Speaker #0Bonjour à tous, je suis Adeline, femme, entrepreneur et passionnée par la santé et le bien-être féminin. Ma philosophie, le savoir c'est le pouvoir, et quoi de plus puissant que de connaître son propre corps, comprendre son fonctionnement et maîtriser les réflexes préventifs à adopter pour véritablement prendre le contrôle de sa santé et de son bien-être en tant que femme. C'est au travers de discussions franches avec d'autres femmes, amies, proches ou encore collègues, mais également avec des professionnels de santé que j'ai pensé pourquoi ne pas partager ces situations, ces découvertes et autres pépites de la vraie vie avec vous toutes et tous. Bienvenue sur Naviguer sa féminité, le podcast où nous allons partager connaissances, informations et expériences pour que nous puissions toutes prendre le contrôle de notre santé et de notre bien-être tout au long de nos vies de femme. Alors c'est parti ! Aujourd'hui, nous allons aborder un sujet crucial pour la santé des femmes, mais souvent négligé, le risque cardiovasculaire. Savez-vous que les maladies cardiovasculaires sont la première cause de mortalité chez les femmes en France, devant le cancer du sein ? Et pourtant, peu d'entre nous en sont conscientes. Dans cet épisode, nous commencerons par voir pourquoi les femmes sont exposées aux maladies cardiovasculaires, puis nous explorerons les différences principales entre les femmes et les hommes en matière de symptômes et de facteurs de risque. Enfin, nous parlerons du manque de recherche dédiée aux femmes, puisque la plupart des études en cardiologie sont basées sur un public masculin, et de l'importance de combler ce retard. Essayons donc d'abord de mieux comprendre le risque cardiovasculaire chez les femmes. En France, les maladies cardiovasculaires causent chaque année plus de décès chez les femmes que chez les hommes. Environ 200 femmes meurent chaque jour de maladies cardiovasculaires, ce qui représente un décès toutes les 7 minutes. Pourtant, beaucoup d'entre nous ignorent qu'elles sont tout aussi vulnérables que les hommes. Alors pourquoi les femmes sont-elles particulièrement touchées ? Eh bien cela s'explique par des spécificités biologiques et hormonales qui ont une influence sur le niveau de risque. Par exemple, les hormones féminines, notamment les oestrogènes, jouent un rôle protecteur pour le cœur avant la ménopause. Après la ménopause, cette protection diminue fortement puisque le corps cesse de produire des oestrogènes, faisant ainsi augmenter le risque cardiovasculaire chez les femmes. Les facteurs de risque comme l'hypertension, le diabète, le stress, le tabagisme ou encore la sédentarité sont souvent sous-évalués chez les femmes qui ne se sentent pas toujours concernées par ces questions de santé cardiaque. Et le manque d'information et de sensibilisation est un réel problème. Seuls 17% des femmes françaises savent que les maladies cardiovasculaires représentent leur principal risque de décès, ce qui signifie que beaucoup de femmes ne prennent pas les mesures nécessaires pour s'en protéger. Intéressons-nous maintenant aux symptômes. et aux facteurs de risque spécifiques aux femmes. L'un des principaux challenges est que les femmes peuvent présenter des symptômes très atypiques lors d'un infarctus. Alors que chez les hommes, la douleur intense dans la poitrine est courante, les femmes, elles, peuvent ressentir des symptômes très différents. Essoufflement, nausée, douleur dans le dos ou dans la mâchoire, fatigue intense et ces signes que l'on associe moins à un infarctus sont parfois confondus avec d'autres pathologies. D'ailleurs, une étude montre que 30% des femmes ne ressentent pas de douleurs thoraciques lors d'une crise cardiaque, ce qui rend le diagnostic plus difficile et donc retarde potentiellement les soins. Concernant les facteurs de risque, certains impactent particulièrement les femmes. Par exemple, le diabète augmente davantage le risque cardiovasculaire chez nous que chez les hommes. De la même manière, les migraines avec aura, qui se caractérisent par des troubles sensoriels variés et parfois même moteurs, plus fréquentes chez les femmes et certains traitements hormonaux comme la pilule contraceptive peuvent également augmenter le risque cardiovasculaire. Les événements de vie tels que la grossesse ou des complications comme la pré-éclampsie ou le diabète gestationnel sont aussi des facteurs qui augmentent le risque de maladies cardiovasculaires à long terme. Enfin, le stress, la dépression et la charge mentale, souvent plus élevées chez les femmes, sont des facteurs de risque cardiovasculaire majeurs. La santé émotionnelle a un impact direct sur le cœur et les femmes sont souvent plus exposées. Mais... où en est la recherche en matière de santé cardiovasculaire féminine ? Historiquement, les études sur les maladies cardiovasculaires ont surtout été menées sur des hommes. Par exemple, dans les années 70 et 80, les hommes représentaient plus de 90% des participants aux essais cliniques pour les médicaments cardiaques. Cela signifie que les traitements et diagnostics sont encore largement basés sur des données masculines. Ce manque de données spécifiques aux femmes entraînent des retards de diagnostic et des prises en charge moins efficaces. Par exemple, comme nous l'avons vu, les symptômes sont souvent différents chez les femmes, mais les protocoles de soins ne les prennent pas toujours en compte. Une étude réalisée en France a notamment montré que les femmes ont 50% de risque en plus de mourir d'une crise cardiaque dans les heures qui suivent, principalement à cause de diagnostics tardifs. Pour réduire ces inégalités, il est donc crucial que la recherche intègre davantage les spécificités féminines. Et ça signifie inclure des femmes de tout âge dans les études et développer des critères de diagnostic. adaptées à leurs particularités. Des initiatives émergent aujourd'hui, mais il reste encore beaucoup de chemin à parcourir. Les maladies cardiovasculaires sont une réalité bien trop présente chez les femmes, mais dont on parle encore peu. C'est pourquoi l'information et la prévention sont essentielles. Parmi les mesures que vous pouvez mettre en place, on peut citer le fait de surveiller sa tension artérielle, réduire sa consommation de tabac, adopter une alimentation équilibrée et pratiquer une activité physique régulière. En cas de facteur de risque comme le diabète ou l'hypertension, il est recommandé de faire un bilan de santé régulier, surtout après 40 ans. En cas de symptômes suspects comme un essoufflement soudain, une fatigue intense ou une douleur inhabituelle, n'hésitez pas à consulter. Enfin, parlez-en autour de vous. Sensibiliser les femmes sur ces risques est essentiel pour prévenir et mieux gérer ces maladies. Pour plus d'infos sur le sujet, je vous laisse tous les liens en description de l'épisode. Si vous avez la sensation d'avoir découvert quelque chose de nouveau, sur vous-même, votre corps ou votre santé aujourd'hui, je vous encourage vraiment à partager cet épisode avec les femmes qui vous entourent. Votre expérience et vos réflexions pourraient faire toute la différence dans la vie de quelqu'un d'autre. Pensez à vous abonner pour ne pas passer à côté du prochain épisode et si vous avez envie de donner un coup de boost à ce podcast, n'hésitez pas à nous laisser 5 étoiles. À très vite !