Speaker #0Il est minuit à Bali, l'heure de notre rendez-vous avec l'évolution naturelle. Un moment rien que pour vous, une pause, pour découvrir d'autres philosophies de vie, des modes de pensée différents. Minuit à Bali vous offre la possibilité d'explorer ce que nous sommes vraiment, de mieux comprendre ce qui nous anime, ce qui nous fait vibrer, aimer et avancer. Ce qui peut nous permettre d'être plus en équilibre, plus heureux. Je m'appelle David Mott, je suis accompagnateur en évolution naturelle, master gauche certifié, mais je me définis plutôt comme un explorateur du vivant. Ce qui m'intéresse tout particulièrement, c'est le changement, celui que nous préparons ou celui qui nous surprend. Ensemble, nous allons dépasser nos limites, réinventer notre vie ou la vivre autrement. Parce qu'il n'est jamais trop tard pour devenir la personne que vous avez toujours voulu être. Et c'est maintenant, quand il est minuit, à Bali. Dans ce premier épisode, je vais vous parler de Minuit à Bali, sa raison d'être, la raison pour laquelle j'ai eu envie de vous proposer ce format. Nous allons donc faire connaissance et faire nos premiers pas ensemble. Cette rencontre, j'ai choisi de la faire en trois épisodes qui sont différents, trois parties, pour installer un petit peu le décor, que vous vous sentiez à l'aise avec l'idée d'une évolution naturelle. Et ça, on va en parler dans ces trois épisodes. Je vais commencer dans ce premier épisode par résumer l'esprit de ce podcast Minuit à Bali Alors nous allons parler de nous, notre fonctionnement, de ce qui nous pousse à avancer ou éventuellement à reculer. Nous allons soulever le capot et nous démonter pièce par pièce, les nettoyer, souffler dessus pour enlever les doutes, les angoisses, rajouter de l'huile pour que le doute accroche moins. Nous allons remplacer nos filtres. Pour qu'il laisse passer plus d'inspiration. Nous allons retirer tout ce qui n'est pas à nous, les fausses croyances, les peurs, et les remplacer par un kit bonheur. Attention, pas un truc en plastique qui va casser au bout de quelques mois, non, nous allons nous offrir ce qu'il y a de plus beau, ce qui n'a pas de prix. Un carburateur sur mesure, hyper personnalisé et surtout autonome. Notre énergie, notre carburant sera forcément naturel et il viendra à la fois de nos échecs, que nous allons transformer en force, et de toutes les pensées, réflexions, études, philosophies de vie, témoignages qui vont nous donner des clés pour évoluer naturellement vers ce qui nous ressemble plus, ce qui nous rend heureux. Nous allons nous réjouir ensemble des extraordinaires possibilités et facultés que nous avons, nous découvrir des options que nous ne pensions même pas avoir, Je m'appelle David Mott et je vais partager avec vous une façon différente d'envisager la vie et pourquoi pas même de la changer. Alors nous sommes souvent confrontés à des situations compliquées et nous ne sommes pas forcément équipés pour. Nous manquons d'expérience ou de recul, ce qui semble simple aux yeux des autres peut nous paraître au mieux irritant et au pire, infranchissable. Je pense ne pas me tromper en disant que nous souhaitons tous être heureux, rencontrer le bonheur, le garder ou le retrouver. Il me semble qu'on n'est pas maso et que nous pourrions très bien nous passer des dramas, des problèmes quotidiens, des mauvaises rencontres, de certaines obligations que nous nous imposons ou de charges mentales qui ne nous appartiennent pas. Il nous manque un mode d'emploi sur nous-mêmes, et comme nous sommes la version originale, c'est à nous de l'écrire et à personne d'autre. Si nous voulons évoluer, il faut forcément commencer par nous comprendre et comprendre ce qui nous entoure. Je vous propose donc, en écoutant Minua Bali, de nous poser les bonnes questions, en tout cas celles qui sont essentielles, de découvrir des philosophes ou des philosophies plutôt différentes, et pour certaines, nous irons les chercher à l'autre bout du monde, d'être curieux des autres et de nous laisser inspirer. C'est ça le sens de Minua Bali, c'est de nous laisser inspirer. L'idée de Minua Bali, c'est de mieux comprendre le monde qui nous entoure, en version 360, horizontale et verticale, sans limite, d'explorer ensemble ce qui nous paralyse, mais aussi ce qui nous anime, de mieux vivre nos interactions et de devenir agile en nous laissant inspirer. Nous avons tous des poids qui nous freinent, des histoires qui nous collent à la peau, des angoisses qui nous accompagnent depuis bien longtemps. Et si nous devons passer du temps ensemble, alors je me dois de revenir aux origines de mes propres fêlures. Comme disaient les paroles d'une chanson de Michel Berger, il y aura des références comme ça dans tous mes podcasts. Donc on en était à la chanson de Michel Berger. Pour me comprendre, il faudrait connaître ma vie. Pour me comprendre, il faudrait savoir le décor. Alors je me lance, je me livre, c'est parti. J'ai passé mon enfance à Bordeaux, entre un père sous-officier de la marine marchande, qui après quelques tours du monde est revenu en France pour devenir ingénieur commercial. Ce qui l'amena à inventer les systèmes de sécurité pour la police, pour l'armée en France et dans d'autres pays. Mais ça c'est vraiment un résumé, parce que mon père a eu beaucoup d'expérience, une vie assez riche, et peut-être que j'en parlerai plus tard, et en tout cas riche en rebondissements. Ma mère, quant à elle, a décidé de consacrer sa vie à Dieu. et nous a élevés, mon frère, ma sœur et moi, autour de ces croyances. Mon père n'ayant pas choisi ce chemin-là. Cela a donné, dès ma naissance, la participation à trois réunions par semaine, plus des études bibliques, des prières à chaque repas, ainsi que le soir, afin de remercier Dieu. Toute mon enfance fut donc réglée autour de la Bible. Les sermons, les discours, les réunions, dans la congrégation, dans la salle du royaume, afin de recevoir un enseignement qui avait essentiellement pour but de comprendre et de partager les paroles de Jésus et de ses apôtres. Nous partageons également un sens très précis de la relation avec ceux qui n'étaient pas croyants. C'est-à-dire, c'étaient les gens du monde. ou qui avaient une autre religion que la nôtre. Parce qu'alors, on évitait de les fréquenter. Ma mère s'occupait de nous, veillait à ce que nous ne manquions de rien et prenait surtout soin à ce que nous suivions la parole de Dieu à la lettre, quitte à ce que parfois ça nous fasse sentir complètement différents des copains amis ou connaissances. Et c'est très naturellement, en tout cas pour elle, que je devais me conformer en tout point aux écrits bibliques, quitte à être pris entre quatre yeux par les anciens de la congrégation afin de me remettre dans le droit chemin. Nous avions l'illusion du libre-arbitre et nous cherchions, enfin on nous faisait chercher, systématiquement les réponses à nos questions dans la Bible et auprès de ceux qui détenaient la vérité. Bien sûr, comme nous étions de simples pécheurs, nous pouvions donc être soumis à la tentation. Et si le pardon était distribué avec parcimonie, nous avions l'épée de Damoclès d'être exclus, d'être brutalement coupés des personnes que nous connaissions depuis notre plus grande enfance, puisque je suis né dans cet univers, donc depuis notre plus grande enfance, nos amis se coucourent, devenus au fil du temps l'essentiel en fait. Alors, il faut bien avouer que de mon côté, j'étais un peu aux fraises. Cette obligation d'adorer Dieu était tellement organisée qu'elle ne me laissait pas la place à une réelle remise en question, à une introspection, et à chaque problème, un verset de la Bible y répondait. Rien n'était laissé au hasard. Je vous donne un exemple concret. Vers l'âge de 13 ans, je me suis fait harceler à l'école. J'étais dans un LEP, je préparais le métier de charpentier, que j'ai d'ailleurs complètement loupé. Et quand je me suis fait harceler à l'école, par deux personnes, deux gars, je n'allais pas dire deux copains en l'occurrence, ce n'étaient pas des copains, j'en ai parlé timidement autour de moi, c'était douloureux à vivre. Et la réponse fut, Jésus a dit, si quelqu'un te gifle, cela joue droite. Tant lui, encore l'autre joue En même temps, comme me l'a fait remarquer un copain à ce moment-là, Jésus n'avait pas dit ce qu'il fallait faire après avoir pris une deuxième baffe. Et donc, après deux ans de maltraitance morale et physique, je me souviens, je me levais à 6h le matin pour rejoindre le... J'ai eu le lèpre et je m'angoissais la nuit, j'endormais pas de cette pression et de ce que j'allais ressentir tout le long de la journée. Bon, ça a duré deux ans. Et j'ai pu terminer ce cercle infernal en me montrant plus déterminé. Voilà, c'est surtout en demandant à ce même copain qui m'avait parlé des baffes de mettre des baffes à mes harceleurs. J'étais en ce temps-là courageux et pas téméraire. Je ne peux pas forcément changer d'ailleurs. Mais ce n'est pas glorieux, ok. Mais il était quand même beaucoup plus costaud que moi et je n'avais pas encore la notion de me défendre, tout simplement. J'étais une victime. Et il a fait tout ça très naturellement. Le bien-souci, ça ne lui a posé aucun problème. Je savais donc ce que je devais faire, arrêter ce harcèlement, mais je ne sais pas comment faire, parce que le devoir c'était de ne rien faire, de prendre la baffe, mais de ne rien faire. C'était un devoir, pas un choix. Je devais suivre les enseignements de la Bible, je devais affirmer mes convictions, mais je n'en avais pas de convictions, ou en tout cas ce n'était pas les miennes. J'étais perdu, mais je faisais bonne figure pour ne pas être différent. J'avais un truc qui clochait. En tout cas, je le ressentais et je pensais que ça venait forcément de moi. Pourquoi je n'arrivais pas à suivre tout ce qu'on me disait ? Pourquoi je n'y croyais pas, surtout ? Je n'avais pas conscience de ne pas y croire, mais j'avais du mal à intégrer cet univers, tout simplement. Je me posais des milliards de questions et je me sentais malheureux. Perdu sans pouvoir en parler, car je connaissais déjà les conseils qu'on allait me donner à grand renfort de paraboles et de situations d'un des livres de la Bible. Et puis, à l'âge de 16 ans, je suis... Tomber amoureux, j'aime bien cette expression, tomber amoureux. Voilà, j'ai rencontré une jeune fille, présentée d'ailleurs par mon frère, il faut bien le dire, et donc j'ai rencontré l'amour, mais cette personne, Sophie, n'était pas dans la même congrégation que moi, elle n'était même pas d'ailleurs dans la même religion, c'était une femme du monde, comme on dit. Et donc, c'est à l'âge de 16 ans que je me suis retrouvé à l'arrière d'une voiture et que j'ai dû choisir entre continuer à suivre la parole de Dieu, Continuer ma vie telle qu'elle était, et donc arrêter de fréquenter cette jeune fille Sophie, que je connaissais donc depuis peu, ou alors continuer cette relation interdite et me voir couper de toute forme de relation avec ce que je connaissais depuis toujours. Plus de réunion, plus de cadre, plus de conseils avisés, plus de direction tout tracée, plus de salut, plus de chemin, plus rien. Je crois que je n'ai jamais eu de décision aussi importante à prendre de ma vie. Le regard de ma mère posé sur moi était rempli de tristesse. Et celui qui m'avait posé cet ultimatum ne semblait ni prendre aucun plaisir, et au contraire, il était plutôt bienveillant d'ailleurs. Pour lui, c'était tellement évident qu'il n'y avait même pas débat, de négociation possible. Et j'avais l'impression d'être dans un brouillard. Et au moment de donner ma réponse, de sortir de ce brouillard. Alors je n'étais pas armé pour essayer de trouver une alternative de négocier. D'ailleurs, il n'y en avait pas. Je n'avais pas les mots pour exprimer ma surprise, de dire comment ça, vous n'allez pas m'abandonner, et puis aussi ma profonde solitude. J'étais paumé. Jusqu'à présent, toutes les solutions étaient dans la Bible. On me disait quoi faire et quoi penser, tout d'un coup, on m'imposait de faire un choix. Mais là, même pas en me laissant la possibilité de réfléchir, non, il fallait que je donne la réponse maintenant. Et ça, je ne savais pas encore, mais ça allait changer ma vie. Et c'est ainsi que dans cette voiture, face à ma mère et à ce serviteur ministériel, j'ai choisi Sophie. J'ai gagné une fenêtre sur le monde et j'ai perdu tous mes repères, tout ce qui m'avait construit. Une partie de l'amour de ma mère, certainement, qui sans doute était déçue, qui est devenue beaucoup plus distante. Mon frère et ma sœur qui ont suivi le mouvement et mon père qui, à ce moment-là... Ils étaient trop absents pour se rendre compte de la situation qu'ils imposaient à moi. J'avais fait un choix et je devais maintenant en subir les conséquences. C'était un petit peu ça quand même. Alors à ce niveau du récit, je me dois de faire une pause, afin d'être plus clair sur les conditions de mon enfance. Ma mère n'était pas folcoche, comme dans le livre de Hervé Bazin, le vipère au point. Elle était souvent drôle, elle nous aimait à sa façon, nous protégeait, et comme elle me l'a dit plus tard, elle a fait ce qu'elle a pu, sans avoir elle-même un modèle parental. À ces jeunes, elle avait fait le choix de croire en Dieu, de lui consacrer sa vie. Et il paraît naturel qu'elle éduque ses enfants pour qu'ils puissent être sauvés. Car il y avait non seulement un chemin à suivre, mais aussi une promesse, celle de faire partie des élus qui seraient sauvés lors de la fin du monde. Alors le fait de se sentir différent, inadapté, et pour les enfants de ne pas fêter Noël, le jour de l'an, les anniversaires, et toute autre fête dite païenne, ne nous aidait pas dans nos interactions sociales, ça c'est clair. Nous étions parfois frustrés, c'est vrai, mais sans doute moins que d'autres enfants qui vivaient dans des conditions beaucoup plus difficiles que nous. Alors, où est donc le problème ? Cela peut tout à fait ressembler à une famille de catholiques ou musulmanes très pratiquantes. Je suis sorti de chez moi à 16 ans, la belle affaire, il n'y a rien d'extraordinaire là-dedans. Eh bien, je suis né dans une religion, que certains appelaient secte, qui annonçait la fin du monde. Armageddon, où les non-croyants, les pécheurs, seraient anéantis et où les croyants, par contre, ceux qui avaient suivi l'enseignement de la Bible, pourraient vivre dans la paix et la sécurité. Toute mon enfance, on m'a montré des images d'Armageddon avec des hommes et des femmes et des enfants tombant dans des crevasses causées par les tremblements de terre sous fond d'immeubles en feu et d'orages apocalyptiques. Je m'en souviens encore de ces images, je les ai là devant les yeux. Mon enfance, on m'a expliqué que ceux qui avaient vécu la guerre de 14-18 verraient qu'Armageddon arriverait. En tout cas, c'est ce que j'ai compris. Que je verrais la fin de ce monde, que je vivrais cet apocalypse, Armageddon, et depuis ma naissance, j'ai vécu avec cette croyance. C'est une évidence. Je savais ça comme je savais que quand le ciel était orageux, il allait pleuvoir ou neiger. Je savais ça comme que la Terre était ronde, tout simplement, que les apes perdaient leurs feuilles en automne. Ça faisait partie des évidences que je savais, sans avoir besoin de les remettre en cause. D'ailleurs, de les remettre en question, c'était comme ça. Et si, à 16 ans, j'ai fait le choix de Sophie, petite référence à un film, si j'ose dire, j'ai aussi choisi la date approximative de ma mort. Mes grands-parents ayant vécu la première guerre mondiale, et suivant l'âge qu'ils avaient, j'ai calculé les années qu'il leur restait à vivre et j'allais donc mourir. À 30 ans, au moment d'Armageddon, j'allais mourir à 30 ans. À partir de cette certitude, j'ai fait des choix plus ou moins pertinents. Je me suis trompé, je vivais sans vraiment apprécier ce qui m'entourait. Je n'avais pas de repère, je me suis comporté souvent comme un véritable connard, sans le vouloir bien sûr, mais je blessais les gens qui m'entouraient sans le faire exprès. Je préfère rester souvent seul, ce qui m'évitait de me confronter avec la vie réelle. J'étais extrêmement sensible face aux situations que je ressentais, sans bien sur-le verbaliser, sans me confier. Sans exprimer ce que je ressentais, car à l'époque, ce n'était pas comme maintenant. On ne parlait pas des coachs, des tout-ceux. Non, non, on ne parlait pas d'accompagnement. Il fallait se débrouiller avec ce qu'on avait. J'étais décalé par rapport à la vie. Je n'avais pas les codes sociaux. Je ne savais pas, moi, me comporter en société. Je n'aimais pas vraiment discuter ou échanger avec les autres, car mes avis étaient extrêmement limités. J'étais incapable d'avoir une conversation un peu poussée, défendre un point de vue. J'avais l'impression de ne rien comprendre, ou alors... Je sentais que ce que je pouvais dire, c'était un peu du vent, des réponses toutes faites que l'on m'avait déjà enseigné. J'avais l'impression, encore une fois, de ne rien savoir, de ne rien comprendre, de ne rien maîtriser, et d'être bête face aux gens qui avaient semblé avoir, eux, un... Une idée, un principe à défendre qui le faisait très bien. Et puis pour aller plus loin, c'est ainsi que j'étais homophobe en fait. Sans même savoir pourquoi. Enfin si, je savais, puisqu'on me l'avait dit dès mon plus jeune âge, qu'il ne fallait pas accepter ou comprendre les homosexuels. Un rapport aux femmes complètement vrillé. Les femmes, dans le proverbe par exemple, dans la Bible, on dit que les femmes sont là pour faire le ménage. J'avais l'impression de vivre constamment aussi dans le péché. Parce que j'avais toutes mes références d'avant, Et donc, j'ai l'impression de vivre dans le péché. J'étais un homme, ou plutôt un jeune homme, plutôt effacé. Et comme j'avais un temps limité sur Terre, puisque j'allais mourir à 30 ans... J'ai voulu tout vivre, très vite, tout voir, tout essayer. Rien ne me faisait peur. J'étais un mort en sursis. J'étais surtout un suiveur aussi, parce que quelqu'un me disait tiens, on va aller faire de l'hydrospeed en Italie, c'est dangereux Eh, j'y vais, le Mont-Blanc j'en parle souvent dans mes podcasts, c'est parti, j'y vais, de toute façon, j'allais mourir à 30 ans c'était décidé. Je ne m'attachais à rien aussi, ni à personne. Et pourtant, et c'est ça qui est fort. Pourtant, pendant cette période, j'ai rencontré des hommes et des femmes, et j'ai même envie de dire plutôt des femmes et des hommes extrêmement patients, voyant en moi ce que je ne voyais absolument pas, qu'ils m'ont donné ma chance, des possibilités, qu'ils ne m'ont pas jugé, mais aidé, aimé, qu'ils étaient tout simplement là pour moi, qu'ils croyaient en moi, en mon avenir, alors que je voulais juste disparaître, qu'ils m'ont... Je me suis tiré, inspiré, motivé, alors que j'attendais juste la fin de l'histoire. Et bien sûr, je ne parlais à personne du fait que j'étais sûr et certain de mourir à 30 ans. Je le gardais pour moi, c'était mon poids, c'était ce que je pensais. Et me voici à 30 ans. Voilà, après avoir enchaîné les petits boulots et fait quelques saisons au Club Med, je me retrouve à Paris. Et là, eh bien dis donc, pas de fin du monde. J'ai attendu un peu, je me suis dit de mal calculer mon coût, au cas où, mais toujours rien. Et à partir de là, ça dura environ un an ou deux. Et à partir de là, j'ai dû me retourner pour regarder ce que j'avais fait. Je n'étais pas forcément honteux de ce que j'avais fait. J'avais bien vécu. J'ai vécu des choses intéressantes. Mais j'ai quand même dû reconsidérer mes choix parce que je n'avais pas prévu l'avenir. Je me suis posé de vraies questions sur ce que je voulais vivre, ce que je pouvais vivre et comment continuer. Pendant un temps, j'ai continué à m'auto-saboter comme un grand. Je ne pensais vraiment pas mériter l'amour ou l'attention que les autres me portaient. Je me sentais comme un imposteur. Je faisais souvent beaucoup de cauchemars à cette époque. Et peu à peu, je me suis réapprivoisé. J'ai dû me confronter à mon père, parler avec ma mère, parler aussi tout court, ce qui n'était pas forcément très évident. Et là aussi, ce sont souvent des femmes qui m'ont appris à... à verbaliser, à pouvoir dire, exprimer les choses, ce n'était pas évident, vraiment. Il y a eu des expériences inoubliables, des échecs cuisants, des rencontres improbables, des leçons de vie, des prises de conscience. Je pense, oui, qu'avec le recul, j'ai eu une vie un petit peu atypique, c'est vrai. Forcément, des remises en question, bien sûr, il y a eu des trahissons aussi, mais aussi beaucoup d'amour, beaucoup, beaucoup, beaucoup d'amour. Et c'est ce que je garde en premier, l'amour qu'on m'a donné, l'amour que j'ai pu également donner. Alors, la suite, je ne vais pas vous la faire maintenant, parce que ce serait trop facile. Après, vous n'allez plus écouter, vous n'allez plus... Non, non, non. Je ne vais pas tout vous dire, si ce n'est que la suite du chemin s'est avérée... Vous êtes très, très inspirante. J'ai trouvé un équilibre et j'ai eu envie justement de partager tout ça avec vous. Qu'on se mette d'accord ensemble, on commence à se connaître un petit peu mieux. En tout cas, vous commencez à mieux me connaître. Je ne suis pas une victime collatérale parce que j'ai décidé de ne pas en être une. Je pourrais revenir, bien sûr, sur ce qui a fait quoi, pourquoi ma vie a commencé de cette façon, qui avait raison et donc qui avait forcément tort, pourquoi ma vie n'a été que des changements, car ça a été le cas, beaucoup de changements dans ma vie. Pourquoi elle ne ressemble pas à celle de mes proches ou de mes connaissances ? Je ne pouvais pas faire de comparaison avec d'autres. Ma vie est particulière. Ce que j'ai compris au fil de mes rencontres, de mes lectures, de mes expériences, et bien sûr, en regardant en arrière, c'est que nous avons tous des choix à faire. Je sais, c'est enfoncer les portes ouvertes. J'en ferai de temps en temps des comme ça. Mais c'est vrai, on a tous des choix à faire. Que nous avons tous droit à l'erreur. Que nous pouvons et que nous devons tracer notre propre chemin au risque de passer en pilotage automatique et que nous sommes plus libres que nous le croyons. Ouais. qu'à notre niveau, nous pouvons changer les choses, que le bonheur n'est pas juste un concept et que ce qui nous manque sans doute, c'est plus de perspective, d'oser, d'être plus téméraire, plus audacieux, plus généreux avec les autres, et bien sûr, aussi avec nous-mêmes. J'ai passé une grande partie de ma vie à essayer de la comprendre. Je n'ai pas des recettes miracles ou des solutions. J'ai essayé de lui trouver un sens pour moi. D'aller chercher de l'inspiration autant auprès de grands penseurs, de philosophes, d'aventuriers, d'explorateurs, que de personnages plus discrets et pourtant essentiels. J'ai cherché l'inspiration, ce qui me correspondait, ce qui faisait résonance en moi. J'ai toujours essayé d'identifier ce qui m'appartenait et ce qui m'était imposé, les obligations que je n'avais pas choisies, ce n'est pas évident. J'ai suivi des courants de pensée et je me suis intéressé à la philosophie orientale et asiatique. Tiens, là j'ai eu de nouvelles convictions que j'ai parfois pris brûlement de côté, et d'autres qui sont imposées à moi, peu à peu, et qui ne m'ont jamais quitté. Des évidences, des amis de route. Pour faire simple, toute notre vie est soumise à des changements, qu'ils soient mineurs ou majeurs, souhaités ou imposés. Cela peut nous prendre par surprise, être une bonne surprise, ou un passage incontrôlable, comme la perte d'un être cher. S'il n'est pas anticipé, ce changement, cela peut être un moment qui apporte son lot d'inconfort, de tristesse, oui, mais qui peut aussi être porteur de plaisir, de nouvelles rencontres, d'une nouvelle vie même. Le changement fait souvent peur, il nous inquiète, il nous sort de notre confort quotidien, il nous rend vulnérable, ou il est le passage obligé pour aller mieux. Il peut être petit ou grand, mais ça c'est nous qui apprécions sa grandeur et cela peut varier suivant chaque personne. Si tout change, que nous le voulions ou non, si tout évolue, si tout est en permanence, que quelque part on ne peut rien maîtriser, il est essentiel de devenir agile, mobile, de comprendre notre environnement, de se préparer au changement, de l'apprivoiser, voire même de le souhaiter. Je ne vous parle pas ici de fin du monde ou de révolution, mais de liberté. Si nous comprenons ce qui nous entoure, les enjeux, les finalités, si nous prenons de la hauteur, alors nous pouvons relativiser ou au contraire nous impliquer en conscience parce que nous avons compris et que nous faisons nos propres choix. Nous allons explorer ensemble des théories, d'autres idées, d'autres pratiques, des réflexions qui pourraient changer notre vie. Nous allons découvrir pourquoi nous n'avançons pas comme on le voudrait. Ce qui nous cloue au sol. Comprendre nos réactions automatiques, nos complexes, nos angoisses. A identifier ce qui nous appartient et ce qui nous a été imposé. Nous allons nous laisser surprendre par des courants de pensée différents, inspirants. Nous allons reconsidérer ce que nous tenons pour acquis. et expérimenter d'autres courants de pensée. Imaginer d'autres façons de vivre notre vie. Réfléchir sur nos interactions, mais aussi sur nos autosabotages, sur notre travail, notre relation avec ceux que nous aimons, mais aussi avec les personnes que nous rencontrons au quotidien. Nos complexes, notre rapport avec notre passé. C'est ça, Minua Bali, de l'inspiration. Pensez autrement. Et vous aussi, vous avez certainement des inspirations à partager. Bon alors, du coup, pourquoi Minuit à Bali Pourquoi ce titre de Minuit à Bali Il y a une raison. Je propose Minuit comme une pause entre aujourd'hui et demain. un moment suspendu dans le temps qui n'appartient qu'à vous, un instant de bascule où vous pouvez changer peut-être vos habitudes, votre perception de ce qui vous entoure, vous donner une autre chance de changer la donne, de comprendre et de choisir. Un rendez-vous pour vous donner des clés. Bien sûr, ces clés ne sont pas des passe-partout. Elles peuvent être personnalisées, elles peuvent être comprises, elles peuvent être adoptées ou vous pouvez les mettre tout simplement de côté pour plus tard. Je vais vous raconter des histoires qui pourraient, je pense, vous inspirer. Alors c'est une sorte d'atelier du vivant, une exploration de la vie, pour titiller votre curiosité. C'est pour nous permettre de réfléchir autrement, tout simplement, de sortir des repères que nous pouvons avoir, de s'interroger à travers d'autres regards, d'autres possibilités de réflexion. Je parle également, bien sûr, de mes expériences personnelles, de ce chemin que j'ai parcouru et qui est loin d'être terminé, puisque en écrivant ce podcast, je continue à apprendre, je continue à évoluer naturellement, à remettre en question ce que je pensais avoir compris. Des conseils que l'on m'a donné parfois judicieux, parfois toxiques, car on peut tromper mille fois, on peut tromper une fois mille personnes, mais on ne peut pas tromper... Bon, vous avez compris. Nous allons explorer ce qui fait de nous des êtres magnifiques, intelligents, capables de choses extraordinaires, de s'émouvoir, de se révolter, de se battre, mais aussi d'être maladroits, de se tromper, mais de rebondir, de nos challenges, de nos échecs. Bref, nous allons parler de nous. Et comme dans Minu à Bali, eh bien il y a Bali. Je dois aussi vous en donner la raison. D'abord parce que j'y habite depuis de nombreuses années à Bali. Mais ce podcast n'est pas sur Bali. Ce n'est pas un carnet de voyage. Cependant, Bali nous servira de plateforme d'observation. Ça va nous permettre de prendre un peu de recul, de nous connecter à la philosophie asiatique. Forcément, certaines de mes histoires viendront de l'île des dieux. Encore une fois, j'y habite depuis bien longtemps. Donc l'inspiration est là. Je vous parlerai des traditions balinaises qui peuvent faire écho avec notre culture occidentale. Alors oui, d'une certaine façon, nous allons voyager pour changer tout simplement notre façon de vivre, voir les choses autrement. Voilà, vous savez l'essentiel sur Minua Bali, son origine, sa signification et son but. Et bien sûr, il y a deux autres épisodes pour aller un tout petit peu plus loin, pour essayer de mieux comprendre pourquoi. À l'origine, j'ai souhaité vous proposer Minua Bali. Et puis, on va parler aussi... Bien sûr, de ce développement naturel, cette notion d'évolution naturelle, on va en parler également pour qu'on soit sur la même longueur d'onde. Voilà, j'allais oublier une chose importante, il y a un mode d'emploi. Voilà, histoire de vous faciliter la vie, ce podcast a un mode d'emploi. Donc, Minua Bali vous a proposé ce forme d'épisode qui va aborder des sujets différents. Chaque sujet, bien sûr, je les ai travaillés, j'ai lu beaucoup, je me suis renseigné, je me suis informé, je me suis inspiré comment aussi j'ai fait en sorte de ne pas avoir qu'un seul avis, mais d'aller chercher des avis différents, d'aller chercher des propositions différentes. Et donc certains sont liés, comme le rapport à notre inconscient, qui est en trois parties. Donc ce serait dommage d'écouter la troisième partie sans avoir écouté la deuxième et la première, parce qu'en finalité, il y a des rapprochements. Mais comme une série télé, en fait, il est possible que je parle d'exemples, que je revienne sur des choses que j'ai déjà abordées. Et si vous n'avez pas écouté l'épisode en question, cela peut vous sembler étrange. Donc je mettrai en description les épisodes qui peuvent être liés. Le mieux, c'est d'écouter ce podcast comme si vous lisez un livre ou écouter un audio, dans l'ordre. Mais ce n'est pas une obligation. Vous faites comme vous le sentez. Et comme c'est à propos d'obligations et comme je ne les aime pas, je vous proposerai toujours sur Minua Bali un deuxième format. De temps en temps, je vous proposerai les coulisses, qui sera donc les backstage de Minua Bali, où je rebondirai sur l'actualité, une idée qui m'est venue pendant la nuit. Peut-être vais-je rebondir sur des commentaires que vous avez pu faire, des questions que vous allez poser. Ce sera peut-être moins écrit, en tout cas moins réfléchi. plus expérimental, mais... Bon, écoutez, vous savez quoi ? Je vous laisse écouter, et puis vous me direz, vous ferez votre idée. Ce podcast, ce Minuit à Bali, peut sembler être un monologue, au vu du format. J'écris tous mes épisodes en pensant à vous, bien sûr, comme si je vous parlais directement, comme si vous étiez là avec moi, mais j'ai aussi envie d'avoir vos avis, vos retours. Ce qui vous a inspiré ? Des thèmes que vous souhaiteriez peut-être aborder ? Des réflexions personnelles, bien sûr. Sinon, ça va vite se terminer par un contenu narcissique. Tout ce que je dis est forcément exact et ne souffre pas de nuances. Et c'est tout le contraire. Au contraire, parlons des choses qui nous inspirent. Encore une fois, posons des questions, avançons ensemble. Et puis, pour mieux écouter, vous l'aviez certainement remarqué en écoutant ce podcast, Pour mieux écouter, comprendre, parce qu'objectivement, il m'arrive de parler trop vite. Si, si, ça, on ne revient pas là-dessus. Je parle trop vite, je bute sur les mots, je bute sur les phrases, et je fais très peu de montage. Et quand je fais des montages, en général, ils sont un petit peu ratés. Mais c'est le principe, c'est pour l'idée de rester naturel. Je n'ai pas envie de quelque chose qui soit robotisé, et certainement pas généré par une intelligence artificielle. Mais ça, je y reviendrai. Il m'arrive aussi de m'emballer ou de mélanger les pinceaux. N'hésitez pas à mettre sur pause. histoire de vous projeter dans votre vie actuelle, de voir quel écho cela peut avoir sur votre quotidien, et bien sûr de vous interroger. Je fais ça souvent quand j'écoute des podcasts, tout d'un coup je m'arrête, je me promène, j'écoute le podcast, tout d'un coup je l'arrête pendant une minute, tiens je réfléchis à ce que la personne vient de dire, ah oui c'est pas idiot, ou alors je ne suis pas forcément d'accord, ou alors je me demande où elle va en venir, vers où elle va aller, et ensuite je remets le podcast. C'est ça que je vous propose de faire aussi. Voilà, je viens de partager avec vous l'univers de ce podcast. C'était très émouvant parce que c'est le premier podcast que je fais et que j'avais envie d'être le plus sincère possible. Et donc dans le prochain épisode, nous allons nous retrouver, je crois, pour parler de la naissance même de Minua Bali, ce qui m'a amené à avoir envie de partager avec vous ce que je pourrais appeler mon chemin inspirant. Alors que, encore une fois, j'aurais pu rester gentiment dans mon coin, mais j'avais vraiment envie de partager ça avec vous. Nous voilà donc à la fin de ce premier épisode, cette rencontre, à ce moment, et j'ai écouté d'autres podcasts, donc c'est à ce moment-là que je suis censé vous prendre par le cœur, et donc je vais vous demander, s'il vous plaît, de mettre quelques étoiles sur Spotify, tant qu'à faire les cinq, je crois qu'il y en a cinq, et autant sur podcast, sur rappel podcast, pardon. Ce sont les premiers pas de ce podcast, donnez-lui une chance d'exister. Mettez cinq étoiles et faites des commentaires. Voilà, faites des commentaires. Il y a la suite, bien sûr. On va la faire ensemble. On va l'écrire ensemble, cette suite. Bon, vous avez compris. Abonnez-vous, donnez un sens à ce rendez-vous en créant des interactions, en y laissant, bien sûr, un commentaire, votre ressenti. Au moins, pour que je me sente moins seul devant ce micro, c'est pas évident. Et n'oubliez pas, n'oubliez pas, il n'est jamais trop tard pour devenir la personne que vous avez toujours voulu être. Et c'est maintenant, quand il est minuit à Bali.