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Ma santé pour la vie

Le système nerveux avec Dre Anne-Marie Bedard | E002

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56min |18/02/2025
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Ma santé pour la vie

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Description

Dans cet épisode, je reçois la médecin Anne-Marie Bédard, passionnée par le système nerveux, un sujet que j'affectionne également. Elle nous parle de l'importance de calmer le système nerveux pour réduire le stress et sortir du mode « fuite ou combat ». Après 20 ans en tant que médecin de famille en périnatalité, Anne-Marie a intégré la pleine conscience dans sa vie et a obtenu sa certification pour enseigner le programme MBSR. Elle nous explique le fonctionnement du système nerveux, la théorie polyvagale et comment ces approches peuvent améliorer notre bien-être. L’épisode commence par une méditation guidée pour détendre l'esprit.


Bonne écoute !

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Transcription

  • Speaker #0

    Allô, allô, j'espère que tu te portes bien. Je suis ton hôte, Eugénie Franqueur, coach santé. J'aide les femmes et les hommes comme toi à garder ou retrouver l'énergie pour vivre la vie qui te fait vibrer et qui t'allume. Tu écoutes mon balado « Ma santé pour la vie » , c'est ma façon de contribuer à ton bien-être. Ce balado est pour toi si tu en as assez de tes douleurs chroniques et de tout ce qui en découle, si tu en as assez de mal dormir, de manquer d'énergie, de te sentir submergé par le stress, d'être dérouté par les changements hormonaux de la ménopause, si tu as besoin de ralentir pour éviter un deuxième ou un troisième burn-out, ou si tu as besoin d'aide pour apprendre à vivre avec une maladie auto-immune ou une maladie chronique. Si l'idée te titille, écoute bien jusqu'à la fin de cet épisode. J'ai un cadeau pour toi. La santé, c'est ce que nous avons de plus précieux. Je sais que ça fait cliché de dire ça, mais n'importe quoi. qui a eu des problèmes de santé, et j'en fais partie, va te le confirmer. La santé, c'est notre responsabilité, la tienne, la mienne, la nôtre. C'est à nous d'en prendre soin, de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour la conserver ou la retrouver. C'est aussi à nous de choisir comment on a envie de vieillir. Bonne écoute ! J'ai le plaisir d'accueillir la médecin Anne-Marie Bédard. Elle se passionne pour le système nerveux et c'est de ça dont nous allons parler aujourd'hui. C'est un sujet qui me passionne également. Dans ma pratique de coaching, c'est bien souvent la première chose dont je parle à mes clientes et à mes clients, se calmer les nerfs, diminuer le stress et équilibrer le système nerveux afin de sortir du mode fuite ou combat, fight or flight. Anne-Marie a pratiqué comme médecin de famille en périnatalité pendant 20 ans. Le stress faisant partie intégrante de sa profession, elle a introduit la pratique de la pleine conscience dans sa vie personnelle il y a de cela quelques années comme outil pour une saine gestion du stress. Elle réalise alors que cette approche pourrait aider plusieurs de ses patients, ce qui l'amène vers une certification pour enseigner le programme Mindfulness-Based Stress Reduction qu'elle implante dans sa pratique médicale en 2020. Anne-Marie est certifiée en médecine par les saines habitudes de vie de l'American Lifestyle of Medicine, en cohérence cardiaque par le Hurt Math Institute et en théorie polyvagale par le Polyvagal Institute. Dr. Bédard décortique pour nous le fonctionnement du système nerveux, la portion sympathique et la parasympathique. Elle nous présente aussi la théorie polyvagale. Tu verras, c'est vraiment fascinant. Ce balado débute par une courte méditation. Ça risque de te faire du bien. Bonne écoute.

  • Speaker #1

    Bonjour Anne-Marie, je te remercie d'avoir accepté mon invitation.

  • Speaker #2

    Bonjour, merci de l'invitation. Ça me fait vraiment plaisir d'être là.

  • Speaker #1

    En coaching santé, moi, c'est une des premières choses par lesquelles je commence toujours, ou à peu près toujours avec mes clientes, c'est de leur dire de se calmer les nerfs. Et aujourd'hui, toi, tu es là pour nous parler du système nerveux. Qu'est-ce qui t'a amené à t'intéresser au système nerveux ?

  • Speaker #2

    Bien, premièrement, me calmer les nerfs, justement. Je travaille dans un milieu où j'ai eu à gérer beaucoup de stress. Je suis médecin de famille, principalement en obstétrique périnatalité, en salle d'accouchement, accompagner des femmes enceintes et faire le suivi des grossesses, le suivi des bébés après. C'est quand même un travail qui était très exigeant pour moi et qui demandait d'être... constamment à l'écoute justement de mon système nerveux, de ce qui se passait en moi. Puis c'est au fil des années que j'ai découvert qu'il y avait des choses qu'on pouvait faire, qu'on pouvait être maître de nos états intérieurs. La première chose qui m'a été offerte, c'est la méditation. Donc, ça fait à peu près sept ans que j'ai découvert la méditation pleine conscience. Puis ça a été vraiment, ça a changé ma vie, la méditation. Ça m'a vraiment amenée à retrouver un calme intérieur, même dans des situations où l'extérieur pouvait être extrêmement stressant. Puis ça, je l'ai vu dans ma vie personnelle, dans ma vie professionnelle aussi. Même les infirmières de la salle d'accouchement me disaient, « Mais qu'est-ce qui s'est passé avec toi ? » Il me semble que... OK, t'es plus calme. Effectivement, oui, j'étais plus calme. avec la méditation. Ensuite, le reste de mon parcours, j'ai eu un diagnostic de ménopause précoce à 43 ans. J'en ai maintenant 47. C'est une ménopause qui est arrivée assez drastiquement dans ma vie. Pour les femmes qui traversent la ménopause, il faut comprendre que, en tout cas pour moi, ça a changé ma vie. C'était vraiment plus la même énergie, plus la même qualité de sommeil. Même la gestion du stress que j'étais capable de bien faire avec la méditation devenait plus difficile avec la ménopause. La ménopause m'a amenée à aller encore plus loin dans mes recherches. C'est là que j'ai découvert, entre autres, la théorie polyvagale. Ça vient s'ajouter aux connaissances que j'avais déjà du système nerveux et de la méditation, de notre capacité à... changer nos états ou à répondre à différentes situations de stress plutôt que de réagir. Alors, c'est ça qui m'a amenée, c'est devenu une passion, c'est devenu, oui.

  • Speaker #1

    Je pense que plusieurs femmes en ménopause vont se reconnaître dans ce que tu dis. Avant d'explorer tout ça, j'aimerais ça, Anne-Marie, peut-être que tu nous proposes. Quelques minutes de méditation, pleine conscience.

  • Speaker #2

    Certainement, certainement. Je vais vous inviter, peut-être que vous êtes en train de faire quelque chose en même temps que vous écoutez ce balado. Mais si c'est possible pour vous juste de cesser ce que vous êtes en train de faire. Si vous êtes en voiture, continuez de conduire. Bien sûr, gardez les yeux ouverts et regardez droit devant vous. Pour commencer, je vais vous inviter à observer dans quel endroit vous êtes. Juste à l'œil du regard. l'endroit où vous vous trouvez en ce moment, pour bien vous orienter dans la pièce. S'orienter, ça nous permet d'arriver, d'être ici maintenant, de prendre conscience de notre environnement, de prendre conscience qu'on est en sécurité en ce moment. Je vous le souhaite, en tout cas, et si vous n'êtes pas en sécurité, assurez-vous de trouver un endroit où vous allez pouvoir vous sentir en sécurité. Laissez votre regard peut-être juste se poser sur quelque chose qui attire votre attention, une couleur, un objet, peu importe. puis amenez votre attention à la respiration. Une respiration calme, sans forcer, naturelle. Prenez conscience de l'endroit où vous êtes assis, ou si vous êtes debout, du contact de vos pieds sur le sol. Prenez contact du support que vous offre le sol, ou du support que vous offre la chaise ou le banc sur lequel vous êtes assis. Ferez-vous quelques instants pour être ici, maintenant, en pleine présence. Puis si vous voulez, on peut prendre quelques grandes respirations tous ensemble. Vous pouvez même visualiser votre respiration au centre de votre poitrine, comme si c'était votre cœur qui respirait. Peut-être mettre un sourire sur votre visage. Ça détend les muscles des visages. Ça permet la libération de plein d'hormones positives. Notre système nerveux adore ça. C'est dans cet espace-là de présence à soi, aux autres, que j'ai envie de partager avec vous ma passion du système nerveux.

  • Speaker #1

    Merci Anne-Marie, ça nous met effectivement dans un bel espace pour explorer le système nerveux. Je vais te demander tout simplement, c'est quoi un système nerveux et comment ça fonctionne ?

  • Speaker #2

    D'abord, on a tous un système nerveux et on partage même le même système nerveux que les mammifères. Et de base, notre système nerveux fonctionne à peu près de la même manière pour tout le monde. Ce qui est nouveau avec la théorie polyvagale, parce que c'est vraiment de ça que je vais parler aujourd'hui, vous avez peut-être déjà entendu parler du système nerveux comme étant le système sympathique et le système parasympathique. C'est ce qu'on nous enseigne, c'est ce qu'on m'a enseigné quand j'ai fait mes études en médecine, et avant que je découvre la théorie polyvagale, c'était encore ma croyance que ça fonctionnait comme deux voies d'accès, une en sympathique et une en parasympathique. Et la théorie polyvagale, ça a été développé par Stephen Pogges, qui est un docteur en psychologie. Et il a découvert que dans le système... En fait, le parasympathique, c'est le nerf vague, principalement. Le nerf vague, c'est le dixième nerf dont le départ est au niveau de la boîte crânienne, au niveau du brainstem, qu'on dit en anglais, c'est le brainstem. Brainstem. Oui, c'est le... Je n'ai pas le mot exactement, mais ça va me revenir. Mais le nerf vague, Dr. Podgeus a découvert... qu'il y avait deux voies d'accès au nerf vague. On pensait que c'était un seul nerf qui parcourait tout le corps. Et il a découvert qu'il y avait une partie ventrale, ventrale parce qu'elle passe en avant du brainstem, et une partie dorsale qui va passer vers l'arrière du brainstem. Et les deux ont une fonction vraiment très, très, très différente. Et c'est super important de bien les comprendre, ces deux parties-là, parce que c'est une des recettes pour avoir un système nerveux qui est en équilibre, qui est bien régulé, c'est de comprendre ce fonctionnement-là.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'avant de rentrer dans les détails du nervec, est-ce que ce serait pertinent d'expliquer le sympathique-parasympathique ou est-ce que ça va s'expliquer au fur et à mesure que tu vas nous parler du nervec ?

  • Speaker #2

    Oui, je vais vous l'expliquer en même temps. En fait, le système sympathique, c'est le système d'activation. Si on prend le système nerveux vraiment sur sa base fondamentale, le système nerveux est là pour assurer notre survie. Donc, c'est sa principale fonction. Le système nerveux va s'occuper de faire en sorte que notre système fonctionne bien et que dans une période de danger, par exemple, on va pouvoir réagir de façon adéquate pour... et éviter le danger. Donc, c'est vraiment un système qui est là pour assurer notre survie. Le sympathique est là pour l'activation. Donc, on va être soit en combat ou soit en fuite. Donc, c'est vraiment sa principale fonction, le système sympathique. On peut penser, par exemple, à une gazelle qui va se faire pourchasser par un lion. Elle va activer son système sympathique parce qu'elle va être... principalement choisir la fuite. La gazelle, elle choisira pas le combat. En survie. En survie. C'est vraiment... Donc, c'est pour sa survie, elle active son système nerveux sympathique et elle va fuir le plus vite qu'elle peut pour essayer d'échapper au lion. Donc, c'est vraiment la fonction de base de notre système nerveux sympathique. Aujourd'hui, c'est rare qu'on est face à un lion. On réagirait de la même façon face à un lion. Soit qu'on... probablement qu'on déciderait de fuir. Mais c'est rare qu'on est face à des situations aussi dramatiques, dangereuses et où notre survie est aussi en jeu. Et aujourd'hui, notre système peut s'activer de la même façon que si on était pourchassé par un lion, mais pour des petites choses qui sont vraiment bénignes, dans lesquelles on n'est pas vraiment en danger. Donc, c'est un des problèmes qui arrive avec notre système nerveux, c'est qu'il... Ils ne reconnaissent pas nécessairement les réels dangers.

  • Speaker #1

    On est comme surstimulés tout le temps.

  • Speaker #2

    Tout à fait. On est comme entourés de millions de petits stresseurs qui vont faire réagir notre système nerveux comme si c'était un instinct vraiment de survie.

  • Speaker #1

    Ces millions de petits stresseurs-là, peux-tu nous en donner quelques exemples ?

  • Speaker #2

    Mon Dieu, il y en a des tonnes. Tout peut être un stresseur. Ça va dépendre, je dirais, de chaque personne. va avoir ses propres stresseurs qui vont déclencher son système nerveux. Pour quelqu'un, moi, ça pourrait ne pas me déclencher au niveau de mon système nerveux, mais pour une autre personne, ça pourrait déclencher le travail, les nouvelles, écouter les nouvelles. Il y en a plein. On est entouré de ça.

  • Speaker #1

    Ça, c'est sympathique.

  • Speaker #2

    Le parasympathique, en plein de conscience, le parasympathique, on le décrit comme étant le parachute, le système. C'est ce qui est encore souvent véhiculé comme notion ou la pédale de frein. C'est comme si le sympathique, ce serait l'accélérateur, le parasympathique, ce serait le frein. Puis on le décrit comme le système de parachute. Beaucoup dans les cours de méditation que j'ai faits, c'est comme ça qu'ils étaient décrits, comme s'il est là pour nous sécuriser ou pour nous ramener. une espèce de ralentissement au niveau de notre système. Ce qui est important de comprendre, c'est que le parasympathique va fonctionner principalement à l'aide du nerf vague. Et c'est là que la distinction entre la partie ventrale du nerf vague et la partie dorsale du nerf vague va prendre toute son importance. La partie dorsale du nervel, c'est la partie qui est la plus ancienne au niveau hiérarchique. Elle date de près de 5 millions d'années. Donc, au niveau de l'évolution de l'espèce des mammifères et des humains, c'est la partie la plus ancienne. Ça, c'est vraiment le break. C'est vraiment le frein. Et ça fait partie du système de survie. Donc, je disais le sympathique, ça va être la fuite ou le combat. la portion dorsale du nerf vague, ça va être le figement. C'est quand notre corps fait stop. Stop, c'est terminé. Mon système ne peut plus en prendre plus. Encore là, dans une idée de survie, je dois m'arrêter, me figer. Ça va nous arriver, par exemple, dans des cas extrêmes, si on a une peur vraiment intense ou on vit un... Quelque chose qui est très, très traumatisant, ça peut être quelque chose qui s'active, qui va s'activer dans un trauma, par exemple. Ça peut arriver comme ça. Ça peut arriver aussi pour nous protéger sur du long cours. Comme je disais tout à l'heure, comme on est entouré de stresseurs, si on ne régule pas notre système nerveux et qu'on est constamment dans notre système nerveux sympathique, À un moment donné, notre système nerveux sympathique s'épuise. Il dit, je ne peux plus fournir à la demande. Alors, c'est le parasympathique qui va embarquer dans la portion dorsale du nerf vague, qui va embarquer et qui va figer. Un des exemples que je pourrais donner, c'est par exemple la dépression. La dépression, c'est souvent... Les gens se sentent comme ça. Il n'y a plus d'énergie. Il n'y a plus de jeu. Il y a un shutdown. Il n'y a plus d'intérêt. Les gens ne sont pas fessés. Donc, c'est vraiment un mécanisme de survie.

  • Speaker #1

    Un mécanisme de survie. Puis, tu parlais aussi dans le paradoxe sympathique, l'image que tu donnes, que j'aime beaucoup aussi. C'est comme le frein. Mais des fois, moi, je... J'ai l'impression, dans ma vie à moi, même si ça fait longtemps que je pratique la méditation et que j'ai plein d'outils, j'ai l'impression des fois que mes freins sont défectueux.

  • Speaker #2

    En fait, il y a le frein automatique, je dirais, qui est vraiment quand le système nerveux prend le relais et que ce n'est pas conscient, ça. C'est des réactions automatiques. Ça, c'est important de le comprendre parce que quand c'est le frein automatique qui prend la relève, effectivement, on peut avoir l'impression qu'il est défectueux parce qu'on n'a plus accès nécessairement à nos ressources parce qu'on vient de faire un shutdown, par exemple. Par exemple, la dépression, je vais reprendre ça, ou l'état dépressif. Est-ce que c'est vraiment défectueux ? Je ne pense pas. Je pense qu'au contraire. C'est ce que Steven Pogges dit dans sa formation. Quand il a dit ça, j'ai fait wow. Mon système est là pour me protéger. Il fonctionne bien. Il fonctionne bien, il est en train de m'avertir qu'il y a quelque chose qui ne va pas. C'est une autre façon de voir les choses. Vous savez, on est dans une ère où tout va vite. On est dans la performance. Souvent, on a beaucoup d'exigences qui viennent de l'extérieur. Et même on se crée beaucoup d'exigences intérieures aussi envers nous-mêmes. Et ça, ça peut être épuisant pour un système nerveux. Des fois, c'est juste des messages que notre corps est en train de nous envoyer, comme de quoi il faut ralentir.

  • Speaker #1

    Mais justement, on y arrive au ralentissement. Des fois, on essaie de ralentir, mais ça continue à tourner à 200 000 à l'heure. Le hamster continue, continue. On essaie de se calmer, on respire, mais on se sent encore un peu sur l'oreille.

  • Speaker #2

    Il y a une chose importante avec le système nerveux, c'est que ça ne se passe pas dans la tête. Donc, tout ce qui se passe dans la tête nous éloigne de ce qui se passe dans notre corps. Puis, je pense qu'on a un grand intérêt à retourner dans le corps. Qu'est-ce que le corps nous dit ? Qu'est-ce que le corps parle ? Puis ça, c'est quelque chose qu'on entend depuis longtemps. Le corps parle. Oui,

  • Speaker #1

    oh oui.

  • Speaker #2

    Mais est-ce qu'on sait l'écouter ? Est-ce qu'on sait l'écouter ? C'est ça qu'il faut apprendre à faire. Puis, dans la théorie polyvagale, c'est ce qui nous est enseigné. Apprendre à écouter. notre corps, à écouter nos états, reconnaître dans quel état on est. Donc, est-ce que je suis dans un état sympathique de fuite ? ou de combat. Est-ce que je suis dans un état de nerf vague dorsal ou est-ce que mon système a fait « pouf, shutdown » ? Des fois, c'est correct. On peut avoir un shutdown et s'installer sur le divan et avoir envie juste de regarder par la fenêtre. Ça peut durer quelques instants. C'est correct. La partie dorsale du nerf vague est là aussi pour nous permettre de favoriser la digestion. C'est elle, entre autres, qui est activée quand on dort la nuit. Donc, elle n'est pas juste activée en mode de survie. Elle est nécessaire aussi pour le bon fonctionnement de notre corps et pour retrouver l'homéostasie du corps. On appelle ça le repos et digestion. C'est le système qui s'occupe de nos organes. D'ailleurs, la dorsale du nervel va innerver. tous les organes qui sont en bas du diaphragme. Le diaphragme, c'est le muscle qui s'occupe de la respiration. Donc, tout ce qui est en bas du diaphragme est énervé par la partie dorsale du nerf vague.

  • Speaker #1

    C'est-tu pour ça que lorsque je suis bien stressée, on est bien stressée, on te gère moins bien ?

  • Speaker #2

    Tout à fait, bien oui. Quand on est stressée, on active notre sympathique. Notre parasympathique n'est pas là pour la partie dorsale du nerf vague, n'est pas là pour la partie. pour faire ses fonctions vitales, qui sont celles de digérer, de se reposer, et parfois qui sont celles de figer pour la survie.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Donc, si je récapitule, il y a le parasympathique, il y a le sympathique, il y a le parasympathique, puis dans le parasympathique, tu as le nerf vague, la partie dorsale et la deuxième partie.

  • Speaker #2

    C'est la ventrale.

  • Speaker #1

    Et celle-là, elle fait quoi ?

  • Speaker #2

    Ah, celle-là, c'est comme, juste de le dire, j'ai des frissons.

  • Speaker #1

    Un grand sourire.

  • Speaker #2

    C'est une pièce du puzzle qui était essentielle à découvrir. Puis merci à Stephen Pogges qui a découvert ça, parce que ça fait toute la différence. La portion ventrale du nerf vague, elle s'occupe d'énerver au-dessus du diaphragme. Donc tout ce qui est au-dessus du diaphragme. Le cœur, le visage, il y a plusieurs nerfs crâniens dans la boîte crânienne. Les nerfs crâniens, il y en a 12 en tout, mais il y en a plusieurs qui vont être directement liés à la portion ventrale du nerf vague, qui est le dixième nerf crânier, celui-là. Donc, c'est toute l'expression faciale. Tantôt, je vous ai fait de sourire. Quand on sourit, on va stimuler la portion ventrale de notre nerf vague. Et cette portion-là, c'est vraiment la portion qui va s'occuper. de réguler notre système nerveux. Donc, si on n'a pas cette portion-là ou qu'on ne prend pas soin de l'activer, qu'on est simplement dans le parasympathique ou dans la portion dorsale du nerf vague, c'est comme si notre système ne s'autorégule pas. Et c'est là qu'il peut s'épuiser éventuellement. Donc, la portion ventrale, elle est essentielle pour l'autorégulation. du système nerveux. C'est comme le balancier. Ça permet de rééquilibrer les choses. Je vais vous donner un exemple avec les animaux. Je parlais tantôt de la gazelle qui se fait pourchasser par le lion. Elle va commencer par la fuite. Si la gazelle ne réussit pas à s'évader par la fuite et que le lion va... Il y a des vidéos de ça d'ailleurs, que le lion va l'attraper, la gazelle. Elle va entrer dans la portion dorsale de son air vague. Elle va faire un shot down, un figement. Elle va figer carrément tellement que le lion pense qu'elle est morte. Et le lion n'a pas d'intérêt envers un animal qui ce n'est pas des charagnards. Donc, il va laisser aller la gazelle.

  • Speaker #1

    D'où l'expression faire le mort.

  • Speaker #2

    Oui, exactement. C'est carrément ça. Ils font le mort. C'est instinctif. pour leur instinct de survie. Et une fois que c'est terminé, si le lion s'en va, la gazelle, finalement, s'en est sortie, on va la voir quelques minutes plus tard, pas deux semaines, un mois, quelques instants plus tard, dès que le danger est disparu, elle va retourner avec son groupe et elle va aller brouter dans l'herbe. Donc, elle s'autorégule. Elle retourne à un état ventral par rapport à l'air vague, qui est l'état de... Beaucoup de connexions, d'engagement social. Donc, cette partie-là du nerf vague est responsable de notre engagement social. Nos relations. Nos relations. OK.

  • Speaker #1

    Est-ce que l'être humain a la même capacité que la gazelle d'utiliser les différentes portions du nerval ?

  • Speaker #2

    Oui. Oui, le problème, le défi, disons, le défi que l'être humain a, c'est qu'on va aller dans notre tête. On va réfléchir beaucoup et on va rester avec les histoires des différents stresseurs qu'on a vécu. On va rester avec ces histoires-là en tête et on va les entretenir. Et ça, je dirais que c'est une grosse différence avec les animaux. C'est notre capacité phénoménale à entretenir des états de stress, des états de danger, des états d'insécurité. Et ça, ça, ça, c'est pas bon pour notre corps. C'est là que notre corps se fatigue, parce qu'il n'y a pas la capacité, à ce moment-là, optimale. de s'auto... de garder l'homéostasie, de garder l'équilibre.

  • Speaker #1

    On y arrive à la portion du corps. Il est où physiquement dans notre corps, le système nerveux ?

  • Speaker #2

    Partout. Partout, partout, partout.

  • Speaker #0

    Le nerve-vague,

  • Speaker #1

    lui ?

  • Speaker #2

    Le nerve-vague, il va commencer... Il commence vraiment à la base du crâne. Donc, c'est le brainstem, que j'ai encore pas le terme en français. Je m'excuse, ça va me revenir après. Mais il part là. Et ce qui est drôle pour le nerf vague, c'est qu'ils l'ont appelé vague parce que dans les premières sections qu'ils ont faites, pour découvrir l'anatomie du nerf vague, il partait tellement partout qu'ils l'ont appelé vague. Vague parce que c'est vague.

  • Speaker #1

    Donc, il porte bien son nom.

  • Speaker #2

    Oui, il porte bien son nom. Puis oui, le système nerveux... s'occupe de réguler tous nos organes, dans tout.

  • Speaker #1

    C'est quoi les conséquences physiques d'avoir un déséquilibre du système nerveux au niveau des autres systèmes endocriniens, digestifs et autres ?

  • Speaker #2

    Le corps est une machine complexe.

  • Speaker #1

    Tu es bien placée pour le savoir comme médecin.

  • Speaker #2

    Je dirais que... Je vais parler vraiment sur une base personnelle parce que mes... Je pense que le système nerveux déséquilibré peut déséquilibrer à peu près tous les autres systèmes du corps. Donc, si on est sympathique, activé de façon chronique, on parle de stress chronique, ça va épuiser tout le reste parce qu'on est dans une fonction de survie. Donc, notre corps pense qu'il doit... libérer différentes hormones, qu'il doit fonctionner comme s'il était en danger.

  • Speaker #0

    Donc, c'est essentiel d'offrir à notre système nerveux et donc d'offrir à notre corps des moments de calme et de sécurité. Se sentir en sécurité intérieure, c'est essentiel pour que notre système nerveux se régule. C'est sa façon de revenir à un équilibre.

  • Speaker #1

    concret, on fait quoi pour, on parle souvent d'activer le nerveil, quand on parle d'activer le nerveil, est-ce qu'on parle du dorsal ou du ventral ?

  • Speaker #0

    On parle du ventral. Ok.

  • Speaker #1

    Le dorsal, est-ce qu'il a besoin aussi d'être stimulé ou il est sur le pilote automatique ?

  • Speaker #0

    Il est pas mal plus sur le pilote automatique. Il est capable de faire son travail et de faire son travail quand même, en général, assez bien. Je dirais que La première étape, ce serait vraiment de reconnaître les états dans lesquels on est. C'est vraiment la première chose, de reconnaître je suis dans quel état en ce moment. Est-ce que je suis dans un état de sympathique ? C'est assez facile de voir, j'ai envie de m'en aller. Si j'ai envie de m'en aller, je suis dans la fuite. Ou je suis en colère, je suis dans le combat. Je suis dans mon sympathique, je suis activée. On va le sentir. Le cœur va s'accélérer, on va avoir des... des chaleurs. C'est des choses qu'on peut ressentir. Ça m'amène... La neuroception est un concept très important en théorie polyvagale. C'est ressentir nos états. Je dirais que c'est la première étape. Ressentir si on est dans le dorsal. On a tous des moments dans notre vie où un ou l'autre vont être prédominants. Plus le sympathique, plus le dorsal, puis idéalement, plus le ventral. Je dirais que les dernières années, on a été... Notre système a trouvé ça difficile parce qu'on a été coupé d'à peu près toutes nos relations sociales.

  • Speaker #1

    Donc, notre ventrale a payé le prix.

  • Speaker #0

    Oui, et ça, je trouve ça dommage en fait qu'on n'ait pas eu l'occasion d'en parler plus. Je pense qu'on aurait eu intérêt à parler un peu plus de ça, mais c'est encore pas très connu non plus, malheureusement. Mais c'est essentiel. Ça ne nous a pas aidé, disons. Quand on parle de stimuler le nerf vague, c'est principalement la portion ventrale du nerf vague qu'on doit stimuler. Et comment on le fait ? Il faut se trouver une recette. Une recette avec plusieurs ingrédients. Trouver nos ressources, je dirais, qui vont être celles qui vont nous faire du bien. Comment on sait que c'est une bonne ressource ? C'est quand on se sent en sécurité. Si on fait quelque chose et qu'on se... Je me sens bien. Je me sens bien. Je me sens calme. J'ai du plaisir à être là. Donc, on peut le faire par des activités qu'on fait soi-même. Par exemple, moi, j'aime beaucoup la cohérence cardiaque. La cohérence cardiaque, ça me permet, moi, de revenir à un état de sécurité intérieure presque instantanément.

  • Speaker #1

    Peux-tu nous expliquer, pour celles et ceux qui ne savent pas, c'est quoi la cohérence cardiaque, s'il te plaît ?

  • Speaker #0

    La cohérence cardiaque, c'est une forme de pleine conscience de la respiration, où on va contrôler notre respiration. Donc, on va avoir une respiration lente et profonde, c'est à peu près cinq secondes d'inspiration, cinq secondes d'expiration. Donc, on inspire profondément, on expire profondément, environ cinq secondes. Et on va porter l'attention au niveau de notre cœur. On peut le faire en mettant notre main sur notre poitrine. Ça peut nous aider au début. Comme si la respiration venait de notre cœur. Un peu comme j'ai fait au début.

  • Speaker #1

    Donc, on part de notre ventre.

  • Speaker #0

    Bien, c'est vraiment... On peut faire une respiration aussi, qu'on dit abdominale. Bon, ça aussi. Mais essentiellement, la cohérence cardiaque, c'est vraiment inspiration profonde, expiration profonde, à peu près cinq secondes. Dans la bouche, par le nez ? Pas d'importance. C'est vraiment de porter l'attention sur le cœur, au niveau de la région du cœur, puis d'amener une émotion positive. Donc, si en plus on amène une émotion positive, soit la joie, l'amour, la gratitude, puis qu'on se met un sourire au visage, bien, c'est tout ça et va être vraiment régénérant pour le système nerveux et surtout le nerve-vague. Parce qu'on s'amène en sécurité. On s'amène... Avec cette respiration-là, on dit à notre corps qu'on est en sécurité.

  • Speaker #1

    Ça revient souvent, le mot sécurité, dans ce que tu nous partages. Donc, la créer à l'intérieur de nous, trouver différentes façons. Donc, la première étape, c'est de ressentir notre état, donc de prendre le temps de regarder dans quel état on se trouve. Après ça, toi, un de tes outils, c'est la cohérence cardiaque. Et après, si on regarde le coffre à outils au complet, après la cohérence cardiaque, il y a quoi ?

  • Speaker #0

    Il y a l'exercice physique.

  • Speaker #1

    Un. Intense, modérée, yoga ou course ?

  • Speaker #0

    Exercice physique consciente. En fait, tout doit se faire en pleine conscience. Parce qu'on peut faire de l'exercice physique parce qu'on a besoin d'activer notre système nerveux sympathique et là, on va être dans le défi, on va être dans le combat. Si on est très intense dans notre exercice physique, c'est possible qu'on ne soit pas dans un état de ventrale. de nerveuse ventrale, mais plutôt dans un état de sympathique. C'est sûr que quand on fait de l'exercice physique, il y a toujours du sympathique. Mais ce qu'on veut amener, c'est la portion ventrale du nerveuse combinée avec cet exercice-là.

  • Speaker #1

    Les deux qui fonctionnent ensemble.

  • Speaker #0

    Exactement. En faisant ça, on est en train d'apprendre à notre système nerveux sympathique qu'il peut s'activer de façon sécuritaire. Il n'est plus en mode danger. Il est aussi sécuritaire. Et ça, ça va aider à, je parlais tout à l'heure de l'autorégulation, parce que chaque système est entremêlé, c'est pas un système, les trois systèmes viennent s'entremêler, viennent s'entrecouper.

  • Speaker #1

    C'est important ce que tu es en train de dire là, parce que j'avais la fausse impression à t'écouter que quand on faisait de l'exercice plus intense, on était automatiquement dans le sympathique et qu'on négligeait le nerveur.

  • Speaker #0

    Ça peut être vrai, mais c'est ça, il faut en être conscient. Il faut être conscient parce qu'il peut arriver qu'on... Peu importe l'activité qu'on fait, qu'on le fait sans mettre de la partie notre portion ventrale du nerve vague. Donc, amener de la pleine conscience, ce que je disais, c'est d'observer ces états. Donc, il faut les reconnaître. D'abord, si on n'est pas capable de reconnaître les états dans lesquels on est, ça va être difficile de les transformer ou d'amener. d'amener du nervec ventral dans l'état. Il faut vraiment être capable de les observer. Ça se fait au long cours, ça se fait par des petites étapes à la fois, des petites choses. Ah tiens, c'est intéressant, j'observe qu'aujourd'hui, j'ai été plus dans mon sympathique ou dans ma portion dorsale du nervec. C'est l'observation.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qu'on peut faire d'autre pour stimuler la portion ventrale ? On observe, on respire, c'est quoi les autres trucs ?

  • Speaker #0

    C'est sûr que l'engagement, la portion ventrale du nerveux, c'est le système d'engagement social. Donc, à chaque fois qu'on est en relation avec une autre personne, il y a une possibilité de co-réguler. Dans la co-régulation, c'est entre deux personnes, c'est d'être dans un même état. Et ça, c'est... extrêmement régénérant pour le système nerveux. Ce n'est pas difficile à comprendre. On va au souper avec des amis, on a une belle soirée. Souvent, on ne va pas être dans notre tête à ce moment-là. On va être dans le moment présent, on va profiter, ou on va prendre une marche à l'extérieur avec une amie ou avec un partenaire ou des enfants, ou on va jouer avec les enfants, même avec les animaux de compagnie. On peut co-réguler avec nos animaux de compagnie. C'est le système d'engagement social.

  • Speaker #1

    Tu es en train de nous dire que l'être humain n'est pas fait pour être seul.

  • Speaker #0

    L'être humain n'est pas fait pour être seul. Non. Je dirais que pour moi, c'est une grosse partie des effets de la pandémie. On a tellement été coupés de nos relations sociales, de nos contacts sociaux. C'est devenu un danger. Sortir dans la rue, c'est devenu un danger. Aller faire l'épicerie, c'est devenu un danger. On a shifté. Notre système nerveux, plutôt que d'être dans le système d'engagement social, on est allé dans notre système sympathique, de combat, de fuite, puis même des fois de figement. C'est un effet, pourquoi il y a autant de stress aujourd'hui ? Il y a beaucoup plus de stress, de dépression, de post-pandémie. Je pense que c'est les effets en partie de ça. Donc, il faut réapprendre à se faire. confiance dans nos engagements sociaux. Ça va beaucoup mieux, je pense, en ce moment. On a moins peur des contacts sociaux qu'au début. Mais il faut l'entretenir. Donc, exemple, à l'épicerie, sourire. Juste sourire à quelqu'un qu'on croise à l'épicerie. Juste sourire à la caissière. On vient de créer un engagement social. On a co-régulé. Et ça, c'est très, très bénéfique.

  • Speaker #1

    J'ai souvent entendu parler aussi, vu, lu, plein de choses sur d'autres façons d'activer le nerveigle, se gargariser, chanter, tout ça. Est-ce que tu peux nous en parler de quelques-uns ?

  • Speaker #0

    En fait... Comme je disais tout à l'heure, la portion ventrale énerve tout ce qui est au-dessus du diaphragme. Donc, tout ce qui fait partie du visage va être une façon d'activer sainement la portion ventrale du nerveur. Ça fait qu'effectivement, chanter, gargariser, écouter de la musique. Stephen Podgers y a mis sur pied un programme qui s'appelle le Safe and Sound Protocol. C'est un protocole de musique qui a été... C'est de la musique qui a été filtrée pour reproduire les mêmes fréquences que si on chante, par exemple, une berceuse à un enfant. Chanter une berceuse à un bébé, on fait ça pour le sécuriser. Ben oui. Alors ça, ça, ça... Puis c'est directement, en écoutant la musique, on a une activation directe de l'abortion ventrale du nerf. Fait que c'est des petits sourires. Alors, j'arrive encore là-dessus, mais oui, sourire, rire,

  • Speaker #1

    c'est ça, chose simple. Sans nier ce qu'on est en train de vivre, c'est toujours la première étape de reconnaître ce qui est là.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'à la base, les êtres humains, on a une prédominance dorsale ou ventrale ou est-ce qu'on est tous programmés pareil ?

  • Speaker #0

    À la base, on est tous programmés pareil, dans le sens que le dorsal est le plus ancien, c'est vraiment le système de survie, comme je disais tout à l'heure, qui est le plus ancien. Ensuite de ça, ça a été le sympathique qui s'est développé, le combat, la fuite. Et ensuite de ça, c'est le système d'engagement social. Donc ça, c'est pareil pour tout le monde. Ce qui n'est pas pareil pour tout le monde, c'est ce qui va nous faire réagir ou ce qui va activer les différentes parties de notre système nerveux. Ça, c'est différent pour chaque personne. Le système nerveux de chaque individu va réagir différemment selon les différents stresseurs ou les différents événements que la personne va vivre. Ça, c'est important parce que c'est là où individuellement, on a tous le pouvoir de reconnaître, premièrement, quels sont nos états intérieurs, de reconnaître ce qui les active, ce qui les déclenche, et ensuite de trouver des ressources, de trouver la recette. les ingrédients qui vont aider à rééquilibrer tout ça.

  • Speaker #1

    Après un burn-out ou une dépression ou un épuisement, ça prend combien de temps à rebâtir, recalibrer, rééquilibrer un système nerveux ? Et est-ce qu'on peut rebâtir notre système nerveux comme il est conçu dans sa pleine fonctionnalité ?

  • Speaker #0

    Oui. En général, oui, on peut rebâtir un système nerveux. Donc, il y a quelques cas. où ça a été démontré que ce n'était pas possible. Mais ce sont des cas vraiment extrêmes.

  • Speaker #1

    Par exemple ?

  • Speaker #0

    Par exemple, un enfant qui aurait été complètement privé de contacts sociaux dans son jeune âge, dès le début de la vie, qui n'aurait pas eu de lien justement de sécurité de créer, donc il ne connaît pas la sécurité, son système peut rester figé dans une espèce de mode survie parce qu'il n'y a pas de développement. le système ventral. Le système ventral, ça se développe. Donc, les deux autres, c'est inné, c'est automatique, alors que la portion ventrale du nervec, on doit la développer. Et on la développe dès notre jeune âge avec le contact avec nos parents. C'est là que ça se développe. C'est possible de renverser, de retrouver l'équilibre d'un système nerveux. C'est sûr que ça peut prendre du temps. Puis je dirais qu'il ne faut pas se mettre de... justement, se mettre de temps parce que... À partir du moment, si on veut trop, on est dans notre mode survie encore une fois. On se met de la pression. On se met de la pression, donc on se met du stress. Alors, il ne faut pas laisser le temps faire les choses.

  • Speaker #1

    Une grande partie de mes clientes en coaching, c'est des femmes en ménopause et en pré-ménopause. J'ai ces discussions-là régulièrement et on se pose des questions à savoir. La ménopause amène une foule de changements, ça varie d'une femme à l'autre et on est plusieurs à se demander est-ce qu'on est capable de retrouver la même résilience par rapport au stress, la même capacité de travail et tout ça une fois qu'on atteint ce... qu'on est dans cette transition-là ?

  • Speaker #0

    Par une fois, c'est sûr que là, ma réponse va être peut-être de mon expérience personnelle, mais personnellement, je ne pense pas que je suis capable de retrouver un système nerveux aussi résilient que je l'ai eu pendant plusieurs années. Maintenant, est-ce que ça fait en sorte que mon système nerveux va être dérégulé ou que ce sera... pas capable de s'auto-réguler. Non, je pense que c'est juste différent, disons. C'est normal qu'avec l'âge, on a besoin d'avoir plus de ressources, qu'on a besoin de se rappeler plus souvent, plus régulièrement que c'est important de prendre soin de soi et de son système nerveux. Je pense que ça va avec l'âge aussi. Je pense qu'on est... Quand on passe par la ménopause, c'est sûr qu'il y a des choses qui changent. Il y a des choses qui changent. Notre corps nous demande de ralentir. Notre corps ralentit. Donc, il faut, à quelque part, il y a une partie d'acceptation, puis il y a une partie de reconstruction, de reconstruire différemment. Est-ce qu'on peut être aussi performant, efficace, heureux ? Je pense que oui, mais différemment.

  • Speaker #1

    J'aime beaucoup ta réponse. Là, on va faire un peu de visualisation positive. Tu es bien placée pour parler de ça. Ce dont tu nous parles-là, dans le système de santé actuel qu'on connaît, il y a beaucoup de peur, il y a beaucoup de détresse, il y a beaucoup de souffrance. Il y a John Kabat-Zinn qui fait un travail remarquable pour amener la pleine conscience dans les hôpitaux. Ici au Québec, il y a Robert Béliveau, Dr Robert Béliveau, entre autres, qui a fait ça. Ce ne serait pas pertinent d'amener ça dans notre système ?

  • Speaker #0

    Mais oui, tellement pertinent.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que ça changerait ?

  • Speaker #0

    Ça changerait la vision qu'on a de la santé. Qu'est-ce que la santé, vraiment ? Qu'est-ce que c'est être en santé ? Comment on peut, chaque personne individuellement, raconter la vie ? Comment on peut en arriver à avoir une santé optimale ? Je pense que dans le système actuel, on ne met pas assez accent sur l'importance de la personne comme étant le maître de sa propre santé.

  • Speaker #1

    Se responsabiliser.

  • Speaker #0

    Oui, se responsabiliser et être le meilleur. j'allais dire le meilleur médecin pour soi-même, mais de s'offrir sa médecine, de quoi on a individuellement besoin, chaque personne. Ça, c'est différent pour tout le monde. Puis il y a des gens qui peuvent vous guider pour trouver quels sont vos outils qui vont être nécessaires pour vous permettre d'être en meilleure santé. Mais à la base, ça reste que c'est individuellement qu'on peut les trouver.

  • Speaker #1

    Oui, parce que même si le médecin vous dit de méditer, il ne pourra pas méditer à votre place.

  • Speaker #0

    Non, effectivement. OK. Effectivement.

  • Speaker #1

    Toi, tu en es où dans la pleine conscience et le système médical ? Est-ce que c'est quelque chose que tu essaies d'amener dans cet univers-là ? Oui,

  • Speaker #0

    tout à fait. J'ai eu l'opportunité d'enseigner le programme MBSR. Vous avez parlé de Jen Kabat-Zinn tout à l'heure. Donc, le MBSR, c'est le Mindfulness-Based Stress Reduction, le programme de réduction du stress par la pleine conscience, qui est un programme de neuf semaines. où on apprend ensemble comment introduire la pleine conscience dans notre vie. Donc, c'est vraiment un programme expérientiel où moi, je suis là pour guider les gens au travers de ce programme-là. Et ça, j'ai pu l'introduire dans ma pratique médicale. Avec grand bonheur, d'ailleurs, les patients étaient vraiment contents de pouvoir avoir accès à ce genre de choses-là. Et c'est une approche qui est différente de ce qu'on connaît du système de santé. conventionnelle et je pense qu'on a intérêt à intégrer des opportunités comme ça, de voir les choses différemment et de redonner aux patients le pouvoir de se connaître parce que le MBSR, c'est beaucoup ça. On va beaucoup à l'exploration de nos états. Prochainement, ce que j'aimerais, c'est vraiment intégrer la théorie polyvagale. dans un programme comme le MBSR, donc un MBSR teinté de théorie polyvagale parce que c'est essentiel que les gens comprennent ça. Alors ça, c'est ce qui s'en vient pour moi.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a beaucoup d'ouverture dans le monde médical traditionnel ?

  • Speaker #0

    Je vous dirais que les premières fois, quand j'ai voulu introduire ça, il a fallu quand même que je tienne mon bout, si on veut. Malheureusement, je ne pense pas qu'en ce moment, il y a beaucoup d'ouverture. En fait, il y a de l'ouverture, mais à l'extérieur de notre système de santé actuel. Le système de santé actuel est tellement surchargé. tellement dans des besoins immédiats que c'est difficile d'envisager d'autres avenues. Je pense qu'il y aurait intérêt, on aurait grand intérêt, et ce n'est pas l'intérêt qui manque auprès des médecins. Je pense qu'il y a beaucoup de médecins, beaucoup de professionnels de la santé qui s'intéressent de plus en plus à des méthodes, disons, différentes, qui sont aussi prouvées scientifiquement efficaces et qui sont reconnues. Je pense que c'est important de le mentionner. Il y a du chemin encore à faire. OK.

  • Speaker #1

    Je vais te ramener brièvement sur l'idée, tantôt, de devenir son propre collaboratoire. Ce qui marche pour moi ne va pas nécessairement marcher pour toi et inversement. Donc, c'est de se bâtir une trousse.

  • Speaker #0

    Oui, vraiment. Une trousse de ressources ou une recette avec différents ingrédients qu'on va pouvoir ajouter. Il faut juste en être conscient, aller marcher en forêt, prendre le temps d'observer, faire de la contemplation, observer les oiseaux, les couleurs dehors, observer la nature. Donc, c'est des petites choses simples qui, une fois qu'on va avoir réalisé comment ça peut nous mettre dans un état de bien-être, on va être… Ça fait du sens, c'est vrai. Ça fait du sens et ça nous donne envie de recommencer.

  • Speaker #1

    Dans le pratico-pratique, dans le concret, tout le monde doit à peu près être assez pas mal occupé. Combien de temps par jour, à peu près, on devrait consacrer à cette routine-là ?

  • Speaker #0

    Il n'y a pas de temps minimum, dans le sens qu'une seule respiration consciente, c'est mieux que d'être dans un mode... inconscient toute la journée. Donc, si on prend tout ce qu'on est capable de prendre, ultimement, tout peut se faire en pleine conscience. Et c'est important de comprendre aussi qu'on ne veut pas, c'est impossible d'éliminer tous les stresseurs de notre vie, c'est impossible de demander à notre système nerveux d'être constamment en ventrale. On va continuer d'avoir de l'activation de notre système nerveux et c'est correct. C'est juste d'en être conscient et d'accueillir ce qui est là, en fait.

  • Speaker #1

    Donc, l'idée, ce n'est pas d'arrêter de vivre et d'aller s'enfermer chacun dans notre cave, de notre côté, mais au contraire, de développer des outils pour être plus résilients face au stress en société, puis d'apprendre à dire non, voir nos priorités.

  • Speaker #0

    Exactement. La résilience, tellement important. Apprendre à... À être résilient et s'autoriser ce qui est là en ce moment. En ce moment. Moi, j'utilise beaucoup ce terme-là. En ce moment. Donc, si j'ai une journée où, par exemple, je me sens plus dans du stress ou je sens que mon système sympathique est activé, en ce moment, c'est comme ça. Puis, est-ce que je suis en sécurité ? Oui, je suis en sécurité. Là, je vais introduire quelques respirations. de cohérence cardiaque pour essayer juste de rééquilibrer les choses. Parce que si on s'enferme, ça peut devenir de la fuite aussi. Oui,

  • Speaker #1

    ça peut devenir de la fuite, d'isolement, puis ça aussi a des conséquences.

  • Speaker #0

    Exactement. Je trouvais des petits moments, s'autoriser, s'autoriser des moments juste pour être bien. Ça peut être la méditation, ça peut être l'exercice comme le yoga, le qigong, j'aime beaucoup le qigong, ça fait circuler l'énergie, j'adore ça. prendre des marches, s'autoriser.

  • Speaker #1

    S'autoriser, se donner le droit. En terminant, Anne-Marie, par où est-ce qu'on commence ? Je vois que tu as amené des livres, des ressources. Les personnes sont intéressées à en savoir plus. Qu'est-ce que tu nous suggères ?

  • Speaker #0

    Oui, il y a un livre qui a été écrit par Ludovic Leroux, qui s'appelle Le Nervague. assez facile de le retrouver. Très bon livre, assez simple, qui va bien expliquer de façon compréhensible ce qu'on a discuté aujourd'hui. Il y a quelques exercices aussi qu'on peut faire dans ce livre-là. Donc ça, c'est une des références que je suggérerais. Sinon, j'aime beaucoup simuler le nerf vague pour faciliter la guérison. C'est écrit par Stanley Rosenberg, qui est un thérapiste craniosacré, donc il travaille vraiment beaucoup avec le corps. et a développé différents exercices qu'on peut faire à la maison pour stimuler le... Le nerf vague, il est favorisé à s'auto-guérir, si on veut, à s'auto-équilibrer.

  • Speaker #1

    Dans le processus de guérison des maladies, des problèmes de santé, il est important le nerf vague.

  • Speaker #0

    Oui, bien oui, il est essentiel. Il est à la base, parce que si on a une maladie, on a un diagnostic X, Y, Z, le mental va embarquer. Le mental va embarquer, on va avoir peur. On a peur et là, on est dans notre système de défense. On est dans notre système de survie. Et ça, ça ne favorise pas une homéostasie. Donc, on n'est pas en train d'offrir. En faisant ça, on n'offre pas. Et ne sentez-vous pas coupable, personne, parce qu'on le fait tous. Étape numéro un, soyez-en conscient. À partir du moment où vous en êtes conscient, vous pouvez changer les choses. Mais si on part de plus... plutôt que d'être dans notre mental et de brasser des idées par rapport à la situation, la condition qu'on vit, on favorise la stimulation ventrale du nerf vague et on veut s'auto-équilibrer. On vient de faire un grand pas vers la guérison.

  • Speaker #1

    Un petit pas à la fois.

  • Speaker #0

    Un petit pas à la fois.

  • Speaker #1

    Un grand merci, Anne-Marie. Vraiment super intéressant. Puis, merci d'avoir pris ce temps-là. Je pense que ça va aider beaucoup de monde et moi la première.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup.

  • Speaker #2

    J'espère que tu as apprécié ce que tu viens d'entendre. Est-ce qu'il y a une chose qui t'interpelle et que tu as envie peut-être d'essayer de mettre en place dans ta vie ? J'ai aussi un service à te demander. Si cet épisode t'a fait du bien, partage-le. Dis-toi que ça pourrait aussi aider les personnes autour de toi. Je te remercie à l'avance. Avant de te laisser partir, une dernière chose. En début d'épisode, je t'avais parlé d'un cadeau. Je t'offre une première rencontre gratuite avec moi afin qu'on explore ensemble comment je pourrais t'aider à retrouver ta vitalité. Tout ce que tu as à faire pour réserver ta rencontre, c'est de cliquer sur le lien de mon calendrier que tu vas retrouver dans les notes de l'épisode. Tu te dis peut-être que ce n'est pas pour toi, que le temps va arranger les choses, que tu n'as pas tant besoin d'aide que ça, que ton problème n'est pas si grave que ça, ou que ça demande trop d'efforts de consulter. Eh bien, parfois, ça vaut la peine d'explorer quelque chose de nouveau, d'arrêter de penser qu'on peut s'arranger tout seul et d'apprendre, ou de réapprendre, comment ton corps fonctionne et à l'écouter vraiment. C'est déjà super que tu écoutes ce balado. Mais si tu sens que tu as besoin d'un peu plus d'aide, n'hésite pas �� prendre un rendez-vous. Ça me ferait vraiment plaisir d'être ton allié bien-être. Et où que tu sois, je te souhaite une belle fin de journée. À bientôt !

Description

Dans cet épisode, je reçois la médecin Anne-Marie Bédard, passionnée par le système nerveux, un sujet que j'affectionne également. Elle nous parle de l'importance de calmer le système nerveux pour réduire le stress et sortir du mode « fuite ou combat ». Après 20 ans en tant que médecin de famille en périnatalité, Anne-Marie a intégré la pleine conscience dans sa vie et a obtenu sa certification pour enseigner le programme MBSR. Elle nous explique le fonctionnement du système nerveux, la théorie polyvagale et comment ces approches peuvent améliorer notre bien-être. L’épisode commence par une méditation guidée pour détendre l'esprit.


Bonne écoute !

Pour réserver votre séance de coaching santé de 30 minutes GRATUITE avec moi pour reprendre votre pouvoir sur les douleurs chroniques, c'est par ici: https://calendly.com/eugenie-francoeur/appel-sante

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Transcription

  • Speaker #0

    Allô, allô, j'espère que tu te portes bien. Je suis ton hôte, Eugénie Franqueur, coach santé. J'aide les femmes et les hommes comme toi à garder ou retrouver l'énergie pour vivre la vie qui te fait vibrer et qui t'allume. Tu écoutes mon balado « Ma santé pour la vie » , c'est ma façon de contribuer à ton bien-être. Ce balado est pour toi si tu en as assez de tes douleurs chroniques et de tout ce qui en découle, si tu en as assez de mal dormir, de manquer d'énergie, de te sentir submergé par le stress, d'être dérouté par les changements hormonaux de la ménopause, si tu as besoin de ralentir pour éviter un deuxième ou un troisième burn-out, ou si tu as besoin d'aide pour apprendre à vivre avec une maladie auto-immune ou une maladie chronique. Si l'idée te titille, écoute bien jusqu'à la fin de cet épisode. J'ai un cadeau pour toi. La santé, c'est ce que nous avons de plus précieux. Je sais que ça fait cliché de dire ça, mais n'importe quoi. qui a eu des problèmes de santé, et j'en fais partie, va te le confirmer. La santé, c'est notre responsabilité, la tienne, la mienne, la nôtre. C'est à nous d'en prendre soin, de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour la conserver ou la retrouver. C'est aussi à nous de choisir comment on a envie de vieillir. Bonne écoute ! J'ai le plaisir d'accueillir la médecin Anne-Marie Bédard. Elle se passionne pour le système nerveux et c'est de ça dont nous allons parler aujourd'hui. C'est un sujet qui me passionne également. Dans ma pratique de coaching, c'est bien souvent la première chose dont je parle à mes clientes et à mes clients, se calmer les nerfs, diminuer le stress et équilibrer le système nerveux afin de sortir du mode fuite ou combat, fight or flight. Anne-Marie a pratiqué comme médecin de famille en périnatalité pendant 20 ans. Le stress faisant partie intégrante de sa profession, elle a introduit la pratique de la pleine conscience dans sa vie personnelle il y a de cela quelques années comme outil pour une saine gestion du stress. Elle réalise alors que cette approche pourrait aider plusieurs de ses patients, ce qui l'amène vers une certification pour enseigner le programme Mindfulness-Based Stress Reduction qu'elle implante dans sa pratique médicale en 2020. Anne-Marie est certifiée en médecine par les saines habitudes de vie de l'American Lifestyle of Medicine, en cohérence cardiaque par le Hurt Math Institute et en théorie polyvagale par le Polyvagal Institute. Dr. Bédard décortique pour nous le fonctionnement du système nerveux, la portion sympathique et la parasympathique. Elle nous présente aussi la théorie polyvagale. Tu verras, c'est vraiment fascinant. Ce balado débute par une courte méditation. Ça risque de te faire du bien. Bonne écoute.

  • Speaker #1

    Bonjour Anne-Marie, je te remercie d'avoir accepté mon invitation.

  • Speaker #2

    Bonjour, merci de l'invitation. Ça me fait vraiment plaisir d'être là.

  • Speaker #1

    En coaching santé, moi, c'est une des premières choses par lesquelles je commence toujours, ou à peu près toujours avec mes clientes, c'est de leur dire de se calmer les nerfs. Et aujourd'hui, toi, tu es là pour nous parler du système nerveux. Qu'est-ce qui t'a amené à t'intéresser au système nerveux ?

  • Speaker #2

    Bien, premièrement, me calmer les nerfs, justement. Je travaille dans un milieu où j'ai eu à gérer beaucoup de stress. Je suis médecin de famille, principalement en obstétrique périnatalité, en salle d'accouchement, accompagner des femmes enceintes et faire le suivi des grossesses, le suivi des bébés après. C'est quand même un travail qui était très exigeant pour moi et qui demandait d'être... constamment à l'écoute justement de mon système nerveux, de ce qui se passait en moi. Puis c'est au fil des années que j'ai découvert qu'il y avait des choses qu'on pouvait faire, qu'on pouvait être maître de nos états intérieurs. La première chose qui m'a été offerte, c'est la méditation. Donc, ça fait à peu près sept ans que j'ai découvert la méditation pleine conscience. Puis ça a été vraiment, ça a changé ma vie, la méditation. Ça m'a vraiment amenée à retrouver un calme intérieur, même dans des situations où l'extérieur pouvait être extrêmement stressant. Puis ça, je l'ai vu dans ma vie personnelle, dans ma vie professionnelle aussi. Même les infirmières de la salle d'accouchement me disaient, « Mais qu'est-ce qui s'est passé avec toi ? » Il me semble que... OK, t'es plus calme. Effectivement, oui, j'étais plus calme. avec la méditation. Ensuite, le reste de mon parcours, j'ai eu un diagnostic de ménopause précoce à 43 ans. J'en ai maintenant 47. C'est une ménopause qui est arrivée assez drastiquement dans ma vie. Pour les femmes qui traversent la ménopause, il faut comprendre que, en tout cas pour moi, ça a changé ma vie. C'était vraiment plus la même énergie, plus la même qualité de sommeil. Même la gestion du stress que j'étais capable de bien faire avec la méditation devenait plus difficile avec la ménopause. La ménopause m'a amenée à aller encore plus loin dans mes recherches. C'est là que j'ai découvert, entre autres, la théorie polyvagale. Ça vient s'ajouter aux connaissances que j'avais déjà du système nerveux et de la méditation, de notre capacité à... changer nos états ou à répondre à différentes situations de stress plutôt que de réagir. Alors, c'est ça qui m'a amenée, c'est devenu une passion, c'est devenu, oui.

  • Speaker #1

    Je pense que plusieurs femmes en ménopause vont se reconnaître dans ce que tu dis. Avant d'explorer tout ça, j'aimerais ça, Anne-Marie, peut-être que tu nous proposes. Quelques minutes de méditation, pleine conscience.

  • Speaker #2

    Certainement, certainement. Je vais vous inviter, peut-être que vous êtes en train de faire quelque chose en même temps que vous écoutez ce balado. Mais si c'est possible pour vous juste de cesser ce que vous êtes en train de faire. Si vous êtes en voiture, continuez de conduire. Bien sûr, gardez les yeux ouverts et regardez droit devant vous. Pour commencer, je vais vous inviter à observer dans quel endroit vous êtes. Juste à l'œil du regard. l'endroit où vous vous trouvez en ce moment, pour bien vous orienter dans la pièce. S'orienter, ça nous permet d'arriver, d'être ici maintenant, de prendre conscience de notre environnement, de prendre conscience qu'on est en sécurité en ce moment. Je vous le souhaite, en tout cas, et si vous n'êtes pas en sécurité, assurez-vous de trouver un endroit où vous allez pouvoir vous sentir en sécurité. Laissez votre regard peut-être juste se poser sur quelque chose qui attire votre attention, une couleur, un objet, peu importe. puis amenez votre attention à la respiration. Une respiration calme, sans forcer, naturelle. Prenez conscience de l'endroit où vous êtes assis, ou si vous êtes debout, du contact de vos pieds sur le sol. Prenez contact du support que vous offre le sol, ou du support que vous offre la chaise ou le banc sur lequel vous êtes assis. Ferez-vous quelques instants pour être ici, maintenant, en pleine présence. Puis si vous voulez, on peut prendre quelques grandes respirations tous ensemble. Vous pouvez même visualiser votre respiration au centre de votre poitrine, comme si c'était votre cœur qui respirait. Peut-être mettre un sourire sur votre visage. Ça détend les muscles des visages. Ça permet la libération de plein d'hormones positives. Notre système nerveux adore ça. C'est dans cet espace-là de présence à soi, aux autres, que j'ai envie de partager avec vous ma passion du système nerveux.

  • Speaker #1

    Merci Anne-Marie, ça nous met effectivement dans un bel espace pour explorer le système nerveux. Je vais te demander tout simplement, c'est quoi un système nerveux et comment ça fonctionne ?

  • Speaker #2

    D'abord, on a tous un système nerveux et on partage même le même système nerveux que les mammifères. Et de base, notre système nerveux fonctionne à peu près de la même manière pour tout le monde. Ce qui est nouveau avec la théorie polyvagale, parce que c'est vraiment de ça que je vais parler aujourd'hui, vous avez peut-être déjà entendu parler du système nerveux comme étant le système sympathique et le système parasympathique. C'est ce qu'on nous enseigne, c'est ce qu'on m'a enseigné quand j'ai fait mes études en médecine, et avant que je découvre la théorie polyvagale, c'était encore ma croyance que ça fonctionnait comme deux voies d'accès, une en sympathique et une en parasympathique. Et la théorie polyvagale, ça a été développé par Stephen Pogges, qui est un docteur en psychologie. Et il a découvert que dans le système... En fait, le parasympathique, c'est le nerf vague, principalement. Le nerf vague, c'est le dixième nerf dont le départ est au niveau de la boîte crânienne, au niveau du brainstem, qu'on dit en anglais, c'est le brainstem. Brainstem. Oui, c'est le... Je n'ai pas le mot exactement, mais ça va me revenir. Mais le nerf vague, Dr. Podgeus a découvert... qu'il y avait deux voies d'accès au nerf vague. On pensait que c'était un seul nerf qui parcourait tout le corps. Et il a découvert qu'il y avait une partie ventrale, ventrale parce qu'elle passe en avant du brainstem, et une partie dorsale qui va passer vers l'arrière du brainstem. Et les deux ont une fonction vraiment très, très, très différente. Et c'est super important de bien les comprendre, ces deux parties-là, parce que c'est une des recettes pour avoir un système nerveux qui est en équilibre, qui est bien régulé, c'est de comprendre ce fonctionnement-là.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'avant de rentrer dans les détails du nervec, est-ce que ce serait pertinent d'expliquer le sympathique-parasympathique ou est-ce que ça va s'expliquer au fur et à mesure que tu vas nous parler du nervec ?

  • Speaker #2

    Oui, je vais vous l'expliquer en même temps. En fait, le système sympathique, c'est le système d'activation. Si on prend le système nerveux vraiment sur sa base fondamentale, le système nerveux est là pour assurer notre survie. Donc, c'est sa principale fonction. Le système nerveux va s'occuper de faire en sorte que notre système fonctionne bien et que dans une période de danger, par exemple, on va pouvoir réagir de façon adéquate pour... et éviter le danger. Donc, c'est vraiment un système qui est là pour assurer notre survie. Le sympathique est là pour l'activation. Donc, on va être soit en combat ou soit en fuite. Donc, c'est vraiment sa principale fonction, le système sympathique. On peut penser, par exemple, à une gazelle qui va se faire pourchasser par un lion. Elle va activer son système sympathique parce qu'elle va être... principalement choisir la fuite. La gazelle, elle choisira pas le combat. En survie. En survie. C'est vraiment... Donc, c'est pour sa survie, elle active son système nerveux sympathique et elle va fuir le plus vite qu'elle peut pour essayer d'échapper au lion. Donc, c'est vraiment la fonction de base de notre système nerveux sympathique. Aujourd'hui, c'est rare qu'on est face à un lion. On réagirait de la même façon face à un lion. Soit qu'on... probablement qu'on déciderait de fuir. Mais c'est rare qu'on est face à des situations aussi dramatiques, dangereuses et où notre survie est aussi en jeu. Et aujourd'hui, notre système peut s'activer de la même façon que si on était pourchassé par un lion, mais pour des petites choses qui sont vraiment bénignes, dans lesquelles on n'est pas vraiment en danger. Donc, c'est un des problèmes qui arrive avec notre système nerveux, c'est qu'il... Ils ne reconnaissent pas nécessairement les réels dangers.

  • Speaker #1

    On est comme surstimulés tout le temps.

  • Speaker #2

    Tout à fait. On est comme entourés de millions de petits stresseurs qui vont faire réagir notre système nerveux comme si c'était un instinct vraiment de survie.

  • Speaker #1

    Ces millions de petits stresseurs-là, peux-tu nous en donner quelques exemples ?

  • Speaker #2

    Mon Dieu, il y en a des tonnes. Tout peut être un stresseur. Ça va dépendre, je dirais, de chaque personne. va avoir ses propres stresseurs qui vont déclencher son système nerveux. Pour quelqu'un, moi, ça pourrait ne pas me déclencher au niveau de mon système nerveux, mais pour une autre personne, ça pourrait déclencher le travail, les nouvelles, écouter les nouvelles. Il y en a plein. On est entouré de ça.

  • Speaker #1

    Ça, c'est sympathique.

  • Speaker #2

    Le parasympathique, en plein de conscience, le parasympathique, on le décrit comme étant le parachute, le système. C'est ce qui est encore souvent véhiculé comme notion ou la pédale de frein. C'est comme si le sympathique, ce serait l'accélérateur, le parasympathique, ce serait le frein. Puis on le décrit comme le système de parachute. Beaucoup dans les cours de méditation que j'ai faits, c'est comme ça qu'ils étaient décrits, comme s'il est là pour nous sécuriser ou pour nous ramener. une espèce de ralentissement au niveau de notre système. Ce qui est important de comprendre, c'est que le parasympathique va fonctionner principalement à l'aide du nerf vague. Et c'est là que la distinction entre la partie ventrale du nerf vague et la partie dorsale du nerf vague va prendre toute son importance. La partie dorsale du nervel, c'est la partie qui est la plus ancienne au niveau hiérarchique. Elle date de près de 5 millions d'années. Donc, au niveau de l'évolution de l'espèce des mammifères et des humains, c'est la partie la plus ancienne. Ça, c'est vraiment le break. C'est vraiment le frein. Et ça fait partie du système de survie. Donc, je disais le sympathique, ça va être la fuite ou le combat. la portion dorsale du nerf vague, ça va être le figement. C'est quand notre corps fait stop. Stop, c'est terminé. Mon système ne peut plus en prendre plus. Encore là, dans une idée de survie, je dois m'arrêter, me figer. Ça va nous arriver, par exemple, dans des cas extrêmes, si on a une peur vraiment intense ou on vit un... Quelque chose qui est très, très traumatisant, ça peut être quelque chose qui s'active, qui va s'activer dans un trauma, par exemple. Ça peut arriver comme ça. Ça peut arriver aussi pour nous protéger sur du long cours. Comme je disais tout à l'heure, comme on est entouré de stresseurs, si on ne régule pas notre système nerveux et qu'on est constamment dans notre système nerveux sympathique, À un moment donné, notre système nerveux sympathique s'épuise. Il dit, je ne peux plus fournir à la demande. Alors, c'est le parasympathique qui va embarquer dans la portion dorsale du nerf vague, qui va embarquer et qui va figer. Un des exemples que je pourrais donner, c'est par exemple la dépression. La dépression, c'est souvent... Les gens se sentent comme ça. Il n'y a plus d'énergie. Il n'y a plus de jeu. Il y a un shutdown. Il n'y a plus d'intérêt. Les gens ne sont pas fessés. Donc, c'est vraiment un mécanisme de survie.

  • Speaker #1

    Un mécanisme de survie. Puis, tu parlais aussi dans le paradoxe sympathique, l'image que tu donnes, que j'aime beaucoup aussi. C'est comme le frein. Mais des fois, moi, je... J'ai l'impression, dans ma vie à moi, même si ça fait longtemps que je pratique la méditation et que j'ai plein d'outils, j'ai l'impression des fois que mes freins sont défectueux.

  • Speaker #2

    En fait, il y a le frein automatique, je dirais, qui est vraiment quand le système nerveux prend le relais et que ce n'est pas conscient, ça. C'est des réactions automatiques. Ça, c'est important de le comprendre parce que quand c'est le frein automatique qui prend la relève, effectivement, on peut avoir l'impression qu'il est défectueux parce qu'on n'a plus accès nécessairement à nos ressources parce qu'on vient de faire un shutdown, par exemple. Par exemple, la dépression, je vais reprendre ça, ou l'état dépressif. Est-ce que c'est vraiment défectueux ? Je ne pense pas. Je pense qu'au contraire. C'est ce que Steven Pogges dit dans sa formation. Quand il a dit ça, j'ai fait wow. Mon système est là pour me protéger. Il fonctionne bien. Il fonctionne bien, il est en train de m'avertir qu'il y a quelque chose qui ne va pas. C'est une autre façon de voir les choses. Vous savez, on est dans une ère où tout va vite. On est dans la performance. Souvent, on a beaucoup d'exigences qui viennent de l'extérieur. Et même on se crée beaucoup d'exigences intérieures aussi envers nous-mêmes. Et ça, ça peut être épuisant pour un système nerveux. Des fois, c'est juste des messages que notre corps est en train de nous envoyer, comme de quoi il faut ralentir.

  • Speaker #1

    Mais justement, on y arrive au ralentissement. Des fois, on essaie de ralentir, mais ça continue à tourner à 200 000 à l'heure. Le hamster continue, continue. On essaie de se calmer, on respire, mais on se sent encore un peu sur l'oreille.

  • Speaker #2

    Il y a une chose importante avec le système nerveux, c'est que ça ne se passe pas dans la tête. Donc, tout ce qui se passe dans la tête nous éloigne de ce qui se passe dans notre corps. Puis, je pense qu'on a un grand intérêt à retourner dans le corps. Qu'est-ce que le corps nous dit ? Qu'est-ce que le corps parle ? Puis ça, c'est quelque chose qu'on entend depuis longtemps. Le corps parle. Oui,

  • Speaker #1

    oh oui.

  • Speaker #2

    Mais est-ce qu'on sait l'écouter ? Est-ce qu'on sait l'écouter ? C'est ça qu'il faut apprendre à faire. Puis, dans la théorie polyvagale, c'est ce qui nous est enseigné. Apprendre à écouter. notre corps, à écouter nos états, reconnaître dans quel état on est. Donc, est-ce que je suis dans un état sympathique de fuite ? ou de combat. Est-ce que je suis dans un état de nerf vague dorsal ou est-ce que mon système a fait « pouf, shutdown » ? Des fois, c'est correct. On peut avoir un shutdown et s'installer sur le divan et avoir envie juste de regarder par la fenêtre. Ça peut durer quelques instants. C'est correct. La partie dorsale du nerf vague est là aussi pour nous permettre de favoriser la digestion. C'est elle, entre autres, qui est activée quand on dort la nuit. Donc, elle n'est pas juste activée en mode de survie. Elle est nécessaire aussi pour le bon fonctionnement de notre corps et pour retrouver l'homéostasie du corps. On appelle ça le repos et digestion. C'est le système qui s'occupe de nos organes. D'ailleurs, la dorsale du nervel va innerver. tous les organes qui sont en bas du diaphragme. Le diaphragme, c'est le muscle qui s'occupe de la respiration. Donc, tout ce qui est en bas du diaphragme est énervé par la partie dorsale du nerf vague.

  • Speaker #1

    C'est-tu pour ça que lorsque je suis bien stressée, on est bien stressée, on te gère moins bien ?

  • Speaker #2

    Tout à fait, bien oui. Quand on est stressée, on active notre sympathique. Notre parasympathique n'est pas là pour la partie dorsale du nerf vague, n'est pas là pour la partie. pour faire ses fonctions vitales, qui sont celles de digérer, de se reposer, et parfois qui sont celles de figer pour la survie.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Donc, si je récapitule, il y a le parasympathique, il y a le sympathique, il y a le parasympathique, puis dans le parasympathique, tu as le nerf vague, la partie dorsale et la deuxième partie.

  • Speaker #2

    C'est la ventrale.

  • Speaker #1

    Et celle-là, elle fait quoi ?

  • Speaker #2

    Ah, celle-là, c'est comme, juste de le dire, j'ai des frissons.

  • Speaker #1

    Un grand sourire.

  • Speaker #2

    C'est une pièce du puzzle qui était essentielle à découvrir. Puis merci à Stephen Pogges qui a découvert ça, parce que ça fait toute la différence. La portion ventrale du nerf vague, elle s'occupe d'énerver au-dessus du diaphragme. Donc tout ce qui est au-dessus du diaphragme. Le cœur, le visage, il y a plusieurs nerfs crâniens dans la boîte crânienne. Les nerfs crâniens, il y en a 12 en tout, mais il y en a plusieurs qui vont être directement liés à la portion ventrale du nerf vague, qui est le dixième nerf crânier, celui-là. Donc, c'est toute l'expression faciale. Tantôt, je vous ai fait de sourire. Quand on sourit, on va stimuler la portion ventrale de notre nerf vague. Et cette portion-là, c'est vraiment la portion qui va s'occuper. de réguler notre système nerveux. Donc, si on n'a pas cette portion-là ou qu'on ne prend pas soin de l'activer, qu'on est simplement dans le parasympathique ou dans la portion dorsale du nerf vague, c'est comme si notre système ne s'autorégule pas. Et c'est là qu'il peut s'épuiser éventuellement. Donc, la portion ventrale, elle est essentielle pour l'autorégulation. du système nerveux. C'est comme le balancier. Ça permet de rééquilibrer les choses. Je vais vous donner un exemple avec les animaux. Je parlais tantôt de la gazelle qui se fait pourchasser par le lion. Elle va commencer par la fuite. Si la gazelle ne réussit pas à s'évader par la fuite et que le lion va... Il y a des vidéos de ça d'ailleurs, que le lion va l'attraper, la gazelle. Elle va entrer dans la portion dorsale de son air vague. Elle va faire un shot down, un figement. Elle va figer carrément tellement que le lion pense qu'elle est morte. Et le lion n'a pas d'intérêt envers un animal qui ce n'est pas des charagnards. Donc, il va laisser aller la gazelle.

  • Speaker #1

    D'où l'expression faire le mort.

  • Speaker #2

    Oui, exactement. C'est carrément ça. Ils font le mort. C'est instinctif. pour leur instinct de survie. Et une fois que c'est terminé, si le lion s'en va, la gazelle, finalement, s'en est sortie, on va la voir quelques minutes plus tard, pas deux semaines, un mois, quelques instants plus tard, dès que le danger est disparu, elle va retourner avec son groupe et elle va aller brouter dans l'herbe. Donc, elle s'autorégule. Elle retourne à un état ventral par rapport à l'air vague, qui est l'état de... Beaucoup de connexions, d'engagement social. Donc, cette partie-là du nerf vague est responsable de notre engagement social. Nos relations. Nos relations. OK.

  • Speaker #1

    Est-ce que l'être humain a la même capacité que la gazelle d'utiliser les différentes portions du nerval ?

  • Speaker #2

    Oui. Oui, le problème, le défi, disons, le défi que l'être humain a, c'est qu'on va aller dans notre tête. On va réfléchir beaucoup et on va rester avec les histoires des différents stresseurs qu'on a vécu. On va rester avec ces histoires-là en tête et on va les entretenir. Et ça, je dirais que c'est une grosse différence avec les animaux. C'est notre capacité phénoménale à entretenir des états de stress, des états de danger, des états d'insécurité. Et ça, ça, ça, c'est pas bon pour notre corps. C'est là que notre corps se fatigue, parce qu'il n'y a pas la capacité, à ce moment-là, optimale. de s'auto... de garder l'homéostasie, de garder l'équilibre.

  • Speaker #1

    On y arrive à la portion du corps. Il est où physiquement dans notre corps, le système nerveux ?

  • Speaker #2

    Partout. Partout, partout, partout.

  • Speaker #0

    Le nerve-vague,

  • Speaker #1

    lui ?

  • Speaker #2

    Le nerve-vague, il va commencer... Il commence vraiment à la base du crâne. Donc, c'est le brainstem, que j'ai encore pas le terme en français. Je m'excuse, ça va me revenir après. Mais il part là. Et ce qui est drôle pour le nerf vague, c'est qu'ils l'ont appelé vague parce que dans les premières sections qu'ils ont faites, pour découvrir l'anatomie du nerf vague, il partait tellement partout qu'ils l'ont appelé vague. Vague parce que c'est vague.

  • Speaker #1

    Donc, il porte bien son nom.

  • Speaker #2

    Oui, il porte bien son nom. Puis oui, le système nerveux... s'occupe de réguler tous nos organes, dans tout.

  • Speaker #1

    C'est quoi les conséquences physiques d'avoir un déséquilibre du système nerveux au niveau des autres systèmes endocriniens, digestifs et autres ?

  • Speaker #2

    Le corps est une machine complexe.

  • Speaker #1

    Tu es bien placée pour le savoir comme médecin.

  • Speaker #2

    Je dirais que... Je vais parler vraiment sur une base personnelle parce que mes... Je pense que le système nerveux déséquilibré peut déséquilibrer à peu près tous les autres systèmes du corps. Donc, si on est sympathique, activé de façon chronique, on parle de stress chronique, ça va épuiser tout le reste parce qu'on est dans une fonction de survie. Donc, notre corps pense qu'il doit... libérer différentes hormones, qu'il doit fonctionner comme s'il était en danger.

  • Speaker #0

    Donc, c'est essentiel d'offrir à notre système nerveux et donc d'offrir à notre corps des moments de calme et de sécurité. Se sentir en sécurité intérieure, c'est essentiel pour que notre système nerveux se régule. C'est sa façon de revenir à un équilibre.

  • Speaker #1

    concret, on fait quoi pour, on parle souvent d'activer le nerveil, quand on parle d'activer le nerveil, est-ce qu'on parle du dorsal ou du ventral ?

  • Speaker #0

    On parle du ventral. Ok.

  • Speaker #1

    Le dorsal, est-ce qu'il a besoin aussi d'être stimulé ou il est sur le pilote automatique ?

  • Speaker #0

    Il est pas mal plus sur le pilote automatique. Il est capable de faire son travail et de faire son travail quand même, en général, assez bien. Je dirais que La première étape, ce serait vraiment de reconnaître les états dans lesquels on est. C'est vraiment la première chose, de reconnaître je suis dans quel état en ce moment. Est-ce que je suis dans un état de sympathique ? C'est assez facile de voir, j'ai envie de m'en aller. Si j'ai envie de m'en aller, je suis dans la fuite. Ou je suis en colère, je suis dans le combat. Je suis dans mon sympathique, je suis activée. On va le sentir. Le cœur va s'accélérer, on va avoir des... des chaleurs. C'est des choses qu'on peut ressentir. Ça m'amène... La neuroception est un concept très important en théorie polyvagale. C'est ressentir nos états. Je dirais que c'est la première étape. Ressentir si on est dans le dorsal. On a tous des moments dans notre vie où un ou l'autre vont être prédominants. Plus le sympathique, plus le dorsal, puis idéalement, plus le ventral. Je dirais que les dernières années, on a été... Notre système a trouvé ça difficile parce qu'on a été coupé d'à peu près toutes nos relations sociales.

  • Speaker #1

    Donc, notre ventrale a payé le prix.

  • Speaker #0

    Oui, et ça, je trouve ça dommage en fait qu'on n'ait pas eu l'occasion d'en parler plus. Je pense qu'on aurait eu intérêt à parler un peu plus de ça, mais c'est encore pas très connu non plus, malheureusement. Mais c'est essentiel. Ça ne nous a pas aidé, disons. Quand on parle de stimuler le nerf vague, c'est principalement la portion ventrale du nerf vague qu'on doit stimuler. Et comment on le fait ? Il faut se trouver une recette. Une recette avec plusieurs ingrédients. Trouver nos ressources, je dirais, qui vont être celles qui vont nous faire du bien. Comment on sait que c'est une bonne ressource ? C'est quand on se sent en sécurité. Si on fait quelque chose et qu'on se... Je me sens bien. Je me sens bien. Je me sens calme. J'ai du plaisir à être là. Donc, on peut le faire par des activités qu'on fait soi-même. Par exemple, moi, j'aime beaucoup la cohérence cardiaque. La cohérence cardiaque, ça me permet, moi, de revenir à un état de sécurité intérieure presque instantanément.

  • Speaker #1

    Peux-tu nous expliquer, pour celles et ceux qui ne savent pas, c'est quoi la cohérence cardiaque, s'il te plaît ?

  • Speaker #0

    La cohérence cardiaque, c'est une forme de pleine conscience de la respiration, où on va contrôler notre respiration. Donc, on va avoir une respiration lente et profonde, c'est à peu près cinq secondes d'inspiration, cinq secondes d'expiration. Donc, on inspire profondément, on expire profondément, environ cinq secondes. Et on va porter l'attention au niveau de notre cœur. On peut le faire en mettant notre main sur notre poitrine. Ça peut nous aider au début. Comme si la respiration venait de notre cœur. Un peu comme j'ai fait au début.

  • Speaker #1

    Donc, on part de notre ventre.

  • Speaker #0

    Bien, c'est vraiment... On peut faire une respiration aussi, qu'on dit abdominale. Bon, ça aussi. Mais essentiellement, la cohérence cardiaque, c'est vraiment inspiration profonde, expiration profonde, à peu près cinq secondes. Dans la bouche, par le nez ? Pas d'importance. C'est vraiment de porter l'attention sur le cœur, au niveau de la région du cœur, puis d'amener une émotion positive. Donc, si en plus on amène une émotion positive, soit la joie, l'amour, la gratitude, puis qu'on se met un sourire au visage, bien, c'est tout ça et va être vraiment régénérant pour le système nerveux et surtout le nerve-vague. Parce qu'on s'amène en sécurité. On s'amène... Avec cette respiration-là, on dit à notre corps qu'on est en sécurité.

  • Speaker #1

    Ça revient souvent, le mot sécurité, dans ce que tu nous partages. Donc, la créer à l'intérieur de nous, trouver différentes façons. Donc, la première étape, c'est de ressentir notre état, donc de prendre le temps de regarder dans quel état on se trouve. Après ça, toi, un de tes outils, c'est la cohérence cardiaque. Et après, si on regarde le coffre à outils au complet, après la cohérence cardiaque, il y a quoi ?

  • Speaker #0

    Il y a l'exercice physique.

  • Speaker #1

    Un. Intense, modérée, yoga ou course ?

  • Speaker #0

    Exercice physique consciente. En fait, tout doit se faire en pleine conscience. Parce qu'on peut faire de l'exercice physique parce qu'on a besoin d'activer notre système nerveux sympathique et là, on va être dans le défi, on va être dans le combat. Si on est très intense dans notre exercice physique, c'est possible qu'on ne soit pas dans un état de ventrale. de nerveuse ventrale, mais plutôt dans un état de sympathique. C'est sûr que quand on fait de l'exercice physique, il y a toujours du sympathique. Mais ce qu'on veut amener, c'est la portion ventrale du nerveuse combinée avec cet exercice-là.

  • Speaker #1

    Les deux qui fonctionnent ensemble.

  • Speaker #0

    Exactement. En faisant ça, on est en train d'apprendre à notre système nerveux sympathique qu'il peut s'activer de façon sécuritaire. Il n'est plus en mode danger. Il est aussi sécuritaire. Et ça, ça va aider à, je parlais tout à l'heure de l'autorégulation, parce que chaque système est entremêlé, c'est pas un système, les trois systèmes viennent s'entremêler, viennent s'entrecouper.

  • Speaker #1

    C'est important ce que tu es en train de dire là, parce que j'avais la fausse impression à t'écouter que quand on faisait de l'exercice plus intense, on était automatiquement dans le sympathique et qu'on négligeait le nerveur.

  • Speaker #0

    Ça peut être vrai, mais c'est ça, il faut en être conscient. Il faut être conscient parce qu'il peut arriver qu'on... Peu importe l'activité qu'on fait, qu'on le fait sans mettre de la partie notre portion ventrale du nerve vague. Donc, amener de la pleine conscience, ce que je disais, c'est d'observer ces états. Donc, il faut les reconnaître. D'abord, si on n'est pas capable de reconnaître les états dans lesquels on est, ça va être difficile de les transformer ou d'amener. d'amener du nervec ventral dans l'état. Il faut vraiment être capable de les observer. Ça se fait au long cours, ça se fait par des petites étapes à la fois, des petites choses. Ah tiens, c'est intéressant, j'observe qu'aujourd'hui, j'ai été plus dans mon sympathique ou dans ma portion dorsale du nervec. C'est l'observation.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qu'on peut faire d'autre pour stimuler la portion ventrale ? On observe, on respire, c'est quoi les autres trucs ?

  • Speaker #0

    C'est sûr que l'engagement, la portion ventrale du nerveux, c'est le système d'engagement social. Donc, à chaque fois qu'on est en relation avec une autre personne, il y a une possibilité de co-réguler. Dans la co-régulation, c'est entre deux personnes, c'est d'être dans un même état. Et ça, c'est... extrêmement régénérant pour le système nerveux. Ce n'est pas difficile à comprendre. On va au souper avec des amis, on a une belle soirée. Souvent, on ne va pas être dans notre tête à ce moment-là. On va être dans le moment présent, on va profiter, ou on va prendre une marche à l'extérieur avec une amie ou avec un partenaire ou des enfants, ou on va jouer avec les enfants, même avec les animaux de compagnie. On peut co-réguler avec nos animaux de compagnie. C'est le système d'engagement social.

  • Speaker #1

    Tu es en train de nous dire que l'être humain n'est pas fait pour être seul.

  • Speaker #0

    L'être humain n'est pas fait pour être seul. Non. Je dirais que pour moi, c'est une grosse partie des effets de la pandémie. On a tellement été coupés de nos relations sociales, de nos contacts sociaux. C'est devenu un danger. Sortir dans la rue, c'est devenu un danger. Aller faire l'épicerie, c'est devenu un danger. On a shifté. Notre système nerveux, plutôt que d'être dans le système d'engagement social, on est allé dans notre système sympathique, de combat, de fuite, puis même des fois de figement. C'est un effet, pourquoi il y a autant de stress aujourd'hui ? Il y a beaucoup plus de stress, de dépression, de post-pandémie. Je pense que c'est les effets en partie de ça. Donc, il faut réapprendre à se faire. confiance dans nos engagements sociaux. Ça va beaucoup mieux, je pense, en ce moment. On a moins peur des contacts sociaux qu'au début. Mais il faut l'entretenir. Donc, exemple, à l'épicerie, sourire. Juste sourire à quelqu'un qu'on croise à l'épicerie. Juste sourire à la caissière. On vient de créer un engagement social. On a co-régulé. Et ça, c'est très, très bénéfique.

  • Speaker #1

    J'ai souvent entendu parler aussi, vu, lu, plein de choses sur d'autres façons d'activer le nerveigle, se gargariser, chanter, tout ça. Est-ce que tu peux nous en parler de quelques-uns ?

  • Speaker #0

    En fait... Comme je disais tout à l'heure, la portion ventrale énerve tout ce qui est au-dessus du diaphragme. Donc, tout ce qui fait partie du visage va être une façon d'activer sainement la portion ventrale du nerveur. Ça fait qu'effectivement, chanter, gargariser, écouter de la musique. Stephen Podgers y a mis sur pied un programme qui s'appelle le Safe and Sound Protocol. C'est un protocole de musique qui a été... C'est de la musique qui a été filtrée pour reproduire les mêmes fréquences que si on chante, par exemple, une berceuse à un enfant. Chanter une berceuse à un bébé, on fait ça pour le sécuriser. Ben oui. Alors ça, ça, ça... Puis c'est directement, en écoutant la musique, on a une activation directe de l'abortion ventrale du nerf. Fait que c'est des petits sourires. Alors, j'arrive encore là-dessus, mais oui, sourire, rire,

  • Speaker #1

    c'est ça, chose simple. Sans nier ce qu'on est en train de vivre, c'est toujours la première étape de reconnaître ce qui est là.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'à la base, les êtres humains, on a une prédominance dorsale ou ventrale ou est-ce qu'on est tous programmés pareil ?

  • Speaker #0

    À la base, on est tous programmés pareil, dans le sens que le dorsal est le plus ancien, c'est vraiment le système de survie, comme je disais tout à l'heure, qui est le plus ancien. Ensuite de ça, ça a été le sympathique qui s'est développé, le combat, la fuite. Et ensuite de ça, c'est le système d'engagement social. Donc ça, c'est pareil pour tout le monde. Ce qui n'est pas pareil pour tout le monde, c'est ce qui va nous faire réagir ou ce qui va activer les différentes parties de notre système nerveux. Ça, c'est différent pour chaque personne. Le système nerveux de chaque individu va réagir différemment selon les différents stresseurs ou les différents événements que la personne va vivre. Ça, c'est important parce que c'est là où individuellement, on a tous le pouvoir de reconnaître, premièrement, quels sont nos états intérieurs, de reconnaître ce qui les active, ce qui les déclenche, et ensuite de trouver des ressources, de trouver la recette. les ingrédients qui vont aider à rééquilibrer tout ça.

  • Speaker #1

    Après un burn-out ou une dépression ou un épuisement, ça prend combien de temps à rebâtir, recalibrer, rééquilibrer un système nerveux ? Et est-ce qu'on peut rebâtir notre système nerveux comme il est conçu dans sa pleine fonctionnalité ?

  • Speaker #0

    Oui. En général, oui, on peut rebâtir un système nerveux. Donc, il y a quelques cas. où ça a été démontré que ce n'était pas possible. Mais ce sont des cas vraiment extrêmes.

  • Speaker #1

    Par exemple ?

  • Speaker #0

    Par exemple, un enfant qui aurait été complètement privé de contacts sociaux dans son jeune âge, dès le début de la vie, qui n'aurait pas eu de lien justement de sécurité de créer, donc il ne connaît pas la sécurité, son système peut rester figé dans une espèce de mode survie parce qu'il n'y a pas de développement. le système ventral. Le système ventral, ça se développe. Donc, les deux autres, c'est inné, c'est automatique, alors que la portion ventrale du nervec, on doit la développer. Et on la développe dès notre jeune âge avec le contact avec nos parents. C'est là que ça se développe. C'est possible de renverser, de retrouver l'équilibre d'un système nerveux. C'est sûr que ça peut prendre du temps. Puis je dirais qu'il ne faut pas se mettre de... justement, se mettre de temps parce que... À partir du moment, si on veut trop, on est dans notre mode survie encore une fois. On se met de la pression. On se met de la pression, donc on se met du stress. Alors, il ne faut pas laisser le temps faire les choses.

  • Speaker #1

    Une grande partie de mes clientes en coaching, c'est des femmes en ménopause et en pré-ménopause. J'ai ces discussions-là régulièrement et on se pose des questions à savoir. La ménopause amène une foule de changements, ça varie d'une femme à l'autre et on est plusieurs à se demander est-ce qu'on est capable de retrouver la même résilience par rapport au stress, la même capacité de travail et tout ça une fois qu'on atteint ce... qu'on est dans cette transition-là ?

  • Speaker #0

    Par une fois, c'est sûr que là, ma réponse va être peut-être de mon expérience personnelle, mais personnellement, je ne pense pas que je suis capable de retrouver un système nerveux aussi résilient que je l'ai eu pendant plusieurs années. Maintenant, est-ce que ça fait en sorte que mon système nerveux va être dérégulé ou que ce sera... pas capable de s'auto-réguler. Non, je pense que c'est juste différent, disons. C'est normal qu'avec l'âge, on a besoin d'avoir plus de ressources, qu'on a besoin de se rappeler plus souvent, plus régulièrement que c'est important de prendre soin de soi et de son système nerveux. Je pense que ça va avec l'âge aussi. Je pense qu'on est... Quand on passe par la ménopause, c'est sûr qu'il y a des choses qui changent. Il y a des choses qui changent. Notre corps nous demande de ralentir. Notre corps ralentit. Donc, il faut, à quelque part, il y a une partie d'acceptation, puis il y a une partie de reconstruction, de reconstruire différemment. Est-ce qu'on peut être aussi performant, efficace, heureux ? Je pense que oui, mais différemment.

  • Speaker #1

    J'aime beaucoup ta réponse. Là, on va faire un peu de visualisation positive. Tu es bien placée pour parler de ça. Ce dont tu nous parles-là, dans le système de santé actuel qu'on connaît, il y a beaucoup de peur, il y a beaucoup de détresse, il y a beaucoup de souffrance. Il y a John Kabat-Zinn qui fait un travail remarquable pour amener la pleine conscience dans les hôpitaux. Ici au Québec, il y a Robert Béliveau, Dr Robert Béliveau, entre autres, qui a fait ça. Ce ne serait pas pertinent d'amener ça dans notre système ?

  • Speaker #0

    Mais oui, tellement pertinent.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que ça changerait ?

  • Speaker #0

    Ça changerait la vision qu'on a de la santé. Qu'est-ce que la santé, vraiment ? Qu'est-ce que c'est être en santé ? Comment on peut, chaque personne individuellement, raconter la vie ? Comment on peut en arriver à avoir une santé optimale ? Je pense que dans le système actuel, on ne met pas assez accent sur l'importance de la personne comme étant le maître de sa propre santé.

  • Speaker #1

    Se responsabiliser.

  • Speaker #0

    Oui, se responsabiliser et être le meilleur. j'allais dire le meilleur médecin pour soi-même, mais de s'offrir sa médecine, de quoi on a individuellement besoin, chaque personne. Ça, c'est différent pour tout le monde. Puis il y a des gens qui peuvent vous guider pour trouver quels sont vos outils qui vont être nécessaires pour vous permettre d'être en meilleure santé. Mais à la base, ça reste que c'est individuellement qu'on peut les trouver.

  • Speaker #1

    Oui, parce que même si le médecin vous dit de méditer, il ne pourra pas méditer à votre place.

  • Speaker #0

    Non, effectivement. OK. Effectivement.

  • Speaker #1

    Toi, tu en es où dans la pleine conscience et le système médical ? Est-ce que c'est quelque chose que tu essaies d'amener dans cet univers-là ? Oui,

  • Speaker #0

    tout à fait. J'ai eu l'opportunité d'enseigner le programme MBSR. Vous avez parlé de Jen Kabat-Zinn tout à l'heure. Donc, le MBSR, c'est le Mindfulness-Based Stress Reduction, le programme de réduction du stress par la pleine conscience, qui est un programme de neuf semaines. où on apprend ensemble comment introduire la pleine conscience dans notre vie. Donc, c'est vraiment un programme expérientiel où moi, je suis là pour guider les gens au travers de ce programme-là. Et ça, j'ai pu l'introduire dans ma pratique médicale. Avec grand bonheur, d'ailleurs, les patients étaient vraiment contents de pouvoir avoir accès à ce genre de choses-là. Et c'est une approche qui est différente de ce qu'on connaît du système de santé. conventionnelle et je pense qu'on a intérêt à intégrer des opportunités comme ça, de voir les choses différemment et de redonner aux patients le pouvoir de se connaître parce que le MBSR, c'est beaucoup ça. On va beaucoup à l'exploration de nos états. Prochainement, ce que j'aimerais, c'est vraiment intégrer la théorie polyvagale. dans un programme comme le MBSR, donc un MBSR teinté de théorie polyvagale parce que c'est essentiel que les gens comprennent ça. Alors ça, c'est ce qui s'en vient pour moi.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a beaucoup d'ouverture dans le monde médical traditionnel ?

  • Speaker #0

    Je vous dirais que les premières fois, quand j'ai voulu introduire ça, il a fallu quand même que je tienne mon bout, si on veut. Malheureusement, je ne pense pas qu'en ce moment, il y a beaucoup d'ouverture. En fait, il y a de l'ouverture, mais à l'extérieur de notre système de santé actuel. Le système de santé actuel est tellement surchargé. tellement dans des besoins immédiats que c'est difficile d'envisager d'autres avenues. Je pense qu'il y aurait intérêt, on aurait grand intérêt, et ce n'est pas l'intérêt qui manque auprès des médecins. Je pense qu'il y a beaucoup de médecins, beaucoup de professionnels de la santé qui s'intéressent de plus en plus à des méthodes, disons, différentes, qui sont aussi prouvées scientifiquement efficaces et qui sont reconnues. Je pense que c'est important de le mentionner. Il y a du chemin encore à faire. OK.

  • Speaker #1

    Je vais te ramener brièvement sur l'idée, tantôt, de devenir son propre collaboratoire. Ce qui marche pour moi ne va pas nécessairement marcher pour toi et inversement. Donc, c'est de se bâtir une trousse.

  • Speaker #0

    Oui, vraiment. Une trousse de ressources ou une recette avec différents ingrédients qu'on va pouvoir ajouter. Il faut juste en être conscient, aller marcher en forêt, prendre le temps d'observer, faire de la contemplation, observer les oiseaux, les couleurs dehors, observer la nature. Donc, c'est des petites choses simples qui, une fois qu'on va avoir réalisé comment ça peut nous mettre dans un état de bien-être, on va être… Ça fait du sens, c'est vrai. Ça fait du sens et ça nous donne envie de recommencer.

  • Speaker #1

    Dans le pratico-pratique, dans le concret, tout le monde doit à peu près être assez pas mal occupé. Combien de temps par jour, à peu près, on devrait consacrer à cette routine-là ?

  • Speaker #0

    Il n'y a pas de temps minimum, dans le sens qu'une seule respiration consciente, c'est mieux que d'être dans un mode... inconscient toute la journée. Donc, si on prend tout ce qu'on est capable de prendre, ultimement, tout peut se faire en pleine conscience. Et c'est important de comprendre aussi qu'on ne veut pas, c'est impossible d'éliminer tous les stresseurs de notre vie, c'est impossible de demander à notre système nerveux d'être constamment en ventrale. On va continuer d'avoir de l'activation de notre système nerveux et c'est correct. C'est juste d'en être conscient et d'accueillir ce qui est là, en fait.

  • Speaker #1

    Donc, l'idée, ce n'est pas d'arrêter de vivre et d'aller s'enfermer chacun dans notre cave, de notre côté, mais au contraire, de développer des outils pour être plus résilients face au stress en société, puis d'apprendre à dire non, voir nos priorités.

  • Speaker #0

    Exactement. La résilience, tellement important. Apprendre à... À être résilient et s'autoriser ce qui est là en ce moment. En ce moment. Moi, j'utilise beaucoup ce terme-là. En ce moment. Donc, si j'ai une journée où, par exemple, je me sens plus dans du stress ou je sens que mon système sympathique est activé, en ce moment, c'est comme ça. Puis, est-ce que je suis en sécurité ? Oui, je suis en sécurité. Là, je vais introduire quelques respirations. de cohérence cardiaque pour essayer juste de rééquilibrer les choses. Parce que si on s'enferme, ça peut devenir de la fuite aussi. Oui,

  • Speaker #1

    ça peut devenir de la fuite, d'isolement, puis ça aussi a des conséquences.

  • Speaker #0

    Exactement. Je trouvais des petits moments, s'autoriser, s'autoriser des moments juste pour être bien. Ça peut être la méditation, ça peut être l'exercice comme le yoga, le qigong, j'aime beaucoup le qigong, ça fait circuler l'énergie, j'adore ça. prendre des marches, s'autoriser.

  • Speaker #1

    S'autoriser, se donner le droit. En terminant, Anne-Marie, par où est-ce qu'on commence ? Je vois que tu as amené des livres, des ressources. Les personnes sont intéressées à en savoir plus. Qu'est-ce que tu nous suggères ?

  • Speaker #0

    Oui, il y a un livre qui a été écrit par Ludovic Leroux, qui s'appelle Le Nervague. assez facile de le retrouver. Très bon livre, assez simple, qui va bien expliquer de façon compréhensible ce qu'on a discuté aujourd'hui. Il y a quelques exercices aussi qu'on peut faire dans ce livre-là. Donc ça, c'est une des références que je suggérerais. Sinon, j'aime beaucoup simuler le nerf vague pour faciliter la guérison. C'est écrit par Stanley Rosenberg, qui est un thérapiste craniosacré, donc il travaille vraiment beaucoup avec le corps. et a développé différents exercices qu'on peut faire à la maison pour stimuler le... Le nerf vague, il est favorisé à s'auto-guérir, si on veut, à s'auto-équilibrer.

  • Speaker #1

    Dans le processus de guérison des maladies, des problèmes de santé, il est important le nerf vague.

  • Speaker #0

    Oui, bien oui, il est essentiel. Il est à la base, parce que si on a une maladie, on a un diagnostic X, Y, Z, le mental va embarquer. Le mental va embarquer, on va avoir peur. On a peur et là, on est dans notre système de défense. On est dans notre système de survie. Et ça, ça ne favorise pas une homéostasie. Donc, on n'est pas en train d'offrir. En faisant ça, on n'offre pas. Et ne sentez-vous pas coupable, personne, parce qu'on le fait tous. Étape numéro un, soyez-en conscient. À partir du moment où vous en êtes conscient, vous pouvez changer les choses. Mais si on part de plus... plutôt que d'être dans notre mental et de brasser des idées par rapport à la situation, la condition qu'on vit, on favorise la stimulation ventrale du nerf vague et on veut s'auto-équilibrer. On vient de faire un grand pas vers la guérison.

  • Speaker #1

    Un petit pas à la fois.

  • Speaker #0

    Un petit pas à la fois.

  • Speaker #1

    Un grand merci, Anne-Marie. Vraiment super intéressant. Puis, merci d'avoir pris ce temps-là. Je pense que ça va aider beaucoup de monde et moi la première.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup.

  • Speaker #2

    J'espère que tu as apprécié ce que tu viens d'entendre. Est-ce qu'il y a une chose qui t'interpelle et que tu as envie peut-être d'essayer de mettre en place dans ta vie ? J'ai aussi un service à te demander. Si cet épisode t'a fait du bien, partage-le. Dis-toi que ça pourrait aussi aider les personnes autour de toi. Je te remercie à l'avance. Avant de te laisser partir, une dernière chose. En début d'épisode, je t'avais parlé d'un cadeau. Je t'offre une première rencontre gratuite avec moi afin qu'on explore ensemble comment je pourrais t'aider à retrouver ta vitalité. Tout ce que tu as à faire pour réserver ta rencontre, c'est de cliquer sur le lien de mon calendrier que tu vas retrouver dans les notes de l'épisode. Tu te dis peut-être que ce n'est pas pour toi, que le temps va arranger les choses, que tu n'as pas tant besoin d'aide que ça, que ton problème n'est pas si grave que ça, ou que ça demande trop d'efforts de consulter. Eh bien, parfois, ça vaut la peine d'explorer quelque chose de nouveau, d'arrêter de penser qu'on peut s'arranger tout seul et d'apprendre, ou de réapprendre, comment ton corps fonctionne et à l'écouter vraiment. C'est déjà super que tu écoutes ce balado. Mais si tu sens que tu as besoin d'un peu plus d'aide, n'hésite pas �� prendre un rendez-vous. Ça me ferait vraiment plaisir d'être ton allié bien-être. Et où que tu sois, je te souhaite une belle fin de journée. À bientôt !

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Description

Dans cet épisode, je reçois la médecin Anne-Marie Bédard, passionnée par le système nerveux, un sujet que j'affectionne également. Elle nous parle de l'importance de calmer le système nerveux pour réduire le stress et sortir du mode « fuite ou combat ». Après 20 ans en tant que médecin de famille en périnatalité, Anne-Marie a intégré la pleine conscience dans sa vie et a obtenu sa certification pour enseigner le programme MBSR. Elle nous explique le fonctionnement du système nerveux, la théorie polyvagale et comment ces approches peuvent améliorer notre bien-être. L’épisode commence par une méditation guidée pour détendre l'esprit.


Bonne écoute !

Pour réserver votre séance de coaching santé de 30 minutes GRATUITE avec moi pour reprendre votre pouvoir sur les douleurs chroniques, c'est par ici: https://calendly.com/eugenie-francoeur/appel-sante

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Transcription

  • Speaker #0

    Allô, allô, j'espère que tu te portes bien. Je suis ton hôte, Eugénie Franqueur, coach santé. J'aide les femmes et les hommes comme toi à garder ou retrouver l'énergie pour vivre la vie qui te fait vibrer et qui t'allume. Tu écoutes mon balado « Ma santé pour la vie » , c'est ma façon de contribuer à ton bien-être. Ce balado est pour toi si tu en as assez de tes douleurs chroniques et de tout ce qui en découle, si tu en as assez de mal dormir, de manquer d'énergie, de te sentir submergé par le stress, d'être dérouté par les changements hormonaux de la ménopause, si tu as besoin de ralentir pour éviter un deuxième ou un troisième burn-out, ou si tu as besoin d'aide pour apprendre à vivre avec une maladie auto-immune ou une maladie chronique. Si l'idée te titille, écoute bien jusqu'à la fin de cet épisode. J'ai un cadeau pour toi. La santé, c'est ce que nous avons de plus précieux. Je sais que ça fait cliché de dire ça, mais n'importe quoi. qui a eu des problèmes de santé, et j'en fais partie, va te le confirmer. La santé, c'est notre responsabilité, la tienne, la mienne, la nôtre. C'est à nous d'en prendre soin, de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour la conserver ou la retrouver. C'est aussi à nous de choisir comment on a envie de vieillir. Bonne écoute ! J'ai le plaisir d'accueillir la médecin Anne-Marie Bédard. Elle se passionne pour le système nerveux et c'est de ça dont nous allons parler aujourd'hui. C'est un sujet qui me passionne également. Dans ma pratique de coaching, c'est bien souvent la première chose dont je parle à mes clientes et à mes clients, se calmer les nerfs, diminuer le stress et équilibrer le système nerveux afin de sortir du mode fuite ou combat, fight or flight. Anne-Marie a pratiqué comme médecin de famille en périnatalité pendant 20 ans. Le stress faisant partie intégrante de sa profession, elle a introduit la pratique de la pleine conscience dans sa vie personnelle il y a de cela quelques années comme outil pour une saine gestion du stress. Elle réalise alors que cette approche pourrait aider plusieurs de ses patients, ce qui l'amène vers une certification pour enseigner le programme Mindfulness-Based Stress Reduction qu'elle implante dans sa pratique médicale en 2020. Anne-Marie est certifiée en médecine par les saines habitudes de vie de l'American Lifestyle of Medicine, en cohérence cardiaque par le Hurt Math Institute et en théorie polyvagale par le Polyvagal Institute. Dr. Bédard décortique pour nous le fonctionnement du système nerveux, la portion sympathique et la parasympathique. Elle nous présente aussi la théorie polyvagale. Tu verras, c'est vraiment fascinant. Ce balado débute par une courte méditation. Ça risque de te faire du bien. Bonne écoute.

  • Speaker #1

    Bonjour Anne-Marie, je te remercie d'avoir accepté mon invitation.

  • Speaker #2

    Bonjour, merci de l'invitation. Ça me fait vraiment plaisir d'être là.

  • Speaker #1

    En coaching santé, moi, c'est une des premières choses par lesquelles je commence toujours, ou à peu près toujours avec mes clientes, c'est de leur dire de se calmer les nerfs. Et aujourd'hui, toi, tu es là pour nous parler du système nerveux. Qu'est-ce qui t'a amené à t'intéresser au système nerveux ?

  • Speaker #2

    Bien, premièrement, me calmer les nerfs, justement. Je travaille dans un milieu où j'ai eu à gérer beaucoup de stress. Je suis médecin de famille, principalement en obstétrique périnatalité, en salle d'accouchement, accompagner des femmes enceintes et faire le suivi des grossesses, le suivi des bébés après. C'est quand même un travail qui était très exigeant pour moi et qui demandait d'être... constamment à l'écoute justement de mon système nerveux, de ce qui se passait en moi. Puis c'est au fil des années que j'ai découvert qu'il y avait des choses qu'on pouvait faire, qu'on pouvait être maître de nos états intérieurs. La première chose qui m'a été offerte, c'est la méditation. Donc, ça fait à peu près sept ans que j'ai découvert la méditation pleine conscience. Puis ça a été vraiment, ça a changé ma vie, la méditation. Ça m'a vraiment amenée à retrouver un calme intérieur, même dans des situations où l'extérieur pouvait être extrêmement stressant. Puis ça, je l'ai vu dans ma vie personnelle, dans ma vie professionnelle aussi. Même les infirmières de la salle d'accouchement me disaient, « Mais qu'est-ce qui s'est passé avec toi ? » Il me semble que... OK, t'es plus calme. Effectivement, oui, j'étais plus calme. avec la méditation. Ensuite, le reste de mon parcours, j'ai eu un diagnostic de ménopause précoce à 43 ans. J'en ai maintenant 47. C'est une ménopause qui est arrivée assez drastiquement dans ma vie. Pour les femmes qui traversent la ménopause, il faut comprendre que, en tout cas pour moi, ça a changé ma vie. C'était vraiment plus la même énergie, plus la même qualité de sommeil. Même la gestion du stress que j'étais capable de bien faire avec la méditation devenait plus difficile avec la ménopause. La ménopause m'a amenée à aller encore plus loin dans mes recherches. C'est là que j'ai découvert, entre autres, la théorie polyvagale. Ça vient s'ajouter aux connaissances que j'avais déjà du système nerveux et de la méditation, de notre capacité à... changer nos états ou à répondre à différentes situations de stress plutôt que de réagir. Alors, c'est ça qui m'a amenée, c'est devenu une passion, c'est devenu, oui.

  • Speaker #1

    Je pense que plusieurs femmes en ménopause vont se reconnaître dans ce que tu dis. Avant d'explorer tout ça, j'aimerais ça, Anne-Marie, peut-être que tu nous proposes. Quelques minutes de méditation, pleine conscience.

  • Speaker #2

    Certainement, certainement. Je vais vous inviter, peut-être que vous êtes en train de faire quelque chose en même temps que vous écoutez ce balado. Mais si c'est possible pour vous juste de cesser ce que vous êtes en train de faire. Si vous êtes en voiture, continuez de conduire. Bien sûr, gardez les yeux ouverts et regardez droit devant vous. Pour commencer, je vais vous inviter à observer dans quel endroit vous êtes. Juste à l'œil du regard. l'endroit où vous vous trouvez en ce moment, pour bien vous orienter dans la pièce. S'orienter, ça nous permet d'arriver, d'être ici maintenant, de prendre conscience de notre environnement, de prendre conscience qu'on est en sécurité en ce moment. Je vous le souhaite, en tout cas, et si vous n'êtes pas en sécurité, assurez-vous de trouver un endroit où vous allez pouvoir vous sentir en sécurité. Laissez votre regard peut-être juste se poser sur quelque chose qui attire votre attention, une couleur, un objet, peu importe. puis amenez votre attention à la respiration. Une respiration calme, sans forcer, naturelle. Prenez conscience de l'endroit où vous êtes assis, ou si vous êtes debout, du contact de vos pieds sur le sol. Prenez contact du support que vous offre le sol, ou du support que vous offre la chaise ou le banc sur lequel vous êtes assis. Ferez-vous quelques instants pour être ici, maintenant, en pleine présence. Puis si vous voulez, on peut prendre quelques grandes respirations tous ensemble. Vous pouvez même visualiser votre respiration au centre de votre poitrine, comme si c'était votre cœur qui respirait. Peut-être mettre un sourire sur votre visage. Ça détend les muscles des visages. Ça permet la libération de plein d'hormones positives. Notre système nerveux adore ça. C'est dans cet espace-là de présence à soi, aux autres, que j'ai envie de partager avec vous ma passion du système nerveux.

  • Speaker #1

    Merci Anne-Marie, ça nous met effectivement dans un bel espace pour explorer le système nerveux. Je vais te demander tout simplement, c'est quoi un système nerveux et comment ça fonctionne ?

  • Speaker #2

    D'abord, on a tous un système nerveux et on partage même le même système nerveux que les mammifères. Et de base, notre système nerveux fonctionne à peu près de la même manière pour tout le monde. Ce qui est nouveau avec la théorie polyvagale, parce que c'est vraiment de ça que je vais parler aujourd'hui, vous avez peut-être déjà entendu parler du système nerveux comme étant le système sympathique et le système parasympathique. C'est ce qu'on nous enseigne, c'est ce qu'on m'a enseigné quand j'ai fait mes études en médecine, et avant que je découvre la théorie polyvagale, c'était encore ma croyance que ça fonctionnait comme deux voies d'accès, une en sympathique et une en parasympathique. Et la théorie polyvagale, ça a été développé par Stephen Pogges, qui est un docteur en psychologie. Et il a découvert que dans le système... En fait, le parasympathique, c'est le nerf vague, principalement. Le nerf vague, c'est le dixième nerf dont le départ est au niveau de la boîte crânienne, au niveau du brainstem, qu'on dit en anglais, c'est le brainstem. Brainstem. Oui, c'est le... Je n'ai pas le mot exactement, mais ça va me revenir. Mais le nerf vague, Dr. Podgeus a découvert... qu'il y avait deux voies d'accès au nerf vague. On pensait que c'était un seul nerf qui parcourait tout le corps. Et il a découvert qu'il y avait une partie ventrale, ventrale parce qu'elle passe en avant du brainstem, et une partie dorsale qui va passer vers l'arrière du brainstem. Et les deux ont une fonction vraiment très, très, très différente. Et c'est super important de bien les comprendre, ces deux parties-là, parce que c'est une des recettes pour avoir un système nerveux qui est en équilibre, qui est bien régulé, c'est de comprendre ce fonctionnement-là.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'avant de rentrer dans les détails du nervec, est-ce que ce serait pertinent d'expliquer le sympathique-parasympathique ou est-ce que ça va s'expliquer au fur et à mesure que tu vas nous parler du nervec ?

  • Speaker #2

    Oui, je vais vous l'expliquer en même temps. En fait, le système sympathique, c'est le système d'activation. Si on prend le système nerveux vraiment sur sa base fondamentale, le système nerveux est là pour assurer notre survie. Donc, c'est sa principale fonction. Le système nerveux va s'occuper de faire en sorte que notre système fonctionne bien et que dans une période de danger, par exemple, on va pouvoir réagir de façon adéquate pour... et éviter le danger. Donc, c'est vraiment un système qui est là pour assurer notre survie. Le sympathique est là pour l'activation. Donc, on va être soit en combat ou soit en fuite. Donc, c'est vraiment sa principale fonction, le système sympathique. On peut penser, par exemple, à une gazelle qui va se faire pourchasser par un lion. Elle va activer son système sympathique parce qu'elle va être... principalement choisir la fuite. La gazelle, elle choisira pas le combat. En survie. En survie. C'est vraiment... Donc, c'est pour sa survie, elle active son système nerveux sympathique et elle va fuir le plus vite qu'elle peut pour essayer d'échapper au lion. Donc, c'est vraiment la fonction de base de notre système nerveux sympathique. Aujourd'hui, c'est rare qu'on est face à un lion. On réagirait de la même façon face à un lion. Soit qu'on... probablement qu'on déciderait de fuir. Mais c'est rare qu'on est face à des situations aussi dramatiques, dangereuses et où notre survie est aussi en jeu. Et aujourd'hui, notre système peut s'activer de la même façon que si on était pourchassé par un lion, mais pour des petites choses qui sont vraiment bénignes, dans lesquelles on n'est pas vraiment en danger. Donc, c'est un des problèmes qui arrive avec notre système nerveux, c'est qu'il... Ils ne reconnaissent pas nécessairement les réels dangers.

  • Speaker #1

    On est comme surstimulés tout le temps.

  • Speaker #2

    Tout à fait. On est comme entourés de millions de petits stresseurs qui vont faire réagir notre système nerveux comme si c'était un instinct vraiment de survie.

  • Speaker #1

    Ces millions de petits stresseurs-là, peux-tu nous en donner quelques exemples ?

  • Speaker #2

    Mon Dieu, il y en a des tonnes. Tout peut être un stresseur. Ça va dépendre, je dirais, de chaque personne. va avoir ses propres stresseurs qui vont déclencher son système nerveux. Pour quelqu'un, moi, ça pourrait ne pas me déclencher au niveau de mon système nerveux, mais pour une autre personne, ça pourrait déclencher le travail, les nouvelles, écouter les nouvelles. Il y en a plein. On est entouré de ça.

  • Speaker #1

    Ça, c'est sympathique.

  • Speaker #2

    Le parasympathique, en plein de conscience, le parasympathique, on le décrit comme étant le parachute, le système. C'est ce qui est encore souvent véhiculé comme notion ou la pédale de frein. C'est comme si le sympathique, ce serait l'accélérateur, le parasympathique, ce serait le frein. Puis on le décrit comme le système de parachute. Beaucoup dans les cours de méditation que j'ai faits, c'est comme ça qu'ils étaient décrits, comme s'il est là pour nous sécuriser ou pour nous ramener. une espèce de ralentissement au niveau de notre système. Ce qui est important de comprendre, c'est que le parasympathique va fonctionner principalement à l'aide du nerf vague. Et c'est là que la distinction entre la partie ventrale du nerf vague et la partie dorsale du nerf vague va prendre toute son importance. La partie dorsale du nervel, c'est la partie qui est la plus ancienne au niveau hiérarchique. Elle date de près de 5 millions d'années. Donc, au niveau de l'évolution de l'espèce des mammifères et des humains, c'est la partie la plus ancienne. Ça, c'est vraiment le break. C'est vraiment le frein. Et ça fait partie du système de survie. Donc, je disais le sympathique, ça va être la fuite ou le combat. la portion dorsale du nerf vague, ça va être le figement. C'est quand notre corps fait stop. Stop, c'est terminé. Mon système ne peut plus en prendre plus. Encore là, dans une idée de survie, je dois m'arrêter, me figer. Ça va nous arriver, par exemple, dans des cas extrêmes, si on a une peur vraiment intense ou on vit un... Quelque chose qui est très, très traumatisant, ça peut être quelque chose qui s'active, qui va s'activer dans un trauma, par exemple. Ça peut arriver comme ça. Ça peut arriver aussi pour nous protéger sur du long cours. Comme je disais tout à l'heure, comme on est entouré de stresseurs, si on ne régule pas notre système nerveux et qu'on est constamment dans notre système nerveux sympathique, À un moment donné, notre système nerveux sympathique s'épuise. Il dit, je ne peux plus fournir à la demande. Alors, c'est le parasympathique qui va embarquer dans la portion dorsale du nerf vague, qui va embarquer et qui va figer. Un des exemples que je pourrais donner, c'est par exemple la dépression. La dépression, c'est souvent... Les gens se sentent comme ça. Il n'y a plus d'énergie. Il n'y a plus de jeu. Il y a un shutdown. Il n'y a plus d'intérêt. Les gens ne sont pas fessés. Donc, c'est vraiment un mécanisme de survie.

  • Speaker #1

    Un mécanisme de survie. Puis, tu parlais aussi dans le paradoxe sympathique, l'image que tu donnes, que j'aime beaucoup aussi. C'est comme le frein. Mais des fois, moi, je... J'ai l'impression, dans ma vie à moi, même si ça fait longtemps que je pratique la méditation et que j'ai plein d'outils, j'ai l'impression des fois que mes freins sont défectueux.

  • Speaker #2

    En fait, il y a le frein automatique, je dirais, qui est vraiment quand le système nerveux prend le relais et que ce n'est pas conscient, ça. C'est des réactions automatiques. Ça, c'est important de le comprendre parce que quand c'est le frein automatique qui prend la relève, effectivement, on peut avoir l'impression qu'il est défectueux parce qu'on n'a plus accès nécessairement à nos ressources parce qu'on vient de faire un shutdown, par exemple. Par exemple, la dépression, je vais reprendre ça, ou l'état dépressif. Est-ce que c'est vraiment défectueux ? Je ne pense pas. Je pense qu'au contraire. C'est ce que Steven Pogges dit dans sa formation. Quand il a dit ça, j'ai fait wow. Mon système est là pour me protéger. Il fonctionne bien. Il fonctionne bien, il est en train de m'avertir qu'il y a quelque chose qui ne va pas. C'est une autre façon de voir les choses. Vous savez, on est dans une ère où tout va vite. On est dans la performance. Souvent, on a beaucoup d'exigences qui viennent de l'extérieur. Et même on se crée beaucoup d'exigences intérieures aussi envers nous-mêmes. Et ça, ça peut être épuisant pour un système nerveux. Des fois, c'est juste des messages que notre corps est en train de nous envoyer, comme de quoi il faut ralentir.

  • Speaker #1

    Mais justement, on y arrive au ralentissement. Des fois, on essaie de ralentir, mais ça continue à tourner à 200 000 à l'heure. Le hamster continue, continue. On essaie de se calmer, on respire, mais on se sent encore un peu sur l'oreille.

  • Speaker #2

    Il y a une chose importante avec le système nerveux, c'est que ça ne se passe pas dans la tête. Donc, tout ce qui se passe dans la tête nous éloigne de ce qui se passe dans notre corps. Puis, je pense qu'on a un grand intérêt à retourner dans le corps. Qu'est-ce que le corps nous dit ? Qu'est-ce que le corps parle ? Puis ça, c'est quelque chose qu'on entend depuis longtemps. Le corps parle. Oui,

  • Speaker #1

    oh oui.

  • Speaker #2

    Mais est-ce qu'on sait l'écouter ? Est-ce qu'on sait l'écouter ? C'est ça qu'il faut apprendre à faire. Puis, dans la théorie polyvagale, c'est ce qui nous est enseigné. Apprendre à écouter. notre corps, à écouter nos états, reconnaître dans quel état on est. Donc, est-ce que je suis dans un état sympathique de fuite ? ou de combat. Est-ce que je suis dans un état de nerf vague dorsal ou est-ce que mon système a fait « pouf, shutdown » ? Des fois, c'est correct. On peut avoir un shutdown et s'installer sur le divan et avoir envie juste de regarder par la fenêtre. Ça peut durer quelques instants. C'est correct. La partie dorsale du nerf vague est là aussi pour nous permettre de favoriser la digestion. C'est elle, entre autres, qui est activée quand on dort la nuit. Donc, elle n'est pas juste activée en mode de survie. Elle est nécessaire aussi pour le bon fonctionnement de notre corps et pour retrouver l'homéostasie du corps. On appelle ça le repos et digestion. C'est le système qui s'occupe de nos organes. D'ailleurs, la dorsale du nervel va innerver. tous les organes qui sont en bas du diaphragme. Le diaphragme, c'est le muscle qui s'occupe de la respiration. Donc, tout ce qui est en bas du diaphragme est énervé par la partie dorsale du nerf vague.

  • Speaker #1

    C'est-tu pour ça que lorsque je suis bien stressée, on est bien stressée, on te gère moins bien ?

  • Speaker #2

    Tout à fait, bien oui. Quand on est stressée, on active notre sympathique. Notre parasympathique n'est pas là pour la partie dorsale du nerf vague, n'est pas là pour la partie. pour faire ses fonctions vitales, qui sont celles de digérer, de se reposer, et parfois qui sont celles de figer pour la survie.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Donc, si je récapitule, il y a le parasympathique, il y a le sympathique, il y a le parasympathique, puis dans le parasympathique, tu as le nerf vague, la partie dorsale et la deuxième partie.

  • Speaker #2

    C'est la ventrale.

  • Speaker #1

    Et celle-là, elle fait quoi ?

  • Speaker #2

    Ah, celle-là, c'est comme, juste de le dire, j'ai des frissons.

  • Speaker #1

    Un grand sourire.

  • Speaker #2

    C'est une pièce du puzzle qui était essentielle à découvrir. Puis merci à Stephen Pogges qui a découvert ça, parce que ça fait toute la différence. La portion ventrale du nerf vague, elle s'occupe d'énerver au-dessus du diaphragme. Donc tout ce qui est au-dessus du diaphragme. Le cœur, le visage, il y a plusieurs nerfs crâniens dans la boîte crânienne. Les nerfs crâniens, il y en a 12 en tout, mais il y en a plusieurs qui vont être directement liés à la portion ventrale du nerf vague, qui est le dixième nerf crânier, celui-là. Donc, c'est toute l'expression faciale. Tantôt, je vous ai fait de sourire. Quand on sourit, on va stimuler la portion ventrale de notre nerf vague. Et cette portion-là, c'est vraiment la portion qui va s'occuper. de réguler notre système nerveux. Donc, si on n'a pas cette portion-là ou qu'on ne prend pas soin de l'activer, qu'on est simplement dans le parasympathique ou dans la portion dorsale du nerf vague, c'est comme si notre système ne s'autorégule pas. Et c'est là qu'il peut s'épuiser éventuellement. Donc, la portion ventrale, elle est essentielle pour l'autorégulation. du système nerveux. C'est comme le balancier. Ça permet de rééquilibrer les choses. Je vais vous donner un exemple avec les animaux. Je parlais tantôt de la gazelle qui se fait pourchasser par le lion. Elle va commencer par la fuite. Si la gazelle ne réussit pas à s'évader par la fuite et que le lion va... Il y a des vidéos de ça d'ailleurs, que le lion va l'attraper, la gazelle. Elle va entrer dans la portion dorsale de son air vague. Elle va faire un shot down, un figement. Elle va figer carrément tellement que le lion pense qu'elle est morte. Et le lion n'a pas d'intérêt envers un animal qui ce n'est pas des charagnards. Donc, il va laisser aller la gazelle.

  • Speaker #1

    D'où l'expression faire le mort.

  • Speaker #2

    Oui, exactement. C'est carrément ça. Ils font le mort. C'est instinctif. pour leur instinct de survie. Et une fois que c'est terminé, si le lion s'en va, la gazelle, finalement, s'en est sortie, on va la voir quelques minutes plus tard, pas deux semaines, un mois, quelques instants plus tard, dès que le danger est disparu, elle va retourner avec son groupe et elle va aller brouter dans l'herbe. Donc, elle s'autorégule. Elle retourne à un état ventral par rapport à l'air vague, qui est l'état de... Beaucoup de connexions, d'engagement social. Donc, cette partie-là du nerf vague est responsable de notre engagement social. Nos relations. Nos relations. OK.

  • Speaker #1

    Est-ce que l'être humain a la même capacité que la gazelle d'utiliser les différentes portions du nerval ?

  • Speaker #2

    Oui. Oui, le problème, le défi, disons, le défi que l'être humain a, c'est qu'on va aller dans notre tête. On va réfléchir beaucoup et on va rester avec les histoires des différents stresseurs qu'on a vécu. On va rester avec ces histoires-là en tête et on va les entretenir. Et ça, je dirais que c'est une grosse différence avec les animaux. C'est notre capacité phénoménale à entretenir des états de stress, des états de danger, des états d'insécurité. Et ça, ça, ça, c'est pas bon pour notre corps. C'est là que notre corps se fatigue, parce qu'il n'y a pas la capacité, à ce moment-là, optimale. de s'auto... de garder l'homéostasie, de garder l'équilibre.

  • Speaker #1

    On y arrive à la portion du corps. Il est où physiquement dans notre corps, le système nerveux ?

  • Speaker #2

    Partout. Partout, partout, partout.

  • Speaker #0

    Le nerve-vague,

  • Speaker #1

    lui ?

  • Speaker #2

    Le nerve-vague, il va commencer... Il commence vraiment à la base du crâne. Donc, c'est le brainstem, que j'ai encore pas le terme en français. Je m'excuse, ça va me revenir après. Mais il part là. Et ce qui est drôle pour le nerf vague, c'est qu'ils l'ont appelé vague parce que dans les premières sections qu'ils ont faites, pour découvrir l'anatomie du nerf vague, il partait tellement partout qu'ils l'ont appelé vague. Vague parce que c'est vague.

  • Speaker #1

    Donc, il porte bien son nom.

  • Speaker #2

    Oui, il porte bien son nom. Puis oui, le système nerveux... s'occupe de réguler tous nos organes, dans tout.

  • Speaker #1

    C'est quoi les conséquences physiques d'avoir un déséquilibre du système nerveux au niveau des autres systèmes endocriniens, digestifs et autres ?

  • Speaker #2

    Le corps est une machine complexe.

  • Speaker #1

    Tu es bien placée pour le savoir comme médecin.

  • Speaker #2

    Je dirais que... Je vais parler vraiment sur une base personnelle parce que mes... Je pense que le système nerveux déséquilibré peut déséquilibrer à peu près tous les autres systèmes du corps. Donc, si on est sympathique, activé de façon chronique, on parle de stress chronique, ça va épuiser tout le reste parce qu'on est dans une fonction de survie. Donc, notre corps pense qu'il doit... libérer différentes hormones, qu'il doit fonctionner comme s'il était en danger.

  • Speaker #0

    Donc, c'est essentiel d'offrir à notre système nerveux et donc d'offrir à notre corps des moments de calme et de sécurité. Se sentir en sécurité intérieure, c'est essentiel pour que notre système nerveux se régule. C'est sa façon de revenir à un équilibre.

  • Speaker #1

    concret, on fait quoi pour, on parle souvent d'activer le nerveil, quand on parle d'activer le nerveil, est-ce qu'on parle du dorsal ou du ventral ?

  • Speaker #0

    On parle du ventral. Ok.

  • Speaker #1

    Le dorsal, est-ce qu'il a besoin aussi d'être stimulé ou il est sur le pilote automatique ?

  • Speaker #0

    Il est pas mal plus sur le pilote automatique. Il est capable de faire son travail et de faire son travail quand même, en général, assez bien. Je dirais que La première étape, ce serait vraiment de reconnaître les états dans lesquels on est. C'est vraiment la première chose, de reconnaître je suis dans quel état en ce moment. Est-ce que je suis dans un état de sympathique ? C'est assez facile de voir, j'ai envie de m'en aller. Si j'ai envie de m'en aller, je suis dans la fuite. Ou je suis en colère, je suis dans le combat. Je suis dans mon sympathique, je suis activée. On va le sentir. Le cœur va s'accélérer, on va avoir des... des chaleurs. C'est des choses qu'on peut ressentir. Ça m'amène... La neuroception est un concept très important en théorie polyvagale. C'est ressentir nos états. Je dirais que c'est la première étape. Ressentir si on est dans le dorsal. On a tous des moments dans notre vie où un ou l'autre vont être prédominants. Plus le sympathique, plus le dorsal, puis idéalement, plus le ventral. Je dirais que les dernières années, on a été... Notre système a trouvé ça difficile parce qu'on a été coupé d'à peu près toutes nos relations sociales.

  • Speaker #1

    Donc, notre ventrale a payé le prix.

  • Speaker #0

    Oui, et ça, je trouve ça dommage en fait qu'on n'ait pas eu l'occasion d'en parler plus. Je pense qu'on aurait eu intérêt à parler un peu plus de ça, mais c'est encore pas très connu non plus, malheureusement. Mais c'est essentiel. Ça ne nous a pas aidé, disons. Quand on parle de stimuler le nerf vague, c'est principalement la portion ventrale du nerf vague qu'on doit stimuler. Et comment on le fait ? Il faut se trouver une recette. Une recette avec plusieurs ingrédients. Trouver nos ressources, je dirais, qui vont être celles qui vont nous faire du bien. Comment on sait que c'est une bonne ressource ? C'est quand on se sent en sécurité. Si on fait quelque chose et qu'on se... Je me sens bien. Je me sens bien. Je me sens calme. J'ai du plaisir à être là. Donc, on peut le faire par des activités qu'on fait soi-même. Par exemple, moi, j'aime beaucoup la cohérence cardiaque. La cohérence cardiaque, ça me permet, moi, de revenir à un état de sécurité intérieure presque instantanément.

  • Speaker #1

    Peux-tu nous expliquer, pour celles et ceux qui ne savent pas, c'est quoi la cohérence cardiaque, s'il te plaît ?

  • Speaker #0

    La cohérence cardiaque, c'est une forme de pleine conscience de la respiration, où on va contrôler notre respiration. Donc, on va avoir une respiration lente et profonde, c'est à peu près cinq secondes d'inspiration, cinq secondes d'expiration. Donc, on inspire profondément, on expire profondément, environ cinq secondes. Et on va porter l'attention au niveau de notre cœur. On peut le faire en mettant notre main sur notre poitrine. Ça peut nous aider au début. Comme si la respiration venait de notre cœur. Un peu comme j'ai fait au début.

  • Speaker #1

    Donc, on part de notre ventre.

  • Speaker #0

    Bien, c'est vraiment... On peut faire une respiration aussi, qu'on dit abdominale. Bon, ça aussi. Mais essentiellement, la cohérence cardiaque, c'est vraiment inspiration profonde, expiration profonde, à peu près cinq secondes. Dans la bouche, par le nez ? Pas d'importance. C'est vraiment de porter l'attention sur le cœur, au niveau de la région du cœur, puis d'amener une émotion positive. Donc, si en plus on amène une émotion positive, soit la joie, l'amour, la gratitude, puis qu'on se met un sourire au visage, bien, c'est tout ça et va être vraiment régénérant pour le système nerveux et surtout le nerve-vague. Parce qu'on s'amène en sécurité. On s'amène... Avec cette respiration-là, on dit à notre corps qu'on est en sécurité.

  • Speaker #1

    Ça revient souvent, le mot sécurité, dans ce que tu nous partages. Donc, la créer à l'intérieur de nous, trouver différentes façons. Donc, la première étape, c'est de ressentir notre état, donc de prendre le temps de regarder dans quel état on se trouve. Après ça, toi, un de tes outils, c'est la cohérence cardiaque. Et après, si on regarde le coffre à outils au complet, après la cohérence cardiaque, il y a quoi ?

  • Speaker #0

    Il y a l'exercice physique.

  • Speaker #1

    Un. Intense, modérée, yoga ou course ?

  • Speaker #0

    Exercice physique consciente. En fait, tout doit se faire en pleine conscience. Parce qu'on peut faire de l'exercice physique parce qu'on a besoin d'activer notre système nerveux sympathique et là, on va être dans le défi, on va être dans le combat. Si on est très intense dans notre exercice physique, c'est possible qu'on ne soit pas dans un état de ventrale. de nerveuse ventrale, mais plutôt dans un état de sympathique. C'est sûr que quand on fait de l'exercice physique, il y a toujours du sympathique. Mais ce qu'on veut amener, c'est la portion ventrale du nerveuse combinée avec cet exercice-là.

  • Speaker #1

    Les deux qui fonctionnent ensemble.

  • Speaker #0

    Exactement. En faisant ça, on est en train d'apprendre à notre système nerveux sympathique qu'il peut s'activer de façon sécuritaire. Il n'est plus en mode danger. Il est aussi sécuritaire. Et ça, ça va aider à, je parlais tout à l'heure de l'autorégulation, parce que chaque système est entremêlé, c'est pas un système, les trois systèmes viennent s'entremêler, viennent s'entrecouper.

  • Speaker #1

    C'est important ce que tu es en train de dire là, parce que j'avais la fausse impression à t'écouter que quand on faisait de l'exercice plus intense, on était automatiquement dans le sympathique et qu'on négligeait le nerveur.

  • Speaker #0

    Ça peut être vrai, mais c'est ça, il faut en être conscient. Il faut être conscient parce qu'il peut arriver qu'on... Peu importe l'activité qu'on fait, qu'on le fait sans mettre de la partie notre portion ventrale du nerve vague. Donc, amener de la pleine conscience, ce que je disais, c'est d'observer ces états. Donc, il faut les reconnaître. D'abord, si on n'est pas capable de reconnaître les états dans lesquels on est, ça va être difficile de les transformer ou d'amener. d'amener du nervec ventral dans l'état. Il faut vraiment être capable de les observer. Ça se fait au long cours, ça se fait par des petites étapes à la fois, des petites choses. Ah tiens, c'est intéressant, j'observe qu'aujourd'hui, j'ai été plus dans mon sympathique ou dans ma portion dorsale du nervec. C'est l'observation.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qu'on peut faire d'autre pour stimuler la portion ventrale ? On observe, on respire, c'est quoi les autres trucs ?

  • Speaker #0

    C'est sûr que l'engagement, la portion ventrale du nerveux, c'est le système d'engagement social. Donc, à chaque fois qu'on est en relation avec une autre personne, il y a une possibilité de co-réguler. Dans la co-régulation, c'est entre deux personnes, c'est d'être dans un même état. Et ça, c'est... extrêmement régénérant pour le système nerveux. Ce n'est pas difficile à comprendre. On va au souper avec des amis, on a une belle soirée. Souvent, on ne va pas être dans notre tête à ce moment-là. On va être dans le moment présent, on va profiter, ou on va prendre une marche à l'extérieur avec une amie ou avec un partenaire ou des enfants, ou on va jouer avec les enfants, même avec les animaux de compagnie. On peut co-réguler avec nos animaux de compagnie. C'est le système d'engagement social.

  • Speaker #1

    Tu es en train de nous dire que l'être humain n'est pas fait pour être seul.

  • Speaker #0

    L'être humain n'est pas fait pour être seul. Non. Je dirais que pour moi, c'est une grosse partie des effets de la pandémie. On a tellement été coupés de nos relations sociales, de nos contacts sociaux. C'est devenu un danger. Sortir dans la rue, c'est devenu un danger. Aller faire l'épicerie, c'est devenu un danger. On a shifté. Notre système nerveux, plutôt que d'être dans le système d'engagement social, on est allé dans notre système sympathique, de combat, de fuite, puis même des fois de figement. C'est un effet, pourquoi il y a autant de stress aujourd'hui ? Il y a beaucoup plus de stress, de dépression, de post-pandémie. Je pense que c'est les effets en partie de ça. Donc, il faut réapprendre à se faire. confiance dans nos engagements sociaux. Ça va beaucoup mieux, je pense, en ce moment. On a moins peur des contacts sociaux qu'au début. Mais il faut l'entretenir. Donc, exemple, à l'épicerie, sourire. Juste sourire à quelqu'un qu'on croise à l'épicerie. Juste sourire à la caissière. On vient de créer un engagement social. On a co-régulé. Et ça, c'est très, très bénéfique.

  • Speaker #1

    J'ai souvent entendu parler aussi, vu, lu, plein de choses sur d'autres façons d'activer le nerveigle, se gargariser, chanter, tout ça. Est-ce que tu peux nous en parler de quelques-uns ?

  • Speaker #0

    En fait... Comme je disais tout à l'heure, la portion ventrale énerve tout ce qui est au-dessus du diaphragme. Donc, tout ce qui fait partie du visage va être une façon d'activer sainement la portion ventrale du nerveur. Ça fait qu'effectivement, chanter, gargariser, écouter de la musique. Stephen Podgers y a mis sur pied un programme qui s'appelle le Safe and Sound Protocol. C'est un protocole de musique qui a été... C'est de la musique qui a été filtrée pour reproduire les mêmes fréquences que si on chante, par exemple, une berceuse à un enfant. Chanter une berceuse à un bébé, on fait ça pour le sécuriser. Ben oui. Alors ça, ça, ça... Puis c'est directement, en écoutant la musique, on a une activation directe de l'abortion ventrale du nerf. Fait que c'est des petits sourires. Alors, j'arrive encore là-dessus, mais oui, sourire, rire,

  • Speaker #1

    c'est ça, chose simple. Sans nier ce qu'on est en train de vivre, c'est toujours la première étape de reconnaître ce qui est là.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'à la base, les êtres humains, on a une prédominance dorsale ou ventrale ou est-ce qu'on est tous programmés pareil ?

  • Speaker #0

    À la base, on est tous programmés pareil, dans le sens que le dorsal est le plus ancien, c'est vraiment le système de survie, comme je disais tout à l'heure, qui est le plus ancien. Ensuite de ça, ça a été le sympathique qui s'est développé, le combat, la fuite. Et ensuite de ça, c'est le système d'engagement social. Donc ça, c'est pareil pour tout le monde. Ce qui n'est pas pareil pour tout le monde, c'est ce qui va nous faire réagir ou ce qui va activer les différentes parties de notre système nerveux. Ça, c'est différent pour chaque personne. Le système nerveux de chaque individu va réagir différemment selon les différents stresseurs ou les différents événements que la personne va vivre. Ça, c'est important parce que c'est là où individuellement, on a tous le pouvoir de reconnaître, premièrement, quels sont nos états intérieurs, de reconnaître ce qui les active, ce qui les déclenche, et ensuite de trouver des ressources, de trouver la recette. les ingrédients qui vont aider à rééquilibrer tout ça.

  • Speaker #1

    Après un burn-out ou une dépression ou un épuisement, ça prend combien de temps à rebâtir, recalibrer, rééquilibrer un système nerveux ? Et est-ce qu'on peut rebâtir notre système nerveux comme il est conçu dans sa pleine fonctionnalité ?

  • Speaker #0

    Oui. En général, oui, on peut rebâtir un système nerveux. Donc, il y a quelques cas. où ça a été démontré que ce n'était pas possible. Mais ce sont des cas vraiment extrêmes.

  • Speaker #1

    Par exemple ?

  • Speaker #0

    Par exemple, un enfant qui aurait été complètement privé de contacts sociaux dans son jeune âge, dès le début de la vie, qui n'aurait pas eu de lien justement de sécurité de créer, donc il ne connaît pas la sécurité, son système peut rester figé dans une espèce de mode survie parce qu'il n'y a pas de développement. le système ventral. Le système ventral, ça se développe. Donc, les deux autres, c'est inné, c'est automatique, alors que la portion ventrale du nervec, on doit la développer. Et on la développe dès notre jeune âge avec le contact avec nos parents. C'est là que ça se développe. C'est possible de renverser, de retrouver l'équilibre d'un système nerveux. C'est sûr que ça peut prendre du temps. Puis je dirais qu'il ne faut pas se mettre de... justement, se mettre de temps parce que... À partir du moment, si on veut trop, on est dans notre mode survie encore une fois. On se met de la pression. On se met de la pression, donc on se met du stress. Alors, il ne faut pas laisser le temps faire les choses.

  • Speaker #1

    Une grande partie de mes clientes en coaching, c'est des femmes en ménopause et en pré-ménopause. J'ai ces discussions-là régulièrement et on se pose des questions à savoir. La ménopause amène une foule de changements, ça varie d'une femme à l'autre et on est plusieurs à se demander est-ce qu'on est capable de retrouver la même résilience par rapport au stress, la même capacité de travail et tout ça une fois qu'on atteint ce... qu'on est dans cette transition-là ?

  • Speaker #0

    Par une fois, c'est sûr que là, ma réponse va être peut-être de mon expérience personnelle, mais personnellement, je ne pense pas que je suis capable de retrouver un système nerveux aussi résilient que je l'ai eu pendant plusieurs années. Maintenant, est-ce que ça fait en sorte que mon système nerveux va être dérégulé ou que ce sera... pas capable de s'auto-réguler. Non, je pense que c'est juste différent, disons. C'est normal qu'avec l'âge, on a besoin d'avoir plus de ressources, qu'on a besoin de se rappeler plus souvent, plus régulièrement que c'est important de prendre soin de soi et de son système nerveux. Je pense que ça va avec l'âge aussi. Je pense qu'on est... Quand on passe par la ménopause, c'est sûr qu'il y a des choses qui changent. Il y a des choses qui changent. Notre corps nous demande de ralentir. Notre corps ralentit. Donc, il faut, à quelque part, il y a une partie d'acceptation, puis il y a une partie de reconstruction, de reconstruire différemment. Est-ce qu'on peut être aussi performant, efficace, heureux ? Je pense que oui, mais différemment.

  • Speaker #1

    J'aime beaucoup ta réponse. Là, on va faire un peu de visualisation positive. Tu es bien placée pour parler de ça. Ce dont tu nous parles-là, dans le système de santé actuel qu'on connaît, il y a beaucoup de peur, il y a beaucoup de détresse, il y a beaucoup de souffrance. Il y a John Kabat-Zinn qui fait un travail remarquable pour amener la pleine conscience dans les hôpitaux. Ici au Québec, il y a Robert Béliveau, Dr Robert Béliveau, entre autres, qui a fait ça. Ce ne serait pas pertinent d'amener ça dans notre système ?

  • Speaker #0

    Mais oui, tellement pertinent.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que ça changerait ?

  • Speaker #0

    Ça changerait la vision qu'on a de la santé. Qu'est-ce que la santé, vraiment ? Qu'est-ce que c'est être en santé ? Comment on peut, chaque personne individuellement, raconter la vie ? Comment on peut en arriver à avoir une santé optimale ? Je pense que dans le système actuel, on ne met pas assez accent sur l'importance de la personne comme étant le maître de sa propre santé.

  • Speaker #1

    Se responsabiliser.

  • Speaker #0

    Oui, se responsabiliser et être le meilleur. j'allais dire le meilleur médecin pour soi-même, mais de s'offrir sa médecine, de quoi on a individuellement besoin, chaque personne. Ça, c'est différent pour tout le monde. Puis il y a des gens qui peuvent vous guider pour trouver quels sont vos outils qui vont être nécessaires pour vous permettre d'être en meilleure santé. Mais à la base, ça reste que c'est individuellement qu'on peut les trouver.

  • Speaker #1

    Oui, parce que même si le médecin vous dit de méditer, il ne pourra pas méditer à votre place.

  • Speaker #0

    Non, effectivement. OK. Effectivement.

  • Speaker #1

    Toi, tu en es où dans la pleine conscience et le système médical ? Est-ce que c'est quelque chose que tu essaies d'amener dans cet univers-là ? Oui,

  • Speaker #0

    tout à fait. J'ai eu l'opportunité d'enseigner le programme MBSR. Vous avez parlé de Jen Kabat-Zinn tout à l'heure. Donc, le MBSR, c'est le Mindfulness-Based Stress Reduction, le programme de réduction du stress par la pleine conscience, qui est un programme de neuf semaines. où on apprend ensemble comment introduire la pleine conscience dans notre vie. Donc, c'est vraiment un programme expérientiel où moi, je suis là pour guider les gens au travers de ce programme-là. Et ça, j'ai pu l'introduire dans ma pratique médicale. Avec grand bonheur, d'ailleurs, les patients étaient vraiment contents de pouvoir avoir accès à ce genre de choses-là. Et c'est une approche qui est différente de ce qu'on connaît du système de santé. conventionnelle et je pense qu'on a intérêt à intégrer des opportunités comme ça, de voir les choses différemment et de redonner aux patients le pouvoir de se connaître parce que le MBSR, c'est beaucoup ça. On va beaucoup à l'exploration de nos états. Prochainement, ce que j'aimerais, c'est vraiment intégrer la théorie polyvagale. dans un programme comme le MBSR, donc un MBSR teinté de théorie polyvagale parce que c'est essentiel que les gens comprennent ça. Alors ça, c'est ce qui s'en vient pour moi.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a beaucoup d'ouverture dans le monde médical traditionnel ?

  • Speaker #0

    Je vous dirais que les premières fois, quand j'ai voulu introduire ça, il a fallu quand même que je tienne mon bout, si on veut. Malheureusement, je ne pense pas qu'en ce moment, il y a beaucoup d'ouverture. En fait, il y a de l'ouverture, mais à l'extérieur de notre système de santé actuel. Le système de santé actuel est tellement surchargé. tellement dans des besoins immédiats que c'est difficile d'envisager d'autres avenues. Je pense qu'il y aurait intérêt, on aurait grand intérêt, et ce n'est pas l'intérêt qui manque auprès des médecins. Je pense qu'il y a beaucoup de médecins, beaucoup de professionnels de la santé qui s'intéressent de plus en plus à des méthodes, disons, différentes, qui sont aussi prouvées scientifiquement efficaces et qui sont reconnues. Je pense que c'est important de le mentionner. Il y a du chemin encore à faire. OK.

  • Speaker #1

    Je vais te ramener brièvement sur l'idée, tantôt, de devenir son propre collaboratoire. Ce qui marche pour moi ne va pas nécessairement marcher pour toi et inversement. Donc, c'est de se bâtir une trousse.

  • Speaker #0

    Oui, vraiment. Une trousse de ressources ou une recette avec différents ingrédients qu'on va pouvoir ajouter. Il faut juste en être conscient, aller marcher en forêt, prendre le temps d'observer, faire de la contemplation, observer les oiseaux, les couleurs dehors, observer la nature. Donc, c'est des petites choses simples qui, une fois qu'on va avoir réalisé comment ça peut nous mettre dans un état de bien-être, on va être… Ça fait du sens, c'est vrai. Ça fait du sens et ça nous donne envie de recommencer.

  • Speaker #1

    Dans le pratico-pratique, dans le concret, tout le monde doit à peu près être assez pas mal occupé. Combien de temps par jour, à peu près, on devrait consacrer à cette routine-là ?

  • Speaker #0

    Il n'y a pas de temps minimum, dans le sens qu'une seule respiration consciente, c'est mieux que d'être dans un mode... inconscient toute la journée. Donc, si on prend tout ce qu'on est capable de prendre, ultimement, tout peut se faire en pleine conscience. Et c'est important de comprendre aussi qu'on ne veut pas, c'est impossible d'éliminer tous les stresseurs de notre vie, c'est impossible de demander à notre système nerveux d'être constamment en ventrale. On va continuer d'avoir de l'activation de notre système nerveux et c'est correct. C'est juste d'en être conscient et d'accueillir ce qui est là, en fait.

  • Speaker #1

    Donc, l'idée, ce n'est pas d'arrêter de vivre et d'aller s'enfermer chacun dans notre cave, de notre côté, mais au contraire, de développer des outils pour être plus résilients face au stress en société, puis d'apprendre à dire non, voir nos priorités.

  • Speaker #0

    Exactement. La résilience, tellement important. Apprendre à... À être résilient et s'autoriser ce qui est là en ce moment. En ce moment. Moi, j'utilise beaucoup ce terme-là. En ce moment. Donc, si j'ai une journée où, par exemple, je me sens plus dans du stress ou je sens que mon système sympathique est activé, en ce moment, c'est comme ça. Puis, est-ce que je suis en sécurité ? Oui, je suis en sécurité. Là, je vais introduire quelques respirations. de cohérence cardiaque pour essayer juste de rééquilibrer les choses. Parce que si on s'enferme, ça peut devenir de la fuite aussi. Oui,

  • Speaker #1

    ça peut devenir de la fuite, d'isolement, puis ça aussi a des conséquences.

  • Speaker #0

    Exactement. Je trouvais des petits moments, s'autoriser, s'autoriser des moments juste pour être bien. Ça peut être la méditation, ça peut être l'exercice comme le yoga, le qigong, j'aime beaucoup le qigong, ça fait circuler l'énergie, j'adore ça. prendre des marches, s'autoriser.

  • Speaker #1

    S'autoriser, se donner le droit. En terminant, Anne-Marie, par où est-ce qu'on commence ? Je vois que tu as amené des livres, des ressources. Les personnes sont intéressées à en savoir plus. Qu'est-ce que tu nous suggères ?

  • Speaker #0

    Oui, il y a un livre qui a été écrit par Ludovic Leroux, qui s'appelle Le Nervague. assez facile de le retrouver. Très bon livre, assez simple, qui va bien expliquer de façon compréhensible ce qu'on a discuté aujourd'hui. Il y a quelques exercices aussi qu'on peut faire dans ce livre-là. Donc ça, c'est une des références que je suggérerais. Sinon, j'aime beaucoup simuler le nerf vague pour faciliter la guérison. C'est écrit par Stanley Rosenberg, qui est un thérapiste craniosacré, donc il travaille vraiment beaucoup avec le corps. et a développé différents exercices qu'on peut faire à la maison pour stimuler le... Le nerf vague, il est favorisé à s'auto-guérir, si on veut, à s'auto-équilibrer.

  • Speaker #1

    Dans le processus de guérison des maladies, des problèmes de santé, il est important le nerf vague.

  • Speaker #0

    Oui, bien oui, il est essentiel. Il est à la base, parce que si on a une maladie, on a un diagnostic X, Y, Z, le mental va embarquer. Le mental va embarquer, on va avoir peur. On a peur et là, on est dans notre système de défense. On est dans notre système de survie. Et ça, ça ne favorise pas une homéostasie. Donc, on n'est pas en train d'offrir. En faisant ça, on n'offre pas. Et ne sentez-vous pas coupable, personne, parce qu'on le fait tous. Étape numéro un, soyez-en conscient. À partir du moment où vous en êtes conscient, vous pouvez changer les choses. Mais si on part de plus... plutôt que d'être dans notre mental et de brasser des idées par rapport à la situation, la condition qu'on vit, on favorise la stimulation ventrale du nerf vague et on veut s'auto-équilibrer. On vient de faire un grand pas vers la guérison.

  • Speaker #1

    Un petit pas à la fois.

  • Speaker #0

    Un petit pas à la fois.

  • Speaker #1

    Un grand merci, Anne-Marie. Vraiment super intéressant. Puis, merci d'avoir pris ce temps-là. Je pense que ça va aider beaucoup de monde et moi la première.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup.

  • Speaker #2

    J'espère que tu as apprécié ce que tu viens d'entendre. Est-ce qu'il y a une chose qui t'interpelle et que tu as envie peut-être d'essayer de mettre en place dans ta vie ? J'ai aussi un service à te demander. Si cet épisode t'a fait du bien, partage-le. Dis-toi que ça pourrait aussi aider les personnes autour de toi. Je te remercie à l'avance. Avant de te laisser partir, une dernière chose. En début d'épisode, je t'avais parlé d'un cadeau. Je t'offre une première rencontre gratuite avec moi afin qu'on explore ensemble comment je pourrais t'aider à retrouver ta vitalité. Tout ce que tu as à faire pour réserver ta rencontre, c'est de cliquer sur le lien de mon calendrier que tu vas retrouver dans les notes de l'épisode. Tu te dis peut-être que ce n'est pas pour toi, que le temps va arranger les choses, que tu n'as pas tant besoin d'aide que ça, que ton problème n'est pas si grave que ça, ou que ça demande trop d'efforts de consulter. Eh bien, parfois, ça vaut la peine d'explorer quelque chose de nouveau, d'arrêter de penser qu'on peut s'arranger tout seul et d'apprendre, ou de réapprendre, comment ton corps fonctionne et à l'écouter vraiment. C'est déjà super que tu écoutes ce balado. Mais si tu sens que tu as besoin d'un peu plus d'aide, n'hésite pas �� prendre un rendez-vous. Ça me ferait vraiment plaisir d'être ton allié bien-être. Et où que tu sois, je te souhaite une belle fin de journée. À bientôt !

Description

Dans cet épisode, je reçois la médecin Anne-Marie Bédard, passionnée par le système nerveux, un sujet que j'affectionne également. Elle nous parle de l'importance de calmer le système nerveux pour réduire le stress et sortir du mode « fuite ou combat ». Après 20 ans en tant que médecin de famille en périnatalité, Anne-Marie a intégré la pleine conscience dans sa vie et a obtenu sa certification pour enseigner le programme MBSR. Elle nous explique le fonctionnement du système nerveux, la théorie polyvagale et comment ces approches peuvent améliorer notre bien-être. L’épisode commence par une méditation guidée pour détendre l'esprit.


Bonne écoute !

Pour réserver votre séance de coaching santé de 30 minutes GRATUITE avec moi pour reprendre votre pouvoir sur les douleurs chroniques, c'est par ici: https://calendly.com/eugenie-francoeur/appel-sante

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Transcription

  • Speaker #0

    Allô, allô, j'espère que tu te portes bien. Je suis ton hôte, Eugénie Franqueur, coach santé. J'aide les femmes et les hommes comme toi à garder ou retrouver l'énergie pour vivre la vie qui te fait vibrer et qui t'allume. Tu écoutes mon balado « Ma santé pour la vie » , c'est ma façon de contribuer à ton bien-être. Ce balado est pour toi si tu en as assez de tes douleurs chroniques et de tout ce qui en découle, si tu en as assez de mal dormir, de manquer d'énergie, de te sentir submergé par le stress, d'être dérouté par les changements hormonaux de la ménopause, si tu as besoin de ralentir pour éviter un deuxième ou un troisième burn-out, ou si tu as besoin d'aide pour apprendre à vivre avec une maladie auto-immune ou une maladie chronique. Si l'idée te titille, écoute bien jusqu'à la fin de cet épisode. J'ai un cadeau pour toi. La santé, c'est ce que nous avons de plus précieux. Je sais que ça fait cliché de dire ça, mais n'importe quoi. qui a eu des problèmes de santé, et j'en fais partie, va te le confirmer. La santé, c'est notre responsabilité, la tienne, la mienne, la nôtre. C'est à nous d'en prendre soin, de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour la conserver ou la retrouver. C'est aussi à nous de choisir comment on a envie de vieillir. Bonne écoute ! J'ai le plaisir d'accueillir la médecin Anne-Marie Bédard. Elle se passionne pour le système nerveux et c'est de ça dont nous allons parler aujourd'hui. C'est un sujet qui me passionne également. Dans ma pratique de coaching, c'est bien souvent la première chose dont je parle à mes clientes et à mes clients, se calmer les nerfs, diminuer le stress et équilibrer le système nerveux afin de sortir du mode fuite ou combat, fight or flight. Anne-Marie a pratiqué comme médecin de famille en périnatalité pendant 20 ans. Le stress faisant partie intégrante de sa profession, elle a introduit la pratique de la pleine conscience dans sa vie personnelle il y a de cela quelques années comme outil pour une saine gestion du stress. Elle réalise alors que cette approche pourrait aider plusieurs de ses patients, ce qui l'amène vers une certification pour enseigner le programme Mindfulness-Based Stress Reduction qu'elle implante dans sa pratique médicale en 2020. Anne-Marie est certifiée en médecine par les saines habitudes de vie de l'American Lifestyle of Medicine, en cohérence cardiaque par le Hurt Math Institute et en théorie polyvagale par le Polyvagal Institute. Dr. Bédard décortique pour nous le fonctionnement du système nerveux, la portion sympathique et la parasympathique. Elle nous présente aussi la théorie polyvagale. Tu verras, c'est vraiment fascinant. Ce balado débute par une courte méditation. Ça risque de te faire du bien. Bonne écoute.

  • Speaker #1

    Bonjour Anne-Marie, je te remercie d'avoir accepté mon invitation.

  • Speaker #2

    Bonjour, merci de l'invitation. Ça me fait vraiment plaisir d'être là.

  • Speaker #1

    En coaching santé, moi, c'est une des premières choses par lesquelles je commence toujours, ou à peu près toujours avec mes clientes, c'est de leur dire de se calmer les nerfs. Et aujourd'hui, toi, tu es là pour nous parler du système nerveux. Qu'est-ce qui t'a amené à t'intéresser au système nerveux ?

  • Speaker #2

    Bien, premièrement, me calmer les nerfs, justement. Je travaille dans un milieu où j'ai eu à gérer beaucoup de stress. Je suis médecin de famille, principalement en obstétrique périnatalité, en salle d'accouchement, accompagner des femmes enceintes et faire le suivi des grossesses, le suivi des bébés après. C'est quand même un travail qui était très exigeant pour moi et qui demandait d'être... constamment à l'écoute justement de mon système nerveux, de ce qui se passait en moi. Puis c'est au fil des années que j'ai découvert qu'il y avait des choses qu'on pouvait faire, qu'on pouvait être maître de nos états intérieurs. La première chose qui m'a été offerte, c'est la méditation. Donc, ça fait à peu près sept ans que j'ai découvert la méditation pleine conscience. Puis ça a été vraiment, ça a changé ma vie, la méditation. Ça m'a vraiment amenée à retrouver un calme intérieur, même dans des situations où l'extérieur pouvait être extrêmement stressant. Puis ça, je l'ai vu dans ma vie personnelle, dans ma vie professionnelle aussi. Même les infirmières de la salle d'accouchement me disaient, « Mais qu'est-ce qui s'est passé avec toi ? » Il me semble que... OK, t'es plus calme. Effectivement, oui, j'étais plus calme. avec la méditation. Ensuite, le reste de mon parcours, j'ai eu un diagnostic de ménopause précoce à 43 ans. J'en ai maintenant 47. C'est une ménopause qui est arrivée assez drastiquement dans ma vie. Pour les femmes qui traversent la ménopause, il faut comprendre que, en tout cas pour moi, ça a changé ma vie. C'était vraiment plus la même énergie, plus la même qualité de sommeil. Même la gestion du stress que j'étais capable de bien faire avec la méditation devenait plus difficile avec la ménopause. La ménopause m'a amenée à aller encore plus loin dans mes recherches. C'est là que j'ai découvert, entre autres, la théorie polyvagale. Ça vient s'ajouter aux connaissances que j'avais déjà du système nerveux et de la méditation, de notre capacité à... changer nos états ou à répondre à différentes situations de stress plutôt que de réagir. Alors, c'est ça qui m'a amenée, c'est devenu une passion, c'est devenu, oui.

  • Speaker #1

    Je pense que plusieurs femmes en ménopause vont se reconnaître dans ce que tu dis. Avant d'explorer tout ça, j'aimerais ça, Anne-Marie, peut-être que tu nous proposes. Quelques minutes de méditation, pleine conscience.

  • Speaker #2

    Certainement, certainement. Je vais vous inviter, peut-être que vous êtes en train de faire quelque chose en même temps que vous écoutez ce balado. Mais si c'est possible pour vous juste de cesser ce que vous êtes en train de faire. Si vous êtes en voiture, continuez de conduire. Bien sûr, gardez les yeux ouverts et regardez droit devant vous. Pour commencer, je vais vous inviter à observer dans quel endroit vous êtes. Juste à l'œil du regard. l'endroit où vous vous trouvez en ce moment, pour bien vous orienter dans la pièce. S'orienter, ça nous permet d'arriver, d'être ici maintenant, de prendre conscience de notre environnement, de prendre conscience qu'on est en sécurité en ce moment. Je vous le souhaite, en tout cas, et si vous n'êtes pas en sécurité, assurez-vous de trouver un endroit où vous allez pouvoir vous sentir en sécurité. Laissez votre regard peut-être juste se poser sur quelque chose qui attire votre attention, une couleur, un objet, peu importe. puis amenez votre attention à la respiration. Une respiration calme, sans forcer, naturelle. Prenez conscience de l'endroit où vous êtes assis, ou si vous êtes debout, du contact de vos pieds sur le sol. Prenez contact du support que vous offre le sol, ou du support que vous offre la chaise ou le banc sur lequel vous êtes assis. Ferez-vous quelques instants pour être ici, maintenant, en pleine présence. Puis si vous voulez, on peut prendre quelques grandes respirations tous ensemble. Vous pouvez même visualiser votre respiration au centre de votre poitrine, comme si c'était votre cœur qui respirait. Peut-être mettre un sourire sur votre visage. Ça détend les muscles des visages. Ça permet la libération de plein d'hormones positives. Notre système nerveux adore ça. C'est dans cet espace-là de présence à soi, aux autres, que j'ai envie de partager avec vous ma passion du système nerveux.

  • Speaker #1

    Merci Anne-Marie, ça nous met effectivement dans un bel espace pour explorer le système nerveux. Je vais te demander tout simplement, c'est quoi un système nerveux et comment ça fonctionne ?

  • Speaker #2

    D'abord, on a tous un système nerveux et on partage même le même système nerveux que les mammifères. Et de base, notre système nerveux fonctionne à peu près de la même manière pour tout le monde. Ce qui est nouveau avec la théorie polyvagale, parce que c'est vraiment de ça que je vais parler aujourd'hui, vous avez peut-être déjà entendu parler du système nerveux comme étant le système sympathique et le système parasympathique. C'est ce qu'on nous enseigne, c'est ce qu'on m'a enseigné quand j'ai fait mes études en médecine, et avant que je découvre la théorie polyvagale, c'était encore ma croyance que ça fonctionnait comme deux voies d'accès, une en sympathique et une en parasympathique. Et la théorie polyvagale, ça a été développé par Stephen Pogges, qui est un docteur en psychologie. Et il a découvert que dans le système... En fait, le parasympathique, c'est le nerf vague, principalement. Le nerf vague, c'est le dixième nerf dont le départ est au niveau de la boîte crânienne, au niveau du brainstem, qu'on dit en anglais, c'est le brainstem. Brainstem. Oui, c'est le... Je n'ai pas le mot exactement, mais ça va me revenir. Mais le nerf vague, Dr. Podgeus a découvert... qu'il y avait deux voies d'accès au nerf vague. On pensait que c'était un seul nerf qui parcourait tout le corps. Et il a découvert qu'il y avait une partie ventrale, ventrale parce qu'elle passe en avant du brainstem, et une partie dorsale qui va passer vers l'arrière du brainstem. Et les deux ont une fonction vraiment très, très, très différente. Et c'est super important de bien les comprendre, ces deux parties-là, parce que c'est une des recettes pour avoir un système nerveux qui est en équilibre, qui est bien régulé, c'est de comprendre ce fonctionnement-là.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'avant de rentrer dans les détails du nervec, est-ce que ce serait pertinent d'expliquer le sympathique-parasympathique ou est-ce que ça va s'expliquer au fur et à mesure que tu vas nous parler du nervec ?

  • Speaker #2

    Oui, je vais vous l'expliquer en même temps. En fait, le système sympathique, c'est le système d'activation. Si on prend le système nerveux vraiment sur sa base fondamentale, le système nerveux est là pour assurer notre survie. Donc, c'est sa principale fonction. Le système nerveux va s'occuper de faire en sorte que notre système fonctionne bien et que dans une période de danger, par exemple, on va pouvoir réagir de façon adéquate pour... et éviter le danger. Donc, c'est vraiment un système qui est là pour assurer notre survie. Le sympathique est là pour l'activation. Donc, on va être soit en combat ou soit en fuite. Donc, c'est vraiment sa principale fonction, le système sympathique. On peut penser, par exemple, à une gazelle qui va se faire pourchasser par un lion. Elle va activer son système sympathique parce qu'elle va être... principalement choisir la fuite. La gazelle, elle choisira pas le combat. En survie. En survie. C'est vraiment... Donc, c'est pour sa survie, elle active son système nerveux sympathique et elle va fuir le plus vite qu'elle peut pour essayer d'échapper au lion. Donc, c'est vraiment la fonction de base de notre système nerveux sympathique. Aujourd'hui, c'est rare qu'on est face à un lion. On réagirait de la même façon face à un lion. Soit qu'on... probablement qu'on déciderait de fuir. Mais c'est rare qu'on est face à des situations aussi dramatiques, dangereuses et où notre survie est aussi en jeu. Et aujourd'hui, notre système peut s'activer de la même façon que si on était pourchassé par un lion, mais pour des petites choses qui sont vraiment bénignes, dans lesquelles on n'est pas vraiment en danger. Donc, c'est un des problèmes qui arrive avec notre système nerveux, c'est qu'il... Ils ne reconnaissent pas nécessairement les réels dangers.

  • Speaker #1

    On est comme surstimulés tout le temps.

  • Speaker #2

    Tout à fait. On est comme entourés de millions de petits stresseurs qui vont faire réagir notre système nerveux comme si c'était un instinct vraiment de survie.

  • Speaker #1

    Ces millions de petits stresseurs-là, peux-tu nous en donner quelques exemples ?

  • Speaker #2

    Mon Dieu, il y en a des tonnes. Tout peut être un stresseur. Ça va dépendre, je dirais, de chaque personne. va avoir ses propres stresseurs qui vont déclencher son système nerveux. Pour quelqu'un, moi, ça pourrait ne pas me déclencher au niveau de mon système nerveux, mais pour une autre personne, ça pourrait déclencher le travail, les nouvelles, écouter les nouvelles. Il y en a plein. On est entouré de ça.

  • Speaker #1

    Ça, c'est sympathique.

  • Speaker #2

    Le parasympathique, en plein de conscience, le parasympathique, on le décrit comme étant le parachute, le système. C'est ce qui est encore souvent véhiculé comme notion ou la pédale de frein. C'est comme si le sympathique, ce serait l'accélérateur, le parasympathique, ce serait le frein. Puis on le décrit comme le système de parachute. Beaucoup dans les cours de méditation que j'ai faits, c'est comme ça qu'ils étaient décrits, comme s'il est là pour nous sécuriser ou pour nous ramener. une espèce de ralentissement au niveau de notre système. Ce qui est important de comprendre, c'est que le parasympathique va fonctionner principalement à l'aide du nerf vague. Et c'est là que la distinction entre la partie ventrale du nerf vague et la partie dorsale du nerf vague va prendre toute son importance. La partie dorsale du nervel, c'est la partie qui est la plus ancienne au niveau hiérarchique. Elle date de près de 5 millions d'années. Donc, au niveau de l'évolution de l'espèce des mammifères et des humains, c'est la partie la plus ancienne. Ça, c'est vraiment le break. C'est vraiment le frein. Et ça fait partie du système de survie. Donc, je disais le sympathique, ça va être la fuite ou le combat. la portion dorsale du nerf vague, ça va être le figement. C'est quand notre corps fait stop. Stop, c'est terminé. Mon système ne peut plus en prendre plus. Encore là, dans une idée de survie, je dois m'arrêter, me figer. Ça va nous arriver, par exemple, dans des cas extrêmes, si on a une peur vraiment intense ou on vit un... Quelque chose qui est très, très traumatisant, ça peut être quelque chose qui s'active, qui va s'activer dans un trauma, par exemple. Ça peut arriver comme ça. Ça peut arriver aussi pour nous protéger sur du long cours. Comme je disais tout à l'heure, comme on est entouré de stresseurs, si on ne régule pas notre système nerveux et qu'on est constamment dans notre système nerveux sympathique, À un moment donné, notre système nerveux sympathique s'épuise. Il dit, je ne peux plus fournir à la demande. Alors, c'est le parasympathique qui va embarquer dans la portion dorsale du nerf vague, qui va embarquer et qui va figer. Un des exemples que je pourrais donner, c'est par exemple la dépression. La dépression, c'est souvent... Les gens se sentent comme ça. Il n'y a plus d'énergie. Il n'y a plus de jeu. Il y a un shutdown. Il n'y a plus d'intérêt. Les gens ne sont pas fessés. Donc, c'est vraiment un mécanisme de survie.

  • Speaker #1

    Un mécanisme de survie. Puis, tu parlais aussi dans le paradoxe sympathique, l'image que tu donnes, que j'aime beaucoup aussi. C'est comme le frein. Mais des fois, moi, je... J'ai l'impression, dans ma vie à moi, même si ça fait longtemps que je pratique la méditation et que j'ai plein d'outils, j'ai l'impression des fois que mes freins sont défectueux.

  • Speaker #2

    En fait, il y a le frein automatique, je dirais, qui est vraiment quand le système nerveux prend le relais et que ce n'est pas conscient, ça. C'est des réactions automatiques. Ça, c'est important de le comprendre parce que quand c'est le frein automatique qui prend la relève, effectivement, on peut avoir l'impression qu'il est défectueux parce qu'on n'a plus accès nécessairement à nos ressources parce qu'on vient de faire un shutdown, par exemple. Par exemple, la dépression, je vais reprendre ça, ou l'état dépressif. Est-ce que c'est vraiment défectueux ? Je ne pense pas. Je pense qu'au contraire. C'est ce que Steven Pogges dit dans sa formation. Quand il a dit ça, j'ai fait wow. Mon système est là pour me protéger. Il fonctionne bien. Il fonctionne bien, il est en train de m'avertir qu'il y a quelque chose qui ne va pas. C'est une autre façon de voir les choses. Vous savez, on est dans une ère où tout va vite. On est dans la performance. Souvent, on a beaucoup d'exigences qui viennent de l'extérieur. Et même on se crée beaucoup d'exigences intérieures aussi envers nous-mêmes. Et ça, ça peut être épuisant pour un système nerveux. Des fois, c'est juste des messages que notre corps est en train de nous envoyer, comme de quoi il faut ralentir.

  • Speaker #1

    Mais justement, on y arrive au ralentissement. Des fois, on essaie de ralentir, mais ça continue à tourner à 200 000 à l'heure. Le hamster continue, continue. On essaie de se calmer, on respire, mais on se sent encore un peu sur l'oreille.

  • Speaker #2

    Il y a une chose importante avec le système nerveux, c'est que ça ne se passe pas dans la tête. Donc, tout ce qui se passe dans la tête nous éloigne de ce qui se passe dans notre corps. Puis, je pense qu'on a un grand intérêt à retourner dans le corps. Qu'est-ce que le corps nous dit ? Qu'est-ce que le corps parle ? Puis ça, c'est quelque chose qu'on entend depuis longtemps. Le corps parle. Oui,

  • Speaker #1

    oh oui.

  • Speaker #2

    Mais est-ce qu'on sait l'écouter ? Est-ce qu'on sait l'écouter ? C'est ça qu'il faut apprendre à faire. Puis, dans la théorie polyvagale, c'est ce qui nous est enseigné. Apprendre à écouter. notre corps, à écouter nos états, reconnaître dans quel état on est. Donc, est-ce que je suis dans un état sympathique de fuite ? ou de combat. Est-ce que je suis dans un état de nerf vague dorsal ou est-ce que mon système a fait « pouf, shutdown » ? Des fois, c'est correct. On peut avoir un shutdown et s'installer sur le divan et avoir envie juste de regarder par la fenêtre. Ça peut durer quelques instants. C'est correct. La partie dorsale du nerf vague est là aussi pour nous permettre de favoriser la digestion. C'est elle, entre autres, qui est activée quand on dort la nuit. Donc, elle n'est pas juste activée en mode de survie. Elle est nécessaire aussi pour le bon fonctionnement de notre corps et pour retrouver l'homéostasie du corps. On appelle ça le repos et digestion. C'est le système qui s'occupe de nos organes. D'ailleurs, la dorsale du nervel va innerver. tous les organes qui sont en bas du diaphragme. Le diaphragme, c'est le muscle qui s'occupe de la respiration. Donc, tout ce qui est en bas du diaphragme est énervé par la partie dorsale du nerf vague.

  • Speaker #1

    C'est-tu pour ça que lorsque je suis bien stressée, on est bien stressée, on te gère moins bien ?

  • Speaker #2

    Tout à fait, bien oui. Quand on est stressée, on active notre sympathique. Notre parasympathique n'est pas là pour la partie dorsale du nerf vague, n'est pas là pour la partie. pour faire ses fonctions vitales, qui sont celles de digérer, de se reposer, et parfois qui sont celles de figer pour la survie.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Donc, si je récapitule, il y a le parasympathique, il y a le sympathique, il y a le parasympathique, puis dans le parasympathique, tu as le nerf vague, la partie dorsale et la deuxième partie.

  • Speaker #2

    C'est la ventrale.

  • Speaker #1

    Et celle-là, elle fait quoi ?

  • Speaker #2

    Ah, celle-là, c'est comme, juste de le dire, j'ai des frissons.

  • Speaker #1

    Un grand sourire.

  • Speaker #2

    C'est une pièce du puzzle qui était essentielle à découvrir. Puis merci à Stephen Pogges qui a découvert ça, parce que ça fait toute la différence. La portion ventrale du nerf vague, elle s'occupe d'énerver au-dessus du diaphragme. Donc tout ce qui est au-dessus du diaphragme. Le cœur, le visage, il y a plusieurs nerfs crâniens dans la boîte crânienne. Les nerfs crâniens, il y en a 12 en tout, mais il y en a plusieurs qui vont être directement liés à la portion ventrale du nerf vague, qui est le dixième nerf crânier, celui-là. Donc, c'est toute l'expression faciale. Tantôt, je vous ai fait de sourire. Quand on sourit, on va stimuler la portion ventrale de notre nerf vague. Et cette portion-là, c'est vraiment la portion qui va s'occuper. de réguler notre système nerveux. Donc, si on n'a pas cette portion-là ou qu'on ne prend pas soin de l'activer, qu'on est simplement dans le parasympathique ou dans la portion dorsale du nerf vague, c'est comme si notre système ne s'autorégule pas. Et c'est là qu'il peut s'épuiser éventuellement. Donc, la portion ventrale, elle est essentielle pour l'autorégulation. du système nerveux. C'est comme le balancier. Ça permet de rééquilibrer les choses. Je vais vous donner un exemple avec les animaux. Je parlais tantôt de la gazelle qui se fait pourchasser par le lion. Elle va commencer par la fuite. Si la gazelle ne réussit pas à s'évader par la fuite et que le lion va... Il y a des vidéos de ça d'ailleurs, que le lion va l'attraper, la gazelle. Elle va entrer dans la portion dorsale de son air vague. Elle va faire un shot down, un figement. Elle va figer carrément tellement que le lion pense qu'elle est morte. Et le lion n'a pas d'intérêt envers un animal qui ce n'est pas des charagnards. Donc, il va laisser aller la gazelle.

  • Speaker #1

    D'où l'expression faire le mort.

  • Speaker #2

    Oui, exactement. C'est carrément ça. Ils font le mort. C'est instinctif. pour leur instinct de survie. Et une fois que c'est terminé, si le lion s'en va, la gazelle, finalement, s'en est sortie, on va la voir quelques minutes plus tard, pas deux semaines, un mois, quelques instants plus tard, dès que le danger est disparu, elle va retourner avec son groupe et elle va aller brouter dans l'herbe. Donc, elle s'autorégule. Elle retourne à un état ventral par rapport à l'air vague, qui est l'état de... Beaucoup de connexions, d'engagement social. Donc, cette partie-là du nerf vague est responsable de notre engagement social. Nos relations. Nos relations. OK.

  • Speaker #1

    Est-ce que l'être humain a la même capacité que la gazelle d'utiliser les différentes portions du nerval ?

  • Speaker #2

    Oui. Oui, le problème, le défi, disons, le défi que l'être humain a, c'est qu'on va aller dans notre tête. On va réfléchir beaucoup et on va rester avec les histoires des différents stresseurs qu'on a vécu. On va rester avec ces histoires-là en tête et on va les entretenir. Et ça, je dirais que c'est une grosse différence avec les animaux. C'est notre capacité phénoménale à entretenir des états de stress, des états de danger, des états d'insécurité. Et ça, ça, ça, c'est pas bon pour notre corps. C'est là que notre corps se fatigue, parce qu'il n'y a pas la capacité, à ce moment-là, optimale. de s'auto... de garder l'homéostasie, de garder l'équilibre.

  • Speaker #1

    On y arrive à la portion du corps. Il est où physiquement dans notre corps, le système nerveux ?

  • Speaker #2

    Partout. Partout, partout, partout.

  • Speaker #0

    Le nerve-vague,

  • Speaker #1

    lui ?

  • Speaker #2

    Le nerve-vague, il va commencer... Il commence vraiment à la base du crâne. Donc, c'est le brainstem, que j'ai encore pas le terme en français. Je m'excuse, ça va me revenir après. Mais il part là. Et ce qui est drôle pour le nerf vague, c'est qu'ils l'ont appelé vague parce que dans les premières sections qu'ils ont faites, pour découvrir l'anatomie du nerf vague, il partait tellement partout qu'ils l'ont appelé vague. Vague parce que c'est vague.

  • Speaker #1

    Donc, il porte bien son nom.

  • Speaker #2

    Oui, il porte bien son nom. Puis oui, le système nerveux... s'occupe de réguler tous nos organes, dans tout.

  • Speaker #1

    C'est quoi les conséquences physiques d'avoir un déséquilibre du système nerveux au niveau des autres systèmes endocriniens, digestifs et autres ?

  • Speaker #2

    Le corps est une machine complexe.

  • Speaker #1

    Tu es bien placée pour le savoir comme médecin.

  • Speaker #2

    Je dirais que... Je vais parler vraiment sur une base personnelle parce que mes... Je pense que le système nerveux déséquilibré peut déséquilibrer à peu près tous les autres systèmes du corps. Donc, si on est sympathique, activé de façon chronique, on parle de stress chronique, ça va épuiser tout le reste parce qu'on est dans une fonction de survie. Donc, notre corps pense qu'il doit... libérer différentes hormones, qu'il doit fonctionner comme s'il était en danger.

  • Speaker #0

    Donc, c'est essentiel d'offrir à notre système nerveux et donc d'offrir à notre corps des moments de calme et de sécurité. Se sentir en sécurité intérieure, c'est essentiel pour que notre système nerveux se régule. C'est sa façon de revenir à un équilibre.

  • Speaker #1

    concret, on fait quoi pour, on parle souvent d'activer le nerveil, quand on parle d'activer le nerveil, est-ce qu'on parle du dorsal ou du ventral ?

  • Speaker #0

    On parle du ventral. Ok.

  • Speaker #1

    Le dorsal, est-ce qu'il a besoin aussi d'être stimulé ou il est sur le pilote automatique ?

  • Speaker #0

    Il est pas mal plus sur le pilote automatique. Il est capable de faire son travail et de faire son travail quand même, en général, assez bien. Je dirais que La première étape, ce serait vraiment de reconnaître les états dans lesquels on est. C'est vraiment la première chose, de reconnaître je suis dans quel état en ce moment. Est-ce que je suis dans un état de sympathique ? C'est assez facile de voir, j'ai envie de m'en aller. Si j'ai envie de m'en aller, je suis dans la fuite. Ou je suis en colère, je suis dans le combat. Je suis dans mon sympathique, je suis activée. On va le sentir. Le cœur va s'accélérer, on va avoir des... des chaleurs. C'est des choses qu'on peut ressentir. Ça m'amène... La neuroception est un concept très important en théorie polyvagale. C'est ressentir nos états. Je dirais que c'est la première étape. Ressentir si on est dans le dorsal. On a tous des moments dans notre vie où un ou l'autre vont être prédominants. Plus le sympathique, plus le dorsal, puis idéalement, plus le ventral. Je dirais que les dernières années, on a été... Notre système a trouvé ça difficile parce qu'on a été coupé d'à peu près toutes nos relations sociales.

  • Speaker #1

    Donc, notre ventrale a payé le prix.

  • Speaker #0

    Oui, et ça, je trouve ça dommage en fait qu'on n'ait pas eu l'occasion d'en parler plus. Je pense qu'on aurait eu intérêt à parler un peu plus de ça, mais c'est encore pas très connu non plus, malheureusement. Mais c'est essentiel. Ça ne nous a pas aidé, disons. Quand on parle de stimuler le nerf vague, c'est principalement la portion ventrale du nerf vague qu'on doit stimuler. Et comment on le fait ? Il faut se trouver une recette. Une recette avec plusieurs ingrédients. Trouver nos ressources, je dirais, qui vont être celles qui vont nous faire du bien. Comment on sait que c'est une bonne ressource ? C'est quand on se sent en sécurité. Si on fait quelque chose et qu'on se... Je me sens bien. Je me sens bien. Je me sens calme. J'ai du plaisir à être là. Donc, on peut le faire par des activités qu'on fait soi-même. Par exemple, moi, j'aime beaucoup la cohérence cardiaque. La cohérence cardiaque, ça me permet, moi, de revenir à un état de sécurité intérieure presque instantanément.

  • Speaker #1

    Peux-tu nous expliquer, pour celles et ceux qui ne savent pas, c'est quoi la cohérence cardiaque, s'il te plaît ?

  • Speaker #0

    La cohérence cardiaque, c'est une forme de pleine conscience de la respiration, où on va contrôler notre respiration. Donc, on va avoir une respiration lente et profonde, c'est à peu près cinq secondes d'inspiration, cinq secondes d'expiration. Donc, on inspire profondément, on expire profondément, environ cinq secondes. Et on va porter l'attention au niveau de notre cœur. On peut le faire en mettant notre main sur notre poitrine. Ça peut nous aider au début. Comme si la respiration venait de notre cœur. Un peu comme j'ai fait au début.

  • Speaker #1

    Donc, on part de notre ventre.

  • Speaker #0

    Bien, c'est vraiment... On peut faire une respiration aussi, qu'on dit abdominale. Bon, ça aussi. Mais essentiellement, la cohérence cardiaque, c'est vraiment inspiration profonde, expiration profonde, à peu près cinq secondes. Dans la bouche, par le nez ? Pas d'importance. C'est vraiment de porter l'attention sur le cœur, au niveau de la région du cœur, puis d'amener une émotion positive. Donc, si en plus on amène une émotion positive, soit la joie, l'amour, la gratitude, puis qu'on se met un sourire au visage, bien, c'est tout ça et va être vraiment régénérant pour le système nerveux et surtout le nerve-vague. Parce qu'on s'amène en sécurité. On s'amène... Avec cette respiration-là, on dit à notre corps qu'on est en sécurité.

  • Speaker #1

    Ça revient souvent, le mot sécurité, dans ce que tu nous partages. Donc, la créer à l'intérieur de nous, trouver différentes façons. Donc, la première étape, c'est de ressentir notre état, donc de prendre le temps de regarder dans quel état on se trouve. Après ça, toi, un de tes outils, c'est la cohérence cardiaque. Et après, si on regarde le coffre à outils au complet, après la cohérence cardiaque, il y a quoi ?

  • Speaker #0

    Il y a l'exercice physique.

  • Speaker #1

    Un. Intense, modérée, yoga ou course ?

  • Speaker #0

    Exercice physique consciente. En fait, tout doit se faire en pleine conscience. Parce qu'on peut faire de l'exercice physique parce qu'on a besoin d'activer notre système nerveux sympathique et là, on va être dans le défi, on va être dans le combat. Si on est très intense dans notre exercice physique, c'est possible qu'on ne soit pas dans un état de ventrale. de nerveuse ventrale, mais plutôt dans un état de sympathique. C'est sûr que quand on fait de l'exercice physique, il y a toujours du sympathique. Mais ce qu'on veut amener, c'est la portion ventrale du nerveuse combinée avec cet exercice-là.

  • Speaker #1

    Les deux qui fonctionnent ensemble.

  • Speaker #0

    Exactement. En faisant ça, on est en train d'apprendre à notre système nerveux sympathique qu'il peut s'activer de façon sécuritaire. Il n'est plus en mode danger. Il est aussi sécuritaire. Et ça, ça va aider à, je parlais tout à l'heure de l'autorégulation, parce que chaque système est entremêlé, c'est pas un système, les trois systèmes viennent s'entremêler, viennent s'entrecouper.

  • Speaker #1

    C'est important ce que tu es en train de dire là, parce que j'avais la fausse impression à t'écouter que quand on faisait de l'exercice plus intense, on était automatiquement dans le sympathique et qu'on négligeait le nerveur.

  • Speaker #0

    Ça peut être vrai, mais c'est ça, il faut en être conscient. Il faut être conscient parce qu'il peut arriver qu'on... Peu importe l'activité qu'on fait, qu'on le fait sans mettre de la partie notre portion ventrale du nerve vague. Donc, amener de la pleine conscience, ce que je disais, c'est d'observer ces états. Donc, il faut les reconnaître. D'abord, si on n'est pas capable de reconnaître les états dans lesquels on est, ça va être difficile de les transformer ou d'amener. d'amener du nervec ventral dans l'état. Il faut vraiment être capable de les observer. Ça se fait au long cours, ça se fait par des petites étapes à la fois, des petites choses. Ah tiens, c'est intéressant, j'observe qu'aujourd'hui, j'ai été plus dans mon sympathique ou dans ma portion dorsale du nervec. C'est l'observation.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qu'on peut faire d'autre pour stimuler la portion ventrale ? On observe, on respire, c'est quoi les autres trucs ?

  • Speaker #0

    C'est sûr que l'engagement, la portion ventrale du nerveux, c'est le système d'engagement social. Donc, à chaque fois qu'on est en relation avec une autre personne, il y a une possibilité de co-réguler. Dans la co-régulation, c'est entre deux personnes, c'est d'être dans un même état. Et ça, c'est... extrêmement régénérant pour le système nerveux. Ce n'est pas difficile à comprendre. On va au souper avec des amis, on a une belle soirée. Souvent, on ne va pas être dans notre tête à ce moment-là. On va être dans le moment présent, on va profiter, ou on va prendre une marche à l'extérieur avec une amie ou avec un partenaire ou des enfants, ou on va jouer avec les enfants, même avec les animaux de compagnie. On peut co-réguler avec nos animaux de compagnie. C'est le système d'engagement social.

  • Speaker #1

    Tu es en train de nous dire que l'être humain n'est pas fait pour être seul.

  • Speaker #0

    L'être humain n'est pas fait pour être seul. Non. Je dirais que pour moi, c'est une grosse partie des effets de la pandémie. On a tellement été coupés de nos relations sociales, de nos contacts sociaux. C'est devenu un danger. Sortir dans la rue, c'est devenu un danger. Aller faire l'épicerie, c'est devenu un danger. On a shifté. Notre système nerveux, plutôt que d'être dans le système d'engagement social, on est allé dans notre système sympathique, de combat, de fuite, puis même des fois de figement. C'est un effet, pourquoi il y a autant de stress aujourd'hui ? Il y a beaucoup plus de stress, de dépression, de post-pandémie. Je pense que c'est les effets en partie de ça. Donc, il faut réapprendre à se faire. confiance dans nos engagements sociaux. Ça va beaucoup mieux, je pense, en ce moment. On a moins peur des contacts sociaux qu'au début. Mais il faut l'entretenir. Donc, exemple, à l'épicerie, sourire. Juste sourire à quelqu'un qu'on croise à l'épicerie. Juste sourire à la caissière. On vient de créer un engagement social. On a co-régulé. Et ça, c'est très, très bénéfique.

  • Speaker #1

    J'ai souvent entendu parler aussi, vu, lu, plein de choses sur d'autres façons d'activer le nerveigle, se gargariser, chanter, tout ça. Est-ce que tu peux nous en parler de quelques-uns ?

  • Speaker #0

    En fait... Comme je disais tout à l'heure, la portion ventrale énerve tout ce qui est au-dessus du diaphragme. Donc, tout ce qui fait partie du visage va être une façon d'activer sainement la portion ventrale du nerveur. Ça fait qu'effectivement, chanter, gargariser, écouter de la musique. Stephen Podgers y a mis sur pied un programme qui s'appelle le Safe and Sound Protocol. C'est un protocole de musique qui a été... C'est de la musique qui a été filtrée pour reproduire les mêmes fréquences que si on chante, par exemple, une berceuse à un enfant. Chanter une berceuse à un bébé, on fait ça pour le sécuriser. Ben oui. Alors ça, ça, ça... Puis c'est directement, en écoutant la musique, on a une activation directe de l'abortion ventrale du nerf. Fait que c'est des petits sourires. Alors, j'arrive encore là-dessus, mais oui, sourire, rire,

  • Speaker #1

    c'est ça, chose simple. Sans nier ce qu'on est en train de vivre, c'est toujours la première étape de reconnaître ce qui est là.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'à la base, les êtres humains, on a une prédominance dorsale ou ventrale ou est-ce qu'on est tous programmés pareil ?

  • Speaker #0

    À la base, on est tous programmés pareil, dans le sens que le dorsal est le plus ancien, c'est vraiment le système de survie, comme je disais tout à l'heure, qui est le plus ancien. Ensuite de ça, ça a été le sympathique qui s'est développé, le combat, la fuite. Et ensuite de ça, c'est le système d'engagement social. Donc ça, c'est pareil pour tout le monde. Ce qui n'est pas pareil pour tout le monde, c'est ce qui va nous faire réagir ou ce qui va activer les différentes parties de notre système nerveux. Ça, c'est différent pour chaque personne. Le système nerveux de chaque individu va réagir différemment selon les différents stresseurs ou les différents événements que la personne va vivre. Ça, c'est important parce que c'est là où individuellement, on a tous le pouvoir de reconnaître, premièrement, quels sont nos états intérieurs, de reconnaître ce qui les active, ce qui les déclenche, et ensuite de trouver des ressources, de trouver la recette. les ingrédients qui vont aider à rééquilibrer tout ça.

  • Speaker #1

    Après un burn-out ou une dépression ou un épuisement, ça prend combien de temps à rebâtir, recalibrer, rééquilibrer un système nerveux ? Et est-ce qu'on peut rebâtir notre système nerveux comme il est conçu dans sa pleine fonctionnalité ?

  • Speaker #0

    Oui. En général, oui, on peut rebâtir un système nerveux. Donc, il y a quelques cas. où ça a été démontré que ce n'était pas possible. Mais ce sont des cas vraiment extrêmes.

  • Speaker #1

    Par exemple ?

  • Speaker #0

    Par exemple, un enfant qui aurait été complètement privé de contacts sociaux dans son jeune âge, dès le début de la vie, qui n'aurait pas eu de lien justement de sécurité de créer, donc il ne connaît pas la sécurité, son système peut rester figé dans une espèce de mode survie parce qu'il n'y a pas de développement. le système ventral. Le système ventral, ça se développe. Donc, les deux autres, c'est inné, c'est automatique, alors que la portion ventrale du nervec, on doit la développer. Et on la développe dès notre jeune âge avec le contact avec nos parents. C'est là que ça se développe. C'est possible de renverser, de retrouver l'équilibre d'un système nerveux. C'est sûr que ça peut prendre du temps. Puis je dirais qu'il ne faut pas se mettre de... justement, se mettre de temps parce que... À partir du moment, si on veut trop, on est dans notre mode survie encore une fois. On se met de la pression. On se met de la pression, donc on se met du stress. Alors, il ne faut pas laisser le temps faire les choses.

  • Speaker #1

    Une grande partie de mes clientes en coaching, c'est des femmes en ménopause et en pré-ménopause. J'ai ces discussions-là régulièrement et on se pose des questions à savoir. La ménopause amène une foule de changements, ça varie d'une femme à l'autre et on est plusieurs à se demander est-ce qu'on est capable de retrouver la même résilience par rapport au stress, la même capacité de travail et tout ça une fois qu'on atteint ce... qu'on est dans cette transition-là ?

  • Speaker #0

    Par une fois, c'est sûr que là, ma réponse va être peut-être de mon expérience personnelle, mais personnellement, je ne pense pas que je suis capable de retrouver un système nerveux aussi résilient que je l'ai eu pendant plusieurs années. Maintenant, est-ce que ça fait en sorte que mon système nerveux va être dérégulé ou que ce sera... pas capable de s'auto-réguler. Non, je pense que c'est juste différent, disons. C'est normal qu'avec l'âge, on a besoin d'avoir plus de ressources, qu'on a besoin de se rappeler plus souvent, plus régulièrement que c'est important de prendre soin de soi et de son système nerveux. Je pense que ça va avec l'âge aussi. Je pense qu'on est... Quand on passe par la ménopause, c'est sûr qu'il y a des choses qui changent. Il y a des choses qui changent. Notre corps nous demande de ralentir. Notre corps ralentit. Donc, il faut, à quelque part, il y a une partie d'acceptation, puis il y a une partie de reconstruction, de reconstruire différemment. Est-ce qu'on peut être aussi performant, efficace, heureux ? Je pense que oui, mais différemment.

  • Speaker #1

    J'aime beaucoup ta réponse. Là, on va faire un peu de visualisation positive. Tu es bien placée pour parler de ça. Ce dont tu nous parles-là, dans le système de santé actuel qu'on connaît, il y a beaucoup de peur, il y a beaucoup de détresse, il y a beaucoup de souffrance. Il y a John Kabat-Zinn qui fait un travail remarquable pour amener la pleine conscience dans les hôpitaux. Ici au Québec, il y a Robert Béliveau, Dr Robert Béliveau, entre autres, qui a fait ça. Ce ne serait pas pertinent d'amener ça dans notre système ?

  • Speaker #0

    Mais oui, tellement pertinent.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que ça changerait ?

  • Speaker #0

    Ça changerait la vision qu'on a de la santé. Qu'est-ce que la santé, vraiment ? Qu'est-ce que c'est être en santé ? Comment on peut, chaque personne individuellement, raconter la vie ? Comment on peut en arriver à avoir une santé optimale ? Je pense que dans le système actuel, on ne met pas assez accent sur l'importance de la personne comme étant le maître de sa propre santé.

  • Speaker #1

    Se responsabiliser.

  • Speaker #0

    Oui, se responsabiliser et être le meilleur. j'allais dire le meilleur médecin pour soi-même, mais de s'offrir sa médecine, de quoi on a individuellement besoin, chaque personne. Ça, c'est différent pour tout le monde. Puis il y a des gens qui peuvent vous guider pour trouver quels sont vos outils qui vont être nécessaires pour vous permettre d'être en meilleure santé. Mais à la base, ça reste que c'est individuellement qu'on peut les trouver.

  • Speaker #1

    Oui, parce que même si le médecin vous dit de méditer, il ne pourra pas méditer à votre place.

  • Speaker #0

    Non, effectivement. OK. Effectivement.

  • Speaker #1

    Toi, tu en es où dans la pleine conscience et le système médical ? Est-ce que c'est quelque chose que tu essaies d'amener dans cet univers-là ? Oui,

  • Speaker #0

    tout à fait. J'ai eu l'opportunité d'enseigner le programme MBSR. Vous avez parlé de Jen Kabat-Zinn tout à l'heure. Donc, le MBSR, c'est le Mindfulness-Based Stress Reduction, le programme de réduction du stress par la pleine conscience, qui est un programme de neuf semaines. où on apprend ensemble comment introduire la pleine conscience dans notre vie. Donc, c'est vraiment un programme expérientiel où moi, je suis là pour guider les gens au travers de ce programme-là. Et ça, j'ai pu l'introduire dans ma pratique médicale. Avec grand bonheur, d'ailleurs, les patients étaient vraiment contents de pouvoir avoir accès à ce genre de choses-là. Et c'est une approche qui est différente de ce qu'on connaît du système de santé. conventionnelle et je pense qu'on a intérêt à intégrer des opportunités comme ça, de voir les choses différemment et de redonner aux patients le pouvoir de se connaître parce que le MBSR, c'est beaucoup ça. On va beaucoup à l'exploration de nos états. Prochainement, ce que j'aimerais, c'est vraiment intégrer la théorie polyvagale. dans un programme comme le MBSR, donc un MBSR teinté de théorie polyvagale parce que c'est essentiel que les gens comprennent ça. Alors ça, c'est ce qui s'en vient pour moi.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a beaucoup d'ouverture dans le monde médical traditionnel ?

  • Speaker #0

    Je vous dirais que les premières fois, quand j'ai voulu introduire ça, il a fallu quand même que je tienne mon bout, si on veut. Malheureusement, je ne pense pas qu'en ce moment, il y a beaucoup d'ouverture. En fait, il y a de l'ouverture, mais à l'extérieur de notre système de santé actuel. Le système de santé actuel est tellement surchargé. tellement dans des besoins immédiats que c'est difficile d'envisager d'autres avenues. Je pense qu'il y aurait intérêt, on aurait grand intérêt, et ce n'est pas l'intérêt qui manque auprès des médecins. Je pense qu'il y a beaucoup de médecins, beaucoup de professionnels de la santé qui s'intéressent de plus en plus à des méthodes, disons, différentes, qui sont aussi prouvées scientifiquement efficaces et qui sont reconnues. Je pense que c'est important de le mentionner. Il y a du chemin encore à faire. OK.

  • Speaker #1

    Je vais te ramener brièvement sur l'idée, tantôt, de devenir son propre collaboratoire. Ce qui marche pour moi ne va pas nécessairement marcher pour toi et inversement. Donc, c'est de se bâtir une trousse.

  • Speaker #0

    Oui, vraiment. Une trousse de ressources ou une recette avec différents ingrédients qu'on va pouvoir ajouter. Il faut juste en être conscient, aller marcher en forêt, prendre le temps d'observer, faire de la contemplation, observer les oiseaux, les couleurs dehors, observer la nature. Donc, c'est des petites choses simples qui, une fois qu'on va avoir réalisé comment ça peut nous mettre dans un état de bien-être, on va être… Ça fait du sens, c'est vrai. Ça fait du sens et ça nous donne envie de recommencer.

  • Speaker #1

    Dans le pratico-pratique, dans le concret, tout le monde doit à peu près être assez pas mal occupé. Combien de temps par jour, à peu près, on devrait consacrer à cette routine-là ?

  • Speaker #0

    Il n'y a pas de temps minimum, dans le sens qu'une seule respiration consciente, c'est mieux que d'être dans un mode... inconscient toute la journée. Donc, si on prend tout ce qu'on est capable de prendre, ultimement, tout peut se faire en pleine conscience. Et c'est important de comprendre aussi qu'on ne veut pas, c'est impossible d'éliminer tous les stresseurs de notre vie, c'est impossible de demander à notre système nerveux d'être constamment en ventrale. On va continuer d'avoir de l'activation de notre système nerveux et c'est correct. C'est juste d'en être conscient et d'accueillir ce qui est là, en fait.

  • Speaker #1

    Donc, l'idée, ce n'est pas d'arrêter de vivre et d'aller s'enfermer chacun dans notre cave, de notre côté, mais au contraire, de développer des outils pour être plus résilients face au stress en société, puis d'apprendre à dire non, voir nos priorités.

  • Speaker #0

    Exactement. La résilience, tellement important. Apprendre à... À être résilient et s'autoriser ce qui est là en ce moment. En ce moment. Moi, j'utilise beaucoup ce terme-là. En ce moment. Donc, si j'ai une journée où, par exemple, je me sens plus dans du stress ou je sens que mon système sympathique est activé, en ce moment, c'est comme ça. Puis, est-ce que je suis en sécurité ? Oui, je suis en sécurité. Là, je vais introduire quelques respirations. de cohérence cardiaque pour essayer juste de rééquilibrer les choses. Parce que si on s'enferme, ça peut devenir de la fuite aussi. Oui,

  • Speaker #1

    ça peut devenir de la fuite, d'isolement, puis ça aussi a des conséquences.

  • Speaker #0

    Exactement. Je trouvais des petits moments, s'autoriser, s'autoriser des moments juste pour être bien. Ça peut être la méditation, ça peut être l'exercice comme le yoga, le qigong, j'aime beaucoup le qigong, ça fait circuler l'énergie, j'adore ça. prendre des marches, s'autoriser.

  • Speaker #1

    S'autoriser, se donner le droit. En terminant, Anne-Marie, par où est-ce qu'on commence ? Je vois que tu as amené des livres, des ressources. Les personnes sont intéressées à en savoir plus. Qu'est-ce que tu nous suggères ?

  • Speaker #0

    Oui, il y a un livre qui a été écrit par Ludovic Leroux, qui s'appelle Le Nervague. assez facile de le retrouver. Très bon livre, assez simple, qui va bien expliquer de façon compréhensible ce qu'on a discuté aujourd'hui. Il y a quelques exercices aussi qu'on peut faire dans ce livre-là. Donc ça, c'est une des références que je suggérerais. Sinon, j'aime beaucoup simuler le nerf vague pour faciliter la guérison. C'est écrit par Stanley Rosenberg, qui est un thérapiste craniosacré, donc il travaille vraiment beaucoup avec le corps. et a développé différents exercices qu'on peut faire à la maison pour stimuler le... Le nerf vague, il est favorisé à s'auto-guérir, si on veut, à s'auto-équilibrer.

  • Speaker #1

    Dans le processus de guérison des maladies, des problèmes de santé, il est important le nerf vague.

  • Speaker #0

    Oui, bien oui, il est essentiel. Il est à la base, parce que si on a une maladie, on a un diagnostic X, Y, Z, le mental va embarquer. Le mental va embarquer, on va avoir peur. On a peur et là, on est dans notre système de défense. On est dans notre système de survie. Et ça, ça ne favorise pas une homéostasie. Donc, on n'est pas en train d'offrir. En faisant ça, on n'offre pas. Et ne sentez-vous pas coupable, personne, parce qu'on le fait tous. Étape numéro un, soyez-en conscient. À partir du moment où vous en êtes conscient, vous pouvez changer les choses. Mais si on part de plus... plutôt que d'être dans notre mental et de brasser des idées par rapport à la situation, la condition qu'on vit, on favorise la stimulation ventrale du nerf vague et on veut s'auto-équilibrer. On vient de faire un grand pas vers la guérison.

  • Speaker #1

    Un petit pas à la fois.

  • Speaker #0

    Un petit pas à la fois.

  • Speaker #1

    Un grand merci, Anne-Marie. Vraiment super intéressant. Puis, merci d'avoir pris ce temps-là. Je pense que ça va aider beaucoup de monde et moi la première.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup.

  • Speaker #2

    J'espère que tu as apprécié ce que tu viens d'entendre. Est-ce qu'il y a une chose qui t'interpelle et que tu as envie peut-être d'essayer de mettre en place dans ta vie ? J'ai aussi un service à te demander. Si cet épisode t'a fait du bien, partage-le. Dis-toi que ça pourrait aussi aider les personnes autour de toi. Je te remercie à l'avance. Avant de te laisser partir, une dernière chose. En début d'épisode, je t'avais parlé d'un cadeau. Je t'offre une première rencontre gratuite avec moi afin qu'on explore ensemble comment je pourrais t'aider à retrouver ta vitalité. Tout ce que tu as à faire pour réserver ta rencontre, c'est de cliquer sur le lien de mon calendrier que tu vas retrouver dans les notes de l'épisode. Tu te dis peut-être que ce n'est pas pour toi, que le temps va arranger les choses, que tu n'as pas tant besoin d'aide que ça, que ton problème n'est pas si grave que ça, ou que ça demande trop d'efforts de consulter. Eh bien, parfois, ça vaut la peine d'explorer quelque chose de nouveau, d'arrêter de penser qu'on peut s'arranger tout seul et d'apprendre, ou de réapprendre, comment ton corps fonctionne et à l'écouter vraiment. C'est déjà super que tu écoutes ce balado. Mais si tu sens que tu as besoin d'un peu plus d'aide, n'hésite pas �� prendre un rendez-vous. Ça me ferait vraiment plaisir d'être ton allié bien-être. Et où que tu sois, je te souhaite une belle fin de journée. À bientôt !

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