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Je me sens obligé d'être utile - Épisode 2

Je me sens obligé d'être utile - Épisode 2

27min |30/03/2025
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Je me sens obligé d'être utile - Épisode 2

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27min |30/03/2025
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Description

Pourquoi est-ce qu’on se sent toujours obligé·e de servir, aider, apporter quelque chose… même quand on est au bout du rouleau ?


Et si être utile pour les autres devenait une manière d’éviter de se regarder en face ?


💭 Dans cet épisode, je te parle de ce sentiment de devoir constamment prouver sa valeur à travers l’utilité. Un sujet intime, brut, peut-être un peu inconfortable — mais surtout libérateur.


👉 Si cet épisode t’a parlé, pense à t’abonner pour ne rien rater des suivants, et à laisser un petit commentaire 🧡


Xoxo mes kaks 🌸


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Est-ce que mon existence ne vaut rien si je ne suis pas utile aux autres ? Est-ce que finalement je ne serai rien si je ne suis pas utile aux autres ? C'est pas une question que je me pose comme ça, aussi crûment, je sais pas si ça se dit habituellement, mais en réalité en y pensant, c'est la question que je n'ose pas me poser. Ouh, c'est dur à dire ! Venez me voir le podcast pour ceux qui sont fatigués de subir la vie. J'y raconte mon cheminement vers la vie que je veux, vers la vie que je souhaite et vers la vie que je mérite. Dans toutes mes relations, peu importe le type de relation, j'ai remarqué que je me retrouve souvent dans une position où je suis déçue. Et c'est normal, la vie est faite de déceptions, de surprises comme de déceptions, mais quand même, je ressens et c'est vrai, je constate que j'ai quand même beaucoup de déceptions par rapport à ce que ça devrait être. Ce qui accompagne ces déceptions, c'est souvent le sentiment de ne pas avoir été respecté, qu'on n'a pas respecté quelque chose. Mon temps, mon amour, mon argent. En tout cas, c'est quelque chose qui revient souvent. C'est assez général. Je sens que quand il y a un problème dans mes relations, c'est souvent parce qu'il y a un manque de réciprocité. En tout cas, moi, je constate un manque de réciprocité. Je peux l'appliquer à tout type de relation, familiale, amicale, amoureuse, surtout au travail, encore plus. Souvent, ce n'est pas parce que les personnes avec qui je suis sont incompatibles, ce n'est pas parce qu'on ne s'entend pas. Au contraire, ce n'est pas parce qu'on n'a rien à voir l'un avec l'autre ou l'une avec l'autre. Au contraire, ce sont des personnes avec qui je match totalement, avec qui on partage plein de choses, on a la même vision. Mais il y a toujours ce truc qui m'énerve. Et à un moment, je vais être déçue, mais j'ai l'impression qu'à chaque fois que je suis déçue, c'est toujours plus que ce que ça devrait être. J'ai cherché du coup à creuser qui je suis dans ces relations-là. En fait, je me donne tout le temps un rôle. Et parce que d'office, j'ai un rôle, mais j'ai l'impression que moi, je me donne trop de rôles. Je veux toujours faire trop, trop cadrer, avoir un rôle parfait. Et c'est le cas en tant que sœur, en tant que fille, en tant que copine, en tant qu'ami, en tant que collègue, en tant que tout. Et le problème de ça, c'est que finalement, en essayant d'être parfaite dans ce rôle, je ne suis que des rôles. C'est ce que je me dis en regardant et c'est ce que je me dis en faisant ce constat-là. Ça veut dire que je vais être la fille, je vais être la sœur, parfaite, etc. Mais moi, en tant que moi, c'est comme si je n'existais pas. En tout cas, c'est comme si je n'existais qu'à travers ces rôles-là. Et c'est comme ça que je me présente. Je me présente toujours par rapport aux rôles que je me donne. Je suis la sœur 2, la fille 2, je fais ma charge, je suis X, Y et ce n'est pas problématique. quand il faut mettre des masques dans la société. Mais finalement, ce que je me rendais compte, c'est que sans ces masques-là, il n'y avait pas grand-chose derrière. Et forcément, je ne suis que ces masques, parce que s'il n'y a rien derrière, au moins, je suis quelque chose avec ces masques. Si j'en reviens à ce sentiment de déception, c'est que finalement, moi, je fais et je prends mon rôle très à cœur. Je prends mon rôle de sœur, fille. copine très à cœur et je fais tout pour que ce soit parfait. Mais finalement, ce Ausha, c'est pour être bien inséré dans la société, pour être bien dans les relations. Et ce Ausha, c'est comme si, dans mon cas à moi, il n'existe que pour les autres. C'est véritablement ça. C'est horrible. C'est vraiment, maintenant que j'y pense, je n'existais que pour les autres. Et vu que je prends mon rôle très à cœur, vu que je souhaite tout faire parfaitement, eh bien, j'ai des attentes. Vu que moi, je faisais tout pour être l'ami, la copine, la sœur, l'enfant parfaite, je m'attends à ce que de l'autre côté, on ne soit pas forcément parfait avec moi, mais que du coup, on reconnaisse mes efforts, qu'on respecte mes efforts. En tout cas, je ne sais pas ce qu'on attend. J'attends de l'amour. Je ne sais pas, je ne sais pas, je ne sais exactement. J'attends quelque chose en retour et ce que j'attends, c'est de l'amour. En tout cas, c'est comme ça que je fonctionnais. C'est comme ça que j'ai compris que je fonctionnais. Et ça, ce Ausha, je l'ai plutôt très bien endossé, parce que je me suis rendu compte qu'il y a une chose que j'entendais très souvent, les gens ont tendance à dire que j'ai une aura protectrice, ou en tout cas qui préserve, ce qui est positif et négatif. Mais en fait, les gens avaient tendance à trop le dire. Et donc ça, c'est à double tranchant. C'est tant mieux. Moi, c'est un peu... Une de mes motivations dans la vie, c'est pouvoir... pour les personnes que j'aime, j'aimerais bien qu'elles se sentent en sécurité quand je suis là, en tout cas à mes côtés. Maintenant de surdégager cette Ausha, J'ai constaté que ça attirait des gens qui avaient besoin de protection, en tout cas d'une certaine protection. Sauf que moi, moi-même, j'ai besoin de protection. Moi-même, j'ai besoin d'être protégée de plein de choses. Moi-même, j'ai besoin d'être protégée parfois de moi-même. Et donc j'attire des personnes qui, finalement, me voyaient, en tout cas percevait en moi, quelque chose de réconfortant et quelque chose qui est un bouclier. Il y a plein de gens qui m'ont dit que c'est comme si à chaque fois que j'étais avec toi, j'évitais les pires choses de la vie. Tant mieux pour elles. Souvent, ces personnes-là sont attirées par moi pas pour les bonnes choses. Et en fait, moi, ça me réconforte, ça me satisfait puisque j'ai l'impression d'être utile. En effet, c'est très utile un bouclier quand on est en guerre. C'est très utile un parapluie quand il pleut. Mais la vraie question, c'est que j'ai envie, est-ce que j'avais envie d'être un parapluie ? Non, pas du tout. Absolument pas. Mais alors, jamais. Et donc, c'était pervers, parce que moi, j'avais ce besoin-là d'être reconnue, j'avais ce besoin-là d'être validée. Enfin, je l'ai toujours. Et donc, quand t'es un parapluie, quand t'es un bouclier, finalement, t'es utile. Donc forcément, les gens vont te dire, « Ah, merci parapluie, merci de m'avoir protégée. » Et donc, c'est un schéma comme ça que j'entends. Mes amis m'ont toujours vue plus que mon rôle d'amie, ils m'ont toujours vue... Par moi-même, par qui j'étais, ou en tout cas par qui elle percevait. Et ça, c'est quelque chose que moi, je n'arrive pas, c'est quelque chose que je n'arrivais pas à faire avec moi-même. C'est-à-dire que les gens me percevaient. Au-delà de mes rôles, moi, j'étais incapable de le faire. Ça veut dire quoi ? Ça veut dire que finalement, Princea ou Zia, elles n'existent qu'à travers les yeux des autres. Et donc, je suis tombée, heureusement, à 99% sur des gens extraordinaires. Mais en fait, tout ce qu'ils définissaient, je ne sais pas comment dire, mais... J'avais l'impression de me découvrir à travers les yeux des autres. Si je n'avais jamais croisé cette personne dans ma vie, je n'aurais jamais découvert cette partie de moi. Et je me dis, bon, tant mieux c'est fait, tant mieux c'est découvert. Heureusement que j'ai rencontré cette personne, mais est-ce que je dois découvrir des gens pour savoir qui je suis ? Enfin, ce n'est pas possible. That's not okay. On ne peut pas faire ça, ma chérie. Non. Mais en fait, qui je suis ? J'avais du mal à répondre à cette question. En tout cas, qui j'étais ? J'étais ce que les autres voyaient en moi. voyait de moi et j'étais rien d'autre. Quand je prends... Moi, je suis quelqu'un de très efficace. Je reconnais mes faiblesses, je reconnais très bien mes forces. Je suis très efficace. Et c'est pour ça quand même, parce que forcément, quand tu t'appliques à être la pompière de tout le monde, la pompe, la pompière, en tout cas, à faire le pompier, la pompière, t'es bien entrée, t'es réactif. Et donc, je suis extrêmement efficace. est tellement efficace que généralement, je commence à bien traiter le problème, à bien subvenir aux besoins des autres, et ça, franchement, je le fais bien. Sauf que qu'est-ce qui va se passer ? Quand je vais commencer à me sentir pas respectée, je vais commencer à creuser la distance, j'ai créé une montagne. C'est comme si je commençais un chantier et je partais du jour au lendemain sans prévenir. Ce qui est bien pour moi parce que je m'éloigne des situations qui ne me conviennent pas, mais en même temps... Ma jolie, c'est toi qui as commencé le chantier. La personne a été d'accord, certes. Une fois sur deux, la personne en en profite. Une fois sur deux, non. Et t'es juste très gentille. T'es juste trop gentille. Et franchement, méfie-toi si quelqu'un te dit que t'es vraiment très... Quand les gens ont tendance à vous dire « Oh, c'est vraiment sympa. » Mais tout le temps. « Oh, t'as vraiment donné beaucoup. » Mais vraiment, genre, tout le temps. Franchement, trop... mais remets-toi en question. Est-ce que juste la semaine dernière, tu t'es donné autant que ce que tu as donné là ? Moi, non. La réponse est toujours non. En tout cas, ça a toujours été non. Et c'est ça qui est problématique. Bref. Pourquoi aller vouloir combler le vide des autres alors que toi, tu as ton propre vide ? Parce que c'est plus difficile de se regarder en face. En fait, en vrai. Pourquoi est-ce que je mets au centre de ma vie le problème et les besoins de d'autres. Alors que finalement, mes problèmes et mes besoins ne seront pas au centre de la vie de ces personnes-là. Et ça, c'est toujours le cas. Mais c'est vraiment littéralement toujours le cas. J'en suis sûre et tu peux en être sûre à 100%. Ils vont se sentir redevables et même si c'est le cas, c'est pas forcément... En fait, c'est pas une bonne chose. C'est pas ça l'amour. Là, je parle pas de relation de travail. Je parle de relation humaine. Quelqu'un qui est là parce que... Elle se sent redevable de toi. En fait, tu la pièges. Tu la pièges, quelque part. Elle en a tellement fait, Prancia, qu'il faut que je puisse lui rendre l'appareil un jour. Et en fait... C'est limite, tu lui mets une épée de Damoclès sur la tête, et tant qu'elle n'aura pas payé sa dette, elle ne se sentira pas bien. En fait, c'est ça, c'est une dette. Imagine le nombre de dettes que tu donnes. C'est comme si tu prêtes de l'argent aux gens. Les gens, ils savent qu'ils doivent rembourser, sauf que tu en as donné beaucoup trop pour ce qu'ils peuvent rembourser, ou pour ce qu'ils ont demandé, c'est tout. Ils ne te le rembourseront jamais. À un moment, tu fais bankruptcy. C'est la faillite ? C'est la faillite quoi ? Toi, t'as perdu quoi dedans ? T'as perdu la banque, certes, mais c'est toi qui t'es perdue dedans. Tu t'es encore plus perdue, alors qu'au-dessus de base, tu t'étais même pas retrouvée. Mais bon, on me dit souvent qu'il faut bien, bien, bien se perdre pour mieux se retrouver. Et crois-moi, je me suis bien perdue. Et donc la question, c'est, est-ce que je veux être un parapluie ? Non. I don't want to be a fucking parapluie. Et donc, qu'est-ce que je veux être ? Enfin, vraiment, qu'est-ce que je veux être ? Je veux être un parapluie, mais pas tout le temps. Et surtout, pas pour tout le monde. Et en fait, la première personne pour qui j'ai envie d'être un parapluie, c'est moi-même. Et c'est ça, mon problème. C'est pas que je porte tel masque ou Xmax ou Y, ou que je fasse telle chose dans X posture. Non, le problème, c'est que je fais tout pour tout le monde et jamais pour moi. Et donc ça, déjà, je laisse les gens définir qui je suis, définir si je vais aller mal ou bien. Et ensuite, je ne suis pas au service de la nation. Je ne suis pas Jésus. C'est fini, cette période. En fait, je me sacrifie pour les autres. Et c'est un schéma que j'ai fait jusqu'à maintenant toute ma vie. Et c'est un schéma dans lequel, finalement, je retrouve une satisfaction parce que je suis utile, génial. Mais finalement, par défaut, les gens ne répondront jamais à mes attentes parce qu'en fait, ils n'ont pas à répondre à mes attentes. Je me mets tout le temps dans une posture où il faut que je sois utile, où il faut que j'apporte une solution à quelque chose, où il faut que je résoudre, enfin limite, c'est à moi de résoudre la paix dans le monde. Voilà, je prends la responsabilité de tout. Et dès que je croise des personnes comme ça, qui ont des problèmes, mais tout le monde a des problèmes, mais il y a des personnes avec qui, je ne sais pas, c'est magnétique. Dès que je les croise, ces besoins deviennent mes besoins, ces problèmes deviennent mes problèmes. et moi j'ai pas de problème et moi j'ai pas de besoin et je vais m'enfermer dans ça et donc dans le premier épisode je parlais de ce mode pilote automatique bah c'est sur ça que je vais partir mais maintenant que j'ai fait ça maintenant que j'ai pris tes besoins et que c'est les miens que je suis ton bouclier bah frérot t'as intérêt à me vénérer en fait c'est ce que j'attends et je trouve que c'est là où c'est pas sain, enfin de base c'est pas sain c'est pas sain parce que je me suis mis de côté c'est encore moins sain parce que finalement c'est de la manipulation ... parce que je surdonne quelque chose que la personne en soi n'a pas demandé. Enfin, en tout cas, moi, dans mon cas, ça a toujours été le cas. Derrière, je vais attendre qu'ils me rendent au moins la moitié de l'énergie que j'ai mise. Et de toute manière, les gens ne me rendent jamais l'énergie que j'ai mise. Donc finalement, c'est un cercle vicieux où je ne fais que perdre de l'énergie. Et en plus de ça, je me suis abandonnée. Et en plus de ça, qui va s'occuper de moi ? Les autres, selon leur bon vouloir. Ça, c'est pas top. Et on finit par se demander... Est-ce que finalement mon existence ne vaut rien si je ne suis pas utile aux autres ? Parce que moi, c'est vraiment comme ça qu'on le vit en fait. Je me sens bien quand je me sens utile la plupart du temps. C'est même tout le temps. Maintenant, pourquoi est-ce que je me sens aussi pas bien, aussi mal, quand je me sens inutile, quand je sens que je n'ai rien à apporter ? Je me dis d'un côté c'est normal, parce que bon, est-ce que par définition... L'humain a besoin de se sentir intégré, oui, à une communauté. Il a besoin d'être reconnu par ses pairs. Ce besoin d'être utile, c'est comme si c'était un besoin de sécurité. Vous savez, on a des besoins physiologiques, manger, boire, se reproduire, dormir. Pour moi, me sentir utile, c'est un besoin. En tout cas, c'était un besoin. Je parle au passé comme ça, mon cerveau va l'intégrer. C'était un besoin. physiologique, fondamentale. Et c'est pas ça, c'est pas normal pour le coup. Et donc je fais une introspection un peu fouillie, mais je vais la laisser comme ça parce que des fois c'est pas aussi clair, des fois c'est pas aussi fluide, et c'est ok. Sauf que bon, si on reprend la situation. Je regarde ces situations où finalement je reprends les besoins des gens qui deviennent les miens. Et finalement, est-ce que pendant ces moments-là, je me suis respectée ? Absolument pas. Je me suis laissée de côté, je me suis jetée dans la poubelle, et je me suis dit, attends, je reviens dans six mois, quand j'aurai fini de faire un burn-out. Bah ouais, c'est ce que je fais. Alors que c'est hyper important pour moi le respect. Et je me dis, finalement meuf, une de tes valeurs premières, c'est le respect et la tolérance. T'es pas tolérante avec toi du tout et t'es loin d'être respectueuse. Il n'y a pas que du mauvais dans tout ça. Cette situation-là, ça m'a permis de comprendre aussi d'autres choses sur moi. C'est que finalement, j'ai besoin. J'ai besoin de sentir que... De toute manière, j'apporte une valeur ajoutée. Mais cette valeur ajoutée-là, c'est pas... Enfin, ma chérie, t'es pas obligée de résoudre les problèmes de vie et de mort des autres. Ta valeur ajoutée, ça peut être juste ta présence, ton existence, le fait que tu sois là, en fait. Ça a beaucoup de valeur. Le temps et la présence de quelqu'un, il n'y a rien de plus cher dans ce monde, et ça, je le pense vraiment. T'es pas obligé de devoir résoudre, l'aider à résoudre ses dettes, machin, enfin non, toi aussi t'as des problèmes en fait, t'as même pas le permis. Enfin je sais pas, viens on arrête. Viens on arrête, parce que clairement, bon ça marche pas, je pense que t'as vu depuis longtemps que ça marchait pas, en tout cas j'ai vu depuis longtemps que ça marchait pas, mais juste pour qu'on soit alignés avec nos valeurs, c'est ce que je me dis. Essaye juste d'être aligné avec tes valeurs à toi. Tes valeurs à toi, c'est quoi ? C'est le respect, la tolérance. Si on ne garde que ça, ça tu ne le respectes même pas. Maintenant, la fonction de bouclier. Un bouclier, c'est quoi ? C'est un outil de guerre, généralement, dont tu vas te servir pour te protéger de ce qui va arriver en face. Généralement, des flèches. Au Moyen-Âge, en tout cas. Mago, est-ce que tu as vraiment envie d'être la personne qui protège les autres des flèches ? Non. Déjà, fais-le pour toi. Et après, on verra. Juste le fait de toi être ton propre bouclier, c'est déjà super dur. C'est déjà très compliqué. Et bien sûr, je sais pourquoi je fais ça. Parce que c'est plus facile de le faire pour les autres que pour soi-même. Le corps de Nîmes a le chaussé. Mais en vrai, le corps de Nîmes peut être BG aussi. Elle peut être Béjette. Et en vrai, je me dis, tout ce temps perdu, toutes ces... Je dis perdu parce que malheureusement, c'est vrai. Ok, j'entretiens des relations avec les autres, mais finalement, le lien de ces relations-là, finalement, il y a une bonne partie de toxicité. Et ce n'est pas à cause des autres, forcément, même si des fois, ils en profitent bien. Et pourquoi c'est toxique ? C'est parce qu'à la fin, qu'est-ce qui va se passer ? Il y a une situation, il y a une rupture qui va se faire parce que tu vas te rendre compte que tu ne reçois pas ce que tu attends. Mais en même temps, tu ne sais pas exactement ce que tu attends, de l'amour, de la validation, tout ce que tu veux. finalement tu vas être déçu alors que tu n'as jamais exprimé le fait en tout cas je l'ai jamais jugeux ne l'exprime jamais clairement que j'attends ça parce que je donne ça tu vas le sentir pas respecté parce qu'on n'aura pas respecté ton temps on n'aura pas respecté ce que tu vas donner mais ce que tu as donné en trop et que les personnes n'ont pas demandé tu vas te sentir utilisé des fois abusé et je pèse mes mots et donc petit à petit tu vas creuser Tu vas creuser, tu vas créer de la distance et vous allez arrêter de vous parler. Et ça va être un cycle infini. Et c'est weird, c'est bizarre. Et en fait, je me dis, les gens, soit ils comprennent et en vrai, des fois, ils en profitent. Et juste, ils passent à autre chose. Et tu les auras bien aidés. Soit ils ne comprennent pas. Et c'est encore plus bizarre parce que finalement, l'incompréhension et des fois la déception de l'autre côté seraient dans les deux sens. Bref, ça ne va pas t'aider. ça ne t'apporte pas ce que tu veux. Et en fait, qu'est-ce que tu veux toi, ma chérie ? C'est ça qu'on va se demander aujourd'hui. Qu'est-ce que tu veux ? J'aimerais bien, finalement, que l'énergie, le temps, l'angoisse que j'ai mis dans le problème, dans les besoins de ces personnes-là, que je mette juste un dixième de ça dans les miens. En fait, j'imagine si je mettais un dixième de tout ça dans les miens, dans mes besoins, dans mes sentiments, dans mes émotions à moi. Mais ce serait une dinguerie. Ce serait une dinguerie. Et je me rends compte que je ne l'ai pas fait, mais bien sûr, parce que c'est difficile. Mais en même temps, tu l'as fait 5, 10, 15 fois pour d'autres personnes, juste une fois, chez toi. Et on sait que le début, c'est le plus compliqué. Donc, ça veut dire qu'une fois que tu auras fait la première fois, le reste, ce sera plus facile. Bref, on ne veut plus faire ça. On ne veut plus faire ça. 2025, on ne fait plus ça. Et c'est facile à dire, c'est facile à dire parce que bon là je le dis, je me parle à moi et à toi qui écoute, mais réaliser et en prendre conscience c'est la première étape. Le mettre en pratique c'est autre chose, parce que ça nécessite de savoir identifier ces situations-là, ça nécessite de savoir mettre des limites, d'être réactif et mettre des limites avec les gens, avec soi-même et ça c'est un autre travail. Je me dis que je vois la montagne que c'est, c'est pas grave, tranquille, de toute façon j'aime bien la randonnée. On peut commencer par se dire que je suis contente en vrai parce que j'ai réussi à me dire que j'ai des valeurs et que ce que c'était comme situation, ça ne reflète pas mes valeurs. Parce que finalement, moi-même, je ne me les applique pas moi-même. Ça, c'était un grand pas. Le prochain, ça va être peut-être de mettre les chaussures et de commencer à monter. Ça c'est drôle parce que c'est quelque chose que j'ai toujours beaucoup intellect... C'est quelque chose que j'ai toujours beaucoup intellectualisé. Parce que quand on a du mal à... en fait quand on se braque, qu'on se ferme, qu'on ferme notre coeur à toute émotion, à tout sentiment... Pour se protéger, c'est un système de protection. En parallèle, on a tendance à vraiment tout intellectualiser. C'est-à-dire qu'au lieu de vivre les choses, au lieu de ressentir les choses, on va les analyser, on va les interpréter, on va dire « Ah, ça c'est ça, ça c'est parce que, ça c'est parce que je, ça c'est parce que tu, ça se passe comme ça parce que, je pense que plus tard ça va être, frère, juste, vive le moment. » Bref, je fais ça parce que quand j'étais jeune, c'était compliqué. Et surtout, en étant enfant dans un foyer compliqué, j'ai pris les responsabilités de tout ce qui se passait autour de moi. C'est-à-dire que c'était ma faute si finalement un tel était fâché, c'était ma faute parce que mon père s'est crié, c'est ma faute parce que ma sœur est partie dehors sans demander la permission, c'est ma faute. Forcément, quand tu grandis comme ça, si tout ce qui se passe dans ton environnement intime est de ta faute, si c'est comme ça que tu le vis et c'est comme ça que tu l'internalises, et c'est comme ça qu'on te la fait comprendre surtout, c'est pas toi, c'est comme ça qu'on te la fait comprendre, c'est un schéma qui te suit. plus tard. C'est ma faute si le travail de groupe n'a pas été fini parce que j'ai pas assez bien géré le projet. Ma jolie, on est cinq dans ce travail de groupe. Il n'y a pas que toi, il y a les quatre autres aussi. C'est ma faute si la relation n'a pas marché. On est deux dans une relation. Et certes, tu ne peux contrôler que toi, que tes émotions, que tes actions. Mais en fait, si une relation ne marche pas, c'est très souvent parce que des deux côtés, de toute manière, il y a quelque chose. Et en fait, moi je prends la responsabilité de tout. vraiment de absolument tout, tout. Si jamais il y a la guerre, c'est à cause de moi. C'est limite, franchement, c'est à ce stade-là. Et ce n'est pas consciemment, en fait. C'est ça qui est pervers, c'est que je ne me dis pas ça consciemment, bien évidemment. C'est que je l'internalise. Et si je l'internalise, ça tourne. Ça tourne en fond, comme une application qui prendrait toute votre mémoire et finalement qui ferait ramer votre ordinateur. C'est quelque chose qui tourne en fond. Et c'est quelque chose d'hyper pervers. Parce que s'il y a bien quelqu'un qui a besoin de toute cette énergie, qui a besoin de tout cet amour, qui a besoin de tout ce temps, qui a besoin de toute cette construction purée, qu'est-ce que j'en ai mis de l'énergie, qu'est-ce que j'en ai mis de ressources pour les autres ? S'il y a quelqu'un qui en a besoin, c'est moi. C'est moi aujourd'hui, c'est la moi adolescente, c'est la moi enfant, c'est la moi future. Enfin, frérot, c'est pas comme si on n'avait pas des choses à faire. Et donc, tonalité moins caresse dans le sens du poil. Mais... Je trouve que des fois, il faut se parler comme ça. Parce que c'est quoi la suite ? On va aller porter la croix et ça va aller sur République pour se crucifier ? Non, c'est pas possible. Franchement, c'est pas possible. On est fatigué. Tu es humaine, ma chérie. On a nos blessures. La mienne d'ailleurs, je pense que c'était évident, c'est la blessure de l'abandon. C'est principalement la blessure de l'abandon. Donc je vais... tout le temps être à la recherche de quelqu'un qui va me sauver, en tout cas c'était le cas, de quelqu'un qui va me protéger. Sauf que de chercher cette protection, cet amour, cette reconnaissance chez les autres, c'est un chemin infini. C'est une recherche qui va être vaine puisque personne ne va me le donner comme je me le donnerais. Et comme on dit, on n'est jamais mieux servi que par soi-même. Et honnêtement, c'est encore plus vrai pour l'amour et la reconnaissance. Et donc là, c'est ce que j'apprends à faire. Comment j'apprends encore ? Donc on verra ce que ça donne. Je ne vais pas vivre une vie de martyr. Je pense que jusqu'à là, c'est déjà beaucoup. Moi, j'ai envie d'avoir une vie pleine, où je suis épanouie et où je suis complète, mais pour moi-même. Pas pour les autres. Donc de le dire, c'est une chose, de le faire sonner une autre, mais ça, c'est pour un autre jour. Et tout ça dont je vous parle, je m'en suis rendue compte un jour où j'ai appelé un ex et je lui ai demandé finalement pourquoi est-ce que ça ne marchait pas entre nous. Et très rapidement, sa réponse était je ne lui ai pas demandé pourquoi ça ne marchait pas entre nous. Je lui ai demandé qu'est-ce que j'ai fait pour que ça ne marche pas. Pas comme ça, mais c'est ce que ça voulait dire. grossièrement sa réponse était non tu étais parfaite tu communiques très bien tu es une meuf exceptionnelle tu en gros tu n'as jamais été source du problème et sur le coup ça m'a rachurée parce que je me disais c'est pas moi le problème mais en vrai on s'en fout que ce soit pas toi le problème dans tous les cas ça n'a pas marché et ça m'a juste fait réaliser que bah en effet si l'autre côté ça ne veut pas s'il ne veut pas Tu ne vas pas forcer pour deux. On ne force pas les gens à... En fait, tu ne vas pas forcer la personne à t'aimer. L'amour, ça ne se force pas. Tu ne vas même pas forcer la personne à rester. De toute façon, tu n'as pas envie. Tu n'as pas envie d'être avec quelqu'un qui est forcé d'être avec toi. Absolument pas. Et cet appel, il m'a bouleversée parce que cette relation, elle m'a rongée. Mon Dieu, dites-vous que ma mère a prié pour moi parce que j'étais tellement triste. Ma mère a prié pour moi parce que j'ai pleuré pendant une semaine. Bref, ça c'est le jour où j'ai compris qu'il faut que j'arrête de laisser les autres, de laisser leur énergie, de laisser leurs besoins et leurs problèmes m'envahir. Parce que j'ai une vie, parce que je mérite de donner autant d'énergie à ma vie, mes besoins, mes projets, mon futur, mon présent. autant d'énergie, voire plus d'énergie que ce que j'aurais donné aux autres. Voilà. Prends soin de toi. Abonne-toi à la chaîne. Et laisse un commentaire si jamais c'est à parler. Parce que ça aide beaucoup le podcast. On se revoit dans deux semaines pour un épisode le dimanche prochain prochain. Et à très vite !

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Pourquoi est-ce qu’on se sent toujours obligé·e de servir, aider, apporter quelque chose… même quand on est au bout du rouleau ?


Et si être utile pour les autres devenait une manière d’éviter de se regarder en face ?


💭 Dans cet épisode, je te parle de ce sentiment de devoir constamment prouver sa valeur à travers l’utilité. Un sujet intime, brut, peut-être un peu inconfortable — mais surtout libérateur.


👉 Si cet épisode t’a parlé, pense à t’abonner pour ne rien rater des suivants, et à laisser un petit commentaire 🧡


Xoxo mes kaks 🌸


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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  • Speaker #0

    Est-ce que mon existence ne vaut rien si je ne suis pas utile aux autres ? Est-ce que finalement je ne serai rien si je ne suis pas utile aux autres ? C'est pas une question que je me pose comme ça, aussi crûment, je sais pas si ça se dit habituellement, mais en réalité en y pensant, c'est la question que je n'ose pas me poser. Ouh, c'est dur à dire ! Venez me voir le podcast pour ceux qui sont fatigués de subir la vie. J'y raconte mon cheminement vers la vie que je veux, vers la vie que je souhaite et vers la vie que je mérite. Dans toutes mes relations, peu importe le type de relation, j'ai remarqué que je me retrouve souvent dans une position où je suis déçue. Et c'est normal, la vie est faite de déceptions, de surprises comme de déceptions, mais quand même, je ressens et c'est vrai, je constate que j'ai quand même beaucoup de déceptions par rapport à ce que ça devrait être. Ce qui accompagne ces déceptions, c'est souvent le sentiment de ne pas avoir été respecté, qu'on n'a pas respecté quelque chose. Mon temps, mon amour, mon argent. En tout cas, c'est quelque chose qui revient souvent. C'est assez général. Je sens que quand il y a un problème dans mes relations, c'est souvent parce qu'il y a un manque de réciprocité. En tout cas, moi, je constate un manque de réciprocité. Je peux l'appliquer à tout type de relation, familiale, amicale, amoureuse, surtout au travail, encore plus. Souvent, ce n'est pas parce que les personnes avec qui je suis sont incompatibles, ce n'est pas parce qu'on ne s'entend pas. Au contraire, ce n'est pas parce qu'on n'a rien à voir l'un avec l'autre ou l'une avec l'autre. Au contraire, ce sont des personnes avec qui je match totalement, avec qui on partage plein de choses, on a la même vision. Mais il y a toujours ce truc qui m'énerve. Et à un moment, je vais être déçue, mais j'ai l'impression qu'à chaque fois que je suis déçue, c'est toujours plus que ce que ça devrait être. J'ai cherché du coup à creuser qui je suis dans ces relations-là. En fait, je me donne tout le temps un rôle. Et parce que d'office, j'ai un rôle, mais j'ai l'impression que moi, je me donne trop de rôles. Je veux toujours faire trop, trop cadrer, avoir un rôle parfait. Et c'est le cas en tant que sœur, en tant que fille, en tant que copine, en tant qu'ami, en tant que collègue, en tant que tout. Et le problème de ça, c'est que finalement, en essayant d'être parfaite dans ce rôle, je ne suis que des rôles. C'est ce que je me dis en regardant et c'est ce que je me dis en faisant ce constat-là. Ça veut dire que je vais être la fille, je vais être la sœur, parfaite, etc. Mais moi, en tant que moi, c'est comme si je n'existais pas. En tout cas, c'est comme si je n'existais qu'à travers ces rôles-là. Et c'est comme ça que je me présente. Je me présente toujours par rapport aux rôles que je me donne. Je suis la sœur 2, la fille 2, je fais ma charge, je suis X, Y et ce n'est pas problématique. quand il faut mettre des masques dans la société. Mais finalement, ce que je me rendais compte, c'est que sans ces masques-là, il n'y avait pas grand-chose derrière. Et forcément, je ne suis que ces masques, parce que s'il n'y a rien derrière, au moins, je suis quelque chose avec ces masques. Si j'en reviens à ce sentiment de déception, c'est que finalement, moi, je fais et je prends mon rôle très à cœur. Je prends mon rôle de sœur, fille. copine très à cœur et je fais tout pour que ce soit parfait. Mais finalement, ce Ausha, c'est pour être bien inséré dans la société, pour être bien dans les relations. Et ce Ausha, c'est comme si, dans mon cas à moi, il n'existe que pour les autres. C'est véritablement ça. C'est horrible. C'est vraiment, maintenant que j'y pense, je n'existais que pour les autres. Et vu que je prends mon rôle très à cœur, vu que je souhaite tout faire parfaitement, eh bien, j'ai des attentes. Vu que moi, je faisais tout pour être l'ami, la copine, la sœur, l'enfant parfaite, je m'attends à ce que de l'autre côté, on ne soit pas forcément parfait avec moi, mais que du coup, on reconnaisse mes efforts, qu'on respecte mes efforts. En tout cas, je ne sais pas ce qu'on attend. J'attends de l'amour. Je ne sais pas, je ne sais pas, je ne sais exactement. J'attends quelque chose en retour et ce que j'attends, c'est de l'amour. En tout cas, c'est comme ça que je fonctionnais. C'est comme ça que j'ai compris que je fonctionnais. Et ça, ce Ausha, je l'ai plutôt très bien endossé, parce que je me suis rendu compte qu'il y a une chose que j'entendais très souvent, les gens ont tendance à dire que j'ai une aura protectrice, ou en tout cas qui préserve, ce qui est positif et négatif. Mais en fait, les gens avaient tendance à trop le dire. Et donc ça, c'est à double tranchant. C'est tant mieux. Moi, c'est un peu... Une de mes motivations dans la vie, c'est pouvoir... pour les personnes que j'aime, j'aimerais bien qu'elles se sentent en sécurité quand je suis là, en tout cas à mes côtés. Maintenant de surdégager cette Ausha, J'ai constaté que ça attirait des gens qui avaient besoin de protection, en tout cas d'une certaine protection. Sauf que moi, moi-même, j'ai besoin de protection. Moi-même, j'ai besoin d'être protégée de plein de choses. Moi-même, j'ai besoin d'être protégée parfois de moi-même. Et donc j'attire des personnes qui, finalement, me voyaient, en tout cas percevait en moi, quelque chose de réconfortant et quelque chose qui est un bouclier. Il y a plein de gens qui m'ont dit que c'est comme si à chaque fois que j'étais avec toi, j'évitais les pires choses de la vie. Tant mieux pour elles. Souvent, ces personnes-là sont attirées par moi pas pour les bonnes choses. Et en fait, moi, ça me réconforte, ça me satisfait puisque j'ai l'impression d'être utile. En effet, c'est très utile un bouclier quand on est en guerre. C'est très utile un parapluie quand il pleut. Mais la vraie question, c'est que j'ai envie, est-ce que j'avais envie d'être un parapluie ? Non, pas du tout. Absolument pas. Mais alors, jamais. Et donc, c'était pervers, parce que moi, j'avais ce besoin-là d'être reconnue, j'avais ce besoin-là d'être validée. Enfin, je l'ai toujours. Et donc, quand t'es un parapluie, quand t'es un bouclier, finalement, t'es utile. Donc forcément, les gens vont te dire, « Ah, merci parapluie, merci de m'avoir protégée. » Et donc, c'est un schéma comme ça que j'entends. Mes amis m'ont toujours vue plus que mon rôle d'amie, ils m'ont toujours vue... Par moi-même, par qui j'étais, ou en tout cas par qui elle percevait. Et ça, c'est quelque chose que moi, je n'arrive pas, c'est quelque chose que je n'arrivais pas à faire avec moi-même. C'est-à-dire que les gens me percevaient. Au-delà de mes rôles, moi, j'étais incapable de le faire. Ça veut dire quoi ? Ça veut dire que finalement, Princea ou Zia, elles n'existent qu'à travers les yeux des autres. Et donc, je suis tombée, heureusement, à 99% sur des gens extraordinaires. Mais en fait, tout ce qu'ils définissaient, je ne sais pas comment dire, mais... J'avais l'impression de me découvrir à travers les yeux des autres. Si je n'avais jamais croisé cette personne dans ma vie, je n'aurais jamais découvert cette partie de moi. Et je me dis, bon, tant mieux c'est fait, tant mieux c'est découvert. Heureusement que j'ai rencontré cette personne, mais est-ce que je dois découvrir des gens pour savoir qui je suis ? Enfin, ce n'est pas possible. That's not okay. On ne peut pas faire ça, ma chérie. Non. Mais en fait, qui je suis ? J'avais du mal à répondre à cette question. En tout cas, qui j'étais ? J'étais ce que les autres voyaient en moi. voyait de moi et j'étais rien d'autre. Quand je prends... Moi, je suis quelqu'un de très efficace. Je reconnais mes faiblesses, je reconnais très bien mes forces. Je suis très efficace. Et c'est pour ça quand même, parce que forcément, quand tu t'appliques à être la pompière de tout le monde, la pompe, la pompière, en tout cas, à faire le pompier, la pompière, t'es bien entrée, t'es réactif. Et donc, je suis extrêmement efficace. est tellement efficace que généralement, je commence à bien traiter le problème, à bien subvenir aux besoins des autres, et ça, franchement, je le fais bien. Sauf que qu'est-ce qui va se passer ? Quand je vais commencer à me sentir pas respectée, je vais commencer à creuser la distance, j'ai créé une montagne. C'est comme si je commençais un chantier et je partais du jour au lendemain sans prévenir. Ce qui est bien pour moi parce que je m'éloigne des situations qui ne me conviennent pas, mais en même temps... Ma jolie, c'est toi qui as commencé le chantier. La personne a été d'accord, certes. Une fois sur deux, la personne en en profite. Une fois sur deux, non. Et t'es juste très gentille. T'es juste trop gentille. Et franchement, méfie-toi si quelqu'un te dit que t'es vraiment très... Quand les gens ont tendance à vous dire « Oh, c'est vraiment sympa. » Mais tout le temps. « Oh, t'as vraiment donné beaucoup. » Mais vraiment, genre, tout le temps. Franchement, trop... mais remets-toi en question. Est-ce que juste la semaine dernière, tu t'es donné autant que ce que tu as donné là ? Moi, non. La réponse est toujours non. En tout cas, ça a toujours été non. Et c'est ça qui est problématique. Bref. Pourquoi aller vouloir combler le vide des autres alors que toi, tu as ton propre vide ? Parce que c'est plus difficile de se regarder en face. En fait, en vrai. Pourquoi est-ce que je mets au centre de ma vie le problème et les besoins de d'autres. Alors que finalement, mes problèmes et mes besoins ne seront pas au centre de la vie de ces personnes-là. Et ça, c'est toujours le cas. Mais c'est vraiment littéralement toujours le cas. J'en suis sûre et tu peux en être sûre à 100%. Ils vont se sentir redevables et même si c'est le cas, c'est pas forcément... En fait, c'est pas une bonne chose. C'est pas ça l'amour. Là, je parle pas de relation de travail. Je parle de relation humaine. Quelqu'un qui est là parce que... Elle se sent redevable de toi. En fait, tu la pièges. Tu la pièges, quelque part. Elle en a tellement fait, Prancia, qu'il faut que je puisse lui rendre l'appareil un jour. Et en fait... C'est limite, tu lui mets une épée de Damoclès sur la tête, et tant qu'elle n'aura pas payé sa dette, elle ne se sentira pas bien. En fait, c'est ça, c'est une dette. Imagine le nombre de dettes que tu donnes. C'est comme si tu prêtes de l'argent aux gens. Les gens, ils savent qu'ils doivent rembourser, sauf que tu en as donné beaucoup trop pour ce qu'ils peuvent rembourser, ou pour ce qu'ils ont demandé, c'est tout. Ils ne te le rembourseront jamais. À un moment, tu fais bankruptcy. C'est la faillite ? C'est la faillite quoi ? Toi, t'as perdu quoi dedans ? T'as perdu la banque, certes, mais c'est toi qui t'es perdue dedans. Tu t'es encore plus perdue, alors qu'au-dessus de base, tu t'étais même pas retrouvée. Mais bon, on me dit souvent qu'il faut bien, bien, bien se perdre pour mieux se retrouver. Et crois-moi, je me suis bien perdue. Et donc la question, c'est, est-ce que je veux être un parapluie ? Non. I don't want to be a fucking parapluie. Et donc, qu'est-ce que je veux être ? Enfin, vraiment, qu'est-ce que je veux être ? Je veux être un parapluie, mais pas tout le temps. Et surtout, pas pour tout le monde. Et en fait, la première personne pour qui j'ai envie d'être un parapluie, c'est moi-même. Et c'est ça, mon problème. C'est pas que je porte tel masque ou Xmax ou Y, ou que je fasse telle chose dans X posture. Non, le problème, c'est que je fais tout pour tout le monde et jamais pour moi. Et donc ça, déjà, je laisse les gens définir qui je suis, définir si je vais aller mal ou bien. Et ensuite, je ne suis pas au service de la nation. Je ne suis pas Jésus. C'est fini, cette période. En fait, je me sacrifie pour les autres. Et c'est un schéma que j'ai fait jusqu'à maintenant toute ma vie. Et c'est un schéma dans lequel, finalement, je retrouve une satisfaction parce que je suis utile, génial. Mais finalement, par défaut, les gens ne répondront jamais à mes attentes parce qu'en fait, ils n'ont pas à répondre à mes attentes. Je me mets tout le temps dans une posture où il faut que je sois utile, où il faut que j'apporte une solution à quelque chose, où il faut que je résoudre, enfin limite, c'est à moi de résoudre la paix dans le monde. Voilà, je prends la responsabilité de tout. Et dès que je croise des personnes comme ça, qui ont des problèmes, mais tout le monde a des problèmes, mais il y a des personnes avec qui, je ne sais pas, c'est magnétique. Dès que je les croise, ces besoins deviennent mes besoins, ces problèmes deviennent mes problèmes. et moi j'ai pas de problème et moi j'ai pas de besoin et je vais m'enfermer dans ça et donc dans le premier épisode je parlais de ce mode pilote automatique bah c'est sur ça que je vais partir mais maintenant que j'ai fait ça maintenant que j'ai pris tes besoins et que c'est les miens que je suis ton bouclier bah frérot t'as intérêt à me vénérer en fait c'est ce que j'attends et je trouve que c'est là où c'est pas sain, enfin de base c'est pas sain c'est pas sain parce que je me suis mis de côté c'est encore moins sain parce que finalement c'est de la manipulation ... parce que je surdonne quelque chose que la personne en soi n'a pas demandé. Enfin, en tout cas, moi, dans mon cas, ça a toujours été le cas. Derrière, je vais attendre qu'ils me rendent au moins la moitié de l'énergie que j'ai mise. Et de toute manière, les gens ne me rendent jamais l'énergie que j'ai mise. Donc finalement, c'est un cercle vicieux où je ne fais que perdre de l'énergie. Et en plus de ça, je me suis abandonnée. Et en plus de ça, qui va s'occuper de moi ? Les autres, selon leur bon vouloir. Ça, c'est pas top. Et on finit par se demander... Est-ce que finalement mon existence ne vaut rien si je ne suis pas utile aux autres ? Parce que moi, c'est vraiment comme ça qu'on le vit en fait. Je me sens bien quand je me sens utile la plupart du temps. C'est même tout le temps. Maintenant, pourquoi est-ce que je me sens aussi pas bien, aussi mal, quand je me sens inutile, quand je sens que je n'ai rien à apporter ? Je me dis d'un côté c'est normal, parce que bon, est-ce que par définition... L'humain a besoin de se sentir intégré, oui, à une communauté. Il a besoin d'être reconnu par ses pairs. Ce besoin d'être utile, c'est comme si c'était un besoin de sécurité. Vous savez, on a des besoins physiologiques, manger, boire, se reproduire, dormir. Pour moi, me sentir utile, c'est un besoin. En tout cas, c'était un besoin. Je parle au passé comme ça, mon cerveau va l'intégrer. C'était un besoin. physiologique, fondamentale. Et c'est pas ça, c'est pas normal pour le coup. Et donc je fais une introspection un peu fouillie, mais je vais la laisser comme ça parce que des fois c'est pas aussi clair, des fois c'est pas aussi fluide, et c'est ok. Sauf que bon, si on reprend la situation. Je regarde ces situations où finalement je reprends les besoins des gens qui deviennent les miens. Et finalement, est-ce que pendant ces moments-là, je me suis respectée ? Absolument pas. Je me suis laissée de côté, je me suis jetée dans la poubelle, et je me suis dit, attends, je reviens dans six mois, quand j'aurai fini de faire un burn-out. Bah ouais, c'est ce que je fais. Alors que c'est hyper important pour moi le respect. Et je me dis, finalement meuf, une de tes valeurs premières, c'est le respect et la tolérance. T'es pas tolérante avec toi du tout et t'es loin d'être respectueuse. Il n'y a pas que du mauvais dans tout ça. Cette situation-là, ça m'a permis de comprendre aussi d'autres choses sur moi. C'est que finalement, j'ai besoin. J'ai besoin de sentir que... De toute manière, j'apporte une valeur ajoutée. Mais cette valeur ajoutée-là, c'est pas... Enfin, ma chérie, t'es pas obligée de résoudre les problèmes de vie et de mort des autres. Ta valeur ajoutée, ça peut être juste ta présence, ton existence, le fait que tu sois là, en fait. Ça a beaucoup de valeur. Le temps et la présence de quelqu'un, il n'y a rien de plus cher dans ce monde, et ça, je le pense vraiment. T'es pas obligé de devoir résoudre, l'aider à résoudre ses dettes, machin, enfin non, toi aussi t'as des problèmes en fait, t'as même pas le permis. Enfin je sais pas, viens on arrête. Viens on arrête, parce que clairement, bon ça marche pas, je pense que t'as vu depuis longtemps que ça marchait pas, en tout cas j'ai vu depuis longtemps que ça marchait pas, mais juste pour qu'on soit alignés avec nos valeurs, c'est ce que je me dis. Essaye juste d'être aligné avec tes valeurs à toi. Tes valeurs à toi, c'est quoi ? C'est le respect, la tolérance. Si on ne garde que ça, ça tu ne le respectes même pas. Maintenant, la fonction de bouclier. Un bouclier, c'est quoi ? C'est un outil de guerre, généralement, dont tu vas te servir pour te protéger de ce qui va arriver en face. Généralement, des flèches. Au Moyen-Âge, en tout cas. Mago, est-ce que tu as vraiment envie d'être la personne qui protège les autres des flèches ? Non. Déjà, fais-le pour toi. Et après, on verra. Juste le fait de toi être ton propre bouclier, c'est déjà super dur. C'est déjà très compliqué. Et bien sûr, je sais pourquoi je fais ça. Parce que c'est plus facile de le faire pour les autres que pour soi-même. Le corps de Nîmes a le chaussé. Mais en vrai, le corps de Nîmes peut être BG aussi. Elle peut être Béjette. Et en vrai, je me dis, tout ce temps perdu, toutes ces... Je dis perdu parce que malheureusement, c'est vrai. Ok, j'entretiens des relations avec les autres, mais finalement, le lien de ces relations-là, finalement, il y a une bonne partie de toxicité. Et ce n'est pas à cause des autres, forcément, même si des fois, ils en profitent bien. Et pourquoi c'est toxique ? C'est parce qu'à la fin, qu'est-ce qui va se passer ? Il y a une situation, il y a une rupture qui va se faire parce que tu vas te rendre compte que tu ne reçois pas ce que tu attends. Mais en même temps, tu ne sais pas exactement ce que tu attends, de l'amour, de la validation, tout ce que tu veux. finalement tu vas être déçu alors que tu n'as jamais exprimé le fait en tout cas je l'ai jamais jugeux ne l'exprime jamais clairement que j'attends ça parce que je donne ça tu vas le sentir pas respecté parce qu'on n'aura pas respecté ton temps on n'aura pas respecté ce que tu vas donner mais ce que tu as donné en trop et que les personnes n'ont pas demandé tu vas te sentir utilisé des fois abusé et je pèse mes mots et donc petit à petit tu vas creuser Tu vas creuser, tu vas créer de la distance et vous allez arrêter de vous parler. Et ça va être un cycle infini. Et c'est weird, c'est bizarre. Et en fait, je me dis, les gens, soit ils comprennent et en vrai, des fois, ils en profitent. Et juste, ils passent à autre chose. Et tu les auras bien aidés. Soit ils ne comprennent pas. Et c'est encore plus bizarre parce que finalement, l'incompréhension et des fois la déception de l'autre côté seraient dans les deux sens. Bref, ça ne va pas t'aider. ça ne t'apporte pas ce que tu veux. Et en fait, qu'est-ce que tu veux toi, ma chérie ? C'est ça qu'on va se demander aujourd'hui. Qu'est-ce que tu veux ? J'aimerais bien, finalement, que l'énergie, le temps, l'angoisse que j'ai mis dans le problème, dans les besoins de ces personnes-là, que je mette juste un dixième de ça dans les miens. En fait, j'imagine si je mettais un dixième de tout ça dans les miens, dans mes besoins, dans mes sentiments, dans mes émotions à moi. Mais ce serait une dinguerie. Ce serait une dinguerie. Et je me rends compte que je ne l'ai pas fait, mais bien sûr, parce que c'est difficile. Mais en même temps, tu l'as fait 5, 10, 15 fois pour d'autres personnes, juste une fois, chez toi. Et on sait que le début, c'est le plus compliqué. Donc, ça veut dire qu'une fois que tu auras fait la première fois, le reste, ce sera plus facile. Bref, on ne veut plus faire ça. On ne veut plus faire ça. 2025, on ne fait plus ça. Et c'est facile à dire, c'est facile à dire parce que bon là je le dis, je me parle à moi et à toi qui écoute, mais réaliser et en prendre conscience c'est la première étape. Le mettre en pratique c'est autre chose, parce que ça nécessite de savoir identifier ces situations-là, ça nécessite de savoir mettre des limites, d'être réactif et mettre des limites avec les gens, avec soi-même et ça c'est un autre travail. Je me dis que je vois la montagne que c'est, c'est pas grave, tranquille, de toute façon j'aime bien la randonnée. On peut commencer par se dire que je suis contente en vrai parce que j'ai réussi à me dire que j'ai des valeurs et que ce que c'était comme situation, ça ne reflète pas mes valeurs. Parce que finalement, moi-même, je ne me les applique pas moi-même. Ça, c'était un grand pas. Le prochain, ça va être peut-être de mettre les chaussures et de commencer à monter. Ça c'est drôle parce que c'est quelque chose que j'ai toujours beaucoup intellect... C'est quelque chose que j'ai toujours beaucoup intellectualisé. Parce que quand on a du mal à... en fait quand on se braque, qu'on se ferme, qu'on ferme notre coeur à toute émotion, à tout sentiment... Pour se protéger, c'est un système de protection. En parallèle, on a tendance à vraiment tout intellectualiser. C'est-à-dire qu'au lieu de vivre les choses, au lieu de ressentir les choses, on va les analyser, on va les interpréter, on va dire « Ah, ça c'est ça, ça c'est parce que, ça c'est parce que je, ça c'est parce que tu, ça se passe comme ça parce que, je pense que plus tard ça va être, frère, juste, vive le moment. » Bref, je fais ça parce que quand j'étais jeune, c'était compliqué. Et surtout, en étant enfant dans un foyer compliqué, j'ai pris les responsabilités de tout ce qui se passait autour de moi. C'est-à-dire que c'était ma faute si finalement un tel était fâché, c'était ma faute parce que mon père s'est crié, c'est ma faute parce que ma sœur est partie dehors sans demander la permission, c'est ma faute. Forcément, quand tu grandis comme ça, si tout ce qui se passe dans ton environnement intime est de ta faute, si c'est comme ça que tu le vis et c'est comme ça que tu l'internalises, et c'est comme ça qu'on te la fait comprendre surtout, c'est pas toi, c'est comme ça qu'on te la fait comprendre, c'est un schéma qui te suit. plus tard. C'est ma faute si le travail de groupe n'a pas été fini parce que j'ai pas assez bien géré le projet. Ma jolie, on est cinq dans ce travail de groupe. Il n'y a pas que toi, il y a les quatre autres aussi. C'est ma faute si la relation n'a pas marché. On est deux dans une relation. Et certes, tu ne peux contrôler que toi, que tes émotions, que tes actions. Mais en fait, si une relation ne marche pas, c'est très souvent parce que des deux côtés, de toute manière, il y a quelque chose. Et en fait, moi je prends la responsabilité de tout. vraiment de absolument tout, tout. Si jamais il y a la guerre, c'est à cause de moi. C'est limite, franchement, c'est à ce stade-là. Et ce n'est pas consciemment, en fait. C'est ça qui est pervers, c'est que je ne me dis pas ça consciemment, bien évidemment. C'est que je l'internalise. Et si je l'internalise, ça tourne. Ça tourne en fond, comme une application qui prendrait toute votre mémoire et finalement qui ferait ramer votre ordinateur. C'est quelque chose qui tourne en fond. Et c'est quelque chose d'hyper pervers. Parce que s'il y a bien quelqu'un qui a besoin de toute cette énergie, qui a besoin de tout cet amour, qui a besoin de tout ce temps, qui a besoin de toute cette construction purée, qu'est-ce que j'en ai mis de l'énergie, qu'est-ce que j'en ai mis de ressources pour les autres ? S'il y a quelqu'un qui en a besoin, c'est moi. C'est moi aujourd'hui, c'est la moi adolescente, c'est la moi enfant, c'est la moi future. Enfin, frérot, c'est pas comme si on n'avait pas des choses à faire. Et donc, tonalité moins caresse dans le sens du poil. Mais... Je trouve que des fois, il faut se parler comme ça. Parce que c'est quoi la suite ? On va aller porter la croix et ça va aller sur République pour se crucifier ? Non, c'est pas possible. Franchement, c'est pas possible. On est fatigué. Tu es humaine, ma chérie. On a nos blessures. La mienne d'ailleurs, je pense que c'était évident, c'est la blessure de l'abandon. C'est principalement la blessure de l'abandon. Donc je vais... tout le temps être à la recherche de quelqu'un qui va me sauver, en tout cas c'était le cas, de quelqu'un qui va me protéger. Sauf que de chercher cette protection, cet amour, cette reconnaissance chez les autres, c'est un chemin infini. C'est une recherche qui va être vaine puisque personne ne va me le donner comme je me le donnerais. Et comme on dit, on n'est jamais mieux servi que par soi-même. Et honnêtement, c'est encore plus vrai pour l'amour et la reconnaissance. Et donc là, c'est ce que j'apprends à faire. Comment j'apprends encore ? Donc on verra ce que ça donne. Je ne vais pas vivre une vie de martyr. Je pense que jusqu'à là, c'est déjà beaucoup. Moi, j'ai envie d'avoir une vie pleine, où je suis épanouie et où je suis complète, mais pour moi-même. Pas pour les autres. Donc de le dire, c'est une chose, de le faire sonner une autre, mais ça, c'est pour un autre jour. Et tout ça dont je vous parle, je m'en suis rendue compte un jour où j'ai appelé un ex et je lui ai demandé finalement pourquoi est-ce que ça ne marchait pas entre nous. Et très rapidement, sa réponse était je ne lui ai pas demandé pourquoi ça ne marchait pas entre nous. Je lui ai demandé qu'est-ce que j'ai fait pour que ça ne marche pas. Pas comme ça, mais c'est ce que ça voulait dire. grossièrement sa réponse était non tu étais parfaite tu communiques très bien tu es une meuf exceptionnelle tu en gros tu n'as jamais été source du problème et sur le coup ça m'a rachurée parce que je me disais c'est pas moi le problème mais en vrai on s'en fout que ce soit pas toi le problème dans tous les cas ça n'a pas marché et ça m'a juste fait réaliser que bah en effet si l'autre côté ça ne veut pas s'il ne veut pas Tu ne vas pas forcer pour deux. On ne force pas les gens à... En fait, tu ne vas pas forcer la personne à t'aimer. L'amour, ça ne se force pas. Tu ne vas même pas forcer la personne à rester. De toute façon, tu n'as pas envie. Tu n'as pas envie d'être avec quelqu'un qui est forcé d'être avec toi. Absolument pas. Et cet appel, il m'a bouleversée parce que cette relation, elle m'a rongée. Mon Dieu, dites-vous que ma mère a prié pour moi parce que j'étais tellement triste. Ma mère a prié pour moi parce que j'ai pleuré pendant une semaine. Bref, ça c'est le jour où j'ai compris qu'il faut que j'arrête de laisser les autres, de laisser leur énergie, de laisser leurs besoins et leurs problèmes m'envahir. Parce que j'ai une vie, parce que je mérite de donner autant d'énergie à ma vie, mes besoins, mes projets, mon futur, mon présent. autant d'énergie, voire plus d'énergie que ce que j'aurais donné aux autres. Voilà. Prends soin de toi. Abonne-toi à la chaîne. Et laisse un commentaire si jamais c'est à parler. Parce que ça aide beaucoup le podcast. On se revoit dans deux semaines pour un épisode le dimanche prochain prochain. Et à très vite !

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Pourquoi est-ce qu’on se sent toujours obligé·e de servir, aider, apporter quelque chose… même quand on est au bout du rouleau ?


Et si être utile pour les autres devenait une manière d’éviter de se regarder en face ?


💭 Dans cet épisode, je te parle de ce sentiment de devoir constamment prouver sa valeur à travers l’utilité. Un sujet intime, brut, peut-être un peu inconfortable — mais surtout libérateur.


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Xoxo mes kaks 🌸


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  • Speaker #0

    Est-ce que mon existence ne vaut rien si je ne suis pas utile aux autres ? Est-ce que finalement je ne serai rien si je ne suis pas utile aux autres ? C'est pas une question que je me pose comme ça, aussi crûment, je sais pas si ça se dit habituellement, mais en réalité en y pensant, c'est la question que je n'ose pas me poser. Ouh, c'est dur à dire ! Venez me voir le podcast pour ceux qui sont fatigués de subir la vie. J'y raconte mon cheminement vers la vie que je veux, vers la vie que je souhaite et vers la vie que je mérite. Dans toutes mes relations, peu importe le type de relation, j'ai remarqué que je me retrouve souvent dans une position où je suis déçue. Et c'est normal, la vie est faite de déceptions, de surprises comme de déceptions, mais quand même, je ressens et c'est vrai, je constate que j'ai quand même beaucoup de déceptions par rapport à ce que ça devrait être. Ce qui accompagne ces déceptions, c'est souvent le sentiment de ne pas avoir été respecté, qu'on n'a pas respecté quelque chose. Mon temps, mon amour, mon argent. En tout cas, c'est quelque chose qui revient souvent. C'est assez général. Je sens que quand il y a un problème dans mes relations, c'est souvent parce qu'il y a un manque de réciprocité. En tout cas, moi, je constate un manque de réciprocité. Je peux l'appliquer à tout type de relation, familiale, amicale, amoureuse, surtout au travail, encore plus. Souvent, ce n'est pas parce que les personnes avec qui je suis sont incompatibles, ce n'est pas parce qu'on ne s'entend pas. Au contraire, ce n'est pas parce qu'on n'a rien à voir l'un avec l'autre ou l'une avec l'autre. Au contraire, ce sont des personnes avec qui je match totalement, avec qui on partage plein de choses, on a la même vision. Mais il y a toujours ce truc qui m'énerve. Et à un moment, je vais être déçue, mais j'ai l'impression qu'à chaque fois que je suis déçue, c'est toujours plus que ce que ça devrait être. J'ai cherché du coup à creuser qui je suis dans ces relations-là. En fait, je me donne tout le temps un rôle. Et parce que d'office, j'ai un rôle, mais j'ai l'impression que moi, je me donne trop de rôles. Je veux toujours faire trop, trop cadrer, avoir un rôle parfait. Et c'est le cas en tant que sœur, en tant que fille, en tant que copine, en tant qu'ami, en tant que collègue, en tant que tout. Et le problème de ça, c'est que finalement, en essayant d'être parfaite dans ce rôle, je ne suis que des rôles. C'est ce que je me dis en regardant et c'est ce que je me dis en faisant ce constat-là. Ça veut dire que je vais être la fille, je vais être la sœur, parfaite, etc. Mais moi, en tant que moi, c'est comme si je n'existais pas. En tout cas, c'est comme si je n'existais qu'à travers ces rôles-là. Et c'est comme ça que je me présente. Je me présente toujours par rapport aux rôles que je me donne. Je suis la sœur 2, la fille 2, je fais ma charge, je suis X, Y et ce n'est pas problématique. quand il faut mettre des masques dans la société. Mais finalement, ce que je me rendais compte, c'est que sans ces masques-là, il n'y avait pas grand-chose derrière. Et forcément, je ne suis que ces masques, parce que s'il n'y a rien derrière, au moins, je suis quelque chose avec ces masques. Si j'en reviens à ce sentiment de déception, c'est que finalement, moi, je fais et je prends mon rôle très à cœur. Je prends mon rôle de sœur, fille. copine très à cœur et je fais tout pour que ce soit parfait. Mais finalement, ce Ausha, c'est pour être bien inséré dans la société, pour être bien dans les relations. Et ce Ausha, c'est comme si, dans mon cas à moi, il n'existe que pour les autres. C'est véritablement ça. C'est horrible. C'est vraiment, maintenant que j'y pense, je n'existais que pour les autres. Et vu que je prends mon rôle très à cœur, vu que je souhaite tout faire parfaitement, eh bien, j'ai des attentes. Vu que moi, je faisais tout pour être l'ami, la copine, la sœur, l'enfant parfaite, je m'attends à ce que de l'autre côté, on ne soit pas forcément parfait avec moi, mais que du coup, on reconnaisse mes efforts, qu'on respecte mes efforts. En tout cas, je ne sais pas ce qu'on attend. J'attends de l'amour. Je ne sais pas, je ne sais pas, je ne sais exactement. J'attends quelque chose en retour et ce que j'attends, c'est de l'amour. En tout cas, c'est comme ça que je fonctionnais. C'est comme ça que j'ai compris que je fonctionnais. Et ça, ce Ausha, je l'ai plutôt très bien endossé, parce que je me suis rendu compte qu'il y a une chose que j'entendais très souvent, les gens ont tendance à dire que j'ai une aura protectrice, ou en tout cas qui préserve, ce qui est positif et négatif. Mais en fait, les gens avaient tendance à trop le dire. Et donc ça, c'est à double tranchant. C'est tant mieux. Moi, c'est un peu... Une de mes motivations dans la vie, c'est pouvoir... pour les personnes que j'aime, j'aimerais bien qu'elles se sentent en sécurité quand je suis là, en tout cas à mes côtés. Maintenant de surdégager cette Ausha, J'ai constaté que ça attirait des gens qui avaient besoin de protection, en tout cas d'une certaine protection. Sauf que moi, moi-même, j'ai besoin de protection. Moi-même, j'ai besoin d'être protégée de plein de choses. Moi-même, j'ai besoin d'être protégée parfois de moi-même. Et donc j'attire des personnes qui, finalement, me voyaient, en tout cas percevait en moi, quelque chose de réconfortant et quelque chose qui est un bouclier. Il y a plein de gens qui m'ont dit que c'est comme si à chaque fois que j'étais avec toi, j'évitais les pires choses de la vie. Tant mieux pour elles. Souvent, ces personnes-là sont attirées par moi pas pour les bonnes choses. Et en fait, moi, ça me réconforte, ça me satisfait puisque j'ai l'impression d'être utile. En effet, c'est très utile un bouclier quand on est en guerre. C'est très utile un parapluie quand il pleut. Mais la vraie question, c'est que j'ai envie, est-ce que j'avais envie d'être un parapluie ? Non, pas du tout. Absolument pas. Mais alors, jamais. Et donc, c'était pervers, parce que moi, j'avais ce besoin-là d'être reconnue, j'avais ce besoin-là d'être validée. Enfin, je l'ai toujours. Et donc, quand t'es un parapluie, quand t'es un bouclier, finalement, t'es utile. Donc forcément, les gens vont te dire, « Ah, merci parapluie, merci de m'avoir protégée. » Et donc, c'est un schéma comme ça que j'entends. Mes amis m'ont toujours vue plus que mon rôle d'amie, ils m'ont toujours vue... Par moi-même, par qui j'étais, ou en tout cas par qui elle percevait. Et ça, c'est quelque chose que moi, je n'arrive pas, c'est quelque chose que je n'arrivais pas à faire avec moi-même. C'est-à-dire que les gens me percevaient. Au-delà de mes rôles, moi, j'étais incapable de le faire. Ça veut dire quoi ? Ça veut dire que finalement, Princea ou Zia, elles n'existent qu'à travers les yeux des autres. Et donc, je suis tombée, heureusement, à 99% sur des gens extraordinaires. Mais en fait, tout ce qu'ils définissaient, je ne sais pas comment dire, mais... J'avais l'impression de me découvrir à travers les yeux des autres. Si je n'avais jamais croisé cette personne dans ma vie, je n'aurais jamais découvert cette partie de moi. Et je me dis, bon, tant mieux c'est fait, tant mieux c'est découvert. Heureusement que j'ai rencontré cette personne, mais est-ce que je dois découvrir des gens pour savoir qui je suis ? Enfin, ce n'est pas possible. That's not okay. On ne peut pas faire ça, ma chérie. Non. Mais en fait, qui je suis ? J'avais du mal à répondre à cette question. En tout cas, qui j'étais ? J'étais ce que les autres voyaient en moi. voyait de moi et j'étais rien d'autre. Quand je prends... Moi, je suis quelqu'un de très efficace. Je reconnais mes faiblesses, je reconnais très bien mes forces. Je suis très efficace. Et c'est pour ça quand même, parce que forcément, quand tu t'appliques à être la pompière de tout le monde, la pompe, la pompière, en tout cas, à faire le pompier, la pompière, t'es bien entrée, t'es réactif. Et donc, je suis extrêmement efficace. est tellement efficace que généralement, je commence à bien traiter le problème, à bien subvenir aux besoins des autres, et ça, franchement, je le fais bien. Sauf que qu'est-ce qui va se passer ? Quand je vais commencer à me sentir pas respectée, je vais commencer à creuser la distance, j'ai créé une montagne. C'est comme si je commençais un chantier et je partais du jour au lendemain sans prévenir. Ce qui est bien pour moi parce que je m'éloigne des situations qui ne me conviennent pas, mais en même temps... Ma jolie, c'est toi qui as commencé le chantier. La personne a été d'accord, certes. Une fois sur deux, la personne en en profite. Une fois sur deux, non. Et t'es juste très gentille. T'es juste trop gentille. Et franchement, méfie-toi si quelqu'un te dit que t'es vraiment très... Quand les gens ont tendance à vous dire « Oh, c'est vraiment sympa. » Mais tout le temps. « Oh, t'as vraiment donné beaucoup. » Mais vraiment, genre, tout le temps. Franchement, trop... mais remets-toi en question. Est-ce que juste la semaine dernière, tu t'es donné autant que ce que tu as donné là ? Moi, non. La réponse est toujours non. En tout cas, ça a toujours été non. Et c'est ça qui est problématique. Bref. Pourquoi aller vouloir combler le vide des autres alors que toi, tu as ton propre vide ? Parce que c'est plus difficile de se regarder en face. En fait, en vrai. Pourquoi est-ce que je mets au centre de ma vie le problème et les besoins de d'autres. Alors que finalement, mes problèmes et mes besoins ne seront pas au centre de la vie de ces personnes-là. Et ça, c'est toujours le cas. Mais c'est vraiment littéralement toujours le cas. J'en suis sûre et tu peux en être sûre à 100%. Ils vont se sentir redevables et même si c'est le cas, c'est pas forcément... En fait, c'est pas une bonne chose. C'est pas ça l'amour. Là, je parle pas de relation de travail. Je parle de relation humaine. Quelqu'un qui est là parce que... Elle se sent redevable de toi. En fait, tu la pièges. Tu la pièges, quelque part. Elle en a tellement fait, Prancia, qu'il faut que je puisse lui rendre l'appareil un jour. Et en fait... C'est limite, tu lui mets une épée de Damoclès sur la tête, et tant qu'elle n'aura pas payé sa dette, elle ne se sentira pas bien. En fait, c'est ça, c'est une dette. Imagine le nombre de dettes que tu donnes. C'est comme si tu prêtes de l'argent aux gens. Les gens, ils savent qu'ils doivent rembourser, sauf que tu en as donné beaucoup trop pour ce qu'ils peuvent rembourser, ou pour ce qu'ils ont demandé, c'est tout. Ils ne te le rembourseront jamais. À un moment, tu fais bankruptcy. C'est la faillite ? C'est la faillite quoi ? Toi, t'as perdu quoi dedans ? T'as perdu la banque, certes, mais c'est toi qui t'es perdue dedans. Tu t'es encore plus perdue, alors qu'au-dessus de base, tu t'étais même pas retrouvée. Mais bon, on me dit souvent qu'il faut bien, bien, bien se perdre pour mieux se retrouver. Et crois-moi, je me suis bien perdue. Et donc la question, c'est, est-ce que je veux être un parapluie ? Non. I don't want to be a fucking parapluie. Et donc, qu'est-ce que je veux être ? Enfin, vraiment, qu'est-ce que je veux être ? Je veux être un parapluie, mais pas tout le temps. Et surtout, pas pour tout le monde. Et en fait, la première personne pour qui j'ai envie d'être un parapluie, c'est moi-même. Et c'est ça, mon problème. C'est pas que je porte tel masque ou Xmax ou Y, ou que je fasse telle chose dans X posture. Non, le problème, c'est que je fais tout pour tout le monde et jamais pour moi. Et donc ça, déjà, je laisse les gens définir qui je suis, définir si je vais aller mal ou bien. Et ensuite, je ne suis pas au service de la nation. Je ne suis pas Jésus. C'est fini, cette période. En fait, je me sacrifie pour les autres. Et c'est un schéma que j'ai fait jusqu'à maintenant toute ma vie. Et c'est un schéma dans lequel, finalement, je retrouve une satisfaction parce que je suis utile, génial. Mais finalement, par défaut, les gens ne répondront jamais à mes attentes parce qu'en fait, ils n'ont pas à répondre à mes attentes. Je me mets tout le temps dans une posture où il faut que je sois utile, où il faut que j'apporte une solution à quelque chose, où il faut que je résoudre, enfin limite, c'est à moi de résoudre la paix dans le monde. Voilà, je prends la responsabilité de tout. Et dès que je croise des personnes comme ça, qui ont des problèmes, mais tout le monde a des problèmes, mais il y a des personnes avec qui, je ne sais pas, c'est magnétique. Dès que je les croise, ces besoins deviennent mes besoins, ces problèmes deviennent mes problèmes. et moi j'ai pas de problème et moi j'ai pas de besoin et je vais m'enfermer dans ça et donc dans le premier épisode je parlais de ce mode pilote automatique bah c'est sur ça que je vais partir mais maintenant que j'ai fait ça maintenant que j'ai pris tes besoins et que c'est les miens que je suis ton bouclier bah frérot t'as intérêt à me vénérer en fait c'est ce que j'attends et je trouve que c'est là où c'est pas sain, enfin de base c'est pas sain c'est pas sain parce que je me suis mis de côté c'est encore moins sain parce que finalement c'est de la manipulation ... parce que je surdonne quelque chose que la personne en soi n'a pas demandé. Enfin, en tout cas, moi, dans mon cas, ça a toujours été le cas. Derrière, je vais attendre qu'ils me rendent au moins la moitié de l'énergie que j'ai mise. Et de toute manière, les gens ne me rendent jamais l'énergie que j'ai mise. Donc finalement, c'est un cercle vicieux où je ne fais que perdre de l'énergie. Et en plus de ça, je me suis abandonnée. Et en plus de ça, qui va s'occuper de moi ? Les autres, selon leur bon vouloir. Ça, c'est pas top. Et on finit par se demander... Est-ce que finalement mon existence ne vaut rien si je ne suis pas utile aux autres ? Parce que moi, c'est vraiment comme ça qu'on le vit en fait. Je me sens bien quand je me sens utile la plupart du temps. C'est même tout le temps. Maintenant, pourquoi est-ce que je me sens aussi pas bien, aussi mal, quand je me sens inutile, quand je sens que je n'ai rien à apporter ? Je me dis d'un côté c'est normal, parce que bon, est-ce que par définition... L'humain a besoin de se sentir intégré, oui, à une communauté. Il a besoin d'être reconnu par ses pairs. Ce besoin d'être utile, c'est comme si c'était un besoin de sécurité. Vous savez, on a des besoins physiologiques, manger, boire, se reproduire, dormir. Pour moi, me sentir utile, c'est un besoin. En tout cas, c'était un besoin. Je parle au passé comme ça, mon cerveau va l'intégrer. C'était un besoin. physiologique, fondamentale. Et c'est pas ça, c'est pas normal pour le coup. Et donc je fais une introspection un peu fouillie, mais je vais la laisser comme ça parce que des fois c'est pas aussi clair, des fois c'est pas aussi fluide, et c'est ok. Sauf que bon, si on reprend la situation. Je regarde ces situations où finalement je reprends les besoins des gens qui deviennent les miens. Et finalement, est-ce que pendant ces moments-là, je me suis respectée ? Absolument pas. Je me suis laissée de côté, je me suis jetée dans la poubelle, et je me suis dit, attends, je reviens dans six mois, quand j'aurai fini de faire un burn-out. Bah ouais, c'est ce que je fais. Alors que c'est hyper important pour moi le respect. Et je me dis, finalement meuf, une de tes valeurs premières, c'est le respect et la tolérance. T'es pas tolérante avec toi du tout et t'es loin d'être respectueuse. Il n'y a pas que du mauvais dans tout ça. Cette situation-là, ça m'a permis de comprendre aussi d'autres choses sur moi. C'est que finalement, j'ai besoin. J'ai besoin de sentir que... De toute manière, j'apporte une valeur ajoutée. Mais cette valeur ajoutée-là, c'est pas... Enfin, ma chérie, t'es pas obligée de résoudre les problèmes de vie et de mort des autres. Ta valeur ajoutée, ça peut être juste ta présence, ton existence, le fait que tu sois là, en fait. Ça a beaucoup de valeur. Le temps et la présence de quelqu'un, il n'y a rien de plus cher dans ce monde, et ça, je le pense vraiment. T'es pas obligé de devoir résoudre, l'aider à résoudre ses dettes, machin, enfin non, toi aussi t'as des problèmes en fait, t'as même pas le permis. Enfin je sais pas, viens on arrête. Viens on arrête, parce que clairement, bon ça marche pas, je pense que t'as vu depuis longtemps que ça marchait pas, en tout cas j'ai vu depuis longtemps que ça marchait pas, mais juste pour qu'on soit alignés avec nos valeurs, c'est ce que je me dis. Essaye juste d'être aligné avec tes valeurs à toi. Tes valeurs à toi, c'est quoi ? C'est le respect, la tolérance. Si on ne garde que ça, ça tu ne le respectes même pas. Maintenant, la fonction de bouclier. Un bouclier, c'est quoi ? C'est un outil de guerre, généralement, dont tu vas te servir pour te protéger de ce qui va arriver en face. Généralement, des flèches. Au Moyen-Âge, en tout cas. Mago, est-ce que tu as vraiment envie d'être la personne qui protège les autres des flèches ? Non. Déjà, fais-le pour toi. Et après, on verra. Juste le fait de toi être ton propre bouclier, c'est déjà super dur. C'est déjà très compliqué. Et bien sûr, je sais pourquoi je fais ça. Parce que c'est plus facile de le faire pour les autres que pour soi-même. Le corps de Nîmes a le chaussé. Mais en vrai, le corps de Nîmes peut être BG aussi. Elle peut être Béjette. Et en vrai, je me dis, tout ce temps perdu, toutes ces... Je dis perdu parce que malheureusement, c'est vrai. Ok, j'entretiens des relations avec les autres, mais finalement, le lien de ces relations-là, finalement, il y a une bonne partie de toxicité. Et ce n'est pas à cause des autres, forcément, même si des fois, ils en profitent bien. Et pourquoi c'est toxique ? C'est parce qu'à la fin, qu'est-ce qui va se passer ? Il y a une situation, il y a une rupture qui va se faire parce que tu vas te rendre compte que tu ne reçois pas ce que tu attends. Mais en même temps, tu ne sais pas exactement ce que tu attends, de l'amour, de la validation, tout ce que tu veux. finalement tu vas être déçu alors que tu n'as jamais exprimé le fait en tout cas je l'ai jamais jugeux ne l'exprime jamais clairement que j'attends ça parce que je donne ça tu vas le sentir pas respecté parce qu'on n'aura pas respecté ton temps on n'aura pas respecté ce que tu vas donner mais ce que tu as donné en trop et que les personnes n'ont pas demandé tu vas te sentir utilisé des fois abusé et je pèse mes mots et donc petit à petit tu vas creuser Tu vas creuser, tu vas créer de la distance et vous allez arrêter de vous parler. Et ça va être un cycle infini. Et c'est weird, c'est bizarre. Et en fait, je me dis, les gens, soit ils comprennent et en vrai, des fois, ils en profitent. Et juste, ils passent à autre chose. Et tu les auras bien aidés. Soit ils ne comprennent pas. Et c'est encore plus bizarre parce que finalement, l'incompréhension et des fois la déception de l'autre côté seraient dans les deux sens. Bref, ça ne va pas t'aider. ça ne t'apporte pas ce que tu veux. Et en fait, qu'est-ce que tu veux toi, ma chérie ? C'est ça qu'on va se demander aujourd'hui. Qu'est-ce que tu veux ? J'aimerais bien, finalement, que l'énergie, le temps, l'angoisse que j'ai mis dans le problème, dans les besoins de ces personnes-là, que je mette juste un dixième de ça dans les miens. En fait, j'imagine si je mettais un dixième de tout ça dans les miens, dans mes besoins, dans mes sentiments, dans mes émotions à moi. Mais ce serait une dinguerie. Ce serait une dinguerie. Et je me rends compte que je ne l'ai pas fait, mais bien sûr, parce que c'est difficile. Mais en même temps, tu l'as fait 5, 10, 15 fois pour d'autres personnes, juste une fois, chez toi. Et on sait que le début, c'est le plus compliqué. Donc, ça veut dire qu'une fois que tu auras fait la première fois, le reste, ce sera plus facile. Bref, on ne veut plus faire ça. On ne veut plus faire ça. 2025, on ne fait plus ça. Et c'est facile à dire, c'est facile à dire parce que bon là je le dis, je me parle à moi et à toi qui écoute, mais réaliser et en prendre conscience c'est la première étape. Le mettre en pratique c'est autre chose, parce que ça nécessite de savoir identifier ces situations-là, ça nécessite de savoir mettre des limites, d'être réactif et mettre des limites avec les gens, avec soi-même et ça c'est un autre travail. Je me dis que je vois la montagne que c'est, c'est pas grave, tranquille, de toute façon j'aime bien la randonnée. On peut commencer par se dire que je suis contente en vrai parce que j'ai réussi à me dire que j'ai des valeurs et que ce que c'était comme situation, ça ne reflète pas mes valeurs. Parce que finalement, moi-même, je ne me les applique pas moi-même. Ça, c'était un grand pas. Le prochain, ça va être peut-être de mettre les chaussures et de commencer à monter. Ça c'est drôle parce que c'est quelque chose que j'ai toujours beaucoup intellect... C'est quelque chose que j'ai toujours beaucoup intellectualisé. Parce que quand on a du mal à... en fait quand on se braque, qu'on se ferme, qu'on ferme notre coeur à toute émotion, à tout sentiment... Pour se protéger, c'est un système de protection. En parallèle, on a tendance à vraiment tout intellectualiser. C'est-à-dire qu'au lieu de vivre les choses, au lieu de ressentir les choses, on va les analyser, on va les interpréter, on va dire « Ah, ça c'est ça, ça c'est parce que, ça c'est parce que je, ça c'est parce que tu, ça se passe comme ça parce que, je pense que plus tard ça va être, frère, juste, vive le moment. » Bref, je fais ça parce que quand j'étais jeune, c'était compliqué. Et surtout, en étant enfant dans un foyer compliqué, j'ai pris les responsabilités de tout ce qui se passait autour de moi. C'est-à-dire que c'était ma faute si finalement un tel était fâché, c'était ma faute parce que mon père s'est crié, c'est ma faute parce que ma sœur est partie dehors sans demander la permission, c'est ma faute. Forcément, quand tu grandis comme ça, si tout ce qui se passe dans ton environnement intime est de ta faute, si c'est comme ça que tu le vis et c'est comme ça que tu l'internalises, et c'est comme ça qu'on te la fait comprendre surtout, c'est pas toi, c'est comme ça qu'on te la fait comprendre, c'est un schéma qui te suit. plus tard. C'est ma faute si le travail de groupe n'a pas été fini parce que j'ai pas assez bien géré le projet. Ma jolie, on est cinq dans ce travail de groupe. Il n'y a pas que toi, il y a les quatre autres aussi. C'est ma faute si la relation n'a pas marché. On est deux dans une relation. Et certes, tu ne peux contrôler que toi, que tes émotions, que tes actions. Mais en fait, si une relation ne marche pas, c'est très souvent parce que des deux côtés, de toute manière, il y a quelque chose. Et en fait, moi je prends la responsabilité de tout. vraiment de absolument tout, tout. Si jamais il y a la guerre, c'est à cause de moi. C'est limite, franchement, c'est à ce stade-là. Et ce n'est pas consciemment, en fait. C'est ça qui est pervers, c'est que je ne me dis pas ça consciemment, bien évidemment. C'est que je l'internalise. Et si je l'internalise, ça tourne. Ça tourne en fond, comme une application qui prendrait toute votre mémoire et finalement qui ferait ramer votre ordinateur. C'est quelque chose qui tourne en fond. Et c'est quelque chose d'hyper pervers. Parce que s'il y a bien quelqu'un qui a besoin de toute cette énergie, qui a besoin de tout cet amour, qui a besoin de tout ce temps, qui a besoin de toute cette construction purée, qu'est-ce que j'en ai mis de l'énergie, qu'est-ce que j'en ai mis de ressources pour les autres ? S'il y a quelqu'un qui en a besoin, c'est moi. C'est moi aujourd'hui, c'est la moi adolescente, c'est la moi enfant, c'est la moi future. Enfin, frérot, c'est pas comme si on n'avait pas des choses à faire. Et donc, tonalité moins caresse dans le sens du poil. Mais... Je trouve que des fois, il faut se parler comme ça. Parce que c'est quoi la suite ? On va aller porter la croix et ça va aller sur République pour se crucifier ? Non, c'est pas possible. Franchement, c'est pas possible. On est fatigué. Tu es humaine, ma chérie. On a nos blessures. La mienne d'ailleurs, je pense que c'était évident, c'est la blessure de l'abandon. C'est principalement la blessure de l'abandon. Donc je vais... tout le temps être à la recherche de quelqu'un qui va me sauver, en tout cas c'était le cas, de quelqu'un qui va me protéger. Sauf que de chercher cette protection, cet amour, cette reconnaissance chez les autres, c'est un chemin infini. C'est une recherche qui va être vaine puisque personne ne va me le donner comme je me le donnerais. Et comme on dit, on n'est jamais mieux servi que par soi-même. Et honnêtement, c'est encore plus vrai pour l'amour et la reconnaissance. Et donc là, c'est ce que j'apprends à faire. Comment j'apprends encore ? Donc on verra ce que ça donne. Je ne vais pas vivre une vie de martyr. Je pense que jusqu'à là, c'est déjà beaucoup. Moi, j'ai envie d'avoir une vie pleine, où je suis épanouie et où je suis complète, mais pour moi-même. Pas pour les autres. Donc de le dire, c'est une chose, de le faire sonner une autre, mais ça, c'est pour un autre jour. Et tout ça dont je vous parle, je m'en suis rendue compte un jour où j'ai appelé un ex et je lui ai demandé finalement pourquoi est-ce que ça ne marchait pas entre nous. Et très rapidement, sa réponse était je ne lui ai pas demandé pourquoi ça ne marchait pas entre nous. Je lui ai demandé qu'est-ce que j'ai fait pour que ça ne marche pas. Pas comme ça, mais c'est ce que ça voulait dire. grossièrement sa réponse était non tu étais parfaite tu communiques très bien tu es une meuf exceptionnelle tu en gros tu n'as jamais été source du problème et sur le coup ça m'a rachurée parce que je me disais c'est pas moi le problème mais en vrai on s'en fout que ce soit pas toi le problème dans tous les cas ça n'a pas marché et ça m'a juste fait réaliser que bah en effet si l'autre côté ça ne veut pas s'il ne veut pas Tu ne vas pas forcer pour deux. On ne force pas les gens à... En fait, tu ne vas pas forcer la personne à t'aimer. L'amour, ça ne se force pas. Tu ne vas même pas forcer la personne à rester. De toute façon, tu n'as pas envie. Tu n'as pas envie d'être avec quelqu'un qui est forcé d'être avec toi. Absolument pas. Et cet appel, il m'a bouleversée parce que cette relation, elle m'a rongée. Mon Dieu, dites-vous que ma mère a prié pour moi parce que j'étais tellement triste. Ma mère a prié pour moi parce que j'ai pleuré pendant une semaine. Bref, ça c'est le jour où j'ai compris qu'il faut que j'arrête de laisser les autres, de laisser leur énergie, de laisser leurs besoins et leurs problèmes m'envahir. Parce que j'ai une vie, parce que je mérite de donner autant d'énergie à ma vie, mes besoins, mes projets, mon futur, mon présent. autant d'énergie, voire plus d'énergie que ce que j'aurais donné aux autres. Voilà. Prends soin de toi. Abonne-toi à la chaîne. Et laisse un commentaire si jamais c'est à parler. Parce que ça aide beaucoup le podcast. On se revoit dans deux semaines pour un épisode le dimanche prochain prochain. Et à très vite !

Description

Pourquoi est-ce qu’on se sent toujours obligé·e de servir, aider, apporter quelque chose… même quand on est au bout du rouleau ?


Et si être utile pour les autres devenait une manière d’éviter de se regarder en face ?


💭 Dans cet épisode, je te parle de ce sentiment de devoir constamment prouver sa valeur à travers l’utilité. Un sujet intime, brut, peut-être un peu inconfortable — mais surtout libérateur.


👉 Si cet épisode t’a parlé, pense à t’abonner pour ne rien rater des suivants, et à laisser un petit commentaire 🧡


Xoxo mes kaks 🌸


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Est-ce que mon existence ne vaut rien si je ne suis pas utile aux autres ? Est-ce que finalement je ne serai rien si je ne suis pas utile aux autres ? C'est pas une question que je me pose comme ça, aussi crûment, je sais pas si ça se dit habituellement, mais en réalité en y pensant, c'est la question que je n'ose pas me poser. Ouh, c'est dur à dire ! Venez me voir le podcast pour ceux qui sont fatigués de subir la vie. J'y raconte mon cheminement vers la vie que je veux, vers la vie que je souhaite et vers la vie que je mérite. Dans toutes mes relations, peu importe le type de relation, j'ai remarqué que je me retrouve souvent dans une position où je suis déçue. Et c'est normal, la vie est faite de déceptions, de surprises comme de déceptions, mais quand même, je ressens et c'est vrai, je constate que j'ai quand même beaucoup de déceptions par rapport à ce que ça devrait être. Ce qui accompagne ces déceptions, c'est souvent le sentiment de ne pas avoir été respecté, qu'on n'a pas respecté quelque chose. Mon temps, mon amour, mon argent. En tout cas, c'est quelque chose qui revient souvent. C'est assez général. Je sens que quand il y a un problème dans mes relations, c'est souvent parce qu'il y a un manque de réciprocité. En tout cas, moi, je constate un manque de réciprocité. Je peux l'appliquer à tout type de relation, familiale, amicale, amoureuse, surtout au travail, encore plus. Souvent, ce n'est pas parce que les personnes avec qui je suis sont incompatibles, ce n'est pas parce qu'on ne s'entend pas. Au contraire, ce n'est pas parce qu'on n'a rien à voir l'un avec l'autre ou l'une avec l'autre. Au contraire, ce sont des personnes avec qui je match totalement, avec qui on partage plein de choses, on a la même vision. Mais il y a toujours ce truc qui m'énerve. Et à un moment, je vais être déçue, mais j'ai l'impression qu'à chaque fois que je suis déçue, c'est toujours plus que ce que ça devrait être. J'ai cherché du coup à creuser qui je suis dans ces relations-là. En fait, je me donne tout le temps un rôle. Et parce que d'office, j'ai un rôle, mais j'ai l'impression que moi, je me donne trop de rôles. Je veux toujours faire trop, trop cadrer, avoir un rôle parfait. Et c'est le cas en tant que sœur, en tant que fille, en tant que copine, en tant qu'ami, en tant que collègue, en tant que tout. Et le problème de ça, c'est que finalement, en essayant d'être parfaite dans ce rôle, je ne suis que des rôles. C'est ce que je me dis en regardant et c'est ce que je me dis en faisant ce constat-là. Ça veut dire que je vais être la fille, je vais être la sœur, parfaite, etc. Mais moi, en tant que moi, c'est comme si je n'existais pas. En tout cas, c'est comme si je n'existais qu'à travers ces rôles-là. Et c'est comme ça que je me présente. Je me présente toujours par rapport aux rôles que je me donne. Je suis la sœur 2, la fille 2, je fais ma charge, je suis X, Y et ce n'est pas problématique. quand il faut mettre des masques dans la société. Mais finalement, ce que je me rendais compte, c'est que sans ces masques-là, il n'y avait pas grand-chose derrière. Et forcément, je ne suis que ces masques, parce que s'il n'y a rien derrière, au moins, je suis quelque chose avec ces masques. Si j'en reviens à ce sentiment de déception, c'est que finalement, moi, je fais et je prends mon rôle très à cœur. Je prends mon rôle de sœur, fille. copine très à cœur et je fais tout pour que ce soit parfait. Mais finalement, ce Ausha, c'est pour être bien inséré dans la société, pour être bien dans les relations. Et ce Ausha, c'est comme si, dans mon cas à moi, il n'existe que pour les autres. C'est véritablement ça. C'est horrible. C'est vraiment, maintenant que j'y pense, je n'existais que pour les autres. Et vu que je prends mon rôle très à cœur, vu que je souhaite tout faire parfaitement, eh bien, j'ai des attentes. Vu que moi, je faisais tout pour être l'ami, la copine, la sœur, l'enfant parfaite, je m'attends à ce que de l'autre côté, on ne soit pas forcément parfait avec moi, mais que du coup, on reconnaisse mes efforts, qu'on respecte mes efforts. En tout cas, je ne sais pas ce qu'on attend. J'attends de l'amour. Je ne sais pas, je ne sais pas, je ne sais exactement. J'attends quelque chose en retour et ce que j'attends, c'est de l'amour. En tout cas, c'est comme ça que je fonctionnais. C'est comme ça que j'ai compris que je fonctionnais. Et ça, ce Ausha, je l'ai plutôt très bien endossé, parce que je me suis rendu compte qu'il y a une chose que j'entendais très souvent, les gens ont tendance à dire que j'ai une aura protectrice, ou en tout cas qui préserve, ce qui est positif et négatif. Mais en fait, les gens avaient tendance à trop le dire. Et donc ça, c'est à double tranchant. C'est tant mieux. Moi, c'est un peu... Une de mes motivations dans la vie, c'est pouvoir... pour les personnes que j'aime, j'aimerais bien qu'elles se sentent en sécurité quand je suis là, en tout cas à mes côtés. Maintenant de surdégager cette Ausha, J'ai constaté que ça attirait des gens qui avaient besoin de protection, en tout cas d'une certaine protection. Sauf que moi, moi-même, j'ai besoin de protection. Moi-même, j'ai besoin d'être protégée de plein de choses. Moi-même, j'ai besoin d'être protégée parfois de moi-même. Et donc j'attire des personnes qui, finalement, me voyaient, en tout cas percevait en moi, quelque chose de réconfortant et quelque chose qui est un bouclier. Il y a plein de gens qui m'ont dit que c'est comme si à chaque fois que j'étais avec toi, j'évitais les pires choses de la vie. Tant mieux pour elles. Souvent, ces personnes-là sont attirées par moi pas pour les bonnes choses. Et en fait, moi, ça me réconforte, ça me satisfait puisque j'ai l'impression d'être utile. En effet, c'est très utile un bouclier quand on est en guerre. C'est très utile un parapluie quand il pleut. Mais la vraie question, c'est que j'ai envie, est-ce que j'avais envie d'être un parapluie ? Non, pas du tout. Absolument pas. Mais alors, jamais. Et donc, c'était pervers, parce que moi, j'avais ce besoin-là d'être reconnue, j'avais ce besoin-là d'être validée. Enfin, je l'ai toujours. Et donc, quand t'es un parapluie, quand t'es un bouclier, finalement, t'es utile. Donc forcément, les gens vont te dire, « Ah, merci parapluie, merci de m'avoir protégée. » Et donc, c'est un schéma comme ça que j'entends. Mes amis m'ont toujours vue plus que mon rôle d'amie, ils m'ont toujours vue... Par moi-même, par qui j'étais, ou en tout cas par qui elle percevait. Et ça, c'est quelque chose que moi, je n'arrive pas, c'est quelque chose que je n'arrivais pas à faire avec moi-même. C'est-à-dire que les gens me percevaient. Au-delà de mes rôles, moi, j'étais incapable de le faire. Ça veut dire quoi ? Ça veut dire que finalement, Princea ou Zia, elles n'existent qu'à travers les yeux des autres. Et donc, je suis tombée, heureusement, à 99% sur des gens extraordinaires. Mais en fait, tout ce qu'ils définissaient, je ne sais pas comment dire, mais... J'avais l'impression de me découvrir à travers les yeux des autres. Si je n'avais jamais croisé cette personne dans ma vie, je n'aurais jamais découvert cette partie de moi. Et je me dis, bon, tant mieux c'est fait, tant mieux c'est découvert. Heureusement que j'ai rencontré cette personne, mais est-ce que je dois découvrir des gens pour savoir qui je suis ? Enfin, ce n'est pas possible. That's not okay. On ne peut pas faire ça, ma chérie. Non. Mais en fait, qui je suis ? J'avais du mal à répondre à cette question. En tout cas, qui j'étais ? J'étais ce que les autres voyaient en moi. voyait de moi et j'étais rien d'autre. Quand je prends... Moi, je suis quelqu'un de très efficace. Je reconnais mes faiblesses, je reconnais très bien mes forces. Je suis très efficace. Et c'est pour ça quand même, parce que forcément, quand tu t'appliques à être la pompière de tout le monde, la pompe, la pompière, en tout cas, à faire le pompier, la pompière, t'es bien entrée, t'es réactif. Et donc, je suis extrêmement efficace. est tellement efficace que généralement, je commence à bien traiter le problème, à bien subvenir aux besoins des autres, et ça, franchement, je le fais bien. Sauf que qu'est-ce qui va se passer ? Quand je vais commencer à me sentir pas respectée, je vais commencer à creuser la distance, j'ai créé une montagne. C'est comme si je commençais un chantier et je partais du jour au lendemain sans prévenir. Ce qui est bien pour moi parce que je m'éloigne des situations qui ne me conviennent pas, mais en même temps... Ma jolie, c'est toi qui as commencé le chantier. La personne a été d'accord, certes. Une fois sur deux, la personne en en profite. Une fois sur deux, non. Et t'es juste très gentille. T'es juste trop gentille. Et franchement, méfie-toi si quelqu'un te dit que t'es vraiment très... Quand les gens ont tendance à vous dire « Oh, c'est vraiment sympa. » Mais tout le temps. « Oh, t'as vraiment donné beaucoup. » Mais vraiment, genre, tout le temps. Franchement, trop... mais remets-toi en question. Est-ce que juste la semaine dernière, tu t'es donné autant que ce que tu as donné là ? Moi, non. La réponse est toujours non. En tout cas, ça a toujours été non. Et c'est ça qui est problématique. Bref. Pourquoi aller vouloir combler le vide des autres alors que toi, tu as ton propre vide ? Parce que c'est plus difficile de se regarder en face. En fait, en vrai. Pourquoi est-ce que je mets au centre de ma vie le problème et les besoins de d'autres. Alors que finalement, mes problèmes et mes besoins ne seront pas au centre de la vie de ces personnes-là. Et ça, c'est toujours le cas. Mais c'est vraiment littéralement toujours le cas. J'en suis sûre et tu peux en être sûre à 100%. Ils vont se sentir redevables et même si c'est le cas, c'est pas forcément... En fait, c'est pas une bonne chose. C'est pas ça l'amour. Là, je parle pas de relation de travail. Je parle de relation humaine. Quelqu'un qui est là parce que... Elle se sent redevable de toi. En fait, tu la pièges. Tu la pièges, quelque part. Elle en a tellement fait, Prancia, qu'il faut que je puisse lui rendre l'appareil un jour. Et en fait... C'est limite, tu lui mets une épée de Damoclès sur la tête, et tant qu'elle n'aura pas payé sa dette, elle ne se sentira pas bien. En fait, c'est ça, c'est une dette. Imagine le nombre de dettes que tu donnes. C'est comme si tu prêtes de l'argent aux gens. Les gens, ils savent qu'ils doivent rembourser, sauf que tu en as donné beaucoup trop pour ce qu'ils peuvent rembourser, ou pour ce qu'ils ont demandé, c'est tout. Ils ne te le rembourseront jamais. À un moment, tu fais bankruptcy. C'est la faillite ? C'est la faillite quoi ? Toi, t'as perdu quoi dedans ? T'as perdu la banque, certes, mais c'est toi qui t'es perdue dedans. Tu t'es encore plus perdue, alors qu'au-dessus de base, tu t'étais même pas retrouvée. Mais bon, on me dit souvent qu'il faut bien, bien, bien se perdre pour mieux se retrouver. Et crois-moi, je me suis bien perdue. Et donc la question, c'est, est-ce que je veux être un parapluie ? Non. I don't want to be a fucking parapluie. Et donc, qu'est-ce que je veux être ? Enfin, vraiment, qu'est-ce que je veux être ? Je veux être un parapluie, mais pas tout le temps. Et surtout, pas pour tout le monde. Et en fait, la première personne pour qui j'ai envie d'être un parapluie, c'est moi-même. Et c'est ça, mon problème. C'est pas que je porte tel masque ou Xmax ou Y, ou que je fasse telle chose dans X posture. Non, le problème, c'est que je fais tout pour tout le monde et jamais pour moi. Et donc ça, déjà, je laisse les gens définir qui je suis, définir si je vais aller mal ou bien. Et ensuite, je ne suis pas au service de la nation. Je ne suis pas Jésus. C'est fini, cette période. En fait, je me sacrifie pour les autres. Et c'est un schéma que j'ai fait jusqu'à maintenant toute ma vie. Et c'est un schéma dans lequel, finalement, je retrouve une satisfaction parce que je suis utile, génial. Mais finalement, par défaut, les gens ne répondront jamais à mes attentes parce qu'en fait, ils n'ont pas à répondre à mes attentes. Je me mets tout le temps dans une posture où il faut que je sois utile, où il faut que j'apporte une solution à quelque chose, où il faut que je résoudre, enfin limite, c'est à moi de résoudre la paix dans le monde. Voilà, je prends la responsabilité de tout. Et dès que je croise des personnes comme ça, qui ont des problèmes, mais tout le monde a des problèmes, mais il y a des personnes avec qui, je ne sais pas, c'est magnétique. Dès que je les croise, ces besoins deviennent mes besoins, ces problèmes deviennent mes problèmes. et moi j'ai pas de problème et moi j'ai pas de besoin et je vais m'enfermer dans ça et donc dans le premier épisode je parlais de ce mode pilote automatique bah c'est sur ça que je vais partir mais maintenant que j'ai fait ça maintenant que j'ai pris tes besoins et que c'est les miens que je suis ton bouclier bah frérot t'as intérêt à me vénérer en fait c'est ce que j'attends et je trouve que c'est là où c'est pas sain, enfin de base c'est pas sain c'est pas sain parce que je me suis mis de côté c'est encore moins sain parce que finalement c'est de la manipulation ... parce que je surdonne quelque chose que la personne en soi n'a pas demandé. Enfin, en tout cas, moi, dans mon cas, ça a toujours été le cas. Derrière, je vais attendre qu'ils me rendent au moins la moitié de l'énergie que j'ai mise. Et de toute manière, les gens ne me rendent jamais l'énergie que j'ai mise. Donc finalement, c'est un cercle vicieux où je ne fais que perdre de l'énergie. Et en plus de ça, je me suis abandonnée. Et en plus de ça, qui va s'occuper de moi ? Les autres, selon leur bon vouloir. Ça, c'est pas top. Et on finit par se demander... Est-ce que finalement mon existence ne vaut rien si je ne suis pas utile aux autres ? Parce que moi, c'est vraiment comme ça qu'on le vit en fait. Je me sens bien quand je me sens utile la plupart du temps. C'est même tout le temps. Maintenant, pourquoi est-ce que je me sens aussi pas bien, aussi mal, quand je me sens inutile, quand je sens que je n'ai rien à apporter ? Je me dis d'un côté c'est normal, parce que bon, est-ce que par définition... L'humain a besoin de se sentir intégré, oui, à une communauté. Il a besoin d'être reconnu par ses pairs. Ce besoin d'être utile, c'est comme si c'était un besoin de sécurité. Vous savez, on a des besoins physiologiques, manger, boire, se reproduire, dormir. Pour moi, me sentir utile, c'est un besoin. En tout cas, c'était un besoin. Je parle au passé comme ça, mon cerveau va l'intégrer. C'était un besoin. physiologique, fondamentale. Et c'est pas ça, c'est pas normal pour le coup. Et donc je fais une introspection un peu fouillie, mais je vais la laisser comme ça parce que des fois c'est pas aussi clair, des fois c'est pas aussi fluide, et c'est ok. Sauf que bon, si on reprend la situation. Je regarde ces situations où finalement je reprends les besoins des gens qui deviennent les miens. Et finalement, est-ce que pendant ces moments-là, je me suis respectée ? Absolument pas. Je me suis laissée de côté, je me suis jetée dans la poubelle, et je me suis dit, attends, je reviens dans six mois, quand j'aurai fini de faire un burn-out. Bah ouais, c'est ce que je fais. Alors que c'est hyper important pour moi le respect. Et je me dis, finalement meuf, une de tes valeurs premières, c'est le respect et la tolérance. T'es pas tolérante avec toi du tout et t'es loin d'être respectueuse. Il n'y a pas que du mauvais dans tout ça. Cette situation-là, ça m'a permis de comprendre aussi d'autres choses sur moi. C'est que finalement, j'ai besoin. J'ai besoin de sentir que... De toute manière, j'apporte une valeur ajoutée. Mais cette valeur ajoutée-là, c'est pas... Enfin, ma chérie, t'es pas obligée de résoudre les problèmes de vie et de mort des autres. Ta valeur ajoutée, ça peut être juste ta présence, ton existence, le fait que tu sois là, en fait. Ça a beaucoup de valeur. Le temps et la présence de quelqu'un, il n'y a rien de plus cher dans ce monde, et ça, je le pense vraiment. T'es pas obligé de devoir résoudre, l'aider à résoudre ses dettes, machin, enfin non, toi aussi t'as des problèmes en fait, t'as même pas le permis. Enfin je sais pas, viens on arrête. Viens on arrête, parce que clairement, bon ça marche pas, je pense que t'as vu depuis longtemps que ça marchait pas, en tout cas j'ai vu depuis longtemps que ça marchait pas, mais juste pour qu'on soit alignés avec nos valeurs, c'est ce que je me dis. Essaye juste d'être aligné avec tes valeurs à toi. Tes valeurs à toi, c'est quoi ? C'est le respect, la tolérance. Si on ne garde que ça, ça tu ne le respectes même pas. Maintenant, la fonction de bouclier. Un bouclier, c'est quoi ? C'est un outil de guerre, généralement, dont tu vas te servir pour te protéger de ce qui va arriver en face. Généralement, des flèches. Au Moyen-Âge, en tout cas. Mago, est-ce que tu as vraiment envie d'être la personne qui protège les autres des flèches ? Non. Déjà, fais-le pour toi. Et après, on verra. Juste le fait de toi être ton propre bouclier, c'est déjà super dur. C'est déjà très compliqué. Et bien sûr, je sais pourquoi je fais ça. Parce que c'est plus facile de le faire pour les autres que pour soi-même. Le corps de Nîmes a le chaussé. Mais en vrai, le corps de Nîmes peut être BG aussi. Elle peut être Béjette. Et en vrai, je me dis, tout ce temps perdu, toutes ces... Je dis perdu parce que malheureusement, c'est vrai. Ok, j'entretiens des relations avec les autres, mais finalement, le lien de ces relations-là, finalement, il y a une bonne partie de toxicité. Et ce n'est pas à cause des autres, forcément, même si des fois, ils en profitent bien. Et pourquoi c'est toxique ? C'est parce qu'à la fin, qu'est-ce qui va se passer ? Il y a une situation, il y a une rupture qui va se faire parce que tu vas te rendre compte que tu ne reçois pas ce que tu attends. Mais en même temps, tu ne sais pas exactement ce que tu attends, de l'amour, de la validation, tout ce que tu veux. finalement tu vas être déçu alors que tu n'as jamais exprimé le fait en tout cas je l'ai jamais jugeux ne l'exprime jamais clairement que j'attends ça parce que je donne ça tu vas le sentir pas respecté parce qu'on n'aura pas respecté ton temps on n'aura pas respecté ce que tu vas donner mais ce que tu as donné en trop et que les personnes n'ont pas demandé tu vas te sentir utilisé des fois abusé et je pèse mes mots et donc petit à petit tu vas creuser Tu vas creuser, tu vas créer de la distance et vous allez arrêter de vous parler. Et ça va être un cycle infini. Et c'est weird, c'est bizarre. Et en fait, je me dis, les gens, soit ils comprennent et en vrai, des fois, ils en profitent. Et juste, ils passent à autre chose. Et tu les auras bien aidés. Soit ils ne comprennent pas. Et c'est encore plus bizarre parce que finalement, l'incompréhension et des fois la déception de l'autre côté seraient dans les deux sens. Bref, ça ne va pas t'aider. ça ne t'apporte pas ce que tu veux. Et en fait, qu'est-ce que tu veux toi, ma chérie ? C'est ça qu'on va se demander aujourd'hui. Qu'est-ce que tu veux ? J'aimerais bien, finalement, que l'énergie, le temps, l'angoisse que j'ai mis dans le problème, dans les besoins de ces personnes-là, que je mette juste un dixième de ça dans les miens. En fait, j'imagine si je mettais un dixième de tout ça dans les miens, dans mes besoins, dans mes sentiments, dans mes émotions à moi. Mais ce serait une dinguerie. Ce serait une dinguerie. Et je me rends compte que je ne l'ai pas fait, mais bien sûr, parce que c'est difficile. Mais en même temps, tu l'as fait 5, 10, 15 fois pour d'autres personnes, juste une fois, chez toi. Et on sait que le début, c'est le plus compliqué. Donc, ça veut dire qu'une fois que tu auras fait la première fois, le reste, ce sera plus facile. Bref, on ne veut plus faire ça. On ne veut plus faire ça. 2025, on ne fait plus ça. Et c'est facile à dire, c'est facile à dire parce que bon là je le dis, je me parle à moi et à toi qui écoute, mais réaliser et en prendre conscience c'est la première étape. Le mettre en pratique c'est autre chose, parce que ça nécessite de savoir identifier ces situations-là, ça nécessite de savoir mettre des limites, d'être réactif et mettre des limites avec les gens, avec soi-même et ça c'est un autre travail. Je me dis que je vois la montagne que c'est, c'est pas grave, tranquille, de toute façon j'aime bien la randonnée. On peut commencer par se dire que je suis contente en vrai parce que j'ai réussi à me dire que j'ai des valeurs et que ce que c'était comme situation, ça ne reflète pas mes valeurs. Parce que finalement, moi-même, je ne me les applique pas moi-même. Ça, c'était un grand pas. Le prochain, ça va être peut-être de mettre les chaussures et de commencer à monter. Ça c'est drôle parce que c'est quelque chose que j'ai toujours beaucoup intellect... C'est quelque chose que j'ai toujours beaucoup intellectualisé. Parce que quand on a du mal à... en fait quand on se braque, qu'on se ferme, qu'on ferme notre coeur à toute émotion, à tout sentiment... Pour se protéger, c'est un système de protection. En parallèle, on a tendance à vraiment tout intellectualiser. C'est-à-dire qu'au lieu de vivre les choses, au lieu de ressentir les choses, on va les analyser, on va les interpréter, on va dire « Ah, ça c'est ça, ça c'est parce que, ça c'est parce que je, ça c'est parce que tu, ça se passe comme ça parce que, je pense que plus tard ça va être, frère, juste, vive le moment. » Bref, je fais ça parce que quand j'étais jeune, c'était compliqué. Et surtout, en étant enfant dans un foyer compliqué, j'ai pris les responsabilités de tout ce qui se passait autour de moi. C'est-à-dire que c'était ma faute si finalement un tel était fâché, c'était ma faute parce que mon père s'est crié, c'est ma faute parce que ma sœur est partie dehors sans demander la permission, c'est ma faute. Forcément, quand tu grandis comme ça, si tout ce qui se passe dans ton environnement intime est de ta faute, si c'est comme ça que tu le vis et c'est comme ça que tu l'internalises, et c'est comme ça qu'on te la fait comprendre surtout, c'est pas toi, c'est comme ça qu'on te la fait comprendre, c'est un schéma qui te suit. plus tard. C'est ma faute si le travail de groupe n'a pas été fini parce que j'ai pas assez bien géré le projet. Ma jolie, on est cinq dans ce travail de groupe. Il n'y a pas que toi, il y a les quatre autres aussi. C'est ma faute si la relation n'a pas marché. On est deux dans une relation. Et certes, tu ne peux contrôler que toi, que tes émotions, que tes actions. Mais en fait, si une relation ne marche pas, c'est très souvent parce que des deux côtés, de toute manière, il y a quelque chose. Et en fait, moi je prends la responsabilité de tout. vraiment de absolument tout, tout. Si jamais il y a la guerre, c'est à cause de moi. C'est limite, franchement, c'est à ce stade-là. Et ce n'est pas consciemment, en fait. C'est ça qui est pervers, c'est que je ne me dis pas ça consciemment, bien évidemment. C'est que je l'internalise. Et si je l'internalise, ça tourne. Ça tourne en fond, comme une application qui prendrait toute votre mémoire et finalement qui ferait ramer votre ordinateur. C'est quelque chose qui tourne en fond. Et c'est quelque chose d'hyper pervers. Parce que s'il y a bien quelqu'un qui a besoin de toute cette énergie, qui a besoin de tout cet amour, qui a besoin de tout ce temps, qui a besoin de toute cette construction purée, qu'est-ce que j'en ai mis de l'énergie, qu'est-ce que j'en ai mis de ressources pour les autres ? S'il y a quelqu'un qui en a besoin, c'est moi. C'est moi aujourd'hui, c'est la moi adolescente, c'est la moi enfant, c'est la moi future. Enfin, frérot, c'est pas comme si on n'avait pas des choses à faire. Et donc, tonalité moins caresse dans le sens du poil. Mais... Je trouve que des fois, il faut se parler comme ça. Parce que c'est quoi la suite ? On va aller porter la croix et ça va aller sur République pour se crucifier ? Non, c'est pas possible. Franchement, c'est pas possible. On est fatigué. Tu es humaine, ma chérie. On a nos blessures. La mienne d'ailleurs, je pense que c'était évident, c'est la blessure de l'abandon. C'est principalement la blessure de l'abandon. Donc je vais... tout le temps être à la recherche de quelqu'un qui va me sauver, en tout cas c'était le cas, de quelqu'un qui va me protéger. Sauf que de chercher cette protection, cet amour, cette reconnaissance chez les autres, c'est un chemin infini. C'est une recherche qui va être vaine puisque personne ne va me le donner comme je me le donnerais. Et comme on dit, on n'est jamais mieux servi que par soi-même. Et honnêtement, c'est encore plus vrai pour l'amour et la reconnaissance. Et donc là, c'est ce que j'apprends à faire. Comment j'apprends encore ? Donc on verra ce que ça donne. Je ne vais pas vivre une vie de martyr. Je pense que jusqu'à là, c'est déjà beaucoup. Moi, j'ai envie d'avoir une vie pleine, où je suis épanouie et où je suis complète, mais pour moi-même. Pas pour les autres. Donc de le dire, c'est une chose, de le faire sonner une autre, mais ça, c'est pour un autre jour. Et tout ça dont je vous parle, je m'en suis rendue compte un jour où j'ai appelé un ex et je lui ai demandé finalement pourquoi est-ce que ça ne marchait pas entre nous. Et très rapidement, sa réponse était je ne lui ai pas demandé pourquoi ça ne marchait pas entre nous. Je lui ai demandé qu'est-ce que j'ai fait pour que ça ne marche pas. Pas comme ça, mais c'est ce que ça voulait dire. grossièrement sa réponse était non tu étais parfaite tu communiques très bien tu es une meuf exceptionnelle tu en gros tu n'as jamais été source du problème et sur le coup ça m'a rachurée parce que je me disais c'est pas moi le problème mais en vrai on s'en fout que ce soit pas toi le problème dans tous les cas ça n'a pas marché et ça m'a juste fait réaliser que bah en effet si l'autre côté ça ne veut pas s'il ne veut pas Tu ne vas pas forcer pour deux. On ne force pas les gens à... En fait, tu ne vas pas forcer la personne à t'aimer. L'amour, ça ne se force pas. Tu ne vas même pas forcer la personne à rester. De toute façon, tu n'as pas envie. Tu n'as pas envie d'être avec quelqu'un qui est forcé d'être avec toi. Absolument pas. Et cet appel, il m'a bouleversée parce que cette relation, elle m'a rongée. Mon Dieu, dites-vous que ma mère a prié pour moi parce que j'étais tellement triste. Ma mère a prié pour moi parce que j'ai pleuré pendant une semaine. Bref, ça c'est le jour où j'ai compris qu'il faut que j'arrête de laisser les autres, de laisser leur énergie, de laisser leurs besoins et leurs problèmes m'envahir. Parce que j'ai une vie, parce que je mérite de donner autant d'énergie à ma vie, mes besoins, mes projets, mon futur, mon présent. autant d'énergie, voire plus d'énergie que ce que j'aurais donné aux autres. Voilà. Prends soin de toi. Abonne-toi à la chaîne. Et laisse un commentaire si jamais c'est à parler. Parce que ça aide beaucoup le podcast. On se revoit dans deux semaines pour un épisode le dimanche prochain prochain. Et à très vite !

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