- Jérôme PETIT - invité
La vidéo sur Vodka, c'est vraiment une preuve que tout le monde peut réussir sur YouTube. YouTube, ce n'est vraiment pas un sprint, c'est un marathon. Si on est seul, tous les jours, on peut trouver des dizaines d'excuses pour s'arrêter et ne pas commencer.
- Florian DUFOUR - Hôte
Bienvenue dans Marketing du cabinet comptable, le rendez-vous incontournable de la profession du chiffre. Conseils concrets, stratégies marketing et nouvelles technologies. En 30 minutes, passez de l'idée à l'action. Installez-vous, on commence tout de suite. Alors aujourd'hui, on va décortiquer comment Jérôme Petit, un expert comptable, a réussi à créer une chaîne sur YouTube qui est devenue top numéro 1. Comme ça, vous aurez toutes les astuces pour faire de vous, les cabinets, le futur sur YouTube. Bonjour Jérôme.
- Jérôme PETIT - invité
Bonjour Florian.
- Florian DUFOUR - Hôte
Je suis ravi que tu sois présent, en plus on est en période fiscale, donc super sympa. Tu as fait le buzz il n'y a pas longtemps sur YouTube et tu vas tout nous expliquer, comment ça se passe, comment tu gères ça par rapport aux cabinets, comment tu t'organises. et tu vas donner tes petites ficelles pour qu'on puisse se reparer.
- Jérôme PETIT - invité
On va essayer.
- Florian DUFOUR - Hôte
Alors, une petite question déjà. Avant de commencer, est-ce que tu pensais atteindre 115 000 abonnés et atteindre le million ?
- Jérôme PETIT - invité
Non. Enfin, on va détailler tout ça après, mais je ne pensais même pas un jour atteindre les 1 000 abonnés. Alors, atteindre les 100 000, non ? Et 1 million de vues en 48 heures sur une vidéo, non. Je n'y pensais pas.
- Florian DUFOUR - Hôte
Ça t'a surpris ? Tu ne t'es pas dit, tiens... Le suivi, ça a bugué, il y a un problème ?
- Jérôme PETIT - invité
Je pensais que la vidéo fonctionnerait, parce que le sujet était dans le buzz, mais allez, maximum 100 000, 200 000, pas un million.
- Florian DUFOUR - Hôte
Donc là, on va découper les parties, on va rentrer directement dans la partie 1, la genèse, la stratégie de contenu. Donc en gros, moi, ce que j'aimerais comprendre, d'où s'est venue cette idée de lancer une chaîne YouTube pour un expert comptable ?
- Jérôme PETIT - invité
En fait... Tout part, je dirais, d'un accident de la vie. On était courant juin 2019 et j'ai été percuté par un bus. C'est-à-dire qu'à un carrefour, il y a un bus qui a raté une priorité, qui m'a percuté, qui a balancé la voiture. Et ce qui m'a choqué, c'est que la première chose que j'ai fait en sortant de la voiture, j'ai pris mon téléphone, j'ai appelé ma secrétaire et je lui ai dit, il faut décaler les rendez-vous, je n'arriverai pas à l'heure.
- Florian DUFOUR - Hôte
Tu es prévenant déjà ?
- Jérôme PETIT - invité
Oui. Mais pour dire, je n'ai même pas pensé à ma femme, je n'ai pas pensé à mes enfants, je ne me suis même pas demandé comment ça va, j'ai commencé par penser au boulot. Et c'est là que je me suis dit, attends Jérôme, il y a peut-être un problème, il faut que tu penses à autre chose, il faut que tu profites un peu de la vie, que tu penses un peu à toi. Et donc, pendant quelques mois, je me suis dit, mais qu'est-ce que je pourrais faire ? Et petit à petit, comme j'adorais aller sur YouTube, enfin j'adorais, j'aimais aller sur YouTube pour... tout ce qui était tuto pour du bricolage, pour de la cuisine, pour ce genre de trucs, je me suis dit, mais pourquoi pas essayer de faire la même chose pour des créateurs d'entreprise ? Parce qu'en règle générale, nous, experts comptables, on voit des chefs d'entreprise qui se développent, des créateurs, mais avec des gros projets. Par contre, les tout petits créateurs d'entreprise, les micro-entrepreneurs, ils n'ont pas obligatoirement de conseils pour se lancer. Et donc, je me suis dit, tiens, pourquoi pas essayer de lancer quelque chose pour les petits créateurs d'entreprise ? C'est comme ça qu'est née l'idée de créer Bienvenue au cabinet.
- Florian DUFOUR - Hôte
Est-ce que tu peux nous présenter, du coup, dans la foulée, Bienvenue au cabinet et toi en tant qu'expert comptable ?
- Jérôme PETIT - invité
Oui, donc je m'appelle Jérôme Petit. J'ai 44 ans aujourd'hui, marié, deux enfants. Je vis à Bergerac avec plusieurs associés. On gère un cabinet de 70 personnes. Et donc, la chaîne Bienvenue au cabinet, c'est une chaîne, je dirais, aujourd'hui de vulgarisation d'économie. qui a été créé officiellement en septembre 2020.
- Florian DUFOUR - Hôte
On est d'accord, c'est ta chaîne personnelle ?
- Jérôme PETIT - invité
Voilà, c'est ça. C'est une chaîne personnelle qui est 100% loisir.
- Florian DUFOUR - Hôte
Donc du coup, ton objectif principal au début, c'était de vulgariser et de proposer des infos pour les chaînes d'entreprise.
- Jérôme PETIT - invité
C'est ça. Donc c'est pour ça qu'en fait, quand j'ai eu l'idée de créer la chaîne, je me suis mis déjà six mois pour travailler le sujet, pour comprendre comment fonctionnait le YouTube, comment on devait... comment on enregistrait une vidéo, comment derrière on la postait, enfin toute cette partie-là. Et la première peur que j'avais, c'était de ne pas trouver de sujet pour lancer la chaîne. Donc j'ai commencé par chercher 12 sujets pour me dire j'ai un an. J'ai un an pour me lancer, donc j'ai pris 12 sujets pour la création d'entreprise, le statut de micro-entrepreneur, la SARL, la SAS, enfin voilà, le choix des statuts, tous ces sujets-là. Et après, à partir de septembre, j'ai enregistré les vidéos, j'ai commencé à apprendre comment fonctionnait YouTube. Et ce que j'ai fait par contre, c'est que je n'en ai parlé à personne. Je ne vais pas dire que j'avais honte, mais c'est vrai que de se voir... dans un écran, c'est un peu bizarre. Ce n'est pas naturel en tout cas. Donc, je n'en ai parlé à personne. Et la deuxième peur que j'avais, au fait, c'était de dire je vais me lancer sur YouTube et qu'au bout de trois mois, j'arrête. Donc, je n'en ai parlé à personne. On va dire au bout d'un an, j'arrivais à 400 abonnés, à peu près 15 000 vues sur la première année. Et là, je me suis dit c'est bon, ça me plaît. Allez, on continue.
- Florian DUFOUR - Hôte
Du coup, tout est organisé, mais aussi c'était du plaisir en fait.
- Jérôme PETIT - invité
Oui, c'est... Pour moi, aujourd'hui, faire des vidéos YouTube, c'est un échappatoire. C'est-à-dire qu'on a quand même une pression dans le métier qui est quand même importante. Pression à la fois de la part des clients et de l'administration fiscale. Et donc, moi, je cherchais un exitoire à l'extérieur du cabinet où je pouvais à la fois me poser, penser à autre chose. Et c'est comme ça qu'est née la chaîne.
- Florian DUFOUR - Hôte
Du coup, est-ce que tu as remarqué des contenus, maintenant avec le recul, qui fonctionnent mieux que d'autres ? Est-ce qu'il faut absolument faire une heure, 15 minutes ?
- Jérôme PETIT - invité
Alors, au niveau des types de contenus qui fonctionnent, j'ai essayé beaucoup de choses. Au départ, je suis parti vraiment sur le sujet entreprise, conseils aux entrepreneurs. Et ce que j'ai remarqué, c'est que même si les vidéos faisaient peu de vues, très rapidement, j'avais des demandes et des conseils qui arrivaient. Sauf que ce n'était pas ce que je voulais. Et deux, j'avais un problème, c'est que les gens me trouvaient sur Internet et appelaient au cabinet parce qu'ils ne comprenaient pas quelque chose dans la vidéo pour que je leur réponde. Je dis non, là, ça, ce n'est pas possible. Donc, ça ne m'a pas obligé, mais je me suis posé la question, est-ce que je dois changer quelque chose ou pas dans les vidéos ? Et à ce moment-là aussi, je suis arrivé à une deuxième limite, c'est qu'une fois que tu as fait toutes les étapes pour la création d'entreprise, tu n'as plus rien à dire. Il n'y a pas non plus trop de changements d'une année à l'autre. Donc, c'est au bout d'un an que je suis parti sur la vulgarisation et que j'ai vu que si tu cherches à faire plus de vues, il faut plutôt élargir le sujet que d'être très technique. Si par contre, tu veux plutôt chercher des clients, il vaut mieux plutôt être technique et avoir peut-être moins de vues. Il ne faut pas chercher les vues. Dans ce cas-là, il faut plutôt chercher la qualité du contenu et de l'information qui est donnée. mais si on va dire que si aujourd'hui on cherche à plutôt à faire des vues par rapport à notre métier, par rapport aux informations qu'on peut transmettre. Pour élargir le sujet, il faut presque ne pas parler du sujet dans le titre. Si je te fais une vidéo sur l'apport d'une société à une holding, il n'y a que les gens qui sont intéressés par l'apport d'une société qui vont regarder la vidéo. Mais si par contre je te fais une vidéo où je vais appeler ça « Comment économiser 15 000 euros d'impôt avec votre société ? » Là, tout de suite, ça va attirer plus de monde. Et si je fais une vidéo « Comment ce chef d'entreprise a arnaqué l'État français et a gagné des millions » , là, je vais encore élargir. Donc, en fait, c'est en fonction de ce que tu veux faire, ça va être toute l'approche de la vidéo qui va être différente et qui va permettre soit d'attirer plus de monde, soit plutôt d'attirer des clients.
- Florian DUFOUR - Hôte
Derrière sur les thèmes de vue, tu vas me dire si je ne me trompe pas quand je te présente la chaîne. Maintenant, tu vas plutôt mettre en avant des influenceurs ou des… et voir leur construction de société derrière, où tu analyses et tu passes énormément de temps. Je vais reprendre un terme que m'a dit il n'y a pas longtemps ma femme, c'est un peu comme un complément d'enquête, comme elle est suissée, où tu vas analyser. Donc, ça doit te demander énormément de travail avant, de préparation.
- Jérôme PETIT - invité
Oui et non, parce que c'est quand même notre métier. Donc, les documents comptables, les documents juridiques, c'est des trucs qu'on arrive assez facilement à analyser. Pourquoi j'ai commencé par les influenceurs ? c'est que je me suis posé la question, comment sur YouTube on peut intéresser les gens ? Et comme t'es sur YouTube, automatiquement, il faut que tu parles de YouTubeurs pour intéresser les gens qui sont sur YouTube. Donc, c'est comme ça que j'ai eu l'idée de ces vidéos où j'analyse les YouTubeurs, où j'essaye d'expliquer presque leur biographie à partir de l'histoire de leur société, de l'évolution de leur société. La partie comptable est assez rapide. En fait, la plus longue, c'est presque plutôt l'analyse du YouTubeur, c'est-à-dire que je regarde un certain nombre de vidéos, des potes... enfin j'essaie de comprendre comment tout a fonctionné et là il y a pas mal de j'allais dire de recherche plutôt éditoriale et la partie enquête c'est vraiment une façon d'écrire pour intéresser le spectateur comme tu dis on se dit mais où est-ce qu'il va arriver qu'est-ce qu'il va pouvoir faire, qu'est-ce qu'il va se passer derrière et c'est comme ça que justement que t'arrives à ce que la personne reste sur la vidéo parce que l'air de rien mes vidéos c'est des vidéos qui font en moyenne entre 20 et 30 minutes et 20 et 30 minutes ... Pour quelqu'un, sur YouTube, c'est beaucoup. En règle générale, au bout de 10 minutes, les gens partent. Donc, 20-30 minutes, c'est beaucoup. Donc, ça, c'est une typologie de vidéo qui fonctionne bien. Les YouTubers, il y en a à peu près 4 par an. Parce que je fais 12 vidéos sur l'année. 11 ou 12 vidéos sur l'année. Donc, il y a une vidéo par trimestre sur les YouTubers. Une vidéo par trimestre, c'est une vidéo qui est arrivée après ce que j'ai fait, « Combien coûte un Big Mac ? » , qui est une vidéo où j'expliquais la rentabilité d'un restaurant, mais à partir du prisme d'un burger. Et c'est quelque chose qui a bien fonctionné. Donc maintenant, les « Combien ça coûte ? » , j'essaye d'en faire une aussi par trimestre. Et je me laisse la troisième vidéo plutôt pour… pour parler de X ou Y choses en fonction soit d'actualité, soit de thèmes qui me paraîtraient intéressants.
- Florian DUFOUR - Hôte
Maintenant, je vais t'amener sur la partie 2. Tu vas nous expliquer un petit peu ton organisation et comment tu produis toutes tes vidéos. La première, est-ce que tu peux nous expliquer ton processus de création de vidéos entre le moment où tu as l'idée jusqu'à la partie montage, ça y est, tout est prêt ? Peut-être que ça a évolué entre-temps ?
- Jérôme PETIT - invité
Ça a beaucoup évolué depuis un an et demi. Ce qu'il faut se dire, c'est que si je m'étais donné justement un mois entre deux vidéos, c'est parce qu'en termes de timing, ce mois, il était nécessaire. Donc, en fait, je divisais mon temps en quatre semaines. La première semaine, je faisais toutes mes recherches. Donc, à la fois recherche sur l'influenceur, recherche comptable, enfin vraiment toute la partie recherche. La deuxième semaine, j'écrivais mon script. C'est-à-dire que moi, mes vidéos sont entièrement scriptées. Il n'y a pas du tout… Voilà, en fait, je lis un texte et derrière ce texte, je recoupe les vidéos, enfin, je recoupe les rushs de vidéos pour que ça fasse une vidéo de trois minutes. Donc, la deuxième semaine, j'écris la totalité de mon texte pour que j'ai une histoire, un sens, un lien du début à la fin. La troisième semaine, je lisais mon texte une dizaine de fois pour que ce qui était un texte écrit devienne un texte oral. À la fin de la troisième semaine, j'enregistrais la vidéo. J'avais une semaine de montage et derrière, je publiais la vidéo et je repartais sur la vidéo d'après. Donc ça, c'est ce que j'ai fait pendant quasiment trois ans jusqu'à la vidéo sur Vodka qui a été ma première vidéo qui a dépassé le million de vues. Et à ce moment-là, je n'ai pas dit rachesse, mais j'arrivais à un moment où je me disais que je n'allais pas réussir à tenir le rythme.
- Florian DUFOUR - Hôte
La routine fait que et c'est lourd.
- Jérôme PETIT - invité
La routine et aussi l'exigence, ça veut dire que quand tu démarres, tu ne te pousses pas à faire de la qualité, mais plus tu avances, plus tu as envie que tes vidéos soient parfaites et automatiquement, tu prends plus de temps. Et grosso modo, une vidéo comme Vodka qui fait 35 minutes, c'était à peu près, je pense, 90 heures de travail, tout confondu sur la vidéo. donc c'est pour ça que euh À partir de cette période-là, je me suis fait accompagner au départ par un mini-maker, c'est-à-dire une personne qui s'occupe de faire les miniatures titres pour attirer au clic. Je me suis aussi fait accompagner par un analyste qui s'appelle Sylvain Lepoutre, qui, en fait, avec lui, je vois mon sujet et on essaye de trouver quel angle on doit mettre sur le sujet pour, sur la première minute, intéresser l'auditeur. pour qu'il reste sur la vidéo. Ensuite, j'ai pris un monteur. Donc, c'est une grosse partie du travail. Et là, depuis 3-4 mois, je suis aussi accompagné par quelqu'un qui rédige des scripts. Non pas pour obligatoirement rédiger la totalité du script, mais c'est principalement soit pour commencer le corps du texte ou pour bien travailler l'intro. Parce qu'en fait, sur YouTube, il y a deux points qui sont importants. C'est l'angle miniature. Parce que quand tu arrives sur YouTube, au fait, à la différence d'un Instagram, par exemple, tu dois choisir la vidéo que tu vas vouloir regarder. Donc,
- Florian DUFOUR - Hôte
tu as un clic à faire.
- Jérôme PETIT - invité
C'est ça, tu as un clic à faire. On te propose une quinzaine de vidéos différentes quand tu arrives sur la page d'accueil et c'est toi qui dois cliquer sur une vidéo. Donc, automatiquement, il faut que tu démarques. Et pour te démarquer, il y a deux manières. C'est soit par l'image, d'où le mini-maker qui est la personne qui s'occupe des miniatures. soit par l'angle et le titre de la vidéo qui va interpeller la personne. Et c'est donc ça, grâce à Sylvain, qu'on arrive à chercher le combo gagnant, qui fait que petit à petit, la chaîne se développe. Et l'air de rien entre hier et aujourd'hui, on a vachement quand même amélioré à la fois la qualité des vidéos en étant entouré obligatoirement. Je veux dire, c'est comme tout professionnel. Quand tu fais appel à des professionnels. Tu montes en puissance et ça se passe mieux. Et en même temps, moi, ça me permet non pas de passer moins de temps sur les vidéos, mais de passer plus de temps sur certaines étapes du vidéo et d'en passer moins sur les autres, comme le montage qui est grosso modo une semaine de travail.
- Florian DUFOUR - Hôte
Après ça, ce qu'on peut en dire déjà, tu as réussi à faire presque un million, enfin tu as fait un million avec Vodka, où c'est toi qui l'avais fait. Bon, ça t'a demandé du boulot, mais c'est faisable. Et après, tu as une étape secondaire où on peut dire, bon, je ne suis peut-être pas laid sur le montage, c'est un travail à côté. Il y a des gens pour nous entourer, pour que nous, on se concentre sur ta valeur ajoutée, apporter tout ce qui est analyse, où tout est faisable.
- Jérôme PETIT - invité
Ah oui, non, non, mais de toute façon, je pense que, tu vois, la vidéo sur Vodka, c'est vraiment une preuve que... Tout le monde peut réussir sur YouTube. Alors oui, il y a du travail. Oui, ça a mis presque trois ans et demi pour arriver à cette vidéo-là. Mais pour autant, j'avais déjà eu des vidéos qui allaient buzzer par le passé, des buzzs beaucoup moins importants. Mais moi, je me rappelle, quand j'ai commencé, mes vidéos faisaient une ou deux vues par jour, et des fois même zéro vue par jour. Et aujourd'hui, la chaîne fait en moyenne entre 10 000 et 15 000 vues par jour. Je veux dire, l'évolution est liée. Et même à l'époque, quand je ne faisais que 10 ou 15 vues par jour, j'ai fait une vidéo sur la déclaration de revenus. Au moment de la déclaration de revenus, elle a popé et elle avait fait 10 000 ou 20 000 vues. Et là où d'habitude, j'étais habitué à 100 ou 200 vues, j'ai fait 20 000 vues. Ensuite, je faisais mes vidéos qui faisaient 10 000 vues. J'ai sorti la vidéo sur Villebrequin, combien coûte la chaîne Villebrequin. Elle a fait 200 000 vues. Donc, il ne faut pas se dire... Une vidéo, ça ne peut pas buzzer parce que si le sujet est intéressant et si derrière, l'auditoire est intéressé par le sujet, YouTube sait chercher les gens pour la mettre en avant. Et l'objectif de YouTube, c'est que les gens restent sur la plateforme. Donc, s'il y a une vidéo intéressante, il va la montrer.
- Florian DUFOUR - Hôte
De toute façon, c'est de la publicité qu'il faut garder, continuer et se faire plaisir. Au bout d'un moment, ça va payer. Si on est sûr de nous et qu'on se fait plaisir, je pense que ça se ressent.
- Jérôme PETIT - invité
Oui, et qu'on le fait bien. Parce que c'est sûr que si on continue et qu'on le fait mal, pour autant, ça ne va pas fonctionner. Mais c'est vrai, ce qu'il faut se dire, c'est que YouTube, ce n'est vraiment pas un sprint, c'est un marathon. Pour que l'algorithme, pour que YouTube comprenne ta niche et comprenne à qui il doit montrer tes vidéos, il faut obligatoirement du temps. Donc, pendant un an, pendant six mois, pendant un an, tes vidéos, elles ne vont pas buzzer, sauf si tu as de la chance et que ça peut toujours arriver. mais Voilà, il faut du temps pour que ça fonctionne.
- Florian DUFOUR - Hôte
Et puis, il faudrait retourner sur ce que tu as dit, où il faut aussi trouver le moment, l'angle, où tu l'as dit, par exemple, de parler directement, on va parler ISIR, c'est sûr que ça ne va pas plaire à tous les communs des mortels, mais si on le présente sur un angle différent, comme tu dis, avec l'image de présentation, le titre et les premières minutes pour accrocher, ça c'est important si les premières minutes, tu ne l'as pas dit, mais...
- Jérôme PETIT - invité
Sur YouTube, en fait, YouTube regarde plusieurs choses et plusieurs variables. Pour savoir si une vidéo est intéressante ou pas, elle va regarder ce qu'on appelle le taux de clic. C'est-à-dire quand je montre la vidéo à quelqu'un, combien de personnes va cliquer ? Il n'y a pas de règle, mais ce qu'on dit, c'est que quand on a un taux de clic qui dépasse les 9-10%, on sait que c'est une vidéo qui peut buzzer. Mais par contre, derrière, elle va regarder ce qu'on appelle la rétention de la vidéo. C'est-à-dire une fois que la personne a cliqué, combien de temps elle va rester sur la vidéo ? Et dans la rétention, YouTube analyse deux choses. Combien de personnes quittent après les 30 premières secondes ? Donc, une chose qui est importante, c'est au bout de 30 secondes qu'il reste encore 60 ou 70 % des gens qui ont cliqué. Sinon, ça veut dire au fait que ce que tu montrais dans la miniature ne correspond pas à ta vidéo. Et dans ce cas-là, YouTube va le mettre de côté. Et après, pour vérifier si c'est vraiment une vidéo qualitative, elle va regarder le temps de rétention global, en moyenne sur ta vidéo. Et moi, grosso modo, sur mes vidéos de 30 minutes, j'ai un taux de rétention qui est autour des 12, 13, 14 minutes.
- Florian DUFOUR - Hôte
C'est déjà pas mal.
- Jérôme PETIT - invité
C'est déjà pas mal, oui.
- Florian DUFOUR - Hôte
Maintenant, on va partir sur les outils. Tu as commencé avec quoi pour te filmer au départ ? Est-ce que tu as pris un micro, une caméra ? Explique-nous maintenant ce que tu as.
- Jérôme PETIT - invité
J'allais dire que j'avais de la chance. J'ai toujours aimé l'image. Donc, j'avais un appareil photo. Donc, moi, j'ai commencé avec mon appareil photo. Et là où j'ai vachement galéré, c'est pour trouver, j'allais dire, un micro adapté. Au début, j'avais un micro perche, donc un micro qui était attaché à la caméra. Sauf qu'au fait, avec la pièce, j'avais des échos. Enfin, ça n'allait pas du tout. Donc, derrière, je suis passé sur un micro cravate. C'est quelque chose qui ne coûte pas tant. très cher, qui coûte 50-60 euros, mais l'air de rire en termes de qualité de son, tu améliores franchement. Là, j'ai encore passé un step il n'y a pas longtemps, mais pour commencer, ce que j'ai acheté, moi, c'est un micro-cravate et deux lampes à... à 100 euros pour avoir quand même une lumière assez uniforme. Donc, j'ai commencé avec 200 euros de matériel au départ pour me lancer. Ce que je faisais, c'est que j'avais des feuilles sur lesquelles était mon script qui était un peu devant. Et à chaque fois, je tirais la feuille et je la jetais pour avoir le texte suivant. Sauf que bon, un, ce n'est pas super écologique et deux, ce n'est quand même pas pratique. Donc, la chose que j'ai rachetée derrière, c'est un prompteur. Un prompteur, ça coûte de l'ordre de 200-300 euros. Et ça m'a permis quand même là, pour le coup, de vachement faciliter les enregistrements. Et là, aujourd'hui, pour le coup, j'ai quand même renouvelé beaucoup de choses. J'ai renouvelé les lumières, j'ai renouvelé l'appareil, enfin l'appareil photo, qui est aujourd'hui une caméra, parce que le problème des appareils photo, c'est que tu es limité à 30 minutes d'enregistrement.
- Florian DUFOUR - Hôte
C'est pour la durée, oui.
- Jérôme PETIT - invité
Donc, le problème, c'est que quand moi, une vidéo d'une demi-heure, c'est à peu près deux heures de rush pour une demi-heure de vidéo. Donc, ça me faisait à chaque fois arrêter, recommencer. Enfin, ce n'était pas le plus pratique. Donc là, je ne vais pas dire une caméra professionnelle, mais une caméra semi-pro. J'ai changé mon micro, micro XLR. Donc derrière, en plus, il faut un ampli. Enfin, voilà, il y a plusieurs choses. Grosso modo, aujourd'hui, à l'époque, le matériel total pour commencer, c'était 200 euros, 300 euros. Et il n'y a pas besoin de plus. Un téléphone, c'est largement suffisant pour filmer. Aujourd'hui, je suis plutôt à essayer d'améliorer la qualité. Donc, on est à peu près pour 3 000, 4 000 euros de matériel.
- Florian DUFOUR - Hôte
Ça reste quand même, quand tu vois le nombre de vues que tu as fait, ainsi de suite, ça reste pas modeste, mais des sommes qu'on peut mettre de côté pour se lancer, je pense.
- Jérôme PETIT - invité
Ce qui me coûte, moi, aujourd'hui, le plus cher, ce n'est pas le matériel, c'est l'accompagnement.
- Florian DUFOUR - Hôte
Et j'avais une autre question. Tu utilisais quoi à l'époque pour le montage ? Est-ce que tu faisais directement sur YouTube ou est-ce que tu avais un autre logiciel ?
- Jérôme PETIT - invité
Non, sur YouTube, tu ne peux pas faire de montage. D'accord. J'ai commencé avec un logiciel qui s'appelle Wondershare Filmora, qui avait l'avantage, ce n'est plus le cas aujourd'hui, mais qui avait l'avantage à l'époque d'être une licence perpétuelle. Donc, tu achetais la licence une fois et après, tu n'avais plus besoin de payer quelque chose. Et c'est vrai que par rapport à d'autres logiciels de montage, c'est un logiciel qui est plutôt simple à utiliser. Alors, tout est relatif, mais plutôt simple à utiliser. Et après, en montage, au début, je ne faisais pas grand-chose. Je faisais des cuts, c'est-à-dire que je coupais le moment où il y avait les silences et je remettais les images les unes aux autres. De temps en temps, des zooms pour éviter d'avoir toujours la même image. Et après, j'allais sur des banques de vidéos libres de droit pour trouver de temps en temps des images.
- Florian DUFOUR - Hôte
Ça te demande de mettre des petits inserts, quoi.
- Jérôme PETIT - invité
Ça te met un peu des vidéos pour compléter.
- Florian DUFOUR - Hôte
En tout cas, c'est faisable. Mais au bout d'un moment, après, tu montes un petit peu. C'est tout simplement pour améliorer ta qualité, tu disais. Et alors, ce qu'il faut rappeler peut-être, c'est déjà le son. Le son, c'est important ?
- Jérôme PETIT - invité
C'est même le plus important. C'est-à-dire que, et j'allais dire, même moi, au départ, je me suis fait avoir. Je pensais que le plus important, c'était l'image. Ce qui paraît logique. Oui,
- Florian DUFOUR - Hôte
parce qu'on regarde.
- Jérôme PETIT - invité
C'est la vidéo. Donc, le plus important, c'est l'image. Et si tu regardes une vidéo avec une image moyenne, mais un très bon son. et une vidéo avec une très bonne image et un son moyen, tu te rendras compte qu'au fait, le son est beaucoup plus important que l'image, sachant qu'en plus, et ça, on ne s'en rend pas compte, mais sur YouTube, déjà, moi, si je regarde mes statistiques, j'ai à peu près deux tiers des gens qui regardent sur le téléphone. Donc, vu la résolution du téléphone, il n'y a pas besoin d'intérêt. Et sachant qu'en plus, derrière, tu as une partie des gens qui regardent, ou plutôt qui écoutent tes vidéos en fond sonore. Donc, elle ne regarde même pas l'image. Donc, le plus important, c'est le son. Et là, pour le coup, je dirais, à moindre frais d'avoir un son de qualité, c'est le micro-cravate.
- Florian DUFOUR - Hôte
Oui, et puis tu as des 20 euros, 50 euros, comme des petits lavaliers. C'est faisable, c'est juste le son. N'oubliez pas que ça, il faut le mettre en avant. Donc, maintenant, on peut revenir sur la partie rythme. Tu me disais, c'est une vidéo par mois. Est-ce que ça a changé un petit peu ? Maintenant, tu l'as organisé un petit peu différemment. Et la question derrière, en période fiscale ? Comment tu fais, toi, pour faire ça ?
- Jérôme PETIT - invité
Je suis resté à une vidéo par mois. J'ai essayé à plusieurs reprises d'avoir des vidéos d'avance. Je n'ai jamais réussi. Je n'ai jamais réussi parce que, en fait, j'allais dire que c'est un peu comme dans le boulot. Quand tu as deux heures pour faire un dossier, tu le fais en deux heures. Quand tu as six heures pour faire un dossier, tu le fais en six heures. Et donc, l'air de rien, en fait, aujourd'hui, comme je… Moi, aujourd'hui, je ne m'occupe plus du montage. Donc, j'ai gagné une semaine sur le montage. Et en fait, cette semaine-là, je l'utilise plutôt pour la partie recherche ou pour la partie script. Ou par exemple, quand je fais mes vidéos sur les YouTubeurs, j'essaye de trouver pas mal d'extraits de vidéos qui peuvent être intégrés dans la vidéo derrière pour montrer de quoi je parle. Et tout ça, ça prend du temps. Et au fait, j'ai plutôt profité du temps que j'avais gagné pour faire plus. sur une seule vidéo, donc améliorer encore la qualité de la vidéo, plutôt que de faire plus de vidéos ou d'avoir de l'avance. Ça, c'est, j'allais dire la première chose, mon rythme n'a pas changé. C'est toujours une vidéo par mois et l'air de rien. Je passe toujours autant de temps à faire la vidéo, même si j'ai délégué une partie du travail. Et après, sur la partie période fiscale, alors tu vas peut-être trouver ça bizarre, mais pour moi, je ne vais pas dire que j'ai moins de temps en période fiscale que hors période fiscale. Il y a plusieurs raisons à ça. Oui, il y a plus de boulot, oui, il y a plus de pression, mais déjà, pour moi, au fait, faire ces vidéos, c'est un échappatoire. Donc, au contraire, ça me permet de sortir, donc j'en ai besoin. Et après, je pense qu'on est tous humains, si on s'oblige à faire quelque chose, on arrive toujours à trouver le temps à faire ce qu'on veut faire. Moi, je ne sais pas, mais aujourd'hui, ce qui est vrai, c'est que je passe, je pense, une demi-heure maximum à regarder la télé tous les jours, alors qu'avant, je regardais peut-être la télé une heure ou une heure et demie. jouer à la console pendant une heure de temps en temps, là, j'y joue beaucoup moins. En fait, j'ai changé mes activités, j'ai changé mes préoccupations, mais je trouve le temps de passer une heure tous les soirs à travailler mes vidéos YouTube.
- Florian DUFOUR - Hôte
Allons sur la partie. Une fois que c'est monté, la vidéo, la nouvelle partie, c'est qu'il faut communiquer, entre guillemets, il va falloir la vendre en présentant que tu as sorti quelque chose de nouveau. Comment tu fais, toi, la promotion de tes vidéos ? Tu vas sur les réseaux sociaux ? Tu vas appeler YouTube pour leur dire « Mettez-le en avant » . Comment ça se passe, Dénou ?
- Jérôme PETIT - invité
Alors, on peut appeler YouTube pour mettre la vidéo en avant. C'est ce qu'on appelle faire de la publicité. C'est-à-dire que tu as le droit de payer pour mettre ta vidéo en avant. Mais ça, je ne le fais pas. Non, non, je ne le fais pas parce que ça… Enfin, ce n'était pas mon objectif et ce n'était pas mon idée du truc. Disons que sur une vidéo YouTube, moins tu en fais la promotion, j'allais dire mieux ça va se passer pour que YouTube… comprennent à qui doit mettre en avant cette vidéo. Parce qu'en fait, le problème ou l'avantage, c'est que YouTube a un algorithme super. Donc l'algorithme, c'est l'analyse de tout ce qui se passe sur la plateforme pour mettre en avant une vidéo à telle ou à telle personne. Et en fait, l'algorithme de YouTube est indépendant pour chaque personne. Et ce que fait YouTube, c'est que quand elle va voir qu'une personne regarde ta vidéo et reste longtemps, elle va chercher les autres personnes qui correspondent à la même catégorie pour montrer ta vidéo. Sauf que si tu amènes des éléments extérieurs, ça va biaiser l'algorithme. L'algorithme ne va pas complètement comprendre de la même manière et elle va pouvoir, au contraire, j'allais dire presque mettre de côté ta vidéo parce qu'elle va avoir des mauvais indices. Le premier exemple, c'est si tu partages ta vidéo sur les réseaux sociaux. En règle générale, quelqu'un qui est sur un réseau social, il n'a pas une demi-heure ou un quart d'heure devant lui. Donc, si moi, je lui montre ma vidéo, il clique dessus, il va voir la vidéo, il va voir 30 minutes, il va zapper. Donc, c'est quoi que je dis à YouTube ? Ma vidéo, quelqu'un vient dessus et derrière, il ne la regarde pas.
- Florian DUFOUR - Hôte
La rétention n'est pas bonne.
- Jérôme PETIT - invité
Tout à fait. Donc, ça, c'est la première chose. Et la deuxième chose, c'est que quand tu arrives sur YouTube à partir d'un réseau social, en fait, YouTube ne va pas avoir ton historique de vue. Tu n'arrives pas avec ton compte, tu arrives avec un compte indépendant. Et donc, ça ne permet pas à YouTube d'avoir toutes les informations et de savoir derrière à qui le donner. Donc, le mieux sur YouTube, tu peux en faire la promotion. Ça veut dire que tu peux dire que tu as mis une nouvelle vidéo. Mais par contre, il faut plutôt éviter de mettre le lien de la vidéo et plutôt, pourquoi pas, mettre le lien de la chaîne pour que la personne aille sur ta chaîne et derrière, à partir de son compte, aille sur la vidéo. C'est beaucoup plus intéressant. et moi je pense que Mettre en avant une vidéo sur les réseaux sociaux, je ne vais pas dire que je n'en vois pas l'intérêt, mais ça fait presque plus matuvu que réellement une mise en avant du produit. En fait, le produit, ce qui est un peu embêtant, j'allais dire, avec YouTube, c'est qu'une fois que tu as fait ce mois de travail, tu la mets dans la nature et derrière, c'est YouTube qui va gérer. Toi, tu ne vas rien pouvoir faire. Parce que tu peux la mettre en promotion sur tes réseaux, tu vas avoir des vues, mais ça ne va pas être des vraies vues. Ça ne va pas être des vues qui vont apporter de l'engagement, qui vont apporter des abonnés, qui vont apporter une amélioration de ta chaîne. Donc, le mieux en tout cas sur YouTube, c'est de limiter la promotion. et plutôt de laisser faire travailler l'algorithme.
- Florian DUFOUR - Hôte
On va maintenant reparler un petit peu de ton épisode qu'il y avait fait avec Villebroquin ou ceux qui ont dépassé la million. Derrière, les gens veulent te mettre des commentaires. Et donc, il y a un flux de commentaires qui doit être énorme. Comment tu gères ça, toi ?
- Jérôme PETIT - invité
Alors, au niveau des commentaires, j'allais dire que c'est à la fois la chose la plus positive dans 90% des cas et très négative dans 10%, mais on en parlera peut-être plus tard. mais pour moi, mon premier, la chose presque la plus importante par rapport à mes vidéos YouTube, c'est les commentaires. Parce que j'ai vraiment beaucoup de commentaires très positifs, très positifs de personnes qui ne connaissent pas du tout la comptabilité et qui me disent « Putain, moi je trouvais ça chiant la comptabilité quand j'étais au collège, j'aurais adoré avoir un prof comme toi. » Super compliment. Même de temps en temps, des chefs d'entreprise qui disent « tiens, je n'avais pas pensé à la création de la holding, je vais en parler à mon expert comptable » . Et aussi beaucoup de commentaires positifs sur le travail réalisé et la qualité de la vidéo. Donc pour moi, c'est vraiment l'essence presque aujourd'hui de mon plaisir. Il est presque plus sur les commentaires que sur le nombre de vues. Donc je m'oblige à répondre à tous les commentaires.
- Florian DUFOUR - Hôte
Et comment tu fais avec le flux que tu as justement ?
- Jérôme PETIT - invité
Voilà, alors sur… Sur une journée normale, parce que sur YouTube, tu sors une vidéo, tu vas avoir des pics et après, ça redescend. Sur une journée normale, j'ai une dizaine ou une quinzaine de commentaires dans la journée. Donc, le soir, j'ai cinq minutes, je réponds aux quinze commentaires et on n'en parle plus. Par contre, je ne réponds qu'une seule fois dans la journée. Quand je lance une vidéo, pour quand même voir comment fonctionne la vidéo, et aussi se poser la question, est-ce que je change la miniature, je ne change pas la miniature, je change les titres, je ne change pas le titre. Souvent, les 4-5 premières heures, je suis l'évolution quand même de la vidéo en termes de statistiques. Et donc là, j'essaye de répondre au plus de commentaires possible dans ces 3-4 heures. Et par contre, je prends la vidéo Villebrequin. Alors déjà, la vidéo Villebrequin, c'était une vidéo qui n'était pas prévue. On a pensé à faire la vidéo le vendredi. On l'a sorti le mardi matin à 9h. Et donc, pendant la journée, j'étais dans mon boulot. Je n'ai pas répondu aux commentaires. Et c'est vrai que le soir, je me suis retrouvé à avoir, je crois, 1 000 ou 1 500 commentaires. J'ai mis un mois et demi pour répondre à tous les commentaires. Mais je veux quand même répondre à tous les commentaires parce que déjà, en soi, ce n'est pas beaucoup. Une vidéo qui fait 1 million de vues ou 1,5 million, aujourd'hui, j'ai peut-être 4000 ou 5000 commentaires. Donc, ce sont quand même des personnes qui ont pris le temps de te mettre un commentaire. Et par rapport à ça, ça me paraît naturel, je dirais, au minimum, de répondre. Des fois, c'est que trois mots. Des fois, c'est un smiley. Mais au moins,
- Florian DUFOUR - Hôte
tu réponds,
- Jérôme PETIT - invité
tu interagis. Et je pense que c'est important parce que ce qu'il faut se dire, c'est que YouTube, c'est une sorte de... Enfin, à l'époque, c'était un réseau social. Les gens s'enregistraient et parler avec les gens. Et pour garder quand même cette touche réseau social, c'est normal de répondre. Par contre, il y a quelque chose où je me refuse presque à chaque fois de répondre. C'est quand les gens soit m'envoient des messages sur LinkedIn, soit m'envoient des mails, soit m'envoient des messages sur Instagram en me demandant des conseils. Et là, pour le coup, j'ai une réponse qui est toute prête. C'est le meilleur conseil, vous l'aurez par un expert comptable qui est à côté de chez vous, prenez rendez-vous. Donc à chaque fois que je sais ce type de demande. En fait, je le renvoie, sans donner de nom, je le renvoie à un confrère en local. J'ai eu, je pense que sur ces cinq années, j'ai eu quatre ou cinq exceptions parce que c'était des influenceurs avec des chaînes YouTube assez importantes. Et là, pour le coup, ça me fait kiffer. Donc là, ce sont aujourd'hui des clients.
- Florian DUFOUR - Hôte
Merci pour les experts comptables. Du coup, tu vas dynamiser le chiffre d'affaires de plein de confrères. Donc ça, c'est toi. On va sur la partie 4 maintenant, apprentissage et conseils de ta chaîne. Quels ont été les plus gros défis que tu as rencontrés en développant cette chaîne pour toi ?
- Jérôme PETIT - invité
Ce n'est pas l'argent. Ce n'est pas l'argent et à postériori, ce n'est pas les sujets. Moi, j'étais sûr en créant la chaîne YouTube que le plus compliqué, c'était de trouver des sujets. Et grosso modo, aujourd'hui, j'ai une cinquantaine ou une centaine de sujets d'avance parce qu'à chaque fois que j'ai une idée, je me la note, il n'y a pas de problème. Donc, en fait, la vraie difficulté, ce n'était pas les sujets, même si j'avais voulu choisir les sujets en amont. Le plus difficile, au fait, ça a été d'appuyer sur le bouton REC la première fois. Merci. Quand j'avais rédigé mon script, que j'étais dans mon bureau et que je devais appuyer sur le bouton pour m'enregistrer la première fois, je pense que facilement, j'ai dû mettre une heure, une heure et demie pour appuyer sur le bouton pour commencer. J'ai trouvé ça pourri. J'ai recommencé une deuxième fois. J'ai trouvé ça pourri. J'ai recommencé une troisième fois. Parce que ce n'est pas naturel de parler à une caméra. Parler face à quelqu'un, tu as une interaction, tu as une réaction. Là, face à une caméra, tu n'as pas de réaction. Ça, c'est la première chose. Et en plus, tu te dis, là, ce que je dis, derrière, ça va être mis sur les réseaux et je ne pourrai plus rien faire. Techniquement, même si je supprime la vidéo demain, elle a déjà été copiée 4 ou 5 fois, donc c'est trop tard. Donc, en fait, tu vas quand même laisser une partie de toi sur les réseaux. Et je pense que c'est le plus compliqué, Léla. Le plus compliqué, c'est d'accepter. qu'une vidéo soit en place publique. Ça, c'est ce que tu ressens au départ. Et j'allais dire, après coup, je me suis rendu compte que c'était une erreur parce qu'en fait, mes premières vidéos, elles ont fait quoi ? Elles ont fait 100, 150 vues, 200 vues. Aujourd'hui, c'est 200 personnes qui ont regardé la vidéo. Je ne vais jamais en croiser une seule dans la rue. Donc, ce n'est pas bien grave techniquement. Mais c'est vrai que sur le coup, tu te dis, à mince, je vais mettre une vidéo sur les réseaux sociaux, je vais passer pour un con. Voilà, c'était pour moi la partie la plus difficile. Elle était à franchir la barre d'appuyer sur le bouton enregistrer.
- Florian DUFOUR - Hôte
Et maintenant, ça va, tu l'appuies ça à chaque fois. Tu ne passes pas une heure et demie à faire ça.
- Jérôme PETIT - invité
Non, alors tu as toujours un peu d'appréhension. Moi, je sais que quand je vais enregistrer une vidéo, sachant que l'enregistrement, c'est le plus simple, c'est deux heures sur la totalité du process. Mais j'ai toujours cette appréhension. de savoir est-ce que je vais bien enregistrer, est-ce que ça va bien se passer. Et après, il y a le montage, il y a tout ce qui se passe. Et tu es content de ta vidéo, ça se passe bien. Mais c'est vrai que cette appréhension, tu l'as toujours. De la même manière, je pense que pour ceux qui vont souvent sur scène pour parler face à des gens, tu as toujours l'appréhension avant de monter sur la scène que tu sois devant 10 personnes ou devant 10 000 personnes.
- Florian DUFOUR - Hôte
On revient après sur l'impact que ça peut avoir sur le cabinet où tu travailles. Au début, comme tu disais, il n'y avait pas beaucoup de vues, donc on est tranquille. Là maintenant, tu as explosé, tu as plein de propositions de gens qui viennent vers toi. Est-ce qu'il y a des clients qui t'ont reconnu et qui maintenant disent « waouh, on est abonné à ta chaîne » ?
- Jérôme PETIT - invité
Alors, comme je te le disais au départ, j'ai toujours voulu faire une séparation, j'allais dire importante, entre le cabinet et moi. J'allais dire pour deux raisons. C'est-à-dire que quand je fais mes vidéos, je m'engage, je donne ma vision des choses. qui n'est pas obligatoirement ni la vision de mes salariés, ni la vision de mes associés. Donc, je veux dire, c'est très compliqué d'avoir une entreprise qui joue sur l'image de quelqu'un. On le voit, j'allais dire, actuellement avec un agent immobilier connu, le jour où ça se passe mal, ta boîte peut être impactée. Donc, c'est la première raison pour laquelle j'ai toujours voulu séparer les deux. Après, ce qui est vrai, c'est que je me suis rendu compte qu'il y avait des clients qui me suivaient. alors que moi, j'en avais parlé à personne. Et par rapport à ça, les retours, je n'ai pas eu de retour négatif sur le sujet. Et là où j'avais le plus peur, c'était des retours négatifs sur le temps consacré. Des clients qui disent, ça va, maintenant, vous passez votre temps sur YouTube, vous ne vous occupez plus de vos clients. Mais comme je le fais en dehors des heures de travail, sur mes heures privées, Merci. Je n'ai pas cette problématique-là, mais c'est vrai que c'est une problématique qui pourrait arriver. J'ai eu quelques demandes ou quelques possibilités commerciales au niveau des clients, mais par contre, je ne fais pas d'appel à l'action de recherche de clients. Donc, comme je ne fais pas d'appel à l'action de recherche de clients, automatiquement, je pourrais avoir moins ou plutôt je pourrais avoir plus de possibilités commerciales. Si par exemple, à un moment dans la vidéo, je disais, si vous cherchez un expert comptable, n'hésitez pas à m'envoyer un lien, vous l'avez ci-dessous. Ce n'est pas du tout ce que j'ai voulu faire. Et c'est par contre pour le coup pour ça que dans chacune de mes vidéos... Il y a des promotions commerciales. Aujourd'hui, depuis la vidéo de Vodka, des marques me contactent pour mettre des publicités dans mes vidéos. C'est-à-dire qu'au bout de 1, 2, 3, 4, 10 minutes de vidéo, il y a une petite publicité de 60 secondes, 90 secondes, qui est sur une marque. Ça peut être NordVPN, ce genre de choses. Ça, c'est arrivé grâce à la vidéo sur Vodka. Je me suis entouré d'un agent qui s'occupe de gérer cette partie-là parce que les contrats sont quand même particuliers. Donc, c'est l'agent qui gère ça. Il récupère 15% du produit, mais au moins, tout ça est fait correctement. Et là, pour le coup, c'est ce qui me permet de payer le monteur et de payer les différentes personnes qui travaillent avec moi. Moi,
- Florian DUFOUR - Hôte
de mon autre côté, je voudrais une dernière petite question avec toi. Quels sont les conseils ? S'il y avait deux, trois petites choses. à retenir pour un expert comptable qui se lance aujourd'hui ? Il doit faire quoi pour faire comme toi ou ne pas faire comme toi, justement ?
- Jérôme PETIT - invité
Alors, déjà, il doit trouver une niche. En fait, ce qu'on appelle une niche, ça va être la thématique de ma chaîne. Si, par exemple, je suis un expert comptable et j'ai plutôt des clients dans le médical, pourquoi ne pas essayer de parler de différentes choses qui sont autour du médical et des chiffres pour justement rester dans sa niche ? et attirer, si on cherche les clients, attirer sur cette partie-là. Ça, j'allais dire, c'est le premier conseil. Deuxième conseil, aujourd'hui, on a la chance, j'allais dire, d'avoir plusieurs typologies de réseaux sociaux, à la fois vidéo longue, à la fois vidéo courte. On peut aller sur Instagram, on peut aller sur TikTok, tant que ça existe. On peut aller sur YouTube, vidéo longue, vidéo courte. Pour moi, il faut par contre essayer de ne pas aller partout. plutôt se limiter, en tout cas au départ, à une typologie de produit. Je fais des vidéos longues, je fais des vidéos courtes. Et derrière, d'arriver à travailler son produit autour de ça. Et, j'allais dire, pas hésiter à se faire accompagner. Ça, c'est quelque chose, et pourtant, les gens ont du mal. Les experts comptables ont du mal. Les experts comptables ont du mal, pourtant, eux, c'est exactement la même chose. C'est-à-dire qu'un chef d'entreprise qui vient voir un cabinet comptable, il vient chercher l'expertise du cabinet comptable pour la gestion de son entreprise. De la même manière, quelqu'un qui veut aller sur YouTube, il faut qu'il cherche quelqu'un qui est expert en la matière pour l'accompagner sur YouTube. Et ça a même, j'allais dire, un deuxième avantage, et en tout cas, moi, je l'ai vu avec Sylvain qui m'accompagne, c'est que comme j'ai un rendez-vous tous les mois avec lui, En fait, ça m'oblige aussi à continuer. Un peu comme la salle de sport. Si tu as rendez-vous tous les samedis, tu vas être obligé de faire du sport tous les samedis. Et bien là, c'est un peu la même chose. Le fait d'être accompagné, c'est aussi un motivateur supplémentaire pour arriver à continuer. Alors que si on est seul, tous les jours, on peut trouver des dizaines d'excuses pour s'arrêter et ne pas commencer.
- Florian DUFOUR - Hôte
Ça, c'est vrai. Bon, avant, on va laisser la partie conclusion et perspective. Moi, ce que j'aimerais savoir, c'est quels sont les projets futurs de ta chaîne ? Il y a quoi qui va sortir cette année ?
- Jérôme PETIT - invité
Alors, je ne vais pas te donner mes sujets, même s'ils sont déjà prévus. J'ai un projet à moyen terme parce que la chaîne va sur ses 5 ans, qui, l'air de rien, c'est déjà pas mal sur une chaîne YouTube. Et j'aimerais faire, j'allais dire, une vidéo un peu plus grosse, un peu plus montée, un peu plus tout. Donc, c'est en fait, par rapport à ça, comme j'ai mes sponsoring, je mets l'argent de côté. Et quand je pense que j'aurai l'argent pour faire une vidéo, en fait, je voudrais faire une vidéo en plateau avec plusieurs invités, ce genre de choses. J'ai plus de raisons. Donc ça, c'est un projet. Il se fera, il ne se fera pas, on verra bien. Mais en tout cas, c'est un projet. Et après, dans le développement de la chaîne, je me suis donné comme objectif que chaque nouvelle vidéo qui sorte cette année fasse un minimum de 100 000 vues sur le premier mois. Pour l'instant, je suis dedans, mais on verra bien. J'avais comme objectif d'atteindre les 100 000 abonnés à la fin de l'année. Manque de bol, je l'ai déjà dépassé au mois de janvier, donc il va falloir que j'en trouve un nouveau là-dessus.
- Florian DUFOUR - Hôte
C'est déjà fait,
- Jérôme PETIT - invité
au moins. Tu n'as pas de pression. En plus, j'allais dire, ça ne rapporte rien. Ce ne sont pas les abonnés qui font une chaîne YouTube, c'est le nombre de vues. Mais c'est vrai que c'est les abonnés qui font le trophée qui est juste là derrière. J'avais envie d'obtenir ce trophée à la fois pour moi et pour mes enfants. Parce qu'aujourd'hui, jusqu'ici, ils n'osaient pas dire ce que faisait leur papa à l'école. Expert comptable, ce n'est pas vendeur, mais dire mon papa est YouTuber, c'est quand même mieux. Donc aujourd'hui, ils sont contents eux aussi du trophée.
- Florian DUFOUR - Hôte
Où est-ce qu'on peut te retrouver en dehors de YouTube ? Est-ce que tu viens un petit peu au Congrès de l'Ordre ou sur d'autres parties ?
- Jérôme PETIT - invité
Alors, en physique, oui. Je vais quasiment tous les ans sur le Congrès. Donc, pendant les trois jours de mémoire cette année, c'est Lyon. J'y serai cette année à Lyon. Vous pourrez aussi me retrouver, j'allais dire principalement sur YouTube. Donc, vous allez sur YouTube, vous tapez « Bienvenue au cabinet » . j'apparais en premier. Je pense que vous tapez sur Google, vous tapez « Bienvenue au cabinet » , je dois apparaître aussi dans les premiers résultats de recherche. Et sinon, après, je poste de temps en temps sur LinkedIn, mais c'est plutôt un réseau où je regarde les choses plutôt que je poste des choses. Et sur Instagram, c'est plutôt pour les personnes qui suivent la chaîne où je mets quelques choses qui se passent à côté. à côté de la vie de la chaîne YouTube.
- Florian DUFOUR - Hôte
Si on veut te mettre un petit message, c'est plutôt YouTube, on te met un petit commentaire.
- Jérôme PETIT - invité
Un petit commentaire sur YouTube ou un petit message privé sur LinkedIn, je les regarde.
- Florian DUFOUR - Hôte
Je te remercie pour avoir fait tout ce partage. On voit que tu atteins les 200 000 cette année. Et avant qu'on te laisse partir, j'aimerais faire un petit jeu où je te propose deux solutions. Ça s'appelle le jeu Ceci ou Cela. Tu me dis à quel te correspond le mieux. C'est pour apprendre à mieux te connaître un petit peu.
- Jérôme PETIT - invité
Vas-y.
- Florian DUFOUR - Hôte
Alors, est-ce que tu préférais... Utiliser YouTube ou LinkedIn, toi ?
- Jérôme PETIT - invité
YouTube.
- Florian DUFOUR - Hôte
C'est normal, tu me diras. Tu préfères tourner une vidéo ou faire une conférence devant 1000 personnes ?
- Jérôme PETIT - invité
Tourner une vidéo.
- Florian DUFOUR - Hôte
Tu vois ? Plus dur. Tu préfères passer la journée à faire 10 bilans d'affilée ou 10 tournages de vidéos ?
- Jérôme PETIT - invité
10 rendez-vous clients.
- Florian DUFOUR - Hôte
C'est bien de couper la douille. Elle a pour en deux. Plus difficile. Tu préfères... Il faut que tu me conseilles sur le vin. Il vaut mieux boire un bon bergerac ou un bordeaux ?
- Jérôme PETIT - invité
Un bon pécharmant, qui est une appellation de bergerac.
- Florian DUFOUR - Hôte
D'accord. Et le dernier, tu es plutôt fêtard ou pantouflard ?
- Jérôme PETIT - invité
Travail tard.
- Florian DUFOUR - Hôte
Travail tard. Ben écoute, en tout cas, je te remercie. Les auditeurs, n'hésitez pas à aller voir la chaîne. Bienvenue au cabinet. Et puis, on se retrouve au prochain épisode. C'est tout pour aujourd'hui sur Marketing Cabinet comptable. Si cet épisode vous a été utile, pensez à liker, partager ou vous abonner. Un grand merci à mes partenaires qui rendent ce podcast possible. Et surtout, appliquez ce qui vous parle le plus dans votre cabinet. A bientôt pour un nouvel épisode.