undefined cover
undefined cover
Pourquoi tu n’arrives pas à t’arrêter de manger à temps? S2 - Episode 5 cover
Pourquoi tu n’arrives pas à t’arrêter de manger à temps? S2 - Episode 5 cover
Mange, ris, aime

Pourquoi tu n’arrives pas à t’arrêter de manger à temps? S2 - Episode 5

Pourquoi tu n’arrives pas à t’arrêter de manger à temps? S2 - Episode 5

34min |07/10/2024
Play
undefined cover
undefined cover
Pourquoi tu n’arrives pas à t’arrêter de manger à temps? S2 - Episode 5 cover
Pourquoi tu n’arrives pas à t’arrêter de manger à temps? S2 - Episode 5 cover
Mange, ris, aime

Pourquoi tu n’arrives pas à t’arrêter de manger à temps? S2 - Episode 5

Pourquoi tu n’arrives pas à t’arrêter de manger à temps? S2 - Episode 5

34min |07/10/2024
Play

Description

Dans cet épisode captivant de Mange Ris Aime, j’aborde un sujet qui revient souvent en consultation : la difficulté à s’arrêter de manger au bon moment. Si tu termines régulièrement tes repas en te sentant trop plein(e) et coupable, cet épisode est pour toi. Ensemble, nous allons explorer les raisons profondes qui te poussent à manger en excès.

Je te partage mon expertise sur les effets néfastes des régimes restrictifs et des applications qui comptent les calories. Ces méthodes nous déconnectent de nos sensations corporelles et de notre écoute intérieure. Nous aborderons aussi les pressions sociales : finir son assiette ou suivre une alimentation "saine" à tout prix. Ces injonctions peuvent entraîner un cycle de culpabilité, où tu te retrouves piégé(e) après avoir trop mangé.

Parmi les autres causes courantes de la suralimentation, on parlera de :

  • Manger trop vite

  • Être déconnecté de ses sensations alimentaires

  • Les restrictions alimentaires qui mènent aux excès

Dans cet épisode, je t'invite à réapprendre à écouter ton corps et à savourer chaque bouchée, car le plaisir et la satisfaction sont des clés essentielles pour s’arrêter de manger au bon moment. Je te propose des stratégies concrètes pour identifier tes déclencheurs de suralimentation et te reconnecter à tes sensations.

Mon objectif est de t’aider à développer une relation plus apaisée avec la nourriture, tout en pratiquant une alimentation gourmande et sans régimes. Ce chemin est aussi une voie vers l’empowerment, en t’aidant à retrouver un équilibre alimentaire qui améliore à la fois ta santé physique et mentale.

Si tu te retrouves dans cette lutte avec tes habitudes alimentaires, cet épisode est fait pour toi. Je t’invite à plonger dans cet épisode de Mange Ris Aime pour découvrir comment reprendre le contrôle sur ta relation avec la nourriture et retrouver le plaisir de manger en toute sérénité.


🎁 Bonus : Accède à ma masterclass gratuite sur les grignotages et découvre des outils concrets pour te libérer de ces envies de manger entre les repas : Masterclass gratuite


Liens vers mes réseaux sociaux :


• Facebook : http://www.facebook.com/allaboutyourfood/

• Instagram : http://www.instagram.com/chloe_de_smet/

• LinkedIn : https://www.linkedin.com/in/chloe-de-smet-dieteticienne/

• TikTok : https://www.tiktok.com/@chloeds_nutrition

• YouTube : https://www.youtube.com/@chloedesmet-nutrition

• Site web : http://www.chloedesmet.com


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    T'arrives-t-il de ne pas savoir quand arrêter de manger, de réaliser que tu as trop mangé mais une fois qu'il est trop tard ? Et si tu pouvais résoudre ce problème autrement qu'avec des régimes ou des applications qui te font compter tes calories ? C'est ce que je te propose de découvrir dans cet épisode. Bienvenue dans Mange, Ris, Aime, le podcast dédié aux femmes qui veulent renouer avec une relation apaisée et joyeuse avec leur alimentation et leur corps. Je suis Chloé de Smet, diététicienne holistique et gourmande, et j'accompagne les femmes depuis plus de 20 ans. Ayant travaillé dans le milieu de la gastronomie et dans le milieu des médias, je propose des conseils inspirants et des discussions authentiques. Un lundi sur deux, dès 7h du matin, retrouvons-nous pour une bonne dose de gourmandise et de légèreté. Libérez-vous des injonctions et des dictats autour du corps et de la nutrition, et trouvez votre meilleure façon de manger pour vous épanouir pleinement. Aujourd'hui, on va parler d'un sujet qui te touche peut-être directement et que j'aborde hyper régulièrement en consultation et que j'ai abordé la semaine dernière dans un cercle d'entrepreneurs, donc même en dehors de mes consultations. C'est la difficulté de s'arrêter de manger au bon moment. Beaucoup de femmes suivent des régimes, des applications qui comptent des calories, des portions prédéfinies, en pensant que ça va être la solution. Mais je te le dis tout de suite. ce contrôle et ces méthodes ne vont pas t'aider à trouver l'écoute de ton corps et à trouver la bonne façon d'arrêter de manger au bon moment, au juste moment pour toi. Et donc dans cet épisode, je vais te montrer pourquoi ces solutions extérieures ne fonctionnent pas et comment tu peux, grâce à une approche plus intuitive, réapprendre à écouter tes sensations et à t'arrêter de manger naturellement sans te sentir coupable. Alors je sais ce que tu ressens. Pour en avoir parlé vraiment longuement, pour avoir échangé avec beaucoup de femmes, je sais que ce moment où tu réalises, après avoir fini ton assiette, que tu as trop mangé, ce moment, il est plein de culpabilité, avec cette sensation de lourdeur, c'est même une sensation de honte. Alors, tu te traites de tous les noms, ça je le sais, et puis tu te dis que la prochaine fois, tu vas faire mieux, que tu ne tomberas pas dans le panneau. que tu vas suivre des règles plus strictes, mais en fait tu te retrouves toujours piégé dans ce même schéma, tu répètes ce schéma, ce pattern encore et encore et encore, sans arriver à t'en extirper. Alors parfois il y a certaines méthodes qui vont t'aider à t'en sortir pendant un laps de temps défini, mais alors tu sais comme moi, si tu as déjà pratiqué quelques régimes au cours de ta vie, tu sais que... Au final, les mauvaises habitudes, elles reviennent toujours. Et en plus, tu as l'impression que c'est ta faute, parce que généralement, avec l'industrie du régime, c'est tellement bien fait que tu payes des fortunes pour suivre des méthodes qui sont à s'arracher les cheveux. Tu souffres, tu obtiens un résultat à peu près convaincant si tu as bien suivi toutes les consignes qu'on t'a données. Et puis à force de t'être privé, il y a un moment donné où tu ne tiens plus ou alors tu es arrivé à ton résultat et donc tu dis bon ça va, je peux lâcher un peu l'affaire. Et donc hop, tu reprends tes kilos et puis tu te flagelles parce que tu es persuadé que tu as mal fait les choses, que tu n'as pas suivi la période de stabilisation, enfin bon bref, plein de choses de ce style. Et donc tu retombes dans tes travers et donc de nouveau des repas où tu manges trop. Aujourd'hui j'avais vraiment envie de te dire que c'est pas de ta faute, qu'il y a plein de raisons qui te poussent à manger trop et que c'est justement ce qui m'intéresse, les raisons pour lesquelles tu manges trop. Parce que si je te dis juste de ne pas manger trop, on sait très bien que ça ne va pas fonctionner. Donc ce qui est plus intéressant je trouve, c'est d'aller regarder un petit peu quelles sont les causes. Parce qu'on ne mange pas tous trop, on va dire. Pour les mêmes raisons. Il peut y avoir plein de choses différentes. Je ne vais pas toutes les couvrir ici dans ce podcast. Je vais en passer beaucoup en revue. Et puis tu te retrouveras peut-être dans l'une d'elles. Donc on va déjà voir ensemble qu'est-ce qui nous pousse à trop manger pendant les repas. Alors la première des choses pour moi la plus évidente que je vois beaucoup c'est le conditionnement. Et là il y a plein de conditionnements différents. Mais le premier, si vous êtes de ma génération, alors je ne sais jamais comment elle s'appelle, je les confonds toutes, mais la génération des années 80, génération des années 70 ou 70, c'est la génération "finis ton assiette". On en a discuté ce week-end, c'est "mais les pauvres petits africains meurent de faim et toi tu as une assiette pleine et tu ne veux même pas manger". Alors autant dire que les petits africains qui meurent de faim... ils ne mangeront pas plus si je finis mon assiette. Donc ça ne sert strictement à rien, sauf à éviter du gaspillage alimentaire, on est bien d'accord. On verra les solutions par la suite, mais ici je m'attarde à dire que ce conditionnement de finit ton assiette, il est très ancré chez beaucoup de personnes et ça n'a pas beaucoup de sens. Ça a eu du sens pour la politesse très probablement. Mais ça n'a pas de sens au niveau de l'équilibre alimentaire et de la santé. Donc déjà ce conditionnement, il va falloir essayer de s'en débarrasser. On verra tout à l'heure comment. Il y a le conditionnement du repas du soir avec le JT par exemple, où là, souvent, mes patients, je leur demande comment ils savent qu'ils ont fini de manger, soit quand l'assiette est vide, soit quand c'est la fin du journal, là on s'arrête de manger, le JT du soir, on s'arrête de manger, c'est l'heure de vaquer à ses occupations, d'aller faire la vaisselle, et donc c'est le moment de s'arrêter de manger, mais tant que le JT n'est pas fini, on continue à manger. Ça ce sont des exemples de conditionnement. Il y en a un autre, et super insidieux aussi, c'est la pression du manger sain. C'est un conditionnement, une pression sociale, c'est un peu un mélange des deux, mais c'est le conditionnement de se dire, oh là là, j'ai pas mangé mes légumes pendant la journée, ou j'ai mangé des crasses, là je vais manger sainement ce soir pour faire bien. Et alors on se fait une grosse plâtrée de légumes, sans écouter ses sensations alimentaires, et peut-être... qu'on mange trop. Alors la deuxième des causes qui nous pousse à manger trop, ça aussi hyper évident pour moi, c'est les deux premières là, c'est celle que je vois le plus, c'est de manger trop vite. Alors là, c'est ce que je vois aussi souvent chez les enfants qui ont des problèmes de surpoids quand il n'y a pas d'autres problématiques, c'est le fait de manger très vite. Eh bien quand on mange très vite, vous le savez, je le sais. tout le monde le sait, c'est que le cerveau et l'estomac n'ont pas le temps de communiquer. Et donc il faut une bonne vingtaine de minutes pour que nos sensations alimentaires arrivent jusque dans le cerveau et que le cerveau puisse nous réguler. Manger trop vite, c'est vrai qu'on n'a pas le temps de se sentir rassasié. Et donc quand on mange très vite, soit on se contente de la portion qu'il y avait dans notre assiette et puis on a fini en deux minutes et puis c'est tout. Soit on continue encore de manger jusqu'à ce qu'on sente qu'on a plus faim. Mais là, il est bien bien trop tard puisqu'on a mangé très vite et qu'on s'est trop rempli. Donc ça, c'est quelque chose aussi sur lequel j'insiste. C'est un exercice que je fais quasi avec tous mes patients. C'est réapprendre à manger lentement. Et manger en conscience. Alors, pas forcément en pleine conscience parce que, voilà, moi je vais avoir des difficultés à faire ça aussi. Mais ralentir son rythme est beaucoup plus important. plus conscient de ce qu'on fait. Donc ça c'est vraiment un très très gros piège dans lequel beaucoup de gens tombent parce que c'est encore aussi un conditionnement de notre société. Et c'est pas un blâme si tu manges trop vite. Soit on grandit dans des familles qui mangent vite, soit on a un travail qui nous impose de manger vite parce qu'il y a des pauses d'une demi-heure ou parfois même 20 minutes le midi pour manger. Je comprends pas comment ça peut être possible. Donc tout ça fait qu'on va aussi prendre cette habitude de manger très très vite. Donc ça c'est vraiment les deux grands pièges, les deux premiers. Le troisième qui va un peu de pair, c'est d'être déconnecté de ses sensations alimentaires. Et là c'est vraiment manger en mode pilote automatique, devant son ordi, devant la télé. en faisant autre chose. Alors oui, on a une vie sociale et on peut parler aux gens pendant qu'on mange. Ce n'est pas le but ici de faire debout des moines bouddhistes pendant votre repas, des moines tibétains. Ce qu'on va faire, c'est vraiment de se reconnecter à ces sensations pour voir, même avant de manger, est-ce qu'on a faim ou pas ? C'est déjà la première des choses. L'homme moderne aujourd'hui, il est... pas fait pour se réguler avec des portions trop grandes. Ça ne fait pas très longtemps dans l'histoire de l'humanité qu'on vit dans une surabondance alimentaire. Et donc notre physiologie est toujours faite pour la disette. Donc toutes nos réactions sont faites pour aller chercher de la nourriture et survivre. Donc certainement pas pour gérer la surabondance alimentaire. Il va falloir donc aider notre cerveau à réaliser qu'il est en train de manger, à réaliser qu'il a eu de la nourriture. Et pour ça, il va falloir un contact visuel. On en reparlera après, mais c'est vraiment ça qui fait qu'être déconnecté de ses sensations alimentaires, c'est important. Et c'est aussi un piège dans lequel on tombe et qui nous fait trop manger. La quatrième chose qui va peut-être vous étonner, c'est... une trop grande restriction. Donc on a parlé des conditionnements, on a parlé de manger trop vite, on a parlé d'être déconnecté à ses sensations alimentaires. Et là, je vous dis que manger pas assez, c'est ce qui vous pousse à manger trop. Ben oui, en fait, ça semble logique. Encore une fois, quand on se prive de manger... Notre corps va nous pousser à des instincts de survie et si on s'affame et qu'on oublie par exemple le repas de midi parce qu'on était trop occupé, que même on n'a pas eu cette sensation d'avoir faim tellement on était occupé dans son travail pendant la journée ou à d'autres choses, ou à des choses plaisantes peut-être pendant le week-end, qu'on va zapper un repas et puis tout d'un coup on va arriver le soir et la faim va revenir de façon décuplée. Et alors là, il n'y a plus moyen de lutter et c'est plus possible de se raisonner. Et là de nouveau, on va manger vite, on ne va pas écouter ses sensations alimentaires non plus et on ne va pas pouvoir se contrôler. Et donc là, on va finir par trop manger aussi. Il y a une autre raison que beaucoup de patients me nomment quand ils viennent en consultation. et qui n'est pas forcément la première des causes véritables, puisque, je vous ai dit, pour moi, c'est plutôt manger trop vite et les restrictions généralement et les conditionnements. Mais ce que les patients m'amènent en consultation, c'est Ah, je mange mes émotions ! ou J'anesthésie mes émotions avec la nourriture. Ça aussi, ça peut être une réalité, mais bien souvent... C'est pas problématique parce qu'il y a une limite dans laquelle ça peut être tout à fait physiologique et tout à fait normal de manger ses émotions. C'est, ben voilà, vous avez une journée difficile ou une émotion intense et c'est un petit peu difficile de vous réguler. Et puis une fois de temps en temps comme ça, vous allez prendre un morceau de chocolat pour vous rassurer, pour vous réconforter. Et si ce morceau de chocolat, il vient et vous faites Ah, ça c'est du bien, je me sens mieux c'est qu'il a joué son effet et c'est qu'il a tout à fait son rôle là-dedans. Alors, pas systématiquement, pas tous les jours, pas à chaque fois, mais ça peut être une des options pour réguler ses émotions. Et quand on le laisse jouer son rôle, ça fonctionne. Ça ne fonctionne plus quand il ne suffit pas d'un morceau de chocolat, mais qu'il y a toute la tablette qui y passe et qu'après il y a la culpabilité. et puis qu'on rentre dans un cercle vicieux. Là c'est problématique. Mais donc parfois on anesthésie ses émotions avec la nourriture et on va manger beaucoup parce que pendant qu'on mange on sent pas la tristesse, on sent pas la colère, on sent pas la déception, on sent pas la rage, on sent pas plein d'autres émotions très lourdes, très difficiles. Et donc on peut aussi manger trop ou manger beaucoup à cause de ça. Et puis ça m'amène à vous parler aussi de tous ces éléments inconscients. Ouh là, c'est un petit peu plus compliqué à aller les rechercher, mais il peut y avoir des loyautés familiales, il peut y avoir des choses qui se sont passées dans notre famille, dans le transgénérationnel, il peut y avoir pas mal de choses, des familles qui ont vécu des guerres, de la disette, du manque. C'est peut-être pas forcément conscient, mais ça se transmet de génération dans... dans les façons de faire, dans les non-dits, dans l'éducation, même dans les gènes. Aujourd'hui, on sait très bien que l'épigénétique, c'est ça, c'est la transmission des événements, des traumatismes qui se passent à travers les gènes dans la famille. Donc, il y a tout ça aussi qui peut venir un petit peu brouiller les pistes. Et puis, de manière un peu plus concrète, donc ça c'est un septième élément, il peut y avoir l'environnement social. ou l'environnement physique dans lequel on se trouve. L'environnement social, c'est la pression des pères, être entouré de gens qui mangent. Par exemple, ça arrive souvent au futur papa. C'est ce qu'on appelle la couvade et c'est très rigolo puisque la maman commence à manger davantage au cours de la grossesse, puis surtout à la fin de la grossesse. Et puis le papa va continuer à accompagner sa femme au cours du repas. Et comme sa femme mange plus, lui va se mettre à manger davantage aussi. Et donc il va prendre du poids. Donc ça s'appelle une petite couvade. Si vous avez quelqu'un qui mange lentement et que vous, vous mangez vite, eh bien vous allez peut-être avoir tendance à continuer à manger, à picorer un peu de pain, à aller dans les plats pour manger à la fin des plats, jusqu'à ce que la personne en face de vous ait fini. Voilà, ça c'est comment l'environnement social peut vous influencer et vous pousser à manger davantage. Et puis il y a la présence de nourriture qui peut aussi faire qu'on a envie de se resservir. Ça peut être un buffet, ça peut être les plats sur la table aussi, parce qu'on est très gourmand et qu'on ne peut pas résister à cette nourriture qui est juste sous notre nez. Voilà, ça c'est possible aussi. Et puis il y a des conventions sociales. Eh bien, ça c'est... Tip ! pique de toutes les mamans que je vois en consultation aussi, c'est la journée chargée, on rentre, on va chercher les enfants, on fait goûter les enfants, ah bah tiens, on a faim pendant que les enfants goûtent, donc on commence à manger un petit peu, et puis on prépare le repas, mais on a continué d'avoir faim, donc on commence à piocher dans la préparation du repas, dans tout ce qui passe dans le frigo, donc on mange, on mange, on mange, environ de 17h jusqu'à 20h, et puis arrivé 20h, voilà, elles n'ont plus faim. Mais c'est l'heure d'être à table avec le reste de la famille qui rentre pour échanger, pour passer un bon moment. Donc qu'est-ce qu'on fait ? On mange. Sauf qu'elles n'ont plus faim du tout. Donc les conventions sociales qui nous poussent à manger aussi, et peut-être qui nous poussent à manger trop. Et on en a déjà parlé, il y a la peur du manque aussi. Donc il y a ces grands, j'en ai cité neuf, il y en a encore plein d'autres, des choses qui nous poussent à manger trop pendant les repas. Et la chose principale, C'est vraiment qu'on manque de conscience de ce qui se passe dans notre corps. Et là où on se trompe, c'est qu'on pense qu'il va falloir contrôler la nourriture avec des règles encore plus rigides et des portions fixes. Mais ces méthodes, elles vont éloigner tes signaux naturels de faim et de rassasiement. Le fait de se fier à des applications ou à des portions préétablies, c'est un peu comme essayer de régler une montre avec une règle. Ça ne prend pas en compte ce qui se passe à l'intérieur de toi. Ce que ton corps te dit, c'est que tu peux t'arrêter quand tu es rassasié et pas quand il y a une portion ou qu'il y a un chiffre qui l'indique. Et ça c'est un travail évidemment à faire au long cours, alors ça peut prendre plus ou moins de temps en fonction de comment tu t'es éloigné de ces sensations. Plus on a fait de régime, plus on s'est éloigné de ces sensations internes, plus on a remis notre pouvoir à l'extérieur, à des gens qui nous dictent des règles, et plus on s'est déconnecté de notre corps. Et donc c'est absolument pas de ta faute, et ça se réapprend. C'est un peu comme si tu voulais acheter des chaussures et puis on va dire qu'en tant qu'adulte, c'est la première fois que tu vas acheter des chaussures et il y a quelqu'un qui te regarde, la vendeuse ou quelqu'un qui passe dans la rue et qui dit toi, tu dois faire du 37,5 Il y a des chances qu'elle tombe juste, mais il y a des chances qu'elle tombe faux aussi et puis tu vas aller acheter des chaussures en pointure 37,5. Et puis si ça se trouve, ça va être trop grand, ou alors ça va être trop petit, ça va être trop serré, ou elle va t'imposer un certain modèle de chaussure qui ne te va pas du tout, dans lequel tu n'es pas confortable. C'est exactement ça avec la nourriture. Même si on a des applications, tu vas rentrer plein d'informations qui vont soi-disant calculer ce dont tu as besoin exactement, mais ce n'est pas quelque chose qui va être adapté à tes besoins réels. Parce que ce sont toujours des besoins théoriques qui sont calculés sur des moyennes. théorique déjà, sur des calculs théoriques qu'on a inventés de manière scientifique, mais bon, quand même, qui ne reflètent pas la réalité, puis ça ne reflète pas la réalité de tes journées qui sont différentes. Donc tu as des besoins différents chaque jour, tes besoins varient vraiment en fonction de ce que tu vis, chaque jour, chaque minute. Voilà, donc là aussi, il n'y a que ton corps qui sait le mieux de ce dont tu as besoin. Et on peut imaginer aussi que tu es en train de danser sur une musique, mais que tu ne peux pas entendre. Et en fait, tu suis juste les pas qu'on te dicte sur une cadence. Tu passes complètement à côté du plaisir, de la fluidité du mouvement. Eh bien, avec l'alimentation, c'est pareil. Si tu ne te laisses pas guider par tes sensations alimentaires, tu rates cette harmonie avec ton corps et tu te sens frustré. Bon alors si tu veux une petite anecdote, ça c'était je pense une de mes premières patientes avec qui j'avais justement utilisé cette technique de réapprendre à manger doucement et puis plus lentement, de se connecter à ses sensations. Ça a été une révélation pour elle parce qu'elle venait pas du tout pour ça, elle avait un but très précis. Elle venait pour perdre du poids avant le mariage de son fils. Et en fait, on s'est rendu compte qu'il y avait plein de choses en travers de sa route, dont le fait qu'elle mangeait trop vite et donc qu'elle mangeait des portions trop grandes. Et de réapprendre à manger. Alors, il n'y a pas d'âge. Je n'ai plus son âge en tête, mais voilà, elle devait avoir la cinquantaine bien passée. Et oui, c'était une expérience. Il y a plein de petites choses qui se sont remises en connexion avec elle dans son corps et ça a été une expérience magnifique parce qu'au-delà de ça, au-delà de se reconnecter à ses sensations alimentaires, elle s'est reconnectée complètement à son corps et elle a fait la paix avec son corps. Elle me dit ok, je ne suis pas comme je voudrais être pour la photo de mon mariage mais je me trouve quand même vachement bien dans ma robe, elle a quand même perdu du poids, pas tous les kilos qu'elle s'était... qu'elle avait prévu de perdre mais elle a trouvé une façon beaucoup beaucoup plus harmonieuse de manger et elle a remis de l'harmonie totalement dans sa vie c'était merveilleux à voir j'ai adoré cet accompagnement là parce que vraiment de petites choses qu'on mettait en place dans son alimentation j'ai vu comme ça pouvait rejaillir sur le reste de sa vie et voilà pour sa fin de carrière et puis pour Son début de retraite, je pense que c'était vraiment des jolies petites perles, des jolis petits cadeaux à lui offrir pour faire la paix en tout cas avec son corps, se réconcilier et être plus libre dans sa tête. C'était un bel accompagnement. Donc il y a peut-être le fait de manger trop vite, il y a peut-être pour toi plein d'autres choses différentes, plein de raisons qui s'entremêlent aussi, il n'y en a peut-être pas qu'une. Comme avec Julie aussi, on a fait un accompagnement où elle avait cette pression aussi de manger sainement. Elle devait toujours manger sainement. Et puis il y avait des moments où elle craquait complètement et elle s'en voulait. Mais elle n'arrivait pas à manger de chocolat sans culpabiliser. Et alors une fois qu'elle mettait, comme on dit, le petit orteil dedans, c'était parti. Elle plongeait la tête la première. Donc c'était très très compliqué avec Julie. Et puis on a... On a été travailler en hypnose parce que c'était ancré très profondément. Julie, elle a eu une maman qui était anorexique, donc elle avait un modèle féminin qui avait une relation à l'alimentation totalement détraquée. Et donc, Julie aussi avait une relation à son corps assez compliquée à cause de ça. Et donc là, grâce à l'hypnose, on a pu aller défaire et détricoter tous ces conditionnements. Et là, ça fait un petit moment que je n'ai plus de nouvelles de Julie, donc je pense que tout va bien. Parce qu'en fait, elle venait souvent me voir. Elle commençait quelque chose avec moi, un accompagnement, et puis voilà, il y a tout qui retombait. Et comme ça, pendant quelques mois, elle avait quand même, je trouve, le courage. Pas de mon côté, moi je ne juge pas, et je suis très contente que les patients reviennent et que ça arrive. Mais je sais que souvent, du côté des patients... Quand ils lâchent un accompagnement, ils n'osent pas revenir en consultation parce qu'ils n'ont pas bien fait. C'est le syndrome du bon élève là. Mais donc Julie, elle revenait et donc on avait fini par faire des séances d'hypnose. Et alors là, c'est là qu'on a réussi à tout détricoter. Et donc aux dernières nouvelles, Julie était hyper épanouie avec sa nourriture. Elle avait enfin arrêté de se prendre la tête avec ses 5 kilos parce que je pense qu'elle les a même perdus. Et donc, ça peut être très intéressant aussi comme méthode. Et donc, je voudrais t'amener ici à voir un peu comment on peut se défaire de cette habitude de trop manger, parce qu'on a été chercher le pourquoi, et donc c'est vraiment ça, c'est la première étape. On essaye d'identifier la ou les causes derrière ton comportement. Est-ce que ce sont des habitudes, des conditionnements ? Est-ce que c'est les émotions ? Est-ce que c'est de la distraction ? Et donc on va essayer de pointer quelle est la cause par laquelle on va commencer, s'il y en a une ou plusieurs, et comment on va commencer à détricoter tout ça. Donc ce que je peux te proposer, c'est déjà d'observer un peu, si tu arrives à identifier toi-même déjà ces causes. Et puis tu peux voir si ce sont tes émotions qui sont en jeu. Donc observe tes émotions avant de manger. Est-ce que tu es stressé ? Est-ce que tu es triste ? Est-ce que tu es fatigué simplement ? Parce que la fatigue, ça nous pousse aussi à manger davantage. Ah bah tiens, je ne l'avais pas nommée celle-ci ! Voilà, on en a encore une. La fatigue, un manque de sommeil, ça pousse à manger davantage. Donc observe déjà ça. Et eux aussi, ben voilà, manger lentement, ben là il y a toute une façon de réapprendre à manger plus lentement, mais prends le temps quand tu manges de te connecter à tes sensations. Alors déjà, commence par voir si tu as faim ou pas avant de commencer à manger. Ça c'est la première des choses et je t'invite à faire des pauses pendant ton repas pour voir comment cette sensation de faim évolue pendant ton repas. Je t'invite à bien mastiquer, prendre le temps. temps, de faire des petites bouchées, poser des couverts, voilà. Et mange lentement, ça va permettre à ton corps de signaler ta satiété. Il faut voir aussi, mais voilà, dans ce que je t'ai dit, ce conditionnement de manger parfaitement et manger sainement, un peu comme Julie. À force de vouloir manger hyper sainement, il y a des gens qui mangent hyper sainement mais qui ne mettent pas de plaisir dans leur assiette. Et ça c'est important pour pouvoir s'arrêter de manger parce que... Le plaisir va vraiment permettre de s'arrêter de manger. La satisfaction du plaisir va permettre de pouvoir s'arrêter de manger. Et là aussi, il faut être bien attentif à ses sensations alimentaires. Si on mange en pilote automatique, on n'est pas conscient du plaisir qu'on prend à manger. Et donc là aussi, c'est plus compliqué de s'arrêter de manger quand on mange devant son ordinateur. Mais à coup de pas, moi, ça m'est déjà arrivé aussi. On se fait un petit sandwich ou on va piocher dans quelque chose qu'on a devant l'ordi. Donc on continue à bosser pendant qu'on mange. Et puis on mange, on mange, on mange. Et puis on continue à piocher, on continue avec la main. Et là, l'assiette ou le bol est vide. Ah bah mince ! Une portion qui habituellement aurait dû me satisfaire et me remplir, ben là j'aurais encore continué à manger, en fait j'ai pas assez. Parce que j'étais pas consciente de ce que j'ai fait, parce que déjà mon cerveau a pas enregistré, mais parce qu'il n'y a pas eu de plaisir non plus. Donc il ne faut pas craindre le plaisir, il faut l'apprivoiser, donc apprivoiser sa gourmandise pour pouvoir apprivoiser des portions convenables, des portions qui nous correspondent. Et donc je te disais manger plus lentement, puis faire des pauses pendant le repas pour évaluer ta faim. Et puis il y a aussi se servir des plus petites portions. Alors ça ne veut pas dire que tu ne pourras pas te resservir, mais si tu as tendance à finir ton assiette, moi je te conseille déjà de mettre des plus petites assiettes et de servir des plus petites portions pour voir si tu as encore faim une fois que tu as fini ton assiette. Et donc là aussi, on ne force jamais un enfant à finir son assiette ou à finir ses légumes pour avoir du dessert. Là, il y a encore beaucoup de subtilité aussi, mais l'idée générale, c'est que, voilà, on ne dit pas, finis ton assiette. Surtout si c'est nous qui avons décidé des portions pour quelqu'un d'autre. Et puis, c'est apprendre à dire non dans des contextes sociaux quand tu es rassasié. Là aussi, la pression de, je suis dans la belle famille, on a cuisiné pour moi et je n'ai pas du tout envie de manger. plus du tout faim et je suis quand même obligée de dire oui et je suis quand même obligée de finir mon assiette ça je l'entends aussi très très souvent je l'ai vécu aussi, mais ça s'apprend à dire non, on peut apprendre à dire non poliment sans vexer la personne donc en montrant beaucoup d'intérêt pour ce que la personne a cuisiné dire ah tiens, c'est quoi ta recette comment t'as fait ça, qu'est-ce que tu as mis dedans ça a l'air délicieux, est-ce que je peux en emporter une portion chez moi, là j'ai plus vraiment faim... Il y a plein de petites astuces qu'on peut avoir aussi. Donc manger trop, manger trop dans des situations sociales, c'est ce que je disais au début. Et puis ça peut être par exemple avec un apéritif interminable où on va piocher tout ce qui se trouve à l'apéro. Et puis on passe à table et on n'a plus faim et on mange quand même. Donc voilà, il y a toutes ces petites choses-là. Et là, à ce moment-là, c'est vraiment très très important de pouvoir se connecter à ces valeurs, à ce qui est important pour soi. C'est important pour moi la santé, peut-être que ça ne l'est pas finalement pour toi. La santé, c'est peut-être pas si important que ça. C'est intéressant à découvrir aussi, mais si ta santé est importante pour toi, si ta personne est importante pour toi, eh bien tu peux te dire que tu vas faire des choix qui sont en cohérence avec ces valeurs-là et choisir de ne pas complètement dévorer l'apéro et de continuer à manger sans faim au cours d'un repas, c'est te respecter. Respecter toi, en fait, et c'est respecter tes valeurs. Et c'est plus facile de faire des choix comme ça que quand on se les impose parce que quelqu'un a dit qu'à l'apéro, tu ne pouvais manger que des carottes. Là, tu as le choix. Tu peux choisir de manger des chips à l'apéro au risque, effectivement, de ne plus avoir très faim pour le reste du repas. À ce moment-là, c'est à toi de te débrouiller pour ne pas manger trop pendant le reste du repas et peut-être vous appeler le dessert. Donc tu vois, il y a une façon d'aborder les choses. On peut arriver à un résultat finalement où on a l'impression, vu de l'extérieur, que c'est une privation, alors que toi, tu auras fait un choix en âme et conscience, qu'il n'y aura plus de culpabilité et qu'il n'y aura plus de frustration. Et ça, c'est hyper important. C'est une distinction hyper importante qui va faire toute la différence et qui va te permettre de tenir sur le long terme. Je sais, c'est subtil, mais c'est un travail. plutôt en profondeur. C'est un travail que tout le monde n'est pas prêt à faire non plus, mais en tout cas, c'est de cette manière-là que moi j'accompagne pour avoir des résultats sur le long terme. Et donc se défaire des habitudes de trop manger, ce n'est pas une question de force, de volonté ou de suivre des règles strictes. C'est vraiment un travail de reconnexion à soi, d'écoute, de bienveillance. Et on a souvent été habitué à se méfier de notre corps, à croire que pour bien manger, il faut tout contrôler. Mais c'est justement le contrôle et le sur-contrôle le problème. Et la vérité, c'est que ton corps sait mieux que quiconque quand il a besoin de manger et quand il a suffisamment reçu. On est comme ça. Les bébés sont comme ça. Essaye de faire boire une goutte de plus de biberon à un bébé quand il n'a pas envie. Ça ne rentre pas. Il sait ce dont il a besoin et il n'a rien calculé. Il n'a pas besoin de connaître les calories, ni le volume, ni les quantités, rien. Donc on a cette capacité innée en nous, on l'a tous, on la perd au cours de notre existence par les conditionnements, par plein de choses différentes, mais c'est possible de le retrouver. Et c'est possible de retrouver cette harmonie avec tes sensations alimentaires. C'est un processus qui demande de la patience et surtout de la confiance en toi. Et le plus important c'est de comprendre pourquoi tu as tendance à trop manger. Est-ce que c'est par habitude, par distraction, pour anesthésier des émotions ou à cause de la pression sociale ? En identifiant les causes, si tu veux, ensemble, on peut appliquer la solution qui te conviendra le mieux et enfin sortir de ce schéma. Et alors, voilà, on arrive à la fin de notre épisode. J'espère que tu as déjà appris plein de choses, que j'ai un petit peu changé ta perception aussi de l'alimentation, des régimes. que je t'ai donné une nouvelle approche, une nouvelle vision des choses. Et si tu veux aller encore un peu plus loin, j'ai enregistré une masterclass sur les grignotages et je vais te la proposer aujourd'hui gratuitement. Et dans cette masterclass, je t'explique comment tu peux te libérer de tes envies de grignoter, de manger entre les repas et retrouver une relation sereine avec ton alimentation. On y parle en profondeur. des mécanismes derrière les grignotages, comme un petit peu ce que je t'ai expliqué aujourd'hui. On parle des types de grignoteuses et surtout des stratégies concrètes pour apaiser ce rapport souvent conflictuel à la nourriture. Alors ce sont des techniques que j'utilise quasi au quotidien avec mes patientes qui ont déjà mis tout ça en pratique avec succès. Donc je vais te mettre le lien de cette masterclass dans la description de cet épisode. Alors n'hésite pas à cliquer sur ce lien et à aller t'inscrire. C'est une belle opportunité pour toi d'avancer dans ton cheminement vers une alimentation plus intuitive et plus apaisée. Et puis aussi d'en découvrir un peu plus sur ma façon de travailler. Et puis surtout, souviens-toi que la clé ce n'est pas de suivre des règles extérieures ou de te restreindre. C'est de réapprendre à faire confiance à ton corps. Parce qu'au fond, il sait déjà ce qui est bon pour toi. On se retrouve très vite pour un nouvel épisode de Mangerie M et d'ici là, prends bien soin de toi !

Description

Dans cet épisode captivant de Mange Ris Aime, j’aborde un sujet qui revient souvent en consultation : la difficulté à s’arrêter de manger au bon moment. Si tu termines régulièrement tes repas en te sentant trop plein(e) et coupable, cet épisode est pour toi. Ensemble, nous allons explorer les raisons profondes qui te poussent à manger en excès.

Je te partage mon expertise sur les effets néfastes des régimes restrictifs et des applications qui comptent les calories. Ces méthodes nous déconnectent de nos sensations corporelles et de notre écoute intérieure. Nous aborderons aussi les pressions sociales : finir son assiette ou suivre une alimentation "saine" à tout prix. Ces injonctions peuvent entraîner un cycle de culpabilité, où tu te retrouves piégé(e) après avoir trop mangé.

Parmi les autres causes courantes de la suralimentation, on parlera de :

  • Manger trop vite

  • Être déconnecté de ses sensations alimentaires

  • Les restrictions alimentaires qui mènent aux excès

Dans cet épisode, je t'invite à réapprendre à écouter ton corps et à savourer chaque bouchée, car le plaisir et la satisfaction sont des clés essentielles pour s’arrêter de manger au bon moment. Je te propose des stratégies concrètes pour identifier tes déclencheurs de suralimentation et te reconnecter à tes sensations.

Mon objectif est de t’aider à développer une relation plus apaisée avec la nourriture, tout en pratiquant une alimentation gourmande et sans régimes. Ce chemin est aussi une voie vers l’empowerment, en t’aidant à retrouver un équilibre alimentaire qui améliore à la fois ta santé physique et mentale.

Si tu te retrouves dans cette lutte avec tes habitudes alimentaires, cet épisode est fait pour toi. Je t’invite à plonger dans cet épisode de Mange Ris Aime pour découvrir comment reprendre le contrôle sur ta relation avec la nourriture et retrouver le plaisir de manger en toute sérénité.


🎁 Bonus : Accède à ma masterclass gratuite sur les grignotages et découvre des outils concrets pour te libérer de ces envies de manger entre les repas : Masterclass gratuite


Liens vers mes réseaux sociaux :


• Facebook : http://www.facebook.com/allaboutyourfood/

• Instagram : http://www.instagram.com/chloe_de_smet/

• LinkedIn : https://www.linkedin.com/in/chloe-de-smet-dieteticienne/

• TikTok : https://www.tiktok.com/@chloeds_nutrition

• YouTube : https://www.youtube.com/@chloedesmet-nutrition

• Site web : http://www.chloedesmet.com


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    T'arrives-t-il de ne pas savoir quand arrêter de manger, de réaliser que tu as trop mangé mais une fois qu'il est trop tard ? Et si tu pouvais résoudre ce problème autrement qu'avec des régimes ou des applications qui te font compter tes calories ? C'est ce que je te propose de découvrir dans cet épisode. Bienvenue dans Mange, Ris, Aime, le podcast dédié aux femmes qui veulent renouer avec une relation apaisée et joyeuse avec leur alimentation et leur corps. Je suis Chloé de Smet, diététicienne holistique et gourmande, et j'accompagne les femmes depuis plus de 20 ans. Ayant travaillé dans le milieu de la gastronomie et dans le milieu des médias, je propose des conseils inspirants et des discussions authentiques. Un lundi sur deux, dès 7h du matin, retrouvons-nous pour une bonne dose de gourmandise et de légèreté. Libérez-vous des injonctions et des dictats autour du corps et de la nutrition, et trouvez votre meilleure façon de manger pour vous épanouir pleinement. Aujourd'hui, on va parler d'un sujet qui te touche peut-être directement et que j'aborde hyper régulièrement en consultation et que j'ai abordé la semaine dernière dans un cercle d'entrepreneurs, donc même en dehors de mes consultations. C'est la difficulté de s'arrêter de manger au bon moment. Beaucoup de femmes suivent des régimes, des applications qui comptent des calories, des portions prédéfinies, en pensant que ça va être la solution. Mais je te le dis tout de suite. ce contrôle et ces méthodes ne vont pas t'aider à trouver l'écoute de ton corps et à trouver la bonne façon d'arrêter de manger au bon moment, au juste moment pour toi. Et donc dans cet épisode, je vais te montrer pourquoi ces solutions extérieures ne fonctionnent pas et comment tu peux, grâce à une approche plus intuitive, réapprendre à écouter tes sensations et à t'arrêter de manger naturellement sans te sentir coupable. Alors je sais ce que tu ressens. Pour en avoir parlé vraiment longuement, pour avoir échangé avec beaucoup de femmes, je sais que ce moment où tu réalises, après avoir fini ton assiette, que tu as trop mangé, ce moment, il est plein de culpabilité, avec cette sensation de lourdeur, c'est même une sensation de honte. Alors, tu te traites de tous les noms, ça je le sais, et puis tu te dis que la prochaine fois, tu vas faire mieux, que tu ne tomberas pas dans le panneau. que tu vas suivre des règles plus strictes, mais en fait tu te retrouves toujours piégé dans ce même schéma, tu répètes ce schéma, ce pattern encore et encore et encore, sans arriver à t'en extirper. Alors parfois il y a certaines méthodes qui vont t'aider à t'en sortir pendant un laps de temps défini, mais alors tu sais comme moi, si tu as déjà pratiqué quelques régimes au cours de ta vie, tu sais que... Au final, les mauvaises habitudes, elles reviennent toujours. Et en plus, tu as l'impression que c'est ta faute, parce que généralement, avec l'industrie du régime, c'est tellement bien fait que tu payes des fortunes pour suivre des méthodes qui sont à s'arracher les cheveux. Tu souffres, tu obtiens un résultat à peu près convaincant si tu as bien suivi toutes les consignes qu'on t'a données. Et puis à force de t'être privé, il y a un moment donné où tu ne tiens plus ou alors tu es arrivé à ton résultat et donc tu dis bon ça va, je peux lâcher un peu l'affaire. Et donc hop, tu reprends tes kilos et puis tu te flagelles parce que tu es persuadé que tu as mal fait les choses, que tu n'as pas suivi la période de stabilisation, enfin bon bref, plein de choses de ce style. Et donc tu retombes dans tes travers et donc de nouveau des repas où tu manges trop. Aujourd'hui j'avais vraiment envie de te dire que c'est pas de ta faute, qu'il y a plein de raisons qui te poussent à manger trop et que c'est justement ce qui m'intéresse, les raisons pour lesquelles tu manges trop. Parce que si je te dis juste de ne pas manger trop, on sait très bien que ça ne va pas fonctionner. Donc ce qui est plus intéressant je trouve, c'est d'aller regarder un petit peu quelles sont les causes. Parce qu'on ne mange pas tous trop, on va dire. Pour les mêmes raisons. Il peut y avoir plein de choses différentes. Je ne vais pas toutes les couvrir ici dans ce podcast. Je vais en passer beaucoup en revue. Et puis tu te retrouveras peut-être dans l'une d'elles. Donc on va déjà voir ensemble qu'est-ce qui nous pousse à trop manger pendant les repas. Alors la première des choses pour moi la plus évidente que je vois beaucoup c'est le conditionnement. Et là il y a plein de conditionnements différents. Mais le premier, si vous êtes de ma génération, alors je ne sais jamais comment elle s'appelle, je les confonds toutes, mais la génération des années 80, génération des années 70 ou 70, c'est la génération "finis ton assiette". On en a discuté ce week-end, c'est "mais les pauvres petits africains meurent de faim et toi tu as une assiette pleine et tu ne veux même pas manger". Alors autant dire que les petits africains qui meurent de faim... ils ne mangeront pas plus si je finis mon assiette. Donc ça ne sert strictement à rien, sauf à éviter du gaspillage alimentaire, on est bien d'accord. On verra les solutions par la suite, mais ici je m'attarde à dire que ce conditionnement de finit ton assiette, il est très ancré chez beaucoup de personnes et ça n'a pas beaucoup de sens. Ça a eu du sens pour la politesse très probablement. Mais ça n'a pas de sens au niveau de l'équilibre alimentaire et de la santé. Donc déjà ce conditionnement, il va falloir essayer de s'en débarrasser. On verra tout à l'heure comment. Il y a le conditionnement du repas du soir avec le JT par exemple, où là, souvent, mes patients, je leur demande comment ils savent qu'ils ont fini de manger, soit quand l'assiette est vide, soit quand c'est la fin du journal, là on s'arrête de manger, le JT du soir, on s'arrête de manger, c'est l'heure de vaquer à ses occupations, d'aller faire la vaisselle, et donc c'est le moment de s'arrêter de manger, mais tant que le JT n'est pas fini, on continue à manger. Ça ce sont des exemples de conditionnement. Il y en a un autre, et super insidieux aussi, c'est la pression du manger sain. C'est un conditionnement, une pression sociale, c'est un peu un mélange des deux, mais c'est le conditionnement de se dire, oh là là, j'ai pas mangé mes légumes pendant la journée, ou j'ai mangé des crasses, là je vais manger sainement ce soir pour faire bien. Et alors on se fait une grosse plâtrée de légumes, sans écouter ses sensations alimentaires, et peut-être... qu'on mange trop. Alors la deuxième des causes qui nous pousse à manger trop, ça aussi hyper évident pour moi, c'est les deux premières là, c'est celle que je vois le plus, c'est de manger trop vite. Alors là, c'est ce que je vois aussi souvent chez les enfants qui ont des problèmes de surpoids quand il n'y a pas d'autres problématiques, c'est le fait de manger très vite. Eh bien quand on mange très vite, vous le savez, je le sais. tout le monde le sait, c'est que le cerveau et l'estomac n'ont pas le temps de communiquer. Et donc il faut une bonne vingtaine de minutes pour que nos sensations alimentaires arrivent jusque dans le cerveau et que le cerveau puisse nous réguler. Manger trop vite, c'est vrai qu'on n'a pas le temps de se sentir rassasié. Et donc quand on mange très vite, soit on se contente de la portion qu'il y avait dans notre assiette et puis on a fini en deux minutes et puis c'est tout. Soit on continue encore de manger jusqu'à ce qu'on sente qu'on a plus faim. Mais là, il est bien bien trop tard puisqu'on a mangé très vite et qu'on s'est trop rempli. Donc ça, c'est quelque chose aussi sur lequel j'insiste. C'est un exercice que je fais quasi avec tous mes patients. C'est réapprendre à manger lentement. Et manger en conscience. Alors, pas forcément en pleine conscience parce que, voilà, moi je vais avoir des difficultés à faire ça aussi. Mais ralentir son rythme est beaucoup plus important. plus conscient de ce qu'on fait. Donc ça c'est vraiment un très très gros piège dans lequel beaucoup de gens tombent parce que c'est encore aussi un conditionnement de notre société. Et c'est pas un blâme si tu manges trop vite. Soit on grandit dans des familles qui mangent vite, soit on a un travail qui nous impose de manger vite parce qu'il y a des pauses d'une demi-heure ou parfois même 20 minutes le midi pour manger. Je comprends pas comment ça peut être possible. Donc tout ça fait qu'on va aussi prendre cette habitude de manger très très vite. Donc ça c'est vraiment les deux grands pièges, les deux premiers. Le troisième qui va un peu de pair, c'est d'être déconnecté de ses sensations alimentaires. Et là c'est vraiment manger en mode pilote automatique, devant son ordi, devant la télé. en faisant autre chose. Alors oui, on a une vie sociale et on peut parler aux gens pendant qu'on mange. Ce n'est pas le but ici de faire debout des moines bouddhistes pendant votre repas, des moines tibétains. Ce qu'on va faire, c'est vraiment de se reconnecter à ces sensations pour voir, même avant de manger, est-ce qu'on a faim ou pas ? C'est déjà la première des choses. L'homme moderne aujourd'hui, il est... pas fait pour se réguler avec des portions trop grandes. Ça ne fait pas très longtemps dans l'histoire de l'humanité qu'on vit dans une surabondance alimentaire. Et donc notre physiologie est toujours faite pour la disette. Donc toutes nos réactions sont faites pour aller chercher de la nourriture et survivre. Donc certainement pas pour gérer la surabondance alimentaire. Il va falloir donc aider notre cerveau à réaliser qu'il est en train de manger, à réaliser qu'il a eu de la nourriture. Et pour ça, il va falloir un contact visuel. On en reparlera après, mais c'est vraiment ça qui fait qu'être déconnecté de ses sensations alimentaires, c'est important. Et c'est aussi un piège dans lequel on tombe et qui nous fait trop manger. La quatrième chose qui va peut-être vous étonner, c'est... une trop grande restriction. Donc on a parlé des conditionnements, on a parlé de manger trop vite, on a parlé d'être déconnecté à ses sensations alimentaires. Et là, je vous dis que manger pas assez, c'est ce qui vous pousse à manger trop. Ben oui, en fait, ça semble logique. Encore une fois, quand on se prive de manger... Notre corps va nous pousser à des instincts de survie et si on s'affame et qu'on oublie par exemple le repas de midi parce qu'on était trop occupé, que même on n'a pas eu cette sensation d'avoir faim tellement on était occupé dans son travail pendant la journée ou à d'autres choses, ou à des choses plaisantes peut-être pendant le week-end, qu'on va zapper un repas et puis tout d'un coup on va arriver le soir et la faim va revenir de façon décuplée. Et alors là, il n'y a plus moyen de lutter et c'est plus possible de se raisonner. Et là de nouveau, on va manger vite, on ne va pas écouter ses sensations alimentaires non plus et on ne va pas pouvoir se contrôler. Et donc là, on va finir par trop manger aussi. Il y a une autre raison que beaucoup de patients me nomment quand ils viennent en consultation. et qui n'est pas forcément la première des causes véritables, puisque, je vous ai dit, pour moi, c'est plutôt manger trop vite et les restrictions généralement et les conditionnements. Mais ce que les patients m'amènent en consultation, c'est Ah, je mange mes émotions ! ou J'anesthésie mes émotions avec la nourriture. Ça aussi, ça peut être une réalité, mais bien souvent... C'est pas problématique parce qu'il y a une limite dans laquelle ça peut être tout à fait physiologique et tout à fait normal de manger ses émotions. C'est, ben voilà, vous avez une journée difficile ou une émotion intense et c'est un petit peu difficile de vous réguler. Et puis une fois de temps en temps comme ça, vous allez prendre un morceau de chocolat pour vous rassurer, pour vous réconforter. Et si ce morceau de chocolat, il vient et vous faites Ah, ça c'est du bien, je me sens mieux c'est qu'il a joué son effet et c'est qu'il a tout à fait son rôle là-dedans. Alors, pas systématiquement, pas tous les jours, pas à chaque fois, mais ça peut être une des options pour réguler ses émotions. Et quand on le laisse jouer son rôle, ça fonctionne. Ça ne fonctionne plus quand il ne suffit pas d'un morceau de chocolat, mais qu'il y a toute la tablette qui y passe et qu'après il y a la culpabilité. et puis qu'on rentre dans un cercle vicieux. Là c'est problématique. Mais donc parfois on anesthésie ses émotions avec la nourriture et on va manger beaucoup parce que pendant qu'on mange on sent pas la tristesse, on sent pas la colère, on sent pas la déception, on sent pas la rage, on sent pas plein d'autres émotions très lourdes, très difficiles. Et donc on peut aussi manger trop ou manger beaucoup à cause de ça. Et puis ça m'amène à vous parler aussi de tous ces éléments inconscients. Ouh là, c'est un petit peu plus compliqué à aller les rechercher, mais il peut y avoir des loyautés familiales, il peut y avoir des choses qui se sont passées dans notre famille, dans le transgénérationnel, il peut y avoir pas mal de choses, des familles qui ont vécu des guerres, de la disette, du manque. C'est peut-être pas forcément conscient, mais ça se transmet de génération dans... dans les façons de faire, dans les non-dits, dans l'éducation, même dans les gènes. Aujourd'hui, on sait très bien que l'épigénétique, c'est ça, c'est la transmission des événements, des traumatismes qui se passent à travers les gènes dans la famille. Donc, il y a tout ça aussi qui peut venir un petit peu brouiller les pistes. Et puis, de manière un peu plus concrète, donc ça c'est un septième élément, il peut y avoir l'environnement social. ou l'environnement physique dans lequel on se trouve. L'environnement social, c'est la pression des pères, être entouré de gens qui mangent. Par exemple, ça arrive souvent au futur papa. C'est ce qu'on appelle la couvade et c'est très rigolo puisque la maman commence à manger davantage au cours de la grossesse, puis surtout à la fin de la grossesse. Et puis le papa va continuer à accompagner sa femme au cours du repas. Et comme sa femme mange plus, lui va se mettre à manger davantage aussi. Et donc il va prendre du poids. Donc ça s'appelle une petite couvade. Si vous avez quelqu'un qui mange lentement et que vous, vous mangez vite, eh bien vous allez peut-être avoir tendance à continuer à manger, à picorer un peu de pain, à aller dans les plats pour manger à la fin des plats, jusqu'à ce que la personne en face de vous ait fini. Voilà, ça c'est comment l'environnement social peut vous influencer et vous pousser à manger davantage. Et puis il y a la présence de nourriture qui peut aussi faire qu'on a envie de se resservir. Ça peut être un buffet, ça peut être les plats sur la table aussi, parce qu'on est très gourmand et qu'on ne peut pas résister à cette nourriture qui est juste sous notre nez. Voilà, ça c'est possible aussi. Et puis il y a des conventions sociales. Eh bien, ça c'est... Tip ! pique de toutes les mamans que je vois en consultation aussi, c'est la journée chargée, on rentre, on va chercher les enfants, on fait goûter les enfants, ah bah tiens, on a faim pendant que les enfants goûtent, donc on commence à manger un petit peu, et puis on prépare le repas, mais on a continué d'avoir faim, donc on commence à piocher dans la préparation du repas, dans tout ce qui passe dans le frigo, donc on mange, on mange, on mange, environ de 17h jusqu'à 20h, et puis arrivé 20h, voilà, elles n'ont plus faim. Mais c'est l'heure d'être à table avec le reste de la famille qui rentre pour échanger, pour passer un bon moment. Donc qu'est-ce qu'on fait ? On mange. Sauf qu'elles n'ont plus faim du tout. Donc les conventions sociales qui nous poussent à manger aussi, et peut-être qui nous poussent à manger trop. Et on en a déjà parlé, il y a la peur du manque aussi. Donc il y a ces grands, j'en ai cité neuf, il y en a encore plein d'autres, des choses qui nous poussent à manger trop pendant les repas. Et la chose principale, C'est vraiment qu'on manque de conscience de ce qui se passe dans notre corps. Et là où on se trompe, c'est qu'on pense qu'il va falloir contrôler la nourriture avec des règles encore plus rigides et des portions fixes. Mais ces méthodes, elles vont éloigner tes signaux naturels de faim et de rassasiement. Le fait de se fier à des applications ou à des portions préétablies, c'est un peu comme essayer de régler une montre avec une règle. Ça ne prend pas en compte ce qui se passe à l'intérieur de toi. Ce que ton corps te dit, c'est que tu peux t'arrêter quand tu es rassasié et pas quand il y a une portion ou qu'il y a un chiffre qui l'indique. Et ça c'est un travail évidemment à faire au long cours, alors ça peut prendre plus ou moins de temps en fonction de comment tu t'es éloigné de ces sensations. Plus on a fait de régime, plus on s'est éloigné de ces sensations internes, plus on a remis notre pouvoir à l'extérieur, à des gens qui nous dictent des règles, et plus on s'est déconnecté de notre corps. Et donc c'est absolument pas de ta faute, et ça se réapprend. C'est un peu comme si tu voulais acheter des chaussures et puis on va dire qu'en tant qu'adulte, c'est la première fois que tu vas acheter des chaussures et il y a quelqu'un qui te regarde, la vendeuse ou quelqu'un qui passe dans la rue et qui dit toi, tu dois faire du 37,5 Il y a des chances qu'elle tombe juste, mais il y a des chances qu'elle tombe faux aussi et puis tu vas aller acheter des chaussures en pointure 37,5. Et puis si ça se trouve, ça va être trop grand, ou alors ça va être trop petit, ça va être trop serré, ou elle va t'imposer un certain modèle de chaussure qui ne te va pas du tout, dans lequel tu n'es pas confortable. C'est exactement ça avec la nourriture. Même si on a des applications, tu vas rentrer plein d'informations qui vont soi-disant calculer ce dont tu as besoin exactement, mais ce n'est pas quelque chose qui va être adapté à tes besoins réels. Parce que ce sont toujours des besoins théoriques qui sont calculés sur des moyennes. théorique déjà, sur des calculs théoriques qu'on a inventés de manière scientifique, mais bon, quand même, qui ne reflètent pas la réalité, puis ça ne reflète pas la réalité de tes journées qui sont différentes. Donc tu as des besoins différents chaque jour, tes besoins varient vraiment en fonction de ce que tu vis, chaque jour, chaque minute. Voilà, donc là aussi, il n'y a que ton corps qui sait le mieux de ce dont tu as besoin. Et on peut imaginer aussi que tu es en train de danser sur une musique, mais que tu ne peux pas entendre. Et en fait, tu suis juste les pas qu'on te dicte sur une cadence. Tu passes complètement à côté du plaisir, de la fluidité du mouvement. Eh bien, avec l'alimentation, c'est pareil. Si tu ne te laisses pas guider par tes sensations alimentaires, tu rates cette harmonie avec ton corps et tu te sens frustré. Bon alors si tu veux une petite anecdote, ça c'était je pense une de mes premières patientes avec qui j'avais justement utilisé cette technique de réapprendre à manger doucement et puis plus lentement, de se connecter à ses sensations. Ça a été une révélation pour elle parce qu'elle venait pas du tout pour ça, elle avait un but très précis. Elle venait pour perdre du poids avant le mariage de son fils. Et en fait, on s'est rendu compte qu'il y avait plein de choses en travers de sa route, dont le fait qu'elle mangeait trop vite et donc qu'elle mangeait des portions trop grandes. Et de réapprendre à manger. Alors, il n'y a pas d'âge. Je n'ai plus son âge en tête, mais voilà, elle devait avoir la cinquantaine bien passée. Et oui, c'était une expérience. Il y a plein de petites choses qui se sont remises en connexion avec elle dans son corps et ça a été une expérience magnifique parce qu'au-delà de ça, au-delà de se reconnecter à ses sensations alimentaires, elle s'est reconnectée complètement à son corps et elle a fait la paix avec son corps. Elle me dit ok, je ne suis pas comme je voudrais être pour la photo de mon mariage mais je me trouve quand même vachement bien dans ma robe, elle a quand même perdu du poids, pas tous les kilos qu'elle s'était... qu'elle avait prévu de perdre mais elle a trouvé une façon beaucoup beaucoup plus harmonieuse de manger et elle a remis de l'harmonie totalement dans sa vie c'était merveilleux à voir j'ai adoré cet accompagnement là parce que vraiment de petites choses qu'on mettait en place dans son alimentation j'ai vu comme ça pouvait rejaillir sur le reste de sa vie et voilà pour sa fin de carrière et puis pour Son début de retraite, je pense que c'était vraiment des jolies petites perles, des jolis petits cadeaux à lui offrir pour faire la paix en tout cas avec son corps, se réconcilier et être plus libre dans sa tête. C'était un bel accompagnement. Donc il y a peut-être le fait de manger trop vite, il y a peut-être pour toi plein d'autres choses différentes, plein de raisons qui s'entremêlent aussi, il n'y en a peut-être pas qu'une. Comme avec Julie aussi, on a fait un accompagnement où elle avait cette pression aussi de manger sainement. Elle devait toujours manger sainement. Et puis il y avait des moments où elle craquait complètement et elle s'en voulait. Mais elle n'arrivait pas à manger de chocolat sans culpabiliser. Et alors une fois qu'elle mettait, comme on dit, le petit orteil dedans, c'était parti. Elle plongeait la tête la première. Donc c'était très très compliqué avec Julie. Et puis on a... On a été travailler en hypnose parce que c'était ancré très profondément. Julie, elle a eu une maman qui était anorexique, donc elle avait un modèle féminin qui avait une relation à l'alimentation totalement détraquée. Et donc, Julie aussi avait une relation à son corps assez compliquée à cause de ça. Et donc là, grâce à l'hypnose, on a pu aller défaire et détricoter tous ces conditionnements. Et là, ça fait un petit moment que je n'ai plus de nouvelles de Julie, donc je pense que tout va bien. Parce qu'en fait, elle venait souvent me voir. Elle commençait quelque chose avec moi, un accompagnement, et puis voilà, il y a tout qui retombait. Et comme ça, pendant quelques mois, elle avait quand même, je trouve, le courage. Pas de mon côté, moi je ne juge pas, et je suis très contente que les patients reviennent et que ça arrive. Mais je sais que souvent, du côté des patients... Quand ils lâchent un accompagnement, ils n'osent pas revenir en consultation parce qu'ils n'ont pas bien fait. C'est le syndrome du bon élève là. Mais donc Julie, elle revenait et donc on avait fini par faire des séances d'hypnose. Et alors là, c'est là qu'on a réussi à tout détricoter. Et donc aux dernières nouvelles, Julie était hyper épanouie avec sa nourriture. Elle avait enfin arrêté de se prendre la tête avec ses 5 kilos parce que je pense qu'elle les a même perdus. Et donc, ça peut être très intéressant aussi comme méthode. Et donc, je voudrais t'amener ici à voir un peu comment on peut se défaire de cette habitude de trop manger, parce qu'on a été chercher le pourquoi, et donc c'est vraiment ça, c'est la première étape. On essaye d'identifier la ou les causes derrière ton comportement. Est-ce que ce sont des habitudes, des conditionnements ? Est-ce que c'est les émotions ? Est-ce que c'est de la distraction ? Et donc on va essayer de pointer quelle est la cause par laquelle on va commencer, s'il y en a une ou plusieurs, et comment on va commencer à détricoter tout ça. Donc ce que je peux te proposer, c'est déjà d'observer un peu, si tu arrives à identifier toi-même déjà ces causes. Et puis tu peux voir si ce sont tes émotions qui sont en jeu. Donc observe tes émotions avant de manger. Est-ce que tu es stressé ? Est-ce que tu es triste ? Est-ce que tu es fatigué simplement ? Parce que la fatigue, ça nous pousse aussi à manger davantage. Ah bah tiens, je ne l'avais pas nommée celle-ci ! Voilà, on en a encore une. La fatigue, un manque de sommeil, ça pousse à manger davantage. Donc observe déjà ça. Et eux aussi, ben voilà, manger lentement, ben là il y a toute une façon de réapprendre à manger plus lentement, mais prends le temps quand tu manges de te connecter à tes sensations. Alors déjà, commence par voir si tu as faim ou pas avant de commencer à manger. Ça c'est la première des choses et je t'invite à faire des pauses pendant ton repas pour voir comment cette sensation de faim évolue pendant ton repas. Je t'invite à bien mastiquer, prendre le temps. temps, de faire des petites bouchées, poser des couverts, voilà. Et mange lentement, ça va permettre à ton corps de signaler ta satiété. Il faut voir aussi, mais voilà, dans ce que je t'ai dit, ce conditionnement de manger parfaitement et manger sainement, un peu comme Julie. À force de vouloir manger hyper sainement, il y a des gens qui mangent hyper sainement mais qui ne mettent pas de plaisir dans leur assiette. Et ça c'est important pour pouvoir s'arrêter de manger parce que... Le plaisir va vraiment permettre de s'arrêter de manger. La satisfaction du plaisir va permettre de pouvoir s'arrêter de manger. Et là aussi, il faut être bien attentif à ses sensations alimentaires. Si on mange en pilote automatique, on n'est pas conscient du plaisir qu'on prend à manger. Et donc là aussi, c'est plus compliqué de s'arrêter de manger quand on mange devant son ordinateur. Mais à coup de pas, moi, ça m'est déjà arrivé aussi. On se fait un petit sandwich ou on va piocher dans quelque chose qu'on a devant l'ordi. Donc on continue à bosser pendant qu'on mange. Et puis on mange, on mange, on mange. Et puis on continue à piocher, on continue avec la main. Et là, l'assiette ou le bol est vide. Ah bah mince ! Une portion qui habituellement aurait dû me satisfaire et me remplir, ben là j'aurais encore continué à manger, en fait j'ai pas assez. Parce que j'étais pas consciente de ce que j'ai fait, parce que déjà mon cerveau a pas enregistré, mais parce qu'il n'y a pas eu de plaisir non plus. Donc il ne faut pas craindre le plaisir, il faut l'apprivoiser, donc apprivoiser sa gourmandise pour pouvoir apprivoiser des portions convenables, des portions qui nous correspondent. Et donc je te disais manger plus lentement, puis faire des pauses pendant le repas pour évaluer ta faim. Et puis il y a aussi se servir des plus petites portions. Alors ça ne veut pas dire que tu ne pourras pas te resservir, mais si tu as tendance à finir ton assiette, moi je te conseille déjà de mettre des plus petites assiettes et de servir des plus petites portions pour voir si tu as encore faim une fois que tu as fini ton assiette. Et donc là aussi, on ne force jamais un enfant à finir son assiette ou à finir ses légumes pour avoir du dessert. Là, il y a encore beaucoup de subtilité aussi, mais l'idée générale, c'est que, voilà, on ne dit pas, finis ton assiette. Surtout si c'est nous qui avons décidé des portions pour quelqu'un d'autre. Et puis, c'est apprendre à dire non dans des contextes sociaux quand tu es rassasié. Là aussi, la pression de, je suis dans la belle famille, on a cuisiné pour moi et je n'ai pas du tout envie de manger. plus du tout faim et je suis quand même obligée de dire oui et je suis quand même obligée de finir mon assiette ça je l'entends aussi très très souvent je l'ai vécu aussi, mais ça s'apprend à dire non, on peut apprendre à dire non poliment sans vexer la personne donc en montrant beaucoup d'intérêt pour ce que la personne a cuisiné dire ah tiens, c'est quoi ta recette comment t'as fait ça, qu'est-ce que tu as mis dedans ça a l'air délicieux, est-ce que je peux en emporter une portion chez moi, là j'ai plus vraiment faim... Il y a plein de petites astuces qu'on peut avoir aussi. Donc manger trop, manger trop dans des situations sociales, c'est ce que je disais au début. Et puis ça peut être par exemple avec un apéritif interminable où on va piocher tout ce qui se trouve à l'apéro. Et puis on passe à table et on n'a plus faim et on mange quand même. Donc voilà, il y a toutes ces petites choses-là. Et là, à ce moment-là, c'est vraiment très très important de pouvoir se connecter à ces valeurs, à ce qui est important pour soi. C'est important pour moi la santé, peut-être que ça ne l'est pas finalement pour toi. La santé, c'est peut-être pas si important que ça. C'est intéressant à découvrir aussi, mais si ta santé est importante pour toi, si ta personne est importante pour toi, eh bien tu peux te dire que tu vas faire des choix qui sont en cohérence avec ces valeurs-là et choisir de ne pas complètement dévorer l'apéro et de continuer à manger sans faim au cours d'un repas, c'est te respecter. Respecter toi, en fait, et c'est respecter tes valeurs. Et c'est plus facile de faire des choix comme ça que quand on se les impose parce que quelqu'un a dit qu'à l'apéro, tu ne pouvais manger que des carottes. Là, tu as le choix. Tu peux choisir de manger des chips à l'apéro au risque, effectivement, de ne plus avoir très faim pour le reste du repas. À ce moment-là, c'est à toi de te débrouiller pour ne pas manger trop pendant le reste du repas et peut-être vous appeler le dessert. Donc tu vois, il y a une façon d'aborder les choses. On peut arriver à un résultat finalement où on a l'impression, vu de l'extérieur, que c'est une privation, alors que toi, tu auras fait un choix en âme et conscience, qu'il n'y aura plus de culpabilité et qu'il n'y aura plus de frustration. Et ça, c'est hyper important. C'est une distinction hyper importante qui va faire toute la différence et qui va te permettre de tenir sur le long terme. Je sais, c'est subtil, mais c'est un travail. plutôt en profondeur. C'est un travail que tout le monde n'est pas prêt à faire non plus, mais en tout cas, c'est de cette manière-là que moi j'accompagne pour avoir des résultats sur le long terme. Et donc se défaire des habitudes de trop manger, ce n'est pas une question de force, de volonté ou de suivre des règles strictes. C'est vraiment un travail de reconnexion à soi, d'écoute, de bienveillance. Et on a souvent été habitué à se méfier de notre corps, à croire que pour bien manger, il faut tout contrôler. Mais c'est justement le contrôle et le sur-contrôle le problème. Et la vérité, c'est que ton corps sait mieux que quiconque quand il a besoin de manger et quand il a suffisamment reçu. On est comme ça. Les bébés sont comme ça. Essaye de faire boire une goutte de plus de biberon à un bébé quand il n'a pas envie. Ça ne rentre pas. Il sait ce dont il a besoin et il n'a rien calculé. Il n'a pas besoin de connaître les calories, ni le volume, ni les quantités, rien. Donc on a cette capacité innée en nous, on l'a tous, on la perd au cours de notre existence par les conditionnements, par plein de choses différentes, mais c'est possible de le retrouver. Et c'est possible de retrouver cette harmonie avec tes sensations alimentaires. C'est un processus qui demande de la patience et surtout de la confiance en toi. Et le plus important c'est de comprendre pourquoi tu as tendance à trop manger. Est-ce que c'est par habitude, par distraction, pour anesthésier des émotions ou à cause de la pression sociale ? En identifiant les causes, si tu veux, ensemble, on peut appliquer la solution qui te conviendra le mieux et enfin sortir de ce schéma. Et alors, voilà, on arrive à la fin de notre épisode. J'espère que tu as déjà appris plein de choses, que j'ai un petit peu changé ta perception aussi de l'alimentation, des régimes. que je t'ai donné une nouvelle approche, une nouvelle vision des choses. Et si tu veux aller encore un peu plus loin, j'ai enregistré une masterclass sur les grignotages et je vais te la proposer aujourd'hui gratuitement. Et dans cette masterclass, je t'explique comment tu peux te libérer de tes envies de grignoter, de manger entre les repas et retrouver une relation sereine avec ton alimentation. On y parle en profondeur. des mécanismes derrière les grignotages, comme un petit peu ce que je t'ai expliqué aujourd'hui. On parle des types de grignoteuses et surtout des stratégies concrètes pour apaiser ce rapport souvent conflictuel à la nourriture. Alors ce sont des techniques que j'utilise quasi au quotidien avec mes patientes qui ont déjà mis tout ça en pratique avec succès. Donc je vais te mettre le lien de cette masterclass dans la description de cet épisode. Alors n'hésite pas à cliquer sur ce lien et à aller t'inscrire. C'est une belle opportunité pour toi d'avancer dans ton cheminement vers une alimentation plus intuitive et plus apaisée. Et puis aussi d'en découvrir un peu plus sur ma façon de travailler. Et puis surtout, souviens-toi que la clé ce n'est pas de suivre des règles extérieures ou de te restreindre. C'est de réapprendre à faire confiance à ton corps. Parce qu'au fond, il sait déjà ce qui est bon pour toi. On se retrouve très vite pour un nouvel épisode de Mangerie M et d'ici là, prends bien soin de toi !

Share

Embed

You may also like

Description

Dans cet épisode captivant de Mange Ris Aime, j’aborde un sujet qui revient souvent en consultation : la difficulté à s’arrêter de manger au bon moment. Si tu termines régulièrement tes repas en te sentant trop plein(e) et coupable, cet épisode est pour toi. Ensemble, nous allons explorer les raisons profondes qui te poussent à manger en excès.

Je te partage mon expertise sur les effets néfastes des régimes restrictifs et des applications qui comptent les calories. Ces méthodes nous déconnectent de nos sensations corporelles et de notre écoute intérieure. Nous aborderons aussi les pressions sociales : finir son assiette ou suivre une alimentation "saine" à tout prix. Ces injonctions peuvent entraîner un cycle de culpabilité, où tu te retrouves piégé(e) après avoir trop mangé.

Parmi les autres causes courantes de la suralimentation, on parlera de :

  • Manger trop vite

  • Être déconnecté de ses sensations alimentaires

  • Les restrictions alimentaires qui mènent aux excès

Dans cet épisode, je t'invite à réapprendre à écouter ton corps et à savourer chaque bouchée, car le plaisir et la satisfaction sont des clés essentielles pour s’arrêter de manger au bon moment. Je te propose des stratégies concrètes pour identifier tes déclencheurs de suralimentation et te reconnecter à tes sensations.

Mon objectif est de t’aider à développer une relation plus apaisée avec la nourriture, tout en pratiquant une alimentation gourmande et sans régimes. Ce chemin est aussi une voie vers l’empowerment, en t’aidant à retrouver un équilibre alimentaire qui améliore à la fois ta santé physique et mentale.

Si tu te retrouves dans cette lutte avec tes habitudes alimentaires, cet épisode est fait pour toi. Je t’invite à plonger dans cet épisode de Mange Ris Aime pour découvrir comment reprendre le contrôle sur ta relation avec la nourriture et retrouver le plaisir de manger en toute sérénité.


🎁 Bonus : Accède à ma masterclass gratuite sur les grignotages et découvre des outils concrets pour te libérer de ces envies de manger entre les repas : Masterclass gratuite


Liens vers mes réseaux sociaux :


• Facebook : http://www.facebook.com/allaboutyourfood/

• Instagram : http://www.instagram.com/chloe_de_smet/

• LinkedIn : https://www.linkedin.com/in/chloe-de-smet-dieteticienne/

• TikTok : https://www.tiktok.com/@chloeds_nutrition

• YouTube : https://www.youtube.com/@chloedesmet-nutrition

• Site web : http://www.chloedesmet.com


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    T'arrives-t-il de ne pas savoir quand arrêter de manger, de réaliser que tu as trop mangé mais une fois qu'il est trop tard ? Et si tu pouvais résoudre ce problème autrement qu'avec des régimes ou des applications qui te font compter tes calories ? C'est ce que je te propose de découvrir dans cet épisode. Bienvenue dans Mange, Ris, Aime, le podcast dédié aux femmes qui veulent renouer avec une relation apaisée et joyeuse avec leur alimentation et leur corps. Je suis Chloé de Smet, diététicienne holistique et gourmande, et j'accompagne les femmes depuis plus de 20 ans. Ayant travaillé dans le milieu de la gastronomie et dans le milieu des médias, je propose des conseils inspirants et des discussions authentiques. Un lundi sur deux, dès 7h du matin, retrouvons-nous pour une bonne dose de gourmandise et de légèreté. Libérez-vous des injonctions et des dictats autour du corps et de la nutrition, et trouvez votre meilleure façon de manger pour vous épanouir pleinement. Aujourd'hui, on va parler d'un sujet qui te touche peut-être directement et que j'aborde hyper régulièrement en consultation et que j'ai abordé la semaine dernière dans un cercle d'entrepreneurs, donc même en dehors de mes consultations. C'est la difficulté de s'arrêter de manger au bon moment. Beaucoup de femmes suivent des régimes, des applications qui comptent des calories, des portions prédéfinies, en pensant que ça va être la solution. Mais je te le dis tout de suite. ce contrôle et ces méthodes ne vont pas t'aider à trouver l'écoute de ton corps et à trouver la bonne façon d'arrêter de manger au bon moment, au juste moment pour toi. Et donc dans cet épisode, je vais te montrer pourquoi ces solutions extérieures ne fonctionnent pas et comment tu peux, grâce à une approche plus intuitive, réapprendre à écouter tes sensations et à t'arrêter de manger naturellement sans te sentir coupable. Alors je sais ce que tu ressens. Pour en avoir parlé vraiment longuement, pour avoir échangé avec beaucoup de femmes, je sais que ce moment où tu réalises, après avoir fini ton assiette, que tu as trop mangé, ce moment, il est plein de culpabilité, avec cette sensation de lourdeur, c'est même une sensation de honte. Alors, tu te traites de tous les noms, ça je le sais, et puis tu te dis que la prochaine fois, tu vas faire mieux, que tu ne tomberas pas dans le panneau. que tu vas suivre des règles plus strictes, mais en fait tu te retrouves toujours piégé dans ce même schéma, tu répètes ce schéma, ce pattern encore et encore et encore, sans arriver à t'en extirper. Alors parfois il y a certaines méthodes qui vont t'aider à t'en sortir pendant un laps de temps défini, mais alors tu sais comme moi, si tu as déjà pratiqué quelques régimes au cours de ta vie, tu sais que... Au final, les mauvaises habitudes, elles reviennent toujours. Et en plus, tu as l'impression que c'est ta faute, parce que généralement, avec l'industrie du régime, c'est tellement bien fait que tu payes des fortunes pour suivre des méthodes qui sont à s'arracher les cheveux. Tu souffres, tu obtiens un résultat à peu près convaincant si tu as bien suivi toutes les consignes qu'on t'a données. Et puis à force de t'être privé, il y a un moment donné où tu ne tiens plus ou alors tu es arrivé à ton résultat et donc tu dis bon ça va, je peux lâcher un peu l'affaire. Et donc hop, tu reprends tes kilos et puis tu te flagelles parce que tu es persuadé que tu as mal fait les choses, que tu n'as pas suivi la période de stabilisation, enfin bon bref, plein de choses de ce style. Et donc tu retombes dans tes travers et donc de nouveau des repas où tu manges trop. Aujourd'hui j'avais vraiment envie de te dire que c'est pas de ta faute, qu'il y a plein de raisons qui te poussent à manger trop et que c'est justement ce qui m'intéresse, les raisons pour lesquelles tu manges trop. Parce que si je te dis juste de ne pas manger trop, on sait très bien que ça ne va pas fonctionner. Donc ce qui est plus intéressant je trouve, c'est d'aller regarder un petit peu quelles sont les causes. Parce qu'on ne mange pas tous trop, on va dire. Pour les mêmes raisons. Il peut y avoir plein de choses différentes. Je ne vais pas toutes les couvrir ici dans ce podcast. Je vais en passer beaucoup en revue. Et puis tu te retrouveras peut-être dans l'une d'elles. Donc on va déjà voir ensemble qu'est-ce qui nous pousse à trop manger pendant les repas. Alors la première des choses pour moi la plus évidente que je vois beaucoup c'est le conditionnement. Et là il y a plein de conditionnements différents. Mais le premier, si vous êtes de ma génération, alors je ne sais jamais comment elle s'appelle, je les confonds toutes, mais la génération des années 80, génération des années 70 ou 70, c'est la génération "finis ton assiette". On en a discuté ce week-end, c'est "mais les pauvres petits africains meurent de faim et toi tu as une assiette pleine et tu ne veux même pas manger". Alors autant dire que les petits africains qui meurent de faim... ils ne mangeront pas plus si je finis mon assiette. Donc ça ne sert strictement à rien, sauf à éviter du gaspillage alimentaire, on est bien d'accord. On verra les solutions par la suite, mais ici je m'attarde à dire que ce conditionnement de finit ton assiette, il est très ancré chez beaucoup de personnes et ça n'a pas beaucoup de sens. Ça a eu du sens pour la politesse très probablement. Mais ça n'a pas de sens au niveau de l'équilibre alimentaire et de la santé. Donc déjà ce conditionnement, il va falloir essayer de s'en débarrasser. On verra tout à l'heure comment. Il y a le conditionnement du repas du soir avec le JT par exemple, où là, souvent, mes patients, je leur demande comment ils savent qu'ils ont fini de manger, soit quand l'assiette est vide, soit quand c'est la fin du journal, là on s'arrête de manger, le JT du soir, on s'arrête de manger, c'est l'heure de vaquer à ses occupations, d'aller faire la vaisselle, et donc c'est le moment de s'arrêter de manger, mais tant que le JT n'est pas fini, on continue à manger. Ça ce sont des exemples de conditionnement. Il y en a un autre, et super insidieux aussi, c'est la pression du manger sain. C'est un conditionnement, une pression sociale, c'est un peu un mélange des deux, mais c'est le conditionnement de se dire, oh là là, j'ai pas mangé mes légumes pendant la journée, ou j'ai mangé des crasses, là je vais manger sainement ce soir pour faire bien. Et alors on se fait une grosse plâtrée de légumes, sans écouter ses sensations alimentaires, et peut-être... qu'on mange trop. Alors la deuxième des causes qui nous pousse à manger trop, ça aussi hyper évident pour moi, c'est les deux premières là, c'est celle que je vois le plus, c'est de manger trop vite. Alors là, c'est ce que je vois aussi souvent chez les enfants qui ont des problèmes de surpoids quand il n'y a pas d'autres problématiques, c'est le fait de manger très vite. Eh bien quand on mange très vite, vous le savez, je le sais. tout le monde le sait, c'est que le cerveau et l'estomac n'ont pas le temps de communiquer. Et donc il faut une bonne vingtaine de minutes pour que nos sensations alimentaires arrivent jusque dans le cerveau et que le cerveau puisse nous réguler. Manger trop vite, c'est vrai qu'on n'a pas le temps de se sentir rassasié. Et donc quand on mange très vite, soit on se contente de la portion qu'il y avait dans notre assiette et puis on a fini en deux minutes et puis c'est tout. Soit on continue encore de manger jusqu'à ce qu'on sente qu'on a plus faim. Mais là, il est bien bien trop tard puisqu'on a mangé très vite et qu'on s'est trop rempli. Donc ça, c'est quelque chose aussi sur lequel j'insiste. C'est un exercice que je fais quasi avec tous mes patients. C'est réapprendre à manger lentement. Et manger en conscience. Alors, pas forcément en pleine conscience parce que, voilà, moi je vais avoir des difficultés à faire ça aussi. Mais ralentir son rythme est beaucoup plus important. plus conscient de ce qu'on fait. Donc ça c'est vraiment un très très gros piège dans lequel beaucoup de gens tombent parce que c'est encore aussi un conditionnement de notre société. Et c'est pas un blâme si tu manges trop vite. Soit on grandit dans des familles qui mangent vite, soit on a un travail qui nous impose de manger vite parce qu'il y a des pauses d'une demi-heure ou parfois même 20 minutes le midi pour manger. Je comprends pas comment ça peut être possible. Donc tout ça fait qu'on va aussi prendre cette habitude de manger très très vite. Donc ça c'est vraiment les deux grands pièges, les deux premiers. Le troisième qui va un peu de pair, c'est d'être déconnecté de ses sensations alimentaires. Et là c'est vraiment manger en mode pilote automatique, devant son ordi, devant la télé. en faisant autre chose. Alors oui, on a une vie sociale et on peut parler aux gens pendant qu'on mange. Ce n'est pas le but ici de faire debout des moines bouddhistes pendant votre repas, des moines tibétains. Ce qu'on va faire, c'est vraiment de se reconnecter à ces sensations pour voir, même avant de manger, est-ce qu'on a faim ou pas ? C'est déjà la première des choses. L'homme moderne aujourd'hui, il est... pas fait pour se réguler avec des portions trop grandes. Ça ne fait pas très longtemps dans l'histoire de l'humanité qu'on vit dans une surabondance alimentaire. Et donc notre physiologie est toujours faite pour la disette. Donc toutes nos réactions sont faites pour aller chercher de la nourriture et survivre. Donc certainement pas pour gérer la surabondance alimentaire. Il va falloir donc aider notre cerveau à réaliser qu'il est en train de manger, à réaliser qu'il a eu de la nourriture. Et pour ça, il va falloir un contact visuel. On en reparlera après, mais c'est vraiment ça qui fait qu'être déconnecté de ses sensations alimentaires, c'est important. Et c'est aussi un piège dans lequel on tombe et qui nous fait trop manger. La quatrième chose qui va peut-être vous étonner, c'est... une trop grande restriction. Donc on a parlé des conditionnements, on a parlé de manger trop vite, on a parlé d'être déconnecté à ses sensations alimentaires. Et là, je vous dis que manger pas assez, c'est ce qui vous pousse à manger trop. Ben oui, en fait, ça semble logique. Encore une fois, quand on se prive de manger... Notre corps va nous pousser à des instincts de survie et si on s'affame et qu'on oublie par exemple le repas de midi parce qu'on était trop occupé, que même on n'a pas eu cette sensation d'avoir faim tellement on était occupé dans son travail pendant la journée ou à d'autres choses, ou à des choses plaisantes peut-être pendant le week-end, qu'on va zapper un repas et puis tout d'un coup on va arriver le soir et la faim va revenir de façon décuplée. Et alors là, il n'y a plus moyen de lutter et c'est plus possible de se raisonner. Et là de nouveau, on va manger vite, on ne va pas écouter ses sensations alimentaires non plus et on ne va pas pouvoir se contrôler. Et donc là, on va finir par trop manger aussi. Il y a une autre raison que beaucoup de patients me nomment quand ils viennent en consultation. et qui n'est pas forcément la première des causes véritables, puisque, je vous ai dit, pour moi, c'est plutôt manger trop vite et les restrictions généralement et les conditionnements. Mais ce que les patients m'amènent en consultation, c'est Ah, je mange mes émotions ! ou J'anesthésie mes émotions avec la nourriture. Ça aussi, ça peut être une réalité, mais bien souvent... C'est pas problématique parce qu'il y a une limite dans laquelle ça peut être tout à fait physiologique et tout à fait normal de manger ses émotions. C'est, ben voilà, vous avez une journée difficile ou une émotion intense et c'est un petit peu difficile de vous réguler. Et puis une fois de temps en temps comme ça, vous allez prendre un morceau de chocolat pour vous rassurer, pour vous réconforter. Et si ce morceau de chocolat, il vient et vous faites Ah, ça c'est du bien, je me sens mieux c'est qu'il a joué son effet et c'est qu'il a tout à fait son rôle là-dedans. Alors, pas systématiquement, pas tous les jours, pas à chaque fois, mais ça peut être une des options pour réguler ses émotions. Et quand on le laisse jouer son rôle, ça fonctionne. Ça ne fonctionne plus quand il ne suffit pas d'un morceau de chocolat, mais qu'il y a toute la tablette qui y passe et qu'après il y a la culpabilité. et puis qu'on rentre dans un cercle vicieux. Là c'est problématique. Mais donc parfois on anesthésie ses émotions avec la nourriture et on va manger beaucoup parce que pendant qu'on mange on sent pas la tristesse, on sent pas la colère, on sent pas la déception, on sent pas la rage, on sent pas plein d'autres émotions très lourdes, très difficiles. Et donc on peut aussi manger trop ou manger beaucoup à cause de ça. Et puis ça m'amène à vous parler aussi de tous ces éléments inconscients. Ouh là, c'est un petit peu plus compliqué à aller les rechercher, mais il peut y avoir des loyautés familiales, il peut y avoir des choses qui se sont passées dans notre famille, dans le transgénérationnel, il peut y avoir pas mal de choses, des familles qui ont vécu des guerres, de la disette, du manque. C'est peut-être pas forcément conscient, mais ça se transmet de génération dans... dans les façons de faire, dans les non-dits, dans l'éducation, même dans les gènes. Aujourd'hui, on sait très bien que l'épigénétique, c'est ça, c'est la transmission des événements, des traumatismes qui se passent à travers les gènes dans la famille. Donc, il y a tout ça aussi qui peut venir un petit peu brouiller les pistes. Et puis, de manière un peu plus concrète, donc ça c'est un septième élément, il peut y avoir l'environnement social. ou l'environnement physique dans lequel on se trouve. L'environnement social, c'est la pression des pères, être entouré de gens qui mangent. Par exemple, ça arrive souvent au futur papa. C'est ce qu'on appelle la couvade et c'est très rigolo puisque la maman commence à manger davantage au cours de la grossesse, puis surtout à la fin de la grossesse. Et puis le papa va continuer à accompagner sa femme au cours du repas. Et comme sa femme mange plus, lui va se mettre à manger davantage aussi. Et donc il va prendre du poids. Donc ça s'appelle une petite couvade. Si vous avez quelqu'un qui mange lentement et que vous, vous mangez vite, eh bien vous allez peut-être avoir tendance à continuer à manger, à picorer un peu de pain, à aller dans les plats pour manger à la fin des plats, jusqu'à ce que la personne en face de vous ait fini. Voilà, ça c'est comment l'environnement social peut vous influencer et vous pousser à manger davantage. Et puis il y a la présence de nourriture qui peut aussi faire qu'on a envie de se resservir. Ça peut être un buffet, ça peut être les plats sur la table aussi, parce qu'on est très gourmand et qu'on ne peut pas résister à cette nourriture qui est juste sous notre nez. Voilà, ça c'est possible aussi. Et puis il y a des conventions sociales. Eh bien, ça c'est... Tip ! pique de toutes les mamans que je vois en consultation aussi, c'est la journée chargée, on rentre, on va chercher les enfants, on fait goûter les enfants, ah bah tiens, on a faim pendant que les enfants goûtent, donc on commence à manger un petit peu, et puis on prépare le repas, mais on a continué d'avoir faim, donc on commence à piocher dans la préparation du repas, dans tout ce qui passe dans le frigo, donc on mange, on mange, on mange, environ de 17h jusqu'à 20h, et puis arrivé 20h, voilà, elles n'ont plus faim. Mais c'est l'heure d'être à table avec le reste de la famille qui rentre pour échanger, pour passer un bon moment. Donc qu'est-ce qu'on fait ? On mange. Sauf qu'elles n'ont plus faim du tout. Donc les conventions sociales qui nous poussent à manger aussi, et peut-être qui nous poussent à manger trop. Et on en a déjà parlé, il y a la peur du manque aussi. Donc il y a ces grands, j'en ai cité neuf, il y en a encore plein d'autres, des choses qui nous poussent à manger trop pendant les repas. Et la chose principale, C'est vraiment qu'on manque de conscience de ce qui se passe dans notre corps. Et là où on se trompe, c'est qu'on pense qu'il va falloir contrôler la nourriture avec des règles encore plus rigides et des portions fixes. Mais ces méthodes, elles vont éloigner tes signaux naturels de faim et de rassasiement. Le fait de se fier à des applications ou à des portions préétablies, c'est un peu comme essayer de régler une montre avec une règle. Ça ne prend pas en compte ce qui se passe à l'intérieur de toi. Ce que ton corps te dit, c'est que tu peux t'arrêter quand tu es rassasié et pas quand il y a une portion ou qu'il y a un chiffre qui l'indique. Et ça c'est un travail évidemment à faire au long cours, alors ça peut prendre plus ou moins de temps en fonction de comment tu t'es éloigné de ces sensations. Plus on a fait de régime, plus on s'est éloigné de ces sensations internes, plus on a remis notre pouvoir à l'extérieur, à des gens qui nous dictent des règles, et plus on s'est déconnecté de notre corps. Et donc c'est absolument pas de ta faute, et ça se réapprend. C'est un peu comme si tu voulais acheter des chaussures et puis on va dire qu'en tant qu'adulte, c'est la première fois que tu vas acheter des chaussures et il y a quelqu'un qui te regarde, la vendeuse ou quelqu'un qui passe dans la rue et qui dit toi, tu dois faire du 37,5 Il y a des chances qu'elle tombe juste, mais il y a des chances qu'elle tombe faux aussi et puis tu vas aller acheter des chaussures en pointure 37,5. Et puis si ça se trouve, ça va être trop grand, ou alors ça va être trop petit, ça va être trop serré, ou elle va t'imposer un certain modèle de chaussure qui ne te va pas du tout, dans lequel tu n'es pas confortable. C'est exactement ça avec la nourriture. Même si on a des applications, tu vas rentrer plein d'informations qui vont soi-disant calculer ce dont tu as besoin exactement, mais ce n'est pas quelque chose qui va être adapté à tes besoins réels. Parce que ce sont toujours des besoins théoriques qui sont calculés sur des moyennes. théorique déjà, sur des calculs théoriques qu'on a inventés de manière scientifique, mais bon, quand même, qui ne reflètent pas la réalité, puis ça ne reflète pas la réalité de tes journées qui sont différentes. Donc tu as des besoins différents chaque jour, tes besoins varient vraiment en fonction de ce que tu vis, chaque jour, chaque minute. Voilà, donc là aussi, il n'y a que ton corps qui sait le mieux de ce dont tu as besoin. Et on peut imaginer aussi que tu es en train de danser sur une musique, mais que tu ne peux pas entendre. Et en fait, tu suis juste les pas qu'on te dicte sur une cadence. Tu passes complètement à côté du plaisir, de la fluidité du mouvement. Eh bien, avec l'alimentation, c'est pareil. Si tu ne te laisses pas guider par tes sensations alimentaires, tu rates cette harmonie avec ton corps et tu te sens frustré. Bon alors si tu veux une petite anecdote, ça c'était je pense une de mes premières patientes avec qui j'avais justement utilisé cette technique de réapprendre à manger doucement et puis plus lentement, de se connecter à ses sensations. Ça a été une révélation pour elle parce qu'elle venait pas du tout pour ça, elle avait un but très précis. Elle venait pour perdre du poids avant le mariage de son fils. Et en fait, on s'est rendu compte qu'il y avait plein de choses en travers de sa route, dont le fait qu'elle mangeait trop vite et donc qu'elle mangeait des portions trop grandes. Et de réapprendre à manger. Alors, il n'y a pas d'âge. Je n'ai plus son âge en tête, mais voilà, elle devait avoir la cinquantaine bien passée. Et oui, c'était une expérience. Il y a plein de petites choses qui se sont remises en connexion avec elle dans son corps et ça a été une expérience magnifique parce qu'au-delà de ça, au-delà de se reconnecter à ses sensations alimentaires, elle s'est reconnectée complètement à son corps et elle a fait la paix avec son corps. Elle me dit ok, je ne suis pas comme je voudrais être pour la photo de mon mariage mais je me trouve quand même vachement bien dans ma robe, elle a quand même perdu du poids, pas tous les kilos qu'elle s'était... qu'elle avait prévu de perdre mais elle a trouvé une façon beaucoup beaucoup plus harmonieuse de manger et elle a remis de l'harmonie totalement dans sa vie c'était merveilleux à voir j'ai adoré cet accompagnement là parce que vraiment de petites choses qu'on mettait en place dans son alimentation j'ai vu comme ça pouvait rejaillir sur le reste de sa vie et voilà pour sa fin de carrière et puis pour Son début de retraite, je pense que c'était vraiment des jolies petites perles, des jolis petits cadeaux à lui offrir pour faire la paix en tout cas avec son corps, se réconcilier et être plus libre dans sa tête. C'était un bel accompagnement. Donc il y a peut-être le fait de manger trop vite, il y a peut-être pour toi plein d'autres choses différentes, plein de raisons qui s'entremêlent aussi, il n'y en a peut-être pas qu'une. Comme avec Julie aussi, on a fait un accompagnement où elle avait cette pression aussi de manger sainement. Elle devait toujours manger sainement. Et puis il y avait des moments où elle craquait complètement et elle s'en voulait. Mais elle n'arrivait pas à manger de chocolat sans culpabiliser. Et alors une fois qu'elle mettait, comme on dit, le petit orteil dedans, c'était parti. Elle plongeait la tête la première. Donc c'était très très compliqué avec Julie. Et puis on a... On a été travailler en hypnose parce que c'était ancré très profondément. Julie, elle a eu une maman qui était anorexique, donc elle avait un modèle féminin qui avait une relation à l'alimentation totalement détraquée. Et donc, Julie aussi avait une relation à son corps assez compliquée à cause de ça. Et donc là, grâce à l'hypnose, on a pu aller défaire et détricoter tous ces conditionnements. Et là, ça fait un petit moment que je n'ai plus de nouvelles de Julie, donc je pense que tout va bien. Parce qu'en fait, elle venait souvent me voir. Elle commençait quelque chose avec moi, un accompagnement, et puis voilà, il y a tout qui retombait. Et comme ça, pendant quelques mois, elle avait quand même, je trouve, le courage. Pas de mon côté, moi je ne juge pas, et je suis très contente que les patients reviennent et que ça arrive. Mais je sais que souvent, du côté des patients... Quand ils lâchent un accompagnement, ils n'osent pas revenir en consultation parce qu'ils n'ont pas bien fait. C'est le syndrome du bon élève là. Mais donc Julie, elle revenait et donc on avait fini par faire des séances d'hypnose. Et alors là, c'est là qu'on a réussi à tout détricoter. Et donc aux dernières nouvelles, Julie était hyper épanouie avec sa nourriture. Elle avait enfin arrêté de se prendre la tête avec ses 5 kilos parce que je pense qu'elle les a même perdus. Et donc, ça peut être très intéressant aussi comme méthode. Et donc, je voudrais t'amener ici à voir un peu comment on peut se défaire de cette habitude de trop manger, parce qu'on a été chercher le pourquoi, et donc c'est vraiment ça, c'est la première étape. On essaye d'identifier la ou les causes derrière ton comportement. Est-ce que ce sont des habitudes, des conditionnements ? Est-ce que c'est les émotions ? Est-ce que c'est de la distraction ? Et donc on va essayer de pointer quelle est la cause par laquelle on va commencer, s'il y en a une ou plusieurs, et comment on va commencer à détricoter tout ça. Donc ce que je peux te proposer, c'est déjà d'observer un peu, si tu arrives à identifier toi-même déjà ces causes. Et puis tu peux voir si ce sont tes émotions qui sont en jeu. Donc observe tes émotions avant de manger. Est-ce que tu es stressé ? Est-ce que tu es triste ? Est-ce que tu es fatigué simplement ? Parce que la fatigue, ça nous pousse aussi à manger davantage. Ah bah tiens, je ne l'avais pas nommée celle-ci ! Voilà, on en a encore une. La fatigue, un manque de sommeil, ça pousse à manger davantage. Donc observe déjà ça. Et eux aussi, ben voilà, manger lentement, ben là il y a toute une façon de réapprendre à manger plus lentement, mais prends le temps quand tu manges de te connecter à tes sensations. Alors déjà, commence par voir si tu as faim ou pas avant de commencer à manger. Ça c'est la première des choses et je t'invite à faire des pauses pendant ton repas pour voir comment cette sensation de faim évolue pendant ton repas. Je t'invite à bien mastiquer, prendre le temps. temps, de faire des petites bouchées, poser des couverts, voilà. Et mange lentement, ça va permettre à ton corps de signaler ta satiété. Il faut voir aussi, mais voilà, dans ce que je t'ai dit, ce conditionnement de manger parfaitement et manger sainement, un peu comme Julie. À force de vouloir manger hyper sainement, il y a des gens qui mangent hyper sainement mais qui ne mettent pas de plaisir dans leur assiette. Et ça c'est important pour pouvoir s'arrêter de manger parce que... Le plaisir va vraiment permettre de s'arrêter de manger. La satisfaction du plaisir va permettre de pouvoir s'arrêter de manger. Et là aussi, il faut être bien attentif à ses sensations alimentaires. Si on mange en pilote automatique, on n'est pas conscient du plaisir qu'on prend à manger. Et donc là aussi, c'est plus compliqué de s'arrêter de manger quand on mange devant son ordinateur. Mais à coup de pas, moi, ça m'est déjà arrivé aussi. On se fait un petit sandwich ou on va piocher dans quelque chose qu'on a devant l'ordi. Donc on continue à bosser pendant qu'on mange. Et puis on mange, on mange, on mange. Et puis on continue à piocher, on continue avec la main. Et là, l'assiette ou le bol est vide. Ah bah mince ! Une portion qui habituellement aurait dû me satisfaire et me remplir, ben là j'aurais encore continué à manger, en fait j'ai pas assez. Parce que j'étais pas consciente de ce que j'ai fait, parce que déjà mon cerveau a pas enregistré, mais parce qu'il n'y a pas eu de plaisir non plus. Donc il ne faut pas craindre le plaisir, il faut l'apprivoiser, donc apprivoiser sa gourmandise pour pouvoir apprivoiser des portions convenables, des portions qui nous correspondent. Et donc je te disais manger plus lentement, puis faire des pauses pendant le repas pour évaluer ta faim. Et puis il y a aussi se servir des plus petites portions. Alors ça ne veut pas dire que tu ne pourras pas te resservir, mais si tu as tendance à finir ton assiette, moi je te conseille déjà de mettre des plus petites assiettes et de servir des plus petites portions pour voir si tu as encore faim une fois que tu as fini ton assiette. Et donc là aussi, on ne force jamais un enfant à finir son assiette ou à finir ses légumes pour avoir du dessert. Là, il y a encore beaucoup de subtilité aussi, mais l'idée générale, c'est que, voilà, on ne dit pas, finis ton assiette. Surtout si c'est nous qui avons décidé des portions pour quelqu'un d'autre. Et puis, c'est apprendre à dire non dans des contextes sociaux quand tu es rassasié. Là aussi, la pression de, je suis dans la belle famille, on a cuisiné pour moi et je n'ai pas du tout envie de manger. plus du tout faim et je suis quand même obligée de dire oui et je suis quand même obligée de finir mon assiette ça je l'entends aussi très très souvent je l'ai vécu aussi, mais ça s'apprend à dire non, on peut apprendre à dire non poliment sans vexer la personne donc en montrant beaucoup d'intérêt pour ce que la personne a cuisiné dire ah tiens, c'est quoi ta recette comment t'as fait ça, qu'est-ce que tu as mis dedans ça a l'air délicieux, est-ce que je peux en emporter une portion chez moi, là j'ai plus vraiment faim... Il y a plein de petites astuces qu'on peut avoir aussi. Donc manger trop, manger trop dans des situations sociales, c'est ce que je disais au début. Et puis ça peut être par exemple avec un apéritif interminable où on va piocher tout ce qui se trouve à l'apéro. Et puis on passe à table et on n'a plus faim et on mange quand même. Donc voilà, il y a toutes ces petites choses-là. Et là, à ce moment-là, c'est vraiment très très important de pouvoir se connecter à ces valeurs, à ce qui est important pour soi. C'est important pour moi la santé, peut-être que ça ne l'est pas finalement pour toi. La santé, c'est peut-être pas si important que ça. C'est intéressant à découvrir aussi, mais si ta santé est importante pour toi, si ta personne est importante pour toi, eh bien tu peux te dire que tu vas faire des choix qui sont en cohérence avec ces valeurs-là et choisir de ne pas complètement dévorer l'apéro et de continuer à manger sans faim au cours d'un repas, c'est te respecter. Respecter toi, en fait, et c'est respecter tes valeurs. Et c'est plus facile de faire des choix comme ça que quand on se les impose parce que quelqu'un a dit qu'à l'apéro, tu ne pouvais manger que des carottes. Là, tu as le choix. Tu peux choisir de manger des chips à l'apéro au risque, effectivement, de ne plus avoir très faim pour le reste du repas. À ce moment-là, c'est à toi de te débrouiller pour ne pas manger trop pendant le reste du repas et peut-être vous appeler le dessert. Donc tu vois, il y a une façon d'aborder les choses. On peut arriver à un résultat finalement où on a l'impression, vu de l'extérieur, que c'est une privation, alors que toi, tu auras fait un choix en âme et conscience, qu'il n'y aura plus de culpabilité et qu'il n'y aura plus de frustration. Et ça, c'est hyper important. C'est une distinction hyper importante qui va faire toute la différence et qui va te permettre de tenir sur le long terme. Je sais, c'est subtil, mais c'est un travail. plutôt en profondeur. C'est un travail que tout le monde n'est pas prêt à faire non plus, mais en tout cas, c'est de cette manière-là que moi j'accompagne pour avoir des résultats sur le long terme. Et donc se défaire des habitudes de trop manger, ce n'est pas une question de force, de volonté ou de suivre des règles strictes. C'est vraiment un travail de reconnexion à soi, d'écoute, de bienveillance. Et on a souvent été habitué à se méfier de notre corps, à croire que pour bien manger, il faut tout contrôler. Mais c'est justement le contrôle et le sur-contrôle le problème. Et la vérité, c'est que ton corps sait mieux que quiconque quand il a besoin de manger et quand il a suffisamment reçu. On est comme ça. Les bébés sont comme ça. Essaye de faire boire une goutte de plus de biberon à un bébé quand il n'a pas envie. Ça ne rentre pas. Il sait ce dont il a besoin et il n'a rien calculé. Il n'a pas besoin de connaître les calories, ni le volume, ni les quantités, rien. Donc on a cette capacité innée en nous, on l'a tous, on la perd au cours de notre existence par les conditionnements, par plein de choses différentes, mais c'est possible de le retrouver. Et c'est possible de retrouver cette harmonie avec tes sensations alimentaires. C'est un processus qui demande de la patience et surtout de la confiance en toi. Et le plus important c'est de comprendre pourquoi tu as tendance à trop manger. Est-ce que c'est par habitude, par distraction, pour anesthésier des émotions ou à cause de la pression sociale ? En identifiant les causes, si tu veux, ensemble, on peut appliquer la solution qui te conviendra le mieux et enfin sortir de ce schéma. Et alors, voilà, on arrive à la fin de notre épisode. J'espère que tu as déjà appris plein de choses, que j'ai un petit peu changé ta perception aussi de l'alimentation, des régimes. que je t'ai donné une nouvelle approche, une nouvelle vision des choses. Et si tu veux aller encore un peu plus loin, j'ai enregistré une masterclass sur les grignotages et je vais te la proposer aujourd'hui gratuitement. Et dans cette masterclass, je t'explique comment tu peux te libérer de tes envies de grignoter, de manger entre les repas et retrouver une relation sereine avec ton alimentation. On y parle en profondeur. des mécanismes derrière les grignotages, comme un petit peu ce que je t'ai expliqué aujourd'hui. On parle des types de grignoteuses et surtout des stratégies concrètes pour apaiser ce rapport souvent conflictuel à la nourriture. Alors ce sont des techniques que j'utilise quasi au quotidien avec mes patientes qui ont déjà mis tout ça en pratique avec succès. Donc je vais te mettre le lien de cette masterclass dans la description de cet épisode. Alors n'hésite pas à cliquer sur ce lien et à aller t'inscrire. C'est une belle opportunité pour toi d'avancer dans ton cheminement vers une alimentation plus intuitive et plus apaisée. Et puis aussi d'en découvrir un peu plus sur ma façon de travailler. Et puis surtout, souviens-toi que la clé ce n'est pas de suivre des règles extérieures ou de te restreindre. C'est de réapprendre à faire confiance à ton corps. Parce qu'au fond, il sait déjà ce qui est bon pour toi. On se retrouve très vite pour un nouvel épisode de Mangerie M et d'ici là, prends bien soin de toi !

Description

Dans cet épisode captivant de Mange Ris Aime, j’aborde un sujet qui revient souvent en consultation : la difficulté à s’arrêter de manger au bon moment. Si tu termines régulièrement tes repas en te sentant trop plein(e) et coupable, cet épisode est pour toi. Ensemble, nous allons explorer les raisons profondes qui te poussent à manger en excès.

Je te partage mon expertise sur les effets néfastes des régimes restrictifs et des applications qui comptent les calories. Ces méthodes nous déconnectent de nos sensations corporelles et de notre écoute intérieure. Nous aborderons aussi les pressions sociales : finir son assiette ou suivre une alimentation "saine" à tout prix. Ces injonctions peuvent entraîner un cycle de culpabilité, où tu te retrouves piégé(e) après avoir trop mangé.

Parmi les autres causes courantes de la suralimentation, on parlera de :

  • Manger trop vite

  • Être déconnecté de ses sensations alimentaires

  • Les restrictions alimentaires qui mènent aux excès

Dans cet épisode, je t'invite à réapprendre à écouter ton corps et à savourer chaque bouchée, car le plaisir et la satisfaction sont des clés essentielles pour s’arrêter de manger au bon moment. Je te propose des stratégies concrètes pour identifier tes déclencheurs de suralimentation et te reconnecter à tes sensations.

Mon objectif est de t’aider à développer une relation plus apaisée avec la nourriture, tout en pratiquant une alimentation gourmande et sans régimes. Ce chemin est aussi une voie vers l’empowerment, en t’aidant à retrouver un équilibre alimentaire qui améliore à la fois ta santé physique et mentale.

Si tu te retrouves dans cette lutte avec tes habitudes alimentaires, cet épisode est fait pour toi. Je t’invite à plonger dans cet épisode de Mange Ris Aime pour découvrir comment reprendre le contrôle sur ta relation avec la nourriture et retrouver le plaisir de manger en toute sérénité.


🎁 Bonus : Accède à ma masterclass gratuite sur les grignotages et découvre des outils concrets pour te libérer de ces envies de manger entre les repas : Masterclass gratuite


Liens vers mes réseaux sociaux :


• Facebook : http://www.facebook.com/allaboutyourfood/

• Instagram : http://www.instagram.com/chloe_de_smet/

• LinkedIn : https://www.linkedin.com/in/chloe-de-smet-dieteticienne/

• TikTok : https://www.tiktok.com/@chloeds_nutrition

• YouTube : https://www.youtube.com/@chloedesmet-nutrition

• Site web : http://www.chloedesmet.com


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    T'arrives-t-il de ne pas savoir quand arrêter de manger, de réaliser que tu as trop mangé mais une fois qu'il est trop tard ? Et si tu pouvais résoudre ce problème autrement qu'avec des régimes ou des applications qui te font compter tes calories ? C'est ce que je te propose de découvrir dans cet épisode. Bienvenue dans Mange, Ris, Aime, le podcast dédié aux femmes qui veulent renouer avec une relation apaisée et joyeuse avec leur alimentation et leur corps. Je suis Chloé de Smet, diététicienne holistique et gourmande, et j'accompagne les femmes depuis plus de 20 ans. Ayant travaillé dans le milieu de la gastronomie et dans le milieu des médias, je propose des conseils inspirants et des discussions authentiques. Un lundi sur deux, dès 7h du matin, retrouvons-nous pour une bonne dose de gourmandise et de légèreté. Libérez-vous des injonctions et des dictats autour du corps et de la nutrition, et trouvez votre meilleure façon de manger pour vous épanouir pleinement. Aujourd'hui, on va parler d'un sujet qui te touche peut-être directement et que j'aborde hyper régulièrement en consultation et que j'ai abordé la semaine dernière dans un cercle d'entrepreneurs, donc même en dehors de mes consultations. C'est la difficulté de s'arrêter de manger au bon moment. Beaucoup de femmes suivent des régimes, des applications qui comptent des calories, des portions prédéfinies, en pensant que ça va être la solution. Mais je te le dis tout de suite. ce contrôle et ces méthodes ne vont pas t'aider à trouver l'écoute de ton corps et à trouver la bonne façon d'arrêter de manger au bon moment, au juste moment pour toi. Et donc dans cet épisode, je vais te montrer pourquoi ces solutions extérieures ne fonctionnent pas et comment tu peux, grâce à une approche plus intuitive, réapprendre à écouter tes sensations et à t'arrêter de manger naturellement sans te sentir coupable. Alors je sais ce que tu ressens. Pour en avoir parlé vraiment longuement, pour avoir échangé avec beaucoup de femmes, je sais que ce moment où tu réalises, après avoir fini ton assiette, que tu as trop mangé, ce moment, il est plein de culpabilité, avec cette sensation de lourdeur, c'est même une sensation de honte. Alors, tu te traites de tous les noms, ça je le sais, et puis tu te dis que la prochaine fois, tu vas faire mieux, que tu ne tomberas pas dans le panneau. que tu vas suivre des règles plus strictes, mais en fait tu te retrouves toujours piégé dans ce même schéma, tu répètes ce schéma, ce pattern encore et encore et encore, sans arriver à t'en extirper. Alors parfois il y a certaines méthodes qui vont t'aider à t'en sortir pendant un laps de temps défini, mais alors tu sais comme moi, si tu as déjà pratiqué quelques régimes au cours de ta vie, tu sais que... Au final, les mauvaises habitudes, elles reviennent toujours. Et en plus, tu as l'impression que c'est ta faute, parce que généralement, avec l'industrie du régime, c'est tellement bien fait que tu payes des fortunes pour suivre des méthodes qui sont à s'arracher les cheveux. Tu souffres, tu obtiens un résultat à peu près convaincant si tu as bien suivi toutes les consignes qu'on t'a données. Et puis à force de t'être privé, il y a un moment donné où tu ne tiens plus ou alors tu es arrivé à ton résultat et donc tu dis bon ça va, je peux lâcher un peu l'affaire. Et donc hop, tu reprends tes kilos et puis tu te flagelles parce que tu es persuadé que tu as mal fait les choses, que tu n'as pas suivi la période de stabilisation, enfin bon bref, plein de choses de ce style. Et donc tu retombes dans tes travers et donc de nouveau des repas où tu manges trop. Aujourd'hui j'avais vraiment envie de te dire que c'est pas de ta faute, qu'il y a plein de raisons qui te poussent à manger trop et que c'est justement ce qui m'intéresse, les raisons pour lesquelles tu manges trop. Parce que si je te dis juste de ne pas manger trop, on sait très bien que ça ne va pas fonctionner. Donc ce qui est plus intéressant je trouve, c'est d'aller regarder un petit peu quelles sont les causes. Parce qu'on ne mange pas tous trop, on va dire. Pour les mêmes raisons. Il peut y avoir plein de choses différentes. Je ne vais pas toutes les couvrir ici dans ce podcast. Je vais en passer beaucoup en revue. Et puis tu te retrouveras peut-être dans l'une d'elles. Donc on va déjà voir ensemble qu'est-ce qui nous pousse à trop manger pendant les repas. Alors la première des choses pour moi la plus évidente que je vois beaucoup c'est le conditionnement. Et là il y a plein de conditionnements différents. Mais le premier, si vous êtes de ma génération, alors je ne sais jamais comment elle s'appelle, je les confonds toutes, mais la génération des années 80, génération des années 70 ou 70, c'est la génération "finis ton assiette". On en a discuté ce week-end, c'est "mais les pauvres petits africains meurent de faim et toi tu as une assiette pleine et tu ne veux même pas manger". Alors autant dire que les petits africains qui meurent de faim... ils ne mangeront pas plus si je finis mon assiette. Donc ça ne sert strictement à rien, sauf à éviter du gaspillage alimentaire, on est bien d'accord. On verra les solutions par la suite, mais ici je m'attarde à dire que ce conditionnement de finit ton assiette, il est très ancré chez beaucoup de personnes et ça n'a pas beaucoup de sens. Ça a eu du sens pour la politesse très probablement. Mais ça n'a pas de sens au niveau de l'équilibre alimentaire et de la santé. Donc déjà ce conditionnement, il va falloir essayer de s'en débarrasser. On verra tout à l'heure comment. Il y a le conditionnement du repas du soir avec le JT par exemple, où là, souvent, mes patients, je leur demande comment ils savent qu'ils ont fini de manger, soit quand l'assiette est vide, soit quand c'est la fin du journal, là on s'arrête de manger, le JT du soir, on s'arrête de manger, c'est l'heure de vaquer à ses occupations, d'aller faire la vaisselle, et donc c'est le moment de s'arrêter de manger, mais tant que le JT n'est pas fini, on continue à manger. Ça ce sont des exemples de conditionnement. Il y en a un autre, et super insidieux aussi, c'est la pression du manger sain. C'est un conditionnement, une pression sociale, c'est un peu un mélange des deux, mais c'est le conditionnement de se dire, oh là là, j'ai pas mangé mes légumes pendant la journée, ou j'ai mangé des crasses, là je vais manger sainement ce soir pour faire bien. Et alors on se fait une grosse plâtrée de légumes, sans écouter ses sensations alimentaires, et peut-être... qu'on mange trop. Alors la deuxième des causes qui nous pousse à manger trop, ça aussi hyper évident pour moi, c'est les deux premières là, c'est celle que je vois le plus, c'est de manger trop vite. Alors là, c'est ce que je vois aussi souvent chez les enfants qui ont des problèmes de surpoids quand il n'y a pas d'autres problématiques, c'est le fait de manger très vite. Eh bien quand on mange très vite, vous le savez, je le sais. tout le monde le sait, c'est que le cerveau et l'estomac n'ont pas le temps de communiquer. Et donc il faut une bonne vingtaine de minutes pour que nos sensations alimentaires arrivent jusque dans le cerveau et que le cerveau puisse nous réguler. Manger trop vite, c'est vrai qu'on n'a pas le temps de se sentir rassasié. Et donc quand on mange très vite, soit on se contente de la portion qu'il y avait dans notre assiette et puis on a fini en deux minutes et puis c'est tout. Soit on continue encore de manger jusqu'à ce qu'on sente qu'on a plus faim. Mais là, il est bien bien trop tard puisqu'on a mangé très vite et qu'on s'est trop rempli. Donc ça, c'est quelque chose aussi sur lequel j'insiste. C'est un exercice que je fais quasi avec tous mes patients. C'est réapprendre à manger lentement. Et manger en conscience. Alors, pas forcément en pleine conscience parce que, voilà, moi je vais avoir des difficultés à faire ça aussi. Mais ralentir son rythme est beaucoup plus important. plus conscient de ce qu'on fait. Donc ça c'est vraiment un très très gros piège dans lequel beaucoup de gens tombent parce que c'est encore aussi un conditionnement de notre société. Et c'est pas un blâme si tu manges trop vite. Soit on grandit dans des familles qui mangent vite, soit on a un travail qui nous impose de manger vite parce qu'il y a des pauses d'une demi-heure ou parfois même 20 minutes le midi pour manger. Je comprends pas comment ça peut être possible. Donc tout ça fait qu'on va aussi prendre cette habitude de manger très très vite. Donc ça c'est vraiment les deux grands pièges, les deux premiers. Le troisième qui va un peu de pair, c'est d'être déconnecté de ses sensations alimentaires. Et là c'est vraiment manger en mode pilote automatique, devant son ordi, devant la télé. en faisant autre chose. Alors oui, on a une vie sociale et on peut parler aux gens pendant qu'on mange. Ce n'est pas le but ici de faire debout des moines bouddhistes pendant votre repas, des moines tibétains. Ce qu'on va faire, c'est vraiment de se reconnecter à ces sensations pour voir, même avant de manger, est-ce qu'on a faim ou pas ? C'est déjà la première des choses. L'homme moderne aujourd'hui, il est... pas fait pour se réguler avec des portions trop grandes. Ça ne fait pas très longtemps dans l'histoire de l'humanité qu'on vit dans une surabondance alimentaire. Et donc notre physiologie est toujours faite pour la disette. Donc toutes nos réactions sont faites pour aller chercher de la nourriture et survivre. Donc certainement pas pour gérer la surabondance alimentaire. Il va falloir donc aider notre cerveau à réaliser qu'il est en train de manger, à réaliser qu'il a eu de la nourriture. Et pour ça, il va falloir un contact visuel. On en reparlera après, mais c'est vraiment ça qui fait qu'être déconnecté de ses sensations alimentaires, c'est important. Et c'est aussi un piège dans lequel on tombe et qui nous fait trop manger. La quatrième chose qui va peut-être vous étonner, c'est... une trop grande restriction. Donc on a parlé des conditionnements, on a parlé de manger trop vite, on a parlé d'être déconnecté à ses sensations alimentaires. Et là, je vous dis que manger pas assez, c'est ce qui vous pousse à manger trop. Ben oui, en fait, ça semble logique. Encore une fois, quand on se prive de manger... Notre corps va nous pousser à des instincts de survie et si on s'affame et qu'on oublie par exemple le repas de midi parce qu'on était trop occupé, que même on n'a pas eu cette sensation d'avoir faim tellement on était occupé dans son travail pendant la journée ou à d'autres choses, ou à des choses plaisantes peut-être pendant le week-end, qu'on va zapper un repas et puis tout d'un coup on va arriver le soir et la faim va revenir de façon décuplée. Et alors là, il n'y a plus moyen de lutter et c'est plus possible de se raisonner. Et là de nouveau, on va manger vite, on ne va pas écouter ses sensations alimentaires non plus et on ne va pas pouvoir se contrôler. Et donc là, on va finir par trop manger aussi. Il y a une autre raison que beaucoup de patients me nomment quand ils viennent en consultation. et qui n'est pas forcément la première des causes véritables, puisque, je vous ai dit, pour moi, c'est plutôt manger trop vite et les restrictions généralement et les conditionnements. Mais ce que les patients m'amènent en consultation, c'est Ah, je mange mes émotions ! ou J'anesthésie mes émotions avec la nourriture. Ça aussi, ça peut être une réalité, mais bien souvent... C'est pas problématique parce qu'il y a une limite dans laquelle ça peut être tout à fait physiologique et tout à fait normal de manger ses émotions. C'est, ben voilà, vous avez une journée difficile ou une émotion intense et c'est un petit peu difficile de vous réguler. Et puis une fois de temps en temps comme ça, vous allez prendre un morceau de chocolat pour vous rassurer, pour vous réconforter. Et si ce morceau de chocolat, il vient et vous faites Ah, ça c'est du bien, je me sens mieux c'est qu'il a joué son effet et c'est qu'il a tout à fait son rôle là-dedans. Alors, pas systématiquement, pas tous les jours, pas à chaque fois, mais ça peut être une des options pour réguler ses émotions. Et quand on le laisse jouer son rôle, ça fonctionne. Ça ne fonctionne plus quand il ne suffit pas d'un morceau de chocolat, mais qu'il y a toute la tablette qui y passe et qu'après il y a la culpabilité. et puis qu'on rentre dans un cercle vicieux. Là c'est problématique. Mais donc parfois on anesthésie ses émotions avec la nourriture et on va manger beaucoup parce que pendant qu'on mange on sent pas la tristesse, on sent pas la colère, on sent pas la déception, on sent pas la rage, on sent pas plein d'autres émotions très lourdes, très difficiles. Et donc on peut aussi manger trop ou manger beaucoup à cause de ça. Et puis ça m'amène à vous parler aussi de tous ces éléments inconscients. Ouh là, c'est un petit peu plus compliqué à aller les rechercher, mais il peut y avoir des loyautés familiales, il peut y avoir des choses qui se sont passées dans notre famille, dans le transgénérationnel, il peut y avoir pas mal de choses, des familles qui ont vécu des guerres, de la disette, du manque. C'est peut-être pas forcément conscient, mais ça se transmet de génération dans... dans les façons de faire, dans les non-dits, dans l'éducation, même dans les gènes. Aujourd'hui, on sait très bien que l'épigénétique, c'est ça, c'est la transmission des événements, des traumatismes qui se passent à travers les gènes dans la famille. Donc, il y a tout ça aussi qui peut venir un petit peu brouiller les pistes. Et puis, de manière un peu plus concrète, donc ça c'est un septième élément, il peut y avoir l'environnement social. ou l'environnement physique dans lequel on se trouve. L'environnement social, c'est la pression des pères, être entouré de gens qui mangent. Par exemple, ça arrive souvent au futur papa. C'est ce qu'on appelle la couvade et c'est très rigolo puisque la maman commence à manger davantage au cours de la grossesse, puis surtout à la fin de la grossesse. Et puis le papa va continuer à accompagner sa femme au cours du repas. Et comme sa femme mange plus, lui va se mettre à manger davantage aussi. Et donc il va prendre du poids. Donc ça s'appelle une petite couvade. Si vous avez quelqu'un qui mange lentement et que vous, vous mangez vite, eh bien vous allez peut-être avoir tendance à continuer à manger, à picorer un peu de pain, à aller dans les plats pour manger à la fin des plats, jusqu'à ce que la personne en face de vous ait fini. Voilà, ça c'est comment l'environnement social peut vous influencer et vous pousser à manger davantage. Et puis il y a la présence de nourriture qui peut aussi faire qu'on a envie de se resservir. Ça peut être un buffet, ça peut être les plats sur la table aussi, parce qu'on est très gourmand et qu'on ne peut pas résister à cette nourriture qui est juste sous notre nez. Voilà, ça c'est possible aussi. Et puis il y a des conventions sociales. Eh bien, ça c'est... Tip ! pique de toutes les mamans que je vois en consultation aussi, c'est la journée chargée, on rentre, on va chercher les enfants, on fait goûter les enfants, ah bah tiens, on a faim pendant que les enfants goûtent, donc on commence à manger un petit peu, et puis on prépare le repas, mais on a continué d'avoir faim, donc on commence à piocher dans la préparation du repas, dans tout ce qui passe dans le frigo, donc on mange, on mange, on mange, environ de 17h jusqu'à 20h, et puis arrivé 20h, voilà, elles n'ont plus faim. Mais c'est l'heure d'être à table avec le reste de la famille qui rentre pour échanger, pour passer un bon moment. Donc qu'est-ce qu'on fait ? On mange. Sauf qu'elles n'ont plus faim du tout. Donc les conventions sociales qui nous poussent à manger aussi, et peut-être qui nous poussent à manger trop. Et on en a déjà parlé, il y a la peur du manque aussi. Donc il y a ces grands, j'en ai cité neuf, il y en a encore plein d'autres, des choses qui nous poussent à manger trop pendant les repas. Et la chose principale, C'est vraiment qu'on manque de conscience de ce qui se passe dans notre corps. Et là où on se trompe, c'est qu'on pense qu'il va falloir contrôler la nourriture avec des règles encore plus rigides et des portions fixes. Mais ces méthodes, elles vont éloigner tes signaux naturels de faim et de rassasiement. Le fait de se fier à des applications ou à des portions préétablies, c'est un peu comme essayer de régler une montre avec une règle. Ça ne prend pas en compte ce qui se passe à l'intérieur de toi. Ce que ton corps te dit, c'est que tu peux t'arrêter quand tu es rassasié et pas quand il y a une portion ou qu'il y a un chiffre qui l'indique. Et ça c'est un travail évidemment à faire au long cours, alors ça peut prendre plus ou moins de temps en fonction de comment tu t'es éloigné de ces sensations. Plus on a fait de régime, plus on s'est éloigné de ces sensations internes, plus on a remis notre pouvoir à l'extérieur, à des gens qui nous dictent des règles, et plus on s'est déconnecté de notre corps. Et donc c'est absolument pas de ta faute, et ça se réapprend. C'est un peu comme si tu voulais acheter des chaussures et puis on va dire qu'en tant qu'adulte, c'est la première fois que tu vas acheter des chaussures et il y a quelqu'un qui te regarde, la vendeuse ou quelqu'un qui passe dans la rue et qui dit toi, tu dois faire du 37,5 Il y a des chances qu'elle tombe juste, mais il y a des chances qu'elle tombe faux aussi et puis tu vas aller acheter des chaussures en pointure 37,5. Et puis si ça se trouve, ça va être trop grand, ou alors ça va être trop petit, ça va être trop serré, ou elle va t'imposer un certain modèle de chaussure qui ne te va pas du tout, dans lequel tu n'es pas confortable. C'est exactement ça avec la nourriture. Même si on a des applications, tu vas rentrer plein d'informations qui vont soi-disant calculer ce dont tu as besoin exactement, mais ce n'est pas quelque chose qui va être adapté à tes besoins réels. Parce que ce sont toujours des besoins théoriques qui sont calculés sur des moyennes. théorique déjà, sur des calculs théoriques qu'on a inventés de manière scientifique, mais bon, quand même, qui ne reflètent pas la réalité, puis ça ne reflète pas la réalité de tes journées qui sont différentes. Donc tu as des besoins différents chaque jour, tes besoins varient vraiment en fonction de ce que tu vis, chaque jour, chaque minute. Voilà, donc là aussi, il n'y a que ton corps qui sait le mieux de ce dont tu as besoin. Et on peut imaginer aussi que tu es en train de danser sur une musique, mais que tu ne peux pas entendre. Et en fait, tu suis juste les pas qu'on te dicte sur une cadence. Tu passes complètement à côté du plaisir, de la fluidité du mouvement. Eh bien, avec l'alimentation, c'est pareil. Si tu ne te laisses pas guider par tes sensations alimentaires, tu rates cette harmonie avec ton corps et tu te sens frustré. Bon alors si tu veux une petite anecdote, ça c'était je pense une de mes premières patientes avec qui j'avais justement utilisé cette technique de réapprendre à manger doucement et puis plus lentement, de se connecter à ses sensations. Ça a été une révélation pour elle parce qu'elle venait pas du tout pour ça, elle avait un but très précis. Elle venait pour perdre du poids avant le mariage de son fils. Et en fait, on s'est rendu compte qu'il y avait plein de choses en travers de sa route, dont le fait qu'elle mangeait trop vite et donc qu'elle mangeait des portions trop grandes. Et de réapprendre à manger. Alors, il n'y a pas d'âge. Je n'ai plus son âge en tête, mais voilà, elle devait avoir la cinquantaine bien passée. Et oui, c'était une expérience. Il y a plein de petites choses qui se sont remises en connexion avec elle dans son corps et ça a été une expérience magnifique parce qu'au-delà de ça, au-delà de se reconnecter à ses sensations alimentaires, elle s'est reconnectée complètement à son corps et elle a fait la paix avec son corps. Elle me dit ok, je ne suis pas comme je voudrais être pour la photo de mon mariage mais je me trouve quand même vachement bien dans ma robe, elle a quand même perdu du poids, pas tous les kilos qu'elle s'était... qu'elle avait prévu de perdre mais elle a trouvé une façon beaucoup beaucoup plus harmonieuse de manger et elle a remis de l'harmonie totalement dans sa vie c'était merveilleux à voir j'ai adoré cet accompagnement là parce que vraiment de petites choses qu'on mettait en place dans son alimentation j'ai vu comme ça pouvait rejaillir sur le reste de sa vie et voilà pour sa fin de carrière et puis pour Son début de retraite, je pense que c'était vraiment des jolies petites perles, des jolis petits cadeaux à lui offrir pour faire la paix en tout cas avec son corps, se réconcilier et être plus libre dans sa tête. C'était un bel accompagnement. Donc il y a peut-être le fait de manger trop vite, il y a peut-être pour toi plein d'autres choses différentes, plein de raisons qui s'entremêlent aussi, il n'y en a peut-être pas qu'une. Comme avec Julie aussi, on a fait un accompagnement où elle avait cette pression aussi de manger sainement. Elle devait toujours manger sainement. Et puis il y avait des moments où elle craquait complètement et elle s'en voulait. Mais elle n'arrivait pas à manger de chocolat sans culpabiliser. Et alors une fois qu'elle mettait, comme on dit, le petit orteil dedans, c'était parti. Elle plongeait la tête la première. Donc c'était très très compliqué avec Julie. Et puis on a... On a été travailler en hypnose parce que c'était ancré très profondément. Julie, elle a eu une maman qui était anorexique, donc elle avait un modèle féminin qui avait une relation à l'alimentation totalement détraquée. Et donc, Julie aussi avait une relation à son corps assez compliquée à cause de ça. Et donc là, grâce à l'hypnose, on a pu aller défaire et détricoter tous ces conditionnements. Et là, ça fait un petit moment que je n'ai plus de nouvelles de Julie, donc je pense que tout va bien. Parce qu'en fait, elle venait souvent me voir. Elle commençait quelque chose avec moi, un accompagnement, et puis voilà, il y a tout qui retombait. Et comme ça, pendant quelques mois, elle avait quand même, je trouve, le courage. Pas de mon côté, moi je ne juge pas, et je suis très contente que les patients reviennent et que ça arrive. Mais je sais que souvent, du côté des patients... Quand ils lâchent un accompagnement, ils n'osent pas revenir en consultation parce qu'ils n'ont pas bien fait. C'est le syndrome du bon élève là. Mais donc Julie, elle revenait et donc on avait fini par faire des séances d'hypnose. Et alors là, c'est là qu'on a réussi à tout détricoter. Et donc aux dernières nouvelles, Julie était hyper épanouie avec sa nourriture. Elle avait enfin arrêté de se prendre la tête avec ses 5 kilos parce que je pense qu'elle les a même perdus. Et donc, ça peut être très intéressant aussi comme méthode. Et donc, je voudrais t'amener ici à voir un peu comment on peut se défaire de cette habitude de trop manger, parce qu'on a été chercher le pourquoi, et donc c'est vraiment ça, c'est la première étape. On essaye d'identifier la ou les causes derrière ton comportement. Est-ce que ce sont des habitudes, des conditionnements ? Est-ce que c'est les émotions ? Est-ce que c'est de la distraction ? Et donc on va essayer de pointer quelle est la cause par laquelle on va commencer, s'il y en a une ou plusieurs, et comment on va commencer à détricoter tout ça. Donc ce que je peux te proposer, c'est déjà d'observer un peu, si tu arrives à identifier toi-même déjà ces causes. Et puis tu peux voir si ce sont tes émotions qui sont en jeu. Donc observe tes émotions avant de manger. Est-ce que tu es stressé ? Est-ce que tu es triste ? Est-ce que tu es fatigué simplement ? Parce que la fatigue, ça nous pousse aussi à manger davantage. Ah bah tiens, je ne l'avais pas nommée celle-ci ! Voilà, on en a encore une. La fatigue, un manque de sommeil, ça pousse à manger davantage. Donc observe déjà ça. Et eux aussi, ben voilà, manger lentement, ben là il y a toute une façon de réapprendre à manger plus lentement, mais prends le temps quand tu manges de te connecter à tes sensations. Alors déjà, commence par voir si tu as faim ou pas avant de commencer à manger. Ça c'est la première des choses et je t'invite à faire des pauses pendant ton repas pour voir comment cette sensation de faim évolue pendant ton repas. Je t'invite à bien mastiquer, prendre le temps. temps, de faire des petites bouchées, poser des couverts, voilà. Et mange lentement, ça va permettre à ton corps de signaler ta satiété. Il faut voir aussi, mais voilà, dans ce que je t'ai dit, ce conditionnement de manger parfaitement et manger sainement, un peu comme Julie. À force de vouloir manger hyper sainement, il y a des gens qui mangent hyper sainement mais qui ne mettent pas de plaisir dans leur assiette. Et ça c'est important pour pouvoir s'arrêter de manger parce que... Le plaisir va vraiment permettre de s'arrêter de manger. La satisfaction du plaisir va permettre de pouvoir s'arrêter de manger. Et là aussi, il faut être bien attentif à ses sensations alimentaires. Si on mange en pilote automatique, on n'est pas conscient du plaisir qu'on prend à manger. Et donc là aussi, c'est plus compliqué de s'arrêter de manger quand on mange devant son ordinateur. Mais à coup de pas, moi, ça m'est déjà arrivé aussi. On se fait un petit sandwich ou on va piocher dans quelque chose qu'on a devant l'ordi. Donc on continue à bosser pendant qu'on mange. Et puis on mange, on mange, on mange. Et puis on continue à piocher, on continue avec la main. Et là, l'assiette ou le bol est vide. Ah bah mince ! Une portion qui habituellement aurait dû me satisfaire et me remplir, ben là j'aurais encore continué à manger, en fait j'ai pas assez. Parce que j'étais pas consciente de ce que j'ai fait, parce que déjà mon cerveau a pas enregistré, mais parce qu'il n'y a pas eu de plaisir non plus. Donc il ne faut pas craindre le plaisir, il faut l'apprivoiser, donc apprivoiser sa gourmandise pour pouvoir apprivoiser des portions convenables, des portions qui nous correspondent. Et donc je te disais manger plus lentement, puis faire des pauses pendant le repas pour évaluer ta faim. Et puis il y a aussi se servir des plus petites portions. Alors ça ne veut pas dire que tu ne pourras pas te resservir, mais si tu as tendance à finir ton assiette, moi je te conseille déjà de mettre des plus petites assiettes et de servir des plus petites portions pour voir si tu as encore faim une fois que tu as fini ton assiette. Et donc là aussi, on ne force jamais un enfant à finir son assiette ou à finir ses légumes pour avoir du dessert. Là, il y a encore beaucoup de subtilité aussi, mais l'idée générale, c'est que, voilà, on ne dit pas, finis ton assiette. Surtout si c'est nous qui avons décidé des portions pour quelqu'un d'autre. Et puis, c'est apprendre à dire non dans des contextes sociaux quand tu es rassasié. Là aussi, la pression de, je suis dans la belle famille, on a cuisiné pour moi et je n'ai pas du tout envie de manger. plus du tout faim et je suis quand même obligée de dire oui et je suis quand même obligée de finir mon assiette ça je l'entends aussi très très souvent je l'ai vécu aussi, mais ça s'apprend à dire non, on peut apprendre à dire non poliment sans vexer la personne donc en montrant beaucoup d'intérêt pour ce que la personne a cuisiné dire ah tiens, c'est quoi ta recette comment t'as fait ça, qu'est-ce que tu as mis dedans ça a l'air délicieux, est-ce que je peux en emporter une portion chez moi, là j'ai plus vraiment faim... Il y a plein de petites astuces qu'on peut avoir aussi. Donc manger trop, manger trop dans des situations sociales, c'est ce que je disais au début. Et puis ça peut être par exemple avec un apéritif interminable où on va piocher tout ce qui se trouve à l'apéro. Et puis on passe à table et on n'a plus faim et on mange quand même. Donc voilà, il y a toutes ces petites choses-là. Et là, à ce moment-là, c'est vraiment très très important de pouvoir se connecter à ces valeurs, à ce qui est important pour soi. C'est important pour moi la santé, peut-être que ça ne l'est pas finalement pour toi. La santé, c'est peut-être pas si important que ça. C'est intéressant à découvrir aussi, mais si ta santé est importante pour toi, si ta personne est importante pour toi, eh bien tu peux te dire que tu vas faire des choix qui sont en cohérence avec ces valeurs-là et choisir de ne pas complètement dévorer l'apéro et de continuer à manger sans faim au cours d'un repas, c'est te respecter. Respecter toi, en fait, et c'est respecter tes valeurs. Et c'est plus facile de faire des choix comme ça que quand on se les impose parce que quelqu'un a dit qu'à l'apéro, tu ne pouvais manger que des carottes. Là, tu as le choix. Tu peux choisir de manger des chips à l'apéro au risque, effectivement, de ne plus avoir très faim pour le reste du repas. À ce moment-là, c'est à toi de te débrouiller pour ne pas manger trop pendant le reste du repas et peut-être vous appeler le dessert. Donc tu vois, il y a une façon d'aborder les choses. On peut arriver à un résultat finalement où on a l'impression, vu de l'extérieur, que c'est une privation, alors que toi, tu auras fait un choix en âme et conscience, qu'il n'y aura plus de culpabilité et qu'il n'y aura plus de frustration. Et ça, c'est hyper important. C'est une distinction hyper importante qui va faire toute la différence et qui va te permettre de tenir sur le long terme. Je sais, c'est subtil, mais c'est un travail. plutôt en profondeur. C'est un travail que tout le monde n'est pas prêt à faire non plus, mais en tout cas, c'est de cette manière-là que moi j'accompagne pour avoir des résultats sur le long terme. Et donc se défaire des habitudes de trop manger, ce n'est pas une question de force, de volonté ou de suivre des règles strictes. C'est vraiment un travail de reconnexion à soi, d'écoute, de bienveillance. Et on a souvent été habitué à se méfier de notre corps, à croire que pour bien manger, il faut tout contrôler. Mais c'est justement le contrôle et le sur-contrôle le problème. Et la vérité, c'est que ton corps sait mieux que quiconque quand il a besoin de manger et quand il a suffisamment reçu. On est comme ça. Les bébés sont comme ça. Essaye de faire boire une goutte de plus de biberon à un bébé quand il n'a pas envie. Ça ne rentre pas. Il sait ce dont il a besoin et il n'a rien calculé. Il n'a pas besoin de connaître les calories, ni le volume, ni les quantités, rien. Donc on a cette capacité innée en nous, on l'a tous, on la perd au cours de notre existence par les conditionnements, par plein de choses différentes, mais c'est possible de le retrouver. Et c'est possible de retrouver cette harmonie avec tes sensations alimentaires. C'est un processus qui demande de la patience et surtout de la confiance en toi. Et le plus important c'est de comprendre pourquoi tu as tendance à trop manger. Est-ce que c'est par habitude, par distraction, pour anesthésier des émotions ou à cause de la pression sociale ? En identifiant les causes, si tu veux, ensemble, on peut appliquer la solution qui te conviendra le mieux et enfin sortir de ce schéma. Et alors, voilà, on arrive à la fin de notre épisode. J'espère que tu as déjà appris plein de choses, que j'ai un petit peu changé ta perception aussi de l'alimentation, des régimes. que je t'ai donné une nouvelle approche, une nouvelle vision des choses. Et si tu veux aller encore un peu plus loin, j'ai enregistré une masterclass sur les grignotages et je vais te la proposer aujourd'hui gratuitement. Et dans cette masterclass, je t'explique comment tu peux te libérer de tes envies de grignoter, de manger entre les repas et retrouver une relation sereine avec ton alimentation. On y parle en profondeur. des mécanismes derrière les grignotages, comme un petit peu ce que je t'ai expliqué aujourd'hui. On parle des types de grignoteuses et surtout des stratégies concrètes pour apaiser ce rapport souvent conflictuel à la nourriture. Alors ce sont des techniques que j'utilise quasi au quotidien avec mes patientes qui ont déjà mis tout ça en pratique avec succès. Donc je vais te mettre le lien de cette masterclass dans la description de cet épisode. Alors n'hésite pas à cliquer sur ce lien et à aller t'inscrire. C'est une belle opportunité pour toi d'avancer dans ton cheminement vers une alimentation plus intuitive et plus apaisée. Et puis aussi d'en découvrir un peu plus sur ma façon de travailler. Et puis surtout, souviens-toi que la clé ce n'est pas de suivre des règles extérieures ou de te restreindre. C'est de réapprendre à faire confiance à ton corps. Parce qu'au fond, il sait déjà ce qui est bon pour toi. On se retrouve très vite pour un nouvel épisode de Mangerie M et d'ici là, prends bien soin de toi !

Share

Embed

You may also like