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“Le plafond est en verre ? On le fissure. En béton ? On fore. En acier ? On dynamite.” – Jean-Jacques Richard, 57 ans, Noldy cover
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NOLDY IS TRENDY

“Le plafond est en verre ? On le fissure. En béton ? On fore. En acier ? On dynamite.” – Jean-Jacques Richard, 57 ans, Noldy

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48min |09/04/2025
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“Le plafond est en verre ? On le fissure. En béton ? On fore. En acier ? On dynamite.” – Jean-Jacques Richard, 57 ans, Noldy

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Description

De videur de boîte à directeur de la sûreté pour les plus grands dirigeants, Jean-Jacques Richard trace une trajectoire hors normes.
Dans cet épisode, il raconte les choix qui ont façonné sa carrière, sa reprise d’études tardive, la puissance de la transmission…
Et ce moment où, à 55 ans, tout s’est arrêté.

Avec franchise et humilité, il partage son regard sur l’âge, les rebonds, et les fameux plafonds de verre qu’il préfère dynamiter plutôt que contourner.
Un témoignage fort, inspirant, profondément humain.


Chapitrage :

00:00 – Introduction : une trajectoire qui ne rentre dans aucune case
03:04 – Les débuts dans la sécurité et les boîtes de nuit
07:50 – Le moment déclencheur qui l’oriente vers la sûreté
11:22 – Reprendre ses études à 25 ans et ne plus jamais arrêter d’apprendre
16:15 – Devenir directeur sûreté pour la présidence d’Elf Aquitaine
21:30 – La valeur de la transmission, des rencontres, et des pépites humaines
26:10 – L’après : dépôt de bilan, remise en question, et silence du marché
31:18 – La réalité du recrutement à 55 ans : candidatures ignorées
35:47 – Rebondir : retrouver un poste et retrouver sa mission
39:40 – Ses convictions : humilité, ouverture, respect, et confiance en l’humain


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    J'ai été détecté, j'avais 22 ans, par un propriétaire de boîte de nuit qui m'a dit, Jean-Marc, j'ai une offre à te faire. Jean-Marc, très bien, est-ce que tu veux être directeur J'ai commencé à être directeur. J'étais directeur du central sur les Champs-Elysées, du palace et des cadres du roi à chevelle. Je ne me suis pas posé de questions. En fin de compte, à plusieurs reprises dans mon existence professionnelle, j'ai eu ce type d'expérience, ce type de rencontre. Je ne me pose pas de questions, j'y vais, j'avance. Travailler à une porte de boîte de nuit, c'est... extrêmement complexe. Parce que vous allez être obligé, effectivement, de refuser des personnes, de refuser des personnes et faire en sorte que ça se passe le mieux possible, sans bagarre. Donc avec beaucoup de diplomatie, beaucoup de tact et vous allez avoir des profils qui sont complètement différents des personnes normales, des personnes complètement droguées, alcoolisées, et ainsi de suite. Et donc vous devez toujours trouver le juste mot et faire en sorte que ça redescende.

  • Speaker #1

    Briser les plafonds de verre Jean-Jacques en a fait une spécialité. Il a commencé sur le terrain en tant que videur de boîte de nuit avant de gravir les échelons jusqu'à devenir directeur de la Sûreté pour des dirigeants et des personnalités très exposés. Son parcours est la preuve qu'avec de la détermination et de la rigueur, on peut évoluer, penchir les barrières et s'imposer dans les environnements les plus exigeables. Mais c'est un tout autre mur. qu'il a décidé de faire exploser avec son post LinkedIn devenu viral. Je suis vieux et je vous emmerde. Un coup de gueule qui a résonné chez des milliers de personnes et mis en lumière une réalité brutale, la discrimination liée à l'âge. Car Jean-Jacques, en plus d'avoir une carrière impressionnante, manie les mots avec talent et n'a pas peur de dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas. Dans cet épisode, il nous partage ses meilleures recettes pour briser les plafonds verts, son regard sur la gestion des risques et pourquoi il faut toujours imposer sa valeur à n'importe quel âge. Ce que j'ai adoré chez lui, son franc-parler, son écriture percutante et cette volonté inébranlable de prouver que l'expérience est une force. Bonjour Jean-Jacques.

  • Speaker #0

    Bonjour Mathilde.

  • Speaker #1

    Je suis extrêmement heureuse de vous recevoir aujourd'hui pour ce tournage.

  • Speaker #0

    Pareillement.

  • Speaker #1

    Est-ce que vous accepteriez de vous présenter et de nous dire quelques mots sur vous

  • Speaker #0

    Alors oui, bien sûr. Je suis Jean-Jacques Richard, j'ai 57 ans. Des choses sur moi, je suis un multi-entrepreneur. J'ai créé quatre sociétés et puis j'ai eu surtout plusieurs vies. J'ai commencé comme agent de sécurité, j'étais directeur de boîte de nuit, j'étais garde du corps, j'étais directeur dans plusieurs multinationales, j'étais secrétaire général. Voilà, donc plusieurs vies.

  • Speaker #1

    Extraordinaire. En attendant toutes les prochaines.

  • Speaker #0

    Absolument, parce qu'il y en aura d'autres.

  • Speaker #1

    Mais ça c'est sûr. Vous rêviez à quoi quand vous étiez petit Vous aviez quoi dans la tête quand vous étiez un jeune garçon À 8 ans,

  • Speaker #0

    je voulais faire du journalisme. Et j'avais mon parrain qui était rédacteur en chef du Paris Normandie. Le premier rédacteur en chef, il s'appelait Jacques Chopard. Et je me souviens de la scène comme si c'était hier. J'étais sur la terrasse d'une maison familiale. Et mon parrain me demande qu'est-ce que tu veux faire comme métier Et là je lui dis journaliste comme toi Et là, il me dit Non, mais surtout pas. Surtout pas. Et en fin de compte, j'ai laissé cette idée s'échapper. Et puis, je...

  • Speaker #1

    Et puis, elle est un peu revenue.

  • Speaker #0

    Elle est un peu revenue, voilà. Et puis après, je voulais être vétérinaire, pilote, mais j'étais bien trop glandeur pour atteindre tous ces objectifs.

  • Speaker #1

    Pourquoi vous étiez glandeur

  • Speaker #0

    J'avais horreur de l'école. J'étais un peu l'amuseur public. Donc, j'avais beaucoup de copains. Mais les résultats n'étaient pas là et surtout je détestais l'école. Je crois que j'ai toujours détesté le format de l'école où en fin de compte on essaye d'apprendre à des chimpanzés à nager comme des dauphins. Et je pense que j'étais un chimpanzé qu'on avait mis dans l'eau ou un dauphin qu'on avait mis sur terre mais ça ne me convenait pas.

  • Speaker #1

    C'était inadapté pour vous Complètement. Et vous le disiez, alors moi ça m'amuse, vous le disiez, j'ai commencé à travailler dans les boîtes de nuit. Qu'est-ce qui vous a donné envie de faire ça Moi j'ai des souvenirs émus pour le physionomiste qui parfois nous laissait passer et parfois ne nous laisse jamais passer.

  • Speaker #0

    Comment est-ce que vous avez vécu cette expérience-là Alors c'est une expérience que j'ai vécue en commençant à faire de la sécurité à 17 ans. Je voulais m'acheter une paire de Weston. J'ai demandé à mon père s'il voulait bien me financer la paire de Weston. Et mon père m'a répondu très logiquement, écoute, si tu veux t'acheter une paire de Weston, tu travailles et puis voilà. Donc je faisais de la boxe, de la boxe thaï. Et le soir même, à un entraînement, J'ai un de mes copains qui est d'entraînement qui me dit Jean-Jacques, on aurait besoin de gars comme toi, qui parle bien, qui fait de la sécurité. Je dis Ok, il s'est payé combien Alors à l'époque c'était 500 francs. Alors là c'est là où on se voit que je suis vraiment très vieux. C'était 500 francs, ce qui était vraiment une somme considérable à l'époque. Et donc j'ai dit Écoute, ça m'intéresse carrément. Et donc très rapidement j'ai pu m'acheter ma paire de Weston. Donc, je travaillais dans le monde de la nuit. Et puis, je suis parti à l'armée. Je suis revenu. J'ai recherché un boulot. J'ai repris les boîtes de nuit. Et puis, j'étais détecté. J'avais 22 ans par un propriétaire de boîte de nuit qui m'a dit, Jean-Marc, j'ai une offre à te faire. Jean-Marc, très bien. Est-ce que tu veux être directeur J'ai dit, comment ça, directeur

  • Speaker #1

    J'ai 22 ans.

  • Speaker #0

    22 ans. Voilà. Et donc, je lui ai dit, bien évidemment, oui, oui, je veux être directeur, bien sûr. Et... La boîte, alors là, je m'adresse et je pense qu'on va avoir un auditoire assez âgé.

  • Speaker #1

    Il y a de l'expérience, mais il y a quand même une bonne représentation de toutes les générations.

  • Speaker #0

    J'espère, j'espère. Et j'ai été directeur du Palace, qui était la boîte de nuit à Paris. Alors j'étais directeur du Central sur les Champs-Elysées, du Palace et des Capes du Roi à Chevel.

  • Speaker #1

    Comment on gère le fait d'être, j'allais dire, directeur de ces institutions

  • Speaker #0

    22 ans Certainement par... J'étais certainement très mature. Tout au moins, c'est ce que Jean-Marc Berger pensait à l'époque. Je pense que je l'étais. Et je ne me suis pas posé de questions. En fin de compte, à plusieurs reprises dans mon existence professionnelle, j'ai eu ce type d'expérience, ce type de rencontre. Je ne me pose pas de questions, j'y vais. J'avance. Bien évidemment que j'ai commis des erreurs de management, mais sans nul doute. Mais j'ai appris. Et puis, j'avais quand même une... Une expérience importante à travailler à une porte de boîte de nuit, c'est extrêmement complexe. Parce que vous allez être obligé effectivement de refuser des personnes, de refuser des personnes et faire en sorte que ça se passe le mieux possible, sans bagarre. Donc avec beaucoup de diplomatie, beaucoup de tact, et vous allez avoir des profils qui sont complètement différents des personnes normales, des personnes complètement droguées, alcoolisées, et ainsi de suite. Et donc vous devez toujours trouver le juste mot et faire en sorte que...

  • Speaker #1

    Que ça redescende. Ouais. Et il y a eu des débordements parfois Ah bah,

  • Speaker #0

    plus d'une fois. Plus d'une fois. Plus d'une fois.

  • Speaker #1

    Et cette expérience du coup en boîte de nuit, puis de direction de ces institutions, de ces discothèques, ça a du coup posé les bases de votre carrière, ou en tout cas du fil que vous avez tiré autour de la sûreté, de la sécurité C'est comme ça que ça s'est installé

  • Speaker #0

    Je sais pas, non, peut-être. Je sais pas, j'ai... À 25 ans, je me suis dit, je ne peux pas vivre la nuit, c'est un monde déjà qui n'est pas le mien. Je ne peux pas vivre la nuit, je ne peux pas... Voilà, donc j'ai décidé d'arrêter, j'ai décidé de reprendre des études. Et peut-être que oui, la sécurité était quelque chose qui m'attirait, mais je crois que la sécurité vient d'autre part. Mon frère est mort sous mes yeux alors que j'avais 21 ans. d'un accident de moto et je passais par hasard sur la route ainsi de suite et je l'ai vu. Donc d'un point de vue statistique, c'était impossible. Mais ça m'est arrivé.

  • Speaker #1

    Vous êtes passé par là par hasard Par hasard.

  • Speaker #0

    Donc ça m'est arrivé et puis bien évidemment, je n'ai rien pu faire. Le médecin du SAMU m'a regardé, m'a fait comprendre par son regard que c'était terminé. Et je crois que ma volonté de faire de la sécurité est venue de là, parce que je n'ai pas pu protéger mon frère. Donc je me suis dit que j'allais protéger les autres.

  • Speaker #1

    C'est une noble cause. Et du coup, vous le disiez, à 25 ans, vous avez repris vos études, vous avez fait quoi

  • Speaker #0

    Parce que là,

  • Speaker #1

    du coup, vous avez accepté de retourner sur les bancs de l'école alors que vous n'aviez pas trop aimé.

  • Speaker #0

    Oui, peut-être par obligation. Alors mon premier diplôme, j'ai fait un diplôme vraiment dans la sécurité au Centre national de prévention et de protection. Après j'ai fait une licence de droit, après j'ai fait un 2e ESS, après un 2e ESS, un 3e ESS, et puis plein d'autres diplômes. En fin de compte, j'ai adoré les études, une fois que je n'étais plus obligé de les faire. J'ai vraiment adoré les études. Mon dernier diplôme, j'ai fait un master HEC, il y a plusieurs années de cela. Et j'adore les études. En fin de compte, j'adore apprendre.

  • Speaker #1

    C'est génial que ça se soit. Donc, à partir du moment où vous êtes passionné par le sujet et où vous êtes plus contraint, vous êtes motivé et engagé pour continuer vos études.

  • Speaker #0

    Alors, mon dernier diplôme, ce n'est pas ça. Parce que j'ai fait un diplôme sur Harvard Online qui s'appelle Disruptive Strategy. Excusez-moi pour mon accent.

  • Speaker #1

    Il est très bon. Personne ne critiquera ici. Voilà.

  • Speaker #0

    Et j'ai adoré. J'ai adoré. En plus, le sujet, la disruption, c'est tellement moi. Je suis tellement hors ligne.

  • Speaker #1

    Génial. Et qu'est-ce que ça vous a apporté Alors du coup, peut-être cette dernière formation à Harvard, pourquoi est-ce que vous y retournez régulièrement Qu'est-ce que ça vous apporte dans votre développement professionnel

  • Speaker #0

    La connaissance. Il y a un proverbe japonais qui dit que lorsqu'on cesse d'apprendre, on commence à vieillir. Et je crois que je ne veux pas vieillir. Donc, je n'arrêterai jamais d'apprendre.

  • Speaker #1

    Ça, c'est génial. Et je trouve que c'est d'autant plus génial que quand on regarde malheureusement les statistiques, je crois qu'on voit que dans les entreprises, à partir de 45-50 ans, les personnes sont de moins en moins formées. Le souhaitent-elles moins Est-ce que les organisations le permettent moins Pour l'instant, je ne réponds pas à cette question. En tout cas, je mets en avant des profils comme le vôtre parce que j'y crois fermement.

  • Speaker #0

    Et moi aussi. Je pense qu'on apprend, mais voilà, on apprend tous les jours. J'apprends tous les jours, que ce soit au travers d'études universitaires ou... de relations humaines, j'apprends. Moi, ce que j'aime, j'apprends. Je suis là parce que j'apprends. J'apprends à échanger avec vous, j'apprends à m'adresser à un auditoire qui n'est pas le mieux parce que je fais de la sécurité, je suis plutôt interviewé sur des sujets, des thématiques de sécurité, de sûreté, et ainsi de suite. Mais l'exercice m'intéresse, je me découvre, j'apprends sur moi-même. J'apprends.

  • Speaker #1

    Il y a quelques années, vous avez pris, j'allais dire, un des premiers rôles importants, c'est maladroitement dit, mais de votre carrière dans la sûreté et dans la sécurité. Est-ce que vous voulez nous raconter comment est-ce que vous l'avez décroché Et finalement, est-ce que vous étiez prêt à le faire quand vous avez passé l'entretien Oui,

  • Speaker #0

    j'avais 29 ans. J'ai été contacté par la directrice de cabinet de Philippe Jaffray, qui était le dernier président d'Alpha Kitten, et qui m'a dit qu'elle voulait me voir. Donc, je me souviens, lorsque j'ai raccroché mon téléphone... J'ai dit, mais non, c'est pas vrai. Je vais rappeler la tour Elf à la Défense et je vais la demander pour voir si elle existe vraiment, ainsi de suite. À l'époque, on était au Minitel, on n'avait pas Internet, ainsi de suite.

  • Speaker #1

    Tellement ça paraissait absurde qu'elle ait voulu vous joindre.

  • Speaker #0

    Ah mais complètement, complètement. Donc il y a bien une directrice de cabinet, fielle faculté,

  • Speaker #1

    qui veut vraiment vous voir.

  • Speaker #0

    Qui veut vraiment vous voir. Et donc je vais vraiment au rendez-vous. Et là, on m'explique qu'il y a une problématique. Philippe Jarreffré souhaite scinder la sûreté de la présidence de la sûreté du groupe. Il y a un directeur sûreté groupe et il veut un responsable, un directeur pour la présidence. Je dis OK, très bien. Je suis l'homme qu'il vous faut, c'est évident, c'est bien. Donc là, elle me demande de faire un petit dossier. Je fais un petit dossier d'audit de la protection rapprochée de Philippe Jaffray, ainsi de suite. Je remets le dossier à la directrice de cabinet. Je suis reçu par Philippe Jaffray. J'ai un entretien d'une trentaine de minutes. J'expose mes idées en matière de protection rapprochée. Je vous parle de ça à une époque où Philippe Jaffray est extrêmement menacé. Il y a eu l'affaire Elf. avec un ancien président qui s'appelle Loïc Leflot-Prigent, qui a créé une multitude de sociétés, avec des scandales financiers qui accompagnent ces sociétés, et Philippe Jaffray en charge de démanteler toutes ces sociétés, et il se fait beaucoup d'ennemis. Il reçoit des menaces de mort qui sont très sérieuses. Et je pose une question, et je dis à un moment donné, pourquoi ne demandez-vous pas pas la protection de l'Etat Vous êtes une société étatique et la réponse est non, je n'ai pas confiance en l'Etat. Et je veux quelque chose, un service de protection qui soit totalement détaché de l'Etat. Donc très bien, j'ai mon plan, il me demande de sortir cinq minutes après mon exposé, il me fait rentrer, ben oui, cinq minutes après, et là il me dit, bon courage.

  • Speaker #1

    Ça veut dire que c'est bon.

  • Speaker #0

    Et là, je sors du bureau de la salle de réunion dans laquelle on était. Et là, je me dis, merde. Merde. Comment je vais faire Comment je vais faire Et puis, en fin de compte, je suis rentré chez moi, mon petit bureau. Je me suis attablé. Je me suis dit, voilà. En fin de compte, je suis méthodique. J'ai de la méthode. J'ai posé les idées, j'ai posé les problématiques, j'ai... Et j'ai construit quelque chose et puis ça a fonctionné. On l'a suivi jusqu'au bout. Pendant trois ans, ça a été une expérience extraordinaire que je ne peux pas raconter. J'imagine bien.

  • Speaker #1

    Extrêmement demandeuse, j'allais dire, en engagement, en vie personnelle, en tout ça.

  • Speaker #0

    Oui, oui, oui, oui. Ça m'a valu un divorce. Ça m'a valu tout ce qui accompagne ce type de mission. J'ai quitté ELF, c'était Thierry Desmarais qui était président de Total et d'ELF. Donc, j'ai une clause, pour vous dire, j'ai une clause de confidentialité et interdiction d'écrire un livre pendant 50 ans.

  • Speaker #1

    Ah ouais Voilà.

  • Speaker #0

    Donc, ça ne fait plus 50 ans, mais c'était en 2000. Donc, je devrais encore attendre un petit peu. Mais bien évidemment, je ne pourrais pas raconter ce que j'ai vécu, mais qui était extraordinaire.

  • Speaker #1

    C'est rigolo parce que je... L'IJ, cette expérience, c'est probablement ce que Philippe Jaffray a projeté en vous à ce moment-là et ce que l'ancien patron de boîte de nuit avait projeté. C'est quelque part des gens qui ont confiance en vous et qui, du coup, vous mettent sur la voie de ces possibles.

  • Speaker #0

    Complètement. Et puis Philippe Jaffray, tout comme Jean-Marc Berger, qui était la personne qui m'a proposé ce poste de directeur, il détecte dans l'autre... Voilà ce que beaucoup d'autres ne détectent pas et ce que moi je me suis attaché à faire aussi durant toute ma carrière. C'est vrai Ah bah, mais je m'en souviens tellement bien. Je les remercie tellement de m'avoir donné ces opportunités. Alors, chez elles, je ne sortais pas de nulle part. Mais bien sûr J'avais fait mes études, je venais de finir un audit de six mois au conseil, au concilium à Bruxelles, européen. J'avais vraiment acquis de l'expérience, j'avais vraiment... Démontré. Voilà. Mais il a cru en vous. Mais il a cru en moi et j'avais 29 ans. 29 ans. Et il y avait des compétiteurs qui étaient... Redoutables. Redoutables, bien sûr.

  • Speaker #1

    C'est intéressant ce que vous dites là aussi parce que moi j'aime bien finalement le principe de la boule blanche ou de la boule noire. Dans une journée, le matin, j'imagine qu'on se balade dans la rue et je renverse mon café sur quelqu'un. Je n'ai pas fait attention, on se croise à un coin de rue. La personne qui reçoit son café a deux options. Première option, elle m'insulte, elle me dit vous êtes épouvantable parce qu'elle est très fâchée et elle me transmet une boule noire. Et cette boule noire qui a de l'énergie négative, il y a de grandes chances que moi je la transmette toute la journée. La boule blanche à l'inverse, elle me dit bon écoutez c'est pas cool, mais vous savez quoi, c'est pas grave, j'habite juste à côté, je vais aller me changer. Je me dis mon dieu, elle est vraiment trop sympa de réagir comme ça et cette boule blanche, je vais aller la donner. Vous avez reçu ces boules blanches et vous les avez données, c'est extraordinaire.

  • Speaker #0

    Je continue à les redonner, je ne peux pas m'empêcher. Vous me posiez une question en début d'interview. Pourquoi je suis là Mais je transmets la boule blanche. C'est ma seule motivation. Je n'ai pas d'autre motivation. Je n'ai pas besoin d'être exposé, d'avoir un tout petit peu de notoriété. Je m'en fous. Je vous le dis. Ça ne m'intéresse pas. Ça ne m'intéresse pas plus que mes followers sur LinkedIn, ainsi de suite. Les personnes m'intéressent, mais c'est pas le nombre.

  • Speaker #1

    C'est la qualité.

  • Speaker #0

    C'est ce que j'apporte aux autres. Mais sans rien demander. C'est comme ça. Je ne veux rien d'un échange, rien.

  • Speaker #1

    Et comment, justement, vous choisissez les personnes dont vous avez envie de vous entourer Qu'est-ce qui fait que vous détectez quelque chose Quelles ou ils ont en plus

  • Speaker #0

    Synchronicité. Ok. Je crois en la synchronicité. Je crois qu'on rencontre les personnes qu'on doit rencontrer. On est là où on doit être. Je ne peux pas l'expliquer. C'est... C'est... C'est métaphysique, c'est comme ça. Je n'ai rien fait pour être directeur de boîte de nuit, être directeur de la sûreté de la présidence d'Effa-Kitten. Il y a des moments où les choses se passent. Dans la philosophie zen, on parle de lâcher prise. Je pense que le plus gros risque, c'est de vouloir s'attacher et s'agripper à une idée. de se dire, je veux faire ça et par tous les moyens, je vais le faire. Bien évidemment qu'il faut se donner les moyens de faire les choses, de réussir, d'être combattif, ainsi de suite. Mais il y a un moment donné, si ça ne fonctionne pas, ça ne fonctionne pas. Et ça, c'est... Alors là, vous allez voir mon côté perché.

  • Speaker #1

    J'aime bien les gens perchés, ça tombe bien.

  • Speaker #0

    C'est des messages que vous envoie l'univers. Ça ne marche pas, ça ne marche pas. Vous avez essayé, vous vous êtes battu, ça ne marche pas, ça ne marche pas.

  • Speaker #1

    Il faut ouvrir une autre voie. Ok. Vous en avez parlé tout à l'heure, vous aviez dit quand vous avez eu votre discussion avec votre oncle et que votre parrain, je crois que vous aviez dit à 8 ans, vous aviez envie d'être journaliste et puis ça s'est un peu mis de côté et ça s'est remis en place. Vous avez écrit plusieurs livres, vous écrivez régulièrement. Est-ce que vous pouvez nous parler de cette passion Je peux qualifier ça de passion Oui,

  • Speaker #0

    c'est une passion, vraiment. C'est une passion. J'ai monté un média qui s'appelait Le Monde de la Sécurité. Dans un moment... que tout le monde a connu et dont tout le monde se rappelle, qui était la période du Covid. J'avais une entreprise qui marchait très bien, que j'avais créée en 2014, on faisait du conseil en sûreté. Le 16 mars 2020, je suis comme des millions de Français devant ma télé. Emmanuel Macron prend la parole. 20h05, il annonce le terme confinement. Et là, je me retourne vers mon épouse et je lui dis que ça va être très compliqué. Et ça a été très compliqué. On est passé d'une situation où on venait tout juste de lever 500 000 euros le 31 décembre 2019, avec d'autres levées de fonds qui étaient programmées, ainsi de suite. Et en fin de compte, tout s'est écroulé. On est passé d'environ 1,2 millions de chiffre d'affaires à 285 000. Ça s'est écroulé parce que les entreprises se sont naturellement refermées sur elles-mêmes. On coupait les budgets, on coupait... Donc 2020, très compliqué. 2021, guère mieux. Et puis 2022, avant que ça devienne, que l'hémorragie soit totale. J'avais une très grosse autorisation de découvert auprès de ma banque. Et avant que l'hémorragie soit totale, j'ai décidé de couper et d'aller au tribunal de commerce et de déposer le bilan. Et entre temps, entre 2020...

  • Speaker #1

    C'était dur ou c'était pas dur

  • Speaker #0

    C'était horrible. Ça a été horrible. Ça a été horrible. Il n'y a pas d'autre mot. Ça a été horrible. Je me rappelle de ce tribunal de commerce de Lyon comme si j'y étais hier. C'était horrible. Déposer mon dossier, déposer... Vous voyez, j'en ai des tremblements. C'était un truc... En 2014, on a créé une entreprise avec mon épouse qui était mon associée, mais qui a super bien marché. On était super bons. Et puis tout s'écroule.

  • Speaker #1

    C'est dur.

  • Speaker #0

    En cinq minutes. Tout s'écroule en cinq minutes.

  • Speaker #1

    Et là, pour le coup, vous n'y pouvez rien.

  • Speaker #0

    Je n'y peux rien. Donc, on monte un média qui s'appelle le monde de la sécurité en 2020. Parce que je me dis, mais qu'est-ce que je vais faire Il faut qu'on continue à attirer, à exister dans un monde qui n'existe plus, qui s'est refermé sur lui-même à ses fuites. Donc, je monte ce média. Le monde de la sécurité, on fait des interviews du patron de la VIGN, du REC, plusieurs articles, ainsi de suite. Et je fais du journalisme, c'est moi qui les interview. Donc je fais du journalisme, je deviens journaliste. Je suis rédacteur en chef, on a des stagiaires en journalisme qui sont avec nous. Et j'ai adoré. Moi c'est le dernier. J'ai adoré. Et je ferai peut-être du journalisme dans quelque temps, dans une autre partie de ma vie peut-être. On verra. On verra, mais j'ai adoré cette période.

  • Speaker #1

    En tout cas, on vous sent suranimé quand vous en parlez. Là, il y a la passion, il y a la flamme, il y a l'expertise, il y a plein de choses.

  • Speaker #0

    Bien sûr, et puis j'adore écrire. Je ne peux pas l'expliquer, mais j'adore écrire. J'ai tellement d'idées qui se bousculent dans ma tête. J'écris de temps en temps, on me dit, mais tes posts sur LinkedIn, ça te vient comment Mais non, ça ne me vient pas. J'écris spontanément. Je ne prévois pas, je me lève le samedi matin, j'ai une idée, hop, voilà, j'écris. Et si le poste fait 10 likes, c'est super. Si l'on fait 8000, c'est super. Mais je m'en fous, je reviens à ça. En fin de compte, je ne suis pas attaché à tout ça. Mon livre, mes livres se vendent, j'en vends 10 à ma famille, j'en suis super content. Et j'en vois en 5000, je suis super content aussi. Et si un jour j'en vois en 300 000, je serai super super content. Mais ça ne changera pas mon amour, en fin de compte, que j'ai mis dans l'écriture, la passion. Voilà, j'ai un autre livre qui sortira le mois de mai. Sur l'insécurité, j'ai pris énormément de plaisir à l'écrire. à réfléchir, à essayer d'apporter quelque chose d'objectif. J'écris avec objectivité, j'essaye dans l'écriture de dépassionner. le sujet sur lequel j'écris. Donc, voilà.

  • Speaker #1

    Cette écriture, elle vient quelque part s'aligner avec une envie de transmettre, c'est une envie d'informer, c'est une envie de partager. Il y a quoi derrière

  • Speaker #0

    Le partage. Le partage est un mot qui revient sans cesse dans mon discours. On est là pour partager. Sinon, je ne vois pas l'utilité d'être là, très honnêtement. Après le décès de mon frère, bien évidemment, je me suis posé la question et une question cruciale. Est-ce que je me suis suicidé ou pas Et en fin de compte, ce qui remporte la timbale, si je peux dire, c'est le partage. C'est l'envie de donner aux autres, d'aimer les autres, de les faire grandir. On est là. J'ai eu la chance de rencontrer des personnes extrêmement puissantes, extrêmement riches. Mais ceux qui m'ont vraiment, vraiment, vraiment impressionné, c'est les personnes qui étaient extrêmement, extrêmement, extrêmement riches, extrêmement, extrêmement puissantes, et qui étaient extrêmement simples, et qui partageaient, et qui... Philippe Jaffray, qui a pris le temps de me recevoir dans son bureau, qui a toujours été d'un respect avec moi, alors que, rappelons-le, c'était le premier patron de France, le premier patron des boîtes du CAC 40. Donc, voilà.

  • Speaker #1

    Donc là, derrière...

  • Speaker #0

    La simplicité et le partage, oui, sont deux...

  • Speaker #1

    Valeurs fortes.

  • Speaker #0

    Deux valeurs fortes, oui. Oui. Et surtout la simplicité.

  • Speaker #1

    OK. Et là, c'est un message, j'allais dire, pour les dirigeants qui nous regardent de tout type d'entreprise. Peut-être que parfois, comme vous, avec le Jean-Jacques d'il y a 29 ans, c'est quand même vachement bien de donner sa chance.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    À celui qui n'est peut-être pas le premier poulain, peut-être que c'est quelqu'un qui sort des cases, peut-être que c'est quelqu'un qui a autre chose à offrir.

  • Speaker #0

    Oui, le premier poulain, il a toujours une bizarrerie. Les vraies pépites. J'avais un prof de psychologie à HEC qui parlait de pépites en parlant des talents. Et c'est vrai qu'une pépite, une pépite d'or, lorsqu'on la... on la trouve, c'est un bout d'or, un bout de métal, jaune, oui certes, il a de la valeur, ainsi de suite, mais ok, vous avez une pépite, et alors Ce n'est pas un bijou, ce n'est pas un pendentif, ce n'est pas une bague, il va falloir qu'on s'attache à tailler cette pépite, à la dessiner, à la façonner. Et un jour, cette pépite, qui avait une valeur à l'origine, devient une bague, devient un pendentif, devient un collier, devient quelque chose qui va se transmettre de génération en génération, et qui va apporter quelque chose à la personne qui la reçoit, la personne qui la transmet, la personne. Donc ouais, le bon poulain, c'est pas forcément celui qui a su persévérer bien, voilà, bien dans les cases, ainsi de suite. Moi, je m'attache pas à ça, c'est pas mon truc. Je cherche la pépite. Et très honnêtement, j'en ai découvert plein. Là aussi, l'avantage de l'âge, j'en ai découvert vraiment beaucoup.

  • Speaker #1

    Elles ont quoi, j'allais dire, comme qualité, si on pouvait tirer un trait, les pépites que vous avez rencontrées

  • Speaker #0

    Un engagement sans borne et une reconnaissance. Un jour, quelqu'un a... Une pépite que j'ai... découverte, me dit Jean-Jacques, mais comment est-ce que je peux te remercier Comment est-ce que je peux... Voilà. Comment est-ce que je peux te remercier

  • Speaker #1

    Parce que vous lui aviez donné une opportunité.

  • Speaker #0

    Bien sûr, et une vraie opportunité. Une vraie opportunité qu'il a saisie, qu'il a gérée, qu'il a... Après, c'est son travail. Oui, bien sûr. Moi, je pousse, je donne un petit coup d'élan, mais après... Et je lui ai dit, écoute, la seule façon, et ce que je te demande, mais vraiment du fond du cœur, c'est de jamais oublier ce que j'ai fait pour toi et de répliquer ce que j'ai fait pour toi avec un autre demain, un autre, une autre. C'est la transmission. On est là pour passer quelque chose. C'est le passage de flambeau. On le passe. Mais après... Non, il n'y a pas de gloriol, il n'y a pas de... Je regarde Ausha, il est super cool, il est... Non, ça ne m'intéresse pas. Ça ne m'intéresse pas.

  • Speaker #1

    Vous avez mis des converses rouges, Jean-Jacques. Ouais. Elles sont canons. Vous voulez nous expliquer pourquoi vous avez eu envie de les mettre

  • Speaker #0

    Dans un monde où certains portent des cravates rouges, je porte des converses rouges pour vraiment garder les pieds sur terre. Non, plus sérieusement, je porte des converses, en fin de compte, depuis l'âge de 14 ans, ma première paire de converses. C'est ma mère qui me les a achetées, parce que je n'avais pas les moyens de m'acheter mes converses, contrairement à mes Weston. Ouais,

  • Speaker #1

    bah à 14 ans.

  • Speaker #0

    À 14 ans. Et en fin de compte, j'ai toujours porté des converses. Toujours. Et le vrai Jean-Jacques... En fin de compte, c'est celui qui porte des converses. C'est pas celui qui porte un costume, une paire de westerns, une cravate. Non, le vrai Jean-Baptiste qui porte des converses, une chemise, un peu classique, son petit gilet bleu. Voilà, ça va faire rigoler beaucoup de personnes. C'est vrai,

  • Speaker #1

    ils sont habitués au Jean-Jacques en gilet bleu.

  • Speaker #0

    Gilet bleu, ouais, j'ai des gilets bleus, j'en ai plein de gilets bleus. Et puis il y a un pantalon, alors ben, jean jean, peu importe, mais voilà. Ça, c'est le vrai Yonkouac. En fait, je pense que le vrai Yonkouac pourrait s'habiller toujours de la même façon. Il aurait dans sa garde-robe des pantalons de même type, mais 5-6 pantalons, mais pareil, la même chemise, et même gilet bleu, et les mêmes promesses. Et comme ça, il ne se prendrait pas la tête sur la question de comment...

  • Speaker #1

    Certains font ça.

  • Speaker #0

    Certains font ça, mais en entreprise, c'est très difficile de le faire. Mark Zuckerberg le fait, Steve Jobs le fait, d'autres le font aussi. Mais il y a aussi l'entreprise, je suis aussi en représentation, donc je dois avoir, et puis il y a des codes. Alors par contre, je respecte.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr, et puis c'est comme ça.

  • Speaker #0

    Moi, je respecte les codes. Là, c'est une interview hors boulot.

  • Speaker #1

    Oui, absolument.

  • Speaker #0

    Hors l'entreprise pour laquelle je travaille, donc je porte mes conversations.

  • Speaker #1

    C'est top. Est-ce que vous avez déjà constaté autour de vous une certaine forme de discrimination Je ne sais pas si elle est à votre égard ou à l'égard de travailleurs expérimentés. Est-ce que ça, vous l'avez vécu, vous l'avez lu ou pas

  • Speaker #0

    Moi, je l'ai vécu. Ok. Je l'ai vécu. Lorsque je dépose le bilan de ma société, bien évidemment, je dois chercher un boulot. Et là, je me dis... Tu as un CV quand même qui est pas trop mal.

  • Speaker #1

    Un peu fourni.

  • Speaker #0

    Un petit peu fourni. Quelques études. Tu as un petit peu d'expérience. Donc, tu vas trouver un boulot. Mais sans problème. Je reprends des annonces où je coche toutes les cases plus les cases qui n'existent même pas dans le... Voilà.

  • Speaker #1

    Ils ne savent même pas qu'il y a besoin de ça comme expérience pour le faire.

  • Speaker #0

    Voilà. Et puis il n'a pas de réponse. Il n'a aucune réponse. Rien. Pas un entretien. Rien. Et moi, si je puis dire, contrairement à d'autres entrepreneurs pour lesquels la situation est catastrophique, moi j'avais pris une assurance chômage. Au moment où ça marchait super bien, où ça marchait, je dis à mon épouse, je vais prendre une assurance chômage. Je me dis mais attends. Quoi faire Ça coûte un bras en plus. Bien sûr. Je dis, si, je vais l'apprendre. On a appris, puisque en fin de compte, j'avais une couverture chômage. J'ai échangé dans cette période avec des entrepreneurs qui n'avaient pas de couverture chômage et qui avaient tout perdu. Et là, c'est absolument horrible. Donc, chercher un boulot quand vous n'avez plus rien et que vous n'avez pas de réponse et que vous avez 55 ans, parce que moi j'avais 55 ans. Et vous n'avez aucune réponse. Vous n'avez même pas un message automatique. Alors, j'ai eu de temps en temps des messages automatiques. Ça ne se consomme pas. Je me dis que c'est l'algorithme qui a trié mon CV. Et je n'ai pas dû mettre les bons mots-clés dans l'algorithme pour que l'algorithme reconnaisse mon CV. Non, ça a été une période très longue. Alors, très longue et très courte à la fois, puisque j'ai retrouvé un emploi au bout de neuf mois. Avec du recul, on se dit, mais...

  • Speaker #1

    C'est pas si long que ça. Mais sur le moment, c'est une infinité.

  • Speaker #0

    C'est même très court, d'un mois.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    Mais c'est... C'est super long. C'est super long d'un mois. Quand vous êtes devant chez vous, que vous étiez hyperactif, que là, vous vous retrouvez tout seul chez vous. Alors, c'était une sale période.

  • Speaker #1

    Et qu'est-ce qui, je me permets la question, du coup, Jean-Jacques, qu'est-ce qui vous a permis de retrouver Qu'est-ce qui a convaincu Qu'est-ce qui a donné envie

  • Speaker #0

    Alors, tout d'abord, je vous parlais de synchronicité tout à l'heure, mais je pense à la synchronicité. Le bon moment, le bon endroit, le bon coup de fil, la personne qui pense à vous alors qu'elle n'avait pas pensé à vous avant. Et puis, en fin de compte, tout s'enchaîne et tout va très vite. Moi, j'ai retrouvé dans l'entreprise pour laquelle je travaille actuellement, qui est un grand groupe international, multinational, français. Ça a été très vite. En cinq jours, j'étais embauché. Ah oui. Ça a été très rapide. À aucun moment, je n'ai eu le poids de mon âge lors des entretiens.

  • Speaker #1

    Ce n'était pas un sujet.

  • Speaker #0

    Ce n'était pas un sujet, mais alors pas du tout. Super. Voilà. Et cette entreprise est comme ça. C'est la bonne personne au bon endroit. Il n'y a pas de jeunisme, d'agilisme. Non, non, ils s'en foutent aussi. Et donc, voilà. Super.

  • Speaker #1

    Quelle est la qualité que vous avez, qui vous a le plus porté pour l'instant dans votre carrière, qui vous a le plus servi

  • Speaker #0

    Peut-être mon ouverture d'esprit. Mais quand je dis ouverture d'esprit, c'est ouverture d'esprit bien plus large que l'esprit stritosensu. À dire que... Je vais vous dire, j'ai toujours mes chakras d'ouvert. Je suis toujours à l'écoute. Moi, je ne donne pas de leçons. Par exemple, je ne donne pas de leçons aux autres. Je pense que l'autre, quel que soit son âge, apprend lui-même. Moi, je peux partager mon expérience. Je peux expliquer ce que j'ai vécu. Mais je ne vais pas donner de leçons. Je ne suis pas un donneur de leçons. Peut-être mon ouverture d'esprit, voilà, et puis ma volonté, voilà, ma volonté. Ça, ouais, les plafonds de... J'entends parler des plafonds de verre et ça existe, et ils sont parfois en verre, parfois en béton, parfois en acier, mais pas de problème. Si, voilà, on attaque à la masse, si à la masse ça marche pas, on attaque au martepéqueur et sinon on dynamite le truc. Mais la volonté d'y aller, de croire en soi, de ne pas se limiter. Moi, je pense que l'être humain est une super machine. Il y avait le congrès international de l'IA, ainsi de suite, et tout le monde panique face à l'IA. Mais on a une machine de guerre. On a des sensations, on a de l'extravagance, de l'humilité. on a des sentiments que jamais l'IA, même si c'est une machine learning, même si jamais l'IA, on ressentira ce que nous autres êtres humains pouvons ressentir. Donc, je pense qu'on est, et donc, par conséquent, je pense qu'on a des pouvoirs qui sont illimités. On a les limites qu'on se fixe. On parle souvent de zone de confort, d'inconfort, ainsi de suite. Mais moi, je suis bien dans ma zone d'inconfort. Je suis bien quand on dit à... À 22 ans, tu vas être directeur d'une boîte de nuit. À 29, quand tu vas être... Ben oui, on a retenu votre candidature. Je suis bien. Finalement, quand j'ai déposé le bilan de mon entreprise aussi, c'est paradoxal parce que c'est vraiment une profonde tristesse, mais aussi c'est un nouveau challenge. Donc voilà, on n'arrête pas. Il ne faut pas arrêter. Il faut croire en soi. Il faut... Voilà, c'est... Bien sûr que c'est dur, bien sûr que c'est dur, bien sûr que j'étais en colère, mais il faut que ce soit une colère saine, il faut que la colère apporte quelque chose de constructif. Si la colère apporte rien du tout, c'était le principe des boules blanches, des boules noires, si la colère apporte rien du tout, ça sert à rien, mais moi elle m'a apporté quelque chose, donc je me suis mis en colère. Mais en colère pas... Alors oui, contre ceux qui n'ont même pas la décence de répondre à quelqu'un qui recherche un emploi, qui voit l'annonce, qui se fait un plan, qui se dit mais c'est pour moi, mais je vais l'avoir Et on ne répond même pas. Mais c'est très honnêtement, c'est tellement incohérent. Et j'ai envoyé des candidatures à des entreprises qui se... Stark d'être Investor in People, qui Stark d'être... Mais non, les gars, pas du tout.

  • Speaker #1

    C'est déjà le B.A.B.

  • Speaker #0

    Vous l'êtes pas du tout. Vous l'êtes pas du tout. Parce que vous n'avez même pas la décence de répondre à un demandeur d'emploi. Et le demandeur d'emploi, il est en attente. Et il espère. Et blesser quelqu'un qui espère, c'est pas très cool. C'est vraiment pas très cool. Même une réponse robotisée, ça fait le taf. Voilà. Ça fait le job, mais pas répondre du tout. Il n'y a pas d'excuses pour ne pas répondre.

  • Speaker #1

    Non, il n'y a pas d'excuses. J'allais dire surtout dans des entreprises qui ont les moyens et qui souhaitent mettre en avant certaines valeurs. Honnêtement, c'est quand même la base de respecter les humains qui ont envie.

  • Speaker #0

    Qui ont envie et vraiment, Mathilde, qui ont l'espoir. Parce que quand vous postez votre CV sur la plateforme, vous vous dites, mais c'est pour moi. C'est pour moi et puis ça va marcher. Et puis là, vous avez vos proches qui demandent, mais qu'est-ce que t'as fait J'ai envoyé, j'ai répondu à telle annonce, c'était tel critère. Mais c'est pour toi, mais bien sûr que c'est pour toi. Mais oui, papa, c'est pour toi. Mais oui, chérie, c'est pour toi. Mais oui. Et alors, t'as des nouvelles Ben non. T'as toujours rien. Puis vient le moment où on n'ose même plus vous poser la question. Est-ce qu'il n'y a pas de nouvelles

  • Speaker #1

    Et là, c'est presque pire.

  • Speaker #0

    Non, ce n'est pas pire parce que chacun sait de quoi il en retourne. Mais ça déclenche quand même une certaine forme de colère par rapport à ces entreprises qui n'ont pas cette décence.

  • Speaker #1

    Bien sûr. Et puis j'allais dire, je l'entends dans les mots que vous employez, il y a un entourage, il y a des gens qui vous aiment, qui vous soutiennent. Ce n'est pas forcément le cas de tout le monde. La vie, le chemin des uns et des autres a pu être émaillé de... plein d'événements, ça peut être extrêmement destructeur.

  • Speaker #0

    Une période comme celle-là, c'est pareil. Je me dis, si en 2017, je ne prends pas mon assurance chômage, il se passe quoi Très honnêtement, il se passe quoi Je divorce, je vais en ma maison, il se passe quoi Donc, faire attention aux autres, c'est vraiment primordial. Et quand on est très, très, très, très grand, Et quand on est une très très grande entreprise, quand on a plein de valeurs, on fait attention aux autres. Mais on fait attention à tout le monde, on fait attention à ses collaborateurs qui sont en bas de l'échelle, au même titre qu'on fait attention aux membres du Comex, mais sur la même ligne, il n'y a pas de différence. Moi je ne vois pas de différence dans l'entreprise dans laquelle je travaille, et dans toutes les entreprises dans lesquelles j'ai travaillé. Je ne vois pas de différence entre le gars qui est sur le terrain, qui est... Mon aide, moi, 5, 6, 7, et le membre du COMEX, j'ai exactement le même respect pour l'un et l'autre. Exactement. Pareil. Je n'ai pas respecté plus le membre du COMEX que le col bleu qui a 22 ans et qui commence et qui galère et qui conduit un Fenwick ou qui fait un travail de manœuvre. Non. J'ai exactement le même respect. Exactement.

  • Speaker #1

    Ça, c'est en général des valeurs, j'allais dire, qu'on reçoit dans l'éducation, non Et qu'on cultive

  • Speaker #0

    J'ai été élevé par mes grands-parents pour des circonstances sur lesquelles je ne vais pas m'étendre. Mais mes grands-parents m'ont donné de l'amour. Et quand je pense que vous donnez de l'amour à... un enfant, à la personne que vous aimez. L'amour, il est synonyme de respect. Le respect, il est synonyme de confiance en soi. La confiance en soi, c'est synonyme de j'aime dépasser Et ainsi de suite. Et en fin de compte, l'amour, c'est le premier domino. Si vous le poussez, tous les autres vont… Mais si vous ne donnez pas d'amour… Ça va être très compliqué. Donc, par exemple, sur les sujets de l'insécurité, bien souvent, j'entends et on entend tous les ministres dire plus de prison, plus de ci, plus de ça Le problème, il est bien plus profond que ça. C'est bien plus profond que ça. Il passe par l'éducation, il passe par l'amour que ces jeunes délinquants... Alors, j'ai aucun respect pour ces jeunes.

  • Speaker #1

    Non, mais j'entends ça derrière.

  • Speaker #0

    Aucun. Mais c'est quoi leur histoire Qu'est-ce qu'on fait pour que il n'y ait pas ce type d'histoire Qu'est-ce qu'on fait Qu'est-ce qu'on va mettre en place C'est un problème très complexe qui dépasse de loin les prisons et une justice ferme, et de nombreux policiers dans les rues. Ça dépasse de très très loin.

  • Speaker #1

    Comment est-ce qu'on positionne le premier domino au bon endroit Oui,

  • Speaker #0

    exactement. Et comment on fait en sorte, si jamais le premier domino, il ne peut pas être assumé par les parents, par un environnement,

  • Speaker #1

    comment est-ce qu'on fait pour corriger la situation Est-ce qu'il y a une citation que vous aimez particulièrement Oui,

  • Speaker #0

    oui. Les cons, ça ose tout, et c'est même comme ça qu'on les reconnaît. c'est tellement vrai c'est l'innoventura dans les tonton flingueur voilà donc ouais ça ose tout ouais ok mais c'est c'est intéressant parce que je pense qu'il faut tout oser pas forcément en intercom mais il faut oser oser voilà avoir ce Ce grain de folie, mais le con, il n'a pas ce grain de folie. Le con, il est tellement à but de sa personne, il est tellement sûr de lui, il est tellement à vouloir écraser les autres, il est tellement à vouloir dominer les autres, qu'il en devient con. S'il n'avait pas tout ça, il serait juste un petit peu fou, un petit peu...

  • Speaker #1

    Comme il faut l'être.

  • Speaker #0

    Ouais, comme il faut l'être. Ouais, comme j'aime l'être. Ok.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a un livre que vous aimez particulièrement et dont vous avez envie de parler

  • Speaker #0

    Oui. L'alchimiste de Paulo Coelho. Mais j'aurais pu vous citer Le Petit Prince. J'aurais pu vous citer Autobiographie d'un yogi. Mange, prie, aime. En fin de compte, pratiquement que des livres sur la construction de soi-même. C'est la construction de ce qu'on a en nous. On n'est pas simplement... Chez Eros, ainsi de suite, on a quelque chose en nous et ce quelque chose en nous, il demande à être construit, il demande à être nourri, il demande à être dépassé, il demande à être... Voilà, donc il y a des penseurs, des personnes très intelligentes qui ont réfléchi à tous ces sujets et au-delà d'être intelligente, des personnes qui ont une sensibilité particulière et donc très inspirants.

  • Speaker #1

    Si vous pouviez inviter qui vous vouliez à dîner autour de votre table, vous inviteriez qui

  • Speaker #0

    Simone Veil. pour la résilience. Jean de La Fontaine, pour l'audace. Et Winston Churchill, pour la résilience et l'audace.

  • Speaker #1

    Superbe table. C'est rigolo comme tout, parce que Simone Veil, je pense qu'elle est citée dans 70 ou 80% des cas. Mais du coup, c'est super.

  • Speaker #0

    Je ne suis pas du tout... Je pense que je ne dois pas être le premier à citer.

  • Speaker #1

    Ah ouais, non, mais c'est...

  • Speaker #0

    Simone Veil, non, je pense qu'effectivement.

  • Speaker #1

    Génial. Jean-Jacques, avant de conclure, est-ce qu'il y a quelque chose que vous avez envie de dire et que vous n'avez pas encore dit Il faut croire en soi.

  • Speaker #0

    Je sais que c'est super compliqué. C'est super. On a tous rencontré et on en rencontrera, hélas, des périodes extrêmement compliquées. Mais je pense que, voilà, croyez en vous. croyez dans les personnes dans lesquelles dans la voilà que vous représentez croyant vous croyez croyez en l'univers croyez à la permanence rien de dur rien de dur les mauvaises choses comme les bonnes choses rien de dur regardez du jour il se lève il se couche il vous gagnez de l'argent vous en perdez vous mais rien de dur donc oui ça peut être compliqué mais croyez en vous et puis les plafonds de verre donc à la masse les métalliques à la dynamite et les en béton à l'explosif ou à mon stop-reel ou au marteau-piqueur ou à ce que vous voulez mais défoncez-les. Vous ne laissez pas faire et surtout, voilà, croyez en vous.

  • Speaker #1

    Ok, Jean-Jacques, mais merci tellement pour ce que vous avez partagé pour la profondeur de cette interview. J'étais absolument ravi de vous recevoir.

  • Speaker #0

    Avec plaisir. Merci beaucoup. Merci Mathilde. Merci.

  • Speaker #1

    Merci d'avoir suivi cet épisode de Nolde is Trendy et ça vous a plu. Dites-le nous sur YouTube, abonnez-vous, likez, commentez et partagez, ça fait toute la différence. Sur les plateformes de podcast, un abonnement et 5 étoiles, c'est le meilleur moyen de nous soutenir. Et surtout, rejoignez le mouvement, l'expérience n'a jamais été aussi tendance. A très vite pour un nouvel épisode inspirant.

Description

De videur de boîte à directeur de la sûreté pour les plus grands dirigeants, Jean-Jacques Richard trace une trajectoire hors normes.
Dans cet épisode, il raconte les choix qui ont façonné sa carrière, sa reprise d’études tardive, la puissance de la transmission…
Et ce moment où, à 55 ans, tout s’est arrêté.

Avec franchise et humilité, il partage son regard sur l’âge, les rebonds, et les fameux plafonds de verre qu’il préfère dynamiter plutôt que contourner.
Un témoignage fort, inspirant, profondément humain.


Chapitrage :

00:00 – Introduction : une trajectoire qui ne rentre dans aucune case
03:04 – Les débuts dans la sécurité et les boîtes de nuit
07:50 – Le moment déclencheur qui l’oriente vers la sûreté
11:22 – Reprendre ses études à 25 ans et ne plus jamais arrêter d’apprendre
16:15 – Devenir directeur sûreté pour la présidence d’Elf Aquitaine
21:30 – La valeur de la transmission, des rencontres, et des pépites humaines
26:10 – L’après : dépôt de bilan, remise en question, et silence du marché
31:18 – La réalité du recrutement à 55 ans : candidatures ignorées
35:47 – Rebondir : retrouver un poste et retrouver sa mission
39:40 – Ses convictions : humilité, ouverture, respect, et confiance en l’humain


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    J'ai été détecté, j'avais 22 ans, par un propriétaire de boîte de nuit qui m'a dit, Jean-Marc, j'ai une offre à te faire. Jean-Marc, très bien, est-ce que tu veux être directeur J'ai commencé à être directeur. J'étais directeur du central sur les Champs-Elysées, du palace et des cadres du roi à chevelle. Je ne me suis pas posé de questions. En fin de compte, à plusieurs reprises dans mon existence professionnelle, j'ai eu ce type d'expérience, ce type de rencontre. Je ne me pose pas de questions, j'y vais, j'avance. Travailler à une porte de boîte de nuit, c'est... extrêmement complexe. Parce que vous allez être obligé, effectivement, de refuser des personnes, de refuser des personnes et faire en sorte que ça se passe le mieux possible, sans bagarre. Donc avec beaucoup de diplomatie, beaucoup de tact et vous allez avoir des profils qui sont complètement différents des personnes normales, des personnes complètement droguées, alcoolisées, et ainsi de suite. Et donc vous devez toujours trouver le juste mot et faire en sorte que ça redescende.

  • Speaker #1

    Briser les plafonds de verre Jean-Jacques en a fait une spécialité. Il a commencé sur le terrain en tant que videur de boîte de nuit avant de gravir les échelons jusqu'à devenir directeur de la Sûreté pour des dirigeants et des personnalités très exposés. Son parcours est la preuve qu'avec de la détermination et de la rigueur, on peut évoluer, penchir les barrières et s'imposer dans les environnements les plus exigeables. Mais c'est un tout autre mur. qu'il a décidé de faire exploser avec son post LinkedIn devenu viral. Je suis vieux et je vous emmerde. Un coup de gueule qui a résonné chez des milliers de personnes et mis en lumière une réalité brutale, la discrimination liée à l'âge. Car Jean-Jacques, en plus d'avoir une carrière impressionnante, manie les mots avec talent et n'a pas peur de dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas. Dans cet épisode, il nous partage ses meilleures recettes pour briser les plafonds verts, son regard sur la gestion des risques et pourquoi il faut toujours imposer sa valeur à n'importe quel âge. Ce que j'ai adoré chez lui, son franc-parler, son écriture percutante et cette volonté inébranlable de prouver que l'expérience est une force. Bonjour Jean-Jacques.

  • Speaker #0

    Bonjour Mathilde.

  • Speaker #1

    Je suis extrêmement heureuse de vous recevoir aujourd'hui pour ce tournage.

  • Speaker #0

    Pareillement.

  • Speaker #1

    Est-ce que vous accepteriez de vous présenter et de nous dire quelques mots sur vous

  • Speaker #0

    Alors oui, bien sûr. Je suis Jean-Jacques Richard, j'ai 57 ans. Des choses sur moi, je suis un multi-entrepreneur. J'ai créé quatre sociétés et puis j'ai eu surtout plusieurs vies. J'ai commencé comme agent de sécurité, j'étais directeur de boîte de nuit, j'étais garde du corps, j'étais directeur dans plusieurs multinationales, j'étais secrétaire général. Voilà, donc plusieurs vies.

  • Speaker #1

    Extraordinaire. En attendant toutes les prochaines.

  • Speaker #0

    Absolument, parce qu'il y en aura d'autres.

  • Speaker #1

    Mais ça c'est sûr. Vous rêviez à quoi quand vous étiez petit Vous aviez quoi dans la tête quand vous étiez un jeune garçon À 8 ans,

  • Speaker #0

    je voulais faire du journalisme. Et j'avais mon parrain qui était rédacteur en chef du Paris Normandie. Le premier rédacteur en chef, il s'appelait Jacques Chopard. Et je me souviens de la scène comme si c'était hier. J'étais sur la terrasse d'une maison familiale. Et mon parrain me demande qu'est-ce que tu veux faire comme métier Et là je lui dis journaliste comme toi Et là, il me dit Non, mais surtout pas. Surtout pas. Et en fin de compte, j'ai laissé cette idée s'échapper. Et puis, je...

  • Speaker #1

    Et puis, elle est un peu revenue.

  • Speaker #0

    Elle est un peu revenue, voilà. Et puis après, je voulais être vétérinaire, pilote, mais j'étais bien trop glandeur pour atteindre tous ces objectifs.

  • Speaker #1

    Pourquoi vous étiez glandeur

  • Speaker #0

    J'avais horreur de l'école. J'étais un peu l'amuseur public. Donc, j'avais beaucoup de copains. Mais les résultats n'étaient pas là et surtout je détestais l'école. Je crois que j'ai toujours détesté le format de l'école où en fin de compte on essaye d'apprendre à des chimpanzés à nager comme des dauphins. Et je pense que j'étais un chimpanzé qu'on avait mis dans l'eau ou un dauphin qu'on avait mis sur terre mais ça ne me convenait pas.

  • Speaker #1

    C'était inadapté pour vous Complètement. Et vous le disiez, alors moi ça m'amuse, vous le disiez, j'ai commencé à travailler dans les boîtes de nuit. Qu'est-ce qui vous a donné envie de faire ça Moi j'ai des souvenirs émus pour le physionomiste qui parfois nous laissait passer et parfois ne nous laisse jamais passer.

  • Speaker #0

    Comment est-ce que vous avez vécu cette expérience-là Alors c'est une expérience que j'ai vécue en commençant à faire de la sécurité à 17 ans. Je voulais m'acheter une paire de Weston. J'ai demandé à mon père s'il voulait bien me financer la paire de Weston. Et mon père m'a répondu très logiquement, écoute, si tu veux t'acheter une paire de Weston, tu travailles et puis voilà. Donc je faisais de la boxe, de la boxe thaï. Et le soir même, à un entraînement, J'ai un de mes copains qui est d'entraînement qui me dit Jean-Jacques, on aurait besoin de gars comme toi, qui parle bien, qui fait de la sécurité. Je dis Ok, il s'est payé combien Alors à l'époque c'était 500 francs. Alors là c'est là où on se voit que je suis vraiment très vieux. C'était 500 francs, ce qui était vraiment une somme considérable à l'époque. Et donc j'ai dit Écoute, ça m'intéresse carrément. Et donc très rapidement j'ai pu m'acheter ma paire de Weston. Donc, je travaillais dans le monde de la nuit. Et puis, je suis parti à l'armée. Je suis revenu. J'ai recherché un boulot. J'ai repris les boîtes de nuit. Et puis, j'étais détecté. J'avais 22 ans par un propriétaire de boîte de nuit qui m'a dit, Jean-Marc, j'ai une offre à te faire. Jean-Marc, très bien. Est-ce que tu veux être directeur J'ai dit, comment ça, directeur

  • Speaker #1

    J'ai 22 ans.

  • Speaker #0

    22 ans. Voilà. Et donc, je lui ai dit, bien évidemment, oui, oui, je veux être directeur, bien sûr. Et... La boîte, alors là, je m'adresse et je pense qu'on va avoir un auditoire assez âgé.

  • Speaker #1

    Il y a de l'expérience, mais il y a quand même une bonne représentation de toutes les générations.

  • Speaker #0

    J'espère, j'espère. Et j'ai été directeur du Palace, qui était la boîte de nuit à Paris. Alors j'étais directeur du Central sur les Champs-Elysées, du Palace et des Capes du Roi à Chevel.

  • Speaker #1

    Comment on gère le fait d'être, j'allais dire, directeur de ces institutions

  • Speaker #0

    22 ans Certainement par... J'étais certainement très mature. Tout au moins, c'est ce que Jean-Marc Berger pensait à l'époque. Je pense que je l'étais. Et je ne me suis pas posé de questions. En fin de compte, à plusieurs reprises dans mon existence professionnelle, j'ai eu ce type d'expérience, ce type de rencontre. Je ne me pose pas de questions, j'y vais. J'avance. Bien évidemment que j'ai commis des erreurs de management, mais sans nul doute. Mais j'ai appris. Et puis, j'avais quand même une... Une expérience importante à travailler à une porte de boîte de nuit, c'est extrêmement complexe. Parce que vous allez être obligé effectivement de refuser des personnes, de refuser des personnes et faire en sorte que ça se passe le mieux possible, sans bagarre. Donc avec beaucoup de diplomatie, beaucoup de tact, et vous allez avoir des profils qui sont complètement différents des personnes normales, des personnes complètement droguées, alcoolisées, et ainsi de suite. Et donc vous devez toujours trouver le juste mot et faire en sorte que...

  • Speaker #1

    Que ça redescende. Ouais. Et il y a eu des débordements parfois Ah bah,

  • Speaker #0

    plus d'une fois. Plus d'une fois. Plus d'une fois.

  • Speaker #1

    Et cette expérience du coup en boîte de nuit, puis de direction de ces institutions, de ces discothèques, ça a du coup posé les bases de votre carrière, ou en tout cas du fil que vous avez tiré autour de la sûreté, de la sécurité C'est comme ça que ça s'est installé

  • Speaker #0

    Je sais pas, non, peut-être. Je sais pas, j'ai... À 25 ans, je me suis dit, je ne peux pas vivre la nuit, c'est un monde déjà qui n'est pas le mien. Je ne peux pas vivre la nuit, je ne peux pas... Voilà, donc j'ai décidé d'arrêter, j'ai décidé de reprendre des études. Et peut-être que oui, la sécurité était quelque chose qui m'attirait, mais je crois que la sécurité vient d'autre part. Mon frère est mort sous mes yeux alors que j'avais 21 ans. d'un accident de moto et je passais par hasard sur la route ainsi de suite et je l'ai vu. Donc d'un point de vue statistique, c'était impossible. Mais ça m'est arrivé.

  • Speaker #1

    Vous êtes passé par là par hasard Par hasard.

  • Speaker #0

    Donc ça m'est arrivé et puis bien évidemment, je n'ai rien pu faire. Le médecin du SAMU m'a regardé, m'a fait comprendre par son regard que c'était terminé. Et je crois que ma volonté de faire de la sécurité est venue de là, parce que je n'ai pas pu protéger mon frère. Donc je me suis dit que j'allais protéger les autres.

  • Speaker #1

    C'est une noble cause. Et du coup, vous le disiez, à 25 ans, vous avez repris vos études, vous avez fait quoi

  • Speaker #0

    Parce que là,

  • Speaker #1

    du coup, vous avez accepté de retourner sur les bancs de l'école alors que vous n'aviez pas trop aimé.

  • Speaker #0

    Oui, peut-être par obligation. Alors mon premier diplôme, j'ai fait un diplôme vraiment dans la sécurité au Centre national de prévention et de protection. Après j'ai fait une licence de droit, après j'ai fait un 2e ESS, après un 2e ESS, un 3e ESS, et puis plein d'autres diplômes. En fin de compte, j'ai adoré les études, une fois que je n'étais plus obligé de les faire. J'ai vraiment adoré les études. Mon dernier diplôme, j'ai fait un master HEC, il y a plusieurs années de cela. Et j'adore les études. En fin de compte, j'adore apprendre.

  • Speaker #1

    C'est génial que ça se soit. Donc, à partir du moment où vous êtes passionné par le sujet et où vous êtes plus contraint, vous êtes motivé et engagé pour continuer vos études.

  • Speaker #0

    Alors, mon dernier diplôme, ce n'est pas ça. Parce que j'ai fait un diplôme sur Harvard Online qui s'appelle Disruptive Strategy. Excusez-moi pour mon accent.

  • Speaker #1

    Il est très bon. Personne ne critiquera ici. Voilà.

  • Speaker #0

    Et j'ai adoré. J'ai adoré. En plus, le sujet, la disruption, c'est tellement moi. Je suis tellement hors ligne.

  • Speaker #1

    Génial. Et qu'est-ce que ça vous a apporté Alors du coup, peut-être cette dernière formation à Harvard, pourquoi est-ce que vous y retournez régulièrement Qu'est-ce que ça vous apporte dans votre développement professionnel

  • Speaker #0

    La connaissance. Il y a un proverbe japonais qui dit que lorsqu'on cesse d'apprendre, on commence à vieillir. Et je crois que je ne veux pas vieillir. Donc, je n'arrêterai jamais d'apprendre.

  • Speaker #1

    Ça, c'est génial. Et je trouve que c'est d'autant plus génial que quand on regarde malheureusement les statistiques, je crois qu'on voit que dans les entreprises, à partir de 45-50 ans, les personnes sont de moins en moins formées. Le souhaitent-elles moins Est-ce que les organisations le permettent moins Pour l'instant, je ne réponds pas à cette question. En tout cas, je mets en avant des profils comme le vôtre parce que j'y crois fermement.

  • Speaker #0

    Et moi aussi. Je pense qu'on apprend, mais voilà, on apprend tous les jours. J'apprends tous les jours, que ce soit au travers d'études universitaires ou... de relations humaines, j'apprends. Moi, ce que j'aime, j'apprends. Je suis là parce que j'apprends. J'apprends à échanger avec vous, j'apprends à m'adresser à un auditoire qui n'est pas le mieux parce que je fais de la sécurité, je suis plutôt interviewé sur des sujets, des thématiques de sécurité, de sûreté, et ainsi de suite. Mais l'exercice m'intéresse, je me découvre, j'apprends sur moi-même. J'apprends.

  • Speaker #1

    Il y a quelques années, vous avez pris, j'allais dire, un des premiers rôles importants, c'est maladroitement dit, mais de votre carrière dans la sûreté et dans la sécurité. Est-ce que vous voulez nous raconter comment est-ce que vous l'avez décroché Et finalement, est-ce que vous étiez prêt à le faire quand vous avez passé l'entretien Oui,

  • Speaker #0

    j'avais 29 ans. J'ai été contacté par la directrice de cabinet de Philippe Jaffray, qui était le dernier président d'Alpha Kitten, et qui m'a dit qu'elle voulait me voir. Donc, je me souviens, lorsque j'ai raccroché mon téléphone... J'ai dit, mais non, c'est pas vrai. Je vais rappeler la tour Elf à la Défense et je vais la demander pour voir si elle existe vraiment, ainsi de suite. À l'époque, on était au Minitel, on n'avait pas Internet, ainsi de suite.

  • Speaker #1

    Tellement ça paraissait absurde qu'elle ait voulu vous joindre.

  • Speaker #0

    Ah mais complètement, complètement. Donc il y a bien une directrice de cabinet, fielle faculté,

  • Speaker #1

    qui veut vraiment vous voir.

  • Speaker #0

    Qui veut vraiment vous voir. Et donc je vais vraiment au rendez-vous. Et là, on m'explique qu'il y a une problématique. Philippe Jarreffré souhaite scinder la sûreté de la présidence de la sûreté du groupe. Il y a un directeur sûreté groupe et il veut un responsable, un directeur pour la présidence. Je dis OK, très bien. Je suis l'homme qu'il vous faut, c'est évident, c'est bien. Donc là, elle me demande de faire un petit dossier. Je fais un petit dossier d'audit de la protection rapprochée de Philippe Jaffray, ainsi de suite. Je remets le dossier à la directrice de cabinet. Je suis reçu par Philippe Jaffray. J'ai un entretien d'une trentaine de minutes. J'expose mes idées en matière de protection rapprochée. Je vous parle de ça à une époque où Philippe Jaffray est extrêmement menacé. Il y a eu l'affaire Elf. avec un ancien président qui s'appelle Loïc Leflot-Prigent, qui a créé une multitude de sociétés, avec des scandales financiers qui accompagnent ces sociétés, et Philippe Jaffray en charge de démanteler toutes ces sociétés, et il se fait beaucoup d'ennemis. Il reçoit des menaces de mort qui sont très sérieuses. Et je pose une question, et je dis à un moment donné, pourquoi ne demandez-vous pas pas la protection de l'Etat Vous êtes une société étatique et la réponse est non, je n'ai pas confiance en l'Etat. Et je veux quelque chose, un service de protection qui soit totalement détaché de l'Etat. Donc très bien, j'ai mon plan, il me demande de sortir cinq minutes après mon exposé, il me fait rentrer, ben oui, cinq minutes après, et là il me dit, bon courage.

  • Speaker #1

    Ça veut dire que c'est bon.

  • Speaker #0

    Et là, je sors du bureau de la salle de réunion dans laquelle on était. Et là, je me dis, merde. Merde. Comment je vais faire Comment je vais faire Et puis, en fin de compte, je suis rentré chez moi, mon petit bureau. Je me suis attablé. Je me suis dit, voilà. En fin de compte, je suis méthodique. J'ai de la méthode. J'ai posé les idées, j'ai posé les problématiques, j'ai... Et j'ai construit quelque chose et puis ça a fonctionné. On l'a suivi jusqu'au bout. Pendant trois ans, ça a été une expérience extraordinaire que je ne peux pas raconter. J'imagine bien.

  • Speaker #1

    Extrêmement demandeuse, j'allais dire, en engagement, en vie personnelle, en tout ça.

  • Speaker #0

    Oui, oui, oui, oui. Ça m'a valu un divorce. Ça m'a valu tout ce qui accompagne ce type de mission. J'ai quitté ELF, c'était Thierry Desmarais qui était président de Total et d'ELF. Donc, j'ai une clause, pour vous dire, j'ai une clause de confidentialité et interdiction d'écrire un livre pendant 50 ans.

  • Speaker #1

    Ah ouais Voilà.

  • Speaker #0

    Donc, ça ne fait plus 50 ans, mais c'était en 2000. Donc, je devrais encore attendre un petit peu. Mais bien évidemment, je ne pourrais pas raconter ce que j'ai vécu, mais qui était extraordinaire.

  • Speaker #1

    C'est rigolo parce que je... L'IJ, cette expérience, c'est probablement ce que Philippe Jaffray a projeté en vous à ce moment-là et ce que l'ancien patron de boîte de nuit avait projeté. C'est quelque part des gens qui ont confiance en vous et qui, du coup, vous mettent sur la voie de ces possibles.

  • Speaker #0

    Complètement. Et puis Philippe Jaffray, tout comme Jean-Marc Berger, qui était la personne qui m'a proposé ce poste de directeur, il détecte dans l'autre... Voilà ce que beaucoup d'autres ne détectent pas et ce que moi je me suis attaché à faire aussi durant toute ma carrière. C'est vrai Ah bah, mais je m'en souviens tellement bien. Je les remercie tellement de m'avoir donné ces opportunités. Alors, chez elles, je ne sortais pas de nulle part. Mais bien sûr J'avais fait mes études, je venais de finir un audit de six mois au conseil, au concilium à Bruxelles, européen. J'avais vraiment acquis de l'expérience, j'avais vraiment... Démontré. Voilà. Mais il a cru en vous. Mais il a cru en moi et j'avais 29 ans. 29 ans. Et il y avait des compétiteurs qui étaient... Redoutables. Redoutables, bien sûr.

  • Speaker #1

    C'est intéressant ce que vous dites là aussi parce que moi j'aime bien finalement le principe de la boule blanche ou de la boule noire. Dans une journée, le matin, j'imagine qu'on se balade dans la rue et je renverse mon café sur quelqu'un. Je n'ai pas fait attention, on se croise à un coin de rue. La personne qui reçoit son café a deux options. Première option, elle m'insulte, elle me dit vous êtes épouvantable parce qu'elle est très fâchée et elle me transmet une boule noire. Et cette boule noire qui a de l'énergie négative, il y a de grandes chances que moi je la transmette toute la journée. La boule blanche à l'inverse, elle me dit bon écoutez c'est pas cool, mais vous savez quoi, c'est pas grave, j'habite juste à côté, je vais aller me changer. Je me dis mon dieu, elle est vraiment trop sympa de réagir comme ça et cette boule blanche, je vais aller la donner. Vous avez reçu ces boules blanches et vous les avez données, c'est extraordinaire.

  • Speaker #0

    Je continue à les redonner, je ne peux pas m'empêcher. Vous me posiez une question en début d'interview. Pourquoi je suis là Mais je transmets la boule blanche. C'est ma seule motivation. Je n'ai pas d'autre motivation. Je n'ai pas besoin d'être exposé, d'avoir un tout petit peu de notoriété. Je m'en fous. Je vous le dis. Ça ne m'intéresse pas. Ça ne m'intéresse pas plus que mes followers sur LinkedIn, ainsi de suite. Les personnes m'intéressent, mais c'est pas le nombre.

  • Speaker #1

    C'est la qualité.

  • Speaker #0

    C'est ce que j'apporte aux autres. Mais sans rien demander. C'est comme ça. Je ne veux rien d'un échange, rien.

  • Speaker #1

    Et comment, justement, vous choisissez les personnes dont vous avez envie de vous entourer Qu'est-ce qui fait que vous détectez quelque chose Quelles ou ils ont en plus

  • Speaker #0

    Synchronicité. Ok. Je crois en la synchronicité. Je crois qu'on rencontre les personnes qu'on doit rencontrer. On est là où on doit être. Je ne peux pas l'expliquer. C'est... C'est... C'est métaphysique, c'est comme ça. Je n'ai rien fait pour être directeur de boîte de nuit, être directeur de la sûreté de la présidence d'Effa-Kitten. Il y a des moments où les choses se passent. Dans la philosophie zen, on parle de lâcher prise. Je pense que le plus gros risque, c'est de vouloir s'attacher et s'agripper à une idée. de se dire, je veux faire ça et par tous les moyens, je vais le faire. Bien évidemment qu'il faut se donner les moyens de faire les choses, de réussir, d'être combattif, ainsi de suite. Mais il y a un moment donné, si ça ne fonctionne pas, ça ne fonctionne pas. Et ça, c'est... Alors là, vous allez voir mon côté perché.

  • Speaker #1

    J'aime bien les gens perchés, ça tombe bien.

  • Speaker #0

    C'est des messages que vous envoie l'univers. Ça ne marche pas, ça ne marche pas. Vous avez essayé, vous vous êtes battu, ça ne marche pas, ça ne marche pas.

  • Speaker #1

    Il faut ouvrir une autre voie. Ok. Vous en avez parlé tout à l'heure, vous aviez dit quand vous avez eu votre discussion avec votre oncle et que votre parrain, je crois que vous aviez dit à 8 ans, vous aviez envie d'être journaliste et puis ça s'est un peu mis de côté et ça s'est remis en place. Vous avez écrit plusieurs livres, vous écrivez régulièrement. Est-ce que vous pouvez nous parler de cette passion Je peux qualifier ça de passion Oui,

  • Speaker #0

    c'est une passion, vraiment. C'est une passion. J'ai monté un média qui s'appelait Le Monde de la Sécurité. Dans un moment... que tout le monde a connu et dont tout le monde se rappelle, qui était la période du Covid. J'avais une entreprise qui marchait très bien, que j'avais créée en 2014, on faisait du conseil en sûreté. Le 16 mars 2020, je suis comme des millions de Français devant ma télé. Emmanuel Macron prend la parole. 20h05, il annonce le terme confinement. Et là, je me retourne vers mon épouse et je lui dis que ça va être très compliqué. Et ça a été très compliqué. On est passé d'une situation où on venait tout juste de lever 500 000 euros le 31 décembre 2019, avec d'autres levées de fonds qui étaient programmées, ainsi de suite. Et en fin de compte, tout s'est écroulé. On est passé d'environ 1,2 millions de chiffre d'affaires à 285 000. Ça s'est écroulé parce que les entreprises se sont naturellement refermées sur elles-mêmes. On coupait les budgets, on coupait... Donc 2020, très compliqué. 2021, guère mieux. Et puis 2022, avant que ça devienne, que l'hémorragie soit totale. J'avais une très grosse autorisation de découvert auprès de ma banque. Et avant que l'hémorragie soit totale, j'ai décidé de couper et d'aller au tribunal de commerce et de déposer le bilan. Et entre temps, entre 2020...

  • Speaker #1

    C'était dur ou c'était pas dur

  • Speaker #0

    C'était horrible. Ça a été horrible. Ça a été horrible. Il n'y a pas d'autre mot. Ça a été horrible. Je me rappelle de ce tribunal de commerce de Lyon comme si j'y étais hier. C'était horrible. Déposer mon dossier, déposer... Vous voyez, j'en ai des tremblements. C'était un truc... En 2014, on a créé une entreprise avec mon épouse qui était mon associée, mais qui a super bien marché. On était super bons. Et puis tout s'écroule.

  • Speaker #1

    C'est dur.

  • Speaker #0

    En cinq minutes. Tout s'écroule en cinq minutes.

  • Speaker #1

    Et là, pour le coup, vous n'y pouvez rien.

  • Speaker #0

    Je n'y peux rien. Donc, on monte un média qui s'appelle le monde de la sécurité en 2020. Parce que je me dis, mais qu'est-ce que je vais faire Il faut qu'on continue à attirer, à exister dans un monde qui n'existe plus, qui s'est refermé sur lui-même à ses fuites. Donc, je monte ce média. Le monde de la sécurité, on fait des interviews du patron de la VIGN, du REC, plusieurs articles, ainsi de suite. Et je fais du journalisme, c'est moi qui les interview. Donc je fais du journalisme, je deviens journaliste. Je suis rédacteur en chef, on a des stagiaires en journalisme qui sont avec nous. Et j'ai adoré. Moi c'est le dernier. J'ai adoré. Et je ferai peut-être du journalisme dans quelque temps, dans une autre partie de ma vie peut-être. On verra. On verra, mais j'ai adoré cette période.

  • Speaker #1

    En tout cas, on vous sent suranimé quand vous en parlez. Là, il y a la passion, il y a la flamme, il y a l'expertise, il y a plein de choses.

  • Speaker #0

    Bien sûr, et puis j'adore écrire. Je ne peux pas l'expliquer, mais j'adore écrire. J'ai tellement d'idées qui se bousculent dans ma tête. J'écris de temps en temps, on me dit, mais tes posts sur LinkedIn, ça te vient comment Mais non, ça ne me vient pas. J'écris spontanément. Je ne prévois pas, je me lève le samedi matin, j'ai une idée, hop, voilà, j'écris. Et si le poste fait 10 likes, c'est super. Si l'on fait 8000, c'est super. Mais je m'en fous, je reviens à ça. En fin de compte, je ne suis pas attaché à tout ça. Mon livre, mes livres se vendent, j'en vends 10 à ma famille, j'en suis super content. Et j'en vois en 5000, je suis super content aussi. Et si un jour j'en vois en 300 000, je serai super super content. Mais ça ne changera pas mon amour, en fin de compte, que j'ai mis dans l'écriture, la passion. Voilà, j'ai un autre livre qui sortira le mois de mai. Sur l'insécurité, j'ai pris énormément de plaisir à l'écrire. à réfléchir, à essayer d'apporter quelque chose d'objectif. J'écris avec objectivité, j'essaye dans l'écriture de dépassionner. le sujet sur lequel j'écris. Donc, voilà.

  • Speaker #1

    Cette écriture, elle vient quelque part s'aligner avec une envie de transmettre, c'est une envie d'informer, c'est une envie de partager. Il y a quoi derrière

  • Speaker #0

    Le partage. Le partage est un mot qui revient sans cesse dans mon discours. On est là pour partager. Sinon, je ne vois pas l'utilité d'être là, très honnêtement. Après le décès de mon frère, bien évidemment, je me suis posé la question et une question cruciale. Est-ce que je me suis suicidé ou pas Et en fin de compte, ce qui remporte la timbale, si je peux dire, c'est le partage. C'est l'envie de donner aux autres, d'aimer les autres, de les faire grandir. On est là. J'ai eu la chance de rencontrer des personnes extrêmement puissantes, extrêmement riches. Mais ceux qui m'ont vraiment, vraiment, vraiment impressionné, c'est les personnes qui étaient extrêmement, extrêmement, extrêmement riches, extrêmement, extrêmement puissantes, et qui étaient extrêmement simples, et qui partageaient, et qui... Philippe Jaffray, qui a pris le temps de me recevoir dans son bureau, qui a toujours été d'un respect avec moi, alors que, rappelons-le, c'était le premier patron de France, le premier patron des boîtes du CAC 40. Donc, voilà.

  • Speaker #1

    Donc là, derrière...

  • Speaker #0

    La simplicité et le partage, oui, sont deux...

  • Speaker #1

    Valeurs fortes.

  • Speaker #0

    Deux valeurs fortes, oui. Oui. Et surtout la simplicité.

  • Speaker #1

    OK. Et là, c'est un message, j'allais dire, pour les dirigeants qui nous regardent de tout type d'entreprise. Peut-être que parfois, comme vous, avec le Jean-Jacques d'il y a 29 ans, c'est quand même vachement bien de donner sa chance.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    À celui qui n'est peut-être pas le premier poulain, peut-être que c'est quelqu'un qui sort des cases, peut-être que c'est quelqu'un qui a autre chose à offrir.

  • Speaker #0

    Oui, le premier poulain, il a toujours une bizarrerie. Les vraies pépites. J'avais un prof de psychologie à HEC qui parlait de pépites en parlant des talents. Et c'est vrai qu'une pépite, une pépite d'or, lorsqu'on la... on la trouve, c'est un bout d'or, un bout de métal, jaune, oui certes, il a de la valeur, ainsi de suite, mais ok, vous avez une pépite, et alors Ce n'est pas un bijou, ce n'est pas un pendentif, ce n'est pas une bague, il va falloir qu'on s'attache à tailler cette pépite, à la dessiner, à la façonner. Et un jour, cette pépite, qui avait une valeur à l'origine, devient une bague, devient un pendentif, devient un collier, devient quelque chose qui va se transmettre de génération en génération, et qui va apporter quelque chose à la personne qui la reçoit, la personne qui la transmet, la personne. Donc ouais, le bon poulain, c'est pas forcément celui qui a su persévérer bien, voilà, bien dans les cases, ainsi de suite. Moi, je m'attache pas à ça, c'est pas mon truc. Je cherche la pépite. Et très honnêtement, j'en ai découvert plein. Là aussi, l'avantage de l'âge, j'en ai découvert vraiment beaucoup.

  • Speaker #1

    Elles ont quoi, j'allais dire, comme qualité, si on pouvait tirer un trait, les pépites que vous avez rencontrées

  • Speaker #0

    Un engagement sans borne et une reconnaissance. Un jour, quelqu'un a... Une pépite que j'ai... découverte, me dit Jean-Jacques, mais comment est-ce que je peux te remercier Comment est-ce que je peux... Voilà. Comment est-ce que je peux te remercier

  • Speaker #1

    Parce que vous lui aviez donné une opportunité.

  • Speaker #0

    Bien sûr, et une vraie opportunité. Une vraie opportunité qu'il a saisie, qu'il a gérée, qu'il a... Après, c'est son travail. Oui, bien sûr. Moi, je pousse, je donne un petit coup d'élan, mais après... Et je lui ai dit, écoute, la seule façon, et ce que je te demande, mais vraiment du fond du cœur, c'est de jamais oublier ce que j'ai fait pour toi et de répliquer ce que j'ai fait pour toi avec un autre demain, un autre, une autre. C'est la transmission. On est là pour passer quelque chose. C'est le passage de flambeau. On le passe. Mais après... Non, il n'y a pas de gloriol, il n'y a pas de... Je regarde Ausha, il est super cool, il est... Non, ça ne m'intéresse pas. Ça ne m'intéresse pas.

  • Speaker #1

    Vous avez mis des converses rouges, Jean-Jacques. Ouais. Elles sont canons. Vous voulez nous expliquer pourquoi vous avez eu envie de les mettre

  • Speaker #0

    Dans un monde où certains portent des cravates rouges, je porte des converses rouges pour vraiment garder les pieds sur terre. Non, plus sérieusement, je porte des converses, en fin de compte, depuis l'âge de 14 ans, ma première paire de converses. C'est ma mère qui me les a achetées, parce que je n'avais pas les moyens de m'acheter mes converses, contrairement à mes Weston. Ouais,

  • Speaker #1

    bah à 14 ans.

  • Speaker #0

    À 14 ans. Et en fin de compte, j'ai toujours porté des converses. Toujours. Et le vrai Jean-Jacques... En fin de compte, c'est celui qui porte des converses. C'est pas celui qui porte un costume, une paire de westerns, une cravate. Non, le vrai Jean-Baptiste qui porte des converses, une chemise, un peu classique, son petit gilet bleu. Voilà, ça va faire rigoler beaucoup de personnes. C'est vrai,

  • Speaker #1

    ils sont habitués au Jean-Jacques en gilet bleu.

  • Speaker #0

    Gilet bleu, ouais, j'ai des gilets bleus, j'en ai plein de gilets bleus. Et puis il y a un pantalon, alors ben, jean jean, peu importe, mais voilà. Ça, c'est le vrai Yonkouac. En fait, je pense que le vrai Yonkouac pourrait s'habiller toujours de la même façon. Il aurait dans sa garde-robe des pantalons de même type, mais 5-6 pantalons, mais pareil, la même chemise, et même gilet bleu, et les mêmes promesses. Et comme ça, il ne se prendrait pas la tête sur la question de comment...

  • Speaker #1

    Certains font ça.

  • Speaker #0

    Certains font ça, mais en entreprise, c'est très difficile de le faire. Mark Zuckerberg le fait, Steve Jobs le fait, d'autres le font aussi. Mais il y a aussi l'entreprise, je suis aussi en représentation, donc je dois avoir, et puis il y a des codes. Alors par contre, je respecte.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr, et puis c'est comme ça.

  • Speaker #0

    Moi, je respecte les codes. Là, c'est une interview hors boulot.

  • Speaker #1

    Oui, absolument.

  • Speaker #0

    Hors l'entreprise pour laquelle je travaille, donc je porte mes conversations.

  • Speaker #1

    C'est top. Est-ce que vous avez déjà constaté autour de vous une certaine forme de discrimination Je ne sais pas si elle est à votre égard ou à l'égard de travailleurs expérimentés. Est-ce que ça, vous l'avez vécu, vous l'avez lu ou pas

  • Speaker #0

    Moi, je l'ai vécu. Ok. Je l'ai vécu. Lorsque je dépose le bilan de ma société, bien évidemment, je dois chercher un boulot. Et là, je me dis... Tu as un CV quand même qui est pas trop mal.

  • Speaker #1

    Un peu fourni.

  • Speaker #0

    Un petit peu fourni. Quelques études. Tu as un petit peu d'expérience. Donc, tu vas trouver un boulot. Mais sans problème. Je reprends des annonces où je coche toutes les cases plus les cases qui n'existent même pas dans le... Voilà.

  • Speaker #1

    Ils ne savent même pas qu'il y a besoin de ça comme expérience pour le faire.

  • Speaker #0

    Voilà. Et puis il n'a pas de réponse. Il n'a aucune réponse. Rien. Pas un entretien. Rien. Et moi, si je puis dire, contrairement à d'autres entrepreneurs pour lesquels la situation est catastrophique, moi j'avais pris une assurance chômage. Au moment où ça marchait super bien, où ça marchait, je dis à mon épouse, je vais prendre une assurance chômage. Je me dis mais attends. Quoi faire Ça coûte un bras en plus. Bien sûr. Je dis, si, je vais l'apprendre. On a appris, puisque en fin de compte, j'avais une couverture chômage. J'ai échangé dans cette période avec des entrepreneurs qui n'avaient pas de couverture chômage et qui avaient tout perdu. Et là, c'est absolument horrible. Donc, chercher un boulot quand vous n'avez plus rien et que vous n'avez pas de réponse et que vous avez 55 ans, parce que moi j'avais 55 ans. Et vous n'avez aucune réponse. Vous n'avez même pas un message automatique. Alors, j'ai eu de temps en temps des messages automatiques. Ça ne se consomme pas. Je me dis que c'est l'algorithme qui a trié mon CV. Et je n'ai pas dû mettre les bons mots-clés dans l'algorithme pour que l'algorithme reconnaisse mon CV. Non, ça a été une période très longue. Alors, très longue et très courte à la fois, puisque j'ai retrouvé un emploi au bout de neuf mois. Avec du recul, on se dit, mais...

  • Speaker #1

    C'est pas si long que ça. Mais sur le moment, c'est une infinité.

  • Speaker #0

    C'est même très court, d'un mois.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    Mais c'est... C'est super long. C'est super long d'un mois. Quand vous êtes devant chez vous, que vous étiez hyperactif, que là, vous vous retrouvez tout seul chez vous. Alors, c'était une sale période.

  • Speaker #1

    Et qu'est-ce qui, je me permets la question, du coup, Jean-Jacques, qu'est-ce qui vous a permis de retrouver Qu'est-ce qui a convaincu Qu'est-ce qui a donné envie

  • Speaker #0

    Alors, tout d'abord, je vous parlais de synchronicité tout à l'heure, mais je pense à la synchronicité. Le bon moment, le bon endroit, le bon coup de fil, la personne qui pense à vous alors qu'elle n'avait pas pensé à vous avant. Et puis, en fin de compte, tout s'enchaîne et tout va très vite. Moi, j'ai retrouvé dans l'entreprise pour laquelle je travaille actuellement, qui est un grand groupe international, multinational, français. Ça a été très vite. En cinq jours, j'étais embauché. Ah oui. Ça a été très rapide. À aucun moment, je n'ai eu le poids de mon âge lors des entretiens.

  • Speaker #1

    Ce n'était pas un sujet.

  • Speaker #0

    Ce n'était pas un sujet, mais alors pas du tout. Super. Voilà. Et cette entreprise est comme ça. C'est la bonne personne au bon endroit. Il n'y a pas de jeunisme, d'agilisme. Non, non, ils s'en foutent aussi. Et donc, voilà. Super.

  • Speaker #1

    Quelle est la qualité que vous avez, qui vous a le plus porté pour l'instant dans votre carrière, qui vous a le plus servi

  • Speaker #0

    Peut-être mon ouverture d'esprit. Mais quand je dis ouverture d'esprit, c'est ouverture d'esprit bien plus large que l'esprit stritosensu. À dire que... Je vais vous dire, j'ai toujours mes chakras d'ouvert. Je suis toujours à l'écoute. Moi, je ne donne pas de leçons. Par exemple, je ne donne pas de leçons aux autres. Je pense que l'autre, quel que soit son âge, apprend lui-même. Moi, je peux partager mon expérience. Je peux expliquer ce que j'ai vécu. Mais je ne vais pas donner de leçons. Je ne suis pas un donneur de leçons. Peut-être mon ouverture d'esprit, voilà, et puis ma volonté, voilà, ma volonté. Ça, ouais, les plafonds de... J'entends parler des plafonds de verre et ça existe, et ils sont parfois en verre, parfois en béton, parfois en acier, mais pas de problème. Si, voilà, on attaque à la masse, si à la masse ça marche pas, on attaque au martepéqueur et sinon on dynamite le truc. Mais la volonté d'y aller, de croire en soi, de ne pas se limiter. Moi, je pense que l'être humain est une super machine. Il y avait le congrès international de l'IA, ainsi de suite, et tout le monde panique face à l'IA. Mais on a une machine de guerre. On a des sensations, on a de l'extravagance, de l'humilité. on a des sentiments que jamais l'IA, même si c'est une machine learning, même si jamais l'IA, on ressentira ce que nous autres êtres humains pouvons ressentir. Donc, je pense qu'on est, et donc, par conséquent, je pense qu'on a des pouvoirs qui sont illimités. On a les limites qu'on se fixe. On parle souvent de zone de confort, d'inconfort, ainsi de suite. Mais moi, je suis bien dans ma zone d'inconfort. Je suis bien quand on dit à... À 22 ans, tu vas être directeur d'une boîte de nuit. À 29, quand tu vas être... Ben oui, on a retenu votre candidature. Je suis bien. Finalement, quand j'ai déposé le bilan de mon entreprise aussi, c'est paradoxal parce que c'est vraiment une profonde tristesse, mais aussi c'est un nouveau challenge. Donc voilà, on n'arrête pas. Il ne faut pas arrêter. Il faut croire en soi. Il faut... Voilà, c'est... Bien sûr que c'est dur, bien sûr que c'est dur, bien sûr que j'étais en colère, mais il faut que ce soit une colère saine, il faut que la colère apporte quelque chose de constructif. Si la colère apporte rien du tout, c'était le principe des boules blanches, des boules noires, si la colère apporte rien du tout, ça sert à rien, mais moi elle m'a apporté quelque chose, donc je me suis mis en colère. Mais en colère pas... Alors oui, contre ceux qui n'ont même pas la décence de répondre à quelqu'un qui recherche un emploi, qui voit l'annonce, qui se fait un plan, qui se dit mais c'est pour moi, mais je vais l'avoir Et on ne répond même pas. Mais c'est très honnêtement, c'est tellement incohérent. Et j'ai envoyé des candidatures à des entreprises qui se... Stark d'être Investor in People, qui Stark d'être... Mais non, les gars, pas du tout.

  • Speaker #1

    C'est déjà le B.A.B.

  • Speaker #0

    Vous l'êtes pas du tout. Vous l'êtes pas du tout. Parce que vous n'avez même pas la décence de répondre à un demandeur d'emploi. Et le demandeur d'emploi, il est en attente. Et il espère. Et blesser quelqu'un qui espère, c'est pas très cool. C'est vraiment pas très cool. Même une réponse robotisée, ça fait le taf. Voilà. Ça fait le job, mais pas répondre du tout. Il n'y a pas d'excuses pour ne pas répondre.

  • Speaker #1

    Non, il n'y a pas d'excuses. J'allais dire surtout dans des entreprises qui ont les moyens et qui souhaitent mettre en avant certaines valeurs. Honnêtement, c'est quand même la base de respecter les humains qui ont envie.

  • Speaker #0

    Qui ont envie et vraiment, Mathilde, qui ont l'espoir. Parce que quand vous postez votre CV sur la plateforme, vous vous dites, mais c'est pour moi. C'est pour moi et puis ça va marcher. Et puis là, vous avez vos proches qui demandent, mais qu'est-ce que t'as fait J'ai envoyé, j'ai répondu à telle annonce, c'était tel critère. Mais c'est pour toi, mais bien sûr que c'est pour toi. Mais oui, papa, c'est pour toi. Mais oui, chérie, c'est pour toi. Mais oui. Et alors, t'as des nouvelles Ben non. T'as toujours rien. Puis vient le moment où on n'ose même plus vous poser la question. Est-ce qu'il n'y a pas de nouvelles

  • Speaker #1

    Et là, c'est presque pire.

  • Speaker #0

    Non, ce n'est pas pire parce que chacun sait de quoi il en retourne. Mais ça déclenche quand même une certaine forme de colère par rapport à ces entreprises qui n'ont pas cette décence.

  • Speaker #1

    Bien sûr. Et puis j'allais dire, je l'entends dans les mots que vous employez, il y a un entourage, il y a des gens qui vous aiment, qui vous soutiennent. Ce n'est pas forcément le cas de tout le monde. La vie, le chemin des uns et des autres a pu être émaillé de... plein d'événements, ça peut être extrêmement destructeur.

  • Speaker #0

    Une période comme celle-là, c'est pareil. Je me dis, si en 2017, je ne prends pas mon assurance chômage, il se passe quoi Très honnêtement, il se passe quoi Je divorce, je vais en ma maison, il se passe quoi Donc, faire attention aux autres, c'est vraiment primordial. Et quand on est très, très, très, très grand, Et quand on est une très très grande entreprise, quand on a plein de valeurs, on fait attention aux autres. Mais on fait attention à tout le monde, on fait attention à ses collaborateurs qui sont en bas de l'échelle, au même titre qu'on fait attention aux membres du Comex, mais sur la même ligne, il n'y a pas de différence. Moi je ne vois pas de différence dans l'entreprise dans laquelle je travaille, et dans toutes les entreprises dans lesquelles j'ai travaillé. Je ne vois pas de différence entre le gars qui est sur le terrain, qui est... Mon aide, moi, 5, 6, 7, et le membre du COMEX, j'ai exactement le même respect pour l'un et l'autre. Exactement. Pareil. Je n'ai pas respecté plus le membre du COMEX que le col bleu qui a 22 ans et qui commence et qui galère et qui conduit un Fenwick ou qui fait un travail de manœuvre. Non. J'ai exactement le même respect. Exactement.

  • Speaker #1

    Ça, c'est en général des valeurs, j'allais dire, qu'on reçoit dans l'éducation, non Et qu'on cultive

  • Speaker #0

    J'ai été élevé par mes grands-parents pour des circonstances sur lesquelles je ne vais pas m'étendre. Mais mes grands-parents m'ont donné de l'amour. Et quand je pense que vous donnez de l'amour à... un enfant, à la personne que vous aimez. L'amour, il est synonyme de respect. Le respect, il est synonyme de confiance en soi. La confiance en soi, c'est synonyme de j'aime dépasser Et ainsi de suite. Et en fin de compte, l'amour, c'est le premier domino. Si vous le poussez, tous les autres vont… Mais si vous ne donnez pas d'amour… Ça va être très compliqué. Donc, par exemple, sur les sujets de l'insécurité, bien souvent, j'entends et on entend tous les ministres dire plus de prison, plus de ci, plus de ça Le problème, il est bien plus profond que ça. C'est bien plus profond que ça. Il passe par l'éducation, il passe par l'amour que ces jeunes délinquants... Alors, j'ai aucun respect pour ces jeunes.

  • Speaker #1

    Non, mais j'entends ça derrière.

  • Speaker #0

    Aucun. Mais c'est quoi leur histoire Qu'est-ce qu'on fait pour que il n'y ait pas ce type d'histoire Qu'est-ce qu'on fait Qu'est-ce qu'on va mettre en place C'est un problème très complexe qui dépasse de loin les prisons et une justice ferme, et de nombreux policiers dans les rues. Ça dépasse de très très loin.

  • Speaker #1

    Comment est-ce qu'on positionne le premier domino au bon endroit Oui,

  • Speaker #0

    exactement. Et comment on fait en sorte, si jamais le premier domino, il ne peut pas être assumé par les parents, par un environnement,

  • Speaker #1

    comment est-ce qu'on fait pour corriger la situation Est-ce qu'il y a une citation que vous aimez particulièrement Oui,

  • Speaker #0

    oui. Les cons, ça ose tout, et c'est même comme ça qu'on les reconnaît. c'est tellement vrai c'est l'innoventura dans les tonton flingueur voilà donc ouais ça ose tout ouais ok mais c'est c'est intéressant parce que je pense qu'il faut tout oser pas forcément en intercom mais il faut oser oser voilà avoir ce Ce grain de folie, mais le con, il n'a pas ce grain de folie. Le con, il est tellement à but de sa personne, il est tellement sûr de lui, il est tellement à vouloir écraser les autres, il est tellement à vouloir dominer les autres, qu'il en devient con. S'il n'avait pas tout ça, il serait juste un petit peu fou, un petit peu...

  • Speaker #1

    Comme il faut l'être.

  • Speaker #0

    Ouais, comme il faut l'être. Ouais, comme j'aime l'être. Ok.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a un livre que vous aimez particulièrement et dont vous avez envie de parler

  • Speaker #0

    Oui. L'alchimiste de Paulo Coelho. Mais j'aurais pu vous citer Le Petit Prince. J'aurais pu vous citer Autobiographie d'un yogi. Mange, prie, aime. En fin de compte, pratiquement que des livres sur la construction de soi-même. C'est la construction de ce qu'on a en nous. On n'est pas simplement... Chez Eros, ainsi de suite, on a quelque chose en nous et ce quelque chose en nous, il demande à être construit, il demande à être nourri, il demande à être dépassé, il demande à être... Voilà, donc il y a des penseurs, des personnes très intelligentes qui ont réfléchi à tous ces sujets et au-delà d'être intelligente, des personnes qui ont une sensibilité particulière et donc très inspirants.

  • Speaker #1

    Si vous pouviez inviter qui vous vouliez à dîner autour de votre table, vous inviteriez qui

  • Speaker #0

    Simone Veil. pour la résilience. Jean de La Fontaine, pour l'audace. Et Winston Churchill, pour la résilience et l'audace.

  • Speaker #1

    Superbe table. C'est rigolo comme tout, parce que Simone Veil, je pense qu'elle est citée dans 70 ou 80% des cas. Mais du coup, c'est super.

  • Speaker #0

    Je ne suis pas du tout... Je pense que je ne dois pas être le premier à citer.

  • Speaker #1

    Ah ouais, non, mais c'est...

  • Speaker #0

    Simone Veil, non, je pense qu'effectivement.

  • Speaker #1

    Génial. Jean-Jacques, avant de conclure, est-ce qu'il y a quelque chose que vous avez envie de dire et que vous n'avez pas encore dit Il faut croire en soi.

  • Speaker #0

    Je sais que c'est super compliqué. C'est super. On a tous rencontré et on en rencontrera, hélas, des périodes extrêmement compliquées. Mais je pense que, voilà, croyez en vous. croyez dans les personnes dans lesquelles dans la voilà que vous représentez croyant vous croyez croyez en l'univers croyez à la permanence rien de dur rien de dur les mauvaises choses comme les bonnes choses rien de dur regardez du jour il se lève il se couche il vous gagnez de l'argent vous en perdez vous mais rien de dur donc oui ça peut être compliqué mais croyez en vous et puis les plafonds de verre donc à la masse les métalliques à la dynamite et les en béton à l'explosif ou à mon stop-reel ou au marteau-piqueur ou à ce que vous voulez mais défoncez-les. Vous ne laissez pas faire et surtout, voilà, croyez en vous.

  • Speaker #1

    Ok, Jean-Jacques, mais merci tellement pour ce que vous avez partagé pour la profondeur de cette interview. J'étais absolument ravi de vous recevoir.

  • Speaker #0

    Avec plaisir. Merci beaucoup. Merci Mathilde. Merci.

  • Speaker #1

    Merci d'avoir suivi cet épisode de Nolde is Trendy et ça vous a plu. Dites-le nous sur YouTube, abonnez-vous, likez, commentez et partagez, ça fait toute la différence. Sur les plateformes de podcast, un abonnement et 5 étoiles, c'est le meilleur moyen de nous soutenir. Et surtout, rejoignez le mouvement, l'expérience n'a jamais été aussi tendance. A très vite pour un nouvel épisode inspirant.

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Description

De videur de boîte à directeur de la sûreté pour les plus grands dirigeants, Jean-Jacques Richard trace une trajectoire hors normes.
Dans cet épisode, il raconte les choix qui ont façonné sa carrière, sa reprise d’études tardive, la puissance de la transmission…
Et ce moment où, à 55 ans, tout s’est arrêté.

Avec franchise et humilité, il partage son regard sur l’âge, les rebonds, et les fameux plafonds de verre qu’il préfère dynamiter plutôt que contourner.
Un témoignage fort, inspirant, profondément humain.


Chapitrage :

00:00 – Introduction : une trajectoire qui ne rentre dans aucune case
03:04 – Les débuts dans la sécurité et les boîtes de nuit
07:50 – Le moment déclencheur qui l’oriente vers la sûreté
11:22 – Reprendre ses études à 25 ans et ne plus jamais arrêter d’apprendre
16:15 – Devenir directeur sûreté pour la présidence d’Elf Aquitaine
21:30 – La valeur de la transmission, des rencontres, et des pépites humaines
26:10 – L’après : dépôt de bilan, remise en question, et silence du marché
31:18 – La réalité du recrutement à 55 ans : candidatures ignorées
35:47 – Rebondir : retrouver un poste et retrouver sa mission
39:40 – Ses convictions : humilité, ouverture, respect, et confiance en l’humain


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    J'ai été détecté, j'avais 22 ans, par un propriétaire de boîte de nuit qui m'a dit, Jean-Marc, j'ai une offre à te faire. Jean-Marc, très bien, est-ce que tu veux être directeur J'ai commencé à être directeur. J'étais directeur du central sur les Champs-Elysées, du palace et des cadres du roi à chevelle. Je ne me suis pas posé de questions. En fin de compte, à plusieurs reprises dans mon existence professionnelle, j'ai eu ce type d'expérience, ce type de rencontre. Je ne me pose pas de questions, j'y vais, j'avance. Travailler à une porte de boîte de nuit, c'est... extrêmement complexe. Parce que vous allez être obligé, effectivement, de refuser des personnes, de refuser des personnes et faire en sorte que ça se passe le mieux possible, sans bagarre. Donc avec beaucoup de diplomatie, beaucoup de tact et vous allez avoir des profils qui sont complètement différents des personnes normales, des personnes complètement droguées, alcoolisées, et ainsi de suite. Et donc vous devez toujours trouver le juste mot et faire en sorte que ça redescende.

  • Speaker #1

    Briser les plafonds de verre Jean-Jacques en a fait une spécialité. Il a commencé sur le terrain en tant que videur de boîte de nuit avant de gravir les échelons jusqu'à devenir directeur de la Sûreté pour des dirigeants et des personnalités très exposés. Son parcours est la preuve qu'avec de la détermination et de la rigueur, on peut évoluer, penchir les barrières et s'imposer dans les environnements les plus exigeables. Mais c'est un tout autre mur. qu'il a décidé de faire exploser avec son post LinkedIn devenu viral. Je suis vieux et je vous emmerde. Un coup de gueule qui a résonné chez des milliers de personnes et mis en lumière une réalité brutale, la discrimination liée à l'âge. Car Jean-Jacques, en plus d'avoir une carrière impressionnante, manie les mots avec talent et n'a pas peur de dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas. Dans cet épisode, il nous partage ses meilleures recettes pour briser les plafonds verts, son regard sur la gestion des risques et pourquoi il faut toujours imposer sa valeur à n'importe quel âge. Ce que j'ai adoré chez lui, son franc-parler, son écriture percutante et cette volonté inébranlable de prouver que l'expérience est une force. Bonjour Jean-Jacques.

  • Speaker #0

    Bonjour Mathilde.

  • Speaker #1

    Je suis extrêmement heureuse de vous recevoir aujourd'hui pour ce tournage.

  • Speaker #0

    Pareillement.

  • Speaker #1

    Est-ce que vous accepteriez de vous présenter et de nous dire quelques mots sur vous

  • Speaker #0

    Alors oui, bien sûr. Je suis Jean-Jacques Richard, j'ai 57 ans. Des choses sur moi, je suis un multi-entrepreneur. J'ai créé quatre sociétés et puis j'ai eu surtout plusieurs vies. J'ai commencé comme agent de sécurité, j'étais directeur de boîte de nuit, j'étais garde du corps, j'étais directeur dans plusieurs multinationales, j'étais secrétaire général. Voilà, donc plusieurs vies.

  • Speaker #1

    Extraordinaire. En attendant toutes les prochaines.

  • Speaker #0

    Absolument, parce qu'il y en aura d'autres.

  • Speaker #1

    Mais ça c'est sûr. Vous rêviez à quoi quand vous étiez petit Vous aviez quoi dans la tête quand vous étiez un jeune garçon À 8 ans,

  • Speaker #0

    je voulais faire du journalisme. Et j'avais mon parrain qui était rédacteur en chef du Paris Normandie. Le premier rédacteur en chef, il s'appelait Jacques Chopard. Et je me souviens de la scène comme si c'était hier. J'étais sur la terrasse d'une maison familiale. Et mon parrain me demande qu'est-ce que tu veux faire comme métier Et là je lui dis journaliste comme toi Et là, il me dit Non, mais surtout pas. Surtout pas. Et en fin de compte, j'ai laissé cette idée s'échapper. Et puis, je...

  • Speaker #1

    Et puis, elle est un peu revenue.

  • Speaker #0

    Elle est un peu revenue, voilà. Et puis après, je voulais être vétérinaire, pilote, mais j'étais bien trop glandeur pour atteindre tous ces objectifs.

  • Speaker #1

    Pourquoi vous étiez glandeur

  • Speaker #0

    J'avais horreur de l'école. J'étais un peu l'amuseur public. Donc, j'avais beaucoup de copains. Mais les résultats n'étaient pas là et surtout je détestais l'école. Je crois que j'ai toujours détesté le format de l'école où en fin de compte on essaye d'apprendre à des chimpanzés à nager comme des dauphins. Et je pense que j'étais un chimpanzé qu'on avait mis dans l'eau ou un dauphin qu'on avait mis sur terre mais ça ne me convenait pas.

  • Speaker #1

    C'était inadapté pour vous Complètement. Et vous le disiez, alors moi ça m'amuse, vous le disiez, j'ai commencé à travailler dans les boîtes de nuit. Qu'est-ce qui vous a donné envie de faire ça Moi j'ai des souvenirs émus pour le physionomiste qui parfois nous laissait passer et parfois ne nous laisse jamais passer.

  • Speaker #0

    Comment est-ce que vous avez vécu cette expérience-là Alors c'est une expérience que j'ai vécue en commençant à faire de la sécurité à 17 ans. Je voulais m'acheter une paire de Weston. J'ai demandé à mon père s'il voulait bien me financer la paire de Weston. Et mon père m'a répondu très logiquement, écoute, si tu veux t'acheter une paire de Weston, tu travailles et puis voilà. Donc je faisais de la boxe, de la boxe thaï. Et le soir même, à un entraînement, J'ai un de mes copains qui est d'entraînement qui me dit Jean-Jacques, on aurait besoin de gars comme toi, qui parle bien, qui fait de la sécurité. Je dis Ok, il s'est payé combien Alors à l'époque c'était 500 francs. Alors là c'est là où on se voit que je suis vraiment très vieux. C'était 500 francs, ce qui était vraiment une somme considérable à l'époque. Et donc j'ai dit Écoute, ça m'intéresse carrément. Et donc très rapidement j'ai pu m'acheter ma paire de Weston. Donc, je travaillais dans le monde de la nuit. Et puis, je suis parti à l'armée. Je suis revenu. J'ai recherché un boulot. J'ai repris les boîtes de nuit. Et puis, j'étais détecté. J'avais 22 ans par un propriétaire de boîte de nuit qui m'a dit, Jean-Marc, j'ai une offre à te faire. Jean-Marc, très bien. Est-ce que tu veux être directeur J'ai dit, comment ça, directeur

  • Speaker #1

    J'ai 22 ans.

  • Speaker #0

    22 ans. Voilà. Et donc, je lui ai dit, bien évidemment, oui, oui, je veux être directeur, bien sûr. Et... La boîte, alors là, je m'adresse et je pense qu'on va avoir un auditoire assez âgé.

  • Speaker #1

    Il y a de l'expérience, mais il y a quand même une bonne représentation de toutes les générations.

  • Speaker #0

    J'espère, j'espère. Et j'ai été directeur du Palace, qui était la boîte de nuit à Paris. Alors j'étais directeur du Central sur les Champs-Elysées, du Palace et des Capes du Roi à Chevel.

  • Speaker #1

    Comment on gère le fait d'être, j'allais dire, directeur de ces institutions

  • Speaker #0

    22 ans Certainement par... J'étais certainement très mature. Tout au moins, c'est ce que Jean-Marc Berger pensait à l'époque. Je pense que je l'étais. Et je ne me suis pas posé de questions. En fin de compte, à plusieurs reprises dans mon existence professionnelle, j'ai eu ce type d'expérience, ce type de rencontre. Je ne me pose pas de questions, j'y vais. J'avance. Bien évidemment que j'ai commis des erreurs de management, mais sans nul doute. Mais j'ai appris. Et puis, j'avais quand même une... Une expérience importante à travailler à une porte de boîte de nuit, c'est extrêmement complexe. Parce que vous allez être obligé effectivement de refuser des personnes, de refuser des personnes et faire en sorte que ça se passe le mieux possible, sans bagarre. Donc avec beaucoup de diplomatie, beaucoup de tact, et vous allez avoir des profils qui sont complètement différents des personnes normales, des personnes complètement droguées, alcoolisées, et ainsi de suite. Et donc vous devez toujours trouver le juste mot et faire en sorte que...

  • Speaker #1

    Que ça redescende. Ouais. Et il y a eu des débordements parfois Ah bah,

  • Speaker #0

    plus d'une fois. Plus d'une fois. Plus d'une fois.

  • Speaker #1

    Et cette expérience du coup en boîte de nuit, puis de direction de ces institutions, de ces discothèques, ça a du coup posé les bases de votre carrière, ou en tout cas du fil que vous avez tiré autour de la sûreté, de la sécurité C'est comme ça que ça s'est installé

  • Speaker #0

    Je sais pas, non, peut-être. Je sais pas, j'ai... À 25 ans, je me suis dit, je ne peux pas vivre la nuit, c'est un monde déjà qui n'est pas le mien. Je ne peux pas vivre la nuit, je ne peux pas... Voilà, donc j'ai décidé d'arrêter, j'ai décidé de reprendre des études. Et peut-être que oui, la sécurité était quelque chose qui m'attirait, mais je crois que la sécurité vient d'autre part. Mon frère est mort sous mes yeux alors que j'avais 21 ans. d'un accident de moto et je passais par hasard sur la route ainsi de suite et je l'ai vu. Donc d'un point de vue statistique, c'était impossible. Mais ça m'est arrivé.

  • Speaker #1

    Vous êtes passé par là par hasard Par hasard.

  • Speaker #0

    Donc ça m'est arrivé et puis bien évidemment, je n'ai rien pu faire. Le médecin du SAMU m'a regardé, m'a fait comprendre par son regard que c'était terminé. Et je crois que ma volonté de faire de la sécurité est venue de là, parce que je n'ai pas pu protéger mon frère. Donc je me suis dit que j'allais protéger les autres.

  • Speaker #1

    C'est une noble cause. Et du coup, vous le disiez, à 25 ans, vous avez repris vos études, vous avez fait quoi

  • Speaker #0

    Parce que là,

  • Speaker #1

    du coup, vous avez accepté de retourner sur les bancs de l'école alors que vous n'aviez pas trop aimé.

  • Speaker #0

    Oui, peut-être par obligation. Alors mon premier diplôme, j'ai fait un diplôme vraiment dans la sécurité au Centre national de prévention et de protection. Après j'ai fait une licence de droit, après j'ai fait un 2e ESS, après un 2e ESS, un 3e ESS, et puis plein d'autres diplômes. En fin de compte, j'ai adoré les études, une fois que je n'étais plus obligé de les faire. J'ai vraiment adoré les études. Mon dernier diplôme, j'ai fait un master HEC, il y a plusieurs années de cela. Et j'adore les études. En fin de compte, j'adore apprendre.

  • Speaker #1

    C'est génial que ça se soit. Donc, à partir du moment où vous êtes passionné par le sujet et où vous êtes plus contraint, vous êtes motivé et engagé pour continuer vos études.

  • Speaker #0

    Alors, mon dernier diplôme, ce n'est pas ça. Parce que j'ai fait un diplôme sur Harvard Online qui s'appelle Disruptive Strategy. Excusez-moi pour mon accent.

  • Speaker #1

    Il est très bon. Personne ne critiquera ici. Voilà.

  • Speaker #0

    Et j'ai adoré. J'ai adoré. En plus, le sujet, la disruption, c'est tellement moi. Je suis tellement hors ligne.

  • Speaker #1

    Génial. Et qu'est-ce que ça vous a apporté Alors du coup, peut-être cette dernière formation à Harvard, pourquoi est-ce que vous y retournez régulièrement Qu'est-ce que ça vous apporte dans votre développement professionnel

  • Speaker #0

    La connaissance. Il y a un proverbe japonais qui dit que lorsqu'on cesse d'apprendre, on commence à vieillir. Et je crois que je ne veux pas vieillir. Donc, je n'arrêterai jamais d'apprendre.

  • Speaker #1

    Ça, c'est génial. Et je trouve que c'est d'autant plus génial que quand on regarde malheureusement les statistiques, je crois qu'on voit que dans les entreprises, à partir de 45-50 ans, les personnes sont de moins en moins formées. Le souhaitent-elles moins Est-ce que les organisations le permettent moins Pour l'instant, je ne réponds pas à cette question. En tout cas, je mets en avant des profils comme le vôtre parce que j'y crois fermement.

  • Speaker #0

    Et moi aussi. Je pense qu'on apprend, mais voilà, on apprend tous les jours. J'apprends tous les jours, que ce soit au travers d'études universitaires ou... de relations humaines, j'apprends. Moi, ce que j'aime, j'apprends. Je suis là parce que j'apprends. J'apprends à échanger avec vous, j'apprends à m'adresser à un auditoire qui n'est pas le mieux parce que je fais de la sécurité, je suis plutôt interviewé sur des sujets, des thématiques de sécurité, de sûreté, et ainsi de suite. Mais l'exercice m'intéresse, je me découvre, j'apprends sur moi-même. J'apprends.

  • Speaker #1

    Il y a quelques années, vous avez pris, j'allais dire, un des premiers rôles importants, c'est maladroitement dit, mais de votre carrière dans la sûreté et dans la sécurité. Est-ce que vous voulez nous raconter comment est-ce que vous l'avez décroché Et finalement, est-ce que vous étiez prêt à le faire quand vous avez passé l'entretien Oui,

  • Speaker #0

    j'avais 29 ans. J'ai été contacté par la directrice de cabinet de Philippe Jaffray, qui était le dernier président d'Alpha Kitten, et qui m'a dit qu'elle voulait me voir. Donc, je me souviens, lorsque j'ai raccroché mon téléphone... J'ai dit, mais non, c'est pas vrai. Je vais rappeler la tour Elf à la Défense et je vais la demander pour voir si elle existe vraiment, ainsi de suite. À l'époque, on était au Minitel, on n'avait pas Internet, ainsi de suite.

  • Speaker #1

    Tellement ça paraissait absurde qu'elle ait voulu vous joindre.

  • Speaker #0

    Ah mais complètement, complètement. Donc il y a bien une directrice de cabinet, fielle faculté,

  • Speaker #1

    qui veut vraiment vous voir.

  • Speaker #0

    Qui veut vraiment vous voir. Et donc je vais vraiment au rendez-vous. Et là, on m'explique qu'il y a une problématique. Philippe Jarreffré souhaite scinder la sûreté de la présidence de la sûreté du groupe. Il y a un directeur sûreté groupe et il veut un responsable, un directeur pour la présidence. Je dis OK, très bien. Je suis l'homme qu'il vous faut, c'est évident, c'est bien. Donc là, elle me demande de faire un petit dossier. Je fais un petit dossier d'audit de la protection rapprochée de Philippe Jaffray, ainsi de suite. Je remets le dossier à la directrice de cabinet. Je suis reçu par Philippe Jaffray. J'ai un entretien d'une trentaine de minutes. J'expose mes idées en matière de protection rapprochée. Je vous parle de ça à une époque où Philippe Jaffray est extrêmement menacé. Il y a eu l'affaire Elf. avec un ancien président qui s'appelle Loïc Leflot-Prigent, qui a créé une multitude de sociétés, avec des scandales financiers qui accompagnent ces sociétés, et Philippe Jaffray en charge de démanteler toutes ces sociétés, et il se fait beaucoup d'ennemis. Il reçoit des menaces de mort qui sont très sérieuses. Et je pose une question, et je dis à un moment donné, pourquoi ne demandez-vous pas pas la protection de l'Etat Vous êtes une société étatique et la réponse est non, je n'ai pas confiance en l'Etat. Et je veux quelque chose, un service de protection qui soit totalement détaché de l'Etat. Donc très bien, j'ai mon plan, il me demande de sortir cinq minutes après mon exposé, il me fait rentrer, ben oui, cinq minutes après, et là il me dit, bon courage.

  • Speaker #1

    Ça veut dire que c'est bon.

  • Speaker #0

    Et là, je sors du bureau de la salle de réunion dans laquelle on était. Et là, je me dis, merde. Merde. Comment je vais faire Comment je vais faire Et puis, en fin de compte, je suis rentré chez moi, mon petit bureau. Je me suis attablé. Je me suis dit, voilà. En fin de compte, je suis méthodique. J'ai de la méthode. J'ai posé les idées, j'ai posé les problématiques, j'ai... Et j'ai construit quelque chose et puis ça a fonctionné. On l'a suivi jusqu'au bout. Pendant trois ans, ça a été une expérience extraordinaire que je ne peux pas raconter. J'imagine bien.

  • Speaker #1

    Extrêmement demandeuse, j'allais dire, en engagement, en vie personnelle, en tout ça.

  • Speaker #0

    Oui, oui, oui, oui. Ça m'a valu un divorce. Ça m'a valu tout ce qui accompagne ce type de mission. J'ai quitté ELF, c'était Thierry Desmarais qui était président de Total et d'ELF. Donc, j'ai une clause, pour vous dire, j'ai une clause de confidentialité et interdiction d'écrire un livre pendant 50 ans.

  • Speaker #1

    Ah ouais Voilà.

  • Speaker #0

    Donc, ça ne fait plus 50 ans, mais c'était en 2000. Donc, je devrais encore attendre un petit peu. Mais bien évidemment, je ne pourrais pas raconter ce que j'ai vécu, mais qui était extraordinaire.

  • Speaker #1

    C'est rigolo parce que je... L'IJ, cette expérience, c'est probablement ce que Philippe Jaffray a projeté en vous à ce moment-là et ce que l'ancien patron de boîte de nuit avait projeté. C'est quelque part des gens qui ont confiance en vous et qui, du coup, vous mettent sur la voie de ces possibles.

  • Speaker #0

    Complètement. Et puis Philippe Jaffray, tout comme Jean-Marc Berger, qui était la personne qui m'a proposé ce poste de directeur, il détecte dans l'autre... Voilà ce que beaucoup d'autres ne détectent pas et ce que moi je me suis attaché à faire aussi durant toute ma carrière. C'est vrai Ah bah, mais je m'en souviens tellement bien. Je les remercie tellement de m'avoir donné ces opportunités. Alors, chez elles, je ne sortais pas de nulle part. Mais bien sûr J'avais fait mes études, je venais de finir un audit de six mois au conseil, au concilium à Bruxelles, européen. J'avais vraiment acquis de l'expérience, j'avais vraiment... Démontré. Voilà. Mais il a cru en vous. Mais il a cru en moi et j'avais 29 ans. 29 ans. Et il y avait des compétiteurs qui étaient... Redoutables. Redoutables, bien sûr.

  • Speaker #1

    C'est intéressant ce que vous dites là aussi parce que moi j'aime bien finalement le principe de la boule blanche ou de la boule noire. Dans une journée, le matin, j'imagine qu'on se balade dans la rue et je renverse mon café sur quelqu'un. Je n'ai pas fait attention, on se croise à un coin de rue. La personne qui reçoit son café a deux options. Première option, elle m'insulte, elle me dit vous êtes épouvantable parce qu'elle est très fâchée et elle me transmet une boule noire. Et cette boule noire qui a de l'énergie négative, il y a de grandes chances que moi je la transmette toute la journée. La boule blanche à l'inverse, elle me dit bon écoutez c'est pas cool, mais vous savez quoi, c'est pas grave, j'habite juste à côté, je vais aller me changer. Je me dis mon dieu, elle est vraiment trop sympa de réagir comme ça et cette boule blanche, je vais aller la donner. Vous avez reçu ces boules blanches et vous les avez données, c'est extraordinaire.

  • Speaker #0

    Je continue à les redonner, je ne peux pas m'empêcher. Vous me posiez une question en début d'interview. Pourquoi je suis là Mais je transmets la boule blanche. C'est ma seule motivation. Je n'ai pas d'autre motivation. Je n'ai pas besoin d'être exposé, d'avoir un tout petit peu de notoriété. Je m'en fous. Je vous le dis. Ça ne m'intéresse pas. Ça ne m'intéresse pas plus que mes followers sur LinkedIn, ainsi de suite. Les personnes m'intéressent, mais c'est pas le nombre.

  • Speaker #1

    C'est la qualité.

  • Speaker #0

    C'est ce que j'apporte aux autres. Mais sans rien demander. C'est comme ça. Je ne veux rien d'un échange, rien.

  • Speaker #1

    Et comment, justement, vous choisissez les personnes dont vous avez envie de vous entourer Qu'est-ce qui fait que vous détectez quelque chose Quelles ou ils ont en plus

  • Speaker #0

    Synchronicité. Ok. Je crois en la synchronicité. Je crois qu'on rencontre les personnes qu'on doit rencontrer. On est là où on doit être. Je ne peux pas l'expliquer. C'est... C'est... C'est métaphysique, c'est comme ça. Je n'ai rien fait pour être directeur de boîte de nuit, être directeur de la sûreté de la présidence d'Effa-Kitten. Il y a des moments où les choses se passent. Dans la philosophie zen, on parle de lâcher prise. Je pense que le plus gros risque, c'est de vouloir s'attacher et s'agripper à une idée. de se dire, je veux faire ça et par tous les moyens, je vais le faire. Bien évidemment qu'il faut se donner les moyens de faire les choses, de réussir, d'être combattif, ainsi de suite. Mais il y a un moment donné, si ça ne fonctionne pas, ça ne fonctionne pas. Et ça, c'est... Alors là, vous allez voir mon côté perché.

  • Speaker #1

    J'aime bien les gens perchés, ça tombe bien.

  • Speaker #0

    C'est des messages que vous envoie l'univers. Ça ne marche pas, ça ne marche pas. Vous avez essayé, vous vous êtes battu, ça ne marche pas, ça ne marche pas.

  • Speaker #1

    Il faut ouvrir une autre voie. Ok. Vous en avez parlé tout à l'heure, vous aviez dit quand vous avez eu votre discussion avec votre oncle et que votre parrain, je crois que vous aviez dit à 8 ans, vous aviez envie d'être journaliste et puis ça s'est un peu mis de côté et ça s'est remis en place. Vous avez écrit plusieurs livres, vous écrivez régulièrement. Est-ce que vous pouvez nous parler de cette passion Je peux qualifier ça de passion Oui,

  • Speaker #0

    c'est une passion, vraiment. C'est une passion. J'ai monté un média qui s'appelait Le Monde de la Sécurité. Dans un moment... que tout le monde a connu et dont tout le monde se rappelle, qui était la période du Covid. J'avais une entreprise qui marchait très bien, que j'avais créée en 2014, on faisait du conseil en sûreté. Le 16 mars 2020, je suis comme des millions de Français devant ma télé. Emmanuel Macron prend la parole. 20h05, il annonce le terme confinement. Et là, je me retourne vers mon épouse et je lui dis que ça va être très compliqué. Et ça a été très compliqué. On est passé d'une situation où on venait tout juste de lever 500 000 euros le 31 décembre 2019, avec d'autres levées de fonds qui étaient programmées, ainsi de suite. Et en fin de compte, tout s'est écroulé. On est passé d'environ 1,2 millions de chiffre d'affaires à 285 000. Ça s'est écroulé parce que les entreprises se sont naturellement refermées sur elles-mêmes. On coupait les budgets, on coupait... Donc 2020, très compliqué. 2021, guère mieux. Et puis 2022, avant que ça devienne, que l'hémorragie soit totale. J'avais une très grosse autorisation de découvert auprès de ma banque. Et avant que l'hémorragie soit totale, j'ai décidé de couper et d'aller au tribunal de commerce et de déposer le bilan. Et entre temps, entre 2020...

  • Speaker #1

    C'était dur ou c'était pas dur

  • Speaker #0

    C'était horrible. Ça a été horrible. Ça a été horrible. Il n'y a pas d'autre mot. Ça a été horrible. Je me rappelle de ce tribunal de commerce de Lyon comme si j'y étais hier. C'était horrible. Déposer mon dossier, déposer... Vous voyez, j'en ai des tremblements. C'était un truc... En 2014, on a créé une entreprise avec mon épouse qui était mon associée, mais qui a super bien marché. On était super bons. Et puis tout s'écroule.

  • Speaker #1

    C'est dur.

  • Speaker #0

    En cinq minutes. Tout s'écroule en cinq minutes.

  • Speaker #1

    Et là, pour le coup, vous n'y pouvez rien.

  • Speaker #0

    Je n'y peux rien. Donc, on monte un média qui s'appelle le monde de la sécurité en 2020. Parce que je me dis, mais qu'est-ce que je vais faire Il faut qu'on continue à attirer, à exister dans un monde qui n'existe plus, qui s'est refermé sur lui-même à ses fuites. Donc, je monte ce média. Le monde de la sécurité, on fait des interviews du patron de la VIGN, du REC, plusieurs articles, ainsi de suite. Et je fais du journalisme, c'est moi qui les interview. Donc je fais du journalisme, je deviens journaliste. Je suis rédacteur en chef, on a des stagiaires en journalisme qui sont avec nous. Et j'ai adoré. Moi c'est le dernier. J'ai adoré. Et je ferai peut-être du journalisme dans quelque temps, dans une autre partie de ma vie peut-être. On verra. On verra, mais j'ai adoré cette période.

  • Speaker #1

    En tout cas, on vous sent suranimé quand vous en parlez. Là, il y a la passion, il y a la flamme, il y a l'expertise, il y a plein de choses.

  • Speaker #0

    Bien sûr, et puis j'adore écrire. Je ne peux pas l'expliquer, mais j'adore écrire. J'ai tellement d'idées qui se bousculent dans ma tête. J'écris de temps en temps, on me dit, mais tes posts sur LinkedIn, ça te vient comment Mais non, ça ne me vient pas. J'écris spontanément. Je ne prévois pas, je me lève le samedi matin, j'ai une idée, hop, voilà, j'écris. Et si le poste fait 10 likes, c'est super. Si l'on fait 8000, c'est super. Mais je m'en fous, je reviens à ça. En fin de compte, je ne suis pas attaché à tout ça. Mon livre, mes livres se vendent, j'en vends 10 à ma famille, j'en suis super content. Et j'en vois en 5000, je suis super content aussi. Et si un jour j'en vois en 300 000, je serai super super content. Mais ça ne changera pas mon amour, en fin de compte, que j'ai mis dans l'écriture, la passion. Voilà, j'ai un autre livre qui sortira le mois de mai. Sur l'insécurité, j'ai pris énormément de plaisir à l'écrire. à réfléchir, à essayer d'apporter quelque chose d'objectif. J'écris avec objectivité, j'essaye dans l'écriture de dépassionner. le sujet sur lequel j'écris. Donc, voilà.

  • Speaker #1

    Cette écriture, elle vient quelque part s'aligner avec une envie de transmettre, c'est une envie d'informer, c'est une envie de partager. Il y a quoi derrière

  • Speaker #0

    Le partage. Le partage est un mot qui revient sans cesse dans mon discours. On est là pour partager. Sinon, je ne vois pas l'utilité d'être là, très honnêtement. Après le décès de mon frère, bien évidemment, je me suis posé la question et une question cruciale. Est-ce que je me suis suicidé ou pas Et en fin de compte, ce qui remporte la timbale, si je peux dire, c'est le partage. C'est l'envie de donner aux autres, d'aimer les autres, de les faire grandir. On est là. J'ai eu la chance de rencontrer des personnes extrêmement puissantes, extrêmement riches. Mais ceux qui m'ont vraiment, vraiment, vraiment impressionné, c'est les personnes qui étaient extrêmement, extrêmement, extrêmement riches, extrêmement, extrêmement puissantes, et qui étaient extrêmement simples, et qui partageaient, et qui... Philippe Jaffray, qui a pris le temps de me recevoir dans son bureau, qui a toujours été d'un respect avec moi, alors que, rappelons-le, c'était le premier patron de France, le premier patron des boîtes du CAC 40. Donc, voilà.

  • Speaker #1

    Donc là, derrière...

  • Speaker #0

    La simplicité et le partage, oui, sont deux...

  • Speaker #1

    Valeurs fortes.

  • Speaker #0

    Deux valeurs fortes, oui. Oui. Et surtout la simplicité.

  • Speaker #1

    OK. Et là, c'est un message, j'allais dire, pour les dirigeants qui nous regardent de tout type d'entreprise. Peut-être que parfois, comme vous, avec le Jean-Jacques d'il y a 29 ans, c'est quand même vachement bien de donner sa chance.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    À celui qui n'est peut-être pas le premier poulain, peut-être que c'est quelqu'un qui sort des cases, peut-être que c'est quelqu'un qui a autre chose à offrir.

  • Speaker #0

    Oui, le premier poulain, il a toujours une bizarrerie. Les vraies pépites. J'avais un prof de psychologie à HEC qui parlait de pépites en parlant des talents. Et c'est vrai qu'une pépite, une pépite d'or, lorsqu'on la... on la trouve, c'est un bout d'or, un bout de métal, jaune, oui certes, il a de la valeur, ainsi de suite, mais ok, vous avez une pépite, et alors Ce n'est pas un bijou, ce n'est pas un pendentif, ce n'est pas une bague, il va falloir qu'on s'attache à tailler cette pépite, à la dessiner, à la façonner. Et un jour, cette pépite, qui avait une valeur à l'origine, devient une bague, devient un pendentif, devient un collier, devient quelque chose qui va se transmettre de génération en génération, et qui va apporter quelque chose à la personne qui la reçoit, la personne qui la transmet, la personne. Donc ouais, le bon poulain, c'est pas forcément celui qui a su persévérer bien, voilà, bien dans les cases, ainsi de suite. Moi, je m'attache pas à ça, c'est pas mon truc. Je cherche la pépite. Et très honnêtement, j'en ai découvert plein. Là aussi, l'avantage de l'âge, j'en ai découvert vraiment beaucoup.

  • Speaker #1

    Elles ont quoi, j'allais dire, comme qualité, si on pouvait tirer un trait, les pépites que vous avez rencontrées

  • Speaker #0

    Un engagement sans borne et une reconnaissance. Un jour, quelqu'un a... Une pépite que j'ai... découverte, me dit Jean-Jacques, mais comment est-ce que je peux te remercier Comment est-ce que je peux... Voilà. Comment est-ce que je peux te remercier

  • Speaker #1

    Parce que vous lui aviez donné une opportunité.

  • Speaker #0

    Bien sûr, et une vraie opportunité. Une vraie opportunité qu'il a saisie, qu'il a gérée, qu'il a... Après, c'est son travail. Oui, bien sûr. Moi, je pousse, je donne un petit coup d'élan, mais après... Et je lui ai dit, écoute, la seule façon, et ce que je te demande, mais vraiment du fond du cœur, c'est de jamais oublier ce que j'ai fait pour toi et de répliquer ce que j'ai fait pour toi avec un autre demain, un autre, une autre. C'est la transmission. On est là pour passer quelque chose. C'est le passage de flambeau. On le passe. Mais après... Non, il n'y a pas de gloriol, il n'y a pas de... Je regarde Ausha, il est super cool, il est... Non, ça ne m'intéresse pas. Ça ne m'intéresse pas.

  • Speaker #1

    Vous avez mis des converses rouges, Jean-Jacques. Ouais. Elles sont canons. Vous voulez nous expliquer pourquoi vous avez eu envie de les mettre

  • Speaker #0

    Dans un monde où certains portent des cravates rouges, je porte des converses rouges pour vraiment garder les pieds sur terre. Non, plus sérieusement, je porte des converses, en fin de compte, depuis l'âge de 14 ans, ma première paire de converses. C'est ma mère qui me les a achetées, parce que je n'avais pas les moyens de m'acheter mes converses, contrairement à mes Weston. Ouais,

  • Speaker #1

    bah à 14 ans.

  • Speaker #0

    À 14 ans. Et en fin de compte, j'ai toujours porté des converses. Toujours. Et le vrai Jean-Jacques... En fin de compte, c'est celui qui porte des converses. C'est pas celui qui porte un costume, une paire de westerns, une cravate. Non, le vrai Jean-Baptiste qui porte des converses, une chemise, un peu classique, son petit gilet bleu. Voilà, ça va faire rigoler beaucoup de personnes. C'est vrai,

  • Speaker #1

    ils sont habitués au Jean-Jacques en gilet bleu.

  • Speaker #0

    Gilet bleu, ouais, j'ai des gilets bleus, j'en ai plein de gilets bleus. Et puis il y a un pantalon, alors ben, jean jean, peu importe, mais voilà. Ça, c'est le vrai Yonkouac. En fait, je pense que le vrai Yonkouac pourrait s'habiller toujours de la même façon. Il aurait dans sa garde-robe des pantalons de même type, mais 5-6 pantalons, mais pareil, la même chemise, et même gilet bleu, et les mêmes promesses. Et comme ça, il ne se prendrait pas la tête sur la question de comment...

  • Speaker #1

    Certains font ça.

  • Speaker #0

    Certains font ça, mais en entreprise, c'est très difficile de le faire. Mark Zuckerberg le fait, Steve Jobs le fait, d'autres le font aussi. Mais il y a aussi l'entreprise, je suis aussi en représentation, donc je dois avoir, et puis il y a des codes. Alors par contre, je respecte.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr, et puis c'est comme ça.

  • Speaker #0

    Moi, je respecte les codes. Là, c'est une interview hors boulot.

  • Speaker #1

    Oui, absolument.

  • Speaker #0

    Hors l'entreprise pour laquelle je travaille, donc je porte mes conversations.

  • Speaker #1

    C'est top. Est-ce que vous avez déjà constaté autour de vous une certaine forme de discrimination Je ne sais pas si elle est à votre égard ou à l'égard de travailleurs expérimentés. Est-ce que ça, vous l'avez vécu, vous l'avez lu ou pas

  • Speaker #0

    Moi, je l'ai vécu. Ok. Je l'ai vécu. Lorsque je dépose le bilan de ma société, bien évidemment, je dois chercher un boulot. Et là, je me dis... Tu as un CV quand même qui est pas trop mal.

  • Speaker #1

    Un peu fourni.

  • Speaker #0

    Un petit peu fourni. Quelques études. Tu as un petit peu d'expérience. Donc, tu vas trouver un boulot. Mais sans problème. Je reprends des annonces où je coche toutes les cases plus les cases qui n'existent même pas dans le... Voilà.

  • Speaker #1

    Ils ne savent même pas qu'il y a besoin de ça comme expérience pour le faire.

  • Speaker #0

    Voilà. Et puis il n'a pas de réponse. Il n'a aucune réponse. Rien. Pas un entretien. Rien. Et moi, si je puis dire, contrairement à d'autres entrepreneurs pour lesquels la situation est catastrophique, moi j'avais pris une assurance chômage. Au moment où ça marchait super bien, où ça marchait, je dis à mon épouse, je vais prendre une assurance chômage. Je me dis mais attends. Quoi faire Ça coûte un bras en plus. Bien sûr. Je dis, si, je vais l'apprendre. On a appris, puisque en fin de compte, j'avais une couverture chômage. J'ai échangé dans cette période avec des entrepreneurs qui n'avaient pas de couverture chômage et qui avaient tout perdu. Et là, c'est absolument horrible. Donc, chercher un boulot quand vous n'avez plus rien et que vous n'avez pas de réponse et que vous avez 55 ans, parce que moi j'avais 55 ans. Et vous n'avez aucune réponse. Vous n'avez même pas un message automatique. Alors, j'ai eu de temps en temps des messages automatiques. Ça ne se consomme pas. Je me dis que c'est l'algorithme qui a trié mon CV. Et je n'ai pas dû mettre les bons mots-clés dans l'algorithme pour que l'algorithme reconnaisse mon CV. Non, ça a été une période très longue. Alors, très longue et très courte à la fois, puisque j'ai retrouvé un emploi au bout de neuf mois. Avec du recul, on se dit, mais...

  • Speaker #1

    C'est pas si long que ça. Mais sur le moment, c'est une infinité.

  • Speaker #0

    C'est même très court, d'un mois.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    Mais c'est... C'est super long. C'est super long d'un mois. Quand vous êtes devant chez vous, que vous étiez hyperactif, que là, vous vous retrouvez tout seul chez vous. Alors, c'était une sale période.

  • Speaker #1

    Et qu'est-ce qui, je me permets la question, du coup, Jean-Jacques, qu'est-ce qui vous a permis de retrouver Qu'est-ce qui a convaincu Qu'est-ce qui a donné envie

  • Speaker #0

    Alors, tout d'abord, je vous parlais de synchronicité tout à l'heure, mais je pense à la synchronicité. Le bon moment, le bon endroit, le bon coup de fil, la personne qui pense à vous alors qu'elle n'avait pas pensé à vous avant. Et puis, en fin de compte, tout s'enchaîne et tout va très vite. Moi, j'ai retrouvé dans l'entreprise pour laquelle je travaille actuellement, qui est un grand groupe international, multinational, français. Ça a été très vite. En cinq jours, j'étais embauché. Ah oui. Ça a été très rapide. À aucun moment, je n'ai eu le poids de mon âge lors des entretiens.

  • Speaker #1

    Ce n'était pas un sujet.

  • Speaker #0

    Ce n'était pas un sujet, mais alors pas du tout. Super. Voilà. Et cette entreprise est comme ça. C'est la bonne personne au bon endroit. Il n'y a pas de jeunisme, d'agilisme. Non, non, ils s'en foutent aussi. Et donc, voilà. Super.

  • Speaker #1

    Quelle est la qualité que vous avez, qui vous a le plus porté pour l'instant dans votre carrière, qui vous a le plus servi

  • Speaker #0

    Peut-être mon ouverture d'esprit. Mais quand je dis ouverture d'esprit, c'est ouverture d'esprit bien plus large que l'esprit stritosensu. À dire que... Je vais vous dire, j'ai toujours mes chakras d'ouvert. Je suis toujours à l'écoute. Moi, je ne donne pas de leçons. Par exemple, je ne donne pas de leçons aux autres. Je pense que l'autre, quel que soit son âge, apprend lui-même. Moi, je peux partager mon expérience. Je peux expliquer ce que j'ai vécu. Mais je ne vais pas donner de leçons. Je ne suis pas un donneur de leçons. Peut-être mon ouverture d'esprit, voilà, et puis ma volonté, voilà, ma volonté. Ça, ouais, les plafonds de... J'entends parler des plafonds de verre et ça existe, et ils sont parfois en verre, parfois en béton, parfois en acier, mais pas de problème. Si, voilà, on attaque à la masse, si à la masse ça marche pas, on attaque au martepéqueur et sinon on dynamite le truc. Mais la volonté d'y aller, de croire en soi, de ne pas se limiter. Moi, je pense que l'être humain est une super machine. Il y avait le congrès international de l'IA, ainsi de suite, et tout le monde panique face à l'IA. Mais on a une machine de guerre. On a des sensations, on a de l'extravagance, de l'humilité. on a des sentiments que jamais l'IA, même si c'est une machine learning, même si jamais l'IA, on ressentira ce que nous autres êtres humains pouvons ressentir. Donc, je pense qu'on est, et donc, par conséquent, je pense qu'on a des pouvoirs qui sont illimités. On a les limites qu'on se fixe. On parle souvent de zone de confort, d'inconfort, ainsi de suite. Mais moi, je suis bien dans ma zone d'inconfort. Je suis bien quand on dit à... À 22 ans, tu vas être directeur d'une boîte de nuit. À 29, quand tu vas être... Ben oui, on a retenu votre candidature. Je suis bien. Finalement, quand j'ai déposé le bilan de mon entreprise aussi, c'est paradoxal parce que c'est vraiment une profonde tristesse, mais aussi c'est un nouveau challenge. Donc voilà, on n'arrête pas. Il ne faut pas arrêter. Il faut croire en soi. Il faut... Voilà, c'est... Bien sûr que c'est dur, bien sûr que c'est dur, bien sûr que j'étais en colère, mais il faut que ce soit une colère saine, il faut que la colère apporte quelque chose de constructif. Si la colère apporte rien du tout, c'était le principe des boules blanches, des boules noires, si la colère apporte rien du tout, ça sert à rien, mais moi elle m'a apporté quelque chose, donc je me suis mis en colère. Mais en colère pas... Alors oui, contre ceux qui n'ont même pas la décence de répondre à quelqu'un qui recherche un emploi, qui voit l'annonce, qui se fait un plan, qui se dit mais c'est pour moi, mais je vais l'avoir Et on ne répond même pas. Mais c'est très honnêtement, c'est tellement incohérent. Et j'ai envoyé des candidatures à des entreprises qui se... Stark d'être Investor in People, qui Stark d'être... Mais non, les gars, pas du tout.

  • Speaker #1

    C'est déjà le B.A.B.

  • Speaker #0

    Vous l'êtes pas du tout. Vous l'êtes pas du tout. Parce que vous n'avez même pas la décence de répondre à un demandeur d'emploi. Et le demandeur d'emploi, il est en attente. Et il espère. Et blesser quelqu'un qui espère, c'est pas très cool. C'est vraiment pas très cool. Même une réponse robotisée, ça fait le taf. Voilà. Ça fait le job, mais pas répondre du tout. Il n'y a pas d'excuses pour ne pas répondre.

  • Speaker #1

    Non, il n'y a pas d'excuses. J'allais dire surtout dans des entreprises qui ont les moyens et qui souhaitent mettre en avant certaines valeurs. Honnêtement, c'est quand même la base de respecter les humains qui ont envie.

  • Speaker #0

    Qui ont envie et vraiment, Mathilde, qui ont l'espoir. Parce que quand vous postez votre CV sur la plateforme, vous vous dites, mais c'est pour moi. C'est pour moi et puis ça va marcher. Et puis là, vous avez vos proches qui demandent, mais qu'est-ce que t'as fait J'ai envoyé, j'ai répondu à telle annonce, c'était tel critère. Mais c'est pour toi, mais bien sûr que c'est pour toi. Mais oui, papa, c'est pour toi. Mais oui, chérie, c'est pour toi. Mais oui. Et alors, t'as des nouvelles Ben non. T'as toujours rien. Puis vient le moment où on n'ose même plus vous poser la question. Est-ce qu'il n'y a pas de nouvelles

  • Speaker #1

    Et là, c'est presque pire.

  • Speaker #0

    Non, ce n'est pas pire parce que chacun sait de quoi il en retourne. Mais ça déclenche quand même une certaine forme de colère par rapport à ces entreprises qui n'ont pas cette décence.

  • Speaker #1

    Bien sûr. Et puis j'allais dire, je l'entends dans les mots que vous employez, il y a un entourage, il y a des gens qui vous aiment, qui vous soutiennent. Ce n'est pas forcément le cas de tout le monde. La vie, le chemin des uns et des autres a pu être émaillé de... plein d'événements, ça peut être extrêmement destructeur.

  • Speaker #0

    Une période comme celle-là, c'est pareil. Je me dis, si en 2017, je ne prends pas mon assurance chômage, il se passe quoi Très honnêtement, il se passe quoi Je divorce, je vais en ma maison, il se passe quoi Donc, faire attention aux autres, c'est vraiment primordial. Et quand on est très, très, très, très grand, Et quand on est une très très grande entreprise, quand on a plein de valeurs, on fait attention aux autres. Mais on fait attention à tout le monde, on fait attention à ses collaborateurs qui sont en bas de l'échelle, au même titre qu'on fait attention aux membres du Comex, mais sur la même ligne, il n'y a pas de différence. Moi je ne vois pas de différence dans l'entreprise dans laquelle je travaille, et dans toutes les entreprises dans lesquelles j'ai travaillé. Je ne vois pas de différence entre le gars qui est sur le terrain, qui est... Mon aide, moi, 5, 6, 7, et le membre du COMEX, j'ai exactement le même respect pour l'un et l'autre. Exactement. Pareil. Je n'ai pas respecté plus le membre du COMEX que le col bleu qui a 22 ans et qui commence et qui galère et qui conduit un Fenwick ou qui fait un travail de manœuvre. Non. J'ai exactement le même respect. Exactement.

  • Speaker #1

    Ça, c'est en général des valeurs, j'allais dire, qu'on reçoit dans l'éducation, non Et qu'on cultive

  • Speaker #0

    J'ai été élevé par mes grands-parents pour des circonstances sur lesquelles je ne vais pas m'étendre. Mais mes grands-parents m'ont donné de l'amour. Et quand je pense que vous donnez de l'amour à... un enfant, à la personne que vous aimez. L'amour, il est synonyme de respect. Le respect, il est synonyme de confiance en soi. La confiance en soi, c'est synonyme de j'aime dépasser Et ainsi de suite. Et en fin de compte, l'amour, c'est le premier domino. Si vous le poussez, tous les autres vont… Mais si vous ne donnez pas d'amour… Ça va être très compliqué. Donc, par exemple, sur les sujets de l'insécurité, bien souvent, j'entends et on entend tous les ministres dire plus de prison, plus de ci, plus de ça Le problème, il est bien plus profond que ça. C'est bien plus profond que ça. Il passe par l'éducation, il passe par l'amour que ces jeunes délinquants... Alors, j'ai aucun respect pour ces jeunes.

  • Speaker #1

    Non, mais j'entends ça derrière.

  • Speaker #0

    Aucun. Mais c'est quoi leur histoire Qu'est-ce qu'on fait pour que il n'y ait pas ce type d'histoire Qu'est-ce qu'on fait Qu'est-ce qu'on va mettre en place C'est un problème très complexe qui dépasse de loin les prisons et une justice ferme, et de nombreux policiers dans les rues. Ça dépasse de très très loin.

  • Speaker #1

    Comment est-ce qu'on positionne le premier domino au bon endroit Oui,

  • Speaker #0

    exactement. Et comment on fait en sorte, si jamais le premier domino, il ne peut pas être assumé par les parents, par un environnement,

  • Speaker #1

    comment est-ce qu'on fait pour corriger la situation Est-ce qu'il y a une citation que vous aimez particulièrement Oui,

  • Speaker #0

    oui. Les cons, ça ose tout, et c'est même comme ça qu'on les reconnaît. c'est tellement vrai c'est l'innoventura dans les tonton flingueur voilà donc ouais ça ose tout ouais ok mais c'est c'est intéressant parce que je pense qu'il faut tout oser pas forcément en intercom mais il faut oser oser voilà avoir ce Ce grain de folie, mais le con, il n'a pas ce grain de folie. Le con, il est tellement à but de sa personne, il est tellement sûr de lui, il est tellement à vouloir écraser les autres, il est tellement à vouloir dominer les autres, qu'il en devient con. S'il n'avait pas tout ça, il serait juste un petit peu fou, un petit peu...

  • Speaker #1

    Comme il faut l'être.

  • Speaker #0

    Ouais, comme il faut l'être. Ouais, comme j'aime l'être. Ok.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a un livre que vous aimez particulièrement et dont vous avez envie de parler

  • Speaker #0

    Oui. L'alchimiste de Paulo Coelho. Mais j'aurais pu vous citer Le Petit Prince. J'aurais pu vous citer Autobiographie d'un yogi. Mange, prie, aime. En fin de compte, pratiquement que des livres sur la construction de soi-même. C'est la construction de ce qu'on a en nous. On n'est pas simplement... Chez Eros, ainsi de suite, on a quelque chose en nous et ce quelque chose en nous, il demande à être construit, il demande à être nourri, il demande à être dépassé, il demande à être... Voilà, donc il y a des penseurs, des personnes très intelligentes qui ont réfléchi à tous ces sujets et au-delà d'être intelligente, des personnes qui ont une sensibilité particulière et donc très inspirants.

  • Speaker #1

    Si vous pouviez inviter qui vous vouliez à dîner autour de votre table, vous inviteriez qui

  • Speaker #0

    Simone Veil. pour la résilience. Jean de La Fontaine, pour l'audace. Et Winston Churchill, pour la résilience et l'audace.

  • Speaker #1

    Superbe table. C'est rigolo comme tout, parce que Simone Veil, je pense qu'elle est citée dans 70 ou 80% des cas. Mais du coup, c'est super.

  • Speaker #0

    Je ne suis pas du tout... Je pense que je ne dois pas être le premier à citer.

  • Speaker #1

    Ah ouais, non, mais c'est...

  • Speaker #0

    Simone Veil, non, je pense qu'effectivement.

  • Speaker #1

    Génial. Jean-Jacques, avant de conclure, est-ce qu'il y a quelque chose que vous avez envie de dire et que vous n'avez pas encore dit Il faut croire en soi.

  • Speaker #0

    Je sais que c'est super compliqué. C'est super. On a tous rencontré et on en rencontrera, hélas, des périodes extrêmement compliquées. Mais je pense que, voilà, croyez en vous. croyez dans les personnes dans lesquelles dans la voilà que vous représentez croyant vous croyez croyez en l'univers croyez à la permanence rien de dur rien de dur les mauvaises choses comme les bonnes choses rien de dur regardez du jour il se lève il se couche il vous gagnez de l'argent vous en perdez vous mais rien de dur donc oui ça peut être compliqué mais croyez en vous et puis les plafonds de verre donc à la masse les métalliques à la dynamite et les en béton à l'explosif ou à mon stop-reel ou au marteau-piqueur ou à ce que vous voulez mais défoncez-les. Vous ne laissez pas faire et surtout, voilà, croyez en vous.

  • Speaker #1

    Ok, Jean-Jacques, mais merci tellement pour ce que vous avez partagé pour la profondeur de cette interview. J'étais absolument ravi de vous recevoir.

  • Speaker #0

    Avec plaisir. Merci beaucoup. Merci Mathilde. Merci.

  • Speaker #1

    Merci d'avoir suivi cet épisode de Nolde is Trendy et ça vous a plu. Dites-le nous sur YouTube, abonnez-vous, likez, commentez et partagez, ça fait toute la différence. Sur les plateformes de podcast, un abonnement et 5 étoiles, c'est le meilleur moyen de nous soutenir. Et surtout, rejoignez le mouvement, l'expérience n'a jamais été aussi tendance. A très vite pour un nouvel épisode inspirant.

Description

De videur de boîte à directeur de la sûreté pour les plus grands dirigeants, Jean-Jacques Richard trace une trajectoire hors normes.
Dans cet épisode, il raconte les choix qui ont façonné sa carrière, sa reprise d’études tardive, la puissance de la transmission…
Et ce moment où, à 55 ans, tout s’est arrêté.

Avec franchise et humilité, il partage son regard sur l’âge, les rebonds, et les fameux plafonds de verre qu’il préfère dynamiter plutôt que contourner.
Un témoignage fort, inspirant, profondément humain.


Chapitrage :

00:00 – Introduction : une trajectoire qui ne rentre dans aucune case
03:04 – Les débuts dans la sécurité et les boîtes de nuit
07:50 – Le moment déclencheur qui l’oriente vers la sûreté
11:22 – Reprendre ses études à 25 ans et ne plus jamais arrêter d’apprendre
16:15 – Devenir directeur sûreté pour la présidence d’Elf Aquitaine
21:30 – La valeur de la transmission, des rencontres, et des pépites humaines
26:10 – L’après : dépôt de bilan, remise en question, et silence du marché
31:18 – La réalité du recrutement à 55 ans : candidatures ignorées
35:47 – Rebondir : retrouver un poste et retrouver sa mission
39:40 – Ses convictions : humilité, ouverture, respect, et confiance en l’humain


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    J'ai été détecté, j'avais 22 ans, par un propriétaire de boîte de nuit qui m'a dit, Jean-Marc, j'ai une offre à te faire. Jean-Marc, très bien, est-ce que tu veux être directeur J'ai commencé à être directeur. J'étais directeur du central sur les Champs-Elysées, du palace et des cadres du roi à chevelle. Je ne me suis pas posé de questions. En fin de compte, à plusieurs reprises dans mon existence professionnelle, j'ai eu ce type d'expérience, ce type de rencontre. Je ne me pose pas de questions, j'y vais, j'avance. Travailler à une porte de boîte de nuit, c'est... extrêmement complexe. Parce que vous allez être obligé, effectivement, de refuser des personnes, de refuser des personnes et faire en sorte que ça se passe le mieux possible, sans bagarre. Donc avec beaucoup de diplomatie, beaucoup de tact et vous allez avoir des profils qui sont complètement différents des personnes normales, des personnes complètement droguées, alcoolisées, et ainsi de suite. Et donc vous devez toujours trouver le juste mot et faire en sorte que ça redescende.

  • Speaker #1

    Briser les plafonds de verre Jean-Jacques en a fait une spécialité. Il a commencé sur le terrain en tant que videur de boîte de nuit avant de gravir les échelons jusqu'à devenir directeur de la Sûreté pour des dirigeants et des personnalités très exposés. Son parcours est la preuve qu'avec de la détermination et de la rigueur, on peut évoluer, penchir les barrières et s'imposer dans les environnements les plus exigeables. Mais c'est un tout autre mur. qu'il a décidé de faire exploser avec son post LinkedIn devenu viral. Je suis vieux et je vous emmerde. Un coup de gueule qui a résonné chez des milliers de personnes et mis en lumière une réalité brutale, la discrimination liée à l'âge. Car Jean-Jacques, en plus d'avoir une carrière impressionnante, manie les mots avec talent et n'a pas peur de dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas. Dans cet épisode, il nous partage ses meilleures recettes pour briser les plafonds verts, son regard sur la gestion des risques et pourquoi il faut toujours imposer sa valeur à n'importe quel âge. Ce que j'ai adoré chez lui, son franc-parler, son écriture percutante et cette volonté inébranlable de prouver que l'expérience est une force. Bonjour Jean-Jacques.

  • Speaker #0

    Bonjour Mathilde.

  • Speaker #1

    Je suis extrêmement heureuse de vous recevoir aujourd'hui pour ce tournage.

  • Speaker #0

    Pareillement.

  • Speaker #1

    Est-ce que vous accepteriez de vous présenter et de nous dire quelques mots sur vous

  • Speaker #0

    Alors oui, bien sûr. Je suis Jean-Jacques Richard, j'ai 57 ans. Des choses sur moi, je suis un multi-entrepreneur. J'ai créé quatre sociétés et puis j'ai eu surtout plusieurs vies. J'ai commencé comme agent de sécurité, j'étais directeur de boîte de nuit, j'étais garde du corps, j'étais directeur dans plusieurs multinationales, j'étais secrétaire général. Voilà, donc plusieurs vies.

  • Speaker #1

    Extraordinaire. En attendant toutes les prochaines.

  • Speaker #0

    Absolument, parce qu'il y en aura d'autres.

  • Speaker #1

    Mais ça c'est sûr. Vous rêviez à quoi quand vous étiez petit Vous aviez quoi dans la tête quand vous étiez un jeune garçon À 8 ans,

  • Speaker #0

    je voulais faire du journalisme. Et j'avais mon parrain qui était rédacteur en chef du Paris Normandie. Le premier rédacteur en chef, il s'appelait Jacques Chopard. Et je me souviens de la scène comme si c'était hier. J'étais sur la terrasse d'une maison familiale. Et mon parrain me demande qu'est-ce que tu veux faire comme métier Et là je lui dis journaliste comme toi Et là, il me dit Non, mais surtout pas. Surtout pas. Et en fin de compte, j'ai laissé cette idée s'échapper. Et puis, je...

  • Speaker #1

    Et puis, elle est un peu revenue.

  • Speaker #0

    Elle est un peu revenue, voilà. Et puis après, je voulais être vétérinaire, pilote, mais j'étais bien trop glandeur pour atteindre tous ces objectifs.

  • Speaker #1

    Pourquoi vous étiez glandeur

  • Speaker #0

    J'avais horreur de l'école. J'étais un peu l'amuseur public. Donc, j'avais beaucoup de copains. Mais les résultats n'étaient pas là et surtout je détestais l'école. Je crois que j'ai toujours détesté le format de l'école où en fin de compte on essaye d'apprendre à des chimpanzés à nager comme des dauphins. Et je pense que j'étais un chimpanzé qu'on avait mis dans l'eau ou un dauphin qu'on avait mis sur terre mais ça ne me convenait pas.

  • Speaker #1

    C'était inadapté pour vous Complètement. Et vous le disiez, alors moi ça m'amuse, vous le disiez, j'ai commencé à travailler dans les boîtes de nuit. Qu'est-ce qui vous a donné envie de faire ça Moi j'ai des souvenirs émus pour le physionomiste qui parfois nous laissait passer et parfois ne nous laisse jamais passer.

  • Speaker #0

    Comment est-ce que vous avez vécu cette expérience-là Alors c'est une expérience que j'ai vécue en commençant à faire de la sécurité à 17 ans. Je voulais m'acheter une paire de Weston. J'ai demandé à mon père s'il voulait bien me financer la paire de Weston. Et mon père m'a répondu très logiquement, écoute, si tu veux t'acheter une paire de Weston, tu travailles et puis voilà. Donc je faisais de la boxe, de la boxe thaï. Et le soir même, à un entraînement, J'ai un de mes copains qui est d'entraînement qui me dit Jean-Jacques, on aurait besoin de gars comme toi, qui parle bien, qui fait de la sécurité. Je dis Ok, il s'est payé combien Alors à l'époque c'était 500 francs. Alors là c'est là où on se voit que je suis vraiment très vieux. C'était 500 francs, ce qui était vraiment une somme considérable à l'époque. Et donc j'ai dit Écoute, ça m'intéresse carrément. Et donc très rapidement j'ai pu m'acheter ma paire de Weston. Donc, je travaillais dans le monde de la nuit. Et puis, je suis parti à l'armée. Je suis revenu. J'ai recherché un boulot. J'ai repris les boîtes de nuit. Et puis, j'étais détecté. J'avais 22 ans par un propriétaire de boîte de nuit qui m'a dit, Jean-Marc, j'ai une offre à te faire. Jean-Marc, très bien. Est-ce que tu veux être directeur J'ai dit, comment ça, directeur

  • Speaker #1

    J'ai 22 ans.

  • Speaker #0

    22 ans. Voilà. Et donc, je lui ai dit, bien évidemment, oui, oui, je veux être directeur, bien sûr. Et... La boîte, alors là, je m'adresse et je pense qu'on va avoir un auditoire assez âgé.

  • Speaker #1

    Il y a de l'expérience, mais il y a quand même une bonne représentation de toutes les générations.

  • Speaker #0

    J'espère, j'espère. Et j'ai été directeur du Palace, qui était la boîte de nuit à Paris. Alors j'étais directeur du Central sur les Champs-Elysées, du Palace et des Capes du Roi à Chevel.

  • Speaker #1

    Comment on gère le fait d'être, j'allais dire, directeur de ces institutions

  • Speaker #0

    22 ans Certainement par... J'étais certainement très mature. Tout au moins, c'est ce que Jean-Marc Berger pensait à l'époque. Je pense que je l'étais. Et je ne me suis pas posé de questions. En fin de compte, à plusieurs reprises dans mon existence professionnelle, j'ai eu ce type d'expérience, ce type de rencontre. Je ne me pose pas de questions, j'y vais. J'avance. Bien évidemment que j'ai commis des erreurs de management, mais sans nul doute. Mais j'ai appris. Et puis, j'avais quand même une... Une expérience importante à travailler à une porte de boîte de nuit, c'est extrêmement complexe. Parce que vous allez être obligé effectivement de refuser des personnes, de refuser des personnes et faire en sorte que ça se passe le mieux possible, sans bagarre. Donc avec beaucoup de diplomatie, beaucoup de tact, et vous allez avoir des profils qui sont complètement différents des personnes normales, des personnes complètement droguées, alcoolisées, et ainsi de suite. Et donc vous devez toujours trouver le juste mot et faire en sorte que...

  • Speaker #1

    Que ça redescende. Ouais. Et il y a eu des débordements parfois Ah bah,

  • Speaker #0

    plus d'une fois. Plus d'une fois. Plus d'une fois.

  • Speaker #1

    Et cette expérience du coup en boîte de nuit, puis de direction de ces institutions, de ces discothèques, ça a du coup posé les bases de votre carrière, ou en tout cas du fil que vous avez tiré autour de la sûreté, de la sécurité C'est comme ça que ça s'est installé

  • Speaker #0

    Je sais pas, non, peut-être. Je sais pas, j'ai... À 25 ans, je me suis dit, je ne peux pas vivre la nuit, c'est un monde déjà qui n'est pas le mien. Je ne peux pas vivre la nuit, je ne peux pas... Voilà, donc j'ai décidé d'arrêter, j'ai décidé de reprendre des études. Et peut-être que oui, la sécurité était quelque chose qui m'attirait, mais je crois que la sécurité vient d'autre part. Mon frère est mort sous mes yeux alors que j'avais 21 ans. d'un accident de moto et je passais par hasard sur la route ainsi de suite et je l'ai vu. Donc d'un point de vue statistique, c'était impossible. Mais ça m'est arrivé.

  • Speaker #1

    Vous êtes passé par là par hasard Par hasard.

  • Speaker #0

    Donc ça m'est arrivé et puis bien évidemment, je n'ai rien pu faire. Le médecin du SAMU m'a regardé, m'a fait comprendre par son regard que c'était terminé. Et je crois que ma volonté de faire de la sécurité est venue de là, parce que je n'ai pas pu protéger mon frère. Donc je me suis dit que j'allais protéger les autres.

  • Speaker #1

    C'est une noble cause. Et du coup, vous le disiez, à 25 ans, vous avez repris vos études, vous avez fait quoi

  • Speaker #0

    Parce que là,

  • Speaker #1

    du coup, vous avez accepté de retourner sur les bancs de l'école alors que vous n'aviez pas trop aimé.

  • Speaker #0

    Oui, peut-être par obligation. Alors mon premier diplôme, j'ai fait un diplôme vraiment dans la sécurité au Centre national de prévention et de protection. Après j'ai fait une licence de droit, après j'ai fait un 2e ESS, après un 2e ESS, un 3e ESS, et puis plein d'autres diplômes. En fin de compte, j'ai adoré les études, une fois que je n'étais plus obligé de les faire. J'ai vraiment adoré les études. Mon dernier diplôme, j'ai fait un master HEC, il y a plusieurs années de cela. Et j'adore les études. En fin de compte, j'adore apprendre.

  • Speaker #1

    C'est génial que ça se soit. Donc, à partir du moment où vous êtes passionné par le sujet et où vous êtes plus contraint, vous êtes motivé et engagé pour continuer vos études.

  • Speaker #0

    Alors, mon dernier diplôme, ce n'est pas ça. Parce que j'ai fait un diplôme sur Harvard Online qui s'appelle Disruptive Strategy. Excusez-moi pour mon accent.

  • Speaker #1

    Il est très bon. Personne ne critiquera ici. Voilà.

  • Speaker #0

    Et j'ai adoré. J'ai adoré. En plus, le sujet, la disruption, c'est tellement moi. Je suis tellement hors ligne.

  • Speaker #1

    Génial. Et qu'est-ce que ça vous a apporté Alors du coup, peut-être cette dernière formation à Harvard, pourquoi est-ce que vous y retournez régulièrement Qu'est-ce que ça vous apporte dans votre développement professionnel

  • Speaker #0

    La connaissance. Il y a un proverbe japonais qui dit que lorsqu'on cesse d'apprendre, on commence à vieillir. Et je crois que je ne veux pas vieillir. Donc, je n'arrêterai jamais d'apprendre.

  • Speaker #1

    Ça, c'est génial. Et je trouve que c'est d'autant plus génial que quand on regarde malheureusement les statistiques, je crois qu'on voit que dans les entreprises, à partir de 45-50 ans, les personnes sont de moins en moins formées. Le souhaitent-elles moins Est-ce que les organisations le permettent moins Pour l'instant, je ne réponds pas à cette question. En tout cas, je mets en avant des profils comme le vôtre parce que j'y crois fermement.

  • Speaker #0

    Et moi aussi. Je pense qu'on apprend, mais voilà, on apprend tous les jours. J'apprends tous les jours, que ce soit au travers d'études universitaires ou... de relations humaines, j'apprends. Moi, ce que j'aime, j'apprends. Je suis là parce que j'apprends. J'apprends à échanger avec vous, j'apprends à m'adresser à un auditoire qui n'est pas le mieux parce que je fais de la sécurité, je suis plutôt interviewé sur des sujets, des thématiques de sécurité, de sûreté, et ainsi de suite. Mais l'exercice m'intéresse, je me découvre, j'apprends sur moi-même. J'apprends.

  • Speaker #1

    Il y a quelques années, vous avez pris, j'allais dire, un des premiers rôles importants, c'est maladroitement dit, mais de votre carrière dans la sûreté et dans la sécurité. Est-ce que vous voulez nous raconter comment est-ce que vous l'avez décroché Et finalement, est-ce que vous étiez prêt à le faire quand vous avez passé l'entretien Oui,

  • Speaker #0

    j'avais 29 ans. J'ai été contacté par la directrice de cabinet de Philippe Jaffray, qui était le dernier président d'Alpha Kitten, et qui m'a dit qu'elle voulait me voir. Donc, je me souviens, lorsque j'ai raccroché mon téléphone... J'ai dit, mais non, c'est pas vrai. Je vais rappeler la tour Elf à la Défense et je vais la demander pour voir si elle existe vraiment, ainsi de suite. À l'époque, on était au Minitel, on n'avait pas Internet, ainsi de suite.

  • Speaker #1

    Tellement ça paraissait absurde qu'elle ait voulu vous joindre.

  • Speaker #0

    Ah mais complètement, complètement. Donc il y a bien une directrice de cabinet, fielle faculté,

  • Speaker #1

    qui veut vraiment vous voir.

  • Speaker #0

    Qui veut vraiment vous voir. Et donc je vais vraiment au rendez-vous. Et là, on m'explique qu'il y a une problématique. Philippe Jarreffré souhaite scinder la sûreté de la présidence de la sûreté du groupe. Il y a un directeur sûreté groupe et il veut un responsable, un directeur pour la présidence. Je dis OK, très bien. Je suis l'homme qu'il vous faut, c'est évident, c'est bien. Donc là, elle me demande de faire un petit dossier. Je fais un petit dossier d'audit de la protection rapprochée de Philippe Jaffray, ainsi de suite. Je remets le dossier à la directrice de cabinet. Je suis reçu par Philippe Jaffray. J'ai un entretien d'une trentaine de minutes. J'expose mes idées en matière de protection rapprochée. Je vous parle de ça à une époque où Philippe Jaffray est extrêmement menacé. Il y a eu l'affaire Elf. avec un ancien président qui s'appelle Loïc Leflot-Prigent, qui a créé une multitude de sociétés, avec des scandales financiers qui accompagnent ces sociétés, et Philippe Jaffray en charge de démanteler toutes ces sociétés, et il se fait beaucoup d'ennemis. Il reçoit des menaces de mort qui sont très sérieuses. Et je pose une question, et je dis à un moment donné, pourquoi ne demandez-vous pas pas la protection de l'Etat Vous êtes une société étatique et la réponse est non, je n'ai pas confiance en l'Etat. Et je veux quelque chose, un service de protection qui soit totalement détaché de l'Etat. Donc très bien, j'ai mon plan, il me demande de sortir cinq minutes après mon exposé, il me fait rentrer, ben oui, cinq minutes après, et là il me dit, bon courage.

  • Speaker #1

    Ça veut dire que c'est bon.

  • Speaker #0

    Et là, je sors du bureau de la salle de réunion dans laquelle on était. Et là, je me dis, merde. Merde. Comment je vais faire Comment je vais faire Et puis, en fin de compte, je suis rentré chez moi, mon petit bureau. Je me suis attablé. Je me suis dit, voilà. En fin de compte, je suis méthodique. J'ai de la méthode. J'ai posé les idées, j'ai posé les problématiques, j'ai... Et j'ai construit quelque chose et puis ça a fonctionné. On l'a suivi jusqu'au bout. Pendant trois ans, ça a été une expérience extraordinaire que je ne peux pas raconter. J'imagine bien.

  • Speaker #1

    Extrêmement demandeuse, j'allais dire, en engagement, en vie personnelle, en tout ça.

  • Speaker #0

    Oui, oui, oui, oui. Ça m'a valu un divorce. Ça m'a valu tout ce qui accompagne ce type de mission. J'ai quitté ELF, c'était Thierry Desmarais qui était président de Total et d'ELF. Donc, j'ai une clause, pour vous dire, j'ai une clause de confidentialité et interdiction d'écrire un livre pendant 50 ans.

  • Speaker #1

    Ah ouais Voilà.

  • Speaker #0

    Donc, ça ne fait plus 50 ans, mais c'était en 2000. Donc, je devrais encore attendre un petit peu. Mais bien évidemment, je ne pourrais pas raconter ce que j'ai vécu, mais qui était extraordinaire.

  • Speaker #1

    C'est rigolo parce que je... L'IJ, cette expérience, c'est probablement ce que Philippe Jaffray a projeté en vous à ce moment-là et ce que l'ancien patron de boîte de nuit avait projeté. C'est quelque part des gens qui ont confiance en vous et qui, du coup, vous mettent sur la voie de ces possibles.

  • Speaker #0

    Complètement. Et puis Philippe Jaffray, tout comme Jean-Marc Berger, qui était la personne qui m'a proposé ce poste de directeur, il détecte dans l'autre... Voilà ce que beaucoup d'autres ne détectent pas et ce que moi je me suis attaché à faire aussi durant toute ma carrière. C'est vrai Ah bah, mais je m'en souviens tellement bien. Je les remercie tellement de m'avoir donné ces opportunités. Alors, chez elles, je ne sortais pas de nulle part. Mais bien sûr J'avais fait mes études, je venais de finir un audit de six mois au conseil, au concilium à Bruxelles, européen. J'avais vraiment acquis de l'expérience, j'avais vraiment... Démontré. Voilà. Mais il a cru en vous. Mais il a cru en moi et j'avais 29 ans. 29 ans. Et il y avait des compétiteurs qui étaient... Redoutables. Redoutables, bien sûr.

  • Speaker #1

    C'est intéressant ce que vous dites là aussi parce que moi j'aime bien finalement le principe de la boule blanche ou de la boule noire. Dans une journée, le matin, j'imagine qu'on se balade dans la rue et je renverse mon café sur quelqu'un. Je n'ai pas fait attention, on se croise à un coin de rue. La personne qui reçoit son café a deux options. Première option, elle m'insulte, elle me dit vous êtes épouvantable parce qu'elle est très fâchée et elle me transmet une boule noire. Et cette boule noire qui a de l'énergie négative, il y a de grandes chances que moi je la transmette toute la journée. La boule blanche à l'inverse, elle me dit bon écoutez c'est pas cool, mais vous savez quoi, c'est pas grave, j'habite juste à côté, je vais aller me changer. Je me dis mon dieu, elle est vraiment trop sympa de réagir comme ça et cette boule blanche, je vais aller la donner. Vous avez reçu ces boules blanches et vous les avez données, c'est extraordinaire.

  • Speaker #0

    Je continue à les redonner, je ne peux pas m'empêcher. Vous me posiez une question en début d'interview. Pourquoi je suis là Mais je transmets la boule blanche. C'est ma seule motivation. Je n'ai pas d'autre motivation. Je n'ai pas besoin d'être exposé, d'avoir un tout petit peu de notoriété. Je m'en fous. Je vous le dis. Ça ne m'intéresse pas. Ça ne m'intéresse pas plus que mes followers sur LinkedIn, ainsi de suite. Les personnes m'intéressent, mais c'est pas le nombre.

  • Speaker #1

    C'est la qualité.

  • Speaker #0

    C'est ce que j'apporte aux autres. Mais sans rien demander. C'est comme ça. Je ne veux rien d'un échange, rien.

  • Speaker #1

    Et comment, justement, vous choisissez les personnes dont vous avez envie de vous entourer Qu'est-ce qui fait que vous détectez quelque chose Quelles ou ils ont en plus

  • Speaker #0

    Synchronicité. Ok. Je crois en la synchronicité. Je crois qu'on rencontre les personnes qu'on doit rencontrer. On est là où on doit être. Je ne peux pas l'expliquer. C'est... C'est... C'est métaphysique, c'est comme ça. Je n'ai rien fait pour être directeur de boîte de nuit, être directeur de la sûreté de la présidence d'Effa-Kitten. Il y a des moments où les choses se passent. Dans la philosophie zen, on parle de lâcher prise. Je pense que le plus gros risque, c'est de vouloir s'attacher et s'agripper à une idée. de se dire, je veux faire ça et par tous les moyens, je vais le faire. Bien évidemment qu'il faut se donner les moyens de faire les choses, de réussir, d'être combattif, ainsi de suite. Mais il y a un moment donné, si ça ne fonctionne pas, ça ne fonctionne pas. Et ça, c'est... Alors là, vous allez voir mon côté perché.

  • Speaker #1

    J'aime bien les gens perchés, ça tombe bien.

  • Speaker #0

    C'est des messages que vous envoie l'univers. Ça ne marche pas, ça ne marche pas. Vous avez essayé, vous vous êtes battu, ça ne marche pas, ça ne marche pas.

  • Speaker #1

    Il faut ouvrir une autre voie. Ok. Vous en avez parlé tout à l'heure, vous aviez dit quand vous avez eu votre discussion avec votre oncle et que votre parrain, je crois que vous aviez dit à 8 ans, vous aviez envie d'être journaliste et puis ça s'est un peu mis de côté et ça s'est remis en place. Vous avez écrit plusieurs livres, vous écrivez régulièrement. Est-ce que vous pouvez nous parler de cette passion Je peux qualifier ça de passion Oui,

  • Speaker #0

    c'est une passion, vraiment. C'est une passion. J'ai monté un média qui s'appelait Le Monde de la Sécurité. Dans un moment... que tout le monde a connu et dont tout le monde se rappelle, qui était la période du Covid. J'avais une entreprise qui marchait très bien, que j'avais créée en 2014, on faisait du conseil en sûreté. Le 16 mars 2020, je suis comme des millions de Français devant ma télé. Emmanuel Macron prend la parole. 20h05, il annonce le terme confinement. Et là, je me retourne vers mon épouse et je lui dis que ça va être très compliqué. Et ça a été très compliqué. On est passé d'une situation où on venait tout juste de lever 500 000 euros le 31 décembre 2019, avec d'autres levées de fonds qui étaient programmées, ainsi de suite. Et en fin de compte, tout s'est écroulé. On est passé d'environ 1,2 millions de chiffre d'affaires à 285 000. Ça s'est écroulé parce que les entreprises se sont naturellement refermées sur elles-mêmes. On coupait les budgets, on coupait... Donc 2020, très compliqué. 2021, guère mieux. Et puis 2022, avant que ça devienne, que l'hémorragie soit totale. J'avais une très grosse autorisation de découvert auprès de ma banque. Et avant que l'hémorragie soit totale, j'ai décidé de couper et d'aller au tribunal de commerce et de déposer le bilan. Et entre temps, entre 2020...

  • Speaker #1

    C'était dur ou c'était pas dur

  • Speaker #0

    C'était horrible. Ça a été horrible. Ça a été horrible. Il n'y a pas d'autre mot. Ça a été horrible. Je me rappelle de ce tribunal de commerce de Lyon comme si j'y étais hier. C'était horrible. Déposer mon dossier, déposer... Vous voyez, j'en ai des tremblements. C'était un truc... En 2014, on a créé une entreprise avec mon épouse qui était mon associée, mais qui a super bien marché. On était super bons. Et puis tout s'écroule.

  • Speaker #1

    C'est dur.

  • Speaker #0

    En cinq minutes. Tout s'écroule en cinq minutes.

  • Speaker #1

    Et là, pour le coup, vous n'y pouvez rien.

  • Speaker #0

    Je n'y peux rien. Donc, on monte un média qui s'appelle le monde de la sécurité en 2020. Parce que je me dis, mais qu'est-ce que je vais faire Il faut qu'on continue à attirer, à exister dans un monde qui n'existe plus, qui s'est refermé sur lui-même à ses fuites. Donc, je monte ce média. Le monde de la sécurité, on fait des interviews du patron de la VIGN, du REC, plusieurs articles, ainsi de suite. Et je fais du journalisme, c'est moi qui les interview. Donc je fais du journalisme, je deviens journaliste. Je suis rédacteur en chef, on a des stagiaires en journalisme qui sont avec nous. Et j'ai adoré. Moi c'est le dernier. J'ai adoré. Et je ferai peut-être du journalisme dans quelque temps, dans une autre partie de ma vie peut-être. On verra. On verra, mais j'ai adoré cette période.

  • Speaker #1

    En tout cas, on vous sent suranimé quand vous en parlez. Là, il y a la passion, il y a la flamme, il y a l'expertise, il y a plein de choses.

  • Speaker #0

    Bien sûr, et puis j'adore écrire. Je ne peux pas l'expliquer, mais j'adore écrire. J'ai tellement d'idées qui se bousculent dans ma tête. J'écris de temps en temps, on me dit, mais tes posts sur LinkedIn, ça te vient comment Mais non, ça ne me vient pas. J'écris spontanément. Je ne prévois pas, je me lève le samedi matin, j'ai une idée, hop, voilà, j'écris. Et si le poste fait 10 likes, c'est super. Si l'on fait 8000, c'est super. Mais je m'en fous, je reviens à ça. En fin de compte, je ne suis pas attaché à tout ça. Mon livre, mes livres se vendent, j'en vends 10 à ma famille, j'en suis super content. Et j'en vois en 5000, je suis super content aussi. Et si un jour j'en vois en 300 000, je serai super super content. Mais ça ne changera pas mon amour, en fin de compte, que j'ai mis dans l'écriture, la passion. Voilà, j'ai un autre livre qui sortira le mois de mai. Sur l'insécurité, j'ai pris énormément de plaisir à l'écrire. à réfléchir, à essayer d'apporter quelque chose d'objectif. J'écris avec objectivité, j'essaye dans l'écriture de dépassionner. le sujet sur lequel j'écris. Donc, voilà.

  • Speaker #1

    Cette écriture, elle vient quelque part s'aligner avec une envie de transmettre, c'est une envie d'informer, c'est une envie de partager. Il y a quoi derrière

  • Speaker #0

    Le partage. Le partage est un mot qui revient sans cesse dans mon discours. On est là pour partager. Sinon, je ne vois pas l'utilité d'être là, très honnêtement. Après le décès de mon frère, bien évidemment, je me suis posé la question et une question cruciale. Est-ce que je me suis suicidé ou pas Et en fin de compte, ce qui remporte la timbale, si je peux dire, c'est le partage. C'est l'envie de donner aux autres, d'aimer les autres, de les faire grandir. On est là. J'ai eu la chance de rencontrer des personnes extrêmement puissantes, extrêmement riches. Mais ceux qui m'ont vraiment, vraiment, vraiment impressionné, c'est les personnes qui étaient extrêmement, extrêmement, extrêmement riches, extrêmement, extrêmement puissantes, et qui étaient extrêmement simples, et qui partageaient, et qui... Philippe Jaffray, qui a pris le temps de me recevoir dans son bureau, qui a toujours été d'un respect avec moi, alors que, rappelons-le, c'était le premier patron de France, le premier patron des boîtes du CAC 40. Donc, voilà.

  • Speaker #1

    Donc là, derrière...

  • Speaker #0

    La simplicité et le partage, oui, sont deux...

  • Speaker #1

    Valeurs fortes.

  • Speaker #0

    Deux valeurs fortes, oui. Oui. Et surtout la simplicité.

  • Speaker #1

    OK. Et là, c'est un message, j'allais dire, pour les dirigeants qui nous regardent de tout type d'entreprise. Peut-être que parfois, comme vous, avec le Jean-Jacques d'il y a 29 ans, c'est quand même vachement bien de donner sa chance.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    À celui qui n'est peut-être pas le premier poulain, peut-être que c'est quelqu'un qui sort des cases, peut-être que c'est quelqu'un qui a autre chose à offrir.

  • Speaker #0

    Oui, le premier poulain, il a toujours une bizarrerie. Les vraies pépites. J'avais un prof de psychologie à HEC qui parlait de pépites en parlant des talents. Et c'est vrai qu'une pépite, une pépite d'or, lorsqu'on la... on la trouve, c'est un bout d'or, un bout de métal, jaune, oui certes, il a de la valeur, ainsi de suite, mais ok, vous avez une pépite, et alors Ce n'est pas un bijou, ce n'est pas un pendentif, ce n'est pas une bague, il va falloir qu'on s'attache à tailler cette pépite, à la dessiner, à la façonner. Et un jour, cette pépite, qui avait une valeur à l'origine, devient une bague, devient un pendentif, devient un collier, devient quelque chose qui va se transmettre de génération en génération, et qui va apporter quelque chose à la personne qui la reçoit, la personne qui la transmet, la personne. Donc ouais, le bon poulain, c'est pas forcément celui qui a su persévérer bien, voilà, bien dans les cases, ainsi de suite. Moi, je m'attache pas à ça, c'est pas mon truc. Je cherche la pépite. Et très honnêtement, j'en ai découvert plein. Là aussi, l'avantage de l'âge, j'en ai découvert vraiment beaucoup.

  • Speaker #1

    Elles ont quoi, j'allais dire, comme qualité, si on pouvait tirer un trait, les pépites que vous avez rencontrées

  • Speaker #0

    Un engagement sans borne et une reconnaissance. Un jour, quelqu'un a... Une pépite que j'ai... découverte, me dit Jean-Jacques, mais comment est-ce que je peux te remercier Comment est-ce que je peux... Voilà. Comment est-ce que je peux te remercier

  • Speaker #1

    Parce que vous lui aviez donné une opportunité.

  • Speaker #0

    Bien sûr, et une vraie opportunité. Une vraie opportunité qu'il a saisie, qu'il a gérée, qu'il a... Après, c'est son travail. Oui, bien sûr. Moi, je pousse, je donne un petit coup d'élan, mais après... Et je lui ai dit, écoute, la seule façon, et ce que je te demande, mais vraiment du fond du cœur, c'est de jamais oublier ce que j'ai fait pour toi et de répliquer ce que j'ai fait pour toi avec un autre demain, un autre, une autre. C'est la transmission. On est là pour passer quelque chose. C'est le passage de flambeau. On le passe. Mais après... Non, il n'y a pas de gloriol, il n'y a pas de... Je regarde Ausha, il est super cool, il est... Non, ça ne m'intéresse pas. Ça ne m'intéresse pas.

  • Speaker #1

    Vous avez mis des converses rouges, Jean-Jacques. Ouais. Elles sont canons. Vous voulez nous expliquer pourquoi vous avez eu envie de les mettre

  • Speaker #0

    Dans un monde où certains portent des cravates rouges, je porte des converses rouges pour vraiment garder les pieds sur terre. Non, plus sérieusement, je porte des converses, en fin de compte, depuis l'âge de 14 ans, ma première paire de converses. C'est ma mère qui me les a achetées, parce que je n'avais pas les moyens de m'acheter mes converses, contrairement à mes Weston. Ouais,

  • Speaker #1

    bah à 14 ans.

  • Speaker #0

    À 14 ans. Et en fin de compte, j'ai toujours porté des converses. Toujours. Et le vrai Jean-Jacques... En fin de compte, c'est celui qui porte des converses. C'est pas celui qui porte un costume, une paire de westerns, une cravate. Non, le vrai Jean-Baptiste qui porte des converses, une chemise, un peu classique, son petit gilet bleu. Voilà, ça va faire rigoler beaucoup de personnes. C'est vrai,

  • Speaker #1

    ils sont habitués au Jean-Jacques en gilet bleu.

  • Speaker #0

    Gilet bleu, ouais, j'ai des gilets bleus, j'en ai plein de gilets bleus. Et puis il y a un pantalon, alors ben, jean jean, peu importe, mais voilà. Ça, c'est le vrai Yonkouac. En fait, je pense que le vrai Yonkouac pourrait s'habiller toujours de la même façon. Il aurait dans sa garde-robe des pantalons de même type, mais 5-6 pantalons, mais pareil, la même chemise, et même gilet bleu, et les mêmes promesses. Et comme ça, il ne se prendrait pas la tête sur la question de comment...

  • Speaker #1

    Certains font ça.

  • Speaker #0

    Certains font ça, mais en entreprise, c'est très difficile de le faire. Mark Zuckerberg le fait, Steve Jobs le fait, d'autres le font aussi. Mais il y a aussi l'entreprise, je suis aussi en représentation, donc je dois avoir, et puis il y a des codes. Alors par contre, je respecte.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr, et puis c'est comme ça.

  • Speaker #0

    Moi, je respecte les codes. Là, c'est une interview hors boulot.

  • Speaker #1

    Oui, absolument.

  • Speaker #0

    Hors l'entreprise pour laquelle je travaille, donc je porte mes conversations.

  • Speaker #1

    C'est top. Est-ce que vous avez déjà constaté autour de vous une certaine forme de discrimination Je ne sais pas si elle est à votre égard ou à l'égard de travailleurs expérimentés. Est-ce que ça, vous l'avez vécu, vous l'avez lu ou pas

  • Speaker #0

    Moi, je l'ai vécu. Ok. Je l'ai vécu. Lorsque je dépose le bilan de ma société, bien évidemment, je dois chercher un boulot. Et là, je me dis... Tu as un CV quand même qui est pas trop mal.

  • Speaker #1

    Un peu fourni.

  • Speaker #0

    Un petit peu fourni. Quelques études. Tu as un petit peu d'expérience. Donc, tu vas trouver un boulot. Mais sans problème. Je reprends des annonces où je coche toutes les cases plus les cases qui n'existent même pas dans le... Voilà.

  • Speaker #1

    Ils ne savent même pas qu'il y a besoin de ça comme expérience pour le faire.

  • Speaker #0

    Voilà. Et puis il n'a pas de réponse. Il n'a aucune réponse. Rien. Pas un entretien. Rien. Et moi, si je puis dire, contrairement à d'autres entrepreneurs pour lesquels la situation est catastrophique, moi j'avais pris une assurance chômage. Au moment où ça marchait super bien, où ça marchait, je dis à mon épouse, je vais prendre une assurance chômage. Je me dis mais attends. Quoi faire Ça coûte un bras en plus. Bien sûr. Je dis, si, je vais l'apprendre. On a appris, puisque en fin de compte, j'avais une couverture chômage. J'ai échangé dans cette période avec des entrepreneurs qui n'avaient pas de couverture chômage et qui avaient tout perdu. Et là, c'est absolument horrible. Donc, chercher un boulot quand vous n'avez plus rien et que vous n'avez pas de réponse et que vous avez 55 ans, parce que moi j'avais 55 ans. Et vous n'avez aucune réponse. Vous n'avez même pas un message automatique. Alors, j'ai eu de temps en temps des messages automatiques. Ça ne se consomme pas. Je me dis que c'est l'algorithme qui a trié mon CV. Et je n'ai pas dû mettre les bons mots-clés dans l'algorithme pour que l'algorithme reconnaisse mon CV. Non, ça a été une période très longue. Alors, très longue et très courte à la fois, puisque j'ai retrouvé un emploi au bout de neuf mois. Avec du recul, on se dit, mais...

  • Speaker #1

    C'est pas si long que ça. Mais sur le moment, c'est une infinité.

  • Speaker #0

    C'est même très court, d'un mois.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    Mais c'est... C'est super long. C'est super long d'un mois. Quand vous êtes devant chez vous, que vous étiez hyperactif, que là, vous vous retrouvez tout seul chez vous. Alors, c'était une sale période.

  • Speaker #1

    Et qu'est-ce qui, je me permets la question, du coup, Jean-Jacques, qu'est-ce qui vous a permis de retrouver Qu'est-ce qui a convaincu Qu'est-ce qui a donné envie

  • Speaker #0

    Alors, tout d'abord, je vous parlais de synchronicité tout à l'heure, mais je pense à la synchronicité. Le bon moment, le bon endroit, le bon coup de fil, la personne qui pense à vous alors qu'elle n'avait pas pensé à vous avant. Et puis, en fin de compte, tout s'enchaîne et tout va très vite. Moi, j'ai retrouvé dans l'entreprise pour laquelle je travaille actuellement, qui est un grand groupe international, multinational, français. Ça a été très vite. En cinq jours, j'étais embauché. Ah oui. Ça a été très rapide. À aucun moment, je n'ai eu le poids de mon âge lors des entretiens.

  • Speaker #1

    Ce n'était pas un sujet.

  • Speaker #0

    Ce n'était pas un sujet, mais alors pas du tout. Super. Voilà. Et cette entreprise est comme ça. C'est la bonne personne au bon endroit. Il n'y a pas de jeunisme, d'agilisme. Non, non, ils s'en foutent aussi. Et donc, voilà. Super.

  • Speaker #1

    Quelle est la qualité que vous avez, qui vous a le plus porté pour l'instant dans votre carrière, qui vous a le plus servi

  • Speaker #0

    Peut-être mon ouverture d'esprit. Mais quand je dis ouverture d'esprit, c'est ouverture d'esprit bien plus large que l'esprit stritosensu. À dire que... Je vais vous dire, j'ai toujours mes chakras d'ouvert. Je suis toujours à l'écoute. Moi, je ne donne pas de leçons. Par exemple, je ne donne pas de leçons aux autres. Je pense que l'autre, quel que soit son âge, apprend lui-même. Moi, je peux partager mon expérience. Je peux expliquer ce que j'ai vécu. Mais je ne vais pas donner de leçons. Je ne suis pas un donneur de leçons. Peut-être mon ouverture d'esprit, voilà, et puis ma volonté, voilà, ma volonté. Ça, ouais, les plafonds de... J'entends parler des plafonds de verre et ça existe, et ils sont parfois en verre, parfois en béton, parfois en acier, mais pas de problème. Si, voilà, on attaque à la masse, si à la masse ça marche pas, on attaque au martepéqueur et sinon on dynamite le truc. Mais la volonté d'y aller, de croire en soi, de ne pas se limiter. Moi, je pense que l'être humain est une super machine. Il y avait le congrès international de l'IA, ainsi de suite, et tout le monde panique face à l'IA. Mais on a une machine de guerre. On a des sensations, on a de l'extravagance, de l'humilité. on a des sentiments que jamais l'IA, même si c'est une machine learning, même si jamais l'IA, on ressentira ce que nous autres êtres humains pouvons ressentir. Donc, je pense qu'on est, et donc, par conséquent, je pense qu'on a des pouvoirs qui sont illimités. On a les limites qu'on se fixe. On parle souvent de zone de confort, d'inconfort, ainsi de suite. Mais moi, je suis bien dans ma zone d'inconfort. Je suis bien quand on dit à... À 22 ans, tu vas être directeur d'une boîte de nuit. À 29, quand tu vas être... Ben oui, on a retenu votre candidature. Je suis bien. Finalement, quand j'ai déposé le bilan de mon entreprise aussi, c'est paradoxal parce que c'est vraiment une profonde tristesse, mais aussi c'est un nouveau challenge. Donc voilà, on n'arrête pas. Il ne faut pas arrêter. Il faut croire en soi. Il faut... Voilà, c'est... Bien sûr que c'est dur, bien sûr que c'est dur, bien sûr que j'étais en colère, mais il faut que ce soit une colère saine, il faut que la colère apporte quelque chose de constructif. Si la colère apporte rien du tout, c'était le principe des boules blanches, des boules noires, si la colère apporte rien du tout, ça sert à rien, mais moi elle m'a apporté quelque chose, donc je me suis mis en colère. Mais en colère pas... Alors oui, contre ceux qui n'ont même pas la décence de répondre à quelqu'un qui recherche un emploi, qui voit l'annonce, qui se fait un plan, qui se dit mais c'est pour moi, mais je vais l'avoir Et on ne répond même pas. Mais c'est très honnêtement, c'est tellement incohérent. Et j'ai envoyé des candidatures à des entreprises qui se... Stark d'être Investor in People, qui Stark d'être... Mais non, les gars, pas du tout.

  • Speaker #1

    C'est déjà le B.A.B.

  • Speaker #0

    Vous l'êtes pas du tout. Vous l'êtes pas du tout. Parce que vous n'avez même pas la décence de répondre à un demandeur d'emploi. Et le demandeur d'emploi, il est en attente. Et il espère. Et blesser quelqu'un qui espère, c'est pas très cool. C'est vraiment pas très cool. Même une réponse robotisée, ça fait le taf. Voilà. Ça fait le job, mais pas répondre du tout. Il n'y a pas d'excuses pour ne pas répondre.

  • Speaker #1

    Non, il n'y a pas d'excuses. J'allais dire surtout dans des entreprises qui ont les moyens et qui souhaitent mettre en avant certaines valeurs. Honnêtement, c'est quand même la base de respecter les humains qui ont envie.

  • Speaker #0

    Qui ont envie et vraiment, Mathilde, qui ont l'espoir. Parce que quand vous postez votre CV sur la plateforme, vous vous dites, mais c'est pour moi. C'est pour moi et puis ça va marcher. Et puis là, vous avez vos proches qui demandent, mais qu'est-ce que t'as fait J'ai envoyé, j'ai répondu à telle annonce, c'était tel critère. Mais c'est pour toi, mais bien sûr que c'est pour toi. Mais oui, papa, c'est pour toi. Mais oui, chérie, c'est pour toi. Mais oui. Et alors, t'as des nouvelles Ben non. T'as toujours rien. Puis vient le moment où on n'ose même plus vous poser la question. Est-ce qu'il n'y a pas de nouvelles

  • Speaker #1

    Et là, c'est presque pire.

  • Speaker #0

    Non, ce n'est pas pire parce que chacun sait de quoi il en retourne. Mais ça déclenche quand même une certaine forme de colère par rapport à ces entreprises qui n'ont pas cette décence.

  • Speaker #1

    Bien sûr. Et puis j'allais dire, je l'entends dans les mots que vous employez, il y a un entourage, il y a des gens qui vous aiment, qui vous soutiennent. Ce n'est pas forcément le cas de tout le monde. La vie, le chemin des uns et des autres a pu être émaillé de... plein d'événements, ça peut être extrêmement destructeur.

  • Speaker #0

    Une période comme celle-là, c'est pareil. Je me dis, si en 2017, je ne prends pas mon assurance chômage, il se passe quoi Très honnêtement, il se passe quoi Je divorce, je vais en ma maison, il se passe quoi Donc, faire attention aux autres, c'est vraiment primordial. Et quand on est très, très, très, très grand, Et quand on est une très très grande entreprise, quand on a plein de valeurs, on fait attention aux autres. Mais on fait attention à tout le monde, on fait attention à ses collaborateurs qui sont en bas de l'échelle, au même titre qu'on fait attention aux membres du Comex, mais sur la même ligne, il n'y a pas de différence. Moi je ne vois pas de différence dans l'entreprise dans laquelle je travaille, et dans toutes les entreprises dans lesquelles j'ai travaillé. Je ne vois pas de différence entre le gars qui est sur le terrain, qui est... Mon aide, moi, 5, 6, 7, et le membre du COMEX, j'ai exactement le même respect pour l'un et l'autre. Exactement. Pareil. Je n'ai pas respecté plus le membre du COMEX que le col bleu qui a 22 ans et qui commence et qui galère et qui conduit un Fenwick ou qui fait un travail de manœuvre. Non. J'ai exactement le même respect. Exactement.

  • Speaker #1

    Ça, c'est en général des valeurs, j'allais dire, qu'on reçoit dans l'éducation, non Et qu'on cultive

  • Speaker #0

    J'ai été élevé par mes grands-parents pour des circonstances sur lesquelles je ne vais pas m'étendre. Mais mes grands-parents m'ont donné de l'amour. Et quand je pense que vous donnez de l'amour à... un enfant, à la personne que vous aimez. L'amour, il est synonyme de respect. Le respect, il est synonyme de confiance en soi. La confiance en soi, c'est synonyme de j'aime dépasser Et ainsi de suite. Et en fin de compte, l'amour, c'est le premier domino. Si vous le poussez, tous les autres vont… Mais si vous ne donnez pas d'amour… Ça va être très compliqué. Donc, par exemple, sur les sujets de l'insécurité, bien souvent, j'entends et on entend tous les ministres dire plus de prison, plus de ci, plus de ça Le problème, il est bien plus profond que ça. C'est bien plus profond que ça. Il passe par l'éducation, il passe par l'amour que ces jeunes délinquants... Alors, j'ai aucun respect pour ces jeunes.

  • Speaker #1

    Non, mais j'entends ça derrière.

  • Speaker #0

    Aucun. Mais c'est quoi leur histoire Qu'est-ce qu'on fait pour que il n'y ait pas ce type d'histoire Qu'est-ce qu'on fait Qu'est-ce qu'on va mettre en place C'est un problème très complexe qui dépasse de loin les prisons et une justice ferme, et de nombreux policiers dans les rues. Ça dépasse de très très loin.

  • Speaker #1

    Comment est-ce qu'on positionne le premier domino au bon endroit Oui,

  • Speaker #0

    exactement. Et comment on fait en sorte, si jamais le premier domino, il ne peut pas être assumé par les parents, par un environnement,

  • Speaker #1

    comment est-ce qu'on fait pour corriger la situation Est-ce qu'il y a une citation que vous aimez particulièrement Oui,

  • Speaker #0

    oui. Les cons, ça ose tout, et c'est même comme ça qu'on les reconnaît. c'est tellement vrai c'est l'innoventura dans les tonton flingueur voilà donc ouais ça ose tout ouais ok mais c'est c'est intéressant parce que je pense qu'il faut tout oser pas forcément en intercom mais il faut oser oser voilà avoir ce Ce grain de folie, mais le con, il n'a pas ce grain de folie. Le con, il est tellement à but de sa personne, il est tellement sûr de lui, il est tellement à vouloir écraser les autres, il est tellement à vouloir dominer les autres, qu'il en devient con. S'il n'avait pas tout ça, il serait juste un petit peu fou, un petit peu...

  • Speaker #1

    Comme il faut l'être.

  • Speaker #0

    Ouais, comme il faut l'être. Ouais, comme j'aime l'être. Ok.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a un livre que vous aimez particulièrement et dont vous avez envie de parler

  • Speaker #0

    Oui. L'alchimiste de Paulo Coelho. Mais j'aurais pu vous citer Le Petit Prince. J'aurais pu vous citer Autobiographie d'un yogi. Mange, prie, aime. En fin de compte, pratiquement que des livres sur la construction de soi-même. C'est la construction de ce qu'on a en nous. On n'est pas simplement... Chez Eros, ainsi de suite, on a quelque chose en nous et ce quelque chose en nous, il demande à être construit, il demande à être nourri, il demande à être dépassé, il demande à être... Voilà, donc il y a des penseurs, des personnes très intelligentes qui ont réfléchi à tous ces sujets et au-delà d'être intelligente, des personnes qui ont une sensibilité particulière et donc très inspirants.

  • Speaker #1

    Si vous pouviez inviter qui vous vouliez à dîner autour de votre table, vous inviteriez qui

  • Speaker #0

    Simone Veil. pour la résilience. Jean de La Fontaine, pour l'audace. Et Winston Churchill, pour la résilience et l'audace.

  • Speaker #1

    Superbe table. C'est rigolo comme tout, parce que Simone Veil, je pense qu'elle est citée dans 70 ou 80% des cas. Mais du coup, c'est super.

  • Speaker #0

    Je ne suis pas du tout... Je pense que je ne dois pas être le premier à citer.

  • Speaker #1

    Ah ouais, non, mais c'est...

  • Speaker #0

    Simone Veil, non, je pense qu'effectivement.

  • Speaker #1

    Génial. Jean-Jacques, avant de conclure, est-ce qu'il y a quelque chose que vous avez envie de dire et que vous n'avez pas encore dit Il faut croire en soi.

  • Speaker #0

    Je sais que c'est super compliqué. C'est super. On a tous rencontré et on en rencontrera, hélas, des périodes extrêmement compliquées. Mais je pense que, voilà, croyez en vous. croyez dans les personnes dans lesquelles dans la voilà que vous représentez croyant vous croyez croyez en l'univers croyez à la permanence rien de dur rien de dur les mauvaises choses comme les bonnes choses rien de dur regardez du jour il se lève il se couche il vous gagnez de l'argent vous en perdez vous mais rien de dur donc oui ça peut être compliqué mais croyez en vous et puis les plafonds de verre donc à la masse les métalliques à la dynamite et les en béton à l'explosif ou à mon stop-reel ou au marteau-piqueur ou à ce que vous voulez mais défoncez-les. Vous ne laissez pas faire et surtout, voilà, croyez en vous.

  • Speaker #1

    Ok, Jean-Jacques, mais merci tellement pour ce que vous avez partagé pour la profondeur de cette interview. J'étais absolument ravi de vous recevoir.

  • Speaker #0

    Avec plaisir. Merci beaucoup. Merci Mathilde. Merci.

  • Speaker #1

    Merci d'avoir suivi cet épisode de Nolde is Trendy et ça vous a plu. Dites-le nous sur YouTube, abonnez-vous, likez, commentez et partagez, ça fait toute la différence. Sur les plateformes de podcast, un abonnement et 5 étoiles, c'est le meilleur moyen de nous soutenir. Et surtout, rejoignez le mouvement, l'expérience n'a jamais été aussi tendance. A très vite pour un nouvel épisode inspirant.

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