- Speaker #0
Bonjour chères auditrices, chers auditeurs et bienvenue dans mon pas de côté, le podcast qui met en valeur l'expérience et l'audace de celles et ceux qui ont osé. Je m'appelle Ondine, je suis psychologue certifiée en analyse transactionnelle et en coaching. J'accompagne les parcours de vie depuis déjà une dizaine d'années. Et depuis peu, j'ai créé l'écosystème Mon Pas de Côté. Tu y retrouveras le podcast, la newsletter et très prochainement, des week-ends pensés comme des retraites confidentielles et immersives en pleine nature. Mais pour le moment, je te laisse le plaisir de découvrir le nouvel épisode de Mon Pas de Côté. Belle écoute !
- Speaker #1
Bonjour Valérie !
- Speaker #2
Bonjour Andine ! Avec plaisir !
- Speaker #1
Je suis ravie de t'accueillir aujourd'hui dans mon Pas de Côté. Et pour commencer cet épisode, ce temps partagé, ce moment ensemble, je vais te proposer une présentation, si tu veux bien te présenter à nos auditeurs et nos auditrices.
- Speaker #2
Alors avec plaisir, je m'appelle donc Valérie Mandron. Je suis maman de trois garçons, trois trésors. J'habite dans les Yvelines, à voisins les Bretonneux. Et toute ma vie a été consacrée vraiment par choix à l'épanouissement de l'humain. Voilà, j'ai commencé donc par les plus petits en tant qu'enseignante pendant une vingtaine d'années.
- Speaker #1
Puis après,
- Speaker #2
pendant dix ans, j'ai choisi de m'occuper de l'apprentissage. Donc, j'ai accompagné dans le savoir-être et le savoir-faire professionnel des apprentis. j'ai poursuivi ma carrière avec L'accompagnement d'une école d'ingénieur pendant cinq ans. Et puis, depuis deux années, j'ai décidé de me consacrer uniquement et uniquement à l'orientation scolaire et la reconversion professionnelle.
- Speaker #1
OK. Alors, tes trésors, ils ont quel âge ?
- Speaker #2
Mes trésors, ils ont... Alors, j'en ai un qui a 37 ans, l'autre qui a 35 ans. Donc, j'ai Romain, j'ai Maxime, 35 ans, et j'ai Thomas. 31 ans.
- Speaker #1
Une équipe de garçons.
- Speaker #2
Une équipe de, ouais, exactement.
- Speaker #1
C'est quoi d'être une femme dans une famille d'hommes ?
- Speaker #2
C'est fort, c'est bon, je dirais, c'est nourrissant pour une maman de comprendre aussi le sexe opposé, d'être là sans être trop intrusive, d'être complice. et de vivre le maximum de choses que je peux vivre avec eux. Donc, petit, j'ai fait énormément de choses, et notamment beaucoup de sport, parce que je me suis vraiment… Voilà, j'ai souhaité vivre avec eux ce qu'eux vivaient. Donc, ça, c'était vraiment super. J'ai fait, par exemple, ils adoraient pêcher, donc je passais des après-midi complets avec eux, avec leur canne à pêche à dénouer les fumes des… pêche dans les arbres, mais en fait on a des très bons souvenirs, on a eu des fous rires encore, et puis maintenant qu'ils sont beaucoup plus grands, tous en couple voilà je suis heureuse d'avoir de leurs nouvelles parfois de partager des moments juste avec eux, et bien évidemment avec leur chéri et tout ce petit toute cette fratrie continue à vivre et à grandir et ils savent que je suis là, et moi je sais qu'ils sont là aussi Merci.
- Speaker #1
C'est fort, c'est beau ce que tu dis. Ça participe finalement à ton chemin dans l'épanouissement de l'humain, ce que tu es en train de décrire.
- Speaker #2
Complètement, j'avais vraiment à cœur d'être une maman. J'ai eu vraiment cette chance de pouvoir avoir trois enfants, parce que certaines femmes ne peuvent pas en avoir. Et j'avoue que moi, je suis dans une gratitude de me dire que j'ai eu ces trois beaux trésors. Et effectivement, tout au long de ma vie, je me suis dit, avoir des enfants, c'est important. Mais ce qui est important aussi, c'est de les accompagner et d'accueillir ce qu'ils sont. Et donc d'aller à côté d'eux là où ils sont. Donc j'ai trois trésors complètement différents.
- Speaker #1
Comment ça t'est venu ce besoin d'accompagner l'humain dans son épanouissement ?
- Speaker #2
Alors, j'avoue que toute petite fille, j'avais vraiment déjà cette envie. Donc déjà dès 7 ans, je l'avais vraiment dans mon ventre en moi. J'étais en admiration devant ma première maîtresse d'école. D'accord. Je trouvais que c'était magique qu'elle puisse être là rien que pour nous, pour nous faire découvrir. En fait, la communication avec les autres, le fait d'écrire, d'apprendre à lire, je me disais c'est quand même magique parce que grâce à elle, je vais pouvoir communiquer avec les autres.
- Speaker #1
Quelle prise de conscience !
- Speaker #2
C'était assez nourrissant pour moi de me dire « c'est vraiment fort » . Et j'ai commencé, puisque je suis d'une famille de six enfants, je suis la seconde sur six enfants.
- Speaker #1
Wow,
- Speaker #2
ok. Et en fait, ça a été assez chouette pour moi, parce que du coup, je me suis rendue compte qu'à quel point c'était important de transmettre, d'écouter et d'accompagner en même temps. Donc, j'ai pu le faire avec mes frères et sœurs. Et en fait, cette passion intérieure, elle n'a fait que grandir et nourrir. Et j'ai passé les combours qu'il fallait pour devenir... pour travailler dans l'enseignement, ou bien j'avais passé un autre concours qui était justement pour être orthophoniste, donc tu vois, tout autour du langage. Oui. Voilà, le fait de devenir soi, de s'accomplir, en fait.
- Speaker #1
Tu parlais de transmission, c'est important pour toi.
- Speaker #2
Ah oui, c'est la base de ma vie professionnelle et de ma vie personnelle, en fait. Transmettre ce que je sais, transmettre les valeurs. les faire vivre. Oui, pour moi, la transmission, c'est le passage, c'est comme la flamme olympique, c'est le passage du bâton. Il se passe un truc, mais c'est de l'humain à l'humain.
- Speaker #1
Tu parles de transmission de valeurs. Oui. Lesquelles, pour toi, sont justement fondamentales à transmettre ?
- Speaker #2
Alors moi, j'adore l'authenticité. Ça, je trouve que c'est vraiment quelque chose de fort. J'aime la véracité, c'est-à-dire que je vais avoir du mal avec quelqu'un qui va être menteur. Voilà, j'aime quelque chose qui est vrai. D'autres valeurs, c'est bien sûr la justice. Ça, c'est pour moi très important. L'équité. Et puis après, il y a toutes les valeurs de confiance, respect, confidentialité. qui sont des valeurs fortes à ma pratique aussi. Bien sûr. Et voilà, plus ça grandit, plus mon petit monde personnel et professionnel grandit, plus je me rends compte à quel point aussi la valeur de l'écoute, juste être là, en présence, écouter l'autre, c'est nourrissant et magique quelque part.
- Speaker #1
Comment justement tu te nourris de ces valeurs, toi, dans ton quotidien aujourd'hui ?
- Speaker #2
Alors moi, je me nourris de toutes ces valeurs par une pratique quotidienne de méditation.
- Speaker #1
Ok.
- Speaker #2
Voilà, je suis en gratitude de la vie et je me rends compte d'une façon très inconsciente que finalement, les personnes avec lesquelles j'ai le plus en plus de plaisir à être, ce sont les gens qui partagent ces mêmes valeurs. Alors qu'on est complètement différents, mais en fait, on a un socle. de valeurs similaires, on va dire.
- Speaker #1
Et la méditation, comment tu l'as rencontrée ?
- Speaker #2
Je l'ai rencontrée il y a à peu près 5 ans. Oui. Avec une femme que j'admire énormément, qui s'appelle Jenna Blossoms. Ok. Voilà, que je suis, qui elle a une mission de vie qui est justement d'accompagner les uns et les autres vers leur vie, vers leur mission de vie. Et j'aime sa voix, j'aime l'intonation de sa voix, j'aime le choix de ses mots, j'aime les musiques qu'elle choisit derrière. Elle fait des tirages d'oracles, elle fait, et surtout elle apporte réellement une... une prise de conscience de qui nous sommes et ce qu'on peut s'apporter à soi et apporter aux autres. J'écoute aussi beaucoup d'autres podcasts. Je ne sais pas si tu connais Métamorphose. Je suis une inconditionnelle de Métamorphose et j'écoute toutes sortes d'invités qui sont pour moi effectivement très inspirants. Et là-dedans, la méditation me permet aussi de me reconnecter à un autre... corde que j'ai à mon arc puisque je suis maître Rikki 3 et en fait cette énergie, cette stabilisation intérieure aussi pour ce qu'on appelle dans notre jargon de métier d'être alignée c'est à dire vraiment d'être ok entre ce que l'on dit et ce que l'on est et ça voilà, moi c'est essentiel que je sois vraiment bien dans ma vie, bien dans mes baskets pour pouvoir accueillir l'autre Merci. et donc tout cet accompagnement dans ma vie personnelle, m'aide et dans ma vie personnelle et dans ma vie professionnelle.
- Speaker #1
Tu peux m'en dire un peu plus sur ce que c'est d'être maître Reiki 3 ?
- Speaker #2
Ça veut dire accueillir les énergies en soi, comprendre qu'on a différents chakras et que si jamais on a des chakras qui sont un peu bloqués, par exemple si j'ai le chakra de la gorge qui est bloqué, je vais avoir du mal à communiquer. Du coup, j'ai tout un travail, souvent énormément de respiration qui fait que la circulation de mon énergie corporelle va à nouveau être là. Je vais être en présence et donc pouvoir accueillir et dire de la manière la plus posée qui soit ce qui doit être dit selon moi d'accord et tu pratiques avec des clients,
- Speaker #1
des clientes ça ?
- Speaker #2
alors ça c'est vraiment ma pratique personnelle, je pratique avec mon maître qui est un peu comme une sorte de supervision tu sais que nous en tant que coach on a l'obligation d'être supervisé Merci. Mais moi, comme j'ai cette casquette-là en plus, j'ai beaucoup de plaisir à échanger, suivre. On a des espèces de groupes de pairs. Et parfois, je vais tout simplement me faire une séance d'un peu de nettoyage énergétique pour pouvoir être à nouveau vraiment à 100% de ma forme, pour pouvoir m'occuper et de moi en priorité et des autres, bien évidemment. Parce que si je ne suis pas bien moi, je ne peux pas m'occuper des autres.
- Speaker #1
C'est la base. On est bien d'accord. Et pour ceux qui ne connaissent pas forcément, c'est quoi le nettoyage énergétique ?
- Speaker #2
Alors, selon moi, le nettoyage énergétique, c'est vraiment prendre conscience de toutes nos parties du corps, esprit et corps physique, et s'interroger sur, tiens, qu'est-ce qui se passe en moi là ? Tiens, ça me pique au niveau du cœur. Tiens, mais voilà, en fait... c'est s'écouter soi pour essayer de comprendre que peut-être si jamais j'ai un petit pincement dans le dos ou au niveau du ventre mal au ventre, qu'est-ce qui s'est passé donc s'écouter davantage pour accueillir ce qui arrive et puis justement de se dire en conscience là il se passe quelque chose ça pourrait être intéressant d'aller justement peut-être mieux s'occuper de toi parce que tu as peut-être trop bossé ces derniers temps ou bien ... tout simplement lâcher, aller, oublie, lâche un peu tout ça, arrête de tenir, accueille ce qui arrive, même si c'est un peu douloureux, accueille l'émotion, toutes les émotions qui arrivent, parce qu'elles sont belles et bonnes à accueillir pour aller bien.
- Speaker #1
Ça fait du bien d'entendre tout ça.
- Speaker #2
Voilà, donc c'est vraiment devenu ma pratique. Je vais partager un petit moment très intime de ma vie. Et quand je raconte ça, les gens me disent, oh là là, c'est particulier. Mais en fait, j'ai perdu malheureusement ma petite maman adorée qui s'appelait Mamidou en un mois de temps, il y a maintenant deux ans.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #2
Ça a été très...
- Speaker #1
Toutes mes condoléances pour ta perte.
- Speaker #2
Merci beaucoup. Ça a été douloureux, mais maintenant, je dis que c'est un trésor aussi qu'elle m'a laissé, une joie, parce que j'ai encore mieux compris à quel point la vie, elle était gratitude. vivante, belle, et qu'il fallait bien croquer chaque instant. Et en fait, maintenant, je me dis, c'est un vrai cadeau qu'elle m'a laissé, parce que je crois que je suis encore plus présente à la vie, désormais. Je l'étais déjà, mais je pense que j'ai passé un petit grade au-dessus, en me disant, mais profite, vis ce qui vient, accueille. Voilà, et t'es pas OK aujourd'hui, ben c'est OK. Voilà, demain ça ira mieux. Voilà, je suis beaucoup plus authentique. Je reviens sur ce mot qu'il y a quelques années. Et je suis avec tous les clients que j'accompagne. Et j'ai créé dans ce cadre-là, justement, il y a maintenant trois années, un cercle d'amis que j'ai appelé Émotions du cœur. On se rejoint tous les mois chez moi. Et j'accompagne pendant à peu près une heure, à une heure et demie, l'accueil des émotions. C'est un espace où on a le droit d'être totalement soi. Et au travers de jeux, photolangage ou autre, méditation, lecture de texte, partage de livres, tout est OK. On se raconte les unes et les autres des choses. Et c'est un espace où tout reste là.
- Speaker #1
Un lieu où on va, j'ai envie de dire, de confidence, mais et dans les émotions, et dans les mots, et dans l'action, j'ai l'impression. On se confie les uns les autres, c'est ça ?
- Speaker #2
C'est un lieu où tout est OK, on a le droit de dire tout ce qu'on peut, tout ce qu'on veut. C'est le seul espace, entre guillemets, où il y a non-jugement, où on peut vraiment déposer ce qu'on a à déposer, que ce soit avec un conjoint, un enfant, un collègue, voilà. Et pas forcément avoir de réponse des autres, juste déposer. C'est aussi un lieu où... on ose être vraiment soi jusqu'au bout des ongles et un lieu de partage de nos émotions de ce que l'on vit de nos tracas de tout alors on peut très bien faire de la sophrologie comme tout simplement une lecture de texte ou une écoute de podcast ou proposer une méditation parce qu'au départ c'est moi qui animais vraiment toutes ces séances et au fur et à mesure Merci. En fait, au fur et à mesure, j'avais proposé dès le début, mais au début, c'était plus compliqué pour certaines d'entre elles. Et donc, petit à petit, certaines disaient, « Tiens, moi, je ferais bien ça, je ferais bien ça. » Donc, chacune peut prendre un tour de rôle toute ou partie de la séance.
- Speaker #1
Comment c'était venu de créer cet espace ?
- Speaker #2
En fait, je pense que plus j'avance sur ma route, En plus, je me dis qu'on ne laisse pas assez de place aux émotions. On doit se tenir. C'est convenable de faire comme ceci ou comme cela. Et c'est normal, il y a des règles dans les entreprises, dans la vie en société, parfois en famille aussi. On a des rôles à jouer. Et là, c'est un espace où on est juste soi. Et c'est bon, en fait. C'est bon, nous ne sommes que des femmes. Et de 40 à 60, à peu près. Et en fait, d'année en année, je fais toujours un bilan. Tout en début janvier, je fais une projection sur l'année. Et après, un bilan l'année d'après. Parce que dans la projection, je leur fais faire tout un petit truc. Et on le cachette dans une enveloppe. Et on n'a pas... En fait, l'intention, c'est de ne pas l'ouvrir. Et quand on découvre, un an après, on se rend compte du chemin qu'on avait imaginé et du chemin sur lequel on se trouve. Et souvent, c'est hyper fort.
- Speaker #1
Que de cordes à ton arc aujourd'hui. Merci. Donc, finalement, il y a quelque chose de très aligné dans cette trajectoire depuis le souhait de cette petite fille. d'être dans l'accompagnement de l'humain, dans la compréhension de l'humain, dans quelque chose vraiment de l'ordre de l'apprentissage, de l'épanouissement, de la transmission, où tu es dedans. Et dans ce parcours, par rapport à là où tu étais, l'environnement dans lequel tu as grandi, dans cette grande famille, et là où tu es aujourd'hui, quand tu regardes tout ce chemin parcouru, c'est quoi ton pas de côté à toi ?
- Speaker #2
Mon petit pas de côté, justement, ce que j'ai réussi à faire, c'est que moi, je suis une femme hyper sensible. Et j'étais un peu dans une éducation de rudesse, dans le sens où c'était une époque où il fallait y aller, c'était le résultat qui comptait, la performance, il fallait avoir toujours des bonnes notes, il faut, je dois. J'étais dans cette éducation et je pense que mes parents ont fait du mieux qu'ils pouvaient, avec ce qu'ils avaient comme possibilité. Et mon petit pas de côté a été juste de me dire, moi je suis différente, je n'ai pas envie d'être comme ça, j'ai envie d'être autrement. Et j'ai commencé très tôt avec mes enfants, je me souviens très bien de ma petite mamie d'eau dont je parlais tout à l'heure, qui me disait, par exemple avec mon fils aîné, « Non mais ton fils aîné, la Romain, il a son petit lacet qui est défait. » Tu pourrais le refaire ? » Je dis « Ah non ! » Je lui ai dit que ce temps de lasser était défait. Je lui ai dit que le risque, c'est qu'il pouvait tomber. J'attends qu'il ait envie que je le fasse. Et là, ma maman me disait « Mais c'est quoi ce truc ? » Elle ne comprenait pas. Et en fait, évidemment, Romain tombait. Parce qu'à un moment, il tombait, il pleurait. Je lui ai dit « Tu vois, tu te rappelles Romain ? Je t'avais dit que j'étais à ta disposition, soit pour t'apprendre à faire ton lasser, soit le faire. Tu ne voulais pas. Je t'avais donné le risque. tu es tombé dedans. Qu'est-ce que t'en penses maintenant ? Du coup, après il revenait, il a appris très très vite à faire ses lacets parce qu'il avait envie d'être indépendant. et c'est ça le petit pas de côté que je m'autorise c'est être moi Moi, cette hypersensibilité d'accueillir, voilà, je suis un gros chamallow quelque part et je suis contente de l'être. Et puis, il y a des tas de moments où je décide, évidemment, de gérer ma vie. Mais je sais que je suis ça, que je suis cette hypersensibilité et donc je fais avec.
- Speaker #1
Quand est-ce que tu t'es rendu compte que tu étais cette hypersensibilité-là différente ? de ton éducation, de l'éducation que tu avais reçue et quand est-ce que tu as accepté de prendre, de faire à ta façon, en fait ? Alors, je pense que quand ça a été cette bascule, je ne sais que me répéter et reformuler.
- Speaker #2
Alors, je pense que avec le recul, je crois que c'est quand je suis devenue maman.
- Speaker #1
J'ai vraiment,
- Speaker #2
là, je me suis dit waouh ! tu as souhaité être maman, mais finalement, j'ai compris ce que c'était quand j'ai eu Romain dans les bras. Je me suis dit, ce petit être si fragile, si beau, qui a tout à apprendre, je me suis dit, quelle responsabilité. Et là, je me suis dit, ose être ce que tu es. Apprends-lui ce que toi, tu as envie de transmettre. Transmets-lui tout ce que tu vis en toi. Et c'est là que j'ai commencé à vraiment m'écouter. J'ai commencé à être un petit peu, à l'époque, ça ne se faisait pas beaucoup. tombé dans le développement personnel tellement je trouvais ça magique donc voilà j'ai lu des livres comme comment ne pas être une mère parfaite enfin des tas de choses comme ça à l'air de dire mais lâche toi fais ce que t'as envie et j'ai grandi avec les enfants en fait ça a été top Romain, Maxime et Thomas ont été mes plus grands maîtres on va dire parce que c'était extraordinaire de les voir évoluer grandir chacun à leur façon Et j'ai commencé justement à accepter d'être et de dire, notamment à ma petite maman dont je parlais, et puis mes amis, que non, je ne pensais pas ça comme ça, sans vouloir avoir raison, mais juste leur dire un mot, moi je le sens différemment. J'ai commencé petit à petit à expliquer les choses, et puis à m'autoriser à faire des choses qui ne se faisaient pas. J'adorais la danse, et notamment la danse africaine. On me disait « Ah bon, tu fais de la danse africaine ? » « Bah oui, alors ? » Du coup, j'ai lâché mon corps. J'ai autorisé mon corps à être, vivre ce qu'il avait envie de vivre. Donc, c'est passé par le corps, beaucoup. Et puis, petit à petit, c'est venu par la respiration. Et puis après, c'est devenu par des pratiques dans ma classe, puisque j'ai été enseignante très tôt, quand j'étais spécialisée en CPCE1. J'avais entendu parler d'un… homme qui s'appelle Antoine de la Garanderie apprendre à apprendre. Je m'étais dit c'est magique ce truc-là, je vais aller voir. Et du coup, quand je recevais les parents au début d'année, j'avais 27 petits loulous en CP, je disais, ben voilà, bonjour, chers parents, eh bien, j'ai 27 élèves, donc je vais avoir 27 méthodologies différentes cette année pour apprendre à lire. Et là, les parents me disaient, elle est complètement folle, cette femme. Et en fait, c'est vrai, je me suis autorisée à donner pour les uns du découpage. L'autre, c'était la pâte à modeler. Le troisième, c'était de la musique. Un autre, c'était des Legos. Peu importe, l'important, c'était « Sois comme tu es et apprends comme tu peux » . Et je disais aux parents, certains vont apprendre et dès mi-octobre, sans moi, ils sauront déjà lire. Même certains savent déjà lire. Et d'autres, ça sera le 30 juin. Et tout est OK pour moi. Donc voilà, ça a commencé comme ça, en fait.
- Speaker #1
C'est exactement ce que tu disais tout à l'heure. Être à côté de l'autre. Et donc, je t'imagine à côté de chaque enfant, prendre le temps d'être à sa rencontre et de l'écouter dans ce qu'il est. Comment ça s'est passé ? Parce qu'on imagine que déjà une classe de 27, c'est quand même beaucoup. Et aller à la rencontre de 27 enfants de... De 6 ans, de 5-6 ans, c'est pas rien. Comment t'as fait pour développer ça ?
- Speaker #2
Je crois très sincèrement que j'ai eu ce talent. Maintenant que j'accompagne beaucoup de jeunes en orientation scolaire, moi je leur dis à tous, et c'est parce que j'en suis persuadée, que chaque jeune a un trésor en lui, sauf que lui ne connaît pas comment ouvrir le trésor, quelle clé il faut utiliser. Et je pense que les petits loups que j'avais à l'époque... de 6-7 ans, sans... j'avais pas mis des mots sur ce que je ressentais mais en fait je pensais... que je pouvais leur proposer des méthodologies différentes. Donc par exemple, quand on apprenait une récitation, je me disais, certains sont dotés de parents qui peuvent les accompagner et d'autres pas. Donc j'ai commencé à le faire ensemble. Genre j'écrivais tous les mots au tableau, toute la récitation, et je leur disais, pour certains, allez, on va faire une photo de la première phrase. Qu'est-ce que vous pourriez voir comme image ? Donc certains faisaient des photos. Les autres, je leur disais, racontez-vous une histoire. Les autres, ils disaient, vous faites une photographie, mais hop, je vais effacer des mots, il faudra se rappeler des mots. Et donc, je proposais plein de méthodologies différentes pour que chacun puisse puiser dans ce que je proposais et plein d'autres possibilités, trouver ce qui était bon pour eux. Donc, c'était une manière pas totalement individuelle, mais dans le collectif de l'individualisme.
- Speaker #1
Oui, parce que forcément, il y en a qui... qui ont des façons d'apprendre qui ressemblent. Donc, quand bien même ce sera un peu différent, il y en a en effet, comme tu dis, qui sont plus visuels, d'autres qui sont plus mentaux, d'autres qui vont être plus dans le jeu. Et en fait, c'est bien ce que tu dis, c'est ton talent à toi. Comment tu le décrirais, ce talent-là ? Ton trésor à toi, c'est quoi ?
- Speaker #2
Mon petit trésor à moi, c'est vraiment, je pense, c'est d'accueillir la personne telle qu'elle est. Et d'avoir cette envie de le faire grandir, de le faire... Moi, je suis sur ma carte de visite, j'ai marqué révélatrice de talent. Et en fait, je suis là pour faire révéler les talents. Donc, c'est ce que je dis souvent aux jeunes et aux parents que j'accompagne, c'est la personne que j'ai en face de moi, c'est comme une petite pelote de laine avec plein d'embouts. Et je tire un premier embout et en fonction de ce qui se passe, je vais faire... des propositions différentes en accompagnement, ça va être des questionnements, ça va être du jeu photolangage, soit ça va être même du dessin intuitif, parfois ça va être du lâcher prise d'écriture, peu importe, l'important c'est que ils aillent là où eux doivent aller, c'est-à-dire révéler leur talent pour s'asseoir sur un socle de compétence, de confiance et d'estime en eux, et ça pour moi c'est la base. Et quand on est quand on est... On sait qu'on est fort là-dedans. Même si son meilleur copain est complètement différent, ce n'est pas grave. Au contraire, c'est génial. On est, nous, talentueux différemment de l'autre. Et on peut s'appuyer sur ce socle pour grandir, avancer dans sa vie parce qu'on a confiance en soi.
- Speaker #1
Merci pour tous ces mots tellement puissants et tellement porteurs. On ressent, moi en tout cas... Je ressens toute l'énergie que tu partages et comment elle te porte dans ton quotidien, dans tout ce que tu entreprends, que ce soit dans ton cabinet à voisins ou dans tes soirées mensuelles, dans ce groupe que j'ai l'impression que vous co-animez maintenant puisque j'ai cru comprendre que maintenant tu partageais ça et que chacune pouvait venir animer le groupe en fonction de ce qu'elle apporte. ressortait de ce qui était là dans l'instant. Et je vois comme tu te nourris de la surprise de ce qui va se présenter.
- Speaker #2
C'est exactement ça. Et pour abonder dans ce que tu partages, en fait, j'aime de plus en plus accompagner le collectif. Et cette année, je viens de rejoindre deux réseaux de coachs. Je suis très heureuse. Il y en a un qui s'appelle le réseau Étincelle, qui est un réseau sur les décrocheurs scolaires. Donc, c'est vraiment accueillir comme ils sont. paumés, perdus, ayant totalement perdu confiance en eux. Et en fait, on va leur redonner l'envie d'entreprendre et d'être acteur de leur vie. Je trouve ça magique. Et l'autre réseau, c'est un réseau d'entrepreneurs où je vais pouvoir accompagner des équipes, retrouver foi en leur équipe, en leur cohésion d'équipe, accompagner des managers à reprendre le fil de leur vie professionnelle. Et tout ça m'anime, plus tous les accompagnements individuels que je fais, m'anime toujours sur la même chose, c'est-à-dire transmettre, faire avec ce qu'ils sont et leur faire confiance, qu'ils se fassent confiance pour qu'ils puissent grandir et trouver leur trésor, trouver leur talent. Pour moi, chaque personne doit trouver...
- Speaker #0
ses talents, c'est-à-dire ses forces, ce qui donne du plaisir pour avancer, et le sens. Quoi le sens de ce que je fais ? Sans ces trois axes, on ne peut pas avancer. C'est le moteur, c'est le minimum. Donc, en fait, ma mission réelle aujourd'hui, c'est d'accompagner chacun, chaque personne qui m'est confiée dans, justement, la révélation de leur trésor intérieur. le plaisir, le sens et leur talent.
- Speaker #1
Des mots-clés très porteurs, encore une fois, d'énergie et de sens. Et en effet, ça semble être un socle essentiel dans la construction de soi-même et de son avenir, et de son présent.
- Speaker #0
Voilà, il faut commencer sur le présent. Et alors, quelque chose d'important, justement, si tu m'y fais penser... C'est très intéressant, c'est que moi en tant que coach professionnel, je ne suis pas un thérapeute. Je peux avoir vocation de thérapie pour certains, mais je ne viens pas sur le passé. Je m'appuie sur les forces du passé pour construire le maintenant, ici et maintenant, le présent, et surtout se projeter avec les clients vers l'avenir. Je ne suis pas du tout un thérapeute. Le thérapeute va aller chercher souvent un petit peu dans le passé ce qui s'est passé. Moi, je prends, j'accueille justement, je suis vraiment dans le mot accueillir ce qui est là, ici et maintenant présent. Et quand mon client va peut-être trop partir dans le passé, je vais avoir la simplicité de lui proposer justement à ce moment-là que moi, c'est dans la limite de mon accompagnement. Et peut-être l'inviter à aller se faire accompagner justement par un thérapeute. Moi, je vais pouvoir juste l'accompagner sur le maintenant et la projection du futur.
- Speaker #1
Donc toi finalement, comment tu fais pour accompagner sur le maintenant et la projection du futur ? C'est quoi tes clés à toi ?
- Speaker #0
Mes clés à moi, c'est de partir sur ce qu'est la personne. Donc j'ai des outils, j'ai des outils de prédilection. Par exemple, j'ai un outil que j'adore vraiment, je trouve très très chouette. C'est ce que j'appelle l'ikigai. L'ikigai, c'est un outil qui est divisé en quatre morceaux. ce pour quoi je suis douée, ce que j'aime faire, ma contribution au monde et ce pour quoi je pourrais être payée. Donc, c'est une grande séance de deux heures, deux heures et demie avec la personne. Je lui pose des tas de questions, je note, je note, je note pour que la personne puisse être juste en introspection personnelle. Et à chacun de ces pôles, on sort une phrase ou un mot. Et avec les quatre mots, l'intersection des quatre mots fait la raison d'être. Et après, on épluche comme un oignon chacune de ses parties jusqu'à aller à la moelle. Donc ça, c'est un premier outil, l'ikiga et la raison d'être de la personne. Et chacun est différent. Donc ça, c'est vraiment, c'est magique. Souvent, les gens se reconnectent à des joies, des valeurs, des forces, des talents presque insoupçonnés. Deuxième axe, je dirais deuxième outil très important, parce que pour moi, la base, c'est se connaître en soi. C'est l'arbre de vie professionnelle ou l'arbre de vie personnelle, en fonction du client que je vais accompagner. Où là, on repart un arbre, c'est une vraie métaphore. C'est très chouette. C'est Dina Scherer qui a travaillé beaucoup sur ces pratiques narratives, qui travaille énormément avec cette métaphore de l'arbre. Où en fait, on fait... Le but n'est pas de décider, mais le but est de... Au travers d'un dessin. Donc en fait, je leur... Ils dessinent des racines, je leur pose aussi plein de questions. Ils répondent à toutes leurs questions, toutes celles auxquelles ils ont envie de répondre. On est dans le passé au niveau des racines, au niveau du socle. On est dans le présent et ce sont nos non négociables, les indispensables pour soi, les valeurs. Le tronc, c'est tout ce qui tourne autour des qualités, celles que l'on se reconnaît et celles que les autres nous reconnaissent. Après, on a les branches qui sont nos projets, nos rêves. Donc, projet personnel, projet professionnel, nos rêves aussi. Les feuilles, ce sont le club de soutien, les ressources sur lesquelles on peut s'appuyer, qui peuvent être aussi des personnes même qui sont déjà montées au ciel. Ça peut être des mentors, des héros, enfin, toutes sortes de personnes. Et les petits fruits, ce sont les cadeaux de la vie. Alors, ça peut être ma petite voisine qui me dit tous les jours bonjour avec un grand sourire. Mais ça peut être aussi toutes mes fiertés, mes réussites. ça peut être comme j'ai expliqué partager tout à l'heure ma maman qui est au ciel mais finalement c'est un cadeau qu'elle m'a fait de profiter encore plus de la vie et quand une personne a fait cet arbre de vie souvent c'est fort en fait c'est fort parce que Il y a une espèce de prise de conscience de qui ils sont, de la manière dont ils fonctionnent, de leur non négociable. Et en fait, cette prise de conscience peut les mettre en mouvement. À partir de ce moment où ils ont leur socle de ce qu'ils sont, ça peut leur permettre de faire eux aussi leurs petits pas de côté.
- Speaker #1
Très joliment dit. Merci. C'est clair, fluide, simple, authentique, tout ce que tu dis. Ça coule de source.
- Speaker #0
Merci.
- Speaker #1
Est-ce que tu crois qu'on a fait le tour ? Pour le moment,
- Speaker #0
on s'est vraiment dit l'essentiel de ce qui est ma vie aujourd'hui. En un mot, j'ai envie de dire à tous ceux qui nous écoutent, ayez confiance en vous, vous avez tous un trésor en vous. Allez rencontrer des personnes comme je suis, il y en a beaucoup d'autres, qui vont vous aider à révéler vos talents si vous ne les avez pas encore trouvés. Parce que quand vous les aurez trouvés, vous pourrez vous appuyer sur ces forces, sur ce plaisir et le sens qui donnera justement cet épanouissement que vous trouverez dans votre vie. Osez, osez ouvrir la porte dans le coaching scolaire ou dans le coaching professionnel pour être enfin, je dirais, vraiment être à votre juste place.
- Speaker #1
Quel beau message d'amour ! Eh bien, on arrive au moment où je vais te proposer un petit exercice de coaching que tu connais peut-être déjà, qui est un exercice de visualisation. Est-ce que tu es d'accord ?
- Speaker #0
Oui, avec plaisir !
- Speaker #1
Alors, je vais t'inviter à t'installer confortablement dans ton fauteuil. Rien de croisé, ni les doigts, ni les mains, ni les jambes, afin de laisser circuler l'énergie. dans ton corps, de fermer les yeux si c'est ok pour toi, moi je regarde à côté afin de te laisser tranquille dans ton intériorité quand bien même on est enregistré et de prendre quelques respirations bien profondes et ventrales afin d'installer un ralentissement à l'intérieur et laisser place Un avenir, un futur idéal, ni trop loin, ni trop proche d'un 5 ans, en 2030. Tu peux être où tu veux, où es-tu ?
- Speaker #0
Je suis dans un endroit avec des couleurs chaudes, du jaune, du orange. avec une multitude de jeunes autour de moi. Des jeunes qui ont le sourire, qui sont heureux d'être là et qui viennent me raconter ce qu'ils font, là où ils en sont, ce qui s'est passé pour eux. Je suis dans ce lieu. Je ne peux pas vraiment dire si c'est un cabinet. Mais je me vois avec du monde, des sourires, des échanges, comme si on était en gratitude tous de ce qu'on vivait.
- Speaker #1
Sans trop savoir encore où tu es, est-ce que tu saurais dire précisément ce que tu vois ? Les murs peut-être, l'espace dans lequel tu es, à quoi ça ressemble ?
- Speaker #0
C'est un espace assez grand, je vois avec des fauteuils de couleurs, des tables rondes, carrées, des possibilités pour les personnes que j'accueille différentes. Donc ça pourrait effectivement, je me vois davantage dans un cabinet qui pourrait être mon cabinet. D'accord. Avec de la musique, des jeux un peu partout, je t'ai dit de la couleur.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Des phrases écrites sur les mots. Voilà, je ne perds jamais. Soit j'avance, soit je… Je ne sais plus exactement la phrase de Nelson Mandela, mais c'est en fait… Soit j'avance, soit je…
- Speaker #1
J'apprends.
- Speaker #0
Oui, soit j'apprends, c'est ça. Et voilà, des phrases bien choisies, écrites sur les murs. un espace avec un énorme, tu vois là je viens, arrive un smiley, un énorme smiley avec un sourire énorme deux petits yeux brillants une énorme bouche qui sourit l'air de dire souris, la vie de souris aussi quoi, vas-y sois qui tu es, voilà je vois cet espace là est-ce qu'il y a des odeurs ? alors je suis très sensorielle moi Donc oui, j'adore tout ce qui est odeur d'agrumes. Donc oui, j'ai fait émettre quelques odeurs d'huile essentielle d'orange. Ok. Voilà, ça j'aime bien. Et puis il y a des plaides aussi que je vois de couleur dans un petit panier d'osier où les jeunes peuvent, les jeunes, les adultes qui viennent me retrouver peuvent croire. prendre pour être cosy. Il y a un canapé, il y a des fauteuils individuels, il y a un peu de tout, en fait. Des meubles différents.
- Speaker #1
Qu'est-ce que tu entends ?
- Speaker #0
C'est un endroit à la fois ouaté, donc comme une espèce de bulle, et en même temps, j'entends des rires, des sourires, j'entends un peu de bruit parce que la vie est là. Ok.
- Speaker #1
Et qu'est-ce qui se passe alors ?
- Speaker #0
Qu'est-ce qui se passe ? Eh bien, là je me vois, tu vois, accueillir plusieurs jeunes qui arrivent dans mon espace, qui ont répondu à une proposition de « viens découvrir tes super pouvoirs pour ton orientation » . qui sont là, avides de savoir ce qu'ils vont pouvoir vivre, et un peu surpris que je leur propose comme un atelier un peu interactif, où il y a plusieurs tables avec plein de propositions, et je vais leur dire un peu à la façon Montessori, voilà, l'idée c'est de vous découvrir, et vous allez le faire à votre rythme, comme vous en avez envie, et je présente les ateliers, les uns après les autres. Et leur dire, une fois qu'on aura commencé à juste se découvrir un petit peu par un petit jeu, genre, soit je lance la balle pour qu'on connaisse les prénoms, soit à deux, on essaye de se découvrir et le second présente le premier. Un petit jeu de découverte du groupe, petit groupe, maximum 6-7 jeunes, pas tellement plus. Après, je lance les ateliers et je vois ce qui se passe. Et moi, je suis juste la coordinatrice. En fait, c'est eux qui prennent leur vie en main. Je me vois dans cet espace-là. C'est une espèce de rêve que chacun puisse commencer à briller, à se découvrir.
- Speaker #1
En tant que coordinatrice à cet endroit-là, qu'est-ce que tu ressens ?
- Speaker #0
Je vois les différences des uns et des autres, ceux qui osent, ceux qui n'osent pas, ceux qui regardent, observent, ceux qui y vont. Et je me dis, oui, on est tous différents, c'est OK. Je laisse faire, je laisse faire. Je n'interviens surtout pas. Je mets un peu de musique aussi. Je laisse faire les choses. Et puis, au bout d'un moment, évidemment... Les uns, les autres, ça se passe, ça commence à bouger un peu. Et ils savent que je suis là, donc je bouge un peu d'endroit pour qu'ils puissent oser venir m'interpeller peut-être, s'ils ont besoin. Mais je suis juste là. Et rien que par ma présence, ils savent qu'ils sont en sécurité parce qu'ils savent que cet endroit est confidentiel, que c'est rien pour eux.
- Speaker #1
Et puis vient une autre. Comment ?
- Speaker #0
Et puis vient une pause. Et à cette pause-là, c'est un moment convivial d'échange, de partage, de petit thé ou café ou morceau de gâteau. Et là, justement, les masques, on va dire, d'une certaine façon, commencent à un petit peu entrer en contact, en connexion. Et je leur rappelle juste que s'ils ont besoin de moi, je suis là. Et donc voilà, je remets la balle au centre pour que chacun puisse être acteur de sa vie justement. et avancer à son propre rythme, sachant que ce genre d'atelier, en fait, que je pratique déjà un petit peu, l'objectif est que chacun avance d'une façon individuelle, mais que lorsque l'on va restituer en collectif, que chacun puisse, de l'intelligence collective, grandir aussi. Et donc le feedback... est le plus important dans ce genre d'atelier. Et qu'on repart.
- Speaker #1
Et de regarder peut-être encore un peu plus haut, là tu es sur ce rôle de coordinatrice, et si on regarde un peu plus loin, quelle serait ta mission d'être sur Terre ?
- Speaker #0
Je suis un petit peu comme une magicienne en fait. Là, tu vois comme une petite fée avec des ailes. Je vole au-dessus de ce petit groupe de jeunes. Et j'agite ma petite baguette magique et j'envoie des paillettes d'épanouissement, de trésors. de lâcher prise d'authenticité je leur envoie de la bienveillance alors je t'invite à ressentir tout ce qui se passe là dans ton corps dans
- Speaker #1
cet endroit dans ce cabinet qui est le tien dans tout ce que tu es en train d'entreprendre dans cette mission Je t'invite à respirer dans cet environnement-là, dans cette créativité, dans cet épanouissement, afin d'en profiter. Et puis de faire trois respirations plus franches, plus insistantes, afin de revenir ici, là, avec moi. Après ce beau voyage de remuer les jambes, les bras de bailler, si c'est bon pour toi.
- Speaker #0
Merci pour ce moment très intime.
- Speaker #1
Je vous en prie. Comment c'est là, dans l'instant ?
- Speaker #0
J'ai tout le corps qui tremble. J'ai des petites larmes au coin des yeux. J'ai presque de l'émotion dans le fond de la gorge. C'est fort, en fait. Tu vois, je le sens. C'est très fort ce que je vis.
- Speaker #1
Est-ce que tu aurais besoin de quelque chose dans cet instant ?
- Speaker #0
Non, je veux juste accueillir ce qui est, accepter ce que je vis, ce que je suis, c'est beau. Je me sens bien, je me sens en ma juste place, c'est ce que je dis souvent. Mais c'est vrai que, émotionnellement parlant... L'émotion que je vis là, elle est forte quoi, elle est forte. C'est un joli voyage que je me suis autorisée et je suis dans ce voyage. C'est fort, c'est très fort.
- Speaker #1
Pour arriver là où tu étais dans cinq ans, il faudrait que tu mettes quoi en place ?
- Speaker #0
Alors, je pense que je suis sur le chemin de ce voyage, que je me fasse encore plus confiance.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Voilà. Et que je laisse aller les choses comme elles vont venir, en fait. Tu vois, et confiance en l'univers, ça arrive, quoi. Ça arrive. Donc, là, je suis encore plus prise. Lâcher le mental. Juste vivre émotion, cœur-corps. Ok, bien.
- Speaker #1
On arrive à la fin de ce temps partagé. Si tu pouvais garder trois mots de ce moment, ce serait quoi ?
- Speaker #0
Magique, je dirais amour et authentique.
- Speaker #1
Eh bien, merci encore. Merci beaucoup Valérie pour toute cette authenticité, cette intimité que tu as partagé aujourd'hui et à très bientôt.
- Speaker #0
Merci à toi Ondine, c'était un chouette moment de partage. À bientôt.
- Speaker #1
À bientôt.
