- Speaker #0
Bonjour, bienvenue sur le podcast de Ma Révolution Pro, le podcast qui vous aide à sauter le pas de la reconversion professionnelle en vous proposant les meilleurs outils du développement personnel, des témoignages inspirants et des conseils d'experts. Je suis Clarence Mirkovic, psychopraticienne, coach professionnel et consultante en bilan de compétences. Si vous êtes à la recherche de votre nouvelle voie professionnelle, je vous invite à télécharger gratuitement votre livret d'exercices pour vous poser les bonnes questions. Vous trouverez le lien dans la description de cet épisode. Je vous laisse à présent avec mon invité du jour et je vous souhaite une très belle écoute. Bonjour Lauranne.
- Speaker #1
Bonjour Clarence.
- Speaker #0
Je suis ravie de te retrouver ici, puisqu'on va peut-être le partager avec les gens qui nous écoutent et qui nous regardent. Donc ça fait 20 ans qu'on se connaît, on s'est retrouvées par hasard il y a pas longtemps, alors qu'on a démarré notre carrière ensemble au sein de la même entreprise. On a passé quelques mois ensemble dedans, et puis on s'est retrouvées par hasard sur LinkedIn, et on fait aujourd'hui le même métier. Donc est-ce que tu peux justement nous préciser lequel c'est ?
- Speaker #1
Alors lequel c'est, oui avec plaisir. Je suis coach en orientation professionnelle, je suis vraiment spécialisée dans les orientations, dans tout ce qui est questionnement professionnel donc c'est l'orientation, c'est les transitions pro et à partir de là moi j'accompagne les gens soit en coaching soit en bilan de compétences, donc quand ils ont des questions sur leur situation pro
- Speaker #0
ouais donc toi aussi tu t'es toi-même reconvertie, est-ce que tu peux nous expliquer un peu, nous raconter un petit peu comment t'en es arrivé à cette activité aujourd'hui ouais en fait c'est parce que je me suis posé toutes ces questions là en fait c'est du vécu tout
- Speaker #1
ça C'est pour ces raisons-là que je me suis dirigée vers cette voie-là. Historique, rapide, 15 ans de vie salariée, derrière moi, après, posture de manager et de managée. Et j'avais commencé en agence média. C'est là où on s'est rencontrées. Et ensuite, je suis partie dans l'industrie pharmaceutique, où là, j'ai eu dans un premier temps, pareil, un poste de responsable média. Et ensuite, je suis partie dans le commercial, où j'ai dû gérer le développement d'une entité au sein de la boîte. Et en fait, au-delà de l'activité en soi, c'est quand même toujours l'humain qui m'a parlé profondément. Et d'ailleurs, c'est l'une des raisons pour lesquelles je suis partie. de mon dernier employeur parce que j'avais un vrai conflit de valeurs entre les valeurs qui m'appartenaient et les valeurs que je percevais là où j'étais. mention, parce que je réfléchis, ça ne veut pas dire que l'employeur n'a pas de bonnes valeurs, c'est que c'était très personnel. Ça parlait de moi tout ça. Oui,
- Speaker #0
c'est ça. Tu ne te sentais plus alignée avec les valeurs de l'entreprise.
- Speaker #1
Oui, exactement. Et, si tu veux, j'avais sans cesse cette question dans ma tête qui était, pour quel métier je suis faite ? Pour quel métier je suis faite ? Où est ma place ? Parce que j'avais ce sentiment-là que je ne pouvais pas forcément bien m'expliquer. cette sensation de ne pas être à la bonne place jusqu'au jour où je m'étais faite accompagner par ma coach ça avait duré à peu près 3 mois et il y a eu un avant/après c'est à dire que moi j'y allais avec une question qui était hyper précise ce que je viens de dire, pour quelle métier je suis faite et je suis repartie là avec une réponse qui était mais hyper abstraite et donc j'avais été hyper déçue
- Speaker #0
C'était quoi cette réponse ?
- Speaker #1
En fait, c'était rien. En fait, j'étais repartie de cet accompagnement. Moi, je m'étais dit, OK, je vais repartir avec une idée de métier ou deux. et en fait je suis repartie avec zéro idée de métier avec oui peut-être de la communication peut-être être près des gens mais en tout cas avec une grosse panoplie en ce qui concernait mes compétences mes talents naturels, des choses comme ça mais face à ma déception je me rappelle que ma coach m'avait dit mais prends le temps Lorraine parce qu'en fait dans cet accompagnement là et comme dans tous les accompagnements il y a des choses qui dépendent de toi et il y a des choses qui ne dépendent pas de toi et dans les choses qui ne dépendent pas de toi tu n'as pas la main dessus, ça peut paraître évident à dire comme ça mais on n'en a pas forcément conscience on a envie que les choses aillent vite, on a envie de trouver réponse à nos questions et en fait on est loin de tout maîtriser et en fait elle m'avait dit laisse le temps au cœur du puzzle de se rassembler et c'est ce qui s'est passé j'ai attendu en fait un an en fait il m'a fallu un an jour pour jour pour trouver ce que j'appelle toujours mon heure et quart Et dans cette année-là, petit à petit, je suis revenue à mon travail parce que j'avais dû m'arrêter sur les conseils de ma coach d'ailleurs parce que j'étais à mon deuxième surmenage, mon deuxième born-out. J'avais été arrêtée plus d'un mois, un mois et demi. Et quand j'étais revenue, j'avais réussi à négocier mon… mon départ. On en avait parlé avec ma boss, mon employeur, ma RH, avec qui ça s'est quand même plutôt bien passé. Donc, je suis partie en bon terme. Pas tout de suite, d'ailleurs, on s'était mis d'accord sur une date un peu plus ultérieure qui m'allait bien parce que j'avais une peur vertigineuse du chômage que je n'avais jamais connue. J'étais vraiment dans une petite standard, en plus, le chômage, c'est un gros mot, fait carrière, travail, et d'ailleurs, ce que j'avais toujours trouvé prodigieusement, chiant, si je peux dire ça comme ça. En tout cas, je ne me reconnaissais pas dedans. À partir du moment où j'ai quitté cet employeur-là, j'ai compris... ça allait me permettre de vider toute cette charge que j'avais dans ma tête parce que c'est comme dans un verre quand il est rempli à ras bord on ne peut plus le remplir de quoi que ce soit et voilà ça c'était ma tête donc il fallait absolument que j'arrête de la nourrir de quoi que ce soit et que je laisse passer un certain temps pour vider un petit peu, pour qu'un nouveau je puisse la remplir de choses en tout cas agréables c'est important et ça faisait déjà quelques temps que j'intéressais à tout ce qui était développement personnel ou sciences etc et je me suis nourrie beaucoup à travers des conférences d'ateliers de stages même je me souviens et jusqu'au jour où je me suis dit mais en fait cette question que je me pose depuis autant de temps en fait, l'humain est tellement important pour moi que je vais m'accompagner à répondre à cette question. Mon boulot, ça va être ça demain. Mon activité, ça va être ça. Et voilà. Et j'ai commencé à me former au coaching professionnel, etc.
- Speaker #0
Donc c'est ça. Donc finalement, tu as fait un accompagnement. C'était quoi ? C'était un bilan de compétences que tu as fait ? Ça s'appelait comme ça ?
- Speaker #1
Non, c'était un coaching professionnel.
- Speaker #0
Ok. Un coaching professionnel qui t'a laissé finalement presque plus de questions que de réponses, j'ai l'impression.
- Speaker #1
tu m'as laissé plus de questions que de réponses, mais parce qu'il y avait une exigence dans le moi d'avoir réponse à cette question qu'on ne pouvait pas avoir réponse tout de suite.
- Speaker #0
C'est ça, mais c'est intéressant ce que tu dis, parce que finalement, parfois, il y a besoin de temps, et que souvent, je trouve que le bilan de compétence ou le coaching est souvent un premier pas, parfois abouti à des réponses tout de suite, et parfois, il y a besoin d'une maturation. Donc ça, après, tu dis finalement, par tes intérêts personnels. tu as pris ce temps d'aller vers ces intérêts et à un moment donné,
- Speaker #1
tu as eu ce que tu appelles le réca,
- Speaker #0
quoi.
- Speaker #1
Oui, complètement. Et ce que tu viens de dire, le temps, c'est essentiel et je le vois à travers les personnes que j'accompagne aujourd'hui et je me revois à travers elles et d'ailleurs, je leur partage à chaque fois mon expérience. À trop être pressée, on n'arrive à rien et on grille des étapes qui sont essentielles.
- Speaker #0
Très juste,
- Speaker #1
oui.
- Speaker #0
et alors du coup ça a été une évidence à ce moment là que t'allais aller toi accompagner ces personnes là dans leur transition ouais vraiment et c'est une évidence mais je n'avais jamais ressenti ça de ma vie est-ce que tu as eu des peurs à ce moment là est-ce que t'as eu des peurs,
- Speaker #1
des doutes non alors que j'ai toujours eu beaucoup peur moi et c'est intéressant de voir qu'à partir de ce jour-là elles m'ont plus parlé de la même manière, je vais pas dire que j'ai eu peur je reste humaine mais à partir du moment où je me disais ok mais en fait ça veut dire ça être à sa place en fait ça veut dire ça j'ai toujours pensé que j'y arriverais pas les points, j'ai toujours pensé que oui, un tel il est arrivé moi j'y arriverais pas, ça fait trop longtemps que je me pose ce genre de questions là en plus j'étais pas pas non plus à mon temps mais j'avais même pas 40 ans donc bon, j'étais pas vieille, mais je me disais j'y arriverais pas, ce qui chute et en fait non, plus peur je savais que j'étais à ma place Je savais que là où certaines personnes ont besoin de planifier des choses, d'organiser des choses, moi justement je ne peux pas planifier des choses je parle de planification parce qu'à partir du moment où je suis formée au coaching professionnel, certaines personnes avant même d'entamer un processus de formation peuvent dire ok, faire un business plan comment est-ce que je peux gagner ma vie après, quelles vont être mes charges, quelles peuvent être potentiellement mes ressources comment je vais développer mon chiffre d'affaires comment est-ce que je vais aller chercher mes clients tout ça moi je ne vais pas faire Je n'ai pas fait, mais en pleine conscience, ils étaient complètement au pied. Très étrange, je faisais quand même confiance à tout un processus. Et je dois dire qu'aujourd'hui, ça continue de fonctionner.
- Speaker #0
Oui, c'est-à-dire que quand tu t'es sentie complètement alignée à ta place, tu as fait confiance au processus et les choses se sont plutôt bien passées. Donc, qu'est-ce que tu as fait ? Tu as commencé à te former ?
- Speaker #1
Je me suis formée assez rapidement. Vraiment, j'avais repéré plusieurs écoles. J'ai vu tout à prix. En 48 heures je crois et la semaine, 15 jours après, je commençais à faire des sélections de l'école. On était censé commencer mais le Covid est arrivé. Je me souviens, on était la première promotion Covid. Donc l'adaptabilité de l'école par rapport à ça qui était quand même assez remarquable. Et la formation durait 9 mois. C'était un bel accouchement. qui donnait le titre de coaching professionnel et en fait ça a été ça aussi c'était un véritable, ça a marqué un avant et un après parce que c'est le genre de formation qui a un certain coût évidemment mais je pense qu'on devrait tout et tous faire je ne dirais pas parler de l'école parce que là je peux en parler d'éplomber et d'apprendre des choses qui sont fort intéressantes mais tout ce qui est relié à notre mode d'emploi à comment est-ce que l'être humain fonctionne à toute la sphère émotionnelle toute la sphère personnelle en fait, la percée les relations inter et intra personnelles c'est une mention qui ne s'est absolument pas abordée à l'école et c'est pas regrettable ça nous permettrait peut-être aujourd'hui de peut-être mieux communiquer au commun et peut-être d'avoir des... des mécommunications. Oui. Et ça a été un véritable apprentissage au niveau du moi, au niveau identitaire. Tout à l'heure, dans le coaching, je parlais de la prise de conscience de certains talents naturels, de compétences. Là, on continue encore ce travail-là. On regarde aussi quelle est notre part d'ombre. quand je parle de pardon c'est comprendre pourquoi est-ce qu'on a telle allergie sur telle personne comment est-ce qu'on peut développer telle ressource en nous comment est-ce qu'on aborde les émotions déjà on nous apprend certains états du lard parce qu'on se rend compte qu'il n'y a pas beaucoup de vocabulaire dans cet univers-là on ne sait pas les nommer et on sait encore moins en parler parfois Et puis on comprend qu'il y a différents types de personnalités, on comprend qu'il y a différents types de sensibilités, qu'il y a différents types d'intelligence. D'ailleurs, rapport à l'école qui est, si on a cette intelligence multiple qu'il y a, on ne sélectionnera que deux. c'est pas beaucoup donc ça veut pas dire que si on les a pas qu'on est armed au système et donc grande pédagogie grand apprentissage et énorme rencontre c'est des rencontres humaines que j'ai fait qui qui restent encore aujourd'hui et je pense qu'ils resteront encore longtemps
- Speaker #0
ouais donc on sent un véritable changement ou transformation en tout cas dans partir du moment où t'as commencé à rentrer dans cette formation c'est ça ?
- Speaker #1
oui ouais
- Speaker #0
et du coup est-ce que tu avais déjà en tête d'accompagner des projets de reconversion des projets professionnels
- Speaker #1
je ne savais pas trop où est-ce que ça allait me mener. Je savais que j'allais accompagner des gens. Je pensais que j'allais faire que du coaching avec des sujets personnels. Parce qu'avec ce que j'avais vécu au niveau des burn-out que j'avais eus, je ne voulais plus toucher au monde de l'entreprise. Il y avait une vraie allergie en fait que j'avais développée par rapport à ça. Je n'allais plus du tout toucher à cet univers-là. Je ne voulais plus être en contact avec les personnes qui m'étaient. Et lors de cette formation, dans un revue, ma vision parce que cette formation donne les clés pour pouvoir coacher demain mais c'est avant tout une formation sur soi-même c'est un véritable apprentissage c'est pour ça que je disais que ça devrait être une formation pour le monde et j'ai changé de paradigme pendant la formation je me suis dit si mon objectif, c'est d'accompagner l'humain, qu'il arrive avec un sujet perso ou pro, c'est pareil, la finalité sera exactement la même. Et en plus, les personnes arrivent généralement peut-être plus facilement. Je n'ai pas envie de faire une généralité, mais il y a des sujets professionnels, on va dire, qui vont être la face émergente de l'iceberg. Et derrière, il y a toute une dimension personnelle qu'on peut explorer. Et en fait, à la fin de la formation, j'ai commencé à avoir un tout petit peu de client pour voir ce qui se passe. Avant d'avoir une certification, on doit donc coacher des personnes à titre gratuit, à l'extérieur, c'est-à-dire à l'extérieur de notre promotion. Moi, j'en avais fait. donc c'est pas mal et dans ce nombre là il y en avait quelques-uns qui avaient voulu continuer avec moi donc beaucoup 2 ou 3 ça a fait un petit bouche à oreille quand même et puis jusqu'au jour où une bilan de compétence est venue à moi ça a été quand même assez rapide donc là j'ai contacté des cabinets Je tiens aussi à spécifier que cette idée-là n'est pas venue seule. J'ai une amie au sein de cette promotion avec qui je parlais beaucoup, et c'est elle qui m'a guidée sur cette voie-là. Et au début, je me suis dit, on veut du langue compétente, c'est quand même un peu plus sérieux, mais on n'en est pas du tout. C'est beaucoup plus profond que ça. et elle me dit c'est très apparenté au monde du coaching d'ailleurs pour que pour que pour que tu sois référencée pour que tu puisses travailler avec des guillemets des grandes compétences c'est même indispensable d'avoir une formation de coaching professionnel et voilà et j'ai commencé à travailler avec un cabinet qui m'a donc amené potentiellement ce qu'on appelle des leads donc des prospects que je convertissais en clients ou non si le client décidait de de travailler ou de se faire accompagner avec moi donc un cabinet puis un deuxième puis un troisième et puis après le bouche à oreille s'est quand même pas mal développé que ce soit dans le domaine du bilan de compétence et du coaching je vais simplifier je vais parler d'accompagnement professionnel enfin bilan de compétence c'est vraiment pareil donc aujourd'hui c'est vraiment on va dire à 80% de mon activité parce que les autres pourcentages c'est dédié à de la formation en entreprise et en école non j'allais te demander ce qui finalement ce qui te plaisait le plus aujourd'hui dans ce métier voir la personne bouger en face ça je crois que ça n'a pas pris en fait et ce que tu veux dire par là quand tu vois que il y a vraiment beaucoup de choses mais si je veux aller Je vais faire quelque chose d'assez spécifique et je pense, j'espère, qu'elle va quand même parler. Une personne va arriver avec une certaine vision de sa réalité avec des points bloquants et elle ne sait pas comment se faire de tout ça. Et en fait, petit à petit, ça se débloque. Et en fait, son faisceau qui était comme ça, elle me décale un peu. un peu, j'allais dire un petit peu, mais un peu, petit à petit. Et en fait, elle se rend compte qu'elle peut avoir une autre lecture des choses, parce qu'en fait, on a aussi toujours tendance à penser que si un tel en face de nous se comporte comme ça, c'est parce que quelque chose. Et en fait, non, dans plein d'autres lectures possibles. On a aussi souvent tendance qu'au niveau de la communication, on va peut-être transmettre tel ou tel message, en fait, si on le perçut d'une autre manière. Je dis ça parce qu'il y a vraiment beaucoup d'accompagnement où on est sur des nœuds communicationnels. Et en fait, c'est en décalant un petit peu où la personne bouge, c'est-à-dire qu'elle prend conscience que c'est pour ça que ça va marcher. et c'est pas si compliqué en fait pour que ça marche demain même là maintenant et c'est super de c'est sans présention quoi vraiment mais de permettre tout cet apprentissage-là quoi et tout ce boulot-là d'ailleurs c'est c'est ce que je dis toujours moi je vais avoir une obligation de moyens j'ai pas d'obligation de résultat et c'est la personne qui en fait de moi fait tout le travail tout le travail d'ailleurs il y a bon nombre de secteurs d'activités différents qui nous accompagnent à faire régulièrement pas à chaque fois mais il y a certaines personnes qui nous disent est-ce que vous connaissez ça, ça vous savez je ne suis pas dans ce type de métier je devrais connaître ce type de métier mais vraiment pas je dis mais d'accord mais d'ailleurs pardon tant mieux parce que ça me permet d'avoir aucune intention pour moi et en plus vraiment ça sert à rien parce que j'ai pas le droit de rentrer moi dans ce niveau de détail donc c'est vraiment elle qui fait tout le boulot et il y a des prises de conscience et qui subitement je me dis ok ce qui était un peu obscur là finalement ça arrive dans la lumière donc ça soulage
- Speaker #0
c'est ça donc ce changement de voir cette transformation chez ton client c'est ça aujourd'hui qui te plaît le plus oui est-ce qu'il y a des choses peut-être qui te plaisent moins ou que tu n'avais pas soupçonné quand tu as démarré et qui t'ont surprise
- Speaker #1
des choses qui me plaisent moins non en tout cas dans les accompagnements où je n'en ai pas du tout après c'est plutôt par rapport à moi et à ma gestion d'agenda c'est plutôt ça on va dire J'ai un agenda qui est assez chargé. Je suis seule aujourd'hui, donc je fais tout, c'est-à-dire que je mets en place les accompagnements, je fais peu de prospections encore, alors on va dire que c'est encore un peu une chance, même si j'ai les cabinets, j'ai le bouche-à-oreille maintenant, donc c'est ce que je disais tout à l'heure, mais c'est vraiment... bien développé. Donc, j'ai par jour, on va dire que j'ai à peu près trois ou quatre rendez-vous, sachant qu'un rendez-vous dure une heure et demie, voire deux heures. Plus des rendez-vous de prospection, quand même. Après, il y a toute la partie administrative, toute la partie de recherche aussi, parce que quand on est à notre compte, comme ça, sur l'accompagnement de l'humain, on se sent tout le temps, constamment, on s'arrête. pas. En plus, on ne se rend même pas compte qu'on se tente qu'il y a quand même une dimension de plaisir qui est inhérente à cette activité-là. Il y a beaucoup de lecture, il y a beaucoup de choses à aller chercher à droite, à gauche. C'est assez tentaculaire. C'est-à-dire qu'un truc peut en amener dix autres. Il faut réussir à canaliser. Donc, on va dire que le point gênant, en tout cas aujourd'hui, on va dire que c'est l'organisation, l'agenda, c'est le manque de temps.
- Speaker #0
C'est ça que tu travailles beaucoup, en fait. C'est ça que je comprends.
- Speaker #1
Oui. tu peux nous expliquer peut-être pour les gens qui ne connaissent pas ce principe de cabinet et ce que tu veux dire exactement derrière oui bien sûr je suis en partenariat avec des cabinets donc j'ai un contrat de sous-prétence j'ai le statut de micro-entrepreneur donc je suis en partenariat totale indépendance mais deux je ne suis pas salariée et en fait on m'envoie des leads par rapport à ma position géographique donc des leads c'est des clients potentiels ? exactement c'est des prospects tout à fait c'est des personnes qui ont contacté le cabinet pour avoir des informations sur le bilan de compétences parce que soit ils sont en box et ils ont envie de changer mais alors ils ne savent pas du tout quoi faire et puis donc ils ont fait ça on part du principe qu'on sait pas faire autre chose ou alors c'est un foie qu'on a besoin d'éclairer ce spectre là, qu'on soit au chômage qu'on ait le sentiment de l'ennui enfin, tous les cas de figure possible je reçois dans ces personnes sur un entretien préalable qui est gratuit et qui est sans enlèvement évidemment la personne d'ailleurs on l'encourage très souvent à rencontrer d'autres personnes, d'autres consultants pour qu'ils puissent faire une meilleure fois pour eux et à partir du moment où j'accompagne cette personne Je réponds, en gros, si je peux dire ça, à la politique du cabinet, mais qui ne sera pas dans ma manière d'accompagner, parce que ça, ça n'est propre. C'est évidemment validé par le cabinet. Je me retrouve aussi à une éthique au niveau du coaching. Pour mes coachs, on peut appartenir à une fédération internationale de coaching dont je fais partie. On doit se faire superviser, etc. C'est mon cas. On répond à une politique administrative par rapport au cabinet. le cabinet se prend une marge sur le montant de l'impropétence parce que c'est lui qui fait toute la démarche commerciale pour moi et voilà donc c'est un partenariat maintenant c'est ça toi t'es déchargée de cet aspect commercial c'est toi qui mènes l'accompagnement en
- Speaker #0
échange d'une commission que prend le cabinet sur le montant payé par le client quoi exactement ouais donc aujourd'hui tu es en statut donc tu disais de micro-entreprise ouais comment tu vis finalement tu as été longtemps très longtemps salariée comment tu vis cette indépendance très bien très
- Speaker #1
bien en fait moi j'ai une valeur de liberté très importante dans le sens où j'avais toujours eu quand même un petit peu de mal à ce qu'on me dise ce que je dois faire, même si ça ne m'a jamais empêchée de respecter grandement les personnes pour qui je travaillais et avec qui je travaillais, quelle que soit le système, vraiment, ce que je dis encore une fois, l'humain était primordial pour moi. mais quand je n'étais pas en ligne avec quelque chose et quand je devais répondre à une politique d'entreprise avec laquelle je ne fuitais pas ça donnait en plus de très très bons résultats donc une valeur liberté assez forte et une valeur sécurité aussi un peu forte donc on peut se dire que les deux ne font pas bon ménage on a tendance à mettre du ou entre les deux Et en fait, l'idée, c'est de mettre du et C'est-à-dire qu'aujourd'hui, j'arrive à concilier les deux. Mon métier d'indépendant fait que je réponds quelque part à mes demandes, à moi, et que je m'organise comme je me souhaite. Et la valeur de sécurité qui peut être un peu mise à mal quand on est à son compte, je fais en sorte qu'elle ne soit pas trop mise à mal. Ça ne m'empêche pas de relancer, ça ne m'empêche pas parfois de me dire Ah oui, mais bon, là, tiens, j'ai une visibilité sur tant de temps, c'est peut-être pas vraiment beaucoup. Ou oui, bon, bah... au droit jusqu'à présent c'est ok et en fait je pense que c'est surtout important c'est ce que j'ai dit tout à l'heure mais vraiment c'est à partir du moment où ce principe d'alignement et d'être en sa place de se dire que ça nous appartient ce qu'on fait la justesse à cet endroit-là, avec ce genre de public, si c'est juste, il n'y a vraiment aucune raison que ça ne marche pas.
- Speaker #0
Tu as mis combien de temps à en vivre, à peu près ?
- Speaker #1
Pendant ma formation, je touchais encore mes allocations chômage. Elles ont dû partir peut-être 3 ou 4 mois après, je ne me rappelle pas. Je sais que j'avais quand même un peu de pression avec ça, et étonnamment, ça allait. La chose précise, Je n'ai pas d'enfant aussi, c'est ça pour peut-être les mamans qui nous écoutent. Si j'avais évidemment eu un enfant, j'aurais peut-être pas eu la même... J'aurais eu une autre pression évidemment, parce que là, il ne s'agit pas de moi. J'ai eu à peine un an. En fait, c'est l'histoire du fonds de roulement. J'ai même envie de dire assez rapidement. J'ai attendu que le fonds de roulement se fasse. Il y a un décalage. Quand je finis une prestation de dénotre compétence, on me payait généralement 30 jours fin de mois ou 45 jours fin de mois. Je suis parfois peut-être un petit peu plus tard aussi. Ça va dépendre des organismes en face. Donc, le temps que tout ça se fasse, c'est assez rapide.
- Speaker #0
qui est assez rapide dans ce milieu-là complètement qu'est-ce qui a été le plus dur finalement tu dirais dans toute cette transition professionnelle à toi ?
- Speaker #1
peut-être que je suis revenue quand j'étais salariée, quand j'ai revenu dans la luxe et quand on a commencé à parler au départ où en fait je devais prendre une décision c'est-à-dire est-ce que j'étais vraiment sur le bouton de la sortie ou pas bon après j'ai pris cette décision en un week-end émotionnellement c'était très dur il y avait beaucoup de tristesse il y avait aussi beaucoup de colère on ne veut pas être dans quelque chose de positif parce que c'était déjà un deuil que je commençais à faire en me disant mais vers quoi je me lance et d'ailleurs je n'avais pas parlé à ma famille ça aussi je le dis parce que dans les personnes que j'accompagne il y en a certaines parfois qui me disent ma famille ne m'encourage pas spécialement dans mon choix, ils disent que ce n'est pas forcément réfléchi et que je vais être face à des risques financiers ce n'est pas très sécurisant tout ça etc bien sûr que l'intention familiale autour de ça elle est plus que positive parce que il y a un rôle de prévention mais on c'est aussi le reflet des peurs de chacun. Donc, ça parle surtout de la personne qui est en train de le dire. Et puis, j'ai envie de dire, il ne faut pas minimiser les capacités de chacun, chacune. Peut-être que le plus dur, oui, moi, c'était le moment où je me suis dit, OK, quand je vais revenir à la vie, je vais dire qu'en effet, je quitte, je pars.
- Speaker #0
Qu'est-ce qui se jouait pour toi, là ? C'était le grand saut ?
- Speaker #1
Oui, oui,
- Speaker #0
oui.
- Speaker #1
C'était... je crois que j'avais dit ouais il me semble que j'avais dit c'est comme un saut en parachute mais j'ai peur de ne pas avoir des parachutes c'est un peu violent je me disais la fois je m'en bats et en fait c'est passé assez vite parce que c'est passé même très vite parce qu'à partir du moment où je l'ai verbalisé il y a quelque chose qui s'est passé dans le corps ou dans mon corps où cette chape de ton est complètement partie et là je me suis dit je crois que là j'ai fait le bon choix et je trouve que c'est souvent ce
- Speaker #0
moment là de la prise de décision qui est le plus dur une fois que ce saut là est passé en fait on déroule le truc quoi parce qu'au moment où tu as pris cette décision tu savais vers quoi tu allais ? non c'est ça tu t'es dit je vais tu disais tout à l'heure je vais faire baisser un peu le niveau d'eau pour pouvoir remplir d'autres choses quoi c'était un vrai vrai saut dans le vide ouais en fait je suis partie j'ai dit ok stop
- Speaker #1
en janvier je vais quitter en juin de janvier à juin je continuais quand même un petit peu à travailler mordement mais j'étais quand même présente au sein de la société je suis partie en juin et là Vacances en plus, période estivale, je n'avais rien programmé. et là c'était compliqué c'était un vrai seconde qu'est-ce que je me chômage je me retrouve sans rencontre du jour au lendemain je me rappelle que je mettais mon réveil encore plus tôt quand j'étais équipabilité du chômeur j'arrête je suis quand même un petit peu fatiguée et en fait j'étais partie une semaine avec mes pères on avait fait un week-end un peu avant chez un de ses amis et j'avais On discutait avec lui, il m'avait proposé de faire une retraite de jeûne et de yoga. Je n'avais jamais fait ni l'un ni l'autre et j'avais fait ça pendant une semaine.
- Speaker #0
et ça a été un véritable oxygène et déjà ça, ça a été un premier pas qui ne peut pas être fait de rien mais ce qui est assez essentiel dans la progression de, ok je lâche petit à petit et donc pendant l'été je suis partie un petit peu en vacances et je me suis surtout beaucoup, je me suis dit il faut que je remplisse mon temps libre par des choses que j'aime donc conférence, apéritif et en janvier d'après, en février exactement d'après, l'horeca est arrêté bon
- Speaker #1
donc tu disais le plus dur cette prise de décision tu disais j'en ai parlé à personne oui c'est ça à quel moment tu as commencé à t'en ouvrir à tes proches je crois que j'ai commencé à dire une fois que j'étais partie je
- Speaker #0
crois que j'étais suette sur le sujet pendant un bon six mois je continuais à travailler je me rendais tous les matins ça a duré de janvier à juin mais j'ai commencé à leur en parler après et je me rappelle j'avais dit mais si je vous en avais parlé avant vous auriez certainement eu des mots qui auraient pu me faire peur et qui auraient pu me stopper dans ma démarche parce que j'étais sûre de rien quoi à partir de quand est-ce qu'on est sûre quoi oui c'est ça et comment ils ont réagi alors quand tu as commencé à leur en parler oui bien bien bien au début j'avais je pense pas avoir je pense pas que j'ai eu une posture trop rassurante parce que j'étais pas assurée et complètement normale mais malgré ça l'accueil a quand même été assez bon et ensuite finalement très rapidement alors ils m'ont bien accueillie c'est bien mais alors ils l'auraient mal accueillie ça aurait été vraiment pareil vraiment pareil quoi ouais là t'étais assez sûre de toi finalement sur le choix que t'avais fait pour euh
- Speaker #1
qu'est-ce qui était le plus facile à l'inverse ?
- Speaker #0
tu veux que je te dise tout à partir du moment où j'ai su que j'allais accompagner les gens professionnellement parlant tous les voyants étaient ouverts j'ai fait l'école, j'ai fait la formation et en fait non, je pense que même en amont de ça, à partir du moment où j'ai su que je quittais mon employeur c'est vrai qu'il y a une succession de feux verts c'est ça j'ai dû te confirmer que c'était la bonne décision quoi
- Speaker #1
Quelles sont les qualités ou les ressources sur lesquelles tu t'es appuyée qui t'ont aidée ?
- Speaker #0
Mon intuition ça faisait quelques années je vais vraiment dire quelques années un an ou deux par là que je pratiquais régulièrement des exercices de respiration et de méditation au début j'en ai fait pendant très longtemps tous les jours ça m'a marqué une vraie bastouille aussi parce que ça m'a permis d'avoir un mental tellement plus détendu. Donc, je confirme, ce n'est pas un mythe. C'est un pouvoir, c'est gratuit, c'est le vital, mais c'est un pouvoir innommable, en fait, pour l'être humain. Après, moi, j'ai toujours eu un émotionnel assez présent, assez riche, quoi. Puis, il me parle bien. Voilà ce que je peux dire, je pense.
- Speaker #1
Quels sont les conseils que tu donnerais finalement à une personne qui serait aujourd'hui dans la situation dans laquelle toi tu étais à l'époque ?
- Speaker #0
C'est normal de ne pas savoir où on en est que c'est normal de se poser plein de questions mais à un moment ou à un autre il faut arrêter d'être tout seul donc programmer un accompagnement avec quelqu'un parce que la parole libère parce que vous consacrez un temps dédié à vous donc ça c'est un temps de qualité qui n'a pas de prix et dans la vie de tous les jours on n'a pas ça et ça n'a rien à voir avec un temps d'échange ou de discussion aussi intime soit-il ou aussi profond soit-il ou aussi sincère soit-il avec son compagnon sa compagne, sa mère, son père, sa soeur sa meilleure amie, que sais-je une collègue de travail avec qui on s'entend hyper bien ou pas, enfin là c'est vraiment pas une discussion un accompagnement c'est une personne qui est en face qui sert de guide, pose des questions qui n'a pas d'intention que dans une discussion avec un proche c'est toujours un jeu de pimpon moi je pense que tu devrais être stéréotypé, non, là il n'y a pas ça il y a des partages forcément mais on laisse la personne travailler et ce travail il évolue par rapport aux questions de l'accompagnement mais en tout cas si vous avez le moindre doute Et s'il y a trop de questions, allez-y, foncez, accompagnez-moi, vraiment. Vraiment, et c'est ce que je partage souvent et c'est ce qu'on partage souvent. parce que personne de la sécurité sociale va m'écouter mais ça devrait être remboursé par la sécurité sociale ou alors ça devrait être obligatoire dans une vie professionnelle dans une vie tout court ça devrait être libre c'est
- Speaker #1
essentiel qu'est-ce que tu dis toi aujourd'hui quand tu regardes ton parcours je me dis que je n'irai jamais trop
- Speaker #0
parce que je ne pensais pas être capable d'être amoureuse. Moi, j'ai toujours dit, autour de moi, j'ai quelques exemples d'entrepreneurs assez successifs là aussi. Je me suis dit, j'étais hyper heureuse pour eux, mais je me suis dit, moi, c'est vraiment de la vie. Je me voyais toujours salariée, etc. Au final, c'est possible. Ça n'arrive pas qu'aux autres, vraiment. C'est ça aussi que je veux dire aux gens. La parole libère, et ça n'arrive pas qu'on veut, qu'on a un gros pense, on n'y arrivera jamais. Non, non, non, c'est archi faux. et finalement me reconnecte un peu à mes envies initiales à ma source parce que j'ai été contrainte et je faisais volontairement ce mot-là de faire des études de commerce etc. post-bac j'avais vraiment pas envie moi de faire ça parce que je n'avais pas non plus le butin pour c'est pas pour rien mais moi j'ai quand même fait moi là-bas je voulais être sociologue ethnologue thérapeute et en fait quelque part je me reconnecte aujourd'hui à ce lien à l'humain
- Speaker #1
c'est ça la boucle est bouclée en fait ouais je sais pas je pense que ça doit te faire ça aussi parfois avec certains clients mais c'est justement ce qu'on va faire aussi en accompagnement c'est remettre de la cohérence dans l'ensemble d'un parcours et parfois raccrocher des trajectoires qui se sont un peu éloignées de qui les personnes sont et de les ramener sur leur chemin quoi merci beaucoup Lauren d'avoir partagé tout ça avec nous c'était un plaisir de te recevoir et puis je te dis à bientôt merci à toi Clarence c'était super, merci à très bientôt merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout si ce podcast vous plaît je vous remercie de bien vouloir lui laisser une note 5 étoiles sur votre plateforme d'écoute préférée Et si vous souhaitez en savoir plus sur le bilan compétences, vous pouvez prendre rendez-vous pour un entretien gratuit et sans engagement en cliquant sur le lien que vous trouverez dans la description de cet épisode. Je vous dis à très vite, au revoir.