Speaker #0Il est minuit à Bali, l'heure de notre rendez-vous avec l'évolution naturelle. Un moment rien que pour vous, une pause, pour découvrir d'autres philosophies de vie, des modes de pensée différents. Minua Bali vous offre la possibilité d'explorer ce que nous sommes vraiment, de mieux comprendre ce qui nous anime, ce qui nous fait vibrer, aimer et avancer, ce qui peut nous permettre d'être plus en équilibre, plus heureux. Je m'appelle David Mott, je suis accompagnateur en évolution naturelle, Master Coach certifié, mais je me définis plutôt comme un explorateur du vivant. Ce qui m'intéresse tout particulièrement, c'est le changement, celui que nous préparons ou celui qui nous surprend. Ensemble, nous allons dépasser nos limites, réinventer notre vie ou la vivre autrement. Parce qu'il n'est jamais trop tard pour devenir la personne que vous avez toujours voulu être. Et c'est maintenant, quand il est minuit, à Bali. Comme vous l'avez maintenant compris, si vous avez écouté les trois premiers épisodes de Menu à Bali, ce podcast a été créé non pas pour vous expliquer comment vivre votre vie ou tracer votre chemin, mais bien pour envisager et comprendre toutes les possibilités, les opportunités qui s'offrent à vous et vous permettre de réaliser une évolution naturelle. Alors, pas quelque chose d'artificiel, quelque chose que vous allez abandonner au bout de quelques jours, genre morning routine ou régime du canne, mais bien une évolution qui vous suit au quotidien, parce que ça vous fait plaisir, ça vous apporte la sensation de maîtriser ce qui vous entoure, d'apprivoiser et de ne pas subir. De comprendre, d'agir pour votre bien, sans forcer, sans vous soumettre, bref, de vous développer naturellement, à votre rythme, suivant vos centres d'intérêt. Cela va être à vous de choisir ce qui vous correspond le mieux, d'évoluer suivant les thèmes que je vous propose, de creuser, d'aller plus loin, de vous projeter dans l'action, d'essayer de développer des talents naturels pour vous sentir plus en équilibre. Bien sûr. Pour mettre en situation les pistes, les méthodes, les réflexions que je vais vous proposer, pour vous permettre de passer à l'action, il serait sans doute préférable de nous mettre d'accord sur notre environnement commun. Et donc on va partir sur quelque chose de simple, qui nous parle à tous. Nous allons parler du chemin, parce que nous suivons tous un chemin de vie. Je ne m'explique. Quand nous parlons de notre vie, de celle qui représente pour nous ou pour les autres, nous parlons souvent de chemin, notamment en numérologie, dans les différentes religions que nous connaissons, mais également dans les poèmes et chansons contemporaines ou anciennes. Accordons-nous sur l'idée que la métaphore est simple, elle est universelle, et nous pourrons dire que nous avons tous un chemin, plus ou moins, à parcourir, avec selon d'incertitudes, de rencontres, d'expériences, avec une réalité commune à tous. Je parle ici de la fin du chemin, pas de ce qu'il pourrait être après. Pour cela, il faut déjà nous mettre d'accord sur le principe même de ce chemin. Après tout, c'est la base. Pour cela, je vous propose une petite histoire qui peut vous sembler enfantine, mais qui réunit ce dont nous avons besoin pour continuer l'exploration de la vie, y placer nos propres mots, la mettre en perspective, jouer avec, nous offrir des choix différents. Il y a quelques années, à Bali, chez un bouquiniste qui vendait des livres d'occasion, je suis tombé par hasard sur le cahier de voyage d'un Indonésien qui racontait sa vie au quotidien, la vie au quotidien des Balinais, juste avant la guerre dans les années 30. Il reprenait entre autres une histoire qu'il avait entendue dans la région d'Auboud, un de ces récits que l'on se partageait au coin du feu, sans doute raconté par un ancien. Nous étions avant Internet, les réseaux sociaux, et seule la tradition orale permettait de partager des valeurs, des connaissances ou des croyances. Il y avait bien sûr les écrits religieux, mais étonnamment, cette histoire a la particularité de ne pas faire intervenir les dieux, comme on pourrait le retrouver dans le Brahmaratha ou la Marge de Rama, le Ramayana. En tout cas, pas immédiatement, et de laisser la possibilité à ceux qui l'écoutent de se poser des questions. Peut-être d'en tirer des leçons, de quoi ça va être l'objectif. L'auteur lui-même avait choisi ce récit car il l'avait inspiré dans sa quête personnelle. Mais je ne vous en dis pas plus et je vais donc vous raconter le début, parce que ce n'est que le début, de cette petite histoire balinaise. Un léger vent souffle sur un désert immense à perte de vue. Il n'y a que du sable, de grandes dunes et du sable encore. Un être humain se réveille d'un long sommeil profond. Il regarde ses mains, touche son corps, il essaie de se lever, mais trébuche. Il regarde le ciel, les nuages, il fait appel à ses sens, mais rien ne lui permet de savoir qui il est, ce qu'il doit faire. De son passé, il ne se rappelle rien. Au plus profond de lui, son instinct lui dit de ne pas rester là, de se relever et d'avancer. Il n'est pas un homme, il n'est pas une femme. Il sent qu'il n'est pas non plus animal ou végétal, et encore moins minéral. Il est vivant, mais ne sait pas pourquoi. Il regarde autour de lui, mais ne comprend pas ce qui l'entoure. Il fait ses premiers pas et voit qu'autour de lui, d'autres êtres vivants font eux aussi les mêmes découvertes. Surpris d'être là, il se regarde mais ne se parle pas. Que pourrait-il bien se dire ? Chacun prend peu à peu conscience de sa propre existence. Certains se prennent le visage entre leurs mains et pleurent, d'autres font des petits bons comme s'ils testaient la solidité de la surface qui les accueille. Ils semblent surpris de ne pas passer à travers, de ne pas être engloutis au cœur du désert. D'autres encore, à genoux, plongent leurs mains dans le sable, s'étonnent de le voir couler entre leurs doigts. C'est le temps ! murmurent certains. On peut le voir, mais on ne peut pas le garder. Ils s'interrogent autant sur le sable lui-même que sur ce que ça évoque pour eux. Ça n'a aucun sens. Ils ont l'impression de savoir des choses importantes, mais comme le vent qui glisse entre les dunes, les souvenirs s'échappent et ils se retrouvent seuls, avec autant de questions que de grains de sable dans le désert. L'être humain se tient maintenant debout et commence à marcher lentement. C'est merveillant de la facilité avec laquelle il se déplace, insouciant, libre, comme une évidence. Il sait maintenant comment il s'appelle, Asli. C'est un nom qui résonne en lui, c'est son premier mot, Asli. C'est sans aucun doute comme ça qu'il s'appelle ou qu'il s'appelait, à moins que ce soit le nom qu'on va lui donner, je ne sais pas. Peu à peu, il se surprend à se parler lui-même. Les mots s'entrechoquent, il rit, il joue avec les sonorités. Il est heureux de pouvoir exprimer ce qu'il ressent, même s'il parle tout seul. Peu importe, tout est nouveau. Il a son propre langage pour se parler, il se comprend. Il n'a aucune frontière à sa curiosité. Il touche, goûte et surtout, il écoute. Il entend des voix autour de lui sans comprendre d'où elles viennent. Certaines le rassurent, d'autres lui font découvrir des nouveaux mots, lui parlent d'une forêt, d'un voyage. Il se sent en sécurité. Il comprend peu à peu qu'il doit maintenant avancer, se rendre dans un endroit précis. Il comprend qu'il n'a pas le choix, qu'il va devoir rejoindre ses voies. C'est comme ça. Suivant cet appel, il se retrouve face à une immense forêt devant lui, et qui se dresse avec des arbres immenses, une jungle qui ne semble pas avoir de fin, un océan de verdure, des buissons touffus et des ronces infranchissables. Devant ce mur végétal, il hésite. Il regarde à sa droite et aperçoit des êtres humains qui, comme lui, se sont dirigés vers ce qui semble être des sentiers balisés. Ça semble assez bien organisé. À sa gauche... Au loin, se trouve un vieux sage en méditation sous un arbre millénaire. Après quelques citations, Asli se rapproche, s'excuse de le déranger et lui demande Pardon, y'a un mais, mais comment fait-on pour traverser cette forêt ? Y'a-t-il un chemin, une route ? Quelqu'un pour me guider peut-être ? Quels sont les dangers que je vais rencontrer ? Y'a-t-il peut-être un raccourci ? Pouvez-vous m'aider ? Après un long moment... Le vieux sage ouvre enfin les yeux, regarde Asli et lui pose à son tour une question. Connais-tu le nom de cette forêt qui se dresse devant toi ? Non, bien sûr que non, répond Asli. Je ne vois pas en quoi ça va m'aider. Je veux juste connaître le meilleur chemin pour la traverser, c'est tout. Parce que tu penses vraiment que c'est aussi simple que ça ? demande le vieil homme en caressant l'écorce de l'arbre. Tu crois être le seul à poser cette question, à vouloir traverser sans effort ? Tu sais, tous les hommes, toutes les femmes viennent au monde face à cette forêt. Ils doivent tracer leur propre chemin, accepter de se perdre, de changer de sentier. Ils croiseront la route d'autres voyageurs, partageront parfois ce voyage pour un temps avec eux. Ils auront des doutes, se sentiront parfois seuls dans cette grande forêt. Ils achèteront autant de raisons d'abandonner que de continuer. Beaucoup suivront le même chemin balisé. Ne regarderont même pas autour d'eux pour comprendre où ils se trouvent. Ils passeront à côté de ce qu'il y a de plus beau dans cette forêt. Ils auront les yeux fixés au sol, faute de pouvoir le lever vers le ciel. D'autres encore changeront de direction, sortiront du chemin pour découvrir cette forêt, pour comprendre ce qui les entoure. Ils découvriront alors des clairières verdoyantes avec des cascades vertigineuses, des arbres croulants sous toutes sortes de fruits. Ils partageront avec d'autres voyageurs venant de tous les horizons des moments exceptionnels. Ils riront ensemble des chemins qu'ils ont dû parcourir pour arriver jusque-là. Ils s'aideront pour continuer leur route. C'est vrai que parfois ce sera périlleux. Il y aura des montagnes à franchir, des volcans à contourner, des lacs à traverser. Mais le voyage, mon ami, le voyage ! Le vumage semblait perdu dans ses pensées face à l'immensité de la forêt. Il se leva péniblement et commença à faire quelques pas dans sa direction. Après quelques mètres, il se retourna vers Asli, qui semblait attendre une fin, une réponse plus accessible sans doute, Cette forêt, étranger, c'est la vie, et c'est à toi de la découvrir, à ton rythme, à ta façon. Je ne dis pas que tout sera simple, mais ça, c'est la vie. Asli regarda alors longuement le sage, la forêt devant lui, et posa enfin une dernière question. Avez-vous un conseil à me donner pour que cette traversée soit plus facile ? Le sage le regarde et répond. Oui, apprends à connaître la forêt, choisis tes compagnons de route et n'aie pas peur de changer de chemin. Et après quelques secondes, il rajouta J'ai oublié, profite du voyage, il ne ressemble à aucun autre, c'est le tien et fais-en une aventure. Quand le conteur avait terminé cette première partie de l'histoire, il est fort à parier que la moitié de son jeune public s'était endormi et que les cendres avaient remplacé le feu. L'histoire d'Astley nous rappelle l'importance de notre libre-arbitre, que nous avons la possibilité de rendre le voyage agréable, autant par le choix de nos compagnons de route que par les décisions que nous prenons. Cependant, nous pouvons aussi comprendre que chacun pénètre dans la vie, représentée par cette forêt, avec des origines différentes, parfois des bagages qui ne nous appartiennent pas, et qu'une fois à l'intérieur, nous vivons tous des histoires uniques. Nous apprenons en fonction de nos différentes rencontres. Notre caractère se définit suivant nos croyances. Nous devenons peu à peu la somme de nos expériences, de nos victoires, mais aussi de nos peurs, de nos angoisses. Et nous cherchons un chemin avec un but. Voilà. Ce podcast pourrait s'arrêter là. L'idée, c'est quoi ? C'est créer son chemin, faire les bons choix, apprendre à se comprendre, choisir ses relations sociales, profiter de la vie. On serait pile poil dans le podcast d'élourement personnel. Grand toi, change ta vie, sois cohérent, suis les méthodes pour devenir la meilleure version de toi-même, accède au pouvoir illimité, apprends à dire non et j'en passe. Et j'en passe. Ce serait sans compter le fait que certaines personnes, peut-être vous, n'ont pas choisi leur environnement pour venir au monde, les conditions de leur enfance, leur famille, puis plus tard les coups durs de la vie. qu'elles sont dans une situation non seulement qu'ils n'ont pas choisie, mais qu'ils subissent tous les jours. Et tracer son chemin, c'est bien joli, mais dans ces cas-là, ce n'est pas aussi simple que de suivre les recettes du bonheur à la lettre. Nous travaillons avec nous des choses qui ne nous appartiennent pas, des traumatismes, des non-dits, des parts d'ombre. Et notre inconscient nous ramène parfois à des souvenirs ou des émotions que nous aurions préféré oublier et ne pourrions avoir l'impression qu'il faut faire avec. C'est ce que nous verrons plus tard dans d'autres épisodes, la force de l'inconscient. Dans la société telle que nous la vivons, telle qu'elle est organisée, nous devons nous montrer forts vis-à-vis de nos proches, mais aussi de nos enfants, de ceux qui comptent sur nous, de ne pas nous montrer notre faiblesse ou d'exprimer nos émotions, en tout cas souvent pour les garçons en l'occurrence, et nous n'avons pas toujours le luxe de choisir notre chemin et de le rendre plus beau. L'histoire était belle, mais pas si évidente que ça. Nous devons nous montrer compétitifs, productifs, rentables dans notre domaine professionnel, si bien sûr nous avons un travail, car dans le cas contraire, nous allons devoir nous vendre, comme un produit, comme un esclave qui se vend à son maître, vendre nos compétences, notre ambition, et répondre à des questions qui sont censées définir notre personnalité, comme nous avons déjà du mal à le connaître nous-mêmes. Nous faisons bonne figure en espérant mieux, nous suivons notre chemin en regardant ce qui semble être le bonheur dans les yeux des autres. Bien sûr. Bien sûr, nous cherchons toujours à aller mieux. Oui, nous arrivons parfois à nous tromper nous-mêmes. Nous faisons des efforts, appliquons des recettes, des recettes bien-être. Nous nous inscrivons à des formations réussites. Nous passons des week-ends à regarder des vidéos sur la gestion des émotions ou sur les sept étapes du deuil. Et nous gardons l'espoir que quelque chose va se passer, quelque chose de différent, tout en ne changeant rien, et que nous allons rencontrer une personne, non. la personne qui va changer notre vie, tout en suivant toujours ce chemin qui semble parfois ne jamais se terminer. On fait ce qu'on peut. Nous avons tous besoin consciemment que l'on nous indique le chemin acceptable par les autres, d'avoir des références qui résonnent avec ceux qui nous entourent. dans les interdits aussi, des tabous à ne pas franchir, des règles qui nous permettent d'être reconnus et acceptés par la société. Si l'être humain est naturellement sociable, il est aussi très facilement apprivoisable. Et entre la sécurité d'un chemin balisé, l'inconnu ou l'improvisation, nous préférons pour la plupart le collier et la laisse. ne pas être seul face à toutes les décisions et les choix que nous devons faire. Nous avons besoin d'avoir des frères et des sœurs qui partagent la même doctrine, les mêmes idées, de rendre divin ce qui nous entoure. Car ce qui est important en finalité, c'est l'espoir. Entrevoir un but, une finalité, quelque chose à quoi se raccrocher, pour donner un sens à tout ça. Pourtant, nous avons aussi l'impression que nous pourrions faire mieux, ou en tout cas différemment, que nous pourrions facilement nous envoler, découvrir le monde, nous ouvrir véritablement à ce qui nous entoure, nous laisser aller à suivre nos envies profondes, à nous retrouver, à nous pardonner aussi, et à nous aimer. Mais ce qui nous manque sans doute, c'est de mieux comprendre notre environnement, d'avoir des sources d'inspiration, prendre le temps de revenir aux origines de son inconfort, de son mal-être, de comprendre ses racines, sans se mentir, d'accepter de regarder les abîmes pour retrouver ce qui nous anime. Nous y reviendrons dans un prochain épisode, mais il est aussi très important de se faire accompagner. Et parfois, pour ne pas dire souvent, les proches ou les amis ne suffisent pas. Même s'ils ont eu eux-mêmes, ils ont même suivi une thérapie, ou s'ils ont l'impression de pouvoir nous aider, l'affectif est trop fort. Et cela peut même changer vos relations avec eux, et pas forcément pour le meilleur. Alors oui, des professionnels, nous l'avons vu dans l'épisode précédent, des professionnels peuvent vous accompagner sur votre chemin. Attention, choisissez-le avec soin. Un coach n'a pas la même approche ni les mêmes compétences qu'un thérapeute. Cela devient au fur et à mesure une relation que vous devez avoir choisie, qui vous apporte un mieux-être, pas une couche de peinture qui s'effacera à la moindre pluie de la vie. N'oubliez jamais, dans tous les cas, que vous êtes exceptionnel. que vous êtes exceptionnel sur Terre, mais aussi dans l'univers, et que si ce n'est déjà fait, vous allez trouver votre place dans tout ça, et que certains appellent ça votre mission de vie. À vous de choisir. Cela va vous demander de remettre en question certains acquis, des croyances ancrées au plus profond de vous, ce que vous pensiez savoir ou connaître. Mais tout va bien, vous êtes unique et la vie vous offre des opportunités que vous n'imaginez sans doute pas. Faites-vous confiance. Comme dit le petit prince, on ne voit bien qu'avec le cœur, l'essentiel est invisible pour les yeux. Du coup, ça nous amène à repenser notre interprétation du chemin, à mieux comprendre ce qui dirige chacun de nos pas et revenir en nous, de revoir peut-être nos priorités et de profiter du voyage. Voilà. Nous sommes à la fin de cet épisode. Alors, vous connaissez, on s'abonne si ce n'est pas déjà fait. D'ailleurs, je suis étonné que ce ne soit pas encore fait. On met 5 étoiles, s'il vous plaît, sur Spotify ou Apple Podcast. Et puis, quant à nous... Si j'allais oublier, parlez de votre chemin à vous dans les petits commentaires. C'est important de se confier ce que aussi cet épisode vous a inspiré. Et là, effectivement, je vous propose de nous retrouver bientôt pour continuer cette exploration de nous-mêmes et nous laisser inspirer quand il sera minuit à Bali.