- Speaker #0
Bonjour à tous, je suis Adeline, femme, entrepreneur et passionnée par la santé et le bien-être féminin. Ma philosophie, le savoir c'est le pouvoir, et quoi de plus puissant que de connaître son propre corps, comprendre son fonctionnement et maîtriser les réflexes préventifs à adopter pour véritablement prendre le contrôle de sa santé et de son bien-être en tant que femme. C'est au travers de discussions franches avec d'autres femmes, amies, proches ou encore collègues, mais également avec des professionnels de santé que j'ai pensé pourquoi ne pas partager ces situations, ces découvertes et autres pépites de la vraie vie avec vous toutes et tous. Bienvenue sur Naviguer sa féminité, le podcast où nous allons partager connaissances, informations et expériences pour que nous puissions toutes prendre le contrôle de notre santé et de notre bien-être tout au long de nos vies de femme. Alors c'est parti ! La contraception, c'est un choix très personnel et souvent crucial dans la vie des femmes. Si les options comme la pilule, le stérilet ou encore l'implant sont largement discutées, il existe aussi des méthodes naturelles, moins connues, qui peuvent s'avérer très efficaces quand elles sont bien maîtrisées. Parmi elles, la symptothermie se démarque comme une méthode basée sur l'observation et la compréhension de son corps. Elle ne nécessite aucun dispositif hormonal ou invasif et permet aux femmes de mieux comprendre leur cycle menstruel que ce soit pour éviter une grossesse, la planifier, ou simplement pour se reconnecter à leur physiologie naturelle. Mais concrètement, comment ça marche ? Est-ce vraiment fiable ? Et surtout, comment éviter les pièges d'une mauvaise information et d'une formation peu sérieuse ? Pour répondre à toutes ces questions et démystifier cette méthode, j'ai le plaisir de recevoir Sarah, naturopathe et spécialiste en symptothermie. Avec elle, nous allons explorer en détail cette méthode, ses avantages, ses limites, et ce qu'il faut savoir avant de se lancer. Bonne écoute ! Bonjour Sarah !
- Speaker #1
Bonjour !
- Speaker #0
Je te souhaite la bienvenue sur le podcast Naviguer sa féminité, je suis ravie de t'avoir comme invitée aujourd'hui, et notamment ravie de discuter d'un sujet qui concerne beaucoup de femmes, le sujet de la contraception, mais plus particulièrement la contraception naturelle et la stentothermie, puisque tu es experte sur ce sujet. Ce que je te propose, avant qu'on démarre, c'est de pouvoir te présenter aux auditeurs.
- Speaker #1
Avec plaisir, merci déjà pour l'invitation. Alors moi, c'est Sarah Mathieu, j'ai 36 ans et je suis naturopathe de profession. Et parallèlement à ça, j'ai découvert la synthothermie, que j'ai d'abord utilisée personnellement, et puis assez rapidement, je me suis formée pour former d'autres personnes à la méthode. Donc ça fait pratiquement 13 ans que j'accompagne maintenant des couples ou des femmes à la synthothermie.
- Speaker #0
D'accord, donc tu as effectivement démarré assez tôt, puisque c'est vrai qu'on entend de plus en plus parler de symptothermie, de cette méthode-là, mais je dirais que c'est quand même encore assez récent. Donc tu as fait vraiment partie des créateurs de tendance, du coup, si tu as démarré effectivement il y a 13 ans.
- Speaker #1
Oui, enfin 13 ans pour accompagner, après 15 ans bientôt maintenant pour l'observation personnelle, puisque j'ai commencé à 21 ans.
- Speaker #0
Et donc c'est pour ça que tu es sur ce podcast aujourd'hui, pour nous parler justement de... De ton expertise sur ce sujet, qu'est-ce que tu peux nous dire sur la symptothermie ? Déjà, la symptothermie, c'est quoi ?
- Speaker #1
Alors, la symptothermie, c'est une méthode d'observation du cycle où on va venir en particulier observer surtout les signes de fertilité, notamment la glaire cervicale ou le col de l'utérus, en fonction de la température basale. C'est ça que ça veut dire, symptothermie, c'est les symptômes de fertilité, comme la glaire et le col, en fonction... de la prise de température basale.
- Speaker #0
D'accord. Donc c'est une méthode qui est totalement naturelle et qui repose vraiment sur l'observation de son corps de différentes manières.
- Speaker #1
C'est ça. C'est l'observation de son corps, surtout en faisant un double contrôle. C'est la particularité de la symptothermie par rapport à d'autres méthodes d'observation du cycle qui s'utilisent aussi en contraception ou à la conception. Je pense notamment à la méthode d'ovulation Billings, les méthodes calculothermiques comme celle avec l'application Natural Cycles. qui sont d'autres méthodes d'observation du cycle qu'on utilise en contraception ou pour l'aide à la conception, la synthothermie, ce qu'elle a en plus, c'est qu'elle a un double contrôle, c'est-à-dire qu'on a deux signes de fertilité qu'on observe, soit la glaire, soit le col, en fonction de la température basale. Et c'est en croisant ces deux signes-là qu'on arrive à une très haute efficacité contraceptive et qu'on arrive à affiner de façon très claire et très précise. la période fertile du cycle. Et du coup,
- Speaker #0
tu parlais d'autres méthodes qui sont des méthodes naturelles, la méthode Billings et...
- Speaker #1
Les méthodes calculothermiques. Mais les méthodes calculothermiques, ce sont des méthodes où on fait un calcul un peu comme avec la méthode Eugino, qui est une autre méthode, une des premières méthodes de contraception naturelle, on va dire, qui date, voilà, assez ancienne, des années 40, 50, où on faisait en fait un calcul sur la période fertile théorique. l'ovulation théorique, en supposant qu'on ovulait que toutes les femmes ovuleraient au tour du quatorzième jour de leur cycle. D'accord. Je vais pas avoir les règles pour être plus précise. Donc ça, c'est la méthode de Gino, et très souvent d'ailleurs, on confond l'ensemble des méthodes naturelles avec la méthode de Gino, qui est une méthode vraiment très différente de la synthothermie en tout cas.
- Speaker #0
Est-ce que tu peux nous expliquer les différences principales entre cette méthode-là, la méthode de la synthothermie ? Et les autres méthodes de contraception qui existent, qu'elles soient naturelles d'ailleurs ou pas ?
- Speaker #1
Dans le monde des contraceptions, c'est très très rare. Donc les différences, il y en a à peu près mille. Disons qu'il y a différentes catégories de contraception. Il y a les méthodes de contraception que je place dans la catégorie des contraceptions conventionnelles, comme les contraceptions hormonales, le stérilet au cuivre. On est dans de la contraception conventionnelle, la ligature des trompes, la vasectomie, tout ça ce sont des contraceptions conventionnelles proposées aujourd'hui dans un cadre médical par les médecins, les gynécologues, les sapins. Même le préservatif et le spermicide sont des contraceptions considérées comme conventionnelles. Si on va chez le gynécologue, on peut éventuellement se faire proposer ce genre de contraception. Parmi ces contraceptions, il y a des contraceptions qui sont des méthodes barrières, comme notamment... les préservatifs, les spermicides, donc ça va empêcher la rencontre des gamètes, donc des spermatozoïdes avec un oocyte. C'est ce qu'on appelle les contraceptions barrières. Et puis vous avez des contraceptions qui vont altérer, modifier le cycle menstruel, comme toutes les contraceptions hormonales. En fait, les contraceptions hormonales, que ce soit la pilule, le patch, l'anneau, l'implant, le stérile hormonal, l'injection, tout ça, ce sont des contraceptions hormonales où le but, c'est d'apporter un projet statif qui est une sorte de copie grossière de notre progestérone qu'on produit naturellement. Donc là, ce n'est pas la même chose, c'est une copie un peu grossière de notre propre hormone. Et ce progestatif, il va faire croire à notre cerveau qu'on a déjà ovulé. Et du coup, que ce n'est pas la peine de relancer une ovulation, donc le cycle menstruel va s'arrêter. D'accord. C'est très schématisé, mais c'est en gros... C'est en gros comment ça se passe ? toujours exactement comme ça, mais c'est en gros comme ça se passe. Après, on rajoute très souvent de l'éthylenol stradiol, on rajoute un oestrogène synthétique qui s'appelle de l'éthylenol stradiol, qui vient mimer un peu plus, créer de faux saignements, en fait. Au moment où on arrête la pilule, par exemple, ça crée des saignements qui ne sont pas des règles, mais c'est ce qu'on appelle des hémorragies de privation. Ça saigne parce qu'on arrête de prendre le comprimé.
- Speaker #0
Oui, c'est pour ça qu'on parle de fausse règle, du coup, quand on est sous pilule, typiquement.
- Speaker #1
Exactement. Donc voilà, ça c'est pour tout ce qui est contraception conventionnelle. Après, vous avez le stérilet, qui est un peu comme une méthode barrière, entre guillemets, parce que ça va aussi empêcher la rencontre des spermatozoïdes avec les ovocytes, parce que le cuivre est toxique pour les gamètes, surtout pour les spermatozoïdes. Donc ça empêche les spermatozoïdes de remonter jusqu'à l'ovocyte. Et puis il y a cette petite inflammation qui est créée par... le stérilet qui va aussi un petit peu gêner l'anidation, l'implantation, tout ça. Donc ça, ce n'est pas des contraceptions naturelles, évidemment, puisqu'on va altérer l'activité. Et puis après, dans les autres contraceptions qui sont non conventionnelles, on va avoir beaucoup de contraceptions naturelles, justement. Et notamment, il y a celles qui se basent sur détecter la période fertile du cycle. et du coup d'éviter les rapports en gros pendant cette période-là. D'accord.
- Speaker #0
Donc toutes les méthodes naturelles se basent un peu là-dessus, sur le fait de détecter la période fertile ?
- Speaker #1
Alors pas toutes, mais la plupart, une grande partie des contraceptions naturelles effectivement se basent là-dessus. Mais vous avez d'autres contraceptions naturelles qui ne sont officiellement pas encore reconnues parce qu'elles sont en cours de certification. Notamment, je pense à l'hyperthermie testiculaire. Donc on vient... remonter mécaniquement les testicules contre l'aine pour que les testicules soient à environ 37 degrés, au lieu de 35 degrés habituellement. Et du coup, en les augmentant légèrement en température, les testicules vont produire des spermatozoïdes qui ne sont pas féconds, ils vont arrêter de produire des spermatozoïdes qui sont fécondants. Aujourd'hui, ce n'est pas officiellement une vraie contraception, ils sont en cours de certification. Là, on n'est pas sur cibler les périodes infertiles du cycle.
- Speaker #0
Puisqu'on est sur un mode de contraception pour les hommes.
- Speaker #1
Il y a aussi des contraceptions naturelles à base de spermicides naturels, mais qui ne sont pas officiellement des contraceptions. Il n'y a pas d'études derrière qui certifient que c'est efficace. Les plantes contraceptives, c'est pareil. Il n'y a aucune fiabilité derrière, aucune certification derrière.
- Speaker #0
Et si on revient du coup à la symptothermie, imaginons que cette méthode m'intéresse, j'ai envie d'essayer la symptothermie, j'ai envie d'essayer une méthode de contraception qui est naturelle. Comment est-ce que demain, je peux commencer la pratique de la symptothermie ?
- Speaker #1
Oui, alors déjà, ce qu'il faut comprendre, c'est qu'il existe plusieurs symptothermies. Il y a plusieurs écoles symptothermiques. Donc, des fois, le choix va aussi dépendre de ça. Ce qu'il faut comprendre, c'est que les méthodes symptothermiques, elles sont nées dans des milieux catholiques. Donc certaines, aujourd'hui, il y a encore des écoles qui prônent encore un petit peu ces valeurs-là, les valeurs catholiques. Donc si on veut se lancer dans la symptothermie, des fois ça peut être intéressant, si on n'est pas du tout dans cette démarche-là et qu'on ne veut pas être mêlé à ces valeurs-là, par exemple, ça peut être intéressant de vérifier dans quelle école on veut être formé.
- Speaker #0
Ok.
- Speaker #1
Ensuite, comment commencer ? Le plus important, en tout cas, c'est plutôt de se faire accompagner au début. Moi, je décourage très franchement les personnes qui le font en autodidacte. Il y a beaucoup de femmes, de couples qui se lancent des fois en autodidacte à partir d'un livre, à partir de vidéos sur Internet, etc. Et en fait, ce n'est pas le plus sécure pour démarrer la synthothermie. D'accord.
- Speaker #0
Et pourquoi ? C'est parce que la méthode est particulièrement complexe ? Qu'est-ce qui fait que tu ne conseillerais pas de démarrer ça solo ?
- Speaker #1
Alors moi, je le compare un petit peu comme le permis de conduire, en fait. Comme beaucoup, on compare souvent comme ça, parce que c'est vrai que c'est pas... Conduire une voiture, c'est pas forcément complexe une fois qu'on sait faire. On le fait après de façon automatique, sans plus réfléchir. L'enceintothermie, c'est un peu pareil. C'est pas forcément complexe une fois qu'on l'a appris. Mais par contre, au début, au démarrage, oui, il y a beaucoup d'informations à intégrer et à retenir. Il y a deux choses en centothermie. Il faut apprendre l'observation. C'est un peu comme passer le code de la route. On peut apprendre la théorie. Et puis après, il faut apprendre l'interprétation. Et ça, c'est un peu comme la conduite. Qu'est-ce que je fais de toutes les données que j'ai pu observer ?
- Speaker #0
Comment les traduire ? Comment les interpréter ?
- Speaker #1
Tout à fait, exactement. Qu'est-ce qu'on en fait ? Et quand est-ce qu'on rentre réellement dans la perte fertile ? Et quand est-ce qu'on en sort ?
- Speaker #0
Est-ce que tu peux nous parler justement un petit peu de la méthodologie de manière concrète ?
- Speaker #1
Alors, la méthodologie pour s'observer, donc au départ, il faut comprendre que le premier jour du cycle, ça commence par le premier jour des règles. Donc on va noter son premier jour de règles dans un tableau du cycle qu'on peut appeler, ça s'appelle un cyclographe. Et donc on commence par noter ses saignements. Et puis dès la fin des saignements, on va guetter l'observation de la glaire, voir si on observe cette sécrétion qu'on produit au niveau du col de l'utérus et qui peut s'observer à la bulle. Et en fait, quand on observe la glaire, il y a deux signes encore une fois à observer au niveau de la glaire. Il y a à la fois l'aspect visuel de la glaire. Est-ce que c'est une glaire qui est plutôt blanchâtre, opaque, collante, pâteuse ? Ou est-ce que c'est plutôt une glaire qui devient transparente, filante, translucide, qui est élastique, qui est liquide comme de l'eau ? Tout ça, c'est des formes de glaire qu'on peut observer. On va observer l'aspect visuel, mais on va aussi observer la sensation interne de la glaire. Merci. Quand on s'essuie aux toilettes, dès le mois, on va sentir que c'est lubrifié au niveau de la vulve. Et ça, c'est un signe de glaire. Même si on n'en voit pas, si on a cette sensation de lubrification, ça veut dire qu'il y a de la glaire. Sauf exception, il y a encore des petites choses à savoir autour de ça. Mais voilà, c'est aussi une observation de glaire, la sensation à la vulve ou la sensation interne, c'est-à-dire je marche dans la rue, je sens quelque chose qui coule au niveau du vagin. alors que je sais très bien que je ne fais pas pipi. Ça, ça peut être potentiellement de la glaire. Et ça fait partie des sensations internes qu'on peut noter. Qu'on peut avoir, du coup.
- Speaker #0
Qu'on peut noter. OK.
- Speaker #1
Donc ça, on va commencer à y prêter attention juste après la fin de ces règles. Juste à la fin de ces règles, on prête attention à la glaire. Et puis, en général, parallèlement à ça, on va commencer aussi à prendre sa température. Ça dépend un petit peu de la longueur du cycle. En tout cas, moi, dans la méthode que j'enseigne, puisque j'enseigne la méthode Eden Fertilité, qui est l'école aussi dans laquelle... j'enseigne la phytothermie, on ne recommande pas forcément de toujours prendre sa température pendant les règles, ce n'est pas toujours nécessaire. À moins d'avoir des cycles très courts, on peut prendre sa température un peu plus tard, voire même plusieurs jours plus tard après la fin des règles. Si on a des cycles très longs, on peut retarder la prise de température. Donc voilà, la prise de température, ça se fait le matin au réveil. Ce n'est pas nécessairement à l'heure fixe, ce n'est pas forcément en rectal, parce qu'on entend souvent ça. C'est une prise de température qui peut se faire soit en buccale, soit en rectal, soit en vaginal. Il faut choisir son lieu de prise. D'accord, ok. Et puis après, c'est le matin au réveil. Donc peu importe à l'heure à laquelle on se réveille, en gros, on prend sa température.
- Speaker #0
Donc on est encore dans le lit, hop, on prend le thermomètre et on prend sa température.
- Speaker #1
Exactement, voilà. Il ne faut pas se lever. il faut bien la prendre avant de se lever.
- Speaker #0
Ok, donc encore allongée au lit tranquillement. Voilà.
- Speaker #1
Et aujourd'hui, il y a même des thermomètres un peu plus spécifiques, alors que ce n'est pas tout à fait officiellement de la symptothermie, je ne recommande pas forcément d'utiliser ça d'emblée, mais qui parfois, dans certains cas, peuvent faciliter la vie. Notamment, il y a des thermomètres dits intelligents où on peut les garder toute la nuit. Donc notamment, il y a un bracelet qui s'appelle le Temdrop qui se met autour du bras. Il y a aussi l'Apple Watch, certaines Apple Watch. qui peut prendre la température aussi la nuit et qui semble être suffisamment précis. On manque encore un petit peu de recul et de données pour dire que c'est vraiment OK avec la synthothermie. Si on fait un comparatif sur six cycles, à bout d'un moment, des fois, on peut se dire que les deux courbes sont cohérentes. On peut s'appuyer dessus.
- Speaker #0
OK. Donc, observation de la glaire, la température.
- Speaker #1
Et voilà. Et puis des fois, il y a des personnes qui préfèrent observer le col de l'utérus. Par contre, c'est au lieu de la glaire. Mais par contre, on va éviter de faire les trois en même temps. Ça n'apporte pas forcément un plus. Dans certains cas particuliers, on peut le faire, notamment pendant la période d'allaitement. Des fois, un petit contrôle au niveau du col de l'utérus, ça rassure un petit peu pour savoir où on se trouve parce qu'on est dans une période un peu particulière de sa fertilité. Donc l'allaitement, la pré-ménopause, ce sont des cas un petit peu particuliers où des fois, on peut éventuellement faire un peu les trois. Mais sinon... En principe, c'est soit glaire plus température, soit col plus température. D'accord. Et pour le col, c'est une autopalpation qu'on va faire. Ça veut dire qu'on va venir palper son col de l'utérus avec la pulpe des doigts. Et on peut le faire juste une fois par jour, par exemple, juste à la fin de la douche, parce que c'est là où on a les mains le plus propres, qui va éviter de rapporter certaines bactéries vers la zone un peu fragile du col. Et de venir faire une autopalpation pour vérifier si le col est plutôt mou, ouvert. haut, ce qui veut dire qu'on est plutôt fertile, qu'on est en période fertile. Et s'il redescend, qu'il est plutôt dur et qu'il se referme, on est en période infertile.
- Speaker #0
D'accord. Ça demande effectivement un petit peu plus de pratique pour être en mesure d'interpréter la hauteur, la sensation, etc.
- Speaker #1
Oui, tout à fait. Parce que le col de l'utérus, c'est pas... Essayer de voir quelque chose avec le bout de ses doigts. ça demande quand même un peu de pratique. Et puis, en général, il faut bien une dizaine de totalitations avant d'avoir une petite idée de Ah tiens, c'est plus haut, c'est plus dur
- Speaker #0
Et donc, du coup, ça c'est sur la partie observation et sur la partie interprétation ?
- Speaker #1
Alors, sur la partie interprétation, ça va se faire aussi… En général, on va le faire en plusieurs étapes avec la formatrice qui accompagne la personne pour apprendre la synthothermie, parce qu'il y a beaucoup de règles à retenir au début. Et si on essaie de tout intégrer d'un coup, on ne retient pas. Donc, il y a plusieurs... Là, c'est là où vraiment ça se diverte par rapport aux différentes écoles qui existent. Il y a différentes interprétations par rapport à ça. D'accord. Donc, certaines vont interpréter la glaire en fonction de la température, de l'emplacement de la température. C'est-à-dire qu'on va chercher dans ces observations de glaire à quel moment on voit un basculement. de glaire vers une qualité moindre. À quel moment on se dit, tiens, c'était une très bonne qualité la veille, et là, c'est en train de devenir moins bon, moins joli. C'est en train de basculer, ou voir, ça disparaît, il n'y a plus de glaire du tout. Donc on va repérer ce point-là, et puis on va aussi, d'un autre côté, repérer la montée de température. À quel moment on voit que la température décale vers le haut. Pourquoi ? Parce que juste après l'ovulation, on va se mettre... à sécréter, en principe juste après l'ovulation, mais des fois c'est plus ou moins en même temps, on va se mettre à sécréter de la progestérone. Et la progestérone, c'est une hormone qui va accélérer notre métabolisme au cas où il y aurait un éventuel embryon en route pour développer un autre être humain, parce que développer un autre être humain dans son corps, ça demande énormément d'énergie, donc ça fait accélérer notre métabolisme. Et en accélérant notre métabolisme, la température basale va légèrement augmenter. Donc on va repérer à quel moment la température augmente et elle va se maintenir en plateau haut jusqu'à la revue des règles.
- Speaker #0
D'accord, donc en fait c'est tout sur la seconde partie du cycle menstruel où on est censé observer cette montée de la température basale et se stabiliser jusqu'aux règles.
- Speaker #1
Exactement. Donc là il y a différentes écoles, certaines vont dire il faut 3 températures hautes après ce basculement de qualité de glaire, d'autres vont dire on regarde d'un côté le basculement de la glaire, de l'autre la montée de température, celui qui est validé en dernier va fermer la fenêtre de fertilité, il y a différentes façons de faire. Donc ça c'est pour surtout fermer la fenêtre de fertilité, mais après il y a aussi un double contrôle pour ouvrir la fenêtre de fertilité, qui est un peu complexe, je ne sais pas si on peut... aussi facilement l'expliquer sur un podcast. Mais disons qu'il y a un jour qui va... Un point repère dans le cycle de la personne en fonction de sa rythmicité, de la rythmicité de ses cycles qui va nous dire, tiens, là, à partir de là, en général, cette personne-là commence à être fertile. C'est un point pour dire, même si je ne vois pas de glaire ce jour-là, si je passe ce point-là, c'est un point où je dois me considérer fertile. Et puis, le double contrôle se fait quand même parce que si on voit de la glaire avant ce jour-là, on doit aussi se considérer fertile.
- Speaker #0
En moyenne, après combien de temps, après combien peut-être de cycles, est-ce qu'une personne peut considérer qu'elle a bien pris en main cette méthode ? Puisque j'imagine effectivement qu'il faut quand même plusieurs cycles pour vraiment commencer à voir une espèce de tendance, une espèce de pattern se dessiner pour véritablement être en mesure de se dire, ça c'est ma fenêtre de fertilité. Ça, c'est les signes que je dois observer. Ça, c'est l'interprétation que je dois en faire. Donc, combien de cycles est-ce qu'il faut en moyenne pour vraiment maîtriser la méthode ?
- Speaker #1
Oui, alors exactement. Il faut effectivement plusieurs cycles pour se rendre compte de tout ça. Et donc, en moyenne, vraiment la grande majorité des personnes, c'est quand même six cycles. D'accord. Entre cinq et six cycles, on va dire, c'est un peu... Cinq cycles, c'est un peu le minimum. Mais les personnes qui se forment en... seulement trois cycles, surtout quand c'est pour de la contraception. Quand c'est pour l'aide à la conception, c'est encore différent parce que l'enjeu n'est pas le même. Mais quand c'est pour de la contraception, effectivement, les personnes qui se forment en moins de cinq cycles, pour moi, c'est un peu insuffisant et ce n'est pas suffisamment sécure, en tout cas dans une démarche contraceptive.
- Speaker #0
Est-ce que tu peux nous parler du taux de fiabilité de cette méthode ? Est-ce que... Je pense qu'il y a beaucoup de femmes qui seraient intéressées justement par des méthodes naturelles, essayer justement d'arrêter toutes les contraceptions hormonales parce qu'on sait toutes les désavantages qu'elles peuvent avoir et l'influence qu'elles peuvent avoir sur le corps. Je pense qu'il y a beaucoup de femmes aujourd'hui qui essaient de trouver d'autres solutions. Mais je pense que la question des contraceptifs naturels est toujours la même, à savoir est-ce que c'est véritablement fiable ? Est-ce que tu peux nous en dire un petit peu plus là-dessus ?
- Speaker #1
Oui, alors tout à fait, ça fait partie des grandes préoccupations, c'est bien normal. Toutes les contraceptions naturelles ne se valent pas au niveau de la fiabilité, ça c'est très important de le comprendre. En fait, en matière de fiabilité, efficacité contraceptive, il y a toujours deux chiffres à évaluer, à identifier. Donc il y a la fiabilité pratique, c'est-à-dire quand on prend en compte les échecs d'utilisation de la méthode. Par exemple, si je prends la pilule, comme exemple, dans ce chiffre-là, dans l'efficacité pratique ou le taux d'échec pratique, on va prendre en compte les j'ai oublié de prendre ma pilule je ne l'ai pas prise à la bonne heure j'ai pris un médicament qui est incompatible avec je l'ai vomi etc. Ça, ça fait partie d'une mauvaise utilisation de la méthode. D'accord. Donc ça, c'est pour le taux d'échec pratique. En pratique, comment ça se passe ? Et puis après, il y a le… taux d'échec théorique, c'est-à-dire quand on enlève, on corrige en fait, on enlève toutes ces erreurs d'utilisation de la méthode et on ne garde que les taux d'échec qu'on n'arrive pas à expliquer. Et en fait, toutes les contraceptions qui existent ont un taux d'échec théorique, il n'y en a aucune qui est fiable à 100% en fait. Donc même, vous prenez même les vasectomies ou la ligature des trompes, il y a un taux d'échec. Et donc pour la symptothermie, On est dans l'utilisation pratique, et ça, je vais vous donner les chiffres de l'OMS. Je ne parle pas, il y a différentes, encore une fois, comme il y a différentes écoles symptothermiques, il y a différentes études, et donc il y a certaines écoles qui vont mettre en avant certains chiffres, leurs propres chiffres. Moi, je préfère me baser sur les chiffres de l'OMS, parce que ça englobe un peu toutes les symptothermies, et puis du coup, c'est un peu plus proche de la réalité. Je ne préfère pas parler du meilleur chiffre qu'on peut retrouver en symptothermie, parce que ça dépend, encore une fois, de quelle école on pratique. Taux d'échec pratique pour la symptothermie, d'après les données de l'OMS, c'est 2% d'échec. Ça veut dire que sur 100 femmes, il y en a 2 qui tombent enceintes avec l'utilisation de la méthode en pratique.
- Speaker #0
D'accord.
- Speaker #1
Donc, quand on parle de 2%, ça veut dire dans une utilisation avec des erreurs. Et puis, il y a le chiffre en théorique. Donc, quand la personne utilise parfaitement bien la méthadimethéremique, l'OMS donne un taux d'échec de moins de 20%. Pour vous rendre compte si c'est efficace ou pas, j'aime bien faire ce comparatif avec la pilule parce qu'on a très souvent confiance en la fiabilité de la pilule. Et donc, la pilule en… En pratique, son taux d'échec, c'est 7 mais en théorique, c'est 0,3 En théorique, c'est très fort, c'est aussi moins de 1 comme la symptothermie. Par contre, en pratique, c'est 7 alors qu'en symptothermie, on est à 2 Mais il y a plusieurs explications à ça. Premièrement, pour la symptothermie, les couples sont beaucoup plus conscients de la période fertile et à risque. Donc, ils vont prendre moins de risques à ce moment-là. Le deuxième point qui explique cette différence, c'est aussi que l'asymptothermie, si on oublie de s'observer une fois, même deux fois dans la période fertile, ce n'est pas très grave, on doit juste se considérer potentiellement fertile et ça n'empêche pas de continuer à utiliser la méthode. Alors qu'avec une méthode contraceptive, si on oublie par exemple de prendre sa pilule un jour, ça peut remettre en cause toute la fiabilité de la méthode. C'est aussi ça qui explique la différence. L'autre différence aussi, malgré tout, qui n'est pas à l'avantage de la symptothermie, c'est qu'on a beaucoup plus d'études sur l'utilisation de la pilule, sur une population beaucoup plus vaste, et qui du coup peut-être, si on prend une population plus grande, forcément on a des personnes peut-être moins rigoureuses, moins conscientes de l'enjeu que ça a, etc., et du coup qui vont faire des erreurs. Alors que la symptothermie, ça concerne une population... très souvent, beaucoup plus éduqués. Ce n'est pas une contraception. Des fois, on entend que la synthétermie, c'est une méthode traditionnelle. Pas du tout. Ce n'est pas une méthode contraceptive traditionnelle. Ce n'est pas une méthode qui se transmet de mère à fille, par exemple. C'est une méthode où il faut savoir lire et écrire. Déjà, rien que ça, c'est un frein pour certaines populations dans le monde. Ce n'est pas une méthode pour tout le monde. Il faut quand même être un minimum éduqué pour pouvoir la pratiquer. Et donc, ça sélectionne un peu aussi la population qu'on étudie qui va évaluer l'efficacité de la contraception.
- Speaker #0
Et qui peut avoir un impact sur les résultats de fiabilité.
- Speaker #1
Voilà, tout à fait.
- Speaker #0
Et moi, la question que je me pose, c'est est-ce que la symptothermie s'est faite pour tout le monde ? À la question aussi sur la partie éducation, tu y as partiellement répondu. Mais je me dis aussi, par exemple, si j'ai un cycle qui est très souvent irrégulier, est-ce que du coup, c'est une méthode qui peut être faite pour moi malgré tout ? Si je suis en postpartum, est-ce que je peux du coup assurer ma contraception en réutilisant l'asymptothermie, par exemple ?
- Speaker #1
Oui, alors en fait...
- Speaker #0
C'est pour tous les profils de cycle, ça oui. C'est-à-dire qu'on peut adapter la synthothermie à tous les profils de cycle, même les cycles irréguliers. Moi, c'est mon cas, j'ai des cycles très irréguliers, et pourtant je pratique depuis pas mal d'années maintenant, et voilà, sans problème. Donc ça s'adapte à tous les profils de cycle. Après, ce n'est pas forcément confortable pour tous les profils de cycle. C'est sûr qu'avec des cycles très, très irréguliers, il y aura une période potentiellement fertile beaucoup plus longue, parce qu'on va mettre du temps à fermer la fenêtre fertile. Donc ça peut être... moins confortable quand on a des cycles très très irréguliers. Après, à la question est-ce que c'est fait pour tout le monde ? Non, clairement c'est pas une méthode qui est faite pour tout le monde, comme je viens de le dire. Donc il faut d'abord savoir lire et écrire, donc déjà ça c'est un premier frein. Et puis deuxième frein, il y a des personnes qui n'ont pas envie de s'observer. Il y a des personnes qui n'ont pas cette curiosité de leur corps, qui n'ont pas envie de faire tout ça et qui pour elles ça sera un frein. Il y a d'autres personnes qui ont une hygiène de vie qui n'est pas compatible avec la symptothermie. Parce que si on, par exemple, on fait énormément la fête. Quand j'entends, ce n'est pas une fois par semaine, mais tous les deux, trois soirs, par exemple, si on boit énormément d'alcool, si on prend des drogues récréatives, ce genre de choses, tout ça, ça a des impacts sur la fertilité et sur le cycle. Et donc, du coup, ça va gêner pour l'interprétation, on ne va pas pouvoir le faire et donc, ça va aussi, pareil, rallonger la période potentiellement fertile. Donc, il y a des personnes qui ont ce genre d'hygiène de vie-là, ça ne va pas être compatible avec l'hygiène de vie, mais encore une fois, c'est ça. C'est propre à chacun. C'est-à-dire qu'il y a des personnes, des fois, qui vont se rendre compte finalement que Ah, ben tiens, peut-être que je bois un peu trop d'alcool finalement, parce que là, à chaque fois, mes températures sont perturbées dès que j'en bois, et je vois que c'est en fait tous les deux, trois jours, et peut-être que je vais changer ça. Donc des fois, la personne va se rendre compte et va dire Tiens, finalement, il faut que je change quelque chose. Et à l'inverse, il y en a d'autres qui disent Ben en fait, moi, j'ai pas envie d'arrêter l'alcool, donc j'ai envie de continuer à boire comme ça. Et du coup, ils vont dire Ben la synthothermie, c'est pas fait pour moi. Donc c'est... c'est pas pour tout le monde, mais c'est vraiment propre à chacun. Il y a souvent cette croyance aussi que c'est pas pour les jeunes. En fait, c'est pas une question d'âge, mais c'est vraiment une question de maturité. C'est-à-dire qu'il y a des personnes qui vont malgré tout être très jeunes, mais qui ont vraiment cette curiosité, cette maturité et cette responsabilité pour s'observer. Et il y en a d'autres à 35 ans qui ne vont pas prendre cette responsabilité, qui ne pensent pas, qui... qui font les trucs un jour sur deux. Et du coup, ce n'est pas compatible avec...
- Speaker #1
C'est plus une question de personnalité que d'âge, véritablement.
- Speaker #0
Voilà, tout à fait.
- Speaker #1
Et tu disais, tu parlais justement de l'alcool comme pouvant être un frein à la méthode, puisqu'en fait, elle vient perturber les données qui sont accumulées par la personne en question. Est-ce qu'il y a d'autres choses, dehors de l'alcool, qui peuvent venir justement perturber l'asymptothermie, l'observation et la... l'interprétation des résultats ?
- Speaker #0
Alors oui, il y a plein de petites choses qui peuvent perturber le cycle, mais ça ne veut pas dire qu'il ne faut pas boire zéro alcool, c'est ce que je suis en train de dire. Non, bien sûr,
- Speaker #1
mais en tout cas pas
- Speaker #0
5-6 semaines. Voilà, c'est ça. Même si on en buvait à la nuit 3 jours par semaine, ce ne serait pas dramatique, parce qu'on peut mettre entre parenthèses les températures qui sont perturbées. Ça va surtout perturber les températures, l'alcool. Donc voilà, c'est là où on va mettre entre parenthèses. Ça peut arriver ponctuellement sur un cycle où on boive un peu plus, et pour autant, on peut quand même utiliser la méthode. C'est sûr que si c'est vraiment constant, ça peut être plus problématique. Mais par exemple aussi, des fois, dans certains profils, tout ce qui perturbe le sommeil, par exemple les personnes qui travaillent de nuit, si elles travaillent de nuit très régulièrement, on sait que ça va potentiellement perturber les températures. Mais si c'est constant, en fait, ça ne va pas gêner, parce que c'est ça qui devient la norme, finalement, on va pouvoir interpréter. Mais c'est plus quand c'est... de temps en temps, à 3-4 jours d'écart, et régulièrement, que des fois ça peut un peu plus gêner. Mais là aussi, même pour les personnes qui travaillent de nuit, on a des règles pour adapter la symptothermie à ces personnes-là. Dans les autres choses qui perturbent le cycle et la fertilité, il y a les troubles du sommeil, le manque de sommeil, tout ce qui touche le sommeil va potentiellement avoir un impact sur, de base, l'observation de la température, mais qui peut aussi avoir un impact sur le plus long terme. sur la capacité d'ovulation et sur la qualité de la phase post-ovulatoire aussi.
- Speaker #1
D'accord.
- Speaker #0
Donc il y a ça, il y a certains médicaments qui peuvent gêner l'observation de la glaire, par exemple, notamment les antihistaminiques qui ont tendance à assécher la glaire. Donc voilà, ça c'est des petites choses à connaître. Et c'est pour ça, encore une fois, qu'il faut être accompagnée par une formatrice parce qu'elle connaît toutes ces petites nuances-là. Et puis par rapport à la vie de la personne, elle va pouvoir l'aiguiller pour dire attention, tel ou tel événement, peut impacter ton cycle et ta fertilité. Donc, il faut prendre telle ou telle précaution, par exemple.
- Speaker #1
D'accord. Ok. Super intéressant. Et du coup, tu nous parlais justement de formation sur l'asymptothermie. Je pense que pour les gens qui seraient intéressés par la méthode... on trouve beaucoup de choses. Il y a beaucoup de formations différentes. C'est un peu difficile de s'y retrouver sur qu'est-ce qui est sérieux, qu'est-ce qui l'est un peu moins, quelles sont les différences entre les différentes formations qui existent. Donc, comment est-ce qu'on peut s'assurer quand on se lance sur cette méthode, comment est-ce qu'on peut s'assurer que la formation qu'on choisit est la bonne et est une formation sérieuse ?
- Speaker #0
Oui, alors c'est effectivement une très bonne question. Alors, il y a, comme je disais avant, il y a... plusieurs écoles symptothermiques, donc ça va dépendre encore une fois le choix de quelle école, vers quelle école on veut aller. Et donc il y a des écoles qui ont des études de félicité derrière, il y en a qui n'en ont pas. Donc déjà ça, ça peut être des fois un choix de formation. Ensuite, il faut surtout regarder la personne qui va nous accompagner, la formatrice en symptothermie, il faut regarder si cette formatrice en symptothermie, elle est certifiée dans l'école, quel pronom, quel décon. Parce qu'il y a... malheureusement aussi des formatrices qui ne sont pas certifiées et qui enseignent la méthode sans aucune formation professionnelle derrière. Et en fait, ça, c'est pas suffisamment sécure parce que ces personnes qui forment d'autres personnes sans avoir une formation professionnelle, elles se basent en fait d'abord sur leur connaissance de leur propre cycle. Et donc, c'est une base intéressante, certes, mais ça ne permet pas de balayer et de voir tous les cas particuliers. Et donc, il y a certains cas particuliers où il faut un peu plus que juste avoir vu ses propres cycles. Même si on pratique depuis 2-3 ans, il faut un peu plus que d'avoir vu juste ses propres cycles. Oui,
- Speaker #1
il faut avoir vu un peu de diversité.
- Speaker #0
Voilà. Et puis, ce n'est pas la même chose aussi d'accompagner quelqu'un qui est en période postpartum ou qui alète ou qui n'alète pas d'ailleurs, qui est en pré-ménopause. Ça, c'est quand même des cas très spécifiques. Déjà, même en étant… Formées professionnellement, des fois, il y a certaines formatrices qui décident de ne pas accompagner ces profils-là parce qu'elles ne l'ont pas vécu personnellement, elles ne sont pas suffisamment sûres d'elles. Donc, il y a plusieurs paramètres à bien prendre en compte. Mais sinon, l'autre point très important, je pense, pour avoir une formation de qualité, c'est d'avoir une formation, premièrement, qui est plutôt individuelle sur l'interprétation des cycles. Ou alors, c'est des petits groupes, des petits comités, mais vraiment, il y a une... il y a une individualisation d'accompagnement sur vos propres cycles. Ce n'est pas juste du théorique, il y a une formatrice qui vient regarder vos propres cycles et qui vient vous enseigner sur vos propres cycles les règles d'interprétation. Ça, c'est déjà un, c'est très important. Par exemple, si c'est une formation en ligne où vous n'avez jamais la personne en live, en direct, et que vous devez tout faire de façon théorique sans accompagnement derrière, ça, ce n'est pas un accompagnement individualisé qui vous permet vraiment d'intégrer et de maîtriser la méthode. D'accord. L'autre point, c'est d'avoir, moi j'encourage vraiment à au moins 5-6 cycles d'accompagnement. Moins que ça, en général, ce n'est pas une formation qui sera suffisamment sécure pour l'utilisation de la contraception. Encore une fois, quand c'est de la conception, c'est différent. Ça peut être plus court. Mais pour la contraception, 5-6 cycles, c'est un petit peu le minimum.
- Speaker #1
Ok. Et cette formation, typiquement la formation que toi tu animes, elle dure combien de temps ? Elles durent du coup ces 5-6 cycles que tu recommandes d'avoir comme minimum avant de pouvoir vraiment maîtriser la méthode ?
- Speaker #0
Oui, alors voilà, moi je forme avec la méthode Eden Fertilité et je forme des formatrices chez Eden Fertilité. Et donc toute l'équipe Eden Fertilité, on forme sur 5-6 cycles, en tout cas on encourage vivement 6 cycles pour vraiment maîtriser la méthode. D'accord. Donc, ça fait partie de nos engagements. Et même, on peut même passer un petit examen à la fin, entre guillemets un examen, mais voilà, un petit test pour vérifier que la personne arrive bien à interpréter et puis valider vraiment sa formation.
- Speaker #1
D'accord. Et est-ce qu'après la formation, si les personnes qui sont venues chez vous ont des questions, des interrogations parce qu'il y a des changements, peut-être dans leur cycle, où ils observent des choses qu'ils n'avaient pas observées avant, etc. J'imagine qu'il y a toujours aussi possibilité de... de se remettre en contact avec sa formatrice, de lui poser des questions.
- Speaker #0
Oui, tout à fait, ça c'est indispensable. Bien sûr, il y a des fois, au cours de sa vie fertile, on a des changements dans son cycle, dans sa rythmicité. Bien sûr, après, dans des cas particuliers comme le postpartum, l'après-ménopause, même si on a pratiqué pendant des années l'acentothermie avec un cycle classique, parce que c'est en dehors de ces périodes particulières de la vie. et bien souvent dans ces périodes-là on a besoin d'être un tout petit peu épaule au début pour se retrouver parce qu'on ne reconnait plus ces signes habituels Sarah écoute on arrive à la fin de l'épisode j'ai une dernière question que j'aimerais te poser pour clôturer
- Speaker #1
À toutes les femmes qui hésitent encore à se lancer dans la découverte de la symptothermie, qu'est-ce que tu souhaiterais leur dire ?
- Speaker #0
Je souhaiterais leur dire que la symptothermie, ce n'est pas juste un moyen de contraception ou d'aide à la conception. C'est aussi et avant tout une méthode qui permet de comprendre son cycle menstruel, qui apporte d'énormes connaissances sur son cycle menstruel. Et quand on pratique la symptothermie, à la fin, je vais grossir un peu le trait, mais à la fin, on en sait un peu plus que son gynécologue sur son propre cycle. On va vraiment savoir comprendre ce qui se passe et ce qui nous permet du coup aussi de mieux comprendre des symptômes qui sont anormaux. Le fait de s'observer comme ça quotidiennement va nous permettre de repérer tout de suite quand il y a quelque chose qui n'est pas normal. Et donc, ça m'est déjà, par exemple, arrivé en accompagnant des personnes à la symptôme de la mythe, de dire Ah, ce symptôme-là, il n'est pas tout à fait normal, il faudrait faire des examens complémentaires. Et puis de découvrir, par exemple, par exemple, typiquement, un des... Des choses qu'on peut découvrir avec la symptothermie, c'est les troubles de la thyroïde. Quand on voit que les températures sont vraiment très très basses ou en l'inverse très très hautes, on peut suspecter une hypothyroïdie ou une hyperthyroïdie. Il y a de tas de choses à identifier avant, bien sûr, pour écarter cette piste-là. Mais ça m'est déjà arrivé de dire qu'il faut faire certains examens, parce que ces symptômes-là n'étaient pas tout à fait normaux, et puis effectivement découvrir qu'il y avait un problème de ce côté-là. De même qu'on va découvrir qu'il y a certains saignements qui ne sont pas normaux. qui ne sont pas des règles. Il y a beaucoup de femmes qui confondent les saignements intermenstruels avec des vraies règles. C'est normal, ça peut ressembler à deux gouttes d'eau aux vraies règles, deux gouttes de sang aux vraies règles habituelles. Et en fait, ce ne sont pas des règles parce qu'il n'y a pas eu ovulation avant. Et quand on pratique l'asymptothermie, on arrive du coup à savoir, parce que si on voit qu'il n'y a pas eu de montée de température, qu'il n'y a pas eu de changement de glaire, surtout qu'il n'y a pas eu de montée de température en tout cas, on va dire tiens, je n'ai pas ovulé, ces saignements-là ne sont pas des règles. profonde connaissance de son cycle et du coup de sa santé menstruelle.
- Speaker #1
Et une profonde connaissance de son corps au final et de son fonctionnement.
- Speaker #0
Voilà.
- Speaker #1
Et Sarah, est-ce que tu aurais des exemples ou en tout cas des anecdotes intéressantes à partager qui illustrent à quel point la symptothermie peut nous dire beaucoup de choses sur soi-même, sur son corps ou sur la personne que la formatrice typiquement est en train de suivre ?
- Speaker #0
Oui, alors déjà, il y a quelque chose qu'on va des fois observer assez fréquemment. Ça arrive en tout cas une fois dans la vie fertile, on va dire. C'est de voir des saignements qui ne sont pas des règles, alors que ça arrive à la même date que d'habitude, que c'est le même flux, éventuellement les mêmes douleurs, la même couleur. Tout est identique d'un point de vue visuel, pratiquement tout est identique. Mais pourtant, on sait que ce n'est pas des règles, parce que la personne n'a pas oublié avant. Et ça, ça peut même des fois arriver plusieurs mois d'affilée. Personnellement, en tout cas, ça m'est arrivé une fois, pendant huit mois, je ne l'ai pas eu. d'ovulation alors que j'avais des saignements plus ou moins régulés de 30-35 jours et qui faisaient vraiment penser en tout point de vue aux règles habituelles. Donc ça permet, oui ça c'est quelque chose qu'on va tout observer au moins une fois dans sa vie fertile, des saignements comme ça un petit peu qui ressemblent aux règles mais qui n'en sont pas. Dans les autres anecdotes, c'est quand notamment on accompagne des groupes qui sont en conception et puis c'est... parfois de constater quand on est formatrice que la personne a marqué qu'elle est enceinte et que la personne n'a pas encore conscience qu'elle est enceinte parce que nous on va le voir en symptothermie assez facilement par rapport à la longueur du plateau haute température.
- Speaker #1
D'accord donc directement après la fenêtre de fertilité j'imagine que l'ovulation c'est quelque chose que vous êtes capable de lire.
- Speaker #0
Oui, on ne va pas pouvoir savoir le jour exact de l'ovulation de la symptothermie, il n'y a aucune méthode. qui permet de garantir le jour exact de l'ovulation à part l'échographie. C'est la seule méthode qui garantit le jour objectif de l'ovulation. Mais en symptothermie, on va avoir une idée à quelques jours près. Et donc après, on voit le plateau haut. Et quand il y a un plateau qui s'éternise, voire il y a un deuxième plateau haut, des fois pendant la grossesse, c'est des indicateurs où la formatrice va se dire Ah, elle est probablement enceinte Et donc des fois, ça nous arrive quand on est formatrice d'annoncer à la personne qu'elle est enceinte. Alors, personnellement, je ne le fais pas forcément comme ça parce qu'il y a aussi des cas particuliers. Voilà. Il y a des cas particuliers où on peut avoir un plateau qui est très, très long et ce n'est pas une grossesse comme, par exemple, un kyste du corps jaune, ça peut faire ça, par exemple. Donc, on ne va pas forcément l'annoncer comme ça, mais on va suggérer d'aller faire un test de grossesse. Et puis, voilà, des fois, on est caniste sûr que c'est bon et c'est assez drôle d'être au courant, en fait, avant la personne, finalement. Oui,
- Speaker #1
ça donne, je pense, des scènes un peu cocasses.
- Speaker #0
Oui, exactement.
- Speaker #1
Merci beaucoup Sarah pour avoir partagé toute ton expertise sur le sujet de la symptothermie avec nous. Pour les personnes qui souhaiteraient avoir un petit peu plus d'informations, voire poursuivre la conversation avec toi. Je vais partager, du coup, tes réseaux sociaux, notamment ton compte Instagram, sur lequel tu produis, du coup, pas mal de contenu, justement, sur l'asynthothermie. Oui, ainsi que les informations, du coup, sur ta formation.
- Speaker #0
Et puis, aussi, ma chaîne YouTube, si vous voulez plus d'informations sur le cycle en général, je partage énormément aussi de contenu là-dessus.
- Speaker #1
Super, on rajoutera la chaîne YouTube, du coup, aucun souci. Merci beaucoup à toi et très bonne continuation.
- Speaker #0
Merci à toi.
- Speaker #1
À bientôt.
- Speaker #0
À bientôt.
- Speaker #1
Si vous avez la sensation d'avoir découvert quelque chose de nouveau sur vous-même, votre corps ou votre santé aujourd'hui, je vous encourage vraiment à partager cet épisode avec les femmes qui vous entourent. Votre expérience et vos réflexions pourraient faire toute la différence dans la vie de quelqu'un d'autre. Pensez à vous abonner pour ne pas passer à côté du prochain épisode. Et si vous avez envie de donner un coup de boost à ce podcast, n'hésitez pas à nous laisser 5 étoiles. A très vite !