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Nomadiq - Comprendre et maîtriser ses finances quand on vit à l’étranger

# 17 L’erreur financière que font (presque) tous les expatriés

# 17 L’erreur financière que font (presque) tous les expatriés

44min |22/09/2025
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Nomadiq - Comprendre et maîtriser ses finances quand on vit à l’étranger

# 17 L’erreur financière que font (presque) tous les expatriés

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44min |22/09/2025
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Description

Tu gagnes bien ta vie à l’étranger ? Alors pourquoi ton argent ne travaille pas pour toi ?

Dans cet épisode, Sophie Hau, coach et conférencière en éducation financière à Hong Kong, partage son expérience auprès de plus de 70 expatriés et salariés en entreprise. On parle des erreurs les plus fréquentes des Français de l’étranger : laisser l’argent dormir, ne pas investir, se fier à une illusion de sécurité…

👉 Tu découvriras :

  • Comment l’inflation détruit ton épargne.

  • La différence entre immobilier comme projet de vie et investissement.

  • Pourquoi il faut fixer une money date pour reprendre le contrôle.

  • Comment l’éducation financière en entreprise devient un levier de bien-être et de productivité.

Un épisode concret pour éviter les pièges et enfin faire travailler ton argent, où que tu sois.


Pour contacter Sophie : Sophie Hau | LinkedIn

ou Moneysophy, sharing the Art and Science of Money


🎙️ Un podcast créé par Nomadiq, pour accompagner celles et ceux qui vivent l’expatriation sur les questions de finances persos.

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🛑 Les épisodes ne constituent pas des conseils financiers personnalisés. Chaque situation est unique : les témoignages et partages d’expérience sont là pour t’inspirer et t’aider à poser les bonnes questions.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Tu gagnes bien ta vie à l'étranger, alors pourquoi ton argent ne travaille pas pour toi ? Aujourd'hui, on va parler d'éducation financière, ce que beaucoup de Français à l'étranger ignorent, les erreurs qui reviennent partout, et comment commencer à faire mieux dès maintenant. Sophie, toi tu vois ces situations tous les jours, dis-moi un peu pourquoi c'est un sujet important, urgent, pour les Français qui habitent à l'étranger.

  • Speaker #1

    Ce que j'observe le plus souvent, c'est que les gens, ils ont cette conception qu'avoir plus d'argent ou plus de savoir en finance résolvent tous leurs problèmes financiers alors que parfois, il suffit juste de comprendre sa relation avec l'argent et adopter des bonnes habitudes qui peuvent vraiment faire la différence dans son portefeuille et bien sûr pour sa retraite et dans son futur. Et peut-être que si vous avez pensé comme moi quand j'étais plus jeune, je pensais qu'il y avait d'un côté des gens qui étaient juste doués, qui avaient un talent inné pour la finance. et d'autres personnes qui étaient juste nulles. Alors qu'en fait, finalement, c'est un peu comme la santé. Et certains ont grandi dans un environnement avec des bonnes habitudes alimentaires, activités physiques, comme l'éducation financière. On peut aussi apprendre ces bonnes habitudes. En réalité, c'est assez simple, même si ce n'est pas forcément le plus facile. Généralement, changer les habitudes, ça demande quand même pas mal de discipline, de détermination et pas mal de planning. Mais on peut y arriver.

  • Speaker #0

    On se dit, on peut tout lire. On n'a besoin de personne. On va pouvoir avancer à son rythme et puis demain réussir à intégrer des habitudes qui sont super. Et en fait, ce n'est pas forcément le cas. Et ça peut être très difficile. Dis-moi un peu, qu'est-ce que tu fais toi aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Qui es-tu ? Aujourd'hui, en fait, j'ai deux casquettes. La première, c'est que je suis coach financier. J'ai coaché déjà plus de 70 personnes, soit des expats. des Français, des expats, des locaux, d'asier à Hong Kong pour les aider à libérer leurs charges émotionnelles liées à l'argent, pour les aider à atteindre leurs objectifs financiers. Et ma deuxième casquette, c'est plutôt consultante et conférencière en éducation financière. J'ai déjà intervenu dans plus de 20 différents groupes, entre la banque, le luxe, oui, même la banque, même les banquiers ont besoin d'éducation financière, la pharma, etc. Je fais aussi des études sur la santé financière des employés. Et vraiment, l'objectif, c'est de démocratiser l'éducation financière, rendre le sujet plus abordable et vraiment combler le fossé entre le savoir et l'action.

  • Speaker #0

    Tu as mentionné tout à l'heure la question du biais de connaissances et du problème de passage à l'action. Est-ce que c'est vraiment les premières erreurs que tu vois tout de suite quand tu fais une formation d'entreprise ?

  • Speaker #1

    Je pense que dans la finance, en fait, comme on disait dans la santé, c'est que tout le monde a un avis sur ça. Tout le monde pense avoir... la clé de comment devenir riche ou juste comment mieux gérer son argent. Donc, je prends toujours moins cinq minutes pour faire une introduction, pour expliquer qu'on est tous dans des situations financières différentes et qu'il n'y a pas de one size fits all, il n'y a pas vraiment un système adapté pour tout le monde et que vraiment, on est plus ici pour apprendre, pour collaborer ensemble et trouver un système qui vous correspond. Et c'est ce côté où... où les gens adorent laisser leur argent dormir dans leur compte courant, généralement. Alors, pour ceux qui épargnent un minimum, parce qu'il y a aussi d'autres personnes qui n'épargnent pas du tout, ça, c'est un autre problème. Et du coup, ils se privent d'opportunités. Et surtout, ils ne se protègent pas contre l'inflation. Ça, c'est un peu plus technique, mais en général, surtout si on parle, là, si on se focalise sur les Français à l'étranger, et dans des pays comme Hong Kong ou Dubaï, où il y a vraiment beaucoup d'opportunités. financières avec des avantages fiscaux super intéressants pour les Français et c'est dommage qu'ils ne profitent pas quand ils sont à l'étranger, même s'ils sont là juste pour quelques années. Souvent, généralement, ils restent plus que quelques années et là, c'est beaucoup d'années perdues.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux me donner un exemple d'une personne qui était en formation avec toi ? Qu'est-ce que ça représentait vraiment pour elle à moyen et à long terme de simplement mettre son argent sur son concours ?

  • Speaker #1

    Non seulement tu perds en argent parce qu'un euro, un euro, un US dollar, etc. demain, il vaut moins que ton euro aujourd'hui. Donc en fait, si tu laisses ton argent juste dormir sur ton compte courant, évidemment, tu vas perdre de l'argent tous les ans. Ça va peut-être perdre 2%, 3% de valeur au fil des années à cause de l'inflation. Et au bout de 20 ans, tu peux perdre la moitié de la valeur de ton épargne. Donc tu es double perdant quand tu laisses ton argent dormir. Et si tu ne laisses pas investir, non seulement tu peux te protéger contre l'inflation, mais aussi tu peux gagner plus d'argent, donc vraiment faire l'argent, travailler pour toi. Donc au lieu de toi où tu gagnes de l'argent, bien sûr, tu travailles beaucoup, 9h, 18h, 9h, 20h pour certains, et ils travaillent beaucoup, ils échangent leur temps contre de l'argent, et en fait, avec l'avantage de l'investissement, c'est que tu peux faire l'argent, travailler pour toi.

  • Speaker #0

    Et ça, c'est un point qui est hyper important, c'est de se rendre compte, en fait, que ça ne suffit pas juste de gagner beaucoup d'argent. En fait, si c'est juste de gagner beaucoup d'argent, tout dépenser, ou bien le laisser dormir sur son compte courant, ça a des conséquences sur la façon que tu peux atteindre les objectifs que tu vas te fixer. Est-ce que tu penses que cette histoire de garder l'argent de côté comme ça, ça donne une fausse impression de sécurité et c'est ce qui fait qu'on ne passe pas à l'action ?

  • Speaker #1

    Il y a deux grands groupes. Donc déjà, il n'y a pas tout le monde qui épargne, en tout cas pas assez. tout alors tout En tout cas, moi, quand je vois les expatriés ici à Hong Kong, c'est qu'il y a un bon salarial, ça c'est sûr, parce que le coût de vie est plus cher à Hong Kong. Mais c'est aussi facile de garder un peu de vie pour un statut social. On aime bien aller au resto, on aime bien s'acheter le dernier téléphone, on aime bien les vacances paradisiaques, etc. Donc déjà, il y a un souci d'épargne en premier lieu, parce que pas tous les expatriés épargnent assez. Donc ça, c'est un premier sujet. Et ceux qui épargnent et qui n'investissent pas et qui laissent juste dormir leur argent sur leur compte, je dirais que c'est souvent lié plutôt à un rapport à l'argent qui est très focalisé peut-être soit sur la sécurité. Et il faut creuser pour savoir pourquoi ils ne le font pas. C'est une question de manque d'intérêt, c'est une question de temps, c'est une question de... parce que mes parents ont investi, ils ont perdu de l'argent, ou autrefois j'ai été au chômage et j'ai galéré avant de trouver un boulot, donc il me faut un matelas de sécurité de un an, deux ans de salaire. Donc il faut vraiment comprendre la source de pourquoi ils le font. Ce que je fais d'ailleurs en coaching, c'est vraiment de comprendre pourquoi ils font ça, pourquoi ils n'adoptent pas les bonnes habitudes pour investir. Et après, à mon compte, il y a un autre sujet aussi, c'est qu'il y a beaucoup de banquiers de financial advisors qui sont... très commerciaux ici. Et c'est vrai qu'on peut être facilement submergé par la masse d'informations. Et je vois parfois des Français qui ne savent pas quoi faire. Du coup, ils préfèrent juste investir en France. Ce qui n'est pas mauvais d'investir en France. Mais c'est juste que c'est un peu dommage comme ils sont à l'étranger, surtout à Hong Kong, qui vraiment, ce n'est pas un paradis fiscal non plus, mais il y a quand même beaucoup d'avantages fiscaux. Ils pourraient vraiment profiter de leurs années à l'étranger pour vraiment faire fortifier leur capital au lieu de juste... On va se contenter d'acheter uniquement en France.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui est le facteur principal qui déclenche le déclic, qui permet de passer à l'action ?

  • Speaker #1

    Les gens qui viennent me voir, c'est qu'il y a quand même une très forte conscience. Donc ils savent qu'il y a un problème, qu'ils veulent changer. Par contre, maintenant, quand je fais en entreprise, là, du coup, je m'adresse à un plus large public, donc des gens qui ne sont pas du tout conscients. Et c'est pour ça que j'aime bien travailler avec des entreprises, c'est que là, je touche un public qui ne savent pas du tout, en fait, leur rapport à l'argent, qui ont très peu de connaissances en éducation financière ou alors une connaissance assez erronée. Et donc, là, vraiment, ça permet de pouvoir, entre guillemets, éduquer les employés. Et là, du coup, parfois, j'espère en tout cas de croire que ma participation fait que c'est un peu leur déclic. Je dirais que le déclic, c'est vraiment avoir une conversation. avoir assisté à une conférence. Il faut vraiment normaliser les conversations liées à l'argent, parler avec ses amis, parler entre collègues, parler avec son époux, son conjoint, vraiment à tout le monde, à ses frères et soeurs, parce que c'est tellement tabou en France, dans plein de cultures, pas que en France, mais en France un peu plus que dans les autres pays. Donc voilà, il faut vraiment en parler et juste une conversation peut faire le déclic pour un ami, pour un collègue, pour un frère et une soeur.

  • Speaker #0

    Moi j'avais aussi remarqué qu'il y a quand même des déclics qui se font un peu tard. Il y a une catastrophe personnelle ou professionnelle. Ici, je peux donner plein d'exemples. Tu as monté ton entreprise, tu la vends, ça s'est mal passé et tu n'as pas du tout récupéré la somme que tu devais récupérer. Tu as un contrat d'expatrié 5 étoiles et il se termine et tu n'as pas du tout préparé la transition. Il y a un décès, une maladie, quelque chose qui crée un électrochoc. Là, on se dit, il faut réfléchir. Qu'est-ce que j'ai fait ? Je gagne bien ma vie et comment est-ce que je corrige cette trajectoire ? Et j'ai remarqué que si tu as cet exemple autour de toi, ça te force à réfléchir à ta propre situation et aussi à te dire qu'est-ce que moi je peux faire pour éviter ça.

  • Speaker #1

    Il y a aussi le déclic, tu commences une famille, tu fais des enfants et après la phase urgente qui est passée, quand tu commences à te poser, et là, généralement, les gens commencent à réfléchir à... à comment mieux planifier pour leurs enfants, pour leur retraite, etc. Donc oui, il y a aussi un déclic familial. Mais comme, bien sûr, maintenant, les familles se construisent beaucoup plus tardivement, donc en fait, les gens s'y plongent uniquement vers la fin des trentaines maintenant, voire quarantaines, alors qu'avant, les gens se souciaient quand même un peu plus tôt que maintenant.

  • Speaker #0

    Et c'est un beau déclic parce que du coup, c'en est un qui est positif. Est-ce que tu arrives à...

  • Speaker #1

    C'est vrai que le décès, il est failli dans l'entreprise.

  • Speaker #0

    Quand on a ce déclic et on se dit qu'il faut y aller, est-ce qu'on continue à penser que l'argent, ça s'apprend comme ça sur le tas ?

  • Speaker #1

    Je dirais pas ça. Moi, en fait, ce que je vois souvent, c'est que les gens, ils font un peu ce que leur entourage font. En fait, c'est assez limité. Si leur entourage n'achète que de l'immobilier, c'est souvent sur ça qu'ils vont aussi se tourner. Ou alors s'ils achètent ici à Hong Kong, les gens, ils aiment bien la bourse. Ils achètent aussi beaucoup d'actions. On se tourne écus sur cette solution-là, alors qu'en fait, il y a beaucoup d'autres solutions qui ne sont pas forcément adaptées à eux. Donc oui et non, ça veut dire que oui, ils apprennent sur le tas. Ils apprennent finalement avec leur entourage, qui une fois de plus n'est pas forcément adapté à leur situation personnelle. Je pense qu'aussi dans beaucoup de pays, on a tendance à... à penser qu'investir dans l'immobilier, c'est vraiment le graal dans l'investissement. Ce n'est plus l'assurance, la pierre, c'est concret, c'est tangible. Donc, c'est l'investissement préféré de beaucoup de Français. Mais aussi, ici à Hong Kong, je travaille aussi avec des locaux, donc des Hongkongais. Alors qu'en fait, la situation immobilière a complètement changé. Surtout à Hong Kong, ici, les cinq dernières années, comparées il y a 20 ans. En fait, depuis Covid, les prix ont vraiment chuté. Je dirais pas jusqu'au double, mais ça peut monter à 25%, 30%, 40% de plus que tes dettes que tu avais signées au préalable. Après, ils sont avertis normalement. Ce que je veux dire, ça les met quand même dans des situations financières hyper délicates. Et c'est ce que généralement les gens font, c'est qu'ils sont pas conscients de la situation actuelle. Ils font ce que les parents ont fait. Les parents, à l'époque, tout le monde achetait de l'immobilier et certains ont fait fortune comme ça. Mais ce n'est plus le cas aujourd'hui. Ou alors, il faut être vraiment dans des situations très spécifiques pour que ce soit vraiment avantageux pour un citoyen lambda. Et donc, c'est vraiment l'erreur première que je vois souvent. Et même en France, c'est moins aventurieux parce que c'est taux fixe. Donc, on peut contrôler un minimum quand même les conséquences de l'investissement. Mais le problème, c'est que généralement, un investissement immobilier, ça demande quand même un minimum d'apport. généralement, surtout si on est jeune et qu'on commence à investir dans l'immobilier, c'est que généralement, c'est quasiment 90% de ton épargne, voire 100% de ton épargne. Donc, c'est-à-dire que tu mets 100% sur juste seulement un asset, ce qui est, entre guillemets, très dangereux parce que si ça ne marche pas, si ce n'est pas un bon investissement, en fait, tu as tout investi sur un seul produit. Donc, voilà, c'est vraiment l'erreur que je vois le plus fréquemment. alors qu'il y a d'autres produits d'investissement plus adaptés pour la situation actuelle du marché des individus.

  • Speaker #0

    Est-ce que c'est surtout aussi de se poser les bonnes questions, finalement ? Est-ce qu'aujourd'hui, je regarde l'immobilier comme un investissement ou est-ce que c'est mon objectif de vie ? Est-ce que je veux faire comme tonton, tata, cousin, cousine qui ont acheté la même chose en immobilier ou est-ce qu'en fait, je veux faire quelque chose qui est vraiment adapté à ma... façon de voir les choses, à mes objectifs de vie, à ma relation à l'argent et à mon appétence au risque. Parce que c'est pas ça finalement.

  • Speaker #1

    Mais c'est ça le plus dur en fait, c'est que moi je dis toujours que la plus grosse erreur en finance, c'est qu'on commence pas assez tôt pour investir. Parce que quand on commence assez tôt, on peut faire toutes ces erreurs-là quand on est très jeune. Quand on a genre début de vingtaine. Moi j'ai investi tardivement, donc j'ai commencé à investir à 30 ans, ce qui est tard dans ma vie. d'investisseuse. Si j'avais commencé à 20 ans, voire à 18 ans, après mon premier job à mi-temps, j'aurais commencé à investir, j'aurais vraiment fait les erreurs plus tôt, parce qu'en fait, tout le monde va faire des erreurs. Tout le monde fait des erreurs. Il y a des gens qui te disent qu'ils ne font pas d'erreurs financières. Ils te mentent. Ils te mentent, donc il ne faut pas les croire.

  • Speaker #0

    De nous, ta plus grosse erreur,

  • Speaker #1

    c'est d'avoir commencé tardivement. Et du coup, j'ai fait mes erreurs à mes débuts de trentaine, alors que j'aurais dû les faire. à 18 ans, à 20 ans. J'ai investi dans les mauvais produits. Mon premier investissement, c'est l'immobilier. Maintenant, je suis coincée parce que mon immobilier n'a jamais pris de valeur. En plus, j'avais investi en France. Ça veut dire que mon bien n'a jamais pris de valeur. avec tous les frais de notaire, etc. Finalement, si je revends maintenant, je perds de l'argent. Donc, tu vois, bref. Tout ça pour dire que ce n'est pas le cas pour tout le monde. Il y a des gens qui gagnent de l'argent, je sais, avec l'immobilier. Mais tout ça pour dire que si j'avais commencé à 18 ans, peut-être que je n'aurais pas acheté l'immobilier, mais j'aurais peut-être acheté des actions parce que j'ai aussi fait des erreurs avec mon investissement dans les actions, dans la crypto, etc. Mais j'aurais fait tout, tu vois, j'aurais fait toutes ces erreurs plus tôt. Et parce que quand tu es jeune... Tu penses que tu sais tout, tu penses que tu es invincible et que de toute façon, tu as le temps. Même si ça crache, ça va recouvrir le marché et se rétablir.

  • Speaker #0

    Les montants sont aussi peut-être moins importants que quand tu commences à investir à 40 ans. Parce que tes revenus sont aussi moindres.

  • Speaker #1

    Oui, oui. Après, je pense que le rapport à l'argent quand tu as 18 ans, tes 100 euros, tu ne veux pas perdre tes 100 euros. Oui, c'est énorme. Mais voilà, tout ça pour dire qu'il faut vraiment commencer tout pour connaître son style d'investissement. Vraiment, quelles sont tes valeurs ? Quelles sont ton appétence au risque ? Mais aussi, quel sujet t'intéresse ? Parce qu'en fait, ce n'est pas pour tout le monde. Finalement, l'investissement, ce n'est pas pour tout le monde. Pas tout le monde veut lire les infos, Financial Times, l'Economist. Bref, ce n'est pas vraiment la tasse de thé pour tout le monde. Je ne connais pas forcément tous tes objectifs de vie à 20 ans, mais voilà. peut-être que tu as quand même une sorte de direction. Donc, c'est bien de comprendre aussi, de savoir faire une introspection de ce que tu veux, de ce que tu souhaites, des objectifs de vie, des objectifs financiers, de comprendre tes biais. Donc, on parlait de biais tout à l'heure, mais en fait, dans la finance, il y a énormément de biais, entre biais de confirmation, biais de présent. Il y a plus de 150 biais cognitifs et qui vraiment impactent notre gestion de finances et d'investissement. Donc, il faut vraiment être conscient de tout ça. Et la seule façon pour être conscient de tout ça, il faut commencer à investir très jeune et faire les erreurs très jeune. Comme ça, quand tu es à la fin de vingtaine, trente ans, tu sais déjà ce que tu veux, tu as fait toutes les erreurs que tu as faites et du coup, tu peux vraiment ensuite planifier pour ta vie. Là, tu planifies sur le long terme, sur ta retraite, sur tes enfants, si tu veux. planifié pour leurs études, etc. Généralement, les gens, quand ils viennent me voir, ils pensent que la finance, c'est uniquement l'investissement, mais en fait, c'est aussi comment gérer ses revenus, son épargne, comment mieux dépenser, comment dépenser plus consciemment. Ça peut être aussi lié à tout ce qui est comment gérer ses taxes, comment optimiser ses taxes. Donc, il y a plein de sujets, en fait, dans la finance qui n'est pas forcément uniquement lié à accroître son argent. C'est comment aussi mieux... gérer son budget, tu vois.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'à Hong Kong, tu vois exactement la même chose, que ce soit dans les Français qui vivent à Hong Kong ou dans les Hongkongais en eux-mêmes, toutes ces questions de rapport à l'argent ?

  • Speaker #1

    Tout à fait. Les Hongkongais, les Chinois, ils ont une réputation pour aimer l'argent, contrairement aux Français. D'ailleurs, je suis tombée sur une étude hyper intéressante, je crois que c'était l'IFOP qui avait fait ça, qui avait dit qu'ils avaient demandé aux Français Merci. à quoi ils associaient l'argent. Et je crois qu'il y avait 30% qui associaient l'argent à la nuisance. Donc comme tu vois, c'est quelque chose d'assez négatif quand même. Et alors, à Hong Kong, les gens, non, les gens, je dirais pas que l'argent, c'est la vie, mais c'est vrai qu'ils ont un rapport quand même totalement différent à l'argent. Mais ce qui est intéressant, c'est que c'est une généralité, c'est-à-dire que c'est quand même pas tout le monde. Bien sûr, il y a des exceptions. Et c'est comme, bizarrement, c'est moins tabou. à Hong Kong, alors tu vois, entre collègues, ils parlent d'argent ici, mais ils parlent souvent d'investissement. Ils parlent pas vraiment de leur problème d'argent. Ils parlent surtout de ce qu'ils investissent. Il y a aussi... Ils ont un vrai plaisir au jeu. Donc, ils aiment bien... Ils aiment bien le jeu. Ils aiment bien miser sur une action. Donc, pour moi, c'est pas vraiment de la planification financière. C'est vraiment, en fait, du gambling. C'est du jeu. Et en fait, à Paris, ils misent tout sur un stock. C'est un autre problème, en fait, à Hong Kong, qu'ils ont. En moyenne, je vois quand même qu'il y a une plus grande habitude d'épargne. Mais ça, c'est aussi culturel. C'est le fait qu'à Hong Kong, il n'y a pas de retraite. Il y a une retraite, mais c'est tellement minime qu'il y a quand même une conscience qu'il faut un minimum faire d'efforts très jeunes. Et aussi, il n'y a pas de chômage. Donc, c'est-à-dire que quand tu n'as pas de travail, quand tu es sans emploi, tu es tout seul. Donc, généralement, les gens sont un peu plus conscients de ça. Mais une fois de plus, ça ne veut pas dire que les gens sont tous bons en finance. et de deux, ils adorent les paris Ça ne veut pas dire qu'ils savent vraiment planifier sur le long terme. Ils aiment bien miser sur des actions, sur des stocks individuels, ce qui est très dangereux. Je ne conseille ça à personne. Est-ce que toi,

  • Speaker #0

    tu as vu des gens dans ta formation qui partagent quand même ouvertement ? J'ai perdu... 10 000 euros sur cette action parce que j'ai tout parié sur celle-là. Est-ce qu'ils parlent quand même de leur échec ou de leur perte au jeu ? J'en mets de la paix au jeu parce que finalement, c'est un jeu. C'est plus un investissement. C'est un jeu,

  • Speaker #1

    oui. Les gens qui viennent me voir à titre individuel, ils sont assez ouverts. Généralement, ils me montrent vraiment toute leur finance. Ils me montrent leurs revenus, leurs dépenses. Il y a vraiment une transparence totale. Bien sûr, quand je fais des conférences sur... entreprise, là, personne ne va parler de leurs problèmes personnels, ni de leurs dettes, ni de leurs paris. Mais oui, quand c'est en one-to-one, en individuel, les gens, vraiment, ils me disent tout. On n'a pas le même problème entre les Français et les locaux, mais c'est aussi un autre problème. Une fois de plus, ce n'est pas tout le monde. Ce n'est pas tout le monde qui fait ça. Il y a aussi des gens qui n'aiment pas du tout le risque, qui épargnent énormément, mais qui n'investissent pratiquement pas parce qu'ils ont peur d'investir. Une fois de plus, on ne peut pas généraliser la population. C'est comme en France, ce n'est pas tout le monde qui investit, ce n'est pas tout le monde qui épargne, ce n'est pas tout le monde qui ne fournit rien avec leur argent.

  • Speaker #0

    Quand je faisais mon mémoire l'année dernière sur la gestion de patrimoine des expatriés, il y avait quand même une tendance qui revenait où les expatriés qui habitent à Hong Kong ou à Singapour investissent beaucoup plus en actions. Est-ce que tu penses que c'est lié justement au fait que quand ils vont au bureau et qu'ils travaillent avec des locaux, Ils entendent justement parler de tous ces sujets d'investissement et ça leur donne envie de passer à l'action.

  • Speaker #1

    Je pense que ça peut l'y, parce que c'est vrai qu'ils le font assez ouvertement. Ici, c'est incroyable de voir des locaux, en fait, dans les transports en public. Partout, ils sont sur téléphone avec leur application de brokerage. Là où tu vois qu'ils achètent, ils revendent le jour même. Donc, c'est assez incroyable, en fait. Ils ne le cachent pas du tout. En plus, tu vois vraiment des gens de tous âges et vraiment de tous les revenus confondus. Tu vois des gens, la personne de ménage, elle fait ça aussi. Ou alors, la personne plus aisée au bureau fait ça aussi. Et après, il y a aussi un autre avantage dans ces pays-là, c'est qu'il y a quand même des avantages fiscaux parce qu'à Hong Kong et à Singapour, il n'y a pas d'imposition sur les plus-values pour les investissements à la bourse. Donc, c'est quand même un énorme avantage. pour les Français à l'étranger, parce qu'en France, ça n'existe pas.

  • Speaker #0

    En fait, est-ce que c'est pour ça que tout le monde, finalement, que ce soit les Hongkongais ou les Français à Hong Kong, investissent sur ce genre de plateforme ? Est-ce que c'est parce qu'en fait, il y a un avantage fiscal, donc tu as l'impression de moins, de plus gagner si tu gagnes ? Ou est-ce que tu as quand même une communication aussi, je ne sais pas, des panneaux dans les rues, des publicités, où on t'incite à investir de manière systématique ?

  • Speaker #1

    Oui, je pense que toujours, en fait. Tous ces facteurs... ... impact sur le français expatrié ici à Hong Kong ? Tout simplement parce que oui, on est en fait tous les jours, tu vois, comme tu dis, la pub, mais des collègues qui en parlent. Bon, après, les collègues sont assez, je veux dire, c'est plutôt des locaux, mais qui parlent dans leur langue locale. Mais voilà, tu vois, les gens sont toujours sur leur téléphone. Tu vois qu'ils sont sur leurs applications. Il se passe quelque chose. C'est vrai que quand c'est dans ta figure, forcément, tu es un peu plus curieux. et comme je te disais, l'avantage fiscal, ça aide aussi. Bon, après, il ne faut pas oublier que Hong Kong, ça reste quand même un hub financier. J'ai pas mal de clients qui travaillent dans la banque et en fait, qui ont honte. C'est une double honte, tu vois, parce qu'ils se disent, oh là là, je travaille dans une banque, je suis censée savoir plus que le citoyen lambda, mais je ne fais pas plus que le citoyen lambda. Donc, en fait, une fois de plus, tu vois, les connaissances seules ou l'argent seul, vraiment, ça ne résout pas tous les problèmes financiers. Et vraiment, c'est une question de créer des meilleures habitudes pour pouvoir atteindre tes objectifs financiers.

  • Speaker #0

    J'imagine que ça doit être très difficile pour lui d'accepter et de passer à l'action pour venir te voir. Et même un Français qui gagne très bien sa vie, ça va être aussi un peu le même mécanisme. J'imagine de se dire que de toute façon, il gagne suffisamment. Comment ça se passe ? À quelles étapes tu vas traverser avec eux pour les aider à réconcilier ce qu'ils veulent atteindre et dans la situation dans laquelle ils sont aujourd'hui ? Bah...

  • Speaker #1

    Les gens qui viennent me voir, je pense que... Je ne suis pas sûre qu'ils ont honte ou pas. En tout cas, mon rôle, ce n'est pas de les juger parce que chacun a sa situation. Et moi, je dis toujours que c'est une question soit de mauvaises habitudes qu'on a développées depuis très jeune et aussi peut-être un mauvais rapport à l'argent. Donc, généralement, la première session que je fais avec mes clients, c'est vraiment d'évaluer quel est leur blocage. Est-ce que c'est vraiment leur état d'esprit ? C'est le mindset ? C'est quelque chose qui bloque chez eux ? qu'ils rejettent l'argent inconsciemment ? Est-ce qu'ils pensent que l'argent, c'est sale ? Ou alors, est-ce que c'est vraiment juste une question d'habitude ? Ils ont juste besoin de... C'est un peu un coach financier, finalement. C'est un peu comme ton coach à la gym. Tu veux quelqu'un qui te motive, qui te challenge. qui te donne entre guillemets des devoirs, tu vois, donc c'est une sorte d'accountability partner qui est là pour toi, qui a un suivi hebdomadaire, donc c'est vraiment de comprendre quel est le blocage, ou alors c'est vraiment juste une question de connaissance, de manque de connaissance, donc je suis là pour combler le manque de connaissance, que ce soit, comme je disais, dans la partie planning financier, déterminer des objectifs de vie financiers, que ce soit optimiser les taxes, ça peut être aussi une question de Comment évaluer mes risques, mes assurances, etc. Ou aussi comment gérer mes dépenses, ou alors c'est l'investissement. Donc voilà, j'essaie vraiment d'évaluer quelles sont en fait les opportunités, mais aussi les blocages actuels pour ensuite introduire un plan, un sort de point d'action et qu'on peut mettre en place ensemble ou la personne de son côté.

  • Speaker #0

    C'est un peu comme un coach sportif finalement. Si tu as besoin d'aide, de passer de zéro à un. Et tu vas aller beaucoup plus vite si tu es accompagné. Et ça te permet d'avoir une formation qui est plus personnalisée sur des sujets sur lesquels on ne connaît pas, ou bien de débloquer ce qui nous empêche de passer à l'action et d'éviter les erreurs aussi que tu vois chez tous tes clients. C'est quoi le premier conseil que tu donnes à une personne qui arrive et qui dit « moi, je n'ai pas les bases, ce n'est pas vraiment pour moi » . Qu'est-ce que tu lui dirais ?

  • Speaker #1

    Alors, la méthode classique, c'est vraiment de faire un peu un état des lieux. de leur situation financière, de comprendre c'est quoi ses revenus, c'est quoi ses dépenses, s'il y a des dettes, parce que ça peut arriver, des dettes. Ici, il faut savoir que certains Français ou des expatriés, ils ne sont pas conscients que pour la première année quand tu arrives, tu déclares tes impôts à la fin de l'année et en fait, tu dois payer tes impôts pour l'année en cours mais aussi l'année d'après. Alors, même si les impôts, c'est quand même moindre que les impôts en France, C'est environ 15% de tes revenus, mais c'est quand même 15% fois 2, donc de ton année en cours et l'année d'après. Donc voilà, parfois, des gens, ils oublient en fait que c'est différent ici, dans un autre pays. Ils oublient d'anticiper qu'il faut payer aussi la somme d'année d'après. Et parfois, ils s'endettent pour ces raisons-là. Donc on fait un état des lieux vraiment de leur situation financière et aussi de leurs avoirs, parce qu'ils ont des investissements en France, ailleurs. Et après, on définit en fait quels sont leurs objectifs de vie. Et je sais que ça paraît bateau comme ça. Et tu sais, j'ai remarqué que les Français, ils n'aiment pas trop définir leurs objectifs de vie. Et je ne sais pas, c'est une question effrayante.

  • Speaker #0

    En fait, je pense que ça demande de se poser des vraies questions. Et en fait, moi, je dis toujours, si tu ne sais pas où tu veux aller, tu ne peux pas définir le chemin pour y arriver. Il y a aussi peut-être cette idée qu'un objectif, c'est flou, on ne sait pas trop. Alors qu'en fait, il y a aussi une façon de définir les objectifs qui sont atteignables et réalistes, etc. et qui te permettent aussi de... De ne pas paniquer complètement.

  • Speaker #1

    C'est effrayant pour beaucoup de personnes, et notamment les Français, j'ai remarqué. Ah non, mais je ne sais pas ce que je veux faire. Moi, je ne sais pas quand est-ce que je vais partir à la retraite. Je ne sais pas combien je vais avoir. Je ne sais pas où je serai, blablabla. Il y a vraiment beaucoup de questionnements, et en fait, ça effraie certaines personnes. J'essaie de vraiment simplifier ce processus de définir le type de vie. Et je dis toujours que c'est juste une direction. On peut changer d'avis et il y a vraiment forte chance que tu changes d'avis et que tu vas changer d'avis. Mais c'est rien qui est set in stone. Tu peux quand même changer d'avis au cours de route, faire évoluer tes objectifs de vie. C'est comme au travail. Imagine que tu vas travailler tous les jours, mais tu n'as pas d'objectif. Et en fait, comment tu peux faire ton rendez-vous de performance annuelle avec ton chef ? parce qu'en fait... En fait, je travaille, je ne sais pas ce que je fais. Je fais ce qu'il y a, je réponds aux emails, mais je n'ai pas trop d'objectifs, je n'ai pas de KPI. C'est un peu la même chose. Donc, j'encourage les gens fortement à écrire. Je les force à écrire des objectifs de vie, s'ils sont en couple, s'ils sont en famille, de le faire avec leur conjoint, leur conjointe. Parce que c'est vraiment juste pour avoir une direction. Ce n'est même pas vraiment quelque chose que tu vas forcément réaliser, mais c'est pour avoir une direction. Et tu peux définir ensuite tes objectifs financiers après que tu as défini tes objectifs de vie. Parce que quelqu'un qui veut partir à la retraite et dépenser, j'ai dit n'importe quoi, mais genre 2000 euros par mois versus peut-être un expatrié veut dépenser à sa retraite 5000 euros par mois ou 10 000 euros par mois même, ça ne va pas du tout être le même plan financier. Donc en fait, si tu ne me dis pas quels sont tes objectifs, je serais incapable de te dire si ce que tu fais aujourd'hui est bien ou pas. Parce que ça, c'est aussi très typique. les gens viennent me voir et me disent leur portefeuille d'investissement. Ils me disent, ah, c'est bien ou pas ça, Sophie ? En fait, dis-moi ce que tu veux. C'est quoi tes objectifs de vie ? Comment tu envisages ta retraite ? Je sais qu'il y a des questions que tu ne peux pas tout répondre.

  • Speaker #0

    Une des questions de retraite qu'on se pose, c'est combien d'années je vais vivre ? Tu peux te baser sur les statistiques nationales, donc 85 ans, 90 ans. Tu peux te baser sur ton historique de tes parents, grands-parents, de combien d'années ils ont vécu. C'est vraiment très personnel. Quand tu partirais de ta retraite, on va dire 65 ans, parce que c'est l'âge égal dans beaucoup de pays, si c'est partir 20 ans à la retraite, 65 ans à 85 ans, ce n'est pas la même planification financière que si tu penses que tu vas vivre jusqu'à 100 ans, ou voire plus. les études qui ont montré que les gens de mon âge vont vivre jusqu'à 120 ans c'est à dire que j'ai 60 ans d'année à planifier après ma retraite c'est énorme c'est plus que en fait ma vie de retraite j'avais quelqu'un qui m'avait carrément demandé ah bon

  • Speaker #1

    t'as fait un master bah moi je dois faire quoi du coup j'ai dit comment ça ça dépend c'est quoi tes objectifs on a pété en ce risque C'est quoi tes revenus aujourd'hui ? Est-ce que ça te permet d'atteindre les objectifs que tu veux vraiment atteindre ? Et après, on va définir une stratégie, le type de placement que tu vas faire, mais ce n'est pas qu'est-ce que je fais ? Parce qu'en fait, finalement, toutes tes stratégies, et ce qui aide aussi quand tu fais une formation ou tu as un coaching, c'est de pouvoir te poser ces questions-là, même si après, tu vas avoir un conseiller, mais d'avoir repris un peu le contrôle sur qu'est-ce que tu veux faire de cet outil que sont les revenus que tu génères. Tu sais aussi, j'avais un exemple à donner en fait sur l'importance des objectifs. C'est aussi que ça peut t'éviter de tomber dans le piège de l'expat lifestyle ou même le piège de je donne de l'argent à mon entourage parce que finalement j'ai accumulé et je ne sais pas quoi en faire. Et ça, c'est un exemple qui est réel que moi j'ai vu en formation où en fait la personne m'a dit moi j'ai passé 20 ans à ne pas avoir. aucun objectif financier. Et donc, à chaque fois que j'avais un proche qui avait besoin d'argent, je prêtais. Argent que je n'ai jamais revu de toute ma vie. Et aujourd'hui, j'ai des problèmes financiers. Je me dis, si j'avais eu cet objectif, ça me forçait à dire non. Parce que du coup, j'avais une ligne directrice où me dire, j'ai ces objectifs à atteindre. Que ce soit parce que tu ne sais pas dire non à des proches ou à un... style de vie que tu vois, que tu veux recopier à Hong Kong, à Dubaï, mais en fait, moi, je l'ai aussi vu en Afrique du Sud, par exemple. Par contre, si on a des objectifs, on peut dire non, parce qu'on a des objectifs qu'on veut atteindre et qui sont apportés si on cadre. Est-ce que tu as vu ça aussi ?

  • Speaker #0

    Oui, j'ai vu ça. C'est très commun ce que tu viens de décrire, mais ce qui est intéressant, c'est qu'hier, je coachais Inanna qui avait le problème un peu inverse. c'est qu'elle culpabilisait parce qu'elle dépensait soi-disant trop, selon ses proches, qu'elle dépensait trop, et qu'avec son salaire, parce qu'elle gagne très bien sa vie, ses proches lui disaient « mais tu devrais avoir beaucoup plus en épargne, en investissement, avec tout ce que tu gagnes, etc. » Donc elle le prenait un peu mal, et moi je disais « parce que si tu avais des objectifs de vie très clairs, tu as droit d'avoir ce train de vie. » C'est vrai qu'elle a un niveau de vie qui est assez élevé, elle vient un peu dans le luxe, mais en fait, elle peut se le permettre. Et en fait, elle n'a pas à se sentir coupable parce qu'en fait, elle remplit tous ses objectifs de vie, y compris sa retraite. Elle compte partir à la retraite d'ici 5 ans, elle a 48 ans. Donc, tu vois, c'est une retraite qui est assez jeune, 53 ans. C'est pas mal. C'est pas mal. Et finalement, en fait, si tu as des objectifs de vie très clairs, tu peux en fait te couper de ce bruit de ton entourage, des médias, comme tu dis. ou dans le cas que tu avais évoqué, le côté inverse, c'est de ne pas trop dépenser. Généralement, c'est plus ce cas-là. On dit non au luxe parce qu'on a nos propres objectifs de vie qui sont censés apporter, j'espère, plus de bonheur et de joie une fois que tu les auras atteints.

  • Speaker #1

    Oui, surtout en fonction de ce que tu as défini comme objectifs qui sont vraiment propres. Ça te permet de créer ta propre définition de la liberté. Cette personne qui part en retraite à 53 ans, moi, je pense que j'aurais beaucoup de mal parce qu'intellectuellement, j'ai besoin d'être très stimulée. Et financièrement, de pouvoir se dire, peut-être que quand j'ai 53 ans, je veux faire une année sabbatique et partir en voyage autour du monde avec mon mari. On peut définir ça et se dire que finalement, tout est possible en fonction de ce que moi, je veux atteindre. J'aimerais bien qu'on reparte un peu sur les entreprises dans lesquelles tu vas faire les formations. Est-ce que c'est facile de les convaincre ? de faire ces formations pour les employés ?

  • Speaker #0

    Alors oui et non. Pour ceux qui viennent me voir, ceux qui viennent me taper à la porte, donc eux, ils sont déjà convaincus. Donc pour le coup, il n'y a pas vraiment grand-chose à convaincre. Mais pour ceux qui ne sont peut-être pas conscients de l'importance du bien-être financier au niveau de leurs employés, pas uniquement, bien sûr, pour le bien-être des employés, mais aussi pour la productivité et l'engagement des employés au travail. ils ne sont pas forcément conscients de la corrélation. Aujourd'hui, il y a beaucoup d'études qui parlent du bien-être financier, des employés, l'importance de ça. Ils avaient fait beaucoup d'études sur la situation à Hong Kong. Ils ont montré qu'il y avait la moitié des employés à Hong Kong qui rencontrent des difficultés financières et qu'un tiers des Hongkongais vivent au jour le jour, ça veut dire qu'ils n'ont pas d'épargne, ce qui est beaucoup pour un pays qui n'a pas de chômage ni de retraite. Et deux tiers déclarent que leurs préoccupations financières ont un impact négatif sur leur bien-être au travail et qu'ils perdent jusqu'à un jour par semaine de productivité parce qu'ils sont stressés par leurs problèmes d'argent.

  • Speaker #1

    Ça fait sens ce que tu dis parce que quelqu'un qui n'y peut pas payer son loyer ou qui a du mal à payer l'école de ses enfants... Un parent peut-être qui doit soutenir et que financièrement, ce n'est pas possible. Évidemment, ça cause un stress mental, physique énorme et qui empêche du coup de se concentrer dans ton travail tous les jours. En fait, j'ai envie de te dire la solution qui vient presque à l'esprit, c'est de dire qu'il faut augmenter les salaires. Mais tout ce qu'on a discuté aujourd'hui montre qu'en fait, ce n'est pas forcément la clé. Parce que si tu n'as pas appris à gérer tes revenus, à fixer tes objectifs, à gérer ton budget, etc. Et pour un employeur, Un employé qui n'a pas à se soucier de ça va rester plus longtemps aussi, j'imagine ? Oui,

  • Speaker #0

    ça permet aussi d'attirer et de fidéliser les talents. Donc oui, dans les deux sens. Parce que moi, je pense sincèrement que le salaire seul ne suffit plus pour attirer les talents. Bien sûr, j'exagère, il faut que ce soit un minimum intéressant que tu aies payé à ta juste valeur. Mais je veux dire, au-delà de ça, les gens, ils veulent aussi d'autres avantages maintenant, comme le télétravail, le bien-être, des avantages pas que financiers. et en fait pour donner des exemples À Hong Kong, je vois aussi beaucoup d'expatriés, y compris des Français. C'est qu'il y a beaucoup de choses qui, en France, c'était un luxe. Jamais ils n'auraient imaginé qu'ils allaient vivre ce train de vie, qu'ils allaient envoyer leurs enfants dans des écoles internationales. Mais en fait, quand ils arrivent à Hong Kong, ça devient une obligation. C'est presque, moi, je dois envoyer mon fils au lycée international, etc. Quand ils ont un enfant, c'est gérable. Quand ils en ont deux ou trois, c'est plus du tout les mêmes prix. Et surtout que le lycée français international, c'est très cher. Ce n'est pas un lycée public en France. Il faut payer. Il faut payer. Pour donner une ordre de grandeur, c'est beaucoup plus cher qu'une école de commerce en France. Donc là, on parle de niveau primaire. Donc, c'est chaque année. Ça monte très vite les prix. Et j'avais un client français qui me disait que quand je reçois mon salaire, j'ai 10 000 euros qui partent directement entre mon loyer, mes trois enfants à l'école, mon lycée français. alors ici à Hong Kong il y a toute une une culture de helpers, de domestiques qui vivent à la maison pour aider les parents. Quand ils enlèvent toutes leurs dépenses nécessaires selon lui, parce que il est habitué à ce train de vie, il a moins 10 000 euros en début de mois. Il gagne plus, mais pas énormément plus. Pour lui, il ne vit pas dans le luxe, parce qu'il a à peine d'argent pour voyager, mais parce que son train de vie s'est devenu tellement un luxe que le reste. Pour lui, il ne profite pas de la vie parce qu'il ne peut pas voyager comme il souhaite, il ne peut pas rentrer en France comme il le souhaite. Ça,

  • Speaker #1

    c'est aussi après un problème chez les Français qui habitent à l'étranger et qui gagnent très bien leur vie, c'est la perception que tu as avant de partir, ou bien la perception de tes proches qui restent en France, entre le salaire que tu dois gagner et en fait ton train de vie. Et ils oublient qu'entre les deux, il y a un truc qui est dans beaucoup de pays, qui pèse énormément, c'est les frais de scolarité, l'assurance-sens. le loyer si tu vis pas sur place de manière permanente et que t'as pas acheté ton logement principal et les billets d'avion pour entrer une fois par an et qu'en fait ces chiffres là si tu as plusieurs enfants ça arrive facilement à 50 70 000 euros par an avant même que t'aies commencé à faire ta vie au dessus de ça en fait est-ce qu'on se rend compte que si j'étais en France tout ça ça serait presque zéro et qu'en fait quand on part à l'étranger Merci. C'est aussi ce qui peut créer ce déclic dont on parlait tout à l'heure. Finalement, on se retrouve vraiment à se dire « Ah mince, ça c'est fini » . Et c'est sans parler de toutes les questions de retraite que tu as déjà abordées tout à l'heure. Qu'est-ce que tu dirais à une entreprise qui hésite à faire une formation ? Tu sais, j'adore cette idée. J'adore cette idée. Je ne sais pas pourquoi ce n'est pas démocratisé partout. Et pour être honnête avec toi, il y a des entreprises qui font quand même des conseils fiscalité, par exemple, aux Français qui travaillent dans leur filiale. Souvent, ça s'arrête là. Quel est l'argument principal que tu donnerais aux entreprises pour passer à l'action ?

  • Speaker #0

    Il y a des études qui ont montré qu'il y avait un lien entre le bien-être financier, pas que financier, bien sûr, le bien-être en général. Bien sûr, je suis un peu biaisée, donc je parle du bien-être financier et la rétention des employés. C'est vrai qu'à Hong Kong, les entreprises sont plutôt conscientes de ce problème. En fait, ils font pas mal de formations pour les employés. La seule critique que je dirais, c'est qu'ils font souvent appel à des conseillers en gestion du patrimoine ou des banquiers, etc. Ce qui n'est pas forcément mauvais, mais généralement, ils viennent ici. Ce n'est pas moi qui le dis, c'est mes clients qui me disent qu'ils font appel à des banquiers, des assurances. Et en fait, ils pitchent leurs produits, ils vendent leurs produits. Et en fait, les feedbacks des employés, c'est qu'ils sont assez mauvais. C'est qu'ils nous offrent, généralement, ils offrent des sortes de promotions. Ah oui, pour vous, on fait moins 5% ou des choses comme ça. Et du coup, ils ne sont pas dupe les employés, tu vois. Ils savent très bien qu'ils sont là pour vendre leurs produits. Ils ne sont pas forcément contents de la formation. Donc, il y a une conscience de ça. Donc, j'essaie plutôt d'éduquer cette partie d'éducation financière que j'appelle impartielle, un biased. Moi, je ne suis affiliée à aucune institution financière. Je ne suis pas là pour vendre des produits. Je ne suis pas là pour référencer d'autres systèmes ou quoi que ce soit. Donc, vraiment, c'est comment avoir une meilleure relation à l'argent, comment mieux planifier. Une fois de plus, ce n'est pas que l'investissement, c'est comment mieux gérer son épargne, ses dépenses au quotidien, gérer les taxes. On n'a pas parlé de ça aussi, mais il y a aussi toute une partie de comment écrire un testament. Il y a plein de sujets liés à la finance qui ne sont pas uniquement faire fructifier son argent. Donc j'essaie d'éduquer sur tous les sujets de la finance. Il y a aussi estate planning. Donc c'est vraiment aussi comment accompagner les personnes en cas de décès, mais aussi en cas d'incapacité mentale ou physique à gérer ses finances. Donc il y a tous ces sujets qui sont aussi importants. La santé financière, ce n'est pas que l'investissement, même si c'est un point important.

  • Speaker #1

    Oui, tu as raison de le rappeler parce qu'au final, on peut mettre énormément d'énergie à optimiser ses investissements et avoir quelque chose qui a l'air superbe. d'un point de vue retour sur investissement, d'un point de vue fiscalité. Et puis finalement, on oublie toute cette partie de droit qu'on va développer de plus en plus dans les prochains épisodes avec des notaires, avec des avocats qui vont venir et qui vont présenter ces sujets dans les détails. L'éducation financière, c'est un sujet 360. Tous les sujets qu'on a abordés aujourd'hui, que ce soit d'un point de vue de l'éducation financière en entreprise et le levier que ça peut être pour les entreprises qui prennent ça au sérieux. L'importance de passer à l'action et de se faire accompagner quand on sent qu'on est bloqué et qu'on a peut-être accumulé des centaines de connaissances et qu'il nous manque le switch pour pouvoir passer de l'autre côté de la barrière et que finalement, avoir des gros revenus, ce n'est pas vraiment plus important. Si on veut parler avec toi et passer à l'action, justement, comment on te contacte ?

  • Speaker #0

    Vous pouvez me retrouver sur LinkedIn, c'est mon nom, Sophie O, tout simplement, ou sur mon site web, monnaiesophie.com. donc c'est Monet comme argent, money, et Sophie, S-O-P-H-Y. Je voulais faire un jeu de mots entre philosophie et money, donc ça fait Money Sophie. Je voulais aussi rajouter un point qui était, je sais pas si c'est français, mais pour beaucoup d'expatriés aussi, c'est que certains attendent vraiment le moment parfait pour pouvoir investir, ou le moment parfait pour commencer à épargner ou gérer ses finances, parce qu'il veut atteindre tel salaire ou telle situation de vie, tel âge aussi. Et une fois de plus, je parle vraiment que c'est important de développer des habitudes saines le plus tôt possible. Donc comment tu fais ça ? Et moi, je parle souvent de money date. Donc c'est vraiment de te fixer des money date avec toi-même ou avec un conjoint si vous êtes en couple. Une date où c'est vraiment non négociable, idéalement une fois par mois, mais ça peut être une fois par semaine si vous ressentez le besoin. où vous gérez vos finances, où vous checkez votre investissement, votre stratégie d'investissement, vous vous éduquez sur l'éducation financière. Un sujet de finance qui vous tient à cœur ou qui est une priorité actuelle. Vraiment, c'est pour moi la première chose à faire pour développer une habitude financière comme vous le ferez pour votre activité sportive.

  • Speaker #1

    Thomas, c'est un super tips pour clôturer l'épisode. Alors n'hésitez pas à contacter Sophie, je mettrai les détails dans la description. Merci à tous et je vous donne rendez-vous au prochain épisode.

Chapters

  • Les erreurs courantes des expatriés

    00:00

  • Introduction à l'éducation financière pour les expatriés

    00:17

  • Les erreurs fréquentes en gestion financière

    02:35

  • L'importance de l'investissement et de l'inflation

    04:00

  • Les déclencheurs du changement financier

    06:07

  • Les perceptions erronées de l'argent et de l'investissement

    08:08

  • L'immobilier : un investissement ou un besoin de sécurité ?

    09:50

  • Les leçons tirées des erreurs financières personnelles

    12:11

  • Introduction à l'investissement et à l'argent

    15:12

  • Comprendre son style d'investissement

    16:15

  • Comparaison des mentalités financières : Hong Kong vs France

    18:24

  • Les différences culturelles dans la gestion de l'argent

    19:55

  • Les avantages fiscaux et leur influence sur l'investissement

    22:51

  • Accompagnement financier et coaching

    24:47

  • Définir des objectifs de vie et financiers

    27:37

  • L'importance des objectifs financiers

    31:21

  • Le bien-être financier en entreprise

    34:33

  • Éducation financière et engagement des employés

    40:05

  • Conclusion et tips pratiques

    44:23

Description

Tu gagnes bien ta vie à l’étranger ? Alors pourquoi ton argent ne travaille pas pour toi ?

Dans cet épisode, Sophie Hau, coach et conférencière en éducation financière à Hong Kong, partage son expérience auprès de plus de 70 expatriés et salariés en entreprise. On parle des erreurs les plus fréquentes des Français de l’étranger : laisser l’argent dormir, ne pas investir, se fier à une illusion de sécurité…

👉 Tu découvriras :

  • Comment l’inflation détruit ton épargne.

  • La différence entre immobilier comme projet de vie et investissement.

  • Pourquoi il faut fixer une money date pour reprendre le contrôle.

  • Comment l’éducation financière en entreprise devient un levier de bien-être et de productivité.

Un épisode concret pour éviter les pièges et enfin faire travailler ton argent, où que tu sois.


Pour contacter Sophie : Sophie Hau | LinkedIn

ou Moneysophy, sharing the Art and Science of Money


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🛑 Les épisodes ne constituent pas des conseils financiers personnalisés. Chaque situation est unique : les témoignages et partages d’expérience sont là pour t’inspirer et t’aider à poser les bonnes questions.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Tu gagnes bien ta vie à l'étranger, alors pourquoi ton argent ne travaille pas pour toi ? Aujourd'hui, on va parler d'éducation financière, ce que beaucoup de Français à l'étranger ignorent, les erreurs qui reviennent partout, et comment commencer à faire mieux dès maintenant. Sophie, toi tu vois ces situations tous les jours, dis-moi un peu pourquoi c'est un sujet important, urgent, pour les Français qui habitent à l'étranger.

  • Speaker #1

    Ce que j'observe le plus souvent, c'est que les gens, ils ont cette conception qu'avoir plus d'argent ou plus de savoir en finance résolvent tous leurs problèmes financiers alors que parfois, il suffit juste de comprendre sa relation avec l'argent et adopter des bonnes habitudes qui peuvent vraiment faire la différence dans son portefeuille et bien sûr pour sa retraite et dans son futur. Et peut-être que si vous avez pensé comme moi quand j'étais plus jeune, je pensais qu'il y avait d'un côté des gens qui étaient juste doués, qui avaient un talent inné pour la finance. et d'autres personnes qui étaient juste nulles. Alors qu'en fait, finalement, c'est un peu comme la santé. Et certains ont grandi dans un environnement avec des bonnes habitudes alimentaires, activités physiques, comme l'éducation financière. On peut aussi apprendre ces bonnes habitudes. En réalité, c'est assez simple, même si ce n'est pas forcément le plus facile. Généralement, changer les habitudes, ça demande quand même pas mal de discipline, de détermination et pas mal de planning. Mais on peut y arriver.

  • Speaker #0

    On se dit, on peut tout lire. On n'a besoin de personne. On va pouvoir avancer à son rythme et puis demain réussir à intégrer des habitudes qui sont super. Et en fait, ce n'est pas forcément le cas. Et ça peut être très difficile. Dis-moi un peu, qu'est-ce que tu fais toi aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Qui es-tu ? Aujourd'hui, en fait, j'ai deux casquettes. La première, c'est que je suis coach financier. J'ai coaché déjà plus de 70 personnes, soit des expats. des Français, des expats, des locaux, d'asier à Hong Kong pour les aider à libérer leurs charges émotionnelles liées à l'argent, pour les aider à atteindre leurs objectifs financiers. Et ma deuxième casquette, c'est plutôt consultante et conférencière en éducation financière. J'ai déjà intervenu dans plus de 20 différents groupes, entre la banque, le luxe, oui, même la banque, même les banquiers ont besoin d'éducation financière, la pharma, etc. Je fais aussi des études sur la santé financière des employés. Et vraiment, l'objectif, c'est de démocratiser l'éducation financière, rendre le sujet plus abordable et vraiment combler le fossé entre le savoir et l'action.

  • Speaker #0

    Tu as mentionné tout à l'heure la question du biais de connaissances et du problème de passage à l'action. Est-ce que c'est vraiment les premières erreurs que tu vois tout de suite quand tu fais une formation d'entreprise ?

  • Speaker #1

    Je pense que dans la finance, en fait, comme on disait dans la santé, c'est que tout le monde a un avis sur ça. Tout le monde pense avoir... la clé de comment devenir riche ou juste comment mieux gérer son argent. Donc, je prends toujours moins cinq minutes pour faire une introduction, pour expliquer qu'on est tous dans des situations financières différentes et qu'il n'y a pas de one size fits all, il n'y a pas vraiment un système adapté pour tout le monde et que vraiment, on est plus ici pour apprendre, pour collaborer ensemble et trouver un système qui vous correspond. Et c'est ce côté où... où les gens adorent laisser leur argent dormir dans leur compte courant, généralement. Alors, pour ceux qui épargnent un minimum, parce qu'il y a aussi d'autres personnes qui n'épargnent pas du tout, ça, c'est un autre problème. Et du coup, ils se privent d'opportunités. Et surtout, ils ne se protègent pas contre l'inflation. Ça, c'est un peu plus technique, mais en général, surtout si on parle, là, si on se focalise sur les Français à l'étranger, et dans des pays comme Hong Kong ou Dubaï, où il y a vraiment beaucoup d'opportunités. financières avec des avantages fiscaux super intéressants pour les Français et c'est dommage qu'ils ne profitent pas quand ils sont à l'étranger, même s'ils sont là juste pour quelques années. Souvent, généralement, ils restent plus que quelques années et là, c'est beaucoup d'années perdues.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux me donner un exemple d'une personne qui était en formation avec toi ? Qu'est-ce que ça représentait vraiment pour elle à moyen et à long terme de simplement mettre son argent sur son concours ?

  • Speaker #1

    Non seulement tu perds en argent parce qu'un euro, un euro, un US dollar, etc. demain, il vaut moins que ton euro aujourd'hui. Donc en fait, si tu laisses ton argent juste dormir sur ton compte courant, évidemment, tu vas perdre de l'argent tous les ans. Ça va peut-être perdre 2%, 3% de valeur au fil des années à cause de l'inflation. Et au bout de 20 ans, tu peux perdre la moitié de la valeur de ton épargne. Donc tu es double perdant quand tu laisses ton argent dormir. Et si tu ne laisses pas investir, non seulement tu peux te protéger contre l'inflation, mais aussi tu peux gagner plus d'argent, donc vraiment faire l'argent, travailler pour toi. Donc au lieu de toi où tu gagnes de l'argent, bien sûr, tu travailles beaucoup, 9h, 18h, 9h, 20h pour certains, et ils travaillent beaucoup, ils échangent leur temps contre de l'argent, et en fait, avec l'avantage de l'investissement, c'est que tu peux faire l'argent, travailler pour toi.

  • Speaker #0

    Et ça, c'est un point qui est hyper important, c'est de se rendre compte, en fait, que ça ne suffit pas juste de gagner beaucoup d'argent. En fait, si c'est juste de gagner beaucoup d'argent, tout dépenser, ou bien le laisser dormir sur son compte courant, ça a des conséquences sur la façon que tu peux atteindre les objectifs que tu vas te fixer. Est-ce que tu penses que cette histoire de garder l'argent de côté comme ça, ça donne une fausse impression de sécurité et c'est ce qui fait qu'on ne passe pas à l'action ?

  • Speaker #1

    Il y a deux grands groupes. Donc déjà, il n'y a pas tout le monde qui épargne, en tout cas pas assez. tout alors tout En tout cas, moi, quand je vois les expatriés ici à Hong Kong, c'est qu'il y a un bon salarial, ça c'est sûr, parce que le coût de vie est plus cher à Hong Kong. Mais c'est aussi facile de garder un peu de vie pour un statut social. On aime bien aller au resto, on aime bien s'acheter le dernier téléphone, on aime bien les vacances paradisiaques, etc. Donc déjà, il y a un souci d'épargne en premier lieu, parce que pas tous les expatriés épargnent assez. Donc ça, c'est un premier sujet. Et ceux qui épargnent et qui n'investissent pas et qui laissent juste dormir leur argent sur leur compte, je dirais que c'est souvent lié plutôt à un rapport à l'argent qui est très focalisé peut-être soit sur la sécurité. Et il faut creuser pour savoir pourquoi ils ne le font pas. C'est une question de manque d'intérêt, c'est une question de temps, c'est une question de... parce que mes parents ont investi, ils ont perdu de l'argent, ou autrefois j'ai été au chômage et j'ai galéré avant de trouver un boulot, donc il me faut un matelas de sécurité de un an, deux ans de salaire. Donc il faut vraiment comprendre la source de pourquoi ils le font. Ce que je fais d'ailleurs en coaching, c'est vraiment de comprendre pourquoi ils font ça, pourquoi ils n'adoptent pas les bonnes habitudes pour investir. Et après, à mon compte, il y a un autre sujet aussi, c'est qu'il y a beaucoup de banquiers de financial advisors qui sont... très commerciaux ici. Et c'est vrai qu'on peut être facilement submergé par la masse d'informations. Et je vois parfois des Français qui ne savent pas quoi faire. Du coup, ils préfèrent juste investir en France. Ce qui n'est pas mauvais d'investir en France. Mais c'est juste que c'est un peu dommage comme ils sont à l'étranger, surtout à Hong Kong, qui vraiment, ce n'est pas un paradis fiscal non plus, mais il y a quand même beaucoup d'avantages fiscaux. Ils pourraient vraiment profiter de leurs années à l'étranger pour vraiment faire fortifier leur capital au lieu de juste... On va se contenter d'acheter uniquement en France.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui est le facteur principal qui déclenche le déclic, qui permet de passer à l'action ?

  • Speaker #1

    Les gens qui viennent me voir, c'est qu'il y a quand même une très forte conscience. Donc ils savent qu'il y a un problème, qu'ils veulent changer. Par contre, maintenant, quand je fais en entreprise, là, du coup, je m'adresse à un plus large public, donc des gens qui ne sont pas du tout conscients. Et c'est pour ça que j'aime bien travailler avec des entreprises, c'est que là, je touche un public qui ne savent pas du tout, en fait, leur rapport à l'argent, qui ont très peu de connaissances en éducation financière ou alors une connaissance assez erronée. Et donc, là, vraiment, ça permet de pouvoir, entre guillemets, éduquer les employés. Et là, du coup, parfois, j'espère en tout cas de croire que ma participation fait que c'est un peu leur déclic. Je dirais que le déclic, c'est vraiment avoir une conversation. avoir assisté à une conférence. Il faut vraiment normaliser les conversations liées à l'argent, parler avec ses amis, parler entre collègues, parler avec son époux, son conjoint, vraiment à tout le monde, à ses frères et soeurs, parce que c'est tellement tabou en France, dans plein de cultures, pas que en France, mais en France un peu plus que dans les autres pays. Donc voilà, il faut vraiment en parler et juste une conversation peut faire le déclic pour un ami, pour un collègue, pour un frère et une soeur.

  • Speaker #0

    Moi j'avais aussi remarqué qu'il y a quand même des déclics qui se font un peu tard. Il y a une catastrophe personnelle ou professionnelle. Ici, je peux donner plein d'exemples. Tu as monté ton entreprise, tu la vends, ça s'est mal passé et tu n'as pas du tout récupéré la somme que tu devais récupérer. Tu as un contrat d'expatrié 5 étoiles et il se termine et tu n'as pas du tout préparé la transition. Il y a un décès, une maladie, quelque chose qui crée un électrochoc. Là, on se dit, il faut réfléchir. Qu'est-ce que j'ai fait ? Je gagne bien ma vie et comment est-ce que je corrige cette trajectoire ? Et j'ai remarqué que si tu as cet exemple autour de toi, ça te force à réfléchir à ta propre situation et aussi à te dire qu'est-ce que moi je peux faire pour éviter ça.

  • Speaker #1

    Il y a aussi le déclic, tu commences une famille, tu fais des enfants et après la phase urgente qui est passée, quand tu commences à te poser, et là, généralement, les gens commencent à réfléchir à... à comment mieux planifier pour leurs enfants, pour leur retraite, etc. Donc oui, il y a aussi un déclic familial. Mais comme, bien sûr, maintenant, les familles se construisent beaucoup plus tardivement, donc en fait, les gens s'y plongent uniquement vers la fin des trentaines maintenant, voire quarantaines, alors qu'avant, les gens se souciaient quand même un peu plus tôt que maintenant.

  • Speaker #0

    Et c'est un beau déclic parce que du coup, c'en est un qui est positif. Est-ce que tu arrives à...

  • Speaker #1

    C'est vrai que le décès, il est failli dans l'entreprise.

  • Speaker #0

    Quand on a ce déclic et on se dit qu'il faut y aller, est-ce qu'on continue à penser que l'argent, ça s'apprend comme ça sur le tas ?

  • Speaker #1

    Je dirais pas ça. Moi, en fait, ce que je vois souvent, c'est que les gens, ils font un peu ce que leur entourage font. En fait, c'est assez limité. Si leur entourage n'achète que de l'immobilier, c'est souvent sur ça qu'ils vont aussi se tourner. Ou alors s'ils achètent ici à Hong Kong, les gens, ils aiment bien la bourse. Ils achètent aussi beaucoup d'actions. On se tourne écus sur cette solution-là, alors qu'en fait, il y a beaucoup d'autres solutions qui ne sont pas forcément adaptées à eux. Donc oui et non, ça veut dire que oui, ils apprennent sur le tas. Ils apprennent finalement avec leur entourage, qui une fois de plus n'est pas forcément adapté à leur situation personnelle. Je pense qu'aussi dans beaucoup de pays, on a tendance à... à penser qu'investir dans l'immobilier, c'est vraiment le graal dans l'investissement. Ce n'est plus l'assurance, la pierre, c'est concret, c'est tangible. Donc, c'est l'investissement préféré de beaucoup de Français. Mais aussi, ici à Hong Kong, je travaille aussi avec des locaux, donc des Hongkongais. Alors qu'en fait, la situation immobilière a complètement changé. Surtout à Hong Kong, ici, les cinq dernières années, comparées il y a 20 ans. En fait, depuis Covid, les prix ont vraiment chuté. Je dirais pas jusqu'au double, mais ça peut monter à 25%, 30%, 40% de plus que tes dettes que tu avais signées au préalable. Après, ils sont avertis normalement. Ce que je veux dire, ça les met quand même dans des situations financières hyper délicates. Et c'est ce que généralement les gens font, c'est qu'ils sont pas conscients de la situation actuelle. Ils font ce que les parents ont fait. Les parents, à l'époque, tout le monde achetait de l'immobilier et certains ont fait fortune comme ça. Mais ce n'est plus le cas aujourd'hui. Ou alors, il faut être vraiment dans des situations très spécifiques pour que ce soit vraiment avantageux pour un citoyen lambda. Et donc, c'est vraiment l'erreur première que je vois souvent. Et même en France, c'est moins aventurieux parce que c'est taux fixe. Donc, on peut contrôler un minimum quand même les conséquences de l'investissement. Mais le problème, c'est que généralement, un investissement immobilier, ça demande quand même un minimum d'apport. généralement, surtout si on est jeune et qu'on commence à investir dans l'immobilier, c'est que généralement, c'est quasiment 90% de ton épargne, voire 100% de ton épargne. Donc, c'est-à-dire que tu mets 100% sur juste seulement un asset, ce qui est, entre guillemets, très dangereux parce que si ça ne marche pas, si ce n'est pas un bon investissement, en fait, tu as tout investi sur un seul produit. Donc, voilà, c'est vraiment l'erreur que je vois le plus fréquemment. alors qu'il y a d'autres produits d'investissement plus adaptés pour la situation actuelle du marché des individus.

  • Speaker #0

    Est-ce que c'est surtout aussi de se poser les bonnes questions, finalement ? Est-ce qu'aujourd'hui, je regarde l'immobilier comme un investissement ou est-ce que c'est mon objectif de vie ? Est-ce que je veux faire comme tonton, tata, cousin, cousine qui ont acheté la même chose en immobilier ou est-ce qu'en fait, je veux faire quelque chose qui est vraiment adapté à ma... façon de voir les choses, à mes objectifs de vie, à ma relation à l'argent et à mon appétence au risque. Parce que c'est pas ça finalement.

  • Speaker #1

    Mais c'est ça le plus dur en fait, c'est que moi je dis toujours que la plus grosse erreur en finance, c'est qu'on commence pas assez tôt pour investir. Parce que quand on commence assez tôt, on peut faire toutes ces erreurs-là quand on est très jeune. Quand on a genre début de vingtaine. Moi j'ai investi tardivement, donc j'ai commencé à investir à 30 ans, ce qui est tard dans ma vie. d'investisseuse. Si j'avais commencé à 20 ans, voire à 18 ans, après mon premier job à mi-temps, j'aurais commencé à investir, j'aurais vraiment fait les erreurs plus tôt, parce qu'en fait, tout le monde va faire des erreurs. Tout le monde fait des erreurs. Il y a des gens qui te disent qu'ils ne font pas d'erreurs financières. Ils te mentent. Ils te mentent, donc il ne faut pas les croire.

  • Speaker #0

    De nous, ta plus grosse erreur,

  • Speaker #1

    c'est d'avoir commencé tardivement. Et du coup, j'ai fait mes erreurs à mes débuts de trentaine, alors que j'aurais dû les faire. à 18 ans, à 20 ans. J'ai investi dans les mauvais produits. Mon premier investissement, c'est l'immobilier. Maintenant, je suis coincée parce que mon immobilier n'a jamais pris de valeur. En plus, j'avais investi en France. Ça veut dire que mon bien n'a jamais pris de valeur. avec tous les frais de notaire, etc. Finalement, si je revends maintenant, je perds de l'argent. Donc, tu vois, bref. Tout ça pour dire que ce n'est pas le cas pour tout le monde. Il y a des gens qui gagnent de l'argent, je sais, avec l'immobilier. Mais tout ça pour dire que si j'avais commencé à 18 ans, peut-être que je n'aurais pas acheté l'immobilier, mais j'aurais peut-être acheté des actions parce que j'ai aussi fait des erreurs avec mon investissement dans les actions, dans la crypto, etc. Mais j'aurais fait tout, tu vois, j'aurais fait toutes ces erreurs plus tôt. Et parce que quand tu es jeune... Tu penses que tu sais tout, tu penses que tu es invincible et que de toute façon, tu as le temps. Même si ça crache, ça va recouvrir le marché et se rétablir.

  • Speaker #0

    Les montants sont aussi peut-être moins importants que quand tu commences à investir à 40 ans. Parce que tes revenus sont aussi moindres.

  • Speaker #1

    Oui, oui. Après, je pense que le rapport à l'argent quand tu as 18 ans, tes 100 euros, tu ne veux pas perdre tes 100 euros. Oui, c'est énorme. Mais voilà, tout ça pour dire qu'il faut vraiment commencer tout pour connaître son style d'investissement. Vraiment, quelles sont tes valeurs ? Quelles sont ton appétence au risque ? Mais aussi, quel sujet t'intéresse ? Parce qu'en fait, ce n'est pas pour tout le monde. Finalement, l'investissement, ce n'est pas pour tout le monde. Pas tout le monde veut lire les infos, Financial Times, l'Economist. Bref, ce n'est pas vraiment la tasse de thé pour tout le monde. Je ne connais pas forcément tous tes objectifs de vie à 20 ans, mais voilà. peut-être que tu as quand même une sorte de direction. Donc, c'est bien de comprendre aussi, de savoir faire une introspection de ce que tu veux, de ce que tu souhaites, des objectifs de vie, des objectifs financiers, de comprendre tes biais. Donc, on parlait de biais tout à l'heure, mais en fait, dans la finance, il y a énormément de biais, entre biais de confirmation, biais de présent. Il y a plus de 150 biais cognitifs et qui vraiment impactent notre gestion de finances et d'investissement. Donc, il faut vraiment être conscient de tout ça. Et la seule façon pour être conscient de tout ça, il faut commencer à investir très jeune et faire les erreurs très jeune. Comme ça, quand tu es à la fin de vingtaine, trente ans, tu sais déjà ce que tu veux, tu as fait toutes les erreurs que tu as faites et du coup, tu peux vraiment ensuite planifier pour ta vie. Là, tu planifies sur le long terme, sur ta retraite, sur tes enfants, si tu veux. planifié pour leurs études, etc. Généralement, les gens, quand ils viennent me voir, ils pensent que la finance, c'est uniquement l'investissement, mais en fait, c'est aussi comment gérer ses revenus, son épargne, comment mieux dépenser, comment dépenser plus consciemment. Ça peut être aussi lié à tout ce qui est comment gérer ses taxes, comment optimiser ses taxes. Donc, il y a plein de sujets, en fait, dans la finance qui n'est pas forcément uniquement lié à accroître son argent. C'est comment aussi mieux... gérer son budget, tu vois.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'à Hong Kong, tu vois exactement la même chose, que ce soit dans les Français qui vivent à Hong Kong ou dans les Hongkongais en eux-mêmes, toutes ces questions de rapport à l'argent ?

  • Speaker #1

    Tout à fait. Les Hongkongais, les Chinois, ils ont une réputation pour aimer l'argent, contrairement aux Français. D'ailleurs, je suis tombée sur une étude hyper intéressante, je crois que c'était l'IFOP qui avait fait ça, qui avait dit qu'ils avaient demandé aux Français Merci. à quoi ils associaient l'argent. Et je crois qu'il y avait 30% qui associaient l'argent à la nuisance. Donc comme tu vois, c'est quelque chose d'assez négatif quand même. Et alors, à Hong Kong, les gens, non, les gens, je dirais pas que l'argent, c'est la vie, mais c'est vrai qu'ils ont un rapport quand même totalement différent à l'argent. Mais ce qui est intéressant, c'est que c'est une généralité, c'est-à-dire que c'est quand même pas tout le monde. Bien sûr, il y a des exceptions. Et c'est comme, bizarrement, c'est moins tabou. à Hong Kong, alors tu vois, entre collègues, ils parlent d'argent ici, mais ils parlent souvent d'investissement. Ils parlent pas vraiment de leur problème d'argent. Ils parlent surtout de ce qu'ils investissent. Il y a aussi... Ils ont un vrai plaisir au jeu. Donc, ils aiment bien... Ils aiment bien le jeu. Ils aiment bien miser sur une action. Donc, pour moi, c'est pas vraiment de la planification financière. C'est vraiment, en fait, du gambling. C'est du jeu. Et en fait, à Paris, ils misent tout sur un stock. C'est un autre problème, en fait, à Hong Kong, qu'ils ont. En moyenne, je vois quand même qu'il y a une plus grande habitude d'épargne. Mais ça, c'est aussi culturel. C'est le fait qu'à Hong Kong, il n'y a pas de retraite. Il y a une retraite, mais c'est tellement minime qu'il y a quand même une conscience qu'il faut un minimum faire d'efforts très jeunes. Et aussi, il n'y a pas de chômage. Donc, c'est-à-dire que quand tu n'as pas de travail, quand tu es sans emploi, tu es tout seul. Donc, généralement, les gens sont un peu plus conscients de ça. Mais une fois de plus, ça ne veut pas dire que les gens sont tous bons en finance. et de deux, ils adorent les paris Ça ne veut pas dire qu'ils savent vraiment planifier sur le long terme. Ils aiment bien miser sur des actions, sur des stocks individuels, ce qui est très dangereux. Je ne conseille ça à personne. Est-ce que toi,

  • Speaker #0

    tu as vu des gens dans ta formation qui partagent quand même ouvertement ? J'ai perdu... 10 000 euros sur cette action parce que j'ai tout parié sur celle-là. Est-ce qu'ils parlent quand même de leur échec ou de leur perte au jeu ? J'en mets de la paix au jeu parce que finalement, c'est un jeu. C'est plus un investissement. C'est un jeu,

  • Speaker #1

    oui. Les gens qui viennent me voir à titre individuel, ils sont assez ouverts. Généralement, ils me montrent vraiment toute leur finance. Ils me montrent leurs revenus, leurs dépenses. Il y a vraiment une transparence totale. Bien sûr, quand je fais des conférences sur... entreprise, là, personne ne va parler de leurs problèmes personnels, ni de leurs dettes, ni de leurs paris. Mais oui, quand c'est en one-to-one, en individuel, les gens, vraiment, ils me disent tout. On n'a pas le même problème entre les Français et les locaux, mais c'est aussi un autre problème. Une fois de plus, ce n'est pas tout le monde. Ce n'est pas tout le monde qui fait ça. Il y a aussi des gens qui n'aiment pas du tout le risque, qui épargnent énormément, mais qui n'investissent pratiquement pas parce qu'ils ont peur d'investir. Une fois de plus, on ne peut pas généraliser la population. C'est comme en France, ce n'est pas tout le monde qui investit, ce n'est pas tout le monde qui épargne, ce n'est pas tout le monde qui ne fournit rien avec leur argent.

  • Speaker #0

    Quand je faisais mon mémoire l'année dernière sur la gestion de patrimoine des expatriés, il y avait quand même une tendance qui revenait où les expatriés qui habitent à Hong Kong ou à Singapour investissent beaucoup plus en actions. Est-ce que tu penses que c'est lié justement au fait que quand ils vont au bureau et qu'ils travaillent avec des locaux, Ils entendent justement parler de tous ces sujets d'investissement et ça leur donne envie de passer à l'action.

  • Speaker #1

    Je pense que ça peut l'y, parce que c'est vrai qu'ils le font assez ouvertement. Ici, c'est incroyable de voir des locaux, en fait, dans les transports en public. Partout, ils sont sur téléphone avec leur application de brokerage. Là où tu vois qu'ils achètent, ils revendent le jour même. Donc, c'est assez incroyable, en fait. Ils ne le cachent pas du tout. En plus, tu vois vraiment des gens de tous âges et vraiment de tous les revenus confondus. Tu vois des gens, la personne de ménage, elle fait ça aussi. Ou alors, la personne plus aisée au bureau fait ça aussi. Et après, il y a aussi un autre avantage dans ces pays-là, c'est qu'il y a quand même des avantages fiscaux parce qu'à Hong Kong et à Singapour, il n'y a pas d'imposition sur les plus-values pour les investissements à la bourse. Donc, c'est quand même un énorme avantage. pour les Français à l'étranger, parce qu'en France, ça n'existe pas.

  • Speaker #0

    En fait, est-ce que c'est pour ça que tout le monde, finalement, que ce soit les Hongkongais ou les Français à Hong Kong, investissent sur ce genre de plateforme ? Est-ce que c'est parce qu'en fait, il y a un avantage fiscal, donc tu as l'impression de moins, de plus gagner si tu gagnes ? Ou est-ce que tu as quand même une communication aussi, je ne sais pas, des panneaux dans les rues, des publicités, où on t'incite à investir de manière systématique ?

  • Speaker #1

    Oui, je pense que toujours, en fait. Tous ces facteurs... ... impact sur le français expatrié ici à Hong Kong ? Tout simplement parce que oui, on est en fait tous les jours, tu vois, comme tu dis, la pub, mais des collègues qui en parlent. Bon, après, les collègues sont assez, je veux dire, c'est plutôt des locaux, mais qui parlent dans leur langue locale. Mais voilà, tu vois, les gens sont toujours sur leur téléphone. Tu vois qu'ils sont sur leurs applications. Il se passe quelque chose. C'est vrai que quand c'est dans ta figure, forcément, tu es un peu plus curieux. et comme je te disais, l'avantage fiscal, ça aide aussi. Bon, après, il ne faut pas oublier que Hong Kong, ça reste quand même un hub financier. J'ai pas mal de clients qui travaillent dans la banque et en fait, qui ont honte. C'est une double honte, tu vois, parce qu'ils se disent, oh là là, je travaille dans une banque, je suis censée savoir plus que le citoyen lambda, mais je ne fais pas plus que le citoyen lambda. Donc, en fait, une fois de plus, tu vois, les connaissances seules ou l'argent seul, vraiment, ça ne résout pas tous les problèmes financiers. Et vraiment, c'est une question de créer des meilleures habitudes pour pouvoir atteindre tes objectifs financiers.

  • Speaker #0

    J'imagine que ça doit être très difficile pour lui d'accepter et de passer à l'action pour venir te voir. Et même un Français qui gagne très bien sa vie, ça va être aussi un peu le même mécanisme. J'imagine de se dire que de toute façon, il gagne suffisamment. Comment ça se passe ? À quelles étapes tu vas traverser avec eux pour les aider à réconcilier ce qu'ils veulent atteindre et dans la situation dans laquelle ils sont aujourd'hui ? Bah...

  • Speaker #1

    Les gens qui viennent me voir, je pense que... Je ne suis pas sûre qu'ils ont honte ou pas. En tout cas, mon rôle, ce n'est pas de les juger parce que chacun a sa situation. Et moi, je dis toujours que c'est une question soit de mauvaises habitudes qu'on a développées depuis très jeune et aussi peut-être un mauvais rapport à l'argent. Donc, généralement, la première session que je fais avec mes clients, c'est vraiment d'évaluer quel est leur blocage. Est-ce que c'est vraiment leur état d'esprit ? C'est le mindset ? C'est quelque chose qui bloque chez eux ? qu'ils rejettent l'argent inconsciemment ? Est-ce qu'ils pensent que l'argent, c'est sale ? Ou alors, est-ce que c'est vraiment juste une question d'habitude ? Ils ont juste besoin de... C'est un peu un coach financier, finalement. C'est un peu comme ton coach à la gym. Tu veux quelqu'un qui te motive, qui te challenge. qui te donne entre guillemets des devoirs, tu vois, donc c'est une sorte d'accountability partner qui est là pour toi, qui a un suivi hebdomadaire, donc c'est vraiment de comprendre quel est le blocage, ou alors c'est vraiment juste une question de connaissance, de manque de connaissance, donc je suis là pour combler le manque de connaissance, que ce soit, comme je disais, dans la partie planning financier, déterminer des objectifs de vie financiers, que ce soit optimiser les taxes, ça peut être aussi une question de Comment évaluer mes risques, mes assurances, etc. Ou aussi comment gérer mes dépenses, ou alors c'est l'investissement. Donc voilà, j'essaie vraiment d'évaluer quelles sont en fait les opportunités, mais aussi les blocages actuels pour ensuite introduire un plan, un sort de point d'action et qu'on peut mettre en place ensemble ou la personne de son côté.

  • Speaker #0

    C'est un peu comme un coach sportif finalement. Si tu as besoin d'aide, de passer de zéro à un. Et tu vas aller beaucoup plus vite si tu es accompagné. Et ça te permet d'avoir une formation qui est plus personnalisée sur des sujets sur lesquels on ne connaît pas, ou bien de débloquer ce qui nous empêche de passer à l'action et d'éviter les erreurs aussi que tu vois chez tous tes clients. C'est quoi le premier conseil que tu donnes à une personne qui arrive et qui dit « moi, je n'ai pas les bases, ce n'est pas vraiment pour moi » . Qu'est-ce que tu lui dirais ?

  • Speaker #1

    Alors, la méthode classique, c'est vraiment de faire un peu un état des lieux. de leur situation financière, de comprendre c'est quoi ses revenus, c'est quoi ses dépenses, s'il y a des dettes, parce que ça peut arriver, des dettes. Ici, il faut savoir que certains Français ou des expatriés, ils ne sont pas conscients que pour la première année quand tu arrives, tu déclares tes impôts à la fin de l'année et en fait, tu dois payer tes impôts pour l'année en cours mais aussi l'année d'après. Alors, même si les impôts, c'est quand même moindre que les impôts en France, C'est environ 15% de tes revenus, mais c'est quand même 15% fois 2, donc de ton année en cours et l'année d'après. Donc voilà, parfois, des gens, ils oublient en fait que c'est différent ici, dans un autre pays. Ils oublient d'anticiper qu'il faut payer aussi la somme d'année d'après. Et parfois, ils s'endettent pour ces raisons-là. Donc on fait un état des lieux vraiment de leur situation financière et aussi de leurs avoirs, parce qu'ils ont des investissements en France, ailleurs. Et après, on définit en fait quels sont leurs objectifs de vie. Et je sais que ça paraît bateau comme ça. Et tu sais, j'ai remarqué que les Français, ils n'aiment pas trop définir leurs objectifs de vie. Et je ne sais pas, c'est une question effrayante.

  • Speaker #0

    En fait, je pense que ça demande de se poser des vraies questions. Et en fait, moi, je dis toujours, si tu ne sais pas où tu veux aller, tu ne peux pas définir le chemin pour y arriver. Il y a aussi peut-être cette idée qu'un objectif, c'est flou, on ne sait pas trop. Alors qu'en fait, il y a aussi une façon de définir les objectifs qui sont atteignables et réalistes, etc. et qui te permettent aussi de... De ne pas paniquer complètement.

  • Speaker #1

    C'est effrayant pour beaucoup de personnes, et notamment les Français, j'ai remarqué. Ah non, mais je ne sais pas ce que je veux faire. Moi, je ne sais pas quand est-ce que je vais partir à la retraite. Je ne sais pas combien je vais avoir. Je ne sais pas où je serai, blablabla. Il y a vraiment beaucoup de questionnements, et en fait, ça effraie certaines personnes. J'essaie de vraiment simplifier ce processus de définir le type de vie. Et je dis toujours que c'est juste une direction. On peut changer d'avis et il y a vraiment forte chance que tu changes d'avis et que tu vas changer d'avis. Mais c'est rien qui est set in stone. Tu peux quand même changer d'avis au cours de route, faire évoluer tes objectifs de vie. C'est comme au travail. Imagine que tu vas travailler tous les jours, mais tu n'as pas d'objectif. Et en fait, comment tu peux faire ton rendez-vous de performance annuelle avec ton chef ? parce qu'en fait... En fait, je travaille, je ne sais pas ce que je fais. Je fais ce qu'il y a, je réponds aux emails, mais je n'ai pas trop d'objectifs, je n'ai pas de KPI. C'est un peu la même chose. Donc, j'encourage les gens fortement à écrire. Je les force à écrire des objectifs de vie, s'ils sont en couple, s'ils sont en famille, de le faire avec leur conjoint, leur conjointe. Parce que c'est vraiment juste pour avoir une direction. Ce n'est même pas vraiment quelque chose que tu vas forcément réaliser, mais c'est pour avoir une direction. Et tu peux définir ensuite tes objectifs financiers après que tu as défini tes objectifs de vie. Parce que quelqu'un qui veut partir à la retraite et dépenser, j'ai dit n'importe quoi, mais genre 2000 euros par mois versus peut-être un expatrié veut dépenser à sa retraite 5000 euros par mois ou 10 000 euros par mois même, ça ne va pas du tout être le même plan financier. Donc en fait, si tu ne me dis pas quels sont tes objectifs, je serais incapable de te dire si ce que tu fais aujourd'hui est bien ou pas. Parce que ça, c'est aussi très typique. les gens viennent me voir et me disent leur portefeuille d'investissement. Ils me disent, ah, c'est bien ou pas ça, Sophie ? En fait, dis-moi ce que tu veux. C'est quoi tes objectifs de vie ? Comment tu envisages ta retraite ? Je sais qu'il y a des questions que tu ne peux pas tout répondre.

  • Speaker #0

    Une des questions de retraite qu'on se pose, c'est combien d'années je vais vivre ? Tu peux te baser sur les statistiques nationales, donc 85 ans, 90 ans. Tu peux te baser sur ton historique de tes parents, grands-parents, de combien d'années ils ont vécu. C'est vraiment très personnel. Quand tu partirais de ta retraite, on va dire 65 ans, parce que c'est l'âge égal dans beaucoup de pays, si c'est partir 20 ans à la retraite, 65 ans à 85 ans, ce n'est pas la même planification financière que si tu penses que tu vas vivre jusqu'à 100 ans, ou voire plus. les études qui ont montré que les gens de mon âge vont vivre jusqu'à 120 ans c'est à dire que j'ai 60 ans d'année à planifier après ma retraite c'est énorme c'est plus que en fait ma vie de retraite j'avais quelqu'un qui m'avait carrément demandé ah bon

  • Speaker #1

    t'as fait un master bah moi je dois faire quoi du coup j'ai dit comment ça ça dépend c'est quoi tes objectifs on a pété en ce risque C'est quoi tes revenus aujourd'hui ? Est-ce que ça te permet d'atteindre les objectifs que tu veux vraiment atteindre ? Et après, on va définir une stratégie, le type de placement que tu vas faire, mais ce n'est pas qu'est-ce que je fais ? Parce qu'en fait, finalement, toutes tes stratégies, et ce qui aide aussi quand tu fais une formation ou tu as un coaching, c'est de pouvoir te poser ces questions-là, même si après, tu vas avoir un conseiller, mais d'avoir repris un peu le contrôle sur qu'est-ce que tu veux faire de cet outil que sont les revenus que tu génères. Tu sais aussi, j'avais un exemple à donner en fait sur l'importance des objectifs. C'est aussi que ça peut t'éviter de tomber dans le piège de l'expat lifestyle ou même le piège de je donne de l'argent à mon entourage parce que finalement j'ai accumulé et je ne sais pas quoi en faire. Et ça, c'est un exemple qui est réel que moi j'ai vu en formation où en fait la personne m'a dit moi j'ai passé 20 ans à ne pas avoir. aucun objectif financier. Et donc, à chaque fois que j'avais un proche qui avait besoin d'argent, je prêtais. Argent que je n'ai jamais revu de toute ma vie. Et aujourd'hui, j'ai des problèmes financiers. Je me dis, si j'avais eu cet objectif, ça me forçait à dire non. Parce que du coup, j'avais une ligne directrice où me dire, j'ai ces objectifs à atteindre. Que ce soit parce que tu ne sais pas dire non à des proches ou à un... style de vie que tu vois, que tu veux recopier à Hong Kong, à Dubaï, mais en fait, moi, je l'ai aussi vu en Afrique du Sud, par exemple. Par contre, si on a des objectifs, on peut dire non, parce qu'on a des objectifs qu'on veut atteindre et qui sont apportés si on cadre. Est-ce que tu as vu ça aussi ?

  • Speaker #0

    Oui, j'ai vu ça. C'est très commun ce que tu viens de décrire, mais ce qui est intéressant, c'est qu'hier, je coachais Inanna qui avait le problème un peu inverse. c'est qu'elle culpabilisait parce qu'elle dépensait soi-disant trop, selon ses proches, qu'elle dépensait trop, et qu'avec son salaire, parce qu'elle gagne très bien sa vie, ses proches lui disaient « mais tu devrais avoir beaucoup plus en épargne, en investissement, avec tout ce que tu gagnes, etc. » Donc elle le prenait un peu mal, et moi je disais « parce que si tu avais des objectifs de vie très clairs, tu as droit d'avoir ce train de vie. » C'est vrai qu'elle a un niveau de vie qui est assez élevé, elle vient un peu dans le luxe, mais en fait, elle peut se le permettre. Et en fait, elle n'a pas à se sentir coupable parce qu'en fait, elle remplit tous ses objectifs de vie, y compris sa retraite. Elle compte partir à la retraite d'ici 5 ans, elle a 48 ans. Donc, tu vois, c'est une retraite qui est assez jeune, 53 ans. C'est pas mal. C'est pas mal. Et finalement, en fait, si tu as des objectifs de vie très clairs, tu peux en fait te couper de ce bruit de ton entourage, des médias, comme tu dis. ou dans le cas que tu avais évoqué, le côté inverse, c'est de ne pas trop dépenser. Généralement, c'est plus ce cas-là. On dit non au luxe parce qu'on a nos propres objectifs de vie qui sont censés apporter, j'espère, plus de bonheur et de joie une fois que tu les auras atteints.

  • Speaker #1

    Oui, surtout en fonction de ce que tu as défini comme objectifs qui sont vraiment propres. Ça te permet de créer ta propre définition de la liberté. Cette personne qui part en retraite à 53 ans, moi, je pense que j'aurais beaucoup de mal parce qu'intellectuellement, j'ai besoin d'être très stimulée. Et financièrement, de pouvoir se dire, peut-être que quand j'ai 53 ans, je veux faire une année sabbatique et partir en voyage autour du monde avec mon mari. On peut définir ça et se dire que finalement, tout est possible en fonction de ce que moi, je veux atteindre. J'aimerais bien qu'on reparte un peu sur les entreprises dans lesquelles tu vas faire les formations. Est-ce que c'est facile de les convaincre ? de faire ces formations pour les employés ?

  • Speaker #0

    Alors oui et non. Pour ceux qui viennent me voir, ceux qui viennent me taper à la porte, donc eux, ils sont déjà convaincus. Donc pour le coup, il n'y a pas vraiment grand-chose à convaincre. Mais pour ceux qui ne sont peut-être pas conscients de l'importance du bien-être financier au niveau de leurs employés, pas uniquement, bien sûr, pour le bien-être des employés, mais aussi pour la productivité et l'engagement des employés au travail. ils ne sont pas forcément conscients de la corrélation. Aujourd'hui, il y a beaucoup d'études qui parlent du bien-être financier, des employés, l'importance de ça. Ils avaient fait beaucoup d'études sur la situation à Hong Kong. Ils ont montré qu'il y avait la moitié des employés à Hong Kong qui rencontrent des difficultés financières et qu'un tiers des Hongkongais vivent au jour le jour, ça veut dire qu'ils n'ont pas d'épargne, ce qui est beaucoup pour un pays qui n'a pas de chômage ni de retraite. Et deux tiers déclarent que leurs préoccupations financières ont un impact négatif sur leur bien-être au travail et qu'ils perdent jusqu'à un jour par semaine de productivité parce qu'ils sont stressés par leurs problèmes d'argent.

  • Speaker #1

    Ça fait sens ce que tu dis parce que quelqu'un qui n'y peut pas payer son loyer ou qui a du mal à payer l'école de ses enfants... Un parent peut-être qui doit soutenir et que financièrement, ce n'est pas possible. Évidemment, ça cause un stress mental, physique énorme et qui empêche du coup de se concentrer dans ton travail tous les jours. En fait, j'ai envie de te dire la solution qui vient presque à l'esprit, c'est de dire qu'il faut augmenter les salaires. Mais tout ce qu'on a discuté aujourd'hui montre qu'en fait, ce n'est pas forcément la clé. Parce que si tu n'as pas appris à gérer tes revenus, à fixer tes objectifs, à gérer ton budget, etc. Et pour un employeur, Un employé qui n'a pas à se soucier de ça va rester plus longtemps aussi, j'imagine ? Oui,

  • Speaker #0

    ça permet aussi d'attirer et de fidéliser les talents. Donc oui, dans les deux sens. Parce que moi, je pense sincèrement que le salaire seul ne suffit plus pour attirer les talents. Bien sûr, j'exagère, il faut que ce soit un minimum intéressant que tu aies payé à ta juste valeur. Mais je veux dire, au-delà de ça, les gens, ils veulent aussi d'autres avantages maintenant, comme le télétravail, le bien-être, des avantages pas que financiers. et en fait pour donner des exemples À Hong Kong, je vois aussi beaucoup d'expatriés, y compris des Français. C'est qu'il y a beaucoup de choses qui, en France, c'était un luxe. Jamais ils n'auraient imaginé qu'ils allaient vivre ce train de vie, qu'ils allaient envoyer leurs enfants dans des écoles internationales. Mais en fait, quand ils arrivent à Hong Kong, ça devient une obligation. C'est presque, moi, je dois envoyer mon fils au lycée international, etc. Quand ils ont un enfant, c'est gérable. Quand ils en ont deux ou trois, c'est plus du tout les mêmes prix. Et surtout que le lycée français international, c'est très cher. Ce n'est pas un lycée public en France. Il faut payer. Il faut payer. Pour donner une ordre de grandeur, c'est beaucoup plus cher qu'une école de commerce en France. Donc là, on parle de niveau primaire. Donc, c'est chaque année. Ça monte très vite les prix. Et j'avais un client français qui me disait que quand je reçois mon salaire, j'ai 10 000 euros qui partent directement entre mon loyer, mes trois enfants à l'école, mon lycée français. alors ici à Hong Kong il y a toute une une culture de helpers, de domestiques qui vivent à la maison pour aider les parents. Quand ils enlèvent toutes leurs dépenses nécessaires selon lui, parce que il est habitué à ce train de vie, il a moins 10 000 euros en début de mois. Il gagne plus, mais pas énormément plus. Pour lui, il ne vit pas dans le luxe, parce qu'il a à peine d'argent pour voyager, mais parce que son train de vie s'est devenu tellement un luxe que le reste. Pour lui, il ne profite pas de la vie parce qu'il ne peut pas voyager comme il souhaite, il ne peut pas rentrer en France comme il le souhaite. Ça,

  • Speaker #1

    c'est aussi après un problème chez les Français qui habitent à l'étranger et qui gagnent très bien leur vie, c'est la perception que tu as avant de partir, ou bien la perception de tes proches qui restent en France, entre le salaire que tu dois gagner et en fait ton train de vie. Et ils oublient qu'entre les deux, il y a un truc qui est dans beaucoup de pays, qui pèse énormément, c'est les frais de scolarité, l'assurance-sens. le loyer si tu vis pas sur place de manière permanente et que t'as pas acheté ton logement principal et les billets d'avion pour entrer une fois par an et qu'en fait ces chiffres là si tu as plusieurs enfants ça arrive facilement à 50 70 000 euros par an avant même que t'aies commencé à faire ta vie au dessus de ça en fait est-ce qu'on se rend compte que si j'étais en France tout ça ça serait presque zéro et qu'en fait quand on part à l'étranger Merci. C'est aussi ce qui peut créer ce déclic dont on parlait tout à l'heure. Finalement, on se retrouve vraiment à se dire « Ah mince, ça c'est fini » . Et c'est sans parler de toutes les questions de retraite que tu as déjà abordées tout à l'heure. Qu'est-ce que tu dirais à une entreprise qui hésite à faire une formation ? Tu sais, j'adore cette idée. J'adore cette idée. Je ne sais pas pourquoi ce n'est pas démocratisé partout. Et pour être honnête avec toi, il y a des entreprises qui font quand même des conseils fiscalité, par exemple, aux Français qui travaillent dans leur filiale. Souvent, ça s'arrête là. Quel est l'argument principal que tu donnerais aux entreprises pour passer à l'action ?

  • Speaker #0

    Il y a des études qui ont montré qu'il y avait un lien entre le bien-être financier, pas que financier, bien sûr, le bien-être en général. Bien sûr, je suis un peu biaisée, donc je parle du bien-être financier et la rétention des employés. C'est vrai qu'à Hong Kong, les entreprises sont plutôt conscientes de ce problème. En fait, ils font pas mal de formations pour les employés. La seule critique que je dirais, c'est qu'ils font souvent appel à des conseillers en gestion du patrimoine ou des banquiers, etc. Ce qui n'est pas forcément mauvais, mais généralement, ils viennent ici. Ce n'est pas moi qui le dis, c'est mes clients qui me disent qu'ils font appel à des banquiers, des assurances. Et en fait, ils pitchent leurs produits, ils vendent leurs produits. Et en fait, les feedbacks des employés, c'est qu'ils sont assez mauvais. C'est qu'ils nous offrent, généralement, ils offrent des sortes de promotions. Ah oui, pour vous, on fait moins 5% ou des choses comme ça. Et du coup, ils ne sont pas dupe les employés, tu vois. Ils savent très bien qu'ils sont là pour vendre leurs produits. Ils ne sont pas forcément contents de la formation. Donc, il y a une conscience de ça. Donc, j'essaie plutôt d'éduquer cette partie d'éducation financière que j'appelle impartielle, un biased. Moi, je ne suis affiliée à aucune institution financière. Je ne suis pas là pour vendre des produits. Je ne suis pas là pour référencer d'autres systèmes ou quoi que ce soit. Donc, vraiment, c'est comment avoir une meilleure relation à l'argent, comment mieux planifier. Une fois de plus, ce n'est pas que l'investissement, c'est comment mieux gérer son épargne, ses dépenses au quotidien, gérer les taxes. On n'a pas parlé de ça aussi, mais il y a aussi toute une partie de comment écrire un testament. Il y a plein de sujets liés à la finance qui ne sont pas uniquement faire fructifier son argent. Donc j'essaie d'éduquer sur tous les sujets de la finance. Il y a aussi estate planning. Donc c'est vraiment aussi comment accompagner les personnes en cas de décès, mais aussi en cas d'incapacité mentale ou physique à gérer ses finances. Donc il y a tous ces sujets qui sont aussi importants. La santé financière, ce n'est pas que l'investissement, même si c'est un point important.

  • Speaker #1

    Oui, tu as raison de le rappeler parce qu'au final, on peut mettre énormément d'énergie à optimiser ses investissements et avoir quelque chose qui a l'air superbe. d'un point de vue retour sur investissement, d'un point de vue fiscalité. Et puis finalement, on oublie toute cette partie de droit qu'on va développer de plus en plus dans les prochains épisodes avec des notaires, avec des avocats qui vont venir et qui vont présenter ces sujets dans les détails. L'éducation financière, c'est un sujet 360. Tous les sujets qu'on a abordés aujourd'hui, que ce soit d'un point de vue de l'éducation financière en entreprise et le levier que ça peut être pour les entreprises qui prennent ça au sérieux. L'importance de passer à l'action et de se faire accompagner quand on sent qu'on est bloqué et qu'on a peut-être accumulé des centaines de connaissances et qu'il nous manque le switch pour pouvoir passer de l'autre côté de la barrière et que finalement, avoir des gros revenus, ce n'est pas vraiment plus important. Si on veut parler avec toi et passer à l'action, justement, comment on te contacte ?

  • Speaker #0

    Vous pouvez me retrouver sur LinkedIn, c'est mon nom, Sophie O, tout simplement, ou sur mon site web, monnaiesophie.com. donc c'est Monet comme argent, money, et Sophie, S-O-P-H-Y. Je voulais faire un jeu de mots entre philosophie et money, donc ça fait Money Sophie. Je voulais aussi rajouter un point qui était, je sais pas si c'est français, mais pour beaucoup d'expatriés aussi, c'est que certains attendent vraiment le moment parfait pour pouvoir investir, ou le moment parfait pour commencer à épargner ou gérer ses finances, parce qu'il veut atteindre tel salaire ou telle situation de vie, tel âge aussi. Et une fois de plus, je parle vraiment que c'est important de développer des habitudes saines le plus tôt possible. Donc comment tu fais ça ? Et moi, je parle souvent de money date. Donc c'est vraiment de te fixer des money date avec toi-même ou avec un conjoint si vous êtes en couple. Une date où c'est vraiment non négociable, idéalement une fois par mois, mais ça peut être une fois par semaine si vous ressentez le besoin. où vous gérez vos finances, où vous checkez votre investissement, votre stratégie d'investissement, vous vous éduquez sur l'éducation financière. Un sujet de finance qui vous tient à cœur ou qui est une priorité actuelle. Vraiment, c'est pour moi la première chose à faire pour développer une habitude financière comme vous le ferez pour votre activité sportive.

  • Speaker #1

    Thomas, c'est un super tips pour clôturer l'épisode. Alors n'hésitez pas à contacter Sophie, je mettrai les détails dans la description. Merci à tous et je vous donne rendez-vous au prochain épisode.

Chapters

  • Les erreurs courantes des expatriés

    00:00

  • Introduction à l'éducation financière pour les expatriés

    00:17

  • Les erreurs fréquentes en gestion financière

    02:35

  • L'importance de l'investissement et de l'inflation

    04:00

  • Les déclencheurs du changement financier

    06:07

  • Les perceptions erronées de l'argent et de l'investissement

    08:08

  • L'immobilier : un investissement ou un besoin de sécurité ?

    09:50

  • Les leçons tirées des erreurs financières personnelles

    12:11

  • Introduction à l'investissement et à l'argent

    15:12

  • Comprendre son style d'investissement

    16:15

  • Comparaison des mentalités financières : Hong Kong vs France

    18:24

  • Les différences culturelles dans la gestion de l'argent

    19:55

  • Les avantages fiscaux et leur influence sur l'investissement

    22:51

  • Accompagnement financier et coaching

    24:47

  • Définir des objectifs de vie et financiers

    27:37

  • L'importance des objectifs financiers

    31:21

  • Le bien-être financier en entreprise

    34:33

  • Éducation financière et engagement des employés

    40:05

  • Conclusion et tips pratiques

    44:23

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Description

Tu gagnes bien ta vie à l’étranger ? Alors pourquoi ton argent ne travaille pas pour toi ?

Dans cet épisode, Sophie Hau, coach et conférencière en éducation financière à Hong Kong, partage son expérience auprès de plus de 70 expatriés et salariés en entreprise. On parle des erreurs les plus fréquentes des Français de l’étranger : laisser l’argent dormir, ne pas investir, se fier à une illusion de sécurité…

👉 Tu découvriras :

  • Comment l’inflation détruit ton épargne.

  • La différence entre immobilier comme projet de vie et investissement.

  • Pourquoi il faut fixer une money date pour reprendre le contrôle.

  • Comment l’éducation financière en entreprise devient un levier de bien-être et de productivité.

Un épisode concret pour éviter les pièges et enfin faire travailler ton argent, où que tu sois.


Pour contacter Sophie : Sophie Hau | LinkedIn

ou Moneysophy, sharing the Art and Science of Money


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🛑 Les épisodes ne constituent pas des conseils financiers personnalisés. Chaque situation est unique : les témoignages et partages d’expérience sont là pour t’inspirer et t’aider à poser les bonnes questions.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Tu gagnes bien ta vie à l'étranger, alors pourquoi ton argent ne travaille pas pour toi ? Aujourd'hui, on va parler d'éducation financière, ce que beaucoup de Français à l'étranger ignorent, les erreurs qui reviennent partout, et comment commencer à faire mieux dès maintenant. Sophie, toi tu vois ces situations tous les jours, dis-moi un peu pourquoi c'est un sujet important, urgent, pour les Français qui habitent à l'étranger.

  • Speaker #1

    Ce que j'observe le plus souvent, c'est que les gens, ils ont cette conception qu'avoir plus d'argent ou plus de savoir en finance résolvent tous leurs problèmes financiers alors que parfois, il suffit juste de comprendre sa relation avec l'argent et adopter des bonnes habitudes qui peuvent vraiment faire la différence dans son portefeuille et bien sûr pour sa retraite et dans son futur. Et peut-être que si vous avez pensé comme moi quand j'étais plus jeune, je pensais qu'il y avait d'un côté des gens qui étaient juste doués, qui avaient un talent inné pour la finance. et d'autres personnes qui étaient juste nulles. Alors qu'en fait, finalement, c'est un peu comme la santé. Et certains ont grandi dans un environnement avec des bonnes habitudes alimentaires, activités physiques, comme l'éducation financière. On peut aussi apprendre ces bonnes habitudes. En réalité, c'est assez simple, même si ce n'est pas forcément le plus facile. Généralement, changer les habitudes, ça demande quand même pas mal de discipline, de détermination et pas mal de planning. Mais on peut y arriver.

  • Speaker #0

    On se dit, on peut tout lire. On n'a besoin de personne. On va pouvoir avancer à son rythme et puis demain réussir à intégrer des habitudes qui sont super. Et en fait, ce n'est pas forcément le cas. Et ça peut être très difficile. Dis-moi un peu, qu'est-ce que tu fais toi aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Qui es-tu ? Aujourd'hui, en fait, j'ai deux casquettes. La première, c'est que je suis coach financier. J'ai coaché déjà plus de 70 personnes, soit des expats. des Français, des expats, des locaux, d'asier à Hong Kong pour les aider à libérer leurs charges émotionnelles liées à l'argent, pour les aider à atteindre leurs objectifs financiers. Et ma deuxième casquette, c'est plutôt consultante et conférencière en éducation financière. J'ai déjà intervenu dans plus de 20 différents groupes, entre la banque, le luxe, oui, même la banque, même les banquiers ont besoin d'éducation financière, la pharma, etc. Je fais aussi des études sur la santé financière des employés. Et vraiment, l'objectif, c'est de démocratiser l'éducation financière, rendre le sujet plus abordable et vraiment combler le fossé entre le savoir et l'action.

  • Speaker #0

    Tu as mentionné tout à l'heure la question du biais de connaissances et du problème de passage à l'action. Est-ce que c'est vraiment les premières erreurs que tu vois tout de suite quand tu fais une formation d'entreprise ?

  • Speaker #1

    Je pense que dans la finance, en fait, comme on disait dans la santé, c'est que tout le monde a un avis sur ça. Tout le monde pense avoir... la clé de comment devenir riche ou juste comment mieux gérer son argent. Donc, je prends toujours moins cinq minutes pour faire une introduction, pour expliquer qu'on est tous dans des situations financières différentes et qu'il n'y a pas de one size fits all, il n'y a pas vraiment un système adapté pour tout le monde et que vraiment, on est plus ici pour apprendre, pour collaborer ensemble et trouver un système qui vous correspond. Et c'est ce côté où... où les gens adorent laisser leur argent dormir dans leur compte courant, généralement. Alors, pour ceux qui épargnent un minimum, parce qu'il y a aussi d'autres personnes qui n'épargnent pas du tout, ça, c'est un autre problème. Et du coup, ils se privent d'opportunités. Et surtout, ils ne se protègent pas contre l'inflation. Ça, c'est un peu plus technique, mais en général, surtout si on parle, là, si on se focalise sur les Français à l'étranger, et dans des pays comme Hong Kong ou Dubaï, où il y a vraiment beaucoup d'opportunités. financières avec des avantages fiscaux super intéressants pour les Français et c'est dommage qu'ils ne profitent pas quand ils sont à l'étranger, même s'ils sont là juste pour quelques années. Souvent, généralement, ils restent plus que quelques années et là, c'est beaucoup d'années perdues.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux me donner un exemple d'une personne qui était en formation avec toi ? Qu'est-ce que ça représentait vraiment pour elle à moyen et à long terme de simplement mettre son argent sur son concours ?

  • Speaker #1

    Non seulement tu perds en argent parce qu'un euro, un euro, un US dollar, etc. demain, il vaut moins que ton euro aujourd'hui. Donc en fait, si tu laisses ton argent juste dormir sur ton compte courant, évidemment, tu vas perdre de l'argent tous les ans. Ça va peut-être perdre 2%, 3% de valeur au fil des années à cause de l'inflation. Et au bout de 20 ans, tu peux perdre la moitié de la valeur de ton épargne. Donc tu es double perdant quand tu laisses ton argent dormir. Et si tu ne laisses pas investir, non seulement tu peux te protéger contre l'inflation, mais aussi tu peux gagner plus d'argent, donc vraiment faire l'argent, travailler pour toi. Donc au lieu de toi où tu gagnes de l'argent, bien sûr, tu travailles beaucoup, 9h, 18h, 9h, 20h pour certains, et ils travaillent beaucoup, ils échangent leur temps contre de l'argent, et en fait, avec l'avantage de l'investissement, c'est que tu peux faire l'argent, travailler pour toi.

  • Speaker #0

    Et ça, c'est un point qui est hyper important, c'est de se rendre compte, en fait, que ça ne suffit pas juste de gagner beaucoup d'argent. En fait, si c'est juste de gagner beaucoup d'argent, tout dépenser, ou bien le laisser dormir sur son compte courant, ça a des conséquences sur la façon que tu peux atteindre les objectifs que tu vas te fixer. Est-ce que tu penses que cette histoire de garder l'argent de côté comme ça, ça donne une fausse impression de sécurité et c'est ce qui fait qu'on ne passe pas à l'action ?

  • Speaker #1

    Il y a deux grands groupes. Donc déjà, il n'y a pas tout le monde qui épargne, en tout cas pas assez. tout alors tout En tout cas, moi, quand je vois les expatriés ici à Hong Kong, c'est qu'il y a un bon salarial, ça c'est sûr, parce que le coût de vie est plus cher à Hong Kong. Mais c'est aussi facile de garder un peu de vie pour un statut social. On aime bien aller au resto, on aime bien s'acheter le dernier téléphone, on aime bien les vacances paradisiaques, etc. Donc déjà, il y a un souci d'épargne en premier lieu, parce que pas tous les expatriés épargnent assez. Donc ça, c'est un premier sujet. Et ceux qui épargnent et qui n'investissent pas et qui laissent juste dormir leur argent sur leur compte, je dirais que c'est souvent lié plutôt à un rapport à l'argent qui est très focalisé peut-être soit sur la sécurité. Et il faut creuser pour savoir pourquoi ils ne le font pas. C'est une question de manque d'intérêt, c'est une question de temps, c'est une question de... parce que mes parents ont investi, ils ont perdu de l'argent, ou autrefois j'ai été au chômage et j'ai galéré avant de trouver un boulot, donc il me faut un matelas de sécurité de un an, deux ans de salaire. Donc il faut vraiment comprendre la source de pourquoi ils le font. Ce que je fais d'ailleurs en coaching, c'est vraiment de comprendre pourquoi ils font ça, pourquoi ils n'adoptent pas les bonnes habitudes pour investir. Et après, à mon compte, il y a un autre sujet aussi, c'est qu'il y a beaucoup de banquiers de financial advisors qui sont... très commerciaux ici. Et c'est vrai qu'on peut être facilement submergé par la masse d'informations. Et je vois parfois des Français qui ne savent pas quoi faire. Du coup, ils préfèrent juste investir en France. Ce qui n'est pas mauvais d'investir en France. Mais c'est juste que c'est un peu dommage comme ils sont à l'étranger, surtout à Hong Kong, qui vraiment, ce n'est pas un paradis fiscal non plus, mais il y a quand même beaucoup d'avantages fiscaux. Ils pourraient vraiment profiter de leurs années à l'étranger pour vraiment faire fortifier leur capital au lieu de juste... On va se contenter d'acheter uniquement en France.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui est le facteur principal qui déclenche le déclic, qui permet de passer à l'action ?

  • Speaker #1

    Les gens qui viennent me voir, c'est qu'il y a quand même une très forte conscience. Donc ils savent qu'il y a un problème, qu'ils veulent changer. Par contre, maintenant, quand je fais en entreprise, là, du coup, je m'adresse à un plus large public, donc des gens qui ne sont pas du tout conscients. Et c'est pour ça que j'aime bien travailler avec des entreprises, c'est que là, je touche un public qui ne savent pas du tout, en fait, leur rapport à l'argent, qui ont très peu de connaissances en éducation financière ou alors une connaissance assez erronée. Et donc, là, vraiment, ça permet de pouvoir, entre guillemets, éduquer les employés. Et là, du coup, parfois, j'espère en tout cas de croire que ma participation fait que c'est un peu leur déclic. Je dirais que le déclic, c'est vraiment avoir une conversation. avoir assisté à une conférence. Il faut vraiment normaliser les conversations liées à l'argent, parler avec ses amis, parler entre collègues, parler avec son époux, son conjoint, vraiment à tout le monde, à ses frères et soeurs, parce que c'est tellement tabou en France, dans plein de cultures, pas que en France, mais en France un peu plus que dans les autres pays. Donc voilà, il faut vraiment en parler et juste une conversation peut faire le déclic pour un ami, pour un collègue, pour un frère et une soeur.

  • Speaker #0

    Moi j'avais aussi remarqué qu'il y a quand même des déclics qui se font un peu tard. Il y a une catastrophe personnelle ou professionnelle. Ici, je peux donner plein d'exemples. Tu as monté ton entreprise, tu la vends, ça s'est mal passé et tu n'as pas du tout récupéré la somme que tu devais récupérer. Tu as un contrat d'expatrié 5 étoiles et il se termine et tu n'as pas du tout préparé la transition. Il y a un décès, une maladie, quelque chose qui crée un électrochoc. Là, on se dit, il faut réfléchir. Qu'est-ce que j'ai fait ? Je gagne bien ma vie et comment est-ce que je corrige cette trajectoire ? Et j'ai remarqué que si tu as cet exemple autour de toi, ça te force à réfléchir à ta propre situation et aussi à te dire qu'est-ce que moi je peux faire pour éviter ça.

  • Speaker #1

    Il y a aussi le déclic, tu commences une famille, tu fais des enfants et après la phase urgente qui est passée, quand tu commences à te poser, et là, généralement, les gens commencent à réfléchir à... à comment mieux planifier pour leurs enfants, pour leur retraite, etc. Donc oui, il y a aussi un déclic familial. Mais comme, bien sûr, maintenant, les familles se construisent beaucoup plus tardivement, donc en fait, les gens s'y plongent uniquement vers la fin des trentaines maintenant, voire quarantaines, alors qu'avant, les gens se souciaient quand même un peu plus tôt que maintenant.

  • Speaker #0

    Et c'est un beau déclic parce que du coup, c'en est un qui est positif. Est-ce que tu arrives à...

  • Speaker #1

    C'est vrai que le décès, il est failli dans l'entreprise.

  • Speaker #0

    Quand on a ce déclic et on se dit qu'il faut y aller, est-ce qu'on continue à penser que l'argent, ça s'apprend comme ça sur le tas ?

  • Speaker #1

    Je dirais pas ça. Moi, en fait, ce que je vois souvent, c'est que les gens, ils font un peu ce que leur entourage font. En fait, c'est assez limité. Si leur entourage n'achète que de l'immobilier, c'est souvent sur ça qu'ils vont aussi se tourner. Ou alors s'ils achètent ici à Hong Kong, les gens, ils aiment bien la bourse. Ils achètent aussi beaucoup d'actions. On se tourne écus sur cette solution-là, alors qu'en fait, il y a beaucoup d'autres solutions qui ne sont pas forcément adaptées à eux. Donc oui et non, ça veut dire que oui, ils apprennent sur le tas. Ils apprennent finalement avec leur entourage, qui une fois de plus n'est pas forcément adapté à leur situation personnelle. Je pense qu'aussi dans beaucoup de pays, on a tendance à... à penser qu'investir dans l'immobilier, c'est vraiment le graal dans l'investissement. Ce n'est plus l'assurance, la pierre, c'est concret, c'est tangible. Donc, c'est l'investissement préféré de beaucoup de Français. Mais aussi, ici à Hong Kong, je travaille aussi avec des locaux, donc des Hongkongais. Alors qu'en fait, la situation immobilière a complètement changé. Surtout à Hong Kong, ici, les cinq dernières années, comparées il y a 20 ans. En fait, depuis Covid, les prix ont vraiment chuté. Je dirais pas jusqu'au double, mais ça peut monter à 25%, 30%, 40% de plus que tes dettes que tu avais signées au préalable. Après, ils sont avertis normalement. Ce que je veux dire, ça les met quand même dans des situations financières hyper délicates. Et c'est ce que généralement les gens font, c'est qu'ils sont pas conscients de la situation actuelle. Ils font ce que les parents ont fait. Les parents, à l'époque, tout le monde achetait de l'immobilier et certains ont fait fortune comme ça. Mais ce n'est plus le cas aujourd'hui. Ou alors, il faut être vraiment dans des situations très spécifiques pour que ce soit vraiment avantageux pour un citoyen lambda. Et donc, c'est vraiment l'erreur première que je vois souvent. Et même en France, c'est moins aventurieux parce que c'est taux fixe. Donc, on peut contrôler un minimum quand même les conséquences de l'investissement. Mais le problème, c'est que généralement, un investissement immobilier, ça demande quand même un minimum d'apport. généralement, surtout si on est jeune et qu'on commence à investir dans l'immobilier, c'est que généralement, c'est quasiment 90% de ton épargne, voire 100% de ton épargne. Donc, c'est-à-dire que tu mets 100% sur juste seulement un asset, ce qui est, entre guillemets, très dangereux parce que si ça ne marche pas, si ce n'est pas un bon investissement, en fait, tu as tout investi sur un seul produit. Donc, voilà, c'est vraiment l'erreur que je vois le plus fréquemment. alors qu'il y a d'autres produits d'investissement plus adaptés pour la situation actuelle du marché des individus.

  • Speaker #0

    Est-ce que c'est surtout aussi de se poser les bonnes questions, finalement ? Est-ce qu'aujourd'hui, je regarde l'immobilier comme un investissement ou est-ce que c'est mon objectif de vie ? Est-ce que je veux faire comme tonton, tata, cousin, cousine qui ont acheté la même chose en immobilier ou est-ce qu'en fait, je veux faire quelque chose qui est vraiment adapté à ma... façon de voir les choses, à mes objectifs de vie, à ma relation à l'argent et à mon appétence au risque. Parce que c'est pas ça finalement.

  • Speaker #1

    Mais c'est ça le plus dur en fait, c'est que moi je dis toujours que la plus grosse erreur en finance, c'est qu'on commence pas assez tôt pour investir. Parce que quand on commence assez tôt, on peut faire toutes ces erreurs-là quand on est très jeune. Quand on a genre début de vingtaine. Moi j'ai investi tardivement, donc j'ai commencé à investir à 30 ans, ce qui est tard dans ma vie. d'investisseuse. Si j'avais commencé à 20 ans, voire à 18 ans, après mon premier job à mi-temps, j'aurais commencé à investir, j'aurais vraiment fait les erreurs plus tôt, parce qu'en fait, tout le monde va faire des erreurs. Tout le monde fait des erreurs. Il y a des gens qui te disent qu'ils ne font pas d'erreurs financières. Ils te mentent. Ils te mentent, donc il ne faut pas les croire.

  • Speaker #0

    De nous, ta plus grosse erreur,

  • Speaker #1

    c'est d'avoir commencé tardivement. Et du coup, j'ai fait mes erreurs à mes débuts de trentaine, alors que j'aurais dû les faire. à 18 ans, à 20 ans. J'ai investi dans les mauvais produits. Mon premier investissement, c'est l'immobilier. Maintenant, je suis coincée parce que mon immobilier n'a jamais pris de valeur. En plus, j'avais investi en France. Ça veut dire que mon bien n'a jamais pris de valeur. avec tous les frais de notaire, etc. Finalement, si je revends maintenant, je perds de l'argent. Donc, tu vois, bref. Tout ça pour dire que ce n'est pas le cas pour tout le monde. Il y a des gens qui gagnent de l'argent, je sais, avec l'immobilier. Mais tout ça pour dire que si j'avais commencé à 18 ans, peut-être que je n'aurais pas acheté l'immobilier, mais j'aurais peut-être acheté des actions parce que j'ai aussi fait des erreurs avec mon investissement dans les actions, dans la crypto, etc. Mais j'aurais fait tout, tu vois, j'aurais fait toutes ces erreurs plus tôt. Et parce que quand tu es jeune... Tu penses que tu sais tout, tu penses que tu es invincible et que de toute façon, tu as le temps. Même si ça crache, ça va recouvrir le marché et se rétablir.

  • Speaker #0

    Les montants sont aussi peut-être moins importants que quand tu commences à investir à 40 ans. Parce que tes revenus sont aussi moindres.

  • Speaker #1

    Oui, oui. Après, je pense que le rapport à l'argent quand tu as 18 ans, tes 100 euros, tu ne veux pas perdre tes 100 euros. Oui, c'est énorme. Mais voilà, tout ça pour dire qu'il faut vraiment commencer tout pour connaître son style d'investissement. Vraiment, quelles sont tes valeurs ? Quelles sont ton appétence au risque ? Mais aussi, quel sujet t'intéresse ? Parce qu'en fait, ce n'est pas pour tout le monde. Finalement, l'investissement, ce n'est pas pour tout le monde. Pas tout le monde veut lire les infos, Financial Times, l'Economist. Bref, ce n'est pas vraiment la tasse de thé pour tout le monde. Je ne connais pas forcément tous tes objectifs de vie à 20 ans, mais voilà. peut-être que tu as quand même une sorte de direction. Donc, c'est bien de comprendre aussi, de savoir faire une introspection de ce que tu veux, de ce que tu souhaites, des objectifs de vie, des objectifs financiers, de comprendre tes biais. Donc, on parlait de biais tout à l'heure, mais en fait, dans la finance, il y a énormément de biais, entre biais de confirmation, biais de présent. Il y a plus de 150 biais cognitifs et qui vraiment impactent notre gestion de finances et d'investissement. Donc, il faut vraiment être conscient de tout ça. Et la seule façon pour être conscient de tout ça, il faut commencer à investir très jeune et faire les erreurs très jeune. Comme ça, quand tu es à la fin de vingtaine, trente ans, tu sais déjà ce que tu veux, tu as fait toutes les erreurs que tu as faites et du coup, tu peux vraiment ensuite planifier pour ta vie. Là, tu planifies sur le long terme, sur ta retraite, sur tes enfants, si tu veux. planifié pour leurs études, etc. Généralement, les gens, quand ils viennent me voir, ils pensent que la finance, c'est uniquement l'investissement, mais en fait, c'est aussi comment gérer ses revenus, son épargne, comment mieux dépenser, comment dépenser plus consciemment. Ça peut être aussi lié à tout ce qui est comment gérer ses taxes, comment optimiser ses taxes. Donc, il y a plein de sujets, en fait, dans la finance qui n'est pas forcément uniquement lié à accroître son argent. C'est comment aussi mieux... gérer son budget, tu vois.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'à Hong Kong, tu vois exactement la même chose, que ce soit dans les Français qui vivent à Hong Kong ou dans les Hongkongais en eux-mêmes, toutes ces questions de rapport à l'argent ?

  • Speaker #1

    Tout à fait. Les Hongkongais, les Chinois, ils ont une réputation pour aimer l'argent, contrairement aux Français. D'ailleurs, je suis tombée sur une étude hyper intéressante, je crois que c'était l'IFOP qui avait fait ça, qui avait dit qu'ils avaient demandé aux Français Merci. à quoi ils associaient l'argent. Et je crois qu'il y avait 30% qui associaient l'argent à la nuisance. Donc comme tu vois, c'est quelque chose d'assez négatif quand même. Et alors, à Hong Kong, les gens, non, les gens, je dirais pas que l'argent, c'est la vie, mais c'est vrai qu'ils ont un rapport quand même totalement différent à l'argent. Mais ce qui est intéressant, c'est que c'est une généralité, c'est-à-dire que c'est quand même pas tout le monde. Bien sûr, il y a des exceptions. Et c'est comme, bizarrement, c'est moins tabou. à Hong Kong, alors tu vois, entre collègues, ils parlent d'argent ici, mais ils parlent souvent d'investissement. Ils parlent pas vraiment de leur problème d'argent. Ils parlent surtout de ce qu'ils investissent. Il y a aussi... Ils ont un vrai plaisir au jeu. Donc, ils aiment bien... Ils aiment bien le jeu. Ils aiment bien miser sur une action. Donc, pour moi, c'est pas vraiment de la planification financière. C'est vraiment, en fait, du gambling. C'est du jeu. Et en fait, à Paris, ils misent tout sur un stock. C'est un autre problème, en fait, à Hong Kong, qu'ils ont. En moyenne, je vois quand même qu'il y a une plus grande habitude d'épargne. Mais ça, c'est aussi culturel. C'est le fait qu'à Hong Kong, il n'y a pas de retraite. Il y a une retraite, mais c'est tellement minime qu'il y a quand même une conscience qu'il faut un minimum faire d'efforts très jeunes. Et aussi, il n'y a pas de chômage. Donc, c'est-à-dire que quand tu n'as pas de travail, quand tu es sans emploi, tu es tout seul. Donc, généralement, les gens sont un peu plus conscients de ça. Mais une fois de plus, ça ne veut pas dire que les gens sont tous bons en finance. et de deux, ils adorent les paris Ça ne veut pas dire qu'ils savent vraiment planifier sur le long terme. Ils aiment bien miser sur des actions, sur des stocks individuels, ce qui est très dangereux. Je ne conseille ça à personne. Est-ce que toi,

  • Speaker #0

    tu as vu des gens dans ta formation qui partagent quand même ouvertement ? J'ai perdu... 10 000 euros sur cette action parce que j'ai tout parié sur celle-là. Est-ce qu'ils parlent quand même de leur échec ou de leur perte au jeu ? J'en mets de la paix au jeu parce que finalement, c'est un jeu. C'est plus un investissement. C'est un jeu,

  • Speaker #1

    oui. Les gens qui viennent me voir à titre individuel, ils sont assez ouverts. Généralement, ils me montrent vraiment toute leur finance. Ils me montrent leurs revenus, leurs dépenses. Il y a vraiment une transparence totale. Bien sûr, quand je fais des conférences sur... entreprise, là, personne ne va parler de leurs problèmes personnels, ni de leurs dettes, ni de leurs paris. Mais oui, quand c'est en one-to-one, en individuel, les gens, vraiment, ils me disent tout. On n'a pas le même problème entre les Français et les locaux, mais c'est aussi un autre problème. Une fois de plus, ce n'est pas tout le monde. Ce n'est pas tout le monde qui fait ça. Il y a aussi des gens qui n'aiment pas du tout le risque, qui épargnent énormément, mais qui n'investissent pratiquement pas parce qu'ils ont peur d'investir. Une fois de plus, on ne peut pas généraliser la population. C'est comme en France, ce n'est pas tout le monde qui investit, ce n'est pas tout le monde qui épargne, ce n'est pas tout le monde qui ne fournit rien avec leur argent.

  • Speaker #0

    Quand je faisais mon mémoire l'année dernière sur la gestion de patrimoine des expatriés, il y avait quand même une tendance qui revenait où les expatriés qui habitent à Hong Kong ou à Singapour investissent beaucoup plus en actions. Est-ce que tu penses que c'est lié justement au fait que quand ils vont au bureau et qu'ils travaillent avec des locaux, Ils entendent justement parler de tous ces sujets d'investissement et ça leur donne envie de passer à l'action.

  • Speaker #1

    Je pense que ça peut l'y, parce que c'est vrai qu'ils le font assez ouvertement. Ici, c'est incroyable de voir des locaux, en fait, dans les transports en public. Partout, ils sont sur téléphone avec leur application de brokerage. Là où tu vois qu'ils achètent, ils revendent le jour même. Donc, c'est assez incroyable, en fait. Ils ne le cachent pas du tout. En plus, tu vois vraiment des gens de tous âges et vraiment de tous les revenus confondus. Tu vois des gens, la personne de ménage, elle fait ça aussi. Ou alors, la personne plus aisée au bureau fait ça aussi. Et après, il y a aussi un autre avantage dans ces pays-là, c'est qu'il y a quand même des avantages fiscaux parce qu'à Hong Kong et à Singapour, il n'y a pas d'imposition sur les plus-values pour les investissements à la bourse. Donc, c'est quand même un énorme avantage. pour les Français à l'étranger, parce qu'en France, ça n'existe pas.

  • Speaker #0

    En fait, est-ce que c'est pour ça que tout le monde, finalement, que ce soit les Hongkongais ou les Français à Hong Kong, investissent sur ce genre de plateforme ? Est-ce que c'est parce qu'en fait, il y a un avantage fiscal, donc tu as l'impression de moins, de plus gagner si tu gagnes ? Ou est-ce que tu as quand même une communication aussi, je ne sais pas, des panneaux dans les rues, des publicités, où on t'incite à investir de manière systématique ?

  • Speaker #1

    Oui, je pense que toujours, en fait. Tous ces facteurs... ... impact sur le français expatrié ici à Hong Kong ? Tout simplement parce que oui, on est en fait tous les jours, tu vois, comme tu dis, la pub, mais des collègues qui en parlent. Bon, après, les collègues sont assez, je veux dire, c'est plutôt des locaux, mais qui parlent dans leur langue locale. Mais voilà, tu vois, les gens sont toujours sur leur téléphone. Tu vois qu'ils sont sur leurs applications. Il se passe quelque chose. C'est vrai que quand c'est dans ta figure, forcément, tu es un peu plus curieux. et comme je te disais, l'avantage fiscal, ça aide aussi. Bon, après, il ne faut pas oublier que Hong Kong, ça reste quand même un hub financier. J'ai pas mal de clients qui travaillent dans la banque et en fait, qui ont honte. C'est une double honte, tu vois, parce qu'ils se disent, oh là là, je travaille dans une banque, je suis censée savoir plus que le citoyen lambda, mais je ne fais pas plus que le citoyen lambda. Donc, en fait, une fois de plus, tu vois, les connaissances seules ou l'argent seul, vraiment, ça ne résout pas tous les problèmes financiers. Et vraiment, c'est une question de créer des meilleures habitudes pour pouvoir atteindre tes objectifs financiers.

  • Speaker #0

    J'imagine que ça doit être très difficile pour lui d'accepter et de passer à l'action pour venir te voir. Et même un Français qui gagne très bien sa vie, ça va être aussi un peu le même mécanisme. J'imagine de se dire que de toute façon, il gagne suffisamment. Comment ça se passe ? À quelles étapes tu vas traverser avec eux pour les aider à réconcilier ce qu'ils veulent atteindre et dans la situation dans laquelle ils sont aujourd'hui ? Bah...

  • Speaker #1

    Les gens qui viennent me voir, je pense que... Je ne suis pas sûre qu'ils ont honte ou pas. En tout cas, mon rôle, ce n'est pas de les juger parce que chacun a sa situation. Et moi, je dis toujours que c'est une question soit de mauvaises habitudes qu'on a développées depuis très jeune et aussi peut-être un mauvais rapport à l'argent. Donc, généralement, la première session que je fais avec mes clients, c'est vraiment d'évaluer quel est leur blocage. Est-ce que c'est vraiment leur état d'esprit ? C'est le mindset ? C'est quelque chose qui bloque chez eux ? qu'ils rejettent l'argent inconsciemment ? Est-ce qu'ils pensent que l'argent, c'est sale ? Ou alors, est-ce que c'est vraiment juste une question d'habitude ? Ils ont juste besoin de... C'est un peu un coach financier, finalement. C'est un peu comme ton coach à la gym. Tu veux quelqu'un qui te motive, qui te challenge. qui te donne entre guillemets des devoirs, tu vois, donc c'est une sorte d'accountability partner qui est là pour toi, qui a un suivi hebdomadaire, donc c'est vraiment de comprendre quel est le blocage, ou alors c'est vraiment juste une question de connaissance, de manque de connaissance, donc je suis là pour combler le manque de connaissance, que ce soit, comme je disais, dans la partie planning financier, déterminer des objectifs de vie financiers, que ce soit optimiser les taxes, ça peut être aussi une question de Comment évaluer mes risques, mes assurances, etc. Ou aussi comment gérer mes dépenses, ou alors c'est l'investissement. Donc voilà, j'essaie vraiment d'évaluer quelles sont en fait les opportunités, mais aussi les blocages actuels pour ensuite introduire un plan, un sort de point d'action et qu'on peut mettre en place ensemble ou la personne de son côté.

  • Speaker #0

    C'est un peu comme un coach sportif finalement. Si tu as besoin d'aide, de passer de zéro à un. Et tu vas aller beaucoup plus vite si tu es accompagné. Et ça te permet d'avoir une formation qui est plus personnalisée sur des sujets sur lesquels on ne connaît pas, ou bien de débloquer ce qui nous empêche de passer à l'action et d'éviter les erreurs aussi que tu vois chez tous tes clients. C'est quoi le premier conseil que tu donnes à une personne qui arrive et qui dit « moi, je n'ai pas les bases, ce n'est pas vraiment pour moi » . Qu'est-ce que tu lui dirais ?

  • Speaker #1

    Alors, la méthode classique, c'est vraiment de faire un peu un état des lieux. de leur situation financière, de comprendre c'est quoi ses revenus, c'est quoi ses dépenses, s'il y a des dettes, parce que ça peut arriver, des dettes. Ici, il faut savoir que certains Français ou des expatriés, ils ne sont pas conscients que pour la première année quand tu arrives, tu déclares tes impôts à la fin de l'année et en fait, tu dois payer tes impôts pour l'année en cours mais aussi l'année d'après. Alors, même si les impôts, c'est quand même moindre que les impôts en France, C'est environ 15% de tes revenus, mais c'est quand même 15% fois 2, donc de ton année en cours et l'année d'après. Donc voilà, parfois, des gens, ils oublient en fait que c'est différent ici, dans un autre pays. Ils oublient d'anticiper qu'il faut payer aussi la somme d'année d'après. Et parfois, ils s'endettent pour ces raisons-là. Donc on fait un état des lieux vraiment de leur situation financière et aussi de leurs avoirs, parce qu'ils ont des investissements en France, ailleurs. Et après, on définit en fait quels sont leurs objectifs de vie. Et je sais que ça paraît bateau comme ça. Et tu sais, j'ai remarqué que les Français, ils n'aiment pas trop définir leurs objectifs de vie. Et je ne sais pas, c'est une question effrayante.

  • Speaker #0

    En fait, je pense que ça demande de se poser des vraies questions. Et en fait, moi, je dis toujours, si tu ne sais pas où tu veux aller, tu ne peux pas définir le chemin pour y arriver. Il y a aussi peut-être cette idée qu'un objectif, c'est flou, on ne sait pas trop. Alors qu'en fait, il y a aussi une façon de définir les objectifs qui sont atteignables et réalistes, etc. et qui te permettent aussi de... De ne pas paniquer complètement.

  • Speaker #1

    C'est effrayant pour beaucoup de personnes, et notamment les Français, j'ai remarqué. Ah non, mais je ne sais pas ce que je veux faire. Moi, je ne sais pas quand est-ce que je vais partir à la retraite. Je ne sais pas combien je vais avoir. Je ne sais pas où je serai, blablabla. Il y a vraiment beaucoup de questionnements, et en fait, ça effraie certaines personnes. J'essaie de vraiment simplifier ce processus de définir le type de vie. Et je dis toujours que c'est juste une direction. On peut changer d'avis et il y a vraiment forte chance que tu changes d'avis et que tu vas changer d'avis. Mais c'est rien qui est set in stone. Tu peux quand même changer d'avis au cours de route, faire évoluer tes objectifs de vie. C'est comme au travail. Imagine que tu vas travailler tous les jours, mais tu n'as pas d'objectif. Et en fait, comment tu peux faire ton rendez-vous de performance annuelle avec ton chef ? parce qu'en fait... En fait, je travaille, je ne sais pas ce que je fais. Je fais ce qu'il y a, je réponds aux emails, mais je n'ai pas trop d'objectifs, je n'ai pas de KPI. C'est un peu la même chose. Donc, j'encourage les gens fortement à écrire. Je les force à écrire des objectifs de vie, s'ils sont en couple, s'ils sont en famille, de le faire avec leur conjoint, leur conjointe. Parce que c'est vraiment juste pour avoir une direction. Ce n'est même pas vraiment quelque chose que tu vas forcément réaliser, mais c'est pour avoir une direction. Et tu peux définir ensuite tes objectifs financiers après que tu as défini tes objectifs de vie. Parce que quelqu'un qui veut partir à la retraite et dépenser, j'ai dit n'importe quoi, mais genre 2000 euros par mois versus peut-être un expatrié veut dépenser à sa retraite 5000 euros par mois ou 10 000 euros par mois même, ça ne va pas du tout être le même plan financier. Donc en fait, si tu ne me dis pas quels sont tes objectifs, je serais incapable de te dire si ce que tu fais aujourd'hui est bien ou pas. Parce que ça, c'est aussi très typique. les gens viennent me voir et me disent leur portefeuille d'investissement. Ils me disent, ah, c'est bien ou pas ça, Sophie ? En fait, dis-moi ce que tu veux. C'est quoi tes objectifs de vie ? Comment tu envisages ta retraite ? Je sais qu'il y a des questions que tu ne peux pas tout répondre.

  • Speaker #0

    Une des questions de retraite qu'on se pose, c'est combien d'années je vais vivre ? Tu peux te baser sur les statistiques nationales, donc 85 ans, 90 ans. Tu peux te baser sur ton historique de tes parents, grands-parents, de combien d'années ils ont vécu. C'est vraiment très personnel. Quand tu partirais de ta retraite, on va dire 65 ans, parce que c'est l'âge égal dans beaucoup de pays, si c'est partir 20 ans à la retraite, 65 ans à 85 ans, ce n'est pas la même planification financière que si tu penses que tu vas vivre jusqu'à 100 ans, ou voire plus. les études qui ont montré que les gens de mon âge vont vivre jusqu'à 120 ans c'est à dire que j'ai 60 ans d'année à planifier après ma retraite c'est énorme c'est plus que en fait ma vie de retraite j'avais quelqu'un qui m'avait carrément demandé ah bon

  • Speaker #1

    t'as fait un master bah moi je dois faire quoi du coup j'ai dit comment ça ça dépend c'est quoi tes objectifs on a pété en ce risque C'est quoi tes revenus aujourd'hui ? Est-ce que ça te permet d'atteindre les objectifs que tu veux vraiment atteindre ? Et après, on va définir une stratégie, le type de placement que tu vas faire, mais ce n'est pas qu'est-ce que je fais ? Parce qu'en fait, finalement, toutes tes stratégies, et ce qui aide aussi quand tu fais une formation ou tu as un coaching, c'est de pouvoir te poser ces questions-là, même si après, tu vas avoir un conseiller, mais d'avoir repris un peu le contrôle sur qu'est-ce que tu veux faire de cet outil que sont les revenus que tu génères. Tu sais aussi, j'avais un exemple à donner en fait sur l'importance des objectifs. C'est aussi que ça peut t'éviter de tomber dans le piège de l'expat lifestyle ou même le piège de je donne de l'argent à mon entourage parce que finalement j'ai accumulé et je ne sais pas quoi en faire. Et ça, c'est un exemple qui est réel que moi j'ai vu en formation où en fait la personne m'a dit moi j'ai passé 20 ans à ne pas avoir. aucun objectif financier. Et donc, à chaque fois que j'avais un proche qui avait besoin d'argent, je prêtais. Argent que je n'ai jamais revu de toute ma vie. Et aujourd'hui, j'ai des problèmes financiers. Je me dis, si j'avais eu cet objectif, ça me forçait à dire non. Parce que du coup, j'avais une ligne directrice où me dire, j'ai ces objectifs à atteindre. Que ce soit parce que tu ne sais pas dire non à des proches ou à un... style de vie que tu vois, que tu veux recopier à Hong Kong, à Dubaï, mais en fait, moi, je l'ai aussi vu en Afrique du Sud, par exemple. Par contre, si on a des objectifs, on peut dire non, parce qu'on a des objectifs qu'on veut atteindre et qui sont apportés si on cadre. Est-ce que tu as vu ça aussi ?

  • Speaker #0

    Oui, j'ai vu ça. C'est très commun ce que tu viens de décrire, mais ce qui est intéressant, c'est qu'hier, je coachais Inanna qui avait le problème un peu inverse. c'est qu'elle culpabilisait parce qu'elle dépensait soi-disant trop, selon ses proches, qu'elle dépensait trop, et qu'avec son salaire, parce qu'elle gagne très bien sa vie, ses proches lui disaient « mais tu devrais avoir beaucoup plus en épargne, en investissement, avec tout ce que tu gagnes, etc. » Donc elle le prenait un peu mal, et moi je disais « parce que si tu avais des objectifs de vie très clairs, tu as droit d'avoir ce train de vie. » C'est vrai qu'elle a un niveau de vie qui est assez élevé, elle vient un peu dans le luxe, mais en fait, elle peut se le permettre. Et en fait, elle n'a pas à se sentir coupable parce qu'en fait, elle remplit tous ses objectifs de vie, y compris sa retraite. Elle compte partir à la retraite d'ici 5 ans, elle a 48 ans. Donc, tu vois, c'est une retraite qui est assez jeune, 53 ans. C'est pas mal. C'est pas mal. Et finalement, en fait, si tu as des objectifs de vie très clairs, tu peux en fait te couper de ce bruit de ton entourage, des médias, comme tu dis. ou dans le cas que tu avais évoqué, le côté inverse, c'est de ne pas trop dépenser. Généralement, c'est plus ce cas-là. On dit non au luxe parce qu'on a nos propres objectifs de vie qui sont censés apporter, j'espère, plus de bonheur et de joie une fois que tu les auras atteints.

  • Speaker #1

    Oui, surtout en fonction de ce que tu as défini comme objectifs qui sont vraiment propres. Ça te permet de créer ta propre définition de la liberté. Cette personne qui part en retraite à 53 ans, moi, je pense que j'aurais beaucoup de mal parce qu'intellectuellement, j'ai besoin d'être très stimulée. Et financièrement, de pouvoir se dire, peut-être que quand j'ai 53 ans, je veux faire une année sabbatique et partir en voyage autour du monde avec mon mari. On peut définir ça et se dire que finalement, tout est possible en fonction de ce que moi, je veux atteindre. J'aimerais bien qu'on reparte un peu sur les entreprises dans lesquelles tu vas faire les formations. Est-ce que c'est facile de les convaincre ? de faire ces formations pour les employés ?

  • Speaker #0

    Alors oui et non. Pour ceux qui viennent me voir, ceux qui viennent me taper à la porte, donc eux, ils sont déjà convaincus. Donc pour le coup, il n'y a pas vraiment grand-chose à convaincre. Mais pour ceux qui ne sont peut-être pas conscients de l'importance du bien-être financier au niveau de leurs employés, pas uniquement, bien sûr, pour le bien-être des employés, mais aussi pour la productivité et l'engagement des employés au travail. ils ne sont pas forcément conscients de la corrélation. Aujourd'hui, il y a beaucoup d'études qui parlent du bien-être financier, des employés, l'importance de ça. Ils avaient fait beaucoup d'études sur la situation à Hong Kong. Ils ont montré qu'il y avait la moitié des employés à Hong Kong qui rencontrent des difficultés financières et qu'un tiers des Hongkongais vivent au jour le jour, ça veut dire qu'ils n'ont pas d'épargne, ce qui est beaucoup pour un pays qui n'a pas de chômage ni de retraite. Et deux tiers déclarent que leurs préoccupations financières ont un impact négatif sur leur bien-être au travail et qu'ils perdent jusqu'à un jour par semaine de productivité parce qu'ils sont stressés par leurs problèmes d'argent.

  • Speaker #1

    Ça fait sens ce que tu dis parce que quelqu'un qui n'y peut pas payer son loyer ou qui a du mal à payer l'école de ses enfants... Un parent peut-être qui doit soutenir et que financièrement, ce n'est pas possible. Évidemment, ça cause un stress mental, physique énorme et qui empêche du coup de se concentrer dans ton travail tous les jours. En fait, j'ai envie de te dire la solution qui vient presque à l'esprit, c'est de dire qu'il faut augmenter les salaires. Mais tout ce qu'on a discuté aujourd'hui montre qu'en fait, ce n'est pas forcément la clé. Parce que si tu n'as pas appris à gérer tes revenus, à fixer tes objectifs, à gérer ton budget, etc. Et pour un employeur, Un employé qui n'a pas à se soucier de ça va rester plus longtemps aussi, j'imagine ? Oui,

  • Speaker #0

    ça permet aussi d'attirer et de fidéliser les talents. Donc oui, dans les deux sens. Parce que moi, je pense sincèrement que le salaire seul ne suffit plus pour attirer les talents. Bien sûr, j'exagère, il faut que ce soit un minimum intéressant que tu aies payé à ta juste valeur. Mais je veux dire, au-delà de ça, les gens, ils veulent aussi d'autres avantages maintenant, comme le télétravail, le bien-être, des avantages pas que financiers. et en fait pour donner des exemples À Hong Kong, je vois aussi beaucoup d'expatriés, y compris des Français. C'est qu'il y a beaucoup de choses qui, en France, c'était un luxe. Jamais ils n'auraient imaginé qu'ils allaient vivre ce train de vie, qu'ils allaient envoyer leurs enfants dans des écoles internationales. Mais en fait, quand ils arrivent à Hong Kong, ça devient une obligation. C'est presque, moi, je dois envoyer mon fils au lycée international, etc. Quand ils ont un enfant, c'est gérable. Quand ils en ont deux ou trois, c'est plus du tout les mêmes prix. Et surtout que le lycée français international, c'est très cher. Ce n'est pas un lycée public en France. Il faut payer. Il faut payer. Pour donner une ordre de grandeur, c'est beaucoup plus cher qu'une école de commerce en France. Donc là, on parle de niveau primaire. Donc, c'est chaque année. Ça monte très vite les prix. Et j'avais un client français qui me disait que quand je reçois mon salaire, j'ai 10 000 euros qui partent directement entre mon loyer, mes trois enfants à l'école, mon lycée français. alors ici à Hong Kong il y a toute une une culture de helpers, de domestiques qui vivent à la maison pour aider les parents. Quand ils enlèvent toutes leurs dépenses nécessaires selon lui, parce que il est habitué à ce train de vie, il a moins 10 000 euros en début de mois. Il gagne plus, mais pas énormément plus. Pour lui, il ne vit pas dans le luxe, parce qu'il a à peine d'argent pour voyager, mais parce que son train de vie s'est devenu tellement un luxe que le reste. Pour lui, il ne profite pas de la vie parce qu'il ne peut pas voyager comme il souhaite, il ne peut pas rentrer en France comme il le souhaite. Ça,

  • Speaker #1

    c'est aussi après un problème chez les Français qui habitent à l'étranger et qui gagnent très bien leur vie, c'est la perception que tu as avant de partir, ou bien la perception de tes proches qui restent en France, entre le salaire que tu dois gagner et en fait ton train de vie. Et ils oublient qu'entre les deux, il y a un truc qui est dans beaucoup de pays, qui pèse énormément, c'est les frais de scolarité, l'assurance-sens. le loyer si tu vis pas sur place de manière permanente et que t'as pas acheté ton logement principal et les billets d'avion pour entrer une fois par an et qu'en fait ces chiffres là si tu as plusieurs enfants ça arrive facilement à 50 70 000 euros par an avant même que t'aies commencé à faire ta vie au dessus de ça en fait est-ce qu'on se rend compte que si j'étais en France tout ça ça serait presque zéro et qu'en fait quand on part à l'étranger Merci. C'est aussi ce qui peut créer ce déclic dont on parlait tout à l'heure. Finalement, on se retrouve vraiment à se dire « Ah mince, ça c'est fini » . Et c'est sans parler de toutes les questions de retraite que tu as déjà abordées tout à l'heure. Qu'est-ce que tu dirais à une entreprise qui hésite à faire une formation ? Tu sais, j'adore cette idée. J'adore cette idée. Je ne sais pas pourquoi ce n'est pas démocratisé partout. Et pour être honnête avec toi, il y a des entreprises qui font quand même des conseils fiscalité, par exemple, aux Français qui travaillent dans leur filiale. Souvent, ça s'arrête là. Quel est l'argument principal que tu donnerais aux entreprises pour passer à l'action ?

  • Speaker #0

    Il y a des études qui ont montré qu'il y avait un lien entre le bien-être financier, pas que financier, bien sûr, le bien-être en général. Bien sûr, je suis un peu biaisée, donc je parle du bien-être financier et la rétention des employés. C'est vrai qu'à Hong Kong, les entreprises sont plutôt conscientes de ce problème. En fait, ils font pas mal de formations pour les employés. La seule critique que je dirais, c'est qu'ils font souvent appel à des conseillers en gestion du patrimoine ou des banquiers, etc. Ce qui n'est pas forcément mauvais, mais généralement, ils viennent ici. Ce n'est pas moi qui le dis, c'est mes clients qui me disent qu'ils font appel à des banquiers, des assurances. Et en fait, ils pitchent leurs produits, ils vendent leurs produits. Et en fait, les feedbacks des employés, c'est qu'ils sont assez mauvais. C'est qu'ils nous offrent, généralement, ils offrent des sortes de promotions. Ah oui, pour vous, on fait moins 5% ou des choses comme ça. Et du coup, ils ne sont pas dupe les employés, tu vois. Ils savent très bien qu'ils sont là pour vendre leurs produits. Ils ne sont pas forcément contents de la formation. Donc, il y a une conscience de ça. Donc, j'essaie plutôt d'éduquer cette partie d'éducation financière que j'appelle impartielle, un biased. Moi, je ne suis affiliée à aucune institution financière. Je ne suis pas là pour vendre des produits. Je ne suis pas là pour référencer d'autres systèmes ou quoi que ce soit. Donc, vraiment, c'est comment avoir une meilleure relation à l'argent, comment mieux planifier. Une fois de plus, ce n'est pas que l'investissement, c'est comment mieux gérer son épargne, ses dépenses au quotidien, gérer les taxes. On n'a pas parlé de ça aussi, mais il y a aussi toute une partie de comment écrire un testament. Il y a plein de sujets liés à la finance qui ne sont pas uniquement faire fructifier son argent. Donc j'essaie d'éduquer sur tous les sujets de la finance. Il y a aussi estate planning. Donc c'est vraiment aussi comment accompagner les personnes en cas de décès, mais aussi en cas d'incapacité mentale ou physique à gérer ses finances. Donc il y a tous ces sujets qui sont aussi importants. La santé financière, ce n'est pas que l'investissement, même si c'est un point important.

  • Speaker #1

    Oui, tu as raison de le rappeler parce qu'au final, on peut mettre énormément d'énergie à optimiser ses investissements et avoir quelque chose qui a l'air superbe. d'un point de vue retour sur investissement, d'un point de vue fiscalité. Et puis finalement, on oublie toute cette partie de droit qu'on va développer de plus en plus dans les prochains épisodes avec des notaires, avec des avocats qui vont venir et qui vont présenter ces sujets dans les détails. L'éducation financière, c'est un sujet 360. Tous les sujets qu'on a abordés aujourd'hui, que ce soit d'un point de vue de l'éducation financière en entreprise et le levier que ça peut être pour les entreprises qui prennent ça au sérieux. L'importance de passer à l'action et de se faire accompagner quand on sent qu'on est bloqué et qu'on a peut-être accumulé des centaines de connaissances et qu'il nous manque le switch pour pouvoir passer de l'autre côté de la barrière et que finalement, avoir des gros revenus, ce n'est pas vraiment plus important. Si on veut parler avec toi et passer à l'action, justement, comment on te contacte ?

  • Speaker #0

    Vous pouvez me retrouver sur LinkedIn, c'est mon nom, Sophie O, tout simplement, ou sur mon site web, monnaiesophie.com. donc c'est Monet comme argent, money, et Sophie, S-O-P-H-Y. Je voulais faire un jeu de mots entre philosophie et money, donc ça fait Money Sophie. Je voulais aussi rajouter un point qui était, je sais pas si c'est français, mais pour beaucoup d'expatriés aussi, c'est que certains attendent vraiment le moment parfait pour pouvoir investir, ou le moment parfait pour commencer à épargner ou gérer ses finances, parce qu'il veut atteindre tel salaire ou telle situation de vie, tel âge aussi. Et une fois de plus, je parle vraiment que c'est important de développer des habitudes saines le plus tôt possible. Donc comment tu fais ça ? Et moi, je parle souvent de money date. Donc c'est vraiment de te fixer des money date avec toi-même ou avec un conjoint si vous êtes en couple. Une date où c'est vraiment non négociable, idéalement une fois par mois, mais ça peut être une fois par semaine si vous ressentez le besoin. où vous gérez vos finances, où vous checkez votre investissement, votre stratégie d'investissement, vous vous éduquez sur l'éducation financière. Un sujet de finance qui vous tient à cœur ou qui est une priorité actuelle. Vraiment, c'est pour moi la première chose à faire pour développer une habitude financière comme vous le ferez pour votre activité sportive.

  • Speaker #1

    Thomas, c'est un super tips pour clôturer l'épisode. Alors n'hésitez pas à contacter Sophie, je mettrai les détails dans la description. Merci à tous et je vous donne rendez-vous au prochain épisode.

Chapters

  • Les erreurs courantes des expatriés

    00:00

  • Introduction à l'éducation financière pour les expatriés

    00:17

  • Les erreurs fréquentes en gestion financière

    02:35

  • L'importance de l'investissement et de l'inflation

    04:00

  • Les déclencheurs du changement financier

    06:07

  • Les perceptions erronées de l'argent et de l'investissement

    08:08

  • L'immobilier : un investissement ou un besoin de sécurité ?

    09:50

  • Les leçons tirées des erreurs financières personnelles

    12:11

  • Introduction à l'investissement et à l'argent

    15:12

  • Comprendre son style d'investissement

    16:15

  • Comparaison des mentalités financières : Hong Kong vs France

    18:24

  • Les différences culturelles dans la gestion de l'argent

    19:55

  • Les avantages fiscaux et leur influence sur l'investissement

    22:51

  • Accompagnement financier et coaching

    24:47

  • Définir des objectifs de vie et financiers

    27:37

  • L'importance des objectifs financiers

    31:21

  • Le bien-être financier en entreprise

    34:33

  • Éducation financière et engagement des employés

    40:05

  • Conclusion et tips pratiques

    44:23

Description

Tu gagnes bien ta vie à l’étranger ? Alors pourquoi ton argent ne travaille pas pour toi ?

Dans cet épisode, Sophie Hau, coach et conférencière en éducation financière à Hong Kong, partage son expérience auprès de plus de 70 expatriés et salariés en entreprise. On parle des erreurs les plus fréquentes des Français de l’étranger : laisser l’argent dormir, ne pas investir, se fier à une illusion de sécurité…

👉 Tu découvriras :

  • Comment l’inflation détruit ton épargne.

  • La différence entre immobilier comme projet de vie et investissement.

  • Pourquoi il faut fixer une money date pour reprendre le contrôle.

  • Comment l’éducation financière en entreprise devient un levier de bien-être et de productivité.

Un épisode concret pour éviter les pièges et enfin faire travailler ton argent, où que tu sois.


Pour contacter Sophie : Sophie Hau | LinkedIn

ou Moneysophy, sharing the Art and Science of Money


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🛑 Les épisodes ne constituent pas des conseils financiers personnalisés. Chaque situation est unique : les témoignages et partages d’expérience sont là pour t’inspirer et t’aider à poser les bonnes questions.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Tu gagnes bien ta vie à l'étranger, alors pourquoi ton argent ne travaille pas pour toi ? Aujourd'hui, on va parler d'éducation financière, ce que beaucoup de Français à l'étranger ignorent, les erreurs qui reviennent partout, et comment commencer à faire mieux dès maintenant. Sophie, toi tu vois ces situations tous les jours, dis-moi un peu pourquoi c'est un sujet important, urgent, pour les Français qui habitent à l'étranger.

  • Speaker #1

    Ce que j'observe le plus souvent, c'est que les gens, ils ont cette conception qu'avoir plus d'argent ou plus de savoir en finance résolvent tous leurs problèmes financiers alors que parfois, il suffit juste de comprendre sa relation avec l'argent et adopter des bonnes habitudes qui peuvent vraiment faire la différence dans son portefeuille et bien sûr pour sa retraite et dans son futur. Et peut-être que si vous avez pensé comme moi quand j'étais plus jeune, je pensais qu'il y avait d'un côté des gens qui étaient juste doués, qui avaient un talent inné pour la finance. et d'autres personnes qui étaient juste nulles. Alors qu'en fait, finalement, c'est un peu comme la santé. Et certains ont grandi dans un environnement avec des bonnes habitudes alimentaires, activités physiques, comme l'éducation financière. On peut aussi apprendre ces bonnes habitudes. En réalité, c'est assez simple, même si ce n'est pas forcément le plus facile. Généralement, changer les habitudes, ça demande quand même pas mal de discipline, de détermination et pas mal de planning. Mais on peut y arriver.

  • Speaker #0

    On se dit, on peut tout lire. On n'a besoin de personne. On va pouvoir avancer à son rythme et puis demain réussir à intégrer des habitudes qui sont super. Et en fait, ce n'est pas forcément le cas. Et ça peut être très difficile. Dis-moi un peu, qu'est-ce que tu fais toi aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Qui es-tu ? Aujourd'hui, en fait, j'ai deux casquettes. La première, c'est que je suis coach financier. J'ai coaché déjà plus de 70 personnes, soit des expats. des Français, des expats, des locaux, d'asier à Hong Kong pour les aider à libérer leurs charges émotionnelles liées à l'argent, pour les aider à atteindre leurs objectifs financiers. Et ma deuxième casquette, c'est plutôt consultante et conférencière en éducation financière. J'ai déjà intervenu dans plus de 20 différents groupes, entre la banque, le luxe, oui, même la banque, même les banquiers ont besoin d'éducation financière, la pharma, etc. Je fais aussi des études sur la santé financière des employés. Et vraiment, l'objectif, c'est de démocratiser l'éducation financière, rendre le sujet plus abordable et vraiment combler le fossé entre le savoir et l'action.

  • Speaker #0

    Tu as mentionné tout à l'heure la question du biais de connaissances et du problème de passage à l'action. Est-ce que c'est vraiment les premières erreurs que tu vois tout de suite quand tu fais une formation d'entreprise ?

  • Speaker #1

    Je pense que dans la finance, en fait, comme on disait dans la santé, c'est que tout le monde a un avis sur ça. Tout le monde pense avoir... la clé de comment devenir riche ou juste comment mieux gérer son argent. Donc, je prends toujours moins cinq minutes pour faire une introduction, pour expliquer qu'on est tous dans des situations financières différentes et qu'il n'y a pas de one size fits all, il n'y a pas vraiment un système adapté pour tout le monde et que vraiment, on est plus ici pour apprendre, pour collaborer ensemble et trouver un système qui vous correspond. Et c'est ce côté où... où les gens adorent laisser leur argent dormir dans leur compte courant, généralement. Alors, pour ceux qui épargnent un minimum, parce qu'il y a aussi d'autres personnes qui n'épargnent pas du tout, ça, c'est un autre problème. Et du coup, ils se privent d'opportunités. Et surtout, ils ne se protègent pas contre l'inflation. Ça, c'est un peu plus technique, mais en général, surtout si on parle, là, si on se focalise sur les Français à l'étranger, et dans des pays comme Hong Kong ou Dubaï, où il y a vraiment beaucoup d'opportunités. financières avec des avantages fiscaux super intéressants pour les Français et c'est dommage qu'ils ne profitent pas quand ils sont à l'étranger, même s'ils sont là juste pour quelques années. Souvent, généralement, ils restent plus que quelques années et là, c'est beaucoup d'années perdues.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux me donner un exemple d'une personne qui était en formation avec toi ? Qu'est-ce que ça représentait vraiment pour elle à moyen et à long terme de simplement mettre son argent sur son concours ?

  • Speaker #1

    Non seulement tu perds en argent parce qu'un euro, un euro, un US dollar, etc. demain, il vaut moins que ton euro aujourd'hui. Donc en fait, si tu laisses ton argent juste dormir sur ton compte courant, évidemment, tu vas perdre de l'argent tous les ans. Ça va peut-être perdre 2%, 3% de valeur au fil des années à cause de l'inflation. Et au bout de 20 ans, tu peux perdre la moitié de la valeur de ton épargne. Donc tu es double perdant quand tu laisses ton argent dormir. Et si tu ne laisses pas investir, non seulement tu peux te protéger contre l'inflation, mais aussi tu peux gagner plus d'argent, donc vraiment faire l'argent, travailler pour toi. Donc au lieu de toi où tu gagnes de l'argent, bien sûr, tu travailles beaucoup, 9h, 18h, 9h, 20h pour certains, et ils travaillent beaucoup, ils échangent leur temps contre de l'argent, et en fait, avec l'avantage de l'investissement, c'est que tu peux faire l'argent, travailler pour toi.

  • Speaker #0

    Et ça, c'est un point qui est hyper important, c'est de se rendre compte, en fait, que ça ne suffit pas juste de gagner beaucoup d'argent. En fait, si c'est juste de gagner beaucoup d'argent, tout dépenser, ou bien le laisser dormir sur son compte courant, ça a des conséquences sur la façon que tu peux atteindre les objectifs que tu vas te fixer. Est-ce que tu penses que cette histoire de garder l'argent de côté comme ça, ça donne une fausse impression de sécurité et c'est ce qui fait qu'on ne passe pas à l'action ?

  • Speaker #1

    Il y a deux grands groupes. Donc déjà, il n'y a pas tout le monde qui épargne, en tout cas pas assez. tout alors tout En tout cas, moi, quand je vois les expatriés ici à Hong Kong, c'est qu'il y a un bon salarial, ça c'est sûr, parce que le coût de vie est plus cher à Hong Kong. Mais c'est aussi facile de garder un peu de vie pour un statut social. On aime bien aller au resto, on aime bien s'acheter le dernier téléphone, on aime bien les vacances paradisiaques, etc. Donc déjà, il y a un souci d'épargne en premier lieu, parce que pas tous les expatriés épargnent assez. Donc ça, c'est un premier sujet. Et ceux qui épargnent et qui n'investissent pas et qui laissent juste dormir leur argent sur leur compte, je dirais que c'est souvent lié plutôt à un rapport à l'argent qui est très focalisé peut-être soit sur la sécurité. Et il faut creuser pour savoir pourquoi ils ne le font pas. C'est une question de manque d'intérêt, c'est une question de temps, c'est une question de... parce que mes parents ont investi, ils ont perdu de l'argent, ou autrefois j'ai été au chômage et j'ai galéré avant de trouver un boulot, donc il me faut un matelas de sécurité de un an, deux ans de salaire. Donc il faut vraiment comprendre la source de pourquoi ils le font. Ce que je fais d'ailleurs en coaching, c'est vraiment de comprendre pourquoi ils font ça, pourquoi ils n'adoptent pas les bonnes habitudes pour investir. Et après, à mon compte, il y a un autre sujet aussi, c'est qu'il y a beaucoup de banquiers de financial advisors qui sont... très commerciaux ici. Et c'est vrai qu'on peut être facilement submergé par la masse d'informations. Et je vois parfois des Français qui ne savent pas quoi faire. Du coup, ils préfèrent juste investir en France. Ce qui n'est pas mauvais d'investir en France. Mais c'est juste que c'est un peu dommage comme ils sont à l'étranger, surtout à Hong Kong, qui vraiment, ce n'est pas un paradis fiscal non plus, mais il y a quand même beaucoup d'avantages fiscaux. Ils pourraient vraiment profiter de leurs années à l'étranger pour vraiment faire fortifier leur capital au lieu de juste... On va se contenter d'acheter uniquement en France.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui est le facteur principal qui déclenche le déclic, qui permet de passer à l'action ?

  • Speaker #1

    Les gens qui viennent me voir, c'est qu'il y a quand même une très forte conscience. Donc ils savent qu'il y a un problème, qu'ils veulent changer. Par contre, maintenant, quand je fais en entreprise, là, du coup, je m'adresse à un plus large public, donc des gens qui ne sont pas du tout conscients. Et c'est pour ça que j'aime bien travailler avec des entreprises, c'est que là, je touche un public qui ne savent pas du tout, en fait, leur rapport à l'argent, qui ont très peu de connaissances en éducation financière ou alors une connaissance assez erronée. Et donc, là, vraiment, ça permet de pouvoir, entre guillemets, éduquer les employés. Et là, du coup, parfois, j'espère en tout cas de croire que ma participation fait que c'est un peu leur déclic. Je dirais que le déclic, c'est vraiment avoir une conversation. avoir assisté à une conférence. Il faut vraiment normaliser les conversations liées à l'argent, parler avec ses amis, parler entre collègues, parler avec son époux, son conjoint, vraiment à tout le monde, à ses frères et soeurs, parce que c'est tellement tabou en France, dans plein de cultures, pas que en France, mais en France un peu plus que dans les autres pays. Donc voilà, il faut vraiment en parler et juste une conversation peut faire le déclic pour un ami, pour un collègue, pour un frère et une soeur.

  • Speaker #0

    Moi j'avais aussi remarqué qu'il y a quand même des déclics qui se font un peu tard. Il y a une catastrophe personnelle ou professionnelle. Ici, je peux donner plein d'exemples. Tu as monté ton entreprise, tu la vends, ça s'est mal passé et tu n'as pas du tout récupéré la somme que tu devais récupérer. Tu as un contrat d'expatrié 5 étoiles et il se termine et tu n'as pas du tout préparé la transition. Il y a un décès, une maladie, quelque chose qui crée un électrochoc. Là, on se dit, il faut réfléchir. Qu'est-ce que j'ai fait ? Je gagne bien ma vie et comment est-ce que je corrige cette trajectoire ? Et j'ai remarqué que si tu as cet exemple autour de toi, ça te force à réfléchir à ta propre situation et aussi à te dire qu'est-ce que moi je peux faire pour éviter ça.

  • Speaker #1

    Il y a aussi le déclic, tu commences une famille, tu fais des enfants et après la phase urgente qui est passée, quand tu commences à te poser, et là, généralement, les gens commencent à réfléchir à... à comment mieux planifier pour leurs enfants, pour leur retraite, etc. Donc oui, il y a aussi un déclic familial. Mais comme, bien sûr, maintenant, les familles se construisent beaucoup plus tardivement, donc en fait, les gens s'y plongent uniquement vers la fin des trentaines maintenant, voire quarantaines, alors qu'avant, les gens se souciaient quand même un peu plus tôt que maintenant.

  • Speaker #0

    Et c'est un beau déclic parce que du coup, c'en est un qui est positif. Est-ce que tu arrives à...

  • Speaker #1

    C'est vrai que le décès, il est failli dans l'entreprise.

  • Speaker #0

    Quand on a ce déclic et on se dit qu'il faut y aller, est-ce qu'on continue à penser que l'argent, ça s'apprend comme ça sur le tas ?

  • Speaker #1

    Je dirais pas ça. Moi, en fait, ce que je vois souvent, c'est que les gens, ils font un peu ce que leur entourage font. En fait, c'est assez limité. Si leur entourage n'achète que de l'immobilier, c'est souvent sur ça qu'ils vont aussi se tourner. Ou alors s'ils achètent ici à Hong Kong, les gens, ils aiment bien la bourse. Ils achètent aussi beaucoup d'actions. On se tourne écus sur cette solution-là, alors qu'en fait, il y a beaucoup d'autres solutions qui ne sont pas forcément adaptées à eux. Donc oui et non, ça veut dire que oui, ils apprennent sur le tas. Ils apprennent finalement avec leur entourage, qui une fois de plus n'est pas forcément adapté à leur situation personnelle. Je pense qu'aussi dans beaucoup de pays, on a tendance à... à penser qu'investir dans l'immobilier, c'est vraiment le graal dans l'investissement. Ce n'est plus l'assurance, la pierre, c'est concret, c'est tangible. Donc, c'est l'investissement préféré de beaucoup de Français. Mais aussi, ici à Hong Kong, je travaille aussi avec des locaux, donc des Hongkongais. Alors qu'en fait, la situation immobilière a complètement changé. Surtout à Hong Kong, ici, les cinq dernières années, comparées il y a 20 ans. En fait, depuis Covid, les prix ont vraiment chuté. Je dirais pas jusqu'au double, mais ça peut monter à 25%, 30%, 40% de plus que tes dettes que tu avais signées au préalable. Après, ils sont avertis normalement. Ce que je veux dire, ça les met quand même dans des situations financières hyper délicates. Et c'est ce que généralement les gens font, c'est qu'ils sont pas conscients de la situation actuelle. Ils font ce que les parents ont fait. Les parents, à l'époque, tout le monde achetait de l'immobilier et certains ont fait fortune comme ça. Mais ce n'est plus le cas aujourd'hui. Ou alors, il faut être vraiment dans des situations très spécifiques pour que ce soit vraiment avantageux pour un citoyen lambda. Et donc, c'est vraiment l'erreur première que je vois souvent. Et même en France, c'est moins aventurieux parce que c'est taux fixe. Donc, on peut contrôler un minimum quand même les conséquences de l'investissement. Mais le problème, c'est que généralement, un investissement immobilier, ça demande quand même un minimum d'apport. généralement, surtout si on est jeune et qu'on commence à investir dans l'immobilier, c'est que généralement, c'est quasiment 90% de ton épargne, voire 100% de ton épargne. Donc, c'est-à-dire que tu mets 100% sur juste seulement un asset, ce qui est, entre guillemets, très dangereux parce que si ça ne marche pas, si ce n'est pas un bon investissement, en fait, tu as tout investi sur un seul produit. Donc, voilà, c'est vraiment l'erreur que je vois le plus fréquemment. alors qu'il y a d'autres produits d'investissement plus adaptés pour la situation actuelle du marché des individus.

  • Speaker #0

    Est-ce que c'est surtout aussi de se poser les bonnes questions, finalement ? Est-ce qu'aujourd'hui, je regarde l'immobilier comme un investissement ou est-ce que c'est mon objectif de vie ? Est-ce que je veux faire comme tonton, tata, cousin, cousine qui ont acheté la même chose en immobilier ou est-ce qu'en fait, je veux faire quelque chose qui est vraiment adapté à ma... façon de voir les choses, à mes objectifs de vie, à ma relation à l'argent et à mon appétence au risque. Parce que c'est pas ça finalement.

  • Speaker #1

    Mais c'est ça le plus dur en fait, c'est que moi je dis toujours que la plus grosse erreur en finance, c'est qu'on commence pas assez tôt pour investir. Parce que quand on commence assez tôt, on peut faire toutes ces erreurs-là quand on est très jeune. Quand on a genre début de vingtaine. Moi j'ai investi tardivement, donc j'ai commencé à investir à 30 ans, ce qui est tard dans ma vie. d'investisseuse. Si j'avais commencé à 20 ans, voire à 18 ans, après mon premier job à mi-temps, j'aurais commencé à investir, j'aurais vraiment fait les erreurs plus tôt, parce qu'en fait, tout le monde va faire des erreurs. Tout le monde fait des erreurs. Il y a des gens qui te disent qu'ils ne font pas d'erreurs financières. Ils te mentent. Ils te mentent, donc il ne faut pas les croire.

  • Speaker #0

    De nous, ta plus grosse erreur,

  • Speaker #1

    c'est d'avoir commencé tardivement. Et du coup, j'ai fait mes erreurs à mes débuts de trentaine, alors que j'aurais dû les faire. à 18 ans, à 20 ans. J'ai investi dans les mauvais produits. Mon premier investissement, c'est l'immobilier. Maintenant, je suis coincée parce que mon immobilier n'a jamais pris de valeur. En plus, j'avais investi en France. Ça veut dire que mon bien n'a jamais pris de valeur. avec tous les frais de notaire, etc. Finalement, si je revends maintenant, je perds de l'argent. Donc, tu vois, bref. Tout ça pour dire que ce n'est pas le cas pour tout le monde. Il y a des gens qui gagnent de l'argent, je sais, avec l'immobilier. Mais tout ça pour dire que si j'avais commencé à 18 ans, peut-être que je n'aurais pas acheté l'immobilier, mais j'aurais peut-être acheté des actions parce que j'ai aussi fait des erreurs avec mon investissement dans les actions, dans la crypto, etc. Mais j'aurais fait tout, tu vois, j'aurais fait toutes ces erreurs plus tôt. Et parce que quand tu es jeune... Tu penses que tu sais tout, tu penses que tu es invincible et que de toute façon, tu as le temps. Même si ça crache, ça va recouvrir le marché et se rétablir.

  • Speaker #0

    Les montants sont aussi peut-être moins importants que quand tu commences à investir à 40 ans. Parce que tes revenus sont aussi moindres.

  • Speaker #1

    Oui, oui. Après, je pense que le rapport à l'argent quand tu as 18 ans, tes 100 euros, tu ne veux pas perdre tes 100 euros. Oui, c'est énorme. Mais voilà, tout ça pour dire qu'il faut vraiment commencer tout pour connaître son style d'investissement. Vraiment, quelles sont tes valeurs ? Quelles sont ton appétence au risque ? Mais aussi, quel sujet t'intéresse ? Parce qu'en fait, ce n'est pas pour tout le monde. Finalement, l'investissement, ce n'est pas pour tout le monde. Pas tout le monde veut lire les infos, Financial Times, l'Economist. Bref, ce n'est pas vraiment la tasse de thé pour tout le monde. Je ne connais pas forcément tous tes objectifs de vie à 20 ans, mais voilà. peut-être que tu as quand même une sorte de direction. Donc, c'est bien de comprendre aussi, de savoir faire une introspection de ce que tu veux, de ce que tu souhaites, des objectifs de vie, des objectifs financiers, de comprendre tes biais. Donc, on parlait de biais tout à l'heure, mais en fait, dans la finance, il y a énormément de biais, entre biais de confirmation, biais de présent. Il y a plus de 150 biais cognitifs et qui vraiment impactent notre gestion de finances et d'investissement. Donc, il faut vraiment être conscient de tout ça. Et la seule façon pour être conscient de tout ça, il faut commencer à investir très jeune et faire les erreurs très jeune. Comme ça, quand tu es à la fin de vingtaine, trente ans, tu sais déjà ce que tu veux, tu as fait toutes les erreurs que tu as faites et du coup, tu peux vraiment ensuite planifier pour ta vie. Là, tu planifies sur le long terme, sur ta retraite, sur tes enfants, si tu veux. planifié pour leurs études, etc. Généralement, les gens, quand ils viennent me voir, ils pensent que la finance, c'est uniquement l'investissement, mais en fait, c'est aussi comment gérer ses revenus, son épargne, comment mieux dépenser, comment dépenser plus consciemment. Ça peut être aussi lié à tout ce qui est comment gérer ses taxes, comment optimiser ses taxes. Donc, il y a plein de sujets, en fait, dans la finance qui n'est pas forcément uniquement lié à accroître son argent. C'est comment aussi mieux... gérer son budget, tu vois.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'à Hong Kong, tu vois exactement la même chose, que ce soit dans les Français qui vivent à Hong Kong ou dans les Hongkongais en eux-mêmes, toutes ces questions de rapport à l'argent ?

  • Speaker #1

    Tout à fait. Les Hongkongais, les Chinois, ils ont une réputation pour aimer l'argent, contrairement aux Français. D'ailleurs, je suis tombée sur une étude hyper intéressante, je crois que c'était l'IFOP qui avait fait ça, qui avait dit qu'ils avaient demandé aux Français Merci. à quoi ils associaient l'argent. Et je crois qu'il y avait 30% qui associaient l'argent à la nuisance. Donc comme tu vois, c'est quelque chose d'assez négatif quand même. Et alors, à Hong Kong, les gens, non, les gens, je dirais pas que l'argent, c'est la vie, mais c'est vrai qu'ils ont un rapport quand même totalement différent à l'argent. Mais ce qui est intéressant, c'est que c'est une généralité, c'est-à-dire que c'est quand même pas tout le monde. Bien sûr, il y a des exceptions. Et c'est comme, bizarrement, c'est moins tabou. à Hong Kong, alors tu vois, entre collègues, ils parlent d'argent ici, mais ils parlent souvent d'investissement. Ils parlent pas vraiment de leur problème d'argent. Ils parlent surtout de ce qu'ils investissent. Il y a aussi... Ils ont un vrai plaisir au jeu. Donc, ils aiment bien... Ils aiment bien le jeu. Ils aiment bien miser sur une action. Donc, pour moi, c'est pas vraiment de la planification financière. C'est vraiment, en fait, du gambling. C'est du jeu. Et en fait, à Paris, ils misent tout sur un stock. C'est un autre problème, en fait, à Hong Kong, qu'ils ont. En moyenne, je vois quand même qu'il y a une plus grande habitude d'épargne. Mais ça, c'est aussi culturel. C'est le fait qu'à Hong Kong, il n'y a pas de retraite. Il y a une retraite, mais c'est tellement minime qu'il y a quand même une conscience qu'il faut un minimum faire d'efforts très jeunes. Et aussi, il n'y a pas de chômage. Donc, c'est-à-dire que quand tu n'as pas de travail, quand tu es sans emploi, tu es tout seul. Donc, généralement, les gens sont un peu plus conscients de ça. Mais une fois de plus, ça ne veut pas dire que les gens sont tous bons en finance. et de deux, ils adorent les paris Ça ne veut pas dire qu'ils savent vraiment planifier sur le long terme. Ils aiment bien miser sur des actions, sur des stocks individuels, ce qui est très dangereux. Je ne conseille ça à personne. Est-ce que toi,

  • Speaker #0

    tu as vu des gens dans ta formation qui partagent quand même ouvertement ? J'ai perdu... 10 000 euros sur cette action parce que j'ai tout parié sur celle-là. Est-ce qu'ils parlent quand même de leur échec ou de leur perte au jeu ? J'en mets de la paix au jeu parce que finalement, c'est un jeu. C'est plus un investissement. C'est un jeu,

  • Speaker #1

    oui. Les gens qui viennent me voir à titre individuel, ils sont assez ouverts. Généralement, ils me montrent vraiment toute leur finance. Ils me montrent leurs revenus, leurs dépenses. Il y a vraiment une transparence totale. Bien sûr, quand je fais des conférences sur... entreprise, là, personne ne va parler de leurs problèmes personnels, ni de leurs dettes, ni de leurs paris. Mais oui, quand c'est en one-to-one, en individuel, les gens, vraiment, ils me disent tout. On n'a pas le même problème entre les Français et les locaux, mais c'est aussi un autre problème. Une fois de plus, ce n'est pas tout le monde. Ce n'est pas tout le monde qui fait ça. Il y a aussi des gens qui n'aiment pas du tout le risque, qui épargnent énormément, mais qui n'investissent pratiquement pas parce qu'ils ont peur d'investir. Une fois de plus, on ne peut pas généraliser la population. C'est comme en France, ce n'est pas tout le monde qui investit, ce n'est pas tout le monde qui épargne, ce n'est pas tout le monde qui ne fournit rien avec leur argent.

  • Speaker #0

    Quand je faisais mon mémoire l'année dernière sur la gestion de patrimoine des expatriés, il y avait quand même une tendance qui revenait où les expatriés qui habitent à Hong Kong ou à Singapour investissent beaucoup plus en actions. Est-ce que tu penses que c'est lié justement au fait que quand ils vont au bureau et qu'ils travaillent avec des locaux, Ils entendent justement parler de tous ces sujets d'investissement et ça leur donne envie de passer à l'action.

  • Speaker #1

    Je pense que ça peut l'y, parce que c'est vrai qu'ils le font assez ouvertement. Ici, c'est incroyable de voir des locaux, en fait, dans les transports en public. Partout, ils sont sur téléphone avec leur application de brokerage. Là où tu vois qu'ils achètent, ils revendent le jour même. Donc, c'est assez incroyable, en fait. Ils ne le cachent pas du tout. En plus, tu vois vraiment des gens de tous âges et vraiment de tous les revenus confondus. Tu vois des gens, la personne de ménage, elle fait ça aussi. Ou alors, la personne plus aisée au bureau fait ça aussi. Et après, il y a aussi un autre avantage dans ces pays-là, c'est qu'il y a quand même des avantages fiscaux parce qu'à Hong Kong et à Singapour, il n'y a pas d'imposition sur les plus-values pour les investissements à la bourse. Donc, c'est quand même un énorme avantage. pour les Français à l'étranger, parce qu'en France, ça n'existe pas.

  • Speaker #0

    En fait, est-ce que c'est pour ça que tout le monde, finalement, que ce soit les Hongkongais ou les Français à Hong Kong, investissent sur ce genre de plateforme ? Est-ce que c'est parce qu'en fait, il y a un avantage fiscal, donc tu as l'impression de moins, de plus gagner si tu gagnes ? Ou est-ce que tu as quand même une communication aussi, je ne sais pas, des panneaux dans les rues, des publicités, où on t'incite à investir de manière systématique ?

  • Speaker #1

    Oui, je pense que toujours, en fait. Tous ces facteurs... ... impact sur le français expatrié ici à Hong Kong ? Tout simplement parce que oui, on est en fait tous les jours, tu vois, comme tu dis, la pub, mais des collègues qui en parlent. Bon, après, les collègues sont assez, je veux dire, c'est plutôt des locaux, mais qui parlent dans leur langue locale. Mais voilà, tu vois, les gens sont toujours sur leur téléphone. Tu vois qu'ils sont sur leurs applications. Il se passe quelque chose. C'est vrai que quand c'est dans ta figure, forcément, tu es un peu plus curieux. et comme je te disais, l'avantage fiscal, ça aide aussi. Bon, après, il ne faut pas oublier que Hong Kong, ça reste quand même un hub financier. J'ai pas mal de clients qui travaillent dans la banque et en fait, qui ont honte. C'est une double honte, tu vois, parce qu'ils se disent, oh là là, je travaille dans une banque, je suis censée savoir plus que le citoyen lambda, mais je ne fais pas plus que le citoyen lambda. Donc, en fait, une fois de plus, tu vois, les connaissances seules ou l'argent seul, vraiment, ça ne résout pas tous les problèmes financiers. Et vraiment, c'est une question de créer des meilleures habitudes pour pouvoir atteindre tes objectifs financiers.

  • Speaker #0

    J'imagine que ça doit être très difficile pour lui d'accepter et de passer à l'action pour venir te voir. Et même un Français qui gagne très bien sa vie, ça va être aussi un peu le même mécanisme. J'imagine de se dire que de toute façon, il gagne suffisamment. Comment ça se passe ? À quelles étapes tu vas traverser avec eux pour les aider à réconcilier ce qu'ils veulent atteindre et dans la situation dans laquelle ils sont aujourd'hui ? Bah...

  • Speaker #1

    Les gens qui viennent me voir, je pense que... Je ne suis pas sûre qu'ils ont honte ou pas. En tout cas, mon rôle, ce n'est pas de les juger parce que chacun a sa situation. Et moi, je dis toujours que c'est une question soit de mauvaises habitudes qu'on a développées depuis très jeune et aussi peut-être un mauvais rapport à l'argent. Donc, généralement, la première session que je fais avec mes clients, c'est vraiment d'évaluer quel est leur blocage. Est-ce que c'est vraiment leur état d'esprit ? C'est le mindset ? C'est quelque chose qui bloque chez eux ? qu'ils rejettent l'argent inconsciemment ? Est-ce qu'ils pensent que l'argent, c'est sale ? Ou alors, est-ce que c'est vraiment juste une question d'habitude ? Ils ont juste besoin de... C'est un peu un coach financier, finalement. C'est un peu comme ton coach à la gym. Tu veux quelqu'un qui te motive, qui te challenge. qui te donne entre guillemets des devoirs, tu vois, donc c'est une sorte d'accountability partner qui est là pour toi, qui a un suivi hebdomadaire, donc c'est vraiment de comprendre quel est le blocage, ou alors c'est vraiment juste une question de connaissance, de manque de connaissance, donc je suis là pour combler le manque de connaissance, que ce soit, comme je disais, dans la partie planning financier, déterminer des objectifs de vie financiers, que ce soit optimiser les taxes, ça peut être aussi une question de Comment évaluer mes risques, mes assurances, etc. Ou aussi comment gérer mes dépenses, ou alors c'est l'investissement. Donc voilà, j'essaie vraiment d'évaluer quelles sont en fait les opportunités, mais aussi les blocages actuels pour ensuite introduire un plan, un sort de point d'action et qu'on peut mettre en place ensemble ou la personne de son côté.

  • Speaker #0

    C'est un peu comme un coach sportif finalement. Si tu as besoin d'aide, de passer de zéro à un. Et tu vas aller beaucoup plus vite si tu es accompagné. Et ça te permet d'avoir une formation qui est plus personnalisée sur des sujets sur lesquels on ne connaît pas, ou bien de débloquer ce qui nous empêche de passer à l'action et d'éviter les erreurs aussi que tu vois chez tous tes clients. C'est quoi le premier conseil que tu donnes à une personne qui arrive et qui dit « moi, je n'ai pas les bases, ce n'est pas vraiment pour moi » . Qu'est-ce que tu lui dirais ?

  • Speaker #1

    Alors, la méthode classique, c'est vraiment de faire un peu un état des lieux. de leur situation financière, de comprendre c'est quoi ses revenus, c'est quoi ses dépenses, s'il y a des dettes, parce que ça peut arriver, des dettes. Ici, il faut savoir que certains Français ou des expatriés, ils ne sont pas conscients que pour la première année quand tu arrives, tu déclares tes impôts à la fin de l'année et en fait, tu dois payer tes impôts pour l'année en cours mais aussi l'année d'après. Alors, même si les impôts, c'est quand même moindre que les impôts en France, C'est environ 15% de tes revenus, mais c'est quand même 15% fois 2, donc de ton année en cours et l'année d'après. Donc voilà, parfois, des gens, ils oublient en fait que c'est différent ici, dans un autre pays. Ils oublient d'anticiper qu'il faut payer aussi la somme d'année d'après. Et parfois, ils s'endettent pour ces raisons-là. Donc on fait un état des lieux vraiment de leur situation financière et aussi de leurs avoirs, parce qu'ils ont des investissements en France, ailleurs. Et après, on définit en fait quels sont leurs objectifs de vie. Et je sais que ça paraît bateau comme ça. Et tu sais, j'ai remarqué que les Français, ils n'aiment pas trop définir leurs objectifs de vie. Et je ne sais pas, c'est une question effrayante.

  • Speaker #0

    En fait, je pense que ça demande de se poser des vraies questions. Et en fait, moi, je dis toujours, si tu ne sais pas où tu veux aller, tu ne peux pas définir le chemin pour y arriver. Il y a aussi peut-être cette idée qu'un objectif, c'est flou, on ne sait pas trop. Alors qu'en fait, il y a aussi une façon de définir les objectifs qui sont atteignables et réalistes, etc. et qui te permettent aussi de... De ne pas paniquer complètement.

  • Speaker #1

    C'est effrayant pour beaucoup de personnes, et notamment les Français, j'ai remarqué. Ah non, mais je ne sais pas ce que je veux faire. Moi, je ne sais pas quand est-ce que je vais partir à la retraite. Je ne sais pas combien je vais avoir. Je ne sais pas où je serai, blablabla. Il y a vraiment beaucoup de questionnements, et en fait, ça effraie certaines personnes. J'essaie de vraiment simplifier ce processus de définir le type de vie. Et je dis toujours que c'est juste une direction. On peut changer d'avis et il y a vraiment forte chance que tu changes d'avis et que tu vas changer d'avis. Mais c'est rien qui est set in stone. Tu peux quand même changer d'avis au cours de route, faire évoluer tes objectifs de vie. C'est comme au travail. Imagine que tu vas travailler tous les jours, mais tu n'as pas d'objectif. Et en fait, comment tu peux faire ton rendez-vous de performance annuelle avec ton chef ? parce qu'en fait... En fait, je travaille, je ne sais pas ce que je fais. Je fais ce qu'il y a, je réponds aux emails, mais je n'ai pas trop d'objectifs, je n'ai pas de KPI. C'est un peu la même chose. Donc, j'encourage les gens fortement à écrire. Je les force à écrire des objectifs de vie, s'ils sont en couple, s'ils sont en famille, de le faire avec leur conjoint, leur conjointe. Parce que c'est vraiment juste pour avoir une direction. Ce n'est même pas vraiment quelque chose que tu vas forcément réaliser, mais c'est pour avoir une direction. Et tu peux définir ensuite tes objectifs financiers après que tu as défini tes objectifs de vie. Parce que quelqu'un qui veut partir à la retraite et dépenser, j'ai dit n'importe quoi, mais genre 2000 euros par mois versus peut-être un expatrié veut dépenser à sa retraite 5000 euros par mois ou 10 000 euros par mois même, ça ne va pas du tout être le même plan financier. Donc en fait, si tu ne me dis pas quels sont tes objectifs, je serais incapable de te dire si ce que tu fais aujourd'hui est bien ou pas. Parce que ça, c'est aussi très typique. les gens viennent me voir et me disent leur portefeuille d'investissement. Ils me disent, ah, c'est bien ou pas ça, Sophie ? En fait, dis-moi ce que tu veux. C'est quoi tes objectifs de vie ? Comment tu envisages ta retraite ? Je sais qu'il y a des questions que tu ne peux pas tout répondre.

  • Speaker #0

    Une des questions de retraite qu'on se pose, c'est combien d'années je vais vivre ? Tu peux te baser sur les statistiques nationales, donc 85 ans, 90 ans. Tu peux te baser sur ton historique de tes parents, grands-parents, de combien d'années ils ont vécu. C'est vraiment très personnel. Quand tu partirais de ta retraite, on va dire 65 ans, parce que c'est l'âge égal dans beaucoup de pays, si c'est partir 20 ans à la retraite, 65 ans à 85 ans, ce n'est pas la même planification financière que si tu penses que tu vas vivre jusqu'à 100 ans, ou voire plus. les études qui ont montré que les gens de mon âge vont vivre jusqu'à 120 ans c'est à dire que j'ai 60 ans d'année à planifier après ma retraite c'est énorme c'est plus que en fait ma vie de retraite j'avais quelqu'un qui m'avait carrément demandé ah bon

  • Speaker #1

    t'as fait un master bah moi je dois faire quoi du coup j'ai dit comment ça ça dépend c'est quoi tes objectifs on a pété en ce risque C'est quoi tes revenus aujourd'hui ? Est-ce que ça te permet d'atteindre les objectifs que tu veux vraiment atteindre ? Et après, on va définir une stratégie, le type de placement que tu vas faire, mais ce n'est pas qu'est-ce que je fais ? Parce qu'en fait, finalement, toutes tes stratégies, et ce qui aide aussi quand tu fais une formation ou tu as un coaching, c'est de pouvoir te poser ces questions-là, même si après, tu vas avoir un conseiller, mais d'avoir repris un peu le contrôle sur qu'est-ce que tu veux faire de cet outil que sont les revenus que tu génères. Tu sais aussi, j'avais un exemple à donner en fait sur l'importance des objectifs. C'est aussi que ça peut t'éviter de tomber dans le piège de l'expat lifestyle ou même le piège de je donne de l'argent à mon entourage parce que finalement j'ai accumulé et je ne sais pas quoi en faire. Et ça, c'est un exemple qui est réel que moi j'ai vu en formation où en fait la personne m'a dit moi j'ai passé 20 ans à ne pas avoir. aucun objectif financier. Et donc, à chaque fois que j'avais un proche qui avait besoin d'argent, je prêtais. Argent que je n'ai jamais revu de toute ma vie. Et aujourd'hui, j'ai des problèmes financiers. Je me dis, si j'avais eu cet objectif, ça me forçait à dire non. Parce que du coup, j'avais une ligne directrice où me dire, j'ai ces objectifs à atteindre. Que ce soit parce que tu ne sais pas dire non à des proches ou à un... style de vie que tu vois, que tu veux recopier à Hong Kong, à Dubaï, mais en fait, moi, je l'ai aussi vu en Afrique du Sud, par exemple. Par contre, si on a des objectifs, on peut dire non, parce qu'on a des objectifs qu'on veut atteindre et qui sont apportés si on cadre. Est-ce que tu as vu ça aussi ?

  • Speaker #0

    Oui, j'ai vu ça. C'est très commun ce que tu viens de décrire, mais ce qui est intéressant, c'est qu'hier, je coachais Inanna qui avait le problème un peu inverse. c'est qu'elle culpabilisait parce qu'elle dépensait soi-disant trop, selon ses proches, qu'elle dépensait trop, et qu'avec son salaire, parce qu'elle gagne très bien sa vie, ses proches lui disaient « mais tu devrais avoir beaucoup plus en épargne, en investissement, avec tout ce que tu gagnes, etc. » Donc elle le prenait un peu mal, et moi je disais « parce que si tu avais des objectifs de vie très clairs, tu as droit d'avoir ce train de vie. » C'est vrai qu'elle a un niveau de vie qui est assez élevé, elle vient un peu dans le luxe, mais en fait, elle peut se le permettre. Et en fait, elle n'a pas à se sentir coupable parce qu'en fait, elle remplit tous ses objectifs de vie, y compris sa retraite. Elle compte partir à la retraite d'ici 5 ans, elle a 48 ans. Donc, tu vois, c'est une retraite qui est assez jeune, 53 ans. C'est pas mal. C'est pas mal. Et finalement, en fait, si tu as des objectifs de vie très clairs, tu peux en fait te couper de ce bruit de ton entourage, des médias, comme tu dis. ou dans le cas que tu avais évoqué, le côté inverse, c'est de ne pas trop dépenser. Généralement, c'est plus ce cas-là. On dit non au luxe parce qu'on a nos propres objectifs de vie qui sont censés apporter, j'espère, plus de bonheur et de joie une fois que tu les auras atteints.

  • Speaker #1

    Oui, surtout en fonction de ce que tu as défini comme objectifs qui sont vraiment propres. Ça te permet de créer ta propre définition de la liberté. Cette personne qui part en retraite à 53 ans, moi, je pense que j'aurais beaucoup de mal parce qu'intellectuellement, j'ai besoin d'être très stimulée. Et financièrement, de pouvoir se dire, peut-être que quand j'ai 53 ans, je veux faire une année sabbatique et partir en voyage autour du monde avec mon mari. On peut définir ça et se dire que finalement, tout est possible en fonction de ce que moi, je veux atteindre. J'aimerais bien qu'on reparte un peu sur les entreprises dans lesquelles tu vas faire les formations. Est-ce que c'est facile de les convaincre ? de faire ces formations pour les employés ?

  • Speaker #0

    Alors oui et non. Pour ceux qui viennent me voir, ceux qui viennent me taper à la porte, donc eux, ils sont déjà convaincus. Donc pour le coup, il n'y a pas vraiment grand-chose à convaincre. Mais pour ceux qui ne sont peut-être pas conscients de l'importance du bien-être financier au niveau de leurs employés, pas uniquement, bien sûr, pour le bien-être des employés, mais aussi pour la productivité et l'engagement des employés au travail. ils ne sont pas forcément conscients de la corrélation. Aujourd'hui, il y a beaucoup d'études qui parlent du bien-être financier, des employés, l'importance de ça. Ils avaient fait beaucoup d'études sur la situation à Hong Kong. Ils ont montré qu'il y avait la moitié des employés à Hong Kong qui rencontrent des difficultés financières et qu'un tiers des Hongkongais vivent au jour le jour, ça veut dire qu'ils n'ont pas d'épargne, ce qui est beaucoup pour un pays qui n'a pas de chômage ni de retraite. Et deux tiers déclarent que leurs préoccupations financières ont un impact négatif sur leur bien-être au travail et qu'ils perdent jusqu'à un jour par semaine de productivité parce qu'ils sont stressés par leurs problèmes d'argent.

  • Speaker #1

    Ça fait sens ce que tu dis parce que quelqu'un qui n'y peut pas payer son loyer ou qui a du mal à payer l'école de ses enfants... Un parent peut-être qui doit soutenir et que financièrement, ce n'est pas possible. Évidemment, ça cause un stress mental, physique énorme et qui empêche du coup de se concentrer dans ton travail tous les jours. En fait, j'ai envie de te dire la solution qui vient presque à l'esprit, c'est de dire qu'il faut augmenter les salaires. Mais tout ce qu'on a discuté aujourd'hui montre qu'en fait, ce n'est pas forcément la clé. Parce que si tu n'as pas appris à gérer tes revenus, à fixer tes objectifs, à gérer ton budget, etc. Et pour un employeur, Un employé qui n'a pas à se soucier de ça va rester plus longtemps aussi, j'imagine ? Oui,

  • Speaker #0

    ça permet aussi d'attirer et de fidéliser les talents. Donc oui, dans les deux sens. Parce que moi, je pense sincèrement que le salaire seul ne suffit plus pour attirer les talents. Bien sûr, j'exagère, il faut que ce soit un minimum intéressant que tu aies payé à ta juste valeur. Mais je veux dire, au-delà de ça, les gens, ils veulent aussi d'autres avantages maintenant, comme le télétravail, le bien-être, des avantages pas que financiers. et en fait pour donner des exemples À Hong Kong, je vois aussi beaucoup d'expatriés, y compris des Français. C'est qu'il y a beaucoup de choses qui, en France, c'était un luxe. Jamais ils n'auraient imaginé qu'ils allaient vivre ce train de vie, qu'ils allaient envoyer leurs enfants dans des écoles internationales. Mais en fait, quand ils arrivent à Hong Kong, ça devient une obligation. C'est presque, moi, je dois envoyer mon fils au lycée international, etc. Quand ils ont un enfant, c'est gérable. Quand ils en ont deux ou trois, c'est plus du tout les mêmes prix. Et surtout que le lycée français international, c'est très cher. Ce n'est pas un lycée public en France. Il faut payer. Il faut payer. Pour donner une ordre de grandeur, c'est beaucoup plus cher qu'une école de commerce en France. Donc là, on parle de niveau primaire. Donc, c'est chaque année. Ça monte très vite les prix. Et j'avais un client français qui me disait que quand je reçois mon salaire, j'ai 10 000 euros qui partent directement entre mon loyer, mes trois enfants à l'école, mon lycée français. alors ici à Hong Kong il y a toute une une culture de helpers, de domestiques qui vivent à la maison pour aider les parents. Quand ils enlèvent toutes leurs dépenses nécessaires selon lui, parce que il est habitué à ce train de vie, il a moins 10 000 euros en début de mois. Il gagne plus, mais pas énormément plus. Pour lui, il ne vit pas dans le luxe, parce qu'il a à peine d'argent pour voyager, mais parce que son train de vie s'est devenu tellement un luxe que le reste. Pour lui, il ne profite pas de la vie parce qu'il ne peut pas voyager comme il souhaite, il ne peut pas rentrer en France comme il le souhaite. Ça,

  • Speaker #1

    c'est aussi après un problème chez les Français qui habitent à l'étranger et qui gagnent très bien leur vie, c'est la perception que tu as avant de partir, ou bien la perception de tes proches qui restent en France, entre le salaire que tu dois gagner et en fait ton train de vie. Et ils oublient qu'entre les deux, il y a un truc qui est dans beaucoup de pays, qui pèse énormément, c'est les frais de scolarité, l'assurance-sens. le loyer si tu vis pas sur place de manière permanente et que t'as pas acheté ton logement principal et les billets d'avion pour entrer une fois par an et qu'en fait ces chiffres là si tu as plusieurs enfants ça arrive facilement à 50 70 000 euros par an avant même que t'aies commencé à faire ta vie au dessus de ça en fait est-ce qu'on se rend compte que si j'étais en France tout ça ça serait presque zéro et qu'en fait quand on part à l'étranger Merci. C'est aussi ce qui peut créer ce déclic dont on parlait tout à l'heure. Finalement, on se retrouve vraiment à se dire « Ah mince, ça c'est fini » . Et c'est sans parler de toutes les questions de retraite que tu as déjà abordées tout à l'heure. Qu'est-ce que tu dirais à une entreprise qui hésite à faire une formation ? Tu sais, j'adore cette idée. J'adore cette idée. Je ne sais pas pourquoi ce n'est pas démocratisé partout. Et pour être honnête avec toi, il y a des entreprises qui font quand même des conseils fiscalité, par exemple, aux Français qui travaillent dans leur filiale. Souvent, ça s'arrête là. Quel est l'argument principal que tu donnerais aux entreprises pour passer à l'action ?

  • Speaker #0

    Il y a des études qui ont montré qu'il y avait un lien entre le bien-être financier, pas que financier, bien sûr, le bien-être en général. Bien sûr, je suis un peu biaisée, donc je parle du bien-être financier et la rétention des employés. C'est vrai qu'à Hong Kong, les entreprises sont plutôt conscientes de ce problème. En fait, ils font pas mal de formations pour les employés. La seule critique que je dirais, c'est qu'ils font souvent appel à des conseillers en gestion du patrimoine ou des banquiers, etc. Ce qui n'est pas forcément mauvais, mais généralement, ils viennent ici. Ce n'est pas moi qui le dis, c'est mes clients qui me disent qu'ils font appel à des banquiers, des assurances. Et en fait, ils pitchent leurs produits, ils vendent leurs produits. Et en fait, les feedbacks des employés, c'est qu'ils sont assez mauvais. C'est qu'ils nous offrent, généralement, ils offrent des sortes de promotions. Ah oui, pour vous, on fait moins 5% ou des choses comme ça. Et du coup, ils ne sont pas dupe les employés, tu vois. Ils savent très bien qu'ils sont là pour vendre leurs produits. Ils ne sont pas forcément contents de la formation. Donc, il y a une conscience de ça. Donc, j'essaie plutôt d'éduquer cette partie d'éducation financière que j'appelle impartielle, un biased. Moi, je ne suis affiliée à aucune institution financière. Je ne suis pas là pour vendre des produits. Je ne suis pas là pour référencer d'autres systèmes ou quoi que ce soit. Donc, vraiment, c'est comment avoir une meilleure relation à l'argent, comment mieux planifier. Une fois de plus, ce n'est pas que l'investissement, c'est comment mieux gérer son épargne, ses dépenses au quotidien, gérer les taxes. On n'a pas parlé de ça aussi, mais il y a aussi toute une partie de comment écrire un testament. Il y a plein de sujets liés à la finance qui ne sont pas uniquement faire fructifier son argent. Donc j'essaie d'éduquer sur tous les sujets de la finance. Il y a aussi estate planning. Donc c'est vraiment aussi comment accompagner les personnes en cas de décès, mais aussi en cas d'incapacité mentale ou physique à gérer ses finances. Donc il y a tous ces sujets qui sont aussi importants. La santé financière, ce n'est pas que l'investissement, même si c'est un point important.

  • Speaker #1

    Oui, tu as raison de le rappeler parce qu'au final, on peut mettre énormément d'énergie à optimiser ses investissements et avoir quelque chose qui a l'air superbe. d'un point de vue retour sur investissement, d'un point de vue fiscalité. Et puis finalement, on oublie toute cette partie de droit qu'on va développer de plus en plus dans les prochains épisodes avec des notaires, avec des avocats qui vont venir et qui vont présenter ces sujets dans les détails. L'éducation financière, c'est un sujet 360. Tous les sujets qu'on a abordés aujourd'hui, que ce soit d'un point de vue de l'éducation financière en entreprise et le levier que ça peut être pour les entreprises qui prennent ça au sérieux. L'importance de passer à l'action et de se faire accompagner quand on sent qu'on est bloqué et qu'on a peut-être accumulé des centaines de connaissances et qu'il nous manque le switch pour pouvoir passer de l'autre côté de la barrière et que finalement, avoir des gros revenus, ce n'est pas vraiment plus important. Si on veut parler avec toi et passer à l'action, justement, comment on te contacte ?

  • Speaker #0

    Vous pouvez me retrouver sur LinkedIn, c'est mon nom, Sophie O, tout simplement, ou sur mon site web, monnaiesophie.com. donc c'est Monet comme argent, money, et Sophie, S-O-P-H-Y. Je voulais faire un jeu de mots entre philosophie et money, donc ça fait Money Sophie. Je voulais aussi rajouter un point qui était, je sais pas si c'est français, mais pour beaucoup d'expatriés aussi, c'est que certains attendent vraiment le moment parfait pour pouvoir investir, ou le moment parfait pour commencer à épargner ou gérer ses finances, parce qu'il veut atteindre tel salaire ou telle situation de vie, tel âge aussi. Et une fois de plus, je parle vraiment que c'est important de développer des habitudes saines le plus tôt possible. Donc comment tu fais ça ? Et moi, je parle souvent de money date. Donc c'est vraiment de te fixer des money date avec toi-même ou avec un conjoint si vous êtes en couple. Une date où c'est vraiment non négociable, idéalement une fois par mois, mais ça peut être une fois par semaine si vous ressentez le besoin. où vous gérez vos finances, où vous checkez votre investissement, votre stratégie d'investissement, vous vous éduquez sur l'éducation financière. Un sujet de finance qui vous tient à cœur ou qui est une priorité actuelle. Vraiment, c'est pour moi la première chose à faire pour développer une habitude financière comme vous le ferez pour votre activité sportive.

  • Speaker #1

    Thomas, c'est un super tips pour clôturer l'épisode. Alors n'hésitez pas à contacter Sophie, je mettrai les détails dans la description. Merci à tous et je vous donne rendez-vous au prochain épisode.

Chapters

  • Les erreurs courantes des expatriés

    00:00

  • Introduction à l'éducation financière pour les expatriés

    00:17

  • Les erreurs fréquentes en gestion financière

    02:35

  • L'importance de l'investissement et de l'inflation

    04:00

  • Les déclencheurs du changement financier

    06:07

  • Les perceptions erronées de l'argent et de l'investissement

    08:08

  • L'immobilier : un investissement ou un besoin de sécurité ?

    09:50

  • Les leçons tirées des erreurs financières personnelles

    12:11

  • Introduction à l'investissement et à l'argent

    15:12

  • Comprendre son style d'investissement

    16:15

  • Comparaison des mentalités financières : Hong Kong vs France

    18:24

  • Les différences culturelles dans la gestion de l'argent

    19:55

  • Les avantages fiscaux et leur influence sur l'investissement

    22:51

  • Accompagnement financier et coaching

    24:47

  • Définir des objectifs de vie et financiers

    27:37

  • L'importance des objectifs financiers

    31:21

  • Le bien-être financier en entreprise

    34:33

  • Éducation financière et engagement des employés

    40:05

  • Conclusion et tips pratiques

    44:23

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