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Method to scale

#67 - Comment WeWard a transformé des pas en millions ? avec Yves Benchimol, CEO WeWard

#67 - Comment WeWard a transformé des pas en millions ? avec Yves Benchimol, CEO WeWard

55min |12/05/2025
Play
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55min |12/05/2025
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Description

Dans cet épisode, on accueille Yves Benchimol, cofondateur et CEO de WeWard, une application mobile qui transforme chacun de vos pas en récompense. Yves a cofondé WeWard en 2019 avec une ambition claire : remettre la marche au cœur de notre quotidien, en mêlant santé, impact écologique et technologie incitative.


Aujourd’hui, WeWard c’est une équipe répartie entre Paris et New York, une application rentable, et une croissance spectaculaire. Leur modèle freemium, associé à un savant dosage de gamification et de récompenses digitales (les fameux "Wards"), pousse des millions d’utilisateurs à marcher plus, pour leur santé mais aussi pour soutenir des causes ou faire des économies. WeWard ne se contente pas d’améliorer le bien-être : elle contribue aussi à revitaliser les centres-villes en incitant les utilisateurs à découvrir des commerces locaux, bouger davantage, et adopter des habitudes durables. Un bel exemple de tech for good, à l’impact mesurable.


Dans cet épisode, Yves partage avec une transparence rare :

  • Comment il a utilisé les sciences cognitives, le gaming et le social pour changer durablement le comportement de 20 millions de personnes (et augmenter leur temps de marche de 25 %)

  • Pourquoi les téléchargements ne suffisent pas à prouver un Product Market Fit – seule la rétention le valide

  • Ce que le Covid (et l’absence de cash) lui a appris : on prend les meilleures décisions quand on n’a pas le choix. Résultat : pivot du business model, lancement de nouvelles sources de revenus et de fonctionnalités clés

  • Et surtout : ce que ça change, vraiment, de partir aux US.


Yves partage aussi ses conseils très concrets pour réussir l’aventure américaine (décalage horaire, cash runway, networking, etc.)


Un épisode incontournable si tu veux créer un produit à impact, qui scale, et qui change d’échelle à l’international.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    M6 Capital en prime time qui nous a apporté en 24h 300 000 downloads. 300 000 downloads. Le lendemain, Cyril Hanouna sur TPMP fait les reviews des émissions de la veille. Et il dit, il y a une app qui te paye pour marcher, c'est exceptionnel. Je me suis déjà retrouvé dans une situation où je dormais pas la nuit parce que je savais pas si j'allais pouvoir payer les salariés à la fin du mois. C'était la pire des choses qui puisse arriver à un entrepreneur et j'ai jamais pris des meilleures décisions à ce moment-là.

  • Speaker #1

    Comment on ouvre un pays comme les US et... Comment on fait pour ne pas délaisser la France ?

  • Speaker #0

    Oui, je me demande comment ça s'est passé, l'histoire est assez incroyable.

  • Speaker #2

    Bonsoir à toutes et à tous, aujourd'hui on a le plaisir de recevoir Yves Benchimol, cofondateur et CEO de WeWard. Salut Yves !

  • Speaker #0

    Salut ! Salut Yves !

  • Speaker #2

    Alors, Yves vit à New York et il a fait un crochet par Paris pour le podcast. Merci beaucoup ! C'était sympa !

  • Speaker #0

    Ben quand même !

  • Speaker #2

    Alors WeWard, c'est une application mobile que j'ai d'ailleurs, je suis utilisateur de WeWard, je vais le montrer pour les personnes sur YouTube, mais qui est une application avec un petit... petit panda orange, qui est une application qui a pour but et qui est massivement utilisée. Il y a 20 millions d'utilisateurs aujourd'hui de l'application de inciter les utilisateurs à marcher. Et tout le monde sait qu'aujourd'hui, marcher, ça fait partie des éléments centrales de la bonne santé de tout un chacun, d'accessibles de manière complètement gratuite. Donc, tu as fondé cette société en 2019. Tu es diplômé de Polytechnique et de Berkeley. Aujourd'hui, tu es entre Paris et New York, tu es une société de 100 personnes. Il y a une très forte ambition à travers cette application qui mêle à la fois toute la partie ludique de marché, mais où tu as construit des codes de gamification à l'intérieur de cette application, qui la rend assez désirable. Moi qui l'utilise tous les jours, je vais chercher mes petites cartes dans l'application, je fais des petits détours, grâce à toi je marche beaucoup plus. Et j'ai des dabas endiablés à la maison. Donc c'est clairement au cœur de la tech for good. C'est une très belle application pour ceux qui ne l'ont pas téléchargée là. Et apprenez à marcher, à redécouvrir vos villes aussi. Parce qu'il y a des incitations à découvrir des endroits dans la ville pour récupérer des cartes. Et donc on est ravis de t'avoir avec nous.

  • Speaker #0

    Un plaisir partagé et ravi de voir que tu es un utilisateur assidu de l'application.

  • Speaker #2

    D'ailleurs, je pense que je n'ai pas validé mes pas, donc je n'ai pas envie de perdre ma ligue. Je vais faire gaffe. Dans le podcast, il y a trois parties. Il y a une partie qui est le 0 to 1. qu'on va aborder ensemble maintenant. Une deuxième partie qui est le scale, une troisième sur le Next Game. En fait, tu as comme une des applis les plus utilisées sur téléphone. Donc en fait, c'est quoi la suite ? On a envie d'en parler avec toi. Donc si on revient sur le Zero to One, tu auras de compléter cette présentation, évidemment. Peut-être de nous raconter les tout débuts, comment tu te retrouves à... à te lancer et à trouver peut-être tes premiers clients utilisateurs. Et si on peut en parler un peu du modèle économique qui se cache derrière, parce qu'il faut un modèle économique pour aussi continuer à faire vivre cette super app.

  • Speaker #0

    Très bon point, ça me va.

  • Speaker #2

    Parfait.

  • Speaker #0

    Alors moi, j'ai démarré en 2019, donc j'ai été diplômé de Polytechnique et Berkeley, donc j'ai fini mes études en 2015. J'ai monté une première boîte qui était une plateforme B2B d'analyse de données pour la grande distribution. que j'ai arrêté en 2019. C'est une boîte qui, j'appelais ça un peu un lifestyle business, qui marchait, mais qui n'a pas vraiment scalé. Sur un sujet qui ne me passionnait plus au bout de 4 ans, qui était celui de faire une solution pour des directeurs marketing de grands groupes. Donc nos clients, c'était Carrefour. Ausha, Nestlé, Galerie Lafayette et quand t'es ingénieur et que tu trouves que t'as pas trop de sens dans ce que tu déve toutes les journées ou sur quoi tu travailles, tu te poses des questions et c'est là où en fait je voulais absolument créer une boîte à impact ça a duré 4 ans quand même ça a duré 4 ans mais si tu veux quand tu fais de l'entrepreneuriat c'est long de faire monter un business dès le début t'as des choses passionnantes tu recrutes tes premiers salariés, tu lèves tes premiers fonds ça prend du temps, t'as tes premiers clients tu fais tes premiers chiffres d'affaires, tu structures le truc est en fait il s'est déjà passé quatre ans et puis tu fais un retour en arrière tu dis est ce que c'est ce que je veux faire pour les quatre prochaines années c'est que cette boîte elle peut aller à hauteur des ambitions donc est ce que ça peut être une licorne et j'ai un j'y croyais plus forcément sur le fait que ça va pouvoir être une licorne et que ça allait continuer à être un accès business et de le sujet le matin passionné plus et donc je me suis dit c'est le temps de réfléchir à un autre projet et c'est là où où j'ai commencé à réfléchir à plein de sujets. Donc, il y avait les sujets de la déconnexion qui me passionnaient. Comment on fait pour que les jeunes et les moins jeunes passent moins de temps derrière leur écran ? Je pense que c'est un des problèmes majeurs de la génération. C'est que le début. C'est que le début et ça s'empire. Alors, il y a des super solutions aujourd'hui, mais à l'époque, il n'y en avait pas beaucoup. Et en travaillant sur la déconnexion, il y a des sujets. C'est quand tu déconnectes, qu'est ce que tu fais ? Tu sors, tu marches. Et je trouvais que c'était encore plus passionnant de travailler sur la marche à pied parce que ça... tous les bénéfices santé mentale de la déconnexion, mais ça a plein d'autres bénéfiques que tu as dit, dynamisme des centres-villes, bénéfiques écologiques, parce que quand tu marches, généralement c'est que tu ne prends pas un moyen de transport plus polluant, c'est quand même le comportement le moins polluant, et les bénéfices de l'activité physique et donc les bénéfices santé, parce que 80% des jeunes ne respectent pas les recommandations d'activité physique de l'OMS, donc c'est dramatique.

  • Speaker #2

    Et qui se trouve dans ce cas ?

  • Speaker #0

    J'étais dans ce cas, parce que je travaillais derrière un écran, je me fais livrer à manger, je commande un Uber quand je... Quand je me déplace, et en fait les technologies, donc à Berkeley je les ai beaucoup vues, qui sont énormément développées, elles ont pour but de nous simplifier la vie. Et nous simplifier la vie c'est quand même au détriment de se mettre en mouvement. Et donc je trouvais que ça pouvait être hyper intéressant de bosser sur un sujet qui allait mettre les gens en mouvement et qui allait les faire bouger et les mettre à la marche à pied. La marche à pied on a choisi ça parce que c'est l'activité physique et la... plus inclusives. Tout le monde peut marcher, t'as pas besoin d'être un sportif, ça s'adresse à tout le monde. C'est pas comme le running, le vélo qui peuvent être painful, certaines personnes peuvent sentir de la souffrance de se mettre à faire des runs. La marche, logiquement, elle va apporter que du bien. Et donc on s'est dit, essayons de, contrairement à un compteur de pas qui simplement mesure tes pas, essayons de faire en sorte qu'on essaie d'augmenter ton nombre de pas. Et donc on s'est lancé là-dedans avec deux des salariés de mon ancienne boîte.

  • Speaker #1

    mais sachant qu'en plus des compteurs de passe ça existait déjà ou ouais tu vois tout l'assurance

  • Speaker #0

    La marche à pied, elle Ausha la case qui était que tout le monde n'a un compteur de pas dans son téléphone. C'était en 2019, tous les téléphones ont un podomètre. Et donc tous les téléphones, Apple Santé, Google Fit, Samsung Health, tous les téléphones ont déjà ça, mais ça mesure, ça ne motive pas. Alors, aujourd'hui, la limite, elle est faible parce que, par exemple, l'Apple Watch, il y a un petit cercle à compléter. Donc, on commence à rentrer dans la gamification. Ça reste super léger par rapport à ce que nous, on fait sur WeWard où, comme tu disais, tu as des ligues, tu as de la gamification, tu as des... récompenses tu as un jeu où tu vas collectionner des cartes auto donc on va beaucoup beaucoup plus loin et il ya des initiatives qui sont évidemment déjà sorti pokémon go a augmenté le temps de marche des gens en réalité quand je faisais du pokémon go les gens et un peu ça parce que quand tu vas chercher ta carte avec ton téléphone dans ton coin tu

  • Speaker #2

    ressembles un peu au match de l'opinion comme mon taux de marche en charge en chassant les invaders ouais donc mais de ça c'est ça m'a

  • Speaker #0

    J'ai eu de ouf marché pendant que je le faisais. Ça, c'est des récompenses virtuelles. On fait des récompenses monétaires. Sur la PlayWeaver, tu peux gagner de l'argent en marchant. Tu gagnes des points que tu peux convertir en euros ou en cartes cadeaux ou même en dons à des associations. Et des récompenses virtuelles, comme le fait de collectionner des cartes et finir des collections et jouer avec. Ou des récompenses sociales, comme le fait de battre un ami ou de monter de ligue. Et tous ces mécanismes-là, qui sont en fait des mécanismes qui sont inspirés soit des programmes de fidélité, soit du gaming, soit de l'univers des applications sociales sont des facteurs que nous on appelle des facteurs motivationnels à la création de comportements, au habit. Et donc, c'est ce qu'on a fait. Et donc, moi, quand j'ai démarré, j'ai lu des bouquins de sciences cognitives pour comprendre comment tu fais pour créer des habitudes dans le cerveau de quelqu'un. Et le résultat, c'est qu'aujourd'hui, sur les 20 millions d'utilisateurs, on augmente en moyenne de 25% leur temps de marche. Donc, on a un réel impact sur l'activité physique de nos utilisateurs.

  • Speaker #1

    Et alors, qu'est-ce que tu avais fait de ta première boîte ? Donc, ta première boîte, tu l'as...

  • Speaker #0

    Je l'ai fermée. Tu l'as fermée ? Elle n'était pas en faillite, donc on a pu récupérer de l'argent. Et ce qui est bien, c'est qu'avec cet argent, les investisseurs de cette première boîte m'ont suivi sur la deuxième.

  • Speaker #1

    Ouais, d'accord. Et donc après, tu parles d'une feuille blanche. Et comment on en arrive à créer l'app, à se dire, ok, c'est la bonne idée, on va les faire marcher, les gens vont essayer qu'ils marchent plus, mais comment tu déroules, comment ça se construit ?

  • Speaker #0

    Alors, la bonne idée, forcément, quand t'es entrepreneur, tu penses que c'est la meilleure idée du monde. Puis tu parles avec des gens et ils me disent, mais tu vas donner des récompenses pour marcher. Pourquoi tu fais ça ? Donc, ce n'est pas la meilleure idée pour tout le monde. Mais après, oui, effectivement, l'exécution. Et donc, moi, je suis ingénieur et les deux personnes avec qui j'étais associé, Nicolas et Tanguy, sont aussi ingénieurs. Et donc, on avait de quoi construire une V1 de l'application. Donc, on construit cette V1 de l'application, on la met sur les stores. Et là, maintenant, il faut la marketer. Donc là, la stratégie que moi, j'ai eue pour démarrer le marketing, c'était réseaux sociaux et presse. presse parce que c'est un message qui s'y prête vachement bien c'est un sujet de santé publique c'est un sujet qui concerne tout le monde donc je me suis dit les journalistes qui vont bien réagir et j'ai eu raison parce que les journalistes on en parlait assez vite donc on a commencé à avoir des premiers interviews jusqu'à l'interview numéro un pour nous qui est qui a été un des porteurs de trafic le plus gros c'était m6 capital en prime time qui nous a apporté en 24 heures 300 milles downloads.

  • Speaker #2

    300 000 downloads.

  • Speaker #0

    Ouais. En 24h35, donc oui, elle a pété, on était dedans. En fait, l'histoire est marrante parce que, alors c'était pas le premier passage TV qu'on avait eu, parce qu'avant d'arriver sur Ampsi Capital, il y a des petits, donc tu commences par des médias plus petits, tech, type Madines, French Web, puis après t'arrives et donc on est passé sur France 2, sur Télématin, il y a BFM qui parle de toi, et après, Capital, ils font un reportage et ils te mettent dedans, et t'es en prime time et là tout pète. Ce qui s'est passé, c'est que on savait qu'on allait passer sur le capital. Tu ne sais pas exactement ce qu'ils vont dire sur toi. Ils sont venus dans les bureaux, ils ont filmé, mais après, ils sont allés chercher des utilisateurs, ils sont allés chercher des clients, ils sont allés chercher des choses. Tu ne sais pas trop ce qui va se passer, donc tu ne sais pas si ça va bien réagir. Tu te prépares un peu, mais bon, quand tu as des serveurs qui sont là pour soutenir 20 000 personnes par jour, non, quand tu as 300 000 dans le monde, forcément, ça ne scale pas tout de suite. Et en plus de ça, on n'avait pas les compétences techniques pour le faire. J'appelle un de mes advisors avec chez qui j'avais fait un stage, qui est d'ailleurs devenu CTO de la boîte plus tard, pour lui dire « Ok, il faut que tu m'aides, qui pour moi est un des meilleurs devs à réclasserie, s'il écoute, qui est un super dev, et qui m'aide. » Et le lendemain, Cyril Hanouna, sur TPMP, fait les reviews des émissions de la veille. Et il dit « Ah, il y a une app qui te paye pour marcher, c'est exceptionnel. » Et là, tu te tapes encore 80 000 downloads. Et là, on est à redemande. Donc du coup, on a été down pendant 48 heures.

  • Speaker #2

    après bon C'est la recette du succès.

  • Speaker #0

    Et après, en fait, c'est là où tu vois le succès. Donc la presse, c'est des spikes. Ce n'est pas viable sur le long terme. Tu ne peux pas prédire, maintenant, quand on lance notre pays et qu'on fait une campagne de presse, ce qu'on a remarqué, c'est qu'il y a des pays où la presse ne marche pas et des pays où la presse fonctionne. Donc tu ne peux pas baser un business sur la presse parce que ça va te créer des spikes. Et en fait, la puissance d'une app, c'est si ce spike-là, quand il redescend, il y a une rétention qui est bonne sur ses utilisateurs, À ce moment-là, c'est que tu as trouvé un market fit. Et donc, c'est hyper important de se dire que la presse est simplement un accélérateur, mais ça ne fera jamais un business. Nous, c'est ce qu'on s'est rendu compte dans tous les pays qu'on a lancés. Alors, c'est pareil pour les influenceurs et pour les TikTok qui deviennent viraux. Tu as les TikTok qui deviennent viraux, c'est très bien. Tu as fait 20 000 téléchargements avec un TikTok. Si ça redescend et que les 20 000 mecs, trois semaines après, ils n'utilisent plus ton app, c'est qu'il faut que tu changes ton... C'est que ça ne sert à rien de refaire un TikTok. Ça ne marchera pas.

  • Speaker #1

    Et ce qui est vrai, c'est que ton... business model, en fait, on mesure le succès au taux de rétention, une semaine, un mois, deux mois, trois mois, six mois, un an. Et en fait, c'est ces courbes de rétention dans le temps et d'utilisation de l'app, parce que tu peux avoir des gens qui n'ont pas résidé, mais du coup, qui ne sont pas utilisateurs. C'est ça qui mesure en fait la qualité de ton app et que tu vois que si vraiment ça fonctionne. Ce n'est pas juste les gars qui s'inscrivent, parce qu'en fait, ce n'est pas parce qu'ils sont inscrits, un, qu'ils vont rester, et deux, qu'ils vont payer.

  • Speaker #0

    Exactement. Donc, si tu montes une app, Comme le nôtre, alors tu as des produits qui sont des produits ce qu'on appelle Daily. Donc WeWord, c'est une application Daily, tu es censé l'utiliser tous les jours. Tu as des applis qui sont plus Weekly, que tu vas utiliser une fois par semaine. Des applis qui sont plus Monthly. Donc tout dépend de la fréquence que tu veux créer. Donc nous, on est sur une appli Daily, tu comptes pas tous les jours, tu dois les optimiser tous les jours. Donc on mesure la rétention des 7, donc 7 jours après. qu'il est téléchargé l'app, combien de fois il rentre. Après, on mesure aussi des rétentions à plus long terme. Mais la D7 est quand même très importante. On mesure ce qu'on appelle le fait que sur 100 utilisateurs connectés un certain jour, combien reviennent le lendemain. Ça, c'est la rétention des utilisateurs actifs. Et ça, c'est hyper important. Et nous, on optimise ces deux métriques au quotidien. Et c'est des choses que toute la boîte analyse chaque semaine. Et si ces métriques sont pas bonnes, ça ne sert à rien de faire de la presse, ça ne sert à rien de faire de l'influence, ça ne sert à rien de faire de l'acquisition pour une application daily comme la nôtre. C'est juste jeter de l'énergie et de l'argent parce qu'ils vont partir les gens.

  • Speaker #1

    Tu peux revenir sur ton business model. Tu as deux côtés, du coup, comment tu acquiers des utilisateurs. Tu en as parlé, tu te fais connaître, tu passes à la télé, tu fais des articles, etc. Mais tu achètes aussi des leads, probablement. Tu peux revenir sur la partie acquisition. Et voilà, c'est ça déjà.

  • Speaker #0

    Alors l'acquisition en fait donc La presse, ça ne coûte pas cher. Les réseaux sociaux, quand c'est de l'organique comme des TikTok viraux, ça ne coûte vraiment pas cher. Donc, c'est des spys que tu essaies de créer, mais en réalité, ça ne coûte pas cher. Parce que 300 000 downloads, si tu les payes sur Google ou sur Facebook, ça va te coûter à peu près 500 000 dollars. Donc, clairement, une agence de presse, ça ne coûte pas ça peut-être sur 10 ans. Donc, ça marche bien. Après, il y a un système de viralité qu'on a créé qui fait que comment tu fais pour qu'un utilisateur qui télécharge l'app tu en ramènes un. Donc si tu as réussi à faire une viralité de 1, alors à ce moment-là, tu es exponentiel. Donc généralement, le stade du marché, c'est quand un utilisateur t'en ramène 0,5. Si tu arrives à ce genre de métrique, tu es une des meilleures apps du marché. Si c'est 1 et que tu en ramènes 1, en fait, tu n'as même plus besoin de récupérer, ça va venir tout seul. Et donc on travaille beaucoup cette viralité.

  • Speaker #1

    parce qu'elle est gratuite en plus, souvent

  • Speaker #0

    un utilisateur qui t'en ramène un c'est que c'est gratuit donc nous on a un système de parrainage qui te coûte un petit peu mais à la marge exactement donc c'est ce que font les Uber les Deliveroo tout ça donc

  • Speaker #2

    Gmail au début c'était ça c'était son invitation ouais c'est un pote qui m'a invité moi

  • Speaker #0

    C'est le Graal. Mais après, par contre, Uber, ils vont dire, si tu ramènes quelqu'un, tu as 10 euros de crédit. Et donc, du coup, c'est une manière de le payer, mais tu le payes en crédit. Donc, tu sais que tu vas le récupérer. Donc, nous, on le fait parce qu'on a une monnaie interne à l'application. Donc, oui, si tu ramènes un utilisateur, tu gagnes des points en plus. Ça, ça marche assez bien. Et après, dans le système social, tu as intérêt à... Enfin, on essaie de faire en sorte que... Au WeWord avec tes amis, c'est mieux que WeWord tout seul. Donc on va essayer de faire en sorte que tu invites tes amis. Et comme ça reste un bon plan, on a une bonne viralité. Ce qui fait qu'aujourd'hui, 95% des gens qui téléchargent WeWord, c'est de manière organique. Et donc du coup, on ne paye pas, mais on commence notamment... dans des nouveaux pays à dépenser de l'argent en marketing payant et donc en faisant des pubs sur facebook en faisant des pubs sur instagram sur sur tik tok sur google et ça fonctionne c'est à dire c'est rentable mais

  • Speaker #1

    voilà on n'est pas des sommes astronomiques c'est ciblé c'est pour certains pays c'est ciblé on fait plutôt les nouveaux pays et à l'autre bout du sac comment tu monétise pour justement l'auditeur

  • Speaker #0

    Et donc la monétisation, sur l'application, les grandes sources de monétisation, c'est les publicités comme les réseaux sociaux. Et là, c'est un peu la même chose. On s'est inspiré dans l'app des réseaux sociaux pour stimuler les gens, mais on s'est inspiré aussi des réseaux sociaux pour les monétiser. Donc des publicités, bannières, full screen, classiques, comme sur la plupart des apps. On a des partenariats avec des marques comme Nike, Adidas, Booking, Decathlon, qui nous payent pour qu'on promouve des produits et qu'on prenne des commissions. Et ensuite, on a aussi des utilisateurs, on leur propose de faire des petites actions pour gagner des points en plus. comme répondre à un questionnaire, télécharger l'app d'un partenaire. Donc là, ils n'ont pas à payer, mais s'ils font l'action, ils gagnent des points en plus. Et on est payé par ça. Et on a récemment développé ce qu'on appelle des in-apps pour Chase. C'est le fait que tu puisses acheter ces fameuses cartes que tu connais. C'est du gaming.

  • Speaker #1

    Tu t'es inspiré du gaming.

  • Speaker #0

    Donc en fait, toutes les choses dont on s'est inspiré pour motiver les gens à marcher, en vérité, on s'est aussi inspiré d'eux pour les modèles économiques, que ce soit les loyalty programmes. avec les achats, que ce soit des réseaux sociaux sur les pubs ou que ce soit les in-app purchases pour le gaming.

  • Speaker #2

    En ce moment, il y a une collection de cartes Richard Orninski, qu'on salue parce qu'on l'a eu dans le podcast également. Mais du coup, ça, c'est un partenariat, par exemple, qui est payant ou c'est différent ? C'est un autre modèle de rémunération peut-être ?

  • Speaker #0

    Richard Wolinsky en fait quand on s'est rencontré c'était un match quasi immédiat parce que là on fait de l'art digital donc les cartes qui sont de l'art enfin nous on considère que c'est un objet artistique qui sont faits par un designer assez brillant c'est beau les cartes et donc Richard Wolinsky on s'est dit on pourrait exposer à nos utilisateurs des oeuvres que tu as exposées dans des villes donc il a dessiné ces cartes là et donc nous on les expose à nos utilisateurs donc il y a une sorte de revenu sharing sur... Mais en vérité, ce n'est pas pour ça qu'ils ont fait. Là, c'était vraiment un match. Et donc, on a aussi un échange de visibilité sur ces œuvres.

  • Speaker #2

    La visibilité est énorme. Chaque fois que tu as ta carte, tu as ça. J'ai trouvé que c'était fort.

  • Speaker #0

    Pour lui, c'est génial. Pour nous aussi, Richard Olinsky, c'est un artiste français contemporain qui vend le plus d'œuvres dans le monde. Donc, il est connu, pas que en France. Et donc, ça nous aide aussi à l'ère internationale.

  • Speaker #1

    25 millions de followers, c'était ça qu'on a eu, non ? Je ne sais plus combien c'était considéré.

  • Speaker #0

    Oui, presque 10 millions de followers sur Instagram. donc tous ces réseaux confondus ça fait quand même beaucoup

  • Speaker #1

    25 millions de fleurs en tout.

  • Speaker #0

    Ouais, ouais, sur l'ensemble des réseaux. Donc c'est assez impressionnant. Et puis ça correspond bien à l'univers. Donc ces animaux là, nous, on a ce panda. En fait, l'idée de la collection de cartes, c'est Wardi et ses amis qui visitent le monde quand tu marches, tu découvres et donc c'est ça. Et donc là, ils visitent les œuvres de Rolinski. Et donc ce qui est bien, c'est qu'en plus, si tu finis la collection, Rolinski, il y a un tirage au sort pour gagner. Donc il y a 80 oeuvres d'Orelinsky qui seront distribuées aux utilisateurs. Et c'est des oeuvres qui valent quand même beaucoup d'argent. Ça vous parait.

  • Speaker #2

    On va peut-être passer sur la partie T-Scale. Quand on diffusera, je fais une aparté, l'épisode, préviens tes équipes techniques pour le Spike. Le Spike qui va péter. C'est rien par rapport à Capita.

  • Speaker #1

    T-Scale, il y avait une partie que j'avais envie de... discuter avec toi c'est c'est innover sous la contrainte je ferai que tu nous raconte l'épisode du co vide ou toi tu es quand même un modèle où tu as des gens à sortir et à manger vraiment et moi j'aime bien on a discuté pas mal de cette notion d'innover sous contrat tu me fais penser un peu à deep sick ou en fait quand tu mets sous contrainte à temps en temps avec moins de revenus moins de trucs on arrive à sortir et d'ailleurs c'est un des rares moments où elle en masque a dit tiens enfin un peu de compétition au port s'amuser moi je voudrais que tu reviennes sur sur cet épisode du Covid. tu as dû un peu trembler quand même, au lieu de te dire, tu as une app qui incite les gens à marcher. Comment on vit ça ? Comment on se réinvente ? Tu es reparti d'une fée blanche, tu as essayé de changer ton modèle économique. Tu peux nous raconter cet épisode ?

  • Speaker #0

    Moi, je me suis rendu compte dans ma carrière d'entrepreneur, mais ça c'est un peu au global, c'est que je n'ai jamais pris des meilleures décisions quand je n'avais pas d'argent. Je me suis déjà retrouvé dans des situations où je ne dormais pas la nuit parce que je ne savais pas si j'allais pouvoir payer les salariés à la fin du mois. et ça oui tu t'endors pas la nuit parce que c'est la pire des choses qui puisse arriver à un entrepreneur et j'ai jamais pris des meilleures décisions qu'à ce moment là parce que en fait t'as pas le choix Et donc, tu vois, c'est ce que tu dis, des psychs, ils n'ont pas le choix que de faire une meilleure solution avec moins d'argent. Et finalement, bizarrement, ils y arrivent. Ils n'avaient pas le choix d'y arriver. C'est pour ça qu'ils en sont là. donc aujourd'hui je suis un éternel optimiste quand on a une mauvaise nouvelle quelle qu'elle soit Dans l'exemple, le contrôle CNIL, on a un gros client qui nous dit qu'il va partir. Si c'est la meilleure chose qui nous arrive, c'est à ce moment là où on va être les plus forts et on va créer quelque chose de résilient. Et donc, quand le Covid est arrivé, oui, on transpire, mais en fait, on se réunit en mode on n'a pas le choix. Et ce qu'on va faire si on arrive à le dépasser, en fait, on sera beaucoup plus résilient à n'importe quoi. Donc, effectivement, quand tu fais une nappe pour marché, notre premier business model, c'était d'emmener les gens dans les magasins et on était rémunéré par les boutiques. pour générer du trafic. Donc les boutiques, c'était des commerçants, des restaurateurs. Et donc, en fait, du jour au lendemain, les gens ne peuvent plus marcher et les restos, ils ferment et donc ils ne vont plus nous payer. Et donc, du jour au lendemain, tu te retrouves à plus faire du chiffre d'affaires et avoir des gens qui ne marchent pas. Et donc, bon, là, c'est un peu extrême. Donc on se réunit et on se dit bon, on n'est pas bien. Mais la première chose qu'on fait, c'est vous savez quoi ? On va faire marrer les gens. On va les récompenser pour rester chez eux. Donc pour pas marcher. Et donc on a juste... En fait, ce qui est marrant, c'est que techniquement, on n'a rien fait. Si ce n'est que tu devais faire de 0 à 10 000 pas, ben là, tu partais de 10 000, tu étais à 0, il fallait que tu restes à 0. Et donc du coup, on avait des gens qui posaient leur téléphone et qui se forçaient à ne pas le bouger de la journée. C'était hyper drôle. Donc on a eu plein de presse. Et on a eu plein de nouveaux utilisateurs. On a fait ça une semaine parce que, évidemment, c'était drôle, mais au bout d'un moment, on ne va pas rester sur un canapé. Après, on a eu des trucs très drôles, des gens qui faisaient des marathons dans leur maison et tout. Donc ça, ça a hyper bien marché. Ça a été une super bonne idée. Et on a développé d'autres modèles économiques. du coup un de nos gros clients c'était carrefour par exemple et carrefour en fait ils étaient encore ouvert sauf que carrefour je sais vous souvenez mais on faisait la queue pour pour aller chez carrefour donc avec les mesures sanitaires et pouvait pas y avoir plus de x personnes dans un carrefour c'était donc à fond et nous en deux dit aux énivenants si on va pas faire de la pub là c'est enfin nous évidemment entre guillemets on fait on fait plein d'argent parce qu'on est ouvert et que tout le monde vient chez nous mais faire de la pub pour en plus inciter les gens à faire la queue alors qu'ils viennent déjà donc c'était une période assez compliqué évidemment donc ils ont dit on va arrêter de faire de la pub sur weward ça n'a pas de sens et il avait raison et donc donc là on a développé évidemment tous les business models qui sont là aujourd'hui c'est là où on a lancé la pub c'est là où on a lancé l'affiliation avec les magasins en ligne parce qu'à l'époque on ne voulait pas le faire parce que pour nous tu marches, tu vas en boutique on soutenait le commerce local mais là on n'avait pas vraiment le choix parce que même pour les soutenir ces gens là ils nous disaient mettez nous en ligne on a un site de e-commerce mettez nous donc on a lancé les sites de e-commerce et là on a lancé le téléchargement d'autres apps donc tous les business models qui sont là aujourd'hui ont été développés j'ai envie de dire grâce au Covid sinon on les aurait peut-être pas développés

  • Speaker #1

    de la même manière et ils ont et ils ont tenu jusqu'à aujourd'hui ouais c'est ça qui est dingue c'est qu'en fait finalement ça t'a forcé à penser à autre chose vraiment c'est une carte de boxe que tu avais pas le choix mais du coup j'imagine que tu as dû avoir des idées en tous les sens comment tu fais pour les tester pour rinquer un peu toutes ces idées parce que tu te comme tu disais tu les aurais pas lancé dans un modèle normal déjà tout a pas eu envie de défaut qc et puis après comment tu fais quand tu as toutes ces idées tu parles d'une feuille blanche et Comment tu fais pour les ranker, pour te dire ça je teste, ça je fais, ça je fais pas ?

  • Speaker #0

    Là j'ai triché, j'ai dit des idées qui sont encore là aujourd'hui, mais des idées qu'on a fait qui n'ont pas marché. Donc évidemment on fait une liste et il y a des choses qu'on teste même pas parce qu'on n'y croit pas, mais il y a des choses qu'on a fait et qui n'ont pas marché. Sur l'app, en visio, tu pouvais gagner des points si tu faisais un cours de sport en visio. Et donc tu avais un prof soit live, soit en rediffusion et si tu finissais le cours, Eh bien, tu gagnais des points. Sauf qu'en fait, il y avait 5% des gens qui le faisaient. Ça n'a pas marché. En fait, ce n'est pas des sportifs, nos utilisateurs.

  • Speaker #1

    D'accord, fausse bonne idée.

  • Speaker #0

    Donc, ça n'a pas marché. Ça a marché de ce genre. C'est genre les images. Une fois qu'ils avaient le droit de sortir à un kilomètre une heure par jour, en fait, les gens préféraient marcher. En fait, nos utilisateurs n'étaient pas des sportifs. Alors, il y a plein d'apps de sport qui ont explosé pendant le Covid sur des cours en vidéo, sauf que nous, on n'avait pas les meilleurs cours. C'était pas notre métier. Et donc, on essaie de trouver des profs, mais c'est un moment quand même, nos cours n'étaient pas les meilleurs. Donc, les gens, ils avaient du contenu gratuit sur Internet et ils n'allaient pas sur WeWork pour faire ça. Donc, ça, ça n'a pas marché. Bon, il y a des trucs comme ça qui n'ont pas fonctionné et, entre guillemets, on les oublie vite et on garde... Mais ça valait pour les tester,

  • Speaker #1

    de toute façon.

  • Speaker #0

    Alors, ça, pour le coup, si c'est à refaire, je ne le retesterai pas, évidemment, mais on a... Aujourd'hui, je sais que si cette idée revient, on ne le fera pas. Donc on a appris, mais on a peut être mis beaucoup d'efforts. Enfin, on avait mis beaucoup de devs quand même sur ce truc, parce que ce n'est pas facile de faire des cours en live avec des profs de sport. On avait monté un réseau de profs de sport. On avait quand même beaucoup investi sur ça. ça coûte assez cher. Techniquement, tu rajoutes du streaming sur ton app, c'est quand même une autre infrastructure. Après, on a même essayé de les faire payer, ces cours de sport, parce qu'on s'est dit qu'il y a un business model, même si c'est que 5% des gens, les gens vont payer. Une fois que tu les faisais payer, ils disaient que c'est gratuit sur YouTube. Donc, laisse tomber. Donc, ça n'a pas marché.

  • Speaker #1

    J'aimerais revenir sur un point. Je trouve ça très intéressant. Tu dis à chaque fois que j'ai un problème, l'acnil, etc. Est-ce que tu pars en plus fort ? Et en fait, ce que moi j'ai constaté souvent, c'est que les entrepreneurs qui ont fait face à ces difficultés, du coup, ils ont construit un modèle beaucoup plus robuste parce qu'en fait, ça te force à être dans le détail. Parce que souvent, tu ne peux pas être partout, les gens font 24 heures, etc. Donc en fait, tu gères un peu comme ça, tu essayes d'aller au plus loin que tu peux, mais comme tu as plein de trucs. Et tout d'un coup, tu es obligé de faire un focus sur un sujet et donc tu t'empares du sujet de la CNIL, tu vas comprendre, etc. Et tu rentres très en profondeur dans le sujet pour le régler. Et ça du coup, si tu le fais bien, c'est componding Parce que du coup, t'as mis derrière toi un vrai sujet Et t'as été loin dans l'expertise. Et j'ai l'impression que c'est ça qui permet de passer des étapes et des paliers.

  • Speaker #0

    En fait, il faut prendre toute barrière, toute difficulté comme une opportunité d'être meilleur sur ce sujet-là. S'il y a un client qui s'en va, c'est qu'il y a une raison. C'est que tu ne lui apportais pas la valeur qu'il espérait. Si tu as un contrôle réglementaire quel qu'il soit, c'est pour améliorer tes process. C'est ce qui va se passer. C'est-à-dire que si... au pire, ce qui va se passer, c'est peut-être une amende financière, peut-être un risque national, mais c'est parce que tu as fait quelque chose de pas bien, donc il faut que tu l'améliores. Donc moi, je le vois toujours de manière positive, et aujourd'hui, quelle que soit la mauvaise nouvelle qui peut nous tromper, on va essayer de se dire pourquoi elle est arrivée, et comment on peut faire pour la surmonter, et au contraire, on va être plus fort demain. Donc je n'ai pas de problème à descendre pour remonter plus haut, et donc c'est une façon de voir. Par contre, j'ai appris beaucoup de choses dans ma carrière d'entrepreneur. Aujourd'hui, jamais je ne me remettrai dans une situation où j'ai deux mois de cash. Ça, je ne le ferai jamais. Aujourd'hui, je suis beaucoup plus prudent sur ces sujets-là parce que je n'ai pas dormi pendant plusieurs semaines sur ces sujets-là. Et ça, c'est des choses que je ne referai pas. Par contre, j'ai pris de très bonnes décisions à ce moment-là qui m'ont permis de ne pas être dans cette situation pour trouver l'argent qu'il fallait.

  • Speaker #1

    Si on revient sur le scale, tu as scalé dans 29 pays je crois. Moi j'aimerais qu'on fasse un focus sur comment on va aux US, c'est évidemment le thème du moment. Comment on va aux US, tu es aux US depuis deux ans maintenant. Et j'aimerais qu'on en deux parties, comment on ouvre un pays comme les US et comment on fait pour ne pas délaisser la France. Parce que tu as un business, tu es français, tu as des équipes en France, etc. Et tu m'avais dit d'ailleurs que comme beaucoup de patrons qu'on a eu ici qui sont partis aux US, c'est qu'il faut qu'il y ait un moment un des fondateurs qui aille parce qu'il faut du drive, il faut que tu as toute l'ADN de l'équipe à amener là-bas. Tu peux nous redire comment tu as regardé ce marché américain qui a des utilisateurs qui étaient très différents, un peu tout ce process où tu as essayé de comprendre la culture locale ? Et moi, j'ai envie de savoir comment t'as fait pour Venus William,

  • Speaker #2

    qui était l'ambassadrice.

  • Speaker #1

    C'est quand même incroyable, franchement. Depuis un mois et demi,

  • Speaker #2

    peut-être.

  • Speaker #0

    On l'a annoncé il y a un mois et demi, mais en fait, ça fait un peu plus de temps parce que ça prend du temps. Mais alors, comment on va déjà...

  • Speaker #2

    On a déjà notre prochain invité.

  • Speaker #0

    C'est ça. Voilà. Vous voulez quelqu'un ? Les US, je pense que c'est à peu près le cas, quel que soit ton business. Si tu veux devenir vraiment une très grosse boîte, après il y a des business où il y a des profondeurs de marché déjà en France qui sont énormes. Moi, ce n'est pas mon cas. La profondeur de marché en France, elle n'est pas non plus gigantesque. Et donc, quand tu es sur une boîte consumer, forcément, il faut que tu t'internationalises. Et les US, ça sera forcément parmi les plus gros marchés. Donc ça, c'est les vrais pour plein de boîtes de ça. Donc moi, je suis ingénieur, je fais mes stats et je regarde les licornes françaises qui sont grosses aux US, où ils sont les fondateurs. et en fait tu te rends compte que quasiment tous les cas, il y a un des fondateurs qui est aux US, et qui est basé là-bas, et qui a créé une équipe là-bas, et qui a fait ça. Donc tu te dis, il y a peut-être une raison, donc tu les appelles, et parfois, donc moi je me dis, pour aller aux US, tu peux lancer ton app, la mettre disponible sur l'App Store, la traduire, c'est pas très compliqué, surtout aujourd'hui avec l'utilisation générative, c'est vraiment pas compliqué de traduire, d'avoir une traduction de très bonne qualité, et tu te dis, ils sont un peu comme nous, et je vais y aller une fois tous les deux mois, et ça va passer. Sauf qu'en fait, une des premières choses que j'ai dit, et moi je peux le dire aujourd'hui c'est que Quand tu pars aux US, c'est la direction de la boîte qui change. C'est-à-dire que les US deviennent la priorité numéro une de l'ensemble des salariés de la boîte. Et c'est un message très fort. C'est de leur dire, en fait, si tu ne travailles pas sur les US, c'est que tu ne travailles pas sur le bon sujet, en fait. Même si aujourd'hui, les US, ça fait zéro de chiffre d'affaires, avec la France, ça fait 100% du chiffre d'affaires, l'Europe fait 100% du chiffre d'affaires, si tu ne travailles pas sur les US, c'est que tu ne travailles pas sur l'endroit où est basé un des fondateurs ou le CEO Donc ça change de focus, ce qui fait qu'aujourd'hui, sur notre Slack, avant, tu avais le chiffre qui était le nombre d'utilisateurs. Global, aujourd'hui, tu as le nombre d'utilisateurs aux US, qui est tous les matins envoyé à tous les salariés. Donc en fait, on a changé le chiffre parce que c'est devenu la priorité de la boîte de faire grossir aux US. Donc ça, ça a été une des premières décisions. Ensuite, une des choses, c'est comment tu... Nous, on s'est dit, ce qu'il faut, c'est qu'on américanise la boîte. Donc, avant de partir, tu dis américaniser, c'est traduire. Tu vas traduire tous tes outils internes, tu vas traduire évidemment ton app. En fait, non, ça va beaucoup plus loin que ça. C'est comment tu fais pour que quand quelqu'un te rencontre, il pense que tu es une boîte américaine. Et ça, c'est beaucoup plus compliqué. Et c'est pour ça que je suis allé chercher Venus Williams. Parce qu'aujourd'hui, je me suis rendu compte que si tu prends les boîtes françaises qui ont vraiment réussi, Il y a des gens qui, notamment les clients de ces boîtes françaises, pensent que c'est une boîte américaine. C'est clairement une boîte américaine, de toute façon maintenant ils sont cotés et tout, donc c'est clairement une boîte américaine. Pourtant, comment ils ont fait ? Ils font rentrer des fonds américains généralement. Évidemment, ils recrutent des VP sales, enfin américains. Et donc nous, comme on n'a pas vraiment de sales parce que c'est une boîte B2C, il faut qu'on ait une image américaine. Donc soit c'est un VC, soit c'est une égérie. Et c'est la raison pour laquelle je suis allé chercher Venus Williams. C'est aujourd'hui qu'il y a quelqu'un qui télécharge. Et donc un des tests qu'on a fait, c'est qu'on va voir un américain, on lui dit télécharge l'app, et à la fin on lui demande à ton avis de quoi tu penses. l'app est de quelle nationalité ? Et aujourd'hui, 100% des cas, ils voient Venus Williams, ils disent c'est l'app de Venus Williams, c'est une africaine. Et ça, ça marche vachement bien. Et donc, du coup, t'as besoin d'aide, entre guillemets, de Venus Williams. Et donc, Venus Williams, comment ça s'est passé ? L'histoire est assez incroyable. Et moi, je cherchais une célébrité américaine. si possible avec une bonne image, si possible dans le sport. Et donc, la chance que j'ai eue, c'est que j'étais dans un super restaurant à Paris avec ma famille juste avant de partir aux US, donc il y a deux ans. Et la table d'à côté, Venus Williams qui s'assoit. Et je me suis dit, bon... Oh là là,

  • Speaker #1

    le destin.

  • Speaker #0

    Je l'ai vu comme ça, tu vois. Il y a toujours du destin. Et donc,

  • Speaker #2

    tu vas la voir. Comme tout le monde déjà l'emmerde, elle ne peut pas bouffer tranquille. Et toi,

  • Speaker #0

    tu l'ébarques. Exactement, hyper dur. Mais elle était vraiment la table d'à côté. Et ce qui est fou, c'est qu'elle... Elle nous a même dit bonjour en s'enseignant. C'était trop bizarre. Elle nous dit bonjour. Elle nous dit hi guys. C'était la fin.

  • Speaker #2

    Oh merde !

  • Speaker #0

    Et donc là, on fait le déjeuner. Bon, évidemment, on était en train de manger. Donc j'essaie de trouver le bon moment, mais stress de se lever devant sa famille pour pitcher en anglais en plus avant de partir aux Etats-Unis. Mais je me suis dit, vas-y, c'est mon premier test. Et donc, j'ai attendu qu'il y ait un moment un peu de creux dans la conversation avec la personne avec qui elle était. Donc je lui ai pitché la boîte et je lui ai dit, voilà. Elevator Speech ouais incroyable pitch et elle me dit, bah, c'est toi, raconte-moi un peu plus, ça a l'air pas mal ce que tu fais. Trop sympa. Ouais, trop sympa, et le mec avec qui elle était a une grosse banque d'affaires dans la tech qui s'appelle JP Bullhand et qui me pose des questions avec...

  • Speaker #1

    Direct sur les maîtres,

  • Speaker #3

    je l'ai...

  • Speaker #0

    C'est pas vu que j'ai une banque qui est à côté. C'était genre, c'est quoi ta rétention de 7, c'est quoi ton art put, on a des règles revenues par user, et elle aussi qui posait des questions hyper techniques, et je me suis dit, en fait, là, on est clairement dans un pitch investisseur. Moi, j'étais venu pour... voir si tu ne pouvais pas me faire un post LinkedIn ou Instagram, mais en fait, non, tu me fais un vrai... Et après, on a continué les conversations. Signer une célébrité, ça prend énormément de temps, mais on a annoncé ça il y a un mois et demi, alors que ça fait plus de deux ans qu'on a eu le premier contact, parce qu'en fait, on a mis à peu près six mois à se mettre d'accord sur le deal. Après, c'est des gens qui sont très protégés par des avocats, où ça va dans des détails qui sont assez... pour te donner un ordre d'idée dans le contrat parce qu'elle est aussi ambassadrice donc comme elle est ambassadrice elle alloue du temps pour nous donc on a fait une super vidéo que je vous invite à regarder de elle qui joue au tennis mais en fait quand elle fait son match de tennis elle est plus intéressée par son nombre de pas que par... gagner le match. Donc c'est une vidéo qui promeut la marche à pied. Cette vidéo, enfin, donc j'avais prévu dans son rôle d'ambassadrice qu'elle participe à un shooting et tout, mais ses avocats ont géré jusqu'à le nombre de mètres carrés de la chambre d'hôtel si on l'a fait déplacer, le modèle de la voiture. Donc en vrai, elle, elle s'en fout. Elle nous a... elle nous a...

  • Speaker #3

    C'est des conseils.

  • Speaker #0

    Mais eux, pour eux, bah... c'est Venice Williams quoi.

  • Speaker #3

    Et t'as pu jouer un peu avec elle ?

  • Speaker #0

    Alors, pas un bon joueur de tennis, mais oui, on a fait taper quelques balles, pas que à moi, mais à des gens qui étaient là. Et ouais, ça a fait des bons contenus.

  • Speaker #2

    C'est extraordinaire. Donc elle devient ton ambassadrice. Mais si on revient un peu sur la mentalité américaine, elle est quand même assez différente de la mentalité européenne. Et ça, tu l'as mesuré. Ils n'ont pas le même rapport au gaming, ils n'ont pas le même rapport aux charities. Et donc ça, ça t'incite à revoir ton produit. Tu disais tout à l'heure, c'est pas juste un copier-coller. Comment tu analyses ça ?

  • Speaker #0

    Après, tu regardes ta rétention, toujours on va dire la rétention des Seven, et tu te dis, est-ce qu'elle est suffisante ? Et tu essaies de comprendre qu'est-ce que tu peux faire pour l'améliorer. Donc les choses que tu vas faire aux Etats-Unis ne sont pas les mêmes. Donc les charities, tu l'as dit, c'est un sujet qui est très... qui est ancré dans la culture américaine. Aussi, pour une raison simple, c'est que l'État ne joue pas le rôle... l'État français... en France, ils financent beaucoup les associations aux Etats-Unis pour donner un ordre d'idée, Central Park C'est une charité. C'est pas l'État qui fait, c'est ni la VD, alors la VD, mais en tout cas, c'est géré par une non-profit. Et donc les gens donnent à Central Park. Et donc ça fait qu'en fait, il y a énormément de choses que tu penses que c'est le rôle du pouvoir public de le faire, en fait non, c'est la population qui décide d'aller où il en vient. Et donc du coup, c'est pour ça que les Américains donnent beaucoup plus à des non-profits, mais en fait ces non-profits-là leur servent aussi dans leur quotidien. Et donc, ils sont très sensibles à plein de sujets. Donc, nous, on a beaucoup insisté sur ça. Et donc, on a fait des partenaires avec des charities où les gens marchent pour donner à des charities. Il y a des comportements de marche qui sont différents aux États-Unis. Alors, New York, c'est une des villes les plus marchables dans le monde. Mais Los Angeles, ce n'est pas forcément une ville marchable. Il y a des villes comme ça où il n'y a presque même pas de trottoir, en fait. Et donc, par contre, ça ne veut pas dire que les gens ne marchent pas. C'est qu'ils marchent différemment. ils vont dans un centre commercial, et le centre commercial fait 50 000 m². Et là, ils vont passer la journée. Et donc, du coup, tu dois t'adapter et faire de la pub localement là-bas. Dans les universités américaines, on commence à les avoir, mais ces campus gigantesques où les étudiants marchent... C'est un vivier magnifique pour faire du marketing. Et donc, on va essayer de s'intégrer là-bas via des fraternités, des sororités.

  • Speaker #2

    Mais ça demande quand même beaucoup d'adaptation, en fait, parce que ne serait-ce que tu mentionnes un truc. Si tu veux faire du marketing local dans un mall, en fait, c'est pas du tout la même chose en termes de sponsors, en termes de... Tu vois, donc il faut que tu regardes où ils se déplacent, que tu analyses et que tu dises en fait, c'est très local. Et donc, si tu vas pas prendre le magasin de fringues qui est là-dedans, ça sert à rien. Non,

  • Speaker #0

    mais tu peux contacter... Oui,

  • Speaker #2

    c'est ça.

  • Speaker #0

    Directement. Et eux, en fait, j'ai envie de dire, on n'est pas les premiers à le faire du marketing dans des universités. Facebook l'avait fait à l'époque. L'application française BeRural, c'est comme ça qu'ils se sont fait connaître. Donc, en fait, il suffit juste que tu contactes des gens qui ont bien réussi à lancer ça. Ils t'expliquent comment faire. Et donc, tu as des panneaux publicitaires dans les malls. En réalité, c'est des choses... Après, il faut juste que l'exécution, elle soit bonne. Pour qu'elle soit bonne, il faut juste que tu arrives à contacter les bonnes personnes.

  • Speaker #2

    C'est ça, c'est quand même tout un nouvel écosystème. C'est-à-dire que tous les gens avec qui tu avais l'habitude de dealer pour faire de la pub en Europe, ce n'est plus du tout les mêmes. Donc tu repars d'une feuille blanche.

  • Speaker #0

    Et surtout la presse, quand tu les appelles et que tu es une boîte française aux Etats-Unis, donc maintenant on a Vénus Williams, c'est aussi pour ça qu'elle nous aide parce qu'elle nous aide à contacter les journalistes mais sinon... « Tu les appelles ? Bonjour, on est une boîte française, on fait ça ? » « Super, c'est génial, mais appelez-nous si vous avez énormément d'utilisateurs. » « Mais là, vous êtes rien, on ne va pas vous aider. » Alors qu'en France, on est un entrepreneur français, j'ai fait Polytechnique, donc ça aide, on fait un sujet hyper trendy. Ils vont commencer à parler de toi, ils vont être intéressés.

  • Speaker #2

    Comme Adinez qui s'en occupe.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Et puis après, il y a un autre journaliste qui va être intéressé. Donc c'est beaucoup plus simple pour un Français de faire ça. Là-bas, tu n'es vraiment personne. Et donc c'est aussi une des raisons. pourquoi avoir une égérie ? En fait, une égérie, souvent, les gens me disent « Ah, mais elle a X millions de followers, donc un post, ça vaut tant. » Mais en fait, c'est pas ça. Même quand tu recrutes quelqu'un, aujourd'hui, quand je recrute quelqu'un, je lui dis « Il y a Vénus Williams au Capital. » Parce qu'en fait, c'est comme si tu lui dis « J'ai André Sonorovitch au Capital. » C'est un argument qui paque ta poitrine. Et donc, tu en as besoin pour recruter, tu en as besoin pour courir avec des journalistes, on a besoin pour plein de trucs, et donc je le conseille à beaucoup d'entrepreneurs qui vont là-bas, d'essayer d'avoir un nom américain. Que ce soit un VC ou que ce soit... Si c'est du B2B, un VC, c'est super. Les entrepreneurs français qui sont allés là-bas, généralement, c'est pour convaincre un VC américain de rentrer. Et donc, quand ils vont voir des clients, ils mettent le logo du VC.

  • Speaker #3

    Comment on dit Yves au States ?

  • Speaker #0

    C'est sûr.

  • Speaker #2

    C'est peut-être d'avoir un nom breton.

  • Speaker #0

    J'ai presque plus envie d'aller au Starbucks à cause de ça. Moi, au Starbucks, je dis Yves. Et là, ils arrivent à l'écrire. Et sinon, eux, quand ils le lisent, ils vont dire E-verse. Parce que si je dis EVE, ils l'écrivent E-V-E, comme Adam & Eve.

  • Speaker #2

    Qu'est-ce que tu donnerais d'autre comme conseil ? On a beaucoup d'entrepreneurs, d'ailleurs, qui nous écoutent pas mal, et on les remercie, qui veulent aller aux US. Évidemment, le moment est propice. Tout le monde se pose la question sur les US avant qu'en off, on discute des droits de douane, etc., qui vont arriver ce soir. Qu'est-ce que tu donnerais comme conseil, à la fois pour partir aux US, tu nous l'as dit déjà, que les fondateurs se déplacent, mais peut-être est-ce que tu as de doutes ? de tips. On discute aussi avec French Founders pour nous aider à animer cet écosystème de français aux US. Quels tips tu peux donner ? Et je voudrais qu'on revienne aussi sur comment on n'abandonne pas son business en France, parce que tu as laissé des gens en France. Ils disent que le patron n'est pas là, donc le chat n'est pas là.

  • Speaker #0

    Il y a deux sujets. Quand j'y vais, French Founders, moi je suis membre, je recommande 1000%. C'est génial. Super réseau, hyper dynamique à New York. donc donc plein de bons conseils plein de réalité donc pour aller enfin oui évidemment je recommande d'y aller un point donc moi je suis allé j'ai fait le choix d'aller à new york parce que justement il ya une proximité avec la france qui est plus raisonnable que celle si tu vas dans la silicon valley tu as six heures de décalage versus 9 heures ça change énormément j'ai une demi journée en commun avec la france si je vais tu vas à sf tu as deux heures par jour et encore il faut que tu te lèves vachement tôt Et je me lève très tôt déjà à New York pour avoir cette demi-journée full avec la France. Tu vas à New York, il faut de l'argent. Ça c'est clair, ça prend du temps. Un des premiers conseils que j'ai eu d'un de mes advisors, c'était la France c'est un Zodiac, ça démarre vite mais ça atteint sa vitesse de croisière. Les Etats-Unis, c'est un paquebot. C'est-à-dire que ça va démarrer très doucement, mais c'est inarrêtable. Et donc, lui, ce qu'il m'avait dit, c'est il faut que tu aies deux ans de cash où tu fais zéro revenu, minimum. Et donc ça, je pense qu'il faut s'en rendre compte qu'un salarié aux Etats-Unis, ça coûte excessivement cher.

  • Speaker #2

    Ouais, Hermel de Madre, il nous en avait chez Datadog, elle nous avait expliqué, elle était Head of People chez Datadog, elle nous a dit que ça coûte cher, tu te plantes souvent sur les premiers.

  • Speaker #0

    Voilà, tu vas te planter sur tes premiers recrutements, donc ça va te coûter un coup. les avocats ça va coûter trois fois plus cher En France, les bureaux, ta vie, à toi, très important de se rendre compte que les loyers sont trois fois plus élevés. Si tu as des enfants, les enfants à New York, ça coûte très très cher. Et donc du coup, il faut être capable d'assumer ça. Et donc il faut que la boîte, elle soit capable de te payer un salaire qui te permet d'assumer ça. Parce que si tu n'es pas bien là-bas, parce que tu galères, tu ne vas pas y arriver. Donc ça, c'est très important. Donc c'est y aller et avoir un soutien financier d'un investisseur ou alors que ta boîte, nous dans notre cas, que la boîte. française génère du chiffre d'affaires pour le faire. Donc, on était rentable quand je suis parti et on a toujours été rentable, mais on n'était pas aux US. On était rentable en France, ça finance les US. Donc ça, c'est hyper important. Il faut faire beaucoup de networking quand t'arrives. Il ne faut pas hésiter à aller rencontrer des entrepreneurs et passer du temps. Il ne faut pas rester. Je pense qu'il faut arriver à déléguer le business français aux gens en France et leur faire confiance et retourner les voir souvent. Moi, je suis revenu, je reviens. Au début, je revenais au moins tous les deux mois, une semaine. pour passer du temps avec eux. Et évidemment, il y a un des fondateurs qui est à Paris, donc ça aide. Je suis présent à tous les weekly, je suis très, très impliqué. Je travaille beaucoup, mais la crainte... Que ça se passe mal, c'est arrivé à certains entrepreneurs. Du coup, c'était une de mes craintes. Moi, j'ai des entrepreneurs, avant de partir, ils m'ont dit « Bon, tu vas avoir des démissions, c'est sûr. La plupart de tes C-Level, ils vont partir. La plupart de tes head-off à Paris, ils vont partir parce qu'ils vont se sentir délaissés, ils vont aller dans d'autres boîtes. nous c'est un peu le contraire qui est arrivé c'est à dire que les mecs étaient hyper excités on fait venir des gens aussi à New York donc je pense qu'il faut juste garder une communication et aujourd'hui nous on est une boîte où on a grandi avec le Covid donc les outils à distance c'est travailler en asynchrone, on sait faire et donc ça il faut absolument garder une communication il ne faut surtout pas délaisser le business français il faut montrer, il faut surtout impliquer les gens dans la croissance US il ne faut pas que la croissance US ça ne soit pas leur sujet il faut que ce soit leur sujet numéro 1 et il faut qu'eux ils participent à la croissance US ça c'est un bon tips

  • Speaker #2

    ça c'est vraiment super intéressant même s'ils sont dédiés au business français il faut que ça fasse partie on était une boîte où on parlait que français alors on avait évidemment nos

  • Speaker #0

    Des mails en anglais, tout ça, mais tous les meetings étaient en français. Le shift anglais, j'avais hyper peur. Ça s'est passé tranquille, quoi. Franchement, je ne l'ai même pas senti. Donc ça, c'est une crainte que je vous dis, vous pouvez y aller, il n'y aura pas de problème.

  • Speaker #3

    Shift anglais, c'est-à-dire que maintenant, tous les documents sont en anglais. Bah, les meetings !

  • Speaker #0

    Les meetings de boîte,

  • Speaker #3

    quoi. Mais dans l'équipe France, les documents de travail, ils sont restés en français ou dans ta boîte ?

  • Speaker #0

    Non, tous les passants en anglais, après, bon... Donc, notre travail, il n'est pas français.

  • Speaker #3

    Toutes les process, toutes les réunions.

  • Speaker #0

    Slack, il est en anglais. Alors qu'avant, tout le monde parlait français. On n'avait pas de personnes qui ne parlaient pas français.

  • Speaker #3

    Boîte Franche-Liard, et maintenant, tout le monde est passé en américain.

  • Speaker #0

    Il y a plein de boîtes qui démarrent en anglais en se disant, le shift, comme ça, il ne sera pas... En fait, nous, le shift, il n'a pas été introduit. Et on a eu cette chance, c'est que dans la boîte, on a toujours quand même vérifié le niveau d'anglais des gens. Depuis le début, on s'est quand même assuré que les mecs parlaient anglais, enfin qu'ils se débrouillaient, qu'ils étaient à l'aise et qu'ils n'avaient pas de problème à parler anglais, ce qui fait que ça a pu fonctionner. Aujourd'hui, j'ai jamais entendu quelqu'un qui m'a dit que c'était un vrai problème. et qu'il y a plus ou moins voudraient partir pour ça. Non, au contraire, ils le voient comme une chance. Et au contraire, on a proposé, on a dit si il y a des gens qui sont pas là, qui veulent qu'on la boîte finance des cours d'anglais, allez-y. Personne ne l'a demandé. Donc après, dans la semaine, en finale, ils ont tous au moins 3-4 meetings en anglais aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Et après, les équipes, du coup, il y en a beaucoup qui ont... Toutes les équipes sont restées en France. Par exemple, les équipes produits, les équipes tech, etc. Ou est-ce qu'il y en a aussi qui se sont un peu délocalisées aux US ?

  • Speaker #0

    Alors moi, je suis parti tout seul. Ouais. Et j'ai recruté là-bas. Et là, on a fait venir la première personne du bureau de Paris à New York, qui est ma chef of staff, qui est venue à New York et qui a déménagé il y a deux semaines. Donc c'est tout récent, c'est la première personne. Mais sinon, on est une dizaine maintenant à New York et une cinquantaine à Paris. Et tout le bureau américain, c'est des gens... Alors, il y a des Français qui sont aux US depuis longtemps et des Américains. À peu près moitié-moitié. Du moment qu'il y a le premier américain qui rentre dans la boîte, c'est le jour où tu shiftes. Et en fait, ce jour-là, on a shifté du jour au lendemain parce qu'on a recruté un américain. Et avant que l'américain ne vienne, on disait au dernier meeting, on va pas le faire en anglais parce que c'est bête, ça sert à rien. Et puis le jour où il est arrivé, on a shifté.

  • Speaker #3

    C'est bizarre, t'as pas d'américain et tu parles en franglais.

  • Speaker #0

    Oui, c'est bizarre.

  • Speaker #1

    Et puis en franglais,

  • Speaker #0

    tu veux dire. Du coup, on avait quand même préparé un peu les communications, les mails, les newsletters, on les a émis en anglais. déjà,

  • Speaker #3

    c'est bien.

  • Speaker #2

    Quand tu gères deux continents comme ça, tu travailles beaucoup en asynchrone. Et tu as une grosse culture d'écrit ou pas forcément ? Oui.

  • Speaker #0

    Moi, j'adore les mails. Oui.

  • Speaker #2

    Donc tu formalises beaucoup. Ça te permet de travailler en synchrone, j'imagine.

  • Speaker #0

    Je suis beaucoup plus efficace parce que quand tu n'as qu'une demi-journée, quand tu ne fais que la moitié de la journée, ça limite le nombre de meetings que tu peux faire avec les équipes. Ce qui n'est pas mal parce que l'après-midi, je suis vraiment focus sur les US. Je ne reçois pas de mails des équipes françaises, donc je ne suis vraiment que sur le marché américain. C'est pas mal. Et donc, j'ai une demi-journée pour... faire tout ce que la France a besoin, donc les choses vraiment importantes. Et donc du coup, t'apprends aussi à déléguer, à faire en sorte de faire confiance aux gens, et donc ça marche assez bien.

  • Speaker #2

    T'avais renforcé les équipes françaises, t'avais pris un head of revenue, c'est vraiment un truc que t'as fait pour, en partant, te dire toi, tu gérais quoi quand t'es parti ?

  • Speaker #0

    Le rôle que tu gérais ? Alors... Ça a mis du temps pour partir parce qu'on a eu des sujets de visa et tout ça, comme tous les Français qui veulent partir, ça peut prendre un peu de temps. Donc, il faut se prévoir un peu à l'avance. On ne part pas du genre, sauf si on part avec un ESTA et qu'après, on se dit, mais moi, je voulais partir un peu clean. Ma femme était enceinte, donc je voulais être clean sur les assurances, ne pas me retrouver dans des galères et tout. Donc, on a fait les choses clean, les visas. Et donc, ça a pris un peu de temps. Mais on a cherché pendant assez longtemps un aid of revenu. Donc, Sierra, c'est le même chiffre, revenu officier Olivier, qui nous a rejoints. c'est qu'Olivier, en fait, je l'ai trouvé vraiment peu de temps avant de partir, alors que ça faisait un an qu'on cherchait. Parce que bon, moi, pour ce type de job, qui est un des postes clés de la boîte, j'étais hyper exigeant et je voulais vraiment quelqu'un de particulier. Donc, on a réussi à le chasser. Et il est arrivé quand je suis parti. Et donc, c'était quand même un risque, parce que ça se passait mal. tu pars, t'es un mec, ça marche pas avec les équipes, et ça s'est hyper bien passé. Je suis revenu évidemment pour l'accueillir et pour bosser avec lui au début, mais ça s'est hyper bien passé, et aujourd'hui, il cartonne.

  • Speaker #3

    Dédicace Olivier.

  • Speaker #2

    Dédicace Olivier.

  • Speaker #3

    Peut-être dernière partie du coup sur le... Sur le last game, déjà, quand on a pu discuter très régulièrement avec Vinicius Williams, ça va être dur d'aller plus loin, mais je pense que quand même, tu as des vérités assez importantes et ambitieuses. Vers où tu veux emmener WeWard ?

  • Speaker #0

    Je suis parti aux US pour une raison simple, c'était de faire marcher les Américains, parce qu'il y a des problèmes de santé publique majeure, d'obésité, d'inactivité, de sédentarité. Donc je me suis dit, j'y vais pour ça. on est au début en réalité on a On a un million d'utilisateurs aujourd'hui aux Etats-Unis, donc c'est pas grand chose par rapport à la taille de la population, donc plein de choses à faire. Donc l'internationalisation, les Etats-Unis, mais pas que, c'est sujet numéro un. Produits, je disais, on augmente en moyenne de 25% le temps de marche des gens. On veut l'augmenter de 50%. Donc ça nécessite beaucoup de... Je parlais des facteurs motivationnels, il y en a encore plein à développer. Autour du gaming et du social, on a encore plein de choses à faire. Donc ça, on va dire que c'est deux gros enjeux. Pour ça, il faut faire skyler l'équipe. On est une soixantaine et on recrute encore pas mal de monde. Donc je pense qu'on va être une centaine. d'ici la fin de l'année, donc ça nécessite quand même pas mal de boulot. On a cette chance d'être une boîte profitable, donc on n'a pas aujourd'hui de sujet financier. C'est un truc... Moi, je trouve que mon temps alloué à des roadshows et tout, déjà, je ne suis pas forcément excellent à ça, et ce n'est pas forcément ce que j'aime faire, donc j'aime bien ce mécanisme de croissance rentable. Mais aux États-Unis, ils ont quand même le chèque plus facile. On le sent quand je parle avec des VCs, ils ont ont le chèque quand même beaucoup plus facile, donc ça c'est pas mal. D'accord.

  • Speaker #3

    Et tu disais tout à l'heure que tu t'étais beaucoup renseigné au début quand t'as lancé la boîte en lisant des livres un peu spécifiques. Il y a un livre que tu recommandes en particulier, pas forcément sur les sciences cognitives, mais sur...

  • Speaker #0

    Un livre accessible qui est hyper connu, c'est Ouct de Nireyal. Il est hyper accessible, il explique les mécanismes qui vont... qui ont fait le succès des réseaux sociaux notamment. Et donc, comment créer des habits ? Comment hooker quelqu'un à quelque chose ? Et ce que j'aime bien, c'est qu'il explique que ça peut être utilisé à bon escient ou à mauvaise émission. Et que nous, quand j'ai lu ce livre, je me suis dit super, je vais le faire à bon escient pour faire bouger les jambes des gens. Et d'ailleurs, on a un investisseur qui vient du gaming qui nous a dit moi, ce que j'adore chez vous, c'est que vous ne faites pas en sorte d'augmenter le temps qu'un mec passe à tuer des zombies, mais à marcher.

  • Speaker #2

    Ouais, on peut saluer d'ailleurs tes investisseurs qu'on connaît bien, Levalop, et Kima aussi, et Guillaume et Thibaut, heads up, très sympa. Effectivement, pour eux, ça va changer, ils ont fait beaucoup de gaming, donc c'est une autre forme de gaming.

  • Speaker #0

    Ouais, mais au final, c'est eux qui nous apportent toute la culture gaming dans la boîte, et ouais, ça fit assez bien. Du coup, on a recruté des mecs qui viennent du gaming aussi dans la boîte.

  • Speaker #3

    Et tu fais quoi pour garder la bonne énergie, garder le bon équilibre, pour être toujours performant, etc. Ah oui, j'ai marqué.

  • Speaker #0

    C'est sûr.

  • Speaker #3

    T'as ajouté sur WeWord ou c'est sur ton pseudo ? C'est Yves ?

  • Speaker #0

    Juste Yves ?

  • Speaker #3

    Bah ouais J'ai t'ajouté Tu vas me l'éclater

  • Speaker #0

    J'ai pris le pseudo Yves

  • Speaker #3

    J'aurais bien aimé l'avoir sur Insta aussi Il y a pas mal de gens qui vont peut-être t'ajouter Ajouter Yves sur WeWord

  • Speaker #0

    J'ai pas mal d'offres J'ai plus de followers sur WeWord que sur tous mes autres réseaux sociaux

  • Speaker #3

    C'est cool Donc ouais, marché en numéro 1

  • Speaker #0

    marché alors New York c'est une ville où marcher c'est hyper agréable et en fait je tente et je le fais vraiment pas assez avec mon femme on essaye de travailler, nous deux sur ça c'est la déconnexion, on a des enfants qui sont tout petits donc c'est hyper important je pense de déconnecter les écrans et donc quand tu marches on le fait mais on essaie de garder ces temps là de déconnexion, aux US il y a un truc qui est très difficile c'est quand tu te lèves le matin et que t'allumes ton téléphone bah en fait ils ont déjà et le général Montréal. moitié de la journée qui s'est passée, donc t'as plein de trucs qui arrivent. Et franchement, ça fait mal. Tu commences la journée difficile, donc on essaie de garder ce temps quand même de matin, de réveil avec nos enfants, et on va essayer un maximum. Et donc c'est un truc sur quoi j'essaie de travailler et franchement, j'ai beaucoup à m'améliorer encore. Et pareil quand tu rentres chez toi. Donc ça, c'est la déconnexion et la marche à pied. Je pense que c'est des bons sujets.

  • Speaker #3

    Bon conseil. Et à part Vénus Williams, parce que tu t'es engagée à l'invité d'un podcast, est-ce qu'il y a une personne que tu nous conseilles d'inviter et que tu serais ravie d'écouter dans le passé.

  • Speaker #0

    le podcast à New York on va faire le podcast en anglais non j'avais pensé à quelqu'un que j'aime beaucoup qui est aussi un politiknissat qui s'appelle Nathaniel Romano qui a monté une boîte qui s'appelle Gift avec Frédéric Madela et franchement super boîte à impact il Ils ont une volonté, justement, cette culture américaine de donner, de la rendre accessible à un maximum de Français via des chèques pour les entreprises.

  • Speaker #3

    Hyper bien aussi.

  • Speaker #0

    Et franchement, c'est canon. Alors, c'est une boîte qui est assez jeune, mais je pense que ça ira loin. Et en plus de ça, que ça aura beaucoup d'impact.

  • Speaker #2

    Parfait. Eh bien, merci.

  • Speaker #3

    Et Margot, tu veux résumer du coup l'épisode ? Oui. J'ai vu que tu as pris plein de notes. J'ai pris plein de notes.

  • Speaker #1

    J'ai trouvé ça trop intéressant. Déjà, il y a une idée fausse que je trouve intéressante, que tu as partagée au début sur le Product Market Fit, où finalement, la presse ou les réseaux sociaux, ça va créer des petites spikes, mais ce n'est pas là encore le récurrent et c'est un accélérateur. Mais justement, il faut essayer de voir cette rétention et c'est quand on a la rétention qu'on a le Product Market Fit. Donc, de faire un peu attention et de bien distinguer les deux. Et après, il y a l'innovation sous la contrainte. Donc de réussir à prendre toute barrière comme une opportunité. Donc ça, j'ai trouvé ça hyper intéressant, de réussir à développer des fonctionnalités innovantes pendant le Covid, de changer son business model, de trouver des nouveaux modes de revenus et tout. Et surtout, sur les US, j'ai retenu deux gros conseils qui sont de, quand on part aux US, on en fait sa priorité numéro un, mais pas que pour soi, pour toute la boîte. Donc on implique tous les collaborateurs. Et ça, c'est hyper important. Qu'il faut devenir américain, il ne faut pas être une boîte française traduite, entre guillemets. Il faut vraiment réussir à s'habituer aux habitudes, à trouver des ambassadeurs, que ce soit des VC, des célébrités, peu importe, mais vraiment réussir à devenir américain au plus profond de son être de boîte. Et après, il y a plein de petits tips que j'ai trouvé cool sur les US. Donc voilà, de réussir à networker, de déléguer le business français tout en revenant quand même assez régulièrement, de réussir aussi ce shift en anglais. dans la langue anglaise, la culture de l'asynchrone et le petit aussi type sur avoir de l'argent quand même, parce qu'aux US c'est le paquebot versus la France le zodiaque. J'ai trouvé l'image assez sympa.

  • Speaker #0

    Super, bravo,

  • Speaker #3

    que dire ? Que dire,

  • Speaker #0

    c'est bon.

  • Speaker #3

    bon merci merci super un rappel n'hésite pas à noter l'épisode commenté vous adorez yves yves est génial voilà les notes sur les réseaux sociaux mais des cinq étoiles et on remonte dans l'algorithme qui est gourmand de ce type de choses merci

  • Speaker #2

    beaucoup merci à tous

Description

Dans cet épisode, on accueille Yves Benchimol, cofondateur et CEO de WeWard, une application mobile qui transforme chacun de vos pas en récompense. Yves a cofondé WeWard en 2019 avec une ambition claire : remettre la marche au cœur de notre quotidien, en mêlant santé, impact écologique et technologie incitative.


Aujourd’hui, WeWard c’est une équipe répartie entre Paris et New York, une application rentable, et une croissance spectaculaire. Leur modèle freemium, associé à un savant dosage de gamification et de récompenses digitales (les fameux "Wards"), pousse des millions d’utilisateurs à marcher plus, pour leur santé mais aussi pour soutenir des causes ou faire des économies. WeWard ne se contente pas d’améliorer le bien-être : elle contribue aussi à revitaliser les centres-villes en incitant les utilisateurs à découvrir des commerces locaux, bouger davantage, et adopter des habitudes durables. Un bel exemple de tech for good, à l’impact mesurable.


Dans cet épisode, Yves partage avec une transparence rare :

  • Comment il a utilisé les sciences cognitives, le gaming et le social pour changer durablement le comportement de 20 millions de personnes (et augmenter leur temps de marche de 25 %)

  • Pourquoi les téléchargements ne suffisent pas à prouver un Product Market Fit – seule la rétention le valide

  • Ce que le Covid (et l’absence de cash) lui a appris : on prend les meilleures décisions quand on n’a pas le choix. Résultat : pivot du business model, lancement de nouvelles sources de revenus et de fonctionnalités clés

  • Et surtout : ce que ça change, vraiment, de partir aux US.


Yves partage aussi ses conseils très concrets pour réussir l’aventure américaine (décalage horaire, cash runway, networking, etc.)


Un épisode incontournable si tu veux créer un produit à impact, qui scale, et qui change d’échelle à l’international.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    M6 Capital en prime time qui nous a apporté en 24h 300 000 downloads. 300 000 downloads. Le lendemain, Cyril Hanouna sur TPMP fait les reviews des émissions de la veille. Et il dit, il y a une app qui te paye pour marcher, c'est exceptionnel. Je me suis déjà retrouvé dans une situation où je dormais pas la nuit parce que je savais pas si j'allais pouvoir payer les salariés à la fin du mois. C'était la pire des choses qui puisse arriver à un entrepreneur et j'ai jamais pris des meilleures décisions à ce moment-là.

  • Speaker #1

    Comment on ouvre un pays comme les US et... Comment on fait pour ne pas délaisser la France ?

  • Speaker #0

    Oui, je me demande comment ça s'est passé, l'histoire est assez incroyable.

  • Speaker #2

    Bonsoir à toutes et à tous, aujourd'hui on a le plaisir de recevoir Yves Benchimol, cofondateur et CEO de WeWard. Salut Yves !

  • Speaker #0

    Salut ! Salut Yves !

  • Speaker #2

    Alors, Yves vit à New York et il a fait un crochet par Paris pour le podcast. Merci beaucoup ! C'était sympa !

  • Speaker #0

    Ben quand même !

  • Speaker #2

    Alors WeWard, c'est une application mobile que j'ai d'ailleurs, je suis utilisateur de WeWard, je vais le montrer pour les personnes sur YouTube, mais qui est une application avec un petit... petit panda orange, qui est une application qui a pour but et qui est massivement utilisée. Il y a 20 millions d'utilisateurs aujourd'hui de l'application de inciter les utilisateurs à marcher. Et tout le monde sait qu'aujourd'hui, marcher, ça fait partie des éléments centrales de la bonne santé de tout un chacun, d'accessibles de manière complètement gratuite. Donc, tu as fondé cette société en 2019. Tu es diplômé de Polytechnique et de Berkeley. Aujourd'hui, tu es entre Paris et New York, tu es une société de 100 personnes. Il y a une très forte ambition à travers cette application qui mêle à la fois toute la partie ludique de marché, mais où tu as construit des codes de gamification à l'intérieur de cette application, qui la rend assez désirable. Moi qui l'utilise tous les jours, je vais chercher mes petites cartes dans l'application, je fais des petits détours, grâce à toi je marche beaucoup plus. Et j'ai des dabas endiablés à la maison. Donc c'est clairement au cœur de la tech for good. C'est une très belle application pour ceux qui ne l'ont pas téléchargée là. Et apprenez à marcher, à redécouvrir vos villes aussi. Parce qu'il y a des incitations à découvrir des endroits dans la ville pour récupérer des cartes. Et donc on est ravis de t'avoir avec nous.

  • Speaker #0

    Un plaisir partagé et ravi de voir que tu es un utilisateur assidu de l'application.

  • Speaker #2

    D'ailleurs, je pense que je n'ai pas validé mes pas, donc je n'ai pas envie de perdre ma ligue. Je vais faire gaffe. Dans le podcast, il y a trois parties. Il y a une partie qui est le 0 to 1. qu'on va aborder ensemble maintenant. Une deuxième partie qui est le scale, une troisième sur le Next Game. En fait, tu as comme une des applis les plus utilisées sur téléphone. Donc en fait, c'est quoi la suite ? On a envie d'en parler avec toi. Donc si on revient sur le Zero to One, tu auras de compléter cette présentation, évidemment. Peut-être de nous raconter les tout débuts, comment tu te retrouves à... à te lancer et à trouver peut-être tes premiers clients utilisateurs. Et si on peut en parler un peu du modèle économique qui se cache derrière, parce qu'il faut un modèle économique pour aussi continuer à faire vivre cette super app.

  • Speaker #0

    Très bon point, ça me va.

  • Speaker #2

    Parfait.

  • Speaker #0

    Alors moi, j'ai démarré en 2019, donc j'ai été diplômé de Polytechnique et Berkeley, donc j'ai fini mes études en 2015. J'ai monté une première boîte qui était une plateforme B2B d'analyse de données pour la grande distribution. que j'ai arrêté en 2019. C'est une boîte qui, j'appelais ça un peu un lifestyle business, qui marchait, mais qui n'a pas vraiment scalé. Sur un sujet qui ne me passionnait plus au bout de 4 ans, qui était celui de faire une solution pour des directeurs marketing de grands groupes. Donc nos clients, c'était Carrefour. Ausha, Nestlé, Galerie Lafayette et quand t'es ingénieur et que tu trouves que t'as pas trop de sens dans ce que tu déve toutes les journées ou sur quoi tu travailles, tu te poses des questions et c'est là où en fait je voulais absolument créer une boîte à impact ça a duré 4 ans quand même ça a duré 4 ans mais si tu veux quand tu fais de l'entrepreneuriat c'est long de faire monter un business dès le début t'as des choses passionnantes tu recrutes tes premiers salariés, tu lèves tes premiers fonds ça prend du temps, t'as tes premiers clients tu fais tes premiers chiffres d'affaires, tu structures le truc est en fait il s'est déjà passé quatre ans et puis tu fais un retour en arrière tu dis est ce que c'est ce que je veux faire pour les quatre prochaines années c'est que cette boîte elle peut aller à hauteur des ambitions donc est ce que ça peut être une licorne et j'ai un j'y croyais plus forcément sur le fait que ça va pouvoir être une licorne et que ça allait continuer à être un accès business et de le sujet le matin passionné plus et donc je me suis dit c'est le temps de réfléchir à un autre projet et c'est là où où j'ai commencé à réfléchir à plein de sujets. Donc, il y avait les sujets de la déconnexion qui me passionnaient. Comment on fait pour que les jeunes et les moins jeunes passent moins de temps derrière leur écran ? Je pense que c'est un des problèmes majeurs de la génération. C'est que le début. C'est que le début et ça s'empire. Alors, il y a des super solutions aujourd'hui, mais à l'époque, il n'y en avait pas beaucoup. Et en travaillant sur la déconnexion, il y a des sujets. C'est quand tu déconnectes, qu'est ce que tu fais ? Tu sors, tu marches. Et je trouvais que c'était encore plus passionnant de travailler sur la marche à pied parce que ça... tous les bénéfices santé mentale de la déconnexion, mais ça a plein d'autres bénéfiques que tu as dit, dynamisme des centres-villes, bénéfiques écologiques, parce que quand tu marches, généralement c'est que tu ne prends pas un moyen de transport plus polluant, c'est quand même le comportement le moins polluant, et les bénéfices de l'activité physique et donc les bénéfices santé, parce que 80% des jeunes ne respectent pas les recommandations d'activité physique de l'OMS, donc c'est dramatique.

  • Speaker #2

    Et qui se trouve dans ce cas ?

  • Speaker #0

    J'étais dans ce cas, parce que je travaillais derrière un écran, je me fais livrer à manger, je commande un Uber quand je... Quand je me déplace, et en fait les technologies, donc à Berkeley je les ai beaucoup vues, qui sont énormément développées, elles ont pour but de nous simplifier la vie. Et nous simplifier la vie c'est quand même au détriment de se mettre en mouvement. Et donc je trouvais que ça pouvait être hyper intéressant de bosser sur un sujet qui allait mettre les gens en mouvement et qui allait les faire bouger et les mettre à la marche à pied. La marche à pied on a choisi ça parce que c'est l'activité physique et la... plus inclusives. Tout le monde peut marcher, t'as pas besoin d'être un sportif, ça s'adresse à tout le monde. C'est pas comme le running, le vélo qui peuvent être painful, certaines personnes peuvent sentir de la souffrance de se mettre à faire des runs. La marche, logiquement, elle va apporter que du bien. Et donc on s'est dit, essayons de, contrairement à un compteur de pas qui simplement mesure tes pas, essayons de faire en sorte qu'on essaie d'augmenter ton nombre de pas. Et donc on s'est lancé là-dedans avec deux des salariés de mon ancienne boîte.

  • Speaker #1

    mais sachant qu'en plus des compteurs de passe ça existait déjà ou ouais tu vois tout l'assurance

  • Speaker #0

    La marche à pied, elle Ausha la case qui était que tout le monde n'a un compteur de pas dans son téléphone. C'était en 2019, tous les téléphones ont un podomètre. Et donc tous les téléphones, Apple Santé, Google Fit, Samsung Health, tous les téléphones ont déjà ça, mais ça mesure, ça ne motive pas. Alors, aujourd'hui, la limite, elle est faible parce que, par exemple, l'Apple Watch, il y a un petit cercle à compléter. Donc, on commence à rentrer dans la gamification. Ça reste super léger par rapport à ce que nous, on fait sur WeWard où, comme tu disais, tu as des ligues, tu as de la gamification, tu as des... récompenses tu as un jeu où tu vas collectionner des cartes auto donc on va beaucoup beaucoup plus loin et il ya des initiatives qui sont évidemment déjà sorti pokémon go a augmenté le temps de marche des gens en réalité quand je faisais du pokémon go les gens et un peu ça parce que quand tu vas chercher ta carte avec ton téléphone dans ton coin tu

  • Speaker #2

    ressembles un peu au match de l'opinion comme mon taux de marche en charge en chassant les invaders ouais donc mais de ça c'est ça m'a

  • Speaker #0

    J'ai eu de ouf marché pendant que je le faisais. Ça, c'est des récompenses virtuelles. On fait des récompenses monétaires. Sur la PlayWeaver, tu peux gagner de l'argent en marchant. Tu gagnes des points que tu peux convertir en euros ou en cartes cadeaux ou même en dons à des associations. Et des récompenses virtuelles, comme le fait de collectionner des cartes et finir des collections et jouer avec. Ou des récompenses sociales, comme le fait de battre un ami ou de monter de ligue. Et tous ces mécanismes-là, qui sont en fait des mécanismes qui sont inspirés soit des programmes de fidélité, soit du gaming, soit de l'univers des applications sociales sont des facteurs que nous on appelle des facteurs motivationnels à la création de comportements, au habit. Et donc, c'est ce qu'on a fait. Et donc, moi, quand j'ai démarré, j'ai lu des bouquins de sciences cognitives pour comprendre comment tu fais pour créer des habitudes dans le cerveau de quelqu'un. Et le résultat, c'est qu'aujourd'hui, sur les 20 millions d'utilisateurs, on augmente en moyenne de 25% leur temps de marche. Donc, on a un réel impact sur l'activité physique de nos utilisateurs.

  • Speaker #1

    Et alors, qu'est-ce que tu avais fait de ta première boîte ? Donc, ta première boîte, tu l'as...

  • Speaker #0

    Je l'ai fermée. Tu l'as fermée ? Elle n'était pas en faillite, donc on a pu récupérer de l'argent. Et ce qui est bien, c'est qu'avec cet argent, les investisseurs de cette première boîte m'ont suivi sur la deuxième.

  • Speaker #1

    Ouais, d'accord. Et donc après, tu parles d'une feuille blanche. Et comment on en arrive à créer l'app, à se dire, ok, c'est la bonne idée, on va les faire marcher, les gens vont essayer qu'ils marchent plus, mais comment tu déroules, comment ça se construit ?

  • Speaker #0

    Alors, la bonne idée, forcément, quand t'es entrepreneur, tu penses que c'est la meilleure idée du monde. Puis tu parles avec des gens et ils me disent, mais tu vas donner des récompenses pour marcher. Pourquoi tu fais ça ? Donc, ce n'est pas la meilleure idée pour tout le monde. Mais après, oui, effectivement, l'exécution. Et donc, moi, je suis ingénieur et les deux personnes avec qui j'étais associé, Nicolas et Tanguy, sont aussi ingénieurs. Et donc, on avait de quoi construire une V1 de l'application. Donc, on construit cette V1 de l'application, on la met sur les stores. Et là, maintenant, il faut la marketer. Donc là, la stratégie que moi, j'ai eue pour démarrer le marketing, c'était réseaux sociaux et presse. presse parce que c'est un message qui s'y prête vachement bien c'est un sujet de santé publique c'est un sujet qui concerne tout le monde donc je me suis dit les journalistes qui vont bien réagir et j'ai eu raison parce que les journalistes on en parlait assez vite donc on a commencé à avoir des premiers interviews jusqu'à l'interview numéro un pour nous qui est qui a été un des porteurs de trafic le plus gros c'était m6 capital en prime time qui nous a apporté en 24 heures 300 milles downloads.

  • Speaker #2

    300 000 downloads.

  • Speaker #0

    Ouais. En 24h35, donc oui, elle a pété, on était dedans. En fait, l'histoire est marrante parce que, alors c'était pas le premier passage TV qu'on avait eu, parce qu'avant d'arriver sur Ampsi Capital, il y a des petits, donc tu commences par des médias plus petits, tech, type Madines, French Web, puis après t'arrives et donc on est passé sur France 2, sur Télématin, il y a BFM qui parle de toi, et après, Capital, ils font un reportage et ils te mettent dedans, et t'es en prime time et là tout pète. Ce qui s'est passé, c'est que on savait qu'on allait passer sur le capital. Tu ne sais pas exactement ce qu'ils vont dire sur toi. Ils sont venus dans les bureaux, ils ont filmé, mais après, ils sont allés chercher des utilisateurs, ils sont allés chercher des clients, ils sont allés chercher des choses. Tu ne sais pas trop ce qui va se passer, donc tu ne sais pas si ça va bien réagir. Tu te prépares un peu, mais bon, quand tu as des serveurs qui sont là pour soutenir 20 000 personnes par jour, non, quand tu as 300 000 dans le monde, forcément, ça ne scale pas tout de suite. Et en plus de ça, on n'avait pas les compétences techniques pour le faire. J'appelle un de mes advisors avec chez qui j'avais fait un stage, qui est d'ailleurs devenu CTO de la boîte plus tard, pour lui dire « Ok, il faut que tu m'aides, qui pour moi est un des meilleurs devs à réclasserie, s'il écoute, qui est un super dev, et qui m'aide. » Et le lendemain, Cyril Hanouna, sur TPMP, fait les reviews des émissions de la veille. Et il dit « Ah, il y a une app qui te paye pour marcher, c'est exceptionnel. » Et là, tu te tapes encore 80 000 downloads. Et là, on est à redemande. Donc du coup, on a été down pendant 48 heures.

  • Speaker #2

    après bon C'est la recette du succès.

  • Speaker #0

    Et après, en fait, c'est là où tu vois le succès. Donc la presse, c'est des spikes. Ce n'est pas viable sur le long terme. Tu ne peux pas prédire, maintenant, quand on lance notre pays et qu'on fait une campagne de presse, ce qu'on a remarqué, c'est qu'il y a des pays où la presse ne marche pas et des pays où la presse fonctionne. Donc tu ne peux pas baser un business sur la presse parce que ça va te créer des spikes. Et en fait, la puissance d'une app, c'est si ce spike-là, quand il redescend, il y a une rétention qui est bonne sur ses utilisateurs, À ce moment-là, c'est que tu as trouvé un market fit. Et donc, c'est hyper important de se dire que la presse est simplement un accélérateur, mais ça ne fera jamais un business. Nous, c'est ce qu'on s'est rendu compte dans tous les pays qu'on a lancés. Alors, c'est pareil pour les influenceurs et pour les TikTok qui deviennent viraux. Tu as les TikTok qui deviennent viraux, c'est très bien. Tu as fait 20 000 téléchargements avec un TikTok. Si ça redescend et que les 20 000 mecs, trois semaines après, ils n'utilisent plus ton app, c'est qu'il faut que tu changes ton... C'est que ça ne sert à rien de refaire un TikTok. Ça ne marchera pas.

  • Speaker #1

    Et ce qui est vrai, c'est que ton... business model, en fait, on mesure le succès au taux de rétention, une semaine, un mois, deux mois, trois mois, six mois, un an. Et en fait, c'est ces courbes de rétention dans le temps et d'utilisation de l'app, parce que tu peux avoir des gens qui n'ont pas résidé, mais du coup, qui ne sont pas utilisateurs. C'est ça qui mesure en fait la qualité de ton app et que tu vois que si vraiment ça fonctionne. Ce n'est pas juste les gars qui s'inscrivent, parce qu'en fait, ce n'est pas parce qu'ils sont inscrits, un, qu'ils vont rester, et deux, qu'ils vont payer.

  • Speaker #0

    Exactement. Donc, si tu montes une app, Comme le nôtre, alors tu as des produits qui sont des produits ce qu'on appelle Daily. Donc WeWord, c'est une application Daily, tu es censé l'utiliser tous les jours. Tu as des applis qui sont plus Weekly, que tu vas utiliser une fois par semaine. Des applis qui sont plus Monthly. Donc tout dépend de la fréquence que tu veux créer. Donc nous, on est sur une appli Daily, tu comptes pas tous les jours, tu dois les optimiser tous les jours. Donc on mesure la rétention des 7, donc 7 jours après. qu'il est téléchargé l'app, combien de fois il rentre. Après, on mesure aussi des rétentions à plus long terme. Mais la D7 est quand même très importante. On mesure ce qu'on appelle le fait que sur 100 utilisateurs connectés un certain jour, combien reviennent le lendemain. Ça, c'est la rétention des utilisateurs actifs. Et ça, c'est hyper important. Et nous, on optimise ces deux métriques au quotidien. Et c'est des choses que toute la boîte analyse chaque semaine. Et si ces métriques sont pas bonnes, ça ne sert à rien de faire de la presse, ça ne sert à rien de faire de l'influence, ça ne sert à rien de faire de l'acquisition pour une application daily comme la nôtre. C'est juste jeter de l'énergie et de l'argent parce qu'ils vont partir les gens.

  • Speaker #1

    Tu peux revenir sur ton business model. Tu as deux côtés, du coup, comment tu acquiers des utilisateurs. Tu en as parlé, tu te fais connaître, tu passes à la télé, tu fais des articles, etc. Mais tu achètes aussi des leads, probablement. Tu peux revenir sur la partie acquisition. Et voilà, c'est ça déjà.

  • Speaker #0

    Alors l'acquisition en fait donc La presse, ça ne coûte pas cher. Les réseaux sociaux, quand c'est de l'organique comme des TikTok viraux, ça ne coûte vraiment pas cher. Donc, c'est des spys que tu essaies de créer, mais en réalité, ça ne coûte pas cher. Parce que 300 000 downloads, si tu les payes sur Google ou sur Facebook, ça va te coûter à peu près 500 000 dollars. Donc, clairement, une agence de presse, ça ne coûte pas ça peut-être sur 10 ans. Donc, ça marche bien. Après, il y a un système de viralité qu'on a créé qui fait que comment tu fais pour qu'un utilisateur qui télécharge l'app tu en ramènes un. Donc si tu as réussi à faire une viralité de 1, alors à ce moment-là, tu es exponentiel. Donc généralement, le stade du marché, c'est quand un utilisateur t'en ramène 0,5. Si tu arrives à ce genre de métrique, tu es une des meilleures apps du marché. Si c'est 1 et que tu en ramènes 1, en fait, tu n'as même plus besoin de récupérer, ça va venir tout seul. Et donc on travaille beaucoup cette viralité.

  • Speaker #1

    parce qu'elle est gratuite en plus, souvent

  • Speaker #0

    un utilisateur qui t'en ramène un c'est que c'est gratuit donc nous on a un système de parrainage qui te coûte un petit peu mais à la marge exactement donc c'est ce que font les Uber les Deliveroo tout ça donc

  • Speaker #2

    Gmail au début c'était ça c'était son invitation ouais c'est un pote qui m'a invité moi

  • Speaker #0

    C'est le Graal. Mais après, par contre, Uber, ils vont dire, si tu ramènes quelqu'un, tu as 10 euros de crédit. Et donc, du coup, c'est une manière de le payer, mais tu le payes en crédit. Donc, tu sais que tu vas le récupérer. Donc, nous, on le fait parce qu'on a une monnaie interne à l'application. Donc, oui, si tu ramènes un utilisateur, tu gagnes des points en plus. Ça, ça marche assez bien. Et après, dans le système social, tu as intérêt à... Enfin, on essaie de faire en sorte que... Au WeWord avec tes amis, c'est mieux que WeWord tout seul. Donc on va essayer de faire en sorte que tu invites tes amis. Et comme ça reste un bon plan, on a une bonne viralité. Ce qui fait qu'aujourd'hui, 95% des gens qui téléchargent WeWord, c'est de manière organique. Et donc du coup, on ne paye pas, mais on commence notamment... dans des nouveaux pays à dépenser de l'argent en marketing payant et donc en faisant des pubs sur facebook en faisant des pubs sur instagram sur sur tik tok sur google et ça fonctionne c'est à dire c'est rentable mais

  • Speaker #1

    voilà on n'est pas des sommes astronomiques c'est ciblé c'est pour certains pays c'est ciblé on fait plutôt les nouveaux pays et à l'autre bout du sac comment tu monétise pour justement l'auditeur

  • Speaker #0

    Et donc la monétisation, sur l'application, les grandes sources de monétisation, c'est les publicités comme les réseaux sociaux. Et là, c'est un peu la même chose. On s'est inspiré dans l'app des réseaux sociaux pour stimuler les gens, mais on s'est inspiré aussi des réseaux sociaux pour les monétiser. Donc des publicités, bannières, full screen, classiques, comme sur la plupart des apps. On a des partenariats avec des marques comme Nike, Adidas, Booking, Decathlon, qui nous payent pour qu'on promouve des produits et qu'on prenne des commissions. Et ensuite, on a aussi des utilisateurs, on leur propose de faire des petites actions pour gagner des points en plus. comme répondre à un questionnaire, télécharger l'app d'un partenaire. Donc là, ils n'ont pas à payer, mais s'ils font l'action, ils gagnent des points en plus. Et on est payé par ça. Et on a récemment développé ce qu'on appelle des in-apps pour Chase. C'est le fait que tu puisses acheter ces fameuses cartes que tu connais. C'est du gaming.

  • Speaker #1

    Tu t'es inspiré du gaming.

  • Speaker #0

    Donc en fait, toutes les choses dont on s'est inspiré pour motiver les gens à marcher, en vérité, on s'est aussi inspiré d'eux pour les modèles économiques, que ce soit les loyalty programmes. avec les achats, que ce soit des réseaux sociaux sur les pubs ou que ce soit les in-app purchases pour le gaming.

  • Speaker #2

    En ce moment, il y a une collection de cartes Richard Orninski, qu'on salue parce qu'on l'a eu dans le podcast également. Mais du coup, ça, c'est un partenariat, par exemple, qui est payant ou c'est différent ? C'est un autre modèle de rémunération peut-être ?

  • Speaker #0

    Richard Wolinsky en fait quand on s'est rencontré c'était un match quasi immédiat parce que là on fait de l'art digital donc les cartes qui sont de l'art enfin nous on considère que c'est un objet artistique qui sont faits par un designer assez brillant c'est beau les cartes et donc Richard Wolinsky on s'est dit on pourrait exposer à nos utilisateurs des oeuvres que tu as exposées dans des villes donc il a dessiné ces cartes là et donc nous on les expose à nos utilisateurs donc il y a une sorte de revenu sharing sur... Mais en vérité, ce n'est pas pour ça qu'ils ont fait. Là, c'était vraiment un match. Et donc, on a aussi un échange de visibilité sur ces œuvres.

  • Speaker #2

    La visibilité est énorme. Chaque fois que tu as ta carte, tu as ça. J'ai trouvé que c'était fort.

  • Speaker #0

    Pour lui, c'est génial. Pour nous aussi, Richard Olinsky, c'est un artiste français contemporain qui vend le plus d'œuvres dans le monde. Donc, il est connu, pas que en France. Et donc, ça nous aide aussi à l'ère internationale.

  • Speaker #1

    25 millions de followers, c'était ça qu'on a eu, non ? Je ne sais plus combien c'était considéré.

  • Speaker #0

    Oui, presque 10 millions de followers sur Instagram. donc tous ces réseaux confondus ça fait quand même beaucoup

  • Speaker #1

    25 millions de fleurs en tout.

  • Speaker #0

    Ouais, ouais, sur l'ensemble des réseaux. Donc c'est assez impressionnant. Et puis ça correspond bien à l'univers. Donc ces animaux là, nous, on a ce panda. En fait, l'idée de la collection de cartes, c'est Wardi et ses amis qui visitent le monde quand tu marches, tu découvres et donc c'est ça. Et donc là, ils visitent les œuvres de Rolinski. Et donc ce qui est bien, c'est qu'en plus, si tu finis la collection, Rolinski, il y a un tirage au sort pour gagner. Donc il y a 80 oeuvres d'Orelinsky qui seront distribuées aux utilisateurs. Et c'est des oeuvres qui valent quand même beaucoup d'argent. Ça vous parait.

  • Speaker #2

    On va peut-être passer sur la partie T-Scale. Quand on diffusera, je fais une aparté, l'épisode, préviens tes équipes techniques pour le Spike. Le Spike qui va péter. C'est rien par rapport à Capita.

  • Speaker #1

    T-Scale, il y avait une partie que j'avais envie de... discuter avec toi c'est c'est innover sous la contrainte je ferai que tu nous raconte l'épisode du co vide ou toi tu es quand même un modèle où tu as des gens à sortir et à manger vraiment et moi j'aime bien on a discuté pas mal de cette notion d'innover sous contrat tu me fais penser un peu à deep sick ou en fait quand tu mets sous contrainte à temps en temps avec moins de revenus moins de trucs on arrive à sortir et d'ailleurs c'est un des rares moments où elle en masque a dit tiens enfin un peu de compétition au port s'amuser moi je voudrais que tu reviennes sur sur cet épisode du Covid. tu as dû un peu trembler quand même, au lieu de te dire, tu as une app qui incite les gens à marcher. Comment on vit ça ? Comment on se réinvente ? Tu es reparti d'une fée blanche, tu as essayé de changer ton modèle économique. Tu peux nous raconter cet épisode ?

  • Speaker #0

    Moi, je me suis rendu compte dans ma carrière d'entrepreneur, mais ça c'est un peu au global, c'est que je n'ai jamais pris des meilleures décisions quand je n'avais pas d'argent. Je me suis déjà retrouvé dans des situations où je ne dormais pas la nuit parce que je ne savais pas si j'allais pouvoir payer les salariés à la fin du mois. et ça oui tu t'endors pas la nuit parce que c'est la pire des choses qui puisse arriver à un entrepreneur et j'ai jamais pris des meilleures décisions qu'à ce moment là parce que en fait t'as pas le choix Et donc, tu vois, c'est ce que tu dis, des psychs, ils n'ont pas le choix que de faire une meilleure solution avec moins d'argent. Et finalement, bizarrement, ils y arrivent. Ils n'avaient pas le choix d'y arriver. C'est pour ça qu'ils en sont là. donc aujourd'hui je suis un éternel optimiste quand on a une mauvaise nouvelle quelle qu'elle soit Dans l'exemple, le contrôle CNIL, on a un gros client qui nous dit qu'il va partir. Si c'est la meilleure chose qui nous arrive, c'est à ce moment là où on va être les plus forts et on va créer quelque chose de résilient. Et donc, quand le Covid est arrivé, oui, on transpire, mais en fait, on se réunit en mode on n'a pas le choix. Et ce qu'on va faire si on arrive à le dépasser, en fait, on sera beaucoup plus résilient à n'importe quoi. Donc, effectivement, quand tu fais une nappe pour marché, notre premier business model, c'était d'emmener les gens dans les magasins et on était rémunéré par les boutiques. pour générer du trafic. Donc les boutiques, c'était des commerçants, des restaurateurs. Et donc, en fait, du jour au lendemain, les gens ne peuvent plus marcher et les restos, ils ferment et donc ils ne vont plus nous payer. Et donc, du jour au lendemain, tu te retrouves à plus faire du chiffre d'affaires et avoir des gens qui ne marchent pas. Et donc, bon, là, c'est un peu extrême. Donc on se réunit et on se dit bon, on n'est pas bien. Mais la première chose qu'on fait, c'est vous savez quoi ? On va faire marrer les gens. On va les récompenser pour rester chez eux. Donc pour pas marcher. Et donc on a juste... En fait, ce qui est marrant, c'est que techniquement, on n'a rien fait. Si ce n'est que tu devais faire de 0 à 10 000 pas, ben là, tu partais de 10 000, tu étais à 0, il fallait que tu restes à 0. Et donc du coup, on avait des gens qui posaient leur téléphone et qui se forçaient à ne pas le bouger de la journée. C'était hyper drôle. Donc on a eu plein de presse. Et on a eu plein de nouveaux utilisateurs. On a fait ça une semaine parce que, évidemment, c'était drôle, mais au bout d'un moment, on ne va pas rester sur un canapé. Après, on a eu des trucs très drôles, des gens qui faisaient des marathons dans leur maison et tout. Donc ça, ça a hyper bien marché. Ça a été une super bonne idée. Et on a développé d'autres modèles économiques. du coup un de nos gros clients c'était carrefour par exemple et carrefour en fait ils étaient encore ouvert sauf que carrefour je sais vous souvenez mais on faisait la queue pour pour aller chez carrefour donc avec les mesures sanitaires et pouvait pas y avoir plus de x personnes dans un carrefour c'était donc à fond et nous en deux dit aux énivenants si on va pas faire de la pub là c'est enfin nous évidemment entre guillemets on fait on fait plein d'argent parce qu'on est ouvert et que tout le monde vient chez nous mais faire de la pub pour en plus inciter les gens à faire la queue alors qu'ils viennent déjà donc c'était une période assez compliqué évidemment donc ils ont dit on va arrêter de faire de la pub sur weward ça n'a pas de sens et il avait raison et donc donc là on a développé évidemment tous les business models qui sont là aujourd'hui c'est là où on a lancé la pub c'est là où on a lancé l'affiliation avec les magasins en ligne parce qu'à l'époque on ne voulait pas le faire parce que pour nous tu marches, tu vas en boutique on soutenait le commerce local mais là on n'avait pas vraiment le choix parce que même pour les soutenir ces gens là ils nous disaient mettez nous en ligne on a un site de e-commerce mettez nous donc on a lancé les sites de e-commerce et là on a lancé le téléchargement d'autres apps donc tous les business models qui sont là aujourd'hui ont été développés j'ai envie de dire grâce au Covid sinon on les aurait peut-être pas développés

  • Speaker #1

    de la même manière et ils ont et ils ont tenu jusqu'à aujourd'hui ouais c'est ça qui est dingue c'est qu'en fait finalement ça t'a forcé à penser à autre chose vraiment c'est une carte de boxe que tu avais pas le choix mais du coup j'imagine que tu as dû avoir des idées en tous les sens comment tu fais pour les tester pour rinquer un peu toutes ces idées parce que tu te comme tu disais tu les aurais pas lancé dans un modèle normal déjà tout a pas eu envie de défaut qc et puis après comment tu fais quand tu as toutes ces idées tu parles d'une feuille blanche et Comment tu fais pour les ranker, pour te dire ça je teste, ça je fais, ça je fais pas ?

  • Speaker #0

    Là j'ai triché, j'ai dit des idées qui sont encore là aujourd'hui, mais des idées qu'on a fait qui n'ont pas marché. Donc évidemment on fait une liste et il y a des choses qu'on teste même pas parce qu'on n'y croit pas, mais il y a des choses qu'on a fait et qui n'ont pas marché. Sur l'app, en visio, tu pouvais gagner des points si tu faisais un cours de sport en visio. Et donc tu avais un prof soit live, soit en rediffusion et si tu finissais le cours, Eh bien, tu gagnais des points. Sauf qu'en fait, il y avait 5% des gens qui le faisaient. Ça n'a pas marché. En fait, ce n'est pas des sportifs, nos utilisateurs.

  • Speaker #1

    D'accord, fausse bonne idée.

  • Speaker #0

    Donc, ça n'a pas marché. Ça a marché de ce genre. C'est genre les images. Une fois qu'ils avaient le droit de sortir à un kilomètre une heure par jour, en fait, les gens préféraient marcher. En fait, nos utilisateurs n'étaient pas des sportifs. Alors, il y a plein d'apps de sport qui ont explosé pendant le Covid sur des cours en vidéo, sauf que nous, on n'avait pas les meilleurs cours. C'était pas notre métier. Et donc, on essaie de trouver des profs, mais c'est un moment quand même, nos cours n'étaient pas les meilleurs. Donc, les gens, ils avaient du contenu gratuit sur Internet et ils n'allaient pas sur WeWork pour faire ça. Donc, ça, ça n'a pas marché. Bon, il y a des trucs comme ça qui n'ont pas fonctionné et, entre guillemets, on les oublie vite et on garde... Mais ça valait pour les tester,

  • Speaker #1

    de toute façon.

  • Speaker #0

    Alors, ça, pour le coup, si c'est à refaire, je ne le retesterai pas, évidemment, mais on a... Aujourd'hui, je sais que si cette idée revient, on ne le fera pas. Donc on a appris, mais on a peut être mis beaucoup d'efforts. Enfin, on avait mis beaucoup de devs quand même sur ce truc, parce que ce n'est pas facile de faire des cours en live avec des profs de sport. On avait monté un réseau de profs de sport. On avait quand même beaucoup investi sur ça. ça coûte assez cher. Techniquement, tu rajoutes du streaming sur ton app, c'est quand même une autre infrastructure. Après, on a même essayé de les faire payer, ces cours de sport, parce qu'on s'est dit qu'il y a un business model, même si c'est que 5% des gens, les gens vont payer. Une fois que tu les faisais payer, ils disaient que c'est gratuit sur YouTube. Donc, laisse tomber. Donc, ça n'a pas marché.

  • Speaker #1

    J'aimerais revenir sur un point. Je trouve ça très intéressant. Tu dis à chaque fois que j'ai un problème, l'acnil, etc. Est-ce que tu pars en plus fort ? Et en fait, ce que moi j'ai constaté souvent, c'est que les entrepreneurs qui ont fait face à ces difficultés, du coup, ils ont construit un modèle beaucoup plus robuste parce qu'en fait, ça te force à être dans le détail. Parce que souvent, tu ne peux pas être partout, les gens font 24 heures, etc. Donc en fait, tu gères un peu comme ça, tu essayes d'aller au plus loin que tu peux, mais comme tu as plein de trucs. Et tout d'un coup, tu es obligé de faire un focus sur un sujet et donc tu t'empares du sujet de la CNIL, tu vas comprendre, etc. Et tu rentres très en profondeur dans le sujet pour le régler. Et ça du coup, si tu le fais bien, c'est componding Parce que du coup, t'as mis derrière toi un vrai sujet Et t'as été loin dans l'expertise. Et j'ai l'impression que c'est ça qui permet de passer des étapes et des paliers.

  • Speaker #0

    En fait, il faut prendre toute barrière, toute difficulté comme une opportunité d'être meilleur sur ce sujet-là. S'il y a un client qui s'en va, c'est qu'il y a une raison. C'est que tu ne lui apportais pas la valeur qu'il espérait. Si tu as un contrôle réglementaire quel qu'il soit, c'est pour améliorer tes process. C'est ce qui va se passer. C'est-à-dire que si... au pire, ce qui va se passer, c'est peut-être une amende financière, peut-être un risque national, mais c'est parce que tu as fait quelque chose de pas bien, donc il faut que tu l'améliores. Donc moi, je le vois toujours de manière positive, et aujourd'hui, quelle que soit la mauvaise nouvelle qui peut nous tromper, on va essayer de se dire pourquoi elle est arrivée, et comment on peut faire pour la surmonter, et au contraire, on va être plus fort demain. Donc je n'ai pas de problème à descendre pour remonter plus haut, et donc c'est une façon de voir. Par contre, j'ai appris beaucoup de choses dans ma carrière d'entrepreneur. Aujourd'hui, jamais je ne me remettrai dans une situation où j'ai deux mois de cash. Ça, je ne le ferai jamais. Aujourd'hui, je suis beaucoup plus prudent sur ces sujets-là parce que je n'ai pas dormi pendant plusieurs semaines sur ces sujets-là. Et ça, c'est des choses que je ne referai pas. Par contre, j'ai pris de très bonnes décisions à ce moment-là qui m'ont permis de ne pas être dans cette situation pour trouver l'argent qu'il fallait.

  • Speaker #1

    Si on revient sur le scale, tu as scalé dans 29 pays je crois. Moi j'aimerais qu'on fasse un focus sur comment on va aux US, c'est évidemment le thème du moment. Comment on va aux US, tu es aux US depuis deux ans maintenant. Et j'aimerais qu'on en deux parties, comment on ouvre un pays comme les US et comment on fait pour ne pas délaisser la France. Parce que tu as un business, tu es français, tu as des équipes en France, etc. Et tu m'avais dit d'ailleurs que comme beaucoup de patrons qu'on a eu ici qui sont partis aux US, c'est qu'il faut qu'il y ait un moment un des fondateurs qui aille parce qu'il faut du drive, il faut que tu as toute l'ADN de l'équipe à amener là-bas. Tu peux nous redire comment tu as regardé ce marché américain qui a des utilisateurs qui étaient très différents, un peu tout ce process où tu as essayé de comprendre la culture locale ? Et moi, j'ai envie de savoir comment t'as fait pour Venus William,

  • Speaker #2

    qui était l'ambassadrice.

  • Speaker #1

    C'est quand même incroyable, franchement. Depuis un mois et demi,

  • Speaker #2

    peut-être.

  • Speaker #0

    On l'a annoncé il y a un mois et demi, mais en fait, ça fait un peu plus de temps parce que ça prend du temps. Mais alors, comment on va déjà...

  • Speaker #2

    On a déjà notre prochain invité.

  • Speaker #0

    C'est ça. Voilà. Vous voulez quelqu'un ? Les US, je pense que c'est à peu près le cas, quel que soit ton business. Si tu veux devenir vraiment une très grosse boîte, après il y a des business où il y a des profondeurs de marché déjà en France qui sont énormes. Moi, ce n'est pas mon cas. La profondeur de marché en France, elle n'est pas non plus gigantesque. Et donc, quand tu es sur une boîte consumer, forcément, il faut que tu t'internationalises. Et les US, ça sera forcément parmi les plus gros marchés. Donc ça, c'est les vrais pour plein de boîtes de ça. Donc moi, je suis ingénieur, je fais mes stats et je regarde les licornes françaises qui sont grosses aux US, où ils sont les fondateurs. et en fait tu te rends compte que quasiment tous les cas, il y a un des fondateurs qui est aux US, et qui est basé là-bas, et qui a créé une équipe là-bas, et qui a fait ça. Donc tu te dis, il y a peut-être une raison, donc tu les appelles, et parfois, donc moi je me dis, pour aller aux US, tu peux lancer ton app, la mettre disponible sur l'App Store, la traduire, c'est pas très compliqué, surtout aujourd'hui avec l'utilisation générative, c'est vraiment pas compliqué de traduire, d'avoir une traduction de très bonne qualité, et tu te dis, ils sont un peu comme nous, et je vais y aller une fois tous les deux mois, et ça va passer. Sauf qu'en fait, une des premières choses que j'ai dit, et moi je peux le dire aujourd'hui c'est que Quand tu pars aux US, c'est la direction de la boîte qui change. C'est-à-dire que les US deviennent la priorité numéro une de l'ensemble des salariés de la boîte. Et c'est un message très fort. C'est de leur dire, en fait, si tu ne travailles pas sur les US, c'est que tu ne travailles pas sur le bon sujet, en fait. Même si aujourd'hui, les US, ça fait zéro de chiffre d'affaires, avec la France, ça fait 100% du chiffre d'affaires, l'Europe fait 100% du chiffre d'affaires, si tu ne travailles pas sur les US, c'est que tu ne travailles pas sur l'endroit où est basé un des fondateurs ou le CEO Donc ça change de focus, ce qui fait qu'aujourd'hui, sur notre Slack, avant, tu avais le chiffre qui était le nombre d'utilisateurs. Global, aujourd'hui, tu as le nombre d'utilisateurs aux US, qui est tous les matins envoyé à tous les salariés. Donc en fait, on a changé le chiffre parce que c'est devenu la priorité de la boîte de faire grossir aux US. Donc ça, ça a été une des premières décisions. Ensuite, une des choses, c'est comment tu... Nous, on s'est dit, ce qu'il faut, c'est qu'on américanise la boîte. Donc, avant de partir, tu dis américaniser, c'est traduire. Tu vas traduire tous tes outils internes, tu vas traduire évidemment ton app. En fait, non, ça va beaucoup plus loin que ça. C'est comment tu fais pour que quand quelqu'un te rencontre, il pense que tu es une boîte américaine. Et ça, c'est beaucoup plus compliqué. Et c'est pour ça que je suis allé chercher Venus Williams. Parce qu'aujourd'hui, je me suis rendu compte que si tu prends les boîtes françaises qui ont vraiment réussi, Il y a des gens qui, notamment les clients de ces boîtes françaises, pensent que c'est une boîte américaine. C'est clairement une boîte américaine, de toute façon maintenant ils sont cotés et tout, donc c'est clairement une boîte américaine. Pourtant, comment ils ont fait ? Ils font rentrer des fonds américains généralement. Évidemment, ils recrutent des VP sales, enfin américains. Et donc nous, comme on n'a pas vraiment de sales parce que c'est une boîte B2C, il faut qu'on ait une image américaine. Donc soit c'est un VC, soit c'est une égérie. Et c'est la raison pour laquelle je suis allé chercher Venus Williams. C'est aujourd'hui qu'il y a quelqu'un qui télécharge. Et donc un des tests qu'on a fait, c'est qu'on va voir un américain, on lui dit télécharge l'app, et à la fin on lui demande à ton avis de quoi tu penses. l'app est de quelle nationalité ? Et aujourd'hui, 100% des cas, ils voient Venus Williams, ils disent c'est l'app de Venus Williams, c'est une africaine. Et ça, ça marche vachement bien. Et donc, du coup, t'as besoin d'aide, entre guillemets, de Venus Williams. Et donc, Venus Williams, comment ça s'est passé ? L'histoire est assez incroyable. Et moi, je cherchais une célébrité américaine. si possible avec une bonne image, si possible dans le sport. Et donc, la chance que j'ai eue, c'est que j'étais dans un super restaurant à Paris avec ma famille juste avant de partir aux US, donc il y a deux ans. Et la table d'à côté, Venus Williams qui s'assoit. Et je me suis dit, bon... Oh là là,

  • Speaker #1

    le destin.

  • Speaker #0

    Je l'ai vu comme ça, tu vois. Il y a toujours du destin. Et donc,

  • Speaker #2

    tu vas la voir. Comme tout le monde déjà l'emmerde, elle ne peut pas bouffer tranquille. Et toi,

  • Speaker #0

    tu l'ébarques. Exactement, hyper dur. Mais elle était vraiment la table d'à côté. Et ce qui est fou, c'est qu'elle... Elle nous a même dit bonjour en s'enseignant. C'était trop bizarre. Elle nous dit bonjour. Elle nous dit hi guys. C'était la fin.

  • Speaker #2

    Oh merde !

  • Speaker #0

    Et donc là, on fait le déjeuner. Bon, évidemment, on était en train de manger. Donc j'essaie de trouver le bon moment, mais stress de se lever devant sa famille pour pitcher en anglais en plus avant de partir aux Etats-Unis. Mais je me suis dit, vas-y, c'est mon premier test. Et donc, j'ai attendu qu'il y ait un moment un peu de creux dans la conversation avec la personne avec qui elle était. Donc je lui ai pitché la boîte et je lui ai dit, voilà. Elevator Speech ouais incroyable pitch et elle me dit, bah, c'est toi, raconte-moi un peu plus, ça a l'air pas mal ce que tu fais. Trop sympa. Ouais, trop sympa, et le mec avec qui elle était a une grosse banque d'affaires dans la tech qui s'appelle JP Bullhand et qui me pose des questions avec...

  • Speaker #1

    Direct sur les maîtres,

  • Speaker #3

    je l'ai...

  • Speaker #0

    C'est pas vu que j'ai une banque qui est à côté. C'était genre, c'est quoi ta rétention de 7, c'est quoi ton art put, on a des règles revenues par user, et elle aussi qui posait des questions hyper techniques, et je me suis dit, en fait, là, on est clairement dans un pitch investisseur. Moi, j'étais venu pour... voir si tu ne pouvais pas me faire un post LinkedIn ou Instagram, mais en fait, non, tu me fais un vrai... Et après, on a continué les conversations. Signer une célébrité, ça prend énormément de temps, mais on a annoncé ça il y a un mois et demi, alors que ça fait plus de deux ans qu'on a eu le premier contact, parce qu'en fait, on a mis à peu près six mois à se mettre d'accord sur le deal. Après, c'est des gens qui sont très protégés par des avocats, où ça va dans des détails qui sont assez... pour te donner un ordre d'idée dans le contrat parce qu'elle est aussi ambassadrice donc comme elle est ambassadrice elle alloue du temps pour nous donc on a fait une super vidéo que je vous invite à regarder de elle qui joue au tennis mais en fait quand elle fait son match de tennis elle est plus intéressée par son nombre de pas que par... gagner le match. Donc c'est une vidéo qui promeut la marche à pied. Cette vidéo, enfin, donc j'avais prévu dans son rôle d'ambassadrice qu'elle participe à un shooting et tout, mais ses avocats ont géré jusqu'à le nombre de mètres carrés de la chambre d'hôtel si on l'a fait déplacer, le modèle de la voiture. Donc en vrai, elle, elle s'en fout. Elle nous a... elle nous a...

  • Speaker #3

    C'est des conseils.

  • Speaker #0

    Mais eux, pour eux, bah... c'est Venice Williams quoi.

  • Speaker #3

    Et t'as pu jouer un peu avec elle ?

  • Speaker #0

    Alors, pas un bon joueur de tennis, mais oui, on a fait taper quelques balles, pas que à moi, mais à des gens qui étaient là. Et ouais, ça a fait des bons contenus.

  • Speaker #2

    C'est extraordinaire. Donc elle devient ton ambassadrice. Mais si on revient un peu sur la mentalité américaine, elle est quand même assez différente de la mentalité européenne. Et ça, tu l'as mesuré. Ils n'ont pas le même rapport au gaming, ils n'ont pas le même rapport aux charities. Et donc ça, ça t'incite à revoir ton produit. Tu disais tout à l'heure, c'est pas juste un copier-coller. Comment tu analyses ça ?

  • Speaker #0

    Après, tu regardes ta rétention, toujours on va dire la rétention des Seven, et tu te dis, est-ce qu'elle est suffisante ? Et tu essaies de comprendre qu'est-ce que tu peux faire pour l'améliorer. Donc les choses que tu vas faire aux Etats-Unis ne sont pas les mêmes. Donc les charities, tu l'as dit, c'est un sujet qui est très... qui est ancré dans la culture américaine. Aussi, pour une raison simple, c'est que l'État ne joue pas le rôle... l'État français... en France, ils financent beaucoup les associations aux Etats-Unis pour donner un ordre d'idée, Central Park C'est une charité. C'est pas l'État qui fait, c'est ni la VD, alors la VD, mais en tout cas, c'est géré par une non-profit. Et donc les gens donnent à Central Park. Et donc ça fait qu'en fait, il y a énormément de choses que tu penses que c'est le rôle du pouvoir public de le faire, en fait non, c'est la population qui décide d'aller où il en vient. Et donc du coup, c'est pour ça que les Américains donnent beaucoup plus à des non-profits, mais en fait ces non-profits-là leur servent aussi dans leur quotidien. Et donc, ils sont très sensibles à plein de sujets. Donc, nous, on a beaucoup insisté sur ça. Et donc, on a fait des partenaires avec des charities où les gens marchent pour donner à des charities. Il y a des comportements de marche qui sont différents aux États-Unis. Alors, New York, c'est une des villes les plus marchables dans le monde. Mais Los Angeles, ce n'est pas forcément une ville marchable. Il y a des villes comme ça où il n'y a presque même pas de trottoir, en fait. Et donc, par contre, ça ne veut pas dire que les gens ne marchent pas. C'est qu'ils marchent différemment. ils vont dans un centre commercial, et le centre commercial fait 50 000 m². Et là, ils vont passer la journée. Et donc, du coup, tu dois t'adapter et faire de la pub localement là-bas. Dans les universités américaines, on commence à les avoir, mais ces campus gigantesques où les étudiants marchent... C'est un vivier magnifique pour faire du marketing. Et donc, on va essayer de s'intégrer là-bas via des fraternités, des sororités.

  • Speaker #2

    Mais ça demande quand même beaucoup d'adaptation, en fait, parce que ne serait-ce que tu mentionnes un truc. Si tu veux faire du marketing local dans un mall, en fait, c'est pas du tout la même chose en termes de sponsors, en termes de... Tu vois, donc il faut que tu regardes où ils se déplacent, que tu analyses et que tu dises en fait, c'est très local. Et donc, si tu vas pas prendre le magasin de fringues qui est là-dedans, ça sert à rien. Non,

  • Speaker #0

    mais tu peux contacter... Oui,

  • Speaker #2

    c'est ça.

  • Speaker #0

    Directement. Et eux, en fait, j'ai envie de dire, on n'est pas les premiers à le faire du marketing dans des universités. Facebook l'avait fait à l'époque. L'application française BeRural, c'est comme ça qu'ils se sont fait connaître. Donc, en fait, il suffit juste que tu contactes des gens qui ont bien réussi à lancer ça. Ils t'expliquent comment faire. Et donc, tu as des panneaux publicitaires dans les malls. En réalité, c'est des choses... Après, il faut juste que l'exécution, elle soit bonne. Pour qu'elle soit bonne, il faut juste que tu arrives à contacter les bonnes personnes.

  • Speaker #2

    C'est ça, c'est quand même tout un nouvel écosystème. C'est-à-dire que tous les gens avec qui tu avais l'habitude de dealer pour faire de la pub en Europe, ce n'est plus du tout les mêmes. Donc tu repars d'une feuille blanche.

  • Speaker #0

    Et surtout la presse, quand tu les appelles et que tu es une boîte française aux Etats-Unis, donc maintenant on a Vénus Williams, c'est aussi pour ça qu'elle nous aide parce qu'elle nous aide à contacter les journalistes mais sinon... « Tu les appelles ? Bonjour, on est une boîte française, on fait ça ? » « Super, c'est génial, mais appelez-nous si vous avez énormément d'utilisateurs. » « Mais là, vous êtes rien, on ne va pas vous aider. » Alors qu'en France, on est un entrepreneur français, j'ai fait Polytechnique, donc ça aide, on fait un sujet hyper trendy. Ils vont commencer à parler de toi, ils vont être intéressés.

  • Speaker #2

    Comme Adinez qui s'en occupe.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Et puis après, il y a un autre journaliste qui va être intéressé. Donc c'est beaucoup plus simple pour un Français de faire ça. Là-bas, tu n'es vraiment personne. Et donc c'est aussi une des raisons. pourquoi avoir une égérie ? En fait, une égérie, souvent, les gens me disent « Ah, mais elle a X millions de followers, donc un post, ça vaut tant. » Mais en fait, c'est pas ça. Même quand tu recrutes quelqu'un, aujourd'hui, quand je recrute quelqu'un, je lui dis « Il y a Vénus Williams au Capital. » Parce qu'en fait, c'est comme si tu lui dis « J'ai André Sonorovitch au Capital. » C'est un argument qui paque ta poitrine. Et donc, tu en as besoin pour recruter, tu en as besoin pour courir avec des journalistes, on a besoin pour plein de trucs, et donc je le conseille à beaucoup d'entrepreneurs qui vont là-bas, d'essayer d'avoir un nom américain. Que ce soit un VC ou que ce soit... Si c'est du B2B, un VC, c'est super. Les entrepreneurs français qui sont allés là-bas, généralement, c'est pour convaincre un VC américain de rentrer. Et donc, quand ils vont voir des clients, ils mettent le logo du VC.

  • Speaker #3

    Comment on dit Yves au States ?

  • Speaker #0

    C'est sûr.

  • Speaker #2

    C'est peut-être d'avoir un nom breton.

  • Speaker #0

    J'ai presque plus envie d'aller au Starbucks à cause de ça. Moi, au Starbucks, je dis Yves. Et là, ils arrivent à l'écrire. Et sinon, eux, quand ils le lisent, ils vont dire E-verse. Parce que si je dis EVE, ils l'écrivent E-V-E, comme Adam & Eve.

  • Speaker #2

    Qu'est-ce que tu donnerais d'autre comme conseil ? On a beaucoup d'entrepreneurs, d'ailleurs, qui nous écoutent pas mal, et on les remercie, qui veulent aller aux US. Évidemment, le moment est propice. Tout le monde se pose la question sur les US avant qu'en off, on discute des droits de douane, etc., qui vont arriver ce soir. Qu'est-ce que tu donnerais comme conseil, à la fois pour partir aux US, tu nous l'as dit déjà, que les fondateurs se déplacent, mais peut-être est-ce que tu as de doutes ? de tips. On discute aussi avec French Founders pour nous aider à animer cet écosystème de français aux US. Quels tips tu peux donner ? Et je voudrais qu'on revienne aussi sur comment on n'abandonne pas son business en France, parce que tu as laissé des gens en France. Ils disent que le patron n'est pas là, donc le chat n'est pas là.

  • Speaker #0

    Il y a deux sujets. Quand j'y vais, French Founders, moi je suis membre, je recommande 1000%. C'est génial. Super réseau, hyper dynamique à New York. donc donc plein de bons conseils plein de réalité donc pour aller enfin oui évidemment je recommande d'y aller un point donc moi je suis allé j'ai fait le choix d'aller à new york parce que justement il ya une proximité avec la france qui est plus raisonnable que celle si tu vas dans la silicon valley tu as six heures de décalage versus 9 heures ça change énormément j'ai une demi journée en commun avec la france si je vais tu vas à sf tu as deux heures par jour et encore il faut que tu te lèves vachement tôt Et je me lève très tôt déjà à New York pour avoir cette demi-journée full avec la France. Tu vas à New York, il faut de l'argent. Ça c'est clair, ça prend du temps. Un des premiers conseils que j'ai eu d'un de mes advisors, c'était la France c'est un Zodiac, ça démarre vite mais ça atteint sa vitesse de croisière. Les Etats-Unis, c'est un paquebot. C'est-à-dire que ça va démarrer très doucement, mais c'est inarrêtable. Et donc, lui, ce qu'il m'avait dit, c'est il faut que tu aies deux ans de cash où tu fais zéro revenu, minimum. Et donc ça, je pense qu'il faut s'en rendre compte qu'un salarié aux Etats-Unis, ça coûte excessivement cher.

  • Speaker #2

    Ouais, Hermel de Madre, il nous en avait chez Datadog, elle nous avait expliqué, elle était Head of People chez Datadog, elle nous a dit que ça coûte cher, tu te plantes souvent sur les premiers.

  • Speaker #0

    Voilà, tu vas te planter sur tes premiers recrutements, donc ça va te coûter un coup. les avocats ça va coûter trois fois plus cher En France, les bureaux, ta vie, à toi, très important de se rendre compte que les loyers sont trois fois plus élevés. Si tu as des enfants, les enfants à New York, ça coûte très très cher. Et donc du coup, il faut être capable d'assumer ça. Et donc il faut que la boîte, elle soit capable de te payer un salaire qui te permet d'assumer ça. Parce que si tu n'es pas bien là-bas, parce que tu galères, tu ne vas pas y arriver. Donc ça, c'est très important. Donc c'est y aller et avoir un soutien financier d'un investisseur ou alors que ta boîte, nous dans notre cas, que la boîte. française génère du chiffre d'affaires pour le faire. Donc, on était rentable quand je suis parti et on a toujours été rentable, mais on n'était pas aux US. On était rentable en France, ça finance les US. Donc ça, c'est hyper important. Il faut faire beaucoup de networking quand t'arrives. Il ne faut pas hésiter à aller rencontrer des entrepreneurs et passer du temps. Il ne faut pas rester. Je pense qu'il faut arriver à déléguer le business français aux gens en France et leur faire confiance et retourner les voir souvent. Moi, je suis revenu, je reviens. Au début, je revenais au moins tous les deux mois, une semaine. pour passer du temps avec eux. Et évidemment, il y a un des fondateurs qui est à Paris, donc ça aide. Je suis présent à tous les weekly, je suis très, très impliqué. Je travaille beaucoup, mais la crainte... Que ça se passe mal, c'est arrivé à certains entrepreneurs. Du coup, c'était une de mes craintes. Moi, j'ai des entrepreneurs, avant de partir, ils m'ont dit « Bon, tu vas avoir des démissions, c'est sûr. La plupart de tes C-Level, ils vont partir. La plupart de tes head-off à Paris, ils vont partir parce qu'ils vont se sentir délaissés, ils vont aller dans d'autres boîtes. nous c'est un peu le contraire qui est arrivé c'est à dire que les mecs étaient hyper excités on fait venir des gens aussi à New York donc je pense qu'il faut juste garder une communication et aujourd'hui nous on est une boîte où on a grandi avec le Covid donc les outils à distance c'est travailler en asynchrone, on sait faire et donc ça il faut absolument garder une communication il ne faut surtout pas délaisser le business français il faut montrer, il faut surtout impliquer les gens dans la croissance US il ne faut pas que la croissance US ça ne soit pas leur sujet il faut que ce soit leur sujet numéro 1 et il faut qu'eux ils participent à la croissance US ça c'est un bon tips

  • Speaker #2

    ça c'est vraiment super intéressant même s'ils sont dédiés au business français il faut que ça fasse partie on était une boîte où on parlait que français alors on avait évidemment nos

  • Speaker #0

    Des mails en anglais, tout ça, mais tous les meetings étaient en français. Le shift anglais, j'avais hyper peur. Ça s'est passé tranquille, quoi. Franchement, je ne l'ai même pas senti. Donc ça, c'est une crainte que je vous dis, vous pouvez y aller, il n'y aura pas de problème.

  • Speaker #3

    Shift anglais, c'est-à-dire que maintenant, tous les documents sont en anglais. Bah, les meetings !

  • Speaker #0

    Les meetings de boîte,

  • Speaker #3

    quoi. Mais dans l'équipe France, les documents de travail, ils sont restés en français ou dans ta boîte ?

  • Speaker #0

    Non, tous les passants en anglais, après, bon... Donc, notre travail, il n'est pas français.

  • Speaker #3

    Toutes les process, toutes les réunions.

  • Speaker #0

    Slack, il est en anglais. Alors qu'avant, tout le monde parlait français. On n'avait pas de personnes qui ne parlaient pas français.

  • Speaker #3

    Boîte Franche-Liard, et maintenant, tout le monde est passé en américain.

  • Speaker #0

    Il y a plein de boîtes qui démarrent en anglais en se disant, le shift, comme ça, il ne sera pas... En fait, nous, le shift, il n'a pas été introduit. Et on a eu cette chance, c'est que dans la boîte, on a toujours quand même vérifié le niveau d'anglais des gens. Depuis le début, on s'est quand même assuré que les mecs parlaient anglais, enfin qu'ils se débrouillaient, qu'ils étaient à l'aise et qu'ils n'avaient pas de problème à parler anglais, ce qui fait que ça a pu fonctionner. Aujourd'hui, j'ai jamais entendu quelqu'un qui m'a dit que c'était un vrai problème. et qu'il y a plus ou moins voudraient partir pour ça. Non, au contraire, ils le voient comme une chance. Et au contraire, on a proposé, on a dit si il y a des gens qui sont pas là, qui veulent qu'on la boîte finance des cours d'anglais, allez-y. Personne ne l'a demandé. Donc après, dans la semaine, en finale, ils ont tous au moins 3-4 meetings en anglais aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Et après, les équipes, du coup, il y en a beaucoup qui ont... Toutes les équipes sont restées en France. Par exemple, les équipes produits, les équipes tech, etc. Ou est-ce qu'il y en a aussi qui se sont un peu délocalisées aux US ?

  • Speaker #0

    Alors moi, je suis parti tout seul. Ouais. Et j'ai recruté là-bas. Et là, on a fait venir la première personne du bureau de Paris à New York, qui est ma chef of staff, qui est venue à New York et qui a déménagé il y a deux semaines. Donc c'est tout récent, c'est la première personne. Mais sinon, on est une dizaine maintenant à New York et une cinquantaine à Paris. Et tout le bureau américain, c'est des gens... Alors, il y a des Français qui sont aux US depuis longtemps et des Américains. À peu près moitié-moitié. Du moment qu'il y a le premier américain qui rentre dans la boîte, c'est le jour où tu shiftes. Et en fait, ce jour-là, on a shifté du jour au lendemain parce qu'on a recruté un américain. Et avant que l'américain ne vienne, on disait au dernier meeting, on va pas le faire en anglais parce que c'est bête, ça sert à rien. Et puis le jour où il est arrivé, on a shifté.

  • Speaker #3

    C'est bizarre, t'as pas d'américain et tu parles en franglais.

  • Speaker #0

    Oui, c'est bizarre.

  • Speaker #1

    Et puis en franglais,

  • Speaker #0

    tu veux dire. Du coup, on avait quand même préparé un peu les communications, les mails, les newsletters, on les a émis en anglais. déjà,

  • Speaker #3

    c'est bien.

  • Speaker #2

    Quand tu gères deux continents comme ça, tu travailles beaucoup en asynchrone. Et tu as une grosse culture d'écrit ou pas forcément ? Oui.

  • Speaker #0

    Moi, j'adore les mails. Oui.

  • Speaker #2

    Donc tu formalises beaucoup. Ça te permet de travailler en synchrone, j'imagine.

  • Speaker #0

    Je suis beaucoup plus efficace parce que quand tu n'as qu'une demi-journée, quand tu ne fais que la moitié de la journée, ça limite le nombre de meetings que tu peux faire avec les équipes. Ce qui n'est pas mal parce que l'après-midi, je suis vraiment focus sur les US. Je ne reçois pas de mails des équipes françaises, donc je ne suis vraiment que sur le marché américain. C'est pas mal. Et donc, j'ai une demi-journée pour... faire tout ce que la France a besoin, donc les choses vraiment importantes. Et donc du coup, t'apprends aussi à déléguer, à faire en sorte de faire confiance aux gens, et donc ça marche assez bien.

  • Speaker #2

    T'avais renforcé les équipes françaises, t'avais pris un head of revenue, c'est vraiment un truc que t'as fait pour, en partant, te dire toi, tu gérais quoi quand t'es parti ?

  • Speaker #0

    Le rôle que tu gérais ? Alors... Ça a mis du temps pour partir parce qu'on a eu des sujets de visa et tout ça, comme tous les Français qui veulent partir, ça peut prendre un peu de temps. Donc, il faut se prévoir un peu à l'avance. On ne part pas du genre, sauf si on part avec un ESTA et qu'après, on se dit, mais moi, je voulais partir un peu clean. Ma femme était enceinte, donc je voulais être clean sur les assurances, ne pas me retrouver dans des galères et tout. Donc, on a fait les choses clean, les visas. Et donc, ça a pris un peu de temps. Mais on a cherché pendant assez longtemps un aid of revenu. Donc, Sierra, c'est le même chiffre, revenu officier Olivier, qui nous a rejoints. c'est qu'Olivier, en fait, je l'ai trouvé vraiment peu de temps avant de partir, alors que ça faisait un an qu'on cherchait. Parce que bon, moi, pour ce type de job, qui est un des postes clés de la boîte, j'étais hyper exigeant et je voulais vraiment quelqu'un de particulier. Donc, on a réussi à le chasser. Et il est arrivé quand je suis parti. Et donc, c'était quand même un risque, parce que ça se passait mal. tu pars, t'es un mec, ça marche pas avec les équipes, et ça s'est hyper bien passé. Je suis revenu évidemment pour l'accueillir et pour bosser avec lui au début, mais ça s'est hyper bien passé, et aujourd'hui, il cartonne.

  • Speaker #3

    Dédicace Olivier.

  • Speaker #2

    Dédicace Olivier.

  • Speaker #3

    Peut-être dernière partie du coup sur le... Sur le last game, déjà, quand on a pu discuter très régulièrement avec Vinicius Williams, ça va être dur d'aller plus loin, mais je pense que quand même, tu as des vérités assez importantes et ambitieuses. Vers où tu veux emmener WeWard ?

  • Speaker #0

    Je suis parti aux US pour une raison simple, c'était de faire marcher les Américains, parce qu'il y a des problèmes de santé publique majeure, d'obésité, d'inactivité, de sédentarité. Donc je me suis dit, j'y vais pour ça. on est au début en réalité on a On a un million d'utilisateurs aujourd'hui aux Etats-Unis, donc c'est pas grand chose par rapport à la taille de la population, donc plein de choses à faire. Donc l'internationalisation, les Etats-Unis, mais pas que, c'est sujet numéro un. Produits, je disais, on augmente en moyenne de 25% le temps de marche des gens. On veut l'augmenter de 50%. Donc ça nécessite beaucoup de... Je parlais des facteurs motivationnels, il y en a encore plein à développer. Autour du gaming et du social, on a encore plein de choses à faire. Donc ça, on va dire que c'est deux gros enjeux. Pour ça, il faut faire skyler l'équipe. On est une soixantaine et on recrute encore pas mal de monde. Donc je pense qu'on va être une centaine. d'ici la fin de l'année, donc ça nécessite quand même pas mal de boulot. On a cette chance d'être une boîte profitable, donc on n'a pas aujourd'hui de sujet financier. C'est un truc... Moi, je trouve que mon temps alloué à des roadshows et tout, déjà, je ne suis pas forcément excellent à ça, et ce n'est pas forcément ce que j'aime faire, donc j'aime bien ce mécanisme de croissance rentable. Mais aux États-Unis, ils ont quand même le chèque plus facile. On le sent quand je parle avec des VCs, ils ont ont le chèque quand même beaucoup plus facile, donc ça c'est pas mal. D'accord.

  • Speaker #3

    Et tu disais tout à l'heure que tu t'étais beaucoup renseigné au début quand t'as lancé la boîte en lisant des livres un peu spécifiques. Il y a un livre que tu recommandes en particulier, pas forcément sur les sciences cognitives, mais sur...

  • Speaker #0

    Un livre accessible qui est hyper connu, c'est Ouct de Nireyal. Il est hyper accessible, il explique les mécanismes qui vont... qui ont fait le succès des réseaux sociaux notamment. Et donc, comment créer des habits ? Comment hooker quelqu'un à quelque chose ? Et ce que j'aime bien, c'est qu'il explique que ça peut être utilisé à bon escient ou à mauvaise émission. Et que nous, quand j'ai lu ce livre, je me suis dit super, je vais le faire à bon escient pour faire bouger les jambes des gens. Et d'ailleurs, on a un investisseur qui vient du gaming qui nous a dit moi, ce que j'adore chez vous, c'est que vous ne faites pas en sorte d'augmenter le temps qu'un mec passe à tuer des zombies, mais à marcher.

  • Speaker #2

    Ouais, on peut saluer d'ailleurs tes investisseurs qu'on connaît bien, Levalop, et Kima aussi, et Guillaume et Thibaut, heads up, très sympa. Effectivement, pour eux, ça va changer, ils ont fait beaucoup de gaming, donc c'est une autre forme de gaming.

  • Speaker #0

    Ouais, mais au final, c'est eux qui nous apportent toute la culture gaming dans la boîte, et ouais, ça fit assez bien. Du coup, on a recruté des mecs qui viennent du gaming aussi dans la boîte.

  • Speaker #3

    Et tu fais quoi pour garder la bonne énergie, garder le bon équilibre, pour être toujours performant, etc. Ah oui, j'ai marqué.

  • Speaker #0

    C'est sûr.

  • Speaker #3

    T'as ajouté sur WeWord ou c'est sur ton pseudo ? C'est Yves ?

  • Speaker #0

    Juste Yves ?

  • Speaker #3

    Bah ouais J'ai t'ajouté Tu vas me l'éclater

  • Speaker #0

    J'ai pris le pseudo Yves

  • Speaker #3

    J'aurais bien aimé l'avoir sur Insta aussi Il y a pas mal de gens qui vont peut-être t'ajouter Ajouter Yves sur WeWord

  • Speaker #0

    J'ai pas mal d'offres J'ai plus de followers sur WeWord que sur tous mes autres réseaux sociaux

  • Speaker #3

    C'est cool Donc ouais, marché en numéro 1

  • Speaker #0

    marché alors New York c'est une ville où marcher c'est hyper agréable et en fait je tente et je le fais vraiment pas assez avec mon femme on essaye de travailler, nous deux sur ça c'est la déconnexion, on a des enfants qui sont tout petits donc c'est hyper important je pense de déconnecter les écrans et donc quand tu marches on le fait mais on essaie de garder ces temps là de déconnexion, aux US il y a un truc qui est très difficile c'est quand tu te lèves le matin et que t'allumes ton téléphone bah en fait ils ont déjà et le général Montréal. moitié de la journée qui s'est passée, donc t'as plein de trucs qui arrivent. Et franchement, ça fait mal. Tu commences la journée difficile, donc on essaie de garder ce temps quand même de matin, de réveil avec nos enfants, et on va essayer un maximum. Et donc c'est un truc sur quoi j'essaie de travailler et franchement, j'ai beaucoup à m'améliorer encore. Et pareil quand tu rentres chez toi. Donc ça, c'est la déconnexion et la marche à pied. Je pense que c'est des bons sujets.

  • Speaker #3

    Bon conseil. Et à part Vénus Williams, parce que tu t'es engagée à l'invité d'un podcast, est-ce qu'il y a une personne que tu nous conseilles d'inviter et que tu serais ravie d'écouter dans le passé.

  • Speaker #0

    le podcast à New York on va faire le podcast en anglais non j'avais pensé à quelqu'un que j'aime beaucoup qui est aussi un politiknissat qui s'appelle Nathaniel Romano qui a monté une boîte qui s'appelle Gift avec Frédéric Madela et franchement super boîte à impact il Ils ont une volonté, justement, cette culture américaine de donner, de la rendre accessible à un maximum de Français via des chèques pour les entreprises.

  • Speaker #3

    Hyper bien aussi.

  • Speaker #0

    Et franchement, c'est canon. Alors, c'est une boîte qui est assez jeune, mais je pense que ça ira loin. Et en plus de ça, que ça aura beaucoup d'impact.

  • Speaker #2

    Parfait. Eh bien, merci.

  • Speaker #3

    Et Margot, tu veux résumer du coup l'épisode ? Oui. J'ai vu que tu as pris plein de notes. J'ai pris plein de notes.

  • Speaker #1

    J'ai trouvé ça trop intéressant. Déjà, il y a une idée fausse que je trouve intéressante, que tu as partagée au début sur le Product Market Fit, où finalement, la presse ou les réseaux sociaux, ça va créer des petites spikes, mais ce n'est pas là encore le récurrent et c'est un accélérateur. Mais justement, il faut essayer de voir cette rétention et c'est quand on a la rétention qu'on a le Product Market Fit. Donc, de faire un peu attention et de bien distinguer les deux. Et après, il y a l'innovation sous la contrainte. Donc de réussir à prendre toute barrière comme une opportunité. Donc ça, j'ai trouvé ça hyper intéressant, de réussir à développer des fonctionnalités innovantes pendant le Covid, de changer son business model, de trouver des nouveaux modes de revenus et tout. Et surtout, sur les US, j'ai retenu deux gros conseils qui sont de, quand on part aux US, on en fait sa priorité numéro un, mais pas que pour soi, pour toute la boîte. Donc on implique tous les collaborateurs. Et ça, c'est hyper important. Qu'il faut devenir américain, il ne faut pas être une boîte française traduite, entre guillemets. Il faut vraiment réussir à s'habituer aux habitudes, à trouver des ambassadeurs, que ce soit des VC, des célébrités, peu importe, mais vraiment réussir à devenir américain au plus profond de son être de boîte. Et après, il y a plein de petits tips que j'ai trouvé cool sur les US. Donc voilà, de réussir à networker, de déléguer le business français tout en revenant quand même assez régulièrement, de réussir aussi ce shift en anglais. dans la langue anglaise, la culture de l'asynchrone et le petit aussi type sur avoir de l'argent quand même, parce qu'aux US c'est le paquebot versus la France le zodiaque. J'ai trouvé l'image assez sympa.

  • Speaker #0

    Super, bravo,

  • Speaker #3

    que dire ? Que dire,

  • Speaker #0

    c'est bon.

  • Speaker #3

    bon merci merci super un rappel n'hésite pas à noter l'épisode commenté vous adorez yves yves est génial voilà les notes sur les réseaux sociaux mais des cinq étoiles et on remonte dans l'algorithme qui est gourmand de ce type de choses merci

  • Speaker #2

    beaucoup merci à tous

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Description

Dans cet épisode, on accueille Yves Benchimol, cofondateur et CEO de WeWard, une application mobile qui transforme chacun de vos pas en récompense. Yves a cofondé WeWard en 2019 avec une ambition claire : remettre la marche au cœur de notre quotidien, en mêlant santé, impact écologique et technologie incitative.


Aujourd’hui, WeWard c’est une équipe répartie entre Paris et New York, une application rentable, et une croissance spectaculaire. Leur modèle freemium, associé à un savant dosage de gamification et de récompenses digitales (les fameux "Wards"), pousse des millions d’utilisateurs à marcher plus, pour leur santé mais aussi pour soutenir des causes ou faire des économies. WeWard ne se contente pas d’améliorer le bien-être : elle contribue aussi à revitaliser les centres-villes en incitant les utilisateurs à découvrir des commerces locaux, bouger davantage, et adopter des habitudes durables. Un bel exemple de tech for good, à l’impact mesurable.


Dans cet épisode, Yves partage avec une transparence rare :

  • Comment il a utilisé les sciences cognitives, le gaming et le social pour changer durablement le comportement de 20 millions de personnes (et augmenter leur temps de marche de 25 %)

  • Pourquoi les téléchargements ne suffisent pas à prouver un Product Market Fit – seule la rétention le valide

  • Ce que le Covid (et l’absence de cash) lui a appris : on prend les meilleures décisions quand on n’a pas le choix. Résultat : pivot du business model, lancement de nouvelles sources de revenus et de fonctionnalités clés

  • Et surtout : ce que ça change, vraiment, de partir aux US.


Yves partage aussi ses conseils très concrets pour réussir l’aventure américaine (décalage horaire, cash runway, networking, etc.)


Un épisode incontournable si tu veux créer un produit à impact, qui scale, et qui change d’échelle à l’international.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    M6 Capital en prime time qui nous a apporté en 24h 300 000 downloads. 300 000 downloads. Le lendemain, Cyril Hanouna sur TPMP fait les reviews des émissions de la veille. Et il dit, il y a une app qui te paye pour marcher, c'est exceptionnel. Je me suis déjà retrouvé dans une situation où je dormais pas la nuit parce que je savais pas si j'allais pouvoir payer les salariés à la fin du mois. C'était la pire des choses qui puisse arriver à un entrepreneur et j'ai jamais pris des meilleures décisions à ce moment-là.

  • Speaker #1

    Comment on ouvre un pays comme les US et... Comment on fait pour ne pas délaisser la France ?

  • Speaker #0

    Oui, je me demande comment ça s'est passé, l'histoire est assez incroyable.

  • Speaker #2

    Bonsoir à toutes et à tous, aujourd'hui on a le plaisir de recevoir Yves Benchimol, cofondateur et CEO de WeWard. Salut Yves !

  • Speaker #0

    Salut ! Salut Yves !

  • Speaker #2

    Alors, Yves vit à New York et il a fait un crochet par Paris pour le podcast. Merci beaucoup ! C'était sympa !

  • Speaker #0

    Ben quand même !

  • Speaker #2

    Alors WeWard, c'est une application mobile que j'ai d'ailleurs, je suis utilisateur de WeWard, je vais le montrer pour les personnes sur YouTube, mais qui est une application avec un petit... petit panda orange, qui est une application qui a pour but et qui est massivement utilisée. Il y a 20 millions d'utilisateurs aujourd'hui de l'application de inciter les utilisateurs à marcher. Et tout le monde sait qu'aujourd'hui, marcher, ça fait partie des éléments centrales de la bonne santé de tout un chacun, d'accessibles de manière complètement gratuite. Donc, tu as fondé cette société en 2019. Tu es diplômé de Polytechnique et de Berkeley. Aujourd'hui, tu es entre Paris et New York, tu es une société de 100 personnes. Il y a une très forte ambition à travers cette application qui mêle à la fois toute la partie ludique de marché, mais où tu as construit des codes de gamification à l'intérieur de cette application, qui la rend assez désirable. Moi qui l'utilise tous les jours, je vais chercher mes petites cartes dans l'application, je fais des petits détours, grâce à toi je marche beaucoup plus. Et j'ai des dabas endiablés à la maison. Donc c'est clairement au cœur de la tech for good. C'est une très belle application pour ceux qui ne l'ont pas téléchargée là. Et apprenez à marcher, à redécouvrir vos villes aussi. Parce qu'il y a des incitations à découvrir des endroits dans la ville pour récupérer des cartes. Et donc on est ravis de t'avoir avec nous.

  • Speaker #0

    Un plaisir partagé et ravi de voir que tu es un utilisateur assidu de l'application.

  • Speaker #2

    D'ailleurs, je pense que je n'ai pas validé mes pas, donc je n'ai pas envie de perdre ma ligue. Je vais faire gaffe. Dans le podcast, il y a trois parties. Il y a une partie qui est le 0 to 1. qu'on va aborder ensemble maintenant. Une deuxième partie qui est le scale, une troisième sur le Next Game. En fait, tu as comme une des applis les plus utilisées sur téléphone. Donc en fait, c'est quoi la suite ? On a envie d'en parler avec toi. Donc si on revient sur le Zero to One, tu auras de compléter cette présentation, évidemment. Peut-être de nous raconter les tout débuts, comment tu te retrouves à... à te lancer et à trouver peut-être tes premiers clients utilisateurs. Et si on peut en parler un peu du modèle économique qui se cache derrière, parce qu'il faut un modèle économique pour aussi continuer à faire vivre cette super app.

  • Speaker #0

    Très bon point, ça me va.

  • Speaker #2

    Parfait.

  • Speaker #0

    Alors moi, j'ai démarré en 2019, donc j'ai été diplômé de Polytechnique et Berkeley, donc j'ai fini mes études en 2015. J'ai monté une première boîte qui était une plateforme B2B d'analyse de données pour la grande distribution. que j'ai arrêté en 2019. C'est une boîte qui, j'appelais ça un peu un lifestyle business, qui marchait, mais qui n'a pas vraiment scalé. Sur un sujet qui ne me passionnait plus au bout de 4 ans, qui était celui de faire une solution pour des directeurs marketing de grands groupes. Donc nos clients, c'était Carrefour. Ausha, Nestlé, Galerie Lafayette et quand t'es ingénieur et que tu trouves que t'as pas trop de sens dans ce que tu déve toutes les journées ou sur quoi tu travailles, tu te poses des questions et c'est là où en fait je voulais absolument créer une boîte à impact ça a duré 4 ans quand même ça a duré 4 ans mais si tu veux quand tu fais de l'entrepreneuriat c'est long de faire monter un business dès le début t'as des choses passionnantes tu recrutes tes premiers salariés, tu lèves tes premiers fonds ça prend du temps, t'as tes premiers clients tu fais tes premiers chiffres d'affaires, tu structures le truc est en fait il s'est déjà passé quatre ans et puis tu fais un retour en arrière tu dis est ce que c'est ce que je veux faire pour les quatre prochaines années c'est que cette boîte elle peut aller à hauteur des ambitions donc est ce que ça peut être une licorne et j'ai un j'y croyais plus forcément sur le fait que ça va pouvoir être une licorne et que ça allait continuer à être un accès business et de le sujet le matin passionné plus et donc je me suis dit c'est le temps de réfléchir à un autre projet et c'est là où où j'ai commencé à réfléchir à plein de sujets. Donc, il y avait les sujets de la déconnexion qui me passionnaient. Comment on fait pour que les jeunes et les moins jeunes passent moins de temps derrière leur écran ? Je pense que c'est un des problèmes majeurs de la génération. C'est que le début. C'est que le début et ça s'empire. Alors, il y a des super solutions aujourd'hui, mais à l'époque, il n'y en avait pas beaucoup. Et en travaillant sur la déconnexion, il y a des sujets. C'est quand tu déconnectes, qu'est ce que tu fais ? Tu sors, tu marches. Et je trouvais que c'était encore plus passionnant de travailler sur la marche à pied parce que ça... tous les bénéfices santé mentale de la déconnexion, mais ça a plein d'autres bénéfiques que tu as dit, dynamisme des centres-villes, bénéfiques écologiques, parce que quand tu marches, généralement c'est que tu ne prends pas un moyen de transport plus polluant, c'est quand même le comportement le moins polluant, et les bénéfices de l'activité physique et donc les bénéfices santé, parce que 80% des jeunes ne respectent pas les recommandations d'activité physique de l'OMS, donc c'est dramatique.

  • Speaker #2

    Et qui se trouve dans ce cas ?

  • Speaker #0

    J'étais dans ce cas, parce que je travaillais derrière un écran, je me fais livrer à manger, je commande un Uber quand je... Quand je me déplace, et en fait les technologies, donc à Berkeley je les ai beaucoup vues, qui sont énormément développées, elles ont pour but de nous simplifier la vie. Et nous simplifier la vie c'est quand même au détriment de se mettre en mouvement. Et donc je trouvais que ça pouvait être hyper intéressant de bosser sur un sujet qui allait mettre les gens en mouvement et qui allait les faire bouger et les mettre à la marche à pied. La marche à pied on a choisi ça parce que c'est l'activité physique et la... plus inclusives. Tout le monde peut marcher, t'as pas besoin d'être un sportif, ça s'adresse à tout le monde. C'est pas comme le running, le vélo qui peuvent être painful, certaines personnes peuvent sentir de la souffrance de se mettre à faire des runs. La marche, logiquement, elle va apporter que du bien. Et donc on s'est dit, essayons de, contrairement à un compteur de pas qui simplement mesure tes pas, essayons de faire en sorte qu'on essaie d'augmenter ton nombre de pas. Et donc on s'est lancé là-dedans avec deux des salariés de mon ancienne boîte.

  • Speaker #1

    mais sachant qu'en plus des compteurs de passe ça existait déjà ou ouais tu vois tout l'assurance

  • Speaker #0

    La marche à pied, elle Ausha la case qui était que tout le monde n'a un compteur de pas dans son téléphone. C'était en 2019, tous les téléphones ont un podomètre. Et donc tous les téléphones, Apple Santé, Google Fit, Samsung Health, tous les téléphones ont déjà ça, mais ça mesure, ça ne motive pas. Alors, aujourd'hui, la limite, elle est faible parce que, par exemple, l'Apple Watch, il y a un petit cercle à compléter. Donc, on commence à rentrer dans la gamification. Ça reste super léger par rapport à ce que nous, on fait sur WeWard où, comme tu disais, tu as des ligues, tu as de la gamification, tu as des... récompenses tu as un jeu où tu vas collectionner des cartes auto donc on va beaucoup beaucoup plus loin et il ya des initiatives qui sont évidemment déjà sorti pokémon go a augmenté le temps de marche des gens en réalité quand je faisais du pokémon go les gens et un peu ça parce que quand tu vas chercher ta carte avec ton téléphone dans ton coin tu

  • Speaker #2

    ressembles un peu au match de l'opinion comme mon taux de marche en charge en chassant les invaders ouais donc mais de ça c'est ça m'a

  • Speaker #0

    J'ai eu de ouf marché pendant que je le faisais. Ça, c'est des récompenses virtuelles. On fait des récompenses monétaires. Sur la PlayWeaver, tu peux gagner de l'argent en marchant. Tu gagnes des points que tu peux convertir en euros ou en cartes cadeaux ou même en dons à des associations. Et des récompenses virtuelles, comme le fait de collectionner des cartes et finir des collections et jouer avec. Ou des récompenses sociales, comme le fait de battre un ami ou de monter de ligue. Et tous ces mécanismes-là, qui sont en fait des mécanismes qui sont inspirés soit des programmes de fidélité, soit du gaming, soit de l'univers des applications sociales sont des facteurs que nous on appelle des facteurs motivationnels à la création de comportements, au habit. Et donc, c'est ce qu'on a fait. Et donc, moi, quand j'ai démarré, j'ai lu des bouquins de sciences cognitives pour comprendre comment tu fais pour créer des habitudes dans le cerveau de quelqu'un. Et le résultat, c'est qu'aujourd'hui, sur les 20 millions d'utilisateurs, on augmente en moyenne de 25% leur temps de marche. Donc, on a un réel impact sur l'activité physique de nos utilisateurs.

  • Speaker #1

    Et alors, qu'est-ce que tu avais fait de ta première boîte ? Donc, ta première boîte, tu l'as...

  • Speaker #0

    Je l'ai fermée. Tu l'as fermée ? Elle n'était pas en faillite, donc on a pu récupérer de l'argent. Et ce qui est bien, c'est qu'avec cet argent, les investisseurs de cette première boîte m'ont suivi sur la deuxième.

  • Speaker #1

    Ouais, d'accord. Et donc après, tu parles d'une feuille blanche. Et comment on en arrive à créer l'app, à se dire, ok, c'est la bonne idée, on va les faire marcher, les gens vont essayer qu'ils marchent plus, mais comment tu déroules, comment ça se construit ?

  • Speaker #0

    Alors, la bonne idée, forcément, quand t'es entrepreneur, tu penses que c'est la meilleure idée du monde. Puis tu parles avec des gens et ils me disent, mais tu vas donner des récompenses pour marcher. Pourquoi tu fais ça ? Donc, ce n'est pas la meilleure idée pour tout le monde. Mais après, oui, effectivement, l'exécution. Et donc, moi, je suis ingénieur et les deux personnes avec qui j'étais associé, Nicolas et Tanguy, sont aussi ingénieurs. Et donc, on avait de quoi construire une V1 de l'application. Donc, on construit cette V1 de l'application, on la met sur les stores. Et là, maintenant, il faut la marketer. Donc là, la stratégie que moi, j'ai eue pour démarrer le marketing, c'était réseaux sociaux et presse. presse parce que c'est un message qui s'y prête vachement bien c'est un sujet de santé publique c'est un sujet qui concerne tout le monde donc je me suis dit les journalistes qui vont bien réagir et j'ai eu raison parce que les journalistes on en parlait assez vite donc on a commencé à avoir des premiers interviews jusqu'à l'interview numéro un pour nous qui est qui a été un des porteurs de trafic le plus gros c'était m6 capital en prime time qui nous a apporté en 24 heures 300 milles downloads.

  • Speaker #2

    300 000 downloads.

  • Speaker #0

    Ouais. En 24h35, donc oui, elle a pété, on était dedans. En fait, l'histoire est marrante parce que, alors c'était pas le premier passage TV qu'on avait eu, parce qu'avant d'arriver sur Ampsi Capital, il y a des petits, donc tu commences par des médias plus petits, tech, type Madines, French Web, puis après t'arrives et donc on est passé sur France 2, sur Télématin, il y a BFM qui parle de toi, et après, Capital, ils font un reportage et ils te mettent dedans, et t'es en prime time et là tout pète. Ce qui s'est passé, c'est que on savait qu'on allait passer sur le capital. Tu ne sais pas exactement ce qu'ils vont dire sur toi. Ils sont venus dans les bureaux, ils ont filmé, mais après, ils sont allés chercher des utilisateurs, ils sont allés chercher des clients, ils sont allés chercher des choses. Tu ne sais pas trop ce qui va se passer, donc tu ne sais pas si ça va bien réagir. Tu te prépares un peu, mais bon, quand tu as des serveurs qui sont là pour soutenir 20 000 personnes par jour, non, quand tu as 300 000 dans le monde, forcément, ça ne scale pas tout de suite. Et en plus de ça, on n'avait pas les compétences techniques pour le faire. J'appelle un de mes advisors avec chez qui j'avais fait un stage, qui est d'ailleurs devenu CTO de la boîte plus tard, pour lui dire « Ok, il faut que tu m'aides, qui pour moi est un des meilleurs devs à réclasserie, s'il écoute, qui est un super dev, et qui m'aide. » Et le lendemain, Cyril Hanouna, sur TPMP, fait les reviews des émissions de la veille. Et il dit « Ah, il y a une app qui te paye pour marcher, c'est exceptionnel. » Et là, tu te tapes encore 80 000 downloads. Et là, on est à redemande. Donc du coup, on a été down pendant 48 heures.

  • Speaker #2

    après bon C'est la recette du succès.

  • Speaker #0

    Et après, en fait, c'est là où tu vois le succès. Donc la presse, c'est des spikes. Ce n'est pas viable sur le long terme. Tu ne peux pas prédire, maintenant, quand on lance notre pays et qu'on fait une campagne de presse, ce qu'on a remarqué, c'est qu'il y a des pays où la presse ne marche pas et des pays où la presse fonctionne. Donc tu ne peux pas baser un business sur la presse parce que ça va te créer des spikes. Et en fait, la puissance d'une app, c'est si ce spike-là, quand il redescend, il y a une rétention qui est bonne sur ses utilisateurs, À ce moment-là, c'est que tu as trouvé un market fit. Et donc, c'est hyper important de se dire que la presse est simplement un accélérateur, mais ça ne fera jamais un business. Nous, c'est ce qu'on s'est rendu compte dans tous les pays qu'on a lancés. Alors, c'est pareil pour les influenceurs et pour les TikTok qui deviennent viraux. Tu as les TikTok qui deviennent viraux, c'est très bien. Tu as fait 20 000 téléchargements avec un TikTok. Si ça redescend et que les 20 000 mecs, trois semaines après, ils n'utilisent plus ton app, c'est qu'il faut que tu changes ton... C'est que ça ne sert à rien de refaire un TikTok. Ça ne marchera pas.

  • Speaker #1

    Et ce qui est vrai, c'est que ton... business model, en fait, on mesure le succès au taux de rétention, une semaine, un mois, deux mois, trois mois, six mois, un an. Et en fait, c'est ces courbes de rétention dans le temps et d'utilisation de l'app, parce que tu peux avoir des gens qui n'ont pas résidé, mais du coup, qui ne sont pas utilisateurs. C'est ça qui mesure en fait la qualité de ton app et que tu vois que si vraiment ça fonctionne. Ce n'est pas juste les gars qui s'inscrivent, parce qu'en fait, ce n'est pas parce qu'ils sont inscrits, un, qu'ils vont rester, et deux, qu'ils vont payer.

  • Speaker #0

    Exactement. Donc, si tu montes une app, Comme le nôtre, alors tu as des produits qui sont des produits ce qu'on appelle Daily. Donc WeWord, c'est une application Daily, tu es censé l'utiliser tous les jours. Tu as des applis qui sont plus Weekly, que tu vas utiliser une fois par semaine. Des applis qui sont plus Monthly. Donc tout dépend de la fréquence que tu veux créer. Donc nous, on est sur une appli Daily, tu comptes pas tous les jours, tu dois les optimiser tous les jours. Donc on mesure la rétention des 7, donc 7 jours après. qu'il est téléchargé l'app, combien de fois il rentre. Après, on mesure aussi des rétentions à plus long terme. Mais la D7 est quand même très importante. On mesure ce qu'on appelle le fait que sur 100 utilisateurs connectés un certain jour, combien reviennent le lendemain. Ça, c'est la rétention des utilisateurs actifs. Et ça, c'est hyper important. Et nous, on optimise ces deux métriques au quotidien. Et c'est des choses que toute la boîte analyse chaque semaine. Et si ces métriques sont pas bonnes, ça ne sert à rien de faire de la presse, ça ne sert à rien de faire de l'influence, ça ne sert à rien de faire de l'acquisition pour une application daily comme la nôtre. C'est juste jeter de l'énergie et de l'argent parce qu'ils vont partir les gens.

  • Speaker #1

    Tu peux revenir sur ton business model. Tu as deux côtés, du coup, comment tu acquiers des utilisateurs. Tu en as parlé, tu te fais connaître, tu passes à la télé, tu fais des articles, etc. Mais tu achètes aussi des leads, probablement. Tu peux revenir sur la partie acquisition. Et voilà, c'est ça déjà.

  • Speaker #0

    Alors l'acquisition en fait donc La presse, ça ne coûte pas cher. Les réseaux sociaux, quand c'est de l'organique comme des TikTok viraux, ça ne coûte vraiment pas cher. Donc, c'est des spys que tu essaies de créer, mais en réalité, ça ne coûte pas cher. Parce que 300 000 downloads, si tu les payes sur Google ou sur Facebook, ça va te coûter à peu près 500 000 dollars. Donc, clairement, une agence de presse, ça ne coûte pas ça peut-être sur 10 ans. Donc, ça marche bien. Après, il y a un système de viralité qu'on a créé qui fait que comment tu fais pour qu'un utilisateur qui télécharge l'app tu en ramènes un. Donc si tu as réussi à faire une viralité de 1, alors à ce moment-là, tu es exponentiel. Donc généralement, le stade du marché, c'est quand un utilisateur t'en ramène 0,5. Si tu arrives à ce genre de métrique, tu es une des meilleures apps du marché. Si c'est 1 et que tu en ramènes 1, en fait, tu n'as même plus besoin de récupérer, ça va venir tout seul. Et donc on travaille beaucoup cette viralité.

  • Speaker #1

    parce qu'elle est gratuite en plus, souvent

  • Speaker #0

    un utilisateur qui t'en ramène un c'est que c'est gratuit donc nous on a un système de parrainage qui te coûte un petit peu mais à la marge exactement donc c'est ce que font les Uber les Deliveroo tout ça donc

  • Speaker #2

    Gmail au début c'était ça c'était son invitation ouais c'est un pote qui m'a invité moi

  • Speaker #0

    C'est le Graal. Mais après, par contre, Uber, ils vont dire, si tu ramènes quelqu'un, tu as 10 euros de crédit. Et donc, du coup, c'est une manière de le payer, mais tu le payes en crédit. Donc, tu sais que tu vas le récupérer. Donc, nous, on le fait parce qu'on a une monnaie interne à l'application. Donc, oui, si tu ramènes un utilisateur, tu gagnes des points en plus. Ça, ça marche assez bien. Et après, dans le système social, tu as intérêt à... Enfin, on essaie de faire en sorte que... Au WeWord avec tes amis, c'est mieux que WeWord tout seul. Donc on va essayer de faire en sorte que tu invites tes amis. Et comme ça reste un bon plan, on a une bonne viralité. Ce qui fait qu'aujourd'hui, 95% des gens qui téléchargent WeWord, c'est de manière organique. Et donc du coup, on ne paye pas, mais on commence notamment... dans des nouveaux pays à dépenser de l'argent en marketing payant et donc en faisant des pubs sur facebook en faisant des pubs sur instagram sur sur tik tok sur google et ça fonctionne c'est à dire c'est rentable mais

  • Speaker #1

    voilà on n'est pas des sommes astronomiques c'est ciblé c'est pour certains pays c'est ciblé on fait plutôt les nouveaux pays et à l'autre bout du sac comment tu monétise pour justement l'auditeur

  • Speaker #0

    Et donc la monétisation, sur l'application, les grandes sources de monétisation, c'est les publicités comme les réseaux sociaux. Et là, c'est un peu la même chose. On s'est inspiré dans l'app des réseaux sociaux pour stimuler les gens, mais on s'est inspiré aussi des réseaux sociaux pour les monétiser. Donc des publicités, bannières, full screen, classiques, comme sur la plupart des apps. On a des partenariats avec des marques comme Nike, Adidas, Booking, Decathlon, qui nous payent pour qu'on promouve des produits et qu'on prenne des commissions. Et ensuite, on a aussi des utilisateurs, on leur propose de faire des petites actions pour gagner des points en plus. comme répondre à un questionnaire, télécharger l'app d'un partenaire. Donc là, ils n'ont pas à payer, mais s'ils font l'action, ils gagnent des points en plus. Et on est payé par ça. Et on a récemment développé ce qu'on appelle des in-apps pour Chase. C'est le fait que tu puisses acheter ces fameuses cartes que tu connais. C'est du gaming.

  • Speaker #1

    Tu t'es inspiré du gaming.

  • Speaker #0

    Donc en fait, toutes les choses dont on s'est inspiré pour motiver les gens à marcher, en vérité, on s'est aussi inspiré d'eux pour les modèles économiques, que ce soit les loyalty programmes. avec les achats, que ce soit des réseaux sociaux sur les pubs ou que ce soit les in-app purchases pour le gaming.

  • Speaker #2

    En ce moment, il y a une collection de cartes Richard Orninski, qu'on salue parce qu'on l'a eu dans le podcast également. Mais du coup, ça, c'est un partenariat, par exemple, qui est payant ou c'est différent ? C'est un autre modèle de rémunération peut-être ?

  • Speaker #0

    Richard Wolinsky en fait quand on s'est rencontré c'était un match quasi immédiat parce que là on fait de l'art digital donc les cartes qui sont de l'art enfin nous on considère que c'est un objet artistique qui sont faits par un designer assez brillant c'est beau les cartes et donc Richard Wolinsky on s'est dit on pourrait exposer à nos utilisateurs des oeuvres que tu as exposées dans des villes donc il a dessiné ces cartes là et donc nous on les expose à nos utilisateurs donc il y a une sorte de revenu sharing sur... Mais en vérité, ce n'est pas pour ça qu'ils ont fait. Là, c'était vraiment un match. Et donc, on a aussi un échange de visibilité sur ces œuvres.

  • Speaker #2

    La visibilité est énorme. Chaque fois que tu as ta carte, tu as ça. J'ai trouvé que c'était fort.

  • Speaker #0

    Pour lui, c'est génial. Pour nous aussi, Richard Olinsky, c'est un artiste français contemporain qui vend le plus d'œuvres dans le monde. Donc, il est connu, pas que en France. Et donc, ça nous aide aussi à l'ère internationale.

  • Speaker #1

    25 millions de followers, c'était ça qu'on a eu, non ? Je ne sais plus combien c'était considéré.

  • Speaker #0

    Oui, presque 10 millions de followers sur Instagram. donc tous ces réseaux confondus ça fait quand même beaucoup

  • Speaker #1

    25 millions de fleurs en tout.

  • Speaker #0

    Ouais, ouais, sur l'ensemble des réseaux. Donc c'est assez impressionnant. Et puis ça correspond bien à l'univers. Donc ces animaux là, nous, on a ce panda. En fait, l'idée de la collection de cartes, c'est Wardi et ses amis qui visitent le monde quand tu marches, tu découvres et donc c'est ça. Et donc là, ils visitent les œuvres de Rolinski. Et donc ce qui est bien, c'est qu'en plus, si tu finis la collection, Rolinski, il y a un tirage au sort pour gagner. Donc il y a 80 oeuvres d'Orelinsky qui seront distribuées aux utilisateurs. Et c'est des oeuvres qui valent quand même beaucoup d'argent. Ça vous parait.

  • Speaker #2

    On va peut-être passer sur la partie T-Scale. Quand on diffusera, je fais une aparté, l'épisode, préviens tes équipes techniques pour le Spike. Le Spike qui va péter. C'est rien par rapport à Capita.

  • Speaker #1

    T-Scale, il y avait une partie que j'avais envie de... discuter avec toi c'est c'est innover sous la contrainte je ferai que tu nous raconte l'épisode du co vide ou toi tu es quand même un modèle où tu as des gens à sortir et à manger vraiment et moi j'aime bien on a discuté pas mal de cette notion d'innover sous contrat tu me fais penser un peu à deep sick ou en fait quand tu mets sous contrainte à temps en temps avec moins de revenus moins de trucs on arrive à sortir et d'ailleurs c'est un des rares moments où elle en masque a dit tiens enfin un peu de compétition au port s'amuser moi je voudrais que tu reviennes sur sur cet épisode du Covid. tu as dû un peu trembler quand même, au lieu de te dire, tu as une app qui incite les gens à marcher. Comment on vit ça ? Comment on se réinvente ? Tu es reparti d'une fée blanche, tu as essayé de changer ton modèle économique. Tu peux nous raconter cet épisode ?

  • Speaker #0

    Moi, je me suis rendu compte dans ma carrière d'entrepreneur, mais ça c'est un peu au global, c'est que je n'ai jamais pris des meilleures décisions quand je n'avais pas d'argent. Je me suis déjà retrouvé dans des situations où je ne dormais pas la nuit parce que je ne savais pas si j'allais pouvoir payer les salariés à la fin du mois. et ça oui tu t'endors pas la nuit parce que c'est la pire des choses qui puisse arriver à un entrepreneur et j'ai jamais pris des meilleures décisions qu'à ce moment là parce que en fait t'as pas le choix Et donc, tu vois, c'est ce que tu dis, des psychs, ils n'ont pas le choix que de faire une meilleure solution avec moins d'argent. Et finalement, bizarrement, ils y arrivent. Ils n'avaient pas le choix d'y arriver. C'est pour ça qu'ils en sont là. donc aujourd'hui je suis un éternel optimiste quand on a une mauvaise nouvelle quelle qu'elle soit Dans l'exemple, le contrôle CNIL, on a un gros client qui nous dit qu'il va partir. Si c'est la meilleure chose qui nous arrive, c'est à ce moment là où on va être les plus forts et on va créer quelque chose de résilient. Et donc, quand le Covid est arrivé, oui, on transpire, mais en fait, on se réunit en mode on n'a pas le choix. Et ce qu'on va faire si on arrive à le dépasser, en fait, on sera beaucoup plus résilient à n'importe quoi. Donc, effectivement, quand tu fais une nappe pour marché, notre premier business model, c'était d'emmener les gens dans les magasins et on était rémunéré par les boutiques. pour générer du trafic. Donc les boutiques, c'était des commerçants, des restaurateurs. Et donc, en fait, du jour au lendemain, les gens ne peuvent plus marcher et les restos, ils ferment et donc ils ne vont plus nous payer. Et donc, du jour au lendemain, tu te retrouves à plus faire du chiffre d'affaires et avoir des gens qui ne marchent pas. Et donc, bon, là, c'est un peu extrême. Donc on se réunit et on se dit bon, on n'est pas bien. Mais la première chose qu'on fait, c'est vous savez quoi ? On va faire marrer les gens. On va les récompenser pour rester chez eux. Donc pour pas marcher. Et donc on a juste... En fait, ce qui est marrant, c'est que techniquement, on n'a rien fait. Si ce n'est que tu devais faire de 0 à 10 000 pas, ben là, tu partais de 10 000, tu étais à 0, il fallait que tu restes à 0. Et donc du coup, on avait des gens qui posaient leur téléphone et qui se forçaient à ne pas le bouger de la journée. C'était hyper drôle. Donc on a eu plein de presse. Et on a eu plein de nouveaux utilisateurs. On a fait ça une semaine parce que, évidemment, c'était drôle, mais au bout d'un moment, on ne va pas rester sur un canapé. Après, on a eu des trucs très drôles, des gens qui faisaient des marathons dans leur maison et tout. Donc ça, ça a hyper bien marché. Ça a été une super bonne idée. Et on a développé d'autres modèles économiques. du coup un de nos gros clients c'était carrefour par exemple et carrefour en fait ils étaient encore ouvert sauf que carrefour je sais vous souvenez mais on faisait la queue pour pour aller chez carrefour donc avec les mesures sanitaires et pouvait pas y avoir plus de x personnes dans un carrefour c'était donc à fond et nous en deux dit aux énivenants si on va pas faire de la pub là c'est enfin nous évidemment entre guillemets on fait on fait plein d'argent parce qu'on est ouvert et que tout le monde vient chez nous mais faire de la pub pour en plus inciter les gens à faire la queue alors qu'ils viennent déjà donc c'était une période assez compliqué évidemment donc ils ont dit on va arrêter de faire de la pub sur weward ça n'a pas de sens et il avait raison et donc donc là on a développé évidemment tous les business models qui sont là aujourd'hui c'est là où on a lancé la pub c'est là où on a lancé l'affiliation avec les magasins en ligne parce qu'à l'époque on ne voulait pas le faire parce que pour nous tu marches, tu vas en boutique on soutenait le commerce local mais là on n'avait pas vraiment le choix parce que même pour les soutenir ces gens là ils nous disaient mettez nous en ligne on a un site de e-commerce mettez nous donc on a lancé les sites de e-commerce et là on a lancé le téléchargement d'autres apps donc tous les business models qui sont là aujourd'hui ont été développés j'ai envie de dire grâce au Covid sinon on les aurait peut-être pas développés

  • Speaker #1

    de la même manière et ils ont et ils ont tenu jusqu'à aujourd'hui ouais c'est ça qui est dingue c'est qu'en fait finalement ça t'a forcé à penser à autre chose vraiment c'est une carte de boxe que tu avais pas le choix mais du coup j'imagine que tu as dû avoir des idées en tous les sens comment tu fais pour les tester pour rinquer un peu toutes ces idées parce que tu te comme tu disais tu les aurais pas lancé dans un modèle normal déjà tout a pas eu envie de défaut qc et puis après comment tu fais quand tu as toutes ces idées tu parles d'une feuille blanche et Comment tu fais pour les ranker, pour te dire ça je teste, ça je fais, ça je fais pas ?

  • Speaker #0

    Là j'ai triché, j'ai dit des idées qui sont encore là aujourd'hui, mais des idées qu'on a fait qui n'ont pas marché. Donc évidemment on fait une liste et il y a des choses qu'on teste même pas parce qu'on n'y croit pas, mais il y a des choses qu'on a fait et qui n'ont pas marché. Sur l'app, en visio, tu pouvais gagner des points si tu faisais un cours de sport en visio. Et donc tu avais un prof soit live, soit en rediffusion et si tu finissais le cours, Eh bien, tu gagnais des points. Sauf qu'en fait, il y avait 5% des gens qui le faisaient. Ça n'a pas marché. En fait, ce n'est pas des sportifs, nos utilisateurs.

  • Speaker #1

    D'accord, fausse bonne idée.

  • Speaker #0

    Donc, ça n'a pas marché. Ça a marché de ce genre. C'est genre les images. Une fois qu'ils avaient le droit de sortir à un kilomètre une heure par jour, en fait, les gens préféraient marcher. En fait, nos utilisateurs n'étaient pas des sportifs. Alors, il y a plein d'apps de sport qui ont explosé pendant le Covid sur des cours en vidéo, sauf que nous, on n'avait pas les meilleurs cours. C'était pas notre métier. Et donc, on essaie de trouver des profs, mais c'est un moment quand même, nos cours n'étaient pas les meilleurs. Donc, les gens, ils avaient du contenu gratuit sur Internet et ils n'allaient pas sur WeWork pour faire ça. Donc, ça, ça n'a pas marché. Bon, il y a des trucs comme ça qui n'ont pas fonctionné et, entre guillemets, on les oublie vite et on garde... Mais ça valait pour les tester,

  • Speaker #1

    de toute façon.

  • Speaker #0

    Alors, ça, pour le coup, si c'est à refaire, je ne le retesterai pas, évidemment, mais on a... Aujourd'hui, je sais que si cette idée revient, on ne le fera pas. Donc on a appris, mais on a peut être mis beaucoup d'efforts. Enfin, on avait mis beaucoup de devs quand même sur ce truc, parce que ce n'est pas facile de faire des cours en live avec des profs de sport. On avait monté un réseau de profs de sport. On avait quand même beaucoup investi sur ça. ça coûte assez cher. Techniquement, tu rajoutes du streaming sur ton app, c'est quand même une autre infrastructure. Après, on a même essayé de les faire payer, ces cours de sport, parce qu'on s'est dit qu'il y a un business model, même si c'est que 5% des gens, les gens vont payer. Une fois que tu les faisais payer, ils disaient que c'est gratuit sur YouTube. Donc, laisse tomber. Donc, ça n'a pas marché.

  • Speaker #1

    J'aimerais revenir sur un point. Je trouve ça très intéressant. Tu dis à chaque fois que j'ai un problème, l'acnil, etc. Est-ce que tu pars en plus fort ? Et en fait, ce que moi j'ai constaté souvent, c'est que les entrepreneurs qui ont fait face à ces difficultés, du coup, ils ont construit un modèle beaucoup plus robuste parce qu'en fait, ça te force à être dans le détail. Parce que souvent, tu ne peux pas être partout, les gens font 24 heures, etc. Donc en fait, tu gères un peu comme ça, tu essayes d'aller au plus loin que tu peux, mais comme tu as plein de trucs. Et tout d'un coup, tu es obligé de faire un focus sur un sujet et donc tu t'empares du sujet de la CNIL, tu vas comprendre, etc. Et tu rentres très en profondeur dans le sujet pour le régler. Et ça du coup, si tu le fais bien, c'est componding Parce que du coup, t'as mis derrière toi un vrai sujet Et t'as été loin dans l'expertise. Et j'ai l'impression que c'est ça qui permet de passer des étapes et des paliers.

  • Speaker #0

    En fait, il faut prendre toute barrière, toute difficulté comme une opportunité d'être meilleur sur ce sujet-là. S'il y a un client qui s'en va, c'est qu'il y a une raison. C'est que tu ne lui apportais pas la valeur qu'il espérait. Si tu as un contrôle réglementaire quel qu'il soit, c'est pour améliorer tes process. C'est ce qui va se passer. C'est-à-dire que si... au pire, ce qui va se passer, c'est peut-être une amende financière, peut-être un risque national, mais c'est parce que tu as fait quelque chose de pas bien, donc il faut que tu l'améliores. Donc moi, je le vois toujours de manière positive, et aujourd'hui, quelle que soit la mauvaise nouvelle qui peut nous tromper, on va essayer de se dire pourquoi elle est arrivée, et comment on peut faire pour la surmonter, et au contraire, on va être plus fort demain. Donc je n'ai pas de problème à descendre pour remonter plus haut, et donc c'est une façon de voir. Par contre, j'ai appris beaucoup de choses dans ma carrière d'entrepreneur. Aujourd'hui, jamais je ne me remettrai dans une situation où j'ai deux mois de cash. Ça, je ne le ferai jamais. Aujourd'hui, je suis beaucoup plus prudent sur ces sujets-là parce que je n'ai pas dormi pendant plusieurs semaines sur ces sujets-là. Et ça, c'est des choses que je ne referai pas. Par contre, j'ai pris de très bonnes décisions à ce moment-là qui m'ont permis de ne pas être dans cette situation pour trouver l'argent qu'il fallait.

  • Speaker #1

    Si on revient sur le scale, tu as scalé dans 29 pays je crois. Moi j'aimerais qu'on fasse un focus sur comment on va aux US, c'est évidemment le thème du moment. Comment on va aux US, tu es aux US depuis deux ans maintenant. Et j'aimerais qu'on en deux parties, comment on ouvre un pays comme les US et comment on fait pour ne pas délaisser la France. Parce que tu as un business, tu es français, tu as des équipes en France, etc. Et tu m'avais dit d'ailleurs que comme beaucoup de patrons qu'on a eu ici qui sont partis aux US, c'est qu'il faut qu'il y ait un moment un des fondateurs qui aille parce qu'il faut du drive, il faut que tu as toute l'ADN de l'équipe à amener là-bas. Tu peux nous redire comment tu as regardé ce marché américain qui a des utilisateurs qui étaient très différents, un peu tout ce process où tu as essayé de comprendre la culture locale ? Et moi, j'ai envie de savoir comment t'as fait pour Venus William,

  • Speaker #2

    qui était l'ambassadrice.

  • Speaker #1

    C'est quand même incroyable, franchement. Depuis un mois et demi,

  • Speaker #2

    peut-être.

  • Speaker #0

    On l'a annoncé il y a un mois et demi, mais en fait, ça fait un peu plus de temps parce que ça prend du temps. Mais alors, comment on va déjà...

  • Speaker #2

    On a déjà notre prochain invité.

  • Speaker #0

    C'est ça. Voilà. Vous voulez quelqu'un ? Les US, je pense que c'est à peu près le cas, quel que soit ton business. Si tu veux devenir vraiment une très grosse boîte, après il y a des business où il y a des profondeurs de marché déjà en France qui sont énormes. Moi, ce n'est pas mon cas. La profondeur de marché en France, elle n'est pas non plus gigantesque. Et donc, quand tu es sur une boîte consumer, forcément, il faut que tu t'internationalises. Et les US, ça sera forcément parmi les plus gros marchés. Donc ça, c'est les vrais pour plein de boîtes de ça. Donc moi, je suis ingénieur, je fais mes stats et je regarde les licornes françaises qui sont grosses aux US, où ils sont les fondateurs. et en fait tu te rends compte que quasiment tous les cas, il y a un des fondateurs qui est aux US, et qui est basé là-bas, et qui a créé une équipe là-bas, et qui a fait ça. Donc tu te dis, il y a peut-être une raison, donc tu les appelles, et parfois, donc moi je me dis, pour aller aux US, tu peux lancer ton app, la mettre disponible sur l'App Store, la traduire, c'est pas très compliqué, surtout aujourd'hui avec l'utilisation générative, c'est vraiment pas compliqué de traduire, d'avoir une traduction de très bonne qualité, et tu te dis, ils sont un peu comme nous, et je vais y aller une fois tous les deux mois, et ça va passer. Sauf qu'en fait, une des premières choses que j'ai dit, et moi je peux le dire aujourd'hui c'est que Quand tu pars aux US, c'est la direction de la boîte qui change. C'est-à-dire que les US deviennent la priorité numéro une de l'ensemble des salariés de la boîte. Et c'est un message très fort. C'est de leur dire, en fait, si tu ne travailles pas sur les US, c'est que tu ne travailles pas sur le bon sujet, en fait. Même si aujourd'hui, les US, ça fait zéro de chiffre d'affaires, avec la France, ça fait 100% du chiffre d'affaires, l'Europe fait 100% du chiffre d'affaires, si tu ne travailles pas sur les US, c'est que tu ne travailles pas sur l'endroit où est basé un des fondateurs ou le CEO Donc ça change de focus, ce qui fait qu'aujourd'hui, sur notre Slack, avant, tu avais le chiffre qui était le nombre d'utilisateurs. Global, aujourd'hui, tu as le nombre d'utilisateurs aux US, qui est tous les matins envoyé à tous les salariés. Donc en fait, on a changé le chiffre parce que c'est devenu la priorité de la boîte de faire grossir aux US. Donc ça, ça a été une des premières décisions. Ensuite, une des choses, c'est comment tu... Nous, on s'est dit, ce qu'il faut, c'est qu'on américanise la boîte. Donc, avant de partir, tu dis américaniser, c'est traduire. Tu vas traduire tous tes outils internes, tu vas traduire évidemment ton app. En fait, non, ça va beaucoup plus loin que ça. C'est comment tu fais pour que quand quelqu'un te rencontre, il pense que tu es une boîte américaine. Et ça, c'est beaucoup plus compliqué. Et c'est pour ça que je suis allé chercher Venus Williams. Parce qu'aujourd'hui, je me suis rendu compte que si tu prends les boîtes françaises qui ont vraiment réussi, Il y a des gens qui, notamment les clients de ces boîtes françaises, pensent que c'est une boîte américaine. C'est clairement une boîte américaine, de toute façon maintenant ils sont cotés et tout, donc c'est clairement une boîte américaine. Pourtant, comment ils ont fait ? Ils font rentrer des fonds américains généralement. Évidemment, ils recrutent des VP sales, enfin américains. Et donc nous, comme on n'a pas vraiment de sales parce que c'est une boîte B2C, il faut qu'on ait une image américaine. Donc soit c'est un VC, soit c'est une égérie. Et c'est la raison pour laquelle je suis allé chercher Venus Williams. C'est aujourd'hui qu'il y a quelqu'un qui télécharge. Et donc un des tests qu'on a fait, c'est qu'on va voir un américain, on lui dit télécharge l'app, et à la fin on lui demande à ton avis de quoi tu penses. l'app est de quelle nationalité ? Et aujourd'hui, 100% des cas, ils voient Venus Williams, ils disent c'est l'app de Venus Williams, c'est une africaine. Et ça, ça marche vachement bien. Et donc, du coup, t'as besoin d'aide, entre guillemets, de Venus Williams. Et donc, Venus Williams, comment ça s'est passé ? L'histoire est assez incroyable. Et moi, je cherchais une célébrité américaine. si possible avec une bonne image, si possible dans le sport. Et donc, la chance que j'ai eue, c'est que j'étais dans un super restaurant à Paris avec ma famille juste avant de partir aux US, donc il y a deux ans. Et la table d'à côté, Venus Williams qui s'assoit. Et je me suis dit, bon... Oh là là,

  • Speaker #1

    le destin.

  • Speaker #0

    Je l'ai vu comme ça, tu vois. Il y a toujours du destin. Et donc,

  • Speaker #2

    tu vas la voir. Comme tout le monde déjà l'emmerde, elle ne peut pas bouffer tranquille. Et toi,

  • Speaker #0

    tu l'ébarques. Exactement, hyper dur. Mais elle était vraiment la table d'à côté. Et ce qui est fou, c'est qu'elle... Elle nous a même dit bonjour en s'enseignant. C'était trop bizarre. Elle nous dit bonjour. Elle nous dit hi guys. C'était la fin.

  • Speaker #2

    Oh merde !

  • Speaker #0

    Et donc là, on fait le déjeuner. Bon, évidemment, on était en train de manger. Donc j'essaie de trouver le bon moment, mais stress de se lever devant sa famille pour pitcher en anglais en plus avant de partir aux Etats-Unis. Mais je me suis dit, vas-y, c'est mon premier test. Et donc, j'ai attendu qu'il y ait un moment un peu de creux dans la conversation avec la personne avec qui elle était. Donc je lui ai pitché la boîte et je lui ai dit, voilà. Elevator Speech ouais incroyable pitch et elle me dit, bah, c'est toi, raconte-moi un peu plus, ça a l'air pas mal ce que tu fais. Trop sympa. Ouais, trop sympa, et le mec avec qui elle était a une grosse banque d'affaires dans la tech qui s'appelle JP Bullhand et qui me pose des questions avec...

  • Speaker #1

    Direct sur les maîtres,

  • Speaker #3

    je l'ai...

  • Speaker #0

    C'est pas vu que j'ai une banque qui est à côté. C'était genre, c'est quoi ta rétention de 7, c'est quoi ton art put, on a des règles revenues par user, et elle aussi qui posait des questions hyper techniques, et je me suis dit, en fait, là, on est clairement dans un pitch investisseur. Moi, j'étais venu pour... voir si tu ne pouvais pas me faire un post LinkedIn ou Instagram, mais en fait, non, tu me fais un vrai... Et après, on a continué les conversations. Signer une célébrité, ça prend énormément de temps, mais on a annoncé ça il y a un mois et demi, alors que ça fait plus de deux ans qu'on a eu le premier contact, parce qu'en fait, on a mis à peu près six mois à se mettre d'accord sur le deal. Après, c'est des gens qui sont très protégés par des avocats, où ça va dans des détails qui sont assez... pour te donner un ordre d'idée dans le contrat parce qu'elle est aussi ambassadrice donc comme elle est ambassadrice elle alloue du temps pour nous donc on a fait une super vidéo que je vous invite à regarder de elle qui joue au tennis mais en fait quand elle fait son match de tennis elle est plus intéressée par son nombre de pas que par... gagner le match. Donc c'est une vidéo qui promeut la marche à pied. Cette vidéo, enfin, donc j'avais prévu dans son rôle d'ambassadrice qu'elle participe à un shooting et tout, mais ses avocats ont géré jusqu'à le nombre de mètres carrés de la chambre d'hôtel si on l'a fait déplacer, le modèle de la voiture. Donc en vrai, elle, elle s'en fout. Elle nous a... elle nous a...

  • Speaker #3

    C'est des conseils.

  • Speaker #0

    Mais eux, pour eux, bah... c'est Venice Williams quoi.

  • Speaker #3

    Et t'as pu jouer un peu avec elle ?

  • Speaker #0

    Alors, pas un bon joueur de tennis, mais oui, on a fait taper quelques balles, pas que à moi, mais à des gens qui étaient là. Et ouais, ça a fait des bons contenus.

  • Speaker #2

    C'est extraordinaire. Donc elle devient ton ambassadrice. Mais si on revient un peu sur la mentalité américaine, elle est quand même assez différente de la mentalité européenne. Et ça, tu l'as mesuré. Ils n'ont pas le même rapport au gaming, ils n'ont pas le même rapport aux charities. Et donc ça, ça t'incite à revoir ton produit. Tu disais tout à l'heure, c'est pas juste un copier-coller. Comment tu analyses ça ?

  • Speaker #0

    Après, tu regardes ta rétention, toujours on va dire la rétention des Seven, et tu te dis, est-ce qu'elle est suffisante ? Et tu essaies de comprendre qu'est-ce que tu peux faire pour l'améliorer. Donc les choses que tu vas faire aux Etats-Unis ne sont pas les mêmes. Donc les charities, tu l'as dit, c'est un sujet qui est très... qui est ancré dans la culture américaine. Aussi, pour une raison simple, c'est que l'État ne joue pas le rôle... l'État français... en France, ils financent beaucoup les associations aux Etats-Unis pour donner un ordre d'idée, Central Park C'est une charité. C'est pas l'État qui fait, c'est ni la VD, alors la VD, mais en tout cas, c'est géré par une non-profit. Et donc les gens donnent à Central Park. Et donc ça fait qu'en fait, il y a énormément de choses que tu penses que c'est le rôle du pouvoir public de le faire, en fait non, c'est la population qui décide d'aller où il en vient. Et donc du coup, c'est pour ça que les Américains donnent beaucoup plus à des non-profits, mais en fait ces non-profits-là leur servent aussi dans leur quotidien. Et donc, ils sont très sensibles à plein de sujets. Donc, nous, on a beaucoup insisté sur ça. Et donc, on a fait des partenaires avec des charities où les gens marchent pour donner à des charities. Il y a des comportements de marche qui sont différents aux États-Unis. Alors, New York, c'est une des villes les plus marchables dans le monde. Mais Los Angeles, ce n'est pas forcément une ville marchable. Il y a des villes comme ça où il n'y a presque même pas de trottoir, en fait. Et donc, par contre, ça ne veut pas dire que les gens ne marchent pas. C'est qu'ils marchent différemment. ils vont dans un centre commercial, et le centre commercial fait 50 000 m². Et là, ils vont passer la journée. Et donc, du coup, tu dois t'adapter et faire de la pub localement là-bas. Dans les universités américaines, on commence à les avoir, mais ces campus gigantesques où les étudiants marchent... C'est un vivier magnifique pour faire du marketing. Et donc, on va essayer de s'intégrer là-bas via des fraternités, des sororités.

  • Speaker #2

    Mais ça demande quand même beaucoup d'adaptation, en fait, parce que ne serait-ce que tu mentionnes un truc. Si tu veux faire du marketing local dans un mall, en fait, c'est pas du tout la même chose en termes de sponsors, en termes de... Tu vois, donc il faut que tu regardes où ils se déplacent, que tu analyses et que tu dises en fait, c'est très local. Et donc, si tu vas pas prendre le magasin de fringues qui est là-dedans, ça sert à rien. Non,

  • Speaker #0

    mais tu peux contacter... Oui,

  • Speaker #2

    c'est ça.

  • Speaker #0

    Directement. Et eux, en fait, j'ai envie de dire, on n'est pas les premiers à le faire du marketing dans des universités. Facebook l'avait fait à l'époque. L'application française BeRural, c'est comme ça qu'ils se sont fait connaître. Donc, en fait, il suffit juste que tu contactes des gens qui ont bien réussi à lancer ça. Ils t'expliquent comment faire. Et donc, tu as des panneaux publicitaires dans les malls. En réalité, c'est des choses... Après, il faut juste que l'exécution, elle soit bonne. Pour qu'elle soit bonne, il faut juste que tu arrives à contacter les bonnes personnes.

  • Speaker #2

    C'est ça, c'est quand même tout un nouvel écosystème. C'est-à-dire que tous les gens avec qui tu avais l'habitude de dealer pour faire de la pub en Europe, ce n'est plus du tout les mêmes. Donc tu repars d'une feuille blanche.

  • Speaker #0

    Et surtout la presse, quand tu les appelles et que tu es une boîte française aux Etats-Unis, donc maintenant on a Vénus Williams, c'est aussi pour ça qu'elle nous aide parce qu'elle nous aide à contacter les journalistes mais sinon... « Tu les appelles ? Bonjour, on est une boîte française, on fait ça ? » « Super, c'est génial, mais appelez-nous si vous avez énormément d'utilisateurs. » « Mais là, vous êtes rien, on ne va pas vous aider. » Alors qu'en France, on est un entrepreneur français, j'ai fait Polytechnique, donc ça aide, on fait un sujet hyper trendy. Ils vont commencer à parler de toi, ils vont être intéressés.

  • Speaker #2

    Comme Adinez qui s'en occupe.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Et puis après, il y a un autre journaliste qui va être intéressé. Donc c'est beaucoup plus simple pour un Français de faire ça. Là-bas, tu n'es vraiment personne. Et donc c'est aussi une des raisons. pourquoi avoir une égérie ? En fait, une égérie, souvent, les gens me disent « Ah, mais elle a X millions de followers, donc un post, ça vaut tant. » Mais en fait, c'est pas ça. Même quand tu recrutes quelqu'un, aujourd'hui, quand je recrute quelqu'un, je lui dis « Il y a Vénus Williams au Capital. » Parce qu'en fait, c'est comme si tu lui dis « J'ai André Sonorovitch au Capital. » C'est un argument qui paque ta poitrine. Et donc, tu en as besoin pour recruter, tu en as besoin pour courir avec des journalistes, on a besoin pour plein de trucs, et donc je le conseille à beaucoup d'entrepreneurs qui vont là-bas, d'essayer d'avoir un nom américain. Que ce soit un VC ou que ce soit... Si c'est du B2B, un VC, c'est super. Les entrepreneurs français qui sont allés là-bas, généralement, c'est pour convaincre un VC américain de rentrer. Et donc, quand ils vont voir des clients, ils mettent le logo du VC.

  • Speaker #3

    Comment on dit Yves au States ?

  • Speaker #0

    C'est sûr.

  • Speaker #2

    C'est peut-être d'avoir un nom breton.

  • Speaker #0

    J'ai presque plus envie d'aller au Starbucks à cause de ça. Moi, au Starbucks, je dis Yves. Et là, ils arrivent à l'écrire. Et sinon, eux, quand ils le lisent, ils vont dire E-verse. Parce que si je dis EVE, ils l'écrivent E-V-E, comme Adam & Eve.

  • Speaker #2

    Qu'est-ce que tu donnerais d'autre comme conseil ? On a beaucoup d'entrepreneurs, d'ailleurs, qui nous écoutent pas mal, et on les remercie, qui veulent aller aux US. Évidemment, le moment est propice. Tout le monde se pose la question sur les US avant qu'en off, on discute des droits de douane, etc., qui vont arriver ce soir. Qu'est-ce que tu donnerais comme conseil, à la fois pour partir aux US, tu nous l'as dit déjà, que les fondateurs se déplacent, mais peut-être est-ce que tu as de doutes ? de tips. On discute aussi avec French Founders pour nous aider à animer cet écosystème de français aux US. Quels tips tu peux donner ? Et je voudrais qu'on revienne aussi sur comment on n'abandonne pas son business en France, parce que tu as laissé des gens en France. Ils disent que le patron n'est pas là, donc le chat n'est pas là.

  • Speaker #0

    Il y a deux sujets. Quand j'y vais, French Founders, moi je suis membre, je recommande 1000%. C'est génial. Super réseau, hyper dynamique à New York. donc donc plein de bons conseils plein de réalité donc pour aller enfin oui évidemment je recommande d'y aller un point donc moi je suis allé j'ai fait le choix d'aller à new york parce que justement il ya une proximité avec la france qui est plus raisonnable que celle si tu vas dans la silicon valley tu as six heures de décalage versus 9 heures ça change énormément j'ai une demi journée en commun avec la france si je vais tu vas à sf tu as deux heures par jour et encore il faut que tu te lèves vachement tôt Et je me lève très tôt déjà à New York pour avoir cette demi-journée full avec la France. Tu vas à New York, il faut de l'argent. Ça c'est clair, ça prend du temps. Un des premiers conseils que j'ai eu d'un de mes advisors, c'était la France c'est un Zodiac, ça démarre vite mais ça atteint sa vitesse de croisière. Les Etats-Unis, c'est un paquebot. C'est-à-dire que ça va démarrer très doucement, mais c'est inarrêtable. Et donc, lui, ce qu'il m'avait dit, c'est il faut que tu aies deux ans de cash où tu fais zéro revenu, minimum. Et donc ça, je pense qu'il faut s'en rendre compte qu'un salarié aux Etats-Unis, ça coûte excessivement cher.

  • Speaker #2

    Ouais, Hermel de Madre, il nous en avait chez Datadog, elle nous avait expliqué, elle était Head of People chez Datadog, elle nous a dit que ça coûte cher, tu te plantes souvent sur les premiers.

  • Speaker #0

    Voilà, tu vas te planter sur tes premiers recrutements, donc ça va te coûter un coup. les avocats ça va coûter trois fois plus cher En France, les bureaux, ta vie, à toi, très important de se rendre compte que les loyers sont trois fois plus élevés. Si tu as des enfants, les enfants à New York, ça coûte très très cher. Et donc du coup, il faut être capable d'assumer ça. Et donc il faut que la boîte, elle soit capable de te payer un salaire qui te permet d'assumer ça. Parce que si tu n'es pas bien là-bas, parce que tu galères, tu ne vas pas y arriver. Donc ça, c'est très important. Donc c'est y aller et avoir un soutien financier d'un investisseur ou alors que ta boîte, nous dans notre cas, que la boîte. française génère du chiffre d'affaires pour le faire. Donc, on était rentable quand je suis parti et on a toujours été rentable, mais on n'était pas aux US. On était rentable en France, ça finance les US. Donc ça, c'est hyper important. Il faut faire beaucoup de networking quand t'arrives. Il ne faut pas hésiter à aller rencontrer des entrepreneurs et passer du temps. Il ne faut pas rester. Je pense qu'il faut arriver à déléguer le business français aux gens en France et leur faire confiance et retourner les voir souvent. Moi, je suis revenu, je reviens. Au début, je revenais au moins tous les deux mois, une semaine. pour passer du temps avec eux. Et évidemment, il y a un des fondateurs qui est à Paris, donc ça aide. Je suis présent à tous les weekly, je suis très, très impliqué. Je travaille beaucoup, mais la crainte... Que ça se passe mal, c'est arrivé à certains entrepreneurs. Du coup, c'était une de mes craintes. Moi, j'ai des entrepreneurs, avant de partir, ils m'ont dit « Bon, tu vas avoir des démissions, c'est sûr. La plupart de tes C-Level, ils vont partir. La plupart de tes head-off à Paris, ils vont partir parce qu'ils vont se sentir délaissés, ils vont aller dans d'autres boîtes. nous c'est un peu le contraire qui est arrivé c'est à dire que les mecs étaient hyper excités on fait venir des gens aussi à New York donc je pense qu'il faut juste garder une communication et aujourd'hui nous on est une boîte où on a grandi avec le Covid donc les outils à distance c'est travailler en asynchrone, on sait faire et donc ça il faut absolument garder une communication il ne faut surtout pas délaisser le business français il faut montrer, il faut surtout impliquer les gens dans la croissance US il ne faut pas que la croissance US ça ne soit pas leur sujet il faut que ce soit leur sujet numéro 1 et il faut qu'eux ils participent à la croissance US ça c'est un bon tips

  • Speaker #2

    ça c'est vraiment super intéressant même s'ils sont dédiés au business français il faut que ça fasse partie on était une boîte où on parlait que français alors on avait évidemment nos

  • Speaker #0

    Des mails en anglais, tout ça, mais tous les meetings étaient en français. Le shift anglais, j'avais hyper peur. Ça s'est passé tranquille, quoi. Franchement, je ne l'ai même pas senti. Donc ça, c'est une crainte que je vous dis, vous pouvez y aller, il n'y aura pas de problème.

  • Speaker #3

    Shift anglais, c'est-à-dire que maintenant, tous les documents sont en anglais. Bah, les meetings !

  • Speaker #0

    Les meetings de boîte,

  • Speaker #3

    quoi. Mais dans l'équipe France, les documents de travail, ils sont restés en français ou dans ta boîte ?

  • Speaker #0

    Non, tous les passants en anglais, après, bon... Donc, notre travail, il n'est pas français.

  • Speaker #3

    Toutes les process, toutes les réunions.

  • Speaker #0

    Slack, il est en anglais. Alors qu'avant, tout le monde parlait français. On n'avait pas de personnes qui ne parlaient pas français.

  • Speaker #3

    Boîte Franche-Liard, et maintenant, tout le monde est passé en américain.

  • Speaker #0

    Il y a plein de boîtes qui démarrent en anglais en se disant, le shift, comme ça, il ne sera pas... En fait, nous, le shift, il n'a pas été introduit. Et on a eu cette chance, c'est que dans la boîte, on a toujours quand même vérifié le niveau d'anglais des gens. Depuis le début, on s'est quand même assuré que les mecs parlaient anglais, enfin qu'ils se débrouillaient, qu'ils étaient à l'aise et qu'ils n'avaient pas de problème à parler anglais, ce qui fait que ça a pu fonctionner. Aujourd'hui, j'ai jamais entendu quelqu'un qui m'a dit que c'était un vrai problème. et qu'il y a plus ou moins voudraient partir pour ça. Non, au contraire, ils le voient comme une chance. Et au contraire, on a proposé, on a dit si il y a des gens qui sont pas là, qui veulent qu'on la boîte finance des cours d'anglais, allez-y. Personne ne l'a demandé. Donc après, dans la semaine, en finale, ils ont tous au moins 3-4 meetings en anglais aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Et après, les équipes, du coup, il y en a beaucoup qui ont... Toutes les équipes sont restées en France. Par exemple, les équipes produits, les équipes tech, etc. Ou est-ce qu'il y en a aussi qui se sont un peu délocalisées aux US ?

  • Speaker #0

    Alors moi, je suis parti tout seul. Ouais. Et j'ai recruté là-bas. Et là, on a fait venir la première personne du bureau de Paris à New York, qui est ma chef of staff, qui est venue à New York et qui a déménagé il y a deux semaines. Donc c'est tout récent, c'est la première personne. Mais sinon, on est une dizaine maintenant à New York et une cinquantaine à Paris. Et tout le bureau américain, c'est des gens... Alors, il y a des Français qui sont aux US depuis longtemps et des Américains. À peu près moitié-moitié. Du moment qu'il y a le premier américain qui rentre dans la boîte, c'est le jour où tu shiftes. Et en fait, ce jour-là, on a shifté du jour au lendemain parce qu'on a recruté un américain. Et avant que l'américain ne vienne, on disait au dernier meeting, on va pas le faire en anglais parce que c'est bête, ça sert à rien. Et puis le jour où il est arrivé, on a shifté.

  • Speaker #3

    C'est bizarre, t'as pas d'américain et tu parles en franglais.

  • Speaker #0

    Oui, c'est bizarre.

  • Speaker #1

    Et puis en franglais,

  • Speaker #0

    tu veux dire. Du coup, on avait quand même préparé un peu les communications, les mails, les newsletters, on les a émis en anglais. déjà,

  • Speaker #3

    c'est bien.

  • Speaker #2

    Quand tu gères deux continents comme ça, tu travailles beaucoup en asynchrone. Et tu as une grosse culture d'écrit ou pas forcément ? Oui.

  • Speaker #0

    Moi, j'adore les mails. Oui.

  • Speaker #2

    Donc tu formalises beaucoup. Ça te permet de travailler en synchrone, j'imagine.

  • Speaker #0

    Je suis beaucoup plus efficace parce que quand tu n'as qu'une demi-journée, quand tu ne fais que la moitié de la journée, ça limite le nombre de meetings que tu peux faire avec les équipes. Ce qui n'est pas mal parce que l'après-midi, je suis vraiment focus sur les US. Je ne reçois pas de mails des équipes françaises, donc je ne suis vraiment que sur le marché américain. C'est pas mal. Et donc, j'ai une demi-journée pour... faire tout ce que la France a besoin, donc les choses vraiment importantes. Et donc du coup, t'apprends aussi à déléguer, à faire en sorte de faire confiance aux gens, et donc ça marche assez bien.

  • Speaker #2

    T'avais renforcé les équipes françaises, t'avais pris un head of revenue, c'est vraiment un truc que t'as fait pour, en partant, te dire toi, tu gérais quoi quand t'es parti ?

  • Speaker #0

    Le rôle que tu gérais ? Alors... Ça a mis du temps pour partir parce qu'on a eu des sujets de visa et tout ça, comme tous les Français qui veulent partir, ça peut prendre un peu de temps. Donc, il faut se prévoir un peu à l'avance. On ne part pas du genre, sauf si on part avec un ESTA et qu'après, on se dit, mais moi, je voulais partir un peu clean. Ma femme était enceinte, donc je voulais être clean sur les assurances, ne pas me retrouver dans des galères et tout. Donc, on a fait les choses clean, les visas. Et donc, ça a pris un peu de temps. Mais on a cherché pendant assez longtemps un aid of revenu. Donc, Sierra, c'est le même chiffre, revenu officier Olivier, qui nous a rejoints. c'est qu'Olivier, en fait, je l'ai trouvé vraiment peu de temps avant de partir, alors que ça faisait un an qu'on cherchait. Parce que bon, moi, pour ce type de job, qui est un des postes clés de la boîte, j'étais hyper exigeant et je voulais vraiment quelqu'un de particulier. Donc, on a réussi à le chasser. Et il est arrivé quand je suis parti. Et donc, c'était quand même un risque, parce que ça se passait mal. tu pars, t'es un mec, ça marche pas avec les équipes, et ça s'est hyper bien passé. Je suis revenu évidemment pour l'accueillir et pour bosser avec lui au début, mais ça s'est hyper bien passé, et aujourd'hui, il cartonne.

  • Speaker #3

    Dédicace Olivier.

  • Speaker #2

    Dédicace Olivier.

  • Speaker #3

    Peut-être dernière partie du coup sur le... Sur le last game, déjà, quand on a pu discuter très régulièrement avec Vinicius Williams, ça va être dur d'aller plus loin, mais je pense que quand même, tu as des vérités assez importantes et ambitieuses. Vers où tu veux emmener WeWard ?

  • Speaker #0

    Je suis parti aux US pour une raison simple, c'était de faire marcher les Américains, parce qu'il y a des problèmes de santé publique majeure, d'obésité, d'inactivité, de sédentarité. Donc je me suis dit, j'y vais pour ça. on est au début en réalité on a On a un million d'utilisateurs aujourd'hui aux Etats-Unis, donc c'est pas grand chose par rapport à la taille de la population, donc plein de choses à faire. Donc l'internationalisation, les Etats-Unis, mais pas que, c'est sujet numéro un. Produits, je disais, on augmente en moyenne de 25% le temps de marche des gens. On veut l'augmenter de 50%. Donc ça nécessite beaucoup de... Je parlais des facteurs motivationnels, il y en a encore plein à développer. Autour du gaming et du social, on a encore plein de choses à faire. Donc ça, on va dire que c'est deux gros enjeux. Pour ça, il faut faire skyler l'équipe. On est une soixantaine et on recrute encore pas mal de monde. Donc je pense qu'on va être une centaine. d'ici la fin de l'année, donc ça nécessite quand même pas mal de boulot. On a cette chance d'être une boîte profitable, donc on n'a pas aujourd'hui de sujet financier. C'est un truc... Moi, je trouve que mon temps alloué à des roadshows et tout, déjà, je ne suis pas forcément excellent à ça, et ce n'est pas forcément ce que j'aime faire, donc j'aime bien ce mécanisme de croissance rentable. Mais aux États-Unis, ils ont quand même le chèque plus facile. On le sent quand je parle avec des VCs, ils ont ont le chèque quand même beaucoup plus facile, donc ça c'est pas mal. D'accord.

  • Speaker #3

    Et tu disais tout à l'heure que tu t'étais beaucoup renseigné au début quand t'as lancé la boîte en lisant des livres un peu spécifiques. Il y a un livre que tu recommandes en particulier, pas forcément sur les sciences cognitives, mais sur...

  • Speaker #0

    Un livre accessible qui est hyper connu, c'est Ouct de Nireyal. Il est hyper accessible, il explique les mécanismes qui vont... qui ont fait le succès des réseaux sociaux notamment. Et donc, comment créer des habits ? Comment hooker quelqu'un à quelque chose ? Et ce que j'aime bien, c'est qu'il explique que ça peut être utilisé à bon escient ou à mauvaise émission. Et que nous, quand j'ai lu ce livre, je me suis dit super, je vais le faire à bon escient pour faire bouger les jambes des gens. Et d'ailleurs, on a un investisseur qui vient du gaming qui nous a dit moi, ce que j'adore chez vous, c'est que vous ne faites pas en sorte d'augmenter le temps qu'un mec passe à tuer des zombies, mais à marcher.

  • Speaker #2

    Ouais, on peut saluer d'ailleurs tes investisseurs qu'on connaît bien, Levalop, et Kima aussi, et Guillaume et Thibaut, heads up, très sympa. Effectivement, pour eux, ça va changer, ils ont fait beaucoup de gaming, donc c'est une autre forme de gaming.

  • Speaker #0

    Ouais, mais au final, c'est eux qui nous apportent toute la culture gaming dans la boîte, et ouais, ça fit assez bien. Du coup, on a recruté des mecs qui viennent du gaming aussi dans la boîte.

  • Speaker #3

    Et tu fais quoi pour garder la bonne énergie, garder le bon équilibre, pour être toujours performant, etc. Ah oui, j'ai marqué.

  • Speaker #0

    C'est sûr.

  • Speaker #3

    T'as ajouté sur WeWord ou c'est sur ton pseudo ? C'est Yves ?

  • Speaker #0

    Juste Yves ?

  • Speaker #3

    Bah ouais J'ai t'ajouté Tu vas me l'éclater

  • Speaker #0

    J'ai pris le pseudo Yves

  • Speaker #3

    J'aurais bien aimé l'avoir sur Insta aussi Il y a pas mal de gens qui vont peut-être t'ajouter Ajouter Yves sur WeWord

  • Speaker #0

    J'ai pas mal d'offres J'ai plus de followers sur WeWord que sur tous mes autres réseaux sociaux

  • Speaker #3

    C'est cool Donc ouais, marché en numéro 1

  • Speaker #0

    marché alors New York c'est une ville où marcher c'est hyper agréable et en fait je tente et je le fais vraiment pas assez avec mon femme on essaye de travailler, nous deux sur ça c'est la déconnexion, on a des enfants qui sont tout petits donc c'est hyper important je pense de déconnecter les écrans et donc quand tu marches on le fait mais on essaie de garder ces temps là de déconnexion, aux US il y a un truc qui est très difficile c'est quand tu te lèves le matin et que t'allumes ton téléphone bah en fait ils ont déjà et le général Montréal. moitié de la journée qui s'est passée, donc t'as plein de trucs qui arrivent. Et franchement, ça fait mal. Tu commences la journée difficile, donc on essaie de garder ce temps quand même de matin, de réveil avec nos enfants, et on va essayer un maximum. Et donc c'est un truc sur quoi j'essaie de travailler et franchement, j'ai beaucoup à m'améliorer encore. Et pareil quand tu rentres chez toi. Donc ça, c'est la déconnexion et la marche à pied. Je pense que c'est des bons sujets.

  • Speaker #3

    Bon conseil. Et à part Vénus Williams, parce que tu t'es engagée à l'invité d'un podcast, est-ce qu'il y a une personne que tu nous conseilles d'inviter et que tu serais ravie d'écouter dans le passé.

  • Speaker #0

    le podcast à New York on va faire le podcast en anglais non j'avais pensé à quelqu'un que j'aime beaucoup qui est aussi un politiknissat qui s'appelle Nathaniel Romano qui a monté une boîte qui s'appelle Gift avec Frédéric Madela et franchement super boîte à impact il Ils ont une volonté, justement, cette culture américaine de donner, de la rendre accessible à un maximum de Français via des chèques pour les entreprises.

  • Speaker #3

    Hyper bien aussi.

  • Speaker #0

    Et franchement, c'est canon. Alors, c'est une boîte qui est assez jeune, mais je pense que ça ira loin. Et en plus de ça, que ça aura beaucoup d'impact.

  • Speaker #2

    Parfait. Eh bien, merci.

  • Speaker #3

    Et Margot, tu veux résumer du coup l'épisode ? Oui. J'ai vu que tu as pris plein de notes. J'ai pris plein de notes.

  • Speaker #1

    J'ai trouvé ça trop intéressant. Déjà, il y a une idée fausse que je trouve intéressante, que tu as partagée au début sur le Product Market Fit, où finalement, la presse ou les réseaux sociaux, ça va créer des petites spikes, mais ce n'est pas là encore le récurrent et c'est un accélérateur. Mais justement, il faut essayer de voir cette rétention et c'est quand on a la rétention qu'on a le Product Market Fit. Donc, de faire un peu attention et de bien distinguer les deux. Et après, il y a l'innovation sous la contrainte. Donc de réussir à prendre toute barrière comme une opportunité. Donc ça, j'ai trouvé ça hyper intéressant, de réussir à développer des fonctionnalités innovantes pendant le Covid, de changer son business model, de trouver des nouveaux modes de revenus et tout. Et surtout, sur les US, j'ai retenu deux gros conseils qui sont de, quand on part aux US, on en fait sa priorité numéro un, mais pas que pour soi, pour toute la boîte. Donc on implique tous les collaborateurs. Et ça, c'est hyper important. Qu'il faut devenir américain, il ne faut pas être une boîte française traduite, entre guillemets. Il faut vraiment réussir à s'habituer aux habitudes, à trouver des ambassadeurs, que ce soit des VC, des célébrités, peu importe, mais vraiment réussir à devenir américain au plus profond de son être de boîte. Et après, il y a plein de petits tips que j'ai trouvé cool sur les US. Donc voilà, de réussir à networker, de déléguer le business français tout en revenant quand même assez régulièrement, de réussir aussi ce shift en anglais. dans la langue anglaise, la culture de l'asynchrone et le petit aussi type sur avoir de l'argent quand même, parce qu'aux US c'est le paquebot versus la France le zodiaque. J'ai trouvé l'image assez sympa.

  • Speaker #0

    Super, bravo,

  • Speaker #3

    que dire ? Que dire,

  • Speaker #0

    c'est bon.

  • Speaker #3

    bon merci merci super un rappel n'hésite pas à noter l'épisode commenté vous adorez yves yves est génial voilà les notes sur les réseaux sociaux mais des cinq étoiles et on remonte dans l'algorithme qui est gourmand de ce type de choses merci

  • Speaker #2

    beaucoup merci à tous

Description

Dans cet épisode, on accueille Yves Benchimol, cofondateur et CEO de WeWard, une application mobile qui transforme chacun de vos pas en récompense. Yves a cofondé WeWard en 2019 avec une ambition claire : remettre la marche au cœur de notre quotidien, en mêlant santé, impact écologique et technologie incitative.


Aujourd’hui, WeWard c’est une équipe répartie entre Paris et New York, une application rentable, et une croissance spectaculaire. Leur modèle freemium, associé à un savant dosage de gamification et de récompenses digitales (les fameux "Wards"), pousse des millions d’utilisateurs à marcher plus, pour leur santé mais aussi pour soutenir des causes ou faire des économies. WeWard ne se contente pas d’améliorer le bien-être : elle contribue aussi à revitaliser les centres-villes en incitant les utilisateurs à découvrir des commerces locaux, bouger davantage, et adopter des habitudes durables. Un bel exemple de tech for good, à l’impact mesurable.


Dans cet épisode, Yves partage avec une transparence rare :

  • Comment il a utilisé les sciences cognitives, le gaming et le social pour changer durablement le comportement de 20 millions de personnes (et augmenter leur temps de marche de 25 %)

  • Pourquoi les téléchargements ne suffisent pas à prouver un Product Market Fit – seule la rétention le valide

  • Ce que le Covid (et l’absence de cash) lui a appris : on prend les meilleures décisions quand on n’a pas le choix. Résultat : pivot du business model, lancement de nouvelles sources de revenus et de fonctionnalités clés

  • Et surtout : ce que ça change, vraiment, de partir aux US.


Yves partage aussi ses conseils très concrets pour réussir l’aventure américaine (décalage horaire, cash runway, networking, etc.)


Un épisode incontournable si tu veux créer un produit à impact, qui scale, et qui change d’échelle à l’international.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    M6 Capital en prime time qui nous a apporté en 24h 300 000 downloads. 300 000 downloads. Le lendemain, Cyril Hanouna sur TPMP fait les reviews des émissions de la veille. Et il dit, il y a une app qui te paye pour marcher, c'est exceptionnel. Je me suis déjà retrouvé dans une situation où je dormais pas la nuit parce que je savais pas si j'allais pouvoir payer les salariés à la fin du mois. C'était la pire des choses qui puisse arriver à un entrepreneur et j'ai jamais pris des meilleures décisions à ce moment-là.

  • Speaker #1

    Comment on ouvre un pays comme les US et... Comment on fait pour ne pas délaisser la France ?

  • Speaker #0

    Oui, je me demande comment ça s'est passé, l'histoire est assez incroyable.

  • Speaker #2

    Bonsoir à toutes et à tous, aujourd'hui on a le plaisir de recevoir Yves Benchimol, cofondateur et CEO de WeWard. Salut Yves !

  • Speaker #0

    Salut ! Salut Yves !

  • Speaker #2

    Alors, Yves vit à New York et il a fait un crochet par Paris pour le podcast. Merci beaucoup ! C'était sympa !

  • Speaker #0

    Ben quand même !

  • Speaker #2

    Alors WeWard, c'est une application mobile que j'ai d'ailleurs, je suis utilisateur de WeWard, je vais le montrer pour les personnes sur YouTube, mais qui est une application avec un petit... petit panda orange, qui est une application qui a pour but et qui est massivement utilisée. Il y a 20 millions d'utilisateurs aujourd'hui de l'application de inciter les utilisateurs à marcher. Et tout le monde sait qu'aujourd'hui, marcher, ça fait partie des éléments centrales de la bonne santé de tout un chacun, d'accessibles de manière complètement gratuite. Donc, tu as fondé cette société en 2019. Tu es diplômé de Polytechnique et de Berkeley. Aujourd'hui, tu es entre Paris et New York, tu es une société de 100 personnes. Il y a une très forte ambition à travers cette application qui mêle à la fois toute la partie ludique de marché, mais où tu as construit des codes de gamification à l'intérieur de cette application, qui la rend assez désirable. Moi qui l'utilise tous les jours, je vais chercher mes petites cartes dans l'application, je fais des petits détours, grâce à toi je marche beaucoup plus. Et j'ai des dabas endiablés à la maison. Donc c'est clairement au cœur de la tech for good. C'est une très belle application pour ceux qui ne l'ont pas téléchargée là. Et apprenez à marcher, à redécouvrir vos villes aussi. Parce qu'il y a des incitations à découvrir des endroits dans la ville pour récupérer des cartes. Et donc on est ravis de t'avoir avec nous.

  • Speaker #0

    Un plaisir partagé et ravi de voir que tu es un utilisateur assidu de l'application.

  • Speaker #2

    D'ailleurs, je pense que je n'ai pas validé mes pas, donc je n'ai pas envie de perdre ma ligue. Je vais faire gaffe. Dans le podcast, il y a trois parties. Il y a une partie qui est le 0 to 1. qu'on va aborder ensemble maintenant. Une deuxième partie qui est le scale, une troisième sur le Next Game. En fait, tu as comme une des applis les plus utilisées sur téléphone. Donc en fait, c'est quoi la suite ? On a envie d'en parler avec toi. Donc si on revient sur le Zero to One, tu auras de compléter cette présentation, évidemment. Peut-être de nous raconter les tout débuts, comment tu te retrouves à... à te lancer et à trouver peut-être tes premiers clients utilisateurs. Et si on peut en parler un peu du modèle économique qui se cache derrière, parce qu'il faut un modèle économique pour aussi continuer à faire vivre cette super app.

  • Speaker #0

    Très bon point, ça me va.

  • Speaker #2

    Parfait.

  • Speaker #0

    Alors moi, j'ai démarré en 2019, donc j'ai été diplômé de Polytechnique et Berkeley, donc j'ai fini mes études en 2015. J'ai monté une première boîte qui était une plateforme B2B d'analyse de données pour la grande distribution. que j'ai arrêté en 2019. C'est une boîte qui, j'appelais ça un peu un lifestyle business, qui marchait, mais qui n'a pas vraiment scalé. Sur un sujet qui ne me passionnait plus au bout de 4 ans, qui était celui de faire une solution pour des directeurs marketing de grands groupes. Donc nos clients, c'était Carrefour. Ausha, Nestlé, Galerie Lafayette et quand t'es ingénieur et que tu trouves que t'as pas trop de sens dans ce que tu déve toutes les journées ou sur quoi tu travailles, tu te poses des questions et c'est là où en fait je voulais absolument créer une boîte à impact ça a duré 4 ans quand même ça a duré 4 ans mais si tu veux quand tu fais de l'entrepreneuriat c'est long de faire monter un business dès le début t'as des choses passionnantes tu recrutes tes premiers salariés, tu lèves tes premiers fonds ça prend du temps, t'as tes premiers clients tu fais tes premiers chiffres d'affaires, tu structures le truc est en fait il s'est déjà passé quatre ans et puis tu fais un retour en arrière tu dis est ce que c'est ce que je veux faire pour les quatre prochaines années c'est que cette boîte elle peut aller à hauteur des ambitions donc est ce que ça peut être une licorne et j'ai un j'y croyais plus forcément sur le fait que ça va pouvoir être une licorne et que ça allait continuer à être un accès business et de le sujet le matin passionné plus et donc je me suis dit c'est le temps de réfléchir à un autre projet et c'est là où où j'ai commencé à réfléchir à plein de sujets. Donc, il y avait les sujets de la déconnexion qui me passionnaient. Comment on fait pour que les jeunes et les moins jeunes passent moins de temps derrière leur écran ? Je pense que c'est un des problèmes majeurs de la génération. C'est que le début. C'est que le début et ça s'empire. Alors, il y a des super solutions aujourd'hui, mais à l'époque, il n'y en avait pas beaucoup. Et en travaillant sur la déconnexion, il y a des sujets. C'est quand tu déconnectes, qu'est ce que tu fais ? Tu sors, tu marches. Et je trouvais que c'était encore plus passionnant de travailler sur la marche à pied parce que ça... tous les bénéfices santé mentale de la déconnexion, mais ça a plein d'autres bénéfiques que tu as dit, dynamisme des centres-villes, bénéfiques écologiques, parce que quand tu marches, généralement c'est que tu ne prends pas un moyen de transport plus polluant, c'est quand même le comportement le moins polluant, et les bénéfices de l'activité physique et donc les bénéfices santé, parce que 80% des jeunes ne respectent pas les recommandations d'activité physique de l'OMS, donc c'est dramatique.

  • Speaker #2

    Et qui se trouve dans ce cas ?

  • Speaker #0

    J'étais dans ce cas, parce que je travaillais derrière un écran, je me fais livrer à manger, je commande un Uber quand je... Quand je me déplace, et en fait les technologies, donc à Berkeley je les ai beaucoup vues, qui sont énormément développées, elles ont pour but de nous simplifier la vie. Et nous simplifier la vie c'est quand même au détriment de se mettre en mouvement. Et donc je trouvais que ça pouvait être hyper intéressant de bosser sur un sujet qui allait mettre les gens en mouvement et qui allait les faire bouger et les mettre à la marche à pied. La marche à pied on a choisi ça parce que c'est l'activité physique et la... plus inclusives. Tout le monde peut marcher, t'as pas besoin d'être un sportif, ça s'adresse à tout le monde. C'est pas comme le running, le vélo qui peuvent être painful, certaines personnes peuvent sentir de la souffrance de se mettre à faire des runs. La marche, logiquement, elle va apporter que du bien. Et donc on s'est dit, essayons de, contrairement à un compteur de pas qui simplement mesure tes pas, essayons de faire en sorte qu'on essaie d'augmenter ton nombre de pas. Et donc on s'est lancé là-dedans avec deux des salariés de mon ancienne boîte.

  • Speaker #1

    mais sachant qu'en plus des compteurs de passe ça existait déjà ou ouais tu vois tout l'assurance

  • Speaker #0

    La marche à pied, elle Ausha la case qui était que tout le monde n'a un compteur de pas dans son téléphone. C'était en 2019, tous les téléphones ont un podomètre. Et donc tous les téléphones, Apple Santé, Google Fit, Samsung Health, tous les téléphones ont déjà ça, mais ça mesure, ça ne motive pas. Alors, aujourd'hui, la limite, elle est faible parce que, par exemple, l'Apple Watch, il y a un petit cercle à compléter. Donc, on commence à rentrer dans la gamification. Ça reste super léger par rapport à ce que nous, on fait sur WeWard où, comme tu disais, tu as des ligues, tu as de la gamification, tu as des... récompenses tu as un jeu où tu vas collectionner des cartes auto donc on va beaucoup beaucoup plus loin et il ya des initiatives qui sont évidemment déjà sorti pokémon go a augmenté le temps de marche des gens en réalité quand je faisais du pokémon go les gens et un peu ça parce que quand tu vas chercher ta carte avec ton téléphone dans ton coin tu

  • Speaker #2

    ressembles un peu au match de l'opinion comme mon taux de marche en charge en chassant les invaders ouais donc mais de ça c'est ça m'a

  • Speaker #0

    J'ai eu de ouf marché pendant que je le faisais. Ça, c'est des récompenses virtuelles. On fait des récompenses monétaires. Sur la PlayWeaver, tu peux gagner de l'argent en marchant. Tu gagnes des points que tu peux convertir en euros ou en cartes cadeaux ou même en dons à des associations. Et des récompenses virtuelles, comme le fait de collectionner des cartes et finir des collections et jouer avec. Ou des récompenses sociales, comme le fait de battre un ami ou de monter de ligue. Et tous ces mécanismes-là, qui sont en fait des mécanismes qui sont inspirés soit des programmes de fidélité, soit du gaming, soit de l'univers des applications sociales sont des facteurs que nous on appelle des facteurs motivationnels à la création de comportements, au habit. Et donc, c'est ce qu'on a fait. Et donc, moi, quand j'ai démarré, j'ai lu des bouquins de sciences cognitives pour comprendre comment tu fais pour créer des habitudes dans le cerveau de quelqu'un. Et le résultat, c'est qu'aujourd'hui, sur les 20 millions d'utilisateurs, on augmente en moyenne de 25% leur temps de marche. Donc, on a un réel impact sur l'activité physique de nos utilisateurs.

  • Speaker #1

    Et alors, qu'est-ce que tu avais fait de ta première boîte ? Donc, ta première boîte, tu l'as...

  • Speaker #0

    Je l'ai fermée. Tu l'as fermée ? Elle n'était pas en faillite, donc on a pu récupérer de l'argent. Et ce qui est bien, c'est qu'avec cet argent, les investisseurs de cette première boîte m'ont suivi sur la deuxième.

  • Speaker #1

    Ouais, d'accord. Et donc après, tu parles d'une feuille blanche. Et comment on en arrive à créer l'app, à se dire, ok, c'est la bonne idée, on va les faire marcher, les gens vont essayer qu'ils marchent plus, mais comment tu déroules, comment ça se construit ?

  • Speaker #0

    Alors, la bonne idée, forcément, quand t'es entrepreneur, tu penses que c'est la meilleure idée du monde. Puis tu parles avec des gens et ils me disent, mais tu vas donner des récompenses pour marcher. Pourquoi tu fais ça ? Donc, ce n'est pas la meilleure idée pour tout le monde. Mais après, oui, effectivement, l'exécution. Et donc, moi, je suis ingénieur et les deux personnes avec qui j'étais associé, Nicolas et Tanguy, sont aussi ingénieurs. Et donc, on avait de quoi construire une V1 de l'application. Donc, on construit cette V1 de l'application, on la met sur les stores. Et là, maintenant, il faut la marketer. Donc là, la stratégie que moi, j'ai eue pour démarrer le marketing, c'était réseaux sociaux et presse. presse parce que c'est un message qui s'y prête vachement bien c'est un sujet de santé publique c'est un sujet qui concerne tout le monde donc je me suis dit les journalistes qui vont bien réagir et j'ai eu raison parce que les journalistes on en parlait assez vite donc on a commencé à avoir des premiers interviews jusqu'à l'interview numéro un pour nous qui est qui a été un des porteurs de trafic le plus gros c'était m6 capital en prime time qui nous a apporté en 24 heures 300 milles downloads.

  • Speaker #2

    300 000 downloads.

  • Speaker #0

    Ouais. En 24h35, donc oui, elle a pété, on était dedans. En fait, l'histoire est marrante parce que, alors c'était pas le premier passage TV qu'on avait eu, parce qu'avant d'arriver sur Ampsi Capital, il y a des petits, donc tu commences par des médias plus petits, tech, type Madines, French Web, puis après t'arrives et donc on est passé sur France 2, sur Télématin, il y a BFM qui parle de toi, et après, Capital, ils font un reportage et ils te mettent dedans, et t'es en prime time et là tout pète. Ce qui s'est passé, c'est que on savait qu'on allait passer sur le capital. Tu ne sais pas exactement ce qu'ils vont dire sur toi. Ils sont venus dans les bureaux, ils ont filmé, mais après, ils sont allés chercher des utilisateurs, ils sont allés chercher des clients, ils sont allés chercher des choses. Tu ne sais pas trop ce qui va se passer, donc tu ne sais pas si ça va bien réagir. Tu te prépares un peu, mais bon, quand tu as des serveurs qui sont là pour soutenir 20 000 personnes par jour, non, quand tu as 300 000 dans le monde, forcément, ça ne scale pas tout de suite. Et en plus de ça, on n'avait pas les compétences techniques pour le faire. J'appelle un de mes advisors avec chez qui j'avais fait un stage, qui est d'ailleurs devenu CTO de la boîte plus tard, pour lui dire « Ok, il faut que tu m'aides, qui pour moi est un des meilleurs devs à réclasserie, s'il écoute, qui est un super dev, et qui m'aide. » Et le lendemain, Cyril Hanouna, sur TPMP, fait les reviews des émissions de la veille. Et il dit « Ah, il y a une app qui te paye pour marcher, c'est exceptionnel. » Et là, tu te tapes encore 80 000 downloads. Et là, on est à redemande. Donc du coup, on a été down pendant 48 heures.

  • Speaker #2

    après bon C'est la recette du succès.

  • Speaker #0

    Et après, en fait, c'est là où tu vois le succès. Donc la presse, c'est des spikes. Ce n'est pas viable sur le long terme. Tu ne peux pas prédire, maintenant, quand on lance notre pays et qu'on fait une campagne de presse, ce qu'on a remarqué, c'est qu'il y a des pays où la presse ne marche pas et des pays où la presse fonctionne. Donc tu ne peux pas baser un business sur la presse parce que ça va te créer des spikes. Et en fait, la puissance d'une app, c'est si ce spike-là, quand il redescend, il y a une rétention qui est bonne sur ses utilisateurs, À ce moment-là, c'est que tu as trouvé un market fit. Et donc, c'est hyper important de se dire que la presse est simplement un accélérateur, mais ça ne fera jamais un business. Nous, c'est ce qu'on s'est rendu compte dans tous les pays qu'on a lancés. Alors, c'est pareil pour les influenceurs et pour les TikTok qui deviennent viraux. Tu as les TikTok qui deviennent viraux, c'est très bien. Tu as fait 20 000 téléchargements avec un TikTok. Si ça redescend et que les 20 000 mecs, trois semaines après, ils n'utilisent plus ton app, c'est qu'il faut que tu changes ton... C'est que ça ne sert à rien de refaire un TikTok. Ça ne marchera pas.

  • Speaker #1

    Et ce qui est vrai, c'est que ton... business model, en fait, on mesure le succès au taux de rétention, une semaine, un mois, deux mois, trois mois, six mois, un an. Et en fait, c'est ces courbes de rétention dans le temps et d'utilisation de l'app, parce que tu peux avoir des gens qui n'ont pas résidé, mais du coup, qui ne sont pas utilisateurs. C'est ça qui mesure en fait la qualité de ton app et que tu vois que si vraiment ça fonctionne. Ce n'est pas juste les gars qui s'inscrivent, parce qu'en fait, ce n'est pas parce qu'ils sont inscrits, un, qu'ils vont rester, et deux, qu'ils vont payer.

  • Speaker #0

    Exactement. Donc, si tu montes une app, Comme le nôtre, alors tu as des produits qui sont des produits ce qu'on appelle Daily. Donc WeWord, c'est une application Daily, tu es censé l'utiliser tous les jours. Tu as des applis qui sont plus Weekly, que tu vas utiliser une fois par semaine. Des applis qui sont plus Monthly. Donc tout dépend de la fréquence que tu veux créer. Donc nous, on est sur une appli Daily, tu comptes pas tous les jours, tu dois les optimiser tous les jours. Donc on mesure la rétention des 7, donc 7 jours après. qu'il est téléchargé l'app, combien de fois il rentre. Après, on mesure aussi des rétentions à plus long terme. Mais la D7 est quand même très importante. On mesure ce qu'on appelle le fait que sur 100 utilisateurs connectés un certain jour, combien reviennent le lendemain. Ça, c'est la rétention des utilisateurs actifs. Et ça, c'est hyper important. Et nous, on optimise ces deux métriques au quotidien. Et c'est des choses que toute la boîte analyse chaque semaine. Et si ces métriques sont pas bonnes, ça ne sert à rien de faire de la presse, ça ne sert à rien de faire de l'influence, ça ne sert à rien de faire de l'acquisition pour une application daily comme la nôtre. C'est juste jeter de l'énergie et de l'argent parce qu'ils vont partir les gens.

  • Speaker #1

    Tu peux revenir sur ton business model. Tu as deux côtés, du coup, comment tu acquiers des utilisateurs. Tu en as parlé, tu te fais connaître, tu passes à la télé, tu fais des articles, etc. Mais tu achètes aussi des leads, probablement. Tu peux revenir sur la partie acquisition. Et voilà, c'est ça déjà.

  • Speaker #0

    Alors l'acquisition en fait donc La presse, ça ne coûte pas cher. Les réseaux sociaux, quand c'est de l'organique comme des TikTok viraux, ça ne coûte vraiment pas cher. Donc, c'est des spys que tu essaies de créer, mais en réalité, ça ne coûte pas cher. Parce que 300 000 downloads, si tu les payes sur Google ou sur Facebook, ça va te coûter à peu près 500 000 dollars. Donc, clairement, une agence de presse, ça ne coûte pas ça peut-être sur 10 ans. Donc, ça marche bien. Après, il y a un système de viralité qu'on a créé qui fait que comment tu fais pour qu'un utilisateur qui télécharge l'app tu en ramènes un. Donc si tu as réussi à faire une viralité de 1, alors à ce moment-là, tu es exponentiel. Donc généralement, le stade du marché, c'est quand un utilisateur t'en ramène 0,5. Si tu arrives à ce genre de métrique, tu es une des meilleures apps du marché. Si c'est 1 et que tu en ramènes 1, en fait, tu n'as même plus besoin de récupérer, ça va venir tout seul. Et donc on travaille beaucoup cette viralité.

  • Speaker #1

    parce qu'elle est gratuite en plus, souvent

  • Speaker #0

    un utilisateur qui t'en ramène un c'est que c'est gratuit donc nous on a un système de parrainage qui te coûte un petit peu mais à la marge exactement donc c'est ce que font les Uber les Deliveroo tout ça donc

  • Speaker #2

    Gmail au début c'était ça c'était son invitation ouais c'est un pote qui m'a invité moi

  • Speaker #0

    C'est le Graal. Mais après, par contre, Uber, ils vont dire, si tu ramènes quelqu'un, tu as 10 euros de crédit. Et donc, du coup, c'est une manière de le payer, mais tu le payes en crédit. Donc, tu sais que tu vas le récupérer. Donc, nous, on le fait parce qu'on a une monnaie interne à l'application. Donc, oui, si tu ramènes un utilisateur, tu gagnes des points en plus. Ça, ça marche assez bien. Et après, dans le système social, tu as intérêt à... Enfin, on essaie de faire en sorte que... Au WeWord avec tes amis, c'est mieux que WeWord tout seul. Donc on va essayer de faire en sorte que tu invites tes amis. Et comme ça reste un bon plan, on a une bonne viralité. Ce qui fait qu'aujourd'hui, 95% des gens qui téléchargent WeWord, c'est de manière organique. Et donc du coup, on ne paye pas, mais on commence notamment... dans des nouveaux pays à dépenser de l'argent en marketing payant et donc en faisant des pubs sur facebook en faisant des pubs sur instagram sur sur tik tok sur google et ça fonctionne c'est à dire c'est rentable mais

  • Speaker #1

    voilà on n'est pas des sommes astronomiques c'est ciblé c'est pour certains pays c'est ciblé on fait plutôt les nouveaux pays et à l'autre bout du sac comment tu monétise pour justement l'auditeur

  • Speaker #0

    Et donc la monétisation, sur l'application, les grandes sources de monétisation, c'est les publicités comme les réseaux sociaux. Et là, c'est un peu la même chose. On s'est inspiré dans l'app des réseaux sociaux pour stimuler les gens, mais on s'est inspiré aussi des réseaux sociaux pour les monétiser. Donc des publicités, bannières, full screen, classiques, comme sur la plupart des apps. On a des partenariats avec des marques comme Nike, Adidas, Booking, Decathlon, qui nous payent pour qu'on promouve des produits et qu'on prenne des commissions. Et ensuite, on a aussi des utilisateurs, on leur propose de faire des petites actions pour gagner des points en plus. comme répondre à un questionnaire, télécharger l'app d'un partenaire. Donc là, ils n'ont pas à payer, mais s'ils font l'action, ils gagnent des points en plus. Et on est payé par ça. Et on a récemment développé ce qu'on appelle des in-apps pour Chase. C'est le fait que tu puisses acheter ces fameuses cartes que tu connais. C'est du gaming.

  • Speaker #1

    Tu t'es inspiré du gaming.

  • Speaker #0

    Donc en fait, toutes les choses dont on s'est inspiré pour motiver les gens à marcher, en vérité, on s'est aussi inspiré d'eux pour les modèles économiques, que ce soit les loyalty programmes. avec les achats, que ce soit des réseaux sociaux sur les pubs ou que ce soit les in-app purchases pour le gaming.

  • Speaker #2

    En ce moment, il y a une collection de cartes Richard Orninski, qu'on salue parce qu'on l'a eu dans le podcast également. Mais du coup, ça, c'est un partenariat, par exemple, qui est payant ou c'est différent ? C'est un autre modèle de rémunération peut-être ?

  • Speaker #0

    Richard Wolinsky en fait quand on s'est rencontré c'était un match quasi immédiat parce que là on fait de l'art digital donc les cartes qui sont de l'art enfin nous on considère que c'est un objet artistique qui sont faits par un designer assez brillant c'est beau les cartes et donc Richard Wolinsky on s'est dit on pourrait exposer à nos utilisateurs des oeuvres que tu as exposées dans des villes donc il a dessiné ces cartes là et donc nous on les expose à nos utilisateurs donc il y a une sorte de revenu sharing sur... Mais en vérité, ce n'est pas pour ça qu'ils ont fait. Là, c'était vraiment un match. Et donc, on a aussi un échange de visibilité sur ces œuvres.

  • Speaker #2

    La visibilité est énorme. Chaque fois que tu as ta carte, tu as ça. J'ai trouvé que c'était fort.

  • Speaker #0

    Pour lui, c'est génial. Pour nous aussi, Richard Olinsky, c'est un artiste français contemporain qui vend le plus d'œuvres dans le monde. Donc, il est connu, pas que en France. Et donc, ça nous aide aussi à l'ère internationale.

  • Speaker #1

    25 millions de followers, c'était ça qu'on a eu, non ? Je ne sais plus combien c'était considéré.

  • Speaker #0

    Oui, presque 10 millions de followers sur Instagram. donc tous ces réseaux confondus ça fait quand même beaucoup

  • Speaker #1

    25 millions de fleurs en tout.

  • Speaker #0

    Ouais, ouais, sur l'ensemble des réseaux. Donc c'est assez impressionnant. Et puis ça correspond bien à l'univers. Donc ces animaux là, nous, on a ce panda. En fait, l'idée de la collection de cartes, c'est Wardi et ses amis qui visitent le monde quand tu marches, tu découvres et donc c'est ça. Et donc là, ils visitent les œuvres de Rolinski. Et donc ce qui est bien, c'est qu'en plus, si tu finis la collection, Rolinski, il y a un tirage au sort pour gagner. Donc il y a 80 oeuvres d'Orelinsky qui seront distribuées aux utilisateurs. Et c'est des oeuvres qui valent quand même beaucoup d'argent. Ça vous parait.

  • Speaker #2

    On va peut-être passer sur la partie T-Scale. Quand on diffusera, je fais une aparté, l'épisode, préviens tes équipes techniques pour le Spike. Le Spike qui va péter. C'est rien par rapport à Capita.

  • Speaker #1

    T-Scale, il y avait une partie que j'avais envie de... discuter avec toi c'est c'est innover sous la contrainte je ferai que tu nous raconte l'épisode du co vide ou toi tu es quand même un modèle où tu as des gens à sortir et à manger vraiment et moi j'aime bien on a discuté pas mal de cette notion d'innover sous contrat tu me fais penser un peu à deep sick ou en fait quand tu mets sous contrainte à temps en temps avec moins de revenus moins de trucs on arrive à sortir et d'ailleurs c'est un des rares moments où elle en masque a dit tiens enfin un peu de compétition au port s'amuser moi je voudrais que tu reviennes sur sur cet épisode du Covid. tu as dû un peu trembler quand même, au lieu de te dire, tu as une app qui incite les gens à marcher. Comment on vit ça ? Comment on se réinvente ? Tu es reparti d'une fée blanche, tu as essayé de changer ton modèle économique. Tu peux nous raconter cet épisode ?

  • Speaker #0

    Moi, je me suis rendu compte dans ma carrière d'entrepreneur, mais ça c'est un peu au global, c'est que je n'ai jamais pris des meilleures décisions quand je n'avais pas d'argent. Je me suis déjà retrouvé dans des situations où je ne dormais pas la nuit parce que je ne savais pas si j'allais pouvoir payer les salariés à la fin du mois. et ça oui tu t'endors pas la nuit parce que c'est la pire des choses qui puisse arriver à un entrepreneur et j'ai jamais pris des meilleures décisions qu'à ce moment là parce que en fait t'as pas le choix Et donc, tu vois, c'est ce que tu dis, des psychs, ils n'ont pas le choix que de faire une meilleure solution avec moins d'argent. Et finalement, bizarrement, ils y arrivent. Ils n'avaient pas le choix d'y arriver. C'est pour ça qu'ils en sont là. donc aujourd'hui je suis un éternel optimiste quand on a une mauvaise nouvelle quelle qu'elle soit Dans l'exemple, le contrôle CNIL, on a un gros client qui nous dit qu'il va partir. Si c'est la meilleure chose qui nous arrive, c'est à ce moment là où on va être les plus forts et on va créer quelque chose de résilient. Et donc, quand le Covid est arrivé, oui, on transpire, mais en fait, on se réunit en mode on n'a pas le choix. Et ce qu'on va faire si on arrive à le dépasser, en fait, on sera beaucoup plus résilient à n'importe quoi. Donc, effectivement, quand tu fais une nappe pour marché, notre premier business model, c'était d'emmener les gens dans les magasins et on était rémunéré par les boutiques. pour générer du trafic. Donc les boutiques, c'était des commerçants, des restaurateurs. Et donc, en fait, du jour au lendemain, les gens ne peuvent plus marcher et les restos, ils ferment et donc ils ne vont plus nous payer. Et donc, du jour au lendemain, tu te retrouves à plus faire du chiffre d'affaires et avoir des gens qui ne marchent pas. Et donc, bon, là, c'est un peu extrême. Donc on se réunit et on se dit bon, on n'est pas bien. Mais la première chose qu'on fait, c'est vous savez quoi ? On va faire marrer les gens. On va les récompenser pour rester chez eux. Donc pour pas marcher. Et donc on a juste... En fait, ce qui est marrant, c'est que techniquement, on n'a rien fait. Si ce n'est que tu devais faire de 0 à 10 000 pas, ben là, tu partais de 10 000, tu étais à 0, il fallait que tu restes à 0. Et donc du coup, on avait des gens qui posaient leur téléphone et qui se forçaient à ne pas le bouger de la journée. C'était hyper drôle. Donc on a eu plein de presse. Et on a eu plein de nouveaux utilisateurs. On a fait ça une semaine parce que, évidemment, c'était drôle, mais au bout d'un moment, on ne va pas rester sur un canapé. Après, on a eu des trucs très drôles, des gens qui faisaient des marathons dans leur maison et tout. Donc ça, ça a hyper bien marché. Ça a été une super bonne idée. Et on a développé d'autres modèles économiques. du coup un de nos gros clients c'était carrefour par exemple et carrefour en fait ils étaient encore ouvert sauf que carrefour je sais vous souvenez mais on faisait la queue pour pour aller chez carrefour donc avec les mesures sanitaires et pouvait pas y avoir plus de x personnes dans un carrefour c'était donc à fond et nous en deux dit aux énivenants si on va pas faire de la pub là c'est enfin nous évidemment entre guillemets on fait on fait plein d'argent parce qu'on est ouvert et que tout le monde vient chez nous mais faire de la pub pour en plus inciter les gens à faire la queue alors qu'ils viennent déjà donc c'était une période assez compliqué évidemment donc ils ont dit on va arrêter de faire de la pub sur weward ça n'a pas de sens et il avait raison et donc donc là on a développé évidemment tous les business models qui sont là aujourd'hui c'est là où on a lancé la pub c'est là où on a lancé l'affiliation avec les magasins en ligne parce qu'à l'époque on ne voulait pas le faire parce que pour nous tu marches, tu vas en boutique on soutenait le commerce local mais là on n'avait pas vraiment le choix parce que même pour les soutenir ces gens là ils nous disaient mettez nous en ligne on a un site de e-commerce mettez nous donc on a lancé les sites de e-commerce et là on a lancé le téléchargement d'autres apps donc tous les business models qui sont là aujourd'hui ont été développés j'ai envie de dire grâce au Covid sinon on les aurait peut-être pas développés

  • Speaker #1

    de la même manière et ils ont et ils ont tenu jusqu'à aujourd'hui ouais c'est ça qui est dingue c'est qu'en fait finalement ça t'a forcé à penser à autre chose vraiment c'est une carte de boxe que tu avais pas le choix mais du coup j'imagine que tu as dû avoir des idées en tous les sens comment tu fais pour les tester pour rinquer un peu toutes ces idées parce que tu te comme tu disais tu les aurais pas lancé dans un modèle normal déjà tout a pas eu envie de défaut qc et puis après comment tu fais quand tu as toutes ces idées tu parles d'une feuille blanche et Comment tu fais pour les ranker, pour te dire ça je teste, ça je fais, ça je fais pas ?

  • Speaker #0

    Là j'ai triché, j'ai dit des idées qui sont encore là aujourd'hui, mais des idées qu'on a fait qui n'ont pas marché. Donc évidemment on fait une liste et il y a des choses qu'on teste même pas parce qu'on n'y croit pas, mais il y a des choses qu'on a fait et qui n'ont pas marché. Sur l'app, en visio, tu pouvais gagner des points si tu faisais un cours de sport en visio. Et donc tu avais un prof soit live, soit en rediffusion et si tu finissais le cours, Eh bien, tu gagnais des points. Sauf qu'en fait, il y avait 5% des gens qui le faisaient. Ça n'a pas marché. En fait, ce n'est pas des sportifs, nos utilisateurs.

  • Speaker #1

    D'accord, fausse bonne idée.

  • Speaker #0

    Donc, ça n'a pas marché. Ça a marché de ce genre. C'est genre les images. Une fois qu'ils avaient le droit de sortir à un kilomètre une heure par jour, en fait, les gens préféraient marcher. En fait, nos utilisateurs n'étaient pas des sportifs. Alors, il y a plein d'apps de sport qui ont explosé pendant le Covid sur des cours en vidéo, sauf que nous, on n'avait pas les meilleurs cours. C'était pas notre métier. Et donc, on essaie de trouver des profs, mais c'est un moment quand même, nos cours n'étaient pas les meilleurs. Donc, les gens, ils avaient du contenu gratuit sur Internet et ils n'allaient pas sur WeWork pour faire ça. Donc, ça, ça n'a pas marché. Bon, il y a des trucs comme ça qui n'ont pas fonctionné et, entre guillemets, on les oublie vite et on garde... Mais ça valait pour les tester,

  • Speaker #1

    de toute façon.

  • Speaker #0

    Alors, ça, pour le coup, si c'est à refaire, je ne le retesterai pas, évidemment, mais on a... Aujourd'hui, je sais que si cette idée revient, on ne le fera pas. Donc on a appris, mais on a peut être mis beaucoup d'efforts. Enfin, on avait mis beaucoup de devs quand même sur ce truc, parce que ce n'est pas facile de faire des cours en live avec des profs de sport. On avait monté un réseau de profs de sport. On avait quand même beaucoup investi sur ça. ça coûte assez cher. Techniquement, tu rajoutes du streaming sur ton app, c'est quand même une autre infrastructure. Après, on a même essayé de les faire payer, ces cours de sport, parce qu'on s'est dit qu'il y a un business model, même si c'est que 5% des gens, les gens vont payer. Une fois que tu les faisais payer, ils disaient que c'est gratuit sur YouTube. Donc, laisse tomber. Donc, ça n'a pas marché.

  • Speaker #1

    J'aimerais revenir sur un point. Je trouve ça très intéressant. Tu dis à chaque fois que j'ai un problème, l'acnil, etc. Est-ce que tu pars en plus fort ? Et en fait, ce que moi j'ai constaté souvent, c'est que les entrepreneurs qui ont fait face à ces difficultés, du coup, ils ont construit un modèle beaucoup plus robuste parce qu'en fait, ça te force à être dans le détail. Parce que souvent, tu ne peux pas être partout, les gens font 24 heures, etc. Donc en fait, tu gères un peu comme ça, tu essayes d'aller au plus loin que tu peux, mais comme tu as plein de trucs. Et tout d'un coup, tu es obligé de faire un focus sur un sujet et donc tu t'empares du sujet de la CNIL, tu vas comprendre, etc. Et tu rentres très en profondeur dans le sujet pour le régler. Et ça du coup, si tu le fais bien, c'est componding Parce que du coup, t'as mis derrière toi un vrai sujet Et t'as été loin dans l'expertise. Et j'ai l'impression que c'est ça qui permet de passer des étapes et des paliers.

  • Speaker #0

    En fait, il faut prendre toute barrière, toute difficulté comme une opportunité d'être meilleur sur ce sujet-là. S'il y a un client qui s'en va, c'est qu'il y a une raison. C'est que tu ne lui apportais pas la valeur qu'il espérait. Si tu as un contrôle réglementaire quel qu'il soit, c'est pour améliorer tes process. C'est ce qui va se passer. C'est-à-dire que si... au pire, ce qui va se passer, c'est peut-être une amende financière, peut-être un risque national, mais c'est parce que tu as fait quelque chose de pas bien, donc il faut que tu l'améliores. Donc moi, je le vois toujours de manière positive, et aujourd'hui, quelle que soit la mauvaise nouvelle qui peut nous tromper, on va essayer de se dire pourquoi elle est arrivée, et comment on peut faire pour la surmonter, et au contraire, on va être plus fort demain. Donc je n'ai pas de problème à descendre pour remonter plus haut, et donc c'est une façon de voir. Par contre, j'ai appris beaucoup de choses dans ma carrière d'entrepreneur. Aujourd'hui, jamais je ne me remettrai dans une situation où j'ai deux mois de cash. Ça, je ne le ferai jamais. Aujourd'hui, je suis beaucoup plus prudent sur ces sujets-là parce que je n'ai pas dormi pendant plusieurs semaines sur ces sujets-là. Et ça, c'est des choses que je ne referai pas. Par contre, j'ai pris de très bonnes décisions à ce moment-là qui m'ont permis de ne pas être dans cette situation pour trouver l'argent qu'il fallait.

  • Speaker #1

    Si on revient sur le scale, tu as scalé dans 29 pays je crois. Moi j'aimerais qu'on fasse un focus sur comment on va aux US, c'est évidemment le thème du moment. Comment on va aux US, tu es aux US depuis deux ans maintenant. Et j'aimerais qu'on en deux parties, comment on ouvre un pays comme les US et comment on fait pour ne pas délaisser la France. Parce que tu as un business, tu es français, tu as des équipes en France, etc. Et tu m'avais dit d'ailleurs que comme beaucoup de patrons qu'on a eu ici qui sont partis aux US, c'est qu'il faut qu'il y ait un moment un des fondateurs qui aille parce qu'il faut du drive, il faut que tu as toute l'ADN de l'équipe à amener là-bas. Tu peux nous redire comment tu as regardé ce marché américain qui a des utilisateurs qui étaient très différents, un peu tout ce process où tu as essayé de comprendre la culture locale ? Et moi, j'ai envie de savoir comment t'as fait pour Venus William,

  • Speaker #2

    qui était l'ambassadrice.

  • Speaker #1

    C'est quand même incroyable, franchement. Depuis un mois et demi,

  • Speaker #2

    peut-être.

  • Speaker #0

    On l'a annoncé il y a un mois et demi, mais en fait, ça fait un peu plus de temps parce que ça prend du temps. Mais alors, comment on va déjà...

  • Speaker #2

    On a déjà notre prochain invité.

  • Speaker #0

    C'est ça. Voilà. Vous voulez quelqu'un ? Les US, je pense que c'est à peu près le cas, quel que soit ton business. Si tu veux devenir vraiment une très grosse boîte, après il y a des business où il y a des profondeurs de marché déjà en France qui sont énormes. Moi, ce n'est pas mon cas. La profondeur de marché en France, elle n'est pas non plus gigantesque. Et donc, quand tu es sur une boîte consumer, forcément, il faut que tu t'internationalises. Et les US, ça sera forcément parmi les plus gros marchés. Donc ça, c'est les vrais pour plein de boîtes de ça. Donc moi, je suis ingénieur, je fais mes stats et je regarde les licornes françaises qui sont grosses aux US, où ils sont les fondateurs. et en fait tu te rends compte que quasiment tous les cas, il y a un des fondateurs qui est aux US, et qui est basé là-bas, et qui a créé une équipe là-bas, et qui a fait ça. Donc tu te dis, il y a peut-être une raison, donc tu les appelles, et parfois, donc moi je me dis, pour aller aux US, tu peux lancer ton app, la mettre disponible sur l'App Store, la traduire, c'est pas très compliqué, surtout aujourd'hui avec l'utilisation générative, c'est vraiment pas compliqué de traduire, d'avoir une traduction de très bonne qualité, et tu te dis, ils sont un peu comme nous, et je vais y aller une fois tous les deux mois, et ça va passer. Sauf qu'en fait, une des premières choses que j'ai dit, et moi je peux le dire aujourd'hui c'est que Quand tu pars aux US, c'est la direction de la boîte qui change. C'est-à-dire que les US deviennent la priorité numéro une de l'ensemble des salariés de la boîte. Et c'est un message très fort. C'est de leur dire, en fait, si tu ne travailles pas sur les US, c'est que tu ne travailles pas sur le bon sujet, en fait. Même si aujourd'hui, les US, ça fait zéro de chiffre d'affaires, avec la France, ça fait 100% du chiffre d'affaires, l'Europe fait 100% du chiffre d'affaires, si tu ne travailles pas sur les US, c'est que tu ne travailles pas sur l'endroit où est basé un des fondateurs ou le CEO Donc ça change de focus, ce qui fait qu'aujourd'hui, sur notre Slack, avant, tu avais le chiffre qui était le nombre d'utilisateurs. Global, aujourd'hui, tu as le nombre d'utilisateurs aux US, qui est tous les matins envoyé à tous les salariés. Donc en fait, on a changé le chiffre parce que c'est devenu la priorité de la boîte de faire grossir aux US. Donc ça, ça a été une des premières décisions. Ensuite, une des choses, c'est comment tu... Nous, on s'est dit, ce qu'il faut, c'est qu'on américanise la boîte. Donc, avant de partir, tu dis américaniser, c'est traduire. Tu vas traduire tous tes outils internes, tu vas traduire évidemment ton app. En fait, non, ça va beaucoup plus loin que ça. C'est comment tu fais pour que quand quelqu'un te rencontre, il pense que tu es une boîte américaine. Et ça, c'est beaucoup plus compliqué. Et c'est pour ça que je suis allé chercher Venus Williams. Parce qu'aujourd'hui, je me suis rendu compte que si tu prends les boîtes françaises qui ont vraiment réussi, Il y a des gens qui, notamment les clients de ces boîtes françaises, pensent que c'est une boîte américaine. C'est clairement une boîte américaine, de toute façon maintenant ils sont cotés et tout, donc c'est clairement une boîte américaine. Pourtant, comment ils ont fait ? Ils font rentrer des fonds américains généralement. Évidemment, ils recrutent des VP sales, enfin américains. Et donc nous, comme on n'a pas vraiment de sales parce que c'est une boîte B2C, il faut qu'on ait une image américaine. Donc soit c'est un VC, soit c'est une égérie. Et c'est la raison pour laquelle je suis allé chercher Venus Williams. C'est aujourd'hui qu'il y a quelqu'un qui télécharge. Et donc un des tests qu'on a fait, c'est qu'on va voir un américain, on lui dit télécharge l'app, et à la fin on lui demande à ton avis de quoi tu penses. l'app est de quelle nationalité ? Et aujourd'hui, 100% des cas, ils voient Venus Williams, ils disent c'est l'app de Venus Williams, c'est une africaine. Et ça, ça marche vachement bien. Et donc, du coup, t'as besoin d'aide, entre guillemets, de Venus Williams. Et donc, Venus Williams, comment ça s'est passé ? L'histoire est assez incroyable. Et moi, je cherchais une célébrité américaine. si possible avec une bonne image, si possible dans le sport. Et donc, la chance que j'ai eue, c'est que j'étais dans un super restaurant à Paris avec ma famille juste avant de partir aux US, donc il y a deux ans. Et la table d'à côté, Venus Williams qui s'assoit. Et je me suis dit, bon... Oh là là,

  • Speaker #1

    le destin.

  • Speaker #0

    Je l'ai vu comme ça, tu vois. Il y a toujours du destin. Et donc,

  • Speaker #2

    tu vas la voir. Comme tout le monde déjà l'emmerde, elle ne peut pas bouffer tranquille. Et toi,

  • Speaker #0

    tu l'ébarques. Exactement, hyper dur. Mais elle était vraiment la table d'à côté. Et ce qui est fou, c'est qu'elle... Elle nous a même dit bonjour en s'enseignant. C'était trop bizarre. Elle nous dit bonjour. Elle nous dit hi guys. C'était la fin.

  • Speaker #2

    Oh merde !

  • Speaker #0

    Et donc là, on fait le déjeuner. Bon, évidemment, on était en train de manger. Donc j'essaie de trouver le bon moment, mais stress de se lever devant sa famille pour pitcher en anglais en plus avant de partir aux Etats-Unis. Mais je me suis dit, vas-y, c'est mon premier test. Et donc, j'ai attendu qu'il y ait un moment un peu de creux dans la conversation avec la personne avec qui elle était. Donc je lui ai pitché la boîte et je lui ai dit, voilà. Elevator Speech ouais incroyable pitch et elle me dit, bah, c'est toi, raconte-moi un peu plus, ça a l'air pas mal ce que tu fais. Trop sympa. Ouais, trop sympa, et le mec avec qui elle était a une grosse banque d'affaires dans la tech qui s'appelle JP Bullhand et qui me pose des questions avec...

  • Speaker #1

    Direct sur les maîtres,

  • Speaker #3

    je l'ai...

  • Speaker #0

    C'est pas vu que j'ai une banque qui est à côté. C'était genre, c'est quoi ta rétention de 7, c'est quoi ton art put, on a des règles revenues par user, et elle aussi qui posait des questions hyper techniques, et je me suis dit, en fait, là, on est clairement dans un pitch investisseur. Moi, j'étais venu pour... voir si tu ne pouvais pas me faire un post LinkedIn ou Instagram, mais en fait, non, tu me fais un vrai... Et après, on a continué les conversations. Signer une célébrité, ça prend énormément de temps, mais on a annoncé ça il y a un mois et demi, alors que ça fait plus de deux ans qu'on a eu le premier contact, parce qu'en fait, on a mis à peu près six mois à se mettre d'accord sur le deal. Après, c'est des gens qui sont très protégés par des avocats, où ça va dans des détails qui sont assez... pour te donner un ordre d'idée dans le contrat parce qu'elle est aussi ambassadrice donc comme elle est ambassadrice elle alloue du temps pour nous donc on a fait une super vidéo que je vous invite à regarder de elle qui joue au tennis mais en fait quand elle fait son match de tennis elle est plus intéressée par son nombre de pas que par... gagner le match. Donc c'est une vidéo qui promeut la marche à pied. Cette vidéo, enfin, donc j'avais prévu dans son rôle d'ambassadrice qu'elle participe à un shooting et tout, mais ses avocats ont géré jusqu'à le nombre de mètres carrés de la chambre d'hôtel si on l'a fait déplacer, le modèle de la voiture. Donc en vrai, elle, elle s'en fout. Elle nous a... elle nous a...

  • Speaker #3

    C'est des conseils.

  • Speaker #0

    Mais eux, pour eux, bah... c'est Venice Williams quoi.

  • Speaker #3

    Et t'as pu jouer un peu avec elle ?

  • Speaker #0

    Alors, pas un bon joueur de tennis, mais oui, on a fait taper quelques balles, pas que à moi, mais à des gens qui étaient là. Et ouais, ça a fait des bons contenus.

  • Speaker #2

    C'est extraordinaire. Donc elle devient ton ambassadrice. Mais si on revient un peu sur la mentalité américaine, elle est quand même assez différente de la mentalité européenne. Et ça, tu l'as mesuré. Ils n'ont pas le même rapport au gaming, ils n'ont pas le même rapport aux charities. Et donc ça, ça t'incite à revoir ton produit. Tu disais tout à l'heure, c'est pas juste un copier-coller. Comment tu analyses ça ?

  • Speaker #0

    Après, tu regardes ta rétention, toujours on va dire la rétention des Seven, et tu te dis, est-ce qu'elle est suffisante ? Et tu essaies de comprendre qu'est-ce que tu peux faire pour l'améliorer. Donc les choses que tu vas faire aux Etats-Unis ne sont pas les mêmes. Donc les charities, tu l'as dit, c'est un sujet qui est très... qui est ancré dans la culture américaine. Aussi, pour une raison simple, c'est que l'État ne joue pas le rôle... l'État français... en France, ils financent beaucoup les associations aux Etats-Unis pour donner un ordre d'idée, Central Park C'est une charité. C'est pas l'État qui fait, c'est ni la VD, alors la VD, mais en tout cas, c'est géré par une non-profit. Et donc les gens donnent à Central Park. Et donc ça fait qu'en fait, il y a énormément de choses que tu penses que c'est le rôle du pouvoir public de le faire, en fait non, c'est la population qui décide d'aller où il en vient. Et donc du coup, c'est pour ça que les Américains donnent beaucoup plus à des non-profits, mais en fait ces non-profits-là leur servent aussi dans leur quotidien. Et donc, ils sont très sensibles à plein de sujets. Donc, nous, on a beaucoup insisté sur ça. Et donc, on a fait des partenaires avec des charities où les gens marchent pour donner à des charities. Il y a des comportements de marche qui sont différents aux États-Unis. Alors, New York, c'est une des villes les plus marchables dans le monde. Mais Los Angeles, ce n'est pas forcément une ville marchable. Il y a des villes comme ça où il n'y a presque même pas de trottoir, en fait. Et donc, par contre, ça ne veut pas dire que les gens ne marchent pas. C'est qu'ils marchent différemment. ils vont dans un centre commercial, et le centre commercial fait 50 000 m². Et là, ils vont passer la journée. Et donc, du coup, tu dois t'adapter et faire de la pub localement là-bas. Dans les universités américaines, on commence à les avoir, mais ces campus gigantesques où les étudiants marchent... C'est un vivier magnifique pour faire du marketing. Et donc, on va essayer de s'intégrer là-bas via des fraternités, des sororités.

  • Speaker #2

    Mais ça demande quand même beaucoup d'adaptation, en fait, parce que ne serait-ce que tu mentionnes un truc. Si tu veux faire du marketing local dans un mall, en fait, c'est pas du tout la même chose en termes de sponsors, en termes de... Tu vois, donc il faut que tu regardes où ils se déplacent, que tu analyses et que tu dises en fait, c'est très local. Et donc, si tu vas pas prendre le magasin de fringues qui est là-dedans, ça sert à rien. Non,

  • Speaker #0

    mais tu peux contacter... Oui,

  • Speaker #2

    c'est ça.

  • Speaker #0

    Directement. Et eux, en fait, j'ai envie de dire, on n'est pas les premiers à le faire du marketing dans des universités. Facebook l'avait fait à l'époque. L'application française BeRural, c'est comme ça qu'ils se sont fait connaître. Donc, en fait, il suffit juste que tu contactes des gens qui ont bien réussi à lancer ça. Ils t'expliquent comment faire. Et donc, tu as des panneaux publicitaires dans les malls. En réalité, c'est des choses... Après, il faut juste que l'exécution, elle soit bonne. Pour qu'elle soit bonne, il faut juste que tu arrives à contacter les bonnes personnes.

  • Speaker #2

    C'est ça, c'est quand même tout un nouvel écosystème. C'est-à-dire que tous les gens avec qui tu avais l'habitude de dealer pour faire de la pub en Europe, ce n'est plus du tout les mêmes. Donc tu repars d'une feuille blanche.

  • Speaker #0

    Et surtout la presse, quand tu les appelles et que tu es une boîte française aux Etats-Unis, donc maintenant on a Vénus Williams, c'est aussi pour ça qu'elle nous aide parce qu'elle nous aide à contacter les journalistes mais sinon... « Tu les appelles ? Bonjour, on est une boîte française, on fait ça ? » « Super, c'est génial, mais appelez-nous si vous avez énormément d'utilisateurs. » « Mais là, vous êtes rien, on ne va pas vous aider. » Alors qu'en France, on est un entrepreneur français, j'ai fait Polytechnique, donc ça aide, on fait un sujet hyper trendy. Ils vont commencer à parler de toi, ils vont être intéressés.

  • Speaker #2

    Comme Adinez qui s'en occupe.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Et puis après, il y a un autre journaliste qui va être intéressé. Donc c'est beaucoup plus simple pour un Français de faire ça. Là-bas, tu n'es vraiment personne. Et donc c'est aussi une des raisons. pourquoi avoir une égérie ? En fait, une égérie, souvent, les gens me disent « Ah, mais elle a X millions de followers, donc un post, ça vaut tant. » Mais en fait, c'est pas ça. Même quand tu recrutes quelqu'un, aujourd'hui, quand je recrute quelqu'un, je lui dis « Il y a Vénus Williams au Capital. » Parce qu'en fait, c'est comme si tu lui dis « J'ai André Sonorovitch au Capital. » C'est un argument qui paque ta poitrine. Et donc, tu en as besoin pour recruter, tu en as besoin pour courir avec des journalistes, on a besoin pour plein de trucs, et donc je le conseille à beaucoup d'entrepreneurs qui vont là-bas, d'essayer d'avoir un nom américain. Que ce soit un VC ou que ce soit... Si c'est du B2B, un VC, c'est super. Les entrepreneurs français qui sont allés là-bas, généralement, c'est pour convaincre un VC américain de rentrer. Et donc, quand ils vont voir des clients, ils mettent le logo du VC.

  • Speaker #3

    Comment on dit Yves au States ?

  • Speaker #0

    C'est sûr.

  • Speaker #2

    C'est peut-être d'avoir un nom breton.

  • Speaker #0

    J'ai presque plus envie d'aller au Starbucks à cause de ça. Moi, au Starbucks, je dis Yves. Et là, ils arrivent à l'écrire. Et sinon, eux, quand ils le lisent, ils vont dire E-verse. Parce que si je dis EVE, ils l'écrivent E-V-E, comme Adam & Eve.

  • Speaker #2

    Qu'est-ce que tu donnerais d'autre comme conseil ? On a beaucoup d'entrepreneurs, d'ailleurs, qui nous écoutent pas mal, et on les remercie, qui veulent aller aux US. Évidemment, le moment est propice. Tout le monde se pose la question sur les US avant qu'en off, on discute des droits de douane, etc., qui vont arriver ce soir. Qu'est-ce que tu donnerais comme conseil, à la fois pour partir aux US, tu nous l'as dit déjà, que les fondateurs se déplacent, mais peut-être est-ce que tu as de doutes ? de tips. On discute aussi avec French Founders pour nous aider à animer cet écosystème de français aux US. Quels tips tu peux donner ? Et je voudrais qu'on revienne aussi sur comment on n'abandonne pas son business en France, parce que tu as laissé des gens en France. Ils disent que le patron n'est pas là, donc le chat n'est pas là.

  • Speaker #0

    Il y a deux sujets. Quand j'y vais, French Founders, moi je suis membre, je recommande 1000%. C'est génial. Super réseau, hyper dynamique à New York. donc donc plein de bons conseils plein de réalité donc pour aller enfin oui évidemment je recommande d'y aller un point donc moi je suis allé j'ai fait le choix d'aller à new york parce que justement il ya une proximité avec la france qui est plus raisonnable que celle si tu vas dans la silicon valley tu as six heures de décalage versus 9 heures ça change énormément j'ai une demi journée en commun avec la france si je vais tu vas à sf tu as deux heures par jour et encore il faut que tu te lèves vachement tôt Et je me lève très tôt déjà à New York pour avoir cette demi-journée full avec la France. Tu vas à New York, il faut de l'argent. Ça c'est clair, ça prend du temps. Un des premiers conseils que j'ai eu d'un de mes advisors, c'était la France c'est un Zodiac, ça démarre vite mais ça atteint sa vitesse de croisière. Les Etats-Unis, c'est un paquebot. C'est-à-dire que ça va démarrer très doucement, mais c'est inarrêtable. Et donc, lui, ce qu'il m'avait dit, c'est il faut que tu aies deux ans de cash où tu fais zéro revenu, minimum. Et donc ça, je pense qu'il faut s'en rendre compte qu'un salarié aux Etats-Unis, ça coûte excessivement cher.

  • Speaker #2

    Ouais, Hermel de Madre, il nous en avait chez Datadog, elle nous avait expliqué, elle était Head of People chez Datadog, elle nous a dit que ça coûte cher, tu te plantes souvent sur les premiers.

  • Speaker #0

    Voilà, tu vas te planter sur tes premiers recrutements, donc ça va te coûter un coup. les avocats ça va coûter trois fois plus cher En France, les bureaux, ta vie, à toi, très important de se rendre compte que les loyers sont trois fois plus élevés. Si tu as des enfants, les enfants à New York, ça coûte très très cher. Et donc du coup, il faut être capable d'assumer ça. Et donc il faut que la boîte, elle soit capable de te payer un salaire qui te permet d'assumer ça. Parce que si tu n'es pas bien là-bas, parce que tu galères, tu ne vas pas y arriver. Donc ça, c'est très important. Donc c'est y aller et avoir un soutien financier d'un investisseur ou alors que ta boîte, nous dans notre cas, que la boîte. française génère du chiffre d'affaires pour le faire. Donc, on était rentable quand je suis parti et on a toujours été rentable, mais on n'était pas aux US. On était rentable en France, ça finance les US. Donc ça, c'est hyper important. Il faut faire beaucoup de networking quand t'arrives. Il ne faut pas hésiter à aller rencontrer des entrepreneurs et passer du temps. Il ne faut pas rester. Je pense qu'il faut arriver à déléguer le business français aux gens en France et leur faire confiance et retourner les voir souvent. Moi, je suis revenu, je reviens. Au début, je revenais au moins tous les deux mois, une semaine. pour passer du temps avec eux. Et évidemment, il y a un des fondateurs qui est à Paris, donc ça aide. Je suis présent à tous les weekly, je suis très, très impliqué. Je travaille beaucoup, mais la crainte... Que ça se passe mal, c'est arrivé à certains entrepreneurs. Du coup, c'était une de mes craintes. Moi, j'ai des entrepreneurs, avant de partir, ils m'ont dit « Bon, tu vas avoir des démissions, c'est sûr. La plupart de tes C-Level, ils vont partir. La plupart de tes head-off à Paris, ils vont partir parce qu'ils vont se sentir délaissés, ils vont aller dans d'autres boîtes. nous c'est un peu le contraire qui est arrivé c'est à dire que les mecs étaient hyper excités on fait venir des gens aussi à New York donc je pense qu'il faut juste garder une communication et aujourd'hui nous on est une boîte où on a grandi avec le Covid donc les outils à distance c'est travailler en asynchrone, on sait faire et donc ça il faut absolument garder une communication il ne faut surtout pas délaisser le business français il faut montrer, il faut surtout impliquer les gens dans la croissance US il ne faut pas que la croissance US ça ne soit pas leur sujet il faut que ce soit leur sujet numéro 1 et il faut qu'eux ils participent à la croissance US ça c'est un bon tips

  • Speaker #2

    ça c'est vraiment super intéressant même s'ils sont dédiés au business français il faut que ça fasse partie on était une boîte où on parlait que français alors on avait évidemment nos

  • Speaker #0

    Des mails en anglais, tout ça, mais tous les meetings étaient en français. Le shift anglais, j'avais hyper peur. Ça s'est passé tranquille, quoi. Franchement, je ne l'ai même pas senti. Donc ça, c'est une crainte que je vous dis, vous pouvez y aller, il n'y aura pas de problème.

  • Speaker #3

    Shift anglais, c'est-à-dire que maintenant, tous les documents sont en anglais. Bah, les meetings !

  • Speaker #0

    Les meetings de boîte,

  • Speaker #3

    quoi. Mais dans l'équipe France, les documents de travail, ils sont restés en français ou dans ta boîte ?

  • Speaker #0

    Non, tous les passants en anglais, après, bon... Donc, notre travail, il n'est pas français.

  • Speaker #3

    Toutes les process, toutes les réunions.

  • Speaker #0

    Slack, il est en anglais. Alors qu'avant, tout le monde parlait français. On n'avait pas de personnes qui ne parlaient pas français.

  • Speaker #3

    Boîte Franche-Liard, et maintenant, tout le monde est passé en américain.

  • Speaker #0

    Il y a plein de boîtes qui démarrent en anglais en se disant, le shift, comme ça, il ne sera pas... En fait, nous, le shift, il n'a pas été introduit. Et on a eu cette chance, c'est que dans la boîte, on a toujours quand même vérifié le niveau d'anglais des gens. Depuis le début, on s'est quand même assuré que les mecs parlaient anglais, enfin qu'ils se débrouillaient, qu'ils étaient à l'aise et qu'ils n'avaient pas de problème à parler anglais, ce qui fait que ça a pu fonctionner. Aujourd'hui, j'ai jamais entendu quelqu'un qui m'a dit que c'était un vrai problème. et qu'il y a plus ou moins voudraient partir pour ça. Non, au contraire, ils le voient comme une chance. Et au contraire, on a proposé, on a dit si il y a des gens qui sont pas là, qui veulent qu'on la boîte finance des cours d'anglais, allez-y. Personne ne l'a demandé. Donc après, dans la semaine, en finale, ils ont tous au moins 3-4 meetings en anglais aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Et après, les équipes, du coup, il y en a beaucoup qui ont... Toutes les équipes sont restées en France. Par exemple, les équipes produits, les équipes tech, etc. Ou est-ce qu'il y en a aussi qui se sont un peu délocalisées aux US ?

  • Speaker #0

    Alors moi, je suis parti tout seul. Ouais. Et j'ai recruté là-bas. Et là, on a fait venir la première personne du bureau de Paris à New York, qui est ma chef of staff, qui est venue à New York et qui a déménagé il y a deux semaines. Donc c'est tout récent, c'est la première personne. Mais sinon, on est une dizaine maintenant à New York et une cinquantaine à Paris. Et tout le bureau américain, c'est des gens... Alors, il y a des Français qui sont aux US depuis longtemps et des Américains. À peu près moitié-moitié. Du moment qu'il y a le premier américain qui rentre dans la boîte, c'est le jour où tu shiftes. Et en fait, ce jour-là, on a shifté du jour au lendemain parce qu'on a recruté un américain. Et avant que l'américain ne vienne, on disait au dernier meeting, on va pas le faire en anglais parce que c'est bête, ça sert à rien. Et puis le jour où il est arrivé, on a shifté.

  • Speaker #3

    C'est bizarre, t'as pas d'américain et tu parles en franglais.

  • Speaker #0

    Oui, c'est bizarre.

  • Speaker #1

    Et puis en franglais,

  • Speaker #0

    tu veux dire. Du coup, on avait quand même préparé un peu les communications, les mails, les newsletters, on les a émis en anglais. déjà,

  • Speaker #3

    c'est bien.

  • Speaker #2

    Quand tu gères deux continents comme ça, tu travailles beaucoup en asynchrone. Et tu as une grosse culture d'écrit ou pas forcément ? Oui.

  • Speaker #0

    Moi, j'adore les mails. Oui.

  • Speaker #2

    Donc tu formalises beaucoup. Ça te permet de travailler en synchrone, j'imagine.

  • Speaker #0

    Je suis beaucoup plus efficace parce que quand tu n'as qu'une demi-journée, quand tu ne fais que la moitié de la journée, ça limite le nombre de meetings que tu peux faire avec les équipes. Ce qui n'est pas mal parce que l'après-midi, je suis vraiment focus sur les US. Je ne reçois pas de mails des équipes françaises, donc je ne suis vraiment que sur le marché américain. C'est pas mal. Et donc, j'ai une demi-journée pour... faire tout ce que la France a besoin, donc les choses vraiment importantes. Et donc du coup, t'apprends aussi à déléguer, à faire en sorte de faire confiance aux gens, et donc ça marche assez bien.

  • Speaker #2

    T'avais renforcé les équipes françaises, t'avais pris un head of revenue, c'est vraiment un truc que t'as fait pour, en partant, te dire toi, tu gérais quoi quand t'es parti ?

  • Speaker #0

    Le rôle que tu gérais ? Alors... Ça a mis du temps pour partir parce qu'on a eu des sujets de visa et tout ça, comme tous les Français qui veulent partir, ça peut prendre un peu de temps. Donc, il faut se prévoir un peu à l'avance. On ne part pas du genre, sauf si on part avec un ESTA et qu'après, on se dit, mais moi, je voulais partir un peu clean. Ma femme était enceinte, donc je voulais être clean sur les assurances, ne pas me retrouver dans des galères et tout. Donc, on a fait les choses clean, les visas. Et donc, ça a pris un peu de temps. Mais on a cherché pendant assez longtemps un aid of revenu. Donc, Sierra, c'est le même chiffre, revenu officier Olivier, qui nous a rejoints. c'est qu'Olivier, en fait, je l'ai trouvé vraiment peu de temps avant de partir, alors que ça faisait un an qu'on cherchait. Parce que bon, moi, pour ce type de job, qui est un des postes clés de la boîte, j'étais hyper exigeant et je voulais vraiment quelqu'un de particulier. Donc, on a réussi à le chasser. Et il est arrivé quand je suis parti. Et donc, c'était quand même un risque, parce que ça se passait mal. tu pars, t'es un mec, ça marche pas avec les équipes, et ça s'est hyper bien passé. Je suis revenu évidemment pour l'accueillir et pour bosser avec lui au début, mais ça s'est hyper bien passé, et aujourd'hui, il cartonne.

  • Speaker #3

    Dédicace Olivier.

  • Speaker #2

    Dédicace Olivier.

  • Speaker #3

    Peut-être dernière partie du coup sur le... Sur le last game, déjà, quand on a pu discuter très régulièrement avec Vinicius Williams, ça va être dur d'aller plus loin, mais je pense que quand même, tu as des vérités assez importantes et ambitieuses. Vers où tu veux emmener WeWard ?

  • Speaker #0

    Je suis parti aux US pour une raison simple, c'était de faire marcher les Américains, parce qu'il y a des problèmes de santé publique majeure, d'obésité, d'inactivité, de sédentarité. Donc je me suis dit, j'y vais pour ça. on est au début en réalité on a On a un million d'utilisateurs aujourd'hui aux Etats-Unis, donc c'est pas grand chose par rapport à la taille de la population, donc plein de choses à faire. Donc l'internationalisation, les Etats-Unis, mais pas que, c'est sujet numéro un. Produits, je disais, on augmente en moyenne de 25% le temps de marche des gens. On veut l'augmenter de 50%. Donc ça nécessite beaucoup de... Je parlais des facteurs motivationnels, il y en a encore plein à développer. Autour du gaming et du social, on a encore plein de choses à faire. Donc ça, on va dire que c'est deux gros enjeux. Pour ça, il faut faire skyler l'équipe. On est une soixantaine et on recrute encore pas mal de monde. Donc je pense qu'on va être une centaine. d'ici la fin de l'année, donc ça nécessite quand même pas mal de boulot. On a cette chance d'être une boîte profitable, donc on n'a pas aujourd'hui de sujet financier. C'est un truc... Moi, je trouve que mon temps alloué à des roadshows et tout, déjà, je ne suis pas forcément excellent à ça, et ce n'est pas forcément ce que j'aime faire, donc j'aime bien ce mécanisme de croissance rentable. Mais aux États-Unis, ils ont quand même le chèque plus facile. On le sent quand je parle avec des VCs, ils ont ont le chèque quand même beaucoup plus facile, donc ça c'est pas mal. D'accord.

  • Speaker #3

    Et tu disais tout à l'heure que tu t'étais beaucoup renseigné au début quand t'as lancé la boîte en lisant des livres un peu spécifiques. Il y a un livre que tu recommandes en particulier, pas forcément sur les sciences cognitives, mais sur...

  • Speaker #0

    Un livre accessible qui est hyper connu, c'est Ouct de Nireyal. Il est hyper accessible, il explique les mécanismes qui vont... qui ont fait le succès des réseaux sociaux notamment. Et donc, comment créer des habits ? Comment hooker quelqu'un à quelque chose ? Et ce que j'aime bien, c'est qu'il explique que ça peut être utilisé à bon escient ou à mauvaise émission. Et que nous, quand j'ai lu ce livre, je me suis dit super, je vais le faire à bon escient pour faire bouger les jambes des gens. Et d'ailleurs, on a un investisseur qui vient du gaming qui nous a dit moi, ce que j'adore chez vous, c'est que vous ne faites pas en sorte d'augmenter le temps qu'un mec passe à tuer des zombies, mais à marcher.

  • Speaker #2

    Ouais, on peut saluer d'ailleurs tes investisseurs qu'on connaît bien, Levalop, et Kima aussi, et Guillaume et Thibaut, heads up, très sympa. Effectivement, pour eux, ça va changer, ils ont fait beaucoup de gaming, donc c'est une autre forme de gaming.

  • Speaker #0

    Ouais, mais au final, c'est eux qui nous apportent toute la culture gaming dans la boîte, et ouais, ça fit assez bien. Du coup, on a recruté des mecs qui viennent du gaming aussi dans la boîte.

  • Speaker #3

    Et tu fais quoi pour garder la bonne énergie, garder le bon équilibre, pour être toujours performant, etc. Ah oui, j'ai marqué.

  • Speaker #0

    C'est sûr.

  • Speaker #3

    T'as ajouté sur WeWord ou c'est sur ton pseudo ? C'est Yves ?

  • Speaker #0

    Juste Yves ?

  • Speaker #3

    Bah ouais J'ai t'ajouté Tu vas me l'éclater

  • Speaker #0

    J'ai pris le pseudo Yves

  • Speaker #3

    J'aurais bien aimé l'avoir sur Insta aussi Il y a pas mal de gens qui vont peut-être t'ajouter Ajouter Yves sur WeWord

  • Speaker #0

    J'ai pas mal d'offres J'ai plus de followers sur WeWord que sur tous mes autres réseaux sociaux

  • Speaker #3

    C'est cool Donc ouais, marché en numéro 1

  • Speaker #0

    marché alors New York c'est une ville où marcher c'est hyper agréable et en fait je tente et je le fais vraiment pas assez avec mon femme on essaye de travailler, nous deux sur ça c'est la déconnexion, on a des enfants qui sont tout petits donc c'est hyper important je pense de déconnecter les écrans et donc quand tu marches on le fait mais on essaie de garder ces temps là de déconnexion, aux US il y a un truc qui est très difficile c'est quand tu te lèves le matin et que t'allumes ton téléphone bah en fait ils ont déjà et le général Montréal. moitié de la journée qui s'est passée, donc t'as plein de trucs qui arrivent. Et franchement, ça fait mal. Tu commences la journée difficile, donc on essaie de garder ce temps quand même de matin, de réveil avec nos enfants, et on va essayer un maximum. Et donc c'est un truc sur quoi j'essaie de travailler et franchement, j'ai beaucoup à m'améliorer encore. Et pareil quand tu rentres chez toi. Donc ça, c'est la déconnexion et la marche à pied. Je pense que c'est des bons sujets.

  • Speaker #3

    Bon conseil. Et à part Vénus Williams, parce que tu t'es engagée à l'invité d'un podcast, est-ce qu'il y a une personne que tu nous conseilles d'inviter et que tu serais ravie d'écouter dans le passé.

  • Speaker #0

    le podcast à New York on va faire le podcast en anglais non j'avais pensé à quelqu'un que j'aime beaucoup qui est aussi un politiknissat qui s'appelle Nathaniel Romano qui a monté une boîte qui s'appelle Gift avec Frédéric Madela et franchement super boîte à impact il Ils ont une volonté, justement, cette culture américaine de donner, de la rendre accessible à un maximum de Français via des chèques pour les entreprises.

  • Speaker #3

    Hyper bien aussi.

  • Speaker #0

    Et franchement, c'est canon. Alors, c'est une boîte qui est assez jeune, mais je pense que ça ira loin. Et en plus de ça, que ça aura beaucoup d'impact.

  • Speaker #2

    Parfait. Eh bien, merci.

  • Speaker #3

    Et Margot, tu veux résumer du coup l'épisode ? Oui. J'ai vu que tu as pris plein de notes. J'ai pris plein de notes.

  • Speaker #1

    J'ai trouvé ça trop intéressant. Déjà, il y a une idée fausse que je trouve intéressante, que tu as partagée au début sur le Product Market Fit, où finalement, la presse ou les réseaux sociaux, ça va créer des petites spikes, mais ce n'est pas là encore le récurrent et c'est un accélérateur. Mais justement, il faut essayer de voir cette rétention et c'est quand on a la rétention qu'on a le Product Market Fit. Donc, de faire un peu attention et de bien distinguer les deux. Et après, il y a l'innovation sous la contrainte. Donc de réussir à prendre toute barrière comme une opportunité. Donc ça, j'ai trouvé ça hyper intéressant, de réussir à développer des fonctionnalités innovantes pendant le Covid, de changer son business model, de trouver des nouveaux modes de revenus et tout. Et surtout, sur les US, j'ai retenu deux gros conseils qui sont de, quand on part aux US, on en fait sa priorité numéro un, mais pas que pour soi, pour toute la boîte. Donc on implique tous les collaborateurs. Et ça, c'est hyper important. Qu'il faut devenir américain, il ne faut pas être une boîte française traduite, entre guillemets. Il faut vraiment réussir à s'habituer aux habitudes, à trouver des ambassadeurs, que ce soit des VC, des célébrités, peu importe, mais vraiment réussir à devenir américain au plus profond de son être de boîte. Et après, il y a plein de petits tips que j'ai trouvé cool sur les US. Donc voilà, de réussir à networker, de déléguer le business français tout en revenant quand même assez régulièrement, de réussir aussi ce shift en anglais. dans la langue anglaise, la culture de l'asynchrone et le petit aussi type sur avoir de l'argent quand même, parce qu'aux US c'est le paquebot versus la France le zodiaque. J'ai trouvé l'image assez sympa.

  • Speaker #0

    Super, bravo,

  • Speaker #3

    que dire ? Que dire,

  • Speaker #0

    c'est bon.

  • Speaker #3

    bon merci merci super un rappel n'hésite pas à noter l'épisode commenté vous adorez yves yves est génial voilà les notes sur les réseaux sociaux mais des cinq étoiles et on remonte dans l'algorithme qui est gourmand de ce type de choses merci

  • Speaker #2

    beaucoup merci à tous

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