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Mouvemental

#68 Objets connectés : alliés ou gadgets pour bouger plus ? avec Lidia Delrieu

#68 Objets connectés : alliés ou gadgets pour bouger plus ? avec Lidia Delrieu

59min |06/12/2025
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#68 Objets connectés : alliés ou gadgets pour bouger plus ? avec Lidia Delrieu

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59min |06/12/2025
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Description

Nos montres, bracelets et bagues connectés nous suivent partout… mais nous aident-ils vraiment à bouger plus ?
Dans cet épisode, on explore la place des objets connectés dans notre pratique : atouts, limites et impact réel sur notre motivation.


Je reçois Lidia Delrieu, chercheuse spécialisée dans l’activité physique, le digital et le cancer, pour comprendre l'influence de ces outils sur notre pratique et leur usage.


Tu vas y découvrir :

  • Les objets connectés sont-ils un vrai levier pour bouger ?

  • Quelles sont leurs limites ?

  • Comment bien les choisir selon tes besoins ?


Bonne écoute 🎧


Magali


👉 Je vérifie si Mouvemental est fait pour moi 👈


Pour aller plus loin :

LinkedIn de Lidia Delrieu

Sanomoov : plateforme qui met en relation patients atteints de pathologies chroniques et enseignants en Activité Physique Adaptée


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Retrouvez-moi par ici ⤵️

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🙋🏻‍♀️ À propos de moi :

Je suis Magali, fondatrice de Mouvemental.
J’aide les personnes qui veulent bouger mais galèrent à s’y mettre (ou à s’y tenir) à intégrer l’activité physique dans leur quotidien, sans se faire violence.


🤸🏻‍♀️ Mon truc, c’est l’Activité Physique Adaptée : c’est moi qui m’adapte à toi, pas l’inverse.


🧠 Et comme le mental compte autant que le corps, je t’accompagne aussi à mieux comprendre tes blocages, tes freins, et à te créer un état d’esprit qui t’aide vraiment à avancer.


Pendant 6 ans, j’ai accompagné plus de 2000 personnes touchées par le cancer à reprendre une activité. C’est là que je me suis posée cette question qui me guide encore aujourd’hui :
👉 comment faire pour bouger de façon régulière, durable… et choisie ?


Aujourd’hui, je continue d’apprendre sans arrêt (prépa mentale, PNL, neurosciences, motivation, pédagogie…).
Et je transmets tout ça à travers ce podcast, mes accompagnements, et toujours… avec beaucoup d’envie.


🚲 En dehors de ça, je suis une ex-basketteuse passionnée reconvertie en sportive à la carte, toujours sur mon vélo !

Si tu veux retrouver de l’énergie, de la confiance, et une pratique qui te ressemble… tu es au bon endroit.


👉 Je vérifie si Mouvemental est fait pour moi 👈


Magali


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Certains voient l'activité physique comme un investissement pour leur santé et leur bien-être. Vous voulez en faire partie ? Bienvenue chez Mouvementale. Je m'appelle Magali Dubois et je m'adresse particulièrement aux non-sportifs et à tous ceux qui aimeraient enfin réussir à adopter un mode de vie actif dans la durée. C'est en vous partageant des connaissances, des expériences et des points de vue différents que j'ai l'intention de vous aider à bâtir l'état d'esprit et la motivation nécessaire pour le faire. Alors j'espère que ça vous aidera et que vous aurez envie d'en parler autour de vous. Dans un monde de plus en plus connecté, où nos montres, nos téléphones portables et même parfois nos bagues nous permettent de nous renseigner sur notre niveau d'activité physique, sur nos pas, sur notre sommeil, sur notre fréquence cardiaque, comment savoir en fait si les objets connectés sont de véritables leviers pour notre pratique d'activité physique ? quelles en sont parfois même les limites. Je pense que c'est intéressant d'aller se questionner sur ce sujet aujourd'hui. Et je suis ravie d'avoir avec moi Lydia Delrieux, qui est chercheuse spécialisée dans l'activité physique, dans le digital et sur le cancer. Je suis ravie de t'avoir avec moi aujourd'hui pour qu'on aille aborder ce sujet ensemble. Merci d'avoir accepté de participer au podcast.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Magali. C'est toujours un plaisir de travailler avec toi. J'espère qu'on arrivera. à débattre des points positifs et négatifs des objets connectés.

  • Speaker #0

    En tout cas, c'est ce qu'on va essayer de faire. Et tu sais, j'aime bien démarrer mes épisodes toujours avec une petite anecdote en lien avec les invités que j'ai, quand j'en ai bien évidemment. Et moi, ce que j'ai envie de partager, c'est que c'est quand même, entre autres grâce à toi, que je me retrouve finalement là, derrière ce micro. Parce que, s'il me rappelle bien, il y a bientôt dix ans maintenant, j'avais envoyé un mail. À l'époque, j'étais encore en train de faire mes études. J'étais à la recherche d'un stage. Et toi, tu travaillais au Centre Léon Bérard. Et moi, j'avais trop envie d'aller travailler au Centre Léon Bérard, qui est un centre de lutte contre le cancer. Et je voulais justement faire mon stage à tes côtés. Et je me rappelle que j'avais dû un petit peu ramer, mais finalement, tu avais fini par m'ouvrir la porte avec les autres. Parce que bien sûr, il y avait d'autres collègues dans le tas. Mais merci à toi de m'avoir lancée sur mon projet professionnel. Et je suis contente qu'on ait pu aussi collaborer à la suite.

  • Speaker #1

    C'était un plaisir. Donc, désolée si tu as eu le sentiment de ramer un petit peu pour obtenir ton stage.

  • Speaker #0

    C'était à cause de toi. Non, ça va.

  • Speaker #1

    Mais non, c'était un plaisir. Et tu as eu toujours plein de propositions aussi avec les hôpitaux de jour. On a aussi travaillé ensemble sur différents projets avec des montres connectées. Donc, je pense que tu es aussi bien au courant de toutes ces technologies et ce qu'on peut faire ou aussi quels sont les points négatifs pour les patients ou en termes de data.

  • Speaker #0

    En tout cas, on va essayer d'aborder tout ça pour justement démêler un petit peu ce sujet, parce que je pense que pour toutes les personnes qui écoutent, ce n'est pas forcément évident. Parfois, on peut se poser la question de « est-ce que c'est bien d'avoir une vente connectée ? Est-ce que ce n'est pas bien ? Qu'est-ce que j'en fais ? Quelles données sont intéressantes ? Est-ce que c'est fiable ? » Il y a plein de questions qui peuvent être pertinentes. Mais avant d'entrer vraiment dans ce sujet, moi, j'aime bien aussi m'intéresser au pourquoi finalement toi. Tu as eu envie de t'intéresser plus spécifiquement aux objets connectés ? D'où ça t'est venu finalement ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'il y a une double réponse. C'est quand j'ai commencé à vouloir faire une thèse de science, j'avais déjà un sujet assez innovant. C'était de travailler sur le cancer du sein métastatique, où à l'époque, on disait surtout aux patients de ne rien faire, reposez-vous. Et c'était même exclu des programmes de recherche. Donc, c'est déjà mon petit défi que j'avais à résoudre. Et le deuxième point, c'est qu'en fait, on avait des programmes. au centre Léon Bérard pour les patients qui habitaient à proximité de l'établissement. Et je me suis dit, moi, je vais devoir travailler avec une population qui est déjà un peu plus rare, heureusement, et qui en plus habite loin du centre Léon Bérard. Donc, qu'est-ce que je peux faire pour essayer de mettre en place un programme, de les suivre à distance, sans que ce soit un programme qui soit trop lourd à leur demander de venir tous les jours au centre, surtout quand elles habitent à deux heures de l'établissement. et donc... En même temps, il y avait aussi tout l'essor des montres connectées. On en parlait de plus en plus avec les sportifs de haut niveau. Et je me suis dit, tiens, est-ce qu'on ne pourrait pas innover et voir ce que ça donne auprès des patientes, de les équiper de montres connectées, de les suivre à distance ? Donc, c'est un peu comme ça, finalement, que l'idée est venue pour essayer de s'intégrer le plus possible dans l'environnement de vie des patientes sans avoir juste à les voir peut-être deux fois par semaine et en fait, avoir aucune idée de ce qui se passe en dehors.

  • Speaker #0

    Donc, c'était plus une manière de suivre la pratique. leurs pratiques pour justement permettre d'ajuster peut-être aussi les conseils ou les manières de faire, j'imagine.

  • Speaker #1

    Exactement. En fait, souvent, ce que je dis quand j'aborde le sujet des montres connectées, c'est qu'en fait, on sait très bien ce qui se passe quand le patient vient à l'hôpital. On sait à peu près à quelle heure il est venu. On pourrait presque savoir le parcours qu'il a fait à l'hôpital, même si c'est toujours en labyrinthe. Mais par contre, on ne sait pas ce qui se passe en dehors. C'est-à-dire qu'on ne sait pas dans quelle mesure le mode de vie va impacter leur parcours de soins et réciproquement aussi. Il y a des patients qui peuvent être très actifs, très assidus à nos séances. Et finalement, on va se rendre compte que c'est eux qui ont une dégradation de la qualité de vie le plus marquée, qui ont des troubles du sommeil ou inversement. Des patients qui sont peu observants au programme d'activité physique. En revanche, ils marchent beaucoup, ils ont une bonne hygiène de vie et eux vont vraiment mieux vivre les traitements que les autres. C'est un petit peu ce qu'on arrive à capter avec les montres connectées, d'avoir des données jour par jour sur des très longues périodes. pour arriver à mieux, finalement, se rendre compte de qui sont nos patients.

  • Speaker #0

    Ok, donc là, c'est d'un point de vue, je dirais, du chercheur, de la personne qui observe et qui analyse et qui en tire des choses. Et d'un point de vue du patient, comment est-ce qu'on lui vend, entre guillemets, tu vois ? Comment on peut faire pour lui donner envie de s'en servir ? Et pourquoi, finalement, lui donner envie de s'en servir ?

  • Speaker #1

    En plus, les choses ont quand même beaucoup changé maintenant depuis 10 ans. Au début, c'était assez nouveau. Il y a des patientes qui étaient hyper fières de tirager une montre connectée pour le montrer à leur famille. Exactement. Du coup, ce n'est pas si difficile. Peut-être qu'on avait la crainte des personnes âgées parce qu'à l'époque, elles étaient un peu moins connectées. C'était la première chose qu'on a observée il y a quelques années. Maintenant, l'effet s'inverse un petit peu. On voit que c'est plus dur d'aller embarquer dans des projets connectés les plus jeunes. Parce qu'en fait, je pense qu'il y a tellement de sollicitations, les TikTok, les LinkedIn, Instagram et j'en passe, que finalement, ça marche pendant les deux semaines avec les jeunes. Et après, on est obligé tout le temps de les relancer. Et à l'inverse, avec les personnes les plus âgées, ça marche mieux. Parce que quand elles s'engagent dans une pratique, dans un programme de recherche, généralement, elles vont jusqu'au bout. Donc, pour leur vendre, on essaye vraiment de leur dire, vous inquiétez pas, portez une montre. On ne va pas vous demander grand-chose à faire avec. Téléchargez vos données. Qu'il n'y a pas de bonne ou mauvaise réponse, c'est-à-dire que si un jour vous êtes devant votre télévision et parce qu'il pleut et que vous avez envie de regarder un film, ce n'est pas grave parce que nous, on a aussi besoin de ça en tant que chercheurs, de savoir la vraie vie. Pas d'avoir que des femmes ou des hommes, soit des robots, qui finalement participent au programme de recherche parce qu'ils sont déjà sportifs ou en tout cas physiquement actifs. Et on va dire, génial, tous nos patients qui ont des cancers, ils font 8000 pas par jour. Et puis en plus, ils font 2-3 séances de sport par semaine. Mais en fait, ce n'est pas du tout la réalité. Et ce n'est pas ces patients-là qu'on a envie de capter forcément.

  • Speaker #0

    Vous avez envie de mesurer ce qui représente le plus cette population. Et pour cette population ou pour d'autres, peu importe, j'ai envie de dire, finalement, c'est quoi les intérêts pour eux de porter cette montre connectée, si on parle de montre plus précisément ?

  • Speaker #1

    Là encore, je pense qu'il y a plusieurs éléments de réponse. Notamment dans le cancer du sein métastatique, à l'époque, on ne s'intéressait pas aux patientes. Et on a eu dans l'étude de thèse un très bon taux aussi d'acceptation pour participer à l'étude parce qu'en fait, on s'intéressait à elles, qu'on captait leurs données, qu'on leur donnait un feedback. Donc du coup, elles ne se sentaient quand même pas seules. Ensuite, il y a d'autres patients, par exemple, qui peuvent être intéressés parce qu'ils peuvent suivre ce qu'ils font comme activité physique. Peut-être que certains vont se dire, mais en fait, moi j'ai l'impression d'être... hyperactifs, puis à la fin de la journée, de se rendre compte qu'en fait, non, ils ont passé beaucoup de temps assis. Donc ça permet aussi de se rendre compte un petit peu de la réalité de l'activité physique, même si parfois, voilà, un nombre de pas restera toujours un nombre de pas. Et ça donne un petit peu une estimation de ce qui se passe.

  • Speaker #0

    De manière plus objective, peut-être.

  • Speaker #1

    Après, la contrepartie, c'est que parfois, ils attendent aussi qu'on soit toujours derrière nos données, à pouvoir leur donner un feedback. Donc ça, c'est peut-être... Une petite limite, c'est qu'ils vont se dire, je me souviens, pendant mon étude de thèse, j'avais des patients qui m'appelaient, vous avez vu, hier, j'ai fait une rando, j'ai fait 12 000 pas. Oui, en fait, je n'ai pas encore eu vos données, mais c'est très bien, continuez comme ça. Donc voilà, c'est aussi un peu ce compromis-là qu'il y a à prouver avec toute l'émergence de données connectées. C'est que derrière, il faut aussi laisser le patient autonome, parce qu'on ne peut pas être derrière chaque patient non plus. Et puis, derrière aussi, faire un retour aux patients régulièrement pour garder toujours une présence humaine.

  • Speaker #0

    Et là, on parle spécifiquement d'un environnement où il y a de la recherche et où la personne se sert de l'objet connecté par le biais du professionnel qui l'a incité à le faire. Et pour des personnes qui ne font pas partie forcément de la recherche, tu as mis en avant le fait de suivre son activité, de se rendre compte si finalement le... La perception qu'on en a au départ ou la représentation qu'on en a, elle est juste ou pas ? Parce que c'est vrai que parfois, on peut avoir la sensation d'en faire beaucoup, on n'en fait pas beaucoup. Parfois, on n'en fait pas et en fait, on en fait beaucoup. Donc, ça donne quand même un repère peut-être un peu plus précis. Et ça, ça va être si on pense par exemple au pas, au nombre de minutes actives, je pense à ce genre de données. En fait, une montre connectée, ça permet tellement de choses. Je ne sais pas quelles autres données pourraient être intéressantes. Peut-être pour quelqu'un qui se dit, j'aimerais bien acheter une montre. Toi, tu conseillerais quoi peut-être là-dessus ? Si tu as des préconisations, tu vois.

  • Speaker #1

    Il y a plusieurs questions à se poser. Et ça va être à la fois la casquette de chercheuse et à la fois de femme qui va pouvoir répondre à cette question-là. Nous, on se pose souvent la question de où sont stockées les données. Parce qu'il y a plusieurs marques qui existent. Il y a des marques françaises, américaines, dans d'autres pays. Et de savoir si les données sont stockées en France, c'est quand même un plus aussi en termes de data, de côté éthique. Ensuite, on se pose aussi souvent la question, en tout cas pour moi, du design. Parce que c'est vrai que quand je disais, c'est que j'ai déjà fait enlever des Rolex à des patientes pour mettre mes montres connectées. Donc forcément, si j'avais une montre en plastique orange flachie, elles n'allaient pas forcément garder la montre pendant un an. Ensuite, c'est la qualité de la donnée. Parce qu'on a des montres qui vont peut-être de 10 euros. soit je ne sais combien d'euros, peut-être 1000 euros. Donc savoir un petit peu qu'est-ce que ça va capturer comme information, vous donner de sommeil, de distance, de nombre de pas. Donc voilà, ce sont plusieurs éléments je pense qui sont à prendre en considération, sachant qu'il n'y a pas de solution idéale. A mon avis, il n'y a que des compromis, mais il faut être au courant des différentes options qu'il peut y avoir et où est-ce qu'on met le curseur si on veut une super jolie montre. Bon, après on peut aussi mettre le prix dedans ou bien est-ce qu'on veut une montre plus sportive qui fait un tracé GPS. mais la contrepartie, c'est qu'il va falloir la recharger souvent aussi.

  • Speaker #0

    Elle va plus consommer, par exemple.

  • Speaker #1

    Exactement. Je pense qu'il y a plein de questions à se poser, qu'il y a plein de choses sur le marché. En tout cas, nous, et plus particulièrement moi, sur mes projets de recherche, j'ai essayé de voir en fonction des patients que j'avais en face, quel pourrait être aussi leur intérêt. On questionne aussi les patients, de leur dire, est-ce que vous avez une préférence ? Qu'est-ce que vous voulez capter comme information ? Et souvent, le nombre de pas et la distance parcourue sont vraiment les tops.

  • Speaker #0

    Qui reviennent le plus. Exactement.

  • Speaker #1

    Plus qu'analyser le sommeil, parce qu'il y a beaucoup de personnes qui n'aiment pas porter une montre la nuit. Donc du coup, le sommeil, ce n'est pas toujours la chose qu'elles ont envie de monitorer. Les calories, pareil, ce n'est pas forcément ce qu'elles ont envie de voir. Le temps passé aussi est actif. Il y a la fréquence cardiaque, parfois elles le regardent, mais elles n'ont pas toujours les valeurs de finalement, est-ce que c'est bien, par exemple

  • Speaker #0

    En fait, ça doit vraiment dépendre du type de population. J'imagine, par exemple, pour un profil de personne en surpoids, qui s'intéresse à son poids, qui veut perdre du poids, c'est peut-être des personnes qui vont plus regarder la dépense calorique. À mon avis, c'est très différent et individu dépendant. Oui,

  • Speaker #1

    justement, c'est un peu l'objet de vraiment se poser la question qu'est-ce qu'on veut avec des objets connectés ? À l'inverse, j'ai des patients, tu me posais la question tout à l'heure de comment on arrive à les convaincre. Parfois, les premières phrases que j'avais, c'est « Ok, mais en fait, je n'ai pas envie d'être fliquée. Je n'ai pas envie que vous sachiez ce que je fais jour par jour, la nuit, avec toutes ces données connectées. » Donc souvent, on les rassure pour leur dire « Déjà, pas d'inquiétude, s'anonymiser. Moi, sur certains projets, je n'ai que des numéros quand j'analyse les données. Donc, je ne sais pas qui est qui. » Ensuite, il y a les professionnels, les APA, souvent, qui sont en interaction. Donc là, oui, ils échangent. mais ce n'est pas le but d'être culpabilisant ou d'avoir un regard négatif. Au contraire, c'est vraiment d'induire des changements de comportement.

  • Speaker #0

    Et donc, on peut quand même se poser la question finalement de est-ce que toutes les données sont fiables ? J'imagine que ça défend des montres et tu l'as dit, qu'il y a quand même un peu de tout finalement sur le marché. Ce n'est pas simple quand on n'y connaît rien de choisir la montre qui peut nous permettre d'être la plus fiable et la plus esthétique et la plus ci et la plus ça. Ça commence à être compliqué. Mais est-ce que de manière générale, on va dire... C'est relativement fiable les données qu'on peut en tirer, on va dire dans les modèles qui sont des modèles plutôt avancés, et on dira peut-être deux, trois marques après.

  • Speaker #1

    Oui, alors souvent on essaie de faire des études de validation. En fait, on compare un goal standard, donc souvent c'est des petits accéléromètres, donc j'ai utilisé notamment des G3X, c'est un petit boîtier rouge qui clignote, ce qui permet de détecter tous les mouvements, et on compare tous les mouvements, et donc les pas qui sont détectés avec le boîtier rouge, versus une montre connectée. Par exemple, je ne sais pas si tu te souviens, on avait fait une étude de validation d'une montre au centre Léon Bérard et on avait demandé, c'était des professionnels qui travaillaient salariés au centre, d'avoir différentes tâches à réaliser, se brosser les cheveux, se brosser les dents, faire la vaisselle, marcher, faire le ménage, passer l'aspirateur. Et donc, on comparait aussi les résultats des deux pour voir finalement est-ce que la montre est plus fiable, par exemple, dans les activités quotidiennes. ou est-ce que c'est quand on déclenche une activité de marche ou là de marcher 30 minutes ou aller courir, c'est fiable ? Donc, on avait essayé de comparer ça. Et donc, je pense que c'est aussi important de voir ces scores de fiabilité. Il y a des montres qui sont très performantes pour justement la course, les sports, mais par contre, qui vont détecter facilement quand on va bouger la main des nombres de pas. Donc ça, c'est aussi un petit peu à faire attention. Et je pense que c'est vraiment toujours essayer de regarder qu'est-ce qu'on veut capter comme information et non. Et après, l'autre chose, c'est qu'on dit que chaque sujet a son propre contrôle. Finalement, qu'est-ce que ça veut dire un pas, deux pas ? On n'a pas forcément de grandes normes. Je pense qu'on abordera après ces fameuses recommandations. Mais en tout cas, quand on a une montre connectée, par exemple, aujourd'hui, j'ai un nombre de pas. Demain, j'ai à peu près peut-être le même style de vie. Moi, je peux voir si je progresse, si je régresse. Donc, même si, je ne sais pas, 6 000 pas avec une montre, ça équivaut à 8 000 ou 2 000 d'un autre côté. si j'ai une amélioration, c'est que probablement que je me suis améliorée.

  • Speaker #0

    Oui, en fait, ce que tu es en train de dire aussi, c'est que finalement, si on garde toujours le même outil, peu importe que ce soit, on va dire, 5000 ou 5005 de pas, finalement, il faut comparer toujours déjà avec la même chose. Et puis aussi... D'une journée sur l'autre qui se ressemble, ça permet aussi de voir si la montre, un jour, elle annonce 5000, le lendemain, elle annonce 10000, alors qu'en fait, on a fait à peu près la même chose. On peut se demander aussi déjà si c'est fiable. Et sinon, ce que tu dis aussi, c'est de comparer d'un jour sur l'autre ce qu'on fait soi-même avec...

  • Speaker #1

    Exactement. Parce que c'est toujours compliqué de dire, en fait, ça, c'est une vraie, vraie mesure. Parce qu'il nous faudrait notre gold standard, ce petit boîtier, mais qui n'est pas une montre connectée, qui a aussi plein d'autres limites. Donc, je pense que de dire aux personnes de tester peut-être sur certaines modalités, parce qu'effectivement, si on se brosse les cheveux, si par exemple, on joue de la guitare avec la main qui a finalement la boue connectée, qu'à la fin, d'une heure de guitare, vous avez 10 000 pas. Bon, légitimement, on peut se dire qu'on n'a quand même pas beaucoup marché. Donc, testez un petit peu les outils. Vous pouvez regarder aussi les publications scientifiques, pour ceux qui se sentent à l'aise aussi avec ça, pour comparer les résultats par rapport finalement à un gold standard.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu parlais de score de fiabilité ? C'est quelque chose qu'on peut trouver facilement quand on achète une montre ?

  • Speaker #1

    Je ne pense pas. Je ne pense pas que tous les industriels réalisent ce type d'études pour comparer les outils. Et je pense que chacun va un peu plus jouer sur certaines cartes. Par exemple, tu disais qu'on pouvait évoquer quelques marques, mais par exemple, Garmin, Polar, c'est vraiment des montres qui sont plutôt sportives, pour des athlètes qui vont faire de la compétition, des trails. Nous, on utilise beaucoup la marque Weezings. avec nos patients, parce que c'est plutôt une montre qui est destinée, on va dire, à la santé, qui est aussi jolie en termes de look. Donc, c'est deux choses qui sont aussi assez différentes, mais toujours se poser la question de quelle est l'utilité de ces différents dispositifs.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qu'on va en faire et choisir en fonction. C'est vrai, parce qu'en plus, il y a effectivement plein de marques, plein de fonctionnalités et même parfois trop par rapport à ce dont on a besoin au moment. donc euh Si là, on devait juste résumer ce qu'on vient de dire, c'est finalement déjà, qu'est-ce qui est important pour nous ? Est-ce que le look de la montre est important ? Est-ce que j'ai envie de la porter tout le temps ? Donc effectivement, le look va avoir son importance. Qu'est-ce que j'ai envie de regarder ? Est-ce que c'est que mes pas ? Du coup, est-ce que c'est nécessaire d'avoir une montre connectée ? Est-ce qu'il n'y a pas aussi d'autres alternatives ? C'est d'aller chercher finalement ce qu'on a envie de regarder, ce qu'on a envie d'observer, et puis après, peut-être de se renseigner entre deux marques. Je ne sais pas comment, en demandant à un vendeur certainement.

  • Speaker #1

    Oui, en regardant peut-être aussi un peu sur Internet. Après, il y a aussi d'autres options. Les personnes qui ont des montres connectées, pas forcément pour booster leur activité physique ou en tout cas la monitorer, mais c'est parce qu'il y a les appels téléphoniques, parce qu'il y a les SMS dessus. Souvent, quand je conseille un petit peu les patientes dans le cadre de projets de recherche, elles me posent la question, à votre avis, est-ce que j'active toutes ces notifications ? Bien sûr, c'est leur choix et elles font comme elles ont envie de faire. Et parfois, je leur dis, c'est vrai que quand on reçoit des notifications pour le mail de pub qu'on a reçu, plus ensuite un WhatsApp dans notre groupe.

  • Speaker #0

    Ça sonne tout le temps. Ça sonne tout le temps.

  • Speaker #1

    Donc, ça utilise de la batterie. Et à un moment, il faut aussi garder du plaisir quand on va courir. On n'a pas forcément son téléphone qui est griffé dans la main. On peut écouter de la musique. Et donc, je pense que trouver ce compromis entre suivre des données, mais sans devenir non plus addict. Finalement, tous les jours de regarder, j'ai dormi un tout petit peu moins, dix minutes de moins. J'ai marché 200 pas de plus ou de moins. Donc, d'arriver à trouver un équilibre, je pense que c'est aussi important.

  • Speaker #0

    Tu fais bien de parler de ça parce que justement, je vais rebondir dessus juste après. Juste avant, je voulais mettre en lumière le fait qu'on peut quand même choisir. Quand on achète une montre, on peut régler plein de trucs. Et notamment, on peut choisir si effectivement, on veut qu'il y ait des notifications comme ci ou comme ça. Parce que j'ai déjà entendu plusieurs fois des personnes me dire « Mais moi, je ne veux pas recevoir tous mes mails, je ne veux pas recevoir tous mes… » Mais ça, ça peut carrément s'enlever. On n'est pas obligé de l'activer. Finalement, il y a quand même une belle marge de manœuvre quant aux fonctionnalités de « est-ce que j'ai envie de les activer, de m'en servir ou pas ? » On peut quand même relativement customiser, en tout cas dans les mondes que je connais. Et ce que ça m'évoquait, ce que tu dis juste avant, c'est le côté effectivement un peu addiction à l'objet connecté parce qu'on pourrait passer notre temps à tout monitorer. pour vérifier si finalement on a une vie qui est bien ou pas. Je fais vraiment raccourci, mais est-ce que je suis en bonne santé ? Ah, j'ai bien dormi, oui, donc ça veut dire que je suis bien. Je sais que ça peut vraiment créer ce truc-là. Et je ne sais pas toi à quel point tu as creusé le sujet sur le côté un peu addiction, mais j'ai une amie l'autre fois qui me disait, moi j'ai envie de m'acheter une montre connectée. Mais je sais qu'elle a envie de perdre du poids en l'occurrence. Elle me dit, je sais que je peux vite tomber dans un truc de... tout calculer, notamment au niveau des calories, etc. Et donc, elle craignait le côté... En fait, j'ai peur de tomber dedans et d'être dans un truc qui me dit, j'ai dépensé tant de calories, il faut que j'en mange tant. Du coup, je commence à tout mesurer ce que je mange. Et puis, là, ça me dit que j'ai mal dormi, donc il faut que j'aille faire plus ça. Enfin, ça peut... effectivement créer des addictions et je ne sais pas ce que tu aurais envie de dire à ce sujet.

  • Speaker #1

    Ça, c'est justement l'une des raisons pour lesquelles des personnes vont abandonner les outils connectés. Ça dépend après encore une fois du genre, de l'âge, des populations. Souvent, on dit qu'on a un effet incitateur pendant 2-3 mois d'une montre connectée. Les gens regardent régulièrement, ça les booste, ça les challenge. Et après, c'est soit en fait un peu trop la routine. Et donc, à un moment, elles se lassent. Soit, à l'inverse, en fait, il y a un côté qui est un peu parfois...

  • Speaker #0

    Dépendance.

  • Speaker #1

    Dépendance. Effectivement, tous les matins, les personnes se lèvent et vont voir leur score de sommeil. Ou bien, elles vont peut-être regarder leur nombre de pas, de voir ce qu'elles ont fait. Et ce côté, un peu, finalement, peut-être de perdre le contrôle parce que c'est la montre connectée qui gagne le contrôle de leur vie. Eh bien, c'est parfois un motif d'abandon, de se dire, en fait, non, j'ai besoin de souffler, je n'ai pas besoin d'être fliquée par une montre connectée. qui me renvoient aussi ce que je fais. Et on l'évoquait au début aussi du podcast, c'est des personnes qui ont l'impression de faire beaucoup. Et en fait, de regarder la montre, elles se rendent compte que pas du tout. Oui, elles sont tout le temps à se lever, à faire un petit peu des choses dans la cuisine, dans la maison, mais au final, elles ne vont pas beaucoup marcher ou être très actives. Donc ça aussi, parfois, de se prendre de façon objective et donner des montres connectées, parfois, ça fait peur aussi. Et ça remet aussi en question son mode de vie. Donc je pense qu'il n'y a encore une fois pas de bonne réponse aussi à ce qu'on fait avec toutes ces données-là, comment on ne tombe pas dans l'addiction. Mais tu le disais, on peut varier des paramètres. Je pense qu'il faut être aussi gentil avec soi-même et d'y aller progressivement, de ne pas être trop dur. Et probablement, l'un des conseils, c'est de ne pas être too much connecté au début parce qu'on a énormément de sollicitations de partout. Et maintenant, de plus en plus, on voit que les gens ont envie de déconnecter. de couper leur téléphone, de faire des séjours sans téléphone, de déconnexion complète. Donc voilà, d'être aussi à l'aise avec ça.

  • Speaker #0

    Oui, et ça me fait penser, juste pour ça, un petit tip, ça pourrait être de se dire « Ok, pendant un mois, je teste ça. » Même le côté calories, si je reprends l'exemple dont je parlais avant, ça pourrait être très bien « Ok, je me fie à ce truc-là pendant un mois. » Mais au bout d'un mois, je décide de faire le point sur l'expérience et de me dire « Est-ce que là, je suis en train de tomber dans un truc qui... » effectivement, je n'arrive plus à m'en sortir et je ne peux pas passer une journée sans regarder et sans être collée à cette donnée-là. Et du coup, après de se dire est-ce que j'ai l'impression que c'est plutôt un comportement entre guillemets sain ou un comportement qui est aidant ou est-ce que c'est un comportement qui est en train de me créer un peu de frustration ? En fait, de prendre un peu de recul de temps en temps, de se dire est-ce que je ne peux pas tous les 15 jours ou je ne sais pas, là c'est peut-être plus pour les personnes qui auraient cette tendance à tomber dans le côté un peu addiction. sur des troubles un peu compulsifs, d'un moment donné, de se dire « Ok, est-ce que là, je ne ferai pas une pause ? » Et je regarde, j'analyse un peu ce qui se passe et comment je le vis. Et en fonction, ça permet de garder un peu cette capacité de discernement et de prise de recul.

  • Speaker #1

    Je pense que c'est une très bonne suggestion. Et puis peut-être aussi de ne pas y aller trop fort tout de suite avec les données, de ne pas être trop exigeant, un peu comme nos... fameuse bonne résolution du 1er janvier, on se dit, on va aller tous les jours à la salle de sport et ça marche une semaine, 15 jours, et après, il n'y a plus rien. Encore une fois, ce qu'on veut, c'est vraiment un changement de comportement qui est durable, c'est de prendre du plaisir à aller marcher. Et en fait, c'est OK d'avoir souvent, par exemple, sur une étude, on a montré qu'on a des données de 34 pays dans le monde, donc beaucoup d'utilisateurs, qu'en fait, le dimanche, c'est le jour où les gens bougent le moins. Et au début, je me suis dit, tiens, on va essayer de faire des choses pour bouger les gens le dimanche. Et avec un peu de recul, je me suis dit, mais en fait, non. Le dimanche, peut-être juste un jour où les gens ont envie d'être en famille, de se reposer, peut-être de préparer la semaine aussi à la maison et qu'en fait, c'est aussi OK de ne pas marcher. Et je pense que d'avoir ces messages qui déculpabilisent les personnes, c'est aussi un travail de société au global aussi à faire parce qu'on est tous dans des modes de vie qui sont quand même très actifs, avec beaucoup d'exigences. Et de prendre du plaisir, je pense que ça, c'est vraiment très important.

  • Speaker #0

    De remettre au centre ce plaisir-là. Et finalement, de garder le... Moi, je dis souvent aux gens, la montre connectée, c'est un indicateur. Ça vous donne une indication, ça vous donne quelque chose, une information. Mais voilà, c'est une information. Et après, c'est de se dire aussi, finalement, où il est le plaisir là-dedans et comment est-ce que je peux faire pour... Me connecter aussi à mes propres sensations, parce que se connecter à sa monde connectée, c'est bien, mais se reconnecter aussi à ses sensations et à son plaisir, c'est encore mieux, puisqu'on en parlait tout à l'heure avant l'épisode. C'est ce qui va faire que derrière, on va avoir envie de continuer, de se mettre en activité, etc. Donc, je te rejoins sur le fait que, oui, si le dimanche, c'est pas le jour pour les gens de bouger, déjà, il reste six autres jours dans la semaine. Et l'idée, c'est de créer un peu un... Un environnement dans lequel on a envie de continuer à en faire, avec parfois peut-être des pics où on va se pousser un peu et se mettre un petit coup de pied aux fesses. Et puis parfois des pics où on va se laisser un peu plus tranquille parce que le but, c'est de continuer de jouer longtemps à l'activité physique et pas se faire trop de mal non plus.

  • Speaker #1

    Oui, et puis en plus, c'est bien. On parle beaucoup maintenant de sédentarité, d'inactivité physique, où on peut être sportif et quand même sédentaire. Et en fait, la montre connectée, si on regarde que le nombre de pas à la fin de la journée, Oui. On peut passer à côté de certaines informations. Donc l'idée, c'est aussi de donner les billes aux personnes qui utilisent des montres connectées, de voir en fait qu'est-ce qui est bien, qu'est-ce qui l'est un petit peu moins. Souvent, on a entendu pendant très longtemps ces recommandations de l'OMS, ces fameux 10 000 pas, qui viennent quand même d'une campagne marketing. Maintenant, il y a d'autres études qui parlent de 7 000 pas, où on pourrait avoir des bienfaits pour la santé. Mais on peut se dire, en fait, il y a des patients ou d'autres personnes qui ne sont pas capables d'aller jusqu'à 7 000 pas. Donc déjà, de progresser, de faire un petit peu plus, c'est mieux. Et encore, quand on est avec des patients, souvent, ce que je leur dis pour essayer de leur donner les billes, pour analyser leurs données, c'est qu'en fait, c'est quand même mieux si elles bougent toute la journée. Donc, sur l'application, on peut voir le nombre de pas dans la journée. Je préfère qu'il y ait un petit peu de pas toute la journée versus qu'une grosse session en fin de journée pour atteindre leur objectif. Ça, c'est aussi mieux. Et en fait, même donner ces indications-là à des patients, à des personnes... Je pense que ce serait aussi un petit plus dans les années à venir qui pourrait être d'intégrer aussi dans les montres connectées.

  • Speaker #0

    En fait, savoir comment utiliser sa montre connectée. C'est ça. Quoi en faire, quoi regarder. Et si on prend par exemple quelqu'un qui veut justement, qui s'intéresse à sa pratique d'activité physique, donc là on parle des pas, sur quoi ça peut être intéressant de regarder sa montre ? Sur quoi est-ce qu'on pourrait justement s'en servir comme levier ?

  • Speaker #1

    Tu mets aussi le point sur quelque chose d'important, c'est qu'une montre connectée, quand on ne regarde que des pas, ça reste que des pas. Maintenant, il y a de plus en plus de montres qui arrivent à détecter d'autres types d'activités physiques. Donc, il y a des personnes qui sont aussi très actives parce qu'elles font du vélo. Et normalement, à la fin de la journée, si elles ne font que du vélo, elles n'ont pas de montres de pas. C'est mon cœur. Voilà. Du coup, il ne faut pas culpabiliser non plus. Le plus important, c'est de bouger. C'est le mouvement. Donc après, en termes d'indications, on essaie d'aller vers des recommandations un peu plus personnalisées. Souvent, je pense que tu as eu aussi l'expérience quand on était avec des patientes ensemble au centre Lyon-Bérard, mais il y a des patientes qui ne sont pas capables de se lever de leur lit pour aller au bout du couloir. Mais en fait, ces personnes-là, on ne va pas leur demander d'aller faire 7000 pas. Et on va avoir un côté plus bienveillant, leur demander de faire un petit peu moins de pas, mais de se challenger, de le faire peut-être plusieurs fois par jour, de se lever de leur lit, de bouger au fond de la chambre et de revenir dans leur lit. Et en fait, ça c'est ok. Et je pense que c'est un peu... La société qui nous impose de toujours bouger plus, on a ses 30 minutes par jour, ses 10 000 pas, et à un moment où il faut essayer de bouger, je pense que c'est là où c'est le plus intéressant.

  • Speaker #0

    Complètement, c'est exactement ça. Et je pense aussi aux personnes qui vont essayer, par exemple, d'atteindre, qui se fixent à un objectif de pas sur leur montre, et qui vont parfois, je ne sais pas comment bien le formuler, mais qui vont se dire, ok, je n'ai pas fait mes pas, il faut que j'aille faire mes pas, parce que ma montre est en train de me dire que je n'ai pas fait mes pas. Et du coup, je trouve que ça déconnecte complètement du pourquoi à la base, il faut bouger. On ne bouge pas pour faire des pas sur la montre.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    On bouge à la base parce que c'est important de bouger pour différentes raisons. Pour la santé physique, mentale et bien d'autres raisons encore. Mais je trouve que parfois, on fait le truc, on se met en mouvement pour la montre.

  • Speaker #1

    C'est vrai.

  • Speaker #0

    Et je trouve que ça pèse un peu perturbant. Parce que le jour où, par exemple, la montre tombe en panne, il n'y a plus de batterie. du coup, on ne fait plus nos pas puisqu'on faisait les pas pour la montre. Donc, on ne va pas les faire, tu vois. Et ça crée une sorte de... On en revient un peu à cette histoire de dépendance. Mais aussi, moi, je veux vraiment mettre l'accent sur le fait de se déconnecter de ses propres sensations et de son propre... Enfin, du pourquoi réellement on a besoin de se mettre en mouvement. C'est vrai que là,

  • Speaker #1

    pendant notre podcast, j'ai ma montre qui a vibré pour me dire et si on allait faire quelque chose...

  • Speaker #0

    C'est le moment de bouger.

  • Speaker #1

    Exactement. Donc, bon. En l'occurrence, c'est un petit peu compliqué de quitter le podcast pour aller marcher. Vous parlez aussi à ce que les personnes spontanément se lèvent régulièrement, arrivent à faire quelques pas. Même, par exemple, aussi à la fin de la journée, on n'a pas atteint les pas. Mais peut-être que ce n'est pas le meilleur moment pour les personnes pour en faire. Et souvent, on avait des ateliers d'éducation thérapeutique du patient, des entretiens motivationnels et autres aussi, interviews et échanges avec des patients. Et souvent, je leur posais la question, déjà, est-ce que vous avez une activité physique qui vous plaît ? et que vous avez toujours rêvé de faire et que vous ne faites pas. Donc, je me souviens, j'avais une patiente qui me disait, mais moi, je rêvais de faire du tango argentin. Donc, bon, moi, j'étais avec ma montre. Je me disais, bon, elle ne va pas beaucoup forcément marcher pendant le tango argentin, mais on va l'encourager. Ensuite, on essaie de lutter contre les barrières. Donc, on leur dit, finalement, pourquoi vous n'êtes jamais inscrit ? Ou pourquoi vous ne bougez pas plus ? Et souvent, le but, ce n'est pas que ce soit nous qui amenions les réponses, finalement, à ces questions-là, c'est que le patient lui-même arrive à décortiquer. le patient ou la personne, à décortiquer ce qu'elle fait. Donc souvent, c'est le moment de la journée qui ne convient pas. C'est qu'en fait, le matin, il faut s'occuper des enfants. Fin de journée, avec le décalage horaire en plus, du coup, il fait nuit. OK, donc c'est le midi. Et puis ensuite, on dit, oui, mais je n'ai jamais le temps. Pourquoi ? Qu'est-ce que vous faites dans la semaine ? Et voilà, d'amener les personnes à trouver des solutions à leurs barrières, trouver ce qui va les aider de marcher avec une collègue, peut-être avec la famille. Donc vraiment d'arriver à décortiquer chacune des étapes comme ça, une par une. Et à la fin, la personne arrive souvent à se dire, oui, en fait, c'est moi qui vais finalement prendre le contrôle de ma montre et de dire, mais pas, je vais les faire à midi ou bien je vais faire ma séance de yoga à midi et je vais bouger. Et ça, on voit que c'est ce qui marche le mieux sur le long terme. Parce que même tous ces challenges de pas, ça incite un petit peu, mais il faut arriver à changer. finalement la mentalité pour que ce ne soit pas que pendant un mois de challenge.

  • Speaker #0

    Exactement. Souvent, ça met le premier... C'est le premier pas, mais ça peut ressembler comme un soufflet à la fin. Si on ne va pas réfléchir plus loin ou pourquoi, hors challenge, on n'arrive pas déjà à le faire.

  • Speaker #1

    Et ni forcer les gens. Je pense qu'on a tous une façon... Par exemple, moi, le matin, pour aller faire de l'acte des physiques, c'est un peu compliqué. Par contre, en fin de journée, ça me fait du bien. Ça me vide la tête. Et ça me permet vraiment de me dire, c'est bon, je n'ai pas un rendez-vous dans une demi-heure. Il ne faut pas que je sois prête dans une heure pour aller travailler. C'est le moment qui est plus propice pour moi. Et donc, en fait, je pense qu'on est tous très différents. Et d'aller vers ce côté personnalisé et de se connaître aussi, je pense que c'est important.

  • Speaker #0

    Complètement. Et puis, en plus de savoir que ça peut évoluer dans le temps. Tu vois, quand tu dis, moi, là, ça serait plus le soir. Peut-être qu'il y a d'autres périodes de vie où ça sera plus le matin. Et je pense que c'est ça aussi la clé. Et finalement, en quoi porter une montre connectée ? On peut dire que c'est un levier pour notre pratique d'activité physique. Si on devait le résumer simplement.

  • Speaker #1

    C'est une bonne question.

  • Speaker #0

    Elle est dure.

  • Speaker #1

    Pas évidente à répondre. Je pense que c'est déjà de savoir objectivement ce qu'on fait à la fin de la journée. Pouvoir échanger avec un professionnel quand on a l'occasion de pouvoir le faire. ou de... de se dire, on va faire un petit peu plus de pages. Je pense que ça a un côté incitateur parce que ça nous renvoie des données aussi. Ça, je pense que c'est déjà une première chose qui est intéressante. Et toujours après, déculpabiliser, sortir un petit peu de ces données-là pour toujours avoir cette notion de plaisir qui reste au centre.

  • Speaker #0

    OK. Et toi, par exemple, je sais que tu mènes pas mal d'études sur le sujet. Là, je ne sais absolument pas ce qu'il en est en ce moment. On a beaucoup parlé, en tout cas... pas forcément derrière le micro, mais je sais que tu travailles beaucoup autour du cancer, notamment. Est-ce que tu peux nous dire un petit peu plus ce qu'il en est au niveau de la littérature scientifique et au niveau plutôt des études que toi, tu mènes par rapport justement à ces objets connectés ?

  • Speaker #1

    Oui, là, on a vu vraiment un essor, notamment en cancérologie des montres connectées. Peut-être un autre point aussi qui est important de souligner, c'est que quand on fait de la recherche sur l'activité physique, la plupart du temps, on pose des questionnaires à des patients. qui sont à un moment donné, on appelle ça en transversal, et puis on leur demande les sept derniers jours, qu'est-ce que vous avez fait comme activité physique ? Si on se place dans le contexte de la cancérologie, les sept derniers jours du patient, avant de poser le questionnaire, souvent c'est le moment où il a découvert qu'il avait un cancer, qu'il allait avoir un rendez-vous avec un oncologue. Donc ce n'est clairement pas un bon moment pour poser ces questions-là, parce que l'activité physique n'est pas une priorité. Et ensuite, on repose ce même questionnaire six mois après. Donc, en fait, la plupart du temps, on a une augmentation de l'activité physique, mais je pense qu'on n'aurait rien fait comme intervention, on aurait probablement eu le même effet. Du coup, là, avec les montres connectées, on arrive finalement à lisser un petit peu et de voir tout ce qui va se passer pendant le parcours de soins. Et donc, c'est aussi un peu tout l'objet de ne pas faire juste une moyenne de la première semaine du nombre de pas et de la comparer à la dernière semaine. Donc on a plein de modèles statistiques qui permettent vraiment de regarder cette évolution au cours du parcours du soin du patient. Et c'est notamment des projets qu'on a encore en cours à l'Institut Curie. J'ai une étudiante en thèse qui analyse ces données-là. On a deux cohortes, deux études, une avec des femmes plutôt jeunes qui ont un cancer du sein et une autre cohorte avec des patientes plutôt âgées. On regarde finalement tout ce qui va se passer, ce lien entre le mode de vie et le parcours de soins. On croise par exemple les données pour se dire est-ce qu'on serait capable d'arriver à prédire les femmes qui vont avoir un parcours de soins qui va être peut-être plus « facile » , celles qui vont avoir plus de toxicité, moins de toxicité. en mettant un peu plein de données, donc des données cliniques, de questionnaires, de montres connectées pendant un mois, pour voir cette évolution aussi dans le temps. Et aussi de se dire, par exemple, dans nos premières études qu'on a aussi un peu analysées, les trois jours post-chimio, ce sont les jours où les gens bougent le moins, en tout cas les patients. Et en fait, c'est aussi OK de ne pas marcher trois jours après la chimio, mais par contre, ça ne sert à rien de mettre des programmes pour bouger les patients ces trois jours-là. Donc vraiment, c'est de faire ce lien-là.

  • Speaker #0

    Avec la réalité, finalement, plus encore. Et en même temps...

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Observer, comme tu dis, avoir une vue d'ensemble plutôt que des points à des moments précis du parcours de la personne.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et puis d'intégrer vraiment les soins de support. Je pense que maintenant, on est tous aussi au courant que l'hôpital est en difficulté, qu'il nous manque aussi de ressources, et d'arriver à les mettre aussi au bon endroit pour les patients. Il y a des centres où on a, par exemple, des suivis psychologiques avec des délais de trois mois. Donc, c'est quand même très important. Et peut-être qu'en capturant toutes ces données de montres connectées, des questionnaires de patients, des données cliniques, on pourrait arriver, c'est ce qu'on appelle un peu du clustering de patients, regrouper des patients qui se ressemblent et qui en auraient peut-être plus besoin d'être prioritaires pour ces soins de support. Ça pourrait être de la nutrition, ça pourrait être de l'activité physique, ça pourrait être un support social ou psychologique, versus peut-être d'autres femmes qui finalement en auraient peut-être un peu moins besoin en priorité pour arriver vraiment à les accompagner le mieux possible pendant leur parcours. Et je pense que toute cette granularité jour par jour sur des longues périodes, que nous permettent d'avoir les montres connectées, pourrait vraiment être aussi une bonne solution.

  • Speaker #0

    Oui, donc ça a un intérêt, donc là, vraiment, au niveau de la recherche, pour derrière, servir ces personnes-là qui sont en soins et les servir du mieux possible. C'est ça.

  • Speaker #1

    Je pense que c'est aussi tout le challenge quand on fait de la recherche, c'est de ne pas rester que dans un programme de recherche et d'être déconnecté de la réalité. Parce qu'on l'évoquait tout à l'heure avec les fameux... finalement, conseil d'activité physique où on dit, on le sait, que plus le patient a de la masse musculaire, moins il doit toxiter les traitements. Du coup, si moi je me dis, j'ai envie finalement d'aider les patients, je veux leur faire un vrai programme pour qu'ils deviennent des bodybuilders avec une supplémentation en protéines, ok, mais ça va durer quelques semaines, et puis en plus les patients, certains, ils détestent se faire de la musculation, et en fait ça va s'arrêter là. Donc d'être vraiment lié au parcours de soins. à la réalité aussi de ce que les gens ont envie de faire, ce qu'ils font réellement. Je pense que ça, c'est aussi très important et de faire le lien entre la recherche et ce qui est possible concrètement de faire après, pendant les traitements et aussi après sur le long terme.

  • Speaker #0

    Et d'où la complexité finalement de l'ensemble de l'écosystème, objets connectés, mode de vie, activités physiques. Ça devient très difficile. Et on n'a toujours pas parlé de ça, mais toi, au-delà d'être chercheuse en activité physique, sur le digital, etc., tu es à la tête aussi d'une structure de Sanomove. J'aimerais bien que tu en parles un petit peu plus de ça, qu'on fasse le lien aussi sur pourquoi vous avez décidé de créer ça. Et je te laisse en fait tout simplement parler, t'en parleras bien, viens-moi.

  • Speaker #1

    Merci pour l'opportunité. Donc c'est vrai que j'ai créé avec mon associé Jean-Yves Robin Sanomouf, donc c'était du coup en septembre 2023. Et je pense que c'était vraiment aussi le constat finalement de ce manque-là qu'il y avait dans la recherche, de se dire on a des programmes, on espère super pour les patients, et souvent ils nous disent et maintenant qu'est-ce que je fais ? Et donc là on leur dit, on essaye de voir un petit peu comment on peut les réorienter, comment est-ce qu'on peut mieux les aider. On a aussi, de l'autre côté, les patients, on leur dit de faire de l'activité physique, mais ils nous disent tous, où est-ce que je vais ? Comment je fais ? Donc, ce n'est quand même pas très clair. De l'autre côté, quand on fait aussi de la recherche dans les hôpitaux, même pas que, on est aussi en lien avec des médecins qui nous disent, oui, mais moi, je veux bien prescrire, mais en fait, je n'ai déjà pas d'Internet dans ma salle de consulte. Puis, le patient, il va me demander où est-ce que je vais. Donc, je me dis, je ne sais pas trop. Et puis, on a de plus en plus aussi de parcours qui intègrent de l'activité physique dans des hôpitaux de jour. on a aussi l'éducation thérapeutique du patient plusieurs programmes de recherche. Et je me suis dit, est-ce qu'on ne pourrait pas créer un outil qui permettrait vraiment finalement de faire tout ce lien dans le parcours de soins du patient, c'est-à-dire de faire dans l'établissement, de créer des parcours qui intègrent de l'activité physique, adapter, mais pas que, de pouvoir accompagner les patients et puis ensuite de les réorienter par la suite. Finalement, comme un grand doctolibre de l'activité physique aussi pour que le patient puisse... Devenir acteur de sa prise en charge, que ce ne soit pas juste une indication de faire X fois de l'activité physique, mais que lui-même puisse aussi trouver des interlocuteurs pour pratiquer, que ce soit dans des maisons sport santé, que ce soit dans des associations, avec qui il y a des enseignants, on n'a pas en libéral. Donc ça pour moi c'était vraiment important de créer cet outil-là qui permettrait de faire le lien entre tous les acteurs du parcours pour qu'on ait un outil qui permette vraiment de, concrètement, de faire finalement toute cette chaîne. du diagnostic jusqu'à l'accompagnement du patient.

  • Speaker #0

    Donc, c'est vraiment une manière de faciliter le parcours du patient et surtout de lui faciliter la tâche dans le sens de savoir quoi faire, comment faire directement sur la plateforme. Comme tu dis, vous avez toute une structure qui fait que ça aide la personne aussi. Parce qu'en fait, la grande complexité, c'est quand même de savoir qui contacter, où aller, quoi faire, etc. etc. Et, Et là, finalement, c'est un outil qui regroupe tout ça. En plus, si j'ai bien suivi, tu n'en as pas encore spécialement parlé, mais il y a donc une offre d'activités physiques adaptées en visio. Donc, on peut pratiquer en visio. Et ça, c'est quand même un plus parce qu'on peut pratiquer de n'importe où, où on a une connexion Internet, bien évidemment.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Mais ça, c'est quand même un beau moyen de permettre aux personnes de se faciliter l'accès à la pratique.

  • Speaker #1

    C'est vraiment issu du constat clinique de se dire qu'il y a des patients qui ont envie d'être avec d'autres patients. Donc du coup, on peut faire des séances en présentiel, d'autres qui sont peut-être plus éloignées et qui n'ont personne à proximité ou qui ne peuvent juste pas prendre leur voiture pour se déplacer. Là, il y a de la visio qui existe. C'est vraiment de regrouper plusieurs modalités. Et puis, on l'évoquait, ça change aussi dans le parcours. Parfois, les patients commencent les traitements de chimiothérapie. ils ont des problèmes digestifs, ce n'est pas le moment forcément d'aller se déplacer à 40 minutes de route. Donc une visio peut être aussi plus intéressante pour eux. Vraiment, l'idée, c'est de se dire qu'on va essayer de créer tout cet écosystème qui accompagne le patient, comme avec un dossier finalement, le dossier du patient le suit dans tout son parcours. Donc chacun des intervenants peut avoir accès au dossier du patient en termes d'activité physique et de données cliniques. Et ça évite souvent, l'exemple que je donne, c'est qu'on demande dix fois au patient qu'il ait votre taille. Parce que ça, c'est souvent ce qui existe. Parfois, on fait faire 3-4 bilans d'activité physique, les mêmes bilans, alors qu'en fait, on pourrait récupérer la donnée ailleurs et que ce soit quelque chose de beaucoup plus simple et structuré dans son parcours.

  • Speaker #0

    Donc, ça centralise vraiment. Donc, dans quel cas, tu vois, là, c'est vrai qu'on parle spécifiquement des personnes qui sont en soins, ou en tout cas qui ont une pathologie. Dans quel cas, un particulier pourrait se dire, tiens, ça serait bien que j'aille sur Sanomove ? le site internet que d'ailleurs vous pouvez retrouver directement dans la description.

  • Speaker #1

    Oui, alors c'est vrai qu'on s'intéresse surtout aux patients qui ont des maladies chroniques parce qu'il y a un vrai besoin et aussi on a ces fameux décrets sport sur ordonnance pour faire de l'activité physique. Mais ensuite, il y a d'autres structures, notamment des maisons sport santé, qui peuvent aussi faire de la prévention primaire, donc avant l'apparition d'une maladie, qui prennent en charge des personnes qui veulent se remettre à l'activité physique. Et donc là, ils pourraient très bien utiliser la plateforme pour trouver un lieu de pratique, pour se remettre à l'activité physique.

  • Speaker #0

    Parce qu'il y a un annuaire aussi, c'est ça ?

  • Speaker #1

    C'est ça. Mais vraiment, notre enjeu aujourd'hui, on a plus de 25 millions de personnes en France qui ont des maladies chroniques, et on n'a pas autant d'intervenants. Et souvent, parfois, dans certaines zones, on a des enseignants en activité physique adaptée, même parfois des kinésithérapeutes qui proposent de l'activité physique, qui ont du mal à trouver des patients. Donc on se dit, en fait, comment ça se fait ? C'est que du coup, on n'a quand même clairement pas les mêmes ordres de grandeur. entre les deux professions, enfin le patient et ensuite les professionnels. Donc c'est probablement qu'il manque de dialogue. Et parfois on a des annuaires, des annuaires, d'annuaires, d'annuaires. Donc en fait, il faut qu'on arrive à travailler ensemble.

  • Speaker #0

    Centraliser en fait.

  • Speaker #1

    Exactement. Et les différents acteurs, c'est qu'en fait, on a besoin de travailler avec des préparateurs aussi mentaux, on a besoin de travailler avec des nutritionnistes dans les soins de support, on a besoin de dialoguer entre les différents intervenants. En tout cas, c'est comme ça qu'on essaie de faire dans les programmes de recherche. On a essayé beaucoup de travailler aussi ensemble, parfois d'intégrer des patients dans les réflexions. Et j'ai essayé de garder cette même vision dans Sanomove pour se dire qu'en fait, on est plusieurs à travailler ensemble au service du patient.

  • Speaker #0

    Donc là, si je suis bien, on peut soit en tant que professionnel de santé ou professionnel de l'activité physique, etc., aller sur Sanomove et se faire référencer. Mais aussi, on peut en tant que particulier ou patient, aller sur SanoMove pour chercher une solution qui puisse nous correspondre, notamment par rapport à l'activité physique, si on reste sur ce sujet-là.

  • Speaker #1

    C'est ça. Donc peut-être pour résumer, en gros, on a fait une solution pour les établissements au sens large pour qu'ils puissent finalement structurer les différentes offres, que ce soit pour des programmes de recherche, des programmes aussi cliniques. Donc ils peuvent mettre des programmes pour les adolescents, jeunes, adultes. Ça pourrait être des pères. des programmes pour des personnes en surpoids-obésité, des programmes de recherche, d'éducation thérapeutique, des hôpitaux de jour. Donc là, ils travaillent en équipe, ils référencent toutes les personnes de leur équipe et ensuite, ils mettent des patients dans des formules qu'ils peuvent réserver, annuler, répondre à des questionnaires et des tests. Donc, ça structure vraiment l'activité avec plein de données pour comparer le avant, après, les hommes, les femmes, etc. Et ensuite, on a une partie qui, finalement, pourrait être un peu assimilée à un doctolib de l'activité physique adaptée. où le professionnel peut avoir un compte professionnel qui lui permet aussi de suivre finalement ses propres patients. Il nous propose des créneaux de réservation, donc tout est sur les serveurs qu'on appelle HDS, donc hébergeurs de données de santé. Donc il peut suivre ses propres patients et être contacté aussi par de nouveaux patients qui auraient besoin de faire des séances d'activité physique, soit en visio, selon finalement ce que propose l'intervenant. Et on a essayé aussi d'aller peut-être un peu plus loin. peut-être qu'on reviendra dessus dans quelques temps, mais aussi de demander les domaines d'expertise de chaque professionnel. Par exemple, moi, l'oncologie, c'est ce que je maîtrise le mieux. Mais par exemple, la cardiologie, je préfère que ce soit quelqu'un d'autre beaucoup plus expert que moi qui intervienne en cardiologie. Et je pense que le patient, il peut aussi apprécier que je connaisse finalement les différents termes en oncologie, mais il pourrait aussi ne pas apprécier que je ne connaisse pas les traitements pour de la cardio. Donc vraiment d'aller vers quelque chose qui puisse finalement servir le patient et aider au référencement.

  • Speaker #0

    Oui, complètement. Vraiment, comme tu le dis, comme un doctolib. Finalement, on va chercher, si on a besoin d'aller voir quelqu'un spécialisé sur tel sujet, on va le trouver parce qu'on regarde en fonction de ce qui est écrit dans son... C'est hyper intéressant. Et heureusement, je trouve que tu as eu cette idée. En fait, c'est chouette d'avoir eu cette idée de créer un lien, un lien et une connexion entre la partie pro-santé et médicale. Enfin, toutes les personnes qui baignent là-dedans et qui travaillent là-dedans, et et tous les bénéficiaires, parce que finalement, s'il n'y a pas de patients, ça ne sert à rien, et vice-versa. Donc je trouve ça chouette que Sanomouf permette ça. Je pense que là, vous pouvez tout simplement aller voir aussi sur le site, qui est déjà bien développé, parce que c'est assez récent, Sanomouf, mais en même temps, vous avez déjà énormément avancé dans votre projet, et ça bouge beaucoup.

  • Speaker #1

    Tu vois, maintenant, c'est à mon tour de donner une petite anecdote. Souvent, dans mon entourage, on m'appelle Madame Hop Et je pense que la recherche n'avançait pas forcément toujours assez vite pour moi. Et encore plus quand on est en lien avec des patients et de se dire, en fait, il y a quand même quelque chose qui ne fonctionne pas très bien dans cette organisation. On ne sait pas vraiment qui fait quoi, comment orienter les patients. Et je me suis dit, en fait, je pense que j'irai plus vite en parallèle de programmes de recherche que je garde toujours, de développer une solution où chacun peut aussi nous donner des idées, interagir. Par exemple, on a proposé l'outil... pour une association qui fait, en Codicé, qui fait le tour de Bretagne à vélo, qui avait besoin de pouvoir poser des questionnaires à des patients, pouvoir faire aussi finalement leur entraînement, entre guillemets, et leur test en amont du séjour. Et donc vraiment de se dire, on a chacun notre mot à dire dessus, qu'on n'est pas uniquement à faire des programmes de recherche dans les hôpitaux qui ont l'habitude, c'est que des maisons sport santé, des associations, pourraient très bien faire des programmes de recherche et être contactées. Qu'on a aussi plein d'enseignants en activité physique adaptée qui ont besoin de patients, mais surtout beaucoup de patients qui ont besoin qu'on les prenne en charge.

  • Speaker #0

    Complètement. Donc, ça arrange finalement tout le monde. Et en plus, ça fait avancer aussi la partie recherche, qui est super importante pour dégager des pistes pour l'avenir.

  • Speaker #1

    En tout cas, c'est l'idée. En espérant que ça fonctionne bien, on a essayé de travailler avec plusieurs interlocuteurs, de poser des questions un petit peu de ce que les gens ont envie. Et puis, je pense qu'effectivement, la recherche, en tout cas, m'a beaucoup aidée dans cette réflexion-là, aussi bien sur la partie analyse de données aussi que sur la partie clinique de terrain et ensuite différentes études que j'ai pu mener.

  • Speaker #0

    Et là, on est parti un peu plus spécifiquement sur les patients, le parcours de soins, même la cancérologie. Pour des personnes, tu vois, la majorité des gens, je pense, qui écoutent le podcast, ce ne sont pas forcément des personnes qui ont un cancer, en tout cas. Est-ce que ça nous mouffe, ça peut avoir sa place aussi pour des personnes qui sont plus en prévention primaire ou là on est vraiment sur quelque chose de très spécifique en lien avec des pathologies chroniques ?

  • Speaker #1

    Pour le moment, on est quand même plus en lien avec des pathologies chroniques. Mais par contre, comme je disais tout à l'heure, il y a des patients qui pourraient aussi, ou des personnes qui ne sont pas encore des patients, avoir besoin de se connecter à un enseignant en activité physique adaptée, à un kinésithérapeute qui propose par exemple du yoga pour les personnes qui ont des lombalgies ou qui ont des douleurs au dos. Donc ça, je pense que c'est totalement possible aussi. C'est juste qu'on a commencé en tout cas par les populations qui ont des pathologies chroniques, mais plus largement, ce serait aussi possible d'ouvrir... à tout le monde.

  • Speaker #0

    Oui, trop bien. Parce que le but, c'est que finalement, tout le monde trouve une manière de pratiquer l'activité physique. Là, on s'est un tout petit peu éloigné des objets connectés, mais en fait, mine de rien, ça y contribue. C'est vraiment un ensemble. Je pense que les objets connectés peuvent nous motiver à bouger et en même temps être un super bout de suivi. Et la solution dont tu parles est une manière qui est justement là pour... permettre aux gens de trouver un lieu de pratique, parce que c'est bien d'avoir son objet connecté, sa montre connectée, mais derrière, ce n'est pas pour autant qu'on sait toujours quoi faire, comment faire l'activité en elle-même. Et ça, on a besoin aussi d'être accompagné quand on n'a absolument pas de connaissances là-dessus.

  • Speaker #1

    Et peut-être un point qu'on n'a pas abordé vraiment, et c'est au fil de nos échanges que finalement j'en prends conscience, c'est de se dire que les objets connectés, on l'a dit, il n'y a pas de solution miracle, mais je pense aussi qu'il ne faut pas la déconnecter d'une relation humaine. Tous les programmes de recherche, en tout cas le plus possible que j'ai pu mener, même dans le cas de Sanomove aussi, on a essayé d'imaginer, de se dire, ok, on fait du digital au service du patient, mais on garde le côté humain. Dans Sanomove, on essaie de faire un outil, entre guillemets, outil de gestion qui gagne du temps au professionnel pour que le professionnel passe du temps humain avec les patients ou avec les personnes. Et je pense que ça, c'est hyper important. C'est pareil. Moi, la première, une montre connectée, ça peut me motiver un petit peu. Mais quand j'ai quelqu'un qui me dit, par exemple, si on prépare une course, un événement ou autre, qui va me dire, du coup, est-ce que tu as bien fait ta séance aujourd'hui ? Oui, non, ça me motive beaucoup plus. Et je pense que, tu l'as dit au tout début, on est dans un monde qui est de plus en plus connecté, mais finalement tellement déconnecté du point de vue humain et social qu'on a besoin de mettre ce lien-là, encore plus avec des personnes qui sont dans des parcours de soins. où je pense qu'il faut vraiment essayer de garder cet accompagnement aussi des patients.

  • Speaker #0

    Oui, en fait, ça ne remplacera jamais l'humain, l'objet connecté. On a trop besoin de ça pour justement se motiver, avancer, prendre conscience aussi de plein de choses. Donc, tu fais bien de le souligner. Et je pense que, de toute manière, le résumé à ça, c'est un peu... tout, trouver une certaine dose dans tout, qui permettent de faire cohabiter tout ça. Et d'ailleurs, toi, tu utilises une montre connectée ? C'est quand même intéressant de poser la question à la principale concernée.

  • Speaker #1

    Oui, j'utilise une montre connectée. Donc effectivement, quand j'avais les programmes de recherche, je ne pouvais pas trop dire à mes patientes « prenez une montre connectée pour suivre votre nombre de pas » et moi ne pas le faire du tout. Donc après, j'en ai testé quand même plusieurs pour voir ce qui me convenait le mieux finalement aussi en termes de pratique, d'utilisation. Et je pense que même depuis le temps, finalement, ça va être plus de dix ans que j'ai des montres connectées, je pense que mon utilisation a aussi beaucoup changé. Effectivement, parfois, je regarde mon sommeil parce que je me dis « Ah, j'ai mal dormi ! » ou à l'inverse, j'ai l'impression d'avoir super bien dormi. Je regarde mon appli et elle me dit « Mais pas du tout, en fait, t'as un score qui est vraiment trop nul en sommeil. »

  • Speaker #0

    Et c'est ça qui est un peu dommage des fois, je trouve. Quand tu dis j'ai bien dormi et que la montre te dit non, ça peut te casser un peu ton... Exactement. Faut faire attention à ça.

  • Speaker #1

    Donc du coup, j'utilise la montre connectée, mais j'essaie de prendre un petit peu du recul. Je pense que c'est aussi par période. Souvent, même sur les analyses des données de montres connectées qu'on a pu faire, effectivement, on disait tout à l'heure, le dimanche, c'est le jour où on bouge le moins. Finalement, l'hiver, on bouge moins que l'été. On a aussi une différence de genre où les femmes bougent moins que les hommes en général, sauf en France, en tout cas le mercredi, mais qui est un fait social. Et du coup, je pense que l'utilisation bouge aussi au fur et à mesure de la vie. Bien sûr que les montres connectées, mais d'arriver un petit peu des fois à couper. Et par exemple, quand je vais courir, un peu moins en ce moment, mais du coup, c'est vrai que moi, je n'ai pas les notifications des SMS. J'ai gardé que les appels. Et puis, en fait, quand je vais courir, je lance éventuellement mon téléphone avec l'application. Je n'ai pas envie qu'on m'embête, je n'ai pas envie de recevoir un mail du travail ou un SMS pour me demander quelque chose. J'ai juste envie de profiter du moment et j'utilise la montre comme une source pour récupérer de la donnée.

  • Speaker #0

    Ok, donc vraiment comme récupérer de la donnée et du coup suivre ce que tu fais. Et du coup, c'est plus dans une idée de suivi comme tu dis. C'est quelles données que tu aimes le plus suivre par rapport à toi ? S'il y en a une.

  • Speaker #1

    Oui, je pense que c'est le nombre de pas, finalement, parce que du coup, j'ai fait de l'athlétisme pendant longtemps aussi en compétition, donc un nombre de pas, ça me correspond bien. Mais on aurait quelqu'un d'autre qui serait nageur ou toi qui fais beaucoup de vélo. En fait, le nombre de pas, ce ne serait pas un bon indicateur pour toi. Donc voilà, je pense que ça reste encore très individuel.

  • Speaker #0

    Oui, et encore que moi, j'adore aussi suivre mes pas, mais mon objectif, il est vachement plus bas. Il est vachement plus bas. Il est autour de 6 000 et j'essaye de... Moi, je ne regarde pas grand-chose sur ma montre, sauf quand je suis dans des périodes où je vais courir. Et encore, même quand je cours, je ne suis pas du tout une grande addict à regarder tous les chiffres, etc. Mais j'aime bien ce côté... Moi, j'adore voir sur ma semaine, même si je sais ce que j'ai fait. Si j'y réfléchis, je sais que j'ai fait tant, tel jour, etc. Je trouve que ça me permet d'avoir une vue d'ensemble, de me dire « Ah oui, j'ai fait tout ça cette semaine et j'aime bien juste ça » .

  • Speaker #1

    Oui, des fois sur des applications, il y a des petits points verts quand on a bien réalisé son objectif. Et c'est vrai que c'est plaisant, on ouvre l'appli, on dit « Oh, j'ai du vert de partout, génial ! »

  • Speaker #0

    Complètement, ça donne envie de mettre du vert de partout encore plus.

  • Speaker #1

    À l'inverse, quand on a du rouge, on fait « Oh, un peu moins bien ! » Du coup, ça peut démotiver. Et en soi, on l'a dit plusieurs fois, mais qu'un nombre de pas reste un nombre de pas, en réalité, en activité physique, on aurait l'outil de mesure du MET. L'équivalent métabolique, mais qui ne parle quand même pas à grand monde.

  • Speaker #0

    Personne même, tu ne pourrais presque dire.

  • Speaker #1

    Donc c'est vrai que j'utilise très peu, et la preuve c'est qu'on en parle sur les dernières minutes du podcast, et peut-être que dans les années à venir, on arrivera à avoir un score d'activité physique qui permettra de rassembler du vélo, qui permettrait même peut-être un score de mouvement finalement, qui serait peut-être plus pertinent pour les personnes, et qui permettrait de ne pas différencier ceux qui marchent de ceux qui font beaucoup de vélo. Parce que finalement, le but c'est qu'on bouge tous.

  • Speaker #0

    complètement, peu importe que ce soit sur nos pieds ou aussi sur un vélo écoute, j'ai vraiment trop apprécié qu'on fasse cet épisode et qu'on aille un peu dénouer ce sujet des objets connectés, on aurait pu en parler encore pendant des heures je pense parce que c'est un gros sujet et merci déjà d'avoir abordé ça pour conclure vraiment en une phrase ou en un petit conseil à une personne qui là vient d'écouter l'épisode de podcast et qui n'a pas forcément encore d'objet connecté Merci. Qu'est-ce que tu aurais envie de dire à cette personne-là, qui serait dans l'idée de potentiellement en acheter une ?

  • Speaker #1

    Je pense que de vraiment se poser la question de si elle en a besoin, si elle a envie de suivre son activité physique. Déjà, je pense que c'est une bonne chose. Ensuite, si elle prépare une compétition, si elle montre qu'ils sont plus propices finalement à suivre avec un tracé GPS. Donc vraiment se poser la question de qu'est-ce qu'elle a envie de suivre avec cette montre connectée. Et puis ensuite, toujours ce que je dis, c'est que chaque petit pas compte, de ne pas oublier le plaisir dans toute cette pratique d'activité physique et que c'est assez normal. Pendant le premier mois, on est à fond derrière nos données, des montres connectées. Puis après, ça se délite un petit peu au fur et à mesure du temps. Donc voilà, pourquoi pas de foncer ? Mais après, il ne faut pas que ça devienne une addiction et on garde toujours le plaisir au centre de sa pratique.

  • Speaker #0

    Complètement, on va s'arrêter sur ces belles notes. Merci encore.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup à toi, Magali. C'est toujours un plaisir d'échanger avec toi.

  • Speaker #0

    C'était très chouette. Et moi, je rajouterais juste une toute petite chose, c'est bien évidemment de garder l'humain dans votre pratique, de ne pas hésiter à vous faire accompagner, parce que ça peut vraiment être un gros moteur au-delà des objets connectés et mis bout à bout, de vous permettre aussi de mieux gérer peut-être l'utilisation de ces objets connectés. On a parlé très brièvement du mental à un moment donné. Simplement d'avoir en tête que c'est un élément qui va vous aider à passer à l'action. Puisqu'en fait, chaque comportement prend racine dans notre tête à un moment ou à un autre. Donc moi, je vous incite vraiment à continuer d'écouter le podcast Mouvementale, à vous renseigner si vous sentez que vous avez besoin de vous faire accompagner à ce niveau. Et puis sinon, continuez de bouger autant que possible. Merci à toi encore Lydia. Merci beaucoup. Et bonne journée à tous. Au revoir. C'est tout pour aujourd'hui. Enfin, presque. Avant de partir, j'ai deux questions pour vous. La première, c'est... quelle est la chose que vous pourriez retenir de cet épisode et la deuxième, à qui vous pourriez la raconter. En partageant ce podcast et en lui attribuant la meilleure note possible, vous inspirez d'autres personnes à être plus actives. Et comme votre avis compte beaucoup pour moi, n'hésitez pas à me faire part de vos réflexions, j'essaierai de vous répondre. À bientôt !

Description

Nos montres, bracelets et bagues connectés nous suivent partout… mais nous aident-ils vraiment à bouger plus ?
Dans cet épisode, on explore la place des objets connectés dans notre pratique : atouts, limites et impact réel sur notre motivation.


Je reçois Lidia Delrieu, chercheuse spécialisée dans l’activité physique, le digital et le cancer, pour comprendre l'influence de ces outils sur notre pratique et leur usage.


Tu vas y découvrir :

  • Les objets connectés sont-ils un vrai levier pour bouger ?

  • Quelles sont leurs limites ?

  • Comment bien les choisir selon tes besoins ?


Bonne écoute 🎧


Magali


👉 Je vérifie si Mouvemental est fait pour moi 👈


Pour aller plus loin :

LinkedIn de Lidia Delrieu

Sanomoov : plateforme qui met en relation patients atteints de pathologies chroniques et enseignants en Activité Physique Adaptée


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🙋🏻‍♀️ À propos de moi :

Je suis Magali, fondatrice de Mouvemental.
J’aide les personnes qui veulent bouger mais galèrent à s’y mettre (ou à s’y tenir) à intégrer l’activité physique dans leur quotidien, sans se faire violence.


🤸🏻‍♀️ Mon truc, c’est l’Activité Physique Adaptée : c’est moi qui m’adapte à toi, pas l’inverse.


🧠 Et comme le mental compte autant que le corps, je t’accompagne aussi à mieux comprendre tes blocages, tes freins, et à te créer un état d’esprit qui t’aide vraiment à avancer.


Pendant 6 ans, j’ai accompagné plus de 2000 personnes touchées par le cancer à reprendre une activité. C’est là que je me suis posée cette question qui me guide encore aujourd’hui :
👉 comment faire pour bouger de façon régulière, durable… et choisie ?


Aujourd’hui, je continue d’apprendre sans arrêt (prépa mentale, PNL, neurosciences, motivation, pédagogie…).
Et je transmets tout ça à travers ce podcast, mes accompagnements, et toujours… avec beaucoup d’envie.


🚲 En dehors de ça, je suis une ex-basketteuse passionnée reconvertie en sportive à la carte, toujours sur mon vélo !

Si tu veux retrouver de l’énergie, de la confiance, et une pratique qui te ressemble… tu es au bon endroit.


👉 Je vérifie si Mouvemental est fait pour moi 👈


Magali


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Certains voient l'activité physique comme un investissement pour leur santé et leur bien-être. Vous voulez en faire partie ? Bienvenue chez Mouvementale. Je m'appelle Magali Dubois et je m'adresse particulièrement aux non-sportifs et à tous ceux qui aimeraient enfin réussir à adopter un mode de vie actif dans la durée. C'est en vous partageant des connaissances, des expériences et des points de vue différents que j'ai l'intention de vous aider à bâtir l'état d'esprit et la motivation nécessaire pour le faire. Alors j'espère que ça vous aidera et que vous aurez envie d'en parler autour de vous. Dans un monde de plus en plus connecté, où nos montres, nos téléphones portables et même parfois nos bagues nous permettent de nous renseigner sur notre niveau d'activité physique, sur nos pas, sur notre sommeil, sur notre fréquence cardiaque, comment savoir en fait si les objets connectés sont de véritables leviers pour notre pratique d'activité physique ? quelles en sont parfois même les limites. Je pense que c'est intéressant d'aller se questionner sur ce sujet aujourd'hui. Et je suis ravie d'avoir avec moi Lydia Delrieux, qui est chercheuse spécialisée dans l'activité physique, dans le digital et sur le cancer. Je suis ravie de t'avoir avec moi aujourd'hui pour qu'on aille aborder ce sujet ensemble. Merci d'avoir accepté de participer au podcast.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Magali. C'est toujours un plaisir de travailler avec toi. J'espère qu'on arrivera. à débattre des points positifs et négatifs des objets connectés.

  • Speaker #0

    En tout cas, c'est ce qu'on va essayer de faire. Et tu sais, j'aime bien démarrer mes épisodes toujours avec une petite anecdote en lien avec les invités que j'ai, quand j'en ai bien évidemment. Et moi, ce que j'ai envie de partager, c'est que c'est quand même, entre autres grâce à toi, que je me retrouve finalement là, derrière ce micro. Parce que, s'il me rappelle bien, il y a bientôt dix ans maintenant, j'avais envoyé un mail. À l'époque, j'étais encore en train de faire mes études. J'étais à la recherche d'un stage. Et toi, tu travaillais au Centre Léon Bérard. Et moi, j'avais trop envie d'aller travailler au Centre Léon Bérard, qui est un centre de lutte contre le cancer. Et je voulais justement faire mon stage à tes côtés. Et je me rappelle que j'avais dû un petit peu ramer, mais finalement, tu avais fini par m'ouvrir la porte avec les autres. Parce que bien sûr, il y avait d'autres collègues dans le tas. Mais merci à toi de m'avoir lancée sur mon projet professionnel. Et je suis contente qu'on ait pu aussi collaborer à la suite.

  • Speaker #1

    C'était un plaisir. Donc, désolée si tu as eu le sentiment de ramer un petit peu pour obtenir ton stage.

  • Speaker #0

    C'était à cause de toi. Non, ça va.

  • Speaker #1

    Mais non, c'était un plaisir. Et tu as eu toujours plein de propositions aussi avec les hôpitaux de jour. On a aussi travaillé ensemble sur différents projets avec des montres connectées. Donc, je pense que tu es aussi bien au courant de toutes ces technologies et ce qu'on peut faire ou aussi quels sont les points négatifs pour les patients ou en termes de data.

  • Speaker #0

    En tout cas, on va essayer d'aborder tout ça pour justement démêler un petit peu ce sujet, parce que je pense que pour toutes les personnes qui écoutent, ce n'est pas forcément évident. Parfois, on peut se poser la question de « est-ce que c'est bien d'avoir une vente connectée ? Est-ce que ce n'est pas bien ? Qu'est-ce que j'en fais ? Quelles données sont intéressantes ? Est-ce que c'est fiable ? » Il y a plein de questions qui peuvent être pertinentes. Mais avant d'entrer vraiment dans ce sujet, moi, j'aime bien aussi m'intéresser au pourquoi finalement toi. Tu as eu envie de t'intéresser plus spécifiquement aux objets connectés ? D'où ça t'est venu finalement ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'il y a une double réponse. C'est quand j'ai commencé à vouloir faire une thèse de science, j'avais déjà un sujet assez innovant. C'était de travailler sur le cancer du sein métastatique, où à l'époque, on disait surtout aux patients de ne rien faire, reposez-vous. Et c'était même exclu des programmes de recherche. Donc, c'est déjà mon petit défi que j'avais à résoudre. Et le deuxième point, c'est qu'en fait, on avait des programmes. au centre Léon Bérard pour les patients qui habitaient à proximité de l'établissement. Et je me suis dit, moi, je vais devoir travailler avec une population qui est déjà un peu plus rare, heureusement, et qui en plus habite loin du centre Léon Bérard. Donc, qu'est-ce que je peux faire pour essayer de mettre en place un programme, de les suivre à distance, sans que ce soit un programme qui soit trop lourd à leur demander de venir tous les jours au centre, surtout quand elles habitent à deux heures de l'établissement. et donc... En même temps, il y avait aussi tout l'essor des montres connectées. On en parlait de plus en plus avec les sportifs de haut niveau. Et je me suis dit, tiens, est-ce qu'on ne pourrait pas innover et voir ce que ça donne auprès des patientes, de les équiper de montres connectées, de les suivre à distance ? Donc, c'est un peu comme ça, finalement, que l'idée est venue pour essayer de s'intégrer le plus possible dans l'environnement de vie des patientes sans avoir juste à les voir peut-être deux fois par semaine et en fait, avoir aucune idée de ce qui se passe en dehors.

  • Speaker #0

    Donc, c'était plus une manière de suivre la pratique. leurs pratiques pour justement permettre d'ajuster peut-être aussi les conseils ou les manières de faire, j'imagine.

  • Speaker #1

    Exactement. En fait, souvent, ce que je dis quand j'aborde le sujet des montres connectées, c'est qu'en fait, on sait très bien ce qui se passe quand le patient vient à l'hôpital. On sait à peu près à quelle heure il est venu. On pourrait presque savoir le parcours qu'il a fait à l'hôpital, même si c'est toujours en labyrinthe. Mais par contre, on ne sait pas ce qui se passe en dehors. C'est-à-dire qu'on ne sait pas dans quelle mesure le mode de vie va impacter leur parcours de soins et réciproquement aussi. Il y a des patients qui peuvent être très actifs, très assidus à nos séances. Et finalement, on va se rendre compte que c'est eux qui ont une dégradation de la qualité de vie le plus marquée, qui ont des troubles du sommeil ou inversement. Des patients qui sont peu observants au programme d'activité physique. En revanche, ils marchent beaucoup, ils ont une bonne hygiène de vie et eux vont vraiment mieux vivre les traitements que les autres. C'est un petit peu ce qu'on arrive à capter avec les montres connectées, d'avoir des données jour par jour sur des très longues périodes. pour arriver à mieux, finalement, se rendre compte de qui sont nos patients.

  • Speaker #0

    Ok, donc là, c'est d'un point de vue, je dirais, du chercheur, de la personne qui observe et qui analyse et qui en tire des choses. Et d'un point de vue du patient, comment est-ce qu'on lui vend, entre guillemets, tu vois ? Comment on peut faire pour lui donner envie de s'en servir ? Et pourquoi, finalement, lui donner envie de s'en servir ?

  • Speaker #1

    En plus, les choses ont quand même beaucoup changé maintenant depuis 10 ans. Au début, c'était assez nouveau. Il y a des patientes qui étaient hyper fières de tirager une montre connectée pour le montrer à leur famille. Exactement. Du coup, ce n'est pas si difficile. Peut-être qu'on avait la crainte des personnes âgées parce qu'à l'époque, elles étaient un peu moins connectées. C'était la première chose qu'on a observée il y a quelques années. Maintenant, l'effet s'inverse un petit peu. On voit que c'est plus dur d'aller embarquer dans des projets connectés les plus jeunes. Parce qu'en fait, je pense qu'il y a tellement de sollicitations, les TikTok, les LinkedIn, Instagram et j'en passe, que finalement, ça marche pendant les deux semaines avec les jeunes. Et après, on est obligé tout le temps de les relancer. Et à l'inverse, avec les personnes les plus âgées, ça marche mieux. Parce que quand elles s'engagent dans une pratique, dans un programme de recherche, généralement, elles vont jusqu'au bout. Donc, pour leur vendre, on essaye vraiment de leur dire, vous inquiétez pas, portez une montre. On ne va pas vous demander grand-chose à faire avec. Téléchargez vos données. Qu'il n'y a pas de bonne ou mauvaise réponse, c'est-à-dire que si un jour vous êtes devant votre télévision et parce qu'il pleut et que vous avez envie de regarder un film, ce n'est pas grave parce que nous, on a aussi besoin de ça en tant que chercheurs, de savoir la vraie vie. Pas d'avoir que des femmes ou des hommes, soit des robots, qui finalement participent au programme de recherche parce qu'ils sont déjà sportifs ou en tout cas physiquement actifs. Et on va dire, génial, tous nos patients qui ont des cancers, ils font 8000 pas par jour. Et puis en plus, ils font 2-3 séances de sport par semaine. Mais en fait, ce n'est pas du tout la réalité. Et ce n'est pas ces patients-là qu'on a envie de capter forcément.

  • Speaker #0

    Vous avez envie de mesurer ce qui représente le plus cette population. Et pour cette population ou pour d'autres, peu importe, j'ai envie de dire, finalement, c'est quoi les intérêts pour eux de porter cette montre connectée, si on parle de montre plus précisément ?

  • Speaker #1

    Là encore, je pense qu'il y a plusieurs éléments de réponse. Notamment dans le cancer du sein métastatique, à l'époque, on ne s'intéressait pas aux patientes. Et on a eu dans l'étude de thèse un très bon taux aussi d'acceptation pour participer à l'étude parce qu'en fait, on s'intéressait à elles, qu'on captait leurs données, qu'on leur donnait un feedback. Donc du coup, elles ne se sentaient quand même pas seules. Ensuite, il y a d'autres patients, par exemple, qui peuvent être intéressés parce qu'ils peuvent suivre ce qu'ils font comme activité physique. Peut-être que certains vont se dire, mais en fait, moi j'ai l'impression d'être... hyperactifs, puis à la fin de la journée, de se rendre compte qu'en fait, non, ils ont passé beaucoup de temps assis. Donc ça permet aussi de se rendre compte un petit peu de la réalité de l'activité physique, même si parfois, voilà, un nombre de pas restera toujours un nombre de pas. Et ça donne un petit peu une estimation de ce qui se passe.

  • Speaker #0

    De manière plus objective, peut-être.

  • Speaker #1

    Après, la contrepartie, c'est que parfois, ils attendent aussi qu'on soit toujours derrière nos données, à pouvoir leur donner un feedback. Donc ça, c'est peut-être... Une petite limite, c'est qu'ils vont se dire, je me souviens, pendant mon étude de thèse, j'avais des patients qui m'appelaient, vous avez vu, hier, j'ai fait une rando, j'ai fait 12 000 pas. Oui, en fait, je n'ai pas encore eu vos données, mais c'est très bien, continuez comme ça. Donc voilà, c'est aussi un peu ce compromis-là qu'il y a à prouver avec toute l'émergence de données connectées. C'est que derrière, il faut aussi laisser le patient autonome, parce qu'on ne peut pas être derrière chaque patient non plus. Et puis, derrière aussi, faire un retour aux patients régulièrement pour garder toujours une présence humaine.

  • Speaker #0

    Et là, on parle spécifiquement d'un environnement où il y a de la recherche et où la personne se sert de l'objet connecté par le biais du professionnel qui l'a incité à le faire. Et pour des personnes qui ne font pas partie forcément de la recherche, tu as mis en avant le fait de suivre son activité, de se rendre compte si finalement le... La perception qu'on en a au départ ou la représentation qu'on en a, elle est juste ou pas ? Parce que c'est vrai que parfois, on peut avoir la sensation d'en faire beaucoup, on n'en fait pas beaucoup. Parfois, on n'en fait pas et en fait, on en fait beaucoup. Donc, ça donne quand même un repère peut-être un peu plus précis. Et ça, ça va être si on pense par exemple au pas, au nombre de minutes actives, je pense à ce genre de données. En fait, une montre connectée, ça permet tellement de choses. Je ne sais pas quelles autres données pourraient être intéressantes. Peut-être pour quelqu'un qui se dit, j'aimerais bien acheter une montre. Toi, tu conseillerais quoi peut-être là-dessus ? Si tu as des préconisations, tu vois.

  • Speaker #1

    Il y a plusieurs questions à se poser. Et ça va être à la fois la casquette de chercheuse et à la fois de femme qui va pouvoir répondre à cette question-là. Nous, on se pose souvent la question de où sont stockées les données. Parce qu'il y a plusieurs marques qui existent. Il y a des marques françaises, américaines, dans d'autres pays. Et de savoir si les données sont stockées en France, c'est quand même un plus aussi en termes de data, de côté éthique. Ensuite, on se pose aussi souvent la question, en tout cas pour moi, du design. Parce que c'est vrai que quand je disais, c'est que j'ai déjà fait enlever des Rolex à des patientes pour mettre mes montres connectées. Donc forcément, si j'avais une montre en plastique orange flachie, elles n'allaient pas forcément garder la montre pendant un an. Ensuite, c'est la qualité de la donnée. Parce qu'on a des montres qui vont peut-être de 10 euros. soit je ne sais combien d'euros, peut-être 1000 euros. Donc savoir un petit peu qu'est-ce que ça va capturer comme information, vous donner de sommeil, de distance, de nombre de pas. Donc voilà, ce sont plusieurs éléments je pense qui sont à prendre en considération, sachant qu'il n'y a pas de solution idéale. A mon avis, il n'y a que des compromis, mais il faut être au courant des différentes options qu'il peut y avoir et où est-ce qu'on met le curseur si on veut une super jolie montre. Bon, après on peut aussi mettre le prix dedans ou bien est-ce qu'on veut une montre plus sportive qui fait un tracé GPS. mais la contrepartie, c'est qu'il va falloir la recharger souvent aussi.

  • Speaker #0

    Elle va plus consommer, par exemple.

  • Speaker #1

    Exactement. Je pense qu'il y a plein de questions à se poser, qu'il y a plein de choses sur le marché. En tout cas, nous, et plus particulièrement moi, sur mes projets de recherche, j'ai essayé de voir en fonction des patients que j'avais en face, quel pourrait être aussi leur intérêt. On questionne aussi les patients, de leur dire, est-ce que vous avez une préférence ? Qu'est-ce que vous voulez capter comme information ? Et souvent, le nombre de pas et la distance parcourue sont vraiment les tops.

  • Speaker #0

    Qui reviennent le plus. Exactement.

  • Speaker #1

    Plus qu'analyser le sommeil, parce qu'il y a beaucoup de personnes qui n'aiment pas porter une montre la nuit. Donc du coup, le sommeil, ce n'est pas toujours la chose qu'elles ont envie de monitorer. Les calories, pareil, ce n'est pas forcément ce qu'elles ont envie de voir. Le temps passé aussi est actif. Il y a la fréquence cardiaque, parfois elles le regardent, mais elles n'ont pas toujours les valeurs de finalement, est-ce que c'est bien, par exemple

  • Speaker #0

    En fait, ça doit vraiment dépendre du type de population. J'imagine, par exemple, pour un profil de personne en surpoids, qui s'intéresse à son poids, qui veut perdre du poids, c'est peut-être des personnes qui vont plus regarder la dépense calorique. À mon avis, c'est très différent et individu dépendant. Oui,

  • Speaker #1

    justement, c'est un peu l'objet de vraiment se poser la question qu'est-ce qu'on veut avec des objets connectés ? À l'inverse, j'ai des patients, tu me posais la question tout à l'heure de comment on arrive à les convaincre. Parfois, les premières phrases que j'avais, c'est « Ok, mais en fait, je n'ai pas envie d'être fliquée. Je n'ai pas envie que vous sachiez ce que je fais jour par jour, la nuit, avec toutes ces données connectées. » Donc souvent, on les rassure pour leur dire « Déjà, pas d'inquiétude, s'anonymiser. Moi, sur certains projets, je n'ai que des numéros quand j'analyse les données. Donc, je ne sais pas qui est qui. » Ensuite, il y a les professionnels, les APA, souvent, qui sont en interaction. Donc là, oui, ils échangent. mais ce n'est pas le but d'être culpabilisant ou d'avoir un regard négatif. Au contraire, c'est vraiment d'induire des changements de comportement.

  • Speaker #0

    Et donc, on peut quand même se poser la question finalement de est-ce que toutes les données sont fiables ? J'imagine que ça défend des montres et tu l'as dit, qu'il y a quand même un peu de tout finalement sur le marché. Ce n'est pas simple quand on n'y connaît rien de choisir la montre qui peut nous permettre d'être la plus fiable et la plus esthétique et la plus ci et la plus ça. Ça commence à être compliqué. Mais est-ce que de manière générale, on va dire... C'est relativement fiable les données qu'on peut en tirer, on va dire dans les modèles qui sont des modèles plutôt avancés, et on dira peut-être deux, trois marques après.

  • Speaker #1

    Oui, alors souvent on essaie de faire des études de validation. En fait, on compare un goal standard, donc souvent c'est des petits accéléromètres, donc j'ai utilisé notamment des G3X, c'est un petit boîtier rouge qui clignote, ce qui permet de détecter tous les mouvements, et on compare tous les mouvements, et donc les pas qui sont détectés avec le boîtier rouge, versus une montre connectée. Par exemple, je ne sais pas si tu te souviens, on avait fait une étude de validation d'une montre au centre Léon Bérard et on avait demandé, c'était des professionnels qui travaillaient salariés au centre, d'avoir différentes tâches à réaliser, se brosser les cheveux, se brosser les dents, faire la vaisselle, marcher, faire le ménage, passer l'aspirateur. Et donc, on comparait aussi les résultats des deux pour voir finalement est-ce que la montre est plus fiable, par exemple, dans les activités quotidiennes. ou est-ce que c'est quand on déclenche une activité de marche ou là de marcher 30 minutes ou aller courir, c'est fiable ? Donc, on avait essayé de comparer ça. Et donc, je pense que c'est aussi important de voir ces scores de fiabilité. Il y a des montres qui sont très performantes pour justement la course, les sports, mais par contre, qui vont détecter facilement quand on va bouger la main des nombres de pas. Donc ça, c'est aussi un petit peu à faire attention. Et je pense que c'est vraiment toujours essayer de regarder qu'est-ce qu'on veut capter comme information et non. Et après, l'autre chose, c'est qu'on dit que chaque sujet a son propre contrôle. Finalement, qu'est-ce que ça veut dire un pas, deux pas ? On n'a pas forcément de grandes normes. Je pense qu'on abordera après ces fameuses recommandations. Mais en tout cas, quand on a une montre connectée, par exemple, aujourd'hui, j'ai un nombre de pas. Demain, j'ai à peu près peut-être le même style de vie. Moi, je peux voir si je progresse, si je régresse. Donc, même si, je ne sais pas, 6 000 pas avec une montre, ça équivaut à 8 000 ou 2 000 d'un autre côté. si j'ai une amélioration, c'est que probablement que je me suis améliorée.

  • Speaker #0

    Oui, en fait, ce que tu es en train de dire aussi, c'est que finalement, si on garde toujours le même outil, peu importe que ce soit, on va dire, 5000 ou 5005 de pas, finalement, il faut comparer toujours déjà avec la même chose. Et puis aussi... D'une journée sur l'autre qui se ressemble, ça permet aussi de voir si la montre, un jour, elle annonce 5000, le lendemain, elle annonce 10000, alors qu'en fait, on a fait à peu près la même chose. On peut se demander aussi déjà si c'est fiable. Et sinon, ce que tu dis aussi, c'est de comparer d'un jour sur l'autre ce qu'on fait soi-même avec...

  • Speaker #1

    Exactement. Parce que c'est toujours compliqué de dire, en fait, ça, c'est une vraie, vraie mesure. Parce qu'il nous faudrait notre gold standard, ce petit boîtier, mais qui n'est pas une montre connectée, qui a aussi plein d'autres limites. Donc, je pense que de dire aux personnes de tester peut-être sur certaines modalités, parce qu'effectivement, si on se brosse les cheveux, si par exemple, on joue de la guitare avec la main qui a finalement la boue connectée, qu'à la fin, d'une heure de guitare, vous avez 10 000 pas. Bon, légitimement, on peut se dire qu'on n'a quand même pas beaucoup marché. Donc, testez un petit peu les outils. Vous pouvez regarder aussi les publications scientifiques, pour ceux qui se sentent à l'aise aussi avec ça, pour comparer les résultats par rapport finalement à un gold standard.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu parlais de score de fiabilité ? C'est quelque chose qu'on peut trouver facilement quand on achète une montre ?

  • Speaker #1

    Je ne pense pas. Je ne pense pas que tous les industriels réalisent ce type d'études pour comparer les outils. Et je pense que chacun va un peu plus jouer sur certaines cartes. Par exemple, tu disais qu'on pouvait évoquer quelques marques, mais par exemple, Garmin, Polar, c'est vraiment des montres qui sont plutôt sportives, pour des athlètes qui vont faire de la compétition, des trails. Nous, on utilise beaucoup la marque Weezings. avec nos patients, parce que c'est plutôt une montre qui est destinée, on va dire, à la santé, qui est aussi jolie en termes de look. Donc, c'est deux choses qui sont aussi assez différentes, mais toujours se poser la question de quelle est l'utilité de ces différents dispositifs.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qu'on va en faire et choisir en fonction. C'est vrai, parce qu'en plus, il y a effectivement plein de marques, plein de fonctionnalités et même parfois trop par rapport à ce dont on a besoin au moment. donc euh Si là, on devait juste résumer ce qu'on vient de dire, c'est finalement déjà, qu'est-ce qui est important pour nous ? Est-ce que le look de la montre est important ? Est-ce que j'ai envie de la porter tout le temps ? Donc effectivement, le look va avoir son importance. Qu'est-ce que j'ai envie de regarder ? Est-ce que c'est que mes pas ? Du coup, est-ce que c'est nécessaire d'avoir une montre connectée ? Est-ce qu'il n'y a pas aussi d'autres alternatives ? C'est d'aller chercher finalement ce qu'on a envie de regarder, ce qu'on a envie d'observer, et puis après, peut-être de se renseigner entre deux marques. Je ne sais pas comment, en demandant à un vendeur certainement.

  • Speaker #1

    Oui, en regardant peut-être aussi un peu sur Internet. Après, il y a aussi d'autres options. Les personnes qui ont des montres connectées, pas forcément pour booster leur activité physique ou en tout cas la monitorer, mais c'est parce qu'il y a les appels téléphoniques, parce qu'il y a les SMS dessus. Souvent, quand je conseille un petit peu les patientes dans le cadre de projets de recherche, elles me posent la question, à votre avis, est-ce que j'active toutes ces notifications ? Bien sûr, c'est leur choix et elles font comme elles ont envie de faire. Et parfois, je leur dis, c'est vrai que quand on reçoit des notifications pour le mail de pub qu'on a reçu, plus ensuite un WhatsApp dans notre groupe.

  • Speaker #0

    Ça sonne tout le temps. Ça sonne tout le temps.

  • Speaker #1

    Donc, ça utilise de la batterie. Et à un moment, il faut aussi garder du plaisir quand on va courir. On n'a pas forcément son téléphone qui est griffé dans la main. On peut écouter de la musique. Et donc, je pense que trouver ce compromis entre suivre des données, mais sans devenir non plus addict. Finalement, tous les jours de regarder, j'ai dormi un tout petit peu moins, dix minutes de moins. J'ai marché 200 pas de plus ou de moins. Donc, d'arriver à trouver un équilibre, je pense que c'est aussi important.

  • Speaker #0

    Tu fais bien de parler de ça parce que justement, je vais rebondir dessus juste après. Juste avant, je voulais mettre en lumière le fait qu'on peut quand même choisir. Quand on achète une montre, on peut régler plein de trucs. Et notamment, on peut choisir si effectivement, on veut qu'il y ait des notifications comme ci ou comme ça. Parce que j'ai déjà entendu plusieurs fois des personnes me dire « Mais moi, je ne veux pas recevoir tous mes mails, je ne veux pas recevoir tous mes… » Mais ça, ça peut carrément s'enlever. On n'est pas obligé de l'activer. Finalement, il y a quand même une belle marge de manœuvre quant aux fonctionnalités de « est-ce que j'ai envie de les activer, de m'en servir ou pas ? » On peut quand même relativement customiser, en tout cas dans les mondes que je connais. Et ce que ça m'évoquait, ce que tu dis juste avant, c'est le côté effectivement un peu addiction à l'objet connecté parce qu'on pourrait passer notre temps à tout monitorer. pour vérifier si finalement on a une vie qui est bien ou pas. Je fais vraiment raccourci, mais est-ce que je suis en bonne santé ? Ah, j'ai bien dormi, oui, donc ça veut dire que je suis bien. Je sais que ça peut vraiment créer ce truc-là. Et je ne sais pas toi à quel point tu as creusé le sujet sur le côté un peu addiction, mais j'ai une amie l'autre fois qui me disait, moi j'ai envie de m'acheter une montre connectée. Mais je sais qu'elle a envie de perdre du poids en l'occurrence. Elle me dit, je sais que je peux vite tomber dans un truc de... tout calculer, notamment au niveau des calories, etc. Et donc, elle craignait le côté... En fait, j'ai peur de tomber dedans et d'être dans un truc qui me dit, j'ai dépensé tant de calories, il faut que j'en mange tant. Du coup, je commence à tout mesurer ce que je mange. Et puis, là, ça me dit que j'ai mal dormi, donc il faut que j'aille faire plus ça. Enfin, ça peut... effectivement créer des addictions et je ne sais pas ce que tu aurais envie de dire à ce sujet.

  • Speaker #1

    Ça, c'est justement l'une des raisons pour lesquelles des personnes vont abandonner les outils connectés. Ça dépend après encore une fois du genre, de l'âge, des populations. Souvent, on dit qu'on a un effet incitateur pendant 2-3 mois d'une montre connectée. Les gens regardent régulièrement, ça les booste, ça les challenge. Et après, c'est soit en fait un peu trop la routine. Et donc, à un moment, elles se lassent. Soit, à l'inverse, en fait, il y a un côté qui est un peu parfois...

  • Speaker #0

    Dépendance.

  • Speaker #1

    Dépendance. Effectivement, tous les matins, les personnes se lèvent et vont voir leur score de sommeil. Ou bien, elles vont peut-être regarder leur nombre de pas, de voir ce qu'elles ont fait. Et ce côté, un peu, finalement, peut-être de perdre le contrôle parce que c'est la montre connectée qui gagne le contrôle de leur vie. Eh bien, c'est parfois un motif d'abandon, de se dire, en fait, non, j'ai besoin de souffler, je n'ai pas besoin d'être fliquée par une montre connectée. qui me renvoient aussi ce que je fais. Et on l'évoquait au début aussi du podcast, c'est des personnes qui ont l'impression de faire beaucoup. Et en fait, de regarder la montre, elles se rendent compte que pas du tout. Oui, elles sont tout le temps à se lever, à faire un petit peu des choses dans la cuisine, dans la maison, mais au final, elles ne vont pas beaucoup marcher ou être très actives. Donc ça aussi, parfois, de se prendre de façon objective et donner des montres connectées, parfois, ça fait peur aussi. Et ça remet aussi en question son mode de vie. Donc je pense qu'il n'y a encore une fois pas de bonne réponse aussi à ce qu'on fait avec toutes ces données-là, comment on ne tombe pas dans l'addiction. Mais tu le disais, on peut varier des paramètres. Je pense qu'il faut être aussi gentil avec soi-même et d'y aller progressivement, de ne pas être trop dur. Et probablement, l'un des conseils, c'est de ne pas être too much connecté au début parce qu'on a énormément de sollicitations de partout. Et maintenant, de plus en plus, on voit que les gens ont envie de déconnecter. de couper leur téléphone, de faire des séjours sans téléphone, de déconnexion complète. Donc voilà, d'être aussi à l'aise avec ça.

  • Speaker #0

    Oui, et ça me fait penser, juste pour ça, un petit tip, ça pourrait être de se dire « Ok, pendant un mois, je teste ça. » Même le côté calories, si je reprends l'exemple dont je parlais avant, ça pourrait être très bien « Ok, je me fie à ce truc-là pendant un mois. » Mais au bout d'un mois, je décide de faire le point sur l'expérience et de me dire « Est-ce que là, je suis en train de tomber dans un truc qui... » effectivement, je n'arrive plus à m'en sortir et je ne peux pas passer une journée sans regarder et sans être collée à cette donnée-là. Et du coup, après de se dire est-ce que j'ai l'impression que c'est plutôt un comportement entre guillemets sain ou un comportement qui est aidant ou est-ce que c'est un comportement qui est en train de me créer un peu de frustration ? En fait, de prendre un peu de recul de temps en temps, de se dire est-ce que je ne peux pas tous les 15 jours ou je ne sais pas, là c'est peut-être plus pour les personnes qui auraient cette tendance à tomber dans le côté un peu addiction. sur des troubles un peu compulsifs, d'un moment donné, de se dire « Ok, est-ce que là, je ne ferai pas une pause ? » Et je regarde, j'analyse un peu ce qui se passe et comment je le vis. Et en fonction, ça permet de garder un peu cette capacité de discernement et de prise de recul.

  • Speaker #1

    Je pense que c'est une très bonne suggestion. Et puis peut-être aussi de ne pas y aller trop fort tout de suite avec les données, de ne pas être trop exigeant, un peu comme nos... fameuse bonne résolution du 1er janvier, on se dit, on va aller tous les jours à la salle de sport et ça marche une semaine, 15 jours, et après, il n'y a plus rien. Encore une fois, ce qu'on veut, c'est vraiment un changement de comportement qui est durable, c'est de prendre du plaisir à aller marcher. Et en fait, c'est OK d'avoir souvent, par exemple, sur une étude, on a montré qu'on a des données de 34 pays dans le monde, donc beaucoup d'utilisateurs, qu'en fait, le dimanche, c'est le jour où les gens bougent le moins. Et au début, je me suis dit, tiens, on va essayer de faire des choses pour bouger les gens le dimanche. Et avec un peu de recul, je me suis dit, mais en fait, non. Le dimanche, peut-être juste un jour où les gens ont envie d'être en famille, de se reposer, peut-être de préparer la semaine aussi à la maison et qu'en fait, c'est aussi OK de ne pas marcher. Et je pense que d'avoir ces messages qui déculpabilisent les personnes, c'est aussi un travail de société au global aussi à faire parce qu'on est tous dans des modes de vie qui sont quand même très actifs, avec beaucoup d'exigences. Et de prendre du plaisir, je pense que ça, c'est vraiment très important.

  • Speaker #0

    De remettre au centre ce plaisir-là. Et finalement, de garder le... Moi, je dis souvent aux gens, la montre connectée, c'est un indicateur. Ça vous donne une indication, ça vous donne quelque chose, une information. Mais voilà, c'est une information. Et après, c'est de se dire aussi, finalement, où il est le plaisir là-dedans et comment est-ce que je peux faire pour... Me connecter aussi à mes propres sensations, parce que se connecter à sa monde connectée, c'est bien, mais se reconnecter aussi à ses sensations et à son plaisir, c'est encore mieux, puisqu'on en parlait tout à l'heure avant l'épisode. C'est ce qui va faire que derrière, on va avoir envie de continuer, de se mettre en activité, etc. Donc, je te rejoins sur le fait que, oui, si le dimanche, c'est pas le jour pour les gens de bouger, déjà, il reste six autres jours dans la semaine. Et l'idée, c'est de créer un peu un... Un environnement dans lequel on a envie de continuer à en faire, avec parfois peut-être des pics où on va se pousser un peu et se mettre un petit coup de pied aux fesses. Et puis parfois des pics où on va se laisser un peu plus tranquille parce que le but, c'est de continuer de jouer longtemps à l'activité physique et pas se faire trop de mal non plus.

  • Speaker #1

    Oui, et puis en plus, c'est bien. On parle beaucoup maintenant de sédentarité, d'inactivité physique, où on peut être sportif et quand même sédentaire. Et en fait, la montre connectée, si on regarde que le nombre de pas à la fin de la journée, Oui. On peut passer à côté de certaines informations. Donc l'idée, c'est aussi de donner les billes aux personnes qui utilisent des montres connectées, de voir en fait qu'est-ce qui est bien, qu'est-ce qui l'est un petit peu moins. Souvent, on a entendu pendant très longtemps ces recommandations de l'OMS, ces fameux 10 000 pas, qui viennent quand même d'une campagne marketing. Maintenant, il y a d'autres études qui parlent de 7 000 pas, où on pourrait avoir des bienfaits pour la santé. Mais on peut se dire, en fait, il y a des patients ou d'autres personnes qui ne sont pas capables d'aller jusqu'à 7 000 pas. Donc déjà, de progresser, de faire un petit peu plus, c'est mieux. Et encore, quand on est avec des patients, souvent, ce que je leur dis pour essayer de leur donner les billes, pour analyser leurs données, c'est qu'en fait, c'est quand même mieux si elles bougent toute la journée. Donc, sur l'application, on peut voir le nombre de pas dans la journée. Je préfère qu'il y ait un petit peu de pas toute la journée versus qu'une grosse session en fin de journée pour atteindre leur objectif. Ça, c'est aussi mieux. Et en fait, même donner ces indications-là à des patients, à des personnes... Je pense que ce serait aussi un petit plus dans les années à venir qui pourrait être d'intégrer aussi dans les montres connectées.

  • Speaker #0

    En fait, savoir comment utiliser sa montre connectée. C'est ça. Quoi en faire, quoi regarder. Et si on prend par exemple quelqu'un qui veut justement, qui s'intéresse à sa pratique d'activité physique, donc là on parle des pas, sur quoi ça peut être intéressant de regarder sa montre ? Sur quoi est-ce qu'on pourrait justement s'en servir comme levier ?

  • Speaker #1

    Tu mets aussi le point sur quelque chose d'important, c'est qu'une montre connectée, quand on ne regarde que des pas, ça reste que des pas. Maintenant, il y a de plus en plus de montres qui arrivent à détecter d'autres types d'activités physiques. Donc, il y a des personnes qui sont aussi très actives parce qu'elles font du vélo. Et normalement, à la fin de la journée, si elles ne font que du vélo, elles n'ont pas de montres de pas. C'est mon cœur. Voilà. Du coup, il ne faut pas culpabiliser non plus. Le plus important, c'est de bouger. C'est le mouvement. Donc après, en termes d'indications, on essaie d'aller vers des recommandations un peu plus personnalisées. Souvent, je pense que tu as eu aussi l'expérience quand on était avec des patientes ensemble au centre Lyon-Bérard, mais il y a des patientes qui ne sont pas capables de se lever de leur lit pour aller au bout du couloir. Mais en fait, ces personnes-là, on ne va pas leur demander d'aller faire 7000 pas. Et on va avoir un côté plus bienveillant, leur demander de faire un petit peu moins de pas, mais de se challenger, de le faire peut-être plusieurs fois par jour, de se lever de leur lit, de bouger au fond de la chambre et de revenir dans leur lit. Et en fait, ça c'est ok. Et je pense que c'est un peu... La société qui nous impose de toujours bouger plus, on a ses 30 minutes par jour, ses 10 000 pas, et à un moment où il faut essayer de bouger, je pense que c'est là où c'est le plus intéressant.

  • Speaker #0

    Complètement, c'est exactement ça. Et je pense aussi aux personnes qui vont essayer, par exemple, d'atteindre, qui se fixent à un objectif de pas sur leur montre, et qui vont parfois, je ne sais pas comment bien le formuler, mais qui vont se dire, ok, je n'ai pas fait mes pas, il faut que j'aille faire mes pas, parce que ma montre est en train de me dire que je n'ai pas fait mes pas. Et du coup, je trouve que ça déconnecte complètement du pourquoi à la base, il faut bouger. On ne bouge pas pour faire des pas sur la montre.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    On bouge à la base parce que c'est important de bouger pour différentes raisons. Pour la santé physique, mentale et bien d'autres raisons encore. Mais je trouve que parfois, on fait le truc, on se met en mouvement pour la montre.

  • Speaker #1

    C'est vrai.

  • Speaker #0

    Et je trouve que ça pèse un peu perturbant. Parce que le jour où, par exemple, la montre tombe en panne, il n'y a plus de batterie. du coup, on ne fait plus nos pas puisqu'on faisait les pas pour la montre. Donc, on ne va pas les faire, tu vois. Et ça crée une sorte de... On en revient un peu à cette histoire de dépendance. Mais aussi, moi, je veux vraiment mettre l'accent sur le fait de se déconnecter de ses propres sensations et de son propre... Enfin, du pourquoi réellement on a besoin de se mettre en mouvement. C'est vrai que là,

  • Speaker #1

    pendant notre podcast, j'ai ma montre qui a vibré pour me dire et si on allait faire quelque chose...

  • Speaker #0

    C'est le moment de bouger.

  • Speaker #1

    Exactement. Donc, bon. En l'occurrence, c'est un petit peu compliqué de quitter le podcast pour aller marcher. Vous parlez aussi à ce que les personnes spontanément se lèvent régulièrement, arrivent à faire quelques pas. Même, par exemple, aussi à la fin de la journée, on n'a pas atteint les pas. Mais peut-être que ce n'est pas le meilleur moment pour les personnes pour en faire. Et souvent, on avait des ateliers d'éducation thérapeutique du patient, des entretiens motivationnels et autres aussi, interviews et échanges avec des patients. Et souvent, je leur posais la question, déjà, est-ce que vous avez une activité physique qui vous plaît ? et que vous avez toujours rêvé de faire et que vous ne faites pas. Donc, je me souviens, j'avais une patiente qui me disait, mais moi, je rêvais de faire du tango argentin. Donc, bon, moi, j'étais avec ma montre. Je me disais, bon, elle ne va pas beaucoup forcément marcher pendant le tango argentin, mais on va l'encourager. Ensuite, on essaie de lutter contre les barrières. Donc, on leur dit, finalement, pourquoi vous n'êtes jamais inscrit ? Ou pourquoi vous ne bougez pas plus ? Et souvent, le but, ce n'est pas que ce soit nous qui amenions les réponses, finalement, à ces questions-là, c'est que le patient lui-même arrive à décortiquer. le patient ou la personne, à décortiquer ce qu'elle fait. Donc souvent, c'est le moment de la journée qui ne convient pas. C'est qu'en fait, le matin, il faut s'occuper des enfants. Fin de journée, avec le décalage horaire en plus, du coup, il fait nuit. OK, donc c'est le midi. Et puis ensuite, on dit, oui, mais je n'ai jamais le temps. Pourquoi ? Qu'est-ce que vous faites dans la semaine ? Et voilà, d'amener les personnes à trouver des solutions à leurs barrières, trouver ce qui va les aider de marcher avec une collègue, peut-être avec la famille. Donc vraiment d'arriver à décortiquer chacune des étapes comme ça, une par une. Et à la fin, la personne arrive souvent à se dire, oui, en fait, c'est moi qui vais finalement prendre le contrôle de ma montre et de dire, mais pas, je vais les faire à midi ou bien je vais faire ma séance de yoga à midi et je vais bouger. Et ça, on voit que c'est ce qui marche le mieux sur le long terme. Parce que même tous ces challenges de pas, ça incite un petit peu, mais il faut arriver à changer. finalement la mentalité pour que ce ne soit pas que pendant un mois de challenge.

  • Speaker #0

    Exactement. Souvent, ça met le premier... C'est le premier pas, mais ça peut ressembler comme un soufflet à la fin. Si on ne va pas réfléchir plus loin ou pourquoi, hors challenge, on n'arrive pas déjà à le faire.

  • Speaker #1

    Et ni forcer les gens. Je pense qu'on a tous une façon... Par exemple, moi, le matin, pour aller faire de l'acte des physiques, c'est un peu compliqué. Par contre, en fin de journée, ça me fait du bien. Ça me vide la tête. Et ça me permet vraiment de me dire, c'est bon, je n'ai pas un rendez-vous dans une demi-heure. Il ne faut pas que je sois prête dans une heure pour aller travailler. C'est le moment qui est plus propice pour moi. Et donc, en fait, je pense qu'on est tous très différents. Et d'aller vers ce côté personnalisé et de se connaître aussi, je pense que c'est important.

  • Speaker #0

    Complètement. Et puis, en plus de savoir que ça peut évoluer dans le temps. Tu vois, quand tu dis, moi, là, ça serait plus le soir. Peut-être qu'il y a d'autres périodes de vie où ça sera plus le matin. Et je pense que c'est ça aussi la clé. Et finalement, en quoi porter une montre connectée ? On peut dire que c'est un levier pour notre pratique d'activité physique. Si on devait le résumer simplement.

  • Speaker #1

    C'est une bonne question.

  • Speaker #0

    Elle est dure.

  • Speaker #1

    Pas évidente à répondre. Je pense que c'est déjà de savoir objectivement ce qu'on fait à la fin de la journée. Pouvoir échanger avec un professionnel quand on a l'occasion de pouvoir le faire. ou de... de se dire, on va faire un petit peu plus de pages. Je pense que ça a un côté incitateur parce que ça nous renvoie des données aussi. Ça, je pense que c'est déjà une première chose qui est intéressante. Et toujours après, déculpabiliser, sortir un petit peu de ces données-là pour toujours avoir cette notion de plaisir qui reste au centre.

  • Speaker #0

    OK. Et toi, par exemple, je sais que tu mènes pas mal d'études sur le sujet. Là, je ne sais absolument pas ce qu'il en est en ce moment. On a beaucoup parlé, en tout cas... pas forcément derrière le micro, mais je sais que tu travailles beaucoup autour du cancer, notamment. Est-ce que tu peux nous dire un petit peu plus ce qu'il en est au niveau de la littérature scientifique et au niveau plutôt des études que toi, tu mènes par rapport justement à ces objets connectés ?

  • Speaker #1

    Oui, là, on a vu vraiment un essor, notamment en cancérologie des montres connectées. Peut-être un autre point aussi qui est important de souligner, c'est que quand on fait de la recherche sur l'activité physique, la plupart du temps, on pose des questionnaires à des patients. qui sont à un moment donné, on appelle ça en transversal, et puis on leur demande les sept derniers jours, qu'est-ce que vous avez fait comme activité physique ? Si on se place dans le contexte de la cancérologie, les sept derniers jours du patient, avant de poser le questionnaire, souvent c'est le moment où il a découvert qu'il avait un cancer, qu'il allait avoir un rendez-vous avec un oncologue. Donc ce n'est clairement pas un bon moment pour poser ces questions-là, parce que l'activité physique n'est pas une priorité. Et ensuite, on repose ce même questionnaire six mois après. Donc, en fait, la plupart du temps, on a une augmentation de l'activité physique, mais je pense qu'on n'aurait rien fait comme intervention, on aurait probablement eu le même effet. Du coup, là, avec les montres connectées, on arrive finalement à lisser un petit peu et de voir tout ce qui va se passer pendant le parcours de soins. Et donc, c'est aussi un peu tout l'objet de ne pas faire juste une moyenne de la première semaine du nombre de pas et de la comparer à la dernière semaine. Donc on a plein de modèles statistiques qui permettent vraiment de regarder cette évolution au cours du parcours du soin du patient. Et c'est notamment des projets qu'on a encore en cours à l'Institut Curie. J'ai une étudiante en thèse qui analyse ces données-là. On a deux cohortes, deux études, une avec des femmes plutôt jeunes qui ont un cancer du sein et une autre cohorte avec des patientes plutôt âgées. On regarde finalement tout ce qui va se passer, ce lien entre le mode de vie et le parcours de soins. On croise par exemple les données pour se dire est-ce qu'on serait capable d'arriver à prédire les femmes qui vont avoir un parcours de soins qui va être peut-être plus « facile » , celles qui vont avoir plus de toxicité, moins de toxicité. en mettant un peu plein de données, donc des données cliniques, de questionnaires, de montres connectées pendant un mois, pour voir cette évolution aussi dans le temps. Et aussi de se dire, par exemple, dans nos premières études qu'on a aussi un peu analysées, les trois jours post-chimio, ce sont les jours où les gens bougent le moins, en tout cas les patients. Et en fait, c'est aussi OK de ne pas marcher trois jours après la chimio, mais par contre, ça ne sert à rien de mettre des programmes pour bouger les patients ces trois jours-là. Donc vraiment, c'est de faire ce lien-là.

  • Speaker #0

    Avec la réalité, finalement, plus encore. Et en même temps...

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Observer, comme tu dis, avoir une vue d'ensemble plutôt que des points à des moments précis du parcours de la personne.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et puis d'intégrer vraiment les soins de support. Je pense que maintenant, on est tous aussi au courant que l'hôpital est en difficulté, qu'il nous manque aussi de ressources, et d'arriver à les mettre aussi au bon endroit pour les patients. Il y a des centres où on a, par exemple, des suivis psychologiques avec des délais de trois mois. Donc, c'est quand même très important. Et peut-être qu'en capturant toutes ces données de montres connectées, des questionnaires de patients, des données cliniques, on pourrait arriver, c'est ce qu'on appelle un peu du clustering de patients, regrouper des patients qui se ressemblent et qui en auraient peut-être plus besoin d'être prioritaires pour ces soins de support. Ça pourrait être de la nutrition, ça pourrait être de l'activité physique, ça pourrait être un support social ou psychologique, versus peut-être d'autres femmes qui finalement en auraient peut-être un peu moins besoin en priorité pour arriver vraiment à les accompagner le mieux possible pendant leur parcours. Et je pense que toute cette granularité jour par jour sur des longues périodes, que nous permettent d'avoir les montres connectées, pourrait vraiment être aussi une bonne solution.

  • Speaker #0

    Oui, donc ça a un intérêt, donc là, vraiment, au niveau de la recherche, pour derrière, servir ces personnes-là qui sont en soins et les servir du mieux possible. C'est ça.

  • Speaker #1

    Je pense que c'est aussi tout le challenge quand on fait de la recherche, c'est de ne pas rester que dans un programme de recherche et d'être déconnecté de la réalité. Parce qu'on l'évoquait tout à l'heure avec les fameux... finalement, conseil d'activité physique où on dit, on le sait, que plus le patient a de la masse musculaire, moins il doit toxiter les traitements. Du coup, si moi je me dis, j'ai envie finalement d'aider les patients, je veux leur faire un vrai programme pour qu'ils deviennent des bodybuilders avec une supplémentation en protéines, ok, mais ça va durer quelques semaines, et puis en plus les patients, certains, ils détestent se faire de la musculation, et en fait ça va s'arrêter là. Donc d'être vraiment lié au parcours de soins. à la réalité aussi de ce que les gens ont envie de faire, ce qu'ils font réellement. Je pense que ça, c'est aussi très important et de faire le lien entre la recherche et ce qui est possible concrètement de faire après, pendant les traitements et aussi après sur le long terme.

  • Speaker #0

    Et d'où la complexité finalement de l'ensemble de l'écosystème, objets connectés, mode de vie, activités physiques. Ça devient très difficile. Et on n'a toujours pas parlé de ça, mais toi, au-delà d'être chercheuse en activité physique, sur le digital, etc., tu es à la tête aussi d'une structure de Sanomove. J'aimerais bien que tu en parles un petit peu plus de ça, qu'on fasse le lien aussi sur pourquoi vous avez décidé de créer ça. Et je te laisse en fait tout simplement parler, t'en parleras bien, viens-moi.

  • Speaker #1

    Merci pour l'opportunité. Donc c'est vrai que j'ai créé avec mon associé Jean-Yves Robin Sanomouf, donc c'était du coup en septembre 2023. Et je pense que c'était vraiment aussi le constat finalement de ce manque-là qu'il y avait dans la recherche, de se dire on a des programmes, on espère super pour les patients, et souvent ils nous disent et maintenant qu'est-ce que je fais ? Et donc là on leur dit, on essaye de voir un petit peu comment on peut les réorienter, comment est-ce qu'on peut mieux les aider. On a aussi, de l'autre côté, les patients, on leur dit de faire de l'activité physique, mais ils nous disent tous, où est-ce que je vais ? Comment je fais ? Donc, ce n'est quand même pas très clair. De l'autre côté, quand on fait aussi de la recherche dans les hôpitaux, même pas que, on est aussi en lien avec des médecins qui nous disent, oui, mais moi, je veux bien prescrire, mais en fait, je n'ai déjà pas d'Internet dans ma salle de consulte. Puis, le patient, il va me demander où est-ce que je vais. Donc, je me dis, je ne sais pas trop. Et puis, on a de plus en plus aussi de parcours qui intègrent de l'activité physique dans des hôpitaux de jour. on a aussi l'éducation thérapeutique du patient plusieurs programmes de recherche. Et je me suis dit, est-ce qu'on ne pourrait pas créer un outil qui permettrait vraiment finalement de faire tout ce lien dans le parcours de soins du patient, c'est-à-dire de faire dans l'établissement, de créer des parcours qui intègrent de l'activité physique, adapter, mais pas que, de pouvoir accompagner les patients et puis ensuite de les réorienter par la suite. Finalement, comme un grand doctolibre de l'activité physique aussi pour que le patient puisse... Devenir acteur de sa prise en charge, que ce ne soit pas juste une indication de faire X fois de l'activité physique, mais que lui-même puisse aussi trouver des interlocuteurs pour pratiquer, que ce soit dans des maisons sport santé, que ce soit dans des associations, avec qui il y a des enseignants, on n'a pas en libéral. Donc ça pour moi c'était vraiment important de créer cet outil-là qui permettrait de faire le lien entre tous les acteurs du parcours pour qu'on ait un outil qui permette vraiment de, concrètement, de faire finalement toute cette chaîne. du diagnostic jusqu'à l'accompagnement du patient.

  • Speaker #0

    Donc, c'est vraiment une manière de faciliter le parcours du patient et surtout de lui faciliter la tâche dans le sens de savoir quoi faire, comment faire directement sur la plateforme. Comme tu dis, vous avez toute une structure qui fait que ça aide la personne aussi. Parce qu'en fait, la grande complexité, c'est quand même de savoir qui contacter, où aller, quoi faire, etc. etc. Et, Et là, finalement, c'est un outil qui regroupe tout ça. En plus, si j'ai bien suivi, tu n'en as pas encore spécialement parlé, mais il y a donc une offre d'activités physiques adaptées en visio. Donc, on peut pratiquer en visio. Et ça, c'est quand même un plus parce qu'on peut pratiquer de n'importe où, où on a une connexion Internet, bien évidemment.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Mais ça, c'est quand même un beau moyen de permettre aux personnes de se faciliter l'accès à la pratique.

  • Speaker #1

    C'est vraiment issu du constat clinique de se dire qu'il y a des patients qui ont envie d'être avec d'autres patients. Donc du coup, on peut faire des séances en présentiel, d'autres qui sont peut-être plus éloignées et qui n'ont personne à proximité ou qui ne peuvent juste pas prendre leur voiture pour se déplacer. Là, il y a de la visio qui existe. C'est vraiment de regrouper plusieurs modalités. Et puis, on l'évoquait, ça change aussi dans le parcours. Parfois, les patients commencent les traitements de chimiothérapie. ils ont des problèmes digestifs, ce n'est pas le moment forcément d'aller se déplacer à 40 minutes de route. Donc une visio peut être aussi plus intéressante pour eux. Vraiment, l'idée, c'est de se dire qu'on va essayer de créer tout cet écosystème qui accompagne le patient, comme avec un dossier finalement, le dossier du patient le suit dans tout son parcours. Donc chacun des intervenants peut avoir accès au dossier du patient en termes d'activité physique et de données cliniques. Et ça évite souvent, l'exemple que je donne, c'est qu'on demande dix fois au patient qu'il ait votre taille. Parce que ça, c'est souvent ce qui existe. Parfois, on fait faire 3-4 bilans d'activité physique, les mêmes bilans, alors qu'en fait, on pourrait récupérer la donnée ailleurs et que ce soit quelque chose de beaucoup plus simple et structuré dans son parcours.

  • Speaker #0

    Donc, ça centralise vraiment. Donc, dans quel cas, tu vois, là, c'est vrai qu'on parle spécifiquement des personnes qui sont en soins, ou en tout cas qui ont une pathologie. Dans quel cas, un particulier pourrait se dire, tiens, ça serait bien que j'aille sur Sanomove ? le site internet que d'ailleurs vous pouvez retrouver directement dans la description.

  • Speaker #1

    Oui, alors c'est vrai qu'on s'intéresse surtout aux patients qui ont des maladies chroniques parce qu'il y a un vrai besoin et aussi on a ces fameux décrets sport sur ordonnance pour faire de l'activité physique. Mais ensuite, il y a d'autres structures, notamment des maisons sport santé, qui peuvent aussi faire de la prévention primaire, donc avant l'apparition d'une maladie, qui prennent en charge des personnes qui veulent se remettre à l'activité physique. Et donc là, ils pourraient très bien utiliser la plateforme pour trouver un lieu de pratique, pour se remettre à l'activité physique.

  • Speaker #0

    Parce qu'il y a un annuaire aussi, c'est ça ?

  • Speaker #1

    C'est ça. Mais vraiment, notre enjeu aujourd'hui, on a plus de 25 millions de personnes en France qui ont des maladies chroniques, et on n'a pas autant d'intervenants. Et souvent, parfois, dans certaines zones, on a des enseignants en activité physique adaptée, même parfois des kinésithérapeutes qui proposent de l'activité physique, qui ont du mal à trouver des patients. Donc on se dit, en fait, comment ça se fait ? C'est que du coup, on n'a quand même clairement pas les mêmes ordres de grandeur. entre les deux professions, enfin le patient et ensuite les professionnels. Donc c'est probablement qu'il manque de dialogue. Et parfois on a des annuaires, des annuaires, d'annuaires, d'annuaires. Donc en fait, il faut qu'on arrive à travailler ensemble.

  • Speaker #0

    Centraliser en fait.

  • Speaker #1

    Exactement. Et les différents acteurs, c'est qu'en fait, on a besoin de travailler avec des préparateurs aussi mentaux, on a besoin de travailler avec des nutritionnistes dans les soins de support, on a besoin de dialoguer entre les différents intervenants. En tout cas, c'est comme ça qu'on essaie de faire dans les programmes de recherche. On a essayé beaucoup de travailler aussi ensemble, parfois d'intégrer des patients dans les réflexions. Et j'ai essayé de garder cette même vision dans Sanomove pour se dire qu'en fait, on est plusieurs à travailler ensemble au service du patient.

  • Speaker #0

    Donc là, si je suis bien, on peut soit en tant que professionnel de santé ou professionnel de l'activité physique, etc., aller sur Sanomove et se faire référencer. Mais aussi, on peut en tant que particulier ou patient, aller sur SanoMove pour chercher une solution qui puisse nous correspondre, notamment par rapport à l'activité physique, si on reste sur ce sujet-là.

  • Speaker #1

    C'est ça. Donc peut-être pour résumer, en gros, on a fait une solution pour les établissements au sens large pour qu'ils puissent finalement structurer les différentes offres, que ce soit pour des programmes de recherche, des programmes aussi cliniques. Donc ils peuvent mettre des programmes pour les adolescents, jeunes, adultes. Ça pourrait être des pères. des programmes pour des personnes en surpoids-obésité, des programmes de recherche, d'éducation thérapeutique, des hôpitaux de jour. Donc là, ils travaillent en équipe, ils référencent toutes les personnes de leur équipe et ensuite, ils mettent des patients dans des formules qu'ils peuvent réserver, annuler, répondre à des questionnaires et des tests. Donc, ça structure vraiment l'activité avec plein de données pour comparer le avant, après, les hommes, les femmes, etc. Et ensuite, on a une partie qui, finalement, pourrait être un peu assimilée à un doctolib de l'activité physique adaptée. où le professionnel peut avoir un compte professionnel qui lui permet aussi de suivre finalement ses propres patients. Il nous propose des créneaux de réservation, donc tout est sur les serveurs qu'on appelle HDS, donc hébergeurs de données de santé. Donc il peut suivre ses propres patients et être contacté aussi par de nouveaux patients qui auraient besoin de faire des séances d'activité physique, soit en visio, selon finalement ce que propose l'intervenant. Et on a essayé aussi d'aller peut-être un peu plus loin. peut-être qu'on reviendra dessus dans quelques temps, mais aussi de demander les domaines d'expertise de chaque professionnel. Par exemple, moi, l'oncologie, c'est ce que je maîtrise le mieux. Mais par exemple, la cardiologie, je préfère que ce soit quelqu'un d'autre beaucoup plus expert que moi qui intervienne en cardiologie. Et je pense que le patient, il peut aussi apprécier que je connaisse finalement les différents termes en oncologie, mais il pourrait aussi ne pas apprécier que je ne connaisse pas les traitements pour de la cardio. Donc vraiment d'aller vers quelque chose qui puisse finalement servir le patient et aider au référencement.

  • Speaker #0

    Oui, complètement. Vraiment, comme tu le dis, comme un doctolib. Finalement, on va chercher, si on a besoin d'aller voir quelqu'un spécialisé sur tel sujet, on va le trouver parce qu'on regarde en fonction de ce qui est écrit dans son... C'est hyper intéressant. Et heureusement, je trouve que tu as eu cette idée. En fait, c'est chouette d'avoir eu cette idée de créer un lien, un lien et une connexion entre la partie pro-santé et médicale. Enfin, toutes les personnes qui baignent là-dedans et qui travaillent là-dedans, et et tous les bénéficiaires, parce que finalement, s'il n'y a pas de patients, ça ne sert à rien, et vice-versa. Donc je trouve ça chouette que Sanomouf permette ça. Je pense que là, vous pouvez tout simplement aller voir aussi sur le site, qui est déjà bien développé, parce que c'est assez récent, Sanomouf, mais en même temps, vous avez déjà énormément avancé dans votre projet, et ça bouge beaucoup.

  • Speaker #1

    Tu vois, maintenant, c'est à mon tour de donner une petite anecdote. Souvent, dans mon entourage, on m'appelle Madame Hop Et je pense que la recherche n'avançait pas forcément toujours assez vite pour moi. Et encore plus quand on est en lien avec des patients et de se dire, en fait, il y a quand même quelque chose qui ne fonctionne pas très bien dans cette organisation. On ne sait pas vraiment qui fait quoi, comment orienter les patients. Et je me suis dit, en fait, je pense que j'irai plus vite en parallèle de programmes de recherche que je garde toujours, de développer une solution où chacun peut aussi nous donner des idées, interagir. Par exemple, on a proposé l'outil... pour une association qui fait, en Codicé, qui fait le tour de Bretagne à vélo, qui avait besoin de pouvoir poser des questionnaires à des patients, pouvoir faire aussi finalement leur entraînement, entre guillemets, et leur test en amont du séjour. Et donc vraiment de se dire, on a chacun notre mot à dire dessus, qu'on n'est pas uniquement à faire des programmes de recherche dans les hôpitaux qui ont l'habitude, c'est que des maisons sport santé, des associations, pourraient très bien faire des programmes de recherche et être contactées. Qu'on a aussi plein d'enseignants en activité physique adaptée qui ont besoin de patients, mais surtout beaucoup de patients qui ont besoin qu'on les prenne en charge.

  • Speaker #0

    Complètement. Donc, ça arrange finalement tout le monde. Et en plus, ça fait avancer aussi la partie recherche, qui est super importante pour dégager des pistes pour l'avenir.

  • Speaker #1

    En tout cas, c'est l'idée. En espérant que ça fonctionne bien, on a essayé de travailler avec plusieurs interlocuteurs, de poser des questions un petit peu de ce que les gens ont envie. Et puis, je pense qu'effectivement, la recherche, en tout cas, m'a beaucoup aidée dans cette réflexion-là, aussi bien sur la partie analyse de données aussi que sur la partie clinique de terrain et ensuite différentes études que j'ai pu mener.

  • Speaker #0

    Et là, on est parti un peu plus spécifiquement sur les patients, le parcours de soins, même la cancérologie. Pour des personnes, tu vois, la majorité des gens, je pense, qui écoutent le podcast, ce ne sont pas forcément des personnes qui ont un cancer, en tout cas. Est-ce que ça nous mouffe, ça peut avoir sa place aussi pour des personnes qui sont plus en prévention primaire ou là on est vraiment sur quelque chose de très spécifique en lien avec des pathologies chroniques ?

  • Speaker #1

    Pour le moment, on est quand même plus en lien avec des pathologies chroniques. Mais par contre, comme je disais tout à l'heure, il y a des patients qui pourraient aussi, ou des personnes qui ne sont pas encore des patients, avoir besoin de se connecter à un enseignant en activité physique adaptée, à un kinésithérapeute qui propose par exemple du yoga pour les personnes qui ont des lombalgies ou qui ont des douleurs au dos. Donc ça, je pense que c'est totalement possible aussi. C'est juste qu'on a commencé en tout cas par les populations qui ont des pathologies chroniques, mais plus largement, ce serait aussi possible d'ouvrir... à tout le monde.

  • Speaker #0

    Oui, trop bien. Parce que le but, c'est que finalement, tout le monde trouve une manière de pratiquer l'activité physique. Là, on s'est un tout petit peu éloigné des objets connectés, mais en fait, mine de rien, ça y contribue. C'est vraiment un ensemble. Je pense que les objets connectés peuvent nous motiver à bouger et en même temps être un super bout de suivi. Et la solution dont tu parles est une manière qui est justement là pour... permettre aux gens de trouver un lieu de pratique, parce que c'est bien d'avoir son objet connecté, sa montre connectée, mais derrière, ce n'est pas pour autant qu'on sait toujours quoi faire, comment faire l'activité en elle-même. Et ça, on a besoin aussi d'être accompagné quand on n'a absolument pas de connaissances là-dessus.

  • Speaker #1

    Et peut-être un point qu'on n'a pas abordé vraiment, et c'est au fil de nos échanges que finalement j'en prends conscience, c'est de se dire que les objets connectés, on l'a dit, il n'y a pas de solution miracle, mais je pense aussi qu'il ne faut pas la déconnecter d'une relation humaine. Tous les programmes de recherche, en tout cas le plus possible que j'ai pu mener, même dans le cas de Sanomove aussi, on a essayé d'imaginer, de se dire, ok, on fait du digital au service du patient, mais on garde le côté humain. Dans Sanomove, on essaie de faire un outil, entre guillemets, outil de gestion qui gagne du temps au professionnel pour que le professionnel passe du temps humain avec les patients ou avec les personnes. Et je pense que ça, c'est hyper important. C'est pareil. Moi, la première, une montre connectée, ça peut me motiver un petit peu. Mais quand j'ai quelqu'un qui me dit, par exemple, si on prépare une course, un événement ou autre, qui va me dire, du coup, est-ce que tu as bien fait ta séance aujourd'hui ? Oui, non, ça me motive beaucoup plus. Et je pense que, tu l'as dit au tout début, on est dans un monde qui est de plus en plus connecté, mais finalement tellement déconnecté du point de vue humain et social qu'on a besoin de mettre ce lien-là, encore plus avec des personnes qui sont dans des parcours de soins. où je pense qu'il faut vraiment essayer de garder cet accompagnement aussi des patients.

  • Speaker #0

    Oui, en fait, ça ne remplacera jamais l'humain, l'objet connecté. On a trop besoin de ça pour justement se motiver, avancer, prendre conscience aussi de plein de choses. Donc, tu fais bien de le souligner. Et je pense que, de toute manière, le résumé à ça, c'est un peu... tout, trouver une certaine dose dans tout, qui permettent de faire cohabiter tout ça. Et d'ailleurs, toi, tu utilises une montre connectée ? C'est quand même intéressant de poser la question à la principale concernée.

  • Speaker #1

    Oui, j'utilise une montre connectée. Donc effectivement, quand j'avais les programmes de recherche, je ne pouvais pas trop dire à mes patientes « prenez une montre connectée pour suivre votre nombre de pas » et moi ne pas le faire du tout. Donc après, j'en ai testé quand même plusieurs pour voir ce qui me convenait le mieux finalement aussi en termes de pratique, d'utilisation. Et je pense que même depuis le temps, finalement, ça va être plus de dix ans que j'ai des montres connectées, je pense que mon utilisation a aussi beaucoup changé. Effectivement, parfois, je regarde mon sommeil parce que je me dis « Ah, j'ai mal dormi ! » ou à l'inverse, j'ai l'impression d'avoir super bien dormi. Je regarde mon appli et elle me dit « Mais pas du tout, en fait, t'as un score qui est vraiment trop nul en sommeil. »

  • Speaker #0

    Et c'est ça qui est un peu dommage des fois, je trouve. Quand tu dis j'ai bien dormi et que la montre te dit non, ça peut te casser un peu ton... Exactement. Faut faire attention à ça.

  • Speaker #1

    Donc du coup, j'utilise la montre connectée, mais j'essaie de prendre un petit peu du recul. Je pense que c'est aussi par période. Souvent, même sur les analyses des données de montres connectées qu'on a pu faire, effectivement, on disait tout à l'heure, le dimanche, c'est le jour où on bouge le moins. Finalement, l'hiver, on bouge moins que l'été. On a aussi une différence de genre où les femmes bougent moins que les hommes en général, sauf en France, en tout cas le mercredi, mais qui est un fait social. Et du coup, je pense que l'utilisation bouge aussi au fur et à mesure de la vie. Bien sûr que les montres connectées, mais d'arriver un petit peu des fois à couper. Et par exemple, quand je vais courir, un peu moins en ce moment, mais du coup, c'est vrai que moi, je n'ai pas les notifications des SMS. J'ai gardé que les appels. Et puis, en fait, quand je vais courir, je lance éventuellement mon téléphone avec l'application. Je n'ai pas envie qu'on m'embête, je n'ai pas envie de recevoir un mail du travail ou un SMS pour me demander quelque chose. J'ai juste envie de profiter du moment et j'utilise la montre comme une source pour récupérer de la donnée.

  • Speaker #0

    Ok, donc vraiment comme récupérer de la donnée et du coup suivre ce que tu fais. Et du coup, c'est plus dans une idée de suivi comme tu dis. C'est quelles données que tu aimes le plus suivre par rapport à toi ? S'il y en a une.

  • Speaker #1

    Oui, je pense que c'est le nombre de pas, finalement, parce que du coup, j'ai fait de l'athlétisme pendant longtemps aussi en compétition, donc un nombre de pas, ça me correspond bien. Mais on aurait quelqu'un d'autre qui serait nageur ou toi qui fais beaucoup de vélo. En fait, le nombre de pas, ce ne serait pas un bon indicateur pour toi. Donc voilà, je pense que ça reste encore très individuel.

  • Speaker #0

    Oui, et encore que moi, j'adore aussi suivre mes pas, mais mon objectif, il est vachement plus bas. Il est vachement plus bas. Il est autour de 6 000 et j'essaye de... Moi, je ne regarde pas grand-chose sur ma montre, sauf quand je suis dans des périodes où je vais courir. Et encore, même quand je cours, je ne suis pas du tout une grande addict à regarder tous les chiffres, etc. Mais j'aime bien ce côté... Moi, j'adore voir sur ma semaine, même si je sais ce que j'ai fait. Si j'y réfléchis, je sais que j'ai fait tant, tel jour, etc. Je trouve que ça me permet d'avoir une vue d'ensemble, de me dire « Ah oui, j'ai fait tout ça cette semaine et j'aime bien juste ça » .

  • Speaker #1

    Oui, des fois sur des applications, il y a des petits points verts quand on a bien réalisé son objectif. Et c'est vrai que c'est plaisant, on ouvre l'appli, on dit « Oh, j'ai du vert de partout, génial ! »

  • Speaker #0

    Complètement, ça donne envie de mettre du vert de partout encore plus.

  • Speaker #1

    À l'inverse, quand on a du rouge, on fait « Oh, un peu moins bien ! » Du coup, ça peut démotiver. Et en soi, on l'a dit plusieurs fois, mais qu'un nombre de pas reste un nombre de pas, en réalité, en activité physique, on aurait l'outil de mesure du MET. L'équivalent métabolique, mais qui ne parle quand même pas à grand monde.

  • Speaker #0

    Personne même, tu ne pourrais presque dire.

  • Speaker #1

    Donc c'est vrai que j'utilise très peu, et la preuve c'est qu'on en parle sur les dernières minutes du podcast, et peut-être que dans les années à venir, on arrivera à avoir un score d'activité physique qui permettra de rassembler du vélo, qui permettrait même peut-être un score de mouvement finalement, qui serait peut-être plus pertinent pour les personnes, et qui permettrait de ne pas différencier ceux qui marchent de ceux qui font beaucoup de vélo. Parce que finalement, le but c'est qu'on bouge tous.

  • Speaker #0

    complètement, peu importe que ce soit sur nos pieds ou aussi sur un vélo écoute, j'ai vraiment trop apprécié qu'on fasse cet épisode et qu'on aille un peu dénouer ce sujet des objets connectés, on aurait pu en parler encore pendant des heures je pense parce que c'est un gros sujet et merci déjà d'avoir abordé ça pour conclure vraiment en une phrase ou en un petit conseil à une personne qui là vient d'écouter l'épisode de podcast et qui n'a pas forcément encore d'objet connecté Merci. Qu'est-ce que tu aurais envie de dire à cette personne-là, qui serait dans l'idée de potentiellement en acheter une ?

  • Speaker #1

    Je pense que de vraiment se poser la question de si elle en a besoin, si elle a envie de suivre son activité physique. Déjà, je pense que c'est une bonne chose. Ensuite, si elle prépare une compétition, si elle montre qu'ils sont plus propices finalement à suivre avec un tracé GPS. Donc vraiment se poser la question de qu'est-ce qu'elle a envie de suivre avec cette montre connectée. Et puis ensuite, toujours ce que je dis, c'est que chaque petit pas compte, de ne pas oublier le plaisir dans toute cette pratique d'activité physique et que c'est assez normal. Pendant le premier mois, on est à fond derrière nos données, des montres connectées. Puis après, ça se délite un petit peu au fur et à mesure du temps. Donc voilà, pourquoi pas de foncer ? Mais après, il ne faut pas que ça devienne une addiction et on garde toujours le plaisir au centre de sa pratique.

  • Speaker #0

    Complètement, on va s'arrêter sur ces belles notes. Merci encore.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup à toi, Magali. C'est toujours un plaisir d'échanger avec toi.

  • Speaker #0

    C'était très chouette. Et moi, je rajouterais juste une toute petite chose, c'est bien évidemment de garder l'humain dans votre pratique, de ne pas hésiter à vous faire accompagner, parce que ça peut vraiment être un gros moteur au-delà des objets connectés et mis bout à bout, de vous permettre aussi de mieux gérer peut-être l'utilisation de ces objets connectés. On a parlé très brièvement du mental à un moment donné. Simplement d'avoir en tête que c'est un élément qui va vous aider à passer à l'action. Puisqu'en fait, chaque comportement prend racine dans notre tête à un moment ou à un autre. Donc moi, je vous incite vraiment à continuer d'écouter le podcast Mouvementale, à vous renseigner si vous sentez que vous avez besoin de vous faire accompagner à ce niveau. Et puis sinon, continuez de bouger autant que possible. Merci à toi encore Lydia. Merci beaucoup. Et bonne journée à tous. Au revoir. C'est tout pour aujourd'hui. Enfin, presque. Avant de partir, j'ai deux questions pour vous. La première, c'est... quelle est la chose que vous pourriez retenir de cet épisode et la deuxième, à qui vous pourriez la raconter. En partageant ce podcast et en lui attribuant la meilleure note possible, vous inspirez d'autres personnes à être plus actives. Et comme votre avis compte beaucoup pour moi, n'hésitez pas à me faire part de vos réflexions, j'essaierai de vous répondre. À bientôt !

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Description

Nos montres, bracelets et bagues connectés nous suivent partout… mais nous aident-ils vraiment à bouger plus ?
Dans cet épisode, on explore la place des objets connectés dans notre pratique : atouts, limites et impact réel sur notre motivation.


Je reçois Lidia Delrieu, chercheuse spécialisée dans l’activité physique, le digital et le cancer, pour comprendre l'influence de ces outils sur notre pratique et leur usage.


Tu vas y découvrir :

  • Les objets connectés sont-ils un vrai levier pour bouger ?

  • Quelles sont leurs limites ?

  • Comment bien les choisir selon tes besoins ?


Bonne écoute 🎧


Magali


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🙋🏻‍♀️ À propos de moi :

Je suis Magali, fondatrice de Mouvemental.
J’aide les personnes qui veulent bouger mais galèrent à s’y mettre (ou à s’y tenir) à intégrer l’activité physique dans leur quotidien, sans se faire violence.


🤸🏻‍♀️ Mon truc, c’est l’Activité Physique Adaptée : c’est moi qui m’adapte à toi, pas l’inverse.


🧠 Et comme le mental compte autant que le corps, je t’accompagne aussi à mieux comprendre tes blocages, tes freins, et à te créer un état d’esprit qui t’aide vraiment à avancer.


Pendant 6 ans, j’ai accompagné plus de 2000 personnes touchées par le cancer à reprendre une activité. C’est là que je me suis posée cette question qui me guide encore aujourd’hui :
👉 comment faire pour bouger de façon régulière, durable… et choisie ?


Aujourd’hui, je continue d’apprendre sans arrêt (prépa mentale, PNL, neurosciences, motivation, pédagogie…).
Et je transmets tout ça à travers ce podcast, mes accompagnements, et toujours… avec beaucoup d’envie.


🚲 En dehors de ça, je suis une ex-basketteuse passionnée reconvertie en sportive à la carte, toujours sur mon vélo !

Si tu veux retrouver de l’énergie, de la confiance, et une pratique qui te ressemble… tu es au bon endroit.


👉 Je vérifie si Mouvemental est fait pour moi 👈


Magali


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Certains voient l'activité physique comme un investissement pour leur santé et leur bien-être. Vous voulez en faire partie ? Bienvenue chez Mouvementale. Je m'appelle Magali Dubois et je m'adresse particulièrement aux non-sportifs et à tous ceux qui aimeraient enfin réussir à adopter un mode de vie actif dans la durée. C'est en vous partageant des connaissances, des expériences et des points de vue différents que j'ai l'intention de vous aider à bâtir l'état d'esprit et la motivation nécessaire pour le faire. Alors j'espère que ça vous aidera et que vous aurez envie d'en parler autour de vous. Dans un monde de plus en plus connecté, où nos montres, nos téléphones portables et même parfois nos bagues nous permettent de nous renseigner sur notre niveau d'activité physique, sur nos pas, sur notre sommeil, sur notre fréquence cardiaque, comment savoir en fait si les objets connectés sont de véritables leviers pour notre pratique d'activité physique ? quelles en sont parfois même les limites. Je pense que c'est intéressant d'aller se questionner sur ce sujet aujourd'hui. Et je suis ravie d'avoir avec moi Lydia Delrieux, qui est chercheuse spécialisée dans l'activité physique, dans le digital et sur le cancer. Je suis ravie de t'avoir avec moi aujourd'hui pour qu'on aille aborder ce sujet ensemble. Merci d'avoir accepté de participer au podcast.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Magali. C'est toujours un plaisir de travailler avec toi. J'espère qu'on arrivera. à débattre des points positifs et négatifs des objets connectés.

  • Speaker #0

    En tout cas, c'est ce qu'on va essayer de faire. Et tu sais, j'aime bien démarrer mes épisodes toujours avec une petite anecdote en lien avec les invités que j'ai, quand j'en ai bien évidemment. Et moi, ce que j'ai envie de partager, c'est que c'est quand même, entre autres grâce à toi, que je me retrouve finalement là, derrière ce micro. Parce que, s'il me rappelle bien, il y a bientôt dix ans maintenant, j'avais envoyé un mail. À l'époque, j'étais encore en train de faire mes études. J'étais à la recherche d'un stage. Et toi, tu travaillais au Centre Léon Bérard. Et moi, j'avais trop envie d'aller travailler au Centre Léon Bérard, qui est un centre de lutte contre le cancer. Et je voulais justement faire mon stage à tes côtés. Et je me rappelle que j'avais dû un petit peu ramer, mais finalement, tu avais fini par m'ouvrir la porte avec les autres. Parce que bien sûr, il y avait d'autres collègues dans le tas. Mais merci à toi de m'avoir lancée sur mon projet professionnel. Et je suis contente qu'on ait pu aussi collaborer à la suite.

  • Speaker #1

    C'était un plaisir. Donc, désolée si tu as eu le sentiment de ramer un petit peu pour obtenir ton stage.

  • Speaker #0

    C'était à cause de toi. Non, ça va.

  • Speaker #1

    Mais non, c'était un plaisir. Et tu as eu toujours plein de propositions aussi avec les hôpitaux de jour. On a aussi travaillé ensemble sur différents projets avec des montres connectées. Donc, je pense que tu es aussi bien au courant de toutes ces technologies et ce qu'on peut faire ou aussi quels sont les points négatifs pour les patients ou en termes de data.

  • Speaker #0

    En tout cas, on va essayer d'aborder tout ça pour justement démêler un petit peu ce sujet, parce que je pense que pour toutes les personnes qui écoutent, ce n'est pas forcément évident. Parfois, on peut se poser la question de « est-ce que c'est bien d'avoir une vente connectée ? Est-ce que ce n'est pas bien ? Qu'est-ce que j'en fais ? Quelles données sont intéressantes ? Est-ce que c'est fiable ? » Il y a plein de questions qui peuvent être pertinentes. Mais avant d'entrer vraiment dans ce sujet, moi, j'aime bien aussi m'intéresser au pourquoi finalement toi. Tu as eu envie de t'intéresser plus spécifiquement aux objets connectés ? D'où ça t'est venu finalement ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'il y a une double réponse. C'est quand j'ai commencé à vouloir faire une thèse de science, j'avais déjà un sujet assez innovant. C'était de travailler sur le cancer du sein métastatique, où à l'époque, on disait surtout aux patients de ne rien faire, reposez-vous. Et c'était même exclu des programmes de recherche. Donc, c'est déjà mon petit défi que j'avais à résoudre. Et le deuxième point, c'est qu'en fait, on avait des programmes. au centre Léon Bérard pour les patients qui habitaient à proximité de l'établissement. Et je me suis dit, moi, je vais devoir travailler avec une population qui est déjà un peu plus rare, heureusement, et qui en plus habite loin du centre Léon Bérard. Donc, qu'est-ce que je peux faire pour essayer de mettre en place un programme, de les suivre à distance, sans que ce soit un programme qui soit trop lourd à leur demander de venir tous les jours au centre, surtout quand elles habitent à deux heures de l'établissement. et donc... En même temps, il y avait aussi tout l'essor des montres connectées. On en parlait de plus en plus avec les sportifs de haut niveau. Et je me suis dit, tiens, est-ce qu'on ne pourrait pas innover et voir ce que ça donne auprès des patientes, de les équiper de montres connectées, de les suivre à distance ? Donc, c'est un peu comme ça, finalement, que l'idée est venue pour essayer de s'intégrer le plus possible dans l'environnement de vie des patientes sans avoir juste à les voir peut-être deux fois par semaine et en fait, avoir aucune idée de ce qui se passe en dehors.

  • Speaker #0

    Donc, c'était plus une manière de suivre la pratique. leurs pratiques pour justement permettre d'ajuster peut-être aussi les conseils ou les manières de faire, j'imagine.

  • Speaker #1

    Exactement. En fait, souvent, ce que je dis quand j'aborde le sujet des montres connectées, c'est qu'en fait, on sait très bien ce qui se passe quand le patient vient à l'hôpital. On sait à peu près à quelle heure il est venu. On pourrait presque savoir le parcours qu'il a fait à l'hôpital, même si c'est toujours en labyrinthe. Mais par contre, on ne sait pas ce qui se passe en dehors. C'est-à-dire qu'on ne sait pas dans quelle mesure le mode de vie va impacter leur parcours de soins et réciproquement aussi. Il y a des patients qui peuvent être très actifs, très assidus à nos séances. Et finalement, on va se rendre compte que c'est eux qui ont une dégradation de la qualité de vie le plus marquée, qui ont des troubles du sommeil ou inversement. Des patients qui sont peu observants au programme d'activité physique. En revanche, ils marchent beaucoup, ils ont une bonne hygiène de vie et eux vont vraiment mieux vivre les traitements que les autres. C'est un petit peu ce qu'on arrive à capter avec les montres connectées, d'avoir des données jour par jour sur des très longues périodes. pour arriver à mieux, finalement, se rendre compte de qui sont nos patients.

  • Speaker #0

    Ok, donc là, c'est d'un point de vue, je dirais, du chercheur, de la personne qui observe et qui analyse et qui en tire des choses. Et d'un point de vue du patient, comment est-ce qu'on lui vend, entre guillemets, tu vois ? Comment on peut faire pour lui donner envie de s'en servir ? Et pourquoi, finalement, lui donner envie de s'en servir ?

  • Speaker #1

    En plus, les choses ont quand même beaucoup changé maintenant depuis 10 ans. Au début, c'était assez nouveau. Il y a des patientes qui étaient hyper fières de tirager une montre connectée pour le montrer à leur famille. Exactement. Du coup, ce n'est pas si difficile. Peut-être qu'on avait la crainte des personnes âgées parce qu'à l'époque, elles étaient un peu moins connectées. C'était la première chose qu'on a observée il y a quelques années. Maintenant, l'effet s'inverse un petit peu. On voit que c'est plus dur d'aller embarquer dans des projets connectés les plus jeunes. Parce qu'en fait, je pense qu'il y a tellement de sollicitations, les TikTok, les LinkedIn, Instagram et j'en passe, que finalement, ça marche pendant les deux semaines avec les jeunes. Et après, on est obligé tout le temps de les relancer. Et à l'inverse, avec les personnes les plus âgées, ça marche mieux. Parce que quand elles s'engagent dans une pratique, dans un programme de recherche, généralement, elles vont jusqu'au bout. Donc, pour leur vendre, on essaye vraiment de leur dire, vous inquiétez pas, portez une montre. On ne va pas vous demander grand-chose à faire avec. Téléchargez vos données. Qu'il n'y a pas de bonne ou mauvaise réponse, c'est-à-dire que si un jour vous êtes devant votre télévision et parce qu'il pleut et que vous avez envie de regarder un film, ce n'est pas grave parce que nous, on a aussi besoin de ça en tant que chercheurs, de savoir la vraie vie. Pas d'avoir que des femmes ou des hommes, soit des robots, qui finalement participent au programme de recherche parce qu'ils sont déjà sportifs ou en tout cas physiquement actifs. Et on va dire, génial, tous nos patients qui ont des cancers, ils font 8000 pas par jour. Et puis en plus, ils font 2-3 séances de sport par semaine. Mais en fait, ce n'est pas du tout la réalité. Et ce n'est pas ces patients-là qu'on a envie de capter forcément.

  • Speaker #0

    Vous avez envie de mesurer ce qui représente le plus cette population. Et pour cette population ou pour d'autres, peu importe, j'ai envie de dire, finalement, c'est quoi les intérêts pour eux de porter cette montre connectée, si on parle de montre plus précisément ?

  • Speaker #1

    Là encore, je pense qu'il y a plusieurs éléments de réponse. Notamment dans le cancer du sein métastatique, à l'époque, on ne s'intéressait pas aux patientes. Et on a eu dans l'étude de thèse un très bon taux aussi d'acceptation pour participer à l'étude parce qu'en fait, on s'intéressait à elles, qu'on captait leurs données, qu'on leur donnait un feedback. Donc du coup, elles ne se sentaient quand même pas seules. Ensuite, il y a d'autres patients, par exemple, qui peuvent être intéressés parce qu'ils peuvent suivre ce qu'ils font comme activité physique. Peut-être que certains vont se dire, mais en fait, moi j'ai l'impression d'être... hyperactifs, puis à la fin de la journée, de se rendre compte qu'en fait, non, ils ont passé beaucoup de temps assis. Donc ça permet aussi de se rendre compte un petit peu de la réalité de l'activité physique, même si parfois, voilà, un nombre de pas restera toujours un nombre de pas. Et ça donne un petit peu une estimation de ce qui se passe.

  • Speaker #0

    De manière plus objective, peut-être.

  • Speaker #1

    Après, la contrepartie, c'est que parfois, ils attendent aussi qu'on soit toujours derrière nos données, à pouvoir leur donner un feedback. Donc ça, c'est peut-être... Une petite limite, c'est qu'ils vont se dire, je me souviens, pendant mon étude de thèse, j'avais des patients qui m'appelaient, vous avez vu, hier, j'ai fait une rando, j'ai fait 12 000 pas. Oui, en fait, je n'ai pas encore eu vos données, mais c'est très bien, continuez comme ça. Donc voilà, c'est aussi un peu ce compromis-là qu'il y a à prouver avec toute l'émergence de données connectées. C'est que derrière, il faut aussi laisser le patient autonome, parce qu'on ne peut pas être derrière chaque patient non plus. Et puis, derrière aussi, faire un retour aux patients régulièrement pour garder toujours une présence humaine.

  • Speaker #0

    Et là, on parle spécifiquement d'un environnement où il y a de la recherche et où la personne se sert de l'objet connecté par le biais du professionnel qui l'a incité à le faire. Et pour des personnes qui ne font pas partie forcément de la recherche, tu as mis en avant le fait de suivre son activité, de se rendre compte si finalement le... La perception qu'on en a au départ ou la représentation qu'on en a, elle est juste ou pas ? Parce que c'est vrai que parfois, on peut avoir la sensation d'en faire beaucoup, on n'en fait pas beaucoup. Parfois, on n'en fait pas et en fait, on en fait beaucoup. Donc, ça donne quand même un repère peut-être un peu plus précis. Et ça, ça va être si on pense par exemple au pas, au nombre de minutes actives, je pense à ce genre de données. En fait, une montre connectée, ça permet tellement de choses. Je ne sais pas quelles autres données pourraient être intéressantes. Peut-être pour quelqu'un qui se dit, j'aimerais bien acheter une montre. Toi, tu conseillerais quoi peut-être là-dessus ? Si tu as des préconisations, tu vois.

  • Speaker #1

    Il y a plusieurs questions à se poser. Et ça va être à la fois la casquette de chercheuse et à la fois de femme qui va pouvoir répondre à cette question-là. Nous, on se pose souvent la question de où sont stockées les données. Parce qu'il y a plusieurs marques qui existent. Il y a des marques françaises, américaines, dans d'autres pays. Et de savoir si les données sont stockées en France, c'est quand même un plus aussi en termes de data, de côté éthique. Ensuite, on se pose aussi souvent la question, en tout cas pour moi, du design. Parce que c'est vrai que quand je disais, c'est que j'ai déjà fait enlever des Rolex à des patientes pour mettre mes montres connectées. Donc forcément, si j'avais une montre en plastique orange flachie, elles n'allaient pas forcément garder la montre pendant un an. Ensuite, c'est la qualité de la donnée. Parce qu'on a des montres qui vont peut-être de 10 euros. soit je ne sais combien d'euros, peut-être 1000 euros. Donc savoir un petit peu qu'est-ce que ça va capturer comme information, vous donner de sommeil, de distance, de nombre de pas. Donc voilà, ce sont plusieurs éléments je pense qui sont à prendre en considération, sachant qu'il n'y a pas de solution idéale. A mon avis, il n'y a que des compromis, mais il faut être au courant des différentes options qu'il peut y avoir et où est-ce qu'on met le curseur si on veut une super jolie montre. Bon, après on peut aussi mettre le prix dedans ou bien est-ce qu'on veut une montre plus sportive qui fait un tracé GPS. mais la contrepartie, c'est qu'il va falloir la recharger souvent aussi.

  • Speaker #0

    Elle va plus consommer, par exemple.

  • Speaker #1

    Exactement. Je pense qu'il y a plein de questions à se poser, qu'il y a plein de choses sur le marché. En tout cas, nous, et plus particulièrement moi, sur mes projets de recherche, j'ai essayé de voir en fonction des patients que j'avais en face, quel pourrait être aussi leur intérêt. On questionne aussi les patients, de leur dire, est-ce que vous avez une préférence ? Qu'est-ce que vous voulez capter comme information ? Et souvent, le nombre de pas et la distance parcourue sont vraiment les tops.

  • Speaker #0

    Qui reviennent le plus. Exactement.

  • Speaker #1

    Plus qu'analyser le sommeil, parce qu'il y a beaucoup de personnes qui n'aiment pas porter une montre la nuit. Donc du coup, le sommeil, ce n'est pas toujours la chose qu'elles ont envie de monitorer. Les calories, pareil, ce n'est pas forcément ce qu'elles ont envie de voir. Le temps passé aussi est actif. Il y a la fréquence cardiaque, parfois elles le regardent, mais elles n'ont pas toujours les valeurs de finalement, est-ce que c'est bien, par exemple

  • Speaker #0

    En fait, ça doit vraiment dépendre du type de population. J'imagine, par exemple, pour un profil de personne en surpoids, qui s'intéresse à son poids, qui veut perdre du poids, c'est peut-être des personnes qui vont plus regarder la dépense calorique. À mon avis, c'est très différent et individu dépendant. Oui,

  • Speaker #1

    justement, c'est un peu l'objet de vraiment se poser la question qu'est-ce qu'on veut avec des objets connectés ? À l'inverse, j'ai des patients, tu me posais la question tout à l'heure de comment on arrive à les convaincre. Parfois, les premières phrases que j'avais, c'est « Ok, mais en fait, je n'ai pas envie d'être fliquée. Je n'ai pas envie que vous sachiez ce que je fais jour par jour, la nuit, avec toutes ces données connectées. » Donc souvent, on les rassure pour leur dire « Déjà, pas d'inquiétude, s'anonymiser. Moi, sur certains projets, je n'ai que des numéros quand j'analyse les données. Donc, je ne sais pas qui est qui. » Ensuite, il y a les professionnels, les APA, souvent, qui sont en interaction. Donc là, oui, ils échangent. mais ce n'est pas le but d'être culpabilisant ou d'avoir un regard négatif. Au contraire, c'est vraiment d'induire des changements de comportement.

  • Speaker #0

    Et donc, on peut quand même se poser la question finalement de est-ce que toutes les données sont fiables ? J'imagine que ça défend des montres et tu l'as dit, qu'il y a quand même un peu de tout finalement sur le marché. Ce n'est pas simple quand on n'y connaît rien de choisir la montre qui peut nous permettre d'être la plus fiable et la plus esthétique et la plus ci et la plus ça. Ça commence à être compliqué. Mais est-ce que de manière générale, on va dire... C'est relativement fiable les données qu'on peut en tirer, on va dire dans les modèles qui sont des modèles plutôt avancés, et on dira peut-être deux, trois marques après.

  • Speaker #1

    Oui, alors souvent on essaie de faire des études de validation. En fait, on compare un goal standard, donc souvent c'est des petits accéléromètres, donc j'ai utilisé notamment des G3X, c'est un petit boîtier rouge qui clignote, ce qui permet de détecter tous les mouvements, et on compare tous les mouvements, et donc les pas qui sont détectés avec le boîtier rouge, versus une montre connectée. Par exemple, je ne sais pas si tu te souviens, on avait fait une étude de validation d'une montre au centre Léon Bérard et on avait demandé, c'était des professionnels qui travaillaient salariés au centre, d'avoir différentes tâches à réaliser, se brosser les cheveux, se brosser les dents, faire la vaisselle, marcher, faire le ménage, passer l'aspirateur. Et donc, on comparait aussi les résultats des deux pour voir finalement est-ce que la montre est plus fiable, par exemple, dans les activités quotidiennes. ou est-ce que c'est quand on déclenche une activité de marche ou là de marcher 30 minutes ou aller courir, c'est fiable ? Donc, on avait essayé de comparer ça. Et donc, je pense que c'est aussi important de voir ces scores de fiabilité. Il y a des montres qui sont très performantes pour justement la course, les sports, mais par contre, qui vont détecter facilement quand on va bouger la main des nombres de pas. Donc ça, c'est aussi un petit peu à faire attention. Et je pense que c'est vraiment toujours essayer de regarder qu'est-ce qu'on veut capter comme information et non. Et après, l'autre chose, c'est qu'on dit que chaque sujet a son propre contrôle. Finalement, qu'est-ce que ça veut dire un pas, deux pas ? On n'a pas forcément de grandes normes. Je pense qu'on abordera après ces fameuses recommandations. Mais en tout cas, quand on a une montre connectée, par exemple, aujourd'hui, j'ai un nombre de pas. Demain, j'ai à peu près peut-être le même style de vie. Moi, je peux voir si je progresse, si je régresse. Donc, même si, je ne sais pas, 6 000 pas avec une montre, ça équivaut à 8 000 ou 2 000 d'un autre côté. si j'ai une amélioration, c'est que probablement que je me suis améliorée.

  • Speaker #0

    Oui, en fait, ce que tu es en train de dire aussi, c'est que finalement, si on garde toujours le même outil, peu importe que ce soit, on va dire, 5000 ou 5005 de pas, finalement, il faut comparer toujours déjà avec la même chose. Et puis aussi... D'une journée sur l'autre qui se ressemble, ça permet aussi de voir si la montre, un jour, elle annonce 5000, le lendemain, elle annonce 10000, alors qu'en fait, on a fait à peu près la même chose. On peut se demander aussi déjà si c'est fiable. Et sinon, ce que tu dis aussi, c'est de comparer d'un jour sur l'autre ce qu'on fait soi-même avec...

  • Speaker #1

    Exactement. Parce que c'est toujours compliqué de dire, en fait, ça, c'est une vraie, vraie mesure. Parce qu'il nous faudrait notre gold standard, ce petit boîtier, mais qui n'est pas une montre connectée, qui a aussi plein d'autres limites. Donc, je pense que de dire aux personnes de tester peut-être sur certaines modalités, parce qu'effectivement, si on se brosse les cheveux, si par exemple, on joue de la guitare avec la main qui a finalement la boue connectée, qu'à la fin, d'une heure de guitare, vous avez 10 000 pas. Bon, légitimement, on peut se dire qu'on n'a quand même pas beaucoup marché. Donc, testez un petit peu les outils. Vous pouvez regarder aussi les publications scientifiques, pour ceux qui se sentent à l'aise aussi avec ça, pour comparer les résultats par rapport finalement à un gold standard.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu parlais de score de fiabilité ? C'est quelque chose qu'on peut trouver facilement quand on achète une montre ?

  • Speaker #1

    Je ne pense pas. Je ne pense pas que tous les industriels réalisent ce type d'études pour comparer les outils. Et je pense que chacun va un peu plus jouer sur certaines cartes. Par exemple, tu disais qu'on pouvait évoquer quelques marques, mais par exemple, Garmin, Polar, c'est vraiment des montres qui sont plutôt sportives, pour des athlètes qui vont faire de la compétition, des trails. Nous, on utilise beaucoup la marque Weezings. avec nos patients, parce que c'est plutôt une montre qui est destinée, on va dire, à la santé, qui est aussi jolie en termes de look. Donc, c'est deux choses qui sont aussi assez différentes, mais toujours se poser la question de quelle est l'utilité de ces différents dispositifs.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qu'on va en faire et choisir en fonction. C'est vrai, parce qu'en plus, il y a effectivement plein de marques, plein de fonctionnalités et même parfois trop par rapport à ce dont on a besoin au moment. donc euh Si là, on devait juste résumer ce qu'on vient de dire, c'est finalement déjà, qu'est-ce qui est important pour nous ? Est-ce que le look de la montre est important ? Est-ce que j'ai envie de la porter tout le temps ? Donc effectivement, le look va avoir son importance. Qu'est-ce que j'ai envie de regarder ? Est-ce que c'est que mes pas ? Du coup, est-ce que c'est nécessaire d'avoir une montre connectée ? Est-ce qu'il n'y a pas aussi d'autres alternatives ? C'est d'aller chercher finalement ce qu'on a envie de regarder, ce qu'on a envie d'observer, et puis après, peut-être de se renseigner entre deux marques. Je ne sais pas comment, en demandant à un vendeur certainement.

  • Speaker #1

    Oui, en regardant peut-être aussi un peu sur Internet. Après, il y a aussi d'autres options. Les personnes qui ont des montres connectées, pas forcément pour booster leur activité physique ou en tout cas la monitorer, mais c'est parce qu'il y a les appels téléphoniques, parce qu'il y a les SMS dessus. Souvent, quand je conseille un petit peu les patientes dans le cadre de projets de recherche, elles me posent la question, à votre avis, est-ce que j'active toutes ces notifications ? Bien sûr, c'est leur choix et elles font comme elles ont envie de faire. Et parfois, je leur dis, c'est vrai que quand on reçoit des notifications pour le mail de pub qu'on a reçu, plus ensuite un WhatsApp dans notre groupe.

  • Speaker #0

    Ça sonne tout le temps. Ça sonne tout le temps.

  • Speaker #1

    Donc, ça utilise de la batterie. Et à un moment, il faut aussi garder du plaisir quand on va courir. On n'a pas forcément son téléphone qui est griffé dans la main. On peut écouter de la musique. Et donc, je pense que trouver ce compromis entre suivre des données, mais sans devenir non plus addict. Finalement, tous les jours de regarder, j'ai dormi un tout petit peu moins, dix minutes de moins. J'ai marché 200 pas de plus ou de moins. Donc, d'arriver à trouver un équilibre, je pense que c'est aussi important.

  • Speaker #0

    Tu fais bien de parler de ça parce que justement, je vais rebondir dessus juste après. Juste avant, je voulais mettre en lumière le fait qu'on peut quand même choisir. Quand on achète une montre, on peut régler plein de trucs. Et notamment, on peut choisir si effectivement, on veut qu'il y ait des notifications comme ci ou comme ça. Parce que j'ai déjà entendu plusieurs fois des personnes me dire « Mais moi, je ne veux pas recevoir tous mes mails, je ne veux pas recevoir tous mes… » Mais ça, ça peut carrément s'enlever. On n'est pas obligé de l'activer. Finalement, il y a quand même une belle marge de manœuvre quant aux fonctionnalités de « est-ce que j'ai envie de les activer, de m'en servir ou pas ? » On peut quand même relativement customiser, en tout cas dans les mondes que je connais. Et ce que ça m'évoquait, ce que tu dis juste avant, c'est le côté effectivement un peu addiction à l'objet connecté parce qu'on pourrait passer notre temps à tout monitorer. pour vérifier si finalement on a une vie qui est bien ou pas. Je fais vraiment raccourci, mais est-ce que je suis en bonne santé ? Ah, j'ai bien dormi, oui, donc ça veut dire que je suis bien. Je sais que ça peut vraiment créer ce truc-là. Et je ne sais pas toi à quel point tu as creusé le sujet sur le côté un peu addiction, mais j'ai une amie l'autre fois qui me disait, moi j'ai envie de m'acheter une montre connectée. Mais je sais qu'elle a envie de perdre du poids en l'occurrence. Elle me dit, je sais que je peux vite tomber dans un truc de... tout calculer, notamment au niveau des calories, etc. Et donc, elle craignait le côté... En fait, j'ai peur de tomber dedans et d'être dans un truc qui me dit, j'ai dépensé tant de calories, il faut que j'en mange tant. Du coup, je commence à tout mesurer ce que je mange. Et puis, là, ça me dit que j'ai mal dormi, donc il faut que j'aille faire plus ça. Enfin, ça peut... effectivement créer des addictions et je ne sais pas ce que tu aurais envie de dire à ce sujet.

  • Speaker #1

    Ça, c'est justement l'une des raisons pour lesquelles des personnes vont abandonner les outils connectés. Ça dépend après encore une fois du genre, de l'âge, des populations. Souvent, on dit qu'on a un effet incitateur pendant 2-3 mois d'une montre connectée. Les gens regardent régulièrement, ça les booste, ça les challenge. Et après, c'est soit en fait un peu trop la routine. Et donc, à un moment, elles se lassent. Soit, à l'inverse, en fait, il y a un côté qui est un peu parfois...

  • Speaker #0

    Dépendance.

  • Speaker #1

    Dépendance. Effectivement, tous les matins, les personnes se lèvent et vont voir leur score de sommeil. Ou bien, elles vont peut-être regarder leur nombre de pas, de voir ce qu'elles ont fait. Et ce côté, un peu, finalement, peut-être de perdre le contrôle parce que c'est la montre connectée qui gagne le contrôle de leur vie. Eh bien, c'est parfois un motif d'abandon, de se dire, en fait, non, j'ai besoin de souffler, je n'ai pas besoin d'être fliquée par une montre connectée. qui me renvoient aussi ce que je fais. Et on l'évoquait au début aussi du podcast, c'est des personnes qui ont l'impression de faire beaucoup. Et en fait, de regarder la montre, elles se rendent compte que pas du tout. Oui, elles sont tout le temps à se lever, à faire un petit peu des choses dans la cuisine, dans la maison, mais au final, elles ne vont pas beaucoup marcher ou être très actives. Donc ça aussi, parfois, de se prendre de façon objective et donner des montres connectées, parfois, ça fait peur aussi. Et ça remet aussi en question son mode de vie. Donc je pense qu'il n'y a encore une fois pas de bonne réponse aussi à ce qu'on fait avec toutes ces données-là, comment on ne tombe pas dans l'addiction. Mais tu le disais, on peut varier des paramètres. Je pense qu'il faut être aussi gentil avec soi-même et d'y aller progressivement, de ne pas être trop dur. Et probablement, l'un des conseils, c'est de ne pas être too much connecté au début parce qu'on a énormément de sollicitations de partout. Et maintenant, de plus en plus, on voit que les gens ont envie de déconnecter. de couper leur téléphone, de faire des séjours sans téléphone, de déconnexion complète. Donc voilà, d'être aussi à l'aise avec ça.

  • Speaker #0

    Oui, et ça me fait penser, juste pour ça, un petit tip, ça pourrait être de se dire « Ok, pendant un mois, je teste ça. » Même le côté calories, si je reprends l'exemple dont je parlais avant, ça pourrait être très bien « Ok, je me fie à ce truc-là pendant un mois. » Mais au bout d'un mois, je décide de faire le point sur l'expérience et de me dire « Est-ce que là, je suis en train de tomber dans un truc qui... » effectivement, je n'arrive plus à m'en sortir et je ne peux pas passer une journée sans regarder et sans être collée à cette donnée-là. Et du coup, après de se dire est-ce que j'ai l'impression que c'est plutôt un comportement entre guillemets sain ou un comportement qui est aidant ou est-ce que c'est un comportement qui est en train de me créer un peu de frustration ? En fait, de prendre un peu de recul de temps en temps, de se dire est-ce que je ne peux pas tous les 15 jours ou je ne sais pas, là c'est peut-être plus pour les personnes qui auraient cette tendance à tomber dans le côté un peu addiction. sur des troubles un peu compulsifs, d'un moment donné, de se dire « Ok, est-ce que là, je ne ferai pas une pause ? » Et je regarde, j'analyse un peu ce qui se passe et comment je le vis. Et en fonction, ça permet de garder un peu cette capacité de discernement et de prise de recul.

  • Speaker #1

    Je pense que c'est une très bonne suggestion. Et puis peut-être aussi de ne pas y aller trop fort tout de suite avec les données, de ne pas être trop exigeant, un peu comme nos... fameuse bonne résolution du 1er janvier, on se dit, on va aller tous les jours à la salle de sport et ça marche une semaine, 15 jours, et après, il n'y a plus rien. Encore une fois, ce qu'on veut, c'est vraiment un changement de comportement qui est durable, c'est de prendre du plaisir à aller marcher. Et en fait, c'est OK d'avoir souvent, par exemple, sur une étude, on a montré qu'on a des données de 34 pays dans le monde, donc beaucoup d'utilisateurs, qu'en fait, le dimanche, c'est le jour où les gens bougent le moins. Et au début, je me suis dit, tiens, on va essayer de faire des choses pour bouger les gens le dimanche. Et avec un peu de recul, je me suis dit, mais en fait, non. Le dimanche, peut-être juste un jour où les gens ont envie d'être en famille, de se reposer, peut-être de préparer la semaine aussi à la maison et qu'en fait, c'est aussi OK de ne pas marcher. Et je pense que d'avoir ces messages qui déculpabilisent les personnes, c'est aussi un travail de société au global aussi à faire parce qu'on est tous dans des modes de vie qui sont quand même très actifs, avec beaucoup d'exigences. Et de prendre du plaisir, je pense que ça, c'est vraiment très important.

  • Speaker #0

    De remettre au centre ce plaisir-là. Et finalement, de garder le... Moi, je dis souvent aux gens, la montre connectée, c'est un indicateur. Ça vous donne une indication, ça vous donne quelque chose, une information. Mais voilà, c'est une information. Et après, c'est de se dire aussi, finalement, où il est le plaisir là-dedans et comment est-ce que je peux faire pour... Me connecter aussi à mes propres sensations, parce que se connecter à sa monde connectée, c'est bien, mais se reconnecter aussi à ses sensations et à son plaisir, c'est encore mieux, puisqu'on en parlait tout à l'heure avant l'épisode. C'est ce qui va faire que derrière, on va avoir envie de continuer, de se mettre en activité, etc. Donc, je te rejoins sur le fait que, oui, si le dimanche, c'est pas le jour pour les gens de bouger, déjà, il reste six autres jours dans la semaine. Et l'idée, c'est de créer un peu un... Un environnement dans lequel on a envie de continuer à en faire, avec parfois peut-être des pics où on va se pousser un peu et se mettre un petit coup de pied aux fesses. Et puis parfois des pics où on va se laisser un peu plus tranquille parce que le but, c'est de continuer de jouer longtemps à l'activité physique et pas se faire trop de mal non plus.

  • Speaker #1

    Oui, et puis en plus, c'est bien. On parle beaucoup maintenant de sédentarité, d'inactivité physique, où on peut être sportif et quand même sédentaire. Et en fait, la montre connectée, si on regarde que le nombre de pas à la fin de la journée, Oui. On peut passer à côté de certaines informations. Donc l'idée, c'est aussi de donner les billes aux personnes qui utilisent des montres connectées, de voir en fait qu'est-ce qui est bien, qu'est-ce qui l'est un petit peu moins. Souvent, on a entendu pendant très longtemps ces recommandations de l'OMS, ces fameux 10 000 pas, qui viennent quand même d'une campagne marketing. Maintenant, il y a d'autres études qui parlent de 7 000 pas, où on pourrait avoir des bienfaits pour la santé. Mais on peut se dire, en fait, il y a des patients ou d'autres personnes qui ne sont pas capables d'aller jusqu'à 7 000 pas. Donc déjà, de progresser, de faire un petit peu plus, c'est mieux. Et encore, quand on est avec des patients, souvent, ce que je leur dis pour essayer de leur donner les billes, pour analyser leurs données, c'est qu'en fait, c'est quand même mieux si elles bougent toute la journée. Donc, sur l'application, on peut voir le nombre de pas dans la journée. Je préfère qu'il y ait un petit peu de pas toute la journée versus qu'une grosse session en fin de journée pour atteindre leur objectif. Ça, c'est aussi mieux. Et en fait, même donner ces indications-là à des patients, à des personnes... Je pense que ce serait aussi un petit plus dans les années à venir qui pourrait être d'intégrer aussi dans les montres connectées.

  • Speaker #0

    En fait, savoir comment utiliser sa montre connectée. C'est ça. Quoi en faire, quoi regarder. Et si on prend par exemple quelqu'un qui veut justement, qui s'intéresse à sa pratique d'activité physique, donc là on parle des pas, sur quoi ça peut être intéressant de regarder sa montre ? Sur quoi est-ce qu'on pourrait justement s'en servir comme levier ?

  • Speaker #1

    Tu mets aussi le point sur quelque chose d'important, c'est qu'une montre connectée, quand on ne regarde que des pas, ça reste que des pas. Maintenant, il y a de plus en plus de montres qui arrivent à détecter d'autres types d'activités physiques. Donc, il y a des personnes qui sont aussi très actives parce qu'elles font du vélo. Et normalement, à la fin de la journée, si elles ne font que du vélo, elles n'ont pas de montres de pas. C'est mon cœur. Voilà. Du coup, il ne faut pas culpabiliser non plus. Le plus important, c'est de bouger. C'est le mouvement. Donc après, en termes d'indications, on essaie d'aller vers des recommandations un peu plus personnalisées. Souvent, je pense que tu as eu aussi l'expérience quand on était avec des patientes ensemble au centre Lyon-Bérard, mais il y a des patientes qui ne sont pas capables de se lever de leur lit pour aller au bout du couloir. Mais en fait, ces personnes-là, on ne va pas leur demander d'aller faire 7000 pas. Et on va avoir un côté plus bienveillant, leur demander de faire un petit peu moins de pas, mais de se challenger, de le faire peut-être plusieurs fois par jour, de se lever de leur lit, de bouger au fond de la chambre et de revenir dans leur lit. Et en fait, ça c'est ok. Et je pense que c'est un peu... La société qui nous impose de toujours bouger plus, on a ses 30 minutes par jour, ses 10 000 pas, et à un moment où il faut essayer de bouger, je pense que c'est là où c'est le plus intéressant.

  • Speaker #0

    Complètement, c'est exactement ça. Et je pense aussi aux personnes qui vont essayer, par exemple, d'atteindre, qui se fixent à un objectif de pas sur leur montre, et qui vont parfois, je ne sais pas comment bien le formuler, mais qui vont se dire, ok, je n'ai pas fait mes pas, il faut que j'aille faire mes pas, parce que ma montre est en train de me dire que je n'ai pas fait mes pas. Et du coup, je trouve que ça déconnecte complètement du pourquoi à la base, il faut bouger. On ne bouge pas pour faire des pas sur la montre.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    On bouge à la base parce que c'est important de bouger pour différentes raisons. Pour la santé physique, mentale et bien d'autres raisons encore. Mais je trouve que parfois, on fait le truc, on se met en mouvement pour la montre.

  • Speaker #1

    C'est vrai.

  • Speaker #0

    Et je trouve que ça pèse un peu perturbant. Parce que le jour où, par exemple, la montre tombe en panne, il n'y a plus de batterie. du coup, on ne fait plus nos pas puisqu'on faisait les pas pour la montre. Donc, on ne va pas les faire, tu vois. Et ça crée une sorte de... On en revient un peu à cette histoire de dépendance. Mais aussi, moi, je veux vraiment mettre l'accent sur le fait de se déconnecter de ses propres sensations et de son propre... Enfin, du pourquoi réellement on a besoin de se mettre en mouvement. C'est vrai que là,

  • Speaker #1

    pendant notre podcast, j'ai ma montre qui a vibré pour me dire et si on allait faire quelque chose...

  • Speaker #0

    C'est le moment de bouger.

  • Speaker #1

    Exactement. Donc, bon. En l'occurrence, c'est un petit peu compliqué de quitter le podcast pour aller marcher. Vous parlez aussi à ce que les personnes spontanément se lèvent régulièrement, arrivent à faire quelques pas. Même, par exemple, aussi à la fin de la journée, on n'a pas atteint les pas. Mais peut-être que ce n'est pas le meilleur moment pour les personnes pour en faire. Et souvent, on avait des ateliers d'éducation thérapeutique du patient, des entretiens motivationnels et autres aussi, interviews et échanges avec des patients. Et souvent, je leur posais la question, déjà, est-ce que vous avez une activité physique qui vous plaît ? et que vous avez toujours rêvé de faire et que vous ne faites pas. Donc, je me souviens, j'avais une patiente qui me disait, mais moi, je rêvais de faire du tango argentin. Donc, bon, moi, j'étais avec ma montre. Je me disais, bon, elle ne va pas beaucoup forcément marcher pendant le tango argentin, mais on va l'encourager. Ensuite, on essaie de lutter contre les barrières. Donc, on leur dit, finalement, pourquoi vous n'êtes jamais inscrit ? Ou pourquoi vous ne bougez pas plus ? Et souvent, le but, ce n'est pas que ce soit nous qui amenions les réponses, finalement, à ces questions-là, c'est que le patient lui-même arrive à décortiquer. le patient ou la personne, à décortiquer ce qu'elle fait. Donc souvent, c'est le moment de la journée qui ne convient pas. C'est qu'en fait, le matin, il faut s'occuper des enfants. Fin de journée, avec le décalage horaire en plus, du coup, il fait nuit. OK, donc c'est le midi. Et puis ensuite, on dit, oui, mais je n'ai jamais le temps. Pourquoi ? Qu'est-ce que vous faites dans la semaine ? Et voilà, d'amener les personnes à trouver des solutions à leurs barrières, trouver ce qui va les aider de marcher avec une collègue, peut-être avec la famille. Donc vraiment d'arriver à décortiquer chacune des étapes comme ça, une par une. Et à la fin, la personne arrive souvent à se dire, oui, en fait, c'est moi qui vais finalement prendre le contrôle de ma montre et de dire, mais pas, je vais les faire à midi ou bien je vais faire ma séance de yoga à midi et je vais bouger. Et ça, on voit que c'est ce qui marche le mieux sur le long terme. Parce que même tous ces challenges de pas, ça incite un petit peu, mais il faut arriver à changer. finalement la mentalité pour que ce ne soit pas que pendant un mois de challenge.

  • Speaker #0

    Exactement. Souvent, ça met le premier... C'est le premier pas, mais ça peut ressembler comme un soufflet à la fin. Si on ne va pas réfléchir plus loin ou pourquoi, hors challenge, on n'arrive pas déjà à le faire.

  • Speaker #1

    Et ni forcer les gens. Je pense qu'on a tous une façon... Par exemple, moi, le matin, pour aller faire de l'acte des physiques, c'est un peu compliqué. Par contre, en fin de journée, ça me fait du bien. Ça me vide la tête. Et ça me permet vraiment de me dire, c'est bon, je n'ai pas un rendez-vous dans une demi-heure. Il ne faut pas que je sois prête dans une heure pour aller travailler. C'est le moment qui est plus propice pour moi. Et donc, en fait, je pense qu'on est tous très différents. Et d'aller vers ce côté personnalisé et de se connaître aussi, je pense que c'est important.

  • Speaker #0

    Complètement. Et puis, en plus de savoir que ça peut évoluer dans le temps. Tu vois, quand tu dis, moi, là, ça serait plus le soir. Peut-être qu'il y a d'autres périodes de vie où ça sera plus le matin. Et je pense que c'est ça aussi la clé. Et finalement, en quoi porter une montre connectée ? On peut dire que c'est un levier pour notre pratique d'activité physique. Si on devait le résumer simplement.

  • Speaker #1

    C'est une bonne question.

  • Speaker #0

    Elle est dure.

  • Speaker #1

    Pas évidente à répondre. Je pense que c'est déjà de savoir objectivement ce qu'on fait à la fin de la journée. Pouvoir échanger avec un professionnel quand on a l'occasion de pouvoir le faire. ou de... de se dire, on va faire un petit peu plus de pages. Je pense que ça a un côté incitateur parce que ça nous renvoie des données aussi. Ça, je pense que c'est déjà une première chose qui est intéressante. Et toujours après, déculpabiliser, sortir un petit peu de ces données-là pour toujours avoir cette notion de plaisir qui reste au centre.

  • Speaker #0

    OK. Et toi, par exemple, je sais que tu mènes pas mal d'études sur le sujet. Là, je ne sais absolument pas ce qu'il en est en ce moment. On a beaucoup parlé, en tout cas... pas forcément derrière le micro, mais je sais que tu travailles beaucoup autour du cancer, notamment. Est-ce que tu peux nous dire un petit peu plus ce qu'il en est au niveau de la littérature scientifique et au niveau plutôt des études que toi, tu mènes par rapport justement à ces objets connectés ?

  • Speaker #1

    Oui, là, on a vu vraiment un essor, notamment en cancérologie des montres connectées. Peut-être un autre point aussi qui est important de souligner, c'est que quand on fait de la recherche sur l'activité physique, la plupart du temps, on pose des questionnaires à des patients. qui sont à un moment donné, on appelle ça en transversal, et puis on leur demande les sept derniers jours, qu'est-ce que vous avez fait comme activité physique ? Si on se place dans le contexte de la cancérologie, les sept derniers jours du patient, avant de poser le questionnaire, souvent c'est le moment où il a découvert qu'il avait un cancer, qu'il allait avoir un rendez-vous avec un oncologue. Donc ce n'est clairement pas un bon moment pour poser ces questions-là, parce que l'activité physique n'est pas une priorité. Et ensuite, on repose ce même questionnaire six mois après. Donc, en fait, la plupart du temps, on a une augmentation de l'activité physique, mais je pense qu'on n'aurait rien fait comme intervention, on aurait probablement eu le même effet. Du coup, là, avec les montres connectées, on arrive finalement à lisser un petit peu et de voir tout ce qui va se passer pendant le parcours de soins. Et donc, c'est aussi un peu tout l'objet de ne pas faire juste une moyenne de la première semaine du nombre de pas et de la comparer à la dernière semaine. Donc on a plein de modèles statistiques qui permettent vraiment de regarder cette évolution au cours du parcours du soin du patient. Et c'est notamment des projets qu'on a encore en cours à l'Institut Curie. J'ai une étudiante en thèse qui analyse ces données-là. On a deux cohortes, deux études, une avec des femmes plutôt jeunes qui ont un cancer du sein et une autre cohorte avec des patientes plutôt âgées. On regarde finalement tout ce qui va se passer, ce lien entre le mode de vie et le parcours de soins. On croise par exemple les données pour se dire est-ce qu'on serait capable d'arriver à prédire les femmes qui vont avoir un parcours de soins qui va être peut-être plus « facile » , celles qui vont avoir plus de toxicité, moins de toxicité. en mettant un peu plein de données, donc des données cliniques, de questionnaires, de montres connectées pendant un mois, pour voir cette évolution aussi dans le temps. Et aussi de se dire, par exemple, dans nos premières études qu'on a aussi un peu analysées, les trois jours post-chimio, ce sont les jours où les gens bougent le moins, en tout cas les patients. Et en fait, c'est aussi OK de ne pas marcher trois jours après la chimio, mais par contre, ça ne sert à rien de mettre des programmes pour bouger les patients ces trois jours-là. Donc vraiment, c'est de faire ce lien-là.

  • Speaker #0

    Avec la réalité, finalement, plus encore. Et en même temps...

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Observer, comme tu dis, avoir une vue d'ensemble plutôt que des points à des moments précis du parcours de la personne.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et puis d'intégrer vraiment les soins de support. Je pense que maintenant, on est tous aussi au courant que l'hôpital est en difficulté, qu'il nous manque aussi de ressources, et d'arriver à les mettre aussi au bon endroit pour les patients. Il y a des centres où on a, par exemple, des suivis psychologiques avec des délais de trois mois. Donc, c'est quand même très important. Et peut-être qu'en capturant toutes ces données de montres connectées, des questionnaires de patients, des données cliniques, on pourrait arriver, c'est ce qu'on appelle un peu du clustering de patients, regrouper des patients qui se ressemblent et qui en auraient peut-être plus besoin d'être prioritaires pour ces soins de support. Ça pourrait être de la nutrition, ça pourrait être de l'activité physique, ça pourrait être un support social ou psychologique, versus peut-être d'autres femmes qui finalement en auraient peut-être un peu moins besoin en priorité pour arriver vraiment à les accompagner le mieux possible pendant leur parcours. Et je pense que toute cette granularité jour par jour sur des longues périodes, que nous permettent d'avoir les montres connectées, pourrait vraiment être aussi une bonne solution.

  • Speaker #0

    Oui, donc ça a un intérêt, donc là, vraiment, au niveau de la recherche, pour derrière, servir ces personnes-là qui sont en soins et les servir du mieux possible. C'est ça.

  • Speaker #1

    Je pense que c'est aussi tout le challenge quand on fait de la recherche, c'est de ne pas rester que dans un programme de recherche et d'être déconnecté de la réalité. Parce qu'on l'évoquait tout à l'heure avec les fameux... finalement, conseil d'activité physique où on dit, on le sait, que plus le patient a de la masse musculaire, moins il doit toxiter les traitements. Du coup, si moi je me dis, j'ai envie finalement d'aider les patients, je veux leur faire un vrai programme pour qu'ils deviennent des bodybuilders avec une supplémentation en protéines, ok, mais ça va durer quelques semaines, et puis en plus les patients, certains, ils détestent se faire de la musculation, et en fait ça va s'arrêter là. Donc d'être vraiment lié au parcours de soins. à la réalité aussi de ce que les gens ont envie de faire, ce qu'ils font réellement. Je pense que ça, c'est aussi très important et de faire le lien entre la recherche et ce qui est possible concrètement de faire après, pendant les traitements et aussi après sur le long terme.

  • Speaker #0

    Et d'où la complexité finalement de l'ensemble de l'écosystème, objets connectés, mode de vie, activités physiques. Ça devient très difficile. Et on n'a toujours pas parlé de ça, mais toi, au-delà d'être chercheuse en activité physique, sur le digital, etc., tu es à la tête aussi d'une structure de Sanomove. J'aimerais bien que tu en parles un petit peu plus de ça, qu'on fasse le lien aussi sur pourquoi vous avez décidé de créer ça. Et je te laisse en fait tout simplement parler, t'en parleras bien, viens-moi.

  • Speaker #1

    Merci pour l'opportunité. Donc c'est vrai que j'ai créé avec mon associé Jean-Yves Robin Sanomouf, donc c'était du coup en septembre 2023. Et je pense que c'était vraiment aussi le constat finalement de ce manque-là qu'il y avait dans la recherche, de se dire on a des programmes, on espère super pour les patients, et souvent ils nous disent et maintenant qu'est-ce que je fais ? Et donc là on leur dit, on essaye de voir un petit peu comment on peut les réorienter, comment est-ce qu'on peut mieux les aider. On a aussi, de l'autre côté, les patients, on leur dit de faire de l'activité physique, mais ils nous disent tous, où est-ce que je vais ? Comment je fais ? Donc, ce n'est quand même pas très clair. De l'autre côté, quand on fait aussi de la recherche dans les hôpitaux, même pas que, on est aussi en lien avec des médecins qui nous disent, oui, mais moi, je veux bien prescrire, mais en fait, je n'ai déjà pas d'Internet dans ma salle de consulte. Puis, le patient, il va me demander où est-ce que je vais. Donc, je me dis, je ne sais pas trop. Et puis, on a de plus en plus aussi de parcours qui intègrent de l'activité physique dans des hôpitaux de jour. on a aussi l'éducation thérapeutique du patient plusieurs programmes de recherche. Et je me suis dit, est-ce qu'on ne pourrait pas créer un outil qui permettrait vraiment finalement de faire tout ce lien dans le parcours de soins du patient, c'est-à-dire de faire dans l'établissement, de créer des parcours qui intègrent de l'activité physique, adapter, mais pas que, de pouvoir accompagner les patients et puis ensuite de les réorienter par la suite. Finalement, comme un grand doctolibre de l'activité physique aussi pour que le patient puisse... Devenir acteur de sa prise en charge, que ce ne soit pas juste une indication de faire X fois de l'activité physique, mais que lui-même puisse aussi trouver des interlocuteurs pour pratiquer, que ce soit dans des maisons sport santé, que ce soit dans des associations, avec qui il y a des enseignants, on n'a pas en libéral. Donc ça pour moi c'était vraiment important de créer cet outil-là qui permettrait de faire le lien entre tous les acteurs du parcours pour qu'on ait un outil qui permette vraiment de, concrètement, de faire finalement toute cette chaîne. du diagnostic jusqu'à l'accompagnement du patient.

  • Speaker #0

    Donc, c'est vraiment une manière de faciliter le parcours du patient et surtout de lui faciliter la tâche dans le sens de savoir quoi faire, comment faire directement sur la plateforme. Comme tu dis, vous avez toute une structure qui fait que ça aide la personne aussi. Parce qu'en fait, la grande complexité, c'est quand même de savoir qui contacter, où aller, quoi faire, etc. etc. Et, Et là, finalement, c'est un outil qui regroupe tout ça. En plus, si j'ai bien suivi, tu n'en as pas encore spécialement parlé, mais il y a donc une offre d'activités physiques adaptées en visio. Donc, on peut pratiquer en visio. Et ça, c'est quand même un plus parce qu'on peut pratiquer de n'importe où, où on a une connexion Internet, bien évidemment.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Mais ça, c'est quand même un beau moyen de permettre aux personnes de se faciliter l'accès à la pratique.

  • Speaker #1

    C'est vraiment issu du constat clinique de se dire qu'il y a des patients qui ont envie d'être avec d'autres patients. Donc du coup, on peut faire des séances en présentiel, d'autres qui sont peut-être plus éloignées et qui n'ont personne à proximité ou qui ne peuvent juste pas prendre leur voiture pour se déplacer. Là, il y a de la visio qui existe. C'est vraiment de regrouper plusieurs modalités. Et puis, on l'évoquait, ça change aussi dans le parcours. Parfois, les patients commencent les traitements de chimiothérapie. ils ont des problèmes digestifs, ce n'est pas le moment forcément d'aller se déplacer à 40 minutes de route. Donc une visio peut être aussi plus intéressante pour eux. Vraiment, l'idée, c'est de se dire qu'on va essayer de créer tout cet écosystème qui accompagne le patient, comme avec un dossier finalement, le dossier du patient le suit dans tout son parcours. Donc chacun des intervenants peut avoir accès au dossier du patient en termes d'activité physique et de données cliniques. Et ça évite souvent, l'exemple que je donne, c'est qu'on demande dix fois au patient qu'il ait votre taille. Parce que ça, c'est souvent ce qui existe. Parfois, on fait faire 3-4 bilans d'activité physique, les mêmes bilans, alors qu'en fait, on pourrait récupérer la donnée ailleurs et que ce soit quelque chose de beaucoup plus simple et structuré dans son parcours.

  • Speaker #0

    Donc, ça centralise vraiment. Donc, dans quel cas, tu vois, là, c'est vrai qu'on parle spécifiquement des personnes qui sont en soins, ou en tout cas qui ont une pathologie. Dans quel cas, un particulier pourrait se dire, tiens, ça serait bien que j'aille sur Sanomove ? le site internet que d'ailleurs vous pouvez retrouver directement dans la description.

  • Speaker #1

    Oui, alors c'est vrai qu'on s'intéresse surtout aux patients qui ont des maladies chroniques parce qu'il y a un vrai besoin et aussi on a ces fameux décrets sport sur ordonnance pour faire de l'activité physique. Mais ensuite, il y a d'autres structures, notamment des maisons sport santé, qui peuvent aussi faire de la prévention primaire, donc avant l'apparition d'une maladie, qui prennent en charge des personnes qui veulent se remettre à l'activité physique. Et donc là, ils pourraient très bien utiliser la plateforme pour trouver un lieu de pratique, pour se remettre à l'activité physique.

  • Speaker #0

    Parce qu'il y a un annuaire aussi, c'est ça ?

  • Speaker #1

    C'est ça. Mais vraiment, notre enjeu aujourd'hui, on a plus de 25 millions de personnes en France qui ont des maladies chroniques, et on n'a pas autant d'intervenants. Et souvent, parfois, dans certaines zones, on a des enseignants en activité physique adaptée, même parfois des kinésithérapeutes qui proposent de l'activité physique, qui ont du mal à trouver des patients. Donc on se dit, en fait, comment ça se fait ? C'est que du coup, on n'a quand même clairement pas les mêmes ordres de grandeur. entre les deux professions, enfin le patient et ensuite les professionnels. Donc c'est probablement qu'il manque de dialogue. Et parfois on a des annuaires, des annuaires, d'annuaires, d'annuaires. Donc en fait, il faut qu'on arrive à travailler ensemble.

  • Speaker #0

    Centraliser en fait.

  • Speaker #1

    Exactement. Et les différents acteurs, c'est qu'en fait, on a besoin de travailler avec des préparateurs aussi mentaux, on a besoin de travailler avec des nutritionnistes dans les soins de support, on a besoin de dialoguer entre les différents intervenants. En tout cas, c'est comme ça qu'on essaie de faire dans les programmes de recherche. On a essayé beaucoup de travailler aussi ensemble, parfois d'intégrer des patients dans les réflexions. Et j'ai essayé de garder cette même vision dans Sanomove pour se dire qu'en fait, on est plusieurs à travailler ensemble au service du patient.

  • Speaker #0

    Donc là, si je suis bien, on peut soit en tant que professionnel de santé ou professionnel de l'activité physique, etc., aller sur Sanomove et se faire référencer. Mais aussi, on peut en tant que particulier ou patient, aller sur SanoMove pour chercher une solution qui puisse nous correspondre, notamment par rapport à l'activité physique, si on reste sur ce sujet-là.

  • Speaker #1

    C'est ça. Donc peut-être pour résumer, en gros, on a fait une solution pour les établissements au sens large pour qu'ils puissent finalement structurer les différentes offres, que ce soit pour des programmes de recherche, des programmes aussi cliniques. Donc ils peuvent mettre des programmes pour les adolescents, jeunes, adultes. Ça pourrait être des pères. des programmes pour des personnes en surpoids-obésité, des programmes de recherche, d'éducation thérapeutique, des hôpitaux de jour. Donc là, ils travaillent en équipe, ils référencent toutes les personnes de leur équipe et ensuite, ils mettent des patients dans des formules qu'ils peuvent réserver, annuler, répondre à des questionnaires et des tests. Donc, ça structure vraiment l'activité avec plein de données pour comparer le avant, après, les hommes, les femmes, etc. Et ensuite, on a une partie qui, finalement, pourrait être un peu assimilée à un doctolib de l'activité physique adaptée. où le professionnel peut avoir un compte professionnel qui lui permet aussi de suivre finalement ses propres patients. Il nous propose des créneaux de réservation, donc tout est sur les serveurs qu'on appelle HDS, donc hébergeurs de données de santé. Donc il peut suivre ses propres patients et être contacté aussi par de nouveaux patients qui auraient besoin de faire des séances d'activité physique, soit en visio, selon finalement ce que propose l'intervenant. Et on a essayé aussi d'aller peut-être un peu plus loin. peut-être qu'on reviendra dessus dans quelques temps, mais aussi de demander les domaines d'expertise de chaque professionnel. Par exemple, moi, l'oncologie, c'est ce que je maîtrise le mieux. Mais par exemple, la cardiologie, je préfère que ce soit quelqu'un d'autre beaucoup plus expert que moi qui intervienne en cardiologie. Et je pense que le patient, il peut aussi apprécier que je connaisse finalement les différents termes en oncologie, mais il pourrait aussi ne pas apprécier que je ne connaisse pas les traitements pour de la cardio. Donc vraiment d'aller vers quelque chose qui puisse finalement servir le patient et aider au référencement.

  • Speaker #0

    Oui, complètement. Vraiment, comme tu le dis, comme un doctolib. Finalement, on va chercher, si on a besoin d'aller voir quelqu'un spécialisé sur tel sujet, on va le trouver parce qu'on regarde en fonction de ce qui est écrit dans son... C'est hyper intéressant. Et heureusement, je trouve que tu as eu cette idée. En fait, c'est chouette d'avoir eu cette idée de créer un lien, un lien et une connexion entre la partie pro-santé et médicale. Enfin, toutes les personnes qui baignent là-dedans et qui travaillent là-dedans, et et tous les bénéficiaires, parce que finalement, s'il n'y a pas de patients, ça ne sert à rien, et vice-versa. Donc je trouve ça chouette que Sanomouf permette ça. Je pense que là, vous pouvez tout simplement aller voir aussi sur le site, qui est déjà bien développé, parce que c'est assez récent, Sanomouf, mais en même temps, vous avez déjà énormément avancé dans votre projet, et ça bouge beaucoup.

  • Speaker #1

    Tu vois, maintenant, c'est à mon tour de donner une petite anecdote. Souvent, dans mon entourage, on m'appelle Madame Hop Et je pense que la recherche n'avançait pas forcément toujours assez vite pour moi. Et encore plus quand on est en lien avec des patients et de se dire, en fait, il y a quand même quelque chose qui ne fonctionne pas très bien dans cette organisation. On ne sait pas vraiment qui fait quoi, comment orienter les patients. Et je me suis dit, en fait, je pense que j'irai plus vite en parallèle de programmes de recherche que je garde toujours, de développer une solution où chacun peut aussi nous donner des idées, interagir. Par exemple, on a proposé l'outil... pour une association qui fait, en Codicé, qui fait le tour de Bretagne à vélo, qui avait besoin de pouvoir poser des questionnaires à des patients, pouvoir faire aussi finalement leur entraînement, entre guillemets, et leur test en amont du séjour. Et donc vraiment de se dire, on a chacun notre mot à dire dessus, qu'on n'est pas uniquement à faire des programmes de recherche dans les hôpitaux qui ont l'habitude, c'est que des maisons sport santé, des associations, pourraient très bien faire des programmes de recherche et être contactées. Qu'on a aussi plein d'enseignants en activité physique adaptée qui ont besoin de patients, mais surtout beaucoup de patients qui ont besoin qu'on les prenne en charge.

  • Speaker #0

    Complètement. Donc, ça arrange finalement tout le monde. Et en plus, ça fait avancer aussi la partie recherche, qui est super importante pour dégager des pistes pour l'avenir.

  • Speaker #1

    En tout cas, c'est l'idée. En espérant que ça fonctionne bien, on a essayé de travailler avec plusieurs interlocuteurs, de poser des questions un petit peu de ce que les gens ont envie. Et puis, je pense qu'effectivement, la recherche, en tout cas, m'a beaucoup aidée dans cette réflexion-là, aussi bien sur la partie analyse de données aussi que sur la partie clinique de terrain et ensuite différentes études que j'ai pu mener.

  • Speaker #0

    Et là, on est parti un peu plus spécifiquement sur les patients, le parcours de soins, même la cancérologie. Pour des personnes, tu vois, la majorité des gens, je pense, qui écoutent le podcast, ce ne sont pas forcément des personnes qui ont un cancer, en tout cas. Est-ce que ça nous mouffe, ça peut avoir sa place aussi pour des personnes qui sont plus en prévention primaire ou là on est vraiment sur quelque chose de très spécifique en lien avec des pathologies chroniques ?

  • Speaker #1

    Pour le moment, on est quand même plus en lien avec des pathologies chroniques. Mais par contre, comme je disais tout à l'heure, il y a des patients qui pourraient aussi, ou des personnes qui ne sont pas encore des patients, avoir besoin de se connecter à un enseignant en activité physique adaptée, à un kinésithérapeute qui propose par exemple du yoga pour les personnes qui ont des lombalgies ou qui ont des douleurs au dos. Donc ça, je pense que c'est totalement possible aussi. C'est juste qu'on a commencé en tout cas par les populations qui ont des pathologies chroniques, mais plus largement, ce serait aussi possible d'ouvrir... à tout le monde.

  • Speaker #0

    Oui, trop bien. Parce que le but, c'est que finalement, tout le monde trouve une manière de pratiquer l'activité physique. Là, on s'est un tout petit peu éloigné des objets connectés, mais en fait, mine de rien, ça y contribue. C'est vraiment un ensemble. Je pense que les objets connectés peuvent nous motiver à bouger et en même temps être un super bout de suivi. Et la solution dont tu parles est une manière qui est justement là pour... permettre aux gens de trouver un lieu de pratique, parce que c'est bien d'avoir son objet connecté, sa montre connectée, mais derrière, ce n'est pas pour autant qu'on sait toujours quoi faire, comment faire l'activité en elle-même. Et ça, on a besoin aussi d'être accompagné quand on n'a absolument pas de connaissances là-dessus.

  • Speaker #1

    Et peut-être un point qu'on n'a pas abordé vraiment, et c'est au fil de nos échanges que finalement j'en prends conscience, c'est de se dire que les objets connectés, on l'a dit, il n'y a pas de solution miracle, mais je pense aussi qu'il ne faut pas la déconnecter d'une relation humaine. Tous les programmes de recherche, en tout cas le plus possible que j'ai pu mener, même dans le cas de Sanomove aussi, on a essayé d'imaginer, de se dire, ok, on fait du digital au service du patient, mais on garde le côté humain. Dans Sanomove, on essaie de faire un outil, entre guillemets, outil de gestion qui gagne du temps au professionnel pour que le professionnel passe du temps humain avec les patients ou avec les personnes. Et je pense que ça, c'est hyper important. C'est pareil. Moi, la première, une montre connectée, ça peut me motiver un petit peu. Mais quand j'ai quelqu'un qui me dit, par exemple, si on prépare une course, un événement ou autre, qui va me dire, du coup, est-ce que tu as bien fait ta séance aujourd'hui ? Oui, non, ça me motive beaucoup plus. Et je pense que, tu l'as dit au tout début, on est dans un monde qui est de plus en plus connecté, mais finalement tellement déconnecté du point de vue humain et social qu'on a besoin de mettre ce lien-là, encore plus avec des personnes qui sont dans des parcours de soins. où je pense qu'il faut vraiment essayer de garder cet accompagnement aussi des patients.

  • Speaker #0

    Oui, en fait, ça ne remplacera jamais l'humain, l'objet connecté. On a trop besoin de ça pour justement se motiver, avancer, prendre conscience aussi de plein de choses. Donc, tu fais bien de le souligner. Et je pense que, de toute manière, le résumé à ça, c'est un peu... tout, trouver une certaine dose dans tout, qui permettent de faire cohabiter tout ça. Et d'ailleurs, toi, tu utilises une montre connectée ? C'est quand même intéressant de poser la question à la principale concernée.

  • Speaker #1

    Oui, j'utilise une montre connectée. Donc effectivement, quand j'avais les programmes de recherche, je ne pouvais pas trop dire à mes patientes « prenez une montre connectée pour suivre votre nombre de pas » et moi ne pas le faire du tout. Donc après, j'en ai testé quand même plusieurs pour voir ce qui me convenait le mieux finalement aussi en termes de pratique, d'utilisation. Et je pense que même depuis le temps, finalement, ça va être plus de dix ans que j'ai des montres connectées, je pense que mon utilisation a aussi beaucoup changé. Effectivement, parfois, je regarde mon sommeil parce que je me dis « Ah, j'ai mal dormi ! » ou à l'inverse, j'ai l'impression d'avoir super bien dormi. Je regarde mon appli et elle me dit « Mais pas du tout, en fait, t'as un score qui est vraiment trop nul en sommeil. »

  • Speaker #0

    Et c'est ça qui est un peu dommage des fois, je trouve. Quand tu dis j'ai bien dormi et que la montre te dit non, ça peut te casser un peu ton... Exactement. Faut faire attention à ça.

  • Speaker #1

    Donc du coup, j'utilise la montre connectée, mais j'essaie de prendre un petit peu du recul. Je pense que c'est aussi par période. Souvent, même sur les analyses des données de montres connectées qu'on a pu faire, effectivement, on disait tout à l'heure, le dimanche, c'est le jour où on bouge le moins. Finalement, l'hiver, on bouge moins que l'été. On a aussi une différence de genre où les femmes bougent moins que les hommes en général, sauf en France, en tout cas le mercredi, mais qui est un fait social. Et du coup, je pense que l'utilisation bouge aussi au fur et à mesure de la vie. Bien sûr que les montres connectées, mais d'arriver un petit peu des fois à couper. Et par exemple, quand je vais courir, un peu moins en ce moment, mais du coup, c'est vrai que moi, je n'ai pas les notifications des SMS. J'ai gardé que les appels. Et puis, en fait, quand je vais courir, je lance éventuellement mon téléphone avec l'application. Je n'ai pas envie qu'on m'embête, je n'ai pas envie de recevoir un mail du travail ou un SMS pour me demander quelque chose. J'ai juste envie de profiter du moment et j'utilise la montre comme une source pour récupérer de la donnée.

  • Speaker #0

    Ok, donc vraiment comme récupérer de la donnée et du coup suivre ce que tu fais. Et du coup, c'est plus dans une idée de suivi comme tu dis. C'est quelles données que tu aimes le plus suivre par rapport à toi ? S'il y en a une.

  • Speaker #1

    Oui, je pense que c'est le nombre de pas, finalement, parce que du coup, j'ai fait de l'athlétisme pendant longtemps aussi en compétition, donc un nombre de pas, ça me correspond bien. Mais on aurait quelqu'un d'autre qui serait nageur ou toi qui fais beaucoup de vélo. En fait, le nombre de pas, ce ne serait pas un bon indicateur pour toi. Donc voilà, je pense que ça reste encore très individuel.

  • Speaker #0

    Oui, et encore que moi, j'adore aussi suivre mes pas, mais mon objectif, il est vachement plus bas. Il est vachement plus bas. Il est autour de 6 000 et j'essaye de... Moi, je ne regarde pas grand-chose sur ma montre, sauf quand je suis dans des périodes où je vais courir. Et encore, même quand je cours, je ne suis pas du tout une grande addict à regarder tous les chiffres, etc. Mais j'aime bien ce côté... Moi, j'adore voir sur ma semaine, même si je sais ce que j'ai fait. Si j'y réfléchis, je sais que j'ai fait tant, tel jour, etc. Je trouve que ça me permet d'avoir une vue d'ensemble, de me dire « Ah oui, j'ai fait tout ça cette semaine et j'aime bien juste ça » .

  • Speaker #1

    Oui, des fois sur des applications, il y a des petits points verts quand on a bien réalisé son objectif. Et c'est vrai que c'est plaisant, on ouvre l'appli, on dit « Oh, j'ai du vert de partout, génial ! »

  • Speaker #0

    Complètement, ça donne envie de mettre du vert de partout encore plus.

  • Speaker #1

    À l'inverse, quand on a du rouge, on fait « Oh, un peu moins bien ! » Du coup, ça peut démotiver. Et en soi, on l'a dit plusieurs fois, mais qu'un nombre de pas reste un nombre de pas, en réalité, en activité physique, on aurait l'outil de mesure du MET. L'équivalent métabolique, mais qui ne parle quand même pas à grand monde.

  • Speaker #0

    Personne même, tu ne pourrais presque dire.

  • Speaker #1

    Donc c'est vrai que j'utilise très peu, et la preuve c'est qu'on en parle sur les dernières minutes du podcast, et peut-être que dans les années à venir, on arrivera à avoir un score d'activité physique qui permettra de rassembler du vélo, qui permettrait même peut-être un score de mouvement finalement, qui serait peut-être plus pertinent pour les personnes, et qui permettrait de ne pas différencier ceux qui marchent de ceux qui font beaucoup de vélo. Parce que finalement, le but c'est qu'on bouge tous.

  • Speaker #0

    complètement, peu importe que ce soit sur nos pieds ou aussi sur un vélo écoute, j'ai vraiment trop apprécié qu'on fasse cet épisode et qu'on aille un peu dénouer ce sujet des objets connectés, on aurait pu en parler encore pendant des heures je pense parce que c'est un gros sujet et merci déjà d'avoir abordé ça pour conclure vraiment en une phrase ou en un petit conseil à une personne qui là vient d'écouter l'épisode de podcast et qui n'a pas forcément encore d'objet connecté Merci. Qu'est-ce que tu aurais envie de dire à cette personne-là, qui serait dans l'idée de potentiellement en acheter une ?

  • Speaker #1

    Je pense que de vraiment se poser la question de si elle en a besoin, si elle a envie de suivre son activité physique. Déjà, je pense que c'est une bonne chose. Ensuite, si elle prépare une compétition, si elle montre qu'ils sont plus propices finalement à suivre avec un tracé GPS. Donc vraiment se poser la question de qu'est-ce qu'elle a envie de suivre avec cette montre connectée. Et puis ensuite, toujours ce que je dis, c'est que chaque petit pas compte, de ne pas oublier le plaisir dans toute cette pratique d'activité physique et que c'est assez normal. Pendant le premier mois, on est à fond derrière nos données, des montres connectées. Puis après, ça se délite un petit peu au fur et à mesure du temps. Donc voilà, pourquoi pas de foncer ? Mais après, il ne faut pas que ça devienne une addiction et on garde toujours le plaisir au centre de sa pratique.

  • Speaker #0

    Complètement, on va s'arrêter sur ces belles notes. Merci encore.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup à toi, Magali. C'est toujours un plaisir d'échanger avec toi.

  • Speaker #0

    C'était très chouette. Et moi, je rajouterais juste une toute petite chose, c'est bien évidemment de garder l'humain dans votre pratique, de ne pas hésiter à vous faire accompagner, parce que ça peut vraiment être un gros moteur au-delà des objets connectés et mis bout à bout, de vous permettre aussi de mieux gérer peut-être l'utilisation de ces objets connectés. On a parlé très brièvement du mental à un moment donné. Simplement d'avoir en tête que c'est un élément qui va vous aider à passer à l'action. Puisqu'en fait, chaque comportement prend racine dans notre tête à un moment ou à un autre. Donc moi, je vous incite vraiment à continuer d'écouter le podcast Mouvementale, à vous renseigner si vous sentez que vous avez besoin de vous faire accompagner à ce niveau. Et puis sinon, continuez de bouger autant que possible. Merci à toi encore Lydia. Merci beaucoup. Et bonne journée à tous. Au revoir. C'est tout pour aujourd'hui. Enfin, presque. Avant de partir, j'ai deux questions pour vous. La première, c'est... quelle est la chose que vous pourriez retenir de cet épisode et la deuxième, à qui vous pourriez la raconter. En partageant ce podcast et en lui attribuant la meilleure note possible, vous inspirez d'autres personnes à être plus actives. Et comme votre avis compte beaucoup pour moi, n'hésitez pas à me faire part de vos réflexions, j'essaierai de vous répondre. À bientôt !

Description

Nos montres, bracelets et bagues connectés nous suivent partout… mais nous aident-ils vraiment à bouger plus ?
Dans cet épisode, on explore la place des objets connectés dans notre pratique : atouts, limites et impact réel sur notre motivation.


Je reçois Lidia Delrieu, chercheuse spécialisée dans l’activité physique, le digital et le cancer, pour comprendre l'influence de ces outils sur notre pratique et leur usage.


Tu vas y découvrir :

  • Les objets connectés sont-ils un vrai levier pour bouger ?

  • Quelles sont leurs limites ?

  • Comment bien les choisir selon tes besoins ?


Bonne écoute 🎧


Magali


👉 Je vérifie si Mouvemental est fait pour moi 👈


Pour aller plus loin :

LinkedIn de Lidia Delrieu

Sanomoov : plateforme qui met en relation patients atteints de pathologies chroniques et enseignants en Activité Physique Adaptée


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🙋🏻‍♀️ À propos de moi :

Je suis Magali, fondatrice de Mouvemental.
J’aide les personnes qui veulent bouger mais galèrent à s’y mettre (ou à s’y tenir) à intégrer l’activité physique dans leur quotidien, sans se faire violence.


🤸🏻‍♀️ Mon truc, c’est l’Activité Physique Adaptée : c’est moi qui m’adapte à toi, pas l’inverse.


🧠 Et comme le mental compte autant que le corps, je t’accompagne aussi à mieux comprendre tes blocages, tes freins, et à te créer un état d’esprit qui t’aide vraiment à avancer.


Pendant 6 ans, j’ai accompagné plus de 2000 personnes touchées par le cancer à reprendre une activité. C’est là que je me suis posée cette question qui me guide encore aujourd’hui :
👉 comment faire pour bouger de façon régulière, durable… et choisie ?


Aujourd’hui, je continue d’apprendre sans arrêt (prépa mentale, PNL, neurosciences, motivation, pédagogie…).
Et je transmets tout ça à travers ce podcast, mes accompagnements, et toujours… avec beaucoup d’envie.


🚲 En dehors de ça, je suis une ex-basketteuse passionnée reconvertie en sportive à la carte, toujours sur mon vélo !

Si tu veux retrouver de l’énergie, de la confiance, et une pratique qui te ressemble… tu es au bon endroit.


👉 Je vérifie si Mouvemental est fait pour moi 👈


Magali


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Certains voient l'activité physique comme un investissement pour leur santé et leur bien-être. Vous voulez en faire partie ? Bienvenue chez Mouvementale. Je m'appelle Magali Dubois et je m'adresse particulièrement aux non-sportifs et à tous ceux qui aimeraient enfin réussir à adopter un mode de vie actif dans la durée. C'est en vous partageant des connaissances, des expériences et des points de vue différents que j'ai l'intention de vous aider à bâtir l'état d'esprit et la motivation nécessaire pour le faire. Alors j'espère que ça vous aidera et que vous aurez envie d'en parler autour de vous. Dans un monde de plus en plus connecté, où nos montres, nos téléphones portables et même parfois nos bagues nous permettent de nous renseigner sur notre niveau d'activité physique, sur nos pas, sur notre sommeil, sur notre fréquence cardiaque, comment savoir en fait si les objets connectés sont de véritables leviers pour notre pratique d'activité physique ? quelles en sont parfois même les limites. Je pense que c'est intéressant d'aller se questionner sur ce sujet aujourd'hui. Et je suis ravie d'avoir avec moi Lydia Delrieux, qui est chercheuse spécialisée dans l'activité physique, dans le digital et sur le cancer. Je suis ravie de t'avoir avec moi aujourd'hui pour qu'on aille aborder ce sujet ensemble. Merci d'avoir accepté de participer au podcast.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Magali. C'est toujours un plaisir de travailler avec toi. J'espère qu'on arrivera. à débattre des points positifs et négatifs des objets connectés.

  • Speaker #0

    En tout cas, c'est ce qu'on va essayer de faire. Et tu sais, j'aime bien démarrer mes épisodes toujours avec une petite anecdote en lien avec les invités que j'ai, quand j'en ai bien évidemment. Et moi, ce que j'ai envie de partager, c'est que c'est quand même, entre autres grâce à toi, que je me retrouve finalement là, derrière ce micro. Parce que, s'il me rappelle bien, il y a bientôt dix ans maintenant, j'avais envoyé un mail. À l'époque, j'étais encore en train de faire mes études. J'étais à la recherche d'un stage. Et toi, tu travaillais au Centre Léon Bérard. Et moi, j'avais trop envie d'aller travailler au Centre Léon Bérard, qui est un centre de lutte contre le cancer. Et je voulais justement faire mon stage à tes côtés. Et je me rappelle que j'avais dû un petit peu ramer, mais finalement, tu avais fini par m'ouvrir la porte avec les autres. Parce que bien sûr, il y avait d'autres collègues dans le tas. Mais merci à toi de m'avoir lancée sur mon projet professionnel. Et je suis contente qu'on ait pu aussi collaborer à la suite.

  • Speaker #1

    C'était un plaisir. Donc, désolée si tu as eu le sentiment de ramer un petit peu pour obtenir ton stage.

  • Speaker #0

    C'était à cause de toi. Non, ça va.

  • Speaker #1

    Mais non, c'était un plaisir. Et tu as eu toujours plein de propositions aussi avec les hôpitaux de jour. On a aussi travaillé ensemble sur différents projets avec des montres connectées. Donc, je pense que tu es aussi bien au courant de toutes ces technologies et ce qu'on peut faire ou aussi quels sont les points négatifs pour les patients ou en termes de data.

  • Speaker #0

    En tout cas, on va essayer d'aborder tout ça pour justement démêler un petit peu ce sujet, parce que je pense que pour toutes les personnes qui écoutent, ce n'est pas forcément évident. Parfois, on peut se poser la question de « est-ce que c'est bien d'avoir une vente connectée ? Est-ce que ce n'est pas bien ? Qu'est-ce que j'en fais ? Quelles données sont intéressantes ? Est-ce que c'est fiable ? » Il y a plein de questions qui peuvent être pertinentes. Mais avant d'entrer vraiment dans ce sujet, moi, j'aime bien aussi m'intéresser au pourquoi finalement toi. Tu as eu envie de t'intéresser plus spécifiquement aux objets connectés ? D'où ça t'est venu finalement ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'il y a une double réponse. C'est quand j'ai commencé à vouloir faire une thèse de science, j'avais déjà un sujet assez innovant. C'était de travailler sur le cancer du sein métastatique, où à l'époque, on disait surtout aux patients de ne rien faire, reposez-vous. Et c'était même exclu des programmes de recherche. Donc, c'est déjà mon petit défi que j'avais à résoudre. Et le deuxième point, c'est qu'en fait, on avait des programmes. au centre Léon Bérard pour les patients qui habitaient à proximité de l'établissement. Et je me suis dit, moi, je vais devoir travailler avec une population qui est déjà un peu plus rare, heureusement, et qui en plus habite loin du centre Léon Bérard. Donc, qu'est-ce que je peux faire pour essayer de mettre en place un programme, de les suivre à distance, sans que ce soit un programme qui soit trop lourd à leur demander de venir tous les jours au centre, surtout quand elles habitent à deux heures de l'établissement. et donc... En même temps, il y avait aussi tout l'essor des montres connectées. On en parlait de plus en plus avec les sportifs de haut niveau. Et je me suis dit, tiens, est-ce qu'on ne pourrait pas innover et voir ce que ça donne auprès des patientes, de les équiper de montres connectées, de les suivre à distance ? Donc, c'est un peu comme ça, finalement, que l'idée est venue pour essayer de s'intégrer le plus possible dans l'environnement de vie des patientes sans avoir juste à les voir peut-être deux fois par semaine et en fait, avoir aucune idée de ce qui se passe en dehors.

  • Speaker #0

    Donc, c'était plus une manière de suivre la pratique. leurs pratiques pour justement permettre d'ajuster peut-être aussi les conseils ou les manières de faire, j'imagine.

  • Speaker #1

    Exactement. En fait, souvent, ce que je dis quand j'aborde le sujet des montres connectées, c'est qu'en fait, on sait très bien ce qui se passe quand le patient vient à l'hôpital. On sait à peu près à quelle heure il est venu. On pourrait presque savoir le parcours qu'il a fait à l'hôpital, même si c'est toujours en labyrinthe. Mais par contre, on ne sait pas ce qui se passe en dehors. C'est-à-dire qu'on ne sait pas dans quelle mesure le mode de vie va impacter leur parcours de soins et réciproquement aussi. Il y a des patients qui peuvent être très actifs, très assidus à nos séances. Et finalement, on va se rendre compte que c'est eux qui ont une dégradation de la qualité de vie le plus marquée, qui ont des troubles du sommeil ou inversement. Des patients qui sont peu observants au programme d'activité physique. En revanche, ils marchent beaucoup, ils ont une bonne hygiène de vie et eux vont vraiment mieux vivre les traitements que les autres. C'est un petit peu ce qu'on arrive à capter avec les montres connectées, d'avoir des données jour par jour sur des très longues périodes. pour arriver à mieux, finalement, se rendre compte de qui sont nos patients.

  • Speaker #0

    Ok, donc là, c'est d'un point de vue, je dirais, du chercheur, de la personne qui observe et qui analyse et qui en tire des choses. Et d'un point de vue du patient, comment est-ce qu'on lui vend, entre guillemets, tu vois ? Comment on peut faire pour lui donner envie de s'en servir ? Et pourquoi, finalement, lui donner envie de s'en servir ?

  • Speaker #1

    En plus, les choses ont quand même beaucoup changé maintenant depuis 10 ans. Au début, c'était assez nouveau. Il y a des patientes qui étaient hyper fières de tirager une montre connectée pour le montrer à leur famille. Exactement. Du coup, ce n'est pas si difficile. Peut-être qu'on avait la crainte des personnes âgées parce qu'à l'époque, elles étaient un peu moins connectées. C'était la première chose qu'on a observée il y a quelques années. Maintenant, l'effet s'inverse un petit peu. On voit que c'est plus dur d'aller embarquer dans des projets connectés les plus jeunes. Parce qu'en fait, je pense qu'il y a tellement de sollicitations, les TikTok, les LinkedIn, Instagram et j'en passe, que finalement, ça marche pendant les deux semaines avec les jeunes. Et après, on est obligé tout le temps de les relancer. Et à l'inverse, avec les personnes les plus âgées, ça marche mieux. Parce que quand elles s'engagent dans une pratique, dans un programme de recherche, généralement, elles vont jusqu'au bout. Donc, pour leur vendre, on essaye vraiment de leur dire, vous inquiétez pas, portez une montre. On ne va pas vous demander grand-chose à faire avec. Téléchargez vos données. Qu'il n'y a pas de bonne ou mauvaise réponse, c'est-à-dire que si un jour vous êtes devant votre télévision et parce qu'il pleut et que vous avez envie de regarder un film, ce n'est pas grave parce que nous, on a aussi besoin de ça en tant que chercheurs, de savoir la vraie vie. Pas d'avoir que des femmes ou des hommes, soit des robots, qui finalement participent au programme de recherche parce qu'ils sont déjà sportifs ou en tout cas physiquement actifs. Et on va dire, génial, tous nos patients qui ont des cancers, ils font 8000 pas par jour. Et puis en plus, ils font 2-3 séances de sport par semaine. Mais en fait, ce n'est pas du tout la réalité. Et ce n'est pas ces patients-là qu'on a envie de capter forcément.

  • Speaker #0

    Vous avez envie de mesurer ce qui représente le plus cette population. Et pour cette population ou pour d'autres, peu importe, j'ai envie de dire, finalement, c'est quoi les intérêts pour eux de porter cette montre connectée, si on parle de montre plus précisément ?

  • Speaker #1

    Là encore, je pense qu'il y a plusieurs éléments de réponse. Notamment dans le cancer du sein métastatique, à l'époque, on ne s'intéressait pas aux patientes. Et on a eu dans l'étude de thèse un très bon taux aussi d'acceptation pour participer à l'étude parce qu'en fait, on s'intéressait à elles, qu'on captait leurs données, qu'on leur donnait un feedback. Donc du coup, elles ne se sentaient quand même pas seules. Ensuite, il y a d'autres patients, par exemple, qui peuvent être intéressés parce qu'ils peuvent suivre ce qu'ils font comme activité physique. Peut-être que certains vont se dire, mais en fait, moi j'ai l'impression d'être... hyperactifs, puis à la fin de la journée, de se rendre compte qu'en fait, non, ils ont passé beaucoup de temps assis. Donc ça permet aussi de se rendre compte un petit peu de la réalité de l'activité physique, même si parfois, voilà, un nombre de pas restera toujours un nombre de pas. Et ça donne un petit peu une estimation de ce qui se passe.

  • Speaker #0

    De manière plus objective, peut-être.

  • Speaker #1

    Après, la contrepartie, c'est que parfois, ils attendent aussi qu'on soit toujours derrière nos données, à pouvoir leur donner un feedback. Donc ça, c'est peut-être... Une petite limite, c'est qu'ils vont se dire, je me souviens, pendant mon étude de thèse, j'avais des patients qui m'appelaient, vous avez vu, hier, j'ai fait une rando, j'ai fait 12 000 pas. Oui, en fait, je n'ai pas encore eu vos données, mais c'est très bien, continuez comme ça. Donc voilà, c'est aussi un peu ce compromis-là qu'il y a à prouver avec toute l'émergence de données connectées. C'est que derrière, il faut aussi laisser le patient autonome, parce qu'on ne peut pas être derrière chaque patient non plus. Et puis, derrière aussi, faire un retour aux patients régulièrement pour garder toujours une présence humaine.

  • Speaker #0

    Et là, on parle spécifiquement d'un environnement où il y a de la recherche et où la personne se sert de l'objet connecté par le biais du professionnel qui l'a incité à le faire. Et pour des personnes qui ne font pas partie forcément de la recherche, tu as mis en avant le fait de suivre son activité, de se rendre compte si finalement le... La perception qu'on en a au départ ou la représentation qu'on en a, elle est juste ou pas ? Parce que c'est vrai que parfois, on peut avoir la sensation d'en faire beaucoup, on n'en fait pas beaucoup. Parfois, on n'en fait pas et en fait, on en fait beaucoup. Donc, ça donne quand même un repère peut-être un peu plus précis. Et ça, ça va être si on pense par exemple au pas, au nombre de minutes actives, je pense à ce genre de données. En fait, une montre connectée, ça permet tellement de choses. Je ne sais pas quelles autres données pourraient être intéressantes. Peut-être pour quelqu'un qui se dit, j'aimerais bien acheter une montre. Toi, tu conseillerais quoi peut-être là-dessus ? Si tu as des préconisations, tu vois.

  • Speaker #1

    Il y a plusieurs questions à se poser. Et ça va être à la fois la casquette de chercheuse et à la fois de femme qui va pouvoir répondre à cette question-là. Nous, on se pose souvent la question de où sont stockées les données. Parce qu'il y a plusieurs marques qui existent. Il y a des marques françaises, américaines, dans d'autres pays. Et de savoir si les données sont stockées en France, c'est quand même un plus aussi en termes de data, de côté éthique. Ensuite, on se pose aussi souvent la question, en tout cas pour moi, du design. Parce que c'est vrai que quand je disais, c'est que j'ai déjà fait enlever des Rolex à des patientes pour mettre mes montres connectées. Donc forcément, si j'avais une montre en plastique orange flachie, elles n'allaient pas forcément garder la montre pendant un an. Ensuite, c'est la qualité de la donnée. Parce qu'on a des montres qui vont peut-être de 10 euros. soit je ne sais combien d'euros, peut-être 1000 euros. Donc savoir un petit peu qu'est-ce que ça va capturer comme information, vous donner de sommeil, de distance, de nombre de pas. Donc voilà, ce sont plusieurs éléments je pense qui sont à prendre en considération, sachant qu'il n'y a pas de solution idéale. A mon avis, il n'y a que des compromis, mais il faut être au courant des différentes options qu'il peut y avoir et où est-ce qu'on met le curseur si on veut une super jolie montre. Bon, après on peut aussi mettre le prix dedans ou bien est-ce qu'on veut une montre plus sportive qui fait un tracé GPS. mais la contrepartie, c'est qu'il va falloir la recharger souvent aussi.

  • Speaker #0

    Elle va plus consommer, par exemple.

  • Speaker #1

    Exactement. Je pense qu'il y a plein de questions à se poser, qu'il y a plein de choses sur le marché. En tout cas, nous, et plus particulièrement moi, sur mes projets de recherche, j'ai essayé de voir en fonction des patients que j'avais en face, quel pourrait être aussi leur intérêt. On questionne aussi les patients, de leur dire, est-ce que vous avez une préférence ? Qu'est-ce que vous voulez capter comme information ? Et souvent, le nombre de pas et la distance parcourue sont vraiment les tops.

  • Speaker #0

    Qui reviennent le plus. Exactement.

  • Speaker #1

    Plus qu'analyser le sommeil, parce qu'il y a beaucoup de personnes qui n'aiment pas porter une montre la nuit. Donc du coup, le sommeil, ce n'est pas toujours la chose qu'elles ont envie de monitorer. Les calories, pareil, ce n'est pas forcément ce qu'elles ont envie de voir. Le temps passé aussi est actif. Il y a la fréquence cardiaque, parfois elles le regardent, mais elles n'ont pas toujours les valeurs de finalement, est-ce que c'est bien, par exemple

  • Speaker #0

    En fait, ça doit vraiment dépendre du type de population. J'imagine, par exemple, pour un profil de personne en surpoids, qui s'intéresse à son poids, qui veut perdre du poids, c'est peut-être des personnes qui vont plus regarder la dépense calorique. À mon avis, c'est très différent et individu dépendant. Oui,

  • Speaker #1

    justement, c'est un peu l'objet de vraiment se poser la question qu'est-ce qu'on veut avec des objets connectés ? À l'inverse, j'ai des patients, tu me posais la question tout à l'heure de comment on arrive à les convaincre. Parfois, les premières phrases que j'avais, c'est « Ok, mais en fait, je n'ai pas envie d'être fliquée. Je n'ai pas envie que vous sachiez ce que je fais jour par jour, la nuit, avec toutes ces données connectées. » Donc souvent, on les rassure pour leur dire « Déjà, pas d'inquiétude, s'anonymiser. Moi, sur certains projets, je n'ai que des numéros quand j'analyse les données. Donc, je ne sais pas qui est qui. » Ensuite, il y a les professionnels, les APA, souvent, qui sont en interaction. Donc là, oui, ils échangent. mais ce n'est pas le but d'être culpabilisant ou d'avoir un regard négatif. Au contraire, c'est vraiment d'induire des changements de comportement.

  • Speaker #0

    Et donc, on peut quand même se poser la question finalement de est-ce que toutes les données sont fiables ? J'imagine que ça défend des montres et tu l'as dit, qu'il y a quand même un peu de tout finalement sur le marché. Ce n'est pas simple quand on n'y connaît rien de choisir la montre qui peut nous permettre d'être la plus fiable et la plus esthétique et la plus ci et la plus ça. Ça commence à être compliqué. Mais est-ce que de manière générale, on va dire... C'est relativement fiable les données qu'on peut en tirer, on va dire dans les modèles qui sont des modèles plutôt avancés, et on dira peut-être deux, trois marques après.

  • Speaker #1

    Oui, alors souvent on essaie de faire des études de validation. En fait, on compare un goal standard, donc souvent c'est des petits accéléromètres, donc j'ai utilisé notamment des G3X, c'est un petit boîtier rouge qui clignote, ce qui permet de détecter tous les mouvements, et on compare tous les mouvements, et donc les pas qui sont détectés avec le boîtier rouge, versus une montre connectée. Par exemple, je ne sais pas si tu te souviens, on avait fait une étude de validation d'une montre au centre Léon Bérard et on avait demandé, c'était des professionnels qui travaillaient salariés au centre, d'avoir différentes tâches à réaliser, se brosser les cheveux, se brosser les dents, faire la vaisselle, marcher, faire le ménage, passer l'aspirateur. Et donc, on comparait aussi les résultats des deux pour voir finalement est-ce que la montre est plus fiable, par exemple, dans les activités quotidiennes. ou est-ce que c'est quand on déclenche une activité de marche ou là de marcher 30 minutes ou aller courir, c'est fiable ? Donc, on avait essayé de comparer ça. Et donc, je pense que c'est aussi important de voir ces scores de fiabilité. Il y a des montres qui sont très performantes pour justement la course, les sports, mais par contre, qui vont détecter facilement quand on va bouger la main des nombres de pas. Donc ça, c'est aussi un petit peu à faire attention. Et je pense que c'est vraiment toujours essayer de regarder qu'est-ce qu'on veut capter comme information et non. Et après, l'autre chose, c'est qu'on dit que chaque sujet a son propre contrôle. Finalement, qu'est-ce que ça veut dire un pas, deux pas ? On n'a pas forcément de grandes normes. Je pense qu'on abordera après ces fameuses recommandations. Mais en tout cas, quand on a une montre connectée, par exemple, aujourd'hui, j'ai un nombre de pas. Demain, j'ai à peu près peut-être le même style de vie. Moi, je peux voir si je progresse, si je régresse. Donc, même si, je ne sais pas, 6 000 pas avec une montre, ça équivaut à 8 000 ou 2 000 d'un autre côté. si j'ai une amélioration, c'est que probablement que je me suis améliorée.

  • Speaker #0

    Oui, en fait, ce que tu es en train de dire aussi, c'est que finalement, si on garde toujours le même outil, peu importe que ce soit, on va dire, 5000 ou 5005 de pas, finalement, il faut comparer toujours déjà avec la même chose. Et puis aussi... D'une journée sur l'autre qui se ressemble, ça permet aussi de voir si la montre, un jour, elle annonce 5000, le lendemain, elle annonce 10000, alors qu'en fait, on a fait à peu près la même chose. On peut se demander aussi déjà si c'est fiable. Et sinon, ce que tu dis aussi, c'est de comparer d'un jour sur l'autre ce qu'on fait soi-même avec...

  • Speaker #1

    Exactement. Parce que c'est toujours compliqué de dire, en fait, ça, c'est une vraie, vraie mesure. Parce qu'il nous faudrait notre gold standard, ce petit boîtier, mais qui n'est pas une montre connectée, qui a aussi plein d'autres limites. Donc, je pense que de dire aux personnes de tester peut-être sur certaines modalités, parce qu'effectivement, si on se brosse les cheveux, si par exemple, on joue de la guitare avec la main qui a finalement la boue connectée, qu'à la fin, d'une heure de guitare, vous avez 10 000 pas. Bon, légitimement, on peut se dire qu'on n'a quand même pas beaucoup marché. Donc, testez un petit peu les outils. Vous pouvez regarder aussi les publications scientifiques, pour ceux qui se sentent à l'aise aussi avec ça, pour comparer les résultats par rapport finalement à un gold standard.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu parlais de score de fiabilité ? C'est quelque chose qu'on peut trouver facilement quand on achète une montre ?

  • Speaker #1

    Je ne pense pas. Je ne pense pas que tous les industriels réalisent ce type d'études pour comparer les outils. Et je pense que chacun va un peu plus jouer sur certaines cartes. Par exemple, tu disais qu'on pouvait évoquer quelques marques, mais par exemple, Garmin, Polar, c'est vraiment des montres qui sont plutôt sportives, pour des athlètes qui vont faire de la compétition, des trails. Nous, on utilise beaucoup la marque Weezings. avec nos patients, parce que c'est plutôt une montre qui est destinée, on va dire, à la santé, qui est aussi jolie en termes de look. Donc, c'est deux choses qui sont aussi assez différentes, mais toujours se poser la question de quelle est l'utilité de ces différents dispositifs.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qu'on va en faire et choisir en fonction. C'est vrai, parce qu'en plus, il y a effectivement plein de marques, plein de fonctionnalités et même parfois trop par rapport à ce dont on a besoin au moment. donc euh Si là, on devait juste résumer ce qu'on vient de dire, c'est finalement déjà, qu'est-ce qui est important pour nous ? Est-ce que le look de la montre est important ? Est-ce que j'ai envie de la porter tout le temps ? Donc effectivement, le look va avoir son importance. Qu'est-ce que j'ai envie de regarder ? Est-ce que c'est que mes pas ? Du coup, est-ce que c'est nécessaire d'avoir une montre connectée ? Est-ce qu'il n'y a pas aussi d'autres alternatives ? C'est d'aller chercher finalement ce qu'on a envie de regarder, ce qu'on a envie d'observer, et puis après, peut-être de se renseigner entre deux marques. Je ne sais pas comment, en demandant à un vendeur certainement.

  • Speaker #1

    Oui, en regardant peut-être aussi un peu sur Internet. Après, il y a aussi d'autres options. Les personnes qui ont des montres connectées, pas forcément pour booster leur activité physique ou en tout cas la monitorer, mais c'est parce qu'il y a les appels téléphoniques, parce qu'il y a les SMS dessus. Souvent, quand je conseille un petit peu les patientes dans le cadre de projets de recherche, elles me posent la question, à votre avis, est-ce que j'active toutes ces notifications ? Bien sûr, c'est leur choix et elles font comme elles ont envie de faire. Et parfois, je leur dis, c'est vrai que quand on reçoit des notifications pour le mail de pub qu'on a reçu, plus ensuite un WhatsApp dans notre groupe.

  • Speaker #0

    Ça sonne tout le temps. Ça sonne tout le temps.

  • Speaker #1

    Donc, ça utilise de la batterie. Et à un moment, il faut aussi garder du plaisir quand on va courir. On n'a pas forcément son téléphone qui est griffé dans la main. On peut écouter de la musique. Et donc, je pense que trouver ce compromis entre suivre des données, mais sans devenir non plus addict. Finalement, tous les jours de regarder, j'ai dormi un tout petit peu moins, dix minutes de moins. J'ai marché 200 pas de plus ou de moins. Donc, d'arriver à trouver un équilibre, je pense que c'est aussi important.

  • Speaker #0

    Tu fais bien de parler de ça parce que justement, je vais rebondir dessus juste après. Juste avant, je voulais mettre en lumière le fait qu'on peut quand même choisir. Quand on achète une montre, on peut régler plein de trucs. Et notamment, on peut choisir si effectivement, on veut qu'il y ait des notifications comme ci ou comme ça. Parce que j'ai déjà entendu plusieurs fois des personnes me dire « Mais moi, je ne veux pas recevoir tous mes mails, je ne veux pas recevoir tous mes… » Mais ça, ça peut carrément s'enlever. On n'est pas obligé de l'activer. Finalement, il y a quand même une belle marge de manœuvre quant aux fonctionnalités de « est-ce que j'ai envie de les activer, de m'en servir ou pas ? » On peut quand même relativement customiser, en tout cas dans les mondes que je connais. Et ce que ça m'évoquait, ce que tu dis juste avant, c'est le côté effectivement un peu addiction à l'objet connecté parce qu'on pourrait passer notre temps à tout monitorer. pour vérifier si finalement on a une vie qui est bien ou pas. Je fais vraiment raccourci, mais est-ce que je suis en bonne santé ? Ah, j'ai bien dormi, oui, donc ça veut dire que je suis bien. Je sais que ça peut vraiment créer ce truc-là. Et je ne sais pas toi à quel point tu as creusé le sujet sur le côté un peu addiction, mais j'ai une amie l'autre fois qui me disait, moi j'ai envie de m'acheter une montre connectée. Mais je sais qu'elle a envie de perdre du poids en l'occurrence. Elle me dit, je sais que je peux vite tomber dans un truc de... tout calculer, notamment au niveau des calories, etc. Et donc, elle craignait le côté... En fait, j'ai peur de tomber dedans et d'être dans un truc qui me dit, j'ai dépensé tant de calories, il faut que j'en mange tant. Du coup, je commence à tout mesurer ce que je mange. Et puis, là, ça me dit que j'ai mal dormi, donc il faut que j'aille faire plus ça. Enfin, ça peut... effectivement créer des addictions et je ne sais pas ce que tu aurais envie de dire à ce sujet.

  • Speaker #1

    Ça, c'est justement l'une des raisons pour lesquelles des personnes vont abandonner les outils connectés. Ça dépend après encore une fois du genre, de l'âge, des populations. Souvent, on dit qu'on a un effet incitateur pendant 2-3 mois d'une montre connectée. Les gens regardent régulièrement, ça les booste, ça les challenge. Et après, c'est soit en fait un peu trop la routine. Et donc, à un moment, elles se lassent. Soit, à l'inverse, en fait, il y a un côté qui est un peu parfois...

  • Speaker #0

    Dépendance.

  • Speaker #1

    Dépendance. Effectivement, tous les matins, les personnes se lèvent et vont voir leur score de sommeil. Ou bien, elles vont peut-être regarder leur nombre de pas, de voir ce qu'elles ont fait. Et ce côté, un peu, finalement, peut-être de perdre le contrôle parce que c'est la montre connectée qui gagne le contrôle de leur vie. Eh bien, c'est parfois un motif d'abandon, de se dire, en fait, non, j'ai besoin de souffler, je n'ai pas besoin d'être fliquée par une montre connectée. qui me renvoient aussi ce que je fais. Et on l'évoquait au début aussi du podcast, c'est des personnes qui ont l'impression de faire beaucoup. Et en fait, de regarder la montre, elles se rendent compte que pas du tout. Oui, elles sont tout le temps à se lever, à faire un petit peu des choses dans la cuisine, dans la maison, mais au final, elles ne vont pas beaucoup marcher ou être très actives. Donc ça aussi, parfois, de se prendre de façon objective et donner des montres connectées, parfois, ça fait peur aussi. Et ça remet aussi en question son mode de vie. Donc je pense qu'il n'y a encore une fois pas de bonne réponse aussi à ce qu'on fait avec toutes ces données-là, comment on ne tombe pas dans l'addiction. Mais tu le disais, on peut varier des paramètres. Je pense qu'il faut être aussi gentil avec soi-même et d'y aller progressivement, de ne pas être trop dur. Et probablement, l'un des conseils, c'est de ne pas être too much connecté au début parce qu'on a énormément de sollicitations de partout. Et maintenant, de plus en plus, on voit que les gens ont envie de déconnecter. de couper leur téléphone, de faire des séjours sans téléphone, de déconnexion complète. Donc voilà, d'être aussi à l'aise avec ça.

  • Speaker #0

    Oui, et ça me fait penser, juste pour ça, un petit tip, ça pourrait être de se dire « Ok, pendant un mois, je teste ça. » Même le côté calories, si je reprends l'exemple dont je parlais avant, ça pourrait être très bien « Ok, je me fie à ce truc-là pendant un mois. » Mais au bout d'un mois, je décide de faire le point sur l'expérience et de me dire « Est-ce que là, je suis en train de tomber dans un truc qui... » effectivement, je n'arrive plus à m'en sortir et je ne peux pas passer une journée sans regarder et sans être collée à cette donnée-là. Et du coup, après de se dire est-ce que j'ai l'impression que c'est plutôt un comportement entre guillemets sain ou un comportement qui est aidant ou est-ce que c'est un comportement qui est en train de me créer un peu de frustration ? En fait, de prendre un peu de recul de temps en temps, de se dire est-ce que je ne peux pas tous les 15 jours ou je ne sais pas, là c'est peut-être plus pour les personnes qui auraient cette tendance à tomber dans le côté un peu addiction. sur des troubles un peu compulsifs, d'un moment donné, de se dire « Ok, est-ce que là, je ne ferai pas une pause ? » Et je regarde, j'analyse un peu ce qui se passe et comment je le vis. Et en fonction, ça permet de garder un peu cette capacité de discernement et de prise de recul.

  • Speaker #1

    Je pense que c'est une très bonne suggestion. Et puis peut-être aussi de ne pas y aller trop fort tout de suite avec les données, de ne pas être trop exigeant, un peu comme nos... fameuse bonne résolution du 1er janvier, on se dit, on va aller tous les jours à la salle de sport et ça marche une semaine, 15 jours, et après, il n'y a plus rien. Encore une fois, ce qu'on veut, c'est vraiment un changement de comportement qui est durable, c'est de prendre du plaisir à aller marcher. Et en fait, c'est OK d'avoir souvent, par exemple, sur une étude, on a montré qu'on a des données de 34 pays dans le monde, donc beaucoup d'utilisateurs, qu'en fait, le dimanche, c'est le jour où les gens bougent le moins. Et au début, je me suis dit, tiens, on va essayer de faire des choses pour bouger les gens le dimanche. Et avec un peu de recul, je me suis dit, mais en fait, non. Le dimanche, peut-être juste un jour où les gens ont envie d'être en famille, de se reposer, peut-être de préparer la semaine aussi à la maison et qu'en fait, c'est aussi OK de ne pas marcher. Et je pense que d'avoir ces messages qui déculpabilisent les personnes, c'est aussi un travail de société au global aussi à faire parce qu'on est tous dans des modes de vie qui sont quand même très actifs, avec beaucoup d'exigences. Et de prendre du plaisir, je pense que ça, c'est vraiment très important.

  • Speaker #0

    De remettre au centre ce plaisir-là. Et finalement, de garder le... Moi, je dis souvent aux gens, la montre connectée, c'est un indicateur. Ça vous donne une indication, ça vous donne quelque chose, une information. Mais voilà, c'est une information. Et après, c'est de se dire aussi, finalement, où il est le plaisir là-dedans et comment est-ce que je peux faire pour... Me connecter aussi à mes propres sensations, parce que se connecter à sa monde connectée, c'est bien, mais se reconnecter aussi à ses sensations et à son plaisir, c'est encore mieux, puisqu'on en parlait tout à l'heure avant l'épisode. C'est ce qui va faire que derrière, on va avoir envie de continuer, de se mettre en activité, etc. Donc, je te rejoins sur le fait que, oui, si le dimanche, c'est pas le jour pour les gens de bouger, déjà, il reste six autres jours dans la semaine. Et l'idée, c'est de créer un peu un... Un environnement dans lequel on a envie de continuer à en faire, avec parfois peut-être des pics où on va se pousser un peu et se mettre un petit coup de pied aux fesses. Et puis parfois des pics où on va se laisser un peu plus tranquille parce que le but, c'est de continuer de jouer longtemps à l'activité physique et pas se faire trop de mal non plus.

  • Speaker #1

    Oui, et puis en plus, c'est bien. On parle beaucoup maintenant de sédentarité, d'inactivité physique, où on peut être sportif et quand même sédentaire. Et en fait, la montre connectée, si on regarde que le nombre de pas à la fin de la journée, Oui. On peut passer à côté de certaines informations. Donc l'idée, c'est aussi de donner les billes aux personnes qui utilisent des montres connectées, de voir en fait qu'est-ce qui est bien, qu'est-ce qui l'est un petit peu moins. Souvent, on a entendu pendant très longtemps ces recommandations de l'OMS, ces fameux 10 000 pas, qui viennent quand même d'une campagne marketing. Maintenant, il y a d'autres études qui parlent de 7 000 pas, où on pourrait avoir des bienfaits pour la santé. Mais on peut se dire, en fait, il y a des patients ou d'autres personnes qui ne sont pas capables d'aller jusqu'à 7 000 pas. Donc déjà, de progresser, de faire un petit peu plus, c'est mieux. Et encore, quand on est avec des patients, souvent, ce que je leur dis pour essayer de leur donner les billes, pour analyser leurs données, c'est qu'en fait, c'est quand même mieux si elles bougent toute la journée. Donc, sur l'application, on peut voir le nombre de pas dans la journée. Je préfère qu'il y ait un petit peu de pas toute la journée versus qu'une grosse session en fin de journée pour atteindre leur objectif. Ça, c'est aussi mieux. Et en fait, même donner ces indications-là à des patients, à des personnes... Je pense que ce serait aussi un petit plus dans les années à venir qui pourrait être d'intégrer aussi dans les montres connectées.

  • Speaker #0

    En fait, savoir comment utiliser sa montre connectée. C'est ça. Quoi en faire, quoi regarder. Et si on prend par exemple quelqu'un qui veut justement, qui s'intéresse à sa pratique d'activité physique, donc là on parle des pas, sur quoi ça peut être intéressant de regarder sa montre ? Sur quoi est-ce qu'on pourrait justement s'en servir comme levier ?

  • Speaker #1

    Tu mets aussi le point sur quelque chose d'important, c'est qu'une montre connectée, quand on ne regarde que des pas, ça reste que des pas. Maintenant, il y a de plus en plus de montres qui arrivent à détecter d'autres types d'activités physiques. Donc, il y a des personnes qui sont aussi très actives parce qu'elles font du vélo. Et normalement, à la fin de la journée, si elles ne font que du vélo, elles n'ont pas de montres de pas. C'est mon cœur. Voilà. Du coup, il ne faut pas culpabiliser non plus. Le plus important, c'est de bouger. C'est le mouvement. Donc après, en termes d'indications, on essaie d'aller vers des recommandations un peu plus personnalisées. Souvent, je pense que tu as eu aussi l'expérience quand on était avec des patientes ensemble au centre Lyon-Bérard, mais il y a des patientes qui ne sont pas capables de se lever de leur lit pour aller au bout du couloir. Mais en fait, ces personnes-là, on ne va pas leur demander d'aller faire 7000 pas. Et on va avoir un côté plus bienveillant, leur demander de faire un petit peu moins de pas, mais de se challenger, de le faire peut-être plusieurs fois par jour, de se lever de leur lit, de bouger au fond de la chambre et de revenir dans leur lit. Et en fait, ça c'est ok. Et je pense que c'est un peu... La société qui nous impose de toujours bouger plus, on a ses 30 minutes par jour, ses 10 000 pas, et à un moment où il faut essayer de bouger, je pense que c'est là où c'est le plus intéressant.

  • Speaker #0

    Complètement, c'est exactement ça. Et je pense aussi aux personnes qui vont essayer, par exemple, d'atteindre, qui se fixent à un objectif de pas sur leur montre, et qui vont parfois, je ne sais pas comment bien le formuler, mais qui vont se dire, ok, je n'ai pas fait mes pas, il faut que j'aille faire mes pas, parce que ma montre est en train de me dire que je n'ai pas fait mes pas. Et du coup, je trouve que ça déconnecte complètement du pourquoi à la base, il faut bouger. On ne bouge pas pour faire des pas sur la montre.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    On bouge à la base parce que c'est important de bouger pour différentes raisons. Pour la santé physique, mentale et bien d'autres raisons encore. Mais je trouve que parfois, on fait le truc, on se met en mouvement pour la montre.

  • Speaker #1

    C'est vrai.

  • Speaker #0

    Et je trouve que ça pèse un peu perturbant. Parce que le jour où, par exemple, la montre tombe en panne, il n'y a plus de batterie. du coup, on ne fait plus nos pas puisqu'on faisait les pas pour la montre. Donc, on ne va pas les faire, tu vois. Et ça crée une sorte de... On en revient un peu à cette histoire de dépendance. Mais aussi, moi, je veux vraiment mettre l'accent sur le fait de se déconnecter de ses propres sensations et de son propre... Enfin, du pourquoi réellement on a besoin de se mettre en mouvement. C'est vrai que là,

  • Speaker #1

    pendant notre podcast, j'ai ma montre qui a vibré pour me dire et si on allait faire quelque chose...

  • Speaker #0

    C'est le moment de bouger.

  • Speaker #1

    Exactement. Donc, bon. En l'occurrence, c'est un petit peu compliqué de quitter le podcast pour aller marcher. Vous parlez aussi à ce que les personnes spontanément se lèvent régulièrement, arrivent à faire quelques pas. Même, par exemple, aussi à la fin de la journée, on n'a pas atteint les pas. Mais peut-être que ce n'est pas le meilleur moment pour les personnes pour en faire. Et souvent, on avait des ateliers d'éducation thérapeutique du patient, des entretiens motivationnels et autres aussi, interviews et échanges avec des patients. Et souvent, je leur posais la question, déjà, est-ce que vous avez une activité physique qui vous plaît ? et que vous avez toujours rêvé de faire et que vous ne faites pas. Donc, je me souviens, j'avais une patiente qui me disait, mais moi, je rêvais de faire du tango argentin. Donc, bon, moi, j'étais avec ma montre. Je me disais, bon, elle ne va pas beaucoup forcément marcher pendant le tango argentin, mais on va l'encourager. Ensuite, on essaie de lutter contre les barrières. Donc, on leur dit, finalement, pourquoi vous n'êtes jamais inscrit ? Ou pourquoi vous ne bougez pas plus ? Et souvent, le but, ce n'est pas que ce soit nous qui amenions les réponses, finalement, à ces questions-là, c'est que le patient lui-même arrive à décortiquer. le patient ou la personne, à décortiquer ce qu'elle fait. Donc souvent, c'est le moment de la journée qui ne convient pas. C'est qu'en fait, le matin, il faut s'occuper des enfants. Fin de journée, avec le décalage horaire en plus, du coup, il fait nuit. OK, donc c'est le midi. Et puis ensuite, on dit, oui, mais je n'ai jamais le temps. Pourquoi ? Qu'est-ce que vous faites dans la semaine ? Et voilà, d'amener les personnes à trouver des solutions à leurs barrières, trouver ce qui va les aider de marcher avec une collègue, peut-être avec la famille. Donc vraiment d'arriver à décortiquer chacune des étapes comme ça, une par une. Et à la fin, la personne arrive souvent à se dire, oui, en fait, c'est moi qui vais finalement prendre le contrôle de ma montre et de dire, mais pas, je vais les faire à midi ou bien je vais faire ma séance de yoga à midi et je vais bouger. Et ça, on voit que c'est ce qui marche le mieux sur le long terme. Parce que même tous ces challenges de pas, ça incite un petit peu, mais il faut arriver à changer. finalement la mentalité pour que ce ne soit pas que pendant un mois de challenge.

  • Speaker #0

    Exactement. Souvent, ça met le premier... C'est le premier pas, mais ça peut ressembler comme un soufflet à la fin. Si on ne va pas réfléchir plus loin ou pourquoi, hors challenge, on n'arrive pas déjà à le faire.

  • Speaker #1

    Et ni forcer les gens. Je pense qu'on a tous une façon... Par exemple, moi, le matin, pour aller faire de l'acte des physiques, c'est un peu compliqué. Par contre, en fin de journée, ça me fait du bien. Ça me vide la tête. Et ça me permet vraiment de me dire, c'est bon, je n'ai pas un rendez-vous dans une demi-heure. Il ne faut pas que je sois prête dans une heure pour aller travailler. C'est le moment qui est plus propice pour moi. Et donc, en fait, je pense qu'on est tous très différents. Et d'aller vers ce côté personnalisé et de se connaître aussi, je pense que c'est important.

  • Speaker #0

    Complètement. Et puis, en plus de savoir que ça peut évoluer dans le temps. Tu vois, quand tu dis, moi, là, ça serait plus le soir. Peut-être qu'il y a d'autres périodes de vie où ça sera plus le matin. Et je pense que c'est ça aussi la clé. Et finalement, en quoi porter une montre connectée ? On peut dire que c'est un levier pour notre pratique d'activité physique. Si on devait le résumer simplement.

  • Speaker #1

    C'est une bonne question.

  • Speaker #0

    Elle est dure.

  • Speaker #1

    Pas évidente à répondre. Je pense que c'est déjà de savoir objectivement ce qu'on fait à la fin de la journée. Pouvoir échanger avec un professionnel quand on a l'occasion de pouvoir le faire. ou de... de se dire, on va faire un petit peu plus de pages. Je pense que ça a un côté incitateur parce que ça nous renvoie des données aussi. Ça, je pense que c'est déjà une première chose qui est intéressante. Et toujours après, déculpabiliser, sortir un petit peu de ces données-là pour toujours avoir cette notion de plaisir qui reste au centre.

  • Speaker #0

    OK. Et toi, par exemple, je sais que tu mènes pas mal d'études sur le sujet. Là, je ne sais absolument pas ce qu'il en est en ce moment. On a beaucoup parlé, en tout cas... pas forcément derrière le micro, mais je sais que tu travailles beaucoup autour du cancer, notamment. Est-ce que tu peux nous dire un petit peu plus ce qu'il en est au niveau de la littérature scientifique et au niveau plutôt des études que toi, tu mènes par rapport justement à ces objets connectés ?

  • Speaker #1

    Oui, là, on a vu vraiment un essor, notamment en cancérologie des montres connectées. Peut-être un autre point aussi qui est important de souligner, c'est que quand on fait de la recherche sur l'activité physique, la plupart du temps, on pose des questionnaires à des patients. qui sont à un moment donné, on appelle ça en transversal, et puis on leur demande les sept derniers jours, qu'est-ce que vous avez fait comme activité physique ? Si on se place dans le contexte de la cancérologie, les sept derniers jours du patient, avant de poser le questionnaire, souvent c'est le moment où il a découvert qu'il avait un cancer, qu'il allait avoir un rendez-vous avec un oncologue. Donc ce n'est clairement pas un bon moment pour poser ces questions-là, parce que l'activité physique n'est pas une priorité. Et ensuite, on repose ce même questionnaire six mois après. Donc, en fait, la plupart du temps, on a une augmentation de l'activité physique, mais je pense qu'on n'aurait rien fait comme intervention, on aurait probablement eu le même effet. Du coup, là, avec les montres connectées, on arrive finalement à lisser un petit peu et de voir tout ce qui va se passer pendant le parcours de soins. Et donc, c'est aussi un peu tout l'objet de ne pas faire juste une moyenne de la première semaine du nombre de pas et de la comparer à la dernière semaine. Donc on a plein de modèles statistiques qui permettent vraiment de regarder cette évolution au cours du parcours du soin du patient. Et c'est notamment des projets qu'on a encore en cours à l'Institut Curie. J'ai une étudiante en thèse qui analyse ces données-là. On a deux cohortes, deux études, une avec des femmes plutôt jeunes qui ont un cancer du sein et une autre cohorte avec des patientes plutôt âgées. On regarde finalement tout ce qui va se passer, ce lien entre le mode de vie et le parcours de soins. On croise par exemple les données pour se dire est-ce qu'on serait capable d'arriver à prédire les femmes qui vont avoir un parcours de soins qui va être peut-être plus « facile » , celles qui vont avoir plus de toxicité, moins de toxicité. en mettant un peu plein de données, donc des données cliniques, de questionnaires, de montres connectées pendant un mois, pour voir cette évolution aussi dans le temps. Et aussi de se dire, par exemple, dans nos premières études qu'on a aussi un peu analysées, les trois jours post-chimio, ce sont les jours où les gens bougent le moins, en tout cas les patients. Et en fait, c'est aussi OK de ne pas marcher trois jours après la chimio, mais par contre, ça ne sert à rien de mettre des programmes pour bouger les patients ces trois jours-là. Donc vraiment, c'est de faire ce lien-là.

  • Speaker #0

    Avec la réalité, finalement, plus encore. Et en même temps...

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Observer, comme tu dis, avoir une vue d'ensemble plutôt que des points à des moments précis du parcours de la personne.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et puis d'intégrer vraiment les soins de support. Je pense que maintenant, on est tous aussi au courant que l'hôpital est en difficulté, qu'il nous manque aussi de ressources, et d'arriver à les mettre aussi au bon endroit pour les patients. Il y a des centres où on a, par exemple, des suivis psychologiques avec des délais de trois mois. Donc, c'est quand même très important. Et peut-être qu'en capturant toutes ces données de montres connectées, des questionnaires de patients, des données cliniques, on pourrait arriver, c'est ce qu'on appelle un peu du clustering de patients, regrouper des patients qui se ressemblent et qui en auraient peut-être plus besoin d'être prioritaires pour ces soins de support. Ça pourrait être de la nutrition, ça pourrait être de l'activité physique, ça pourrait être un support social ou psychologique, versus peut-être d'autres femmes qui finalement en auraient peut-être un peu moins besoin en priorité pour arriver vraiment à les accompagner le mieux possible pendant leur parcours. Et je pense que toute cette granularité jour par jour sur des longues périodes, que nous permettent d'avoir les montres connectées, pourrait vraiment être aussi une bonne solution.

  • Speaker #0

    Oui, donc ça a un intérêt, donc là, vraiment, au niveau de la recherche, pour derrière, servir ces personnes-là qui sont en soins et les servir du mieux possible. C'est ça.

  • Speaker #1

    Je pense que c'est aussi tout le challenge quand on fait de la recherche, c'est de ne pas rester que dans un programme de recherche et d'être déconnecté de la réalité. Parce qu'on l'évoquait tout à l'heure avec les fameux... finalement, conseil d'activité physique où on dit, on le sait, que plus le patient a de la masse musculaire, moins il doit toxiter les traitements. Du coup, si moi je me dis, j'ai envie finalement d'aider les patients, je veux leur faire un vrai programme pour qu'ils deviennent des bodybuilders avec une supplémentation en protéines, ok, mais ça va durer quelques semaines, et puis en plus les patients, certains, ils détestent se faire de la musculation, et en fait ça va s'arrêter là. Donc d'être vraiment lié au parcours de soins. à la réalité aussi de ce que les gens ont envie de faire, ce qu'ils font réellement. Je pense que ça, c'est aussi très important et de faire le lien entre la recherche et ce qui est possible concrètement de faire après, pendant les traitements et aussi après sur le long terme.

  • Speaker #0

    Et d'où la complexité finalement de l'ensemble de l'écosystème, objets connectés, mode de vie, activités physiques. Ça devient très difficile. Et on n'a toujours pas parlé de ça, mais toi, au-delà d'être chercheuse en activité physique, sur le digital, etc., tu es à la tête aussi d'une structure de Sanomove. J'aimerais bien que tu en parles un petit peu plus de ça, qu'on fasse le lien aussi sur pourquoi vous avez décidé de créer ça. Et je te laisse en fait tout simplement parler, t'en parleras bien, viens-moi.

  • Speaker #1

    Merci pour l'opportunité. Donc c'est vrai que j'ai créé avec mon associé Jean-Yves Robin Sanomouf, donc c'était du coup en septembre 2023. Et je pense que c'était vraiment aussi le constat finalement de ce manque-là qu'il y avait dans la recherche, de se dire on a des programmes, on espère super pour les patients, et souvent ils nous disent et maintenant qu'est-ce que je fais ? Et donc là on leur dit, on essaye de voir un petit peu comment on peut les réorienter, comment est-ce qu'on peut mieux les aider. On a aussi, de l'autre côté, les patients, on leur dit de faire de l'activité physique, mais ils nous disent tous, où est-ce que je vais ? Comment je fais ? Donc, ce n'est quand même pas très clair. De l'autre côté, quand on fait aussi de la recherche dans les hôpitaux, même pas que, on est aussi en lien avec des médecins qui nous disent, oui, mais moi, je veux bien prescrire, mais en fait, je n'ai déjà pas d'Internet dans ma salle de consulte. Puis, le patient, il va me demander où est-ce que je vais. Donc, je me dis, je ne sais pas trop. Et puis, on a de plus en plus aussi de parcours qui intègrent de l'activité physique dans des hôpitaux de jour. on a aussi l'éducation thérapeutique du patient plusieurs programmes de recherche. Et je me suis dit, est-ce qu'on ne pourrait pas créer un outil qui permettrait vraiment finalement de faire tout ce lien dans le parcours de soins du patient, c'est-à-dire de faire dans l'établissement, de créer des parcours qui intègrent de l'activité physique, adapter, mais pas que, de pouvoir accompagner les patients et puis ensuite de les réorienter par la suite. Finalement, comme un grand doctolibre de l'activité physique aussi pour que le patient puisse... Devenir acteur de sa prise en charge, que ce ne soit pas juste une indication de faire X fois de l'activité physique, mais que lui-même puisse aussi trouver des interlocuteurs pour pratiquer, que ce soit dans des maisons sport santé, que ce soit dans des associations, avec qui il y a des enseignants, on n'a pas en libéral. Donc ça pour moi c'était vraiment important de créer cet outil-là qui permettrait de faire le lien entre tous les acteurs du parcours pour qu'on ait un outil qui permette vraiment de, concrètement, de faire finalement toute cette chaîne. du diagnostic jusqu'à l'accompagnement du patient.

  • Speaker #0

    Donc, c'est vraiment une manière de faciliter le parcours du patient et surtout de lui faciliter la tâche dans le sens de savoir quoi faire, comment faire directement sur la plateforme. Comme tu dis, vous avez toute une structure qui fait que ça aide la personne aussi. Parce qu'en fait, la grande complexité, c'est quand même de savoir qui contacter, où aller, quoi faire, etc. etc. Et, Et là, finalement, c'est un outil qui regroupe tout ça. En plus, si j'ai bien suivi, tu n'en as pas encore spécialement parlé, mais il y a donc une offre d'activités physiques adaptées en visio. Donc, on peut pratiquer en visio. Et ça, c'est quand même un plus parce qu'on peut pratiquer de n'importe où, où on a une connexion Internet, bien évidemment.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Mais ça, c'est quand même un beau moyen de permettre aux personnes de se faciliter l'accès à la pratique.

  • Speaker #1

    C'est vraiment issu du constat clinique de se dire qu'il y a des patients qui ont envie d'être avec d'autres patients. Donc du coup, on peut faire des séances en présentiel, d'autres qui sont peut-être plus éloignées et qui n'ont personne à proximité ou qui ne peuvent juste pas prendre leur voiture pour se déplacer. Là, il y a de la visio qui existe. C'est vraiment de regrouper plusieurs modalités. Et puis, on l'évoquait, ça change aussi dans le parcours. Parfois, les patients commencent les traitements de chimiothérapie. ils ont des problèmes digestifs, ce n'est pas le moment forcément d'aller se déplacer à 40 minutes de route. Donc une visio peut être aussi plus intéressante pour eux. Vraiment, l'idée, c'est de se dire qu'on va essayer de créer tout cet écosystème qui accompagne le patient, comme avec un dossier finalement, le dossier du patient le suit dans tout son parcours. Donc chacun des intervenants peut avoir accès au dossier du patient en termes d'activité physique et de données cliniques. Et ça évite souvent, l'exemple que je donne, c'est qu'on demande dix fois au patient qu'il ait votre taille. Parce que ça, c'est souvent ce qui existe. Parfois, on fait faire 3-4 bilans d'activité physique, les mêmes bilans, alors qu'en fait, on pourrait récupérer la donnée ailleurs et que ce soit quelque chose de beaucoup plus simple et structuré dans son parcours.

  • Speaker #0

    Donc, ça centralise vraiment. Donc, dans quel cas, tu vois, là, c'est vrai qu'on parle spécifiquement des personnes qui sont en soins, ou en tout cas qui ont une pathologie. Dans quel cas, un particulier pourrait se dire, tiens, ça serait bien que j'aille sur Sanomove ? le site internet que d'ailleurs vous pouvez retrouver directement dans la description.

  • Speaker #1

    Oui, alors c'est vrai qu'on s'intéresse surtout aux patients qui ont des maladies chroniques parce qu'il y a un vrai besoin et aussi on a ces fameux décrets sport sur ordonnance pour faire de l'activité physique. Mais ensuite, il y a d'autres structures, notamment des maisons sport santé, qui peuvent aussi faire de la prévention primaire, donc avant l'apparition d'une maladie, qui prennent en charge des personnes qui veulent se remettre à l'activité physique. Et donc là, ils pourraient très bien utiliser la plateforme pour trouver un lieu de pratique, pour se remettre à l'activité physique.

  • Speaker #0

    Parce qu'il y a un annuaire aussi, c'est ça ?

  • Speaker #1

    C'est ça. Mais vraiment, notre enjeu aujourd'hui, on a plus de 25 millions de personnes en France qui ont des maladies chroniques, et on n'a pas autant d'intervenants. Et souvent, parfois, dans certaines zones, on a des enseignants en activité physique adaptée, même parfois des kinésithérapeutes qui proposent de l'activité physique, qui ont du mal à trouver des patients. Donc on se dit, en fait, comment ça se fait ? C'est que du coup, on n'a quand même clairement pas les mêmes ordres de grandeur. entre les deux professions, enfin le patient et ensuite les professionnels. Donc c'est probablement qu'il manque de dialogue. Et parfois on a des annuaires, des annuaires, d'annuaires, d'annuaires. Donc en fait, il faut qu'on arrive à travailler ensemble.

  • Speaker #0

    Centraliser en fait.

  • Speaker #1

    Exactement. Et les différents acteurs, c'est qu'en fait, on a besoin de travailler avec des préparateurs aussi mentaux, on a besoin de travailler avec des nutritionnistes dans les soins de support, on a besoin de dialoguer entre les différents intervenants. En tout cas, c'est comme ça qu'on essaie de faire dans les programmes de recherche. On a essayé beaucoup de travailler aussi ensemble, parfois d'intégrer des patients dans les réflexions. Et j'ai essayé de garder cette même vision dans Sanomove pour se dire qu'en fait, on est plusieurs à travailler ensemble au service du patient.

  • Speaker #0

    Donc là, si je suis bien, on peut soit en tant que professionnel de santé ou professionnel de l'activité physique, etc., aller sur Sanomove et se faire référencer. Mais aussi, on peut en tant que particulier ou patient, aller sur SanoMove pour chercher une solution qui puisse nous correspondre, notamment par rapport à l'activité physique, si on reste sur ce sujet-là.

  • Speaker #1

    C'est ça. Donc peut-être pour résumer, en gros, on a fait une solution pour les établissements au sens large pour qu'ils puissent finalement structurer les différentes offres, que ce soit pour des programmes de recherche, des programmes aussi cliniques. Donc ils peuvent mettre des programmes pour les adolescents, jeunes, adultes. Ça pourrait être des pères. des programmes pour des personnes en surpoids-obésité, des programmes de recherche, d'éducation thérapeutique, des hôpitaux de jour. Donc là, ils travaillent en équipe, ils référencent toutes les personnes de leur équipe et ensuite, ils mettent des patients dans des formules qu'ils peuvent réserver, annuler, répondre à des questionnaires et des tests. Donc, ça structure vraiment l'activité avec plein de données pour comparer le avant, après, les hommes, les femmes, etc. Et ensuite, on a une partie qui, finalement, pourrait être un peu assimilée à un doctolib de l'activité physique adaptée. où le professionnel peut avoir un compte professionnel qui lui permet aussi de suivre finalement ses propres patients. Il nous propose des créneaux de réservation, donc tout est sur les serveurs qu'on appelle HDS, donc hébergeurs de données de santé. Donc il peut suivre ses propres patients et être contacté aussi par de nouveaux patients qui auraient besoin de faire des séances d'activité physique, soit en visio, selon finalement ce que propose l'intervenant. Et on a essayé aussi d'aller peut-être un peu plus loin. peut-être qu'on reviendra dessus dans quelques temps, mais aussi de demander les domaines d'expertise de chaque professionnel. Par exemple, moi, l'oncologie, c'est ce que je maîtrise le mieux. Mais par exemple, la cardiologie, je préfère que ce soit quelqu'un d'autre beaucoup plus expert que moi qui intervienne en cardiologie. Et je pense que le patient, il peut aussi apprécier que je connaisse finalement les différents termes en oncologie, mais il pourrait aussi ne pas apprécier que je ne connaisse pas les traitements pour de la cardio. Donc vraiment d'aller vers quelque chose qui puisse finalement servir le patient et aider au référencement.

  • Speaker #0

    Oui, complètement. Vraiment, comme tu le dis, comme un doctolib. Finalement, on va chercher, si on a besoin d'aller voir quelqu'un spécialisé sur tel sujet, on va le trouver parce qu'on regarde en fonction de ce qui est écrit dans son... C'est hyper intéressant. Et heureusement, je trouve que tu as eu cette idée. En fait, c'est chouette d'avoir eu cette idée de créer un lien, un lien et une connexion entre la partie pro-santé et médicale. Enfin, toutes les personnes qui baignent là-dedans et qui travaillent là-dedans, et et tous les bénéficiaires, parce que finalement, s'il n'y a pas de patients, ça ne sert à rien, et vice-versa. Donc je trouve ça chouette que Sanomouf permette ça. Je pense que là, vous pouvez tout simplement aller voir aussi sur le site, qui est déjà bien développé, parce que c'est assez récent, Sanomouf, mais en même temps, vous avez déjà énormément avancé dans votre projet, et ça bouge beaucoup.

  • Speaker #1

    Tu vois, maintenant, c'est à mon tour de donner une petite anecdote. Souvent, dans mon entourage, on m'appelle Madame Hop Et je pense que la recherche n'avançait pas forcément toujours assez vite pour moi. Et encore plus quand on est en lien avec des patients et de se dire, en fait, il y a quand même quelque chose qui ne fonctionne pas très bien dans cette organisation. On ne sait pas vraiment qui fait quoi, comment orienter les patients. Et je me suis dit, en fait, je pense que j'irai plus vite en parallèle de programmes de recherche que je garde toujours, de développer une solution où chacun peut aussi nous donner des idées, interagir. Par exemple, on a proposé l'outil... pour une association qui fait, en Codicé, qui fait le tour de Bretagne à vélo, qui avait besoin de pouvoir poser des questionnaires à des patients, pouvoir faire aussi finalement leur entraînement, entre guillemets, et leur test en amont du séjour. Et donc vraiment de se dire, on a chacun notre mot à dire dessus, qu'on n'est pas uniquement à faire des programmes de recherche dans les hôpitaux qui ont l'habitude, c'est que des maisons sport santé, des associations, pourraient très bien faire des programmes de recherche et être contactées. Qu'on a aussi plein d'enseignants en activité physique adaptée qui ont besoin de patients, mais surtout beaucoup de patients qui ont besoin qu'on les prenne en charge.

  • Speaker #0

    Complètement. Donc, ça arrange finalement tout le monde. Et en plus, ça fait avancer aussi la partie recherche, qui est super importante pour dégager des pistes pour l'avenir.

  • Speaker #1

    En tout cas, c'est l'idée. En espérant que ça fonctionne bien, on a essayé de travailler avec plusieurs interlocuteurs, de poser des questions un petit peu de ce que les gens ont envie. Et puis, je pense qu'effectivement, la recherche, en tout cas, m'a beaucoup aidée dans cette réflexion-là, aussi bien sur la partie analyse de données aussi que sur la partie clinique de terrain et ensuite différentes études que j'ai pu mener.

  • Speaker #0

    Et là, on est parti un peu plus spécifiquement sur les patients, le parcours de soins, même la cancérologie. Pour des personnes, tu vois, la majorité des gens, je pense, qui écoutent le podcast, ce ne sont pas forcément des personnes qui ont un cancer, en tout cas. Est-ce que ça nous mouffe, ça peut avoir sa place aussi pour des personnes qui sont plus en prévention primaire ou là on est vraiment sur quelque chose de très spécifique en lien avec des pathologies chroniques ?

  • Speaker #1

    Pour le moment, on est quand même plus en lien avec des pathologies chroniques. Mais par contre, comme je disais tout à l'heure, il y a des patients qui pourraient aussi, ou des personnes qui ne sont pas encore des patients, avoir besoin de se connecter à un enseignant en activité physique adaptée, à un kinésithérapeute qui propose par exemple du yoga pour les personnes qui ont des lombalgies ou qui ont des douleurs au dos. Donc ça, je pense que c'est totalement possible aussi. C'est juste qu'on a commencé en tout cas par les populations qui ont des pathologies chroniques, mais plus largement, ce serait aussi possible d'ouvrir... à tout le monde.

  • Speaker #0

    Oui, trop bien. Parce que le but, c'est que finalement, tout le monde trouve une manière de pratiquer l'activité physique. Là, on s'est un tout petit peu éloigné des objets connectés, mais en fait, mine de rien, ça y contribue. C'est vraiment un ensemble. Je pense que les objets connectés peuvent nous motiver à bouger et en même temps être un super bout de suivi. Et la solution dont tu parles est une manière qui est justement là pour... permettre aux gens de trouver un lieu de pratique, parce que c'est bien d'avoir son objet connecté, sa montre connectée, mais derrière, ce n'est pas pour autant qu'on sait toujours quoi faire, comment faire l'activité en elle-même. Et ça, on a besoin aussi d'être accompagné quand on n'a absolument pas de connaissances là-dessus.

  • Speaker #1

    Et peut-être un point qu'on n'a pas abordé vraiment, et c'est au fil de nos échanges que finalement j'en prends conscience, c'est de se dire que les objets connectés, on l'a dit, il n'y a pas de solution miracle, mais je pense aussi qu'il ne faut pas la déconnecter d'une relation humaine. Tous les programmes de recherche, en tout cas le plus possible que j'ai pu mener, même dans le cas de Sanomove aussi, on a essayé d'imaginer, de se dire, ok, on fait du digital au service du patient, mais on garde le côté humain. Dans Sanomove, on essaie de faire un outil, entre guillemets, outil de gestion qui gagne du temps au professionnel pour que le professionnel passe du temps humain avec les patients ou avec les personnes. Et je pense que ça, c'est hyper important. C'est pareil. Moi, la première, une montre connectée, ça peut me motiver un petit peu. Mais quand j'ai quelqu'un qui me dit, par exemple, si on prépare une course, un événement ou autre, qui va me dire, du coup, est-ce que tu as bien fait ta séance aujourd'hui ? Oui, non, ça me motive beaucoup plus. Et je pense que, tu l'as dit au tout début, on est dans un monde qui est de plus en plus connecté, mais finalement tellement déconnecté du point de vue humain et social qu'on a besoin de mettre ce lien-là, encore plus avec des personnes qui sont dans des parcours de soins. où je pense qu'il faut vraiment essayer de garder cet accompagnement aussi des patients.

  • Speaker #0

    Oui, en fait, ça ne remplacera jamais l'humain, l'objet connecté. On a trop besoin de ça pour justement se motiver, avancer, prendre conscience aussi de plein de choses. Donc, tu fais bien de le souligner. Et je pense que, de toute manière, le résumé à ça, c'est un peu... tout, trouver une certaine dose dans tout, qui permettent de faire cohabiter tout ça. Et d'ailleurs, toi, tu utilises une montre connectée ? C'est quand même intéressant de poser la question à la principale concernée.

  • Speaker #1

    Oui, j'utilise une montre connectée. Donc effectivement, quand j'avais les programmes de recherche, je ne pouvais pas trop dire à mes patientes « prenez une montre connectée pour suivre votre nombre de pas » et moi ne pas le faire du tout. Donc après, j'en ai testé quand même plusieurs pour voir ce qui me convenait le mieux finalement aussi en termes de pratique, d'utilisation. Et je pense que même depuis le temps, finalement, ça va être plus de dix ans que j'ai des montres connectées, je pense que mon utilisation a aussi beaucoup changé. Effectivement, parfois, je regarde mon sommeil parce que je me dis « Ah, j'ai mal dormi ! » ou à l'inverse, j'ai l'impression d'avoir super bien dormi. Je regarde mon appli et elle me dit « Mais pas du tout, en fait, t'as un score qui est vraiment trop nul en sommeil. »

  • Speaker #0

    Et c'est ça qui est un peu dommage des fois, je trouve. Quand tu dis j'ai bien dormi et que la montre te dit non, ça peut te casser un peu ton... Exactement. Faut faire attention à ça.

  • Speaker #1

    Donc du coup, j'utilise la montre connectée, mais j'essaie de prendre un petit peu du recul. Je pense que c'est aussi par période. Souvent, même sur les analyses des données de montres connectées qu'on a pu faire, effectivement, on disait tout à l'heure, le dimanche, c'est le jour où on bouge le moins. Finalement, l'hiver, on bouge moins que l'été. On a aussi une différence de genre où les femmes bougent moins que les hommes en général, sauf en France, en tout cas le mercredi, mais qui est un fait social. Et du coup, je pense que l'utilisation bouge aussi au fur et à mesure de la vie. Bien sûr que les montres connectées, mais d'arriver un petit peu des fois à couper. Et par exemple, quand je vais courir, un peu moins en ce moment, mais du coup, c'est vrai que moi, je n'ai pas les notifications des SMS. J'ai gardé que les appels. Et puis, en fait, quand je vais courir, je lance éventuellement mon téléphone avec l'application. Je n'ai pas envie qu'on m'embête, je n'ai pas envie de recevoir un mail du travail ou un SMS pour me demander quelque chose. J'ai juste envie de profiter du moment et j'utilise la montre comme une source pour récupérer de la donnée.

  • Speaker #0

    Ok, donc vraiment comme récupérer de la donnée et du coup suivre ce que tu fais. Et du coup, c'est plus dans une idée de suivi comme tu dis. C'est quelles données que tu aimes le plus suivre par rapport à toi ? S'il y en a une.

  • Speaker #1

    Oui, je pense que c'est le nombre de pas, finalement, parce que du coup, j'ai fait de l'athlétisme pendant longtemps aussi en compétition, donc un nombre de pas, ça me correspond bien. Mais on aurait quelqu'un d'autre qui serait nageur ou toi qui fais beaucoup de vélo. En fait, le nombre de pas, ce ne serait pas un bon indicateur pour toi. Donc voilà, je pense que ça reste encore très individuel.

  • Speaker #0

    Oui, et encore que moi, j'adore aussi suivre mes pas, mais mon objectif, il est vachement plus bas. Il est vachement plus bas. Il est autour de 6 000 et j'essaye de... Moi, je ne regarde pas grand-chose sur ma montre, sauf quand je suis dans des périodes où je vais courir. Et encore, même quand je cours, je ne suis pas du tout une grande addict à regarder tous les chiffres, etc. Mais j'aime bien ce côté... Moi, j'adore voir sur ma semaine, même si je sais ce que j'ai fait. Si j'y réfléchis, je sais que j'ai fait tant, tel jour, etc. Je trouve que ça me permet d'avoir une vue d'ensemble, de me dire « Ah oui, j'ai fait tout ça cette semaine et j'aime bien juste ça » .

  • Speaker #1

    Oui, des fois sur des applications, il y a des petits points verts quand on a bien réalisé son objectif. Et c'est vrai que c'est plaisant, on ouvre l'appli, on dit « Oh, j'ai du vert de partout, génial ! »

  • Speaker #0

    Complètement, ça donne envie de mettre du vert de partout encore plus.

  • Speaker #1

    À l'inverse, quand on a du rouge, on fait « Oh, un peu moins bien ! » Du coup, ça peut démotiver. Et en soi, on l'a dit plusieurs fois, mais qu'un nombre de pas reste un nombre de pas, en réalité, en activité physique, on aurait l'outil de mesure du MET. L'équivalent métabolique, mais qui ne parle quand même pas à grand monde.

  • Speaker #0

    Personne même, tu ne pourrais presque dire.

  • Speaker #1

    Donc c'est vrai que j'utilise très peu, et la preuve c'est qu'on en parle sur les dernières minutes du podcast, et peut-être que dans les années à venir, on arrivera à avoir un score d'activité physique qui permettra de rassembler du vélo, qui permettrait même peut-être un score de mouvement finalement, qui serait peut-être plus pertinent pour les personnes, et qui permettrait de ne pas différencier ceux qui marchent de ceux qui font beaucoup de vélo. Parce que finalement, le but c'est qu'on bouge tous.

  • Speaker #0

    complètement, peu importe que ce soit sur nos pieds ou aussi sur un vélo écoute, j'ai vraiment trop apprécié qu'on fasse cet épisode et qu'on aille un peu dénouer ce sujet des objets connectés, on aurait pu en parler encore pendant des heures je pense parce que c'est un gros sujet et merci déjà d'avoir abordé ça pour conclure vraiment en une phrase ou en un petit conseil à une personne qui là vient d'écouter l'épisode de podcast et qui n'a pas forcément encore d'objet connecté Merci. Qu'est-ce que tu aurais envie de dire à cette personne-là, qui serait dans l'idée de potentiellement en acheter une ?

  • Speaker #1

    Je pense que de vraiment se poser la question de si elle en a besoin, si elle a envie de suivre son activité physique. Déjà, je pense que c'est une bonne chose. Ensuite, si elle prépare une compétition, si elle montre qu'ils sont plus propices finalement à suivre avec un tracé GPS. Donc vraiment se poser la question de qu'est-ce qu'elle a envie de suivre avec cette montre connectée. Et puis ensuite, toujours ce que je dis, c'est que chaque petit pas compte, de ne pas oublier le plaisir dans toute cette pratique d'activité physique et que c'est assez normal. Pendant le premier mois, on est à fond derrière nos données, des montres connectées. Puis après, ça se délite un petit peu au fur et à mesure du temps. Donc voilà, pourquoi pas de foncer ? Mais après, il ne faut pas que ça devienne une addiction et on garde toujours le plaisir au centre de sa pratique.

  • Speaker #0

    Complètement, on va s'arrêter sur ces belles notes. Merci encore.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup à toi, Magali. C'est toujours un plaisir d'échanger avec toi.

  • Speaker #0

    C'était très chouette. Et moi, je rajouterais juste une toute petite chose, c'est bien évidemment de garder l'humain dans votre pratique, de ne pas hésiter à vous faire accompagner, parce que ça peut vraiment être un gros moteur au-delà des objets connectés et mis bout à bout, de vous permettre aussi de mieux gérer peut-être l'utilisation de ces objets connectés. On a parlé très brièvement du mental à un moment donné. Simplement d'avoir en tête que c'est un élément qui va vous aider à passer à l'action. Puisqu'en fait, chaque comportement prend racine dans notre tête à un moment ou à un autre. Donc moi, je vous incite vraiment à continuer d'écouter le podcast Mouvementale, à vous renseigner si vous sentez que vous avez besoin de vous faire accompagner à ce niveau. Et puis sinon, continuez de bouger autant que possible. Merci à toi encore Lydia. Merci beaucoup. Et bonne journée à tous. Au revoir. C'est tout pour aujourd'hui. Enfin, presque. Avant de partir, j'ai deux questions pour vous. La première, c'est... quelle est la chose que vous pourriez retenir de cet épisode et la deuxième, à qui vous pourriez la raconter. En partageant ce podcast et en lui attribuant la meilleure note possible, vous inspirez d'autres personnes à être plus actives. Et comme votre avis compte beaucoup pour moi, n'hésitez pas à me faire part de vos réflexions, j'essaierai de vous répondre. À bientôt !

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