Speaker #0Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode de Mon Avocat ma famille et moi, le podcast qui parle famille, enfants, séparation et surtout émotions. Ces émotions qui nous submergent quand notre famille traverse des tempêtes. Je n'ai pas été épargnée par les maux de l'hiver et j'espère donc que cela n'entachera pas votre écoute de ce nouvel épisode. Un épisode dans lequel nous abordons un sujet qui concerne beaucoup de familles, mais qui reste souvent mal compris, la pension alimentaire et la prestation compensatoire. En résumé, L'aspect financier de la séparation. Quand on entend ces termes, on pense immédiatement à l'argent. Mais si c'était plus que ça ? Derrière ces termes juridiques, il y a des familles qui se reconstruisent, des émotions et des enjeux sociaux très forts. Dans cet épisode, nous allons décoder ces notions, déconstruire les idées reçues et vous donner des clés pour mieux les comprendre et mieux les vivre. Au programme ! Dans un premier temps, qu'est-ce que la pension alimentaire et la prestation compensatoire ? Puis, nous aborderons les mythes qui les entourent, leur aspect humain et émotionnel, et enfin, des conseils pratiques pour faire face à ces situations. Alors, nous allons commencer par la base, le décryptage juridique. La pension alimentaire et la prestation compensatoire sont deux dispositifs prévus par la loi pour répondre à des besoins financiers suite à une séparation ou à un divorce. Tout d'abord, la pension alimentaire, que nous connaissons tous. Mais le terme juridique est la contribution à l'entretien et à l'éducation de l'enfant. C'est une aide versée chaque mois par l'un des parents à l'autre pour couvrir les besoins de leur enfant. On peut aussi parler de pension alimentaire pour l'ex-époux. Attention, c'est uniquement pour les couples mariés. Il s'agit d'une somme d'argent versée chaque mois à l'autre époux au titre du devoir de secours. Devoir de secours qui est une obligation du mariage. Cette somme d'argent doit lui permettre de subvenir à ses besoins quand il existe une disparité de revenus importante entre les deux conjoints. Enfin, la prestation compensatoire. La prestation compensatoire, c'est une somme versée en une seule fois ou en plusieurs échéances sur une durée maximale de 8 ans pour compenser la disparité de niveau de vie créée par le divorce. La prestation compensatoire ne s'applique que dans le cas d'un divorce. Son but est d'assurer une certaine église. quittés entre les ex-conjoints. Je vous donne un exemple pour que les choses soient plus claires. Prenons le cas d'une femme qui a mis sa carrière entre parenthèses pour s'occuper des enfants pendant plusieurs années. Après le divorce, son niveau de vie pourrait être bien inférieur à celui de son ex-conjoint. La prestation compensatoire intervient pour réduire cet écart. Et maintenant, nous allons aborder les idées reçues. La pension alimentaire et la prestation compensatoire suscitent souvent des incompréhensions. Alors, première idée reçue, c'est toujours l'homme qui paye. Oui et non. Oui, les chiffres montrent une majorité de femmes bénéficiaires car les femmes ont encore trop souvent un salaire inférieur à celui de leur conjoint ou un travail à temps partiel. Concernant la pension alimentaire, les femmes ont souvent la résidence principale des enfants. Il faut toutefois noter que même dans le cas d'une résidence alternée, une pension alimentaire peut être fixée. en cas de disparité importante entre les revenus des parents. Pourtant, ce n'est pas automatique. Si la situation économique est inversée et que le père a la résidence des enfants, la mère lui versera une pension alimentaire pour les enfants. De la même manière, une prestation compensatoire peut être versée par l'ex-épouse au bénéfice de son ex-mari sous les mêmes conditions financières. Je l'ai rencontré à plusieurs reprises dans le cadre de mes dossiers. La deuxième idée reçue, c'est que ces sommes d'argent, c'est juste une façon de se venger. Non. Ces dispositifs ont pour but de protéger les enfants et leur permettre d'avoir un train de vie similaire chez chacun de leurs parents, même si en réalité c'est rarement le cas. La pension alimentaire rétablit rarement l'équilibre entre les deux foyers, notamment quand l'un refait sa vie et pas l'autre. De la même manière, la prestation compensatoire vise à rétablir une équité financière. Ces dispositifs financiers sont encadrés par la loi et basés sur des critères objectifs. L'idée reçue numéro 3, tout est figé, rien ne peut changer. C'est faux, les pensions alimentaires peuvent être révisées si les circonstances changent. Perte d'emploi, changement de résidence. Par contre, la prestation compensatoire ne pourra pas être revue. Une fois qu'elle a été fixée par le juge, que ce soit par le juge de première instance ou par le juge en matière d'appel, Il ne pourra plus y avoir de révision. Abordons maintenant l'aspect humain et émotionnel qui se cache derrière la prestation compensatoire et la pension alimentaire. Parce que derrière ces chiffres se trouvent des êtres humains. Il faut d'abord aborder l'impact sur les enfants. Une pension alimentaire bien calculée va garantir leur stabilité et leur sécurité. Cela leur évite de subir les conséquences financières des conflits parentaux. N'oublions pas les émotions des ex-conjoints. Tout d'abord, celui qui paye peut ressentir une injustice ou une contrainte. Celui qui reçoit peut percevoir cela comme une reconnaissance des sacrifices faits au bénéfice de la famille ou de l'ex-conjoint, par exemple pour privilégier sa carrière, ou au contraire, il peut juger ses sommes insuffisantes pour répondre à ses besoins, les demandes initialement formées. peuvent également être un moyen utilisé par un des conjoints pour exprimer sa colère, sa souffrance, une volonté de faire payer l'autre. Ces demandes démesurées peuvent cristalliser le conflit si l'on se borne à évoquer l'aspect financier, sans rechercher ce qui se cache derrière ces demandes. Et maintenant, le rôle de la communication. Car les conflits émergent souvent du manque de dialogue. Prendre le temps pour les avocats d'organiser des rendez-vous à quatre Pour permettre de mettre des mots sur les besoins et les inquiétudes de chacun va s'avérer indispensable. Ces rendez-vous amènent chacun des conjoints à entendre l'autre et à pouvoir se mettre à sa place quelques instants afin d'envisager son point de vue. En tout état de cause, de toute façon, si aucun accord amiable ne peut être trouvé, le juge aux affaires familiales saura trancher sur les éléments objectifs de votre dossier, tels que les revenus et les charges, les besoins des enfants, le patrimoine de chacun. Vous n'avez donc... rien à perdre à accepter ce rendez-vous à quatre. Au pire, il vous permettra de trouver un accord. Et maintenant, pour terminer, quelques conseils pratiques. Quelques clés pour mieux appréhender ces étapes. Tout d'abord, préparez vos dossiers. Surtout, rassemblez vos justificatifs, revenus, charges, besoins des enfants. Votre avocat vous les demandera. Ils sont indispensables pour justifier de votre situation devant le juge aux affaires familiales. Mais également, pour pouvoir discuter en toute transparence et trouver des accords avec l'autre partie. Deuxième conseil, adoptez une posture constructive. Il faut aborder ces questions avec une volonté de coopération. Vous n'avez rien à perdre à tenter un rendez-vous à quatre. Au pire, vous resterez chacun sur vos positions et dans le meilleur des cas, vous réussirez peut-être à trouver un compromis. Dernier conseil, faites-vous accompagner. N'hésitez pas à consulter un avocat formé aux modes amiables, un médiateur familial ou même un psychologue pour apaiser les tensions. Pour conclure, souvenez-vous que la pension alimentaire et la prestation compensatoire ne sont pas simplement des questions d'argent. Ce sont des outils pour garantir l'équité et le bien-être de chacun, dans une période difficile. Voilà, j'espère que cet épisode vous a plu. Si c'est le cas, n'hésitez pas à me mettre une très bonne note sur les plateformes d'écoute. afin que d'autres personnes puissent découvrir mon avocat, ma famille et moi.