- Speaker #0
Bienvenue sur Matésens, le podcast des femmes qui réinventent leur carrière après la maternité. Je m'appelle Margaux Saubry-Bobet et je suis coach professionnelle certifiée. Chaque semaine, je vous invite à découvrir des parcours inspirants de femmes qui ont osé transformer leur vie professionnelle. Au programme, des conseils concrets et des outils pratiques pour avancer avec confiance et ambition vers la carrière qui vous correspond et qui vous rend fière. Alors, si vous êtes prête à écrire le prochain chapitre de votre vie professionnelle, Je vous invite à vous abonner dès maintenant. Allez, c'est parti ! Hello à toutes ! Aujourd'hui, je suis très heureuse d'accueillir Mélanie. Mélanie est cheffe et fondatrice de Foodista Therapy. J'ai eu la joie de faire sa rencontre lors d'une retraite de yoga à Ibiza. Et je dois dire que j'ai tout de suite adoré sa cuisine végétarienne qui a la particularité d'être créative et bienfaisante. Foodista Therapy, c'est à la fois des services de traiteur lors des retraites de yoga, mais aussi des e-books de recettes délicieuses, des stages et un réseau d'ambassadrices. Et ce qui m'intéresse aujourd'hui, c'est d'aborder avec elle comment cette aventure professionnelle si singulière s'est construite autour de ses passions. et en dehors des sentiers battus. Hello Mélanie !
- Speaker #1
Hello Margaux ! Merci pour l'invitation !
- Speaker #0
Avec grand plaisir, c'est vraiment une joie de te retrouver. Pour te présenter, est-ce que tu pourrais nous dire d'où tu viens et que rêvais-tu de devenir quand tu étais enfant ?
- Speaker #1
C'est une question que je trouve hyper mignonne parce que c'est vrai qu'enfant, on a toujours des grands rêves. Donc déjà, moi j'ai grandi en... Corse et à Marseille, donc je suis vraiment une fille qui vient de la Méditerranée et je pense que cette culture méditerranéenne, on la retrouve aussi beaucoup dans ma cuisine, c'est ce qui m'inspire énormément et j'adore cette art de vivre autour du soleil, des légumes gorgés de soleil et qui sont délicieux et qui sont hyper visuels. Donc je pense que j'ai vraiment le soleil qui coule dans mes veines. Et donc j'ai grandi dans le sud et après j'ai déménagé au bord de l'océan. Donc en 2019, j'ai déménagé dans le sud-ouest. Et c'est à ce moment-là d'ailleurs qu'est née Foodista Therapy. Enfant, je rêvais, je pense, comme beaucoup de petites filles, d'être chanteuse. Mais pas petite chanteuse de quartier, genre vraiment grande star internationale. Et j'avais aussi un autre rêve de devenir businesswoman à New York. Je pense que j'avais aussi déjà ce fantasme de l'entreprenariat, de la liberté que ça pouvait m'apporter. Et la créativité, je pense que c'était avec le côté artistique. Mais voilà, j'ai toujours été une petite fille assez créative dans la lune et j'aimais bien me raconter des histoires.
- Speaker #0
Et comment ça se traduit cette créativité, enfin ? Est-ce qu'on te disait que tu étais rêveuse ?
- Speaker #1
Oui, j'étais rêveuse, j'étais un petit peu maladroite. J'écrivais aussi beaucoup, je racontais des histoires en écrivant. J'avais vraiment mon univers. Je me mettais souvent dans ma bulle et j'avais vraiment un univers qui venait de l'intérieur, que j'aimais bien imaginer.
- Speaker #0
J'adore. Et donc en 2019, qu'est-ce qui t'a amenée à vouloir créer Foodista Thérapie ? Est-ce qu'il y a eu un élément déclencheur en particulier à ce moment-là ?
- Speaker #1
En effet, je l'ai créé fin 2019, début 2020, en déménageant dans les Landes. Mais en réalité, je pense que c'est un projet qui s'est construit avec les années. L'élément déclencheur, ça a vraiment été mon changement d'alimentation. Et du coup, mon changement de mode de vie qui a été induit par ce changement d'alimentation, puisqu'une fois que j'ai remis en question ce que je mangeais et la qualité des ingrédients que j'achetais, pourquoi je mangeais ça et pas ça, ça a ouvert aussi un champ des possibles sur une autre façon de vivre, de consommer et peut-être de vivre avec plus de conscience sur les choses qu'on pouvait finalement choisir. Donc c'est vrai que dès que je suis devenue végétarienne, je dirais que c'était en 2013-2014, j'ai vraiment cultivé une passion pour la cuisine et j'ai beaucoup pratiqué. J'ai beaucoup cuisiné ce que je propose aujourd'hui dans mon projet professionnel. À la base, c'est ce que j'aime manger, ce que j'ai appris à cuisiner en pratiquant. Je suis vraiment une autodidacte. J'ai mis beaucoup de temps et d'amour dans cette passion pour ensuite la professionnaliser, je dirais. Je pense que l'élément déclencheur, ça a été ça. Et aussi se rendre compte que dans mon job salarié, je commençais à avoir fait le tour. La passion, elle prenait aussi de plus en plus de place sur mes pensées, sur le temps que j'y consacrais. Donc, c'est vrai que je me suis dit... ça serait bien peut-être d'en faire quelque chose et de voir aussi, je commençais déjà à partager sur Instagram notamment, je voyais que j'avais des retours, des questions, parce que les gens, ils avaient envie de mieux manger, mais juste ils ne savaient pas trop par quoi commencer. Et le déménagement dans le sud-ouest, je pense que ça a aussi beaucoup motivé ce choix de lancer un projet entrepreneurial, tout simplement parce que dans le sud des Landes, il y a vraiment une dynamique entrepreneuriale. Et c'est vrai que de voir des femmes qui entreprennent, de voir aussi ce réseau qui existe, ça donne envie. Enfin, ça donne confiance.
- Speaker #0
Oui, tu t'es entourée. Tu as rencontré des femmes qui, comme toi, entreprennent là-bas ?
- Speaker #1
Oui, notamment par le biais d'Instagram. Mais c'est vrai que je me suis vite retrouvée à échanger avec ces femmes qui... qui était dans le monde du bien-être et qui avait une autre expression professionnelle. Mais c'est vrai que ça m'a beaucoup inspirée. Et puis, ce qui s'est passé aussi, c'est que quand on a déménagé ici, c'était vraiment le début des retraites de yoga. Et du coup, il y avait une réelle demande pour moi, ce que j'avais envie de proposer.
- Speaker #0
Mais tu avais déjà l'idée à la base, avant de voir ce moment.
- Speaker #1
Je savais que je ne voulais pas cuisiner dans un restaurant. Je savais que je voulais cuisiner, mais de façon un petit peu différente. Partager mon amour pour la cuisine bienfaisante. Et j'aimais aussi beaucoup l'univers du bien-être, du yoga, parce que le yoga m'a aussi beaucoup apporté dans la conscience de plein de choses, dans mon développement personnel. Donc, je me suis dit, si je peux associer ma cuisine à... Assez pratique, transformatrice, c'est vraiment ce que j'ai envie de faire.
- Speaker #0
Et juste avant qu'on démarre l'épisode, tu me disais, ce projet, ce n'est pas uniquement vivre de sa passion, même si c'est déjà énorme. Oui. Mais c'est aussi créer une activité qui te permet d'en vivre. Ça commence par quoi, selon toi ?
- Speaker #1
Donc moi, pour être honnête, c'est vrai que ça s'est fait assez instinctivement et je suis un peu... Une personnalité qui se laisse aller avec le flot aussi et qui aime bien voir et faire confiance à la vie, voir ce que la vie a à m'offrir. Mais la chance que j'ai eue, en effet, à ce moment-là, c'est qu'il y avait un besoin pour l'offre que j'avais envie de proposer. Ce n'est pas toujours le cas. Et aujourd'hui, par exemple, ce n'est plus le cas parce que ça s'est énormément développé, par exemple, le métier de chef nomade spécialisé en cuisine d'un être. Donc c'est vrai que je pense qu'il faut vraiment prendre conscience que le monde ne nous attend pas. C'est génial d'avoir une passion et d'aimer faire ce qu'on fait, mais ça peut ne pas suffire à en vivre. Il faut qu'il y ait un réel besoin derrière, que notre offre, elle réponde à un besoin, qu'elle soit au service de sa cible et donc identifiée. le besoin qu'on va peut-être venir couvrir avec son offre. Oui, je dirais que c'est ça, de réfléchir à une offre au service de sa cible. Et puis, je dirais aussi identifier sa zone de génie, parce que travailler de sa passion, c'est aussi gérer une entreprise. Et donc, il y a beaucoup de compétences. à avoir quand tu gères son entreprise. Moi, j'ai la chance d'être accompagnée sur mon entreprise par mon conjoint qui gère toute la partie gestion d'entreprise, admin, comptabilité. Donc ça, ça sort complètement de la passion de base, mais c'est vraiment à prendre en compte dans la création d'un projet professionnel. Donc peut-être que si ça, c'est pas notre fort ou on n'a pas envie d'investir du temps là-dedans. Pour garder du temps justement pour la création de son offre ou de sa créativité, il faut aussi savoir s'entourer, je pense.
- Speaker #0
J'aimerais revenir sur une notion de momentum que tu as expliqué tout à l'heure où tu avais envie de proposer cette offre. En face, il y avait un besoin à un moment où les retraites de yoga ont commencé à se développer. Et quand je te t'entends, je me dis peut-être que si tu avais lancé quelques années trop tôt, ça n'aurait pas été possible que ça fonctionne si c'était trop tôt. Ou si tu avais lancé quelques années plus tard, tu serais arrivé un petit peu derrière les autres. Comment identifier en fait ce bon moment ?
- Speaker #1
Je pense qu'il n'y a pas de recette miracle en réalité. Vraiment, ça rejoint ce que je disais d'identifier sa cible, d'identifier le marché, voir un peu aussi ce qui se fait au niveau de la concurrence. Et nous, à travers notre passion, voir comment on a envie d'exprimer cette passion pour qu'elle soit utile finalement aux gens qu'elle apporte. quelque chose qu'est ce qu'on a envie de transmettre je pense que c'est ça s'étudie ça se réfléchit après ça doit aussi se sentir c'est beaucoup instinctif c'est aussi je pense qu'on le sent aussi manifester ce qu'on veut communiquer aussi sur son univers avoir un univers qui soit clair pour pour s'identifier pour être identifiable comme je te disais moi c'est un projet qui s'est construit avec des années avant de vraiment créer mon numéro de sirète. C'est-à-dire que l'univers Fudista Thérapie, je le construisais depuis peut-être cinq ans avant de vraiment lancer mon projet professionnel.
- Speaker #0
Ça, c'est intéressant. Et c'est sans doute ces années qui t'ont permis d'affiner l'aspect créatif et aussi la connaissance de tes clientes, de leurs besoins, de ce qu'elles font, comment elles vivent. pour qu'il y ait ce match qui se crée. Est-ce qu'il y a des difficultés en particulier que tu as rencontrées sur ce chemin ? Il y en a eu plein. Est-ce que peut-être qu'on a eu plein ?
- Speaker #1
Il y en a beaucoup, évidemment. L'entreprenariat, c'est vraiment une aventure intense où rien n'est jamais acquis. Donc, c'est ça, je dirais, la plus grande difficulté. c'est que Tout est en permanence remis en question, donc il faut dealer avec ça, essayer de le transformer en une énergie créatrice et positive, même si des fois c'est plus facile à dire qu'à faire, mais ok je me remets en question, mais du coup j'essaye d'améliorer ma proposition, mon offre, j'essaie de... de nourrir ma créativité pour avoir toujours de nouvelles idées, de nouvelles choses à offrir au monde.
- Speaker #0
Est-ce que tu dirais que ça se travaille quand quelque chose ne fonctionne pas, d'apprendre à rebondir, de prendre cette attitude plutôt que de se dire, c'est foutu, je laisse tout tomber ?
- Speaker #1
Oui, ça se travaille. C'est comme la confiance en soi, c'est la confiance en la vie, en l'univers. Et il y a des moments où on a une confiance plus en soi, et des fois on l'a moins, et là c'est pareil. Il y a des moments où on aura plus de doutes. En plus, en tant que femme, on est quand même assez cyclique et très lié à nos émotions, gouverné par nos émotions. Donc il faut aussi prendre le recul. Il faut avoir juste conscience de ça. Ce n'est pas une aventure qui est linéaire. C'est OK aussi d'avoir des moments de doute et tout le monde en a. Après, je pense que quand on est entrepreneur, on se connaît aussi. On sait nos zones de génie, nos qualités, ce qui nous recharge, ce qui nous inspire. Et du coup, se déconnecter un petit peu de... de ce qui nous trouble et se recentrer sur ce qu'est-ce qu'on a envie de proposer et qui on est et qu'est-ce qu'on a envie de transmettre au monde. Mais c'est sûr qu'il y a beaucoup de difficultés, il y a beaucoup de challenges. Les premières années, c'est difficile, il faut s'accrocher. Ce n'est pas toujours évident de gagner de l'argent tout de suite. Donc ça, il faut en avoir conscience, je pense aussi. Donc peut-être pas se lancer sans filet, pour aussi prendre son temps, pour vraiment démarrer son activité. sans trop d'anxiété par rapport à l'argent. Et après, ça vaut le coup. Il y a un équilibre qui se met en place. Il y a un équilibre qui finit par se mettre en place. Mais oui, oui. Et puis, en sachant que moi, je travaille en couple, donc des challenges, il y en a eu. C'est évident. Même si c'est une force, parce qu'on est super complémentaires. Et une fois que les qualités de chacun... ont été définies et identifiées, c'est ça aussi qui a été un vrai tournant dans l'entreprise. En tout cas, voilà, pour moi, mon parcours, c'est ça qui a été vraiment déterminant.
- Speaker #0
Aujourd'hui, tu as un compte Instagram vraiment sublime qui donne vraiment envie de se mettre en cuisine et de se nourrir avec des produits bons pour son corps. Comment est-ce que tu fais pour trouver l'inspiration et créer ces contenus avec régularité ?
- Speaker #1
Déjà, merci beaucoup, Margot. C'est super gentil. Ça veut dire que je fais bien mon travail parce que clairement, ça fait partie du job, en tout cas de mes missions au sein de Fusista Thérapie, de nourrir le compte Instagram. Donc, j'essaie. C'est comme je disais, là, il y a... Il y a des moments un peu plus de doute, un peu de up and down. Et bien Instagram c'est pareil, il y a des moments où je suis très inspirée, d'autres j'ai moins envie. Mais malgré tout c'est un canal où je prends quand même beaucoup de plaisir à communiquer, à créer. Je le vois vraiment comme une façon d'exprimer ma créativité sur un support digital. Donc j'aime beaucoup ça, je pense que c'est important que ça plaise. Sinon on en revient au fait aussi d'identifier ce qu'on aime plus et un peu moins et voir si on peut s'entourer pour les choses où on a envie d'investir un peu moins de temps parce que c'est vrai que ça prend du temps. Il faut aimer ça pour, je pense, y consacrer du temps, trouver les idées et ça prend du temps de faire des tournages, tout ça. Mais sinon il y a toujours des community managers qui peuvent vraiment faire la différence dans la gestion d'un compte Instagram. Donc, oui, à voir si c'est important pour nous aussi de développer ce canal-là. Il y a plein d'autres façons de communiquer, mais c'est vrai que nous, Instagram, c'est une réelle vitrine dans l'activité et ça nous permet de recruter aussi beaucoup de nouveaux potentiels clients. Donc, c'est important.
- Speaker #0
Et donc, tu remets vraiment au cœur de ta réflexion cette notion de plaisir et de voilà, est-ce que ça, c'est quelque chose que tu aimes faire ? J'imagine qu'il te recharge, qu'il te donne de l'énergie ou au contraire, est-ce que ça fait partie des choses ? que tu as envie de déléguer à une personne où vous allez être complémentaire parce que tu te focuses sur le reste.
- Speaker #1
Oui, exactement. Moi, c'est vrai que j'aime bien ça. Par moments, je n'ai pas du tout le temps parce que je suis en prestation. Donc, je n'ai pas le temps et c'est chronophage. Donc, j'accepte aussi ces moments-là parce que je ne gagne pas ma vie par Instagram. Je pense qu'il y a un moment, je prends aussi ce recul-là et je me dis OK. Ce n'est pas grave si là, tu n'as pas pu poster parce que ce n'est pas non plus ton moyen de gagner de l'argent.
- Speaker #0
C'est plus une vitrine. Mais justement, on va venir à ton activité principale. Parce qu'en fait, Foodista Thérapie vous propose plusieurs offres. La cuisine lors des événements, le groupe de recettes, des stages. Est-ce que tu pourrais nous expliquer un peu plus comment se compose ton offre et ta recette ? pour jongler entre ces différentes activités.
- Speaker #1
Avec Fulista Thérapie, on propose plusieurs services autour de la cuisine végétarienne et bienfaisante. Donc un service assez classique de traiteur pour les événements. On est spécialisé en chef privé pour les retraites de yoga où là je ne suis pas la seule chef. On a développé un réseau de chefs ambassadrices. Ça aussi, ça a été un vrai step dans l'entreprise et une vraie source de joie, de motivation et d'inspiration pour moi. De me nourrir aussi de l'énergie de ces autres femmes, c'est très précieux pour moi. Et on a en effet une offre de contenu digital avec les e-books qui proposent pour chaque saison... Un e-book avec des recettes de saison colorées, toujours végétariennes. Et puis en effet, depuis 2022, on a lancé les stages Foodista Therapy. Et pour moi, c'est indispensable de diversifier mon activité parce que chaque service que je propose, chaque expression de mon activité vient nourrir finalement une part de ma passion que j'ai envie de partager. Tu vois, par exemple, avec les e-books, il y a vraiment ce côté créatif que j'adore, créer un univers, créer des recettes. créer un visuel, c'est vraiment quelque chose qui me plaît beaucoup, je prends beaucoup de plaisir. Après, il y a évidemment notre cœur de métier, chef pour les retraites de yoga, qui sont des moments juste hyper intenses en termes de liens sociaux, humains. Et c'est vraiment des moments qui viennent nous nourrir. et où en tant que chef on donne beaucoup parce que les repas c'est tellement important sur une retraite de yoga que c'est... Non, non, c'est vrai que c'est vraiment un moment qui est très attendu et c'est vraiment un honneur à chaque fois de faire partie de ces moments qui sont toujours des parenthèses transformatrices pour les participantes. Et il y a donc le côté transmission que j'ai envie... de partager avec Foodista Therapy, de partager cette passion qui m'anime et qui a vraiment changé ma vie. Le fait de reprendre en main mon alimentation, ça a été pour moi finalement le moyen d'être à nouveau souveraine de ma vie, de ma santé. Et c'est vraiment ce que j'ai envie de partager, de transmettre à travers les stages Foodista Therapy. Mais comme tu dis, c'est beaucoup de projets et notamment pour les stages, quand je te disais tout à l'heure que des fois c'est bien aussi d'être. accompagnée. Pour les stages, au début, je me suis associée avec une amie qui, elle, est juste une fée en termes d'organisation, d'anticipation. Et c'est vraiment grâce à elle aussi que les stages ont commencé parce que moi, tu vois, l'organisation, l'anticipation, c'est pas ma zone de génie. Et donc j'ai eu besoin, tu vois, de cette force, de cet accompagnement pour déployer ce projet qui me tenait à cœur Mais en effet, des fois, les challenges sont externes. Ils viennent de l'entreprenariat, du système, de la concurrence qui évolue en permanence. Mais ils peuvent venir aussi de l'intérieur, des barrières limitantes qu'on se met.
- Speaker #0
Je trouve que c'est vraiment une force de reconnaître là où c'est moins ta zone de génie. J'entends souvent des femmes me dire « je ne peux pas parce que je ne suis pas organisée, je ne suis pas quelqu'un d'organisé, donc je ne peux pas faire ça » . Et en fait, tu as réussi à transformer ça en te disant, en fait, il me manque un bras ou une personne pour m'accompagner sur cet aspect-là pour donner vie à ce progrès qui te tient à cœur.
- Speaker #1
Oui, parce que quand tu y penses, c'est tellement dommage finalement de ne pas aboutir à une idée que tu sais qui est bien et qui te fait plaisir. et je pense que En réalité, les projets, s'ils viennent vraiment du cœur et s'ils sont alignés avec ce que tu as envie de partager avec qui tu es, ça fonctionne. C'est juste qu'il faut s'autoriser à exprimer aussi pleinement qui on est, qu'est-ce qu'on a envie de partager. Et des fois, c'est ce qui est le plus compliqué aussi. Dans le fait de lancer un projet professionnel entrepreneurial, c'est se booster soi-même pour aller au bout des choses et se dire qu'on ne risque pas grand-chose. Même si ça n'aboutit pas, il y a beaucoup d'idées qui n'aboutiront pas, mais continuer à avoir des idées, des projets, c'est être en vie finalement.
- Speaker #0
Oui. Est-ce que c'est ce que tu te disais ? Est-ce qu'il y a eu des doutes au moment de quitter le salariat pour te lancer ?
- Speaker #1
Des doutes, pas vraiment, parce que je savais que j'en avais fini avec ce job salarié, que j'avais fait le tour dans cette entreprise et j'avais vraiment envie d'autre chose. Je sentais que mon feu, il s'éteignait en restant dans cet environnement et que j'avais envie de liberté, que j'avais vraiment envie d'exprimer pleinement ma passion. Je sentais que c'était presque vital, tu sais. J'avais un réel besoin de... Oui, de ne pas me limiter par manque de temps ou par contrainte autre. Et vraiment de proposer quelque chose, j'en mourrais d'envie.
- Speaker #0
Pour finir, quels conseils tu donnerais aux femmes qui rêvent de créer leur propre activité, mais qui craignent de ne pas trouver l'énergie nécessaire ? Comment est-ce que toi-même tu gères quand tu as ce sentiment de saturé ? Peux-tu apporter quelques conseils ?
- Speaker #1
Oui, ça demande beaucoup d'énergie. Ça demande beaucoup d'investissement en temps. Ça, c'est un peu inévitable, j'ai envie de dire. Il faut pouvoir avoir le temps de s'y consacrer beaucoup les premières années. Moi, au début, vraiment les deux, trois premières années, je dirais, j'avais vraiment l'impression d'être dans un tunnel où... il n'y avait que Foodista Therapy qui comptait, le perso il n'y avait pas et tout tournait autour de ce projet et des fois c'était un peu submergeant et je me disais mais en fait quand j'étais salariée mais j'avais plus de temps, j'avais plus de liberté en fait, tu vois j'avais presque ce discours où c'est pas l'entrepreneuriat qu'on m'a vendu, comment ça se fait ?
- Speaker #0
Je ne suis pas libre.
- Speaker #1
Je me sentais pas libre du tout. Et je me disais, j'attends de voir, ça va peut-être se stabiliser. Après, tu te remets aussi beaucoup en question forcément parce que l'entreprise, elle vient de toi. Tout repose un peu sur toi. Donc, tu te dis, OK, qu'est-ce que je ne fais pas bien ? Je n'arrive sûrement pas à m'organiser. C'est aussi très facile de se... de se culpabiliser, de se dire, c'est comme ça parce que je ne fais pas les choses bien. Mais en réalité, je ne sais pas en tout cas de ma propre expérience, je pense que c'est un peu un passage pas obligé, parce que chaque parcours est sûrement unique, mais en tout cas, pour moi, c'était un passage obligé pour stabiliser, apprendre aussi, parce que quand tu lances un projet passion, surtout comme je l'ai fait de façon complètement instinctive et autodidacte, Tu apprends sur le tas, tu ne sais pas trop où tu vas et tu apprends un nouveau rythme, un nouveau métier. Donc ça prend un peu de temps. Et ça, je l'ai compris au fur et à mesure et je dirais que ça fait 2-3 ans que ça s'est équilibré et qu'aujourd'hui je me dis que ça valait vraiment le coup. Et aujourd'hui, je me sens hyper alignée avec ce que je fais et je ne me fais pas faire autre chose. Et je me dis, OK, cette liberté, je peux enfin la sentir aujourd'hui. Même si on en parlait, il n'y a jamais rien qui est acquis dans l'entrepreneuriat. Et c'est un challenge un peu constant, mais on s'habitue. Je pense qu'on finit par s'habituer et à s'adapter aussi, toujours au mieux, enfin, de mieux en mieux avec l'expérience, je dirais. Je dirais que l'avantage quand on fait un métier de passion, c'est que, alors oui, on va donner beaucoup, mais en même temps, on va être énormément nourri aussi par ce qu'on fait. Donc, ce qu'on dépense aussi en énergie, on le récupère de notre façon. Et moi, c'est ce qui... C'est ce qui me donne aussi beaucoup d'énergie, beaucoup de force quand j'ai des périodes qui sont chargées. Je sais qu'il y a toujours un moment où je vais me sentir submergée. Et puis au final, le corps s'habitue aussi au rythme et après tu te sens ressourcée. C'est un petit peu particulier, c'est un petit peu ambivalent comme sentiment, mais c'est autant épuisant que ressourçant, si je dois résumer. et dans un être Et pour dire autre chose par rapport à ça, je dirais aussi que quand je sature, c'est aussi que je ne suis plus assez dans la création, dans finalement ce qui fait l'essence de mon projet, dans mon pourquoi. Pourquoi je fais ça ? Qu'est-ce que j'aime là-dedans ? Et qu'est-ce que j'ai envie de partager ? Je suis trop dans le faire et dans l'exécutif. Et c'est ça aussi qui peut... Mais c'est des périodes qui sont un peu obligées parce que... Ça reste un business et il faut une certaine rentabilité. Mais c'est un équilibre pour toutes ces facettes.
- Speaker #0
Et trouver le juste équilibre entre les deux.
- Speaker #1
Oui, entre les moments de création où on est plus...
- Speaker #0
où le rythme est plus lent et on a aussi plus l'espace de créer, d'avoir de nouvelles idées. Parce que quand on est dans le faire, on n'a pas le temps de prendre ce recul-là pour penser à de nouvelles choses et c'est essentiel, mais c'est en effet un équilibre entre les deux.
- Speaker #1
Est-ce que tu vas t'imposer des périodes justement pour cesser d'être dans le faire, dans l'exécution et marquer comme une pause pour te relier plutôt à pourquoi tu fais les choses, à la créativité ou est-ce que c'est quelque chose qui va servir plus naturellement au fait de ton activité peut-être saisonnière ? Comment ça se passe ?
- Speaker #0
C'est vrai que dans mon activité, je suis assez dépendante du planning. puisqu'il y a des périodes où il y a des demandes qu'il faut assurer, puis derrière je vais avoir des temps un peu plus slow, où je vais pouvoir ralentir et créer. Donc en général ça se fait comme ça, mais de plus en plus j'essaie de me caser aussi des temps que je choisis, au lieu d'être toujours tributaire finalement de ce planning et de ces contrats. ça vient aussi avec la construction d'une activité, d'un réseau, mais pendant très longtemps on a été beaucoup tributaire du planning, des périodes plus ou moins creuses, mais je pense que c'est spécifique à mon métier en effet il y a vraiment une saisonnalité au niveau de la demande, c'est super important. Merci à toi Margot pour cette invitation et cette discussion.
- Speaker #1
C'était vraiment un plaisir et c'est un très beau cadeau, tous ces conseils que tu as apportés. Et je suis vraiment touchée par ton état d'esprit tellement positif. Et on sent tout l'amour que tu portes à ce projet. Donc, merci. Merci,
- Speaker #0
Margaux. Merci beaucoup.
- Speaker #2
Si cet épisode vous a inspiré ou donné des clés pour avancer dans votre carrière, N'hésitez pas à vous abonner et à laisser un avis 5 étoiles. Et si vous avez envie d'échanger, de partager votre parcours ou d'être accompagné dans votre vie professionnelle, je serai ravie de vous lire. Pour cela, contactez-moi sur Instagram ou via mon site matésens.com. Et je vous dis à bientôt pour un prochain épisode.