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#6 : Dans le bureau de l'astrologue Pola Von Grut cover
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Maison Conquête

#6 : Dans le bureau de l'astrologue Pola Von Grut

#6 : Dans le bureau de l'astrologue Pola Von Grut

1h03 |11/07/2025
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#6 : Dans le bureau de l'astrologue Pola Von Grut

#6 : Dans le bureau de l'astrologue Pola Von Grut

1h03 |11/07/2025
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Description

Dans cet épisode, j’ai eu le plaisir d’entrer dans l’univers de Pola Von Grüt, astrologue et artiste.


Un lieu à son image : calme, précis, et symboliquement habité.
Pendant un peu plus d’une heure, on a pris le temps de parler de ce qui ne se voit pas toujours, mais qui agit profondément : l’intuition, les cycles, le besoin de retrait, les rythmes intérieurs, le langage des signes.

Pola m’a raconté comment elle vit et pratique l’astrologie : de manière sensorielle, connectée, très loin des automatismes ou des projections.
Elle m’a parlé de ses débuts, de sa façon de recevoir, de ses bureaux successifs, de son besoin de lenteur, de justesse, de silence parfois.

C’est un échange simple, vrai, très vivant.


Une conversation entre deux femmes qui, chacune à leur manière, cherchent des formes plus douces, plus libres, plus intuitives pour habiter ce qu’elles font.


Pour retrouver l'univers de Pola c'est sur instagram @pola_von_grut


Dans l’épisode, je vous parle du Volume 2 du Journal Intime de la Maison – Ma maison intérieure, un carnet introspectif que j’ai créé pour accompagner des passages de vie, à travers l’écriture, le geste symbolique et l’écoute intérieure.

Il est en précommande jusqu’au 14 juillet.
🎁 Et avec le code PODCAST, bénéficiez d'une réduction de 10% sur les deux journaux intimes de ma maison.

Rendez-vous dans la boutique, ici


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour Paula.

  • Speaker #1

    Bonjour Gaëlle.

  • Speaker #0

    Enfin c'est pas Paula, c'est Paola normalement. Ah mais c'est Paula aussi. Ah c'est Paula aussi.

  • Speaker #1

    Pas de problème.

  • Speaker #0

    Donc nous sommes chez toi, dans ton bureau, amouré et amouré. Est-ce que Paula, tu pourrais dans un premier temps te présenter, voilà, qui tu es, qu'est-ce que tu fais dans la vie, et puis après on rentrera un petit peu plus dans le détail de ta vie, ton oeuvre.

  • Speaker #1

    Ok. Donc, mon nom de scène, c'est Paula Van Grut. Et je suis artiste et astrologue. En termes artistiques, je fais du collage digital. Et j'illustre, comme j'ai lancé des livres, j'ai lancé aussi Oracle et tout ça. Donc, c'est avec mes illustrations. Et donc, astrologue depuis maintenant sept ans, de façon professionnelle. Et voilà, donc j'ai cette double casquette de lire le ciel des gens et d'essayer de créer des images par rapport à des archétypes qui seraient des archétypes astrologiques.

  • Speaker #0

    Très bien. Comment en es-tu arrivée au fait de devenir astrologue ? C'est quoi ton parcours ?

  • Speaker #1

    C'est-à-dire qu'en fait, je n'étais pas du tout censée être astrologue. J'ai eu un parcours assez classique en fait. Donc je suis d'origine brésilienne.

  • Speaker #0

    D'où l'accent. D'où l'accent.

  • Speaker #1

    Exactement, d'où l'accent. Mais j'ai été scolarisée à l'école française et j'ai fait toute ma scolarité en fait à l'étranger, donc dans différents pays. Et quand j'ai passé mon bac, j'habitais à Pékin, en Chine. Et j'ai eu une bourse d'études pour venir étudier en France. Et là, j'ai fait un parcours très classique, Hippocagne seulement, après j'ai fait Sciences Po. Et quand j'ai démarré le travail, j'étais communicante, communicante web. Et voilà, j'ai travaillé avec Paolo Coelho, puis après Christina Cordula. Et donc j'étais sur un chemin de communication digitale. Après, avec Christina, j'ai pu toucher aussi à tout ce qui était télé, édition, autant que journaliste. Et au bout d'un moment, c'était très intéressant, mais je me sentais un peu comme un mercure calciné.

  • Speaker #0

    Ça fait quoi un mercure calciné ?

  • Speaker #1

    En fait, Mercure, c'est vraiment le messager des dieux. donc à chaque fois je travaillais pour des gens qui étaient des soleils en fait des personnes très visibles qui avaient un message et c'est normal en fait qu'ils aient des personnes, des communicants qui travaillent avec eux sauf que dans mon cas même si j'aimais beaucoup faire ce travail de communication je sentais que je commençais à fatiguer de transmettre le message des autres et donc la sensation que j'avais c'était Et... Même si je respectais énormément le message des autres, je me dis « ouais, mais je sens que j'ai aussi quelque chose à transmettre » . Quoi, je ne sais pas. Mais j'aimerais beaucoup découvrir pour pouvoir transmettre. Parce que je sens que ce n'est pas la mode. Ça, c'était évident pour moi, même si je trouve intéressant, j'ai appris énormément de choses, mais ce n'était pas mon truc. Et un jour... J'avais suivi une formation de tarot, un week-end de tarot avec une amie, j'avais trouvé ça génial le tarot. Je me suis dit mais c'est extraordinaire de travailler avec des symboles, des images, donc mon côté artiste était à fond. Mais bizarrement je sentais que le tarot c'était pas mon truc. Même si j'aime beaucoup, j'ai des tas de tarot, il n'y a aucun problème. Mais à l'époque je me disais mais c'est pas ça. Et donc je restais encore comme ça en train de tourner autour. Et puis un jour, je me suis assise, je me suis dit, mais j'aimerais en fait transmettre quelque chose qui ne se périme pas. D'accord. Parce que je venais de la mode, la mode c'est périssable, la mode c'est tout le temps la tendance, la tendance, la tendance. Et je voulais quelque chose de stable. Et là, petite voix qui dit astrologie. Petite voix, on peut dire que voilà, c'était la voix de l'intuition, c'était peut-être mon ange gardien, c'était peut-être, je ne sais pas. mon moi profond. On peut mettre le nom qu'on veut derrière la petite voix, mais ça s'est vraiment manifesté comme ça. J'entends astrologie. Et là, première réaction, c'est je ne suis pas astrologue.

  • Speaker #0

    C'est quoi ce délire ? Oui, c'est ça. C'est que tu n'avais pas, à l'époque, de connaissances, on va dire, approfondies.

  • Speaker #1

    Aucune. Je me dis, mais astrologie, d'où ? Pourquoi ? Et en fait, la petite voix qui répond, bah, deviens-le. Va étudier. Et comme j'ai toujours adoré étudier, je me suis dit, tiens, Je vais essayer parce que, et ça c'est un truc que je trouve très important d'ailleurs de décomplexer les gens, c'est que je pense qu'on a tous en fait des intuitions, des fulgurances. Le truc c'est que parfois ces fulgurances, elles nous font peur. Parfois on est tellement dans le devoir qu'on a vraiment bien fait le travail d'étouffer la petite voix au point de dire, mais moi j'ai pas d'intuition. C'est pas vrai, c'est juste qu'il y a eu un travail d'étouffement de ça.

  • Speaker #0

    C'est parce que le cerveau a pris le contrôle sur le corps.

  • Speaker #1

    Exactement. Et en fait, quand on commence à établir un réel dialogue, à mes yeux, un réel dialogue avec notre partie plus intuitive, plus créative, plus fofolle, on se laisse surprendre par ça et après, on n'a pas besoin non plus de suivre tout. Mais là, je me suis dit, tiens... Je vais tenter, je vais effectivement trouver une formation sérieuse parce que quand même...

  • Speaker #0

    Oui, il faut rassurer, il faut des exprimes peut-être.

  • Speaker #1

    Voilà, non, il faut que ça soit structuré. Et là, je fais des recherches et je trouve une formation en Angleterre de trois ans. Et j'avais beaucoup aimé le cursus parce que quand j'avais lu comme ça, il disait... On a une approche qui est vraiment à l'entrecroisé de l'astrologie traditionnelle et de l'astrologie moderne. Ils avaient vraiment un tropisme assez junguien. J'aime beaucoup Carl Jung. Et là, je me suis dit, bon coup, je vais m'inscrire. Je travaillais au même temps, j'avais des enfants en bas âge. Et c'était deux heures de cours par semaine avec des lectures entre chaque cours. Et la première année, c'était pour apprendre à lire un thème astral. Et je me rappelle de commencer le cours et au bout de trois... Trois semaines donc, je me dis mais c'est ça quoi, c'est ça que j'ai envie de faire parce que j'avais l'impression de finalement trouver quelque chose qui conjugait toutes mes passions. Mythologie, astronomie, philosophie, histoire, psychologie, c'était tout ce qui m'intéressait dans un même espace. Et là je me suis dit banco, j'y vais quoi. Donc j'ai étudié et mon mari il me disait mais... Je sais que tu as des passions, parce que j'ai toujours eu une grande passion pour le bouddhisme, mais ça a toujours été un peu comme des vagues. Pendant six mois, je lis, j'écoute et tout ça, et puis j'arrête. Et là, l'astrologie, ça a été constant.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc la vraie passion.

  • Speaker #1

    La vraie passion. Et en fait, il n'y a pas de fin. C'est une des raisons pour lesquelles j'adore ça.

  • Speaker #0

    D'accord. Et c'est une passion qui dure depuis sept ans.

  • Speaker #1

    C'est une passion qui dure depuis sept ans et que je découvre. C'est un peu comme Alice au Pays des Merveilles, quand elle tombe dans le trou du lapin de Mars, du lièvre de Mars. Ça n'a pas de fond, en fait. C'est comme si on était en train de... Et comme j'adore étudier, je sais que je vais étudier jusqu'à la fin de mes jours. Et ça, pour moi, c'est une très bonne nouvelle.

  • Speaker #0

    Oui, oui, carrément. Surtout de... de sentir sa stabilité quelque part, parce que malgré tout, c'est hyper important. Aujourd'hui, tu te définirais comme un entrepreneur, une artiste, ou est-ce que pas vraiment ?

  • Speaker #1

    Je dirais les deux, voire trois. Astrologue, artiste, entrepreneur. Moi, je parle vraiment du principe qu'on est comme des diamants. On a plusieurs facettes et on n'a pas besoin de choisir.

  • Speaker #0

    J'aime bien l'idée,

  • Speaker #1

    j'avoue. Et ce côté entrepreneur, disons que je me décris beaucoup comme indépendante.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Plutôt que d'utiliser le terme...

  • Speaker #0

    De faire et de penser.

  • Speaker #1

    Ouais, indépendante. Vraiment, et ça a été un long chemin que de devenir véritablement autonome et indépendante. Et ça d'ailleurs, je pense même que ça a été un des fils rouges de ma vie. Parce que je suis toujours, j'ai toujours été en quête d'indépendance, de ne pas dépendre totalement d'une institution, d'un seul client et tout ça. J'ai eu des clients qui, pour le coup, j'étais dépendante quelque part, mais j'ai toujours été autonome. Et en fait, plus ça avançait, plus je me disais, je veux faire mon truc.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Mon truc.

  • Speaker #0

    Quand tu veux dire...

  • Speaker #1

    ton truc c'est délivrer un message c'est ça tu mets tout ça derrière créer un univers et c'est drôle parce que j'ai toujours comme j'ai ce côté graphique visuel qui est très très fort J'ai toujours imaginé cette question de l'univers. Une de mes grandes sources d'inspiration, c'est Forna Setti.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Qui est donc, voilà, dans les années 50-60, créateur d'objets italiens. Son fils a repris le flambeau. Et c'est un monde. J'aime beaucoup Marin Montagu.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    C'est un monde. J'aime beaucoup Antoinette Poisson. C'est un monde. Donc en fait... C'est drôle parce que je vois des... je m'inspire en fait de marques finalement de déco, mais avec un tropisme qui serait plus spirituel en fait. C'est pas que de la déco en fait, mais c'est quand même dans l'idée de créer quelque chose aussi de visuel, où la personne... c'est comme si on est inséré dans un monde 360 degrés. On rentre dans un univers.

  • Speaker #0

    Alors pour être chez toi à l'heure actuelle, même si je déborde un peu de la thématique de ce type de format qui est dans le bureau, mais on va déborder un petit peu. Je confirme que ton univers graphique, on va l'appeler visuel, de Paula Von Gruth ressemble à l'univers de Paula chez elle. Donc il y a une cohérence. Ce n'est pas quelque chose qui sort du chapeau. Voilà, tu... Il y a une authenticité autour de ça, donc c'est ça qui est chouette. Justement, ce qui serait intéressant de voir aussi, par rapport à cette singularité, et pour faire un petit aparté aussi par rapport à l'astrologie, c'est quoi ta singularité vis-à-vis de l'astrologie, justement ? Qu'est-ce qui fait que tu as une astrologue différente aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    C'est compliqué parfois de... d'être dans cet exercice, je dirais, de définition de soi. Pour la simple et bonne raison qu'on ne peut pas totalement se décentrer.

  • Speaker #0

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    Mais c'est vrai que dès quand j'ai commencé, je savais en fait que j'étais d'abord artiste. J'ai commencé le collage digital, je ne sais pas, 7-8 ans avant, même d'imaginer que j'allais faire de l'astrologie.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Donc j'étais déjà dans un acte de création très fort. Et quand j'ai commencé l'astrologie, moi je venais vraiment comme un artiste. Et pour moi l'astrologie est un art. Je n'ai absolument pas une posture d'une astrologie qui serait scientifique, même si je suis très rigoureuse et j'aime rester cohérente dans ce langage. Pour moi c'est un langage. Mais je manie ce langage comme un poète. Pour moi, c'est vraiment ça. Et je ne vois pas pourquoi je ne m'autoriserais pas cette liberté-là alors que je suis en train de manier des symboles.

  • Speaker #0

    Ok. Tu vois ce que je veux dire ? Oui, je vois bien. Il y a un côté égyptien, le côté au niveau de la graphologie, à ce niveau-là, tu vois ? Enfin, je ne sais pas, il y a un côté... très onirique aussi. Il y a vraiment tout ça autour de toi, je trouve. Je t'ai dit en off, que tu avais un côté très mystérieux. Et je le retrouve partout là, dans ce que tu dis et dans ce que tu es aujourd'hui.

  • Speaker #1

    C'est drôle que tu dises égyptien, parce que c'est vrai que moi, par rapport à l'Egypte, j'ai trouvé ça toujours très beau, très intéressant et tout ça. Mais c'est que depuis maintenant 2-3 ans que véritablement j'ouvre les yeux par rapport à ça. J'ai été récemment à Turin, où il y a le plus grand musée d'égyptologie du monde. Et je suis allée volontairement là, parce qu'en plus je pense que c'était le bicentenaire de Champollion. Et j'ai découvert que beaucoup des symboles qu'on utilise en astrologie sont des hiéroglyphes. On dit glyphe, c'est des hiéroglyphes. Donc quand on voit le petit symbole de Gémeaux, le petit symbole de Verseau, le petit symbole de Bélier dans les magazines ou dans les sites, c'est des hiéroglyphes.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    C'est marrant.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, concrètement, qu'est-ce que tu fais ? et qu'est-ce que tu proposes à tes clients ? Tu les appelles clients ?

  • Speaker #1

    Oui, j'appelle clients.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu proposes comme accompagnement aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Je propose déjà la lecture du thème de naissance. C'est-à-dire le ciel de naissance au moment de la personne. La personne est née à un moment donné, dans un endroit donné, à un horaire donné. Et en fait, la lecture du thème astral, c'est regarder ce ciel et l'interpréter. Moi, j'aime prendre mon temps. donc chez moi une lecture de thème astral prend entre une heure et demie et deux heures parce que pour moi c'est aller explorer d'ailleurs une des images que j'utilise beaucoup c'est explorer le château dans les nuages c'est beau pour moi c'est ça quand on va explorer le ciel de quelqu'un j'aime beaucoup cette idée d'aller explorer un château c'est le château de l'âme l'âme est un château et on va aller regarder Merci. ça se fait sous forme de dialogue ça se fait vraiment avec et je pense beaucoup à ce poème de yates qui dit fais attention là où tu rentres parce que là où tu poses tes pieds c'est mes rêves et pour moi quand on fait une lecture de thème astral on rentre dans un endroit sacré en fait et on va pas venir avec des gros sabots explorer

  • Speaker #0

    cet univers là il peut être des étiquettes en disant toi la même histoire c'est ça jamais

  • Speaker #1

    Et donc, c'est une exploration à deux. Je pense que les gens qui viennent me voir, ils ont compris ça, parce qu'à chaque fois, ils sont très partants, justement, pour aller explorer ce château de leur âme. Et après, une fois que ça, c'est fait, si la personne, elle veut, on peut faire après des techniques qui sont des techniques prévisionnelles. Révolution solaire, donc d'aller regarder le ciel au moment de l'anniversaire. Donc, ça donne un peu, disons, Le là des grandes thématiques de l'année, pour la personne, pour le natif. On peut aussi, à un moment T, regarder qu'est-ce qui est en train de se passer dans le ciel de cette personne. Parce qu'en fait, on est avec notre ciel, mais on est soumis au temps. Et donc le ciel, en fait, il continue de tourner. Et c'est très intéressant parce que ce ciel qui continue en train de tourner, il vient... activer des choses du ciel de naissance de la personne. C'est comme si la personne était une petite boîte à musique et le temps, en fait, il était en train d'activer cette petite boîte à musique. Et donc, c'est d'aller explorer les grandes thématiques, quand les choses sont fluides, quand les choses peuvent être un peu plus défiantes, prendre de la hauteur. De dire, voilà, ça m'arrive, d'ailleurs, j'ai même lancé une prestation. qui pour le coup est plus courte, qui s'appelle SOS Astro, et qui est venue vraiment de ma sœur, parce que ma sœur, parfois, elle m'appelle, « Qu'est-ce qui se passe dans mon ciel ? Je suis perdue, je sais pas ! » Et là, c'est un coup d'œil et de dire, « Ah ok, il y a tel truc qui est en train de se passer, dans quelques semaines, quelques mois, ça sera derrière toi. » Et en fait, j'ai compris que ça, c'était déjà énorme, de pouvoir dire, tu es dans cette phase, la symbolique de cette phase, c'est ça. Parce que souvent, on a vraiment parfois l'impression, je trouve, dans la vie, d'être un peu la tête dans le guidon et sans perspective.

  • Speaker #0

    Oui, mais c'est toujours compliqué de prendre de la hauteur par rapport aux différents aménements parce qu'il y a des émotions, il y a des choses à gérer, des gens à gérer autour de soi.

  • Speaker #1

    Exactement. Et l'astrologie permet de faire ça, de prendre de la hauteur. Jamais d'utiliser ces techniques prévisionnelles comme des, je ne sais pas, des dictates du destin. Oui. Parce que ça, c'est une des, je dirais, malheureusement, un des risques. J'ai déjà eu des clients qui avaient fait des lectures un peu de ce type avec d'autres astrologues. Et pour moi, ce n'est pas du tout l'intérêt. Pour moi, l'intérêt, il est vraiment de toujours dire à la personne, regarde, si là, il y a un défi, comprend que les grandes thématiques et un enseignement qui est présent, les possibilités de dealer avec ça pourraient être ça, ça, ça, ça. Et l'idée, c'est de toujours donner à l'autre, au client, sa possibilité d'agir sur sa vie. C'est-à-dire qu'à aucun moment, la personne perd son libre-arbitre. Au contraire, je dirais même, c'est limite... Voilà, c'est comme si on était un marin. On prend notre caravel pour aller quelque part et on a une carte. Ici, il y aura un corail de récif. Quand il y a un corail de récif, peut-être c'est plus intelligent de contourner le corail de récif. À ce moment-là, il y aura vraiment des superbes, des courants extraordinaires. Ne rate pas les courants ! Et ce genre de trucs. Et la personne, en fait, elle va avoir une idée et après, elle va vivre cette année. Et ça, c'est magnifique parce qu'on ne peut pas décrire avec... Je dis toujours, on ne peut pas confondre la carte et le terrain. Parce que la carte, elle peut nous aider à comprendre qu'il y aura un corail de récif, il y aura les alizés à un moment donné, ta-ta-ta. Mais la carte ne va jamais décrire. Et puis, un soir, tu vas te rencontrer avec une baleine bossue magnifique. Et ça va... La surprise et l'émerveillement vont toujours échapper. Et ça, pour moi, c'est quelque chose qui me rassure énormément. Je n'ai pas envie d'être dans une posture de contrôle, justement, mais plutôt de navigation.

  • Speaker #0

    Oui, l'image est jolie. Aujourd'hui, tu as, je crois, deux bureaux. Un bureau, on va l'appeler entre guillemets caché, puisqu'il est chez toi. Et un bureau qui est visible, puisque tu as un cabinet de curiosité à deux pattes chez toi, justement. D'où t'es venue ? Depuis combien de temps tu as d'ailleurs le cabinet ?

  • Speaker #1

    Le cabinet, je l'ai inauguré le 23 novembre 2019.

  • Speaker #0

    Oups ! Juste avant le Covid. Juste après.

  • Speaker #1

    Mais, et ça c'est très drôle parce que les gens ne savent pas ça, avec l'astrologie... on peut choisir des moments favorables. Ça s'appelle de l'astrologie élective. Les Indiens font beaucoup ça. Quand tu dois te marier, tu vas regarder par rapport, je ne sais pas, la saison où tu veux te marier, tu vas quand même regarder le jour qui serait, voilà, avec des aspects, un moment qui est... Et quelque part, c'est sacraliser le moment, c'est comprendre que les moments ne sont pas interchangeables. Et si on veut... co-créer avec le temps de saisir les belles signatures célestes. Je m'en rappelle très bien parce que j'avais la possibilité de faire l'ouverture une semaine plus tôt et quand j'ai regardé le ciel, il y avait Mercure rétrograde, le soleil était encore en scorpion, dont mon thème à moi c'est un peu compliqué. Et là, je voyais qu'à une semaine de distance, le soleil venait de rentrer en Sagittaire. Mercure n'était plus rétrograde. Et là, je me suis dit, c'est cette date que je choisis. Donc, j'ai pris la date. Il y a eu le Covid. Donc, comme tout le monde, j'ai été prise dans cette vague collective qui était...

  • Speaker #0

    Personne n'a pu échapper.

  • Speaker #1

    Un tsunami, quoi. Et j'ai toujours, et j'ai gardé cet espace. Donc moi, je pense sincèrement que quand j'ai choisi la date, j'ai choisi une date vraiment auspicieuse parce que malgré les difficultés du chemin, j'ai pu garder cet espace que je loue. J'ai fait des travaux dedans, je loue et tout ça. Et au début, c'était salon de thé, boutique avec mon cabinet. Après, le Covid passant par là, c'était ni l'un ni l'autre, c'est resté... que cabinet. Aujourd'hui, c'est mon cabinet showroom où je reçois.

  • Speaker #0

    Pourquoi avoir voulu ? Parce qu'aujourd'hui, on va dire que beaucoup d'astrologues n'ont pas de cabinet physique. On va l'appeler comme ça, visible. Quelque part, l'astrologie, c'est peut-être une vision que j'en ai, mais c'est quelque chose qui est de l'ordre de l'invisible. C'est le travail autour de l'invisible, autour de tout ce genre de choses. C'est vrai que C'est plus secret, plus caché, plus... Voilà. Comment ça a été accueilli, cette ouverture ?

  • Speaker #1

    Ça, c'est... Parce qu'évidemment... La raison pour laquelle j'ai voulu avoir un cabinet, donc quelque part séparé de ma maison, c'était parce qu'en fait je me disais, voilà, quand les gens ils viennent avec leur histoire, c'est bien que ça soit dans un endroit qui soit pas chez moi. Parce que pour le coup c'est beaucoup mélangé en fait. C'est mélangé beaucoup d'énergie et tout ça, les gens ils ont leur vie, j'ai ma vie, c'est bien de séparer. J'aurais pu effectivement prendre un endroit, disons, banalisé, pas visible.

  • Speaker #0

    Au premier étage d'un immeuble par exemple.

  • Speaker #1

    Exactement. Sauf que là où je vis, l'église, en fait, qui est très belle, le portail, en fait, il venait d'être restauré. Magnifique. Et en face, il y avait une boutique qui s'appelait Ordi Cassé, qui était dans un état vraiment, totalement... C'était dommage.

  • Speaker #0

    C'était Ordi Cassé, quoi.

  • Speaker #1

    Ordi Cassé, quoi, juste en face de l'église. Et un jour, je vois le panneau Alloué. Et là je me dis mais ce serait tellement génial si je pouvais avoir cette vue du portail parce que c'est tellement beau et moi toujours avec mon côté esthétique et ce qui était fou c'était que je pense que comme tout le monde quoi je croyais pas en fait je me suis bon je vais appeler pour voir si je peux faire une visite oui oui pas de problème quand vous voulez Je vais appeler ma banque pour faire un emprunt, pour faire des travaux, parce qu'il y avait besoin de faire des travaux. Est-ce que vous me faites un emprunt ? Oui, oui, pas de problème. Et tout, en fait, était hyper fluide. Et même moi, j'étais genre, ok, là, visiblement, tout est en train de...

  • Speaker #0

    Il y a peut-être un dossier à ouvrir.

  • Speaker #1

    Voilà, l'univers conspire pour ça. Et donc, en fait, tout s'est fait avec énormément de fluidité. J'avais pris cet endroit parce que je savais que derrière le côté boutique, il y avait un bureau. Donc il y avait quand même ce côté caché. Je voulais pas... Et au début, je voulais surtout pas écrire astrologie, au cabinet d'astrologie et tout ça. C'est vraiment le Covid en fait qui est passé par là. Et à un moment donné, je me suis dit mais pourquoi je vais me cacher ? J'ai peur de quoi ? J'ai peur de qui ? Et c'est là en fait où c'est devenu un peu politique ou militant de ma part de dire je veux écrire astrologie et pas avoir peur de le faire. Et en fait c'est mon mari qui a écrit cabinet d'astrologie sur la vitrine et quand il était en train d'écrire, apparemment il y a donc un monsieur qui est passé derrière lui avec son petit garçon sur une bicyclette et qui a crié la honte. et le temps de se retourner il était déjà parti le monsieur et donc il m'a rapporté l'histoire et là j'ai compris qu'effectivement c'était pas neutre d'ouvrir un cabinet d'astrologie face à l'église Chose que pour moi je voyais pas du tout comme une contradiction et surtout pas comme un pied de nez. Parce que d'ailleurs je suis catholique, je vais à la messe pas tous les dimanches mais je vais.

  • Speaker #0

    L'un n'empêche pas l'autre. Voilà,

  • Speaker #1

    j'ai une dévotion pour la Vierge Marie. Pour moi y'a pas, je suis brésilienne quoi, pour moi y'a pas vraiment de problème en fait, aucun. Je peux être astrologue et chrétienne sans aucun souci. intéressés par le bouddhisme, Sans aucun souci. Et en fait, c'est à ce moment-là où je me suis dit, je fais très bien d'écrire astrologie sur ce cabinet, parce que c'est de montrer, et d'ailleurs c'est drôle parce que j'ai déjà eu des échos de jeunes filles notamment, qui disent, mais c'est génial qu'il y ait une astrologue pignon sur rue. Ça me donne l'idée de peut-être moi un jour aussi. Donc en fait, pour moi, ça a été ça. Ça a été vraiment l'idée de Voilà, rendre accessible l'astrologie, de ne pas se cacher, même si je comprends totalement, et après ça dépend de la sensibilité des uns et des autres, ne pas vouloir non plus l'écrire, ne pas non plus vouloir le diffuser comme ça, je comprends et je respecte à 1000%. Dans mon cas, ça a été un peu, ouais, une sorte de coming out.

  • Speaker #0

    Ouais, tu pourrais dire que ça t'a donné de la puissance quelque part ? Est-ce que c'est de cet ordre-là ? Qu'est-ce que ça a changé dans ta posture en fait ?

  • Speaker #1

    En fait, ce qui était très très... Même moi j'étais surprise par ça. C'est que quand j'ai commencé l'astrologie, la dimension collective, politique et tout ça, c'était absolument pas dans mon horizon.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    J'étais vraiment dans une posture très individuelle, psychologique, centrée sur l'individu. Sauf que le Covid passant par là, tout ce qu'on est en train de vivre en termes collectifs, et j'ai découvert en fait que j'étais extrêmement sensible aux collectifs et aux politiques, je me suis rendu compte que l'astrologie, c'était absolument pas une échappatoire de ça. Au contraire, ça me permet de lire mon époque aussi. Donc c'est individuel et collectif. Et ce positionnement politique, militant, probablement ça me donne de la puissance, mais la façon dont je le vis, c'est que dans un premier temps, j'ai très peur. Je suis une peureuse, une vraie peureuse. Quand j'ai peur, je suis tétanisée. et quand je sens ça très très fort c'est comme si c'était une main froide en fait qui m'enveloppait et en fait je me dis ok il va falloir que j'agisse très vite pour pas être prise dans les filets de cette peur qui me réifie quoi et donc ça me pousse à agir d'aller au delà de ma peur et de dire des choses et de prendre des postures qui finalement ben elle elle ne peut avec clore que parce qu'il y a eu ce profond inconfort face à des choses qui suscitent en moi le besoin d'agir. Et donc c'est pas calculé, je me considère absolument pas une grande gueule, d'ailleurs je suis très admirative des gens qui sont des grandes gueules parce que je me dis ça doit être extraordinaire d'avoir cette posture et je l'ai pas.

  • Speaker #0

    En fait, toi tu grandis quand il y a des contraintes.

  • Speaker #1

    Je suis très saturnienne.

  • Speaker #0

    C'est ça ? Je comprends bien. Ok. C'est mon interprétation des choses, mais aussi. C'est ça. De la contrainte naît le pouvoir. Enfin, il y a un élan, en fait. Le positionnement. Oui,

  • Speaker #1

    c'est-à-dire qu'en fait, c'est comme si quelque part, il y avait quelque chose... J'ai des valeurs. Et en fait, c'est quand ces valeurs sont attaquées ou quand elles sont menacées, là, il y a un moment donné, je dis, mais je ne peux pas jouer le jeu. Je ne peux pas... faire semblant que ça n'existe pas, je peux pas faire semblant que c'est pas important pour moi, je peux pas. Et d'ailleurs je souffre beaucoup, c'est inconfortable, c'est pas confortable. Mais en fait c'est là où je me découvre. Je dis pas que j'ai besoin toujours d'être dans la difficulté pour être en contact.

  • Speaker #0

    C'est ce qu'on appelle aussi la sortie de zone de confort en fait. Ça revient à ça, quelque part.

  • Speaker #1

    C'est ça. Je trouve qu'elle est, pour moi en tout cas, elle est extrêmement challengeante. Je ne pense pas être seule là-dedans. Elle vient me chercher dans des endroits que je ne m'attendais pas d'être cherchée un jour. Je n'imaginais jamais, en fait, je ne vais jamais imaginer qu'il fallait défendre la démocratie. Je pensais que c'était bon, que c'était acquis. Eh bien, je n'ai pas l'impression que c'est acquis.

  • Speaker #0

    Pour en revenir aux espaces, dans lesquelles tu travailles aujourd'hui. Donc, tu as ton espace bureau et on l'a dit, le cabinet. Comment... Qu'est-ce qui fait que tu vas travailler de chez toi ou du cabinet ? Puisque... Alors... Comment ça s'articule tout ça ?

  • Speaker #1

    Deux choses. Déjà, la luminosité.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Mon bureau à la maison, en fait, les fenêtres, elles donnent à l'Est. Oui. Et comme j'aime bien travailler le matin, j'adore travailler chez moi le matin parce que j'ai la luminosité. toute une partie de la journée. Donc, quand je donne des rendez-vous de lecture, je donne l'après-midi, parce que du coup, dans mon bureau, dans le cabinet, le soleil est passé de l'autre côté. Donc moi, je suis vraiment, je suis l'héliotrope.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    C'est vraiment ça. Maintenant, ce que j'ai constaté aussi, c'est que mine de rien, même dans l'autre, le cabinet, j'y vais vraiment quand c'est du présentiel parce que je suis quand même c'est mon mari qui fait beaucoup, il me dit ça souvent, ah les vierges vous êtes vraiment des pantouflards, et la raison j'adore rester chez moi donc quand j'ai pas de lecture en physique, je travaille même les zooms sauf si les enfants sont à la maison et tout ça j'ai envie de m'isoler un peu je peux aller ailleurs, mais c'est vrai que je travaille énormément de chez moi.

  • Speaker #0

    Est-ce que malgré tout, tu as noté que, je ne sais pas, à la maison ou là-bas, tu as une façon différente de travailler, malgré tout. En termes de concentration, on l'a vu, parce que si les enfants sont là, automatiquement, les choses peuvent évoluer, n'est-ce pas ? Mais il peut y avoir plein de raisons. Par exemple, la créativité peut être différente ici. qu'au cabinet.

  • Speaker #1

    Le cabinet, c'est plus un endroit, je dirais, où je suis plus dans le faire. Chez moi, je suis plus dans la création.

  • Speaker #0

    Et dans l'être, puisque t'es dans la source, quelque part.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et c'est vrai que je suis plus dans le pôle être et création, même si je travaille énormément de chez moi, mais je sais pas comment expliquer. Quand je vais dans le cabinet, j'ai l'impression que c'est pour faire quelque chose.

  • Speaker #0

    T'y vas pas pour rien, quoi. Voilà,

  • Speaker #1

    exact. Alors que chez moi, je travaille, je suis en train de créer des choses, mais ça me pousse en fait à... Ouais, rêvasser plus. Pendant longtemps, mon mari, en fait, on partageait là où j'ai mon bureau parce que ça donne sur mon salon. Et au début, j'aimais beaucoup. Au bout d'un moment, je n'en pouvais plus. L'open space, je n'en pouvais plus. Et donc, j'étais très contente qu'on aménage les combles. Et lui, maintenant, son bureau est en haut. Mon bureau est resté au salon. Et maintenant, j'ai l'impression de...

  • Speaker #0

    Chacun son espace.

  • Speaker #1

    Voilà, chacun son espace.

  • Speaker #0

    Par rapport au cabinet, peut-être ici aussi, comment tu as réfléchi l'espace, pensé l'espace ? Quelles intentions tu as voulu poser ? Là-bas, tu reçois du public, donc qu'est-ce que tu as eu envie que les gens ressentent quand ils mettent un pied dans ce cabinet ? Déjà, commençons peut-être par la vitrine. On l'a vu, tu as annoncé la couleur.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Mais voilà, comment tu as imaginé ces espaces ?

  • Speaker #1

    En fait, plusieurs choses. Je voulais vraiment que quand les gens rentrent dans l'espace, qu'ils rentrent dans un espace léger. Donc j'ai mis un papier peint qui prend tout un pont de mur avec des nuages. Et c'est en fait une peinture hollandaise du 17e siècle. Donc c'est des nuages magnifiques, un peu la Golden Hour, très très beaux. Tout est en bois, donc les couleurs c'est du bleu, du blanc, du bois, un peu de métal noir, du doré aussi et du rotin. Donc c'est vraiment, je voulais vraiment que ça reste quand même dans des coloris assez épurés. Parce que pour moi l'idée c'était que, et ça on le sait, beaucoup de boutiques ésotériques, malheureusement... C'est assez kitsch. Et les coloris d'ailleurs que souvent on va apposer sur l'astrologie sont des coloris un peu witchy. Rien contre les witchy, mais c'est vrai que moi, c'était pas le truc qui me faisait vibrer. D'ailleurs, une des choses qui m'a vraiment marquée quand j'ai commencé mon activité, que je commençais à découvrir l'univers de l'astrologie dans les réseaux sociaux, C'était qu'on avait l'impression que l'astrologie était restée coincée dans les années 70. Et en fait, l'astrologie c'est un art plurimillénaire qui remonte aux babyloniens. Et je me suis dit mais c'est quand même dingue qu'il n'y ait pas une autre esthétique en fait. Non pas que les années 70, il n'y a pas des choses super jolies, j'aime beaucoup les années 70.

  • Speaker #0

    C'est un fait. C'est un fait, c'est un fait de tout.

  • Speaker #1

    Voilà, et en fait, je me disais, moi, j'ai envie de montrer, parce que comme je fais du collage digital, en fait, je vais dans des musées online qui disponibilisent des images de leurs fonds iconographiques, libres de droit. Et en fait, notamment, j'utilise beaucoup le Rijksmuseum. et ils ont énormément de gravures et j'adore les gravures et en fait je me disais mais je veux utiliser cet univers de la gravure cet univers des tableaux du 17ème je suis très baroque, j'adore le baroque donc il y avait toute une envie en fait de montrer autre chose donc quand les gens y rentrent, souvent les gens me disent ah c'est très apaisant c'est très léger, c'est très lumineux on s'attend pas à ça Parce que souvent quand on dit c'est invisible, les gens, l'image qui peut venir avec invisible c'est sombre. Alors qu'en fait, pour moi, invisible c'est translucide.

  • Speaker #0

    Oui, j'étais en train d'essayer d'imaginer, si on me dit, qu'est-ce que tu veux, qu'est-ce que ce serait un univers de l'invisible ? Pour moi ce serait pas sombre. Ouais,

  • Speaker #1

    pour moi c'est beaucoup des jeux de lumière, des jeux aussi d'iridescence. Donc finalement, et quelque part aussi beaucoup de jeux de miroirs. Pour moi, c'est un peu comme un diamant. C'est un peu comme une coquille, un otilus.

  • Speaker #0

    Il est de lumière. Voilà.

  • Speaker #1

    Et c'est ça en fait qui m'appelle pas mal. Et donc, j'ai créé un espace qui est un peu le reflet de ça. La devanture, tout en respectant les bâtiments de France, parce que mon mari, il est très à cheval là-dessus. Il y a un nuancier, on était face à l'église et j'ai choisi un bleu. Il y avait un bleu sombre et un bleu clair. Je me suis dit je veux le bleu clair. Je veux de la clarté, je veux que ça soit riant, je veux que ça soit léger, je veux que les gens comprennent que l'astrologie peut être ça aussi. Et donc ça a été, voilà, et une fois qu'on rentre dedans, il y a mes œuvres aussi, maintenant il y a aussi les œuvres de mon mari, et de dire voilà, on rentre dans un univers.

  • Speaker #0

    Ok. Est-ce qu'il y a des objets dans ton travail aujourd'hui ou dans ton environnement, dans ce bureau ? Que ce soit au cabinet ou ici, dont tu ne peux pas te passer. Des repères. Il y en a plusieurs, je sens.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est-à-dire qu'en fait, quand je travaille, donc je travaille sur ordinateur la plupart du temps, mais j'ai besoin d'avoir des images. Un peu comme si c'était un petit hôtel. Ouais. J'ai besoin d'avoir mes petites images votives sur mon bureau. Je travaille beaucoup... Les jours de la semaine sont liés à des divinités.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Le lundi, c'est la lune. Mardi, c'est Mars. Mercredi, c'est Mercure. Jeudi, c'est Jupiter. Vendredi, c'est Vénus. Samedi, c'est Saturne. Et dimanche, c'est le soleil. Donc on a gardé ça dans la langue française, ce qui est génial. Et en fait, comme je travaille avec les divinités planétaires, on appelle ça les divinités planétaires, J'ai ce côté dévotionnel aussi. C'est quelque chose que d'ailleurs, je ne m'attendais pas non plus à découvrir en faisant de l'astrologie. J'ai découvert en fait qu'on pouvait faire ça. Et moi, c'est des pratiques qui me permettent de rentrer en résonance avec l'univers de la planète. Et donc, j'ai fait tout un travail graphique. C'est des cartes postales qui s'appellent Astro Magie, qui sortit l'année dernière. Chez Webedia Books, c'est vraiment comme une sorte de petit livre de 100 images astrologiques. Et j'ai fait ça en ayant en tête mes petits auteurs. Donc j'ai fait une image de Vénus, j'ai fait une image de Mars, j'ai fait une image de Jupiter. Et donc quand je suis en train de travailler, j'ai un petit plateau en argent où je mets l'image de la divinité. Je vais mettre des pierres qui vont être dans la couleur de la divinité. Je brûle un encens, je brûle une bougie pour la divinité. Et pour moi, c'est une façon d'honorer une lecture du jour, une sensibilité du jour.

  • Speaker #0

    C'est de te relier à l'énergie du jour.

  • Speaker #1

    Oui, c'est-à-dire que... Et d'ailleurs, ça reste très souple. Parce que par exemple, j'ai une grande dévotion à Saint-Michel. D'ailleurs, l'église qui est en face de ma boutique, il y a un fantastique Saint-Michel qui est tout en haut. Saint-Michel, pour moi, de tous les archétypes, de toutes les époques, c'est mon archétype à moi, c'est Saint-Michel. Donc, c'est à la fois hébraïque et chrétien. Absolument pas païen. Mais, ce que je trouve génial, c'est que j'ai une image de Saint-Michel, qui est toujours là. Et je peux tout à fait brûler une cierge pour la lune. Et avoir une image d'un Bouddha. Et avoir des images pieuses d'Inde. Et m'accrocher au candomblé. Pour moi, les différentes religions et les différentes spiritualités, c'est comme des versants d'une même montagne. Donc c'est pour ça que pour moi, il n'y a pas d'exclusivité.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu parles à toi et ta sensibilité à toi ?

  • Speaker #1

    exactement et donc pour moi me rapprocher de la lune me rapprocher de mars me rapprocher de mercure c'est ok je suis en train de travailler avec l'archétype de la lune la lune c'est quoi c'est les émotions c'est les marées c'est le féminin c'est la vie c'est le cachet c'est l'apparence et le changeant et bien je vais me connecter à sa vénus c'est le plaisir c'est c'est l'amour, c'est la douceur. Et donc, en fait, c'est juste utiliser... une divinité païenne pour quelque chose qui est universel. C'est comme une porte. Et je fais ça quasiment tous les jours. Après, je ne suis pas non plus à faire ça d'une façon...

  • Speaker #0

    Oui, je sens bien qu'il y a une certaine souplesse aussi.

  • Speaker #1

    Totalement.

  • Speaker #0

    Si mardi, tu n'es pas au bureau, tu vas t'en remettre. Oui,

  • Speaker #1

    et même parfois, je vais laisser une image d'une divinité pendant deux, trois jours. Je n'ai pas le côté... Je n'ai jamais eu ce côté... C'est... jusqu'au boutiste, rigide. Je ne suis pas dans la rigidité du tout.

  • Speaker #0

    Non, ça se sent aussi. Est-ce qu'il y a d'autres objets qui sont importants sur ce bureau ? Alors,

  • Speaker #1

    il y a un objet que j'ai limite honte de cet objet. À chaque fois que je fais mes stories, je le cache. Mais en même temps, je l'adore cet objet. C'est un taille-crayon.

  • Speaker #0

    C'est un taille-crayon.

  • Speaker #1

    C'est un taille-crayon, en fait, qui vient de Taïwan. Et ça a été offert à ma fille de 9 ans par un ami taïwanais. Et c'est un taille-crayon vraiment moche, très très moche. Il est jaune, quasi fluorescent, avec une sorte de petit... En même temps, il n'est pas moche, en fait. C'est très enfantin. Mais disons qu'il ne va pas du tout avec les autres objets de mon bureau. Mais c'est le meilleur taille-crayon du monde. Écoute, je travaille. J'adore ce taille-crayon. Et en fait, je taille mes crayons parce que j'ai toujours besoin, quand j'écris avec crayon, que mon crayon soit très bien taillé. Je déteste les crayons qui ne sont pas bien taillés. Et donc cet objet-là, il est toujours à côté de moi. Il est toujours un peu caché, mais je l'adore. Donc c'est un peu ma hantise. Et d'ailleurs, ma fille m'a dit « Maman, t'as volé mon taille-crayon. » Je dis « Bah... » Tu peux toujours le prendre là,

  • Speaker #0

    à côté de moi. Tu sais où il est.

  • Speaker #1

    Voilà, tu sais où il est, il est là, il n'y a pas de problème.

  • Speaker #0

    Donc tu dirais, je pense que j'ai ma réponse, mais entre le pratique et l'esthétique, c'est toujours l'esthétique qui va quand même pour, on va dire, 99% à part le taille crayon.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça.

  • Speaker #0

    la plus importante.

  • Speaker #1

    Mais après l'esthétique, il faut qu'il y ait une fonctionnalité. Et ça d'ailleurs, j'ai appris ça beaucoup avec mon mari d'ailleurs, parce que lui, il est fils d'artisan, son père était menuisier, et moi, je suis fille de bourgeois. Et j'ai vu la différence en fait, parce que dans ma maison, mes parents, ils ont énormément d'objets, mais qui sont des objets vraiment purement décoratifs. Et mon mari, lui, il dit non. On peut avoir des objets qui sont beaux, mais qui ne vont pas être que décoratifs. Et en fait, ça m'a permis de comprendre que oui, esthétiquement, il faut que ça soit beau, mais qu'il y a une utilité derrière. Donc, de ne pas être juste dans un esthétisme, je dirais, juste pour l'esthétique, mais d'être dans quelque chose aussi d'habité, de vécu, et ainsi de suite.

  • Speaker #0

    Oui, puis ça met de côté aussi peut-être... l'accumulation aussi. Si on en revient, si on en revient au sujet de la place du travail aujourd'hui, on dézoome un peu, la place du travail aujourd'hui dans ta vie. Qu'est-ce que tu as à dire sur ce sujet ? Quelle place il a aujourd'hui dans ton quotidien ?

  • Speaker #1

    Alors ça, tu mets le doigt sur ce problème. J'ai un rapport au travail qui est assez intense. Non pas... et franchement, je pense qu'il est très important d'avoir un équilibre vie privée, travail, ou un équilibre rien faire et travail. Mais c'est vrai que dans mon cas... j'ai beaucoup de mal avec ça. C'est-à-dire que moi, mon programme par défaut, c'est travailler. Déjà, un, parce que je fais des choses qui m'intéressent. Et comme je suis un peu obsessionnelle sur les bords, je travaille beaucoup.

  • Speaker #0

    C'est le crime.

  • Speaker #1

    Voilà. Après, ce que j'essaye de faire beaucoup, c'est d'avoir des activités physiques qui me permettent en fait de sortir du mental parce que sinon, ça prend toute la place. Donc, Là, j'ai vraiment repris ma gym quotidienne. Mes 20-30 minutes, il faut que je fasse ma gym parce que ça fait du bien pour ma tête. Et en fin de journée, aller marcher. Ça me permet de sortir du travail. Privilégier évidemment les moments avec la famille. Donc on déjeune, on dîne ensemble. Le petit-déj, c'est un moment sacré. Genre, de vraiment avoir ces moments-là. mais c'est vrai que J'ai un côté un peu monastique, c'est-à-dire que je vais avoir ces moments de pause, je fais la sieste l'après-midi, très important,

  • Speaker #0

    mais je travaille trop.

  • Speaker #1

    Et ça, c'est compliqué parce que je voudrais beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup avoir des moments où je ne fais rien et j'ai du mal.

  • Speaker #0

    Faire rien ?

  • Speaker #1

    Faire rien ? Rien, rien ?

  • Speaker #0

    T'allonger en canapé au carnet plafond par exemple ?

  • Speaker #1

    Voilà, j'ai un truc récemment, ma fille en fait, on lui a offert pour son anniversaire un tourne-disque. Et elle n'utilise pas trop. Et en fait, je l'ai récupérée. Mes filles vont dire qu'à chaque fois, je pose le pic.

  • Speaker #0

    Tu poses le pic. C'est les enfants qui piquent. Allez, c'est toi.

  • Speaker #1

    Et en fait, ce tourne-disque, j'adore ce petit tourne-disque. Et en fait, quand je l'ai récupérée, que j'ai mise dans le salon, j'aime beaucoup mettre des disques, de m'allonger sur le canapé et de prendre justement des jeux de cartes. Et juste de regarder des images. en écoutant de la musique. Ça, c'est pour moi le nec plus ultra du rien faire. C'est rêver, quoi.

  • Speaker #0

    C'est nourrir ton imagination. C'est t'amener ailleurs.

  • Speaker #1

    C'est ça. De me perdre dans les images que je regarde. De ne pas être en train de penser « Ah, je pourrais faire ci, faire... » Non, juste regarde. Écoute, regarde, rêve. Pas de productivité. Méditer, j'adore méditer. Voilà. Donc, c'est d'avoir ces moments-là d'être et pas de faire.

  • Speaker #0

    Oui. OK. Il y a un autre espace de travail que j'aime bien aller... Enfin, qui peut être un espace de travail, mais je sais que pour toi, ça l'est, que j'aime bien aller explorer, c'est les écrans. Le rapport à notre téléphone. Instagram, tu es quand même quotidiennement présente. Quel rapport tu as avec...

  • Speaker #1

    ce réseau social ou en général les écrans les fameux alors les fameux écrans j'ai démarré en début d'année un travail pour le L.fr où j'écris un texte sur la météo astrale du jour J'appelle ça les « moonscopes » parce que je suis la Lune. En fait, la Lune, elle va tellement vite dans le ciel qu'elle n'arrête pas de dialoguer avec toutes les planètes. Donc ça permet vraiment d'avoir quelque chose de quotidien. Et à partir de ce texte, je fais des horoscopes. En ce moment, c'est vrai que depuis fin d'année dernière, je travaille beaucoup en faisant des horoscopes, qui est un exercice ultra-mental. Parce que c'est comme si on était en train de jouer aux flippers, avec des planètes. C'est très intéressant. Et comme je suis très... Comment dire... Euh... Systématique. J'ai un côté, j'aime bien les systèmes, en fait. Intellectuellement, c'est très intéressant, mais au même temps, au bout d'un moment, il faut sortir de ça. Et donc, grâce à ça, j'ai du contenu quotidien à poster sur Instagram. Et donc, tous les jours, 7h du matin, il y a un texte du jour. Et après, j'invite les gens, s'ils veulent découvrir leur horoscope, de commenter horoscope sur la publication. Et ils reçoivent le lien qui mène vers le L. Ils peuvent lire leur horoscope. Donc ça, c'est quelque chose que je propose quotidiennement. C'est vrai que pendant une période, j'étais un peu trop souvent sur Instagram. et comme j'ai une sensibilité politique qui est là, j'ai eu la vague de voir ce qui se passait dans le monde et d'avoir un sentiment d'impuissance et d'écoeurement profond. Parce que bon, le monde est hyper complexe, voire parfois chaotique, et les réseaux sociaux sont des boîtes d'amplification qui se basent d'ailleurs sur des émotions, et être sur des réseaux sociaux, que ce soit Instagram, TikTok, Youtube, n'importe quel réseau, et bien L'accroche, en fait, elle va toujours être émotionnelle. Donc, quand on commence à être très souvent sur ces réseaux-là, parce que vous avez tous remarqué, notamment Instagram, tous les réseaux, c'est comme ça, mais Instagram, quand on se connecte au réseau, c'est pas notre profil qu'on voit. C'est les files de publication de tous les comptes qu'on suit. Donc, on est tout de suite exposé aux messages divers et variés des autres. Et ça en fait, c'est un épuisement émotionnel. J'ai vécu un épuisement émotionnel très fort. Et depuis l'année dernière, je me suis dit, ok, je ne sais pas, je suivais quasiment 2000 comptes. J'ai nettoyé le truc, je suis tombée à 500. J'ai décidé de ne pas m'informer sur le réseau, mais de m'informer en lisant la presse. Je vais sur le site, j'ai un abonnement du Monde, j'ai un abonnement du Courrier international, je fais un peu mon shopping d'informations là-dedans. C'est important pour moi de savoir qu'est-ce qui se passe quand même. Et j'ai gardé Instagram. Parfois, j'ai encore des infos politiques qui remontent, certains comptes. Mais je me suis dit, ça, je ne peux pas être là-dedans tout le temps. Je privilégie des contenus qui vont être des contenus d'inspiration. Soit en astrologie, soit en art, soit en histoire, parce que c'est vraiment les choses qui m'intéressent. J'utilise parfois mon Instagram de façon politique. Pour moi, parfois, le positionnement politique, dans mon cas, c'est nécessaire. Je ne dis pas que tout le monde devrait le faire, mais parfois, pour moi, c'est important de donner ma position par rapport à certaines choses. Et c'est dangereux de faire ça, parce qu'on perd des abonnés, parce qu'on ne sait pas comment les choses vont évoluer. Mais en tout cas, moi, je me dis, je vais quand même le faire, parce que voilà, c'est mes valeurs. J'ai besoin de communiquer là-dessus. Donc... Mon rapport au réseau, c'est je rentre, je sors très vite et je veux pas trop y rester. Je privilégie de plus en plus, en fait, la réalité.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Quand je vais marcher, parfois je peux marcher en écoutant un podcast, mais j'essaie de marcher. Oui, d'habitude. Voilà, mais parfois j'essaie de marcher sans rien.

  • Speaker #0

    Oui, oui.

  • Speaker #1

    Quand je suis sur mon canapé, je suis en train d'écouter un vinyle. C'est pas du Spotify, je suis sur un vinyle qui a un début, milieu, fin. Je suis en train de regarder des images imprimées sur une carte. Genre, je vais dans mon jardin, je range ma maison, j'aide mon mari à cuisiner. Je me dis, je veux revenir au réel.

  • Speaker #0

    C'est dans la vraie vie.

  • Speaker #1

    Voilà, réel.

  • Speaker #0

    Super ! C'est bien le réel. Bon, je dis. C'est pour ça que je suis là d'ailleurs. C'est mieux qu'à distance, les interviews. J'aime bien finir l'interview avec des mots. Je te dis quelques mots et tu dis ce qui te traverse quand tu reçois le mot. En lien, bien sûr, avec l'entrepreneuriat et parfois l'espace bureau. C'est toi qui vois. Si je te dis procrastination,

  • Speaker #1

    je suis coupable.

  • Speaker #0

    T'es coupable. C'est marrant. J'aurais parié l'inverse, tu vois. Que ce n'était pas quelque chose qui t'était...

  • Speaker #1

    La procrastination, c'est la procrastination par rapport à des choses qu'on n'a pas envie de faire. Par rapport à déclarer ma TVA.

  • Speaker #0

    Ça,

  • Speaker #1

    je pense que c'est nul. J'ai tendance à procrastiner. Ah oui ? Il y a des tas de trucs que je procrastine.

  • Speaker #0

    Mais vraiment les plus administratifs, quoi.

  • Speaker #1

    Dans l'administratif, pas mal.

  • Speaker #0

    Des fois, il y a la procrastination même sur un projet de cœur.

  • Speaker #1

    Ça m'arrive aussi. ça m'arrive aussi je parce que parfois on a peur mais oui c'est ça et je dirais que ouais non ça m'a ça c'est oui évidemment il ya des choses que je procrastine je suis en train de faire beaucoup de choses mais

  • Speaker #0

    c'est une technique de procrastination pour d'autres oui c'est vrai moi j'y vois aussi un lien la procrastination avec la vision donc si je te division.

  • Speaker #1

    Oeil. Moi, je suis obsédée par les yeux. Pour moi, vision égale œil. Je vois des yeux rayonnants.

  • Speaker #0

    Si je te dis valeur, que tu peux avoir au singulier, la valeur, ou que tu peux avoir au pluriel, les valeurs. Tu choisis qui tu veux.

  • Speaker #1

    Quand tu as dit valeur, je l'ai vu au pluriel. Et pour moi, c'est structurel. Pour moi, c'est vraiment les os. Comme un squelette.

  • Speaker #0

    C'est joli. Je n'ai jamais pensé à ça, mais c'est ça. Et si je te dis la valeur ?

  • Speaker #1

    La valeur. Ça peut changer. J'ai pas une vision monolithique de la valeur. Je pense que dans la vie, la valeur peut changer. À quoi on donne de la valeur ? Comment on vit la valeur ? Qu'est-ce qui est vraiment important ? Qui a de la valeur pour soi ?

  • Speaker #0

    Si je te dis...

  • Speaker #1

    organisation vierge organisation c'est nécessaire il faut juste que ça devienne pas un système rigide et qui devient mortifère faire très attention avec l'excès d'organisation allez

  • Speaker #0

    petit dernier pour la route si je te dis solitude

  • Speaker #1

    J'adore la solitude. J'aime beaucoup être seule. Mais, c'est la même chose toujours, il faut savoir sortir de sa solitude.

  • Speaker #0

    Savoir sortir de chez soi.

  • Speaker #1

    Exactement, d'aller rencontrer des gens, de sortir de ses idées. Parce que parfois, moi, la sonnette d'alarme, c'est quand je trouve que mon idée, elle est... hyper cohérente, donc c'est la vérité. Et là, je me dis, ah, il y a un problème, là il va falloir sortir, rencontrer d'autres personnes, parce que c'est certainement pas ça.

  • Speaker #0

    Super. Merci beaucoup, Paula. C'était très chouette de t'avoir. C'est riche, je pense. Et j'espère que cet épisode plaira à tout le monde.

  • Speaker #1

    Merci infiniment d'avoir pensé à moi.

  • Speaker #0

    Je suis heureuse. Avec grand plaisir.

  • Speaker #1

    Vraiment. Merci.

  • Speaker #0

    Très bonne journée et à bientôt.

  • Speaker #1

    A vous aussi. Merci.

Description

Dans cet épisode, j’ai eu le plaisir d’entrer dans l’univers de Pola Von Grüt, astrologue et artiste.


Un lieu à son image : calme, précis, et symboliquement habité.
Pendant un peu plus d’une heure, on a pris le temps de parler de ce qui ne se voit pas toujours, mais qui agit profondément : l’intuition, les cycles, le besoin de retrait, les rythmes intérieurs, le langage des signes.

Pola m’a raconté comment elle vit et pratique l’astrologie : de manière sensorielle, connectée, très loin des automatismes ou des projections.
Elle m’a parlé de ses débuts, de sa façon de recevoir, de ses bureaux successifs, de son besoin de lenteur, de justesse, de silence parfois.

C’est un échange simple, vrai, très vivant.


Une conversation entre deux femmes qui, chacune à leur manière, cherchent des formes plus douces, plus libres, plus intuitives pour habiter ce qu’elles font.


Pour retrouver l'univers de Pola c'est sur instagram @pola_von_grut


Dans l’épisode, je vous parle du Volume 2 du Journal Intime de la Maison – Ma maison intérieure, un carnet introspectif que j’ai créé pour accompagner des passages de vie, à travers l’écriture, le geste symbolique et l’écoute intérieure.

Il est en précommande jusqu’au 14 juillet.
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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour Paula.

  • Speaker #1

    Bonjour Gaëlle.

  • Speaker #0

    Enfin c'est pas Paula, c'est Paola normalement. Ah mais c'est Paula aussi. Ah c'est Paula aussi.

  • Speaker #1

    Pas de problème.

  • Speaker #0

    Donc nous sommes chez toi, dans ton bureau, amouré et amouré. Est-ce que Paula, tu pourrais dans un premier temps te présenter, voilà, qui tu es, qu'est-ce que tu fais dans la vie, et puis après on rentrera un petit peu plus dans le détail de ta vie, ton oeuvre.

  • Speaker #1

    Ok. Donc, mon nom de scène, c'est Paula Van Grut. Et je suis artiste et astrologue. En termes artistiques, je fais du collage digital. Et j'illustre, comme j'ai lancé des livres, j'ai lancé aussi Oracle et tout ça. Donc, c'est avec mes illustrations. Et donc, astrologue depuis maintenant sept ans, de façon professionnelle. Et voilà, donc j'ai cette double casquette de lire le ciel des gens et d'essayer de créer des images par rapport à des archétypes qui seraient des archétypes astrologiques.

  • Speaker #0

    Très bien. Comment en es-tu arrivée au fait de devenir astrologue ? C'est quoi ton parcours ?

  • Speaker #1

    C'est-à-dire qu'en fait, je n'étais pas du tout censée être astrologue. J'ai eu un parcours assez classique en fait. Donc je suis d'origine brésilienne.

  • Speaker #0

    D'où l'accent. D'où l'accent.

  • Speaker #1

    Exactement, d'où l'accent. Mais j'ai été scolarisée à l'école française et j'ai fait toute ma scolarité en fait à l'étranger, donc dans différents pays. Et quand j'ai passé mon bac, j'habitais à Pékin, en Chine. Et j'ai eu une bourse d'études pour venir étudier en France. Et là, j'ai fait un parcours très classique, Hippocagne seulement, après j'ai fait Sciences Po. Et quand j'ai démarré le travail, j'étais communicante, communicante web. Et voilà, j'ai travaillé avec Paolo Coelho, puis après Christina Cordula. Et donc j'étais sur un chemin de communication digitale. Après, avec Christina, j'ai pu toucher aussi à tout ce qui était télé, édition, autant que journaliste. Et au bout d'un moment, c'était très intéressant, mais je me sentais un peu comme un mercure calciné.

  • Speaker #0

    Ça fait quoi un mercure calciné ?

  • Speaker #1

    En fait, Mercure, c'est vraiment le messager des dieux. donc à chaque fois je travaillais pour des gens qui étaient des soleils en fait des personnes très visibles qui avaient un message et c'est normal en fait qu'ils aient des personnes, des communicants qui travaillent avec eux sauf que dans mon cas même si j'aimais beaucoup faire ce travail de communication je sentais que je commençais à fatiguer de transmettre le message des autres et donc la sensation que j'avais c'était Et... Même si je respectais énormément le message des autres, je me dis « ouais, mais je sens que j'ai aussi quelque chose à transmettre » . Quoi, je ne sais pas. Mais j'aimerais beaucoup découvrir pour pouvoir transmettre. Parce que je sens que ce n'est pas la mode. Ça, c'était évident pour moi, même si je trouve intéressant, j'ai appris énormément de choses, mais ce n'était pas mon truc. Et un jour... J'avais suivi une formation de tarot, un week-end de tarot avec une amie, j'avais trouvé ça génial le tarot. Je me suis dit mais c'est extraordinaire de travailler avec des symboles, des images, donc mon côté artiste était à fond. Mais bizarrement je sentais que le tarot c'était pas mon truc. Même si j'aime beaucoup, j'ai des tas de tarot, il n'y a aucun problème. Mais à l'époque je me disais mais c'est pas ça. Et donc je restais encore comme ça en train de tourner autour. Et puis un jour, je me suis assise, je me suis dit, mais j'aimerais en fait transmettre quelque chose qui ne se périme pas. D'accord. Parce que je venais de la mode, la mode c'est périssable, la mode c'est tout le temps la tendance, la tendance, la tendance. Et je voulais quelque chose de stable. Et là, petite voix qui dit astrologie. Petite voix, on peut dire que voilà, c'était la voix de l'intuition, c'était peut-être mon ange gardien, c'était peut-être, je ne sais pas. mon moi profond. On peut mettre le nom qu'on veut derrière la petite voix, mais ça s'est vraiment manifesté comme ça. J'entends astrologie. Et là, première réaction, c'est je ne suis pas astrologue.

  • Speaker #0

    C'est quoi ce délire ? Oui, c'est ça. C'est que tu n'avais pas, à l'époque, de connaissances, on va dire, approfondies.

  • Speaker #1

    Aucune. Je me dis, mais astrologie, d'où ? Pourquoi ? Et en fait, la petite voix qui répond, bah, deviens-le. Va étudier. Et comme j'ai toujours adoré étudier, je me suis dit, tiens, Je vais essayer parce que, et ça c'est un truc que je trouve très important d'ailleurs de décomplexer les gens, c'est que je pense qu'on a tous en fait des intuitions, des fulgurances. Le truc c'est que parfois ces fulgurances, elles nous font peur. Parfois on est tellement dans le devoir qu'on a vraiment bien fait le travail d'étouffer la petite voix au point de dire, mais moi j'ai pas d'intuition. C'est pas vrai, c'est juste qu'il y a eu un travail d'étouffement de ça.

  • Speaker #0

    C'est parce que le cerveau a pris le contrôle sur le corps.

  • Speaker #1

    Exactement. Et en fait, quand on commence à établir un réel dialogue, à mes yeux, un réel dialogue avec notre partie plus intuitive, plus créative, plus fofolle, on se laisse surprendre par ça et après, on n'a pas besoin non plus de suivre tout. Mais là, je me suis dit, tiens... Je vais tenter, je vais effectivement trouver une formation sérieuse parce que quand même...

  • Speaker #0

    Oui, il faut rassurer, il faut des exprimes peut-être.

  • Speaker #1

    Voilà, non, il faut que ça soit structuré. Et là, je fais des recherches et je trouve une formation en Angleterre de trois ans. Et j'avais beaucoup aimé le cursus parce que quand j'avais lu comme ça, il disait... On a une approche qui est vraiment à l'entrecroisé de l'astrologie traditionnelle et de l'astrologie moderne. Ils avaient vraiment un tropisme assez junguien. J'aime beaucoup Carl Jung. Et là, je me suis dit, bon coup, je vais m'inscrire. Je travaillais au même temps, j'avais des enfants en bas âge. Et c'était deux heures de cours par semaine avec des lectures entre chaque cours. Et la première année, c'était pour apprendre à lire un thème astral. Et je me rappelle de commencer le cours et au bout de trois... Trois semaines donc, je me dis mais c'est ça quoi, c'est ça que j'ai envie de faire parce que j'avais l'impression de finalement trouver quelque chose qui conjugait toutes mes passions. Mythologie, astronomie, philosophie, histoire, psychologie, c'était tout ce qui m'intéressait dans un même espace. Et là je me suis dit banco, j'y vais quoi. Donc j'ai étudié et mon mari il me disait mais... Je sais que tu as des passions, parce que j'ai toujours eu une grande passion pour le bouddhisme, mais ça a toujours été un peu comme des vagues. Pendant six mois, je lis, j'écoute et tout ça, et puis j'arrête. Et là, l'astrologie, ça a été constant.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc la vraie passion.

  • Speaker #1

    La vraie passion. Et en fait, il n'y a pas de fin. C'est une des raisons pour lesquelles j'adore ça.

  • Speaker #0

    D'accord. Et c'est une passion qui dure depuis sept ans.

  • Speaker #1

    C'est une passion qui dure depuis sept ans et que je découvre. C'est un peu comme Alice au Pays des Merveilles, quand elle tombe dans le trou du lapin de Mars, du lièvre de Mars. Ça n'a pas de fond, en fait. C'est comme si on était en train de... Et comme j'adore étudier, je sais que je vais étudier jusqu'à la fin de mes jours. Et ça, pour moi, c'est une très bonne nouvelle.

  • Speaker #0

    Oui, oui, carrément. Surtout de... de sentir sa stabilité quelque part, parce que malgré tout, c'est hyper important. Aujourd'hui, tu te définirais comme un entrepreneur, une artiste, ou est-ce que pas vraiment ?

  • Speaker #1

    Je dirais les deux, voire trois. Astrologue, artiste, entrepreneur. Moi, je parle vraiment du principe qu'on est comme des diamants. On a plusieurs facettes et on n'a pas besoin de choisir.

  • Speaker #0

    J'aime bien l'idée,

  • Speaker #1

    j'avoue. Et ce côté entrepreneur, disons que je me décris beaucoup comme indépendante.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Plutôt que d'utiliser le terme...

  • Speaker #0

    De faire et de penser.

  • Speaker #1

    Ouais, indépendante. Vraiment, et ça a été un long chemin que de devenir véritablement autonome et indépendante. Et ça d'ailleurs, je pense même que ça a été un des fils rouges de ma vie. Parce que je suis toujours, j'ai toujours été en quête d'indépendance, de ne pas dépendre totalement d'une institution, d'un seul client et tout ça. J'ai eu des clients qui, pour le coup, j'étais dépendante quelque part, mais j'ai toujours été autonome. Et en fait, plus ça avançait, plus je me disais, je veux faire mon truc.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Mon truc.

  • Speaker #0

    Quand tu veux dire...

  • Speaker #1

    ton truc c'est délivrer un message c'est ça tu mets tout ça derrière créer un univers et c'est drôle parce que j'ai toujours comme j'ai ce côté graphique visuel qui est très très fort J'ai toujours imaginé cette question de l'univers. Une de mes grandes sources d'inspiration, c'est Forna Setti.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Qui est donc, voilà, dans les années 50-60, créateur d'objets italiens. Son fils a repris le flambeau. Et c'est un monde. J'aime beaucoup Marin Montagu.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    C'est un monde. J'aime beaucoup Antoinette Poisson. C'est un monde. Donc en fait... C'est drôle parce que je vois des... je m'inspire en fait de marques finalement de déco, mais avec un tropisme qui serait plus spirituel en fait. C'est pas que de la déco en fait, mais c'est quand même dans l'idée de créer quelque chose aussi de visuel, où la personne... c'est comme si on est inséré dans un monde 360 degrés. On rentre dans un univers.

  • Speaker #0

    Alors pour être chez toi à l'heure actuelle, même si je déborde un peu de la thématique de ce type de format qui est dans le bureau, mais on va déborder un petit peu. Je confirme que ton univers graphique, on va l'appeler visuel, de Paula Von Gruth ressemble à l'univers de Paula chez elle. Donc il y a une cohérence. Ce n'est pas quelque chose qui sort du chapeau. Voilà, tu... Il y a une authenticité autour de ça, donc c'est ça qui est chouette. Justement, ce qui serait intéressant de voir aussi, par rapport à cette singularité, et pour faire un petit aparté aussi par rapport à l'astrologie, c'est quoi ta singularité vis-à-vis de l'astrologie, justement ? Qu'est-ce qui fait que tu as une astrologue différente aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    C'est compliqué parfois de... d'être dans cet exercice, je dirais, de définition de soi. Pour la simple et bonne raison qu'on ne peut pas totalement se décentrer.

  • Speaker #0

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    Mais c'est vrai que dès quand j'ai commencé, je savais en fait que j'étais d'abord artiste. J'ai commencé le collage digital, je ne sais pas, 7-8 ans avant, même d'imaginer que j'allais faire de l'astrologie.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Donc j'étais déjà dans un acte de création très fort. Et quand j'ai commencé l'astrologie, moi je venais vraiment comme un artiste. Et pour moi l'astrologie est un art. Je n'ai absolument pas une posture d'une astrologie qui serait scientifique, même si je suis très rigoureuse et j'aime rester cohérente dans ce langage. Pour moi c'est un langage. Mais je manie ce langage comme un poète. Pour moi, c'est vraiment ça. Et je ne vois pas pourquoi je ne m'autoriserais pas cette liberté-là alors que je suis en train de manier des symboles.

  • Speaker #0

    Ok. Tu vois ce que je veux dire ? Oui, je vois bien. Il y a un côté égyptien, le côté au niveau de la graphologie, à ce niveau-là, tu vois ? Enfin, je ne sais pas, il y a un côté... très onirique aussi. Il y a vraiment tout ça autour de toi, je trouve. Je t'ai dit en off, que tu avais un côté très mystérieux. Et je le retrouve partout là, dans ce que tu dis et dans ce que tu es aujourd'hui.

  • Speaker #1

    C'est drôle que tu dises égyptien, parce que c'est vrai que moi, par rapport à l'Egypte, j'ai trouvé ça toujours très beau, très intéressant et tout ça. Mais c'est que depuis maintenant 2-3 ans que véritablement j'ouvre les yeux par rapport à ça. J'ai été récemment à Turin, où il y a le plus grand musée d'égyptologie du monde. Et je suis allée volontairement là, parce qu'en plus je pense que c'était le bicentenaire de Champollion. Et j'ai découvert que beaucoup des symboles qu'on utilise en astrologie sont des hiéroglyphes. On dit glyphe, c'est des hiéroglyphes. Donc quand on voit le petit symbole de Gémeaux, le petit symbole de Verseau, le petit symbole de Bélier dans les magazines ou dans les sites, c'est des hiéroglyphes.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    C'est marrant.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, concrètement, qu'est-ce que tu fais ? et qu'est-ce que tu proposes à tes clients ? Tu les appelles clients ?

  • Speaker #1

    Oui, j'appelle clients.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu proposes comme accompagnement aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Je propose déjà la lecture du thème de naissance. C'est-à-dire le ciel de naissance au moment de la personne. La personne est née à un moment donné, dans un endroit donné, à un horaire donné. Et en fait, la lecture du thème astral, c'est regarder ce ciel et l'interpréter. Moi, j'aime prendre mon temps. donc chez moi une lecture de thème astral prend entre une heure et demie et deux heures parce que pour moi c'est aller explorer d'ailleurs une des images que j'utilise beaucoup c'est explorer le château dans les nuages c'est beau pour moi c'est ça quand on va explorer le ciel de quelqu'un j'aime beaucoup cette idée d'aller explorer un château c'est le château de l'âme l'âme est un château et on va aller regarder Merci. ça se fait sous forme de dialogue ça se fait vraiment avec et je pense beaucoup à ce poème de yates qui dit fais attention là où tu rentres parce que là où tu poses tes pieds c'est mes rêves et pour moi quand on fait une lecture de thème astral on rentre dans un endroit sacré en fait et on va pas venir avec des gros sabots explorer

  • Speaker #0

    cet univers là il peut être des étiquettes en disant toi la même histoire c'est ça jamais

  • Speaker #1

    Et donc, c'est une exploration à deux. Je pense que les gens qui viennent me voir, ils ont compris ça, parce qu'à chaque fois, ils sont très partants, justement, pour aller explorer ce château de leur âme. Et après, une fois que ça, c'est fait, si la personne, elle veut, on peut faire après des techniques qui sont des techniques prévisionnelles. Révolution solaire, donc d'aller regarder le ciel au moment de l'anniversaire. Donc, ça donne un peu, disons, Le là des grandes thématiques de l'année, pour la personne, pour le natif. On peut aussi, à un moment T, regarder qu'est-ce qui est en train de se passer dans le ciel de cette personne. Parce qu'en fait, on est avec notre ciel, mais on est soumis au temps. Et donc le ciel, en fait, il continue de tourner. Et c'est très intéressant parce que ce ciel qui continue en train de tourner, il vient... activer des choses du ciel de naissance de la personne. C'est comme si la personne était une petite boîte à musique et le temps, en fait, il était en train d'activer cette petite boîte à musique. Et donc, c'est d'aller explorer les grandes thématiques, quand les choses sont fluides, quand les choses peuvent être un peu plus défiantes, prendre de la hauteur. De dire, voilà, ça m'arrive, d'ailleurs, j'ai même lancé une prestation. qui pour le coup est plus courte, qui s'appelle SOS Astro, et qui est venue vraiment de ma sœur, parce que ma sœur, parfois, elle m'appelle, « Qu'est-ce qui se passe dans mon ciel ? Je suis perdue, je sais pas ! » Et là, c'est un coup d'œil et de dire, « Ah ok, il y a tel truc qui est en train de se passer, dans quelques semaines, quelques mois, ça sera derrière toi. » Et en fait, j'ai compris que ça, c'était déjà énorme, de pouvoir dire, tu es dans cette phase, la symbolique de cette phase, c'est ça. Parce que souvent, on a vraiment parfois l'impression, je trouve, dans la vie, d'être un peu la tête dans le guidon et sans perspective.

  • Speaker #0

    Oui, mais c'est toujours compliqué de prendre de la hauteur par rapport aux différents aménements parce qu'il y a des émotions, il y a des choses à gérer, des gens à gérer autour de soi.

  • Speaker #1

    Exactement. Et l'astrologie permet de faire ça, de prendre de la hauteur. Jamais d'utiliser ces techniques prévisionnelles comme des, je ne sais pas, des dictates du destin. Oui. Parce que ça, c'est une des, je dirais, malheureusement, un des risques. J'ai déjà eu des clients qui avaient fait des lectures un peu de ce type avec d'autres astrologues. Et pour moi, ce n'est pas du tout l'intérêt. Pour moi, l'intérêt, il est vraiment de toujours dire à la personne, regarde, si là, il y a un défi, comprend que les grandes thématiques et un enseignement qui est présent, les possibilités de dealer avec ça pourraient être ça, ça, ça, ça. Et l'idée, c'est de toujours donner à l'autre, au client, sa possibilité d'agir sur sa vie. C'est-à-dire qu'à aucun moment, la personne perd son libre-arbitre. Au contraire, je dirais même, c'est limite... Voilà, c'est comme si on était un marin. On prend notre caravel pour aller quelque part et on a une carte. Ici, il y aura un corail de récif. Quand il y a un corail de récif, peut-être c'est plus intelligent de contourner le corail de récif. À ce moment-là, il y aura vraiment des superbes, des courants extraordinaires. Ne rate pas les courants ! Et ce genre de trucs. Et la personne, en fait, elle va avoir une idée et après, elle va vivre cette année. Et ça, c'est magnifique parce qu'on ne peut pas décrire avec... Je dis toujours, on ne peut pas confondre la carte et le terrain. Parce que la carte, elle peut nous aider à comprendre qu'il y aura un corail de récif, il y aura les alizés à un moment donné, ta-ta-ta. Mais la carte ne va jamais décrire. Et puis, un soir, tu vas te rencontrer avec une baleine bossue magnifique. Et ça va... La surprise et l'émerveillement vont toujours échapper. Et ça, pour moi, c'est quelque chose qui me rassure énormément. Je n'ai pas envie d'être dans une posture de contrôle, justement, mais plutôt de navigation.

  • Speaker #0

    Oui, l'image est jolie. Aujourd'hui, tu as, je crois, deux bureaux. Un bureau, on va l'appeler entre guillemets caché, puisqu'il est chez toi. Et un bureau qui est visible, puisque tu as un cabinet de curiosité à deux pattes chez toi, justement. D'où t'es venue ? Depuis combien de temps tu as d'ailleurs le cabinet ?

  • Speaker #1

    Le cabinet, je l'ai inauguré le 23 novembre 2019.

  • Speaker #0

    Oups ! Juste avant le Covid. Juste après.

  • Speaker #1

    Mais, et ça c'est très drôle parce que les gens ne savent pas ça, avec l'astrologie... on peut choisir des moments favorables. Ça s'appelle de l'astrologie élective. Les Indiens font beaucoup ça. Quand tu dois te marier, tu vas regarder par rapport, je ne sais pas, la saison où tu veux te marier, tu vas quand même regarder le jour qui serait, voilà, avec des aspects, un moment qui est... Et quelque part, c'est sacraliser le moment, c'est comprendre que les moments ne sont pas interchangeables. Et si on veut... co-créer avec le temps de saisir les belles signatures célestes. Je m'en rappelle très bien parce que j'avais la possibilité de faire l'ouverture une semaine plus tôt et quand j'ai regardé le ciel, il y avait Mercure rétrograde, le soleil était encore en scorpion, dont mon thème à moi c'est un peu compliqué. Et là, je voyais qu'à une semaine de distance, le soleil venait de rentrer en Sagittaire. Mercure n'était plus rétrograde. Et là, je me suis dit, c'est cette date que je choisis. Donc, j'ai pris la date. Il y a eu le Covid. Donc, comme tout le monde, j'ai été prise dans cette vague collective qui était...

  • Speaker #0

    Personne n'a pu échapper.

  • Speaker #1

    Un tsunami, quoi. Et j'ai toujours, et j'ai gardé cet espace. Donc moi, je pense sincèrement que quand j'ai choisi la date, j'ai choisi une date vraiment auspicieuse parce que malgré les difficultés du chemin, j'ai pu garder cet espace que je loue. J'ai fait des travaux dedans, je loue et tout ça. Et au début, c'était salon de thé, boutique avec mon cabinet. Après, le Covid passant par là, c'était ni l'un ni l'autre, c'est resté... que cabinet. Aujourd'hui, c'est mon cabinet showroom où je reçois.

  • Speaker #0

    Pourquoi avoir voulu ? Parce qu'aujourd'hui, on va dire que beaucoup d'astrologues n'ont pas de cabinet physique. On va l'appeler comme ça, visible. Quelque part, l'astrologie, c'est peut-être une vision que j'en ai, mais c'est quelque chose qui est de l'ordre de l'invisible. C'est le travail autour de l'invisible, autour de tout ce genre de choses. C'est vrai que C'est plus secret, plus caché, plus... Voilà. Comment ça a été accueilli, cette ouverture ?

  • Speaker #1

    Ça, c'est... Parce qu'évidemment... La raison pour laquelle j'ai voulu avoir un cabinet, donc quelque part séparé de ma maison, c'était parce qu'en fait je me disais, voilà, quand les gens ils viennent avec leur histoire, c'est bien que ça soit dans un endroit qui soit pas chez moi. Parce que pour le coup c'est beaucoup mélangé en fait. C'est mélangé beaucoup d'énergie et tout ça, les gens ils ont leur vie, j'ai ma vie, c'est bien de séparer. J'aurais pu effectivement prendre un endroit, disons, banalisé, pas visible.

  • Speaker #0

    Au premier étage d'un immeuble par exemple.

  • Speaker #1

    Exactement. Sauf que là où je vis, l'église, en fait, qui est très belle, le portail, en fait, il venait d'être restauré. Magnifique. Et en face, il y avait une boutique qui s'appelait Ordi Cassé, qui était dans un état vraiment, totalement... C'était dommage.

  • Speaker #0

    C'était Ordi Cassé, quoi.

  • Speaker #1

    Ordi Cassé, quoi, juste en face de l'église. Et un jour, je vois le panneau Alloué. Et là je me dis mais ce serait tellement génial si je pouvais avoir cette vue du portail parce que c'est tellement beau et moi toujours avec mon côté esthétique et ce qui était fou c'était que je pense que comme tout le monde quoi je croyais pas en fait je me suis bon je vais appeler pour voir si je peux faire une visite oui oui pas de problème quand vous voulez Je vais appeler ma banque pour faire un emprunt, pour faire des travaux, parce qu'il y avait besoin de faire des travaux. Est-ce que vous me faites un emprunt ? Oui, oui, pas de problème. Et tout, en fait, était hyper fluide. Et même moi, j'étais genre, ok, là, visiblement, tout est en train de...

  • Speaker #0

    Il y a peut-être un dossier à ouvrir.

  • Speaker #1

    Voilà, l'univers conspire pour ça. Et donc, en fait, tout s'est fait avec énormément de fluidité. J'avais pris cet endroit parce que je savais que derrière le côté boutique, il y avait un bureau. Donc il y avait quand même ce côté caché. Je voulais pas... Et au début, je voulais surtout pas écrire astrologie, au cabinet d'astrologie et tout ça. C'est vraiment le Covid en fait qui est passé par là. Et à un moment donné, je me suis dit mais pourquoi je vais me cacher ? J'ai peur de quoi ? J'ai peur de qui ? Et c'est là en fait où c'est devenu un peu politique ou militant de ma part de dire je veux écrire astrologie et pas avoir peur de le faire. Et en fait c'est mon mari qui a écrit cabinet d'astrologie sur la vitrine et quand il était en train d'écrire, apparemment il y a donc un monsieur qui est passé derrière lui avec son petit garçon sur une bicyclette et qui a crié la honte. et le temps de se retourner il était déjà parti le monsieur et donc il m'a rapporté l'histoire et là j'ai compris qu'effectivement c'était pas neutre d'ouvrir un cabinet d'astrologie face à l'église Chose que pour moi je voyais pas du tout comme une contradiction et surtout pas comme un pied de nez. Parce que d'ailleurs je suis catholique, je vais à la messe pas tous les dimanches mais je vais.

  • Speaker #0

    L'un n'empêche pas l'autre. Voilà,

  • Speaker #1

    j'ai une dévotion pour la Vierge Marie. Pour moi y'a pas, je suis brésilienne quoi, pour moi y'a pas vraiment de problème en fait, aucun. Je peux être astrologue et chrétienne sans aucun souci. intéressés par le bouddhisme, Sans aucun souci. Et en fait, c'est à ce moment-là où je me suis dit, je fais très bien d'écrire astrologie sur ce cabinet, parce que c'est de montrer, et d'ailleurs c'est drôle parce que j'ai déjà eu des échos de jeunes filles notamment, qui disent, mais c'est génial qu'il y ait une astrologue pignon sur rue. Ça me donne l'idée de peut-être moi un jour aussi. Donc en fait, pour moi, ça a été ça. Ça a été vraiment l'idée de Voilà, rendre accessible l'astrologie, de ne pas se cacher, même si je comprends totalement, et après ça dépend de la sensibilité des uns et des autres, ne pas vouloir non plus l'écrire, ne pas non plus vouloir le diffuser comme ça, je comprends et je respecte à 1000%. Dans mon cas, ça a été un peu, ouais, une sorte de coming out.

  • Speaker #0

    Ouais, tu pourrais dire que ça t'a donné de la puissance quelque part ? Est-ce que c'est de cet ordre-là ? Qu'est-ce que ça a changé dans ta posture en fait ?

  • Speaker #1

    En fait, ce qui était très très... Même moi j'étais surprise par ça. C'est que quand j'ai commencé l'astrologie, la dimension collective, politique et tout ça, c'était absolument pas dans mon horizon.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    J'étais vraiment dans une posture très individuelle, psychologique, centrée sur l'individu. Sauf que le Covid passant par là, tout ce qu'on est en train de vivre en termes collectifs, et j'ai découvert en fait que j'étais extrêmement sensible aux collectifs et aux politiques, je me suis rendu compte que l'astrologie, c'était absolument pas une échappatoire de ça. Au contraire, ça me permet de lire mon époque aussi. Donc c'est individuel et collectif. Et ce positionnement politique, militant, probablement ça me donne de la puissance, mais la façon dont je le vis, c'est que dans un premier temps, j'ai très peur. Je suis une peureuse, une vraie peureuse. Quand j'ai peur, je suis tétanisée. et quand je sens ça très très fort c'est comme si c'était une main froide en fait qui m'enveloppait et en fait je me dis ok il va falloir que j'agisse très vite pour pas être prise dans les filets de cette peur qui me réifie quoi et donc ça me pousse à agir d'aller au delà de ma peur et de dire des choses et de prendre des postures qui finalement ben elle elle ne peut avec clore que parce qu'il y a eu ce profond inconfort face à des choses qui suscitent en moi le besoin d'agir. Et donc c'est pas calculé, je me considère absolument pas une grande gueule, d'ailleurs je suis très admirative des gens qui sont des grandes gueules parce que je me dis ça doit être extraordinaire d'avoir cette posture et je l'ai pas.

  • Speaker #0

    En fait, toi tu grandis quand il y a des contraintes.

  • Speaker #1

    Je suis très saturnienne.

  • Speaker #0

    C'est ça ? Je comprends bien. Ok. C'est mon interprétation des choses, mais aussi. C'est ça. De la contrainte naît le pouvoir. Enfin, il y a un élan, en fait. Le positionnement. Oui,

  • Speaker #1

    c'est-à-dire qu'en fait, c'est comme si quelque part, il y avait quelque chose... J'ai des valeurs. Et en fait, c'est quand ces valeurs sont attaquées ou quand elles sont menacées, là, il y a un moment donné, je dis, mais je ne peux pas jouer le jeu. Je ne peux pas... faire semblant que ça n'existe pas, je peux pas faire semblant que c'est pas important pour moi, je peux pas. Et d'ailleurs je souffre beaucoup, c'est inconfortable, c'est pas confortable. Mais en fait c'est là où je me découvre. Je dis pas que j'ai besoin toujours d'être dans la difficulté pour être en contact.

  • Speaker #0

    C'est ce qu'on appelle aussi la sortie de zone de confort en fait. Ça revient à ça, quelque part.

  • Speaker #1

    C'est ça. Je trouve qu'elle est, pour moi en tout cas, elle est extrêmement challengeante. Je ne pense pas être seule là-dedans. Elle vient me chercher dans des endroits que je ne m'attendais pas d'être cherchée un jour. Je n'imaginais jamais, en fait, je ne vais jamais imaginer qu'il fallait défendre la démocratie. Je pensais que c'était bon, que c'était acquis. Eh bien, je n'ai pas l'impression que c'est acquis.

  • Speaker #0

    Pour en revenir aux espaces, dans lesquelles tu travailles aujourd'hui. Donc, tu as ton espace bureau et on l'a dit, le cabinet. Comment... Qu'est-ce qui fait que tu vas travailler de chez toi ou du cabinet ? Puisque... Alors... Comment ça s'articule tout ça ?

  • Speaker #1

    Deux choses. Déjà, la luminosité.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Mon bureau à la maison, en fait, les fenêtres, elles donnent à l'Est. Oui. Et comme j'aime bien travailler le matin, j'adore travailler chez moi le matin parce que j'ai la luminosité. toute une partie de la journée. Donc, quand je donne des rendez-vous de lecture, je donne l'après-midi, parce que du coup, dans mon bureau, dans le cabinet, le soleil est passé de l'autre côté. Donc moi, je suis vraiment, je suis l'héliotrope.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    C'est vraiment ça. Maintenant, ce que j'ai constaté aussi, c'est que mine de rien, même dans l'autre, le cabinet, j'y vais vraiment quand c'est du présentiel parce que je suis quand même c'est mon mari qui fait beaucoup, il me dit ça souvent, ah les vierges vous êtes vraiment des pantouflards, et la raison j'adore rester chez moi donc quand j'ai pas de lecture en physique, je travaille même les zooms sauf si les enfants sont à la maison et tout ça j'ai envie de m'isoler un peu je peux aller ailleurs, mais c'est vrai que je travaille énormément de chez moi.

  • Speaker #0

    Est-ce que malgré tout, tu as noté que, je ne sais pas, à la maison ou là-bas, tu as une façon différente de travailler, malgré tout. En termes de concentration, on l'a vu, parce que si les enfants sont là, automatiquement, les choses peuvent évoluer, n'est-ce pas ? Mais il peut y avoir plein de raisons. Par exemple, la créativité peut être différente ici. qu'au cabinet.

  • Speaker #1

    Le cabinet, c'est plus un endroit, je dirais, où je suis plus dans le faire. Chez moi, je suis plus dans la création.

  • Speaker #0

    Et dans l'être, puisque t'es dans la source, quelque part.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et c'est vrai que je suis plus dans le pôle être et création, même si je travaille énormément de chez moi, mais je sais pas comment expliquer. Quand je vais dans le cabinet, j'ai l'impression que c'est pour faire quelque chose.

  • Speaker #0

    T'y vas pas pour rien, quoi. Voilà,

  • Speaker #1

    exact. Alors que chez moi, je travaille, je suis en train de créer des choses, mais ça me pousse en fait à... Ouais, rêvasser plus. Pendant longtemps, mon mari, en fait, on partageait là où j'ai mon bureau parce que ça donne sur mon salon. Et au début, j'aimais beaucoup. Au bout d'un moment, je n'en pouvais plus. L'open space, je n'en pouvais plus. Et donc, j'étais très contente qu'on aménage les combles. Et lui, maintenant, son bureau est en haut. Mon bureau est resté au salon. Et maintenant, j'ai l'impression de...

  • Speaker #0

    Chacun son espace.

  • Speaker #1

    Voilà, chacun son espace.

  • Speaker #0

    Par rapport au cabinet, peut-être ici aussi, comment tu as réfléchi l'espace, pensé l'espace ? Quelles intentions tu as voulu poser ? Là-bas, tu reçois du public, donc qu'est-ce que tu as eu envie que les gens ressentent quand ils mettent un pied dans ce cabinet ? Déjà, commençons peut-être par la vitrine. On l'a vu, tu as annoncé la couleur.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Mais voilà, comment tu as imaginé ces espaces ?

  • Speaker #1

    En fait, plusieurs choses. Je voulais vraiment que quand les gens rentrent dans l'espace, qu'ils rentrent dans un espace léger. Donc j'ai mis un papier peint qui prend tout un pont de mur avec des nuages. Et c'est en fait une peinture hollandaise du 17e siècle. Donc c'est des nuages magnifiques, un peu la Golden Hour, très très beaux. Tout est en bois, donc les couleurs c'est du bleu, du blanc, du bois, un peu de métal noir, du doré aussi et du rotin. Donc c'est vraiment, je voulais vraiment que ça reste quand même dans des coloris assez épurés. Parce que pour moi l'idée c'était que, et ça on le sait, beaucoup de boutiques ésotériques, malheureusement... C'est assez kitsch. Et les coloris d'ailleurs que souvent on va apposer sur l'astrologie sont des coloris un peu witchy. Rien contre les witchy, mais c'est vrai que moi, c'était pas le truc qui me faisait vibrer. D'ailleurs, une des choses qui m'a vraiment marquée quand j'ai commencé mon activité, que je commençais à découvrir l'univers de l'astrologie dans les réseaux sociaux, C'était qu'on avait l'impression que l'astrologie était restée coincée dans les années 70. Et en fait, l'astrologie c'est un art plurimillénaire qui remonte aux babyloniens. Et je me suis dit mais c'est quand même dingue qu'il n'y ait pas une autre esthétique en fait. Non pas que les années 70, il n'y a pas des choses super jolies, j'aime beaucoup les années 70.

  • Speaker #0

    C'est un fait. C'est un fait, c'est un fait de tout.

  • Speaker #1

    Voilà, et en fait, je me disais, moi, j'ai envie de montrer, parce que comme je fais du collage digital, en fait, je vais dans des musées online qui disponibilisent des images de leurs fonds iconographiques, libres de droit. Et en fait, notamment, j'utilise beaucoup le Rijksmuseum. et ils ont énormément de gravures et j'adore les gravures et en fait je me disais mais je veux utiliser cet univers de la gravure cet univers des tableaux du 17ème je suis très baroque, j'adore le baroque donc il y avait toute une envie en fait de montrer autre chose donc quand les gens y rentrent, souvent les gens me disent ah c'est très apaisant c'est très léger, c'est très lumineux on s'attend pas à ça Parce que souvent quand on dit c'est invisible, les gens, l'image qui peut venir avec invisible c'est sombre. Alors qu'en fait, pour moi, invisible c'est translucide.

  • Speaker #0

    Oui, j'étais en train d'essayer d'imaginer, si on me dit, qu'est-ce que tu veux, qu'est-ce que ce serait un univers de l'invisible ? Pour moi ce serait pas sombre. Ouais,

  • Speaker #1

    pour moi c'est beaucoup des jeux de lumière, des jeux aussi d'iridescence. Donc finalement, et quelque part aussi beaucoup de jeux de miroirs. Pour moi, c'est un peu comme un diamant. C'est un peu comme une coquille, un otilus.

  • Speaker #0

    Il est de lumière. Voilà.

  • Speaker #1

    Et c'est ça en fait qui m'appelle pas mal. Et donc, j'ai créé un espace qui est un peu le reflet de ça. La devanture, tout en respectant les bâtiments de France, parce que mon mari, il est très à cheval là-dessus. Il y a un nuancier, on était face à l'église et j'ai choisi un bleu. Il y avait un bleu sombre et un bleu clair. Je me suis dit je veux le bleu clair. Je veux de la clarté, je veux que ça soit riant, je veux que ça soit léger, je veux que les gens comprennent que l'astrologie peut être ça aussi. Et donc ça a été, voilà, et une fois qu'on rentre dedans, il y a mes œuvres aussi, maintenant il y a aussi les œuvres de mon mari, et de dire voilà, on rentre dans un univers.

  • Speaker #0

    Ok. Est-ce qu'il y a des objets dans ton travail aujourd'hui ou dans ton environnement, dans ce bureau ? Que ce soit au cabinet ou ici, dont tu ne peux pas te passer. Des repères. Il y en a plusieurs, je sens.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est-à-dire qu'en fait, quand je travaille, donc je travaille sur ordinateur la plupart du temps, mais j'ai besoin d'avoir des images. Un peu comme si c'était un petit hôtel. Ouais. J'ai besoin d'avoir mes petites images votives sur mon bureau. Je travaille beaucoup... Les jours de la semaine sont liés à des divinités.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Le lundi, c'est la lune. Mardi, c'est Mars. Mercredi, c'est Mercure. Jeudi, c'est Jupiter. Vendredi, c'est Vénus. Samedi, c'est Saturne. Et dimanche, c'est le soleil. Donc on a gardé ça dans la langue française, ce qui est génial. Et en fait, comme je travaille avec les divinités planétaires, on appelle ça les divinités planétaires, J'ai ce côté dévotionnel aussi. C'est quelque chose que d'ailleurs, je ne m'attendais pas non plus à découvrir en faisant de l'astrologie. J'ai découvert en fait qu'on pouvait faire ça. Et moi, c'est des pratiques qui me permettent de rentrer en résonance avec l'univers de la planète. Et donc, j'ai fait tout un travail graphique. C'est des cartes postales qui s'appellent Astro Magie, qui sortit l'année dernière. Chez Webedia Books, c'est vraiment comme une sorte de petit livre de 100 images astrologiques. Et j'ai fait ça en ayant en tête mes petits auteurs. Donc j'ai fait une image de Vénus, j'ai fait une image de Mars, j'ai fait une image de Jupiter. Et donc quand je suis en train de travailler, j'ai un petit plateau en argent où je mets l'image de la divinité. Je vais mettre des pierres qui vont être dans la couleur de la divinité. Je brûle un encens, je brûle une bougie pour la divinité. Et pour moi, c'est une façon d'honorer une lecture du jour, une sensibilité du jour.

  • Speaker #0

    C'est de te relier à l'énergie du jour.

  • Speaker #1

    Oui, c'est-à-dire que... Et d'ailleurs, ça reste très souple. Parce que par exemple, j'ai une grande dévotion à Saint-Michel. D'ailleurs, l'église qui est en face de ma boutique, il y a un fantastique Saint-Michel qui est tout en haut. Saint-Michel, pour moi, de tous les archétypes, de toutes les époques, c'est mon archétype à moi, c'est Saint-Michel. Donc, c'est à la fois hébraïque et chrétien. Absolument pas païen. Mais, ce que je trouve génial, c'est que j'ai une image de Saint-Michel, qui est toujours là. Et je peux tout à fait brûler une cierge pour la lune. Et avoir une image d'un Bouddha. Et avoir des images pieuses d'Inde. Et m'accrocher au candomblé. Pour moi, les différentes religions et les différentes spiritualités, c'est comme des versants d'une même montagne. Donc c'est pour ça que pour moi, il n'y a pas d'exclusivité.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu parles à toi et ta sensibilité à toi ?

  • Speaker #1

    exactement et donc pour moi me rapprocher de la lune me rapprocher de mars me rapprocher de mercure c'est ok je suis en train de travailler avec l'archétype de la lune la lune c'est quoi c'est les émotions c'est les marées c'est le féminin c'est la vie c'est le cachet c'est l'apparence et le changeant et bien je vais me connecter à sa vénus c'est le plaisir c'est c'est l'amour, c'est la douceur. Et donc, en fait, c'est juste utiliser... une divinité païenne pour quelque chose qui est universel. C'est comme une porte. Et je fais ça quasiment tous les jours. Après, je ne suis pas non plus à faire ça d'une façon...

  • Speaker #0

    Oui, je sens bien qu'il y a une certaine souplesse aussi.

  • Speaker #1

    Totalement.

  • Speaker #0

    Si mardi, tu n'es pas au bureau, tu vas t'en remettre. Oui,

  • Speaker #1

    et même parfois, je vais laisser une image d'une divinité pendant deux, trois jours. Je n'ai pas le côté... Je n'ai jamais eu ce côté... C'est... jusqu'au boutiste, rigide. Je ne suis pas dans la rigidité du tout.

  • Speaker #0

    Non, ça se sent aussi. Est-ce qu'il y a d'autres objets qui sont importants sur ce bureau ? Alors,

  • Speaker #1

    il y a un objet que j'ai limite honte de cet objet. À chaque fois que je fais mes stories, je le cache. Mais en même temps, je l'adore cet objet. C'est un taille-crayon.

  • Speaker #0

    C'est un taille-crayon.

  • Speaker #1

    C'est un taille-crayon, en fait, qui vient de Taïwan. Et ça a été offert à ma fille de 9 ans par un ami taïwanais. Et c'est un taille-crayon vraiment moche, très très moche. Il est jaune, quasi fluorescent, avec une sorte de petit... En même temps, il n'est pas moche, en fait. C'est très enfantin. Mais disons qu'il ne va pas du tout avec les autres objets de mon bureau. Mais c'est le meilleur taille-crayon du monde. Écoute, je travaille. J'adore ce taille-crayon. Et en fait, je taille mes crayons parce que j'ai toujours besoin, quand j'écris avec crayon, que mon crayon soit très bien taillé. Je déteste les crayons qui ne sont pas bien taillés. Et donc cet objet-là, il est toujours à côté de moi. Il est toujours un peu caché, mais je l'adore. Donc c'est un peu ma hantise. Et d'ailleurs, ma fille m'a dit « Maman, t'as volé mon taille-crayon. » Je dis « Bah... » Tu peux toujours le prendre là,

  • Speaker #0

    à côté de moi. Tu sais où il est.

  • Speaker #1

    Voilà, tu sais où il est, il est là, il n'y a pas de problème.

  • Speaker #0

    Donc tu dirais, je pense que j'ai ma réponse, mais entre le pratique et l'esthétique, c'est toujours l'esthétique qui va quand même pour, on va dire, 99% à part le taille crayon.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça.

  • Speaker #0

    la plus importante.

  • Speaker #1

    Mais après l'esthétique, il faut qu'il y ait une fonctionnalité. Et ça d'ailleurs, j'ai appris ça beaucoup avec mon mari d'ailleurs, parce que lui, il est fils d'artisan, son père était menuisier, et moi, je suis fille de bourgeois. Et j'ai vu la différence en fait, parce que dans ma maison, mes parents, ils ont énormément d'objets, mais qui sont des objets vraiment purement décoratifs. Et mon mari, lui, il dit non. On peut avoir des objets qui sont beaux, mais qui ne vont pas être que décoratifs. Et en fait, ça m'a permis de comprendre que oui, esthétiquement, il faut que ça soit beau, mais qu'il y a une utilité derrière. Donc, de ne pas être juste dans un esthétisme, je dirais, juste pour l'esthétique, mais d'être dans quelque chose aussi d'habité, de vécu, et ainsi de suite.

  • Speaker #0

    Oui, puis ça met de côté aussi peut-être... l'accumulation aussi. Si on en revient, si on en revient au sujet de la place du travail aujourd'hui, on dézoome un peu, la place du travail aujourd'hui dans ta vie. Qu'est-ce que tu as à dire sur ce sujet ? Quelle place il a aujourd'hui dans ton quotidien ?

  • Speaker #1

    Alors ça, tu mets le doigt sur ce problème. J'ai un rapport au travail qui est assez intense. Non pas... et franchement, je pense qu'il est très important d'avoir un équilibre vie privée, travail, ou un équilibre rien faire et travail. Mais c'est vrai que dans mon cas... j'ai beaucoup de mal avec ça. C'est-à-dire que moi, mon programme par défaut, c'est travailler. Déjà, un, parce que je fais des choses qui m'intéressent. Et comme je suis un peu obsessionnelle sur les bords, je travaille beaucoup.

  • Speaker #0

    C'est le crime.

  • Speaker #1

    Voilà. Après, ce que j'essaye de faire beaucoup, c'est d'avoir des activités physiques qui me permettent en fait de sortir du mental parce que sinon, ça prend toute la place. Donc, Là, j'ai vraiment repris ma gym quotidienne. Mes 20-30 minutes, il faut que je fasse ma gym parce que ça fait du bien pour ma tête. Et en fin de journée, aller marcher. Ça me permet de sortir du travail. Privilégier évidemment les moments avec la famille. Donc on déjeune, on dîne ensemble. Le petit-déj, c'est un moment sacré. Genre, de vraiment avoir ces moments-là. mais c'est vrai que J'ai un côté un peu monastique, c'est-à-dire que je vais avoir ces moments de pause, je fais la sieste l'après-midi, très important,

  • Speaker #0

    mais je travaille trop.

  • Speaker #1

    Et ça, c'est compliqué parce que je voudrais beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup avoir des moments où je ne fais rien et j'ai du mal.

  • Speaker #0

    Faire rien ?

  • Speaker #1

    Faire rien ? Rien, rien ?

  • Speaker #0

    T'allonger en canapé au carnet plafond par exemple ?

  • Speaker #1

    Voilà, j'ai un truc récemment, ma fille en fait, on lui a offert pour son anniversaire un tourne-disque. Et elle n'utilise pas trop. Et en fait, je l'ai récupérée. Mes filles vont dire qu'à chaque fois, je pose le pic.

  • Speaker #0

    Tu poses le pic. C'est les enfants qui piquent. Allez, c'est toi.

  • Speaker #1

    Et en fait, ce tourne-disque, j'adore ce petit tourne-disque. Et en fait, quand je l'ai récupérée, que j'ai mise dans le salon, j'aime beaucoup mettre des disques, de m'allonger sur le canapé et de prendre justement des jeux de cartes. Et juste de regarder des images. en écoutant de la musique. Ça, c'est pour moi le nec plus ultra du rien faire. C'est rêver, quoi.

  • Speaker #0

    C'est nourrir ton imagination. C'est t'amener ailleurs.

  • Speaker #1

    C'est ça. De me perdre dans les images que je regarde. De ne pas être en train de penser « Ah, je pourrais faire ci, faire... » Non, juste regarde. Écoute, regarde, rêve. Pas de productivité. Méditer, j'adore méditer. Voilà. Donc, c'est d'avoir ces moments-là d'être et pas de faire.

  • Speaker #0

    Oui. OK. Il y a un autre espace de travail que j'aime bien aller... Enfin, qui peut être un espace de travail, mais je sais que pour toi, ça l'est, que j'aime bien aller explorer, c'est les écrans. Le rapport à notre téléphone. Instagram, tu es quand même quotidiennement présente. Quel rapport tu as avec...

  • Speaker #1

    ce réseau social ou en général les écrans les fameux alors les fameux écrans j'ai démarré en début d'année un travail pour le L.fr où j'écris un texte sur la météo astrale du jour J'appelle ça les « moonscopes » parce que je suis la Lune. En fait, la Lune, elle va tellement vite dans le ciel qu'elle n'arrête pas de dialoguer avec toutes les planètes. Donc ça permet vraiment d'avoir quelque chose de quotidien. Et à partir de ce texte, je fais des horoscopes. En ce moment, c'est vrai que depuis fin d'année dernière, je travaille beaucoup en faisant des horoscopes, qui est un exercice ultra-mental. Parce que c'est comme si on était en train de jouer aux flippers, avec des planètes. C'est très intéressant. Et comme je suis très... Comment dire... Euh... Systématique. J'ai un côté, j'aime bien les systèmes, en fait. Intellectuellement, c'est très intéressant, mais au même temps, au bout d'un moment, il faut sortir de ça. Et donc, grâce à ça, j'ai du contenu quotidien à poster sur Instagram. Et donc, tous les jours, 7h du matin, il y a un texte du jour. Et après, j'invite les gens, s'ils veulent découvrir leur horoscope, de commenter horoscope sur la publication. Et ils reçoivent le lien qui mène vers le L. Ils peuvent lire leur horoscope. Donc ça, c'est quelque chose que je propose quotidiennement. C'est vrai que pendant une période, j'étais un peu trop souvent sur Instagram. et comme j'ai une sensibilité politique qui est là, j'ai eu la vague de voir ce qui se passait dans le monde et d'avoir un sentiment d'impuissance et d'écoeurement profond. Parce que bon, le monde est hyper complexe, voire parfois chaotique, et les réseaux sociaux sont des boîtes d'amplification qui se basent d'ailleurs sur des émotions, et être sur des réseaux sociaux, que ce soit Instagram, TikTok, Youtube, n'importe quel réseau, et bien L'accroche, en fait, elle va toujours être émotionnelle. Donc, quand on commence à être très souvent sur ces réseaux-là, parce que vous avez tous remarqué, notamment Instagram, tous les réseaux, c'est comme ça, mais Instagram, quand on se connecte au réseau, c'est pas notre profil qu'on voit. C'est les files de publication de tous les comptes qu'on suit. Donc, on est tout de suite exposé aux messages divers et variés des autres. Et ça en fait, c'est un épuisement émotionnel. J'ai vécu un épuisement émotionnel très fort. Et depuis l'année dernière, je me suis dit, ok, je ne sais pas, je suivais quasiment 2000 comptes. J'ai nettoyé le truc, je suis tombée à 500. J'ai décidé de ne pas m'informer sur le réseau, mais de m'informer en lisant la presse. Je vais sur le site, j'ai un abonnement du Monde, j'ai un abonnement du Courrier international, je fais un peu mon shopping d'informations là-dedans. C'est important pour moi de savoir qu'est-ce qui se passe quand même. Et j'ai gardé Instagram. Parfois, j'ai encore des infos politiques qui remontent, certains comptes. Mais je me suis dit, ça, je ne peux pas être là-dedans tout le temps. Je privilégie des contenus qui vont être des contenus d'inspiration. Soit en astrologie, soit en art, soit en histoire, parce que c'est vraiment les choses qui m'intéressent. J'utilise parfois mon Instagram de façon politique. Pour moi, parfois, le positionnement politique, dans mon cas, c'est nécessaire. Je ne dis pas que tout le monde devrait le faire, mais parfois, pour moi, c'est important de donner ma position par rapport à certaines choses. Et c'est dangereux de faire ça, parce qu'on perd des abonnés, parce qu'on ne sait pas comment les choses vont évoluer. Mais en tout cas, moi, je me dis, je vais quand même le faire, parce que voilà, c'est mes valeurs. J'ai besoin de communiquer là-dessus. Donc... Mon rapport au réseau, c'est je rentre, je sors très vite et je veux pas trop y rester. Je privilégie de plus en plus, en fait, la réalité.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Quand je vais marcher, parfois je peux marcher en écoutant un podcast, mais j'essaie de marcher. Oui, d'habitude. Voilà, mais parfois j'essaie de marcher sans rien.

  • Speaker #0

    Oui, oui.

  • Speaker #1

    Quand je suis sur mon canapé, je suis en train d'écouter un vinyle. C'est pas du Spotify, je suis sur un vinyle qui a un début, milieu, fin. Je suis en train de regarder des images imprimées sur une carte. Genre, je vais dans mon jardin, je range ma maison, j'aide mon mari à cuisiner. Je me dis, je veux revenir au réel.

  • Speaker #0

    C'est dans la vraie vie.

  • Speaker #1

    Voilà, réel.

  • Speaker #0

    Super ! C'est bien le réel. Bon, je dis. C'est pour ça que je suis là d'ailleurs. C'est mieux qu'à distance, les interviews. J'aime bien finir l'interview avec des mots. Je te dis quelques mots et tu dis ce qui te traverse quand tu reçois le mot. En lien, bien sûr, avec l'entrepreneuriat et parfois l'espace bureau. C'est toi qui vois. Si je te dis procrastination,

  • Speaker #1

    je suis coupable.

  • Speaker #0

    T'es coupable. C'est marrant. J'aurais parié l'inverse, tu vois. Que ce n'était pas quelque chose qui t'était...

  • Speaker #1

    La procrastination, c'est la procrastination par rapport à des choses qu'on n'a pas envie de faire. Par rapport à déclarer ma TVA.

  • Speaker #0

    Ça,

  • Speaker #1

    je pense que c'est nul. J'ai tendance à procrastiner. Ah oui ? Il y a des tas de trucs que je procrastine.

  • Speaker #0

    Mais vraiment les plus administratifs, quoi.

  • Speaker #1

    Dans l'administratif, pas mal.

  • Speaker #0

    Des fois, il y a la procrastination même sur un projet de cœur.

  • Speaker #1

    Ça m'arrive aussi. ça m'arrive aussi je parce que parfois on a peur mais oui c'est ça et je dirais que ouais non ça m'a ça c'est oui évidemment il ya des choses que je procrastine je suis en train de faire beaucoup de choses mais

  • Speaker #0

    c'est une technique de procrastination pour d'autres oui c'est vrai moi j'y vois aussi un lien la procrastination avec la vision donc si je te division.

  • Speaker #1

    Oeil. Moi, je suis obsédée par les yeux. Pour moi, vision égale œil. Je vois des yeux rayonnants.

  • Speaker #0

    Si je te dis valeur, que tu peux avoir au singulier, la valeur, ou que tu peux avoir au pluriel, les valeurs. Tu choisis qui tu veux.

  • Speaker #1

    Quand tu as dit valeur, je l'ai vu au pluriel. Et pour moi, c'est structurel. Pour moi, c'est vraiment les os. Comme un squelette.

  • Speaker #0

    C'est joli. Je n'ai jamais pensé à ça, mais c'est ça. Et si je te dis la valeur ?

  • Speaker #1

    La valeur. Ça peut changer. J'ai pas une vision monolithique de la valeur. Je pense que dans la vie, la valeur peut changer. À quoi on donne de la valeur ? Comment on vit la valeur ? Qu'est-ce qui est vraiment important ? Qui a de la valeur pour soi ?

  • Speaker #0

    Si je te dis...

  • Speaker #1

    organisation vierge organisation c'est nécessaire il faut juste que ça devienne pas un système rigide et qui devient mortifère faire très attention avec l'excès d'organisation allez

  • Speaker #0

    petit dernier pour la route si je te dis solitude

  • Speaker #1

    J'adore la solitude. J'aime beaucoup être seule. Mais, c'est la même chose toujours, il faut savoir sortir de sa solitude.

  • Speaker #0

    Savoir sortir de chez soi.

  • Speaker #1

    Exactement, d'aller rencontrer des gens, de sortir de ses idées. Parce que parfois, moi, la sonnette d'alarme, c'est quand je trouve que mon idée, elle est... hyper cohérente, donc c'est la vérité. Et là, je me dis, ah, il y a un problème, là il va falloir sortir, rencontrer d'autres personnes, parce que c'est certainement pas ça.

  • Speaker #0

    Super. Merci beaucoup, Paula. C'était très chouette de t'avoir. C'est riche, je pense. Et j'espère que cet épisode plaira à tout le monde.

  • Speaker #1

    Merci infiniment d'avoir pensé à moi.

  • Speaker #0

    Je suis heureuse. Avec grand plaisir.

  • Speaker #1

    Vraiment. Merci.

  • Speaker #0

    Très bonne journée et à bientôt.

  • Speaker #1

    A vous aussi. Merci.

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Description

Dans cet épisode, j’ai eu le plaisir d’entrer dans l’univers de Pola Von Grüt, astrologue et artiste.


Un lieu à son image : calme, précis, et symboliquement habité.
Pendant un peu plus d’une heure, on a pris le temps de parler de ce qui ne se voit pas toujours, mais qui agit profondément : l’intuition, les cycles, le besoin de retrait, les rythmes intérieurs, le langage des signes.

Pola m’a raconté comment elle vit et pratique l’astrologie : de manière sensorielle, connectée, très loin des automatismes ou des projections.
Elle m’a parlé de ses débuts, de sa façon de recevoir, de ses bureaux successifs, de son besoin de lenteur, de justesse, de silence parfois.

C’est un échange simple, vrai, très vivant.


Une conversation entre deux femmes qui, chacune à leur manière, cherchent des formes plus douces, plus libres, plus intuitives pour habiter ce qu’elles font.


Pour retrouver l'univers de Pola c'est sur instagram @pola_von_grut


Dans l’épisode, je vous parle du Volume 2 du Journal Intime de la Maison – Ma maison intérieure, un carnet introspectif que j’ai créé pour accompagner des passages de vie, à travers l’écriture, le geste symbolique et l’écoute intérieure.

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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour Paula.

  • Speaker #1

    Bonjour Gaëlle.

  • Speaker #0

    Enfin c'est pas Paula, c'est Paola normalement. Ah mais c'est Paula aussi. Ah c'est Paula aussi.

  • Speaker #1

    Pas de problème.

  • Speaker #0

    Donc nous sommes chez toi, dans ton bureau, amouré et amouré. Est-ce que Paula, tu pourrais dans un premier temps te présenter, voilà, qui tu es, qu'est-ce que tu fais dans la vie, et puis après on rentrera un petit peu plus dans le détail de ta vie, ton oeuvre.

  • Speaker #1

    Ok. Donc, mon nom de scène, c'est Paula Van Grut. Et je suis artiste et astrologue. En termes artistiques, je fais du collage digital. Et j'illustre, comme j'ai lancé des livres, j'ai lancé aussi Oracle et tout ça. Donc, c'est avec mes illustrations. Et donc, astrologue depuis maintenant sept ans, de façon professionnelle. Et voilà, donc j'ai cette double casquette de lire le ciel des gens et d'essayer de créer des images par rapport à des archétypes qui seraient des archétypes astrologiques.

  • Speaker #0

    Très bien. Comment en es-tu arrivée au fait de devenir astrologue ? C'est quoi ton parcours ?

  • Speaker #1

    C'est-à-dire qu'en fait, je n'étais pas du tout censée être astrologue. J'ai eu un parcours assez classique en fait. Donc je suis d'origine brésilienne.

  • Speaker #0

    D'où l'accent. D'où l'accent.

  • Speaker #1

    Exactement, d'où l'accent. Mais j'ai été scolarisée à l'école française et j'ai fait toute ma scolarité en fait à l'étranger, donc dans différents pays. Et quand j'ai passé mon bac, j'habitais à Pékin, en Chine. Et j'ai eu une bourse d'études pour venir étudier en France. Et là, j'ai fait un parcours très classique, Hippocagne seulement, après j'ai fait Sciences Po. Et quand j'ai démarré le travail, j'étais communicante, communicante web. Et voilà, j'ai travaillé avec Paolo Coelho, puis après Christina Cordula. Et donc j'étais sur un chemin de communication digitale. Après, avec Christina, j'ai pu toucher aussi à tout ce qui était télé, édition, autant que journaliste. Et au bout d'un moment, c'était très intéressant, mais je me sentais un peu comme un mercure calciné.

  • Speaker #0

    Ça fait quoi un mercure calciné ?

  • Speaker #1

    En fait, Mercure, c'est vraiment le messager des dieux. donc à chaque fois je travaillais pour des gens qui étaient des soleils en fait des personnes très visibles qui avaient un message et c'est normal en fait qu'ils aient des personnes, des communicants qui travaillent avec eux sauf que dans mon cas même si j'aimais beaucoup faire ce travail de communication je sentais que je commençais à fatiguer de transmettre le message des autres et donc la sensation que j'avais c'était Et... Même si je respectais énormément le message des autres, je me dis « ouais, mais je sens que j'ai aussi quelque chose à transmettre » . Quoi, je ne sais pas. Mais j'aimerais beaucoup découvrir pour pouvoir transmettre. Parce que je sens que ce n'est pas la mode. Ça, c'était évident pour moi, même si je trouve intéressant, j'ai appris énormément de choses, mais ce n'était pas mon truc. Et un jour... J'avais suivi une formation de tarot, un week-end de tarot avec une amie, j'avais trouvé ça génial le tarot. Je me suis dit mais c'est extraordinaire de travailler avec des symboles, des images, donc mon côté artiste était à fond. Mais bizarrement je sentais que le tarot c'était pas mon truc. Même si j'aime beaucoup, j'ai des tas de tarot, il n'y a aucun problème. Mais à l'époque je me disais mais c'est pas ça. Et donc je restais encore comme ça en train de tourner autour. Et puis un jour, je me suis assise, je me suis dit, mais j'aimerais en fait transmettre quelque chose qui ne se périme pas. D'accord. Parce que je venais de la mode, la mode c'est périssable, la mode c'est tout le temps la tendance, la tendance, la tendance. Et je voulais quelque chose de stable. Et là, petite voix qui dit astrologie. Petite voix, on peut dire que voilà, c'était la voix de l'intuition, c'était peut-être mon ange gardien, c'était peut-être, je ne sais pas. mon moi profond. On peut mettre le nom qu'on veut derrière la petite voix, mais ça s'est vraiment manifesté comme ça. J'entends astrologie. Et là, première réaction, c'est je ne suis pas astrologue.

  • Speaker #0

    C'est quoi ce délire ? Oui, c'est ça. C'est que tu n'avais pas, à l'époque, de connaissances, on va dire, approfondies.

  • Speaker #1

    Aucune. Je me dis, mais astrologie, d'où ? Pourquoi ? Et en fait, la petite voix qui répond, bah, deviens-le. Va étudier. Et comme j'ai toujours adoré étudier, je me suis dit, tiens, Je vais essayer parce que, et ça c'est un truc que je trouve très important d'ailleurs de décomplexer les gens, c'est que je pense qu'on a tous en fait des intuitions, des fulgurances. Le truc c'est que parfois ces fulgurances, elles nous font peur. Parfois on est tellement dans le devoir qu'on a vraiment bien fait le travail d'étouffer la petite voix au point de dire, mais moi j'ai pas d'intuition. C'est pas vrai, c'est juste qu'il y a eu un travail d'étouffement de ça.

  • Speaker #0

    C'est parce que le cerveau a pris le contrôle sur le corps.

  • Speaker #1

    Exactement. Et en fait, quand on commence à établir un réel dialogue, à mes yeux, un réel dialogue avec notre partie plus intuitive, plus créative, plus fofolle, on se laisse surprendre par ça et après, on n'a pas besoin non plus de suivre tout. Mais là, je me suis dit, tiens... Je vais tenter, je vais effectivement trouver une formation sérieuse parce que quand même...

  • Speaker #0

    Oui, il faut rassurer, il faut des exprimes peut-être.

  • Speaker #1

    Voilà, non, il faut que ça soit structuré. Et là, je fais des recherches et je trouve une formation en Angleterre de trois ans. Et j'avais beaucoup aimé le cursus parce que quand j'avais lu comme ça, il disait... On a une approche qui est vraiment à l'entrecroisé de l'astrologie traditionnelle et de l'astrologie moderne. Ils avaient vraiment un tropisme assez junguien. J'aime beaucoup Carl Jung. Et là, je me suis dit, bon coup, je vais m'inscrire. Je travaillais au même temps, j'avais des enfants en bas âge. Et c'était deux heures de cours par semaine avec des lectures entre chaque cours. Et la première année, c'était pour apprendre à lire un thème astral. Et je me rappelle de commencer le cours et au bout de trois... Trois semaines donc, je me dis mais c'est ça quoi, c'est ça que j'ai envie de faire parce que j'avais l'impression de finalement trouver quelque chose qui conjugait toutes mes passions. Mythologie, astronomie, philosophie, histoire, psychologie, c'était tout ce qui m'intéressait dans un même espace. Et là je me suis dit banco, j'y vais quoi. Donc j'ai étudié et mon mari il me disait mais... Je sais que tu as des passions, parce que j'ai toujours eu une grande passion pour le bouddhisme, mais ça a toujours été un peu comme des vagues. Pendant six mois, je lis, j'écoute et tout ça, et puis j'arrête. Et là, l'astrologie, ça a été constant.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc la vraie passion.

  • Speaker #1

    La vraie passion. Et en fait, il n'y a pas de fin. C'est une des raisons pour lesquelles j'adore ça.

  • Speaker #0

    D'accord. Et c'est une passion qui dure depuis sept ans.

  • Speaker #1

    C'est une passion qui dure depuis sept ans et que je découvre. C'est un peu comme Alice au Pays des Merveilles, quand elle tombe dans le trou du lapin de Mars, du lièvre de Mars. Ça n'a pas de fond, en fait. C'est comme si on était en train de... Et comme j'adore étudier, je sais que je vais étudier jusqu'à la fin de mes jours. Et ça, pour moi, c'est une très bonne nouvelle.

  • Speaker #0

    Oui, oui, carrément. Surtout de... de sentir sa stabilité quelque part, parce que malgré tout, c'est hyper important. Aujourd'hui, tu te définirais comme un entrepreneur, une artiste, ou est-ce que pas vraiment ?

  • Speaker #1

    Je dirais les deux, voire trois. Astrologue, artiste, entrepreneur. Moi, je parle vraiment du principe qu'on est comme des diamants. On a plusieurs facettes et on n'a pas besoin de choisir.

  • Speaker #0

    J'aime bien l'idée,

  • Speaker #1

    j'avoue. Et ce côté entrepreneur, disons que je me décris beaucoup comme indépendante.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Plutôt que d'utiliser le terme...

  • Speaker #0

    De faire et de penser.

  • Speaker #1

    Ouais, indépendante. Vraiment, et ça a été un long chemin que de devenir véritablement autonome et indépendante. Et ça d'ailleurs, je pense même que ça a été un des fils rouges de ma vie. Parce que je suis toujours, j'ai toujours été en quête d'indépendance, de ne pas dépendre totalement d'une institution, d'un seul client et tout ça. J'ai eu des clients qui, pour le coup, j'étais dépendante quelque part, mais j'ai toujours été autonome. Et en fait, plus ça avançait, plus je me disais, je veux faire mon truc.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Mon truc.

  • Speaker #0

    Quand tu veux dire...

  • Speaker #1

    ton truc c'est délivrer un message c'est ça tu mets tout ça derrière créer un univers et c'est drôle parce que j'ai toujours comme j'ai ce côté graphique visuel qui est très très fort J'ai toujours imaginé cette question de l'univers. Une de mes grandes sources d'inspiration, c'est Forna Setti.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Qui est donc, voilà, dans les années 50-60, créateur d'objets italiens. Son fils a repris le flambeau. Et c'est un monde. J'aime beaucoup Marin Montagu.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    C'est un monde. J'aime beaucoup Antoinette Poisson. C'est un monde. Donc en fait... C'est drôle parce que je vois des... je m'inspire en fait de marques finalement de déco, mais avec un tropisme qui serait plus spirituel en fait. C'est pas que de la déco en fait, mais c'est quand même dans l'idée de créer quelque chose aussi de visuel, où la personne... c'est comme si on est inséré dans un monde 360 degrés. On rentre dans un univers.

  • Speaker #0

    Alors pour être chez toi à l'heure actuelle, même si je déborde un peu de la thématique de ce type de format qui est dans le bureau, mais on va déborder un petit peu. Je confirme que ton univers graphique, on va l'appeler visuel, de Paula Von Gruth ressemble à l'univers de Paula chez elle. Donc il y a une cohérence. Ce n'est pas quelque chose qui sort du chapeau. Voilà, tu... Il y a une authenticité autour de ça, donc c'est ça qui est chouette. Justement, ce qui serait intéressant de voir aussi, par rapport à cette singularité, et pour faire un petit aparté aussi par rapport à l'astrologie, c'est quoi ta singularité vis-à-vis de l'astrologie, justement ? Qu'est-ce qui fait que tu as une astrologue différente aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    C'est compliqué parfois de... d'être dans cet exercice, je dirais, de définition de soi. Pour la simple et bonne raison qu'on ne peut pas totalement se décentrer.

  • Speaker #0

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    Mais c'est vrai que dès quand j'ai commencé, je savais en fait que j'étais d'abord artiste. J'ai commencé le collage digital, je ne sais pas, 7-8 ans avant, même d'imaginer que j'allais faire de l'astrologie.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Donc j'étais déjà dans un acte de création très fort. Et quand j'ai commencé l'astrologie, moi je venais vraiment comme un artiste. Et pour moi l'astrologie est un art. Je n'ai absolument pas une posture d'une astrologie qui serait scientifique, même si je suis très rigoureuse et j'aime rester cohérente dans ce langage. Pour moi c'est un langage. Mais je manie ce langage comme un poète. Pour moi, c'est vraiment ça. Et je ne vois pas pourquoi je ne m'autoriserais pas cette liberté-là alors que je suis en train de manier des symboles.

  • Speaker #0

    Ok. Tu vois ce que je veux dire ? Oui, je vois bien. Il y a un côté égyptien, le côté au niveau de la graphologie, à ce niveau-là, tu vois ? Enfin, je ne sais pas, il y a un côté... très onirique aussi. Il y a vraiment tout ça autour de toi, je trouve. Je t'ai dit en off, que tu avais un côté très mystérieux. Et je le retrouve partout là, dans ce que tu dis et dans ce que tu es aujourd'hui.

  • Speaker #1

    C'est drôle que tu dises égyptien, parce que c'est vrai que moi, par rapport à l'Egypte, j'ai trouvé ça toujours très beau, très intéressant et tout ça. Mais c'est que depuis maintenant 2-3 ans que véritablement j'ouvre les yeux par rapport à ça. J'ai été récemment à Turin, où il y a le plus grand musée d'égyptologie du monde. Et je suis allée volontairement là, parce qu'en plus je pense que c'était le bicentenaire de Champollion. Et j'ai découvert que beaucoup des symboles qu'on utilise en astrologie sont des hiéroglyphes. On dit glyphe, c'est des hiéroglyphes. Donc quand on voit le petit symbole de Gémeaux, le petit symbole de Verseau, le petit symbole de Bélier dans les magazines ou dans les sites, c'est des hiéroglyphes.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    C'est marrant.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, concrètement, qu'est-ce que tu fais ? et qu'est-ce que tu proposes à tes clients ? Tu les appelles clients ?

  • Speaker #1

    Oui, j'appelle clients.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu proposes comme accompagnement aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Je propose déjà la lecture du thème de naissance. C'est-à-dire le ciel de naissance au moment de la personne. La personne est née à un moment donné, dans un endroit donné, à un horaire donné. Et en fait, la lecture du thème astral, c'est regarder ce ciel et l'interpréter. Moi, j'aime prendre mon temps. donc chez moi une lecture de thème astral prend entre une heure et demie et deux heures parce que pour moi c'est aller explorer d'ailleurs une des images que j'utilise beaucoup c'est explorer le château dans les nuages c'est beau pour moi c'est ça quand on va explorer le ciel de quelqu'un j'aime beaucoup cette idée d'aller explorer un château c'est le château de l'âme l'âme est un château et on va aller regarder Merci. ça se fait sous forme de dialogue ça se fait vraiment avec et je pense beaucoup à ce poème de yates qui dit fais attention là où tu rentres parce que là où tu poses tes pieds c'est mes rêves et pour moi quand on fait une lecture de thème astral on rentre dans un endroit sacré en fait et on va pas venir avec des gros sabots explorer

  • Speaker #0

    cet univers là il peut être des étiquettes en disant toi la même histoire c'est ça jamais

  • Speaker #1

    Et donc, c'est une exploration à deux. Je pense que les gens qui viennent me voir, ils ont compris ça, parce qu'à chaque fois, ils sont très partants, justement, pour aller explorer ce château de leur âme. Et après, une fois que ça, c'est fait, si la personne, elle veut, on peut faire après des techniques qui sont des techniques prévisionnelles. Révolution solaire, donc d'aller regarder le ciel au moment de l'anniversaire. Donc, ça donne un peu, disons, Le là des grandes thématiques de l'année, pour la personne, pour le natif. On peut aussi, à un moment T, regarder qu'est-ce qui est en train de se passer dans le ciel de cette personne. Parce qu'en fait, on est avec notre ciel, mais on est soumis au temps. Et donc le ciel, en fait, il continue de tourner. Et c'est très intéressant parce que ce ciel qui continue en train de tourner, il vient... activer des choses du ciel de naissance de la personne. C'est comme si la personne était une petite boîte à musique et le temps, en fait, il était en train d'activer cette petite boîte à musique. Et donc, c'est d'aller explorer les grandes thématiques, quand les choses sont fluides, quand les choses peuvent être un peu plus défiantes, prendre de la hauteur. De dire, voilà, ça m'arrive, d'ailleurs, j'ai même lancé une prestation. qui pour le coup est plus courte, qui s'appelle SOS Astro, et qui est venue vraiment de ma sœur, parce que ma sœur, parfois, elle m'appelle, « Qu'est-ce qui se passe dans mon ciel ? Je suis perdue, je sais pas ! » Et là, c'est un coup d'œil et de dire, « Ah ok, il y a tel truc qui est en train de se passer, dans quelques semaines, quelques mois, ça sera derrière toi. » Et en fait, j'ai compris que ça, c'était déjà énorme, de pouvoir dire, tu es dans cette phase, la symbolique de cette phase, c'est ça. Parce que souvent, on a vraiment parfois l'impression, je trouve, dans la vie, d'être un peu la tête dans le guidon et sans perspective.

  • Speaker #0

    Oui, mais c'est toujours compliqué de prendre de la hauteur par rapport aux différents aménements parce qu'il y a des émotions, il y a des choses à gérer, des gens à gérer autour de soi.

  • Speaker #1

    Exactement. Et l'astrologie permet de faire ça, de prendre de la hauteur. Jamais d'utiliser ces techniques prévisionnelles comme des, je ne sais pas, des dictates du destin. Oui. Parce que ça, c'est une des, je dirais, malheureusement, un des risques. J'ai déjà eu des clients qui avaient fait des lectures un peu de ce type avec d'autres astrologues. Et pour moi, ce n'est pas du tout l'intérêt. Pour moi, l'intérêt, il est vraiment de toujours dire à la personne, regarde, si là, il y a un défi, comprend que les grandes thématiques et un enseignement qui est présent, les possibilités de dealer avec ça pourraient être ça, ça, ça, ça. Et l'idée, c'est de toujours donner à l'autre, au client, sa possibilité d'agir sur sa vie. C'est-à-dire qu'à aucun moment, la personne perd son libre-arbitre. Au contraire, je dirais même, c'est limite... Voilà, c'est comme si on était un marin. On prend notre caravel pour aller quelque part et on a une carte. Ici, il y aura un corail de récif. Quand il y a un corail de récif, peut-être c'est plus intelligent de contourner le corail de récif. À ce moment-là, il y aura vraiment des superbes, des courants extraordinaires. Ne rate pas les courants ! Et ce genre de trucs. Et la personne, en fait, elle va avoir une idée et après, elle va vivre cette année. Et ça, c'est magnifique parce qu'on ne peut pas décrire avec... Je dis toujours, on ne peut pas confondre la carte et le terrain. Parce que la carte, elle peut nous aider à comprendre qu'il y aura un corail de récif, il y aura les alizés à un moment donné, ta-ta-ta. Mais la carte ne va jamais décrire. Et puis, un soir, tu vas te rencontrer avec une baleine bossue magnifique. Et ça va... La surprise et l'émerveillement vont toujours échapper. Et ça, pour moi, c'est quelque chose qui me rassure énormément. Je n'ai pas envie d'être dans une posture de contrôle, justement, mais plutôt de navigation.

  • Speaker #0

    Oui, l'image est jolie. Aujourd'hui, tu as, je crois, deux bureaux. Un bureau, on va l'appeler entre guillemets caché, puisqu'il est chez toi. Et un bureau qui est visible, puisque tu as un cabinet de curiosité à deux pattes chez toi, justement. D'où t'es venue ? Depuis combien de temps tu as d'ailleurs le cabinet ?

  • Speaker #1

    Le cabinet, je l'ai inauguré le 23 novembre 2019.

  • Speaker #0

    Oups ! Juste avant le Covid. Juste après.

  • Speaker #1

    Mais, et ça c'est très drôle parce que les gens ne savent pas ça, avec l'astrologie... on peut choisir des moments favorables. Ça s'appelle de l'astrologie élective. Les Indiens font beaucoup ça. Quand tu dois te marier, tu vas regarder par rapport, je ne sais pas, la saison où tu veux te marier, tu vas quand même regarder le jour qui serait, voilà, avec des aspects, un moment qui est... Et quelque part, c'est sacraliser le moment, c'est comprendre que les moments ne sont pas interchangeables. Et si on veut... co-créer avec le temps de saisir les belles signatures célestes. Je m'en rappelle très bien parce que j'avais la possibilité de faire l'ouverture une semaine plus tôt et quand j'ai regardé le ciel, il y avait Mercure rétrograde, le soleil était encore en scorpion, dont mon thème à moi c'est un peu compliqué. Et là, je voyais qu'à une semaine de distance, le soleil venait de rentrer en Sagittaire. Mercure n'était plus rétrograde. Et là, je me suis dit, c'est cette date que je choisis. Donc, j'ai pris la date. Il y a eu le Covid. Donc, comme tout le monde, j'ai été prise dans cette vague collective qui était...

  • Speaker #0

    Personne n'a pu échapper.

  • Speaker #1

    Un tsunami, quoi. Et j'ai toujours, et j'ai gardé cet espace. Donc moi, je pense sincèrement que quand j'ai choisi la date, j'ai choisi une date vraiment auspicieuse parce que malgré les difficultés du chemin, j'ai pu garder cet espace que je loue. J'ai fait des travaux dedans, je loue et tout ça. Et au début, c'était salon de thé, boutique avec mon cabinet. Après, le Covid passant par là, c'était ni l'un ni l'autre, c'est resté... que cabinet. Aujourd'hui, c'est mon cabinet showroom où je reçois.

  • Speaker #0

    Pourquoi avoir voulu ? Parce qu'aujourd'hui, on va dire que beaucoup d'astrologues n'ont pas de cabinet physique. On va l'appeler comme ça, visible. Quelque part, l'astrologie, c'est peut-être une vision que j'en ai, mais c'est quelque chose qui est de l'ordre de l'invisible. C'est le travail autour de l'invisible, autour de tout ce genre de choses. C'est vrai que C'est plus secret, plus caché, plus... Voilà. Comment ça a été accueilli, cette ouverture ?

  • Speaker #1

    Ça, c'est... Parce qu'évidemment... La raison pour laquelle j'ai voulu avoir un cabinet, donc quelque part séparé de ma maison, c'était parce qu'en fait je me disais, voilà, quand les gens ils viennent avec leur histoire, c'est bien que ça soit dans un endroit qui soit pas chez moi. Parce que pour le coup c'est beaucoup mélangé en fait. C'est mélangé beaucoup d'énergie et tout ça, les gens ils ont leur vie, j'ai ma vie, c'est bien de séparer. J'aurais pu effectivement prendre un endroit, disons, banalisé, pas visible.

  • Speaker #0

    Au premier étage d'un immeuble par exemple.

  • Speaker #1

    Exactement. Sauf que là où je vis, l'église, en fait, qui est très belle, le portail, en fait, il venait d'être restauré. Magnifique. Et en face, il y avait une boutique qui s'appelait Ordi Cassé, qui était dans un état vraiment, totalement... C'était dommage.

  • Speaker #0

    C'était Ordi Cassé, quoi.

  • Speaker #1

    Ordi Cassé, quoi, juste en face de l'église. Et un jour, je vois le panneau Alloué. Et là je me dis mais ce serait tellement génial si je pouvais avoir cette vue du portail parce que c'est tellement beau et moi toujours avec mon côté esthétique et ce qui était fou c'était que je pense que comme tout le monde quoi je croyais pas en fait je me suis bon je vais appeler pour voir si je peux faire une visite oui oui pas de problème quand vous voulez Je vais appeler ma banque pour faire un emprunt, pour faire des travaux, parce qu'il y avait besoin de faire des travaux. Est-ce que vous me faites un emprunt ? Oui, oui, pas de problème. Et tout, en fait, était hyper fluide. Et même moi, j'étais genre, ok, là, visiblement, tout est en train de...

  • Speaker #0

    Il y a peut-être un dossier à ouvrir.

  • Speaker #1

    Voilà, l'univers conspire pour ça. Et donc, en fait, tout s'est fait avec énormément de fluidité. J'avais pris cet endroit parce que je savais que derrière le côté boutique, il y avait un bureau. Donc il y avait quand même ce côté caché. Je voulais pas... Et au début, je voulais surtout pas écrire astrologie, au cabinet d'astrologie et tout ça. C'est vraiment le Covid en fait qui est passé par là. Et à un moment donné, je me suis dit mais pourquoi je vais me cacher ? J'ai peur de quoi ? J'ai peur de qui ? Et c'est là en fait où c'est devenu un peu politique ou militant de ma part de dire je veux écrire astrologie et pas avoir peur de le faire. Et en fait c'est mon mari qui a écrit cabinet d'astrologie sur la vitrine et quand il était en train d'écrire, apparemment il y a donc un monsieur qui est passé derrière lui avec son petit garçon sur une bicyclette et qui a crié la honte. et le temps de se retourner il était déjà parti le monsieur et donc il m'a rapporté l'histoire et là j'ai compris qu'effectivement c'était pas neutre d'ouvrir un cabinet d'astrologie face à l'église Chose que pour moi je voyais pas du tout comme une contradiction et surtout pas comme un pied de nez. Parce que d'ailleurs je suis catholique, je vais à la messe pas tous les dimanches mais je vais.

  • Speaker #0

    L'un n'empêche pas l'autre. Voilà,

  • Speaker #1

    j'ai une dévotion pour la Vierge Marie. Pour moi y'a pas, je suis brésilienne quoi, pour moi y'a pas vraiment de problème en fait, aucun. Je peux être astrologue et chrétienne sans aucun souci. intéressés par le bouddhisme, Sans aucun souci. Et en fait, c'est à ce moment-là où je me suis dit, je fais très bien d'écrire astrologie sur ce cabinet, parce que c'est de montrer, et d'ailleurs c'est drôle parce que j'ai déjà eu des échos de jeunes filles notamment, qui disent, mais c'est génial qu'il y ait une astrologue pignon sur rue. Ça me donne l'idée de peut-être moi un jour aussi. Donc en fait, pour moi, ça a été ça. Ça a été vraiment l'idée de Voilà, rendre accessible l'astrologie, de ne pas se cacher, même si je comprends totalement, et après ça dépend de la sensibilité des uns et des autres, ne pas vouloir non plus l'écrire, ne pas non plus vouloir le diffuser comme ça, je comprends et je respecte à 1000%. Dans mon cas, ça a été un peu, ouais, une sorte de coming out.

  • Speaker #0

    Ouais, tu pourrais dire que ça t'a donné de la puissance quelque part ? Est-ce que c'est de cet ordre-là ? Qu'est-ce que ça a changé dans ta posture en fait ?

  • Speaker #1

    En fait, ce qui était très très... Même moi j'étais surprise par ça. C'est que quand j'ai commencé l'astrologie, la dimension collective, politique et tout ça, c'était absolument pas dans mon horizon.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    J'étais vraiment dans une posture très individuelle, psychologique, centrée sur l'individu. Sauf que le Covid passant par là, tout ce qu'on est en train de vivre en termes collectifs, et j'ai découvert en fait que j'étais extrêmement sensible aux collectifs et aux politiques, je me suis rendu compte que l'astrologie, c'était absolument pas une échappatoire de ça. Au contraire, ça me permet de lire mon époque aussi. Donc c'est individuel et collectif. Et ce positionnement politique, militant, probablement ça me donne de la puissance, mais la façon dont je le vis, c'est que dans un premier temps, j'ai très peur. Je suis une peureuse, une vraie peureuse. Quand j'ai peur, je suis tétanisée. et quand je sens ça très très fort c'est comme si c'était une main froide en fait qui m'enveloppait et en fait je me dis ok il va falloir que j'agisse très vite pour pas être prise dans les filets de cette peur qui me réifie quoi et donc ça me pousse à agir d'aller au delà de ma peur et de dire des choses et de prendre des postures qui finalement ben elle elle ne peut avec clore que parce qu'il y a eu ce profond inconfort face à des choses qui suscitent en moi le besoin d'agir. Et donc c'est pas calculé, je me considère absolument pas une grande gueule, d'ailleurs je suis très admirative des gens qui sont des grandes gueules parce que je me dis ça doit être extraordinaire d'avoir cette posture et je l'ai pas.

  • Speaker #0

    En fait, toi tu grandis quand il y a des contraintes.

  • Speaker #1

    Je suis très saturnienne.

  • Speaker #0

    C'est ça ? Je comprends bien. Ok. C'est mon interprétation des choses, mais aussi. C'est ça. De la contrainte naît le pouvoir. Enfin, il y a un élan, en fait. Le positionnement. Oui,

  • Speaker #1

    c'est-à-dire qu'en fait, c'est comme si quelque part, il y avait quelque chose... J'ai des valeurs. Et en fait, c'est quand ces valeurs sont attaquées ou quand elles sont menacées, là, il y a un moment donné, je dis, mais je ne peux pas jouer le jeu. Je ne peux pas... faire semblant que ça n'existe pas, je peux pas faire semblant que c'est pas important pour moi, je peux pas. Et d'ailleurs je souffre beaucoup, c'est inconfortable, c'est pas confortable. Mais en fait c'est là où je me découvre. Je dis pas que j'ai besoin toujours d'être dans la difficulté pour être en contact.

  • Speaker #0

    C'est ce qu'on appelle aussi la sortie de zone de confort en fait. Ça revient à ça, quelque part.

  • Speaker #1

    C'est ça. Je trouve qu'elle est, pour moi en tout cas, elle est extrêmement challengeante. Je ne pense pas être seule là-dedans. Elle vient me chercher dans des endroits que je ne m'attendais pas d'être cherchée un jour. Je n'imaginais jamais, en fait, je ne vais jamais imaginer qu'il fallait défendre la démocratie. Je pensais que c'était bon, que c'était acquis. Eh bien, je n'ai pas l'impression que c'est acquis.

  • Speaker #0

    Pour en revenir aux espaces, dans lesquelles tu travailles aujourd'hui. Donc, tu as ton espace bureau et on l'a dit, le cabinet. Comment... Qu'est-ce qui fait que tu vas travailler de chez toi ou du cabinet ? Puisque... Alors... Comment ça s'articule tout ça ?

  • Speaker #1

    Deux choses. Déjà, la luminosité.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Mon bureau à la maison, en fait, les fenêtres, elles donnent à l'Est. Oui. Et comme j'aime bien travailler le matin, j'adore travailler chez moi le matin parce que j'ai la luminosité. toute une partie de la journée. Donc, quand je donne des rendez-vous de lecture, je donne l'après-midi, parce que du coup, dans mon bureau, dans le cabinet, le soleil est passé de l'autre côté. Donc moi, je suis vraiment, je suis l'héliotrope.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    C'est vraiment ça. Maintenant, ce que j'ai constaté aussi, c'est que mine de rien, même dans l'autre, le cabinet, j'y vais vraiment quand c'est du présentiel parce que je suis quand même c'est mon mari qui fait beaucoup, il me dit ça souvent, ah les vierges vous êtes vraiment des pantouflards, et la raison j'adore rester chez moi donc quand j'ai pas de lecture en physique, je travaille même les zooms sauf si les enfants sont à la maison et tout ça j'ai envie de m'isoler un peu je peux aller ailleurs, mais c'est vrai que je travaille énormément de chez moi.

  • Speaker #0

    Est-ce que malgré tout, tu as noté que, je ne sais pas, à la maison ou là-bas, tu as une façon différente de travailler, malgré tout. En termes de concentration, on l'a vu, parce que si les enfants sont là, automatiquement, les choses peuvent évoluer, n'est-ce pas ? Mais il peut y avoir plein de raisons. Par exemple, la créativité peut être différente ici. qu'au cabinet.

  • Speaker #1

    Le cabinet, c'est plus un endroit, je dirais, où je suis plus dans le faire. Chez moi, je suis plus dans la création.

  • Speaker #0

    Et dans l'être, puisque t'es dans la source, quelque part.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et c'est vrai que je suis plus dans le pôle être et création, même si je travaille énormément de chez moi, mais je sais pas comment expliquer. Quand je vais dans le cabinet, j'ai l'impression que c'est pour faire quelque chose.

  • Speaker #0

    T'y vas pas pour rien, quoi. Voilà,

  • Speaker #1

    exact. Alors que chez moi, je travaille, je suis en train de créer des choses, mais ça me pousse en fait à... Ouais, rêvasser plus. Pendant longtemps, mon mari, en fait, on partageait là où j'ai mon bureau parce que ça donne sur mon salon. Et au début, j'aimais beaucoup. Au bout d'un moment, je n'en pouvais plus. L'open space, je n'en pouvais plus. Et donc, j'étais très contente qu'on aménage les combles. Et lui, maintenant, son bureau est en haut. Mon bureau est resté au salon. Et maintenant, j'ai l'impression de...

  • Speaker #0

    Chacun son espace.

  • Speaker #1

    Voilà, chacun son espace.

  • Speaker #0

    Par rapport au cabinet, peut-être ici aussi, comment tu as réfléchi l'espace, pensé l'espace ? Quelles intentions tu as voulu poser ? Là-bas, tu reçois du public, donc qu'est-ce que tu as eu envie que les gens ressentent quand ils mettent un pied dans ce cabinet ? Déjà, commençons peut-être par la vitrine. On l'a vu, tu as annoncé la couleur.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Mais voilà, comment tu as imaginé ces espaces ?

  • Speaker #1

    En fait, plusieurs choses. Je voulais vraiment que quand les gens rentrent dans l'espace, qu'ils rentrent dans un espace léger. Donc j'ai mis un papier peint qui prend tout un pont de mur avec des nuages. Et c'est en fait une peinture hollandaise du 17e siècle. Donc c'est des nuages magnifiques, un peu la Golden Hour, très très beaux. Tout est en bois, donc les couleurs c'est du bleu, du blanc, du bois, un peu de métal noir, du doré aussi et du rotin. Donc c'est vraiment, je voulais vraiment que ça reste quand même dans des coloris assez épurés. Parce que pour moi l'idée c'était que, et ça on le sait, beaucoup de boutiques ésotériques, malheureusement... C'est assez kitsch. Et les coloris d'ailleurs que souvent on va apposer sur l'astrologie sont des coloris un peu witchy. Rien contre les witchy, mais c'est vrai que moi, c'était pas le truc qui me faisait vibrer. D'ailleurs, une des choses qui m'a vraiment marquée quand j'ai commencé mon activité, que je commençais à découvrir l'univers de l'astrologie dans les réseaux sociaux, C'était qu'on avait l'impression que l'astrologie était restée coincée dans les années 70. Et en fait, l'astrologie c'est un art plurimillénaire qui remonte aux babyloniens. Et je me suis dit mais c'est quand même dingue qu'il n'y ait pas une autre esthétique en fait. Non pas que les années 70, il n'y a pas des choses super jolies, j'aime beaucoup les années 70.

  • Speaker #0

    C'est un fait. C'est un fait, c'est un fait de tout.

  • Speaker #1

    Voilà, et en fait, je me disais, moi, j'ai envie de montrer, parce que comme je fais du collage digital, en fait, je vais dans des musées online qui disponibilisent des images de leurs fonds iconographiques, libres de droit. Et en fait, notamment, j'utilise beaucoup le Rijksmuseum. et ils ont énormément de gravures et j'adore les gravures et en fait je me disais mais je veux utiliser cet univers de la gravure cet univers des tableaux du 17ème je suis très baroque, j'adore le baroque donc il y avait toute une envie en fait de montrer autre chose donc quand les gens y rentrent, souvent les gens me disent ah c'est très apaisant c'est très léger, c'est très lumineux on s'attend pas à ça Parce que souvent quand on dit c'est invisible, les gens, l'image qui peut venir avec invisible c'est sombre. Alors qu'en fait, pour moi, invisible c'est translucide.

  • Speaker #0

    Oui, j'étais en train d'essayer d'imaginer, si on me dit, qu'est-ce que tu veux, qu'est-ce que ce serait un univers de l'invisible ? Pour moi ce serait pas sombre. Ouais,

  • Speaker #1

    pour moi c'est beaucoup des jeux de lumière, des jeux aussi d'iridescence. Donc finalement, et quelque part aussi beaucoup de jeux de miroirs. Pour moi, c'est un peu comme un diamant. C'est un peu comme une coquille, un otilus.

  • Speaker #0

    Il est de lumière. Voilà.

  • Speaker #1

    Et c'est ça en fait qui m'appelle pas mal. Et donc, j'ai créé un espace qui est un peu le reflet de ça. La devanture, tout en respectant les bâtiments de France, parce que mon mari, il est très à cheval là-dessus. Il y a un nuancier, on était face à l'église et j'ai choisi un bleu. Il y avait un bleu sombre et un bleu clair. Je me suis dit je veux le bleu clair. Je veux de la clarté, je veux que ça soit riant, je veux que ça soit léger, je veux que les gens comprennent que l'astrologie peut être ça aussi. Et donc ça a été, voilà, et une fois qu'on rentre dedans, il y a mes œuvres aussi, maintenant il y a aussi les œuvres de mon mari, et de dire voilà, on rentre dans un univers.

  • Speaker #0

    Ok. Est-ce qu'il y a des objets dans ton travail aujourd'hui ou dans ton environnement, dans ce bureau ? Que ce soit au cabinet ou ici, dont tu ne peux pas te passer. Des repères. Il y en a plusieurs, je sens.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est-à-dire qu'en fait, quand je travaille, donc je travaille sur ordinateur la plupart du temps, mais j'ai besoin d'avoir des images. Un peu comme si c'était un petit hôtel. Ouais. J'ai besoin d'avoir mes petites images votives sur mon bureau. Je travaille beaucoup... Les jours de la semaine sont liés à des divinités.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Le lundi, c'est la lune. Mardi, c'est Mars. Mercredi, c'est Mercure. Jeudi, c'est Jupiter. Vendredi, c'est Vénus. Samedi, c'est Saturne. Et dimanche, c'est le soleil. Donc on a gardé ça dans la langue française, ce qui est génial. Et en fait, comme je travaille avec les divinités planétaires, on appelle ça les divinités planétaires, J'ai ce côté dévotionnel aussi. C'est quelque chose que d'ailleurs, je ne m'attendais pas non plus à découvrir en faisant de l'astrologie. J'ai découvert en fait qu'on pouvait faire ça. Et moi, c'est des pratiques qui me permettent de rentrer en résonance avec l'univers de la planète. Et donc, j'ai fait tout un travail graphique. C'est des cartes postales qui s'appellent Astro Magie, qui sortit l'année dernière. Chez Webedia Books, c'est vraiment comme une sorte de petit livre de 100 images astrologiques. Et j'ai fait ça en ayant en tête mes petits auteurs. Donc j'ai fait une image de Vénus, j'ai fait une image de Mars, j'ai fait une image de Jupiter. Et donc quand je suis en train de travailler, j'ai un petit plateau en argent où je mets l'image de la divinité. Je vais mettre des pierres qui vont être dans la couleur de la divinité. Je brûle un encens, je brûle une bougie pour la divinité. Et pour moi, c'est une façon d'honorer une lecture du jour, une sensibilité du jour.

  • Speaker #0

    C'est de te relier à l'énergie du jour.

  • Speaker #1

    Oui, c'est-à-dire que... Et d'ailleurs, ça reste très souple. Parce que par exemple, j'ai une grande dévotion à Saint-Michel. D'ailleurs, l'église qui est en face de ma boutique, il y a un fantastique Saint-Michel qui est tout en haut. Saint-Michel, pour moi, de tous les archétypes, de toutes les époques, c'est mon archétype à moi, c'est Saint-Michel. Donc, c'est à la fois hébraïque et chrétien. Absolument pas païen. Mais, ce que je trouve génial, c'est que j'ai une image de Saint-Michel, qui est toujours là. Et je peux tout à fait brûler une cierge pour la lune. Et avoir une image d'un Bouddha. Et avoir des images pieuses d'Inde. Et m'accrocher au candomblé. Pour moi, les différentes religions et les différentes spiritualités, c'est comme des versants d'une même montagne. Donc c'est pour ça que pour moi, il n'y a pas d'exclusivité.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu parles à toi et ta sensibilité à toi ?

  • Speaker #1

    exactement et donc pour moi me rapprocher de la lune me rapprocher de mars me rapprocher de mercure c'est ok je suis en train de travailler avec l'archétype de la lune la lune c'est quoi c'est les émotions c'est les marées c'est le féminin c'est la vie c'est le cachet c'est l'apparence et le changeant et bien je vais me connecter à sa vénus c'est le plaisir c'est c'est l'amour, c'est la douceur. Et donc, en fait, c'est juste utiliser... une divinité païenne pour quelque chose qui est universel. C'est comme une porte. Et je fais ça quasiment tous les jours. Après, je ne suis pas non plus à faire ça d'une façon...

  • Speaker #0

    Oui, je sens bien qu'il y a une certaine souplesse aussi.

  • Speaker #1

    Totalement.

  • Speaker #0

    Si mardi, tu n'es pas au bureau, tu vas t'en remettre. Oui,

  • Speaker #1

    et même parfois, je vais laisser une image d'une divinité pendant deux, trois jours. Je n'ai pas le côté... Je n'ai jamais eu ce côté... C'est... jusqu'au boutiste, rigide. Je ne suis pas dans la rigidité du tout.

  • Speaker #0

    Non, ça se sent aussi. Est-ce qu'il y a d'autres objets qui sont importants sur ce bureau ? Alors,

  • Speaker #1

    il y a un objet que j'ai limite honte de cet objet. À chaque fois que je fais mes stories, je le cache. Mais en même temps, je l'adore cet objet. C'est un taille-crayon.

  • Speaker #0

    C'est un taille-crayon.

  • Speaker #1

    C'est un taille-crayon, en fait, qui vient de Taïwan. Et ça a été offert à ma fille de 9 ans par un ami taïwanais. Et c'est un taille-crayon vraiment moche, très très moche. Il est jaune, quasi fluorescent, avec une sorte de petit... En même temps, il n'est pas moche, en fait. C'est très enfantin. Mais disons qu'il ne va pas du tout avec les autres objets de mon bureau. Mais c'est le meilleur taille-crayon du monde. Écoute, je travaille. J'adore ce taille-crayon. Et en fait, je taille mes crayons parce que j'ai toujours besoin, quand j'écris avec crayon, que mon crayon soit très bien taillé. Je déteste les crayons qui ne sont pas bien taillés. Et donc cet objet-là, il est toujours à côté de moi. Il est toujours un peu caché, mais je l'adore. Donc c'est un peu ma hantise. Et d'ailleurs, ma fille m'a dit « Maman, t'as volé mon taille-crayon. » Je dis « Bah... » Tu peux toujours le prendre là,

  • Speaker #0

    à côté de moi. Tu sais où il est.

  • Speaker #1

    Voilà, tu sais où il est, il est là, il n'y a pas de problème.

  • Speaker #0

    Donc tu dirais, je pense que j'ai ma réponse, mais entre le pratique et l'esthétique, c'est toujours l'esthétique qui va quand même pour, on va dire, 99% à part le taille crayon.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça.

  • Speaker #0

    la plus importante.

  • Speaker #1

    Mais après l'esthétique, il faut qu'il y ait une fonctionnalité. Et ça d'ailleurs, j'ai appris ça beaucoup avec mon mari d'ailleurs, parce que lui, il est fils d'artisan, son père était menuisier, et moi, je suis fille de bourgeois. Et j'ai vu la différence en fait, parce que dans ma maison, mes parents, ils ont énormément d'objets, mais qui sont des objets vraiment purement décoratifs. Et mon mari, lui, il dit non. On peut avoir des objets qui sont beaux, mais qui ne vont pas être que décoratifs. Et en fait, ça m'a permis de comprendre que oui, esthétiquement, il faut que ça soit beau, mais qu'il y a une utilité derrière. Donc, de ne pas être juste dans un esthétisme, je dirais, juste pour l'esthétique, mais d'être dans quelque chose aussi d'habité, de vécu, et ainsi de suite.

  • Speaker #0

    Oui, puis ça met de côté aussi peut-être... l'accumulation aussi. Si on en revient, si on en revient au sujet de la place du travail aujourd'hui, on dézoome un peu, la place du travail aujourd'hui dans ta vie. Qu'est-ce que tu as à dire sur ce sujet ? Quelle place il a aujourd'hui dans ton quotidien ?

  • Speaker #1

    Alors ça, tu mets le doigt sur ce problème. J'ai un rapport au travail qui est assez intense. Non pas... et franchement, je pense qu'il est très important d'avoir un équilibre vie privée, travail, ou un équilibre rien faire et travail. Mais c'est vrai que dans mon cas... j'ai beaucoup de mal avec ça. C'est-à-dire que moi, mon programme par défaut, c'est travailler. Déjà, un, parce que je fais des choses qui m'intéressent. Et comme je suis un peu obsessionnelle sur les bords, je travaille beaucoup.

  • Speaker #0

    C'est le crime.

  • Speaker #1

    Voilà. Après, ce que j'essaye de faire beaucoup, c'est d'avoir des activités physiques qui me permettent en fait de sortir du mental parce que sinon, ça prend toute la place. Donc, Là, j'ai vraiment repris ma gym quotidienne. Mes 20-30 minutes, il faut que je fasse ma gym parce que ça fait du bien pour ma tête. Et en fin de journée, aller marcher. Ça me permet de sortir du travail. Privilégier évidemment les moments avec la famille. Donc on déjeune, on dîne ensemble. Le petit-déj, c'est un moment sacré. Genre, de vraiment avoir ces moments-là. mais c'est vrai que J'ai un côté un peu monastique, c'est-à-dire que je vais avoir ces moments de pause, je fais la sieste l'après-midi, très important,

  • Speaker #0

    mais je travaille trop.

  • Speaker #1

    Et ça, c'est compliqué parce que je voudrais beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup avoir des moments où je ne fais rien et j'ai du mal.

  • Speaker #0

    Faire rien ?

  • Speaker #1

    Faire rien ? Rien, rien ?

  • Speaker #0

    T'allonger en canapé au carnet plafond par exemple ?

  • Speaker #1

    Voilà, j'ai un truc récemment, ma fille en fait, on lui a offert pour son anniversaire un tourne-disque. Et elle n'utilise pas trop. Et en fait, je l'ai récupérée. Mes filles vont dire qu'à chaque fois, je pose le pic.

  • Speaker #0

    Tu poses le pic. C'est les enfants qui piquent. Allez, c'est toi.

  • Speaker #1

    Et en fait, ce tourne-disque, j'adore ce petit tourne-disque. Et en fait, quand je l'ai récupérée, que j'ai mise dans le salon, j'aime beaucoup mettre des disques, de m'allonger sur le canapé et de prendre justement des jeux de cartes. Et juste de regarder des images. en écoutant de la musique. Ça, c'est pour moi le nec plus ultra du rien faire. C'est rêver, quoi.

  • Speaker #0

    C'est nourrir ton imagination. C'est t'amener ailleurs.

  • Speaker #1

    C'est ça. De me perdre dans les images que je regarde. De ne pas être en train de penser « Ah, je pourrais faire ci, faire... » Non, juste regarde. Écoute, regarde, rêve. Pas de productivité. Méditer, j'adore méditer. Voilà. Donc, c'est d'avoir ces moments-là d'être et pas de faire.

  • Speaker #0

    Oui. OK. Il y a un autre espace de travail que j'aime bien aller... Enfin, qui peut être un espace de travail, mais je sais que pour toi, ça l'est, que j'aime bien aller explorer, c'est les écrans. Le rapport à notre téléphone. Instagram, tu es quand même quotidiennement présente. Quel rapport tu as avec...

  • Speaker #1

    ce réseau social ou en général les écrans les fameux alors les fameux écrans j'ai démarré en début d'année un travail pour le L.fr où j'écris un texte sur la météo astrale du jour J'appelle ça les « moonscopes » parce que je suis la Lune. En fait, la Lune, elle va tellement vite dans le ciel qu'elle n'arrête pas de dialoguer avec toutes les planètes. Donc ça permet vraiment d'avoir quelque chose de quotidien. Et à partir de ce texte, je fais des horoscopes. En ce moment, c'est vrai que depuis fin d'année dernière, je travaille beaucoup en faisant des horoscopes, qui est un exercice ultra-mental. Parce que c'est comme si on était en train de jouer aux flippers, avec des planètes. C'est très intéressant. Et comme je suis très... Comment dire... Euh... Systématique. J'ai un côté, j'aime bien les systèmes, en fait. Intellectuellement, c'est très intéressant, mais au même temps, au bout d'un moment, il faut sortir de ça. Et donc, grâce à ça, j'ai du contenu quotidien à poster sur Instagram. Et donc, tous les jours, 7h du matin, il y a un texte du jour. Et après, j'invite les gens, s'ils veulent découvrir leur horoscope, de commenter horoscope sur la publication. Et ils reçoivent le lien qui mène vers le L. Ils peuvent lire leur horoscope. Donc ça, c'est quelque chose que je propose quotidiennement. C'est vrai que pendant une période, j'étais un peu trop souvent sur Instagram. et comme j'ai une sensibilité politique qui est là, j'ai eu la vague de voir ce qui se passait dans le monde et d'avoir un sentiment d'impuissance et d'écoeurement profond. Parce que bon, le monde est hyper complexe, voire parfois chaotique, et les réseaux sociaux sont des boîtes d'amplification qui se basent d'ailleurs sur des émotions, et être sur des réseaux sociaux, que ce soit Instagram, TikTok, Youtube, n'importe quel réseau, et bien L'accroche, en fait, elle va toujours être émotionnelle. Donc, quand on commence à être très souvent sur ces réseaux-là, parce que vous avez tous remarqué, notamment Instagram, tous les réseaux, c'est comme ça, mais Instagram, quand on se connecte au réseau, c'est pas notre profil qu'on voit. C'est les files de publication de tous les comptes qu'on suit. Donc, on est tout de suite exposé aux messages divers et variés des autres. Et ça en fait, c'est un épuisement émotionnel. J'ai vécu un épuisement émotionnel très fort. Et depuis l'année dernière, je me suis dit, ok, je ne sais pas, je suivais quasiment 2000 comptes. J'ai nettoyé le truc, je suis tombée à 500. J'ai décidé de ne pas m'informer sur le réseau, mais de m'informer en lisant la presse. Je vais sur le site, j'ai un abonnement du Monde, j'ai un abonnement du Courrier international, je fais un peu mon shopping d'informations là-dedans. C'est important pour moi de savoir qu'est-ce qui se passe quand même. Et j'ai gardé Instagram. Parfois, j'ai encore des infos politiques qui remontent, certains comptes. Mais je me suis dit, ça, je ne peux pas être là-dedans tout le temps. Je privilégie des contenus qui vont être des contenus d'inspiration. Soit en astrologie, soit en art, soit en histoire, parce que c'est vraiment les choses qui m'intéressent. J'utilise parfois mon Instagram de façon politique. Pour moi, parfois, le positionnement politique, dans mon cas, c'est nécessaire. Je ne dis pas que tout le monde devrait le faire, mais parfois, pour moi, c'est important de donner ma position par rapport à certaines choses. Et c'est dangereux de faire ça, parce qu'on perd des abonnés, parce qu'on ne sait pas comment les choses vont évoluer. Mais en tout cas, moi, je me dis, je vais quand même le faire, parce que voilà, c'est mes valeurs. J'ai besoin de communiquer là-dessus. Donc... Mon rapport au réseau, c'est je rentre, je sors très vite et je veux pas trop y rester. Je privilégie de plus en plus, en fait, la réalité.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Quand je vais marcher, parfois je peux marcher en écoutant un podcast, mais j'essaie de marcher. Oui, d'habitude. Voilà, mais parfois j'essaie de marcher sans rien.

  • Speaker #0

    Oui, oui.

  • Speaker #1

    Quand je suis sur mon canapé, je suis en train d'écouter un vinyle. C'est pas du Spotify, je suis sur un vinyle qui a un début, milieu, fin. Je suis en train de regarder des images imprimées sur une carte. Genre, je vais dans mon jardin, je range ma maison, j'aide mon mari à cuisiner. Je me dis, je veux revenir au réel.

  • Speaker #0

    C'est dans la vraie vie.

  • Speaker #1

    Voilà, réel.

  • Speaker #0

    Super ! C'est bien le réel. Bon, je dis. C'est pour ça que je suis là d'ailleurs. C'est mieux qu'à distance, les interviews. J'aime bien finir l'interview avec des mots. Je te dis quelques mots et tu dis ce qui te traverse quand tu reçois le mot. En lien, bien sûr, avec l'entrepreneuriat et parfois l'espace bureau. C'est toi qui vois. Si je te dis procrastination,

  • Speaker #1

    je suis coupable.

  • Speaker #0

    T'es coupable. C'est marrant. J'aurais parié l'inverse, tu vois. Que ce n'était pas quelque chose qui t'était...

  • Speaker #1

    La procrastination, c'est la procrastination par rapport à des choses qu'on n'a pas envie de faire. Par rapport à déclarer ma TVA.

  • Speaker #0

    Ça,

  • Speaker #1

    je pense que c'est nul. J'ai tendance à procrastiner. Ah oui ? Il y a des tas de trucs que je procrastine.

  • Speaker #0

    Mais vraiment les plus administratifs, quoi.

  • Speaker #1

    Dans l'administratif, pas mal.

  • Speaker #0

    Des fois, il y a la procrastination même sur un projet de cœur.

  • Speaker #1

    Ça m'arrive aussi. ça m'arrive aussi je parce que parfois on a peur mais oui c'est ça et je dirais que ouais non ça m'a ça c'est oui évidemment il ya des choses que je procrastine je suis en train de faire beaucoup de choses mais

  • Speaker #0

    c'est une technique de procrastination pour d'autres oui c'est vrai moi j'y vois aussi un lien la procrastination avec la vision donc si je te division.

  • Speaker #1

    Oeil. Moi, je suis obsédée par les yeux. Pour moi, vision égale œil. Je vois des yeux rayonnants.

  • Speaker #0

    Si je te dis valeur, que tu peux avoir au singulier, la valeur, ou que tu peux avoir au pluriel, les valeurs. Tu choisis qui tu veux.

  • Speaker #1

    Quand tu as dit valeur, je l'ai vu au pluriel. Et pour moi, c'est structurel. Pour moi, c'est vraiment les os. Comme un squelette.

  • Speaker #0

    C'est joli. Je n'ai jamais pensé à ça, mais c'est ça. Et si je te dis la valeur ?

  • Speaker #1

    La valeur. Ça peut changer. J'ai pas une vision monolithique de la valeur. Je pense que dans la vie, la valeur peut changer. À quoi on donne de la valeur ? Comment on vit la valeur ? Qu'est-ce qui est vraiment important ? Qui a de la valeur pour soi ?

  • Speaker #0

    Si je te dis...

  • Speaker #1

    organisation vierge organisation c'est nécessaire il faut juste que ça devienne pas un système rigide et qui devient mortifère faire très attention avec l'excès d'organisation allez

  • Speaker #0

    petit dernier pour la route si je te dis solitude

  • Speaker #1

    J'adore la solitude. J'aime beaucoup être seule. Mais, c'est la même chose toujours, il faut savoir sortir de sa solitude.

  • Speaker #0

    Savoir sortir de chez soi.

  • Speaker #1

    Exactement, d'aller rencontrer des gens, de sortir de ses idées. Parce que parfois, moi, la sonnette d'alarme, c'est quand je trouve que mon idée, elle est... hyper cohérente, donc c'est la vérité. Et là, je me dis, ah, il y a un problème, là il va falloir sortir, rencontrer d'autres personnes, parce que c'est certainement pas ça.

  • Speaker #0

    Super. Merci beaucoup, Paula. C'était très chouette de t'avoir. C'est riche, je pense. Et j'espère que cet épisode plaira à tout le monde.

  • Speaker #1

    Merci infiniment d'avoir pensé à moi.

  • Speaker #0

    Je suis heureuse. Avec grand plaisir.

  • Speaker #1

    Vraiment. Merci.

  • Speaker #0

    Très bonne journée et à bientôt.

  • Speaker #1

    A vous aussi. Merci.

Description

Dans cet épisode, j’ai eu le plaisir d’entrer dans l’univers de Pola Von Grüt, astrologue et artiste.


Un lieu à son image : calme, précis, et symboliquement habité.
Pendant un peu plus d’une heure, on a pris le temps de parler de ce qui ne se voit pas toujours, mais qui agit profondément : l’intuition, les cycles, le besoin de retrait, les rythmes intérieurs, le langage des signes.

Pola m’a raconté comment elle vit et pratique l’astrologie : de manière sensorielle, connectée, très loin des automatismes ou des projections.
Elle m’a parlé de ses débuts, de sa façon de recevoir, de ses bureaux successifs, de son besoin de lenteur, de justesse, de silence parfois.

C’est un échange simple, vrai, très vivant.


Une conversation entre deux femmes qui, chacune à leur manière, cherchent des formes plus douces, plus libres, plus intuitives pour habiter ce qu’elles font.


Pour retrouver l'univers de Pola c'est sur instagram @pola_von_grut


Dans l’épisode, je vous parle du Volume 2 du Journal Intime de la Maison – Ma maison intérieure, un carnet introspectif que j’ai créé pour accompagner des passages de vie, à travers l’écriture, le geste symbolique et l’écoute intérieure.

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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour Paula.

  • Speaker #1

    Bonjour Gaëlle.

  • Speaker #0

    Enfin c'est pas Paula, c'est Paola normalement. Ah mais c'est Paula aussi. Ah c'est Paula aussi.

  • Speaker #1

    Pas de problème.

  • Speaker #0

    Donc nous sommes chez toi, dans ton bureau, amouré et amouré. Est-ce que Paula, tu pourrais dans un premier temps te présenter, voilà, qui tu es, qu'est-ce que tu fais dans la vie, et puis après on rentrera un petit peu plus dans le détail de ta vie, ton oeuvre.

  • Speaker #1

    Ok. Donc, mon nom de scène, c'est Paula Van Grut. Et je suis artiste et astrologue. En termes artistiques, je fais du collage digital. Et j'illustre, comme j'ai lancé des livres, j'ai lancé aussi Oracle et tout ça. Donc, c'est avec mes illustrations. Et donc, astrologue depuis maintenant sept ans, de façon professionnelle. Et voilà, donc j'ai cette double casquette de lire le ciel des gens et d'essayer de créer des images par rapport à des archétypes qui seraient des archétypes astrologiques.

  • Speaker #0

    Très bien. Comment en es-tu arrivée au fait de devenir astrologue ? C'est quoi ton parcours ?

  • Speaker #1

    C'est-à-dire qu'en fait, je n'étais pas du tout censée être astrologue. J'ai eu un parcours assez classique en fait. Donc je suis d'origine brésilienne.

  • Speaker #0

    D'où l'accent. D'où l'accent.

  • Speaker #1

    Exactement, d'où l'accent. Mais j'ai été scolarisée à l'école française et j'ai fait toute ma scolarité en fait à l'étranger, donc dans différents pays. Et quand j'ai passé mon bac, j'habitais à Pékin, en Chine. Et j'ai eu une bourse d'études pour venir étudier en France. Et là, j'ai fait un parcours très classique, Hippocagne seulement, après j'ai fait Sciences Po. Et quand j'ai démarré le travail, j'étais communicante, communicante web. Et voilà, j'ai travaillé avec Paolo Coelho, puis après Christina Cordula. Et donc j'étais sur un chemin de communication digitale. Après, avec Christina, j'ai pu toucher aussi à tout ce qui était télé, édition, autant que journaliste. Et au bout d'un moment, c'était très intéressant, mais je me sentais un peu comme un mercure calciné.

  • Speaker #0

    Ça fait quoi un mercure calciné ?

  • Speaker #1

    En fait, Mercure, c'est vraiment le messager des dieux. donc à chaque fois je travaillais pour des gens qui étaient des soleils en fait des personnes très visibles qui avaient un message et c'est normal en fait qu'ils aient des personnes, des communicants qui travaillent avec eux sauf que dans mon cas même si j'aimais beaucoup faire ce travail de communication je sentais que je commençais à fatiguer de transmettre le message des autres et donc la sensation que j'avais c'était Et... Même si je respectais énormément le message des autres, je me dis « ouais, mais je sens que j'ai aussi quelque chose à transmettre » . Quoi, je ne sais pas. Mais j'aimerais beaucoup découvrir pour pouvoir transmettre. Parce que je sens que ce n'est pas la mode. Ça, c'était évident pour moi, même si je trouve intéressant, j'ai appris énormément de choses, mais ce n'était pas mon truc. Et un jour... J'avais suivi une formation de tarot, un week-end de tarot avec une amie, j'avais trouvé ça génial le tarot. Je me suis dit mais c'est extraordinaire de travailler avec des symboles, des images, donc mon côté artiste était à fond. Mais bizarrement je sentais que le tarot c'était pas mon truc. Même si j'aime beaucoup, j'ai des tas de tarot, il n'y a aucun problème. Mais à l'époque je me disais mais c'est pas ça. Et donc je restais encore comme ça en train de tourner autour. Et puis un jour, je me suis assise, je me suis dit, mais j'aimerais en fait transmettre quelque chose qui ne se périme pas. D'accord. Parce que je venais de la mode, la mode c'est périssable, la mode c'est tout le temps la tendance, la tendance, la tendance. Et je voulais quelque chose de stable. Et là, petite voix qui dit astrologie. Petite voix, on peut dire que voilà, c'était la voix de l'intuition, c'était peut-être mon ange gardien, c'était peut-être, je ne sais pas. mon moi profond. On peut mettre le nom qu'on veut derrière la petite voix, mais ça s'est vraiment manifesté comme ça. J'entends astrologie. Et là, première réaction, c'est je ne suis pas astrologue.

  • Speaker #0

    C'est quoi ce délire ? Oui, c'est ça. C'est que tu n'avais pas, à l'époque, de connaissances, on va dire, approfondies.

  • Speaker #1

    Aucune. Je me dis, mais astrologie, d'où ? Pourquoi ? Et en fait, la petite voix qui répond, bah, deviens-le. Va étudier. Et comme j'ai toujours adoré étudier, je me suis dit, tiens, Je vais essayer parce que, et ça c'est un truc que je trouve très important d'ailleurs de décomplexer les gens, c'est que je pense qu'on a tous en fait des intuitions, des fulgurances. Le truc c'est que parfois ces fulgurances, elles nous font peur. Parfois on est tellement dans le devoir qu'on a vraiment bien fait le travail d'étouffer la petite voix au point de dire, mais moi j'ai pas d'intuition. C'est pas vrai, c'est juste qu'il y a eu un travail d'étouffement de ça.

  • Speaker #0

    C'est parce que le cerveau a pris le contrôle sur le corps.

  • Speaker #1

    Exactement. Et en fait, quand on commence à établir un réel dialogue, à mes yeux, un réel dialogue avec notre partie plus intuitive, plus créative, plus fofolle, on se laisse surprendre par ça et après, on n'a pas besoin non plus de suivre tout. Mais là, je me suis dit, tiens... Je vais tenter, je vais effectivement trouver une formation sérieuse parce que quand même...

  • Speaker #0

    Oui, il faut rassurer, il faut des exprimes peut-être.

  • Speaker #1

    Voilà, non, il faut que ça soit structuré. Et là, je fais des recherches et je trouve une formation en Angleterre de trois ans. Et j'avais beaucoup aimé le cursus parce que quand j'avais lu comme ça, il disait... On a une approche qui est vraiment à l'entrecroisé de l'astrologie traditionnelle et de l'astrologie moderne. Ils avaient vraiment un tropisme assez junguien. J'aime beaucoup Carl Jung. Et là, je me suis dit, bon coup, je vais m'inscrire. Je travaillais au même temps, j'avais des enfants en bas âge. Et c'était deux heures de cours par semaine avec des lectures entre chaque cours. Et la première année, c'était pour apprendre à lire un thème astral. Et je me rappelle de commencer le cours et au bout de trois... Trois semaines donc, je me dis mais c'est ça quoi, c'est ça que j'ai envie de faire parce que j'avais l'impression de finalement trouver quelque chose qui conjugait toutes mes passions. Mythologie, astronomie, philosophie, histoire, psychologie, c'était tout ce qui m'intéressait dans un même espace. Et là je me suis dit banco, j'y vais quoi. Donc j'ai étudié et mon mari il me disait mais... Je sais que tu as des passions, parce que j'ai toujours eu une grande passion pour le bouddhisme, mais ça a toujours été un peu comme des vagues. Pendant six mois, je lis, j'écoute et tout ça, et puis j'arrête. Et là, l'astrologie, ça a été constant.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc la vraie passion.

  • Speaker #1

    La vraie passion. Et en fait, il n'y a pas de fin. C'est une des raisons pour lesquelles j'adore ça.

  • Speaker #0

    D'accord. Et c'est une passion qui dure depuis sept ans.

  • Speaker #1

    C'est une passion qui dure depuis sept ans et que je découvre. C'est un peu comme Alice au Pays des Merveilles, quand elle tombe dans le trou du lapin de Mars, du lièvre de Mars. Ça n'a pas de fond, en fait. C'est comme si on était en train de... Et comme j'adore étudier, je sais que je vais étudier jusqu'à la fin de mes jours. Et ça, pour moi, c'est une très bonne nouvelle.

  • Speaker #0

    Oui, oui, carrément. Surtout de... de sentir sa stabilité quelque part, parce que malgré tout, c'est hyper important. Aujourd'hui, tu te définirais comme un entrepreneur, une artiste, ou est-ce que pas vraiment ?

  • Speaker #1

    Je dirais les deux, voire trois. Astrologue, artiste, entrepreneur. Moi, je parle vraiment du principe qu'on est comme des diamants. On a plusieurs facettes et on n'a pas besoin de choisir.

  • Speaker #0

    J'aime bien l'idée,

  • Speaker #1

    j'avoue. Et ce côté entrepreneur, disons que je me décris beaucoup comme indépendante.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Plutôt que d'utiliser le terme...

  • Speaker #0

    De faire et de penser.

  • Speaker #1

    Ouais, indépendante. Vraiment, et ça a été un long chemin que de devenir véritablement autonome et indépendante. Et ça d'ailleurs, je pense même que ça a été un des fils rouges de ma vie. Parce que je suis toujours, j'ai toujours été en quête d'indépendance, de ne pas dépendre totalement d'une institution, d'un seul client et tout ça. J'ai eu des clients qui, pour le coup, j'étais dépendante quelque part, mais j'ai toujours été autonome. Et en fait, plus ça avançait, plus je me disais, je veux faire mon truc.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Mon truc.

  • Speaker #0

    Quand tu veux dire...

  • Speaker #1

    ton truc c'est délivrer un message c'est ça tu mets tout ça derrière créer un univers et c'est drôle parce que j'ai toujours comme j'ai ce côté graphique visuel qui est très très fort J'ai toujours imaginé cette question de l'univers. Une de mes grandes sources d'inspiration, c'est Forna Setti.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Qui est donc, voilà, dans les années 50-60, créateur d'objets italiens. Son fils a repris le flambeau. Et c'est un monde. J'aime beaucoup Marin Montagu.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    C'est un monde. J'aime beaucoup Antoinette Poisson. C'est un monde. Donc en fait... C'est drôle parce que je vois des... je m'inspire en fait de marques finalement de déco, mais avec un tropisme qui serait plus spirituel en fait. C'est pas que de la déco en fait, mais c'est quand même dans l'idée de créer quelque chose aussi de visuel, où la personne... c'est comme si on est inséré dans un monde 360 degrés. On rentre dans un univers.

  • Speaker #0

    Alors pour être chez toi à l'heure actuelle, même si je déborde un peu de la thématique de ce type de format qui est dans le bureau, mais on va déborder un petit peu. Je confirme que ton univers graphique, on va l'appeler visuel, de Paula Von Gruth ressemble à l'univers de Paula chez elle. Donc il y a une cohérence. Ce n'est pas quelque chose qui sort du chapeau. Voilà, tu... Il y a une authenticité autour de ça, donc c'est ça qui est chouette. Justement, ce qui serait intéressant de voir aussi, par rapport à cette singularité, et pour faire un petit aparté aussi par rapport à l'astrologie, c'est quoi ta singularité vis-à-vis de l'astrologie, justement ? Qu'est-ce qui fait que tu as une astrologue différente aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    C'est compliqué parfois de... d'être dans cet exercice, je dirais, de définition de soi. Pour la simple et bonne raison qu'on ne peut pas totalement se décentrer.

  • Speaker #0

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    Mais c'est vrai que dès quand j'ai commencé, je savais en fait que j'étais d'abord artiste. J'ai commencé le collage digital, je ne sais pas, 7-8 ans avant, même d'imaginer que j'allais faire de l'astrologie.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Donc j'étais déjà dans un acte de création très fort. Et quand j'ai commencé l'astrologie, moi je venais vraiment comme un artiste. Et pour moi l'astrologie est un art. Je n'ai absolument pas une posture d'une astrologie qui serait scientifique, même si je suis très rigoureuse et j'aime rester cohérente dans ce langage. Pour moi c'est un langage. Mais je manie ce langage comme un poète. Pour moi, c'est vraiment ça. Et je ne vois pas pourquoi je ne m'autoriserais pas cette liberté-là alors que je suis en train de manier des symboles.

  • Speaker #0

    Ok. Tu vois ce que je veux dire ? Oui, je vois bien. Il y a un côté égyptien, le côté au niveau de la graphologie, à ce niveau-là, tu vois ? Enfin, je ne sais pas, il y a un côté... très onirique aussi. Il y a vraiment tout ça autour de toi, je trouve. Je t'ai dit en off, que tu avais un côté très mystérieux. Et je le retrouve partout là, dans ce que tu dis et dans ce que tu es aujourd'hui.

  • Speaker #1

    C'est drôle que tu dises égyptien, parce que c'est vrai que moi, par rapport à l'Egypte, j'ai trouvé ça toujours très beau, très intéressant et tout ça. Mais c'est que depuis maintenant 2-3 ans que véritablement j'ouvre les yeux par rapport à ça. J'ai été récemment à Turin, où il y a le plus grand musée d'égyptologie du monde. Et je suis allée volontairement là, parce qu'en plus je pense que c'était le bicentenaire de Champollion. Et j'ai découvert que beaucoup des symboles qu'on utilise en astrologie sont des hiéroglyphes. On dit glyphe, c'est des hiéroglyphes. Donc quand on voit le petit symbole de Gémeaux, le petit symbole de Verseau, le petit symbole de Bélier dans les magazines ou dans les sites, c'est des hiéroglyphes.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    C'est marrant.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, concrètement, qu'est-ce que tu fais ? et qu'est-ce que tu proposes à tes clients ? Tu les appelles clients ?

  • Speaker #1

    Oui, j'appelle clients.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu proposes comme accompagnement aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Je propose déjà la lecture du thème de naissance. C'est-à-dire le ciel de naissance au moment de la personne. La personne est née à un moment donné, dans un endroit donné, à un horaire donné. Et en fait, la lecture du thème astral, c'est regarder ce ciel et l'interpréter. Moi, j'aime prendre mon temps. donc chez moi une lecture de thème astral prend entre une heure et demie et deux heures parce que pour moi c'est aller explorer d'ailleurs une des images que j'utilise beaucoup c'est explorer le château dans les nuages c'est beau pour moi c'est ça quand on va explorer le ciel de quelqu'un j'aime beaucoup cette idée d'aller explorer un château c'est le château de l'âme l'âme est un château et on va aller regarder Merci. ça se fait sous forme de dialogue ça se fait vraiment avec et je pense beaucoup à ce poème de yates qui dit fais attention là où tu rentres parce que là où tu poses tes pieds c'est mes rêves et pour moi quand on fait une lecture de thème astral on rentre dans un endroit sacré en fait et on va pas venir avec des gros sabots explorer

  • Speaker #0

    cet univers là il peut être des étiquettes en disant toi la même histoire c'est ça jamais

  • Speaker #1

    Et donc, c'est une exploration à deux. Je pense que les gens qui viennent me voir, ils ont compris ça, parce qu'à chaque fois, ils sont très partants, justement, pour aller explorer ce château de leur âme. Et après, une fois que ça, c'est fait, si la personne, elle veut, on peut faire après des techniques qui sont des techniques prévisionnelles. Révolution solaire, donc d'aller regarder le ciel au moment de l'anniversaire. Donc, ça donne un peu, disons, Le là des grandes thématiques de l'année, pour la personne, pour le natif. On peut aussi, à un moment T, regarder qu'est-ce qui est en train de se passer dans le ciel de cette personne. Parce qu'en fait, on est avec notre ciel, mais on est soumis au temps. Et donc le ciel, en fait, il continue de tourner. Et c'est très intéressant parce que ce ciel qui continue en train de tourner, il vient... activer des choses du ciel de naissance de la personne. C'est comme si la personne était une petite boîte à musique et le temps, en fait, il était en train d'activer cette petite boîte à musique. Et donc, c'est d'aller explorer les grandes thématiques, quand les choses sont fluides, quand les choses peuvent être un peu plus défiantes, prendre de la hauteur. De dire, voilà, ça m'arrive, d'ailleurs, j'ai même lancé une prestation. qui pour le coup est plus courte, qui s'appelle SOS Astro, et qui est venue vraiment de ma sœur, parce que ma sœur, parfois, elle m'appelle, « Qu'est-ce qui se passe dans mon ciel ? Je suis perdue, je sais pas ! » Et là, c'est un coup d'œil et de dire, « Ah ok, il y a tel truc qui est en train de se passer, dans quelques semaines, quelques mois, ça sera derrière toi. » Et en fait, j'ai compris que ça, c'était déjà énorme, de pouvoir dire, tu es dans cette phase, la symbolique de cette phase, c'est ça. Parce que souvent, on a vraiment parfois l'impression, je trouve, dans la vie, d'être un peu la tête dans le guidon et sans perspective.

  • Speaker #0

    Oui, mais c'est toujours compliqué de prendre de la hauteur par rapport aux différents aménements parce qu'il y a des émotions, il y a des choses à gérer, des gens à gérer autour de soi.

  • Speaker #1

    Exactement. Et l'astrologie permet de faire ça, de prendre de la hauteur. Jamais d'utiliser ces techniques prévisionnelles comme des, je ne sais pas, des dictates du destin. Oui. Parce que ça, c'est une des, je dirais, malheureusement, un des risques. J'ai déjà eu des clients qui avaient fait des lectures un peu de ce type avec d'autres astrologues. Et pour moi, ce n'est pas du tout l'intérêt. Pour moi, l'intérêt, il est vraiment de toujours dire à la personne, regarde, si là, il y a un défi, comprend que les grandes thématiques et un enseignement qui est présent, les possibilités de dealer avec ça pourraient être ça, ça, ça, ça. Et l'idée, c'est de toujours donner à l'autre, au client, sa possibilité d'agir sur sa vie. C'est-à-dire qu'à aucun moment, la personne perd son libre-arbitre. Au contraire, je dirais même, c'est limite... Voilà, c'est comme si on était un marin. On prend notre caravel pour aller quelque part et on a une carte. Ici, il y aura un corail de récif. Quand il y a un corail de récif, peut-être c'est plus intelligent de contourner le corail de récif. À ce moment-là, il y aura vraiment des superbes, des courants extraordinaires. Ne rate pas les courants ! Et ce genre de trucs. Et la personne, en fait, elle va avoir une idée et après, elle va vivre cette année. Et ça, c'est magnifique parce qu'on ne peut pas décrire avec... Je dis toujours, on ne peut pas confondre la carte et le terrain. Parce que la carte, elle peut nous aider à comprendre qu'il y aura un corail de récif, il y aura les alizés à un moment donné, ta-ta-ta. Mais la carte ne va jamais décrire. Et puis, un soir, tu vas te rencontrer avec une baleine bossue magnifique. Et ça va... La surprise et l'émerveillement vont toujours échapper. Et ça, pour moi, c'est quelque chose qui me rassure énormément. Je n'ai pas envie d'être dans une posture de contrôle, justement, mais plutôt de navigation.

  • Speaker #0

    Oui, l'image est jolie. Aujourd'hui, tu as, je crois, deux bureaux. Un bureau, on va l'appeler entre guillemets caché, puisqu'il est chez toi. Et un bureau qui est visible, puisque tu as un cabinet de curiosité à deux pattes chez toi, justement. D'où t'es venue ? Depuis combien de temps tu as d'ailleurs le cabinet ?

  • Speaker #1

    Le cabinet, je l'ai inauguré le 23 novembre 2019.

  • Speaker #0

    Oups ! Juste avant le Covid. Juste après.

  • Speaker #1

    Mais, et ça c'est très drôle parce que les gens ne savent pas ça, avec l'astrologie... on peut choisir des moments favorables. Ça s'appelle de l'astrologie élective. Les Indiens font beaucoup ça. Quand tu dois te marier, tu vas regarder par rapport, je ne sais pas, la saison où tu veux te marier, tu vas quand même regarder le jour qui serait, voilà, avec des aspects, un moment qui est... Et quelque part, c'est sacraliser le moment, c'est comprendre que les moments ne sont pas interchangeables. Et si on veut... co-créer avec le temps de saisir les belles signatures célestes. Je m'en rappelle très bien parce que j'avais la possibilité de faire l'ouverture une semaine plus tôt et quand j'ai regardé le ciel, il y avait Mercure rétrograde, le soleil était encore en scorpion, dont mon thème à moi c'est un peu compliqué. Et là, je voyais qu'à une semaine de distance, le soleil venait de rentrer en Sagittaire. Mercure n'était plus rétrograde. Et là, je me suis dit, c'est cette date que je choisis. Donc, j'ai pris la date. Il y a eu le Covid. Donc, comme tout le monde, j'ai été prise dans cette vague collective qui était...

  • Speaker #0

    Personne n'a pu échapper.

  • Speaker #1

    Un tsunami, quoi. Et j'ai toujours, et j'ai gardé cet espace. Donc moi, je pense sincèrement que quand j'ai choisi la date, j'ai choisi une date vraiment auspicieuse parce que malgré les difficultés du chemin, j'ai pu garder cet espace que je loue. J'ai fait des travaux dedans, je loue et tout ça. Et au début, c'était salon de thé, boutique avec mon cabinet. Après, le Covid passant par là, c'était ni l'un ni l'autre, c'est resté... que cabinet. Aujourd'hui, c'est mon cabinet showroom où je reçois.

  • Speaker #0

    Pourquoi avoir voulu ? Parce qu'aujourd'hui, on va dire que beaucoup d'astrologues n'ont pas de cabinet physique. On va l'appeler comme ça, visible. Quelque part, l'astrologie, c'est peut-être une vision que j'en ai, mais c'est quelque chose qui est de l'ordre de l'invisible. C'est le travail autour de l'invisible, autour de tout ce genre de choses. C'est vrai que C'est plus secret, plus caché, plus... Voilà. Comment ça a été accueilli, cette ouverture ?

  • Speaker #1

    Ça, c'est... Parce qu'évidemment... La raison pour laquelle j'ai voulu avoir un cabinet, donc quelque part séparé de ma maison, c'était parce qu'en fait je me disais, voilà, quand les gens ils viennent avec leur histoire, c'est bien que ça soit dans un endroit qui soit pas chez moi. Parce que pour le coup c'est beaucoup mélangé en fait. C'est mélangé beaucoup d'énergie et tout ça, les gens ils ont leur vie, j'ai ma vie, c'est bien de séparer. J'aurais pu effectivement prendre un endroit, disons, banalisé, pas visible.

  • Speaker #0

    Au premier étage d'un immeuble par exemple.

  • Speaker #1

    Exactement. Sauf que là où je vis, l'église, en fait, qui est très belle, le portail, en fait, il venait d'être restauré. Magnifique. Et en face, il y avait une boutique qui s'appelait Ordi Cassé, qui était dans un état vraiment, totalement... C'était dommage.

  • Speaker #0

    C'était Ordi Cassé, quoi.

  • Speaker #1

    Ordi Cassé, quoi, juste en face de l'église. Et un jour, je vois le panneau Alloué. Et là je me dis mais ce serait tellement génial si je pouvais avoir cette vue du portail parce que c'est tellement beau et moi toujours avec mon côté esthétique et ce qui était fou c'était que je pense que comme tout le monde quoi je croyais pas en fait je me suis bon je vais appeler pour voir si je peux faire une visite oui oui pas de problème quand vous voulez Je vais appeler ma banque pour faire un emprunt, pour faire des travaux, parce qu'il y avait besoin de faire des travaux. Est-ce que vous me faites un emprunt ? Oui, oui, pas de problème. Et tout, en fait, était hyper fluide. Et même moi, j'étais genre, ok, là, visiblement, tout est en train de...

  • Speaker #0

    Il y a peut-être un dossier à ouvrir.

  • Speaker #1

    Voilà, l'univers conspire pour ça. Et donc, en fait, tout s'est fait avec énormément de fluidité. J'avais pris cet endroit parce que je savais que derrière le côté boutique, il y avait un bureau. Donc il y avait quand même ce côté caché. Je voulais pas... Et au début, je voulais surtout pas écrire astrologie, au cabinet d'astrologie et tout ça. C'est vraiment le Covid en fait qui est passé par là. Et à un moment donné, je me suis dit mais pourquoi je vais me cacher ? J'ai peur de quoi ? J'ai peur de qui ? Et c'est là en fait où c'est devenu un peu politique ou militant de ma part de dire je veux écrire astrologie et pas avoir peur de le faire. Et en fait c'est mon mari qui a écrit cabinet d'astrologie sur la vitrine et quand il était en train d'écrire, apparemment il y a donc un monsieur qui est passé derrière lui avec son petit garçon sur une bicyclette et qui a crié la honte. et le temps de se retourner il était déjà parti le monsieur et donc il m'a rapporté l'histoire et là j'ai compris qu'effectivement c'était pas neutre d'ouvrir un cabinet d'astrologie face à l'église Chose que pour moi je voyais pas du tout comme une contradiction et surtout pas comme un pied de nez. Parce que d'ailleurs je suis catholique, je vais à la messe pas tous les dimanches mais je vais.

  • Speaker #0

    L'un n'empêche pas l'autre. Voilà,

  • Speaker #1

    j'ai une dévotion pour la Vierge Marie. Pour moi y'a pas, je suis brésilienne quoi, pour moi y'a pas vraiment de problème en fait, aucun. Je peux être astrologue et chrétienne sans aucun souci. intéressés par le bouddhisme, Sans aucun souci. Et en fait, c'est à ce moment-là où je me suis dit, je fais très bien d'écrire astrologie sur ce cabinet, parce que c'est de montrer, et d'ailleurs c'est drôle parce que j'ai déjà eu des échos de jeunes filles notamment, qui disent, mais c'est génial qu'il y ait une astrologue pignon sur rue. Ça me donne l'idée de peut-être moi un jour aussi. Donc en fait, pour moi, ça a été ça. Ça a été vraiment l'idée de Voilà, rendre accessible l'astrologie, de ne pas se cacher, même si je comprends totalement, et après ça dépend de la sensibilité des uns et des autres, ne pas vouloir non plus l'écrire, ne pas non plus vouloir le diffuser comme ça, je comprends et je respecte à 1000%. Dans mon cas, ça a été un peu, ouais, une sorte de coming out.

  • Speaker #0

    Ouais, tu pourrais dire que ça t'a donné de la puissance quelque part ? Est-ce que c'est de cet ordre-là ? Qu'est-ce que ça a changé dans ta posture en fait ?

  • Speaker #1

    En fait, ce qui était très très... Même moi j'étais surprise par ça. C'est que quand j'ai commencé l'astrologie, la dimension collective, politique et tout ça, c'était absolument pas dans mon horizon.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    J'étais vraiment dans une posture très individuelle, psychologique, centrée sur l'individu. Sauf que le Covid passant par là, tout ce qu'on est en train de vivre en termes collectifs, et j'ai découvert en fait que j'étais extrêmement sensible aux collectifs et aux politiques, je me suis rendu compte que l'astrologie, c'était absolument pas une échappatoire de ça. Au contraire, ça me permet de lire mon époque aussi. Donc c'est individuel et collectif. Et ce positionnement politique, militant, probablement ça me donne de la puissance, mais la façon dont je le vis, c'est que dans un premier temps, j'ai très peur. Je suis une peureuse, une vraie peureuse. Quand j'ai peur, je suis tétanisée. et quand je sens ça très très fort c'est comme si c'était une main froide en fait qui m'enveloppait et en fait je me dis ok il va falloir que j'agisse très vite pour pas être prise dans les filets de cette peur qui me réifie quoi et donc ça me pousse à agir d'aller au delà de ma peur et de dire des choses et de prendre des postures qui finalement ben elle elle ne peut avec clore que parce qu'il y a eu ce profond inconfort face à des choses qui suscitent en moi le besoin d'agir. Et donc c'est pas calculé, je me considère absolument pas une grande gueule, d'ailleurs je suis très admirative des gens qui sont des grandes gueules parce que je me dis ça doit être extraordinaire d'avoir cette posture et je l'ai pas.

  • Speaker #0

    En fait, toi tu grandis quand il y a des contraintes.

  • Speaker #1

    Je suis très saturnienne.

  • Speaker #0

    C'est ça ? Je comprends bien. Ok. C'est mon interprétation des choses, mais aussi. C'est ça. De la contrainte naît le pouvoir. Enfin, il y a un élan, en fait. Le positionnement. Oui,

  • Speaker #1

    c'est-à-dire qu'en fait, c'est comme si quelque part, il y avait quelque chose... J'ai des valeurs. Et en fait, c'est quand ces valeurs sont attaquées ou quand elles sont menacées, là, il y a un moment donné, je dis, mais je ne peux pas jouer le jeu. Je ne peux pas... faire semblant que ça n'existe pas, je peux pas faire semblant que c'est pas important pour moi, je peux pas. Et d'ailleurs je souffre beaucoup, c'est inconfortable, c'est pas confortable. Mais en fait c'est là où je me découvre. Je dis pas que j'ai besoin toujours d'être dans la difficulté pour être en contact.

  • Speaker #0

    C'est ce qu'on appelle aussi la sortie de zone de confort en fait. Ça revient à ça, quelque part.

  • Speaker #1

    C'est ça. Je trouve qu'elle est, pour moi en tout cas, elle est extrêmement challengeante. Je ne pense pas être seule là-dedans. Elle vient me chercher dans des endroits que je ne m'attendais pas d'être cherchée un jour. Je n'imaginais jamais, en fait, je ne vais jamais imaginer qu'il fallait défendre la démocratie. Je pensais que c'était bon, que c'était acquis. Eh bien, je n'ai pas l'impression que c'est acquis.

  • Speaker #0

    Pour en revenir aux espaces, dans lesquelles tu travailles aujourd'hui. Donc, tu as ton espace bureau et on l'a dit, le cabinet. Comment... Qu'est-ce qui fait que tu vas travailler de chez toi ou du cabinet ? Puisque... Alors... Comment ça s'articule tout ça ?

  • Speaker #1

    Deux choses. Déjà, la luminosité.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Mon bureau à la maison, en fait, les fenêtres, elles donnent à l'Est. Oui. Et comme j'aime bien travailler le matin, j'adore travailler chez moi le matin parce que j'ai la luminosité. toute une partie de la journée. Donc, quand je donne des rendez-vous de lecture, je donne l'après-midi, parce que du coup, dans mon bureau, dans le cabinet, le soleil est passé de l'autre côté. Donc moi, je suis vraiment, je suis l'héliotrope.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    C'est vraiment ça. Maintenant, ce que j'ai constaté aussi, c'est que mine de rien, même dans l'autre, le cabinet, j'y vais vraiment quand c'est du présentiel parce que je suis quand même c'est mon mari qui fait beaucoup, il me dit ça souvent, ah les vierges vous êtes vraiment des pantouflards, et la raison j'adore rester chez moi donc quand j'ai pas de lecture en physique, je travaille même les zooms sauf si les enfants sont à la maison et tout ça j'ai envie de m'isoler un peu je peux aller ailleurs, mais c'est vrai que je travaille énormément de chez moi.

  • Speaker #0

    Est-ce que malgré tout, tu as noté que, je ne sais pas, à la maison ou là-bas, tu as une façon différente de travailler, malgré tout. En termes de concentration, on l'a vu, parce que si les enfants sont là, automatiquement, les choses peuvent évoluer, n'est-ce pas ? Mais il peut y avoir plein de raisons. Par exemple, la créativité peut être différente ici. qu'au cabinet.

  • Speaker #1

    Le cabinet, c'est plus un endroit, je dirais, où je suis plus dans le faire. Chez moi, je suis plus dans la création.

  • Speaker #0

    Et dans l'être, puisque t'es dans la source, quelque part.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et c'est vrai que je suis plus dans le pôle être et création, même si je travaille énormément de chez moi, mais je sais pas comment expliquer. Quand je vais dans le cabinet, j'ai l'impression que c'est pour faire quelque chose.

  • Speaker #0

    T'y vas pas pour rien, quoi. Voilà,

  • Speaker #1

    exact. Alors que chez moi, je travaille, je suis en train de créer des choses, mais ça me pousse en fait à... Ouais, rêvasser plus. Pendant longtemps, mon mari, en fait, on partageait là où j'ai mon bureau parce que ça donne sur mon salon. Et au début, j'aimais beaucoup. Au bout d'un moment, je n'en pouvais plus. L'open space, je n'en pouvais plus. Et donc, j'étais très contente qu'on aménage les combles. Et lui, maintenant, son bureau est en haut. Mon bureau est resté au salon. Et maintenant, j'ai l'impression de...

  • Speaker #0

    Chacun son espace.

  • Speaker #1

    Voilà, chacun son espace.

  • Speaker #0

    Par rapport au cabinet, peut-être ici aussi, comment tu as réfléchi l'espace, pensé l'espace ? Quelles intentions tu as voulu poser ? Là-bas, tu reçois du public, donc qu'est-ce que tu as eu envie que les gens ressentent quand ils mettent un pied dans ce cabinet ? Déjà, commençons peut-être par la vitrine. On l'a vu, tu as annoncé la couleur.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Mais voilà, comment tu as imaginé ces espaces ?

  • Speaker #1

    En fait, plusieurs choses. Je voulais vraiment que quand les gens rentrent dans l'espace, qu'ils rentrent dans un espace léger. Donc j'ai mis un papier peint qui prend tout un pont de mur avec des nuages. Et c'est en fait une peinture hollandaise du 17e siècle. Donc c'est des nuages magnifiques, un peu la Golden Hour, très très beaux. Tout est en bois, donc les couleurs c'est du bleu, du blanc, du bois, un peu de métal noir, du doré aussi et du rotin. Donc c'est vraiment, je voulais vraiment que ça reste quand même dans des coloris assez épurés. Parce que pour moi l'idée c'était que, et ça on le sait, beaucoup de boutiques ésotériques, malheureusement... C'est assez kitsch. Et les coloris d'ailleurs que souvent on va apposer sur l'astrologie sont des coloris un peu witchy. Rien contre les witchy, mais c'est vrai que moi, c'était pas le truc qui me faisait vibrer. D'ailleurs, une des choses qui m'a vraiment marquée quand j'ai commencé mon activité, que je commençais à découvrir l'univers de l'astrologie dans les réseaux sociaux, C'était qu'on avait l'impression que l'astrologie était restée coincée dans les années 70. Et en fait, l'astrologie c'est un art plurimillénaire qui remonte aux babyloniens. Et je me suis dit mais c'est quand même dingue qu'il n'y ait pas une autre esthétique en fait. Non pas que les années 70, il n'y a pas des choses super jolies, j'aime beaucoup les années 70.

  • Speaker #0

    C'est un fait. C'est un fait, c'est un fait de tout.

  • Speaker #1

    Voilà, et en fait, je me disais, moi, j'ai envie de montrer, parce que comme je fais du collage digital, en fait, je vais dans des musées online qui disponibilisent des images de leurs fonds iconographiques, libres de droit. Et en fait, notamment, j'utilise beaucoup le Rijksmuseum. et ils ont énormément de gravures et j'adore les gravures et en fait je me disais mais je veux utiliser cet univers de la gravure cet univers des tableaux du 17ème je suis très baroque, j'adore le baroque donc il y avait toute une envie en fait de montrer autre chose donc quand les gens y rentrent, souvent les gens me disent ah c'est très apaisant c'est très léger, c'est très lumineux on s'attend pas à ça Parce que souvent quand on dit c'est invisible, les gens, l'image qui peut venir avec invisible c'est sombre. Alors qu'en fait, pour moi, invisible c'est translucide.

  • Speaker #0

    Oui, j'étais en train d'essayer d'imaginer, si on me dit, qu'est-ce que tu veux, qu'est-ce que ce serait un univers de l'invisible ? Pour moi ce serait pas sombre. Ouais,

  • Speaker #1

    pour moi c'est beaucoup des jeux de lumière, des jeux aussi d'iridescence. Donc finalement, et quelque part aussi beaucoup de jeux de miroirs. Pour moi, c'est un peu comme un diamant. C'est un peu comme une coquille, un otilus.

  • Speaker #0

    Il est de lumière. Voilà.

  • Speaker #1

    Et c'est ça en fait qui m'appelle pas mal. Et donc, j'ai créé un espace qui est un peu le reflet de ça. La devanture, tout en respectant les bâtiments de France, parce que mon mari, il est très à cheval là-dessus. Il y a un nuancier, on était face à l'église et j'ai choisi un bleu. Il y avait un bleu sombre et un bleu clair. Je me suis dit je veux le bleu clair. Je veux de la clarté, je veux que ça soit riant, je veux que ça soit léger, je veux que les gens comprennent que l'astrologie peut être ça aussi. Et donc ça a été, voilà, et une fois qu'on rentre dedans, il y a mes œuvres aussi, maintenant il y a aussi les œuvres de mon mari, et de dire voilà, on rentre dans un univers.

  • Speaker #0

    Ok. Est-ce qu'il y a des objets dans ton travail aujourd'hui ou dans ton environnement, dans ce bureau ? Que ce soit au cabinet ou ici, dont tu ne peux pas te passer. Des repères. Il y en a plusieurs, je sens.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est-à-dire qu'en fait, quand je travaille, donc je travaille sur ordinateur la plupart du temps, mais j'ai besoin d'avoir des images. Un peu comme si c'était un petit hôtel. Ouais. J'ai besoin d'avoir mes petites images votives sur mon bureau. Je travaille beaucoup... Les jours de la semaine sont liés à des divinités.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Le lundi, c'est la lune. Mardi, c'est Mars. Mercredi, c'est Mercure. Jeudi, c'est Jupiter. Vendredi, c'est Vénus. Samedi, c'est Saturne. Et dimanche, c'est le soleil. Donc on a gardé ça dans la langue française, ce qui est génial. Et en fait, comme je travaille avec les divinités planétaires, on appelle ça les divinités planétaires, J'ai ce côté dévotionnel aussi. C'est quelque chose que d'ailleurs, je ne m'attendais pas non plus à découvrir en faisant de l'astrologie. J'ai découvert en fait qu'on pouvait faire ça. Et moi, c'est des pratiques qui me permettent de rentrer en résonance avec l'univers de la planète. Et donc, j'ai fait tout un travail graphique. C'est des cartes postales qui s'appellent Astro Magie, qui sortit l'année dernière. Chez Webedia Books, c'est vraiment comme une sorte de petit livre de 100 images astrologiques. Et j'ai fait ça en ayant en tête mes petits auteurs. Donc j'ai fait une image de Vénus, j'ai fait une image de Mars, j'ai fait une image de Jupiter. Et donc quand je suis en train de travailler, j'ai un petit plateau en argent où je mets l'image de la divinité. Je vais mettre des pierres qui vont être dans la couleur de la divinité. Je brûle un encens, je brûle une bougie pour la divinité. Et pour moi, c'est une façon d'honorer une lecture du jour, une sensibilité du jour.

  • Speaker #0

    C'est de te relier à l'énergie du jour.

  • Speaker #1

    Oui, c'est-à-dire que... Et d'ailleurs, ça reste très souple. Parce que par exemple, j'ai une grande dévotion à Saint-Michel. D'ailleurs, l'église qui est en face de ma boutique, il y a un fantastique Saint-Michel qui est tout en haut. Saint-Michel, pour moi, de tous les archétypes, de toutes les époques, c'est mon archétype à moi, c'est Saint-Michel. Donc, c'est à la fois hébraïque et chrétien. Absolument pas païen. Mais, ce que je trouve génial, c'est que j'ai une image de Saint-Michel, qui est toujours là. Et je peux tout à fait brûler une cierge pour la lune. Et avoir une image d'un Bouddha. Et avoir des images pieuses d'Inde. Et m'accrocher au candomblé. Pour moi, les différentes religions et les différentes spiritualités, c'est comme des versants d'une même montagne. Donc c'est pour ça que pour moi, il n'y a pas d'exclusivité.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu parles à toi et ta sensibilité à toi ?

  • Speaker #1

    exactement et donc pour moi me rapprocher de la lune me rapprocher de mars me rapprocher de mercure c'est ok je suis en train de travailler avec l'archétype de la lune la lune c'est quoi c'est les émotions c'est les marées c'est le féminin c'est la vie c'est le cachet c'est l'apparence et le changeant et bien je vais me connecter à sa vénus c'est le plaisir c'est c'est l'amour, c'est la douceur. Et donc, en fait, c'est juste utiliser... une divinité païenne pour quelque chose qui est universel. C'est comme une porte. Et je fais ça quasiment tous les jours. Après, je ne suis pas non plus à faire ça d'une façon...

  • Speaker #0

    Oui, je sens bien qu'il y a une certaine souplesse aussi.

  • Speaker #1

    Totalement.

  • Speaker #0

    Si mardi, tu n'es pas au bureau, tu vas t'en remettre. Oui,

  • Speaker #1

    et même parfois, je vais laisser une image d'une divinité pendant deux, trois jours. Je n'ai pas le côté... Je n'ai jamais eu ce côté... C'est... jusqu'au boutiste, rigide. Je ne suis pas dans la rigidité du tout.

  • Speaker #0

    Non, ça se sent aussi. Est-ce qu'il y a d'autres objets qui sont importants sur ce bureau ? Alors,

  • Speaker #1

    il y a un objet que j'ai limite honte de cet objet. À chaque fois que je fais mes stories, je le cache. Mais en même temps, je l'adore cet objet. C'est un taille-crayon.

  • Speaker #0

    C'est un taille-crayon.

  • Speaker #1

    C'est un taille-crayon, en fait, qui vient de Taïwan. Et ça a été offert à ma fille de 9 ans par un ami taïwanais. Et c'est un taille-crayon vraiment moche, très très moche. Il est jaune, quasi fluorescent, avec une sorte de petit... En même temps, il n'est pas moche, en fait. C'est très enfantin. Mais disons qu'il ne va pas du tout avec les autres objets de mon bureau. Mais c'est le meilleur taille-crayon du monde. Écoute, je travaille. J'adore ce taille-crayon. Et en fait, je taille mes crayons parce que j'ai toujours besoin, quand j'écris avec crayon, que mon crayon soit très bien taillé. Je déteste les crayons qui ne sont pas bien taillés. Et donc cet objet-là, il est toujours à côté de moi. Il est toujours un peu caché, mais je l'adore. Donc c'est un peu ma hantise. Et d'ailleurs, ma fille m'a dit « Maman, t'as volé mon taille-crayon. » Je dis « Bah... » Tu peux toujours le prendre là,

  • Speaker #0

    à côté de moi. Tu sais où il est.

  • Speaker #1

    Voilà, tu sais où il est, il est là, il n'y a pas de problème.

  • Speaker #0

    Donc tu dirais, je pense que j'ai ma réponse, mais entre le pratique et l'esthétique, c'est toujours l'esthétique qui va quand même pour, on va dire, 99% à part le taille crayon.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça.

  • Speaker #0

    la plus importante.

  • Speaker #1

    Mais après l'esthétique, il faut qu'il y ait une fonctionnalité. Et ça d'ailleurs, j'ai appris ça beaucoup avec mon mari d'ailleurs, parce que lui, il est fils d'artisan, son père était menuisier, et moi, je suis fille de bourgeois. Et j'ai vu la différence en fait, parce que dans ma maison, mes parents, ils ont énormément d'objets, mais qui sont des objets vraiment purement décoratifs. Et mon mari, lui, il dit non. On peut avoir des objets qui sont beaux, mais qui ne vont pas être que décoratifs. Et en fait, ça m'a permis de comprendre que oui, esthétiquement, il faut que ça soit beau, mais qu'il y a une utilité derrière. Donc, de ne pas être juste dans un esthétisme, je dirais, juste pour l'esthétique, mais d'être dans quelque chose aussi d'habité, de vécu, et ainsi de suite.

  • Speaker #0

    Oui, puis ça met de côté aussi peut-être... l'accumulation aussi. Si on en revient, si on en revient au sujet de la place du travail aujourd'hui, on dézoome un peu, la place du travail aujourd'hui dans ta vie. Qu'est-ce que tu as à dire sur ce sujet ? Quelle place il a aujourd'hui dans ton quotidien ?

  • Speaker #1

    Alors ça, tu mets le doigt sur ce problème. J'ai un rapport au travail qui est assez intense. Non pas... et franchement, je pense qu'il est très important d'avoir un équilibre vie privée, travail, ou un équilibre rien faire et travail. Mais c'est vrai que dans mon cas... j'ai beaucoup de mal avec ça. C'est-à-dire que moi, mon programme par défaut, c'est travailler. Déjà, un, parce que je fais des choses qui m'intéressent. Et comme je suis un peu obsessionnelle sur les bords, je travaille beaucoup.

  • Speaker #0

    C'est le crime.

  • Speaker #1

    Voilà. Après, ce que j'essaye de faire beaucoup, c'est d'avoir des activités physiques qui me permettent en fait de sortir du mental parce que sinon, ça prend toute la place. Donc, Là, j'ai vraiment repris ma gym quotidienne. Mes 20-30 minutes, il faut que je fasse ma gym parce que ça fait du bien pour ma tête. Et en fin de journée, aller marcher. Ça me permet de sortir du travail. Privilégier évidemment les moments avec la famille. Donc on déjeune, on dîne ensemble. Le petit-déj, c'est un moment sacré. Genre, de vraiment avoir ces moments-là. mais c'est vrai que J'ai un côté un peu monastique, c'est-à-dire que je vais avoir ces moments de pause, je fais la sieste l'après-midi, très important,

  • Speaker #0

    mais je travaille trop.

  • Speaker #1

    Et ça, c'est compliqué parce que je voudrais beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup avoir des moments où je ne fais rien et j'ai du mal.

  • Speaker #0

    Faire rien ?

  • Speaker #1

    Faire rien ? Rien, rien ?

  • Speaker #0

    T'allonger en canapé au carnet plafond par exemple ?

  • Speaker #1

    Voilà, j'ai un truc récemment, ma fille en fait, on lui a offert pour son anniversaire un tourne-disque. Et elle n'utilise pas trop. Et en fait, je l'ai récupérée. Mes filles vont dire qu'à chaque fois, je pose le pic.

  • Speaker #0

    Tu poses le pic. C'est les enfants qui piquent. Allez, c'est toi.

  • Speaker #1

    Et en fait, ce tourne-disque, j'adore ce petit tourne-disque. Et en fait, quand je l'ai récupérée, que j'ai mise dans le salon, j'aime beaucoup mettre des disques, de m'allonger sur le canapé et de prendre justement des jeux de cartes. Et juste de regarder des images. en écoutant de la musique. Ça, c'est pour moi le nec plus ultra du rien faire. C'est rêver, quoi.

  • Speaker #0

    C'est nourrir ton imagination. C'est t'amener ailleurs.

  • Speaker #1

    C'est ça. De me perdre dans les images que je regarde. De ne pas être en train de penser « Ah, je pourrais faire ci, faire... » Non, juste regarde. Écoute, regarde, rêve. Pas de productivité. Méditer, j'adore méditer. Voilà. Donc, c'est d'avoir ces moments-là d'être et pas de faire.

  • Speaker #0

    Oui. OK. Il y a un autre espace de travail que j'aime bien aller... Enfin, qui peut être un espace de travail, mais je sais que pour toi, ça l'est, que j'aime bien aller explorer, c'est les écrans. Le rapport à notre téléphone. Instagram, tu es quand même quotidiennement présente. Quel rapport tu as avec...

  • Speaker #1

    ce réseau social ou en général les écrans les fameux alors les fameux écrans j'ai démarré en début d'année un travail pour le L.fr où j'écris un texte sur la météo astrale du jour J'appelle ça les « moonscopes » parce que je suis la Lune. En fait, la Lune, elle va tellement vite dans le ciel qu'elle n'arrête pas de dialoguer avec toutes les planètes. Donc ça permet vraiment d'avoir quelque chose de quotidien. Et à partir de ce texte, je fais des horoscopes. En ce moment, c'est vrai que depuis fin d'année dernière, je travaille beaucoup en faisant des horoscopes, qui est un exercice ultra-mental. Parce que c'est comme si on était en train de jouer aux flippers, avec des planètes. C'est très intéressant. Et comme je suis très... Comment dire... Euh... Systématique. J'ai un côté, j'aime bien les systèmes, en fait. Intellectuellement, c'est très intéressant, mais au même temps, au bout d'un moment, il faut sortir de ça. Et donc, grâce à ça, j'ai du contenu quotidien à poster sur Instagram. Et donc, tous les jours, 7h du matin, il y a un texte du jour. Et après, j'invite les gens, s'ils veulent découvrir leur horoscope, de commenter horoscope sur la publication. Et ils reçoivent le lien qui mène vers le L. Ils peuvent lire leur horoscope. Donc ça, c'est quelque chose que je propose quotidiennement. C'est vrai que pendant une période, j'étais un peu trop souvent sur Instagram. et comme j'ai une sensibilité politique qui est là, j'ai eu la vague de voir ce qui se passait dans le monde et d'avoir un sentiment d'impuissance et d'écoeurement profond. Parce que bon, le monde est hyper complexe, voire parfois chaotique, et les réseaux sociaux sont des boîtes d'amplification qui se basent d'ailleurs sur des émotions, et être sur des réseaux sociaux, que ce soit Instagram, TikTok, Youtube, n'importe quel réseau, et bien L'accroche, en fait, elle va toujours être émotionnelle. Donc, quand on commence à être très souvent sur ces réseaux-là, parce que vous avez tous remarqué, notamment Instagram, tous les réseaux, c'est comme ça, mais Instagram, quand on se connecte au réseau, c'est pas notre profil qu'on voit. C'est les files de publication de tous les comptes qu'on suit. Donc, on est tout de suite exposé aux messages divers et variés des autres. Et ça en fait, c'est un épuisement émotionnel. J'ai vécu un épuisement émotionnel très fort. Et depuis l'année dernière, je me suis dit, ok, je ne sais pas, je suivais quasiment 2000 comptes. J'ai nettoyé le truc, je suis tombée à 500. J'ai décidé de ne pas m'informer sur le réseau, mais de m'informer en lisant la presse. Je vais sur le site, j'ai un abonnement du Monde, j'ai un abonnement du Courrier international, je fais un peu mon shopping d'informations là-dedans. C'est important pour moi de savoir qu'est-ce qui se passe quand même. Et j'ai gardé Instagram. Parfois, j'ai encore des infos politiques qui remontent, certains comptes. Mais je me suis dit, ça, je ne peux pas être là-dedans tout le temps. Je privilégie des contenus qui vont être des contenus d'inspiration. Soit en astrologie, soit en art, soit en histoire, parce que c'est vraiment les choses qui m'intéressent. J'utilise parfois mon Instagram de façon politique. Pour moi, parfois, le positionnement politique, dans mon cas, c'est nécessaire. Je ne dis pas que tout le monde devrait le faire, mais parfois, pour moi, c'est important de donner ma position par rapport à certaines choses. Et c'est dangereux de faire ça, parce qu'on perd des abonnés, parce qu'on ne sait pas comment les choses vont évoluer. Mais en tout cas, moi, je me dis, je vais quand même le faire, parce que voilà, c'est mes valeurs. J'ai besoin de communiquer là-dessus. Donc... Mon rapport au réseau, c'est je rentre, je sors très vite et je veux pas trop y rester. Je privilégie de plus en plus, en fait, la réalité.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Quand je vais marcher, parfois je peux marcher en écoutant un podcast, mais j'essaie de marcher. Oui, d'habitude. Voilà, mais parfois j'essaie de marcher sans rien.

  • Speaker #0

    Oui, oui.

  • Speaker #1

    Quand je suis sur mon canapé, je suis en train d'écouter un vinyle. C'est pas du Spotify, je suis sur un vinyle qui a un début, milieu, fin. Je suis en train de regarder des images imprimées sur une carte. Genre, je vais dans mon jardin, je range ma maison, j'aide mon mari à cuisiner. Je me dis, je veux revenir au réel.

  • Speaker #0

    C'est dans la vraie vie.

  • Speaker #1

    Voilà, réel.

  • Speaker #0

    Super ! C'est bien le réel. Bon, je dis. C'est pour ça que je suis là d'ailleurs. C'est mieux qu'à distance, les interviews. J'aime bien finir l'interview avec des mots. Je te dis quelques mots et tu dis ce qui te traverse quand tu reçois le mot. En lien, bien sûr, avec l'entrepreneuriat et parfois l'espace bureau. C'est toi qui vois. Si je te dis procrastination,

  • Speaker #1

    je suis coupable.

  • Speaker #0

    T'es coupable. C'est marrant. J'aurais parié l'inverse, tu vois. Que ce n'était pas quelque chose qui t'était...

  • Speaker #1

    La procrastination, c'est la procrastination par rapport à des choses qu'on n'a pas envie de faire. Par rapport à déclarer ma TVA.

  • Speaker #0

    Ça,

  • Speaker #1

    je pense que c'est nul. J'ai tendance à procrastiner. Ah oui ? Il y a des tas de trucs que je procrastine.

  • Speaker #0

    Mais vraiment les plus administratifs, quoi.

  • Speaker #1

    Dans l'administratif, pas mal.

  • Speaker #0

    Des fois, il y a la procrastination même sur un projet de cœur.

  • Speaker #1

    Ça m'arrive aussi. ça m'arrive aussi je parce que parfois on a peur mais oui c'est ça et je dirais que ouais non ça m'a ça c'est oui évidemment il ya des choses que je procrastine je suis en train de faire beaucoup de choses mais

  • Speaker #0

    c'est une technique de procrastination pour d'autres oui c'est vrai moi j'y vois aussi un lien la procrastination avec la vision donc si je te division.

  • Speaker #1

    Oeil. Moi, je suis obsédée par les yeux. Pour moi, vision égale œil. Je vois des yeux rayonnants.

  • Speaker #0

    Si je te dis valeur, que tu peux avoir au singulier, la valeur, ou que tu peux avoir au pluriel, les valeurs. Tu choisis qui tu veux.

  • Speaker #1

    Quand tu as dit valeur, je l'ai vu au pluriel. Et pour moi, c'est structurel. Pour moi, c'est vraiment les os. Comme un squelette.

  • Speaker #0

    C'est joli. Je n'ai jamais pensé à ça, mais c'est ça. Et si je te dis la valeur ?

  • Speaker #1

    La valeur. Ça peut changer. J'ai pas une vision monolithique de la valeur. Je pense que dans la vie, la valeur peut changer. À quoi on donne de la valeur ? Comment on vit la valeur ? Qu'est-ce qui est vraiment important ? Qui a de la valeur pour soi ?

  • Speaker #0

    Si je te dis...

  • Speaker #1

    organisation vierge organisation c'est nécessaire il faut juste que ça devienne pas un système rigide et qui devient mortifère faire très attention avec l'excès d'organisation allez

  • Speaker #0

    petit dernier pour la route si je te dis solitude

  • Speaker #1

    J'adore la solitude. J'aime beaucoup être seule. Mais, c'est la même chose toujours, il faut savoir sortir de sa solitude.

  • Speaker #0

    Savoir sortir de chez soi.

  • Speaker #1

    Exactement, d'aller rencontrer des gens, de sortir de ses idées. Parce que parfois, moi, la sonnette d'alarme, c'est quand je trouve que mon idée, elle est... hyper cohérente, donc c'est la vérité. Et là, je me dis, ah, il y a un problème, là il va falloir sortir, rencontrer d'autres personnes, parce que c'est certainement pas ça.

  • Speaker #0

    Super. Merci beaucoup, Paula. C'était très chouette de t'avoir. C'est riche, je pense. Et j'espère que cet épisode plaira à tout le monde.

  • Speaker #1

    Merci infiniment d'avoir pensé à moi.

  • Speaker #0

    Je suis heureuse. Avec grand plaisir.

  • Speaker #1

    Vraiment. Merci.

  • Speaker #0

    Très bonne journée et à bientôt.

  • Speaker #1

    A vous aussi. Merci.

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