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Ma Rêv'olution pro

Se reconvertir comme décoratrice et home organizer : L'histoire inspirante de Justine Gall

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1h06 |21/05/2024
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Description

Dans cet épisode, nous plongeons dans l'histoire inspirante de Justine Gall, la fondatrice de Mon cocon organisé, qui s'est reconvertie comme décoratrice d'intérieur et home organizer.

🚀 Au programme de cette interview :

1. Les étapes clés de sa transition du marketing sportif à la décoration et à l'organisation d'intérieur.

2. Les défis qu'elle a rencontrés et les stratégies qu'elle a utilisées pour les surmonter.

3. L'envers du décor de ces deux métiers passionnnants.

4. Ses conseils pratiques pour vous aider à réussir votre propre reconversion professionnelle.

Pourquoi écouter cet épisode ?

🌟 Vous découvrirez une histoire inspirante de reconversion professionnelle.

🌟 Vous obtiendrez des conseils précieux pour votre propre parcours de reconversion.

🌟 Vous comprendrez comment transformer vos passions en métier

Ne manquez pas cette occasion d'apprendre et de vous inspirer du parcours de Justine. Avec détermination et préparation, vous pouvez vous aussi transformer votre carrière et atteindre vos objectifs. Cliquez sur Play et plongez dans cette aventure motivante !

Retrouvez Justine sur:

- Son site web : https://www.mon-cocon-organise.com

- Instagram : https://www.instagram.com/mon.cocon.organise/

- LinkedIn : https://www.linkedin.com/in/justine-gall-/

Et les podcasts qu'elle vous recommande:

- Change ma vie : outils pour l'esprit

- J'peux pas j'ai business - TheBBoost

- Bonjour ma nouvelle vie de décoratrice

- Radio P.O


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur le podcast de Ma Révolution Pro, le podcast qui vous aide à sauter le pas de la reconversion professionnelle en vous proposant les meilleurs outils du développement personnel, des témoignages inspirants et des conseils d'experts. Je suis Clarence Mirkovic, psychopraticienne, coach professionnel et consultante en bilan de compétences. Si vous êtes à la recherche de votre nouvelle voie professionnelle, je vous invite à télécharger gratuitement votre livret d'exercices pour vous poser les bonnes questions. Vous trouverez le lien dans la description de cet épisode. Bonjour Justine !

  • Speaker #1

    Bonjour,

  • Speaker #0

    merci beaucoup d'avoir accepté mon invitation. Je suis ravie de te recevoir ici pour que tu puisses nous parler de ta nouvelle activité. Est-ce que justement tu peux commencer par te présenter ?

  • Speaker #1

    Merci pour ton invitation. C'est toujours avec plaisir que je partage un petit peu ma jeune expérience de jeune reconversion. Moi, je suis Justine Gale, je suis basée à Strasbourg et je suis depuis un peu plus d'un an décoratrice et organisatrice d'intérieur. J'ai vraiment cette double casquette et donc j'accompagne à la fois les particuliers et les professionnels dans leurs problématiques d'aménagement, de décoration, mais aussi de tri. de rangement et d'organisation. Voilà, donc c'est très diversifié et c'est assez peu commun d'avoir les deux casquettes, donc on pourra en parler.

  • Speaker #0

    Oui, en tout cas, c'est assez complet du coup, j'ai l'impression, parce que finalement, tu vas du tri jusqu'à l'aménagement après et la décoration.

  • Speaker #1

    Oui, c'est une approche assez globale, donc c'est ça qui est intéressant, oui.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu faisais avant de faire ça ?

  • Speaker #1

    Alors moi, j'étais dans le marketing et l'événementiel, notamment dans le secteur sportif. et donc c'est vraiment le confinement comme beaucoup de personnes et la crise du Covid qui a amené à ce changement puisque j'ai été mise au chômage technique très rapidement pendant le confinement dès le premier jour et donc il y avait déjà quelques questions qui étaient en suspens que je n'avais pas trop le temps de traiter parce que j'étais dans mon quotidien de salarié mais c'est vraiment le confinement qui m'a... qui m'a amenée vers cette reconversion, puisque du jour au lendemain, j'avais du temps et je n'avais plus de boulot.

  • Speaker #0

    Ça veut dire que ce sont des questions que tu te posais un peu déjà avant qui ont vraiment émergé avec le Covid ?

  • Speaker #1

    Non, ce sont des questions que je me posais avant. J'ai découvert le métier de home organizer un petit peu avant le confinement. J'avais déjà commencé à bosser sur certaines idées, etc. Mais c'est vrai que quand on a un boulot à côté, c'est quand même compliqué de vraiment se lancer et creuser l'idée. Donc, voilà. C'est vraiment le confinement qui a fait que je me suis posée sur cette reconversion, que je me suis posée les bonnes questions et que j'ai aussi bossé sur le développement personnel. Et voilà. Donc, j'ai creusé tout ça pendant un an, un an et demi. Oui, ça a duré assez longtemps.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    pas mal mes croyances limitantes parce que j'avais pas mal de choses à lever comme objection pour me reconvertir aussi et être à mon compte et puis j'ai fait des petits ateliers de développement personnel notamment un avec toi ou deux même peut-être pendant le confinement donc voilà c'est des petites choses qui m'ont amenée à réfléchir sur le type de métier que je voulais faire le type d'emploi que je voulais avoir et aussi le secteur dans lequel je voulais me reconvertir. Parce qu'au final, le champ des possibles est assez large quand on décide de se reconvertir. Mais pour moi, c'était assez clair dès le départ que ce serait dans l'habitat, dans l'intérieur.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui te plaisait dans l'habitat ?

  • Speaker #1

    La décoration, ça m'a toujours beaucoup plu. Au-delà de ça, j'ai toujours été assez bricoleuse. J'aime beaucoup les DIY, les DIY. Moi, c'est quelque chose qui m'a toujours parlé. Par contre, ça a été très bridé quand j'étais à Paris puisque je vivais dans un petit appartement que j'avais... d'outils pour bricoler sur moi. C'était quand même assez restreint pendant cette période-là. Et le fait de déménager avant le confinement et de rentrer en Alsace m'a beaucoup libérée sur ces plans-là. Et donc, ça a réveillé un petit peu des choses que j'avais mis de côté il y a plus de dix ans pour la plupart. Donc voilà, et puis après, c'est vrai que le fait que les nouveaux métiers, comme le métier de home organizer ou de professionnel de l'organisation, ont été mis en lumière via des séries Netflix, via des livres comme les livres de Marie Kondo, etc. Ça m'a permis de me rendre compte que déjà, c'était un métier, que ça existait, que des gens avaient besoin d'aide aussi sur le plan d'organisation, même de la maison. Et puis, comme moi, c'est des... compétence que j'ai assez naturellement sur le plan de l'organisation, c'est quelque chose que j'ai décidé de creuser.

  • Speaker #0

    Comment tu as fait pour creuser, justement ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, j'ai démarré une formation. Quand j'ai repris le travail, j'ai été en chômage technique presque un an, mais j'ai repris le travail entre 30 et 70 sur la fin de l'année. puisque ça mettait un peu de temps à redémarrer l'activité, et donc en tant que salariée. Et là, en parallèle, j'ai décidé de me former en décoration d'intérieur. C'est une formation que j'ai réalisée auprès de l'école d'art appliqué de Reims, qui est une formation à distance, que j'ai menée en parallèle de mon travail de salariée pendant les six premiers mois, on va dire. Et donc la formation, elle a duré deux ans et demi. Donc on a 1 à 3 ans pour la faire. On est considéré comme étudiant pendant cette période-là. Et c'est un peu selon le rythme de chacun, les possibilités aussi de travailler sur la formation. Je sais que j'avais des personnes qui suivaient la formation qui étaient jeunes mamans. Donc voilà, des fois elles travaillaient très très tard le soir. Moi je travaillais le soir et les week-ends. Et puis quand j'ai obtenu ma rupture conventionnelle, je m'y suis mise à 100%. donc voilà je me suis lancée dans la formation pourquoi la formation en déco ? parce que selon moi c'était vraiment là où j'avais le plus de lacunes et il fallait que j'apprenne le plus donc on a appris à faire des cookies à projeter un intérieur en trois dimensions plein plein de choses qui étaient complètement inconnues auparavant et donc c'était vraiment une formation complète vraiment professionnalisante d'accord Ce n'est pas juste d'apprendre à faire quelques planches déco. On allait vraiment creuser beaucoup de sujets. Et on avait une quarantaine de devoirs qu'ils appelaient projets professionnels qu'il fallait rendre sur la période de la formation. J'ai choisi quelque chose de professionnalisant dans l'idée de me lancer après.

  • Speaker #0

    Ça a été clair tout de suite pour toi que tu voulais combiner les deux activités ?

  • Speaker #1

    Oui, tout de suite parce que très rapidement, entre le moment où j'ai eu les premières idées et le moment où j'ai commencé à développer le projet, la vision c'était de mixer l'organisation et la décoration. Tout d'abord parce que je me suis rendu compte que mes collègues home organizers qui n'avaient que cette activité ne pouvaient pas forcément avoir la vision globale. Et c'est vrai que quand on fait du tri et du rangement chez des particuliers ou même en entreprise, on déplace des meubles, on fait pas mal de changements. Et donc, pour moi, c'était hyper logique de parler de mobilier aussi, de parler de déco et d'agence fin, ne serait-ce que de la circulation des espaces. Enfin, c'est très, très lié, en fait. Donc, dès le départ, c'était clair pour moi de lier les deux. et aussi parce que je me dis que c'est qu'en ayant un rendu esthétique qui nous plaît, que le tri et le rangement vont être durables dans le temps. Donc l'un va avec l'autre et à contrario, on ne peut pas faire de la décoration à l'intérieur en ayant un espace trop encombré. C'est vraiment l'un qui va avec l'autre et l'autre qui va avec nous. Moi, ça me paraissait très logique. Donc oui, c'était une vision dès le départ de mixer les deux.

  • Speaker #0

    et ça a été facile de choisir cette formation en décoration d'intérieur enfin je sais qu'il existe pas mal de choses sur le marché on voit un peu tout quels ont été un peu tes critères à toi pour choisir celle-là ?

  • Speaker #1

    Oui, alors moi, c'est une formation que j'ai autofinancée. Donc disons que le budget, oui, c'était un critère important. Mais finalement, pas tant que ça, parce que c'est à peu près les mêmes budgets pour toutes les formations. En l'occurrence, la mienne, elle a coûté à peu près 2 000 euros. Sauf qu'après, il faut t'équiper. Il faut acheter des stylos, une tablette. Il y a beaucoup de livres à avoir aussi. Donc on est un peu plus qu'à 2 000 euros en vérité. Le budget n'était pas tant un critère. Ce qui était important pour moi, c'était l'aspect opérationnel en sortant, même si je continuais encore à apprendre et que la formation ne m'a pas tout appris. Mais ça m'a donné les bases pour construire un projet déco, savoir par quelles étapes je dois passer, aussi prendre en considération le contact avec le client. à avoir des exemples de clients professionnels, des exemples de clients particuliers. Donc le fait qu'elle soit très complète et que ça ne soit pas une formation sur un mois ou deux mois, ça a été important pour moi, même si c'était du coup très chronophage et assez redondant parce que les projets se ressemblaient, il fallait passer à chaque fois par les mêmes étapes. Mais le fait qu'on apprenne beaucoup de choses et de compétences, c'était important. C'était vraiment le critère principal.

  • Speaker #0

    Donc tu disais que tu faisais cette formation, tu étais toujours en poste. Comment tu as géré finalement ce que tu faisais ? Tu dis j'étais salariée, je me suis retrouvée au chômage presque complet pendant le Covid, puis j'ai répliqué un peu, je me suis formée en parallèle Comment tu as géré cette transition ? Est-ce qu'aujourd'hui, je crois que tu as son indépendance ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. La transition, en fait, ce qui m'a permis de me lancer sereinement, c'est vraiment d'avoir cette rupture conventionnelle qui a été négociée avec mon ancien employeur. Autrement, je ne me serais pas lancée, je pense, parce que le fait d'avoir Paul-Emploi qui m'aide à développer l'activité pendant deux ans, pour moi, c'était vraiment important parce qu'on aura l'occasion d'en parler, mais l'aspect financier pour se lancer est quand même hyper important, en tout cas pour moi. donc le fait d'avoir moins de stress même si bon ton salaire quand tu as un salaire de cadre et que tu passes à l'ARE il y a quand même une sacrée différence mais au moins ça te permet de payer tes charges sereinement et de développer l'activité donc vraiment sans cette rupture conventionnelle moi j'aurais pas pu me lancer, j'aurais eu beaucoup trop peur quoi, voilà donc c'est vraiment ça qui m'a fait basculer Et puis après, j'ai mis plus d'un an à vraiment lancer le projet. Donc je me suis lancée en couveuse d'entreprise d'abord, pour vraiment tester l'activité, ajuster mes prix, voir aussi comment ça prenait. Donc tu vois l'aspect vraiment sécurité, vraiment tester les choses avant de se lancer à 100%, c'est quelque chose qui me représente bien. pour ceux qui ne savent pas, la couveuse d'entreprise c'est un petit peu comme une pépinière d'entreprise mais en fait ça nous permet de lancer une activité sans être vraiment 100% lancée juridiquement ou administrativement donc je n'avais pas encore créé mon entreprise ou ma micro-entreprise et ça me permettait de facturer mes clients via le SIRET de ma couveuse en fait, donc c'est hyper pratique en contrepartie elle prenait un pourcentage de mon chiffre d'affaires entrant mais ça permet quand même de se lancer très sereinement et aussi de faire passer certaines dépenses qu'on ne pourrait pas faire passer en micro-entreprise donc voilà c'est des calculs à faire mais en tout cas moi ça m'a permis de me lancer plus sereinement

  • Speaker #0

    ça a été facile de négocier cette rupture conventionnelle et quels ont été tes arguments pour ça ?

  • Speaker #1

    alors la rupture conventionnelle j'en parlais depuis un petit moment et l'employeur n'était pas forcément pour parce que c'est vrai que quand on fait une rupture conventionnelle on ouvre un peu la porte pour d'autres en l'occurrence il y a eu un événement qui s'est passé dans l'entreprise de... Il y a eu une altercation avec un des managers qui m'a permis de négocier plus facilement ma sortie puisque j'étais un petit peu victime de cette altercation. Et là, ça a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase et j'ai dit, maintenant, ça suffit, je pars. Et c'est ça qui m'a permis de négocier plus facilement, bien que c'était tout à fait standard comme rupture conventionnelle. Mais à un moment donné, ça m'a permis de partir. Donc, même si... L'employeur a essayé de me retenir en me disant que j'allais pouvoir évoluer sur différents postes parce que c'était un peu ça les raisons qui m'ont fait partir aussi. C'est que j'avais peu d'évolution possible et peu de reconnaissance par rapport au travail engagé. Donc voilà, quand on est jeune, on a envie d'apprendre, de continuer à apprendre. Et moi, je trouvais qu'à mon âge, c'était un peu triste déjà. s'ennuyer au travail. Donc la rupture conventionnelle, elle a été négociée finalement assez facilement grâce à cet événement. Même si ce n'était pas très agréable sur le moment, mais en tout cas, ça m'a permis de partir.

  • Speaker #0

    Un mal est sorti un bien de cette histoire.

  • Speaker #1

    Sachant que j'avais commencé une petite transition puisque l'employeur était quand même au courant, puisque j'avais quand même déménagé. à Strasbourg, et je faisais des allers-retours plusieurs fois par semaine. Donc en fait, physiquement déjà, je m'étais un petit peu éloignée de l'entreprise. Donc c'était un secret pour personne que ça allait aboutir sur un départ. Alors après, la forme du départ était encore à définir. Et voilà.

  • Speaker #0

    C'est ça, t'envoyais des signaux que finalement, tu te désengageais un peu progressivement déjà, quoi.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui. Oui, et puis c'est vrai que le confinement a fait du mal à beaucoup d'autres salariés, parce que c'est difficile de se retrouver sans travail du jour au lendemain. Et c'est là aussi qu'on se pose pas mal de questions en se disant est-ce que vraiment mon travail a une valeur ajoutée ? Est-ce que vraiment j'accompagne ou j'aide des personnes ? En l'occurrence, ce n'était pas forcément le cas. En tout cas, c'était difficile de voir le résultat de notre travail. donc moi c'est ça qui m'a fait aussi changer de cas alors tu disais un peu tout à l'heure que le rangement,

  • Speaker #0

    la décoration c'est des choses qui étaient présentes en toi depuis longtemps, c'est ça ? des choses qui te plaisaient depuis oui,

  • Speaker #1

    j'ai des collègues qui se sont reconvertis et pour qui c'est vraiment des profils c'est vraiment des profils d'ex-bordeliques qui ont découvert le désencombrement et qui du coup ont se présente comme vraiment ex-Borneli qui met en place des techniques d'organisation. Et pour moi, c'est vraiment l'inverse. C'est toujours été très inné. Donc, même dans mes anciens boulots, j'étais vraiment connue pour être la personne très organisée, qui a le sens du détail. D'ailleurs, je travaillais notamment dans l'organisation d'événements aussi. Donc, voilà. En fait, c'est quand même assez lié. La gestion de projet aussi. Pour moi, c'est tout à fait inné. Et la partie décoration, tu vois, si tu veux un exemple, moi, quand j'étais vraiment enfant, ma chambre ne restait pas en place pendant plus de, je ne sais pas, deux, trois mois. J'avais des périodes où je changeais les meubles de place très régulièrement pour vraiment changer d'espace aussi, d'environnement. Donc oui, ça a toujours été présent.

  • Speaker #0

    Donc est-ce qu'on peut dire que tu t'es appuyée vraiment sur tes... tes forces naturelles, tes talents pour aller vers cette activité ?

  • Speaker #1

    Oui, même si, évidemment, il y a tout un côté où je sors vraiment de ma zone de confort, puisqu'on ne parle pas juste du métier en lui-même. Au-delà du métier, il y a quand même la casquette d'entrepreneur. Et puis même dans certaines facettes du métier, il y a des choses dans lesquelles on est plus à l'aise. et d'autres dans lesquels on l'est un peu moins. Donc voilà, mais oui, je me suis rappelée sur ces forces-là, oui.

  • Speaker #0

    On va y venir effectivement sur la partie entrepreneuriale, développement de l'activité. Tu parlais tout à l'heure de ton besoin de sécurité, notamment la rupture conventionnelle t'a permis d'avoir cette sécurité-là. De quoi tu avais le plus peur finalement en commençant à réfléchir à ton projet ?

  • Speaker #1

    Moi, franchement, je pense que l'aspect qui m'a le plus bloquée au début et qui m'a fait le plus peur, c'était vraiment de me dire, bon, parce que moi, j'ai un parcours assez classique de FEPA qui est suivi d'une école de commerce, suivi d'un poste de cadre. Donc, je gagnais plutôt bien ma vie. En tout cas, je commençais à plutôt bien gagner ma vie. Et donc, revenir en arrière et être vraiment... en sens inverse de tout mon entourage qui, eux, continuaient à être promus, à avoir des évolutions de salaire, à acheter des appartements, à se marier, etc. Être vraiment à contre-courant de tout ça, ça, ça fait un peu peur. Donc, il faut... Voilà, il faut essayer de lâcher prise par rapport à ça. et puis l'aspect juste rentable de l'activité parce qu'on entend tellement que ce sont des métiers patients et que ce n'est pas rentable qu'en fait, on finit par le croire. Donc, c'est difficile de se dire que si, si, en fait, on peut se payer. Aujourd'hui, d'ailleurs, c'est le cas. Je ne sais pas combien de temps ça va durer, mais en tout cas, c'est le cas. Donc, on entend tellement ça. Même, tu vois, pour te donner une petite anecdote sur mon entretien en entrée de Pouveuse. il y avait pas mal d'hommes et même des hommes d'âge assez certain donc quand ils m'entendent pitcher un projet comme le mien ils rigolent à moitié et puis ils me disent concrètement j'ai même eu la question ils me disent mais pourquoi vous vous imposez ça pourquoi vous ne restez pas salarié avec 3000 euros par mois voilà quoi et oui le côté passion on l'entend beaucoup même si on essaye de croire en soi et d'être un peu hermétique à toutes les remarques ça finit quand même par faire un petit effet

  • Speaker #0

    donc voilà je dirais que pour moi l'aspect financier c'est le plus gros sujet c'est ça l'aspect financier en même temps j'entends aussi finalement de voir les autres évoluer et que toi tu prennes ton chemin un chemin différent un chemin différent comment t'as réussi ?

  • Speaker #1

    en tout cas différent de ce qu'on attend de moi ou de ce qu'on pourrait attendre de moi par rapport à mes études et par rapport à mon parcours voilà

  • Speaker #0

    Comment t'as dépassé ça alors ? Qu'est-ce qui t'a aidée ?

  • Speaker #1

    Déjà j'ai été bien accompagnée par un compagnon qui lui aussi a changé de vie et changé d'activité donc on était vraiment dans le même bateau et donc ça à deux on est quand même plus fort et on s'est beaucoup soutenu et on continue à le faire donc l'entourage je dirais en tout cas très très proche et hyper important donc moi ça m'a permis de de dépasser certaines peurs, notamment les peurs financières dont on parlait avant. Surtout que mon compagnon a une vision totalement différente de l'argent, des rentrées d'argent, des sorties d'argent, de l'investissement en soi. Donc pour moi, c'est hyper important. d'avoir quelqu'un qui me rappelle un peu au quotidien que l'argent, c'est un flux de toute façon et que ça part, ça revient. Je dirais que l'entourage est hyper important. La formation m'a permis quand même d'être plus sûre de moi. Et puis, le fait de faire partie de réseaux, de rencontrer des gens aussi, d'apprendre à se présenter. Parce qu'au début, on parle d'un projet ou d'une idée. Donc, on parle un peu au futur, voire même au conditionnel parfois. et puis en fait au bout d'un moment ça devient notre quotidien et donc on peut parler au présent donc les premières fois où je me suis même là ça me fait toujours bizarre alors que je suis un an après tu vois de se dire décoratrice ou de se dire chef d'entreprise en parlant au présent c'est pas facile au début donc voilà je pense que s'entraîner aussi en discutant avec les gens apprendre à pitcher son projet c'est important aussi c'est ce qui fait qu'après on est un peu plus sûr de nous donc même si ça se travaille et je pense que 5 ans après mon instance je me sentirais quand même un petit peu plus légitime et plus à l'aise aussi déjà là je sens que c'est plus facile qu'avant donc je vois bien qu'au fil des mois ça s'améliore mais Donc, l'entourage global, je dirais que c'est quand même assez important.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, ça fait combien de temps que tu as ton compte ?

  • Speaker #1

    Ça fait quatre mois que je suis sortie de la couveuse. Donc, on va dire un an et quatre mois que j'ai lancé l'activité officiellement. J'avais fait quelques petits projets avant pour des amis, etc. On est bientôt à un an et demi d'activité.

  • Speaker #0

    Quelles ont été, justement, si on part sur la partie entrepreneuriale, quelles ont été les étapes de développement de ton activité ? Je crois que tu as créé un compte Instagram assez rapidement. Oui. Avec pas mal de succès d'ailleurs. Est-ce que tu peux nous raconter un peu tes premières démarches ?

  • Speaker #1

    Alors le compte Instagram, ça a été en effet la première démarche. C'était un petit peu pour taper le terrain et voir s'il y avait de l'intérêt pour ces deux sujets combinés. Parce que c'est vrai qu'à ce moment-là, c'était soit on suivait du contenu déco, soit on suivait du contenu rangement et organisation. Et encore, en 2020, ce n'était pas très connu encore. Et donc en novembre 2020, je me suis dit, sachant que je n'avais aucune base sur Instagram, j'avais un profil privé comme beaucoup de gens, et je postais une photo tous les 6 mois. Je me suis dit, bon, passons, t'as le temps. Et comme j'avais déjà cette petite idée derrière la tête de peut-être, si j'y arrivais, combiner ça et faire une activité... à mon compte, je me suis dit allez, je me lance. Donc, j'ai lancé mon compte Instagram, mon compte organisé. Voilà, je me suis formée un petit peu aussi à l'algorithme Instagram. Et donc, oui, ça n'a pas pris tout de suite, tout de suite, mais assez rapidement quand même, j'ai décelé 2-3 choses qui fonctionnaient bien. Et donc, aujourd'hui, j'ai 12 300 abonnés. Mais voilà, je ne cultive plus autant parce que Déjà, les algorithmes ont beaucoup changé et ça demande vraiment beaucoup de temps. Mais en tout cas, à l'époque où j'avais du temps, pendant mon chômage technique, j'ai décidé de lancer mon compte Instagram. Et c'était vraiment pour tester l'intérêt qu'il y avait sur le sujet. Et à partir de là, je me suis mise à chercher la formation. Ensuite, plus tard, j'ai négocié ma rupture conventionnelle. Et à partir de là, je me suis faite accompagner par une société qui s'appelle Tempo, en Alsace, qui aide les jeunes créateurs à se lancer. Donc, ils aident notamment sur les parties business plan, études de marché, prévisionnels financiers. Donc il y a un dispositif, bon on a dans beaucoup de régions, mais en tout cas en Alsace il y a un dispositif qui s'appelle les chèques créa, qui m'ont permis d'être accompagnée gratuitement, c'est la région qui a réglé ma partie à l'entreprise, qui m'a suivie, et donc ils m'ont vraiment aiguillée, alors moi j'ai fait des études de commerce, donc toute la partie business plan, je savais à quoi ça devait ressembler, j'avais des idées, mais c'est bien d'avoir ce regard extérieur, sur notamment l'aspect rentabilité, qu'est-ce qu'on va proposer comme type d'offre, à quel tarif. Donc la partie prévisionnelle notamment, moi je ne suis pas très chiffre en plus, donc la partie prévisionnelle a été importante pour moi de bosser avec eux. Et puis l'étude de marché m'a permis aussi de voir qu'en Alsace, il y avait été la demande a priori sur le papier pour ces deux métiers. Donc voilà, et puis après à partir de là, c'est mon accompagnatrice qui m'a parlé du système de couveuse. Et donc c'est à partir de là, en faisant des petits calculs, On s'est quand même posé la question de me lancer directement en micro-entreprise au bas. Et on s'est rendu compte que c'était peut-être plus malin de se lancer en couveuse d'entreprise d'abord, notamment parce que j'avais des investissements à faire encore. et puis voilà donc après je me suis lancée là depuis janvier officiellement à mon compte en micro entreprise

  • Speaker #0

    Tu dirais que ces étapes qui peuvent paraître un peu parfois fastidieuses quand on démarre, on a envie plutôt d'aller tout de suite dans ce qu'on aime plutôt que dans cet aspect business plan, études de marché tu dirais qu'elles ont été essentielles pour toi ? ou que finalement, j'aurais pu m'en passer ?

  • Speaker #1

    Non, non, je n'aurais pas pu m'en passer parce que... Alors, il ne faut pas tomber dans le piège de vouloir que ce soit trop parfait et ne jamais se lancer. Mais en même temps, il faut quand même préparer les choses en amont. Rien que la tarification, le type d'offres. Par exemple, faire son site Internet, on ne se rend pas compte, mais ça demande énormément de temps et d'énergie parce qu'il faut vraiment sortir de sa tête ce qu'on a envie de faire. et le rendre compréhensible pour les futurs clients. Donc, tu vois, le site Internet, ça m'a pris vraiment plusieurs semaines pour le mettre en place. Donc, ça fait partie des étapes, d'ailleurs, du lancement de l'entreprise. Mais oui, pour moi, c'est primordial de bosser son sujet avant, de vérifier qu'il y a bien un marché, parce que ce n'est pas toujours le cas. On peut avoir une très bonne idée et il ne peut pas y avoir de marché. Ou alors, que ce ne soit pas le bon timing. Par exemple, je me suis demandé si en Alsace, ce n'était pas un peu tôt. de proposer ce type de prestations parce que je sais que ça se développe beaucoup à Paris, à Bordeaux, à Lyon mais c'est vrai qu'en Alsace par exemple je pensais vraiment que j'allais avoir la majorité de mes clients sur Strasbourg donc des personnes un peu plus citadines et en fait pas tant que ça donc tu vois l'étude de marché elle m'a sorti certaines statistiques et certains... éléments, mais en fait, dans la réalité, je me rends compte que c'est un peu différent. En plus, même en préparant, t'as des petites surprises en te lançant. Donc oui, pour moi, c'était vraiment important de bien se préparer. Et les personnes qui ont le temps et l'envie en amont de créer leurs réseaux sociaux et d'avoir vraiment une vitrine déjà avant de se lancer, je pense que c'est aussi une bonne chose, parce qu'en fait, après, on a beaucoup moins de temps. quand on est dans le vif du sujet. Donc, si on a un peu de temps avant, je recommande de... En plus, souvent, on a envie de partager plein d'astuces. Voilà, donc, on a envie de... Le compte est vraiment à créer de A à Z, donc ça peut être sympa de le faire avant, je pense. Enfin, si je devais recommencer, je ferais pareil.

  • Speaker #0

    Et aujourd'hui, comment tu trouves tes clients ?

  • Speaker #1

    Alors, on pourrait croire que j'ai des clients qui viennent via Instagram, parce que c'est vrai que 12 000 personnes qui te suivent, on pourrait se dire que sur 12 000, il y en a quelques-unes de temps en temps qui t'appellent. Ce n'est pas forcément le cas. J'en ai eu quelques-unes via Instagram. J'ai des clients professionnels qui m'appellent via Instagram, mais c'est vraiment des marques qui souhaitent que je fasse un petit peu de création de contenu pour eux. Et donc, c'est vraiment des marques soit déco, soit arrangement. Donc, c'est toujours... ciblée, mais c'est quand même minoritaire. Mes clients particuliers ou les clients professionnels, ils me trouvent principalement sur Google. Donc, j'ai beaucoup bossé mon référencement naturel aussi en amont. J'ai lancé le blog, mon blog, je crois six mois ou un an avant de lancer mon site Internet pour vraiment commencer à créer du référencement naturel aussi. Et puis, j'ai délégué une partie de mon site Internet à une professionnelle en me disant que c'était tellement important d'être bien référencée qu'il fallait que ce soit bien fait. Parce que j'avais commencé à le faire moi-même. Donc, les six premiers mois, c'était vraiment...

  • Speaker #0

    moi qui l'avais fait mais en fait c'est trop important je pense d'être visible donc je pense que déléguer cette partie là c'est pas mal aussi donc voilà un petit peu comment on trouve après le bouche à oreille commence à venir même si tu vois parler de sujets comme l'encombrement à la maison ou le fait d'être débordé c'est pas des choses tu vois t'es en dîner entre amis tu vas éviter d'en parler ou alors c'est des très bons amis et tu peux en parler sans avoir ce côté un petit peu honte autour de ce sujet Il y en a beaucoup qui ne sont pas très entourés. Certains de mes clients sont assez seuls parce qu'ils ne se sentent pas bien. Donc en fait, ils n'ont même pas l'occasion d'en parler autour d'eux. Et puis, c'est des personnes majoritairement qui ne vont pas très très bien parce qu'elles ont subi des accidents, elles ont été confrontées à la maladie, parfois même à un décès dans la famille. donc en fait c'est pas des choses dont on parle ouvertement comme ça alors que la décoration c'est un petit peu plus léger c'est un petit peu plus facile à aborder aussi tu vois je devrais en plus rendre ça hyper pragmatique en disant que voilà tu recherches quelqu'un pour décorer ton logement locatif, que t'as pas le temps de t'en occuper, c'est un peu plus léger donc le bouche à oreille pour la partie organisation oui mais quand c'est hum quand c'est dans le positif, soit à la fin d'une mission, le client est content, donc il va en parler autour de lui, ou alors sur des choses très pragmatiques, typiquement mes accompagnements d'aide au déménagement, sur toute la partie en amont, tri, avant de mettre le carton, et toute la partie emménagement, quand j'ai des clients qui n'ont pas le temps, qui ne veulent pas que les cartons traînent pendant six mois à la maison. Donc des choses assez pragmatiques, c'est facile d'en parler. Des choses un petit peu plus... douloureuse ou compliquée, ça, c'était un peu plus compliqué.

  • Speaker #1

    Avec le recul, qu'est-ce qui a été le plus difficile dans cette reconversion ?

  • Speaker #0

    J'aurais tendance à dire que c'était vraiment ma peur de ne pas pouvoir me payer ou de ne pas pouvoir faire ce que j'ai envie. Et c'est ce que je disais un petit peu avant, le fait d'être vraiment à contre-courant de tout mon entourage, ça pour moi c'est encore un petit peu difficile. C'est-à-dire que tu es invitée à des événements, des mariages, etc. La première année... Oui, tu as la liberté de choisir ton emploi du temps, mais il faut aussi travailler. Là, en ce moment, je bosse presque 7 jours sur 7. Donc, tu vois, quand tu as un événement d'un ami que tu n'as pas envie de louper, il faut aussi peser le pour et le contre. Tu as des clients qui... n'attendent pas. Il y en a qui sont un peu plus flexibles et il y en a qui sont pressés. Et au-delà de ça, il y a toute la partie financière et de dépenses aussi que ça engendre d'aller à un mariage, de passer une week-end là-bas. Donc, oui, c'est un petit peu tendu cette année entre les envies que j'ai et l'aspect financier puisque c'est ma première année, on va dire, d'activité. Et donc, pour moi, c'est ça qui est assez difficile. C'est que... ça engendre des sacrifices, mais en même temps, ça te permet quand même de gérer ton emploi du temps. Si tu as besoin d'être à reçendre un vendredi ou un lundi, tu peux le faire. donc voilà cette année c'est un petit peu ça le sujet et l'année dernière j'ai eu très peu d'activités à titre personnel parce que j'étais vraiment dans le vif du sujet du lancement etc et par contre cette année je me suis dit qu'il fallait vraiment que je vois du monde que je continue à faire des choses pour moi pour pas éclater en plein vol donc cette année j'essaye quand même d'avoir du temps à titre privé.

  • Speaker #1

    En même temps, tu disais que tu travailles quasiment tous les jours, juste avant. Qu'est-ce qui fait que tu travailles autant aujourd'hui ? Est-ce que c'est l'émission que tu as et que tu as énormément de clients ? Est-ce que c'est tout l'à-côté ?

  • Speaker #0

    C'est vrai que la partie facturation, administratif, gestion de la comptabilité, évidemment, ça prend du temps. Aujourd'hui, ce qui, je pense, me prend du temps, c'est que je suis à peine dans des... dans des projets que j'arrive à entre guillemets dupliquer même si je ne peux jamais dupliquer un projet puisque c'est à chaque fois des contraintes différentes des personnes différentes des budgets différents mais il y a des choses que j'arrive à dupliquer un petit peu plus qui commencent à me faire gagner du temps j'ai aussi investi dans un logiciel de facturation voilà c'est des petites choses comme ça qui je pense à terme vont me faire gagner du temps mais là c'est plutôt la... la charge de travail par rapport aux missions. Et comme en fait, je vends mon temps... et que mon temps n'est pas extensible sur une journée. Voilà, c'est ça qui fait que je peux bosser plusieurs jours. Ça arrive de dépanner aussi mon conjoint quand il a besoin d'aide, notamment sur des missions de communication. ou de réseaux sociaux. Donc voilà, en fait, c'est très rempli. Mais je pense que j'ai aussi... Je vois des démoires plus creux. Typiquement, cet été, je pense... En tout cas, l'été dernier, c'était un petit peu plus calme. Donc il faut vraiment que je bosse bien en ce moment pour pouvoir faire en sorte que ce soit plus calme cet été. Les mois de rentrée, janvier, septembre, c'est des gros mois, tu sais, un petit peu bonne résolution. ça pour l'organisation et le rangement antérieur ça marche bien après sur la déco c'est un site toute l'année bon il n'y a pas vraiment de phase donc oui et puis en plus je suis bien organisée donc autant dire que si j'avais des soucis d'organisation je bosserais plus que 7 jours sur 7 je bosserais la nuit mais en tout cas là tu vois j'arrive à me trouver des petits moments pour aller au sport le soir voilà j'arrive

  • Speaker #1

    à gérer l'effort aussi parce que le but c'est pas de se cramer effectivement la gestion en tout cas entrepreneuriale c'est aussi des choses qu'on mesure pas je trouve quand on est salarié et qu'on pense qu'on va tirer on voit plutôt enfin on peut voir je vais avoir plus de temps gérer mon emploi du temps comme je veux et puis et on mesure pas en fait la charge de travail qu'il y a derrière en tout cas au début quoi non c'est clair et puis c'est vrai que

  • Speaker #0

    Alors que tu ne te reconvertis pas pour travailler moins, mais c'est vrai que tu sous-estimes le fait que tu vas travailler plus que quand tu es salarié. Alors après, c'est plus intéressant, et puis c'est pour toi. Donc c'est un petit peu différent. Et on sous-estime aussi ce côté-là, ce côté vraiment horaire, qui ne sont pas des horaires au final, puisqu'on y pense tout le temps et qu'on est tout le temps connectés, on va dire. Nous, le sujet qu'on a dans notre groupe en tant qu'entrepreneurs, c'est vraiment de se dire que ça ne s'arrête jamais. Donc, les week-ends, le soir, c'est quand même assez lourd mentalement. Moi, je crois que c'est surtout ça que je sous-estimais. Ce n'est pas tant la charge de travail, c'est vraiment l'omniprésence de l'activité. dans notre cerveau. Ça, c'est vraiment quelque chose que j'avais sous-estimé. C'est-à-dire que même quand tu es en vacances, s'il y a des vacances, c'est difficile de décrocher. Donc là, mon objectif en novembre, c'est vraiment d'avoir au moins 7 jours où je ne suis même pas sur mes mails. Ça, j'aimerais bien arriver à le faire. Et j'aimerais bien aussi, du coup, complètement occulter tout ça et vraiment penser à autre chose. Donc, ça va être mon objectif pour novembre.

  • Speaker #1

    Un chouette.

  • Speaker #0

    Mais il faut s'en donner.

  • Speaker #1

    Ouais. À l'inverse, qu'est-ce qui a été le plus facile dans cette reconversion ?

  • Speaker #0

    Je pense que c'est toute la partie créative, recherche d'idées et puis formation aussi. Alors la formation en déco, elle n'était pas facile, mais en tout cas, le fait de se remettre dans l'apprentissage, même juste aussi apprendre de nouvelles choses sur les réseaux sociaux, etc. Je me suis un petit peu surprise parce que justement, c'est ce qui me manquait sur la fin de mon job de salarié. et très vite en fait je me suis remise dans de l'apprentissage même si c'était pas forcément scolaire en tout cas aujourd'hui je suis contente d'avoir acquis plein de compétences que je n'avais pas avant quoi donc pour moi je pense que ce qui était facile c'est vraiment de se mettre dans la création du projet, les idées ouais je pense que ça c'était pour moi le plus facile ouais

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui te plaît le plus aujourd'hui dans cette nouvelle activité ?

  • Speaker #0

    Sans aucun doute, c'est le fait d'être utile et de me rendre compte vraiment à la fin d'une mission de l'accompagnement qui a été fait. J'ai même des fois des clients qui ont des changements, même physiques, notamment sur la partie rangement. J'ai des clients chez qui j'arrive qui sont totalement renfermés sur eux-mêmes. Ils se tiennent vraiment comme ça. Ils se... Ils sont vraiment pas bien, donc ils sont pas très souriants, il y en a qui prennent du poids, il y en a qui ne prennent même plus le temps de s'habiller correctement. J'ai déjà eu des clients qui m'ont ouvert en pyjama. assez tard dans la journée. Donc, tu vois, ils sont complètement dans un cercle vicieux. Et le fait de les aider à sortir de ça, après, c'est vraiment... Eux, ils peuvent se remercier parce que c'est eux qui ont fait le premier pas pour se sortir de ça. Mais moi, je ne peux pas aider des personnes qui n'ont pas encore conscience qu'ils sont dans ce cercle-là. Il y a des personnes pour qui ce n'est pas un problème. donc eux ce ne sera jamais mes clients mais ceux pour qui c'est un problème mais qui n'arrivent pas encore à demander de l'aide ça c'est un petit peu plus compliqué et donc oui de voir mes clients qui en fait là j'ai un client Il s'est racheté des vêtements à sa taille, il se tient beaucoup plus droit, il sourit. Et quand je lui demande si ça va, il me dit oui, alors qu'au début, il me disait non. donc ça c'est vraiment impressionnant et puis sur la partie déco même faire partie de projets positifs l'autre jour j'ai fait une chambre pour l'arrivée d'un enfant ma cliente a été enceinte, là elle m'a envoyé des photos du bébé tu vois, le fait de participer à des bouts de vie parce qu'en fait quand on est dans l'habitat des personnes on est vraiment dans leur intimité aussi alors on Au début, ça peut être un petit peu effrayant ou dérangeant. C'est pour ça que j'ai créé une visite un petit peu... de rencontres et d'échanges avant les projets. Parce que c'est vrai que, tu vois, sur la partie rangement, organisation et tri, on est vraiment dans les tiroirs des gens. On est dans leur vie. C'est important qu'ils sachent qu'ils peuvent nous faire confiance. Mais moi, ce qui me plaît le plus, c'est ça. Même si c'est pas tout rose pendant l'émission, au moins, quand je pars, je sais que les personnes vont mieux et vont aller de mieux en mieux. ça c'est vraiment assez dingue et puis surtout je sais pas si toi ça te le fait mais par exemple quand tu fais une petite session je sais pas de ménage ou de tri à la maison tu te sens mieux après tu te sens vraiment apaisée et moi quand je rentre je suis très fatiguée parce que ça me demande beaucoup d'énergie mais je me sens bien comme si j'avais fait du rangement chez moi alors que je sais pas du tout chez moi et que je rentre dans un environnement différent mais ça me fait du bien comme si je l'avais fait pour moi donc c'est vraiment intéressant et puis je suis pas à trier et ranger sans les gens ils sont avec moi donc c'est aussi du partage ils tombent sur des souvenirs ils me racontent des choses de leur vie donc il y a de l'échange en fait et ça c'est intéressant

  • Speaker #1

    Moi je sais que mon métier c'est de l'écoute et je peux être parfois le week-end pas avoir envie d'écouter des amis qui avant j'avais du plaisir à écouter mais j'ai une forme de lassitude, en tout cas de fatigue de ça, est-ce que toi quand tu rentres chez toi, t'as encore envie de ranger de faire le ménage chez toi ?

  • Speaker #0

    Alors, oui. Je ne le ferai pas après une journée de mission parce que je suis exténuée. Ça me demande beaucoup d'énergie. Et puis, mes clients m'obtiennent aussi beaucoup d'énergie parce que comme eux ne vont pas bien, moi, j'essaie de pouvoir rétablir un petit peu la balance et d'amener du positif. Donc, quand je rentre, déjà, j'essaie de me concentrer pour laisser ce qu'ils m'ont donné en énergie négative malgré eux ou en fatigue. J'essaie de le laisser déjà en dehors, mais ce n'est pas facile. et oui donc je vais pas faire du ménage ou du rangement en rentrant mais par contre quand j'ai un peu de temps au week-end oui et c'est en tout cas mon quotidien n'a pas changé par rapport à mon activité et c'est pas devenu une corvée non plus par contre oui je passe pas tous les jours à faire deux heures de ménage mais en tout cas voilà mon intérieur est le même qu'avant il n'y a pas eu de changement par rapport à ça non parce que comme je mets en place des systèmes d'organisation qui facilitent aussi le quotidien, c'est plus rapide de ranger c'est plus facile et donc le ménage se fait plus facilement aussi donc voilà, c'est pas une corvée

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui te déplait le plus dans cette activité et aussi finalement ce que tu n'avais peut-être pas mesuré en voulant te lancer dedans ?

  • Speaker #0

    Une des choses que je n'avais vraiment pas mesurées, c'était le mal-être de certains de mes clients. Je pensais que ce seraient certaines personnes. Là, je te parle exclusivement des personnes que j'accompagne pour le home organizing, pour la décoration. Ce ne sont pas des gens qui sont dans ce mal-être. Moi, je pensais que ce seraient des exceptions. Alors que là, je trouve que l'exception, c'est plutôt d'accompagner des clients qui se sentent bien et qui vont bien dans leur vie en home organizing. donc ça j'avais complètement sous-évalué et heureusement que j'ai la partie déco pour contrebalancer et pour avoir des projets un peu plus un peu plus légers émotionnellement parlant parce que sinon moi j'ai déjà dit à des collègues je sais pas comment vous faites pour avoir que des projets en home organizing je pense que ça doit être très pesant bon après ça dépend aussi de la sensibilité de chacun mais comme moi je suis assez sensible et je peux être assez éponge par rapport à certaines émotions ça serait trop dur pour moi de faire que ça donc tu vois encore une fois c'est une bonne chose que j'ai dès le départ pensé à faire ces deux activités alors ce qui me plaît le moins c'est j'ai une notion de justement tu vois lire dans les pensées demander des choses que les clients n'arrivent pas à dire vraiment être dans la vraiment dans la psychologie sachant que je ne suis pas thérapeute donc je ne peux pas accompagner sur ce plan là Donc des fois, la limite est très fine. Et donc, tu vois, j'ai des clients, notamment en déco. qui peuvent me dire qu'ils aiment tel ou tel style ou telle ou telle chose et en fait je peux me rendre compte que ce n'est pas du tout le cas et donc là il faut retravailler tout le projet donc il faut vraiment lire entre les lignes faire parler le client lui montrer des choses pour qu'il valide et qu'il qu'il sache en fait ce qu'il aime, parce que des fois, les personnes ne savent même pas. Donc le côté vraiment psychologique, ce qui rejoint un peu ce que j'ai dit avant, ça j'avais un petit peu sous-estimé, c'est pas quelque chose qui me plaît plus que ça, parce que ça me fait perdre du temps pour l'instant, mais je pense qu'avec l'expérience, je gagnerai du temps sur ça aussi, j'apprendrai à comprendre un petit peu mieux les clients, à leur poser les meilleures questions, etc. et puis quelque chose que j'aime moins tu vois par exemple dans une mission rangement t'es dans la poussière parce que généralement les personnes que tu accompagnes elles sont quand même assez enconglées donc faire du ménage à cet endroit là c'est quand même compliqué donc t'es vraiment dans la poussière physiquement c'est assez lourd donc oui c'est des choses autant quand tu pars t'es très content autant pendant ça peut être assez difficile et énergivore ce genre de mission après t'as des pièces qui sont plus faciles que d'autres tu vois, moi j'adore la partie dressing, la partie rangement de cuisine, même salle de bain après quand t'es dans un garage ou une cave ou même gérer tous les papiers administratifs, ça demande beaucoup beaucoup de concentration ou d'énergie ou les deux et donc là c'est des choses que j'aime un peu moins donc il y a des pièces que je préfère par rapport à d'autres et c'est le cas d'un peu tout le monde mes collègues elles s'aiment bien sur certaines pièces alors des fois on est très complémentaires ou des fois il faut qu'on soit deux tellement il y a du pain sur la planche et il vaut mieux qu'on soit deux dans ces cas là pour vraiment avancer Et puis, je pense que par rapport à la reconversion, le fait d'être beaucoup seule, ça, j'avais un petit peu sous-estimé aussi parce que j'étais entourée de collègues et mine de rien, je voyais quand même beaucoup de monde. Donc déjà, le télétravail, la transition avaient été un petit peu difficiles pour moi. Et là, même si je fais partie d'un réseau BNI, même si je rencontre du monde, je suis quand même beaucoup seule. et ça c'est quelque chose que j'avais un petit peu sous-estimé donc j'essaye de créer des rencontres avec des partenaires d'aller plus chez les fournisseurs après j'ai des clients qui ne sont pas sur place aussi des fois donc je les vois qu'en visio donc voilà ça c'est une partie que j'avais un petit peu sous-estimée même si c'est quand même agréable d'être chez soi et de travailler

  • Speaker #1

    mais c'est vrai que des fois c'est bien aussi d'avoir un autre environnement et de voir du monde est-ce que la partie psychologique je trouvais vachement intéressante que tu décris est-ce que ça te donne toi envie d'aller te former de faire des formations complémentaires pour mieux

  • Speaker #0

    questionner par exemple ou mieux faire émerger les besoins pas forcément parce que je trouve que c'est vraiment complémentaire à un suivi de thérapeute ou de coach ou voilà Donc je sais qu'il y a des personnes qui sont en organizer, qui se forment au coaching, et il y en a d'autres qui ont des partenariats avec des thérapeutes. Moi je préfère rester à ma place vraiment dans le conseil, en organisation, en rangement, et proposer à la personne, si ce n'est pas déjà le cas, d'avoir un suivi pour l'aider. Ça peut être une sophrologue ou ça peut être tout type de métier. mais moi, ce n'est pas quelque chose qui me branche plus que ça. Et je pense que c'est lié au fait que je suis déjà beaucoup dans l'empathie et dans l'émotion et que je pense que je n'arriverai pas à avoir cette distance qu'il faut avoir aussi sur ce type de suivi. Et donc voilà pourquoi moi, ce n'est pas quelque chose qui me rend plus que ça.

  • Speaker #1

    Sur quelle qualité ou quelle ressource personnelle tu t'es appuyée pour réussir cette reconversion ?

  • Speaker #0

    Je pense que déjà, sans aucun doute, l'organisation, ça a été un des points forts, parce que c'est ce qui m'a permis aussi d'aller plus vite, même si ça ne s'est pas fait en deux jours. Et puis, je pense que même si certains sujets pour lesquels je ne suis pas du tout curieuse dans la vie de tous les jours, mais là, tu vois, se former sur les réseaux ou apprendre d'autres choses, se former ou créer un site, c'est des choses quand même qui sont liées pour moi à la curiosité. Donc, je pense que ça, ça m'a permis aussi de débloquer certains... certains sujets, de les faire avancer jusqu'à me faire aider par quelqu'un de plus professionnel, mais au moins à lancer des choses. Et puis, je pense que la motivation, c'est un des points clés, parce que c'est de là aussi que tu passes du stade idée au stade action. Et la détermination, je pense que c'est important. Aussi, j'avais beaucoup l'envie de ne pas avoir de regrets. Je me suis dit vraiment que je n'allais pas de... Voilà, je n'avais pas de prêt immobilier, je n'avais pas d'enfant à charge et que pour moi, c'était vraiment le meilleur moment pour faire l'essai. et que j'aurais pas de regrets en fait et que je me mettais pas en danger financièrement non plus j'ai fait tout ce qu'il fallait pour tu vois quand j'avais des investissements pour l'entreprise pour je le disais avant dans la couveuse, je pouvais faire passer certains frais et me rembourser avec le chiffre d'affaires que je rentrais. Donc en fait, ce que j'ai investi globalement, je l'ai récupéré. Donc ça, pour moi, c'était important de ne pas me mettre en danger financièrement. Et à partir de là, je sais que j'ai un peu de trésorerie de côté pour mon entreprise et que là, je me baille tous les mois. mais le jour où je n'arrive plus à me payer pendant plusieurs mois, je sais aussi que je rebondirai, soit en ayant un petit boulot à côté, soit en prenant un boulot de salarié. En tout cas, je sais d'avance que je ne fermerai pas mon activité. Ça pourra être au pire une activité secondaire et au mieux une activité principale. Donc, tu vois, j'ai quand même des scénarios dans ma tête et j'ai des plans d'action qui ne sont pas vraiment encore des plans d'action, mais je sais où aller, quoi, sans me mettre en difficulté. on va dire parce que là j'ai 3 ans cette année que j'ai des projets personnels aussi dans les années à venir et que j'ai pas envie de me mettre en difficulté. Ça reste du positif et que ce ne soit pas une contrainte, que ça ne devienne pas trop une contrainte. Même si ça engendre des sacrifices.

  • Speaker #1

    Tu as des plans B, C, D,

  • Speaker #0

    E ? Voilà. Là, j'ai des plans B et C, c'est pas mal, mais en tout cas, je me fais confiance et je sais que je pourrais rebondir. j'essaye de ne plus trop me stresser sur ce sujet surtout que c'est quand même assez rare de pouvoir se payer dès le départ et que j'essaye aussi de l'intégrer et donc je me dis que déjà si j'arrive à le faire c'est que c'est vraiment prometteur j'essaie de valoriser mes petites victoires au fur et à mesure même si des fois tu passes tout de suite à autre chose mais j'essaie quand même de me dire même le compte Instagram je trouve que c'est quand même une réussite même si je l'alimente plus mais mais aujourd'hui ça m'amène quand même des clients professionnels des marques qui m'écrivent donc c'est quand même intéressant et c'était pas pour rien non plus c'est une jolie vitrine qu'est-ce que tu dis justement aujourd'hui quand tu regardes ton parcours ? Je me dis que j'ai bien fait de me lancer, même si je sais que j'apprends encore tous les jours et que probablement ce que je fais aujourd'hui, ce sera différent de dans deux mois ou dans trois mois parce que les projets sont tellement variés qu'en fait, tu peux te retrouver à faire un restaurant ou à refaire... un coworking, c'est tellement varié que c'est ça aussi qui est un peu déroutant, c'est que tu es dans la nouveauté tout le temps et donc ton cerveau doit tout le temps se réadapter. Tu n'es jamais dans le confort que tu avais avant, même si ce n'est pas confortable pour tout le monde, mais en tout cas, tu es dans un contexte quand même confortable et sécuritaire. Donc ça, je suis quand même contente de relever les challenges à chaque fois qu'il y en a des nouveaux qui arrivent parce que c'est tous les mois autre chose. Donc... par rapport à mon parcours je suis quand même contente et puis comme je te disais avoir développé un compte Instagram qui fonctionne avoir un site qui fonctionne c'est quand même des petites réussites et puis y aller à mon rythme je pense que c'est pas mal je pense que j'ai bien fait de m'écouter de pas aller trop vite ou trop doucement parce que tu vois là j'aurais pu rester dans la couveuse encore deux ans ces trois ans chaque année c'est renouvelable mais en fait à un moment donné je voulais aussi me lancer sans parachute et me dire bon il faut y aller parce que tant que t'as le parachute tu ne peux pas en l'occurrence mon pôle emploi s'est arrêté au moment où je suis sortie de la couveuse donc pour moi c'était logique de sortir en me disant de toute façon t'as plus de pôle emploi et depuis il faut y aller voilà parce que quand tu es dans une couveuse généralement c'est que ton activité principale c'est cette activité là, tu n'es pas salarié ou tu n'as pas d'autre emploi dans la langue Donc généralement c'est quand même des gens qui touchent du pôle emploi à côté. Donc je suis contente d'être allée à mon rythme, parce que chacun a un rythme différent, ça peut prendre 5 ans comme ça peut prendre 5 mois pour certaines personnes. mais je suis aussi contente de mettre beauté un peu les fesses sur certains sujets et d'être sortie de ma zone de confort parce que je me rends compte qu'à chaque fois que je sors de ma zone de confort, que je rencontre quelqu'un, que je me force à me présenter, à discuter, même si c'est pas facile, à chaque fois, ça m'apporte du positif, des rencontres, des partenaires, pas toujours des clients, mais au moins des partenaires, donc voilà, j'essaye de... je suis naturellement un peu introvertie sur certains sujets donc j'essaye quand même de sortir de ça et à chaque fois ça m'apporte du positif donc il faut que je continue voilà oui super

  • Speaker #1

    Et quels seraient justement les conseils que tu donnerais à quelqu'un qui, peut-être comme toi, est super intéressé par le rangement, par la décoration et qui réfléchit à ces métiers-là ? Quels conseils tu lui donnerais ?

  • Speaker #0

    Je pense que pour moi, c'est vraiment important déjà de faire une étude de marché dans le secteur, une étude concurrentielle aussi, pour savoir s'il y a beaucoup de monde déjà présent. En l'occurrence, en Alsace, on est déluge. moins d'une dizaine, on était peut-être cinq. Donc, c'est vrai que c'est quand même assez intéressant parce qu'on se dit qu'il y a quelque chose à faire. Après, ce n'est pas parce qu'il y a du monde qu'il n'y a pas de place, parce qu'en l'occurrence, s'il y a du monde, c'est sûrement qu'il y a de la demande aussi. Donc déjà, se renseigner, faire son étude de marché, son étude concurrentielle, je pense que c'est intéressant. Ne pas hésiter à discuter avec d'autres home organizers, même si c'est dans le même secteur géographique, je veux dire. Moi, c'est ce que j'ai fait et souvent, c'est bien perçu parce que... En l'occurrence, ou en tout cas si vous n'êtes pas voisin, si vous êtes dans différents départements et tout ça, ça peut être vraiment intéressant de nouer des partenariats ou vraiment de poser des questions, tant que ça reste bienveillant. Et puis je pense que préparer justement son plan financier et comment on va développer l'activité, soit en parallèle d'un travail, soit en parallèle de Pôle Envoi. soit dans le cadre d'un projet de reconversion via Pôle emploi. Vraiment avoir ce plan-là, parce que si vous êtes comme moi, que vous avez un peu des petites frayeurs ou des croyances par rapport à l'argent et à la situation financière, ou si même vous avez, par exemple, des enfants à charge, je pense que c'est important de vraiment bosser ce point-là. et enfin vraiment être entourée au moins par un conjoint ou une conjointe qui vous comprend, qui comprend la démarche et qui vous soutient. Je pense que ça, c'est impossible de faire autrement. Ça va être difficile de mener le projet à bien sans ça. Après, j'ai quand même pas mal d'incompréhension dans le cercle un peu plus éloigné de la famille et des proches. mais que vous ayez au moins un pilier dans cette reconversion, je pense que c'est important. Après, s'il y en a d'autres qui ont du mal à comprendre ou qui ne sont pas forcément pour, ça, c'est moins grave, mais il faut au moins une personne, selon moi. Si vous êtes vraiment tout seul, c'est dur, quoi. C'est dur. Moi, en ce qui est de deux, j'ai mon mental qui reprend le dessus en me disant, mais c'est sûr, c'est compliqué quand même, c'est dur. Et en fait... il faut arriver à être accompagné aussi pour pouvoir faire taire ce côté-là et puis pour pouvoir se donner toutes les chances de développer son activité pas juste de la lancer mais de la développer donc si on n'a pas cet

  • Speaker #1

    entourage-là je pense que ça peut vite être compliqué c'est pas impossible mais compliqué ouais quels sont les retours que toi t'as eu de cet entourage un peu plus lointain ?

  • Speaker #0

    alors des fois il n'y a même pas de retour c'est à dire qu'on ne me demande même pas comment ça se passe alors moi j'ai un problème c'est que j'ai des personnes de mon entourage qui me suivent sur Instagram alors même si je mets moins je pense qu'ils voient ce que je fais donc en fait le fait de voir c'est aussi un problème ça ne les pousse pas forcément à poser des questions puisque ils savent un peu ce qu'il se passe dans le quotidien même s'ils ne réagissent pas au moins je sais qu'ils font partie de l'audience un petit peu silencieuse après j'ai des personnes qui n'étaient pas forcément enchantées mais c'est un peu ce que je disais au début c'est à dire que ça va vraiment tellement à l'encontre du parcours sur lequel j'étais lancée que c'est plus de l'incompréhension je pense et je pense que l'interpréhension elle est aussi liée au bénéfice du métier notamment sur la partie home organizing parce que c'est tellement peu connu qu'en fait je pense qu'il y a des personnes qui ne comprennent même pas ce que je fais ou qui ne se comprennent même pas ou qui se demandent ce que je fais et qui ne cherchent pas forcément à comprendre plus que ça parce que je l'explique quand même Là, tu vois, j'ai fait un atelier autour du pliage vertical. J'ai quelques personnes de ma famille qui se sont inscrits. Donc, c'est sympa aussi de voir qu'ils essaient de comprendre et qu'en plus, ça leur a plu. Et donc, ils voient les bénéfices. Mais bon, j'ai d'autres personnes qui sont, à mon avis, totalement dans l'incompréhension. Et puis, ce n'est pas très grave. Mais j'écoutais un de tes podcasts, là. sur une jeune femme qui s'était reconvertie dans le community management, qui était office manager, et qui disait qu'en fait, les personnes qui ne te demandent pas de nouvelles dès le départ, elles ne t'en demanderont pas dans 5 ans, tu vois. C'est-à-dire que comme elles ont commencé avec cette posture un petit peu indifférente, elles ne vont pas du jour au lendemain te dire Alors, ça se passe comment ? Donc, il faut se faire aller un petit peu à l'idée. Enfin, c'est pas très grave, mais c'est vrai que ça te tire un petit peu quand même, pas vers le bas, mais en tout cas, ça te tire pas vers le haut, quoi.

  • Speaker #1

    Tu pourrais te sentir...

  • Speaker #0

    C'est pas très encourageant. après voilà moi je disais avoir au moins un pilier ou deux piliers je pense que ça suffit et moi j'ai des amis qui sont pas du tout dans ces schémas là et qui disent pas grand chose par rapport à ce que je fais mais qui de temps en temps te disent vraiment que voilà c'est inspirant c'est courageux voilà donc ces petites phrases là il y en aura pas 50 donc il faut les prendre et il faut s'en rappeler quoi voilà donc Après, il ne faut pas chercher non plus à avoir l'approbation de tout le monde parce qu'on va tellement vers des schémas qui sont différents. En plus, les métiers n'existaient même pas avant. Donc, voilà, je me dis que... c'est déjà bien d'avoir un petit peu d'intérêt et puis pour ceux qui ont vraiment peu d'intérêt voire pas d'intérêt c'est plutôt je pense de l'incompréhension que de la mauvaise volonté quoi ouais exactement je me souviens justement dans un des podcasts que j'avais fait avec Julie Teranewa qui avait créé la marque de bijoux Yaï Paris elle

  • Speaker #1

    a été parée à l'école de commerce elle disait finalement tous ses copains d'école de commerce l'avaient regardé un peu de haut quand elle s'était lancée dans sa création et qui commençait enfin qui s'est dédiée qui s'y étaient réintéressés quand la marque avait suffisamment grossi et était devenue plus une entreprise à leurs yeux, en fait. Oui, en fait,

  • Speaker #0

    c'est ça.

  • Speaker #1

    Côté indépendant.

  • Speaker #0

    Je pense qu'il y a une notion de jugement, mais qui est involontaire, c'est-à-dire que vraiment ce côté métier-passion, de toute façon, tu ne vas pas gagner ta vie. Donc, en fait, c'est presque comme si certaines personnes s'attendaient à ce que ça ne marche pas et te disent, je te l'avais dit, quoi. Donc, en fait, c'est un petit peu ça qui est... désagréable et puis au contraire si ça marche, tu peux être sûre que ces personnes là vont te dire oui j'ai plus ou alors oui je parlais de toi donc voilà c'est plutôt les

  • Speaker #1

    ce que je remarque aussi c'est que c'est aussi des gens qui ne sont pas forcément intéressés par la reconversion ou ces métiers là mais ça ne veut pas dire qu'eux-mêmes quand ils commenceront à se poser des questions dans 10 ans ne viendront pas te voir en disant mais tiens au fait comment toi tu avais fait à cette époque là oui

  • Speaker #0

    c'est plutôt des gens qui ne comprennent pas la démarche de ne pas rester dans le cursus classique et de se mettre un peu en difficulté ou en danger je pense que c'est plutôt ça c'est vraiment de l'incompréhension c'est pas de la méchanceté donc donc oui les personnes qui sont un petit peu plus ouvertes et qui sont quand même dans des schémas on va dire classiques c'est des personnes qui vont poser un peu des questions ou qui vont suivre mais c'est souvent quand même des gens qui sont très silencieux c'est à dire que t'as pas un petit mot d'encouragement moi c'est les personnes qui vraiment m'encouragent c'est vraiment sur ça se compte sur les doigts d'une ou deux mains quoi c'est vraiment hum

  • Speaker #1

    c'est rare quoi donc il faut en profiter quand tu as des il faut être solide et puis il faut en profiter quand tu as des rebuts positifs est-ce qu'il y a justement un livre ou un podcast qui t'a aidé toi sur ton chemin et que t'aimerais nous partager ?

  • Speaker #0

    Alors, sur la partie vraiment développement personnel, croyance limitante, moi, j'ai beaucoup écouté le podcast Change ma vie.

  • Speaker #1

    C'est bon ce coup-ci.

  • Speaker #0

    On plussise beaucoup. Et puis, sur la partie entrepreneuriale, j'écoute beaucoup les podcasts d'Aline The V-Boost.

  • Speaker #1

    C'est super.

  • Speaker #0

    Notamment aussi sur le lancement sur les réseaux sociaux. C'est avec elle que j'ai appris pas mal de choses, même sur des podcasts, les newsletters, etc. donc voilà moi c'est vraiment ces deux podcasts que j'ai beaucoup écouté et que j'écoute encore j'essaye et puis après s'il y a des futures décoratrices qui nous écoutent je leur recommande d'écouter le podcast Bonjour ma nouvelle vie de décoratrice parce qu'elle répond vraiment à beaucoup de questions qu'on peut se poser en se lançant ou en prévision de se lancer et puis pour les personnes qui sont des futurs professionnels de l'organisation elles peuvent écouter le podcast Radio PO qui est aussi très bien fait et qui permet de répondre à pas mal de sujets aux questions qu'on peut avoir au démarrage

  • Speaker #1

    Ok, super je mettrai tous ces liens dans la description est-ce qu'il y a une dernière chose que tu souhaites ajouter avant qu'on se quitte ?

  • Speaker #0

    non non je pense que de toute façon ça a été assez clair entourez-vous des bonnes personnes restez dans des énergies positives je pense que c'est vraiment important et puis faites-vous confiance même si c'est pas évident surtout quand on a une femme d'ailleurs dans la couveuse on était beaucoup de femmes donc je vois il faut vraiment peu importe le rythme il faut vraiment se faire confiance et puis aller au bout des choses pour pas avoir de regrets c'est ce que je dirais conclurer comme ça où est-ce qu'on peut te retrouver ou te suivre si on a envie d'en savoir plus sur toi alors principalement sur Instagram vous pouvez me retrouver sous moncoconorganisé vous pouvez aussi m'écrire sur LinkedIn si vous avez des questions je suis toujours ouverte à la discussion et vous pouvez me retrouver sur mon site internet et mon blog

  • Speaker #1

    super là aussi je mettrai vous retrouverez toutes les adresses dans la description de l'épisode en tout cas je te remercie un grand merci pour ton partage en toute sincérité j'ai trouvé ça super intéressant et très riche en enseignement pour tous ceux qui souhaitent sauter le pas en tout cas merci

  • Speaker #0

    beaucoup merci Clarence à bientôt à très bientôt au revoir

  • Speaker #2

    Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. Si ce podcast vous plaît, je vous remercie de bien vouloir lui laisser une note 5 étoiles sur votre plateforme d'écoute préférée. Et si vous souhaitez en savoir plus sur le bilan de compétences, vous pouvez prendre rendez-vous pour un entretien gratuit et sans engagement en cliquant sur le lien que vous trouverez dans la description de cet épisode. Je vous dis à très vite,

  • Speaker #1

    au revoir.

Description

Dans cet épisode, nous plongeons dans l'histoire inspirante de Justine Gall, la fondatrice de Mon cocon organisé, qui s'est reconvertie comme décoratrice d'intérieur et home organizer.

🚀 Au programme de cette interview :

1. Les étapes clés de sa transition du marketing sportif à la décoration et à l'organisation d'intérieur.

2. Les défis qu'elle a rencontrés et les stratégies qu'elle a utilisées pour les surmonter.

3. L'envers du décor de ces deux métiers passionnnants.

4. Ses conseils pratiques pour vous aider à réussir votre propre reconversion professionnelle.

Pourquoi écouter cet épisode ?

🌟 Vous découvrirez une histoire inspirante de reconversion professionnelle.

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Ne manquez pas cette occasion d'apprendre et de vous inspirer du parcours de Justine. Avec détermination et préparation, vous pouvez vous aussi transformer votre carrière et atteindre vos objectifs. Cliquez sur Play et plongez dans cette aventure motivante !

Retrouvez Justine sur:

- Son site web : https://www.mon-cocon-organise.com

- Instagram : https://www.instagram.com/mon.cocon.organise/

- LinkedIn : https://www.linkedin.com/in/justine-gall-/

Et les podcasts qu'elle vous recommande:

- Change ma vie : outils pour l'esprit

- J'peux pas j'ai business - TheBBoost

- Bonjour ma nouvelle vie de décoratrice

- Radio P.O


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Vous êtes à la recherche de votre nouvelle voie professionnelle ? Téléchargez gratuitement votre cahier d’exercices pour vous poser les bonnes questions: https://mailchi.mp/7fa0225b2d38/trouversavoie


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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur le podcast de Ma Révolution Pro, le podcast qui vous aide à sauter le pas de la reconversion professionnelle en vous proposant les meilleurs outils du développement personnel, des témoignages inspirants et des conseils d'experts. Je suis Clarence Mirkovic, psychopraticienne, coach professionnel et consultante en bilan de compétences. Si vous êtes à la recherche de votre nouvelle voie professionnelle, je vous invite à télécharger gratuitement votre livret d'exercices pour vous poser les bonnes questions. Vous trouverez le lien dans la description de cet épisode. Bonjour Justine !

  • Speaker #1

    Bonjour,

  • Speaker #0

    merci beaucoup d'avoir accepté mon invitation. Je suis ravie de te recevoir ici pour que tu puisses nous parler de ta nouvelle activité. Est-ce que justement tu peux commencer par te présenter ?

  • Speaker #1

    Merci pour ton invitation. C'est toujours avec plaisir que je partage un petit peu ma jeune expérience de jeune reconversion. Moi, je suis Justine Gale, je suis basée à Strasbourg et je suis depuis un peu plus d'un an décoratrice et organisatrice d'intérieur. J'ai vraiment cette double casquette et donc j'accompagne à la fois les particuliers et les professionnels dans leurs problématiques d'aménagement, de décoration, mais aussi de tri. de rangement et d'organisation. Voilà, donc c'est très diversifié et c'est assez peu commun d'avoir les deux casquettes, donc on pourra en parler.

  • Speaker #0

    Oui, en tout cas, c'est assez complet du coup, j'ai l'impression, parce que finalement, tu vas du tri jusqu'à l'aménagement après et la décoration.

  • Speaker #1

    Oui, c'est une approche assez globale, donc c'est ça qui est intéressant, oui.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu faisais avant de faire ça ?

  • Speaker #1

    Alors moi, j'étais dans le marketing et l'événementiel, notamment dans le secteur sportif. et donc c'est vraiment le confinement comme beaucoup de personnes et la crise du Covid qui a amené à ce changement puisque j'ai été mise au chômage technique très rapidement pendant le confinement dès le premier jour et donc il y avait déjà quelques questions qui étaient en suspens que je n'avais pas trop le temps de traiter parce que j'étais dans mon quotidien de salarié mais c'est vraiment le confinement qui m'a... qui m'a amenée vers cette reconversion, puisque du jour au lendemain, j'avais du temps et je n'avais plus de boulot.

  • Speaker #0

    Ça veut dire que ce sont des questions que tu te posais un peu déjà avant qui ont vraiment émergé avec le Covid ?

  • Speaker #1

    Non, ce sont des questions que je me posais avant. J'ai découvert le métier de home organizer un petit peu avant le confinement. J'avais déjà commencé à bosser sur certaines idées, etc. Mais c'est vrai que quand on a un boulot à côté, c'est quand même compliqué de vraiment se lancer et creuser l'idée. Donc, voilà. C'est vraiment le confinement qui a fait que je me suis posée sur cette reconversion, que je me suis posée les bonnes questions et que j'ai aussi bossé sur le développement personnel. Et voilà. Donc, j'ai creusé tout ça pendant un an, un an et demi. Oui, ça a duré assez longtemps.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    pas mal mes croyances limitantes parce que j'avais pas mal de choses à lever comme objection pour me reconvertir aussi et être à mon compte et puis j'ai fait des petits ateliers de développement personnel notamment un avec toi ou deux même peut-être pendant le confinement donc voilà c'est des petites choses qui m'ont amenée à réfléchir sur le type de métier que je voulais faire le type d'emploi que je voulais avoir et aussi le secteur dans lequel je voulais me reconvertir. Parce qu'au final, le champ des possibles est assez large quand on décide de se reconvertir. Mais pour moi, c'était assez clair dès le départ que ce serait dans l'habitat, dans l'intérieur.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui te plaisait dans l'habitat ?

  • Speaker #1

    La décoration, ça m'a toujours beaucoup plu. Au-delà de ça, j'ai toujours été assez bricoleuse. J'aime beaucoup les DIY, les DIY. Moi, c'est quelque chose qui m'a toujours parlé. Par contre, ça a été très bridé quand j'étais à Paris puisque je vivais dans un petit appartement que j'avais... d'outils pour bricoler sur moi. C'était quand même assez restreint pendant cette période-là. Et le fait de déménager avant le confinement et de rentrer en Alsace m'a beaucoup libérée sur ces plans-là. Et donc, ça a réveillé un petit peu des choses que j'avais mis de côté il y a plus de dix ans pour la plupart. Donc voilà, et puis après, c'est vrai que le fait que les nouveaux métiers, comme le métier de home organizer ou de professionnel de l'organisation, ont été mis en lumière via des séries Netflix, via des livres comme les livres de Marie Kondo, etc. Ça m'a permis de me rendre compte que déjà, c'était un métier, que ça existait, que des gens avaient besoin d'aide aussi sur le plan d'organisation, même de la maison. Et puis, comme moi, c'est des... compétence que j'ai assez naturellement sur le plan de l'organisation, c'est quelque chose que j'ai décidé de creuser.

  • Speaker #0

    Comment tu as fait pour creuser, justement ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, j'ai démarré une formation. Quand j'ai repris le travail, j'ai été en chômage technique presque un an, mais j'ai repris le travail entre 30 et 70 sur la fin de l'année. puisque ça mettait un peu de temps à redémarrer l'activité, et donc en tant que salariée. Et là, en parallèle, j'ai décidé de me former en décoration d'intérieur. C'est une formation que j'ai réalisée auprès de l'école d'art appliqué de Reims, qui est une formation à distance, que j'ai menée en parallèle de mon travail de salariée pendant les six premiers mois, on va dire. Et donc la formation, elle a duré deux ans et demi. Donc on a 1 à 3 ans pour la faire. On est considéré comme étudiant pendant cette période-là. Et c'est un peu selon le rythme de chacun, les possibilités aussi de travailler sur la formation. Je sais que j'avais des personnes qui suivaient la formation qui étaient jeunes mamans. Donc voilà, des fois elles travaillaient très très tard le soir. Moi je travaillais le soir et les week-ends. Et puis quand j'ai obtenu ma rupture conventionnelle, je m'y suis mise à 100%. donc voilà je me suis lancée dans la formation pourquoi la formation en déco ? parce que selon moi c'était vraiment là où j'avais le plus de lacunes et il fallait que j'apprenne le plus donc on a appris à faire des cookies à projeter un intérieur en trois dimensions plein plein de choses qui étaient complètement inconnues auparavant et donc c'était vraiment une formation complète vraiment professionnalisante d'accord Ce n'est pas juste d'apprendre à faire quelques planches déco. On allait vraiment creuser beaucoup de sujets. Et on avait une quarantaine de devoirs qu'ils appelaient projets professionnels qu'il fallait rendre sur la période de la formation. J'ai choisi quelque chose de professionnalisant dans l'idée de me lancer après.

  • Speaker #0

    Ça a été clair tout de suite pour toi que tu voulais combiner les deux activités ?

  • Speaker #1

    Oui, tout de suite parce que très rapidement, entre le moment où j'ai eu les premières idées et le moment où j'ai commencé à développer le projet, la vision c'était de mixer l'organisation et la décoration. Tout d'abord parce que je me suis rendu compte que mes collègues home organizers qui n'avaient que cette activité ne pouvaient pas forcément avoir la vision globale. Et c'est vrai que quand on fait du tri et du rangement chez des particuliers ou même en entreprise, on déplace des meubles, on fait pas mal de changements. Et donc, pour moi, c'était hyper logique de parler de mobilier aussi, de parler de déco et d'agence fin, ne serait-ce que de la circulation des espaces. Enfin, c'est très, très lié, en fait. Donc, dès le départ, c'était clair pour moi de lier les deux. et aussi parce que je me dis que c'est qu'en ayant un rendu esthétique qui nous plaît, que le tri et le rangement vont être durables dans le temps. Donc l'un va avec l'autre et à contrario, on ne peut pas faire de la décoration à l'intérieur en ayant un espace trop encombré. C'est vraiment l'un qui va avec l'autre et l'autre qui va avec nous. Moi, ça me paraissait très logique. Donc oui, c'était une vision dès le départ de mixer les deux.

  • Speaker #0

    et ça a été facile de choisir cette formation en décoration d'intérieur enfin je sais qu'il existe pas mal de choses sur le marché on voit un peu tout quels ont été un peu tes critères à toi pour choisir celle-là ?

  • Speaker #1

    Oui, alors moi, c'est une formation que j'ai autofinancée. Donc disons que le budget, oui, c'était un critère important. Mais finalement, pas tant que ça, parce que c'est à peu près les mêmes budgets pour toutes les formations. En l'occurrence, la mienne, elle a coûté à peu près 2 000 euros. Sauf qu'après, il faut t'équiper. Il faut acheter des stylos, une tablette. Il y a beaucoup de livres à avoir aussi. Donc on est un peu plus qu'à 2 000 euros en vérité. Le budget n'était pas tant un critère. Ce qui était important pour moi, c'était l'aspect opérationnel en sortant, même si je continuais encore à apprendre et que la formation ne m'a pas tout appris. Mais ça m'a donné les bases pour construire un projet déco, savoir par quelles étapes je dois passer, aussi prendre en considération le contact avec le client. à avoir des exemples de clients professionnels, des exemples de clients particuliers. Donc le fait qu'elle soit très complète et que ça ne soit pas une formation sur un mois ou deux mois, ça a été important pour moi, même si c'était du coup très chronophage et assez redondant parce que les projets se ressemblaient, il fallait passer à chaque fois par les mêmes étapes. Mais le fait qu'on apprenne beaucoup de choses et de compétences, c'était important. C'était vraiment le critère principal.

  • Speaker #0

    Donc tu disais que tu faisais cette formation, tu étais toujours en poste. Comment tu as géré finalement ce que tu faisais ? Tu dis j'étais salariée, je me suis retrouvée au chômage presque complet pendant le Covid, puis j'ai répliqué un peu, je me suis formée en parallèle Comment tu as géré cette transition ? Est-ce qu'aujourd'hui, je crois que tu as son indépendance ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. La transition, en fait, ce qui m'a permis de me lancer sereinement, c'est vraiment d'avoir cette rupture conventionnelle qui a été négociée avec mon ancien employeur. Autrement, je ne me serais pas lancée, je pense, parce que le fait d'avoir Paul-Emploi qui m'aide à développer l'activité pendant deux ans, pour moi, c'était vraiment important parce qu'on aura l'occasion d'en parler, mais l'aspect financier pour se lancer est quand même hyper important, en tout cas pour moi. donc le fait d'avoir moins de stress même si bon ton salaire quand tu as un salaire de cadre et que tu passes à l'ARE il y a quand même une sacrée différence mais au moins ça te permet de payer tes charges sereinement et de développer l'activité donc vraiment sans cette rupture conventionnelle moi j'aurais pas pu me lancer, j'aurais eu beaucoup trop peur quoi, voilà donc c'est vraiment ça qui m'a fait basculer Et puis après, j'ai mis plus d'un an à vraiment lancer le projet. Donc je me suis lancée en couveuse d'entreprise d'abord, pour vraiment tester l'activité, ajuster mes prix, voir aussi comment ça prenait. Donc tu vois l'aspect vraiment sécurité, vraiment tester les choses avant de se lancer à 100%, c'est quelque chose qui me représente bien. pour ceux qui ne savent pas, la couveuse d'entreprise c'est un petit peu comme une pépinière d'entreprise mais en fait ça nous permet de lancer une activité sans être vraiment 100% lancée juridiquement ou administrativement donc je n'avais pas encore créé mon entreprise ou ma micro-entreprise et ça me permettait de facturer mes clients via le SIRET de ma couveuse en fait, donc c'est hyper pratique en contrepartie elle prenait un pourcentage de mon chiffre d'affaires entrant mais ça permet quand même de se lancer très sereinement et aussi de faire passer certaines dépenses qu'on ne pourrait pas faire passer en micro-entreprise donc voilà c'est des calculs à faire mais en tout cas moi ça m'a permis de me lancer plus sereinement

  • Speaker #0

    ça a été facile de négocier cette rupture conventionnelle et quels ont été tes arguments pour ça ?

  • Speaker #1

    alors la rupture conventionnelle j'en parlais depuis un petit moment et l'employeur n'était pas forcément pour parce que c'est vrai que quand on fait une rupture conventionnelle on ouvre un peu la porte pour d'autres en l'occurrence il y a eu un événement qui s'est passé dans l'entreprise de... Il y a eu une altercation avec un des managers qui m'a permis de négocier plus facilement ma sortie puisque j'étais un petit peu victime de cette altercation. Et là, ça a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase et j'ai dit, maintenant, ça suffit, je pars. Et c'est ça qui m'a permis de négocier plus facilement, bien que c'était tout à fait standard comme rupture conventionnelle. Mais à un moment donné, ça m'a permis de partir. Donc, même si... L'employeur a essayé de me retenir en me disant que j'allais pouvoir évoluer sur différents postes parce que c'était un peu ça les raisons qui m'ont fait partir aussi. C'est que j'avais peu d'évolution possible et peu de reconnaissance par rapport au travail engagé. Donc voilà, quand on est jeune, on a envie d'apprendre, de continuer à apprendre. Et moi, je trouvais qu'à mon âge, c'était un peu triste déjà. s'ennuyer au travail. Donc la rupture conventionnelle, elle a été négociée finalement assez facilement grâce à cet événement. Même si ce n'était pas très agréable sur le moment, mais en tout cas, ça m'a permis de partir.

  • Speaker #0

    Un mal est sorti un bien de cette histoire.

  • Speaker #1

    Sachant que j'avais commencé une petite transition puisque l'employeur était quand même au courant, puisque j'avais quand même déménagé. à Strasbourg, et je faisais des allers-retours plusieurs fois par semaine. Donc en fait, physiquement déjà, je m'étais un petit peu éloignée de l'entreprise. Donc c'était un secret pour personne que ça allait aboutir sur un départ. Alors après, la forme du départ était encore à définir. Et voilà.

  • Speaker #0

    C'est ça, t'envoyais des signaux que finalement, tu te désengageais un peu progressivement déjà, quoi.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui. Oui, et puis c'est vrai que le confinement a fait du mal à beaucoup d'autres salariés, parce que c'est difficile de se retrouver sans travail du jour au lendemain. Et c'est là aussi qu'on se pose pas mal de questions en se disant est-ce que vraiment mon travail a une valeur ajoutée ? Est-ce que vraiment j'accompagne ou j'aide des personnes ? En l'occurrence, ce n'était pas forcément le cas. En tout cas, c'était difficile de voir le résultat de notre travail. donc moi c'est ça qui m'a fait aussi changer de cas alors tu disais un peu tout à l'heure que le rangement,

  • Speaker #0

    la décoration c'est des choses qui étaient présentes en toi depuis longtemps, c'est ça ? des choses qui te plaisaient depuis oui,

  • Speaker #1

    j'ai des collègues qui se sont reconvertis et pour qui c'est vraiment des profils c'est vraiment des profils d'ex-bordeliques qui ont découvert le désencombrement et qui du coup ont se présente comme vraiment ex-Borneli qui met en place des techniques d'organisation. Et pour moi, c'est vraiment l'inverse. C'est toujours été très inné. Donc, même dans mes anciens boulots, j'étais vraiment connue pour être la personne très organisée, qui a le sens du détail. D'ailleurs, je travaillais notamment dans l'organisation d'événements aussi. Donc, voilà. En fait, c'est quand même assez lié. La gestion de projet aussi. Pour moi, c'est tout à fait inné. Et la partie décoration, tu vois, si tu veux un exemple, moi, quand j'étais vraiment enfant, ma chambre ne restait pas en place pendant plus de, je ne sais pas, deux, trois mois. J'avais des périodes où je changeais les meubles de place très régulièrement pour vraiment changer d'espace aussi, d'environnement. Donc oui, ça a toujours été présent.

  • Speaker #0

    Donc est-ce qu'on peut dire que tu t'es appuyée vraiment sur tes... tes forces naturelles, tes talents pour aller vers cette activité ?

  • Speaker #1

    Oui, même si, évidemment, il y a tout un côté où je sors vraiment de ma zone de confort, puisqu'on ne parle pas juste du métier en lui-même. Au-delà du métier, il y a quand même la casquette d'entrepreneur. Et puis même dans certaines facettes du métier, il y a des choses dans lesquelles on est plus à l'aise. et d'autres dans lesquels on l'est un peu moins. Donc voilà, mais oui, je me suis rappelée sur ces forces-là, oui.

  • Speaker #0

    On va y venir effectivement sur la partie entrepreneuriale, développement de l'activité. Tu parlais tout à l'heure de ton besoin de sécurité, notamment la rupture conventionnelle t'a permis d'avoir cette sécurité-là. De quoi tu avais le plus peur finalement en commençant à réfléchir à ton projet ?

  • Speaker #1

    Moi, franchement, je pense que l'aspect qui m'a le plus bloquée au début et qui m'a fait le plus peur, c'était vraiment de me dire, bon, parce que moi, j'ai un parcours assez classique de FEPA qui est suivi d'une école de commerce, suivi d'un poste de cadre. Donc, je gagnais plutôt bien ma vie. En tout cas, je commençais à plutôt bien gagner ma vie. Et donc, revenir en arrière et être vraiment... en sens inverse de tout mon entourage qui, eux, continuaient à être promus, à avoir des évolutions de salaire, à acheter des appartements, à se marier, etc. Être vraiment à contre-courant de tout ça, ça, ça fait un peu peur. Donc, il faut... Voilà, il faut essayer de lâcher prise par rapport à ça. et puis l'aspect juste rentable de l'activité parce qu'on entend tellement que ce sont des métiers patients et que ce n'est pas rentable qu'en fait, on finit par le croire. Donc, c'est difficile de se dire que si, si, en fait, on peut se payer. Aujourd'hui, d'ailleurs, c'est le cas. Je ne sais pas combien de temps ça va durer, mais en tout cas, c'est le cas. Donc, on entend tellement ça. Même, tu vois, pour te donner une petite anecdote sur mon entretien en entrée de Pouveuse. il y avait pas mal d'hommes et même des hommes d'âge assez certain donc quand ils m'entendent pitcher un projet comme le mien ils rigolent à moitié et puis ils me disent concrètement j'ai même eu la question ils me disent mais pourquoi vous vous imposez ça pourquoi vous ne restez pas salarié avec 3000 euros par mois voilà quoi et oui le côté passion on l'entend beaucoup même si on essaye de croire en soi et d'être un peu hermétique à toutes les remarques ça finit quand même par faire un petit effet

  • Speaker #0

    donc voilà je dirais que pour moi l'aspect financier c'est le plus gros sujet c'est ça l'aspect financier en même temps j'entends aussi finalement de voir les autres évoluer et que toi tu prennes ton chemin un chemin différent un chemin différent comment t'as réussi ?

  • Speaker #1

    en tout cas différent de ce qu'on attend de moi ou de ce qu'on pourrait attendre de moi par rapport à mes études et par rapport à mon parcours voilà

  • Speaker #0

    Comment t'as dépassé ça alors ? Qu'est-ce qui t'a aidée ?

  • Speaker #1

    Déjà j'ai été bien accompagnée par un compagnon qui lui aussi a changé de vie et changé d'activité donc on était vraiment dans le même bateau et donc ça à deux on est quand même plus fort et on s'est beaucoup soutenu et on continue à le faire donc l'entourage je dirais en tout cas très très proche et hyper important donc moi ça m'a permis de de dépasser certaines peurs, notamment les peurs financières dont on parlait avant. Surtout que mon compagnon a une vision totalement différente de l'argent, des rentrées d'argent, des sorties d'argent, de l'investissement en soi. Donc pour moi, c'est hyper important. d'avoir quelqu'un qui me rappelle un peu au quotidien que l'argent, c'est un flux de toute façon et que ça part, ça revient. Je dirais que l'entourage est hyper important. La formation m'a permis quand même d'être plus sûre de moi. Et puis, le fait de faire partie de réseaux, de rencontrer des gens aussi, d'apprendre à se présenter. Parce qu'au début, on parle d'un projet ou d'une idée. Donc, on parle un peu au futur, voire même au conditionnel parfois. et puis en fait au bout d'un moment ça devient notre quotidien et donc on peut parler au présent donc les premières fois où je me suis même là ça me fait toujours bizarre alors que je suis un an après tu vois de se dire décoratrice ou de se dire chef d'entreprise en parlant au présent c'est pas facile au début donc voilà je pense que s'entraîner aussi en discutant avec les gens apprendre à pitcher son projet c'est important aussi c'est ce qui fait qu'après on est un peu plus sûr de nous donc même si ça se travaille et je pense que 5 ans après mon instance je me sentirais quand même un petit peu plus légitime et plus à l'aise aussi déjà là je sens que c'est plus facile qu'avant donc je vois bien qu'au fil des mois ça s'améliore mais Donc, l'entourage global, je dirais que c'est quand même assez important.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, ça fait combien de temps que tu as ton compte ?

  • Speaker #1

    Ça fait quatre mois que je suis sortie de la couveuse. Donc, on va dire un an et quatre mois que j'ai lancé l'activité officiellement. J'avais fait quelques petits projets avant pour des amis, etc. On est bientôt à un an et demi d'activité.

  • Speaker #0

    Quelles ont été, justement, si on part sur la partie entrepreneuriale, quelles ont été les étapes de développement de ton activité ? Je crois que tu as créé un compte Instagram assez rapidement. Oui. Avec pas mal de succès d'ailleurs. Est-ce que tu peux nous raconter un peu tes premières démarches ?

  • Speaker #1

    Alors le compte Instagram, ça a été en effet la première démarche. C'était un petit peu pour taper le terrain et voir s'il y avait de l'intérêt pour ces deux sujets combinés. Parce que c'est vrai qu'à ce moment-là, c'était soit on suivait du contenu déco, soit on suivait du contenu rangement et organisation. Et encore, en 2020, ce n'était pas très connu encore. Et donc en novembre 2020, je me suis dit, sachant que je n'avais aucune base sur Instagram, j'avais un profil privé comme beaucoup de gens, et je postais une photo tous les 6 mois. Je me suis dit, bon, passons, t'as le temps. Et comme j'avais déjà cette petite idée derrière la tête de peut-être, si j'y arrivais, combiner ça et faire une activité... à mon compte, je me suis dit allez, je me lance. Donc, j'ai lancé mon compte Instagram, mon compte organisé. Voilà, je me suis formée un petit peu aussi à l'algorithme Instagram. Et donc, oui, ça n'a pas pris tout de suite, tout de suite, mais assez rapidement quand même, j'ai décelé 2-3 choses qui fonctionnaient bien. Et donc, aujourd'hui, j'ai 12 300 abonnés. Mais voilà, je ne cultive plus autant parce que Déjà, les algorithmes ont beaucoup changé et ça demande vraiment beaucoup de temps. Mais en tout cas, à l'époque où j'avais du temps, pendant mon chômage technique, j'ai décidé de lancer mon compte Instagram. Et c'était vraiment pour tester l'intérêt qu'il y avait sur le sujet. Et à partir de là, je me suis mise à chercher la formation. Ensuite, plus tard, j'ai négocié ma rupture conventionnelle. Et à partir de là, je me suis faite accompagner par une société qui s'appelle Tempo, en Alsace, qui aide les jeunes créateurs à se lancer. Donc, ils aident notamment sur les parties business plan, études de marché, prévisionnels financiers. Donc il y a un dispositif, bon on a dans beaucoup de régions, mais en tout cas en Alsace il y a un dispositif qui s'appelle les chèques créa, qui m'ont permis d'être accompagnée gratuitement, c'est la région qui a réglé ma partie à l'entreprise, qui m'a suivie, et donc ils m'ont vraiment aiguillée, alors moi j'ai fait des études de commerce, donc toute la partie business plan, je savais à quoi ça devait ressembler, j'avais des idées, mais c'est bien d'avoir ce regard extérieur, sur notamment l'aspect rentabilité, qu'est-ce qu'on va proposer comme type d'offre, à quel tarif. Donc la partie prévisionnelle notamment, moi je ne suis pas très chiffre en plus, donc la partie prévisionnelle a été importante pour moi de bosser avec eux. Et puis l'étude de marché m'a permis aussi de voir qu'en Alsace, il y avait été la demande a priori sur le papier pour ces deux métiers. Donc voilà, et puis après à partir de là, c'est mon accompagnatrice qui m'a parlé du système de couveuse. Et donc c'est à partir de là, en faisant des petits calculs, On s'est quand même posé la question de me lancer directement en micro-entreprise au bas. Et on s'est rendu compte que c'était peut-être plus malin de se lancer en couveuse d'entreprise d'abord, notamment parce que j'avais des investissements à faire encore. et puis voilà donc après je me suis lancée là depuis janvier officiellement à mon compte en micro entreprise

  • Speaker #0

    Tu dirais que ces étapes qui peuvent paraître un peu parfois fastidieuses quand on démarre, on a envie plutôt d'aller tout de suite dans ce qu'on aime plutôt que dans cet aspect business plan, études de marché tu dirais qu'elles ont été essentielles pour toi ? ou que finalement, j'aurais pu m'en passer ?

  • Speaker #1

    Non, non, je n'aurais pas pu m'en passer parce que... Alors, il ne faut pas tomber dans le piège de vouloir que ce soit trop parfait et ne jamais se lancer. Mais en même temps, il faut quand même préparer les choses en amont. Rien que la tarification, le type d'offres. Par exemple, faire son site Internet, on ne se rend pas compte, mais ça demande énormément de temps et d'énergie parce qu'il faut vraiment sortir de sa tête ce qu'on a envie de faire. et le rendre compréhensible pour les futurs clients. Donc, tu vois, le site Internet, ça m'a pris vraiment plusieurs semaines pour le mettre en place. Donc, ça fait partie des étapes, d'ailleurs, du lancement de l'entreprise. Mais oui, pour moi, c'est primordial de bosser son sujet avant, de vérifier qu'il y a bien un marché, parce que ce n'est pas toujours le cas. On peut avoir une très bonne idée et il ne peut pas y avoir de marché. Ou alors, que ce ne soit pas le bon timing. Par exemple, je me suis demandé si en Alsace, ce n'était pas un peu tôt. de proposer ce type de prestations parce que je sais que ça se développe beaucoup à Paris, à Bordeaux, à Lyon mais c'est vrai qu'en Alsace par exemple je pensais vraiment que j'allais avoir la majorité de mes clients sur Strasbourg donc des personnes un peu plus citadines et en fait pas tant que ça donc tu vois l'étude de marché elle m'a sorti certaines statistiques et certains... éléments, mais en fait, dans la réalité, je me rends compte que c'est un peu différent. En plus, même en préparant, t'as des petites surprises en te lançant. Donc oui, pour moi, c'était vraiment important de bien se préparer. Et les personnes qui ont le temps et l'envie en amont de créer leurs réseaux sociaux et d'avoir vraiment une vitrine déjà avant de se lancer, je pense que c'est aussi une bonne chose, parce qu'en fait, après, on a beaucoup moins de temps. quand on est dans le vif du sujet. Donc, si on a un peu de temps avant, je recommande de... En plus, souvent, on a envie de partager plein d'astuces. Voilà, donc, on a envie de... Le compte est vraiment à créer de A à Z, donc ça peut être sympa de le faire avant, je pense. Enfin, si je devais recommencer, je ferais pareil.

  • Speaker #0

    Et aujourd'hui, comment tu trouves tes clients ?

  • Speaker #1

    Alors, on pourrait croire que j'ai des clients qui viennent via Instagram, parce que c'est vrai que 12 000 personnes qui te suivent, on pourrait se dire que sur 12 000, il y en a quelques-unes de temps en temps qui t'appellent. Ce n'est pas forcément le cas. J'en ai eu quelques-unes via Instagram. J'ai des clients professionnels qui m'appellent via Instagram, mais c'est vraiment des marques qui souhaitent que je fasse un petit peu de création de contenu pour eux. Et donc, c'est vraiment des marques soit déco, soit arrangement. Donc, c'est toujours... ciblée, mais c'est quand même minoritaire. Mes clients particuliers ou les clients professionnels, ils me trouvent principalement sur Google. Donc, j'ai beaucoup bossé mon référencement naturel aussi en amont. J'ai lancé le blog, mon blog, je crois six mois ou un an avant de lancer mon site Internet pour vraiment commencer à créer du référencement naturel aussi. Et puis, j'ai délégué une partie de mon site Internet à une professionnelle en me disant que c'était tellement important d'être bien référencée qu'il fallait que ce soit bien fait. Parce que j'avais commencé à le faire moi-même. Donc, les six premiers mois, c'était vraiment...

  • Speaker #0

    moi qui l'avais fait mais en fait c'est trop important je pense d'être visible donc je pense que déléguer cette partie là c'est pas mal aussi donc voilà un petit peu comment on trouve après le bouche à oreille commence à venir même si tu vois parler de sujets comme l'encombrement à la maison ou le fait d'être débordé c'est pas des choses tu vois t'es en dîner entre amis tu vas éviter d'en parler ou alors c'est des très bons amis et tu peux en parler sans avoir ce côté un petit peu honte autour de ce sujet Il y en a beaucoup qui ne sont pas très entourés. Certains de mes clients sont assez seuls parce qu'ils ne se sentent pas bien. Donc en fait, ils n'ont même pas l'occasion d'en parler autour d'eux. Et puis, c'est des personnes majoritairement qui ne vont pas très très bien parce qu'elles ont subi des accidents, elles ont été confrontées à la maladie, parfois même à un décès dans la famille. donc en fait c'est pas des choses dont on parle ouvertement comme ça alors que la décoration c'est un petit peu plus léger c'est un petit peu plus facile à aborder aussi tu vois je devrais en plus rendre ça hyper pragmatique en disant que voilà tu recherches quelqu'un pour décorer ton logement locatif, que t'as pas le temps de t'en occuper, c'est un peu plus léger donc le bouche à oreille pour la partie organisation oui mais quand c'est hum quand c'est dans le positif, soit à la fin d'une mission, le client est content, donc il va en parler autour de lui, ou alors sur des choses très pragmatiques, typiquement mes accompagnements d'aide au déménagement, sur toute la partie en amont, tri, avant de mettre le carton, et toute la partie emménagement, quand j'ai des clients qui n'ont pas le temps, qui ne veulent pas que les cartons traînent pendant six mois à la maison. Donc des choses assez pragmatiques, c'est facile d'en parler. Des choses un petit peu plus... douloureuse ou compliquée, ça, c'était un peu plus compliqué.

  • Speaker #1

    Avec le recul, qu'est-ce qui a été le plus difficile dans cette reconversion ?

  • Speaker #0

    J'aurais tendance à dire que c'était vraiment ma peur de ne pas pouvoir me payer ou de ne pas pouvoir faire ce que j'ai envie. Et c'est ce que je disais un petit peu avant, le fait d'être vraiment à contre-courant de tout mon entourage, ça pour moi c'est encore un petit peu difficile. C'est-à-dire que tu es invitée à des événements, des mariages, etc. La première année... Oui, tu as la liberté de choisir ton emploi du temps, mais il faut aussi travailler. Là, en ce moment, je bosse presque 7 jours sur 7. Donc, tu vois, quand tu as un événement d'un ami que tu n'as pas envie de louper, il faut aussi peser le pour et le contre. Tu as des clients qui... n'attendent pas. Il y en a qui sont un peu plus flexibles et il y en a qui sont pressés. Et au-delà de ça, il y a toute la partie financière et de dépenses aussi que ça engendre d'aller à un mariage, de passer une week-end là-bas. Donc, oui, c'est un petit peu tendu cette année entre les envies que j'ai et l'aspect financier puisque c'est ma première année, on va dire, d'activité. Et donc, pour moi, c'est ça qui est assez difficile. C'est que... ça engendre des sacrifices, mais en même temps, ça te permet quand même de gérer ton emploi du temps. Si tu as besoin d'être à reçendre un vendredi ou un lundi, tu peux le faire. donc voilà cette année c'est un petit peu ça le sujet et l'année dernière j'ai eu très peu d'activités à titre personnel parce que j'étais vraiment dans le vif du sujet du lancement etc et par contre cette année je me suis dit qu'il fallait vraiment que je vois du monde que je continue à faire des choses pour moi pour pas éclater en plein vol donc cette année j'essaye quand même d'avoir du temps à titre privé.

  • Speaker #1

    En même temps, tu disais que tu travailles quasiment tous les jours, juste avant. Qu'est-ce qui fait que tu travailles autant aujourd'hui ? Est-ce que c'est l'émission que tu as et que tu as énormément de clients ? Est-ce que c'est tout l'à-côté ?

  • Speaker #0

    C'est vrai que la partie facturation, administratif, gestion de la comptabilité, évidemment, ça prend du temps. Aujourd'hui, ce qui, je pense, me prend du temps, c'est que je suis à peine dans des... dans des projets que j'arrive à entre guillemets dupliquer même si je ne peux jamais dupliquer un projet puisque c'est à chaque fois des contraintes différentes des personnes différentes des budgets différents mais il y a des choses que j'arrive à dupliquer un petit peu plus qui commencent à me faire gagner du temps j'ai aussi investi dans un logiciel de facturation voilà c'est des petites choses comme ça qui je pense à terme vont me faire gagner du temps mais là c'est plutôt la... la charge de travail par rapport aux missions. Et comme en fait, je vends mon temps... et que mon temps n'est pas extensible sur une journée. Voilà, c'est ça qui fait que je peux bosser plusieurs jours. Ça arrive de dépanner aussi mon conjoint quand il a besoin d'aide, notamment sur des missions de communication. ou de réseaux sociaux. Donc voilà, en fait, c'est très rempli. Mais je pense que j'ai aussi... Je vois des démoires plus creux. Typiquement, cet été, je pense... En tout cas, l'été dernier, c'était un petit peu plus calme. Donc il faut vraiment que je bosse bien en ce moment pour pouvoir faire en sorte que ce soit plus calme cet été. Les mois de rentrée, janvier, septembre, c'est des gros mois, tu sais, un petit peu bonne résolution. ça pour l'organisation et le rangement antérieur ça marche bien après sur la déco c'est un site toute l'année bon il n'y a pas vraiment de phase donc oui et puis en plus je suis bien organisée donc autant dire que si j'avais des soucis d'organisation je bosserais plus que 7 jours sur 7 je bosserais la nuit mais en tout cas là tu vois j'arrive à me trouver des petits moments pour aller au sport le soir voilà j'arrive

  • Speaker #1

    à gérer l'effort aussi parce que le but c'est pas de se cramer effectivement la gestion en tout cas entrepreneuriale c'est aussi des choses qu'on mesure pas je trouve quand on est salarié et qu'on pense qu'on va tirer on voit plutôt enfin on peut voir je vais avoir plus de temps gérer mon emploi du temps comme je veux et puis et on mesure pas en fait la charge de travail qu'il y a derrière en tout cas au début quoi non c'est clair et puis c'est vrai que

  • Speaker #0

    Alors que tu ne te reconvertis pas pour travailler moins, mais c'est vrai que tu sous-estimes le fait que tu vas travailler plus que quand tu es salarié. Alors après, c'est plus intéressant, et puis c'est pour toi. Donc c'est un petit peu différent. Et on sous-estime aussi ce côté-là, ce côté vraiment horaire, qui ne sont pas des horaires au final, puisqu'on y pense tout le temps et qu'on est tout le temps connectés, on va dire. Nous, le sujet qu'on a dans notre groupe en tant qu'entrepreneurs, c'est vraiment de se dire que ça ne s'arrête jamais. Donc, les week-ends, le soir, c'est quand même assez lourd mentalement. Moi, je crois que c'est surtout ça que je sous-estimais. Ce n'est pas tant la charge de travail, c'est vraiment l'omniprésence de l'activité. dans notre cerveau. Ça, c'est vraiment quelque chose que j'avais sous-estimé. C'est-à-dire que même quand tu es en vacances, s'il y a des vacances, c'est difficile de décrocher. Donc là, mon objectif en novembre, c'est vraiment d'avoir au moins 7 jours où je ne suis même pas sur mes mails. Ça, j'aimerais bien arriver à le faire. Et j'aimerais bien aussi, du coup, complètement occulter tout ça et vraiment penser à autre chose. Donc, ça va être mon objectif pour novembre.

  • Speaker #1

    Un chouette.

  • Speaker #0

    Mais il faut s'en donner.

  • Speaker #1

    Ouais. À l'inverse, qu'est-ce qui a été le plus facile dans cette reconversion ?

  • Speaker #0

    Je pense que c'est toute la partie créative, recherche d'idées et puis formation aussi. Alors la formation en déco, elle n'était pas facile, mais en tout cas, le fait de se remettre dans l'apprentissage, même juste aussi apprendre de nouvelles choses sur les réseaux sociaux, etc. Je me suis un petit peu surprise parce que justement, c'est ce qui me manquait sur la fin de mon job de salarié. et très vite en fait je me suis remise dans de l'apprentissage même si c'était pas forcément scolaire en tout cas aujourd'hui je suis contente d'avoir acquis plein de compétences que je n'avais pas avant quoi donc pour moi je pense que ce qui était facile c'est vraiment de se mettre dans la création du projet, les idées ouais je pense que ça c'était pour moi le plus facile ouais

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui te plaît le plus aujourd'hui dans cette nouvelle activité ?

  • Speaker #0

    Sans aucun doute, c'est le fait d'être utile et de me rendre compte vraiment à la fin d'une mission de l'accompagnement qui a été fait. J'ai même des fois des clients qui ont des changements, même physiques, notamment sur la partie rangement. J'ai des clients chez qui j'arrive qui sont totalement renfermés sur eux-mêmes. Ils se tiennent vraiment comme ça. Ils se... Ils sont vraiment pas bien, donc ils sont pas très souriants, il y en a qui prennent du poids, il y en a qui ne prennent même plus le temps de s'habiller correctement. J'ai déjà eu des clients qui m'ont ouvert en pyjama. assez tard dans la journée. Donc, tu vois, ils sont complètement dans un cercle vicieux. Et le fait de les aider à sortir de ça, après, c'est vraiment... Eux, ils peuvent se remercier parce que c'est eux qui ont fait le premier pas pour se sortir de ça. Mais moi, je ne peux pas aider des personnes qui n'ont pas encore conscience qu'ils sont dans ce cercle-là. Il y a des personnes pour qui ce n'est pas un problème. donc eux ce ne sera jamais mes clients mais ceux pour qui c'est un problème mais qui n'arrivent pas encore à demander de l'aide ça c'est un petit peu plus compliqué et donc oui de voir mes clients qui en fait là j'ai un client Il s'est racheté des vêtements à sa taille, il se tient beaucoup plus droit, il sourit. Et quand je lui demande si ça va, il me dit oui, alors qu'au début, il me disait non. donc ça c'est vraiment impressionnant et puis sur la partie déco même faire partie de projets positifs l'autre jour j'ai fait une chambre pour l'arrivée d'un enfant ma cliente a été enceinte, là elle m'a envoyé des photos du bébé tu vois, le fait de participer à des bouts de vie parce qu'en fait quand on est dans l'habitat des personnes on est vraiment dans leur intimité aussi alors on Au début, ça peut être un petit peu effrayant ou dérangeant. C'est pour ça que j'ai créé une visite un petit peu... de rencontres et d'échanges avant les projets. Parce que c'est vrai que, tu vois, sur la partie rangement, organisation et tri, on est vraiment dans les tiroirs des gens. On est dans leur vie. C'est important qu'ils sachent qu'ils peuvent nous faire confiance. Mais moi, ce qui me plaît le plus, c'est ça. Même si c'est pas tout rose pendant l'émission, au moins, quand je pars, je sais que les personnes vont mieux et vont aller de mieux en mieux. ça c'est vraiment assez dingue et puis surtout je sais pas si toi ça te le fait mais par exemple quand tu fais une petite session je sais pas de ménage ou de tri à la maison tu te sens mieux après tu te sens vraiment apaisée et moi quand je rentre je suis très fatiguée parce que ça me demande beaucoup d'énergie mais je me sens bien comme si j'avais fait du rangement chez moi alors que je sais pas du tout chez moi et que je rentre dans un environnement différent mais ça me fait du bien comme si je l'avais fait pour moi donc c'est vraiment intéressant et puis je suis pas à trier et ranger sans les gens ils sont avec moi donc c'est aussi du partage ils tombent sur des souvenirs ils me racontent des choses de leur vie donc il y a de l'échange en fait et ça c'est intéressant

  • Speaker #1

    Moi je sais que mon métier c'est de l'écoute et je peux être parfois le week-end pas avoir envie d'écouter des amis qui avant j'avais du plaisir à écouter mais j'ai une forme de lassitude, en tout cas de fatigue de ça, est-ce que toi quand tu rentres chez toi, t'as encore envie de ranger de faire le ménage chez toi ?

  • Speaker #0

    Alors, oui. Je ne le ferai pas après une journée de mission parce que je suis exténuée. Ça me demande beaucoup d'énergie. Et puis, mes clients m'obtiennent aussi beaucoup d'énergie parce que comme eux ne vont pas bien, moi, j'essaie de pouvoir rétablir un petit peu la balance et d'amener du positif. Donc, quand je rentre, déjà, j'essaie de me concentrer pour laisser ce qu'ils m'ont donné en énergie négative malgré eux ou en fatigue. J'essaie de le laisser déjà en dehors, mais ce n'est pas facile. et oui donc je vais pas faire du ménage ou du rangement en rentrant mais par contre quand j'ai un peu de temps au week-end oui et c'est en tout cas mon quotidien n'a pas changé par rapport à mon activité et c'est pas devenu une corvée non plus par contre oui je passe pas tous les jours à faire deux heures de ménage mais en tout cas voilà mon intérieur est le même qu'avant il n'y a pas eu de changement par rapport à ça non parce que comme je mets en place des systèmes d'organisation qui facilitent aussi le quotidien, c'est plus rapide de ranger c'est plus facile et donc le ménage se fait plus facilement aussi donc voilà, c'est pas une corvée

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui te déplait le plus dans cette activité et aussi finalement ce que tu n'avais peut-être pas mesuré en voulant te lancer dedans ?

  • Speaker #0

    Une des choses que je n'avais vraiment pas mesurées, c'était le mal-être de certains de mes clients. Je pensais que ce seraient certaines personnes. Là, je te parle exclusivement des personnes que j'accompagne pour le home organizing, pour la décoration. Ce ne sont pas des gens qui sont dans ce mal-être. Moi, je pensais que ce seraient des exceptions. Alors que là, je trouve que l'exception, c'est plutôt d'accompagner des clients qui se sentent bien et qui vont bien dans leur vie en home organizing. donc ça j'avais complètement sous-évalué et heureusement que j'ai la partie déco pour contrebalancer et pour avoir des projets un peu plus un peu plus légers émotionnellement parlant parce que sinon moi j'ai déjà dit à des collègues je sais pas comment vous faites pour avoir que des projets en home organizing je pense que ça doit être très pesant bon après ça dépend aussi de la sensibilité de chacun mais comme moi je suis assez sensible et je peux être assez éponge par rapport à certaines émotions ça serait trop dur pour moi de faire que ça donc tu vois encore une fois c'est une bonne chose que j'ai dès le départ pensé à faire ces deux activités alors ce qui me plaît le moins c'est j'ai une notion de justement tu vois lire dans les pensées demander des choses que les clients n'arrivent pas à dire vraiment être dans la vraiment dans la psychologie sachant que je ne suis pas thérapeute donc je ne peux pas accompagner sur ce plan là Donc des fois, la limite est très fine. Et donc, tu vois, j'ai des clients, notamment en déco. qui peuvent me dire qu'ils aiment tel ou tel style ou telle ou telle chose et en fait je peux me rendre compte que ce n'est pas du tout le cas et donc là il faut retravailler tout le projet donc il faut vraiment lire entre les lignes faire parler le client lui montrer des choses pour qu'il valide et qu'il qu'il sache en fait ce qu'il aime, parce que des fois, les personnes ne savent même pas. Donc le côté vraiment psychologique, ce qui rejoint un peu ce que j'ai dit avant, ça j'avais un petit peu sous-estimé, c'est pas quelque chose qui me plaît plus que ça, parce que ça me fait perdre du temps pour l'instant, mais je pense qu'avec l'expérience, je gagnerai du temps sur ça aussi, j'apprendrai à comprendre un petit peu mieux les clients, à leur poser les meilleures questions, etc. et puis quelque chose que j'aime moins tu vois par exemple dans une mission rangement t'es dans la poussière parce que généralement les personnes que tu accompagnes elles sont quand même assez enconglées donc faire du ménage à cet endroit là c'est quand même compliqué donc t'es vraiment dans la poussière physiquement c'est assez lourd donc oui c'est des choses autant quand tu pars t'es très content autant pendant ça peut être assez difficile et énergivore ce genre de mission après t'as des pièces qui sont plus faciles que d'autres tu vois, moi j'adore la partie dressing, la partie rangement de cuisine, même salle de bain après quand t'es dans un garage ou une cave ou même gérer tous les papiers administratifs, ça demande beaucoup beaucoup de concentration ou d'énergie ou les deux et donc là c'est des choses que j'aime un peu moins donc il y a des pièces que je préfère par rapport à d'autres et c'est le cas d'un peu tout le monde mes collègues elles s'aiment bien sur certaines pièces alors des fois on est très complémentaires ou des fois il faut qu'on soit deux tellement il y a du pain sur la planche et il vaut mieux qu'on soit deux dans ces cas là pour vraiment avancer Et puis, je pense que par rapport à la reconversion, le fait d'être beaucoup seule, ça, j'avais un petit peu sous-estimé aussi parce que j'étais entourée de collègues et mine de rien, je voyais quand même beaucoup de monde. Donc déjà, le télétravail, la transition avaient été un petit peu difficiles pour moi. Et là, même si je fais partie d'un réseau BNI, même si je rencontre du monde, je suis quand même beaucoup seule. et ça c'est quelque chose que j'avais un petit peu sous-estimé donc j'essaye de créer des rencontres avec des partenaires d'aller plus chez les fournisseurs après j'ai des clients qui ne sont pas sur place aussi des fois donc je les vois qu'en visio donc voilà ça c'est une partie que j'avais un petit peu sous-estimée même si c'est quand même agréable d'être chez soi et de travailler

  • Speaker #1

    mais c'est vrai que des fois c'est bien aussi d'avoir un autre environnement et de voir du monde est-ce que la partie psychologique je trouvais vachement intéressante que tu décris est-ce que ça te donne toi envie d'aller te former de faire des formations complémentaires pour mieux

  • Speaker #0

    questionner par exemple ou mieux faire émerger les besoins pas forcément parce que je trouve que c'est vraiment complémentaire à un suivi de thérapeute ou de coach ou voilà Donc je sais qu'il y a des personnes qui sont en organizer, qui se forment au coaching, et il y en a d'autres qui ont des partenariats avec des thérapeutes. Moi je préfère rester à ma place vraiment dans le conseil, en organisation, en rangement, et proposer à la personne, si ce n'est pas déjà le cas, d'avoir un suivi pour l'aider. Ça peut être une sophrologue ou ça peut être tout type de métier. mais moi, ce n'est pas quelque chose qui me branche plus que ça. Et je pense que c'est lié au fait que je suis déjà beaucoup dans l'empathie et dans l'émotion et que je pense que je n'arriverai pas à avoir cette distance qu'il faut avoir aussi sur ce type de suivi. Et donc voilà pourquoi moi, ce n'est pas quelque chose qui me rend plus que ça.

  • Speaker #1

    Sur quelle qualité ou quelle ressource personnelle tu t'es appuyée pour réussir cette reconversion ?

  • Speaker #0

    Je pense que déjà, sans aucun doute, l'organisation, ça a été un des points forts, parce que c'est ce qui m'a permis aussi d'aller plus vite, même si ça ne s'est pas fait en deux jours. Et puis, je pense que même si certains sujets pour lesquels je ne suis pas du tout curieuse dans la vie de tous les jours, mais là, tu vois, se former sur les réseaux ou apprendre d'autres choses, se former ou créer un site, c'est des choses quand même qui sont liées pour moi à la curiosité. Donc, je pense que ça, ça m'a permis aussi de débloquer certains... certains sujets, de les faire avancer jusqu'à me faire aider par quelqu'un de plus professionnel, mais au moins à lancer des choses. Et puis, je pense que la motivation, c'est un des points clés, parce que c'est de là aussi que tu passes du stade idée au stade action. Et la détermination, je pense que c'est important. Aussi, j'avais beaucoup l'envie de ne pas avoir de regrets. Je me suis dit vraiment que je n'allais pas de... Voilà, je n'avais pas de prêt immobilier, je n'avais pas d'enfant à charge et que pour moi, c'était vraiment le meilleur moment pour faire l'essai. et que j'aurais pas de regrets en fait et que je me mettais pas en danger financièrement non plus j'ai fait tout ce qu'il fallait pour tu vois quand j'avais des investissements pour l'entreprise pour je le disais avant dans la couveuse, je pouvais faire passer certains frais et me rembourser avec le chiffre d'affaires que je rentrais. Donc en fait, ce que j'ai investi globalement, je l'ai récupéré. Donc ça, pour moi, c'était important de ne pas me mettre en danger financièrement. Et à partir de là, je sais que j'ai un peu de trésorerie de côté pour mon entreprise et que là, je me baille tous les mois. mais le jour où je n'arrive plus à me payer pendant plusieurs mois, je sais aussi que je rebondirai, soit en ayant un petit boulot à côté, soit en prenant un boulot de salarié. En tout cas, je sais d'avance que je ne fermerai pas mon activité. Ça pourra être au pire une activité secondaire et au mieux une activité principale. Donc, tu vois, j'ai quand même des scénarios dans ma tête et j'ai des plans d'action qui ne sont pas vraiment encore des plans d'action, mais je sais où aller, quoi, sans me mettre en difficulté. on va dire parce que là j'ai 3 ans cette année que j'ai des projets personnels aussi dans les années à venir et que j'ai pas envie de me mettre en difficulté. Ça reste du positif et que ce ne soit pas une contrainte, que ça ne devienne pas trop une contrainte. Même si ça engendre des sacrifices.

  • Speaker #1

    Tu as des plans B, C, D,

  • Speaker #0

    E ? Voilà. Là, j'ai des plans B et C, c'est pas mal, mais en tout cas, je me fais confiance et je sais que je pourrais rebondir. j'essaye de ne plus trop me stresser sur ce sujet surtout que c'est quand même assez rare de pouvoir se payer dès le départ et que j'essaye aussi de l'intégrer et donc je me dis que déjà si j'arrive à le faire c'est que c'est vraiment prometteur j'essaie de valoriser mes petites victoires au fur et à mesure même si des fois tu passes tout de suite à autre chose mais j'essaie quand même de me dire même le compte Instagram je trouve que c'est quand même une réussite même si je l'alimente plus mais mais aujourd'hui ça m'amène quand même des clients professionnels des marques qui m'écrivent donc c'est quand même intéressant et c'était pas pour rien non plus c'est une jolie vitrine qu'est-ce que tu dis justement aujourd'hui quand tu regardes ton parcours ? Je me dis que j'ai bien fait de me lancer, même si je sais que j'apprends encore tous les jours et que probablement ce que je fais aujourd'hui, ce sera différent de dans deux mois ou dans trois mois parce que les projets sont tellement variés qu'en fait, tu peux te retrouver à faire un restaurant ou à refaire... un coworking, c'est tellement varié que c'est ça aussi qui est un peu déroutant, c'est que tu es dans la nouveauté tout le temps et donc ton cerveau doit tout le temps se réadapter. Tu n'es jamais dans le confort que tu avais avant, même si ce n'est pas confortable pour tout le monde, mais en tout cas, tu es dans un contexte quand même confortable et sécuritaire. Donc ça, je suis quand même contente de relever les challenges à chaque fois qu'il y en a des nouveaux qui arrivent parce que c'est tous les mois autre chose. Donc... par rapport à mon parcours je suis quand même contente et puis comme je te disais avoir développé un compte Instagram qui fonctionne avoir un site qui fonctionne c'est quand même des petites réussites et puis y aller à mon rythme je pense que c'est pas mal je pense que j'ai bien fait de m'écouter de pas aller trop vite ou trop doucement parce que tu vois là j'aurais pu rester dans la couveuse encore deux ans ces trois ans chaque année c'est renouvelable mais en fait à un moment donné je voulais aussi me lancer sans parachute et me dire bon il faut y aller parce que tant que t'as le parachute tu ne peux pas en l'occurrence mon pôle emploi s'est arrêté au moment où je suis sortie de la couveuse donc pour moi c'était logique de sortir en me disant de toute façon t'as plus de pôle emploi et depuis il faut y aller voilà parce que quand tu es dans une couveuse généralement c'est que ton activité principale c'est cette activité là, tu n'es pas salarié ou tu n'as pas d'autre emploi dans la langue Donc généralement c'est quand même des gens qui touchent du pôle emploi à côté. Donc je suis contente d'être allée à mon rythme, parce que chacun a un rythme différent, ça peut prendre 5 ans comme ça peut prendre 5 mois pour certaines personnes. mais je suis aussi contente de mettre beauté un peu les fesses sur certains sujets et d'être sortie de ma zone de confort parce que je me rends compte qu'à chaque fois que je sors de ma zone de confort, que je rencontre quelqu'un, que je me force à me présenter, à discuter, même si c'est pas facile, à chaque fois, ça m'apporte du positif, des rencontres, des partenaires, pas toujours des clients, mais au moins des partenaires, donc voilà, j'essaye de... je suis naturellement un peu introvertie sur certains sujets donc j'essaye quand même de sortir de ça et à chaque fois ça m'apporte du positif donc il faut que je continue voilà oui super

  • Speaker #1

    Et quels seraient justement les conseils que tu donnerais à quelqu'un qui, peut-être comme toi, est super intéressé par le rangement, par la décoration et qui réfléchit à ces métiers-là ? Quels conseils tu lui donnerais ?

  • Speaker #0

    Je pense que pour moi, c'est vraiment important déjà de faire une étude de marché dans le secteur, une étude concurrentielle aussi, pour savoir s'il y a beaucoup de monde déjà présent. En l'occurrence, en Alsace, on est déluge. moins d'une dizaine, on était peut-être cinq. Donc, c'est vrai que c'est quand même assez intéressant parce qu'on se dit qu'il y a quelque chose à faire. Après, ce n'est pas parce qu'il y a du monde qu'il n'y a pas de place, parce qu'en l'occurrence, s'il y a du monde, c'est sûrement qu'il y a de la demande aussi. Donc déjà, se renseigner, faire son étude de marché, son étude concurrentielle, je pense que c'est intéressant. Ne pas hésiter à discuter avec d'autres home organizers, même si c'est dans le même secteur géographique, je veux dire. Moi, c'est ce que j'ai fait et souvent, c'est bien perçu parce que... En l'occurrence, ou en tout cas si vous n'êtes pas voisin, si vous êtes dans différents départements et tout ça, ça peut être vraiment intéressant de nouer des partenariats ou vraiment de poser des questions, tant que ça reste bienveillant. Et puis je pense que préparer justement son plan financier et comment on va développer l'activité, soit en parallèle d'un travail, soit en parallèle de Pôle Envoi. soit dans le cadre d'un projet de reconversion via Pôle emploi. Vraiment avoir ce plan-là, parce que si vous êtes comme moi, que vous avez un peu des petites frayeurs ou des croyances par rapport à l'argent et à la situation financière, ou si même vous avez, par exemple, des enfants à charge, je pense que c'est important de vraiment bosser ce point-là. et enfin vraiment être entourée au moins par un conjoint ou une conjointe qui vous comprend, qui comprend la démarche et qui vous soutient. Je pense que ça, c'est impossible de faire autrement. Ça va être difficile de mener le projet à bien sans ça. Après, j'ai quand même pas mal d'incompréhension dans le cercle un peu plus éloigné de la famille et des proches. mais que vous ayez au moins un pilier dans cette reconversion, je pense que c'est important. Après, s'il y en a d'autres qui ont du mal à comprendre ou qui ne sont pas forcément pour, ça, c'est moins grave, mais il faut au moins une personne, selon moi. Si vous êtes vraiment tout seul, c'est dur, quoi. C'est dur. Moi, en ce qui est de deux, j'ai mon mental qui reprend le dessus en me disant, mais c'est sûr, c'est compliqué quand même, c'est dur. Et en fait... il faut arriver à être accompagné aussi pour pouvoir faire taire ce côté-là et puis pour pouvoir se donner toutes les chances de développer son activité pas juste de la lancer mais de la développer donc si on n'a pas cet

  • Speaker #1

    entourage-là je pense que ça peut vite être compliqué c'est pas impossible mais compliqué ouais quels sont les retours que toi t'as eu de cet entourage un peu plus lointain ?

  • Speaker #0

    alors des fois il n'y a même pas de retour c'est à dire qu'on ne me demande même pas comment ça se passe alors moi j'ai un problème c'est que j'ai des personnes de mon entourage qui me suivent sur Instagram alors même si je mets moins je pense qu'ils voient ce que je fais donc en fait le fait de voir c'est aussi un problème ça ne les pousse pas forcément à poser des questions puisque ils savent un peu ce qu'il se passe dans le quotidien même s'ils ne réagissent pas au moins je sais qu'ils font partie de l'audience un petit peu silencieuse après j'ai des personnes qui n'étaient pas forcément enchantées mais c'est un peu ce que je disais au début c'est à dire que ça va vraiment tellement à l'encontre du parcours sur lequel j'étais lancée que c'est plus de l'incompréhension je pense et je pense que l'interpréhension elle est aussi liée au bénéfice du métier notamment sur la partie home organizing parce que c'est tellement peu connu qu'en fait je pense qu'il y a des personnes qui ne comprennent même pas ce que je fais ou qui ne se comprennent même pas ou qui se demandent ce que je fais et qui ne cherchent pas forcément à comprendre plus que ça parce que je l'explique quand même Là, tu vois, j'ai fait un atelier autour du pliage vertical. J'ai quelques personnes de ma famille qui se sont inscrits. Donc, c'est sympa aussi de voir qu'ils essaient de comprendre et qu'en plus, ça leur a plu. Et donc, ils voient les bénéfices. Mais bon, j'ai d'autres personnes qui sont, à mon avis, totalement dans l'incompréhension. Et puis, ce n'est pas très grave. Mais j'écoutais un de tes podcasts, là. sur une jeune femme qui s'était reconvertie dans le community management, qui était office manager, et qui disait qu'en fait, les personnes qui ne te demandent pas de nouvelles dès le départ, elles ne t'en demanderont pas dans 5 ans, tu vois. C'est-à-dire que comme elles ont commencé avec cette posture un petit peu indifférente, elles ne vont pas du jour au lendemain te dire Alors, ça se passe comment ? Donc, il faut se faire aller un petit peu à l'idée. Enfin, c'est pas très grave, mais c'est vrai que ça te tire un petit peu quand même, pas vers le bas, mais en tout cas, ça te tire pas vers le haut, quoi.

  • Speaker #1

    Tu pourrais te sentir...

  • Speaker #0

    C'est pas très encourageant. après voilà moi je disais avoir au moins un pilier ou deux piliers je pense que ça suffit et moi j'ai des amis qui sont pas du tout dans ces schémas là et qui disent pas grand chose par rapport à ce que je fais mais qui de temps en temps te disent vraiment que voilà c'est inspirant c'est courageux voilà donc ces petites phrases là il y en aura pas 50 donc il faut les prendre et il faut s'en rappeler quoi voilà donc Après, il ne faut pas chercher non plus à avoir l'approbation de tout le monde parce qu'on va tellement vers des schémas qui sont différents. En plus, les métiers n'existaient même pas avant. Donc, voilà, je me dis que... c'est déjà bien d'avoir un petit peu d'intérêt et puis pour ceux qui ont vraiment peu d'intérêt voire pas d'intérêt c'est plutôt je pense de l'incompréhension que de la mauvaise volonté quoi ouais exactement je me souviens justement dans un des podcasts que j'avais fait avec Julie Teranewa qui avait créé la marque de bijoux Yaï Paris elle

  • Speaker #1

    a été parée à l'école de commerce elle disait finalement tous ses copains d'école de commerce l'avaient regardé un peu de haut quand elle s'était lancée dans sa création et qui commençait enfin qui s'est dédiée qui s'y étaient réintéressés quand la marque avait suffisamment grossi et était devenue plus une entreprise à leurs yeux, en fait. Oui, en fait,

  • Speaker #0

    c'est ça.

  • Speaker #1

    Côté indépendant.

  • Speaker #0

    Je pense qu'il y a une notion de jugement, mais qui est involontaire, c'est-à-dire que vraiment ce côté métier-passion, de toute façon, tu ne vas pas gagner ta vie. Donc, en fait, c'est presque comme si certaines personnes s'attendaient à ce que ça ne marche pas et te disent, je te l'avais dit, quoi. Donc, en fait, c'est un petit peu ça qui est... désagréable et puis au contraire si ça marche, tu peux être sûre que ces personnes là vont te dire oui j'ai plus ou alors oui je parlais de toi donc voilà c'est plutôt les

  • Speaker #1

    ce que je remarque aussi c'est que c'est aussi des gens qui ne sont pas forcément intéressés par la reconversion ou ces métiers là mais ça ne veut pas dire qu'eux-mêmes quand ils commenceront à se poser des questions dans 10 ans ne viendront pas te voir en disant mais tiens au fait comment toi tu avais fait à cette époque là oui

  • Speaker #0

    c'est plutôt des gens qui ne comprennent pas la démarche de ne pas rester dans le cursus classique et de se mettre un peu en difficulté ou en danger je pense que c'est plutôt ça c'est vraiment de l'incompréhension c'est pas de la méchanceté donc donc oui les personnes qui sont un petit peu plus ouvertes et qui sont quand même dans des schémas on va dire classiques c'est des personnes qui vont poser un peu des questions ou qui vont suivre mais c'est souvent quand même des gens qui sont très silencieux c'est à dire que t'as pas un petit mot d'encouragement moi c'est les personnes qui vraiment m'encouragent c'est vraiment sur ça se compte sur les doigts d'une ou deux mains quoi c'est vraiment hum

  • Speaker #1

    c'est rare quoi donc il faut en profiter quand tu as des il faut être solide et puis il faut en profiter quand tu as des rebuts positifs est-ce qu'il y a justement un livre ou un podcast qui t'a aidé toi sur ton chemin et que t'aimerais nous partager ?

  • Speaker #0

    Alors, sur la partie vraiment développement personnel, croyance limitante, moi, j'ai beaucoup écouté le podcast Change ma vie.

  • Speaker #1

    C'est bon ce coup-ci.

  • Speaker #0

    On plussise beaucoup. Et puis, sur la partie entrepreneuriale, j'écoute beaucoup les podcasts d'Aline The V-Boost.

  • Speaker #1

    C'est super.

  • Speaker #0

    Notamment aussi sur le lancement sur les réseaux sociaux. C'est avec elle que j'ai appris pas mal de choses, même sur des podcasts, les newsletters, etc. donc voilà moi c'est vraiment ces deux podcasts que j'ai beaucoup écouté et que j'écoute encore j'essaye et puis après s'il y a des futures décoratrices qui nous écoutent je leur recommande d'écouter le podcast Bonjour ma nouvelle vie de décoratrice parce qu'elle répond vraiment à beaucoup de questions qu'on peut se poser en se lançant ou en prévision de se lancer et puis pour les personnes qui sont des futurs professionnels de l'organisation elles peuvent écouter le podcast Radio PO qui est aussi très bien fait et qui permet de répondre à pas mal de sujets aux questions qu'on peut avoir au démarrage

  • Speaker #1

    Ok, super je mettrai tous ces liens dans la description est-ce qu'il y a une dernière chose que tu souhaites ajouter avant qu'on se quitte ?

  • Speaker #0

    non non je pense que de toute façon ça a été assez clair entourez-vous des bonnes personnes restez dans des énergies positives je pense que c'est vraiment important et puis faites-vous confiance même si c'est pas évident surtout quand on a une femme d'ailleurs dans la couveuse on était beaucoup de femmes donc je vois il faut vraiment peu importe le rythme il faut vraiment se faire confiance et puis aller au bout des choses pour pas avoir de regrets c'est ce que je dirais conclurer comme ça où est-ce qu'on peut te retrouver ou te suivre si on a envie d'en savoir plus sur toi alors principalement sur Instagram vous pouvez me retrouver sous moncoconorganisé vous pouvez aussi m'écrire sur LinkedIn si vous avez des questions je suis toujours ouverte à la discussion et vous pouvez me retrouver sur mon site internet et mon blog

  • Speaker #1

    super là aussi je mettrai vous retrouverez toutes les adresses dans la description de l'épisode en tout cas je te remercie un grand merci pour ton partage en toute sincérité j'ai trouvé ça super intéressant et très riche en enseignement pour tous ceux qui souhaitent sauter le pas en tout cas merci

  • Speaker #0

    beaucoup merci Clarence à bientôt à très bientôt au revoir

  • Speaker #2

    Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. Si ce podcast vous plaît, je vous remercie de bien vouloir lui laisser une note 5 étoiles sur votre plateforme d'écoute préférée. Et si vous souhaitez en savoir plus sur le bilan de compétences, vous pouvez prendre rendez-vous pour un entretien gratuit et sans engagement en cliquant sur le lien que vous trouverez dans la description de cet épisode. Je vous dis à très vite,

  • Speaker #1

    au revoir.

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Description

Dans cet épisode, nous plongeons dans l'histoire inspirante de Justine Gall, la fondatrice de Mon cocon organisé, qui s'est reconvertie comme décoratrice d'intérieur et home organizer.

🚀 Au programme de cette interview :

1. Les étapes clés de sa transition du marketing sportif à la décoration et à l'organisation d'intérieur.

2. Les défis qu'elle a rencontrés et les stratégies qu'elle a utilisées pour les surmonter.

3. L'envers du décor de ces deux métiers passionnnants.

4. Ses conseils pratiques pour vous aider à réussir votre propre reconversion professionnelle.

Pourquoi écouter cet épisode ?

🌟 Vous découvrirez une histoire inspirante de reconversion professionnelle.

🌟 Vous obtiendrez des conseils précieux pour votre propre parcours de reconversion.

🌟 Vous comprendrez comment transformer vos passions en métier

Ne manquez pas cette occasion d'apprendre et de vous inspirer du parcours de Justine. Avec détermination et préparation, vous pouvez vous aussi transformer votre carrière et atteindre vos objectifs. Cliquez sur Play et plongez dans cette aventure motivante !

Retrouvez Justine sur:

- Son site web : https://www.mon-cocon-organise.com

- Instagram : https://www.instagram.com/mon.cocon.organise/

- LinkedIn : https://www.linkedin.com/in/justine-gall-/

Et les podcasts qu'elle vous recommande:

- Change ma vie : outils pour l'esprit

- J'peux pas j'ai business - TheBBoost

- Bonjour ma nouvelle vie de décoratrice

- Radio P.O


🔔 N'oubliez pas de vous abonner et d'activer la cloche de notification pour ne rien manquer des prochains épisodes inspirants et motivants de Ma Rêv'olution pro


Vous êtes à la recherche de votre nouvelle voie professionnelle ? Téléchargez gratuitement votre cahier d’exercices pour vous poser les bonnes questions: https://mailchi.mp/7fa0225b2d38/trouversavoie


Et si vous souhaitez réaliser un bilan de compétences, prenez RDV pour un entretien gratuit et sans engagement : https://marevolutionpro.com/contact/!


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur le podcast de Ma Révolution Pro, le podcast qui vous aide à sauter le pas de la reconversion professionnelle en vous proposant les meilleurs outils du développement personnel, des témoignages inspirants et des conseils d'experts. Je suis Clarence Mirkovic, psychopraticienne, coach professionnel et consultante en bilan de compétences. Si vous êtes à la recherche de votre nouvelle voie professionnelle, je vous invite à télécharger gratuitement votre livret d'exercices pour vous poser les bonnes questions. Vous trouverez le lien dans la description de cet épisode. Bonjour Justine !

  • Speaker #1

    Bonjour,

  • Speaker #0

    merci beaucoup d'avoir accepté mon invitation. Je suis ravie de te recevoir ici pour que tu puisses nous parler de ta nouvelle activité. Est-ce que justement tu peux commencer par te présenter ?

  • Speaker #1

    Merci pour ton invitation. C'est toujours avec plaisir que je partage un petit peu ma jeune expérience de jeune reconversion. Moi, je suis Justine Gale, je suis basée à Strasbourg et je suis depuis un peu plus d'un an décoratrice et organisatrice d'intérieur. J'ai vraiment cette double casquette et donc j'accompagne à la fois les particuliers et les professionnels dans leurs problématiques d'aménagement, de décoration, mais aussi de tri. de rangement et d'organisation. Voilà, donc c'est très diversifié et c'est assez peu commun d'avoir les deux casquettes, donc on pourra en parler.

  • Speaker #0

    Oui, en tout cas, c'est assez complet du coup, j'ai l'impression, parce que finalement, tu vas du tri jusqu'à l'aménagement après et la décoration.

  • Speaker #1

    Oui, c'est une approche assez globale, donc c'est ça qui est intéressant, oui.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu faisais avant de faire ça ?

  • Speaker #1

    Alors moi, j'étais dans le marketing et l'événementiel, notamment dans le secteur sportif. et donc c'est vraiment le confinement comme beaucoup de personnes et la crise du Covid qui a amené à ce changement puisque j'ai été mise au chômage technique très rapidement pendant le confinement dès le premier jour et donc il y avait déjà quelques questions qui étaient en suspens que je n'avais pas trop le temps de traiter parce que j'étais dans mon quotidien de salarié mais c'est vraiment le confinement qui m'a... qui m'a amenée vers cette reconversion, puisque du jour au lendemain, j'avais du temps et je n'avais plus de boulot.

  • Speaker #0

    Ça veut dire que ce sont des questions que tu te posais un peu déjà avant qui ont vraiment émergé avec le Covid ?

  • Speaker #1

    Non, ce sont des questions que je me posais avant. J'ai découvert le métier de home organizer un petit peu avant le confinement. J'avais déjà commencé à bosser sur certaines idées, etc. Mais c'est vrai que quand on a un boulot à côté, c'est quand même compliqué de vraiment se lancer et creuser l'idée. Donc, voilà. C'est vraiment le confinement qui a fait que je me suis posée sur cette reconversion, que je me suis posée les bonnes questions et que j'ai aussi bossé sur le développement personnel. Et voilà. Donc, j'ai creusé tout ça pendant un an, un an et demi. Oui, ça a duré assez longtemps.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    pas mal mes croyances limitantes parce que j'avais pas mal de choses à lever comme objection pour me reconvertir aussi et être à mon compte et puis j'ai fait des petits ateliers de développement personnel notamment un avec toi ou deux même peut-être pendant le confinement donc voilà c'est des petites choses qui m'ont amenée à réfléchir sur le type de métier que je voulais faire le type d'emploi que je voulais avoir et aussi le secteur dans lequel je voulais me reconvertir. Parce qu'au final, le champ des possibles est assez large quand on décide de se reconvertir. Mais pour moi, c'était assez clair dès le départ que ce serait dans l'habitat, dans l'intérieur.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui te plaisait dans l'habitat ?

  • Speaker #1

    La décoration, ça m'a toujours beaucoup plu. Au-delà de ça, j'ai toujours été assez bricoleuse. J'aime beaucoup les DIY, les DIY. Moi, c'est quelque chose qui m'a toujours parlé. Par contre, ça a été très bridé quand j'étais à Paris puisque je vivais dans un petit appartement que j'avais... d'outils pour bricoler sur moi. C'était quand même assez restreint pendant cette période-là. Et le fait de déménager avant le confinement et de rentrer en Alsace m'a beaucoup libérée sur ces plans-là. Et donc, ça a réveillé un petit peu des choses que j'avais mis de côté il y a plus de dix ans pour la plupart. Donc voilà, et puis après, c'est vrai que le fait que les nouveaux métiers, comme le métier de home organizer ou de professionnel de l'organisation, ont été mis en lumière via des séries Netflix, via des livres comme les livres de Marie Kondo, etc. Ça m'a permis de me rendre compte que déjà, c'était un métier, que ça existait, que des gens avaient besoin d'aide aussi sur le plan d'organisation, même de la maison. Et puis, comme moi, c'est des... compétence que j'ai assez naturellement sur le plan de l'organisation, c'est quelque chose que j'ai décidé de creuser.

  • Speaker #0

    Comment tu as fait pour creuser, justement ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, j'ai démarré une formation. Quand j'ai repris le travail, j'ai été en chômage technique presque un an, mais j'ai repris le travail entre 30 et 70 sur la fin de l'année. puisque ça mettait un peu de temps à redémarrer l'activité, et donc en tant que salariée. Et là, en parallèle, j'ai décidé de me former en décoration d'intérieur. C'est une formation que j'ai réalisée auprès de l'école d'art appliqué de Reims, qui est une formation à distance, que j'ai menée en parallèle de mon travail de salariée pendant les six premiers mois, on va dire. Et donc la formation, elle a duré deux ans et demi. Donc on a 1 à 3 ans pour la faire. On est considéré comme étudiant pendant cette période-là. Et c'est un peu selon le rythme de chacun, les possibilités aussi de travailler sur la formation. Je sais que j'avais des personnes qui suivaient la formation qui étaient jeunes mamans. Donc voilà, des fois elles travaillaient très très tard le soir. Moi je travaillais le soir et les week-ends. Et puis quand j'ai obtenu ma rupture conventionnelle, je m'y suis mise à 100%. donc voilà je me suis lancée dans la formation pourquoi la formation en déco ? parce que selon moi c'était vraiment là où j'avais le plus de lacunes et il fallait que j'apprenne le plus donc on a appris à faire des cookies à projeter un intérieur en trois dimensions plein plein de choses qui étaient complètement inconnues auparavant et donc c'était vraiment une formation complète vraiment professionnalisante d'accord Ce n'est pas juste d'apprendre à faire quelques planches déco. On allait vraiment creuser beaucoup de sujets. Et on avait une quarantaine de devoirs qu'ils appelaient projets professionnels qu'il fallait rendre sur la période de la formation. J'ai choisi quelque chose de professionnalisant dans l'idée de me lancer après.

  • Speaker #0

    Ça a été clair tout de suite pour toi que tu voulais combiner les deux activités ?

  • Speaker #1

    Oui, tout de suite parce que très rapidement, entre le moment où j'ai eu les premières idées et le moment où j'ai commencé à développer le projet, la vision c'était de mixer l'organisation et la décoration. Tout d'abord parce que je me suis rendu compte que mes collègues home organizers qui n'avaient que cette activité ne pouvaient pas forcément avoir la vision globale. Et c'est vrai que quand on fait du tri et du rangement chez des particuliers ou même en entreprise, on déplace des meubles, on fait pas mal de changements. Et donc, pour moi, c'était hyper logique de parler de mobilier aussi, de parler de déco et d'agence fin, ne serait-ce que de la circulation des espaces. Enfin, c'est très, très lié, en fait. Donc, dès le départ, c'était clair pour moi de lier les deux. et aussi parce que je me dis que c'est qu'en ayant un rendu esthétique qui nous plaît, que le tri et le rangement vont être durables dans le temps. Donc l'un va avec l'autre et à contrario, on ne peut pas faire de la décoration à l'intérieur en ayant un espace trop encombré. C'est vraiment l'un qui va avec l'autre et l'autre qui va avec nous. Moi, ça me paraissait très logique. Donc oui, c'était une vision dès le départ de mixer les deux.

  • Speaker #0

    et ça a été facile de choisir cette formation en décoration d'intérieur enfin je sais qu'il existe pas mal de choses sur le marché on voit un peu tout quels ont été un peu tes critères à toi pour choisir celle-là ?

  • Speaker #1

    Oui, alors moi, c'est une formation que j'ai autofinancée. Donc disons que le budget, oui, c'était un critère important. Mais finalement, pas tant que ça, parce que c'est à peu près les mêmes budgets pour toutes les formations. En l'occurrence, la mienne, elle a coûté à peu près 2 000 euros. Sauf qu'après, il faut t'équiper. Il faut acheter des stylos, une tablette. Il y a beaucoup de livres à avoir aussi. Donc on est un peu plus qu'à 2 000 euros en vérité. Le budget n'était pas tant un critère. Ce qui était important pour moi, c'était l'aspect opérationnel en sortant, même si je continuais encore à apprendre et que la formation ne m'a pas tout appris. Mais ça m'a donné les bases pour construire un projet déco, savoir par quelles étapes je dois passer, aussi prendre en considération le contact avec le client. à avoir des exemples de clients professionnels, des exemples de clients particuliers. Donc le fait qu'elle soit très complète et que ça ne soit pas une formation sur un mois ou deux mois, ça a été important pour moi, même si c'était du coup très chronophage et assez redondant parce que les projets se ressemblaient, il fallait passer à chaque fois par les mêmes étapes. Mais le fait qu'on apprenne beaucoup de choses et de compétences, c'était important. C'était vraiment le critère principal.

  • Speaker #0

    Donc tu disais que tu faisais cette formation, tu étais toujours en poste. Comment tu as géré finalement ce que tu faisais ? Tu dis j'étais salariée, je me suis retrouvée au chômage presque complet pendant le Covid, puis j'ai répliqué un peu, je me suis formée en parallèle Comment tu as géré cette transition ? Est-ce qu'aujourd'hui, je crois que tu as son indépendance ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. La transition, en fait, ce qui m'a permis de me lancer sereinement, c'est vraiment d'avoir cette rupture conventionnelle qui a été négociée avec mon ancien employeur. Autrement, je ne me serais pas lancée, je pense, parce que le fait d'avoir Paul-Emploi qui m'aide à développer l'activité pendant deux ans, pour moi, c'était vraiment important parce qu'on aura l'occasion d'en parler, mais l'aspect financier pour se lancer est quand même hyper important, en tout cas pour moi. donc le fait d'avoir moins de stress même si bon ton salaire quand tu as un salaire de cadre et que tu passes à l'ARE il y a quand même une sacrée différence mais au moins ça te permet de payer tes charges sereinement et de développer l'activité donc vraiment sans cette rupture conventionnelle moi j'aurais pas pu me lancer, j'aurais eu beaucoup trop peur quoi, voilà donc c'est vraiment ça qui m'a fait basculer Et puis après, j'ai mis plus d'un an à vraiment lancer le projet. Donc je me suis lancée en couveuse d'entreprise d'abord, pour vraiment tester l'activité, ajuster mes prix, voir aussi comment ça prenait. Donc tu vois l'aspect vraiment sécurité, vraiment tester les choses avant de se lancer à 100%, c'est quelque chose qui me représente bien. pour ceux qui ne savent pas, la couveuse d'entreprise c'est un petit peu comme une pépinière d'entreprise mais en fait ça nous permet de lancer une activité sans être vraiment 100% lancée juridiquement ou administrativement donc je n'avais pas encore créé mon entreprise ou ma micro-entreprise et ça me permettait de facturer mes clients via le SIRET de ma couveuse en fait, donc c'est hyper pratique en contrepartie elle prenait un pourcentage de mon chiffre d'affaires entrant mais ça permet quand même de se lancer très sereinement et aussi de faire passer certaines dépenses qu'on ne pourrait pas faire passer en micro-entreprise donc voilà c'est des calculs à faire mais en tout cas moi ça m'a permis de me lancer plus sereinement

  • Speaker #0

    ça a été facile de négocier cette rupture conventionnelle et quels ont été tes arguments pour ça ?

  • Speaker #1

    alors la rupture conventionnelle j'en parlais depuis un petit moment et l'employeur n'était pas forcément pour parce que c'est vrai que quand on fait une rupture conventionnelle on ouvre un peu la porte pour d'autres en l'occurrence il y a eu un événement qui s'est passé dans l'entreprise de... Il y a eu une altercation avec un des managers qui m'a permis de négocier plus facilement ma sortie puisque j'étais un petit peu victime de cette altercation. Et là, ça a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase et j'ai dit, maintenant, ça suffit, je pars. Et c'est ça qui m'a permis de négocier plus facilement, bien que c'était tout à fait standard comme rupture conventionnelle. Mais à un moment donné, ça m'a permis de partir. Donc, même si... L'employeur a essayé de me retenir en me disant que j'allais pouvoir évoluer sur différents postes parce que c'était un peu ça les raisons qui m'ont fait partir aussi. C'est que j'avais peu d'évolution possible et peu de reconnaissance par rapport au travail engagé. Donc voilà, quand on est jeune, on a envie d'apprendre, de continuer à apprendre. Et moi, je trouvais qu'à mon âge, c'était un peu triste déjà. s'ennuyer au travail. Donc la rupture conventionnelle, elle a été négociée finalement assez facilement grâce à cet événement. Même si ce n'était pas très agréable sur le moment, mais en tout cas, ça m'a permis de partir.

  • Speaker #0

    Un mal est sorti un bien de cette histoire.

  • Speaker #1

    Sachant que j'avais commencé une petite transition puisque l'employeur était quand même au courant, puisque j'avais quand même déménagé. à Strasbourg, et je faisais des allers-retours plusieurs fois par semaine. Donc en fait, physiquement déjà, je m'étais un petit peu éloignée de l'entreprise. Donc c'était un secret pour personne que ça allait aboutir sur un départ. Alors après, la forme du départ était encore à définir. Et voilà.

  • Speaker #0

    C'est ça, t'envoyais des signaux que finalement, tu te désengageais un peu progressivement déjà, quoi.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui. Oui, et puis c'est vrai que le confinement a fait du mal à beaucoup d'autres salariés, parce que c'est difficile de se retrouver sans travail du jour au lendemain. Et c'est là aussi qu'on se pose pas mal de questions en se disant est-ce que vraiment mon travail a une valeur ajoutée ? Est-ce que vraiment j'accompagne ou j'aide des personnes ? En l'occurrence, ce n'était pas forcément le cas. En tout cas, c'était difficile de voir le résultat de notre travail. donc moi c'est ça qui m'a fait aussi changer de cas alors tu disais un peu tout à l'heure que le rangement,

  • Speaker #0

    la décoration c'est des choses qui étaient présentes en toi depuis longtemps, c'est ça ? des choses qui te plaisaient depuis oui,

  • Speaker #1

    j'ai des collègues qui se sont reconvertis et pour qui c'est vraiment des profils c'est vraiment des profils d'ex-bordeliques qui ont découvert le désencombrement et qui du coup ont se présente comme vraiment ex-Borneli qui met en place des techniques d'organisation. Et pour moi, c'est vraiment l'inverse. C'est toujours été très inné. Donc, même dans mes anciens boulots, j'étais vraiment connue pour être la personne très organisée, qui a le sens du détail. D'ailleurs, je travaillais notamment dans l'organisation d'événements aussi. Donc, voilà. En fait, c'est quand même assez lié. La gestion de projet aussi. Pour moi, c'est tout à fait inné. Et la partie décoration, tu vois, si tu veux un exemple, moi, quand j'étais vraiment enfant, ma chambre ne restait pas en place pendant plus de, je ne sais pas, deux, trois mois. J'avais des périodes où je changeais les meubles de place très régulièrement pour vraiment changer d'espace aussi, d'environnement. Donc oui, ça a toujours été présent.

  • Speaker #0

    Donc est-ce qu'on peut dire que tu t'es appuyée vraiment sur tes... tes forces naturelles, tes talents pour aller vers cette activité ?

  • Speaker #1

    Oui, même si, évidemment, il y a tout un côté où je sors vraiment de ma zone de confort, puisqu'on ne parle pas juste du métier en lui-même. Au-delà du métier, il y a quand même la casquette d'entrepreneur. Et puis même dans certaines facettes du métier, il y a des choses dans lesquelles on est plus à l'aise. et d'autres dans lesquels on l'est un peu moins. Donc voilà, mais oui, je me suis rappelée sur ces forces-là, oui.

  • Speaker #0

    On va y venir effectivement sur la partie entrepreneuriale, développement de l'activité. Tu parlais tout à l'heure de ton besoin de sécurité, notamment la rupture conventionnelle t'a permis d'avoir cette sécurité-là. De quoi tu avais le plus peur finalement en commençant à réfléchir à ton projet ?

  • Speaker #1

    Moi, franchement, je pense que l'aspect qui m'a le plus bloquée au début et qui m'a fait le plus peur, c'était vraiment de me dire, bon, parce que moi, j'ai un parcours assez classique de FEPA qui est suivi d'une école de commerce, suivi d'un poste de cadre. Donc, je gagnais plutôt bien ma vie. En tout cas, je commençais à plutôt bien gagner ma vie. Et donc, revenir en arrière et être vraiment... en sens inverse de tout mon entourage qui, eux, continuaient à être promus, à avoir des évolutions de salaire, à acheter des appartements, à se marier, etc. Être vraiment à contre-courant de tout ça, ça, ça fait un peu peur. Donc, il faut... Voilà, il faut essayer de lâcher prise par rapport à ça. et puis l'aspect juste rentable de l'activité parce qu'on entend tellement que ce sont des métiers patients et que ce n'est pas rentable qu'en fait, on finit par le croire. Donc, c'est difficile de se dire que si, si, en fait, on peut se payer. Aujourd'hui, d'ailleurs, c'est le cas. Je ne sais pas combien de temps ça va durer, mais en tout cas, c'est le cas. Donc, on entend tellement ça. Même, tu vois, pour te donner une petite anecdote sur mon entretien en entrée de Pouveuse. il y avait pas mal d'hommes et même des hommes d'âge assez certain donc quand ils m'entendent pitcher un projet comme le mien ils rigolent à moitié et puis ils me disent concrètement j'ai même eu la question ils me disent mais pourquoi vous vous imposez ça pourquoi vous ne restez pas salarié avec 3000 euros par mois voilà quoi et oui le côté passion on l'entend beaucoup même si on essaye de croire en soi et d'être un peu hermétique à toutes les remarques ça finit quand même par faire un petit effet

  • Speaker #0

    donc voilà je dirais que pour moi l'aspect financier c'est le plus gros sujet c'est ça l'aspect financier en même temps j'entends aussi finalement de voir les autres évoluer et que toi tu prennes ton chemin un chemin différent un chemin différent comment t'as réussi ?

  • Speaker #1

    en tout cas différent de ce qu'on attend de moi ou de ce qu'on pourrait attendre de moi par rapport à mes études et par rapport à mon parcours voilà

  • Speaker #0

    Comment t'as dépassé ça alors ? Qu'est-ce qui t'a aidée ?

  • Speaker #1

    Déjà j'ai été bien accompagnée par un compagnon qui lui aussi a changé de vie et changé d'activité donc on était vraiment dans le même bateau et donc ça à deux on est quand même plus fort et on s'est beaucoup soutenu et on continue à le faire donc l'entourage je dirais en tout cas très très proche et hyper important donc moi ça m'a permis de de dépasser certaines peurs, notamment les peurs financières dont on parlait avant. Surtout que mon compagnon a une vision totalement différente de l'argent, des rentrées d'argent, des sorties d'argent, de l'investissement en soi. Donc pour moi, c'est hyper important. d'avoir quelqu'un qui me rappelle un peu au quotidien que l'argent, c'est un flux de toute façon et que ça part, ça revient. Je dirais que l'entourage est hyper important. La formation m'a permis quand même d'être plus sûre de moi. Et puis, le fait de faire partie de réseaux, de rencontrer des gens aussi, d'apprendre à se présenter. Parce qu'au début, on parle d'un projet ou d'une idée. Donc, on parle un peu au futur, voire même au conditionnel parfois. et puis en fait au bout d'un moment ça devient notre quotidien et donc on peut parler au présent donc les premières fois où je me suis même là ça me fait toujours bizarre alors que je suis un an après tu vois de se dire décoratrice ou de se dire chef d'entreprise en parlant au présent c'est pas facile au début donc voilà je pense que s'entraîner aussi en discutant avec les gens apprendre à pitcher son projet c'est important aussi c'est ce qui fait qu'après on est un peu plus sûr de nous donc même si ça se travaille et je pense que 5 ans après mon instance je me sentirais quand même un petit peu plus légitime et plus à l'aise aussi déjà là je sens que c'est plus facile qu'avant donc je vois bien qu'au fil des mois ça s'améliore mais Donc, l'entourage global, je dirais que c'est quand même assez important.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, ça fait combien de temps que tu as ton compte ?

  • Speaker #1

    Ça fait quatre mois que je suis sortie de la couveuse. Donc, on va dire un an et quatre mois que j'ai lancé l'activité officiellement. J'avais fait quelques petits projets avant pour des amis, etc. On est bientôt à un an et demi d'activité.

  • Speaker #0

    Quelles ont été, justement, si on part sur la partie entrepreneuriale, quelles ont été les étapes de développement de ton activité ? Je crois que tu as créé un compte Instagram assez rapidement. Oui. Avec pas mal de succès d'ailleurs. Est-ce que tu peux nous raconter un peu tes premières démarches ?

  • Speaker #1

    Alors le compte Instagram, ça a été en effet la première démarche. C'était un petit peu pour taper le terrain et voir s'il y avait de l'intérêt pour ces deux sujets combinés. Parce que c'est vrai qu'à ce moment-là, c'était soit on suivait du contenu déco, soit on suivait du contenu rangement et organisation. Et encore, en 2020, ce n'était pas très connu encore. Et donc en novembre 2020, je me suis dit, sachant que je n'avais aucune base sur Instagram, j'avais un profil privé comme beaucoup de gens, et je postais une photo tous les 6 mois. Je me suis dit, bon, passons, t'as le temps. Et comme j'avais déjà cette petite idée derrière la tête de peut-être, si j'y arrivais, combiner ça et faire une activité... à mon compte, je me suis dit allez, je me lance. Donc, j'ai lancé mon compte Instagram, mon compte organisé. Voilà, je me suis formée un petit peu aussi à l'algorithme Instagram. Et donc, oui, ça n'a pas pris tout de suite, tout de suite, mais assez rapidement quand même, j'ai décelé 2-3 choses qui fonctionnaient bien. Et donc, aujourd'hui, j'ai 12 300 abonnés. Mais voilà, je ne cultive plus autant parce que Déjà, les algorithmes ont beaucoup changé et ça demande vraiment beaucoup de temps. Mais en tout cas, à l'époque où j'avais du temps, pendant mon chômage technique, j'ai décidé de lancer mon compte Instagram. Et c'était vraiment pour tester l'intérêt qu'il y avait sur le sujet. Et à partir de là, je me suis mise à chercher la formation. Ensuite, plus tard, j'ai négocié ma rupture conventionnelle. Et à partir de là, je me suis faite accompagner par une société qui s'appelle Tempo, en Alsace, qui aide les jeunes créateurs à se lancer. Donc, ils aident notamment sur les parties business plan, études de marché, prévisionnels financiers. Donc il y a un dispositif, bon on a dans beaucoup de régions, mais en tout cas en Alsace il y a un dispositif qui s'appelle les chèques créa, qui m'ont permis d'être accompagnée gratuitement, c'est la région qui a réglé ma partie à l'entreprise, qui m'a suivie, et donc ils m'ont vraiment aiguillée, alors moi j'ai fait des études de commerce, donc toute la partie business plan, je savais à quoi ça devait ressembler, j'avais des idées, mais c'est bien d'avoir ce regard extérieur, sur notamment l'aspect rentabilité, qu'est-ce qu'on va proposer comme type d'offre, à quel tarif. Donc la partie prévisionnelle notamment, moi je ne suis pas très chiffre en plus, donc la partie prévisionnelle a été importante pour moi de bosser avec eux. Et puis l'étude de marché m'a permis aussi de voir qu'en Alsace, il y avait été la demande a priori sur le papier pour ces deux métiers. Donc voilà, et puis après à partir de là, c'est mon accompagnatrice qui m'a parlé du système de couveuse. Et donc c'est à partir de là, en faisant des petits calculs, On s'est quand même posé la question de me lancer directement en micro-entreprise au bas. Et on s'est rendu compte que c'était peut-être plus malin de se lancer en couveuse d'entreprise d'abord, notamment parce que j'avais des investissements à faire encore. et puis voilà donc après je me suis lancée là depuis janvier officiellement à mon compte en micro entreprise

  • Speaker #0

    Tu dirais que ces étapes qui peuvent paraître un peu parfois fastidieuses quand on démarre, on a envie plutôt d'aller tout de suite dans ce qu'on aime plutôt que dans cet aspect business plan, études de marché tu dirais qu'elles ont été essentielles pour toi ? ou que finalement, j'aurais pu m'en passer ?

  • Speaker #1

    Non, non, je n'aurais pas pu m'en passer parce que... Alors, il ne faut pas tomber dans le piège de vouloir que ce soit trop parfait et ne jamais se lancer. Mais en même temps, il faut quand même préparer les choses en amont. Rien que la tarification, le type d'offres. Par exemple, faire son site Internet, on ne se rend pas compte, mais ça demande énormément de temps et d'énergie parce qu'il faut vraiment sortir de sa tête ce qu'on a envie de faire. et le rendre compréhensible pour les futurs clients. Donc, tu vois, le site Internet, ça m'a pris vraiment plusieurs semaines pour le mettre en place. Donc, ça fait partie des étapes, d'ailleurs, du lancement de l'entreprise. Mais oui, pour moi, c'est primordial de bosser son sujet avant, de vérifier qu'il y a bien un marché, parce que ce n'est pas toujours le cas. On peut avoir une très bonne idée et il ne peut pas y avoir de marché. Ou alors, que ce ne soit pas le bon timing. Par exemple, je me suis demandé si en Alsace, ce n'était pas un peu tôt. de proposer ce type de prestations parce que je sais que ça se développe beaucoup à Paris, à Bordeaux, à Lyon mais c'est vrai qu'en Alsace par exemple je pensais vraiment que j'allais avoir la majorité de mes clients sur Strasbourg donc des personnes un peu plus citadines et en fait pas tant que ça donc tu vois l'étude de marché elle m'a sorti certaines statistiques et certains... éléments, mais en fait, dans la réalité, je me rends compte que c'est un peu différent. En plus, même en préparant, t'as des petites surprises en te lançant. Donc oui, pour moi, c'était vraiment important de bien se préparer. Et les personnes qui ont le temps et l'envie en amont de créer leurs réseaux sociaux et d'avoir vraiment une vitrine déjà avant de se lancer, je pense que c'est aussi une bonne chose, parce qu'en fait, après, on a beaucoup moins de temps. quand on est dans le vif du sujet. Donc, si on a un peu de temps avant, je recommande de... En plus, souvent, on a envie de partager plein d'astuces. Voilà, donc, on a envie de... Le compte est vraiment à créer de A à Z, donc ça peut être sympa de le faire avant, je pense. Enfin, si je devais recommencer, je ferais pareil.

  • Speaker #0

    Et aujourd'hui, comment tu trouves tes clients ?

  • Speaker #1

    Alors, on pourrait croire que j'ai des clients qui viennent via Instagram, parce que c'est vrai que 12 000 personnes qui te suivent, on pourrait se dire que sur 12 000, il y en a quelques-unes de temps en temps qui t'appellent. Ce n'est pas forcément le cas. J'en ai eu quelques-unes via Instagram. J'ai des clients professionnels qui m'appellent via Instagram, mais c'est vraiment des marques qui souhaitent que je fasse un petit peu de création de contenu pour eux. Et donc, c'est vraiment des marques soit déco, soit arrangement. Donc, c'est toujours... ciblée, mais c'est quand même minoritaire. Mes clients particuliers ou les clients professionnels, ils me trouvent principalement sur Google. Donc, j'ai beaucoup bossé mon référencement naturel aussi en amont. J'ai lancé le blog, mon blog, je crois six mois ou un an avant de lancer mon site Internet pour vraiment commencer à créer du référencement naturel aussi. Et puis, j'ai délégué une partie de mon site Internet à une professionnelle en me disant que c'était tellement important d'être bien référencée qu'il fallait que ce soit bien fait. Parce que j'avais commencé à le faire moi-même. Donc, les six premiers mois, c'était vraiment...

  • Speaker #0

    moi qui l'avais fait mais en fait c'est trop important je pense d'être visible donc je pense que déléguer cette partie là c'est pas mal aussi donc voilà un petit peu comment on trouve après le bouche à oreille commence à venir même si tu vois parler de sujets comme l'encombrement à la maison ou le fait d'être débordé c'est pas des choses tu vois t'es en dîner entre amis tu vas éviter d'en parler ou alors c'est des très bons amis et tu peux en parler sans avoir ce côté un petit peu honte autour de ce sujet Il y en a beaucoup qui ne sont pas très entourés. Certains de mes clients sont assez seuls parce qu'ils ne se sentent pas bien. Donc en fait, ils n'ont même pas l'occasion d'en parler autour d'eux. Et puis, c'est des personnes majoritairement qui ne vont pas très très bien parce qu'elles ont subi des accidents, elles ont été confrontées à la maladie, parfois même à un décès dans la famille. donc en fait c'est pas des choses dont on parle ouvertement comme ça alors que la décoration c'est un petit peu plus léger c'est un petit peu plus facile à aborder aussi tu vois je devrais en plus rendre ça hyper pragmatique en disant que voilà tu recherches quelqu'un pour décorer ton logement locatif, que t'as pas le temps de t'en occuper, c'est un peu plus léger donc le bouche à oreille pour la partie organisation oui mais quand c'est hum quand c'est dans le positif, soit à la fin d'une mission, le client est content, donc il va en parler autour de lui, ou alors sur des choses très pragmatiques, typiquement mes accompagnements d'aide au déménagement, sur toute la partie en amont, tri, avant de mettre le carton, et toute la partie emménagement, quand j'ai des clients qui n'ont pas le temps, qui ne veulent pas que les cartons traînent pendant six mois à la maison. Donc des choses assez pragmatiques, c'est facile d'en parler. Des choses un petit peu plus... douloureuse ou compliquée, ça, c'était un peu plus compliqué.

  • Speaker #1

    Avec le recul, qu'est-ce qui a été le plus difficile dans cette reconversion ?

  • Speaker #0

    J'aurais tendance à dire que c'était vraiment ma peur de ne pas pouvoir me payer ou de ne pas pouvoir faire ce que j'ai envie. Et c'est ce que je disais un petit peu avant, le fait d'être vraiment à contre-courant de tout mon entourage, ça pour moi c'est encore un petit peu difficile. C'est-à-dire que tu es invitée à des événements, des mariages, etc. La première année... Oui, tu as la liberté de choisir ton emploi du temps, mais il faut aussi travailler. Là, en ce moment, je bosse presque 7 jours sur 7. Donc, tu vois, quand tu as un événement d'un ami que tu n'as pas envie de louper, il faut aussi peser le pour et le contre. Tu as des clients qui... n'attendent pas. Il y en a qui sont un peu plus flexibles et il y en a qui sont pressés. Et au-delà de ça, il y a toute la partie financière et de dépenses aussi que ça engendre d'aller à un mariage, de passer une week-end là-bas. Donc, oui, c'est un petit peu tendu cette année entre les envies que j'ai et l'aspect financier puisque c'est ma première année, on va dire, d'activité. Et donc, pour moi, c'est ça qui est assez difficile. C'est que... ça engendre des sacrifices, mais en même temps, ça te permet quand même de gérer ton emploi du temps. Si tu as besoin d'être à reçendre un vendredi ou un lundi, tu peux le faire. donc voilà cette année c'est un petit peu ça le sujet et l'année dernière j'ai eu très peu d'activités à titre personnel parce que j'étais vraiment dans le vif du sujet du lancement etc et par contre cette année je me suis dit qu'il fallait vraiment que je vois du monde que je continue à faire des choses pour moi pour pas éclater en plein vol donc cette année j'essaye quand même d'avoir du temps à titre privé.

  • Speaker #1

    En même temps, tu disais que tu travailles quasiment tous les jours, juste avant. Qu'est-ce qui fait que tu travailles autant aujourd'hui ? Est-ce que c'est l'émission que tu as et que tu as énormément de clients ? Est-ce que c'est tout l'à-côté ?

  • Speaker #0

    C'est vrai que la partie facturation, administratif, gestion de la comptabilité, évidemment, ça prend du temps. Aujourd'hui, ce qui, je pense, me prend du temps, c'est que je suis à peine dans des... dans des projets que j'arrive à entre guillemets dupliquer même si je ne peux jamais dupliquer un projet puisque c'est à chaque fois des contraintes différentes des personnes différentes des budgets différents mais il y a des choses que j'arrive à dupliquer un petit peu plus qui commencent à me faire gagner du temps j'ai aussi investi dans un logiciel de facturation voilà c'est des petites choses comme ça qui je pense à terme vont me faire gagner du temps mais là c'est plutôt la... la charge de travail par rapport aux missions. Et comme en fait, je vends mon temps... et que mon temps n'est pas extensible sur une journée. Voilà, c'est ça qui fait que je peux bosser plusieurs jours. Ça arrive de dépanner aussi mon conjoint quand il a besoin d'aide, notamment sur des missions de communication. ou de réseaux sociaux. Donc voilà, en fait, c'est très rempli. Mais je pense que j'ai aussi... Je vois des démoires plus creux. Typiquement, cet été, je pense... En tout cas, l'été dernier, c'était un petit peu plus calme. Donc il faut vraiment que je bosse bien en ce moment pour pouvoir faire en sorte que ce soit plus calme cet été. Les mois de rentrée, janvier, septembre, c'est des gros mois, tu sais, un petit peu bonne résolution. ça pour l'organisation et le rangement antérieur ça marche bien après sur la déco c'est un site toute l'année bon il n'y a pas vraiment de phase donc oui et puis en plus je suis bien organisée donc autant dire que si j'avais des soucis d'organisation je bosserais plus que 7 jours sur 7 je bosserais la nuit mais en tout cas là tu vois j'arrive à me trouver des petits moments pour aller au sport le soir voilà j'arrive

  • Speaker #1

    à gérer l'effort aussi parce que le but c'est pas de se cramer effectivement la gestion en tout cas entrepreneuriale c'est aussi des choses qu'on mesure pas je trouve quand on est salarié et qu'on pense qu'on va tirer on voit plutôt enfin on peut voir je vais avoir plus de temps gérer mon emploi du temps comme je veux et puis et on mesure pas en fait la charge de travail qu'il y a derrière en tout cas au début quoi non c'est clair et puis c'est vrai que

  • Speaker #0

    Alors que tu ne te reconvertis pas pour travailler moins, mais c'est vrai que tu sous-estimes le fait que tu vas travailler plus que quand tu es salarié. Alors après, c'est plus intéressant, et puis c'est pour toi. Donc c'est un petit peu différent. Et on sous-estime aussi ce côté-là, ce côté vraiment horaire, qui ne sont pas des horaires au final, puisqu'on y pense tout le temps et qu'on est tout le temps connectés, on va dire. Nous, le sujet qu'on a dans notre groupe en tant qu'entrepreneurs, c'est vraiment de se dire que ça ne s'arrête jamais. Donc, les week-ends, le soir, c'est quand même assez lourd mentalement. Moi, je crois que c'est surtout ça que je sous-estimais. Ce n'est pas tant la charge de travail, c'est vraiment l'omniprésence de l'activité. dans notre cerveau. Ça, c'est vraiment quelque chose que j'avais sous-estimé. C'est-à-dire que même quand tu es en vacances, s'il y a des vacances, c'est difficile de décrocher. Donc là, mon objectif en novembre, c'est vraiment d'avoir au moins 7 jours où je ne suis même pas sur mes mails. Ça, j'aimerais bien arriver à le faire. Et j'aimerais bien aussi, du coup, complètement occulter tout ça et vraiment penser à autre chose. Donc, ça va être mon objectif pour novembre.

  • Speaker #1

    Un chouette.

  • Speaker #0

    Mais il faut s'en donner.

  • Speaker #1

    Ouais. À l'inverse, qu'est-ce qui a été le plus facile dans cette reconversion ?

  • Speaker #0

    Je pense que c'est toute la partie créative, recherche d'idées et puis formation aussi. Alors la formation en déco, elle n'était pas facile, mais en tout cas, le fait de se remettre dans l'apprentissage, même juste aussi apprendre de nouvelles choses sur les réseaux sociaux, etc. Je me suis un petit peu surprise parce que justement, c'est ce qui me manquait sur la fin de mon job de salarié. et très vite en fait je me suis remise dans de l'apprentissage même si c'était pas forcément scolaire en tout cas aujourd'hui je suis contente d'avoir acquis plein de compétences que je n'avais pas avant quoi donc pour moi je pense que ce qui était facile c'est vraiment de se mettre dans la création du projet, les idées ouais je pense que ça c'était pour moi le plus facile ouais

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui te plaît le plus aujourd'hui dans cette nouvelle activité ?

  • Speaker #0

    Sans aucun doute, c'est le fait d'être utile et de me rendre compte vraiment à la fin d'une mission de l'accompagnement qui a été fait. J'ai même des fois des clients qui ont des changements, même physiques, notamment sur la partie rangement. J'ai des clients chez qui j'arrive qui sont totalement renfermés sur eux-mêmes. Ils se tiennent vraiment comme ça. Ils se... Ils sont vraiment pas bien, donc ils sont pas très souriants, il y en a qui prennent du poids, il y en a qui ne prennent même plus le temps de s'habiller correctement. J'ai déjà eu des clients qui m'ont ouvert en pyjama. assez tard dans la journée. Donc, tu vois, ils sont complètement dans un cercle vicieux. Et le fait de les aider à sortir de ça, après, c'est vraiment... Eux, ils peuvent se remercier parce que c'est eux qui ont fait le premier pas pour se sortir de ça. Mais moi, je ne peux pas aider des personnes qui n'ont pas encore conscience qu'ils sont dans ce cercle-là. Il y a des personnes pour qui ce n'est pas un problème. donc eux ce ne sera jamais mes clients mais ceux pour qui c'est un problème mais qui n'arrivent pas encore à demander de l'aide ça c'est un petit peu plus compliqué et donc oui de voir mes clients qui en fait là j'ai un client Il s'est racheté des vêtements à sa taille, il se tient beaucoup plus droit, il sourit. Et quand je lui demande si ça va, il me dit oui, alors qu'au début, il me disait non. donc ça c'est vraiment impressionnant et puis sur la partie déco même faire partie de projets positifs l'autre jour j'ai fait une chambre pour l'arrivée d'un enfant ma cliente a été enceinte, là elle m'a envoyé des photos du bébé tu vois, le fait de participer à des bouts de vie parce qu'en fait quand on est dans l'habitat des personnes on est vraiment dans leur intimité aussi alors on Au début, ça peut être un petit peu effrayant ou dérangeant. C'est pour ça que j'ai créé une visite un petit peu... de rencontres et d'échanges avant les projets. Parce que c'est vrai que, tu vois, sur la partie rangement, organisation et tri, on est vraiment dans les tiroirs des gens. On est dans leur vie. C'est important qu'ils sachent qu'ils peuvent nous faire confiance. Mais moi, ce qui me plaît le plus, c'est ça. Même si c'est pas tout rose pendant l'émission, au moins, quand je pars, je sais que les personnes vont mieux et vont aller de mieux en mieux. ça c'est vraiment assez dingue et puis surtout je sais pas si toi ça te le fait mais par exemple quand tu fais une petite session je sais pas de ménage ou de tri à la maison tu te sens mieux après tu te sens vraiment apaisée et moi quand je rentre je suis très fatiguée parce que ça me demande beaucoup d'énergie mais je me sens bien comme si j'avais fait du rangement chez moi alors que je sais pas du tout chez moi et que je rentre dans un environnement différent mais ça me fait du bien comme si je l'avais fait pour moi donc c'est vraiment intéressant et puis je suis pas à trier et ranger sans les gens ils sont avec moi donc c'est aussi du partage ils tombent sur des souvenirs ils me racontent des choses de leur vie donc il y a de l'échange en fait et ça c'est intéressant

  • Speaker #1

    Moi je sais que mon métier c'est de l'écoute et je peux être parfois le week-end pas avoir envie d'écouter des amis qui avant j'avais du plaisir à écouter mais j'ai une forme de lassitude, en tout cas de fatigue de ça, est-ce que toi quand tu rentres chez toi, t'as encore envie de ranger de faire le ménage chez toi ?

  • Speaker #0

    Alors, oui. Je ne le ferai pas après une journée de mission parce que je suis exténuée. Ça me demande beaucoup d'énergie. Et puis, mes clients m'obtiennent aussi beaucoup d'énergie parce que comme eux ne vont pas bien, moi, j'essaie de pouvoir rétablir un petit peu la balance et d'amener du positif. Donc, quand je rentre, déjà, j'essaie de me concentrer pour laisser ce qu'ils m'ont donné en énergie négative malgré eux ou en fatigue. J'essaie de le laisser déjà en dehors, mais ce n'est pas facile. et oui donc je vais pas faire du ménage ou du rangement en rentrant mais par contre quand j'ai un peu de temps au week-end oui et c'est en tout cas mon quotidien n'a pas changé par rapport à mon activité et c'est pas devenu une corvée non plus par contre oui je passe pas tous les jours à faire deux heures de ménage mais en tout cas voilà mon intérieur est le même qu'avant il n'y a pas eu de changement par rapport à ça non parce que comme je mets en place des systèmes d'organisation qui facilitent aussi le quotidien, c'est plus rapide de ranger c'est plus facile et donc le ménage se fait plus facilement aussi donc voilà, c'est pas une corvée

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui te déplait le plus dans cette activité et aussi finalement ce que tu n'avais peut-être pas mesuré en voulant te lancer dedans ?

  • Speaker #0

    Une des choses que je n'avais vraiment pas mesurées, c'était le mal-être de certains de mes clients. Je pensais que ce seraient certaines personnes. Là, je te parle exclusivement des personnes que j'accompagne pour le home organizing, pour la décoration. Ce ne sont pas des gens qui sont dans ce mal-être. Moi, je pensais que ce seraient des exceptions. Alors que là, je trouve que l'exception, c'est plutôt d'accompagner des clients qui se sentent bien et qui vont bien dans leur vie en home organizing. donc ça j'avais complètement sous-évalué et heureusement que j'ai la partie déco pour contrebalancer et pour avoir des projets un peu plus un peu plus légers émotionnellement parlant parce que sinon moi j'ai déjà dit à des collègues je sais pas comment vous faites pour avoir que des projets en home organizing je pense que ça doit être très pesant bon après ça dépend aussi de la sensibilité de chacun mais comme moi je suis assez sensible et je peux être assez éponge par rapport à certaines émotions ça serait trop dur pour moi de faire que ça donc tu vois encore une fois c'est une bonne chose que j'ai dès le départ pensé à faire ces deux activités alors ce qui me plaît le moins c'est j'ai une notion de justement tu vois lire dans les pensées demander des choses que les clients n'arrivent pas à dire vraiment être dans la vraiment dans la psychologie sachant que je ne suis pas thérapeute donc je ne peux pas accompagner sur ce plan là Donc des fois, la limite est très fine. Et donc, tu vois, j'ai des clients, notamment en déco. qui peuvent me dire qu'ils aiment tel ou tel style ou telle ou telle chose et en fait je peux me rendre compte que ce n'est pas du tout le cas et donc là il faut retravailler tout le projet donc il faut vraiment lire entre les lignes faire parler le client lui montrer des choses pour qu'il valide et qu'il qu'il sache en fait ce qu'il aime, parce que des fois, les personnes ne savent même pas. Donc le côté vraiment psychologique, ce qui rejoint un peu ce que j'ai dit avant, ça j'avais un petit peu sous-estimé, c'est pas quelque chose qui me plaît plus que ça, parce que ça me fait perdre du temps pour l'instant, mais je pense qu'avec l'expérience, je gagnerai du temps sur ça aussi, j'apprendrai à comprendre un petit peu mieux les clients, à leur poser les meilleures questions, etc. et puis quelque chose que j'aime moins tu vois par exemple dans une mission rangement t'es dans la poussière parce que généralement les personnes que tu accompagnes elles sont quand même assez enconglées donc faire du ménage à cet endroit là c'est quand même compliqué donc t'es vraiment dans la poussière physiquement c'est assez lourd donc oui c'est des choses autant quand tu pars t'es très content autant pendant ça peut être assez difficile et énergivore ce genre de mission après t'as des pièces qui sont plus faciles que d'autres tu vois, moi j'adore la partie dressing, la partie rangement de cuisine, même salle de bain après quand t'es dans un garage ou une cave ou même gérer tous les papiers administratifs, ça demande beaucoup beaucoup de concentration ou d'énergie ou les deux et donc là c'est des choses que j'aime un peu moins donc il y a des pièces que je préfère par rapport à d'autres et c'est le cas d'un peu tout le monde mes collègues elles s'aiment bien sur certaines pièces alors des fois on est très complémentaires ou des fois il faut qu'on soit deux tellement il y a du pain sur la planche et il vaut mieux qu'on soit deux dans ces cas là pour vraiment avancer Et puis, je pense que par rapport à la reconversion, le fait d'être beaucoup seule, ça, j'avais un petit peu sous-estimé aussi parce que j'étais entourée de collègues et mine de rien, je voyais quand même beaucoup de monde. Donc déjà, le télétravail, la transition avaient été un petit peu difficiles pour moi. Et là, même si je fais partie d'un réseau BNI, même si je rencontre du monde, je suis quand même beaucoup seule. et ça c'est quelque chose que j'avais un petit peu sous-estimé donc j'essaye de créer des rencontres avec des partenaires d'aller plus chez les fournisseurs après j'ai des clients qui ne sont pas sur place aussi des fois donc je les vois qu'en visio donc voilà ça c'est une partie que j'avais un petit peu sous-estimée même si c'est quand même agréable d'être chez soi et de travailler

  • Speaker #1

    mais c'est vrai que des fois c'est bien aussi d'avoir un autre environnement et de voir du monde est-ce que la partie psychologique je trouvais vachement intéressante que tu décris est-ce que ça te donne toi envie d'aller te former de faire des formations complémentaires pour mieux

  • Speaker #0

    questionner par exemple ou mieux faire émerger les besoins pas forcément parce que je trouve que c'est vraiment complémentaire à un suivi de thérapeute ou de coach ou voilà Donc je sais qu'il y a des personnes qui sont en organizer, qui se forment au coaching, et il y en a d'autres qui ont des partenariats avec des thérapeutes. Moi je préfère rester à ma place vraiment dans le conseil, en organisation, en rangement, et proposer à la personne, si ce n'est pas déjà le cas, d'avoir un suivi pour l'aider. Ça peut être une sophrologue ou ça peut être tout type de métier. mais moi, ce n'est pas quelque chose qui me branche plus que ça. Et je pense que c'est lié au fait que je suis déjà beaucoup dans l'empathie et dans l'émotion et que je pense que je n'arriverai pas à avoir cette distance qu'il faut avoir aussi sur ce type de suivi. Et donc voilà pourquoi moi, ce n'est pas quelque chose qui me rend plus que ça.

  • Speaker #1

    Sur quelle qualité ou quelle ressource personnelle tu t'es appuyée pour réussir cette reconversion ?

  • Speaker #0

    Je pense que déjà, sans aucun doute, l'organisation, ça a été un des points forts, parce que c'est ce qui m'a permis aussi d'aller plus vite, même si ça ne s'est pas fait en deux jours. Et puis, je pense que même si certains sujets pour lesquels je ne suis pas du tout curieuse dans la vie de tous les jours, mais là, tu vois, se former sur les réseaux ou apprendre d'autres choses, se former ou créer un site, c'est des choses quand même qui sont liées pour moi à la curiosité. Donc, je pense que ça, ça m'a permis aussi de débloquer certains... certains sujets, de les faire avancer jusqu'à me faire aider par quelqu'un de plus professionnel, mais au moins à lancer des choses. Et puis, je pense que la motivation, c'est un des points clés, parce que c'est de là aussi que tu passes du stade idée au stade action. Et la détermination, je pense que c'est important. Aussi, j'avais beaucoup l'envie de ne pas avoir de regrets. Je me suis dit vraiment que je n'allais pas de... Voilà, je n'avais pas de prêt immobilier, je n'avais pas d'enfant à charge et que pour moi, c'était vraiment le meilleur moment pour faire l'essai. et que j'aurais pas de regrets en fait et que je me mettais pas en danger financièrement non plus j'ai fait tout ce qu'il fallait pour tu vois quand j'avais des investissements pour l'entreprise pour je le disais avant dans la couveuse, je pouvais faire passer certains frais et me rembourser avec le chiffre d'affaires que je rentrais. Donc en fait, ce que j'ai investi globalement, je l'ai récupéré. Donc ça, pour moi, c'était important de ne pas me mettre en danger financièrement. Et à partir de là, je sais que j'ai un peu de trésorerie de côté pour mon entreprise et que là, je me baille tous les mois. mais le jour où je n'arrive plus à me payer pendant plusieurs mois, je sais aussi que je rebondirai, soit en ayant un petit boulot à côté, soit en prenant un boulot de salarié. En tout cas, je sais d'avance que je ne fermerai pas mon activité. Ça pourra être au pire une activité secondaire et au mieux une activité principale. Donc, tu vois, j'ai quand même des scénarios dans ma tête et j'ai des plans d'action qui ne sont pas vraiment encore des plans d'action, mais je sais où aller, quoi, sans me mettre en difficulté. on va dire parce que là j'ai 3 ans cette année que j'ai des projets personnels aussi dans les années à venir et que j'ai pas envie de me mettre en difficulté. Ça reste du positif et que ce ne soit pas une contrainte, que ça ne devienne pas trop une contrainte. Même si ça engendre des sacrifices.

  • Speaker #1

    Tu as des plans B, C, D,

  • Speaker #0

    E ? Voilà. Là, j'ai des plans B et C, c'est pas mal, mais en tout cas, je me fais confiance et je sais que je pourrais rebondir. j'essaye de ne plus trop me stresser sur ce sujet surtout que c'est quand même assez rare de pouvoir se payer dès le départ et que j'essaye aussi de l'intégrer et donc je me dis que déjà si j'arrive à le faire c'est que c'est vraiment prometteur j'essaie de valoriser mes petites victoires au fur et à mesure même si des fois tu passes tout de suite à autre chose mais j'essaie quand même de me dire même le compte Instagram je trouve que c'est quand même une réussite même si je l'alimente plus mais mais aujourd'hui ça m'amène quand même des clients professionnels des marques qui m'écrivent donc c'est quand même intéressant et c'était pas pour rien non plus c'est une jolie vitrine qu'est-ce que tu dis justement aujourd'hui quand tu regardes ton parcours ? Je me dis que j'ai bien fait de me lancer, même si je sais que j'apprends encore tous les jours et que probablement ce que je fais aujourd'hui, ce sera différent de dans deux mois ou dans trois mois parce que les projets sont tellement variés qu'en fait, tu peux te retrouver à faire un restaurant ou à refaire... un coworking, c'est tellement varié que c'est ça aussi qui est un peu déroutant, c'est que tu es dans la nouveauté tout le temps et donc ton cerveau doit tout le temps se réadapter. Tu n'es jamais dans le confort que tu avais avant, même si ce n'est pas confortable pour tout le monde, mais en tout cas, tu es dans un contexte quand même confortable et sécuritaire. Donc ça, je suis quand même contente de relever les challenges à chaque fois qu'il y en a des nouveaux qui arrivent parce que c'est tous les mois autre chose. Donc... par rapport à mon parcours je suis quand même contente et puis comme je te disais avoir développé un compte Instagram qui fonctionne avoir un site qui fonctionne c'est quand même des petites réussites et puis y aller à mon rythme je pense que c'est pas mal je pense que j'ai bien fait de m'écouter de pas aller trop vite ou trop doucement parce que tu vois là j'aurais pu rester dans la couveuse encore deux ans ces trois ans chaque année c'est renouvelable mais en fait à un moment donné je voulais aussi me lancer sans parachute et me dire bon il faut y aller parce que tant que t'as le parachute tu ne peux pas en l'occurrence mon pôle emploi s'est arrêté au moment où je suis sortie de la couveuse donc pour moi c'était logique de sortir en me disant de toute façon t'as plus de pôle emploi et depuis il faut y aller voilà parce que quand tu es dans une couveuse généralement c'est que ton activité principale c'est cette activité là, tu n'es pas salarié ou tu n'as pas d'autre emploi dans la langue Donc généralement c'est quand même des gens qui touchent du pôle emploi à côté. Donc je suis contente d'être allée à mon rythme, parce que chacun a un rythme différent, ça peut prendre 5 ans comme ça peut prendre 5 mois pour certaines personnes. mais je suis aussi contente de mettre beauté un peu les fesses sur certains sujets et d'être sortie de ma zone de confort parce que je me rends compte qu'à chaque fois que je sors de ma zone de confort, que je rencontre quelqu'un, que je me force à me présenter, à discuter, même si c'est pas facile, à chaque fois, ça m'apporte du positif, des rencontres, des partenaires, pas toujours des clients, mais au moins des partenaires, donc voilà, j'essaye de... je suis naturellement un peu introvertie sur certains sujets donc j'essaye quand même de sortir de ça et à chaque fois ça m'apporte du positif donc il faut que je continue voilà oui super

  • Speaker #1

    Et quels seraient justement les conseils que tu donnerais à quelqu'un qui, peut-être comme toi, est super intéressé par le rangement, par la décoration et qui réfléchit à ces métiers-là ? Quels conseils tu lui donnerais ?

  • Speaker #0

    Je pense que pour moi, c'est vraiment important déjà de faire une étude de marché dans le secteur, une étude concurrentielle aussi, pour savoir s'il y a beaucoup de monde déjà présent. En l'occurrence, en Alsace, on est déluge. moins d'une dizaine, on était peut-être cinq. Donc, c'est vrai que c'est quand même assez intéressant parce qu'on se dit qu'il y a quelque chose à faire. Après, ce n'est pas parce qu'il y a du monde qu'il n'y a pas de place, parce qu'en l'occurrence, s'il y a du monde, c'est sûrement qu'il y a de la demande aussi. Donc déjà, se renseigner, faire son étude de marché, son étude concurrentielle, je pense que c'est intéressant. Ne pas hésiter à discuter avec d'autres home organizers, même si c'est dans le même secteur géographique, je veux dire. Moi, c'est ce que j'ai fait et souvent, c'est bien perçu parce que... En l'occurrence, ou en tout cas si vous n'êtes pas voisin, si vous êtes dans différents départements et tout ça, ça peut être vraiment intéressant de nouer des partenariats ou vraiment de poser des questions, tant que ça reste bienveillant. Et puis je pense que préparer justement son plan financier et comment on va développer l'activité, soit en parallèle d'un travail, soit en parallèle de Pôle Envoi. soit dans le cadre d'un projet de reconversion via Pôle emploi. Vraiment avoir ce plan-là, parce que si vous êtes comme moi, que vous avez un peu des petites frayeurs ou des croyances par rapport à l'argent et à la situation financière, ou si même vous avez, par exemple, des enfants à charge, je pense que c'est important de vraiment bosser ce point-là. et enfin vraiment être entourée au moins par un conjoint ou une conjointe qui vous comprend, qui comprend la démarche et qui vous soutient. Je pense que ça, c'est impossible de faire autrement. Ça va être difficile de mener le projet à bien sans ça. Après, j'ai quand même pas mal d'incompréhension dans le cercle un peu plus éloigné de la famille et des proches. mais que vous ayez au moins un pilier dans cette reconversion, je pense que c'est important. Après, s'il y en a d'autres qui ont du mal à comprendre ou qui ne sont pas forcément pour, ça, c'est moins grave, mais il faut au moins une personne, selon moi. Si vous êtes vraiment tout seul, c'est dur, quoi. C'est dur. Moi, en ce qui est de deux, j'ai mon mental qui reprend le dessus en me disant, mais c'est sûr, c'est compliqué quand même, c'est dur. Et en fait... il faut arriver à être accompagné aussi pour pouvoir faire taire ce côté-là et puis pour pouvoir se donner toutes les chances de développer son activité pas juste de la lancer mais de la développer donc si on n'a pas cet

  • Speaker #1

    entourage-là je pense que ça peut vite être compliqué c'est pas impossible mais compliqué ouais quels sont les retours que toi t'as eu de cet entourage un peu plus lointain ?

  • Speaker #0

    alors des fois il n'y a même pas de retour c'est à dire qu'on ne me demande même pas comment ça se passe alors moi j'ai un problème c'est que j'ai des personnes de mon entourage qui me suivent sur Instagram alors même si je mets moins je pense qu'ils voient ce que je fais donc en fait le fait de voir c'est aussi un problème ça ne les pousse pas forcément à poser des questions puisque ils savent un peu ce qu'il se passe dans le quotidien même s'ils ne réagissent pas au moins je sais qu'ils font partie de l'audience un petit peu silencieuse après j'ai des personnes qui n'étaient pas forcément enchantées mais c'est un peu ce que je disais au début c'est à dire que ça va vraiment tellement à l'encontre du parcours sur lequel j'étais lancée que c'est plus de l'incompréhension je pense et je pense que l'interpréhension elle est aussi liée au bénéfice du métier notamment sur la partie home organizing parce que c'est tellement peu connu qu'en fait je pense qu'il y a des personnes qui ne comprennent même pas ce que je fais ou qui ne se comprennent même pas ou qui se demandent ce que je fais et qui ne cherchent pas forcément à comprendre plus que ça parce que je l'explique quand même Là, tu vois, j'ai fait un atelier autour du pliage vertical. J'ai quelques personnes de ma famille qui se sont inscrits. Donc, c'est sympa aussi de voir qu'ils essaient de comprendre et qu'en plus, ça leur a plu. Et donc, ils voient les bénéfices. Mais bon, j'ai d'autres personnes qui sont, à mon avis, totalement dans l'incompréhension. Et puis, ce n'est pas très grave. Mais j'écoutais un de tes podcasts, là. sur une jeune femme qui s'était reconvertie dans le community management, qui était office manager, et qui disait qu'en fait, les personnes qui ne te demandent pas de nouvelles dès le départ, elles ne t'en demanderont pas dans 5 ans, tu vois. C'est-à-dire que comme elles ont commencé avec cette posture un petit peu indifférente, elles ne vont pas du jour au lendemain te dire Alors, ça se passe comment ? Donc, il faut se faire aller un petit peu à l'idée. Enfin, c'est pas très grave, mais c'est vrai que ça te tire un petit peu quand même, pas vers le bas, mais en tout cas, ça te tire pas vers le haut, quoi.

  • Speaker #1

    Tu pourrais te sentir...

  • Speaker #0

    C'est pas très encourageant. après voilà moi je disais avoir au moins un pilier ou deux piliers je pense que ça suffit et moi j'ai des amis qui sont pas du tout dans ces schémas là et qui disent pas grand chose par rapport à ce que je fais mais qui de temps en temps te disent vraiment que voilà c'est inspirant c'est courageux voilà donc ces petites phrases là il y en aura pas 50 donc il faut les prendre et il faut s'en rappeler quoi voilà donc Après, il ne faut pas chercher non plus à avoir l'approbation de tout le monde parce qu'on va tellement vers des schémas qui sont différents. En plus, les métiers n'existaient même pas avant. Donc, voilà, je me dis que... c'est déjà bien d'avoir un petit peu d'intérêt et puis pour ceux qui ont vraiment peu d'intérêt voire pas d'intérêt c'est plutôt je pense de l'incompréhension que de la mauvaise volonté quoi ouais exactement je me souviens justement dans un des podcasts que j'avais fait avec Julie Teranewa qui avait créé la marque de bijoux Yaï Paris elle

  • Speaker #1

    a été parée à l'école de commerce elle disait finalement tous ses copains d'école de commerce l'avaient regardé un peu de haut quand elle s'était lancée dans sa création et qui commençait enfin qui s'est dédiée qui s'y étaient réintéressés quand la marque avait suffisamment grossi et était devenue plus une entreprise à leurs yeux, en fait. Oui, en fait,

  • Speaker #0

    c'est ça.

  • Speaker #1

    Côté indépendant.

  • Speaker #0

    Je pense qu'il y a une notion de jugement, mais qui est involontaire, c'est-à-dire que vraiment ce côté métier-passion, de toute façon, tu ne vas pas gagner ta vie. Donc, en fait, c'est presque comme si certaines personnes s'attendaient à ce que ça ne marche pas et te disent, je te l'avais dit, quoi. Donc, en fait, c'est un petit peu ça qui est... désagréable et puis au contraire si ça marche, tu peux être sûre que ces personnes là vont te dire oui j'ai plus ou alors oui je parlais de toi donc voilà c'est plutôt les

  • Speaker #1

    ce que je remarque aussi c'est que c'est aussi des gens qui ne sont pas forcément intéressés par la reconversion ou ces métiers là mais ça ne veut pas dire qu'eux-mêmes quand ils commenceront à se poser des questions dans 10 ans ne viendront pas te voir en disant mais tiens au fait comment toi tu avais fait à cette époque là oui

  • Speaker #0

    c'est plutôt des gens qui ne comprennent pas la démarche de ne pas rester dans le cursus classique et de se mettre un peu en difficulté ou en danger je pense que c'est plutôt ça c'est vraiment de l'incompréhension c'est pas de la méchanceté donc donc oui les personnes qui sont un petit peu plus ouvertes et qui sont quand même dans des schémas on va dire classiques c'est des personnes qui vont poser un peu des questions ou qui vont suivre mais c'est souvent quand même des gens qui sont très silencieux c'est à dire que t'as pas un petit mot d'encouragement moi c'est les personnes qui vraiment m'encouragent c'est vraiment sur ça se compte sur les doigts d'une ou deux mains quoi c'est vraiment hum

  • Speaker #1

    c'est rare quoi donc il faut en profiter quand tu as des il faut être solide et puis il faut en profiter quand tu as des rebuts positifs est-ce qu'il y a justement un livre ou un podcast qui t'a aidé toi sur ton chemin et que t'aimerais nous partager ?

  • Speaker #0

    Alors, sur la partie vraiment développement personnel, croyance limitante, moi, j'ai beaucoup écouté le podcast Change ma vie.

  • Speaker #1

    C'est bon ce coup-ci.

  • Speaker #0

    On plussise beaucoup. Et puis, sur la partie entrepreneuriale, j'écoute beaucoup les podcasts d'Aline The V-Boost.

  • Speaker #1

    C'est super.

  • Speaker #0

    Notamment aussi sur le lancement sur les réseaux sociaux. C'est avec elle que j'ai appris pas mal de choses, même sur des podcasts, les newsletters, etc. donc voilà moi c'est vraiment ces deux podcasts que j'ai beaucoup écouté et que j'écoute encore j'essaye et puis après s'il y a des futures décoratrices qui nous écoutent je leur recommande d'écouter le podcast Bonjour ma nouvelle vie de décoratrice parce qu'elle répond vraiment à beaucoup de questions qu'on peut se poser en se lançant ou en prévision de se lancer et puis pour les personnes qui sont des futurs professionnels de l'organisation elles peuvent écouter le podcast Radio PO qui est aussi très bien fait et qui permet de répondre à pas mal de sujets aux questions qu'on peut avoir au démarrage

  • Speaker #1

    Ok, super je mettrai tous ces liens dans la description est-ce qu'il y a une dernière chose que tu souhaites ajouter avant qu'on se quitte ?

  • Speaker #0

    non non je pense que de toute façon ça a été assez clair entourez-vous des bonnes personnes restez dans des énergies positives je pense que c'est vraiment important et puis faites-vous confiance même si c'est pas évident surtout quand on a une femme d'ailleurs dans la couveuse on était beaucoup de femmes donc je vois il faut vraiment peu importe le rythme il faut vraiment se faire confiance et puis aller au bout des choses pour pas avoir de regrets c'est ce que je dirais conclurer comme ça où est-ce qu'on peut te retrouver ou te suivre si on a envie d'en savoir plus sur toi alors principalement sur Instagram vous pouvez me retrouver sous moncoconorganisé vous pouvez aussi m'écrire sur LinkedIn si vous avez des questions je suis toujours ouverte à la discussion et vous pouvez me retrouver sur mon site internet et mon blog

  • Speaker #1

    super là aussi je mettrai vous retrouverez toutes les adresses dans la description de l'épisode en tout cas je te remercie un grand merci pour ton partage en toute sincérité j'ai trouvé ça super intéressant et très riche en enseignement pour tous ceux qui souhaitent sauter le pas en tout cas merci

  • Speaker #0

    beaucoup merci Clarence à bientôt à très bientôt au revoir

  • Speaker #2

    Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. Si ce podcast vous plaît, je vous remercie de bien vouloir lui laisser une note 5 étoiles sur votre plateforme d'écoute préférée. Et si vous souhaitez en savoir plus sur le bilan de compétences, vous pouvez prendre rendez-vous pour un entretien gratuit et sans engagement en cliquant sur le lien que vous trouverez dans la description de cet épisode. Je vous dis à très vite,

  • Speaker #1

    au revoir.

Description

Dans cet épisode, nous plongeons dans l'histoire inspirante de Justine Gall, la fondatrice de Mon cocon organisé, qui s'est reconvertie comme décoratrice d'intérieur et home organizer.

🚀 Au programme de cette interview :

1. Les étapes clés de sa transition du marketing sportif à la décoration et à l'organisation d'intérieur.

2. Les défis qu'elle a rencontrés et les stratégies qu'elle a utilisées pour les surmonter.

3. L'envers du décor de ces deux métiers passionnnants.

4. Ses conseils pratiques pour vous aider à réussir votre propre reconversion professionnelle.

Pourquoi écouter cet épisode ?

🌟 Vous découvrirez une histoire inspirante de reconversion professionnelle.

🌟 Vous obtiendrez des conseils précieux pour votre propre parcours de reconversion.

🌟 Vous comprendrez comment transformer vos passions en métier

Ne manquez pas cette occasion d'apprendre et de vous inspirer du parcours de Justine. Avec détermination et préparation, vous pouvez vous aussi transformer votre carrière et atteindre vos objectifs. Cliquez sur Play et plongez dans cette aventure motivante !

Retrouvez Justine sur:

- Son site web : https://www.mon-cocon-organise.com

- Instagram : https://www.instagram.com/mon.cocon.organise/

- LinkedIn : https://www.linkedin.com/in/justine-gall-/

Et les podcasts qu'elle vous recommande:

- Change ma vie : outils pour l'esprit

- J'peux pas j'ai business - TheBBoost

- Bonjour ma nouvelle vie de décoratrice

- Radio P.O


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Vous êtes à la recherche de votre nouvelle voie professionnelle ? Téléchargez gratuitement votre cahier d’exercices pour vous poser les bonnes questions: https://mailchi.mp/7fa0225b2d38/trouversavoie


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur le podcast de Ma Révolution Pro, le podcast qui vous aide à sauter le pas de la reconversion professionnelle en vous proposant les meilleurs outils du développement personnel, des témoignages inspirants et des conseils d'experts. Je suis Clarence Mirkovic, psychopraticienne, coach professionnel et consultante en bilan de compétences. Si vous êtes à la recherche de votre nouvelle voie professionnelle, je vous invite à télécharger gratuitement votre livret d'exercices pour vous poser les bonnes questions. Vous trouverez le lien dans la description de cet épisode. Bonjour Justine !

  • Speaker #1

    Bonjour,

  • Speaker #0

    merci beaucoup d'avoir accepté mon invitation. Je suis ravie de te recevoir ici pour que tu puisses nous parler de ta nouvelle activité. Est-ce que justement tu peux commencer par te présenter ?

  • Speaker #1

    Merci pour ton invitation. C'est toujours avec plaisir que je partage un petit peu ma jeune expérience de jeune reconversion. Moi, je suis Justine Gale, je suis basée à Strasbourg et je suis depuis un peu plus d'un an décoratrice et organisatrice d'intérieur. J'ai vraiment cette double casquette et donc j'accompagne à la fois les particuliers et les professionnels dans leurs problématiques d'aménagement, de décoration, mais aussi de tri. de rangement et d'organisation. Voilà, donc c'est très diversifié et c'est assez peu commun d'avoir les deux casquettes, donc on pourra en parler.

  • Speaker #0

    Oui, en tout cas, c'est assez complet du coup, j'ai l'impression, parce que finalement, tu vas du tri jusqu'à l'aménagement après et la décoration.

  • Speaker #1

    Oui, c'est une approche assez globale, donc c'est ça qui est intéressant, oui.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu faisais avant de faire ça ?

  • Speaker #1

    Alors moi, j'étais dans le marketing et l'événementiel, notamment dans le secteur sportif. et donc c'est vraiment le confinement comme beaucoup de personnes et la crise du Covid qui a amené à ce changement puisque j'ai été mise au chômage technique très rapidement pendant le confinement dès le premier jour et donc il y avait déjà quelques questions qui étaient en suspens que je n'avais pas trop le temps de traiter parce que j'étais dans mon quotidien de salarié mais c'est vraiment le confinement qui m'a... qui m'a amenée vers cette reconversion, puisque du jour au lendemain, j'avais du temps et je n'avais plus de boulot.

  • Speaker #0

    Ça veut dire que ce sont des questions que tu te posais un peu déjà avant qui ont vraiment émergé avec le Covid ?

  • Speaker #1

    Non, ce sont des questions que je me posais avant. J'ai découvert le métier de home organizer un petit peu avant le confinement. J'avais déjà commencé à bosser sur certaines idées, etc. Mais c'est vrai que quand on a un boulot à côté, c'est quand même compliqué de vraiment se lancer et creuser l'idée. Donc, voilà. C'est vraiment le confinement qui a fait que je me suis posée sur cette reconversion, que je me suis posée les bonnes questions et que j'ai aussi bossé sur le développement personnel. Et voilà. Donc, j'ai creusé tout ça pendant un an, un an et demi. Oui, ça a duré assez longtemps.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    pas mal mes croyances limitantes parce que j'avais pas mal de choses à lever comme objection pour me reconvertir aussi et être à mon compte et puis j'ai fait des petits ateliers de développement personnel notamment un avec toi ou deux même peut-être pendant le confinement donc voilà c'est des petites choses qui m'ont amenée à réfléchir sur le type de métier que je voulais faire le type d'emploi que je voulais avoir et aussi le secteur dans lequel je voulais me reconvertir. Parce qu'au final, le champ des possibles est assez large quand on décide de se reconvertir. Mais pour moi, c'était assez clair dès le départ que ce serait dans l'habitat, dans l'intérieur.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui te plaisait dans l'habitat ?

  • Speaker #1

    La décoration, ça m'a toujours beaucoup plu. Au-delà de ça, j'ai toujours été assez bricoleuse. J'aime beaucoup les DIY, les DIY. Moi, c'est quelque chose qui m'a toujours parlé. Par contre, ça a été très bridé quand j'étais à Paris puisque je vivais dans un petit appartement que j'avais... d'outils pour bricoler sur moi. C'était quand même assez restreint pendant cette période-là. Et le fait de déménager avant le confinement et de rentrer en Alsace m'a beaucoup libérée sur ces plans-là. Et donc, ça a réveillé un petit peu des choses que j'avais mis de côté il y a plus de dix ans pour la plupart. Donc voilà, et puis après, c'est vrai que le fait que les nouveaux métiers, comme le métier de home organizer ou de professionnel de l'organisation, ont été mis en lumière via des séries Netflix, via des livres comme les livres de Marie Kondo, etc. Ça m'a permis de me rendre compte que déjà, c'était un métier, que ça existait, que des gens avaient besoin d'aide aussi sur le plan d'organisation, même de la maison. Et puis, comme moi, c'est des... compétence que j'ai assez naturellement sur le plan de l'organisation, c'est quelque chose que j'ai décidé de creuser.

  • Speaker #0

    Comment tu as fait pour creuser, justement ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, j'ai démarré une formation. Quand j'ai repris le travail, j'ai été en chômage technique presque un an, mais j'ai repris le travail entre 30 et 70 sur la fin de l'année. puisque ça mettait un peu de temps à redémarrer l'activité, et donc en tant que salariée. Et là, en parallèle, j'ai décidé de me former en décoration d'intérieur. C'est une formation que j'ai réalisée auprès de l'école d'art appliqué de Reims, qui est une formation à distance, que j'ai menée en parallèle de mon travail de salariée pendant les six premiers mois, on va dire. Et donc la formation, elle a duré deux ans et demi. Donc on a 1 à 3 ans pour la faire. On est considéré comme étudiant pendant cette période-là. Et c'est un peu selon le rythme de chacun, les possibilités aussi de travailler sur la formation. Je sais que j'avais des personnes qui suivaient la formation qui étaient jeunes mamans. Donc voilà, des fois elles travaillaient très très tard le soir. Moi je travaillais le soir et les week-ends. Et puis quand j'ai obtenu ma rupture conventionnelle, je m'y suis mise à 100%. donc voilà je me suis lancée dans la formation pourquoi la formation en déco ? parce que selon moi c'était vraiment là où j'avais le plus de lacunes et il fallait que j'apprenne le plus donc on a appris à faire des cookies à projeter un intérieur en trois dimensions plein plein de choses qui étaient complètement inconnues auparavant et donc c'était vraiment une formation complète vraiment professionnalisante d'accord Ce n'est pas juste d'apprendre à faire quelques planches déco. On allait vraiment creuser beaucoup de sujets. Et on avait une quarantaine de devoirs qu'ils appelaient projets professionnels qu'il fallait rendre sur la période de la formation. J'ai choisi quelque chose de professionnalisant dans l'idée de me lancer après.

  • Speaker #0

    Ça a été clair tout de suite pour toi que tu voulais combiner les deux activités ?

  • Speaker #1

    Oui, tout de suite parce que très rapidement, entre le moment où j'ai eu les premières idées et le moment où j'ai commencé à développer le projet, la vision c'était de mixer l'organisation et la décoration. Tout d'abord parce que je me suis rendu compte que mes collègues home organizers qui n'avaient que cette activité ne pouvaient pas forcément avoir la vision globale. Et c'est vrai que quand on fait du tri et du rangement chez des particuliers ou même en entreprise, on déplace des meubles, on fait pas mal de changements. Et donc, pour moi, c'était hyper logique de parler de mobilier aussi, de parler de déco et d'agence fin, ne serait-ce que de la circulation des espaces. Enfin, c'est très, très lié, en fait. Donc, dès le départ, c'était clair pour moi de lier les deux. et aussi parce que je me dis que c'est qu'en ayant un rendu esthétique qui nous plaît, que le tri et le rangement vont être durables dans le temps. Donc l'un va avec l'autre et à contrario, on ne peut pas faire de la décoration à l'intérieur en ayant un espace trop encombré. C'est vraiment l'un qui va avec l'autre et l'autre qui va avec nous. Moi, ça me paraissait très logique. Donc oui, c'était une vision dès le départ de mixer les deux.

  • Speaker #0

    et ça a été facile de choisir cette formation en décoration d'intérieur enfin je sais qu'il existe pas mal de choses sur le marché on voit un peu tout quels ont été un peu tes critères à toi pour choisir celle-là ?

  • Speaker #1

    Oui, alors moi, c'est une formation que j'ai autofinancée. Donc disons que le budget, oui, c'était un critère important. Mais finalement, pas tant que ça, parce que c'est à peu près les mêmes budgets pour toutes les formations. En l'occurrence, la mienne, elle a coûté à peu près 2 000 euros. Sauf qu'après, il faut t'équiper. Il faut acheter des stylos, une tablette. Il y a beaucoup de livres à avoir aussi. Donc on est un peu plus qu'à 2 000 euros en vérité. Le budget n'était pas tant un critère. Ce qui était important pour moi, c'était l'aspect opérationnel en sortant, même si je continuais encore à apprendre et que la formation ne m'a pas tout appris. Mais ça m'a donné les bases pour construire un projet déco, savoir par quelles étapes je dois passer, aussi prendre en considération le contact avec le client. à avoir des exemples de clients professionnels, des exemples de clients particuliers. Donc le fait qu'elle soit très complète et que ça ne soit pas une formation sur un mois ou deux mois, ça a été important pour moi, même si c'était du coup très chronophage et assez redondant parce que les projets se ressemblaient, il fallait passer à chaque fois par les mêmes étapes. Mais le fait qu'on apprenne beaucoup de choses et de compétences, c'était important. C'était vraiment le critère principal.

  • Speaker #0

    Donc tu disais que tu faisais cette formation, tu étais toujours en poste. Comment tu as géré finalement ce que tu faisais ? Tu dis j'étais salariée, je me suis retrouvée au chômage presque complet pendant le Covid, puis j'ai répliqué un peu, je me suis formée en parallèle Comment tu as géré cette transition ? Est-ce qu'aujourd'hui, je crois que tu as son indépendance ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. La transition, en fait, ce qui m'a permis de me lancer sereinement, c'est vraiment d'avoir cette rupture conventionnelle qui a été négociée avec mon ancien employeur. Autrement, je ne me serais pas lancée, je pense, parce que le fait d'avoir Paul-Emploi qui m'aide à développer l'activité pendant deux ans, pour moi, c'était vraiment important parce qu'on aura l'occasion d'en parler, mais l'aspect financier pour se lancer est quand même hyper important, en tout cas pour moi. donc le fait d'avoir moins de stress même si bon ton salaire quand tu as un salaire de cadre et que tu passes à l'ARE il y a quand même une sacrée différence mais au moins ça te permet de payer tes charges sereinement et de développer l'activité donc vraiment sans cette rupture conventionnelle moi j'aurais pas pu me lancer, j'aurais eu beaucoup trop peur quoi, voilà donc c'est vraiment ça qui m'a fait basculer Et puis après, j'ai mis plus d'un an à vraiment lancer le projet. Donc je me suis lancée en couveuse d'entreprise d'abord, pour vraiment tester l'activité, ajuster mes prix, voir aussi comment ça prenait. Donc tu vois l'aspect vraiment sécurité, vraiment tester les choses avant de se lancer à 100%, c'est quelque chose qui me représente bien. pour ceux qui ne savent pas, la couveuse d'entreprise c'est un petit peu comme une pépinière d'entreprise mais en fait ça nous permet de lancer une activité sans être vraiment 100% lancée juridiquement ou administrativement donc je n'avais pas encore créé mon entreprise ou ma micro-entreprise et ça me permettait de facturer mes clients via le SIRET de ma couveuse en fait, donc c'est hyper pratique en contrepartie elle prenait un pourcentage de mon chiffre d'affaires entrant mais ça permet quand même de se lancer très sereinement et aussi de faire passer certaines dépenses qu'on ne pourrait pas faire passer en micro-entreprise donc voilà c'est des calculs à faire mais en tout cas moi ça m'a permis de me lancer plus sereinement

  • Speaker #0

    ça a été facile de négocier cette rupture conventionnelle et quels ont été tes arguments pour ça ?

  • Speaker #1

    alors la rupture conventionnelle j'en parlais depuis un petit moment et l'employeur n'était pas forcément pour parce que c'est vrai que quand on fait une rupture conventionnelle on ouvre un peu la porte pour d'autres en l'occurrence il y a eu un événement qui s'est passé dans l'entreprise de... Il y a eu une altercation avec un des managers qui m'a permis de négocier plus facilement ma sortie puisque j'étais un petit peu victime de cette altercation. Et là, ça a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase et j'ai dit, maintenant, ça suffit, je pars. Et c'est ça qui m'a permis de négocier plus facilement, bien que c'était tout à fait standard comme rupture conventionnelle. Mais à un moment donné, ça m'a permis de partir. Donc, même si... L'employeur a essayé de me retenir en me disant que j'allais pouvoir évoluer sur différents postes parce que c'était un peu ça les raisons qui m'ont fait partir aussi. C'est que j'avais peu d'évolution possible et peu de reconnaissance par rapport au travail engagé. Donc voilà, quand on est jeune, on a envie d'apprendre, de continuer à apprendre. Et moi, je trouvais qu'à mon âge, c'était un peu triste déjà. s'ennuyer au travail. Donc la rupture conventionnelle, elle a été négociée finalement assez facilement grâce à cet événement. Même si ce n'était pas très agréable sur le moment, mais en tout cas, ça m'a permis de partir.

  • Speaker #0

    Un mal est sorti un bien de cette histoire.

  • Speaker #1

    Sachant que j'avais commencé une petite transition puisque l'employeur était quand même au courant, puisque j'avais quand même déménagé. à Strasbourg, et je faisais des allers-retours plusieurs fois par semaine. Donc en fait, physiquement déjà, je m'étais un petit peu éloignée de l'entreprise. Donc c'était un secret pour personne que ça allait aboutir sur un départ. Alors après, la forme du départ était encore à définir. Et voilà.

  • Speaker #0

    C'est ça, t'envoyais des signaux que finalement, tu te désengageais un peu progressivement déjà, quoi.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui. Oui, et puis c'est vrai que le confinement a fait du mal à beaucoup d'autres salariés, parce que c'est difficile de se retrouver sans travail du jour au lendemain. Et c'est là aussi qu'on se pose pas mal de questions en se disant est-ce que vraiment mon travail a une valeur ajoutée ? Est-ce que vraiment j'accompagne ou j'aide des personnes ? En l'occurrence, ce n'était pas forcément le cas. En tout cas, c'était difficile de voir le résultat de notre travail. donc moi c'est ça qui m'a fait aussi changer de cas alors tu disais un peu tout à l'heure que le rangement,

  • Speaker #0

    la décoration c'est des choses qui étaient présentes en toi depuis longtemps, c'est ça ? des choses qui te plaisaient depuis oui,

  • Speaker #1

    j'ai des collègues qui se sont reconvertis et pour qui c'est vraiment des profils c'est vraiment des profils d'ex-bordeliques qui ont découvert le désencombrement et qui du coup ont se présente comme vraiment ex-Borneli qui met en place des techniques d'organisation. Et pour moi, c'est vraiment l'inverse. C'est toujours été très inné. Donc, même dans mes anciens boulots, j'étais vraiment connue pour être la personne très organisée, qui a le sens du détail. D'ailleurs, je travaillais notamment dans l'organisation d'événements aussi. Donc, voilà. En fait, c'est quand même assez lié. La gestion de projet aussi. Pour moi, c'est tout à fait inné. Et la partie décoration, tu vois, si tu veux un exemple, moi, quand j'étais vraiment enfant, ma chambre ne restait pas en place pendant plus de, je ne sais pas, deux, trois mois. J'avais des périodes où je changeais les meubles de place très régulièrement pour vraiment changer d'espace aussi, d'environnement. Donc oui, ça a toujours été présent.

  • Speaker #0

    Donc est-ce qu'on peut dire que tu t'es appuyée vraiment sur tes... tes forces naturelles, tes talents pour aller vers cette activité ?

  • Speaker #1

    Oui, même si, évidemment, il y a tout un côté où je sors vraiment de ma zone de confort, puisqu'on ne parle pas juste du métier en lui-même. Au-delà du métier, il y a quand même la casquette d'entrepreneur. Et puis même dans certaines facettes du métier, il y a des choses dans lesquelles on est plus à l'aise. et d'autres dans lesquels on l'est un peu moins. Donc voilà, mais oui, je me suis rappelée sur ces forces-là, oui.

  • Speaker #0

    On va y venir effectivement sur la partie entrepreneuriale, développement de l'activité. Tu parlais tout à l'heure de ton besoin de sécurité, notamment la rupture conventionnelle t'a permis d'avoir cette sécurité-là. De quoi tu avais le plus peur finalement en commençant à réfléchir à ton projet ?

  • Speaker #1

    Moi, franchement, je pense que l'aspect qui m'a le plus bloquée au début et qui m'a fait le plus peur, c'était vraiment de me dire, bon, parce que moi, j'ai un parcours assez classique de FEPA qui est suivi d'une école de commerce, suivi d'un poste de cadre. Donc, je gagnais plutôt bien ma vie. En tout cas, je commençais à plutôt bien gagner ma vie. Et donc, revenir en arrière et être vraiment... en sens inverse de tout mon entourage qui, eux, continuaient à être promus, à avoir des évolutions de salaire, à acheter des appartements, à se marier, etc. Être vraiment à contre-courant de tout ça, ça, ça fait un peu peur. Donc, il faut... Voilà, il faut essayer de lâcher prise par rapport à ça. et puis l'aspect juste rentable de l'activité parce qu'on entend tellement que ce sont des métiers patients et que ce n'est pas rentable qu'en fait, on finit par le croire. Donc, c'est difficile de se dire que si, si, en fait, on peut se payer. Aujourd'hui, d'ailleurs, c'est le cas. Je ne sais pas combien de temps ça va durer, mais en tout cas, c'est le cas. Donc, on entend tellement ça. Même, tu vois, pour te donner une petite anecdote sur mon entretien en entrée de Pouveuse. il y avait pas mal d'hommes et même des hommes d'âge assez certain donc quand ils m'entendent pitcher un projet comme le mien ils rigolent à moitié et puis ils me disent concrètement j'ai même eu la question ils me disent mais pourquoi vous vous imposez ça pourquoi vous ne restez pas salarié avec 3000 euros par mois voilà quoi et oui le côté passion on l'entend beaucoup même si on essaye de croire en soi et d'être un peu hermétique à toutes les remarques ça finit quand même par faire un petit effet

  • Speaker #0

    donc voilà je dirais que pour moi l'aspect financier c'est le plus gros sujet c'est ça l'aspect financier en même temps j'entends aussi finalement de voir les autres évoluer et que toi tu prennes ton chemin un chemin différent un chemin différent comment t'as réussi ?

  • Speaker #1

    en tout cas différent de ce qu'on attend de moi ou de ce qu'on pourrait attendre de moi par rapport à mes études et par rapport à mon parcours voilà

  • Speaker #0

    Comment t'as dépassé ça alors ? Qu'est-ce qui t'a aidée ?

  • Speaker #1

    Déjà j'ai été bien accompagnée par un compagnon qui lui aussi a changé de vie et changé d'activité donc on était vraiment dans le même bateau et donc ça à deux on est quand même plus fort et on s'est beaucoup soutenu et on continue à le faire donc l'entourage je dirais en tout cas très très proche et hyper important donc moi ça m'a permis de de dépasser certaines peurs, notamment les peurs financières dont on parlait avant. Surtout que mon compagnon a une vision totalement différente de l'argent, des rentrées d'argent, des sorties d'argent, de l'investissement en soi. Donc pour moi, c'est hyper important. d'avoir quelqu'un qui me rappelle un peu au quotidien que l'argent, c'est un flux de toute façon et que ça part, ça revient. Je dirais que l'entourage est hyper important. La formation m'a permis quand même d'être plus sûre de moi. Et puis, le fait de faire partie de réseaux, de rencontrer des gens aussi, d'apprendre à se présenter. Parce qu'au début, on parle d'un projet ou d'une idée. Donc, on parle un peu au futur, voire même au conditionnel parfois. et puis en fait au bout d'un moment ça devient notre quotidien et donc on peut parler au présent donc les premières fois où je me suis même là ça me fait toujours bizarre alors que je suis un an après tu vois de se dire décoratrice ou de se dire chef d'entreprise en parlant au présent c'est pas facile au début donc voilà je pense que s'entraîner aussi en discutant avec les gens apprendre à pitcher son projet c'est important aussi c'est ce qui fait qu'après on est un peu plus sûr de nous donc même si ça se travaille et je pense que 5 ans après mon instance je me sentirais quand même un petit peu plus légitime et plus à l'aise aussi déjà là je sens que c'est plus facile qu'avant donc je vois bien qu'au fil des mois ça s'améliore mais Donc, l'entourage global, je dirais que c'est quand même assez important.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, ça fait combien de temps que tu as ton compte ?

  • Speaker #1

    Ça fait quatre mois que je suis sortie de la couveuse. Donc, on va dire un an et quatre mois que j'ai lancé l'activité officiellement. J'avais fait quelques petits projets avant pour des amis, etc. On est bientôt à un an et demi d'activité.

  • Speaker #0

    Quelles ont été, justement, si on part sur la partie entrepreneuriale, quelles ont été les étapes de développement de ton activité ? Je crois que tu as créé un compte Instagram assez rapidement. Oui. Avec pas mal de succès d'ailleurs. Est-ce que tu peux nous raconter un peu tes premières démarches ?

  • Speaker #1

    Alors le compte Instagram, ça a été en effet la première démarche. C'était un petit peu pour taper le terrain et voir s'il y avait de l'intérêt pour ces deux sujets combinés. Parce que c'est vrai qu'à ce moment-là, c'était soit on suivait du contenu déco, soit on suivait du contenu rangement et organisation. Et encore, en 2020, ce n'était pas très connu encore. Et donc en novembre 2020, je me suis dit, sachant que je n'avais aucune base sur Instagram, j'avais un profil privé comme beaucoup de gens, et je postais une photo tous les 6 mois. Je me suis dit, bon, passons, t'as le temps. Et comme j'avais déjà cette petite idée derrière la tête de peut-être, si j'y arrivais, combiner ça et faire une activité... à mon compte, je me suis dit allez, je me lance. Donc, j'ai lancé mon compte Instagram, mon compte organisé. Voilà, je me suis formée un petit peu aussi à l'algorithme Instagram. Et donc, oui, ça n'a pas pris tout de suite, tout de suite, mais assez rapidement quand même, j'ai décelé 2-3 choses qui fonctionnaient bien. Et donc, aujourd'hui, j'ai 12 300 abonnés. Mais voilà, je ne cultive plus autant parce que Déjà, les algorithmes ont beaucoup changé et ça demande vraiment beaucoup de temps. Mais en tout cas, à l'époque où j'avais du temps, pendant mon chômage technique, j'ai décidé de lancer mon compte Instagram. Et c'était vraiment pour tester l'intérêt qu'il y avait sur le sujet. Et à partir de là, je me suis mise à chercher la formation. Ensuite, plus tard, j'ai négocié ma rupture conventionnelle. Et à partir de là, je me suis faite accompagner par une société qui s'appelle Tempo, en Alsace, qui aide les jeunes créateurs à se lancer. Donc, ils aident notamment sur les parties business plan, études de marché, prévisionnels financiers. Donc il y a un dispositif, bon on a dans beaucoup de régions, mais en tout cas en Alsace il y a un dispositif qui s'appelle les chèques créa, qui m'ont permis d'être accompagnée gratuitement, c'est la région qui a réglé ma partie à l'entreprise, qui m'a suivie, et donc ils m'ont vraiment aiguillée, alors moi j'ai fait des études de commerce, donc toute la partie business plan, je savais à quoi ça devait ressembler, j'avais des idées, mais c'est bien d'avoir ce regard extérieur, sur notamment l'aspect rentabilité, qu'est-ce qu'on va proposer comme type d'offre, à quel tarif. Donc la partie prévisionnelle notamment, moi je ne suis pas très chiffre en plus, donc la partie prévisionnelle a été importante pour moi de bosser avec eux. Et puis l'étude de marché m'a permis aussi de voir qu'en Alsace, il y avait été la demande a priori sur le papier pour ces deux métiers. Donc voilà, et puis après à partir de là, c'est mon accompagnatrice qui m'a parlé du système de couveuse. Et donc c'est à partir de là, en faisant des petits calculs, On s'est quand même posé la question de me lancer directement en micro-entreprise au bas. Et on s'est rendu compte que c'était peut-être plus malin de se lancer en couveuse d'entreprise d'abord, notamment parce que j'avais des investissements à faire encore. et puis voilà donc après je me suis lancée là depuis janvier officiellement à mon compte en micro entreprise

  • Speaker #0

    Tu dirais que ces étapes qui peuvent paraître un peu parfois fastidieuses quand on démarre, on a envie plutôt d'aller tout de suite dans ce qu'on aime plutôt que dans cet aspect business plan, études de marché tu dirais qu'elles ont été essentielles pour toi ? ou que finalement, j'aurais pu m'en passer ?

  • Speaker #1

    Non, non, je n'aurais pas pu m'en passer parce que... Alors, il ne faut pas tomber dans le piège de vouloir que ce soit trop parfait et ne jamais se lancer. Mais en même temps, il faut quand même préparer les choses en amont. Rien que la tarification, le type d'offres. Par exemple, faire son site Internet, on ne se rend pas compte, mais ça demande énormément de temps et d'énergie parce qu'il faut vraiment sortir de sa tête ce qu'on a envie de faire. et le rendre compréhensible pour les futurs clients. Donc, tu vois, le site Internet, ça m'a pris vraiment plusieurs semaines pour le mettre en place. Donc, ça fait partie des étapes, d'ailleurs, du lancement de l'entreprise. Mais oui, pour moi, c'est primordial de bosser son sujet avant, de vérifier qu'il y a bien un marché, parce que ce n'est pas toujours le cas. On peut avoir une très bonne idée et il ne peut pas y avoir de marché. Ou alors, que ce ne soit pas le bon timing. Par exemple, je me suis demandé si en Alsace, ce n'était pas un peu tôt. de proposer ce type de prestations parce que je sais que ça se développe beaucoup à Paris, à Bordeaux, à Lyon mais c'est vrai qu'en Alsace par exemple je pensais vraiment que j'allais avoir la majorité de mes clients sur Strasbourg donc des personnes un peu plus citadines et en fait pas tant que ça donc tu vois l'étude de marché elle m'a sorti certaines statistiques et certains... éléments, mais en fait, dans la réalité, je me rends compte que c'est un peu différent. En plus, même en préparant, t'as des petites surprises en te lançant. Donc oui, pour moi, c'était vraiment important de bien se préparer. Et les personnes qui ont le temps et l'envie en amont de créer leurs réseaux sociaux et d'avoir vraiment une vitrine déjà avant de se lancer, je pense que c'est aussi une bonne chose, parce qu'en fait, après, on a beaucoup moins de temps. quand on est dans le vif du sujet. Donc, si on a un peu de temps avant, je recommande de... En plus, souvent, on a envie de partager plein d'astuces. Voilà, donc, on a envie de... Le compte est vraiment à créer de A à Z, donc ça peut être sympa de le faire avant, je pense. Enfin, si je devais recommencer, je ferais pareil.

  • Speaker #0

    Et aujourd'hui, comment tu trouves tes clients ?

  • Speaker #1

    Alors, on pourrait croire que j'ai des clients qui viennent via Instagram, parce que c'est vrai que 12 000 personnes qui te suivent, on pourrait se dire que sur 12 000, il y en a quelques-unes de temps en temps qui t'appellent. Ce n'est pas forcément le cas. J'en ai eu quelques-unes via Instagram. J'ai des clients professionnels qui m'appellent via Instagram, mais c'est vraiment des marques qui souhaitent que je fasse un petit peu de création de contenu pour eux. Et donc, c'est vraiment des marques soit déco, soit arrangement. Donc, c'est toujours... ciblée, mais c'est quand même minoritaire. Mes clients particuliers ou les clients professionnels, ils me trouvent principalement sur Google. Donc, j'ai beaucoup bossé mon référencement naturel aussi en amont. J'ai lancé le blog, mon blog, je crois six mois ou un an avant de lancer mon site Internet pour vraiment commencer à créer du référencement naturel aussi. Et puis, j'ai délégué une partie de mon site Internet à une professionnelle en me disant que c'était tellement important d'être bien référencée qu'il fallait que ce soit bien fait. Parce que j'avais commencé à le faire moi-même. Donc, les six premiers mois, c'était vraiment...

  • Speaker #0

    moi qui l'avais fait mais en fait c'est trop important je pense d'être visible donc je pense que déléguer cette partie là c'est pas mal aussi donc voilà un petit peu comment on trouve après le bouche à oreille commence à venir même si tu vois parler de sujets comme l'encombrement à la maison ou le fait d'être débordé c'est pas des choses tu vois t'es en dîner entre amis tu vas éviter d'en parler ou alors c'est des très bons amis et tu peux en parler sans avoir ce côté un petit peu honte autour de ce sujet Il y en a beaucoup qui ne sont pas très entourés. Certains de mes clients sont assez seuls parce qu'ils ne se sentent pas bien. Donc en fait, ils n'ont même pas l'occasion d'en parler autour d'eux. Et puis, c'est des personnes majoritairement qui ne vont pas très très bien parce qu'elles ont subi des accidents, elles ont été confrontées à la maladie, parfois même à un décès dans la famille. donc en fait c'est pas des choses dont on parle ouvertement comme ça alors que la décoration c'est un petit peu plus léger c'est un petit peu plus facile à aborder aussi tu vois je devrais en plus rendre ça hyper pragmatique en disant que voilà tu recherches quelqu'un pour décorer ton logement locatif, que t'as pas le temps de t'en occuper, c'est un peu plus léger donc le bouche à oreille pour la partie organisation oui mais quand c'est hum quand c'est dans le positif, soit à la fin d'une mission, le client est content, donc il va en parler autour de lui, ou alors sur des choses très pragmatiques, typiquement mes accompagnements d'aide au déménagement, sur toute la partie en amont, tri, avant de mettre le carton, et toute la partie emménagement, quand j'ai des clients qui n'ont pas le temps, qui ne veulent pas que les cartons traînent pendant six mois à la maison. Donc des choses assez pragmatiques, c'est facile d'en parler. Des choses un petit peu plus... douloureuse ou compliquée, ça, c'était un peu plus compliqué.

  • Speaker #1

    Avec le recul, qu'est-ce qui a été le plus difficile dans cette reconversion ?

  • Speaker #0

    J'aurais tendance à dire que c'était vraiment ma peur de ne pas pouvoir me payer ou de ne pas pouvoir faire ce que j'ai envie. Et c'est ce que je disais un petit peu avant, le fait d'être vraiment à contre-courant de tout mon entourage, ça pour moi c'est encore un petit peu difficile. C'est-à-dire que tu es invitée à des événements, des mariages, etc. La première année... Oui, tu as la liberté de choisir ton emploi du temps, mais il faut aussi travailler. Là, en ce moment, je bosse presque 7 jours sur 7. Donc, tu vois, quand tu as un événement d'un ami que tu n'as pas envie de louper, il faut aussi peser le pour et le contre. Tu as des clients qui... n'attendent pas. Il y en a qui sont un peu plus flexibles et il y en a qui sont pressés. Et au-delà de ça, il y a toute la partie financière et de dépenses aussi que ça engendre d'aller à un mariage, de passer une week-end là-bas. Donc, oui, c'est un petit peu tendu cette année entre les envies que j'ai et l'aspect financier puisque c'est ma première année, on va dire, d'activité. Et donc, pour moi, c'est ça qui est assez difficile. C'est que... ça engendre des sacrifices, mais en même temps, ça te permet quand même de gérer ton emploi du temps. Si tu as besoin d'être à reçendre un vendredi ou un lundi, tu peux le faire. donc voilà cette année c'est un petit peu ça le sujet et l'année dernière j'ai eu très peu d'activités à titre personnel parce que j'étais vraiment dans le vif du sujet du lancement etc et par contre cette année je me suis dit qu'il fallait vraiment que je vois du monde que je continue à faire des choses pour moi pour pas éclater en plein vol donc cette année j'essaye quand même d'avoir du temps à titre privé.

  • Speaker #1

    En même temps, tu disais que tu travailles quasiment tous les jours, juste avant. Qu'est-ce qui fait que tu travailles autant aujourd'hui ? Est-ce que c'est l'émission que tu as et que tu as énormément de clients ? Est-ce que c'est tout l'à-côté ?

  • Speaker #0

    C'est vrai que la partie facturation, administratif, gestion de la comptabilité, évidemment, ça prend du temps. Aujourd'hui, ce qui, je pense, me prend du temps, c'est que je suis à peine dans des... dans des projets que j'arrive à entre guillemets dupliquer même si je ne peux jamais dupliquer un projet puisque c'est à chaque fois des contraintes différentes des personnes différentes des budgets différents mais il y a des choses que j'arrive à dupliquer un petit peu plus qui commencent à me faire gagner du temps j'ai aussi investi dans un logiciel de facturation voilà c'est des petites choses comme ça qui je pense à terme vont me faire gagner du temps mais là c'est plutôt la... la charge de travail par rapport aux missions. Et comme en fait, je vends mon temps... et que mon temps n'est pas extensible sur une journée. Voilà, c'est ça qui fait que je peux bosser plusieurs jours. Ça arrive de dépanner aussi mon conjoint quand il a besoin d'aide, notamment sur des missions de communication. ou de réseaux sociaux. Donc voilà, en fait, c'est très rempli. Mais je pense que j'ai aussi... Je vois des démoires plus creux. Typiquement, cet été, je pense... En tout cas, l'été dernier, c'était un petit peu plus calme. Donc il faut vraiment que je bosse bien en ce moment pour pouvoir faire en sorte que ce soit plus calme cet été. Les mois de rentrée, janvier, septembre, c'est des gros mois, tu sais, un petit peu bonne résolution. ça pour l'organisation et le rangement antérieur ça marche bien après sur la déco c'est un site toute l'année bon il n'y a pas vraiment de phase donc oui et puis en plus je suis bien organisée donc autant dire que si j'avais des soucis d'organisation je bosserais plus que 7 jours sur 7 je bosserais la nuit mais en tout cas là tu vois j'arrive à me trouver des petits moments pour aller au sport le soir voilà j'arrive

  • Speaker #1

    à gérer l'effort aussi parce que le but c'est pas de se cramer effectivement la gestion en tout cas entrepreneuriale c'est aussi des choses qu'on mesure pas je trouve quand on est salarié et qu'on pense qu'on va tirer on voit plutôt enfin on peut voir je vais avoir plus de temps gérer mon emploi du temps comme je veux et puis et on mesure pas en fait la charge de travail qu'il y a derrière en tout cas au début quoi non c'est clair et puis c'est vrai que

  • Speaker #0

    Alors que tu ne te reconvertis pas pour travailler moins, mais c'est vrai que tu sous-estimes le fait que tu vas travailler plus que quand tu es salarié. Alors après, c'est plus intéressant, et puis c'est pour toi. Donc c'est un petit peu différent. Et on sous-estime aussi ce côté-là, ce côté vraiment horaire, qui ne sont pas des horaires au final, puisqu'on y pense tout le temps et qu'on est tout le temps connectés, on va dire. Nous, le sujet qu'on a dans notre groupe en tant qu'entrepreneurs, c'est vraiment de se dire que ça ne s'arrête jamais. Donc, les week-ends, le soir, c'est quand même assez lourd mentalement. Moi, je crois que c'est surtout ça que je sous-estimais. Ce n'est pas tant la charge de travail, c'est vraiment l'omniprésence de l'activité. dans notre cerveau. Ça, c'est vraiment quelque chose que j'avais sous-estimé. C'est-à-dire que même quand tu es en vacances, s'il y a des vacances, c'est difficile de décrocher. Donc là, mon objectif en novembre, c'est vraiment d'avoir au moins 7 jours où je ne suis même pas sur mes mails. Ça, j'aimerais bien arriver à le faire. Et j'aimerais bien aussi, du coup, complètement occulter tout ça et vraiment penser à autre chose. Donc, ça va être mon objectif pour novembre.

  • Speaker #1

    Un chouette.

  • Speaker #0

    Mais il faut s'en donner.

  • Speaker #1

    Ouais. À l'inverse, qu'est-ce qui a été le plus facile dans cette reconversion ?

  • Speaker #0

    Je pense que c'est toute la partie créative, recherche d'idées et puis formation aussi. Alors la formation en déco, elle n'était pas facile, mais en tout cas, le fait de se remettre dans l'apprentissage, même juste aussi apprendre de nouvelles choses sur les réseaux sociaux, etc. Je me suis un petit peu surprise parce que justement, c'est ce qui me manquait sur la fin de mon job de salarié. et très vite en fait je me suis remise dans de l'apprentissage même si c'était pas forcément scolaire en tout cas aujourd'hui je suis contente d'avoir acquis plein de compétences que je n'avais pas avant quoi donc pour moi je pense que ce qui était facile c'est vraiment de se mettre dans la création du projet, les idées ouais je pense que ça c'était pour moi le plus facile ouais

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui te plaît le plus aujourd'hui dans cette nouvelle activité ?

  • Speaker #0

    Sans aucun doute, c'est le fait d'être utile et de me rendre compte vraiment à la fin d'une mission de l'accompagnement qui a été fait. J'ai même des fois des clients qui ont des changements, même physiques, notamment sur la partie rangement. J'ai des clients chez qui j'arrive qui sont totalement renfermés sur eux-mêmes. Ils se tiennent vraiment comme ça. Ils se... Ils sont vraiment pas bien, donc ils sont pas très souriants, il y en a qui prennent du poids, il y en a qui ne prennent même plus le temps de s'habiller correctement. J'ai déjà eu des clients qui m'ont ouvert en pyjama. assez tard dans la journée. Donc, tu vois, ils sont complètement dans un cercle vicieux. Et le fait de les aider à sortir de ça, après, c'est vraiment... Eux, ils peuvent se remercier parce que c'est eux qui ont fait le premier pas pour se sortir de ça. Mais moi, je ne peux pas aider des personnes qui n'ont pas encore conscience qu'ils sont dans ce cercle-là. Il y a des personnes pour qui ce n'est pas un problème. donc eux ce ne sera jamais mes clients mais ceux pour qui c'est un problème mais qui n'arrivent pas encore à demander de l'aide ça c'est un petit peu plus compliqué et donc oui de voir mes clients qui en fait là j'ai un client Il s'est racheté des vêtements à sa taille, il se tient beaucoup plus droit, il sourit. Et quand je lui demande si ça va, il me dit oui, alors qu'au début, il me disait non. donc ça c'est vraiment impressionnant et puis sur la partie déco même faire partie de projets positifs l'autre jour j'ai fait une chambre pour l'arrivée d'un enfant ma cliente a été enceinte, là elle m'a envoyé des photos du bébé tu vois, le fait de participer à des bouts de vie parce qu'en fait quand on est dans l'habitat des personnes on est vraiment dans leur intimité aussi alors on Au début, ça peut être un petit peu effrayant ou dérangeant. C'est pour ça que j'ai créé une visite un petit peu... de rencontres et d'échanges avant les projets. Parce que c'est vrai que, tu vois, sur la partie rangement, organisation et tri, on est vraiment dans les tiroirs des gens. On est dans leur vie. C'est important qu'ils sachent qu'ils peuvent nous faire confiance. Mais moi, ce qui me plaît le plus, c'est ça. Même si c'est pas tout rose pendant l'émission, au moins, quand je pars, je sais que les personnes vont mieux et vont aller de mieux en mieux. ça c'est vraiment assez dingue et puis surtout je sais pas si toi ça te le fait mais par exemple quand tu fais une petite session je sais pas de ménage ou de tri à la maison tu te sens mieux après tu te sens vraiment apaisée et moi quand je rentre je suis très fatiguée parce que ça me demande beaucoup d'énergie mais je me sens bien comme si j'avais fait du rangement chez moi alors que je sais pas du tout chez moi et que je rentre dans un environnement différent mais ça me fait du bien comme si je l'avais fait pour moi donc c'est vraiment intéressant et puis je suis pas à trier et ranger sans les gens ils sont avec moi donc c'est aussi du partage ils tombent sur des souvenirs ils me racontent des choses de leur vie donc il y a de l'échange en fait et ça c'est intéressant

  • Speaker #1

    Moi je sais que mon métier c'est de l'écoute et je peux être parfois le week-end pas avoir envie d'écouter des amis qui avant j'avais du plaisir à écouter mais j'ai une forme de lassitude, en tout cas de fatigue de ça, est-ce que toi quand tu rentres chez toi, t'as encore envie de ranger de faire le ménage chez toi ?

  • Speaker #0

    Alors, oui. Je ne le ferai pas après une journée de mission parce que je suis exténuée. Ça me demande beaucoup d'énergie. Et puis, mes clients m'obtiennent aussi beaucoup d'énergie parce que comme eux ne vont pas bien, moi, j'essaie de pouvoir rétablir un petit peu la balance et d'amener du positif. Donc, quand je rentre, déjà, j'essaie de me concentrer pour laisser ce qu'ils m'ont donné en énergie négative malgré eux ou en fatigue. J'essaie de le laisser déjà en dehors, mais ce n'est pas facile. et oui donc je vais pas faire du ménage ou du rangement en rentrant mais par contre quand j'ai un peu de temps au week-end oui et c'est en tout cas mon quotidien n'a pas changé par rapport à mon activité et c'est pas devenu une corvée non plus par contre oui je passe pas tous les jours à faire deux heures de ménage mais en tout cas voilà mon intérieur est le même qu'avant il n'y a pas eu de changement par rapport à ça non parce que comme je mets en place des systèmes d'organisation qui facilitent aussi le quotidien, c'est plus rapide de ranger c'est plus facile et donc le ménage se fait plus facilement aussi donc voilà, c'est pas une corvée

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui te déplait le plus dans cette activité et aussi finalement ce que tu n'avais peut-être pas mesuré en voulant te lancer dedans ?

  • Speaker #0

    Une des choses que je n'avais vraiment pas mesurées, c'était le mal-être de certains de mes clients. Je pensais que ce seraient certaines personnes. Là, je te parle exclusivement des personnes que j'accompagne pour le home organizing, pour la décoration. Ce ne sont pas des gens qui sont dans ce mal-être. Moi, je pensais que ce seraient des exceptions. Alors que là, je trouve que l'exception, c'est plutôt d'accompagner des clients qui se sentent bien et qui vont bien dans leur vie en home organizing. donc ça j'avais complètement sous-évalué et heureusement que j'ai la partie déco pour contrebalancer et pour avoir des projets un peu plus un peu plus légers émotionnellement parlant parce que sinon moi j'ai déjà dit à des collègues je sais pas comment vous faites pour avoir que des projets en home organizing je pense que ça doit être très pesant bon après ça dépend aussi de la sensibilité de chacun mais comme moi je suis assez sensible et je peux être assez éponge par rapport à certaines émotions ça serait trop dur pour moi de faire que ça donc tu vois encore une fois c'est une bonne chose que j'ai dès le départ pensé à faire ces deux activités alors ce qui me plaît le moins c'est j'ai une notion de justement tu vois lire dans les pensées demander des choses que les clients n'arrivent pas à dire vraiment être dans la vraiment dans la psychologie sachant que je ne suis pas thérapeute donc je ne peux pas accompagner sur ce plan là Donc des fois, la limite est très fine. Et donc, tu vois, j'ai des clients, notamment en déco. qui peuvent me dire qu'ils aiment tel ou tel style ou telle ou telle chose et en fait je peux me rendre compte que ce n'est pas du tout le cas et donc là il faut retravailler tout le projet donc il faut vraiment lire entre les lignes faire parler le client lui montrer des choses pour qu'il valide et qu'il qu'il sache en fait ce qu'il aime, parce que des fois, les personnes ne savent même pas. Donc le côté vraiment psychologique, ce qui rejoint un peu ce que j'ai dit avant, ça j'avais un petit peu sous-estimé, c'est pas quelque chose qui me plaît plus que ça, parce que ça me fait perdre du temps pour l'instant, mais je pense qu'avec l'expérience, je gagnerai du temps sur ça aussi, j'apprendrai à comprendre un petit peu mieux les clients, à leur poser les meilleures questions, etc. et puis quelque chose que j'aime moins tu vois par exemple dans une mission rangement t'es dans la poussière parce que généralement les personnes que tu accompagnes elles sont quand même assez enconglées donc faire du ménage à cet endroit là c'est quand même compliqué donc t'es vraiment dans la poussière physiquement c'est assez lourd donc oui c'est des choses autant quand tu pars t'es très content autant pendant ça peut être assez difficile et énergivore ce genre de mission après t'as des pièces qui sont plus faciles que d'autres tu vois, moi j'adore la partie dressing, la partie rangement de cuisine, même salle de bain après quand t'es dans un garage ou une cave ou même gérer tous les papiers administratifs, ça demande beaucoup beaucoup de concentration ou d'énergie ou les deux et donc là c'est des choses que j'aime un peu moins donc il y a des pièces que je préfère par rapport à d'autres et c'est le cas d'un peu tout le monde mes collègues elles s'aiment bien sur certaines pièces alors des fois on est très complémentaires ou des fois il faut qu'on soit deux tellement il y a du pain sur la planche et il vaut mieux qu'on soit deux dans ces cas là pour vraiment avancer Et puis, je pense que par rapport à la reconversion, le fait d'être beaucoup seule, ça, j'avais un petit peu sous-estimé aussi parce que j'étais entourée de collègues et mine de rien, je voyais quand même beaucoup de monde. Donc déjà, le télétravail, la transition avaient été un petit peu difficiles pour moi. Et là, même si je fais partie d'un réseau BNI, même si je rencontre du monde, je suis quand même beaucoup seule. et ça c'est quelque chose que j'avais un petit peu sous-estimé donc j'essaye de créer des rencontres avec des partenaires d'aller plus chez les fournisseurs après j'ai des clients qui ne sont pas sur place aussi des fois donc je les vois qu'en visio donc voilà ça c'est une partie que j'avais un petit peu sous-estimée même si c'est quand même agréable d'être chez soi et de travailler

  • Speaker #1

    mais c'est vrai que des fois c'est bien aussi d'avoir un autre environnement et de voir du monde est-ce que la partie psychologique je trouvais vachement intéressante que tu décris est-ce que ça te donne toi envie d'aller te former de faire des formations complémentaires pour mieux

  • Speaker #0

    questionner par exemple ou mieux faire émerger les besoins pas forcément parce que je trouve que c'est vraiment complémentaire à un suivi de thérapeute ou de coach ou voilà Donc je sais qu'il y a des personnes qui sont en organizer, qui se forment au coaching, et il y en a d'autres qui ont des partenariats avec des thérapeutes. Moi je préfère rester à ma place vraiment dans le conseil, en organisation, en rangement, et proposer à la personne, si ce n'est pas déjà le cas, d'avoir un suivi pour l'aider. Ça peut être une sophrologue ou ça peut être tout type de métier. mais moi, ce n'est pas quelque chose qui me branche plus que ça. Et je pense que c'est lié au fait que je suis déjà beaucoup dans l'empathie et dans l'émotion et que je pense que je n'arriverai pas à avoir cette distance qu'il faut avoir aussi sur ce type de suivi. Et donc voilà pourquoi moi, ce n'est pas quelque chose qui me rend plus que ça.

  • Speaker #1

    Sur quelle qualité ou quelle ressource personnelle tu t'es appuyée pour réussir cette reconversion ?

  • Speaker #0

    Je pense que déjà, sans aucun doute, l'organisation, ça a été un des points forts, parce que c'est ce qui m'a permis aussi d'aller plus vite, même si ça ne s'est pas fait en deux jours. Et puis, je pense que même si certains sujets pour lesquels je ne suis pas du tout curieuse dans la vie de tous les jours, mais là, tu vois, se former sur les réseaux ou apprendre d'autres choses, se former ou créer un site, c'est des choses quand même qui sont liées pour moi à la curiosité. Donc, je pense que ça, ça m'a permis aussi de débloquer certains... certains sujets, de les faire avancer jusqu'à me faire aider par quelqu'un de plus professionnel, mais au moins à lancer des choses. Et puis, je pense que la motivation, c'est un des points clés, parce que c'est de là aussi que tu passes du stade idée au stade action. Et la détermination, je pense que c'est important. Aussi, j'avais beaucoup l'envie de ne pas avoir de regrets. Je me suis dit vraiment que je n'allais pas de... Voilà, je n'avais pas de prêt immobilier, je n'avais pas d'enfant à charge et que pour moi, c'était vraiment le meilleur moment pour faire l'essai. et que j'aurais pas de regrets en fait et que je me mettais pas en danger financièrement non plus j'ai fait tout ce qu'il fallait pour tu vois quand j'avais des investissements pour l'entreprise pour je le disais avant dans la couveuse, je pouvais faire passer certains frais et me rembourser avec le chiffre d'affaires que je rentrais. Donc en fait, ce que j'ai investi globalement, je l'ai récupéré. Donc ça, pour moi, c'était important de ne pas me mettre en danger financièrement. Et à partir de là, je sais que j'ai un peu de trésorerie de côté pour mon entreprise et que là, je me baille tous les mois. mais le jour où je n'arrive plus à me payer pendant plusieurs mois, je sais aussi que je rebondirai, soit en ayant un petit boulot à côté, soit en prenant un boulot de salarié. En tout cas, je sais d'avance que je ne fermerai pas mon activité. Ça pourra être au pire une activité secondaire et au mieux une activité principale. Donc, tu vois, j'ai quand même des scénarios dans ma tête et j'ai des plans d'action qui ne sont pas vraiment encore des plans d'action, mais je sais où aller, quoi, sans me mettre en difficulté. on va dire parce que là j'ai 3 ans cette année que j'ai des projets personnels aussi dans les années à venir et que j'ai pas envie de me mettre en difficulté. Ça reste du positif et que ce ne soit pas une contrainte, que ça ne devienne pas trop une contrainte. Même si ça engendre des sacrifices.

  • Speaker #1

    Tu as des plans B, C, D,

  • Speaker #0

    E ? Voilà. Là, j'ai des plans B et C, c'est pas mal, mais en tout cas, je me fais confiance et je sais que je pourrais rebondir. j'essaye de ne plus trop me stresser sur ce sujet surtout que c'est quand même assez rare de pouvoir se payer dès le départ et que j'essaye aussi de l'intégrer et donc je me dis que déjà si j'arrive à le faire c'est que c'est vraiment prometteur j'essaie de valoriser mes petites victoires au fur et à mesure même si des fois tu passes tout de suite à autre chose mais j'essaie quand même de me dire même le compte Instagram je trouve que c'est quand même une réussite même si je l'alimente plus mais mais aujourd'hui ça m'amène quand même des clients professionnels des marques qui m'écrivent donc c'est quand même intéressant et c'était pas pour rien non plus c'est une jolie vitrine qu'est-ce que tu dis justement aujourd'hui quand tu regardes ton parcours ? Je me dis que j'ai bien fait de me lancer, même si je sais que j'apprends encore tous les jours et que probablement ce que je fais aujourd'hui, ce sera différent de dans deux mois ou dans trois mois parce que les projets sont tellement variés qu'en fait, tu peux te retrouver à faire un restaurant ou à refaire... un coworking, c'est tellement varié que c'est ça aussi qui est un peu déroutant, c'est que tu es dans la nouveauté tout le temps et donc ton cerveau doit tout le temps se réadapter. Tu n'es jamais dans le confort que tu avais avant, même si ce n'est pas confortable pour tout le monde, mais en tout cas, tu es dans un contexte quand même confortable et sécuritaire. Donc ça, je suis quand même contente de relever les challenges à chaque fois qu'il y en a des nouveaux qui arrivent parce que c'est tous les mois autre chose. Donc... par rapport à mon parcours je suis quand même contente et puis comme je te disais avoir développé un compte Instagram qui fonctionne avoir un site qui fonctionne c'est quand même des petites réussites et puis y aller à mon rythme je pense que c'est pas mal je pense que j'ai bien fait de m'écouter de pas aller trop vite ou trop doucement parce que tu vois là j'aurais pu rester dans la couveuse encore deux ans ces trois ans chaque année c'est renouvelable mais en fait à un moment donné je voulais aussi me lancer sans parachute et me dire bon il faut y aller parce que tant que t'as le parachute tu ne peux pas en l'occurrence mon pôle emploi s'est arrêté au moment où je suis sortie de la couveuse donc pour moi c'était logique de sortir en me disant de toute façon t'as plus de pôle emploi et depuis il faut y aller voilà parce que quand tu es dans une couveuse généralement c'est que ton activité principale c'est cette activité là, tu n'es pas salarié ou tu n'as pas d'autre emploi dans la langue Donc généralement c'est quand même des gens qui touchent du pôle emploi à côté. Donc je suis contente d'être allée à mon rythme, parce que chacun a un rythme différent, ça peut prendre 5 ans comme ça peut prendre 5 mois pour certaines personnes. mais je suis aussi contente de mettre beauté un peu les fesses sur certains sujets et d'être sortie de ma zone de confort parce que je me rends compte qu'à chaque fois que je sors de ma zone de confort, que je rencontre quelqu'un, que je me force à me présenter, à discuter, même si c'est pas facile, à chaque fois, ça m'apporte du positif, des rencontres, des partenaires, pas toujours des clients, mais au moins des partenaires, donc voilà, j'essaye de... je suis naturellement un peu introvertie sur certains sujets donc j'essaye quand même de sortir de ça et à chaque fois ça m'apporte du positif donc il faut que je continue voilà oui super

  • Speaker #1

    Et quels seraient justement les conseils que tu donnerais à quelqu'un qui, peut-être comme toi, est super intéressé par le rangement, par la décoration et qui réfléchit à ces métiers-là ? Quels conseils tu lui donnerais ?

  • Speaker #0

    Je pense que pour moi, c'est vraiment important déjà de faire une étude de marché dans le secteur, une étude concurrentielle aussi, pour savoir s'il y a beaucoup de monde déjà présent. En l'occurrence, en Alsace, on est déluge. moins d'une dizaine, on était peut-être cinq. Donc, c'est vrai que c'est quand même assez intéressant parce qu'on se dit qu'il y a quelque chose à faire. Après, ce n'est pas parce qu'il y a du monde qu'il n'y a pas de place, parce qu'en l'occurrence, s'il y a du monde, c'est sûrement qu'il y a de la demande aussi. Donc déjà, se renseigner, faire son étude de marché, son étude concurrentielle, je pense que c'est intéressant. Ne pas hésiter à discuter avec d'autres home organizers, même si c'est dans le même secteur géographique, je veux dire. Moi, c'est ce que j'ai fait et souvent, c'est bien perçu parce que... En l'occurrence, ou en tout cas si vous n'êtes pas voisin, si vous êtes dans différents départements et tout ça, ça peut être vraiment intéressant de nouer des partenariats ou vraiment de poser des questions, tant que ça reste bienveillant. Et puis je pense que préparer justement son plan financier et comment on va développer l'activité, soit en parallèle d'un travail, soit en parallèle de Pôle Envoi. soit dans le cadre d'un projet de reconversion via Pôle emploi. Vraiment avoir ce plan-là, parce que si vous êtes comme moi, que vous avez un peu des petites frayeurs ou des croyances par rapport à l'argent et à la situation financière, ou si même vous avez, par exemple, des enfants à charge, je pense que c'est important de vraiment bosser ce point-là. et enfin vraiment être entourée au moins par un conjoint ou une conjointe qui vous comprend, qui comprend la démarche et qui vous soutient. Je pense que ça, c'est impossible de faire autrement. Ça va être difficile de mener le projet à bien sans ça. Après, j'ai quand même pas mal d'incompréhension dans le cercle un peu plus éloigné de la famille et des proches. mais que vous ayez au moins un pilier dans cette reconversion, je pense que c'est important. Après, s'il y en a d'autres qui ont du mal à comprendre ou qui ne sont pas forcément pour, ça, c'est moins grave, mais il faut au moins une personne, selon moi. Si vous êtes vraiment tout seul, c'est dur, quoi. C'est dur. Moi, en ce qui est de deux, j'ai mon mental qui reprend le dessus en me disant, mais c'est sûr, c'est compliqué quand même, c'est dur. Et en fait... il faut arriver à être accompagné aussi pour pouvoir faire taire ce côté-là et puis pour pouvoir se donner toutes les chances de développer son activité pas juste de la lancer mais de la développer donc si on n'a pas cet

  • Speaker #1

    entourage-là je pense que ça peut vite être compliqué c'est pas impossible mais compliqué ouais quels sont les retours que toi t'as eu de cet entourage un peu plus lointain ?

  • Speaker #0

    alors des fois il n'y a même pas de retour c'est à dire qu'on ne me demande même pas comment ça se passe alors moi j'ai un problème c'est que j'ai des personnes de mon entourage qui me suivent sur Instagram alors même si je mets moins je pense qu'ils voient ce que je fais donc en fait le fait de voir c'est aussi un problème ça ne les pousse pas forcément à poser des questions puisque ils savent un peu ce qu'il se passe dans le quotidien même s'ils ne réagissent pas au moins je sais qu'ils font partie de l'audience un petit peu silencieuse après j'ai des personnes qui n'étaient pas forcément enchantées mais c'est un peu ce que je disais au début c'est à dire que ça va vraiment tellement à l'encontre du parcours sur lequel j'étais lancée que c'est plus de l'incompréhension je pense et je pense que l'interpréhension elle est aussi liée au bénéfice du métier notamment sur la partie home organizing parce que c'est tellement peu connu qu'en fait je pense qu'il y a des personnes qui ne comprennent même pas ce que je fais ou qui ne se comprennent même pas ou qui se demandent ce que je fais et qui ne cherchent pas forcément à comprendre plus que ça parce que je l'explique quand même Là, tu vois, j'ai fait un atelier autour du pliage vertical. J'ai quelques personnes de ma famille qui se sont inscrits. Donc, c'est sympa aussi de voir qu'ils essaient de comprendre et qu'en plus, ça leur a plu. Et donc, ils voient les bénéfices. Mais bon, j'ai d'autres personnes qui sont, à mon avis, totalement dans l'incompréhension. Et puis, ce n'est pas très grave. Mais j'écoutais un de tes podcasts, là. sur une jeune femme qui s'était reconvertie dans le community management, qui était office manager, et qui disait qu'en fait, les personnes qui ne te demandent pas de nouvelles dès le départ, elles ne t'en demanderont pas dans 5 ans, tu vois. C'est-à-dire que comme elles ont commencé avec cette posture un petit peu indifférente, elles ne vont pas du jour au lendemain te dire Alors, ça se passe comment ? Donc, il faut se faire aller un petit peu à l'idée. Enfin, c'est pas très grave, mais c'est vrai que ça te tire un petit peu quand même, pas vers le bas, mais en tout cas, ça te tire pas vers le haut, quoi.

  • Speaker #1

    Tu pourrais te sentir...

  • Speaker #0

    C'est pas très encourageant. après voilà moi je disais avoir au moins un pilier ou deux piliers je pense que ça suffit et moi j'ai des amis qui sont pas du tout dans ces schémas là et qui disent pas grand chose par rapport à ce que je fais mais qui de temps en temps te disent vraiment que voilà c'est inspirant c'est courageux voilà donc ces petites phrases là il y en aura pas 50 donc il faut les prendre et il faut s'en rappeler quoi voilà donc Après, il ne faut pas chercher non plus à avoir l'approbation de tout le monde parce qu'on va tellement vers des schémas qui sont différents. En plus, les métiers n'existaient même pas avant. Donc, voilà, je me dis que... c'est déjà bien d'avoir un petit peu d'intérêt et puis pour ceux qui ont vraiment peu d'intérêt voire pas d'intérêt c'est plutôt je pense de l'incompréhension que de la mauvaise volonté quoi ouais exactement je me souviens justement dans un des podcasts que j'avais fait avec Julie Teranewa qui avait créé la marque de bijoux Yaï Paris elle

  • Speaker #1

    a été parée à l'école de commerce elle disait finalement tous ses copains d'école de commerce l'avaient regardé un peu de haut quand elle s'était lancée dans sa création et qui commençait enfin qui s'est dédiée qui s'y étaient réintéressés quand la marque avait suffisamment grossi et était devenue plus une entreprise à leurs yeux, en fait. Oui, en fait,

  • Speaker #0

    c'est ça.

  • Speaker #1

    Côté indépendant.

  • Speaker #0

    Je pense qu'il y a une notion de jugement, mais qui est involontaire, c'est-à-dire que vraiment ce côté métier-passion, de toute façon, tu ne vas pas gagner ta vie. Donc, en fait, c'est presque comme si certaines personnes s'attendaient à ce que ça ne marche pas et te disent, je te l'avais dit, quoi. Donc, en fait, c'est un petit peu ça qui est... désagréable et puis au contraire si ça marche, tu peux être sûre que ces personnes là vont te dire oui j'ai plus ou alors oui je parlais de toi donc voilà c'est plutôt les

  • Speaker #1

    ce que je remarque aussi c'est que c'est aussi des gens qui ne sont pas forcément intéressés par la reconversion ou ces métiers là mais ça ne veut pas dire qu'eux-mêmes quand ils commenceront à se poser des questions dans 10 ans ne viendront pas te voir en disant mais tiens au fait comment toi tu avais fait à cette époque là oui

  • Speaker #0

    c'est plutôt des gens qui ne comprennent pas la démarche de ne pas rester dans le cursus classique et de se mettre un peu en difficulté ou en danger je pense que c'est plutôt ça c'est vraiment de l'incompréhension c'est pas de la méchanceté donc donc oui les personnes qui sont un petit peu plus ouvertes et qui sont quand même dans des schémas on va dire classiques c'est des personnes qui vont poser un peu des questions ou qui vont suivre mais c'est souvent quand même des gens qui sont très silencieux c'est à dire que t'as pas un petit mot d'encouragement moi c'est les personnes qui vraiment m'encouragent c'est vraiment sur ça se compte sur les doigts d'une ou deux mains quoi c'est vraiment hum

  • Speaker #1

    c'est rare quoi donc il faut en profiter quand tu as des il faut être solide et puis il faut en profiter quand tu as des rebuts positifs est-ce qu'il y a justement un livre ou un podcast qui t'a aidé toi sur ton chemin et que t'aimerais nous partager ?

  • Speaker #0

    Alors, sur la partie vraiment développement personnel, croyance limitante, moi, j'ai beaucoup écouté le podcast Change ma vie.

  • Speaker #1

    C'est bon ce coup-ci.

  • Speaker #0

    On plussise beaucoup. Et puis, sur la partie entrepreneuriale, j'écoute beaucoup les podcasts d'Aline The V-Boost.

  • Speaker #1

    C'est super.

  • Speaker #0

    Notamment aussi sur le lancement sur les réseaux sociaux. C'est avec elle que j'ai appris pas mal de choses, même sur des podcasts, les newsletters, etc. donc voilà moi c'est vraiment ces deux podcasts que j'ai beaucoup écouté et que j'écoute encore j'essaye et puis après s'il y a des futures décoratrices qui nous écoutent je leur recommande d'écouter le podcast Bonjour ma nouvelle vie de décoratrice parce qu'elle répond vraiment à beaucoup de questions qu'on peut se poser en se lançant ou en prévision de se lancer et puis pour les personnes qui sont des futurs professionnels de l'organisation elles peuvent écouter le podcast Radio PO qui est aussi très bien fait et qui permet de répondre à pas mal de sujets aux questions qu'on peut avoir au démarrage

  • Speaker #1

    Ok, super je mettrai tous ces liens dans la description est-ce qu'il y a une dernière chose que tu souhaites ajouter avant qu'on se quitte ?

  • Speaker #0

    non non je pense que de toute façon ça a été assez clair entourez-vous des bonnes personnes restez dans des énergies positives je pense que c'est vraiment important et puis faites-vous confiance même si c'est pas évident surtout quand on a une femme d'ailleurs dans la couveuse on était beaucoup de femmes donc je vois il faut vraiment peu importe le rythme il faut vraiment se faire confiance et puis aller au bout des choses pour pas avoir de regrets c'est ce que je dirais conclurer comme ça où est-ce qu'on peut te retrouver ou te suivre si on a envie d'en savoir plus sur toi alors principalement sur Instagram vous pouvez me retrouver sous moncoconorganisé vous pouvez aussi m'écrire sur LinkedIn si vous avez des questions je suis toujours ouverte à la discussion et vous pouvez me retrouver sur mon site internet et mon blog

  • Speaker #1

    super là aussi je mettrai vous retrouverez toutes les adresses dans la description de l'épisode en tout cas je te remercie un grand merci pour ton partage en toute sincérité j'ai trouvé ça super intéressant et très riche en enseignement pour tous ceux qui souhaitent sauter le pas en tout cas merci

  • Speaker #0

    beaucoup merci Clarence à bientôt à très bientôt au revoir

  • Speaker #2

    Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. Si ce podcast vous plaît, je vous remercie de bien vouloir lui laisser une note 5 étoiles sur votre plateforme d'écoute préférée. Et si vous souhaitez en savoir plus sur le bilan de compétences, vous pouvez prendre rendez-vous pour un entretien gratuit et sans engagement en cliquant sur le lien que vous trouverez dans la description de cet épisode. Je vous dis à très vite,

  • Speaker #1

    au revoir.

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