- Speaker #0
Bonjour à tous, je suis Adeline, femme, entrepreneur et passionnée par la santé et le bien-être féminin. Ma philosophie, le savoir c'est le pouvoir, et quoi de plus puissant que de connaître son propre corps, comprendre son fonctionnement et maîtriser les réflexes préventifs à adopter pour véritablement prendre le contrôle de sa santé et de son bien-être en tant que femme. C'est au travers de discussions franches avec d'autres femmes, amies, proches ou encore collègues, mais également avec des professionnels de santé que j'ai pensé pourquoi ne pas partager ces situations, ces découvertes et autres pépites de la vraie vie avec vous toutes et tous. Bienvenue sur Naviguer sa féminité, le podcast où nous allons partager connaissances, informations et expériences pour que nous puissions toutes prendre le contrôle de notre santé et de notre bien-être tout au long de nos vies de femme. Alors c'est parti ! Aujourd'hui, nous allons parler d'une infection virale très courante, mais aussi très méconnue, le papillomavirus humain, plus communément appelé HPV. Si vous ne savez pas exactement de quoi il s'agit, vous n'êtes pas seul. Ce virus touche en effet près de 80% des personnes sexuellement actives, hommes et femmes, au cours de leur vie, mais reste entouré de tabous et d'idées reçues. Le HPV est un virus qui se transmet principalement par contact sexuel au travers des muqueuses. Il existe plus d'une centaine de types de HPV dont certains sont totalement inoffensifs, mais d'autres peuvent provoquer des lésions précancéreuses ou des cancers à long terme, notamment le cancer du col de l'utérus, mais aussi des cancers de la gorge. A noter qu'en France, environ 3000 nouveaux cas de cancer de col de l'utérus sont diagnostiqués chaque année. Aujourd'hui, j'ai le plaisir d'accueillir Margot. Diagnostiquée positive au HPV cette année, elle va nous partager son expérience. depuis le choc du diagnostic jusqu'à son opération. Son témoignage nous rappelle à quel point il est essentiel de briser les tabous et d'informer sur ses infections. Bonne écoute ! Bonjour Margot !
- Speaker #1
Bonjour Adeline !
- Speaker #0
Je suis ravie de t'avoir sur ce nouvel épisode de Naviguer sa féminité. Merci d'avoir répondu présente à mon invitation. Aujourd'hui, on va se parler d'un sujet que tu connais bien, qui est le sujet du papillomavirus et du HPV. puisque tu as été diagnostiquée positive au HPV en début d'année. Donc tu vas nous raconter un petit peu tout ça, ton parcours. Mais avant de démarrer, ce que je te propose, c'est de te présenter aux auditeurs.
- Speaker #1
Merci beaucoup Adeline de me recevoir. Déjà, je suis hyper contente de participer à ce podcast qui va aider, je pense, un grand nombre de femmes comme moi, puisqu'effectivement, j'ai été du coup diagnostiquée positive au papillomavirus en début d'année. Ça a été un grand choc. émotionnel surtout. Je me présente rapidement parce que le cœur du sujet, c'est quand même ce fameux papillomavirus. Donc moi, je suis Margot. J'ai 29 ans. Je suis freelance dans le marketing et l'identité de marque. J'accompagne des entreprises. Je suis maman de Pienne, comme on a eu l'occasion de se dire en amont. Et j'ai découvert juste après mon accouchement. Être du coup sujette au papillomavirus avec un papillomavirus haut grade, direct, sans transition. Et trois mois après ça, je me faisais opérer. Et pourtant, j'ai eu à 13 ans les fameux trois doses de vaccins à garde-asile de l'époque. Je faisais partie de la première vague de...
- Speaker #0
Première génération,
- Speaker #1
ouais. De première génération. Donc ça, c'est un bout, disons, de mon histoire. Mais ça n'a pas du tout déterminé... Aujourd'hui, ma vie, j'ai été opérée en mai dernier et je vais bien. J'ai repris le cours des choses. Je suis contente vraiment qu'on en dise tout parce que moi, ça m'a heurtée, mais je me rends compte qu'il y a une vie après ça. Et qu'il faut peut-être décomplexer le mot cancer du col de l'utérus, même si pour certains, il n'est pas le même. J'ai vraiment envie d'en parler parce que j'ai été assez surprise aussi de combien de femmes manquaient d'informations et c'est le bon sujet. Je suis ravie de le faire ici.
- Speaker #0
Alors, ce que je te propose, c'est peut-être de revenir un petit peu au point de départ. Est-ce que tu peux nous expliquer comment est-ce que tu as reçu ce diagnostic ? Dans quel contexte est-ce que tu as eu des symptômes qui t'ont amené à consulter ? Ou est-ce que c'est dans le cadre d'un examen, on va dire, de routine peut-être que tu fais de manière annuelle, que tu as découvert du coup que tu étais positive au HPV ?
- Speaker #1
Alors, première chose, à toutes les femmes qui n'osent pas aller chez le gynéco, pensez. Ce rendez-vous, allez-y. J'ai vraiment été très surprise aussi, une fois avoir libéré cette histoire, du nombre de femmes qui m'ont dit j'ai trop peur d'aller chez le gynéco, j'ai trop peur d'avoir la vérité, j'ai trop peur de faire les tests, etc. Mais que ce soit un simple frottis ou plus. Donc ça, c'est hyper important à toutes les jeunes femmes, à toutes les adultes, à toutes les personnes même plus âgées. Il faut continuer à prendre soin de ce volet-là chez nous, c'est hyper important, ça peut évoluer très vite. Donc moi, dans le contexte gynéco, déjà, je suis quand même assez assidue. J'y vais une fois par an. J'avais fait mon premier frottis à 25 ans, puisqu'avant, on n'a pas le droit. Mais avant ça, j'allais voir si besoin de gynéco pour des mycoses ou autre. Et en fait, j'accouche, je change de sage-femme. Cette sage-femme me dit, ça fait trois mois que vous avez accouché, on se rencontre, on fait le frottis, c'est l'occasion, vous en avez fait l'année dernière, etc. OK, très bien. Elle me fait en même temps la rééducation du périnée, donc je me dis trop contente, j'ai quelqu'un qui me suit. On y va. Elle m'appelle, déjà quand une sage-femme vous appelle et que ce n'est pas vous qui le faites, ça c'est pas bon.
- Speaker #0
Oui, c'est vrai. Surtout après un frottis, généralement, ce n'est pas un forcément bon signe.
- Speaker #1
Et c'est là que la première alerte corporelle commence. Parce que moi déjà, je me dis, on ne m'appelle pas pour un frottis. On m'envoie le résultat, je mets mes identifiants, je vois le truc, tout va bien, etc. Elle m'appelle, elle me dit oui, et elle est tellement douce, elle est tellement calme et elle prend tellement... de pincettes que franchement au téléphone j'ai envie de dire allez-y, droit tout de suite, je le suis armé petite moite qui est je suis prête et voilà elle me dit que le résultat est pas inquiétant mais qu'il y a quelque chose à aller fouiller un petit peu son mari est par chance gynécologue obstétricien dans le même espace médical donc je fonce je vais voir son mari puisqu'elle me dit oui Moi, je peux avoir un rendez-vous rapidement. J'appelle son assistante. On le fait. Je me dis, oui, effectivement, on ne va pas traîner. Et moi, je n'avais pas de gynécologue. Puisque je n'étais suivie que par une... J'allais appeler mon gynécologue qui m'avait suivie pendant la grossesse, mais sans m'assurer qu'il allait pouvoir avoir de la disponibilité pour moi, même s'il m'avait fait la fin de mon suivi de grossesse. Je rencontre son mari. Il me fait une colposcopie. 15 minutes, j'en parle rapidement pour...
- Speaker #0
Expliquer peut-être un peu ce que c'est. Voilà.
- Speaker #1
J'en parle rapidement pour expliquer et rassurer. Moi, je n'ai pas eu de douleur. Ce n'est pas du tout agréable. Ça dure une petite quinzaine de minutes. Vous êtes en position de consultation. Gynéco. Voilà, gynéco. On vous prélève des bouts de col, de chair. En gros, moi, je n'ai pas senti de douleur personnellement. D'accord. J'ai juste senti quand ils appuient avec des cotons colorants. pour aller repérer les zones qui sont potentiellement touchées par des cellules et des lésions. Et c'est ce fameux coton colorant, moi, que j'ai senti qui... Ça a poussé, ça a appuyé. Bon, c'était pas agréable. Oui,
- Speaker #0
c'est davantage désagréable que véritablement.
- Speaker #1
Exactement. J'ai pas eu de saignement abondant derrière, etc. C'était terminé. Je me suis rhabillée et ma journée a repris. J'ai pas subi cette consultation. Donc, n'ayez pas peur en tout cas. tout cas, ce n'est pas douloureux. Ça ne mérite pas une anesthésie générale ni locale. Je me suis quand même posé la question avant d'y aller.
- Speaker #0
C'est bon à savoir.
- Speaker #1
Je pars, j'attends trois semaines, je pense, et j'ai les résultats. Donc c'est un peu long, c'est pénible. Oui, c'est long.
- Speaker #0
Trois semaines, c'est long.
- Speaker #1
J'ai les résultats, je ne sais plus. Je les reçois par mail, par courrier. Je les lis, je comprends. À la fois, je crois que j'ai le gynécologue. Je ne me souviens plus vraiment comment ça se passe. Et il me dit, là, il faut opérer. Donc, je retourne le voir. Moi, à ce moment-là, je suis à quatre mois du coup postpartum.
- Speaker #0
Ok.
- Speaker #1
J'ai mes premières... Mais c'est important, parce qu'il y a beaucoup de femmes qui se font dépister après leur accouchement, justement, par frottis de contrôle. Et je pense personnellement que c'est une erreur de le faire en tout cas si tôt après l'accouchement, puisque le papillomavirus va se déclencher aussi par source de stress, de fatigue intense, de dérèglements personnels. et je pense que la maternité peut choquer plus d'une personne qu'à part le rythme que ça demande et le changement fondamental de vie je conseillerais de le faire au moins 6 mois après avoir accouché le temps que peut-être les hormones rechutent un peu qu'on prenne ce rôle un peu plus doucement et qu'on soit moins stressé, moins fatigué, moins anxieuse par ce nouveau rôle ce qui pourrait permettre peut-être de faire disparaître naturellement le papillomavirus puisque C'est un fait, le papillomavirus peut se résorber et partir de lui-même. Et c'est d'ailleurs pour ça que souvent on attend, avant de faire des recherches un peu plus poussées, c'est parce qu'on attend de voir s'il va se résorber par lui-même.
- Speaker #0
J'imagine que si le retour du gynécologue, en l'occurrence, a été de dire Ok, il faut opérer assez rapidement, donc dans les trois prochains mois c'est aussi peut-être que les papillomavirus en question qui ont été décelés chez toi étaient des papillomavirus qui étaient plus dangereux que d'autres.
- Speaker #1
Effectivement, il y a des stades et il y a des protéines qui vont indiquer que c'est un état d'urgence. où on attend justement de voir est-ce que la patiente va pouvoir peut-être un petit peu changer son mode de vie, essayer de le tabac à exclure moi j'ai arrêté de fumer justement, alors on parlait de donc j'ai pas eu de symptômes j'étais enceinte donc je m'en suis pas rendue compte si jamais j'en ai eu, j'ai tout mis sur le dos de la grossesse et après de l'accouchement donc j'ai pas pu vraiment identifier quelque chose ce qui est sûr c'est qu'avant ça j'étais fumeuse depuis mon plus jeune âge que j'ai arrêté de fumer étant enceinte et que je n'ai toujours pas repris la cigarette un an après. Donc, est-ce que ça a aidé ? Parce qu'il y a quand même une fin positive à mon cas. Mais du coup, moi, je n'ai pas eu de symptômes. Je n'ai pas changé d'hygiène de vie. Je n'ai jamais été diagnostiquée positive. Et là, effectivement, quatre mois après avoir accouché, j'ai ce papillomavirus qui est en haut grade, stade 2, protéine 16, la plus folle. Genre, cancer dans 20 ans, 30 ans. Donc, le mec me dit ça. dans son bureau. Et moi, je disais tout à l'heure, je suis à 4 mois, je commence à avoir la chute des cheveux. Donc j'ai des trous dans les cheveux. J'ai la chute hormonale, donc en fait je suis crevée. 4 mois, c'est quand les bébés ont des cycles de sommeil qui sont devenus matures et donc ne s'endorment plus comme ça, facilement, dans le bruit, dans le jour et n'importe où. Donc il faut les bercer, les bercer, les bercer, il faut les accompagner. J'étais fatiguée physiquement, émotionnellement. Elle n'était pas gardée, Lily, donc j'étais vraiment à temps plein dans mon rôle de mère. Et là, ce gynécologue me dit, il faut opérer. Protéines la plus dangereuse, stade 2. Et si vous voulez, on vous met un stérilet. Donc moi, en fait, je suis dans le bureau. Et là, je me mets à pleurer. Et le gynéco me dit... Je lui dis, excusez-moi. C'est un peu...
- Speaker #0
C'est un peu dur à encaisser, oui.
- Speaker #1
C'est dur. Et il me dit, voilà, on va vous faire une conisation. Donc, il me prend un papier, un stylo. Il me dessine un utérus. Mais selon lui, son truc de docteur, moi, je ne comprends pas son schéma. Je n'ai jamais vu mon col de l'utérus. Et il me dit, on va couper ça. Je me suis dit, comment ça, on va couper ? Donc, à ce moment-là, il se passe quand même un million de choses. Je suis jeune maman, c'est mon premier enfant. Je suis jeune, tout court. Je veux un autre enfant. C'est un bout de mon col de l'utérus dont on m'a parlé toute ma grossesse en me disant, il fait telle taille. Là, ça veut dire qu'il s'ouvre. Vous allez pouvoir accoucher. Moi, je me dis, est-ce que je vais pouvoir avoir d'autres enfants ? Est-ce que ça va jouer sur mes futures grossesses ? est-ce que ça va jouer sur la perte potentielle d'un bébé, sur un accouchement prématuré ?
- Speaker #0
Est-ce que tu as pu lui poser ces questions-là, les interrogations que tu avais sur la possibilité d'une nouvelle grossesse après cette opération, etc. ?
- Speaker #1
Oui, il m'a répondu, je connais peu, mais il y en a de femmes qui ont eu cette opération et qui ont eu besoin d'un cerclage pendant la grossesse. Donc là, le mec me fait encore un warning. Cerclage, qu'est-ce que c'est ? Donc... Il m'a inquiétée, aujourd'hui encore. J'ai l'impression d'avoir des blocages par rapport à ma fin de recesse. Je suis convaincue que je vais avoir des difficultés à tomber en scène parce qu'en fait, il m'a expliqué que le col est en raccourci. La glaire cervicale pouvait du coup avoir du mal à faire le même parcours.
- Speaker #0
Assurer sa fonction.
- Speaker #1
Exactement. Donc peut-être, mais tout n'est que supposition, des difficultés à recréer. ensuite le cerclage parce que le col étant plus court, moi par exemple Lily elle était très basse très tôt, dès le troisième mois j'avais des contractions mon col n'a pas bougé mais quand même moi je pense aussi à ma grossesse donc elles sont toutes différentes mais j'y pense je me dis si ma fille elle était déjà très basse alors je me dis que le deuxième si j'ai un col raccourci, on va me cercler et depuis moi je suis en boucle sur ça et dès que je parle de projet de bébé, je me dis on va avoir des difficultés et si jamais il se passe un problème et si j'accouche prématurément donc il m'a répondu, il m'a pas rassurée... Et en fait, c'est là où je veux inciter toutes les jeunes femmes qui seraient confrontées à un gynécologue ou une gynécologue qui ne les a pas écoutées, auprès desquelles elles ont ressenti quelque chose d'un peu négatif. Et d'autant plus s'il y a des résultats à des examens qui demandent à prendre des décisions telles que est-ce que je vais me faire anesthésier et opérer et couper un bout de mes parties intimes, de demander un autre avis. De toujours demander un autre avis médical. Que ce soit une sage-femme. que ce soit un autre gynécologue, que ce soit un médecin qui vous enverra vers un confrère, mais demandez deux avis. Et c'est ce que j'ai fait. Je suis allée voir une personne que je connais qui est gynécologue, qui aujourd'hui me suit, qui m'a expliqué les mêmes choses avec beaucoup plus de douceur. avec beaucoup plus d'explications, beaucoup moins de craintes, me disant que c'était quand même mieux, au vu de mon âge et au vu de la rapidité, puisqu'en un an, je suis passée en stade 2, protéine 16. D'accord. Oui,
- Speaker #0
parce que j'imagine du coup que tu avais réalisé un frottis un an avant sur lequel rien n'avait été décelé, j'imagine. Et du coup, c'est la rapidité de l'évolution entre les deux frottis qui les a alertés.
- Speaker #1
Exactement. OK. C'est ce qui est alarmant. C'est que moi, je leur ai dit du coup, qu'est-ce que je fais ? Vaut mieux que je fasse un enfant là, dans l'année qui vient, et qu'ensuite, je me fasse opérer. Comme ça, pas de risque, parce que du coup, pendant la grossesse, après, c'est tous les trois mois, une colposcopie. C'est un autre suivi de grossesse, si on est positif au coronavirus, à ce stade-là, pendant la grossesse. Et il m'a dit, écoute, Margot... Et puis, c'est quelqu'un que je connais vraiment bien. C'est un ami de l'affaire. Donc, il s'est vraiment permis d'être transparent. Et il m'a dit, ne fais pas ça. C'est par toi du problème parce que ta grossesse, tu vas la vivre avec ça dans ta tête. Je suis stibopapima virus, j'ai des lésions précancéreuses, je vais avoir ce suivi-là, est-ce que ça va me rendre sereine pendant ma grossesse ? Ouais. Je ne comprends pas. Alors que si j'évacue le problème, et c'est ce que m'a dit mon compagnon, et on peut du coup naturellement basculer sur comment je me suis sentie accompagnée dans cette découverte. Pas bien. Je me suis mal...
- Speaker #0
Côté médical en tout cas, pas bien. Médical. Au début ?
- Speaker #1
Et personnel, très peu aussi.
- Speaker #0
D'accord.
- Speaker #1
Je n'ai pas senti soutenu. Pourtant, j'en ai parlé. J'ai tellement dramatisé, moi, le truc. Je pense que, du coup, mon conjoint, lui, il a voulu faire redescendre un peu la sauce. Oui. Et c'est ce qui m'a fait ne pas me sentir accompagnée. C'est que lui, il voulait tellement dédramatiser. Et moi, j'étais tellement dramatique à ce moment-là. Oui. Parce que je me suis dit, voilà, on va m'enlever. Ce n'était pas le cancer. J'ai vraiment bien saisi que je n'avais pas...
- Speaker #0
C'est l'opération qui te faisait peur, en fait.
- Speaker #1
Ah oui. Moi, je me suis dit, on va m'enlever un bout de mon corps. Et je n'ai pas défendu de cette information. Je me suis sentie mutilée. Alors que je ne l'étais pas encore. Et j'ai eu peur de souffrir après. J'ai eu peur d'avoir mes premières règles après. J'ai eu peur de l'inconnu, de me dire, ok, on m'enlève de moi. Quand on a un appareil reproducteur qui nous permet de créer la vie, ce qui est la chose la plus belle du monde, et d'autant plus quand on devient maman pour la première fois. C'est tellement fou comme expérience d'avoir ce petit être qu'on se dit que notre corps est encore plus puissant. Moi, je n'étais jamais compétitivée à ce point. Je ne voulais pas du tout dire que je voulais un bébé, que je suis une femme, que je suis faite pour ça. Je ne voulais pas d'enfants. Je trouvais que c'était égoïste, que ça allait polluer et que les pauvres, on allait les foutre dans cette vie un peu trop bancale. Et aujourd'hui, j'ai vraiment ce truc sacré de créer la vie. Mon corps est incroyable. Et j'ai vraiment, voilà, j'avais peur d'être mutilée, j'avais peur de ça. Et mon conjoint faisait comme dire, mais non, tout va bien, ça va.
- Speaker #0
Et personnaliser, oui. Pour se rassurer, probablement.
- Speaker #1
Oui, et même pour se rassurer à lui, peut-être aussi. Là, je lui ai dit, écoute, là, du coup, moi, je me ferme, c'est mon caractère. Je n'en ai pas parlé à mes parents, je n'en ai parlé à personne, je n'en ai parlé qu'à lui, je pense.
- Speaker #0
Ça ne m'a pas fait du tout, peut-être, de... De soutien auprès d'autres femmes qui auraient éventuellement vécu la même chose, eu les mêmes problématiques, pour justement peut-être aussi toi rassurer tes points de doute et tes questions sur l'impact que ça allait avoir, par exemple sur des futures grossesses ou sur ta vie de femme future de manière générale. Tu n'as pas réussi à trouver des gens avec qui tu pouvais en discuter ?
- Speaker #1
Je n'ai même pas cherché. En fait, moi ce que j'ai fait du coup, c'est que j'ai vécu mon petit truc un peu solo. Je ne me souviens pas m'être renseignée. Je me souviens avoir forcément tapé sur Internet que les protéines 18 et 16 étaient les plus graves. En fait, j'ai vraiment nourri le négatif de l'anxiété. Je me suis nourrie de cette anxiété-là, ce qui n'aide pas, puisque c'est vraiment les sources de stress et les chocs émotionnels qui vont venir générer ce rétrovir. Exactement. Et je ne sais plus... trop ce qu'a été l'élément déclencheur. Un jour, j'ai dit à mon conjoint Écoute, là, j'ai besoin de dramatiser. Laisse-moi dramatiser. Ça fait partie de mon process. Je vais aller toucher le fond de la piscine et puis ça va me donner l'impulsion de remonter. Si on me stressait, etc. Au final, j'accouche en novembre 2023. En février 2020, je suis diagnostiquée positive au papillomavirus.
- Speaker #0
D'accord.
- Speaker #1
Mais 2024, trois mois après, je suis sur la table d'opération.
- Speaker #0
Donc, tu as pris la décision de réaliser cette opération.
- Speaker #1
On s'est mis d'accord. Mon conjoint ne voulait pas non plus vivre avec... C'est ça. Pas égoïstement, parce que quand il s'agit d'une famille et de la santé de son partenaire, il n'y a rien d'égoïste. Et donc là, à nouveau, ça a basculé. Je me suis sentie à nouveau soutenue. Il avait compris que j'avais besoin de dramatiser. Ensuite, on a été ensemble, on a vraiment vécu le truc. Mais c'est vrai que ça a été une période horrible. Moi, je perdais mes cheveux. J'étais crevée. Je devais retrouver du travail absolument parce qu'à un moment, il faut mettre du beurre dans les épinards. Il faut trouver des travails aussi. Trouver un moyen de garde, trouver une mission. Garder le cap parce que j'avais pas non plus le cancer. Et on avance, on va de l'avant. L'opération est programmée. On va le faire. Et on arrête de pas avancer dans la vie parce qu'on a peur de l'inconnu. L'inconnu, pour moi, et c'est ce que je ressors de... Et c'est ce que j'ai beaucoup dit quand je communique aujourd'hui sur le papillomavirus, c'est l'aconisation, l'opération. N'ayez pas peur de vous faire opérer. Le plus dur, c'est d'y aller.
- Speaker #0
C'est de se rassurer et d'y aller.
- Speaker #1
Exactement. Donc, je me suis faite opérer du coup en mai 2024.
- Speaker #0
Donc, parle-nous un petit peu de cette opération. Combien de temps ça dure ? Comment est-ce que ça s'est passé pour toi ? Combien de temps il faut pour récupérer après ?
- Speaker #1
Donc, j'arrive le matin. C'est en ambulatoire, déjà. Moi, mon gynécologue avait décidé, c'est lui, donc mon gentil gynécologue, qui m'opérait. C'était aussi mon chirurgien. J'arrive le matin, on vous communique la veille l'heure à laquelle vous devez arriver le matin. Lavage à la bétadine, la veille, le matin aussi. On arrive, vous êtes en chambre, on vous donne une tenue et vous attendez qu'on vienne vous chercher. Vous vous faites opérer, vous repartez le soir même. Et je suis donc à l'hôpital toute seule parce que mon conjoint... est parti parce qu'il n'allait pas m'attendre le temps de l'opération donc je lui ai dit va travailler j'avais besoin de mon temps aussi à moi je fais une vidéo où je raconte une anecdote personnelle puisqu'il a fallu que je le dise à mes parents à un moment ou à un autre oui mais voilà, merci proche, il faut opérer bon ? ben oui, du col de l'utérus parce que des lésions préconcevres enfin bref, rien de fou quoi et vraiment je dédramatise le sujet et ma mère qui me dit, enfin Margot et elle me dit, bon écoute, j'en ai parlé à une amie, voilà, si jamais elle t'écrit, sache que c'est moi qui lui ai dit, et elle est un peu gênée de me dire tout ça justement, et je raconte dans ce TikTok qui dure une minute, où je suis vraiment comme ça, pas d'artifice, pas de mise en scène, j'ai même pas fait gaffe que j'étais déjà dans ma tenue de truc, où je me suis pas dit, vas-y je vais chercher le, oh là là, elle est à l'hôpital et tout, je me suis juste dit, vas-y raconte cette histoire, parce que là aujourd'hui t'es en train de vivre quelque chose, tu te fais opérer, Et il est hors de question que ce soit un sujet tabou, parce que le papillomavirus, c'est considéré aux yeux de la société comme une maladie sexuellement transmissible. On n'en a pas parlé jusqu'à présent, mais en fait, je mets un gros point sur, oui, c'est une maladie sexuellement transmissible, parce que ça se transmet par les muqueuses, mais ça ne veut pas dire que je suis excessive dans ma consommation sexuelle, ça ne veut pas dire que je suis sale parce que j'ai eu des rapports sexuels avec... trop de monde et je le dis là aujourd'hui très ouvertement parce que à la suite de ce TikTok que j'ai posté où je dis que ce n'est pas un tabou, que je vais parler librement du papillomavirus, que je suis oui atteinte et que j'ai des lésions précancéreuses mais que ce n'est ni un cancer, ni un sujet tabou et que je me fais aujourd'hui opérer et que c'est pas grave et que je suis pas la seule en fait et je poste ce TikTok, un million de vues, des centaines et des centaines de messages personnels à me demander de lire les résultats des frottis, à me demander quoi faire. Non mais des trucs de dingue.
- Speaker #0
Oui et c'est là qu'on se rend compte qu'il y a vraiment un désespoir parfois dans l'élaboration diagnostique, du suivi de diagnostic où en fait tu vois t'as eu ce ressenti toi de pas avoir toutes les réponses à tes questions une fois qu'on t'avait dit vous êtes positive au papillomavirus mais ça c'est quand même assez évocateur qu'a priori c'est pas un problème isolé.
- Speaker #1
Je suis à ce moment-là choquée. J'ai des femmes en détresse, j'ai des hommes qui écrivent vous êtes toutes des blablabla, arrêtez de coucher à droite à gauche Et donc le sexisme, son paroxysme, il s'ouvre là dans ma vie. Une mission. Un truc que je ne sais pas quoi. Une mission. Une mission parce que je me dis ok, là il faut éduquer tout le monde, il faut que je m'éduque. Et il faut éduquer tout le monde. Ce problème-là, il ne peut pas avoir tant d'impact, ce n'est pas possible. Je ne peux pas être moi, une personne. dans la vie et que toutes ces jeunes femmes viennent me dire qu'elles ont peur d'aller chez le gynécologue, qu'elles ont peur de le dire à leurs compagnons, est-ce qu'elles vont le contaminer, est-ce qu'elles vont mourir, elles ont le cancer, enfin tout et n'importe quoi. Et de là donc je me suis renseignée, j'ai continué un peu à en parler, j'ai répondu à des questions, j'ai raconté ce qu'était une miniconisation, ce qu'était une colposcopie, comment se passe l'opération. C'était ta question initiale, excuse-moi j'ai complètement divagué. Du coup, je fais ce TikTok, ça bascule, je me fais opérer. Je rencontre une jeune femme qui n'est pas ni...
- Speaker #0
La meilleure chose à faire pour te détendre avant de te faire opérer ? Je ne sais pas à quelle vitesse tu as reçu toute cette valeur.
- Speaker #1
Je n'ai pas vu le buzz, moi. Je l'ai vu le lendemain.
- Speaker #0
Du coup, au réveil. Oui,
- Speaker #1
c'est ça. Je l'ai vu le lendemain et je l'ai constaté. Et puis, il a été progressif. Mais je ne sais pas si ça m'a fait du bien. Je ne sais pas vraiment pourquoi j'ai fait ça. En fait, je raconte ma vie de maman, quoi.
- Speaker #0
Oui, tu avais besoin de partager cet événement qui était quelque chose d'important pour toi. Oui,
- Speaker #1
mais sans penser à l'impact. Et ça me dit que ça a touché autant de monde. Et là, depuis, je vois Flavie Flamand à la télé. qui fait une campagne de papillomavirus. Et je me dis, enfin, on y est, quoi. Oui,
- Speaker #0
on en parle.
- Speaker #1
Voilà. Et ce qui se passe après l'opération, on revient en chambre, on se réveille. Moi, j'étais effrayée par les douleurs. J'avais peur du post-opératoire. J'avais peur d'aller aux toilettes pour la première fois, faire pipi, alors que c'est pas juste fou, c'est même en Rouen. Je devais avoir mes règles trois jours après, et je me souviens me dire, ça coule, là, pour le coup, par cet endroit-là.
- Speaker #0
J'ai peur. Ça va faire mal.
- Speaker #1
mal parce qu'il faut faire attention à ce que ça cicatrise bien. Et si ça cicatrise trop, là, on n'a plus du tout nos règles. Donc, il faut se refaire opérer parce que ça veut dire que ça a cicatrisé. En fait, il n'y a plus le couloir finalement du col de l'utérus.
- Speaker #0
C'est trop refermé en fait.
- Speaker #1
Exactement. Dans mon cas, en tout cas, je n'ai pas souffert au niveau utérin et partie.
- Speaker #0
C'est opératoire.
- Speaker #1
C'est opératoire. J'ai saigné, mais je n'ai pas fait d'hémorragie parce que ça peut aussi être ça. En revanche, j'ai hyper mal vécu. l'anesthésie générale, et j'ai été crevée pendant trois semaines. Les cheveux secs, la peau, boutons, bouffies, horrible. Franchement, une transformation physique, et c'était évacuer cette anesthésie, visiblement, qui a été pour moi. Et fatiguée, fatiguée, fatiguée, mais un bébé de quatre mois, du coup, à gérer. Il y avait tout un tas de facteurs qui fait que mon expérience a été comme ça. Chacune... vit la sienne.
- Speaker #0
Est-ce que tu peux nous dire un petit peu ce qui s'est passé à la suite de l'opération ? J'imagine qu'il y a eu de nouveaux examens qui ont été faits pour te confirmer l'issue, que tout était bien rentré dans l'ordre, que le virus n'était plus présent. Comment ça s'est passé ?
- Speaker #1
Alors effectivement, on a suite à l'opération, un rendez-vous de post-opératoire. Je n'ai plus du tout en tête combien de temps c'est après. Je pense que c'est pareil, deux, trois semaines après l'opération, le temps qu'ils fassent analyser le retrait, en fait le bout du col qu'ils ont retiré, ça je ne savais pas. Donc moi, quand j'allais à ce rendez-vous, je pensais qu'il allait juste vérifier la cicatrisation. Et en fait, j'arrive et il me dit, Margot, c'est très prometteur ce qui se passe, puisqu'on a fait analyser ce bout de col de Mitterus, figure-toi qu'il n'y a plus de papillomavirus, qu'il n'y a pas de papillomavirus détecté. Donc moi, à ce moment-là, franchement, je me prends quand même une douche froide parce que je me dis, mais qu'est-ce que c'est que cette histoire ? Pourquoi je viens de me faire opérer ? Pourquoi j'ai vécu tout ça ? Parce que si on avait attendu peut-être un peu plus, et c'est pour ça, au début de cet échange, je te disais, j'invite vraiment toutes les femmes qui auraient besoin de faire un frottis post-partum d'attendre six mois parce que moi, j'ai eu un bébé petit poids. donc toutes les 3 heures je devais la nourrir donc j'étais extrêmement fatiguée j'étais pas stressée mais bon c'est stressant quoi c'est fatiguant elle a eu le covid avant ses 3 mois donc bon on a passé des nuits à l'hôpital il y a quand même des événements choquants et stressants et en fait je me dis que si j'avais attendu peut-être un peu plus que je redescende de ma maternité et de ma nouvelle vie de maman, je n'aurais peut-être plus eu ce papillomavirus, puisque j'avais arrêté de fumer, puisque j'avais un petit peu repris en main, ok, tout va bien, Lily va bien, elle a passé les six mois. C'est l'émergence du stress,
- Speaker #0
de la fatigue.
- Speaker #1
On a moins peur de la mort subite du nourrisson, ils ont vraiment passé un cap différent à six mois, c'est plus des bébés nourrissons, c'est des bébés. Donc, ouais, naturellement, la maman, qui en plus vit un truc très viscéral et très... Ouais, c'est... C'est... je sais pas comment l'expliquer, avec son bébé, se détend, clairement. Si tout va bien, évidemment. Oui, bien sûr. Il m'annonce que pas de papillomavirus, plus de cellules précancéreuses, plus de grade 2, plus de protéines potentiellement cancérigènes. D'accord. Je commence à mouliner. Ben ouais, voilà, j'ai fait ci, j'ai fait ça pour rien. Au final, ça dure trois secondes et demie. Je me dis, si je l'avais pas fait, où est-ce qu'on en aurait été ? Est-ce que ce serait pas ça ? Stade 3, est-ce que hystérectomie ? Parce que ce que j'ai lu aussi dans tous ces témoignages, c'est des mini-iconisations, parce que moi on parle de même pas un centimètre.
- Speaker #0
Donc, quand on dit iconisation, c'est ça, quoi.
- Speaker #1
Je crois que c'est ça. Oui, oui.
- Speaker #0
Il y a des femmes qui se font enlever l'utérus parce que ça touchait trop de parties, quoi. Oui. C'est ça que j'ai trouvé ouf aussi à travers tous les témoignages, c'est de voir comment on n'est pas toutes suivies, comment on n'a pas toutes les mêmes informations, comment il n'y a pas un protocole médical quand on a ces résultats. On fait ça. Pourquoi il y a des femmes qui m'ont dit, mais moi... Je suis au stade 3 et on m'a toujours dit d'attendre. Pourquoi il y a des médecins qui prévigient le fait d'attendre que peut-être ça va se résorber tout seul quand il y en a qui disent immédiatement, trois mois après, allez Margot, table d'opération. On enlève. Alors que ça s'est résorbé. Et c'est là où me disait ce gynécologue, que je respecte beaucoup, non pas parce que c'est un ami de ma famille, mais je vois que c'est un grand professionnel, trois garçons. qui m'expliquent l'importance de la vaccination.
- Speaker #1
Ce que tu dis, c'est qu'il n'y a pas de caractère obligatoire en France. C'est qu'il y a des campagnes de vaccination qui sont faites, qui sont mises en place pour inciter au maximum les parents de filles et de garçons, parce que ça, c'est hyper important, à faire vacciner leur enfant, mais qu'effectivement, il n'y a pas de caractère obligatoire et que certains parents décident de ne pas vacciner. ne pas faire vacciner leurs enfants, soit par méconnaissance de la problématique et de son étendue, soit parce que c'est un problème de fille, de femme, et pas un problème de garçon. C'est pour ça que je mets l'accent là-dessus. Etc. Donc oui, il y a des campagnes qui sont mises en place, mais effectivement, ce n'est pas obligatoire aujourd'hui. Et chaque parent prend, entre guillemets, la décision pour son enfant.
- Speaker #0
Exactement. C'est au mal de virus. est une histoire de collectivité, n'est pas qu'une histoire de femme, n'est pas une histoire de sexe. Et quand bien même ça en serait une, chacun est libre de faire ce qu'il veut avec son corps, homme et femme confondus, tant que c'est dans le respect d'autrui. Voilà. Et le consentement. Le consentement. Exactement. Du bon sens. Donc, moi, j'invite les parents à faire vacciner leur fille de facto, puisque ça, on y va, on est martelés de campagne sur faites vacciner vos filles Mais j'invite les parents à faire vacciner leurs garçons.
- Speaker #1
Et je pense que sur l'aspect ok, le papillomavirus est une problématique exclusivement féminine. Aujourd'hui, il y a aussi de plus en plus de données médicales qui prouvent le contraire puisqu'il y a notamment une recrudescence au niveau des cancers de la gorge qui sont prouvés aujourd'hui, sont connectés à des papillomavirus également. Et donc ça, c'est aussi une problématique, pour le coup, masculine. Donc c'est véritablement le HPV, le papillomavirus, c'est aujourd'hui un virus qui peut affecter la santé à la voix des hommes et des femmes de manière totalement égalitaire pour le coup.
- Speaker #0
Complètement. Le sexe concerne les hommes et les femmes. Voilà, on est deux, que ce soit les femmes ensemble, que ce soit les hommes ensemble, que ce soit l'homme et la femme, on pratique tous notre sexualité, on la vit ensemble, il faut être deux. peu importe le sexe, peu importe le genre, donc on est concerné. Et on est concerné par les maladies qui vont se transmettre. Donc je crois qu'il faut apprendre aux jeunes à assumer leurs responsabilités, leur sexualité, et qu'ils soient à part égale concernés par les conséquences, en fait. Bien sûr,
- Speaker #1
de ce que ça peut impliquer, oui, bien sûr. Margot, on arrive à la fin de l'épisode. J'ai une dernière petite question pour toi. Qu'est-ce que tu aimerais dire à d'autres femmes, peut-être qui traversent la même expérience aujourd'hui, donc qui ont été diagnostiquées récemment ou qui sont un peu dans le même parcours médical ? Qu'est-ce que tu souhaiterais leur dire que peut-être toi on ne t'a pas dit à ce moment-là et que tu aurais aimé entendre ?
- Speaker #0
J'aimerais leur dire que le plus dur, c'est de prendre la décision de le faire. Le plus dur, c'est de prendre la décision soit de se faire opérer, soit de faire ce frottis. soit de le dire à son partenaire. Le plus dur, c'est d'assumer qu'il se passe quelque chose qui n'était pas prévu. Et le plus dur, c'est l'inconnu. Donc, mon conseil, c'est de se redresser, de boire un verre d'eau, prendre une grande respiration et affronter la situation. Parce que dans le meilleur des cas, tout peut bien se passer et j'en suis l'exemple. C'est qu'aujourd'hui, alors on attend le contrôle dans deux mois, mais aujourd'hui, en tout cas, jusqu'à preuve du contraire, je suis papillomavirus free. Je suis toujours porteuse du papillomavirus, puisque je l'ai été une fois. Mais en tout cas, aujourd'hui, rien d'alarmant. Dans des cas plus compliqués, effectivement, il y a des choses plus dures à assumer. Et à ce moment-là, du coup, ce que je conseille, c'est de savoir se renseigner, de faire appel à plusieurs professionnels de santé, toujours, de ne pas rester... dans l'incompréhension et de pas rester en n'ayant pas été entendue émotionnellement ça pour moi c'est important si un gynéco est nul et vous comprend pas vous en trouvez un autre mais allez chercher ce qui va vous faire du bien et qui va vous rassurer jusqu'à le trouver et acceptez que vous avez le droit d'être dans le dur des fois et que moi j'ai eu besoin de dramatiser le truc avant de le rendre positif à suffisamment tout simplement et comment on vit la chose super,
- Speaker #1
je pense que c'est des... C'est des super conseils à donner. Mais très utiles. Merci beaucoup, Margot, d'avoir pris le temps de faire cet épisode avec moi et d'avoir partagé un peu toute ton expérience et tout ce que tu as pu vivre suite à ce diagnostic. Pour toutes les personnes qui auraient des questions ou qui auraient envie de prendre contact avec toi, je partagerai ton compte TikTok.
- Speaker #0
Oui, bien sûr. Mentalité et de Papy Mavirus, c'est dans ma description. Donc je suis ouverte au sujet, évidemment.
- Speaker #1
Super, super. Donc je partagerai ça en descriptif de l'épisode. Merci à toi.
- Speaker #0
Merci à toi. Merci beaucoup. À bientôt.
- Speaker #1
Si vous avez la sensation d'avoir découvert quelque chose de nouveau sur vous-même, votre corps ou votre santé aujourd'hui, je vous encourage vraiment à partager cet épisode avec les femmes qui vous entourent. Votre expérience et vos réflexions pourraient faire toute la différence dans la vie de quelqu'un d'autre. Pensez à vous abonner pour ne pas passer à côté du prochain épisode. Et si vous avez envie de donner un coup de boost à ce podcast, n'hésitez pas à nous laisser 5 étoiles. A très vite !