- Speaker #0
Bienvenue dans Maman épanouie toi, le podcast qui donne la parole à des femmes qui ont osé se réinventer pour se retrouver. Je suis Alicia, maman de deux enfants et ancienne RH pendant dix ans. C'est après la naissance de ma fille que tout a basculé. J'ai compris que je n'étais plus à ma place, que ce métier manquait cruellement de sens, de créativité et qu'il ne respectait plus mes valeurs profondes. C'est la numérologie qui m'a aidée à me reconnecter à qui je suis vraiment. Aujourd'hui, j'accompagne d'autres mamans à s'écouter, à se choisir et à s'épanouir à nouveau. Dans ce podcast, tu vas découvrir des témoignages puissants, des parcours de reconversion, et des lectures numérologiques pour t'éclairer et je l'espère, t'inspirer à reprendre ta juste place. Aujourd'hui, j'ai le plaisir de recevoir Marie, une femme inspirante, créative, sensible et pleine de force. En 2020, elle découvre qu'elle est enceinte dans un contexte particulier, celui du confinement, et traverse une grossesse à la fois magique et difficile, marquée par la solitude et le stress. C'est pendant cette période qu'elle retrouve une nouvelle vie. passion qu'elle avait mise de côté depuis dix ans le décès petit à petit cette créativité devient un véritable refuge et le point de départ d'un chemin professionnel et personnel profondément transformateur aujourd'hui elle est artiste et illustratrice de vie elle accompagne petit et grand dans la célébration de leurs moments précieux en créant un nouveau souvenir crayonné et heureux son parcours cours nous montre qu'il est possible de traverser des périodes de doute, de fatigue et de dépression pour finalement retrouver son chemin et se réinventer un message puissant pour toutes les mamans qui cherchent leur place et leur équilibre. Bienvenue Marie, je suis ravie de te recevoir.
- Speaker #1
Eh bien merci, je suis ravie d'être ici.
- Speaker #0
On aime toujours commencer en découvrant la femme et la maman derrière le micro. Est-ce que tu peux te présenter en quelques mots qui es-tu, ta famille et ce que tu fais aujourd'hui ?
- Speaker #1
Alors je m'appelle Marie, j'habite à Plujo, j'ai 32 ans et je suis maman d'une petite fille de 4 ans et demi. Je suis surtout illustratrice, indépendante.
- Speaker #0
Super, on va en parler. On va revenir en 2020, début du confinement, tout le monde s'en rappelle, la période Covid. Comment toi tu étais à cette période dans ta vie personnelle et professionnelle ? Est-ce que tu peux nous raconter ?
- Speaker #1
Ça allait, on va dire que ça allait. On commence avec des étapes de vie, on nous dit qu'il faut faire comme ça, et j'ai fait comme ça, mais je ne me posais pas trop de questions. Ça suivait son cours tout doucement.
- Speaker #0
Donc ça allait à ce moment-là ? Ça allait, jusqu'au Covid. Tu avais laissé le dessin de côté depuis 10 ans. est-ce que c'était une passion que tu avais mise en sommeil ou juste un hobby ? qu'est-ce qui t'a donné envie de t'y remettre à cette période-là ?
- Speaker #1
alors c'était une passion depuis toute petite j'adore dessiner j'ai commencé par faire des reproductions un peu dans mon bureau, dans ma chambre d'ado et puis j'ai fait des études, enfin une année d'études d'art appliqué aussi dans ce sens-là mon rêve c'était d'être dessinatrice chez Disney parce que je suis fan de Disney et Et du coup, j'ai laissé tomber parce qu'après, la vie faisant que. Et ce qui m'a donné envie de m'y remettre, c'est que j'ai... On était dans la période de Covid et on était assignés à résidence. Et au bout d'un moment, on s'ennuie. Et donc, c'est revenu un peu de manière instinctive et intuitive, le dessin, à ce moment-là. Parce que je m'autorisais juste du temps. Le temps que j'avais plus parce que le quotidien, etc.
- Speaker #0
Oui. Donc, c'est revenu pendant la période Covid. Voilà. comme un échappatoire et en avril 2020 tu apprends que tu es enceinte comment tu as découvert cette nouvelle pendant cette période qui était si particulière ?
- Speaker #1
Je l'ai découvert, alors j'étais très heureuse parce que c'était quelque chose qu'on avait voulu avec le papa. Je ne m'attendais pas à ce que ça arrive si rapidement, parce que les médecins m'avaient dit que ça prendrait 6 mois à 1 an. Ça a pris un mois et demi, donc ça arrivait très très rapidement. Et le fait que ce soit rapide, je pense que je ne m'étais pas vraiment totalement préparée dans ma tête. Et puis en plus le Covid, c'était vraiment le tout début du Covid. on était dans flou total c'était assez angoissant cette période là donc moi j'avais du mal en fait à me projeter parce qu'on savait pas on avait aucune idée de comment ça allait se terminer cette histoire finalement oui qui faisait que commencer voilà période
- Speaker #0
très anxiogène on s'en rappelle tout je pense qu'à partir du moment où la Le confinement a été annoncé, on se rappelle tous où on était, à quel moment. Oui. Comment tu as vécu les premiers mois de ta grossesse ?
- Speaker #1
Alors, pas bien du tout.
- Speaker #0
D'accord.
- Speaker #1
J'étais très très très malade. Je suis restée littéralement trois mois, presque trois mois, couchée. Parce que dès que je me levais, j'avais envie de vomir. Et j'avais des énormes... Enfin, c'était même pas des nausées. c'était vraiment être malade, je ne pouvais pas manger. Donc en fait, les trois premiers mois de ma grossesse, je n'ai pas pris beaucoup de poids parce que je ne mangeais pas, alors que j'adore manger, c'est vraiment un plaisir pour moi. Donc c'était très difficile parce que... Mais ça tape sur le système quand même. Au bout d'un moment d'être mal et de ne pas pouvoir faire quelque chose. Donc, c'était très difficile, les trois premiers mois de ma grossesse.
- Speaker #0
Et tu étais donc en poste à ce moment-là ? Est-ce que tu étais en arrêt maladie ou non ? Tu continues à travailler ?
- Speaker #1
J'ai repris le travail. Sauf que, vu que c'était le Covid, mon médecin m'a conseillé de ne pas retourner au travail parce que je travaillais auprès des jeunes enfants. D'accord. que bah on ne savait pas encore par rapport aux femmes enceintes, les risques et que les enfants sont plus vecteurs. On est très près des enfants. Les masques, il n'y en avait pas. C'était des masques en tissu à l'époque. Du coup, il m'a conseillé après de me mettre en arrêt. Oui, j'étais en arrêt.
- Speaker #0
D'accord.
- Speaker #1
J'étais seule en arrêt.
- Speaker #0
Effectivement, oui. C'est vrai qu'avec le Covid, période assez compliquée. Et encore plus quand on est enceinte. en octobre 2020 je suis en ménage dans une nouvelle maison maison pour accueillir ta fille dans les meilleures conditions. Et le 27 décembre, jour du terme, tu donnes naissance à Agathe. Est-ce que tu peux nous raconter cette naissance et les mois qui sont passés ?
- Speaker #1
Alors, les mois d'avance se sont très bien passés. Finalement, j'ai vécu le deuxième trimestre et le troisième trimestre très très bien. En plus, le fait qu'on ait trouvé cette maison-là, on était ravis parce qu'on pouvait vraiment bien l'accueillir. Donc, j'étais dans les préparatifs de la chambre, de la déco, voilà. préparer le nid comme on dit et après l'accouchement s'est très bien passé elle est arrivée le jour du terme et ben non ça s'est relativement bien passé l'accouchement je préférais accoucher que être ancienne pendant 9 mois génial quand on a un retour comme ça ça
- Speaker #0
donne envie est-ce que tu dirais qu'il y a eu un véritable avant après dans ta vie de femme parce qu'on parle souvent d'une renaissance après une naissance Et quand moi je regarde ta temporalité, il y a la présence de l'objectif de ton année 2020 qui était en énergie 4, qui favorise une renaissance et un changement de statut, que ce soit d'ordre professionnel ou personnel.
- Speaker #1
Oui, je pense que c'est un gros gros changement. C'est même pas un simple petit changement, c'est un chamboulement je dirais. C'est pas qu'on perd, on perd pas une partie de nous, mais elle évolue cette partie-là, et ça arrive un peu de manière... très rapide en fait ça fait un peu comme un espèce de choc qui est bon ok des mamans maintenant et ça fait c'est je pense que le fait de l'assimiler au début c'est un peu difficile parce qu'il ya toutes ces inquiétudes et ces craintes qu'on n'avait pas forcément avant que maintenant on voit et de manière très décuplée donc oui ça a été un gros chamboulement pour pour moi cette cette naissance-là.
- Speaker #0
Oui. Puis vient le retour à la maison. Et là, tu m'as confié que ça avait été très difficile. Est-ce que tu peux nous raconter comment ça s'est passé ce retour ?
- Speaker #1
Oui, alors j'ai eu des complications de ma cicatrisation, on va dire. j'ai pas très bien cicatrisé en plus de ça j'étais en hyper vigilance tout le temps donc pendant deux mois je n'ai pas dormi parce que ma fille dormait à côté de nous ce qu'on nous avait conseillé à ce qu'elle dorme faire le cododo donc Donc, elle est à côté de moi. Sauf qu'en fait, j'étais tout le temps en alerte au moindre de ces petits bruits. Donc, je n'ai pas dormi pendant deux mois. D'accord. Aussi bien qu'au bout d'un moment, des fois, j'allais dormir dans sa chambre. Et elle restait dans la chambre avec le papa.
- Speaker #0
D'accord.
- Speaker #1
Pour que je dorme au moins une heure ou deux. Donc, ça a été très dur. Mais aussi ambivalent. Parce que d'un côté, j'avais ce côté d'énorme fatigue. Et de me dire, voilà, c'est ça ma vie en fait maintenant. et d'être toujours au service d'eux, mais en même temps, j'avais un amour inconditionnel pour ma fille, et c'est ça aussi qui m'a permis de tenir, je pense. Donc au bout de deux mois, c'était compliqué parce qu'elle avait des problèmes digestifs, donc elle ne dormait pas beaucoup, c'était un peu compliqué au début. Et au bout de deux mois, je vais chez ma sage-femme, et elle me dit ça va, et je dis oui, ça va. Et elle me dit vous dormez, et je dis non, je ne dors pas. et elle me dit mais c'est pas normal et moi en fait j'avais pris ça que c'était normal il fallait que je sois tout le temps présente pour ma fille tout le temps tout le temps là au cas où s'il y avait quelque chose qui ne se passait pas bien ou etc et elle m'a dit là ça va pas du tout et j'ai dit oui mais on m'a dit qu'il fallait que je la mette qu'elle dorme avec nous c'est l'OMS qui dit ça elle me dit ben non ça vous convient pas vous la mettez dans sa chambre maintenant et c'est ce que j'ai fait en sortant elle m'a dit ce soir vous la mettez dans sa chambre elle dort dans sa chambre Et elle faisait déjà un peu les siestes dans son lit. Et donc c'est ce que j'ai fait et elle a fait une nuit complète pour la première fois et moi j'ai dormi. Donc je pense que ça nous allait aussi à toutes les deux, on était tellement fusionnelles et accrochées tout le temps que finalement la nuit c'était bien qu'on prenne un petit peu de distance je crois.
- Speaker #0
Effectivement. Comment tout le monde a trouvé sa place dans la... enfin est-ce que ça s'est fait naturellement ? ton rôle de maman,
- Speaker #1
le rôle de papa alors mon rôle de maman s'est fait très naturellement parce que moi aussi j'étais je travaillais en crèche à cette époque là et donc j'avais appris beaucoup beaucoup de choses et je pense que ça m'a énormément servi dans mon rôle de mère en fait pour prendre soin d'elle même si c'est différent parce que c'est le tien donc il n'y a pas de manches d'enjeux du tout mais on va dire que je savais changer une couche je savais laver le nez il y avait plein de petits trucs comme ça que c'était des réflexes en fait c'est devenu des réflexes pour pour moi. Et en contrepartie, en fait, ça a mis le papa dans une position de, elle sait faire, elle gère, du coup moi je...
- Speaker #0
Je lève le pied.
- Speaker #1
Je fais rien. Oui. Et c'était très difficile, il faisait pas rien, mais il était très détaché parce qu'il n'arrivait pas à trouver son rôle de papa.
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
Ça a été très très compliqué pour lui de le trouver. Donc les premiers mois, j'étais clairement seule, à savoir que c'était encore la période la période découvre... il y a eu un... on ne pouvait pas aller au restaurant par exemple et c'était des choses comme ça où moi je pouvais pas sortir et il n'y avait pas d'endroit où aller avec une copine. Donc c'était des gens qui venaient à la maison mais on nous avait dit de faire attention parce qu'elle était bébé et qu'il y avait des risques. Donc en fait ils nous disaient que c'était notre responsabilité aussi en tant que parent de faire attention, de ne pas qu'elle tombe malade. Donc Donc après, on rentre un petit peu dans des psychoses.
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
Et donc voilà, c'était un peu difficile et surtout qu'à cette époque-là, ma maman n'habitait pas à côté de chez moi, donc elle essayait de venir une fois par semaine pour me soulager un petit peu dans les tâches ménagères aussi. ancien, la machine à laver et tout ça, faire à manger. J'étais un peu en pilote automatique tout le temps et j'avais du mal à lâcher parce que j'aime bien contrôler tout. Je lâche ça maintenant, mais il fallait que je contrôle tout. Donc, c'était un peu difficile d'être sur tous les fronts, on va dire.
- Speaker #0
Et est-ce qu'à un moment donné, tu as ressenti la culpabilité de ne pas être la maman que tu aurais voulu être ou même de demander de l'aide à quelqu'un ? Oui.
- Speaker #1
Oui, j'ai ressenti la culpabilité parce que... C'est un peu aussi une injonction dans notre société de dire on devient maman et on s'occupe très bien de nous pendant toute la grossesse, on est très très entouré pendant la grossesse et arrivé le moment de l'accouchement, finalement l'attention sur ce qui est normal aussi, mais ça change un petit peu de cap. C'est-à-dire qu'on s'occupe beaucoup du bébé qui est là, mais la maman on la laisse complètement parce qu'on nous dit qu'une maman ça doit être là, ça doit être fort, ça doit pas demander de l'aide parce qu'on a vu aussi... nos modèles de mère, de grand-mère où c'était comme ça, il fallait être là et c'est tout. Donc des fois je ressentais cette culpabilité, oui, de me dire t'as pas le droit en fait, t'as pas le droit de flancher, t'as pas le droit de pleurer, t'as pas le droit etc. Et je l'ai dit, j'ai dit que du coup j'ai commencé à rechercher parce que ça n'allait pas trop, pas bien du tout en fait. Je me rendais compte que je pleurais énormément Donc on m'avait dit que c'était les hormones ça a duré dans le temps un petit peu, très longtemps. Et je l'ai dit. J'ai dit à mon conjoint, je crois que je fais une dépression postpartum. Et en fait, il n'a pas du tout été à l'écoute. Il a été un peu désemparé, je pense. Et il n'a pas su du tout comment gérer. Et voilà, et c'est tout. Et j'ai vécu comme ça, seule, en me disant, je vis ça. Et j'avance quand même, parce qu'il faut que... Merci.
- Speaker #0
Donc c'est toi qui as posé des mots sur ta dépression postpartum. Oui. Et quand tu es retournée, enfin quand tu es revenue à la maison après la maternité, tu n'as pas eu de suivi ?
- Speaker #1
Non, je n'ai pas eu de suivi. Non, je n'ai pas eu de suivi. La sage-femme faisait le suivi, ben voilà, juste... Du bébé ? Du bébé, et puis après de la... Comment on appelle ça ? La rééducation du périnée. Oui. Et voilà, c'est tout, quoi. D'accord. J'avais ces suivis-là, mais pas d'autres.
- Speaker #0
Et comment tu as réussi à gérer ta fille malgré cette dépression ?
- Speaker #1
Parce que finalement, c'est elle aussi qui me donnait de la force. Donc du coup, j'étais tellement bien avec elle. Quand j'étais avec elle, c'était un bonheur absolu d'être avec elle, même si des fois on a besoin de souffler. Mais il fallait que je tienne bon pour elle, parce que je voulais le meilleur pour elle.
- Speaker #0
C'est ta fille qui t'a aidé à tenir au quotidien ? Ah oui, oui, oui,
- Speaker #1
complètement.
- Speaker #0
Et quand tu as pris conscience que tu étais en dépression, est-ce que tu as entamé une démarche de thérapie, de suivi ? Ou non, tu t'es dit, je vais avancer quoi qu'il arrive ?
- Speaker #1
Oui, alors j'ai... A savoir que dans le passé, j'avais déjà suivi des thérapies. Donc on va dire que ça allait à peu près à ce niveau-là et je savais que c'était une dépression postpartum.
- Speaker #0
que malgré tout ça n'allait pas durer trop trop trop dans le temps et que je pense aussi qu'il fallait que je reprenne une activité c'était important pour moi de de reprendre un rythme et de ne plus être h24 avec ma fille même si je l'aime beaucoup.
- Speaker #1
Retrouver du lien social c'est hyper important Donc en avril 2021, tu reprends le travail alors qu'Agathe n'a que 4 mois. Est-ce que pour toi c'était un choix ou plus une obligation ? Parce que tu nous dis qu'il fallait que tu retrouves du lien social, mais comment tu l'as vécu ?
- Speaker #0
Alors c'était une obligation dans le sens où après c'était au niveau financier. J'avais fait en sorte avec mon congé parental après de prendre... J'ai repris à mi-temps dans un premier temps pour quand même être présente. Mais en même temps j'en avais besoin, j'avais besoin de retrouver mes collègues, d'être avec des adultes en fait, juste de parler avec des adultes parce que voilà c'est bien mais... C'est limitant, un enfant. Surtout les premiers mois. Donc, du coup, j'en avais besoin un peu des deux, finalement.
- Speaker #1
Oui, de trouver ton équilibre. À ce moment-là, tu t'occupais d'enfants dans ton métier. Comment tu as géré ? gérer la séparation avec ta propre fille ?
- Speaker #0
Ça a été très difficile. Très difficile parce qu'une fois que j'arrivais au travail, même si j'étais d'un côté contente, en fait j'étais contente de retrouver mes collègues qui sont maintenant devenus des amis. Donc c'est ça qui m'a fait, qui me faisait tenir aussi parce que je savais que j'étais avec elle et que j'allais bien rigoler dans la journée. Mais ça a été dit. Quand j'arrivais et qu'on me posait un enfant dans les bras et que je me disais, moi j'ai mis ma fille chez la nounou à 8 mois. De ces quatre mois à ces huit mois, elle faisait, elle était un peu avec moi, un peu avec ma maman, et avec une ancienne collègue de travail qui était partie à la retraite et qui la gardait. Donc j'avais totalement confiance en elle parce que c'était une amie aussi, donc du coup elle me la gardait. Mais ça vraiment quand elle a commencé la nounou et que je n'ai pas pu être là le premier jour de la nounou parce que j'étais au travail c'est c'était catastrophique pour moi. Je me disais, mais là, ça a commencé à bugger dans ma tête en me disant, bon, tu vas au travail, tu t'occupes des enfants des autres, tu gagnes de l'argent pour pouvoir payer une personne qui s'occupe de ta fille. Et en fait, mon cerveau, il n'a pas compris, là. Il s'est dit, mais qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi le sens ? Quel est le sens ?
- Speaker #1
Donc, j'imagine que tu as ressenti de la culpabilité et quand même de la frustration d'être avec les enfants. Des autres, mais pas forcément avec ta fille ? Oui,
- Speaker #0
ça faisait plus sens pour moi à ce moment-là. Et surtout, les rapports au travail n'étaient pas au beau fixe aussi à ce moment-là. Donc ça faisait beaucoup d'un coup.
- Speaker #1
J'imagine. Donc cette période, elle a été quand même très très intense pour toi. Et pourtant, en 2021, il y a un tournant dans ta vie. Tu commences à illustrer un livre. En janvier 2022, ce livre sort. Et en parallèle, tu crées ton auto-entreprise. Mais en même temps, tu commences à comprendre que tu es en burn-out, que ça ne va pas non plus au boulot. Est-ce que tu peux nous raconter déjà cette période-là ? Comment est né ce livre ?
- Speaker #0
Alors, ce livre est né grâce à ma maman. Parce qu'en fait, c'est elle qui... qui l'a co-écrit avec une amie à elle. Et en fait, elle m'a proposé de l'illustrer un peu à la même période du Covid, cette période-là. Elle m'a dit, pourquoi pas, on peut en faire un livre. À la base, c'était une courte histoire qu'elle avait publiée dans le journal.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Et moi je dis ok, mais bon, comme ça quoi, pas en ayant un objectif précis en fait. Donc je le fais et finalement on décide de l'envoyer à des maisons d'édition. Mais pareil, encore une fois, sans objectif précis, sans dire bon on verra bien quoi. Et on l'envoie et il y en a une qui nous répond. Et on signe un contrat d'édition avec cette maison. Et là, moi je ne réalisais pas du tout. Je me disais, mais qu'est-ce qui se passe ? Vraiment, c'est marrant parce que je ne me rendais même pas compte en fait à quel point c'était important et à quel point sa maintenance a de l'importance. Ce moment-là est important. Et donc, on signe avec la maison d'édition et le livre sort. Et le livre sort en janvier et je l'ai dans mes mains et je vois mon nom écrit sur la couverture du livre. Je ne sais pas, il y a eu un espèce de déclic, on le voyait un écrit, Marie Delator sur le truc, il y a mon nom qui est écrit sur un livre. Il faut savoir que moi j'adore lire, c'est un hobby vraiment très puissant chez moi, aussi bien de la littérature. littérature adulte roman etc mais aussi jeunesse c'est je peux passer des heures même avant d'avoir ma fille je passais des heures au rayon jeunesse c'était c'était quelque chose que j'aimais j'aimais faire maintenant j'ai un prétexte j'ai ma fille Je peux acheter des types sans me dire. C'est pour moi.
- Speaker #1
Personne ne broye.
- Speaker #0
Mais des fois, j'avoue que je sélectionne mes livres parce que je les trouve très jolis ou parce que l'histoire me plaît. Donc voilà. Donc c'est vrai que ça a été, je pense, le déclic pour moi, ce livre-là.
- Speaker #1
OK. Et donc là, tu décides d'ouvrir ton autre entreprise. Oui. Comment ça allait au travail à ce moment-là ?
- Speaker #0
Pas du tout bien. Ça n'allait pas du tout. Mais alors, pas du tout. j'avais des... En fait, on était en sous-effectif relativement souvent, on avait des problèmes de direction, on a changé. Moi, je suis restée 5 ans là-bas, on a changé 5 fois de direction, donc c'est compliqué à chaque fois de se remettre. Une qui disait qu'il fallait faire comme ça, l'autre qui disait qu'il fallait faire comme ça. Il y avait des tensions au sein de l'équipe, il y avait des agissements auprès des enfants qui me déplaisaient un petit peu. On n'avait pas la même façon de pratiquer, on va dire. et ça me heurtait en tant que... Quand je suis devenue maman, ça m'a heurté parce que je me suis dit, moi ma fille, je ne veux pas qu'elle vive ça. Et... Et donc c'était très difficile mais bon, on nous apprend à... que le travail ce soit difficile en fait, c'est un peu ça, faut y aller, c'est normal que ce soit difficile. Si tu es fatigué à la fin de ta journée, ça veut dire... que tu as bien travaillé. Donc c'est un peu comme ça aussi qu'on se construit et j'étais bien fatiguée, très fatiguée parce que j'étais très investie et parce que j'ai toujours gardé en tête que je m'occupais d'enfants et de bébés. et c'était une très grande responsabilité que de s'occuper d'enfants et je ne pouvais pas flancher pour eux, ce n'était pas possible en fait. Et ils m'apportaient aussi tellement de joie. Donc pareil, ça compensait aussi un peu ce truc-là. Et puis j'avais de très bonnes collègues qui sont mes amis maintenant. Donc ça compensait, mais à un moment donné, ça a pris le pas. Le mauvais a pris le pas sur le bon. Et parce que je pense aussi avec ce livre-là, Ça m'a permis, et je ne sais pas pourquoi j'ai créé mon autre entreprise ailleurs à ce moment-là, vraiment, je ne saurais pas l'expliquer, mais je ne sais pas, c'était comme ça. Ça devait se faire. Ça devait se faire. Et du coup, ça m'a permis de me dire, il y a peut-être autre chose en fait. Il y a peut-être autre chose qui peut arriver. Mais encore une fois, je continuais parce qu'il ne faut pas se mettre en arrêt, il ne faut pas machin et tout ça.
- Speaker #1
Donc, tu ne t'es pas mise en arrêt. Pas tout de suite. Ouais. Pas tout de suite. c'est à dire ?
- Speaker #0
après j'ai commencé à vraiment être mal mais pareil je le dis pas je le dis pas autour de moi au début que ça va pas, je garde tout pareil au travail on a pas vraiment conscience à quel point ça va pas bien et en fait j'ai commencé à faire des crises d'angoisse et j'ai été au début arrêtée une fois, 2-3 jours parce que j'étais très fatiguée j'ai repris et j'ai fait un peu le yo-yo pendant un petit temps ... jusqu'au jour où en allant sur le chemin du travail, j'étais à pied. Et là, j'ai tapé une énorme crise d'angoisse dans la rue. Mais je me suis dit, allez, ce n'est pas grave. Ça va passer. Ça va passer. Et en fait, j'avais une boule au fesse. Ce n'est même pas une boule, c'est une pierre dans le ventre. C'était une pierre qui avait tout le temps, qui ne me quittait plus, qui me coupait le souffle. Mais je vais au travail. Et au travail, ça ne se passe pas bien. Parce qu'encore une fois, problème d'effectif. Moi, j'entendais les enfants. pleurer mais je ne pouvais pas m'occuper d'eux parce que c'était pas possible pour moi de m'occuper d'eux on avait trop de travail donc en fait on est obligé de les laisser et là tu me dis c'est pas comme ça que je travaillais en fait mon travail c'est je l'ai fait pour être dans la bienveillance et là à mon insu je ne le suis plus et j'ai craqué complet je me suis mise à pleurer mais vraiment Et donc le soir je rentre et là ça va pas non plus et j'ai ma mère au téléphone et ma mère elle me dit Marie tu arrêtes maintenant, faut que tu t'arrêtes, tu t'arrêtes. Je pense qu'il y a beaucoup de signes qui te montrent que ça va plus donc demain tu vas chez le docteur et tu t'arrêtes. Donc le lendemain je vais chez le docteur et là il pose les mots, il dit que je suis en burn out en fait avec tout ce que je travaille. Et ça a été un peu la douche froide parce que je n'avais pas pour habitude de m'arrêter. J'ai toujours travaillé et j'ai toujours essayé de travailler au mieux dans n'importe quel de mes travails. Donc c'était très compliqué pour moi. me dire mais je suis pas vraiment malade entre guillemets. C'est invisible en fait. Et du coup, c'est pour ça que ça a été difficile pour moi, ce cheminement-là. Mais du coup, j'ai entrepris de me prendre en main.
- Speaker #1
aussi à ce moment-là et de suivre d'avoir un suivi thérapeutique pour essayer de me sortir du flou tu n'avais pas conscience de ton état tu étais plus dans le déni à ce moment-là donc là tu décides de te mettre en arrêt maladie forcée finalement parce que c'est le médecin qui décide de t'arrêter parce que là tu es au bout comment ça se passe les mois d'après ?
- Speaker #0
très dur, c'est en fait j'ai l'impression d'être dans un brouillard constant et même maintenant je ne me souviens pas complètement de cette période période-là.
- Speaker #1
D'accord.
- Speaker #0
Tellement que... Et j'étais un peu en mode survie aussi. Et après, ce qui a compensé, c'est les moments avec ma fille. Parce qu'avec elle, par contre, pas du tout. J'étais... C'était mon rayon de soleil, c'est ce qui me permettait de me lever le matin et de me dire chouette, et puis d'avoir sourire, d'avoir épanoui. C'est ça qui m'a fait tenir vraiment. Mais j'étais en pilote automatique toute la journée. Je sais même pas ce que je faisais de mes journées tellement... J'ai complètement oublié cette période-là.
- Speaker #1
Oui, tu as fait abstraction.
- Speaker #0
Ah ouais. Je pense qu'il n'y a pas si longtemps,
- Speaker #1
mais... Oui. Black out. Des fois, il vaut mieux oublier certaines périodes pour mieux avancer. Donc après cette période-là, tu as publié ton livre début 2022 et tu traverses de nouveau une période intense. Tu décides de te mettre en disponibilité. Qu'est-ce qui a déclenché ce choix ? Et combien de temps après ton arrêt maladie ça arrive ?
- Speaker #0
Alors, ce qui a déclenché ce choix, c'est parce que j'étais suivie à cette époque-là. Et en fait, il se pose la question, soit je change de métier, j'avais un problème, poste pour rentrer dans une bibliothèque, à ce moment-là que j'avais vu. Et c'est soit je postulais à la bibliothèque, qui est encore dans la fonction publique, parce que moi j'étais en crèche dans la fonction publique, donc soit je fais ça, soit j'arrête. je me mets en disponibilité et je me lance en auto-entreprise. Et en fait, c'est la personne qui, la psychothérapeute qui m'a suivie, qui me suivait à cette époque-là, qui m'a donné un peu la force de le faire, parce que seule, je ne l'aurais pas fait. C'est sûr et certain, j'aurais pris le poste à la bibliothèque, parce que c'est plus sécurisant finalement, parce qu'on s'attend, on sait un petit peu le schéma traditionnel des heures de bureau, machin. machin j'ai mis quand même bien les livres donc je me suis dit bon ça c'est sympa. Mais elle m'a dit non, elle m'a dit là c'est maintenant qu'il faut y aller donc c'était la plus grosse prise de risque je pense que j'ai fait dans ma vie.
- Speaker #1
Et du coup il n'y avait pas de retour en arrière, tu pouvais pas retourner sur ton ancienne poste pour toi, c'était quelque chose d'inconcevable ?
- Speaker #0
C'était pas possible. En fait dès que j'y pensais, dès que je me disais bon allez ça va un peu mieux, tu vas reprendre. Et bien le lendemain, enfin la veille de reprendre, crise d'angoisse. au revoir Mais c'était physique en fait. C'était même pas... Mon corps, comme tu dis, mon corps il parlait pour moi. C'était pas possible en fait. Il me disait non, non, non. Il y avait des warnings partout.
- Speaker #1
Il fallait pas aller.
- Speaker #0
Donc voilà.
- Speaker #1
Ok. En juin 2022, tu participes à ton premier marché de créateur. Avec ta collection Vague Féminine. Est-ce que tu peux nous raconter ce que c'est Vague Féminine ?
- Speaker #0
Eh bien Vague Féminine, en fait c'est les tout premiers dessins que j'ai réalisés en 2020. quand j'étais enceinte et mon période de Covid. C'est là où j'ai dessiné mon logo, à cette période-là. Et en fait, Vague féminine, ça retrace un voyage que j'avais fait en Grèce en 2019. Donc oui, c'est inspiré de la féminité, mais aussi de la mère, forcément. Et il y a beaucoup de... ça emprunte poésie, en fait. Et donc je crée cette collection parce que autour de moi en fait... il y a mon entourage qui me demande des illustrations, ça a commencé comme ça. Et que mon entourage a commencé à me dire « ah mais tu veux pas les vendre et tout, ça pourrait marcher » . Et donc moi je me dis « bon, on essaye quoi » . Donc je fais ça. Alors que jamais dans ma vie j'aurais pensé être capable de prendre ma table, de prendre ma caisse parce que je suis nulle en maths, de compter les sous, de vendre des gens et des fois de parler anglais Parce qu'il y avait des touristes. Oui. Jamais de ma vie, j'aurais pensé être capable de faire ça, mais je l'ai fait. Et du coup, c'était une sacrée expérience quand même.
- Speaker #1
Mais qu'est-ce qui t'a donné la force de franchir ce cap finalement ?
- Speaker #0
Je pense que la force, c'est ma fille, je crois. Je crois que c'est ma fille parce que c'est elle qui m'a... Je me suis dit qu'est ce que tu aimerais lui transmettre ? Tu es son exemple en fait en tant que femme aussi, qu'elle va devenir femme et qu'est ce que tu as envie de lui léguer aussi ? Et voilà et du coup je me suis dit peut-être...
- Speaker #1
envie de lui montrer qu'on peut être on peut faire les choses par soi même et être être heureuse dans son travail sans forcément que ce soit difficile oui on peut faire peut vivre d'une passion quand tu t'es lancé dans l'illustration et les ateliers est ce que tu as eu peur du regard des autres ou de ne pas être légitime
- Speaker #0
Ah bah oui, complètement. C'est quelque chose qui me suit encore un petit peu. Je m'en détache de plus en plus. Mais oui, oui, elle n'est pas légitime parce que j'ai pas fait d'études là-dedans. Donc du coup, je me disais, c'est pas ta place parce que normalement, le cursus, c'est d'avoir un diplôme pour pouvoir faire ça. Donc c'était compliqué. Et oui, le regard des autres était très important pour moi. pareil je monte détache encore maintenant je m'en fiche un petit peu de plus en plus mais oui j'avais toujours peur de ce qu'on pourrait bien penser de moi alors qu'en fait on s'en fout quoi.
- Speaker #1
Et finalement comment il s'est passé ce premier marché des créateurs ?
- Speaker #0
Il s'est passé plutôt bien j'étais hyper stressée par contre hyper stressée, mes mains tremblaient un peu comme quand on passe le bac ou le permis c'était en fait le plus dur c'est de parler de soi. Parce que moi je parlais jamais de moi avant, même quand ça allait pas, ben voilà on l'a évoqué tout à l'heure, je ne disais rien du tout sur moi. J'étais très présente pour les autres, mais je mettais beaucoup les autres en lumière, mais moi du coup j'avais tendance à tout le temps m'effacer. Donc là c'était difficile parce que j'étais devant des gens et je devais parler de moi, de ce que je faisais. Donc le discours était un peu gauche on va dire, j'avais du mal à à trouver mes mots parce que même moi je savais pas trop ce que je faisais là du coup c'était un peu bizarre mais avoir le retour des gens en fait c'est ce qui m'a permis de continuer je pense quand je regarde ta numérologie tu as le nombre 9,
- Speaker #1
le nombre de l'hypersensible par excellence et quand on a ce nombre là on peut vite être submergé par ces émotions si on décide de les garder à l'intérieur est-ce que c'est la créativité qui a été ton moyen de transformer mais... cette sensibilité là qui était gardée à l'intérieur un quelque chose de positif finalement oui oui
- Speaker #0
Ca a été mon moteur vraiment et ça vu que je parlais pas mais c'était mon moyen d'expression en fait le dessin ça a été mon moyen d'expression et j'écris aussi beaucoup donc c'est ces deux moyens là que je gardais aussi pour moi ça m'a permis aussi, comme tu dis, de le transformer en quelque chose de positif.
- Speaker #1
donc ouais super donc ensuite arrivent 2023 et 2024 tu dis que tu as beaucoup expérimenté que tu t'es cherchée donc ça c'est quelque chose que tu m'as dit en off est-ce que tu peux nous raconter ?
- Speaker #0
oui parce que finalement quand je me lance dans les marchés je me fais un peu tête baissée je réfléchis pas j'ai pas de plan j'ai pas de stratégie j'ai rien c'est la page blanche qui sait et je me dis on verra, on verra comment ça va évoluer. C'est bien dans un sens, mais après coup il faut assumer aussi ce choix là etc. Et puis aussi je dessinais mais il me manquait quelque chose parce que je regardais beaucoup ce que faisaient les autres.
- Speaker #1
Oui tu t'inspirais.
- Speaker #0
Oui je m'inspirais beaucoup parce que j'avais du mal à trouver moi mon propre style en fait, mon propre coup de crayon, ce qui me ressemblait vraiment. Donc quand je parle d'expérimentation ça a été ça, ça a été bon ben j'ai essayé, J'ai griffonné. déchiré j'ai fait ça c'était un long processus finalement invisible qu'on voit pas et en parallèle je me disais qu'est ce qui marche c'est quoi qui marche donc je regardais ce qui marchait mais je m'inspirais de ce qui marchait mais ça faut pas le faire finalement c'était pas toi c'est pas moi oui donc j'ai créé ma collection de vêtements alors oui ça ça a bien marché tout le monde dit ouais ils sont super des tuches j'adore tes chaussettes nan nan nan nan nan nan nan nan mais je n'y retrouvais pas parce que c'était pas moi oui j'adore porter j'adore porter mes chaussettes, j'en suis très fière, mais ce n'est pas ce qui me ressemblait vraiment proprement parlé. Donc c'est pour ça que quand je parle d'expérimentation et de flou, c'est qu'il fallait que je me trouve en fait je pense.
- Speaker #1
Comment tu étais à cette période-là émotionnellement ? Est-ce que la dépression et le burn-out c'était quelque chose qui était derrière toi alors le bonheur était derrière moi oui ça c'est clair
- Speaker #0
j'ai entrepris un autre suivi thérapeutique cette fois ci j'avais terminé mon autre j'ai eu un an après j'ai eu besoin de reprendre avec un thérapeute en fait j'ai appris que j'étais en dépression silencieuse à ce moment là donc
- Speaker #1
je sais pas ce que c'est Pour raconter ?
- Speaker #0
En fait, ça ne se voit pas, c'est complètement invisible. On a souvent l'impression que la dépression, c'est quelque chose où on est abattu, on a du mal à rire, on a du mal à sortir de chez soi, à voir du monde. dans l'inconscient collectif c'est ça la dépression et moi c'est ce que je croyais sauf qu'en fait pas toujours des fois c'est la dépression silencieuse c'est des larmes qui coulent à l'intérieur.
- Speaker #1
D'accord.
- Speaker #0
Donc, quand j'ai appris ça, je me suis dit, ah oui, parce que je suis quelqu'un de très joyeuse tout le temps. J'essaye d'être très positive pour mes proches. et d'être toujours de bons conseils, de dire t'inquiète pas ça va aller, de voir toujours en fait l'espoir tout le temps mais tout au fond de moi, très très bien caché, il y avait une part complètement éteinte et du coup de le verbaliser, de poser des mots dessus, de me dire ok en fait je peux continuer à aller manger au restaurant avec mes copines je peux continuer à faire plein de choses, je travaille, machin et tout mais il y a quelque chose, il y a une part en moi qui n'est pas nourrie et que j'ai pas écoutée Merci. parce que pendant très longtemps et ça ça remonte vraiment très très longtemps j'ai tout enfoui pendant une très longue période de ma vie et du coup je pense que le fait de devenir maman aussi ça a été un peu le truc déclencheur de dire ok on est sûr de la suite c'est comme ça que tu veux que ça continue pour ta fille et donc j'ai eu une prise de conscience à ce moment là de me dire non c'est peut-être faut peut-être aussi changer ce niveau là Donc, ce suivi. thérapeutique m'a ouvert les yeux sur le mot et maintenant je parle quand ça va pas. Je parle et je pleure aussi parce qu'on peut pleurer. c'est important, je suis hyper sensible donc je pleurais beaucoup très facilement pour les films les trucs un peu mignons et tout ça mais ce qui me touchait moi personnellement je pleurais pas c'était non il faut que je reste forte
- Speaker #1
Et aujourd'hui, en 2025, tu en es où alors ?
- Speaker #0
J'ai fait beaucoup de chemin. De venir avec toi et en discuter avec toi, ça m'a permis aussi de faire le bilan.
- Speaker #1
Alors oui, Marie est venue faire une séance en numéro... numérologie. Voilà,
- Speaker #0
c'est ça. Et donc, je me suis dit, ah ouais, quand même. Parce que quand on est dans l'instant présent, on ne se rend pas compte de... On avance, en fait. Un pas après l'autre, un pas après l'autre. Et de faire un peu un... de prendre du recul sur tout ce qu'on a vécu, je me suis dit quand même, tu as assuré. Finalement, c'était pas mal ce que tu as fait de tout ce temps-là. Et ça m'a permis de mourir les yeux sur ce que je veux vraiment. Donc j'ai recentré un peu ma profession, j'ai complètement laissé de côté les collections, les t-shirts, les machins. et en fait j'accompagne les familles et les petits et les grands pour sublimer leurs souvenirs et leur histoire à travers le dessin donc je fais beaucoup de personnalisation et c'est quelque chose qui me nourrit vraiment intensément parce que il ya du lien en fait il ya du lien et je rentre dans les en fait on me confie des bouts d'histoire des bouts et c'est beaucoup d'amour en fait et moi c'est ça qui me plaît et quand après je livre l'illustration et que je vois les sourires et je me dis que c'est gagné et que c'est ça ma place ça et aussi des projets d'illustration jeunesse que je vais poursuivre.
- Speaker #1
Oui c'est des beaux projets. Quand je regarde ta numérologie ton objectif de vie est le nombre 5 donc synonyme de liberté de mouvement ton besoin de réalisation est le nombre 3 donc le symbole de l'enfant la créativité le plaisir le fait d'interagir avec les autres, de s'exprimer aussi. Et ton chemin de vie est le neuf, mettre tes émotions au service du monde. Est-ce qu'aujourd'hui, tu as l'impression d'incarner ça ? Oui.
- Speaker #0
Je pense que j'ai l'impression de l'incarner, mais je crois qu'il y a encore du chemin à faire pour que ce soit totalement incarné. Oui,
- Speaker #1
tu es sur le bon chemin. Voilà. L'énergie 3 parle de plaisir, de joie, de fun, de créativité et d'expression. Est-ce qu'aujourd'hui, tu t'éclates dans ton quotidien ? On peut dire que oui. Oui.
- Speaker #0
Je pense que mes dessins parlent d'eux-mêmes.
- Speaker #1
Et si tu devais me donner un conseil à une maman qui traverse une période de doute, qui sent qu'elle n'est plus bien là où elle est. mais qui ne sait pas comment faire, ce serait quoi ?
- Speaker #0
Parler. Oui. Mon premier conseil, ce serait de parler. Parler à... à un ami, à son conjoint, à quelqu'un. Parler à quelqu'un et après en fonction de là, de se dire que... En fait, moi, de suivre une thérapie, pour moi, c'est ça qui m'a un peu sauvée, vraiment. Et je pense que, pareil, on va dire que les mentalités... échange par rapport à la santé mentale, en fait c'est pas une faiblesse que d'aller consulter, c'est une force. Et c'est juste qu'il faut qu'on essaye de changer ce prisme qu'on a, c'est que c'est vraiment une force et ça peut que vous apporter du positif. Donc voilà, mon message ce serait d'aller parler à une amie, à quelqu'un et peut-être d'aller consulter quand on se sent prêt.
- Speaker #1
Se faire aider, ne pas rester seule. Et si tu pouvais parler à la Marie de janvier 2021 en pleine dépression, qu'est-ce que tu lui dirais ?
- Speaker #0
Ça va aller.
- Speaker #1
Est-ce que tu as un mantra, une phrase ou une habitude qui t'accompagne au quotidien et que tu aimerais partager aux auditrices ?
- Speaker #0
Oui, si je peux réaliser mes rêves.
- Speaker #1
Oui, c'est ton mantra ? Oui. Et pour terminer, je te propose notre petit rituel final, tirer une carte d'oracle et nous lire son message pour clôturer cet échange avec douceur, s'il te plaît.
- Speaker #0
Ok. Plus tu résistes, plus ça persiste. Ce que tu refuses avec passion, tu l'attires à toi. Dirige l'intensité de tes émotions vers ce que tu désires ardemment et laisse les choses venir à toi.
- Speaker #1
Incroyable.
- Speaker #0
Voilà.
- Speaker #1
C'est un magnifique mot de la fin. Merci beaucoup Marie pour ton témoignage qui est très inspirant.
- Speaker #0
Merci à toi, vraiment. Et j'espère que ça pourra aider d'autres mamans.
- Speaker #1
On espère aussi. Merci à toi d'avoir... Merci d'avoir écouté Maman épanouie toi. Si cet épisode t'a parlé, si quelque chose a vibré en toi, la numérologie peut t'aider à y voir plus clair, à mieux te comprendre et à avancer sur ton propre chemin. C'est ce qui m'a permis à moi de me retrouver et aujourd'hui, j'accompagne d'autres mamans à faire de même. Et toi, si tu sens qu'un élan est en toi, ne l'ignore pas. Cette petite voix, elle te parle pour une raison. Si tu veux en savoir plus, viens me retrouver sur Instagram, sur mon profil Maman épanouie toi. ou via le lien dans la description. Et si ce podcast t'a plu, pense à le partager autour de toi ou à laisser 5 étoiles, ça m'aide énormément. Merci infiniment. Prends soin de toi, choisis-toi et on se retrouve très vite pour un prochain épisode.