undefined cover
undefined cover
#5 : Dans le bureau d'Alexia Colson-Duparchy, facilitatrice des futurs cover
#5 : Dans le bureau d'Alexia Colson-Duparchy, facilitatrice des futurs cover
Maison Conquête

#5 : Dans le bureau d'Alexia Colson-Duparchy, facilitatrice des futurs

#5 : Dans le bureau d'Alexia Colson-Duparchy, facilitatrice des futurs

1h00 |19/05/2025
Play
undefined cover
undefined cover
#5 : Dans le bureau d'Alexia Colson-Duparchy, facilitatrice des futurs cover
#5 : Dans le bureau d'Alexia Colson-Duparchy, facilitatrice des futurs cover
Maison Conquête

#5 : Dans le bureau d'Alexia Colson-Duparchy, facilitatrice des futurs

#5 : Dans le bureau d'Alexia Colson-Duparchy, facilitatrice des futurs

1h00 |19/05/2025
Play

Description

Et si votre bureau était un miroir de votre vision ?


Dans cet épisode, je suis allée explorer un bureau singulier, celui d’Alexia Colson Duparchy, facilitatrice des futurs. Un bureau fragmenté, tissé entre les rythmes de la ville, les besoins de sa famille, et ses propres élans créatifs. Un espace qui bouge, s’adapte, se transforme… et qui en dit long sur sa manière d’entreprendre, de créer, d’habiter sa vie.

On a parlé de rythme, d’intuition, de symboles qui nous soutiennent, et de ce que veut dire travailler depuis un lieu qui nous ressemble profondément.


Dans cet épisode, tu vas découvrir :

  • Comment Alexia a fait de son bureau une bulle mouvante, entre chambre partagée, table de cuisine et coin du salon, pour épouser ses différents états d’être et de travail.

  • Le rôle central des objets symboliques : ceux qu’elle emporte partout avec elle, qui lui permettent de recréer un espace de travail porteur, même dans les lieux de passage.

  • Une conversation incarnée sur les transitions, les espaces intimes, le rapport aux écrans, à la solitude, à la vision… et à cette fameuse fragmentation du bureau qui devient finalement une forme de liberté.


Les citations fortes de l’épisode :

“Ce n’est pas la taille de ton bureau qui donne de l’importance à ton travail.”

“Je me déplace avec un bureau de poche : quelques objets choisis, et je recrée ma bulle.”

“Mon bureau est un espace qui m’aide à incarner ma vision, pas juste à produire.”


Retrouve le Journal Intime de ma maison sur la boutique de Maison Conquête.

Et si tu veux vérifier qu’il est fait pour toi, je t’offre un diagnostic gratuit de toi et ta maison : https://tally.so/r/3XQGZg


Tu peux retrouver Alexia sur son site ici

sur Instagram @alexiacolsonduparchy

et sur linkedin ici


Bonne écoute,
Gaëlle


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue chez Maison Ronquette, le podcast qui explore votre manière d'habiter le monde à travers vos lieux de vie. Je suis Gaëlle Dumourat, créatrice de Maison Ronquette, et j'accompagne les femmes à se sentir pleinement chez elles, dans leurs espaces, dans leurs choix, dans leurs transitions. Aujourd'hui, je vous embarque dans une conversation au cœur d'un lieu particulier, le bureau d'Alexia Colson du Parchy, à Paris, qui est facilitatrice des futurs. Alors, Alexia ne lit pas l'avenir, mais elle permet à des dirigeants et des entrepreneurs d'envisager le leur avec de nouvelles lunettes. Un bureau, c'est bien plus qu'un endroit où l'on travaille. C'est un prolongement de soi, un espace qui raconte, qui inspire, qui soutient et parfois qui contraint. Dans cet épisode, on va parler notamment de l'importance de s'entourer d'objets qui nous connectent à notre créativité, d'intuition. et de subconscient. Et si vous aussi, vous avez envie d'ouvrir un dialogue avec votre maison, je vous rappelle que le journal intime de ma maison est toujours disponible sur ma boutique. C'est un carnet, pas comme les autres, conçu pour mettre en lumière ce qui se joue dans chaque pièce de votre chez-vous. Je vous glisse le lien dans les notes de l'épisode. Très bonne écoute. Bonjour Alexia.

  • Speaker #1

    Bonjour chère Gaëlle.

  • Speaker #0

    Merci de m'accueillir chez toi. Alors nous sommes à distance aujourd'hui exceptionnellement, mais merci de m'accueillir dans ton bureau, dans ton antre. Pourrais-tu te présenter dans un premier temps ?

  • Speaker #1

    Alors déjà, bienvenue dans mon antre, comme tu dis, c'est exactement ça. Pour me présenter en quelques mots, je suis donc Alexia Colson-Duparchi et je suis facilitatrice des futurs.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu pourrais nous dire un petit peu plus, parce que je pense que ça ne parle pas à beaucoup de monde, ce côté facilitatrice des futurs.

  • Speaker #1

    Je voulais laisser la poésie.

  • Speaker #0

    Tu voulais laisser, mais je vais te demander de développer un peu plus, s'il te plaît.

  • Speaker #1

    Alors, au-delà de la poésie, de l'appellation facilitatrice des futurs, qu'est-ce qui se cache derrière ça ? Bien, faciliter les futurs, c'est pour moi vous aider à vivre. Les futurs désirables que vous souhaitez vivre, tout simplement. Donc, ce cache derrière du coaching, ce cache de la littératie des futurs, le fait d'élargir son horizon, et c'est possible aussi. Et voilà, c'est tout ce petit monde-là qui se cache dans la facilitation des futurs.

  • Speaker #0

    Très bien, je te remercie. Est-ce que tu pourrais nous parler un petit peu de ton bureau, déjà ? Où est-ce qu'il est, ton bureau ? Aujourd'hui, est-ce qu'il est chez toi ? Est-ce que tu as un co-working ? Où est-ce que tu travailles aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Alors aujourd'hui, mon bureau, il est chez moi. Et chez moi, c'est à Paris. Depuis une petite dizaine d'années maintenant, je suis de nouveau parisienne. Après avoir quitté la France pendant très très très longtemps. Et avoir vécu avec mes mâles et mes valises un peu partout dans le monde. Je suis revenue donc à Paris, je me suis mise à mon compte et dès le début, pour moi, que mon bureau soit chez moi, chez nous, là où ma famille vit en fait.

  • Speaker #0

    Dans un appartement parisien donc.

  • Speaker #1

    Dans mon appartement parisien.

  • Speaker #0

    Voilà, on a échangé un petit peu avant, on se connaît par ailleurs. J'ai beaucoup aimé le mot que tu emploies qui est « bureau fragmenté » . Est-ce que tu pourrais nous en dire plus sur ce que c'est un bureau fragmenté aujourd'hui pour toi,

  • Speaker #1

    concrètement ? Un bureau fragmenté, c'était le côté un peu imagé qui correspond à ma réalité. Mon bureau est chez moi. Chez moi, c'est Paris. Donc c'est un petit chez moi. Je te disais tout à l'heure qu'il y a ma famille, évidemment, dans cet appartement. Je suis passée d'une pièce qui était... tout entière consacrée à mon bureau, il y a encore peu de temps. J'ai deux enfants et finalement chaque enfant a pris possession d'une chambre. Et donc je me suis retrouvée moi à devoir vraiment compacter mon espace bureau, quelque chose qui me semblait encore impossible à faire il y a trois ans, voire même deux ans, et maintenant je le fais avec grand grand plaisir. Donc mon bureau fragmenté c'est en fait un... tout petit espace bureau dans la chambre où est mon fils, mon aîné, qui, charmant comme il est, m'a dit « Écoute, maman, moi, j'aimerais bien récupérer cette pièce, mais je ne vais pas te mettre à la porte. Si tu veux, on peut partager l'espace. » Il a quel âge ? Ce qui est quand même bien sympa de sa part, il a 12 ans.

  • Speaker #0

    C'est mignon.

  • Speaker #1

    Oui, c'est très mignon et j'ai vraiment apprécié ce mot du cœur quand il me l'a proposé. Et j'ai accepté en lui disant « Écoute, Moi, j'adore travailler de ce côté de notre appartement. On a la chance d'avoir un appartement qui donne sur des jardins, jardins auxquels on n'a pas accès malheureusement, mais les yeux et les oreilles bénéficient tout à fait de ce jardin magnifique. Donc, moi, j'ai mon bureau qui est finalement mon petit espace bureau qui est collé à la fenêtre qui donne sur le jardin et donc situé dans la chambre de mon grand garçon. Ce coin, cette... Cette portion de mon bureau, je l'appelle mon laboratoire de création. Je ne reçois personne ici. Quand je vois des clients en personne, c'est moi qui vais les voir. Et quand j'accompagne des personnes en ligne, sur Zoom ou autre, eh bien là, pour le coup, je prends l'appel depuis mon petit laboratoire. Mais c'est vraiment cette énergie qui se dégage de cette partie de mon bureau fragmenté. Là, c'est la partie très... Je te la présenterai un peu plus en détail tout à l'heure. Par contre, parfois, il y a des moments dans ma journée, tu en sais quelque chose, Gaëlle, tu es à ton compte également, où il faut faire des choses plus plus dans le dur plus dans l'énergie masculine plus un peu plus froide aussi du type comptabilité email relance et ça eh ben je prends mon petit ordi sous le bras et je me déplace vers le côté rue de mon appartement alors là c'est une vraie rue parisienne il ya des bus il ya des voitures il ya des écoliers il ya des gens bruyants il ya un bar enfin sa vie sa vie, il y a beaucoup de bruit, beaucoup de monde. Et là, j'adore faire justement cette partie de mon travail. Alors là, je m'assieds en fait à notre table de salon. Donc, je sais que ça va être quelque chose où je ne vais pas rester longtemps. Je vais prendre 30 minutes, une heure peut-être pour vraiment faire des tâches. Donc voilà, mon bureau fragmenté, il est entre ce laboratoire d'où je te parle là maintenant. Ma table de salon où les enfants aussi aiment bien travailler, où mon conjoint se met tôt le matin quand il veut prendre un peu d'avance sur son travail, où il y a vraiment une énergie du do it, do it. Oui, tu m'ouvres,

  • Speaker #0

    c'est ce que j'entends.

  • Speaker #1

    De l'action. Tu m'ouvres,

  • Speaker #0

    tu te mets au tempo de ton environnement.

  • Speaker #1

    C'est ça, c'est ça, c'est ça. Et j'ai un lieu un peu plus neutre qui est la table. table haute dans notre cuisine. Et ça, j'aime beaucoup m'y mettre le matin quand j'organise un peu ma journée, quand je me dis tiens, je vais faire telle chose. Voilà, c'est un peu le phare, le lieu où je me pose en me disant bon, à quoi ressemble l'horizon ? Je scanne l'horizon depuis là et j'y reste peut-être 30 minutes, mais c'est le moment où je me pose avant, enfin le lieu surtout où je me pose avant ensuite d'aller dans les différents... fragments de ce qui compose mon bureau avec un grand B majuscule.

  • Speaker #0

    Ça, c'est cette espèce de mouvement entre ces différents espaces. C'est quelque chose qui s'est imposé à toi ou c'est quelque chose que tu as réfléchi ? Tu as eu une vision, justement, par rapport à ça ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est vraiment un mélange des deux. J'étais très, très longtemps, moi, dans la vie de bureau. J'étais avocate d'affaires avant... d'être facilitatrice des futurs. Et j'étais dans des bureaux magnifiques. Alors, j'ai travaillé au Canada, j'ai travaillé à Londres, j'ai travaillé aux Émirats arabes unis, j'ai travaillé en Afrique du Sud. Et quand je n'étais pas dans ces lieux, enfin, dans ces grands bureaux, j'étais dans des avions, dans des chambres d'hôtels. J'étais balottée. Et vraiment, même si les bureaux eux-mêmes étaient très très beaux, très impressionnants, tout ce qu'il fallait, je n'étais jamais bien. Moi, je faisais partie de ces personnes qui arrivent au bureau avec leurs plantes vertes, 17 photos. Je personnalisais à outrance mon lieu de travail parce que j'avais besoin de me sentir extrêmement à l'aise. J'avais besoin de me sentir chez moi. Du coup, j'ai eu la chance de pouvoir me mettre à mon compte. et de décider de mon lieu de bureau, j'ai su tout de suite qu'en fait, ça ne serait pas un bureau extérieur. J'ai eu l'opportunité de... Je me suis louée dans un très beau cabinet d'avocats, d'amis. Enfin vraiment, j'ai eu plusieurs opportunités comme ça et je me suis dit non, je veux pouvoir être chez moi. C'est un luxe incroyable pour moi de profiter de mon chez moi dans la journée et pas juste d'y rentrer exténué le soir et de m'y écrouler, mais vraiment de profiter du versant jour de mon chez moi. Et ayant cette chance, j'avais ce grand espace. Comme je te disais tout à l'heure, j'avais une pièce toute dédiée à mon bureau, à mes activités professionnelles. Et pourtant, je n'y étais pas bien. Très rapidement, ça s'est transformé en intermédiaire entre l'appartement et la cave, mon bureau. C'était la pièce où tout venait un peu échouer avant ensuite de descendre à la cave. Donc, je me suis dit, énergétiquement, il y a un truc qui ne circule pas là. Ça ne va pas du tout. Et donc, je me suis mise un peu à la recherche du... Quelle est cette obligation que je m'impose d'avoir un seul lieu où je ferme la porte ? Un seul lieu qui ne serait qu'à moi ? Et la réflexion, en fait, a abouti après des mois de Covid, de confinement et de post-confinement, qui a été une période à la fois enchantée et aussi, comme pour beaucoup, très complexe, parce que je n'étais jamais seule, tranquille dans mon espace, évidemment. et là je me suis dit mais c'est pas possible c'est pas possible d'être aussi chamboulé par le fait que ma famille, des gens dont je suis évidemment très proche que j'apprécie énormément pourquoi pour moi c'est impossible de combiner les deux, le travail qui est quand même autogéré et cette vie ensemble et donc j'ai activement fait en sorte d'être beaucoup plus à l'aise dans le partage, le partage de mon espace le partage de mon attention, le partage de mon temps. Et c'est à ce moment-là où j'ai commencé à apprendre la fragmentation. Alors, quand je te dis que je l'ai fait de façon active, j'ai utilisé les outils que j'utilise dans mon quotidien pour mes clients. Donc, c'était vraiment une forme de travail sur le subconscient pour m'apprendre à être à l'aise avec le bon. Oui, des enfants qui ne sont pourtant pas si bruyants que ça, avec un conjoint qui se balade dans l'appartement pour aller chercher, je ne sais pas, son verre d'eau ou autre, et de ne pas être en permanence déconcentré ou happé ou avoir l'impression que quelqu'un s'est immiscé dans mon espace. Et donc, tu vois, il y a eu un mélange vraiment de besoins, de réflexions, de travail sur le subconscient. Et maintenant, mais vraiment, je suis très heureuse d'être dans ce... petits coins de cette grande chambre et d'avoir mes petits fragments de bureaux qui correspondent à ces différents rythmes de ma vie professionnelle.

  • Speaker #0

    Ça veut dire aussi que quand tu travailles à l'extérieur, donc à l'extérieur ça pourrait être dans un café, dans un hôtel, dans un bureau qui n'est pas ton environnement habituel. Est-ce que tu arrives aussi de la même façon à te mettre dans ta bulle quelque part pour avancer concrètement ? Comment, quel est ton lien avec l'ailleurs, on va l'appeler comme ça, avec un A ?

  • Speaker #1

    Très bonne, très très bonne question. Alors, je t'avoue que je n'ai pas encore trouvé l'aisance suffisante pour travailler depuis un café.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Moi, aller dans un café, j'adore ça, mais j'y vais pour observer, je suis une grande curieuse. Et donc, je m'assois... et je garde les yeux grands ouverts. Je n'ai même pas de téléphone avec moi ou de livre et juste je regarde la vie autour de moi. Pour moi, c'est un moment qui me nourrit beaucoup comme ça. Impossible pour moi de travailler dans un café. C'est là où je vais capter des choses, où je vais avoir des idées, mais pas là où je vais pouvoir réaliser quelque chose. Je voyage beaucoup pour mes activités et pendant un bout de temps, temps, à chaque voyage, je partais, j'étais complètement happée par ma mission, ce qui peut se comprendre. Mais par contre, j'étais aussi complètement vidée parce que je me donnais à 150% finalement à cette mission et j'abandonnais tout le reste de toutes mes autres missions ou juste presque mes réflexions en cours. Et je me suis trouvée un petit système aussi pour finalement emmener... Tu vas te dire, elle est complètement... Pas du tout.

  • Speaker #0

    Je ne pourrais pas aller dans le jugement.

  • Speaker #1

    Ça serait presque un constat. En fait, maintenant, je déplace mon cocon. En fait, ce petit laboratoire de création, c'est le lieu d'où je travaille, donc où je fais quand même la plupart de mes journées, c'est dans ce lieu très protégé. J'ai deux, trois objets, donc des objets symboliques, que je prends avec moi, qui prennent très peu de place, qui sont très légers, et je les emmène avec moi dans ma petite valise, sachant que je voyage vraiment très très léger. Donc il y a une photo que j'adore, il y a une pierre que j'aime énormément. que j'ai ramassées sur le flanc d'un volcan. Vraiment, c'est des choses qui sont à forte charge émotionnelle, qui chez moi, à Paris, dans mon bureau, sont des symboles de mon lieu de travail, d'exploration, d'avancée. Et donc, quand je les emmène avec moi, quelque part, j'ai mon bureau en poche avec moi. Et je me recrée en deux secondes mon petit espace. Alors quand je suis directement dans une salle de réunion chez le client, je ne sors pas ma pierre de lave, ma petite photo et tout. Par contre, c'est dans mon sac et je me sens donc complètement à l'aise. C'est un petit bureau de poche. Certaines personnes ont des gris-gris, ont des choses comme ça à forte charge symbolique. Moi, c'est ça. Par contre, dans ma chambre d'hôtel, tout de suite, j'ai cette petite bulle qui se met en place. Et je suis à l'aise pour travailler. Et vraiment, ça marche très très bien pour moi. Et ça, c'est une idée que j'avais piquée à un de mes anciens associés quand j'étais encore avocate. Lui, pour le coup, il vivait vraiment, vraiment dans ses valises. En plus, il était entre deux divorces, le pauvre. Donc c'était non seulement, il voyagait tout le temps pour son travail, et en plus, il vivait quasiment au bureau pour cause de petits soucis à la maison. De séparation. Et il me dit, en fait, je me suis recréé mon petit espace avec les choses qui me sont les plus chères. Par contre, elle ne me quitte jamais. Et il avait en effet une photo qui lui rappelait quelque chose qui était très, très, très fort pour lui. Et c'était très peu d'objets, mais je sentais à quel point il se sentait bien quand il était entouré de ces petits objets et de ces photos. Et je me suis mise à essayer ça. Et vraiment, ça aide. Ça aide beaucoup.

  • Speaker #0

    On est bien d'accord que ces objets, c'est des objets qui te connectent à ce laboratoire, comme tu l'appelles, plus qu'à ta femme, au fond, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Alors, tout est très chez moi. Tout est très lié, mais ce petit espace, c'est mon espace de travail, c'est mon espace de création. Cet espace n'est qu'à moi. Mon fils, par exemple, même si c'est dans sa chambre, il ne travaille pas sur ce bureau. c'est vraiment mon petit espace. Donc oui, en effet, tu as raison. Même si beaucoup de choses s'entremêlent dans mon cœur, dans mon esprit, ces objets, tu vois, je n'emmène pas, par exemple, la photo de ma famille. Je t'enverrai une photo si jamais ça t'amuse. Oui, je vais la voir. C'est vraiment une photo qui ne parle qu'à moi, qui a une force émotionnelle. énergétique qui ne s'adresse qu'à moi. Le caillou dont je te parlais, que j'ai ramassé sur le flanc de l'Etna, ça par contre, c'était un moment qu'on a passé en famille. Mais quand je le prends dans mes mains, quand je ressens son énergie, parce qu'il s'agit de ça, bien sûr, pour moi, ce n'est pas ce chouette moment passé en famille qui revient, même s'il est important. Ce qui vient, c'est de voir une beauté absolument... Enfin, j'étais submergée par la beauté de cette vue de l'Etna qui, en plus, était en train de cracher du feu. Pour moi, c'était la bénédiction d'être en vie, cette chance incroyable d'être incarnée, que je ressentais à ce moment-là, la majesté de la nature, la force incroyable. C'était ça que je ressentais et c'est ça que je veux avoir avec moi quand j'emmène cette petite pierre avec moi. Et ces objets, ils ne sont qu'entre moi et moi. Ils protègent mon lieu de création, donc mon lieu de travail. Ils m'aident à bien me connecter à mes clients aussi. Alors oui, je suis vraiment une ancienne avocate très cerveau pensant, cerveau rationnel. Et pourtant, je parle énormément d'énergie. L'intuition ou l'intelligence intuitive est extrêmement forte dans mon quotidien aussi. Et je sais que quand j'ai ces objets avec moi, qui encore une fois tiennent du symbole, mais le symbole, c'est très, très fort, les choses se mettent plus rapidement en place. C'est des objets aidants, en fait. C'est des choses soutenantes, aidantes. Tout se passe bien si je ne les ai pas avec moi, mais tout se passe mieux si je les ai avec moi.

  • Speaker #0

    Oui, ça te connecte en fait à une émotion, au fond. Ou à plusieurs émotions.

  • Speaker #1

    Ça me connecte à un espace. C'est ça. Et ça me connecte à un espace. Vraiment, pour moi, c'est... Je te parlais de bulle tout à l'heure, c'est vraiment cet espace où je sais que dans cette bulle, je peux entièrement me consacrer à mon activité professionnelle. Et quand je sors de cet espace, je sors de cette bulle, je peux me consacrer entièrement à autre chose. Il y a vraiment une... c'est assez fort pour moi d'avoir su créer ces espaces.

  • Speaker #0

    Je comprends. Justement, si on va dans la description de ces espaces, tu m'as envoyé la petite vidéo juste avant de ton antre, de ton laboratoire. Est-ce que tu pourrais nous décrire un petit peu ce qui se passe et comment tu les as pensés justement, les différents espaces à l'intérieur de l'espace de ce laboratoire ?

  • Speaker #1

    Alors, mon petit laboratoire, le côté chambre partagée ou coin de chambre piqué à mon grand, Il doit faire 6 mètres carrés. Et ces 6 mètres carrés, il y a une immense baie vitrée qui donne sur un balcon, qui lui-même donne sur ce jardin dont je te parlais tout à l'heure. Et tout a été bricolé, et je dis bricolé avec beaucoup de tendresse, tout a été bricolé sur mesure pour pouvoir faire le maximum avec cet espace. J'ai un... un bureau, une table de travail qui est très longue et très étroite. C'est un ancien banc de cuisine, un très joli banc où on s'est assis pendant très longtemps jusqu'à ce que nos enfants deviennent trop grands. Et on est passé à une autre configuration dans notre cuisine. Du coup, j'ai récupéré ce banc qui est en bois magnifique. J'ai récupéré la planche du dessus et j'ai mis ça sur des pieds. Donc, il est très long, très étroit. et il est parfait pour m'étaler. J'aime beaucoup m'étaler quand je travaille. Donc, j'ai mon ordinateur, j'ai un grand écran d'ordinateur à côté. J'ai une plante verte qui me suit depuis 15 ans. Elle a été dans tous mes bagages, elle a été dans beaucoup de cabinets d'avocats avant et elle a survécu à beaucoup de choses, cette plante. Et j'adore la voir encore, ce témoin de mes différentes vies professionnelles. Et c'est un bois très clair, très blond, très agréable. Et donc à ma droite, j'ai cette grande baie vitrée. Et à ma gauche, j'ai un mur sur lequel j'ai quatre étagères anciennes. C'est des étagères scandinaves qui sont revenues à la mode, mais celle-ci date des années 50, qui étaient dans la chambre de jeune fille de ma maman. Et mes parents les avaient également collées, enfin fixées, ces étagères dans ma chambre petite. Et je ne pouvais pas les souffrir, ces étagères. Mais vraiment, elles sont en bois sombre, elles sont écrasantes, elles ont des systèmes d'accroche noire. Puis je n'en avais pas juste un pan, j'en avais trois pans. Et puis moi qui suis une enfant des années 70, là, il n'y avait pas ces étagères en bois. Il y avait partout du liège dans ma chambre. Enfin voilà, j'avais une chambre en liège avec de la moquette au sol et ça au mur. Vraiment, je n'en pouvais plus, j'asphyxiais là-dedans. et pourtant un jour Mes parents m'ont proposé de les remettre à ma disposition bien après. Et là, j'ai sauté sur l'occasion parce que je voyais enfin leur beauté. Et donc, j'ai pris un pan de ces étagères. Là, j'en ai quatre, quatre étagères à côté de moi. Et sur chaque étagère, il y a un petit univers que j'ai installé en prenant beaucoup de plaisir. Donc, ce n'est pas du tout utilitaire. C'est vraiment à la fois décoratif et... Et c'est une ambiance.

  • Speaker #0

    Oui, et puis...

  • Speaker #1

    J'ai un niveau, le niveau le plus bas. Pardon, vas-y Gaëlle.

  • Speaker #0

    Excuse-moi. J'ai l'impression que ça vient nourrir une vision, là encore. Je sais que le mot vision, pour toi, c'est quelque chose qui est important. Et que ça vient nourrir chacun des pans de la vision que tu peux avoir.

  • Speaker #1

    C'est exactement ça. C'est mes petits univers, en fait. C'est ça. Ma vision assez globale, notamment de mon futur désirable à moi. et nourri par les ambiances qui se dégagent de chacune de ces étagères. Je te disais tout à l'heure, l'intelligence rationnelle, logique, est très forte en moi, mais l'intelligence intuitive est également très forte. Et donc, je fais mon possible pour nourrir les deux. Et ça se ressent beaucoup par les ambiances qui se dégagent, les visions qui se dégagent aussi de ces étagères. donc j'en ai une où tu vas trouver un très joli roux à lèvres un dessin que j'adore et mes fameuses petites pierres dont je te parlais tout à l'heure en dessous de ça se cache un très joli pot transparent dans lequel je mets toute ma collection de stylos, j'adore les stylos à côté de ça il y a une petite pile de livres que je suis activement en ce moment plus haut il y a une très jolie lampe j'aime beaucoup les lampes, encore un petit peu plus haut je vais avoir alors là on tombe vraiment dans le lit rationnel. Là, on part plutôt côté subconscient, subliminal, et vraiment sphère intuitive. Là, j'ai deux jeux d'oracles que j'aime beaucoup utiliser quand j'ai des questions un petit peu difficiles pour mon pauvre cerveau. Quand j'ai une question un peu difficile pour mon pauvre cerveau, à ce moment-là, je laisse tranquille mon cerveau et je me tourne soit vers un jeu de dés que j'utilise beaucoup pour questionner mon intuition, soit de plus en plus, je me tourne vers des cartes d'un oracle pour m'entraîner à utiliser cet outil. j'ai aussi une magnifique toile que l'artiste Charlotte Aurel a fait pour moi qui est qui est pour moi presque un portail vers d'autres univers. Encore au-dessus, j'ai des livres. Alors cette fois-ci, ce ne sont pas des livres que je lis au quotidien, mais ce sont des livres qui m'inspirent. Juste leur titre ou l'élégance qui se dégage de leur couverture. Quelquefois, c'est le titre que j'aime beaucoup, même si je n'apprécie pas spécialement l'auteur. C'est vraiment des ambiances qui se dégagent. Moi, je suis très visuelle, donc ça, c'est important. Et devant moi, j'ai encore une plante verte. J'ai des dessins, notamment des tout petits dessins d'une maison fort jolie qui, dans mon imaginaire, est en fait la maison que j'aurai peut-être un jour dans le Haut-Jura. En tout cas, je m'y sens déjà, là, je m'y vois déjà avec cette illustration. Et j'ai toute une collection de carnets, de très beaux carnets, certains qui sont en cours actuellement, d'autres qui attendent leur tour. Et j'ai un livre que j'adore qui s'appelle Let My People Go Surfing. laisser mes gens aller faire du surf, si je le traduis maladroitement.

  • Speaker #0

    C'est le sujet de Patagonia, c'est ça, non ?

  • Speaker #1

    Exactement, exactement. Et ça, c'est sur l'étagère du haut, devant, au-dessus de ma tête, mais devant. Et le sous-titre, c'est l'éducation d'un homme d'affaires reluctant, qui n'en a pas envie. Et à chaque fois que je vois ce titre, ça me fait rire, je me sens bien. Là aussi, quand je m'assois à ma table, moi, de femme d'affaires, Et que je vois ça, je me sens tout à fait à ma place. Donc voilà mon petit univers dans ce fragment, qui est là où je passe beaucoup de temps. Mes autres fragments, eux, je les ai... Ils sont neutres, c'est-à-dire que c'est des lieux de vie, là où je fais ma comptabilité, ce lieu très énergie masculine dont je te parlais tout à l'heure, c'est moi qui m'y invite pendant quelques minutes, mais par contre, je ne m'y installe pas. Donc je n'ai pas... animer la décoration, il n'y a pas d'ambiance spéciale pour me soutenir là-bas. L'énergie du lieu est ce que je viens chercher quand j'y vais.

  • Speaker #0

    D'accord, ok. Super, c'est très inspirant parce que quelque part, c'est que tu viens par l'objet, par le choix des objets, par les émotions que génèrent aussi ces objets, nourrir ta vision d'entrepreneur.

  • Speaker #1

    Absolument, et cette vision évolue. Oui.

  • Speaker #0

    C'est ça aussi.

  • Speaker #1

    Alors, il y a des moments... Ah oui, attends, c'est quelque chose. Il y a des moments où, dans l'année, je me dis, mais en fait, non, cette étagère ne m'apporte plus rien. Je ne cibre plus en voyant ce dessin.

  • Speaker #0

    C'est un visionnement de 3D, en fait, que tu fais.

  • Speaker #1

    C'est ça, exactement. Et quand je sens que je ne suis plus inspirée par le lieu où je travaille, je prends une journée, deux jours, trois jours, le temps qu'il faut, créer un espace. Et quel luxe de pouvoir faire ça.

  • Speaker #0

    Ah oui, c'est clair. Et c'est surtout à ce moment-là, ton temps de respiration, c'est en dehors du lieu. Tu vas voir ailleurs, faire une expo, etc. Et tu reviens dans ton lieu et tu perçois comme ça ce qu'il a lieu de changer.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    C'est ça ?

  • Speaker #1

    Il y a beaucoup de ça. Alors, les expositions, pour moi, m'inspirent, mais elles inspirent plutôt mon cerveau pensant.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Quand j'ai besoin de me... de penser ou de ressentir la prochaine ambiance ou la prochaine vision pour mon bureau. Souvent, ça va me venir d'une balade dans la nature ou même d'une balade le nez en l'air dans les rues de Paris. J'ai la chance d'adorer Paris et j'ai la chance de pouvoir aussi aller souvent dans la nature et également d'adorer ça. Donc, les deux me nourrissent beaucoup.

  • Speaker #0

    Et franchement, une bonne longue balade, le nez en l'air dans Paris, ça me permet en fait, moi, de me remettre un peu d'équerre et de me dire, tiens, en fait, là, j'ai besoin de plus d'énergie masculine. Là, plus besoin d'être dans un cocon. Au contraire, j'ai besoin d'être dans un lieu où je vais beaucoup agir, où je vais beaucoup faire. Et pendant deux ans, j'ai eu un bureau qui était justement très... Il y avait beaucoup de couleurs rouges, il y avait... Il y avait beaucoup de choses électriques, tout était connecté à des prises. Et là, il y a quelques mois, ça me crevait, j'avais plus du tout envie de ça. J'ai eu envie d'un cocon, le fameux cocon que je te décrivais tout à l'heure. Donc il faut aussi savoir adapter. Il n'est pas du tout immuable. Et donc savoir ce dont on a besoin, c'est un travail d'introspection. Aller voir une expo, moi, je m'en régale parce que quelle beauté pour les pupilles, quelle beauté pour les neurones aussi. Enfin, c'est très, très, très inspirant. Mais par contre, ça sera plutôt pour le reste de mon appartement que ça va m'inspirer, pas pour mon lieu de travail. Le lieu de travail, c'est vraiment où est-ce que j'en suis là maintenant, de quoi j'ai besoin pour honorer les prochains six mois, les prochaines étapes de l'évolution de mon entreprise. et ensuite j'essaye de recréer le... Le lieu qui va pouvoir soutenir cette énergie dont j'ai besoin.

  • Speaker #1

    Tu es passée d'un bureau où tu étais toute seule. Tu avais une pièce qui était dédiée à ton bureau, à ce laboratoire. Ce petit cocon, cette part de la pièce de la chambre de ton fils. Comment tu as vécu ce mouvement de passer d'un espace complètement à toi, au fait de partager cet espace ? Est-ce que ça n'a pas été un moment de friction quelque part, de problématique autour de sa posture d'entrepreneur ou ce genre de choses ? Ou c'est quelque chose que tu as accepté ou que tu as appris à accepter ?

  • Speaker #0

    Oh là ! Écoute, j'ai l'impression que tu es un petit peu dans ma tête quand même quand tu me poses cette question. Parce que ça a pris un énorme dégât des eaux.

  • Speaker #1

    D'accord. La symbolique de force déjà.

  • Speaker #0

    à la symbolique et forte, et puis surtout bienvenue dans les appartements parisiens. Gros, gros, gros dégâts des eaux, donc, qui est venu de l'étage du dessus de nos voisins, qui sont par ailleurs absolument charmants et qui ont tout fait pour que les réparations se fassent au mieux. Mais pendant six mois, on a vécu avec un plafond plein de cloques d'eau. Enfin, ça n'en finissait pas. Et ce dégât des Ausha eu lieu dans le couloir qui dessert les chambres à coucher dans notre appartement. Et juste en face de la chambre où couchaient nos enfants, de leur salle de bain. Et petit à petit, ça s'est mis à migrer vers l'autre chambre à coucher, qui était à cette époque mon bureau. Et ça faisait déjà un bout de temps que je voyais bien que mon lieu bureau était en fait une pièce transitoire, une pièce où je ne me sentais pas très bien, où je n'arrivais pas à quitter le lieu. C'est ça, en partie stockage, ce qui était très symbolique de ce qui se passait dans ma tête aussi, mais pourtant je n'étais pas prête à le quitter ce lieu. Pour moi, le fait d'avoir un lieu qui soit qu'à moi, tout à moi et rien qu'à moi, c'était important. Et puis un jour, vraiment comme ça peut arriver assez souvent quand on fait confiance à son intuition, Un jour, en fait, j'ai compris la solution. Voilà, que c'est pas parce que j'avais un espace entièrement dédié à moi que mon entreprise avait plus ou moins d'importance. Ce qu'il me fallait, c'était un lieu où moi, je puisse vraiment me poser. Et ce lieu, ça pouvait très simplement être une table. Ça pouvait être un petit coin. Je n'avais pas besoin de garder toutes mes archives d'ancienne avocate. Tous ces trucs-là n'avaient vraiment aucune importance. La preuve, c'était dans des cartons depuis des années. Et les cartons, ce n'est pas joli joli. Non. Donc, grâce à ce dégât réseau...

  • Speaker #1

    Tu ne les avais certainement pas réouverts, qui plus est, durant ces années. Mais non,

  • Speaker #0

    mais non. Non, et puis c'était une espèce de soupape en me disant, si je les ai, ça veut dire que si jamais un jour la facilitation des futurs, j'en ai marre ou qu'elle en a marre de moi, cette facilitation des futurs, je pourrais toujours redevenir avocate. Mais je me disais ça pour me rassurer, mais je n'en avais non seulement aucune envie. Et puis, ce n'est pas des cartons qui vont faire de moi une avocate. Bien sûr. Et le dégât des Ausha eu lieu en septembre. Et c'est en décembre où là, je me suis dit, mais écoute, arrête. Enfin non, ce n'était même pas arrête, c'est fini. Voilà, c'est fini.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    la page était tournée. Et en toute journée... Et bien voilà, la page était tournée, vraiment c'était devenu évident. Et donc je suis allée chercher mes grands sacs, des grands sacs plastiques pour pouvoir les mettre, enfin des grands sacs pour pouvoir mettre au recyclage. Et c'était un nettoyage de cet espace bureau. Et le soir même, j'avais pris rendez-vous avec la marque de couleur ressource pour aller choisir des couleurs. Enfin voilà, ça y est, la page était tournée et j'étais prête. à non seulement à ouvrir grand la porte à mes enfants, et en plus, moi, à me dire, mais ce n'est pas la taille de ton bureau qui donne de l'importance à ton travail. Et ça a été un soulagement de l'accepter et de digérer cette information. Moi qui travaille beaucoup avec le subconscient des personnes que j'accompagne, c'était vraiment ce passage de la pensée. C'était évident quand on me le disait comme ça. Je savais très bien que les enfants devraient avoir leur espace. à un moment ou à un autre, mais c'était juste, ce n'était pas le bon moment. Et là, pouf, plus aucun problème. Donc, voilà, c'était un travail qui était un petit peu violent, enfin, pas violent, mais un peu...

  • Speaker #1

    Mouillé. Un peu frustrant, plutôt. Un peu mouillé,

  • Speaker #0

    surtout. Un peu frustrant au début. Très, très, très, très, très mouillé. Et une fois que ça s'est débloqué, mais alors là, c'était une grande ouverture. Et moi, qui ai une tendance au workaholism, enfin, tu me laisses devant un ordinateur ou n'importe quoi, et tu peux venir me rechercher trois jours plus tard, je serai toujours dessus. Le fait d'être dans cet espace qui n'est pas tout à moi, mais que je partage avec une personne que je respecte beaucoup, et bien quand cette petite créature rentre de l'école et a envie d'être dans son espace, je le respecte et je suis très contente de pouvoir moi sortir de ma bulle de travail et aller faire autre chose. Donc c'est un point de vue hygiène de travail.

  • Speaker #1

    Ou continuer dans ton autre espace de travail aussi.

  • Speaker #0

    Tout à fait, mais c'est plutôt pour moi un signe que tiens, il est peut-être temps d'aller te balader un petit peu ou si tu faisais un peu autre chose. Donc finalement, ça me fait beaucoup, beaucoup de bien de ne plus avoir cet espace, cette chambre sacrée, consacrée à mes activités professionnelles. Et pourtant, je ne suis pas une touriste, je suis vraiment installée à mon bureau. Oui, oui, oui. Et j'ai à disposition tout ce que je veux.

  • Speaker #1

    Mais je commence à partager ton opinion, enfin ton ressenti plutôt que ton opinion d'ailleurs. Maintenant, j'ai deux bureaux au fond, avec deux activités là aussi distinctes. Dans le sens où là, moi, je te parle de mon bureau, ce que j'appelle vraiment mon bureau, qui est à l'extérieur de la maison, qui est l'ancien garage qu'on a aménagé, mais qui est en connexion avec la maison, mais qui ne communique pas avec la maison. Il faut sortir de la maison pour pouvoir rentrer dans ce bureau.

  • Speaker #0

    Ah, c'est ta bulle à toi,

  • Speaker #1

    ça ? C'est ma bulle à moi, que j'ai décorée comme je voulais, que j'ai aménagée comme je voulais. C'est le seul espace dans la maison où je change très souvent de place les meubles aussi.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    je te comprends. J'ai besoin d'un point de vue différent, etc. Donc ça, c'est mon espace. Et à côté de ça, en début d'année, j'ai ressenti très fort le besoin d'avoir un bureau à l'intérieur de la maison. Comme on a la chance que le salon est architecturé d'une certaine façon, qui permet d'avoir un espace cloisonné malgré tout, mais dans le salon, qu'on utilisait au fond peu, qui était un espace pour lire, un petit salon de lecture, le boudoir, comme on l'appelle entre nous.

  • Speaker #0

    Ah, c'est joli.

  • Speaker #1

    Et j'ai annexé cet espace aussi, où je travaille beaucoup de la vin, parce qu'en fait, je me suis rendue compte que quand je sortais de la maison, je me déconnectais de moi. Et quand je me déconnectais de moi, ça veut dire que je me connectais à des réseaux sociaux, à d'autres entrepreneurs et à me juger quelque part parce que je ne faisais pas comme eux ou je ne faisais pas ci ou je ne faisais pas ça. Et donc ce mouvement...

  • Speaker #0

    C'était vampirisé en fait.

  • Speaker #1

    Carrément. Alors que quand je suis dans le boudoir, eh bien, je suis connectée à moi, au fond, parce que je suis vraiment à l'intérieur. de ma maison où je peux exprimer la totalité de mes facettes. Et donc, plus ça va, plus je scinde mon activité. C'est que quand je travaille et que je dois être connectée à moi parce que je fais un rendez-vous client, parce que je dois écrire quelque chose, parce que tout ça se passe à l'intérieur de la maison, quand j'enregistre du podcast, quand je fais des recherches sur un sujet déterminé, etc. Tout ce qui vient de l'extérieur passe par le fil de mon ancien bureau, enfin de mon bureau.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Et donc, c'est un espèce de mouvement que j'ai entre ces deux pièces parce que je ressens le besoin de cloisonner ou de passer par un filtre. Encore une fois, c'est plus par un filtre. Ce qui vient de l'extérieur, ce que je prends de l'extérieur, ce que je digère au fond, mais que je crée après à l'intérieur de ma maison.

  • Speaker #0

    Et quand tu l'expliques comme ça, c'est d'une grande logique. Mais oui,

  • Speaker #1

    c'est très symbolique à la fois. Et on se dit,

  • Speaker #0

    mais pourquoi ? Oui, c'est ça, c'est évident en fait.

  • Speaker #1

    C'est ça. C'est choisir ce que l'on décide de s'approprier au fond pour pouvoir créer quelque chose et faire de la pâte à modeler quelque part et créer quelque chose de nouveau à l'intérieur de son espace. Donc effectivement, je partage le fait d'avoir plusieurs... espèces de travail, c'est toujours bien. Et je trouve que c'est inspirant ta façon de travailler parce que partager son espace qui puise avec un enfant, c'est moins courant, on va dire ça comme ça. Et je trouve ça inspirant la façon dont tu en parles, ce respect mutuel.

  • Speaker #0

    C'est vraiment important et je sais que d'ici deux, trois ans, par contre, j'aimerais annexer un bureau à notre appartement. Mais ça, les rêves immobiliers parisiens, c'est Ça ne tient pas que de moi. Je sais que ce n'est pas une solution permanente et ça me va très bien. Je sais ce que je vais emporter avec moi. Finalement, peu importe le lieu, c'est quand même très important le lieu, je sais que là, c'est la solution actuelle, elle me va très bien. Et il y a un moment où peut-être que mon grand ne me sortira pas de sa chambre. Peut-être que moi, j'aurais envie de lui laisser tout son espace ou j'aurais envie de plus d'espace. C'est tout à fait possible. Mais ça, on verra. Oui, bien sûr. Je pensais à une chose en t'écoutant parler. L'intention, la force de l'intention. Si jamais il y a des personnes que j'ai le plaisir d'accompagner, qui m'entendent, elles vont rire parce que la force de l'intention, pour moi, c'est la clé de voûte de tout ce qu'on fait. Et il y a un moment où j'avais cette tendance à... à passer ma vie à travailler, ce qui est un peu une addiction, pour calmer un peu cette ardeur du travail, je m'étais dit, c'est très simple. À chaque fois que j'ai passé le chambranle de la porte, à chaque fois que je vais rentrer dans cet espace de travail, il faut que mon intention sur ce que je vais faire, une fois assise à mon bureau, Mon intention doit être très, très claire. Si je ne sais pas pourquoi je vais me poser à mon travail ou à mon bureau, pardon, eh bien, hop, tant pis, je vais ailleurs, je vais faire autre chose. En gros, pas de juste s'asseoir parce que c'est l'heure d'aller au travail. Ça, c'est fini. Et ça m'a beaucoup, beaucoup aidée de faire ça, en fait, de passer le sas d'entrer dans cet espace de travail en étant très claire sur en quoi consistait le travail que j'allais réaliser pour les prochaines deux, trois heures, et non pas juste y entrer par habitude.

  • Speaker #1

    D'accord, c'est... C'était pour éviter de trop travailler. Moi, ce que je peux entendre aussi des fois à travers les personnes que j'accompagne, c'est que ça vient nourrir la procrastination et que très souvent, on a l'impression qu'en s'asseyant derrière son bureau, on va travailler. Et ça ne veut pas dire que parce qu'on s'assoit à son bureau qu'on travaille. On le sait très bien, ça n'a rien à voir avec ça. C'était plutôt l'effet inverse, c'est que tu travaillais peut-être trop à l'époque, c'est ça ? Oui,

  • Speaker #0

    c'est-à-dire que j'avais toujours trouvé quelque chose à faire en étant derrière mon ordinateur. Et en fait, non, tout n'a pas besoin d'être fait tout de suite là maintenant. Certaines choses d'ailleurs ont besoin de temps pour un peu sédimenter. Et j'avais aussi tendance à trop en faire, à trop travailler effectivement. Donc c'était, voilà. calme un petit peu le jeu et qu'est-ce que tu vas faire très concrètement là, une fois que tu es assise. Et aussi, moi, ça me rassure beaucoup d'être assise à mon bureau. Donc, de toute façon, il y a aussi un côté proscratin... Excuse-moi, je n'arrive même pas à le dire tellement je...

  • Speaker #1

    Merci beaucoup.

  • Speaker #0

    C'est un mot que je ne veux pas plus prononcer parce que, voilà, même si je le faisais de façon fort proactive et fort active, finalement, c'est pour créer quelque chose qui n'était pas utile ou nécessaire. Ça m'a bien aidée, moi, à me mettre ce petit filtre. Ça m'a bien aidée à calmer ce jeu-là, ce feu du travail.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, justement, le travail, tu dirais qu'il a quelle place dans ta vie ?

  • Speaker #0

    Alors, mon travail, je l'ai longtemps appelé mon troisième enfant. Et puis, j'ai arrêté de dire ça parce que ce n'est pas ça, finalement. Mon travail, j'y pense tout le temps. De même que je pense tout le temps à mon amoureux, je pense tout le temps à mes enfants, je pense tout le temps à des amis très chers. C'est vraiment une part essentielle de ma vie. Je l'ai créée de toutes parts, même le nom Facilitatrice des Futurs, ce n'est pas un label, c'est moi qui l'ai nommé ainsi. Je suis extrêmement fière du travail que j'accomplis et je serais d'une immense tristesse si demain je devais arrêter ce travail. Donc il a pris beaucoup plus de place que mon travail d'avocate a pu prendre avant. Pourtant, Dieu sait qu'il a pris de nombreuses heures, nuits, journées dans ma vie. Mais ça ne m'a pas posé de problème de l'arrêter. Celui que je me suis créé, là, c'est... Je suis très heureuse qu'il prenne autant de place dans ma vie. Voilà, je vais le dire comme ça. Je suis très heureuse de lui faire toute cette place.

  • Speaker #1

    Tu arrives quand même à avoir une place pour ta vie personnelle, familiale, on l'a entendu. personnel, tu arrives à nourrir la part d'Alexia personnelle que tu as en toi ?

  • Speaker #0

    Tout à fait, tout à fait, et ça je l'ai appris, ça ne s'est pas fait comme ça tout de suite. Au début, je travaillais en mode avocate, c'est-à-dire tout le temps, et j'ai vite compris que ce n'était pas intéressant ni nécessaire, et aujourd'hui je suis arrivée à un rythme où je peux travailler d'où que je suis, mais je n'ai pas tout le temps besoin de travailler. Et je le vois beaucoup par le regard de mes enfants. Il n'y a que mon aîné qui m'a connue avocate, mais encore, il était très, très, très, très jeune. Donc, il ne se souvient pas des soirées sans ses parents et tout ça. Quelque part, il s'en souvient, j'imagine, mais il n'en a pas un souvenir, en tout cas, conscient. Maintenant, j'ai le luxe incroyable de choisir les gens avec qui je travaille. J'ai le luxe incroyable de choisir mon calendrier. J'ai la maîtrise de mon calendrier, j'ai la maîtrise de mes horaires, de mon lieu de travail. Et pour ça, avec ma personnalité, ce sont vraiment des choses qui sont très, très, très importantes pour moi. Et donc, je passe beaucoup de temps avec les gens que j'aime. Je passe beaucoup de temps, moi, seule. Je fais partie des gens que j'aime. Et c'est vraiment un grand, grand luxe. Et moi qui ai cette personnalité, alors j'adore être au contact des personnes, j'adore sortir, j'aime fréquenter les gens, mais j'aime d'autant ça si je peux, plusieurs heures par jour, être seule, toute seule, tranquille. J'ai vraiment ces deux parts qui ont besoin d'être nourries et j'ai réussi à protéger ces deux aspects de ma vie. Donc je suis enfin à un point d'équilibre pour ça, où je peux en effet... savourer la grande solitude, l'utiliser, cette grande solitude, et ensuite profiter de la vie, des rires, des pleurs aussi, de la vie auprès des autres. Les deux s'équilibrent parfaitement.

  • Speaker #1

    C'est très beau, bravo. Il y a un mot sur ce qui se passe dans le travail ?

  • Speaker #0

    Des années et des années d'expérience !

  • Speaker #1

    Il y a un autre espace de travail que j'aime bien aller visiter et interroger des fois aussi, c'est le rapport à nos téléphones et aux écrans, parce qu'on a la nécessité de communiquer très souvent, de rentrer en contact et en lien avec des clients, futurs clients, prospects, etc. Donc les écrans, je sais, sont partie prenante de nos espaces de travail. C'est quoi ton rapport aux écrans aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Ah, alors là, tout d'un coup, la grande sagesse dont je faisais preuve tout à l'heure est un petit peu mise à mal. Alors, j'ai un rapport amour-haine avec mon ordinateur et j'ai un rapport de dédain absolu avec mon téléphone portable. Amour-haine avec mon ordinateur, parce que c'est cet ordinateur qui nourrit ma liberté, en fait. qui... Enfin, non. pas qui la nourrit, mais qui la rend techniquement possible. Tant que je peux me balader avec mon petit ordinateur sous le bras, je peux aller à peu près n'importe où. Que ça soit avec ma famille, que ça soit auprès de mes clients, que ça soit seul, je suis finalement toujours connectée. Moi, je travaille essentiellement en ligne. Et donc, il est complètement indispensable dans ma vie, cet ordinateur. Et mon téléphone portable, par contre, c'est resté encore pour moi L'équivalent d'un pot de yaourt avec son bout de fil au bout. Le téléphone, c'est vraiment pour appeler. C'est très pratique, mais je n'aime pas mon téléphone portable. Je n'y suis pas du tout attachée. Je suis tout le temps en train de le perdre. Je ne sais jamais où je l'ai mis. J'ai un mépris énorme, dont je ne suis pas fière d'ailleurs, pour les gens qui vivent en permanence avec leur téléphone portable. Mes enfants n'ont pas de téléphone portable. Donc, je transmets aussi ce dédain. Je suis très, très snob quand il s'agit de mon téléphone portable. Je suis trop bien pour ça. C'est quelque chose que j'entretiens dans ma tête. Je me fais beaucoup rire en disant ça. Parce que sans téléphone portable, je ne dure pas une journée non plus. mais Voilà, je m'arrange toujours pour le laisser dans un autre coin de l'appartement.

  • Speaker #1

    Tu ne scrolles pas sur Instagram le soir. Voilà, c'est quelque chose qui ne fait pas partie.

  • Speaker #0

    Mais bien sûr que si, Gaëlle. J'ai beau être une grande snob, tourner mon nez dès que tu me mets devant les réseaux sociaux, je suis complètement aspirée par le truc. Je ne suis en rien un modèle pour ça. Je suis très humaine, mais ma snoberie dans ma relation avec mon téléphone portable me sauve. Ce qui fait qu'il y a un moment, je me dis non mais attends, arrête là, on dirait je ne sais pas quoi. Et ce que j'ai fait pour me détacher un peu d'Instagram, parce que bon, LinkedIn, je ne me laisse pas aspirer. Facebook, je n'y suis même plus, je crois. Ça fait des années que je ne suis pas allée sur Facebook. TikTok, tout ça, ça ne m'intéresse absolument pas. par contre Instagram, moi qui adore la cuisine qui adore la céramique et qui est beaucoup de mes amis et des personnes du monde de l'accompagnement aussi présents dessus Ça, par contre, je suis très facilement happée. À tel point que ça m'a un peu énervée ces derniers mois, quand je voyais le temps passer sur Instagram. Je me suis dit, mais en fait, moi, je refuse de travailler pour Instagram. Voilà, je ne donne pas des années de ma vie à Instagram. Je ne donne pas de l'énergie. Je ne donne pas... Voilà. Donc, c'est bien gentil de dire ça. Mais concrètement, qu'est-ce que je pouvais faire pour ne pas me laisser happée par la magie d'Instagram ? Eh bien, je me suis désabonnée d'énormément de comptes. vraiment j'ai fait un gros gros nettoyage, pourtant des comptes que j'appelais mais je me suis dit si je veux ne pas être happée autant il faut que je coupe quelque part donc j'ai envoyé le message à mes amis que je suivais dessus en disant écoute ta vie m'intéresse toujours autant mais je préfère lire ta newsletter ou je préfère qu'on s'appelle tout simplement enfin voilà en fonction de relation professionnelle ou relation perso et tu sais ce que tu disais tout à l'heure toi quand t'étais dans ton bureau Merci. Dans ton espace déconnecté de ta maison et déconnecté de toi, où tu te compares aux autres. C'était devenu ça aussi, Instagram, pour moi.

  • Speaker #1

    C'est le piège.

  • Speaker #0

    C'était très dur de faire sa propre... Ah, mais oui, c'est très dur de faire sa propre marque, sa propre trace. C'est ça, quand je vois mes super copines qui sont coachs, qui font un travail incroyable, qui accompagnent les plus grandes de ce monde et tout. Et moi, je me disais, attends, pourquoi pas moi ? Et je me dis, mais c'est quoi ? Cette énergie de petite gamine insécure de 5 ans, ce n'est pas du tout moi. Et en fait, c'était vraiment nourri par Instagram. Parce que quand je parle avec ces mêmes amies et qu'elles me racontent leurs coulisses, finalement, ça ressemble beaucoup à mes coulisses à moi. Et je sais que moi aussi, sur ce que je peux laisser montrer sur Instagram, ça ne correspond pas, même si j'essaye d'être très transparente et très honnête avec ce que je partage. Évidemment que je ne vais pas non plus mettre les poubelles de mes coulisses. en avant sur Instagram. Et voilà. Et on le sait tous. C'était me dire, on arrête de se faire aspirer. Et du coup, maintenant, je suis redevenue une touriste sur Instagram. J'y retourne pour les jolies céramiques et les bonnes recettes et les comptes qui m'inspirent comme toi. Voilà. Je me sens bien quand je vais sur ton compte. Je ne me sens pas en comparaison. Je ne me sens pas nulle. Je me sens nourrie. Donc, c'est ce que j'essaye de garder.

  • Speaker #1

    Donc, si tu veux bien, Alexia, pour finir notre entretien riche, je vais te donner des mots et tu vas me dire rapidement ce que ça t'évoque et peut-être toi, des tips que tu as mis en place pour nourrir ou éviter de... Tu vois, un petit peu...

  • Speaker #0

    Avec plaisir, pour me prêter au jeu.

  • Speaker #1

    Alors, si je te dis procrastination, justement, le mot difficile à dire.

  • Speaker #0

    Imprononçable. C'est impensable. C'est ça. Oui, procrastination, c'est ce qui nous rend très, très humains. On sait qu'on doit faire, on n'a pas envie de faire. Le petit conseil que je partageais tout à l'heure, être très intentionnel sur pourquoi on travaille là, tout de suite, maintenant, dans l'heure à suivre, ça aide énormément.

  • Speaker #1

    Oui, clairement. Et puis, moi, je le dis toujours, mais c'est le deuxième mot que je vais te donner, tiens, c'est vision.

  • Speaker #0

    Vision, pour moi, c'est l'essence. L'essence avec un grand E et aussi l'essence que je mets dans mon moteur. Sans vision, mais... Enfin, à quoi bon ? C'est d'ailleurs toujours la première chose que je fais travailler aux personnes que j'accompagne. C'est la chose, moi, que j'affine en permanence. C'est ma vision en détail, ma vision de mon futur désirable, quel que soit l'aspect de ma vie que j'ai envie d'explorer. Ayez une vision, chérissez votre vision. Et une vision pour ? On n'a pas une vision pour la vie, on a plein de visions qui se mettent à jour fréquemment.

  • Speaker #1

    Et moi, j'ai constaté que c'est très en lien avec la procrastination, parce que quand tu n'as pas de vision, tu ne sais pas dans quelle direction tu as envie ou tu dois aller. Et par définition, la procrastination, c'est vraiment son lit. Voilà, elle s'insinue partout à ce moment-là.

  • Speaker #0

    Ah, mais complètement, complètement. Comme on fait du sur place, on piétine en attendant d'avoir une destination vers quoi tendre, vers laquelle tendre, pardon. Ça, c'est sûr. Tu as bien raison de connecter les deux.

  • Speaker #1

    Si je te dis créativité ?

  • Speaker #0

    Je te dis inspiration. Juste le mot, mais quel beau mot, créativité. J'ai la chance d'enseigner un cours à l'école de commerce, l'ESSEC, sur l'intuition justement pour nourrir sa créativité. Et pour moi, c'est... Je te disais tout à l'heure le bonheur que c'était pour moi d'aller dans un café, d'écouter, d'observer, de regarder des petits détails, de me balader aussi dans les rues ou dans la nature. Pourquoi ? Parce que tout ça, pour moi, ça nourrit la créativité. Et dans ma tête, quelque part, je sais que c'est parce que ça passe par notre intuition, mais la créativité, vraiment, c'est la magie d'être humain.

  • Speaker #1

    Ah oui, c'est certain. Le dernier mot. si tu veux bien, si je te dis valeur.

  • Speaker #0

    Alors, j'entends valeur et tout de suite pour moi, sous mes yeux, là, il s'écrit au pluriel. Ce sont les valeurs. Et pour moi, ça s'entremêle avec vision. C'est-à-dire que quand on est clair sur sa vision, sur tel ou tel point de sa vie, Les valeurs viennent assez rapidement se mettre en place derrière pour justement soutenir le trajet vers cette vision. Les valeurs, c'est quelque chose que moi je travaille beaucoup dans la facilitation des futurs, parce que quand on comprend quel futur désirable on veut aider à mettre en place pour soi, pour sa région, pour son industrie, pour sa famille ou autre, eh bien, on vient se poser la question du « ok » . mais alors nous, on est qui dans cette histoire ? On comprend ce vers quoi on veut tendre, on comprend ce qu'on veut mettre en place, mais à quel prix ? Jusqu'où on est prêt à aller ? Et pour moi, c'est la boussole intérieure, en fait. Les valeurs, c'est vraiment ça. Oui, c'est ça, c'est la boussole. Ce qui nous permet de toujours retrouver notre nord en se disant, là, je suis en phase avec mes valeurs. cœur et mon cerveau d'avocate, je te parlerai de règles avec un grand R, de lois, mais vraiment dans le sens, pas des lois dictées par l'homme, mais des lois qui nous dépassent parce qu'elles sont bénéfiques à tous. Et pour moi, les valeurs, nos systèmes de valeurs, c'est ça. C'est les lois qu'on accepte de s'imposer pour obliger ce qui est plus grand que nous.

  • Speaker #1

    Parfait. Et si on parle de la valeur ?

  • Speaker #0

    Et la valeur, tu vois, pour moi, ça n'a pas du tout la même dimension. Là, je vois un petit V, je vois la valeur, c'est presque le côté pécunier qui perd un peu de dimension à mes yeux. La valeur, comme ça. C'est vraiment au pluriel pour moi que ça existe.

  • Speaker #1

    D'accord. Super. Je te remercie Alexia pour tout ce que tu nous as confié, tout ce que tu m'as confié aujourd'hui. Merci Gaëlle. Merci infiniment. Je partagerai tout ton site, ton Instagram, même si on a bien entendu que j'ai limité.

  • Speaker #0

    Mon petit coin Instagram. Bien sûr, ça sera un plaisir de partager tout ça. Merci pour ton accueil et ton écoute et tes questions. Je me régale à écouter ton podcast. Merci infiniment. C'est un vrai plaisir. d'être de l'autre côté du micro cette fois-ci.

  • Speaker #1

    Eh bien, merci beaucoup. Et puis, je te dis à très très bientôt, Alexia, ici ou ailleurs.

  • Speaker #0

    Merci Gaëlle, à très bientôt et merci à toutes et tous pour votre écoute. Au revoir. Merci d'avoir écouté cette conversation avec Alexia. J'espère qu'elle vous a donné envie de poser un nouveau regard sur votre espèce de travail, de questionner ce qu'il dit de vous, de votre rythme et de vos élans. Parce qu'on ne peut pas créer, entreprendre, rêver depuis un lieu qui nous enferme. Si cet épisode a résonné avec vous, vous pouvez le partager, en parler autour de vous, ou même venir me dire ce que ça a réveillé chez vous. Je suis toujours heureuse de vous lire. Et si vous avez envie d'aller plus loin dans l'exploration de votre lieu, je vous rappelle que le journal intime de ma maison est disponible sur le site Maison Conquête. Un carnet pour ouvrir la porte à ce que votre chez-vous essaie peut-être de vous murmurer depuis longtemps. A très vite pour un nouvel épisode. Et d'ici là, prenez soin de vos lieux et de ce qu'ils gardent de vous.

Description

Et si votre bureau était un miroir de votre vision ?


Dans cet épisode, je suis allée explorer un bureau singulier, celui d’Alexia Colson Duparchy, facilitatrice des futurs. Un bureau fragmenté, tissé entre les rythmes de la ville, les besoins de sa famille, et ses propres élans créatifs. Un espace qui bouge, s’adapte, se transforme… et qui en dit long sur sa manière d’entreprendre, de créer, d’habiter sa vie.

On a parlé de rythme, d’intuition, de symboles qui nous soutiennent, et de ce que veut dire travailler depuis un lieu qui nous ressemble profondément.


Dans cet épisode, tu vas découvrir :

  • Comment Alexia a fait de son bureau une bulle mouvante, entre chambre partagée, table de cuisine et coin du salon, pour épouser ses différents états d’être et de travail.

  • Le rôle central des objets symboliques : ceux qu’elle emporte partout avec elle, qui lui permettent de recréer un espace de travail porteur, même dans les lieux de passage.

  • Une conversation incarnée sur les transitions, les espaces intimes, le rapport aux écrans, à la solitude, à la vision… et à cette fameuse fragmentation du bureau qui devient finalement une forme de liberté.


Les citations fortes de l’épisode :

“Ce n’est pas la taille de ton bureau qui donne de l’importance à ton travail.”

“Je me déplace avec un bureau de poche : quelques objets choisis, et je recrée ma bulle.”

“Mon bureau est un espace qui m’aide à incarner ma vision, pas juste à produire.”


Retrouve le Journal Intime de ma maison sur la boutique de Maison Conquête.

Et si tu veux vérifier qu’il est fait pour toi, je t’offre un diagnostic gratuit de toi et ta maison : https://tally.so/r/3XQGZg


Tu peux retrouver Alexia sur son site ici

sur Instagram @alexiacolsonduparchy

et sur linkedin ici


Bonne écoute,
Gaëlle


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue chez Maison Ronquette, le podcast qui explore votre manière d'habiter le monde à travers vos lieux de vie. Je suis Gaëlle Dumourat, créatrice de Maison Ronquette, et j'accompagne les femmes à se sentir pleinement chez elles, dans leurs espaces, dans leurs choix, dans leurs transitions. Aujourd'hui, je vous embarque dans une conversation au cœur d'un lieu particulier, le bureau d'Alexia Colson du Parchy, à Paris, qui est facilitatrice des futurs. Alors, Alexia ne lit pas l'avenir, mais elle permet à des dirigeants et des entrepreneurs d'envisager le leur avec de nouvelles lunettes. Un bureau, c'est bien plus qu'un endroit où l'on travaille. C'est un prolongement de soi, un espace qui raconte, qui inspire, qui soutient et parfois qui contraint. Dans cet épisode, on va parler notamment de l'importance de s'entourer d'objets qui nous connectent à notre créativité, d'intuition. et de subconscient. Et si vous aussi, vous avez envie d'ouvrir un dialogue avec votre maison, je vous rappelle que le journal intime de ma maison est toujours disponible sur ma boutique. C'est un carnet, pas comme les autres, conçu pour mettre en lumière ce qui se joue dans chaque pièce de votre chez-vous. Je vous glisse le lien dans les notes de l'épisode. Très bonne écoute. Bonjour Alexia.

  • Speaker #1

    Bonjour chère Gaëlle.

  • Speaker #0

    Merci de m'accueillir chez toi. Alors nous sommes à distance aujourd'hui exceptionnellement, mais merci de m'accueillir dans ton bureau, dans ton antre. Pourrais-tu te présenter dans un premier temps ?

  • Speaker #1

    Alors déjà, bienvenue dans mon antre, comme tu dis, c'est exactement ça. Pour me présenter en quelques mots, je suis donc Alexia Colson-Duparchi et je suis facilitatrice des futurs.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu pourrais nous dire un petit peu plus, parce que je pense que ça ne parle pas à beaucoup de monde, ce côté facilitatrice des futurs.

  • Speaker #1

    Je voulais laisser la poésie.

  • Speaker #0

    Tu voulais laisser, mais je vais te demander de développer un peu plus, s'il te plaît.

  • Speaker #1

    Alors, au-delà de la poésie, de l'appellation facilitatrice des futurs, qu'est-ce qui se cache derrière ça ? Bien, faciliter les futurs, c'est pour moi vous aider à vivre. Les futurs désirables que vous souhaitez vivre, tout simplement. Donc, ce cache derrière du coaching, ce cache de la littératie des futurs, le fait d'élargir son horizon, et c'est possible aussi. Et voilà, c'est tout ce petit monde-là qui se cache dans la facilitation des futurs.

  • Speaker #0

    Très bien, je te remercie. Est-ce que tu pourrais nous parler un petit peu de ton bureau, déjà ? Où est-ce qu'il est, ton bureau ? Aujourd'hui, est-ce qu'il est chez toi ? Est-ce que tu as un co-working ? Où est-ce que tu travailles aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Alors aujourd'hui, mon bureau, il est chez moi. Et chez moi, c'est à Paris. Depuis une petite dizaine d'années maintenant, je suis de nouveau parisienne. Après avoir quitté la France pendant très très très longtemps. Et avoir vécu avec mes mâles et mes valises un peu partout dans le monde. Je suis revenue donc à Paris, je me suis mise à mon compte et dès le début, pour moi, que mon bureau soit chez moi, chez nous, là où ma famille vit en fait.

  • Speaker #0

    Dans un appartement parisien donc.

  • Speaker #1

    Dans mon appartement parisien.

  • Speaker #0

    Voilà, on a échangé un petit peu avant, on se connaît par ailleurs. J'ai beaucoup aimé le mot que tu emploies qui est « bureau fragmenté » . Est-ce que tu pourrais nous en dire plus sur ce que c'est un bureau fragmenté aujourd'hui pour toi,

  • Speaker #1

    concrètement ? Un bureau fragmenté, c'était le côté un peu imagé qui correspond à ma réalité. Mon bureau est chez moi. Chez moi, c'est Paris. Donc c'est un petit chez moi. Je te disais tout à l'heure qu'il y a ma famille, évidemment, dans cet appartement. Je suis passée d'une pièce qui était... tout entière consacrée à mon bureau, il y a encore peu de temps. J'ai deux enfants et finalement chaque enfant a pris possession d'une chambre. Et donc je me suis retrouvée moi à devoir vraiment compacter mon espace bureau, quelque chose qui me semblait encore impossible à faire il y a trois ans, voire même deux ans, et maintenant je le fais avec grand grand plaisir. Donc mon bureau fragmenté c'est en fait un... tout petit espace bureau dans la chambre où est mon fils, mon aîné, qui, charmant comme il est, m'a dit « Écoute, maman, moi, j'aimerais bien récupérer cette pièce, mais je ne vais pas te mettre à la porte. Si tu veux, on peut partager l'espace. » Il a quel âge ? Ce qui est quand même bien sympa de sa part, il a 12 ans.

  • Speaker #0

    C'est mignon.

  • Speaker #1

    Oui, c'est très mignon et j'ai vraiment apprécié ce mot du cœur quand il me l'a proposé. Et j'ai accepté en lui disant « Écoute, Moi, j'adore travailler de ce côté de notre appartement. On a la chance d'avoir un appartement qui donne sur des jardins, jardins auxquels on n'a pas accès malheureusement, mais les yeux et les oreilles bénéficient tout à fait de ce jardin magnifique. Donc, moi, j'ai mon bureau qui est finalement mon petit espace bureau qui est collé à la fenêtre qui donne sur le jardin et donc situé dans la chambre de mon grand garçon. Ce coin, cette... Cette portion de mon bureau, je l'appelle mon laboratoire de création. Je ne reçois personne ici. Quand je vois des clients en personne, c'est moi qui vais les voir. Et quand j'accompagne des personnes en ligne, sur Zoom ou autre, eh bien là, pour le coup, je prends l'appel depuis mon petit laboratoire. Mais c'est vraiment cette énergie qui se dégage de cette partie de mon bureau fragmenté. Là, c'est la partie très... Je te la présenterai un peu plus en détail tout à l'heure. Par contre, parfois, il y a des moments dans ma journée, tu en sais quelque chose, Gaëlle, tu es à ton compte également, où il faut faire des choses plus plus dans le dur plus dans l'énergie masculine plus un peu plus froide aussi du type comptabilité email relance et ça eh ben je prends mon petit ordi sous le bras et je me déplace vers le côté rue de mon appartement alors là c'est une vraie rue parisienne il ya des bus il ya des voitures il ya des écoliers il ya des gens bruyants il ya un bar enfin sa vie sa vie, il y a beaucoup de bruit, beaucoup de monde. Et là, j'adore faire justement cette partie de mon travail. Alors là, je m'assieds en fait à notre table de salon. Donc, je sais que ça va être quelque chose où je ne vais pas rester longtemps. Je vais prendre 30 minutes, une heure peut-être pour vraiment faire des tâches. Donc voilà, mon bureau fragmenté, il est entre ce laboratoire d'où je te parle là maintenant. Ma table de salon où les enfants aussi aiment bien travailler, où mon conjoint se met tôt le matin quand il veut prendre un peu d'avance sur son travail, où il y a vraiment une énergie du do it, do it. Oui, tu m'ouvres,

  • Speaker #0

    c'est ce que j'entends.

  • Speaker #1

    De l'action. Tu m'ouvres,

  • Speaker #0

    tu te mets au tempo de ton environnement.

  • Speaker #1

    C'est ça, c'est ça, c'est ça. Et j'ai un lieu un peu plus neutre qui est la table. table haute dans notre cuisine. Et ça, j'aime beaucoup m'y mettre le matin quand j'organise un peu ma journée, quand je me dis tiens, je vais faire telle chose. Voilà, c'est un peu le phare, le lieu où je me pose en me disant bon, à quoi ressemble l'horizon ? Je scanne l'horizon depuis là et j'y reste peut-être 30 minutes, mais c'est le moment où je me pose avant, enfin le lieu surtout où je me pose avant ensuite d'aller dans les différents... fragments de ce qui compose mon bureau avec un grand B majuscule.

  • Speaker #0

    Ça, c'est cette espèce de mouvement entre ces différents espaces. C'est quelque chose qui s'est imposé à toi ou c'est quelque chose que tu as réfléchi ? Tu as eu une vision, justement, par rapport à ça ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est vraiment un mélange des deux. J'étais très, très longtemps, moi, dans la vie de bureau. J'étais avocate d'affaires avant... d'être facilitatrice des futurs. Et j'étais dans des bureaux magnifiques. Alors, j'ai travaillé au Canada, j'ai travaillé à Londres, j'ai travaillé aux Émirats arabes unis, j'ai travaillé en Afrique du Sud. Et quand je n'étais pas dans ces lieux, enfin, dans ces grands bureaux, j'étais dans des avions, dans des chambres d'hôtels. J'étais balottée. Et vraiment, même si les bureaux eux-mêmes étaient très très beaux, très impressionnants, tout ce qu'il fallait, je n'étais jamais bien. Moi, je faisais partie de ces personnes qui arrivent au bureau avec leurs plantes vertes, 17 photos. Je personnalisais à outrance mon lieu de travail parce que j'avais besoin de me sentir extrêmement à l'aise. J'avais besoin de me sentir chez moi. Du coup, j'ai eu la chance de pouvoir me mettre à mon compte. et de décider de mon lieu de bureau, j'ai su tout de suite qu'en fait, ça ne serait pas un bureau extérieur. J'ai eu l'opportunité de... Je me suis louée dans un très beau cabinet d'avocats, d'amis. Enfin vraiment, j'ai eu plusieurs opportunités comme ça et je me suis dit non, je veux pouvoir être chez moi. C'est un luxe incroyable pour moi de profiter de mon chez moi dans la journée et pas juste d'y rentrer exténué le soir et de m'y écrouler, mais vraiment de profiter du versant jour de mon chez moi. Et ayant cette chance, j'avais ce grand espace. Comme je te disais tout à l'heure, j'avais une pièce toute dédiée à mon bureau, à mes activités professionnelles. Et pourtant, je n'y étais pas bien. Très rapidement, ça s'est transformé en intermédiaire entre l'appartement et la cave, mon bureau. C'était la pièce où tout venait un peu échouer avant ensuite de descendre à la cave. Donc, je me suis dit, énergétiquement, il y a un truc qui ne circule pas là. Ça ne va pas du tout. Et donc, je me suis mise un peu à la recherche du... Quelle est cette obligation que je m'impose d'avoir un seul lieu où je ferme la porte ? Un seul lieu qui ne serait qu'à moi ? Et la réflexion, en fait, a abouti après des mois de Covid, de confinement et de post-confinement, qui a été une période à la fois enchantée et aussi, comme pour beaucoup, très complexe, parce que je n'étais jamais seule, tranquille dans mon espace, évidemment. et là je me suis dit mais c'est pas possible c'est pas possible d'être aussi chamboulé par le fait que ma famille, des gens dont je suis évidemment très proche que j'apprécie énormément pourquoi pour moi c'est impossible de combiner les deux, le travail qui est quand même autogéré et cette vie ensemble et donc j'ai activement fait en sorte d'être beaucoup plus à l'aise dans le partage, le partage de mon espace le partage de mon attention, le partage de mon temps. Et c'est à ce moment-là où j'ai commencé à apprendre la fragmentation. Alors, quand je te dis que je l'ai fait de façon active, j'ai utilisé les outils que j'utilise dans mon quotidien pour mes clients. Donc, c'était vraiment une forme de travail sur le subconscient pour m'apprendre à être à l'aise avec le bon. Oui, des enfants qui ne sont pourtant pas si bruyants que ça, avec un conjoint qui se balade dans l'appartement pour aller chercher, je ne sais pas, son verre d'eau ou autre, et de ne pas être en permanence déconcentré ou happé ou avoir l'impression que quelqu'un s'est immiscé dans mon espace. Et donc, tu vois, il y a eu un mélange vraiment de besoins, de réflexions, de travail sur le subconscient. Et maintenant, mais vraiment, je suis très heureuse d'être dans ce... petits coins de cette grande chambre et d'avoir mes petits fragments de bureaux qui correspondent à ces différents rythmes de ma vie professionnelle.

  • Speaker #0

    Ça veut dire aussi que quand tu travailles à l'extérieur, donc à l'extérieur ça pourrait être dans un café, dans un hôtel, dans un bureau qui n'est pas ton environnement habituel. Est-ce que tu arrives aussi de la même façon à te mettre dans ta bulle quelque part pour avancer concrètement ? Comment, quel est ton lien avec l'ailleurs, on va l'appeler comme ça, avec un A ?

  • Speaker #1

    Très bonne, très très bonne question. Alors, je t'avoue que je n'ai pas encore trouvé l'aisance suffisante pour travailler depuis un café.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Moi, aller dans un café, j'adore ça, mais j'y vais pour observer, je suis une grande curieuse. Et donc, je m'assois... et je garde les yeux grands ouverts. Je n'ai même pas de téléphone avec moi ou de livre et juste je regarde la vie autour de moi. Pour moi, c'est un moment qui me nourrit beaucoup comme ça. Impossible pour moi de travailler dans un café. C'est là où je vais capter des choses, où je vais avoir des idées, mais pas là où je vais pouvoir réaliser quelque chose. Je voyage beaucoup pour mes activités et pendant un bout de temps, temps, à chaque voyage, je partais, j'étais complètement happée par ma mission, ce qui peut se comprendre. Mais par contre, j'étais aussi complètement vidée parce que je me donnais à 150% finalement à cette mission et j'abandonnais tout le reste de toutes mes autres missions ou juste presque mes réflexions en cours. Et je me suis trouvée un petit système aussi pour finalement emmener... Tu vas te dire, elle est complètement... Pas du tout.

  • Speaker #0

    Je ne pourrais pas aller dans le jugement.

  • Speaker #1

    Ça serait presque un constat. En fait, maintenant, je déplace mon cocon. En fait, ce petit laboratoire de création, c'est le lieu d'où je travaille, donc où je fais quand même la plupart de mes journées, c'est dans ce lieu très protégé. J'ai deux, trois objets, donc des objets symboliques, que je prends avec moi, qui prennent très peu de place, qui sont très légers, et je les emmène avec moi dans ma petite valise, sachant que je voyage vraiment très très léger. Donc il y a une photo que j'adore, il y a une pierre que j'aime énormément. que j'ai ramassées sur le flanc d'un volcan. Vraiment, c'est des choses qui sont à forte charge émotionnelle, qui chez moi, à Paris, dans mon bureau, sont des symboles de mon lieu de travail, d'exploration, d'avancée. Et donc, quand je les emmène avec moi, quelque part, j'ai mon bureau en poche avec moi. Et je me recrée en deux secondes mon petit espace. Alors quand je suis directement dans une salle de réunion chez le client, je ne sors pas ma pierre de lave, ma petite photo et tout. Par contre, c'est dans mon sac et je me sens donc complètement à l'aise. C'est un petit bureau de poche. Certaines personnes ont des gris-gris, ont des choses comme ça à forte charge symbolique. Moi, c'est ça. Par contre, dans ma chambre d'hôtel, tout de suite, j'ai cette petite bulle qui se met en place. Et je suis à l'aise pour travailler. Et vraiment, ça marche très très bien pour moi. Et ça, c'est une idée que j'avais piquée à un de mes anciens associés quand j'étais encore avocate. Lui, pour le coup, il vivait vraiment, vraiment dans ses valises. En plus, il était entre deux divorces, le pauvre. Donc c'était non seulement, il voyagait tout le temps pour son travail, et en plus, il vivait quasiment au bureau pour cause de petits soucis à la maison. De séparation. Et il me dit, en fait, je me suis recréé mon petit espace avec les choses qui me sont les plus chères. Par contre, elle ne me quitte jamais. Et il avait en effet une photo qui lui rappelait quelque chose qui était très, très, très fort pour lui. Et c'était très peu d'objets, mais je sentais à quel point il se sentait bien quand il était entouré de ces petits objets et de ces photos. Et je me suis mise à essayer ça. Et vraiment, ça aide. Ça aide beaucoup.

  • Speaker #0

    On est bien d'accord que ces objets, c'est des objets qui te connectent à ce laboratoire, comme tu l'appelles, plus qu'à ta femme, au fond, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Alors, tout est très chez moi. Tout est très lié, mais ce petit espace, c'est mon espace de travail, c'est mon espace de création. Cet espace n'est qu'à moi. Mon fils, par exemple, même si c'est dans sa chambre, il ne travaille pas sur ce bureau. c'est vraiment mon petit espace. Donc oui, en effet, tu as raison. Même si beaucoup de choses s'entremêlent dans mon cœur, dans mon esprit, ces objets, tu vois, je n'emmène pas, par exemple, la photo de ma famille. Je t'enverrai une photo si jamais ça t'amuse. Oui, je vais la voir. C'est vraiment une photo qui ne parle qu'à moi, qui a une force émotionnelle. énergétique qui ne s'adresse qu'à moi. Le caillou dont je te parlais, que j'ai ramassé sur le flanc de l'Etna, ça par contre, c'était un moment qu'on a passé en famille. Mais quand je le prends dans mes mains, quand je ressens son énergie, parce qu'il s'agit de ça, bien sûr, pour moi, ce n'est pas ce chouette moment passé en famille qui revient, même s'il est important. Ce qui vient, c'est de voir une beauté absolument... Enfin, j'étais submergée par la beauté de cette vue de l'Etna qui, en plus, était en train de cracher du feu. Pour moi, c'était la bénédiction d'être en vie, cette chance incroyable d'être incarnée, que je ressentais à ce moment-là, la majesté de la nature, la force incroyable. C'était ça que je ressentais et c'est ça que je veux avoir avec moi quand j'emmène cette petite pierre avec moi. Et ces objets, ils ne sont qu'entre moi et moi. Ils protègent mon lieu de création, donc mon lieu de travail. Ils m'aident à bien me connecter à mes clients aussi. Alors oui, je suis vraiment une ancienne avocate très cerveau pensant, cerveau rationnel. Et pourtant, je parle énormément d'énergie. L'intuition ou l'intelligence intuitive est extrêmement forte dans mon quotidien aussi. Et je sais que quand j'ai ces objets avec moi, qui encore une fois tiennent du symbole, mais le symbole, c'est très, très fort, les choses se mettent plus rapidement en place. C'est des objets aidants, en fait. C'est des choses soutenantes, aidantes. Tout se passe bien si je ne les ai pas avec moi, mais tout se passe mieux si je les ai avec moi.

  • Speaker #0

    Oui, ça te connecte en fait à une émotion, au fond. Ou à plusieurs émotions.

  • Speaker #1

    Ça me connecte à un espace. C'est ça. Et ça me connecte à un espace. Vraiment, pour moi, c'est... Je te parlais de bulle tout à l'heure, c'est vraiment cet espace où je sais que dans cette bulle, je peux entièrement me consacrer à mon activité professionnelle. Et quand je sors de cet espace, je sors de cette bulle, je peux me consacrer entièrement à autre chose. Il y a vraiment une... c'est assez fort pour moi d'avoir su créer ces espaces.

  • Speaker #0

    Je comprends. Justement, si on va dans la description de ces espaces, tu m'as envoyé la petite vidéo juste avant de ton antre, de ton laboratoire. Est-ce que tu pourrais nous décrire un petit peu ce qui se passe et comment tu les as pensés justement, les différents espaces à l'intérieur de l'espace de ce laboratoire ?

  • Speaker #1

    Alors, mon petit laboratoire, le côté chambre partagée ou coin de chambre piqué à mon grand, Il doit faire 6 mètres carrés. Et ces 6 mètres carrés, il y a une immense baie vitrée qui donne sur un balcon, qui lui-même donne sur ce jardin dont je te parlais tout à l'heure. Et tout a été bricolé, et je dis bricolé avec beaucoup de tendresse, tout a été bricolé sur mesure pour pouvoir faire le maximum avec cet espace. J'ai un... un bureau, une table de travail qui est très longue et très étroite. C'est un ancien banc de cuisine, un très joli banc où on s'est assis pendant très longtemps jusqu'à ce que nos enfants deviennent trop grands. Et on est passé à une autre configuration dans notre cuisine. Du coup, j'ai récupéré ce banc qui est en bois magnifique. J'ai récupéré la planche du dessus et j'ai mis ça sur des pieds. Donc, il est très long, très étroit. et il est parfait pour m'étaler. J'aime beaucoup m'étaler quand je travaille. Donc, j'ai mon ordinateur, j'ai un grand écran d'ordinateur à côté. J'ai une plante verte qui me suit depuis 15 ans. Elle a été dans tous mes bagages, elle a été dans beaucoup de cabinets d'avocats avant et elle a survécu à beaucoup de choses, cette plante. Et j'adore la voir encore, ce témoin de mes différentes vies professionnelles. Et c'est un bois très clair, très blond, très agréable. Et donc à ma droite, j'ai cette grande baie vitrée. Et à ma gauche, j'ai un mur sur lequel j'ai quatre étagères anciennes. C'est des étagères scandinaves qui sont revenues à la mode, mais celle-ci date des années 50, qui étaient dans la chambre de jeune fille de ma maman. Et mes parents les avaient également collées, enfin fixées, ces étagères dans ma chambre petite. Et je ne pouvais pas les souffrir, ces étagères. Mais vraiment, elles sont en bois sombre, elles sont écrasantes, elles ont des systèmes d'accroche noire. Puis je n'en avais pas juste un pan, j'en avais trois pans. Et puis moi qui suis une enfant des années 70, là, il n'y avait pas ces étagères en bois. Il y avait partout du liège dans ma chambre. Enfin voilà, j'avais une chambre en liège avec de la moquette au sol et ça au mur. Vraiment, je n'en pouvais plus, j'asphyxiais là-dedans. et pourtant un jour Mes parents m'ont proposé de les remettre à ma disposition bien après. Et là, j'ai sauté sur l'occasion parce que je voyais enfin leur beauté. Et donc, j'ai pris un pan de ces étagères. Là, j'en ai quatre, quatre étagères à côté de moi. Et sur chaque étagère, il y a un petit univers que j'ai installé en prenant beaucoup de plaisir. Donc, ce n'est pas du tout utilitaire. C'est vraiment à la fois décoratif et... Et c'est une ambiance.

  • Speaker #0

    Oui, et puis...

  • Speaker #1

    J'ai un niveau, le niveau le plus bas. Pardon, vas-y Gaëlle.

  • Speaker #0

    Excuse-moi. J'ai l'impression que ça vient nourrir une vision, là encore. Je sais que le mot vision, pour toi, c'est quelque chose qui est important. Et que ça vient nourrir chacun des pans de la vision que tu peux avoir.

  • Speaker #1

    C'est exactement ça. C'est mes petits univers, en fait. C'est ça. Ma vision assez globale, notamment de mon futur désirable à moi. et nourri par les ambiances qui se dégagent de chacune de ces étagères. Je te disais tout à l'heure, l'intelligence rationnelle, logique, est très forte en moi, mais l'intelligence intuitive est également très forte. Et donc, je fais mon possible pour nourrir les deux. Et ça se ressent beaucoup par les ambiances qui se dégagent, les visions qui se dégagent aussi de ces étagères. donc j'en ai une où tu vas trouver un très joli roux à lèvres un dessin que j'adore et mes fameuses petites pierres dont je te parlais tout à l'heure en dessous de ça se cache un très joli pot transparent dans lequel je mets toute ma collection de stylos, j'adore les stylos à côté de ça il y a une petite pile de livres que je suis activement en ce moment plus haut il y a une très jolie lampe j'aime beaucoup les lampes, encore un petit peu plus haut je vais avoir alors là on tombe vraiment dans le lit rationnel. Là, on part plutôt côté subconscient, subliminal, et vraiment sphère intuitive. Là, j'ai deux jeux d'oracles que j'aime beaucoup utiliser quand j'ai des questions un petit peu difficiles pour mon pauvre cerveau. Quand j'ai une question un peu difficile pour mon pauvre cerveau, à ce moment-là, je laisse tranquille mon cerveau et je me tourne soit vers un jeu de dés que j'utilise beaucoup pour questionner mon intuition, soit de plus en plus, je me tourne vers des cartes d'un oracle pour m'entraîner à utiliser cet outil. j'ai aussi une magnifique toile que l'artiste Charlotte Aurel a fait pour moi qui est qui est pour moi presque un portail vers d'autres univers. Encore au-dessus, j'ai des livres. Alors cette fois-ci, ce ne sont pas des livres que je lis au quotidien, mais ce sont des livres qui m'inspirent. Juste leur titre ou l'élégance qui se dégage de leur couverture. Quelquefois, c'est le titre que j'aime beaucoup, même si je n'apprécie pas spécialement l'auteur. C'est vraiment des ambiances qui se dégagent. Moi, je suis très visuelle, donc ça, c'est important. Et devant moi, j'ai encore une plante verte. J'ai des dessins, notamment des tout petits dessins d'une maison fort jolie qui, dans mon imaginaire, est en fait la maison que j'aurai peut-être un jour dans le Haut-Jura. En tout cas, je m'y sens déjà, là, je m'y vois déjà avec cette illustration. Et j'ai toute une collection de carnets, de très beaux carnets, certains qui sont en cours actuellement, d'autres qui attendent leur tour. Et j'ai un livre que j'adore qui s'appelle Let My People Go Surfing. laisser mes gens aller faire du surf, si je le traduis maladroitement.

  • Speaker #0

    C'est le sujet de Patagonia, c'est ça, non ?

  • Speaker #1

    Exactement, exactement. Et ça, c'est sur l'étagère du haut, devant, au-dessus de ma tête, mais devant. Et le sous-titre, c'est l'éducation d'un homme d'affaires reluctant, qui n'en a pas envie. Et à chaque fois que je vois ce titre, ça me fait rire, je me sens bien. Là aussi, quand je m'assois à ma table, moi, de femme d'affaires, Et que je vois ça, je me sens tout à fait à ma place. Donc voilà mon petit univers dans ce fragment, qui est là où je passe beaucoup de temps. Mes autres fragments, eux, je les ai... Ils sont neutres, c'est-à-dire que c'est des lieux de vie, là où je fais ma comptabilité, ce lieu très énergie masculine dont je te parlais tout à l'heure, c'est moi qui m'y invite pendant quelques minutes, mais par contre, je ne m'y installe pas. Donc je n'ai pas... animer la décoration, il n'y a pas d'ambiance spéciale pour me soutenir là-bas. L'énergie du lieu est ce que je viens chercher quand j'y vais.

  • Speaker #0

    D'accord, ok. Super, c'est très inspirant parce que quelque part, c'est que tu viens par l'objet, par le choix des objets, par les émotions que génèrent aussi ces objets, nourrir ta vision d'entrepreneur.

  • Speaker #1

    Absolument, et cette vision évolue. Oui.

  • Speaker #0

    C'est ça aussi.

  • Speaker #1

    Alors, il y a des moments... Ah oui, attends, c'est quelque chose. Il y a des moments où, dans l'année, je me dis, mais en fait, non, cette étagère ne m'apporte plus rien. Je ne cibre plus en voyant ce dessin.

  • Speaker #0

    C'est un visionnement de 3D, en fait, que tu fais.

  • Speaker #1

    C'est ça, exactement. Et quand je sens que je ne suis plus inspirée par le lieu où je travaille, je prends une journée, deux jours, trois jours, le temps qu'il faut, créer un espace. Et quel luxe de pouvoir faire ça.

  • Speaker #0

    Ah oui, c'est clair. Et c'est surtout à ce moment-là, ton temps de respiration, c'est en dehors du lieu. Tu vas voir ailleurs, faire une expo, etc. Et tu reviens dans ton lieu et tu perçois comme ça ce qu'il a lieu de changer.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    C'est ça ?

  • Speaker #1

    Il y a beaucoup de ça. Alors, les expositions, pour moi, m'inspirent, mais elles inspirent plutôt mon cerveau pensant.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Quand j'ai besoin de me... de penser ou de ressentir la prochaine ambiance ou la prochaine vision pour mon bureau. Souvent, ça va me venir d'une balade dans la nature ou même d'une balade le nez en l'air dans les rues de Paris. J'ai la chance d'adorer Paris et j'ai la chance de pouvoir aussi aller souvent dans la nature et également d'adorer ça. Donc, les deux me nourrissent beaucoup.

  • Speaker #0

    Et franchement, une bonne longue balade, le nez en l'air dans Paris, ça me permet en fait, moi, de me remettre un peu d'équerre et de me dire, tiens, en fait, là, j'ai besoin de plus d'énergie masculine. Là, plus besoin d'être dans un cocon. Au contraire, j'ai besoin d'être dans un lieu où je vais beaucoup agir, où je vais beaucoup faire. Et pendant deux ans, j'ai eu un bureau qui était justement très... Il y avait beaucoup de couleurs rouges, il y avait... Il y avait beaucoup de choses électriques, tout était connecté à des prises. Et là, il y a quelques mois, ça me crevait, j'avais plus du tout envie de ça. J'ai eu envie d'un cocon, le fameux cocon que je te décrivais tout à l'heure. Donc il faut aussi savoir adapter. Il n'est pas du tout immuable. Et donc savoir ce dont on a besoin, c'est un travail d'introspection. Aller voir une expo, moi, je m'en régale parce que quelle beauté pour les pupilles, quelle beauté pour les neurones aussi. Enfin, c'est très, très, très inspirant. Mais par contre, ça sera plutôt pour le reste de mon appartement que ça va m'inspirer, pas pour mon lieu de travail. Le lieu de travail, c'est vraiment où est-ce que j'en suis là maintenant, de quoi j'ai besoin pour honorer les prochains six mois, les prochaines étapes de l'évolution de mon entreprise. et ensuite j'essaye de recréer le... Le lieu qui va pouvoir soutenir cette énergie dont j'ai besoin.

  • Speaker #1

    Tu es passée d'un bureau où tu étais toute seule. Tu avais une pièce qui était dédiée à ton bureau, à ce laboratoire. Ce petit cocon, cette part de la pièce de la chambre de ton fils. Comment tu as vécu ce mouvement de passer d'un espace complètement à toi, au fait de partager cet espace ? Est-ce que ça n'a pas été un moment de friction quelque part, de problématique autour de sa posture d'entrepreneur ou ce genre de choses ? Ou c'est quelque chose que tu as accepté ou que tu as appris à accepter ?

  • Speaker #0

    Oh là ! Écoute, j'ai l'impression que tu es un petit peu dans ma tête quand même quand tu me poses cette question. Parce que ça a pris un énorme dégât des eaux.

  • Speaker #1

    D'accord. La symbolique de force déjà.

  • Speaker #0

    à la symbolique et forte, et puis surtout bienvenue dans les appartements parisiens. Gros, gros, gros dégâts des eaux, donc, qui est venu de l'étage du dessus de nos voisins, qui sont par ailleurs absolument charmants et qui ont tout fait pour que les réparations se fassent au mieux. Mais pendant six mois, on a vécu avec un plafond plein de cloques d'eau. Enfin, ça n'en finissait pas. Et ce dégât des Ausha eu lieu dans le couloir qui dessert les chambres à coucher dans notre appartement. Et juste en face de la chambre où couchaient nos enfants, de leur salle de bain. Et petit à petit, ça s'est mis à migrer vers l'autre chambre à coucher, qui était à cette époque mon bureau. Et ça faisait déjà un bout de temps que je voyais bien que mon lieu bureau était en fait une pièce transitoire, une pièce où je ne me sentais pas très bien, où je n'arrivais pas à quitter le lieu. C'est ça, en partie stockage, ce qui était très symbolique de ce qui se passait dans ma tête aussi, mais pourtant je n'étais pas prête à le quitter ce lieu. Pour moi, le fait d'avoir un lieu qui soit qu'à moi, tout à moi et rien qu'à moi, c'était important. Et puis un jour, vraiment comme ça peut arriver assez souvent quand on fait confiance à son intuition, Un jour, en fait, j'ai compris la solution. Voilà, que c'est pas parce que j'avais un espace entièrement dédié à moi que mon entreprise avait plus ou moins d'importance. Ce qu'il me fallait, c'était un lieu où moi, je puisse vraiment me poser. Et ce lieu, ça pouvait très simplement être une table. Ça pouvait être un petit coin. Je n'avais pas besoin de garder toutes mes archives d'ancienne avocate. Tous ces trucs-là n'avaient vraiment aucune importance. La preuve, c'était dans des cartons depuis des années. Et les cartons, ce n'est pas joli joli. Non. Donc, grâce à ce dégât réseau...

  • Speaker #1

    Tu ne les avais certainement pas réouverts, qui plus est, durant ces années. Mais non,

  • Speaker #0

    mais non. Non, et puis c'était une espèce de soupape en me disant, si je les ai, ça veut dire que si jamais un jour la facilitation des futurs, j'en ai marre ou qu'elle en a marre de moi, cette facilitation des futurs, je pourrais toujours redevenir avocate. Mais je me disais ça pour me rassurer, mais je n'en avais non seulement aucune envie. Et puis, ce n'est pas des cartons qui vont faire de moi une avocate. Bien sûr. Et le dégât des Ausha eu lieu en septembre. Et c'est en décembre où là, je me suis dit, mais écoute, arrête. Enfin non, ce n'était même pas arrête, c'est fini. Voilà, c'est fini.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    la page était tournée. Et en toute journée... Et bien voilà, la page était tournée, vraiment c'était devenu évident. Et donc je suis allée chercher mes grands sacs, des grands sacs plastiques pour pouvoir les mettre, enfin des grands sacs pour pouvoir mettre au recyclage. Et c'était un nettoyage de cet espace bureau. Et le soir même, j'avais pris rendez-vous avec la marque de couleur ressource pour aller choisir des couleurs. Enfin voilà, ça y est, la page était tournée et j'étais prête. à non seulement à ouvrir grand la porte à mes enfants, et en plus, moi, à me dire, mais ce n'est pas la taille de ton bureau qui donne de l'importance à ton travail. Et ça a été un soulagement de l'accepter et de digérer cette information. Moi qui travaille beaucoup avec le subconscient des personnes que j'accompagne, c'était vraiment ce passage de la pensée. C'était évident quand on me le disait comme ça. Je savais très bien que les enfants devraient avoir leur espace. à un moment ou à un autre, mais c'était juste, ce n'était pas le bon moment. Et là, pouf, plus aucun problème. Donc, voilà, c'était un travail qui était un petit peu violent, enfin, pas violent, mais un peu...

  • Speaker #1

    Mouillé. Un peu frustrant, plutôt. Un peu mouillé,

  • Speaker #0

    surtout. Un peu frustrant au début. Très, très, très, très, très mouillé. Et une fois que ça s'est débloqué, mais alors là, c'était une grande ouverture. Et moi, qui ai une tendance au workaholism, enfin, tu me laisses devant un ordinateur ou n'importe quoi, et tu peux venir me rechercher trois jours plus tard, je serai toujours dessus. Le fait d'être dans cet espace qui n'est pas tout à moi, mais que je partage avec une personne que je respecte beaucoup, et bien quand cette petite créature rentre de l'école et a envie d'être dans son espace, je le respecte et je suis très contente de pouvoir moi sortir de ma bulle de travail et aller faire autre chose. Donc c'est un point de vue hygiène de travail.

  • Speaker #1

    Ou continuer dans ton autre espace de travail aussi.

  • Speaker #0

    Tout à fait, mais c'est plutôt pour moi un signe que tiens, il est peut-être temps d'aller te balader un petit peu ou si tu faisais un peu autre chose. Donc finalement, ça me fait beaucoup, beaucoup de bien de ne plus avoir cet espace, cette chambre sacrée, consacrée à mes activités professionnelles. Et pourtant, je ne suis pas une touriste, je suis vraiment installée à mon bureau. Oui, oui, oui. Et j'ai à disposition tout ce que je veux.

  • Speaker #1

    Mais je commence à partager ton opinion, enfin ton ressenti plutôt que ton opinion d'ailleurs. Maintenant, j'ai deux bureaux au fond, avec deux activités là aussi distinctes. Dans le sens où là, moi, je te parle de mon bureau, ce que j'appelle vraiment mon bureau, qui est à l'extérieur de la maison, qui est l'ancien garage qu'on a aménagé, mais qui est en connexion avec la maison, mais qui ne communique pas avec la maison. Il faut sortir de la maison pour pouvoir rentrer dans ce bureau.

  • Speaker #0

    Ah, c'est ta bulle à toi,

  • Speaker #1

    ça ? C'est ma bulle à moi, que j'ai décorée comme je voulais, que j'ai aménagée comme je voulais. C'est le seul espace dans la maison où je change très souvent de place les meubles aussi.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    je te comprends. J'ai besoin d'un point de vue différent, etc. Donc ça, c'est mon espace. Et à côté de ça, en début d'année, j'ai ressenti très fort le besoin d'avoir un bureau à l'intérieur de la maison. Comme on a la chance que le salon est architecturé d'une certaine façon, qui permet d'avoir un espace cloisonné malgré tout, mais dans le salon, qu'on utilisait au fond peu, qui était un espace pour lire, un petit salon de lecture, le boudoir, comme on l'appelle entre nous.

  • Speaker #0

    Ah, c'est joli.

  • Speaker #1

    Et j'ai annexé cet espace aussi, où je travaille beaucoup de la vin, parce qu'en fait, je me suis rendue compte que quand je sortais de la maison, je me déconnectais de moi. Et quand je me déconnectais de moi, ça veut dire que je me connectais à des réseaux sociaux, à d'autres entrepreneurs et à me juger quelque part parce que je ne faisais pas comme eux ou je ne faisais pas ci ou je ne faisais pas ça. Et donc ce mouvement...

  • Speaker #0

    C'était vampirisé en fait.

  • Speaker #1

    Carrément. Alors que quand je suis dans le boudoir, eh bien, je suis connectée à moi, au fond, parce que je suis vraiment à l'intérieur. de ma maison où je peux exprimer la totalité de mes facettes. Et donc, plus ça va, plus je scinde mon activité. C'est que quand je travaille et que je dois être connectée à moi parce que je fais un rendez-vous client, parce que je dois écrire quelque chose, parce que tout ça se passe à l'intérieur de la maison, quand j'enregistre du podcast, quand je fais des recherches sur un sujet déterminé, etc. Tout ce qui vient de l'extérieur passe par le fil de mon ancien bureau, enfin de mon bureau.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Et donc, c'est un espèce de mouvement que j'ai entre ces deux pièces parce que je ressens le besoin de cloisonner ou de passer par un filtre. Encore une fois, c'est plus par un filtre. Ce qui vient de l'extérieur, ce que je prends de l'extérieur, ce que je digère au fond, mais que je crée après à l'intérieur de ma maison.

  • Speaker #0

    Et quand tu l'expliques comme ça, c'est d'une grande logique. Mais oui,

  • Speaker #1

    c'est très symbolique à la fois. Et on se dit,

  • Speaker #0

    mais pourquoi ? Oui, c'est ça, c'est évident en fait.

  • Speaker #1

    C'est ça. C'est choisir ce que l'on décide de s'approprier au fond pour pouvoir créer quelque chose et faire de la pâte à modeler quelque part et créer quelque chose de nouveau à l'intérieur de son espace. Donc effectivement, je partage le fait d'avoir plusieurs... espèces de travail, c'est toujours bien. Et je trouve que c'est inspirant ta façon de travailler parce que partager son espace qui puise avec un enfant, c'est moins courant, on va dire ça comme ça. Et je trouve ça inspirant la façon dont tu en parles, ce respect mutuel.

  • Speaker #0

    C'est vraiment important et je sais que d'ici deux, trois ans, par contre, j'aimerais annexer un bureau à notre appartement. Mais ça, les rêves immobiliers parisiens, c'est Ça ne tient pas que de moi. Je sais que ce n'est pas une solution permanente et ça me va très bien. Je sais ce que je vais emporter avec moi. Finalement, peu importe le lieu, c'est quand même très important le lieu, je sais que là, c'est la solution actuelle, elle me va très bien. Et il y a un moment où peut-être que mon grand ne me sortira pas de sa chambre. Peut-être que moi, j'aurais envie de lui laisser tout son espace ou j'aurais envie de plus d'espace. C'est tout à fait possible. Mais ça, on verra. Oui, bien sûr. Je pensais à une chose en t'écoutant parler. L'intention, la force de l'intention. Si jamais il y a des personnes que j'ai le plaisir d'accompagner, qui m'entendent, elles vont rire parce que la force de l'intention, pour moi, c'est la clé de voûte de tout ce qu'on fait. Et il y a un moment où j'avais cette tendance à... à passer ma vie à travailler, ce qui est un peu une addiction, pour calmer un peu cette ardeur du travail, je m'étais dit, c'est très simple. À chaque fois que j'ai passé le chambranle de la porte, à chaque fois que je vais rentrer dans cet espace de travail, il faut que mon intention sur ce que je vais faire, une fois assise à mon bureau, Mon intention doit être très, très claire. Si je ne sais pas pourquoi je vais me poser à mon travail ou à mon bureau, pardon, eh bien, hop, tant pis, je vais ailleurs, je vais faire autre chose. En gros, pas de juste s'asseoir parce que c'est l'heure d'aller au travail. Ça, c'est fini. Et ça m'a beaucoup, beaucoup aidée de faire ça, en fait, de passer le sas d'entrer dans cet espace de travail en étant très claire sur en quoi consistait le travail que j'allais réaliser pour les prochaines deux, trois heures, et non pas juste y entrer par habitude.

  • Speaker #1

    D'accord, c'est... C'était pour éviter de trop travailler. Moi, ce que je peux entendre aussi des fois à travers les personnes que j'accompagne, c'est que ça vient nourrir la procrastination et que très souvent, on a l'impression qu'en s'asseyant derrière son bureau, on va travailler. Et ça ne veut pas dire que parce qu'on s'assoit à son bureau qu'on travaille. On le sait très bien, ça n'a rien à voir avec ça. C'était plutôt l'effet inverse, c'est que tu travaillais peut-être trop à l'époque, c'est ça ? Oui,

  • Speaker #0

    c'est-à-dire que j'avais toujours trouvé quelque chose à faire en étant derrière mon ordinateur. Et en fait, non, tout n'a pas besoin d'être fait tout de suite là maintenant. Certaines choses d'ailleurs ont besoin de temps pour un peu sédimenter. Et j'avais aussi tendance à trop en faire, à trop travailler effectivement. Donc c'était, voilà. calme un petit peu le jeu et qu'est-ce que tu vas faire très concrètement là, une fois que tu es assise. Et aussi, moi, ça me rassure beaucoup d'être assise à mon bureau. Donc, de toute façon, il y a aussi un côté proscratin... Excuse-moi, je n'arrive même pas à le dire tellement je...

  • Speaker #1

    Merci beaucoup.

  • Speaker #0

    C'est un mot que je ne veux pas plus prononcer parce que, voilà, même si je le faisais de façon fort proactive et fort active, finalement, c'est pour créer quelque chose qui n'était pas utile ou nécessaire. Ça m'a bien aidée, moi, à me mettre ce petit filtre. Ça m'a bien aidée à calmer ce jeu-là, ce feu du travail.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, justement, le travail, tu dirais qu'il a quelle place dans ta vie ?

  • Speaker #0

    Alors, mon travail, je l'ai longtemps appelé mon troisième enfant. Et puis, j'ai arrêté de dire ça parce que ce n'est pas ça, finalement. Mon travail, j'y pense tout le temps. De même que je pense tout le temps à mon amoureux, je pense tout le temps à mes enfants, je pense tout le temps à des amis très chers. C'est vraiment une part essentielle de ma vie. Je l'ai créée de toutes parts, même le nom Facilitatrice des Futurs, ce n'est pas un label, c'est moi qui l'ai nommé ainsi. Je suis extrêmement fière du travail que j'accomplis et je serais d'une immense tristesse si demain je devais arrêter ce travail. Donc il a pris beaucoup plus de place que mon travail d'avocate a pu prendre avant. Pourtant, Dieu sait qu'il a pris de nombreuses heures, nuits, journées dans ma vie. Mais ça ne m'a pas posé de problème de l'arrêter. Celui que je me suis créé, là, c'est... Je suis très heureuse qu'il prenne autant de place dans ma vie. Voilà, je vais le dire comme ça. Je suis très heureuse de lui faire toute cette place.

  • Speaker #1

    Tu arrives quand même à avoir une place pour ta vie personnelle, familiale, on l'a entendu. personnel, tu arrives à nourrir la part d'Alexia personnelle que tu as en toi ?

  • Speaker #0

    Tout à fait, tout à fait, et ça je l'ai appris, ça ne s'est pas fait comme ça tout de suite. Au début, je travaillais en mode avocate, c'est-à-dire tout le temps, et j'ai vite compris que ce n'était pas intéressant ni nécessaire, et aujourd'hui je suis arrivée à un rythme où je peux travailler d'où que je suis, mais je n'ai pas tout le temps besoin de travailler. Et je le vois beaucoup par le regard de mes enfants. Il n'y a que mon aîné qui m'a connue avocate, mais encore, il était très, très, très, très jeune. Donc, il ne se souvient pas des soirées sans ses parents et tout ça. Quelque part, il s'en souvient, j'imagine, mais il n'en a pas un souvenir, en tout cas, conscient. Maintenant, j'ai le luxe incroyable de choisir les gens avec qui je travaille. J'ai le luxe incroyable de choisir mon calendrier. J'ai la maîtrise de mon calendrier, j'ai la maîtrise de mes horaires, de mon lieu de travail. Et pour ça, avec ma personnalité, ce sont vraiment des choses qui sont très, très, très importantes pour moi. Et donc, je passe beaucoup de temps avec les gens que j'aime. Je passe beaucoup de temps, moi, seule. Je fais partie des gens que j'aime. Et c'est vraiment un grand, grand luxe. Et moi qui ai cette personnalité, alors j'adore être au contact des personnes, j'adore sortir, j'aime fréquenter les gens, mais j'aime d'autant ça si je peux, plusieurs heures par jour, être seule, toute seule, tranquille. J'ai vraiment ces deux parts qui ont besoin d'être nourries et j'ai réussi à protéger ces deux aspects de ma vie. Donc je suis enfin à un point d'équilibre pour ça, où je peux en effet... savourer la grande solitude, l'utiliser, cette grande solitude, et ensuite profiter de la vie, des rires, des pleurs aussi, de la vie auprès des autres. Les deux s'équilibrent parfaitement.

  • Speaker #1

    C'est très beau, bravo. Il y a un mot sur ce qui se passe dans le travail ?

  • Speaker #0

    Des années et des années d'expérience !

  • Speaker #1

    Il y a un autre espace de travail que j'aime bien aller visiter et interroger des fois aussi, c'est le rapport à nos téléphones et aux écrans, parce qu'on a la nécessité de communiquer très souvent, de rentrer en contact et en lien avec des clients, futurs clients, prospects, etc. Donc les écrans, je sais, sont partie prenante de nos espaces de travail. C'est quoi ton rapport aux écrans aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Ah, alors là, tout d'un coup, la grande sagesse dont je faisais preuve tout à l'heure est un petit peu mise à mal. Alors, j'ai un rapport amour-haine avec mon ordinateur et j'ai un rapport de dédain absolu avec mon téléphone portable. Amour-haine avec mon ordinateur, parce que c'est cet ordinateur qui nourrit ma liberté, en fait. qui... Enfin, non. pas qui la nourrit, mais qui la rend techniquement possible. Tant que je peux me balader avec mon petit ordinateur sous le bras, je peux aller à peu près n'importe où. Que ça soit avec ma famille, que ça soit auprès de mes clients, que ça soit seul, je suis finalement toujours connectée. Moi, je travaille essentiellement en ligne. Et donc, il est complètement indispensable dans ma vie, cet ordinateur. Et mon téléphone portable, par contre, c'est resté encore pour moi L'équivalent d'un pot de yaourt avec son bout de fil au bout. Le téléphone, c'est vraiment pour appeler. C'est très pratique, mais je n'aime pas mon téléphone portable. Je n'y suis pas du tout attachée. Je suis tout le temps en train de le perdre. Je ne sais jamais où je l'ai mis. J'ai un mépris énorme, dont je ne suis pas fière d'ailleurs, pour les gens qui vivent en permanence avec leur téléphone portable. Mes enfants n'ont pas de téléphone portable. Donc, je transmets aussi ce dédain. Je suis très, très snob quand il s'agit de mon téléphone portable. Je suis trop bien pour ça. C'est quelque chose que j'entretiens dans ma tête. Je me fais beaucoup rire en disant ça. Parce que sans téléphone portable, je ne dure pas une journée non plus. mais Voilà, je m'arrange toujours pour le laisser dans un autre coin de l'appartement.

  • Speaker #1

    Tu ne scrolles pas sur Instagram le soir. Voilà, c'est quelque chose qui ne fait pas partie.

  • Speaker #0

    Mais bien sûr que si, Gaëlle. J'ai beau être une grande snob, tourner mon nez dès que tu me mets devant les réseaux sociaux, je suis complètement aspirée par le truc. Je ne suis en rien un modèle pour ça. Je suis très humaine, mais ma snoberie dans ma relation avec mon téléphone portable me sauve. Ce qui fait qu'il y a un moment, je me dis non mais attends, arrête là, on dirait je ne sais pas quoi. Et ce que j'ai fait pour me détacher un peu d'Instagram, parce que bon, LinkedIn, je ne me laisse pas aspirer. Facebook, je n'y suis même plus, je crois. Ça fait des années que je ne suis pas allée sur Facebook. TikTok, tout ça, ça ne m'intéresse absolument pas. par contre Instagram, moi qui adore la cuisine qui adore la céramique et qui est beaucoup de mes amis et des personnes du monde de l'accompagnement aussi présents dessus Ça, par contre, je suis très facilement happée. À tel point que ça m'a un peu énervée ces derniers mois, quand je voyais le temps passer sur Instagram. Je me suis dit, mais en fait, moi, je refuse de travailler pour Instagram. Voilà, je ne donne pas des années de ma vie à Instagram. Je ne donne pas de l'énergie. Je ne donne pas... Voilà. Donc, c'est bien gentil de dire ça. Mais concrètement, qu'est-ce que je pouvais faire pour ne pas me laisser happée par la magie d'Instagram ? Eh bien, je me suis désabonnée d'énormément de comptes. vraiment j'ai fait un gros gros nettoyage, pourtant des comptes que j'appelais mais je me suis dit si je veux ne pas être happée autant il faut que je coupe quelque part donc j'ai envoyé le message à mes amis que je suivais dessus en disant écoute ta vie m'intéresse toujours autant mais je préfère lire ta newsletter ou je préfère qu'on s'appelle tout simplement enfin voilà en fonction de relation professionnelle ou relation perso et tu sais ce que tu disais tout à l'heure toi quand t'étais dans ton bureau Merci. Dans ton espace déconnecté de ta maison et déconnecté de toi, où tu te compares aux autres. C'était devenu ça aussi, Instagram, pour moi.

  • Speaker #1

    C'est le piège.

  • Speaker #0

    C'était très dur de faire sa propre... Ah, mais oui, c'est très dur de faire sa propre marque, sa propre trace. C'est ça, quand je vois mes super copines qui sont coachs, qui font un travail incroyable, qui accompagnent les plus grandes de ce monde et tout. Et moi, je me disais, attends, pourquoi pas moi ? Et je me dis, mais c'est quoi ? Cette énergie de petite gamine insécure de 5 ans, ce n'est pas du tout moi. Et en fait, c'était vraiment nourri par Instagram. Parce que quand je parle avec ces mêmes amies et qu'elles me racontent leurs coulisses, finalement, ça ressemble beaucoup à mes coulisses à moi. Et je sais que moi aussi, sur ce que je peux laisser montrer sur Instagram, ça ne correspond pas, même si j'essaye d'être très transparente et très honnête avec ce que je partage. Évidemment que je ne vais pas non plus mettre les poubelles de mes coulisses. en avant sur Instagram. Et voilà. Et on le sait tous. C'était me dire, on arrête de se faire aspirer. Et du coup, maintenant, je suis redevenue une touriste sur Instagram. J'y retourne pour les jolies céramiques et les bonnes recettes et les comptes qui m'inspirent comme toi. Voilà. Je me sens bien quand je vais sur ton compte. Je ne me sens pas en comparaison. Je ne me sens pas nulle. Je me sens nourrie. Donc, c'est ce que j'essaye de garder.

  • Speaker #1

    Donc, si tu veux bien, Alexia, pour finir notre entretien riche, je vais te donner des mots et tu vas me dire rapidement ce que ça t'évoque et peut-être toi, des tips que tu as mis en place pour nourrir ou éviter de... Tu vois, un petit peu...

  • Speaker #0

    Avec plaisir, pour me prêter au jeu.

  • Speaker #1

    Alors, si je te dis procrastination, justement, le mot difficile à dire.

  • Speaker #0

    Imprononçable. C'est impensable. C'est ça. Oui, procrastination, c'est ce qui nous rend très, très humains. On sait qu'on doit faire, on n'a pas envie de faire. Le petit conseil que je partageais tout à l'heure, être très intentionnel sur pourquoi on travaille là, tout de suite, maintenant, dans l'heure à suivre, ça aide énormément.

  • Speaker #1

    Oui, clairement. Et puis, moi, je le dis toujours, mais c'est le deuxième mot que je vais te donner, tiens, c'est vision.

  • Speaker #0

    Vision, pour moi, c'est l'essence. L'essence avec un grand E et aussi l'essence que je mets dans mon moteur. Sans vision, mais... Enfin, à quoi bon ? C'est d'ailleurs toujours la première chose que je fais travailler aux personnes que j'accompagne. C'est la chose, moi, que j'affine en permanence. C'est ma vision en détail, ma vision de mon futur désirable, quel que soit l'aspect de ma vie que j'ai envie d'explorer. Ayez une vision, chérissez votre vision. Et une vision pour ? On n'a pas une vision pour la vie, on a plein de visions qui se mettent à jour fréquemment.

  • Speaker #1

    Et moi, j'ai constaté que c'est très en lien avec la procrastination, parce que quand tu n'as pas de vision, tu ne sais pas dans quelle direction tu as envie ou tu dois aller. Et par définition, la procrastination, c'est vraiment son lit. Voilà, elle s'insinue partout à ce moment-là.

  • Speaker #0

    Ah, mais complètement, complètement. Comme on fait du sur place, on piétine en attendant d'avoir une destination vers quoi tendre, vers laquelle tendre, pardon. Ça, c'est sûr. Tu as bien raison de connecter les deux.

  • Speaker #1

    Si je te dis créativité ?

  • Speaker #0

    Je te dis inspiration. Juste le mot, mais quel beau mot, créativité. J'ai la chance d'enseigner un cours à l'école de commerce, l'ESSEC, sur l'intuition justement pour nourrir sa créativité. Et pour moi, c'est... Je te disais tout à l'heure le bonheur que c'était pour moi d'aller dans un café, d'écouter, d'observer, de regarder des petits détails, de me balader aussi dans les rues ou dans la nature. Pourquoi ? Parce que tout ça, pour moi, ça nourrit la créativité. Et dans ma tête, quelque part, je sais que c'est parce que ça passe par notre intuition, mais la créativité, vraiment, c'est la magie d'être humain.

  • Speaker #1

    Ah oui, c'est certain. Le dernier mot. si tu veux bien, si je te dis valeur.

  • Speaker #0

    Alors, j'entends valeur et tout de suite pour moi, sous mes yeux, là, il s'écrit au pluriel. Ce sont les valeurs. Et pour moi, ça s'entremêle avec vision. C'est-à-dire que quand on est clair sur sa vision, sur tel ou tel point de sa vie, Les valeurs viennent assez rapidement se mettre en place derrière pour justement soutenir le trajet vers cette vision. Les valeurs, c'est quelque chose que moi je travaille beaucoup dans la facilitation des futurs, parce que quand on comprend quel futur désirable on veut aider à mettre en place pour soi, pour sa région, pour son industrie, pour sa famille ou autre, eh bien, on vient se poser la question du « ok » . mais alors nous, on est qui dans cette histoire ? On comprend ce vers quoi on veut tendre, on comprend ce qu'on veut mettre en place, mais à quel prix ? Jusqu'où on est prêt à aller ? Et pour moi, c'est la boussole intérieure, en fait. Les valeurs, c'est vraiment ça. Oui, c'est ça, c'est la boussole. Ce qui nous permet de toujours retrouver notre nord en se disant, là, je suis en phase avec mes valeurs. cœur et mon cerveau d'avocate, je te parlerai de règles avec un grand R, de lois, mais vraiment dans le sens, pas des lois dictées par l'homme, mais des lois qui nous dépassent parce qu'elles sont bénéfiques à tous. Et pour moi, les valeurs, nos systèmes de valeurs, c'est ça. C'est les lois qu'on accepte de s'imposer pour obliger ce qui est plus grand que nous.

  • Speaker #1

    Parfait. Et si on parle de la valeur ?

  • Speaker #0

    Et la valeur, tu vois, pour moi, ça n'a pas du tout la même dimension. Là, je vois un petit V, je vois la valeur, c'est presque le côté pécunier qui perd un peu de dimension à mes yeux. La valeur, comme ça. C'est vraiment au pluriel pour moi que ça existe.

  • Speaker #1

    D'accord. Super. Je te remercie Alexia pour tout ce que tu nous as confié, tout ce que tu m'as confié aujourd'hui. Merci Gaëlle. Merci infiniment. Je partagerai tout ton site, ton Instagram, même si on a bien entendu que j'ai limité.

  • Speaker #0

    Mon petit coin Instagram. Bien sûr, ça sera un plaisir de partager tout ça. Merci pour ton accueil et ton écoute et tes questions. Je me régale à écouter ton podcast. Merci infiniment. C'est un vrai plaisir. d'être de l'autre côté du micro cette fois-ci.

  • Speaker #1

    Eh bien, merci beaucoup. Et puis, je te dis à très très bientôt, Alexia, ici ou ailleurs.

  • Speaker #0

    Merci Gaëlle, à très bientôt et merci à toutes et tous pour votre écoute. Au revoir. Merci d'avoir écouté cette conversation avec Alexia. J'espère qu'elle vous a donné envie de poser un nouveau regard sur votre espèce de travail, de questionner ce qu'il dit de vous, de votre rythme et de vos élans. Parce qu'on ne peut pas créer, entreprendre, rêver depuis un lieu qui nous enferme. Si cet épisode a résonné avec vous, vous pouvez le partager, en parler autour de vous, ou même venir me dire ce que ça a réveillé chez vous. Je suis toujours heureuse de vous lire. Et si vous avez envie d'aller plus loin dans l'exploration de votre lieu, je vous rappelle que le journal intime de ma maison est disponible sur le site Maison Conquête. Un carnet pour ouvrir la porte à ce que votre chez-vous essaie peut-être de vous murmurer depuis longtemps. A très vite pour un nouvel épisode. Et d'ici là, prenez soin de vos lieux et de ce qu'ils gardent de vous.

Share

Embed

You may also like

Description

Et si votre bureau était un miroir de votre vision ?


Dans cet épisode, je suis allée explorer un bureau singulier, celui d’Alexia Colson Duparchy, facilitatrice des futurs. Un bureau fragmenté, tissé entre les rythmes de la ville, les besoins de sa famille, et ses propres élans créatifs. Un espace qui bouge, s’adapte, se transforme… et qui en dit long sur sa manière d’entreprendre, de créer, d’habiter sa vie.

On a parlé de rythme, d’intuition, de symboles qui nous soutiennent, et de ce que veut dire travailler depuis un lieu qui nous ressemble profondément.


Dans cet épisode, tu vas découvrir :

  • Comment Alexia a fait de son bureau une bulle mouvante, entre chambre partagée, table de cuisine et coin du salon, pour épouser ses différents états d’être et de travail.

  • Le rôle central des objets symboliques : ceux qu’elle emporte partout avec elle, qui lui permettent de recréer un espace de travail porteur, même dans les lieux de passage.

  • Une conversation incarnée sur les transitions, les espaces intimes, le rapport aux écrans, à la solitude, à la vision… et à cette fameuse fragmentation du bureau qui devient finalement une forme de liberté.


Les citations fortes de l’épisode :

“Ce n’est pas la taille de ton bureau qui donne de l’importance à ton travail.”

“Je me déplace avec un bureau de poche : quelques objets choisis, et je recrée ma bulle.”

“Mon bureau est un espace qui m’aide à incarner ma vision, pas juste à produire.”


Retrouve le Journal Intime de ma maison sur la boutique de Maison Conquête.

Et si tu veux vérifier qu’il est fait pour toi, je t’offre un diagnostic gratuit de toi et ta maison : https://tally.so/r/3XQGZg


Tu peux retrouver Alexia sur son site ici

sur Instagram @alexiacolsonduparchy

et sur linkedin ici


Bonne écoute,
Gaëlle


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue chez Maison Ronquette, le podcast qui explore votre manière d'habiter le monde à travers vos lieux de vie. Je suis Gaëlle Dumourat, créatrice de Maison Ronquette, et j'accompagne les femmes à se sentir pleinement chez elles, dans leurs espaces, dans leurs choix, dans leurs transitions. Aujourd'hui, je vous embarque dans une conversation au cœur d'un lieu particulier, le bureau d'Alexia Colson du Parchy, à Paris, qui est facilitatrice des futurs. Alors, Alexia ne lit pas l'avenir, mais elle permet à des dirigeants et des entrepreneurs d'envisager le leur avec de nouvelles lunettes. Un bureau, c'est bien plus qu'un endroit où l'on travaille. C'est un prolongement de soi, un espace qui raconte, qui inspire, qui soutient et parfois qui contraint. Dans cet épisode, on va parler notamment de l'importance de s'entourer d'objets qui nous connectent à notre créativité, d'intuition. et de subconscient. Et si vous aussi, vous avez envie d'ouvrir un dialogue avec votre maison, je vous rappelle que le journal intime de ma maison est toujours disponible sur ma boutique. C'est un carnet, pas comme les autres, conçu pour mettre en lumière ce qui se joue dans chaque pièce de votre chez-vous. Je vous glisse le lien dans les notes de l'épisode. Très bonne écoute. Bonjour Alexia.

  • Speaker #1

    Bonjour chère Gaëlle.

  • Speaker #0

    Merci de m'accueillir chez toi. Alors nous sommes à distance aujourd'hui exceptionnellement, mais merci de m'accueillir dans ton bureau, dans ton antre. Pourrais-tu te présenter dans un premier temps ?

  • Speaker #1

    Alors déjà, bienvenue dans mon antre, comme tu dis, c'est exactement ça. Pour me présenter en quelques mots, je suis donc Alexia Colson-Duparchi et je suis facilitatrice des futurs.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu pourrais nous dire un petit peu plus, parce que je pense que ça ne parle pas à beaucoup de monde, ce côté facilitatrice des futurs.

  • Speaker #1

    Je voulais laisser la poésie.

  • Speaker #0

    Tu voulais laisser, mais je vais te demander de développer un peu plus, s'il te plaît.

  • Speaker #1

    Alors, au-delà de la poésie, de l'appellation facilitatrice des futurs, qu'est-ce qui se cache derrière ça ? Bien, faciliter les futurs, c'est pour moi vous aider à vivre. Les futurs désirables que vous souhaitez vivre, tout simplement. Donc, ce cache derrière du coaching, ce cache de la littératie des futurs, le fait d'élargir son horizon, et c'est possible aussi. Et voilà, c'est tout ce petit monde-là qui se cache dans la facilitation des futurs.

  • Speaker #0

    Très bien, je te remercie. Est-ce que tu pourrais nous parler un petit peu de ton bureau, déjà ? Où est-ce qu'il est, ton bureau ? Aujourd'hui, est-ce qu'il est chez toi ? Est-ce que tu as un co-working ? Où est-ce que tu travailles aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Alors aujourd'hui, mon bureau, il est chez moi. Et chez moi, c'est à Paris. Depuis une petite dizaine d'années maintenant, je suis de nouveau parisienne. Après avoir quitté la France pendant très très très longtemps. Et avoir vécu avec mes mâles et mes valises un peu partout dans le monde. Je suis revenue donc à Paris, je me suis mise à mon compte et dès le début, pour moi, que mon bureau soit chez moi, chez nous, là où ma famille vit en fait.

  • Speaker #0

    Dans un appartement parisien donc.

  • Speaker #1

    Dans mon appartement parisien.

  • Speaker #0

    Voilà, on a échangé un petit peu avant, on se connaît par ailleurs. J'ai beaucoup aimé le mot que tu emploies qui est « bureau fragmenté » . Est-ce que tu pourrais nous en dire plus sur ce que c'est un bureau fragmenté aujourd'hui pour toi,

  • Speaker #1

    concrètement ? Un bureau fragmenté, c'était le côté un peu imagé qui correspond à ma réalité. Mon bureau est chez moi. Chez moi, c'est Paris. Donc c'est un petit chez moi. Je te disais tout à l'heure qu'il y a ma famille, évidemment, dans cet appartement. Je suis passée d'une pièce qui était... tout entière consacrée à mon bureau, il y a encore peu de temps. J'ai deux enfants et finalement chaque enfant a pris possession d'une chambre. Et donc je me suis retrouvée moi à devoir vraiment compacter mon espace bureau, quelque chose qui me semblait encore impossible à faire il y a trois ans, voire même deux ans, et maintenant je le fais avec grand grand plaisir. Donc mon bureau fragmenté c'est en fait un... tout petit espace bureau dans la chambre où est mon fils, mon aîné, qui, charmant comme il est, m'a dit « Écoute, maman, moi, j'aimerais bien récupérer cette pièce, mais je ne vais pas te mettre à la porte. Si tu veux, on peut partager l'espace. » Il a quel âge ? Ce qui est quand même bien sympa de sa part, il a 12 ans.

  • Speaker #0

    C'est mignon.

  • Speaker #1

    Oui, c'est très mignon et j'ai vraiment apprécié ce mot du cœur quand il me l'a proposé. Et j'ai accepté en lui disant « Écoute, Moi, j'adore travailler de ce côté de notre appartement. On a la chance d'avoir un appartement qui donne sur des jardins, jardins auxquels on n'a pas accès malheureusement, mais les yeux et les oreilles bénéficient tout à fait de ce jardin magnifique. Donc, moi, j'ai mon bureau qui est finalement mon petit espace bureau qui est collé à la fenêtre qui donne sur le jardin et donc situé dans la chambre de mon grand garçon. Ce coin, cette... Cette portion de mon bureau, je l'appelle mon laboratoire de création. Je ne reçois personne ici. Quand je vois des clients en personne, c'est moi qui vais les voir. Et quand j'accompagne des personnes en ligne, sur Zoom ou autre, eh bien là, pour le coup, je prends l'appel depuis mon petit laboratoire. Mais c'est vraiment cette énergie qui se dégage de cette partie de mon bureau fragmenté. Là, c'est la partie très... Je te la présenterai un peu plus en détail tout à l'heure. Par contre, parfois, il y a des moments dans ma journée, tu en sais quelque chose, Gaëlle, tu es à ton compte également, où il faut faire des choses plus plus dans le dur plus dans l'énergie masculine plus un peu plus froide aussi du type comptabilité email relance et ça eh ben je prends mon petit ordi sous le bras et je me déplace vers le côté rue de mon appartement alors là c'est une vraie rue parisienne il ya des bus il ya des voitures il ya des écoliers il ya des gens bruyants il ya un bar enfin sa vie sa vie, il y a beaucoup de bruit, beaucoup de monde. Et là, j'adore faire justement cette partie de mon travail. Alors là, je m'assieds en fait à notre table de salon. Donc, je sais que ça va être quelque chose où je ne vais pas rester longtemps. Je vais prendre 30 minutes, une heure peut-être pour vraiment faire des tâches. Donc voilà, mon bureau fragmenté, il est entre ce laboratoire d'où je te parle là maintenant. Ma table de salon où les enfants aussi aiment bien travailler, où mon conjoint se met tôt le matin quand il veut prendre un peu d'avance sur son travail, où il y a vraiment une énergie du do it, do it. Oui, tu m'ouvres,

  • Speaker #0

    c'est ce que j'entends.

  • Speaker #1

    De l'action. Tu m'ouvres,

  • Speaker #0

    tu te mets au tempo de ton environnement.

  • Speaker #1

    C'est ça, c'est ça, c'est ça. Et j'ai un lieu un peu plus neutre qui est la table. table haute dans notre cuisine. Et ça, j'aime beaucoup m'y mettre le matin quand j'organise un peu ma journée, quand je me dis tiens, je vais faire telle chose. Voilà, c'est un peu le phare, le lieu où je me pose en me disant bon, à quoi ressemble l'horizon ? Je scanne l'horizon depuis là et j'y reste peut-être 30 minutes, mais c'est le moment où je me pose avant, enfin le lieu surtout où je me pose avant ensuite d'aller dans les différents... fragments de ce qui compose mon bureau avec un grand B majuscule.

  • Speaker #0

    Ça, c'est cette espèce de mouvement entre ces différents espaces. C'est quelque chose qui s'est imposé à toi ou c'est quelque chose que tu as réfléchi ? Tu as eu une vision, justement, par rapport à ça ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est vraiment un mélange des deux. J'étais très, très longtemps, moi, dans la vie de bureau. J'étais avocate d'affaires avant... d'être facilitatrice des futurs. Et j'étais dans des bureaux magnifiques. Alors, j'ai travaillé au Canada, j'ai travaillé à Londres, j'ai travaillé aux Émirats arabes unis, j'ai travaillé en Afrique du Sud. Et quand je n'étais pas dans ces lieux, enfin, dans ces grands bureaux, j'étais dans des avions, dans des chambres d'hôtels. J'étais balottée. Et vraiment, même si les bureaux eux-mêmes étaient très très beaux, très impressionnants, tout ce qu'il fallait, je n'étais jamais bien. Moi, je faisais partie de ces personnes qui arrivent au bureau avec leurs plantes vertes, 17 photos. Je personnalisais à outrance mon lieu de travail parce que j'avais besoin de me sentir extrêmement à l'aise. J'avais besoin de me sentir chez moi. Du coup, j'ai eu la chance de pouvoir me mettre à mon compte. et de décider de mon lieu de bureau, j'ai su tout de suite qu'en fait, ça ne serait pas un bureau extérieur. J'ai eu l'opportunité de... Je me suis louée dans un très beau cabinet d'avocats, d'amis. Enfin vraiment, j'ai eu plusieurs opportunités comme ça et je me suis dit non, je veux pouvoir être chez moi. C'est un luxe incroyable pour moi de profiter de mon chez moi dans la journée et pas juste d'y rentrer exténué le soir et de m'y écrouler, mais vraiment de profiter du versant jour de mon chez moi. Et ayant cette chance, j'avais ce grand espace. Comme je te disais tout à l'heure, j'avais une pièce toute dédiée à mon bureau, à mes activités professionnelles. Et pourtant, je n'y étais pas bien. Très rapidement, ça s'est transformé en intermédiaire entre l'appartement et la cave, mon bureau. C'était la pièce où tout venait un peu échouer avant ensuite de descendre à la cave. Donc, je me suis dit, énergétiquement, il y a un truc qui ne circule pas là. Ça ne va pas du tout. Et donc, je me suis mise un peu à la recherche du... Quelle est cette obligation que je m'impose d'avoir un seul lieu où je ferme la porte ? Un seul lieu qui ne serait qu'à moi ? Et la réflexion, en fait, a abouti après des mois de Covid, de confinement et de post-confinement, qui a été une période à la fois enchantée et aussi, comme pour beaucoup, très complexe, parce que je n'étais jamais seule, tranquille dans mon espace, évidemment. et là je me suis dit mais c'est pas possible c'est pas possible d'être aussi chamboulé par le fait que ma famille, des gens dont je suis évidemment très proche que j'apprécie énormément pourquoi pour moi c'est impossible de combiner les deux, le travail qui est quand même autogéré et cette vie ensemble et donc j'ai activement fait en sorte d'être beaucoup plus à l'aise dans le partage, le partage de mon espace le partage de mon attention, le partage de mon temps. Et c'est à ce moment-là où j'ai commencé à apprendre la fragmentation. Alors, quand je te dis que je l'ai fait de façon active, j'ai utilisé les outils que j'utilise dans mon quotidien pour mes clients. Donc, c'était vraiment une forme de travail sur le subconscient pour m'apprendre à être à l'aise avec le bon. Oui, des enfants qui ne sont pourtant pas si bruyants que ça, avec un conjoint qui se balade dans l'appartement pour aller chercher, je ne sais pas, son verre d'eau ou autre, et de ne pas être en permanence déconcentré ou happé ou avoir l'impression que quelqu'un s'est immiscé dans mon espace. Et donc, tu vois, il y a eu un mélange vraiment de besoins, de réflexions, de travail sur le subconscient. Et maintenant, mais vraiment, je suis très heureuse d'être dans ce... petits coins de cette grande chambre et d'avoir mes petits fragments de bureaux qui correspondent à ces différents rythmes de ma vie professionnelle.

  • Speaker #0

    Ça veut dire aussi que quand tu travailles à l'extérieur, donc à l'extérieur ça pourrait être dans un café, dans un hôtel, dans un bureau qui n'est pas ton environnement habituel. Est-ce que tu arrives aussi de la même façon à te mettre dans ta bulle quelque part pour avancer concrètement ? Comment, quel est ton lien avec l'ailleurs, on va l'appeler comme ça, avec un A ?

  • Speaker #1

    Très bonne, très très bonne question. Alors, je t'avoue que je n'ai pas encore trouvé l'aisance suffisante pour travailler depuis un café.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Moi, aller dans un café, j'adore ça, mais j'y vais pour observer, je suis une grande curieuse. Et donc, je m'assois... et je garde les yeux grands ouverts. Je n'ai même pas de téléphone avec moi ou de livre et juste je regarde la vie autour de moi. Pour moi, c'est un moment qui me nourrit beaucoup comme ça. Impossible pour moi de travailler dans un café. C'est là où je vais capter des choses, où je vais avoir des idées, mais pas là où je vais pouvoir réaliser quelque chose. Je voyage beaucoup pour mes activités et pendant un bout de temps, temps, à chaque voyage, je partais, j'étais complètement happée par ma mission, ce qui peut se comprendre. Mais par contre, j'étais aussi complètement vidée parce que je me donnais à 150% finalement à cette mission et j'abandonnais tout le reste de toutes mes autres missions ou juste presque mes réflexions en cours. Et je me suis trouvée un petit système aussi pour finalement emmener... Tu vas te dire, elle est complètement... Pas du tout.

  • Speaker #0

    Je ne pourrais pas aller dans le jugement.

  • Speaker #1

    Ça serait presque un constat. En fait, maintenant, je déplace mon cocon. En fait, ce petit laboratoire de création, c'est le lieu d'où je travaille, donc où je fais quand même la plupart de mes journées, c'est dans ce lieu très protégé. J'ai deux, trois objets, donc des objets symboliques, que je prends avec moi, qui prennent très peu de place, qui sont très légers, et je les emmène avec moi dans ma petite valise, sachant que je voyage vraiment très très léger. Donc il y a une photo que j'adore, il y a une pierre que j'aime énormément. que j'ai ramassées sur le flanc d'un volcan. Vraiment, c'est des choses qui sont à forte charge émotionnelle, qui chez moi, à Paris, dans mon bureau, sont des symboles de mon lieu de travail, d'exploration, d'avancée. Et donc, quand je les emmène avec moi, quelque part, j'ai mon bureau en poche avec moi. Et je me recrée en deux secondes mon petit espace. Alors quand je suis directement dans une salle de réunion chez le client, je ne sors pas ma pierre de lave, ma petite photo et tout. Par contre, c'est dans mon sac et je me sens donc complètement à l'aise. C'est un petit bureau de poche. Certaines personnes ont des gris-gris, ont des choses comme ça à forte charge symbolique. Moi, c'est ça. Par contre, dans ma chambre d'hôtel, tout de suite, j'ai cette petite bulle qui se met en place. Et je suis à l'aise pour travailler. Et vraiment, ça marche très très bien pour moi. Et ça, c'est une idée que j'avais piquée à un de mes anciens associés quand j'étais encore avocate. Lui, pour le coup, il vivait vraiment, vraiment dans ses valises. En plus, il était entre deux divorces, le pauvre. Donc c'était non seulement, il voyagait tout le temps pour son travail, et en plus, il vivait quasiment au bureau pour cause de petits soucis à la maison. De séparation. Et il me dit, en fait, je me suis recréé mon petit espace avec les choses qui me sont les plus chères. Par contre, elle ne me quitte jamais. Et il avait en effet une photo qui lui rappelait quelque chose qui était très, très, très fort pour lui. Et c'était très peu d'objets, mais je sentais à quel point il se sentait bien quand il était entouré de ces petits objets et de ces photos. Et je me suis mise à essayer ça. Et vraiment, ça aide. Ça aide beaucoup.

  • Speaker #0

    On est bien d'accord que ces objets, c'est des objets qui te connectent à ce laboratoire, comme tu l'appelles, plus qu'à ta femme, au fond, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Alors, tout est très chez moi. Tout est très lié, mais ce petit espace, c'est mon espace de travail, c'est mon espace de création. Cet espace n'est qu'à moi. Mon fils, par exemple, même si c'est dans sa chambre, il ne travaille pas sur ce bureau. c'est vraiment mon petit espace. Donc oui, en effet, tu as raison. Même si beaucoup de choses s'entremêlent dans mon cœur, dans mon esprit, ces objets, tu vois, je n'emmène pas, par exemple, la photo de ma famille. Je t'enverrai une photo si jamais ça t'amuse. Oui, je vais la voir. C'est vraiment une photo qui ne parle qu'à moi, qui a une force émotionnelle. énergétique qui ne s'adresse qu'à moi. Le caillou dont je te parlais, que j'ai ramassé sur le flanc de l'Etna, ça par contre, c'était un moment qu'on a passé en famille. Mais quand je le prends dans mes mains, quand je ressens son énergie, parce qu'il s'agit de ça, bien sûr, pour moi, ce n'est pas ce chouette moment passé en famille qui revient, même s'il est important. Ce qui vient, c'est de voir une beauté absolument... Enfin, j'étais submergée par la beauté de cette vue de l'Etna qui, en plus, était en train de cracher du feu. Pour moi, c'était la bénédiction d'être en vie, cette chance incroyable d'être incarnée, que je ressentais à ce moment-là, la majesté de la nature, la force incroyable. C'était ça que je ressentais et c'est ça que je veux avoir avec moi quand j'emmène cette petite pierre avec moi. Et ces objets, ils ne sont qu'entre moi et moi. Ils protègent mon lieu de création, donc mon lieu de travail. Ils m'aident à bien me connecter à mes clients aussi. Alors oui, je suis vraiment une ancienne avocate très cerveau pensant, cerveau rationnel. Et pourtant, je parle énormément d'énergie. L'intuition ou l'intelligence intuitive est extrêmement forte dans mon quotidien aussi. Et je sais que quand j'ai ces objets avec moi, qui encore une fois tiennent du symbole, mais le symbole, c'est très, très fort, les choses se mettent plus rapidement en place. C'est des objets aidants, en fait. C'est des choses soutenantes, aidantes. Tout se passe bien si je ne les ai pas avec moi, mais tout se passe mieux si je les ai avec moi.

  • Speaker #0

    Oui, ça te connecte en fait à une émotion, au fond. Ou à plusieurs émotions.

  • Speaker #1

    Ça me connecte à un espace. C'est ça. Et ça me connecte à un espace. Vraiment, pour moi, c'est... Je te parlais de bulle tout à l'heure, c'est vraiment cet espace où je sais que dans cette bulle, je peux entièrement me consacrer à mon activité professionnelle. Et quand je sors de cet espace, je sors de cette bulle, je peux me consacrer entièrement à autre chose. Il y a vraiment une... c'est assez fort pour moi d'avoir su créer ces espaces.

  • Speaker #0

    Je comprends. Justement, si on va dans la description de ces espaces, tu m'as envoyé la petite vidéo juste avant de ton antre, de ton laboratoire. Est-ce que tu pourrais nous décrire un petit peu ce qui se passe et comment tu les as pensés justement, les différents espaces à l'intérieur de l'espace de ce laboratoire ?

  • Speaker #1

    Alors, mon petit laboratoire, le côté chambre partagée ou coin de chambre piqué à mon grand, Il doit faire 6 mètres carrés. Et ces 6 mètres carrés, il y a une immense baie vitrée qui donne sur un balcon, qui lui-même donne sur ce jardin dont je te parlais tout à l'heure. Et tout a été bricolé, et je dis bricolé avec beaucoup de tendresse, tout a été bricolé sur mesure pour pouvoir faire le maximum avec cet espace. J'ai un... un bureau, une table de travail qui est très longue et très étroite. C'est un ancien banc de cuisine, un très joli banc où on s'est assis pendant très longtemps jusqu'à ce que nos enfants deviennent trop grands. Et on est passé à une autre configuration dans notre cuisine. Du coup, j'ai récupéré ce banc qui est en bois magnifique. J'ai récupéré la planche du dessus et j'ai mis ça sur des pieds. Donc, il est très long, très étroit. et il est parfait pour m'étaler. J'aime beaucoup m'étaler quand je travaille. Donc, j'ai mon ordinateur, j'ai un grand écran d'ordinateur à côté. J'ai une plante verte qui me suit depuis 15 ans. Elle a été dans tous mes bagages, elle a été dans beaucoup de cabinets d'avocats avant et elle a survécu à beaucoup de choses, cette plante. Et j'adore la voir encore, ce témoin de mes différentes vies professionnelles. Et c'est un bois très clair, très blond, très agréable. Et donc à ma droite, j'ai cette grande baie vitrée. Et à ma gauche, j'ai un mur sur lequel j'ai quatre étagères anciennes. C'est des étagères scandinaves qui sont revenues à la mode, mais celle-ci date des années 50, qui étaient dans la chambre de jeune fille de ma maman. Et mes parents les avaient également collées, enfin fixées, ces étagères dans ma chambre petite. Et je ne pouvais pas les souffrir, ces étagères. Mais vraiment, elles sont en bois sombre, elles sont écrasantes, elles ont des systèmes d'accroche noire. Puis je n'en avais pas juste un pan, j'en avais trois pans. Et puis moi qui suis une enfant des années 70, là, il n'y avait pas ces étagères en bois. Il y avait partout du liège dans ma chambre. Enfin voilà, j'avais une chambre en liège avec de la moquette au sol et ça au mur. Vraiment, je n'en pouvais plus, j'asphyxiais là-dedans. et pourtant un jour Mes parents m'ont proposé de les remettre à ma disposition bien après. Et là, j'ai sauté sur l'occasion parce que je voyais enfin leur beauté. Et donc, j'ai pris un pan de ces étagères. Là, j'en ai quatre, quatre étagères à côté de moi. Et sur chaque étagère, il y a un petit univers que j'ai installé en prenant beaucoup de plaisir. Donc, ce n'est pas du tout utilitaire. C'est vraiment à la fois décoratif et... Et c'est une ambiance.

  • Speaker #0

    Oui, et puis...

  • Speaker #1

    J'ai un niveau, le niveau le plus bas. Pardon, vas-y Gaëlle.

  • Speaker #0

    Excuse-moi. J'ai l'impression que ça vient nourrir une vision, là encore. Je sais que le mot vision, pour toi, c'est quelque chose qui est important. Et que ça vient nourrir chacun des pans de la vision que tu peux avoir.

  • Speaker #1

    C'est exactement ça. C'est mes petits univers, en fait. C'est ça. Ma vision assez globale, notamment de mon futur désirable à moi. et nourri par les ambiances qui se dégagent de chacune de ces étagères. Je te disais tout à l'heure, l'intelligence rationnelle, logique, est très forte en moi, mais l'intelligence intuitive est également très forte. Et donc, je fais mon possible pour nourrir les deux. Et ça se ressent beaucoup par les ambiances qui se dégagent, les visions qui se dégagent aussi de ces étagères. donc j'en ai une où tu vas trouver un très joli roux à lèvres un dessin que j'adore et mes fameuses petites pierres dont je te parlais tout à l'heure en dessous de ça se cache un très joli pot transparent dans lequel je mets toute ma collection de stylos, j'adore les stylos à côté de ça il y a une petite pile de livres que je suis activement en ce moment plus haut il y a une très jolie lampe j'aime beaucoup les lampes, encore un petit peu plus haut je vais avoir alors là on tombe vraiment dans le lit rationnel. Là, on part plutôt côté subconscient, subliminal, et vraiment sphère intuitive. Là, j'ai deux jeux d'oracles que j'aime beaucoup utiliser quand j'ai des questions un petit peu difficiles pour mon pauvre cerveau. Quand j'ai une question un peu difficile pour mon pauvre cerveau, à ce moment-là, je laisse tranquille mon cerveau et je me tourne soit vers un jeu de dés que j'utilise beaucoup pour questionner mon intuition, soit de plus en plus, je me tourne vers des cartes d'un oracle pour m'entraîner à utiliser cet outil. j'ai aussi une magnifique toile que l'artiste Charlotte Aurel a fait pour moi qui est qui est pour moi presque un portail vers d'autres univers. Encore au-dessus, j'ai des livres. Alors cette fois-ci, ce ne sont pas des livres que je lis au quotidien, mais ce sont des livres qui m'inspirent. Juste leur titre ou l'élégance qui se dégage de leur couverture. Quelquefois, c'est le titre que j'aime beaucoup, même si je n'apprécie pas spécialement l'auteur. C'est vraiment des ambiances qui se dégagent. Moi, je suis très visuelle, donc ça, c'est important. Et devant moi, j'ai encore une plante verte. J'ai des dessins, notamment des tout petits dessins d'une maison fort jolie qui, dans mon imaginaire, est en fait la maison que j'aurai peut-être un jour dans le Haut-Jura. En tout cas, je m'y sens déjà, là, je m'y vois déjà avec cette illustration. Et j'ai toute une collection de carnets, de très beaux carnets, certains qui sont en cours actuellement, d'autres qui attendent leur tour. Et j'ai un livre que j'adore qui s'appelle Let My People Go Surfing. laisser mes gens aller faire du surf, si je le traduis maladroitement.

  • Speaker #0

    C'est le sujet de Patagonia, c'est ça, non ?

  • Speaker #1

    Exactement, exactement. Et ça, c'est sur l'étagère du haut, devant, au-dessus de ma tête, mais devant. Et le sous-titre, c'est l'éducation d'un homme d'affaires reluctant, qui n'en a pas envie. Et à chaque fois que je vois ce titre, ça me fait rire, je me sens bien. Là aussi, quand je m'assois à ma table, moi, de femme d'affaires, Et que je vois ça, je me sens tout à fait à ma place. Donc voilà mon petit univers dans ce fragment, qui est là où je passe beaucoup de temps. Mes autres fragments, eux, je les ai... Ils sont neutres, c'est-à-dire que c'est des lieux de vie, là où je fais ma comptabilité, ce lieu très énergie masculine dont je te parlais tout à l'heure, c'est moi qui m'y invite pendant quelques minutes, mais par contre, je ne m'y installe pas. Donc je n'ai pas... animer la décoration, il n'y a pas d'ambiance spéciale pour me soutenir là-bas. L'énergie du lieu est ce que je viens chercher quand j'y vais.

  • Speaker #0

    D'accord, ok. Super, c'est très inspirant parce que quelque part, c'est que tu viens par l'objet, par le choix des objets, par les émotions que génèrent aussi ces objets, nourrir ta vision d'entrepreneur.

  • Speaker #1

    Absolument, et cette vision évolue. Oui.

  • Speaker #0

    C'est ça aussi.

  • Speaker #1

    Alors, il y a des moments... Ah oui, attends, c'est quelque chose. Il y a des moments où, dans l'année, je me dis, mais en fait, non, cette étagère ne m'apporte plus rien. Je ne cibre plus en voyant ce dessin.

  • Speaker #0

    C'est un visionnement de 3D, en fait, que tu fais.

  • Speaker #1

    C'est ça, exactement. Et quand je sens que je ne suis plus inspirée par le lieu où je travaille, je prends une journée, deux jours, trois jours, le temps qu'il faut, créer un espace. Et quel luxe de pouvoir faire ça.

  • Speaker #0

    Ah oui, c'est clair. Et c'est surtout à ce moment-là, ton temps de respiration, c'est en dehors du lieu. Tu vas voir ailleurs, faire une expo, etc. Et tu reviens dans ton lieu et tu perçois comme ça ce qu'il a lieu de changer.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    C'est ça ?

  • Speaker #1

    Il y a beaucoup de ça. Alors, les expositions, pour moi, m'inspirent, mais elles inspirent plutôt mon cerveau pensant.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Quand j'ai besoin de me... de penser ou de ressentir la prochaine ambiance ou la prochaine vision pour mon bureau. Souvent, ça va me venir d'une balade dans la nature ou même d'une balade le nez en l'air dans les rues de Paris. J'ai la chance d'adorer Paris et j'ai la chance de pouvoir aussi aller souvent dans la nature et également d'adorer ça. Donc, les deux me nourrissent beaucoup.

  • Speaker #0

    Et franchement, une bonne longue balade, le nez en l'air dans Paris, ça me permet en fait, moi, de me remettre un peu d'équerre et de me dire, tiens, en fait, là, j'ai besoin de plus d'énergie masculine. Là, plus besoin d'être dans un cocon. Au contraire, j'ai besoin d'être dans un lieu où je vais beaucoup agir, où je vais beaucoup faire. Et pendant deux ans, j'ai eu un bureau qui était justement très... Il y avait beaucoup de couleurs rouges, il y avait... Il y avait beaucoup de choses électriques, tout était connecté à des prises. Et là, il y a quelques mois, ça me crevait, j'avais plus du tout envie de ça. J'ai eu envie d'un cocon, le fameux cocon que je te décrivais tout à l'heure. Donc il faut aussi savoir adapter. Il n'est pas du tout immuable. Et donc savoir ce dont on a besoin, c'est un travail d'introspection. Aller voir une expo, moi, je m'en régale parce que quelle beauté pour les pupilles, quelle beauté pour les neurones aussi. Enfin, c'est très, très, très inspirant. Mais par contre, ça sera plutôt pour le reste de mon appartement que ça va m'inspirer, pas pour mon lieu de travail. Le lieu de travail, c'est vraiment où est-ce que j'en suis là maintenant, de quoi j'ai besoin pour honorer les prochains six mois, les prochaines étapes de l'évolution de mon entreprise. et ensuite j'essaye de recréer le... Le lieu qui va pouvoir soutenir cette énergie dont j'ai besoin.

  • Speaker #1

    Tu es passée d'un bureau où tu étais toute seule. Tu avais une pièce qui était dédiée à ton bureau, à ce laboratoire. Ce petit cocon, cette part de la pièce de la chambre de ton fils. Comment tu as vécu ce mouvement de passer d'un espace complètement à toi, au fait de partager cet espace ? Est-ce que ça n'a pas été un moment de friction quelque part, de problématique autour de sa posture d'entrepreneur ou ce genre de choses ? Ou c'est quelque chose que tu as accepté ou que tu as appris à accepter ?

  • Speaker #0

    Oh là ! Écoute, j'ai l'impression que tu es un petit peu dans ma tête quand même quand tu me poses cette question. Parce que ça a pris un énorme dégât des eaux.

  • Speaker #1

    D'accord. La symbolique de force déjà.

  • Speaker #0

    à la symbolique et forte, et puis surtout bienvenue dans les appartements parisiens. Gros, gros, gros dégâts des eaux, donc, qui est venu de l'étage du dessus de nos voisins, qui sont par ailleurs absolument charmants et qui ont tout fait pour que les réparations se fassent au mieux. Mais pendant six mois, on a vécu avec un plafond plein de cloques d'eau. Enfin, ça n'en finissait pas. Et ce dégât des Ausha eu lieu dans le couloir qui dessert les chambres à coucher dans notre appartement. Et juste en face de la chambre où couchaient nos enfants, de leur salle de bain. Et petit à petit, ça s'est mis à migrer vers l'autre chambre à coucher, qui était à cette époque mon bureau. Et ça faisait déjà un bout de temps que je voyais bien que mon lieu bureau était en fait une pièce transitoire, une pièce où je ne me sentais pas très bien, où je n'arrivais pas à quitter le lieu. C'est ça, en partie stockage, ce qui était très symbolique de ce qui se passait dans ma tête aussi, mais pourtant je n'étais pas prête à le quitter ce lieu. Pour moi, le fait d'avoir un lieu qui soit qu'à moi, tout à moi et rien qu'à moi, c'était important. Et puis un jour, vraiment comme ça peut arriver assez souvent quand on fait confiance à son intuition, Un jour, en fait, j'ai compris la solution. Voilà, que c'est pas parce que j'avais un espace entièrement dédié à moi que mon entreprise avait plus ou moins d'importance. Ce qu'il me fallait, c'était un lieu où moi, je puisse vraiment me poser. Et ce lieu, ça pouvait très simplement être une table. Ça pouvait être un petit coin. Je n'avais pas besoin de garder toutes mes archives d'ancienne avocate. Tous ces trucs-là n'avaient vraiment aucune importance. La preuve, c'était dans des cartons depuis des années. Et les cartons, ce n'est pas joli joli. Non. Donc, grâce à ce dégât réseau...

  • Speaker #1

    Tu ne les avais certainement pas réouverts, qui plus est, durant ces années. Mais non,

  • Speaker #0

    mais non. Non, et puis c'était une espèce de soupape en me disant, si je les ai, ça veut dire que si jamais un jour la facilitation des futurs, j'en ai marre ou qu'elle en a marre de moi, cette facilitation des futurs, je pourrais toujours redevenir avocate. Mais je me disais ça pour me rassurer, mais je n'en avais non seulement aucune envie. Et puis, ce n'est pas des cartons qui vont faire de moi une avocate. Bien sûr. Et le dégât des Ausha eu lieu en septembre. Et c'est en décembre où là, je me suis dit, mais écoute, arrête. Enfin non, ce n'était même pas arrête, c'est fini. Voilà, c'est fini.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    la page était tournée. Et en toute journée... Et bien voilà, la page était tournée, vraiment c'était devenu évident. Et donc je suis allée chercher mes grands sacs, des grands sacs plastiques pour pouvoir les mettre, enfin des grands sacs pour pouvoir mettre au recyclage. Et c'était un nettoyage de cet espace bureau. Et le soir même, j'avais pris rendez-vous avec la marque de couleur ressource pour aller choisir des couleurs. Enfin voilà, ça y est, la page était tournée et j'étais prête. à non seulement à ouvrir grand la porte à mes enfants, et en plus, moi, à me dire, mais ce n'est pas la taille de ton bureau qui donne de l'importance à ton travail. Et ça a été un soulagement de l'accepter et de digérer cette information. Moi qui travaille beaucoup avec le subconscient des personnes que j'accompagne, c'était vraiment ce passage de la pensée. C'était évident quand on me le disait comme ça. Je savais très bien que les enfants devraient avoir leur espace. à un moment ou à un autre, mais c'était juste, ce n'était pas le bon moment. Et là, pouf, plus aucun problème. Donc, voilà, c'était un travail qui était un petit peu violent, enfin, pas violent, mais un peu...

  • Speaker #1

    Mouillé. Un peu frustrant, plutôt. Un peu mouillé,

  • Speaker #0

    surtout. Un peu frustrant au début. Très, très, très, très, très mouillé. Et une fois que ça s'est débloqué, mais alors là, c'était une grande ouverture. Et moi, qui ai une tendance au workaholism, enfin, tu me laisses devant un ordinateur ou n'importe quoi, et tu peux venir me rechercher trois jours plus tard, je serai toujours dessus. Le fait d'être dans cet espace qui n'est pas tout à moi, mais que je partage avec une personne que je respecte beaucoup, et bien quand cette petite créature rentre de l'école et a envie d'être dans son espace, je le respecte et je suis très contente de pouvoir moi sortir de ma bulle de travail et aller faire autre chose. Donc c'est un point de vue hygiène de travail.

  • Speaker #1

    Ou continuer dans ton autre espace de travail aussi.

  • Speaker #0

    Tout à fait, mais c'est plutôt pour moi un signe que tiens, il est peut-être temps d'aller te balader un petit peu ou si tu faisais un peu autre chose. Donc finalement, ça me fait beaucoup, beaucoup de bien de ne plus avoir cet espace, cette chambre sacrée, consacrée à mes activités professionnelles. Et pourtant, je ne suis pas une touriste, je suis vraiment installée à mon bureau. Oui, oui, oui. Et j'ai à disposition tout ce que je veux.

  • Speaker #1

    Mais je commence à partager ton opinion, enfin ton ressenti plutôt que ton opinion d'ailleurs. Maintenant, j'ai deux bureaux au fond, avec deux activités là aussi distinctes. Dans le sens où là, moi, je te parle de mon bureau, ce que j'appelle vraiment mon bureau, qui est à l'extérieur de la maison, qui est l'ancien garage qu'on a aménagé, mais qui est en connexion avec la maison, mais qui ne communique pas avec la maison. Il faut sortir de la maison pour pouvoir rentrer dans ce bureau.

  • Speaker #0

    Ah, c'est ta bulle à toi,

  • Speaker #1

    ça ? C'est ma bulle à moi, que j'ai décorée comme je voulais, que j'ai aménagée comme je voulais. C'est le seul espace dans la maison où je change très souvent de place les meubles aussi.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    je te comprends. J'ai besoin d'un point de vue différent, etc. Donc ça, c'est mon espace. Et à côté de ça, en début d'année, j'ai ressenti très fort le besoin d'avoir un bureau à l'intérieur de la maison. Comme on a la chance que le salon est architecturé d'une certaine façon, qui permet d'avoir un espace cloisonné malgré tout, mais dans le salon, qu'on utilisait au fond peu, qui était un espace pour lire, un petit salon de lecture, le boudoir, comme on l'appelle entre nous.

  • Speaker #0

    Ah, c'est joli.

  • Speaker #1

    Et j'ai annexé cet espace aussi, où je travaille beaucoup de la vin, parce qu'en fait, je me suis rendue compte que quand je sortais de la maison, je me déconnectais de moi. Et quand je me déconnectais de moi, ça veut dire que je me connectais à des réseaux sociaux, à d'autres entrepreneurs et à me juger quelque part parce que je ne faisais pas comme eux ou je ne faisais pas ci ou je ne faisais pas ça. Et donc ce mouvement...

  • Speaker #0

    C'était vampirisé en fait.

  • Speaker #1

    Carrément. Alors que quand je suis dans le boudoir, eh bien, je suis connectée à moi, au fond, parce que je suis vraiment à l'intérieur. de ma maison où je peux exprimer la totalité de mes facettes. Et donc, plus ça va, plus je scinde mon activité. C'est que quand je travaille et que je dois être connectée à moi parce que je fais un rendez-vous client, parce que je dois écrire quelque chose, parce que tout ça se passe à l'intérieur de la maison, quand j'enregistre du podcast, quand je fais des recherches sur un sujet déterminé, etc. Tout ce qui vient de l'extérieur passe par le fil de mon ancien bureau, enfin de mon bureau.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Et donc, c'est un espèce de mouvement que j'ai entre ces deux pièces parce que je ressens le besoin de cloisonner ou de passer par un filtre. Encore une fois, c'est plus par un filtre. Ce qui vient de l'extérieur, ce que je prends de l'extérieur, ce que je digère au fond, mais que je crée après à l'intérieur de ma maison.

  • Speaker #0

    Et quand tu l'expliques comme ça, c'est d'une grande logique. Mais oui,

  • Speaker #1

    c'est très symbolique à la fois. Et on se dit,

  • Speaker #0

    mais pourquoi ? Oui, c'est ça, c'est évident en fait.

  • Speaker #1

    C'est ça. C'est choisir ce que l'on décide de s'approprier au fond pour pouvoir créer quelque chose et faire de la pâte à modeler quelque part et créer quelque chose de nouveau à l'intérieur de son espace. Donc effectivement, je partage le fait d'avoir plusieurs... espèces de travail, c'est toujours bien. Et je trouve que c'est inspirant ta façon de travailler parce que partager son espace qui puise avec un enfant, c'est moins courant, on va dire ça comme ça. Et je trouve ça inspirant la façon dont tu en parles, ce respect mutuel.

  • Speaker #0

    C'est vraiment important et je sais que d'ici deux, trois ans, par contre, j'aimerais annexer un bureau à notre appartement. Mais ça, les rêves immobiliers parisiens, c'est Ça ne tient pas que de moi. Je sais que ce n'est pas une solution permanente et ça me va très bien. Je sais ce que je vais emporter avec moi. Finalement, peu importe le lieu, c'est quand même très important le lieu, je sais que là, c'est la solution actuelle, elle me va très bien. Et il y a un moment où peut-être que mon grand ne me sortira pas de sa chambre. Peut-être que moi, j'aurais envie de lui laisser tout son espace ou j'aurais envie de plus d'espace. C'est tout à fait possible. Mais ça, on verra. Oui, bien sûr. Je pensais à une chose en t'écoutant parler. L'intention, la force de l'intention. Si jamais il y a des personnes que j'ai le plaisir d'accompagner, qui m'entendent, elles vont rire parce que la force de l'intention, pour moi, c'est la clé de voûte de tout ce qu'on fait. Et il y a un moment où j'avais cette tendance à... à passer ma vie à travailler, ce qui est un peu une addiction, pour calmer un peu cette ardeur du travail, je m'étais dit, c'est très simple. À chaque fois que j'ai passé le chambranle de la porte, à chaque fois que je vais rentrer dans cet espace de travail, il faut que mon intention sur ce que je vais faire, une fois assise à mon bureau, Mon intention doit être très, très claire. Si je ne sais pas pourquoi je vais me poser à mon travail ou à mon bureau, pardon, eh bien, hop, tant pis, je vais ailleurs, je vais faire autre chose. En gros, pas de juste s'asseoir parce que c'est l'heure d'aller au travail. Ça, c'est fini. Et ça m'a beaucoup, beaucoup aidée de faire ça, en fait, de passer le sas d'entrer dans cet espace de travail en étant très claire sur en quoi consistait le travail que j'allais réaliser pour les prochaines deux, trois heures, et non pas juste y entrer par habitude.

  • Speaker #1

    D'accord, c'est... C'était pour éviter de trop travailler. Moi, ce que je peux entendre aussi des fois à travers les personnes que j'accompagne, c'est que ça vient nourrir la procrastination et que très souvent, on a l'impression qu'en s'asseyant derrière son bureau, on va travailler. Et ça ne veut pas dire que parce qu'on s'assoit à son bureau qu'on travaille. On le sait très bien, ça n'a rien à voir avec ça. C'était plutôt l'effet inverse, c'est que tu travaillais peut-être trop à l'époque, c'est ça ? Oui,

  • Speaker #0

    c'est-à-dire que j'avais toujours trouvé quelque chose à faire en étant derrière mon ordinateur. Et en fait, non, tout n'a pas besoin d'être fait tout de suite là maintenant. Certaines choses d'ailleurs ont besoin de temps pour un peu sédimenter. Et j'avais aussi tendance à trop en faire, à trop travailler effectivement. Donc c'était, voilà. calme un petit peu le jeu et qu'est-ce que tu vas faire très concrètement là, une fois que tu es assise. Et aussi, moi, ça me rassure beaucoup d'être assise à mon bureau. Donc, de toute façon, il y a aussi un côté proscratin... Excuse-moi, je n'arrive même pas à le dire tellement je...

  • Speaker #1

    Merci beaucoup.

  • Speaker #0

    C'est un mot que je ne veux pas plus prononcer parce que, voilà, même si je le faisais de façon fort proactive et fort active, finalement, c'est pour créer quelque chose qui n'était pas utile ou nécessaire. Ça m'a bien aidée, moi, à me mettre ce petit filtre. Ça m'a bien aidée à calmer ce jeu-là, ce feu du travail.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, justement, le travail, tu dirais qu'il a quelle place dans ta vie ?

  • Speaker #0

    Alors, mon travail, je l'ai longtemps appelé mon troisième enfant. Et puis, j'ai arrêté de dire ça parce que ce n'est pas ça, finalement. Mon travail, j'y pense tout le temps. De même que je pense tout le temps à mon amoureux, je pense tout le temps à mes enfants, je pense tout le temps à des amis très chers. C'est vraiment une part essentielle de ma vie. Je l'ai créée de toutes parts, même le nom Facilitatrice des Futurs, ce n'est pas un label, c'est moi qui l'ai nommé ainsi. Je suis extrêmement fière du travail que j'accomplis et je serais d'une immense tristesse si demain je devais arrêter ce travail. Donc il a pris beaucoup plus de place que mon travail d'avocate a pu prendre avant. Pourtant, Dieu sait qu'il a pris de nombreuses heures, nuits, journées dans ma vie. Mais ça ne m'a pas posé de problème de l'arrêter. Celui que je me suis créé, là, c'est... Je suis très heureuse qu'il prenne autant de place dans ma vie. Voilà, je vais le dire comme ça. Je suis très heureuse de lui faire toute cette place.

  • Speaker #1

    Tu arrives quand même à avoir une place pour ta vie personnelle, familiale, on l'a entendu. personnel, tu arrives à nourrir la part d'Alexia personnelle que tu as en toi ?

  • Speaker #0

    Tout à fait, tout à fait, et ça je l'ai appris, ça ne s'est pas fait comme ça tout de suite. Au début, je travaillais en mode avocate, c'est-à-dire tout le temps, et j'ai vite compris que ce n'était pas intéressant ni nécessaire, et aujourd'hui je suis arrivée à un rythme où je peux travailler d'où que je suis, mais je n'ai pas tout le temps besoin de travailler. Et je le vois beaucoup par le regard de mes enfants. Il n'y a que mon aîné qui m'a connue avocate, mais encore, il était très, très, très, très jeune. Donc, il ne se souvient pas des soirées sans ses parents et tout ça. Quelque part, il s'en souvient, j'imagine, mais il n'en a pas un souvenir, en tout cas, conscient. Maintenant, j'ai le luxe incroyable de choisir les gens avec qui je travaille. J'ai le luxe incroyable de choisir mon calendrier. J'ai la maîtrise de mon calendrier, j'ai la maîtrise de mes horaires, de mon lieu de travail. Et pour ça, avec ma personnalité, ce sont vraiment des choses qui sont très, très, très importantes pour moi. Et donc, je passe beaucoup de temps avec les gens que j'aime. Je passe beaucoup de temps, moi, seule. Je fais partie des gens que j'aime. Et c'est vraiment un grand, grand luxe. Et moi qui ai cette personnalité, alors j'adore être au contact des personnes, j'adore sortir, j'aime fréquenter les gens, mais j'aime d'autant ça si je peux, plusieurs heures par jour, être seule, toute seule, tranquille. J'ai vraiment ces deux parts qui ont besoin d'être nourries et j'ai réussi à protéger ces deux aspects de ma vie. Donc je suis enfin à un point d'équilibre pour ça, où je peux en effet... savourer la grande solitude, l'utiliser, cette grande solitude, et ensuite profiter de la vie, des rires, des pleurs aussi, de la vie auprès des autres. Les deux s'équilibrent parfaitement.

  • Speaker #1

    C'est très beau, bravo. Il y a un mot sur ce qui se passe dans le travail ?

  • Speaker #0

    Des années et des années d'expérience !

  • Speaker #1

    Il y a un autre espace de travail que j'aime bien aller visiter et interroger des fois aussi, c'est le rapport à nos téléphones et aux écrans, parce qu'on a la nécessité de communiquer très souvent, de rentrer en contact et en lien avec des clients, futurs clients, prospects, etc. Donc les écrans, je sais, sont partie prenante de nos espaces de travail. C'est quoi ton rapport aux écrans aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Ah, alors là, tout d'un coup, la grande sagesse dont je faisais preuve tout à l'heure est un petit peu mise à mal. Alors, j'ai un rapport amour-haine avec mon ordinateur et j'ai un rapport de dédain absolu avec mon téléphone portable. Amour-haine avec mon ordinateur, parce que c'est cet ordinateur qui nourrit ma liberté, en fait. qui... Enfin, non. pas qui la nourrit, mais qui la rend techniquement possible. Tant que je peux me balader avec mon petit ordinateur sous le bras, je peux aller à peu près n'importe où. Que ça soit avec ma famille, que ça soit auprès de mes clients, que ça soit seul, je suis finalement toujours connectée. Moi, je travaille essentiellement en ligne. Et donc, il est complètement indispensable dans ma vie, cet ordinateur. Et mon téléphone portable, par contre, c'est resté encore pour moi L'équivalent d'un pot de yaourt avec son bout de fil au bout. Le téléphone, c'est vraiment pour appeler. C'est très pratique, mais je n'aime pas mon téléphone portable. Je n'y suis pas du tout attachée. Je suis tout le temps en train de le perdre. Je ne sais jamais où je l'ai mis. J'ai un mépris énorme, dont je ne suis pas fière d'ailleurs, pour les gens qui vivent en permanence avec leur téléphone portable. Mes enfants n'ont pas de téléphone portable. Donc, je transmets aussi ce dédain. Je suis très, très snob quand il s'agit de mon téléphone portable. Je suis trop bien pour ça. C'est quelque chose que j'entretiens dans ma tête. Je me fais beaucoup rire en disant ça. Parce que sans téléphone portable, je ne dure pas une journée non plus. mais Voilà, je m'arrange toujours pour le laisser dans un autre coin de l'appartement.

  • Speaker #1

    Tu ne scrolles pas sur Instagram le soir. Voilà, c'est quelque chose qui ne fait pas partie.

  • Speaker #0

    Mais bien sûr que si, Gaëlle. J'ai beau être une grande snob, tourner mon nez dès que tu me mets devant les réseaux sociaux, je suis complètement aspirée par le truc. Je ne suis en rien un modèle pour ça. Je suis très humaine, mais ma snoberie dans ma relation avec mon téléphone portable me sauve. Ce qui fait qu'il y a un moment, je me dis non mais attends, arrête là, on dirait je ne sais pas quoi. Et ce que j'ai fait pour me détacher un peu d'Instagram, parce que bon, LinkedIn, je ne me laisse pas aspirer. Facebook, je n'y suis même plus, je crois. Ça fait des années que je ne suis pas allée sur Facebook. TikTok, tout ça, ça ne m'intéresse absolument pas. par contre Instagram, moi qui adore la cuisine qui adore la céramique et qui est beaucoup de mes amis et des personnes du monde de l'accompagnement aussi présents dessus Ça, par contre, je suis très facilement happée. À tel point que ça m'a un peu énervée ces derniers mois, quand je voyais le temps passer sur Instagram. Je me suis dit, mais en fait, moi, je refuse de travailler pour Instagram. Voilà, je ne donne pas des années de ma vie à Instagram. Je ne donne pas de l'énergie. Je ne donne pas... Voilà. Donc, c'est bien gentil de dire ça. Mais concrètement, qu'est-ce que je pouvais faire pour ne pas me laisser happée par la magie d'Instagram ? Eh bien, je me suis désabonnée d'énormément de comptes. vraiment j'ai fait un gros gros nettoyage, pourtant des comptes que j'appelais mais je me suis dit si je veux ne pas être happée autant il faut que je coupe quelque part donc j'ai envoyé le message à mes amis que je suivais dessus en disant écoute ta vie m'intéresse toujours autant mais je préfère lire ta newsletter ou je préfère qu'on s'appelle tout simplement enfin voilà en fonction de relation professionnelle ou relation perso et tu sais ce que tu disais tout à l'heure toi quand t'étais dans ton bureau Merci. Dans ton espace déconnecté de ta maison et déconnecté de toi, où tu te compares aux autres. C'était devenu ça aussi, Instagram, pour moi.

  • Speaker #1

    C'est le piège.

  • Speaker #0

    C'était très dur de faire sa propre... Ah, mais oui, c'est très dur de faire sa propre marque, sa propre trace. C'est ça, quand je vois mes super copines qui sont coachs, qui font un travail incroyable, qui accompagnent les plus grandes de ce monde et tout. Et moi, je me disais, attends, pourquoi pas moi ? Et je me dis, mais c'est quoi ? Cette énergie de petite gamine insécure de 5 ans, ce n'est pas du tout moi. Et en fait, c'était vraiment nourri par Instagram. Parce que quand je parle avec ces mêmes amies et qu'elles me racontent leurs coulisses, finalement, ça ressemble beaucoup à mes coulisses à moi. Et je sais que moi aussi, sur ce que je peux laisser montrer sur Instagram, ça ne correspond pas, même si j'essaye d'être très transparente et très honnête avec ce que je partage. Évidemment que je ne vais pas non plus mettre les poubelles de mes coulisses. en avant sur Instagram. Et voilà. Et on le sait tous. C'était me dire, on arrête de se faire aspirer. Et du coup, maintenant, je suis redevenue une touriste sur Instagram. J'y retourne pour les jolies céramiques et les bonnes recettes et les comptes qui m'inspirent comme toi. Voilà. Je me sens bien quand je vais sur ton compte. Je ne me sens pas en comparaison. Je ne me sens pas nulle. Je me sens nourrie. Donc, c'est ce que j'essaye de garder.

  • Speaker #1

    Donc, si tu veux bien, Alexia, pour finir notre entretien riche, je vais te donner des mots et tu vas me dire rapidement ce que ça t'évoque et peut-être toi, des tips que tu as mis en place pour nourrir ou éviter de... Tu vois, un petit peu...

  • Speaker #0

    Avec plaisir, pour me prêter au jeu.

  • Speaker #1

    Alors, si je te dis procrastination, justement, le mot difficile à dire.

  • Speaker #0

    Imprononçable. C'est impensable. C'est ça. Oui, procrastination, c'est ce qui nous rend très, très humains. On sait qu'on doit faire, on n'a pas envie de faire. Le petit conseil que je partageais tout à l'heure, être très intentionnel sur pourquoi on travaille là, tout de suite, maintenant, dans l'heure à suivre, ça aide énormément.

  • Speaker #1

    Oui, clairement. Et puis, moi, je le dis toujours, mais c'est le deuxième mot que je vais te donner, tiens, c'est vision.

  • Speaker #0

    Vision, pour moi, c'est l'essence. L'essence avec un grand E et aussi l'essence que je mets dans mon moteur. Sans vision, mais... Enfin, à quoi bon ? C'est d'ailleurs toujours la première chose que je fais travailler aux personnes que j'accompagne. C'est la chose, moi, que j'affine en permanence. C'est ma vision en détail, ma vision de mon futur désirable, quel que soit l'aspect de ma vie que j'ai envie d'explorer. Ayez une vision, chérissez votre vision. Et une vision pour ? On n'a pas une vision pour la vie, on a plein de visions qui se mettent à jour fréquemment.

  • Speaker #1

    Et moi, j'ai constaté que c'est très en lien avec la procrastination, parce que quand tu n'as pas de vision, tu ne sais pas dans quelle direction tu as envie ou tu dois aller. Et par définition, la procrastination, c'est vraiment son lit. Voilà, elle s'insinue partout à ce moment-là.

  • Speaker #0

    Ah, mais complètement, complètement. Comme on fait du sur place, on piétine en attendant d'avoir une destination vers quoi tendre, vers laquelle tendre, pardon. Ça, c'est sûr. Tu as bien raison de connecter les deux.

  • Speaker #1

    Si je te dis créativité ?

  • Speaker #0

    Je te dis inspiration. Juste le mot, mais quel beau mot, créativité. J'ai la chance d'enseigner un cours à l'école de commerce, l'ESSEC, sur l'intuition justement pour nourrir sa créativité. Et pour moi, c'est... Je te disais tout à l'heure le bonheur que c'était pour moi d'aller dans un café, d'écouter, d'observer, de regarder des petits détails, de me balader aussi dans les rues ou dans la nature. Pourquoi ? Parce que tout ça, pour moi, ça nourrit la créativité. Et dans ma tête, quelque part, je sais que c'est parce que ça passe par notre intuition, mais la créativité, vraiment, c'est la magie d'être humain.

  • Speaker #1

    Ah oui, c'est certain. Le dernier mot. si tu veux bien, si je te dis valeur.

  • Speaker #0

    Alors, j'entends valeur et tout de suite pour moi, sous mes yeux, là, il s'écrit au pluriel. Ce sont les valeurs. Et pour moi, ça s'entremêle avec vision. C'est-à-dire que quand on est clair sur sa vision, sur tel ou tel point de sa vie, Les valeurs viennent assez rapidement se mettre en place derrière pour justement soutenir le trajet vers cette vision. Les valeurs, c'est quelque chose que moi je travaille beaucoup dans la facilitation des futurs, parce que quand on comprend quel futur désirable on veut aider à mettre en place pour soi, pour sa région, pour son industrie, pour sa famille ou autre, eh bien, on vient se poser la question du « ok » . mais alors nous, on est qui dans cette histoire ? On comprend ce vers quoi on veut tendre, on comprend ce qu'on veut mettre en place, mais à quel prix ? Jusqu'où on est prêt à aller ? Et pour moi, c'est la boussole intérieure, en fait. Les valeurs, c'est vraiment ça. Oui, c'est ça, c'est la boussole. Ce qui nous permet de toujours retrouver notre nord en se disant, là, je suis en phase avec mes valeurs. cœur et mon cerveau d'avocate, je te parlerai de règles avec un grand R, de lois, mais vraiment dans le sens, pas des lois dictées par l'homme, mais des lois qui nous dépassent parce qu'elles sont bénéfiques à tous. Et pour moi, les valeurs, nos systèmes de valeurs, c'est ça. C'est les lois qu'on accepte de s'imposer pour obliger ce qui est plus grand que nous.

  • Speaker #1

    Parfait. Et si on parle de la valeur ?

  • Speaker #0

    Et la valeur, tu vois, pour moi, ça n'a pas du tout la même dimension. Là, je vois un petit V, je vois la valeur, c'est presque le côté pécunier qui perd un peu de dimension à mes yeux. La valeur, comme ça. C'est vraiment au pluriel pour moi que ça existe.

  • Speaker #1

    D'accord. Super. Je te remercie Alexia pour tout ce que tu nous as confié, tout ce que tu m'as confié aujourd'hui. Merci Gaëlle. Merci infiniment. Je partagerai tout ton site, ton Instagram, même si on a bien entendu que j'ai limité.

  • Speaker #0

    Mon petit coin Instagram. Bien sûr, ça sera un plaisir de partager tout ça. Merci pour ton accueil et ton écoute et tes questions. Je me régale à écouter ton podcast. Merci infiniment. C'est un vrai plaisir. d'être de l'autre côté du micro cette fois-ci.

  • Speaker #1

    Eh bien, merci beaucoup. Et puis, je te dis à très très bientôt, Alexia, ici ou ailleurs.

  • Speaker #0

    Merci Gaëlle, à très bientôt et merci à toutes et tous pour votre écoute. Au revoir. Merci d'avoir écouté cette conversation avec Alexia. J'espère qu'elle vous a donné envie de poser un nouveau regard sur votre espèce de travail, de questionner ce qu'il dit de vous, de votre rythme et de vos élans. Parce qu'on ne peut pas créer, entreprendre, rêver depuis un lieu qui nous enferme. Si cet épisode a résonné avec vous, vous pouvez le partager, en parler autour de vous, ou même venir me dire ce que ça a réveillé chez vous. Je suis toujours heureuse de vous lire. Et si vous avez envie d'aller plus loin dans l'exploration de votre lieu, je vous rappelle que le journal intime de ma maison est disponible sur le site Maison Conquête. Un carnet pour ouvrir la porte à ce que votre chez-vous essaie peut-être de vous murmurer depuis longtemps. A très vite pour un nouvel épisode. Et d'ici là, prenez soin de vos lieux et de ce qu'ils gardent de vous.

Description

Et si votre bureau était un miroir de votre vision ?


Dans cet épisode, je suis allée explorer un bureau singulier, celui d’Alexia Colson Duparchy, facilitatrice des futurs. Un bureau fragmenté, tissé entre les rythmes de la ville, les besoins de sa famille, et ses propres élans créatifs. Un espace qui bouge, s’adapte, se transforme… et qui en dit long sur sa manière d’entreprendre, de créer, d’habiter sa vie.

On a parlé de rythme, d’intuition, de symboles qui nous soutiennent, et de ce que veut dire travailler depuis un lieu qui nous ressemble profondément.


Dans cet épisode, tu vas découvrir :

  • Comment Alexia a fait de son bureau une bulle mouvante, entre chambre partagée, table de cuisine et coin du salon, pour épouser ses différents états d’être et de travail.

  • Le rôle central des objets symboliques : ceux qu’elle emporte partout avec elle, qui lui permettent de recréer un espace de travail porteur, même dans les lieux de passage.

  • Une conversation incarnée sur les transitions, les espaces intimes, le rapport aux écrans, à la solitude, à la vision… et à cette fameuse fragmentation du bureau qui devient finalement une forme de liberté.


Les citations fortes de l’épisode :

“Ce n’est pas la taille de ton bureau qui donne de l’importance à ton travail.”

“Je me déplace avec un bureau de poche : quelques objets choisis, et je recrée ma bulle.”

“Mon bureau est un espace qui m’aide à incarner ma vision, pas juste à produire.”


Retrouve le Journal Intime de ma maison sur la boutique de Maison Conquête.

Et si tu veux vérifier qu’il est fait pour toi, je t’offre un diagnostic gratuit de toi et ta maison : https://tally.so/r/3XQGZg


Tu peux retrouver Alexia sur son site ici

sur Instagram @alexiacolsonduparchy

et sur linkedin ici


Bonne écoute,
Gaëlle


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue chez Maison Ronquette, le podcast qui explore votre manière d'habiter le monde à travers vos lieux de vie. Je suis Gaëlle Dumourat, créatrice de Maison Ronquette, et j'accompagne les femmes à se sentir pleinement chez elles, dans leurs espaces, dans leurs choix, dans leurs transitions. Aujourd'hui, je vous embarque dans une conversation au cœur d'un lieu particulier, le bureau d'Alexia Colson du Parchy, à Paris, qui est facilitatrice des futurs. Alors, Alexia ne lit pas l'avenir, mais elle permet à des dirigeants et des entrepreneurs d'envisager le leur avec de nouvelles lunettes. Un bureau, c'est bien plus qu'un endroit où l'on travaille. C'est un prolongement de soi, un espace qui raconte, qui inspire, qui soutient et parfois qui contraint. Dans cet épisode, on va parler notamment de l'importance de s'entourer d'objets qui nous connectent à notre créativité, d'intuition. et de subconscient. Et si vous aussi, vous avez envie d'ouvrir un dialogue avec votre maison, je vous rappelle que le journal intime de ma maison est toujours disponible sur ma boutique. C'est un carnet, pas comme les autres, conçu pour mettre en lumière ce qui se joue dans chaque pièce de votre chez-vous. Je vous glisse le lien dans les notes de l'épisode. Très bonne écoute. Bonjour Alexia.

  • Speaker #1

    Bonjour chère Gaëlle.

  • Speaker #0

    Merci de m'accueillir chez toi. Alors nous sommes à distance aujourd'hui exceptionnellement, mais merci de m'accueillir dans ton bureau, dans ton antre. Pourrais-tu te présenter dans un premier temps ?

  • Speaker #1

    Alors déjà, bienvenue dans mon antre, comme tu dis, c'est exactement ça. Pour me présenter en quelques mots, je suis donc Alexia Colson-Duparchi et je suis facilitatrice des futurs.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu pourrais nous dire un petit peu plus, parce que je pense que ça ne parle pas à beaucoup de monde, ce côté facilitatrice des futurs.

  • Speaker #1

    Je voulais laisser la poésie.

  • Speaker #0

    Tu voulais laisser, mais je vais te demander de développer un peu plus, s'il te plaît.

  • Speaker #1

    Alors, au-delà de la poésie, de l'appellation facilitatrice des futurs, qu'est-ce qui se cache derrière ça ? Bien, faciliter les futurs, c'est pour moi vous aider à vivre. Les futurs désirables que vous souhaitez vivre, tout simplement. Donc, ce cache derrière du coaching, ce cache de la littératie des futurs, le fait d'élargir son horizon, et c'est possible aussi. Et voilà, c'est tout ce petit monde-là qui se cache dans la facilitation des futurs.

  • Speaker #0

    Très bien, je te remercie. Est-ce que tu pourrais nous parler un petit peu de ton bureau, déjà ? Où est-ce qu'il est, ton bureau ? Aujourd'hui, est-ce qu'il est chez toi ? Est-ce que tu as un co-working ? Où est-ce que tu travailles aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Alors aujourd'hui, mon bureau, il est chez moi. Et chez moi, c'est à Paris. Depuis une petite dizaine d'années maintenant, je suis de nouveau parisienne. Après avoir quitté la France pendant très très très longtemps. Et avoir vécu avec mes mâles et mes valises un peu partout dans le monde. Je suis revenue donc à Paris, je me suis mise à mon compte et dès le début, pour moi, que mon bureau soit chez moi, chez nous, là où ma famille vit en fait.

  • Speaker #0

    Dans un appartement parisien donc.

  • Speaker #1

    Dans mon appartement parisien.

  • Speaker #0

    Voilà, on a échangé un petit peu avant, on se connaît par ailleurs. J'ai beaucoup aimé le mot que tu emploies qui est « bureau fragmenté » . Est-ce que tu pourrais nous en dire plus sur ce que c'est un bureau fragmenté aujourd'hui pour toi,

  • Speaker #1

    concrètement ? Un bureau fragmenté, c'était le côté un peu imagé qui correspond à ma réalité. Mon bureau est chez moi. Chez moi, c'est Paris. Donc c'est un petit chez moi. Je te disais tout à l'heure qu'il y a ma famille, évidemment, dans cet appartement. Je suis passée d'une pièce qui était... tout entière consacrée à mon bureau, il y a encore peu de temps. J'ai deux enfants et finalement chaque enfant a pris possession d'une chambre. Et donc je me suis retrouvée moi à devoir vraiment compacter mon espace bureau, quelque chose qui me semblait encore impossible à faire il y a trois ans, voire même deux ans, et maintenant je le fais avec grand grand plaisir. Donc mon bureau fragmenté c'est en fait un... tout petit espace bureau dans la chambre où est mon fils, mon aîné, qui, charmant comme il est, m'a dit « Écoute, maman, moi, j'aimerais bien récupérer cette pièce, mais je ne vais pas te mettre à la porte. Si tu veux, on peut partager l'espace. » Il a quel âge ? Ce qui est quand même bien sympa de sa part, il a 12 ans.

  • Speaker #0

    C'est mignon.

  • Speaker #1

    Oui, c'est très mignon et j'ai vraiment apprécié ce mot du cœur quand il me l'a proposé. Et j'ai accepté en lui disant « Écoute, Moi, j'adore travailler de ce côté de notre appartement. On a la chance d'avoir un appartement qui donne sur des jardins, jardins auxquels on n'a pas accès malheureusement, mais les yeux et les oreilles bénéficient tout à fait de ce jardin magnifique. Donc, moi, j'ai mon bureau qui est finalement mon petit espace bureau qui est collé à la fenêtre qui donne sur le jardin et donc situé dans la chambre de mon grand garçon. Ce coin, cette... Cette portion de mon bureau, je l'appelle mon laboratoire de création. Je ne reçois personne ici. Quand je vois des clients en personne, c'est moi qui vais les voir. Et quand j'accompagne des personnes en ligne, sur Zoom ou autre, eh bien là, pour le coup, je prends l'appel depuis mon petit laboratoire. Mais c'est vraiment cette énergie qui se dégage de cette partie de mon bureau fragmenté. Là, c'est la partie très... Je te la présenterai un peu plus en détail tout à l'heure. Par contre, parfois, il y a des moments dans ma journée, tu en sais quelque chose, Gaëlle, tu es à ton compte également, où il faut faire des choses plus plus dans le dur plus dans l'énergie masculine plus un peu plus froide aussi du type comptabilité email relance et ça eh ben je prends mon petit ordi sous le bras et je me déplace vers le côté rue de mon appartement alors là c'est une vraie rue parisienne il ya des bus il ya des voitures il ya des écoliers il ya des gens bruyants il ya un bar enfin sa vie sa vie, il y a beaucoup de bruit, beaucoup de monde. Et là, j'adore faire justement cette partie de mon travail. Alors là, je m'assieds en fait à notre table de salon. Donc, je sais que ça va être quelque chose où je ne vais pas rester longtemps. Je vais prendre 30 minutes, une heure peut-être pour vraiment faire des tâches. Donc voilà, mon bureau fragmenté, il est entre ce laboratoire d'où je te parle là maintenant. Ma table de salon où les enfants aussi aiment bien travailler, où mon conjoint se met tôt le matin quand il veut prendre un peu d'avance sur son travail, où il y a vraiment une énergie du do it, do it. Oui, tu m'ouvres,

  • Speaker #0

    c'est ce que j'entends.

  • Speaker #1

    De l'action. Tu m'ouvres,

  • Speaker #0

    tu te mets au tempo de ton environnement.

  • Speaker #1

    C'est ça, c'est ça, c'est ça. Et j'ai un lieu un peu plus neutre qui est la table. table haute dans notre cuisine. Et ça, j'aime beaucoup m'y mettre le matin quand j'organise un peu ma journée, quand je me dis tiens, je vais faire telle chose. Voilà, c'est un peu le phare, le lieu où je me pose en me disant bon, à quoi ressemble l'horizon ? Je scanne l'horizon depuis là et j'y reste peut-être 30 minutes, mais c'est le moment où je me pose avant, enfin le lieu surtout où je me pose avant ensuite d'aller dans les différents... fragments de ce qui compose mon bureau avec un grand B majuscule.

  • Speaker #0

    Ça, c'est cette espèce de mouvement entre ces différents espaces. C'est quelque chose qui s'est imposé à toi ou c'est quelque chose que tu as réfléchi ? Tu as eu une vision, justement, par rapport à ça ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est vraiment un mélange des deux. J'étais très, très longtemps, moi, dans la vie de bureau. J'étais avocate d'affaires avant... d'être facilitatrice des futurs. Et j'étais dans des bureaux magnifiques. Alors, j'ai travaillé au Canada, j'ai travaillé à Londres, j'ai travaillé aux Émirats arabes unis, j'ai travaillé en Afrique du Sud. Et quand je n'étais pas dans ces lieux, enfin, dans ces grands bureaux, j'étais dans des avions, dans des chambres d'hôtels. J'étais balottée. Et vraiment, même si les bureaux eux-mêmes étaient très très beaux, très impressionnants, tout ce qu'il fallait, je n'étais jamais bien. Moi, je faisais partie de ces personnes qui arrivent au bureau avec leurs plantes vertes, 17 photos. Je personnalisais à outrance mon lieu de travail parce que j'avais besoin de me sentir extrêmement à l'aise. J'avais besoin de me sentir chez moi. Du coup, j'ai eu la chance de pouvoir me mettre à mon compte. et de décider de mon lieu de bureau, j'ai su tout de suite qu'en fait, ça ne serait pas un bureau extérieur. J'ai eu l'opportunité de... Je me suis louée dans un très beau cabinet d'avocats, d'amis. Enfin vraiment, j'ai eu plusieurs opportunités comme ça et je me suis dit non, je veux pouvoir être chez moi. C'est un luxe incroyable pour moi de profiter de mon chez moi dans la journée et pas juste d'y rentrer exténué le soir et de m'y écrouler, mais vraiment de profiter du versant jour de mon chez moi. Et ayant cette chance, j'avais ce grand espace. Comme je te disais tout à l'heure, j'avais une pièce toute dédiée à mon bureau, à mes activités professionnelles. Et pourtant, je n'y étais pas bien. Très rapidement, ça s'est transformé en intermédiaire entre l'appartement et la cave, mon bureau. C'était la pièce où tout venait un peu échouer avant ensuite de descendre à la cave. Donc, je me suis dit, énergétiquement, il y a un truc qui ne circule pas là. Ça ne va pas du tout. Et donc, je me suis mise un peu à la recherche du... Quelle est cette obligation que je m'impose d'avoir un seul lieu où je ferme la porte ? Un seul lieu qui ne serait qu'à moi ? Et la réflexion, en fait, a abouti après des mois de Covid, de confinement et de post-confinement, qui a été une période à la fois enchantée et aussi, comme pour beaucoup, très complexe, parce que je n'étais jamais seule, tranquille dans mon espace, évidemment. et là je me suis dit mais c'est pas possible c'est pas possible d'être aussi chamboulé par le fait que ma famille, des gens dont je suis évidemment très proche que j'apprécie énormément pourquoi pour moi c'est impossible de combiner les deux, le travail qui est quand même autogéré et cette vie ensemble et donc j'ai activement fait en sorte d'être beaucoup plus à l'aise dans le partage, le partage de mon espace le partage de mon attention, le partage de mon temps. Et c'est à ce moment-là où j'ai commencé à apprendre la fragmentation. Alors, quand je te dis que je l'ai fait de façon active, j'ai utilisé les outils que j'utilise dans mon quotidien pour mes clients. Donc, c'était vraiment une forme de travail sur le subconscient pour m'apprendre à être à l'aise avec le bon. Oui, des enfants qui ne sont pourtant pas si bruyants que ça, avec un conjoint qui se balade dans l'appartement pour aller chercher, je ne sais pas, son verre d'eau ou autre, et de ne pas être en permanence déconcentré ou happé ou avoir l'impression que quelqu'un s'est immiscé dans mon espace. Et donc, tu vois, il y a eu un mélange vraiment de besoins, de réflexions, de travail sur le subconscient. Et maintenant, mais vraiment, je suis très heureuse d'être dans ce... petits coins de cette grande chambre et d'avoir mes petits fragments de bureaux qui correspondent à ces différents rythmes de ma vie professionnelle.

  • Speaker #0

    Ça veut dire aussi que quand tu travailles à l'extérieur, donc à l'extérieur ça pourrait être dans un café, dans un hôtel, dans un bureau qui n'est pas ton environnement habituel. Est-ce que tu arrives aussi de la même façon à te mettre dans ta bulle quelque part pour avancer concrètement ? Comment, quel est ton lien avec l'ailleurs, on va l'appeler comme ça, avec un A ?

  • Speaker #1

    Très bonne, très très bonne question. Alors, je t'avoue que je n'ai pas encore trouvé l'aisance suffisante pour travailler depuis un café.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Moi, aller dans un café, j'adore ça, mais j'y vais pour observer, je suis une grande curieuse. Et donc, je m'assois... et je garde les yeux grands ouverts. Je n'ai même pas de téléphone avec moi ou de livre et juste je regarde la vie autour de moi. Pour moi, c'est un moment qui me nourrit beaucoup comme ça. Impossible pour moi de travailler dans un café. C'est là où je vais capter des choses, où je vais avoir des idées, mais pas là où je vais pouvoir réaliser quelque chose. Je voyage beaucoup pour mes activités et pendant un bout de temps, temps, à chaque voyage, je partais, j'étais complètement happée par ma mission, ce qui peut se comprendre. Mais par contre, j'étais aussi complètement vidée parce que je me donnais à 150% finalement à cette mission et j'abandonnais tout le reste de toutes mes autres missions ou juste presque mes réflexions en cours. Et je me suis trouvée un petit système aussi pour finalement emmener... Tu vas te dire, elle est complètement... Pas du tout.

  • Speaker #0

    Je ne pourrais pas aller dans le jugement.

  • Speaker #1

    Ça serait presque un constat. En fait, maintenant, je déplace mon cocon. En fait, ce petit laboratoire de création, c'est le lieu d'où je travaille, donc où je fais quand même la plupart de mes journées, c'est dans ce lieu très protégé. J'ai deux, trois objets, donc des objets symboliques, que je prends avec moi, qui prennent très peu de place, qui sont très légers, et je les emmène avec moi dans ma petite valise, sachant que je voyage vraiment très très léger. Donc il y a une photo que j'adore, il y a une pierre que j'aime énormément. que j'ai ramassées sur le flanc d'un volcan. Vraiment, c'est des choses qui sont à forte charge émotionnelle, qui chez moi, à Paris, dans mon bureau, sont des symboles de mon lieu de travail, d'exploration, d'avancée. Et donc, quand je les emmène avec moi, quelque part, j'ai mon bureau en poche avec moi. Et je me recrée en deux secondes mon petit espace. Alors quand je suis directement dans une salle de réunion chez le client, je ne sors pas ma pierre de lave, ma petite photo et tout. Par contre, c'est dans mon sac et je me sens donc complètement à l'aise. C'est un petit bureau de poche. Certaines personnes ont des gris-gris, ont des choses comme ça à forte charge symbolique. Moi, c'est ça. Par contre, dans ma chambre d'hôtel, tout de suite, j'ai cette petite bulle qui se met en place. Et je suis à l'aise pour travailler. Et vraiment, ça marche très très bien pour moi. Et ça, c'est une idée que j'avais piquée à un de mes anciens associés quand j'étais encore avocate. Lui, pour le coup, il vivait vraiment, vraiment dans ses valises. En plus, il était entre deux divorces, le pauvre. Donc c'était non seulement, il voyagait tout le temps pour son travail, et en plus, il vivait quasiment au bureau pour cause de petits soucis à la maison. De séparation. Et il me dit, en fait, je me suis recréé mon petit espace avec les choses qui me sont les plus chères. Par contre, elle ne me quitte jamais. Et il avait en effet une photo qui lui rappelait quelque chose qui était très, très, très fort pour lui. Et c'était très peu d'objets, mais je sentais à quel point il se sentait bien quand il était entouré de ces petits objets et de ces photos. Et je me suis mise à essayer ça. Et vraiment, ça aide. Ça aide beaucoup.

  • Speaker #0

    On est bien d'accord que ces objets, c'est des objets qui te connectent à ce laboratoire, comme tu l'appelles, plus qu'à ta femme, au fond, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Alors, tout est très chez moi. Tout est très lié, mais ce petit espace, c'est mon espace de travail, c'est mon espace de création. Cet espace n'est qu'à moi. Mon fils, par exemple, même si c'est dans sa chambre, il ne travaille pas sur ce bureau. c'est vraiment mon petit espace. Donc oui, en effet, tu as raison. Même si beaucoup de choses s'entremêlent dans mon cœur, dans mon esprit, ces objets, tu vois, je n'emmène pas, par exemple, la photo de ma famille. Je t'enverrai une photo si jamais ça t'amuse. Oui, je vais la voir. C'est vraiment une photo qui ne parle qu'à moi, qui a une force émotionnelle. énergétique qui ne s'adresse qu'à moi. Le caillou dont je te parlais, que j'ai ramassé sur le flanc de l'Etna, ça par contre, c'était un moment qu'on a passé en famille. Mais quand je le prends dans mes mains, quand je ressens son énergie, parce qu'il s'agit de ça, bien sûr, pour moi, ce n'est pas ce chouette moment passé en famille qui revient, même s'il est important. Ce qui vient, c'est de voir une beauté absolument... Enfin, j'étais submergée par la beauté de cette vue de l'Etna qui, en plus, était en train de cracher du feu. Pour moi, c'était la bénédiction d'être en vie, cette chance incroyable d'être incarnée, que je ressentais à ce moment-là, la majesté de la nature, la force incroyable. C'était ça que je ressentais et c'est ça que je veux avoir avec moi quand j'emmène cette petite pierre avec moi. Et ces objets, ils ne sont qu'entre moi et moi. Ils protègent mon lieu de création, donc mon lieu de travail. Ils m'aident à bien me connecter à mes clients aussi. Alors oui, je suis vraiment une ancienne avocate très cerveau pensant, cerveau rationnel. Et pourtant, je parle énormément d'énergie. L'intuition ou l'intelligence intuitive est extrêmement forte dans mon quotidien aussi. Et je sais que quand j'ai ces objets avec moi, qui encore une fois tiennent du symbole, mais le symbole, c'est très, très fort, les choses se mettent plus rapidement en place. C'est des objets aidants, en fait. C'est des choses soutenantes, aidantes. Tout se passe bien si je ne les ai pas avec moi, mais tout se passe mieux si je les ai avec moi.

  • Speaker #0

    Oui, ça te connecte en fait à une émotion, au fond. Ou à plusieurs émotions.

  • Speaker #1

    Ça me connecte à un espace. C'est ça. Et ça me connecte à un espace. Vraiment, pour moi, c'est... Je te parlais de bulle tout à l'heure, c'est vraiment cet espace où je sais que dans cette bulle, je peux entièrement me consacrer à mon activité professionnelle. Et quand je sors de cet espace, je sors de cette bulle, je peux me consacrer entièrement à autre chose. Il y a vraiment une... c'est assez fort pour moi d'avoir su créer ces espaces.

  • Speaker #0

    Je comprends. Justement, si on va dans la description de ces espaces, tu m'as envoyé la petite vidéo juste avant de ton antre, de ton laboratoire. Est-ce que tu pourrais nous décrire un petit peu ce qui se passe et comment tu les as pensés justement, les différents espaces à l'intérieur de l'espace de ce laboratoire ?

  • Speaker #1

    Alors, mon petit laboratoire, le côté chambre partagée ou coin de chambre piqué à mon grand, Il doit faire 6 mètres carrés. Et ces 6 mètres carrés, il y a une immense baie vitrée qui donne sur un balcon, qui lui-même donne sur ce jardin dont je te parlais tout à l'heure. Et tout a été bricolé, et je dis bricolé avec beaucoup de tendresse, tout a été bricolé sur mesure pour pouvoir faire le maximum avec cet espace. J'ai un... un bureau, une table de travail qui est très longue et très étroite. C'est un ancien banc de cuisine, un très joli banc où on s'est assis pendant très longtemps jusqu'à ce que nos enfants deviennent trop grands. Et on est passé à une autre configuration dans notre cuisine. Du coup, j'ai récupéré ce banc qui est en bois magnifique. J'ai récupéré la planche du dessus et j'ai mis ça sur des pieds. Donc, il est très long, très étroit. et il est parfait pour m'étaler. J'aime beaucoup m'étaler quand je travaille. Donc, j'ai mon ordinateur, j'ai un grand écran d'ordinateur à côté. J'ai une plante verte qui me suit depuis 15 ans. Elle a été dans tous mes bagages, elle a été dans beaucoup de cabinets d'avocats avant et elle a survécu à beaucoup de choses, cette plante. Et j'adore la voir encore, ce témoin de mes différentes vies professionnelles. Et c'est un bois très clair, très blond, très agréable. Et donc à ma droite, j'ai cette grande baie vitrée. Et à ma gauche, j'ai un mur sur lequel j'ai quatre étagères anciennes. C'est des étagères scandinaves qui sont revenues à la mode, mais celle-ci date des années 50, qui étaient dans la chambre de jeune fille de ma maman. Et mes parents les avaient également collées, enfin fixées, ces étagères dans ma chambre petite. Et je ne pouvais pas les souffrir, ces étagères. Mais vraiment, elles sont en bois sombre, elles sont écrasantes, elles ont des systèmes d'accroche noire. Puis je n'en avais pas juste un pan, j'en avais trois pans. Et puis moi qui suis une enfant des années 70, là, il n'y avait pas ces étagères en bois. Il y avait partout du liège dans ma chambre. Enfin voilà, j'avais une chambre en liège avec de la moquette au sol et ça au mur. Vraiment, je n'en pouvais plus, j'asphyxiais là-dedans. et pourtant un jour Mes parents m'ont proposé de les remettre à ma disposition bien après. Et là, j'ai sauté sur l'occasion parce que je voyais enfin leur beauté. Et donc, j'ai pris un pan de ces étagères. Là, j'en ai quatre, quatre étagères à côté de moi. Et sur chaque étagère, il y a un petit univers que j'ai installé en prenant beaucoup de plaisir. Donc, ce n'est pas du tout utilitaire. C'est vraiment à la fois décoratif et... Et c'est une ambiance.

  • Speaker #0

    Oui, et puis...

  • Speaker #1

    J'ai un niveau, le niveau le plus bas. Pardon, vas-y Gaëlle.

  • Speaker #0

    Excuse-moi. J'ai l'impression que ça vient nourrir une vision, là encore. Je sais que le mot vision, pour toi, c'est quelque chose qui est important. Et que ça vient nourrir chacun des pans de la vision que tu peux avoir.

  • Speaker #1

    C'est exactement ça. C'est mes petits univers, en fait. C'est ça. Ma vision assez globale, notamment de mon futur désirable à moi. et nourri par les ambiances qui se dégagent de chacune de ces étagères. Je te disais tout à l'heure, l'intelligence rationnelle, logique, est très forte en moi, mais l'intelligence intuitive est également très forte. Et donc, je fais mon possible pour nourrir les deux. Et ça se ressent beaucoup par les ambiances qui se dégagent, les visions qui se dégagent aussi de ces étagères. donc j'en ai une où tu vas trouver un très joli roux à lèvres un dessin que j'adore et mes fameuses petites pierres dont je te parlais tout à l'heure en dessous de ça se cache un très joli pot transparent dans lequel je mets toute ma collection de stylos, j'adore les stylos à côté de ça il y a une petite pile de livres que je suis activement en ce moment plus haut il y a une très jolie lampe j'aime beaucoup les lampes, encore un petit peu plus haut je vais avoir alors là on tombe vraiment dans le lit rationnel. Là, on part plutôt côté subconscient, subliminal, et vraiment sphère intuitive. Là, j'ai deux jeux d'oracles que j'aime beaucoup utiliser quand j'ai des questions un petit peu difficiles pour mon pauvre cerveau. Quand j'ai une question un peu difficile pour mon pauvre cerveau, à ce moment-là, je laisse tranquille mon cerveau et je me tourne soit vers un jeu de dés que j'utilise beaucoup pour questionner mon intuition, soit de plus en plus, je me tourne vers des cartes d'un oracle pour m'entraîner à utiliser cet outil. j'ai aussi une magnifique toile que l'artiste Charlotte Aurel a fait pour moi qui est qui est pour moi presque un portail vers d'autres univers. Encore au-dessus, j'ai des livres. Alors cette fois-ci, ce ne sont pas des livres que je lis au quotidien, mais ce sont des livres qui m'inspirent. Juste leur titre ou l'élégance qui se dégage de leur couverture. Quelquefois, c'est le titre que j'aime beaucoup, même si je n'apprécie pas spécialement l'auteur. C'est vraiment des ambiances qui se dégagent. Moi, je suis très visuelle, donc ça, c'est important. Et devant moi, j'ai encore une plante verte. J'ai des dessins, notamment des tout petits dessins d'une maison fort jolie qui, dans mon imaginaire, est en fait la maison que j'aurai peut-être un jour dans le Haut-Jura. En tout cas, je m'y sens déjà, là, je m'y vois déjà avec cette illustration. Et j'ai toute une collection de carnets, de très beaux carnets, certains qui sont en cours actuellement, d'autres qui attendent leur tour. Et j'ai un livre que j'adore qui s'appelle Let My People Go Surfing. laisser mes gens aller faire du surf, si je le traduis maladroitement.

  • Speaker #0

    C'est le sujet de Patagonia, c'est ça, non ?

  • Speaker #1

    Exactement, exactement. Et ça, c'est sur l'étagère du haut, devant, au-dessus de ma tête, mais devant. Et le sous-titre, c'est l'éducation d'un homme d'affaires reluctant, qui n'en a pas envie. Et à chaque fois que je vois ce titre, ça me fait rire, je me sens bien. Là aussi, quand je m'assois à ma table, moi, de femme d'affaires, Et que je vois ça, je me sens tout à fait à ma place. Donc voilà mon petit univers dans ce fragment, qui est là où je passe beaucoup de temps. Mes autres fragments, eux, je les ai... Ils sont neutres, c'est-à-dire que c'est des lieux de vie, là où je fais ma comptabilité, ce lieu très énergie masculine dont je te parlais tout à l'heure, c'est moi qui m'y invite pendant quelques minutes, mais par contre, je ne m'y installe pas. Donc je n'ai pas... animer la décoration, il n'y a pas d'ambiance spéciale pour me soutenir là-bas. L'énergie du lieu est ce que je viens chercher quand j'y vais.

  • Speaker #0

    D'accord, ok. Super, c'est très inspirant parce que quelque part, c'est que tu viens par l'objet, par le choix des objets, par les émotions que génèrent aussi ces objets, nourrir ta vision d'entrepreneur.

  • Speaker #1

    Absolument, et cette vision évolue. Oui.

  • Speaker #0

    C'est ça aussi.

  • Speaker #1

    Alors, il y a des moments... Ah oui, attends, c'est quelque chose. Il y a des moments où, dans l'année, je me dis, mais en fait, non, cette étagère ne m'apporte plus rien. Je ne cibre plus en voyant ce dessin.

  • Speaker #0

    C'est un visionnement de 3D, en fait, que tu fais.

  • Speaker #1

    C'est ça, exactement. Et quand je sens que je ne suis plus inspirée par le lieu où je travaille, je prends une journée, deux jours, trois jours, le temps qu'il faut, créer un espace. Et quel luxe de pouvoir faire ça.

  • Speaker #0

    Ah oui, c'est clair. Et c'est surtout à ce moment-là, ton temps de respiration, c'est en dehors du lieu. Tu vas voir ailleurs, faire une expo, etc. Et tu reviens dans ton lieu et tu perçois comme ça ce qu'il a lieu de changer.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    C'est ça ?

  • Speaker #1

    Il y a beaucoup de ça. Alors, les expositions, pour moi, m'inspirent, mais elles inspirent plutôt mon cerveau pensant.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Quand j'ai besoin de me... de penser ou de ressentir la prochaine ambiance ou la prochaine vision pour mon bureau. Souvent, ça va me venir d'une balade dans la nature ou même d'une balade le nez en l'air dans les rues de Paris. J'ai la chance d'adorer Paris et j'ai la chance de pouvoir aussi aller souvent dans la nature et également d'adorer ça. Donc, les deux me nourrissent beaucoup.

  • Speaker #0

    Et franchement, une bonne longue balade, le nez en l'air dans Paris, ça me permet en fait, moi, de me remettre un peu d'équerre et de me dire, tiens, en fait, là, j'ai besoin de plus d'énergie masculine. Là, plus besoin d'être dans un cocon. Au contraire, j'ai besoin d'être dans un lieu où je vais beaucoup agir, où je vais beaucoup faire. Et pendant deux ans, j'ai eu un bureau qui était justement très... Il y avait beaucoup de couleurs rouges, il y avait... Il y avait beaucoup de choses électriques, tout était connecté à des prises. Et là, il y a quelques mois, ça me crevait, j'avais plus du tout envie de ça. J'ai eu envie d'un cocon, le fameux cocon que je te décrivais tout à l'heure. Donc il faut aussi savoir adapter. Il n'est pas du tout immuable. Et donc savoir ce dont on a besoin, c'est un travail d'introspection. Aller voir une expo, moi, je m'en régale parce que quelle beauté pour les pupilles, quelle beauté pour les neurones aussi. Enfin, c'est très, très, très inspirant. Mais par contre, ça sera plutôt pour le reste de mon appartement que ça va m'inspirer, pas pour mon lieu de travail. Le lieu de travail, c'est vraiment où est-ce que j'en suis là maintenant, de quoi j'ai besoin pour honorer les prochains six mois, les prochaines étapes de l'évolution de mon entreprise. et ensuite j'essaye de recréer le... Le lieu qui va pouvoir soutenir cette énergie dont j'ai besoin.

  • Speaker #1

    Tu es passée d'un bureau où tu étais toute seule. Tu avais une pièce qui était dédiée à ton bureau, à ce laboratoire. Ce petit cocon, cette part de la pièce de la chambre de ton fils. Comment tu as vécu ce mouvement de passer d'un espace complètement à toi, au fait de partager cet espace ? Est-ce que ça n'a pas été un moment de friction quelque part, de problématique autour de sa posture d'entrepreneur ou ce genre de choses ? Ou c'est quelque chose que tu as accepté ou que tu as appris à accepter ?

  • Speaker #0

    Oh là ! Écoute, j'ai l'impression que tu es un petit peu dans ma tête quand même quand tu me poses cette question. Parce que ça a pris un énorme dégât des eaux.

  • Speaker #1

    D'accord. La symbolique de force déjà.

  • Speaker #0

    à la symbolique et forte, et puis surtout bienvenue dans les appartements parisiens. Gros, gros, gros dégâts des eaux, donc, qui est venu de l'étage du dessus de nos voisins, qui sont par ailleurs absolument charmants et qui ont tout fait pour que les réparations se fassent au mieux. Mais pendant six mois, on a vécu avec un plafond plein de cloques d'eau. Enfin, ça n'en finissait pas. Et ce dégât des Ausha eu lieu dans le couloir qui dessert les chambres à coucher dans notre appartement. Et juste en face de la chambre où couchaient nos enfants, de leur salle de bain. Et petit à petit, ça s'est mis à migrer vers l'autre chambre à coucher, qui était à cette époque mon bureau. Et ça faisait déjà un bout de temps que je voyais bien que mon lieu bureau était en fait une pièce transitoire, une pièce où je ne me sentais pas très bien, où je n'arrivais pas à quitter le lieu. C'est ça, en partie stockage, ce qui était très symbolique de ce qui se passait dans ma tête aussi, mais pourtant je n'étais pas prête à le quitter ce lieu. Pour moi, le fait d'avoir un lieu qui soit qu'à moi, tout à moi et rien qu'à moi, c'était important. Et puis un jour, vraiment comme ça peut arriver assez souvent quand on fait confiance à son intuition, Un jour, en fait, j'ai compris la solution. Voilà, que c'est pas parce que j'avais un espace entièrement dédié à moi que mon entreprise avait plus ou moins d'importance. Ce qu'il me fallait, c'était un lieu où moi, je puisse vraiment me poser. Et ce lieu, ça pouvait très simplement être une table. Ça pouvait être un petit coin. Je n'avais pas besoin de garder toutes mes archives d'ancienne avocate. Tous ces trucs-là n'avaient vraiment aucune importance. La preuve, c'était dans des cartons depuis des années. Et les cartons, ce n'est pas joli joli. Non. Donc, grâce à ce dégât réseau...

  • Speaker #1

    Tu ne les avais certainement pas réouverts, qui plus est, durant ces années. Mais non,

  • Speaker #0

    mais non. Non, et puis c'était une espèce de soupape en me disant, si je les ai, ça veut dire que si jamais un jour la facilitation des futurs, j'en ai marre ou qu'elle en a marre de moi, cette facilitation des futurs, je pourrais toujours redevenir avocate. Mais je me disais ça pour me rassurer, mais je n'en avais non seulement aucune envie. Et puis, ce n'est pas des cartons qui vont faire de moi une avocate. Bien sûr. Et le dégât des Ausha eu lieu en septembre. Et c'est en décembre où là, je me suis dit, mais écoute, arrête. Enfin non, ce n'était même pas arrête, c'est fini. Voilà, c'est fini.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    la page était tournée. Et en toute journée... Et bien voilà, la page était tournée, vraiment c'était devenu évident. Et donc je suis allée chercher mes grands sacs, des grands sacs plastiques pour pouvoir les mettre, enfin des grands sacs pour pouvoir mettre au recyclage. Et c'était un nettoyage de cet espace bureau. Et le soir même, j'avais pris rendez-vous avec la marque de couleur ressource pour aller choisir des couleurs. Enfin voilà, ça y est, la page était tournée et j'étais prête. à non seulement à ouvrir grand la porte à mes enfants, et en plus, moi, à me dire, mais ce n'est pas la taille de ton bureau qui donne de l'importance à ton travail. Et ça a été un soulagement de l'accepter et de digérer cette information. Moi qui travaille beaucoup avec le subconscient des personnes que j'accompagne, c'était vraiment ce passage de la pensée. C'était évident quand on me le disait comme ça. Je savais très bien que les enfants devraient avoir leur espace. à un moment ou à un autre, mais c'était juste, ce n'était pas le bon moment. Et là, pouf, plus aucun problème. Donc, voilà, c'était un travail qui était un petit peu violent, enfin, pas violent, mais un peu...

  • Speaker #1

    Mouillé. Un peu frustrant, plutôt. Un peu mouillé,

  • Speaker #0

    surtout. Un peu frustrant au début. Très, très, très, très, très mouillé. Et une fois que ça s'est débloqué, mais alors là, c'était une grande ouverture. Et moi, qui ai une tendance au workaholism, enfin, tu me laisses devant un ordinateur ou n'importe quoi, et tu peux venir me rechercher trois jours plus tard, je serai toujours dessus. Le fait d'être dans cet espace qui n'est pas tout à moi, mais que je partage avec une personne que je respecte beaucoup, et bien quand cette petite créature rentre de l'école et a envie d'être dans son espace, je le respecte et je suis très contente de pouvoir moi sortir de ma bulle de travail et aller faire autre chose. Donc c'est un point de vue hygiène de travail.

  • Speaker #1

    Ou continuer dans ton autre espace de travail aussi.

  • Speaker #0

    Tout à fait, mais c'est plutôt pour moi un signe que tiens, il est peut-être temps d'aller te balader un petit peu ou si tu faisais un peu autre chose. Donc finalement, ça me fait beaucoup, beaucoup de bien de ne plus avoir cet espace, cette chambre sacrée, consacrée à mes activités professionnelles. Et pourtant, je ne suis pas une touriste, je suis vraiment installée à mon bureau. Oui, oui, oui. Et j'ai à disposition tout ce que je veux.

  • Speaker #1

    Mais je commence à partager ton opinion, enfin ton ressenti plutôt que ton opinion d'ailleurs. Maintenant, j'ai deux bureaux au fond, avec deux activités là aussi distinctes. Dans le sens où là, moi, je te parle de mon bureau, ce que j'appelle vraiment mon bureau, qui est à l'extérieur de la maison, qui est l'ancien garage qu'on a aménagé, mais qui est en connexion avec la maison, mais qui ne communique pas avec la maison. Il faut sortir de la maison pour pouvoir rentrer dans ce bureau.

  • Speaker #0

    Ah, c'est ta bulle à toi,

  • Speaker #1

    ça ? C'est ma bulle à moi, que j'ai décorée comme je voulais, que j'ai aménagée comme je voulais. C'est le seul espace dans la maison où je change très souvent de place les meubles aussi.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    je te comprends. J'ai besoin d'un point de vue différent, etc. Donc ça, c'est mon espace. Et à côté de ça, en début d'année, j'ai ressenti très fort le besoin d'avoir un bureau à l'intérieur de la maison. Comme on a la chance que le salon est architecturé d'une certaine façon, qui permet d'avoir un espace cloisonné malgré tout, mais dans le salon, qu'on utilisait au fond peu, qui était un espace pour lire, un petit salon de lecture, le boudoir, comme on l'appelle entre nous.

  • Speaker #0

    Ah, c'est joli.

  • Speaker #1

    Et j'ai annexé cet espace aussi, où je travaille beaucoup de la vin, parce qu'en fait, je me suis rendue compte que quand je sortais de la maison, je me déconnectais de moi. Et quand je me déconnectais de moi, ça veut dire que je me connectais à des réseaux sociaux, à d'autres entrepreneurs et à me juger quelque part parce que je ne faisais pas comme eux ou je ne faisais pas ci ou je ne faisais pas ça. Et donc ce mouvement...

  • Speaker #0

    C'était vampirisé en fait.

  • Speaker #1

    Carrément. Alors que quand je suis dans le boudoir, eh bien, je suis connectée à moi, au fond, parce que je suis vraiment à l'intérieur. de ma maison où je peux exprimer la totalité de mes facettes. Et donc, plus ça va, plus je scinde mon activité. C'est que quand je travaille et que je dois être connectée à moi parce que je fais un rendez-vous client, parce que je dois écrire quelque chose, parce que tout ça se passe à l'intérieur de la maison, quand j'enregistre du podcast, quand je fais des recherches sur un sujet déterminé, etc. Tout ce qui vient de l'extérieur passe par le fil de mon ancien bureau, enfin de mon bureau.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Et donc, c'est un espèce de mouvement que j'ai entre ces deux pièces parce que je ressens le besoin de cloisonner ou de passer par un filtre. Encore une fois, c'est plus par un filtre. Ce qui vient de l'extérieur, ce que je prends de l'extérieur, ce que je digère au fond, mais que je crée après à l'intérieur de ma maison.

  • Speaker #0

    Et quand tu l'expliques comme ça, c'est d'une grande logique. Mais oui,

  • Speaker #1

    c'est très symbolique à la fois. Et on se dit,

  • Speaker #0

    mais pourquoi ? Oui, c'est ça, c'est évident en fait.

  • Speaker #1

    C'est ça. C'est choisir ce que l'on décide de s'approprier au fond pour pouvoir créer quelque chose et faire de la pâte à modeler quelque part et créer quelque chose de nouveau à l'intérieur de son espace. Donc effectivement, je partage le fait d'avoir plusieurs... espèces de travail, c'est toujours bien. Et je trouve que c'est inspirant ta façon de travailler parce que partager son espace qui puise avec un enfant, c'est moins courant, on va dire ça comme ça. Et je trouve ça inspirant la façon dont tu en parles, ce respect mutuel.

  • Speaker #0

    C'est vraiment important et je sais que d'ici deux, trois ans, par contre, j'aimerais annexer un bureau à notre appartement. Mais ça, les rêves immobiliers parisiens, c'est Ça ne tient pas que de moi. Je sais que ce n'est pas une solution permanente et ça me va très bien. Je sais ce que je vais emporter avec moi. Finalement, peu importe le lieu, c'est quand même très important le lieu, je sais que là, c'est la solution actuelle, elle me va très bien. Et il y a un moment où peut-être que mon grand ne me sortira pas de sa chambre. Peut-être que moi, j'aurais envie de lui laisser tout son espace ou j'aurais envie de plus d'espace. C'est tout à fait possible. Mais ça, on verra. Oui, bien sûr. Je pensais à une chose en t'écoutant parler. L'intention, la force de l'intention. Si jamais il y a des personnes que j'ai le plaisir d'accompagner, qui m'entendent, elles vont rire parce que la force de l'intention, pour moi, c'est la clé de voûte de tout ce qu'on fait. Et il y a un moment où j'avais cette tendance à... à passer ma vie à travailler, ce qui est un peu une addiction, pour calmer un peu cette ardeur du travail, je m'étais dit, c'est très simple. À chaque fois que j'ai passé le chambranle de la porte, à chaque fois que je vais rentrer dans cet espace de travail, il faut que mon intention sur ce que je vais faire, une fois assise à mon bureau, Mon intention doit être très, très claire. Si je ne sais pas pourquoi je vais me poser à mon travail ou à mon bureau, pardon, eh bien, hop, tant pis, je vais ailleurs, je vais faire autre chose. En gros, pas de juste s'asseoir parce que c'est l'heure d'aller au travail. Ça, c'est fini. Et ça m'a beaucoup, beaucoup aidée de faire ça, en fait, de passer le sas d'entrer dans cet espace de travail en étant très claire sur en quoi consistait le travail que j'allais réaliser pour les prochaines deux, trois heures, et non pas juste y entrer par habitude.

  • Speaker #1

    D'accord, c'est... C'était pour éviter de trop travailler. Moi, ce que je peux entendre aussi des fois à travers les personnes que j'accompagne, c'est que ça vient nourrir la procrastination et que très souvent, on a l'impression qu'en s'asseyant derrière son bureau, on va travailler. Et ça ne veut pas dire que parce qu'on s'assoit à son bureau qu'on travaille. On le sait très bien, ça n'a rien à voir avec ça. C'était plutôt l'effet inverse, c'est que tu travaillais peut-être trop à l'époque, c'est ça ? Oui,

  • Speaker #0

    c'est-à-dire que j'avais toujours trouvé quelque chose à faire en étant derrière mon ordinateur. Et en fait, non, tout n'a pas besoin d'être fait tout de suite là maintenant. Certaines choses d'ailleurs ont besoin de temps pour un peu sédimenter. Et j'avais aussi tendance à trop en faire, à trop travailler effectivement. Donc c'était, voilà. calme un petit peu le jeu et qu'est-ce que tu vas faire très concrètement là, une fois que tu es assise. Et aussi, moi, ça me rassure beaucoup d'être assise à mon bureau. Donc, de toute façon, il y a aussi un côté proscratin... Excuse-moi, je n'arrive même pas à le dire tellement je...

  • Speaker #1

    Merci beaucoup.

  • Speaker #0

    C'est un mot que je ne veux pas plus prononcer parce que, voilà, même si je le faisais de façon fort proactive et fort active, finalement, c'est pour créer quelque chose qui n'était pas utile ou nécessaire. Ça m'a bien aidée, moi, à me mettre ce petit filtre. Ça m'a bien aidée à calmer ce jeu-là, ce feu du travail.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, justement, le travail, tu dirais qu'il a quelle place dans ta vie ?

  • Speaker #0

    Alors, mon travail, je l'ai longtemps appelé mon troisième enfant. Et puis, j'ai arrêté de dire ça parce que ce n'est pas ça, finalement. Mon travail, j'y pense tout le temps. De même que je pense tout le temps à mon amoureux, je pense tout le temps à mes enfants, je pense tout le temps à des amis très chers. C'est vraiment une part essentielle de ma vie. Je l'ai créée de toutes parts, même le nom Facilitatrice des Futurs, ce n'est pas un label, c'est moi qui l'ai nommé ainsi. Je suis extrêmement fière du travail que j'accomplis et je serais d'une immense tristesse si demain je devais arrêter ce travail. Donc il a pris beaucoup plus de place que mon travail d'avocate a pu prendre avant. Pourtant, Dieu sait qu'il a pris de nombreuses heures, nuits, journées dans ma vie. Mais ça ne m'a pas posé de problème de l'arrêter. Celui que je me suis créé, là, c'est... Je suis très heureuse qu'il prenne autant de place dans ma vie. Voilà, je vais le dire comme ça. Je suis très heureuse de lui faire toute cette place.

  • Speaker #1

    Tu arrives quand même à avoir une place pour ta vie personnelle, familiale, on l'a entendu. personnel, tu arrives à nourrir la part d'Alexia personnelle que tu as en toi ?

  • Speaker #0

    Tout à fait, tout à fait, et ça je l'ai appris, ça ne s'est pas fait comme ça tout de suite. Au début, je travaillais en mode avocate, c'est-à-dire tout le temps, et j'ai vite compris que ce n'était pas intéressant ni nécessaire, et aujourd'hui je suis arrivée à un rythme où je peux travailler d'où que je suis, mais je n'ai pas tout le temps besoin de travailler. Et je le vois beaucoup par le regard de mes enfants. Il n'y a que mon aîné qui m'a connue avocate, mais encore, il était très, très, très, très jeune. Donc, il ne se souvient pas des soirées sans ses parents et tout ça. Quelque part, il s'en souvient, j'imagine, mais il n'en a pas un souvenir, en tout cas, conscient. Maintenant, j'ai le luxe incroyable de choisir les gens avec qui je travaille. J'ai le luxe incroyable de choisir mon calendrier. J'ai la maîtrise de mon calendrier, j'ai la maîtrise de mes horaires, de mon lieu de travail. Et pour ça, avec ma personnalité, ce sont vraiment des choses qui sont très, très, très importantes pour moi. Et donc, je passe beaucoup de temps avec les gens que j'aime. Je passe beaucoup de temps, moi, seule. Je fais partie des gens que j'aime. Et c'est vraiment un grand, grand luxe. Et moi qui ai cette personnalité, alors j'adore être au contact des personnes, j'adore sortir, j'aime fréquenter les gens, mais j'aime d'autant ça si je peux, plusieurs heures par jour, être seule, toute seule, tranquille. J'ai vraiment ces deux parts qui ont besoin d'être nourries et j'ai réussi à protéger ces deux aspects de ma vie. Donc je suis enfin à un point d'équilibre pour ça, où je peux en effet... savourer la grande solitude, l'utiliser, cette grande solitude, et ensuite profiter de la vie, des rires, des pleurs aussi, de la vie auprès des autres. Les deux s'équilibrent parfaitement.

  • Speaker #1

    C'est très beau, bravo. Il y a un mot sur ce qui se passe dans le travail ?

  • Speaker #0

    Des années et des années d'expérience !

  • Speaker #1

    Il y a un autre espace de travail que j'aime bien aller visiter et interroger des fois aussi, c'est le rapport à nos téléphones et aux écrans, parce qu'on a la nécessité de communiquer très souvent, de rentrer en contact et en lien avec des clients, futurs clients, prospects, etc. Donc les écrans, je sais, sont partie prenante de nos espaces de travail. C'est quoi ton rapport aux écrans aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Ah, alors là, tout d'un coup, la grande sagesse dont je faisais preuve tout à l'heure est un petit peu mise à mal. Alors, j'ai un rapport amour-haine avec mon ordinateur et j'ai un rapport de dédain absolu avec mon téléphone portable. Amour-haine avec mon ordinateur, parce que c'est cet ordinateur qui nourrit ma liberté, en fait. qui... Enfin, non. pas qui la nourrit, mais qui la rend techniquement possible. Tant que je peux me balader avec mon petit ordinateur sous le bras, je peux aller à peu près n'importe où. Que ça soit avec ma famille, que ça soit auprès de mes clients, que ça soit seul, je suis finalement toujours connectée. Moi, je travaille essentiellement en ligne. Et donc, il est complètement indispensable dans ma vie, cet ordinateur. Et mon téléphone portable, par contre, c'est resté encore pour moi L'équivalent d'un pot de yaourt avec son bout de fil au bout. Le téléphone, c'est vraiment pour appeler. C'est très pratique, mais je n'aime pas mon téléphone portable. Je n'y suis pas du tout attachée. Je suis tout le temps en train de le perdre. Je ne sais jamais où je l'ai mis. J'ai un mépris énorme, dont je ne suis pas fière d'ailleurs, pour les gens qui vivent en permanence avec leur téléphone portable. Mes enfants n'ont pas de téléphone portable. Donc, je transmets aussi ce dédain. Je suis très, très snob quand il s'agit de mon téléphone portable. Je suis trop bien pour ça. C'est quelque chose que j'entretiens dans ma tête. Je me fais beaucoup rire en disant ça. Parce que sans téléphone portable, je ne dure pas une journée non plus. mais Voilà, je m'arrange toujours pour le laisser dans un autre coin de l'appartement.

  • Speaker #1

    Tu ne scrolles pas sur Instagram le soir. Voilà, c'est quelque chose qui ne fait pas partie.

  • Speaker #0

    Mais bien sûr que si, Gaëlle. J'ai beau être une grande snob, tourner mon nez dès que tu me mets devant les réseaux sociaux, je suis complètement aspirée par le truc. Je ne suis en rien un modèle pour ça. Je suis très humaine, mais ma snoberie dans ma relation avec mon téléphone portable me sauve. Ce qui fait qu'il y a un moment, je me dis non mais attends, arrête là, on dirait je ne sais pas quoi. Et ce que j'ai fait pour me détacher un peu d'Instagram, parce que bon, LinkedIn, je ne me laisse pas aspirer. Facebook, je n'y suis même plus, je crois. Ça fait des années que je ne suis pas allée sur Facebook. TikTok, tout ça, ça ne m'intéresse absolument pas. par contre Instagram, moi qui adore la cuisine qui adore la céramique et qui est beaucoup de mes amis et des personnes du monde de l'accompagnement aussi présents dessus Ça, par contre, je suis très facilement happée. À tel point que ça m'a un peu énervée ces derniers mois, quand je voyais le temps passer sur Instagram. Je me suis dit, mais en fait, moi, je refuse de travailler pour Instagram. Voilà, je ne donne pas des années de ma vie à Instagram. Je ne donne pas de l'énergie. Je ne donne pas... Voilà. Donc, c'est bien gentil de dire ça. Mais concrètement, qu'est-ce que je pouvais faire pour ne pas me laisser happée par la magie d'Instagram ? Eh bien, je me suis désabonnée d'énormément de comptes. vraiment j'ai fait un gros gros nettoyage, pourtant des comptes que j'appelais mais je me suis dit si je veux ne pas être happée autant il faut que je coupe quelque part donc j'ai envoyé le message à mes amis que je suivais dessus en disant écoute ta vie m'intéresse toujours autant mais je préfère lire ta newsletter ou je préfère qu'on s'appelle tout simplement enfin voilà en fonction de relation professionnelle ou relation perso et tu sais ce que tu disais tout à l'heure toi quand t'étais dans ton bureau Merci. Dans ton espace déconnecté de ta maison et déconnecté de toi, où tu te compares aux autres. C'était devenu ça aussi, Instagram, pour moi.

  • Speaker #1

    C'est le piège.

  • Speaker #0

    C'était très dur de faire sa propre... Ah, mais oui, c'est très dur de faire sa propre marque, sa propre trace. C'est ça, quand je vois mes super copines qui sont coachs, qui font un travail incroyable, qui accompagnent les plus grandes de ce monde et tout. Et moi, je me disais, attends, pourquoi pas moi ? Et je me dis, mais c'est quoi ? Cette énergie de petite gamine insécure de 5 ans, ce n'est pas du tout moi. Et en fait, c'était vraiment nourri par Instagram. Parce que quand je parle avec ces mêmes amies et qu'elles me racontent leurs coulisses, finalement, ça ressemble beaucoup à mes coulisses à moi. Et je sais que moi aussi, sur ce que je peux laisser montrer sur Instagram, ça ne correspond pas, même si j'essaye d'être très transparente et très honnête avec ce que je partage. Évidemment que je ne vais pas non plus mettre les poubelles de mes coulisses. en avant sur Instagram. Et voilà. Et on le sait tous. C'était me dire, on arrête de se faire aspirer. Et du coup, maintenant, je suis redevenue une touriste sur Instagram. J'y retourne pour les jolies céramiques et les bonnes recettes et les comptes qui m'inspirent comme toi. Voilà. Je me sens bien quand je vais sur ton compte. Je ne me sens pas en comparaison. Je ne me sens pas nulle. Je me sens nourrie. Donc, c'est ce que j'essaye de garder.

  • Speaker #1

    Donc, si tu veux bien, Alexia, pour finir notre entretien riche, je vais te donner des mots et tu vas me dire rapidement ce que ça t'évoque et peut-être toi, des tips que tu as mis en place pour nourrir ou éviter de... Tu vois, un petit peu...

  • Speaker #0

    Avec plaisir, pour me prêter au jeu.

  • Speaker #1

    Alors, si je te dis procrastination, justement, le mot difficile à dire.

  • Speaker #0

    Imprononçable. C'est impensable. C'est ça. Oui, procrastination, c'est ce qui nous rend très, très humains. On sait qu'on doit faire, on n'a pas envie de faire. Le petit conseil que je partageais tout à l'heure, être très intentionnel sur pourquoi on travaille là, tout de suite, maintenant, dans l'heure à suivre, ça aide énormément.

  • Speaker #1

    Oui, clairement. Et puis, moi, je le dis toujours, mais c'est le deuxième mot que je vais te donner, tiens, c'est vision.

  • Speaker #0

    Vision, pour moi, c'est l'essence. L'essence avec un grand E et aussi l'essence que je mets dans mon moteur. Sans vision, mais... Enfin, à quoi bon ? C'est d'ailleurs toujours la première chose que je fais travailler aux personnes que j'accompagne. C'est la chose, moi, que j'affine en permanence. C'est ma vision en détail, ma vision de mon futur désirable, quel que soit l'aspect de ma vie que j'ai envie d'explorer. Ayez une vision, chérissez votre vision. Et une vision pour ? On n'a pas une vision pour la vie, on a plein de visions qui se mettent à jour fréquemment.

  • Speaker #1

    Et moi, j'ai constaté que c'est très en lien avec la procrastination, parce que quand tu n'as pas de vision, tu ne sais pas dans quelle direction tu as envie ou tu dois aller. Et par définition, la procrastination, c'est vraiment son lit. Voilà, elle s'insinue partout à ce moment-là.

  • Speaker #0

    Ah, mais complètement, complètement. Comme on fait du sur place, on piétine en attendant d'avoir une destination vers quoi tendre, vers laquelle tendre, pardon. Ça, c'est sûr. Tu as bien raison de connecter les deux.

  • Speaker #1

    Si je te dis créativité ?

  • Speaker #0

    Je te dis inspiration. Juste le mot, mais quel beau mot, créativité. J'ai la chance d'enseigner un cours à l'école de commerce, l'ESSEC, sur l'intuition justement pour nourrir sa créativité. Et pour moi, c'est... Je te disais tout à l'heure le bonheur que c'était pour moi d'aller dans un café, d'écouter, d'observer, de regarder des petits détails, de me balader aussi dans les rues ou dans la nature. Pourquoi ? Parce que tout ça, pour moi, ça nourrit la créativité. Et dans ma tête, quelque part, je sais que c'est parce que ça passe par notre intuition, mais la créativité, vraiment, c'est la magie d'être humain.

  • Speaker #1

    Ah oui, c'est certain. Le dernier mot. si tu veux bien, si je te dis valeur.

  • Speaker #0

    Alors, j'entends valeur et tout de suite pour moi, sous mes yeux, là, il s'écrit au pluriel. Ce sont les valeurs. Et pour moi, ça s'entremêle avec vision. C'est-à-dire que quand on est clair sur sa vision, sur tel ou tel point de sa vie, Les valeurs viennent assez rapidement se mettre en place derrière pour justement soutenir le trajet vers cette vision. Les valeurs, c'est quelque chose que moi je travaille beaucoup dans la facilitation des futurs, parce que quand on comprend quel futur désirable on veut aider à mettre en place pour soi, pour sa région, pour son industrie, pour sa famille ou autre, eh bien, on vient se poser la question du « ok » . mais alors nous, on est qui dans cette histoire ? On comprend ce vers quoi on veut tendre, on comprend ce qu'on veut mettre en place, mais à quel prix ? Jusqu'où on est prêt à aller ? Et pour moi, c'est la boussole intérieure, en fait. Les valeurs, c'est vraiment ça. Oui, c'est ça, c'est la boussole. Ce qui nous permet de toujours retrouver notre nord en se disant, là, je suis en phase avec mes valeurs. cœur et mon cerveau d'avocate, je te parlerai de règles avec un grand R, de lois, mais vraiment dans le sens, pas des lois dictées par l'homme, mais des lois qui nous dépassent parce qu'elles sont bénéfiques à tous. Et pour moi, les valeurs, nos systèmes de valeurs, c'est ça. C'est les lois qu'on accepte de s'imposer pour obliger ce qui est plus grand que nous.

  • Speaker #1

    Parfait. Et si on parle de la valeur ?

  • Speaker #0

    Et la valeur, tu vois, pour moi, ça n'a pas du tout la même dimension. Là, je vois un petit V, je vois la valeur, c'est presque le côté pécunier qui perd un peu de dimension à mes yeux. La valeur, comme ça. C'est vraiment au pluriel pour moi que ça existe.

  • Speaker #1

    D'accord. Super. Je te remercie Alexia pour tout ce que tu nous as confié, tout ce que tu m'as confié aujourd'hui. Merci Gaëlle. Merci infiniment. Je partagerai tout ton site, ton Instagram, même si on a bien entendu que j'ai limité.

  • Speaker #0

    Mon petit coin Instagram. Bien sûr, ça sera un plaisir de partager tout ça. Merci pour ton accueil et ton écoute et tes questions. Je me régale à écouter ton podcast. Merci infiniment. C'est un vrai plaisir. d'être de l'autre côté du micro cette fois-ci.

  • Speaker #1

    Eh bien, merci beaucoup. Et puis, je te dis à très très bientôt, Alexia, ici ou ailleurs.

  • Speaker #0

    Merci Gaëlle, à très bientôt et merci à toutes et tous pour votre écoute. Au revoir. Merci d'avoir écouté cette conversation avec Alexia. J'espère qu'elle vous a donné envie de poser un nouveau regard sur votre espèce de travail, de questionner ce qu'il dit de vous, de votre rythme et de vos élans. Parce qu'on ne peut pas créer, entreprendre, rêver depuis un lieu qui nous enferme. Si cet épisode a résonné avec vous, vous pouvez le partager, en parler autour de vous, ou même venir me dire ce que ça a réveillé chez vous. Je suis toujours heureuse de vous lire. Et si vous avez envie d'aller plus loin dans l'exploration de votre lieu, je vous rappelle que le journal intime de ma maison est disponible sur le site Maison Conquête. Un carnet pour ouvrir la porte à ce que votre chez-vous essaie peut-être de vous murmurer depuis longtemps. A très vite pour un nouvel épisode. Et d'ici là, prenez soin de vos lieux et de ce qu'ils gardent de vous.

Share

Embed

You may also like