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#42 - Table ronde : Ostéos & Mamans cover
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MORDANT

#42 - Table ronde : Ostéos & Mamans

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1h36 |02/12/2025
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#42 - Table ronde : Ostéos & Mamans

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Description

Pour cet épisode, nous nous retrouvons autour d’une table ronde intime pour parler d’un sujet encore peu abordé dans nos métiers : la maternité.
Comment vit-on une grossesse lorsqu’on travaille au quotidien avec des animaux, sur les routes, dans les écuries, avec des contraintes physiques et un emploi du temps très dense ? Qu’est-ce que cela implique professionnellement, humainement, financièrement ?


Pour l’occasion j’ai invité avec moi des ostéopathes et masseuses animalières : Charlotte Coupé, Bérengère Grollé et Laura Maïk Brouzes. Nous partageons nos expériences, nos doutes, nos réussites et nos réalités du terrain :
✨ Grossesse et travail : fatigue, mobilité, contraintes physiques, déplacements en voiture
✨ Le congé maternité quand on est à son compte : indemnités, démarches CPAM/CAF, mutuelle & prévoyance
✨ Peur de perdre la clientèle, baisse de CA, organisation du remplacement
✨ Le retour au travail : nouvelles priorités, rythme différent, ambitions qui évoluent
✨ Les grandes difficultés, mais aussi les plus belles surprises
✨ Et surtout… nos conseils pour les futures mamans et celles qui se questionnent


Cet épisode se veut chaleureux, sans filtre, rempli de témoignages vrais, pour informer, rassurer et accompagner celles qui vivent ou vivront cette étape tout en exerçant leur métier passion. ❤️🍼


🎧 Bonne écoute !



-------



Pour suivre mon quotidien et celui du podcast :


@mathilde_osteo



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Cet épisode est réalisé en collaboration avec Kiwi, l'application mobile et tablette destinée aux ostéopathes pour animaux. Disponible sur les stores, Kiwi a été imaginée par des ostéopathes en activité pour faciliter le quotidien de ses utilisateurs. Agenda, rappel de rendez-vous, édition de compte-rendu, facturation. Avec le code MORDANT, vous bénéficiez de 50% de réduction pendant 3 mois sur le forfait de votre choix. Profitez d'un mois d'essai gratuit ! en vous inscrivant sur le site internet www.kiwi-appli.com. Bienvenue sur Mordant, le podcast sur la santé et le bien-être animal. Je m'appelle Mathilde Chalut-Natal et je suis ostéopathe animalier. Passionnée par mon métier, j'avais envie d'aller plus loin dans la connaissance du vivant. et c'est ainsi que j'ai décidé de partir à la rencontre des acteurs de la santé animale. Dans ce podcast, je vous partage mes discussions avec des vétérinaires, des ostéopathes, des comportementalistes, des sportifs de haut niveau et bien d'autres. J'espère qu'à votre tour, vous enrichirez vos connaissances sur le monde du vivant. Bonne écoute ! Pour cet épisode, nous nous retrouvons autour d'une table ronde intime pour parler d'un sujet encore peu abordé dans nos métiers, la maternité. Comment vit-on une grossesse lorsqu'on travaille au quotidien avec des animaux ? sur les routes, dans les écuries, avec des contraintes physiques et un emploi du temps très dense. Qu'est-ce que cela implique professionnellement, humainement et financièrement ? J'ai invité pour l'occasion des ostéopathes et des masseuses animaliers Charlotte Coupé, Bérangère Grolet et Laura Maïk-Brouze. Nous partageons nos expériences, nos doutes, nos réussites et nos réalités du terrain. Nous parlons d'abord de la grossesse tout en travaillant, de la fatigue que cela peut engendrer, la mobilité qui change, les contraintes physiques et les nombreux déplacements en voiture. Puis nous abordons le congé maternité, lorsqu'on est à son compte, les indemnités, les démarches administratives, ainsi que le rôle de la mutuelle et de la prévoyance. Nous évoquons aussi la peur de perdre sa clientèle, la baisse du chiffre d'affaires et l'organisation d'un éventuel remplacement. Il y a ensuite le moment du retour au travail, avec des nouvelles priorités, un rythme différent et parfois des ambitions qui évoluent. On discute des grandes difficultés rencontrées, mais aussi des belles surprises qui éclairent le chemin. nous partageons nos conseils pour les futures mamans et pour toutes celles qui se questionnent sur cette aventure. Cet épisode se veut chaleureux, sans filtre, rempli de témoignages vrais pour informer, rassurer et accompagner celles qui vivent ou vivront cette étape tout en exerçant leur métier passion. Je vous souhaite une très bonne écoute. Bonjour à toutes et bienvenue dans cette nouvelle table ronde mordant. Merci Charlotte pour l'invitation. Pour commencer, on va se présenter toutes autour de la table. pour parler de maternité. Alors vas-y Bérangère, commence.

  • Speaker #1

    Bonjour à tous, je suis Bérangère Grolet, je suis masseuse équin installée aux environs de Lyon et je suis maman d'une petite fille qui aura un an dans quelques jours.

  • Speaker #2

    Bonjour à tous, moi je suis Charlotte Coupé, je suis ostéopathe animalier en Ile-de-France, principalement sur le chien et le chat, en cabinet et à domicile. et aujourd'hui je suis enceinte de 29 semaines, donc ça fait un petit peu plus de 7 mois.

  • Speaker #3

    Bonjour, je suis Laura Maïk-Brouze, ostéopathe animalier. Depuis 11 ans, je travaille essentiellement avec les chevaux, les chiens, les Ausha. Je suis maman de deux petits garçons, un de 5 ans et demi et un de 2 ans et demi. Et j'habite à Saint-Lys dans l'Oise.

  • Speaker #0

    Et donc moi, Mathilde, maman d'une petite fille de 20 mois. Je compte encore en mois. Après 24 mois, je vais dire en années, mais là, chaque mois compte. Donc je vais vous poser quelques questions, je pense que celles à qui ça parle le plus me demanderont le micro pour parler et puis on va essayer de faire une conversation fluide autour de la maternité, de la grossesse, du fait de travailler enceinte, de travailler après avec un petit bibou à la maison, les arrêts, les congés maternités, les indemnités, les problèmes d'ambition, de concentration, de fatigue, enfin voilà. On peut parler pendant très longtemps aujourd'hui, on va essayer de faire court, on verra, on verra ce que ça donne, on se laisse aller. On a un peu parlé en off tout à l'heure, c'était bien sympa. Donc maintenant, il faut faire ça en on. Alors pour commencer, on va parler de grossesse, le avant-bébé. Comment est-ce que vous avez vécu votre grossesse au niveau de la fatigue, des contraintes physiques que ça peut emporter, de la voiture ?

  • Speaker #1

    Alors je dirais que ce qui a été le plus difficile pour moi au niveau de la grossesse, ça a été le premier trimestre, avec beaucoup de nausées. Je pense que mon corps, il était un peu... préparé à aller travailler. Donc, on dit tout le temps que les nausées, c'est le matin. Pour le coup, moi, le matin, j'étais très en forme et je pouvais aller travailler toute la journée.

  • Speaker #0

    Je ne comprends pas d'où ça vient, cette expression « nausée du matin » .

  • Speaker #1

    C'est un mythe.

  • Speaker #0

    Moi, c'est du matin au soir. Il n'y avait pas de période.

  • Speaker #1

    Alors, moi, le matin, ça allait, mais à partir de 15-16 heures, c'est là où ça devenait compliqué. Et arrivé chez moi, je pense que mon corps lâchait et là, j'étais incapable. Je rentrais, je me mettais sur le canapé. Jusqu'à ce que j'aille me coucher, je naviguais entre le canapé et mes toilettes. Donc ça, ça a été la période, je vais dire, la plus compliquée. Et puis c'est la période aussi où on ne peut pas forcément parler de notre grossesse. Donc je pense que c'est ce qui a été le moins évident. Et après, passé le premier trimestre, par contre, niveau physique, il y a eu la fatigue aussi le premier trimestre. J'étais assez fatiguée. Par contre, après, une fois que c'était lancé, ça a été. J'ai eu une grossesse plutôt facile et j'ai pu continuer à pratiquer assez sereinement jusqu'à la fin.

  • Speaker #0

    Tu pouvais faire toutes les techniques parce que toi, tu es masseuse et qu'un. Donc, comment ça se passe ? Même quand tu as les nausées, au début, tu es malade. Donc, peut-être que c'est compliqué de tenir le rythme habituel. Et après, on a un regain de force au deuxième trimestre. Et ensuite, le troisième trimestre, on est bien. C'est juste qu'on est lourde et gênée par le gros ventre. Et avec les chevaux, ça peut être même dangereux. finalement.

  • Speaker #1

    Moi, je me suis arrêtée un peu avant la date officielle de mon congé mat pour ça. C'est que ça devenait dangereux parce qu'on a des réflexes qui sont quand même un peu moins présents. Et puis, même en termes de mobilisation, il y a des mobilisations que je ne pouvais plus faire. J'étais gênée par mon ventre. La route aussi, ce n'était pas toujours évident. Mais sinon, dans l'ensemble, ça a été.

  • Speaker #0

    Alors je vais continuer avec moi et je vous passerai le micro les filles. Moi j'ai eu une super grossesse aussi, franchement j'ai eu trop de la chance, pas pathologique, tout s'est très bien passé, une grossesse physiologique comme ils appellent. J'ai eu les nausées quand même, du deuxième mois au quatrième mois, pile au moment où on peut pas trop dire qu'on est enceinte. Et puis en blouse de toute façon dans la clinique ça se voit pas trop que t'es enceinte. Mais il y a des moments où je m'en rappelle je pratiquais sur un chat et j'avais des vertiges, j'ai des nausées, il fallait que je m'asseye, je disais aux gens désolé je fais une p***. de pause. Et là, je disais que j'étais enceinte parce que sinon, ils ne comprenaient pas trop. Vous avez la gastro ? Non, je suis enceinte. Donc ça, c'était le début. Mais après, c'est passé au quatrième mois. Et ensuite, à la fin, c'était la voiture qui me pesait d'être enceinte. Je n'arrivais pas à faire beaucoup de routes. Je n'arrivais pas à me concentrer. Ça me faisait mal. Voilà. Mais sinon, ça a été. Et j'ai eu la chance. Enfin, pour moi, c'est une chance. Ça s'est trop bien fait. j'ai déménagé dans le sud quand j'étais à 2-3 mois de grossesse et donc en fait mon rythme c'est naturellement baissé. Je ne sais pas si j'aurais pu travailler avec le même rythme toute ma grossesse, le même rythme que ce soit le nombre d'animaux par jour et le nombre d'heures de route par jour. Et en fait, j'ai eu une grossesse hyper chill. J'étais sur un petit nuage, j'avais les hormones de grossesse. Moi, j'étais vraiment très high toute ma grossesse et donc je n'étais pas du tout en stress du patient, le nombre de patients que j'allais perdre, retrouver dans une nouvelle région. J'étais détente et voilà, super grossesse et ça, c'était concomitant avec mon changement de région. C'était parfait pour moi.

  • Speaker #3

    Pour moi, j'ai vécu deux grossesses vraiment différentes, puisque j'ai eu deux enfants. Donc la première, ça a été vraiment... Les trois premiers mois, je dirais que je n'ai pas trop calculé, puisque j'avais beaucoup de fausses couches dans mon entourage sur le premier trimestre. Donc je m'étais un peu protégée par rapport à ça. Et puis après, une fois que la grossesse a été confirmée, là, ça a commencé à changer. D'ailleurs, même mon rapport avec mes patients devait forcément être différent. Je devais dégager quelque chose de différent. Parce que j'ai eu bien plus de signaux de non-apaisement de la part de certains patients que je n'avais pas du tout eu jusque-là. Je pense que je cherchais à protéger un peu bébé. Et que du coup, je devais dégager quelque chose de différent. Et puis, je n'étais pas du tout confortable. J'ai eu très vite un très gros ventre. La voiture m'accroupit, m'agenouillait, etc. Puis alors, il me comprimait sur les gros vaisseaux et je faisais beaucoup de syncope. Alors, ce n'était pas du tout pratique d'arriver chez les gens, bonjour, et d'un coup, de tomber dans les pommes. Donc, ça, c'était assez handicapant. Et d'ailleurs, ma deuxième grossesse, à la fin de cette première grossesse-là, j'ai pris mon cabinet. J'ai dit terminer les déplacements domiciles et tout. Donc, j'ai, pour mon deuxième, pas du tout vécu la même grossesse puisque j'étais en cabinet. Puis pour les chevaux, pour les deux, je suis allée à peu près jusqu'à cinq mois de grossesse.

  • Speaker #2

    Alors du coup pour moi ma grossesse s'est passée et se passe toujours très bien. Moi c'est vrai que j'ai eu de la chance les filles peut-être par rapport à vous, je sais pas. Mais les nausées c'est quelque chose que je n'ai pas du tout connu. J'en ai pas eu une seule. Ah attends t'en as pas eu du tout ? Bon très bien. Parce que moi vraiment j'en ai eu zéro. Même les odeurs, souvent les gens me disaient « Ah mais son odeur vous dérange pas » . Rien du tout. Donc ça c'était quand même très cool. La seule chose que j'ai eu moi au premier trimestre, c'est j'étais narcoleptique. Mais vraiment c'était terrible. J'ai une petite anecdote. qui est très drôle. Partage,

  • Speaker #0

    partage, c'est ça qu'on veut.

  • Speaker #2

    J'ai un peu honte. Une fois, j'ai allé chez un client à domicile.

  • Speaker #0

    Tu étais endormie en faisant du crânio sacré. Je ne sais pas pourquoi.

  • Speaker #2

    Terrible, terrible. J'étais peut-être à un mois et demi, deux mois de grossesse. Donc vraiment sur le pic du premier trimestre. Et c'était une consultation qui était très chill. Les gens très posés. On était chez eux. C'était calme. Il n'y avait pas de bruit. J'étais bien installée dans le canapé. Petit chien bien installé sur mes genoux et tout. Et là, je commence à me mettre dans mes mains. Et j'étais tellement bien dans mes mains qu'au bout d'un moment, ce qui m'a réveillée, c'est que j'ai piqué du nez. Vraiment, je me suis redressée en me disant, c'est terrible, ils n'en sont pas rendu compte. Donc, je pense qu'ils devaient se dire que j'étais très concentrée. Mais moi, je sais au très fond de moi que je tairais le nom de ce petit chien d'ailleurs, pour garder l'anonymat de cette consultation. Mais c'était terrible et je devais faire jusqu'à deux ou trois siestes par jour. Donc quand on a des tournées, des rythmes comme ça, c'est très compliqué parce que tu ne dors pas dans ta voiture, tu n'as pas à te rallonger sur la table du cabinet. Donc il faut trouver un rythme qui n'est pas...

  • Speaker #0

    C'est à ce moment-là que je trouve qu'on se rend vraiment compte de la dureté de notre métier. Comment notre métier est physique en fait. Parce que quand tu es jeune et que tu n'es pas enceinte et que tu n'es pas malade, ça va quoi. Et dès qu'il y a un petit caillou, je ne dis pas qu'on est malade en étant enceinte, mais on a quand même une condition particulière. Et c'est là où on se rend compte qu'en fait... C'est hyper dur. Et après aussi, on va en reparler.

  • Speaker #2

    En plus, souvent, on te dit que oui, tu verras, le plus dur, c'est le troisième trimestre, parce qu'il y a le ventre, tu bouges moins bien, mais on ne parle pas du premier trimestre. Et quand c'est ta première grossesse, que tu n'as jamais expérimenté ça, et que tu te retrouves confrontée, que ce soit au nausée, à la fatigue, parce que tu ne peux rien garder quand tu manges, et là, tu te dis, mais en fait, comme tu disais tout à l'heure, soit tu as pris le parti d'en parler ou de ne pas en parler Et puis du coup, tu es tout seul face à des symptômes qui sont terribles et les gens ne comprennent pas. Ils te disent « Oh bah dis donc, vous avez l'air un peu fatigué ! » « Oui, oui, oui, je suis éclatée, soit parce que je n'ai pas dormi la nuit parce que j'ai été malade, soit parce que je garde rien quand je mange, soit parce que tout simplement je suis fatiguée. » Et c'est terrible parce que les gens ne comprennent pas l'impact du premier trimestre pour eux. C'est le début de grossesse, ça va, et ça ne se voit pas.

  • Speaker #0

    Est-ce que vous avez eu des inquiétudes, là pas par rapport au physique, mais plus par rapport au revenu ? Au fait de perdre des clients ou des inquiétudes sur votre santé, la reprise du travail, etc.

  • Speaker #1

    Oui, je pense que comme n'importe quelle indépendance, c'est des questions qu'on est obligé de se poser. Est-ce qu'ils vont me suivre ? Est-ce qu'on va leur proposer une remplaçante ? Est-ce qu'ils ne vont pas vouloir continuer avec cette remplaçante ? Et puis même en termes de revenus, même si on est un peu renseigné parce qu'il faut aller chercher les infos, les inquiétudes au niveau de la perte de revenus, elles ne se sont pas... Ce sont des questions qui ne se sont pas trop posées pour le congé mat parce que je suis allée chercher les infos et je savais que ça allait être jouable et que j'allais être plutôt bien couverte. Mais les questions, c'est plus pour l'après. Est-ce que mes clients vont me suivre ? Est-ce que je vais pouvoir garder le même rythme ? Est-ce que je vais avoir envie de garder le même rythme ? Ce sont des questions qu'on se pose, j'imagine, tout à ce moment-là. Concernant mon remplacement, j'ai un assez grand secteur. J'avais vraiment fait le choix de proposer différentes remplaçantes à mes clients. J'avais une personne qui s'occupait de mon secteur sur la Haute-Savoie et deux personnes qui s'occupaient de mon secteur sur la région 1 Rhone et Isère.

  • Speaker #0

    C'était une collaboration ? Tu prenais un pourcentage ou c'était vraiment à l'amiable ? Tu proposais juste des filles en cas d'urgence et sinon les clients t'attendaient ? que pour le massage, il y a peut-être moins d'urgence que pour l'ostéo où on veut quelque chose tout de suite pour une boiterie, pour une échéance,

  • Speaker #1

    je ne me rends pas compte on reste dans le cadre du confort donc il n'y avait pas de collaboration particulière, c'était vraiment des contacts que j'avais laissés à mes clients je souhaitais vraiment leur proposer quelqu'un en qui ils pouvaient avoir confiance Du coup, je pose aussi la question pour la suite, parce que comme ça reste dans le cadre du confort, c'est là où on se dit aussi, est-ce qu'ils vont vouloir continuer ce confort qu'ils apportent à leur animal ? Comme tu dis, ce n'est pas comme de l'océan, où c'est un réel besoin, où on fait appel à l'océopathe. Oui,

  • Speaker #0

    l'océan, ça peut être un confort aussi, selon le point de vue. Et donc, comment tu le vis, ce retour ? Est-ce que les clients sont revenus vers toi ? Est-ce que tu as l'impression d'en avoir perdu ? Et ce que tes collaboratrices t'ont dit au final ? Cette personne m'a rappelé après que toi, tu aies repris le travail et elles ont été franches en disant, elle m'a rappelé, mais après, on ne peut pas forcer un client de choix praticien. Ou est-ce que tu l'as vu ? Tu as eu l'impression qu'on t'a piqué entre grosses guillemets des clients et que ça s'est fait un petit peu derrière ton dos. Je sais qu'il y a des filles où ça fait ça.

  • Speaker #1

    Non, alors j'ai vraiment proposé trois personnes dans qui j'avais confiance aussi. Et j'ai la chance d'avoir une clientèle qui est majoritairement féminine et du coup qui a vraiment compris cet enjeu-là de la grossesse. Donc, je n'ai quasiment pas perdu de client. Sur la totalité de ma clientèle, J'en ai quelques-unes qui ont arrêté, je pense parce que c'était des chevaux de loisirs ou des retraités et qu'effectivement, ils se sont dit que ça restait du confort et que de l'occasionnel, ça pouvait être aussi jouable. Et j'ai des clients qui sont restés avec mes remplaçantes, mais pour des questions de praticité, soit parce que du coup, elles étaient sur place et que c'était plus facile à mettre en place, qu'il n'y avait pas de frais de déplacement, ce genre de choses. mais par contre... Tout a été fait en transparence. C'est vrai que ce sont des personnes avec qui je suis encore en très bon terme, avec qui on peut échanger sur les animaux. C'est chouette de pouvoir travailler comme ça.

  • Speaker #0

    C'est super bien parce que le nombre d'histoires que j'ai entendues, ça le fait en zoom zoom derrière.

  • Speaker #1

    Peut-être qu'il y en a, je pense qu'ils ont arrêté et finalement ils sont restés avec mes remplaçantes, mais il ne me semble pas.

  • Speaker #0

    Non, mais c'est génial. Et je pense qu'au niveau inquiétude, il y a aussi beaucoup de femmes qui ont peur. d'avoir un enfant, enfin de femme hostée ou masseuse parce que ça va faire un stop dans la carrière. Clairement, si on a de l'ambition, quand t'es entrepreneur, tu penses vraiment à ton CA et tout. Et là, tu sais que ça va s'arrêter. Tu sais pas combien de temps parce que tu sais pas si tu vas t'arrêter en avance. Tu vas nous dire, toi Charlotte, t'as arrêté quand même assez en avance. Moi, j'ai fait jusqu'au bout mais parce que j'avais un rythme avec le changement de région qui me permettait de travailler jusqu'au bout entre mes cours théoriques et mes petites consultations dans la semaine. C'était vraiment chill. Mais du coup, je n'ai pas eu vraiment de congé mat. Deux semaines, hop, elle était née après mes derniers cours et tout. Mais c'était un rythme vraiment beaucoup plus smooth. Et quant à mon remplacement, j'ai fait un espèce de doublon remplacement congé mat plus changement de région. Et j'ai fait avec une fille qui s'appelle Colline, qui était top, en qui j'avais confiance. J'aimais beaucoup les vibes qu'elle dégageait. Après, tu fais un contrat, tu ne fais pas de contrat. De toute façon, tu n'es pas sur place, tu ne sais pas ce qui va se faire. Donc on avait fait un système de collaboration, comme dans les cabinets d'ostéo ou de kiné, de 30% sur remise, etc. Mais il faut le faire en toute confiance, parce que contrat, pas contrat, tu ne sais jamais trop ce qui se passe. Mais je l'ai bien vécu, il faut se détendre avec ça. Mais je sais que ça peut être difficile, parce que c'est quelque chose qu'on met beaucoup de temps à créer, d'impatientel. C'est vraiment nos bébés, nos premiers bébés, on va dire, la société, notre entreprise. Donc de lâcher prise comme ça, pour créer notre opération. propre bébé humain, c'est vraiment quelque chose qui est pas évident et je pense que ça trotte dans la tête de beaucoup beaucoup d'ostéos et de masseuses et c'est pour ça aussi qu'on fait les bébés assez tard parce que c'est 5 ans d'études, après t'as envie de lancer, enfin on fait les bébés tard, j'en sais rien, j'ai pas fait de stats mais je pense, il y a des filles qui font ça pendant les études entre le diplôme et le CNOV là, petit bébé par-ci mais c'est pas évident de le faire tout de suite parce que ça te casse dans ton développement ...

  • Speaker #3

    Moi, j'ai vécu deux remplacements différents. La première, puisque je ne faisais que du domicile, c'était une de mes anciennes élèves que j'avais un peu prise sous mon aile. Et quand elle a été toute jeune diplômée, j'en ai profité pour lui proposer mon remplacement.

  • Speaker #0

    Oui, parce qu'en fait, parfois, on a les amis, mais elles sont déjà sur le terrain depuis un petit moment. Donc, elles ne peuvent pas avoir la patientelle de... deux praticiennes. Oui,

  • Speaker #3

    ou alors elles sont pas à côté, tu vois. Ou alors elles sont loin, oui, voilà,

  • Speaker #0

    donc il faut que ça calme aussi avec ça. Ou alors d'avoir une petite jeunette qu'on a vu en... une jeunette,

  • Speaker #3

    je parle des régulaires.

  • Speaker #0

    Une petite jeune qu'on a eue en stage et qu'on a confiance un petit peu dans sa façon de pratiquer.

  • Speaker #3

    Voilà. Donc moi, j'avais cette chance-là pour ma première remplaçante. Pour la deuxième grossesse, comme j'étais installée en cabinet, je lui ai proposé... Et en fait, c'était trois ans plus tard, donc elle avait déjà toute sa clientèle justement de bien développer. Mais comme j'étais en cabinet, j'ai pu trouver le compromis de la faire venir deux fois dans la semaine et de combler deux autres jours dans la semaine avec une autre remplaçante qui venait de Paris. Et du coup, j'avais quatre jours dans la semaine au cabinet qui pouvaient être comme ça comblés. Et puis pour les chevaux... Je renvoyais directement à une autre ostéo dans la même région que moi, mais je ne lui demandais pas de rétrocession. J'avais ça que pour le cabinet.

  • Speaker #0

    Et comment tu l'as vécu ce remplacement ? Est-ce que les clients étaient au rendez-vous à ton retour ? Est-ce que ça t'a stressé ou tu étais en parfaite confiance ?

  • Speaker #3

    Alors, pour la première grossesse, forcément, comme tout le monde, on a ses appréhensions. Mais voilà, finalement, j'avais ce côté sécurisant avec ma remplaçante, ma toute jeune diplômée. Donc, c'était assez sécurisant. Mais après, il y a toujours ce côté où les gens, mais comme en ostéopathie humaine, je pense que quand on fait confiance en quelqu'un, on n'a vraiment pas envie de changer. Et du coup, les gens, on ne peut pas les forcer. On a beau les rassurer et leur dire que tout va bien se passer, que j'ai même participé sur la fin à la former. Du coup, elle a tendance à travailler comme moi, etc. Mais finalement, les gens, ce n'est pas à nous. Donc, ils ne veulent pas forcément venir.

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'en massage, c'est peut-être différent qu'en ostéo. Mais moi, j'ai une partie de ma clientèle qui m'a dit effectivement... Je préfère t'attendre. Et même si tu me proposes une remplaçante, je préfère attendre que tu reviennes. Oui,

  • Speaker #3

    c'est ça. Du coup, il y en a qui ont attendu et il y en a qui ont passé le cap. Pour ma deuxième grossesse, ils étaient très contents des deux remplaçantes et ça s'est bien passé. J'ai juste eu une cliente, quand j'ai annoncé ma grossesse pour la deuxième fois, qui m'a dit « Oh non, encore ? »

  • Speaker #0

    Oui, c'était une de mes questions sur mon carnet, c'est comment vos clients ont réagi. Mais il y en a qui réagissent comme ça. Ils sont contents, mais ils ne le disent pas. Ils disent « Oh non ! » Genre quand tu changes de région. « Ah bah non, ça se passe bien. »

  • Speaker #3

    Non, non, mais alors elle, elle m'a vraiment dit ça. Et puis, elle n'est pas revenue, quoi. Elle n'est vraiment pas. Donc, excusez-moi d'avoir une vie privée et d'avoir fait un deuxième bébé. Voilà. Bon, après, il n'y en a eu qu'une. Et puis, je trouve que quand on devient maman, il y a plein de choses qui changent de toute façon dans notre façon de faire, dans notre façon d'être. on n'est plus les mêmes femmes il y a plein de choses moi j'ai changé radicalement je suis sûre qu'aujourd'hui il y a plein de mes anciennes élèves qui doivent m'écouter et qui doivent se dire ah oui elle n'était pas du tout comme ça à l'époque, forcément ça s'agit et du coup on a la clientèle qui nous ressemble et avec le temps qui évolue avec je trouve aussi donc pareil quoi après J'ai plein de clients qui sont plutôt bienveillants et qui m'attendent, qui au contraire me disent « mais prenez votre temps, finalement c'est quoi 9 mois dans une vie ? » Ça vous reste à pas de vite.

  • Speaker #0

    Il y a parfois des clients, ils peuvent attendre si tu t'arrêtes 3 mois, mais Charlotte, elle va s'arrêter 6 mois. Quoiqu'en ostéo, si c'est la consultation annuelle, tu peux attendre, mais si c'est pour une hernie, une boiterie, en général c'est pour des boiteries, donc t'attends pas Charlotte.

  • Speaker #3

    Après, personne n'est irremplaçable et je pense que finalement, il y a des priorités. Il faut juste savoir les repenser. Oui,

  • Speaker #2

    c'est ça. Et comme tu disais, le but, c'est de bien s'entourer, de choisir bien ses collaboratrices, collaborateurs et les personnes avec qui on s'associe au final. Et d'avoir une très bonne communication parce que comme tu disais, il y a des suivis annuels, biannuels. Ça, tu fais ton bébé, il ne remarque même pas que tu es parti pour faire ton bébé. Mais moi, j'ai des loulous qui ont effectivement des hargne ou des... suivi de vieux chiens qui nécessitent des saisons beaucoup plus rapprochées d'ostéo. Et puis là, en plus, on arrive en hiver, il fait froid, il fait humide, les articulations vont commencer à tirer un petit peu. Donc forcément, il y a des chiens qui vont avoir besoin de plus. Et là, c'est la communication avec ta collaboratrice qui est super importante, d'avoir des bons comptes rendus, bien ficelés, qu'elle sache ce que tu as l'habitude de faire sur cet animal-là, comment tu as l'habitude de le faire, même si bien évidemment, travailler avec un collaborateur, ce serait avec quelqu'un qui te ressemble un petit peu. forcément qui n'est pas toi, qui a ses techniques, qui a ses préférences en termes de soins, mais c'est bien qu'il y ait quand même une continuité. Si par exemple tu as un travail full tissulaire, FTM ou ce genre de choses, tu t'associes avec quelqu'un qui ne fait que du structurel, même pour les patients c'est déroutant, ils n'ont pas l'habitude de ça et ce n'est pas ce dont ils ont envie. Mais oui, comme tu dis, moi je suis déjà arrêtée, mon médecin m'a arrêtée à 27 semaines, donc à la fin de mon sixième mois. Parce que j'avais un... En soi, ma grossesse se passe très très bien, mon bébé va très bien, je vais très bien. Mais j'ai pas su ralentir. J'ai pas su ralentir et j'avais un rythme à 40% domicile, 60% cabinet. Et moi, personnellement, je fais du citadin, principalement. Et quand je me retrouvais à faire des tournées parisiennes dans Paris, à 10, 15 000 pas dans la journée, avec 40 étages montés entre les escaliers, les immeubles et machin, installé chez les gens, très souvent, on est en tailleur par terre. Au bout d'un moment, ton kiné... ton obstétricien il te dit le tailleur par terre c'est plus possible tu te trouves avec des petits loulous qui sautent dessus, qui te font la fête qui s'en faire exprès bien évidemment, te mettre un coup dans le ventre à la fin de la journée tu rentres, ton ventre c'est pas un ventre c'est un ballon de basket et ça mon médecin il m'a dit bah non c'est pas possible donc c'est peut-être un médecin qui est très précautionné aussi mais il m'a dit bah on va s'arrêter donc heureusement moi j'avais un petit peu anticipé ça on en avait parlé dans la première table ronde qu'on avait fait ensemble sur l'entrepreneuriat moi j'ai pris le parti de ralentir mon activité volontairement il y a... Un an et demi à peu près, donc bien avant mon projet bébé. Mais aujourd'hui, ça m'est bénéfique parce que j'avais déjà un petit peu adapté mon mode de travail, mon rythme de travail, le nombre de consultations que je faisais. Et ça m'a permis de doucement ralentir parce qu'au final, même quand je travaillais encore, j'étais déjà presque en mi-temps. J'ai la chance d'avoir un super secrétariat où en plus l'une d'elles est déjà maman deux fois. Donc elle sait ce que c'est, elle connaît la fatigue, elle sait l'impact physique que ça peut avoir. Donc elle me ménageait beaucoup, même quand moi j'étais pas prête à me ménager. Donc ça, ça m'a bien aidée aussi. Et puis les clients, malgré tout, restent très compréhensifs. Moi, je sais que là, quand il a fait très chaud cet été, on est monté à 40-42 à Paris. J'ai été faire deux consultations. À midi, j'ai commencé à avoir la tête qui tournait. J'ai annulé mes consultes de l'après-midi. Personne n'a moucheté. Ils ont tous compris et bien au contraire.

  • Speaker #0

    Enceinte, ça va, ça passe. Mais le postpartum, je trouvais que j'étais encore plus fatiguée. Mais là, ça passe moins. C'est moins connu. Tu t'attends moins à morfler en postpartum qu'enceinte. Les gens sont très prévenants quand t'es enceinte et moins après.

  • Speaker #2

    alors qu'après elle est plus dure je trouve peut-être qu'ils s'attendent à ce que tu reviennes quand tu reviens tu es en pleine forme après comme tu disais tout à l'heure Laura t'as aussi les clients qui te ressemblent moi je sais que j'ai beaucoup de clients qui me disent profitez vous verrez c'est une expérience de vie des bébés on n'a pas envie donc j'en ai plein qui me disent au contraire c'est bien et je suis contente au final même si physiquement ça peut être un peu frustrant parce que je suis en pleine forme mis à part mon bidon t'es en pleine forme quand t'es arrêtée oui quand je suis arrêtée c'est ça qui est frustrant mais si tu vas à fond tu vas voir que Ah bah non, je rentrais chez moi, j'étais pas bien.

  • Speaker #0

    Mais du coup, au niveau de ta collaboratrice, tu l'avais déjà avant, quand tu as décidé il y a un an et demi de ralentir, c'est ça ? Exactement. On va garder la même.

  • Speaker #2

    Alors, j'ai gardé la même oui et non, parce que la collaboratrice que j'avais il y a un an est partie. Donc du coup, elle est partie faire sa vie ailleurs, dans d'autres horizons, et elle a bien raison. Mais du coup, j'ai trouvé quelqu'un d'autre, pareil comme toi, une ancienne élève avec qui j'avais matché un petit peu, et que j'ai pris un petit peu sous mon aile. Elle est venue avec moi au cabinet, elle a eu le temps. Avant que je m'arrête, de voir un petit peu comment je travaillais, rencontrer certains de mes clients. Et ça, ça aide les clients aussi de savoir un peu qui c'est. Même si tu as, comme tu disais, des clients qui te disent non. Enfin, ce sera toi ou personne. Tant pis, j'attendrai le temps qu'il faut que j'attende.

  • Speaker #0

    C'est le pion d'un causé. Je trouve ça hyper touchant.

  • Speaker #2

    Oui, c'est vrai. C'est vrai, c'est vrai. Mais il ne faut pas trop attendre,

  • Speaker #0

    sinon tu vas trop bosser au retour. Il faut quand même bosser. Parce que du coup,

  • Speaker #2

    après, ils te disent genre, ouais, vous revenez quand déjà ? Et là, tu as la pression parce que tu te dis, est-ce que je serai suffisamment en forme pour revenir sur ma date postpartum et est-ce que j'aurai un mode de garde ?

  • Speaker #0

    C'est impossible de savoir à l'avance.

  • Speaker #2

    Et du coup, oui, ma collaboratrice, pour répondre à ta question, effectivement, je l'avais avant, parce que comme j'ai décidé de ralentir mon rythme, mais que j'avais toujours la même quantité de clients, il fallait que je puisse répondre à la demande que moi, je ne pouvais plus produire. Donc oui, j'avais trouvé quelqu'un en amont de ça, et ça m'a permis de bien m'organiser, même si on a dû complètement revoir la chose ensemble, parce que comme toi, je prenais une commission 30-70 sur les consultations que je ne faisais pas. Mais là, je ne sais pas si on en reparlera après, mais si c'est... les conditions fiscales qui ont changé ces dernières années ou quoi. Mais aujourd'hui, quand tu es en arrêt, que ce soit pathologique, maladie ou en congé maternité, tu dois faire une déclaration d'URSSAF. En tout cas, moi, c'est les informations que j'ai eues.

  • Speaker #0

    On peut en parler maintenant.

  • Speaker #2

    Je vais faire une déclaration d'URSSAF.

  • Speaker #3

    Juste pour terminer le sujet remplacement, parce que je trouve que c'est ça, finalement, qui peut apaiser beaucoup, déjà, une grossesse. C'est de partir, déjà, sereinement avec cette idée qu'on ne va pas perdre toute notre clientèle et quand même avoir un peu de revenus. J'ai par la suite créé un groupe sur Facebook des remplaçantes en ostéopathie. Donc, ça peut en rassurer quelques-unes. Tu crois qu'elle crée un groupe ? Oui.

  • Speaker #0

    Ah, ok !

  • Speaker #3

    Voilà. Donc, pas forcément pour un congé mat, mais pour tout. Et comme ça, je trouvais que c'était assez intéressant.

  • Speaker #0

    Et puis, on est toutes des femmes. Donc, au final, notre remplaçante peut plus tard devenir une collaboratrice. pour elle sa propre grossesse. Donc, il faut aussi faire travailler la sororité et pas la concurrence.

  • Speaker #2

    Exactement. Et c'est là toute l'importance de la confiance et qu'il faut avoir confiance en soi en tant que praticien et avoir confiance en sa clientèle et avoir confiance en sa collaboratrice ou ses collaboratrices, quand on a plusieurs. Exactement comme tu dis, girl power.

  • Speaker #0

    Donc, tu as mis un pied dedans. Peut-être qu'on peut parler des démarches administratives. Est-ce que vous avez trouvé ça compliqué, vous ? Je vais commencer. Perso, je trouve qu'il n'y a aucune info. Et quand tu veux savoir comment... Avoir ton congé maths, c'est des petites lignes, de petites lignes, par-ci par-là dans des sites. Et au bout d'un moment, ils disent qu'il faut imprimer ce PDF. Tu l'imprimes et tu remplis deux lignes et après tu l'envoies à ta sage-femme qui remplit la date de ton terme. Franchement, c'était un truc trop à l'ancienne, moi à l'époque. Donc mon terme, j'ai accouché le 30 décembre 2023. Donc en 2023, en tout cas, c'était bien caché les infos. Donc j'ai trouvé ça compliqué. Mais après, par contre, j'étais assez étonnée du montant. Je pensais à recevoir juste 700 balles, 1000 balles au total parce que j'avais entendu ça à l'époque. Avant 2018, en fait, tu ne recevais rien en oeil ou en micro ? Les deux ? En micro, tu ne recevais rien ?

  • Speaker #1

    Non, moi, j'ai eu mon premier en 2020. Je sais que j'avais pris, pour exemple, ma sœur qui me disait tu ne vas rien toucher, etc. Elle était en micro et c'était avant 2018. Mais après, effectivement, les choses ont été revues et ouf parce que ça, pareil, c'était du coup beaucoup moins anxiogène.

  • Speaker #0

    Donc toi, tu as eu tes bébés, on va enchaîner avec toi, sous le régime micro-entrepreneur. Oui. Et ensuite ? Entrepreneur individuel ou les deux micro-entreprises ?

  • Speaker #1

    Écoute, non, je crois que le deuxième, j'étais en entreprise individuelle. J'avais dû changer à ce moment-là, mais entre-temps, je suis repassée en micro-entreprise.

  • Speaker #0

    Ok, la dernièrement.

  • Speaker #1

    Oui. Oui, parce que du coup, j'ai fait mon cabinet à la maison, donc au niveau des charges...

  • Speaker #0

    On en reparlera après ça. Voilà. C'est un vaste sujet.

  • Speaker #1

    Voilà. Mais oui, oui.

  • Speaker #0

    Et tu as reçu la même chose en micro et en EI ? Toi,

  • Speaker #1

    c'est trop lointain. Oui, ça remonte un peu trop pour moi.

  • Speaker #0

    J'ai fait des petites recherches pour donner des chiffres un petit peu plus récents. Je pense que c'est juste parce que c'est des chiffres sur des sites d'Ursaf 2025. En tout cas, en 2025, ça a changé. J'ai écouté des podcasts récemment pour préparer cet épisode. Et des podcasts qui datent de 2024, on reçoit encore très peu d'indemnités journalières en tant qu'auto-entreprise. Je crois qu'au total, c'était dans les 700 et quelques. Alors que là, en 2025, j'ai fait les recherches et c'est exactement comme en EI. Moi, j'ai eu mon bébé, j'étais encore enneuillée et j'ai aussi changé mon micro. Mais bon, je ne sais pas si c'est une bonne idée ou pas par rapport aux retraites, notamment. On cotise très peu et on est très peu protégé. Mais en tout cas, sur le quotidien, on est beaucoup moins chargé. Donc ça dépend après des charges qu'on a, si on a des cabinets, des comptables, etc. Bref, je reviens avec les moutons. Donc pour un congé mat, si vous êtes en auto-entreprise, parce que je pense que c'est le cas de beaucoup, beaucoup de jeunes ostéos et de masseuses, vous allez avoir quasi Si je ne dis pas de bêtises, les mêmes indemnités journalières que lorsqu'on est en EI, c'est-à-dire 64,52 euros par jour à partir du moment où vous êtes affilié à votre entreprise depuis plus de 6 mois et si votre chiffre d'affaires annuel est au-dessus de 4383,20 euros. S'il est en dessous, c'est 6,45 euros et c'est là où ça devient très faible. Mais là, je pense que c'est le montant qu'il y avait avant ça, ces 6 euros, je l'avais entendu dans un podcast. Donc maintenant, si vous... Vous êtes au-delà de 4500, on va dire, à l'année. Vous allez avoir des indemnités journalières de 64 et c'est ce que j'avais eu aussi en EI. Donc, je pense que auto-entreprise et EI, c'est pareil maintenant parce qu'ils se rendent compte que l'auto-entreprise est maintenant un régime qui est utilisé pas que pour régime tremplin ou site project. Il devient un régime de projet de vie malheureusement. Et à cela, on peut ajouter des allocations forfaitaires de repos. Pareil, donc si on est au-dessus de 4 300, on va recevoir 3 925 euros en deux fois. Une fois à la fin du septième mois, donc pareil Charlotte, tu devrais l'avoir bientôt. Et une fois après l'accouchement, et si on est moins de 4 500 à l'année, c'est 392 euros. Alors après, les 64 euros, 52 par jour, les indemnités journalières, il faut s'arrêter obligatoirement huit semaines consécutives. Et donc j'avais fait une petite simulation, si par exemple vous êtes à 35 cas déclarés par an, et que vous avez 16 semaines d'arrêt, je ne sais pas si mes chiffres sont bons, mais ChatGPT m'a fait ça, vous pouvez alors avoir 64,52 fois 112 jours d'arrêt, est égal à 7226 pour les indemnités journalières forfaitaires. A cela s'ajoute l'allocation forfaitaire de repos, qui est de 3921, ce qui fait au total... 11 151 pour 4 mois. 16 semaines, donc 4 mois. Ce qu'il faut aussi savoir, c'est qu'on est plafonné, qu'on soit en EI ou en autre entreprise, qu'on gagne 36K ou 70K ou 80K ou 100K à l'année. Dans tous les cas, il n'y aura pas plus que le montant de 64,52 par jour et 3925. Donc si on a un très bon train de vie et qu'on déclare beaucoup, on va être plafonné. Et donc, il faut quand même prévoir, si on a un train de vie qui va avec notre revenu, il faut prévoir un petit matelas d'avance, que ce soit si on a des charges fixes, parce que mutuelles... ou prévoyance, tu vas nous en parler Charlotte, ne vont pas combler cet écart de revenu mensuel. Et donc c'est là où ça peut nous mettre dans le rouge. Par exemple, j'ai une copine qui a arrêté et qui a un cabinet qu'elle a acheté. Donc elle a les mensualités de son prêt tous les mois. Ça, il faut qu'elle puisse le sortir le temps de son arrêt. Donc si elle a arrêté trois mois, six mois, il faut qu'elle le sorte. Les frais fixes de comptabilité, secrétariat, assurance et tout ce que vous avez au-delà. Ça peut être intéressant si on a un petit chiffre d'affaires, mais si on a un gros chiffre d'affaires, il faut savoir qu'on est plafonné. Et ça, je trouve ça dingo. Ce serait un homme qui aurait une entreprise qui fonctionnerait de fou. Je suis sûre que ce ne serait pas plafonné, ça ne réduirait pas le rythme de vie de la personne.

  • Speaker #2

    Et même là, c'est même encore plus compliqué que ça, parce que là, c'est les chiffres que tu as donnés. Si tout se passe bien. Exactement. Vraiment pour un congé maternité classique, on va dire. Physiologique. Physiologique, exactement. Alors après, il faut se renseigner parce qu'il y a plein d'autres aides aussi, là forcément, que tu n'as pas forcément cité Mathilde, et qui sont tellement propres à chaque couple, parce qu'au final, c'est un quotient familial. Mais nous, par exemple, au début, on s'est renseigné auprès de la CAF pour avoir l'allocation à prime de naissance. Et on nous a dit, ben non, vous avez un quotient familial beaucoup trop élevé, naninana. Et au final, j'ai reçu un papier me disant que j'avais eu 1000 euros de... Je croyais que je n'avais pas le droit. Et au final, j'ai eu le droit et je l'ai reçu là. Donc bon, je suis contente. Mais c'est hyper compliqué, les aides. hyper individuel. On pourra, en fonction, quelqu'un peut avoir le même statut que vous, avoir quasiment la même mutuelle que vous, avoir tout comme vous. Ça va dépendre aussi du quotient familial. Donc le mari, le papa, est vraiment à prendre en considération dans les calculs que vous faites.

  • Speaker #0

    Et je trouve ça trop injuste parce que là, on va se regarder, imaginons, on est enceintes toutes en même temps. On se dit qu'on est ostéo-animalier, masseuse et qu'un. Et en fait, on ne va pas du tout avoir les mêmes droits en termes de congés. Je trouve ça tellement injuste.

  • Speaker #2

    Et là, comme tu disais, c'est dans le cas d'une grossesse physiologique. Mais là, tu vois, moi, par exemple, qui suis arrêtée quasiment un mois et demi plus tôt par rapport à ce que j'aurais dû être arrêtée, c'est encore plus compliqué. Parce que là, on va rentrer dans un process de pathologique, sauf que moi, dans mon esprit pathologique, donc on en parlera peut-être après si tu veux, mais il y a tout ce qui est prévoyance. Il y a les prévoyances qui sont très importantes à avoir, la mutuelle qui est très importante à avoir. Et il faut savoir que ce n'est pas rétroactif. Tu ne peux pas demander une prévoyance une fois que tu es déjà enceinte. Donc, voilà, il faut bien l'anticiper quand même, sachant que la prévoyance... différents types de prévalence. Moi, là où j'ai été pas trop mal conseillée, je pense, à l'époque, c'est que j'ai une prévoyance pour mon salaire, entre guillemets, j'ai demandé un certain niveau de salaire, et j'ai une prévoyance pour mes charges, que j'ai demandé à une certaine hauteur. Donc du coup, ça, je suis couverte exclusivement en cas de pathologique. Donc là, par exemple, pendant un congé maternité classique, à partir du moment où on rentre dans les 112 jours que t'as énoncé, la prévoyance, elle s'arrête.

  • Speaker #0

    C'est ça. Donc là, t'es aidée par ta prévoyance habituelle. Quand tu vas arriver sur l'époque où normalement t'étais tâte. ton vrai congé mat, ça s'arrête.

  • Speaker #2

    Exactement. C'est vrai que la prévoyance, il faut bien l'anticiper par rapport aux différentes charges qu'on peut avoir. Et la mutuelle aussi, très très importante, parce que là, au final, j'avais pris une mutuelle relativement classique, pas si classique que ça, parce que je payais quand même 60 euros par mois, donc c'est pas non plus des petites mutuelles, c'est pas extraordinaire, mais c'est pas si petit. Au final, ma mutuelle, elle me rembourse très très mal. Moi, j'ai fait une fausse couche l'année dernière, qui a été assez dur psychologiquement. Et j'ai pris le parti pour cette grossesse-là de prendre un obstétricien qu'on m'a conseillé. Donc forcément un obstétricien privé, avec tout ce qui touche au privé. Donc forcément beaucoup moins bien pris en charge de base par rapport à un hôpital public. Mais tout ça, par exemple sur une consultation obstétrique à 100 euros, quand on est enceinte c'est quand même tous les mois cette consultation obstétrique, j'ai 30 euros qui est pris en charge par la CPM, donc la Sécurité sociale, et j'ai que 10 euros qui est pris en charge par ma mutuelle. Tous les mois, j'ai 60 euros qui doivent sortir de ma poche à moi.

  • Speaker #0

    Parce que tu as fait le choix de prendre un médecin en privé. Parce que si tu prends, moi j'avais pris une sage-femme, je n'ai pas sorti un euro. C'est ça,

  • Speaker #2

    c'est un choix très personnel. Pareil quand on décide d'accoucher dans le privé, dans le public. Si on veut faire seulement les 7 cours de sage-femme, si on veut faire des cours d'autonomie, si on veut faire des cours de yoga, si on veut faire de la sophrologie. Moi, aujourd'hui, j'ai mon obstétricien qui est en privé, j'ai mon échographe qui est en privé, j'ai ma sage-femme qui est en privé. Donc toutes ces petites personnes-là, elles ne sont pas conventionnées. Donc voilà, ma titre exactement, c'est un peu open bar au niveau de la banque. Mais bon, après, c'est quelque chose qui est très rassurant pour moi et dont j'avais besoin sur cette grossesse-là. Et c'est un parti pris qu'on a décidé ensemble avec mon compagnon. On a décidé de mettre un budget dans cette grossesse, en plus de dans cet accouchement. Mais c'est vrai que là, par exemple, on fait des cours d'abtonomie. Donc l'abtonomie, nous, les ostéos, c'est tellement une continuité de notre travail. Je trouve ça extraordinaire. Mais ce n'est pas pris en charge. Si vous voulez faire de la sophrologie, toutes ces petites choses-là, c'est des choses qu'il faut prendre en compte. Et les mutuelles ne remboursent pas à même hauteur. Donc là, par exemple, j'étais avec ma sachemme l'autre jour et elle me posait la question sur différentes techniques d'accouchement et cours qu'on peut avoir. J'ai fait un cours sur un autre type. Quand je lui ai dit combien j'avais été remboursée, Mais après, c'est très important de se renseigner sur sa mutuelle, de bien anticiper, regarder si dans les mutuelles, il y a des primes de naissance. Parce que moi, je n'en ai pas.

  • Speaker #1

    C'est ce que je voulais dire. Oui, mais c'était la surprise, en fait. Pareil, je n'avais pas du tout été informée. Et un jour, c'est une cliente qui a dû me dire « Vous avez eu votre prime de naissance avec votre mutuelle ? » Je n'étais pas du tout au courant. Et je l'ai demandé, et même peut-être, je ne sais pas, six mois plus tard, neuf mois plus tard, et je l'ai eu, quoi. Donc, c'était la bonne surprise.

  • Speaker #2

    C'est ça, il faut se renseigner parce que moi, par exemple, la mène, j'ai que 200 euros, je crois, de primes de naissance. Mais tu peux aller jusqu'à 900, voire 1200,

  • Speaker #1

    1500.

  • Speaker #2

    Moi, j'ai 300, je crois. Et chose qu'on ne sait pas aussi, ça c'est un client qui me l'a dit,

  • Speaker #0

    les conjoints ont le droit aussi à une prime de naissance.

  • Speaker #2

    Et donc, il faut que lui aussi déclare la naissance auprès de sa mutuelle pour l'avoir. Mais non, c'est un vrai casse-tête qu'il faut anticiper.

  • Speaker #0

    Les conjoints ont aussi le droit d'avoir une excuse d'absence. Pour participer aux échographies officielles de premier trimestre, deuxième trimestre, troisième trimestre, ça on ne savait pas. Et forcément, ce n'est pas la société, l'entreprise qui va le dire. Mais c'est notre sage-femme qui nous l'a dit. Et en fait, parfois, les rendez-vous, on ne peut pas l'avoir forcément le soir. Et donc, on peut avoir des mots d'excuse pour le conjoint. Il sera payé à ce moment-là.

  • Speaker #3

    Et je voulais rebondir aussi sur les montants. Quand on reprend les montants que donnait Mathilde, c'est des montants qui peuvent paraître... relativement correcte mais en fait il y a pas mal de choses auxquelles on pense pas quand on est en arrêt c'est que moi en étant en EI l'Ursaf continue à tomber même quand on est en arrêt et du coup j'avais pas forcément intégré le fait que mes IJ allaient payer mon URSAF j'avais pas intégré non plus que que la totalité de ce qu'on touche pendant le congé maternité allait être intégré dans l'assiette de calcul du chiffre d'affaires pour l'année d'après pour pour l'URSSAF. Et donc, moi, j'ai rattaqué en janvier 2025 avec un joli prélèvement de quasiment 1 000 euros parce que du coup, en fait, il s'était basé sur le chiffre d'affaires que j'étais censée avoir fait sur l'année précédente.

  • Speaker #1

    Donc, à la rigueur, il vaut mieux que tu sois enceinte et en micro-entreprise.

  • Speaker #2

    Parce que tu vois, moi, je suis en micro, du coup. Et c'est là où j'ai dû refaire le calcul avec ma collaboratrice dont on parlait tout à l'heure. Parce qu'en micro-entreprise, à partir du moment où tu es en arrêt, que ce soit pathologique... arrêt maladie parce que le pathologique c'est que deux semaines. Il faut qu'on arrête de se dire, parce que moi je m'étais mis une fixette, genre oui c'est bon ma prévoyance santé me prend en charge si je suis rencontré pathologique. Et en fait le congé pathologique c'est que deux semaines. Donc après on passe sur un congé maladie et ça il faut l'intégrer, c'est pas les mêmes termes et moi ça m'a fait bugger littéralement pendant deux semaines. C'est mon mec qui a géré ça parce que je ne comprenais pas. vraiment j'étais là mais non il me faut un congé pathologique parce que t'as déjà le mommy brain c'est ça vraiment c'est terrible mais ça c'est vraiment un truc qu'il faut intégrer et là en micro donc à partir du moment où tu t'arrêtes on te demande de déclarer zéro à l'URSSAF mais le problème c'est quand t'as une collaboratrice qui te fait une rétrocession tu peux pas être à zéro t'as forcément son chiffre qui arrive dans ton CA donc du coup c'est tout un calcul à refaire avec elle donc au final on a pris le parti de Elle garde la clientèle. Mais c'est vraiment quelque chose qu'il faut prendre en considération parce que c'est zéro de déclarer dursave quand vous êtes en micro-entrée.

  • Speaker #0

    J'ai bien fait de t'inviter parce que c'est beaucoup plus clair. On est en plein temps. Et puis t'as un congé arrêt maladie plus patho. C'est bien, tu peux nous dire.

  • Speaker #2

    Le congé pathologique, en soi, il ne dure que deux semaines. On a le droit qu'à deux semaines de congé pathologique en pré-natal, et tu as le droit à un congé pathologique en post-natal. Si par exemple, tu as eu une déchirure, si... Enfin voilà, ça c'est pas grave. Ouais,

  • Speaker #0

    on va parler de tout ça. Voilà,

  • Speaker #2

    un truc un peu sympa. Donc là, tu as le droit encore à deux semaines après. Mais une fois que ces deux semaines sont passées, tu es considéré comme un arrêt maladie. Sauf que quand tu es en congé pathologique, tu touches la totalité des indemnités dont tu as parlé tout à l'heure, les indemnités journalières, donc à 64. De toute façon, tout ça c'est du TTC, après il y a du hors-taxe. Donc au final... 64 t'arrives à 58. C'est des petits trucs bêtes, mais...

  • Speaker #0

    C'est des temps enlève dursaf.

  • Speaker #2

    Non, c'est les charges sociales, en fait, tout simplement. Ah oui ? Oui, ils te taxent là-dessus aussi. Et quand t'es... Donc ça, c'est le pathologique. C'est le pathologique et ton prénatal, ton congé prénatal, celui dont t'as le droit à 112 jours, dont t'as parlé tout à l'heure. Mais là, tu vois, moi, par exemple, qui suis arrêtée un mois et demi avant, donc j'ai le droit à deux semaines de congé pathologique, mais j'ai un mois qui est considéré comme de l'arrêt maladie. Et pendant cet arrêt maladie, là du coup je suis considéré comme si... J'avais un rhume, enfin voilà, whatever. Je peux pas travailler.

  • Speaker #0

    C'est vraiment mal fait, genre t'as que deux semaines de congé patho. C'est ça,

  • Speaker #2

    c'est surtout qu'en plus, c'est pas très cohérent mais bon. Et donc pendant cet arrêt maladie...

  • Speaker #0

    C'est pas la vérité.

  • Speaker #2

    C'est pas le même statut auprès de la CPM, donc c'est pas une grossesse pathologique, c'est une maladie, donc tu te dis wow, je suis protégée, tu es enceinte, je suis malade, tu vois, c'est trop bizarre. Alors que toute ta grossesse, on te dit oh ça va, t'es juste malade, t'es pas malade, c'est ça. et du coup là tu ne touches que 30 euros par jour

  • Speaker #0

    Pour le coup,

  • Speaker #3

    j'ai été aussi en arrêt maladie avant ce fameux congé Pato. Et je m'étais dit, effectivement, j'ai ma prévoyance qui va prendre le relais sur ce congé maladie. Et en fait, j'avais une carence de 14 jours sur cet arrêt-là. Donc pendant 14 jours, je n'ai touché que les 30 euros de la CPAM et rien de la prévoyance.

  • Speaker #2

    Et en fait, quand tu fais le calcul, 30 euros par jour pendant un mois, déjà moi j'ai un mois d'arrêt maladie, donc en soi la CPM ne va me donner que 700 ou 800 euros je crois sur ce mois-ci. Donc heureusement que j'ai ma prévoyance qui va me couvrir. Si je n'avais pas ma prévoyance, je ne toucherais que 800 euros sur mon mois d'octobre du coup.

  • Speaker #0

    Parce qu'en congé pathologique, on ne touche que 50% des immunités journalières. C'est pour ça que vous dites... Non, en pathologique,

  • Speaker #2

    t'es à 100%. Ouais, c'est quand t'es en maladie. 100%

  • Speaker #0

    en arrêt maladie. Pardon. Ok. Ouh là là, on s'embrouille.

  • Speaker #2

    Donc en pathologique, les deux petites semaines où, voilà, là t'es full time, comme quand t'es en congé normal, entre guillemets, enfin à partir du moment où tu dois t'arrêter, et à partir du moment où tu passes en maladie, parce que c'est trop long, t'es au-dessus des deux semaines et là t'es qu'à 50% et là oui, là t'as intérêt à avoir une bonne prévoyance, une bonne mutuelle, avoir mis un peu tout de côté.

  • Speaker #1

    Est-ce que vous avez trouvé que c'était suffisant pour vous ? Je n'étais pas partie là-dessus, je voulais juste dire, tu te rends compte, là, on est quatre, on n'a pas les mêmes infos, on est déjà en train de s'embrouiller sur tout ça. Et en fait, mon dernier, je l'ai accouché il y a presque trois ans. C'est loin, parce que je pense que j'ai voulu occulter. Tu sais, c'est un brouillard où ça m'a tellement embrouillée ... Et je me dis, mais pour une femme qui fabrique un petit être, c'est déjà tellement une épreuve. En plus, elle a à son compte, c'est une grosse épreuve aussi. Et on t'embrouille la vie avec tout ça, quoi. Franchement, c'est... Moi, je suis d'avis à laisser les femmes enceintes à leur foutre la paix, quoi. Tu vois, pouvoir toucher des indemnités dès le début. Mais tu sais, dans les pays du Nord, c'est comme ça. Je trouve qu'en France, on a quand même un gros retard là-dessus.

  • Speaker #3

    Et puis, c'est ce que tu dis, c'est beaucoup de choses. Et en fait, tu as l'impression qu'il n'y a personne qui est vraiment au courant pour t'accompagner. Tu es seule face à toi-même. Tu es toi seule avec tes infos, ton planning à gérer. ton corps en PLS, ta fatigue, ton mommy break. Voilà,

  • Speaker #1

    et du coup, c'est du mauvais stress pour ta grossesse. C'est vraiment pas bon, quoi. Alors, moi, j'ai très vite appris à relativiser parce qu'à la deuxième mycographie, à la T2, on m'a trouvé un truc à mon bébé. Et là, j'ai eu un gros, gros stress. Et du coup, tu vois, pareil, sur mon curseur des priorités, voilà, tout a changé. Donc, tant que mon bébé était en bonne santé, surtout, c'est C'est tout ce qui m'importait. Et puis bon, après, j'avais la chance d'avoir mon mari qui était salarié. Donc ça aussi, j'imagine que les femmes qui sont enceintes et pour qui le partenaire travaille aussi à son compte, ça n'a rien à voir en termes de charge mentale qu'une femme qui peut s'appuyer sur son mari qui est salarié, quoi. Ou tu as un revenu fixe tous les mois, ou tu te sens beaucoup plus en sécurité, je pense.

  • Speaker #3

    Moi, effectivement, pour le rythme de vie que j'ai, en tout cas, c'est des montants qui étaient suffisants, d'autant plus qu'on a moins de frais. Moi, je n'ai pas de cabinet, je ne pratiquais plus, donc je n'avais plus de frais de route. Donc, c'était relativement correct. Après, la mauvaise surprise, ça a été cet Urssaf qui continue à tomber. Et puis, ce premier appel d'Urssaf au mois de janvier, alors qu'on reprend tout juste, on se dit, je vais reprendre. Progressivement parce que ma louloute a trois mois, qu'elle ne fait pas encore ses nuits et qu'en termes de rythme je vais y aller progressivement. Et en fait le premier salaire qu'on veut sortir, on le donne à l'Ursaf.

  • Speaker #0

    Moi je disais que j'ai été étonnamment surpris parce qu'on m'avait tellement dit qu'on ne gagnait rien, que je ne m'attendais à rien. Et au final ce n'était pas si mal. Au total 10 000, 11 000 euros pour trois mois d'arrêt. J'ai eu une grossesse pathologique donc je me suis arrêtée. Très tard et j'ai repris très tôt avec un rythme très faible. Donc voilà, j'avais un petit CA. Mais voilà, ça m'allait pour ce que je faisais. Mais je n'avais pas de cabinet, je n'avais pas de frais. Et ma copine Claire, qui est dans le sud, qui a son prêt à payer. Et elle a une remplaçante, mais elle a du mal à faire passer les gens avec son remplaçante. Ils veulent vraiment elle. Et voilà, prêt, comptable, machin, bidule, ursaf, ennui qui tombe tous les mois. J'avais zappé ça. Elle a la peur et elle me disait, est-ce que tu peux avoir l'info ? Non, t'as pas. table ronde, est-ce qu'il y a une copine qui est comme toi ? J'ai fait, je ne crois pas, mais tu avais un cabinet, non, ton cabinet est arrivé après, Laura. Et à ton deuxième bébé, tu avais quand même le loyer de ton cabinet,

  • Speaker #1

    alors ? Pour moi, tout s'est bien goupillé. En fait, après ma première grossesse, je me suis trouvé un cabinet juste à côté de la nourrice de mon fils. Il y avait une annonce comme ça, et là, je me suis dit, mais ça, c'est trop bien, je vais me lancer, parce que... J'arrive avec déjà ma clientèle, je ne sors pas de l'école, donc ça va, mes clients vont pouvoir me suivre. Et du coup, c'est ce qui s'est passé, mais je payais quand même, je devais être à 800 euros de loyer quand même tous les mois, donc il fallait les sortir. Et quand j'ai eu le projet de faire bébé numéro 2, je me suis dit, bon là, en revanche, ça va être une autre histoire, parce que payer un loyer quand tu n'as rien qui rentre, c'est compliqué. Mais ça s'est bien goupillé parce qu'on a déménagé à ce moment-là en maison. Et du coup, j'ai fait mon cabinet dans mon sous-sol. Donc pour le coup, au niveau administratif, je me verse un loyer à nous-mêmes.

  • Speaker #0

    Ok, je pensais justement que c'était voulu de partir du cabinet pour avoir moins de frais, mais ça s'est fait en même temps que le déménagement, donc c'était parfait. Coïncidence parfaite. Maintenant, on va parler de l'après-accouchement. Comment est-ce que vous avez vécu votre reprise ? Est-ce que vous l'avez faite de façon directe avec le rythme que vous aviez avant votre grossesse ou plutôt progressive ? Est-ce que vous aviez déjà un mode de garde ? Est-ce que votre mode de garde a impacté votre organisation de la semaine ? Est-ce que vous pouvez parler de votre reprise ?

  • Speaker #3

    Moi, j'ai repris directement aux trois mois de ma fille. Donc, on a eu la chance en discutant un peu autour de moi. Je me rends compte vraiment que le fait d'avoir trouvé un mode de garde qui nous correspondait et de l'avoir trouvé, je pense que j'étais enceinte de six mois, sept mois. Ça a été quand même un gros soulagement parce qu'on se dit ça, c'est fait et c'est plus à faire. Donc, j'ai repris. Ma fille avait trois mois sur un rythme. plutôt progressif dans le sens où j'ai repris au mois de janvier c'est un peu la période on va dire creuse avant la reprise des concours et c'est donc ça s'est fait plutôt naturellement j'ai fait le choix de reprendre sur quatre jours par semaine pour

  • Speaker #0

    passer une journée avec ma fille pareil j'ai pas repris temps plein de toute façon comme je disais dans le sud j'avais pas encore de toute façon La clientèle qui me permettait de travailler temps plein, je l'avais fait garder que trois jours par semaine. Et un jour sur deux, elle était avec moi, un jour sur deux, je la faisais garder. C'était parfait en micro-crèche, un certain coût, mais on peut être quand même aidé, même si c'est des crèches privées, on a quand même la CAF qui nous aide. Donc moi, au niveau du rythme, ça allait, je ne me suis pas trop posé la question, puisque reprise dans une nouvelle région. Mais il y a l'allaitement, j'ai allaité full allaitement pendant un an et après j'ai fait mixte. Donc ça veut dire biberon, lait infantile, plus allaitement. Et ce qui change au niveau du rythme, c'est qu'il faut tirer son lait régulièrement. Donc quand on fait des domiciles ou quoi, il fallait que je prenne en compte de revenir à la maison tous les temps d'heure. Ça dépend, au début c'est très souvent parce qu'on a les seins pleins de lait et au fur et à mesure qu'on avance, on produit vraiment pile poil, mais avant on en a beaucoup trop, surtout les trois premiers mois. Après, ça se régule, mais il faut faire des pauses avec son petit tire-lait. Parfois, je donnais des cours, je faisais des pauses à l'école pour faire mon tire-lait. J'avais ma petite glacière avec mes petits pochons. Le matin à la crèche, tu donnes tes petits laits. Tu es toujours en train de calculer la quantité de millilitres, si ça va être assez pour la journée d'après. Et tu en as plein ton congèle au cas où aussi. Ça, c'était un peu ce qui a impacté mon emploi du temps lié à ma reprise.

  • Speaker #1

    Alors, la reprise, déjà, ça a été une angoisse. Je pense que pour toutes les mères, déposer son enfant, ça va te faire encore pleurer. Moi, j'ai été effondrée. Je pense que pour toutes les mères, c'est une épreuve terrible dans une vie de maman. Il faut déposer son petit bout. D'ailleurs, moi, j'ai laissé mon mari faire parce que j'étais complètement lessivée. Mais après, dans notre métier, parce qu'on a plein d'inconvénients d'être à notre compte, mais ça c'est vraiment le... Le gros gros avantage c'est d'avoir la chance de faire nos propres horaires. Donc j'ai repris de manière progressive, en plus comme toi j'allaitais. Donc du coup voilà j'ai fait mes horaires et au départ je ne le laissais que deux ou trois jours, trois matinées dans la semaine. Donc ça a été vraiment très très progressif. Moi pour le coup le tire-lait ça m'a pas du tout... En fait ça m'a pété mon allaitement parce que j'ai accouché donc pour mon premier en 2020. Il y a eu le Covid et du coup, tous les étudiants, je donnais des cours à ce moment-là et tous les étudiants avaient des rattrapages à faire en septembre. Et c'était un peu semaine intensive pour nous pour aller enseigner. Et du coup, j'ai dû faire des déplacements et là, laisser toute une semaine, journée complète. En fait, pareil que toi, j'avais ma glacière, mon tire-lait. Enfin bon, je me mettais à l'arrière de la voiture entre deux cours. Ce n'était pas du tout pratique et ça ne me convenait pas du tout. À la fin de cette semaine-là, je n'avais plus assez de lait. Ça s'est fait progressivement comme ça. Pour le deuxième, ça s'est différent. J'ai fait le choix de le garder avec moi pendant deux ans par rapport à un mauvais vécu.

  • Speaker #0

    Pendant ces deux ans, tu n'as pas du tout travaillé ? Comment tu as fait pour ta clientèle ?

  • Speaker #1

    Pour le premier, j'avais repris les chevaux aussi. C'est pour le deuxième où j'ai fait une parenthèse avec les chevaux pendant deux ans.

  • Speaker #0

    Et les chiens aussi ?

  • Speaker #1

    Non, chien, du coup chien, comme j'avais la chance d'avoir mon cabinet à la maison, on se faisait un chasse-et-croiser avec mon mari quand il rentrait du boulot à 17h30. Moi, je bossais le soir, je bossais les samedis, les dimanches, les jours fériés, les vacances, quand on pouvait.

  • Speaker #0

    Et les clients chevaux étaient au rendez-vous après deux ans ?

  • Speaker #1

    Les clients chevaux étaient au rendez-vous après deux ans, des nouveaux, des anciens, beaucoup de nouveaux quand même.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as une petite idée toi Charlotte de comment tu veux reprendre ? Ça sera aussi en fonction de ton mode de garde, mais peut-être que tu sais déjà si tu veux reprendre full-time ou part-time, ou arrêter le domicile, le cabinet, parce que peut-être cet arrêt pathologique, entre guillemets, t'a fait revoir un peu ton emploi du temps.

  • Speaker #2

    Oui, c'est sûr que ça m'a fait revoir mon ample du temps, mais ça fait aussi peur. Sur une grossesse, je me dis qu'il ne me reste pas très longtemps avant mon accouchement. Ça me paraît très court parce que le temps que ça arrive, le temps que j'accouche, je m'occupe de mon bébé, je me dis qu'au final, ce n'est pas si long. Et dans mon esprit d'auto-entrepreneur, quand je me dis que je suis arrêtée six mois, ça fait un bug énorme. Donc pour moi, ce n'est pas concevable de m'arrêter encore plus longtemps après. Après, je te dis ça, il n'est pas là, je n'ai pas encore d'ocytocine qui est montée à fond dans ma tête. Donc je pense que quand il sera accroché contre moi, je te dirai, écoute, on en reparle dans un an. Voilà, je verrai ça. Mais c'est vrai que le gros du gros pour nous, c'est la question du mode de garde. Nous, on est en Ile-de-France, avec une grosse concentration de gens. On habite dans une ville qui est très portée sur la famille, sur la mise en avant de choses pour les enfants. Donc il y a une très grande concentration de familles là où on habite. de donner un ordre d'idée dans le deal. il y a 35 crèches, donc ça paraît énorme, et il manque aujourd'hui 1500 places. Sachant qu'il n'y a qu'une seule commission par an, qui a lieu en mars avec des réponses en avril, et tu n'as le droit de déposer ton dossier qu'à partir du moment où tu as fait ta première échographie, donc ta T1. Moi j'ai fait ma T1 au mois de mai, donc ça veut dire que mon dossier en crèche n'a toujours pas été analysé. Sachant que moi potentiellement j'aurais besoin d'une place en crèche en février, mon dossier ne sera pas analysé avant mars pour une réponse en avril. Donc je ne me fais pas d'idée sur le fait que j'aurai une place en crèche si j'ai de la chance avant septembre. Donc c'est un vrai sujet d'angoisse encore aujourd'hui, alors que mon bébé n'est pas encore là, sur le mode de garde, comment le faire garder. Parce que je ne suis pas du tout...

  • Speaker #0

    à l'aise avec le fait de me dire que je vais avoir une place en crèche en septembre, c'est pas dit du tout. Surtout qu'est-ce que je fais de mon bébé pendant ces six mois. Nous, on n'a pas la possibilité d'avoir une crèche privée, parce que mon compagnon n'a pas de berceau d'entreprise. Moi, je n'ai pas une entreprise individuelle, je suis en micro, donc je ne peux pas la faire passer sur mon entreprise. On a regardé les prix. Voilà, si je veux faire peur un petit peu à tout le monde en Ile-de-France, une crèche privée, il faut compter à peu près 1800 euros par mois.

  • Speaker #1

    Ouais, mais tu as la cave, justement.

  • Speaker #0

    Alors,

  • Speaker #1

    ça sera en fonction de tes revenus de N-2.

  • Speaker #0

    C'est ça. Mais même avec ça, tu te retrouves à des prix qui sont quand même exorbitants. Nous, la place en crèche publique, on est quand même, avec notre caution familiale, on est à 800 euros par mois. Oui,

  • Speaker #1

    mais ça n'a rien à voir. Moi, par exemple, là, elle est gardée 4 jours en crèche et il me facture 1600 euros micro-crèche et je paye de ma poche 900 euros par rapport à mon année déclarée à N-2. Sauf qu'il y a N-2, je crois que c'était... j'étais à Paris et que je déclarais bien, et du coup, tu es là, mais tu travailles moins. C'est le rapport avec ton année d'il y a deux ans.

  • Speaker #0

    Moi, comme toi, il y a deux ans, j'étais encore au pic de mon entreprise individuelle. J'avais un gros chiffre d'affaires. Là, je ne sais pas du tout ce que ça va donner. On va sûrement en reparler. En tout cas, pour nous, pour moi, avec mes propres choix personnels, ce n'est juste pas du tout envisageable, pas du tout concevable d'envisager une assistante maternité, parce que ce soit les gens autour de... Oui, maternelle, pardon. Que ce soit autour de toi ou même la mairie, quand tu n'as pas de place en crèche, ils vous disent « attendez, on vous donne une liste d'assistantes, choisissez » . Mais moi, dans mon esprit, ce n'est pas possible de laisser mon bébé à une personne que je ne connais pas, seule, sans surveillance, que ce soit chez moi, chez une autre famille ou chez elle. Il y a des sujets d'actualité qui sont terribles et parfois qui sont même proches de nous. Et ce sont des choses qui, pour moi, ne rentrent pas dans l'équation. Donc là, pour ma reprise d'activité, c'est une très très bonne question. Donc là, un peu comme toi, tu parlais tout à l'heure de ton conjoint où vous avez adapté un petit peu votre mode de garde. Là, moi, mon compagnon va voir pour faire des moitiés de journée, en fait, une moitié de journée au bureau, rentrer sur la pause déjeuner et faire la moitié de journée à la maison, pour pouvoir s'occuper sur un espace de battement du petit pendant 2-3 heures et qu'après, ce soit ma mère qui arrive pour prendre leur lait. Enfin bref, on va être trois sur une journée. On va avoir un planning, ce ne sera plus un planning. On est obligé d'être... Et encore, parce que moi, j'ai la chance d'avoir une famille proche. Pour les gens qui, comme toi, par exemple, toi, Mathilde, quand tu as déménagé dans le Sud, tu n'as pas les grands-parents à proximité. Donc ça, c'est quand même un point qu'il faut soulever quand tu es enceinte. Parce que les grands-parents, ils ont un rôle, après, si on en a envie ou pas, mais ils peuvent avoir un rôle assez important là-dedans. Et non, nous, là, on se fait des nœuds au cerveau pour essayer d'avoir un mode de garde qui tienne à peu près la route. jusqu'à potentiellement septembre si on a une place en crèche.

  • Speaker #2

    Donc, toutes ces appréhensions que Charlotte a, elle fait très bien de se poser les questions parce que moi, à l'époque, je me les suis... C'est pas que je me les suis pas assez posées, mais en fait, j'ai fait peut-être trop vite confiance. J'ai eu un souci de maltraitance avec mon premier bébé. Je vais pas rentrer dans les détails, mais en gros, je profite quand même de ce podcast pour avertir. de ce problème-là, qui, malheureusement, en en parlant autour de moi, s'avère beaucoup plus fréquent que ce qu'on pourrait en penser. Et voilà, je pense que c'est une petite mafia, un peu, les assistantes maternelles, qu'elles ont un peu le pouvoir sur, comme on dit, nos disponibilités, nos demandes. Elles ont un peu le pouvoir sur tout ça. On se sent un peu obligés de choisir n'importe laquelle, finalement, parmi une liste. Et même six mois à l'avance, on se dit, super, elle a de la place, on va la rencontrer, puis c'est elle. Des fois, on en a au téléphone, on envoie ses lunaires, on se dit, elle, par rapport aux autres, c'est super, etc. Donc voilà, j'ai fait confiance et puis il s'est avéré que ce n'était vraiment pas la bonne. Aujourd'hui, on en paye encore les conséquences. Ça fait des dégâts en en parlant avec la psy. Toutes les constructions d'un être humain se font à la petite enfance, donc entre 0 et 6 ans notamment. Donc voilà, on est encore en train de réparer le maximum de notre possible. Mais c'est vrai que, réfléchissez bien, parce qu'on a la possibilité, nous, avec nos horaires, avec cette facilité justement d'adapter nos horaires en fonction... en fonction de la demande, en fonction de notre partenaire, etc., de pouvoir quand même revoir nos priorités et d'éviter d'avoir... Cette malchance de tomber sur... Parce que c'est vraiment une malchance. Ça peut détruire une vie. Ça peut détruire une famille. Je ne veux pas plomber l'ambiance. C'est vraiment un sujet qu'il faut impérativement penser avant de faire un bébé. On ne peut pas le mettre entre les mains de n'importe qui. Il faut avoir confiance. Je trouve que la société est très mal adaptée. De toute façon, il y a un contraste énorme entre l'OMS qui nous demande d'alloter notre bébé pendant deux ans, voire six mois exclusifs, et puis finalement, ils nous font retourner au charbon au bout de deux mois. Donc bon, c'est un peu compliqué. Mais là, au niveau du mode de garde, c'est très compliqué. Donc c'est pour ça que moi, j'ai fait le choix d'élever notre deuxième pendant deux ans, jusqu'à ce qu'il puisse parler et me raconter des choses. Et puis voilà, quitte à mettre mon couple un peu entre parenthèses, parce que c'est vrai qu'à faire un chassé-croisé avec mon mari, c'était... pas toujours simple, parce qu'on est encore un peu là-dedans. Ça n'a pas toujours été simple. Mais bon, j'ai envie de vous dire, de toute façon, on ne va pas se mentir, quand il y a bébé qui arrive, le couple en prend un peu pour son grade. Mais voilà, quitte à choisir entre mettre son couple entre parenthèses ou mettre son enfant en danger, le choix, il est vite fait.

  • Speaker #3

    Je voulais rebondir un petit peu sur ce que tu disais. Je ne rentrerai pas du tout dans ce sujet. De maltraitance ou quoi ? Parce que ce n'est pas du tout une expérience que j'ai vécue. Et pour le coup, ma fille est chez une assistante maternelle avec qui ça se passe très bien. Mais c'est vrai que quand tu parles de mafia, moi, je me suis retrouvée là en septembre à y aller pour signer un avenant où elle m'annonçait que cette année, elle prendrait sept semaines de congé. Donc en soi, oui, ma fille est bien. Mais aujourd'hui, il faut que je m'organise pour avoir sept semaines de garde sur l'année à venir.

  • Speaker #2

    Il y a des nourrices à domicile. Nous, suite à ça, on a dû quand même aussi essayer cette option avec caméra de surveillance à la maison, en prévenant la nourrice qui venait à domicile, etc. Ça se fait.

  • Speaker #1

    Ou la caméra dans les nounours, comme dans les films. Il y en a qui font ça. Je sais qu'on n'a pas le droit.

  • Speaker #2

    Mais là, du coup, c'était faire... La caméra pour les chiens. Non, non, voilà, c'était tu préviens et puis si la nourrice... Alors, il y en a plein qui m'ont dit non, qui m'ont dit c'est hors de question, je ne travaille pas sous caméra. Donc, comme quoi, il y en a beaucoup peut-être des choses à se reprocher. Voilà. D'ailleurs, je ne comprends pas pourquoi en France, on n'a toujours pas cette possibilité de mettre des caméras reliées à des applications, tu sais, en crèche, où tu peux voir ton enfant.

  • Speaker #3

    Est-ce que tu n'aurais pas peur après, justement, d'avoir envie de regarder tout le temps ce qui se passe ?

  • Speaker #2

    Peut-être au début, mais si tu es rassurée après, tu vois, bon, ça va, quoi.

  • Speaker #1

    Avec une expérience telle que la tienne, je pense que ça te rassurait. Avec un vécu comme la tienne, tu as envie de vérifier tout le temps pour les enfants suivants.

  • Speaker #2

    Mais après, voilà, aujourd'hui, on a décidé de refaire confiance. Donc, au bout de deux ans, on a eu un berceau d'entreprise grâce à la société de mon mari, où là, on a trouvé une place en micro-crèche. Et bon, je les ai briefées direct. Je leur ai dit que moi, j'étais vraiment traumatisée, qu'il fallait qu'elles prennent le temps. En fait, tous les jours au début, j'étais avec lui toute la journée à la crème. Il fallait que je vois vraiment comment ça se passe. Elles ont été ultra cool. Elles ont vraiment été très bienveillantes. Et voilà, comme quoi, il n'y a pas que du mauvais. Mais c'est vrai que ça mérite une sacrée réflexion. Il ne faut pas... Je comprends totalement tes angoisses, Charlotte. Et j'aurais aimé, finalement, avec du recul, m'angoisser autant, peut-être me poser plus de questions pour ça. Parce que j'avais le schéma de ma sœur pour qui ça s'était toujours bien passé. Donc on se dit, de toute façon, elles sont faites pour ça, c'est leur métier, elles savent très bien. Mais finalement, non, c'est hyper naïf de penser comme ça. Parce que ça reste un business, comme partout. Il y en a qui, à partir du moment où c'est un business...

  • Speaker #1

    C'est un business et c'est lié à une personne. Donc, de toute façon, il peut y avoir aussi des choses graves qui se passent en crèche. Donc, on ne saura jamais. C'est vraiment, comme tu disais, de la malchance.

  • Speaker #2

    Oui, d'ailleurs, c'est pour ça que je ne l'avais pas mis en crèche, moi, au début. C'est parce que j'entendais tout... Enfin, les mauvais sons de cloche, c'était surtout autour des crèches, mais pas des assistantes maternelle, on s'est dit, bon, bah... Elle pourra mieux dormir, il y aura moins de bruit, il y aura moins d'enfants, elle pourra plus respecter son rythme, etc. Et en fait, on pense à faire mieux, mais au final, c'est parfois pire. Donc, c'est vraiment à bien penser cette question.

  • Speaker #1

    Pour les mamans, est-ce que ça a changé votre vision du travail ? Au niveau de l'ambition, vos priorités, de déplacement, ou même votre façon de pratiquer le massage ou l'ostéopathie. En quoi ça a changé votre travail et votre vision du travail ?

  • Speaker #2

    Bon, moi, tout a changé, forcément. Je pense que ça m'a appris énormément de choses, et notamment la patience d'être mère. Donc, dans mon quotidien, dans ma pratique ostéo aussi, je ne la vois pas du tout de la même façon. Peut-être beaucoup plus posée, beaucoup plus de hauteur. Et surtout avec les femelles gestantes. C'est vrai, mais c'est tout bête, tu vois. Mais par exemple, quand j'étais encore en train d'allaiter mes enfants, si on m'amenait une chienne d'élevage qui allaitait aussi ses bébés, je l'apprenais vraiment différemment. Je faisais beaucoup plus. plus attention au tissu mammaire. Je demandais, j'étais plus à l'écoute savoir si elle n'avait pas des carences, si elle était complémentée, etc. Plutôt peut-être dans l'élevage, finalement.

  • Speaker #0

    Moi, je n'ai pas encore eu mon bébé, mais j'ai eu deux, trois petites expériences assez drôles encore pendant ma grossesse quand je travaillais. Juste avant que je m'arrête, j'ai fait des chiobergés allemands qui avaient à peu près sept semaines. Oui, à peu près sept semaines. Et... c'était très drôle de voir les interactions, les différents caractères de chacun et tout, et j'en ai eu un c'est bizarre à dire mais qui a littéralement trouvé le chemin de la nourriture et j'étais là genre non je ne suis pas ta maman, pour moi et je pense qu'ils sont très sensibles à nos hormones, à nos changements d'odeurs et j'avais discuté avec une ostéopathe qui me disait que pour elle ça avait été un peu compliqué parce que les femelles surtout se retournaient contre elle, beaucoup et moi j'étais là, moi ça me fait tout l'effet inverse genre beaucoup de femelles que j'ai eues en patientelle ont été des vraies crèmes j'ai eu une canicorso, le monsieur s'est présenté à collier un peu serré machin, bon ça on en reparlera pas c'est pas le sujet du jour mais en tenant la chienne bien serrée en me disant par contre je vous préviens elle est un peu chaud humain donc t'es là super, un canicorso de 50 kilos toi t'es enceinte, t'as pas les mêmes réflexes, tu bouges pas tu te dis bon bah c'est pas grave on va s'adapter et en fait la chienne a fait une fixette sur mon ventre et elle n'a pas bougé de la séance, alors mon t-shirt te tremper à la fin de la séance. Parce qu'elle s'est écrasée la truffe dans mon ventre, mais elle a été adorable. Et en fait, je ne sais pas si c'est moi qui ai changé sur les niveaux énergétiques, tout ça, ce que tu disais, mais globalement, toutes les consultations ont été beaucoup plus smooth, beaucoup plus douces, beaucoup plus posées. Et des loulous que je suis depuis des années, j'en ai un en tête, c'est un chihuahua papillon qui est terrible. Et on le sait, et même ses propriétaires le savent, il les cartonne en permanence, on est obligé de le museler. T'imagines, consultation ostéo sur un chihuahua muselé, ça donne quand même un contraste un peu bizarre. Et bien, c'est la seule et unique fois où je l'ai vu en 5 ans, où le chien s'est couché, s'est posé et on n'a pas été obligé de le museler. Donc, je ne sais pas si c'est ça, c'est les hormones ou quoi. Est-ce que ça perdure ? Est-ce que, comme tu dis, ça t'imprègne vraiment littéralement cette patience, cette manière de réfléchir ? Je pense que tes mains, elles changent et ça, tu ne pourras plus le changer après derrière. Oui,

  • Speaker #3

    effectivement, je pense que tu n'es plus posé, que tu continues à dégager même une fois que... que t'es plus enceinte, tu dégages une énergie qui est différente, mais moi je sais qu'au-delà de tout ce qui est ressenti, il y a la fatigue aussi qui a quand même joué un rôle dans ma pratique, et je sais qu'il y a des jours où j'avais énormément de mal à me connecter parce que juste mon cerveau n'était pas là il était dans la gestion du planning la gestion de la garde, la gestion de l'alimentation de ma fille, tout ça et ça effectivement c'est C'est une part importante, je trouve, dans la reprise de l'activité. C'est qu'on n'est plus... En fait, on ne pense plus qu'à nous et à notre pratique. On est responsable d'un être humain à part entière. Et du coup, on ne peut plus appréhender les choses de la même manière.

  • Speaker #1

    Pareil, au début, vraiment, je n'arrivais pas à me connecter à l'animal. Mon cerveau, à trois mois, quand je l'ai repris, il était 100% à ma fille avec une hyper-vigilance. Donc, c'était hyper compliqué. Quand les gens me racontaient l'histoire... de leur animal en début de consultation pour l'anamnèse, je l'écoutais, mais je n'écoutais pas. Et après, je mettais les mains, je refaisais trois fois, comme quand on lit un livre et qu'on relit inlassablement la même page sans avoir retenu aucune information. Et ça faisait vraiment ça avec le chien. Et je me suis dit, mais c'est dingue, comment je vais faire pour travailler ? Et en plus, c'est horrible à dire, mais je m'en fichais vraiment du chien et tout. J'essayais de me connecter, puis ça repartait vraiment. Toute la bande passante était pour ma fille. Le lait, les millilitres qu'il fallait que je tire juste après. Bon après petit à petit ça passe, mais au début c'est hyper dur. Et puis la fatigue quoi, parce que je... En allaitant, elle se réveillait toutes les heures, toutes les deux heures, toutes les nuits. Donc même s'il y a l'ocytocine qui fait qu'on se rendort quand même et qu'on tient malgré tout, la journée c'est quand même dur de... Enfin il y a quand même une fatigue qui est là, on n'a pas la même forme.

  • Speaker #3

    Et effectivement, au début, c'est dur, mais je trouve que même encore aujourd'hui, elle va avoir un nom et il y a des journées qui sont moins faciles que d'autres. Et ce que tu disais, on n'imprime pas forcément toutes les infos qui nous sont partagées par les propriétaires. C'est ça, c'est que des fois,

  • Speaker #1

    je fais ma séance et deux heures après, j'ai l'impression d'avoir complètement zappé ce que j'ai fait, ce que j'avais sur l'animal. Ça, je l'ai eu longtemps, le momie brain, je l'ai eu pendant que j'étais enceinte. Et là, ça va un petit peu mieux, à 20 mois. Mais pendant longtemps, j'avais du mal à faire mes phrases, à trouver mes mots, même des mots très simples du quotidien. Et c'est revenu petit à petit, mais ce n'est pas encore totalement là. Donc il y a et la fatigue, et le fait que ton cerveau, il est tout pour ton bébé, et aussi parce qu'on a perdu un petit peu d'intelligence, il faut le dire.

  • Speaker #3

    Et du coup, je trouve que c'est hyper culpabilisant, et c'est quelque chose qu'on ne nous dit pas trop, mais c'est vrai qu'au niveau de la pratique... Je ne vais pas dire qu'on remette tout en question, mais on se dit mince, est-ce que je travaille encore correctement ?

  • Speaker #1

    Mais ça va, on a la mémoire. Moi, je n'étais pas en stress dans le sens où mes mains faisaient, mais je ne savais plus trop au niveau de la tête, réexpliquer, etc. Mais par contre, les mains, elles faisaient tout bien par mémoire. Je pense, c'est ce que je pense. Et après, ma vision du travail, j'ai beaucoup moins d'ambition. Enfin, j'ai beaucoup moins mis le travail en numéro un. C'est vrai que quand on est entrepreneur, le travail prend une place énorme dans notre vie. Et il n'y a plus trop de distinguo entre vie privée et vie perso. Et là, d'un coup, la vie perso, elle se réveille et fait, en fait, c'est hyper important, la famille. Et la famille, ce n'est pas que les enfants, c'est juste soi et son ou sa partenaire, finalement. Mais sauf que là, ça devient vraiment plus concret avec un enfant. Il y a vraiment le côté cocon foyer, alors qu'il y était avant. Mais ça prend une dimension autre. Et voilà, et là, la famille passe pour moi. par ma part, je veux parler pour moi, en numéro 1. Du coup, le travail en numéro 2 et on relativise plus et il y a moins ce côté ambition, de toujours grimper, d'avoir ce projet, ça, ça, ça. On dirait pas comme ça parce que je suis toujours encore sur plein de projets, mais la famille reste numéro 1 ainsi que le partenaire parce que j'ai compris que j'avais quand même un peu délaissé. Peut-être pas délaissé, c'est un grand mot, mais pas mis en numéro 1 pendant ces 10 ans d'entrepreneuriat et là, on se rend compte qu'en fait... Il est là, ma fille est là, et voilà, il faut peut-être aussi les mettre plus en avant.

  • Speaker #3

    Effectivement, peut-être moins de projets, mais c'est que j'ai l'impression aujourd'hui que le temps passe encore plus vite, et que du coup, je n'ai pas la place. Des fois, j'aimerais avoir plus d'ambition, ou aboutir à plus de projets, et je me dis, mais en fait, à quel moment ?

  • Speaker #2

    Ça va revenir. Ça va revenir, tu vois, moi j'ai fait, ça y est, c'est sûr, je n'en aurai pas d'autres. J'ai fait mon job et tu vois je pense que là je suis prête à reprendre l'enseignement si jamais j'ai des opportunités alors que j'étais complètement fermée par manque de temps et manque d'envie comme tu dis, il faut avoir le cerveau bien dégagé pour pouvoir être opérationnel après. Après ça va être longue pause. Mais j'ai l'envie, tu vois. Quand on a un métier passion, de toute façon, ça revient tout le temps. Mais c'est vrai que quand tu viens juste de donner vie à des petits êtres, il faut prendre le temps de profiter parce que ça passe très vite.

  • Speaker #1

    Et la prochaine question, c'est quelle a été votre plus grande difficulté ? Et j'ai envie de rebondir sur ce que tu dis, Laura, c'est le fait de ralentir. Moi, je crois que c'est le plus dur. De ralentir en étant enceinte, déjà, parce qu'on sent que si on force trop, ça ne va pas. Le corps, il nous le rappelle le soir, comme pour Charlotte. Et ralentir après en étant maman. Parfois, je gardais mon bébé toute la journée. J'avais l'impression d'avoir rien fait, d'avoir perdu une journée parce que je n'avais pas pu avancer sur la compta, sur le cours à préparer, sur un podcast à faire, sur ça, sur ça. Et je culpabilisais de ne pas avoir utilisé ce temps. C'était du temps blanc perdu, alors qu'en fait, je me suis occupée de ma fille. Je l'ai nourrie, je l'ai changée, je l'ai gardée en vie, je l'ai endormie et ralentir. Là, j'y arrive, mais ça a pris peut-être un an et demi, deux ans au total pour ça.

  • Speaker #3

    Je pense qu'on a aussi cette difficulté à ralentir parce que malgré tout, on a cette pression de la sécurité financière qui fait qu'on aimerait ralentir. Et que malgré tout, il faut qu'on aille bosser parce qu'aujourd'hui, on n'a pas le choix. Moi, je vois, on était tous les deux indépendants quand j'ai accouché. Aujourd'hui, mon conjoint est de nouveau salarié et c'est un soulagement.

  • Speaker #1

    Et tu vois, c'était un soulagement quand j'étais en congé mat parce que je savais que j'allais avoir tant d'argent à la fin du mois. sans me mettre la pression, ça allait tomber. C'est con, mais le congé mat, c'était un salaire fixe. Et ça m'a enlevé une charge dans la tête incroyable, mais que pendant 3-4 mois. Et toi, Charlotte, est-ce que tu as une difficulté pour le moment ?

  • Speaker #0

    Non, ça va peut-être être bizarre à dire, mais moi, je n'en ai pas. Je n'en ai pas parce que, hormis ce dont on parlait tout à l'heure, mais ça, c'est plus un stress organisationnel personnel.

  • Speaker #1

    Le mode de garde ? Oui, le mode de garde. C'est important quand même.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça. Mais sinon, en soi, je n'en ai pas eu pendant ma grossesse, je n'en ai pas pendant mon arrêt. Et une fois qu'on aura stabilisé cette histoire de mode de garde, je ne peux pas dire. On verra en fonction de comment est mon bébé. J'ai bien l'espoir, évidemment, comme tout le monde, qu'il soit en bonne santé et tout ça. Mais moi, j'ai fait un très, très gros travail, que ce soit personnel ou professionnel. Mais bon, nous, on sait que notre professionnel est complètement imbriqué à notre personnel sur ces deux dernières années. J'ai beaucoup travaillé sur mes blessures, sur mes problématiques personnelles. Ça a été, toi tu le sais, ça a été dur.

  • Speaker #1

    Ça fait peur. On a peur de donner toutes nos névroses ou nos blessures d'enfance et les passer à notre enfant. Moi aussi, c'était une de mes peurs.

  • Speaker #0

    Oui, mais tu vois, déjà, bien évidemment, j'avais peur pour mon bébé. Mais j'arrive encore, peut-être aujourd'hui, à faire le distinguo entre mon bébé et moi, mon partenaire. Et je suis vraiment bien alignée avec moi aujourd'hui. Je vis très bien ma grossesse, je vis très bien mon arrêt. très bien le ralentissement je le sais mon CA c'est pas le même ça sera jamais le même et puis c'est comme ça ça va remonter,

  • Speaker #2

    Laura nous dit de croire au futur alors par contre moi j'ai fait des choix de vie j'avais un chiffre d'affaires évidemment plus important avant d'avoir mes enfants ça a remonté après une fois que j'étais en cabinet finalement parce que tu vois plus de patients à la journée forcément puisque tu économises du temps Merci. sur tes déplacements. Mais après, je fais toujours le choix d'avoir du temps libre et de dégager ça pour ma famille. Je trouve que ça fait vraiment partie des priorités essentielles. Il faut toujours se rappeler où sont nos priorités. C'est ça, surtout. Il faut vraiment toujours s'en souvenir et peut-être prendre du recul. Il y a tellement de gens. Je vois, il y a beaucoup de gens sur le groupe des ostéopathes animaliers, par exemple, qui mettent que... Il y en a beaucoup qui sont en burn-out, il y en a beaucoup qui ne vivent pas très bien leur évolution de carrière. Et au final, je ne juge vraiment personne, ce n'est pas du tout un jugement, mais juste je ne comprends pas, je comprends difficilement comment on peut en arriver là, sachant qu'on est notre propre patron. Tu vois ce que je veux dire ? Du coup, c'est un gros travail sur soi, il faut savoir se ralentir, dire non, etc. Mais je trouve qu'il y a tellement plus grave dans une vie, tellement plus... Tu sais, je parle toujours du principe de dire je préfère vivre que durer. Toi tout à l'heure, tu parlais de la retraite, etc. Moi, franchement, j'y pense même plus, quoi. Je me prends plus la tête parce que si ça se trouve, dans tant d'années, ça sera plus du tout pareil. Si ça se trouve, je serai morte. Enfin,

  • Speaker #1

    tu en vis quand même plus longtemps. Donc la retraite, elle va arriver. Il y a un moment, tu ne vas pas faire des chiens, manipuler des chiens jusqu'à...

  • Speaker #2

    Je ne sais pas à ce moment-là ce que je ferais, mais dans une vie, il y a tellement de choses à faire. Tu peux aussi arriver à bout de souffle en ostéopathie et puis faire autre chose. D'accord, mais dans ce cas-là,

  • Speaker #1

    tu n'auras pas beaucoup cotisé.

  • Speaker #2

    Non, c'est sûr. Mais bon, après, j'aurais vécu.

  • Speaker #0

    Est-ce que nos cotisations nous serviront encore dans 40 ans ? C'est un autre débat.

  • Speaker #2

    C'est ça. Après, c'est une philosophie de vie, c'est une façon de penser. Savoir prendre du recul sur tout ça et souffler un coup et te dire bon, là, l'essentiel, c'est comme tu dis, ma famille, la santé.

  • Speaker #0

    C'est ça. Et tu vois, c'est le travail que j'ai essayé de faire perso sur ces deux dernières années. Et je pense qu'aujourd'hui, j'en récolte les fruits, on va dire, parce que c'est vraiment du positif. Donc, je suis très contente de ça, mais c'est un vrai travail personnel et il faut être prêt à le faire. Et ça, c'est des philosophies de vie propre. Personnellement, je me suis rendu compte de ça, que je ne pouvais pas être bien dans mon couple si je n'étais pas bien avec moi-même. Je ne pouvais pas être bien alignée en tant que praticien et avec ce que je suis prête à donner en termes. de durée, de CA, de ce que je suis capable d'accepter si je ne suis pas bien avec moi-même. Et du coup, je pense que je n'aurais pas pu être bien en tant que maman, future maman, avec moi-même si je n'avais pas fait ce travail-là. En tout cas, je ne l'aurais pas vécu de la même manière. Mathilde me le voit aussi, mais on se connaît depuis des années. Tu sais très bien comment j'ai commencé à travailler. On en a parlé dans la première table ronde qu'on a faite ensemble. Je pense que si j'étais tombée enceinte il y a trois ans, je ne te tiendrais pas le même discours qu'aujourd'hui. Donc c'est vraiment des épreuves de vie, positives comme négatives, c'est la maternité.

  • Speaker #2

    Mais attends, les hormones font bien leur boulot aussi.

  • Speaker #0

    Après je ne suis pas au niveau de Mathilde, Mathilde quand elle était enceinte, l'ocytocine s'était devenue un bisounours. Genre vraiment, je pense qu'une personne l'insultait, elle était là, oh c'est pas grave. Mais oui,

  • Speaker #2

    mais c'est ça. Non, moi je casse encore des dents, t'inquiète. Les hormones font quand même bien leur boulot. Je pense que même... Même si c'était il y a trois ans, au final, tu aurais adapté ta façon après de reprendre ta clientèle. Tu vas voir que là, tu vas reprendre ta clientèle tellement différemment qu'avant. Il y a vraiment un avant et un après dans tous les domaines, de toute façon. Quand tu passes du côté parental, c'est tellement différent.

  • Speaker #0

    Comme je te disais, tu adaptes ta vie personnelle, tu adaptes ton couple, tu adaptes tout. Tout change. C'est une grosse claque de vie.

  • Speaker #1

    Et à l'inverse, quelle a été votre plus belle surprise ? Avec la grossesse pour Charlotte et grossesse et accouchement, maternité pour Laura Bérangère.

  • Speaker #0

    Wow, c'est une très bonne question. La plus grande surprise...

  • Speaker #1

    La plus belle.

  • Speaker #0

    La plus belle. La plus belle surprise, bah déjà... Les hormones. Non, parce que tu sais que franchement, c'est ce qu'on disait. Franchement, les hormones, ça va, ça me...

  • Speaker #1

    Bah si, t'es quand même bien là. T'es dans le love.

  • Speaker #0

    Oui, parce que je suis dans le love depuis même avant ma grossesse. Je suis bien dans ma vie en général, donc là c'est juste la petite cerise sur le gâteau. Mais oui, je suis très épanouie dans ma vie de femme en général, dans ma vie d'ostéopathe, dans ma vie perso. Mais non, la plus belle surprise, déjà ça va avoir une grossesse aussi positive quand même, même si je suis arrêtée en amont, tout ça on en a parlé. Mais malgré tout, j'ai très bien vécu ma grossesse, je suis très contente d'avoir pu aller jusque là.

  • Speaker #1

    C'est pas fini, parle pas au passé.

  • Speaker #0

    Non, mais ma grossesse pendant mon travail. Parce que là, je fais une grossesse en travail et une grossesse hors travail. Donc là, je parle de ma grossesse... En congé maladie. En congé maladie, exactement. Je me balade avec ma petite maladie qui va très bien d'ailleurs. Mais non, je parle de ma grossesse en travail. Et c'est vrai que j'avais eu des échos, des nausées. Je m'attendais à des choses assez dures. Et au final, ça a été ça. Je pense que la bonne surprise, c'est de pouvoir continuer ma vie le plus normalement. possible. Cette phrase terrible que tu entends en permanence quand tu es enceinte, c'est « t'es enceinte, t'es pas malade ! » T'as juste envie de dire « tais-toi » . Et en fait, oui, c'est ça. T'es enceinte, t'es pas malade et tu peux continuer à avoir une vie complètement normale. J'aime pas le mot... En fait, j'ai réfléchi, mais j'aime pas le mot « normal » parce que c'est pas normal ou pas normal, mais une vie continue, on va dire, par rapport à ce dont t'avais l'habitude en étant épanouie dans ta profession ?

  • Speaker #3

    que tu fasses du petit ou du grand animal, tu t'adaptes. Ça a été peut-être la belle surprise pour moi. Après, pour rebondir un petit peu sur ce que tu disais, effectivement, le fait de pouvoir continuer son activité, malgré le fait d'être enceinte. Moi, avec les nausées, je m'étais dit que ça allait être horrible. Ma mère m'avait dit qu'elle avait eu des nausées pendant neuf mois, donc j'y voyais mal parti. Et puis en fait, ça... À partir du quatrième mois, tout est bien allé. Donc la belle surprise, c'était de pouvoir continuer de travailler comme je souhaitais pendant la grossesse. Et puis la belle surprise aussi, c'est de retrouver ma clientèle une fois que j'ai repris. Et ça nous permet aussi de prendre un peu de hauteur et de se dire que ce qu'on a construit pendant des années avant de s'arrêter, c'est quelque chose qui tient la route de fiable et qu'on a une clientèle qui nous correspond, comme tu disais, et que c'est chouette, c'est aussi gratifiant. C'est aussi... C'est aussi gratifiant de pouvoir faire le point là-dessus et de se rendre compte de tout ça.

  • Speaker #1

    Moi, professionnellement, ma plus belle surprise, c'est de me rendre compte que j'ai pu lâcher prise, que ça avait moins d'importance que ce que je donnais auparavant par rapport au nombre de clients, à la peur de perdre des clients. J'ai moins cette peur parce que j'en ai moins dans le sud, mais parce que quand je remonte de temps en temps sur Paris, une fois par mois ou tous les deux mois, les clients sont là. Ma pratique est toujours... ok. Voilà, c'est ce côté de... le fait de relativiser par rapport au côté pro. Et la plus belle surprise maternité pure, c'est vraiment l'amour, quoi. Qui se décupe, t'as un cœur qui se crée et tu croyais que t'aimais avant, mais alors là, c'est l'amour... C'est inconditionnel, ça paraît tellement cucu, mais c'est tellement dingue. Et ça, c'est la plus belle surprise de me dire que j'ai autant d'amour à donner et que j'aime autant ma fille.

  • Speaker #0

    Je peux chialer rien qu'en parlant, c'est trop beau. Et du coup, j'aimerais un deuxième enfant, mais je me demande comment c'est possible d'avoir la place pour deux. Tu m'en parlais, Laura. J'ai une cliente qui m'a dit, alors, tu penses que c'est pas possible, puis quand t'as le deuxième, t'as un deuxième cœur qui se crée. Et j'ai trouvé ça trop beau. Donc voilà, la plus belle surprise de la maternité, c'est l'amour. C'est con, mais...

  • Speaker #1

    Pour répondre à ta question, quand t'en attends un deuxième, c'est juste que oui, t'as ton cœur qui s'agrandit, en fait. tu avais de la place pour un maintenant tu as de la place pour deux T'aimes autant, mais différemment. Parce que les deux ont deux caractères très différents et ils ont besoin de toi différemment. Mais non, voilà, c'est ça surtout. Et puis ma plus belle surprise, c'est difficile de t'en parler comme ça parce que j'ai vécu tellement de galères. Moi, j'ai pas eu une maternité facile pour le coup. Parce qu'on n'en a pas parlé, mais j'ai eu du BBRG, au colique, la maltraitance. Ils m'ont aussi éclaté les abdos. J'ai eu un diastase. Donc les grands droits de l'abdomen complètement écartés. Voilà, voilà, voilà. Donc ça, c'était toutes les petites surprises de la vie. Mais peut-être que oui, non, la plus belle. Finalement, la plus belle, c'est la vie, en fait. C'est ça, quoi. Juste, c'est la vie, point. C'est pouvoir en arriver à traverser autant de choses en si peu de temps. condensé par rapport à tout ce que tu as pu traverser avant et là tu te retrouves dans une espèce de tempête émotionnelle et c'est ok ou du coup tu te dis bon ben voilà je suis toujours là, je suis encore plus forte qu'avant et waouh on arrive à la fin du podcast,

  • Speaker #0

    dernière question est-ce que vous prévoyez une autre grossesse ? Et aussi, pour les auditrices qui nous écoutent, est-ce que vous auriez des conseils, en plus de tout ce qu'on vient de dire, mais un conseil synthétisé, on va dire, à leur donner ? Donc moi, je vais commencer, j'ai le micro. Pour ma part, autre grossesse, j'aimerais bien, si la vie me le permet. On sait très bien que chaque grossesse est un miracle, franchement. Donc si la vie me permet, plus tard, j'aimerais bien une deuxième et un conseil. de se préparer, d'écouter cette table ronde, de la partager sur les réseaux ou à votre copine. Ça peut marcher pour n'importe quelle profession libérale, finalement.

  • Speaker #2

    Alors, on ne sait pas ce que l'avenir nous réserve, mais une seconde grossesse, ce n'est pas prévu au programme. Ça ne l'était pas déjà. Avant la première, on savait qu'il n'y en aurait probablement qu'une. Donc, non, ce n'est pas prévu. Et après, en termes de conseils, je ne sais pas. de se faire confiance, de ne pas hésiter à poser des questions et de se rapprocher de personnes qui ont vécu ça et de se dire qu'il y a beaucoup aussi de bienveillance qui est possible dans notre milieu, dans les concerts, et que ça apportera beaucoup au-delà du professionnel.

  • Speaker #3

    Alors moi, pour un deuxième, je vais déjà en faire un premier. Parce que je pense qu'avant de décider de faire un deuxième, il faut que j'expérimente l'accouchement, il faut que j'expérimente les nuits, il faut que j'expérimente tout ça. Mais c'est assez dingue parce que forcément, après, on a des projets de vie, on sait combien d'enfants on veut, tout ça. Et nous, quand on en discute aujourd'hui avec mon compagnon, c'est assez drôle parce que le travail ne rend pas... Alors, tu sais, Mathilde, pourtant, moi, le travail, c'était quand même une grosse partie de ma vie pendant très, très longtemps. Et en fait, le travail ne rentre pas du tout en ligne de compte dans la question. Genre nous, par exemple, la vraie question qu'on s'est posée par rapport au fait si on faisait un deuxième ou pas relativement proche du premier ou pas, c'est bien évidemment, comme je disais... comment ça va se passer avec le premier. Mais surtout, nous, là, on a le projet de se marier. Et en fait, c'est le mariage la deuxième question. Le travail, il arrive après le premier, il arrive après le mariage. Enfin, le travail arrive après le premier, après le mariage, et après, le travail arrive. Donc, nous, c'est ça, la principale. Et c'est là que tu vois qu'en fait, tes priorités, elles changent déjà. Donc, moi, aujourd'hui, ma priorité, c'est la famille que je suis en train de construire. C'est ma famille, mon compagnon, le bébé qu'on a en train d'avoir, et derrière, ce qui arrivera. Et voilà. pour le projet du deuxième, mais oui, je pense. Ça, c'est sûr qu'on aimerait avoir un deuxième.

  • Speaker #0

    Ah si, ça me vient. J'aurais un conseil, en tout cas, une idée qui me vient, c'est... Je pensais qu'en 2025, en étant une femme, on pouvait tout faire. On pouvait agir à fond sur tous les fronts. En tant qu'entrepreneuse, en profession libérale, avec plein de projets, en tant que maman, parce que on avait des moyens de garde. Le patriarcat, etc. est en train d'être mis en question et qu'on pouvait gérer à fond la reprise du travail, le congé mat, etc. Et en fait, on ne peut pas. C'est trop dur. C'est trop dur. On est fatigué, on alaite, les nuits sont incomplètes. On a quand même créé la vie à coucher et déjà, physiologiquement, on se remet en trois ans. Le postpartum dure trois ans, c'est prouvé. Donc on ne peut pas revenir à fond comme on était. Au-delà du fait que les priorités changent, on ne peut pas. Donc vraiment, moi, je pense que je voulais tout d'un coup et j'ai un peu... Ça revient avec ma difficulté à ralentir. J'ai eu du mal à me dire que je ne pouvais pas être partout, sur tous les fronts, tout de suite, au même moment. En tout cas, c'est chaque chose en son temps. Donc il y aura un moment où le CA va baisser, l'année de la grossesse et de l'accouchement. Et on va pouvoir reprendre son activité plus tard. Mais on ne peut pas être présente à l'été, faire ses nuits, être en maternage proximal, parce que c'est mon sens de la maternité, et en même temps être numéro un sur son CA, sur le nombre de consultations et le côté pro. Donc ça, c'est ma petite claque que j'ai eue et que j'ai expérimentée et que je conseille de savoir que chaque chose arrive. Mais de façon alternée et pas tout en même temps.

  • Speaker #1

    Oui, je suis d'accord avec toi. Accepter. Je pense que c'est le bon mot. Accepter de ne pas être à 100% partout. Oui, voilà. On se fait rattraper. De toute façon, tout ce qu'on fait, c'est déjà énorme. Au niveau charge mentale, au niveau de toutes nos contraintes du quotidien. Donc, il faut accepter. Il faut se... Il faut se valoriser. On a trop tendance à chaque fois à se dire qu'on n'est pas assez, mais ce n'est pas bien. Puis d'ailleurs, une fois qu'on a des enfants, on ne peut plus leur montrer ça, puisqu'on devient leur super-héros. Donc voilà, il faut penser comme eux nous voient. Et je trouve que ça compte beaucoup. Et sinon, non, je n'aurais pas de troisième enfant. clairement, comme j'ai dit tout à l'heure, j'ai fait le job, je les aime de tout mon cœur. Mais alors, puis bon, j'ai deux garçons, je n'ai pas de filles, moi. Donc, c'est speed. Et non, je vais m'arrêter là. Merci à vous, les filles.

  • Speaker #0

    Je pense que ça va être une belle table ronde. Je suis très contente d'avoir fait cette conversation avec vous. Et à bientôt. C'est la fin de cet épisode de Mordant. Merci beaucoup pour votre écoute. Si vous avez aimé, pensez à vous abonner sur votre plateforme d'écoute, à laisser 5 étoiles, à écrire un petit avis ou tout simplement à le partager autour de vous. Ça fait toute la différence. Pour suivre l'actualité du podcast, retrouvez-nous sur Instagram, et si vous avez des suggestions, des questions ou juste une envie de dire bonjour, écrivez-nous, on sera ravis de vous lire. On se retrouve très vite pour un prochain épisode de Mordant. D'ici là, prenez soin de vous. et de vos animaux. A bientôt !

Description

Pour cet épisode, nous nous retrouvons autour d’une table ronde intime pour parler d’un sujet encore peu abordé dans nos métiers : la maternité.
Comment vit-on une grossesse lorsqu’on travaille au quotidien avec des animaux, sur les routes, dans les écuries, avec des contraintes physiques et un emploi du temps très dense ? Qu’est-ce que cela implique professionnellement, humainement, financièrement ?


Pour l’occasion j’ai invité avec moi des ostéopathes et masseuses animalières : Charlotte Coupé, Bérengère Grollé et Laura Maïk Brouzes. Nous partageons nos expériences, nos doutes, nos réussites et nos réalités du terrain :
✨ Grossesse et travail : fatigue, mobilité, contraintes physiques, déplacements en voiture
✨ Le congé maternité quand on est à son compte : indemnités, démarches CPAM/CAF, mutuelle & prévoyance
✨ Peur de perdre la clientèle, baisse de CA, organisation du remplacement
✨ Le retour au travail : nouvelles priorités, rythme différent, ambitions qui évoluent
✨ Les grandes difficultés, mais aussi les plus belles surprises
✨ Et surtout… nos conseils pour les futures mamans et celles qui se questionnent


Cet épisode se veut chaleureux, sans filtre, rempli de témoignages vrais, pour informer, rassurer et accompagner celles qui vivent ou vivront cette étape tout en exerçant leur métier passion. ❤️🍼


🎧 Bonne écoute !



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Pour suivre mon quotidien et celui du podcast :


@mathilde_osteo



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Cet épisode est réalisé en collaboration avec Kiwi, l'application mobile et tablette destinée aux ostéopathes pour animaux. Disponible sur les stores, Kiwi a été imaginée par des ostéopathes en activité pour faciliter le quotidien de ses utilisateurs. Agenda, rappel de rendez-vous, édition de compte-rendu, facturation. Avec le code MORDANT, vous bénéficiez de 50% de réduction pendant 3 mois sur le forfait de votre choix. Profitez d'un mois d'essai gratuit ! en vous inscrivant sur le site internet www.kiwi-appli.com. Bienvenue sur Mordant, le podcast sur la santé et le bien-être animal. Je m'appelle Mathilde Chalut-Natal et je suis ostéopathe animalier. Passionnée par mon métier, j'avais envie d'aller plus loin dans la connaissance du vivant. et c'est ainsi que j'ai décidé de partir à la rencontre des acteurs de la santé animale. Dans ce podcast, je vous partage mes discussions avec des vétérinaires, des ostéopathes, des comportementalistes, des sportifs de haut niveau et bien d'autres. J'espère qu'à votre tour, vous enrichirez vos connaissances sur le monde du vivant. Bonne écoute ! Pour cet épisode, nous nous retrouvons autour d'une table ronde intime pour parler d'un sujet encore peu abordé dans nos métiers, la maternité. Comment vit-on une grossesse lorsqu'on travaille au quotidien avec des animaux ? sur les routes, dans les écuries, avec des contraintes physiques et un emploi du temps très dense. Qu'est-ce que cela implique professionnellement, humainement et financièrement ? J'ai invité pour l'occasion des ostéopathes et des masseuses animaliers Charlotte Coupé, Bérangère Grolet et Laura Maïk-Brouze. Nous partageons nos expériences, nos doutes, nos réussites et nos réalités du terrain. Nous parlons d'abord de la grossesse tout en travaillant, de la fatigue que cela peut engendrer, la mobilité qui change, les contraintes physiques et les nombreux déplacements en voiture. Puis nous abordons le congé maternité, lorsqu'on est à son compte, les indemnités, les démarches administratives, ainsi que le rôle de la mutuelle et de la prévoyance. Nous évoquons aussi la peur de perdre sa clientèle, la baisse du chiffre d'affaires et l'organisation d'un éventuel remplacement. Il y a ensuite le moment du retour au travail, avec des nouvelles priorités, un rythme différent et parfois des ambitions qui évoluent. On discute des grandes difficultés rencontrées, mais aussi des belles surprises qui éclairent le chemin. nous partageons nos conseils pour les futures mamans et pour toutes celles qui se questionnent sur cette aventure. Cet épisode se veut chaleureux, sans filtre, rempli de témoignages vrais pour informer, rassurer et accompagner celles qui vivent ou vivront cette étape tout en exerçant leur métier passion. Je vous souhaite une très bonne écoute. Bonjour à toutes et bienvenue dans cette nouvelle table ronde mordant. Merci Charlotte pour l'invitation. Pour commencer, on va se présenter toutes autour de la table. pour parler de maternité. Alors vas-y Bérangère, commence.

  • Speaker #1

    Bonjour à tous, je suis Bérangère Grolet, je suis masseuse équin installée aux environs de Lyon et je suis maman d'une petite fille qui aura un an dans quelques jours.

  • Speaker #2

    Bonjour à tous, moi je suis Charlotte Coupé, je suis ostéopathe animalier en Ile-de-France, principalement sur le chien et le chat, en cabinet et à domicile. et aujourd'hui je suis enceinte de 29 semaines, donc ça fait un petit peu plus de 7 mois.

  • Speaker #3

    Bonjour, je suis Laura Maïk-Brouze, ostéopathe animalier. Depuis 11 ans, je travaille essentiellement avec les chevaux, les chiens, les Ausha. Je suis maman de deux petits garçons, un de 5 ans et demi et un de 2 ans et demi. Et j'habite à Saint-Lys dans l'Oise.

  • Speaker #0

    Et donc moi, Mathilde, maman d'une petite fille de 20 mois. Je compte encore en mois. Après 24 mois, je vais dire en années, mais là, chaque mois compte. Donc je vais vous poser quelques questions, je pense que celles à qui ça parle le plus me demanderont le micro pour parler et puis on va essayer de faire une conversation fluide autour de la maternité, de la grossesse, du fait de travailler enceinte, de travailler après avec un petit bibou à la maison, les arrêts, les congés maternités, les indemnités, les problèmes d'ambition, de concentration, de fatigue, enfin voilà. On peut parler pendant très longtemps aujourd'hui, on va essayer de faire court, on verra, on verra ce que ça donne, on se laisse aller. On a un peu parlé en off tout à l'heure, c'était bien sympa. Donc maintenant, il faut faire ça en on. Alors pour commencer, on va parler de grossesse, le avant-bébé. Comment est-ce que vous avez vécu votre grossesse au niveau de la fatigue, des contraintes physiques que ça peut emporter, de la voiture ?

  • Speaker #1

    Alors je dirais que ce qui a été le plus difficile pour moi au niveau de la grossesse, ça a été le premier trimestre, avec beaucoup de nausées. Je pense que mon corps, il était un peu... préparé à aller travailler. Donc, on dit tout le temps que les nausées, c'est le matin. Pour le coup, moi, le matin, j'étais très en forme et je pouvais aller travailler toute la journée.

  • Speaker #0

    Je ne comprends pas d'où ça vient, cette expression « nausée du matin » .

  • Speaker #1

    C'est un mythe.

  • Speaker #0

    Moi, c'est du matin au soir. Il n'y avait pas de période.

  • Speaker #1

    Alors, moi, le matin, ça allait, mais à partir de 15-16 heures, c'est là où ça devenait compliqué. Et arrivé chez moi, je pense que mon corps lâchait et là, j'étais incapable. Je rentrais, je me mettais sur le canapé. Jusqu'à ce que j'aille me coucher, je naviguais entre le canapé et mes toilettes. Donc ça, ça a été la période, je vais dire, la plus compliquée. Et puis c'est la période aussi où on ne peut pas forcément parler de notre grossesse. Donc je pense que c'est ce qui a été le moins évident. Et après, passé le premier trimestre, par contre, niveau physique, il y a eu la fatigue aussi le premier trimestre. J'étais assez fatiguée. Par contre, après, une fois que c'était lancé, ça a été. J'ai eu une grossesse plutôt facile et j'ai pu continuer à pratiquer assez sereinement jusqu'à la fin.

  • Speaker #0

    Tu pouvais faire toutes les techniques parce que toi, tu es masseuse et qu'un. Donc, comment ça se passe ? Même quand tu as les nausées, au début, tu es malade. Donc, peut-être que c'est compliqué de tenir le rythme habituel. Et après, on a un regain de force au deuxième trimestre. Et ensuite, le troisième trimestre, on est bien. C'est juste qu'on est lourde et gênée par le gros ventre. Et avec les chevaux, ça peut être même dangereux. finalement.

  • Speaker #1

    Moi, je me suis arrêtée un peu avant la date officielle de mon congé mat pour ça. C'est que ça devenait dangereux parce qu'on a des réflexes qui sont quand même un peu moins présents. Et puis, même en termes de mobilisation, il y a des mobilisations que je ne pouvais plus faire. J'étais gênée par mon ventre. La route aussi, ce n'était pas toujours évident. Mais sinon, dans l'ensemble, ça a été.

  • Speaker #0

    Alors je vais continuer avec moi et je vous passerai le micro les filles. Moi j'ai eu une super grossesse aussi, franchement j'ai eu trop de la chance, pas pathologique, tout s'est très bien passé, une grossesse physiologique comme ils appellent. J'ai eu les nausées quand même, du deuxième mois au quatrième mois, pile au moment où on peut pas trop dire qu'on est enceinte. Et puis en blouse de toute façon dans la clinique ça se voit pas trop que t'es enceinte. Mais il y a des moments où je m'en rappelle je pratiquais sur un chat et j'avais des vertiges, j'ai des nausées, il fallait que je m'asseye, je disais aux gens désolé je fais une p***. de pause. Et là, je disais que j'étais enceinte parce que sinon, ils ne comprenaient pas trop. Vous avez la gastro ? Non, je suis enceinte. Donc ça, c'était le début. Mais après, c'est passé au quatrième mois. Et ensuite, à la fin, c'était la voiture qui me pesait d'être enceinte. Je n'arrivais pas à faire beaucoup de routes. Je n'arrivais pas à me concentrer. Ça me faisait mal. Voilà. Mais sinon, ça a été. Et j'ai eu la chance. Enfin, pour moi, c'est une chance. Ça s'est trop bien fait. j'ai déménagé dans le sud quand j'étais à 2-3 mois de grossesse et donc en fait mon rythme c'est naturellement baissé. Je ne sais pas si j'aurais pu travailler avec le même rythme toute ma grossesse, le même rythme que ce soit le nombre d'animaux par jour et le nombre d'heures de route par jour. Et en fait, j'ai eu une grossesse hyper chill. J'étais sur un petit nuage, j'avais les hormones de grossesse. Moi, j'étais vraiment très high toute ma grossesse et donc je n'étais pas du tout en stress du patient, le nombre de patients que j'allais perdre, retrouver dans une nouvelle région. J'étais détente et voilà, super grossesse et ça, c'était concomitant avec mon changement de région. C'était parfait pour moi.

  • Speaker #3

    Pour moi, j'ai vécu deux grossesses vraiment différentes, puisque j'ai eu deux enfants. Donc la première, ça a été vraiment... Les trois premiers mois, je dirais que je n'ai pas trop calculé, puisque j'avais beaucoup de fausses couches dans mon entourage sur le premier trimestre. Donc je m'étais un peu protégée par rapport à ça. Et puis après, une fois que la grossesse a été confirmée, là, ça a commencé à changer. D'ailleurs, même mon rapport avec mes patients devait forcément être différent. Je devais dégager quelque chose de différent. Parce que j'ai eu bien plus de signaux de non-apaisement de la part de certains patients que je n'avais pas du tout eu jusque-là. Je pense que je cherchais à protéger un peu bébé. Et que du coup, je devais dégager quelque chose de différent. Et puis, je n'étais pas du tout confortable. J'ai eu très vite un très gros ventre. La voiture m'accroupit, m'agenouillait, etc. Puis alors, il me comprimait sur les gros vaisseaux et je faisais beaucoup de syncope. Alors, ce n'était pas du tout pratique d'arriver chez les gens, bonjour, et d'un coup, de tomber dans les pommes. Donc, ça, c'était assez handicapant. Et d'ailleurs, ma deuxième grossesse, à la fin de cette première grossesse-là, j'ai pris mon cabinet. J'ai dit terminer les déplacements domiciles et tout. Donc, j'ai, pour mon deuxième, pas du tout vécu la même grossesse puisque j'étais en cabinet. Puis pour les chevaux, pour les deux, je suis allée à peu près jusqu'à cinq mois de grossesse.

  • Speaker #2

    Alors du coup pour moi ma grossesse s'est passée et se passe toujours très bien. Moi c'est vrai que j'ai eu de la chance les filles peut-être par rapport à vous, je sais pas. Mais les nausées c'est quelque chose que je n'ai pas du tout connu. J'en ai pas eu une seule. Ah attends t'en as pas eu du tout ? Bon très bien. Parce que moi vraiment j'en ai eu zéro. Même les odeurs, souvent les gens me disaient « Ah mais son odeur vous dérange pas » . Rien du tout. Donc ça c'était quand même très cool. La seule chose que j'ai eu moi au premier trimestre, c'est j'étais narcoleptique. Mais vraiment c'était terrible. J'ai une petite anecdote. qui est très drôle. Partage,

  • Speaker #0

    partage, c'est ça qu'on veut.

  • Speaker #2

    J'ai un peu honte. Une fois, j'ai allé chez un client à domicile.

  • Speaker #0

    Tu étais endormie en faisant du crânio sacré. Je ne sais pas pourquoi.

  • Speaker #2

    Terrible, terrible. J'étais peut-être à un mois et demi, deux mois de grossesse. Donc vraiment sur le pic du premier trimestre. Et c'était une consultation qui était très chill. Les gens très posés. On était chez eux. C'était calme. Il n'y avait pas de bruit. J'étais bien installée dans le canapé. Petit chien bien installé sur mes genoux et tout. Et là, je commence à me mettre dans mes mains. Et j'étais tellement bien dans mes mains qu'au bout d'un moment, ce qui m'a réveillée, c'est que j'ai piqué du nez. Vraiment, je me suis redressée en me disant, c'est terrible, ils n'en sont pas rendu compte. Donc, je pense qu'ils devaient se dire que j'étais très concentrée. Mais moi, je sais au très fond de moi que je tairais le nom de ce petit chien d'ailleurs, pour garder l'anonymat de cette consultation. Mais c'était terrible et je devais faire jusqu'à deux ou trois siestes par jour. Donc quand on a des tournées, des rythmes comme ça, c'est très compliqué parce que tu ne dors pas dans ta voiture, tu n'as pas à te rallonger sur la table du cabinet. Donc il faut trouver un rythme qui n'est pas...

  • Speaker #0

    C'est à ce moment-là que je trouve qu'on se rend vraiment compte de la dureté de notre métier. Comment notre métier est physique en fait. Parce que quand tu es jeune et que tu n'es pas enceinte et que tu n'es pas malade, ça va quoi. Et dès qu'il y a un petit caillou, je ne dis pas qu'on est malade en étant enceinte, mais on a quand même une condition particulière. Et c'est là où on se rend compte qu'en fait... C'est hyper dur. Et après aussi, on va en reparler.

  • Speaker #2

    En plus, souvent, on te dit que oui, tu verras, le plus dur, c'est le troisième trimestre, parce qu'il y a le ventre, tu bouges moins bien, mais on ne parle pas du premier trimestre. Et quand c'est ta première grossesse, que tu n'as jamais expérimenté ça, et que tu te retrouves confrontée, que ce soit au nausée, à la fatigue, parce que tu ne peux rien garder quand tu manges, et là, tu te dis, mais en fait, comme tu disais tout à l'heure, soit tu as pris le parti d'en parler ou de ne pas en parler Et puis du coup, tu es tout seul face à des symptômes qui sont terribles et les gens ne comprennent pas. Ils te disent « Oh bah dis donc, vous avez l'air un peu fatigué ! » « Oui, oui, oui, je suis éclatée, soit parce que je n'ai pas dormi la nuit parce que j'ai été malade, soit parce que je garde rien quand je mange, soit parce que tout simplement je suis fatiguée. » Et c'est terrible parce que les gens ne comprennent pas l'impact du premier trimestre pour eux. C'est le début de grossesse, ça va, et ça ne se voit pas.

  • Speaker #0

    Est-ce que vous avez eu des inquiétudes, là pas par rapport au physique, mais plus par rapport au revenu ? Au fait de perdre des clients ou des inquiétudes sur votre santé, la reprise du travail, etc.

  • Speaker #1

    Oui, je pense que comme n'importe quelle indépendance, c'est des questions qu'on est obligé de se poser. Est-ce qu'ils vont me suivre ? Est-ce qu'on va leur proposer une remplaçante ? Est-ce qu'ils ne vont pas vouloir continuer avec cette remplaçante ? Et puis même en termes de revenus, même si on est un peu renseigné parce qu'il faut aller chercher les infos, les inquiétudes au niveau de la perte de revenus, elles ne se sont pas... Ce sont des questions qui ne se sont pas trop posées pour le congé mat parce que je suis allée chercher les infos et je savais que ça allait être jouable et que j'allais être plutôt bien couverte. Mais les questions, c'est plus pour l'après. Est-ce que mes clients vont me suivre ? Est-ce que je vais pouvoir garder le même rythme ? Est-ce que je vais avoir envie de garder le même rythme ? Ce sont des questions qu'on se pose, j'imagine, tout à ce moment-là. Concernant mon remplacement, j'ai un assez grand secteur. J'avais vraiment fait le choix de proposer différentes remplaçantes à mes clients. J'avais une personne qui s'occupait de mon secteur sur la Haute-Savoie et deux personnes qui s'occupaient de mon secteur sur la région 1 Rhone et Isère.

  • Speaker #0

    C'était une collaboration ? Tu prenais un pourcentage ou c'était vraiment à l'amiable ? Tu proposais juste des filles en cas d'urgence et sinon les clients t'attendaient ? que pour le massage, il y a peut-être moins d'urgence que pour l'ostéo où on veut quelque chose tout de suite pour une boiterie, pour une échéance,

  • Speaker #1

    je ne me rends pas compte on reste dans le cadre du confort donc il n'y avait pas de collaboration particulière, c'était vraiment des contacts que j'avais laissés à mes clients je souhaitais vraiment leur proposer quelqu'un en qui ils pouvaient avoir confiance Du coup, je pose aussi la question pour la suite, parce que comme ça reste dans le cadre du confort, c'est là où on se dit aussi, est-ce qu'ils vont vouloir continuer ce confort qu'ils apportent à leur animal ? Comme tu dis, ce n'est pas comme de l'océan, où c'est un réel besoin, où on fait appel à l'océopathe. Oui,

  • Speaker #0

    l'océan, ça peut être un confort aussi, selon le point de vue. Et donc, comment tu le vis, ce retour ? Est-ce que les clients sont revenus vers toi ? Est-ce que tu as l'impression d'en avoir perdu ? Et ce que tes collaboratrices t'ont dit au final ? Cette personne m'a rappelé après que toi, tu aies repris le travail et elles ont été franches en disant, elle m'a rappelé, mais après, on ne peut pas forcer un client de choix praticien. Ou est-ce que tu l'as vu ? Tu as eu l'impression qu'on t'a piqué entre grosses guillemets des clients et que ça s'est fait un petit peu derrière ton dos. Je sais qu'il y a des filles où ça fait ça.

  • Speaker #1

    Non, alors j'ai vraiment proposé trois personnes dans qui j'avais confiance aussi. Et j'ai la chance d'avoir une clientèle qui est majoritairement féminine et du coup qui a vraiment compris cet enjeu-là de la grossesse. Donc, je n'ai quasiment pas perdu de client. Sur la totalité de ma clientèle, J'en ai quelques-unes qui ont arrêté, je pense parce que c'était des chevaux de loisirs ou des retraités et qu'effectivement, ils se sont dit que ça restait du confort et que de l'occasionnel, ça pouvait être aussi jouable. Et j'ai des clients qui sont restés avec mes remplaçantes, mais pour des questions de praticité, soit parce que du coup, elles étaient sur place et que c'était plus facile à mettre en place, qu'il n'y avait pas de frais de déplacement, ce genre de choses. mais par contre... Tout a été fait en transparence. C'est vrai que ce sont des personnes avec qui je suis encore en très bon terme, avec qui on peut échanger sur les animaux. C'est chouette de pouvoir travailler comme ça.

  • Speaker #0

    C'est super bien parce que le nombre d'histoires que j'ai entendues, ça le fait en zoom zoom derrière.

  • Speaker #1

    Peut-être qu'il y en a, je pense qu'ils ont arrêté et finalement ils sont restés avec mes remplaçantes, mais il ne me semble pas.

  • Speaker #0

    Non, mais c'est génial. Et je pense qu'au niveau inquiétude, il y a aussi beaucoup de femmes qui ont peur. d'avoir un enfant, enfin de femme hostée ou masseuse parce que ça va faire un stop dans la carrière. Clairement, si on a de l'ambition, quand t'es entrepreneur, tu penses vraiment à ton CA et tout. Et là, tu sais que ça va s'arrêter. Tu sais pas combien de temps parce que tu sais pas si tu vas t'arrêter en avance. Tu vas nous dire, toi Charlotte, t'as arrêté quand même assez en avance. Moi, j'ai fait jusqu'au bout mais parce que j'avais un rythme avec le changement de région qui me permettait de travailler jusqu'au bout entre mes cours théoriques et mes petites consultations dans la semaine. C'était vraiment chill. Mais du coup, je n'ai pas eu vraiment de congé mat. Deux semaines, hop, elle était née après mes derniers cours et tout. Mais c'était un rythme vraiment beaucoup plus smooth. Et quant à mon remplacement, j'ai fait un espèce de doublon remplacement congé mat plus changement de région. Et j'ai fait avec une fille qui s'appelle Colline, qui était top, en qui j'avais confiance. J'aimais beaucoup les vibes qu'elle dégageait. Après, tu fais un contrat, tu ne fais pas de contrat. De toute façon, tu n'es pas sur place, tu ne sais pas ce qui va se faire. Donc on avait fait un système de collaboration, comme dans les cabinets d'ostéo ou de kiné, de 30% sur remise, etc. Mais il faut le faire en toute confiance, parce que contrat, pas contrat, tu ne sais jamais trop ce qui se passe. Mais je l'ai bien vécu, il faut se détendre avec ça. Mais je sais que ça peut être difficile, parce que c'est quelque chose qu'on met beaucoup de temps à créer, d'impatientel. C'est vraiment nos bébés, nos premiers bébés, on va dire, la société, notre entreprise. Donc de lâcher prise comme ça, pour créer notre opération. propre bébé humain, c'est vraiment quelque chose qui est pas évident et je pense que ça trotte dans la tête de beaucoup beaucoup d'ostéos et de masseuses et c'est pour ça aussi qu'on fait les bébés assez tard parce que c'est 5 ans d'études, après t'as envie de lancer, enfin on fait les bébés tard, j'en sais rien, j'ai pas fait de stats mais je pense, il y a des filles qui font ça pendant les études entre le diplôme et le CNOV là, petit bébé par-ci mais c'est pas évident de le faire tout de suite parce que ça te casse dans ton développement ...

  • Speaker #3

    Moi, j'ai vécu deux remplacements différents. La première, puisque je ne faisais que du domicile, c'était une de mes anciennes élèves que j'avais un peu prise sous mon aile. Et quand elle a été toute jeune diplômée, j'en ai profité pour lui proposer mon remplacement.

  • Speaker #0

    Oui, parce qu'en fait, parfois, on a les amis, mais elles sont déjà sur le terrain depuis un petit moment. Donc, elles ne peuvent pas avoir la patientelle de... deux praticiennes. Oui,

  • Speaker #3

    ou alors elles sont pas à côté, tu vois. Ou alors elles sont loin, oui, voilà,

  • Speaker #0

    donc il faut que ça calme aussi avec ça. Ou alors d'avoir une petite jeunette qu'on a vu en... une jeunette,

  • Speaker #3

    je parle des régulaires.

  • Speaker #0

    Une petite jeune qu'on a eue en stage et qu'on a confiance un petit peu dans sa façon de pratiquer.

  • Speaker #3

    Voilà. Donc moi, j'avais cette chance-là pour ma première remplaçante. Pour la deuxième grossesse, comme j'étais installée en cabinet, je lui ai proposé... Et en fait, c'était trois ans plus tard, donc elle avait déjà toute sa clientèle justement de bien développer. Mais comme j'étais en cabinet, j'ai pu trouver le compromis de la faire venir deux fois dans la semaine et de combler deux autres jours dans la semaine avec une autre remplaçante qui venait de Paris. Et du coup, j'avais quatre jours dans la semaine au cabinet qui pouvaient être comme ça comblés. Et puis pour les chevaux... Je renvoyais directement à une autre ostéo dans la même région que moi, mais je ne lui demandais pas de rétrocession. J'avais ça que pour le cabinet.

  • Speaker #0

    Et comment tu l'as vécu ce remplacement ? Est-ce que les clients étaient au rendez-vous à ton retour ? Est-ce que ça t'a stressé ou tu étais en parfaite confiance ?

  • Speaker #3

    Alors, pour la première grossesse, forcément, comme tout le monde, on a ses appréhensions. Mais voilà, finalement, j'avais ce côté sécurisant avec ma remplaçante, ma toute jeune diplômée. Donc, c'était assez sécurisant. Mais après, il y a toujours ce côté où les gens, mais comme en ostéopathie humaine, je pense que quand on fait confiance en quelqu'un, on n'a vraiment pas envie de changer. Et du coup, les gens, on ne peut pas les forcer. On a beau les rassurer et leur dire que tout va bien se passer, que j'ai même participé sur la fin à la former. Du coup, elle a tendance à travailler comme moi, etc. Mais finalement, les gens, ce n'est pas à nous. Donc, ils ne veulent pas forcément venir.

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'en massage, c'est peut-être différent qu'en ostéo. Mais moi, j'ai une partie de ma clientèle qui m'a dit effectivement... Je préfère t'attendre. Et même si tu me proposes une remplaçante, je préfère attendre que tu reviennes. Oui,

  • Speaker #3

    c'est ça. Du coup, il y en a qui ont attendu et il y en a qui ont passé le cap. Pour ma deuxième grossesse, ils étaient très contents des deux remplaçantes et ça s'est bien passé. J'ai juste eu une cliente, quand j'ai annoncé ma grossesse pour la deuxième fois, qui m'a dit « Oh non, encore ? »

  • Speaker #0

    Oui, c'était une de mes questions sur mon carnet, c'est comment vos clients ont réagi. Mais il y en a qui réagissent comme ça. Ils sont contents, mais ils ne le disent pas. Ils disent « Oh non ! » Genre quand tu changes de région. « Ah bah non, ça se passe bien. »

  • Speaker #3

    Non, non, mais alors elle, elle m'a vraiment dit ça. Et puis, elle n'est pas revenue, quoi. Elle n'est vraiment pas. Donc, excusez-moi d'avoir une vie privée et d'avoir fait un deuxième bébé. Voilà. Bon, après, il n'y en a eu qu'une. Et puis, je trouve que quand on devient maman, il y a plein de choses qui changent de toute façon dans notre façon de faire, dans notre façon d'être. on n'est plus les mêmes femmes il y a plein de choses moi j'ai changé radicalement je suis sûre qu'aujourd'hui il y a plein de mes anciennes élèves qui doivent m'écouter et qui doivent se dire ah oui elle n'était pas du tout comme ça à l'époque, forcément ça s'agit et du coup on a la clientèle qui nous ressemble et avec le temps qui évolue avec je trouve aussi donc pareil quoi après J'ai plein de clients qui sont plutôt bienveillants et qui m'attendent, qui au contraire me disent « mais prenez votre temps, finalement c'est quoi 9 mois dans une vie ? » Ça vous reste à pas de vite.

  • Speaker #0

    Il y a parfois des clients, ils peuvent attendre si tu t'arrêtes 3 mois, mais Charlotte, elle va s'arrêter 6 mois. Quoiqu'en ostéo, si c'est la consultation annuelle, tu peux attendre, mais si c'est pour une hernie, une boiterie, en général c'est pour des boiteries, donc t'attends pas Charlotte.

  • Speaker #3

    Après, personne n'est irremplaçable et je pense que finalement, il y a des priorités. Il faut juste savoir les repenser. Oui,

  • Speaker #2

    c'est ça. Et comme tu disais, le but, c'est de bien s'entourer, de choisir bien ses collaboratrices, collaborateurs et les personnes avec qui on s'associe au final. Et d'avoir une très bonne communication parce que comme tu disais, il y a des suivis annuels, biannuels. Ça, tu fais ton bébé, il ne remarque même pas que tu es parti pour faire ton bébé. Mais moi, j'ai des loulous qui ont effectivement des hargne ou des... suivi de vieux chiens qui nécessitent des saisons beaucoup plus rapprochées d'ostéo. Et puis là, en plus, on arrive en hiver, il fait froid, il fait humide, les articulations vont commencer à tirer un petit peu. Donc forcément, il y a des chiens qui vont avoir besoin de plus. Et là, c'est la communication avec ta collaboratrice qui est super importante, d'avoir des bons comptes rendus, bien ficelés, qu'elle sache ce que tu as l'habitude de faire sur cet animal-là, comment tu as l'habitude de le faire, même si bien évidemment, travailler avec un collaborateur, ce serait avec quelqu'un qui te ressemble un petit peu. forcément qui n'est pas toi, qui a ses techniques, qui a ses préférences en termes de soins, mais c'est bien qu'il y ait quand même une continuité. Si par exemple tu as un travail full tissulaire, FTM ou ce genre de choses, tu t'associes avec quelqu'un qui ne fait que du structurel, même pour les patients c'est déroutant, ils n'ont pas l'habitude de ça et ce n'est pas ce dont ils ont envie. Mais oui, comme tu dis, moi je suis déjà arrêtée, mon médecin m'a arrêtée à 27 semaines, donc à la fin de mon sixième mois. Parce que j'avais un... En soi, ma grossesse se passe très très bien, mon bébé va très bien, je vais très bien. Mais j'ai pas su ralentir. J'ai pas su ralentir et j'avais un rythme à 40% domicile, 60% cabinet. Et moi, personnellement, je fais du citadin, principalement. Et quand je me retrouvais à faire des tournées parisiennes dans Paris, à 10, 15 000 pas dans la journée, avec 40 étages montés entre les escaliers, les immeubles et machin, installé chez les gens, très souvent, on est en tailleur par terre. Au bout d'un moment, ton kiné... ton obstétricien il te dit le tailleur par terre c'est plus possible tu te trouves avec des petits loulous qui sautent dessus, qui te font la fête qui s'en faire exprès bien évidemment, te mettre un coup dans le ventre à la fin de la journée tu rentres, ton ventre c'est pas un ventre c'est un ballon de basket et ça mon médecin il m'a dit bah non c'est pas possible donc c'est peut-être un médecin qui est très précautionné aussi mais il m'a dit bah on va s'arrêter donc heureusement moi j'avais un petit peu anticipé ça on en avait parlé dans la première table ronde qu'on avait fait ensemble sur l'entrepreneuriat moi j'ai pris le parti de ralentir mon activité volontairement il y a... Un an et demi à peu près, donc bien avant mon projet bébé. Mais aujourd'hui, ça m'est bénéfique parce que j'avais déjà un petit peu adapté mon mode de travail, mon rythme de travail, le nombre de consultations que je faisais. Et ça m'a permis de doucement ralentir parce qu'au final, même quand je travaillais encore, j'étais déjà presque en mi-temps. J'ai la chance d'avoir un super secrétariat où en plus l'une d'elles est déjà maman deux fois. Donc elle sait ce que c'est, elle connaît la fatigue, elle sait l'impact physique que ça peut avoir. Donc elle me ménageait beaucoup, même quand moi j'étais pas prête à me ménager. Donc ça, ça m'a bien aidée aussi. Et puis les clients, malgré tout, restent très compréhensifs. Moi, je sais que là, quand il a fait très chaud cet été, on est monté à 40-42 à Paris. J'ai été faire deux consultations. À midi, j'ai commencé à avoir la tête qui tournait. J'ai annulé mes consultes de l'après-midi. Personne n'a moucheté. Ils ont tous compris et bien au contraire.

  • Speaker #0

    Enceinte, ça va, ça passe. Mais le postpartum, je trouvais que j'étais encore plus fatiguée. Mais là, ça passe moins. C'est moins connu. Tu t'attends moins à morfler en postpartum qu'enceinte. Les gens sont très prévenants quand t'es enceinte et moins après.

  • Speaker #2

    alors qu'après elle est plus dure je trouve peut-être qu'ils s'attendent à ce que tu reviennes quand tu reviens tu es en pleine forme après comme tu disais tout à l'heure Laura t'as aussi les clients qui te ressemblent moi je sais que j'ai beaucoup de clients qui me disent profitez vous verrez c'est une expérience de vie des bébés on n'a pas envie donc j'en ai plein qui me disent au contraire c'est bien et je suis contente au final même si physiquement ça peut être un peu frustrant parce que je suis en pleine forme mis à part mon bidon t'es en pleine forme quand t'es arrêtée oui quand je suis arrêtée c'est ça qui est frustrant mais si tu vas à fond tu vas voir que Ah bah non, je rentrais chez moi, j'étais pas bien.

  • Speaker #0

    Mais du coup, au niveau de ta collaboratrice, tu l'avais déjà avant, quand tu as décidé il y a un an et demi de ralentir, c'est ça ? Exactement. On va garder la même.

  • Speaker #2

    Alors, j'ai gardé la même oui et non, parce que la collaboratrice que j'avais il y a un an est partie. Donc du coup, elle est partie faire sa vie ailleurs, dans d'autres horizons, et elle a bien raison. Mais du coup, j'ai trouvé quelqu'un d'autre, pareil comme toi, une ancienne élève avec qui j'avais matché un petit peu, et que j'ai pris un petit peu sous mon aile. Elle est venue avec moi au cabinet, elle a eu le temps. Avant que je m'arrête, de voir un petit peu comment je travaillais, rencontrer certains de mes clients. Et ça, ça aide les clients aussi de savoir un peu qui c'est. Même si tu as, comme tu disais, des clients qui te disent non. Enfin, ce sera toi ou personne. Tant pis, j'attendrai le temps qu'il faut que j'attende.

  • Speaker #0

    C'est le pion d'un causé. Je trouve ça hyper touchant.

  • Speaker #2

    Oui, c'est vrai. C'est vrai, c'est vrai. Mais il ne faut pas trop attendre,

  • Speaker #0

    sinon tu vas trop bosser au retour. Il faut quand même bosser. Parce que du coup,

  • Speaker #2

    après, ils te disent genre, ouais, vous revenez quand déjà ? Et là, tu as la pression parce que tu te dis, est-ce que je serai suffisamment en forme pour revenir sur ma date postpartum et est-ce que j'aurai un mode de garde ?

  • Speaker #0

    C'est impossible de savoir à l'avance.

  • Speaker #2

    Et du coup, oui, ma collaboratrice, pour répondre à ta question, effectivement, je l'avais avant, parce que comme j'ai décidé de ralentir mon rythme, mais que j'avais toujours la même quantité de clients, il fallait que je puisse répondre à la demande que moi, je ne pouvais plus produire. Donc oui, j'avais trouvé quelqu'un en amont de ça, et ça m'a permis de bien m'organiser, même si on a dû complètement revoir la chose ensemble, parce que comme toi, je prenais une commission 30-70 sur les consultations que je ne faisais pas. Mais là, je ne sais pas si on en reparlera après, mais si c'est... les conditions fiscales qui ont changé ces dernières années ou quoi. Mais aujourd'hui, quand tu es en arrêt, que ce soit pathologique, maladie ou en congé maternité, tu dois faire une déclaration d'URSSAF. En tout cas, moi, c'est les informations que j'ai eues.

  • Speaker #0

    On peut en parler maintenant.

  • Speaker #2

    Je vais faire une déclaration d'URSSAF.

  • Speaker #3

    Juste pour terminer le sujet remplacement, parce que je trouve que c'est ça, finalement, qui peut apaiser beaucoup, déjà, une grossesse. C'est de partir, déjà, sereinement avec cette idée qu'on ne va pas perdre toute notre clientèle et quand même avoir un peu de revenus. J'ai par la suite créé un groupe sur Facebook des remplaçantes en ostéopathie. Donc, ça peut en rassurer quelques-unes. Tu crois qu'elle crée un groupe ? Oui.

  • Speaker #0

    Ah, ok !

  • Speaker #3

    Voilà. Donc, pas forcément pour un congé mat, mais pour tout. Et comme ça, je trouvais que c'était assez intéressant.

  • Speaker #0

    Et puis, on est toutes des femmes. Donc, au final, notre remplaçante peut plus tard devenir une collaboratrice. pour elle sa propre grossesse. Donc, il faut aussi faire travailler la sororité et pas la concurrence.

  • Speaker #2

    Exactement. Et c'est là toute l'importance de la confiance et qu'il faut avoir confiance en soi en tant que praticien et avoir confiance en sa clientèle et avoir confiance en sa collaboratrice ou ses collaboratrices, quand on a plusieurs. Exactement comme tu dis, girl power.

  • Speaker #0

    Donc, tu as mis un pied dedans. Peut-être qu'on peut parler des démarches administratives. Est-ce que vous avez trouvé ça compliqué, vous ? Je vais commencer. Perso, je trouve qu'il n'y a aucune info. Et quand tu veux savoir comment... Avoir ton congé maths, c'est des petites lignes, de petites lignes, par-ci par-là dans des sites. Et au bout d'un moment, ils disent qu'il faut imprimer ce PDF. Tu l'imprimes et tu remplis deux lignes et après tu l'envoies à ta sage-femme qui remplit la date de ton terme. Franchement, c'était un truc trop à l'ancienne, moi à l'époque. Donc mon terme, j'ai accouché le 30 décembre 2023. Donc en 2023, en tout cas, c'était bien caché les infos. Donc j'ai trouvé ça compliqué. Mais après, par contre, j'étais assez étonnée du montant. Je pensais à recevoir juste 700 balles, 1000 balles au total parce que j'avais entendu ça à l'époque. Avant 2018, en fait, tu ne recevais rien en oeil ou en micro ? Les deux ? En micro, tu ne recevais rien ?

  • Speaker #1

    Non, moi, j'ai eu mon premier en 2020. Je sais que j'avais pris, pour exemple, ma sœur qui me disait tu ne vas rien toucher, etc. Elle était en micro et c'était avant 2018. Mais après, effectivement, les choses ont été revues et ouf parce que ça, pareil, c'était du coup beaucoup moins anxiogène.

  • Speaker #0

    Donc toi, tu as eu tes bébés, on va enchaîner avec toi, sous le régime micro-entrepreneur. Oui. Et ensuite ? Entrepreneur individuel ou les deux micro-entreprises ?

  • Speaker #1

    Écoute, non, je crois que le deuxième, j'étais en entreprise individuelle. J'avais dû changer à ce moment-là, mais entre-temps, je suis repassée en micro-entreprise.

  • Speaker #0

    Ok, la dernièrement.

  • Speaker #1

    Oui. Oui, parce que du coup, j'ai fait mon cabinet à la maison, donc au niveau des charges...

  • Speaker #0

    On en reparlera après ça. Voilà. C'est un vaste sujet.

  • Speaker #1

    Voilà. Mais oui, oui.

  • Speaker #0

    Et tu as reçu la même chose en micro et en EI ? Toi,

  • Speaker #1

    c'est trop lointain. Oui, ça remonte un peu trop pour moi.

  • Speaker #0

    J'ai fait des petites recherches pour donner des chiffres un petit peu plus récents. Je pense que c'est juste parce que c'est des chiffres sur des sites d'Ursaf 2025. En tout cas, en 2025, ça a changé. J'ai écouté des podcasts récemment pour préparer cet épisode. Et des podcasts qui datent de 2024, on reçoit encore très peu d'indemnités journalières en tant qu'auto-entreprise. Je crois qu'au total, c'était dans les 700 et quelques. Alors que là, en 2025, j'ai fait les recherches et c'est exactement comme en EI. Moi, j'ai eu mon bébé, j'étais encore enneuillée et j'ai aussi changé mon micro. Mais bon, je ne sais pas si c'est une bonne idée ou pas par rapport aux retraites, notamment. On cotise très peu et on est très peu protégé. Mais en tout cas, sur le quotidien, on est beaucoup moins chargé. Donc ça dépend après des charges qu'on a, si on a des cabinets, des comptables, etc. Bref, je reviens avec les moutons. Donc pour un congé mat, si vous êtes en auto-entreprise, parce que je pense que c'est le cas de beaucoup, beaucoup de jeunes ostéos et de masseuses, vous allez avoir quasi Si je ne dis pas de bêtises, les mêmes indemnités journalières que lorsqu'on est en EI, c'est-à-dire 64,52 euros par jour à partir du moment où vous êtes affilié à votre entreprise depuis plus de 6 mois et si votre chiffre d'affaires annuel est au-dessus de 4383,20 euros. S'il est en dessous, c'est 6,45 euros et c'est là où ça devient très faible. Mais là, je pense que c'est le montant qu'il y avait avant ça, ces 6 euros, je l'avais entendu dans un podcast. Donc maintenant, si vous... Vous êtes au-delà de 4500, on va dire, à l'année. Vous allez avoir des indemnités journalières de 64 et c'est ce que j'avais eu aussi en EI. Donc, je pense que auto-entreprise et EI, c'est pareil maintenant parce qu'ils se rendent compte que l'auto-entreprise est maintenant un régime qui est utilisé pas que pour régime tremplin ou site project. Il devient un régime de projet de vie malheureusement. Et à cela, on peut ajouter des allocations forfaitaires de repos. Pareil, donc si on est au-dessus de 4 300, on va recevoir 3 925 euros en deux fois. Une fois à la fin du septième mois, donc pareil Charlotte, tu devrais l'avoir bientôt. Et une fois après l'accouchement, et si on est moins de 4 500 à l'année, c'est 392 euros. Alors après, les 64 euros, 52 par jour, les indemnités journalières, il faut s'arrêter obligatoirement huit semaines consécutives. Et donc j'avais fait une petite simulation, si par exemple vous êtes à 35 cas déclarés par an, et que vous avez 16 semaines d'arrêt, je ne sais pas si mes chiffres sont bons, mais ChatGPT m'a fait ça, vous pouvez alors avoir 64,52 fois 112 jours d'arrêt, est égal à 7226 pour les indemnités journalières forfaitaires. A cela s'ajoute l'allocation forfaitaire de repos, qui est de 3921, ce qui fait au total... 11 151 pour 4 mois. 16 semaines, donc 4 mois. Ce qu'il faut aussi savoir, c'est qu'on est plafonné, qu'on soit en EI ou en autre entreprise, qu'on gagne 36K ou 70K ou 80K ou 100K à l'année. Dans tous les cas, il n'y aura pas plus que le montant de 64,52 par jour et 3925. Donc si on a un très bon train de vie et qu'on déclare beaucoup, on va être plafonné. Et donc, il faut quand même prévoir, si on a un train de vie qui va avec notre revenu, il faut prévoir un petit matelas d'avance, que ce soit si on a des charges fixes, parce que mutuelles... ou prévoyance, tu vas nous en parler Charlotte, ne vont pas combler cet écart de revenu mensuel. Et donc c'est là où ça peut nous mettre dans le rouge. Par exemple, j'ai une copine qui a arrêté et qui a un cabinet qu'elle a acheté. Donc elle a les mensualités de son prêt tous les mois. Ça, il faut qu'elle puisse le sortir le temps de son arrêt. Donc si elle a arrêté trois mois, six mois, il faut qu'elle le sorte. Les frais fixes de comptabilité, secrétariat, assurance et tout ce que vous avez au-delà. Ça peut être intéressant si on a un petit chiffre d'affaires, mais si on a un gros chiffre d'affaires, il faut savoir qu'on est plafonné. Et ça, je trouve ça dingo. Ce serait un homme qui aurait une entreprise qui fonctionnerait de fou. Je suis sûre que ce ne serait pas plafonné, ça ne réduirait pas le rythme de vie de la personne.

  • Speaker #2

    Et même là, c'est même encore plus compliqué que ça, parce que là, c'est les chiffres que tu as donnés. Si tout se passe bien. Exactement. Vraiment pour un congé maternité classique, on va dire. Physiologique. Physiologique, exactement. Alors après, il faut se renseigner parce qu'il y a plein d'autres aides aussi, là forcément, que tu n'as pas forcément cité Mathilde, et qui sont tellement propres à chaque couple, parce qu'au final, c'est un quotient familial. Mais nous, par exemple, au début, on s'est renseigné auprès de la CAF pour avoir l'allocation à prime de naissance. Et on nous a dit, ben non, vous avez un quotient familial beaucoup trop élevé, naninana. Et au final, j'ai reçu un papier me disant que j'avais eu 1000 euros de... Je croyais que je n'avais pas le droit. Et au final, j'ai eu le droit et je l'ai reçu là. Donc bon, je suis contente. Mais c'est hyper compliqué, les aides. hyper individuel. On pourra, en fonction, quelqu'un peut avoir le même statut que vous, avoir quasiment la même mutuelle que vous, avoir tout comme vous. Ça va dépendre aussi du quotient familial. Donc le mari, le papa, est vraiment à prendre en considération dans les calculs que vous faites.

  • Speaker #0

    Et je trouve ça trop injuste parce que là, on va se regarder, imaginons, on est enceintes toutes en même temps. On se dit qu'on est ostéo-animalier, masseuse et qu'un. Et en fait, on ne va pas du tout avoir les mêmes droits en termes de congés. Je trouve ça tellement injuste.

  • Speaker #2

    Et là, comme tu disais, c'est dans le cas d'une grossesse physiologique. Mais là, tu vois, moi, par exemple, qui suis arrêtée quasiment un mois et demi plus tôt par rapport à ce que j'aurais dû être arrêtée, c'est encore plus compliqué. Parce que là, on va rentrer dans un process de pathologique, sauf que moi, dans mon esprit pathologique, donc on en parlera peut-être après si tu veux, mais il y a tout ce qui est prévoyance. Il y a les prévoyances qui sont très importantes à avoir, la mutuelle qui est très importante à avoir. Et il faut savoir que ce n'est pas rétroactif. Tu ne peux pas demander une prévoyance une fois que tu es déjà enceinte. Donc, voilà, il faut bien l'anticiper quand même, sachant que la prévoyance... différents types de prévalence. Moi, là où j'ai été pas trop mal conseillée, je pense, à l'époque, c'est que j'ai une prévoyance pour mon salaire, entre guillemets, j'ai demandé un certain niveau de salaire, et j'ai une prévoyance pour mes charges, que j'ai demandé à une certaine hauteur. Donc du coup, ça, je suis couverte exclusivement en cas de pathologique. Donc là, par exemple, pendant un congé maternité classique, à partir du moment où on rentre dans les 112 jours que t'as énoncé, la prévoyance, elle s'arrête.

  • Speaker #0

    C'est ça. Donc là, t'es aidée par ta prévoyance habituelle. Quand tu vas arriver sur l'époque où normalement t'étais tâte. ton vrai congé mat, ça s'arrête.

  • Speaker #2

    Exactement. C'est vrai que la prévoyance, il faut bien l'anticiper par rapport aux différentes charges qu'on peut avoir. Et la mutuelle aussi, très très importante, parce que là, au final, j'avais pris une mutuelle relativement classique, pas si classique que ça, parce que je payais quand même 60 euros par mois, donc c'est pas non plus des petites mutuelles, c'est pas extraordinaire, mais c'est pas si petit. Au final, ma mutuelle, elle me rembourse très très mal. Moi, j'ai fait une fausse couche l'année dernière, qui a été assez dur psychologiquement. Et j'ai pris le parti pour cette grossesse-là de prendre un obstétricien qu'on m'a conseillé. Donc forcément un obstétricien privé, avec tout ce qui touche au privé. Donc forcément beaucoup moins bien pris en charge de base par rapport à un hôpital public. Mais tout ça, par exemple sur une consultation obstétrique à 100 euros, quand on est enceinte c'est quand même tous les mois cette consultation obstétrique, j'ai 30 euros qui est pris en charge par la CPM, donc la Sécurité sociale, et j'ai que 10 euros qui est pris en charge par ma mutuelle. Tous les mois, j'ai 60 euros qui doivent sortir de ma poche à moi.

  • Speaker #0

    Parce que tu as fait le choix de prendre un médecin en privé. Parce que si tu prends, moi j'avais pris une sage-femme, je n'ai pas sorti un euro. C'est ça,

  • Speaker #2

    c'est un choix très personnel. Pareil quand on décide d'accoucher dans le privé, dans le public. Si on veut faire seulement les 7 cours de sage-femme, si on veut faire des cours d'autonomie, si on veut faire des cours de yoga, si on veut faire de la sophrologie. Moi, aujourd'hui, j'ai mon obstétricien qui est en privé, j'ai mon échographe qui est en privé, j'ai ma sage-femme qui est en privé. Donc toutes ces petites personnes-là, elles ne sont pas conventionnées. Donc voilà, ma titre exactement, c'est un peu open bar au niveau de la banque. Mais bon, après, c'est quelque chose qui est très rassurant pour moi et dont j'avais besoin sur cette grossesse-là. Et c'est un parti pris qu'on a décidé ensemble avec mon compagnon. On a décidé de mettre un budget dans cette grossesse, en plus de dans cet accouchement. Mais c'est vrai que là, par exemple, on fait des cours d'abtonomie. Donc l'abtonomie, nous, les ostéos, c'est tellement une continuité de notre travail. Je trouve ça extraordinaire. Mais ce n'est pas pris en charge. Si vous voulez faire de la sophrologie, toutes ces petites choses-là, c'est des choses qu'il faut prendre en compte. Et les mutuelles ne remboursent pas à même hauteur. Donc là, par exemple, j'étais avec ma sachemme l'autre jour et elle me posait la question sur différentes techniques d'accouchement et cours qu'on peut avoir. J'ai fait un cours sur un autre type. Quand je lui ai dit combien j'avais été remboursée, Mais après, c'est très important de se renseigner sur sa mutuelle, de bien anticiper, regarder si dans les mutuelles, il y a des primes de naissance. Parce que moi, je n'en ai pas.

  • Speaker #1

    C'est ce que je voulais dire. Oui, mais c'était la surprise, en fait. Pareil, je n'avais pas du tout été informée. Et un jour, c'est une cliente qui a dû me dire « Vous avez eu votre prime de naissance avec votre mutuelle ? » Je n'étais pas du tout au courant. Et je l'ai demandé, et même peut-être, je ne sais pas, six mois plus tard, neuf mois plus tard, et je l'ai eu, quoi. Donc, c'était la bonne surprise.

  • Speaker #2

    C'est ça, il faut se renseigner parce que moi, par exemple, la mène, j'ai que 200 euros, je crois, de primes de naissance. Mais tu peux aller jusqu'à 900, voire 1200,

  • Speaker #1

    1500.

  • Speaker #2

    Moi, j'ai 300, je crois. Et chose qu'on ne sait pas aussi, ça c'est un client qui me l'a dit,

  • Speaker #0

    les conjoints ont le droit aussi à une prime de naissance.

  • Speaker #2

    Et donc, il faut que lui aussi déclare la naissance auprès de sa mutuelle pour l'avoir. Mais non, c'est un vrai casse-tête qu'il faut anticiper.

  • Speaker #0

    Les conjoints ont aussi le droit d'avoir une excuse d'absence. Pour participer aux échographies officielles de premier trimestre, deuxième trimestre, troisième trimestre, ça on ne savait pas. Et forcément, ce n'est pas la société, l'entreprise qui va le dire. Mais c'est notre sage-femme qui nous l'a dit. Et en fait, parfois, les rendez-vous, on ne peut pas l'avoir forcément le soir. Et donc, on peut avoir des mots d'excuse pour le conjoint. Il sera payé à ce moment-là.

  • Speaker #3

    Et je voulais rebondir aussi sur les montants. Quand on reprend les montants que donnait Mathilde, c'est des montants qui peuvent paraître... relativement correcte mais en fait il y a pas mal de choses auxquelles on pense pas quand on est en arrêt c'est que moi en étant en EI l'Ursaf continue à tomber même quand on est en arrêt et du coup j'avais pas forcément intégré le fait que mes IJ allaient payer mon URSAF j'avais pas intégré non plus que que la totalité de ce qu'on touche pendant le congé maternité allait être intégré dans l'assiette de calcul du chiffre d'affaires pour l'année d'après pour pour l'URSSAF. Et donc, moi, j'ai rattaqué en janvier 2025 avec un joli prélèvement de quasiment 1 000 euros parce que du coup, en fait, il s'était basé sur le chiffre d'affaires que j'étais censée avoir fait sur l'année précédente.

  • Speaker #1

    Donc, à la rigueur, il vaut mieux que tu sois enceinte et en micro-entreprise.

  • Speaker #2

    Parce que tu vois, moi, je suis en micro, du coup. Et c'est là où j'ai dû refaire le calcul avec ma collaboratrice dont on parlait tout à l'heure. Parce qu'en micro-entreprise, à partir du moment où tu es en arrêt, que ce soit pathologique... arrêt maladie parce que le pathologique c'est que deux semaines. Il faut qu'on arrête de se dire, parce que moi je m'étais mis une fixette, genre oui c'est bon ma prévoyance santé me prend en charge si je suis rencontré pathologique. Et en fait le congé pathologique c'est que deux semaines. Donc après on passe sur un congé maladie et ça il faut l'intégrer, c'est pas les mêmes termes et moi ça m'a fait bugger littéralement pendant deux semaines. C'est mon mec qui a géré ça parce que je ne comprenais pas. vraiment j'étais là mais non il me faut un congé pathologique parce que t'as déjà le mommy brain c'est ça vraiment c'est terrible mais ça c'est vraiment un truc qu'il faut intégrer et là en micro donc à partir du moment où tu t'arrêtes on te demande de déclarer zéro à l'URSSAF mais le problème c'est quand t'as une collaboratrice qui te fait une rétrocession tu peux pas être à zéro t'as forcément son chiffre qui arrive dans ton CA donc du coup c'est tout un calcul à refaire avec elle donc au final on a pris le parti de Elle garde la clientèle. Mais c'est vraiment quelque chose qu'il faut prendre en considération parce que c'est zéro de déclarer dursave quand vous êtes en micro-entrée.

  • Speaker #0

    J'ai bien fait de t'inviter parce que c'est beaucoup plus clair. On est en plein temps. Et puis t'as un congé arrêt maladie plus patho. C'est bien, tu peux nous dire.

  • Speaker #2

    Le congé pathologique, en soi, il ne dure que deux semaines. On a le droit qu'à deux semaines de congé pathologique en pré-natal, et tu as le droit à un congé pathologique en post-natal. Si par exemple, tu as eu une déchirure, si... Enfin voilà, ça c'est pas grave. Ouais,

  • Speaker #0

    on va parler de tout ça. Voilà,

  • Speaker #2

    un truc un peu sympa. Donc là, tu as le droit encore à deux semaines après. Mais une fois que ces deux semaines sont passées, tu es considéré comme un arrêt maladie. Sauf que quand tu es en congé pathologique, tu touches la totalité des indemnités dont tu as parlé tout à l'heure, les indemnités journalières, donc à 64. De toute façon, tout ça c'est du TTC, après il y a du hors-taxe. Donc au final... 64 t'arrives à 58. C'est des petits trucs bêtes, mais...

  • Speaker #0

    C'est des temps enlève dursaf.

  • Speaker #2

    Non, c'est les charges sociales, en fait, tout simplement. Ah oui ? Oui, ils te taxent là-dessus aussi. Et quand t'es... Donc ça, c'est le pathologique. C'est le pathologique et ton prénatal, ton congé prénatal, celui dont t'as le droit à 112 jours, dont t'as parlé tout à l'heure. Mais là, tu vois, moi, par exemple, qui suis arrêtée un mois et demi avant, donc j'ai le droit à deux semaines de congé pathologique, mais j'ai un mois qui est considéré comme de l'arrêt maladie. Et pendant cet arrêt maladie, là du coup je suis considéré comme si... J'avais un rhume, enfin voilà, whatever. Je peux pas travailler.

  • Speaker #0

    C'est vraiment mal fait, genre t'as que deux semaines de congé patho. C'est ça,

  • Speaker #2

    c'est surtout qu'en plus, c'est pas très cohérent mais bon. Et donc pendant cet arrêt maladie...

  • Speaker #0

    C'est pas la vérité.

  • Speaker #2

    C'est pas le même statut auprès de la CPM, donc c'est pas une grossesse pathologique, c'est une maladie, donc tu te dis wow, je suis protégée, tu es enceinte, je suis malade, tu vois, c'est trop bizarre. Alors que toute ta grossesse, on te dit oh ça va, t'es juste malade, t'es pas malade, c'est ça. et du coup là tu ne touches que 30 euros par jour

  • Speaker #0

    Pour le coup,

  • Speaker #3

    j'ai été aussi en arrêt maladie avant ce fameux congé Pato. Et je m'étais dit, effectivement, j'ai ma prévoyance qui va prendre le relais sur ce congé maladie. Et en fait, j'avais une carence de 14 jours sur cet arrêt-là. Donc pendant 14 jours, je n'ai touché que les 30 euros de la CPAM et rien de la prévoyance.

  • Speaker #2

    Et en fait, quand tu fais le calcul, 30 euros par jour pendant un mois, déjà moi j'ai un mois d'arrêt maladie, donc en soi la CPM ne va me donner que 700 ou 800 euros je crois sur ce mois-ci. Donc heureusement que j'ai ma prévoyance qui va me couvrir. Si je n'avais pas ma prévoyance, je ne toucherais que 800 euros sur mon mois d'octobre du coup.

  • Speaker #0

    Parce qu'en congé pathologique, on ne touche que 50% des immunités journalières. C'est pour ça que vous dites... Non, en pathologique,

  • Speaker #2

    t'es à 100%. Ouais, c'est quand t'es en maladie. 100%

  • Speaker #0

    en arrêt maladie. Pardon. Ok. Ouh là là, on s'embrouille.

  • Speaker #2

    Donc en pathologique, les deux petites semaines où, voilà, là t'es full time, comme quand t'es en congé normal, entre guillemets, enfin à partir du moment où tu dois t'arrêter, et à partir du moment où tu passes en maladie, parce que c'est trop long, t'es au-dessus des deux semaines et là t'es qu'à 50% et là oui, là t'as intérêt à avoir une bonne prévoyance, une bonne mutuelle, avoir mis un peu tout de côté.

  • Speaker #1

    Est-ce que vous avez trouvé que c'était suffisant pour vous ? Je n'étais pas partie là-dessus, je voulais juste dire, tu te rends compte, là, on est quatre, on n'a pas les mêmes infos, on est déjà en train de s'embrouiller sur tout ça. Et en fait, mon dernier, je l'ai accouché il y a presque trois ans. C'est loin, parce que je pense que j'ai voulu occulter. Tu sais, c'est un brouillard où ça m'a tellement embrouillée ... Et je me dis, mais pour une femme qui fabrique un petit être, c'est déjà tellement une épreuve. En plus, elle a à son compte, c'est une grosse épreuve aussi. Et on t'embrouille la vie avec tout ça, quoi. Franchement, c'est... Moi, je suis d'avis à laisser les femmes enceintes à leur foutre la paix, quoi. Tu vois, pouvoir toucher des indemnités dès le début. Mais tu sais, dans les pays du Nord, c'est comme ça. Je trouve qu'en France, on a quand même un gros retard là-dessus.

  • Speaker #3

    Et puis, c'est ce que tu dis, c'est beaucoup de choses. Et en fait, tu as l'impression qu'il n'y a personne qui est vraiment au courant pour t'accompagner. Tu es seule face à toi-même. Tu es toi seule avec tes infos, ton planning à gérer. ton corps en PLS, ta fatigue, ton mommy break. Voilà,

  • Speaker #1

    et du coup, c'est du mauvais stress pour ta grossesse. C'est vraiment pas bon, quoi. Alors, moi, j'ai très vite appris à relativiser parce qu'à la deuxième mycographie, à la T2, on m'a trouvé un truc à mon bébé. Et là, j'ai eu un gros, gros stress. Et du coup, tu vois, pareil, sur mon curseur des priorités, voilà, tout a changé. Donc, tant que mon bébé était en bonne santé, surtout, c'est C'est tout ce qui m'importait. Et puis bon, après, j'avais la chance d'avoir mon mari qui était salarié. Donc ça aussi, j'imagine que les femmes qui sont enceintes et pour qui le partenaire travaille aussi à son compte, ça n'a rien à voir en termes de charge mentale qu'une femme qui peut s'appuyer sur son mari qui est salarié, quoi. Ou tu as un revenu fixe tous les mois, ou tu te sens beaucoup plus en sécurité, je pense.

  • Speaker #3

    Moi, effectivement, pour le rythme de vie que j'ai, en tout cas, c'est des montants qui étaient suffisants, d'autant plus qu'on a moins de frais. Moi, je n'ai pas de cabinet, je ne pratiquais plus, donc je n'avais plus de frais de route. Donc, c'était relativement correct. Après, la mauvaise surprise, ça a été cet Urssaf qui continue à tomber. Et puis, ce premier appel d'Urssaf au mois de janvier, alors qu'on reprend tout juste, on se dit, je vais reprendre. Progressivement parce que ma louloute a trois mois, qu'elle ne fait pas encore ses nuits et qu'en termes de rythme je vais y aller progressivement. Et en fait le premier salaire qu'on veut sortir, on le donne à l'Ursaf.

  • Speaker #0

    Moi je disais que j'ai été étonnamment surpris parce qu'on m'avait tellement dit qu'on ne gagnait rien, que je ne m'attendais à rien. Et au final ce n'était pas si mal. Au total 10 000, 11 000 euros pour trois mois d'arrêt. J'ai eu une grossesse pathologique donc je me suis arrêtée. Très tard et j'ai repris très tôt avec un rythme très faible. Donc voilà, j'avais un petit CA. Mais voilà, ça m'allait pour ce que je faisais. Mais je n'avais pas de cabinet, je n'avais pas de frais. Et ma copine Claire, qui est dans le sud, qui a son prêt à payer. Et elle a une remplaçante, mais elle a du mal à faire passer les gens avec son remplaçante. Ils veulent vraiment elle. Et voilà, prêt, comptable, machin, bidule, ursaf, ennui qui tombe tous les mois. J'avais zappé ça. Elle a la peur et elle me disait, est-ce que tu peux avoir l'info ? Non, t'as pas. table ronde, est-ce qu'il y a une copine qui est comme toi ? J'ai fait, je ne crois pas, mais tu avais un cabinet, non, ton cabinet est arrivé après, Laura. Et à ton deuxième bébé, tu avais quand même le loyer de ton cabinet,

  • Speaker #1

    alors ? Pour moi, tout s'est bien goupillé. En fait, après ma première grossesse, je me suis trouvé un cabinet juste à côté de la nourrice de mon fils. Il y avait une annonce comme ça, et là, je me suis dit, mais ça, c'est trop bien, je vais me lancer, parce que... J'arrive avec déjà ma clientèle, je ne sors pas de l'école, donc ça va, mes clients vont pouvoir me suivre. Et du coup, c'est ce qui s'est passé, mais je payais quand même, je devais être à 800 euros de loyer quand même tous les mois, donc il fallait les sortir. Et quand j'ai eu le projet de faire bébé numéro 2, je me suis dit, bon là, en revanche, ça va être une autre histoire, parce que payer un loyer quand tu n'as rien qui rentre, c'est compliqué. Mais ça s'est bien goupillé parce qu'on a déménagé à ce moment-là en maison. Et du coup, j'ai fait mon cabinet dans mon sous-sol. Donc pour le coup, au niveau administratif, je me verse un loyer à nous-mêmes.

  • Speaker #0

    Ok, je pensais justement que c'était voulu de partir du cabinet pour avoir moins de frais, mais ça s'est fait en même temps que le déménagement, donc c'était parfait. Coïncidence parfaite. Maintenant, on va parler de l'après-accouchement. Comment est-ce que vous avez vécu votre reprise ? Est-ce que vous l'avez faite de façon directe avec le rythme que vous aviez avant votre grossesse ou plutôt progressive ? Est-ce que vous aviez déjà un mode de garde ? Est-ce que votre mode de garde a impacté votre organisation de la semaine ? Est-ce que vous pouvez parler de votre reprise ?

  • Speaker #3

    Moi, j'ai repris directement aux trois mois de ma fille. Donc, on a eu la chance en discutant un peu autour de moi. Je me rends compte vraiment que le fait d'avoir trouvé un mode de garde qui nous correspondait et de l'avoir trouvé, je pense que j'étais enceinte de six mois, sept mois. Ça a été quand même un gros soulagement parce qu'on se dit ça, c'est fait et c'est plus à faire. Donc, j'ai repris. Ma fille avait trois mois sur un rythme. plutôt progressif dans le sens où j'ai repris au mois de janvier c'est un peu la période on va dire creuse avant la reprise des concours et c'est donc ça s'est fait plutôt naturellement j'ai fait le choix de reprendre sur quatre jours par semaine pour

  • Speaker #0

    passer une journée avec ma fille pareil j'ai pas repris temps plein de toute façon comme je disais dans le sud j'avais pas encore de toute façon La clientèle qui me permettait de travailler temps plein, je l'avais fait garder que trois jours par semaine. Et un jour sur deux, elle était avec moi, un jour sur deux, je la faisais garder. C'était parfait en micro-crèche, un certain coût, mais on peut être quand même aidé, même si c'est des crèches privées, on a quand même la CAF qui nous aide. Donc moi, au niveau du rythme, ça allait, je ne me suis pas trop posé la question, puisque reprise dans une nouvelle région. Mais il y a l'allaitement, j'ai allaité full allaitement pendant un an et après j'ai fait mixte. Donc ça veut dire biberon, lait infantile, plus allaitement. Et ce qui change au niveau du rythme, c'est qu'il faut tirer son lait régulièrement. Donc quand on fait des domiciles ou quoi, il fallait que je prenne en compte de revenir à la maison tous les temps d'heure. Ça dépend, au début c'est très souvent parce qu'on a les seins pleins de lait et au fur et à mesure qu'on avance, on produit vraiment pile poil, mais avant on en a beaucoup trop, surtout les trois premiers mois. Après, ça se régule, mais il faut faire des pauses avec son petit tire-lait. Parfois, je donnais des cours, je faisais des pauses à l'école pour faire mon tire-lait. J'avais ma petite glacière avec mes petits pochons. Le matin à la crèche, tu donnes tes petits laits. Tu es toujours en train de calculer la quantité de millilitres, si ça va être assez pour la journée d'après. Et tu en as plein ton congèle au cas où aussi. Ça, c'était un peu ce qui a impacté mon emploi du temps lié à ma reprise.

  • Speaker #1

    Alors, la reprise, déjà, ça a été une angoisse. Je pense que pour toutes les mères, déposer son enfant, ça va te faire encore pleurer. Moi, j'ai été effondrée. Je pense que pour toutes les mères, c'est une épreuve terrible dans une vie de maman. Il faut déposer son petit bout. D'ailleurs, moi, j'ai laissé mon mari faire parce que j'étais complètement lessivée. Mais après, dans notre métier, parce qu'on a plein d'inconvénients d'être à notre compte, mais ça c'est vraiment le... Le gros gros avantage c'est d'avoir la chance de faire nos propres horaires. Donc j'ai repris de manière progressive, en plus comme toi j'allaitais. Donc du coup voilà j'ai fait mes horaires et au départ je ne le laissais que deux ou trois jours, trois matinées dans la semaine. Donc ça a été vraiment très très progressif. Moi pour le coup le tire-lait ça m'a pas du tout... En fait ça m'a pété mon allaitement parce que j'ai accouché donc pour mon premier en 2020. Il y a eu le Covid et du coup, tous les étudiants, je donnais des cours à ce moment-là et tous les étudiants avaient des rattrapages à faire en septembre. Et c'était un peu semaine intensive pour nous pour aller enseigner. Et du coup, j'ai dû faire des déplacements et là, laisser toute une semaine, journée complète. En fait, pareil que toi, j'avais ma glacière, mon tire-lait. Enfin bon, je me mettais à l'arrière de la voiture entre deux cours. Ce n'était pas du tout pratique et ça ne me convenait pas du tout. À la fin de cette semaine-là, je n'avais plus assez de lait. Ça s'est fait progressivement comme ça. Pour le deuxième, ça s'est différent. J'ai fait le choix de le garder avec moi pendant deux ans par rapport à un mauvais vécu.

  • Speaker #0

    Pendant ces deux ans, tu n'as pas du tout travaillé ? Comment tu as fait pour ta clientèle ?

  • Speaker #1

    Pour le premier, j'avais repris les chevaux aussi. C'est pour le deuxième où j'ai fait une parenthèse avec les chevaux pendant deux ans.

  • Speaker #0

    Et les chiens aussi ?

  • Speaker #1

    Non, chien, du coup chien, comme j'avais la chance d'avoir mon cabinet à la maison, on se faisait un chasse-et-croiser avec mon mari quand il rentrait du boulot à 17h30. Moi, je bossais le soir, je bossais les samedis, les dimanches, les jours fériés, les vacances, quand on pouvait.

  • Speaker #0

    Et les clients chevaux étaient au rendez-vous après deux ans ?

  • Speaker #1

    Les clients chevaux étaient au rendez-vous après deux ans, des nouveaux, des anciens, beaucoup de nouveaux quand même.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as une petite idée toi Charlotte de comment tu veux reprendre ? Ça sera aussi en fonction de ton mode de garde, mais peut-être que tu sais déjà si tu veux reprendre full-time ou part-time, ou arrêter le domicile, le cabinet, parce que peut-être cet arrêt pathologique, entre guillemets, t'a fait revoir un peu ton emploi du temps.

  • Speaker #2

    Oui, c'est sûr que ça m'a fait revoir mon ample du temps, mais ça fait aussi peur. Sur une grossesse, je me dis qu'il ne me reste pas très longtemps avant mon accouchement. Ça me paraît très court parce que le temps que ça arrive, le temps que j'accouche, je m'occupe de mon bébé, je me dis qu'au final, ce n'est pas si long. Et dans mon esprit d'auto-entrepreneur, quand je me dis que je suis arrêtée six mois, ça fait un bug énorme. Donc pour moi, ce n'est pas concevable de m'arrêter encore plus longtemps après. Après, je te dis ça, il n'est pas là, je n'ai pas encore d'ocytocine qui est montée à fond dans ma tête. Donc je pense que quand il sera accroché contre moi, je te dirai, écoute, on en reparle dans un an. Voilà, je verrai ça. Mais c'est vrai que le gros du gros pour nous, c'est la question du mode de garde. Nous, on est en Ile-de-France, avec une grosse concentration de gens. On habite dans une ville qui est très portée sur la famille, sur la mise en avant de choses pour les enfants. Donc il y a une très grande concentration de familles là où on habite. de donner un ordre d'idée dans le deal. il y a 35 crèches, donc ça paraît énorme, et il manque aujourd'hui 1500 places. Sachant qu'il n'y a qu'une seule commission par an, qui a lieu en mars avec des réponses en avril, et tu n'as le droit de déposer ton dossier qu'à partir du moment où tu as fait ta première échographie, donc ta T1. Moi j'ai fait ma T1 au mois de mai, donc ça veut dire que mon dossier en crèche n'a toujours pas été analysé. Sachant que moi potentiellement j'aurais besoin d'une place en crèche en février, mon dossier ne sera pas analysé avant mars pour une réponse en avril. Donc je ne me fais pas d'idée sur le fait que j'aurai une place en crèche si j'ai de la chance avant septembre. Donc c'est un vrai sujet d'angoisse encore aujourd'hui, alors que mon bébé n'est pas encore là, sur le mode de garde, comment le faire garder. Parce que je ne suis pas du tout...

  • Speaker #0

    à l'aise avec le fait de me dire que je vais avoir une place en crèche en septembre, c'est pas dit du tout. Surtout qu'est-ce que je fais de mon bébé pendant ces six mois. Nous, on n'a pas la possibilité d'avoir une crèche privée, parce que mon compagnon n'a pas de berceau d'entreprise. Moi, je n'ai pas une entreprise individuelle, je suis en micro, donc je ne peux pas la faire passer sur mon entreprise. On a regardé les prix. Voilà, si je veux faire peur un petit peu à tout le monde en Ile-de-France, une crèche privée, il faut compter à peu près 1800 euros par mois.

  • Speaker #1

    Ouais, mais tu as la cave, justement.

  • Speaker #0

    Alors,

  • Speaker #1

    ça sera en fonction de tes revenus de N-2.

  • Speaker #0

    C'est ça. Mais même avec ça, tu te retrouves à des prix qui sont quand même exorbitants. Nous, la place en crèche publique, on est quand même, avec notre caution familiale, on est à 800 euros par mois. Oui,

  • Speaker #1

    mais ça n'a rien à voir. Moi, par exemple, là, elle est gardée 4 jours en crèche et il me facture 1600 euros micro-crèche et je paye de ma poche 900 euros par rapport à mon année déclarée à N-2. Sauf qu'il y a N-2, je crois que c'était... j'étais à Paris et que je déclarais bien, et du coup, tu es là, mais tu travailles moins. C'est le rapport avec ton année d'il y a deux ans.

  • Speaker #0

    Moi, comme toi, il y a deux ans, j'étais encore au pic de mon entreprise individuelle. J'avais un gros chiffre d'affaires. Là, je ne sais pas du tout ce que ça va donner. On va sûrement en reparler. En tout cas, pour nous, pour moi, avec mes propres choix personnels, ce n'est juste pas du tout envisageable, pas du tout concevable d'envisager une assistante maternité, parce que ce soit les gens autour de... Oui, maternelle, pardon. Que ce soit autour de toi ou même la mairie, quand tu n'as pas de place en crèche, ils vous disent « attendez, on vous donne une liste d'assistantes, choisissez » . Mais moi, dans mon esprit, ce n'est pas possible de laisser mon bébé à une personne que je ne connais pas, seule, sans surveillance, que ce soit chez moi, chez une autre famille ou chez elle. Il y a des sujets d'actualité qui sont terribles et parfois qui sont même proches de nous. Et ce sont des choses qui, pour moi, ne rentrent pas dans l'équation. Donc là, pour ma reprise d'activité, c'est une très très bonne question. Donc là, un peu comme toi, tu parlais tout à l'heure de ton conjoint où vous avez adapté un petit peu votre mode de garde. Là, moi, mon compagnon va voir pour faire des moitiés de journée, en fait, une moitié de journée au bureau, rentrer sur la pause déjeuner et faire la moitié de journée à la maison, pour pouvoir s'occuper sur un espace de battement du petit pendant 2-3 heures et qu'après, ce soit ma mère qui arrive pour prendre leur lait. Enfin bref, on va être trois sur une journée. On va avoir un planning, ce ne sera plus un planning. On est obligé d'être... Et encore, parce que moi, j'ai la chance d'avoir une famille proche. Pour les gens qui, comme toi, par exemple, toi, Mathilde, quand tu as déménagé dans le Sud, tu n'as pas les grands-parents à proximité. Donc ça, c'est quand même un point qu'il faut soulever quand tu es enceinte. Parce que les grands-parents, ils ont un rôle, après, si on en a envie ou pas, mais ils peuvent avoir un rôle assez important là-dedans. Et non, nous, là, on se fait des nœuds au cerveau pour essayer d'avoir un mode de garde qui tienne à peu près la route. jusqu'à potentiellement septembre si on a une place en crèche.

  • Speaker #2

    Donc, toutes ces appréhensions que Charlotte a, elle fait très bien de se poser les questions parce que moi, à l'époque, je me les suis... C'est pas que je me les suis pas assez posées, mais en fait, j'ai fait peut-être trop vite confiance. J'ai eu un souci de maltraitance avec mon premier bébé. Je vais pas rentrer dans les détails, mais en gros, je profite quand même de ce podcast pour avertir. de ce problème-là, qui, malheureusement, en en parlant autour de moi, s'avère beaucoup plus fréquent que ce qu'on pourrait en penser. Et voilà, je pense que c'est une petite mafia, un peu, les assistantes maternelles, qu'elles ont un peu le pouvoir sur, comme on dit, nos disponibilités, nos demandes. Elles ont un peu le pouvoir sur tout ça. On se sent un peu obligés de choisir n'importe laquelle, finalement, parmi une liste. Et même six mois à l'avance, on se dit, super, elle a de la place, on va la rencontrer, puis c'est elle. Des fois, on en a au téléphone, on envoie ses lunaires, on se dit, elle, par rapport aux autres, c'est super, etc. Donc voilà, j'ai fait confiance et puis il s'est avéré que ce n'était vraiment pas la bonne. Aujourd'hui, on en paye encore les conséquences. Ça fait des dégâts en en parlant avec la psy. Toutes les constructions d'un être humain se font à la petite enfance, donc entre 0 et 6 ans notamment. Donc voilà, on est encore en train de réparer le maximum de notre possible. Mais c'est vrai que, réfléchissez bien, parce qu'on a la possibilité, nous, avec nos horaires, avec cette facilité justement d'adapter nos horaires en fonction... en fonction de la demande, en fonction de notre partenaire, etc., de pouvoir quand même revoir nos priorités et d'éviter d'avoir... Cette malchance de tomber sur... Parce que c'est vraiment une malchance. Ça peut détruire une vie. Ça peut détruire une famille. Je ne veux pas plomber l'ambiance. C'est vraiment un sujet qu'il faut impérativement penser avant de faire un bébé. On ne peut pas le mettre entre les mains de n'importe qui. Il faut avoir confiance. Je trouve que la société est très mal adaptée. De toute façon, il y a un contraste énorme entre l'OMS qui nous demande d'alloter notre bébé pendant deux ans, voire six mois exclusifs, et puis finalement, ils nous font retourner au charbon au bout de deux mois. Donc bon, c'est un peu compliqué. Mais là, au niveau du mode de garde, c'est très compliqué. Donc c'est pour ça que moi, j'ai fait le choix d'élever notre deuxième pendant deux ans, jusqu'à ce qu'il puisse parler et me raconter des choses. Et puis voilà, quitte à mettre mon couple un peu entre parenthèses, parce que c'est vrai qu'à faire un chassé-croisé avec mon mari, c'était... pas toujours simple, parce qu'on est encore un peu là-dedans. Ça n'a pas toujours été simple. Mais bon, j'ai envie de vous dire, de toute façon, on ne va pas se mentir, quand il y a bébé qui arrive, le couple en prend un peu pour son grade. Mais voilà, quitte à choisir entre mettre son couple entre parenthèses ou mettre son enfant en danger, le choix, il est vite fait.

  • Speaker #3

    Je voulais rebondir un petit peu sur ce que tu disais. Je ne rentrerai pas du tout dans ce sujet. De maltraitance ou quoi ? Parce que ce n'est pas du tout une expérience que j'ai vécue. Et pour le coup, ma fille est chez une assistante maternelle avec qui ça se passe très bien. Mais c'est vrai que quand tu parles de mafia, moi, je me suis retrouvée là en septembre à y aller pour signer un avenant où elle m'annonçait que cette année, elle prendrait sept semaines de congé. Donc en soi, oui, ma fille est bien. Mais aujourd'hui, il faut que je m'organise pour avoir sept semaines de garde sur l'année à venir.

  • Speaker #2

    Il y a des nourrices à domicile. Nous, suite à ça, on a dû quand même aussi essayer cette option avec caméra de surveillance à la maison, en prévenant la nourrice qui venait à domicile, etc. Ça se fait.

  • Speaker #1

    Ou la caméra dans les nounours, comme dans les films. Il y en a qui font ça. Je sais qu'on n'a pas le droit.

  • Speaker #2

    Mais là, du coup, c'était faire... La caméra pour les chiens. Non, non, voilà, c'était tu préviens et puis si la nourrice... Alors, il y en a plein qui m'ont dit non, qui m'ont dit c'est hors de question, je ne travaille pas sous caméra. Donc, comme quoi, il y en a beaucoup peut-être des choses à se reprocher. Voilà. D'ailleurs, je ne comprends pas pourquoi en France, on n'a toujours pas cette possibilité de mettre des caméras reliées à des applications, tu sais, en crèche, où tu peux voir ton enfant.

  • Speaker #3

    Est-ce que tu n'aurais pas peur après, justement, d'avoir envie de regarder tout le temps ce qui se passe ?

  • Speaker #2

    Peut-être au début, mais si tu es rassurée après, tu vois, bon, ça va, quoi.

  • Speaker #1

    Avec une expérience telle que la tienne, je pense que ça te rassurait. Avec un vécu comme la tienne, tu as envie de vérifier tout le temps pour les enfants suivants.

  • Speaker #2

    Mais après, voilà, aujourd'hui, on a décidé de refaire confiance. Donc, au bout de deux ans, on a eu un berceau d'entreprise grâce à la société de mon mari, où là, on a trouvé une place en micro-crèche. Et bon, je les ai briefées direct. Je leur ai dit que moi, j'étais vraiment traumatisée, qu'il fallait qu'elles prennent le temps. En fait, tous les jours au début, j'étais avec lui toute la journée à la crème. Il fallait que je vois vraiment comment ça se passe. Elles ont été ultra cool. Elles ont vraiment été très bienveillantes. Et voilà, comme quoi, il n'y a pas que du mauvais. Mais c'est vrai que ça mérite une sacrée réflexion. Il ne faut pas... Je comprends totalement tes angoisses, Charlotte. Et j'aurais aimé, finalement, avec du recul, m'angoisser autant, peut-être me poser plus de questions pour ça. Parce que j'avais le schéma de ma sœur pour qui ça s'était toujours bien passé. Donc on se dit, de toute façon, elles sont faites pour ça, c'est leur métier, elles savent très bien. Mais finalement, non, c'est hyper naïf de penser comme ça. Parce que ça reste un business, comme partout. Il y en a qui, à partir du moment où c'est un business...

  • Speaker #1

    C'est un business et c'est lié à une personne. Donc, de toute façon, il peut y avoir aussi des choses graves qui se passent en crèche. Donc, on ne saura jamais. C'est vraiment, comme tu disais, de la malchance.

  • Speaker #2

    Oui, d'ailleurs, c'est pour ça que je ne l'avais pas mis en crèche, moi, au début. C'est parce que j'entendais tout... Enfin, les mauvais sons de cloche, c'était surtout autour des crèches, mais pas des assistantes maternelle, on s'est dit, bon, bah... Elle pourra mieux dormir, il y aura moins de bruit, il y aura moins d'enfants, elle pourra plus respecter son rythme, etc. Et en fait, on pense à faire mieux, mais au final, c'est parfois pire. Donc, c'est vraiment à bien penser cette question.

  • Speaker #1

    Pour les mamans, est-ce que ça a changé votre vision du travail ? Au niveau de l'ambition, vos priorités, de déplacement, ou même votre façon de pratiquer le massage ou l'ostéopathie. En quoi ça a changé votre travail et votre vision du travail ?

  • Speaker #2

    Bon, moi, tout a changé, forcément. Je pense que ça m'a appris énormément de choses, et notamment la patience d'être mère. Donc, dans mon quotidien, dans ma pratique ostéo aussi, je ne la vois pas du tout de la même façon. Peut-être beaucoup plus posée, beaucoup plus de hauteur. Et surtout avec les femelles gestantes. C'est vrai, mais c'est tout bête, tu vois. Mais par exemple, quand j'étais encore en train d'allaiter mes enfants, si on m'amenait une chienne d'élevage qui allaitait aussi ses bébés, je l'apprenais vraiment différemment. Je faisais beaucoup plus. plus attention au tissu mammaire. Je demandais, j'étais plus à l'écoute savoir si elle n'avait pas des carences, si elle était complémentée, etc. Plutôt peut-être dans l'élevage, finalement.

  • Speaker #0

    Moi, je n'ai pas encore eu mon bébé, mais j'ai eu deux, trois petites expériences assez drôles encore pendant ma grossesse quand je travaillais. Juste avant que je m'arrête, j'ai fait des chiobergés allemands qui avaient à peu près sept semaines. Oui, à peu près sept semaines. Et... c'était très drôle de voir les interactions, les différents caractères de chacun et tout, et j'en ai eu un c'est bizarre à dire mais qui a littéralement trouvé le chemin de la nourriture et j'étais là genre non je ne suis pas ta maman, pour moi et je pense qu'ils sont très sensibles à nos hormones, à nos changements d'odeurs et j'avais discuté avec une ostéopathe qui me disait que pour elle ça avait été un peu compliqué parce que les femelles surtout se retournaient contre elle, beaucoup et moi j'étais là, moi ça me fait tout l'effet inverse genre beaucoup de femelles que j'ai eues en patientelle ont été des vraies crèmes j'ai eu une canicorso, le monsieur s'est présenté à collier un peu serré machin, bon ça on en reparlera pas c'est pas le sujet du jour mais en tenant la chienne bien serrée en me disant par contre je vous préviens elle est un peu chaud humain donc t'es là super, un canicorso de 50 kilos toi t'es enceinte, t'as pas les mêmes réflexes, tu bouges pas tu te dis bon bah c'est pas grave on va s'adapter et en fait la chienne a fait une fixette sur mon ventre et elle n'a pas bougé de la séance, alors mon t-shirt te tremper à la fin de la séance. Parce qu'elle s'est écrasée la truffe dans mon ventre, mais elle a été adorable. Et en fait, je ne sais pas si c'est moi qui ai changé sur les niveaux énergétiques, tout ça, ce que tu disais, mais globalement, toutes les consultations ont été beaucoup plus smooth, beaucoup plus douces, beaucoup plus posées. Et des loulous que je suis depuis des années, j'en ai un en tête, c'est un chihuahua papillon qui est terrible. Et on le sait, et même ses propriétaires le savent, il les cartonne en permanence, on est obligé de le museler. T'imagines, consultation ostéo sur un chihuahua muselé, ça donne quand même un contraste un peu bizarre. Et bien, c'est la seule et unique fois où je l'ai vu en 5 ans, où le chien s'est couché, s'est posé et on n'a pas été obligé de le museler. Donc, je ne sais pas si c'est ça, c'est les hormones ou quoi. Est-ce que ça perdure ? Est-ce que, comme tu dis, ça t'imprègne vraiment littéralement cette patience, cette manière de réfléchir ? Je pense que tes mains, elles changent et ça, tu ne pourras plus le changer après derrière. Oui,

  • Speaker #3

    effectivement, je pense que tu n'es plus posé, que tu continues à dégager même une fois que... que t'es plus enceinte, tu dégages une énergie qui est différente, mais moi je sais qu'au-delà de tout ce qui est ressenti, il y a la fatigue aussi qui a quand même joué un rôle dans ma pratique, et je sais qu'il y a des jours où j'avais énormément de mal à me connecter parce que juste mon cerveau n'était pas là il était dans la gestion du planning la gestion de la garde, la gestion de l'alimentation de ma fille, tout ça et ça effectivement c'est C'est une part importante, je trouve, dans la reprise de l'activité. C'est qu'on n'est plus... En fait, on ne pense plus qu'à nous et à notre pratique. On est responsable d'un être humain à part entière. Et du coup, on ne peut plus appréhender les choses de la même manière.

  • Speaker #1

    Pareil, au début, vraiment, je n'arrivais pas à me connecter à l'animal. Mon cerveau, à trois mois, quand je l'ai repris, il était 100% à ma fille avec une hyper-vigilance. Donc, c'était hyper compliqué. Quand les gens me racontaient l'histoire... de leur animal en début de consultation pour l'anamnèse, je l'écoutais, mais je n'écoutais pas. Et après, je mettais les mains, je refaisais trois fois, comme quand on lit un livre et qu'on relit inlassablement la même page sans avoir retenu aucune information. Et ça faisait vraiment ça avec le chien. Et je me suis dit, mais c'est dingue, comment je vais faire pour travailler ? Et en plus, c'est horrible à dire, mais je m'en fichais vraiment du chien et tout. J'essayais de me connecter, puis ça repartait vraiment. Toute la bande passante était pour ma fille. Le lait, les millilitres qu'il fallait que je tire juste après. Bon après petit à petit ça passe, mais au début c'est hyper dur. Et puis la fatigue quoi, parce que je... En allaitant, elle se réveillait toutes les heures, toutes les deux heures, toutes les nuits. Donc même s'il y a l'ocytocine qui fait qu'on se rendort quand même et qu'on tient malgré tout, la journée c'est quand même dur de... Enfin il y a quand même une fatigue qui est là, on n'a pas la même forme.

  • Speaker #3

    Et effectivement, au début, c'est dur, mais je trouve que même encore aujourd'hui, elle va avoir un nom et il y a des journées qui sont moins faciles que d'autres. Et ce que tu disais, on n'imprime pas forcément toutes les infos qui nous sont partagées par les propriétaires. C'est ça, c'est que des fois,

  • Speaker #1

    je fais ma séance et deux heures après, j'ai l'impression d'avoir complètement zappé ce que j'ai fait, ce que j'avais sur l'animal. Ça, je l'ai eu longtemps, le momie brain, je l'ai eu pendant que j'étais enceinte. Et là, ça va un petit peu mieux, à 20 mois. Mais pendant longtemps, j'avais du mal à faire mes phrases, à trouver mes mots, même des mots très simples du quotidien. Et c'est revenu petit à petit, mais ce n'est pas encore totalement là. Donc il y a et la fatigue, et le fait que ton cerveau, il est tout pour ton bébé, et aussi parce qu'on a perdu un petit peu d'intelligence, il faut le dire.

  • Speaker #3

    Et du coup, je trouve que c'est hyper culpabilisant, et c'est quelque chose qu'on ne nous dit pas trop, mais c'est vrai qu'au niveau de la pratique... Je ne vais pas dire qu'on remette tout en question, mais on se dit mince, est-ce que je travaille encore correctement ?

  • Speaker #1

    Mais ça va, on a la mémoire. Moi, je n'étais pas en stress dans le sens où mes mains faisaient, mais je ne savais plus trop au niveau de la tête, réexpliquer, etc. Mais par contre, les mains, elles faisaient tout bien par mémoire. Je pense, c'est ce que je pense. Et après, ma vision du travail, j'ai beaucoup moins d'ambition. Enfin, j'ai beaucoup moins mis le travail en numéro un. C'est vrai que quand on est entrepreneur, le travail prend une place énorme dans notre vie. Et il n'y a plus trop de distinguo entre vie privée et vie perso. Et là, d'un coup, la vie perso, elle se réveille et fait, en fait, c'est hyper important, la famille. Et la famille, ce n'est pas que les enfants, c'est juste soi et son ou sa partenaire, finalement. Mais sauf que là, ça devient vraiment plus concret avec un enfant. Il y a vraiment le côté cocon foyer, alors qu'il y était avant. Mais ça prend une dimension autre. Et voilà, et là, la famille passe pour moi. par ma part, je veux parler pour moi, en numéro 1. Du coup, le travail en numéro 2 et on relativise plus et il y a moins ce côté ambition, de toujours grimper, d'avoir ce projet, ça, ça, ça. On dirait pas comme ça parce que je suis toujours encore sur plein de projets, mais la famille reste numéro 1 ainsi que le partenaire parce que j'ai compris que j'avais quand même un peu délaissé. Peut-être pas délaissé, c'est un grand mot, mais pas mis en numéro 1 pendant ces 10 ans d'entrepreneuriat et là, on se rend compte qu'en fait... Il est là, ma fille est là, et voilà, il faut peut-être aussi les mettre plus en avant.

  • Speaker #3

    Effectivement, peut-être moins de projets, mais c'est que j'ai l'impression aujourd'hui que le temps passe encore plus vite, et que du coup, je n'ai pas la place. Des fois, j'aimerais avoir plus d'ambition, ou aboutir à plus de projets, et je me dis, mais en fait, à quel moment ?

  • Speaker #2

    Ça va revenir. Ça va revenir, tu vois, moi j'ai fait, ça y est, c'est sûr, je n'en aurai pas d'autres. J'ai fait mon job et tu vois je pense que là je suis prête à reprendre l'enseignement si jamais j'ai des opportunités alors que j'étais complètement fermée par manque de temps et manque d'envie comme tu dis, il faut avoir le cerveau bien dégagé pour pouvoir être opérationnel après. Après ça va être longue pause. Mais j'ai l'envie, tu vois. Quand on a un métier passion, de toute façon, ça revient tout le temps. Mais c'est vrai que quand tu viens juste de donner vie à des petits êtres, il faut prendre le temps de profiter parce que ça passe très vite.

  • Speaker #1

    Et la prochaine question, c'est quelle a été votre plus grande difficulté ? Et j'ai envie de rebondir sur ce que tu dis, Laura, c'est le fait de ralentir. Moi, je crois que c'est le plus dur. De ralentir en étant enceinte, déjà, parce qu'on sent que si on force trop, ça ne va pas. Le corps, il nous le rappelle le soir, comme pour Charlotte. Et ralentir après en étant maman. Parfois, je gardais mon bébé toute la journée. J'avais l'impression d'avoir rien fait, d'avoir perdu une journée parce que je n'avais pas pu avancer sur la compta, sur le cours à préparer, sur un podcast à faire, sur ça, sur ça. Et je culpabilisais de ne pas avoir utilisé ce temps. C'était du temps blanc perdu, alors qu'en fait, je me suis occupée de ma fille. Je l'ai nourrie, je l'ai changée, je l'ai gardée en vie, je l'ai endormie et ralentir. Là, j'y arrive, mais ça a pris peut-être un an et demi, deux ans au total pour ça.

  • Speaker #3

    Je pense qu'on a aussi cette difficulté à ralentir parce que malgré tout, on a cette pression de la sécurité financière qui fait qu'on aimerait ralentir. Et que malgré tout, il faut qu'on aille bosser parce qu'aujourd'hui, on n'a pas le choix. Moi, je vois, on était tous les deux indépendants quand j'ai accouché. Aujourd'hui, mon conjoint est de nouveau salarié et c'est un soulagement.

  • Speaker #1

    Et tu vois, c'était un soulagement quand j'étais en congé mat parce que je savais que j'allais avoir tant d'argent à la fin du mois. sans me mettre la pression, ça allait tomber. C'est con, mais le congé mat, c'était un salaire fixe. Et ça m'a enlevé une charge dans la tête incroyable, mais que pendant 3-4 mois. Et toi, Charlotte, est-ce que tu as une difficulté pour le moment ?

  • Speaker #0

    Non, ça va peut-être être bizarre à dire, mais moi, je n'en ai pas. Je n'en ai pas parce que, hormis ce dont on parlait tout à l'heure, mais ça, c'est plus un stress organisationnel personnel.

  • Speaker #1

    Le mode de garde ? Oui, le mode de garde. C'est important quand même.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça. Mais sinon, en soi, je n'en ai pas eu pendant ma grossesse, je n'en ai pas pendant mon arrêt. Et une fois qu'on aura stabilisé cette histoire de mode de garde, je ne peux pas dire. On verra en fonction de comment est mon bébé. J'ai bien l'espoir, évidemment, comme tout le monde, qu'il soit en bonne santé et tout ça. Mais moi, j'ai fait un très, très gros travail, que ce soit personnel ou professionnel. Mais bon, nous, on sait que notre professionnel est complètement imbriqué à notre personnel sur ces deux dernières années. J'ai beaucoup travaillé sur mes blessures, sur mes problématiques personnelles. Ça a été, toi tu le sais, ça a été dur.

  • Speaker #1

    Ça fait peur. On a peur de donner toutes nos névroses ou nos blessures d'enfance et les passer à notre enfant. Moi aussi, c'était une de mes peurs.

  • Speaker #0

    Oui, mais tu vois, déjà, bien évidemment, j'avais peur pour mon bébé. Mais j'arrive encore, peut-être aujourd'hui, à faire le distinguo entre mon bébé et moi, mon partenaire. Et je suis vraiment bien alignée avec moi aujourd'hui. Je vis très bien ma grossesse, je vis très bien mon arrêt. très bien le ralentissement je le sais mon CA c'est pas le même ça sera jamais le même et puis c'est comme ça ça va remonter,

  • Speaker #2

    Laura nous dit de croire au futur alors par contre moi j'ai fait des choix de vie j'avais un chiffre d'affaires évidemment plus important avant d'avoir mes enfants ça a remonté après une fois que j'étais en cabinet finalement parce que tu vois plus de patients à la journée forcément puisque tu économises du temps Merci. sur tes déplacements. Mais après, je fais toujours le choix d'avoir du temps libre et de dégager ça pour ma famille. Je trouve que ça fait vraiment partie des priorités essentielles. Il faut toujours se rappeler où sont nos priorités. C'est ça, surtout. Il faut vraiment toujours s'en souvenir et peut-être prendre du recul. Il y a tellement de gens. Je vois, il y a beaucoup de gens sur le groupe des ostéopathes animaliers, par exemple, qui mettent que... Il y en a beaucoup qui sont en burn-out, il y en a beaucoup qui ne vivent pas très bien leur évolution de carrière. Et au final, je ne juge vraiment personne, ce n'est pas du tout un jugement, mais juste je ne comprends pas, je comprends difficilement comment on peut en arriver là, sachant qu'on est notre propre patron. Tu vois ce que je veux dire ? Du coup, c'est un gros travail sur soi, il faut savoir se ralentir, dire non, etc. Mais je trouve qu'il y a tellement plus grave dans une vie, tellement plus... Tu sais, je parle toujours du principe de dire je préfère vivre que durer. Toi tout à l'heure, tu parlais de la retraite, etc. Moi, franchement, j'y pense même plus, quoi. Je me prends plus la tête parce que si ça se trouve, dans tant d'années, ça sera plus du tout pareil. Si ça se trouve, je serai morte. Enfin,

  • Speaker #1

    tu en vis quand même plus longtemps. Donc la retraite, elle va arriver. Il y a un moment, tu ne vas pas faire des chiens, manipuler des chiens jusqu'à...

  • Speaker #2

    Je ne sais pas à ce moment-là ce que je ferais, mais dans une vie, il y a tellement de choses à faire. Tu peux aussi arriver à bout de souffle en ostéopathie et puis faire autre chose. D'accord, mais dans ce cas-là,

  • Speaker #1

    tu n'auras pas beaucoup cotisé.

  • Speaker #2

    Non, c'est sûr. Mais bon, après, j'aurais vécu.

  • Speaker #0

    Est-ce que nos cotisations nous serviront encore dans 40 ans ? C'est un autre débat.

  • Speaker #2

    C'est ça. Après, c'est une philosophie de vie, c'est une façon de penser. Savoir prendre du recul sur tout ça et souffler un coup et te dire bon, là, l'essentiel, c'est comme tu dis, ma famille, la santé.

  • Speaker #0

    C'est ça. Et tu vois, c'est le travail que j'ai essayé de faire perso sur ces deux dernières années. Et je pense qu'aujourd'hui, j'en récolte les fruits, on va dire, parce que c'est vraiment du positif. Donc, je suis très contente de ça, mais c'est un vrai travail personnel et il faut être prêt à le faire. Et ça, c'est des philosophies de vie propre. Personnellement, je me suis rendu compte de ça, que je ne pouvais pas être bien dans mon couple si je n'étais pas bien avec moi-même. Je ne pouvais pas être bien alignée en tant que praticien et avec ce que je suis prête à donner en termes. de durée, de CA, de ce que je suis capable d'accepter si je ne suis pas bien avec moi-même. Et du coup, je pense que je n'aurais pas pu être bien en tant que maman, future maman, avec moi-même si je n'avais pas fait ce travail-là. En tout cas, je ne l'aurais pas vécu de la même manière. Mathilde me le voit aussi, mais on se connaît depuis des années. Tu sais très bien comment j'ai commencé à travailler. On en a parlé dans la première table ronde qu'on a faite ensemble. Je pense que si j'étais tombée enceinte il y a trois ans, je ne te tiendrais pas le même discours qu'aujourd'hui. Donc c'est vraiment des épreuves de vie, positives comme négatives, c'est la maternité.

  • Speaker #2

    Mais attends, les hormones font bien leur boulot aussi.

  • Speaker #0

    Après je ne suis pas au niveau de Mathilde, Mathilde quand elle était enceinte, l'ocytocine s'était devenue un bisounours. Genre vraiment, je pense qu'une personne l'insultait, elle était là, oh c'est pas grave. Mais oui,

  • Speaker #2

    mais c'est ça. Non, moi je casse encore des dents, t'inquiète. Les hormones font quand même bien leur boulot. Je pense que même... Même si c'était il y a trois ans, au final, tu aurais adapté ta façon après de reprendre ta clientèle. Tu vas voir que là, tu vas reprendre ta clientèle tellement différemment qu'avant. Il y a vraiment un avant et un après dans tous les domaines, de toute façon. Quand tu passes du côté parental, c'est tellement différent.

  • Speaker #0

    Comme je te disais, tu adaptes ta vie personnelle, tu adaptes ton couple, tu adaptes tout. Tout change. C'est une grosse claque de vie.

  • Speaker #1

    Et à l'inverse, quelle a été votre plus belle surprise ? Avec la grossesse pour Charlotte et grossesse et accouchement, maternité pour Laura Bérangère.

  • Speaker #0

    Wow, c'est une très bonne question. La plus grande surprise...

  • Speaker #1

    La plus belle.

  • Speaker #0

    La plus belle. La plus belle surprise, bah déjà... Les hormones. Non, parce que tu sais que franchement, c'est ce qu'on disait. Franchement, les hormones, ça va, ça me...

  • Speaker #1

    Bah si, t'es quand même bien là. T'es dans le love.

  • Speaker #0

    Oui, parce que je suis dans le love depuis même avant ma grossesse. Je suis bien dans ma vie en général, donc là c'est juste la petite cerise sur le gâteau. Mais oui, je suis très épanouie dans ma vie de femme en général, dans ma vie d'ostéopathe, dans ma vie perso. Mais non, la plus belle surprise, déjà ça va avoir une grossesse aussi positive quand même, même si je suis arrêtée en amont, tout ça on en a parlé. Mais malgré tout, j'ai très bien vécu ma grossesse, je suis très contente d'avoir pu aller jusque là.

  • Speaker #1

    C'est pas fini, parle pas au passé.

  • Speaker #0

    Non, mais ma grossesse pendant mon travail. Parce que là, je fais une grossesse en travail et une grossesse hors travail. Donc là, je parle de ma grossesse... En congé maladie. En congé maladie, exactement. Je me balade avec ma petite maladie qui va très bien d'ailleurs. Mais non, je parle de ma grossesse en travail. Et c'est vrai que j'avais eu des échos, des nausées. Je m'attendais à des choses assez dures. Et au final, ça a été ça. Je pense que la bonne surprise, c'est de pouvoir continuer ma vie le plus normalement. possible. Cette phrase terrible que tu entends en permanence quand tu es enceinte, c'est « t'es enceinte, t'es pas malade ! » T'as juste envie de dire « tais-toi » . Et en fait, oui, c'est ça. T'es enceinte, t'es pas malade et tu peux continuer à avoir une vie complètement normale. J'aime pas le mot... En fait, j'ai réfléchi, mais j'aime pas le mot « normal » parce que c'est pas normal ou pas normal, mais une vie continue, on va dire, par rapport à ce dont t'avais l'habitude en étant épanouie dans ta profession ?

  • Speaker #3

    que tu fasses du petit ou du grand animal, tu t'adaptes. Ça a été peut-être la belle surprise pour moi. Après, pour rebondir un petit peu sur ce que tu disais, effectivement, le fait de pouvoir continuer son activité, malgré le fait d'être enceinte. Moi, avec les nausées, je m'étais dit que ça allait être horrible. Ma mère m'avait dit qu'elle avait eu des nausées pendant neuf mois, donc j'y voyais mal parti. Et puis en fait, ça... À partir du quatrième mois, tout est bien allé. Donc la belle surprise, c'était de pouvoir continuer de travailler comme je souhaitais pendant la grossesse. Et puis la belle surprise aussi, c'est de retrouver ma clientèle une fois que j'ai repris. Et ça nous permet aussi de prendre un peu de hauteur et de se dire que ce qu'on a construit pendant des années avant de s'arrêter, c'est quelque chose qui tient la route de fiable et qu'on a une clientèle qui nous correspond, comme tu disais, et que c'est chouette, c'est aussi gratifiant. C'est aussi... C'est aussi gratifiant de pouvoir faire le point là-dessus et de se rendre compte de tout ça.

  • Speaker #1

    Moi, professionnellement, ma plus belle surprise, c'est de me rendre compte que j'ai pu lâcher prise, que ça avait moins d'importance que ce que je donnais auparavant par rapport au nombre de clients, à la peur de perdre des clients. J'ai moins cette peur parce que j'en ai moins dans le sud, mais parce que quand je remonte de temps en temps sur Paris, une fois par mois ou tous les deux mois, les clients sont là. Ma pratique est toujours... ok. Voilà, c'est ce côté de... le fait de relativiser par rapport au côté pro. Et la plus belle surprise maternité pure, c'est vraiment l'amour, quoi. Qui se décupe, t'as un cœur qui se crée et tu croyais que t'aimais avant, mais alors là, c'est l'amour... C'est inconditionnel, ça paraît tellement cucu, mais c'est tellement dingue. Et ça, c'est la plus belle surprise de me dire que j'ai autant d'amour à donner et que j'aime autant ma fille.

  • Speaker #0

    Je peux chialer rien qu'en parlant, c'est trop beau. Et du coup, j'aimerais un deuxième enfant, mais je me demande comment c'est possible d'avoir la place pour deux. Tu m'en parlais, Laura. J'ai une cliente qui m'a dit, alors, tu penses que c'est pas possible, puis quand t'as le deuxième, t'as un deuxième cœur qui se crée. Et j'ai trouvé ça trop beau. Donc voilà, la plus belle surprise de la maternité, c'est l'amour. C'est con, mais...

  • Speaker #1

    Pour répondre à ta question, quand t'en attends un deuxième, c'est juste que oui, t'as ton cœur qui s'agrandit, en fait. tu avais de la place pour un maintenant tu as de la place pour deux T'aimes autant, mais différemment. Parce que les deux ont deux caractères très différents et ils ont besoin de toi différemment. Mais non, voilà, c'est ça surtout. Et puis ma plus belle surprise, c'est difficile de t'en parler comme ça parce que j'ai vécu tellement de galères. Moi, j'ai pas eu une maternité facile pour le coup. Parce qu'on n'en a pas parlé, mais j'ai eu du BBRG, au colique, la maltraitance. Ils m'ont aussi éclaté les abdos. J'ai eu un diastase. Donc les grands droits de l'abdomen complètement écartés. Voilà, voilà, voilà. Donc ça, c'était toutes les petites surprises de la vie. Mais peut-être que oui, non, la plus belle. Finalement, la plus belle, c'est la vie, en fait. C'est ça, quoi. Juste, c'est la vie, point. C'est pouvoir en arriver à traverser autant de choses en si peu de temps. condensé par rapport à tout ce que tu as pu traverser avant et là tu te retrouves dans une espèce de tempête émotionnelle et c'est ok ou du coup tu te dis bon ben voilà je suis toujours là, je suis encore plus forte qu'avant et waouh on arrive à la fin du podcast,

  • Speaker #0

    dernière question est-ce que vous prévoyez une autre grossesse ? Et aussi, pour les auditrices qui nous écoutent, est-ce que vous auriez des conseils, en plus de tout ce qu'on vient de dire, mais un conseil synthétisé, on va dire, à leur donner ? Donc moi, je vais commencer, j'ai le micro. Pour ma part, autre grossesse, j'aimerais bien, si la vie me le permet. On sait très bien que chaque grossesse est un miracle, franchement. Donc si la vie me permet, plus tard, j'aimerais bien une deuxième et un conseil. de se préparer, d'écouter cette table ronde, de la partager sur les réseaux ou à votre copine. Ça peut marcher pour n'importe quelle profession libérale, finalement.

  • Speaker #2

    Alors, on ne sait pas ce que l'avenir nous réserve, mais une seconde grossesse, ce n'est pas prévu au programme. Ça ne l'était pas déjà. Avant la première, on savait qu'il n'y en aurait probablement qu'une. Donc, non, ce n'est pas prévu. Et après, en termes de conseils, je ne sais pas. de se faire confiance, de ne pas hésiter à poser des questions et de se rapprocher de personnes qui ont vécu ça et de se dire qu'il y a beaucoup aussi de bienveillance qui est possible dans notre milieu, dans les concerts, et que ça apportera beaucoup au-delà du professionnel.

  • Speaker #3

    Alors moi, pour un deuxième, je vais déjà en faire un premier. Parce que je pense qu'avant de décider de faire un deuxième, il faut que j'expérimente l'accouchement, il faut que j'expérimente les nuits, il faut que j'expérimente tout ça. Mais c'est assez dingue parce que forcément, après, on a des projets de vie, on sait combien d'enfants on veut, tout ça. Et nous, quand on en discute aujourd'hui avec mon compagnon, c'est assez drôle parce que le travail ne rend pas... Alors, tu sais, Mathilde, pourtant, moi, le travail, c'était quand même une grosse partie de ma vie pendant très, très longtemps. Et en fait, le travail ne rentre pas du tout en ligne de compte dans la question. Genre nous, par exemple, la vraie question qu'on s'est posée par rapport au fait si on faisait un deuxième ou pas relativement proche du premier ou pas, c'est bien évidemment, comme je disais... comment ça va se passer avec le premier. Mais surtout, nous, là, on a le projet de se marier. Et en fait, c'est le mariage la deuxième question. Le travail, il arrive après le premier, il arrive après le mariage. Enfin, le travail arrive après le premier, après le mariage, et après, le travail arrive. Donc, nous, c'est ça, la principale. Et c'est là que tu vois qu'en fait, tes priorités, elles changent déjà. Donc, moi, aujourd'hui, ma priorité, c'est la famille que je suis en train de construire. C'est ma famille, mon compagnon, le bébé qu'on a en train d'avoir, et derrière, ce qui arrivera. Et voilà. pour le projet du deuxième, mais oui, je pense. Ça, c'est sûr qu'on aimerait avoir un deuxième.

  • Speaker #0

    Ah si, ça me vient. J'aurais un conseil, en tout cas, une idée qui me vient, c'est... Je pensais qu'en 2025, en étant une femme, on pouvait tout faire. On pouvait agir à fond sur tous les fronts. En tant qu'entrepreneuse, en profession libérale, avec plein de projets, en tant que maman, parce que on avait des moyens de garde. Le patriarcat, etc. est en train d'être mis en question et qu'on pouvait gérer à fond la reprise du travail, le congé mat, etc. Et en fait, on ne peut pas. C'est trop dur. C'est trop dur. On est fatigué, on alaite, les nuits sont incomplètes. On a quand même créé la vie à coucher et déjà, physiologiquement, on se remet en trois ans. Le postpartum dure trois ans, c'est prouvé. Donc on ne peut pas revenir à fond comme on était. Au-delà du fait que les priorités changent, on ne peut pas. Donc vraiment, moi, je pense que je voulais tout d'un coup et j'ai un peu... Ça revient avec ma difficulté à ralentir. J'ai eu du mal à me dire que je ne pouvais pas être partout, sur tous les fronts, tout de suite, au même moment. En tout cas, c'est chaque chose en son temps. Donc il y aura un moment où le CA va baisser, l'année de la grossesse et de l'accouchement. Et on va pouvoir reprendre son activité plus tard. Mais on ne peut pas être présente à l'été, faire ses nuits, être en maternage proximal, parce que c'est mon sens de la maternité, et en même temps être numéro un sur son CA, sur le nombre de consultations et le côté pro. Donc ça, c'est ma petite claque que j'ai eue et que j'ai expérimentée et que je conseille de savoir que chaque chose arrive. Mais de façon alternée et pas tout en même temps.

  • Speaker #1

    Oui, je suis d'accord avec toi. Accepter. Je pense que c'est le bon mot. Accepter de ne pas être à 100% partout. Oui, voilà. On se fait rattraper. De toute façon, tout ce qu'on fait, c'est déjà énorme. Au niveau charge mentale, au niveau de toutes nos contraintes du quotidien. Donc, il faut accepter. Il faut se... Il faut se valoriser. On a trop tendance à chaque fois à se dire qu'on n'est pas assez, mais ce n'est pas bien. Puis d'ailleurs, une fois qu'on a des enfants, on ne peut plus leur montrer ça, puisqu'on devient leur super-héros. Donc voilà, il faut penser comme eux nous voient. Et je trouve que ça compte beaucoup. Et sinon, non, je n'aurais pas de troisième enfant. clairement, comme j'ai dit tout à l'heure, j'ai fait le job, je les aime de tout mon cœur. Mais alors, puis bon, j'ai deux garçons, je n'ai pas de filles, moi. Donc, c'est speed. Et non, je vais m'arrêter là. Merci à vous, les filles.

  • Speaker #0

    Je pense que ça va être une belle table ronde. Je suis très contente d'avoir fait cette conversation avec vous. Et à bientôt. C'est la fin de cet épisode de Mordant. Merci beaucoup pour votre écoute. Si vous avez aimé, pensez à vous abonner sur votre plateforme d'écoute, à laisser 5 étoiles, à écrire un petit avis ou tout simplement à le partager autour de vous. Ça fait toute la différence. Pour suivre l'actualité du podcast, retrouvez-nous sur Instagram, et si vous avez des suggestions, des questions ou juste une envie de dire bonjour, écrivez-nous, on sera ravis de vous lire. On se retrouve très vite pour un prochain épisode de Mordant. D'ici là, prenez soin de vous. et de vos animaux. A bientôt !

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Description

Pour cet épisode, nous nous retrouvons autour d’une table ronde intime pour parler d’un sujet encore peu abordé dans nos métiers : la maternité.
Comment vit-on une grossesse lorsqu’on travaille au quotidien avec des animaux, sur les routes, dans les écuries, avec des contraintes physiques et un emploi du temps très dense ? Qu’est-ce que cela implique professionnellement, humainement, financièrement ?


Pour l’occasion j’ai invité avec moi des ostéopathes et masseuses animalières : Charlotte Coupé, Bérengère Grollé et Laura Maïk Brouzes. Nous partageons nos expériences, nos doutes, nos réussites et nos réalités du terrain :
✨ Grossesse et travail : fatigue, mobilité, contraintes physiques, déplacements en voiture
✨ Le congé maternité quand on est à son compte : indemnités, démarches CPAM/CAF, mutuelle & prévoyance
✨ Peur de perdre la clientèle, baisse de CA, organisation du remplacement
✨ Le retour au travail : nouvelles priorités, rythme différent, ambitions qui évoluent
✨ Les grandes difficultés, mais aussi les plus belles surprises
✨ Et surtout… nos conseils pour les futures mamans et celles qui se questionnent


Cet épisode se veut chaleureux, sans filtre, rempli de témoignages vrais, pour informer, rassurer et accompagner celles qui vivent ou vivront cette étape tout en exerçant leur métier passion. ❤️🍼


🎧 Bonne écoute !



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Pour suivre mon quotidien et celui du podcast :


@mathilde_osteo



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Cet épisode est réalisé en collaboration avec Kiwi, l'application mobile et tablette destinée aux ostéopathes pour animaux. Disponible sur les stores, Kiwi a été imaginée par des ostéopathes en activité pour faciliter le quotidien de ses utilisateurs. Agenda, rappel de rendez-vous, édition de compte-rendu, facturation. Avec le code MORDANT, vous bénéficiez de 50% de réduction pendant 3 mois sur le forfait de votre choix. Profitez d'un mois d'essai gratuit ! en vous inscrivant sur le site internet www.kiwi-appli.com. Bienvenue sur Mordant, le podcast sur la santé et le bien-être animal. Je m'appelle Mathilde Chalut-Natal et je suis ostéopathe animalier. Passionnée par mon métier, j'avais envie d'aller plus loin dans la connaissance du vivant. et c'est ainsi que j'ai décidé de partir à la rencontre des acteurs de la santé animale. Dans ce podcast, je vous partage mes discussions avec des vétérinaires, des ostéopathes, des comportementalistes, des sportifs de haut niveau et bien d'autres. J'espère qu'à votre tour, vous enrichirez vos connaissances sur le monde du vivant. Bonne écoute ! Pour cet épisode, nous nous retrouvons autour d'une table ronde intime pour parler d'un sujet encore peu abordé dans nos métiers, la maternité. Comment vit-on une grossesse lorsqu'on travaille au quotidien avec des animaux ? sur les routes, dans les écuries, avec des contraintes physiques et un emploi du temps très dense. Qu'est-ce que cela implique professionnellement, humainement et financièrement ? J'ai invité pour l'occasion des ostéopathes et des masseuses animaliers Charlotte Coupé, Bérangère Grolet et Laura Maïk-Brouze. Nous partageons nos expériences, nos doutes, nos réussites et nos réalités du terrain. Nous parlons d'abord de la grossesse tout en travaillant, de la fatigue que cela peut engendrer, la mobilité qui change, les contraintes physiques et les nombreux déplacements en voiture. Puis nous abordons le congé maternité, lorsqu'on est à son compte, les indemnités, les démarches administratives, ainsi que le rôle de la mutuelle et de la prévoyance. Nous évoquons aussi la peur de perdre sa clientèle, la baisse du chiffre d'affaires et l'organisation d'un éventuel remplacement. Il y a ensuite le moment du retour au travail, avec des nouvelles priorités, un rythme différent et parfois des ambitions qui évoluent. On discute des grandes difficultés rencontrées, mais aussi des belles surprises qui éclairent le chemin. nous partageons nos conseils pour les futures mamans et pour toutes celles qui se questionnent sur cette aventure. Cet épisode se veut chaleureux, sans filtre, rempli de témoignages vrais pour informer, rassurer et accompagner celles qui vivent ou vivront cette étape tout en exerçant leur métier passion. Je vous souhaite une très bonne écoute. Bonjour à toutes et bienvenue dans cette nouvelle table ronde mordant. Merci Charlotte pour l'invitation. Pour commencer, on va se présenter toutes autour de la table. pour parler de maternité. Alors vas-y Bérangère, commence.

  • Speaker #1

    Bonjour à tous, je suis Bérangère Grolet, je suis masseuse équin installée aux environs de Lyon et je suis maman d'une petite fille qui aura un an dans quelques jours.

  • Speaker #2

    Bonjour à tous, moi je suis Charlotte Coupé, je suis ostéopathe animalier en Ile-de-France, principalement sur le chien et le chat, en cabinet et à domicile. et aujourd'hui je suis enceinte de 29 semaines, donc ça fait un petit peu plus de 7 mois.

  • Speaker #3

    Bonjour, je suis Laura Maïk-Brouze, ostéopathe animalier. Depuis 11 ans, je travaille essentiellement avec les chevaux, les chiens, les Ausha. Je suis maman de deux petits garçons, un de 5 ans et demi et un de 2 ans et demi. Et j'habite à Saint-Lys dans l'Oise.

  • Speaker #0

    Et donc moi, Mathilde, maman d'une petite fille de 20 mois. Je compte encore en mois. Après 24 mois, je vais dire en années, mais là, chaque mois compte. Donc je vais vous poser quelques questions, je pense que celles à qui ça parle le plus me demanderont le micro pour parler et puis on va essayer de faire une conversation fluide autour de la maternité, de la grossesse, du fait de travailler enceinte, de travailler après avec un petit bibou à la maison, les arrêts, les congés maternités, les indemnités, les problèmes d'ambition, de concentration, de fatigue, enfin voilà. On peut parler pendant très longtemps aujourd'hui, on va essayer de faire court, on verra, on verra ce que ça donne, on se laisse aller. On a un peu parlé en off tout à l'heure, c'était bien sympa. Donc maintenant, il faut faire ça en on. Alors pour commencer, on va parler de grossesse, le avant-bébé. Comment est-ce que vous avez vécu votre grossesse au niveau de la fatigue, des contraintes physiques que ça peut emporter, de la voiture ?

  • Speaker #1

    Alors je dirais que ce qui a été le plus difficile pour moi au niveau de la grossesse, ça a été le premier trimestre, avec beaucoup de nausées. Je pense que mon corps, il était un peu... préparé à aller travailler. Donc, on dit tout le temps que les nausées, c'est le matin. Pour le coup, moi, le matin, j'étais très en forme et je pouvais aller travailler toute la journée.

  • Speaker #0

    Je ne comprends pas d'où ça vient, cette expression « nausée du matin » .

  • Speaker #1

    C'est un mythe.

  • Speaker #0

    Moi, c'est du matin au soir. Il n'y avait pas de période.

  • Speaker #1

    Alors, moi, le matin, ça allait, mais à partir de 15-16 heures, c'est là où ça devenait compliqué. Et arrivé chez moi, je pense que mon corps lâchait et là, j'étais incapable. Je rentrais, je me mettais sur le canapé. Jusqu'à ce que j'aille me coucher, je naviguais entre le canapé et mes toilettes. Donc ça, ça a été la période, je vais dire, la plus compliquée. Et puis c'est la période aussi où on ne peut pas forcément parler de notre grossesse. Donc je pense que c'est ce qui a été le moins évident. Et après, passé le premier trimestre, par contre, niveau physique, il y a eu la fatigue aussi le premier trimestre. J'étais assez fatiguée. Par contre, après, une fois que c'était lancé, ça a été. J'ai eu une grossesse plutôt facile et j'ai pu continuer à pratiquer assez sereinement jusqu'à la fin.

  • Speaker #0

    Tu pouvais faire toutes les techniques parce que toi, tu es masseuse et qu'un. Donc, comment ça se passe ? Même quand tu as les nausées, au début, tu es malade. Donc, peut-être que c'est compliqué de tenir le rythme habituel. Et après, on a un regain de force au deuxième trimestre. Et ensuite, le troisième trimestre, on est bien. C'est juste qu'on est lourde et gênée par le gros ventre. Et avec les chevaux, ça peut être même dangereux. finalement.

  • Speaker #1

    Moi, je me suis arrêtée un peu avant la date officielle de mon congé mat pour ça. C'est que ça devenait dangereux parce qu'on a des réflexes qui sont quand même un peu moins présents. Et puis, même en termes de mobilisation, il y a des mobilisations que je ne pouvais plus faire. J'étais gênée par mon ventre. La route aussi, ce n'était pas toujours évident. Mais sinon, dans l'ensemble, ça a été.

  • Speaker #0

    Alors je vais continuer avec moi et je vous passerai le micro les filles. Moi j'ai eu une super grossesse aussi, franchement j'ai eu trop de la chance, pas pathologique, tout s'est très bien passé, une grossesse physiologique comme ils appellent. J'ai eu les nausées quand même, du deuxième mois au quatrième mois, pile au moment où on peut pas trop dire qu'on est enceinte. Et puis en blouse de toute façon dans la clinique ça se voit pas trop que t'es enceinte. Mais il y a des moments où je m'en rappelle je pratiquais sur un chat et j'avais des vertiges, j'ai des nausées, il fallait que je m'asseye, je disais aux gens désolé je fais une p***. de pause. Et là, je disais que j'étais enceinte parce que sinon, ils ne comprenaient pas trop. Vous avez la gastro ? Non, je suis enceinte. Donc ça, c'était le début. Mais après, c'est passé au quatrième mois. Et ensuite, à la fin, c'était la voiture qui me pesait d'être enceinte. Je n'arrivais pas à faire beaucoup de routes. Je n'arrivais pas à me concentrer. Ça me faisait mal. Voilà. Mais sinon, ça a été. Et j'ai eu la chance. Enfin, pour moi, c'est une chance. Ça s'est trop bien fait. j'ai déménagé dans le sud quand j'étais à 2-3 mois de grossesse et donc en fait mon rythme c'est naturellement baissé. Je ne sais pas si j'aurais pu travailler avec le même rythme toute ma grossesse, le même rythme que ce soit le nombre d'animaux par jour et le nombre d'heures de route par jour. Et en fait, j'ai eu une grossesse hyper chill. J'étais sur un petit nuage, j'avais les hormones de grossesse. Moi, j'étais vraiment très high toute ma grossesse et donc je n'étais pas du tout en stress du patient, le nombre de patients que j'allais perdre, retrouver dans une nouvelle région. J'étais détente et voilà, super grossesse et ça, c'était concomitant avec mon changement de région. C'était parfait pour moi.

  • Speaker #3

    Pour moi, j'ai vécu deux grossesses vraiment différentes, puisque j'ai eu deux enfants. Donc la première, ça a été vraiment... Les trois premiers mois, je dirais que je n'ai pas trop calculé, puisque j'avais beaucoup de fausses couches dans mon entourage sur le premier trimestre. Donc je m'étais un peu protégée par rapport à ça. Et puis après, une fois que la grossesse a été confirmée, là, ça a commencé à changer. D'ailleurs, même mon rapport avec mes patients devait forcément être différent. Je devais dégager quelque chose de différent. Parce que j'ai eu bien plus de signaux de non-apaisement de la part de certains patients que je n'avais pas du tout eu jusque-là. Je pense que je cherchais à protéger un peu bébé. Et que du coup, je devais dégager quelque chose de différent. Et puis, je n'étais pas du tout confortable. J'ai eu très vite un très gros ventre. La voiture m'accroupit, m'agenouillait, etc. Puis alors, il me comprimait sur les gros vaisseaux et je faisais beaucoup de syncope. Alors, ce n'était pas du tout pratique d'arriver chez les gens, bonjour, et d'un coup, de tomber dans les pommes. Donc, ça, c'était assez handicapant. Et d'ailleurs, ma deuxième grossesse, à la fin de cette première grossesse-là, j'ai pris mon cabinet. J'ai dit terminer les déplacements domiciles et tout. Donc, j'ai, pour mon deuxième, pas du tout vécu la même grossesse puisque j'étais en cabinet. Puis pour les chevaux, pour les deux, je suis allée à peu près jusqu'à cinq mois de grossesse.

  • Speaker #2

    Alors du coup pour moi ma grossesse s'est passée et se passe toujours très bien. Moi c'est vrai que j'ai eu de la chance les filles peut-être par rapport à vous, je sais pas. Mais les nausées c'est quelque chose que je n'ai pas du tout connu. J'en ai pas eu une seule. Ah attends t'en as pas eu du tout ? Bon très bien. Parce que moi vraiment j'en ai eu zéro. Même les odeurs, souvent les gens me disaient « Ah mais son odeur vous dérange pas » . Rien du tout. Donc ça c'était quand même très cool. La seule chose que j'ai eu moi au premier trimestre, c'est j'étais narcoleptique. Mais vraiment c'était terrible. J'ai une petite anecdote. qui est très drôle. Partage,

  • Speaker #0

    partage, c'est ça qu'on veut.

  • Speaker #2

    J'ai un peu honte. Une fois, j'ai allé chez un client à domicile.

  • Speaker #0

    Tu étais endormie en faisant du crânio sacré. Je ne sais pas pourquoi.

  • Speaker #2

    Terrible, terrible. J'étais peut-être à un mois et demi, deux mois de grossesse. Donc vraiment sur le pic du premier trimestre. Et c'était une consultation qui était très chill. Les gens très posés. On était chez eux. C'était calme. Il n'y avait pas de bruit. J'étais bien installée dans le canapé. Petit chien bien installé sur mes genoux et tout. Et là, je commence à me mettre dans mes mains. Et j'étais tellement bien dans mes mains qu'au bout d'un moment, ce qui m'a réveillée, c'est que j'ai piqué du nez. Vraiment, je me suis redressée en me disant, c'est terrible, ils n'en sont pas rendu compte. Donc, je pense qu'ils devaient se dire que j'étais très concentrée. Mais moi, je sais au très fond de moi que je tairais le nom de ce petit chien d'ailleurs, pour garder l'anonymat de cette consultation. Mais c'était terrible et je devais faire jusqu'à deux ou trois siestes par jour. Donc quand on a des tournées, des rythmes comme ça, c'est très compliqué parce que tu ne dors pas dans ta voiture, tu n'as pas à te rallonger sur la table du cabinet. Donc il faut trouver un rythme qui n'est pas...

  • Speaker #0

    C'est à ce moment-là que je trouve qu'on se rend vraiment compte de la dureté de notre métier. Comment notre métier est physique en fait. Parce que quand tu es jeune et que tu n'es pas enceinte et que tu n'es pas malade, ça va quoi. Et dès qu'il y a un petit caillou, je ne dis pas qu'on est malade en étant enceinte, mais on a quand même une condition particulière. Et c'est là où on se rend compte qu'en fait... C'est hyper dur. Et après aussi, on va en reparler.

  • Speaker #2

    En plus, souvent, on te dit que oui, tu verras, le plus dur, c'est le troisième trimestre, parce qu'il y a le ventre, tu bouges moins bien, mais on ne parle pas du premier trimestre. Et quand c'est ta première grossesse, que tu n'as jamais expérimenté ça, et que tu te retrouves confrontée, que ce soit au nausée, à la fatigue, parce que tu ne peux rien garder quand tu manges, et là, tu te dis, mais en fait, comme tu disais tout à l'heure, soit tu as pris le parti d'en parler ou de ne pas en parler Et puis du coup, tu es tout seul face à des symptômes qui sont terribles et les gens ne comprennent pas. Ils te disent « Oh bah dis donc, vous avez l'air un peu fatigué ! » « Oui, oui, oui, je suis éclatée, soit parce que je n'ai pas dormi la nuit parce que j'ai été malade, soit parce que je garde rien quand je mange, soit parce que tout simplement je suis fatiguée. » Et c'est terrible parce que les gens ne comprennent pas l'impact du premier trimestre pour eux. C'est le début de grossesse, ça va, et ça ne se voit pas.

  • Speaker #0

    Est-ce que vous avez eu des inquiétudes, là pas par rapport au physique, mais plus par rapport au revenu ? Au fait de perdre des clients ou des inquiétudes sur votre santé, la reprise du travail, etc.

  • Speaker #1

    Oui, je pense que comme n'importe quelle indépendance, c'est des questions qu'on est obligé de se poser. Est-ce qu'ils vont me suivre ? Est-ce qu'on va leur proposer une remplaçante ? Est-ce qu'ils ne vont pas vouloir continuer avec cette remplaçante ? Et puis même en termes de revenus, même si on est un peu renseigné parce qu'il faut aller chercher les infos, les inquiétudes au niveau de la perte de revenus, elles ne se sont pas... Ce sont des questions qui ne se sont pas trop posées pour le congé mat parce que je suis allée chercher les infos et je savais que ça allait être jouable et que j'allais être plutôt bien couverte. Mais les questions, c'est plus pour l'après. Est-ce que mes clients vont me suivre ? Est-ce que je vais pouvoir garder le même rythme ? Est-ce que je vais avoir envie de garder le même rythme ? Ce sont des questions qu'on se pose, j'imagine, tout à ce moment-là. Concernant mon remplacement, j'ai un assez grand secteur. J'avais vraiment fait le choix de proposer différentes remplaçantes à mes clients. J'avais une personne qui s'occupait de mon secteur sur la Haute-Savoie et deux personnes qui s'occupaient de mon secteur sur la région 1 Rhone et Isère.

  • Speaker #0

    C'était une collaboration ? Tu prenais un pourcentage ou c'était vraiment à l'amiable ? Tu proposais juste des filles en cas d'urgence et sinon les clients t'attendaient ? que pour le massage, il y a peut-être moins d'urgence que pour l'ostéo où on veut quelque chose tout de suite pour une boiterie, pour une échéance,

  • Speaker #1

    je ne me rends pas compte on reste dans le cadre du confort donc il n'y avait pas de collaboration particulière, c'était vraiment des contacts que j'avais laissés à mes clients je souhaitais vraiment leur proposer quelqu'un en qui ils pouvaient avoir confiance Du coup, je pose aussi la question pour la suite, parce que comme ça reste dans le cadre du confort, c'est là où on se dit aussi, est-ce qu'ils vont vouloir continuer ce confort qu'ils apportent à leur animal ? Comme tu dis, ce n'est pas comme de l'océan, où c'est un réel besoin, où on fait appel à l'océopathe. Oui,

  • Speaker #0

    l'océan, ça peut être un confort aussi, selon le point de vue. Et donc, comment tu le vis, ce retour ? Est-ce que les clients sont revenus vers toi ? Est-ce que tu as l'impression d'en avoir perdu ? Et ce que tes collaboratrices t'ont dit au final ? Cette personne m'a rappelé après que toi, tu aies repris le travail et elles ont été franches en disant, elle m'a rappelé, mais après, on ne peut pas forcer un client de choix praticien. Ou est-ce que tu l'as vu ? Tu as eu l'impression qu'on t'a piqué entre grosses guillemets des clients et que ça s'est fait un petit peu derrière ton dos. Je sais qu'il y a des filles où ça fait ça.

  • Speaker #1

    Non, alors j'ai vraiment proposé trois personnes dans qui j'avais confiance aussi. Et j'ai la chance d'avoir une clientèle qui est majoritairement féminine et du coup qui a vraiment compris cet enjeu-là de la grossesse. Donc, je n'ai quasiment pas perdu de client. Sur la totalité de ma clientèle, J'en ai quelques-unes qui ont arrêté, je pense parce que c'était des chevaux de loisirs ou des retraités et qu'effectivement, ils se sont dit que ça restait du confort et que de l'occasionnel, ça pouvait être aussi jouable. Et j'ai des clients qui sont restés avec mes remplaçantes, mais pour des questions de praticité, soit parce que du coup, elles étaient sur place et que c'était plus facile à mettre en place, qu'il n'y avait pas de frais de déplacement, ce genre de choses. mais par contre... Tout a été fait en transparence. C'est vrai que ce sont des personnes avec qui je suis encore en très bon terme, avec qui on peut échanger sur les animaux. C'est chouette de pouvoir travailler comme ça.

  • Speaker #0

    C'est super bien parce que le nombre d'histoires que j'ai entendues, ça le fait en zoom zoom derrière.

  • Speaker #1

    Peut-être qu'il y en a, je pense qu'ils ont arrêté et finalement ils sont restés avec mes remplaçantes, mais il ne me semble pas.

  • Speaker #0

    Non, mais c'est génial. Et je pense qu'au niveau inquiétude, il y a aussi beaucoup de femmes qui ont peur. d'avoir un enfant, enfin de femme hostée ou masseuse parce que ça va faire un stop dans la carrière. Clairement, si on a de l'ambition, quand t'es entrepreneur, tu penses vraiment à ton CA et tout. Et là, tu sais que ça va s'arrêter. Tu sais pas combien de temps parce que tu sais pas si tu vas t'arrêter en avance. Tu vas nous dire, toi Charlotte, t'as arrêté quand même assez en avance. Moi, j'ai fait jusqu'au bout mais parce que j'avais un rythme avec le changement de région qui me permettait de travailler jusqu'au bout entre mes cours théoriques et mes petites consultations dans la semaine. C'était vraiment chill. Mais du coup, je n'ai pas eu vraiment de congé mat. Deux semaines, hop, elle était née après mes derniers cours et tout. Mais c'était un rythme vraiment beaucoup plus smooth. Et quant à mon remplacement, j'ai fait un espèce de doublon remplacement congé mat plus changement de région. Et j'ai fait avec une fille qui s'appelle Colline, qui était top, en qui j'avais confiance. J'aimais beaucoup les vibes qu'elle dégageait. Après, tu fais un contrat, tu ne fais pas de contrat. De toute façon, tu n'es pas sur place, tu ne sais pas ce qui va se faire. Donc on avait fait un système de collaboration, comme dans les cabinets d'ostéo ou de kiné, de 30% sur remise, etc. Mais il faut le faire en toute confiance, parce que contrat, pas contrat, tu ne sais jamais trop ce qui se passe. Mais je l'ai bien vécu, il faut se détendre avec ça. Mais je sais que ça peut être difficile, parce que c'est quelque chose qu'on met beaucoup de temps à créer, d'impatientel. C'est vraiment nos bébés, nos premiers bébés, on va dire, la société, notre entreprise. Donc de lâcher prise comme ça, pour créer notre opération. propre bébé humain, c'est vraiment quelque chose qui est pas évident et je pense que ça trotte dans la tête de beaucoup beaucoup d'ostéos et de masseuses et c'est pour ça aussi qu'on fait les bébés assez tard parce que c'est 5 ans d'études, après t'as envie de lancer, enfin on fait les bébés tard, j'en sais rien, j'ai pas fait de stats mais je pense, il y a des filles qui font ça pendant les études entre le diplôme et le CNOV là, petit bébé par-ci mais c'est pas évident de le faire tout de suite parce que ça te casse dans ton développement ...

  • Speaker #3

    Moi, j'ai vécu deux remplacements différents. La première, puisque je ne faisais que du domicile, c'était une de mes anciennes élèves que j'avais un peu prise sous mon aile. Et quand elle a été toute jeune diplômée, j'en ai profité pour lui proposer mon remplacement.

  • Speaker #0

    Oui, parce qu'en fait, parfois, on a les amis, mais elles sont déjà sur le terrain depuis un petit moment. Donc, elles ne peuvent pas avoir la patientelle de... deux praticiennes. Oui,

  • Speaker #3

    ou alors elles sont pas à côté, tu vois. Ou alors elles sont loin, oui, voilà,

  • Speaker #0

    donc il faut que ça calme aussi avec ça. Ou alors d'avoir une petite jeunette qu'on a vu en... une jeunette,

  • Speaker #3

    je parle des régulaires.

  • Speaker #0

    Une petite jeune qu'on a eue en stage et qu'on a confiance un petit peu dans sa façon de pratiquer.

  • Speaker #3

    Voilà. Donc moi, j'avais cette chance-là pour ma première remplaçante. Pour la deuxième grossesse, comme j'étais installée en cabinet, je lui ai proposé... Et en fait, c'était trois ans plus tard, donc elle avait déjà toute sa clientèle justement de bien développer. Mais comme j'étais en cabinet, j'ai pu trouver le compromis de la faire venir deux fois dans la semaine et de combler deux autres jours dans la semaine avec une autre remplaçante qui venait de Paris. Et du coup, j'avais quatre jours dans la semaine au cabinet qui pouvaient être comme ça comblés. Et puis pour les chevaux... Je renvoyais directement à une autre ostéo dans la même région que moi, mais je ne lui demandais pas de rétrocession. J'avais ça que pour le cabinet.

  • Speaker #0

    Et comment tu l'as vécu ce remplacement ? Est-ce que les clients étaient au rendez-vous à ton retour ? Est-ce que ça t'a stressé ou tu étais en parfaite confiance ?

  • Speaker #3

    Alors, pour la première grossesse, forcément, comme tout le monde, on a ses appréhensions. Mais voilà, finalement, j'avais ce côté sécurisant avec ma remplaçante, ma toute jeune diplômée. Donc, c'était assez sécurisant. Mais après, il y a toujours ce côté où les gens, mais comme en ostéopathie humaine, je pense que quand on fait confiance en quelqu'un, on n'a vraiment pas envie de changer. Et du coup, les gens, on ne peut pas les forcer. On a beau les rassurer et leur dire que tout va bien se passer, que j'ai même participé sur la fin à la former. Du coup, elle a tendance à travailler comme moi, etc. Mais finalement, les gens, ce n'est pas à nous. Donc, ils ne veulent pas forcément venir.

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'en massage, c'est peut-être différent qu'en ostéo. Mais moi, j'ai une partie de ma clientèle qui m'a dit effectivement... Je préfère t'attendre. Et même si tu me proposes une remplaçante, je préfère attendre que tu reviennes. Oui,

  • Speaker #3

    c'est ça. Du coup, il y en a qui ont attendu et il y en a qui ont passé le cap. Pour ma deuxième grossesse, ils étaient très contents des deux remplaçantes et ça s'est bien passé. J'ai juste eu une cliente, quand j'ai annoncé ma grossesse pour la deuxième fois, qui m'a dit « Oh non, encore ? »

  • Speaker #0

    Oui, c'était une de mes questions sur mon carnet, c'est comment vos clients ont réagi. Mais il y en a qui réagissent comme ça. Ils sont contents, mais ils ne le disent pas. Ils disent « Oh non ! » Genre quand tu changes de région. « Ah bah non, ça se passe bien. »

  • Speaker #3

    Non, non, mais alors elle, elle m'a vraiment dit ça. Et puis, elle n'est pas revenue, quoi. Elle n'est vraiment pas. Donc, excusez-moi d'avoir une vie privée et d'avoir fait un deuxième bébé. Voilà. Bon, après, il n'y en a eu qu'une. Et puis, je trouve que quand on devient maman, il y a plein de choses qui changent de toute façon dans notre façon de faire, dans notre façon d'être. on n'est plus les mêmes femmes il y a plein de choses moi j'ai changé radicalement je suis sûre qu'aujourd'hui il y a plein de mes anciennes élèves qui doivent m'écouter et qui doivent se dire ah oui elle n'était pas du tout comme ça à l'époque, forcément ça s'agit et du coup on a la clientèle qui nous ressemble et avec le temps qui évolue avec je trouve aussi donc pareil quoi après J'ai plein de clients qui sont plutôt bienveillants et qui m'attendent, qui au contraire me disent « mais prenez votre temps, finalement c'est quoi 9 mois dans une vie ? » Ça vous reste à pas de vite.

  • Speaker #0

    Il y a parfois des clients, ils peuvent attendre si tu t'arrêtes 3 mois, mais Charlotte, elle va s'arrêter 6 mois. Quoiqu'en ostéo, si c'est la consultation annuelle, tu peux attendre, mais si c'est pour une hernie, une boiterie, en général c'est pour des boiteries, donc t'attends pas Charlotte.

  • Speaker #3

    Après, personne n'est irremplaçable et je pense que finalement, il y a des priorités. Il faut juste savoir les repenser. Oui,

  • Speaker #2

    c'est ça. Et comme tu disais, le but, c'est de bien s'entourer, de choisir bien ses collaboratrices, collaborateurs et les personnes avec qui on s'associe au final. Et d'avoir une très bonne communication parce que comme tu disais, il y a des suivis annuels, biannuels. Ça, tu fais ton bébé, il ne remarque même pas que tu es parti pour faire ton bébé. Mais moi, j'ai des loulous qui ont effectivement des hargne ou des... suivi de vieux chiens qui nécessitent des saisons beaucoup plus rapprochées d'ostéo. Et puis là, en plus, on arrive en hiver, il fait froid, il fait humide, les articulations vont commencer à tirer un petit peu. Donc forcément, il y a des chiens qui vont avoir besoin de plus. Et là, c'est la communication avec ta collaboratrice qui est super importante, d'avoir des bons comptes rendus, bien ficelés, qu'elle sache ce que tu as l'habitude de faire sur cet animal-là, comment tu as l'habitude de le faire, même si bien évidemment, travailler avec un collaborateur, ce serait avec quelqu'un qui te ressemble un petit peu. forcément qui n'est pas toi, qui a ses techniques, qui a ses préférences en termes de soins, mais c'est bien qu'il y ait quand même une continuité. Si par exemple tu as un travail full tissulaire, FTM ou ce genre de choses, tu t'associes avec quelqu'un qui ne fait que du structurel, même pour les patients c'est déroutant, ils n'ont pas l'habitude de ça et ce n'est pas ce dont ils ont envie. Mais oui, comme tu dis, moi je suis déjà arrêtée, mon médecin m'a arrêtée à 27 semaines, donc à la fin de mon sixième mois. Parce que j'avais un... En soi, ma grossesse se passe très très bien, mon bébé va très bien, je vais très bien. Mais j'ai pas su ralentir. J'ai pas su ralentir et j'avais un rythme à 40% domicile, 60% cabinet. Et moi, personnellement, je fais du citadin, principalement. Et quand je me retrouvais à faire des tournées parisiennes dans Paris, à 10, 15 000 pas dans la journée, avec 40 étages montés entre les escaliers, les immeubles et machin, installé chez les gens, très souvent, on est en tailleur par terre. Au bout d'un moment, ton kiné... ton obstétricien il te dit le tailleur par terre c'est plus possible tu te trouves avec des petits loulous qui sautent dessus, qui te font la fête qui s'en faire exprès bien évidemment, te mettre un coup dans le ventre à la fin de la journée tu rentres, ton ventre c'est pas un ventre c'est un ballon de basket et ça mon médecin il m'a dit bah non c'est pas possible donc c'est peut-être un médecin qui est très précautionné aussi mais il m'a dit bah on va s'arrêter donc heureusement moi j'avais un petit peu anticipé ça on en avait parlé dans la première table ronde qu'on avait fait ensemble sur l'entrepreneuriat moi j'ai pris le parti de ralentir mon activité volontairement il y a... Un an et demi à peu près, donc bien avant mon projet bébé. Mais aujourd'hui, ça m'est bénéfique parce que j'avais déjà un petit peu adapté mon mode de travail, mon rythme de travail, le nombre de consultations que je faisais. Et ça m'a permis de doucement ralentir parce qu'au final, même quand je travaillais encore, j'étais déjà presque en mi-temps. J'ai la chance d'avoir un super secrétariat où en plus l'une d'elles est déjà maman deux fois. Donc elle sait ce que c'est, elle connaît la fatigue, elle sait l'impact physique que ça peut avoir. Donc elle me ménageait beaucoup, même quand moi j'étais pas prête à me ménager. Donc ça, ça m'a bien aidée aussi. Et puis les clients, malgré tout, restent très compréhensifs. Moi, je sais que là, quand il a fait très chaud cet été, on est monté à 40-42 à Paris. J'ai été faire deux consultations. À midi, j'ai commencé à avoir la tête qui tournait. J'ai annulé mes consultes de l'après-midi. Personne n'a moucheté. Ils ont tous compris et bien au contraire.

  • Speaker #0

    Enceinte, ça va, ça passe. Mais le postpartum, je trouvais que j'étais encore plus fatiguée. Mais là, ça passe moins. C'est moins connu. Tu t'attends moins à morfler en postpartum qu'enceinte. Les gens sont très prévenants quand t'es enceinte et moins après.

  • Speaker #2

    alors qu'après elle est plus dure je trouve peut-être qu'ils s'attendent à ce que tu reviennes quand tu reviens tu es en pleine forme après comme tu disais tout à l'heure Laura t'as aussi les clients qui te ressemblent moi je sais que j'ai beaucoup de clients qui me disent profitez vous verrez c'est une expérience de vie des bébés on n'a pas envie donc j'en ai plein qui me disent au contraire c'est bien et je suis contente au final même si physiquement ça peut être un peu frustrant parce que je suis en pleine forme mis à part mon bidon t'es en pleine forme quand t'es arrêtée oui quand je suis arrêtée c'est ça qui est frustrant mais si tu vas à fond tu vas voir que Ah bah non, je rentrais chez moi, j'étais pas bien.

  • Speaker #0

    Mais du coup, au niveau de ta collaboratrice, tu l'avais déjà avant, quand tu as décidé il y a un an et demi de ralentir, c'est ça ? Exactement. On va garder la même.

  • Speaker #2

    Alors, j'ai gardé la même oui et non, parce que la collaboratrice que j'avais il y a un an est partie. Donc du coup, elle est partie faire sa vie ailleurs, dans d'autres horizons, et elle a bien raison. Mais du coup, j'ai trouvé quelqu'un d'autre, pareil comme toi, une ancienne élève avec qui j'avais matché un petit peu, et que j'ai pris un petit peu sous mon aile. Elle est venue avec moi au cabinet, elle a eu le temps. Avant que je m'arrête, de voir un petit peu comment je travaillais, rencontrer certains de mes clients. Et ça, ça aide les clients aussi de savoir un peu qui c'est. Même si tu as, comme tu disais, des clients qui te disent non. Enfin, ce sera toi ou personne. Tant pis, j'attendrai le temps qu'il faut que j'attende.

  • Speaker #0

    C'est le pion d'un causé. Je trouve ça hyper touchant.

  • Speaker #2

    Oui, c'est vrai. C'est vrai, c'est vrai. Mais il ne faut pas trop attendre,

  • Speaker #0

    sinon tu vas trop bosser au retour. Il faut quand même bosser. Parce que du coup,

  • Speaker #2

    après, ils te disent genre, ouais, vous revenez quand déjà ? Et là, tu as la pression parce que tu te dis, est-ce que je serai suffisamment en forme pour revenir sur ma date postpartum et est-ce que j'aurai un mode de garde ?

  • Speaker #0

    C'est impossible de savoir à l'avance.

  • Speaker #2

    Et du coup, oui, ma collaboratrice, pour répondre à ta question, effectivement, je l'avais avant, parce que comme j'ai décidé de ralentir mon rythme, mais que j'avais toujours la même quantité de clients, il fallait que je puisse répondre à la demande que moi, je ne pouvais plus produire. Donc oui, j'avais trouvé quelqu'un en amont de ça, et ça m'a permis de bien m'organiser, même si on a dû complètement revoir la chose ensemble, parce que comme toi, je prenais une commission 30-70 sur les consultations que je ne faisais pas. Mais là, je ne sais pas si on en reparlera après, mais si c'est... les conditions fiscales qui ont changé ces dernières années ou quoi. Mais aujourd'hui, quand tu es en arrêt, que ce soit pathologique, maladie ou en congé maternité, tu dois faire une déclaration d'URSSAF. En tout cas, moi, c'est les informations que j'ai eues.

  • Speaker #0

    On peut en parler maintenant.

  • Speaker #2

    Je vais faire une déclaration d'URSSAF.

  • Speaker #3

    Juste pour terminer le sujet remplacement, parce que je trouve que c'est ça, finalement, qui peut apaiser beaucoup, déjà, une grossesse. C'est de partir, déjà, sereinement avec cette idée qu'on ne va pas perdre toute notre clientèle et quand même avoir un peu de revenus. J'ai par la suite créé un groupe sur Facebook des remplaçantes en ostéopathie. Donc, ça peut en rassurer quelques-unes. Tu crois qu'elle crée un groupe ? Oui.

  • Speaker #0

    Ah, ok !

  • Speaker #3

    Voilà. Donc, pas forcément pour un congé mat, mais pour tout. Et comme ça, je trouvais que c'était assez intéressant.

  • Speaker #0

    Et puis, on est toutes des femmes. Donc, au final, notre remplaçante peut plus tard devenir une collaboratrice. pour elle sa propre grossesse. Donc, il faut aussi faire travailler la sororité et pas la concurrence.

  • Speaker #2

    Exactement. Et c'est là toute l'importance de la confiance et qu'il faut avoir confiance en soi en tant que praticien et avoir confiance en sa clientèle et avoir confiance en sa collaboratrice ou ses collaboratrices, quand on a plusieurs. Exactement comme tu dis, girl power.

  • Speaker #0

    Donc, tu as mis un pied dedans. Peut-être qu'on peut parler des démarches administratives. Est-ce que vous avez trouvé ça compliqué, vous ? Je vais commencer. Perso, je trouve qu'il n'y a aucune info. Et quand tu veux savoir comment... Avoir ton congé maths, c'est des petites lignes, de petites lignes, par-ci par-là dans des sites. Et au bout d'un moment, ils disent qu'il faut imprimer ce PDF. Tu l'imprimes et tu remplis deux lignes et après tu l'envoies à ta sage-femme qui remplit la date de ton terme. Franchement, c'était un truc trop à l'ancienne, moi à l'époque. Donc mon terme, j'ai accouché le 30 décembre 2023. Donc en 2023, en tout cas, c'était bien caché les infos. Donc j'ai trouvé ça compliqué. Mais après, par contre, j'étais assez étonnée du montant. Je pensais à recevoir juste 700 balles, 1000 balles au total parce que j'avais entendu ça à l'époque. Avant 2018, en fait, tu ne recevais rien en oeil ou en micro ? Les deux ? En micro, tu ne recevais rien ?

  • Speaker #1

    Non, moi, j'ai eu mon premier en 2020. Je sais que j'avais pris, pour exemple, ma sœur qui me disait tu ne vas rien toucher, etc. Elle était en micro et c'était avant 2018. Mais après, effectivement, les choses ont été revues et ouf parce que ça, pareil, c'était du coup beaucoup moins anxiogène.

  • Speaker #0

    Donc toi, tu as eu tes bébés, on va enchaîner avec toi, sous le régime micro-entrepreneur. Oui. Et ensuite ? Entrepreneur individuel ou les deux micro-entreprises ?

  • Speaker #1

    Écoute, non, je crois que le deuxième, j'étais en entreprise individuelle. J'avais dû changer à ce moment-là, mais entre-temps, je suis repassée en micro-entreprise.

  • Speaker #0

    Ok, la dernièrement.

  • Speaker #1

    Oui. Oui, parce que du coup, j'ai fait mon cabinet à la maison, donc au niveau des charges...

  • Speaker #0

    On en reparlera après ça. Voilà. C'est un vaste sujet.

  • Speaker #1

    Voilà. Mais oui, oui.

  • Speaker #0

    Et tu as reçu la même chose en micro et en EI ? Toi,

  • Speaker #1

    c'est trop lointain. Oui, ça remonte un peu trop pour moi.

  • Speaker #0

    J'ai fait des petites recherches pour donner des chiffres un petit peu plus récents. Je pense que c'est juste parce que c'est des chiffres sur des sites d'Ursaf 2025. En tout cas, en 2025, ça a changé. J'ai écouté des podcasts récemment pour préparer cet épisode. Et des podcasts qui datent de 2024, on reçoit encore très peu d'indemnités journalières en tant qu'auto-entreprise. Je crois qu'au total, c'était dans les 700 et quelques. Alors que là, en 2025, j'ai fait les recherches et c'est exactement comme en EI. Moi, j'ai eu mon bébé, j'étais encore enneuillée et j'ai aussi changé mon micro. Mais bon, je ne sais pas si c'est une bonne idée ou pas par rapport aux retraites, notamment. On cotise très peu et on est très peu protégé. Mais en tout cas, sur le quotidien, on est beaucoup moins chargé. Donc ça dépend après des charges qu'on a, si on a des cabinets, des comptables, etc. Bref, je reviens avec les moutons. Donc pour un congé mat, si vous êtes en auto-entreprise, parce que je pense que c'est le cas de beaucoup, beaucoup de jeunes ostéos et de masseuses, vous allez avoir quasi Si je ne dis pas de bêtises, les mêmes indemnités journalières que lorsqu'on est en EI, c'est-à-dire 64,52 euros par jour à partir du moment où vous êtes affilié à votre entreprise depuis plus de 6 mois et si votre chiffre d'affaires annuel est au-dessus de 4383,20 euros. S'il est en dessous, c'est 6,45 euros et c'est là où ça devient très faible. Mais là, je pense que c'est le montant qu'il y avait avant ça, ces 6 euros, je l'avais entendu dans un podcast. Donc maintenant, si vous... Vous êtes au-delà de 4500, on va dire, à l'année. Vous allez avoir des indemnités journalières de 64 et c'est ce que j'avais eu aussi en EI. Donc, je pense que auto-entreprise et EI, c'est pareil maintenant parce qu'ils se rendent compte que l'auto-entreprise est maintenant un régime qui est utilisé pas que pour régime tremplin ou site project. Il devient un régime de projet de vie malheureusement. Et à cela, on peut ajouter des allocations forfaitaires de repos. Pareil, donc si on est au-dessus de 4 300, on va recevoir 3 925 euros en deux fois. Une fois à la fin du septième mois, donc pareil Charlotte, tu devrais l'avoir bientôt. Et une fois après l'accouchement, et si on est moins de 4 500 à l'année, c'est 392 euros. Alors après, les 64 euros, 52 par jour, les indemnités journalières, il faut s'arrêter obligatoirement huit semaines consécutives. Et donc j'avais fait une petite simulation, si par exemple vous êtes à 35 cas déclarés par an, et que vous avez 16 semaines d'arrêt, je ne sais pas si mes chiffres sont bons, mais ChatGPT m'a fait ça, vous pouvez alors avoir 64,52 fois 112 jours d'arrêt, est égal à 7226 pour les indemnités journalières forfaitaires. A cela s'ajoute l'allocation forfaitaire de repos, qui est de 3921, ce qui fait au total... 11 151 pour 4 mois. 16 semaines, donc 4 mois. Ce qu'il faut aussi savoir, c'est qu'on est plafonné, qu'on soit en EI ou en autre entreprise, qu'on gagne 36K ou 70K ou 80K ou 100K à l'année. Dans tous les cas, il n'y aura pas plus que le montant de 64,52 par jour et 3925. Donc si on a un très bon train de vie et qu'on déclare beaucoup, on va être plafonné. Et donc, il faut quand même prévoir, si on a un train de vie qui va avec notre revenu, il faut prévoir un petit matelas d'avance, que ce soit si on a des charges fixes, parce que mutuelles... ou prévoyance, tu vas nous en parler Charlotte, ne vont pas combler cet écart de revenu mensuel. Et donc c'est là où ça peut nous mettre dans le rouge. Par exemple, j'ai une copine qui a arrêté et qui a un cabinet qu'elle a acheté. Donc elle a les mensualités de son prêt tous les mois. Ça, il faut qu'elle puisse le sortir le temps de son arrêt. Donc si elle a arrêté trois mois, six mois, il faut qu'elle le sorte. Les frais fixes de comptabilité, secrétariat, assurance et tout ce que vous avez au-delà. Ça peut être intéressant si on a un petit chiffre d'affaires, mais si on a un gros chiffre d'affaires, il faut savoir qu'on est plafonné. Et ça, je trouve ça dingo. Ce serait un homme qui aurait une entreprise qui fonctionnerait de fou. Je suis sûre que ce ne serait pas plafonné, ça ne réduirait pas le rythme de vie de la personne.

  • Speaker #2

    Et même là, c'est même encore plus compliqué que ça, parce que là, c'est les chiffres que tu as donnés. Si tout se passe bien. Exactement. Vraiment pour un congé maternité classique, on va dire. Physiologique. Physiologique, exactement. Alors après, il faut se renseigner parce qu'il y a plein d'autres aides aussi, là forcément, que tu n'as pas forcément cité Mathilde, et qui sont tellement propres à chaque couple, parce qu'au final, c'est un quotient familial. Mais nous, par exemple, au début, on s'est renseigné auprès de la CAF pour avoir l'allocation à prime de naissance. Et on nous a dit, ben non, vous avez un quotient familial beaucoup trop élevé, naninana. Et au final, j'ai reçu un papier me disant que j'avais eu 1000 euros de... Je croyais que je n'avais pas le droit. Et au final, j'ai eu le droit et je l'ai reçu là. Donc bon, je suis contente. Mais c'est hyper compliqué, les aides. hyper individuel. On pourra, en fonction, quelqu'un peut avoir le même statut que vous, avoir quasiment la même mutuelle que vous, avoir tout comme vous. Ça va dépendre aussi du quotient familial. Donc le mari, le papa, est vraiment à prendre en considération dans les calculs que vous faites.

  • Speaker #0

    Et je trouve ça trop injuste parce que là, on va se regarder, imaginons, on est enceintes toutes en même temps. On se dit qu'on est ostéo-animalier, masseuse et qu'un. Et en fait, on ne va pas du tout avoir les mêmes droits en termes de congés. Je trouve ça tellement injuste.

  • Speaker #2

    Et là, comme tu disais, c'est dans le cas d'une grossesse physiologique. Mais là, tu vois, moi, par exemple, qui suis arrêtée quasiment un mois et demi plus tôt par rapport à ce que j'aurais dû être arrêtée, c'est encore plus compliqué. Parce que là, on va rentrer dans un process de pathologique, sauf que moi, dans mon esprit pathologique, donc on en parlera peut-être après si tu veux, mais il y a tout ce qui est prévoyance. Il y a les prévoyances qui sont très importantes à avoir, la mutuelle qui est très importante à avoir. Et il faut savoir que ce n'est pas rétroactif. Tu ne peux pas demander une prévoyance une fois que tu es déjà enceinte. Donc, voilà, il faut bien l'anticiper quand même, sachant que la prévoyance... différents types de prévalence. Moi, là où j'ai été pas trop mal conseillée, je pense, à l'époque, c'est que j'ai une prévoyance pour mon salaire, entre guillemets, j'ai demandé un certain niveau de salaire, et j'ai une prévoyance pour mes charges, que j'ai demandé à une certaine hauteur. Donc du coup, ça, je suis couverte exclusivement en cas de pathologique. Donc là, par exemple, pendant un congé maternité classique, à partir du moment où on rentre dans les 112 jours que t'as énoncé, la prévoyance, elle s'arrête.

  • Speaker #0

    C'est ça. Donc là, t'es aidée par ta prévoyance habituelle. Quand tu vas arriver sur l'époque où normalement t'étais tâte. ton vrai congé mat, ça s'arrête.

  • Speaker #2

    Exactement. C'est vrai que la prévoyance, il faut bien l'anticiper par rapport aux différentes charges qu'on peut avoir. Et la mutuelle aussi, très très importante, parce que là, au final, j'avais pris une mutuelle relativement classique, pas si classique que ça, parce que je payais quand même 60 euros par mois, donc c'est pas non plus des petites mutuelles, c'est pas extraordinaire, mais c'est pas si petit. Au final, ma mutuelle, elle me rembourse très très mal. Moi, j'ai fait une fausse couche l'année dernière, qui a été assez dur psychologiquement. Et j'ai pris le parti pour cette grossesse-là de prendre un obstétricien qu'on m'a conseillé. Donc forcément un obstétricien privé, avec tout ce qui touche au privé. Donc forcément beaucoup moins bien pris en charge de base par rapport à un hôpital public. Mais tout ça, par exemple sur une consultation obstétrique à 100 euros, quand on est enceinte c'est quand même tous les mois cette consultation obstétrique, j'ai 30 euros qui est pris en charge par la CPM, donc la Sécurité sociale, et j'ai que 10 euros qui est pris en charge par ma mutuelle. Tous les mois, j'ai 60 euros qui doivent sortir de ma poche à moi.

  • Speaker #0

    Parce que tu as fait le choix de prendre un médecin en privé. Parce que si tu prends, moi j'avais pris une sage-femme, je n'ai pas sorti un euro. C'est ça,

  • Speaker #2

    c'est un choix très personnel. Pareil quand on décide d'accoucher dans le privé, dans le public. Si on veut faire seulement les 7 cours de sage-femme, si on veut faire des cours d'autonomie, si on veut faire des cours de yoga, si on veut faire de la sophrologie. Moi, aujourd'hui, j'ai mon obstétricien qui est en privé, j'ai mon échographe qui est en privé, j'ai ma sage-femme qui est en privé. Donc toutes ces petites personnes-là, elles ne sont pas conventionnées. Donc voilà, ma titre exactement, c'est un peu open bar au niveau de la banque. Mais bon, après, c'est quelque chose qui est très rassurant pour moi et dont j'avais besoin sur cette grossesse-là. Et c'est un parti pris qu'on a décidé ensemble avec mon compagnon. On a décidé de mettre un budget dans cette grossesse, en plus de dans cet accouchement. Mais c'est vrai que là, par exemple, on fait des cours d'abtonomie. Donc l'abtonomie, nous, les ostéos, c'est tellement une continuité de notre travail. Je trouve ça extraordinaire. Mais ce n'est pas pris en charge. Si vous voulez faire de la sophrologie, toutes ces petites choses-là, c'est des choses qu'il faut prendre en compte. Et les mutuelles ne remboursent pas à même hauteur. Donc là, par exemple, j'étais avec ma sachemme l'autre jour et elle me posait la question sur différentes techniques d'accouchement et cours qu'on peut avoir. J'ai fait un cours sur un autre type. Quand je lui ai dit combien j'avais été remboursée, Mais après, c'est très important de se renseigner sur sa mutuelle, de bien anticiper, regarder si dans les mutuelles, il y a des primes de naissance. Parce que moi, je n'en ai pas.

  • Speaker #1

    C'est ce que je voulais dire. Oui, mais c'était la surprise, en fait. Pareil, je n'avais pas du tout été informée. Et un jour, c'est une cliente qui a dû me dire « Vous avez eu votre prime de naissance avec votre mutuelle ? » Je n'étais pas du tout au courant. Et je l'ai demandé, et même peut-être, je ne sais pas, six mois plus tard, neuf mois plus tard, et je l'ai eu, quoi. Donc, c'était la bonne surprise.

  • Speaker #2

    C'est ça, il faut se renseigner parce que moi, par exemple, la mène, j'ai que 200 euros, je crois, de primes de naissance. Mais tu peux aller jusqu'à 900, voire 1200,

  • Speaker #1

    1500.

  • Speaker #2

    Moi, j'ai 300, je crois. Et chose qu'on ne sait pas aussi, ça c'est un client qui me l'a dit,

  • Speaker #0

    les conjoints ont le droit aussi à une prime de naissance.

  • Speaker #2

    Et donc, il faut que lui aussi déclare la naissance auprès de sa mutuelle pour l'avoir. Mais non, c'est un vrai casse-tête qu'il faut anticiper.

  • Speaker #0

    Les conjoints ont aussi le droit d'avoir une excuse d'absence. Pour participer aux échographies officielles de premier trimestre, deuxième trimestre, troisième trimestre, ça on ne savait pas. Et forcément, ce n'est pas la société, l'entreprise qui va le dire. Mais c'est notre sage-femme qui nous l'a dit. Et en fait, parfois, les rendez-vous, on ne peut pas l'avoir forcément le soir. Et donc, on peut avoir des mots d'excuse pour le conjoint. Il sera payé à ce moment-là.

  • Speaker #3

    Et je voulais rebondir aussi sur les montants. Quand on reprend les montants que donnait Mathilde, c'est des montants qui peuvent paraître... relativement correcte mais en fait il y a pas mal de choses auxquelles on pense pas quand on est en arrêt c'est que moi en étant en EI l'Ursaf continue à tomber même quand on est en arrêt et du coup j'avais pas forcément intégré le fait que mes IJ allaient payer mon URSAF j'avais pas intégré non plus que que la totalité de ce qu'on touche pendant le congé maternité allait être intégré dans l'assiette de calcul du chiffre d'affaires pour l'année d'après pour pour l'URSSAF. Et donc, moi, j'ai rattaqué en janvier 2025 avec un joli prélèvement de quasiment 1 000 euros parce que du coup, en fait, il s'était basé sur le chiffre d'affaires que j'étais censée avoir fait sur l'année précédente.

  • Speaker #1

    Donc, à la rigueur, il vaut mieux que tu sois enceinte et en micro-entreprise.

  • Speaker #2

    Parce que tu vois, moi, je suis en micro, du coup. Et c'est là où j'ai dû refaire le calcul avec ma collaboratrice dont on parlait tout à l'heure. Parce qu'en micro-entreprise, à partir du moment où tu es en arrêt, que ce soit pathologique... arrêt maladie parce que le pathologique c'est que deux semaines. Il faut qu'on arrête de se dire, parce que moi je m'étais mis une fixette, genre oui c'est bon ma prévoyance santé me prend en charge si je suis rencontré pathologique. Et en fait le congé pathologique c'est que deux semaines. Donc après on passe sur un congé maladie et ça il faut l'intégrer, c'est pas les mêmes termes et moi ça m'a fait bugger littéralement pendant deux semaines. C'est mon mec qui a géré ça parce que je ne comprenais pas. vraiment j'étais là mais non il me faut un congé pathologique parce que t'as déjà le mommy brain c'est ça vraiment c'est terrible mais ça c'est vraiment un truc qu'il faut intégrer et là en micro donc à partir du moment où tu t'arrêtes on te demande de déclarer zéro à l'URSSAF mais le problème c'est quand t'as une collaboratrice qui te fait une rétrocession tu peux pas être à zéro t'as forcément son chiffre qui arrive dans ton CA donc du coup c'est tout un calcul à refaire avec elle donc au final on a pris le parti de Elle garde la clientèle. Mais c'est vraiment quelque chose qu'il faut prendre en considération parce que c'est zéro de déclarer dursave quand vous êtes en micro-entrée.

  • Speaker #0

    J'ai bien fait de t'inviter parce que c'est beaucoup plus clair. On est en plein temps. Et puis t'as un congé arrêt maladie plus patho. C'est bien, tu peux nous dire.

  • Speaker #2

    Le congé pathologique, en soi, il ne dure que deux semaines. On a le droit qu'à deux semaines de congé pathologique en pré-natal, et tu as le droit à un congé pathologique en post-natal. Si par exemple, tu as eu une déchirure, si... Enfin voilà, ça c'est pas grave. Ouais,

  • Speaker #0

    on va parler de tout ça. Voilà,

  • Speaker #2

    un truc un peu sympa. Donc là, tu as le droit encore à deux semaines après. Mais une fois que ces deux semaines sont passées, tu es considéré comme un arrêt maladie. Sauf que quand tu es en congé pathologique, tu touches la totalité des indemnités dont tu as parlé tout à l'heure, les indemnités journalières, donc à 64. De toute façon, tout ça c'est du TTC, après il y a du hors-taxe. Donc au final... 64 t'arrives à 58. C'est des petits trucs bêtes, mais...

  • Speaker #0

    C'est des temps enlève dursaf.

  • Speaker #2

    Non, c'est les charges sociales, en fait, tout simplement. Ah oui ? Oui, ils te taxent là-dessus aussi. Et quand t'es... Donc ça, c'est le pathologique. C'est le pathologique et ton prénatal, ton congé prénatal, celui dont t'as le droit à 112 jours, dont t'as parlé tout à l'heure. Mais là, tu vois, moi, par exemple, qui suis arrêtée un mois et demi avant, donc j'ai le droit à deux semaines de congé pathologique, mais j'ai un mois qui est considéré comme de l'arrêt maladie. Et pendant cet arrêt maladie, là du coup je suis considéré comme si... J'avais un rhume, enfin voilà, whatever. Je peux pas travailler.

  • Speaker #0

    C'est vraiment mal fait, genre t'as que deux semaines de congé patho. C'est ça,

  • Speaker #2

    c'est surtout qu'en plus, c'est pas très cohérent mais bon. Et donc pendant cet arrêt maladie...

  • Speaker #0

    C'est pas la vérité.

  • Speaker #2

    C'est pas le même statut auprès de la CPM, donc c'est pas une grossesse pathologique, c'est une maladie, donc tu te dis wow, je suis protégée, tu es enceinte, je suis malade, tu vois, c'est trop bizarre. Alors que toute ta grossesse, on te dit oh ça va, t'es juste malade, t'es pas malade, c'est ça. et du coup là tu ne touches que 30 euros par jour

  • Speaker #0

    Pour le coup,

  • Speaker #3

    j'ai été aussi en arrêt maladie avant ce fameux congé Pato. Et je m'étais dit, effectivement, j'ai ma prévoyance qui va prendre le relais sur ce congé maladie. Et en fait, j'avais une carence de 14 jours sur cet arrêt-là. Donc pendant 14 jours, je n'ai touché que les 30 euros de la CPAM et rien de la prévoyance.

  • Speaker #2

    Et en fait, quand tu fais le calcul, 30 euros par jour pendant un mois, déjà moi j'ai un mois d'arrêt maladie, donc en soi la CPM ne va me donner que 700 ou 800 euros je crois sur ce mois-ci. Donc heureusement que j'ai ma prévoyance qui va me couvrir. Si je n'avais pas ma prévoyance, je ne toucherais que 800 euros sur mon mois d'octobre du coup.

  • Speaker #0

    Parce qu'en congé pathologique, on ne touche que 50% des immunités journalières. C'est pour ça que vous dites... Non, en pathologique,

  • Speaker #2

    t'es à 100%. Ouais, c'est quand t'es en maladie. 100%

  • Speaker #0

    en arrêt maladie. Pardon. Ok. Ouh là là, on s'embrouille.

  • Speaker #2

    Donc en pathologique, les deux petites semaines où, voilà, là t'es full time, comme quand t'es en congé normal, entre guillemets, enfin à partir du moment où tu dois t'arrêter, et à partir du moment où tu passes en maladie, parce que c'est trop long, t'es au-dessus des deux semaines et là t'es qu'à 50% et là oui, là t'as intérêt à avoir une bonne prévoyance, une bonne mutuelle, avoir mis un peu tout de côté.

  • Speaker #1

    Est-ce que vous avez trouvé que c'était suffisant pour vous ? Je n'étais pas partie là-dessus, je voulais juste dire, tu te rends compte, là, on est quatre, on n'a pas les mêmes infos, on est déjà en train de s'embrouiller sur tout ça. Et en fait, mon dernier, je l'ai accouché il y a presque trois ans. C'est loin, parce que je pense que j'ai voulu occulter. Tu sais, c'est un brouillard où ça m'a tellement embrouillée ... Et je me dis, mais pour une femme qui fabrique un petit être, c'est déjà tellement une épreuve. En plus, elle a à son compte, c'est une grosse épreuve aussi. Et on t'embrouille la vie avec tout ça, quoi. Franchement, c'est... Moi, je suis d'avis à laisser les femmes enceintes à leur foutre la paix, quoi. Tu vois, pouvoir toucher des indemnités dès le début. Mais tu sais, dans les pays du Nord, c'est comme ça. Je trouve qu'en France, on a quand même un gros retard là-dessus.

  • Speaker #3

    Et puis, c'est ce que tu dis, c'est beaucoup de choses. Et en fait, tu as l'impression qu'il n'y a personne qui est vraiment au courant pour t'accompagner. Tu es seule face à toi-même. Tu es toi seule avec tes infos, ton planning à gérer. ton corps en PLS, ta fatigue, ton mommy break. Voilà,

  • Speaker #1

    et du coup, c'est du mauvais stress pour ta grossesse. C'est vraiment pas bon, quoi. Alors, moi, j'ai très vite appris à relativiser parce qu'à la deuxième mycographie, à la T2, on m'a trouvé un truc à mon bébé. Et là, j'ai eu un gros, gros stress. Et du coup, tu vois, pareil, sur mon curseur des priorités, voilà, tout a changé. Donc, tant que mon bébé était en bonne santé, surtout, c'est C'est tout ce qui m'importait. Et puis bon, après, j'avais la chance d'avoir mon mari qui était salarié. Donc ça aussi, j'imagine que les femmes qui sont enceintes et pour qui le partenaire travaille aussi à son compte, ça n'a rien à voir en termes de charge mentale qu'une femme qui peut s'appuyer sur son mari qui est salarié, quoi. Ou tu as un revenu fixe tous les mois, ou tu te sens beaucoup plus en sécurité, je pense.

  • Speaker #3

    Moi, effectivement, pour le rythme de vie que j'ai, en tout cas, c'est des montants qui étaient suffisants, d'autant plus qu'on a moins de frais. Moi, je n'ai pas de cabinet, je ne pratiquais plus, donc je n'avais plus de frais de route. Donc, c'était relativement correct. Après, la mauvaise surprise, ça a été cet Urssaf qui continue à tomber. Et puis, ce premier appel d'Urssaf au mois de janvier, alors qu'on reprend tout juste, on se dit, je vais reprendre. Progressivement parce que ma louloute a trois mois, qu'elle ne fait pas encore ses nuits et qu'en termes de rythme je vais y aller progressivement. Et en fait le premier salaire qu'on veut sortir, on le donne à l'Ursaf.

  • Speaker #0

    Moi je disais que j'ai été étonnamment surpris parce qu'on m'avait tellement dit qu'on ne gagnait rien, que je ne m'attendais à rien. Et au final ce n'était pas si mal. Au total 10 000, 11 000 euros pour trois mois d'arrêt. J'ai eu une grossesse pathologique donc je me suis arrêtée. Très tard et j'ai repris très tôt avec un rythme très faible. Donc voilà, j'avais un petit CA. Mais voilà, ça m'allait pour ce que je faisais. Mais je n'avais pas de cabinet, je n'avais pas de frais. Et ma copine Claire, qui est dans le sud, qui a son prêt à payer. Et elle a une remplaçante, mais elle a du mal à faire passer les gens avec son remplaçante. Ils veulent vraiment elle. Et voilà, prêt, comptable, machin, bidule, ursaf, ennui qui tombe tous les mois. J'avais zappé ça. Elle a la peur et elle me disait, est-ce que tu peux avoir l'info ? Non, t'as pas. table ronde, est-ce qu'il y a une copine qui est comme toi ? J'ai fait, je ne crois pas, mais tu avais un cabinet, non, ton cabinet est arrivé après, Laura. Et à ton deuxième bébé, tu avais quand même le loyer de ton cabinet,

  • Speaker #1

    alors ? Pour moi, tout s'est bien goupillé. En fait, après ma première grossesse, je me suis trouvé un cabinet juste à côté de la nourrice de mon fils. Il y avait une annonce comme ça, et là, je me suis dit, mais ça, c'est trop bien, je vais me lancer, parce que... J'arrive avec déjà ma clientèle, je ne sors pas de l'école, donc ça va, mes clients vont pouvoir me suivre. Et du coup, c'est ce qui s'est passé, mais je payais quand même, je devais être à 800 euros de loyer quand même tous les mois, donc il fallait les sortir. Et quand j'ai eu le projet de faire bébé numéro 2, je me suis dit, bon là, en revanche, ça va être une autre histoire, parce que payer un loyer quand tu n'as rien qui rentre, c'est compliqué. Mais ça s'est bien goupillé parce qu'on a déménagé à ce moment-là en maison. Et du coup, j'ai fait mon cabinet dans mon sous-sol. Donc pour le coup, au niveau administratif, je me verse un loyer à nous-mêmes.

  • Speaker #0

    Ok, je pensais justement que c'était voulu de partir du cabinet pour avoir moins de frais, mais ça s'est fait en même temps que le déménagement, donc c'était parfait. Coïncidence parfaite. Maintenant, on va parler de l'après-accouchement. Comment est-ce que vous avez vécu votre reprise ? Est-ce que vous l'avez faite de façon directe avec le rythme que vous aviez avant votre grossesse ou plutôt progressive ? Est-ce que vous aviez déjà un mode de garde ? Est-ce que votre mode de garde a impacté votre organisation de la semaine ? Est-ce que vous pouvez parler de votre reprise ?

  • Speaker #3

    Moi, j'ai repris directement aux trois mois de ma fille. Donc, on a eu la chance en discutant un peu autour de moi. Je me rends compte vraiment que le fait d'avoir trouvé un mode de garde qui nous correspondait et de l'avoir trouvé, je pense que j'étais enceinte de six mois, sept mois. Ça a été quand même un gros soulagement parce qu'on se dit ça, c'est fait et c'est plus à faire. Donc, j'ai repris. Ma fille avait trois mois sur un rythme. plutôt progressif dans le sens où j'ai repris au mois de janvier c'est un peu la période on va dire creuse avant la reprise des concours et c'est donc ça s'est fait plutôt naturellement j'ai fait le choix de reprendre sur quatre jours par semaine pour

  • Speaker #0

    passer une journée avec ma fille pareil j'ai pas repris temps plein de toute façon comme je disais dans le sud j'avais pas encore de toute façon La clientèle qui me permettait de travailler temps plein, je l'avais fait garder que trois jours par semaine. Et un jour sur deux, elle était avec moi, un jour sur deux, je la faisais garder. C'était parfait en micro-crèche, un certain coût, mais on peut être quand même aidé, même si c'est des crèches privées, on a quand même la CAF qui nous aide. Donc moi, au niveau du rythme, ça allait, je ne me suis pas trop posé la question, puisque reprise dans une nouvelle région. Mais il y a l'allaitement, j'ai allaité full allaitement pendant un an et après j'ai fait mixte. Donc ça veut dire biberon, lait infantile, plus allaitement. Et ce qui change au niveau du rythme, c'est qu'il faut tirer son lait régulièrement. Donc quand on fait des domiciles ou quoi, il fallait que je prenne en compte de revenir à la maison tous les temps d'heure. Ça dépend, au début c'est très souvent parce qu'on a les seins pleins de lait et au fur et à mesure qu'on avance, on produit vraiment pile poil, mais avant on en a beaucoup trop, surtout les trois premiers mois. Après, ça se régule, mais il faut faire des pauses avec son petit tire-lait. Parfois, je donnais des cours, je faisais des pauses à l'école pour faire mon tire-lait. J'avais ma petite glacière avec mes petits pochons. Le matin à la crèche, tu donnes tes petits laits. Tu es toujours en train de calculer la quantité de millilitres, si ça va être assez pour la journée d'après. Et tu en as plein ton congèle au cas où aussi. Ça, c'était un peu ce qui a impacté mon emploi du temps lié à ma reprise.

  • Speaker #1

    Alors, la reprise, déjà, ça a été une angoisse. Je pense que pour toutes les mères, déposer son enfant, ça va te faire encore pleurer. Moi, j'ai été effondrée. Je pense que pour toutes les mères, c'est une épreuve terrible dans une vie de maman. Il faut déposer son petit bout. D'ailleurs, moi, j'ai laissé mon mari faire parce que j'étais complètement lessivée. Mais après, dans notre métier, parce qu'on a plein d'inconvénients d'être à notre compte, mais ça c'est vraiment le... Le gros gros avantage c'est d'avoir la chance de faire nos propres horaires. Donc j'ai repris de manière progressive, en plus comme toi j'allaitais. Donc du coup voilà j'ai fait mes horaires et au départ je ne le laissais que deux ou trois jours, trois matinées dans la semaine. Donc ça a été vraiment très très progressif. Moi pour le coup le tire-lait ça m'a pas du tout... En fait ça m'a pété mon allaitement parce que j'ai accouché donc pour mon premier en 2020. Il y a eu le Covid et du coup, tous les étudiants, je donnais des cours à ce moment-là et tous les étudiants avaient des rattrapages à faire en septembre. Et c'était un peu semaine intensive pour nous pour aller enseigner. Et du coup, j'ai dû faire des déplacements et là, laisser toute une semaine, journée complète. En fait, pareil que toi, j'avais ma glacière, mon tire-lait. Enfin bon, je me mettais à l'arrière de la voiture entre deux cours. Ce n'était pas du tout pratique et ça ne me convenait pas du tout. À la fin de cette semaine-là, je n'avais plus assez de lait. Ça s'est fait progressivement comme ça. Pour le deuxième, ça s'est différent. J'ai fait le choix de le garder avec moi pendant deux ans par rapport à un mauvais vécu.

  • Speaker #0

    Pendant ces deux ans, tu n'as pas du tout travaillé ? Comment tu as fait pour ta clientèle ?

  • Speaker #1

    Pour le premier, j'avais repris les chevaux aussi. C'est pour le deuxième où j'ai fait une parenthèse avec les chevaux pendant deux ans.

  • Speaker #0

    Et les chiens aussi ?

  • Speaker #1

    Non, chien, du coup chien, comme j'avais la chance d'avoir mon cabinet à la maison, on se faisait un chasse-et-croiser avec mon mari quand il rentrait du boulot à 17h30. Moi, je bossais le soir, je bossais les samedis, les dimanches, les jours fériés, les vacances, quand on pouvait.

  • Speaker #0

    Et les clients chevaux étaient au rendez-vous après deux ans ?

  • Speaker #1

    Les clients chevaux étaient au rendez-vous après deux ans, des nouveaux, des anciens, beaucoup de nouveaux quand même.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as une petite idée toi Charlotte de comment tu veux reprendre ? Ça sera aussi en fonction de ton mode de garde, mais peut-être que tu sais déjà si tu veux reprendre full-time ou part-time, ou arrêter le domicile, le cabinet, parce que peut-être cet arrêt pathologique, entre guillemets, t'a fait revoir un peu ton emploi du temps.

  • Speaker #2

    Oui, c'est sûr que ça m'a fait revoir mon ample du temps, mais ça fait aussi peur. Sur une grossesse, je me dis qu'il ne me reste pas très longtemps avant mon accouchement. Ça me paraît très court parce que le temps que ça arrive, le temps que j'accouche, je m'occupe de mon bébé, je me dis qu'au final, ce n'est pas si long. Et dans mon esprit d'auto-entrepreneur, quand je me dis que je suis arrêtée six mois, ça fait un bug énorme. Donc pour moi, ce n'est pas concevable de m'arrêter encore plus longtemps après. Après, je te dis ça, il n'est pas là, je n'ai pas encore d'ocytocine qui est montée à fond dans ma tête. Donc je pense que quand il sera accroché contre moi, je te dirai, écoute, on en reparle dans un an. Voilà, je verrai ça. Mais c'est vrai que le gros du gros pour nous, c'est la question du mode de garde. Nous, on est en Ile-de-France, avec une grosse concentration de gens. On habite dans une ville qui est très portée sur la famille, sur la mise en avant de choses pour les enfants. Donc il y a une très grande concentration de familles là où on habite. de donner un ordre d'idée dans le deal. il y a 35 crèches, donc ça paraît énorme, et il manque aujourd'hui 1500 places. Sachant qu'il n'y a qu'une seule commission par an, qui a lieu en mars avec des réponses en avril, et tu n'as le droit de déposer ton dossier qu'à partir du moment où tu as fait ta première échographie, donc ta T1. Moi j'ai fait ma T1 au mois de mai, donc ça veut dire que mon dossier en crèche n'a toujours pas été analysé. Sachant que moi potentiellement j'aurais besoin d'une place en crèche en février, mon dossier ne sera pas analysé avant mars pour une réponse en avril. Donc je ne me fais pas d'idée sur le fait que j'aurai une place en crèche si j'ai de la chance avant septembre. Donc c'est un vrai sujet d'angoisse encore aujourd'hui, alors que mon bébé n'est pas encore là, sur le mode de garde, comment le faire garder. Parce que je ne suis pas du tout...

  • Speaker #0

    à l'aise avec le fait de me dire que je vais avoir une place en crèche en septembre, c'est pas dit du tout. Surtout qu'est-ce que je fais de mon bébé pendant ces six mois. Nous, on n'a pas la possibilité d'avoir une crèche privée, parce que mon compagnon n'a pas de berceau d'entreprise. Moi, je n'ai pas une entreprise individuelle, je suis en micro, donc je ne peux pas la faire passer sur mon entreprise. On a regardé les prix. Voilà, si je veux faire peur un petit peu à tout le monde en Ile-de-France, une crèche privée, il faut compter à peu près 1800 euros par mois.

  • Speaker #1

    Ouais, mais tu as la cave, justement.

  • Speaker #0

    Alors,

  • Speaker #1

    ça sera en fonction de tes revenus de N-2.

  • Speaker #0

    C'est ça. Mais même avec ça, tu te retrouves à des prix qui sont quand même exorbitants. Nous, la place en crèche publique, on est quand même, avec notre caution familiale, on est à 800 euros par mois. Oui,

  • Speaker #1

    mais ça n'a rien à voir. Moi, par exemple, là, elle est gardée 4 jours en crèche et il me facture 1600 euros micro-crèche et je paye de ma poche 900 euros par rapport à mon année déclarée à N-2. Sauf qu'il y a N-2, je crois que c'était... j'étais à Paris et que je déclarais bien, et du coup, tu es là, mais tu travailles moins. C'est le rapport avec ton année d'il y a deux ans.

  • Speaker #0

    Moi, comme toi, il y a deux ans, j'étais encore au pic de mon entreprise individuelle. J'avais un gros chiffre d'affaires. Là, je ne sais pas du tout ce que ça va donner. On va sûrement en reparler. En tout cas, pour nous, pour moi, avec mes propres choix personnels, ce n'est juste pas du tout envisageable, pas du tout concevable d'envisager une assistante maternité, parce que ce soit les gens autour de... Oui, maternelle, pardon. Que ce soit autour de toi ou même la mairie, quand tu n'as pas de place en crèche, ils vous disent « attendez, on vous donne une liste d'assistantes, choisissez » . Mais moi, dans mon esprit, ce n'est pas possible de laisser mon bébé à une personne que je ne connais pas, seule, sans surveillance, que ce soit chez moi, chez une autre famille ou chez elle. Il y a des sujets d'actualité qui sont terribles et parfois qui sont même proches de nous. Et ce sont des choses qui, pour moi, ne rentrent pas dans l'équation. Donc là, pour ma reprise d'activité, c'est une très très bonne question. Donc là, un peu comme toi, tu parlais tout à l'heure de ton conjoint où vous avez adapté un petit peu votre mode de garde. Là, moi, mon compagnon va voir pour faire des moitiés de journée, en fait, une moitié de journée au bureau, rentrer sur la pause déjeuner et faire la moitié de journée à la maison, pour pouvoir s'occuper sur un espace de battement du petit pendant 2-3 heures et qu'après, ce soit ma mère qui arrive pour prendre leur lait. Enfin bref, on va être trois sur une journée. On va avoir un planning, ce ne sera plus un planning. On est obligé d'être... Et encore, parce que moi, j'ai la chance d'avoir une famille proche. Pour les gens qui, comme toi, par exemple, toi, Mathilde, quand tu as déménagé dans le Sud, tu n'as pas les grands-parents à proximité. Donc ça, c'est quand même un point qu'il faut soulever quand tu es enceinte. Parce que les grands-parents, ils ont un rôle, après, si on en a envie ou pas, mais ils peuvent avoir un rôle assez important là-dedans. Et non, nous, là, on se fait des nœuds au cerveau pour essayer d'avoir un mode de garde qui tienne à peu près la route. jusqu'à potentiellement septembre si on a une place en crèche.

  • Speaker #2

    Donc, toutes ces appréhensions que Charlotte a, elle fait très bien de se poser les questions parce que moi, à l'époque, je me les suis... C'est pas que je me les suis pas assez posées, mais en fait, j'ai fait peut-être trop vite confiance. J'ai eu un souci de maltraitance avec mon premier bébé. Je vais pas rentrer dans les détails, mais en gros, je profite quand même de ce podcast pour avertir. de ce problème-là, qui, malheureusement, en en parlant autour de moi, s'avère beaucoup plus fréquent que ce qu'on pourrait en penser. Et voilà, je pense que c'est une petite mafia, un peu, les assistantes maternelles, qu'elles ont un peu le pouvoir sur, comme on dit, nos disponibilités, nos demandes. Elles ont un peu le pouvoir sur tout ça. On se sent un peu obligés de choisir n'importe laquelle, finalement, parmi une liste. Et même six mois à l'avance, on se dit, super, elle a de la place, on va la rencontrer, puis c'est elle. Des fois, on en a au téléphone, on envoie ses lunaires, on se dit, elle, par rapport aux autres, c'est super, etc. Donc voilà, j'ai fait confiance et puis il s'est avéré que ce n'était vraiment pas la bonne. Aujourd'hui, on en paye encore les conséquences. Ça fait des dégâts en en parlant avec la psy. Toutes les constructions d'un être humain se font à la petite enfance, donc entre 0 et 6 ans notamment. Donc voilà, on est encore en train de réparer le maximum de notre possible. Mais c'est vrai que, réfléchissez bien, parce qu'on a la possibilité, nous, avec nos horaires, avec cette facilité justement d'adapter nos horaires en fonction... en fonction de la demande, en fonction de notre partenaire, etc., de pouvoir quand même revoir nos priorités et d'éviter d'avoir... Cette malchance de tomber sur... Parce que c'est vraiment une malchance. Ça peut détruire une vie. Ça peut détruire une famille. Je ne veux pas plomber l'ambiance. C'est vraiment un sujet qu'il faut impérativement penser avant de faire un bébé. On ne peut pas le mettre entre les mains de n'importe qui. Il faut avoir confiance. Je trouve que la société est très mal adaptée. De toute façon, il y a un contraste énorme entre l'OMS qui nous demande d'alloter notre bébé pendant deux ans, voire six mois exclusifs, et puis finalement, ils nous font retourner au charbon au bout de deux mois. Donc bon, c'est un peu compliqué. Mais là, au niveau du mode de garde, c'est très compliqué. Donc c'est pour ça que moi, j'ai fait le choix d'élever notre deuxième pendant deux ans, jusqu'à ce qu'il puisse parler et me raconter des choses. Et puis voilà, quitte à mettre mon couple un peu entre parenthèses, parce que c'est vrai qu'à faire un chassé-croisé avec mon mari, c'était... pas toujours simple, parce qu'on est encore un peu là-dedans. Ça n'a pas toujours été simple. Mais bon, j'ai envie de vous dire, de toute façon, on ne va pas se mentir, quand il y a bébé qui arrive, le couple en prend un peu pour son grade. Mais voilà, quitte à choisir entre mettre son couple entre parenthèses ou mettre son enfant en danger, le choix, il est vite fait.

  • Speaker #3

    Je voulais rebondir un petit peu sur ce que tu disais. Je ne rentrerai pas du tout dans ce sujet. De maltraitance ou quoi ? Parce que ce n'est pas du tout une expérience que j'ai vécue. Et pour le coup, ma fille est chez une assistante maternelle avec qui ça se passe très bien. Mais c'est vrai que quand tu parles de mafia, moi, je me suis retrouvée là en septembre à y aller pour signer un avenant où elle m'annonçait que cette année, elle prendrait sept semaines de congé. Donc en soi, oui, ma fille est bien. Mais aujourd'hui, il faut que je m'organise pour avoir sept semaines de garde sur l'année à venir.

  • Speaker #2

    Il y a des nourrices à domicile. Nous, suite à ça, on a dû quand même aussi essayer cette option avec caméra de surveillance à la maison, en prévenant la nourrice qui venait à domicile, etc. Ça se fait.

  • Speaker #1

    Ou la caméra dans les nounours, comme dans les films. Il y en a qui font ça. Je sais qu'on n'a pas le droit.

  • Speaker #2

    Mais là, du coup, c'était faire... La caméra pour les chiens. Non, non, voilà, c'était tu préviens et puis si la nourrice... Alors, il y en a plein qui m'ont dit non, qui m'ont dit c'est hors de question, je ne travaille pas sous caméra. Donc, comme quoi, il y en a beaucoup peut-être des choses à se reprocher. Voilà. D'ailleurs, je ne comprends pas pourquoi en France, on n'a toujours pas cette possibilité de mettre des caméras reliées à des applications, tu sais, en crèche, où tu peux voir ton enfant.

  • Speaker #3

    Est-ce que tu n'aurais pas peur après, justement, d'avoir envie de regarder tout le temps ce qui se passe ?

  • Speaker #2

    Peut-être au début, mais si tu es rassurée après, tu vois, bon, ça va, quoi.

  • Speaker #1

    Avec une expérience telle que la tienne, je pense que ça te rassurait. Avec un vécu comme la tienne, tu as envie de vérifier tout le temps pour les enfants suivants.

  • Speaker #2

    Mais après, voilà, aujourd'hui, on a décidé de refaire confiance. Donc, au bout de deux ans, on a eu un berceau d'entreprise grâce à la société de mon mari, où là, on a trouvé une place en micro-crèche. Et bon, je les ai briefées direct. Je leur ai dit que moi, j'étais vraiment traumatisée, qu'il fallait qu'elles prennent le temps. En fait, tous les jours au début, j'étais avec lui toute la journée à la crème. Il fallait que je vois vraiment comment ça se passe. Elles ont été ultra cool. Elles ont vraiment été très bienveillantes. Et voilà, comme quoi, il n'y a pas que du mauvais. Mais c'est vrai que ça mérite une sacrée réflexion. Il ne faut pas... Je comprends totalement tes angoisses, Charlotte. Et j'aurais aimé, finalement, avec du recul, m'angoisser autant, peut-être me poser plus de questions pour ça. Parce que j'avais le schéma de ma sœur pour qui ça s'était toujours bien passé. Donc on se dit, de toute façon, elles sont faites pour ça, c'est leur métier, elles savent très bien. Mais finalement, non, c'est hyper naïf de penser comme ça. Parce que ça reste un business, comme partout. Il y en a qui, à partir du moment où c'est un business...

  • Speaker #1

    C'est un business et c'est lié à une personne. Donc, de toute façon, il peut y avoir aussi des choses graves qui se passent en crèche. Donc, on ne saura jamais. C'est vraiment, comme tu disais, de la malchance.

  • Speaker #2

    Oui, d'ailleurs, c'est pour ça que je ne l'avais pas mis en crèche, moi, au début. C'est parce que j'entendais tout... Enfin, les mauvais sons de cloche, c'était surtout autour des crèches, mais pas des assistantes maternelle, on s'est dit, bon, bah... Elle pourra mieux dormir, il y aura moins de bruit, il y aura moins d'enfants, elle pourra plus respecter son rythme, etc. Et en fait, on pense à faire mieux, mais au final, c'est parfois pire. Donc, c'est vraiment à bien penser cette question.

  • Speaker #1

    Pour les mamans, est-ce que ça a changé votre vision du travail ? Au niveau de l'ambition, vos priorités, de déplacement, ou même votre façon de pratiquer le massage ou l'ostéopathie. En quoi ça a changé votre travail et votre vision du travail ?

  • Speaker #2

    Bon, moi, tout a changé, forcément. Je pense que ça m'a appris énormément de choses, et notamment la patience d'être mère. Donc, dans mon quotidien, dans ma pratique ostéo aussi, je ne la vois pas du tout de la même façon. Peut-être beaucoup plus posée, beaucoup plus de hauteur. Et surtout avec les femelles gestantes. C'est vrai, mais c'est tout bête, tu vois. Mais par exemple, quand j'étais encore en train d'allaiter mes enfants, si on m'amenait une chienne d'élevage qui allaitait aussi ses bébés, je l'apprenais vraiment différemment. Je faisais beaucoup plus. plus attention au tissu mammaire. Je demandais, j'étais plus à l'écoute savoir si elle n'avait pas des carences, si elle était complémentée, etc. Plutôt peut-être dans l'élevage, finalement.

  • Speaker #0

    Moi, je n'ai pas encore eu mon bébé, mais j'ai eu deux, trois petites expériences assez drôles encore pendant ma grossesse quand je travaillais. Juste avant que je m'arrête, j'ai fait des chiobergés allemands qui avaient à peu près sept semaines. Oui, à peu près sept semaines. Et... c'était très drôle de voir les interactions, les différents caractères de chacun et tout, et j'en ai eu un c'est bizarre à dire mais qui a littéralement trouvé le chemin de la nourriture et j'étais là genre non je ne suis pas ta maman, pour moi et je pense qu'ils sont très sensibles à nos hormones, à nos changements d'odeurs et j'avais discuté avec une ostéopathe qui me disait que pour elle ça avait été un peu compliqué parce que les femelles surtout se retournaient contre elle, beaucoup et moi j'étais là, moi ça me fait tout l'effet inverse genre beaucoup de femelles que j'ai eues en patientelle ont été des vraies crèmes j'ai eu une canicorso, le monsieur s'est présenté à collier un peu serré machin, bon ça on en reparlera pas c'est pas le sujet du jour mais en tenant la chienne bien serrée en me disant par contre je vous préviens elle est un peu chaud humain donc t'es là super, un canicorso de 50 kilos toi t'es enceinte, t'as pas les mêmes réflexes, tu bouges pas tu te dis bon bah c'est pas grave on va s'adapter et en fait la chienne a fait une fixette sur mon ventre et elle n'a pas bougé de la séance, alors mon t-shirt te tremper à la fin de la séance. Parce qu'elle s'est écrasée la truffe dans mon ventre, mais elle a été adorable. Et en fait, je ne sais pas si c'est moi qui ai changé sur les niveaux énergétiques, tout ça, ce que tu disais, mais globalement, toutes les consultations ont été beaucoup plus smooth, beaucoup plus douces, beaucoup plus posées. Et des loulous que je suis depuis des années, j'en ai un en tête, c'est un chihuahua papillon qui est terrible. Et on le sait, et même ses propriétaires le savent, il les cartonne en permanence, on est obligé de le museler. T'imagines, consultation ostéo sur un chihuahua muselé, ça donne quand même un contraste un peu bizarre. Et bien, c'est la seule et unique fois où je l'ai vu en 5 ans, où le chien s'est couché, s'est posé et on n'a pas été obligé de le museler. Donc, je ne sais pas si c'est ça, c'est les hormones ou quoi. Est-ce que ça perdure ? Est-ce que, comme tu dis, ça t'imprègne vraiment littéralement cette patience, cette manière de réfléchir ? Je pense que tes mains, elles changent et ça, tu ne pourras plus le changer après derrière. Oui,

  • Speaker #3

    effectivement, je pense que tu n'es plus posé, que tu continues à dégager même une fois que... que t'es plus enceinte, tu dégages une énergie qui est différente, mais moi je sais qu'au-delà de tout ce qui est ressenti, il y a la fatigue aussi qui a quand même joué un rôle dans ma pratique, et je sais qu'il y a des jours où j'avais énormément de mal à me connecter parce que juste mon cerveau n'était pas là il était dans la gestion du planning la gestion de la garde, la gestion de l'alimentation de ma fille, tout ça et ça effectivement c'est C'est une part importante, je trouve, dans la reprise de l'activité. C'est qu'on n'est plus... En fait, on ne pense plus qu'à nous et à notre pratique. On est responsable d'un être humain à part entière. Et du coup, on ne peut plus appréhender les choses de la même manière.

  • Speaker #1

    Pareil, au début, vraiment, je n'arrivais pas à me connecter à l'animal. Mon cerveau, à trois mois, quand je l'ai repris, il était 100% à ma fille avec une hyper-vigilance. Donc, c'était hyper compliqué. Quand les gens me racontaient l'histoire... de leur animal en début de consultation pour l'anamnèse, je l'écoutais, mais je n'écoutais pas. Et après, je mettais les mains, je refaisais trois fois, comme quand on lit un livre et qu'on relit inlassablement la même page sans avoir retenu aucune information. Et ça faisait vraiment ça avec le chien. Et je me suis dit, mais c'est dingue, comment je vais faire pour travailler ? Et en plus, c'est horrible à dire, mais je m'en fichais vraiment du chien et tout. J'essayais de me connecter, puis ça repartait vraiment. Toute la bande passante était pour ma fille. Le lait, les millilitres qu'il fallait que je tire juste après. Bon après petit à petit ça passe, mais au début c'est hyper dur. Et puis la fatigue quoi, parce que je... En allaitant, elle se réveillait toutes les heures, toutes les deux heures, toutes les nuits. Donc même s'il y a l'ocytocine qui fait qu'on se rendort quand même et qu'on tient malgré tout, la journée c'est quand même dur de... Enfin il y a quand même une fatigue qui est là, on n'a pas la même forme.

  • Speaker #3

    Et effectivement, au début, c'est dur, mais je trouve que même encore aujourd'hui, elle va avoir un nom et il y a des journées qui sont moins faciles que d'autres. Et ce que tu disais, on n'imprime pas forcément toutes les infos qui nous sont partagées par les propriétaires. C'est ça, c'est que des fois,

  • Speaker #1

    je fais ma séance et deux heures après, j'ai l'impression d'avoir complètement zappé ce que j'ai fait, ce que j'avais sur l'animal. Ça, je l'ai eu longtemps, le momie brain, je l'ai eu pendant que j'étais enceinte. Et là, ça va un petit peu mieux, à 20 mois. Mais pendant longtemps, j'avais du mal à faire mes phrases, à trouver mes mots, même des mots très simples du quotidien. Et c'est revenu petit à petit, mais ce n'est pas encore totalement là. Donc il y a et la fatigue, et le fait que ton cerveau, il est tout pour ton bébé, et aussi parce qu'on a perdu un petit peu d'intelligence, il faut le dire.

  • Speaker #3

    Et du coup, je trouve que c'est hyper culpabilisant, et c'est quelque chose qu'on ne nous dit pas trop, mais c'est vrai qu'au niveau de la pratique... Je ne vais pas dire qu'on remette tout en question, mais on se dit mince, est-ce que je travaille encore correctement ?

  • Speaker #1

    Mais ça va, on a la mémoire. Moi, je n'étais pas en stress dans le sens où mes mains faisaient, mais je ne savais plus trop au niveau de la tête, réexpliquer, etc. Mais par contre, les mains, elles faisaient tout bien par mémoire. Je pense, c'est ce que je pense. Et après, ma vision du travail, j'ai beaucoup moins d'ambition. Enfin, j'ai beaucoup moins mis le travail en numéro un. C'est vrai que quand on est entrepreneur, le travail prend une place énorme dans notre vie. Et il n'y a plus trop de distinguo entre vie privée et vie perso. Et là, d'un coup, la vie perso, elle se réveille et fait, en fait, c'est hyper important, la famille. Et la famille, ce n'est pas que les enfants, c'est juste soi et son ou sa partenaire, finalement. Mais sauf que là, ça devient vraiment plus concret avec un enfant. Il y a vraiment le côté cocon foyer, alors qu'il y était avant. Mais ça prend une dimension autre. Et voilà, et là, la famille passe pour moi. par ma part, je veux parler pour moi, en numéro 1. Du coup, le travail en numéro 2 et on relativise plus et il y a moins ce côté ambition, de toujours grimper, d'avoir ce projet, ça, ça, ça. On dirait pas comme ça parce que je suis toujours encore sur plein de projets, mais la famille reste numéro 1 ainsi que le partenaire parce que j'ai compris que j'avais quand même un peu délaissé. Peut-être pas délaissé, c'est un grand mot, mais pas mis en numéro 1 pendant ces 10 ans d'entrepreneuriat et là, on se rend compte qu'en fait... Il est là, ma fille est là, et voilà, il faut peut-être aussi les mettre plus en avant.

  • Speaker #3

    Effectivement, peut-être moins de projets, mais c'est que j'ai l'impression aujourd'hui que le temps passe encore plus vite, et que du coup, je n'ai pas la place. Des fois, j'aimerais avoir plus d'ambition, ou aboutir à plus de projets, et je me dis, mais en fait, à quel moment ?

  • Speaker #2

    Ça va revenir. Ça va revenir, tu vois, moi j'ai fait, ça y est, c'est sûr, je n'en aurai pas d'autres. J'ai fait mon job et tu vois je pense que là je suis prête à reprendre l'enseignement si jamais j'ai des opportunités alors que j'étais complètement fermée par manque de temps et manque d'envie comme tu dis, il faut avoir le cerveau bien dégagé pour pouvoir être opérationnel après. Après ça va être longue pause. Mais j'ai l'envie, tu vois. Quand on a un métier passion, de toute façon, ça revient tout le temps. Mais c'est vrai que quand tu viens juste de donner vie à des petits êtres, il faut prendre le temps de profiter parce que ça passe très vite.

  • Speaker #1

    Et la prochaine question, c'est quelle a été votre plus grande difficulté ? Et j'ai envie de rebondir sur ce que tu dis, Laura, c'est le fait de ralentir. Moi, je crois que c'est le plus dur. De ralentir en étant enceinte, déjà, parce qu'on sent que si on force trop, ça ne va pas. Le corps, il nous le rappelle le soir, comme pour Charlotte. Et ralentir après en étant maman. Parfois, je gardais mon bébé toute la journée. J'avais l'impression d'avoir rien fait, d'avoir perdu une journée parce que je n'avais pas pu avancer sur la compta, sur le cours à préparer, sur un podcast à faire, sur ça, sur ça. Et je culpabilisais de ne pas avoir utilisé ce temps. C'était du temps blanc perdu, alors qu'en fait, je me suis occupée de ma fille. Je l'ai nourrie, je l'ai changée, je l'ai gardée en vie, je l'ai endormie et ralentir. Là, j'y arrive, mais ça a pris peut-être un an et demi, deux ans au total pour ça.

  • Speaker #3

    Je pense qu'on a aussi cette difficulté à ralentir parce que malgré tout, on a cette pression de la sécurité financière qui fait qu'on aimerait ralentir. Et que malgré tout, il faut qu'on aille bosser parce qu'aujourd'hui, on n'a pas le choix. Moi, je vois, on était tous les deux indépendants quand j'ai accouché. Aujourd'hui, mon conjoint est de nouveau salarié et c'est un soulagement.

  • Speaker #1

    Et tu vois, c'était un soulagement quand j'étais en congé mat parce que je savais que j'allais avoir tant d'argent à la fin du mois. sans me mettre la pression, ça allait tomber. C'est con, mais le congé mat, c'était un salaire fixe. Et ça m'a enlevé une charge dans la tête incroyable, mais que pendant 3-4 mois. Et toi, Charlotte, est-ce que tu as une difficulté pour le moment ?

  • Speaker #0

    Non, ça va peut-être être bizarre à dire, mais moi, je n'en ai pas. Je n'en ai pas parce que, hormis ce dont on parlait tout à l'heure, mais ça, c'est plus un stress organisationnel personnel.

  • Speaker #1

    Le mode de garde ? Oui, le mode de garde. C'est important quand même.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça. Mais sinon, en soi, je n'en ai pas eu pendant ma grossesse, je n'en ai pas pendant mon arrêt. Et une fois qu'on aura stabilisé cette histoire de mode de garde, je ne peux pas dire. On verra en fonction de comment est mon bébé. J'ai bien l'espoir, évidemment, comme tout le monde, qu'il soit en bonne santé et tout ça. Mais moi, j'ai fait un très, très gros travail, que ce soit personnel ou professionnel. Mais bon, nous, on sait que notre professionnel est complètement imbriqué à notre personnel sur ces deux dernières années. J'ai beaucoup travaillé sur mes blessures, sur mes problématiques personnelles. Ça a été, toi tu le sais, ça a été dur.

  • Speaker #1

    Ça fait peur. On a peur de donner toutes nos névroses ou nos blessures d'enfance et les passer à notre enfant. Moi aussi, c'était une de mes peurs.

  • Speaker #0

    Oui, mais tu vois, déjà, bien évidemment, j'avais peur pour mon bébé. Mais j'arrive encore, peut-être aujourd'hui, à faire le distinguo entre mon bébé et moi, mon partenaire. Et je suis vraiment bien alignée avec moi aujourd'hui. Je vis très bien ma grossesse, je vis très bien mon arrêt. très bien le ralentissement je le sais mon CA c'est pas le même ça sera jamais le même et puis c'est comme ça ça va remonter,

  • Speaker #2

    Laura nous dit de croire au futur alors par contre moi j'ai fait des choix de vie j'avais un chiffre d'affaires évidemment plus important avant d'avoir mes enfants ça a remonté après une fois que j'étais en cabinet finalement parce que tu vois plus de patients à la journée forcément puisque tu économises du temps Merci. sur tes déplacements. Mais après, je fais toujours le choix d'avoir du temps libre et de dégager ça pour ma famille. Je trouve que ça fait vraiment partie des priorités essentielles. Il faut toujours se rappeler où sont nos priorités. C'est ça, surtout. Il faut vraiment toujours s'en souvenir et peut-être prendre du recul. Il y a tellement de gens. Je vois, il y a beaucoup de gens sur le groupe des ostéopathes animaliers, par exemple, qui mettent que... Il y en a beaucoup qui sont en burn-out, il y en a beaucoup qui ne vivent pas très bien leur évolution de carrière. Et au final, je ne juge vraiment personne, ce n'est pas du tout un jugement, mais juste je ne comprends pas, je comprends difficilement comment on peut en arriver là, sachant qu'on est notre propre patron. Tu vois ce que je veux dire ? Du coup, c'est un gros travail sur soi, il faut savoir se ralentir, dire non, etc. Mais je trouve qu'il y a tellement plus grave dans une vie, tellement plus... Tu sais, je parle toujours du principe de dire je préfère vivre que durer. Toi tout à l'heure, tu parlais de la retraite, etc. Moi, franchement, j'y pense même plus, quoi. Je me prends plus la tête parce que si ça se trouve, dans tant d'années, ça sera plus du tout pareil. Si ça se trouve, je serai morte. Enfin,

  • Speaker #1

    tu en vis quand même plus longtemps. Donc la retraite, elle va arriver. Il y a un moment, tu ne vas pas faire des chiens, manipuler des chiens jusqu'à...

  • Speaker #2

    Je ne sais pas à ce moment-là ce que je ferais, mais dans une vie, il y a tellement de choses à faire. Tu peux aussi arriver à bout de souffle en ostéopathie et puis faire autre chose. D'accord, mais dans ce cas-là,

  • Speaker #1

    tu n'auras pas beaucoup cotisé.

  • Speaker #2

    Non, c'est sûr. Mais bon, après, j'aurais vécu.

  • Speaker #0

    Est-ce que nos cotisations nous serviront encore dans 40 ans ? C'est un autre débat.

  • Speaker #2

    C'est ça. Après, c'est une philosophie de vie, c'est une façon de penser. Savoir prendre du recul sur tout ça et souffler un coup et te dire bon, là, l'essentiel, c'est comme tu dis, ma famille, la santé.

  • Speaker #0

    C'est ça. Et tu vois, c'est le travail que j'ai essayé de faire perso sur ces deux dernières années. Et je pense qu'aujourd'hui, j'en récolte les fruits, on va dire, parce que c'est vraiment du positif. Donc, je suis très contente de ça, mais c'est un vrai travail personnel et il faut être prêt à le faire. Et ça, c'est des philosophies de vie propre. Personnellement, je me suis rendu compte de ça, que je ne pouvais pas être bien dans mon couple si je n'étais pas bien avec moi-même. Je ne pouvais pas être bien alignée en tant que praticien et avec ce que je suis prête à donner en termes. de durée, de CA, de ce que je suis capable d'accepter si je ne suis pas bien avec moi-même. Et du coup, je pense que je n'aurais pas pu être bien en tant que maman, future maman, avec moi-même si je n'avais pas fait ce travail-là. En tout cas, je ne l'aurais pas vécu de la même manière. Mathilde me le voit aussi, mais on se connaît depuis des années. Tu sais très bien comment j'ai commencé à travailler. On en a parlé dans la première table ronde qu'on a faite ensemble. Je pense que si j'étais tombée enceinte il y a trois ans, je ne te tiendrais pas le même discours qu'aujourd'hui. Donc c'est vraiment des épreuves de vie, positives comme négatives, c'est la maternité.

  • Speaker #2

    Mais attends, les hormones font bien leur boulot aussi.

  • Speaker #0

    Après je ne suis pas au niveau de Mathilde, Mathilde quand elle était enceinte, l'ocytocine s'était devenue un bisounours. Genre vraiment, je pense qu'une personne l'insultait, elle était là, oh c'est pas grave. Mais oui,

  • Speaker #2

    mais c'est ça. Non, moi je casse encore des dents, t'inquiète. Les hormones font quand même bien leur boulot. Je pense que même... Même si c'était il y a trois ans, au final, tu aurais adapté ta façon après de reprendre ta clientèle. Tu vas voir que là, tu vas reprendre ta clientèle tellement différemment qu'avant. Il y a vraiment un avant et un après dans tous les domaines, de toute façon. Quand tu passes du côté parental, c'est tellement différent.

  • Speaker #0

    Comme je te disais, tu adaptes ta vie personnelle, tu adaptes ton couple, tu adaptes tout. Tout change. C'est une grosse claque de vie.

  • Speaker #1

    Et à l'inverse, quelle a été votre plus belle surprise ? Avec la grossesse pour Charlotte et grossesse et accouchement, maternité pour Laura Bérangère.

  • Speaker #0

    Wow, c'est une très bonne question. La plus grande surprise...

  • Speaker #1

    La plus belle.

  • Speaker #0

    La plus belle. La plus belle surprise, bah déjà... Les hormones. Non, parce que tu sais que franchement, c'est ce qu'on disait. Franchement, les hormones, ça va, ça me...

  • Speaker #1

    Bah si, t'es quand même bien là. T'es dans le love.

  • Speaker #0

    Oui, parce que je suis dans le love depuis même avant ma grossesse. Je suis bien dans ma vie en général, donc là c'est juste la petite cerise sur le gâteau. Mais oui, je suis très épanouie dans ma vie de femme en général, dans ma vie d'ostéopathe, dans ma vie perso. Mais non, la plus belle surprise, déjà ça va avoir une grossesse aussi positive quand même, même si je suis arrêtée en amont, tout ça on en a parlé. Mais malgré tout, j'ai très bien vécu ma grossesse, je suis très contente d'avoir pu aller jusque là.

  • Speaker #1

    C'est pas fini, parle pas au passé.

  • Speaker #0

    Non, mais ma grossesse pendant mon travail. Parce que là, je fais une grossesse en travail et une grossesse hors travail. Donc là, je parle de ma grossesse... En congé maladie. En congé maladie, exactement. Je me balade avec ma petite maladie qui va très bien d'ailleurs. Mais non, je parle de ma grossesse en travail. Et c'est vrai que j'avais eu des échos, des nausées. Je m'attendais à des choses assez dures. Et au final, ça a été ça. Je pense que la bonne surprise, c'est de pouvoir continuer ma vie le plus normalement. possible. Cette phrase terrible que tu entends en permanence quand tu es enceinte, c'est « t'es enceinte, t'es pas malade ! » T'as juste envie de dire « tais-toi » . Et en fait, oui, c'est ça. T'es enceinte, t'es pas malade et tu peux continuer à avoir une vie complètement normale. J'aime pas le mot... En fait, j'ai réfléchi, mais j'aime pas le mot « normal » parce que c'est pas normal ou pas normal, mais une vie continue, on va dire, par rapport à ce dont t'avais l'habitude en étant épanouie dans ta profession ?

  • Speaker #3

    que tu fasses du petit ou du grand animal, tu t'adaptes. Ça a été peut-être la belle surprise pour moi. Après, pour rebondir un petit peu sur ce que tu disais, effectivement, le fait de pouvoir continuer son activité, malgré le fait d'être enceinte. Moi, avec les nausées, je m'étais dit que ça allait être horrible. Ma mère m'avait dit qu'elle avait eu des nausées pendant neuf mois, donc j'y voyais mal parti. Et puis en fait, ça... À partir du quatrième mois, tout est bien allé. Donc la belle surprise, c'était de pouvoir continuer de travailler comme je souhaitais pendant la grossesse. Et puis la belle surprise aussi, c'est de retrouver ma clientèle une fois que j'ai repris. Et ça nous permet aussi de prendre un peu de hauteur et de se dire que ce qu'on a construit pendant des années avant de s'arrêter, c'est quelque chose qui tient la route de fiable et qu'on a une clientèle qui nous correspond, comme tu disais, et que c'est chouette, c'est aussi gratifiant. C'est aussi... C'est aussi gratifiant de pouvoir faire le point là-dessus et de se rendre compte de tout ça.

  • Speaker #1

    Moi, professionnellement, ma plus belle surprise, c'est de me rendre compte que j'ai pu lâcher prise, que ça avait moins d'importance que ce que je donnais auparavant par rapport au nombre de clients, à la peur de perdre des clients. J'ai moins cette peur parce que j'en ai moins dans le sud, mais parce que quand je remonte de temps en temps sur Paris, une fois par mois ou tous les deux mois, les clients sont là. Ma pratique est toujours... ok. Voilà, c'est ce côté de... le fait de relativiser par rapport au côté pro. Et la plus belle surprise maternité pure, c'est vraiment l'amour, quoi. Qui se décupe, t'as un cœur qui se crée et tu croyais que t'aimais avant, mais alors là, c'est l'amour... C'est inconditionnel, ça paraît tellement cucu, mais c'est tellement dingue. Et ça, c'est la plus belle surprise de me dire que j'ai autant d'amour à donner et que j'aime autant ma fille.

  • Speaker #0

    Je peux chialer rien qu'en parlant, c'est trop beau. Et du coup, j'aimerais un deuxième enfant, mais je me demande comment c'est possible d'avoir la place pour deux. Tu m'en parlais, Laura. J'ai une cliente qui m'a dit, alors, tu penses que c'est pas possible, puis quand t'as le deuxième, t'as un deuxième cœur qui se crée. Et j'ai trouvé ça trop beau. Donc voilà, la plus belle surprise de la maternité, c'est l'amour. C'est con, mais...

  • Speaker #1

    Pour répondre à ta question, quand t'en attends un deuxième, c'est juste que oui, t'as ton cœur qui s'agrandit, en fait. tu avais de la place pour un maintenant tu as de la place pour deux T'aimes autant, mais différemment. Parce que les deux ont deux caractères très différents et ils ont besoin de toi différemment. Mais non, voilà, c'est ça surtout. Et puis ma plus belle surprise, c'est difficile de t'en parler comme ça parce que j'ai vécu tellement de galères. Moi, j'ai pas eu une maternité facile pour le coup. Parce qu'on n'en a pas parlé, mais j'ai eu du BBRG, au colique, la maltraitance. Ils m'ont aussi éclaté les abdos. J'ai eu un diastase. Donc les grands droits de l'abdomen complètement écartés. Voilà, voilà, voilà. Donc ça, c'était toutes les petites surprises de la vie. Mais peut-être que oui, non, la plus belle. Finalement, la plus belle, c'est la vie, en fait. C'est ça, quoi. Juste, c'est la vie, point. C'est pouvoir en arriver à traverser autant de choses en si peu de temps. condensé par rapport à tout ce que tu as pu traverser avant et là tu te retrouves dans une espèce de tempête émotionnelle et c'est ok ou du coup tu te dis bon ben voilà je suis toujours là, je suis encore plus forte qu'avant et waouh on arrive à la fin du podcast,

  • Speaker #0

    dernière question est-ce que vous prévoyez une autre grossesse ? Et aussi, pour les auditrices qui nous écoutent, est-ce que vous auriez des conseils, en plus de tout ce qu'on vient de dire, mais un conseil synthétisé, on va dire, à leur donner ? Donc moi, je vais commencer, j'ai le micro. Pour ma part, autre grossesse, j'aimerais bien, si la vie me le permet. On sait très bien que chaque grossesse est un miracle, franchement. Donc si la vie me permet, plus tard, j'aimerais bien une deuxième et un conseil. de se préparer, d'écouter cette table ronde, de la partager sur les réseaux ou à votre copine. Ça peut marcher pour n'importe quelle profession libérale, finalement.

  • Speaker #2

    Alors, on ne sait pas ce que l'avenir nous réserve, mais une seconde grossesse, ce n'est pas prévu au programme. Ça ne l'était pas déjà. Avant la première, on savait qu'il n'y en aurait probablement qu'une. Donc, non, ce n'est pas prévu. Et après, en termes de conseils, je ne sais pas. de se faire confiance, de ne pas hésiter à poser des questions et de se rapprocher de personnes qui ont vécu ça et de se dire qu'il y a beaucoup aussi de bienveillance qui est possible dans notre milieu, dans les concerts, et que ça apportera beaucoup au-delà du professionnel.

  • Speaker #3

    Alors moi, pour un deuxième, je vais déjà en faire un premier. Parce que je pense qu'avant de décider de faire un deuxième, il faut que j'expérimente l'accouchement, il faut que j'expérimente les nuits, il faut que j'expérimente tout ça. Mais c'est assez dingue parce que forcément, après, on a des projets de vie, on sait combien d'enfants on veut, tout ça. Et nous, quand on en discute aujourd'hui avec mon compagnon, c'est assez drôle parce que le travail ne rend pas... Alors, tu sais, Mathilde, pourtant, moi, le travail, c'était quand même une grosse partie de ma vie pendant très, très longtemps. Et en fait, le travail ne rentre pas du tout en ligne de compte dans la question. Genre nous, par exemple, la vraie question qu'on s'est posée par rapport au fait si on faisait un deuxième ou pas relativement proche du premier ou pas, c'est bien évidemment, comme je disais... comment ça va se passer avec le premier. Mais surtout, nous, là, on a le projet de se marier. Et en fait, c'est le mariage la deuxième question. Le travail, il arrive après le premier, il arrive après le mariage. Enfin, le travail arrive après le premier, après le mariage, et après, le travail arrive. Donc, nous, c'est ça, la principale. Et c'est là que tu vois qu'en fait, tes priorités, elles changent déjà. Donc, moi, aujourd'hui, ma priorité, c'est la famille que je suis en train de construire. C'est ma famille, mon compagnon, le bébé qu'on a en train d'avoir, et derrière, ce qui arrivera. Et voilà. pour le projet du deuxième, mais oui, je pense. Ça, c'est sûr qu'on aimerait avoir un deuxième.

  • Speaker #0

    Ah si, ça me vient. J'aurais un conseil, en tout cas, une idée qui me vient, c'est... Je pensais qu'en 2025, en étant une femme, on pouvait tout faire. On pouvait agir à fond sur tous les fronts. En tant qu'entrepreneuse, en profession libérale, avec plein de projets, en tant que maman, parce que on avait des moyens de garde. Le patriarcat, etc. est en train d'être mis en question et qu'on pouvait gérer à fond la reprise du travail, le congé mat, etc. Et en fait, on ne peut pas. C'est trop dur. C'est trop dur. On est fatigué, on alaite, les nuits sont incomplètes. On a quand même créé la vie à coucher et déjà, physiologiquement, on se remet en trois ans. Le postpartum dure trois ans, c'est prouvé. Donc on ne peut pas revenir à fond comme on était. Au-delà du fait que les priorités changent, on ne peut pas. Donc vraiment, moi, je pense que je voulais tout d'un coup et j'ai un peu... Ça revient avec ma difficulté à ralentir. J'ai eu du mal à me dire que je ne pouvais pas être partout, sur tous les fronts, tout de suite, au même moment. En tout cas, c'est chaque chose en son temps. Donc il y aura un moment où le CA va baisser, l'année de la grossesse et de l'accouchement. Et on va pouvoir reprendre son activité plus tard. Mais on ne peut pas être présente à l'été, faire ses nuits, être en maternage proximal, parce que c'est mon sens de la maternité, et en même temps être numéro un sur son CA, sur le nombre de consultations et le côté pro. Donc ça, c'est ma petite claque que j'ai eue et que j'ai expérimentée et que je conseille de savoir que chaque chose arrive. Mais de façon alternée et pas tout en même temps.

  • Speaker #1

    Oui, je suis d'accord avec toi. Accepter. Je pense que c'est le bon mot. Accepter de ne pas être à 100% partout. Oui, voilà. On se fait rattraper. De toute façon, tout ce qu'on fait, c'est déjà énorme. Au niveau charge mentale, au niveau de toutes nos contraintes du quotidien. Donc, il faut accepter. Il faut se... Il faut se valoriser. On a trop tendance à chaque fois à se dire qu'on n'est pas assez, mais ce n'est pas bien. Puis d'ailleurs, une fois qu'on a des enfants, on ne peut plus leur montrer ça, puisqu'on devient leur super-héros. Donc voilà, il faut penser comme eux nous voient. Et je trouve que ça compte beaucoup. Et sinon, non, je n'aurais pas de troisième enfant. clairement, comme j'ai dit tout à l'heure, j'ai fait le job, je les aime de tout mon cœur. Mais alors, puis bon, j'ai deux garçons, je n'ai pas de filles, moi. Donc, c'est speed. Et non, je vais m'arrêter là. Merci à vous, les filles.

  • Speaker #0

    Je pense que ça va être une belle table ronde. Je suis très contente d'avoir fait cette conversation avec vous. Et à bientôt. C'est la fin de cet épisode de Mordant. Merci beaucoup pour votre écoute. Si vous avez aimé, pensez à vous abonner sur votre plateforme d'écoute, à laisser 5 étoiles, à écrire un petit avis ou tout simplement à le partager autour de vous. Ça fait toute la différence. Pour suivre l'actualité du podcast, retrouvez-nous sur Instagram, et si vous avez des suggestions, des questions ou juste une envie de dire bonjour, écrivez-nous, on sera ravis de vous lire. On se retrouve très vite pour un prochain épisode de Mordant. D'ici là, prenez soin de vous. et de vos animaux. A bientôt !

Description

Pour cet épisode, nous nous retrouvons autour d’une table ronde intime pour parler d’un sujet encore peu abordé dans nos métiers : la maternité.
Comment vit-on une grossesse lorsqu’on travaille au quotidien avec des animaux, sur les routes, dans les écuries, avec des contraintes physiques et un emploi du temps très dense ? Qu’est-ce que cela implique professionnellement, humainement, financièrement ?


Pour l’occasion j’ai invité avec moi des ostéopathes et masseuses animalières : Charlotte Coupé, Bérengère Grollé et Laura Maïk Brouzes. Nous partageons nos expériences, nos doutes, nos réussites et nos réalités du terrain :
✨ Grossesse et travail : fatigue, mobilité, contraintes physiques, déplacements en voiture
✨ Le congé maternité quand on est à son compte : indemnités, démarches CPAM/CAF, mutuelle & prévoyance
✨ Peur de perdre la clientèle, baisse de CA, organisation du remplacement
✨ Le retour au travail : nouvelles priorités, rythme différent, ambitions qui évoluent
✨ Les grandes difficultés, mais aussi les plus belles surprises
✨ Et surtout… nos conseils pour les futures mamans et celles qui se questionnent


Cet épisode se veut chaleureux, sans filtre, rempli de témoignages vrais, pour informer, rassurer et accompagner celles qui vivent ou vivront cette étape tout en exerçant leur métier passion. ❤️🍼


🎧 Bonne écoute !



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Pour suivre mon quotidien et celui du podcast :


@mathilde_osteo



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Cet épisode est réalisé en collaboration avec Kiwi, l'application mobile et tablette destinée aux ostéopathes pour animaux. Disponible sur les stores, Kiwi a été imaginée par des ostéopathes en activité pour faciliter le quotidien de ses utilisateurs. Agenda, rappel de rendez-vous, édition de compte-rendu, facturation. Avec le code MORDANT, vous bénéficiez de 50% de réduction pendant 3 mois sur le forfait de votre choix. Profitez d'un mois d'essai gratuit ! en vous inscrivant sur le site internet www.kiwi-appli.com. Bienvenue sur Mordant, le podcast sur la santé et le bien-être animal. Je m'appelle Mathilde Chalut-Natal et je suis ostéopathe animalier. Passionnée par mon métier, j'avais envie d'aller plus loin dans la connaissance du vivant. et c'est ainsi que j'ai décidé de partir à la rencontre des acteurs de la santé animale. Dans ce podcast, je vous partage mes discussions avec des vétérinaires, des ostéopathes, des comportementalistes, des sportifs de haut niveau et bien d'autres. J'espère qu'à votre tour, vous enrichirez vos connaissances sur le monde du vivant. Bonne écoute ! Pour cet épisode, nous nous retrouvons autour d'une table ronde intime pour parler d'un sujet encore peu abordé dans nos métiers, la maternité. Comment vit-on une grossesse lorsqu'on travaille au quotidien avec des animaux ? sur les routes, dans les écuries, avec des contraintes physiques et un emploi du temps très dense. Qu'est-ce que cela implique professionnellement, humainement et financièrement ? J'ai invité pour l'occasion des ostéopathes et des masseuses animaliers Charlotte Coupé, Bérangère Grolet et Laura Maïk-Brouze. Nous partageons nos expériences, nos doutes, nos réussites et nos réalités du terrain. Nous parlons d'abord de la grossesse tout en travaillant, de la fatigue que cela peut engendrer, la mobilité qui change, les contraintes physiques et les nombreux déplacements en voiture. Puis nous abordons le congé maternité, lorsqu'on est à son compte, les indemnités, les démarches administratives, ainsi que le rôle de la mutuelle et de la prévoyance. Nous évoquons aussi la peur de perdre sa clientèle, la baisse du chiffre d'affaires et l'organisation d'un éventuel remplacement. Il y a ensuite le moment du retour au travail, avec des nouvelles priorités, un rythme différent et parfois des ambitions qui évoluent. On discute des grandes difficultés rencontrées, mais aussi des belles surprises qui éclairent le chemin. nous partageons nos conseils pour les futures mamans et pour toutes celles qui se questionnent sur cette aventure. Cet épisode se veut chaleureux, sans filtre, rempli de témoignages vrais pour informer, rassurer et accompagner celles qui vivent ou vivront cette étape tout en exerçant leur métier passion. Je vous souhaite une très bonne écoute. Bonjour à toutes et bienvenue dans cette nouvelle table ronde mordant. Merci Charlotte pour l'invitation. Pour commencer, on va se présenter toutes autour de la table. pour parler de maternité. Alors vas-y Bérangère, commence.

  • Speaker #1

    Bonjour à tous, je suis Bérangère Grolet, je suis masseuse équin installée aux environs de Lyon et je suis maman d'une petite fille qui aura un an dans quelques jours.

  • Speaker #2

    Bonjour à tous, moi je suis Charlotte Coupé, je suis ostéopathe animalier en Ile-de-France, principalement sur le chien et le chat, en cabinet et à domicile. et aujourd'hui je suis enceinte de 29 semaines, donc ça fait un petit peu plus de 7 mois.

  • Speaker #3

    Bonjour, je suis Laura Maïk-Brouze, ostéopathe animalier. Depuis 11 ans, je travaille essentiellement avec les chevaux, les chiens, les Ausha. Je suis maman de deux petits garçons, un de 5 ans et demi et un de 2 ans et demi. Et j'habite à Saint-Lys dans l'Oise.

  • Speaker #0

    Et donc moi, Mathilde, maman d'une petite fille de 20 mois. Je compte encore en mois. Après 24 mois, je vais dire en années, mais là, chaque mois compte. Donc je vais vous poser quelques questions, je pense que celles à qui ça parle le plus me demanderont le micro pour parler et puis on va essayer de faire une conversation fluide autour de la maternité, de la grossesse, du fait de travailler enceinte, de travailler après avec un petit bibou à la maison, les arrêts, les congés maternités, les indemnités, les problèmes d'ambition, de concentration, de fatigue, enfin voilà. On peut parler pendant très longtemps aujourd'hui, on va essayer de faire court, on verra, on verra ce que ça donne, on se laisse aller. On a un peu parlé en off tout à l'heure, c'était bien sympa. Donc maintenant, il faut faire ça en on. Alors pour commencer, on va parler de grossesse, le avant-bébé. Comment est-ce que vous avez vécu votre grossesse au niveau de la fatigue, des contraintes physiques que ça peut emporter, de la voiture ?

  • Speaker #1

    Alors je dirais que ce qui a été le plus difficile pour moi au niveau de la grossesse, ça a été le premier trimestre, avec beaucoup de nausées. Je pense que mon corps, il était un peu... préparé à aller travailler. Donc, on dit tout le temps que les nausées, c'est le matin. Pour le coup, moi, le matin, j'étais très en forme et je pouvais aller travailler toute la journée.

  • Speaker #0

    Je ne comprends pas d'où ça vient, cette expression « nausée du matin » .

  • Speaker #1

    C'est un mythe.

  • Speaker #0

    Moi, c'est du matin au soir. Il n'y avait pas de période.

  • Speaker #1

    Alors, moi, le matin, ça allait, mais à partir de 15-16 heures, c'est là où ça devenait compliqué. Et arrivé chez moi, je pense que mon corps lâchait et là, j'étais incapable. Je rentrais, je me mettais sur le canapé. Jusqu'à ce que j'aille me coucher, je naviguais entre le canapé et mes toilettes. Donc ça, ça a été la période, je vais dire, la plus compliquée. Et puis c'est la période aussi où on ne peut pas forcément parler de notre grossesse. Donc je pense que c'est ce qui a été le moins évident. Et après, passé le premier trimestre, par contre, niveau physique, il y a eu la fatigue aussi le premier trimestre. J'étais assez fatiguée. Par contre, après, une fois que c'était lancé, ça a été. J'ai eu une grossesse plutôt facile et j'ai pu continuer à pratiquer assez sereinement jusqu'à la fin.

  • Speaker #0

    Tu pouvais faire toutes les techniques parce que toi, tu es masseuse et qu'un. Donc, comment ça se passe ? Même quand tu as les nausées, au début, tu es malade. Donc, peut-être que c'est compliqué de tenir le rythme habituel. Et après, on a un regain de force au deuxième trimestre. Et ensuite, le troisième trimestre, on est bien. C'est juste qu'on est lourde et gênée par le gros ventre. Et avec les chevaux, ça peut être même dangereux. finalement.

  • Speaker #1

    Moi, je me suis arrêtée un peu avant la date officielle de mon congé mat pour ça. C'est que ça devenait dangereux parce qu'on a des réflexes qui sont quand même un peu moins présents. Et puis, même en termes de mobilisation, il y a des mobilisations que je ne pouvais plus faire. J'étais gênée par mon ventre. La route aussi, ce n'était pas toujours évident. Mais sinon, dans l'ensemble, ça a été.

  • Speaker #0

    Alors je vais continuer avec moi et je vous passerai le micro les filles. Moi j'ai eu une super grossesse aussi, franchement j'ai eu trop de la chance, pas pathologique, tout s'est très bien passé, une grossesse physiologique comme ils appellent. J'ai eu les nausées quand même, du deuxième mois au quatrième mois, pile au moment où on peut pas trop dire qu'on est enceinte. Et puis en blouse de toute façon dans la clinique ça se voit pas trop que t'es enceinte. Mais il y a des moments où je m'en rappelle je pratiquais sur un chat et j'avais des vertiges, j'ai des nausées, il fallait que je m'asseye, je disais aux gens désolé je fais une p***. de pause. Et là, je disais que j'étais enceinte parce que sinon, ils ne comprenaient pas trop. Vous avez la gastro ? Non, je suis enceinte. Donc ça, c'était le début. Mais après, c'est passé au quatrième mois. Et ensuite, à la fin, c'était la voiture qui me pesait d'être enceinte. Je n'arrivais pas à faire beaucoup de routes. Je n'arrivais pas à me concentrer. Ça me faisait mal. Voilà. Mais sinon, ça a été. Et j'ai eu la chance. Enfin, pour moi, c'est une chance. Ça s'est trop bien fait. j'ai déménagé dans le sud quand j'étais à 2-3 mois de grossesse et donc en fait mon rythme c'est naturellement baissé. Je ne sais pas si j'aurais pu travailler avec le même rythme toute ma grossesse, le même rythme que ce soit le nombre d'animaux par jour et le nombre d'heures de route par jour. Et en fait, j'ai eu une grossesse hyper chill. J'étais sur un petit nuage, j'avais les hormones de grossesse. Moi, j'étais vraiment très high toute ma grossesse et donc je n'étais pas du tout en stress du patient, le nombre de patients que j'allais perdre, retrouver dans une nouvelle région. J'étais détente et voilà, super grossesse et ça, c'était concomitant avec mon changement de région. C'était parfait pour moi.

  • Speaker #3

    Pour moi, j'ai vécu deux grossesses vraiment différentes, puisque j'ai eu deux enfants. Donc la première, ça a été vraiment... Les trois premiers mois, je dirais que je n'ai pas trop calculé, puisque j'avais beaucoup de fausses couches dans mon entourage sur le premier trimestre. Donc je m'étais un peu protégée par rapport à ça. Et puis après, une fois que la grossesse a été confirmée, là, ça a commencé à changer. D'ailleurs, même mon rapport avec mes patients devait forcément être différent. Je devais dégager quelque chose de différent. Parce que j'ai eu bien plus de signaux de non-apaisement de la part de certains patients que je n'avais pas du tout eu jusque-là. Je pense que je cherchais à protéger un peu bébé. Et que du coup, je devais dégager quelque chose de différent. Et puis, je n'étais pas du tout confortable. J'ai eu très vite un très gros ventre. La voiture m'accroupit, m'agenouillait, etc. Puis alors, il me comprimait sur les gros vaisseaux et je faisais beaucoup de syncope. Alors, ce n'était pas du tout pratique d'arriver chez les gens, bonjour, et d'un coup, de tomber dans les pommes. Donc, ça, c'était assez handicapant. Et d'ailleurs, ma deuxième grossesse, à la fin de cette première grossesse-là, j'ai pris mon cabinet. J'ai dit terminer les déplacements domiciles et tout. Donc, j'ai, pour mon deuxième, pas du tout vécu la même grossesse puisque j'étais en cabinet. Puis pour les chevaux, pour les deux, je suis allée à peu près jusqu'à cinq mois de grossesse.

  • Speaker #2

    Alors du coup pour moi ma grossesse s'est passée et se passe toujours très bien. Moi c'est vrai que j'ai eu de la chance les filles peut-être par rapport à vous, je sais pas. Mais les nausées c'est quelque chose que je n'ai pas du tout connu. J'en ai pas eu une seule. Ah attends t'en as pas eu du tout ? Bon très bien. Parce que moi vraiment j'en ai eu zéro. Même les odeurs, souvent les gens me disaient « Ah mais son odeur vous dérange pas » . Rien du tout. Donc ça c'était quand même très cool. La seule chose que j'ai eu moi au premier trimestre, c'est j'étais narcoleptique. Mais vraiment c'était terrible. J'ai une petite anecdote. qui est très drôle. Partage,

  • Speaker #0

    partage, c'est ça qu'on veut.

  • Speaker #2

    J'ai un peu honte. Une fois, j'ai allé chez un client à domicile.

  • Speaker #0

    Tu étais endormie en faisant du crânio sacré. Je ne sais pas pourquoi.

  • Speaker #2

    Terrible, terrible. J'étais peut-être à un mois et demi, deux mois de grossesse. Donc vraiment sur le pic du premier trimestre. Et c'était une consultation qui était très chill. Les gens très posés. On était chez eux. C'était calme. Il n'y avait pas de bruit. J'étais bien installée dans le canapé. Petit chien bien installé sur mes genoux et tout. Et là, je commence à me mettre dans mes mains. Et j'étais tellement bien dans mes mains qu'au bout d'un moment, ce qui m'a réveillée, c'est que j'ai piqué du nez. Vraiment, je me suis redressée en me disant, c'est terrible, ils n'en sont pas rendu compte. Donc, je pense qu'ils devaient se dire que j'étais très concentrée. Mais moi, je sais au très fond de moi que je tairais le nom de ce petit chien d'ailleurs, pour garder l'anonymat de cette consultation. Mais c'était terrible et je devais faire jusqu'à deux ou trois siestes par jour. Donc quand on a des tournées, des rythmes comme ça, c'est très compliqué parce que tu ne dors pas dans ta voiture, tu n'as pas à te rallonger sur la table du cabinet. Donc il faut trouver un rythme qui n'est pas...

  • Speaker #0

    C'est à ce moment-là que je trouve qu'on se rend vraiment compte de la dureté de notre métier. Comment notre métier est physique en fait. Parce que quand tu es jeune et que tu n'es pas enceinte et que tu n'es pas malade, ça va quoi. Et dès qu'il y a un petit caillou, je ne dis pas qu'on est malade en étant enceinte, mais on a quand même une condition particulière. Et c'est là où on se rend compte qu'en fait... C'est hyper dur. Et après aussi, on va en reparler.

  • Speaker #2

    En plus, souvent, on te dit que oui, tu verras, le plus dur, c'est le troisième trimestre, parce qu'il y a le ventre, tu bouges moins bien, mais on ne parle pas du premier trimestre. Et quand c'est ta première grossesse, que tu n'as jamais expérimenté ça, et que tu te retrouves confrontée, que ce soit au nausée, à la fatigue, parce que tu ne peux rien garder quand tu manges, et là, tu te dis, mais en fait, comme tu disais tout à l'heure, soit tu as pris le parti d'en parler ou de ne pas en parler Et puis du coup, tu es tout seul face à des symptômes qui sont terribles et les gens ne comprennent pas. Ils te disent « Oh bah dis donc, vous avez l'air un peu fatigué ! » « Oui, oui, oui, je suis éclatée, soit parce que je n'ai pas dormi la nuit parce que j'ai été malade, soit parce que je garde rien quand je mange, soit parce que tout simplement je suis fatiguée. » Et c'est terrible parce que les gens ne comprennent pas l'impact du premier trimestre pour eux. C'est le début de grossesse, ça va, et ça ne se voit pas.

  • Speaker #0

    Est-ce que vous avez eu des inquiétudes, là pas par rapport au physique, mais plus par rapport au revenu ? Au fait de perdre des clients ou des inquiétudes sur votre santé, la reprise du travail, etc.

  • Speaker #1

    Oui, je pense que comme n'importe quelle indépendance, c'est des questions qu'on est obligé de se poser. Est-ce qu'ils vont me suivre ? Est-ce qu'on va leur proposer une remplaçante ? Est-ce qu'ils ne vont pas vouloir continuer avec cette remplaçante ? Et puis même en termes de revenus, même si on est un peu renseigné parce qu'il faut aller chercher les infos, les inquiétudes au niveau de la perte de revenus, elles ne se sont pas... Ce sont des questions qui ne se sont pas trop posées pour le congé mat parce que je suis allée chercher les infos et je savais que ça allait être jouable et que j'allais être plutôt bien couverte. Mais les questions, c'est plus pour l'après. Est-ce que mes clients vont me suivre ? Est-ce que je vais pouvoir garder le même rythme ? Est-ce que je vais avoir envie de garder le même rythme ? Ce sont des questions qu'on se pose, j'imagine, tout à ce moment-là. Concernant mon remplacement, j'ai un assez grand secteur. J'avais vraiment fait le choix de proposer différentes remplaçantes à mes clients. J'avais une personne qui s'occupait de mon secteur sur la Haute-Savoie et deux personnes qui s'occupaient de mon secteur sur la région 1 Rhone et Isère.

  • Speaker #0

    C'était une collaboration ? Tu prenais un pourcentage ou c'était vraiment à l'amiable ? Tu proposais juste des filles en cas d'urgence et sinon les clients t'attendaient ? que pour le massage, il y a peut-être moins d'urgence que pour l'ostéo où on veut quelque chose tout de suite pour une boiterie, pour une échéance,

  • Speaker #1

    je ne me rends pas compte on reste dans le cadre du confort donc il n'y avait pas de collaboration particulière, c'était vraiment des contacts que j'avais laissés à mes clients je souhaitais vraiment leur proposer quelqu'un en qui ils pouvaient avoir confiance Du coup, je pose aussi la question pour la suite, parce que comme ça reste dans le cadre du confort, c'est là où on se dit aussi, est-ce qu'ils vont vouloir continuer ce confort qu'ils apportent à leur animal ? Comme tu dis, ce n'est pas comme de l'océan, où c'est un réel besoin, où on fait appel à l'océopathe. Oui,

  • Speaker #0

    l'océan, ça peut être un confort aussi, selon le point de vue. Et donc, comment tu le vis, ce retour ? Est-ce que les clients sont revenus vers toi ? Est-ce que tu as l'impression d'en avoir perdu ? Et ce que tes collaboratrices t'ont dit au final ? Cette personne m'a rappelé après que toi, tu aies repris le travail et elles ont été franches en disant, elle m'a rappelé, mais après, on ne peut pas forcer un client de choix praticien. Ou est-ce que tu l'as vu ? Tu as eu l'impression qu'on t'a piqué entre grosses guillemets des clients et que ça s'est fait un petit peu derrière ton dos. Je sais qu'il y a des filles où ça fait ça.

  • Speaker #1

    Non, alors j'ai vraiment proposé trois personnes dans qui j'avais confiance aussi. Et j'ai la chance d'avoir une clientèle qui est majoritairement féminine et du coup qui a vraiment compris cet enjeu-là de la grossesse. Donc, je n'ai quasiment pas perdu de client. Sur la totalité de ma clientèle, J'en ai quelques-unes qui ont arrêté, je pense parce que c'était des chevaux de loisirs ou des retraités et qu'effectivement, ils se sont dit que ça restait du confort et que de l'occasionnel, ça pouvait être aussi jouable. Et j'ai des clients qui sont restés avec mes remplaçantes, mais pour des questions de praticité, soit parce que du coup, elles étaient sur place et que c'était plus facile à mettre en place, qu'il n'y avait pas de frais de déplacement, ce genre de choses. mais par contre... Tout a été fait en transparence. C'est vrai que ce sont des personnes avec qui je suis encore en très bon terme, avec qui on peut échanger sur les animaux. C'est chouette de pouvoir travailler comme ça.

  • Speaker #0

    C'est super bien parce que le nombre d'histoires que j'ai entendues, ça le fait en zoom zoom derrière.

  • Speaker #1

    Peut-être qu'il y en a, je pense qu'ils ont arrêté et finalement ils sont restés avec mes remplaçantes, mais il ne me semble pas.

  • Speaker #0

    Non, mais c'est génial. Et je pense qu'au niveau inquiétude, il y a aussi beaucoup de femmes qui ont peur. d'avoir un enfant, enfin de femme hostée ou masseuse parce que ça va faire un stop dans la carrière. Clairement, si on a de l'ambition, quand t'es entrepreneur, tu penses vraiment à ton CA et tout. Et là, tu sais que ça va s'arrêter. Tu sais pas combien de temps parce que tu sais pas si tu vas t'arrêter en avance. Tu vas nous dire, toi Charlotte, t'as arrêté quand même assez en avance. Moi, j'ai fait jusqu'au bout mais parce que j'avais un rythme avec le changement de région qui me permettait de travailler jusqu'au bout entre mes cours théoriques et mes petites consultations dans la semaine. C'était vraiment chill. Mais du coup, je n'ai pas eu vraiment de congé mat. Deux semaines, hop, elle était née après mes derniers cours et tout. Mais c'était un rythme vraiment beaucoup plus smooth. Et quant à mon remplacement, j'ai fait un espèce de doublon remplacement congé mat plus changement de région. Et j'ai fait avec une fille qui s'appelle Colline, qui était top, en qui j'avais confiance. J'aimais beaucoup les vibes qu'elle dégageait. Après, tu fais un contrat, tu ne fais pas de contrat. De toute façon, tu n'es pas sur place, tu ne sais pas ce qui va se faire. Donc on avait fait un système de collaboration, comme dans les cabinets d'ostéo ou de kiné, de 30% sur remise, etc. Mais il faut le faire en toute confiance, parce que contrat, pas contrat, tu ne sais jamais trop ce qui se passe. Mais je l'ai bien vécu, il faut se détendre avec ça. Mais je sais que ça peut être difficile, parce que c'est quelque chose qu'on met beaucoup de temps à créer, d'impatientel. C'est vraiment nos bébés, nos premiers bébés, on va dire, la société, notre entreprise. Donc de lâcher prise comme ça, pour créer notre opération. propre bébé humain, c'est vraiment quelque chose qui est pas évident et je pense que ça trotte dans la tête de beaucoup beaucoup d'ostéos et de masseuses et c'est pour ça aussi qu'on fait les bébés assez tard parce que c'est 5 ans d'études, après t'as envie de lancer, enfin on fait les bébés tard, j'en sais rien, j'ai pas fait de stats mais je pense, il y a des filles qui font ça pendant les études entre le diplôme et le CNOV là, petit bébé par-ci mais c'est pas évident de le faire tout de suite parce que ça te casse dans ton développement ...

  • Speaker #3

    Moi, j'ai vécu deux remplacements différents. La première, puisque je ne faisais que du domicile, c'était une de mes anciennes élèves que j'avais un peu prise sous mon aile. Et quand elle a été toute jeune diplômée, j'en ai profité pour lui proposer mon remplacement.

  • Speaker #0

    Oui, parce qu'en fait, parfois, on a les amis, mais elles sont déjà sur le terrain depuis un petit moment. Donc, elles ne peuvent pas avoir la patientelle de... deux praticiennes. Oui,

  • Speaker #3

    ou alors elles sont pas à côté, tu vois. Ou alors elles sont loin, oui, voilà,

  • Speaker #0

    donc il faut que ça calme aussi avec ça. Ou alors d'avoir une petite jeunette qu'on a vu en... une jeunette,

  • Speaker #3

    je parle des régulaires.

  • Speaker #0

    Une petite jeune qu'on a eue en stage et qu'on a confiance un petit peu dans sa façon de pratiquer.

  • Speaker #3

    Voilà. Donc moi, j'avais cette chance-là pour ma première remplaçante. Pour la deuxième grossesse, comme j'étais installée en cabinet, je lui ai proposé... Et en fait, c'était trois ans plus tard, donc elle avait déjà toute sa clientèle justement de bien développer. Mais comme j'étais en cabinet, j'ai pu trouver le compromis de la faire venir deux fois dans la semaine et de combler deux autres jours dans la semaine avec une autre remplaçante qui venait de Paris. Et du coup, j'avais quatre jours dans la semaine au cabinet qui pouvaient être comme ça comblés. Et puis pour les chevaux... Je renvoyais directement à une autre ostéo dans la même région que moi, mais je ne lui demandais pas de rétrocession. J'avais ça que pour le cabinet.

  • Speaker #0

    Et comment tu l'as vécu ce remplacement ? Est-ce que les clients étaient au rendez-vous à ton retour ? Est-ce que ça t'a stressé ou tu étais en parfaite confiance ?

  • Speaker #3

    Alors, pour la première grossesse, forcément, comme tout le monde, on a ses appréhensions. Mais voilà, finalement, j'avais ce côté sécurisant avec ma remplaçante, ma toute jeune diplômée. Donc, c'était assez sécurisant. Mais après, il y a toujours ce côté où les gens, mais comme en ostéopathie humaine, je pense que quand on fait confiance en quelqu'un, on n'a vraiment pas envie de changer. Et du coup, les gens, on ne peut pas les forcer. On a beau les rassurer et leur dire que tout va bien se passer, que j'ai même participé sur la fin à la former. Du coup, elle a tendance à travailler comme moi, etc. Mais finalement, les gens, ce n'est pas à nous. Donc, ils ne veulent pas forcément venir.

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'en massage, c'est peut-être différent qu'en ostéo. Mais moi, j'ai une partie de ma clientèle qui m'a dit effectivement... Je préfère t'attendre. Et même si tu me proposes une remplaçante, je préfère attendre que tu reviennes. Oui,

  • Speaker #3

    c'est ça. Du coup, il y en a qui ont attendu et il y en a qui ont passé le cap. Pour ma deuxième grossesse, ils étaient très contents des deux remplaçantes et ça s'est bien passé. J'ai juste eu une cliente, quand j'ai annoncé ma grossesse pour la deuxième fois, qui m'a dit « Oh non, encore ? »

  • Speaker #0

    Oui, c'était une de mes questions sur mon carnet, c'est comment vos clients ont réagi. Mais il y en a qui réagissent comme ça. Ils sont contents, mais ils ne le disent pas. Ils disent « Oh non ! » Genre quand tu changes de région. « Ah bah non, ça se passe bien. »

  • Speaker #3

    Non, non, mais alors elle, elle m'a vraiment dit ça. Et puis, elle n'est pas revenue, quoi. Elle n'est vraiment pas. Donc, excusez-moi d'avoir une vie privée et d'avoir fait un deuxième bébé. Voilà. Bon, après, il n'y en a eu qu'une. Et puis, je trouve que quand on devient maman, il y a plein de choses qui changent de toute façon dans notre façon de faire, dans notre façon d'être. on n'est plus les mêmes femmes il y a plein de choses moi j'ai changé radicalement je suis sûre qu'aujourd'hui il y a plein de mes anciennes élèves qui doivent m'écouter et qui doivent se dire ah oui elle n'était pas du tout comme ça à l'époque, forcément ça s'agit et du coup on a la clientèle qui nous ressemble et avec le temps qui évolue avec je trouve aussi donc pareil quoi après J'ai plein de clients qui sont plutôt bienveillants et qui m'attendent, qui au contraire me disent « mais prenez votre temps, finalement c'est quoi 9 mois dans une vie ? » Ça vous reste à pas de vite.

  • Speaker #0

    Il y a parfois des clients, ils peuvent attendre si tu t'arrêtes 3 mois, mais Charlotte, elle va s'arrêter 6 mois. Quoiqu'en ostéo, si c'est la consultation annuelle, tu peux attendre, mais si c'est pour une hernie, une boiterie, en général c'est pour des boiteries, donc t'attends pas Charlotte.

  • Speaker #3

    Après, personne n'est irremplaçable et je pense que finalement, il y a des priorités. Il faut juste savoir les repenser. Oui,

  • Speaker #2

    c'est ça. Et comme tu disais, le but, c'est de bien s'entourer, de choisir bien ses collaboratrices, collaborateurs et les personnes avec qui on s'associe au final. Et d'avoir une très bonne communication parce que comme tu disais, il y a des suivis annuels, biannuels. Ça, tu fais ton bébé, il ne remarque même pas que tu es parti pour faire ton bébé. Mais moi, j'ai des loulous qui ont effectivement des hargne ou des... suivi de vieux chiens qui nécessitent des saisons beaucoup plus rapprochées d'ostéo. Et puis là, en plus, on arrive en hiver, il fait froid, il fait humide, les articulations vont commencer à tirer un petit peu. Donc forcément, il y a des chiens qui vont avoir besoin de plus. Et là, c'est la communication avec ta collaboratrice qui est super importante, d'avoir des bons comptes rendus, bien ficelés, qu'elle sache ce que tu as l'habitude de faire sur cet animal-là, comment tu as l'habitude de le faire, même si bien évidemment, travailler avec un collaborateur, ce serait avec quelqu'un qui te ressemble un petit peu. forcément qui n'est pas toi, qui a ses techniques, qui a ses préférences en termes de soins, mais c'est bien qu'il y ait quand même une continuité. Si par exemple tu as un travail full tissulaire, FTM ou ce genre de choses, tu t'associes avec quelqu'un qui ne fait que du structurel, même pour les patients c'est déroutant, ils n'ont pas l'habitude de ça et ce n'est pas ce dont ils ont envie. Mais oui, comme tu dis, moi je suis déjà arrêtée, mon médecin m'a arrêtée à 27 semaines, donc à la fin de mon sixième mois. Parce que j'avais un... En soi, ma grossesse se passe très très bien, mon bébé va très bien, je vais très bien. Mais j'ai pas su ralentir. J'ai pas su ralentir et j'avais un rythme à 40% domicile, 60% cabinet. Et moi, personnellement, je fais du citadin, principalement. Et quand je me retrouvais à faire des tournées parisiennes dans Paris, à 10, 15 000 pas dans la journée, avec 40 étages montés entre les escaliers, les immeubles et machin, installé chez les gens, très souvent, on est en tailleur par terre. Au bout d'un moment, ton kiné... ton obstétricien il te dit le tailleur par terre c'est plus possible tu te trouves avec des petits loulous qui sautent dessus, qui te font la fête qui s'en faire exprès bien évidemment, te mettre un coup dans le ventre à la fin de la journée tu rentres, ton ventre c'est pas un ventre c'est un ballon de basket et ça mon médecin il m'a dit bah non c'est pas possible donc c'est peut-être un médecin qui est très précautionné aussi mais il m'a dit bah on va s'arrêter donc heureusement moi j'avais un petit peu anticipé ça on en avait parlé dans la première table ronde qu'on avait fait ensemble sur l'entrepreneuriat moi j'ai pris le parti de ralentir mon activité volontairement il y a... Un an et demi à peu près, donc bien avant mon projet bébé. Mais aujourd'hui, ça m'est bénéfique parce que j'avais déjà un petit peu adapté mon mode de travail, mon rythme de travail, le nombre de consultations que je faisais. Et ça m'a permis de doucement ralentir parce qu'au final, même quand je travaillais encore, j'étais déjà presque en mi-temps. J'ai la chance d'avoir un super secrétariat où en plus l'une d'elles est déjà maman deux fois. Donc elle sait ce que c'est, elle connaît la fatigue, elle sait l'impact physique que ça peut avoir. Donc elle me ménageait beaucoup, même quand moi j'étais pas prête à me ménager. Donc ça, ça m'a bien aidée aussi. Et puis les clients, malgré tout, restent très compréhensifs. Moi, je sais que là, quand il a fait très chaud cet été, on est monté à 40-42 à Paris. J'ai été faire deux consultations. À midi, j'ai commencé à avoir la tête qui tournait. J'ai annulé mes consultes de l'après-midi. Personne n'a moucheté. Ils ont tous compris et bien au contraire.

  • Speaker #0

    Enceinte, ça va, ça passe. Mais le postpartum, je trouvais que j'étais encore plus fatiguée. Mais là, ça passe moins. C'est moins connu. Tu t'attends moins à morfler en postpartum qu'enceinte. Les gens sont très prévenants quand t'es enceinte et moins après.

  • Speaker #2

    alors qu'après elle est plus dure je trouve peut-être qu'ils s'attendent à ce que tu reviennes quand tu reviens tu es en pleine forme après comme tu disais tout à l'heure Laura t'as aussi les clients qui te ressemblent moi je sais que j'ai beaucoup de clients qui me disent profitez vous verrez c'est une expérience de vie des bébés on n'a pas envie donc j'en ai plein qui me disent au contraire c'est bien et je suis contente au final même si physiquement ça peut être un peu frustrant parce que je suis en pleine forme mis à part mon bidon t'es en pleine forme quand t'es arrêtée oui quand je suis arrêtée c'est ça qui est frustrant mais si tu vas à fond tu vas voir que Ah bah non, je rentrais chez moi, j'étais pas bien.

  • Speaker #0

    Mais du coup, au niveau de ta collaboratrice, tu l'avais déjà avant, quand tu as décidé il y a un an et demi de ralentir, c'est ça ? Exactement. On va garder la même.

  • Speaker #2

    Alors, j'ai gardé la même oui et non, parce que la collaboratrice que j'avais il y a un an est partie. Donc du coup, elle est partie faire sa vie ailleurs, dans d'autres horizons, et elle a bien raison. Mais du coup, j'ai trouvé quelqu'un d'autre, pareil comme toi, une ancienne élève avec qui j'avais matché un petit peu, et que j'ai pris un petit peu sous mon aile. Elle est venue avec moi au cabinet, elle a eu le temps. Avant que je m'arrête, de voir un petit peu comment je travaillais, rencontrer certains de mes clients. Et ça, ça aide les clients aussi de savoir un peu qui c'est. Même si tu as, comme tu disais, des clients qui te disent non. Enfin, ce sera toi ou personne. Tant pis, j'attendrai le temps qu'il faut que j'attende.

  • Speaker #0

    C'est le pion d'un causé. Je trouve ça hyper touchant.

  • Speaker #2

    Oui, c'est vrai. C'est vrai, c'est vrai. Mais il ne faut pas trop attendre,

  • Speaker #0

    sinon tu vas trop bosser au retour. Il faut quand même bosser. Parce que du coup,

  • Speaker #2

    après, ils te disent genre, ouais, vous revenez quand déjà ? Et là, tu as la pression parce que tu te dis, est-ce que je serai suffisamment en forme pour revenir sur ma date postpartum et est-ce que j'aurai un mode de garde ?

  • Speaker #0

    C'est impossible de savoir à l'avance.

  • Speaker #2

    Et du coup, oui, ma collaboratrice, pour répondre à ta question, effectivement, je l'avais avant, parce que comme j'ai décidé de ralentir mon rythme, mais que j'avais toujours la même quantité de clients, il fallait que je puisse répondre à la demande que moi, je ne pouvais plus produire. Donc oui, j'avais trouvé quelqu'un en amont de ça, et ça m'a permis de bien m'organiser, même si on a dû complètement revoir la chose ensemble, parce que comme toi, je prenais une commission 30-70 sur les consultations que je ne faisais pas. Mais là, je ne sais pas si on en reparlera après, mais si c'est... les conditions fiscales qui ont changé ces dernières années ou quoi. Mais aujourd'hui, quand tu es en arrêt, que ce soit pathologique, maladie ou en congé maternité, tu dois faire une déclaration d'URSSAF. En tout cas, moi, c'est les informations que j'ai eues.

  • Speaker #0

    On peut en parler maintenant.

  • Speaker #2

    Je vais faire une déclaration d'URSSAF.

  • Speaker #3

    Juste pour terminer le sujet remplacement, parce que je trouve que c'est ça, finalement, qui peut apaiser beaucoup, déjà, une grossesse. C'est de partir, déjà, sereinement avec cette idée qu'on ne va pas perdre toute notre clientèle et quand même avoir un peu de revenus. J'ai par la suite créé un groupe sur Facebook des remplaçantes en ostéopathie. Donc, ça peut en rassurer quelques-unes. Tu crois qu'elle crée un groupe ? Oui.

  • Speaker #0

    Ah, ok !

  • Speaker #3

    Voilà. Donc, pas forcément pour un congé mat, mais pour tout. Et comme ça, je trouvais que c'était assez intéressant.

  • Speaker #0

    Et puis, on est toutes des femmes. Donc, au final, notre remplaçante peut plus tard devenir une collaboratrice. pour elle sa propre grossesse. Donc, il faut aussi faire travailler la sororité et pas la concurrence.

  • Speaker #2

    Exactement. Et c'est là toute l'importance de la confiance et qu'il faut avoir confiance en soi en tant que praticien et avoir confiance en sa clientèle et avoir confiance en sa collaboratrice ou ses collaboratrices, quand on a plusieurs. Exactement comme tu dis, girl power.

  • Speaker #0

    Donc, tu as mis un pied dedans. Peut-être qu'on peut parler des démarches administratives. Est-ce que vous avez trouvé ça compliqué, vous ? Je vais commencer. Perso, je trouve qu'il n'y a aucune info. Et quand tu veux savoir comment... Avoir ton congé maths, c'est des petites lignes, de petites lignes, par-ci par-là dans des sites. Et au bout d'un moment, ils disent qu'il faut imprimer ce PDF. Tu l'imprimes et tu remplis deux lignes et après tu l'envoies à ta sage-femme qui remplit la date de ton terme. Franchement, c'était un truc trop à l'ancienne, moi à l'époque. Donc mon terme, j'ai accouché le 30 décembre 2023. Donc en 2023, en tout cas, c'était bien caché les infos. Donc j'ai trouvé ça compliqué. Mais après, par contre, j'étais assez étonnée du montant. Je pensais à recevoir juste 700 balles, 1000 balles au total parce que j'avais entendu ça à l'époque. Avant 2018, en fait, tu ne recevais rien en oeil ou en micro ? Les deux ? En micro, tu ne recevais rien ?

  • Speaker #1

    Non, moi, j'ai eu mon premier en 2020. Je sais que j'avais pris, pour exemple, ma sœur qui me disait tu ne vas rien toucher, etc. Elle était en micro et c'était avant 2018. Mais après, effectivement, les choses ont été revues et ouf parce que ça, pareil, c'était du coup beaucoup moins anxiogène.

  • Speaker #0

    Donc toi, tu as eu tes bébés, on va enchaîner avec toi, sous le régime micro-entrepreneur. Oui. Et ensuite ? Entrepreneur individuel ou les deux micro-entreprises ?

  • Speaker #1

    Écoute, non, je crois que le deuxième, j'étais en entreprise individuelle. J'avais dû changer à ce moment-là, mais entre-temps, je suis repassée en micro-entreprise.

  • Speaker #0

    Ok, la dernièrement.

  • Speaker #1

    Oui. Oui, parce que du coup, j'ai fait mon cabinet à la maison, donc au niveau des charges...

  • Speaker #0

    On en reparlera après ça. Voilà. C'est un vaste sujet.

  • Speaker #1

    Voilà. Mais oui, oui.

  • Speaker #0

    Et tu as reçu la même chose en micro et en EI ? Toi,

  • Speaker #1

    c'est trop lointain. Oui, ça remonte un peu trop pour moi.

  • Speaker #0

    J'ai fait des petites recherches pour donner des chiffres un petit peu plus récents. Je pense que c'est juste parce que c'est des chiffres sur des sites d'Ursaf 2025. En tout cas, en 2025, ça a changé. J'ai écouté des podcasts récemment pour préparer cet épisode. Et des podcasts qui datent de 2024, on reçoit encore très peu d'indemnités journalières en tant qu'auto-entreprise. Je crois qu'au total, c'était dans les 700 et quelques. Alors que là, en 2025, j'ai fait les recherches et c'est exactement comme en EI. Moi, j'ai eu mon bébé, j'étais encore enneuillée et j'ai aussi changé mon micro. Mais bon, je ne sais pas si c'est une bonne idée ou pas par rapport aux retraites, notamment. On cotise très peu et on est très peu protégé. Mais en tout cas, sur le quotidien, on est beaucoup moins chargé. Donc ça dépend après des charges qu'on a, si on a des cabinets, des comptables, etc. Bref, je reviens avec les moutons. Donc pour un congé mat, si vous êtes en auto-entreprise, parce que je pense que c'est le cas de beaucoup, beaucoup de jeunes ostéos et de masseuses, vous allez avoir quasi Si je ne dis pas de bêtises, les mêmes indemnités journalières que lorsqu'on est en EI, c'est-à-dire 64,52 euros par jour à partir du moment où vous êtes affilié à votre entreprise depuis plus de 6 mois et si votre chiffre d'affaires annuel est au-dessus de 4383,20 euros. S'il est en dessous, c'est 6,45 euros et c'est là où ça devient très faible. Mais là, je pense que c'est le montant qu'il y avait avant ça, ces 6 euros, je l'avais entendu dans un podcast. Donc maintenant, si vous... Vous êtes au-delà de 4500, on va dire, à l'année. Vous allez avoir des indemnités journalières de 64 et c'est ce que j'avais eu aussi en EI. Donc, je pense que auto-entreprise et EI, c'est pareil maintenant parce qu'ils se rendent compte que l'auto-entreprise est maintenant un régime qui est utilisé pas que pour régime tremplin ou site project. Il devient un régime de projet de vie malheureusement. Et à cela, on peut ajouter des allocations forfaitaires de repos. Pareil, donc si on est au-dessus de 4 300, on va recevoir 3 925 euros en deux fois. Une fois à la fin du septième mois, donc pareil Charlotte, tu devrais l'avoir bientôt. Et une fois après l'accouchement, et si on est moins de 4 500 à l'année, c'est 392 euros. Alors après, les 64 euros, 52 par jour, les indemnités journalières, il faut s'arrêter obligatoirement huit semaines consécutives. Et donc j'avais fait une petite simulation, si par exemple vous êtes à 35 cas déclarés par an, et que vous avez 16 semaines d'arrêt, je ne sais pas si mes chiffres sont bons, mais ChatGPT m'a fait ça, vous pouvez alors avoir 64,52 fois 112 jours d'arrêt, est égal à 7226 pour les indemnités journalières forfaitaires. A cela s'ajoute l'allocation forfaitaire de repos, qui est de 3921, ce qui fait au total... 11 151 pour 4 mois. 16 semaines, donc 4 mois. Ce qu'il faut aussi savoir, c'est qu'on est plafonné, qu'on soit en EI ou en autre entreprise, qu'on gagne 36K ou 70K ou 80K ou 100K à l'année. Dans tous les cas, il n'y aura pas plus que le montant de 64,52 par jour et 3925. Donc si on a un très bon train de vie et qu'on déclare beaucoup, on va être plafonné. Et donc, il faut quand même prévoir, si on a un train de vie qui va avec notre revenu, il faut prévoir un petit matelas d'avance, que ce soit si on a des charges fixes, parce que mutuelles... ou prévoyance, tu vas nous en parler Charlotte, ne vont pas combler cet écart de revenu mensuel. Et donc c'est là où ça peut nous mettre dans le rouge. Par exemple, j'ai une copine qui a arrêté et qui a un cabinet qu'elle a acheté. Donc elle a les mensualités de son prêt tous les mois. Ça, il faut qu'elle puisse le sortir le temps de son arrêt. Donc si elle a arrêté trois mois, six mois, il faut qu'elle le sorte. Les frais fixes de comptabilité, secrétariat, assurance et tout ce que vous avez au-delà. Ça peut être intéressant si on a un petit chiffre d'affaires, mais si on a un gros chiffre d'affaires, il faut savoir qu'on est plafonné. Et ça, je trouve ça dingo. Ce serait un homme qui aurait une entreprise qui fonctionnerait de fou. Je suis sûre que ce ne serait pas plafonné, ça ne réduirait pas le rythme de vie de la personne.

  • Speaker #2

    Et même là, c'est même encore plus compliqué que ça, parce que là, c'est les chiffres que tu as donnés. Si tout se passe bien. Exactement. Vraiment pour un congé maternité classique, on va dire. Physiologique. Physiologique, exactement. Alors après, il faut se renseigner parce qu'il y a plein d'autres aides aussi, là forcément, que tu n'as pas forcément cité Mathilde, et qui sont tellement propres à chaque couple, parce qu'au final, c'est un quotient familial. Mais nous, par exemple, au début, on s'est renseigné auprès de la CAF pour avoir l'allocation à prime de naissance. Et on nous a dit, ben non, vous avez un quotient familial beaucoup trop élevé, naninana. Et au final, j'ai reçu un papier me disant que j'avais eu 1000 euros de... Je croyais que je n'avais pas le droit. Et au final, j'ai eu le droit et je l'ai reçu là. Donc bon, je suis contente. Mais c'est hyper compliqué, les aides. hyper individuel. On pourra, en fonction, quelqu'un peut avoir le même statut que vous, avoir quasiment la même mutuelle que vous, avoir tout comme vous. Ça va dépendre aussi du quotient familial. Donc le mari, le papa, est vraiment à prendre en considération dans les calculs que vous faites.

  • Speaker #0

    Et je trouve ça trop injuste parce que là, on va se regarder, imaginons, on est enceintes toutes en même temps. On se dit qu'on est ostéo-animalier, masseuse et qu'un. Et en fait, on ne va pas du tout avoir les mêmes droits en termes de congés. Je trouve ça tellement injuste.

  • Speaker #2

    Et là, comme tu disais, c'est dans le cas d'une grossesse physiologique. Mais là, tu vois, moi, par exemple, qui suis arrêtée quasiment un mois et demi plus tôt par rapport à ce que j'aurais dû être arrêtée, c'est encore plus compliqué. Parce que là, on va rentrer dans un process de pathologique, sauf que moi, dans mon esprit pathologique, donc on en parlera peut-être après si tu veux, mais il y a tout ce qui est prévoyance. Il y a les prévoyances qui sont très importantes à avoir, la mutuelle qui est très importante à avoir. Et il faut savoir que ce n'est pas rétroactif. Tu ne peux pas demander une prévoyance une fois que tu es déjà enceinte. Donc, voilà, il faut bien l'anticiper quand même, sachant que la prévoyance... différents types de prévalence. Moi, là où j'ai été pas trop mal conseillée, je pense, à l'époque, c'est que j'ai une prévoyance pour mon salaire, entre guillemets, j'ai demandé un certain niveau de salaire, et j'ai une prévoyance pour mes charges, que j'ai demandé à une certaine hauteur. Donc du coup, ça, je suis couverte exclusivement en cas de pathologique. Donc là, par exemple, pendant un congé maternité classique, à partir du moment où on rentre dans les 112 jours que t'as énoncé, la prévoyance, elle s'arrête.

  • Speaker #0

    C'est ça. Donc là, t'es aidée par ta prévoyance habituelle. Quand tu vas arriver sur l'époque où normalement t'étais tâte. ton vrai congé mat, ça s'arrête.

  • Speaker #2

    Exactement. C'est vrai que la prévoyance, il faut bien l'anticiper par rapport aux différentes charges qu'on peut avoir. Et la mutuelle aussi, très très importante, parce que là, au final, j'avais pris une mutuelle relativement classique, pas si classique que ça, parce que je payais quand même 60 euros par mois, donc c'est pas non plus des petites mutuelles, c'est pas extraordinaire, mais c'est pas si petit. Au final, ma mutuelle, elle me rembourse très très mal. Moi, j'ai fait une fausse couche l'année dernière, qui a été assez dur psychologiquement. Et j'ai pris le parti pour cette grossesse-là de prendre un obstétricien qu'on m'a conseillé. Donc forcément un obstétricien privé, avec tout ce qui touche au privé. Donc forcément beaucoup moins bien pris en charge de base par rapport à un hôpital public. Mais tout ça, par exemple sur une consultation obstétrique à 100 euros, quand on est enceinte c'est quand même tous les mois cette consultation obstétrique, j'ai 30 euros qui est pris en charge par la CPM, donc la Sécurité sociale, et j'ai que 10 euros qui est pris en charge par ma mutuelle. Tous les mois, j'ai 60 euros qui doivent sortir de ma poche à moi.

  • Speaker #0

    Parce que tu as fait le choix de prendre un médecin en privé. Parce que si tu prends, moi j'avais pris une sage-femme, je n'ai pas sorti un euro. C'est ça,

  • Speaker #2

    c'est un choix très personnel. Pareil quand on décide d'accoucher dans le privé, dans le public. Si on veut faire seulement les 7 cours de sage-femme, si on veut faire des cours d'autonomie, si on veut faire des cours de yoga, si on veut faire de la sophrologie. Moi, aujourd'hui, j'ai mon obstétricien qui est en privé, j'ai mon échographe qui est en privé, j'ai ma sage-femme qui est en privé. Donc toutes ces petites personnes-là, elles ne sont pas conventionnées. Donc voilà, ma titre exactement, c'est un peu open bar au niveau de la banque. Mais bon, après, c'est quelque chose qui est très rassurant pour moi et dont j'avais besoin sur cette grossesse-là. Et c'est un parti pris qu'on a décidé ensemble avec mon compagnon. On a décidé de mettre un budget dans cette grossesse, en plus de dans cet accouchement. Mais c'est vrai que là, par exemple, on fait des cours d'abtonomie. Donc l'abtonomie, nous, les ostéos, c'est tellement une continuité de notre travail. Je trouve ça extraordinaire. Mais ce n'est pas pris en charge. Si vous voulez faire de la sophrologie, toutes ces petites choses-là, c'est des choses qu'il faut prendre en compte. Et les mutuelles ne remboursent pas à même hauteur. Donc là, par exemple, j'étais avec ma sachemme l'autre jour et elle me posait la question sur différentes techniques d'accouchement et cours qu'on peut avoir. J'ai fait un cours sur un autre type. Quand je lui ai dit combien j'avais été remboursée, Mais après, c'est très important de se renseigner sur sa mutuelle, de bien anticiper, regarder si dans les mutuelles, il y a des primes de naissance. Parce que moi, je n'en ai pas.

  • Speaker #1

    C'est ce que je voulais dire. Oui, mais c'était la surprise, en fait. Pareil, je n'avais pas du tout été informée. Et un jour, c'est une cliente qui a dû me dire « Vous avez eu votre prime de naissance avec votre mutuelle ? » Je n'étais pas du tout au courant. Et je l'ai demandé, et même peut-être, je ne sais pas, six mois plus tard, neuf mois plus tard, et je l'ai eu, quoi. Donc, c'était la bonne surprise.

  • Speaker #2

    C'est ça, il faut se renseigner parce que moi, par exemple, la mène, j'ai que 200 euros, je crois, de primes de naissance. Mais tu peux aller jusqu'à 900, voire 1200,

  • Speaker #1

    1500.

  • Speaker #2

    Moi, j'ai 300, je crois. Et chose qu'on ne sait pas aussi, ça c'est un client qui me l'a dit,

  • Speaker #0

    les conjoints ont le droit aussi à une prime de naissance.

  • Speaker #2

    Et donc, il faut que lui aussi déclare la naissance auprès de sa mutuelle pour l'avoir. Mais non, c'est un vrai casse-tête qu'il faut anticiper.

  • Speaker #0

    Les conjoints ont aussi le droit d'avoir une excuse d'absence. Pour participer aux échographies officielles de premier trimestre, deuxième trimestre, troisième trimestre, ça on ne savait pas. Et forcément, ce n'est pas la société, l'entreprise qui va le dire. Mais c'est notre sage-femme qui nous l'a dit. Et en fait, parfois, les rendez-vous, on ne peut pas l'avoir forcément le soir. Et donc, on peut avoir des mots d'excuse pour le conjoint. Il sera payé à ce moment-là.

  • Speaker #3

    Et je voulais rebondir aussi sur les montants. Quand on reprend les montants que donnait Mathilde, c'est des montants qui peuvent paraître... relativement correcte mais en fait il y a pas mal de choses auxquelles on pense pas quand on est en arrêt c'est que moi en étant en EI l'Ursaf continue à tomber même quand on est en arrêt et du coup j'avais pas forcément intégré le fait que mes IJ allaient payer mon URSAF j'avais pas intégré non plus que que la totalité de ce qu'on touche pendant le congé maternité allait être intégré dans l'assiette de calcul du chiffre d'affaires pour l'année d'après pour pour l'URSSAF. Et donc, moi, j'ai rattaqué en janvier 2025 avec un joli prélèvement de quasiment 1 000 euros parce que du coup, en fait, il s'était basé sur le chiffre d'affaires que j'étais censée avoir fait sur l'année précédente.

  • Speaker #1

    Donc, à la rigueur, il vaut mieux que tu sois enceinte et en micro-entreprise.

  • Speaker #2

    Parce que tu vois, moi, je suis en micro, du coup. Et c'est là où j'ai dû refaire le calcul avec ma collaboratrice dont on parlait tout à l'heure. Parce qu'en micro-entreprise, à partir du moment où tu es en arrêt, que ce soit pathologique... arrêt maladie parce que le pathologique c'est que deux semaines. Il faut qu'on arrête de se dire, parce que moi je m'étais mis une fixette, genre oui c'est bon ma prévoyance santé me prend en charge si je suis rencontré pathologique. Et en fait le congé pathologique c'est que deux semaines. Donc après on passe sur un congé maladie et ça il faut l'intégrer, c'est pas les mêmes termes et moi ça m'a fait bugger littéralement pendant deux semaines. C'est mon mec qui a géré ça parce que je ne comprenais pas. vraiment j'étais là mais non il me faut un congé pathologique parce que t'as déjà le mommy brain c'est ça vraiment c'est terrible mais ça c'est vraiment un truc qu'il faut intégrer et là en micro donc à partir du moment où tu t'arrêtes on te demande de déclarer zéro à l'URSSAF mais le problème c'est quand t'as une collaboratrice qui te fait une rétrocession tu peux pas être à zéro t'as forcément son chiffre qui arrive dans ton CA donc du coup c'est tout un calcul à refaire avec elle donc au final on a pris le parti de Elle garde la clientèle. Mais c'est vraiment quelque chose qu'il faut prendre en considération parce que c'est zéro de déclarer dursave quand vous êtes en micro-entrée.

  • Speaker #0

    J'ai bien fait de t'inviter parce que c'est beaucoup plus clair. On est en plein temps. Et puis t'as un congé arrêt maladie plus patho. C'est bien, tu peux nous dire.

  • Speaker #2

    Le congé pathologique, en soi, il ne dure que deux semaines. On a le droit qu'à deux semaines de congé pathologique en pré-natal, et tu as le droit à un congé pathologique en post-natal. Si par exemple, tu as eu une déchirure, si... Enfin voilà, ça c'est pas grave. Ouais,

  • Speaker #0

    on va parler de tout ça. Voilà,

  • Speaker #2

    un truc un peu sympa. Donc là, tu as le droit encore à deux semaines après. Mais une fois que ces deux semaines sont passées, tu es considéré comme un arrêt maladie. Sauf que quand tu es en congé pathologique, tu touches la totalité des indemnités dont tu as parlé tout à l'heure, les indemnités journalières, donc à 64. De toute façon, tout ça c'est du TTC, après il y a du hors-taxe. Donc au final... 64 t'arrives à 58. C'est des petits trucs bêtes, mais...

  • Speaker #0

    C'est des temps enlève dursaf.

  • Speaker #2

    Non, c'est les charges sociales, en fait, tout simplement. Ah oui ? Oui, ils te taxent là-dessus aussi. Et quand t'es... Donc ça, c'est le pathologique. C'est le pathologique et ton prénatal, ton congé prénatal, celui dont t'as le droit à 112 jours, dont t'as parlé tout à l'heure. Mais là, tu vois, moi, par exemple, qui suis arrêtée un mois et demi avant, donc j'ai le droit à deux semaines de congé pathologique, mais j'ai un mois qui est considéré comme de l'arrêt maladie. Et pendant cet arrêt maladie, là du coup je suis considéré comme si... J'avais un rhume, enfin voilà, whatever. Je peux pas travailler.

  • Speaker #0

    C'est vraiment mal fait, genre t'as que deux semaines de congé patho. C'est ça,

  • Speaker #2

    c'est surtout qu'en plus, c'est pas très cohérent mais bon. Et donc pendant cet arrêt maladie...

  • Speaker #0

    C'est pas la vérité.

  • Speaker #2

    C'est pas le même statut auprès de la CPM, donc c'est pas une grossesse pathologique, c'est une maladie, donc tu te dis wow, je suis protégée, tu es enceinte, je suis malade, tu vois, c'est trop bizarre. Alors que toute ta grossesse, on te dit oh ça va, t'es juste malade, t'es pas malade, c'est ça. et du coup là tu ne touches que 30 euros par jour

  • Speaker #0

    Pour le coup,

  • Speaker #3

    j'ai été aussi en arrêt maladie avant ce fameux congé Pato. Et je m'étais dit, effectivement, j'ai ma prévoyance qui va prendre le relais sur ce congé maladie. Et en fait, j'avais une carence de 14 jours sur cet arrêt-là. Donc pendant 14 jours, je n'ai touché que les 30 euros de la CPAM et rien de la prévoyance.

  • Speaker #2

    Et en fait, quand tu fais le calcul, 30 euros par jour pendant un mois, déjà moi j'ai un mois d'arrêt maladie, donc en soi la CPM ne va me donner que 700 ou 800 euros je crois sur ce mois-ci. Donc heureusement que j'ai ma prévoyance qui va me couvrir. Si je n'avais pas ma prévoyance, je ne toucherais que 800 euros sur mon mois d'octobre du coup.

  • Speaker #0

    Parce qu'en congé pathologique, on ne touche que 50% des immunités journalières. C'est pour ça que vous dites... Non, en pathologique,

  • Speaker #2

    t'es à 100%. Ouais, c'est quand t'es en maladie. 100%

  • Speaker #0

    en arrêt maladie. Pardon. Ok. Ouh là là, on s'embrouille.

  • Speaker #2

    Donc en pathologique, les deux petites semaines où, voilà, là t'es full time, comme quand t'es en congé normal, entre guillemets, enfin à partir du moment où tu dois t'arrêter, et à partir du moment où tu passes en maladie, parce que c'est trop long, t'es au-dessus des deux semaines et là t'es qu'à 50% et là oui, là t'as intérêt à avoir une bonne prévoyance, une bonne mutuelle, avoir mis un peu tout de côté.

  • Speaker #1

    Est-ce que vous avez trouvé que c'était suffisant pour vous ? Je n'étais pas partie là-dessus, je voulais juste dire, tu te rends compte, là, on est quatre, on n'a pas les mêmes infos, on est déjà en train de s'embrouiller sur tout ça. Et en fait, mon dernier, je l'ai accouché il y a presque trois ans. C'est loin, parce que je pense que j'ai voulu occulter. Tu sais, c'est un brouillard où ça m'a tellement embrouillée ... Et je me dis, mais pour une femme qui fabrique un petit être, c'est déjà tellement une épreuve. En plus, elle a à son compte, c'est une grosse épreuve aussi. Et on t'embrouille la vie avec tout ça, quoi. Franchement, c'est... Moi, je suis d'avis à laisser les femmes enceintes à leur foutre la paix, quoi. Tu vois, pouvoir toucher des indemnités dès le début. Mais tu sais, dans les pays du Nord, c'est comme ça. Je trouve qu'en France, on a quand même un gros retard là-dessus.

  • Speaker #3

    Et puis, c'est ce que tu dis, c'est beaucoup de choses. Et en fait, tu as l'impression qu'il n'y a personne qui est vraiment au courant pour t'accompagner. Tu es seule face à toi-même. Tu es toi seule avec tes infos, ton planning à gérer. ton corps en PLS, ta fatigue, ton mommy break. Voilà,

  • Speaker #1

    et du coup, c'est du mauvais stress pour ta grossesse. C'est vraiment pas bon, quoi. Alors, moi, j'ai très vite appris à relativiser parce qu'à la deuxième mycographie, à la T2, on m'a trouvé un truc à mon bébé. Et là, j'ai eu un gros, gros stress. Et du coup, tu vois, pareil, sur mon curseur des priorités, voilà, tout a changé. Donc, tant que mon bébé était en bonne santé, surtout, c'est C'est tout ce qui m'importait. Et puis bon, après, j'avais la chance d'avoir mon mari qui était salarié. Donc ça aussi, j'imagine que les femmes qui sont enceintes et pour qui le partenaire travaille aussi à son compte, ça n'a rien à voir en termes de charge mentale qu'une femme qui peut s'appuyer sur son mari qui est salarié, quoi. Ou tu as un revenu fixe tous les mois, ou tu te sens beaucoup plus en sécurité, je pense.

  • Speaker #3

    Moi, effectivement, pour le rythme de vie que j'ai, en tout cas, c'est des montants qui étaient suffisants, d'autant plus qu'on a moins de frais. Moi, je n'ai pas de cabinet, je ne pratiquais plus, donc je n'avais plus de frais de route. Donc, c'était relativement correct. Après, la mauvaise surprise, ça a été cet Urssaf qui continue à tomber. Et puis, ce premier appel d'Urssaf au mois de janvier, alors qu'on reprend tout juste, on se dit, je vais reprendre. Progressivement parce que ma louloute a trois mois, qu'elle ne fait pas encore ses nuits et qu'en termes de rythme je vais y aller progressivement. Et en fait le premier salaire qu'on veut sortir, on le donne à l'Ursaf.

  • Speaker #0

    Moi je disais que j'ai été étonnamment surpris parce qu'on m'avait tellement dit qu'on ne gagnait rien, que je ne m'attendais à rien. Et au final ce n'était pas si mal. Au total 10 000, 11 000 euros pour trois mois d'arrêt. J'ai eu une grossesse pathologique donc je me suis arrêtée. Très tard et j'ai repris très tôt avec un rythme très faible. Donc voilà, j'avais un petit CA. Mais voilà, ça m'allait pour ce que je faisais. Mais je n'avais pas de cabinet, je n'avais pas de frais. Et ma copine Claire, qui est dans le sud, qui a son prêt à payer. Et elle a une remplaçante, mais elle a du mal à faire passer les gens avec son remplaçante. Ils veulent vraiment elle. Et voilà, prêt, comptable, machin, bidule, ursaf, ennui qui tombe tous les mois. J'avais zappé ça. Elle a la peur et elle me disait, est-ce que tu peux avoir l'info ? Non, t'as pas. table ronde, est-ce qu'il y a une copine qui est comme toi ? J'ai fait, je ne crois pas, mais tu avais un cabinet, non, ton cabinet est arrivé après, Laura. Et à ton deuxième bébé, tu avais quand même le loyer de ton cabinet,

  • Speaker #1

    alors ? Pour moi, tout s'est bien goupillé. En fait, après ma première grossesse, je me suis trouvé un cabinet juste à côté de la nourrice de mon fils. Il y avait une annonce comme ça, et là, je me suis dit, mais ça, c'est trop bien, je vais me lancer, parce que... J'arrive avec déjà ma clientèle, je ne sors pas de l'école, donc ça va, mes clients vont pouvoir me suivre. Et du coup, c'est ce qui s'est passé, mais je payais quand même, je devais être à 800 euros de loyer quand même tous les mois, donc il fallait les sortir. Et quand j'ai eu le projet de faire bébé numéro 2, je me suis dit, bon là, en revanche, ça va être une autre histoire, parce que payer un loyer quand tu n'as rien qui rentre, c'est compliqué. Mais ça s'est bien goupillé parce qu'on a déménagé à ce moment-là en maison. Et du coup, j'ai fait mon cabinet dans mon sous-sol. Donc pour le coup, au niveau administratif, je me verse un loyer à nous-mêmes.

  • Speaker #0

    Ok, je pensais justement que c'était voulu de partir du cabinet pour avoir moins de frais, mais ça s'est fait en même temps que le déménagement, donc c'était parfait. Coïncidence parfaite. Maintenant, on va parler de l'après-accouchement. Comment est-ce que vous avez vécu votre reprise ? Est-ce que vous l'avez faite de façon directe avec le rythme que vous aviez avant votre grossesse ou plutôt progressive ? Est-ce que vous aviez déjà un mode de garde ? Est-ce que votre mode de garde a impacté votre organisation de la semaine ? Est-ce que vous pouvez parler de votre reprise ?

  • Speaker #3

    Moi, j'ai repris directement aux trois mois de ma fille. Donc, on a eu la chance en discutant un peu autour de moi. Je me rends compte vraiment que le fait d'avoir trouvé un mode de garde qui nous correspondait et de l'avoir trouvé, je pense que j'étais enceinte de six mois, sept mois. Ça a été quand même un gros soulagement parce qu'on se dit ça, c'est fait et c'est plus à faire. Donc, j'ai repris. Ma fille avait trois mois sur un rythme. plutôt progressif dans le sens où j'ai repris au mois de janvier c'est un peu la période on va dire creuse avant la reprise des concours et c'est donc ça s'est fait plutôt naturellement j'ai fait le choix de reprendre sur quatre jours par semaine pour

  • Speaker #0

    passer une journée avec ma fille pareil j'ai pas repris temps plein de toute façon comme je disais dans le sud j'avais pas encore de toute façon La clientèle qui me permettait de travailler temps plein, je l'avais fait garder que trois jours par semaine. Et un jour sur deux, elle était avec moi, un jour sur deux, je la faisais garder. C'était parfait en micro-crèche, un certain coût, mais on peut être quand même aidé, même si c'est des crèches privées, on a quand même la CAF qui nous aide. Donc moi, au niveau du rythme, ça allait, je ne me suis pas trop posé la question, puisque reprise dans une nouvelle région. Mais il y a l'allaitement, j'ai allaité full allaitement pendant un an et après j'ai fait mixte. Donc ça veut dire biberon, lait infantile, plus allaitement. Et ce qui change au niveau du rythme, c'est qu'il faut tirer son lait régulièrement. Donc quand on fait des domiciles ou quoi, il fallait que je prenne en compte de revenir à la maison tous les temps d'heure. Ça dépend, au début c'est très souvent parce qu'on a les seins pleins de lait et au fur et à mesure qu'on avance, on produit vraiment pile poil, mais avant on en a beaucoup trop, surtout les trois premiers mois. Après, ça se régule, mais il faut faire des pauses avec son petit tire-lait. Parfois, je donnais des cours, je faisais des pauses à l'école pour faire mon tire-lait. J'avais ma petite glacière avec mes petits pochons. Le matin à la crèche, tu donnes tes petits laits. Tu es toujours en train de calculer la quantité de millilitres, si ça va être assez pour la journée d'après. Et tu en as plein ton congèle au cas où aussi. Ça, c'était un peu ce qui a impacté mon emploi du temps lié à ma reprise.

  • Speaker #1

    Alors, la reprise, déjà, ça a été une angoisse. Je pense que pour toutes les mères, déposer son enfant, ça va te faire encore pleurer. Moi, j'ai été effondrée. Je pense que pour toutes les mères, c'est une épreuve terrible dans une vie de maman. Il faut déposer son petit bout. D'ailleurs, moi, j'ai laissé mon mari faire parce que j'étais complètement lessivée. Mais après, dans notre métier, parce qu'on a plein d'inconvénients d'être à notre compte, mais ça c'est vraiment le... Le gros gros avantage c'est d'avoir la chance de faire nos propres horaires. Donc j'ai repris de manière progressive, en plus comme toi j'allaitais. Donc du coup voilà j'ai fait mes horaires et au départ je ne le laissais que deux ou trois jours, trois matinées dans la semaine. Donc ça a été vraiment très très progressif. Moi pour le coup le tire-lait ça m'a pas du tout... En fait ça m'a pété mon allaitement parce que j'ai accouché donc pour mon premier en 2020. Il y a eu le Covid et du coup, tous les étudiants, je donnais des cours à ce moment-là et tous les étudiants avaient des rattrapages à faire en septembre. Et c'était un peu semaine intensive pour nous pour aller enseigner. Et du coup, j'ai dû faire des déplacements et là, laisser toute une semaine, journée complète. En fait, pareil que toi, j'avais ma glacière, mon tire-lait. Enfin bon, je me mettais à l'arrière de la voiture entre deux cours. Ce n'était pas du tout pratique et ça ne me convenait pas du tout. À la fin de cette semaine-là, je n'avais plus assez de lait. Ça s'est fait progressivement comme ça. Pour le deuxième, ça s'est différent. J'ai fait le choix de le garder avec moi pendant deux ans par rapport à un mauvais vécu.

  • Speaker #0

    Pendant ces deux ans, tu n'as pas du tout travaillé ? Comment tu as fait pour ta clientèle ?

  • Speaker #1

    Pour le premier, j'avais repris les chevaux aussi. C'est pour le deuxième où j'ai fait une parenthèse avec les chevaux pendant deux ans.

  • Speaker #0

    Et les chiens aussi ?

  • Speaker #1

    Non, chien, du coup chien, comme j'avais la chance d'avoir mon cabinet à la maison, on se faisait un chasse-et-croiser avec mon mari quand il rentrait du boulot à 17h30. Moi, je bossais le soir, je bossais les samedis, les dimanches, les jours fériés, les vacances, quand on pouvait.

  • Speaker #0

    Et les clients chevaux étaient au rendez-vous après deux ans ?

  • Speaker #1

    Les clients chevaux étaient au rendez-vous après deux ans, des nouveaux, des anciens, beaucoup de nouveaux quand même.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as une petite idée toi Charlotte de comment tu veux reprendre ? Ça sera aussi en fonction de ton mode de garde, mais peut-être que tu sais déjà si tu veux reprendre full-time ou part-time, ou arrêter le domicile, le cabinet, parce que peut-être cet arrêt pathologique, entre guillemets, t'a fait revoir un peu ton emploi du temps.

  • Speaker #2

    Oui, c'est sûr que ça m'a fait revoir mon ample du temps, mais ça fait aussi peur. Sur une grossesse, je me dis qu'il ne me reste pas très longtemps avant mon accouchement. Ça me paraît très court parce que le temps que ça arrive, le temps que j'accouche, je m'occupe de mon bébé, je me dis qu'au final, ce n'est pas si long. Et dans mon esprit d'auto-entrepreneur, quand je me dis que je suis arrêtée six mois, ça fait un bug énorme. Donc pour moi, ce n'est pas concevable de m'arrêter encore plus longtemps après. Après, je te dis ça, il n'est pas là, je n'ai pas encore d'ocytocine qui est montée à fond dans ma tête. Donc je pense que quand il sera accroché contre moi, je te dirai, écoute, on en reparle dans un an. Voilà, je verrai ça. Mais c'est vrai que le gros du gros pour nous, c'est la question du mode de garde. Nous, on est en Ile-de-France, avec une grosse concentration de gens. On habite dans une ville qui est très portée sur la famille, sur la mise en avant de choses pour les enfants. Donc il y a une très grande concentration de familles là où on habite. de donner un ordre d'idée dans le deal. il y a 35 crèches, donc ça paraît énorme, et il manque aujourd'hui 1500 places. Sachant qu'il n'y a qu'une seule commission par an, qui a lieu en mars avec des réponses en avril, et tu n'as le droit de déposer ton dossier qu'à partir du moment où tu as fait ta première échographie, donc ta T1. Moi j'ai fait ma T1 au mois de mai, donc ça veut dire que mon dossier en crèche n'a toujours pas été analysé. Sachant que moi potentiellement j'aurais besoin d'une place en crèche en février, mon dossier ne sera pas analysé avant mars pour une réponse en avril. Donc je ne me fais pas d'idée sur le fait que j'aurai une place en crèche si j'ai de la chance avant septembre. Donc c'est un vrai sujet d'angoisse encore aujourd'hui, alors que mon bébé n'est pas encore là, sur le mode de garde, comment le faire garder. Parce que je ne suis pas du tout...

  • Speaker #0

    à l'aise avec le fait de me dire que je vais avoir une place en crèche en septembre, c'est pas dit du tout. Surtout qu'est-ce que je fais de mon bébé pendant ces six mois. Nous, on n'a pas la possibilité d'avoir une crèche privée, parce que mon compagnon n'a pas de berceau d'entreprise. Moi, je n'ai pas une entreprise individuelle, je suis en micro, donc je ne peux pas la faire passer sur mon entreprise. On a regardé les prix. Voilà, si je veux faire peur un petit peu à tout le monde en Ile-de-France, une crèche privée, il faut compter à peu près 1800 euros par mois.

  • Speaker #1

    Ouais, mais tu as la cave, justement.

  • Speaker #0

    Alors,

  • Speaker #1

    ça sera en fonction de tes revenus de N-2.

  • Speaker #0

    C'est ça. Mais même avec ça, tu te retrouves à des prix qui sont quand même exorbitants. Nous, la place en crèche publique, on est quand même, avec notre caution familiale, on est à 800 euros par mois. Oui,

  • Speaker #1

    mais ça n'a rien à voir. Moi, par exemple, là, elle est gardée 4 jours en crèche et il me facture 1600 euros micro-crèche et je paye de ma poche 900 euros par rapport à mon année déclarée à N-2. Sauf qu'il y a N-2, je crois que c'était... j'étais à Paris et que je déclarais bien, et du coup, tu es là, mais tu travailles moins. C'est le rapport avec ton année d'il y a deux ans.

  • Speaker #0

    Moi, comme toi, il y a deux ans, j'étais encore au pic de mon entreprise individuelle. J'avais un gros chiffre d'affaires. Là, je ne sais pas du tout ce que ça va donner. On va sûrement en reparler. En tout cas, pour nous, pour moi, avec mes propres choix personnels, ce n'est juste pas du tout envisageable, pas du tout concevable d'envisager une assistante maternité, parce que ce soit les gens autour de... Oui, maternelle, pardon. Que ce soit autour de toi ou même la mairie, quand tu n'as pas de place en crèche, ils vous disent « attendez, on vous donne une liste d'assistantes, choisissez » . Mais moi, dans mon esprit, ce n'est pas possible de laisser mon bébé à une personne que je ne connais pas, seule, sans surveillance, que ce soit chez moi, chez une autre famille ou chez elle. Il y a des sujets d'actualité qui sont terribles et parfois qui sont même proches de nous. Et ce sont des choses qui, pour moi, ne rentrent pas dans l'équation. Donc là, pour ma reprise d'activité, c'est une très très bonne question. Donc là, un peu comme toi, tu parlais tout à l'heure de ton conjoint où vous avez adapté un petit peu votre mode de garde. Là, moi, mon compagnon va voir pour faire des moitiés de journée, en fait, une moitié de journée au bureau, rentrer sur la pause déjeuner et faire la moitié de journée à la maison, pour pouvoir s'occuper sur un espace de battement du petit pendant 2-3 heures et qu'après, ce soit ma mère qui arrive pour prendre leur lait. Enfin bref, on va être trois sur une journée. On va avoir un planning, ce ne sera plus un planning. On est obligé d'être... Et encore, parce que moi, j'ai la chance d'avoir une famille proche. Pour les gens qui, comme toi, par exemple, toi, Mathilde, quand tu as déménagé dans le Sud, tu n'as pas les grands-parents à proximité. Donc ça, c'est quand même un point qu'il faut soulever quand tu es enceinte. Parce que les grands-parents, ils ont un rôle, après, si on en a envie ou pas, mais ils peuvent avoir un rôle assez important là-dedans. Et non, nous, là, on se fait des nœuds au cerveau pour essayer d'avoir un mode de garde qui tienne à peu près la route. jusqu'à potentiellement septembre si on a une place en crèche.

  • Speaker #2

    Donc, toutes ces appréhensions que Charlotte a, elle fait très bien de se poser les questions parce que moi, à l'époque, je me les suis... C'est pas que je me les suis pas assez posées, mais en fait, j'ai fait peut-être trop vite confiance. J'ai eu un souci de maltraitance avec mon premier bébé. Je vais pas rentrer dans les détails, mais en gros, je profite quand même de ce podcast pour avertir. de ce problème-là, qui, malheureusement, en en parlant autour de moi, s'avère beaucoup plus fréquent que ce qu'on pourrait en penser. Et voilà, je pense que c'est une petite mafia, un peu, les assistantes maternelles, qu'elles ont un peu le pouvoir sur, comme on dit, nos disponibilités, nos demandes. Elles ont un peu le pouvoir sur tout ça. On se sent un peu obligés de choisir n'importe laquelle, finalement, parmi une liste. Et même six mois à l'avance, on se dit, super, elle a de la place, on va la rencontrer, puis c'est elle. Des fois, on en a au téléphone, on envoie ses lunaires, on se dit, elle, par rapport aux autres, c'est super, etc. Donc voilà, j'ai fait confiance et puis il s'est avéré que ce n'était vraiment pas la bonne. Aujourd'hui, on en paye encore les conséquences. Ça fait des dégâts en en parlant avec la psy. Toutes les constructions d'un être humain se font à la petite enfance, donc entre 0 et 6 ans notamment. Donc voilà, on est encore en train de réparer le maximum de notre possible. Mais c'est vrai que, réfléchissez bien, parce qu'on a la possibilité, nous, avec nos horaires, avec cette facilité justement d'adapter nos horaires en fonction... en fonction de la demande, en fonction de notre partenaire, etc., de pouvoir quand même revoir nos priorités et d'éviter d'avoir... Cette malchance de tomber sur... Parce que c'est vraiment une malchance. Ça peut détruire une vie. Ça peut détruire une famille. Je ne veux pas plomber l'ambiance. C'est vraiment un sujet qu'il faut impérativement penser avant de faire un bébé. On ne peut pas le mettre entre les mains de n'importe qui. Il faut avoir confiance. Je trouve que la société est très mal adaptée. De toute façon, il y a un contraste énorme entre l'OMS qui nous demande d'alloter notre bébé pendant deux ans, voire six mois exclusifs, et puis finalement, ils nous font retourner au charbon au bout de deux mois. Donc bon, c'est un peu compliqué. Mais là, au niveau du mode de garde, c'est très compliqué. Donc c'est pour ça que moi, j'ai fait le choix d'élever notre deuxième pendant deux ans, jusqu'à ce qu'il puisse parler et me raconter des choses. Et puis voilà, quitte à mettre mon couple un peu entre parenthèses, parce que c'est vrai qu'à faire un chassé-croisé avec mon mari, c'était... pas toujours simple, parce qu'on est encore un peu là-dedans. Ça n'a pas toujours été simple. Mais bon, j'ai envie de vous dire, de toute façon, on ne va pas se mentir, quand il y a bébé qui arrive, le couple en prend un peu pour son grade. Mais voilà, quitte à choisir entre mettre son couple entre parenthèses ou mettre son enfant en danger, le choix, il est vite fait.

  • Speaker #3

    Je voulais rebondir un petit peu sur ce que tu disais. Je ne rentrerai pas du tout dans ce sujet. De maltraitance ou quoi ? Parce que ce n'est pas du tout une expérience que j'ai vécue. Et pour le coup, ma fille est chez une assistante maternelle avec qui ça se passe très bien. Mais c'est vrai que quand tu parles de mafia, moi, je me suis retrouvée là en septembre à y aller pour signer un avenant où elle m'annonçait que cette année, elle prendrait sept semaines de congé. Donc en soi, oui, ma fille est bien. Mais aujourd'hui, il faut que je m'organise pour avoir sept semaines de garde sur l'année à venir.

  • Speaker #2

    Il y a des nourrices à domicile. Nous, suite à ça, on a dû quand même aussi essayer cette option avec caméra de surveillance à la maison, en prévenant la nourrice qui venait à domicile, etc. Ça se fait.

  • Speaker #1

    Ou la caméra dans les nounours, comme dans les films. Il y en a qui font ça. Je sais qu'on n'a pas le droit.

  • Speaker #2

    Mais là, du coup, c'était faire... La caméra pour les chiens. Non, non, voilà, c'était tu préviens et puis si la nourrice... Alors, il y en a plein qui m'ont dit non, qui m'ont dit c'est hors de question, je ne travaille pas sous caméra. Donc, comme quoi, il y en a beaucoup peut-être des choses à se reprocher. Voilà. D'ailleurs, je ne comprends pas pourquoi en France, on n'a toujours pas cette possibilité de mettre des caméras reliées à des applications, tu sais, en crèche, où tu peux voir ton enfant.

  • Speaker #3

    Est-ce que tu n'aurais pas peur après, justement, d'avoir envie de regarder tout le temps ce qui se passe ?

  • Speaker #2

    Peut-être au début, mais si tu es rassurée après, tu vois, bon, ça va, quoi.

  • Speaker #1

    Avec une expérience telle que la tienne, je pense que ça te rassurait. Avec un vécu comme la tienne, tu as envie de vérifier tout le temps pour les enfants suivants.

  • Speaker #2

    Mais après, voilà, aujourd'hui, on a décidé de refaire confiance. Donc, au bout de deux ans, on a eu un berceau d'entreprise grâce à la société de mon mari, où là, on a trouvé une place en micro-crèche. Et bon, je les ai briefées direct. Je leur ai dit que moi, j'étais vraiment traumatisée, qu'il fallait qu'elles prennent le temps. En fait, tous les jours au début, j'étais avec lui toute la journée à la crème. Il fallait que je vois vraiment comment ça se passe. Elles ont été ultra cool. Elles ont vraiment été très bienveillantes. Et voilà, comme quoi, il n'y a pas que du mauvais. Mais c'est vrai que ça mérite une sacrée réflexion. Il ne faut pas... Je comprends totalement tes angoisses, Charlotte. Et j'aurais aimé, finalement, avec du recul, m'angoisser autant, peut-être me poser plus de questions pour ça. Parce que j'avais le schéma de ma sœur pour qui ça s'était toujours bien passé. Donc on se dit, de toute façon, elles sont faites pour ça, c'est leur métier, elles savent très bien. Mais finalement, non, c'est hyper naïf de penser comme ça. Parce que ça reste un business, comme partout. Il y en a qui, à partir du moment où c'est un business...

  • Speaker #1

    C'est un business et c'est lié à une personne. Donc, de toute façon, il peut y avoir aussi des choses graves qui se passent en crèche. Donc, on ne saura jamais. C'est vraiment, comme tu disais, de la malchance.

  • Speaker #2

    Oui, d'ailleurs, c'est pour ça que je ne l'avais pas mis en crèche, moi, au début. C'est parce que j'entendais tout... Enfin, les mauvais sons de cloche, c'était surtout autour des crèches, mais pas des assistantes maternelle, on s'est dit, bon, bah... Elle pourra mieux dormir, il y aura moins de bruit, il y aura moins d'enfants, elle pourra plus respecter son rythme, etc. Et en fait, on pense à faire mieux, mais au final, c'est parfois pire. Donc, c'est vraiment à bien penser cette question.

  • Speaker #1

    Pour les mamans, est-ce que ça a changé votre vision du travail ? Au niveau de l'ambition, vos priorités, de déplacement, ou même votre façon de pratiquer le massage ou l'ostéopathie. En quoi ça a changé votre travail et votre vision du travail ?

  • Speaker #2

    Bon, moi, tout a changé, forcément. Je pense que ça m'a appris énormément de choses, et notamment la patience d'être mère. Donc, dans mon quotidien, dans ma pratique ostéo aussi, je ne la vois pas du tout de la même façon. Peut-être beaucoup plus posée, beaucoup plus de hauteur. Et surtout avec les femelles gestantes. C'est vrai, mais c'est tout bête, tu vois. Mais par exemple, quand j'étais encore en train d'allaiter mes enfants, si on m'amenait une chienne d'élevage qui allaitait aussi ses bébés, je l'apprenais vraiment différemment. Je faisais beaucoup plus. plus attention au tissu mammaire. Je demandais, j'étais plus à l'écoute savoir si elle n'avait pas des carences, si elle était complémentée, etc. Plutôt peut-être dans l'élevage, finalement.

  • Speaker #0

    Moi, je n'ai pas encore eu mon bébé, mais j'ai eu deux, trois petites expériences assez drôles encore pendant ma grossesse quand je travaillais. Juste avant que je m'arrête, j'ai fait des chiobergés allemands qui avaient à peu près sept semaines. Oui, à peu près sept semaines. Et... c'était très drôle de voir les interactions, les différents caractères de chacun et tout, et j'en ai eu un c'est bizarre à dire mais qui a littéralement trouvé le chemin de la nourriture et j'étais là genre non je ne suis pas ta maman, pour moi et je pense qu'ils sont très sensibles à nos hormones, à nos changements d'odeurs et j'avais discuté avec une ostéopathe qui me disait que pour elle ça avait été un peu compliqué parce que les femelles surtout se retournaient contre elle, beaucoup et moi j'étais là, moi ça me fait tout l'effet inverse genre beaucoup de femelles que j'ai eues en patientelle ont été des vraies crèmes j'ai eu une canicorso, le monsieur s'est présenté à collier un peu serré machin, bon ça on en reparlera pas c'est pas le sujet du jour mais en tenant la chienne bien serrée en me disant par contre je vous préviens elle est un peu chaud humain donc t'es là super, un canicorso de 50 kilos toi t'es enceinte, t'as pas les mêmes réflexes, tu bouges pas tu te dis bon bah c'est pas grave on va s'adapter et en fait la chienne a fait une fixette sur mon ventre et elle n'a pas bougé de la séance, alors mon t-shirt te tremper à la fin de la séance. Parce qu'elle s'est écrasée la truffe dans mon ventre, mais elle a été adorable. Et en fait, je ne sais pas si c'est moi qui ai changé sur les niveaux énergétiques, tout ça, ce que tu disais, mais globalement, toutes les consultations ont été beaucoup plus smooth, beaucoup plus douces, beaucoup plus posées. Et des loulous que je suis depuis des années, j'en ai un en tête, c'est un chihuahua papillon qui est terrible. Et on le sait, et même ses propriétaires le savent, il les cartonne en permanence, on est obligé de le museler. T'imagines, consultation ostéo sur un chihuahua muselé, ça donne quand même un contraste un peu bizarre. Et bien, c'est la seule et unique fois où je l'ai vu en 5 ans, où le chien s'est couché, s'est posé et on n'a pas été obligé de le museler. Donc, je ne sais pas si c'est ça, c'est les hormones ou quoi. Est-ce que ça perdure ? Est-ce que, comme tu dis, ça t'imprègne vraiment littéralement cette patience, cette manière de réfléchir ? Je pense que tes mains, elles changent et ça, tu ne pourras plus le changer après derrière. Oui,

  • Speaker #3

    effectivement, je pense que tu n'es plus posé, que tu continues à dégager même une fois que... que t'es plus enceinte, tu dégages une énergie qui est différente, mais moi je sais qu'au-delà de tout ce qui est ressenti, il y a la fatigue aussi qui a quand même joué un rôle dans ma pratique, et je sais qu'il y a des jours où j'avais énormément de mal à me connecter parce que juste mon cerveau n'était pas là il était dans la gestion du planning la gestion de la garde, la gestion de l'alimentation de ma fille, tout ça et ça effectivement c'est C'est une part importante, je trouve, dans la reprise de l'activité. C'est qu'on n'est plus... En fait, on ne pense plus qu'à nous et à notre pratique. On est responsable d'un être humain à part entière. Et du coup, on ne peut plus appréhender les choses de la même manière.

  • Speaker #1

    Pareil, au début, vraiment, je n'arrivais pas à me connecter à l'animal. Mon cerveau, à trois mois, quand je l'ai repris, il était 100% à ma fille avec une hyper-vigilance. Donc, c'était hyper compliqué. Quand les gens me racontaient l'histoire... de leur animal en début de consultation pour l'anamnèse, je l'écoutais, mais je n'écoutais pas. Et après, je mettais les mains, je refaisais trois fois, comme quand on lit un livre et qu'on relit inlassablement la même page sans avoir retenu aucune information. Et ça faisait vraiment ça avec le chien. Et je me suis dit, mais c'est dingue, comment je vais faire pour travailler ? Et en plus, c'est horrible à dire, mais je m'en fichais vraiment du chien et tout. J'essayais de me connecter, puis ça repartait vraiment. Toute la bande passante était pour ma fille. Le lait, les millilitres qu'il fallait que je tire juste après. Bon après petit à petit ça passe, mais au début c'est hyper dur. Et puis la fatigue quoi, parce que je... En allaitant, elle se réveillait toutes les heures, toutes les deux heures, toutes les nuits. Donc même s'il y a l'ocytocine qui fait qu'on se rendort quand même et qu'on tient malgré tout, la journée c'est quand même dur de... Enfin il y a quand même une fatigue qui est là, on n'a pas la même forme.

  • Speaker #3

    Et effectivement, au début, c'est dur, mais je trouve que même encore aujourd'hui, elle va avoir un nom et il y a des journées qui sont moins faciles que d'autres. Et ce que tu disais, on n'imprime pas forcément toutes les infos qui nous sont partagées par les propriétaires. C'est ça, c'est que des fois,

  • Speaker #1

    je fais ma séance et deux heures après, j'ai l'impression d'avoir complètement zappé ce que j'ai fait, ce que j'avais sur l'animal. Ça, je l'ai eu longtemps, le momie brain, je l'ai eu pendant que j'étais enceinte. Et là, ça va un petit peu mieux, à 20 mois. Mais pendant longtemps, j'avais du mal à faire mes phrases, à trouver mes mots, même des mots très simples du quotidien. Et c'est revenu petit à petit, mais ce n'est pas encore totalement là. Donc il y a et la fatigue, et le fait que ton cerveau, il est tout pour ton bébé, et aussi parce qu'on a perdu un petit peu d'intelligence, il faut le dire.

  • Speaker #3

    Et du coup, je trouve que c'est hyper culpabilisant, et c'est quelque chose qu'on ne nous dit pas trop, mais c'est vrai qu'au niveau de la pratique... Je ne vais pas dire qu'on remette tout en question, mais on se dit mince, est-ce que je travaille encore correctement ?

  • Speaker #1

    Mais ça va, on a la mémoire. Moi, je n'étais pas en stress dans le sens où mes mains faisaient, mais je ne savais plus trop au niveau de la tête, réexpliquer, etc. Mais par contre, les mains, elles faisaient tout bien par mémoire. Je pense, c'est ce que je pense. Et après, ma vision du travail, j'ai beaucoup moins d'ambition. Enfin, j'ai beaucoup moins mis le travail en numéro un. C'est vrai que quand on est entrepreneur, le travail prend une place énorme dans notre vie. Et il n'y a plus trop de distinguo entre vie privée et vie perso. Et là, d'un coup, la vie perso, elle se réveille et fait, en fait, c'est hyper important, la famille. Et la famille, ce n'est pas que les enfants, c'est juste soi et son ou sa partenaire, finalement. Mais sauf que là, ça devient vraiment plus concret avec un enfant. Il y a vraiment le côté cocon foyer, alors qu'il y était avant. Mais ça prend une dimension autre. Et voilà, et là, la famille passe pour moi. par ma part, je veux parler pour moi, en numéro 1. Du coup, le travail en numéro 2 et on relativise plus et il y a moins ce côté ambition, de toujours grimper, d'avoir ce projet, ça, ça, ça. On dirait pas comme ça parce que je suis toujours encore sur plein de projets, mais la famille reste numéro 1 ainsi que le partenaire parce que j'ai compris que j'avais quand même un peu délaissé. Peut-être pas délaissé, c'est un grand mot, mais pas mis en numéro 1 pendant ces 10 ans d'entrepreneuriat et là, on se rend compte qu'en fait... Il est là, ma fille est là, et voilà, il faut peut-être aussi les mettre plus en avant.

  • Speaker #3

    Effectivement, peut-être moins de projets, mais c'est que j'ai l'impression aujourd'hui que le temps passe encore plus vite, et que du coup, je n'ai pas la place. Des fois, j'aimerais avoir plus d'ambition, ou aboutir à plus de projets, et je me dis, mais en fait, à quel moment ?

  • Speaker #2

    Ça va revenir. Ça va revenir, tu vois, moi j'ai fait, ça y est, c'est sûr, je n'en aurai pas d'autres. J'ai fait mon job et tu vois je pense que là je suis prête à reprendre l'enseignement si jamais j'ai des opportunités alors que j'étais complètement fermée par manque de temps et manque d'envie comme tu dis, il faut avoir le cerveau bien dégagé pour pouvoir être opérationnel après. Après ça va être longue pause. Mais j'ai l'envie, tu vois. Quand on a un métier passion, de toute façon, ça revient tout le temps. Mais c'est vrai que quand tu viens juste de donner vie à des petits êtres, il faut prendre le temps de profiter parce que ça passe très vite.

  • Speaker #1

    Et la prochaine question, c'est quelle a été votre plus grande difficulté ? Et j'ai envie de rebondir sur ce que tu dis, Laura, c'est le fait de ralentir. Moi, je crois que c'est le plus dur. De ralentir en étant enceinte, déjà, parce qu'on sent que si on force trop, ça ne va pas. Le corps, il nous le rappelle le soir, comme pour Charlotte. Et ralentir après en étant maman. Parfois, je gardais mon bébé toute la journée. J'avais l'impression d'avoir rien fait, d'avoir perdu une journée parce que je n'avais pas pu avancer sur la compta, sur le cours à préparer, sur un podcast à faire, sur ça, sur ça. Et je culpabilisais de ne pas avoir utilisé ce temps. C'était du temps blanc perdu, alors qu'en fait, je me suis occupée de ma fille. Je l'ai nourrie, je l'ai changée, je l'ai gardée en vie, je l'ai endormie et ralentir. Là, j'y arrive, mais ça a pris peut-être un an et demi, deux ans au total pour ça.

  • Speaker #3

    Je pense qu'on a aussi cette difficulté à ralentir parce que malgré tout, on a cette pression de la sécurité financière qui fait qu'on aimerait ralentir. Et que malgré tout, il faut qu'on aille bosser parce qu'aujourd'hui, on n'a pas le choix. Moi, je vois, on était tous les deux indépendants quand j'ai accouché. Aujourd'hui, mon conjoint est de nouveau salarié et c'est un soulagement.

  • Speaker #1

    Et tu vois, c'était un soulagement quand j'étais en congé mat parce que je savais que j'allais avoir tant d'argent à la fin du mois. sans me mettre la pression, ça allait tomber. C'est con, mais le congé mat, c'était un salaire fixe. Et ça m'a enlevé une charge dans la tête incroyable, mais que pendant 3-4 mois. Et toi, Charlotte, est-ce que tu as une difficulté pour le moment ?

  • Speaker #0

    Non, ça va peut-être être bizarre à dire, mais moi, je n'en ai pas. Je n'en ai pas parce que, hormis ce dont on parlait tout à l'heure, mais ça, c'est plus un stress organisationnel personnel.

  • Speaker #1

    Le mode de garde ? Oui, le mode de garde. C'est important quand même.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça. Mais sinon, en soi, je n'en ai pas eu pendant ma grossesse, je n'en ai pas pendant mon arrêt. Et une fois qu'on aura stabilisé cette histoire de mode de garde, je ne peux pas dire. On verra en fonction de comment est mon bébé. J'ai bien l'espoir, évidemment, comme tout le monde, qu'il soit en bonne santé et tout ça. Mais moi, j'ai fait un très, très gros travail, que ce soit personnel ou professionnel. Mais bon, nous, on sait que notre professionnel est complètement imbriqué à notre personnel sur ces deux dernières années. J'ai beaucoup travaillé sur mes blessures, sur mes problématiques personnelles. Ça a été, toi tu le sais, ça a été dur.

  • Speaker #1

    Ça fait peur. On a peur de donner toutes nos névroses ou nos blessures d'enfance et les passer à notre enfant. Moi aussi, c'était une de mes peurs.

  • Speaker #0

    Oui, mais tu vois, déjà, bien évidemment, j'avais peur pour mon bébé. Mais j'arrive encore, peut-être aujourd'hui, à faire le distinguo entre mon bébé et moi, mon partenaire. Et je suis vraiment bien alignée avec moi aujourd'hui. Je vis très bien ma grossesse, je vis très bien mon arrêt. très bien le ralentissement je le sais mon CA c'est pas le même ça sera jamais le même et puis c'est comme ça ça va remonter,

  • Speaker #2

    Laura nous dit de croire au futur alors par contre moi j'ai fait des choix de vie j'avais un chiffre d'affaires évidemment plus important avant d'avoir mes enfants ça a remonté après une fois que j'étais en cabinet finalement parce que tu vois plus de patients à la journée forcément puisque tu économises du temps Merci. sur tes déplacements. Mais après, je fais toujours le choix d'avoir du temps libre et de dégager ça pour ma famille. Je trouve que ça fait vraiment partie des priorités essentielles. Il faut toujours se rappeler où sont nos priorités. C'est ça, surtout. Il faut vraiment toujours s'en souvenir et peut-être prendre du recul. Il y a tellement de gens. Je vois, il y a beaucoup de gens sur le groupe des ostéopathes animaliers, par exemple, qui mettent que... Il y en a beaucoup qui sont en burn-out, il y en a beaucoup qui ne vivent pas très bien leur évolution de carrière. Et au final, je ne juge vraiment personne, ce n'est pas du tout un jugement, mais juste je ne comprends pas, je comprends difficilement comment on peut en arriver là, sachant qu'on est notre propre patron. Tu vois ce que je veux dire ? Du coup, c'est un gros travail sur soi, il faut savoir se ralentir, dire non, etc. Mais je trouve qu'il y a tellement plus grave dans une vie, tellement plus... Tu sais, je parle toujours du principe de dire je préfère vivre que durer. Toi tout à l'heure, tu parlais de la retraite, etc. Moi, franchement, j'y pense même plus, quoi. Je me prends plus la tête parce que si ça se trouve, dans tant d'années, ça sera plus du tout pareil. Si ça se trouve, je serai morte. Enfin,

  • Speaker #1

    tu en vis quand même plus longtemps. Donc la retraite, elle va arriver. Il y a un moment, tu ne vas pas faire des chiens, manipuler des chiens jusqu'à...

  • Speaker #2

    Je ne sais pas à ce moment-là ce que je ferais, mais dans une vie, il y a tellement de choses à faire. Tu peux aussi arriver à bout de souffle en ostéopathie et puis faire autre chose. D'accord, mais dans ce cas-là,

  • Speaker #1

    tu n'auras pas beaucoup cotisé.

  • Speaker #2

    Non, c'est sûr. Mais bon, après, j'aurais vécu.

  • Speaker #0

    Est-ce que nos cotisations nous serviront encore dans 40 ans ? C'est un autre débat.

  • Speaker #2

    C'est ça. Après, c'est une philosophie de vie, c'est une façon de penser. Savoir prendre du recul sur tout ça et souffler un coup et te dire bon, là, l'essentiel, c'est comme tu dis, ma famille, la santé.

  • Speaker #0

    C'est ça. Et tu vois, c'est le travail que j'ai essayé de faire perso sur ces deux dernières années. Et je pense qu'aujourd'hui, j'en récolte les fruits, on va dire, parce que c'est vraiment du positif. Donc, je suis très contente de ça, mais c'est un vrai travail personnel et il faut être prêt à le faire. Et ça, c'est des philosophies de vie propre. Personnellement, je me suis rendu compte de ça, que je ne pouvais pas être bien dans mon couple si je n'étais pas bien avec moi-même. Je ne pouvais pas être bien alignée en tant que praticien et avec ce que je suis prête à donner en termes. de durée, de CA, de ce que je suis capable d'accepter si je ne suis pas bien avec moi-même. Et du coup, je pense que je n'aurais pas pu être bien en tant que maman, future maman, avec moi-même si je n'avais pas fait ce travail-là. En tout cas, je ne l'aurais pas vécu de la même manière. Mathilde me le voit aussi, mais on se connaît depuis des années. Tu sais très bien comment j'ai commencé à travailler. On en a parlé dans la première table ronde qu'on a faite ensemble. Je pense que si j'étais tombée enceinte il y a trois ans, je ne te tiendrais pas le même discours qu'aujourd'hui. Donc c'est vraiment des épreuves de vie, positives comme négatives, c'est la maternité.

  • Speaker #2

    Mais attends, les hormones font bien leur boulot aussi.

  • Speaker #0

    Après je ne suis pas au niveau de Mathilde, Mathilde quand elle était enceinte, l'ocytocine s'était devenue un bisounours. Genre vraiment, je pense qu'une personne l'insultait, elle était là, oh c'est pas grave. Mais oui,

  • Speaker #2

    mais c'est ça. Non, moi je casse encore des dents, t'inquiète. Les hormones font quand même bien leur boulot. Je pense que même... Même si c'était il y a trois ans, au final, tu aurais adapté ta façon après de reprendre ta clientèle. Tu vas voir que là, tu vas reprendre ta clientèle tellement différemment qu'avant. Il y a vraiment un avant et un après dans tous les domaines, de toute façon. Quand tu passes du côté parental, c'est tellement différent.

  • Speaker #0

    Comme je te disais, tu adaptes ta vie personnelle, tu adaptes ton couple, tu adaptes tout. Tout change. C'est une grosse claque de vie.

  • Speaker #1

    Et à l'inverse, quelle a été votre plus belle surprise ? Avec la grossesse pour Charlotte et grossesse et accouchement, maternité pour Laura Bérangère.

  • Speaker #0

    Wow, c'est une très bonne question. La plus grande surprise...

  • Speaker #1

    La plus belle.

  • Speaker #0

    La plus belle. La plus belle surprise, bah déjà... Les hormones. Non, parce que tu sais que franchement, c'est ce qu'on disait. Franchement, les hormones, ça va, ça me...

  • Speaker #1

    Bah si, t'es quand même bien là. T'es dans le love.

  • Speaker #0

    Oui, parce que je suis dans le love depuis même avant ma grossesse. Je suis bien dans ma vie en général, donc là c'est juste la petite cerise sur le gâteau. Mais oui, je suis très épanouie dans ma vie de femme en général, dans ma vie d'ostéopathe, dans ma vie perso. Mais non, la plus belle surprise, déjà ça va avoir une grossesse aussi positive quand même, même si je suis arrêtée en amont, tout ça on en a parlé. Mais malgré tout, j'ai très bien vécu ma grossesse, je suis très contente d'avoir pu aller jusque là.

  • Speaker #1

    C'est pas fini, parle pas au passé.

  • Speaker #0

    Non, mais ma grossesse pendant mon travail. Parce que là, je fais une grossesse en travail et une grossesse hors travail. Donc là, je parle de ma grossesse... En congé maladie. En congé maladie, exactement. Je me balade avec ma petite maladie qui va très bien d'ailleurs. Mais non, je parle de ma grossesse en travail. Et c'est vrai que j'avais eu des échos, des nausées. Je m'attendais à des choses assez dures. Et au final, ça a été ça. Je pense que la bonne surprise, c'est de pouvoir continuer ma vie le plus normalement. possible. Cette phrase terrible que tu entends en permanence quand tu es enceinte, c'est « t'es enceinte, t'es pas malade ! » T'as juste envie de dire « tais-toi » . Et en fait, oui, c'est ça. T'es enceinte, t'es pas malade et tu peux continuer à avoir une vie complètement normale. J'aime pas le mot... En fait, j'ai réfléchi, mais j'aime pas le mot « normal » parce que c'est pas normal ou pas normal, mais une vie continue, on va dire, par rapport à ce dont t'avais l'habitude en étant épanouie dans ta profession ?

  • Speaker #3

    que tu fasses du petit ou du grand animal, tu t'adaptes. Ça a été peut-être la belle surprise pour moi. Après, pour rebondir un petit peu sur ce que tu disais, effectivement, le fait de pouvoir continuer son activité, malgré le fait d'être enceinte. Moi, avec les nausées, je m'étais dit que ça allait être horrible. Ma mère m'avait dit qu'elle avait eu des nausées pendant neuf mois, donc j'y voyais mal parti. Et puis en fait, ça... À partir du quatrième mois, tout est bien allé. Donc la belle surprise, c'était de pouvoir continuer de travailler comme je souhaitais pendant la grossesse. Et puis la belle surprise aussi, c'est de retrouver ma clientèle une fois que j'ai repris. Et ça nous permet aussi de prendre un peu de hauteur et de se dire que ce qu'on a construit pendant des années avant de s'arrêter, c'est quelque chose qui tient la route de fiable et qu'on a une clientèle qui nous correspond, comme tu disais, et que c'est chouette, c'est aussi gratifiant. C'est aussi... C'est aussi gratifiant de pouvoir faire le point là-dessus et de se rendre compte de tout ça.

  • Speaker #1

    Moi, professionnellement, ma plus belle surprise, c'est de me rendre compte que j'ai pu lâcher prise, que ça avait moins d'importance que ce que je donnais auparavant par rapport au nombre de clients, à la peur de perdre des clients. J'ai moins cette peur parce que j'en ai moins dans le sud, mais parce que quand je remonte de temps en temps sur Paris, une fois par mois ou tous les deux mois, les clients sont là. Ma pratique est toujours... ok. Voilà, c'est ce côté de... le fait de relativiser par rapport au côté pro. Et la plus belle surprise maternité pure, c'est vraiment l'amour, quoi. Qui se décupe, t'as un cœur qui se crée et tu croyais que t'aimais avant, mais alors là, c'est l'amour... C'est inconditionnel, ça paraît tellement cucu, mais c'est tellement dingue. Et ça, c'est la plus belle surprise de me dire que j'ai autant d'amour à donner et que j'aime autant ma fille.

  • Speaker #0

    Je peux chialer rien qu'en parlant, c'est trop beau. Et du coup, j'aimerais un deuxième enfant, mais je me demande comment c'est possible d'avoir la place pour deux. Tu m'en parlais, Laura. J'ai une cliente qui m'a dit, alors, tu penses que c'est pas possible, puis quand t'as le deuxième, t'as un deuxième cœur qui se crée. Et j'ai trouvé ça trop beau. Donc voilà, la plus belle surprise de la maternité, c'est l'amour. C'est con, mais...

  • Speaker #1

    Pour répondre à ta question, quand t'en attends un deuxième, c'est juste que oui, t'as ton cœur qui s'agrandit, en fait. tu avais de la place pour un maintenant tu as de la place pour deux T'aimes autant, mais différemment. Parce que les deux ont deux caractères très différents et ils ont besoin de toi différemment. Mais non, voilà, c'est ça surtout. Et puis ma plus belle surprise, c'est difficile de t'en parler comme ça parce que j'ai vécu tellement de galères. Moi, j'ai pas eu une maternité facile pour le coup. Parce qu'on n'en a pas parlé, mais j'ai eu du BBRG, au colique, la maltraitance. Ils m'ont aussi éclaté les abdos. J'ai eu un diastase. Donc les grands droits de l'abdomen complètement écartés. Voilà, voilà, voilà. Donc ça, c'était toutes les petites surprises de la vie. Mais peut-être que oui, non, la plus belle. Finalement, la plus belle, c'est la vie, en fait. C'est ça, quoi. Juste, c'est la vie, point. C'est pouvoir en arriver à traverser autant de choses en si peu de temps. condensé par rapport à tout ce que tu as pu traverser avant et là tu te retrouves dans une espèce de tempête émotionnelle et c'est ok ou du coup tu te dis bon ben voilà je suis toujours là, je suis encore plus forte qu'avant et waouh on arrive à la fin du podcast,

  • Speaker #0

    dernière question est-ce que vous prévoyez une autre grossesse ? Et aussi, pour les auditrices qui nous écoutent, est-ce que vous auriez des conseils, en plus de tout ce qu'on vient de dire, mais un conseil synthétisé, on va dire, à leur donner ? Donc moi, je vais commencer, j'ai le micro. Pour ma part, autre grossesse, j'aimerais bien, si la vie me le permet. On sait très bien que chaque grossesse est un miracle, franchement. Donc si la vie me permet, plus tard, j'aimerais bien une deuxième et un conseil. de se préparer, d'écouter cette table ronde, de la partager sur les réseaux ou à votre copine. Ça peut marcher pour n'importe quelle profession libérale, finalement.

  • Speaker #2

    Alors, on ne sait pas ce que l'avenir nous réserve, mais une seconde grossesse, ce n'est pas prévu au programme. Ça ne l'était pas déjà. Avant la première, on savait qu'il n'y en aurait probablement qu'une. Donc, non, ce n'est pas prévu. Et après, en termes de conseils, je ne sais pas. de se faire confiance, de ne pas hésiter à poser des questions et de se rapprocher de personnes qui ont vécu ça et de se dire qu'il y a beaucoup aussi de bienveillance qui est possible dans notre milieu, dans les concerts, et que ça apportera beaucoup au-delà du professionnel.

  • Speaker #3

    Alors moi, pour un deuxième, je vais déjà en faire un premier. Parce que je pense qu'avant de décider de faire un deuxième, il faut que j'expérimente l'accouchement, il faut que j'expérimente les nuits, il faut que j'expérimente tout ça. Mais c'est assez dingue parce que forcément, après, on a des projets de vie, on sait combien d'enfants on veut, tout ça. Et nous, quand on en discute aujourd'hui avec mon compagnon, c'est assez drôle parce que le travail ne rend pas... Alors, tu sais, Mathilde, pourtant, moi, le travail, c'était quand même une grosse partie de ma vie pendant très, très longtemps. Et en fait, le travail ne rentre pas du tout en ligne de compte dans la question. Genre nous, par exemple, la vraie question qu'on s'est posée par rapport au fait si on faisait un deuxième ou pas relativement proche du premier ou pas, c'est bien évidemment, comme je disais... comment ça va se passer avec le premier. Mais surtout, nous, là, on a le projet de se marier. Et en fait, c'est le mariage la deuxième question. Le travail, il arrive après le premier, il arrive après le mariage. Enfin, le travail arrive après le premier, après le mariage, et après, le travail arrive. Donc, nous, c'est ça, la principale. Et c'est là que tu vois qu'en fait, tes priorités, elles changent déjà. Donc, moi, aujourd'hui, ma priorité, c'est la famille que je suis en train de construire. C'est ma famille, mon compagnon, le bébé qu'on a en train d'avoir, et derrière, ce qui arrivera. Et voilà. pour le projet du deuxième, mais oui, je pense. Ça, c'est sûr qu'on aimerait avoir un deuxième.

  • Speaker #0

    Ah si, ça me vient. J'aurais un conseil, en tout cas, une idée qui me vient, c'est... Je pensais qu'en 2025, en étant une femme, on pouvait tout faire. On pouvait agir à fond sur tous les fronts. En tant qu'entrepreneuse, en profession libérale, avec plein de projets, en tant que maman, parce que on avait des moyens de garde. Le patriarcat, etc. est en train d'être mis en question et qu'on pouvait gérer à fond la reprise du travail, le congé mat, etc. Et en fait, on ne peut pas. C'est trop dur. C'est trop dur. On est fatigué, on alaite, les nuits sont incomplètes. On a quand même créé la vie à coucher et déjà, physiologiquement, on se remet en trois ans. Le postpartum dure trois ans, c'est prouvé. Donc on ne peut pas revenir à fond comme on était. Au-delà du fait que les priorités changent, on ne peut pas. Donc vraiment, moi, je pense que je voulais tout d'un coup et j'ai un peu... Ça revient avec ma difficulté à ralentir. J'ai eu du mal à me dire que je ne pouvais pas être partout, sur tous les fronts, tout de suite, au même moment. En tout cas, c'est chaque chose en son temps. Donc il y aura un moment où le CA va baisser, l'année de la grossesse et de l'accouchement. Et on va pouvoir reprendre son activité plus tard. Mais on ne peut pas être présente à l'été, faire ses nuits, être en maternage proximal, parce que c'est mon sens de la maternité, et en même temps être numéro un sur son CA, sur le nombre de consultations et le côté pro. Donc ça, c'est ma petite claque que j'ai eue et que j'ai expérimentée et que je conseille de savoir que chaque chose arrive. Mais de façon alternée et pas tout en même temps.

  • Speaker #1

    Oui, je suis d'accord avec toi. Accepter. Je pense que c'est le bon mot. Accepter de ne pas être à 100% partout. Oui, voilà. On se fait rattraper. De toute façon, tout ce qu'on fait, c'est déjà énorme. Au niveau charge mentale, au niveau de toutes nos contraintes du quotidien. Donc, il faut accepter. Il faut se... Il faut se valoriser. On a trop tendance à chaque fois à se dire qu'on n'est pas assez, mais ce n'est pas bien. Puis d'ailleurs, une fois qu'on a des enfants, on ne peut plus leur montrer ça, puisqu'on devient leur super-héros. Donc voilà, il faut penser comme eux nous voient. Et je trouve que ça compte beaucoup. Et sinon, non, je n'aurais pas de troisième enfant. clairement, comme j'ai dit tout à l'heure, j'ai fait le job, je les aime de tout mon cœur. Mais alors, puis bon, j'ai deux garçons, je n'ai pas de filles, moi. Donc, c'est speed. Et non, je vais m'arrêter là. Merci à vous, les filles.

  • Speaker #0

    Je pense que ça va être une belle table ronde. Je suis très contente d'avoir fait cette conversation avec vous. Et à bientôt. C'est la fin de cet épisode de Mordant. Merci beaucoup pour votre écoute. Si vous avez aimé, pensez à vous abonner sur votre plateforme d'écoute, à laisser 5 étoiles, à écrire un petit avis ou tout simplement à le partager autour de vous. Ça fait toute la différence. Pour suivre l'actualité du podcast, retrouvez-nous sur Instagram, et si vous avez des suggestions, des questions ou juste une envie de dire bonjour, écrivez-nous, on sera ravis de vous lire. On se retrouve très vite pour un prochain épisode de Mordant. D'ici là, prenez soin de vous. et de vos animaux. A bientôt !

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