulgaires. Et en fait, les produits un peu design commençaient à sortir. Les produits avec des batteries, etc. À l'époque, ça existait pas. pas vraiment, tu vois. Et quand j'en ai parlé à mes proches, bon, mes parents, en fait, ils se sont dit, c'est assez curieux en même temps, bah c'est vrai que c'est un business qui va toujours exister finalement. Donc si t'arrives à amener la chose différemment, et comme moi, j'ai tout de suite dit, je veux pas faire quelque chose de vulgaire non plus, tu vois, ça me correspondait pas. Bah c'est plutôt bien passé. Bon, je pense que peu de personnes y croyaient quand même.
- Speaker #0
C'est vrai ?
- Speaker #1
Ouais. À part ma famille proche qui m'a soutenu, ça c'est cool. Mais sinon, je pense qu'effectivement, peu de personnes y croyaient. Mais mon principal, c'est que moi j'y croyais. Moi j'étais à fond, après en fait si tu veux j'avais pas de porte de sortie parce que en fait j'étais locataire à Lyon et pour lancer ma boîte j'ai mis toutes mes économies, j'avais un petit peu d'économie de ce que j'avais bossé dans la restauration. Donc ce que j'ai fait c'est que j'ai mis ces quelques milliers d'euros là en lançant un premier produit justement sur Amazon, je me rappelle encore, je le vends. plus produit, ça rabite, tu vois, Blanc, il était joli. Le premier commentaire que je reçois, deux étoiles. Le cocker, je me suis dit, merde, mais comment c'est possible ? Et pourquoi ? Parce que c'était trop gros, selon la personne. Et là, je me suis dit, j'ai eu un coup de stress, je me suis dit, mais est-ce que je vais continuer ? Est-ce que ça va vraiment marcher ? Parce que sur Amazon, les ventes sont basées sur les avis. Et du coup, comme je te le disais, j'avais pas trop de sous, donc je suis allé vivre chez mes parents qui habitaient en Espagne. Donc du coup, je payais plus de loyer. toutes mes économies, même l'aide que j'avais du chômage, je le mettais dans le développement de ma boîte. Pour le coup, moi, je n'avais pas de porte de sortie. Soit ça réussissait, soit ça réussissait. Je pense que c'est ça aussi qui fait que des fois, tu n'as pas le choix que d'y arriver. Je voyais qu'il y avait quand même quelques ventes, pas du tout de corps en vivant ou quoi. Pendant deux ans, j'avais le chômage qui m'aidait. Et du coup, après, je me suis dit, on va quand même y aller à fond. Donc là, j'ai mes parents et mon frère qui m'ont aidé et qui m'ont donné un petit peu de sous pour acheter d'autres produits et pouvoir développer une gamme. Et ça, ça ne tombe pas du ciel. Si tu ne l'as pas, il faut que tu fasses des crédits, etc. Ou l'aide de tes proches au départ. C'était une période qui était un peu... C'était un épeu d'orado, tu vois, quand je me suis lancé à l'époque. Maintenant, Amazon, c'est devenu beaucoup plus compliqué, surtout sur notre catégorie. C'est pour ça que j'ai créé la gamme de cosmétiques intimes. En fait, on a fait un pivot, ce qui a été très compliqué, parce que du coup, on est passé d'un modèle 100% Amazon à un modèle basé sur le développement d'une gamme de cosmétiques en faisant de la vente B2B. Et ça prend du temps. Ça prend du temps et c'est beaucoup plus d'investissement. C'est de la cosmétique, donc c'est pas du tout la même chose, la même approche que finalement du trading. C'est une autre stratégie de développement. Je vois plus sur le long terme aussi. C'est plus compliqué. Maintenant, je peux dire que je ne travaille pas une ou deux heures par jour.
- Speaker #0
Ça a changé.
- Speaker #1
Ça a changé, ouais. Hélas. Mais bon, je prends du plaisir quand même. Heureusement, sinon je ne serais pas là. Au début, quand je me suis lancé, c'est comme quand tu débutes, tu fais avec les moyens du bord et finalement, au fur et à mesure, tu améliores. Et moi, dans ma tête, j'ai quand même toujours voulu... faire un truc hyper qualitatif. Dès le départ, je voulais faire quelque chose qui soit bio, donc je serais fier et made in France. C'est fou, franchement, quand tu penses à notre petit niveau, ce qu'on a fait, c'est dingue. On arrive non seulement à donner du plaisir aux gens, ce qui est quand même plutôt cool, c'est pour ça aussi que je ne regrette pas de m'être lancé dans ce domaine-là. Tu as deux côtés. La sexualité, c'est le côté plaisir, mais c'est aussi le côté... Côté bien-être, je pense, mental, malgré tout. Tu vois, t'aides les gens à se découvrir, à découvrir leur corps. C'est pas juste le plaisir, tac, l'orgasme sur l'instant. Ça va bien au-delà, en fait. Et c'est ça qui est hyper intéressant.
- Speaker #0
Goliath, aujourd'hui, on n'est plus du tout sur un petit shop Amazon que tu crées et que tu veux développer. Donc, tu y es arrivé. Ça a grandi. Est-ce que c'est difficile de se lancer et de concrétiser ce projet et de faire grossir une boîte dans ce business qu'est la sextech ?
- Speaker #1
C'est assez difficile parce que... parce qu'on a beaucoup de barrières. Parce que moi, je me rappelle rien que quand je faisais mon business Amazon, j'étais du coup en autofinancement. Et en fait, je générais du cash, je générais des revenus, j'étais rentable. Et j'avais juste demandé à ouvrir un compte pour passer de l'entreprise individuelle à l'époque en société. Il fallait que je fasse les statuts avec un objet dans les statuts. Moi, naïf que je suis, je voulais mettre la vérité. Vente, sextoys, etc. Ça ne me paraissait pas du tout... Et en fait, mon... Le conseiller bancaire m'a dit « oui, pas de souci, pas de souci » . C'est remonté du coup à la direction. Ah ben non, si, souci, c'est pas possible, on peut pas vous ouvrir un compte bancaire. Je demandais pas de crédit, je demandais pas de crédit, qu'on soit bien d'accord. Je voulais juste déposer les sous sur un compte. Parce qu'en fait, dans la charte des banques, tout ce qui a trait à la sexualité, c'est considéré un peu comme si tu vendais des armes. J'ai un conseiller bancaire qui me l'a dit, d'une grande banque, c'est comme si vous vendiez des armes. Malheureusement, sur ce secteur-là, c'est niet. Ça évolue, heureusement, de plus en plus.
- Speaker #0
Et ça, c'était il y a combien de temps, du coup ?
- Speaker #1
Ça, c'était il y a peut-être 7-8 ans.
- Speaker #0
Oui, il y a 7-8 ans. C'est dingue !
- Speaker #1
Mais non, mais même actuellement, t'as plein de banques encore qui refusent. Non, non, c'est fou. Là, on a fait un salon la dernière fois sur Paris et je cherchais un moyen de... En plus du TPE pour recevoir les paiements, je voulais pouvoir être payé avec mon téléphone. Et en fait, ils me disaient, oui, pas de souci que ça, donc j'ai créé le compte avec mon téléphone, hyper rapide, etc. Et en fait, non, parce que c'est ex-tech.
- Speaker #0
Donc les difficultés, les embûches sont là.
- Speaker #1
Alors ça, c'est que le niveau bancaire. Mais alors après, du coup, tu as le niveau aussi, tout ce qui est réseaux sociaux. Parce qu'en fait, sur les réseaux sociaux, c'est quand même un sketch. Tous les comptes de la sextech, on est tous en train de rivaliser, on remanie tous les mots sextoy, on va l'écrire S-E-K-S-T-O-Y. Même notre slogan, nous, c'était Better Sex, Better Life. Dès que je le mettais sur un de mes postes, mon poste, en fait, il était flag. Et du coup, mon compte, Rebelote, il était shadowban.
- Speaker #0
Le shadowban, c'est quand le compte est plus visible.
- Speaker #1
Exactement. Donc en fait, c'est des barrières qui sont énormes, surtout de nos jours. Non, c'est compliqué. Donc c'est un secteur, oui, qui existera toujours, qui a de l'avenir, qui a la mode. Je pense que c'est quand même un secteur qui est hyper compliqué.
- Speaker #0
Finalement, on se rend compte que les barrières existent toujours aujourd'hui, qu'on ne peut pas utiliser les mots. Les bons mots, les mots justes sur les réseaux sociaux. Et c'est justement deux mots dont je voulais te parler. Est-ce que parler de cul, c'est devenu quelque chose de banal pour toi et ceux qui t'entourent ? Ou est-ce que ça reste quelque chose où on avance un peu prudemment en fonction du public qu'on a en face ? Ou est-ce que c'est devenu au contraire quelque chose de lambda ?
- Speaker #1
D'un point de vue personnel, je pense que le fait de travailler dans la sextech et d'avoir développé Goliath, Ça, c'est clair et net que ça m'a appris beaucoup de choses. Et du coup, je suis beaucoup plus à l'aise aussi pour en parler. Forcément, quand tu connais un sujet, c'est plus simple de t'exprimer dessus. Et c'est préférable. Donc après, d'un point de vue perso, ça reste quand même... Ça dépend de l'interlocuteur que tu vas avoir en face. Je n'ai jamais parlé de cul avec mes parents, par exemple, et je ne compte pas le faire, tu vois, même si ce n'est pas tabou. Ça dépend vraiment quand même des interlocuteurs, même si je pense que, tu vois, souvent les jeunes, ils ne sont pas du tout... mal à l'aise pour aborder le sujet. Par contre ce qu'on a noté, les mecs sont beaucoup plus mal à l'aise que les femmes. Par exemple, tu as un couple qui vient te voir sur le stand ou autre, tu as toujours la femme qui quand même est à l'aise et devant et le mec est toujours un pas derrière, à qui est-ce tu vois ? Je le comprends aussi, parce que nous, les mecs, on parle beaucoup, avec des grandes gueules, entre guillemets, mais finalement, on ne parle jamais vraiment d'intimité entre nous. Je pense que les groupes de potes, ils ne parlent pas forcément de leur vie intime, donc c'est des sujets qui sont un peu tabous, en tout cas qu'ils ne connaissent pas, ils ne sont pas habitués, donc forcément moins à l'aise aussi.
- Speaker #0
Est-ce que depuis tes débuts avec Goliath, parler de sexualité à tes partenaires, c'est quelque chose qui est devenu plus facile ? Est-ce que tu touches davantage à ton... propres désirs, tes propres envies ? Est-ce que c'est quelque chose que tu arrives à verbaliser plus facilement peut-être ?
- Speaker #1
Je ne sais pas si c'est par rapport à Goliath ou pas parce que c'est surtout par rapport à l'expérience et aussi j'ai grandi je deviens un homme mais après moi ça fait quand même 5 ans que je suis en couple avec la même personne donc oui forcément je suis à l'aise mais moi je suis une personne qui a un besoin malgré tout de communiquer et de... je pense que la communication, c'est quand même la clé. Et c'est vrai que j'ai besoin. De toute façon, j'ai ce besoin-là de communiquer. Donc en soi, une fois que je suis à l'aise avec la personne, en général, je parle assez facilement comme tu t'en rends compte. Donc non, c'est pas trop une problématique pour moi. Après, forcément, c'est clair que mon travail m'aide là-dessus. Tu parles de plaisir prostatique ou d'éjaculation, d'orgasme féminin ou de femme fontaine, etc. Plaisir clitoridien, le clitorisme. Alors le clitorisme, c'est que la partie externe. En fait, c'est vrai que je suis habitué maintenant. C'est mon milieu, donc forcément, j'en parle quand même de façon plus à l'aise. C'est sûr.
- Speaker #0
Est-ce que tu t'es rendu compte que tu avais eu ou que tu as peut-être encore des biais par rapport à la sexualité en te documentant, en faisant tes recherches, en étant dans ce milieu-là, de rencontrer des gens ? Est-ce qu'il y a eu des choses comme ça qui ont vraiment changé ?
- Speaker #1
Je me rends compte d'une chose, et c'est que je suis un... Quelqu'un, malgré tout, qui se veut ouvert d'esprit, je suis encore un peu fermé d'esprit sur certaines choses. Par exemple, quand je voyais des gens à la télé qui étaient gays, mais hyper efféminés, moi, ça m'agacait. Parce qu'en fait, je ne m'y retrouvais pas du tout. Et du coup, ça me coûtait. Je me disais, mais du coup, les gens, quand je dis que moi, je suis gay, ils s'imaginent quelqu'un que je vais être hyper extraverti comme ça. Et OK, c'est OK. En plus, chacun est comme il est. Je n'ai pas de souci par rapport à ça maintenant. Mais au début, j'avoue que ça me pesait. Par rapport au jugement que les gens vont se faire de moi après. Ils vont se dire, mais putain, en fait, il est gay, donc il est comme ça. Du coup je trouvais qu'à la télé c'était que ça qui était représenté C'était un petit peu compliqué malgré tout Pour des personnes plus classiques en tout cas Qui aiment la discrétion C'est un peu enfermant En fait quand tu veux je pense Rendre quelque chose de classique Et d'admis entre guillemets Il faut peut-être aussi passer par là Il faut peut-être passer par les extrêmes Pour en fait faire une normalité qui soit admise Au début je voulais pas dire que j'étais gay ou quoi En tout cas je me dis c'est personnel la sexualité Donc pourquoi en parler Mais en fait c'est encore tellement Intéressant compliqué pour beaucoup de pouvoir l'assumer que c'est bien de montrer que t'as des gens qui peuvent être gays et heureux et avoir une vie tout à fait normale et épanouie quoi. Donc c'est plus aussi pour dire ça parce que c'est vrai que t'as pas mal de jeunes malgré tout qui, bah le coming out c'est pas évident, je sais que les films que je me suis fait dans ma tête après une fois que tu l'as fait, objectivement je me dis tu peux tout affronter. Franchement pour moi c'était la chose la plus dure de toute ma vie et une fois que je l'ai fait je me suis dit mais plus rien ne peut m'arrêter vraiment plus rien ne peut m'arrêter Et du coup, je me dis si ça peut aider aussi d'autres personnes à se rendre compte que ça vaut le coup.
- Speaker #0
Parce que t'as mis combien de temps à en parler entre le moment où tu réalises ou tu te dis...
- Speaker #1
Plusieurs années, plusieurs années. Ce qui peut paraître peu parce que t'as des gens qui se cachent toute leur vie et qui font des enfants et qui sont en couple encore et qui se cachent. Donc je me plains pas, j'ai eu de la chance. Parce que quand même, c'est terrible de pas pouvoir vivre la vie à laquelle tu aspires. Alors que t'es là... et sur Terre qui est sur un temps limité tu vas te voler la face tout à l'heure c'est horrible franchement donc c'est pas évident pour beaucoup malheureusement
- Speaker #0
Avec tout ce que tu nous as raconté ton expertise dans la sex-tech ta propre histoire personnelle et intime qu'est-ce que tu dirais au jeune Morgan Berlanga ado qui découvre un petit peu tout ça et qui a mille lieux de savoir qu'il se lancera dans le business de la sex-tech une quinzaine d'années plus tard mais
- Speaker #1
qui néanmoins a sa propre sexualité Ecoute moi je lui dirais que Fais-toi confiance, mais je lui dirais peut-être, ne tarde pas à te faire confiance. Tu vois, je pense que j'ai un peu trop tardé malgré tout à y aller. Je me dirais, vas-y, fonce dès que tu en as l'occasion et ne t'ergiverse pas. N'écoute pas forcément les autres. Crois en toi. Je lui dirais, crois en toi, ça va le faire. Ça va bien se passer. Crois en toi, ça va bien se passer. Voilà. D'ailleurs, c'est ce que je dirais à tout le monde. Dites-vous, ça va bien se passer. Parce qu'en fait, la vie, elle avance pour tout le monde. Et au final, tu fais tes choix, tu vis pour toi et ça va bien se passer. Et c'est vrai que si j'avais su... On a beaucoup parlé de mon coming out. Si j'avais su que ça se passerait comme ça, si bien, encore une fois, j'ai de la chance, mais je l'aurais fait plus tôt. Finalement, je n'aurais pas perdu ces quelques années de stress à me cacher, entre guillemets. Moi, je me dirais ça. Ça va bien se passer. Je pense vraiment croire en soi et y aller. Il ne faut pas avoir trop peur, parce que finalement, ce n'est pas si terrible tout ça. Et surtout sur la sexualité, on ne parle que de sexualité. Puis si les gens ne sont pas contents, ça ne vaut pas le coup de les côtoyer, tout simplement.
- Speaker #0
Pour finir notre échange, arrive la question signature. C'est quoi ton anecdote cul ? C'est quoi ton anecdote cocasse ?
- Speaker #1
C'est un peu en lien du coup aussi à ce côté assumer à la fois de travailler dans ce milieu et assumer sa sexualité, vouloir trop en dire, pas trop en dire. Et du coup, j'ai eu une proposition d'une interview il y a peut-être deux ans, je crois, sur Paris avec un journal assez connu pour le coup, national. Donc je suis parti à Paris faire l'interview. Ça s'est super bien passé avec la journaliste qui était super sympa. Par contre, elle avait omis de me prévenir d'un petit détail, c'est qu'il y avait une session photo après avec leur photographe attitré. Bon jusque là moi j'aime pas les photos mais why not, tu vois j'y vais carrément, c'est cool. Un beau portrait de toi dans un journal, ça se refuse pas. Donc j'y vais, c'était dans un autre endroit, sur Paris. Et donc j'arrive au demeurant, la personne super sympa aussi, elle me met à l'aise. Elle me demande moi, alors du coup, tu quittes le petit chien. C'est-à-dire ? Bah oui, du coup, il faut quand même que ça soit un petit peu osé. Il faut que ça soit un peu chaud, quoi. Que ça soit un peu chaud, donc on a d'autres portraits. Effectivement, elle m'a montré les portraits des personnes aussi qui allaient faire partie de cette édition un peu spéciale. Donc t'avais des gens... qui était un peu dans le chibari, je sais pas si tu connais les cordes, interview d'une personne qui faisait un peu plus de trucs BDSM, ou une autre personne qui était un peu en mode libertine, ou d'autres... Ouais, un peu plus osé, quoi, si tu veux. Et toi, collectif Morgan, que je suis. Bah en fait, non, j'ai pas pu, tu vois. C'était même pas le côté retirer le t-shirt, après il fallait tester avec un fruit dans la bouche, tu vois. Faire un côté un peu... un peu sexe et là et en fait là je me suis dit bah est ce que je suis prêt à tout ou pas et en fait non je ne suis pas prêt à tout et donc bah j'ai dit non en fait donc on a fait toute l'interview pour rien elle a pas shooté et parce qu'il ne voulait pas prendre la photo avec t-shirt c'était hors de question non il fallait que ce soit un truc un peu osé tu vois et moi j'ai alors si c'est avec t-shirt c'est à dire que j'ai un truc dans la bouche mais que je vais pas mettre une banane dans la bouche Pour faire de la... Non, tu vois. Donc, c'était non. Donc, j'ai perdu une opportunité de communiquer sur la marque. Voilà pour la petite anecdote. Je ne sais pas si elle est cocasse, mais en tout cas...
- Speaker #0
En tout cas, ça donne cette lecture que ce n'est pas parce qu'on parle de cul qu'on doit se conformer à une certaine image et qu'en l'occurrence, les deux ne sont pas forcément liés.
- Speaker #1
Amen.
- Speaker #0
Je suis d'accord. Merci beaucoup.
- Speaker #1
Merci à toi, Louise.
- Speaker #0
Merci de nous avoir accordé ce temps et de nous avoir fait découvrir l'homme qui se trouve derrière Goliath et sa mission Better Sex, Better Life.
- Speaker #1
J'aurais pas pu mieux résumer tout ça. Merci beaucoup à toi, c'était un plaisir.
- Speaker #0
C'est la fin de cet épisode, j'espère qu'il vous a plu. Merci de votre écoute et merci encore à Morgane pour sa confiance. Vous en voulez encore ? Alors abonnez-vous à ce podcast sur votre plateforme d'écoute pour rester à l'affût de toutes les nouvelles sorties d'épisodes et recevoir les notifications. et la mise en ligne d'un nouveau témoignage. Likez, avec 5 étoiles évidemment, et diffusez ce podcast autour de vous pour faire grandir la communauté LSLC. C'est possible aussi via Insta, sur la page at Lumières sous la couette. Et si vous aussi, vous avez une histoire à partager, vous pouvez nous contacter via DM ou à l'adresse mail hello-lumières-sous-la-couette.com On se retrouve un mardi sur deux pour la sortie d'un nouvel épisode. D'ici là, prenez soin de vous. Kiffer, merci, bisous.