undefined cover
undefined cover
#11 Maman Épanouie Toi – Joannie G : Renaître à soi pour rassembler les autres cover
#11 Maman Épanouie Toi – Joannie G : Renaître à soi pour rassembler les autres cover
Maman Épanouie Toi

#11 Maman Épanouie Toi – Joannie G : Renaître à soi pour rassembler les autres

#11 Maman Épanouie Toi – Joannie G : Renaître à soi pour rassembler les autres

1h14 |05/11/2025
Play
undefined cover
undefined cover
#11 Maman Épanouie Toi – Joannie G : Renaître à soi pour rassembler les autres cover
#11 Maman Épanouie Toi – Joannie G : Renaître à soi pour rassembler les autres cover
Maman Épanouie Toi

#11 Maman Épanouie Toi – Joannie G : Renaître à soi pour rassembler les autres

#11 Maman Épanouie Toi – Joannie G : Renaître à soi pour rassembler les autres

1h14 |05/11/2025
Play

Description

Joannie a traversé bien des tempêtes.
De la maternité à la séparation, de la dépression à l’accident, chaque épreuve est venue la challenger, mais aussi la ramener un peu plus près d’elle-même.


En 2015, alors qu’elle attend son deuxième enfant, un diagnostic vient bouleverser sa grossesse : son bébé est atteint d’une malformation rénale. Ce choc l’invite à revoir ses priorités et à créer du lien autrement : d’abord à travers un café poussette, lieu d’accueil et de partage pour les jeunes parents.


Mais la vie, elle, a encore autre chose à lui dire.


Le 23 avril 2021, Joannie est victime d’un accident de voiture spectaculaire. Elle en sort indemne, mais profondément marquée.
Avec le recul, elle comprend que cet événement n’est pas un hasard : la vie venait littéralement l’arrêter pour la remettre sur sa véritable trajectoire.


Au fil du temps, son intuition devient sa boussole.
De la cartomancie aux soins énergétiques, jusqu’à la création de Cosmic Mood, Joannie transforme ses blessures en une mission : accompagner, rassembler et réinventer la spiritualité.


Son parcours est celui d’une femme qui a appris à écouter les signes, à faire confiance à la vie, et à se choisir, encore et encore.


Dans cet épisode, on parle de :

🌿 Une maternité qui ouvre les yeux sur l’essentiel
🌿 Comment Joannie a transformé chaque douleur en mission
🌿 L’accident comme appel à changer de route
🌿 Le pouvoir de l’intuition quand tout s’effondre
🌿 La magie du collectif à travers le Cosmic Mood


Cet épisode, c’est un hymne à la résilience, à la foi et à la puissance du cœur.
Si tu traverses une période de chaos, l’histoire de Joannie te rappellera qu’au bout de la traversée, il y a toujours une lumière — celle de ta propre renaissance.


Alicia LANAIA, numérologue certifiée en Numérologie Stratégique®

Instagram : instagram.com/maman_epanouie_toi

Site internet : https://www.mamanepanouietoi.fr


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Maman épanouis-toi, le podcast qui donne la parole à des femmes qui ont osé se réinventer pour se retrouver. Je suis Alicia, maman de deux enfants et ancienne RH pendant plus de dix ans. C'est après la naissance de ma fille que tout a basculé. J'ai compris que je n'étais plus à ma place, que ce métier manquait cruellement de sens, de créativité et qu'il ne respectait plus mes valeurs profondes. C'est la numérologie qui m'a aidée à me reconnecter à qui je suis vraiment. Aujourd'hui... J'accompagne d'autres mamans à s'écouter, à se choisir et à s'épanouir à nouveau. Dans ce podcast, tu vas découvrir des témoignages puissants, des parcours de reconversion et des lectures numérologiques pour t'éclairer et je l'espère t'inspirer à reprendre la juste place. Aujourd'hui, j'ai la joie de recevoir Joannie, une femme intuitive, résiliente et profondément tournée vers le collectif. Elle est maman de deux enfants à traverser des épreuves intenses, maternité, séparation, accident, dépression, mais chacune d'elles l'a ramenée à sa mission, celle de créer du lien et accompagner les autres sur leur chemin de sens. Aujourd'hui, elle développe le Cosmic Mood, l'assaut qui réinvente la spiritualité, une association qui fédère, inspire et rassemble, toujours avec cette énergie du 6, symbole de soins et du collectif très présent dans son thème en numérologie. Bonjour Joannie, bienvenue.

  • Speaker #1

    Bonjour Alicia, merci beaucoup.

  • Speaker #0

    Merci à toi d'être là. On aime toujours débuter en découvrant la femme et la maman derrière le micro. Est-ce que tu peux te présenter en quelques mots s'il te plaît ?

  • Speaker #1

    Je vais essayer. Moi c'est Joanie, j'ai 37 ans, maman de deux enfants, Angéline qui vient d'avoir 13 ans, mon ado, et Jules qui a 9 ans. Je suis assistante administrative et commerciale dans une association de commerçants. à Père de l'Éphantène depuis le mois de mai. Mais mon métier de cœur, c'est vraiment l'énergie et la spiritualité, notamment à travers les formations, la carte Moinsie et les soins énergétiques en individuel.

  • Speaker #0

    Super. Avant que ton parcours ne prenne cette tournure si inspirante, tout a commencé avec un moment profondément fondateur, la naissance de ton deuxième enfant, Jules. C'est souvent dans les grandes transitions de vie que la conscience s'éveille. Quand tu as appris de ta grossesse en septembre 2015, comment tu l'as vécu et qu'est-ce que ça a changé pour toi ?

  • Speaker #1

    Quand j'ai appris que j'étais enceinte, déjà ça a été très rapide parce que je voulais un bébé, j'en voulais un second, je voulais un second enfant et ça depuis la naissance d'Angéline. Et en fait, ça a plus été un désir de ma part au début. Et puis il y avait le mariage de ma meilleure amie en fait, l'année d'après en juillet. Donc avec Joris, je lui avais dit que je ne voulais pas être enceinte pour le mariage de ma meilleure amie. J'étais témoin, donc ça faisait un peu bruyant. Et du coup, j'avais dit écoute, de toute façon, je suis en ovulation le week-end prochain. On teste cette fois-là et si ça ne marche pas, c'est que ce n'est pas le moment, puis on verra l'année prochaine. J'étais quand même déjà très dans les signes. Voilà, je me disais de toute façon que ce n'est pas le bon moment. On le saura. Et puis en fait, après tout s'est fait naturellement. On n'avait pas de rapport spécialement pour que je tombe enceinte. Mais en tout cas, une semaine après ce week-end-là d'ovulation, je sentais qu'il y avait des choses qui se passaient. C'était très différent. Et je me rappelle, je lui ai dit « je suis enceinte » . Je le sais, je suis enceinte. Et puis j'ai fait le test avant le retard de règle. Et effectivement, il a tout de suite été positif en fait. Donc voilà. Et puis du coup, une très bonne nouvelle et une grande joie pour tous les deux.

  • Speaker #0

    En janvier 2016, on t'annonce que Jules a un rêve multiquistique. Est-ce que tu peux nous expliquer ce que ça signifie et ce que tu as ressenti à ce moment-là ?

  • Speaker #1

    Donc j'en faisais, c'était le moment de l'écho qu'on attendait, un peu l'écho morpho, l'écho en 3D, etc. Et puis là, on arrive dans le... dans le cabinet et donc elle commence à faire, à regarder les doigts, elle compte les doigts, donc voilà, les doigts de pied, etc. Et puis d'un coup, elle arrive sur les organes et puis elle nous dit bon, il y a un problème sur le rein, je reviendrai plus tard. Et là, bam, elle me fait un coup de massue. Je me souviens, j'ai eu des sueurs froides, elle m'a mis de tomber dans les pommes. Et puis là, elle se rend compte un peu de ce qu'elle vient de dire et donc elle revient. Elle me dit non, mais du coup, on va regarder. Et donc, elle nous dit que Jules a deux ring Mais qu'il y en a un qui se développe pas normalement et qui est rempli de kystes en fait.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Voilà donc c'était le rein gauche. Et donc là, elle nous explique qu'elle, elle est aussi chef du service pédiatrique à l'hôpital de Nîmes. Et donc, elle nous dit qu'elle va demander à ses confrères des avis. Et là, je t'avoue que je ne me souviens même pas de l'écho, à quoi il ressemblait sur l'écho. Parce que moi, j'avais que ça dans ma tête, en fait. Et c'était mon bébé à un problème. et puis... Quand on est sortis du cabinet, du rendez-vous, je me souviens qu'avec Joris, on était tous les deux inquiets. Et puis lui m'exprime donc son inquiétude. Et en fait là, mon premier réflexe a été de lui dire « C'est pas le cœur, c'est pas les poumons, ça va aller. » Et puis c'est un règne, il en a deux, on en a deux chacun. Donc s'il lui en faut un, on lui entendra quoi. Et puis... Et puis on est resté sur ça. Alors j'ai voulu... À ce moment-là, quand même, j'ai voulu me protéger. Dans le sens où j'ai demandé à Joris qu'on n'en parle à personne. Je ne voulais pas qu'on en parle à nos familles. Je ne voulais pas qu'on en parle à ses grandes sœurs non plus. Elles étaient toutes petites en plus. Et voilà, j'ai préféré qu'on le garde pour nous. Et qu'on attende aussi d'avoir les avis des autres médecins. Avant d'en parler parce que déjà je voulais pas être la... C'est moi qui avais besoin d'être réconfortée et je voulais pas en fait avoir ce rôle de devoir les réconforter eux. Donc j'en ai pas parlé. J'en ai parlé à une seule personne.

  • Speaker #0

    C'est facile quand ça arrive à un de nos enfants.

  • Speaker #1

    J'en ai parlé à ma belle-mère, Dani. Donc Dani c'était la femme de mon père. qui est décédée en 2020.

  • Speaker #0

    Et elle était là pour te soutenir ?

  • Speaker #1

    Tout ce qu'elle vivait de son côté, parce qu'en fait, en janvier, il y a eu aussi l'annonce de son cancer, de sa récidive, du moins. En fait, pendant ma grossesse d'Angéline, ma belle-mère, donc Dany, a eu un cancer du sein. Donc ça s'est passé pendant la grossesse d'Angéline, où elle a... Elle a eu ses traitements, elle a commencé sa chimio, la radiothérapie, etc. Ensuite, quand Angéline a eu trois mois que j'ai repris le travail, elle n'a pas été en nounou, c'est Dany qui l'a gardée pendant presque un an. Elle l'a gardée de décembre 2012 jusqu'à septembre 2013. Quand Angéline rentre en nounou, c'est Dany qui l'a gardée. Voilà, tous les jours, je la déposais. Ma mère l'a gardée tous les mercredis. En tout cas, elle s'entendait entre elles pour Angéline. pendant que je bossais. Et là, en fait, en janvier, on a eu l'annonce du règne de Jules, mais on venait aussi d'avoir l'annonce de la récidive, en fait. On avait découvert des métastases dans le cerveau et au niveau de la colonne vertébrale et sur le foie. Donc, peut-être que c'est ça qui m'a permis de relativiser aussi à ce moment-là, c'est de me dire il y en a qui vivent plus grave, en fait, finalement. Et même pas 50 ans, elle en est déjà à son deuxième cancer. Enfin, voilà. Et malgré tout ce qu'elle vivait, je savais qu'elle avait toujours cette parole de réconfort envers moi. Donc, on n'avait pas une relation très simple, elle et moi. C'était très compliqué. Mais dans ces moments-là, c'était sur elle que je pouvais me reposer. Donc, c'est à elle que j'ai décidé d'en parler. Et au début... Et après, petit à petit, quand on a eu les autres informations, on a eu rendez-vous avec le chirurgien pédiatrique de l'hôpital d'Avignon, qui nous a reçus, je ne sais plus, en février ou en mars, pour nous expliquer en fait que, donc, juste son rein, en tous les cas, il ne serait pas viable. Et donc, c'était mieux, quand on avait un organe qui était malade, de le retirer. Donc, il nous avait expliqué que ce serait préférable qu'à ses deux ans, on lui retire son rein malade. Et donc voilà, puis après il nous avait expliqué que je ne pouvais pas faire de sport, enfin ne pourrais pas faire de sport en tout cas violent, enfin dangereux en tout cas. On n'est pas à l'abri demain d'un accident de voiture. Mais voilà, en tout cas il y avait des choses à éditer par rapport à son rein etc. Mais on a quand même été rassurés tout au long de la grossesse, dans le sens où j'avais une échographie par mois aussi pour vérifier l'évolution. Et il n'y avait vraiment que ce rein là qui était... qui était malade. Et puis, donc nous, on s'était dit qu'on était OK pour l'opération. À deux ans, on verrait en tout cas où ça en est. Et puis, on ferait cette opération si c'est nécessaire. Et... Et puis en fait, arrivé à l'accouchement, on m'avait dit que Jules, à la naissance, il faudrait lui refaire une échographie de contrôle, comme le contrôle que j'avais là tous les mois. Mais qu'à la naissance, ils allaient refaire une écho sur lui pour voir où est-ce que ça en était, l'évolution du rein, etc. J'ai eu ma dernière échographie aux alentours du 20 mai. Oui, c'est ça, aux alentours du 20 mai. J'ai accouché le 7 juin. Et déjà grosse angoisse parce que pour moi dans ma tête c'était, j'avais dit à Joris, dès que j'eus le nez, tu me laisses, c'est pas grave, mais tu vas avec lui en fait. Parce que pour moi, alors peut-être parce que j'avais pas osé demander, j'en sais rien, mais pour moi ils allaient prendre mon bébé dès la naissance et ils allaient l'emmener tout de suite faire l'échographie en fait. Dans ma tête c'était comme ça. Et donc du coup j'avais demandé à Joris de, dans tous les cas peu importe mon état, de le suivre. Voilà. De pas le laisser. avec les médecins, etc. Et puis, en fait, non, ça ne s'est pas passé comme ça. On ne m'a pas enlevé mon bébé à la naissance. Bien sûr, d'abandon, n'est-ce pas ? Du coup, l'accouchement était très compliqué. Je devais accoucher le jour de la fête des Pères. Je crois que c'était le 21 juin cette année-là. Et puis, en fait, le 6 juin, je commençais à avoir... Je ne sais pas, je me suis réveillée le matin. Et j'étais pas normale, enfin y avait quelque chose. J'avais beaucoup de contractions, très rapprochées, mais j'allais bien quand même. Et donc là, ce jour-là, y avait encore des choses à faire parce que pour la naissance, j'avais prévu des boîtes à grande sœur et une boîte à papa en fait. Et donc forcément, il me restait 15 jours, la valise était prête, mais les boîtes n'étaient pas terminées, notamment celle de Joris. Et donc du coup, je me suis dit bon ok, c'est pas grave. tu vas finir aujourd'hui comme ça c'est fait et puis après tu rentres à la maison et t'attends. Donc c'est ce que j'ai fait. Donc je résistais au travail et donc je suis partie à Decathlon. Et donc j'ai fait tout ce que j'avais à faire, tout était prêt. Quand je suis rentrée vers midi, j'ai téléphoné à la maternité quand même en disant que j'avais beaucoup de contraintes. Puis moi je me sentais différente, peu d'appétit.

  • Speaker #0

    Tu le sentais ?

  • Speaker #1

    Oui, très soif mais très peu d'appétit et donc du coup Elle m'a dit, je me rappelle qu'elle m'a dit, bah écoutez, de toute façon, vu comment vous me parlez là, c'est pas le moment en fait. Voilà, c'est que vous le sentirez quand il arrive vraiment. Bon, ok. Et puis, Joris rentre du travail en fin d'après-midi, on avait des trucs à aller acheter à Leroy Merlin, je crois. Donc on va à Leroy Merlin, et puis mon père et Dany nous appellent pour manger là-bas le soir. Donc je dis, bah ok. Donc on va chez eux. On va chez eux, on prend l'apéro, et puis... Et puis là je me dis non il y a un truc qui vraiment qui va pas donc c'était presque 20 heures et du coup je dis à Joris écoute on va rentrer à la maison parce que va te reposer parce qu'à mon avis on va partir cette nuit. Donc du coup on finit par rentrer à la maison et donc Joris monte se coucher, on prépare les affaires tout ça, Joris monte se coucher dans le lit et moi je reste dans le salon en bas. sur mon ballon sur mon ballon de grossesse devant la télé essayer de gérer les contractions comme tu peux et jusqu'au moment où en fait j'arrivais plus à me relever j'arrivais plus à me lever toute seule et là je me suis dit bon ok va falloir y aller j'arrivais plus à me lever j'arrivais plus à parler donc je me suis dit là ça y est c'est le moment donc je prends mon téléphone parce que je pouvais même pas crier je pouvais pas monter les escaliers non plus je prends mon téléphone j'appelle Joris et je lui dis descend c'est bon on y va et donc on part à la maternité ça devait être minuit et demi une heure du matin Et là, c'est une interne, je crois, qui nous prend en charge et tout, qui nous emmène dans une salle d'examen. Et donc, elle regarde, elle me dit, oui, vous êtes dilatée à 3. Vous êtes dilatée à 3, donc ce n'est pas pour tout de suite. Et moi, je n'arrivais pas du tout à parler. C'est vraiment intense. et je me rappelle dès qu'il y avait une contraction, je m'accrochais au coup de jouriste comme ça et je me baissais accroupie, je gérais comme ça les contractions, ça me soulageait et puis du coup on m'a dit bon on va pas vous renvoyer quand même, on vous garde et donc là ils me mettent dans une chambre mais au niveau des salles d'accouchement je crois donc ils me mettent dans une chambre et... Et puis, comme pour Angéline, finalement, on me rappelle au moment où Joris, si je lui dis, va prendre l'air, va boire un coup, fait quelque chose, je me mets à vomir, en fait. Et là, mes deux accouchements se sont passés comme ça. Je n'arrêtais pas de vomir, en fait. Et donc là, il ne restait qu'une sage-femme avec moi. Et donc, elle m'emmène sous la douche. Donc après, je reste sous la douche comme ça, avec le jet sur le ventre pour me soulager. Et puis voilà, tout a été... comment dire... J'étais quand même stressée, mais sans l'être, parce que finalement j'étais hyper bien accompagnée par rapport à la naissance d'Angéline où c'était zéro accompagnement. Là pour le coup, j'étais pas toute seule et ça faisait du bien quoi.

  • Speaker #0

    Voilà,

  • Speaker #1

    donc j'étais quand même assez rassurée, j'étais dans mon cocon. Un peu cette appréhension quand même de l'accouchement par voix basse, parce que j'avais accouché par césarienne en urgence pour Angéline, donc... un peu la découverte, je ne savais pas ce qui m'attendait malgré les cours de préparation. Et puis là, je ne sais plus, dans la matinée, je crois qu'ils m'emmènent en salle d'accouchement, mais en fait, mon col, comme pour Angéline, au bout de ma vie, au niveau de la douleur, j'avais mon col qui ne s'ouvrait pas d'un côté. À 5 cm, du coup, il était dilaté au max et de l'autre côté, il ne se faisait pas. Et donc là, vers 11h du matin, on appelle une sage-femme et on lui dit, moi je suis au bout de ma vie en fait, et je lui dis, j'ai pas envie que Jules soit en souffrance non plus, parce que les contractions étaient quand même assez violentes, d'autant qu'on m'avait percé la poche des os aussi pour accélérer le travail, mais sauf que le col s'acnait à 5, donc ça ne faisait rien d'autre, à part augmenter les contractions, et du coup, elle me dit, si vous êtes ok, on va peut-être faire une césarienne. Et je dis, ok. Si c'est la seule solution pour que lui aille bien, moi il n'y a pas de souci. Et en fait, il y a deux sages-femmes qui rentrent dans la salle d'accouchement. Et il y en a une qui me demande, elle me dit est-ce que vous me permettez de faire une manipulation pour voir ce que ça donne, voir si on ne peut pas essayer manuellement que le col s'ouvre. Donc je lui dis ok, pas de souci. Et donc elle était plus âgée, peut-être la cinquantaine. Donc une autre approche je pense. Et puis là, elle me demande de pousser. Et elle, je pense qu'elle essayait manuellement d'ouvrir le col. Et puis, elle me dit que ça fonctionne.

  • Speaker #0

    Trop bien.

  • Speaker #1

    Voilà. Donc, elle me dit pas de césarienne. Pour l'instant, ça fonctionne. Donc, on va attendre encore un peu. Ouais. OK. Midi. Au bout de ma vie. Voilà. Entre temps, on avait fait la péridurale. Je crois qu'avant qu'elle arrive, quelque chose comme ça. Parce que je n'en pouvais plus. Et là, à un moment donné, vraiment, je n'en pouvais plus. La péridurale, en fait, ne fonctionnait pas parce que j'avais mal au bassin. Donc, la péridurale ne fonctionne pas sur les douleurs au niveau du bassin. Elle ne fonctionne que sur les douleurs des contractions. Sauf que Jules était déjà bien engagé dans le bassin. Et donc, c'était ces douleurs-là qui étaient horribles pour moi. Donc en fait ça n'avait aucun effet, il avait beau appuyer sur le pied mouton, je n'ai pas vu les éléphants roses ni les paillettes. Et puis au bout d'un moment, deux heures après quand même, on les rappelle en disant « moi ça y est là, j'en peux plus, ça y est c'est fini » . Et puis là en fait elle arrive et elle me dit « il y a la tête, donc on va pousser en fait, mais il est là » . Et là je me souviens et je me dis je peux pas le faire, j'y arriverai jamais, enfin je peux pas, j'étais à bout de force, je vais jamais y arriver. Et là je me souviens que Joris m'a regardée et m'a dit si si je t'assure que tu vas y arriver en fait. Et lui qui était pas quelqu'un de très, c'était pas lui qui me rassurait dans le couple, c'était pas lui qui était moteur en tout cas. Et donc là, je me suis dit, putain, mais si lui, il le dit. En tout cas, j'ai senti dans son regard que je n'avais pas le choix que de le pousser à ce moment-là. Et en fait, en deux poussées, il était dehors. Et donc, voilà, on me l'a donné tout de suite sur moi. On ne me l'a pas enlevé pour l'emmener à l'échographie, etc. Et je me souviens, c'était un beau bébé. Déjà, quand je l'ai vu, je me suis dit, mais il était là. Enfin, voilà, 50 centimètres et demi.

  • Speaker #0

    Ah oui.

  • Speaker #1

    3 kilos 250,

  • Speaker #0

    c'est un beau gars là.

  • Speaker #1

    Donc voilà 15 jours avant le terme et donc je me suis dit, je me suis dit en bas ça va être un carnage, non mais voilà on va se dire la vérité. Et puis là en fait, ben non, le gynéco me dit ça y est, oui parce que je lui dis ben ça y est maintenant du coup vous allez me reconnaître, non mais ça y est c'est fait en fait, il y a eu un point interne, un point externe. Ouais. Ok, comme quoi le corps est très bien fait. Et je me souviens qu'on a même demandé de voir le placenta en fait, tous les deux. On a voulu... Donc du coup ils nous ont montré le placenta, à quoi ça ressemblait, etc. Enfin vraiment, voilà, on était quand même décontractés. Enfin voilà, comme des parents qui viennent d'avoir leur bébé.

  • Speaker #0

    C'est vrai.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est vrai, magique. Enfin tout était beau en fait. soulagée de voir qu'il allait bien honnêtement voilà ils l'ont pris pour la peser après ils me l'ont donné ils n'ont pas à chercher il n'a pas été emmené pour son règne etc à ce moment là je peux même pas te dire je crois que j'y ai même pas pensé en fait je me suis même pas dit ils vont me l'enlever ou comment il va son règne etc non il était là il allait bien. Il a profité des instants.

  • Speaker #0

    Voilà c'était juste ça et du coup est ce qu'ils l'ont emmené plus tard pour faire les examens ?

  • Speaker #1

    Oui, le lendemain. Donc là, on est montés, on a été en chambre. En fin de journée, je crois que j'ai mon père et d'amis qui sont venus nous voir et les parents de Joris, je ne sais plus si c'est le soir même ou le lendemain parce qu'ils n'habitaient pas ici. Et c'est le lendemain, ils m'avaient prévenu le soir en me disant demain matin, en fait, vous accompagnerez Jules à son échographie. Donc si vous vous sentez, vous irez vous. Et puis en fait, j'arrivais à marcher. Donc c'est moi qui l'ai accompagné dans son petit lit, je l'ai promené dans l'hôpital. Donc je l'ai emmené faire l'échographie. Et en fait à l'échographie, ça a été la surprise parce que le manipulateur et en pédiatrie cherchaient le rein malade. Et il n'a pas trouvé le rein de Jules qui était malade. Il a trouvé l'autre, le droit, qui allait très bien. Mais le rein gauche n'était plus logé où il l'était donc aux alentours du 20 mai quand on a fait la dernière écho.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Voilà. Donc là, bon. Donc on atteint et tout les résultats et je crois qu'on en est resté là. Au 1 mois de Jules, on a eu rendez-vous avec le pédiatre. Du coup, on avait notre pédiatre à l'extérieur, mais on était aussi suivi par le pédiatre de l'hôpital par rapport à son règne. Et donc, échographie, peut-être pas tous les mois. Non, jusqu'à ces 3 mois, non. Mais en fait... À l'issue de cet écho-là, on nous a dit qu'à ces trois mois, il faudrait faire une scintigraphie rénale. Donc, pour voir si le rein ne s'était pas logé ailleurs, s'il ne s'était pas déplacé. Donc, on nous avait dit qu'il faudrait faire une scintigraphie. Donc, scintigraphie, c'est un peu comme un scanner. En fait, on injecte un produit et avec les rayons, il voit. Et en fait, on a fait la scintigraphie au mois de septembre. Donc, Jules avait trois mois et le rein avait complètement disparu. C'est-à-dire qu'il n'était logé nulle part. il avait totalement disparu d'accord donc c'était une probabilité qui était très faible dont on nous avait parlé à l'hôpital mais ça arrivait mais vraiment presque jamais en fait que le renne se résorbe tout seul et surtout dans ce laps de temps assez minime c'est arrivé à Jules donc tant mieux du coup pas d'opération voilà donc après un contrôle tous les 6 mois je crois de Merci. Pour voir si le rein droit prenait vraiment le relais et s'il grossissait parce que du coup son rein droit est plus gros que la normale. Pour prendre le relais justement sur ce rein gauche qui n'est pas là.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc du coup, ça veut dire qu'il est en bonne santé, pas d'opération ?

  • Speaker #1

    Pas d'opération, rien.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, son rein a complètement, correctement ?

  • Speaker #1

    Je crois que depuis ses trois ans, on a une échographie par an.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    Une bonne nouvelle.

  • Speaker #1

    Donc du coup, c'était...

  • Speaker #0

    d'habitude.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Franchement. Comment, quand tu as appris cette annonce, donc le fait que ton fils avait un rêve multiquistique, ça a influencé ta manière de voir la vie, tes priorités, ton rapport à la maternité ?

  • Speaker #1

    Déjà, je pense que cette grossesse tout court m'a... a changé mon rapport à la maternité, a changé mon regard aussi sur la vie parce que... Ben... Angéline est arrivée à un moment de ma vie, on va dire, où... où je n'avais même plus envie de vivre. Et que Jules est arrivé à un moment de ma vie où j'étais prête à le recevoir, en fait. Où c'est nous qui l'avons désiré tout de suite. Même si Angéline, dès que j'ai su que j'étais enceinte, je me souviens, ça a été la surprise parce que ce n'était pas du tout prévu. Mais là, c'était le test de grossesse. J'ai regardé, je me suis dit, en fait, je suis prête. Je veux être maman et je veux être sa maman. Et là, avec Jules, tout était différent parce que c'était un bébé désiré, un bébé programmé aussi parce qu'on l'a voulu là pour pas qu'il arrive au mariage de ma meilleure amie. Et d'un coup, le mariage a été décalé à l'année d'après. Donc, j'aurais même pu le faire plus tard, c'était pas grave. Mais bon, voilà. En tout cas, il est arrivé tout de suite quand on l'avait voulu. Je pense que ça a toujours été... J'ai toujours vécu des choses compliquées dans ma vie et c'est vrai que la première réaction que j'ai eue à l'annonce de ce rein-là, c'était « qu'est-

  • Speaker #0

    Ah oui, tu l'as bien dit.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que moi je lui ai fait en fait ? Est-ce que j'ai dormi du côté gauche et qu'il ne fallait pas ? Est-ce que j'ai mangé quelque chose qu'il ne fallait pas ? Est-ce que j'ai pris un médicament ? En fait, je me suis remise moi en question, en me disant c'est moi qui le porte, c'est forcément moi en fait qui est merdé quelque part. Quand on a eu le... Peut-être que je n'avais pas exprimé ça à quelqu'un, même à personne, mais quand on a eu le rendez-vous à l'hôpital avec le chirurgien pédiatrique quand j'étais enceinte, C'est lui qui m'a dit, sans que je mette les mots dessus, il m'a dit par contre, enlevez ça de votre tête, mais vous n'avez rien fait. Ça arrive, il y a plein de personnes qui vivent qu'avec un seul rein et il n'y a aucun facteur environnemental. Alors, il y a peut-être un soupçon de génétique, mais en tout cas, pas reconnu chez l'un ou chez l'autre. On n'a pas de problème de rien dans la famille. À notre connaissance, parce qu'avant, on ne faisait pas des échographies comme ça. Donc, si ça se trouve, on a peut-être des arrières-grands-parents qui avaient qu'un seul rein et on n'en sait rien. Mais en tout cas, j'ai voulu comprendre pourquoi. Ouais, j'ai cherché. Je me rappelle, j'ai lu plein de trucs sur Internet, des articles de personnes qui vivaient qu'avec un seul règne. Et moi qui suis fan de rugby, il y a un joueur de rugby que j'aimais beaucoup, John Alomou justement, qui a qu'un seul règne en fait. Alors lui, de mémoire, c'est dû à un accident, c'est pas de naissance. Mais en tout cas, je me suis dit, le mec a quand même joué professionnel. et j'ai jamais eu de problème de ce côté-là. Donc, voilà. Donc, du coup, ça m'a permis aussi de relativiser. Après, je suis comme ça, je vois toujours le verre à moitié plein. Je ne vois jamais le verre à moitié vide. Donc, dans tous les cas, je relativisais tout le temps. S'il lui faut un rein, je lui donne. Si on est quand même bien entouré, on vit dans un pays qui est quand même très développé, où la médecine, c'est quand même pas quelque chose de pris à la légère. On est bien encadré, bien accompagné. Donc, je savais que s'il y avait un problème, dans tous les cas, on serait... on serait bien accompagnés. Et puis, par contre, à cette annonce-là, il y a eu un truc, je me suis dit je ne me vois pas reprendre un travail lambda. Une fois qu'il sera là, je ne me vois pas reprendre un boulot alimentaire, en fait. J'ai besoin de faire quelque chose qui me fait vibrer, j'ai besoin de faire quelque chose de contribuer, en fait, d'apporter ma contribution dans ce monde. Et avec mon expérience de ma première grossesse par rapport à Angéline, où j'ai été... toute seule, même à sa naissance. Du coup, je me suis dit là aujourd'hui, moi j'ai de la chance d'être accompagnée par un papa, par une famille, par des amis, par des médecins. On n'a pas toute cette chance-là. Et puis il y a quatre ans en arrière, je n'avais pas eu cette chance-là. Donc je me suis dit, qu'est-ce que tu peux faire en fait pour accompagner ces mamans qui à un moment donné auront besoin d'aide ? Et puis je suis tombée sur une publication d'un café poussette à Nice, Les mamans bateau. Et donc, je suis allée voir ce café. Je suis allée à Nice voir le café, comment ça se présentait, comment c'était. J'ai discuté avec les gérantes. Et en fait, je me suis dit, mais tellement, c'est ça que j'ai envie de faire. Alors après, pourquoi le café ? Peut-être parce que mon père a eu des commerces, a eu des bars. Peut-être pour ça. C'était peut-être ça qui était logique pour moi à ce moment-là. Et je me suis dit, ouais, pourquoi pas faire un café avec un coin pour des ateliers, des conférences, des rencontres. Après, tout s'est mis en place. J'ai trouvé le local parce que quand Jules est rentré en crèche, j'en ai parlé. Il avait six mois quand il est rentré en micro-crèche. Une demi-journée par semaine. On va y aller doucement quand même. En fait, j'ai eu envie de profiter de ma maternité et de mon fils, de ma fille aussi, et de ma belle-fille à cette époque. Et donc, je me suis dit, je peux le faire, donc je vais le faire. J'avais droit au chômage, je crois. Donc, après mon congé mater, c'est le chômage qui a pris le relais. Et donc, j'ai vraiment profité. Donc, je l'ai rentré en crèche une demi-journée par semaine, après une journée et demie. Mais en tout cas, ça m'a permis de mettre en place. puis en parlant avec le... personnes de la crèche, etc., de ce projet, elles ont été hyper encourageantes, très ouvertes. Enfin, c'est même elles qui m'ont aidée à trouver le local. Et puis, en fait, tout s'est enchaîné. J'ai rencontré des pros avec qui j'avais envie de travailler. Il y avait des ateliers autour de la parentalité. En fait, je voulais vraiment changer ce regard de la maternité et de la parentalité aussi, parce que en étant maman, Je me suis rendue compte que ce que j'apportais à Angéline au quotidien, ce n'était pas du tout ce que moi j'avais reçu en fait. Et je le faisais naturellement, même si des fois, il y avait quelque chose d'autre qui était plus fort que moi qui prenait le dessus et ça ne me correspondait pas du tout. Donc c'est un peu ce côté-là que j'ai voulu apporter.

  • Speaker #0

    à travers ton café Poucette. En mars 2017, du coup, tu ouvres ton café Poucette, comme tu viens de le dire. Comment, à ce moment-là, tu parvenais à jongler entre ton rôle de maman, ton nouveau rôle de chef d'entreprise et ta vie de couple ?

  • Speaker #1

    C'était très compliqué. Jules était avec moi de temps en temps aussi, au café, même Angéline, Abigail aussi, ils étaient avec moi. C'était facile parce que c'était à moi. C'était un lieu où on accueillait des enfants. Mais ça a été compliqué parce que quand tu te lances, en plus, Joris venait de quitter aussi un emploi très stable et pour se lancer à son compte aussi, parce qu'il avait deux activités. Et là, du coup, sa deuxième activité prenait de l'ampleur. Et je l'ai encouragée, en fait. J'étais totalement admirative de son travail. Donc, je l'ai vraiment encouragée à faire ce qu'il aimait. Plutôt que d'aller tous les matins et rentrer tard le soir sur un travail qui ne lui plaisait pas forcément. Et puis en ayant deux activités, il y avait des moments de notre vie de couple et de famille qui passaient à côté. Et donc j'avais un peu plus de facilité vu que je travaillais presque à domicile. Donc je m'occupais un peu plus des enfants. Mais ça a été difficile en fait de tout gérer. difficile d'autant plus que je suis j'étais, je ne suis plus j'étais une personne qui gardait tout pour elle et qui demandait jamais d'aide, qui disait jamais quand elle avait besoin parce que j'ai toujours été habituée à être là pour les autres mais on m'a jamais habituée à l'inverse, on m'a jamais appris à être l'inverse et donc c'était très compliqué pour moi de tout gérer mais voilà je me disais ok allez ça va le faire, ça va le faire sauf que je pensais constater que ça ne l'a pas fait voilà parce que beaucoup trop trop de pression, que ce soit au niveau matériel, beaucoup trop de blessures aussi, parce que cette impression aussi d'être abandonnée, mais d'abandonner aussi d'un côté ma famille et mon compagnon.

  • Speaker #0

    En juillet 2018, tu prends la décision de te séparer du père de Jules. Quelles ont été tes plus grandes peurs en te retrouvant maman solo avec deux enfants et une entreprise à gérer ?

  • Speaker #1

    Je crois qu'au début, il n'y a pas eu de peur. J'étais beaucoup dans le « il faut que ça s'arrête » , je souffrais trop. Quitter quelqu'un quand on est encore amoureuse, je crois que c'est difficile. Je l'ai quitté parce que pour moi, il n'y avait plus d'issue à ce qu'on vivait. Je ne voyais plus comment on pouvait continuer ensemble comme ça, avec tout ce qui nous pesait au quotidien. Et pas que notre travail. C'était tout le reste. C'est difficile aussi une famille recomposée quant à deux aînés avant qui viennent de deux unions qui étaient complètement différentes aussi. Donc on n'a pas réussi à trouver l'équilibre. On n'a pas su se faire accompagner non plus quand on en a eu besoin. Et de prendre cette décision... Ça a été très difficile pour moi, d'autant plus que je sais que quand ma décision est prise, je ne reviens pas en arrière. Donc je savais que c'était définitif. Peut-être qu'au fond, j'espérais à un moment donné que... Je ne sais pas qui l'est cette prise de conscience, et je crois qu'il l'a eue à un moment donné, mais c'était trop tard. Et aujourd'hui, avec le recul, de toute façon, on n'aurait pas pu rester ensemble, ce n'était pas possible. On est beaucoup trop différents. Mais ce n'est pas la chose la plus simple à faire. De quitter quelqu'un que t'aimes et une famille que t'aimes aussi.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Parce que j'aurais été papa d'une fille aussi, Abby, et que j'ai aimée, en fait, et que j'aimerais toujours. Donc, ouais, c'est pas la chose la plus simple. Donc là, à ce moment-là, il n'y avait pas de peur. Il y avait... C'était surtout le comment garder la tête hors de l'eau, d'abord. Du coup, l'entreprise ne fonctionnait pas comme je le voulais. C'était très compliqué. de montrer tout ce que j'avais envie de mettre en place. Donc en fait, toutes les personnes qui venaient étaient ravies de ce concept, étaient même les intervenants, etc. Mais financièrement, honnêtement, ça a été la dégringolade. Donc très très compliqué. Les peurs sont arrivées quand j'avais plus de chômage, donc plus la possibilité de payer les factures, de payer mon loyer, de payer l'école. de payer la crèche, de tout payer. Les peurs ont été générées par le côté financier.

  • Speaker #0

    Oui, t'avais plus de sécurité matérielle.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Et avec une famille à nourrir. C'est compliqué.

  • Speaker #1

    Et du coup, cette culpabilité aussi, parce que c'est moi qui ai pris la décision de partir. La culpabilité aussi, parce que de me dire, si tu étais restée finalement, tu n'aurais pas eu ça à gérer. Là, tu t'es rajouté une charge mentale supplémentaire. Et tu fais en plus subir ça à tes enfants. Donc oui, ça a été compliqué.

  • Speaker #0

    Et en plus, en décembre 2018, tu traverses une dépression. Comment ça se traduit au quotidien ? Est-ce que tu avais conscience de ta situation émotionnelle à ce moment-là ?

  • Speaker #1

    La dépression, je ne l'ai pas vue venir. Ça a été... Je pense qu'elle a... même démarré avant décembre mais je comme je te disais tout à l'heure je suis vraiment quelqu'un qui voit toujours le verre à moitié plein et donc j'ai toujours su me convaincre que ça allait et que ça allait aller donc j'ai pas eu ce truc de conscience en tout cas j'ai pas porté de conscience en tout cas à mon état à ce moment là les moments qui ont été compliqués pour moi c'est les moments de noël voilà où tu te et encore que ça s'est bien passé mais où tu te retrouves à fêter noël ton fils a deux ans et C'est difficile, d'autant plus que Jules a été hospitalisé, comme l'année d'avant, a été hospitalisé pour un virus respiratoire. Et donc, très compliqué de gérer, de gérer ça avec un commerce, de gérer ça avec un ex-compagnon avec qui tu ne t'entends pas. Et c'est difficile parce que, d'un côté... Tu as le truc de vouloir être avec ton enfant. De l'autre côté, tu as le truc, si tu fermes ton café, tu auras zéro rentrée d'argent. Enfin, voilà. Hyper violent quand même. Mais je pense que c'est là que ça s'est déclenché. Et de sentir qu'avec Joris, il n'y avait plus de possibilité de dialogue et de communication. C'est à ce moment-là où je me suis dit, même dans cette épreuve-là, on n'est pas capable de s'entendre, en fait. Donc, c'était difficile.

  • Speaker #0

    Et ça a été quoi les ressources qui t'ont aidé à tenir malgré tout, à ce moment-là ?

  • Speaker #1

    À ce moment-là, les ressources, ça a été moi, je crois.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Je crois que ça a été depuis Zé, au fond de moi. Et j'avais deux personnes au quotidien qui étaient quand même là, deux amies, et avec qui je ne suis plus amie aujourd'hui, mais qui, du coup, ont tenté comme elles pouvaient de me sortir, de me garder la tête hors de l'eau. On était là pour le café, etc. Donc, après, il y avait quand même aussi mes parents. Mais mes parents, c'était difficile parce que j'avais... pas envie de déposer sur eux. Je n'avais pas envie de leur faire du mal. Je n'avais pas envie qu'ils se rendent compte que peut-être au fond que je n'étais pas capable de gérer toute seule, comme je le montrais. Donc, deux personnes avec moi. Et puis après les rencontres que j'avais faites via le café aussi, j'avais rencontré des personnes, une réflexologue plantaire. des kinésios toutes ces personnes là m'ont aidé aussi je pense à leur manière à me sortir de là en tout cas à cacher les symptômes au début en camoufler en camoufler et est-ce que tu t'es occupée de toi à ce moment là de ta dépression ? non pas du tout pas du tout et pourquoi ? parce que j'en étais pas consciente et que moi ma priorité c'était mes enfants donc avant toute chose c'était eux et donc je me suis pas du tout occupée de moi Non.

  • Speaker #0

    Après cette période d'engagement et de construction, la vie t'a invité à un nouveau voyage, plus intérieur cette fois. Et c'est souvent dans les moments de fragilité que l'intuition commence à se manifester. En novembre 2018, tu participes à un stage de cartomancie. Qu'est-ce qui t'a poussé à t'inscrire à ce moment précis dans ta vie ?

  • Speaker #1

    Oui, le stage c'était un peu juste avant l'hospitalisation de Jules, il me semble. En fait, c'était avec une énergéticienne, donc elle était maman à l'école des enfants. Elle était membre aussi de l'assaut des parents d'élèves, comme moi. Et donc, je l'avais rencontrée par le biais de l'école. Ça m'était arrivé de faire des soins énergétiques avec elle aussi, pour m'aider un petit peu. Et puis, avant la séparation, et peut-être une fois après, entre ce stage... Oui, parce que c'est à ce moment-là qu'elle m'a parlé du stage. J'avais refait un soin, je crois. Et en fait, elle m'avait parlé du stage en me disant « Je fais un stage intuition écartement-ci, est-ce que ça t'intéresserait d'y participer ? » Et là, je me suis dit « Tiens, pourquoi pas ? » Enfin, je suis très novice dans ce milieu-là. Mais en tout cas, je ne sais pas. Il y a quelque chose qui m'a plu. Et donc, quand elle m'en a parlé, quelque chose s'est allumé. Donc, je me suis dit, vas-y. Et donc, j'y suis allée. Et ça a été la révélation du siècle. Voilà. Ça a été vraiment la révélation du siècle.

  • Speaker #0

    Génial. Et finalement, quand tu as commencé à tirer tes cartes, tu as créé un compte Instagram, Joanie Intuition. Mais pourquoi tu l'as fait de manière anonyme ?

  • Speaker #1

    Alors au tout début, déjà c'était un peu... Je vais tirer les cartes avec euphorie. Après le stage, c'était la passion. C'était comme un enfant qui vient de déballer un nouveau cadeau à Noël, qui a envie de jouer avec. Moi, c'était pareil. J'avais mon oracle et du coup, j'avais envie un peu de m'exercer. Donc, je me suis dit, je vais créer un compte Instagram. Personne ne me connaît. Et puis, proposer des tirages gratuitement. Donc, le compte s'appelait même Intuition, tout court, au début.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    il s'appelait même pas Joanie Intuition, il s'appelait Intuition. Et j'ai commencé à tirer les cartes gratuitement. Et puis ensuite, petit à petit, vu les retours qu'il y avait, j'ai commencé à le faire en don libre. Donc voilà, les personnes me faisaient des dons. Mais sans même me dire que c'était moi. Je n'ai jamais montré mon visage, je n'ai jamais dit mon prénom, je crois, sur les réseaux. Pourquoi ? Eh bien écoute, c'était peut-être par pudeur. peut-être par illégitimité aussi le fait de me dire que c'était complètement fou de faire ça la peur d'être jugée aussi peut-être c'était pas quelque chose dont on parlait couramment dans ma famille c'était pas non plus quelque chose avec mes amis mon cercle d'amis intime depuis toujours on en parlait un petit peu mais sans être trop non plus là-dedans et donc je me voyais pas en parler en fait peut-être parce que j'y croyais pas

  • Speaker #0

    Tu ne croyais pas en toi. C'est vrai que quand je regarde ta numérologie, il y a un outil en lien avec la légitimité et un autre avec la relation à l'autre qui sont manquants. Ça peut signifier des difficultés à t'assumer aux yeux des autres, à te donner de la valeur, et généralement, le syndrome de l'imposteur n'est jamais très loin. Est-ce que c'est à ce moment-là que le regard des autres et le syndrome de l'imposteur se sont fait sentir plus que jamais ?

  • Speaker #1

    Je pense.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Je pense. Déjà avec le café récré aussi.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Parce qu'avec le café récré, c'était pareil. pour qui je me prenais de venir avec une nouvelle idée comme ça. Donc là aussi déjà, je pense que ça n'a pas fonctionné parce que je n'y croyais pas. Et là avec les cartes, c'était pareil finalement. Est-ce que j'en avais besoin ? Pas forcément. J'ai toujours posé une question, je te donne la réponse et je ne sais pas d'où ça vient.

  • Speaker #0

    Malgré cette ouverture spirituelle, la réalité matérielle t'a rattrapée. Tu as dû trouver ton équilibre entre tes aspirations profondes et le besoin de stabilité. Et parfois, la vie utilise des événements, parfois brutaux, pour nous remettre sur notre véritable chemin. Entre 2019 et 2020, tu enchaînes différents postes, puis tu rejoins Chronopost en septembre 2020. Qu'est-ce que ce travail t'a apporté à ce moment-là ?

  • Speaker #1

    Mon travail chez Chronopost, qu'est-ce qu'il m'a apporté ? De la stabilité, avant tout le reste. C'était un travail à mi-temps, qui me permettait d'emmener mes enfants à l'école, de les récupérer, sans envisager de garderie ou une nounou ou autre. J'avais un emploi du temps et des chefs en tout cas qui étaient très flexibles. Donc quand il y avait une demande, je n'hésitais pas à leur faire et j'étais en intérim parce que c'était un remplacement. Ça m'apportait aussi un confort financier. Du moins, ça me permettait de me remettre les compteurs à zéro en fait parce que c'était en négatif. De remettre à flot. Oui, ça m'a permis de... De reprendre une vie, en tout cas, beaucoup plus apaisée.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    De moins calculée. Là, on peut partir ce week-end, on peut aller au cinéma, d'être moins dans la privation.

  • Speaker #0

    Oui, un peu plus de sérénité.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Mais le 23 avril 2021, tu as eu un accident spectaculaire et heureusement, tu t'en sors indemne. Est-ce que tu peux nous raconter ce qui s'est passé ?

  • Speaker #1

    C'était assez significatif, en plus, quand on y repense, parce que Chez Chronopost, j'étais très bien. C'était un poste qui me plaisait. Je faisais ce que j'aimais, en fait. J'étais en contact avec plusieurs services et notamment, à un moment donné, j'ai eu des attributions en plus. Donc, on m'a proposé aussi de travailler pour la direction régionale. Donc, je ne travaillais plus que pour l'agence de SORC. Je travaillais aussi pour la direction régionale où je donnais un coup de main. Et ce poste-là aurait dû être plus... comment dire... on allait me faire signer un nouveau contrat en fait.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Voilà. Donc, de passer de l'intérim à autre chose, de nouvelles tâches à faire, de nouvelles responsabilités. Du coup, voilà, c'était tout ça. Finalement, ça a cumulé. Donc, qui disait tout ça disait aussi plus d'heures.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Voilà. Mais plus de salaire. Donc, j'allais accepter. Et puis, là, on était en période de vacances... Non, pas les vacances scolaires, c'était une période où, en fait... Ils avaient fermé les écoles à cause du Covid, en fait. Ils avaient avancé les vacances scolaires. Enfin, je ne sais plus. Bref, on dormait sur une période où, en tout cas, les enfants étaient avec moi. Et cet après-midi-là, on devait aller faire de la trottinette, rejoindre une amie, Alexia, sur Avignon avec ses deux filles, pour faire de la trottinette. Et puis, le midi, déjà, je ne me sentais pas bien. Après manger, je me suis mise sur le canapé. Et je me souviens avoir dit... Je me sens pas bien, j'ai mal au ventre, j'ai pas envie d'y aller cet après-midi. Et là, Cyril m'a regardée et m'a dit, bah, n'y va pas. Je lui ai dit, bah si, parce que c'est pour les enfants et on attendait un peu cet après-midi, voilà, comme le Messie, quoi. Tu sortais prendre l'air un moment, enfin voilà. Et donc, j'y suis allée. Donc, on a pris la voiture vers 13h30, 13h40, je sais plus. Et puis, sur la voie rapide, en fait... À un moment donné, il y avait des camions dans la voie de droite. Donc machinal, tu ne réfléchis même pas. Tu as des camions dans la voie de droite qui roulent à moins de 90. Toi, à 90 km heure, tu doubles. Et en fait, je m'apprête à doubler le dernier camion, celui qui était le plus proche de moi. Et là, je tourne la tête en plus vers lui. Je le regarde et là, je le vois se déporter sur moi et me pousser. Et là, je me souviens, mes enfants, surtout Angéline, m'a dit « Tu n'as pas crié maman ? » Elle a dit « Oh non ! » Je me souviens avoir dit oh non, mais le reste c'est irréel en fait. Tout ce qui s'est passé c'est vraiment irréel de me dire déjà d'être là. C'était pas du tout... Voilà parce qu'il nous a poussé une première fois sur le parapet, donc la voiture est montée sur le parapet. Et là, le temps de freinage, je peux même pas te dire si c'est moi qui ai freiné ou si c'est la voiture, parce qu'elle était récente, les nouvelles Peugeot 208, elle avait 5000 km. Et je ne sais pas si c'est elle qui a freiné ou si c'est moi. En tout cas, du coup, la voiture, dans la vitesse, est passée devant le camion. Et on a tourné sur nous-mêmes. Et là, je me suis dit, la voiture va se renverser. Et non, la voiture est restée comme ça. Mais le camion nous a repoussés du côté passager, donc le même côté qu'il avait percuté déjà. Le côté où il y avait Jules assis. Et il nous a poussés sur bien 100 mètres, je pense. Et au moment où la voiture s'est arrêtée, ça sentait le cramé, ça sentait l'essence. Et là, je pense que l'instinct maternel, l'instinct de survie a pris le dessus et j'ai dit on sort. Donc ma porte était un peu bloquée, je me rappelle avoir poussé plusieurs fois. Et Angéline en fait a détaché son frère, s'est détachée, j'ai ouvert la porte où elle était, je les ai sortis tous les deux, on s'est éloignés de la voiture. et en fait une fois que j'étais en dehors de la voiture je les ai touchés de partout j'ai vu qu'il n'y avait pas de sang, qu'il n'y avait rien physiquement en tout cas Et je ressentais aucune douleur sur moi. Et là, je me suis dit, on est mort. En fait, ça y est, on est mort. Et là, on est spectateur de notre vie. Et ce moment-là, je ne sais pas combien de temps il a duré, pas longtemps. Et là, il y a une dame qui était en voiture, qui s'est arrêtée et qui m'a dit, venez. Et quand elle m'a parlé, j'ai voulu avancer. Et en fait, je n'arrivais plus à bouger.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Je lui ai dit, je n'arrive plus, je ne peux pas, je n'arrive pas à avancer. J'étais complètement tétanisée en fait.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    On est à Tchouac. Et donc là, je crois que c'est un homme qui est venu, oui en plus qui était du SAMU je crois, bon il n'était pas en service, mais en tout cas il était du SAMU, et donc du coup il nous a accompagnés jusqu'à la voiture de cette dame, elle nous a mis dans la voiture, et elle nous a emmenés un peu plus loin, pour nous éloigner de l'accident, parce que c'était hyper dangereux en fait de rester là, en plein milieu de la voie rapide, on avait bloqué les deux voies, et là du coup... Pareil, je sais plus, j'avais mes affaires dans la voiture, donc je sais plus comment ça s'est passé, mais cette dame prend les enfants dans sa voiture et moi. Et après, un autre m'accompagne à la voiture, je cherchais mes affaires, et là je lui dis, mais je vous connais en fait. Je vous connais, mais je crois que vous travaillez avec ma mère en fait. C'est donc quand je lui dis, ma mère c'est Claudie, et là il me dit ok. Et donc je prends mon téléphone pour l'appeler, mais je lui donne en fait le téléphone parce que je pense que j'étais pas capable de parler. En tout cas, de parler à ma mère à ce moment-là. Et du coup, il explique à ma mère que lui était en voiture derrière. Donc, il a tout vu. Il était là. Et donc, il lui a dit qu'il va rester jusqu'à ce qu'elle arrive, etc. Donc, après, beaucoup de personnes se sont mises à nous aider. Les pompiers sont arrivés. Ils nous ont fait monter dans le camion des pompiers. Et donc, les pompiers ont pris nos constantes. Ils ont regardé. On avait des... Les enfants avaient les marques de la ceinture de sécurité, mais rien d'autre, en fait. Et quand ils m'ont demandé si je voulais aller à l'hôpital, j'ai dit non, parce que pour moi... encore une fois, on allait m'enlever mes enfants, on allait arriver à l'hôpital et on allait prendre mes enfants les emmener au service d'urgence pédiatrique, et moi au service d'urgence adulte, et donc du coup j'ai dit non non je veux pas, et là les pompiers en fait n'ont pas insisté, ils m'ont dit de toute façon vous allez bien donc allez voir votre médecin, voilà ok. Et puis en plus je me souviens que du hublot du camion de pompiers je voyais mon frère qui était arrivé avec ma mère. J'avais qu'une envie, c'était d'aller les voir. Et donc du coup, je t'ai demandé à sortir du camion. Et donc on a rejoint ma mère, mon frère et Cyril aussi étaient là, parce que ma mère l'avait appelé. Et du coup, on avait appelé mon médecin. Je ne sais même plus si c'est moi. On attendait que tout se passe. J'avais l'impression de ne plus être dans mon corps. Je ne sais même pas si à ce moment-là, j'ai rassuré mes enfants, en fait. Je ne me rappelle pas.

  • Speaker #0

    C'était un tel choc.

  • Speaker #1

    Et en plus, c'était vendredi. C'était un vendredi, donc c'était le jour où ils partaient chez leur papa. Donc, c'était un peu compliqué. Je crois que j'ai appelé les papas, justement, une fois qu'on avait vu le médecin. Je ne crois pas l'avoir fait avant. Ça n'a pas été... Tous mes réflexes, tous mes sens n'étaient pas... Je n'étais pas moi, en fait.

  • Speaker #0

    Oui, tu étais complètement déboussolée.

  • Speaker #1

    Oui. Et donc, c'est ma mère qui nous a emmenés chez le médecin et qui nous a ensuite ramenés à la maison. Eux, ils sont partis avec leurs papas respectifs. Et... Et moi, je me souviens, je me rappelle de mon visage dans le miroir. J'avais le teint terne. Ce n'était pas moi, en fait. Ce n'était vraiment pas moi. Mais quand même, sur l'instant, je t'avoue, je n'ai pas eu le truc de prendre ça comme un message. C'était encore une fois une injustice. C'était encore une fois, pourquoi moi ? Pourquoi nous ? Pourquoi ça nous arrive encore, en fait ? C'est quoi le but, vraiment ? c'est quoi le but de tout ça, je comprends pas de devoir vivre des épreuves comme ça c'est quoi le but ?

  • Speaker #0

    c'est jamais facile, j'imagine que la culpabilité elle était présente pendant que maman quand on a 6 enfants dans la voiture c'est jamais facile après ton accident, ta vie a radicalement changé en numérologie en 2021 c'était une année personnelle 3 une année universelle 5 avec un objectif 8 la vie t'invitait à remettre de la légèreté dans ta vie et à te reconnecter à ton enfant intérieur en effectuant un virage, un changement de route dans l'objectif de prendre ou reprendre ta place. Si on n'est pas au rendez-vous de sa vie à ce moment-là, on peut subir des injustices ou des changements brusques. Avec ce recul, est-ce que tu as perçu cet accident comme un signal, un véritable coup de fouet de la vie pour te réaliser sur ton chemin ?

  • Speaker #1

    Quelques mois après, oui. Forcément. Parce que déjà j'ai été Je me suis dit, c'est pas anodin. Enfin, voilà, c'est vraiment quelque chose d'énorme, ce qui vient de l'arriver. Donc, ça n'arrive pas à tout le monde. Ça arrive à ce moment-là où tu dois aller prendre d'autres responsabilités, où tu dois signer un nouveau contrat, etc. Donc, c'était pas anodin. Et je pense que c'est mes séances avec la psychologue qui m'ont permis de voir ces choses-là. De me dire qu'il y avait peut-être un changement à engendrer, à engager en tout cas de ma part. Et donc j'ai recommencé, j'ai fait des soins énergétiques aussi après l'accident. Donc séance de MDR, séance de psy et soins énergétiques. Et puis je me suis dit que c'était peut-être le moment de faire quelque chose. Et j'ai toujours eu quelque chose avec mes mains. quand une personne a mal quelque part, besoin de mettre mes mains sur la personne, en tout cas d'atténuer sa douleur. Et du coup, j'ai eu envie de faire quelque chose de ce côté-là. Les cartes, c'était encore quelque chose que je pratiquais au quotidien. qu'était la chose qui était logique après ? Ça faisait quelques mois que je réfléchissais à une formation de massage énergétique, justement. Donc là, je me suis dit, il est temps. t'es en arrêt maladie pas du tout prête à reprendre le travail du coup je me suis dit que c'était le moment et donc je me suis mis à regarder un petit peu ce qui se faisait et en fait je suis tombée sur une publication J'ai une personne qui est à Aix-en-Provence sur le massage des 5 continents. Et quand j'ai lu le descriptif du massage, je me suis dit, oui, en fait, ça me parle complètement. Ce côté libération énergétique, ce côté détox et ce côté bien-être, en fait, je me suis dit, c'est complètement moi. Et donc, j'ai contacté cette personne, Cléo, pour me former au massage.

  • Speaker #0

    Génial. Donc du coup, tu as arrêté complètement ton travail chez Chronopost. Comment ça s'est passé, les jours qui ont suivi l'accident ?

  • Speaker #1

    J'ai été en arrêt de travail jusqu'en novembre, je crois. Octobre, fin octobre.

  • Speaker #0

    Oui, quelques mois.

  • Speaker #1

    Mon contrat chez Chronopost, vu que c'était de l'intérim, dans tous les cas, ça s'est arrêté. C'était des contrats qui étaient reconduits tous les mois. Je crois que mon contrat devait s'arrêter au 30 juin. Dans tous les cas, je devais continuer sur la période d'été. Ça, c'était officieux parce qu'on n'avait rien signé. Et ensuite, septembre, redémarrer avec la direction régionale. Et du coup, là, comme j'ai été encore en arrêt, forcément, le contrat n'a pas été reconduit. Je ne sais pas s'ils ont pris quelqu'un d'autre. Mais en tout cas, moi, je n'ai pas continué avec.

  • Speaker #0

    Ok. Pour toi, cet accident, ça a été un vrai point de bascule ? Une sorte d'appel à revenir vers toi à ce moment-là. Comment ça s'est passé exactement la transition vers les soins énergétiques et les massages ?

  • Speaker #1

    Du coup, quand j'ai contacté Cléo, elle m'a demandé si j'avais une formation en soins énergétiques ou en magnétisme, etc. Et je lui ai dit pas du tout. Pas du tout, à part ce fameux stage intuition et cartomancie, il n'y a rien d'autre. Assez autodidacte en fait dans tout ce que je faisais. Et je me suis dit... que là j'avais besoin d'avoir quelque chose de plus protocolaire en tout cas. Et du coup elle m'a dit, avant de faire la formation massage des 5 continents, j'aimerais bien que tu aies quand même une formation en soins énergétiques. Et donc elle, elle proposait la formation lao chi aussi, en plus du massage des 5 continents. Et du coup je me suis dit, ok pourquoi pas. Elle m'a dit, je te laisse y réfléchir, il y a peut-être d'autres choses qui vont te plaire. Et quand j'ai lu un petit peu, parce que moi je prends... Toujours le temps, quand j'ai lu un petit peu ce que c'était de la Ausha, que j'ai lu des avis de personnes qui ont reçu ce soin ou qui ont donné ce soin, je me suis dit c'est quand même quelque chose qui me parle aussi. Et donc j'ai rappelé Cléo et je lui ai dit c'est ok, je veux bien le faire. En plus la formation était à distance, donc ça ne m'engageait pas à aller sur ex à ce moment-là. C'était sur une demi-journée, enfin voilà. Et donc j'ai fait la formation des soins la Ausha avant de faire la formation au massage.

  • Speaker #0

    Ok. C'est quoi qui t'a donné le courage de te lancer après tout ce que tu venais de traverser ? Comment tu as trouvé la force de nouveau de rebondir ?

  • Speaker #1

    Je ne sais pas. J'ai l'impression que cette force, elle est en moi, en fait. Et que c'est ma manière d'être. C'est que je suis toujours... Je suis toujours dans l'auto-persuasion. Quand j'ai envie de faire quelque chose, en tout cas j'en suis convaincue, je vais me donner les moyens de le faire. Même si autour on me dit que c'est pas le bon choix, que c'est pas la bonne décision, que c'est pas ça que je dois faire. Si moi j'en suis convaincue, je suis très butée sur ça et j'y vais.

  • Speaker #0

    Génial. Du coup tu t'es formée ?

  • Speaker #1

    Je me suis formée. Je lui ai fait ma formation au Laoshi et ensuite j'ai fait ma formation au massage des 5 continents. Je me souviens, parce que quand on fait la formation là aussi, il y a forcément ce volet où on te dit, une fois que tu es formée, tu peux former à ton tour. Et là, je me rappelle que j'avais dit, mais pas du tout, ça ne m'intéresse pas du tout de former. Je le fais parce que j'en ai besoin pour faire le massage. Mais former, mais pour quoi faire ? Mais qui je suis pour former quelqu'un ? Et puis finalement, c'est vrai, au début, je n'ai pas formé. Je l'ai utilisé.

  • Speaker #0

    en séance avec aussi le massage des 5 continents et je me suis lancée je me suis formée au mois d'août sur les deux pratiques je me suis lancée officiellement à mon compte en novembre 2021 d'accord quand je regarde ta numérologie ton besoin de réalisation ce pourquoi tu veux faire les choses au niveau professionnel est marqué par le nombre 7 c'est une vibration qui pousse souvent à chercher du sens, à comprendre la vie en profondeur et notamment le sens de ta vie les personnes qui ont du 7 prennent parfois du temps avant de trouver leur voie parce qu'elles ont besoin de vivre des expériences qui nourrissent leur quête intérieure. Et souvent, l'ouverture spirituelle, la connexion à l'invisible font partie de ce chemin. Avec le recul, est-ce que tu sens que ton parcours vers les soins énergétiques et la cartomancie c'était une façon d'honorer cette vibration du 7 ?

  • Speaker #1

    Complètement.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, en toute conscience, oui. Mais mille fois oui. Et ce besoin de trouver du sens, effectivement, sans porter de jugement, je ne comprends pas les personnes qui se lèvent le matin et qui font un travail qui ne leur plaît pas. Attention, pas que je ne le comprends pas, mais dans tous les cas, moi, je ne pourrais pas le faire. Ça va en dehors de moi, en fait. C'est pas moi du tout. Moi, j'ai besoin de me lever et d'avoir une raison, effectivement. Une raison de vivre cette journée, une raison de faire ce travail, de faire tout ce que je fais en fait.

  • Speaker #1

    Oui. Après avoir exploré ta dimension spirituelle, tu es revenue à ce qui t'anime profondément, le lien, le collectif et le soin partagé. Comme si tout ce parcours personnel te préparait à rassembler, à créer un espace où les autres pourraient à leur tour se transformer. Aujourd'hui, tu développes l'association Cosmic Mood. Comment est née cette idée et en quoi diffère-t-elle de ton café ? Est-ce que tu peux nous raconter un petit peu ce que c'est ?

  • Speaker #0

    Alors... Comment est né Cosmic Mood ? Donc, depuis le café récré, donc 2017, j'ai quand même... C'est à ce moment-là, en fait, c'est au café récré déjà que j'ai commencé à lancer le café des mamans. Donc, le café des mamans, c'était juste un rendez-vous hebdo où tu venais prendre un petit déj avec ton bébé ou pas. Tu venais avec ton bébé, tu venais si t'étais enceinte, tu venais en tout cas si t'étais maman ou maman à devenir. pour échanger avec d'autres mamans. Il y avait aussi de temps en temps des intervenantes qui venaient, mais en tout cas, c'était vraiment un moment de rencontre et de partage sur nos expériences respectives et surtout de montrer qu'on n'est pas seul. Ce café-là, c'était vraiment mon point de départ de « on n'est pas seul, on vit toutes la même chose à des moments différents, des doses différentes, mais en tout cas, on le vit toutes. » Ces questionnements qu'on a quand on est maman, on les a On les a toutes. C'est remis en question, etc. Alors, elles sont des fois beaucoup plus fortes chez certaines personnes et beaucoup moins chez d'autres, mais c'est OK, elles sont là quand même. Et je pense que c'est important de le savoir et de se rendre compte qu'on n'est pas toutes seules à vivre ça. Petit à petit, dans mes autres expériences professionnelles, j'ai toujours rassemblé, j'ai toujours créé des moments de partage, des moments d'échange. Quand j'ai eu une boutique aussi en trek, pareil, on a réouvert ce café des mamans, donc avec Mélanie, avec qui j'avais la boutique Parenthèses & Co. C'est avec Mélanie qu'on avait recommencé à parler de créer quelque chose de collectif, une association, etc. Parce qu'on voyait aussi que les cafés plaisaient, et c'était vraiment des moments authentiques, où tu venais exprimer ta vulnérabilité en toute sécurité. Et puis petit à petit, forcément avec mon parcours au niveau plus spirituel, on va dire, plus holistique et ésotérique, j'ai eu ce besoin d'expliquer en fait tout ce qu'on ne peut pas expliquer. Voilà, ce truc de dire oui, des fois tu penses à une personne, elle va t'envoyer un message, des fois on va te poser une question, tu vas donner la réponse et tu ne sais pas d'où ça vient, et aussi d'accepter que des fois rien ne s'explique et tout se vit. Et à travers plein d'ateliers, des événements, etc., notamment le Cosmic Day au mois de mai, ça m'a renforcée dans mon idée de construire quelque chose de collectif. Parce que dans la mise en place, il y a eu beaucoup de partage ensemble. C'était vraiment de la co-création. L'idée de départ, bien sûr, c'est moi qui l'ai apportée. Mais j'ai eu envie de créer quelque chose à plusieurs. Et je trouve que c'est bénéfique, en fait. de créer quelque chose avec des expériences, des personnalités, des modes de fonctionnement qui sont totalement différents d'une autre. Et puis là, petit à petit, après le Cosmic Day, surtout, je pense que ça a été le point de... la confirmation, en tout cas. Parce qu'il y a toujours eu ce projet, quand même, autour de Cosmic Mood, parce que j'ai déposé le nom l'année dernière, au mois d'octobre. Je me suis fait accompagner pour déposer la marque, dans plusieurs rubriques. Donc avec plusieurs activités autour, sans penser que ça serait le milieu associatif. Et puis il y a eu ce Cosmic Day au mois de mai. Et il y a eu aussi mon nouvel emploi au sein de l'Asso des commerçants de Perne en fait. Et je pense, là aussi ça m'a apporté cette confirmation que c'était possible de créer quelque chose en mode association.

  • Speaker #1

    Finalement, c'est quoi le Cosmic Mood ?

  • Speaker #0

    Le Cosmic Mood, c'est donc une association pour l'instant. qui est en train de se créer à plusieurs personnes, plusieurs femmes, plusieurs âmes qui viennent apporter leur expérience, qui viennent apporter leurs outils finalement. pour ouvrir à un monde beaucoup plus accessible, je dirais, qui tourne autour de la spiritualité, mais pas que. Finalement, pour moi, la spiritualité, c'est pas un soin énergétique. La spiritualité, c'est tout ce en quoi tu crois. Je pense qu'on assimile beaucoup ce principe-là à la religion. Mais pour ma part, je crois en tout. Quand mes enfants me demandent si je crois en Dieu, en tous. je ne suis pas du tout fermée moi je crois en tout vraiment sauf quand tu viens me prouver que ça n'existe pas là écoute ok la preuve devant les yeux ça n'existe pas c'est d'accord mais sinon je crois en tout et en tout le monde de toute

  • Speaker #1

    façon la spiritualité c'est ça c'est vraiment comprendre le sens de toute chose et encore plus avec du 7 avec ton thème numérologique qui possède 3 fois le nombre 6 à molle du soin de l'harmonie et de rassemblement et le 22 à mettre au nombre ... qui parle de construire ensemble. Est-ce que tu sens aujourd'hui que tu es en train d'incarner pleinement ces énergies ?

  • Speaker #0

    Complètement. Déjà, quand on avait fait mon thème ensemble, ça m'a vraiment... Quand on parlait de la temporalité, de ce que j'étais en train de mettre en place, tu ne savais pas forcément tout. Mais en fait, puis tu parlais, je me disais, je vous en ai déjà parlé. Comment aller au courant ? Ce n'est pas possible. Non, mais c'est juste que c'est le moment. Et aujourd'hui, pourquoi je le fais quand c'est le moment ? C'est parce que je m'écoute. en fait C'est que je pense que cette légitimité, aujourd'hui, elle est moins à prouver. Elle est ancrée, même si des fois, il y a des choses qui reviennent, forcément. Mais en tout cas, aujourd'hui, je n'ai plus besoin de me battre. Je ne me bats plus contre mes idées et contre cette envie de les faire valider pour les autres. Ce n'est pas ça qui m'importe. Aujourd'hui, ce que j'ai envie de créer, je le crée. Quand j'ai besoin d'aide, je demande de l'aide. Chose que je ne faisais pas avant. Et je pense que tout ça, tout ce que j'ai mis en place petit à petit au fil de mes expériences et au fil de ma vie, ça m'aide aujourd'hui à être complètement alignée avec mon chemin de vie et avec mon thème numérologique. Enfin, voilà, tout est en place et j'y vais.

  • Speaker #1

    Oui, et j'y crois.

  • Speaker #0

    Et j'y crois.

  • Speaker #1

    Tu l'incarne. Aujourd'hui, est-ce que tu aurais un message à transmettre aux mamans qui se sentent seules, perdues ou bloquées dans leur quotidien ?

  • Speaker #0

    De venir au café. Non, de... Ben oui, et vraiment de pas rester seule, parce que on est habitué à s'isoler dans cette société, en fait. On nous a habitué à être le meilleur. Dès l'enfance, déjà, à l'école, on doit avoir les meilleures notes. On a un classement dans la classe. Alors que pour moi, c'est pas logique. On a ce principe de dire c'est moi qui l'ai fait, c'est moi la meilleure, etc. Non. Non, moi je suis pas d'accord avec ça. En plus, c'est ce que j'essaye d'appliquer avec mes enfants. Mais pour moi, ça serait tellement plus simple que, par exemple, si on prend l'exemple des élèves dans les classes, ça serait tellement plus simple qu'il y ait une forme de tutorat. On peut pas être bon dans toutes les matières, on peut pas être bon dans tout. Si toi, tu t'en sors en maths, est-ce que tu pourrais pas aider une personne qui est en difficulté en mathématiques pour la mettre à ton niveau ? si toi t'es moins bon en espagnol par exemple est-ce que tu pourrais pas aller chercher de l'aide vers une personne qui est meilleure que toi et qui du coup pourrait t'apporter son savoir pour vous soyez sur un même pied d'égalité donc aujourd'hui j'ai envie de dire de se faire accompagner en fait si nous on a des capacités, des outils attention en dehors de la spiritualité ça peut être aussi de la cuisine ça peut être faire à manger tout simplement si toi tu sais faire pourquoi tu vas pas le montrer aux autres pourquoi tu vas garder ce savoir pour toi Merci. Alors que si ça se trouve, tu as moyen de l'échanger contre quelque chose. Et à travers la soie, c'est ce que j'apporte aussi. Donc, qu'elles soient mamans ou pas, j'ai envie de leur dire que si elles ont envie de rejoindre des personnes animées par ce qu'elles font et par l'envie de créer et d'apporter leur savoir, qu'elles nous rejoignent au café, aux after-work, aux ateliers. Qu'elles adhèrent ou pas, mais qu'elles nous rejoignent.

  • Speaker #1

    Pour l'instant, du coup, le Cosmic Mood, il est dans le Vaucluse. Pour l'instant. Pour les mamans qui écoutent, sache. En France, dans le Vaucluse, dans le 84, dans le sud de la France.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Et pour les mamans qui hésitent à quitter une relation ou à se lancer à leur compte, qu'est-ce que tu leur dirais pour les encourager à passer le cap ?

  • Speaker #0

    Pareil, que si à un moment donné il y a quelque chose qui ne leur parle pas, il faut pas qu'elles le mettent de côté mais qu'elles l'affrontent. Oui. Sans parler de séparation mais peut-être essayer de trouver de l'aide à l'extérieur, que ce soit en couple ou seul, en tout cas de ne pas rester seul. Parce que la solitude, ça enferme, ça nourrit des idées noires, ça... ça n'apporte rien de bon en fait. Les moments de solitude, ils sont sympas quand tu as besoin d'intégrer quelque chose. Mais les moments de solitude quand tu es dans un bad mood, ce n'est pas terrible quand même. Donc vraiment de se faire aider et de ne pas prendre de décision à la hâte, sous le coup de l'émotion.

  • Speaker #1

    C'est un beau conseil. La force du collectif, c'est une vraie force. Si on regarde ton chemin avec un peu de recul, il y a comme une évidence, tout a conduit à cet alignement que tu incarnes aujourd'hui. Tu pouvais parler à la Joanie de 2018, qu'est-ce que tu lui dirais ?

  • Speaker #0

    Je lui dirais bravo. Je lui dirais bravo parce que finalement, elle a tenu bon. Elle a tenu bon, elle n'a rien lâché. Elle est toujours quand même restée fidèle à ce qu'elle était, à ses idées, à sa personnalité, même si ça ne parlait pas à tout le monde, même si ça ne plaisait pas à tout le monde. Même si aujourd'hui, ça a créé des distances avec beaucoup de personnes, elle est restée elle-même en fait. Et c'est grâce à cette joie de 2008 que je suis là aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Oui, c'est très beau. Tu montres le bel exemple à tes enfants. Est-ce que tu aimerais une habitude ou une phrase qui t'accompagne et que tu aimerais partager aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Je ne sais pas.

  • Speaker #1

    Quelque chose que tu fais tous les jours, toi qui... te permet d'être alignée avec qui tu es ?

  • Speaker #0

    Il y a quelque chose que j'ai mis en place depuis quelques années. Ça a commencé par une boîte, une boîte à bonheur. Avec les enfants, on a mis ça en place au quotidien où de temps en temps, on sort cette petite boîte et on marque un moment de notre journée ou en tout cas un moment qui nous a apporté de la joie, du bonheur. Et on le met dans cette petite boîte et quand on a des moments de moins bien, on les relie. Ces moments-là, comme ça, ça nous permet de nous reconnecter à cette joie-là qu'on a ressentie. Aujourd'hui, c'est quelque chose que je fais naturellement. J'ai eu, il y a quelques années, créé un journal de magie. En fait, je notais dans mon journal de magie des petits moments positifs de ma journée. Un rayon de soleil, à un moment donné, qui passe là dans la pièce et tu ne sais pas d'où il arrive. Un arc-en-ciel, un coup de téléphone que tu n'attendais plus. plein de petites choses comme ça, un sourire d'une personne inconnue, un compliment aussi d'une personne inconnue. Et tout ça, j'étais obligée de le marquer, peut-être pour me reconnecter avec la magie de la vie, en fait, tout simplement. Aujourd'hui, je le fais naturellement, c'est-à-dire que dès que je vois quelque chose de beau dans ma journée, je me surprends à sourire, à le regarder en conscience et vraiment à profiter de cet instant-là et à vraiment ancrer cette énergie et ce sentiment. Au fond de moi. Tout bêtement, samedi, j'étais au tournoi de rugby de mon fils. Et à un moment donné, j'étais assise dans l'herbe et tout. J'ai posé juste mes mains. Non, j'étais assise sur un tapis, mais j'ai posé mes mains dans l'herbe. Et en fait, rien que de sentir ça sous mes mains et de voir ma fille avec moi, mon fils qui était là. En fait, je me suis dit, c'est ça le bonheur, quoi.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Et voilà. Donc, c'est vraiment de faire attention à toutes les choses positives que tu vois au quotidien.

  • Speaker #1

    Se reconnecter aux petits instants de la vie. Pour clore cet échange, est-ce que tu peux tirer une carte d'oracle, s'il te plaît, et nous lire son message ?

  • Speaker #0

    Je peux faire ça. Tu es un créateur né. Tu es venu au monde avec un don merveilleux, celui de créer ta propre vie. Il n'y a aucune limite à ce que tu peux accomplir, car la puissance de tes pensées est infinie.

  • Speaker #1

    C'est un beau message de confirmation, je pense. Merci infiniment, Joanie, pour ton émotion et ton authenticité.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup.

  • Speaker #1

    Merci à toi d'avoir écouté Maman épanouie-toi. Si cet épisode t'a parlé, si quelque chose a vibré en toi, la numérologie peut t'aider à y voir plus clair. à mieux te comprendre et à avancer sur ton propre chemin. C'est ce qui m'a permis à moi de me retrouver et aujourd'hui, j'accompagne d'autres mamans à faire de même. Et toi, si tu sens qu'un élan est en toi, ne l'ignore pas. Cette petite voix, elle te parle pour une raison. Si tu veux en savoir plus, viens me retrouver sur Instagram, sur mon profil Maman Épanouis-toi ou via le lien dans la description. Et si ce podcast t'a plu, pense à le partager autour de toi Ou à laisser 5 étoiles, ça m'aide énormément, merci infiniment. Prends soin de toi, choisis-toi et on se retrouve très vite pour un prochain épisode.

Description

Joannie a traversé bien des tempêtes.
De la maternité à la séparation, de la dépression à l’accident, chaque épreuve est venue la challenger, mais aussi la ramener un peu plus près d’elle-même.


En 2015, alors qu’elle attend son deuxième enfant, un diagnostic vient bouleverser sa grossesse : son bébé est atteint d’une malformation rénale. Ce choc l’invite à revoir ses priorités et à créer du lien autrement : d’abord à travers un café poussette, lieu d’accueil et de partage pour les jeunes parents.


Mais la vie, elle, a encore autre chose à lui dire.


Le 23 avril 2021, Joannie est victime d’un accident de voiture spectaculaire. Elle en sort indemne, mais profondément marquée.
Avec le recul, elle comprend que cet événement n’est pas un hasard : la vie venait littéralement l’arrêter pour la remettre sur sa véritable trajectoire.


Au fil du temps, son intuition devient sa boussole.
De la cartomancie aux soins énergétiques, jusqu’à la création de Cosmic Mood, Joannie transforme ses blessures en une mission : accompagner, rassembler et réinventer la spiritualité.


Son parcours est celui d’une femme qui a appris à écouter les signes, à faire confiance à la vie, et à se choisir, encore et encore.


Dans cet épisode, on parle de :

🌿 Une maternité qui ouvre les yeux sur l’essentiel
🌿 Comment Joannie a transformé chaque douleur en mission
🌿 L’accident comme appel à changer de route
🌿 Le pouvoir de l’intuition quand tout s’effondre
🌿 La magie du collectif à travers le Cosmic Mood


Cet épisode, c’est un hymne à la résilience, à la foi et à la puissance du cœur.
Si tu traverses une période de chaos, l’histoire de Joannie te rappellera qu’au bout de la traversée, il y a toujours une lumière — celle de ta propre renaissance.


Alicia LANAIA, numérologue certifiée en Numérologie Stratégique®

Instagram : instagram.com/maman_epanouie_toi

Site internet : https://www.mamanepanouietoi.fr


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Maman épanouis-toi, le podcast qui donne la parole à des femmes qui ont osé se réinventer pour se retrouver. Je suis Alicia, maman de deux enfants et ancienne RH pendant plus de dix ans. C'est après la naissance de ma fille que tout a basculé. J'ai compris que je n'étais plus à ma place, que ce métier manquait cruellement de sens, de créativité et qu'il ne respectait plus mes valeurs profondes. C'est la numérologie qui m'a aidée à me reconnecter à qui je suis vraiment. Aujourd'hui... J'accompagne d'autres mamans à s'écouter, à se choisir et à s'épanouir à nouveau. Dans ce podcast, tu vas découvrir des témoignages puissants, des parcours de reconversion et des lectures numérologiques pour t'éclairer et je l'espère t'inspirer à reprendre la juste place. Aujourd'hui, j'ai la joie de recevoir Joannie, une femme intuitive, résiliente et profondément tournée vers le collectif. Elle est maman de deux enfants à traverser des épreuves intenses, maternité, séparation, accident, dépression, mais chacune d'elles l'a ramenée à sa mission, celle de créer du lien et accompagner les autres sur leur chemin de sens. Aujourd'hui, elle développe le Cosmic Mood, l'assaut qui réinvente la spiritualité, une association qui fédère, inspire et rassemble, toujours avec cette énergie du 6, symbole de soins et du collectif très présent dans son thème en numérologie. Bonjour Joannie, bienvenue.

  • Speaker #1

    Bonjour Alicia, merci beaucoup.

  • Speaker #0

    Merci à toi d'être là. On aime toujours débuter en découvrant la femme et la maman derrière le micro. Est-ce que tu peux te présenter en quelques mots s'il te plaît ?

  • Speaker #1

    Je vais essayer. Moi c'est Joanie, j'ai 37 ans, maman de deux enfants, Angéline qui vient d'avoir 13 ans, mon ado, et Jules qui a 9 ans. Je suis assistante administrative et commerciale dans une association de commerçants. à Père de l'Éphantène depuis le mois de mai. Mais mon métier de cœur, c'est vraiment l'énergie et la spiritualité, notamment à travers les formations, la carte Moinsie et les soins énergétiques en individuel.

  • Speaker #0

    Super. Avant que ton parcours ne prenne cette tournure si inspirante, tout a commencé avec un moment profondément fondateur, la naissance de ton deuxième enfant, Jules. C'est souvent dans les grandes transitions de vie que la conscience s'éveille. Quand tu as appris de ta grossesse en septembre 2015, comment tu l'as vécu et qu'est-ce que ça a changé pour toi ?

  • Speaker #1

    Quand j'ai appris que j'étais enceinte, déjà ça a été très rapide parce que je voulais un bébé, j'en voulais un second, je voulais un second enfant et ça depuis la naissance d'Angéline. Et en fait, ça a plus été un désir de ma part au début. Et puis il y avait le mariage de ma meilleure amie en fait, l'année d'après en juillet. Donc avec Joris, je lui avais dit que je ne voulais pas être enceinte pour le mariage de ma meilleure amie. J'étais témoin, donc ça faisait un peu bruyant. Et du coup, j'avais dit écoute, de toute façon, je suis en ovulation le week-end prochain. On teste cette fois-là et si ça ne marche pas, c'est que ce n'est pas le moment, puis on verra l'année prochaine. J'étais quand même déjà très dans les signes. Voilà, je me disais de toute façon que ce n'est pas le bon moment. On le saura. Et puis en fait, après tout s'est fait naturellement. On n'avait pas de rapport spécialement pour que je tombe enceinte. Mais en tout cas, une semaine après ce week-end-là d'ovulation, je sentais qu'il y avait des choses qui se passaient. C'était très différent. Et je me rappelle, je lui ai dit « je suis enceinte » . Je le sais, je suis enceinte. Et puis j'ai fait le test avant le retard de règle. Et effectivement, il a tout de suite été positif en fait. Donc voilà. Et puis du coup, une très bonne nouvelle et une grande joie pour tous les deux.

  • Speaker #0

    En janvier 2016, on t'annonce que Jules a un rêve multiquistique. Est-ce que tu peux nous expliquer ce que ça signifie et ce que tu as ressenti à ce moment-là ?

  • Speaker #1

    Donc j'en faisais, c'était le moment de l'écho qu'on attendait, un peu l'écho morpho, l'écho en 3D, etc. Et puis là, on arrive dans le... dans le cabinet et donc elle commence à faire, à regarder les doigts, elle compte les doigts, donc voilà, les doigts de pied, etc. Et puis d'un coup, elle arrive sur les organes et puis elle nous dit bon, il y a un problème sur le rein, je reviendrai plus tard. Et là, bam, elle me fait un coup de massue. Je me souviens, j'ai eu des sueurs froides, elle m'a mis de tomber dans les pommes. Et puis là, elle se rend compte un peu de ce qu'elle vient de dire et donc elle revient. Elle me dit non, mais du coup, on va regarder. Et donc, elle nous dit que Jules a deux ring Mais qu'il y en a un qui se développe pas normalement et qui est rempli de kystes en fait.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Voilà donc c'était le rein gauche. Et donc là, elle nous explique qu'elle, elle est aussi chef du service pédiatrique à l'hôpital de Nîmes. Et donc, elle nous dit qu'elle va demander à ses confrères des avis. Et là, je t'avoue que je ne me souviens même pas de l'écho, à quoi il ressemblait sur l'écho. Parce que moi, j'avais que ça dans ma tête, en fait. Et c'était mon bébé à un problème. et puis... Quand on est sortis du cabinet, du rendez-vous, je me souviens qu'avec Joris, on était tous les deux inquiets. Et puis lui m'exprime donc son inquiétude. Et en fait là, mon premier réflexe a été de lui dire « C'est pas le cœur, c'est pas les poumons, ça va aller. » Et puis c'est un règne, il en a deux, on en a deux chacun. Donc s'il lui en faut un, on lui entendra quoi. Et puis... Et puis on est resté sur ça. Alors j'ai voulu... À ce moment-là, quand même, j'ai voulu me protéger. Dans le sens où j'ai demandé à Joris qu'on n'en parle à personne. Je ne voulais pas qu'on en parle à nos familles. Je ne voulais pas qu'on en parle à ses grandes sœurs non plus. Elles étaient toutes petites en plus. Et voilà, j'ai préféré qu'on le garde pour nous. Et qu'on attende aussi d'avoir les avis des autres médecins. Avant d'en parler parce que déjà je voulais pas être la... C'est moi qui avais besoin d'être réconfortée et je voulais pas en fait avoir ce rôle de devoir les réconforter eux. Donc j'en ai pas parlé. J'en ai parlé à une seule personne.

  • Speaker #0

    C'est facile quand ça arrive à un de nos enfants.

  • Speaker #1

    J'en ai parlé à ma belle-mère, Dani. Donc Dani c'était la femme de mon père. qui est décédée en 2020.

  • Speaker #0

    Et elle était là pour te soutenir ?

  • Speaker #1

    Tout ce qu'elle vivait de son côté, parce qu'en fait, en janvier, il y a eu aussi l'annonce de son cancer, de sa récidive, du moins. En fait, pendant ma grossesse d'Angéline, ma belle-mère, donc Dany, a eu un cancer du sein. Donc ça s'est passé pendant la grossesse d'Angéline, où elle a... Elle a eu ses traitements, elle a commencé sa chimio, la radiothérapie, etc. Ensuite, quand Angéline a eu trois mois que j'ai repris le travail, elle n'a pas été en nounou, c'est Dany qui l'a gardée pendant presque un an. Elle l'a gardée de décembre 2012 jusqu'à septembre 2013. Quand Angéline rentre en nounou, c'est Dany qui l'a gardée. Voilà, tous les jours, je la déposais. Ma mère l'a gardée tous les mercredis. En tout cas, elle s'entendait entre elles pour Angéline. pendant que je bossais. Et là, en fait, en janvier, on a eu l'annonce du règne de Jules, mais on venait aussi d'avoir l'annonce de la récidive, en fait. On avait découvert des métastases dans le cerveau et au niveau de la colonne vertébrale et sur le foie. Donc, peut-être que c'est ça qui m'a permis de relativiser aussi à ce moment-là, c'est de me dire il y en a qui vivent plus grave, en fait, finalement. Et même pas 50 ans, elle en est déjà à son deuxième cancer. Enfin, voilà. Et malgré tout ce qu'elle vivait, je savais qu'elle avait toujours cette parole de réconfort envers moi. Donc, on n'avait pas une relation très simple, elle et moi. C'était très compliqué. Mais dans ces moments-là, c'était sur elle que je pouvais me reposer. Donc, c'est à elle que j'ai décidé d'en parler. Et au début... Et après, petit à petit, quand on a eu les autres informations, on a eu rendez-vous avec le chirurgien pédiatrique de l'hôpital d'Avignon, qui nous a reçus, je ne sais plus, en février ou en mars, pour nous expliquer en fait que, donc, juste son rein, en tous les cas, il ne serait pas viable. Et donc, c'était mieux, quand on avait un organe qui était malade, de le retirer. Donc, il nous avait expliqué que ce serait préférable qu'à ses deux ans, on lui retire son rein malade. Et donc voilà, puis après il nous avait expliqué que je ne pouvais pas faire de sport, enfin ne pourrais pas faire de sport en tout cas violent, enfin dangereux en tout cas. On n'est pas à l'abri demain d'un accident de voiture. Mais voilà, en tout cas il y avait des choses à éditer par rapport à son rein etc. Mais on a quand même été rassurés tout au long de la grossesse, dans le sens où j'avais une échographie par mois aussi pour vérifier l'évolution. Et il n'y avait vraiment que ce rein là qui était... qui était malade. Et puis, donc nous, on s'était dit qu'on était OK pour l'opération. À deux ans, on verrait en tout cas où ça en est. Et puis, on ferait cette opération si c'est nécessaire. Et... Et puis en fait, arrivé à l'accouchement, on m'avait dit que Jules, à la naissance, il faudrait lui refaire une échographie de contrôle, comme le contrôle que j'avais là tous les mois. Mais qu'à la naissance, ils allaient refaire une écho sur lui pour voir où est-ce que ça en était, l'évolution du rein, etc. J'ai eu ma dernière échographie aux alentours du 20 mai. Oui, c'est ça, aux alentours du 20 mai. J'ai accouché le 7 juin. Et déjà grosse angoisse parce que pour moi dans ma tête c'était, j'avais dit à Joris, dès que j'eus le nez, tu me laisses, c'est pas grave, mais tu vas avec lui en fait. Parce que pour moi, alors peut-être parce que j'avais pas osé demander, j'en sais rien, mais pour moi ils allaient prendre mon bébé dès la naissance et ils allaient l'emmener tout de suite faire l'échographie en fait. Dans ma tête c'était comme ça. Et donc du coup j'avais demandé à Joris de, dans tous les cas peu importe mon état, de le suivre. Voilà. De pas le laisser. avec les médecins, etc. Et puis, en fait, non, ça ne s'est pas passé comme ça. On ne m'a pas enlevé mon bébé à la naissance. Bien sûr, d'abandon, n'est-ce pas ? Du coup, l'accouchement était très compliqué. Je devais accoucher le jour de la fête des Pères. Je crois que c'était le 21 juin cette année-là. Et puis, en fait, le 6 juin, je commençais à avoir... Je ne sais pas, je me suis réveillée le matin. Et j'étais pas normale, enfin y avait quelque chose. J'avais beaucoup de contractions, très rapprochées, mais j'allais bien quand même. Et donc là, ce jour-là, y avait encore des choses à faire parce que pour la naissance, j'avais prévu des boîtes à grande sœur et une boîte à papa en fait. Et donc forcément, il me restait 15 jours, la valise était prête, mais les boîtes n'étaient pas terminées, notamment celle de Joris. Et donc du coup, je me suis dit bon ok, c'est pas grave. tu vas finir aujourd'hui comme ça c'est fait et puis après tu rentres à la maison et t'attends. Donc c'est ce que j'ai fait. Donc je résistais au travail et donc je suis partie à Decathlon. Et donc j'ai fait tout ce que j'avais à faire, tout était prêt. Quand je suis rentrée vers midi, j'ai téléphoné à la maternité quand même en disant que j'avais beaucoup de contraintes. Puis moi je me sentais différente, peu d'appétit.

  • Speaker #0

    Tu le sentais ?

  • Speaker #1

    Oui, très soif mais très peu d'appétit et donc du coup Elle m'a dit, je me rappelle qu'elle m'a dit, bah écoutez, de toute façon, vu comment vous me parlez là, c'est pas le moment en fait. Voilà, c'est que vous le sentirez quand il arrive vraiment. Bon, ok. Et puis, Joris rentre du travail en fin d'après-midi, on avait des trucs à aller acheter à Leroy Merlin, je crois. Donc on va à Leroy Merlin, et puis mon père et Dany nous appellent pour manger là-bas le soir. Donc je dis, bah ok. Donc on va chez eux. On va chez eux, on prend l'apéro, et puis... Et puis là je me dis non il y a un truc qui vraiment qui va pas donc c'était presque 20 heures et du coup je dis à Joris écoute on va rentrer à la maison parce que va te reposer parce qu'à mon avis on va partir cette nuit. Donc du coup on finit par rentrer à la maison et donc Joris monte se coucher, on prépare les affaires tout ça, Joris monte se coucher dans le lit et moi je reste dans le salon en bas. sur mon ballon sur mon ballon de grossesse devant la télé essayer de gérer les contractions comme tu peux et jusqu'au moment où en fait j'arrivais plus à me relever j'arrivais plus à me lever toute seule et là je me suis dit bon ok va falloir y aller j'arrivais plus à me lever j'arrivais plus à parler donc je me suis dit là ça y est c'est le moment donc je prends mon téléphone parce que je pouvais même pas crier je pouvais pas monter les escaliers non plus je prends mon téléphone j'appelle Joris et je lui dis descend c'est bon on y va et donc on part à la maternité ça devait être minuit et demi une heure du matin Et là, c'est une interne, je crois, qui nous prend en charge et tout, qui nous emmène dans une salle d'examen. Et donc, elle regarde, elle me dit, oui, vous êtes dilatée à 3. Vous êtes dilatée à 3, donc ce n'est pas pour tout de suite. Et moi, je n'arrivais pas du tout à parler. C'est vraiment intense. et je me rappelle dès qu'il y avait une contraction, je m'accrochais au coup de jouriste comme ça et je me baissais accroupie, je gérais comme ça les contractions, ça me soulageait et puis du coup on m'a dit bon on va pas vous renvoyer quand même, on vous garde et donc là ils me mettent dans une chambre mais au niveau des salles d'accouchement je crois donc ils me mettent dans une chambre et... Et puis, comme pour Angéline, finalement, on me rappelle au moment où Joris, si je lui dis, va prendre l'air, va boire un coup, fait quelque chose, je me mets à vomir, en fait. Et là, mes deux accouchements se sont passés comme ça. Je n'arrêtais pas de vomir, en fait. Et donc là, il ne restait qu'une sage-femme avec moi. Et donc, elle m'emmène sous la douche. Donc après, je reste sous la douche comme ça, avec le jet sur le ventre pour me soulager. Et puis voilà, tout a été... comment dire... J'étais quand même stressée, mais sans l'être, parce que finalement j'étais hyper bien accompagnée par rapport à la naissance d'Angéline où c'était zéro accompagnement. Là pour le coup, j'étais pas toute seule et ça faisait du bien quoi.

  • Speaker #0

    Voilà,

  • Speaker #1

    donc j'étais quand même assez rassurée, j'étais dans mon cocon. Un peu cette appréhension quand même de l'accouchement par voix basse, parce que j'avais accouché par césarienne en urgence pour Angéline, donc... un peu la découverte, je ne savais pas ce qui m'attendait malgré les cours de préparation. Et puis là, je ne sais plus, dans la matinée, je crois qu'ils m'emmènent en salle d'accouchement, mais en fait, mon col, comme pour Angéline, au bout de ma vie, au niveau de la douleur, j'avais mon col qui ne s'ouvrait pas d'un côté. À 5 cm, du coup, il était dilaté au max et de l'autre côté, il ne se faisait pas. Et donc là, vers 11h du matin, on appelle une sage-femme et on lui dit, moi je suis au bout de ma vie en fait, et je lui dis, j'ai pas envie que Jules soit en souffrance non plus, parce que les contractions étaient quand même assez violentes, d'autant qu'on m'avait percé la poche des os aussi pour accélérer le travail, mais sauf que le col s'acnait à 5, donc ça ne faisait rien d'autre, à part augmenter les contractions, et du coup, elle me dit, si vous êtes ok, on va peut-être faire une césarienne. Et je dis, ok. Si c'est la seule solution pour que lui aille bien, moi il n'y a pas de souci. Et en fait, il y a deux sages-femmes qui rentrent dans la salle d'accouchement. Et il y en a une qui me demande, elle me dit est-ce que vous me permettez de faire une manipulation pour voir ce que ça donne, voir si on ne peut pas essayer manuellement que le col s'ouvre. Donc je lui dis ok, pas de souci. Et donc elle était plus âgée, peut-être la cinquantaine. Donc une autre approche je pense. Et puis là, elle me demande de pousser. Et elle, je pense qu'elle essayait manuellement d'ouvrir le col. Et puis, elle me dit que ça fonctionne.

  • Speaker #0

    Trop bien.

  • Speaker #1

    Voilà. Donc, elle me dit pas de césarienne. Pour l'instant, ça fonctionne. Donc, on va attendre encore un peu. Ouais. OK. Midi. Au bout de ma vie. Voilà. Entre temps, on avait fait la péridurale. Je crois qu'avant qu'elle arrive, quelque chose comme ça. Parce que je n'en pouvais plus. Et là, à un moment donné, vraiment, je n'en pouvais plus. La péridurale, en fait, ne fonctionnait pas parce que j'avais mal au bassin. Donc, la péridurale ne fonctionne pas sur les douleurs au niveau du bassin. Elle ne fonctionne que sur les douleurs des contractions. Sauf que Jules était déjà bien engagé dans le bassin. Et donc, c'était ces douleurs-là qui étaient horribles pour moi. Donc en fait ça n'avait aucun effet, il avait beau appuyer sur le pied mouton, je n'ai pas vu les éléphants roses ni les paillettes. Et puis au bout d'un moment, deux heures après quand même, on les rappelle en disant « moi ça y est là, j'en peux plus, ça y est c'est fini » . Et puis là en fait elle arrive et elle me dit « il y a la tête, donc on va pousser en fait, mais il est là » . Et là je me souviens et je me dis je peux pas le faire, j'y arriverai jamais, enfin je peux pas, j'étais à bout de force, je vais jamais y arriver. Et là je me souviens que Joris m'a regardée et m'a dit si si je t'assure que tu vas y arriver en fait. Et lui qui était pas quelqu'un de très, c'était pas lui qui me rassurait dans le couple, c'était pas lui qui était moteur en tout cas. Et donc là, je me suis dit, putain, mais si lui, il le dit. En tout cas, j'ai senti dans son regard que je n'avais pas le choix que de le pousser à ce moment-là. Et en fait, en deux poussées, il était dehors. Et donc, voilà, on me l'a donné tout de suite sur moi. On ne me l'a pas enlevé pour l'emmener à l'échographie, etc. Et je me souviens, c'était un beau bébé. Déjà, quand je l'ai vu, je me suis dit, mais il était là. Enfin, voilà, 50 centimètres et demi.

  • Speaker #0

    Ah oui.

  • Speaker #1

    3 kilos 250,

  • Speaker #0

    c'est un beau gars là.

  • Speaker #1

    Donc voilà 15 jours avant le terme et donc je me suis dit, je me suis dit en bas ça va être un carnage, non mais voilà on va se dire la vérité. Et puis là en fait, ben non, le gynéco me dit ça y est, oui parce que je lui dis ben ça y est maintenant du coup vous allez me reconnaître, non mais ça y est c'est fait en fait, il y a eu un point interne, un point externe. Ouais. Ok, comme quoi le corps est très bien fait. Et je me souviens qu'on a même demandé de voir le placenta en fait, tous les deux. On a voulu... Donc du coup ils nous ont montré le placenta, à quoi ça ressemblait, etc. Enfin vraiment, voilà, on était quand même décontractés. Enfin voilà, comme des parents qui viennent d'avoir leur bébé.

  • Speaker #0

    C'est vrai.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est vrai, magique. Enfin tout était beau en fait. soulagée de voir qu'il allait bien honnêtement voilà ils l'ont pris pour la peser après ils me l'ont donné ils n'ont pas à chercher il n'a pas été emmené pour son règne etc à ce moment là je peux même pas te dire je crois que j'y ai même pas pensé en fait je me suis même pas dit ils vont me l'enlever ou comment il va son règne etc non il était là il allait bien. Il a profité des instants.

  • Speaker #0

    Voilà c'était juste ça et du coup est ce qu'ils l'ont emmené plus tard pour faire les examens ?

  • Speaker #1

    Oui, le lendemain. Donc là, on est montés, on a été en chambre. En fin de journée, je crois que j'ai mon père et d'amis qui sont venus nous voir et les parents de Joris, je ne sais plus si c'est le soir même ou le lendemain parce qu'ils n'habitaient pas ici. Et c'est le lendemain, ils m'avaient prévenu le soir en me disant demain matin, en fait, vous accompagnerez Jules à son échographie. Donc si vous vous sentez, vous irez vous. Et puis en fait, j'arrivais à marcher. Donc c'est moi qui l'ai accompagné dans son petit lit, je l'ai promené dans l'hôpital. Donc je l'ai emmené faire l'échographie. Et en fait à l'échographie, ça a été la surprise parce que le manipulateur et en pédiatrie cherchaient le rein malade. Et il n'a pas trouvé le rein de Jules qui était malade. Il a trouvé l'autre, le droit, qui allait très bien. Mais le rein gauche n'était plus logé où il l'était donc aux alentours du 20 mai quand on a fait la dernière écho.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Voilà. Donc là, bon. Donc on atteint et tout les résultats et je crois qu'on en est resté là. Au 1 mois de Jules, on a eu rendez-vous avec le pédiatre. Du coup, on avait notre pédiatre à l'extérieur, mais on était aussi suivi par le pédiatre de l'hôpital par rapport à son règne. Et donc, échographie, peut-être pas tous les mois. Non, jusqu'à ces 3 mois, non. Mais en fait... À l'issue de cet écho-là, on nous a dit qu'à ces trois mois, il faudrait faire une scintigraphie rénale. Donc, pour voir si le rein ne s'était pas logé ailleurs, s'il ne s'était pas déplacé. Donc, on nous avait dit qu'il faudrait faire une scintigraphie. Donc, scintigraphie, c'est un peu comme un scanner. En fait, on injecte un produit et avec les rayons, il voit. Et en fait, on a fait la scintigraphie au mois de septembre. Donc, Jules avait trois mois et le rein avait complètement disparu. C'est-à-dire qu'il n'était logé nulle part. il avait totalement disparu d'accord donc c'était une probabilité qui était très faible dont on nous avait parlé à l'hôpital mais ça arrivait mais vraiment presque jamais en fait que le renne se résorbe tout seul et surtout dans ce laps de temps assez minime c'est arrivé à Jules donc tant mieux du coup pas d'opération voilà donc après un contrôle tous les 6 mois je crois de Merci. Pour voir si le rein droit prenait vraiment le relais et s'il grossissait parce que du coup son rein droit est plus gros que la normale. Pour prendre le relais justement sur ce rein gauche qui n'est pas là.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc du coup, ça veut dire qu'il est en bonne santé, pas d'opération ?

  • Speaker #1

    Pas d'opération, rien.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, son rein a complètement, correctement ?

  • Speaker #1

    Je crois que depuis ses trois ans, on a une échographie par an.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    Une bonne nouvelle.

  • Speaker #1

    Donc du coup, c'était...

  • Speaker #0

    d'habitude.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Franchement. Comment, quand tu as appris cette annonce, donc le fait que ton fils avait un rêve multiquistique, ça a influencé ta manière de voir la vie, tes priorités, ton rapport à la maternité ?

  • Speaker #1

    Déjà, je pense que cette grossesse tout court m'a... a changé mon rapport à la maternité, a changé mon regard aussi sur la vie parce que... Ben... Angéline est arrivée à un moment de ma vie, on va dire, où... où je n'avais même plus envie de vivre. Et que Jules est arrivé à un moment de ma vie où j'étais prête à le recevoir, en fait. Où c'est nous qui l'avons désiré tout de suite. Même si Angéline, dès que j'ai su que j'étais enceinte, je me souviens, ça a été la surprise parce que ce n'était pas du tout prévu. Mais là, c'était le test de grossesse. J'ai regardé, je me suis dit, en fait, je suis prête. Je veux être maman et je veux être sa maman. Et là, avec Jules, tout était différent parce que c'était un bébé désiré, un bébé programmé aussi parce qu'on l'a voulu là pour pas qu'il arrive au mariage de ma meilleure amie. Et d'un coup, le mariage a été décalé à l'année d'après. Donc, j'aurais même pu le faire plus tard, c'était pas grave. Mais bon, voilà. En tout cas, il est arrivé tout de suite quand on l'avait voulu. Je pense que ça a toujours été... J'ai toujours vécu des choses compliquées dans ma vie et c'est vrai que la première réaction que j'ai eue à l'annonce de ce rein-là, c'était « qu'est-

  • Speaker #0

    Ah oui, tu l'as bien dit.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que moi je lui ai fait en fait ? Est-ce que j'ai dormi du côté gauche et qu'il ne fallait pas ? Est-ce que j'ai mangé quelque chose qu'il ne fallait pas ? Est-ce que j'ai pris un médicament ? En fait, je me suis remise moi en question, en me disant c'est moi qui le porte, c'est forcément moi en fait qui est merdé quelque part. Quand on a eu le... Peut-être que je n'avais pas exprimé ça à quelqu'un, même à personne, mais quand on a eu le rendez-vous à l'hôpital avec le chirurgien pédiatrique quand j'étais enceinte, C'est lui qui m'a dit, sans que je mette les mots dessus, il m'a dit par contre, enlevez ça de votre tête, mais vous n'avez rien fait. Ça arrive, il y a plein de personnes qui vivent qu'avec un seul rein et il n'y a aucun facteur environnemental. Alors, il y a peut-être un soupçon de génétique, mais en tout cas, pas reconnu chez l'un ou chez l'autre. On n'a pas de problème de rien dans la famille. À notre connaissance, parce qu'avant, on ne faisait pas des échographies comme ça. Donc, si ça se trouve, on a peut-être des arrières-grands-parents qui avaient qu'un seul rein et on n'en sait rien. Mais en tout cas, j'ai voulu comprendre pourquoi. Ouais, j'ai cherché. Je me rappelle, j'ai lu plein de trucs sur Internet, des articles de personnes qui vivaient qu'avec un seul règne. Et moi qui suis fan de rugby, il y a un joueur de rugby que j'aimais beaucoup, John Alomou justement, qui a qu'un seul règne en fait. Alors lui, de mémoire, c'est dû à un accident, c'est pas de naissance. Mais en tout cas, je me suis dit, le mec a quand même joué professionnel. et j'ai jamais eu de problème de ce côté-là. Donc, voilà. Donc, du coup, ça m'a permis aussi de relativiser. Après, je suis comme ça, je vois toujours le verre à moitié plein. Je ne vois jamais le verre à moitié vide. Donc, dans tous les cas, je relativisais tout le temps. S'il lui faut un rein, je lui donne. Si on est quand même bien entouré, on vit dans un pays qui est quand même très développé, où la médecine, c'est quand même pas quelque chose de pris à la légère. On est bien encadré, bien accompagné. Donc, je savais que s'il y avait un problème, dans tous les cas, on serait... on serait bien accompagnés. Et puis, par contre, à cette annonce-là, il y a eu un truc, je me suis dit je ne me vois pas reprendre un travail lambda. Une fois qu'il sera là, je ne me vois pas reprendre un boulot alimentaire, en fait. J'ai besoin de faire quelque chose qui me fait vibrer, j'ai besoin de faire quelque chose de contribuer, en fait, d'apporter ma contribution dans ce monde. Et avec mon expérience de ma première grossesse par rapport à Angéline, où j'ai été... toute seule, même à sa naissance. Du coup, je me suis dit là aujourd'hui, moi j'ai de la chance d'être accompagnée par un papa, par une famille, par des amis, par des médecins. On n'a pas toute cette chance-là. Et puis il y a quatre ans en arrière, je n'avais pas eu cette chance-là. Donc je me suis dit, qu'est-ce que tu peux faire en fait pour accompagner ces mamans qui à un moment donné auront besoin d'aide ? Et puis je suis tombée sur une publication d'un café poussette à Nice, Les mamans bateau. Et donc, je suis allée voir ce café. Je suis allée à Nice voir le café, comment ça se présentait, comment c'était. J'ai discuté avec les gérantes. Et en fait, je me suis dit, mais tellement, c'est ça que j'ai envie de faire. Alors après, pourquoi le café ? Peut-être parce que mon père a eu des commerces, a eu des bars. Peut-être pour ça. C'était peut-être ça qui était logique pour moi à ce moment-là. Et je me suis dit, ouais, pourquoi pas faire un café avec un coin pour des ateliers, des conférences, des rencontres. Après, tout s'est mis en place. J'ai trouvé le local parce que quand Jules est rentré en crèche, j'en ai parlé. Il avait six mois quand il est rentré en micro-crèche. Une demi-journée par semaine. On va y aller doucement quand même. En fait, j'ai eu envie de profiter de ma maternité et de mon fils, de ma fille aussi, et de ma belle-fille à cette époque. Et donc, je me suis dit, je peux le faire, donc je vais le faire. J'avais droit au chômage, je crois. Donc, après mon congé mater, c'est le chômage qui a pris le relais. Et donc, j'ai vraiment profité. Donc, je l'ai rentré en crèche une demi-journée par semaine, après une journée et demie. Mais en tout cas, ça m'a permis de mettre en place. puis en parlant avec le... personnes de la crèche, etc., de ce projet, elles ont été hyper encourageantes, très ouvertes. Enfin, c'est même elles qui m'ont aidée à trouver le local. Et puis, en fait, tout s'est enchaîné. J'ai rencontré des pros avec qui j'avais envie de travailler. Il y avait des ateliers autour de la parentalité. En fait, je voulais vraiment changer ce regard de la maternité et de la parentalité aussi, parce que en étant maman, Je me suis rendue compte que ce que j'apportais à Angéline au quotidien, ce n'était pas du tout ce que moi j'avais reçu en fait. Et je le faisais naturellement, même si des fois, il y avait quelque chose d'autre qui était plus fort que moi qui prenait le dessus et ça ne me correspondait pas du tout. Donc c'est un peu ce côté-là que j'ai voulu apporter.

  • Speaker #0

    à travers ton café Poucette. En mars 2017, du coup, tu ouvres ton café Poucette, comme tu viens de le dire. Comment, à ce moment-là, tu parvenais à jongler entre ton rôle de maman, ton nouveau rôle de chef d'entreprise et ta vie de couple ?

  • Speaker #1

    C'était très compliqué. Jules était avec moi de temps en temps aussi, au café, même Angéline, Abigail aussi, ils étaient avec moi. C'était facile parce que c'était à moi. C'était un lieu où on accueillait des enfants. Mais ça a été compliqué parce que quand tu te lances, en plus, Joris venait de quitter aussi un emploi très stable et pour se lancer à son compte aussi, parce qu'il avait deux activités. Et là, du coup, sa deuxième activité prenait de l'ampleur. Et je l'ai encouragée, en fait. J'étais totalement admirative de son travail. Donc, je l'ai vraiment encouragée à faire ce qu'il aimait. Plutôt que d'aller tous les matins et rentrer tard le soir sur un travail qui ne lui plaisait pas forcément. Et puis en ayant deux activités, il y avait des moments de notre vie de couple et de famille qui passaient à côté. Et donc j'avais un peu plus de facilité vu que je travaillais presque à domicile. Donc je m'occupais un peu plus des enfants. Mais ça a été difficile en fait de tout gérer. difficile d'autant plus que je suis j'étais, je ne suis plus j'étais une personne qui gardait tout pour elle et qui demandait jamais d'aide, qui disait jamais quand elle avait besoin parce que j'ai toujours été habituée à être là pour les autres mais on m'a jamais habituée à l'inverse, on m'a jamais appris à être l'inverse et donc c'était très compliqué pour moi de tout gérer mais voilà je me disais ok allez ça va le faire, ça va le faire sauf que je pensais constater que ça ne l'a pas fait voilà parce que beaucoup trop trop de pression, que ce soit au niveau matériel, beaucoup trop de blessures aussi, parce que cette impression aussi d'être abandonnée, mais d'abandonner aussi d'un côté ma famille et mon compagnon.

  • Speaker #0

    En juillet 2018, tu prends la décision de te séparer du père de Jules. Quelles ont été tes plus grandes peurs en te retrouvant maman solo avec deux enfants et une entreprise à gérer ?

  • Speaker #1

    Je crois qu'au début, il n'y a pas eu de peur. J'étais beaucoup dans le « il faut que ça s'arrête » , je souffrais trop. Quitter quelqu'un quand on est encore amoureuse, je crois que c'est difficile. Je l'ai quitté parce que pour moi, il n'y avait plus d'issue à ce qu'on vivait. Je ne voyais plus comment on pouvait continuer ensemble comme ça, avec tout ce qui nous pesait au quotidien. Et pas que notre travail. C'était tout le reste. C'est difficile aussi une famille recomposée quant à deux aînés avant qui viennent de deux unions qui étaient complètement différentes aussi. Donc on n'a pas réussi à trouver l'équilibre. On n'a pas su se faire accompagner non plus quand on en a eu besoin. Et de prendre cette décision... Ça a été très difficile pour moi, d'autant plus que je sais que quand ma décision est prise, je ne reviens pas en arrière. Donc je savais que c'était définitif. Peut-être qu'au fond, j'espérais à un moment donné que... Je ne sais pas qui l'est cette prise de conscience, et je crois qu'il l'a eue à un moment donné, mais c'était trop tard. Et aujourd'hui, avec le recul, de toute façon, on n'aurait pas pu rester ensemble, ce n'était pas possible. On est beaucoup trop différents. Mais ce n'est pas la chose la plus simple à faire. De quitter quelqu'un que t'aimes et une famille que t'aimes aussi.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Parce que j'aurais été papa d'une fille aussi, Abby, et que j'ai aimée, en fait, et que j'aimerais toujours. Donc, ouais, c'est pas la chose la plus simple. Donc là, à ce moment-là, il n'y avait pas de peur. Il y avait... C'était surtout le comment garder la tête hors de l'eau, d'abord. Du coup, l'entreprise ne fonctionnait pas comme je le voulais. C'était très compliqué. de montrer tout ce que j'avais envie de mettre en place. Donc en fait, toutes les personnes qui venaient étaient ravies de ce concept, étaient même les intervenants, etc. Mais financièrement, honnêtement, ça a été la dégringolade. Donc très très compliqué. Les peurs sont arrivées quand j'avais plus de chômage, donc plus la possibilité de payer les factures, de payer mon loyer, de payer l'école. de payer la crèche, de tout payer. Les peurs ont été générées par le côté financier.

  • Speaker #0

    Oui, t'avais plus de sécurité matérielle.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Et avec une famille à nourrir. C'est compliqué.

  • Speaker #1

    Et du coup, cette culpabilité aussi, parce que c'est moi qui ai pris la décision de partir. La culpabilité aussi, parce que de me dire, si tu étais restée finalement, tu n'aurais pas eu ça à gérer. Là, tu t'es rajouté une charge mentale supplémentaire. Et tu fais en plus subir ça à tes enfants. Donc oui, ça a été compliqué.

  • Speaker #0

    Et en plus, en décembre 2018, tu traverses une dépression. Comment ça se traduit au quotidien ? Est-ce que tu avais conscience de ta situation émotionnelle à ce moment-là ?

  • Speaker #1

    La dépression, je ne l'ai pas vue venir. Ça a été... Je pense qu'elle a... même démarré avant décembre mais je comme je te disais tout à l'heure je suis vraiment quelqu'un qui voit toujours le verre à moitié plein et donc j'ai toujours su me convaincre que ça allait et que ça allait aller donc j'ai pas eu ce truc de conscience en tout cas j'ai pas porté de conscience en tout cas à mon état à ce moment là les moments qui ont été compliqués pour moi c'est les moments de noël voilà où tu te et encore que ça s'est bien passé mais où tu te retrouves à fêter noël ton fils a deux ans et C'est difficile, d'autant plus que Jules a été hospitalisé, comme l'année d'avant, a été hospitalisé pour un virus respiratoire. Et donc, très compliqué de gérer, de gérer ça avec un commerce, de gérer ça avec un ex-compagnon avec qui tu ne t'entends pas. Et c'est difficile parce que, d'un côté... Tu as le truc de vouloir être avec ton enfant. De l'autre côté, tu as le truc, si tu fermes ton café, tu auras zéro rentrée d'argent. Enfin, voilà. Hyper violent quand même. Mais je pense que c'est là que ça s'est déclenché. Et de sentir qu'avec Joris, il n'y avait plus de possibilité de dialogue et de communication. C'est à ce moment-là où je me suis dit, même dans cette épreuve-là, on n'est pas capable de s'entendre, en fait. Donc, c'était difficile.

  • Speaker #0

    Et ça a été quoi les ressources qui t'ont aidé à tenir malgré tout, à ce moment-là ?

  • Speaker #1

    À ce moment-là, les ressources, ça a été moi, je crois.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Je crois que ça a été depuis Zé, au fond de moi. Et j'avais deux personnes au quotidien qui étaient quand même là, deux amies, et avec qui je ne suis plus amie aujourd'hui, mais qui, du coup, ont tenté comme elles pouvaient de me sortir, de me garder la tête hors de l'eau. On était là pour le café, etc. Donc, après, il y avait quand même aussi mes parents. Mais mes parents, c'était difficile parce que j'avais... pas envie de déposer sur eux. Je n'avais pas envie de leur faire du mal. Je n'avais pas envie qu'ils se rendent compte que peut-être au fond que je n'étais pas capable de gérer toute seule, comme je le montrais. Donc, deux personnes avec moi. Et puis après les rencontres que j'avais faites via le café aussi, j'avais rencontré des personnes, une réflexologue plantaire. des kinésios toutes ces personnes là m'ont aidé aussi je pense à leur manière à me sortir de là en tout cas à cacher les symptômes au début en camoufler en camoufler et est-ce que tu t'es occupée de toi à ce moment là de ta dépression ? non pas du tout pas du tout et pourquoi ? parce que j'en étais pas consciente et que moi ma priorité c'était mes enfants donc avant toute chose c'était eux et donc je me suis pas du tout occupée de moi Non.

  • Speaker #0

    Après cette période d'engagement et de construction, la vie t'a invité à un nouveau voyage, plus intérieur cette fois. Et c'est souvent dans les moments de fragilité que l'intuition commence à se manifester. En novembre 2018, tu participes à un stage de cartomancie. Qu'est-ce qui t'a poussé à t'inscrire à ce moment précis dans ta vie ?

  • Speaker #1

    Oui, le stage c'était un peu juste avant l'hospitalisation de Jules, il me semble. En fait, c'était avec une énergéticienne, donc elle était maman à l'école des enfants. Elle était membre aussi de l'assaut des parents d'élèves, comme moi. Et donc, je l'avais rencontrée par le biais de l'école. Ça m'était arrivé de faire des soins énergétiques avec elle aussi, pour m'aider un petit peu. Et puis, avant la séparation, et peut-être une fois après, entre ce stage... Oui, parce que c'est à ce moment-là qu'elle m'a parlé du stage. J'avais refait un soin, je crois. Et en fait, elle m'avait parlé du stage en me disant « Je fais un stage intuition écartement-ci, est-ce que ça t'intéresserait d'y participer ? » Et là, je me suis dit « Tiens, pourquoi pas ? » Enfin, je suis très novice dans ce milieu-là. Mais en tout cas, je ne sais pas. Il y a quelque chose qui m'a plu. Et donc, quand elle m'en a parlé, quelque chose s'est allumé. Donc, je me suis dit, vas-y. Et donc, j'y suis allée. Et ça a été la révélation du siècle. Voilà. Ça a été vraiment la révélation du siècle.

  • Speaker #0

    Génial. Et finalement, quand tu as commencé à tirer tes cartes, tu as créé un compte Instagram, Joanie Intuition. Mais pourquoi tu l'as fait de manière anonyme ?

  • Speaker #1

    Alors au tout début, déjà c'était un peu... Je vais tirer les cartes avec euphorie. Après le stage, c'était la passion. C'était comme un enfant qui vient de déballer un nouveau cadeau à Noël, qui a envie de jouer avec. Moi, c'était pareil. J'avais mon oracle et du coup, j'avais envie un peu de m'exercer. Donc, je me suis dit, je vais créer un compte Instagram. Personne ne me connaît. Et puis, proposer des tirages gratuitement. Donc, le compte s'appelait même Intuition, tout court, au début.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    il s'appelait même pas Joanie Intuition, il s'appelait Intuition. Et j'ai commencé à tirer les cartes gratuitement. Et puis ensuite, petit à petit, vu les retours qu'il y avait, j'ai commencé à le faire en don libre. Donc voilà, les personnes me faisaient des dons. Mais sans même me dire que c'était moi. Je n'ai jamais montré mon visage, je n'ai jamais dit mon prénom, je crois, sur les réseaux. Pourquoi ? Eh bien écoute, c'était peut-être par pudeur. peut-être par illégitimité aussi le fait de me dire que c'était complètement fou de faire ça la peur d'être jugée aussi peut-être c'était pas quelque chose dont on parlait couramment dans ma famille c'était pas non plus quelque chose avec mes amis mon cercle d'amis intime depuis toujours on en parlait un petit peu mais sans être trop non plus là-dedans et donc je me voyais pas en parler en fait peut-être parce que j'y croyais pas

  • Speaker #0

    Tu ne croyais pas en toi. C'est vrai que quand je regarde ta numérologie, il y a un outil en lien avec la légitimité et un autre avec la relation à l'autre qui sont manquants. Ça peut signifier des difficultés à t'assumer aux yeux des autres, à te donner de la valeur, et généralement, le syndrome de l'imposteur n'est jamais très loin. Est-ce que c'est à ce moment-là que le regard des autres et le syndrome de l'imposteur se sont fait sentir plus que jamais ?

  • Speaker #1

    Je pense.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Je pense. Déjà avec le café récré aussi.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Parce qu'avec le café récré, c'était pareil. pour qui je me prenais de venir avec une nouvelle idée comme ça. Donc là aussi déjà, je pense que ça n'a pas fonctionné parce que je n'y croyais pas. Et là avec les cartes, c'était pareil finalement. Est-ce que j'en avais besoin ? Pas forcément. J'ai toujours posé une question, je te donne la réponse et je ne sais pas d'où ça vient.

  • Speaker #0

    Malgré cette ouverture spirituelle, la réalité matérielle t'a rattrapée. Tu as dû trouver ton équilibre entre tes aspirations profondes et le besoin de stabilité. Et parfois, la vie utilise des événements, parfois brutaux, pour nous remettre sur notre véritable chemin. Entre 2019 et 2020, tu enchaînes différents postes, puis tu rejoins Chronopost en septembre 2020. Qu'est-ce que ce travail t'a apporté à ce moment-là ?

  • Speaker #1

    Mon travail chez Chronopost, qu'est-ce qu'il m'a apporté ? De la stabilité, avant tout le reste. C'était un travail à mi-temps, qui me permettait d'emmener mes enfants à l'école, de les récupérer, sans envisager de garderie ou une nounou ou autre. J'avais un emploi du temps et des chefs en tout cas qui étaient très flexibles. Donc quand il y avait une demande, je n'hésitais pas à leur faire et j'étais en intérim parce que c'était un remplacement. Ça m'apportait aussi un confort financier. Du moins, ça me permettait de me remettre les compteurs à zéro en fait parce que c'était en négatif. De remettre à flot. Oui, ça m'a permis de... De reprendre une vie, en tout cas, beaucoup plus apaisée.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    De moins calculée. Là, on peut partir ce week-end, on peut aller au cinéma, d'être moins dans la privation.

  • Speaker #0

    Oui, un peu plus de sérénité.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Mais le 23 avril 2021, tu as eu un accident spectaculaire et heureusement, tu t'en sors indemne. Est-ce que tu peux nous raconter ce qui s'est passé ?

  • Speaker #1

    C'était assez significatif, en plus, quand on y repense, parce que Chez Chronopost, j'étais très bien. C'était un poste qui me plaisait. Je faisais ce que j'aimais, en fait. J'étais en contact avec plusieurs services et notamment, à un moment donné, j'ai eu des attributions en plus. Donc, on m'a proposé aussi de travailler pour la direction régionale. Donc, je ne travaillais plus que pour l'agence de SORC. Je travaillais aussi pour la direction régionale où je donnais un coup de main. Et ce poste-là aurait dû être plus... comment dire... on allait me faire signer un nouveau contrat en fait.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Voilà. Donc, de passer de l'intérim à autre chose, de nouvelles tâches à faire, de nouvelles responsabilités. Du coup, voilà, c'était tout ça. Finalement, ça a cumulé. Donc, qui disait tout ça disait aussi plus d'heures.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Voilà. Mais plus de salaire. Donc, j'allais accepter. Et puis, là, on était en période de vacances... Non, pas les vacances scolaires, c'était une période où, en fait... Ils avaient fermé les écoles à cause du Covid, en fait. Ils avaient avancé les vacances scolaires. Enfin, je ne sais plus. Bref, on dormait sur une période où, en tout cas, les enfants étaient avec moi. Et cet après-midi-là, on devait aller faire de la trottinette, rejoindre une amie, Alexia, sur Avignon avec ses deux filles, pour faire de la trottinette. Et puis, le midi, déjà, je ne me sentais pas bien. Après manger, je me suis mise sur le canapé. Et je me souviens avoir dit... Je me sens pas bien, j'ai mal au ventre, j'ai pas envie d'y aller cet après-midi. Et là, Cyril m'a regardée et m'a dit, bah, n'y va pas. Je lui ai dit, bah si, parce que c'est pour les enfants et on attendait un peu cet après-midi, voilà, comme le Messie, quoi. Tu sortais prendre l'air un moment, enfin voilà. Et donc, j'y suis allée. Donc, on a pris la voiture vers 13h30, 13h40, je sais plus. Et puis, sur la voie rapide, en fait... À un moment donné, il y avait des camions dans la voie de droite. Donc machinal, tu ne réfléchis même pas. Tu as des camions dans la voie de droite qui roulent à moins de 90. Toi, à 90 km heure, tu doubles. Et en fait, je m'apprête à doubler le dernier camion, celui qui était le plus proche de moi. Et là, je tourne la tête en plus vers lui. Je le regarde et là, je le vois se déporter sur moi et me pousser. Et là, je me souviens, mes enfants, surtout Angéline, m'a dit « Tu n'as pas crié maman ? » Elle a dit « Oh non ! » Je me souviens avoir dit oh non, mais le reste c'est irréel en fait. Tout ce qui s'est passé c'est vraiment irréel de me dire déjà d'être là. C'était pas du tout... Voilà parce qu'il nous a poussé une première fois sur le parapet, donc la voiture est montée sur le parapet. Et là, le temps de freinage, je peux même pas te dire si c'est moi qui ai freiné ou si c'est la voiture, parce qu'elle était récente, les nouvelles Peugeot 208, elle avait 5000 km. Et je ne sais pas si c'est elle qui a freiné ou si c'est moi. En tout cas, du coup, la voiture, dans la vitesse, est passée devant le camion. Et on a tourné sur nous-mêmes. Et là, je me suis dit, la voiture va se renverser. Et non, la voiture est restée comme ça. Mais le camion nous a repoussés du côté passager, donc le même côté qu'il avait percuté déjà. Le côté où il y avait Jules assis. Et il nous a poussés sur bien 100 mètres, je pense. Et au moment où la voiture s'est arrêtée, ça sentait le cramé, ça sentait l'essence. Et là, je pense que l'instinct maternel, l'instinct de survie a pris le dessus et j'ai dit on sort. Donc ma porte était un peu bloquée, je me rappelle avoir poussé plusieurs fois. Et Angéline en fait a détaché son frère, s'est détachée, j'ai ouvert la porte où elle était, je les ai sortis tous les deux, on s'est éloignés de la voiture. et en fait une fois que j'étais en dehors de la voiture je les ai touchés de partout j'ai vu qu'il n'y avait pas de sang, qu'il n'y avait rien physiquement en tout cas Et je ressentais aucune douleur sur moi. Et là, je me suis dit, on est mort. En fait, ça y est, on est mort. Et là, on est spectateur de notre vie. Et ce moment-là, je ne sais pas combien de temps il a duré, pas longtemps. Et là, il y a une dame qui était en voiture, qui s'est arrêtée et qui m'a dit, venez. Et quand elle m'a parlé, j'ai voulu avancer. Et en fait, je n'arrivais plus à bouger.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Je lui ai dit, je n'arrive plus, je ne peux pas, je n'arrive pas à avancer. J'étais complètement tétanisée en fait.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    On est à Tchouac. Et donc là, je crois que c'est un homme qui est venu, oui en plus qui était du SAMU je crois, bon il n'était pas en service, mais en tout cas il était du SAMU, et donc du coup il nous a accompagnés jusqu'à la voiture de cette dame, elle nous a mis dans la voiture, et elle nous a emmenés un peu plus loin, pour nous éloigner de l'accident, parce que c'était hyper dangereux en fait de rester là, en plein milieu de la voie rapide, on avait bloqué les deux voies, et là du coup... Pareil, je sais plus, j'avais mes affaires dans la voiture, donc je sais plus comment ça s'est passé, mais cette dame prend les enfants dans sa voiture et moi. Et après, un autre m'accompagne à la voiture, je cherchais mes affaires, et là je lui dis, mais je vous connais en fait. Je vous connais, mais je crois que vous travaillez avec ma mère en fait. C'est donc quand je lui dis, ma mère c'est Claudie, et là il me dit ok. Et donc je prends mon téléphone pour l'appeler, mais je lui donne en fait le téléphone parce que je pense que j'étais pas capable de parler. En tout cas, de parler à ma mère à ce moment-là. Et du coup, il explique à ma mère que lui était en voiture derrière. Donc, il a tout vu. Il était là. Et donc, il lui a dit qu'il va rester jusqu'à ce qu'elle arrive, etc. Donc, après, beaucoup de personnes se sont mises à nous aider. Les pompiers sont arrivés. Ils nous ont fait monter dans le camion des pompiers. Et donc, les pompiers ont pris nos constantes. Ils ont regardé. On avait des... Les enfants avaient les marques de la ceinture de sécurité, mais rien d'autre, en fait. Et quand ils m'ont demandé si je voulais aller à l'hôpital, j'ai dit non, parce que pour moi... encore une fois, on allait m'enlever mes enfants, on allait arriver à l'hôpital et on allait prendre mes enfants les emmener au service d'urgence pédiatrique, et moi au service d'urgence adulte, et donc du coup j'ai dit non non je veux pas, et là les pompiers en fait n'ont pas insisté, ils m'ont dit de toute façon vous allez bien donc allez voir votre médecin, voilà ok. Et puis en plus je me souviens que du hublot du camion de pompiers je voyais mon frère qui était arrivé avec ma mère. J'avais qu'une envie, c'était d'aller les voir. Et donc du coup, je t'ai demandé à sortir du camion. Et donc on a rejoint ma mère, mon frère et Cyril aussi étaient là, parce que ma mère l'avait appelé. Et du coup, on avait appelé mon médecin. Je ne sais même plus si c'est moi. On attendait que tout se passe. J'avais l'impression de ne plus être dans mon corps. Je ne sais même pas si à ce moment-là, j'ai rassuré mes enfants, en fait. Je ne me rappelle pas.

  • Speaker #0

    C'était un tel choc.

  • Speaker #1

    Et en plus, c'était vendredi. C'était un vendredi, donc c'était le jour où ils partaient chez leur papa. Donc, c'était un peu compliqué. Je crois que j'ai appelé les papas, justement, une fois qu'on avait vu le médecin. Je ne crois pas l'avoir fait avant. Ça n'a pas été... Tous mes réflexes, tous mes sens n'étaient pas... Je n'étais pas moi, en fait.

  • Speaker #0

    Oui, tu étais complètement déboussolée.

  • Speaker #1

    Oui. Et donc, c'est ma mère qui nous a emmenés chez le médecin et qui nous a ensuite ramenés à la maison. Eux, ils sont partis avec leurs papas respectifs. Et... Et moi, je me souviens, je me rappelle de mon visage dans le miroir. J'avais le teint terne. Ce n'était pas moi, en fait. Ce n'était vraiment pas moi. Mais quand même, sur l'instant, je t'avoue, je n'ai pas eu le truc de prendre ça comme un message. C'était encore une fois une injustice. C'était encore une fois, pourquoi moi ? Pourquoi nous ? Pourquoi ça nous arrive encore, en fait ? C'est quoi le but, vraiment ? c'est quoi le but de tout ça, je comprends pas de devoir vivre des épreuves comme ça c'est quoi le but ?

  • Speaker #0

    c'est jamais facile, j'imagine que la culpabilité elle était présente pendant que maman quand on a 6 enfants dans la voiture c'est jamais facile après ton accident, ta vie a radicalement changé en numérologie en 2021 c'était une année personnelle 3 une année universelle 5 avec un objectif 8 la vie t'invitait à remettre de la légèreté dans ta vie et à te reconnecter à ton enfant intérieur en effectuant un virage, un changement de route dans l'objectif de prendre ou reprendre ta place. Si on n'est pas au rendez-vous de sa vie à ce moment-là, on peut subir des injustices ou des changements brusques. Avec ce recul, est-ce que tu as perçu cet accident comme un signal, un véritable coup de fouet de la vie pour te réaliser sur ton chemin ?

  • Speaker #1

    Quelques mois après, oui. Forcément. Parce que déjà j'ai été Je me suis dit, c'est pas anodin. Enfin, voilà, c'est vraiment quelque chose d'énorme, ce qui vient de l'arriver. Donc, ça n'arrive pas à tout le monde. Ça arrive à ce moment-là où tu dois aller prendre d'autres responsabilités, où tu dois signer un nouveau contrat, etc. Donc, c'était pas anodin. Et je pense que c'est mes séances avec la psychologue qui m'ont permis de voir ces choses-là. De me dire qu'il y avait peut-être un changement à engendrer, à engager en tout cas de ma part. Et donc j'ai recommencé, j'ai fait des soins énergétiques aussi après l'accident. Donc séance de MDR, séance de psy et soins énergétiques. Et puis je me suis dit que c'était peut-être le moment de faire quelque chose. Et j'ai toujours eu quelque chose avec mes mains. quand une personne a mal quelque part, besoin de mettre mes mains sur la personne, en tout cas d'atténuer sa douleur. Et du coup, j'ai eu envie de faire quelque chose de ce côté-là. Les cartes, c'était encore quelque chose que je pratiquais au quotidien. qu'était la chose qui était logique après ? Ça faisait quelques mois que je réfléchissais à une formation de massage énergétique, justement. Donc là, je me suis dit, il est temps. t'es en arrêt maladie pas du tout prête à reprendre le travail du coup je me suis dit que c'était le moment et donc je me suis mis à regarder un petit peu ce qui se faisait et en fait je suis tombée sur une publication J'ai une personne qui est à Aix-en-Provence sur le massage des 5 continents. Et quand j'ai lu le descriptif du massage, je me suis dit, oui, en fait, ça me parle complètement. Ce côté libération énergétique, ce côté détox et ce côté bien-être, en fait, je me suis dit, c'est complètement moi. Et donc, j'ai contacté cette personne, Cléo, pour me former au massage.

  • Speaker #0

    Génial. Donc du coup, tu as arrêté complètement ton travail chez Chronopost. Comment ça s'est passé, les jours qui ont suivi l'accident ?

  • Speaker #1

    J'ai été en arrêt de travail jusqu'en novembre, je crois. Octobre, fin octobre.

  • Speaker #0

    Oui, quelques mois.

  • Speaker #1

    Mon contrat chez Chronopost, vu que c'était de l'intérim, dans tous les cas, ça s'est arrêté. C'était des contrats qui étaient reconduits tous les mois. Je crois que mon contrat devait s'arrêter au 30 juin. Dans tous les cas, je devais continuer sur la période d'été. Ça, c'était officieux parce qu'on n'avait rien signé. Et ensuite, septembre, redémarrer avec la direction régionale. Et du coup, là, comme j'ai été encore en arrêt, forcément, le contrat n'a pas été reconduit. Je ne sais pas s'ils ont pris quelqu'un d'autre. Mais en tout cas, moi, je n'ai pas continué avec.

  • Speaker #0

    Ok. Pour toi, cet accident, ça a été un vrai point de bascule ? Une sorte d'appel à revenir vers toi à ce moment-là. Comment ça s'est passé exactement la transition vers les soins énergétiques et les massages ?

  • Speaker #1

    Du coup, quand j'ai contacté Cléo, elle m'a demandé si j'avais une formation en soins énergétiques ou en magnétisme, etc. Et je lui ai dit pas du tout. Pas du tout, à part ce fameux stage intuition et cartomancie, il n'y a rien d'autre. Assez autodidacte en fait dans tout ce que je faisais. Et je me suis dit... que là j'avais besoin d'avoir quelque chose de plus protocolaire en tout cas. Et du coup elle m'a dit, avant de faire la formation massage des 5 continents, j'aimerais bien que tu aies quand même une formation en soins énergétiques. Et donc elle, elle proposait la formation lao chi aussi, en plus du massage des 5 continents. Et du coup je me suis dit, ok pourquoi pas. Elle m'a dit, je te laisse y réfléchir, il y a peut-être d'autres choses qui vont te plaire. Et quand j'ai lu un petit peu, parce que moi je prends... Toujours le temps, quand j'ai lu un petit peu ce que c'était de la Ausha, que j'ai lu des avis de personnes qui ont reçu ce soin ou qui ont donné ce soin, je me suis dit c'est quand même quelque chose qui me parle aussi. Et donc j'ai rappelé Cléo et je lui ai dit c'est ok, je veux bien le faire. En plus la formation était à distance, donc ça ne m'engageait pas à aller sur ex à ce moment-là. C'était sur une demi-journée, enfin voilà. Et donc j'ai fait la formation des soins la Ausha avant de faire la formation au massage.

  • Speaker #0

    Ok. C'est quoi qui t'a donné le courage de te lancer après tout ce que tu venais de traverser ? Comment tu as trouvé la force de nouveau de rebondir ?

  • Speaker #1

    Je ne sais pas. J'ai l'impression que cette force, elle est en moi, en fait. Et que c'est ma manière d'être. C'est que je suis toujours... Je suis toujours dans l'auto-persuasion. Quand j'ai envie de faire quelque chose, en tout cas j'en suis convaincue, je vais me donner les moyens de le faire. Même si autour on me dit que c'est pas le bon choix, que c'est pas la bonne décision, que c'est pas ça que je dois faire. Si moi j'en suis convaincue, je suis très butée sur ça et j'y vais.

  • Speaker #0

    Génial. Du coup tu t'es formée ?

  • Speaker #1

    Je me suis formée. Je lui ai fait ma formation au Laoshi et ensuite j'ai fait ma formation au massage des 5 continents. Je me souviens, parce que quand on fait la formation là aussi, il y a forcément ce volet où on te dit, une fois que tu es formée, tu peux former à ton tour. Et là, je me rappelle que j'avais dit, mais pas du tout, ça ne m'intéresse pas du tout de former. Je le fais parce que j'en ai besoin pour faire le massage. Mais former, mais pour quoi faire ? Mais qui je suis pour former quelqu'un ? Et puis finalement, c'est vrai, au début, je n'ai pas formé. Je l'ai utilisé.

  • Speaker #0

    en séance avec aussi le massage des 5 continents et je me suis lancée je me suis formée au mois d'août sur les deux pratiques je me suis lancée officiellement à mon compte en novembre 2021 d'accord quand je regarde ta numérologie ton besoin de réalisation ce pourquoi tu veux faire les choses au niveau professionnel est marqué par le nombre 7 c'est une vibration qui pousse souvent à chercher du sens, à comprendre la vie en profondeur et notamment le sens de ta vie les personnes qui ont du 7 prennent parfois du temps avant de trouver leur voie parce qu'elles ont besoin de vivre des expériences qui nourrissent leur quête intérieure. Et souvent, l'ouverture spirituelle, la connexion à l'invisible font partie de ce chemin. Avec le recul, est-ce que tu sens que ton parcours vers les soins énergétiques et la cartomancie c'était une façon d'honorer cette vibration du 7 ?

  • Speaker #1

    Complètement.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, en toute conscience, oui. Mais mille fois oui. Et ce besoin de trouver du sens, effectivement, sans porter de jugement, je ne comprends pas les personnes qui se lèvent le matin et qui font un travail qui ne leur plaît pas. Attention, pas que je ne le comprends pas, mais dans tous les cas, moi, je ne pourrais pas le faire. Ça va en dehors de moi, en fait. C'est pas moi du tout. Moi, j'ai besoin de me lever et d'avoir une raison, effectivement. Une raison de vivre cette journée, une raison de faire ce travail, de faire tout ce que je fais en fait.

  • Speaker #1

    Oui. Après avoir exploré ta dimension spirituelle, tu es revenue à ce qui t'anime profondément, le lien, le collectif et le soin partagé. Comme si tout ce parcours personnel te préparait à rassembler, à créer un espace où les autres pourraient à leur tour se transformer. Aujourd'hui, tu développes l'association Cosmic Mood. Comment est née cette idée et en quoi diffère-t-elle de ton café ? Est-ce que tu peux nous raconter un petit peu ce que c'est ?

  • Speaker #0

    Alors... Comment est né Cosmic Mood ? Donc, depuis le café récré, donc 2017, j'ai quand même... C'est à ce moment-là, en fait, c'est au café récré déjà que j'ai commencé à lancer le café des mamans. Donc, le café des mamans, c'était juste un rendez-vous hebdo où tu venais prendre un petit déj avec ton bébé ou pas. Tu venais avec ton bébé, tu venais si t'étais enceinte, tu venais en tout cas si t'étais maman ou maman à devenir. pour échanger avec d'autres mamans. Il y avait aussi de temps en temps des intervenantes qui venaient, mais en tout cas, c'était vraiment un moment de rencontre et de partage sur nos expériences respectives et surtout de montrer qu'on n'est pas seul. Ce café-là, c'était vraiment mon point de départ de « on n'est pas seul, on vit toutes la même chose à des moments différents, des doses différentes, mais en tout cas, on le vit toutes. » Ces questionnements qu'on a quand on est maman, on les a On les a toutes. C'est remis en question, etc. Alors, elles sont des fois beaucoup plus fortes chez certaines personnes et beaucoup moins chez d'autres, mais c'est OK, elles sont là quand même. Et je pense que c'est important de le savoir et de se rendre compte qu'on n'est pas toutes seules à vivre ça. Petit à petit, dans mes autres expériences professionnelles, j'ai toujours rassemblé, j'ai toujours créé des moments de partage, des moments d'échange. Quand j'ai eu une boutique aussi en trek, pareil, on a réouvert ce café des mamans, donc avec Mélanie, avec qui j'avais la boutique Parenthèses & Co. C'est avec Mélanie qu'on avait recommencé à parler de créer quelque chose de collectif, une association, etc. Parce qu'on voyait aussi que les cafés plaisaient, et c'était vraiment des moments authentiques, où tu venais exprimer ta vulnérabilité en toute sécurité. Et puis petit à petit, forcément avec mon parcours au niveau plus spirituel, on va dire, plus holistique et ésotérique, j'ai eu ce besoin d'expliquer en fait tout ce qu'on ne peut pas expliquer. Voilà, ce truc de dire oui, des fois tu penses à une personne, elle va t'envoyer un message, des fois on va te poser une question, tu vas donner la réponse et tu ne sais pas d'où ça vient, et aussi d'accepter que des fois rien ne s'explique et tout se vit. Et à travers plein d'ateliers, des événements, etc., notamment le Cosmic Day au mois de mai, ça m'a renforcée dans mon idée de construire quelque chose de collectif. Parce que dans la mise en place, il y a eu beaucoup de partage ensemble. C'était vraiment de la co-création. L'idée de départ, bien sûr, c'est moi qui l'ai apportée. Mais j'ai eu envie de créer quelque chose à plusieurs. Et je trouve que c'est bénéfique, en fait. de créer quelque chose avec des expériences, des personnalités, des modes de fonctionnement qui sont totalement différents d'une autre. Et puis là, petit à petit, après le Cosmic Day, surtout, je pense que ça a été le point de... la confirmation, en tout cas. Parce qu'il y a toujours eu ce projet, quand même, autour de Cosmic Mood, parce que j'ai déposé le nom l'année dernière, au mois d'octobre. Je me suis fait accompagner pour déposer la marque, dans plusieurs rubriques. Donc avec plusieurs activités autour, sans penser que ça serait le milieu associatif. Et puis il y a eu ce Cosmic Day au mois de mai. Et il y a eu aussi mon nouvel emploi au sein de l'Asso des commerçants de Perne en fait. Et je pense, là aussi ça m'a apporté cette confirmation que c'était possible de créer quelque chose en mode association.

  • Speaker #1

    Finalement, c'est quoi le Cosmic Mood ?

  • Speaker #0

    Le Cosmic Mood, c'est donc une association pour l'instant. qui est en train de se créer à plusieurs personnes, plusieurs femmes, plusieurs âmes qui viennent apporter leur expérience, qui viennent apporter leurs outils finalement. pour ouvrir à un monde beaucoup plus accessible, je dirais, qui tourne autour de la spiritualité, mais pas que. Finalement, pour moi, la spiritualité, c'est pas un soin énergétique. La spiritualité, c'est tout ce en quoi tu crois. Je pense qu'on assimile beaucoup ce principe-là à la religion. Mais pour ma part, je crois en tout. Quand mes enfants me demandent si je crois en Dieu, en tous. je ne suis pas du tout fermée moi je crois en tout vraiment sauf quand tu viens me prouver que ça n'existe pas là écoute ok la preuve devant les yeux ça n'existe pas c'est d'accord mais sinon je crois en tout et en tout le monde de toute

  • Speaker #1

    façon la spiritualité c'est ça c'est vraiment comprendre le sens de toute chose et encore plus avec du 7 avec ton thème numérologique qui possède 3 fois le nombre 6 à molle du soin de l'harmonie et de rassemblement et le 22 à mettre au nombre ... qui parle de construire ensemble. Est-ce que tu sens aujourd'hui que tu es en train d'incarner pleinement ces énergies ?

  • Speaker #0

    Complètement. Déjà, quand on avait fait mon thème ensemble, ça m'a vraiment... Quand on parlait de la temporalité, de ce que j'étais en train de mettre en place, tu ne savais pas forcément tout. Mais en fait, puis tu parlais, je me disais, je vous en ai déjà parlé. Comment aller au courant ? Ce n'est pas possible. Non, mais c'est juste que c'est le moment. Et aujourd'hui, pourquoi je le fais quand c'est le moment ? C'est parce que je m'écoute. en fait C'est que je pense que cette légitimité, aujourd'hui, elle est moins à prouver. Elle est ancrée, même si des fois, il y a des choses qui reviennent, forcément. Mais en tout cas, aujourd'hui, je n'ai plus besoin de me battre. Je ne me bats plus contre mes idées et contre cette envie de les faire valider pour les autres. Ce n'est pas ça qui m'importe. Aujourd'hui, ce que j'ai envie de créer, je le crée. Quand j'ai besoin d'aide, je demande de l'aide. Chose que je ne faisais pas avant. Et je pense que tout ça, tout ce que j'ai mis en place petit à petit au fil de mes expériences et au fil de ma vie, ça m'aide aujourd'hui à être complètement alignée avec mon chemin de vie et avec mon thème numérologique. Enfin, voilà, tout est en place et j'y vais.

  • Speaker #1

    Oui, et j'y crois.

  • Speaker #0

    Et j'y crois.

  • Speaker #1

    Tu l'incarne. Aujourd'hui, est-ce que tu aurais un message à transmettre aux mamans qui se sentent seules, perdues ou bloquées dans leur quotidien ?

  • Speaker #0

    De venir au café. Non, de... Ben oui, et vraiment de pas rester seule, parce que on est habitué à s'isoler dans cette société, en fait. On nous a habitué à être le meilleur. Dès l'enfance, déjà, à l'école, on doit avoir les meilleures notes. On a un classement dans la classe. Alors que pour moi, c'est pas logique. On a ce principe de dire c'est moi qui l'ai fait, c'est moi la meilleure, etc. Non. Non, moi je suis pas d'accord avec ça. En plus, c'est ce que j'essaye d'appliquer avec mes enfants. Mais pour moi, ça serait tellement plus simple que, par exemple, si on prend l'exemple des élèves dans les classes, ça serait tellement plus simple qu'il y ait une forme de tutorat. On peut pas être bon dans toutes les matières, on peut pas être bon dans tout. Si toi, tu t'en sors en maths, est-ce que tu pourrais pas aider une personne qui est en difficulté en mathématiques pour la mettre à ton niveau ? si toi t'es moins bon en espagnol par exemple est-ce que tu pourrais pas aller chercher de l'aide vers une personne qui est meilleure que toi et qui du coup pourrait t'apporter son savoir pour vous soyez sur un même pied d'égalité donc aujourd'hui j'ai envie de dire de se faire accompagner en fait si nous on a des capacités, des outils attention en dehors de la spiritualité ça peut être aussi de la cuisine ça peut être faire à manger tout simplement si toi tu sais faire pourquoi tu vas pas le montrer aux autres pourquoi tu vas garder ce savoir pour toi Merci. Alors que si ça se trouve, tu as moyen de l'échanger contre quelque chose. Et à travers la soie, c'est ce que j'apporte aussi. Donc, qu'elles soient mamans ou pas, j'ai envie de leur dire que si elles ont envie de rejoindre des personnes animées par ce qu'elles font et par l'envie de créer et d'apporter leur savoir, qu'elles nous rejoignent au café, aux after-work, aux ateliers. Qu'elles adhèrent ou pas, mais qu'elles nous rejoignent.

  • Speaker #1

    Pour l'instant, du coup, le Cosmic Mood, il est dans le Vaucluse. Pour l'instant. Pour les mamans qui écoutent, sache. En France, dans le Vaucluse, dans le 84, dans le sud de la France.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Et pour les mamans qui hésitent à quitter une relation ou à se lancer à leur compte, qu'est-ce que tu leur dirais pour les encourager à passer le cap ?

  • Speaker #0

    Pareil, que si à un moment donné il y a quelque chose qui ne leur parle pas, il faut pas qu'elles le mettent de côté mais qu'elles l'affrontent. Oui. Sans parler de séparation mais peut-être essayer de trouver de l'aide à l'extérieur, que ce soit en couple ou seul, en tout cas de ne pas rester seul. Parce que la solitude, ça enferme, ça nourrit des idées noires, ça... ça n'apporte rien de bon en fait. Les moments de solitude, ils sont sympas quand tu as besoin d'intégrer quelque chose. Mais les moments de solitude quand tu es dans un bad mood, ce n'est pas terrible quand même. Donc vraiment de se faire aider et de ne pas prendre de décision à la hâte, sous le coup de l'émotion.

  • Speaker #1

    C'est un beau conseil. La force du collectif, c'est une vraie force. Si on regarde ton chemin avec un peu de recul, il y a comme une évidence, tout a conduit à cet alignement que tu incarnes aujourd'hui. Tu pouvais parler à la Joanie de 2018, qu'est-ce que tu lui dirais ?

  • Speaker #0

    Je lui dirais bravo. Je lui dirais bravo parce que finalement, elle a tenu bon. Elle a tenu bon, elle n'a rien lâché. Elle est toujours quand même restée fidèle à ce qu'elle était, à ses idées, à sa personnalité, même si ça ne parlait pas à tout le monde, même si ça ne plaisait pas à tout le monde. Même si aujourd'hui, ça a créé des distances avec beaucoup de personnes, elle est restée elle-même en fait. Et c'est grâce à cette joie de 2008 que je suis là aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Oui, c'est très beau. Tu montres le bel exemple à tes enfants. Est-ce que tu aimerais une habitude ou une phrase qui t'accompagne et que tu aimerais partager aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Je ne sais pas.

  • Speaker #1

    Quelque chose que tu fais tous les jours, toi qui... te permet d'être alignée avec qui tu es ?

  • Speaker #0

    Il y a quelque chose que j'ai mis en place depuis quelques années. Ça a commencé par une boîte, une boîte à bonheur. Avec les enfants, on a mis ça en place au quotidien où de temps en temps, on sort cette petite boîte et on marque un moment de notre journée ou en tout cas un moment qui nous a apporté de la joie, du bonheur. Et on le met dans cette petite boîte et quand on a des moments de moins bien, on les relie. Ces moments-là, comme ça, ça nous permet de nous reconnecter à cette joie-là qu'on a ressentie. Aujourd'hui, c'est quelque chose que je fais naturellement. J'ai eu, il y a quelques années, créé un journal de magie. En fait, je notais dans mon journal de magie des petits moments positifs de ma journée. Un rayon de soleil, à un moment donné, qui passe là dans la pièce et tu ne sais pas d'où il arrive. Un arc-en-ciel, un coup de téléphone que tu n'attendais plus. plein de petites choses comme ça, un sourire d'une personne inconnue, un compliment aussi d'une personne inconnue. Et tout ça, j'étais obligée de le marquer, peut-être pour me reconnecter avec la magie de la vie, en fait, tout simplement. Aujourd'hui, je le fais naturellement, c'est-à-dire que dès que je vois quelque chose de beau dans ma journée, je me surprends à sourire, à le regarder en conscience et vraiment à profiter de cet instant-là et à vraiment ancrer cette énergie et ce sentiment. Au fond de moi. Tout bêtement, samedi, j'étais au tournoi de rugby de mon fils. Et à un moment donné, j'étais assise dans l'herbe et tout. J'ai posé juste mes mains. Non, j'étais assise sur un tapis, mais j'ai posé mes mains dans l'herbe. Et en fait, rien que de sentir ça sous mes mains et de voir ma fille avec moi, mon fils qui était là. En fait, je me suis dit, c'est ça le bonheur, quoi.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Et voilà. Donc, c'est vraiment de faire attention à toutes les choses positives que tu vois au quotidien.

  • Speaker #1

    Se reconnecter aux petits instants de la vie. Pour clore cet échange, est-ce que tu peux tirer une carte d'oracle, s'il te plaît, et nous lire son message ?

  • Speaker #0

    Je peux faire ça. Tu es un créateur né. Tu es venu au monde avec un don merveilleux, celui de créer ta propre vie. Il n'y a aucune limite à ce que tu peux accomplir, car la puissance de tes pensées est infinie.

  • Speaker #1

    C'est un beau message de confirmation, je pense. Merci infiniment, Joanie, pour ton émotion et ton authenticité.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup.

  • Speaker #1

    Merci à toi d'avoir écouté Maman épanouie-toi. Si cet épisode t'a parlé, si quelque chose a vibré en toi, la numérologie peut t'aider à y voir plus clair. à mieux te comprendre et à avancer sur ton propre chemin. C'est ce qui m'a permis à moi de me retrouver et aujourd'hui, j'accompagne d'autres mamans à faire de même. Et toi, si tu sens qu'un élan est en toi, ne l'ignore pas. Cette petite voix, elle te parle pour une raison. Si tu veux en savoir plus, viens me retrouver sur Instagram, sur mon profil Maman Épanouis-toi ou via le lien dans la description. Et si ce podcast t'a plu, pense à le partager autour de toi Ou à laisser 5 étoiles, ça m'aide énormément, merci infiniment. Prends soin de toi, choisis-toi et on se retrouve très vite pour un prochain épisode.

Share

Embed

You may also like

Description

Joannie a traversé bien des tempêtes.
De la maternité à la séparation, de la dépression à l’accident, chaque épreuve est venue la challenger, mais aussi la ramener un peu plus près d’elle-même.


En 2015, alors qu’elle attend son deuxième enfant, un diagnostic vient bouleverser sa grossesse : son bébé est atteint d’une malformation rénale. Ce choc l’invite à revoir ses priorités et à créer du lien autrement : d’abord à travers un café poussette, lieu d’accueil et de partage pour les jeunes parents.


Mais la vie, elle, a encore autre chose à lui dire.


Le 23 avril 2021, Joannie est victime d’un accident de voiture spectaculaire. Elle en sort indemne, mais profondément marquée.
Avec le recul, elle comprend que cet événement n’est pas un hasard : la vie venait littéralement l’arrêter pour la remettre sur sa véritable trajectoire.


Au fil du temps, son intuition devient sa boussole.
De la cartomancie aux soins énergétiques, jusqu’à la création de Cosmic Mood, Joannie transforme ses blessures en une mission : accompagner, rassembler et réinventer la spiritualité.


Son parcours est celui d’une femme qui a appris à écouter les signes, à faire confiance à la vie, et à se choisir, encore et encore.


Dans cet épisode, on parle de :

🌿 Une maternité qui ouvre les yeux sur l’essentiel
🌿 Comment Joannie a transformé chaque douleur en mission
🌿 L’accident comme appel à changer de route
🌿 Le pouvoir de l’intuition quand tout s’effondre
🌿 La magie du collectif à travers le Cosmic Mood


Cet épisode, c’est un hymne à la résilience, à la foi et à la puissance du cœur.
Si tu traverses une période de chaos, l’histoire de Joannie te rappellera qu’au bout de la traversée, il y a toujours une lumière — celle de ta propre renaissance.


Alicia LANAIA, numérologue certifiée en Numérologie Stratégique®

Instagram : instagram.com/maman_epanouie_toi

Site internet : https://www.mamanepanouietoi.fr


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Maman épanouis-toi, le podcast qui donne la parole à des femmes qui ont osé se réinventer pour se retrouver. Je suis Alicia, maman de deux enfants et ancienne RH pendant plus de dix ans. C'est après la naissance de ma fille que tout a basculé. J'ai compris que je n'étais plus à ma place, que ce métier manquait cruellement de sens, de créativité et qu'il ne respectait plus mes valeurs profondes. C'est la numérologie qui m'a aidée à me reconnecter à qui je suis vraiment. Aujourd'hui... J'accompagne d'autres mamans à s'écouter, à se choisir et à s'épanouir à nouveau. Dans ce podcast, tu vas découvrir des témoignages puissants, des parcours de reconversion et des lectures numérologiques pour t'éclairer et je l'espère t'inspirer à reprendre la juste place. Aujourd'hui, j'ai la joie de recevoir Joannie, une femme intuitive, résiliente et profondément tournée vers le collectif. Elle est maman de deux enfants à traverser des épreuves intenses, maternité, séparation, accident, dépression, mais chacune d'elles l'a ramenée à sa mission, celle de créer du lien et accompagner les autres sur leur chemin de sens. Aujourd'hui, elle développe le Cosmic Mood, l'assaut qui réinvente la spiritualité, une association qui fédère, inspire et rassemble, toujours avec cette énergie du 6, symbole de soins et du collectif très présent dans son thème en numérologie. Bonjour Joannie, bienvenue.

  • Speaker #1

    Bonjour Alicia, merci beaucoup.

  • Speaker #0

    Merci à toi d'être là. On aime toujours débuter en découvrant la femme et la maman derrière le micro. Est-ce que tu peux te présenter en quelques mots s'il te plaît ?

  • Speaker #1

    Je vais essayer. Moi c'est Joanie, j'ai 37 ans, maman de deux enfants, Angéline qui vient d'avoir 13 ans, mon ado, et Jules qui a 9 ans. Je suis assistante administrative et commerciale dans une association de commerçants. à Père de l'Éphantène depuis le mois de mai. Mais mon métier de cœur, c'est vraiment l'énergie et la spiritualité, notamment à travers les formations, la carte Moinsie et les soins énergétiques en individuel.

  • Speaker #0

    Super. Avant que ton parcours ne prenne cette tournure si inspirante, tout a commencé avec un moment profondément fondateur, la naissance de ton deuxième enfant, Jules. C'est souvent dans les grandes transitions de vie que la conscience s'éveille. Quand tu as appris de ta grossesse en septembre 2015, comment tu l'as vécu et qu'est-ce que ça a changé pour toi ?

  • Speaker #1

    Quand j'ai appris que j'étais enceinte, déjà ça a été très rapide parce que je voulais un bébé, j'en voulais un second, je voulais un second enfant et ça depuis la naissance d'Angéline. Et en fait, ça a plus été un désir de ma part au début. Et puis il y avait le mariage de ma meilleure amie en fait, l'année d'après en juillet. Donc avec Joris, je lui avais dit que je ne voulais pas être enceinte pour le mariage de ma meilleure amie. J'étais témoin, donc ça faisait un peu bruyant. Et du coup, j'avais dit écoute, de toute façon, je suis en ovulation le week-end prochain. On teste cette fois-là et si ça ne marche pas, c'est que ce n'est pas le moment, puis on verra l'année prochaine. J'étais quand même déjà très dans les signes. Voilà, je me disais de toute façon que ce n'est pas le bon moment. On le saura. Et puis en fait, après tout s'est fait naturellement. On n'avait pas de rapport spécialement pour que je tombe enceinte. Mais en tout cas, une semaine après ce week-end-là d'ovulation, je sentais qu'il y avait des choses qui se passaient. C'était très différent. Et je me rappelle, je lui ai dit « je suis enceinte » . Je le sais, je suis enceinte. Et puis j'ai fait le test avant le retard de règle. Et effectivement, il a tout de suite été positif en fait. Donc voilà. Et puis du coup, une très bonne nouvelle et une grande joie pour tous les deux.

  • Speaker #0

    En janvier 2016, on t'annonce que Jules a un rêve multiquistique. Est-ce que tu peux nous expliquer ce que ça signifie et ce que tu as ressenti à ce moment-là ?

  • Speaker #1

    Donc j'en faisais, c'était le moment de l'écho qu'on attendait, un peu l'écho morpho, l'écho en 3D, etc. Et puis là, on arrive dans le... dans le cabinet et donc elle commence à faire, à regarder les doigts, elle compte les doigts, donc voilà, les doigts de pied, etc. Et puis d'un coup, elle arrive sur les organes et puis elle nous dit bon, il y a un problème sur le rein, je reviendrai plus tard. Et là, bam, elle me fait un coup de massue. Je me souviens, j'ai eu des sueurs froides, elle m'a mis de tomber dans les pommes. Et puis là, elle se rend compte un peu de ce qu'elle vient de dire et donc elle revient. Elle me dit non, mais du coup, on va regarder. Et donc, elle nous dit que Jules a deux ring Mais qu'il y en a un qui se développe pas normalement et qui est rempli de kystes en fait.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Voilà donc c'était le rein gauche. Et donc là, elle nous explique qu'elle, elle est aussi chef du service pédiatrique à l'hôpital de Nîmes. Et donc, elle nous dit qu'elle va demander à ses confrères des avis. Et là, je t'avoue que je ne me souviens même pas de l'écho, à quoi il ressemblait sur l'écho. Parce que moi, j'avais que ça dans ma tête, en fait. Et c'était mon bébé à un problème. et puis... Quand on est sortis du cabinet, du rendez-vous, je me souviens qu'avec Joris, on était tous les deux inquiets. Et puis lui m'exprime donc son inquiétude. Et en fait là, mon premier réflexe a été de lui dire « C'est pas le cœur, c'est pas les poumons, ça va aller. » Et puis c'est un règne, il en a deux, on en a deux chacun. Donc s'il lui en faut un, on lui entendra quoi. Et puis... Et puis on est resté sur ça. Alors j'ai voulu... À ce moment-là, quand même, j'ai voulu me protéger. Dans le sens où j'ai demandé à Joris qu'on n'en parle à personne. Je ne voulais pas qu'on en parle à nos familles. Je ne voulais pas qu'on en parle à ses grandes sœurs non plus. Elles étaient toutes petites en plus. Et voilà, j'ai préféré qu'on le garde pour nous. Et qu'on attende aussi d'avoir les avis des autres médecins. Avant d'en parler parce que déjà je voulais pas être la... C'est moi qui avais besoin d'être réconfortée et je voulais pas en fait avoir ce rôle de devoir les réconforter eux. Donc j'en ai pas parlé. J'en ai parlé à une seule personne.

  • Speaker #0

    C'est facile quand ça arrive à un de nos enfants.

  • Speaker #1

    J'en ai parlé à ma belle-mère, Dani. Donc Dani c'était la femme de mon père. qui est décédée en 2020.

  • Speaker #0

    Et elle était là pour te soutenir ?

  • Speaker #1

    Tout ce qu'elle vivait de son côté, parce qu'en fait, en janvier, il y a eu aussi l'annonce de son cancer, de sa récidive, du moins. En fait, pendant ma grossesse d'Angéline, ma belle-mère, donc Dany, a eu un cancer du sein. Donc ça s'est passé pendant la grossesse d'Angéline, où elle a... Elle a eu ses traitements, elle a commencé sa chimio, la radiothérapie, etc. Ensuite, quand Angéline a eu trois mois que j'ai repris le travail, elle n'a pas été en nounou, c'est Dany qui l'a gardée pendant presque un an. Elle l'a gardée de décembre 2012 jusqu'à septembre 2013. Quand Angéline rentre en nounou, c'est Dany qui l'a gardée. Voilà, tous les jours, je la déposais. Ma mère l'a gardée tous les mercredis. En tout cas, elle s'entendait entre elles pour Angéline. pendant que je bossais. Et là, en fait, en janvier, on a eu l'annonce du règne de Jules, mais on venait aussi d'avoir l'annonce de la récidive, en fait. On avait découvert des métastases dans le cerveau et au niveau de la colonne vertébrale et sur le foie. Donc, peut-être que c'est ça qui m'a permis de relativiser aussi à ce moment-là, c'est de me dire il y en a qui vivent plus grave, en fait, finalement. Et même pas 50 ans, elle en est déjà à son deuxième cancer. Enfin, voilà. Et malgré tout ce qu'elle vivait, je savais qu'elle avait toujours cette parole de réconfort envers moi. Donc, on n'avait pas une relation très simple, elle et moi. C'était très compliqué. Mais dans ces moments-là, c'était sur elle que je pouvais me reposer. Donc, c'est à elle que j'ai décidé d'en parler. Et au début... Et après, petit à petit, quand on a eu les autres informations, on a eu rendez-vous avec le chirurgien pédiatrique de l'hôpital d'Avignon, qui nous a reçus, je ne sais plus, en février ou en mars, pour nous expliquer en fait que, donc, juste son rein, en tous les cas, il ne serait pas viable. Et donc, c'était mieux, quand on avait un organe qui était malade, de le retirer. Donc, il nous avait expliqué que ce serait préférable qu'à ses deux ans, on lui retire son rein malade. Et donc voilà, puis après il nous avait expliqué que je ne pouvais pas faire de sport, enfin ne pourrais pas faire de sport en tout cas violent, enfin dangereux en tout cas. On n'est pas à l'abri demain d'un accident de voiture. Mais voilà, en tout cas il y avait des choses à éditer par rapport à son rein etc. Mais on a quand même été rassurés tout au long de la grossesse, dans le sens où j'avais une échographie par mois aussi pour vérifier l'évolution. Et il n'y avait vraiment que ce rein là qui était... qui était malade. Et puis, donc nous, on s'était dit qu'on était OK pour l'opération. À deux ans, on verrait en tout cas où ça en est. Et puis, on ferait cette opération si c'est nécessaire. Et... Et puis en fait, arrivé à l'accouchement, on m'avait dit que Jules, à la naissance, il faudrait lui refaire une échographie de contrôle, comme le contrôle que j'avais là tous les mois. Mais qu'à la naissance, ils allaient refaire une écho sur lui pour voir où est-ce que ça en était, l'évolution du rein, etc. J'ai eu ma dernière échographie aux alentours du 20 mai. Oui, c'est ça, aux alentours du 20 mai. J'ai accouché le 7 juin. Et déjà grosse angoisse parce que pour moi dans ma tête c'était, j'avais dit à Joris, dès que j'eus le nez, tu me laisses, c'est pas grave, mais tu vas avec lui en fait. Parce que pour moi, alors peut-être parce que j'avais pas osé demander, j'en sais rien, mais pour moi ils allaient prendre mon bébé dès la naissance et ils allaient l'emmener tout de suite faire l'échographie en fait. Dans ma tête c'était comme ça. Et donc du coup j'avais demandé à Joris de, dans tous les cas peu importe mon état, de le suivre. Voilà. De pas le laisser. avec les médecins, etc. Et puis, en fait, non, ça ne s'est pas passé comme ça. On ne m'a pas enlevé mon bébé à la naissance. Bien sûr, d'abandon, n'est-ce pas ? Du coup, l'accouchement était très compliqué. Je devais accoucher le jour de la fête des Pères. Je crois que c'était le 21 juin cette année-là. Et puis, en fait, le 6 juin, je commençais à avoir... Je ne sais pas, je me suis réveillée le matin. Et j'étais pas normale, enfin y avait quelque chose. J'avais beaucoup de contractions, très rapprochées, mais j'allais bien quand même. Et donc là, ce jour-là, y avait encore des choses à faire parce que pour la naissance, j'avais prévu des boîtes à grande sœur et une boîte à papa en fait. Et donc forcément, il me restait 15 jours, la valise était prête, mais les boîtes n'étaient pas terminées, notamment celle de Joris. Et donc du coup, je me suis dit bon ok, c'est pas grave. tu vas finir aujourd'hui comme ça c'est fait et puis après tu rentres à la maison et t'attends. Donc c'est ce que j'ai fait. Donc je résistais au travail et donc je suis partie à Decathlon. Et donc j'ai fait tout ce que j'avais à faire, tout était prêt. Quand je suis rentrée vers midi, j'ai téléphoné à la maternité quand même en disant que j'avais beaucoup de contraintes. Puis moi je me sentais différente, peu d'appétit.

  • Speaker #0

    Tu le sentais ?

  • Speaker #1

    Oui, très soif mais très peu d'appétit et donc du coup Elle m'a dit, je me rappelle qu'elle m'a dit, bah écoutez, de toute façon, vu comment vous me parlez là, c'est pas le moment en fait. Voilà, c'est que vous le sentirez quand il arrive vraiment. Bon, ok. Et puis, Joris rentre du travail en fin d'après-midi, on avait des trucs à aller acheter à Leroy Merlin, je crois. Donc on va à Leroy Merlin, et puis mon père et Dany nous appellent pour manger là-bas le soir. Donc je dis, bah ok. Donc on va chez eux. On va chez eux, on prend l'apéro, et puis... Et puis là je me dis non il y a un truc qui vraiment qui va pas donc c'était presque 20 heures et du coup je dis à Joris écoute on va rentrer à la maison parce que va te reposer parce qu'à mon avis on va partir cette nuit. Donc du coup on finit par rentrer à la maison et donc Joris monte se coucher, on prépare les affaires tout ça, Joris monte se coucher dans le lit et moi je reste dans le salon en bas. sur mon ballon sur mon ballon de grossesse devant la télé essayer de gérer les contractions comme tu peux et jusqu'au moment où en fait j'arrivais plus à me relever j'arrivais plus à me lever toute seule et là je me suis dit bon ok va falloir y aller j'arrivais plus à me lever j'arrivais plus à parler donc je me suis dit là ça y est c'est le moment donc je prends mon téléphone parce que je pouvais même pas crier je pouvais pas monter les escaliers non plus je prends mon téléphone j'appelle Joris et je lui dis descend c'est bon on y va et donc on part à la maternité ça devait être minuit et demi une heure du matin Et là, c'est une interne, je crois, qui nous prend en charge et tout, qui nous emmène dans une salle d'examen. Et donc, elle regarde, elle me dit, oui, vous êtes dilatée à 3. Vous êtes dilatée à 3, donc ce n'est pas pour tout de suite. Et moi, je n'arrivais pas du tout à parler. C'est vraiment intense. et je me rappelle dès qu'il y avait une contraction, je m'accrochais au coup de jouriste comme ça et je me baissais accroupie, je gérais comme ça les contractions, ça me soulageait et puis du coup on m'a dit bon on va pas vous renvoyer quand même, on vous garde et donc là ils me mettent dans une chambre mais au niveau des salles d'accouchement je crois donc ils me mettent dans une chambre et... Et puis, comme pour Angéline, finalement, on me rappelle au moment où Joris, si je lui dis, va prendre l'air, va boire un coup, fait quelque chose, je me mets à vomir, en fait. Et là, mes deux accouchements se sont passés comme ça. Je n'arrêtais pas de vomir, en fait. Et donc là, il ne restait qu'une sage-femme avec moi. Et donc, elle m'emmène sous la douche. Donc après, je reste sous la douche comme ça, avec le jet sur le ventre pour me soulager. Et puis voilà, tout a été... comment dire... J'étais quand même stressée, mais sans l'être, parce que finalement j'étais hyper bien accompagnée par rapport à la naissance d'Angéline où c'était zéro accompagnement. Là pour le coup, j'étais pas toute seule et ça faisait du bien quoi.

  • Speaker #0

    Voilà,

  • Speaker #1

    donc j'étais quand même assez rassurée, j'étais dans mon cocon. Un peu cette appréhension quand même de l'accouchement par voix basse, parce que j'avais accouché par césarienne en urgence pour Angéline, donc... un peu la découverte, je ne savais pas ce qui m'attendait malgré les cours de préparation. Et puis là, je ne sais plus, dans la matinée, je crois qu'ils m'emmènent en salle d'accouchement, mais en fait, mon col, comme pour Angéline, au bout de ma vie, au niveau de la douleur, j'avais mon col qui ne s'ouvrait pas d'un côté. À 5 cm, du coup, il était dilaté au max et de l'autre côté, il ne se faisait pas. Et donc là, vers 11h du matin, on appelle une sage-femme et on lui dit, moi je suis au bout de ma vie en fait, et je lui dis, j'ai pas envie que Jules soit en souffrance non plus, parce que les contractions étaient quand même assez violentes, d'autant qu'on m'avait percé la poche des os aussi pour accélérer le travail, mais sauf que le col s'acnait à 5, donc ça ne faisait rien d'autre, à part augmenter les contractions, et du coup, elle me dit, si vous êtes ok, on va peut-être faire une césarienne. Et je dis, ok. Si c'est la seule solution pour que lui aille bien, moi il n'y a pas de souci. Et en fait, il y a deux sages-femmes qui rentrent dans la salle d'accouchement. Et il y en a une qui me demande, elle me dit est-ce que vous me permettez de faire une manipulation pour voir ce que ça donne, voir si on ne peut pas essayer manuellement que le col s'ouvre. Donc je lui dis ok, pas de souci. Et donc elle était plus âgée, peut-être la cinquantaine. Donc une autre approche je pense. Et puis là, elle me demande de pousser. Et elle, je pense qu'elle essayait manuellement d'ouvrir le col. Et puis, elle me dit que ça fonctionne.

  • Speaker #0

    Trop bien.

  • Speaker #1

    Voilà. Donc, elle me dit pas de césarienne. Pour l'instant, ça fonctionne. Donc, on va attendre encore un peu. Ouais. OK. Midi. Au bout de ma vie. Voilà. Entre temps, on avait fait la péridurale. Je crois qu'avant qu'elle arrive, quelque chose comme ça. Parce que je n'en pouvais plus. Et là, à un moment donné, vraiment, je n'en pouvais plus. La péridurale, en fait, ne fonctionnait pas parce que j'avais mal au bassin. Donc, la péridurale ne fonctionne pas sur les douleurs au niveau du bassin. Elle ne fonctionne que sur les douleurs des contractions. Sauf que Jules était déjà bien engagé dans le bassin. Et donc, c'était ces douleurs-là qui étaient horribles pour moi. Donc en fait ça n'avait aucun effet, il avait beau appuyer sur le pied mouton, je n'ai pas vu les éléphants roses ni les paillettes. Et puis au bout d'un moment, deux heures après quand même, on les rappelle en disant « moi ça y est là, j'en peux plus, ça y est c'est fini » . Et puis là en fait elle arrive et elle me dit « il y a la tête, donc on va pousser en fait, mais il est là » . Et là je me souviens et je me dis je peux pas le faire, j'y arriverai jamais, enfin je peux pas, j'étais à bout de force, je vais jamais y arriver. Et là je me souviens que Joris m'a regardée et m'a dit si si je t'assure que tu vas y arriver en fait. Et lui qui était pas quelqu'un de très, c'était pas lui qui me rassurait dans le couple, c'était pas lui qui était moteur en tout cas. Et donc là, je me suis dit, putain, mais si lui, il le dit. En tout cas, j'ai senti dans son regard que je n'avais pas le choix que de le pousser à ce moment-là. Et en fait, en deux poussées, il était dehors. Et donc, voilà, on me l'a donné tout de suite sur moi. On ne me l'a pas enlevé pour l'emmener à l'échographie, etc. Et je me souviens, c'était un beau bébé. Déjà, quand je l'ai vu, je me suis dit, mais il était là. Enfin, voilà, 50 centimètres et demi.

  • Speaker #0

    Ah oui.

  • Speaker #1

    3 kilos 250,

  • Speaker #0

    c'est un beau gars là.

  • Speaker #1

    Donc voilà 15 jours avant le terme et donc je me suis dit, je me suis dit en bas ça va être un carnage, non mais voilà on va se dire la vérité. Et puis là en fait, ben non, le gynéco me dit ça y est, oui parce que je lui dis ben ça y est maintenant du coup vous allez me reconnaître, non mais ça y est c'est fait en fait, il y a eu un point interne, un point externe. Ouais. Ok, comme quoi le corps est très bien fait. Et je me souviens qu'on a même demandé de voir le placenta en fait, tous les deux. On a voulu... Donc du coup ils nous ont montré le placenta, à quoi ça ressemblait, etc. Enfin vraiment, voilà, on était quand même décontractés. Enfin voilà, comme des parents qui viennent d'avoir leur bébé.

  • Speaker #0

    C'est vrai.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est vrai, magique. Enfin tout était beau en fait. soulagée de voir qu'il allait bien honnêtement voilà ils l'ont pris pour la peser après ils me l'ont donné ils n'ont pas à chercher il n'a pas été emmené pour son règne etc à ce moment là je peux même pas te dire je crois que j'y ai même pas pensé en fait je me suis même pas dit ils vont me l'enlever ou comment il va son règne etc non il était là il allait bien. Il a profité des instants.

  • Speaker #0

    Voilà c'était juste ça et du coup est ce qu'ils l'ont emmené plus tard pour faire les examens ?

  • Speaker #1

    Oui, le lendemain. Donc là, on est montés, on a été en chambre. En fin de journée, je crois que j'ai mon père et d'amis qui sont venus nous voir et les parents de Joris, je ne sais plus si c'est le soir même ou le lendemain parce qu'ils n'habitaient pas ici. Et c'est le lendemain, ils m'avaient prévenu le soir en me disant demain matin, en fait, vous accompagnerez Jules à son échographie. Donc si vous vous sentez, vous irez vous. Et puis en fait, j'arrivais à marcher. Donc c'est moi qui l'ai accompagné dans son petit lit, je l'ai promené dans l'hôpital. Donc je l'ai emmené faire l'échographie. Et en fait à l'échographie, ça a été la surprise parce que le manipulateur et en pédiatrie cherchaient le rein malade. Et il n'a pas trouvé le rein de Jules qui était malade. Il a trouvé l'autre, le droit, qui allait très bien. Mais le rein gauche n'était plus logé où il l'était donc aux alentours du 20 mai quand on a fait la dernière écho.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Voilà. Donc là, bon. Donc on atteint et tout les résultats et je crois qu'on en est resté là. Au 1 mois de Jules, on a eu rendez-vous avec le pédiatre. Du coup, on avait notre pédiatre à l'extérieur, mais on était aussi suivi par le pédiatre de l'hôpital par rapport à son règne. Et donc, échographie, peut-être pas tous les mois. Non, jusqu'à ces 3 mois, non. Mais en fait... À l'issue de cet écho-là, on nous a dit qu'à ces trois mois, il faudrait faire une scintigraphie rénale. Donc, pour voir si le rein ne s'était pas logé ailleurs, s'il ne s'était pas déplacé. Donc, on nous avait dit qu'il faudrait faire une scintigraphie. Donc, scintigraphie, c'est un peu comme un scanner. En fait, on injecte un produit et avec les rayons, il voit. Et en fait, on a fait la scintigraphie au mois de septembre. Donc, Jules avait trois mois et le rein avait complètement disparu. C'est-à-dire qu'il n'était logé nulle part. il avait totalement disparu d'accord donc c'était une probabilité qui était très faible dont on nous avait parlé à l'hôpital mais ça arrivait mais vraiment presque jamais en fait que le renne se résorbe tout seul et surtout dans ce laps de temps assez minime c'est arrivé à Jules donc tant mieux du coup pas d'opération voilà donc après un contrôle tous les 6 mois je crois de Merci. Pour voir si le rein droit prenait vraiment le relais et s'il grossissait parce que du coup son rein droit est plus gros que la normale. Pour prendre le relais justement sur ce rein gauche qui n'est pas là.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc du coup, ça veut dire qu'il est en bonne santé, pas d'opération ?

  • Speaker #1

    Pas d'opération, rien.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, son rein a complètement, correctement ?

  • Speaker #1

    Je crois que depuis ses trois ans, on a une échographie par an.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    Une bonne nouvelle.

  • Speaker #1

    Donc du coup, c'était...

  • Speaker #0

    d'habitude.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Franchement. Comment, quand tu as appris cette annonce, donc le fait que ton fils avait un rêve multiquistique, ça a influencé ta manière de voir la vie, tes priorités, ton rapport à la maternité ?

  • Speaker #1

    Déjà, je pense que cette grossesse tout court m'a... a changé mon rapport à la maternité, a changé mon regard aussi sur la vie parce que... Ben... Angéline est arrivée à un moment de ma vie, on va dire, où... où je n'avais même plus envie de vivre. Et que Jules est arrivé à un moment de ma vie où j'étais prête à le recevoir, en fait. Où c'est nous qui l'avons désiré tout de suite. Même si Angéline, dès que j'ai su que j'étais enceinte, je me souviens, ça a été la surprise parce que ce n'était pas du tout prévu. Mais là, c'était le test de grossesse. J'ai regardé, je me suis dit, en fait, je suis prête. Je veux être maman et je veux être sa maman. Et là, avec Jules, tout était différent parce que c'était un bébé désiré, un bébé programmé aussi parce qu'on l'a voulu là pour pas qu'il arrive au mariage de ma meilleure amie. Et d'un coup, le mariage a été décalé à l'année d'après. Donc, j'aurais même pu le faire plus tard, c'était pas grave. Mais bon, voilà. En tout cas, il est arrivé tout de suite quand on l'avait voulu. Je pense que ça a toujours été... J'ai toujours vécu des choses compliquées dans ma vie et c'est vrai que la première réaction que j'ai eue à l'annonce de ce rein-là, c'était « qu'est-

  • Speaker #0

    Ah oui, tu l'as bien dit.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que moi je lui ai fait en fait ? Est-ce que j'ai dormi du côté gauche et qu'il ne fallait pas ? Est-ce que j'ai mangé quelque chose qu'il ne fallait pas ? Est-ce que j'ai pris un médicament ? En fait, je me suis remise moi en question, en me disant c'est moi qui le porte, c'est forcément moi en fait qui est merdé quelque part. Quand on a eu le... Peut-être que je n'avais pas exprimé ça à quelqu'un, même à personne, mais quand on a eu le rendez-vous à l'hôpital avec le chirurgien pédiatrique quand j'étais enceinte, C'est lui qui m'a dit, sans que je mette les mots dessus, il m'a dit par contre, enlevez ça de votre tête, mais vous n'avez rien fait. Ça arrive, il y a plein de personnes qui vivent qu'avec un seul rein et il n'y a aucun facteur environnemental. Alors, il y a peut-être un soupçon de génétique, mais en tout cas, pas reconnu chez l'un ou chez l'autre. On n'a pas de problème de rien dans la famille. À notre connaissance, parce qu'avant, on ne faisait pas des échographies comme ça. Donc, si ça se trouve, on a peut-être des arrières-grands-parents qui avaient qu'un seul rein et on n'en sait rien. Mais en tout cas, j'ai voulu comprendre pourquoi. Ouais, j'ai cherché. Je me rappelle, j'ai lu plein de trucs sur Internet, des articles de personnes qui vivaient qu'avec un seul règne. Et moi qui suis fan de rugby, il y a un joueur de rugby que j'aimais beaucoup, John Alomou justement, qui a qu'un seul règne en fait. Alors lui, de mémoire, c'est dû à un accident, c'est pas de naissance. Mais en tout cas, je me suis dit, le mec a quand même joué professionnel. et j'ai jamais eu de problème de ce côté-là. Donc, voilà. Donc, du coup, ça m'a permis aussi de relativiser. Après, je suis comme ça, je vois toujours le verre à moitié plein. Je ne vois jamais le verre à moitié vide. Donc, dans tous les cas, je relativisais tout le temps. S'il lui faut un rein, je lui donne. Si on est quand même bien entouré, on vit dans un pays qui est quand même très développé, où la médecine, c'est quand même pas quelque chose de pris à la légère. On est bien encadré, bien accompagné. Donc, je savais que s'il y avait un problème, dans tous les cas, on serait... on serait bien accompagnés. Et puis, par contre, à cette annonce-là, il y a eu un truc, je me suis dit je ne me vois pas reprendre un travail lambda. Une fois qu'il sera là, je ne me vois pas reprendre un boulot alimentaire, en fait. J'ai besoin de faire quelque chose qui me fait vibrer, j'ai besoin de faire quelque chose de contribuer, en fait, d'apporter ma contribution dans ce monde. Et avec mon expérience de ma première grossesse par rapport à Angéline, où j'ai été... toute seule, même à sa naissance. Du coup, je me suis dit là aujourd'hui, moi j'ai de la chance d'être accompagnée par un papa, par une famille, par des amis, par des médecins. On n'a pas toute cette chance-là. Et puis il y a quatre ans en arrière, je n'avais pas eu cette chance-là. Donc je me suis dit, qu'est-ce que tu peux faire en fait pour accompagner ces mamans qui à un moment donné auront besoin d'aide ? Et puis je suis tombée sur une publication d'un café poussette à Nice, Les mamans bateau. Et donc, je suis allée voir ce café. Je suis allée à Nice voir le café, comment ça se présentait, comment c'était. J'ai discuté avec les gérantes. Et en fait, je me suis dit, mais tellement, c'est ça que j'ai envie de faire. Alors après, pourquoi le café ? Peut-être parce que mon père a eu des commerces, a eu des bars. Peut-être pour ça. C'était peut-être ça qui était logique pour moi à ce moment-là. Et je me suis dit, ouais, pourquoi pas faire un café avec un coin pour des ateliers, des conférences, des rencontres. Après, tout s'est mis en place. J'ai trouvé le local parce que quand Jules est rentré en crèche, j'en ai parlé. Il avait six mois quand il est rentré en micro-crèche. Une demi-journée par semaine. On va y aller doucement quand même. En fait, j'ai eu envie de profiter de ma maternité et de mon fils, de ma fille aussi, et de ma belle-fille à cette époque. Et donc, je me suis dit, je peux le faire, donc je vais le faire. J'avais droit au chômage, je crois. Donc, après mon congé mater, c'est le chômage qui a pris le relais. Et donc, j'ai vraiment profité. Donc, je l'ai rentré en crèche une demi-journée par semaine, après une journée et demie. Mais en tout cas, ça m'a permis de mettre en place. puis en parlant avec le... personnes de la crèche, etc., de ce projet, elles ont été hyper encourageantes, très ouvertes. Enfin, c'est même elles qui m'ont aidée à trouver le local. Et puis, en fait, tout s'est enchaîné. J'ai rencontré des pros avec qui j'avais envie de travailler. Il y avait des ateliers autour de la parentalité. En fait, je voulais vraiment changer ce regard de la maternité et de la parentalité aussi, parce que en étant maman, Je me suis rendue compte que ce que j'apportais à Angéline au quotidien, ce n'était pas du tout ce que moi j'avais reçu en fait. Et je le faisais naturellement, même si des fois, il y avait quelque chose d'autre qui était plus fort que moi qui prenait le dessus et ça ne me correspondait pas du tout. Donc c'est un peu ce côté-là que j'ai voulu apporter.

  • Speaker #0

    à travers ton café Poucette. En mars 2017, du coup, tu ouvres ton café Poucette, comme tu viens de le dire. Comment, à ce moment-là, tu parvenais à jongler entre ton rôle de maman, ton nouveau rôle de chef d'entreprise et ta vie de couple ?

  • Speaker #1

    C'était très compliqué. Jules était avec moi de temps en temps aussi, au café, même Angéline, Abigail aussi, ils étaient avec moi. C'était facile parce que c'était à moi. C'était un lieu où on accueillait des enfants. Mais ça a été compliqué parce que quand tu te lances, en plus, Joris venait de quitter aussi un emploi très stable et pour se lancer à son compte aussi, parce qu'il avait deux activités. Et là, du coup, sa deuxième activité prenait de l'ampleur. Et je l'ai encouragée, en fait. J'étais totalement admirative de son travail. Donc, je l'ai vraiment encouragée à faire ce qu'il aimait. Plutôt que d'aller tous les matins et rentrer tard le soir sur un travail qui ne lui plaisait pas forcément. Et puis en ayant deux activités, il y avait des moments de notre vie de couple et de famille qui passaient à côté. Et donc j'avais un peu plus de facilité vu que je travaillais presque à domicile. Donc je m'occupais un peu plus des enfants. Mais ça a été difficile en fait de tout gérer. difficile d'autant plus que je suis j'étais, je ne suis plus j'étais une personne qui gardait tout pour elle et qui demandait jamais d'aide, qui disait jamais quand elle avait besoin parce que j'ai toujours été habituée à être là pour les autres mais on m'a jamais habituée à l'inverse, on m'a jamais appris à être l'inverse et donc c'était très compliqué pour moi de tout gérer mais voilà je me disais ok allez ça va le faire, ça va le faire sauf que je pensais constater que ça ne l'a pas fait voilà parce que beaucoup trop trop de pression, que ce soit au niveau matériel, beaucoup trop de blessures aussi, parce que cette impression aussi d'être abandonnée, mais d'abandonner aussi d'un côté ma famille et mon compagnon.

  • Speaker #0

    En juillet 2018, tu prends la décision de te séparer du père de Jules. Quelles ont été tes plus grandes peurs en te retrouvant maman solo avec deux enfants et une entreprise à gérer ?

  • Speaker #1

    Je crois qu'au début, il n'y a pas eu de peur. J'étais beaucoup dans le « il faut que ça s'arrête » , je souffrais trop. Quitter quelqu'un quand on est encore amoureuse, je crois que c'est difficile. Je l'ai quitté parce que pour moi, il n'y avait plus d'issue à ce qu'on vivait. Je ne voyais plus comment on pouvait continuer ensemble comme ça, avec tout ce qui nous pesait au quotidien. Et pas que notre travail. C'était tout le reste. C'est difficile aussi une famille recomposée quant à deux aînés avant qui viennent de deux unions qui étaient complètement différentes aussi. Donc on n'a pas réussi à trouver l'équilibre. On n'a pas su se faire accompagner non plus quand on en a eu besoin. Et de prendre cette décision... Ça a été très difficile pour moi, d'autant plus que je sais que quand ma décision est prise, je ne reviens pas en arrière. Donc je savais que c'était définitif. Peut-être qu'au fond, j'espérais à un moment donné que... Je ne sais pas qui l'est cette prise de conscience, et je crois qu'il l'a eue à un moment donné, mais c'était trop tard. Et aujourd'hui, avec le recul, de toute façon, on n'aurait pas pu rester ensemble, ce n'était pas possible. On est beaucoup trop différents. Mais ce n'est pas la chose la plus simple à faire. De quitter quelqu'un que t'aimes et une famille que t'aimes aussi.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Parce que j'aurais été papa d'une fille aussi, Abby, et que j'ai aimée, en fait, et que j'aimerais toujours. Donc, ouais, c'est pas la chose la plus simple. Donc là, à ce moment-là, il n'y avait pas de peur. Il y avait... C'était surtout le comment garder la tête hors de l'eau, d'abord. Du coup, l'entreprise ne fonctionnait pas comme je le voulais. C'était très compliqué. de montrer tout ce que j'avais envie de mettre en place. Donc en fait, toutes les personnes qui venaient étaient ravies de ce concept, étaient même les intervenants, etc. Mais financièrement, honnêtement, ça a été la dégringolade. Donc très très compliqué. Les peurs sont arrivées quand j'avais plus de chômage, donc plus la possibilité de payer les factures, de payer mon loyer, de payer l'école. de payer la crèche, de tout payer. Les peurs ont été générées par le côté financier.

  • Speaker #0

    Oui, t'avais plus de sécurité matérielle.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Et avec une famille à nourrir. C'est compliqué.

  • Speaker #1

    Et du coup, cette culpabilité aussi, parce que c'est moi qui ai pris la décision de partir. La culpabilité aussi, parce que de me dire, si tu étais restée finalement, tu n'aurais pas eu ça à gérer. Là, tu t'es rajouté une charge mentale supplémentaire. Et tu fais en plus subir ça à tes enfants. Donc oui, ça a été compliqué.

  • Speaker #0

    Et en plus, en décembre 2018, tu traverses une dépression. Comment ça se traduit au quotidien ? Est-ce que tu avais conscience de ta situation émotionnelle à ce moment-là ?

  • Speaker #1

    La dépression, je ne l'ai pas vue venir. Ça a été... Je pense qu'elle a... même démarré avant décembre mais je comme je te disais tout à l'heure je suis vraiment quelqu'un qui voit toujours le verre à moitié plein et donc j'ai toujours su me convaincre que ça allait et que ça allait aller donc j'ai pas eu ce truc de conscience en tout cas j'ai pas porté de conscience en tout cas à mon état à ce moment là les moments qui ont été compliqués pour moi c'est les moments de noël voilà où tu te et encore que ça s'est bien passé mais où tu te retrouves à fêter noël ton fils a deux ans et C'est difficile, d'autant plus que Jules a été hospitalisé, comme l'année d'avant, a été hospitalisé pour un virus respiratoire. Et donc, très compliqué de gérer, de gérer ça avec un commerce, de gérer ça avec un ex-compagnon avec qui tu ne t'entends pas. Et c'est difficile parce que, d'un côté... Tu as le truc de vouloir être avec ton enfant. De l'autre côté, tu as le truc, si tu fermes ton café, tu auras zéro rentrée d'argent. Enfin, voilà. Hyper violent quand même. Mais je pense que c'est là que ça s'est déclenché. Et de sentir qu'avec Joris, il n'y avait plus de possibilité de dialogue et de communication. C'est à ce moment-là où je me suis dit, même dans cette épreuve-là, on n'est pas capable de s'entendre, en fait. Donc, c'était difficile.

  • Speaker #0

    Et ça a été quoi les ressources qui t'ont aidé à tenir malgré tout, à ce moment-là ?

  • Speaker #1

    À ce moment-là, les ressources, ça a été moi, je crois.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Je crois que ça a été depuis Zé, au fond de moi. Et j'avais deux personnes au quotidien qui étaient quand même là, deux amies, et avec qui je ne suis plus amie aujourd'hui, mais qui, du coup, ont tenté comme elles pouvaient de me sortir, de me garder la tête hors de l'eau. On était là pour le café, etc. Donc, après, il y avait quand même aussi mes parents. Mais mes parents, c'était difficile parce que j'avais... pas envie de déposer sur eux. Je n'avais pas envie de leur faire du mal. Je n'avais pas envie qu'ils se rendent compte que peut-être au fond que je n'étais pas capable de gérer toute seule, comme je le montrais. Donc, deux personnes avec moi. Et puis après les rencontres que j'avais faites via le café aussi, j'avais rencontré des personnes, une réflexologue plantaire. des kinésios toutes ces personnes là m'ont aidé aussi je pense à leur manière à me sortir de là en tout cas à cacher les symptômes au début en camoufler en camoufler et est-ce que tu t'es occupée de toi à ce moment là de ta dépression ? non pas du tout pas du tout et pourquoi ? parce que j'en étais pas consciente et que moi ma priorité c'était mes enfants donc avant toute chose c'était eux et donc je me suis pas du tout occupée de moi Non.

  • Speaker #0

    Après cette période d'engagement et de construction, la vie t'a invité à un nouveau voyage, plus intérieur cette fois. Et c'est souvent dans les moments de fragilité que l'intuition commence à se manifester. En novembre 2018, tu participes à un stage de cartomancie. Qu'est-ce qui t'a poussé à t'inscrire à ce moment précis dans ta vie ?

  • Speaker #1

    Oui, le stage c'était un peu juste avant l'hospitalisation de Jules, il me semble. En fait, c'était avec une énergéticienne, donc elle était maman à l'école des enfants. Elle était membre aussi de l'assaut des parents d'élèves, comme moi. Et donc, je l'avais rencontrée par le biais de l'école. Ça m'était arrivé de faire des soins énergétiques avec elle aussi, pour m'aider un petit peu. Et puis, avant la séparation, et peut-être une fois après, entre ce stage... Oui, parce que c'est à ce moment-là qu'elle m'a parlé du stage. J'avais refait un soin, je crois. Et en fait, elle m'avait parlé du stage en me disant « Je fais un stage intuition écartement-ci, est-ce que ça t'intéresserait d'y participer ? » Et là, je me suis dit « Tiens, pourquoi pas ? » Enfin, je suis très novice dans ce milieu-là. Mais en tout cas, je ne sais pas. Il y a quelque chose qui m'a plu. Et donc, quand elle m'en a parlé, quelque chose s'est allumé. Donc, je me suis dit, vas-y. Et donc, j'y suis allée. Et ça a été la révélation du siècle. Voilà. Ça a été vraiment la révélation du siècle.

  • Speaker #0

    Génial. Et finalement, quand tu as commencé à tirer tes cartes, tu as créé un compte Instagram, Joanie Intuition. Mais pourquoi tu l'as fait de manière anonyme ?

  • Speaker #1

    Alors au tout début, déjà c'était un peu... Je vais tirer les cartes avec euphorie. Après le stage, c'était la passion. C'était comme un enfant qui vient de déballer un nouveau cadeau à Noël, qui a envie de jouer avec. Moi, c'était pareil. J'avais mon oracle et du coup, j'avais envie un peu de m'exercer. Donc, je me suis dit, je vais créer un compte Instagram. Personne ne me connaît. Et puis, proposer des tirages gratuitement. Donc, le compte s'appelait même Intuition, tout court, au début.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    il s'appelait même pas Joanie Intuition, il s'appelait Intuition. Et j'ai commencé à tirer les cartes gratuitement. Et puis ensuite, petit à petit, vu les retours qu'il y avait, j'ai commencé à le faire en don libre. Donc voilà, les personnes me faisaient des dons. Mais sans même me dire que c'était moi. Je n'ai jamais montré mon visage, je n'ai jamais dit mon prénom, je crois, sur les réseaux. Pourquoi ? Eh bien écoute, c'était peut-être par pudeur. peut-être par illégitimité aussi le fait de me dire que c'était complètement fou de faire ça la peur d'être jugée aussi peut-être c'était pas quelque chose dont on parlait couramment dans ma famille c'était pas non plus quelque chose avec mes amis mon cercle d'amis intime depuis toujours on en parlait un petit peu mais sans être trop non plus là-dedans et donc je me voyais pas en parler en fait peut-être parce que j'y croyais pas

  • Speaker #0

    Tu ne croyais pas en toi. C'est vrai que quand je regarde ta numérologie, il y a un outil en lien avec la légitimité et un autre avec la relation à l'autre qui sont manquants. Ça peut signifier des difficultés à t'assumer aux yeux des autres, à te donner de la valeur, et généralement, le syndrome de l'imposteur n'est jamais très loin. Est-ce que c'est à ce moment-là que le regard des autres et le syndrome de l'imposteur se sont fait sentir plus que jamais ?

  • Speaker #1

    Je pense.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Je pense. Déjà avec le café récré aussi.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Parce qu'avec le café récré, c'était pareil. pour qui je me prenais de venir avec une nouvelle idée comme ça. Donc là aussi déjà, je pense que ça n'a pas fonctionné parce que je n'y croyais pas. Et là avec les cartes, c'était pareil finalement. Est-ce que j'en avais besoin ? Pas forcément. J'ai toujours posé une question, je te donne la réponse et je ne sais pas d'où ça vient.

  • Speaker #0

    Malgré cette ouverture spirituelle, la réalité matérielle t'a rattrapée. Tu as dû trouver ton équilibre entre tes aspirations profondes et le besoin de stabilité. Et parfois, la vie utilise des événements, parfois brutaux, pour nous remettre sur notre véritable chemin. Entre 2019 et 2020, tu enchaînes différents postes, puis tu rejoins Chronopost en septembre 2020. Qu'est-ce que ce travail t'a apporté à ce moment-là ?

  • Speaker #1

    Mon travail chez Chronopost, qu'est-ce qu'il m'a apporté ? De la stabilité, avant tout le reste. C'était un travail à mi-temps, qui me permettait d'emmener mes enfants à l'école, de les récupérer, sans envisager de garderie ou une nounou ou autre. J'avais un emploi du temps et des chefs en tout cas qui étaient très flexibles. Donc quand il y avait une demande, je n'hésitais pas à leur faire et j'étais en intérim parce que c'était un remplacement. Ça m'apportait aussi un confort financier. Du moins, ça me permettait de me remettre les compteurs à zéro en fait parce que c'était en négatif. De remettre à flot. Oui, ça m'a permis de... De reprendre une vie, en tout cas, beaucoup plus apaisée.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    De moins calculée. Là, on peut partir ce week-end, on peut aller au cinéma, d'être moins dans la privation.

  • Speaker #0

    Oui, un peu plus de sérénité.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Mais le 23 avril 2021, tu as eu un accident spectaculaire et heureusement, tu t'en sors indemne. Est-ce que tu peux nous raconter ce qui s'est passé ?

  • Speaker #1

    C'était assez significatif, en plus, quand on y repense, parce que Chez Chronopost, j'étais très bien. C'était un poste qui me plaisait. Je faisais ce que j'aimais, en fait. J'étais en contact avec plusieurs services et notamment, à un moment donné, j'ai eu des attributions en plus. Donc, on m'a proposé aussi de travailler pour la direction régionale. Donc, je ne travaillais plus que pour l'agence de SORC. Je travaillais aussi pour la direction régionale où je donnais un coup de main. Et ce poste-là aurait dû être plus... comment dire... on allait me faire signer un nouveau contrat en fait.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Voilà. Donc, de passer de l'intérim à autre chose, de nouvelles tâches à faire, de nouvelles responsabilités. Du coup, voilà, c'était tout ça. Finalement, ça a cumulé. Donc, qui disait tout ça disait aussi plus d'heures.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Voilà. Mais plus de salaire. Donc, j'allais accepter. Et puis, là, on était en période de vacances... Non, pas les vacances scolaires, c'était une période où, en fait... Ils avaient fermé les écoles à cause du Covid, en fait. Ils avaient avancé les vacances scolaires. Enfin, je ne sais plus. Bref, on dormait sur une période où, en tout cas, les enfants étaient avec moi. Et cet après-midi-là, on devait aller faire de la trottinette, rejoindre une amie, Alexia, sur Avignon avec ses deux filles, pour faire de la trottinette. Et puis, le midi, déjà, je ne me sentais pas bien. Après manger, je me suis mise sur le canapé. Et je me souviens avoir dit... Je me sens pas bien, j'ai mal au ventre, j'ai pas envie d'y aller cet après-midi. Et là, Cyril m'a regardée et m'a dit, bah, n'y va pas. Je lui ai dit, bah si, parce que c'est pour les enfants et on attendait un peu cet après-midi, voilà, comme le Messie, quoi. Tu sortais prendre l'air un moment, enfin voilà. Et donc, j'y suis allée. Donc, on a pris la voiture vers 13h30, 13h40, je sais plus. Et puis, sur la voie rapide, en fait... À un moment donné, il y avait des camions dans la voie de droite. Donc machinal, tu ne réfléchis même pas. Tu as des camions dans la voie de droite qui roulent à moins de 90. Toi, à 90 km heure, tu doubles. Et en fait, je m'apprête à doubler le dernier camion, celui qui était le plus proche de moi. Et là, je tourne la tête en plus vers lui. Je le regarde et là, je le vois se déporter sur moi et me pousser. Et là, je me souviens, mes enfants, surtout Angéline, m'a dit « Tu n'as pas crié maman ? » Elle a dit « Oh non ! » Je me souviens avoir dit oh non, mais le reste c'est irréel en fait. Tout ce qui s'est passé c'est vraiment irréel de me dire déjà d'être là. C'était pas du tout... Voilà parce qu'il nous a poussé une première fois sur le parapet, donc la voiture est montée sur le parapet. Et là, le temps de freinage, je peux même pas te dire si c'est moi qui ai freiné ou si c'est la voiture, parce qu'elle était récente, les nouvelles Peugeot 208, elle avait 5000 km. Et je ne sais pas si c'est elle qui a freiné ou si c'est moi. En tout cas, du coup, la voiture, dans la vitesse, est passée devant le camion. Et on a tourné sur nous-mêmes. Et là, je me suis dit, la voiture va se renverser. Et non, la voiture est restée comme ça. Mais le camion nous a repoussés du côté passager, donc le même côté qu'il avait percuté déjà. Le côté où il y avait Jules assis. Et il nous a poussés sur bien 100 mètres, je pense. Et au moment où la voiture s'est arrêtée, ça sentait le cramé, ça sentait l'essence. Et là, je pense que l'instinct maternel, l'instinct de survie a pris le dessus et j'ai dit on sort. Donc ma porte était un peu bloquée, je me rappelle avoir poussé plusieurs fois. Et Angéline en fait a détaché son frère, s'est détachée, j'ai ouvert la porte où elle était, je les ai sortis tous les deux, on s'est éloignés de la voiture. et en fait une fois que j'étais en dehors de la voiture je les ai touchés de partout j'ai vu qu'il n'y avait pas de sang, qu'il n'y avait rien physiquement en tout cas Et je ressentais aucune douleur sur moi. Et là, je me suis dit, on est mort. En fait, ça y est, on est mort. Et là, on est spectateur de notre vie. Et ce moment-là, je ne sais pas combien de temps il a duré, pas longtemps. Et là, il y a une dame qui était en voiture, qui s'est arrêtée et qui m'a dit, venez. Et quand elle m'a parlé, j'ai voulu avancer. Et en fait, je n'arrivais plus à bouger.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Je lui ai dit, je n'arrive plus, je ne peux pas, je n'arrive pas à avancer. J'étais complètement tétanisée en fait.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    On est à Tchouac. Et donc là, je crois que c'est un homme qui est venu, oui en plus qui était du SAMU je crois, bon il n'était pas en service, mais en tout cas il était du SAMU, et donc du coup il nous a accompagnés jusqu'à la voiture de cette dame, elle nous a mis dans la voiture, et elle nous a emmenés un peu plus loin, pour nous éloigner de l'accident, parce que c'était hyper dangereux en fait de rester là, en plein milieu de la voie rapide, on avait bloqué les deux voies, et là du coup... Pareil, je sais plus, j'avais mes affaires dans la voiture, donc je sais plus comment ça s'est passé, mais cette dame prend les enfants dans sa voiture et moi. Et après, un autre m'accompagne à la voiture, je cherchais mes affaires, et là je lui dis, mais je vous connais en fait. Je vous connais, mais je crois que vous travaillez avec ma mère en fait. C'est donc quand je lui dis, ma mère c'est Claudie, et là il me dit ok. Et donc je prends mon téléphone pour l'appeler, mais je lui donne en fait le téléphone parce que je pense que j'étais pas capable de parler. En tout cas, de parler à ma mère à ce moment-là. Et du coup, il explique à ma mère que lui était en voiture derrière. Donc, il a tout vu. Il était là. Et donc, il lui a dit qu'il va rester jusqu'à ce qu'elle arrive, etc. Donc, après, beaucoup de personnes se sont mises à nous aider. Les pompiers sont arrivés. Ils nous ont fait monter dans le camion des pompiers. Et donc, les pompiers ont pris nos constantes. Ils ont regardé. On avait des... Les enfants avaient les marques de la ceinture de sécurité, mais rien d'autre, en fait. Et quand ils m'ont demandé si je voulais aller à l'hôpital, j'ai dit non, parce que pour moi... encore une fois, on allait m'enlever mes enfants, on allait arriver à l'hôpital et on allait prendre mes enfants les emmener au service d'urgence pédiatrique, et moi au service d'urgence adulte, et donc du coup j'ai dit non non je veux pas, et là les pompiers en fait n'ont pas insisté, ils m'ont dit de toute façon vous allez bien donc allez voir votre médecin, voilà ok. Et puis en plus je me souviens que du hublot du camion de pompiers je voyais mon frère qui était arrivé avec ma mère. J'avais qu'une envie, c'était d'aller les voir. Et donc du coup, je t'ai demandé à sortir du camion. Et donc on a rejoint ma mère, mon frère et Cyril aussi étaient là, parce que ma mère l'avait appelé. Et du coup, on avait appelé mon médecin. Je ne sais même plus si c'est moi. On attendait que tout se passe. J'avais l'impression de ne plus être dans mon corps. Je ne sais même pas si à ce moment-là, j'ai rassuré mes enfants, en fait. Je ne me rappelle pas.

  • Speaker #0

    C'était un tel choc.

  • Speaker #1

    Et en plus, c'était vendredi. C'était un vendredi, donc c'était le jour où ils partaient chez leur papa. Donc, c'était un peu compliqué. Je crois que j'ai appelé les papas, justement, une fois qu'on avait vu le médecin. Je ne crois pas l'avoir fait avant. Ça n'a pas été... Tous mes réflexes, tous mes sens n'étaient pas... Je n'étais pas moi, en fait.

  • Speaker #0

    Oui, tu étais complètement déboussolée.

  • Speaker #1

    Oui. Et donc, c'est ma mère qui nous a emmenés chez le médecin et qui nous a ensuite ramenés à la maison. Eux, ils sont partis avec leurs papas respectifs. Et... Et moi, je me souviens, je me rappelle de mon visage dans le miroir. J'avais le teint terne. Ce n'était pas moi, en fait. Ce n'était vraiment pas moi. Mais quand même, sur l'instant, je t'avoue, je n'ai pas eu le truc de prendre ça comme un message. C'était encore une fois une injustice. C'était encore une fois, pourquoi moi ? Pourquoi nous ? Pourquoi ça nous arrive encore, en fait ? C'est quoi le but, vraiment ? c'est quoi le but de tout ça, je comprends pas de devoir vivre des épreuves comme ça c'est quoi le but ?

  • Speaker #0

    c'est jamais facile, j'imagine que la culpabilité elle était présente pendant que maman quand on a 6 enfants dans la voiture c'est jamais facile après ton accident, ta vie a radicalement changé en numérologie en 2021 c'était une année personnelle 3 une année universelle 5 avec un objectif 8 la vie t'invitait à remettre de la légèreté dans ta vie et à te reconnecter à ton enfant intérieur en effectuant un virage, un changement de route dans l'objectif de prendre ou reprendre ta place. Si on n'est pas au rendez-vous de sa vie à ce moment-là, on peut subir des injustices ou des changements brusques. Avec ce recul, est-ce que tu as perçu cet accident comme un signal, un véritable coup de fouet de la vie pour te réaliser sur ton chemin ?

  • Speaker #1

    Quelques mois après, oui. Forcément. Parce que déjà j'ai été Je me suis dit, c'est pas anodin. Enfin, voilà, c'est vraiment quelque chose d'énorme, ce qui vient de l'arriver. Donc, ça n'arrive pas à tout le monde. Ça arrive à ce moment-là où tu dois aller prendre d'autres responsabilités, où tu dois signer un nouveau contrat, etc. Donc, c'était pas anodin. Et je pense que c'est mes séances avec la psychologue qui m'ont permis de voir ces choses-là. De me dire qu'il y avait peut-être un changement à engendrer, à engager en tout cas de ma part. Et donc j'ai recommencé, j'ai fait des soins énergétiques aussi après l'accident. Donc séance de MDR, séance de psy et soins énergétiques. Et puis je me suis dit que c'était peut-être le moment de faire quelque chose. Et j'ai toujours eu quelque chose avec mes mains. quand une personne a mal quelque part, besoin de mettre mes mains sur la personne, en tout cas d'atténuer sa douleur. Et du coup, j'ai eu envie de faire quelque chose de ce côté-là. Les cartes, c'était encore quelque chose que je pratiquais au quotidien. qu'était la chose qui était logique après ? Ça faisait quelques mois que je réfléchissais à une formation de massage énergétique, justement. Donc là, je me suis dit, il est temps. t'es en arrêt maladie pas du tout prête à reprendre le travail du coup je me suis dit que c'était le moment et donc je me suis mis à regarder un petit peu ce qui se faisait et en fait je suis tombée sur une publication J'ai une personne qui est à Aix-en-Provence sur le massage des 5 continents. Et quand j'ai lu le descriptif du massage, je me suis dit, oui, en fait, ça me parle complètement. Ce côté libération énergétique, ce côté détox et ce côté bien-être, en fait, je me suis dit, c'est complètement moi. Et donc, j'ai contacté cette personne, Cléo, pour me former au massage.

  • Speaker #0

    Génial. Donc du coup, tu as arrêté complètement ton travail chez Chronopost. Comment ça s'est passé, les jours qui ont suivi l'accident ?

  • Speaker #1

    J'ai été en arrêt de travail jusqu'en novembre, je crois. Octobre, fin octobre.

  • Speaker #0

    Oui, quelques mois.

  • Speaker #1

    Mon contrat chez Chronopost, vu que c'était de l'intérim, dans tous les cas, ça s'est arrêté. C'était des contrats qui étaient reconduits tous les mois. Je crois que mon contrat devait s'arrêter au 30 juin. Dans tous les cas, je devais continuer sur la période d'été. Ça, c'était officieux parce qu'on n'avait rien signé. Et ensuite, septembre, redémarrer avec la direction régionale. Et du coup, là, comme j'ai été encore en arrêt, forcément, le contrat n'a pas été reconduit. Je ne sais pas s'ils ont pris quelqu'un d'autre. Mais en tout cas, moi, je n'ai pas continué avec.

  • Speaker #0

    Ok. Pour toi, cet accident, ça a été un vrai point de bascule ? Une sorte d'appel à revenir vers toi à ce moment-là. Comment ça s'est passé exactement la transition vers les soins énergétiques et les massages ?

  • Speaker #1

    Du coup, quand j'ai contacté Cléo, elle m'a demandé si j'avais une formation en soins énergétiques ou en magnétisme, etc. Et je lui ai dit pas du tout. Pas du tout, à part ce fameux stage intuition et cartomancie, il n'y a rien d'autre. Assez autodidacte en fait dans tout ce que je faisais. Et je me suis dit... que là j'avais besoin d'avoir quelque chose de plus protocolaire en tout cas. Et du coup elle m'a dit, avant de faire la formation massage des 5 continents, j'aimerais bien que tu aies quand même une formation en soins énergétiques. Et donc elle, elle proposait la formation lao chi aussi, en plus du massage des 5 continents. Et du coup je me suis dit, ok pourquoi pas. Elle m'a dit, je te laisse y réfléchir, il y a peut-être d'autres choses qui vont te plaire. Et quand j'ai lu un petit peu, parce que moi je prends... Toujours le temps, quand j'ai lu un petit peu ce que c'était de la Ausha, que j'ai lu des avis de personnes qui ont reçu ce soin ou qui ont donné ce soin, je me suis dit c'est quand même quelque chose qui me parle aussi. Et donc j'ai rappelé Cléo et je lui ai dit c'est ok, je veux bien le faire. En plus la formation était à distance, donc ça ne m'engageait pas à aller sur ex à ce moment-là. C'était sur une demi-journée, enfin voilà. Et donc j'ai fait la formation des soins la Ausha avant de faire la formation au massage.

  • Speaker #0

    Ok. C'est quoi qui t'a donné le courage de te lancer après tout ce que tu venais de traverser ? Comment tu as trouvé la force de nouveau de rebondir ?

  • Speaker #1

    Je ne sais pas. J'ai l'impression que cette force, elle est en moi, en fait. Et que c'est ma manière d'être. C'est que je suis toujours... Je suis toujours dans l'auto-persuasion. Quand j'ai envie de faire quelque chose, en tout cas j'en suis convaincue, je vais me donner les moyens de le faire. Même si autour on me dit que c'est pas le bon choix, que c'est pas la bonne décision, que c'est pas ça que je dois faire. Si moi j'en suis convaincue, je suis très butée sur ça et j'y vais.

  • Speaker #0

    Génial. Du coup tu t'es formée ?

  • Speaker #1

    Je me suis formée. Je lui ai fait ma formation au Laoshi et ensuite j'ai fait ma formation au massage des 5 continents. Je me souviens, parce que quand on fait la formation là aussi, il y a forcément ce volet où on te dit, une fois que tu es formée, tu peux former à ton tour. Et là, je me rappelle que j'avais dit, mais pas du tout, ça ne m'intéresse pas du tout de former. Je le fais parce que j'en ai besoin pour faire le massage. Mais former, mais pour quoi faire ? Mais qui je suis pour former quelqu'un ? Et puis finalement, c'est vrai, au début, je n'ai pas formé. Je l'ai utilisé.

  • Speaker #0

    en séance avec aussi le massage des 5 continents et je me suis lancée je me suis formée au mois d'août sur les deux pratiques je me suis lancée officiellement à mon compte en novembre 2021 d'accord quand je regarde ta numérologie ton besoin de réalisation ce pourquoi tu veux faire les choses au niveau professionnel est marqué par le nombre 7 c'est une vibration qui pousse souvent à chercher du sens, à comprendre la vie en profondeur et notamment le sens de ta vie les personnes qui ont du 7 prennent parfois du temps avant de trouver leur voie parce qu'elles ont besoin de vivre des expériences qui nourrissent leur quête intérieure. Et souvent, l'ouverture spirituelle, la connexion à l'invisible font partie de ce chemin. Avec le recul, est-ce que tu sens que ton parcours vers les soins énergétiques et la cartomancie c'était une façon d'honorer cette vibration du 7 ?

  • Speaker #1

    Complètement.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, en toute conscience, oui. Mais mille fois oui. Et ce besoin de trouver du sens, effectivement, sans porter de jugement, je ne comprends pas les personnes qui se lèvent le matin et qui font un travail qui ne leur plaît pas. Attention, pas que je ne le comprends pas, mais dans tous les cas, moi, je ne pourrais pas le faire. Ça va en dehors de moi, en fait. C'est pas moi du tout. Moi, j'ai besoin de me lever et d'avoir une raison, effectivement. Une raison de vivre cette journée, une raison de faire ce travail, de faire tout ce que je fais en fait.

  • Speaker #1

    Oui. Après avoir exploré ta dimension spirituelle, tu es revenue à ce qui t'anime profondément, le lien, le collectif et le soin partagé. Comme si tout ce parcours personnel te préparait à rassembler, à créer un espace où les autres pourraient à leur tour se transformer. Aujourd'hui, tu développes l'association Cosmic Mood. Comment est née cette idée et en quoi diffère-t-elle de ton café ? Est-ce que tu peux nous raconter un petit peu ce que c'est ?

  • Speaker #0

    Alors... Comment est né Cosmic Mood ? Donc, depuis le café récré, donc 2017, j'ai quand même... C'est à ce moment-là, en fait, c'est au café récré déjà que j'ai commencé à lancer le café des mamans. Donc, le café des mamans, c'était juste un rendez-vous hebdo où tu venais prendre un petit déj avec ton bébé ou pas. Tu venais avec ton bébé, tu venais si t'étais enceinte, tu venais en tout cas si t'étais maman ou maman à devenir. pour échanger avec d'autres mamans. Il y avait aussi de temps en temps des intervenantes qui venaient, mais en tout cas, c'était vraiment un moment de rencontre et de partage sur nos expériences respectives et surtout de montrer qu'on n'est pas seul. Ce café-là, c'était vraiment mon point de départ de « on n'est pas seul, on vit toutes la même chose à des moments différents, des doses différentes, mais en tout cas, on le vit toutes. » Ces questionnements qu'on a quand on est maman, on les a On les a toutes. C'est remis en question, etc. Alors, elles sont des fois beaucoup plus fortes chez certaines personnes et beaucoup moins chez d'autres, mais c'est OK, elles sont là quand même. Et je pense que c'est important de le savoir et de se rendre compte qu'on n'est pas toutes seules à vivre ça. Petit à petit, dans mes autres expériences professionnelles, j'ai toujours rassemblé, j'ai toujours créé des moments de partage, des moments d'échange. Quand j'ai eu une boutique aussi en trek, pareil, on a réouvert ce café des mamans, donc avec Mélanie, avec qui j'avais la boutique Parenthèses & Co. C'est avec Mélanie qu'on avait recommencé à parler de créer quelque chose de collectif, une association, etc. Parce qu'on voyait aussi que les cafés plaisaient, et c'était vraiment des moments authentiques, où tu venais exprimer ta vulnérabilité en toute sécurité. Et puis petit à petit, forcément avec mon parcours au niveau plus spirituel, on va dire, plus holistique et ésotérique, j'ai eu ce besoin d'expliquer en fait tout ce qu'on ne peut pas expliquer. Voilà, ce truc de dire oui, des fois tu penses à une personne, elle va t'envoyer un message, des fois on va te poser une question, tu vas donner la réponse et tu ne sais pas d'où ça vient, et aussi d'accepter que des fois rien ne s'explique et tout se vit. Et à travers plein d'ateliers, des événements, etc., notamment le Cosmic Day au mois de mai, ça m'a renforcée dans mon idée de construire quelque chose de collectif. Parce que dans la mise en place, il y a eu beaucoup de partage ensemble. C'était vraiment de la co-création. L'idée de départ, bien sûr, c'est moi qui l'ai apportée. Mais j'ai eu envie de créer quelque chose à plusieurs. Et je trouve que c'est bénéfique, en fait. de créer quelque chose avec des expériences, des personnalités, des modes de fonctionnement qui sont totalement différents d'une autre. Et puis là, petit à petit, après le Cosmic Day, surtout, je pense que ça a été le point de... la confirmation, en tout cas. Parce qu'il y a toujours eu ce projet, quand même, autour de Cosmic Mood, parce que j'ai déposé le nom l'année dernière, au mois d'octobre. Je me suis fait accompagner pour déposer la marque, dans plusieurs rubriques. Donc avec plusieurs activités autour, sans penser que ça serait le milieu associatif. Et puis il y a eu ce Cosmic Day au mois de mai. Et il y a eu aussi mon nouvel emploi au sein de l'Asso des commerçants de Perne en fait. Et je pense, là aussi ça m'a apporté cette confirmation que c'était possible de créer quelque chose en mode association.

  • Speaker #1

    Finalement, c'est quoi le Cosmic Mood ?

  • Speaker #0

    Le Cosmic Mood, c'est donc une association pour l'instant. qui est en train de se créer à plusieurs personnes, plusieurs femmes, plusieurs âmes qui viennent apporter leur expérience, qui viennent apporter leurs outils finalement. pour ouvrir à un monde beaucoup plus accessible, je dirais, qui tourne autour de la spiritualité, mais pas que. Finalement, pour moi, la spiritualité, c'est pas un soin énergétique. La spiritualité, c'est tout ce en quoi tu crois. Je pense qu'on assimile beaucoup ce principe-là à la religion. Mais pour ma part, je crois en tout. Quand mes enfants me demandent si je crois en Dieu, en tous. je ne suis pas du tout fermée moi je crois en tout vraiment sauf quand tu viens me prouver que ça n'existe pas là écoute ok la preuve devant les yeux ça n'existe pas c'est d'accord mais sinon je crois en tout et en tout le monde de toute

  • Speaker #1

    façon la spiritualité c'est ça c'est vraiment comprendre le sens de toute chose et encore plus avec du 7 avec ton thème numérologique qui possède 3 fois le nombre 6 à molle du soin de l'harmonie et de rassemblement et le 22 à mettre au nombre ... qui parle de construire ensemble. Est-ce que tu sens aujourd'hui que tu es en train d'incarner pleinement ces énergies ?

  • Speaker #0

    Complètement. Déjà, quand on avait fait mon thème ensemble, ça m'a vraiment... Quand on parlait de la temporalité, de ce que j'étais en train de mettre en place, tu ne savais pas forcément tout. Mais en fait, puis tu parlais, je me disais, je vous en ai déjà parlé. Comment aller au courant ? Ce n'est pas possible. Non, mais c'est juste que c'est le moment. Et aujourd'hui, pourquoi je le fais quand c'est le moment ? C'est parce que je m'écoute. en fait C'est que je pense que cette légitimité, aujourd'hui, elle est moins à prouver. Elle est ancrée, même si des fois, il y a des choses qui reviennent, forcément. Mais en tout cas, aujourd'hui, je n'ai plus besoin de me battre. Je ne me bats plus contre mes idées et contre cette envie de les faire valider pour les autres. Ce n'est pas ça qui m'importe. Aujourd'hui, ce que j'ai envie de créer, je le crée. Quand j'ai besoin d'aide, je demande de l'aide. Chose que je ne faisais pas avant. Et je pense que tout ça, tout ce que j'ai mis en place petit à petit au fil de mes expériences et au fil de ma vie, ça m'aide aujourd'hui à être complètement alignée avec mon chemin de vie et avec mon thème numérologique. Enfin, voilà, tout est en place et j'y vais.

  • Speaker #1

    Oui, et j'y crois.

  • Speaker #0

    Et j'y crois.

  • Speaker #1

    Tu l'incarne. Aujourd'hui, est-ce que tu aurais un message à transmettre aux mamans qui se sentent seules, perdues ou bloquées dans leur quotidien ?

  • Speaker #0

    De venir au café. Non, de... Ben oui, et vraiment de pas rester seule, parce que on est habitué à s'isoler dans cette société, en fait. On nous a habitué à être le meilleur. Dès l'enfance, déjà, à l'école, on doit avoir les meilleures notes. On a un classement dans la classe. Alors que pour moi, c'est pas logique. On a ce principe de dire c'est moi qui l'ai fait, c'est moi la meilleure, etc. Non. Non, moi je suis pas d'accord avec ça. En plus, c'est ce que j'essaye d'appliquer avec mes enfants. Mais pour moi, ça serait tellement plus simple que, par exemple, si on prend l'exemple des élèves dans les classes, ça serait tellement plus simple qu'il y ait une forme de tutorat. On peut pas être bon dans toutes les matières, on peut pas être bon dans tout. Si toi, tu t'en sors en maths, est-ce que tu pourrais pas aider une personne qui est en difficulté en mathématiques pour la mettre à ton niveau ? si toi t'es moins bon en espagnol par exemple est-ce que tu pourrais pas aller chercher de l'aide vers une personne qui est meilleure que toi et qui du coup pourrait t'apporter son savoir pour vous soyez sur un même pied d'égalité donc aujourd'hui j'ai envie de dire de se faire accompagner en fait si nous on a des capacités, des outils attention en dehors de la spiritualité ça peut être aussi de la cuisine ça peut être faire à manger tout simplement si toi tu sais faire pourquoi tu vas pas le montrer aux autres pourquoi tu vas garder ce savoir pour toi Merci. Alors que si ça se trouve, tu as moyen de l'échanger contre quelque chose. Et à travers la soie, c'est ce que j'apporte aussi. Donc, qu'elles soient mamans ou pas, j'ai envie de leur dire que si elles ont envie de rejoindre des personnes animées par ce qu'elles font et par l'envie de créer et d'apporter leur savoir, qu'elles nous rejoignent au café, aux after-work, aux ateliers. Qu'elles adhèrent ou pas, mais qu'elles nous rejoignent.

  • Speaker #1

    Pour l'instant, du coup, le Cosmic Mood, il est dans le Vaucluse. Pour l'instant. Pour les mamans qui écoutent, sache. En France, dans le Vaucluse, dans le 84, dans le sud de la France.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Et pour les mamans qui hésitent à quitter une relation ou à se lancer à leur compte, qu'est-ce que tu leur dirais pour les encourager à passer le cap ?

  • Speaker #0

    Pareil, que si à un moment donné il y a quelque chose qui ne leur parle pas, il faut pas qu'elles le mettent de côté mais qu'elles l'affrontent. Oui. Sans parler de séparation mais peut-être essayer de trouver de l'aide à l'extérieur, que ce soit en couple ou seul, en tout cas de ne pas rester seul. Parce que la solitude, ça enferme, ça nourrit des idées noires, ça... ça n'apporte rien de bon en fait. Les moments de solitude, ils sont sympas quand tu as besoin d'intégrer quelque chose. Mais les moments de solitude quand tu es dans un bad mood, ce n'est pas terrible quand même. Donc vraiment de se faire aider et de ne pas prendre de décision à la hâte, sous le coup de l'émotion.

  • Speaker #1

    C'est un beau conseil. La force du collectif, c'est une vraie force. Si on regarde ton chemin avec un peu de recul, il y a comme une évidence, tout a conduit à cet alignement que tu incarnes aujourd'hui. Tu pouvais parler à la Joanie de 2018, qu'est-ce que tu lui dirais ?

  • Speaker #0

    Je lui dirais bravo. Je lui dirais bravo parce que finalement, elle a tenu bon. Elle a tenu bon, elle n'a rien lâché. Elle est toujours quand même restée fidèle à ce qu'elle était, à ses idées, à sa personnalité, même si ça ne parlait pas à tout le monde, même si ça ne plaisait pas à tout le monde. Même si aujourd'hui, ça a créé des distances avec beaucoup de personnes, elle est restée elle-même en fait. Et c'est grâce à cette joie de 2008 que je suis là aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Oui, c'est très beau. Tu montres le bel exemple à tes enfants. Est-ce que tu aimerais une habitude ou une phrase qui t'accompagne et que tu aimerais partager aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Je ne sais pas.

  • Speaker #1

    Quelque chose que tu fais tous les jours, toi qui... te permet d'être alignée avec qui tu es ?

  • Speaker #0

    Il y a quelque chose que j'ai mis en place depuis quelques années. Ça a commencé par une boîte, une boîte à bonheur. Avec les enfants, on a mis ça en place au quotidien où de temps en temps, on sort cette petite boîte et on marque un moment de notre journée ou en tout cas un moment qui nous a apporté de la joie, du bonheur. Et on le met dans cette petite boîte et quand on a des moments de moins bien, on les relie. Ces moments-là, comme ça, ça nous permet de nous reconnecter à cette joie-là qu'on a ressentie. Aujourd'hui, c'est quelque chose que je fais naturellement. J'ai eu, il y a quelques années, créé un journal de magie. En fait, je notais dans mon journal de magie des petits moments positifs de ma journée. Un rayon de soleil, à un moment donné, qui passe là dans la pièce et tu ne sais pas d'où il arrive. Un arc-en-ciel, un coup de téléphone que tu n'attendais plus. plein de petites choses comme ça, un sourire d'une personne inconnue, un compliment aussi d'une personne inconnue. Et tout ça, j'étais obligée de le marquer, peut-être pour me reconnecter avec la magie de la vie, en fait, tout simplement. Aujourd'hui, je le fais naturellement, c'est-à-dire que dès que je vois quelque chose de beau dans ma journée, je me surprends à sourire, à le regarder en conscience et vraiment à profiter de cet instant-là et à vraiment ancrer cette énergie et ce sentiment. Au fond de moi. Tout bêtement, samedi, j'étais au tournoi de rugby de mon fils. Et à un moment donné, j'étais assise dans l'herbe et tout. J'ai posé juste mes mains. Non, j'étais assise sur un tapis, mais j'ai posé mes mains dans l'herbe. Et en fait, rien que de sentir ça sous mes mains et de voir ma fille avec moi, mon fils qui était là. En fait, je me suis dit, c'est ça le bonheur, quoi.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Et voilà. Donc, c'est vraiment de faire attention à toutes les choses positives que tu vois au quotidien.

  • Speaker #1

    Se reconnecter aux petits instants de la vie. Pour clore cet échange, est-ce que tu peux tirer une carte d'oracle, s'il te plaît, et nous lire son message ?

  • Speaker #0

    Je peux faire ça. Tu es un créateur né. Tu es venu au monde avec un don merveilleux, celui de créer ta propre vie. Il n'y a aucune limite à ce que tu peux accomplir, car la puissance de tes pensées est infinie.

  • Speaker #1

    C'est un beau message de confirmation, je pense. Merci infiniment, Joanie, pour ton émotion et ton authenticité.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup.

  • Speaker #1

    Merci à toi d'avoir écouté Maman épanouie-toi. Si cet épisode t'a parlé, si quelque chose a vibré en toi, la numérologie peut t'aider à y voir plus clair. à mieux te comprendre et à avancer sur ton propre chemin. C'est ce qui m'a permis à moi de me retrouver et aujourd'hui, j'accompagne d'autres mamans à faire de même. Et toi, si tu sens qu'un élan est en toi, ne l'ignore pas. Cette petite voix, elle te parle pour une raison. Si tu veux en savoir plus, viens me retrouver sur Instagram, sur mon profil Maman Épanouis-toi ou via le lien dans la description. Et si ce podcast t'a plu, pense à le partager autour de toi Ou à laisser 5 étoiles, ça m'aide énormément, merci infiniment. Prends soin de toi, choisis-toi et on se retrouve très vite pour un prochain épisode.

Description

Joannie a traversé bien des tempêtes.
De la maternité à la séparation, de la dépression à l’accident, chaque épreuve est venue la challenger, mais aussi la ramener un peu plus près d’elle-même.


En 2015, alors qu’elle attend son deuxième enfant, un diagnostic vient bouleverser sa grossesse : son bébé est atteint d’une malformation rénale. Ce choc l’invite à revoir ses priorités et à créer du lien autrement : d’abord à travers un café poussette, lieu d’accueil et de partage pour les jeunes parents.


Mais la vie, elle, a encore autre chose à lui dire.


Le 23 avril 2021, Joannie est victime d’un accident de voiture spectaculaire. Elle en sort indemne, mais profondément marquée.
Avec le recul, elle comprend que cet événement n’est pas un hasard : la vie venait littéralement l’arrêter pour la remettre sur sa véritable trajectoire.


Au fil du temps, son intuition devient sa boussole.
De la cartomancie aux soins énergétiques, jusqu’à la création de Cosmic Mood, Joannie transforme ses blessures en une mission : accompagner, rassembler et réinventer la spiritualité.


Son parcours est celui d’une femme qui a appris à écouter les signes, à faire confiance à la vie, et à se choisir, encore et encore.


Dans cet épisode, on parle de :

🌿 Une maternité qui ouvre les yeux sur l’essentiel
🌿 Comment Joannie a transformé chaque douleur en mission
🌿 L’accident comme appel à changer de route
🌿 Le pouvoir de l’intuition quand tout s’effondre
🌿 La magie du collectif à travers le Cosmic Mood


Cet épisode, c’est un hymne à la résilience, à la foi et à la puissance du cœur.
Si tu traverses une période de chaos, l’histoire de Joannie te rappellera qu’au bout de la traversée, il y a toujours une lumière — celle de ta propre renaissance.


Alicia LANAIA, numérologue certifiée en Numérologie Stratégique®

Instagram : instagram.com/maman_epanouie_toi

Site internet : https://www.mamanepanouietoi.fr


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Maman épanouis-toi, le podcast qui donne la parole à des femmes qui ont osé se réinventer pour se retrouver. Je suis Alicia, maman de deux enfants et ancienne RH pendant plus de dix ans. C'est après la naissance de ma fille que tout a basculé. J'ai compris que je n'étais plus à ma place, que ce métier manquait cruellement de sens, de créativité et qu'il ne respectait plus mes valeurs profondes. C'est la numérologie qui m'a aidée à me reconnecter à qui je suis vraiment. Aujourd'hui... J'accompagne d'autres mamans à s'écouter, à se choisir et à s'épanouir à nouveau. Dans ce podcast, tu vas découvrir des témoignages puissants, des parcours de reconversion et des lectures numérologiques pour t'éclairer et je l'espère t'inspirer à reprendre la juste place. Aujourd'hui, j'ai la joie de recevoir Joannie, une femme intuitive, résiliente et profondément tournée vers le collectif. Elle est maman de deux enfants à traverser des épreuves intenses, maternité, séparation, accident, dépression, mais chacune d'elles l'a ramenée à sa mission, celle de créer du lien et accompagner les autres sur leur chemin de sens. Aujourd'hui, elle développe le Cosmic Mood, l'assaut qui réinvente la spiritualité, une association qui fédère, inspire et rassemble, toujours avec cette énergie du 6, symbole de soins et du collectif très présent dans son thème en numérologie. Bonjour Joannie, bienvenue.

  • Speaker #1

    Bonjour Alicia, merci beaucoup.

  • Speaker #0

    Merci à toi d'être là. On aime toujours débuter en découvrant la femme et la maman derrière le micro. Est-ce que tu peux te présenter en quelques mots s'il te plaît ?

  • Speaker #1

    Je vais essayer. Moi c'est Joanie, j'ai 37 ans, maman de deux enfants, Angéline qui vient d'avoir 13 ans, mon ado, et Jules qui a 9 ans. Je suis assistante administrative et commerciale dans une association de commerçants. à Père de l'Éphantène depuis le mois de mai. Mais mon métier de cœur, c'est vraiment l'énergie et la spiritualité, notamment à travers les formations, la carte Moinsie et les soins énergétiques en individuel.

  • Speaker #0

    Super. Avant que ton parcours ne prenne cette tournure si inspirante, tout a commencé avec un moment profondément fondateur, la naissance de ton deuxième enfant, Jules. C'est souvent dans les grandes transitions de vie que la conscience s'éveille. Quand tu as appris de ta grossesse en septembre 2015, comment tu l'as vécu et qu'est-ce que ça a changé pour toi ?

  • Speaker #1

    Quand j'ai appris que j'étais enceinte, déjà ça a été très rapide parce que je voulais un bébé, j'en voulais un second, je voulais un second enfant et ça depuis la naissance d'Angéline. Et en fait, ça a plus été un désir de ma part au début. Et puis il y avait le mariage de ma meilleure amie en fait, l'année d'après en juillet. Donc avec Joris, je lui avais dit que je ne voulais pas être enceinte pour le mariage de ma meilleure amie. J'étais témoin, donc ça faisait un peu bruyant. Et du coup, j'avais dit écoute, de toute façon, je suis en ovulation le week-end prochain. On teste cette fois-là et si ça ne marche pas, c'est que ce n'est pas le moment, puis on verra l'année prochaine. J'étais quand même déjà très dans les signes. Voilà, je me disais de toute façon que ce n'est pas le bon moment. On le saura. Et puis en fait, après tout s'est fait naturellement. On n'avait pas de rapport spécialement pour que je tombe enceinte. Mais en tout cas, une semaine après ce week-end-là d'ovulation, je sentais qu'il y avait des choses qui se passaient. C'était très différent. Et je me rappelle, je lui ai dit « je suis enceinte » . Je le sais, je suis enceinte. Et puis j'ai fait le test avant le retard de règle. Et effectivement, il a tout de suite été positif en fait. Donc voilà. Et puis du coup, une très bonne nouvelle et une grande joie pour tous les deux.

  • Speaker #0

    En janvier 2016, on t'annonce que Jules a un rêve multiquistique. Est-ce que tu peux nous expliquer ce que ça signifie et ce que tu as ressenti à ce moment-là ?

  • Speaker #1

    Donc j'en faisais, c'était le moment de l'écho qu'on attendait, un peu l'écho morpho, l'écho en 3D, etc. Et puis là, on arrive dans le... dans le cabinet et donc elle commence à faire, à regarder les doigts, elle compte les doigts, donc voilà, les doigts de pied, etc. Et puis d'un coup, elle arrive sur les organes et puis elle nous dit bon, il y a un problème sur le rein, je reviendrai plus tard. Et là, bam, elle me fait un coup de massue. Je me souviens, j'ai eu des sueurs froides, elle m'a mis de tomber dans les pommes. Et puis là, elle se rend compte un peu de ce qu'elle vient de dire et donc elle revient. Elle me dit non, mais du coup, on va regarder. Et donc, elle nous dit que Jules a deux ring Mais qu'il y en a un qui se développe pas normalement et qui est rempli de kystes en fait.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Voilà donc c'était le rein gauche. Et donc là, elle nous explique qu'elle, elle est aussi chef du service pédiatrique à l'hôpital de Nîmes. Et donc, elle nous dit qu'elle va demander à ses confrères des avis. Et là, je t'avoue que je ne me souviens même pas de l'écho, à quoi il ressemblait sur l'écho. Parce que moi, j'avais que ça dans ma tête, en fait. Et c'était mon bébé à un problème. et puis... Quand on est sortis du cabinet, du rendez-vous, je me souviens qu'avec Joris, on était tous les deux inquiets. Et puis lui m'exprime donc son inquiétude. Et en fait là, mon premier réflexe a été de lui dire « C'est pas le cœur, c'est pas les poumons, ça va aller. » Et puis c'est un règne, il en a deux, on en a deux chacun. Donc s'il lui en faut un, on lui entendra quoi. Et puis... Et puis on est resté sur ça. Alors j'ai voulu... À ce moment-là, quand même, j'ai voulu me protéger. Dans le sens où j'ai demandé à Joris qu'on n'en parle à personne. Je ne voulais pas qu'on en parle à nos familles. Je ne voulais pas qu'on en parle à ses grandes sœurs non plus. Elles étaient toutes petites en plus. Et voilà, j'ai préféré qu'on le garde pour nous. Et qu'on attende aussi d'avoir les avis des autres médecins. Avant d'en parler parce que déjà je voulais pas être la... C'est moi qui avais besoin d'être réconfortée et je voulais pas en fait avoir ce rôle de devoir les réconforter eux. Donc j'en ai pas parlé. J'en ai parlé à une seule personne.

  • Speaker #0

    C'est facile quand ça arrive à un de nos enfants.

  • Speaker #1

    J'en ai parlé à ma belle-mère, Dani. Donc Dani c'était la femme de mon père. qui est décédée en 2020.

  • Speaker #0

    Et elle était là pour te soutenir ?

  • Speaker #1

    Tout ce qu'elle vivait de son côté, parce qu'en fait, en janvier, il y a eu aussi l'annonce de son cancer, de sa récidive, du moins. En fait, pendant ma grossesse d'Angéline, ma belle-mère, donc Dany, a eu un cancer du sein. Donc ça s'est passé pendant la grossesse d'Angéline, où elle a... Elle a eu ses traitements, elle a commencé sa chimio, la radiothérapie, etc. Ensuite, quand Angéline a eu trois mois que j'ai repris le travail, elle n'a pas été en nounou, c'est Dany qui l'a gardée pendant presque un an. Elle l'a gardée de décembre 2012 jusqu'à septembre 2013. Quand Angéline rentre en nounou, c'est Dany qui l'a gardée. Voilà, tous les jours, je la déposais. Ma mère l'a gardée tous les mercredis. En tout cas, elle s'entendait entre elles pour Angéline. pendant que je bossais. Et là, en fait, en janvier, on a eu l'annonce du règne de Jules, mais on venait aussi d'avoir l'annonce de la récidive, en fait. On avait découvert des métastases dans le cerveau et au niveau de la colonne vertébrale et sur le foie. Donc, peut-être que c'est ça qui m'a permis de relativiser aussi à ce moment-là, c'est de me dire il y en a qui vivent plus grave, en fait, finalement. Et même pas 50 ans, elle en est déjà à son deuxième cancer. Enfin, voilà. Et malgré tout ce qu'elle vivait, je savais qu'elle avait toujours cette parole de réconfort envers moi. Donc, on n'avait pas une relation très simple, elle et moi. C'était très compliqué. Mais dans ces moments-là, c'était sur elle que je pouvais me reposer. Donc, c'est à elle que j'ai décidé d'en parler. Et au début... Et après, petit à petit, quand on a eu les autres informations, on a eu rendez-vous avec le chirurgien pédiatrique de l'hôpital d'Avignon, qui nous a reçus, je ne sais plus, en février ou en mars, pour nous expliquer en fait que, donc, juste son rein, en tous les cas, il ne serait pas viable. Et donc, c'était mieux, quand on avait un organe qui était malade, de le retirer. Donc, il nous avait expliqué que ce serait préférable qu'à ses deux ans, on lui retire son rein malade. Et donc voilà, puis après il nous avait expliqué que je ne pouvais pas faire de sport, enfin ne pourrais pas faire de sport en tout cas violent, enfin dangereux en tout cas. On n'est pas à l'abri demain d'un accident de voiture. Mais voilà, en tout cas il y avait des choses à éditer par rapport à son rein etc. Mais on a quand même été rassurés tout au long de la grossesse, dans le sens où j'avais une échographie par mois aussi pour vérifier l'évolution. Et il n'y avait vraiment que ce rein là qui était... qui était malade. Et puis, donc nous, on s'était dit qu'on était OK pour l'opération. À deux ans, on verrait en tout cas où ça en est. Et puis, on ferait cette opération si c'est nécessaire. Et... Et puis en fait, arrivé à l'accouchement, on m'avait dit que Jules, à la naissance, il faudrait lui refaire une échographie de contrôle, comme le contrôle que j'avais là tous les mois. Mais qu'à la naissance, ils allaient refaire une écho sur lui pour voir où est-ce que ça en était, l'évolution du rein, etc. J'ai eu ma dernière échographie aux alentours du 20 mai. Oui, c'est ça, aux alentours du 20 mai. J'ai accouché le 7 juin. Et déjà grosse angoisse parce que pour moi dans ma tête c'était, j'avais dit à Joris, dès que j'eus le nez, tu me laisses, c'est pas grave, mais tu vas avec lui en fait. Parce que pour moi, alors peut-être parce que j'avais pas osé demander, j'en sais rien, mais pour moi ils allaient prendre mon bébé dès la naissance et ils allaient l'emmener tout de suite faire l'échographie en fait. Dans ma tête c'était comme ça. Et donc du coup j'avais demandé à Joris de, dans tous les cas peu importe mon état, de le suivre. Voilà. De pas le laisser. avec les médecins, etc. Et puis, en fait, non, ça ne s'est pas passé comme ça. On ne m'a pas enlevé mon bébé à la naissance. Bien sûr, d'abandon, n'est-ce pas ? Du coup, l'accouchement était très compliqué. Je devais accoucher le jour de la fête des Pères. Je crois que c'était le 21 juin cette année-là. Et puis, en fait, le 6 juin, je commençais à avoir... Je ne sais pas, je me suis réveillée le matin. Et j'étais pas normale, enfin y avait quelque chose. J'avais beaucoup de contractions, très rapprochées, mais j'allais bien quand même. Et donc là, ce jour-là, y avait encore des choses à faire parce que pour la naissance, j'avais prévu des boîtes à grande sœur et une boîte à papa en fait. Et donc forcément, il me restait 15 jours, la valise était prête, mais les boîtes n'étaient pas terminées, notamment celle de Joris. Et donc du coup, je me suis dit bon ok, c'est pas grave. tu vas finir aujourd'hui comme ça c'est fait et puis après tu rentres à la maison et t'attends. Donc c'est ce que j'ai fait. Donc je résistais au travail et donc je suis partie à Decathlon. Et donc j'ai fait tout ce que j'avais à faire, tout était prêt. Quand je suis rentrée vers midi, j'ai téléphoné à la maternité quand même en disant que j'avais beaucoup de contraintes. Puis moi je me sentais différente, peu d'appétit.

  • Speaker #0

    Tu le sentais ?

  • Speaker #1

    Oui, très soif mais très peu d'appétit et donc du coup Elle m'a dit, je me rappelle qu'elle m'a dit, bah écoutez, de toute façon, vu comment vous me parlez là, c'est pas le moment en fait. Voilà, c'est que vous le sentirez quand il arrive vraiment. Bon, ok. Et puis, Joris rentre du travail en fin d'après-midi, on avait des trucs à aller acheter à Leroy Merlin, je crois. Donc on va à Leroy Merlin, et puis mon père et Dany nous appellent pour manger là-bas le soir. Donc je dis, bah ok. Donc on va chez eux. On va chez eux, on prend l'apéro, et puis... Et puis là je me dis non il y a un truc qui vraiment qui va pas donc c'était presque 20 heures et du coup je dis à Joris écoute on va rentrer à la maison parce que va te reposer parce qu'à mon avis on va partir cette nuit. Donc du coup on finit par rentrer à la maison et donc Joris monte se coucher, on prépare les affaires tout ça, Joris monte se coucher dans le lit et moi je reste dans le salon en bas. sur mon ballon sur mon ballon de grossesse devant la télé essayer de gérer les contractions comme tu peux et jusqu'au moment où en fait j'arrivais plus à me relever j'arrivais plus à me lever toute seule et là je me suis dit bon ok va falloir y aller j'arrivais plus à me lever j'arrivais plus à parler donc je me suis dit là ça y est c'est le moment donc je prends mon téléphone parce que je pouvais même pas crier je pouvais pas monter les escaliers non plus je prends mon téléphone j'appelle Joris et je lui dis descend c'est bon on y va et donc on part à la maternité ça devait être minuit et demi une heure du matin Et là, c'est une interne, je crois, qui nous prend en charge et tout, qui nous emmène dans une salle d'examen. Et donc, elle regarde, elle me dit, oui, vous êtes dilatée à 3. Vous êtes dilatée à 3, donc ce n'est pas pour tout de suite. Et moi, je n'arrivais pas du tout à parler. C'est vraiment intense. et je me rappelle dès qu'il y avait une contraction, je m'accrochais au coup de jouriste comme ça et je me baissais accroupie, je gérais comme ça les contractions, ça me soulageait et puis du coup on m'a dit bon on va pas vous renvoyer quand même, on vous garde et donc là ils me mettent dans une chambre mais au niveau des salles d'accouchement je crois donc ils me mettent dans une chambre et... Et puis, comme pour Angéline, finalement, on me rappelle au moment où Joris, si je lui dis, va prendre l'air, va boire un coup, fait quelque chose, je me mets à vomir, en fait. Et là, mes deux accouchements se sont passés comme ça. Je n'arrêtais pas de vomir, en fait. Et donc là, il ne restait qu'une sage-femme avec moi. Et donc, elle m'emmène sous la douche. Donc après, je reste sous la douche comme ça, avec le jet sur le ventre pour me soulager. Et puis voilà, tout a été... comment dire... J'étais quand même stressée, mais sans l'être, parce que finalement j'étais hyper bien accompagnée par rapport à la naissance d'Angéline où c'était zéro accompagnement. Là pour le coup, j'étais pas toute seule et ça faisait du bien quoi.

  • Speaker #0

    Voilà,

  • Speaker #1

    donc j'étais quand même assez rassurée, j'étais dans mon cocon. Un peu cette appréhension quand même de l'accouchement par voix basse, parce que j'avais accouché par césarienne en urgence pour Angéline, donc... un peu la découverte, je ne savais pas ce qui m'attendait malgré les cours de préparation. Et puis là, je ne sais plus, dans la matinée, je crois qu'ils m'emmènent en salle d'accouchement, mais en fait, mon col, comme pour Angéline, au bout de ma vie, au niveau de la douleur, j'avais mon col qui ne s'ouvrait pas d'un côté. À 5 cm, du coup, il était dilaté au max et de l'autre côté, il ne se faisait pas. Et donc là, vers 11h du matin, on appelle une sage-femme et on lui dit, moi je suis au bout de ma vie en fait, et je lui dis, j'ai pas envie que Jules soit en souffrance non plus, parce que les contractions étaient quand même assez violentes, d'autant qu'on m'avait percé la poche des os aussi pour accélérer le travail, mais sauf que le col s'acnait à 5, donc ça ne faisait rien d'autre, à part augmenter les contractions, et du coup, elle me dit, si vous êtes ok, on va peut-être faire une césarienne. Et je dis, ok. Si c'est la seule solution pour que lui aille bien, moi il n'y a pas de souci. Et en fait, il y a deux sages-femmes qui rentrent dans la salle d'accouchement. Et il y en a une qui me demande, elle me dit est-ce que vous me permettez de faire une manipulation pour voir ce que ça donne, voir si on ne peut pas essayer manuellement que le col s'ouvre. Donc je lui dis ok, pas de souci. Et donc elle était plus âgée, peut-être la cinquantaine. Donc une autre approche je pense. Et puis là, elle me demande de pousser. Et elle, je pense qu'elle essayait manuellement d'ouvrir le col. Et puis, elle me dit que ça fonctionne.

  • Speaker #0

    Trop bien.

  • Speaker #1

    Voilà. Donc, elle me dit pas de césarienne. Pour l'instant, ça fonctionne. Donc, on va attendre encore un peu. Ouais. OK. Midi. Au bout de ma vie. Voilà. Entre temps, on avait fait la péridurale. Je crois qu'avant qu'elle arrive, quelque chose comme ça. Parce que je n'en pouvais plus. Et là, à un moment donné, vraiment, je n'en pouvais plus. La péridurale, en fait, ne fonctionnait pas parce que j'avais mal au bassin. Donc, la péridurale ne fonctionne pas sur les douleurs au niveau du bassin. Elle ne fonctionne que sur les douleurs des contractions. Sauf que Jules était déjà bien engagé dans le bassin. Et donc, c'était ces douleurs-là qui étaient horribles pour moi. Donc en fait ça n'avait aucun effet, il avait beau appuyer sur le pied mouton, je n'ai pas vu les éléphants roses ni les paillettes. Et puis au bout d'un moment, deux heures après quand même, on les rappelle en disant « moi ça y est là, j'en peux plus, ça y est c'est fini » . Et puis là en fait elle arrive et elle me dit « il y a la tête, donc on va pousser en fait, mais il est là » . Et là je me souviens et je me dis je peux pas le faire, j'y arriverai jamais, enfin je peux pas, j'étais à bout de force, je vais jamais y arriver. Et là je me souviens que Joris m'a regardée et m'a dit si si je t'assure que tu vas y arriver en fait. Et lui qui était pas quelqu'un de très, c'était pas lui qui me rassurait dans le couple, c'était pas lui qui était moteur en tout cas. Et donc là, je me suis dit, putain, mais si lui, il le dit. En tout cas, j'ai senti dans son regard que je n'avais pas le choix que de le pousser à ce moment-là. Et en fait, en deux poussées, il était dehors. Et donc, voilà, on me l'a donné tout de suite sur moi. On ne me l'a pas enlevé pour l'emmener à l'échographie, etc. Et je me souviens, c'était un beau bébé. Déjà, quand je l'ai vu, je me suis dit, mais il était là. Enfin, voilà, 50 centimètres et demi.

  • Speaker #0

    Ah oui.

  • Speaker #1

    3 kilos 250,

  • Speaker #0

    c'est un beau gars là.

  • Speaker #1

    Donc voilà 15 jours avant le terme et donc je me suis dit, je me suis dit en bas ça va être un carnage, non mais voilà on va se dire la vérité. Et puis là en fait, ben non, le gynéco me dit ça y est, oui parce que je lui dis ben ça y est maintenant du coup vous allez me reconnaître, non mais ça y est c'est fait en fait, il y a eu un point interne, un point externe. Ouais. Ok, comme quoi le corps est très bien fait. Et je me souviens qu'on a même demandé de voir le placenta en fait, tous les deux. On a voulu... Donc du coup ils nous ont montré le placenta, à quoi ça ressemblait, etc. Enfin vraiment, voilà, on était quand même décontractés. Enfin voilà, comme des parents qui viennent d'avoir leur bébé.

  • Speaker #0

    C'est vrai.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est vrai, magique. Enfin tout était beau en fait. soulagée de voir qu'il allait bien honnêtement voilà ils l'ont pris pour la peser après ils me l'ont donné ils n'ont pas à chercher il n'a pas été emmené pour son règne etc à ce moment là je peux même pas te dire je crois que j'y ai même pas pensé en fait je me suis même pas dit ils vont me l'enlever ou comment il va son règne etc non il était là il allait bien. Il a profité des instants.

  • Speaker #0

    Voilà c'était juste ça et du coup est ce qu'ils l'ont emmené plus tard pour faire les examens ?

  • Speaker #1

    Oui, le lendemain. Donc là, on est montés, on a été en chambre. En fin de journée, je crois que j'ai mon père et d'amis qui sont venus nous voir et les parents de Joris, je ne sais plus si c'est le soir même ou le lendemain parce qu'ils n'habitaient pas ici. Et c'est le lendemain, ils m'avaient prévenu le soir en me disant demain matin, en fait, vous accompagnerez Jules à son échographie. Donc si vous vous sentez, vous irez vous. Et puis en fait, j'arrivais à marcher. Donc c'est moi qui l'ai accompagné dans son petit lit, je l'ai promené dans l'hôpital. Donc je l'ai emmené faire l'échographie. Et en fait à l'échographie, ça a été la surprise parce que le manipulateur et en pédiatrie cherchaient le rein malade. Et il n'a pas trouvé le rein de Jules qui était malade. Il a trouvé l'autre, le droit, qui allait très bien. Mais le rein gauche n'était plus logé où il l'était donc aux alentours du 20 mai quand on a fait la dernière écho.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Voilà. Donc là, bon. Donc on atteint et tout les résultats et je crois qu'on en est resté là. Au 1 mois de Jules, on a eu rendez-vous avec le pédiatre. Du coup, on avait notre pédiatre à l'extérieur, mais on était aussi suivi par le pédiatre de l'hôpital par rapport à son règne. Et donc, échographie, peut-être pas tous les mois. Non, jusqu'à ces 3 mois, non. Mais en fait... À l'issue de cet écho-là, on nous a dit qu'à ces trois mois, il faudrait faire une scintigraphie rénale. Donc, pour voir si le rein ne s'était pas logé ailleurs, s'il ne s'était pas déplacé. Donc, on nous avait dit qu'il faudrait faire une scintigraphie. Donc, scintigraphie, c'est un peu comme un scanner. En fait, on injecte un produit et avec les rayons, il voit. Et en fait, on a fait la scintigraphie au mois de septembre. Donc, Jules avait trois mois et le rein avait complètement disparu. C'est-à-dire qu'il n'était logé nulle part. il avait totalement disparu d'accord donc c'était une probabilité qui était très faible dont on nous avait parlé à l'hôpital mais ça arrivait mais vraiment presque jamais en fait que le renne se résorbe tout seul et surtout dans ce laps de temps assez minime c'est arrivé à Jules donc tant mieux du coup pas d'opération voilà donc après un contrôle tous les 6 mois je crois de Merci. Pour voir si le rein droit prenait vraiment le relais et s'il grossissait parce que du coup son rein droit est plus gros que la normale. Pour prendre le relais justement sur ce rein gauche qui n'est pas là.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc du coup, ça veut dire qu'il est en bonne santé, pas d'opération ?

  • Speaker #1

    Pas d'opération, rien.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, son rein a complètement, correctement ?

  • Speaker #1

    Je crois que depuis ses trois ans, on a une échographie par an.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    Une bonne nouvelle.

  • Speaker #1

    Donc du coup, c'était...

  • Speaker #0

    d'habitude.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Franchement. Comment, quand tu as appris cette annonce, donc le fait que ton fils avait un rêve multiquistique, ça a influencé ta manière de voir la vie, tes priorités, ton rapport à la maternité ?

  • Speaker #1

    Déjà, je pense que cette grossesse tout court m'a... a changé mon rapport à la maternité, a changé mon regard aussi sur la vie parce que... Ben... Angéline est arrivée à un moment de ma vie, on va dire, où... où je n'avais même plus envie de vivre. Et que Jules est arrivé à un moment de ma vie où j'étais prête à le recevoir, en fait. Où c'est nous qui l'avons désiré tout de suite. Même si Angéline, dès que j'ai su que j'étais enceinte, je me souviens, ça a été la surprise parce que ce n'était pas du tout prévu. Mais là, c'était le test de grossesse. J'ai regardé, je me suis dit, en fait, je suis prête. Je veux être maman et je veux être sa maman. Et là, avec Jules, tout était différent parce que c'était un bébé désiré, un bébé programmé aussi parce qu'on l'a voulu là pour pas qu'il arrive au mariage de ma meilleure amie. Et d'un coup, le mariage a été décalé à l'année d'après. Donc, j'aurais même pu le faire plus tard, c'était pas grave. Mais bon, voilà. En tout cas, il est arrivé tout de suite quand on l'avait voulu. Je pense que ça a toujours été... J'ai toujours vécu des choses compliquées dans ma vie et c'est vrai que la première réaction que j'ai eue à l'annonce de ce rein-là, c'était « qu'est-

  • Speaker #0

    Ah oui, tu l'as bien dit.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que moi je lui ai fait en fait ? Est-ce que j'ai dormi du côté gauche et qu'il ne fallait pas ? Est-ce que j'ai mangé quelque chose qu'il ne fallait pas ? Est-ce que j'ai pris un médicament ? En fait, je me suis remise moi en question, en me disant c'est moi qui le porte, c'est forcément moi en fait qui est merdé quelque part. Quand on a eu le... Peut-être que je n'avais pas exprimé ça à quelqu'un, même à personne, mais quand on a eu le rendez-vous à l'hôpital avec le chirurgien pédiatrique quand j'étais enceinte, C'est lui qui m'a dit, sans que je mette les mots dessus, il m'a dit par contre, enlevez ça de votre tête, mais vous n'avez rien fait. Ça arrive, il y a plein de personnes qui vivent qu'avec un seul rein et il n'y a aucun facteur environnemental. Alors, il y a peut-être un soupçon de génétique, mais en tout cas, pas reconnu chez l'un ou chez l'autre. On n'a pas de problème de rien dans la famille. À notre connaissance, parce qu'avant, on ne faisait pas des échographies comme ça. Donc, si ça se trouve, on a peut-être des arrières-grands-parents qui avaient qu'un seul rein et on n'en sait rien. Mais en tout cas, j'ai voulu comprendre pourquoi. Ouais, j'ai cherché. Je me rappelle, j'ai lu plein de trucs sur Internet, des articles de personnes qui vivaient qu'avec un seul règne. Et moi qui suis fan de rugby, il y a un joueur de rugby que j'aimais beaucoup, John Alomou justement, qui a qu'un seul règne en fait. Alors lui, de mémoire, c'est dû à un accident, c'est pas de naissance. Mais en tout cas, je me suis dit, le mec a quand même joué professionnel. et j'ai jamais eu de problème de ce côté-là. Donc, voilà. Donc, du coup, ça m'a permis aussi de relativiser. Après, je suis comme ça, je vois toujours le verre à moitié plein. Je ne vois jamais le verre à moitié vide. Donc, dans tous les cas, je relativisais tout le temps. S'il lui faut un rein, je lui donne. Si on est quand même bien entouré, on vit dans un pays qui est quand même très développé, où la médecine, c'est quand même pas quelque chose de pris à la légère. On est bien encadré, bien accompagné. Donc, je savais que s'il y avait un problème, dans tous les cas, on serait... on serait bien accompagnés. Et puis, par contre, à cette annonce-là, il y a eu un truc, je me suis dit je ne me vois pas reprendre un travail lambda. Une fois qu'il sera là, je ne me vois pas reprendre un boulot alimentaire, en fait. J'ai besoin de faire quelque chose qui me fait vibrer, j'ai besoin de faire quelque chose de contribuer, en fait, d'apporter ma contribution dans ce monde. Et avec mon expérience de ma première grossesse par rapport à Angéline, où j'ai été... toute seule, même à sa naissance. Du coup, je me suis dit là aujourd'hui, moi j'ai de la chance d'être accompagnée par un papa, par une famille, par des amis, par des médecins. On n'a pas toute cette chance-là. Et puis il y a quatre ans en arrière, je n'avais pas eu cette chance-là. Donc je me suis dit, qu'est-ce que tu peux faire en fait pour accompagner ces mamans qui à un moment donné auront besoin d'aide ? Et puis je suis tombée sur une publication d'un café poussette à Nice, Les mamans bateau. Et donc, je suis allée voir ce café. Je suis allée à Nice voir le café, comment ça se présentait, comment c'était. J'ai discuté avec les gérantes. Et en fait, je me suis dit, mais tellement, c'est ça que j'ai envie de faire. Alors après, pourquoi le café ? Peut-être parce que mon père a eu des commerces, a eu des bars. Peut-être pour ça. C'était peut-être ça qui était logique pour moi à ce moment-là. Et je me suis dit, ouais, pourquoi pas faire un café avec un coin pour des ateliers, des conférences, des rencontres. Après, tout s'est mis en place. J'ai trouvé le local parce que quand Jules est rentré en crèche, j'en ai parlé. Il avait six mois quand il est rentré en micro-crèche. Une demi-journée par semaine. On va y aller doucement quand même. En fait, j'ai eu envie de profiter de ma maternité et de mon fils, de ma fille aussi, et de ma belle-fille à cette époque. Et donc, je me suis dit, je peux le faire, donc je vais le faire. J'avais droit au chômage, je crois. Donc, après mon congé mater, c'est le chômage qui a pris le relais. Et donc, j'ai vraiment profité. Donc, je l'ai rentré en crèche une demi-journée par semaine, après une journée et demie. Mais en tout cas, ça m'a permis de mettre en place. puis en parlant avec le... personnes de la crèche, etc., de ce projet, elles ont été hyper encourageantes, très ouvertes. Enfin, c'est même elles qui m'ont aidée à trouver le local. Et puis, en fait, tout s'est enchaîné. J'ai rencontré des pros avec qui j'avais envie de travailler. Il y avait des ateliers autour de la parentalité. En fait, je voulais vraiment changer ce regard de la maternité et de la parentalité aussi, parce que en étant maman, Je me suis rendue compte que ce que j'apportais à Angéline au quotidien, ce n'était pas du tout ce que moi j'avais reçu en fait. Et je le faisais naturellement, même si des fois, il y avait quelque chose d'autre qui était plus fort que moi qui prenait le dessus et ça ne me correspondait pas du tout. Donc c'est un peu ce côté-là que j'ai voulu apporter.

  • Speaker #0

    à travers ton café Poucette. En mars 2017, du coup, tu ouvres ton café Poucette, comme tu viens de le dire. Comment, à ce moment-là, tu parvenais à jongler entre ton rôle de maman, ton nouveau rôle de chef d'entreprise et ta vie de couple ?

  • Speaker #1

    C'était très compliqué. Jules était avec moi de temps en temps aussi, au café, même Angéline, Abigail aussi, ils étaient avec moi. C'était facile parce que c'était à moi. C'était un lieu où on accueillait des enfants. Mais ça a été compliqué parce que quand tu te lances, en plus, Joris venait de quitter aussi un emploi très stable et pour se lancer à son compte aussi, parce qu'il avait deux activités. Et là, du coup, sa deuxième activité prenait de l'ampleur. Et je l'ai encouragée, en fait. J'étais totalement admirative de son travail. Donc, je l'ai vraiment encouragée à faire ce qu'il aimait. Plutôt que d'aller tous les matins et rentrer tard le soir sur un travail qui ne lui plaisait pas forcément. Et puis en ayant deux activités, il y avait des moments de notre vie de couple et de famille qui passaient à côté. Et donc j'avais un peu plus de facilité vu que je travaillais presque à domicile. Donc je m'occupais un peu plus des enfants. Mais ça a été difficile en fait de tout gérer. difficile d'autant plus que je suis j'étais, je ne suis plus j'étais une personne qui gardait tout pour elle et qui demandait jamais d'aide, qui disait jamais quand elle avait besoin parce que j'ai toujours été habituée à être là pour les autres mais on m'a jamais habituée à l'inverse, on m'a jamais appris à être l'inverse et donc c'était très compliqué pour moi de tout gérer mais voilà je me disais ok allez ça va le faire, ça va le faire sauf que je pensais constater que ça ne l'a pas fait voilà parce que beaucoup trop trop de pression, que ce soit au niveau matériel, beaucoup trop de blessures aussi, parce que cette impression aussi d'être abandonnée, mais d'abandonner aussi d'un côté ma famille et mon compagnon.

  • Speaker #0

    En juillet 2018, tu prends la décision de te séparer du père de Jules. Quelles ont été tes plus grandes peurs en te retrouvant maman solo avec deux enfants et une entreprise à gérer ?

  • Speaker #1

    Je crois qu'au début, il n'y a pas eu de peur. J'étais beaucoup dans le « il faut que ça s'arrête » , je souffrais trop. Quitter quelqu'un quand on est encore amoureuse, je crois que c'est difficile. Je l'ai quitté parce que pour moi, il n'y avait plus d'issue à ce qu'on vivait. Je ne voyais plus comment on pouvait continuer ensemble comme ça, avec tout ce qui nous pesait au quotidien. Et pas que notre travail. C'était tout le reste. C'est difficile aussi une famille recomposée quant à deux aînés avant qui viennent de deux unions qui étaient complètement différentes aussi. Donc on n'a pas réussi à trouver l'équilibre. On n'a pas su se faire accompagner non plus quand on en a eu besoin. Et de prendre cette décision... Ça a été très difficile pour moi, d'autant plus que je sais que quand ma décision est prise, je ne reviens pas en arrière. Donc je savais que c'était définitif. Peut-être qu'au fond, j'espérais à un moment donné que... Je ne sais pas qui l'est cette prise de conscience, et je crois qu'il l'a eue à un moment donné, mais c'était trop tard. Et aujourd'hui, avec le recul, de toute façon, on n'aurait pas pu rester ensemble, ce n'était pas possible. On est beaucoup trop différents. Mais ce n'est pas la chose la plus simple à faire. De quitter quelqu'un que t'aimes et une famille que t'aimes aussi.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Parce que j'aurais été papa d'une fille aussi, Abby, et que j'ai aimée, en fait, et que j'aimerais toujours. Donc, ouais, c'est pas la chose la plus simple. Donc là, à ce moment-là, il n'y avait pas de peur. Il y avait... C'était surtout le comment garder la tête hors de l'eau, d'abord. Du coup, l'entreprise ne fonctionnait pas comme je le voulais. C'était très compliqué. de montrer tout ce que j'avais envie de mettre en place. Donc en fait, toutes les personnes qui venaient étaient ravies de ce concept, étaient même les intervenants, etc. Mais financièrement, honnêtement, ça a été la dégringolade. Donc très très compliqué. Les peurs sont arrivées quand j'avais plus de chômage, donc plus la possibilité de payer les factures, de payer mon loyer, de payer l'école. de payer la crèche, de tout payer. Les peurs ont été générées par le côté financier.

  • Speaker #0

    Oui, t'avais plus de sécurité matérielle.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Et avec une famille à nourrir. C'est compliqué.

  • Speaker #1

    Et du coup, cette culpabilité aussi, parce que c'est moi qui ai pris la décision de partir. La culpabilité aussi, parce que de me dire, si tu étais restée finalement, tu n'aurais pas eu ça à gérer. Là, tu t'es rajouté une charge mentale supplémentaire. Et tu fais en plus subir ça à tes enfants. Donc oui, ça a été compliqué.

  • Speaker #0

    Et en plus, en décembre 2018, tu traverses une dépression. Comment ça se traduit au quotidien ? Est-ce que tu avais conscience de ta situation émotionnelle à ce moment-là ?

  • Speaker #1

    La dépression, je ne l'ai pas vue venir. Ça a été... Je pense qu'elle a... même démarré avant décembre mais je comme je te disais tout à l'heure je suis vraiment quelqu'un qui voit toujours le verre à moitié plein et donc j'ai toujours su me convaincre que ça allait et que ça allait aller donc j'ai pas eu ce truc de conscience en tout cas j'ai pas porté de conscience en tout cas à mon état à ce moment là les moments qui ont été compliqués pour moi c'est les moments de noël voilà où tu te et encore que ça s'est bien passé mais où tu te retrouves à fêter noël ton fils a deux ans et C'est difficile, d'autant plus que Jules a été hospitalisé, comme l'année d'avant, a été hospitalisé pour un virus respiratoire. Et donc, très compliqué de gérer, de gérer ça avec un commerce, de gérer ça avec un ex-compagnon avec qui tu ne t'entends pas. Et c'est difficile parce que, d'un côté... Tu as le truc de vouloir être avec ton enfant. De l'autre côté, tu as le truc, si tu fermes ton café, tu auras zéro rentrée d'argent. Enfin, voilà. Hyper violent quand même. Mais je pense que c'est là que ça s'est déclenché. Et de sentir qu'avec Joris, il n'y avait plus de possibilité de dialogue et de communication. C'est à ce moment-là où je me suis dit, même dans cette épreuve-là, on n'est pas capable de s'entendre, en fait. Donc, c'était difficile.

  • Speaker #0

    Et ça a été quoi les ressources qui t'ont aidé à tenir malgré tout, à ce moment-là ?

  • Speaker #1

    À ce moment-là, les ressources, ça a été moi, je crois.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Je crois que ça a été depuis Zé, au fond de moi. Et j'avais deux personnes au quotidien qui étaient quand même là, deux amies, et avec qui je ne suis plus amie aujourd'hui, mais qui, du coup, ont tenté comme elles pouvaient de me sortir, de me garder la tête hors de l'eau. On était là pour le café, etc. Donc, après, il y avait quand même aussi mes parents. Mais mes parents, c'était difficile parce que j'avais... pas envie de déposer sur eux. Je n'avais pas envie de leur faire du mal. Je n'avais pas envie qu'ils se rendent compte que peut-être au fond que je n'étais pas capable de gérer toute seule, comme je le montrais. Donc, deux personnes avec moi. Et puis après les rencontres que j'avais faites via le café aussi, j'avais rencontré des personnes, une réflexologue plantaire. des kinésios toutes ces personnes là m'ont aidé aussi je pense à leur manière à me sortir de là en tout cas à cacher les symptômes au début en camoufler en camoufler et est-ce que tu t'es occupée de toi à ce moment là de ta dépression ? non pas du tout pas du tout et pourquoi ? parce que j'en étais pas consciente et que moi ma priorité c'était mes enfants donc avant toute chose c'était eux et donc je me suis pas du tout occupée de moi Non.

  • Speaker #0

    Après cette période d'engagement et de construction, la vie t'a invité à un nouveau voyage, plus intérieur cette fois. Et c'est souvent dans les moments de fragilité que l'intuition commence à se manifester. En novembre 2018, tu participes à un stage de cartomancie. Qu'est-ce qui t'a poussé à t'inscrire à ce moment précis dans ta vie ?

  • Speaker #1

    Oui, le stage c'était un peu juste avant l'hospitalisation de Jules, il me semble. En fait, c'était avec une énergéticienne, donc elle était maman à l'école des enfants. Elle était membre aussi de l'assaut des parents d'élèves, comme moi. Et donc, je l'avais rencontrée par le biais de l'école. Ça m'était arrivé de faire des soins énergétiques avec elle aussi, pour m'aider un petit peu. Et puis, avant la séparation, et peut-être une fois après, entre ce stage... Oui, parce que c'est à ce moment-là qu'elle m'a parlé du stage. J'avais refait un soin, je crois. Et en fait, elle m'avait parlé du stage en me disant « Je fais un stage intuition écartement-ci, est-ce que ça t'intéresserait d'y participer ? » Et là, je me suis dit « Tiens, pourquoi pas ? » Enfin, je suis très novice dans ce milieu-là. Mais en tout cas, je ne sais pas. Il y a quelque chose qui m'a plu. Et donc, quand elle m'en a parlé, quelque chose s'est allumé. Donc, je me suis dit, vas-y. Et donc, j'y suis allée. Et ça a été la révélation du siècle. Voilà. Ça a été vraiment la révélation du siècle.

  • Speaker #0

    Génial. Et finalement, quand tu as commencé à tirer tes cartes, tu as créé un compte Instagram, Joanie Intuition. Mais pourquoi tu l'as fait de manière anonyme ?

  • Speaker #1

    Alors au tout début, déjà c'était un peu... Je vais tirer les cartes avec euphorie. Après le stage, c'était la passion. C'était comme un enfant qui vient de déballer un nouveau cadeau à Noël, qui a envie de jouer avec. Moi, c'était pareil. J'avais mon oracle et du coup, j'avais envie un peu de m'exercer. Donc, je me suis dit, je vais créer un compte Instagram. Personne ne me connaît. Et puis, proposer des tirages gratuitement. Donc, le compte s'appelait même Intuition, tout court, au début.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    il s'appelait même pas Joanie Intuition, il s'appelait Intuition. Et j'ai commencé à tirer les cartes gratuitement. Et puis ensuite, petit à petit, vu les retours qu'il y avait, j'ai commencé à le faire en don libre. Donc voilà, les personnes me faisaient des dons. Mais sans même me dire que c'était moi. Je n'ai jamais montré mon visage, je n'ai jamais dit mon prénom, je crois, sur les réseaux. Pourquoi ? Eh bien écoute, c'était peut-être par pudeur. peut-être par illégitimité aussi le fait de me dire que c'était complètement fou de faire ça la peur d'être jugée aussi peut-être c'était pas quelque chose dont on parlait couramment dans ma famille c'était pas non plus quelque chose avec mes amis mon cercle d'amis intime depuis toujours on en parlait un petit peu mais sans être trop non plus là-dedans et donc je me voyais pas en parler en fait peut-être parce que j'y croyais pas

  • Speaker #0

    Tu ne croyais pas en toi. C'est vrai que quand je regarde ta numérologie, il y a un outil en lien avec la légitimité et un autre avec la relation à l'autre qui sont manquants. Ça peut signifier des difficultés à t'assumer aux yeux des autres, à te donner de la valeur, et généralement, le syndrome de l'imposteur n'est jamais très loin. Est-ce que c'est à ce moment-là que le regard des autres et le syndrome de l'imposteur se sont fait sentir plus que jamais ?

  • Speaker #1

    Je pense.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Je pense. Déjà avec le café récré aussi.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Parce qu'avec le café récré, c'était pareil. pour qui je me prenais de venir avec une nouvelle idée comme ça. Donc là aussi déjà, je pense que ça n'a pas fonctionné parce que je n'y croyais pas. Et là avec les cartes, c'était pareil finalement. Est-ce que j'en avais besoin ? Pas forcément. J'ai toujours posé une question, je te donne la réponse et je ne sais pas d'où ça vient.

  • Speaker #0

    Malgré cette ouverture spirituelle, la réalité matérielle t'a rattrapée. Tu as dû trouver ton équilibre entre tes aspirations profondes et le besoin de stabilité. Et parfois, la vie utilise des événements, parfois brutaux, pour nous remettre sur notre véritable chemin. Entre 2019 et 2020, tu enchaînes différents postes, puis tu rejoins Chronopost en septembre 2020. Qu'est-ce que ce travail t'a apporté à ce moment-là ?

  • Speaker #1

    Mon travail chez Chronopost, qu'est-ce qu'il m'a apporté ? De la stabilité, avant tout le reste. C'était un travail à mi-temps, qui me permettait d'emmener mes enfants à l'école, de les récupérer, sans envisager de garderie ou une nounou ou autre. J'avais un emploi du temps et des chefs en tout cas qui étaient très flexibles. Donc quand il y avait une demande, je n'hésitais pas à leur faire et j'étais en intérim parce que c'était un remplacement. Ça m'apportait aussi un confort financier. Du moins, ça me permettait de me remettre les compteurs à zéro en fait parce que c'était en négatif. De remettre à flot. Oui, ça m'a permis de... De reprendre une vie, en tout cas, beaucoup plus apaisée.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    De moins calculée. Là, on peut partir ce week-end, on peut aller au cinéma, d'être moins dans la privation.

  • Speaker #0

    Oui, un peu plus de sérénité.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Mais le 23 avril 2021, tu as eu un accident spectaculaire et heureusement, tu t'en sors indemne. Est-ce que tu peux nous raconter ce qui s'est passé ?

  • Speaker #1

    C'était assez significatif, en plus, quand on y repense, parce que Chez Chronopost, j'étais très bien. C'était un poste qui me plaisait. Je faisais ce que j'aimais, en fait. J'étais en contact avec plusieurs services et notamment, à un moment donné, j'ai eu des attributions en plus. Donc, on m'a proposé aussi de travailler pour la direction régionale. Donc, je ne travaillais plus que pour l'agence de SORC. Je travaillais aussi pour la direction régionale où je donnais un coup de main. Et ce poste-là aurait dû être plus... comment dire... on allait me faire signer un nouveau contrat en fait.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Voilà. Donc, de passer de l'intérim à autre chose, de nouvelles tâches à faire, de nouvelles responsabilités. Du coup, voilà, c'était tout ça. Finalement, ça a cumulé. Donc, qui disait tout ça disait aussi plus d'heures.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Voilà. Mais plus de salaire. Donc, j'allais accepter. Et puis, là, on était en période de vacances... Non, pas les vacances scolaires, c'était une période où, en fait... Ils avaient fermé les écoles à cause du Covid, en fait. Ils avaient avancé les vacances scolaires. Enfin, je ne sais plus. Bref, on dormait sur une période où, en tout cas, les enfants étaient avec moi. Et cet après-midi-là, on devait aller faire de la trottinette, rejoindre une amie, Alexia, sur Avignon avec ses deux filles, pour faire de la trottinette. Et puis, le midi, déjà, je ne me sentais pas bien. Après manger, je me suis mise sur le canapé. Et je me souviens avoir dit... Je me sens pas bien, j'ai mal au ventre, j'ai pas envie d'y aller cet après-midi. Et là, Cyril m'a regardée et m'a dit, bah, n'y va pas. Je lui ai dit, bah si, parce que c'est pour les enfants et on attendait un peu cet après-midi, voilà, comme le Messie, quoi. Tu sortais prendre l'air un moment, enfin voilà. Et donc, j'y suis allée. Donc, on a pris la voiture vers 13h30, 13h40, je sais plus. Et puis, sur la voie rapide, en fait... À un moment donné, il y avait des camions dans la voie de droite. Donc machinal, tu ne réfléchis même pas. Tu as des camions dans la voie de droite qui roulent à moins de 90. Toi, à 90 km heure, tu doubles. Et en fait, je m'apprête à doubler le dernier camion, celui qui était le plus proche de moi. Et là, je tourne la tête en plus vers lui. Je le regarde et là, je le vois se déporter sur moi et me pousser. Et là, je me souviens, mes enfants, surtout Angéline, m'a dit « Tu n'as pas crié maman ? » Elle a dit « Oh non ! » Je me souviens avoir dit oh non, mais le reste c'est irréel en fait. Tout ce qui s'est passé c'est vraiment irréel de me dire déjà d'être là. C'était pas du tout... Voilà parce qu'il nous a poussé une première fois sur le parapet, donc la voiture est montée sur le parapet. Et là, le temps de freinage, je peux même pas te dire si c'est moi qui ai freiné ou si c'est la voiture, parce qu'elle était récente, les nouvelles Peugeot 208, elle avait 5000 km. Et je ne sais pas si c'est elle qui a freiné ou si c'est moi. En tout cas, du coup, la voiture, dans la vitesse, est passée devant le camion. Et on a tourné sur nous-mêmes. Et là, je me suis dit, la voiture va se renverser. Et non, la voiture est restée comme ça. Mais le camion nous a repoussés du côté passager, donc le même côté qu'il avait percuté déjà. Le côté où il y avait Jules assis. Et il nous a poussés sur bien 100 mètres, je pense. Et au moment où la voiture s'est arrêtée, ça sentait le cramé, ça sentait l'essence. Et là, je pense que l'instinct maternel, l'instinct de survie a pris le dessus et j'ai dit on sort. Donc ma porte était un peu bloquée, je me rappelle avoir poussé plusieurs fois. Et Angéline en fait a détaché son frère, s'est détachée, j'ai ouvert la porte où elle était, je les ai sortis tous les deux, on s'est éloignés de la voiture. et en fait une fois que j'étais en dehors de la voiture je les ai touchés de partout j'ai vu qu'il n'y avait pas de sang, qu'il n'y avait rien physiquement en tout cas Et je ressentais aucune douleur sur moi. Et là, je me suis dit, on est mort. En fait, ça y est, on est mort. Et là, on est spectateur de notre vie. Et ce moment-là, je ne sais pas combien de temps il a duré, pas longtemps. Et là, il y a une dame qui était en voiture, qui s'est arrêtée et qui m'a dit, venez. Et quand elle m'a parlé, j'ai voulu avancer. Et en fait, je n'arrivais plus à bouger.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Je lui ai dit, je n'arrive plus, je ne peux pas, je n'arrive pas à avancer. J'étais complètement tétanisée en fait.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    On est à Tchouac. Et donc là, je crois que c'est un homme qui est venu, oui en plus qui était du SAMU je crois, bon il n'était pas en service, mais en tout cas il était du SAMU, et donc du coup il nous a accompagnés jusqu'à la voiture de cette dame, elle nous a mis dans la voiture, et elle nous a emmenés un peu plus loin, pour nous éloigner de l'accident, parce que c'était hyper dangereux en fait de rester là, en plein milieu de la voie rapide, on avait bloqué les deux voies, et là du coup... Pareil, je sais plus, j'avais mes affaires dans la voiture, donc je sais plus comment ça s'est passé, mais cette dame prend les enfants dans sa voiture et moi. Et après, un autre m'accompagne à la voiture, je cherchais mes affaires, et là je lui dis, mais je vous connais en fait. Je vous connais, mais je crois que vous travaillez avec ma mère en fait. C'est donc quand je lui dis, ma mère c'est Claudie, et là il me dit ok. Et donc je prends mon téléphone pour l'appeler, mais je lui donne en fait le téléphone parce que je pense que j'étais pas capable de parler. En tout cas, de parler à ma mère à ce moment-là. Et du coup, il explique à ma mère que lui était en voiture derrière. Donc, il a tout vu. Il était là. Et donc, il lui a dit qu'il va rester jusqu'à ce qu'elle arrive, etc. Donc, après, beaucoup de personnes se sont mises à nous aider. Les pompiers sont arrivés. Ils nous ont fait monter dans le camion des pompiers. Et donc, les pompiers ont pris nos constantes. Ils ont regardé. On avait des... Les enfants avaient les marques de la ceinture de sécurité, mais rien d'autre, en fait. Et quand ils m'ont demandé si je voulais aller à l'hôpital, j'ai dit non, parce que pour moi... encore une fois, on allait m'enlever mes enfants, on allait arriver à l'hôpital et on allait prendre mes enfants les emmener au service d'urgence pédiatrique, et moi au service d'urgence adulte, et donc du coup j'ai dit non non je veux pas, et là les pompiers en fait n'ont pas insisté, ils m'ont dit de toute façon vous allez bien donc allez voir votre médecin, voilà ok. Et puis en plus je me souviens que du hublot du camion de pompiers je voyais mon frère qui était arrivé avec ma mère. J'avais qu'une envie, c'était d'aller les voir. Et donc du coup, je t'ai demandé à sortir du camion. Et donc on a rejoint ma mère, mon frère et Cyril aussi étaient là, parce que ma mère l'avait appelé. Et du coup, on avait appelé mon médecin. Je ne sais même plus si c'est moi. On attendait que tout se passe. J'avais l'impression de ne plus être dans mon corps. Je ne sais même pas si à ce moment-là, j'ai rassuré mes enfants, en fait. Je ne me rappelle pas.

  • Speaker #0

    C'était un tel choc.

  • Speaker #1

    Et en plus, c'était vendredi. C'était un vendredi, donc c'était le jour où ils partaient chez leur papa. Donc, c'était un peu compliqué. Je crois que j'ai appelé les papas, justement, une fois qu'on avait vu le médecin. Je ne crois pas l'avoir fait avant. Ça n'a pas été... Tous mes réflexes, tous mes sens n'étaient pas... Je n'étais pas moi, en fait.

  • Speaker #0

    Oui, tu étais complètement déboussolée.

  • Speaker #1

    Oui. Et donc, c'est ma mère qui nous a emmenés chez le médecin et qui nous a ensuite ramenés à la maison. Eux, ils sont partis avec leurs papas respectifs. Et... Et moi, je me souviens, je me rappelle de mon visage dans le miroir. J'avais le teint terne. Ce n'était pas moi, en fait. Ce n'était vraiment pas moi. Mais quand même, sur l'instant, je t'avoue, je n'ai pas eu le truc de prendre ça comme un message. C'était encore une fois une injustice. C'était encore une fois, pourquoi moi ? Pourquoi nous ? Pourquoi ça nous arrive encore, en fait ? C'est quoi le but, vraiment ? c'est quoi le but de tout ça, je comprends pas de devoir vivre des épreuves comme ça c'est quoi le but ?

  • Speaker #0

    c'est jamais facile, j'imagine que la culpabilité elle était présente pendant que maman quand on a 6 enfants dans la voiture c'est jamais facile après ton accident, ta vie a radicalement changé en numérologie en 2021 c'était une année personnelle 3 une année universelle 5 avec un objectif 8 la vie t'invitait à remettre de la légèreté dans ta vie et à te reconnecter à ton enfant intérieur en effectuant un virage, un changement de route dans l'objectif de prendre ou reprendre ta place. Si on n'est pas au rendez-vous de sa vie à ce moment-là, on peut subir des injustices ou des changements brusques. Avec ce recul, est-ce que tu as perçu cet accident comme un signal, un véritable coup de fouet de la vie pour te réaliser sur ton chemin ?

  • Speaker #1

    Quelques mois après, oui. Forcément. Parce que déjà j'ai été Je me suis dit, c'est pas anodin. Enfin, voilà, c'est vraiment quelque chose d'énorme, ce qui vient de l'arriver. Donc, ça n'arrive pas à tout le monde. Ça arrive à ce moment-là où tu dois aller prendre d'autres responsabilités, où tu dois signer un nouveau contrat, etc. Donc, c'était pas anodin. Et je pense que c'est mes séances avec la psychologue qui m'ont permis de voir ces choses-là. De me dire qu'il y avait peut-être un changement à engendrer, à engager en tout cas de ma part. Et donc j'ai recommencé, j'ai fait des soins énergétiques aussi après l'accident. Donc séance de MDR, séance de psy et soins énergétiques. Et puis je me suis dit que c'était peut-être le moment de faire quelque chose. Et j'ai toujours eu quelque chose avec mes mains. quand une personne a mal quelque part, besoin de mettre mes mains sur la personne, en tout cas d'atténuer sa douleur. Et du coup, j'ai eu envie de faire quelque chose de ce côté-là. Les cartes, c'était encore quelque chose que je pratiquais au quotidien. qu'était la chose qui était logique après ? Ça faisait quelques mois que je réfléchissais à une formation de massage énergétique, justement. Donc là, je me suis dit, il est temps. t'es en arrêt maladie pas du tout prête à reprendre le travail du coup je me suis dit que c'était le moment et donc je me suis mis à regarder un petit peu ce qui se faisait et en fait je suis tombée sur une publication J'ai une personne qui est à Aix-en-Provence sur le massage des 5 continents. Et quand j'ai lu le descriptif du massage, je me suis dit, oui, en fait, ça me parle complètement. Ce côté libération énergétique, ce côté détox et ce côté bien-être, en fait, je me suis dit, c'est complètement moi. Et donc, j'ai contacté cette personne, Cléo, pour me former au massage.

  • Speaker #0

    Génial. Donc du coup, tu as arrêté complètement ton travail chez Chronopost. Comment ça s'est passé, les jours qui ont suivi l'accident ?

  • Speaker #1

    J'ai été en arrêt de travail jusqu'en novembre, je crois. Octobre, fin octobre.

  • Speaker #0

    Oui, quelques mois.

  • Speaker #1

    Mon contrat chez Chronopost, vu que c'était de l'intérim, dans tous les cas, ça s'est arrêté. C'était des contrats qui étaient reconduits tous les mois. Je crois que mon contrat devait s'arrêter au 30 juin. Dans tous les cas, je devais continuer sur la période d'été. Ça, c'était officieux parce qu'on n'avait rien signé. Et ensuite, septembre, redémarrer avec la direction régionale. Et du coup, là, comme j'ai été encore en arrêt, forcément, le contrat n'a pas été reconduit. Je ne sais pas s'ils ont pris quelqu'un d'autre. Mais en tout cas, moi, je n'ai pas continué avec.

  • Speaker #0

    Ok. Pour toi, cet accident, ça a été un vrai point de bascule ? Une sorte d'appel à revenir vers toi à ce moment-là. Comment ça s'est passé exactement la transition vers les soins énergétiques et les massages ?

  • Speaker #1

    Du coup, quand j'ai contacté Cléo, elle m'a demandé si j'avais une formation en soins énergétiques ou en magnétisme, etc. Et je lui ai dit pas du tout. Pas du tout, à part ce fameux stage intuition et cartomancie, il n'y a rien d'autre. Assez autodidacte en fait dans tout ce que je faisais. Et je me suis dit... que là j'avais besoin d'avoir quelque chose de plus protocolaire en tout cas. Et du coup elle m'a dit, avant de faire la formation massage des 5 continents, j'aimerais bien que tu aies quand même une formation en soins énergétiques. Et donc elle, elle proposait la formation lao chi aussi, en plus du massage des 5 continents. Et du coup je me suis dit, ok pourquoi pas. Elle m'a dit, je te laisse y réfléchir, il y a peut-être d'autres choses qui vont te plaire. Et quand j'ai lu un petit peu, parce que moi je prends... Toujours le temps, quand j'ai lu un petit peu ce que c'était de la Ausha, que j'ai lu des avis de personnes qui ont reçu ce soin ou qui ont donné ce soin, je me suis dit c'est quand même quelque chose qui me parle aussi. Et donc j'ai rappelé Cléo et je lui ai dit c'est ok, je veux bien le faire. En plus la formation était à distance, donc ça ne m'engageait pas à aller sur ex à ce moment-là. C'était sur une demi-journée, enfin voilà. Et donc j'ai fait la formation des soins la Ausha avant de faire la formation au massage.

  • Speaker #0

    Ok. C'est quoi qui t'a donné le courage de te lancer après tout ce que tu venais de traverser ? Comment tu as trouvé la force de nouveau de rebondir ?

  • Speaker #1

    Je ne sais pas. J'ai l'impression que cette force, elle est en moi, en fait. Et que c'est ma manière d'être. C'est que je suis toujours... Je suis toujours dans l'auto-persuasion. Quand j'ai envie de faire quelque chose, en tout cas j'en suis convaincue, je vais me donner les moyens de le faire. Même si autour on me dit que c'est pas le bon choix, que c'est pas la bonne décision, que c'est pas ça que je dois faire. Si moi j'en suis convaincue, je suis très butée sur ça et j'y vais.

  • Speaker #0

    Génial. Du coup tu t'es formée ?

  • Speaker #1

    Je me suis formée. Je lui ai fait ma formation au Laoshi et ensuite j'ai fait ma formation au massage des 5 continents. Je me souviens, parce que quand on fait la formation là aussi, il y a forcément ce volet où on te dit, une fois que tu es formée, tu peux former à ton tour. Et là, je me rappelle que j'avais dit, mais pas du tout, ça ne m'intéresse pas du tout de former. Je le fais parce que j'en ai besoin pour faire le massage. Mais former, mais pour quoi faire ? Mais qui je suis pour former quelqu'un ? Et puis finalement, c'est vrai, au début, je n'ai pas formé. Je l'ai utilisé.

  • Speaker #0

    en séance avec aussi le massage des 5 continents et je me suis lancée je me suis formée au mois d'août sur les deux pratiques je me suis lancée officiellement à mon compte en novembre 2021 d'accord quand je regarde ta numérologie ton besoin de réalisation ce pourquoi tu veux faire les choses au niveau professionnel est marqué par le nombre 7 c'est une vibration qui pousse souvent à chercher du sens, à comprendre la vie en profondeur et notamment le sens de ta vie les personnes qui ont du 7 prennent parfois du temps avant de trouver leur voie parce qu'elles ont besoin de vivre des expériences qui nourrissent leur quête intérieure. Et souvent, l'ouverture spirituelle, la connexion à l'invisible font partie de ce chemin. Avec le recul, est-ce que tu sens que ton parcours vers les soins énergétiques et la cartomancie c'était une façon d'honorer cette vibration du 7 ?

  • Speaker #1

    Complètement.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, en toute conscience, oui. Mais mille fois oui. Et ce besoin de trouver du sens, effectivement, sans porter de jugement, je ne comprends pas les personnes qui se lèvent le matin et qui font un travail qui ne leur plaît pas. Attention, pas que je ne le comprends pas, mais dans tous les cas, moi, je ne pourrais pas le faire. Ça va en dehors de moi, en fait. C'est pas moi du tout. Moi, j'ai besoin de me lever et d'avoir une raison, effectivement. Une raison de vivre cette journée, une raison de faire ce travail, de faire tout ce que je fais en fait.

  • Speaker #1

    Oui. Après avoir exploré ta dimension spirituelle, tu es revenue à ce qui t'anime profondément, le lien, le collectif et le soin partagé. Comme si tout ce parcours personnel te préparait à rassembler, à créer un espace où les autres pourraient à leur tour se transformer. Aujourd'hui, tu développes l'association Cosmic Mood. Comment est née cette idée et en quoi diffère-t-elle de ton café ? Est-ce que tu peux nous raconter un petit peu ce que c'est ?

  • Speaker #0

    Alors... Comment est né Cosmic Mood ? Donc, depuis le café récré, donc 2017, j'ai quand même... C'est à ce moment-là, en fait, c'est au café récré déjà que j'ai commencé à lancer le café des mamans. Donc, le café des mamans, c'était juste un rendez-vous hebdo où tu venais prendre un petit déj avec ton bébé ou pas. Tu venais avec ton bébé, tu venais si t'étais enceinte, tu venais en tout cas si t'étais maman ou maman à devenir. pour échanger avec d'autres mamans. Il y avait aussi de temps en temps des intervenantes qui venaient, mais en tout cas, c'était vraiment un moment de rencontre et de partage sur nos expériences respectives et surtout de montrer qu'on n'est pas seul. Ce café-là, c'était vraiment mon point de départ de « on n'est pas seul, on vit toutes la même chose à des moments différents, des doses différentes, mais en tout cas, on le vit toutes. » Ces questionnements qu'on a quand on est maman, on les a On les a toutes. C'est remis en question, etc. Alors, elles sont des fois beaucoup plus fortes chez certaines personnes et beaucoup moins chez d'autres, mais c'est OK, elles sont là quand même. Et je pense que c'est important de le savoir et de se rendre compte qu'on n'est pas toutes seules à vivre ça. Petit à petit, dans mes autres expériences professionnelles, j'ai toujours rassemblé, j'ai toujours créé des moments de partage, des moments d'échange. Quand j'ai eu une boutique aussi en trek, pareil, on a réouvert ce café des mamans, donc avec Mélanie, avec qui j'avais la boutique Parenthèses & Co. C'est avec Mélanie qu'on avait recommencé à parler de créer quelque chose de collectif, une association, etc. Parce qu'on voyait aussi que les cafés plaisaient, et c'était vraiment des moments authentiques, où tu venais exprimer ta vulnérabilité en toute sécurité. Et puis petit à petit, forcément avec mon parcours au niveau plus spirituel, on va dire, plus holistique et ésotérique, j'ai eu ce besoin d'expliquer en fait tout ce qu'on ne peut pas expliquer. Voilà, ce truc de dire oui, des fois tu penses à une personne, elle va t'envoyer un message, des fois on va te poser une question, tu vas donner la réponse et tu ne sais pas d'où ça vient, et aussi d'accepter que des fois rien ne s'explique et tout se vit. Et à travers plein d'ateliers, des événements, etc., notamment le Cosmic Day au mois de mai, ça m'a renforcée dans mon idée de construire quelque chose de collectif. Parce que dans la mise en place, il y a eu beaucoup de partage ensemble. C'était vraiment de la co-création. L'idée de départ, bien sûr, c'est moi qui l'ai apportée. Mais j'ai eu envie de créer quelque chose à plusieurs. Et je trouve que c'est bénéfique, en fait. de créer quelque chose avec des expériences, des personnalités, des modes de fonctionnement qui sont totalement différents d'une autre. Et puis là, petit à petit, après le Cosmic Day, surtout, je pense que ça a été le point de... la confirmation, en tout cas. Parce qu'il y a toujours eu ce projet, quand même, autour de Cosmic Mood, parce que j'ai déposé le nom l'année dernière, au mois d'octobre. Je me suis fait accompagner pour déposer la marque, dans plusieurs rubriques. Donc avec plusieurs activités autour, sans penser que ça serait le milieu associatif. Et puis il y a eu ce Cosmic Day au mois de mai. Et il y a eu aussi mon nouvel emploi au sein de l'Asso des commerçants de Perne en fait. Et je pense, là aussi ça m'a apporté cette confirmation que c'était possible de créer quelque chose en mode association.

  • Speaker #1

    Finalement, c'est quoi le Cosmic Mood ?

  • Speaker #0

    Le Cosmic Mood, c'est donc une association pour l'instant. qui est en train de se créer à plusieurs personnes, plusieurs femmes, plusieurs âmes qui viennent apporter leur expérience, qui viennent apporter leurs outils finalement. pour ouvrir à un monde beaucoup plus accessible, je dirais, qui tourne autour de la spiritualité, mais pas que. Finalement, pour moi, la spiritualité, c'est pas un soin énergétique. La spiritualité, c'est tout ce en quoi tu crois. Je pense qu'on assimile beaucoup ce principe-là à la religion. Mais pour ma part, je crois en tout. Quand mes enfants me demandent si je crois en Dieu, en tous. je ne suis pas du tout fermée moi je crois en tout vraiment sauf quand tu viens me prouver que ça n'existe pas là écoute ok la preuve devant les yeux ça n'existe pas c'est d'accord mais sinon je crois en tout et en tout le monde de toute

  • Speaker #1

    façon la spiritualité c'est ça c'est vraiment comprendre le sens de toute chose et encore plus avec du 7 avec ton thème numérologique qui possède 3 fois le nombre 6 à molle du soin de l'harmonie et de rassemblement et le 22 à mettre au nombre ... qui parle de construire ensemble. Est-ce que tu sens aujourd'hui que tu es en train d'incarner pleinement ces énergies ?

  • Speaker #0

    Complètement. Déjà, quand on avait fait mon thème ensemble, ça m'a vraiment... Quand on parlait de la temporalité, de ce que j'étais en train de mettre en place, tu ne savais pas forcément tout. Mais en fait, puis tu parlais, je me disais, je vous en ai déjà parlé. Comment aller au courant ? Ce n'est pas possible. Non, mais c'est juste que c'est le moment. Et aujourd'hui, pourquoi je le fais quand c'est le moment ? C'est parce que je m'écoute. en fait C'est que je pense que cette légitimité, aujourd'hui, elle est moins à prouver. Elle est ancrée, même si des fois, il y a des choses qui reviennent, forcément. Mais en tout cas, aujourd'hui, je n'ai plus besoin de me battre. Je ne me bats plus contre mes idées et contre cette envie de les faire valider pour les autres. Ce n'est pas ça qui m'importe. Aujourd'hui, ce que j'ai envie de créer, je le crée. Quand j'ai besoin d'aide, je demande de l'aide. Chose que je ne faisais pas avant. Et je pense que tout ça, tout ce que j'ai mis en place petit à petit au fil de mes expériences et au fil de ma vie, ça m'aide aujourd'hui à être complètement alignée avec mon chemin de vie et avec mon thème numérologique. Enfin, voilà, tout est en place et j'y vais.

  • Speaker #1

    Oui, et j'y crois.

  • Speaker #0

    Et j'y crois.

  • Speaker #1

    Tu l'incarne. Aujourd'hui, est-ce que tu aurais un message à transmettre aux mamans qui se sentent seules, perdues ou bloquées dans leur quotidien ?

  • Speaker #0

    De venir au café. Non, de... Ben oui, et vraiment de pas rester seule, parce que on est habitué à s'isoler dans cette société, en fait. On nous a habitué à être le meilleur. Dès l'enfance, déjà, à l'école, on doit avoir les meilleures notes. On a un classement dans la classe. Alors que pour moi, c'est pas logique. On a ce principe de dire c'est moi qui l'ai fait, c'est moi la meilleure, etc. Non. Non, moi je suis pas d'accord avec ça. En plus, c'est ce que j'essaye d'appliquer avec mes enfants. Mais pour moi, ça serait tellement plus simple que, par exemple, si on prend l'exemple des élèves dans les classes, ça serait tellement plus simple qu'il y ait une forme de tutorat. On peut pas être bon dans toutes les matières, on peut pas être bon dans tout. Si toi, tu t'en sors en maths, est-ce que tu pourrais pas aider une personne qui est en difficulté en mathématiques pour la mettre à ton niveau ? si toi t'es moins bon en espagnol par exemple est-ce que tu pourrais pas aller chercher de l'aide vers une personne qui est meilleure que toi et qui du coup pourrait t'apporter son savoir pour vous soyez sur un même pied d'égalité donc aujourd'hui j'ai envie de dire de se faire accompagner en fait si nous on a des capacités, des outils attention en dehors de la spiritualité ça peut être aussi de la cuisine ça peut être faire à manger tout simplement si toi tu sais faire pourquoi tu vas pas le montrer aux autres pourquoi tu vas garder ce savoir pour toi Merci. Alors que si ça se trouve, tu as moyen de l'échanger contre quelque chose. Et à travers la soie, c'est ce que j'apporte aussi. Donc, qu'elles soient mamans ou pas, j'ai envie de leur dire que si elles ont envie de rejoindre des personnes animées par ce qu'elles font et par l'envie de créer et d'apporter leur savoir, qu'elles nous rejoignent au café, aux after-work, aux ateliers. Qu'elles adhèrent ou pas, mais qu'elles nous rejoignent.

  • Speaker #1

    Pour l'instant, du coup, le Cosmic Mood, il est dans le Vaucluse. Pour l'instant. Pour les mamans qui écoutent, sache. En France, dans le Vaucluse, dans le 84, dans le sud de la France.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Et pour les mamans qui hésitent à quitter une relation ou à se lancer à leur compte, qu'est-ce que tu leur dirais pour les encourager à passer le cap ?

  • Speaker #0

    Pareil, que si à un moment donné il y a quelque chose qui ne leur parle pas, il faut pas qu'elles le mettent de côté mais qu'elles l'affrontent. Oui. Sans parler de séparation mais peut-être essayer de trouver de l'aide à l'extérieur, que ce soit en couple ou seul, en tout cas de ne pas rester seul. Parce que la solitude, ça enferme, ça nourrit des idées noires, ça... ça n'apporte rien de bon en fait. Les moments de solitude, ils sont sympas quand tu as besoin d'intégrer quelque chose. Mais les moments de solitude quand tu es dans un bad mood, ce n'est pas terrible quand même. Donc vraiment de se faire aider et de ne pas prendre de décision à la hâte, sous le coup de l'émotion.

  • Speaker #1

    C'est un beau conseil. La force du collectif, c'est une vraie force. Si on regarde ton chemin avec un peu de recul, il y a comme une évidence, tout a conduit à cet alignement que tu incarnes aujourd'hui. Tu pouvais parler à la Joanie de 2018, qu'est-ce que tu lui dirais ?

  • Speaker #0

    Je lui dirais bravo. Je lui dirais bravo parce que finalement, elle a tenu bon. Elle a tenu bon, elle n'a rien lâché. Elle est toujours quand même restée fidèle à ce qu'elle était, à ses idées, à sa personnalité, même si ça ne parlait pas à tout le monde, même si ça ne plaisait pas à tout le monde. Même si aujourd'hui, ça a créé des distances avec beaucoup de personnes, elle est restée elle-même en fait. Et c'est grâce à cette joie de 2008 que je suis là aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Oui, c'est très beau. Tu montres le bel exemple à tes enfants. Est-ce que tu aimerais une habitude ou une phrase qui t'accompagne et que tu aimerais partager aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Je ne sais pas.

  • Speaker #1

    Quelque chose que tu fais tous les jours, toi qui... te permet d'être alignée avec qui tu es ?

  • Speaker #0

    Il y a quelque chose que j'ai mis en place depuis quelques années. Ça a commencé par une boîte, une boîte à bonheur. Avec les enfants, on a mis ça en place au quotidien où de temps en temps, on sort cette petite boîte et on marque un moment de notre journée ou en tout cas un moment qui nous a apporté de la joie, du bonheur. Et on le met dans cette petite boîte et quand on a des moments de moins bien, on les relie. Ces moments-là, comme ça, ça nous permet de nous reconnecter à cette joie-là qu'on a ressentie. Aujourd'hui, c'est quelque chose que je fais naturellement. J'ai eu, il y a quelques années, créé un journal de magie. En fait, je notais dans mon journal de magie des petits moments positifs de ma journée. Un rayon de soleil, à un moment donné, qui passe là dans la pièce et tu ne sais pas d'où il arrive. Un arc-en-ciel, un coup de téléphone que tu n'attendais plus. plein de petites choses comme ça, un sourire d'une personne inconnue, un compliment aussi d'une personne inconnue. Et tout ça, j'étais obligée de le marquer, peut-être pour me reconnecter avec la magie de la vie, en fait, tout simplement. Aujourd'hui, je le fais naturellement, c'est-à-dire que dès que je vois quelque chose de beau dans ma journée, je me surprends à sourire, à le regarder en conscience et vraiment à profiter de cet instant-là et à vraiment ancrer cette énergie et ce sentiment. Au fond de moi. Tout bêtement, samedi, j'étais au tournoi de rugby de mon fils. Et à un moment donné, j'étais assise dans l'herbe et tout. J'ai posé juste mes mains. Non, j'étais assise sur un tapis, mais j'ai posé mes mains dans l'herbe. Et en fait, rien que de sentir ça sous mes mains et de voir ma fille avec moi, mon fils qui était là. En fait, je me suis dit, c'est ça le bonheur, quoi.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Et voilà. Donc, c'est vraiment de faire attention à toutes les choses positives que tu vois au quotidien.

  • Speaker #1

    Se reconnecter aux petits instants de la vie. Pour clore cet échange, est-ce que tu peux tirer une carte d'oracle, s'il te plaît, et nous lire son message ?

  • Speaker #0

    Je peux faire ça. Tu es un créateur né. Tu es venu au monde avec un don merveilleux, celui de créer ta propre vie. Il n'y a aucune limite à ce que tu peux accomplir, car la puissance de tes pensées est infinie.

  • Speaker #1

    C'est un beau message de confirmation, je pense. Merci infiniment, Joanie, pour ton émotion et ton authenticité.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup.

  • Speaker #1

    Merci à toi d'avoir écouté Maman épanouie-toi. Si cet épisode t'a parlé, si quelque chose a vibré en toi, la numérologie peut t'aider à y voir plus clair. à mieux te comprendre et à avancer sur ton propre chemin. C'est ce qui m'a permis à moi de me retrouver et aujourd'hui, j'accompagne d'autres mamans à faire de même. Et toi, si tu sens qu'un élan est en toi, ne l'ignore pas. Cette petite voix, elle te parle pour une raison. Si tu veux en savoir plus, viens me retrouver sur Instagram, sur mon profil Maman Épanouis-toi ou via le lien dans la description. Et si ce podcast t'a plu, pense à le partager autour de toi Ou à laisser 5 étoiles, ça m'aide énormément, merci infiniment. Prends soin de toi, choisis-toi et on se retrouve très vite pour un prochain épisode.

Share

Embed

You may also like