Speaker #1Si tu souhaites soutenir le podcast, n'oublie pas de le noter, le commenter et de t'abonner. Dans ce cinquième épisode, on va aborder ensemble le sujet de l'anémie. Il existe plusieurs causes d'anémie. J'ai choisi d'aborder dans ce podcast l'anémie par carence martiale, c'est-à-dire l'anémie par carence en fer, car elle reste la première cause d'anémie en France et dans le monde. On verra dans un premier temps en quoi elle consiste et quelles en sont les principales causes et ses principaux facteurs de risque. Puis, on verra les grandes lignes du traitement et quelles mesures nutritionnelles associées adopter pour prévenir ou guérir une anémie. C'est parti pour ce cinquième épisode ! je te souhaite une bonne écoute. Comme je l'ai déjà dit, il existe beaucoup de causes à l'origine d'une anémie. Pour n'en citer que quelques-unes, il y a par exemple la maladie de Birmer, l'état de la sémi, la drépanocytose, l'anémie inflammatoire, l'hémolyse, etc. Dans cet épisode, je vais aborder l'anémie par carence martiale, c'est-à-dire l'anémie secondaire à une carence en fer. L'anémie secondaire à une carence en fer va aboutir à une diminution des globules rouges Et ceci va être à l'origine d'un certain nombre de symptômes, comme une fatigue chronique, une faiblesse généralisée, des maux de tête, un essoufflement à l'effort puis au repos, une pâleur, une irritabilité, une accélération du rythme cardiaque, mais ça peut être aussi un syndrome des jambes sans repos, etc. Il existe plusieurs causes de carence en fer qui sont soit une perte de fer, soit un manque d'apport, soit un défaut d'absorption, soit un excès d'utilisation. et aussi plus rarement une pathologie psychiatrique que l'on appelle le syndrome de l'asténie de Ferjol. Alors tout d'abord, les carences dues à une perte de fer peuvent être secondaires à des saignements chroniques, que ce soit par exemple sur le plan gynécologique avec des règles abondantes, mais aussi lors d'un accouchement par exemple. Donc il n'est pas rare de retrouver des femmes en postpartum, donc après un accouchement, avec une anémie. On peut également avoir des anémies secondaires à des saignements digestifs. par exemple lors d'ulcères ou encore de cancers digestifs. L'anémie peut aussi être secondaire à une carence d'apport sur le plan alimentaire ou à un défaut d'absorption chez les personnes atteintes de, par exemple, la maladie celiaque ou de la maladie de Crohn ou encore ayant subi une gastrectomie, c'est-à-dire une ablation partielle ou totale de l'estomac, comme lors du bypass, par exemple, dont on a déjà parlé dans le podcast sur l'obésité. Enfin... L'anémie peut être due à un excès d'utilisation du fer par le corps, par exemple lors d'une grossesse, chez un nourrisson, mais aussi lors de la croissance et de l'adolescence, et plus rarement par une activité sportive trop intensive. Le syndrome de l'asténie de Ferjol que j'ai cité tout à l'heure est une pathologie psychiatrique où les personnes vont volontairement entraîner des hémorragies de façon répétée qui pourront être donc à l'origine d'une perte de fer et donc d'une anémie. Pour récapituler, il existe... un certain nombre de facteurs de risque de survenue d'une anémie par carence en fer, qui sont l'âge, donc en effet, les enfants et les adolescents sont plus à risque, car ils sont en pleine croissance et donc en consomment beaucoup plus, les femmes sont plus à risque du fait de leur menstru, de la grossesse, de l'accouchement, mais aussi de l'allaitement. Les personnes atteintes d'ulcères gastro-duodénées, donc des ulcères au niveau de l'estomac ou de l'intestin, mais aussi de gastrites, sont plus à risque. Par extension, la bactérie que l'on appelle Helicobacter pylori constitue un facteur de risque, car elle s'attaque à l'estomac et en plus, elle diminue l'absorption du fer et diminue le taux de vitamine C dans les séquestions gastriques, qui normalement favorisent l'absorption du fer. Enfin, certains médicaments comme l'aspirine ou encore les anti-inflammatoires, en étant délétères pour l'estomac, peuvent favoriser les carences et donc l'anémie. En définitive, toutes les pathologies. qui peuvent toucher l'estomac et les intestins, constituent également un facteur de risque d'anémie. En effet, une majeure partie du fer est absorbée au niveau de l'intestin, et plus précisément la partie de l'intestin que l'on appelle le duodénome. Comme on l'a dit tout à l'heure, la maladie celiaque, la maladie de Crohn, ou encore toute chirurgie au niveau de l'estomac ou de l'intestin, mais aussi les cancers gastro-intestinaux sont donc potentiellement à risque. Les carences alimentaires, Et enfin, une activité sportive très excessive de par la transpiration et de par la destruction des globules rouges qu'elle occasionne sont aussi des facteurs de risque. L'anémie se diagnostique facilement, déjà de par les signes cliniques que l'on a cités précédemment, et enfin une simple prise de sang permet de confirmer le diagnostic. Maintenant que l'on a vu ce qu'était l'anémie par carence en fer, ses principales causes et facteurs de risque, voyons les grandes lignes de son traitement conventionnel, ainsi que les mesures nutritionnelles qu'il convient d'associer en prévention, mais aussi en traitement, quand l'anémie est déjà installée. Le traitement d'une anémie par carence en fer va consister en deux gros axes. Le premier sera de traiter la cause de cette anémie. Par exemple, traiter des saignements, corriger une carence alimentaire, etc. Rien ne sert de supplémenter si en gros il y a encore une fuite quelque part. Et le deuxième axe est donc de supplémenter en fer. Une supplémentation conjointe en vitamine C est intéressante afin d'augmenter l'absorption du fer. En plus de cela, il convient de respecter certaines mesures hygiéno-diététiques. Il faut savoir avant ça qu'il existe deux types de fer. Le fer éminique ou émique, les deux termes existent, présent principalement dans les viandes, et le fer non éminique, présent et dans les viandes et dans les végétaux. Le fer éminique est absorbé à un taux plus ou moins constant. Par contre, le fer non éminique est absorbé à un taux variable en fonction d'un certain nombre de facteurs que l'on va justement voir ensemble. Les produits laitiers et les jaunes d'œufs diminuent par exemple l'absorption du fer non-héminique. C'est particulièrement la caséine et certaines formes de calcium qui diminuent cette absorption. Attention, ça ne veut pas dire qu'il faille totalement les bannir, en cas d'anémie ou en prévention. Non, c'est pas ce que je suis en train de dire. Mais il convient plutôt de les consommer avec parcimonie. Au contraire, la consommation des fruits et légumes, et notamment ceux riches en vitamine C, en vitamine A et en caroténoïdes, améliore l'absorption du fer non-héminique. Les légumes verts sont particulièrement intéressants en cas d'anémie, ainsi que les céréales complètes. Le café et le thé, et surtout le thé noir, mais aussi le cacao, diminuent eux l'absorption du fer non-héminique également. Ce sont les polyphénols qu'ils contiennent qui ont tendance à inhiber cette absorption. Pour résumer, il convient de consommer tous ces aliments et ces boissons ralentissant l'absorption du fer avec modération et à distance des repas principaux et au contraire de favoriser la consommation des aliments qui favorisent l'absorption du fer, donc les céréales complètes, les fruits et légumes, surtout les légumes verts, lors des repas principaux conjointement avec des aliments riches en fer. L'anémie possède de nombreuses causes dont la carence en fer est la plus fréquente. Elle est de diagnostic facile et a plus de risques de survenir lors de la croissance, chez la femme lors de la grossesse, de l'accouchement ou encore de l'enlêtement, ainsi que dans toutes les pathologies qui touchent la sphère digestive. Son traitement va consister tout d'abord à traiter la cause, puis à une supplémentation en fer. Tout cela s'inscrit bien évidemment en... dans le cadre d'une alimentation saine et équilibrée, riche en fer, riche en vitamine C, et en évitant, pendant le repas, les aliments qui diminuent l'absorption du fer et de plutôt les consommer avec modération en dehors des repas. J'espère que ce cinquième épisode t'aura été utile et que l'année mise par carence en fer n'a plus de secret pour toi. Si tu aimes le podcast, n'hésite pas à en parler autour de toi et à t'abonner pour être prévenu de la sortie des prochains épisodes. Je te dis à la prochaine pour décrypter un nouveau sujet santé.