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Lumières sur le Quai

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02min |02/08/2024|

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Est-il vraiment fiable de sauvegarder numériquement notre patrimoine ? Et si un virus informatique corrompait nos données ? Les scans 3D de cinq crânes ont été altérés par un algorithme imaginé par les artistes. En résulte cinq sculptures, sur lesquelles se tracent des formes entre numérique et organique, générées avec une grande part d’aléatoire, et s’étendant autour des structures osseuses. Une mise en lumière de notre dépendance au numérique pour préserver les données de notre Histoire. 

Le collectif Kaïros, composé d’Amélie Samson et d’Eva Vedel, développe une démarche critique face aux technologies numériques. S’amusant des possibilités créatives des ordinateurs, elles embrassent l’idée qu’une collaboration peut donner lieu à des résultats imprévus et explorent de nouveaux protocoles de création. Artistes-chercheuses, elles font partie du programme Object, craft and computation à l’ECOLAB d’Orléans.

- - - 

Transcription de la pastille sonore :  

Observez ces crânes d'hominidés devant vous : ils vont d’abord vous sembler familiers. Mais aussi curieusement étranges si vous les regardez attentivement : de petits détails modifient leur forme habituelle. "Mutations" est une série de sculptures créées à partir de scans 3D d’ossements conservés dans des musées. Elle questionne la dématérialisation de nos données en établissant un parallèle entre la transformation numérique et l'évolution biologique. Les artistes-chercheuses Eva Vedel et Amélie Samson, du collectif Kaïros, sont parties du constat que le scan 3D était de plus en plus utilisé dans les musées du monde entier, pour archiver les collections, partager des modèles numériques avec un large public, ou encore pour faciliter le travail des chercheuses et chercheurs. Mais que se passerait-il si un programme malveillant s’emparait de ces données et les modifiait ? 

Pour matérialiser les limites de cette technologie, elles ont volontairement créé un algorithme analogue à un «virus informatique», qui est venu corrompre, modifier, détériorer le code des modèles numériques des ossements originaux. Le résultat de ces mutations virtuelles a ensuite été imprimé en 3D en sable noir, une matière donnant à ces objets un aspect minéral et artificiel à la fois, qui intrigue quant à leur provenance. Tel un réseau racinaire numérique, des formes générées aux allures organiques s’étendent  de façon aléatoire autour des crânes. Ces 5 crânes sont des crânes d’hominidés, symbole de l'intelligence humaine, comme un pied-de-nez à l’intelligence artificielle.

Oscillant dans leur démarche artistique entre fascination pour la technologie et appréhension critique de ses implications, les artistes jouent sur ce parallèle entre numérique et vivant. Elles exploitent le virus informatique comme une potentialité pour créer une nouvelle génération d’objets muséaux, à l’image des virus biologiques qui infiltrent l’ADN des êtres vivants et provoquent des mutations hasardeuses. Telle une Vanité numérique, "Mutations" nous amène à questionner la durabilité et la fiabilité de l’archivage virtuel de notre patrimoine. Elle apporteun regard critique sur le stockage numérique, mais aussi sur la dépendance de la recherche scientifique à cet archivage, trop souvent considéré comme fiable et immuable.


https://lumieressurlequai.fr/  

Crédit visuel : Collectif Kaïros


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Description

Est-il vraiment fiable de sauvegarder numériquement notre patrimoine ? Et si un virus informatique corrompait nos données ? Les scans 3D de cinq crânes ont été altérés par un algorithme imaginé par les artistes. En résulte cinq sculptures, sur lesquelles se tracent des formes entre numérique et organique, générées avec une grande part d’aléatoire, et s’étendant autour des structures osseuses. Une mise en lumière de notre dépendance au numérique pour préserver les données de notre Histoire. 

Le collectif Kaïros, composé d’Amélie Samson et d’Eva Vedel, développe une démarche critique face aux technologies numériques. S’amusant des possibilités créatives des ordinateurs, elles embrassent l’idée qu’une collaboration peut donner lieu à des résultats imprévus et explorent de nouveaux protocoles de création. Artistes-chercheuses, elles font partie du programme Object, craft and computation à l’ECOLAB d’Orléans.

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Transcription de la pastille sonore :  

Observez ces crânes d'hominidés devant vous : ils vont d’abord vous sembler familiers. Mais aussi curieusement étranges si vous les regardez attentivement : de petits détails modifient leur forme habituelle. "Mutations" est une série de sculptures créées à partir de scans 3D d’ossements conservés dans des musées. Elle questionne la dématérialisation de nos données en établissant un parallèle entre la transformation numérique et l'évolution biologique. Les artistes-chercheuses Eva Vedel et Amélie Samson, du collectif Kaïros, sont parties du constat que le scan 3D était de plus en plus utilisé dans les musées du monde entier, pour archiver les collections, partager des modèles numériques avec un large public, ou encore pour faciliter le travail des chercheuses et chercheurs. Mais que se passerait-il si un programme malveillant s’emparait de ces données et les modifiait ? 

Pour matérialiser les limites de cette technologie, elles ont volontairement créé un algorithme analogue à un «virus informatique», qui est venu corrompre, modifier, détériorer le code des modèles numériques des ossements originaux. Le résultat de ces mutations virtuelles a ensuite été imprimé en 3D en sable noir, une matière donnant à ces objets un aspect minéral et artificiel à la fois, qui intrigue quant à leur provenance. Tel un réseau racinaire numérique, des formes générées aux allures organiques s’étendent  de façon aléatoire autour des crânes. Ces 5 crânes sont des crânes d’hominidés, symbole de l'intelligence humaine, comme un pied-de-nez à l’intelligence artificielle.

Oscillant dans leur démarche artistique entre fascination pour la technologie et appréhension critique de ses implications, les artistes jouent sur ce parallèle entre numérique et vivant. Elles exploitent le virus informatique comme une potentialité pour créer une nouvelle génération d’objets muséaux, à l’image des virus biologiques qui infiltrent l’ADN des êtres vivants et provoquent des mutations hasardeuses. Telle une Vanité numérique, "Mutations" nous amène à questionner la durabilité et la fiabilité de l’archivage virtuel de notre patrimoine. Elle apporteun regard critique sur le stockage numérique, mais aussi sur la dépendance de la recherche scientifique à cet archivage, trop souvent considéré comme fiable et immuable.


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Le collectif Kaïros, composé d’Amélie Samson et d’Eva Vedel, développe une démarche critique face aux technologies numériques. S’amusant des possibilités créatives des ordinateurs, elles embrassent l’idée qu’une collaboration peut donner lieu à des résultats imprévus et explorent de nouveaux protocoles de création. Artistes-chercheuses, elles font partie du programme Object, craft and computation à l’ECOLAB d’Orléans.

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Transcription de la pastille sonore :  

Observez ces crânes d'hominidés devant vous : ils vont d’abord vous sembler familiers. Mais aussi curieusement étranges si vous les regardez attentivement : de petits détails modifient leur forme habituelle. "Mutations" est une série de sculptures créées à partir de scans 3D d’ossements conservés dans des musées. Elle questionne la dématérialisation de nos données en établissant un parallèle entre la transformation numérique et l'évolution biologique. Les artistes-chercheuses Eva Vedel et Amélie Samson, du collectif Kaïros, sont parties du constat que le scan 3D était de plus en plus utilisé dans les musées du monde entier, pour archiver les collections, partager des modèles numériques avec un large public, ou encore pour faciliter le travail des chercheuses et chercheurs. Mais que se passerait-il si un programme malveillant s’emparait de ces données et les modifiait ? 

Pour matérialiser les limites de cette technologie, elles ont volontairement créé un algorithme analogue à un «virus informatique», qui est venu corrompre, modifier, détériorer le code des modèles numériques des ossements originaux. Le résultat de ces mutations virtuelles a ensuite été imprimé en 3D en sable noir, une matière donnant à ces objets un aspect minéral et artificiel à la fois, qui intrigue quant à leur provenance. Tel un réseau racinaire numérique, des formes générées aux allures organiques s’étendent  de façon aléatoire autour des crânes. Ces 5 crânes sont des crânes d’hominidés, symbole de l'intelligence humaine, comme un pied-de-nez à l’intelligence artificielle.

Oscillant dans leur démarche artistique entre fascination pour la technologie et appréhension critique de ses implications, les artistes jouent sur ce parallèle entre numérique et vivant. Elles exploitent le virus informatique comme une potentialité pour créer une nouvelle génération d’objets muséaux, à l’image des virus biologiques qui infiltrent l’ADN des êtres vivants et provoquent des mutations hasardeuses. Telle une Vanité numérique, "Mutations" nous amène à questionner la durabilité et la fiabilité de l’archivage virtuel de notre patrimoine. Elle apporteun regard critique sur le stockage numérique, mais aussi sur la dépendance de la recherche scientifique à cet archivage, trop souvent considéré comme fiable et immuable.


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Le collectif Kaïros, composé d’Amélie Samson et d’Eva Vedel, développe une démarche critique face aux technologies numériques. S’amusant des possibilités créatives des ordinateurs, elles embrassent l’idée qu’une collaboration peut donner lieu à des résultats imprévus et explorent de nouveaux protocoles de création. Artistes-chercheuses, elles font partie du programme Object, craft and computation à l’ECOLAB d’Orléans.

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Observez ces crânes d'hominidés devant vous : ils vont d’abord vous sembler familiers. Mais aussi curieusement étranges si vous les regardez attentivement : de petits détails modifient leur forme habituelle. "Mutations" est une série de sculptures créées à partir de scans 3D d’ossements conservés dans des musées. Elle questionne la dématérialisation de nos données en établissant un parallèle entre la transformation numérique et l'évolution biologique. Les artistes-chercheuses Eva Vedel et Amélie Samson, du collectif Kaïros, sont parties du constat que le scan 3D était de plus en plus utilisé dans les musées du monde entier, pour archiver les collections, partager des modèles numériques avec un large public, ou encore pour faciliter le travail des chercheuses et chercheurs. Mais que se passerait-il si un programme malveillant s’emparait de ces données et les modifiait ? 

Pour matérialiser les limites de cette technologie, elles ont volontairement créé un algorithme analogue à un «virus informatique», qui est venu corrompre, modifier, détériorer le code des modèles numériques des ossements originaux. Le résultat de ces mutations virtuelles a ensuite été imprimé en 3D en sable noir, une matière donnant à ces objets un aspect minéral et artificiel à la fois, qui intrigue quant à leur provenance. Tel un réseau racinaire numérique, des formes générées aux allures organiques s’étendent  de façon aléatoire autour des crânes. Ces 5 crânes sont des crânes d’hominidés, symbole de l'intelligence humaine, comme un pied-de-nez à l’intelligence artificielle.

Oscillant dans leur démarche artistique entre fascination pour la technologie et appréhension critique de ses implications, les artistes jouent sur ce parallèle entre numérique et vivant. Elles exploitent le virus informatique comme une potentialité pour créer une nouvelle génération d’objets muséaux, à l’image des virus biologiques qui infiltrent l’ADN des êtres vivants et provoquent des mutations hasardeuses. Telle une Vanité numérique, "Mutations" nous amène à questionner la durabilité et la fiabilité de l’archivage virtuel de notre patrimoine. Elle apporteun regard critique sur le stockage numérique, mais aussi sur la dépendance de la recherche scientifique à cet archivage, trop souvent considéré comme fiable et immuable.


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